La Marche

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La Marche

collectif Faux Amis

La Marche

Ta lettre a dû croiser la mienne

Ce projet est une commande conjointe de la Ligue de l’enseignement et de l’UEVACJ-EA au collectif Faux Amis. Il s’agit d’une oeuvre de fiction, librement inspirée de l’histoire des engagés volontaires juifs étrangers durant la seconde guerre mondiale.

L’engagement volontaire

Le phénomène de l’engagement étranger en France est extrêmement complexe. Pour en saisir pleinement la mesure, il convient de le replacer dans le contexte plus large de l’histoire de l’immigration, et d’étudier conjointement plusieurs facteurs (économiques, politiques, militaires, sociaux, culturels).

L’engagement étranger de 1939-40 répond à des formes de contraintes sociales spécifiques. Il est ainsi difficile, d’une part, d’identifier précisément ceux qui se sont enrôlés « pour la cause », dans la continuité d’un idéal et, d’autre part, de traduire cette motivation par des chiffres.

L’étude de l’intégration d’étrangers issus de cultures différentes, engagés dans une institution qui pouvait parfois leur être hostile, est complémentaire de l’histoire des batailles : elle s’intéresse aux acteurs de celles-ci, intégrés à des degrés divers dans la société française.

Des associations étrangères ont proposé de défendre la France, mobilisant leurs concitoyens. Mais cet engouement a contrasté avec la peur de l’étranger, de « l’Autre », du « rouge ». Ces facteurs, ainsi que le manque d’encadrement, ont en partie conditionné le recrutement. Aujourd’hui, une toute autre bataille est livrée : celle de la mémoire. Acteurs et témoins disparaissent progressivement. Pour que leurs sacrifices ne soient pas vains, pour que les jeunes générations sachent, et surtout pour que ces histoires et leurs protagonistes ne tombent pas dans l’oubli, les associations d’Anciens perpétuent la mémoire de leurs pères.

La Marche

Ta lettre a dû croiser la mienne collectif Faux Amis

Paris, 2003

Pologne,

juillet 1933

Pour la première fois je m’éloigne du village et je quitte mon pays. Le soleil me fait plisser les yeux, est-ce lui qui fait couler mes larmes ? Je veux être libre, en finir avec la peur. Ce qui est arrivé à Tomasz peut nous arriver à tous, il suffit d’être juif. J’ai hâte d’arriver au pays de la liberté, mais le voyage sera difficile. Je dois faire un long détour pour éviter l’Allemagne.

Suisse, décembre 1933

Les frontières, des lignes sur une carte. Mais quand on doit les franchir, ce sont des murs. En train, à vélo, à pied le plus souvent ; passer, être bloqué, revenir en arrière et recommencer. Je suis épuisé.

Mon moral ne faiblit pas.

France 1934

Arrivée gare du Nord, une foule comme je n’en avais jamais vu. C’est Paris. Je suis bêtement intimidé. Je ne sais comment demander ma route, je ne connais pas les mots d’ici et tout le monde a l’air si pressé ! Impression d’être invisible au milieu de tous ces gens qui marchent droit devant eux. Je trouve seul la rue de Belleville, après bien des détours.

Le cousin Jo m’accueille comme un frère. Je vais rester chez lui le temps qu’il faudra. Le moins possible j’espère, car il y a déjà sa femme Hannah et leur fils David. Partager la même petite pièce sera pénible pour tout le monde.

J’ai fait de grands progrès, il m’arrive même de penser et de rêver en français !

Le soir, nous sortons souvent avec Jo, qui m’a présenté ses amis du Bund. Nous parlons politique, théâtre, philosophie, et de ceux qui sont restés au pays. Pour beaucoup d’entre nous, la France est un refuge.

Mussolini, Franco, Hitler, des noms qui reviennent dans nos bouches, des noms qu’on ne peut pas prononcer à la légère ici.

On m’a recommandé auprès de plusieurs ateliers pour lesquels je fais des petites courses. Quand je touche ma paie, j’en envoie un peu à la famille.

18 juillet 1935, manifestation.

Je l’ai vue dans la foule. Ses cheveux, et puis son visage. Avec elle, j’ai crié pour la paix et le pain. Dans mon pays on nous bâillonne, ici on chante la liberté. J’aimerais tout connaître d’elle, j’espère la revoir.

J’ai l’impression de l’avoir toujours connue. Chaque moment passé auprès d’elle est une joie.

Où fuir encore ?

Les gars parlent de s’engager. J’ai signé avec Jo, rue Saint-Dominique. Partout dans la rue, débordant des trottoirs, des hommes, le regard fier.

1939

Le train n’est pas encore arrivé qu’elle me manque déjà. J’ai réussi à m’isoler pour un instant. On a chanté jusqu’à Lyon et personne ne songe à dormir. Ça discute dans tout le wagon comme dans les cafés de Belleville. On parle de la guerre. Elle sera courte bien sûr et la victoire sera grande. Chacun appelle la France "sa patrie".

Même moi, je me laisse gagner par l’optimisme. Malgré ce départ précipité et notre séparation, je m’imagine déjà, main dans la main avec Hélène, des papiers français en poche et un travail. En finir avec la peur. Un bonheur simple auquel tout le monde aspire ici.

Autour de moi, des pères de famille, ou des jeunes à peine sortis de l’enfance, pas des guerriers. Malgré nos différences, le désir de lutter contre le fascisme nous rapproche.

Ensemble, nous prenons les armes.

Des planches et du sable, voilà Barcarès.

Le sable est partout, jusque dans nos gamelles et dans nos draps. Ici, beaucoup d’espagnols décidés à poursuivre la lutte en dehors de leur patrie.

Ils savent se battre. Eux aussi détestent les nazis pour les bombes reçues à Guernica et ailleurs.

Il faut voir notre allure : chaussures trop grandes ou trop petites, bandes molletières usées, capotes de 14 ! Peu importe les moqueries, nous serons bientôt de vrais soldats.

Deux semaines déjà, et nous commençons à ressembler à une armée. Toujours aussi miteux mais en ordre maintenant.

La discipline militaire nous imprègne peu à peu. Jo est très actif. Il connaît déjà tout le monde et parle plusieurs langues. L’officier se repose souvent sur lui pour faire passer les ordres. Il faut dire que nous sommes une troupe bien disparate, parlant yiddish, espagnol, polonais, allemand, tchèque, lituanien, la liste est longue. Les corvées m’appellent.

Se lever, se coucher, ramper, la tête dans le sable, monter, démonter, nettoyer les armes, appels sans fin, raides comme des piquets, voilà le quotidien. L’officier est effrayé par notre manque d’expérience. Pourtant nous faisons de notre mieux.

Je tiens le coup, le travail à Belleville m’a déjà bien endurci.

Je souffre de son absence.

Je suis pourtant bien entouré.

Grâce à Miguel, je commence à baragouiner en espagnol. Il a fui les franquistes après s’être battu à Saragosse et a été blessé plus tard, dans les montagnes. Une femme et trois enfants l’attendent là-bas. Avec Jo, ils ont de longues discussions le soir. J’ai parfois du mal à les suivre, et je laisse mes pensées dériver. De l’autre côté de ma paillasse Simon, 17 ans. C’est le plus jeune de la bande, et les autres lui refilent les corvées. Mais il est toujours de bonne humeur, à siffloter et à imiter le capitaine. Je l’aime bien. Il me rappelle Tomasz, que j’ai laissé derrière moi. C’est un âge étrange. Endormi sur sa paillasse, il a l’air d’un enfant.

Et puis il y a tous les autres, ronfleurs, musiciens, optimistes et cyniques, les paresseux, les bons vivants et les solitaires.

Elle égaye chaque moment de solitude. Ereinté, je m’endors près d’elle en pensée. Elle veille sur mon sommeil.

Marcher, un pas après l’autre, ne pas s’arrêter. De la maison à l’école, de la Pologne à la France, d’ateliers en ateliers, les manifestations, puis les longues distances à parcourir, la guerre. Ma vie est une marche.

Mon sac militaire pèse lourdement sur mes épaules et mes pieds s’enfoncent dans le sable. Entre Rivesaltes et Barcarès, 10 km. Avancer, se coucher, à droite, à gauche, recharger, tirer.

Face à la mer, le fusil braqué sur l’azur.

Reçu une lettre d’elle, qui m’a enveloppé dans sa douceur.

Il est très tôt, autour de moi, mes camarades épuisés encore endormis. Le paysage est en deuil. Mais le soleil percera bientôt (comme la victoire !).

Nous sommes partis un matin, le jour ne s’était pas encore levé. Je ne veux pas tout raconter, ni même me souvenir.

Le sang, les explosions, la peur. Il y a des choses qui appartiennent à la mort. Étrange comme tout s’est passé vite et pourtant semblait interminable. Le manque de sommeil, peut-être ?

Et la marche, toujours en avant, la marche qu’il faut tenir, le jour, la nuit. Le bruit, les odeurs, toujours surveiller le ciel et se planquer dans la terre, comme des animaux.

Une seule journée sans fin contenant des jours, des semaines.

Plusieurs de nos camarades, de mes amis, sont morts. Alejo, Jan, Pierre, Guido, Clemente, Leone, Milo, Jozef, Lukasz, Chaim, Henri, Erick.

Simon est mort.

Chaque pas que j’arrache à la terre m’éloigne d’elle. Terre aride / chaussures trouées / poussière / ennemis en vue

La défaite puis la débâcle. Sensation de vide.

1941, Stalag XVII A Captivité.

Des rumeurs courent, suivant le vent, et puis repartent. Des rumeurs qui font mal à la France. Mais nous sommes bien traités, du moins pas plus mal que les autres. La vie est morne, la nourriture aussi, même quand il y en a suffisamment.

Mes mains sont abîmées. Elles poussent, frottent, arrachent et tirent. Rien de doux.

Plus de nouvelles d’elle. Une seule pensée : m’échapper. Je travaille le bois pour occuper mes mains, qui ne supportent pas le repos. Elles suivent l’agitation de mes pensées.

Je reste ainsi de longues journées à observer, derrière mes paupières baissées, le fonctionnement du camp.

D. nous accompagnera Jo et moi, il a déjà tenté de fuir à deux reprises mais à été rattrapé, puni. Rien ne l’arrête. Il connaît les chemins obscurs, les passages secrets.

Mon but, à force d’être discret, devenir comme une ombre. Passer les grillages, les miradors, et les frontières.

Une ombre, ça vous file entre les doigts, les balles ne peuvent l’atteindre.

1944

Aujourd’hui, j’ai oublié son visage. Je revois ses boucles sous mes doigts mais j’ai perdu ses yeux, ils ne me suivent plus. Où es-tu ? Je suis arrivé trop tard.

Le maquis. Jo, encore très faible après sa maladie, n’a pas pu me suivre. Encore un être cher que je laisse derrière moi.

On m’a dit qu’elle a été emmenée à Drancy puis dans le train pour l’Allemagne. Destination inconnue. Mais ici, on sait, on est quelques-uns à savoir ce qui se passe là-bas. Tu dois survivre, ton sourire ne peut s’éteindre.

Je ne peux t’envoyer ces mots, mais je t’écris quand même.

Me battre et écrire sont les seules choses à faire. A ton retour, je te regarderai déchiffrer ces mots que je trace pour toi seule.

Dans ta robe jaune que j’aime tant, je te vois. Tes mains sur mon cou, mes yeux dans tes yeux, nos cœurs enfouis. guets-apens / explosions / combat / cachettes / victoire Je viendrai te chercher.

Paris, 1945
Paris, 2003

S’engager aujourd’hui

Cet ouvrage est le fruit de rencontres. Celle de la Ligue de l’enseignement et de l’UEVACJ-EA d’abord. Autour de leur désir commun de défendre le vivre ensemble, les deux associations ont souhaité évoquer l’engagement singulier des juifs étrangers durant la seconde guerre mondiale. Sans recherche d’exemplarité, pour échanger avec la nouvelle génération sur l’importance et la difficulté de situer ses choix personnels parmi d’autres pendant les périodes troublées de l’histoire. Pour cela, la parole a été donnée à des artistes. Revisiter cette page sombre et peu connue, s’approprier la mémoire de l’UEVACJ-EA pour la faire revivre en images et en mots, tel était le défi lancé aux Faux Amis pour que, de cette rencontre entre trois jeunes artistes et les derniers témoins de cette histoire, puisse naître une œuvre foisonnante et forte qui évoque une histoire universelle et renforce chez chacun le sentiment d’appartenance à un destin commun.

Vous pourrez retrouver un dossier d’accompagnement pédagogique sur le site de la Ligue de l’enseignement. Construction du projet visible sur http://engagesvolontaires.blogspot.com.

Les partenaires du projet

UEVACJ-EA

A la fin de l’année 1944, les combattants juifs d’origine étrangère fondèrent à Paris l’Union des Engagés Volontaires et Anciens Combattants Juifs. Une autre organisation similaire s’était créée à Lyon. En 1945, les deux associations fusionnèrent. Il s’agissait de préparer le retour des captifs et des combattants volontaires étrangers, de les aider à retrouver ou à reconstruire un foyer. Puis, il fallu s’occuper des veuves, des orphelins, des rapatriés malades et nécessiteux.

Dirigée aujourd’hui par les héritiers de ces antinazis, elle a de nombreux partenaires : associations d’anciens combattants, résistants et déportés, Ministère de la Défense, Mémorial de la Shoah, CRIF, Cité nationale de l’histoire de l’immigration, Ligue de l’enseignement, collectivités territoriales. Elle popularise la portée universelle et contemporaine de l’engagement de ces hommes. Pourtant, cette page d’histoire demeure largement méconnue, voire occultée. http://www.combattantvolontairejuif.org

Ligue de l’enseignement

Mouvement laïque d’éducation populaire créé en 1866, la Ligue de l’enseignement est présente sur l’ensemble du territoire national à travers ses fédérations départementales. Elle défend l’accès aux arts et à la culture comme condition d’émancipation des individus et de transformation sociale. La reconnaissance réciproque des cultures est une orientation forte de sa politique culturelle et irrigue toute son action d’éducation artistique et culturelle. http://www.laligue.org

Collectif Faux Amis

Le collectif Faux Amis - Lucie Pastureau, Lionel Pralus, Hortense Vinet - s’est formé en 2008. Travaillant principalement autour de l’image photographique liée au texte, leur pratique s’étend aussi au son, la vidéo, la sculpture ou l’installation. http://fauxamis.net

Avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication

Crédits photographiques

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1/ coll. famille Quentin. 2/ © Mémorial de la Shoah / CDJC / coll. Albert Szyfman 3/ © Mémorial de la Shoah / CDJC / MCXIII_F2_458 - Engagés volontaires parmi lesquels Szlioma Apelkir posant au Barcarès (Pyrénées-Orientales) en extérieur, 1939-1940 - UEVACJ-EA. 4/ © Mémorial de la Shoah / CDJC / MJP1_86 - Maison de retraite juive, dans laquelle résidait Avraru Leibus Belfer, Tomazow. Pologne, 1936Fonds Mémoire Juive de Paris. 5/ © Mémorial de la Shoah / CDJC / MJP8_19Femmes, hommes et enfants posant à la terrasse d’un café-restaurant juif situé rue la Présentation à Belleville, Paris 11e arrondissement. France, 1920 - Fonds Mémoire Juive de Paris 6/ © Mémorial de la Shoah / CDJC / MCXIII_F2_424 - Szlama et son frère Denis Jaroslaw, après la guerre, de retour d’Allemagne, 1945 - UEVACJ-EA. 7/ © Mémorial de la Shoah / CDJC / MJP13_76 : Un groupe de grévistes communistes durant le front populaire, juin 1936.-Fonds Mémoire Juive de Paris. 8/ © Mémorial de la Shoah / CDJC / MCXIII_F2_383 - Vacances à Le Crotoy (Somme), Josué Süsser, 1933 - UEVACJ-EA. 9/ © Mémorial de la Shoah / CDJC / MXII_10215 - Germaine Rubinstein posant avec sa soeur. France, fin années 1930début années 1940 - Fonds France-Déportation. 10/ © Mémorial de la Shoah / CDJC / ML_H_35 : Personnel et patientes posant devant le dispensaire Arbeiter Ordn, 59 rue du Faubourg du temple, Paris Xe France, 1938 - Fonds David Diamant.

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11/ © Mémorial de la Shoah / CDJC / CDLXVII_97 : Des manifestants acclament Hitler à Eger en Autriche, après l’Anschluss, 1938. 12/ © Archive ECPAD / Le magazine de la Fance en guerre n°3 / 1940. 13/ © Archive ECPAD / DG22-DG477 / A la porte d’un wagon un légionnaire du 1er REI fait ses adieux à une femme et un enfant. 14/ © Mémorial de la Shoah / CDJC / MCXIII_F2_39 - Les engagés volontaires du camp du Barcarès (Pyrénées-Orientales) saluant les couleurs. France, 1939-1940 - UEVACJ-EA. 15/ © Mémorial de la Shoah / CDJC / MCXIII_F2_213 : Icek Snajeder posant avec un groupe d’engagés volontaires lors d’un entraînement au camp du Barcarès (Pyrénées-Orientales), France, 18/01/1940. - UEVACJ-EA. 16/ © Mémorial de la Shoah / CDJC / MCXIII_F2_40 - Groupe d’engagés volontaires posant lors de la corvée de vaiselle au camp du Barcarès (Pyrénées-Orientales). France, 1939-1940 - UEVACJEA. 17/ © Mémorial de la Shoah / CDJC / MCXIII_ F2_13 - Groupe d’engagés volontaires posant au camp de Septfonds (Tarne et Garonne). France, 1939-1940 - UEVACJEA. 18/ © Mémorial de la Shoah / CDJC / MCXIII_F2_25 - Groupe d’engagés volontaires du 21e RMVE dans une baraque du camp d’instruction militaire du Barcarès (Pyrénées-Orientales). France, 1939-1940 - UEVACJ-EA. 19/ Archive ECPAD / 2e_armee-B810 / Photographie de groupe de soldats de la 2e armée qui observent le terrain lors d’une patrouille en première ligne. 20/ Archive ECPAD / DG113-1492 / Plan général d’une explosion.

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21/ © Mémorial de la Shoah / CDJC / MCXIII_F2_227 - Photographie d’identité de Henri Czerniewicz. France, 1940 - UEVACJ-EA. 22/ © Mémorial de la Shoah / CDJC / MCXIII_F2_117 - Portrait de Jankiel Cukier posant en uniforme. France, 1939-1940 - UEVACJ-EA. 23/ © Mémorial de la Shoah / CDJC / MCXIII_F2_95Portrait de Samuel Gelbart. France, 1939-1940 - UEVACJ-EA. 24/ © Mémorial de la Shoah / CDJC / MCXIII_F2_187 - Portrait d’Adolphe Moldovan en uniforme militaire. France, 1939-1940 - UEVACJ-EA. 25/ © Archive ECPAD / DAT30-L13 / Deux blindés britanniques Matilda du 7th Royal Tank Regiment dont l’un brûlent encore, sont les témoins de la tentative de contre-attaque sur le flanc allemand de la «Frankforce» de la BEF (British Expeditionary Force), 1940. 26/ © Archive ECPAD / 2e_armee-B1699 / A l’intérieur d’un abri fortifié, un soldat de la 2 e armée dort couché dans de la paille. 27/ © Archive ECPAD / DAT 26 L36. 28/ © Archive ECPAD / DAA-572-L17. 29/ © ECPAD / DAT27-L13 / Le reportage présente les fantassins allemands du 469 I.R. (Infanterie.Regiment) qui prennent possession de Thulin. 30/ © Mémorial de la Shoah / CDJC / MCXIII_F2_316 - Tauba Panczer et les membres de son atelier de couture improvisé par l’O.R.T., Mégève (zone italienne),1943 - UEVACJ-EA.

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31/ © coll. Emile Jaraud, Szlama Jaroslaw au centre, stalag IXC. 32/ © Mémorial de la Shoah / CDJC / MCXIII_F2_376 : Josué Süsser, engagé volontaire fait prisonnier de guerre, Stalag VIIA/47, Silésie (Allemagne), 1942. - UEVACJ-EA. 33/ © Mémorial de la Shoah / CDJC / MII_707 : Troupe de gendarmes français cachés dans deux rues éteintes et attenantes à une rue éclairée, la nuit, durant la rafle de Marseille (Bouches-du-Rhône), France, 22-27/01/1943 - Fonds FranceCamps d’internement. 34/ © Mémorial de la Shoah / CDJC / coll. François Szulman, 1940, carte d’identité de résident étranger valable 10 ans. 35/ © Mémorial de la Shoah / CDJC / MII_280_33 - L’infirmerie des enfants du camp de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales). France, 1942 - Fonds France - Camps d’internement. 36/ © Mémorial de la Shoah / CDJC / MXIII_F2_179 : Cinq fillettes non identifiées portant l’étoile jaune dans une forêt, France, 12/04/1943. - UEVACJ-EA. 37/ © coll. Musée de la Résistance Nationale à Champigny-sur-Marne / Photographie des jeunes d’un maquis de Dordogne, Fonds Marty. 38/ © coll. Musée de la Résistance Nationale à Champigny-sur-Marne / Affichette du Front patriotique de la jeunesse du XIIIe arrondissement de Paris, [juin 1944]. 39/ © Archive ECPAD / TERRE10390-R4 / Le peuple de Paris célèbre la victoire alliée sur le IIIe Reich, proclamée le 8 mai 1945. Descendu dans la rue, il défile en masse sur les Champs-Elysées tout en agitant des drapeaux aux couleurs alliées. 40/ coll. Yvonne Gillet. 41/ © coll. famille Pralus, carnet tenu par Jean Pralus durant son internement au stalag IIIB à Fürstenberg de 1941 à 1945.

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Contenu du dvd Musiques originales

Dan Matz

Les passeurs / 12 vidéos

Des destins qui s’entrecroisent, fragments de vies, pour tenter de reconstituer la grande histoire.

les passeurs 1 (1’56) avec Nour Dagher / les passeurs 2 (4’13) avec Patricio Esteban / les passeurs 3 (1’40) avec Maïa Séassau / les passeurs 4 (2’22) avec Hratch Arbach / les passeurs 5 (3’21) avec Gabriel Ohayon / les passeurs 6 (1’46) avec Yaël Séassau / les passeurs 7 (3’04) avec Ernesto Islas / les passeurs 8 (5’26) avec Aliya Grange / les passeurs 9 (2’39) avec Maïa El Boubou / les passeurs 10 (2’54) avec Clara Chichin / les passeurs 11 (2’33) avec Benjamin Paule / les passeurs 12 (1’29) avec Wilfried Charles-Charlery

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Un corps transformé par l’histoire. durée 5’15 / vidéo et stop motion avec Jean-Paul Lescouzères

Tenir coûte que coûte

Dans la Somme, les derniers jours de combats des RMVE. durée 7’06 / vidéo texte lu par Pierre-François Berrier

Quelques lettres et des photos

Adapté de la vie d’Emile Jaraud, le destin d’une famille de juifs étrangers avant et pendant la guerre.

durée 16’10 / stop motion texte lu par Raphaël Balluet

Rafales

Juin 1940, les RMVE tirent leurs dernières cartouches en se sacrifiant pour la France.

durée 5’44 / vidéo et stop motion avec François Szulman

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Remerciements

Modèles

Pierre-François Berrier, Sophie Bosselut, Benjamin Girard, Thibault Pastureau, Léo Pastureau, Alexandra Simic, Kenny Dumas, Gérard Pralus, Simon Castelli-Kerec, Maya El Boubou, Clara Chichin, Aliya Grange, Benjamin Paule, Patricio Esteban, Jean-Paul Lescouzères, Ernesto Islas, Emile Jaraud, François Szulman, Maïa et Yaëlle Séassau et leurs parents, Gabriel Ohayon, Nour Dagher, Hratch Arbach, Raphaël Balluet, Wilfried Charles-Charlery

Images d’archives / recherches

Ecpad / Maxime Groslambert, Isabelle Gougenheim Mémorial de la Shoah, CDJC / Karen Taieb, Lior Smadja, Cécile Lauvergeon, Johanna Linsler Musée de la Résistance Nationale de Champigny-sur-Marne / Céline Heytens, Xavier Aumage, Charles Riondet CERCIL / Hélène Mouchard-Zay, Nathalie Grenon Bibliothèque polonaise de Paris / Anna Czarnocka Comité Amelot / Gabrielle Bouhana Mémoire Juive de Paris / Michèle Lévy-Bonvalot

Structures

L’UEVACJ-EA / Toutes les personnes de l’association et particulièrement les membres du bureau Ligue de l’enseignement / Le centre confédéral de la Ligue de l’enseignement : Marie Brillant, Philippe Auzet et Cyril Séassau, Pyrénées-Orientales : Philippe Coulange, Franche-Comté : Sabrina Auger Maison du geste et de l’image / François Bouffard, Ernesto Islas, Francis Jolly, Evelyne Panato Résidence Amalgame / Alexandra Michon et Claude Travers

Rencontres

Colonel Sendra, les habitants de Villers-sur-Port, les classes de Barcarès et de Vesoul, leurs enseignants Florence Tixador et Olivier Lichtlé, Dominique Trimbur de la Fondation pour la mémoire de la Shoah Madeleine et Jean Quentin, Jean Pralus, Annabelle Sallé, Ophélie Lebehot, Sylvie-Anne Pralus, Marie-Paule Pralus, Jeanne Vinet, Noelle et Guy Blandin, Dominique Blandin, Isabelle Aurat et Thierry Lasaracina, Sarah Cohen, Pierre et Vilma Touchais, Zozo

Dan Matz, pour les musiques originales du dvd

Conception : collectif Faux Amis Impression : Snel, rue du Fond-des-Fourches 21 B-4041 Vottem-Belgique

Tiré à 1000 exemplaires © collectif Faux Amis

Dépot légal : juillet 2012 ISBN : 978-2-918707-01-1

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