Paperjam février 2024

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FÉVRIER 2024

CLIMOBIL

NUMÉRO 242

L’impact Bien des véhicules transmettre électriques son entreprise

Business zu Lëtzebuerg

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Édito #Politique

La priorité des priorités Huit ans après le discours de Xavier Bettel devant la Chambre américaine de commerce au Luxembourg, le Luxembourg n’est toujours pas une data driven economy. Pourtant, l’urgence est encore plus forte d’être doté d’un État ultramoderne – et pas de se contenter des sempiternelles discussions autour de l’appétit d’ogre du secteur public pour tout ce qui ressemble de près ou de loin à un talent. Toutes les autres problématiques sont liées à ce basculement vers une ère moderne. À quoi bon mettre en place un check de compatibilité d’un candidat industriel à l’atterrissage au Luxembourg s’il doit s’entourer d’une armée d’avocats et de consultants pour s’assurer que tout se passera bien avec la paperasse administrative ? À quoi bon imaginer de nouveaux développements de la place financière si celle-ci doit lancer des initiatives propres pour pouvoir répondre à des coûts moindres aux exigences réglementaires nées de la crise économique et financière de 20082009 ? À quoi bon parler d’un « État-coffre-fort » quand le monde de la cybersécurité ne parvient pas à imposer une mise en commun du monitoring et des réponses apportées en cas de crise par chacun des acteurs privés qui en a déjà pris conscience ? À quoi bon multiplier les efforts pour trouver des talents si l’on ne peut ni les amener « proprement » chaque jour, ni leur permettre de rester en télétravail, ni même les loger dignement ? Au moment où Google réfléchit à se séparer de 30.000

personnes parce que l’intelligence artificielle permet des gains de productivité, où 260.000 employés de la tech ont déjà perdu leur job en 2023 pour la même raison et où le Fonds monétaire international fixe à 60 % la part des emplois qui seront touchés par cette technologie, l’État doit investir massivement dans l’IA pour améliorer ce qui ne fonctionne pas et se doter d’un super-pouvoir pour mieux se préparer à l’avenir.

Rédacteur en chef THIERRY LABRO

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Sommaire Février 2024

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POLITIQUE & INSTITUTIONS 10 ANNA-LENA HÖGENAUER

« La campagne se fera sur des thèmes de droite »

Avec Climobil, Thomas Gibon livre une analyse précise des véhicules électriques.

16 POLITIQUE

Paperjam PolitRadar 2023-2028 22 THOMAS GIBON

« Électrifier, c’est le meilleur moyen de décarboner » ENTREPRISES 12 CLAUDIA NEUMEISTER

« Je trouve que la SaintValentin est surcotée » 30 SANDRA LEIDNER

« Mon capital, c’est ma tête » PLACE FINANCIÈRE 14 JEFFREY DENTZER

« S’asseoir plus fermement dans le siège conducteur »

30

Sandra Leidner est inventrice de restaurants clés en main.

INDUSTRIES 50 40 L’INDUSTRIE FACE À SON FUTUR 42 RENÉ WINKIN

« L’innovation est une condition sine qua non » 72 PORTFOLIO

Industriels d’aujourd’hui... et de demain

42

Pour le directeur de la Fedil, René Winkin, « l’innovation est une condition sine qua non ».

Photos

Guy Wolff, Matic Zorman, Nader Ghavami

46 INDUSTRIES 50 : DE A À Z

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Sommaire Février 2024

86 CLUBLETTER

FOODZILLA

90 NEWS Paul Bungert, l’étoile montante de la pâtisserie 92 LA LISTE DU MOIS Mocktails

104

Élodie Lenoir et Arnaud Decolle habitent dans une maison bleue.

94 AFTERWORK La fête continue 96 MA RECETTE Steak de chou-fleur et houmous 98 CULTURE Les immanquables du mois 100 MON STYLE Dans le vestiaire de Monica da Fonseca 102 MONTRES Le moment de se jeter à l’eau 104 MA MAISON La maison bleue 106 MOBILIER Les coups de cœur de Marie Lucas 108 DRIVE Une collaboration d’excellence 118 #Under50

106

La Desk Lamp de Vipp, un des coups de cœur de Marie Lucas. ADVERTORIAUX

Photos

Guy Wolff, Blacktrack et Vipp

20 Onelife Une nouvelle impulsion pour l’avenir 36 ArcelorMittal Un ancrage luxembourgeois renforcé

108

La Blacktrack BT-06 de Sacha Lakic... qui a aussi collaboré à une montre d’exception.

38 Jobs.lu Les salariés prêts à changer d’emploi ? 70 Bil Retour sur 40 ans d’expérience dans l’industrie bancaire

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Ristretto #Politique

« La campagne se fera sur des thèmes de droite » Anna-Lena Högenauer se penche sur les enjeux des élections européennes de juin. Des élections qui devraient mettre les questions de souveraineté au cœur des débats.

Quels sont les enjeux de ces élections européennes ? Alors que la campagne se lance, je note un changement de climat politique par rapport à 2019. À l’époque, l’élection était focalisée sur des thématiques environnementales et sociales. Tous les partis – à l’exception des extrêmes – ont fait campagne sur ce terrain. En 2024, la campagne se fera sur des thèmes de droite. Quels sont ces thèmes ? Il y a d’abord la politique migratoire. Sans nécessairement tomber dans l’antiimmigration, l’heure sera aux solutions pragmatiques : définir les pays qui ont besoin d’aide, préciser plus strictement le statut de réfugié et essayer de trouver les solutions aux problèmes de capacité d’accueil. Il y a ensuite les questions de sécurité : sécurité militaire et sécurité des approvisionnements énergétiques. Ces thèmes vont-ils mobiliser les électeurs ? Oui. Cette année, le clivage droite-gauche sera plus marqué. Et ce sera une bonne chose. Si on veut contrer la montée de l’extrême droite, il est nécessaire de débattre sur ces sujets. Il faut que les partis centraux s’en emparent et offrent des perspectives. S’ils ne le font pas, les électeurs iront vers l’extrême droite. Une poussée des eurosceptiques peut-elle mettre en danger l’UE ? L’extrême droite va gagner des sièges, mais il est difficile de prédire le comportement des euroscep­ tiques. Leur attitude varie pays par pays. Entre Marine Le Pen et Giorgia Meloni, les différences d’attitudes vis-à-vis de l’Europe sont immenses. À la tête de l’Italie, Giorgia Meloni n’est plus aussi radicale que lorsqu’elle était à la conquête du pouvoir. Elle est désormais plus pragmatique qu’idéologue.

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Le système électoral fait que les élections européennes sont une somme d’élections nationales. Les enjeux européens sont-ils visibles pour l’électeur ? Cette fois-ci, il y a de grands thèmes européens que l’électeur voit comme tels. L’immigration, l’énergie, la sécurité… Les gens sont conscients que, sur ces thèmes, il est plus efficace d’agir au niveau européen. En même temps, la vision des électeurs de leur propre gouvernement national va jouer. Est-ce que le député européen existe ? Cela existe. Il y a des gens qui ont fait leur carrière politique au Parlement européen. Mais il est vrai qu’en moyenne, les parlementaires européens changent un peu plus souvent que les parlementaires nationaux. Notamment parce qu’ils peuvent être remplacés lors de la constitution des listes nationales par d’anciens ministres ou députés battus, en recherche d’emploi. Au Luxembourg, cela va jouer un rôle chez les socialistes et chez les Verts qui ont perdu lesélections et qui ont beaucoup PROFIL de personnalités à recaser. Anna-Lena

Högenauer est directrice adjointe de l’Institut des sciences politiques et directrice du master en gouvernance européenne à l’Université du Luxembourg. Ses recherches portent notamment sur les questions de gouvernance multiniveaux et de représentation des intérêts régionaux.

Six députés. Est-ce suffisant pour représenter les intérêts du Luxembourg au Parlement européen ? C’est difficile pour tous les repré­ sentants de petits États. Il existe 23 commissions permanentes. Couvrir tout le spectre du travail parlemen­ taire est impossible pour six députés. En général, ils essayent de couvrir les commissions qui sont jugées impor­ tantes par leur famille politique.

Journaliste MARC FASSONE Photo MATIC ZORMAN



Ristretto #Entreprises

« Je trouve que la Saint-Valentin est surcotée » Claudia Neumeister est la fondatrice et la chief matchmaker de l’agence matrimoniale Luxdates. Alors que la Saint-Valentin approche, elle raconte son métier pas comme les autres.

Pourquoi vos clients font appel à vous ? Beaucoup ont essayé les applications de rencontre, mais ont trouvé l’expérience déshumanisante. D’autres le font parce ce sont des personnalités publiques et qu’elles veulent de la discrétion. J’ai aussi des personnes qui ont eu des relations longues et qui ne savent pas comment aborder cette nouvelle ère numérique des rencontres. Justement, est-ce que vous recourez à la technologie dans votre processus de matchmaking ? Non, pas du tout. Et je dirais que la plupart de mes collègues fonction­ nent de la même façon, c’est vraiment nous qui faisons l’entremise. Considérez-vous les applications de rencontre comme vos concurrentes ? Non, car elles visent un autre segment du marché. Beaucoup de ceux qui sont sur ces applications disent chercher une relation sérieuse, mais ce n’est pas toujours véritablement le cas. Et personne ne vérifie les profils qui sont créés sur ces applications. Le marché que je cible est complètement différent, c’est pour cela que je ne les considère pas comme des concurrentes. Quelles sont les qualités qu’un matchmaker doit avoir ? Il faut avoir envie d’aider les gens à trouver l’amour et avoir le feeling. Certaines des plus belles rencontres que j’ai provoquées n’étaient pas basées sur l’âge ou le statut des deux personnes, mais plutôt sur mon intuition qu’elles pourraient être bien ensemble. Il faut aussi ne pas avoir peur de dire la dure vérité. Beaucoup de gens ont de fausses idées sur eux-mêmes, sur la personne qu’ils cherchent, sur ce qu’est ou devrait être une relation 12

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amoureuse. Il faut parfois que je les confronte à des faits qu’ils n’ont pas envie d’entendre. Est-ce que la Saint-Valentin est un moment fort pour votre entreprise ? Oui, naturellement. À cette période, les gens réalisent qu’ils ont envie d’avoir un ou une partenaire. Personnellement, je trouve que la Saint-Valentin est surcotée : c’est un jour comme les autres dans l’année. Et on ne devrait pas se concentrer sur un seul jour, l’amour peut être célébré tous les jours. Cette fête n’est-elle pas devenue une simple opportunité commerciale pour les entreprises ? Si, j’ai quand même cette impression. Et c’est finalement un jour où les gens qui sont seuls peuvent être vraiment malheureux. Mon conseil ? Allez vers les autres ! Comment êtes-vous perçue, en tant qu’entrepreneuse dans le secteur des rencontres, par le monde professionnel ? Je rencontre beaucoup d’entre­preneurs et je suis généralement « l’oiseau exotique » dans ce cercle, mais beaucoup trouvent mon travail très intéressant. Il me donne l’avantage de pouvoir vite rentrer CUPIDON dans des échanges plus Claudia Neumeister personnels. Lors de réceptions, forme entre 10 et 15 couples par an, je peux facilement demander ce qui représente « êtes-vous célibataire ? », environ 150 « comment avez-vous rencontré personnes mises en relation. Elle a votre femme ? », sans passer aussi écrit un livre par des banalités. Cela me donne intitulé 24 Ways l’opportunité de créer du lien to Meet Your New Girlfriend (Without avec des personnes, en parlant Using the Internet). de choses qui ont du sens.

Journaliste LÉNA FERNANDES Photo MATIC ZORMAN


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Ristretto #PlaceFinancière

« S’asseoir plus fermement dans le siège conducteur » Nouveau directeur général adjoint de la Bil, Jeffrey Dentzer dévoile ses priorités pour 2024. La banque universelle luxembourgeoise, contrôlée par un actionnaire chinois, doit être plus proactive face au tsunami réglementaire.

Quelle est votre priorité en 2024 ? Se recentrer sur les clients. Nous sortons d’une transformation informatique très ambitieuse, qui nous a beaucoup occupés ces dernières années. L’heure est venue de capitaliser sur ces changements. Quelle est votre stratégie de croissance ? En renforçant les synergies entre nos services de banque de détail, de banque privée et de banque des entreprises et institutions, nous pouvons mieux servir nos clients entrepreneurs. En les accompagnant sur les grands défis qui les préoccupent, comme la cyber-résilience ou la transition environnementale. Qu’est-ce qui fait la spécificité de votre offre ? La Bil est une banque universelle, la plus ancienne du Luxembourg. Notre force est de pouvoir servir un entrepreneur sur les deux tableaux, corporate et privé. Dans les petites structures, la frontière entre le patrimoine professionnel et person­ nel du chef d’entreprise est parfois mince. La Bil s’est longtemps présentée comme la banque des start-up. Toujours vrai ? Nous sommes la banque de tous les entre­ preneurs, de la PME à la grande société inter­ nationale. Pour les start-up, nous agissons d’abord comme un espace de rencontre, en accueillant des événements favorisant les échanges entre les fintech et le monde bancaire. Sur le plan du financement, nous intervenons quand la société a atteint un certain niveau de maturité, avec des revenus qui lui permettent de rembourser un crédit. Le nouveau Premier ministre, Luc Frieden, a été le président de la Bil. Comment jugez-vous ses premiers pas ? 14

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On perçoit de bons réflexes, un certain réalisme dans l’approche, parce qu’il est familier du secteur bancaire et de son environnement réglementaire. Le gouvernement prend la bonne direction en formant des groupes de travail pour relever les défis actuels. Dans l’immobilier, par exemple, les solutions ne pourront naître que dans la concertation. Quels sont les défis de la Bil en 2024 ? C’est de réussir à naviguer dans une conjonc­ ture incertaine tout en restant proche de nos clients, en les soutenant. Pour que nous sortions tous grandis de ce challenge. Et au sein de la Bil ? L’organisation. Nous voulons la simplifier, la rendre plus fluide. Nous sommes aussi sans cesse rattrapés par le tsunami réglementaire. Tout est devenu très administratif. Nous devons nous asseoir plus fermement dans le siège conducteur et nous montrer plus proactifs. Mieux anticiper les changements et les intégrer aujourd’hui dans notre travail quotidien. Et la principale opportunité ? La mutualisation des services bancaires La clientèle en est une. C’est l’une des consé­ entre­prises et institutionnelle quences des crises et du tsunami constitue le fil réglementaire, des défis difficiles rouge de la carrière à surmonter individuellement. Avec de Jeffrey Dentzer, d’abord chez l’initiative Bancomat, les principales Dexia Bil, puis à banques commerciales luxembour­ la Spuerkeess. De geoises ont ainsi décidé de mettre en retour à la Bil, ce Luxembourgeois commun leur réseau de distributeurs de 45 ans en est le de billets. Chaque crise est porteuse deputy CEO depuis d’opportunités. L’avantage du marché le 1er janvier. luxembour­geois est sa relative résilience, en comparaison des pays qui nous entourent. Nous partons ainsi d’une position privilégiée. PARCOURS

Journaliste GUILLAUME MEYER Photo MATIC ZORMAN


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Politique

État moderne

Économie, productivité, compétitivité, attractivité, commerce extérieur et diversification Éducation, skills et travail

Place financière Logement

PolitRadar 2023 - 2028

Santé et retraites Finances publiques et fiscalité Transition énergétique et écologique

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Aménagement territoire et mobilité


tiques rencontres ou de malheureux rac- d’autres critères en fonction de leurs intéComme nous l’avons courcis, ils éclairent. La classe moyenne rêts propres, que ce soit la Chambre de – c’est moi!, publié fin septembre par Dylan commerce, la Fondation Idea et la annoncé dans le Theis et la fondation Improof, adossée à la Chambre des salariés ou les centres de Chambre des salariés, est un remarquable recherche. L’État publie lui-même d’une Paperjam de janvier, travail d’analyse factuelle. manière ou d’une autre, en open data ou sous la « contrainte » de la question, des nous avons l’inten­ données sur des sujets. Il existe aussi des indicateurs à signaux faibles et ceux que tion de nous extraire Tout ne sera pas parfait l’on devrait relier entre eux. Par exemple, Ce sera au politique ensuite de montrer sa est-il vraiment utile d’avoir, comme indide la dictature capacité à changer son approche si cela ne cateur, le nombre d’unités de logement fonctionne pas, à l’adapter pour que cela mis sur le marché ? Si, comme c’est le cas de l’urgence pour donne de meilleurs résultats. Tout ne sera au Luxembourg, vous recrutez de plus en pas parfait. D’autant moins que cette plus d’experts de haut niveau qui viennent regarder l’efficacité approche itérative est contrariée par un d’abord seuls au Luxembourg et que premier fait : le Luxembourg n’est pas vraifemmes ou maris et enfants rejoignent ou l’intérêt des ment maître de son destin. Une guerre peut plus tard, et que le solde de la population les marchés de l’énergie, que politiques publiques chambouler est – mettons – de 15.000 personnes de le pays ne produit pas en quantité suffiplus chaque année, est-ce que l’on ne sante pour vivre en autarcie. Une crise peut menées par devrait pas se demander si l’on peut loger allonger les délais de livraison au Luxemces 15.000 personnes de plus au regard du bourg ou depuis le Luxembourg et bloquer le gouvernement nombre d’unités de logement livrées tout ce pan de l’économie qui n’est pas chaque année (moins de 5.000 par an sur dans la finance… Et le Covid et la récente de Luc Frieden. 20 ans) ? crise en sont deux parfaits exemples modernes, le gouvernement se voyant « réduit » à mettre en œuvre de coûteuses mesures de sauvegarde. Sans beaucoup avoir à se creuser les méninges, les discours du candidat au poste de Premier ministre, les promesses de campagne et, finalement, l’accord de coalition nous amènent presque naturellement à axer ce suivi sur neuf grands thèmes, ici dans un ordre aléatoire : le logement ; bien sûr, mais aussi l’État moderne (digitalisation, cybersécurité, simplification administrative et justice) ; l’économie (attractivité, productivité, commerce extérieur, diversification) ; les transitions énergétiques et écologiques ; la santé et les retraites ; les finances publiques et la fiscalité ; l’éducation, les compétences et le travail ; l’aménagement du territoire et la mobilité et, enfin ; la place financière.

«Ne me demandez pas d’interview pour mes 100 premiers jours » de Premier ministre, « il n’y a qu’en dictature qu’on puisse tout changer en 100 jours». Lors de ses premiers vœux à la presse, le 12 janvier, Luc Frieden se débarrasse en deux phrases d’un des marronniers préférés des journalistes depuis le New Deal de Franklin Roosevelt en 1933 face à la Grande Dépression (Roosevelt n’était pas spécialement un dictateur) – les « 100 jours » – et fixe plutôt un horizon d’un à deux ans pour pouvoir commencer à jauger l’effet des politiques mises en place par son gouvernement. Malgré les urgences, surtout le logement, le climat, la mobilité et la lutte contre la pauvreté, nous avions pris le pari d’un an à attendre avant de commencer à pouvoir analyser sérieusement, mois après mois, une série d’indicateurs. Le PolitRadar n’a pas vocation à «faire» Tableaux de bord, critères et KPI de la politique, mais à mesurer l’efficacité De nombreux tableaux de bord qui des choix politiques de manière neutre. observent le développement du LuxemL’implacable froideur des chiffres est d’une bourg existent un peu partout et sont humanité capable de faire avaler leur cha- administrés sérieusement, que ce soit à peau aux populistes, parce qu’au lieu de se l’OCDE, à la Commission européenne ou fier à une intuition basée sur d’hypothé- au Statec. D’autres instances surveillent

Cette mise en place de critères pertinents doit s’accompagner d’un autre effort, de suivi des projets de loi parlementaires, des plans divers et variés, des réponses parlementaires quand les ministres se donnent la peine de véritablement répondre, voire même de l’état des finances publiques. Un vaste chantier qui montre assez vite des réalités peu visibles à l’œil nu et qui illustre surtout une chose : en politique, faire les bons choix pour le futur du pays est tout sauf simple.

83 % des résidents au Luxembourg s’auto-identifient comme issus de la classe moyenne

Pour lire : La classe moyenne, c’est moi !

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Bruno Valersteinas, CEO de OneLife, membre de Groupe APICIL, et Eric Rosenthal, Directeur général adjoint de Groupe APICIL, en charge du métier Épargne & Services Financiers.

Contenu sponsorisé par ONELIFE

Depuis 2019, année de son rattachement au Groupe APICIL, OneLife a connu une croissance exceptionnelle. Le spécialiste de l’assurance-vie luxembourgeoise, dont l’expertise se place au service des besoins de gestion patrimoniale d’une clientèle fortunée internationale, entend donner une nouvelle impulsion à son développement après une année 2023 charnière. 20

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Une nouvelle impulsion pour l’avenir

Pour l’assurance-vie luxembourgeoise dans son ensemble, l’année 2023 a été marquée par de fortes turbulences. Le contexte de marché défavorable, en raison d’un environnement économique et financier difficile, a invité les investisseurs à la prudence. Au cœur de cette dynamique sectorielle complexe, OneLife a vécu le décès de son CEO et a opéré un renouvellement de son comité de direction. Depuis le 1er août, c’est à Bruno Valersteinas que le Groupe APICIL a confié la direction de la compagnie d’assurance-vie. « 2023 a constitué une année charnière, nous avons souhaité en tirer tous les enseignements, car au-delà des effets conjoncturels, avec des marchés en recul, nous devons aussi composer avec une pression réglementaire croissante, explique le nouveau CEO. Ces derniers mois, nous avons donc veillé à nous réorganiser, à adapter nos processus et à renforcer nos compétences. La volonté est de pouvoir répondre présents et d’être bien positionnés lorsque le contexte redeviendra plus favorable.

Eva Krins (Maison Moderne)

Nomination


BRAND VOICE

Notre volonté est de sortir de cette période grandis, avec des fondamentaux renforcés. » Nouvelle phase Depuis 2019, OneLife a connu une croissance significative. Avec 9 milliards d’actifs sous gestion, une présence dans huit pays – Luxembourg, France, Belgique, Suède, Danemark, Finlande, Espagne, Portugal – et 150 collaborateurs, la compagnie a connu une année 2022 exceptionnelle, illustrée par les 1,4 milliard d’euros collectés. «Avec une croissance de 40% de l’activité en quatre ans, nous sommes parvenus à nous positionner au sixième rang des acteurs de l’assurance-vie au Luxembourg, représentant une part de marché de 6%, poursuit Bruno Valersteinas. Aujourd’hui, nous souhaitons engager une nouvelle phase de notre développement, en continuant à offrir le meilleur de l’assurance-­ vie luxembourgeoise à nos clients, autrement dit toute la sécurité juridique du cadre réglementaire grand-ducal, associée à des produits et solutions d’investissement flexibles et variés.» Bâtir sur des bases solides Au cours de ces 30 dernières années, OneLife a construit des relations solides avec de nombreux partenaires. D’une part, on trouve des distributeurs : conseillers en gestion de patrimoine, intermédiaires en assurance, banques privées, family offices. D’autre part, pour répondre aux divers besoins de ses clients, la compagnie a développé des liens avec de nombreux gestionnaires d’actifs et banques dépositaires. «Ces partenariats nous permettent d’élargir notre portefeuille de clients, et de développer des solutions sur mesure pour répondre aux besoins de chacun, explique Bruno Valersteinas. Nous voulons en effet

« Notre volonté est d’offrir le meilleur de l’assurance-vie luxembourgeoise.» Bruno Valersteinas CEO de OneLife, membre de Groupe APICIL

leur apporter une expertise complète, tant patrimoniale que financière, afin de les accompagner dans la structuration de solutions adaptées à leur situation. Par exemple, ils peuvent investir dans une gamme financière de 700 fonds que nous avons référencés, ou mettre en œuvre des stratégies d’investissement et de planification personnalisées. À ce titre, les compétences que nous avons développées autour des actifs non cotés nous permettent d’enrichir les possibilités de structuration patrimoniale et de diversification financière.» Cette nouvelle impulsion, OneLife est occupée à la traduire dans un nouveau plan stratégique s’articulant autour de trois convictions fortes : une ambition, une exigence et un levier de transformation, le numérique (voir ci-contre). Combinaison gagnante Pour mettre ce plan en œuvre, la compagnie pourra notamment s’appuyer sur le Groupe APICIL. « Issu de la protection sociale, notre groupe a développé une offre d’épargne complète, couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur, de la distribution de produits à la gestion des actifs en incluant des solutions bancaires et ­d’assurance, commente Eric Rosenthal, Directeur général adjoint d’APICIL, en charge du métier Épargne & Services Financiers. L’acquisition de OneLife nous a permis de compléter notre offre, renforçant notre ambition d’être un acteur reconnu du secteur des services financiers. » OneLife, en effet, vient répondre à un segment de marché spécifique tout en contribuant aux objectifs stratégiques du groupe. « C’est pourquoi nous avons souhaité que la compagnie puisse opérer en toute autonomie, en consolidant le savoir-faire dont elle dispose, assurant à ses clients l’agilité et la réactivité nécessaires, poursuit Eric Rosenthal. OneLife, d’autre part, peut appuyer son développement sur un groupe solide, qui lui apporte notamment des moyens technologiques permettant de mieux appréhender les défis à venir. À nos yeux, c’est la ­combinaison gagnante. »

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Une ambition : Leader de la satisfaction client OneLife poursuit une ambition forte : celle de devenir un leader de la satisfaction client. Dans cette optique, la compagnie d’assurances investit dans l’expertise, pour satisfaire au très haut niveau d’exigence de ses clients fortunés. L’objectif est de répondre à chaque situation avec des solutions de gestion, de structuration et de planification patrimoniales, en considérant en particulier les enjeux liés à la mobilité transfrontalière. La satisfaction du client passe aussi par la qualité de service : un service personnalisé, des processus fluides et une information accessible et experte.

Une exigence : Garantir la conformité réglementaire Le secteur financier est soumis à une pression réglementaire de plus en plus forte. La compagnie, sous la supervision du Commissariat aux Assurances, doit s’adapter à cet environnement changeant. L’une des conséquences de cette pression réglementaire réside dans une augmentation de la charge administrative. Pour garantir le respect de la réglementation tout en veillant à assurer à chaque client une expérience qualitative, OneLife cherche à adapter ses processus de gestion en permanence.

Un levier : Le numérique, vecteur de transformation À la poursuite de son ambition tout en veillant au respect du cadre réglementaire, OneLife investit dans le numé­rique. La compagnie s’est révélée être pionnière dans le développement de plateformes numériques au service des besoins de ses partenaires et des clients. Dans ce domaine, souligne Bruno Valersteinas, « les solutions technologiques doivent soutenir la relation, contribuer à améliorer le parcours utilisateur tout en répondant aux enjeux réglementaires, sans pour autant se substituer à la relation humaine, à laquelle sont très attachés nos clients ».

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Conversation Thomas Gibon

« Électrifier, c’est le meilleur moyen de décarboner » Chercheur au List, Thomas Gibon analyse, depuis 2019, l’impact des véhicules électriques sur les émissions de CO2 via l’application Climobil, dont il est un des géniteurs. Ce n’est pas « la » solution dans la transition environnementale. Mais « une » solution, assure ce scientifique à la fibre résolument écolo. Journaliste PIERRE THÉOBALD

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Portrait NADER GHAVAMI


Depuis les locaux du List, à Esch-Belval, Thomas Gibon, 37 ans, souhaite déconstruire certaines des idées reçues attachées à l’électromobilité à travers la plateforme Climobil.


Conversation Thomas Gibon

L’application Climobil donne à voir le poids effectif des véhicules électriques sur les émissions de CO2, en le comparant à celui des voitures thermiques. Un terme revient fréquemment lorsque vous évoquez la plateforme : celui de « transparence ». En quoi cette « transparence » estelle primordiale dans votre démarche ? Cette question me plaît, car elle permet de revenir sur l’historique même de l’application. C’était en 2017 ou en 2018, et à l’époque, de nombreuses communications dans les médias prenaient l’électromobilité à charge, dans un sens ou dans l’autre, en choisissant des sources n’expliquant ni les hypothèses sous-jacentes, ni comment les calculs avaient été effectués dans la comparaison entre l’électrique et le thermique sur les émissions de CO2. Ce calcul consiste en plusieurs paramètres importants que sont l’autonomie, la consommation, le mix électrique… Puisque l’on disposait de ces données, nous nous sommes dit que ce serait relativement simple – à condition de demander à l’utilisateur de « mettre les mains dans le cambouis » en renseignant des paramètres préenregistrés – d’élaborer un outil interactif en ligne reproduisant les mêmes calculs, mais pouvant expliquer dans quelles circonstances, parfois, la voiture électrique a pratiquement la même empreinte qu’un diesel et pourquoi, dans bien d’autres cas, c’est plus avantageux. J’ajoute qu’à la même période, une question parlementaire posée à l’ancien ministre François Bausch évoquait un article prétendant, dans la presse allemande, qu’il fallait huit ans de consommation d’une Golf diesel pour produire une batterie Tesla. Sous-entendu : la voiture électrique n’apporte rien… L’intention, dès lors, était de prouver par A+B qu’il s’agissait d’une contre-vérité ? Nous avons tout simplement cherché à démontrer que la variabilité de l’empreinte carbone est assez forte pour différentes raisons: quel mix électrique j’utilise quand je charge ma voiture, quelle est sa consommation, quelle est la consommation d’une thermique… Une approche militante ? Nous ne sommes payés par personne, si ce n’est par la recherche publique. L’idée 24

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n’est donc pas de prendre position, mais plutôt de tenter de briser les idées reçues et l’allégation selon laquelle un véhicule électrique émet plus de carbone qu’une voiture thermique. C’est peut-être vrai dans 1 % des cas, dans des situations extrêmes. Mais même avec une électricité entièrement au charbon… Pourquoi la persistance de cette défiance vis-à-vis de l’électrique, selon vous ? Beaucoup de gens ont intérêt à ne pas mettre en avant l’électrique. Cela se vérifie avec l’arrêt des ventes de voitures thermiques en 2035 au niveau européen, qui a été très difficile à faire passer. Et c’est en discussion aujourd’hui encore à cause, j’imagine, de lobbys favorables à la poursuite de la production. Au fait, vous êtes vous-même un passionné d’automobile ? Pas vraiment [sourire]. En revanche, j’ai consacré ma thèse de doctorat à l’électricité. L’électromobilité est une continuité logique. Électrifier les usages, c’est actuellement le meilleur moyen de décarboner.

«L a mobilité, c’est bien plus que la voiture. »

Quelles sont les difficultés auxquelles on se heurte lorsqu’on se lance dans un projet de l’ampleur de Climobil ? Cette fameuse variabilité des données. Notamment sur l’empreinte des batteries, où l’on entend tout et son contraire. Même en faisant une revue biblio­ graphique assez poussée, on trouve des facteurs allant du simple au double pour la production d’un kilowattheure de batterie, à savoir de 60 à 120 kg de CO2. Cela dépend de la chimie de la batterie, du site de production : Chine, Europe ou ÉtatsUnis… Dans Climobil, on propose donc une fourchette haute et une fourchette basse pour cette empreinte spécifique. À moins d’être producteur de batteries – et je pense que les producteurs gardent pour eux ces informations-là –, on ne connaîtra jamais les données primaires. Dans ce cas, comment consolider et certifier les informations indispensables ? En utilisant les publications scientifiques et une base de données génériques intitu-


lée Ecoinvent. On s’est également reposé sur les données des constructeurs. En fonction du cycle de tests des véhicules, celles-ci ne vont pas fournir des chiffres vraiment représentatifs de la réalité quant aux émissions à la consommation. L’ancien cycle européen prévoyait des tests en laboratoire à 20 °C de température ambiante, sur des rouleaux – donc sans inclinaison –, sans sièges, sans bagages, avec uniquement une personne à l’intérieur… On comprend bien que l’on aboutira à des données assez optimistes dans ces conditions. Il a donc été nécessaire de corriger ces chiffres à l’aide d’études s’intéressant au décalage entre la consommation annoncée et la consommation avérée. On souhaitait être au plus près du réel. Dernière difficulté: la couverture du cycle de vie, qui est la valeur ajoutée de l’outil. Il y avait toute cette complexité à maîtriser. À l’arrivée, est-ce que Climobil permet d’affirmer que l’électromobilité est une solution d’avenir pour l’environnement ? C’est important de dire qu’il s’agit d’une solution, mais que ce n’est pas « la » solution. Le problème est que l’on ne réduira jamais nos émissions de CO2 de 100 % par rapport à ce qui est existant, car on a

forcément recours – pour l’instant en tout cas – à la production d’énergie fossile pour produire les voitures ainsi que l’électricité. Dans un monde dans lequel on se décarbone, on devrait être capable de baisser nos émissions de 50, 60 ou 70 % pour ce qui est de la mobilité privée pour la partie voiture. Mais il restera toujours une part d’empreinte carbone incompressible à cause du fait qu’il faudra produire les véhicules, les matériaux qui les composent, etc. Ensuite se pose la question de savoir ce que l’on entend par « environnement ». Jusqu’ici, on n’a parlé que de CO2 et de réchauffement climatique. C’est probablement l’urgence du moment, et pour cause, c’est un problème irréversible. Mais d’autres problèmes tels que la biodiversité ou les ressources fossiles et matérielles sont également irréversibles, et c’est là que l’électrique fait reparler de lui car il utilise des ressources rares. Si l’on se met à extraire davantage de lithium que ce que l’on a extrait jusqu’ici, il faut considérer tout ce qu’il y a autour. Même si, a priori, on ne va pas manquer de lithium demain… Que concluez-vous, alors ? Que l’électromobilité n’est pas la panacée, mais plutôt un moindre mal ?

Exactement. La mobilité, c’est bien plus que la voiture. Dans de nombreuses situations, on peut la remplacer par autre chose: le vélo, la marche, les transports en commun… Changer une voiture thermique pour une voiture électrique, c’est positif. Mais cela n’ôte rien au fait que si j’habite à moins de 5 kilomètres de mon lieu de travail, je peux y aller à vélo. Idem avec le télétravail. Continuer à effectuer ses tâches du quotidien en émettant moins de gaz à effet de serre, cela implique parfois de ne pas se déplacer. Il y a cette phrase du chercheur spécialiste des mobilités, Aurélien Bigo: «L’avenir de la voiture, c’est l’électrique. Mais l’avenir de la mobilité ne doit pas être la voiture.» Il s’agit d’un excellent résumé. Avez-vous le sentiment de contribuer à faire évoluer des mentalités ? Nous n’avons pas la prétention de croire que l’on a changé la perception de l’électromobilité. En revanche, quand un constructeur prétend, dans ses publicités, qu’un véhicule émet 0 gramme de CO2 au kilomètre, les gens comprennent mieux – et pas seulement grâce à nous – que ce chiffre ne peut jamais être de 0. Même avec une électricité décarbonée, on a toujours un petit impact. Nous, on attire l’attention sur

MAIN VERTE ET TABLE RONDE Thomas Gibon, 37 ans, a inté­ gré les équipes du List et leurs quelque 650 collaborateurs en 2016, un an avant de clore une thèse portant sur la comparai­ son des moyens de production d’électricité. « Je voulais faire quelque chose dans l’environ­ nement », rembobine le chercheur, ingénieur diplômé de l’École centrale Paris et titulaire d’un double master en Norvège, décroché à l’Universi­ té de sciences et technologie (NTNU) de Trondheim, la troi­ sième ville du pays. « Il y avait le programme ‘écologie indus­ trielle’, poursuit-il, qui étudie la relation entre les activités

humaines et l’environnement. Et notamment toutes les mé­ thodes de calcul sur l’empreinte carbone, l’empreinte consom­ mation… Quand on commence à s’intéresser à l’environnement et au CO2, on s’aperçoit que la principale source de nos émis­ sions, c’est l’énergie. Le sang de l’économie. À plus de 80 %, c’est du fossile pour l’instant. En sortir, cela implique d’élec­ trifier. » CQFD. De ses avancées en Nor­ vège au lancement de Climobil, il n’y avait donc qu’une marche à franchir pour celui dont les travaux, remarqués au Luxem­ bourg comme au-delà, se sont

également intéressés à l’inté­ grité des obligations vertes ou aux vertus véritables des fonds d’investissement dits « respon­ sables » (et, en définitive, pas toujours aussi responsables que les dépeignent certaines stratégies de greenwashing). Démêler le vrai du faux, désos­ser le tout à l’aune d’une méthodologie scientifique, donc dépassionnée… Gratuite, l’application Climobil, dévelop­ pée au Grand-Duché, s’inscrit dans une démarche identique. Thomas Gibon en parlera longuement lors de la Table ronde eDrive consacrée à l’électromobilité qu’organise

le Paperjam+Delano Business Club, le mardi 30 janvier. Durant cet event, il échangera avec Marianne Welter, direc­ trice générale d’Arthur Welter Transports, Gerry Wagner, porte-parole de la House of Automobile, et Marco Étienne, mobility manager chez Post Luxembourg. Rendez-vous entre 18 h 30 et 21 h 30 dans les locaux du groupe Foyer Assurances, à Leudelange. Les inscriptions sont ouvertes.

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Conversation Thomas Gibon

le fait que le score de la voiture électrique n’est ni à 0, ni supérieur à celui de la voiture thermique. Mais ce qui est important, c’est moins de connaître les chiffres précis qu’un ordre de grandeur. L’outil permet de com­ prendre la relation entre données d’entrée et données de sortie, tous les paramètres n’ayant pas la même influence. Vous garantissez une fiabilité des résultats à 100 % ? Non, je dirais que l’on est à 10 % de varia­ bilité, sachant que ce sont certains éléments du modèle construit par défaut sur la base de la littérature scientifique et des données constructeurs – mais avec des indicateurs que l’utilisateur peut faire évoluer – qui sont en partie responsables de cette variabilité. Sur la consommation, on est pratiquement à 100% puisque les émissions de CO2 sont directement proportionnelles au carburant consommé. Sur l’approvisionnement en carburant et sur les batteries, il y a peut-être 20% de battement. Demeure-t-il des angles morts ? Autrement dit, sait-on déjà tout sur l’électromobilité ? C’est l’un des sujets les plus étudiés dans notre discipline, qu’est l’analyse du cycle de vie, et dans l’évaluation environnementale en général. On en fait des lois et des direc­ tives européennes. Mais c’est aussi un très bon exemple pour montrer comment un impact peut se reporter depuis la phase d’usage vers la phase de production, ce que l’on retrouve beaucoup dans les nouvelles technologies. Le solaire et l’éolien n’ont pra­ tiquement zéro impact durant l’utilisation, mais tout l’impact provient de la produc­ tion. Si l’on souhaite expliquer cela, on prend volontiers l’exemple du véhicule élec­ trique, le plus populaire, car tout le monde a une approche émotionnelle de la voiture. À ce sujet, qui sont les utilisateurs de Climobil ? Nous recevons environ 10.000 visiteurs uniques par an. Parmi ces visiteurs et les statistiques que l’on a, liées au genre, à la langue et au pays d’origine, ce sont beau­ coup d’hommes s’exprimant en français. Quant aux raisons de leur visite… Des per­ sonnes avec qui nous sommes en discus­ sion sont des gestionnaires de flotte, qui 26

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aimeraient disposer de ce type d’outil pour le suivi de leur parc et pour savoir quoi acheter au moment de le renouveler. L’application serait devenue, au fil du temps, un outil d’aide à la décision lors d’un achat ? C’est ce que nous disent des particuliers, oui. Ils testent différentes options. Dans la nouvelle version de Climobil mise en ligne l’an dernier, le calcul est plus fin, puisque l’on dispose des mix électriques futurs dans différents pays. Et cela mon­ tre qu’une voiture émettant tant de grammes de CO2 par kilomètre en émettra encore moins dans 10 ans. Alors qu’une voiture diesel émettra toujours la même chose dans 10 ans – voire plus, si le moteur s’est dégradé… C’est un aspect intéressant pour les utilisateurs, car un choix de véhicule s’effectue sur plusieurs années.

« C’est moins cher de rouler en électrique. »

Compte tenu de ce que vous expliquez, Climobil peut-il devenir une solution commercialisable, à l’usage des professionnels par exemple ? Ce sont des choses dont nous avons déjà discuté avec des partenaires. Les entreprises les plus conscientes font déjà le choix de l’électromobilité pour éviter le plus d’émis­ sions de CO2 possible. Pour les autres, cela va devenir de plus en plus obligatoire. Il y a donc des débouchés envisageables. Des constructeurs se sont-ils déjà rapprochés de vous ? Non, ils disposent de leurs propres équipes d’analystes de cycles de vie. Et jamais aucun d’entre eux ne vous a appelé pour se plaindre ou pour protester du score de l’un de ses modèles sur Climobil ? Non. Ce qui est plutôt bon signe, je pense [sourire]. Depuis quatre ans qu’elle existe, que raconte la plateforme des progrès environnementaux accomplis par l’électromobilité ? Les choses vont vite ? Tous les scores de l’électromobilité sont en baisse, c’est palpable. Si l’on achète

NOUVELLE VERSION Plus riche, plus complète. En 2023, le List a procédé à une mise à jour de Climobil, « avec une nouvelle interface et une nouvelle base de véhicules, avec 40.000 modèles à disposition », précise Thomas Gibon. Autres évolutions : la prise en compte d’autres indicateurs que le CO2, tels que les ressources fossiles ou les ressources minérales et métalliques. La comparaison entre véhicules peut désormais s’effectuer sur plus de deux modèles à la fois, et pas seulement pour une évaluation thermique vs électrique. « Il y a aussi de l’hydrogène et des véhicules hybrides rechargeables, une fonction qui devrait arriver dans les prochaines semaines », annonce le chercheur.



Conversation Thomas Gibon

aujourd’hui la même voiture qu’il y a 10 ans et qu’on la conduit de la même manière qu’il y a 10 ans, on obtient des résultats très différents. C’est très difficile, à présent, d’atteindre une équivalence thermique / électrique, alors que c’était encore possible dans l’ancienne version de Climobil. Même des pays comme la Pologne ou l’Estonie, qui sont de grands émetteurs de carbone en raison de leur électricité, se sont décarbonés depuis. Parmi les obstacles à l’électrique, l’argument financier n’est pas neutre. À l’achat, l’écart de prix avec le thermique est notable ! Avec les prix actuels du carburant et de l’électricité, la question ne se pose même pas. C’est quelque chose que l’on commence à voir lorsqu’on fait le total cost of ownership, qui est le calcul d’ensemble du véhicule, de sa décote, du carburant, de sa maintenance, de l’assurance… Si l’on garde une voiture plus de 5-6 ans, c’est moins cher de rouler en électrique. Donald Trump la voue aux gémonies, l’Allemagne vient du jour au lendemain de stopper des subventions à l’achat, l’Europe semble parfois traîner des pieds… Malgré ces signaux négatifs autour de l’électromobilité, vous continuez d’y croire ? La voiture électrique, oui, j’y crois. En Europe, on est sur cette voie-là. Cela va devenir un enjeu économique étant donné que les pays qui ne sont pas producteurs de pétrole n’ont pas la main sur le prix des carburants. 25 % des voitures vendues en France l’an dernier étaient électriques, j’ai bon espoir que la sauce prenne. Aux ÉtatsUnis, qui ont toujours eu des prix du carburant très, très bas, c’est bien sûr différent. Le véhicule le plus vendu, c’est le Ford F-150.… Un véritable camion ! Eux peuvent se permettre de reculer l’échéance. Mais je parle bien d’échéance car, selon moi, la question n’est pas de savoir si la transition se fera, mais quand elle se fera. Pour l’instant, c’est à leur avantage. Mais le jour où l’on aura à subir les conséquences du changement climatique, cela évoluera. Sous Joe Biden, les ÉtatsUnis ont quand même passé l’Inflation Reduction Act, un plan d’investissement 28

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incroyable pour la transition énergétique. Ce sont des choses qui resteront même si Donald Trump redevient président.

TESLA MODEL 3 VS RENAULT ZOÉ, LA SURPRISE DU CHEF

Quelles vont être les prochaines pistes d’amélioration pour une conduite toujours plus verte ? Les progrès les plus significatifs sont sur la partie « usage » ou sur la décarbonation de l’électricité. En tout cas en Europe. Sur la batterie, il y a une partie incompressible. Il y a de la métallurgie derrière, obligée d’utiliser du fossile. L’un des gros progrès, ce sont les batteries solides, ce qui arrivera d’ici 5 ou 10 ans. C’est plus ou moins le même progrès que de passer d’un disque dur à un SSD, qui est plus compact, fiable et durable. Il n’y a plus d’éléments chimiques avec des cellules ensachées ou prismatiques, mais des éléments solides pouvant être beaucoup plus compacts. On n’aurait plus besoin de produire autant de kilogrammes de batteries pour obtenir la même capacité. On gagnerait donc à la fois sur la quantité de batteries à produire, car celles-ci sont plus denses, et sur leur poids. Une batterie, de nos jours, pèse entre 300 et 400 kg. C’est sur la densité énergétique qu’il faut avancer.

ADN de la plateforme Climobil : permettre au visiteur la comparaison de l’empreinte carbone entre véhicules, quelles que soient la marque et la motorisation sélectionnées. Une fois ces précisions renseignées, l’utilisateur est libre d’actionner, ou non, une ribambelle d’options. Utile, si on hésite au moment de l’achat entre deux modèles de voitures électriques. Utile, encore, pour déconstruire des stéréotypes qui sont par définition tout, sauf scientifiques. Par exemple : en matière de sobriété, vous pariez sur quel modèle dans un duel entre la Tesla Model 3 et la Renault Zoé ? Sur Laurel (le chétif) et sur Hardy (le massif) ? « A priori, l’avantage va à la Zoé, un modèle plus petit. Et d’ailleurs quand le mix électrique est assez décarboné, cela se vérifie », contextualise Thomas Gibon. Sauf que « comme la Zoé consomme plus en étant plus lourde, à partir d’un certain contenu carbone de l’électricité – si on habite en Allemagne par exemple –, elle devient ‘pire’ que la Tesla ». Bon à savoir.

On se trompe ou il y a un « mais… » ? Dans l’histoire de la technologie, en règle générale, dès que l’on fait un effort en termes d’efficacité sur un objet ou sur un service, on se met à l’utiliser plus : c’est le problème de l’effet rebond. Là, c’est ce qui arrive. Maintenant que l’on sait faire des batteries assez performantes, on en produit de plus grosses afin d’obtenir davantage d’autonomie. Avec, à l’arrivée, des véhicules pesant plus de deux tonnes. L’amélioration de l’efficacité est souvent contrebalancée par une augmentation de l’usage: cela devient moins cher, dont on continue de dépenser autant. L’effet rebond peut nuire aux nombreux efforts technologiques qui sont en train d’être consentis.


Stage & Job

Quelles sont les dispositions pour les élèves et les étudiants

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Conversation Sandra Leidner

« Mon capital, c’est ma tête »

Inventrice depuis 15 ans de restaurants livrés clés en main à ses clients, Sandra Leidner exerce un métier… qui n’existe pas. Avec sa rigueur pour ligne de conduite, l’entrepreneure supervise jusqu’au moindre détail lorsqu’elle se met à table. Journaliste PIERRE THÉOBALD

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Portrait MATIC ZORMAN


Qu’il s’agisse de projets d’entreprises ou commandés par une commune, Sandra Leidner, 54 ans, a toujours un plan en tête pour les restaurants qu’elle est en charge de concevoir.


Conversation Sandra Leidner

Difficile de vous classer, votre métier semble échapper à toute nomenclature. Alors, comment vous présenter ? Si l’on vous compare à une productrice de cinéma tenue d’avoir un œil sur tout ce qui décidera de la réussite ou de l’échec d’un film, mais avec des recettes et des ingrédients adaptés au monde de la restauration, c’est une analogie que vous approuvez ? Ne vous embêtez pas, mon job n’existe pas. Je l’ai conçu de toutes pièces, parce qu’il y a un besoin de structure dans la restauration. Ce secteur n’est pas spécialement protégé. Quiconque souhaite ouvrir un établissement peut le faire. Mais s’il n’y a pas d’expérience… S’il n’y a pas de formation des personnels… Ou s’il n’y a pas le souci de se procurer de bons produits, sans autre attention pour le client que de regarder son portefeuille… Cette tendance a existé. Et elle me fait mal au cœur. Je suis là pour redonner des valeurs de respect et de bien-être dans le métier. Désolé d’insister mais, en définitive, c’est quoi l’intitulé du poste ? Sur mes cartes de visite, je n’ai jamais apposé de titre. Mes collaboratrices m’interpellent : « Sandra, il te faut mettre quelque chose ! » On a fini par inscrire le terme d’entrepreneur. Mais cela veut tout dire et ne rien dire. Expliquez-nous, dans ce cas… Je suis porteur d’un projet d’ouverture d’un établissement au titre d’une commune, comme récemment à Schouweiler avec le Schou, ou d’un restaurant d’entreprise pour le compte d’une société, et je prends contact avec vous : lors de notre rencontre, quelle sera la première chose que vous chercherez à savoir ? Je vous demanderai : qu’avez-vous envie de réaliser et quelle est votre motivation ? Au début, les gens désireux d’ouvrir un business ont plein d’idées. À ce stade, cela ne m’intéresse pas encore. Ce qui m’intéresse, en revanche, c’est de connaître la personne en face de moi. Son ADN. Afin que le projet soit authentique et qu’il lui ressemble. C’est très psychologique. Et pour la suite du programme, quel est 32

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le deal ? Le préalable, c’est que l’on vous laisse carte blanche ? Je vous donne cet exemple. Quand Schroeder & Associés est venu me chercher (en 2019, pour le restaurant d’entreprise de son nouveau siège social, ndlr), ils m’ont montré leurs plans et je n’ai rien compris [sourire]. Schroeder & Associés travaille pourtant pour le futur, mais là, il s’agissait de plans du passé. Après l’avoir fait remarquer, j’ai, dans le cadre du budget qui m’était accordé, commencé à réfléchir à quelque chose de très différent. En ayant les mains libres. Ils m’ont, en effet, donné carte blanche. J’ai beaucoup de chance avec mes clients: je n’ai jamais eu à les démarcher et ils m’ont toujours accordé une entière confiance.

«C onnaître la personne en face de moi afin que le projet lui ressemble. »

Les décisions se prennent autour d’un repas ? Un autre élément important, en effet, est la connaissance de mon interlocuteur en matière de restauration. Aime-t-il manger ? Cuisine-t-il ? Pourquoi aime-t-il ceci et pas cela? L’humain constitue la base. En fait, il s’agit d’un temps d’écoute. Revenons à Schroeder & Associés… Combien y a-t-il de collaborateurs? Eh bien, allons les écouter. On va poser des questions au conseil d’administration, on en pose aux femmes de ménage qui, même en bout de chaîne, sont parmi les premières concernées… Nous prévoyons également des déplacements de trend avec les clients, avec une sélection d’adresses permettant d’avoir de bonnes comme de mauvaises expériences. C’est à partir de ce socle commun que l’on commence à travailler, avec trois ou quatre chemins de concept. Pour chaque chemin, il y aura du pour et du contre. Puis on ramène le nombre de chemins à deux. Que l’on va développer davantage. Quand il n’en reste plus qu’un, on peut entrer dans le détail des choses. J’ai l’habitude de dire qu’il y a 5.000 détails qui donnent le résultat à la fin. Nous, ce que l’on propose, c’est du sur-mesure. De quoi vous occupez-vous, une fois le projet acté ? De tout.


Du premier coup de pinceau au choix des flûtes à crémant ? De tout, oui. Il y a tout un travail de chiffrage. Dans un espace de 300m2, la moitié de l’espace au minimum est investi par la cuisine, le reste, c’est pour la clientèle. Partant de là, combien de frigos sont nécessaires ? Combien de litres de boissons, selon le nombre de couverts, si l’on veut éviter au personnel d’avoir à aller chercher des caisses de bouteilles en plein service ? On regarde l’ensemble des paramètres. On établit une carte estimative, avec un prix estimatif, cela nous permet de calculer un chiffre d’affaires, un loyer X ou Y… On scrute chacune des pièces du puzzle : côté propriétaire des lieux, côté restaurateur, côté clients, côté collaborateurs. Et, comme dans un puzzle, à la fin, on réunit toutes les pièces. Un restaurant, c’est beaucoup de matériel professionnel. Quid des savoir-faire techniques ? Nous ne sommes pas fabricants de cuisines, nous faisons appel à des spécialistes. Nous ne sommes pas spécialistes de l’acoustique, nous avons des partenaires. À chaque projet individuel est adossé un livret d’une qua-

rantaine de pages semblable à un appel l’université… À proximité des étudiants, on d’offres. On effectue le processus de sélec- pourrait proposer un bar à soupes. Pour les tion, puis on prend la main pour organiser personnes du troisième âge, il faudrait sonl’ensemble, généralement aux côtés d’un ger à autre chose. Les lieux, les tendances, bureau d’architecture. c’est la base. Vous apportez également votre grain de sel dans le contenu de l’assiette ? On laisse le chef et les équipes élaborer leur carte, on ne se permet pas d’intervenir. En revanche, nous pouvons être là en appui. Il y a le restaurant à proprement parler, mais il y a également ce qui l’environne. Est-ce que le contexte géographique et économique compte au moins autant que l’ADN du client, qui est si important pour vous ? L’analyse de marché est indispensable. J’illustre: Wiltz est une ville très vivante, avec beaucoup de maisons pour les jeunes familles. Cela fixe un périmètre. Alors, oui pour un établissement familial à Wiltz. Oui pour un glacier. Un trois étoiles, en revanche, c’est non. Il faut également identifier où en sera la ville dans les cinq ou dix prochaines années. On travaille avec Agora pour la restauration sur Esch-Belval actuellement. On étudie les logements, le site de

Votre rôle aux côtés des clients s’arrête le jour de l’inauguration de l’établissement ? C’est le cas pour tous les métiers concernés par la conception d’un restaurant. Chacun boit un verre le jour de l’ouverture, et c’est terminé. Mais pas pour nous. Nous n’acceptons que les projets où nous assurons un suivi de deux ans minimum. Notamment pour veiller à ce que le concept continue d’exister tel qu’il a été imaginé. Nous pouvons même intervenir sur place. L’idée est de poursuivre une mission de conseillers. Avant de déménager vos activités à Wasserbillig en 2023, vous avez exercé pendant plus de 10 ans en Allemagne, à Trèves. En comparaison avec votre pays natal, qu’est-ce qui singularise le marché luxembourgeois ? Le rapport à la nourriture est beaucoup plus culturel au Luxembourg, en France et en Belgique, où l’on apprend dès que l’on est petit la joie qu’il y a à manger et à boire,

AVEC LE LUXEMBOURG, UNE HISTOIRE TRUFFÉE DE HASARDS À l’adolescence, son tout premier boyfriend était luxembourgeois. L’évocation du souvenir lui tisse une moue amusée. Sandra Leidner et le GrandDuché, ça ne date pas d’hier. Et comme nombre de love stories, celle-ci est rythmée de malicieux hasards. Le premier de la série survient tandis qu’elle a 26 ans et qu’elle prête main-forte à des amis gérants d’un restaurant de belle facture à Trèves, d’où elle est originaire. Un soir, l’ancien directeur général de Luxair, Roger Sietzen, est présent en salle à table.

Il l’interpelle : « Je souhaite que nous travaillions ensemble. » Il a pour idée de confier à la jeune femme la responsabilité de l’activité de restauration de Luxexpo. « Il a eu un feeling… » Elle dit banco. Avant de se re­trouver à la tête d’une escouade de 350 collaborateurs et d’avoir la charge de réceptions en grande pompe. Pression. « J’ai tout vu, tout appris. » Huit ans plus tard, rebelote. Sans grande conviction, Sandra Leidner répond, « un dimanche après-midi » de désœuvrement, à l’appel d’offres concernant

le catering de la Philharmonie. À son grand étonnement, sa candidature emporte la mise. « 1.500 personnes tous les jours, aux débuts. Dans ces conditions, on n’a plus de vie. Or, j’aime ma vie. » Après deux années, elle décide de bifurquer. Et se lance à son compte, dans la conception de restaurants. Premier client : Frank Steffen. Il lui glisse : « Notre activité traiteur doit monter en standing, vas-y… » Elle y va. « On a fait la Collection Luxembourg, La Table de Frank, Quai Steffen… » Depuis, les projets

– une quarantaine en 15 années d’exercice – se sont multipliés. Parmi les plus récents, l’enseigne Schou, à Schouweiler, ou le restaurant d’entreprise de Schroeder & Associés et ses près de 450 collaborateurs. « Si Roger Sietzen n’était pas venu manger ce soir-là… », s’étonne encore cette fille de gérants d’un salon de coiffure, 54 ans à présent, à qui son père avait soufflé un jour : « Ce qui compte dans la vie, ce n’est pas ce que tu fais, mais avec qui tu fais les choses. » Plus qu’un mantra, un porte-bonheur.

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Conversation Sandra Leidner

qu’il ne l’est en Allemagne. C’est plus convivial d’exercer ici, il y a davantage de plaisir au Luxembourg.

personne, cela signifie autre chose. Le jugement est prononcé en fonction de nos seules compétences.

Et globalement, on y mange bien selon vous ? Oui. Mais il y a parfois un manque d’authenticité.

Le métier n’est pas suffisamment considéré ? Tout le monde connaît quelqu’un qui connaît quelqu’un qui connaît quelqu’un qui a ouvert un restaurant… On suppose que c’est facile. Mais c’est tout sauf un métier facile. Je prends l’exemple du restaurant du vélodrome de Mondorf. Il ne suffit pas de connaître des restaurateurs du village pour un projet de cette ampleur. Après quelque temps, la commune est revenue vers moi en disant s’être trompée de direction. Mais cela vaut aussi pour les restaurateurs. Passer d’une petite salle de 30 couverts à une salle de 4.000 personnes… Il faut garder les pieds sur terre.

Dans votre parcours, l’univers de la gastronomie a toujours été présent ? Je suis issue d’une famille où le fait de manger ensemble est culturellement important. Plus tard, j’ai eu des petits jobs dans la restauration, comme beaucoup de monde. Mais de là à en faire mon métier… Moi, je voulais être éducatrice. En parallèle, je travaillais dans le monde du théâtre, côté coulisses. Un copain a ouvert un restaurant à Trèves, je lui ai donné des coups de main, on a commencé à suivre ensemble différents cours. Le chemin s’est fait comme ça. 54 ans et cheffe d’entreprise. Au-delà, comment vous définissez-vous ? Je suis très stratégique. Comme avec les marionnettes, j’aime tirer des ficelles pour parvenir à un équilibre. J’ai occupé tous les postes dans la restauration, jusqu’à la plonge, pour savoir avec exactitude de quoi il retournait. J’aime travailler entourée de collaborateurs, on ne peut jamais réaliser quelque chose en étant seule. À mon âge, je me vois comme un mentor pouvant leur inculquer le métier de la restauration avec sérieux. Je n’ai pas besoin d’être en première ligne. En tant qu’inventrice de lieux, d’où proviennent vos influences ? J’ai de la chance, j’ai une excellente mémoire. Dix ans après, je peux me souvenir d’une série d’assiettes aperçues dans un restaurant à Lisbonne et du nom de leur créateur. C’est comme dans un livre, tous les chapitres de mes souvenirs sont bien rangés. Mon capital, c’est ma tête. Quelles sont les difficultés auxquelles vous vous heurtez ? Le respect. Si cela ne tenait qu’à moi, les plateformes où l’on peut déposer un avis seraient fermées aux personnes n’étant pas du métier. Pour telle personne, bien manger signifie une chose. Mais pour une autre 34

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Professionnellement, la paralysante séquence Covid qui s’est éloignée de nous après de longs mois de brouillard vous a-t-elle donné des sueurs froides ? Cela a été une phase très difficile. Mais pour le moyen et le long terme, j’estime qu’il s’agit d’une chance pour la profession. Ceux qui maîtrisent le métier et qui travaillent bien continuent d’afficher complet. Pour ceux qui avaient ouvert un établissement en escomptant s’offrir une Porsche dans les trois ans, cela a été un coup d’arrêt dans leur façon de faire. Le Covid a fait le tri entre les bons et les mauvais professionnels. Être un bon professionnel, ce n’est pas avoir la meilleure recette de crème brûlée. C’est l’être avec son cœur. Vous citez la crème brûlée parce qu’il s’agit d’un péché mignon ? Mon plat préféré est tout à fait simple : une crêpe salée accompagnée de pommes de terre rôties et d’une salade verte. Le plat de ma grand-mère. Elle me le proposait chaque samedi. C’était le goût de l’amour. Encore aujourd’hui, j’ai l’impression de renouer avec mes 3 ans lorsqu’on me le sert. Il vient de là cet attachement à l’authenticité qui est le vôtre… Maintenant que vous le dites, c’est peut-être ma grand-mère qui a influencé ma philosophie dans le travail.

DE TRÈVES À WASSERBILLIG Tout en continuant d’y résider, Sandra Leidner a pris des distances symboliques avec Trèves, sa ville d’origine. L’an dernier, elle a transféré ses activités professionnelles côté luxembourgeois, à Wasser­billig, où le concept studio qui porte tout simplement son nom compte désormais cinq salariés, dont deux jeunes recrues titu­laires de masters en business management et en conception culinaire. « Pratiquement 100 % de ma clientèle est luxembourgeoise. Au fond de moi, je suis plus luxembourgeoise qu’allemande. S’installer ici, c’est un petit pas en direction de mes clients », explique Sandra Leidner, qui a très longtemps exercé en solo, sans collaborateurs pour l’épauler. Son agence fête ses 15 ans d’existence.


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Outlook 2024 Our top 10 themes for the year ahead.

efginternational.com EFG International’s global private banking network operates in around 40 locations worldwide, including Zurich, Geneva, Lugano, Lisbon, London, Monaco, Luxembourg, Dubai, Hong Kong, Singapore, Sydney, Miami, Bogota, Montevideo, Tel Aviv, São Paulo and Rio de Janeiro. EFG Luxembourg includes its branches in Portugal and Greece. In Luxembourg, EFG Bank (Luxembourg) S.A., 56, Grand-Rue P.O. Box 385 – L-2013 Luxembourg, RCS B113375, T +352 26 454 1.


Henri Reding, Country Head Luxembourg, ArcelorMittal.

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Alors que son nouveau siège mondial sort de terre au Kirchberg, ArcelorMittal réalisera plusieurs dizaines de millions d’euros d’investissement dans ses installations de production de Belval et de Differdange en 2024, avec la volonté de renforcer son ancrage luxembourgeois dans un monde plus durable. Rencontre avec Henri Reding, Country Head Luxembourg d’ArcelorMittal. 36

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Quelle place occupe le Luxembourg dans la stratégie d’ArcelorMittal, aujourd’hui ? En matière de production, le Luxembourg compte toujours trois grandes

Photo

Un ancrage luxembourgeois renforcé

Quelle est la place de l’acier dans un monde décarboné ? HENRI REDING L’acier est omniprésent dans notre vie quotidienne, dans nos téléphones, nos appareils électroménagers, et plus largement dans les transports, les travaux publics, la construction, etc. Surtout, il s’agit d’un matériau 100 % recyclable, réutilisable à l’infini. Aujour­d’hui, grâce au développement continu de nos procédés, les aciers produits sont plus légers, plus résistants, ce qui permet d’optimiser leur utilisation dans de nombreux domaines. Notre ambition est de réduire nos émissions de CO2 de 35 % en Europe d’ici 2030, et d’être neutres en carbone en 2050. Nous aurons besoin d’ingénieurs et de techniciens pour nous accompagner dans cette nouvelle révolution industrielle au cours de ces 25 prochaines années…

Eva Krins (Maison Moderne)

Industrie


BRAND VOICE

usines pro­duc­trices à Belval, à Differdange et à Rodange, que nous réunissons aujourd’hui sous l’appellation de « produits longs Luxembourg ». Sur ces trois localités, on retrouve deux aciéries électriques avec coulée continue et quatre laminoirs, qui ont une capacité de production totale de l’ordre de 2,2 à 2,3 millions de tonnes par an. Pour vous donner un ordre de grandeur, à la grande époque de la sidérurgie luxembourgeoise, c’était près de 30.000 personnes qui produisaient environ 6 millions de tonnes par an. Trois de ces quatre laminoirs sont leaders mondiaux dans leur spécialité. Nous avons aussi une tréfilerie à Bissen et un atelier central à Dommeldange. Le Headquarter et le département R&D pour la partie « produits longs Europe » sont à Esch-sur-Alzette. Enfin, le siège mondial de ­l’entreprise est toujours basé à Luxembourg-ville. Quels sont vos projets au Luxembourg pour 2024 ? Ils sont conséquents. Nous allons améliorer notre aciérie à Belval, avec notamment un nouveau four

« Notre ambition est de réduire nos émissions de CO2 de 35 % en Europe d’ici 2030, et d’être neutre en carbone en 2050 au niveau mondial. » Henri Reding Country Head Luxembourg ArcelorMittal

CHIFFRES ET INFOS-CLÉS

60

millions de tonnes : La production annuelle du groupe ArcelorMittal était, fin 2022, de l’ordre de 60 millions de tonnes, ce qui en fait un leader mondial tant par la haute spécialisation de ses produits que par sa représentation commerciale à travers le monde.

116

millions d’euros d’investissement : Rien qu’en 2024, ArcelorMittal va investir 100 millions d’euros pour l’installation d’un nouveau four électrique à Belval et 16 millions pour un système d’aspiration des émissions diffuses à Differdange.

3.400

emplois au Luxembourg : Au Grand-Duché, le groupe emploie environ 3.400 personnes, dont 2.000 sur ses sites de production, 400 pour la transformation et 1.000 au siège central. 64 nationalités différentes sont représentées.

Une vitrine en construction

Le nouveau siège mondial du groupe est en cours de construction au Kirchberg. Le bâtiment incorpore 10.000 tonnes d’acier ArcelorMittal, principalement produit au Luxembourg à partir d’acier recyclé.

électrique, pour un investissement total de l’ordre de 100 millions d’euros. L’État apporte 15 millions d’euros dans le cadre des aides en matière de réduction de la consom­mation énergétique. Cet investissement va nous permettre d’augmenter notre production de 15 %, à 2,5 tonnes par an. Nous pourrons ainsi alimenter le laminoir de Rodange avec une matière première produite localement, ce qui n’était pas le cas auparavant. La volonté est de devenir autosuffisant au Grand-Duché, avec un acier produit et laminé au Luxembourg, avec une ferraille de récupération tout aussi locale. Un deuxième investissement remarquable de 16 millions d’euros concerne l’usine de Differdange, où nous allons installer une immense hotte au-dessus

du laminoir et de notre four poche, en plus de nos systèmes déjà existants, afin d’aspirer les poussières qui s’en dégagent. Cela va permettre de réduire de 80 % les émissions diffuses de nos installations. Ce projet n’a d’autre but que de réduire nos impacts vis-à-vis de nos riverains, et non d’améliorer notre productivité ou nos résultats. Il est le témoin de notre engagement pour le bien-être des habitants. ArcelorMittal va bien au-delà des standards européens dans ce domaine et va continuer à s’investir, dans les années à venir, en faveur d’une production responsable, dans le respect de toutes les parties prenantes. Enfin, toujours en 2024, la construction du nouveau siège mondial du groupe va se poursuivre au Kirchberg. La volonté est d’en faire une vitrine de ce que nos aciers permettent de réaliser en matière de durabilité, dans un esprit cradle to cradle. Alors que votre secteur s’attend à une nouvelle « révolution industrielle », quelle place occupe le Luxembourg dans le domaine de la recherche ? Outre l’activité de recherche et développement menée à Esch, nous venons de renouveler notre partenariat avec le LIST, avec qui nous travaillons sur la réduction de notre consommation énergétique et sur la décarbonation de nos activités. Ce sont des défis de taille et, de ce fait, il est évident que la sidérurgie est à la recherche de nouveaux talents. ArcelorMittal, entreprise mondiale dont le centre de décision est au Luxembourg, peut offrir de très belles opportunités, avec la possibilité de voyager et de découvrir de nouveaux métiers tout au long de sa carrière.

PLUS D’INFORMATIONS SUR LES PROJETS D’ARCELORMITTAL ICI

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Arthur Meulman, CEO de jobs.lu, présente les résultats de l’enquête sur la satisfaction professionnelle des salariés au Luxembourg.

Emploi

Quelle est la satisfaction professionnelle des salariés luxembourgeois ? Quelles sont leurs attentes pour leur carrière en 2024 ? Une enquête de jobs.lu évalue les clés de l’épanouissement des travailleurs vis-à-vis de leur emploi et leur capacité à s’adapter au marché actuel.

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Des salariés toujours plus mobiles L’enquête révèle que les salariés interrogés sont prêts à changer d’employeur dans les mois à venir. 46 % des répondants envisagent en effet de changer de travail ou de carrière cette année. 31% des participants ne considèrent pas cette option et 23% ne se prononcent pas. Plusieurs raisons motivent cette décision : le souhait de bénéficier d’une meilleure rémunération (57,3 %), la possibilité de profiter d’un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle (40,6 %), la volonté de saisir des opportunités de carrière intéressantes

Marie Russillo (Maison Moderne)

Contenu sponsorisé par JOBS.LU

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Les salariés prêts à changer d’emploi ?

Dans un marché du travail caractérisé par une pénurie de main-d’œuvre touchant de nombreux secteurs, comment la satisfaction des travailleurs à l’égard de leur emploi actuel évolue-t-elle ? De quelle manière se projettent-ils dans l’avenir, à court et moyen terme ? Une récente enquête menée par ­ jobs.lu a interrogé 1.150 salariés actifs au Luxembourg sur la thématique de « leur satisfaction professionnelle et leurs attentes en matière de carrière en 2024 ».


BRAND VOICE

CHANGER D’EMPLOI : LES MOTIVATIONS ou davantage en phase avec leur passion (40 %) ou le manque de perspectives d’évolution ou de progression dans leur emploi actuel (40 %). « Ces résultats traduisent une évolution dans le rapport au travail et à l’employeur. Les salariés sont prêts à partir avec l’espoir de trouver mieux ailleurs. Si la perspective d’un salaire ou d’avantages plus intéressants pousse à changer d’emploi, d’autres éléments sont à prendre en compte : l’aspiration à plus de flexibilité ou le contenu de la fonction », commente Arthur Meulman, CEO de jobs.lu. En effet, il ressort de l’enquête que si l’employeur n’est pas en mesure d’offrir des perspectives à moyen et long terme aux collaborateurs, ces derniers n’hésiteront pas à postuler ailleurs. La capacité à s’adapter au marché du travail, un atout L’enquête souligne également la confiance d’une majorité de personnes interrogées dans leur capacité à s’adapter dans un marché du travail en pleine évolution. 58% des salariés déclarent que leurs attentes sont en ligne avec ce que le marché de l’emploi peut leur offrir en 2024. 13% affirment que ce n’est pas le cas et 29% ne se prononcent pas. «Récemment, nous avons beaucoup parlé de pénurie de talents, de perte d’attractivité du pays ou de la nécessité pour les employeurs

« Ces résultats traduisent une évolution dans le rapport au travail et à l’employeur. Les salariés sont prêts à partir pour trouver mieux ailleurs.» Arthur Meulman CEO de jobs.lu

57,3 %

des répondants souhaitent une meilleure rémunération

40,6 %

des participants désirent un meilleur équilibre vie privée - vie professionnelle

LES RÉSULTATS DE L’ÉTUDE Dans le cadre de l’enquête sur la satisfaction professionnelle des salariés et leurs attentes, deux questions ont été posées aux 1.150 participants actifs au Luxembourg.

40 %

des répondants veulent saisir des opportunités de carrière plus intéressantes

40 %

des salariés craignent le manque de perspectives d’évolution ou de progression dans leur emploi actuel

d’aller recruter des talents de plus en plus loin. De tels discours sont de nature à renforcer la confiance des salariés dans leur capacité à être mobiles ou à voir leur situation évoluer favorablement», précise Arthur Meulman. Pour ce dernier, « il faut cependant se méfier de certains biais de perception. S’il est possible d’expliquer la pénurie de main-d’œuvre par la taille insuffisante du vivier de travailleurs, c’est surtout l’inadéquation entre les besoins des entreprises et les compétences disponibles qui pose problème. Dans un tel contexte, un salarié qui nourrit des attentes en décalage avec la réalité du marché et qui ne peut faire valoir les compétences recherchées s’expose à un risque de désillusion. » Faciliter le recrutement Lancée en 2007, jobs.lu est l’une des principales plateformes digitales de recrutement sur le marché luxembourgeois. Grâce à sa connaissance approfondie du marché et à l’intégration de la société StepStone proposant des solutions de recrutement au Luxembourg et dans 135 pays, jobs.lu s’appuie sur une équipe locale et multilingue pour aider d’une part les entreprises à recruter les bons candidats et d’autre part les salariés à trouver leur emploi idéal.

23 %

46 %

31 %

Envisagez-vous de changer de travail ou carrière ? O ui Non Ne sait pas

29 % 13 %

58 %

Êtes-vous confiant dans votre capacité à vous adapter ? O ui Non Ne sait pas

POUR EN SAVOIR PLUS, RENDEZ-VOUS SUR WWW.JOBS.LU

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L’INDUST De A à Z : un top 50 à suivre

FACE À SON 42 RÉNÉ WINKIN « L’innovation est une condition sine qua non » 46 INDUSTRIES 50 : DE A À Z 72 PORTFOLIO Industriels d’aujourd’hui... et de demain

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FUTUR


TRIE Si les entreprises industrielles ne représentent que 2,3 % de la population totale des entreprises du pays, elles n’en sont pas moins un pilier de l’économie, constituant 10 % de l’emploi national. À ce titre, l’industrie fait partie des cinq prin­ cipales branches d’activité domi­ nant le marché de l’emploi. Si elle a profondément évolué depuis le 19e siècle et l’essor de la sidérurgie, elle continue de prospérer et d’innover. Depuis 2016, le sec­ teur enregistre une augmentation de l’emploi, et 10,3 % des entre­ prises du secteur sont considérées comme à forte croissance. Dans ce dossier de 38 pages, Paperjam met en lumière ces entreprises,

leurs réussites, leurs difficultés et les enjeux du secteur. Le direc­ teur de la Fedil, porte-voix des industries du pays, René Winkin aborde une année 2024 qui sera riche en défis pour ces entreprises largement tournées vers le marché européen. À découvrir aussi, le savoir-faire de 50 entreprises industrielles, sélectionnées avec l’appui de la Fedil. Des entreprises historiques ou plus récemment installées, de petites structures ou des usines employant des centaines de salariés, qui toutes reflètent le dynamisme, la diversité et les ambitions du secteur. Coordination et rédaction MAËLLE HAMMA

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« L’innovation est une condition sine qua non »


Industrie - Conversation René Winkin

L’économiste et directeur de la Fedil, René Winkin, porte-voix des entreprises industrielles, évoque les enjeux de 2024, entre innovation, décarbonation et élections européennes. Journaliste MAËLLE HAMMA Portrait GUY WOLFF

Économiste de formation, René Winkin est entré à la Fedil il y a 30 ans. Il en est aujourd’hui le directeur.

Il n’existe pas vraiment « une industrie luxembourgeoise », mais plutôt des industries. Elles œuvrent pour l’automobile, la construction, l’électronique... La spécificité majeure, c’est qu’elles produisent des quantités qui dépassent largement ce qu’elles ne pourraient jamais vendre dans le pays. Elles ne s’installent ici que parce qu’elles regardent l’Europe et le monde. La matière première vient de l’étranger, la force de travail vient des pays voisins, l’énergie est importée, et la production est écoulée souvent à 100 % à l’étranger. Le marché européen, l’euro, la libre circulation des travailleurs sont donc très importants pour nous. Aucune industrie ne pourrait survivre tant en termes d’approvisionnement qu’en termes de commercialisation au sein de nos frontières, c’est le cas depuis le 19e siècle. Après la guerre, le pays est entré en union économique avec la Belgique, et a fait partie des fondateurs de ce qui est devenu l’UE. Et c’était tellement normal que le Luxembourg en fasse partie, sans quoi il serait resté agraire.

Puisque nous sommes encore dans la période des vœux, quels sont les vôtres pour l’industrie luxembourgeoise en 2024 ? Que le Luxembourg fasse partie de ce mouvement de renouveau industriel voulu en Europe, et que nombre d’espaces économiques préparent. On voit des pays comme la France avoir des ambitions industrielles crédibles et une politique qui semble aller de pair. Je souhaite donc à l’industrie luxembourgeoise de faire partie de ce mouvement. C’est plutôt un frein ou un avantage Pour que cela réussisse, il faut des préa- pour un investisseur ? lables: un accès à l’énergie à prix compéti- Tant que l’Europe et le marché européen tif, des charges administratives réduites et fonctionnent, c’est un avantage. Ce qui une relance de l’activité. Parce qu’on voit ce attire ici est tout ce qui a trait aux cadres qui se passe dans la construction et d’autres réglementaires et législatifs, aux procé­dures secteurs, avec un ralentissement qui freine administratives, à la fiscalité. C’est ça qui la demande et se répercute non seulement fait qu’un investisseur s’implante ici, et pas sur les entreprises du secteur, mais aussi sur à Arlon ou à Trèves. Mais cela peut aussi les industries qui les fournissent. nous rendre plus fragiles et nous devons être conscients que l’attrait d’un investisseur, La volonté politique va-t-elle dans c’est aussi être capable d’accueillir facilece sens aujourd’hui ? ment et convenablement ses travailleurs. Sur le plan européen, ce sont pour l’instant beaucoup de paroles. On parle de Comment se porte le tissu industriel souveraineté économique, de réindustri- luxembourgeois ? alisation. Mais l’Europe a connu des poli- Une partie se porte moins bien en raison tiques peu favorables à l’industrie donc de la situation économique. À cause du ralaujourd’hui, c’est peut-être plus difficile entissement dans la construction, certaines de prendre le virage. Deuxièmement, la industries ne sont pas à plein régime. Avec prise de décision est aussi plus difficile cette demande plus faible, la concurrence puisqu’il faut un consensus entre États. Au non européenne a tendance à arriver sur niveau national, lorsque je lis le pro- nos marchés avec des prix assez bas. On gramme de coalition du gouvernement, je constate aussi que ceux qui sont intensifs constate que tous les ingrédients sont là, en énergie souffrent encore des prix de et qu’il faut cuisiner la soupe ! l’électricité et du gaz. Ceux qui ont acheté en 2022 ou en 2023 sur les marchés à Qu’est-ce qui fait la spécificité du tissu terme, avec des contrats fermes pour une industriel luxembourgeois ? année ou pour deux, pensant se mettre à FÉVRIER 2024

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Industrie - Conversation René Winkin

l’abri des fluctuations. Cela leur a donné un coût prévisible, mais qui aujourd’hui dépasse celui du marché spot. Il y a d’autres industries qui, traditionnellement, achètent sur le marché spot et sont aujourd’hui mieux loties. Ce qui a aussi pesé, c’est la progression rapide du coût salarial, avec l’inflation et l’adaptation des salaires. Quelles sont les entreprises qui s’en sortent le mieux ? Celles qui sont grandes spécialistes voire championnes dans leur domaine, à la pointe du progrès, avec une production que l’on trouve peu ailleurs. Elles se différencient par un produit plus performant, à haute valeur ajoutée. C’est une façon de se mettre à l’abri d’une pression sur les prix : si vous êtes unique, vous êtes immunisé contre ce phénomène de concurrence. Nous avons des acteurs de ce type au Luxembourg, qui s’en sortent malgré les coûts de l’énergie, le ralentissement économique et la pression sur les prix, alors que d’autres vont prendre sur leurs marges ou leurs coûts. On peut citer DuPont et son Tyvek, et c’est pourtant une industrie qui n’est pas nouvelle, présente depuis les années 1960 et qui parvient à garder son avantage compétitif. On peut aussi citer Ceratizit dans les métaux durs, qui a des concurrents, mais s’efforce d’être à la pointe dans l’innovation, mais aussi dans le recyclage, et tout cela réduit sa vulnérabilité. Comme l’a dit la CEO de Luxinnovation récemment, « innover c’est obligatoire » ?! Absolument. C’est une condition sine qua non. D’abord, concernant les procédés, sans quoi ils risquent de ne plus être efficaces avec le temps. L’automatisation dans les procédés, c’est déjà une innovation. On parle de plus en plus d’y introduire l’intelligence artificielle, pour la maintenance par exemple. Je pense que 2024 pourrait être une année où l’industrie sera à la recherche de ces solutions technologiques pour améliorer sa situation. Vient ensuite le produit, pour se différencier, répondre et anticiper la demande. Fin 2023, il y a eu un peu de remueménage dans des entreprises, avec parfois un dialogue social rompu. S’agit-il de cas isolés ou 44

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d’une menace plus globale qui pèserait sur l’industrie ? Parfois, il y a des situations économiques difficiles. Si tout tourne bien, c’est plus facile de trouver des accords, quoique, chez Cargolux, ça tournait pas mal, et il y a eu un conflit social. Mais il est clair que lorsque l’entreprise a peu de marge de manœuvre pour des augmentations de salaire au-delà de l’index – qui fait parfois déjà souffrir des entreprises parce qu’elles ne peuvent pas répartir dans les mêmes ordres de grandeur dans leur prix de vente –, ce sont forcément des moments plus tendus. Si je regarde 2022-2023, à quelques exceptions, les partenaires sociaux ont réussi à trouver un terrain d’entente. Nous savons aussi qu’il y a bientôt les élections sociales et que cela explique que tous les cinq ans, il y a un peu un changement de ton chez les syndicats qui doivent se positionner, montrer leur profil, nous sommes habitués. De façon générale, je pense que nous vivons bien avec notre image, qui n’est pas inventée, une image vécue de paix sociale. Cette paix sociale et cette façon de faire au Luxembourg sont un élément qu’un investisseur ne néglige sans doute pas. Nous avons évoqué la dépendance au marché européen des industries du pays, qu’attendez-vous des élections européennes ? Dans le monde dans lequel nous travaillons, les réglementations et initiatives sont souvent européennes: la réglementation du digital, l’orientation de la politique de recherche, le soutien de la transition énergétique, l’innovation, tout ça, c’est européen. L’énergie est encore une responsabilité nationale, mais l’organisation du marché, l’agenda, la décarbonation, tout ça aussi est européen. Après les européennes, il y aura à nouveau des grands rendez-vous électoraux dans des pays importants en Europe qui, fin 2024 voire en 2025, politiquement, pourraient être très différents d’aujourd’hui, et peut-être moins pro-européens. Il n’est pas sûr que l’attitude actuelle de pro-construction européenne, pro-marché intérieur soit encore majoritaire après les élections. Quels projets faudrait-il rapidement porter au niveau européen ?

L’ARRIVÉE DE L’INDUSTRIE AU LUXEMBOURG Avant l’essor industriel, le secteur agricole était considéré comme le plus important. Mais au 19e siècle, les premières grandes industries lui volent la vedette, que ce soit l’industrie du cuir dans le nord, ou les forges dans le sud. À la fin du 19e siècle, la sidérurgie prend son essor, les usines se regroupent pour former l’Arbed. À cette époque, le pays se classe en sixième position des producteurs mondiaux de fonte, et au huitième rang mondial des producteurs d’acier. En 1951, Goodyear est la première grande firme américaine à s’implanter dans le pays. Dans les années 1960, l’industrie sidérurgique recule, entre 1975 et 1985, la production d’acier est divisée par deux et la sidérurgie perd 50 % de ses emplois. Le gouvernement et la politique de diversification économique se focalisent sur le développement de la place financière. Parallèlement, le secteur de la chimie reprend des forces, avec Tarkett et Accumalux. Le caoutchouc et le plastique constituent alors une branche importante. Aujourd’hui, l’économie luxembourgeoise enregistre – après l’Allemagne – la plus forte proportion d’entreprises innovantes dans l’UE.


Nous travaillons depuis deux ans sur un grand projet sur les chaînes d’approvisionnement durable, qui doit être fait à l’européenne car les approches nationales seraient une catastrophe. Il y a deux avantages: le premier, c’est l’harmonisation, si je connais les exigences de la directive pour le Luxembourg, je les connais pour les autres pays. Deuxième avantage : puisque tout le bloc européen a les mêmes exigences, il détient une force et un poids pour imposer ses standards à l’extérieur. Je pourrais citer d’autres chantiers urgents, comme le détachement où nous sommes toujours en demande de nouvelles réglementations. Dans votre analyse de l’accord de coalition, vous souhaitez une mise en place rapide du Net-Zero Industry Act. Pourquoi est-ce une « urgence » ? L’IRA aux États-Unis produit des résultats et crée un cadre qui fait que si je suis dans le développement de batteries ou d’installations liées à l’hydrogène, j’ai intérêt à m’installer là-bas. L’Europe a fait le NetZero Industry Act pour réagir, en créant aussi un cadre favorable aux industries qui sont dans la transition énergétique. C’est une fenêtre d’opportunité permettant des autorisations plus rapides, spécifiques à ces industries. Un État membre pourrait positivement discriminer des industries dans ce secteur et serait fortement encouragé à libérer des sites industriels pour accueillir ce type d’activité. Évidemment, avec un type d’activité qui convienne au pays. Ainsi, le Luxembourg ne viserait pas une gigafactory de 2.000 salariés parce que ce n’est pas ce qui colle avec qui nous sommes. Comme toute fenêtre, un jour, elle se ferme. Le marché se crée maintenant. C’est maintenant que le marché des pompes à chaleur est en pleine croissance, que le marché des véhicules électroniques décolle... Sautons dedans, parce que cela signifierait investir dans des activités d’avenir sur des marchés porteurs et en croissance. Ce n’est pas tous les jours qu’on a des opportunités de marchés comme ça. Il y a aussi un enjeu de taille : la décarbonation, avec des secteurs qui peinent plus que d’autres. Pourquoi ? Les plus grands défis sont dans les procédés qui ont besoin de beaucoup de

chaleur, de très hautes températures, comme la production de verre plat, le réchauffement de l’acier pour le laminé, le clinker pour le ciment. C’est là où, en termes d’investissement et de coûts opérationnels, on voit les plus grandes difficultés. Au Luxembourg, on a quatre ou cinq unités qui sont concernées. En attendant, ces secteurs doivent acheter des quotas de CO2 qui sont devenus plus chers. Conséquence, tous leurs produits seront structurellement plus chers, soit parce que le producteur de verre et d’acier ou de ciment a dû acheter les quotas, soit parce qu’il a réussi à décarboner son activité, au prix d’un gros investissement et de coûts opérationnels plus élevés.

38.627 C’est le nombre d’emplois dans l’industrie. Un chiffre en constante augmentation depuis 2015, où on en recensait environ 2.000 de moins, soit 36.868. Avec 10 % de l’emploi salarié total, l’industrie est la cinquième branche d’activité dominant le marché de l’emploi.

979 C’est le nombre d’entreprises industrielles dans le pays. Elles représentent ainsi 2,3 % de la population totale des entreprises. Environ 24 % d’entre elles comptent plus de 20 salariés.

700 C’est le nombre d’entreprises adhérentes à la fédération multisectorielle qu’est la Fedil, née en 1918. Elles sont issues de 37 secteurs d’activité représentant 35 % du PIB. Les membres de la fédération représentent 95 % de la production industrielle et 75 % de la recherche privée.

Dans votre analyse, vous défendez l’idée de zones d’activités économiques modernes, c’est-à-dire ? Il n’y en a pas assez ? Il n’y en aurait pas assez si l’on avait de nouveaux gros projets. Sur des projets qui dépassent une certaine taille, on l’a vu pour Google, c’est compliqué. Il y a des places libres dans certaines zones, mais parfois elles sont réservées aux entreprises qui prévoient de s’agrandir. Il faut savoir que l’industrie libère aussi des terrains, comme à Wiltz, à Clervaux, à Schifflange, à Hollerich, des entreprises se relocalisent et ce mouvement n’est pas fini. L’idée est d’intégrer davantage de principe de circularité dans les zones ; penser à des collaborations. Par exemple, une usine qui a de la chaleur excédentaire pourrait en servir d’autres. On peut envisager des installations de production ou de stockage d’énergie communes, des infrastructures partagées (locaux, cantine, parkings ou salles de réunion). C’est un message à la politique car il faut un « upfront investment » ; que quelqu’un mette l’argent. Derrière, je pense que l’industriel ne serait pas contre être facturé si cela lui évite de gros travaux ou des lourdeurs administratives sur la construction d’un bassin de rétention par exemple.

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Les industries, actives dans une multitude de domaines, et avec des caractéris– tiques et dimen– sions différentes ont toutes un point commun : elles reflètent un savoirfaire luxembour– geois réputé sur le marché européen, voire au-delà… Tour d’horizon.

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A FÉVRIER 2024

ACCUMALUX

Fondée en 1976, en diversification des activités de la Poudrerie de Luxembourg, Accumalux se hisse parmi les principaux fournisseurs de composants plastiques pour batteries automobiles et se positionne ainsi comme leader européen du moulage par injection. En janvier 2022, la filiale Accumalux Industrial a été fusionnée avec la société, membre d’Accumalux Group, dont le siège et les principaux halls de production sont situés au Luxembourg. En 2018, Accumalux avait inauguré une zone de 65 ha dédiée à l’innovation et à la haute technologie, et son projet 4.0, qui prévoit notamment des AGV (automated guided vehicles), qui a obtenu 165.000 € de subsides. Autre réalisation notable récente : la conception d’un bac pliable en plastique, baptisé « Eater », développé en lien avec la société La Provençale.

AIRTECH EUROPE

Spécialiste de la production de pièces en composites dédiées aux industries aéronautique et éolienne, aux voitures de course et aux bateaux, Airtech, basée à Differdange, a été créée en 1991. Airtech Europe est le siège européen de Airtech Advanced Materials Group, basé en Californie et qui compte six sites dans le monde entier : trois aux ÉtatsUnis, un au Luxembourg, un en Angleterre et un en Chine. La société dispose d’un savoirfaire de pointe sur l’autoclave, le laminage de verre, l’infusion de résine, la cuisson en four et l’imprégnation par voie humide. Après des années compliquées en raison du Covid, puis du contexte géopolitique, Airtech remonte la pente avec un chiffre d’affaires en hausse de 28 % par rapport à 2021.

FICHE TECHNIQUE FICHE TECHNIQUE

• Gouvernance / direction : Charles-Louis Ackermann (président), Udo Backhaus (CEO) • Fondation : 1976 • Activité (Nace) : fabrication de piles et d’accumulateurs électriques • Effectif national : 400 dans le monde, 133 au Luxembourg

• Gouvernance / direction : Carl Christiaens (general manager / directeur général Airtech Europe), Jeff Dahlgren (président / CEO Airtech Advanced Materials Group) • Fondation : 1991 • Activité (Nace) : commerce de gros de produits chimiques • Effectif national : 171

• Localisation : Luxembourg

• Localisation : Differdange

• Chiffre d’affaires (2022) : 32,9M€

• Chiffre d’affaires (2022) : 81,7M€

• Résultat financier (2022) : N.C.

• Résultat financier (2022) : 11,9M€


AMER-SIL

Fondée en 1970 à Kehlen, la société Amer-Sil développe des produits de pointe pour les batteries industrielles. Elle n’a cessé de s’étendre au fil des années, avec l’acquisition, en 2005, de l’italienne Tergar, avant de viser la Chine, puis le Brésil. En 2020, la société a inauguré son centre de R&D au Luxembourg, et l’année suivante, elle a agrandi son entrepôt. Depuis plus de 50 ans, elle conçoit et produit des séparateurs microporeux en polymère et/ou silice pour les batteries industrielles. Aujourd’hui, la société est le seul fournisseur mondial proposant une gamme combinée de séparateurs et de gantelets pour batteries industrielles. Elle est membre du Consortium for Battery Innovation et participe à ce titre à des projets de recherche dans le monde entier. Elle veut se positionner comme pionnière sur les nouvelles batteries, sans plomb ni lithium.

ARTEC EUROPE

Fondée en 2007 en Californie, Artec 3D s’est implantée au Luxembourg en 2010. Elle est active dans 150 pays et compte plus de 220 employés dans quatre pays. De quoi se positionner comme leader sur le marché mondial des scanners 3D portatifs. Artec a déjà conçu une petite dizaine de modèles de scanners ainsi que les logiciels 3D et accessoires relatifs. Elle est active sur plusieurs marchés : industrie automobile, effets spéciaux, criminalistique, santé, jeux vidéo, bijouterie, conservation du patrimoine… En janvier 2023, elle a inauguré son nouveau site de production ultramoderne à Senningerberg avec une chaîne de montage entièrement automatisée et une salle blanche équipée d’un logiciel d’analyse en temps réel.

AVERY DENNISON Fabricant de papier et carton actif depuis 1989, Avery Dennison est devenu un des leaders spécialisés dans le design et la fabrication d’une large variété d’étiquetage et de matériaux fonctionnels. Son site luxembourgeois basé à Rodange couvre 40 % du volume de production européen de la société. En 2019, elle a inauguré l’extension de son site, fruit d’un investissement de 65 millions de dollars pour renforcer son implantation en Europe. En 2023, Avery Dennison est parvenu à réduire sa consommation de gaz par unité de production de 18 % sur 6 mois et a lancé un plan d’action jusqu’en 2030. Innovation et numérisation sont des enjeux stratégiques pour Avery Dennison, déjà engagée dans le Six Sigma et le Lean Manufacturing. En août dernier, une nouvelle gamme a été lancé de solutions décoratives sans doublure, avec une empreinte carbone réduite.

FICHE TECHNIQUE FICHE TECHNIQUE

• Gouvernance / direction : Alain Cattiaux (managing director), Carole Lainé (directrice R&D)

• Gouvernance / direction : Artem Yukhin (président et CEO), Gleb Gusev (CTO), Sergey Sukhovey (CXO)

FICHE TECHNIQUE

• Gouvernance / direction : Adrien Villani (directeur d’usine), Vincent Pesch (talent acquisition manager)

• Fondation : 1970

• Fondation : 2007 (2010 au Luxembourg)

• Activité (Nace) : fabrication de piles et d’accumulateurs électriques

• Activité (Nace) : commerce de gros d’autres machines et équipements

• Effectif national : 103

• Effectif national : 92

• Localisation : Kehlen

• Localisation : Senningerberg

• Chiffre d’affaires : N.C.

• Chiffre d’affaires : N.C.

• Chiffre d’affaires (2022) : 72 M€

• Résultat financier (2022) : -317.357 €

• Résultat financier (2022) : 2,1 M€

• Résultat financier (2022) : 7,09 M€

• Fondation : 1989 • Activité (Nace) : fabrication de papier et de carton • Effectif national : 536 • Localisation : Rodange

Sollicitées pour confirmer les chiffres, certaines entreprises n’ont pas répondu à nos demandes. FÉVRIER 2024

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ILS EMPLOIENT +DE 500 SALARIÉS DuPont a démarré sa production en 1962 (adhésifs, solutions d’impression avancées, matériaux de construction, composants électroniques, tissus, fibres et non-tissés, films industriels…), destinée au secteur de la construction, de l’impression, de l’automobile ou encore de l’aménagement paysager. Le site emploie environ 1.150 personnes à Contern. Fournisseur d’équipements et services de moulage par injection pour l’industrie des plastiques, Husky offre des solutions dans différents secteurs – médecine, santé, boissons, emballages et bouchons, produits de consommation – grâce à un effectif de 1.044 salariés. Euro-Composites est spécialiste des matériaux composites pour l’aviation, la défense, le spatial, le rail… L’entreprise emploie 717 salariés sur son site d’Echternach. Active mondialement, Tarkett a pour activité la production de revêtements de sol, avec des solutions répondant à plusieurs segments de marché : bureaux, enseignement, santé et soins, hôtellerie, aviation, sports et loisirs. Son effectif national est de 622 salariés. Acteur de la collecte et du traitement des déchets depuis plus de 50 ans, Lamesch emploie 600 personnes sur ses deux sites. La société est membre du groupe PreZero depuis 2021, un leader mondial exclusivement dédié aux métiers des déchets.

C

CIRCUIT FOIL

Implantée à Wiltz, la société Circuit Foil est spécialisée dans la fabrication de feuilles de cuivre de haute qualité par électrodéposition destinées au secteur de l’électronique et principalement aux fabricants de circuits imprimés. Circuit Foil a d’abord vu le jour en 1959 dans le New Jersey (États-Unis). En 1960, elle est constituée au Luxembourg. En 2014, elle devient filiale du groupe Doosan et se positionne comme leader des feuilles de cuivre à haute valeur ajoutée avec plus de 20 types de feuilles différentes. Sa dernière innovation : DTH, une feuille de cuivre extra-fine. Circuit Foil distribue aujourd’hui ses produits dans plus de 50 pays. Pour l’avenir, sa stratégie est de se concentrer sur les ventes d’applications haut de gamme avec une distribution maîtrisée et des innovations technologiques, ce qui se traduit par 6 millions d’euros d’investissement en 2023.

FICHE TECHNIQUE

• Gouvernance / direction : Sang Beom (Sean) Kim (division leader) • Fondation : 1960 • Activité (Nace) : métallurgie du cuivre • Effectif national : 361 • Localisation : Wiltz • Chiffre d’affaires (2022) : 132,1 M€ • Résultat financier (2022) : -4,6 M€

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CHEMOLUX MCBRIDE

Créée en 1982 et basée à Foetz, la société Chemolux a rejoint le groupe McBride et est aujourd’hui le principal fournisseur européen en produits d’entretien, spécialisé dans la fabrication de produits pour lave-vaisselle, en poudre et en tablettes, pour les marques distributeurs. Soit un milliard de produits vendus chaque année, pour alimenter 49 des 50 plus grands distributeurs alimentaires européens. Le site de Foetz emploie 245 collaborateurs et la société compte aussi 18 bureaux dans 12 pays, soit environ 3.400 employés à travers le monde. Ces dernières années, l’entreprise a particulièrement été affectée par la hausse des coûts, à la fois de l’énergie et des matières premières : ce qui a pesé à hauteur de 80,8 millions de charges pour 2022. Ses charges externes et de personnel ont aussi augmenté, ce qui ne lui a pas permis de dégager des bénéfices.

CIMALUX

FICHE TECHNIQUE FICHE TECHNIQUE

• Gouvernance / direction : Éric Lurion (plant manager) • Fondation : 1982

CONTERN – LËTZEBUERGER BETON

Entreprise qui a déjà dépassé le siècle d’existence, Cimalux est producteur et distributeur de Entreprise centenaire en 2023, ciments et de liants spéciaux Contern – Lëtzebuerger Beton, pour le secteur de la construction. autrefois appelée Chaux de Basée à Esch, la société est née Contern, produit environ 280.000 de la fusion des Ciments d’Esch tonnes de produits en béton par et de la Compagnie générale des an. Elle est spécialisée dans la ciments en 1920 sous le nom fabrication de matériaux de Ciments luxembourgeois. Cimalux construction (pavés et produits est rattachée à la société italienne en béton). Engagée dans une Buzzi. Elle utilise le clinker comme démarche de durabilité et d’innomatière première principale, vation, elle développe depuis conçue dans un four rotatif de son 2014 des produits et des procesusine, à partir de calcaires et de sus de fabrication en tenant marnes qui sont extraits localecompte des contraintes environment. La société s’est fortement nementales, comme le cradle engagée dans la décarbonation to cradle. Elle privilégie aussi les de cette activité intensive en CO2. sources locales. En mai dernier, En septembre 2022, elle annonlors de son 100e anniversaire, elle çait l’arrêt de sa production de a inauguré son installation Stoneciment de type CEM, fort émetmaster, fruit d’un investissement teur de CO2. Une décision qualide 4,4 millions d’euros. fiée de radicale, mais nécessaire. En contrepartie, elle a étoffé son offre avec des ciments aux FICHE TECHNIQUE émissions réduites de 10 à 80 %.

• Gouvernance / direction : Christian Weiler (directeur et président du CA), Frank Satzek (directeur technique) • Fondation : 1920

• Gouvernance / direction : Robert Dennewald (président du CA), Eric Klückers (directeur général), Jan Knoblauch (directeur financier), Oliver Altenhofen (directeur technique)

• Fondation : 1923

• Activité (Nace) : fabrication de savons, détergents et produits d’entretien

• Activité (Nace) : fabrication de ciments

• Activité (Nace) : fabrication d’éléments en béton pour la construction

• Effectif national : 245

• Effectif national : 160

• Effectif national : 161

• Localisation : Foetz

• Localisation : Esch-sur-Alzette

• Localisation : Contern

• Chiffre d’affaires (2022) : 91,9 M€

• Chiffre d’affaires (2022) : 123,8 M€

• Chiffre d’affaires (2022) : 35,13 M€

• Résultat financier (2022) : -6,6 M€

• Résultat financier (2022) : 4,3 M€

• Résultat financier (2022) : 810.389€

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COSMOLUX INTERNATIONAL

CTI SYSTEMS

Basée à Echternach, la société Spécialiste de la manutention via Cosmolux appartient au groupe des solutions personnalisées, allemand Maxim. Elle est spéciaCTI Systems (Cleveland Tramrail lisée dans la fabrication de proInternational) a été constituée duits cosmétiques, le dévelop­au Luxembourg en 1962 comme pement, la production et le filiale de Cleveland Crane & conditionnement. Elle fabrique Engineering aux États-Unis. En des produits tels que des 1993, CTI est rachetée par la SNCI. lotions, crèmes, produits buccoEn 2011, Paul Wurth dispose d’une dentaires, shampooings, etc., participation à hauteur de 75,2 % pour plusieurs distributeurs en et, en 2016, fusionne CTI et la Europe. Pour ce faire, elle disfiliale SMS Logistiksysteme du pose d’une surface de producgroupe allemand SMS. Finaletion et de stockage d’environ ment, en 2023, CTI Systems quitte 15.000 m2 dans le nord du pays. le groupe SMS / Paul Wurth. Elle Du développement au conditionest désormais détenue par six nement en passant par la fabricadres de l’entreprise et a déjà cation ou l’embouteillage, mis en service plus de 1.000 Cosmolux emploie environ 300 installations … personnes dans le pays. En 2021, un investissement de 65 millions d’euros a été officialisé, pour un nouvel entrepôt de stockage, de nouvelles machines et le lan- FICHE TECHNIQUE cement de la production d’em- • Gouvernance / direction : Bob Greiveldinger (CEO), ballages directement sur place.

FICHE TECHNIQUE

• Gouvernance / direction : Rudolf Giesen (gestion), Dietmar Grünen (gestion des opérations) • Fondation : 2001 • Activité (Nace) : fabrication de parfums et de produits pour la toilette • Effectif national : 300 • Localisation : Echternach

Alexander Born (CFO), Patrick Poirrier (EVP Administration & HR manager), Jean-Luc Born (EVP Engineering), Eric Gre (EVP Project execution), Tom Roster (EVP Sales), Laurent Bissen (EVP Technology development)

• Fondation : 1962 • Activité (Nace) : fabrication de matériel de levage et de manutention • Effectif national : 175 • Localisation : Lentzweiler

• Chiffre d’affaires : N.C.

• Chiffre d’affaires (2022) : 43,8 M€

• Résultat financier (2019) : 1,27 M€

• Résultat financier (2022) : 2,02 M€

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D F


AIDEZ-NOUS À CONSTRUIRE UN BETTER UNITED

Notre vision d’un BETTER UNITED repose sur la mise au point de plastiques durables et sur le développement d’une main-d’œuvre où les personnes talentueuses font la différence. Si vous avez l’esprit d’équipe et que vous incarnez l’esprit “UNITED WE STAND”, venez rejoindre la famille UNITED CAPS.

Rejoignez-nous:


DONECK EUROFLEX

Doneck Euroflex, située à Greven­macher, est un des huit sites du réseau mondial Doneck (né en 1977). À Luxembourg, Doneck Euroflex, créée en 1997, agit comme société mère pour les autres sites de distribution. Cette entreprise est spécialiste de la fabrication des encres flexo et hélio, et emploie plus de 170 collaborateurs dans le pays. Des encres destinées à l’impression d’emballages, tels que les sacs en papier, le carton, les nappes et serviettes en papier… En 2023, l’entreprise a reçu le standard EcoVadis Gold pour ses performances en matière de pratiques commerciales durables et pour sa responsabilité sociale. Elle dispose de toute une équipe d’ingénieurs chimistes évoluant dans ses laboratoires.

FLEN HEALTH

Il y a une histoire derrière la naissance de Flen Health. À la fin des années 1990, une petite fille est gravement brûlée par une friteuse lors d’un barbecue familial. Philippe Sollie, l’actuel CEO, et à l’époque pharmacien, collabore alors avec le service des grands brûlés. Naît alors le Flamigel, le produit phare de Flen Health créée en 2000 en Belgique. Dans les années qui suivent, Flen Health développe sa gamme de produits et de solutions de soins de la peau et de cicatrisation des plaies. En 2011, elle ouvre un deuxième siège au Luxembourg. Flen Health distribue aujourd’hui ses produits dans plus de 25 pays à travers le monde et dispose de plusieurs sites en plus du Benelux : Allemagne, RoyaumeUni, Émirats arabes unis, Irlande. En 2019, Flen Health a ouvert une filiale aux États-Unis.

FICHE TECHNIQUE

• Gouvernance / direction : Arndt Breitbach (président du board, managing director), Edgar Becker (managing director Sales), Rolf Gänz (member of the board)

FICHE TECHNIQUE

• Gouvernance / direction : Philippe Sollie (CEO)

• Fondation : 1997

• Fondation : 2011 au Luxembourg

• Activité (Nace) : fabrication de peintures, vernis, encres et mastics

• Activité (Nace) : fabrication de préparations pharmaceutiques

• Effectif national : 159

• Effectif national : 120

• Localisation : Grevenmacher

• Localisation : Esch-sur-Alzette

• Chiffre d’affaires (2022) : 21,28 M€

• Chiffre d’affaires (2021) : 7,01 M€

• Résultat financier (2022) : 856.276 €

• Résultat financier (2021) : 2,28 M€

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G


LES LAURÉATS 2023 DU PRIX DE L’ENVIRONNEMENT DE LA FEDIL

GILLES TOOLING

Fondée et dirigée par l’ancien pilote sportif de moto Gerhard Gilles, Gilles Tooling est née en 2000. Celui-ci, à force de pratique, avait ainsi constaté que les pièces standard ne permettaient pas toujours de répondre aux attentes des champions. Avec une usine localisée à Grevenmacher, son entreprise est spécialisée dans la production et la distribution de pièces et accessoires innovants pour motos. Des produits répartis en six groupes : les leviers à main, les pièces de conception, les ajusteurs de chaînes, les guidons, les protections et les réinitialisations. L’entreprise cultive des liens étroits avec le monde de la course automobile et soutient des équipes internationales. Mais Gilles Tooling propose aussi ses solutions pour la moto de tourisme avec un maître-mot : la personnalisation.

GRADEL SERVICES

Créée en 1965, la société Gradel est spécialiste de la gestion de projets de machines spéciales dédiées au nucléaire (avec des machines spéciales dédiées à la maintenance et au démantèlement) et au spatial (mechanical ground support equipment, équipements embarqués). De la rédaction du cahier des charges jusqu’à l’assemblage et aux tests, Gradel maîtrise l’ensemble du processus. Depuis plus de 30 ans, elle est aussi active sur le marché des sputtering targets pour l’industrie du verre (matériaux utilisés dans le processus de pulvérisation cathodique) et l’industrie générale avec des machines spécialisées dans le secteur de la chimie, du pneumatique, de la sidérurgie et de l’agroalimentaire.

FICHE TECHNIQUE

• Gouvernance / direction : Claude Maack (CEO)

• Gouvernance / direction : Gerhard Gilles (CEO)

• Fondation : 1965

• Activité (Nace) : fabrication de motocycles

• Activité (Nace) : ingénierie et études techniques, usinage, commerce de gros d’autres machines et équipements

• Effectif national : 73

• Effectif national : 68

• Localisation : Grevenmacher

• Localisation : Ellange

• Chiffre d’affaires : N.C.

• Chiffre d’affaires (2022) : 10,5 M€

• Résultat financier (2022) : 1,04 M€

Produit

Michelman International, pour son emballage durable oneBARRIER FibreCycle. Procédé

Ceratizit, pour son initiative upGRADE qui vise à réduire l’empreinte carbone.

FICHE TECHNIQUE

• Fondation : 2000

Lors de la 18e édition, en novembre dernier, la Fedil a consacré trois entreprises pour leurs projets remarquables, dans trois catégories.

Gestion

La Brasserie Nationale, pour sa station d’épuration avant-gardiste.

• Résultat financier (2022) : N.C.

Sollicitées pour confirmer les chiffres, certaines entreprises n’ont pas répondu à nos demandes. FÉVRIER 2024

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GUARDIAN

Née en 1932 dans le Michigan, comme fabricant de pare-brise, Guardian a conquis le monde en moins de 100 ans. Parmi les dates clés de son histoire, son développement en Europe en 1981, avec le lancement d’une usine de verre flotté à Bascharage en 1981. Une deuxième usine du même type ouvre ensuite en 1988, puis une troisième en 1993 à Grevenmacher, spécialisée dans la fabrication de verre pour l’automobile. En 2003, Guardian installe, au Luxembourg, la plus grande coucheuse par pulvérisation cathodique du monde, sur le site de Bascharage. Guardian emploie 12.500 personnes dans le monde. L’entreprise a installé un nouveau four bas carbone à l’automne dernier.

FICHE TECHNIQUE

• Gouvernance / direction : Bernard Gheysen (directeur d’usine) / Guus Boekhoudt (vice-président exécutif) • Fondation : 1981 • Activité (Nace) : fabrication de verre plat • Effectif national : 348 • Localisation : Dudelange et Bascharage • Chiffre d’affaires (2022) : 36,41 M€ • Résultat financier (2022) : 1,66 M€

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FÉVRIER 2024

HEIN – FABRIQUE DE FOURS

H

Fondée en 1882, Hein est une entreprise familiale luxembourgeoise renommée dans la fabrication de fours. Avec plus de 135 ans d’histoire, Hein a su se distinguer par son innovation et sa qualité. Spécialisée initialement dans les produits du froid, l’entreprise s’est rapidement orientée vers la fabrication de fours, devenant un acteur majeur du secteur. Ses fours sont reconnus pour leur performance. Hein continue de miser sur l’innovation, avec une gamme complète d’appareils pour froid avec la technologie d’automation pour le fournil artisanal, mais aussi la cuisson industrielle entièrement automatisée soutenue par la robotique commercialisé sur les cinq continents. En 2023, lors de la principale foire mondiale de la boulangerie, Hien a reçu l’IBA Trophy pour son four à étages qui ne nécessite plus de combustibles fossiles pour la cuisson.

FICHE TECHNIQUE

• Gouvernance / direction : Ferdinand Hein (directeur général), Henri Guillaume (CEO) • Fondation : 1882 • Activité (Nace) : fabrication de machines pour l’industrie agroalimentaire • Effectif national : 74 • Localisation : Strassen • Chiffre d’affaires (2021) : 15,7 M€ • Résultat financier (2021) : 1,42 M€


PARLEZ-VOUS INDUSTRIE ?

HITEC

Hitec, basée à Mamer, est spécialisée dans la fourniture de solutions de haut niveau technique sur différents segments : les technologies de test, la gestion du trafic routier, la communication en situation critique comme lors de catastrophes naturelles, et les communications par satellite. Ses mots d’ordre : innovation, technologie et ingénierie, en vue de fournir à ses clients des solutions personnalisées. En 2023, l’entreprise a été marquée par un changement de CEO ; Yves Elsen, alors CEO, a passé le relais à celui qui était jusqu’alors COO, Philippe Osch. Cette PME, qui réalise environ 60 % de son chiffre d’affaires à l’étranger, devrait être alimentée par l’export, puisque l’entreprise développe une nouvelle antenne au sol qui communique via fréquence optique. Sa commercialisation se profile d’ici 2025 au plus tôt.

HYDRO ALUMINIUM

Hydro Aluminium est un fournisseur norvégien d’aluminium et de produits d’aluminerie. Au Luxembourg, le site de Clervaux est considéré comme centre avancé pour tout ce qui touche aux techniques de recyclage de l’aluminium, mais aussi comme la plus grande usine de refonte d’aluminium en Europe. Elle a une capacité de plus de 100.000 tonnes par an. Elle refond aussi les déchets d’aluminium en lingots d’extrusion, une nouvelle orientation stratégique mise en place depuis 2018 pour favoriser le recyclage et diminuer l’empreinte carbone. Elle a aussi investi dans un nouvel équipement ces dernières années, un four de coulée supplémentaire pour un montant d’environ 3 millions d’euros.

FICHE TECHNIQUE

FICHE TECHNIQUE

• Gouvernance / direction : Yves Elsen (président du CA), Philippe Osch (CEO)

• Gouvernance / direction : Ludovic Dardinier (directeur)

• Fondation : 1986 • Activité (Nace) : ingéniérie et études techniques • Effectif national : 48 • Localisation : Mamer

• Fondation : 1995 • Activité (Nace) : métallurgie de l’aluminium • Effectif national : 50

Industrie 4.0, kézako ? On l’appelle tantôt « industrie du futur », tantôt « quatrième révolution industrielle », l’industrie 4.0 implique le contrôle et la surveillance en temps réel des machines et équipements grâce aux technologies. Elle implique également une nouvelle organi­sation de la production, compte tenu des exigences les plus modernes du secteur. Son objectif est de conserver et de développer une activité industrielle forte et innovante avec, donc, l’intégration des technologies numériques intelligentes dans la production ou dans les procédés. Elle mène à l’émergence de nouvelles générations d’usines, connectées et intelligentes. Pour retracer l’évolution, l’industrie 1.0 représente alors l’essor de la mécanisation, dans les années 1780, avant l’industrie 2.0 survenue vers 1870 avec l’électrification. Vers 1970 naît l’industrie 3.0 avec l’automatisation, puis l’industrie 3.5 en proie à la mondialisation. Avec l’essor de l’industrie 4.0, c’est toute une panoplie de nouveaux mots et procédés qui font leur apparition, comme le smart manufacturing, ou production intelligente, qui consiste en une approche complémentaire au lean manufacturing, avec l’utilisation de machines ou capteurs, une fabrication repensée de façon à être optimale et la combinaison des capacités à la fois humaines et technologiques, ou encore la maintenance prédictive.

• Localisation : Clervaux

• Chiffre d’affaires : N.C.

• Chiffre d’affaires (2022) : 258,9 M€

• Résultat financier (2022) : 378.249 €

• Résultat financier : 32,36 M€

Sollicitées pour confirmer les chiffres, certaines entreprises n’ont pas répondu à nos demandes. FÉVRIER 2024

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I

IEE SENSING

Basée à Bissen, IEE propose depuis 1989 des solutions de détection innovantes et des services de fabrication électronique pour l’automobile, la gestion et la sécurité des bâtiments, et les technologies de la santé. On retrouve ses capteurs sur bon nombre de produits du quotidien. Son domaine de prédilection est l’industrie automobile, dans une démarche de sécurité des passagers. En 1993, elle était pionnière avec son outil de détection de présence des passagers. En 2009, l’entreprise a développé son People Counter, fournissant des statistiques d’occupation. Ses capteurs sont aussi utilisés dans les domaines de la santé et du sport (capteurs pour chaussures intelligentes). En 2019, elle a commencé à fournir des solutions de détection qui optimisent les batteries en les rendant moins complexes et plus faciles à assembler.

INTERNATIONAL LACQUERS Active dans le domaine de l’industrie chimique et parachimique, la société International Lacquers est spécialisée dans la fabrication de vernis à ongles et autres cosmétiques liquides, tels que des mascaras, des rouges à lèvres et ombres à paupières pour des clients du monde entier. Les produits sont conçus sur place, avec des formules sur mesure. L’entreprise ne se limite pas à la fabrication, elle développe elle-même les formules, conçoit le packaging, la livraison. International Lacquers a mis en place une approche scientifique pour développer de façon constante des formules exclusives et des technologies brevetées. Le site luxembourgeois, qui est le siège social de la société, dispose aussi des laboratoires et de la R&D, et assure la fabrication de base et en vrac, le marketing, les ventes et la gestion.

FICHE TECHNIQUE FICHE TECHNIQUE

• Gouvernance / direction : Paul Schockmel (CEO) • Fondation : 1989 • Activité (Nace) : fabrication d’instruments et d’appareils de mesure, d’essai et de navigation

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FÉVRIER 2024

• Gouvernance / direction : Jean-François Harpes (président), Bruno Papazian (administrateur) • Fondation : 1984 • Activité (Nace) : fabrication de parfums et de produits pour la toilette

• Effectif national : 568

• Effectif national : 124

• Localisation : Bissen

• Localisation : Bettembourg

• Chiffre d’affaires (2022) : 242,3 M€

• Chiffre d’affaires (2022) : 47,3 M€

• Résultat financier : -16,2 M€

• Résultat financier (2022) : 3,27 M€


INUI STUDIO

Société de développement de logiciels et matériel dans le domaine de l’affichage dynamique, cette deeptech est propriétaire de la technologie AirxTouch, basée sur la reconnaissance de gestes en temps réel, permettant une interaction sans contact. iNUI Studio, née en 2010, est ainsi spécialisée dans l’interaction homme-machine, et plus particulièrement les interactions avec les écrans. Un de ses objectifs ; remplacer les écrans tactiles standards par une technologie sans contact, partout dans l’espace public. iNUI Studio travaille déjà en partenariat avec Samsung, Microsoft ou encore Intel et ses écrans sont déjà installés, comme à la gare centrale ou au Pfaffenthal, ou encore au sein du cabinet d’avocats Arendt. L’entreprise est partie à la conquête du Canada. D’ailleurs, en 2022, le groupe de restauration canadien St-Hubert avait déjà passé commande pour une vingtaine d’écrans interactifs développés par iNUI.

IVC COMMERCIAL

Fondée en 2005, IVC Luxembourg est active dans le domaine de l’industrie chimique et parachimique. IVC Commercial est la marque commerciale d’IVC Group, spécialisée dans la création de revêtements de sol uniques pour les projets d’entreprises. C’est le premier fabricant européen de dalles et de lames en PVC, de vinyle en rouleaux et de dalles de moquette. Le groupe compte 1.800 employés sur dix unités de production, dont une au Luxembourg. En 2015, le groupe IVC a intégré Mohawk Industries, leader mondial sur le marché des revêtements de sol. Entre 2021 et 2022, l’entreprise a largement augmenté son bénéfice : 1,03 M€ contre 337.152 € l’année précédente. Un nouveau plan d’investissement d’une valeur de 2,5 millions d’euros est prévu afin d’améliorer, d’une part, les conditions de travail, d’autre part, la qualité des produits finis.

FICHE TECHNIQUE FICHE TECHNIQUE

• Gouvernance / direction : Olivier Raulot (CEO et fondateur) • Fondation : 2010 • Activité (Nace) : programmation informatique • Effectif national : 5 • Localisation : Foetz

• Gouvernance / direction : Jean Dubois (plant manager) • Fondation : 2005 • Activité (Nace) : fabrication d’éléments en matières plastiques pour la construction • Effectif national : 143 • Localisation : Wiltz

• Chiffre d’affaires (2022) : N.C.

• Chiffre d’affaires (2022) : 16,25 M€

• Résultat financier (2022) : 68.303 €

• Résultat financier (2022) : 1,03 M€

Sollicitées pour confirmer les chiffres, certaines entreprises n’ont pas répondu à nos demandes.

K L FÉVRIER 2024

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KRONOSPAN LUXEMBOURG Fabricant et distributeur de panneaux à base de bois, Kronospan s’est hissé au rang des principaux fabricants mondiaux. L’entreprise produit également des papiers spéciaux et décoratifs, des panneaux mélaminés ou muraux, des plans de travail, etc. L’entreprise compte 40 sites de production, dont un au Luxembourg. Elle s’est engagée vers une production plus durable. Ses panneaux sont produits autant que possible à partir de bois recyclé. En deuxième choix, l’entreprise mise sur les résidus de scierie, et en dernier choix, elle sélectionne des bois issus de la sylviculture durable. Historique, Kronospan a été créée en 1897 par une famille autrichienne. Après l’effondrement du rideau de fer dans les années 1980, Kronospan a commencé son expansion sur les marchés européens, dont le Luxembourg en 1994, date à laquelle la société est officiellement immatriculée dans le pays.

LAEIS

LAEIS a déjà célébré son centenaire il y a… 64 ans ! Créée en 1860, LAEIS est active dans la transformation des métaux. Elle est implantée au Luxembourg depuis moins longtemps, où l’entreprise née à Trèves installe son siège social, à Wecker, en 2005. Dans la foulée, un nouvel atelier de montage est inauguré. Elle développe, fabrique, commercialise et installe des presses hydrauliques de haute performance et d’autres équipements tels que des moules de presses, systèmes d’automatisation, fours et séchoirs… Des produits destinés à l’industrie de la céramique, de l’emballage, des boissons et des matières plastiques…

• Gouvernance / direction : Alexander Gambroudes (directeur) • Fondation : 1994 • Activité (Nace) : fabrication de placage et de panneaux en bois • Effectif national : 376 • Localisation : Sanem/ Soleuvre • Chiffre d’affaires : 224,5 M€ • Résultat financier : 32,6 M€

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FÉVRIER 2024

Créée en 1998 et active dans la plasturgie, LuxPET fait partie du groupe Plastipak. Elle est active dans la production et la vente de préformes en PET. Elle a étendu ses capacités de recyclage de polyéthylène téréphtalate dans son usine basée à Bascharage. Sa production est principalement destinée aux marchés agroalimentaires d’Allemagne et du Benelux. La société et le groupe ont déjà annoncé leur volonté de s’engager vers « un avenir plus vert ». En 2022, elle a réalisé une réduction de 45,8 % de ses émissions grâce à des installations d’énergies renouvelables dans ses usines. En 2023, Plastipak a créé PPKNatura, la première résine PET au monde fabriquée à partir d’émissions de carbone captées, en partenariat avec LanzaTech.

FICHE TECHNIQUE

• Gouvernance / direction : Ralph Lutz (general manager), Horst Schmitt (general manager)

• Gouvernance / direction : Jean-Pierre Thomas (directeur d’usine), Mathieu Haels (administrateur), Martin Merten (contrôleur financier), Marc Jacobs (directeur général)

• Fondation : 2005

• Fondation : 1998

• Activité (Nace) : fabrication d’autres machines d’usage spécifique

• Activité (Nace) : fabrication d’emballages en matière plastique

• Effectif national : 81

• Effectif national : 177

• Localisation : Wecker

• Localisation : Bascharage

• Chiffre d’affaires (2022) : 39,11 M€

• Chiffre d’affaires (2022) : 271,75 M€

• Résultat financier (2022) : 3,12 M€

• Résultat financier (2022) : 13,52 M€

FICHE TECHNIQUE FICHE TECHNIQUE

LUXPET


9,3 % Au troisième trimestre 2023, la valeur ajoutée du secteur industriel rapportée au PIB a augmenté de 9,3 % par rapport à l’année précédente.

1,87 MIO DE TONNES C’est la quantité d’acier brut produit en 2022 dans le pays.

1,92 MIO DE TONNES C’est la quantité de produits laminés fabriqués en 2022 dans le pays.

15,36 % C’est, en moyenne, ce que consomme le secteur industriel en termes d’énergie par rapport à la consommation totale.

66 % L’industrie est le principal secteur exportateur du pays (66 % de sa production), suivie du commerce (32 %) et des transports (29 %). Mais dans le dernier Baromètre de l’économie de novembre, ces industries disaient anticiper une baisse des exportations en 2024.

M

MAANA ELECTRIC

Jeune entreprise lancée en 2018, Maana Electric est spécialisée en technologies énergétiques et en ISRU (in situ resource utilisation). Elle conçoit, développe et commercialise des panneaux solaires selon un procédé innovant, à partir du régolithe : ou comment produire de l’énergie à partir du sable. En 2008, Maana Electric a mis au point sa TerraBox, une usine mobile qui s’intègre dans plusieurs conteneurs maritimes. En utilisant du sable et de l’électricité comme intrants, elle est capable de produire des panneaux solaires à partir de ressources locales. En août, la start-up a reçu ses premières commandes pour un montant de plus de 100 millions d’euros. Elle avait alors annoncé poursuivre son partenariat avec les agences spatiales européenne et luxembourgeoise.

MICHELMAN INTERNATIONAL

Développeur et fabricant mondial de matériaux pour l’industrie, Michelman propose des solutions pour les revêtements, l’impression, les emballages et fibres et pour les marchés des composites. À Luxembourg, l’entreprise compte à la fois son siège régional et son centre technique européen, à Windhof. En décembre dernier, l’entreprise a reçu le Prix de l’environnement décerné par la Fedil dans la catégorie Produit pour sa solution oneBARRIER FibreCycle, une alternative à base de papier qui offre des barrières contre l’oxygène, l’humidité… Ce même mois, elle a aussi remporté le Prix du développement durable de Packaging Europe pour cette solution également, dans la catégorie Emballages recyclables précommercialisés.

FICHE TECHNIQUE FICHE TECHNIQUE

• Gouvernance / direction : Joost van Oorschot (co-founder et CEO), Fabrice Testa (co-founder et CFO), Luca Celiento (co-founder et COO) • Fondation : 2018 • Activité (Nace) : ingénierie et études techniques • Effectif national : 37 • Localisation : Foetz

• Gouvernance / direction : Paul Griffith (directeur marketing et vice-président exécutif) • Fondation : 2007 • Activité (Nace) : intermédiaires du commerce en combustibles, métaux, minéraux et produits chimiques • Effectif national : 46 • Localisation : Windhof

• Chiffre d’affaires (2022) : N.C.

• Chiffre d’affaires (2022) : 15,7 M€

• Résultat financier (2022) : -379.726 €

• Résultat financier (2022) : 4,87 M€

Sollicitées pour confirmer les chiffres, certaines entreprises n’ont pas répondu à nos demandes. FÉVRIER 2024

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MIG – MAINTENANCE INDUSTRIELLE GÉNÉRALE

MPG MOLECULAR PLASMA GROUP

Née de la fusion des entreprises MPG est un constructeur de Barble et Ateliers Charles Kremer machines et d’équipements et active dans l’industrie de la offrant des solutions personnalitransformation des métaux, MIG sées de fonctionnalisation de surest spécialisée dans la concepface basées sur sa technologie propriétaire de plasma molécution, la fabrication innovante laire. Créée en 2016 en tant que et l’installation sur site de cuves spin-off du List et de l’Institut et de réservoirs de stockage de liquides de grande capacité. Elle flamand de recherche technologique (Vito), l’entreprise est dispose ainsi d’un savoir-faire en présente au Luxembourg et en matière de tuyauterie industrielle, de réservoirs soudés en acier, de Belgique. Pendant la pandémie construction et menuiserie métalde Covid, MPG a permis la fabrication de masques faciaux made lique et serrurerie. Sa clientèle in Luxembourg grâce à son revêest composée d’organismes tement plasma virucide. Son gouvernementaux, d’exploitants savoir-faire lui permet d’apporter de pétrole et de gaz, d’autorités d’aviation, des principales sociésa valeur sur plusieurs marchés : automobile, aéronautique et tés internationales installées au défense, électronique, santé. Luxembourg, mais aussi des syndicats des eaux et des municipalités. MIG dispose aussi d’un portefeuille de clients privés. Sur FICHE TECHNIQUE son site de Sandweiler, la société dispose d’un atelier de 1.200 m2. • Gouvernance / direction :

FICHE TECHNIQUE

• Gouvernance / direction : Marc Lorentz (associé), Michèle Torreras (gérante)

Marc Jacobs (executive chairman), Olivier Van Coppenolle (global sales leader), Stijn Vansant (CFO et CEO), Joanna Borek-Donten (CTO), Régis Heyberger (COO), Jan Vansant (directeur)

MONDO LUXEMBOURG

Fabricant de jouets tels que des jouets en PVC gonflables ou encore des miniatures automobiles, Mondo produit également des revêtements de sol en caoutchouc à destination des transports, des industries, des commerces, des administrations et des espaces de sport. Mondo a vu le jour en Italie en 1948. Le groupe compte neuf usines de fabrication, dont une au Luxembourg depuis 1979. Elle est active mondialement et défend une philosophie : impliquer les athlètes dans la conception des espaces sportifs. Mondo est supporteur officiel en piste et équipement d’athlétisme pour les JO 2024 à Paris. Mondo évoque une baisse de l’activité jouet de l’ordre de 30 %, contrairement à l’activité revêtements de sol, qui devrait poursuivre son évolution en 2024.

FICHE TECHNIQUE

• Gouvernance / direction : Claudio Musso (CEO Toys division), Alessandro Picedi (CEO Flooring division), Maurizio Lisiero (CFO)

• Fondation : 1997

• Fondation : 2016

• Fondation : 1979

• Activité (Nace) : fabrication de structures métalliques et de parties de structures

• Activité (Nace) : recherche et développement en biotechnologie

• Activité (Nace) : fabrication d’autres articles en caoutchouc

• Effectif national : 40

• Effectif national : 16

• Effectif national : 91

• Localisation : Sandweiler

• Localisation : Foetz

• Localisation : Foetz

• Chiffre d’affaires (2022) : N.C.

• Chiffre d’affaires (2022) : N.C.

• Chiffre d’affaires (2022) : 21,7 M€

• Résultat financier (2022) : 5.559 €

• Résultat financier (2022) : -269.736 €

• Résultat financier (2022) : 53.506 €

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FÉVRIER 2024


N P

NO-NAIL BOXES

La société No-Nail Boxes a fait de la fabrication de caisses pliantes en bois contreplaqué et en acier sa spécialité. Qu’il s’agisse de caisses à utilisation unique, de caisses-palettes ou pour produits dangereux, celles-ci sont conçues sur mesure pour répondre aux demandes des clients. Ces caisses sont destinées aux marchés de la chimie, de la métallurgie, de la défense et de l’armement, et de l’industrie mécanique. Le procédé « No-Nail » (sans clou) a été breveté en 1936. En 1961, alors que l’usine avait commencé son activité au Royaume-Uni, une filiale est créée à Ettelbruck. Plus tard, après le rachat de la filiale, la production est transférée à Wiltz, où près de 400.000 caisses pliables sont produites chaque année. La société est membre du groupe Alipa.

PANELUX

Derrière Panelux, se cache une histoire familiale qui dure depuis plus de 100 ans. Une histoire intimement liée à celle des boulangeries Fischer, fondées en 1913. Panelux a été créée en 1965 comme société de distribution des produits de Fischer. Aujour– d’hui basée à Mensdorf, Panelux est présente à la fois sur le marché régional, avec une fabrication de viennoiserie et boulangerie, et au niveau international, avec sa fabrication de produits surgelés. 25.000 tonnes de produits y sont fabriqués chaque année, et jusqu’à 4.000 pains par heure et par ligne pour l’export. L’usine compte cinq lignes de production. Elle est parvenue à concilier un savoir-faire traditionnel tout en atteignant une productivité élevée. Panelux est une filiale de Vertico, holding de la famille Muller qui englobe aussi Fischer et les Moulins de Kleinbettingen.

FICHE TECHNIQUE FICHE TECHNIQUE

• Gouvernance / direction : Michèle Detaille (managing director), Philippe Winkin (industrial manager) • Fondation : 1961

• Gouvernance / direction : Patrick Muller (CEO), Manou Emringer (CEO, international sales director) • Fondation : 1965

• Activité (Nace) : fabrication d’emballages en bois

• Activité (Nace) : fabrication de pains et de pâtisseries fraîches

• Effectif national : 92

• Effectif national : 450

• Localisation : Wiltz

• Localisation : Mensdorf

• Chiffre d’affaires (2022) : 20,77 M€

• Chiffre d’affaires (2022) : 72,59 M€

• Résultat financier (2022) : 2,07 M€

• Résultat financier (2022) : -3,4 M€

Sollicitées pour confirmer les chiffres, certaines entreprises n’ont pas répondu à nos demandes. FÉVRIER 2024

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PAUL WURTH-SMS GROUP

Active dans le domaine des technologies de production de fonte, la société Paul Wurth propose une gamme de technologies et de produits des plus complètes dans le domaine des hauts fourneaux et des cokeries. Membre de SMS Group, Paul Wurth est basée au Luxembourg depuis ses débuts, en 1870. L’entreprise propose aussi des installations de traitement et de recyclage des déchets, des technologies de protection de l’environnement pour l’industrie sidérurgie et des solutions innovantes pour la décarbonation de la métallurgie. À travers sa filiale Paul Wurth Geprolux, la société propose de la gestion de projet, la conception technique de bâtiments et du conseil stratégique pour des projets de cons– truction et d’infrastructure. Paul Wurth compte aujourd’hui plus de 1.500 collaborateurs et des entités dans une vingtaine de pays.

PEINTURES ROBIN

Peintures Robin est spécialisée dans la fabrication de peintures pour le bâtiment et l’industrie (laques pour carrosserie, revêtements, transformation de matières premières). L’entreprise cultive des liens avec les professionnels de la peinture de façon à innover et à améliorer ses produits, grâce à son laboratoire de recherche. Elle a comme ambition de remplacer toutes les matières premières issues du pétrole par des ressources renouvelables dans la production de ses peintures. Théoriquement, elle devrait fêter ses 100 ans en 2024, puisque ses activités ont débuté en 1924. C’était sans compter un incendie, deux ans après son ouverture, en 1926. Finalement, l’entreprise a été fondée sous sa forme actuelle en 1927. Aujourd’hui, elle a développé 151 peintures exclusives. Peintures Robin a remporté le Prix de l’environnement de la Fedil en 2021 pour Robin Loop, sa peinture écocirculaire made in Luxembourg.

FICHE TECHNIQUE

• Gouvernance / direction : Thomas Hansmann (chairperson), André Schneider (CEO), Frank Wagener (chief administrative and financial officer), Paul Tockert (executive vice president mettalurgy) • Fondation : 1870 • Activité (Nace) : ingéniérie et études techniques • Effectif national : 473 • Localisation : Luxembourg • Chiffre d’affaires (2022) : N.C. • Résultat financier (2022) : N.C.

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FÉVRIER 2024

FICHE TECHNIQUE

• Gouvernance / direction : Gerard Zoller (directeur général) • Fondation : 1927 • Activité (Nace) : fabrication de vernis, peintures, encres et mastics • Effectif national : 106 • Localisation : Useldange • Chiffre d’affaires (2022) : N.C. • Résultat financier (2022) : 1,24 M€

R


RAK PORCELAIN EUROPE

On l’appelle la porcelaine des chefs ! Les pièces de vaisselle en porcelaine de RAK Porcelain sont exportées dans le monde entier. L’entreprise spécialisée dans l’élaboration, la fabrication et la distribution de vaisselle pour le secteur de l’horeca a installé son siège social aux Émirats arabes unis, mais le Luxembourg représente une division opérationnelle majeure pour elle. RAK a plusieurs fois été le fournisseur de l’émission culinaire française Top Chef diffusée sur la chaîne M6.

ROTAREX

Fleuron de l’industrie, Rotarex a été fondée en 1922 et propose une large gamme de produits et de systèmes de contrôle de gaz de haute performance. L’entreprise familiale de la famille Schmitz est aussi un des leaders mondiaux dans la production de vannes techniques pour le secteur des semi-conducteurs et est présente à l’international, avec 10 usines, 32 bureaux de représentation et quatre centres de R&D. Elle a reçu six fois le Prix de l’innovation décerné par la Fedil (en 1986, 1988, 1999, 2006, 2008 et 2012). Chaque année, Rotarex consacre environ 15 M€ d’investissements en nouveaux équipements. Une nouvelle usine de 40.000 m2 et un nouveau siège social sont en construction à Bissen.

FICHE TECHNIQUE

• Gouvernance / direction : Abdallah Massaad (directeur général du groupe), Mariella Di Giambattista et Sven Bodry (directeurs des opérations)

• Gouvernance/direction : Jean-Claude Schmitz (président du CA et CEO), Philippe Schmitz (directeur général délégué et administrateur), Isabelle Schmitz (membre du comité exécutif et administratrice)

• Fondation : 2005

• Fondation : 1922

• Activité (Nace) : commerce de gros de vaisselle et de verrerie

• Activité (Nace) : fabrication d’autres articles de robinetterie

• Effectif national : 58

• Effectif national : 123

• Localisation : Bettembourg

• Localisation : Lintgen

• Chiffre d’affaires (2022) : 26,3 M€

• Chiffre d’affaires (2022) : 28,61 M€

• Résultat financier (2022) : 2,12 M€

• Résultat financier (2022) : 10,88 M€

FICHE TECHNIQUE

ROTOMADE

Fondée en 2003, Rotomade est spécialisée dans la transformation de matières plastiques par rotomoulage de produits sur plan, ou à l’aide de moules fournis. L’entreprise réalise ainsi des pièces d’une surface de 0,5 L à 15.000 L, en monobloc, pour différents secteurs d’activité. L’usine basée à Ellange s’étend sur une surface de production de 6.000 m2 et possède une surface de stockage de 2.000 m2. Elle transforme plus de 2.000 tonnes par an. Ses réalisations lui permettent de fournir plusieurs secteurs d’activité : l’agriculture, via des pièces robustes et techniques ; le design, avec des pièces conçues sur mesure ; l’eau et l’assainissement, avec la réalisation de pièces dédiées à des systèmes de stockage ; l’industrie, avec des pièces techniques et solides, et le secteur sports-loisirs, via ses aires de jeux et jouets.

FICHE TECHNIQUE

• Gouvernance/direction : Arnaud Fournier (directeur général) • Fondation : 2003 • Activité (Nace) : fabrication d’autres articles en matières plastiques • Effectif national : 90 • Localisation : Ellange • Chiffre d’affaires (2022) : N.C. • Résultat financier (2022) : 532.800 €

Sollicitées pour confirmer les chiffres, certaines entreprises n’ont pas répondu à nos demandes. FÉVRIER 2024

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S

SAINT-GOBAIN ABRASIVES

Saint-Gobain Abrasives, leader mondial des abrasifs, propose une gamme complète de produits haute performance conçus pour répondre à toutes les applications sur un large éventail de marchés. L’activité du site luxembourgeois consiste dans la fabrication, l’achat, la vente et la distribution de machines et outils, et notamment des scies, à usage industriel ou artisanal. Son histoire est intimement liée à celle de Norton Clipper, son ancienne dénomination. En 1963, Norton construit un site de production à Bascharage. Elle est rachetée par Saint-Gobain en 1990. En 1995, le site est rénové, puis la société lance en 2008 Norton Silencio, une lame de diamant silencieuse, et la technologie des outils diamantés i-HD en 2015. Dans ses derniers rapports financiers publiés au RCS, l’entreprise évoque un léger déclin en raison du ralentissement économique qui touche son marché.

SATURNE TECHNOLOGY

Créée en 2001 par Walter Grzymlas, Saturne Technology fait partie de la poignée d’acteurs en Europe à maîtriser la production de pièces complexes pour des industries de pointe telles que l’aéronautique (civile et militaire), l’agro-alimentaire, l’armement, la joaillerie, l’automobile, le médical… La société est experte dans la fabrication additive métallique, le soudage laser, la découpe et le perçage laser. Au printemps 2022, Saturne Technology a levé 3,7 millions d’euros, lui conférant des moyens significatifs « pour changer de dimension, se renforcer et devenir un acteur de référence en production série pour la fabrication additive métallique », disait alors le CEO. Pour 2024, la société ambitionne de produire plus de 15 tonnes par an de pièces prêtes à l’emploi en fabrication additive.

FICHE TECHNIQUE

• Gouvernance/direction : Xavier Orlhac (administrateur délégué), Vincent Hays (R&D and industrial director) • Fondation : 1963 • Activité (Nace) : fabrication de produits abrasifs • Effectif national : 78 • Localisation : Bascharage • Chiffre d’affaires (2022) : 14,92 M€ • Résultat financier (2022) : 2,82 M€ Sollicitées pour confirmer les chiffres, certaines entreprises n’ont pas répondu à nos demandes. 64

FÉVRIER 2024

FICHE TECHNIQUE

• Gouvernance/direction : Walter Grzymlas (CEO et fondateur) • Fondation : 2001 • Activité (Nace) : usinage • Effectif national : 18 • Localisation : Contern • Chiffre d’affaires (2022) : N.C. • Résultat financier (2022) : -1,68 M€


Faites de la route votre territoire

Reprogrammation moteur homologuée pour les véhicules essence, diesel, hybrides et électriques. Substitution de la garantie constructeur. Découvrez-en plus sur wot.lu


La greentech Solarcleano, basée au Luxembourg, produit des robots de nettoyage pour les installations photovoltaïques. En moins de quatre ans, ses robots sont déjà en service dans 53 pays à travers le monde. En 2021, ils avaient déjà nettoyé 27 GW d’installations solaires dans le monde. La société intègre l’intelligence artificielle de façon à améliorer la maintenance prédictive des panneaux. Elle a reçu le Prix de l’innovation de la Fedil en 2022 dans la catégorie Product pour son projet « Solar panel cleaning robot – SolarCleano B1 ». Après avoir commercialisé un robot de nettoyage pour installations photovoltaïques de moyenne taille (500 kW à 100 MW), la société s’est lancée sur un nouveau modèle dédié aux grandes centrales, de plus de 200 MW.

FICHE TECHNIQUE FICHE TECHNIQUE

• Gouvernance/direction : Philipp Gaudlitz (managing director)

• Gouvernance/direction : Christophe Timmermans (CEO et cofondateur), Pol Duthoit (CTO et cofondateur)

• Fondation : 1983

• Fondation : 2017

• Activité (Nace) : fabrication d’autres articles de robinetterie

• Activité (Nace) : commerce de gros d’autres machines et équipements

• Effectif national : 177

• Effectif national : 14

• Localisation : Echternach

• Localisation : Grass

• Chiffre d’affaires (2022) : N.C.

• Chiffre d’affaires (2022) : N.C.

• Résultat financier (2022) : 4,63 M€

• Résultat financier (2022) : 48.886 €

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FÉVRIER 2024

T ÉVOLUTION DE L’EMPLOI DANS L’INDUSTRIE AU LUXEMBOURG En nombre d’emplois

36.868

38.627

Statec

SOLARCLEANO

Source

Active dans l’industrie de la transformation des métaux, Sisto Armaturen est un fabricant de robinetterie industrielle (vannes à membrane, actionneurs, clapets anti-retour), avec des clients dans le secteur de l’industrie, du bâtiment et des procédés stériles et énergétiques. Basée à Echternach, elle est membre du groupe allemand KSB. Elle est fondée en 1983 sous le nom Saunders-Sisto Armaturen avec trois sociétés : Saunders Valve Company (Pays de Galles), la SNCI (Luxembourg) et la société KSB Verwaltungsgesellschaft (Luxembourg). En 1988, Saunders quitte l’entreprise et change de nom pour Sisto Armaturen. Les deux autres sociétés deviennent actionnaires. L’entreprise emménage dans son usine d’Echternach en 2003. En 2022, Sisto Armaturen a achevé son nouveau centre technologique et a déménagé dans des bureaux plus spacieux.

20 15 20 16 20 17 20 18 20 19 20 20 20 21 20 22 20 23

SISTO ARMATUREN


TONTARELLI LUX

Fabricant d’articles ménagers en matières plastiques, la société italienne Tontarelli est née en 1997 et est implantée au Luxembourg depuis 2005. À l’époque, cette implantation doit permettre à la société d’augmenter sa capacité productive et d’améliorer le service pour ses clients d’Europe. Le dernier catalogue comprend plus de 400 articles avec toutes leurs variantes, comme des boîtes de conservation de cuisine en plastique et autres contenants alimentaires ou de rangement en plastique réutilisable.

TR’AX TRAILERS

Tr’Ax Trailers est un constructeur de remorques et semi-remorques depuis plus de 30 ans, mais c’est en 2012 qu’un nouvel essor lui est donné, avec l’arrivée du groupe Collé L’entreprise couvre aujourd’hui une diversité de secteurs : forestier, transport de porte-engin, recyclage, transport multimodal… Elle bénéficie d’une installation de dernière génération sur son site de Foetz.

TRACTEL SECALT

Fondée en 1948, l’entreprise Tractel Secalt propose des services de travaux en hauteur et des solutions telles que des passerelles et plateformes suspendues, appareils d’entretien de façades, échafaudages, nacelles pour maintenance, etc. Elle dispose de nombreuses références de projets internationaux. En 1948, à sa création, la société fondée par Pierre Medawar était nommée Secalt, avec un premier atelier au Grund. En 1949, elle déménage au Pulvermühl et se développe considérablement. En 1983, elle est cédée à la société française Tractel. Mais en 1985, face à des difficultés financières, une restructuration est mise en place. Les anciens actionnaires de Secalt reviennent et créent une holding qui contrôle à la fois Secalt et Tractel. Dès lors, ces deux entreprises ne feront qu’une. Depuis fin 2022, Tractel fait partie du groupe Alimak.

FICHE TECHNIQUE FICHE TECHNIQUE

FICHE TECHNIQUE

• Gouvernance/direction : Attilio Germano (directeur général)

• Gouvernance/direction : Marc Collé (gérant), Angélique Collé (directrice administrative et financière)

• Fondation : 2005

• Fondation : 2012

• Activité (Nace) : fabrication d’autres articles en matières plastiques

• Activité (Nace) : fabrication de carrosseries et de remorques

• Effectif national : 214

• Effectif national : 79

• Localisation : Hautcharage

• Localisation : Foetz / Rodange

• Chiffre d’affaires (2022) : 50,1 M€

• Chiffre d’affaires (2022) : 11,4 M€

• Chiffre d’affaires (2022) : N.C.

• Résultat financier (2022) : 1,52 M€

• Résultat financier (2022) : -57.656 €

• Résultat financier (2022) : -612.104 €

• Gouvernance/direction : Philippe Gastineau (administrateur), Benoît Patanchon (managing director) • Fondation : 1948 • Activité (Nace) : fabrication de matériel de levage et de manutention • Effectif national : 65 • Localisation : Foetz

Sollicitées pour confirmer les chiffres, certaines entreprises n’ont pas répondu à nos demandes. FÉVRIER 2024

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U V W

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UNITED CAPS

Basée à Wiltz et active depuis plus de 30 ans, United Caps conçoit, développe et fabrique des bouchons et capsules en plastique pour de nombreuses applications. Elle fabrique par exemple des capsules recyclables de café. Cette entreprise familiale fournit de nombreuses marques de l’alimentaire. Côté non-alimentaire, ses produits sont vendus dans le secteur des produits destinés à l’automobile, des produits chimiques standards et agrochimiques. On les retrouve aussi dans le secteur des médicaments et des cosmétiques. La société historique fondée en 1992 est devenue le groupe Procap en 2003, avant d’être finalement rebaptisée United Caps en 2015.

VICTOR BUCK SERVICES

Victor Buck Services, basée au Luxembourg, a été fondée en 2000. Initialement reconnue pour ses services de gestion et de distribution de documents financiers, l’entreprise a considérablement évolué depuis sa création. Elle crée et produit des documents commerciaux selon les normes de chaque client, intégrant une distribution sécurisée. Côté impression, elle propose des services de typographie, mise en page, impression transactionnelle, envois postaux et gestion du courrier. Aussi active sur le volet numérique, elle assure des services de cryptage des e-mails, de numérisation, extraction et routage de données… Victor Buck Services a élargi ses services, y compris des collaborations avec des groupes innovants comme Canon, pour améliorer sa productivité et offrir une gamme plus large de solutions à ses clients.

FICHE TECHNIQUE

• Gouvernance/direction : Benoît Henckes (directeur général), Olivier Jaillot (directeur d’usines) • Fondation : 1992 • Activité (Nace) : fabrication d’emballages en matières plastiques

FICHE TECHNIQUE

• Gouvernance/direction : Stéphanie Noël (CEO) • Fondation : 2000 • Activité (Nace) : autres activités de soutien aux entreprises

• Effectif national : 112

• Effectif national : 170

• Localisation : Wiltz

• Localisation : Capellen

• Chiffre d’affaires (2022) : 38,8 M€

• Chiffre d’affaires (2022) : 30,24 M€

• Résultat financier (2022) : -221.809 €

• Résultat financier (2022) : N.C.


VOSSLOH COGIFER KIHN

Réputée pour sa production d’appareils de voie, Vossloh Cogifer Kihn, autrefois Ateliers de constructions Kihn, fait partie du groupe Vossloh. Aujourd’hui, la division Customized Modules de Vossloh dispose d’une forge ultramoderne sur le site de Rumelange. 20.000 lames d’aiguillage sortent chaque année du nouveau bâtiment. Tandis que le site de Kihn a été fondé en 1893, celui, plus récent, de Rumelange au sud du Luxembourg compte parmi les trois centres de compétences de Vossloh en matière d’aiguillage. L’expertise en technologie de forgeage est centralisée sur ce site. Ces dernières années, l’entreprise a investi 2,5 M€ sur trois ans pour augmenter sa capacité de production de 14.500 à 16.800 aiguilles, ou pour l’acquisition d’un outil supplémentaire de forge et autres installations.

WAAGNER BIRO

Depuis plus de 30 ans, Waagner Biro développe au Luxembourg des systèmes de commande assistée par ordinateur destinés aux salles de spectacle, permettant de déplacer différents décors sur scène. À l’époque, elle était dénommée Guddland Digital, alors cofondée par Roland Jacoby et Jean-Marie Schiltz. Alors plutôt active sur le secteur industriel, elle s’est redirigée vers le secteur de la culture en 1989 et a vendu 51 % de ses parts au groupe autrichien Waagner Biro en 2022, prenant alors son nom actuel. L’entreprise a un partenariat avec le List, par l’entremetteuse Luxinnovation, afin de développer un nouvel outil. L’entreprise a reçu une subvention du ministère de l’Économie, à hauteur de 57 % du budget fixé à 6,8 millions d’euros.

WEBASTO

Équipementier automobile, Webasto est spécialisé dans le traitement du verre haute tech­ nologie pour l’automobile. L’entreprise veut faire de son site luxembourgeois un centre de compétences mondial pour le vitrage intelligent haut de gamme. Elle a lancé une nouvelle ligne de production de verre de haute technologie au Potaschberg. En 2022, Webasto a acquis Carlex Glass Luxembourg, afin de renforcer sa compétitivité en matière de systèmes de toiture, et marque ainsi son passage à la production de verre.

FICHE TECHNIQUE

FICHE TECHNIQUE

FICHE TECHNIQUE

• Gouvernance/direction : Claude Goerich-Muller (directeur général), Gaël Engelmann (sales manager infrastructure)

• Gouvernance/direction : Roland Jacoby (CEO), Jean-Marie Schiltz (CEO)

• Gouvernance/direction : Holger Engelmann (président), Axel Berning (directeur du site luxembourgeois)

• Fondation : 1987

• Fondation : 1992

• Activité (Nace) : sidérurgie

• Activité (Nace) : fabrication d’ordinateurs et d’équipements périphériques

• Effectif national : 181

• Effectif national : 46

• Effectif national : 468

• Localisation : Rumelange

• Localisation : Rodange

• Localisation : Grevenmacher

• Chiffre d’affaires (2022) : 50,8 M€

• Chiffre d’affaires (2022) : 9,97 M€

• Chiffre d’affaires (2022) : 105,1 M€

• Résultat financier (2022) : 2,89 M€

• Résultat financier (2022) : 298.399 €

• Résultat financier (2022) : 1,47 M€

• Fondation : 1893

• Activité (Nace) : façonnage et transformation du verre plat

Sollicitées pour confirmer les chiffres, certaines entreprises n’ont pas répondu à nos demandes. FÉVRIER 2024

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BRAND VOICE

Banque

Retour sur 40 ans d’expérience dans l’industrie bancaire Contenu sponsorisé par BIL

Marcel Leyers quittera son poste de CEO de la BIL dans les prochains mois pour prendre la présidence du Conseil d’Administration. Il se dit heureux de laisser à la nouvelle génération de dirigeants une banque moderne, profitable et prête à relever de nouveaux défis. Que retenez-vous de vos premières années à la BIL et du métier de banquier à l’époque ? MARCEL LEYERS J’ai été engagé à la BIL en 1983, à la fin de mes études secondaires, en tant que chargé de clientèle au sein d’une agence. Après de nouvelles études

DATES-CLÉS SUR LA CARRIÈRE DE MARCEL LEYERS À LA BIL

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FÉVRIER 2024

au sein du Département de droit et des sciences économiques du Centre Universitaire de Luxembourg, j’ai rejoint le département consacré aux PME, que la banque lançait à l’époque. Jusqu’alors, le marché était essentiellement dominé par le private banking. Le monde de

1983

Marcel Leyers entre à la BIL en tant que jeune employé au sein des agences. Le début d’une longue aventure humaine.

2007

Marcel Leyers est nommé Head of Corporate Banking, Small and Medium size Enterprises and Independent Professions.

l’entreprise m’a toujours intéressé et, pour ne rien vous cacher, l’idée de créer ma propre affaire m’a, à un moment, traversé l’esprit. J’ai commencé ma carrière dans une banque 100 % papier. La relation humaine était véritablement au cœur du service rendu aux clients et

2008

Crise des subprimes, qui sera suivie par la crise bancaire, et de la dette souveraine et économique en 2010 et 2011.

2012

Dexia, qui détenait 98,5 % de la BIL depuis 1999, cède ses parts. Precision Capital devient le principal actionn­aire, avec 90 % du capital, aux côtés de l’État luxembourgeois, qui en détient 10 %.


beaucoup plus stables et solides qu’en « Le défi, pour des 2010. Pour notre part, nous avons la chance de pouvoir compter, depuis organisations comme 2018, sur un actionnaire chinois solide. la nôtre, est de déployer Derrière Legend Holdings, on retrouve des entrepreneurs désireux d’investir sur des stratégies qui nous le long terme pour nous aider à jouer notre rôle de banque systémique au permettent de nous Luxembourg et soutenir notre dévelopadapter et de continuer pement à l’international. Plus récemment, votre mandat de à servir nos clients Président du Comité de direction a lui au mieux.» aussi été traversé par plusieurs crises. Marcel Leyers Président du Comité de Direction de la BIL

Photo

Eva Krins (Maison Moderne)

cette proximité a toujours été une préoccupation très forte pour moi. Quel regard portez-vous sur l’évolution du monde bancaire et de la BIL au cours de ces 40 dernières années ? La banque a dû évoluer avec son temps, au fil des grands événements qui ont marqué ces quatre décennies, dont l’élar­gissement progressif de l’Union européenne, la fin des devises et l’arrivée de l’euro, sans oublier la crise financière de 2008, suivie de la crise de la dette publique… Même si je n’étais pas encore au Comité de direction, la faillite de Dexia, notre actionnaire principal à l’époque, a été un moment très difficile à vivre. Il a fallu faire preuve de sang-froid pour notamment rassurer les clients dans un moment où nous n’avions aucune visibilité sur l’avenir. Heureusement, le gouvernement est intervenu. Je pense d’ailleurs qu’il ne regrette aucunement son choix aujourd’hui. Depuis lors, les exigences réglementaires se sont renforcées à un rythme soutenu. Le résultat final est que les banques sont aujourd’hui

2018

Legend Holdings devient actionnaire majoritaire de la BIL, avec la volonté d’accom­pagner son développement au Luxembourg et à l’international.

2019

Marcel Leyers est nommé Président du Comité de direction de la BIL, au moment où la banque est sur le point de lancer sa stratégie à l’horizon 2025.

Comment piloter dans ces conditions ? Quelques mois après ma nomination, nous sommes entrés dans la crise du Covid, durant laquelle nous avons rapidement réussi à rester opérationnels afin de servir nos clients. Au cours de cette période, j’ai notamment lancé les discussions pour fédérer les principales banques de la Place afin de mettre en place un moratoire sur les crédits bancaires en vue de soulager nos clients entrepreneurs qui n’avaient plus aucune visibilité sur leur avenir. Nous avons ensuite été frappés par une crise géopolitique avec le conflit en Ukraine. Nous avons toutefois maintenu le cap, en travaillant à la transformation de la banque dans un environnement où les taux d’intérêt étaient au plus bas, voire négatifs pour certains clients... Aujourd’hui, la courbe s’est inversée, amenant une autre crise, immobilière cette fois… Les crises se succèdent. Le défi, pour des organisations comme la nôtre, est de déployer des stratégies qui nous permettent de nous adapter et de continuer à servir nos clients au mieux. L’objectif est atteint. Les bénéfices réalisés en 2023 nous permettront d’autofinancer nos projets à venir, notamment en matière

2023

La BIL change son Core Banking System, un projet lancé en 2016 pour plusieurs centaines de millions d’euros. Le début d’une nouvelle ère.

2024

Marcel Leyers quitte ses fonctions de Président du Comité de Direction et devient Président du Conseil d’Administration de la BIL.

de digitalisation et d’amélioration du service au client. En la matière, la banque a d’ailleurs franchi un cap important en 2023, avec la mise en production de son nouveau Core Banking System. En quoi cette transformation était-elle nécessaire ? Ce n’était pas nécessaire, mais indispensable. Notre nouveau Core Banking System va nous permettre d’entrer dans une nouvelle ère, celle de l’Open Banking. Une banque moderne se doit d’être présente sur le marché au bon moment, avec l’offre de produits et services qui répond parfaitement aux attentes de ses clients. Pour poursuivre notre développement, nous devons être en capacité d’intégrer plus facilement des solutions externes, en mode plug and play. Cet investissement de plusieurs centaines de millions d’euros va tout simplement nous permettre d’évoluer rapidement dans un monde en perpétuel mouvement avec, à terme, des opportunités de mutualisation. Il va surtout nous permettre de nous concentrer pleinement sur les besoins de nos clients, avec la volonté d’accompagner et de faciliter leur propre transition, à la fois digitale, sociétale et environnementale. Comment envisagez-vous votre avenir ? Diriger une banque comme la BIL, cela ne relève pas du one-man-show. C’est un travail d’équipe. Cela exige de faire émerger l’intelligence collective. Personnellement, je quitte des fonctions exécutives pour me diriger davantage vers la supervision. Une nouvelle organisation est déjà en place afin de poursuivre le développement de nos activités, au Luxembourg, en Suisse et en Chine, en s’appuyant sur des fondations solides, avec la volonté d’être plus que jamais à l’écoute de nos clients.

POUR EN SAVOIR PLUS SUR LA BIL, RENDEZ-VOUS SUR

FÉVRIER 2024

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Industriels Portfolio

Photos GUY WOLFF

LEKO LABS

Climate tech fondée en 2017, Leko Labs a pour mission de « mener la construction vers la neutralité carbone », selon les mots de son présidentfondateur, François Cordier. Elle a développé un mode constructif à empreinte carbone négative capable de remplacer 75 % du béton et de l’acier dans les bâtiments multi-étages. Sa technologie a fait l’objet de 11 brevets dans 42 pays et a déjà permis la construction de 300 unités de logement au Benelux. Pour 2024, l’ambition de Leko Labs sera de déployer son offre à grande échelle sur le marché européen. 72

FÉVRIER 2024


d’aujourd’hui… Leurs noms sont souvent connus. Mais derrière le savoir-faire des industries luxembourgeoises – historiques ou plus jeunes, géantes ou plus confidentielles – se cachent des spécialistes et passionnés qui, fort de leurs ambitions et de leurs compétences, contribuent au développement d’un secteur en pleine mutation. Rencontre avec ces « stars » de l’industrie, d’hier à aujourd’hui…

et de demain

FÉVRIER 2024

Légendes MAËLLE HAMMA

73


CEBI INTERNATIONAL

Tous deux membres du comité de direction du groupe Cebi, Paul et Lynn Elvinger ont respectivement rejoint l’entreprise en 2011 et 2012. Fondée en 1976, Cebi (environ 700 salariés) propose des solutions électromécaniques créatives dans les domaines de l’automobile, de l’électroménager et des applications industrielles. Pour 2024, l’entreprise prévoit la création d’une plateforme commune afin de centraliser les informations relatives à ses produits et processus, de façon à être plus réactive et compétitive. 74

FÉVRIER 2024


LUXLAIT

Gilles Gérard a commencé à travailler chez Luxlait en 1996. Il en est aujourd’hui le CEO. Créée il y a 130 ans cette année, la laiterie coopérative qui emploie 400 personnes et compte 300 adhérents a considérablement évolué, laissant place à l’innovation. Chaque année, elle collecte 180 millions de litres de lait, transformés en 300 produits différents. 2024 sera une année majeure pour Luxlait qui prévoit un investissement de 6M€ pour une nouvelle ligne de production de produits frais.

FÉVRIER 2024

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PIWEL

Tom Welter est le directeur de Piwel, entreprise basée à Bertrange et spécialisée dans la fabrication de laine d’acier pour usage ménager et indus­ triel. Environ un quart de sa production est destinée au nettoyage. Fondée en 1935, l’activité de cette « entreprise en acier » se poursuit avec la troisième génération, et ses produits – qui traversent eux aussi les générations – connais­ sent un succès qui ne faiblit pas, même auprès d’une clien­ tèle plus jeune. Seulement 7 % des ventes sont réalisées au Luxembourg et le reste de la production est exportée. L’entreprise emploie environ 14 personnes au Grand-Duché.

76

FÉVRIER 2024


GOODYEAR

Responsable du développement des pneus de la région EMEA, Romain Hansen dirige également le centre d’innovation de Colmar-Berg. Le géant des pneumatiques emploie environ 3.500 salariés sur le complexe industriel et de recherche composé notamment du centre d’innovation, d’usines de pro­ duc­tion et d’assemblage (ColmarBerg, Bissen et Dudelange). En 2024, Goodyear veut poursuivre sur la voie de l’innovation : « Notre simulateur, en fonction sur notre terrain d’essai s’oriente vers une dimension plus virtuelle et durable et permet le développement de produits plus ciblés et avec moins d’itérations physiques. » FÉVRIER 2024

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CERATIZIT

Le CEO de Ceratizit, Thierry Wolter, a annoncé son retrait, fin 2023, pour cause de retraite. Le directoire se compose désormais de Melissa Albeck, Andreas Lackner et Frank Thomé. Actif pendant 30 ans dans l’entreprise, Thierry Wolter en est devenu le visage le plus connu, au niveau national comme international. Pionnière dans le développement de solutions à base de matériaux durs destinés à l’usinage et à la production, Ceratizit emploie environ 1.300 salariés au Luxembourg et a célébré son centenaire en 2021.

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FÉVRIER 2024


B MEDICAL SYSTEMS

Avec 279 employés au Luxembourg, B Medical Systems est spécialisée dans la fabri­ cation et la distribution de dispositifs médicaux, tels que des réfrigérateurs et congéla­ teurs à usage médical, dans plus de 130 pays. Fondée en 1979, elle est installée à Hosingen. Son CEO, Luc Provost, veut porter « une vision qui favorise l’innovation et l’orientation client ». En octobre 2022, B Medical Systems est passée sous le giron de Azenta Life Sciences. Luc Provost en est devenu le vice-président.


LANDEWYCK

Le nouveau CEO de Landewyck Tobacco, Daniel Einhäuser, a pris ses fonctions en juillet dernier et compte bien conserver l’esprit familial et la vision à long terme du fabricant de cigarettes qui emploie 500 personnes. Pour 2024, il a pour ambition de mettre l’accent sur de nouvelles catégories de produits avec de la nicotine moins nocive. « Nous élargirons notre portefeuille de marchés internationaux, créant des emplois au Luxembourg », a-t-il annoncé.

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ARCELOR

Président du conseil d’administration d’ArcelorMittal Luxembourg, Michel Wurth fête cette année ses 10 ans à ce poste. L’entreprise, issue de la fusion en 2006 d’Arcelor et de Mittal Steel et leader de l’industrie de l’acier et des mines, emploie 3.400 salariés au Luxembourg. C’est ici que sont produites les plus grandes palplanches et poutrelles du monde ! Pour 2024, ArcelorMittal souhaite poursuivre le chemin d’une production d’acier décarbonée, qui permet également la décarbonation d’autres secteurs d’activité.

FÉVRIER 2024

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PARTNER CONTENT

Olivier Miche, Sales & Country Manager Laura Brisard, HR & Finance Manager

Crédit

Electrolux

Innover pour une expérience optimale et durable Malgré la baisse de la demande, Electrolux-AEG parvient à réaliser une belle année 2023 au Luxembourg et se prépare déjà à la reprise du marché.


Qu’est ce qui diffère Electrolux-AEG de ces concurrents ? N’êtes-vous pas tous plus ou moins semblables de nos jours ? Olivier Miche : Non, ce n’est pas exact. Chez Electrolux-AEG nous nous concentrons sur ce qui est essentiel pour le consommateur, par exemple, comment obtenir la meilleure cuisson possible du poulet ou comment garantir un lavage parfait du linge en conservant l’éclat des couleurs, lavage après lavage. Nous avons constamment le consommateur en tête lorsque nous créons un produit, nous voulons répondre à ses envies ou préoccupations. C’est pour cela que les consommateurs notent au plus haut nos produits et cela depuis plusieurs années.

plus près des consommateurs et de ses réseaux de distribution. Nous sommes présents mondialement et aussi toujours soucieux de produire au plus près de nos marchés, quasiment 100% de notre gros électroménager est produit en Europe. Au Luxembourg, nous avons une équipe commerciale très performante et notre SAV, très réactif, est composé de 10 techniciens compétents et passionnés. Le Luxembourg reste une priorité pour notre groupe, la meilleure preuve est que nous sommes même le seul fabricant au monde à proposer la langue luxembourgeoise dans nos appareils connectés et nos applications !

A propos de notes et revues, AEG a fait récemment la Une en Allemagne à l’occasion du Stiftung Warentest (StiWa) dans la catégorie lavage ! O.M. : Effectivement, le prestigieux « Testsieger (vainqueur) » du StiWa dans la catégorie lavage nous a été octroyé dans les trois catégories : meilleure machine à laver, meilleur séchoir et meilleure machine lavante-séchante. Nous avons donc en quelques sortes réalisé le Grand Chelem ! Cela démontre que nous proposons des machines très performantes qui apportent les meilleures solutions aux problèmes des consommateurs quant au soin de leur linge.

« Soucieux de produire au plus près de nos marchés, quasiment 100 % de notre gros électroménager est produit en Europe. »

Restons sur les produits, quelles sont les nouveautés 2024 ? O.M : La liste risque d’être trop longue ! Je pourrais citer le lancement de notre gamme EcoLine, avec elle nous allons aider le consommateur à opter pour les appareils les plus performants, les plus respectueux de l’environnement et les plus économes en énergie. Nous sortons aussi une nouvelle gamme de plaques de cuisson, SaphirMatt, équipée d’un verre ultra résistant et aussi extrêmement facile à nettoyer. De plus, nombres de nos plaques contrôlent l’ébullition pour éviter le débordement et vous assistent pour atteindre le niveau de cuisson idéal de vos recettes. Nous sommes également les premiers à proposer des réfrigérateurs dont l’intérieur est composé à plus de 70% de plastique recyclé… Il y a tellement d’innovations qu’il est plus simple de consulter notre site ou passer dans notre showroom pour se tenir informé. Votre principal concurrent Bosch-Siemens (BSH) a fermé sa succursale luxembourgeoise en août 2023, Electrolux pourrait être tenté d’en faire autant, non ? O.M : Ce n’est pas notre intention du tout ! Electrolux-AEG a toujours été présent au

OLIVIER MICHE Sales & Country Manager

Electrolux-AEG est donc bien implanté au Luxembourg, pouvez-vous nous parler de votre histoire ? Laura Brisard : Electrolux a vraiment une histoire très forte au Luxembourg ! Car il y a plus de 50 ans déjà, nous étions un des plus gros acteurs industriels avec plusieurs usines dans le pays (qui ont été cédées depuis). Le groupe Electrolux est encore plus ancien, il a été créé en 1919 en Suède donc il a maintenant 105 ans. Puis il y a 30 ans, Electrolux a racheté AEG qui est désormais notre marque numéro 1 sur le territoire Luxembourgeois (au côté d’Electrolux et de Zanussi). Nous développons une clientèle très fidèle au Luxembourg, et malgré la concurrence nous maintenons notre place de leader sur le marché depuis de nombreuses années. Cela s’est fait notamment grâce à deux piliers importants pour nous qui sont « innovation » et « engagement responsable ».

Justement, comment se ressent cet engagement responsable pour les employés à Luxembourg ? L.B. : La RSE (responsabilité sociétale des entreprises) est un sujet omniprésent sur notre intranet Electrolux ! Il y a toujours de nouveaux articles sur les engagements sociaux et sociétaux au sein du groupe. Nous avons aussi bon nombre de formations en ligne qui nous sont conseillées de suivre. Au Luxembourg aussi, nous recherchons à sensibiliser les employés sur notre impact environnemental avec des journées de formations ou des ateliers sur divers sujets RSE : le bien-être des employés au travail, la diversité et l’inclusion et même comment calculer notre propre impact environnemental ! En 2023, nous avons fait un challenge par équipe d’une semaine sur la RSE. Ceci a amené tous les employés (même les plus réticents !) à réfléchir sur ce que nous pouvions améliorer à notre échelle pour diminuer notre impact. Nous sommes également membre d’IMS et nous avons participé à plusieurs événements ces dernières années. Et sur ce sujet du développement durable, où en sont les produits et les opérations du groupe Electrolux ? L.B. : Toutes les innovations pour nos produits vont dans ce sens. Par exemple, nous avons lancé une nouvelle gamme de réfrigérateurs permettant de réduire le gaspillage alimentaire ; ceci grâce à un tiroir « GreenZone » plus frais avec un taux d’humidité adapté permettant de garder les fruits et légumes 2 fois plus de temps. Il en est de même pour notre gamme de lavage qui permet vraiment de prolonger la vie des vêtements. Nos lave-vaisselles en mode Eco ne consomment que 10L d’eau par cycle. Au niveau des opérations, nous sommes même en avance sur nos objectifs de durabilité (objectifs de 2025 atteint en 2022) et nous n’achetons aucun crédit de CO2 pour compenser notre impact, à la différence de la plupart des marques d’électroménagers.

EN SAVOIR PLUS ELECTROLUX-AEG West Side Village, Building F 89F, rue Pafebruch L-8308 CAPELLEN


Grand Dossier Finance & Legal Contenus sponsorisés

Blockchain, Crypto Assets, Metaverse

SWISSQUOTE BANK EUROPE « La réglementation des cryptos contri­bue au renforcement du marché »

BITFLYER EUROPE Navigating crypto regulation and 4-letter acronyms

AXA IM Les opportunités liées à l’essor du métavers Pauline Llandric

Ajinkya Tulpule

Dave Sparvell

NEOFACTO LUXEMBOURG Pourquoi le Luxem­ bourg ne pourrait-il pas créer un euro numérique?

INTECH Blockchain : fondement de la confiance numérique

SOCIÉTÉ GÉNÉRALE LUXEMBOURG L’enjeu de la toké­ nisation des marchés de capitaux

Kevin Thizy

Laurent Marochini

Laurent Kratz

Ne manquez pas le dernier Grand Dossier

ALLEN & OVERY Luxembourg leads the way in financial innovation with DLT Philippe Noeltner & Frank Mausen 84

FÉVRIER 2024

Private Equity & RE Funds (PERE)


PARTNER CONTENT

Michael, Karine, Jeffrey et Sylvie : 4 visages d’une équipe soudée

VAT Solutions – Nos compétences TVA à votre service

Crédits

Vincent Flamion

Société spécialisée en TVA, VAT Solutions est incontournable au Luxembourg et en Europe. Ses collaborateurs s’adaptent proactivement aux besoins de ses clients. C’est peu de le dire, la TVA n’est pas la matière la plus populaire pour nos clients. Nous sommes souvent accueillis par des grimaces et des maux de tête mais nous aimons relever le défi de rendre la TVA plus abordable et conviviale. Une fois les outils de facturation et comptable paramétrés, les procédures mises à jour, le personnel formé et les déclarations TVA au Luxembourg et à l’étranger sous maîtrise, le sujet TVA est dédramatisé. Pour arriver à ce résultat, nos consultants combinent les meilleures pratiques de l’industrie et des grands cabinets de conseil dont ils sont issus, et l’agilité d’une petite structure innovante et dynamique. Au quotidien, nos 10 collaborateurs sont impliqués dans les relations clients, s’assurent de la conformité des nombreuses déclarations TVA déposées au Luxembourg et à l’étranger pour des clients de tous secteurs

d’activités, dispensent des formations et veillent au bon respect de nos contraintes administratives. S’ajoutent également nos activités de conseil et d’assistance dans les relations avec les administrations. Pour nous préparer à l’avenir, nous avons développé notre outil informatique « eVAT Solutions », déployé depuis 2021 sur les déclarations One Stop Shop du e-commerce et en cours d’extension sur les déclarations TVA luxembourgeoises, avec l’objectif de le commercialiser à terme. Nos ambitions pour cette année ? Servir encore plus de clients, être labellisé Made in Luxembourg, accentuer le développement de notre filiale française et de nos activités internationales et, croyez-le ou pas, rendre la TVA presque sympa !

EN SAVOIR PLUS www.vat-solutions.com info@vat-solutions.com


Bienvenue au Club !

Vos derniers rendez-vous en images

Chers membres, Toute l’équipe du Paperjam+Delano Business Club vous présente encore ses meilleurs vœux à l’occasion de la nouvelle année. Le jeudi 8 février, les dirigeants se réuniront lors du CEOs- & EntrepreneursOnly Cocktail chez Chouchou. Ce soir-là, nous ferons un focus spécial entrepreneurs et révélerons la nouvelle forme du Business Guide. Le deuxième 10x6 de l’année sera dédié aux femmes : nous recevrons 10 fondatrices qui évoqueront leurs projets d’entreprises, leurs passions, les leçons apprises ainsi que leur style de leadership... Notre deuxième Table ronde de l’année précédera et sera dédiée au salon Mipim. Impact des nouvelles technologies, réalité virtuelle et marché, blockchain… Découvrez les visions des développeurs, fonds d’investissement immobiliers et avocats lors de cet évènement. Enfin, développez vos compétences avec l’Academy : workshops, webinars, formations avancées, à la demande… Découvrez notre offre complète sur le site du Paperjam+Delano Business Club.

1

Kristof Della Siega (plan K), Georges Krombach et Daniel Einhäuser (Landewyck Tobacco)

2

Stefano Moreno (Moreno Architecture et Associés) et Céline Coubray (Paperjam Architecture+ Real Estate)

3

Pascal Bouvier (Middlegame Ventures) et Giulia Iannucci (KnowThyBrand Women)

4

Michèle Detaille (No-Nail Boxes), Christophe Goossens (RTL Group) et Hugues Delcourt (Maison Moderne)

5

Cécile Lorenzini (Vanksen) et Damien Chasseur (Collaboration Betters the World – CBTW)

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À bientôt.

MICHEL GREVESSE-SOVET Director Paperjam + Delano Business Club

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«J e crois qu’en démocratie, les médias ont un rôle à jouer.» Luc Frieden Premier ministre

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1

Devenez membre Le Paperjam+Delano Business Club est ouvert à toutes les entreprises et institutions luxembourgeoises ou en rapport avec le Luxembourg, quels que soient leur secteur d’activité et leur taille.

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Programme TALKS, SHOWS & AWARDS

SOCIAL

CEOs- and Entrepreneurs-­Only Cocktail (Winter Edition)

ACADEMY

02.02 Thank-God-It’s-Friday :

06.02 Off the record :

09.02 Déjeuner Carrousel

Jeudi 8 février 2024 – de 18:30 à 21:30 Chouchou

09.02 Thank-God-It’s-Friday :

La version hivernale du CEOs- and Entrepreneurs-Only Cocktail rassemblera plus de 500 dirigeants. Lors de cette soirée, nous ferons un focus spécial entrepreneurs et révélerons la nouvelle forme du Business Guide. Non pas un annuaire ou un répertoire, mais une source d’informations pour chaque entrepreneur et chaque leader ! General partner : Bingo.lu

10×6 Female founders Mardi 27 février 2024 – de 18:30 à 22:30 Kinepolis Kirchberg

Avec la participation de Barbara Agostino (Crèches Barbara), Barbara Brecko (Ginkgo Solutions Facilities), Amal Choury (e-Kenz), Sophie Ensel (SO Graphiste), Ludivine Fuchs-­Didelot (Privilege Service), Sofie Geeroms ­(Jasminoides LCC), Anne Harles ­(Alavita), Imeshi Weerasinghe (WEO) et Catherine Pogorzelski (DLA Piper).

Mipim 2024 Jeudi 29 février 2024 – de 18:30 à 21:30 Chambre de commerce

Avec la participation de Sandra Huber (IKO Real Estate) et Michelle ­Friederici (Ordre des architectes et des ­ingénieurs-Conseils). General partner : Bingo.lu

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FÉVRIER 2024

Under 50 Lunch

Leadership Lunch

16.02 Thank-God-It’s-Friday : HR Lunch

22.02 Let’s Taste : SOLD OUT

Exquisite wines from Luxembourg’s Moselle

23.02 Thank-God-It’s-Friday : Marketing Lunch

01.03 Thank-God-It’s-Friday : Under 50 Lunch

07.03 Delano turns 13.

Anniversary Party

08.03 Thank-God-It’s-Friday : Leadership Lunch

15.03

Déjeuner Carrousel

15.03 Thank-God-It’s-Friday : HR Lunch

Leadership

07.02 Formation avancée :

• Legal toolbox • Développer et conduire une stratégie RH • Devenir un recruteur efficace et engager ses collaborateurs • Réussir la digitalisation de votre entreprise • Public speaking (2/3)

07.02 Webinar

Latest trends in private equity and venture capital

08.02 Webinar

La gestion de la maladie et l’accompagnement du salarié

20.02 Journée de workshops 21.02 Webinar

Elevator pitch: persuading your audience

12.03 Off the record : Marcom

13.03 Webinar

Comment mettre en place une démarche RSE

14.03 Scale up :

Bootcamp

Consultez notre programme


BIL Green Bond, un investissement au capital naturellement protégé à l’échéance…

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la 2e année

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… qui soutient le développement des logements durables au Luxembourg.

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Avec BIL Green Bond, vous investissez pendant 3 ans et votre capital est protégé à l’échéance. Vous profitez de taux annuels de 3,50 % la première année, 3,75 % la seconde et 4 % la dernière (avant frais, taxes, et impôts). Ce produit peut entraîner un risque de perte en capital en cas de sortie anticipée et/ou de défaut de crédit de la BIL. Vous contribuez également au développement durable au Luxembourg puisque les sommes investies seront utilisées pour financer la construction ou la rénovation durable de logements au Luxembourg. Informations sur bil.com/greenbond

Banque Internationale à Luxembourg SA, 69 route d’Esch, L-2953 Luxembourg, T : 4590-1, RCS Luxembourg B-6307


We lc

to e om PA PERJAM

Journaliste SARAH BRAUN

Paul Bungert, l’étoile montante de la pâtisserie

Pâtissier de l’année au Gault&Millau, Paul Bungert est gourmand... depuis toujours.

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FÉVRIER 2024

Paul Bungert est né un 26 décembre, il y a de cela 32 ans. Une date qui n’est pas anodine, si étroitement associée aux fêtes de fin d’année et à la gourmandise. «J’ai plein de souvenirs de ces moments, où l’on se retrouvait en cuisine avec ma famille.» Il est tout juste ado quand il décide de faire de cette passion son destin. «Je savais que c’était un métier difficile, que les horaires n’étaient pas faciles, mais j’ai décidé d’y faire mon stage.» Après un BEP et un bac pro, il s’engage dans un BTM en alternance: la vraie vie de pâtissier commence chez Berceville, à Metz. Puis il fait ses armes à la Pâtisserie Jean, au pied de la cathédrale Saint-Étienne. «C’est un milieu dans lequel les gens sont sévères, mais j’ai eu la chance d’être toujours bien entouré.» Diplôme en poche, direction le Luxembourg, où il passe par Le Sud, aux côtés de Clovis Degrave, puis au Clairefontaine chez Arnaud Magnier. Il travaille au Sofitel Luxembourg Europe quand lui

est offerte la place de chef au Sofitel Le Grand Ducal, une superbe expérience. «J’y étais très bien, jusqu’à ce que Cyril Molard me propose de prendre un café. Ça ne se refuse pas.» Tout s’enchaîne: le voilà chef pâtissier du seul deux étoiles du Grand-Duché, Ma Langue Sourit. S’il s’y plaît? «De ouf! C’est une expérience exigeante, de par la rigueur et la régularité attendues. Mais vous ne pouvez pas imaginer les possibles qui m’y sont offerts. Tout y est une chance, la créativité de Cyril, les attentes des clients – et leurs retours!» Il réfléchit d’ailleurs à un dessert pour le printemps, autour du céleri et de la citronnelle. Sa passion vient d’être récompensée: «Ce n’est pas rien d’être élu chef pâtissier de l’année par le Gault&Millau. J’en suis fier, c’est une vraie recon– nais­sance. Je me suis toujours beau­coup investi, peu importe l’entreprise. J’aime mon métier, je suis curieux, j’aime aller de l’avant.» Ma langue sourit, 1, rue de Remich, Moutfort

Photos Matic Zorman, Op der Lay, Brasserie Nationale, Déjà Vu, Blends, Shutterstock, René Mathieu, Vildschool et Maison Moderne

La gourmandise, un vilain défaut ? Paul Bungert vous dira assurément le contraire. Car c’est à elle que le Thionvillois doit en partie son titre de Meilleur Pâtissier 2024... du Luxembourg. La passion et le travail ont fait le reste.


Le

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L’ADRESSE QU’IL VOUS FAUDRA VOIR

UNE AUTRE IDÉE DE LA GRÈCE

AU DÉJÀ VU Soleil au cœur de l’hiver, ce restaurant, niché au cœur d’une galerie de la Grand-Rue à Luxembourg-ville, vous dépaysera d’entrée de jeu, avec son incroyable palette de cocktails éblouissants. Dans l’assiette, c’est chaleureux et coloré, vraiment savoureux. Aux côtés de créations singulières, le chef Bruno Patanegra revisite des classiques, maîtrisés à la perfection. Validé ! 60, Grand-Rue, Luxembourg

LE MEILLEUR DE L’ITALIE

UNE BD LUDIQUE

AU BLENDS

CHEZ VOLIO

Ambiance chaleureuse et cuisine ensoleillée: Blends fait partie de ces nouvelles adresses que l’on va adorer cet hiver. Maria et Petros – exLe Grec, à Bonnevoie – vous y accueillent avec la bonhommie qu’on leur connaît. C’est de bon augure, évidemment, et à l’image de l’expérience qui vous y attend. La carte est ensoleillée – jusque dans les recettes de cocktails – et raffinée, conviviale – avec des plateaux généreux à partager.

Une épicerie italienne de plus ? Détrompez-vous, Volio est un hommage à l’Italie et à ce qu’elle possède de meilleur. À l’instar d’une coopérative, Volio ne propose que des produits issus de petits produc­ teurs, agriculteurs et cultivateurs italiens, dont la ferme du père d’Alice Tiberio, la fondatrice de Volio. Saisonnalité, goût et qualité: les maîtres-mots d’une bien jolie enseigne.

René Mathieu – épaulé par Mario Willems – a publié sa toute première bande dessinée, le fruit d’un travail de longue haleine. René et Mario, les gardiens de la Terre, s’inscrit dans la continuité de leurs combats et des ouvrages que le chef de La Distillerie a déjà publiés, à savoir son engagement en faveur d’une vie plus durable, plus respectueuse de la planète et des trésors qu’elle offre.

PAR RENÉ MATHIEU

René et Mario, les gardiens de la Terre, My Roots

2, Iernzwee, Junglinster

6A, Grand-Rue, Luxembourg

L’ENVERS DE LA GASTRONOMIE

LA MIXOLOGIE EN RECETTES

AU VILDSCHOOL

CONFINEMENT COCKTAILS

Nouvelle création du chef le plus disruptif du Grand-Duché – Damien Klein –, Vildschool conjugue école de cuisine et restaurant. Une idée astucieuse, que le chef entend proposer de 7 à 77 ans ou presque. Son but ? Éveiller à la saisonnalité, découvrir la gastronomie, bref, passer de l’autre côté pour découvrir ce que la rencontre de la food, de l’art et de la science peut donner dans une assiette. Une expérience d’un genre nouveau.

Tout premier ouvrage de recettes de cocktails paru au Luxembourg, Confinement Cocktails propose 48 recettes de «craft cocktails». Créé au début des années 2000 par une nouvelle génération de bartenders – désormais appelés mixologues –, ce type de cocktails revisite les grands classiques – Negroni, Martini, Old Fashioned, etc. – avec des couleurs et des ingrédients contemporains.

www.vildschool.net

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o sb

Confinement Cocktails, Françoise Reuter & Daniel Eischen, aux éditions Op der Lay

BRASSERIE NATIONALE RÉCOMPENSÉE

COCKTAILS ET BAOS

POUR LA CRAFT BEER AWARDS

Nouveau venu dans le quartier Gare à Luxembourg, cet établissement propose des cocktails signature réalisés par Margaux Merel et une petite carte de restauration à savourer à plusieurs ou en solo. La spécialité est le bao bun, mais on trouve aussi des ceviches ou des chicken karaage.

Le Luxembourg a conquis Londres au cœur de l’hiver. La Brasserie Nationale y a en effet raflé deux médailles d’argent, l’une pour la Bofferding Pils, l’autre pour la Battin Gambrinus, le jury ayant salué «l’excellence et l’innovation de ces deux bières». Plus grande compétition de remise de prix de boissons au monde, les Craft Beer Awards récompensent les meilleures bières artisanales européennes.

AU BAO8

8, rue Junck à Luxembourg

#FoodzillaGuide FÉVRIER 2024

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li La

ste du mo is

Mocktails Les meilleurs bars de la ville ont cédé aux sirènes des mocktails. Notre best of pour festoyer sans ébriété. Journaliste SARAH BRAUN

www.frenchbloom.com

Depuis son ouverture, le First Floor a fait de la carte éphémère sa marque de fabrique. Bien évidemment, la carte des cocktails n’échappe pas à cette maniaquerie de bon ton : en janvier, période post-fêtes et detox par excellence, de nombreux mocktails y ont ainsi fait leur apparition. Partisan de la simplicité, Virgin Like Your Cousin ne se concentre qu’autour de deux ingrédients : un (bon) gin sans alcool et un « cordial » – une liqueur sucrée sans alcool – produit à base de jus de fruits, de sucre et d’eau, ici aux arômes de menthe et de citron vert. Pour le gin, Joao conseille le Tanqueray 0.0, dont il aime les notes d’agrumes et de genièvre, tout en subtilité, soutenues par des nuances botaniques complexes.

JNPR sur Letz Shop Parmi les premières marques arrivées sur le segment des spiritueux sans alcool, JNPR rafle aujourd’hui tous les suffrages, tant sa gamme rivalise d’inventivité et de qualité. Élaborées par Flavio Angiolillo, un des mixologues les plus réputés au monde, les recettes séduisent par leur goût unique, sans alcool et sans sucre. Plusieurs variétés sont disponibles sur l’e-shop luxembourgeois, dont un bitter ad hoc pour les virgin negronis. www.letzshop.lu

4, Bisserweg, Luxembourg (Grund)

Bazaar : le meil­leur en « virgin » Temple de la fête en plein cœur de la ville, le Bazaar sait aussi ralentir

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Bazaar, 46, place Guillaume II, Luxembourg

Mama Shelter : la valeur sûre Siroter un délicieux cocktail sans alcool avec une chouette vue sur le Kirchberg ? Direction le Mama Shelter, dont la carte propose tout au long de l’année trois cocktails signature sans alcool. Goûté et approuvé, le mocktail Virgin laisse pas traîner ton fizz, dont l’équilibre des saveurs est juste parfait, entre suavité et acidité. 2, rue du Fort Niedergruenewald, Luxembourg

French Bloom, First Floor, Bazaar, Mama Shelter et JNPR

Créée par l’influenceuse française Constance Jablonski et par Maggie Frerejean-Taittinger (ex-Guide Michelin), la marque French Bloom est à n’en pas douter ce qu’il se fait de plus chic en matière de vin effervescent sans alcool. Dans de jolies bouteilles qui évoquent les grandes maisons de champagne se cache un vin désalcoolisé issu d’un assemblage unique et biologique. French Blossom existe en version blanc ou rosé.

Le First Floor joue la carte de la sobriété

Photos

Le « champagne » chic et sobre

la cadence. En témoigne sa belle carte de mocktails: tous les best-sellers ont été retravaillés dans des versions virgin des plus réussies. Notre coup de cœur? L’Ex-pornstar, une version sans alcool de l’iconique Bazaar Pornstar, lui-même variante du grand classique de la mixologie contem­ poraine, le Pornstar Martini (mélange de vodka, fruit de la passion et vanille).


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rwork Afte

La fête continue Pas de trêve hivernale pour les bons plans de sorties. Petite sélection des événements à ne pas louper pour danser jusqu’au bout de la nuit.

Le 27 janvier, la Rockhal se mettra à l’heure de l’Eurovision avec les huit prétendants sélectionnés lors des premières phases. Sur scène et dans un ballet savamment orchestré, chacun des huit finalistes présentera au public « sa » chanson. Alors, qui incarnera la pluralité culturelle et artistique du Grand-Duché au concours le plus dingue de l’histoire de la musique européenne ?

Singles Night

Les années Y2K n’ont pas leur pareil pour faire danser les foules. Soirée rituelle – et toujours un grand succès – de la salle de concert d’Hollerich, la 2000s Party promet d’être truculente et polissonne à souhait. Dress code de rigueur pour se déhancher sur tous les morceaux d’anthologie qui ont bercé cette décennie hors norme.

La soirée de la Saint-Valentin vous déprime ? Rendez-vous au Café Villa, qui organise pour l’occasion une contre-soirée dédiée aux célibataires. On s’y rend pour y trouver l’amour ou simplement passer un peu de bon temps et rencontrer de nouveaux visages. Au programme : dîner et plus si affinités, of course ! Pensez à réserver votre place.

Den Atelier, 54, rue de Hollerich, Luxembourg (le samedi 3 février à partir de 22 h)

Café Villa, 195, rue de Beggen, Luxembourg (le mercredi 14 février à partir de 19 h)

Dolce Vita Italian Dinner & Party

Live acoustique au SixSeven

Le restaurant-bar des rives de Clausen mettra les couleurs de l’Italie à l’honneur en ce début d’année avec une soirée qui conjugue gastronomie et fête. Au programme : dîner – dans la plus pure tradition italienne, évidemment. La soirée se poursuivra sur les sons de DJ Kill G. Un peu de chaleur au cœur de l’hiver. Sur réservation.

Les lundis soir, le restaurant du SixSeven vous embarque pour une soirée chill & lounge délicieuse avec des sessions live. Ambiance feutrée et intimiste garantie, promesse d’un dîner encore plus sublime. Chaque semaine, le restaurant qui surplombe le RoyalHamilius met un nouveau talent à l’affiche. De quoi commencer la semaine en beauté.

Rockhal, BAM, Den Atelier, Ikki, Café VIlla, Scott’s et SixSeven

Luxembourg Song Contest

2000s Party

Ikki, 19, rives de Clausen, Luxembourg (le samedi 10 février à partir de 19 h)

SixSeven, boulevard Royal / GrandRue, 6e étage, Luxembourg (le lundi 29 janvier à partir de 19 h)

Photos

Journaliste SARAH BRAUN

Rockhal, 5, avenue du Rock‘n’Roll, Esch-sur-Alzette (le samedi 27 janvier à partir de 18 h)

Roller Disco L’association Patine Slide et le label messin Coco Machine s’associent pour une soirée délicieusement régressive. Ambiance 80s, patins à roulettes aux pieds, préparez-vous à vivre un moment hors du temps sur les sons distillés par les DJ de Coco Machine. Ambiance joyeuse et bienveillante garantie, on peut même y venir en famille (dès 7 ans). BAM, 20, boulevard d’Alsace, Metz (France) (le samedi 27 janvier à 20 h 30)

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L’Art de Melody & Mixers L’équipe du First Floor renoue avec ses premières amours pour une soirée festive qui promet de vous éblouir. Du bon son dans les oreilles, de bonnes boissons dans les verres et de belles choses à admirer, il n’en fallait pas davantage pour que la soirée s’annonce parfaite. Au programme, mélodies électroniques par Alberto Stocco B2B Flore, Cdric, Malo et Samwell, une sélection de cocktails avec une touche artistique, préparés par les mixologues du First Floor, et les peintures vibrantes d’Oriane Bruyat. Scott’s First Floor, 4, Bisserweg, Luxembourg (le samedi 3 février à partir de 19 h)


La ville a besoin d’élégance. microlino-car.com


ec Ma r ette

Steak de chou-fleur et houmous Lynn Hansen travaille à la Stëmm vun der Strooss en tant qu’assistante sociale. Elle partage ici sa recette de steak de chou-fleur et houmous. Journaliste SARAH MERSCH-MACRI

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Lynn privilégie une cuisine saine et végétarienne.

3 Pour le houmous : ajoutez tous les ingrédients dans un mixeur, ajoutez les glaçons progres­ sivement jusqu’à obtenir la consistance désirée.

TIPS

Pour enrichir l’aspect visuel, on peut ajouter quelques fleurs comestibles. 96

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Sur sa page Instagram yumm.yuma, Lynn Hansen partage régulièrement des recettes végétariennes et véganes.

• Pour 2 steaks INGRÉDIENTS • 1 chou-fleur • 1 cuillère à café de flocons de piment rouge • 1 poignée de persil POUR LA SAUCE • 6 cuillères à soupe d’huile d’olive • 2 cuillères à soupe de paprika • 2 cuillères à soupe de miso • 2 cuillères à soupe de vinaigre de vin rouge • 2 cuillères à soupe de sauce soja ou d’aminos de noix de coco • 2 cuillères à soupe de sirop d’érable ou d’agave POUR LE HOUMOUS • 1 boîte de pois chiches (environ 230 g égouttés) • 1 gousse d’ail • 1 à 2 cuillères à soupe de tahini • 1 cuillère à soupe de jus de citron • 1 cuillère à soupe de harissa

4 Assemblage : mettez le houmous dans une assiette. Ajoutez le chou-fleur pardessus et terminez avec le reste de la sauce, des graines de grenade et du persil.

Guy Wolff

Préchauffez le four à 180 °C. Coupez le chou-fleur en steak (utilisez la partie centrale) et mettez de côté.

Ajoutez les ingrédients de la sauce dans un bol et mélangez jusqu’à obtenir une consistance lisse. Badigeonnez les deux côtés du chou-fleur avec une partie du mélange. Faites rôtir pendant 15 minutes, retournez-le, puis faites rôtir pendant 15 minutes de plus. Retirez du four et badigeonnez avec le reste de la sauce.

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Culture

Les immanquables du mois Tous les mois, Paperjam sélectionne les événements de la scène culturelle au Luxembourg à ne pas rater. Journaliste CÉLINE COUBRAY

Raconte-moi encore une histoire Ce festival est dédié aux histoires pas comme les autres. Expositions, spectacles et concerts s’enchaînent pour le plaisir des plus jeunes et de leurs parents. Fabula Rasa, jusqu’au 11 février aux Rotondes

Du cinéma à forte dose

Luxembourg City Film Festival, du 29 février au 10 mars

Une réflexion sur le rôle du musée en ce début de 21e siècle, lieu qui doit être pensé comme un lieu vivant, ouvert sur le monde et en prise avec les débats contemporains. Une dizaine d’artistes réalisent des installations qui entrent en dialogue avec les œuvres du Mudam et soulignent que les ambitions éduca­ tives et scénographiques sont compatibles avec un modèle durable et inclusif.

Le chorégraphe Po-Cheng a composé un ballet s’inspirant des lanternes lumineuses déposées sur les rivières pour chasser la malchance et rendre hommage aux défunts à Taïwan. La compagnie B.Dance, défient ainsi les lois de la gravité et passent du calme au tumulte.

A Model, du 9 février au 8 septembre au Mudam

Floating Flowers, le 20 février à 20 h au Escher Theater

Tutu contemporain

Grand maître Le Gewandhausorchester Leipzig et son directeur musical Andris Nelsons interprètent leur répertoire de prédilection, les œuvres de Tchaïkovski, avec deux œuvres de jeunesse inspirées par la littérature, ainsi que la Sixième Symphonie dans laquelle le compositeur russe a mis toute son âme. Le 29 février à 19 h 30 à la Philharmonie

Photos

E SUR PLUS DE CULTUR

Nader Ghavami, Khandakar Ohida, Chang-Chih Chen, David Wilson, Marco Borggreve

Quel rôle pour le musée ?

Le LuxFilmFest revient pour le plus grand bonheur des amoureux du 7e art. Onze jours de festival pour découvrir des productions du monde entier grâce à un programme soigneu­sement élaboré, avec aussi une belle programmation jeunesse.

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ROCKHAL LUXEMBOURG

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Mon style

#BUSINESS

#PARTY

« Pour le travail, je joue la carte du sérieux, même si je tiens à garder une part de féminité. Cette tenue conjugue les deux. Un ensemble gris aurait pu être austère, mais tout l’intérêt de ce look réside dans des détails. Le collier vintage, apporte immédiatement une touche de lumière. Dernier détail, ce sac Saddle de Dior, iconique. »

#GALA « J’ai tout de suite flashé sur cette robe en soie fluide que je porte avec une chemise assortie. Elle est à la fois élégante, mais aussi audacieuse grâce à sa couleur vert d’eau et cette bande noire qui souligne le décolleté. Les bottes Céline vintage cassent le côté trop féminin. Touche finale, ce sac Lady Dior, dont j’aime la teinte argentée et les patchs de couleurs. »

Ensemble jupe et veste Zara, sac Saddle Dior loué chez Handbag Expert, bottes Céline vintage chinées à Paris. Collier vintage avec un cabochon trouvé au marché vintage à Luxembourg.

Robe et chemise en soie Elenavarena trouvées chez UDPS, sac Lady Dior loué chez Handbag Expert et bottes Céline vintage

« Cette jupe, signée Paco Rabanne, est iconique et ultra sexy. Je calme le jeu en l’associant à une chemise oversized et des bottes de motarde. J’aime mélanger les styles et surtout casser le côté sérieux de certaines pièces. Mon panier sac à main, vient de Longchamp et j’adore sa forme atypique. Je porte aussi souvent des lunettes quand je sors danser. » Jupe Paco Rabanne, chemise Elenareva trouvée chez UDPS, bottes de motarde vintage, sac Longchamp (collection personnelle) et lunettes &Other Stories.

Dans le vestiaire de M 100

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#AFTERWORK

#SPORT Monica da Fonseca

Mène de pair une carrière dans l’industrie des fonds et sa vie de maman de quatre enfants

« Cet ensemble est parfait pour une session running. J’adore l’association de ces deux pièces fortes : une combi Adidas et cette cagoule en cachemire. Les baskets, assument la petite touche de couleur qui rend l’ensemble funky. Enfin, j’aime beaucoup ce ‘porteGSM’ que j’ai trouvé chez UDPS, à Luxembourg-ville, un concept-store dédié aux designers ukrainiens. »

« J ’aime ce look que Daniel Tarazona (conseiller en image et désigner de Fashion Revolution, ndlr) m’a aidé à penser. C’est d’ailleurs lui qui a choisi de ne rentrer qu’un pan de chemise dans la jupe. L’allure d’une tenue réside vraiment dans ce genre de détails. Tout ce look repose sur des jeux de contrastes : la jupe crayon imprimée ultra élégante et la chemine blanche oversized à l’allure plus masculine dont j’ai relevé le col, les manchettes en strass, et la ceinture aux détails dorés. On dit toujours qu’on doit porter de l’argent ou de l’or : moi, je choisis les deux ! Avec une tenue comme celle-ci, composée de plusieurs pièces fortes, je n’ai pas voulu porter de bijoux. Le sac, signé Chanel, est un classique, mais il fait toujours son petit effet. »

Combinaison Adidas, baskets Diadora chez Manalena Concept-Store, cagoule COS et porte-GSM Gunia Project chez UDPS

Jupe Prada vintage, chemise Omelia chez UDPS, sac Timeless Chanel loué chez Handbag Expert, ceinture vintage Hermès et chaussures Miu Miu vintage

Monica da Fonseca FÉVRIER 2024

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Montres

Le moment de se jeter à l’eau En ce début d’année, les plongeuses sont à l’honneur et osent les couleurs chatoyantes. Et tant pis pour les puristes adeptes du noir et blanc.

Alpina Seastrong Diver

Longines Legend Diver

Vulcain propose un modèle exclusif de montre de plongée en collabo­ ration avec Ocarat. Un modèle inspiré d’un classique lancé en 1960 et édité en 50 exemplaires numérotés, disponible sur le site de la manufacture. On retrouvera tous les codes d’une plongeuse, dans un boîtier en acier inoxydable de 38,30 mm orné d’un cadran d’une teinte bleu turquoise mat.

Chronométreur officiel de l’Arkea Ultim Challenge – Brest, la firme horlogère lance à l’occasion de ce tour du monde à la voile en solitaire deux éditions limitées à respectivement 100 et 150 pièces dans une boîte acier de 41 mm sur bracelet acier ou caoutchouc, avec un cadran argenté comme l’écume ou bleu comme les flots.

La plongeuse iconique de la marque fait peau neuve. Reconnaissable avec ses deux couronnes et sa lunette tournante interne, cette authentique montreoutil se décline sur cadran noir ou bleu. Ces modèles sont proposés sur bracelet en cuir brun, bracelet Nato bleu, ainsi que sur un nouveau bracelet en acier inoxydable. Étanche à 300 mètres.

1.695 euros

À partir de 3.350 euros

Breitling Capsule Superocean Heritage ’57 Highlands

Bernhard Lederer série InVerto

1.514 euros

Doxa SUB 300ß Lancée en 1967, la Doxa SUB incluait une lunette unidirectionnelle avec une double indication mettant le temps de plongée en relation avec la profondeur pour permettre une remontée sans paliers de décompression. Autre innovation : l’introduction de la couleur dans un monde en noir et blanc. La version 2023 reprend ces codes avec de nouvelles finitions. De 2.410 à 2.450 euros

Breitling offre le traitement «capsule» – une collection à durée limitée réinter­ prétant un classique de la marque – à sa montre de plongée Superocean en proposant une collection inspirée des paysages des Highlands écossais. Disponible en quatre couleurs de cadran – bleu, beige, vert et moutarde – avec un bracelet métal et un bracelet en tweed. 6.650 euros

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L’horloger indépendant lance la série InVerto du Central Impulse Chronometer, dont la particularité est de se passer de cadran afin de révéler toute la mécanique de face sans que la moindre partie ne soit cachée. Le temps se lit directement sur le mouvement tandis que le fond de la montre est personnalisable. Ce gardetemps ne sera produit qu’à 18 exemplaires. 161.000 euros

Photos

Skindiver Lagoon Vulcain x Ocarat

Vulcain, Doxa, Alpina, Breitling, Longines et Bernhard Lederer

Journaliste MARC FASSONE


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ai Ma M son

La maison bleue Élodie Lenoir et Arnaud Decolle habitent dans cette maison un peu cachée à Luxembourg. Journaliste CÉLINE COUBRAY

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en tout 120 m2 et compte, en plus de la pièce de séjour, quatre chambres, trois salles de douche, une buanderie et une cave. Ci et là, on trouve également des meubles de famille et des objets chinés au fil des années. Un peu partout dans la maison, la couleur est utilisée pour habiller les murs ou les matières, rendant l’atmosphère très conviviale et chaleureuse. « Quand nos invités viennent ici, ils ont beaucoup de mal à repartir en général ! », s’amuse à évoquer Élodie Lenoir.

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Le salon profite d’une vue directe vers le jardin.

Guy Wolff

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C’est au hasard d’une discussion avec leur expertcomptable qu’Élodie Lenoir et Arnaud Decolle, tous deux architectes et fondateurs de l’agence EL’LE Architects, ont eu l’opportunité de venir habiter dans cette maison. Mais avant cela, des travaux ont été nécessaires. « Cette maison abritait des bureaux auparavant, explique Élodie Lenoir. Nous avons donc dû casser quelques murs pour créer des espaces suffisamment grands pour devenir des espaces de vie. » Ainsi, des poutres portantes métalliques viennent remplacer les murs, permettant de créer une cuisine ouverte sur le salonsalle à manger. « Par contre, nous n’avons pas eu besoin de toucher aux deux grandes ouvertures donnant d’une part vers la cour et de l’autre vers le jardin, ce qui était une grande chance. » Chaque espace est optimisé et plusieurs mobiliers ont été conçus sur mesure pour mieux répondre à la configuration de la maison et aux besoins de la famille. « Les espaces sont petits aux yeux des Luxem­ bourgeois, mais très confor­ tables pour les Parisiens », s’amuse à faire remarquer l’architecte qui a un pied, familial et professionnel, à Luxembourg et l’autre à Paris. Car la maison fait


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Élodie et Arnaud habitent dans cette maison qu’ils ont eu l’opportunité de transformer et d’aménager à leur image.

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Le mur de la salle de bain disparaît grâce à l’utilisation de miroir.

2 La pièce de vie est un espace fluide entre la cuisine, l’espace repas et le salon. Elle s’ouvre visuellement généreusement sur le jardin et est baignée de lumière 3 La chambre n’est pas spécialement grande, mais comporte tout ce qui est nécessaire pour le confort. Un vaste dressing conçu sur mesure sépare la chambre de la salle de bain.

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4 À l’étage, une salle de bain a été aménagée autour d’un mur en miroir avec, d’un côté, une douche, de l’autre, un WC, et au centre, un lavabo. Un majestueux lustre ancien habille le plafond. 5 Les architectes ont conçu tous les espaces, jusqu’aux toilettes, qui ont un caractère fort.

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la Mobi dzil li e o o

Les coups de cœur de Marie Lucas « Le canapé parfait ne s’invente pas, il s’imagine, et Piero Lissoni en a conçu une belle série. Le contraste entre la finesse de la base et la volupté de l’assise n’a pas fini de m’étonner sur ce modèle. »

Ile (2003)

Piero Lissoni chez Living Divani

«L ’envie d’un chêne ou d’un frêne tellement naturels qu’on les laisse s’imprégner du souvenir du moment partagé. Le dessin monacal de John Pawson peut rassembler les familles comme les équipes, je l’aime pour son intemporalité.»

Desk Lamp (2017) Vipp

« J’accumule les souvenirs, cartes et messages de mes enfants. C’est vrai que les beaux plats et vases sont bienvenus pour les accueillir en vrac, mais bon… que citer ? Pour distinguer un bel objet, je préférerais un tapis dessiné par Eduardo Chillida.. »

Gravitación (1994) Eduardo Chillida pour Nanimarquina

Marie Lucas Architecte, Marie Lucas exerce au Luxembourg depuis 1984. En 1997, elle crée M3 Architectes, avec ses collègues et amis J. Dell et M. Petit. Elle a pris la charge de nombreux projets administratifs, résidentiels et culturels. En 2022, elle devient présidente du Luca – Luxembourg Center for Architecture.

Living Divani, Nikari, Vipp, Nanimarquina, Floss et Boshua

Achille et Pier Giacomo Castiglioni pour Floss

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Taccia (1962)

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John Pawson pour Nikari

« J’aime la capacité de cette lampe à offrir une émotion, du fait de la diffusion subtile de l’abat-jour. Et, à la fois, la perfection technique, matérielle, parfaite, de l’assemblage de ses parties métalliques, poudrées et mates. »

« Parce que la science et l’art de son auteur, architecte, me fascinent : il s’est attaché aux échelles de l’urbanisme jusqu’à celle de l’objet, avec le même talent. »

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Frame (2021)


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June 26th - 27th, 2024

Luxexpo The Box

Nexus 2050, the new annual tech event, presents three days of discovery, inspiration, and learning, as well as opportunities for encounters, networking, and matchmaking. Nexus 2050 is an international hub for stakeholders combining ecological and digital transitions, aiming to leverage technology for the benefit of governments, organisations and businesses to achieve their net-zero strategies by 2050. It’s about using technology to advance human progress, considering both productivity gains and addressing pressing ethical issues. For its inaugural edition, Nexus 2050 will focus on artificial intelligence, sustainability, cybersecurity, financial technology, as well as talent attraction and development. Nexus 2050 is also a showcase of Luxembourg’s tech and innovation ecosystem and will feature numerous public and private initiatives. During the first two days, Nexus 2050 will take place in Luxembourg City, at the Luxexpo The Box halls, featuring an exhibition zone, a symposium, an international matchmaking zone, numerous cocktails and seated dinner. On the third day, the day following the main event, we will arrange strategic follow-up meetings and organize bus tours for students to visit prominent companies.

Pre-Register: www.nexus2050.com


Drive

Une collaboration d’excellence La start-up luxembourgeoise Blacktrack, spécialisée dans les café racers d’exception, vient de réaliser avec la marque horlogère Bell & Ross une collaboration qui transcende la simple association de deux marques. Journaliste CÉLINE COUBRAY

Les futurs propriétaires de la moto peuvent par ailleurs choisir entre deux options de carrosserie

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FÉVRIER 2024

Les deux designs incarnent la puissance et la masculinité, mais aussi la précision et l’ingénierie dans une esthétique cohérente et sophistiquée. « La moto devient comme un écrin pour la montre, et la montre est comme une extension de la moto. Les deux sont indissociables. » La montre est limitée à 500 exemplaires. La moto est réalisée sur commande uniquement.

Un design collaboratif qui rend hommage aux deux produits.

SPÉCIFICATIONS TECHNIQUES DE LA BLACKTRACK BT-06 • Moteur : Indian 1200 cc • Puissance : 100 Ch • Couple : 97,7 nm à 5.900 tr/min • Échappement : silencieux aluminium, conception exclusive Blacktrack • Tés de fourche, reposepieds et boucle arrière en aluminium usiné CNC, conception exclusive Blacktrack • Empattement : 1.575 mm • Réservoir de carburant : tôle d’aluminium, conception exclusive Blacktrack • Suspension avant : Öhlins • Suspension arrière : Öhlins • Roue avant : jante en fibre de carbone Rotobox 3,5x17 avec moyeu sur mesure en aluminium CNC • Roue arrière : jante en fibre de carbone Rotobox 6,0x17 avec moyeu sur mesure en aluminium CNC • Pneu avant : 120/70-17” • Pneu arrière : 190/40-17” • Freins : disques et étriers Beringer personnalisés • Système de démarrage sans clé Motogadget • Compteur de vitesse : Motogadget • Poids à sec : 210 kg Bell & Ross et Blacktrack

De cette proposition a découlé un travail collaboratif animé par la passion. « Les deux objets, la moto BT-06 et la montre BR 03-94 Blacktrack Ceramic, ont été dessinés de manière collaborative, le design de l’un venant nourrir le design de l’autre grâce à des échanges que nous faisions de manière hebdo­ madaire », explique Sacha Lakic. C’est ainsi que le matelassage de la scelle de la moto se retrouve sur le bracelet de la montre ou que les détails du cadran de la montre font écho aux éléments de carénage de la moto, notamment le panneau latéral qui reprend les quatre vis emblématiques du cadran des montres Bell & Ross.

sur demande : une carrosserie entièrement imprimée en 3D avec un revêtement céramique satiné, reflétant la finition satinée de la montre, ou une carrosserie entièrement en fibre de carbone noir.

Photos

La collaboration entre Bell & Ross et Blacktrack est une véritable synergie créative, une alchimie entre l’horlogerie haut de gamme et la conception de motos sur mesure. «Depuis 2016, date de création de Blacktrack, nous réalisons des moonboards au moment de la conception de nos motos et, quasi systématiquement, nous mettons parmi nos sources d’inspiration une montre Bell & Ross, explique Sacha Lakic, fondateur de Blacktrack et designer. Nous avons un ADN commun, basé sur l’univers mécanique, un amour de la précision, de l’artis­ anat de haute qualité et du travail soigné. Et un jour, Bell & Ross a pris contact avec nous pour nous proposer une collaboration. C’était fantastique ! »


La gamme Kia électrifiée. Une technologie qui vous fait avancer.

Jusqu’à 5.000 € de remise ! Ouverture dimanche 28 janvier Avez-vous remarqué que certaines technologies sont devenues tellement pratiques que vous ne devez pratiquement plus sortir de chez vous ? La gamme de modèles hybrides, hybrides rechargeables et entièrement électriques de Kia, elle, est spécialement conçue pour encourager le mouvement sous toutes ses formes. Pour vous faire passer sans effort d’une expérience à l’autre. Pour vous ouvrir les portes d’un vaste monde d’inspiration.

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1,1 - 1,6 l/100 km (WLTP) • 16,6 - 17,2 kWh/100 km (WLTP) • 0 - 38 g CO2/km (WLTP) Contactez votre concessionnaire pour toute information relative à la fiscalité de votre véhicule. (1) Basé sur la législation en vigueur au 01/01/2022. Kia n’est pas responsable des changements éventuels dans la législation. * 7 ans de garantie ou 150.000 km (selon la première limite atteinte, sans limite de kilométrage pendant les 3 premières années). ** Photo à titre illustratif.

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Élections

12/01/2024 11:54

Sociales

12 mars Liste 1

Liste 1 LCGB - vos candidats pour avoir un temps d’avance sur demain

Découvrez nos engagements sur lcgb.lu

Rendez-vous aux élections sociales du 12 mars pour voter LCGB, un syndicat innovant et efficace qui défend les droits et acquis de tous les salariés et retraités. #TonLCGB #Ton1erChoix

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17/01/2024 15:40


obilier Imm

Nos coups de cœur Bingo.lu La plateforme immobilière Bingo.lu offre un vaste choix de biens en vente ou en location au Luxembourg. Découvrez notre sélection d’offres préférées ­disponibles en ce moment.

Maison d’habitation à Luxembourg-Neudorf Propriété exceptionnelle de +/- 230 m2, rénovée en 2018, avec jardin et terrasse, à deux minutes de la nouvelle passerelle Kirchberg-NeudorfCents, offrant un espace de vie spacieux, trois chambres, un studio dans les combles, et un accès direct à la terrasse et au grand jardin. 230 m2 4

Photos

Bingo.lu

1.490.000 €

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Contenu sponsorisé

Maisons à vendre

Maison d’architecte à Beidweiler Cette maison offre un cadre de vie chaleureux et confortable à Beidweiler, à 25 minutes de Luxembourg-ville. Érigée sur 21,10 ares, elle propose des espaces lumineux, des terrasses, un jardin paysager avec piscine, ainsi qu’une salle de bains avec baignoire jacuzzi et sauna, et bien plus encore!

421 m2

Maison à Beggen

Maison à Strassen

Maison à Remich

Maison des années 1930, rénovée (2014-2019), offrant une surface d’environ 325m2 utiles (environ 250m2 habitables) ainsi que de vastes et lumineux espaces de vie et un belle hauteur sous plafond.

Maison en bois de 2019 à Strassen offrant 250m² de design moderne, des finitions haut de gamme et une efficacité énergétique de classe A, ainsi qu’une combinaison exquise de style et de confort avec un bureau, une terrasse, un jardin et un accès facile aux commodités et aux transports.

Manoir exceptionnel de +/-753m² sur 28 ares constructibles, offrant bureaux, salons, terrasse au rez-dechaussée, quatre chambres au premier étage, combles aménageables, et sous-sol fonctionnel avec cave à vin et bureaux.

250 m2 6+ 1.450.000 €

6+

300 m2 4 3.000.000 €

600 m2 5 3.950.000 €

3.950.000 €

Maison à Niederanven Maison libre des quatre côtés, rénovée en 2011, sur 7,94 ares à Niederanven, offrant +/- 213m² habitables, rez-de-chaussée spacieux, trois chambres à l’étage, sous-sol multifonctionnel avec garage deux voitures.

213 m2 3 1.940.000 €

Maison à Berchem

Villa à Berchem

Maison à Berchem offrant des espaces lumineux et ouverts, des finitions haut de gamme et une vue apaisante sur le jardin depuis de grandes baies vitrées. La propriété incarne l’élégance moderne dans un quartier résidentiel calme, proche du Ban de Gasperich.

Cette grande villa d’architecte, construite en 2013 sur un terrain de 9,74 ares, est un bijou moderne et spacieux de 340m², classé B/B pour son efficacité énergétique.

390 m2 4 3.490.000 €

350 m2 4 2.700.000 €

Maison de maître à Hautbellain Magnifique maison de maître située dans le village pittoresque de Hautbellain, Troisvierges, datant d’environ 1900, sur 13,30 ares, offrant une surface totale de 410m² dont une surface habitable de 177m².

410 m2 4 780.000 €

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obilier Imm Appartements à vendre

Duplex à Limpertsberg

Appartement à Limpertsberg

Penthouse à Limpertsberg

Penthouse à Cessange

Sublime appartement duplex de 155m2 au cœur de Limpertsberg, troisième étage de la résidence 7A, rue des Glacis, offrant luxe et sophistication. Trois chambres, espaces ouverts, terrasse, détails architecturaux soignés. Résidence avec salle de fitness, spa, blanchisserie, caves et conciergerie 24h/24.

Appartement deux chambres, 98m2, entièrement rénové en 2018, LuxembourgLimpertsberg. Séjour lumineux, cuisine ouverte, terrasse. Proche des institutions européennes, institutions financières, transports en commun, et du centre-ville.

Ce penthouse de 157m² situé au septième étage offre un cadre de vie exceptionnel avec des matériaux et des finitions haut de gamme et une terrasse de 23m².

Penthouse en vente à Luxembourg-Cessange aux prestations de haut standing de construction récente, offrant 148m² entouré de belles terrasses et balcons bien exposé et lumineux.

155m2

105m2 2

3

156,65m2 2 3.041.000 €

3 1.900.000 €

1.045.000 €

2.500.000 €

Appartement à Merl

Appartement à Merl

Duplex à Kirchberg

Ce bel appartement, situé dans une petite copropriété à quatre unités à LuxembourgMerl, se compose d’un agréable hall d’entrée, de deux chambres à coucher, d’un espace salonsalle à manger offrant un accès vers un balcon donnant à l’arrière de la résidence, d’une salle de douche et d’un WC séparé.

Ce bel appartement de haut standing, situé à Merl, est idéalement conçu pour les personnes en quête de sérénité et de proximité avec les commerces.

Cet élégant duplex, situé au cœur du quartier financier de Luxembourg-Kirchberg, offre un vaste espace de vie ouvert, baigné de lumière par les baies vitrées et s’étend vers une terrasse de 200m2 exposée au sud, agrémentée d’une pergola de 32m2.

82 m2 2 995.000 €

79 m2 2

160 m2 3 2.400.000 €

715.000 €

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148m2

FÉVRIER 2024

Appartement à Kirchberg Ce bel appartement, situé au cœur du quartier financier de Luxembourg-Kirchberg, propose une surface habitable de 130m², et sera cédé meublé dans un style urbain avec une vue exceptionnelle sur l’Alzette.

130 m2 2 1.550.000 €


Contenu sponsorisé

Appartement à Munsbach

Appartement à Belval

Appartement à Dondelange

Bel appartement situé à Munsbach, au deuxième étage d’une résidence en retrait de la rue principale, offrant un hall d’entrée avec toilettes séparées, une grande pièce de vie lumineuse avec mezzanine et trois terrasses, regroupant salon, salle à manger et cuisine équipée ouverte.

Superbe appartement de 67m² au cœur du quartier d’affaires de Belval, résidence Capelli Tower. Lumineux séjour, deux chambres dont une suite parentale, terrasse sud, parking intérieur et cave. Proche commodités, restaurants, commerces et transports en commun.

Dans le village de Dondelange, ce duplex unique au sein de l’ancien Moulin, offre 124m² d’élégance. Avec deux chambres, une cheminée et une cuisine lumineuse, cet appartement bénéficie d’un cadre excep­tion­ nel à seulement 13 minutes du centre-ville de Luxembourg.

Bingo.lu

Sublime duplex de 71m² au cœur historique de Remich, avec chambre, salon, cuisine ouverte et vue sur la Moselle. Possibilité de créer une chambre supplémentaire à l’étage. Parking extérieur disponible à la location.

71 m2 1 615.000 €

118 m2

67 m2

2

2

795.000 €

650.000 €

Appartement à Esch

Appartement à Lintgen

Appartement à Weiswampach

Penthouse à Colpach-bas

Ce nouvel appartement d’une chambre à Lintgen offre un cadre de vie moderne et élégant. Avec 54m², il comprend un hall, une cuisine, un séjour, une salle à manger, une chambre, une salle de bains, une terrasse, une cave, et une buanderie commune.

Opportunité exceptionnelle avec un appartement de 94m² dans le projet immobilier neuf Espace Horizon II à Weiswampach, comprenant hall d’entrée, cuisine ouverte sur séjour lumineux, terrasse de 18m², deux chambres, WC séparé, salle de bains, débarras.

Ce penthouse exceptionnel à Colpach-bas, Ell, construit en 2018, offre une expérience de vie moderne avec ses 130m² habitables, une terrasse de 55m² et des finitions haut de gamme.

Charmant appartement rénové en 2019 au premier étage d’une petite copropriété à Esch-sur-Alzette. Idéal pour une première acquisition, il offre un séjour lumineux avec cuisine ouverte moderne, deux grandes chambres, une salle de douche avec WC et deux caves privatives.

Photos

124 m2

Duplex à Remich

66 m2 2 449.000 €

2 760.000 €

53 m2

94 m2

1

2

549.000 €

570.000 €

130 m2 2 945.000 €

FÉVRIER 2024

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obilier Imm VEFA

Faraday

Villas à Bereldange

Maisons Jardin du Cents

Belle vue

33,5-112,67 m2

227-275 m2

Luxembourg

Bereldange

200-201 m2

Kopstal

42

5

Cents

7

450.000 €-1.700.000 €

2.223.726 €-2.799.424 €

4

96,33-162,46 m2

997.205 €-1.911.896 €

1.907.683 €-2.248.820 €

Brooklyn

EM72

Cailin & Charleen

Idesya

37,33-70,15 m2

105-128 m2

57-129 m2

37,25-85,5 m2

Luxembourg

Mühlenbach

Junglinster

Belval

6

3

12

4

1.290.000 €-1.380.000 €

574.622 €-1.282.840 €

380.249 €-783.048 €

Photos

Bingo.lu

427.476 €-692.104 €

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FÉVRIER 2024


Contenu sponsorisé

Bureaux

Espace de travail à Dommeldange

Bureau à vendre à Luxembourg-ville

Bureau à vendre à Belair

Bureau à vendre à Luxembourg

Local de bureaux de 559,62m² en plein cœur de Dommeldange, avec espace de travail, 10 bureaux fermés, terrasses privatives, WC séparés, kitche­ nette, stockage, salle de sport et piscine dans la copropriété. Idéal pour travailler au calme, proche de toutes commodités.

À quelques pas de la gare de Luxembourg-ville, cette superbe surface commerciale de 460m2 en vente, avec six parkings en sous-sol, offre un investissement attractif, incluant un apparte­ ment-balcon de deux chambres.

Bel espace de bureau idéalement situé entre les quartiers de Merl et de Belair, offrant 271m2 avec un magnifique jardin à l’arrière et une excellente visibilité sur la Place de France.

Spacieuse surface de bureaux de 223m² au rez-de-chaussée d’une résidence à LuxembourgClausen, située proche du centre-ville, du Kirchberg et des rives de Clausen.

559,62 m2 Dommeldange

460 m

2

Luxembourg-ville 5.000.000 €

271 m2

223 m2

Belair

Luxembourg-Clausen

4.700.000 €

1.550.000 €

2.600.000 €

Bureau à louer à Walferdange

Bureau à louer à Bivange

Bureaux à Junglinster

The Office : bureau à louer

Bureau lumineux d’une surface (brute) de +/-12m² situé au premier étage d’un bâtiment administratif à louer à Walferdange.

Bel espace de bureaux situé au rez-de-chaussée d’un bâtiment ancien en cours de rénovation totale, offrant 21m², avec possibilité d’agrandissement en louant des espaces adjacents.

Bureaux de 120m² à louer dans la zone artisanale et commer­ ciale Langwies à Junglinster. Composé d’un open space de 80m2 avec cuisine, deux bureaux de 10m2 chacun, salle de douche et pièce de stockage.

Bureau privé de 18m² au cin­ quième étage de The Office Suits, bd Prince Henri. Wi-Fi, salles de réunion, espaces événementiels inclus. Services: accès 24/7, adresse pro, mobilier, nettoyage.

432 € / mois

21 m2 Bivange 1.100 € / mois

120 m2 Junglinster 2.100 €/ mois

18 m2 Luxembourg-ville

Bingo.lu

Walferdange

3.500 €/ mois

Photos

12 m2

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FO ND

EN

0 PAR MIKE K 200 OE

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ÉDITION FÉVRIER 2024

Rédaction Téléphone 20 70 70 E-mail press@paperjam.lu

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION

Mike Koedinger

RÉDACTEUR EN CHEF

RÉDACTEUR EN CHEF

Thierry Labro

SECRÉTAIRE DE RÉDACTION

Serge Ricco (direction artistique) et Guy Wolff (photographie)

Thierry Labro (-105) Jennifer Graglia (-108)

POLITIQUE ET INSTITUTIONS

Marc Fassone (-157) Ioanna Schimizzi (-120)

Éditeur

COUVERTURE

Brand Studio

www.maisonmoderne.com Téléphone 20 70 70 E-mail publishing@maisonmoderne.com PRÉSIDENT

Téléphone 20 70 70-300 E-mail brandstudio@maisonmoderne.com

Hugues Delcourt

Léna Fernandes (-126) Maëlle Hamma (-125) Guillaume Meyer (-116) Rebeca Suay (-123) Pierre Théobald (-319)

DIRECTOR BUSINESS DEVELOPMENT

FONDATEUR, CEO ET DIRECTEUR PUBLISHING HOUSE

LIFESTYLE ET VIE PRATIQUE

Céline Bayle (-303)

ENTREPRISES ET STRATÉGIES

Céline Coubray (-162) COMMUNITY MANAGER

Emilio Naud (-124)

PAPERJAM+DELANO GUIDE BIOGRAPHIES ET DATA

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Pierre-Alexis Quirin

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ASSISTANTE COMMERCIALE CONSEILLERS MÉDIA

Mélanie Juredieu (-317) Aline Puget (-323) Laurie Cros (-310) Marie Langlais (-325) Géraldine Gij (-307) Barbara Wiesen (-309)

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Michel Grevesse-Sovet HEAD OF IT

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RESPONSABLE DIFFUSION

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Mike Koedinger

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Pour contacter nos collaborateurs ENVOYER UN E-MAIL SELON LE MODÈLE prenom.nom@maisonmoderne.com

Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur. © MM Publishing and Media SA. (Luxembourg) Maison Moderne ™ is used under licence by MM Publishing and Media SA. ISSN 2354-4619

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FÉVRIER 2024

Maison Moderne s’engage à réduire son empreinte écologique. Le magazine Paperjam a bénéficié d’une impression neutre en CO2, d’un papier recyclé Blauer Engel pour sa couverture et d’un papier intérieur durable, tous deux certifiés Ecolabel et FSC�. Please recycle. Vous avez fini de lire ce magazine ? Archivez-le, transmettez-le ou bien faites-le recycler !

Conformément à l’article 66 de la loi du 8 février 2004 sur la liberté d’expression dans les médias, la présente mention est obligatoire « une fois par an, au premier numéro diffusé ». Nous avons choisi de la publier chaque mois. La société éditrice de Paperjam est détenue directement à 100 % par Mike Koedinger, éditeur domicilié au Luxembourg. La direction générale et la gestion journalière relèvent de sa responsabilité.


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#Under50

OK Design, la synergie de deux entreprises de tradition Créée en 2011, OK Design a un savoir-faire bien plus ancien. Née de la fusion des sociétés Olinger à Esch et SKD à Differdange, elle emploie 20 salariés, spécialisés dans tous types de travaux de serrurerie et de construction métallique, à Esch-sur-Alzette.

À Esch-sur-Alzette, deux entrepreneurs ont choisi en 2011 de regrouper leurs activités respectives en une seule: Laurent Olinger, ancien patron d’Olinger SA, et Daniel Kockhans de SKD Differdange. Aujourd’hui, leur entreprise rebaptisée OK Design emploie 20 personnes. À quel âge avez-vous su que la construction métallique serait votre métier ? LAURENT OLINGER (L. O.)   C’est difficile à dire car je suis né ici. La société Olinger est une société familiale née en 1928, avec mon grand-père. J’ai appris le métier depuis que je suis jeune, c’était naturel. Ce qui me plaît, c’est la diversité du métier, et le côté artistique qui permet de tout faire. Votre quotidien correspond-il à ce que vous attendiez ? L. O.  Plus ou moins. Il y a beaucoup d’administratif, c’est une charge importante. Lorsqu’on commence un chantier dans le public, il faut mettre en place plusieurs plans, documents… Les faire et les refaire encore, intégrer des calculs, etc. DANIEL KOCKHANS (D.K.)

Nous nous sommes réparti les tâches, Laurent Olinger est plus sur l’administratif, et moi plutôt sur l’atelier et les chantiers. 118

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Quels sont les plus grands challenges auxquels votre entreprise fait face ? L. O.  De faire du bénéfice et rattraper les coûts! Nous avons été impactés par le contexte ces dernières années, pas tant sur l’acheminement des matériaux qui viennent d’Allemagne, mais plutôt sur les prix. Alors on doit sans cesse s’adapter pour travailler plus rationnellement. L’autre difficulté c’est de recruter, cela devient impossible, il y a un manque de compétences. Comment voyez-vous votre entreprise dans cinq ans ? D.K.  Nous avons embauché pas mal de jeunes, l’entreprise continuera à se développer. Quand on a du travail, tout va bien, mais pour l’instant, c’est un peu compliqué. On rêve de nouvelles machines, même si on investit déjà régulièrement. Ce qu’on espère, à terme, c’est d’avoir la capacité de laquer nous-mêmes nos produits, car cela nous bloque parfois. Quel serait votre message pour les décideurs politiques ? L. O.  Réduire la charge administrative. Imaginons un entrepreneur qui se lance, c’est de plus en plus difficile avec des restrictions. Journaliste MAËLLE HAMMA Photos MATIC ZORMAN

« On doit sans cesse s’adapter pour travailler plus rationnellement. » OK DESIGN Collaborateurs 20, dont un ingénieur, une secrétaire et les ouvriers Fondateurs et actionnaires Laurent Olinger et Daniel Kockhans Ils étaient respectivement patrons des sociétés Olinger (fondée en 1928) et SKD (née en 2000), avant de fusionner leurs activités en une unique entreprise baptisée OK Design, installée dans les locaux historiques de la société Olinger, à Esch-sur-Alzette.


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