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Chhéng Phon CHHENG PHON (1930-20xx)

Chuon Nath

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Il est né en 1930 à Kompong Cham. En 1955, il fut nommé instituteur d'école, puis il entra comme comédien dans la troupe de théâtre national dirigée par Hang Thun Hak. En 1960, il poursuivit ses études sur des arts et de la culture en République Populaire de Chine. Rentré au Cambodge, en 1964, il fonda la troupe folklorique dans l'Université Royale des Beaux-Arts à Phnom Penh. A partir de 1968, il devint professeur d'arts et de culture à l'Université Royale des Beaux-Arts. En 1972, il fut élu Président de l'Association des artistes khmers. En 1973, il fut nommé directeur du Conservatoire National de spectacles à Phnom Penh. En 1979, il devint Chef du département de la culture et de l'information dans la province de Kompong Thom, puis Directeur du Conservatoire National des Arts. Il fut un des dirigeants fondateurs de la République Populaire du Kampuchea (RPK) sans passé communiste. Il représenta la province de Kompong Cham à l'Assemblée nationale de la République Populaire du Kampuchea, puis de l'Etat du Cambodge (mai 1981-mai 1993). Puis il devint Ministre de la Culture et de l'Information (mai 1981-août 1990), ensuite Président des Amitiés khméro-cubaines (1982-1990). Il obtint la première médaille d'honneur pour l'édification et la préservation de la culture khmère (1989) et le certificat d'honneur par le Conseil National de l'Education et de la Culture comme professeur émérite. Il fut membre du Comité central du Parti de la République Populaire du Kampuchea (PRPK) depuis 1985 et se retira de ce Comité central en juillet 1990. Par la suite il fut contraint de renoncer à son portefeuille ministériel en août 1990 par la présidence du PRPK. De 1993 à 1994, il fut conseiller de l'Académie de Preah Sihanouk Raj. A partir de 1994 il fonda et dirigea un Institut khmer de Culture et de Méditation (Centre for Culture and Vipassana) à Prek Ho (Takhmau) dans la province de Kandal. En 1997, il gagna le précieux Grand Prix japonais culturel d'Asie (the 8th Fukuoka Asian Cultural Prizes 1997). En 1998, il fut nommé Président du Comité national d'élection cambodgienne (Cambodian National Election Committee, NEC). Il a laissé plusieurs œuvres artistiques et culturelles: 20 folklores et danses populaires, 4 pièces populaires pour le théâtre de Yiké (1969-1975) et 5 pièces populaires pour le théâtre de Bassac (1970-1975). En collaboration avec Pich Tum Kravel (actuel Sous-Secrétaire d'Etat du ministère de la Culture), il a écrit une pièce de théâtre moderne intitulée Tamner jâti kambujâ (La marche de la nation du Kampuchea), 1986. Dans cet ouvrage, les auteurs présentent neuf scènes historiques depuis l'époque angkorienne jusqu'à nos jours en voulant apprendre au public cambodgien l'histoire du Cambodge. C'est un personnage important et marquant à la fin du XXème siècle sur le plan de la politique culturelle du Cambodge dans son ensemble. Ses idées ne cessent pas d'influencer sur des politiciens, des intellectuels et le petit peuple. KHING Hoc Dy 38 HOMMES ET HISTOIRE DU CAMBODGE

CHUON NATH (1883-1969)

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Il est né le mardi 11 mars 1883 au village de Kamreang, commune de Rokar Koh, canton de Kong Pisei dans la province de Kompong Speu. Son père se nommait Chuon, sa mère Youk. Étant enfant il fit ses études à la pagode Pothi Prik (dite Polyom) dans la commune de Roleang Kén, Srok de Kandal Stung, province de Kandal. A l'âge de 14 ans, en mai 1897, il entra comme novice dans cette pagode. En 1889, il fit ses études de pâli au monastère Unalom de Phnom-Penh. Revenu au monastère Pothi Prik, en juin 1904, il devint moine à l'âge de 21 ans. Il reçut avec l'habit monacal le nom de Chotanhano (Jotannano). A cette cérémonie de passage du novice au moine assistèrent les vénérables Ma Keth, chef de monastère, Ker Mam et In Khem. Puis il retourna au monastère d'Unalom pour poursuivre ses études sur le bouddhisme et le pâli. En dehors de cet enseignement il profita de son temps pour apprendre le français avec son jeune frère (élève de l'école française), puis avec Lam Oum, ensuite avec Poulicet, professeur de français à l'Ecole Supérieure de Pâli. Il fit ses débuts en sanskrit avec un marchand indien nommé Udumbai (?) qui passait souvent dans l'enceinte de la pagode d'Unalom. En 1913, il réussit l'examen du 4e degré, l'examen du plus haut niveau à l'époque sur le bouddhisme. En 1915, il fut nommé professeur à l'École Supérieure de Pâli. En 1919, il fut membre du comité de rédaction des dictionnaires cambodgiens, puis secrétaire de ce comité. En 1922, il partit à Hanoi pendant huit mois en compagnie du vénérable Huot Tath, pour se perfectionner en sanskrit et en français auprès de Louis Finot, directeur de l'École Française d'Extrême-Orient. En 1923, il retourna à Hanoi après la saison froide pour continuer ses études. Cette fois-ci, en plus du sanskrit et des inscriptions avec Louis Finot, il suivit des cours sur le bouddhisme dans l'Inde pendant le règne d'Acoka donnés par V. Goloubew et des cours sur l'histoire du bouddhisme dans l'Inde et la Chine par L.Aurousseau, alors secrétaire général de l'Ecole Française d'Extrême-Orient. Ce deuxième séjour d'études à Hanoi dura dix mois. En 1925, il fut membre du comité de lecture des publications de l'École Supérieure de Pâli.

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