Eyeline Magazine Wallonie et Luxembourg - 2-2018

Page 1

eyeline

Protection UV complète. Super clair.

WALLONIE ET LUXEMBOURG

magazine professionnel pour opticiens, été 2018

La créativité à son paroxysme

www.zeiss.be/pro/uvprotect

magazine professionnel pour opticiens, été 2018 www.eyeline-magazine.be

ZEISS UVProtect™ Technology Standard sur tous les verres de lunettes ZEISS.

ÉDITION ESTIVALE VARIÉE TOUS LES DÉVELOPPEMENTS

Le NCC : une véritable source d’informations

L’homme derrière les lunettes

Succès de la partie intérieure


Nos yeux ne sont pas adaptés aux écrans

M O D ÈLE: WI LD COA ST

VOTRE PRESCRIPTION. SATISFAITS OU REMBOURSÉS.

Essayez les lunettes de soleil polarisées correctrices Maui Jim.

Des yeux détendus dans un monde numérique

‘Satisfaits ou remboursés’

Notre vision du monde a évolué. Nous sommes très nombreux à passer en moyenne huit à dix heures par jour face à des écrans ou à effectuer des tâches impliquant la vision de près. Des périodes prolongées passées face à des écrans peuvent entraîner de la fatigue oculaire, qui se manifeste par des symptômes tels qu’une irritation des yeux, une vision trouble et des maux de tête, même après deux heures seulement.

dans les 60 jours.*

Les verres unifocaux avancés Sync III de Hoya disposent d’une Boost Zone afin de soulager et de détendre les muscles

Contactez le Service Commercial pour plus d’information sur le programme “Satisfaits ou Remboursés” au +33 4 67 17 09 80

oculaires, ce qui contribue à réduire la fatigue oculaire et à garantir le confort visuel dans un monde numérique.

Nos yeux ne sont pas adaptés aux écrans. Heureusement, les verres Sync III sont là.

*Des conditions et des modalités sont applicables (plus d’information sur demande auprès de Maui Jim)

Le sens du détail

www.hoyavision.com


COLOPHON éditeur LT Media BV rédaction en chef Drs. Loes Brussen loes.brussen@ltmedia.nl webrédaction Frits van den Heijkant webredactie@ltmedia.nl rédaction Annick de Muynck BIZ Anneke Pastoor Dave Cuypers Marie-Catrien van Deijck Eef van der Worp Riens Gort Gina van Dijk directeur artistique Jan Luijk concept Christel Giezen Brigitte van Mierlo Loek Peters Roxanne van Weerden photographie Jan Luijk Loek Peters Tom van Heteren couverture Tom van Heteren Lillo Mendola, lilutch, EC De Schepper l.a. Eyeworks sales et marketing Eric Smid eric.smid@ltmedia.nl Mandy Mooren mandy.mooren@ltmedia.nl Mangala Jacobs mangala.jacobs@ltmedia.nl traffic Dennis Söser traffic@ltmedia.nl +31 (0)26 3616960

Information Innovation ou Inspiration ?

Nous parlons souvent de l’inspiration, mais que signifie ce mot au juste ? L’inspiration passe, dans de nombreux cas, d’abord par l’information. Nous avons pu assister à de nombreux événements particuliers, ces derniers mois, et beaucoup d’autres nous attendent, cet automne. À peine le Mido et le NCC terminés, nous nous préparons déjà pour NICHE, Kick-Off et Silmo. À cette période de l’année, nous vous conseillons de vous tenir informé(e) au maximum des actualités de notre marché. Le NCC 2018 fut extrêmement inspirant : ce congrès revêt de plus en plus une allure internationale et rivalise avec la BCLA. Dans ce contexte, l’information vous motive à exercer votre métier de la meilleure façon possible. L’article sur Ludovic Elens est tout aussi inspirant : une passion et un savoir-faire dignes de la plus grande admiration ! Et si l’inspiration ne vous suffit pas, pensez régulièrement à l’innovation. Nous nous y attardons également dans cette édition variée de votre magazine spécialisé Eyeline. Disponible sur papier, mais aussi au format numérique. Le meilleur de deux mondes… Nous vous souhaitons un très bel été ! Directrice créative d’Eyeline Magazine

impression Drukkerij Gewa Drupo, Belgique www.eyeline-magazine.be www.facebook.com/eyeline.magazine Distribution gratuite parmi les opticiens, écoles et ophtalmologues. Tirage : 1.870 pour les Flandres Tirage : 1.500 pour la Wallonie Contact : frank.smits@ltmedia.nl

Organe officiel de Magazine Eyeline

eyeline

3


BENELUX@MARCHON.COM | 00800 7200 2020 | WWW.MARCHON.COM

POUR PLUS INFORMATION VEUILLEZ CONTACTER NOTRE REPRÉSENTANT LISA DE CEUSTER +32(0)471 501813

LJ_SS18_21x29,7_0,7.indd 1

01/02/18 10:42


CONTENU eyeline wallonie et luxembourg, été 2018

technique et innovation La famille Biotrue® ONEday complet HOYA introduit les verres SYNC III Transitions Master of Light

17 40 42

salons et congrès

MIDO 2018 Infos génerales People Calvin Klein Caroline Abram Lafont ISSY & LA Götti Neubau eyewear

6 8 10 12 13 14 15

40

TM

light under

control

6

TM

42

18

Frames by Caroline Abram

Photochromic performance is influenced by temperature, UV exposure, and lens material. ©2018 Transitions Optical Limited.

YOON_ICONIC_GREY_206x303.indd 1

24/04/2018 10:44

NCC 2018 Infos génerales Dr. Rugby NCC Doing Research Bienvenue dans le monde de demain Grande rétrospective Elargissez votre Eyeline

18 21 22 25 26-35 36

Niche & Optical Kick Off

53

entrepreneuriat et tendances

Une innovation nécessaire Résaux sociaux le canal marketing adulte Interview Ludovic Elens La Coupe du monde 2018, que faites-vous avec elle ? Le shopping physique de demain APOOB

47 50 56

60 62 63-65

chaque numéro

Le billet d’Eef van der Worp Actualités

24 39, 45, 46, 55, 66

eyeline

5


LE MIDO 2018

BAT SON PROPRE RECORD la fashion week de milan est toujours un moment particulier. la ville est sens dessus dessous et une gigantesque foule de visiteurs s’engouffre à rho, en périphérie de milan. cette année, le mido a accueilli plus de visiteurs que jamais entre le 24 et le 26 février ! ils étaient plus de 58 000 selon l’organisation. des visiteurs évidemment venus du monde entier, qui représentent ainsi une augmentation de 5 %. l’équipe d’eyeline était bien sûr de la partie.


BLOQUEZ LA DATE !

PRODUCTION Tom van Heteren et Anneke Pastoor

#LIVE THE WONDER MIDO 2019 23, 24 et 25 février


PEOPLE

dans les couloirs, eyeline a notamment croisé l’équipe de lunetier ludovic. qu’espère-t-elle trouver au mido ? « nous fabriquons des lunettes sur mesure. nous cherchons donc principalement de petites pièces, comme des charnières et des vis », confie ludovic elens. rendez-vous à la page 56 pour en savoir plus sur cet opticien et lunetier bruxellois.

jon tompot et tom davies

jos eyeware + étudiants de 2e année du zadkine college


MIDO 2018

E. . DE

HEPPER

new optics magasin d’experience

james tong

“le commerce physique de demain“

aménagement de magasins www.ecdeschepper.com

eyeline tient à féliciter christine ancalmo, nouvelle marketing manager d’l.a. eyeworks !

projet

&

exécution

propre équipe d’ébénistes-monteurs concept et offre sans engagemeNT pour des grandes et petites rénovations

I N F O . TEL.

015 - 43 25 82

ecds.nv @ gmail.com ZEMSTBAAN 70 - 2800 MECHELEN


MIDO 2018


CALVIN KLEIN 205W39NYC

le lancement de la nouvelle offre de lunettes de soleil et la première introduction de lunettes de vue sous la nouvelle enseigne de luxe calvin klein 205w39nyc, a eu lieu pendant mido.

CALVIN KLEIN 205W39NYC

Cette nouvelle ligne est extrêmement soignée, les silhouettes architecturales se fondent dans des esthétiques rétro et modernes, célébrant la richesse historique de la marque et son approche du futur. Les nouveaux modèles s’affichent dans un titane de haute qualité ou un acétate strié composant de vrais objets d’artisanat associant matériaux délicats, notamment du cuir ou du métal brossé, et détails uniques, comme le nouveau pont signature « fly away » et des surfaces rayées et color block pleines d’éclat. Tous les modèles CALVIN KLEIN 205W39NYC, qui tirent leur nom du siège mondial de l’entreprise, située au 205 W de la 39e rue à New York, sont fabriqués en Italie et au Japon. plus d’infos : www.marchon.com

eyeline

11


MIDO 2018

ABRAM TOUT EN COULEURS caroline abram entend surprendre par sa conception, ses couleurs, sa fraîcheur et son audace. c’est en 1998 qu’elle a commencé à créer des bijoux et des accessoires particuliers. quelques années plus tard, elle compte plusieurs prix à son palmarès et des blogueuses telles qu’alex closet, victoria daineko et paula jagodzińska attirent tous les regards avec ses collections éponymes. Femme hyperactive et toujours perchée sur ses stilettos, Caroline Abram respire l’élégance féminine. Lorsqu’il s’agit de lunettes, son approche artistique se fonde sur un grand nombre de matériaux, ainsi que sur son affection pour différentes combinaisons de couleurs. Caroline Abram a grandi à Dakar, au Sénégal, et n’a été entourée que de femmes dotées d’un sens aigu de la couleur. « Elles savent exactement ce qu’elles font. Elles sont une réelle source d’inspiration pour moi », a-t-elle confié au MIDO. Lorsque nous l’avons rencontrée, elle était accompagnée de son nouvel agent, Chris Hanewacker. plus d’infos : www.carolineabram.com, chris.hanewacker@planet.nl, +31 (0)6 22468711

12

eyeline

rimless


ISSY & LA

DE LAFONT Lafont est établi en périphérie de Paris, à Issy-les-Moulinaux, d’où l’amusant jeu de mots « ISSY & LA ». Après les pantos en acétate avec branches en métal, Lafont a présenté, à l’occasion du Mido, une collection entièrement en métal et en acier inoxydable. « L’opticien qui suit Lafont depuis des années sait qu’il peut s’attendre à une explosion de couleur dans une collection comme celle-là. Non seulement des couleurs vives, mais aussi beaucoup de bicolore et, évidemment, des tons dorés, noirs et rosés. Lafont aime les combinaisons de couleurs originales », confie David Van Rode, Sales & Market Manager Benelux. Cette deuxième collection d’ISSY & LA s’avère également tendance et en plein essor en termes de formes. « Avec le modèle octogonal, en particulier, nous nous adressons non seulement aux adolescents branchés, mais aussi aux hommes et aux femmes adeptes de la mode. Le groupe cible est donc très large, surtout avec une collection orientée prix. Le prix de vente conseillé est de 198 euros. » plus d’infos :GFC Lafont Benelux, +32 (0)800 0223965

eyeline

13


MIDO 2018

pure and linear

dimension

GÖTTI Dimension Les traits typographiques, les motifs géométriques et les coloris naturels groseille, sable, mousse, brun foncé et pierre sont les principales nouveautés. L’utilisation ludique de l’ombre et de la lumière apporte également un tout nouveau look à la Dimension : des lunettes imprimées en 3D, disponibles en quatre versions et huit coloris. Rimless Selon Götti, l’avenir sera sans doute fait de lunettes sans monture. Minimalistes et révolutionnaires jusque dans le moindre détail. Dépourvues de vis ou de colle. Une collection véritablement esthétique et « 100 % Made in Switzerland », comme il se doit. Pure and Linear La sublime combinaison de l’acétate et de l’acier inoxydable, pour une sensation d’extrême légèreté. Deux nouveaux modèles aux formes rondes, baptisés « Swane » et « Sandrine », ont été présentés au MIDO. plus d’infos : www.gotti.ch

14

eyeline


QUAND LA 3D FUSIONNE AVEC « THE WIRE » ! Chaque paire porte le nom d’un collaborateur de neubau eyewear : Erwin, Sarah, Felix ou Manu. Les coloris disponibles sont : glorious gold, eclectic silver, silky rose, black ink et black ink matte. La collection « The Wire » se compose de modèles particulièrement légers en acier inoxydable, actualisés au moyen de sept applications 3D. « Ces applications modifient radicalement le caractère et le design de la monture. Il est possible de jouer avec les couleurs, pour un résultat sensationnel. Puisque la base est faite d’une simple monture en métal, elle peut aisément être sertie et vernie, ce qui pose généralement problème avec les montures imprimées en 3D », explique Daniël Liktor, Global Brand Director. L’idée de combiner l’impression en 3D et le métal a jailli il y a environ un an et demi. « Je n’ai encore jamais observé cette technique chez une autre marque », précise Daniël. « J’ai néanmoins vu des combinaisons de métal et d’acétate. Le

processus de coloration est un défi majeur et nous disposons de nos propres machines, à cet égard. Ceci cadre également avec la stratégie d’une entreprise comme Silhouette. Nous souhaitons fabriquer nous-mêmes l’ensemble de la monture. Dans le cadre de la collection de lancement, nous avons imprimé des coloris et des motifs sobres, mais il est évidemment possible de leur donner les apparences les plus folles. » Les prochaines collections s’annoncent donc extrêmement prometteuses. L’application 3D s’intègre parfaitement à la monture et se clipse lors de la pose des verres. Le processus ne nécessite donc pas de colle. Le groupe cible est large, car neubau eyewear ne mise pas sur l’âge, mais sur la mentalité. «Disons que nos lunettes s’adressent à tous les clients qui ont du goût», conclut Daniël Liktor. plus d’infos : www.neubau-eyewear.com


polaroideyewear.com


Biotrue

®

La famille ONEday au grand complet! Une variante torique est venue rejoindre la version sphérique et multifocale. Rob Rosenbrand, de Bausch + Lomb, présente la nouvelle venue au sein de la gamme de lentilles journalières jetables. Dans une vidéo, il explique ce que signifie la bio-inspiration pour Biotrue ONEday et détaille les caractéristiques spécifiques de cette nouvelle lentille journalière torique. Avec son agent tensioactif intégré, Biotrue ONEday for Astigmatism apporte une réponse à l’évolution des habitudes visuelles du client, estime Liselot Van Vlierberghe de Contactlens Studio Anvers. Après 16 heures, Biotrue retient encore 98 % de l’humidité. Pour Kim Lammers, hockeyeuse internationale, une vision nette est essentielle. C’était le cas quand elle était sportive de haut niveau, et ça l’est encore maintenant qu’elle coache une équipe néerlandaise de hockey. “ C’est une lentille confortable qui tient parfaitement sur l’œil. liselot van vlierberghe

pour plus d’infos : www.bausch.com

VOUS N’AVEZ PAS ENCORE VU LA VIDÉO ? SCANNEZ ICI LE CODE QR!

eyeline

17


18

eyeline


le ncc organisé les 11 et 12 mars fut une réelle partie de plaisir ! les exposants sont plus que satisfaits de la grande salle d’exposition centrale et ont accueilli de nombreux participants pendant les pauses.

team johnson & johnson

eyeline

19


PMS 3135

Bien plus que mes premières lentilles de contact

Pantone 3135 C: 100 M: 1 Y: 20 K: 3 R: 0 G: 148 B: 179 Hex: #0094B3

pour mettre votre magasin aux couleurs de l’été

Campagne

360°

Activation en ligne de jeunes porteurs de lunettes Des actions en direct sur place et dans votre point de vente Des concours proposant des prix irrésistibles

✓ Attirez les jeunes porteurs de lunettes dans votre point de vente ✓ Améliorez votre visibilité en magasin et développez votre activité

Aussi pour ASTIGMATES

Envie d’en savoir plus sur la campagne « Bien plus que mes premières lentilles de contact » ? Contactez votre Account Manager Alcon. PERFORMANCE DRIVEN BY SCIENCE TM © 2018 Novartis MR2018-171 02/2018


NCC 2018

DR RUGBY « il est, pour moi, remarquable que le ncc grandisse d’édition en édition. en termes de visiteurs, mais surtout en termes de récit, du message que le congrès véhicule. mes compliments à l’organisation, qui apporte constamment de nouvelles idées. » Nous nous sommes entretenus avec Lyndon Jones, l’un des orateurs les plus réputés du NCC. « J’étais présent à chaque édition du NCC. Je sais donc à quoi le congrès ressemblait avant et comment il a évolué », affirme-t-il avec conviction. « Le NCC est un événement auquel nous, les orateurs, aimons participer. La qualité est élevée et l’aspect social est également unique à nos yeux. Les meilleurs orateurs du monde convergent à cet endroit. C’est une formidable occasion de découvrir les dernières recherches et les idées des uns et des autres. » Lyndon Jones est directeur du CORE (Centre for Oculaire Research and Education) et membre du corps professoral de la School of Optometry, rattachée à la University of Waterloo, au Canada : « Mon travail est d’enseigner. J’enseigne les lentilles de contact, je donne cours de pharmacologie et je travaille encore une fois par semaine dans un cabinet spécialisé dans les lentilles de contact, pour mon plus grand plaisir. Le reste de la semaine, je suis, en tant que directeur, chargé d’effectuer des recherches. Je fais des recherches sur les lentilles de contact, sur les nouveaux matériaux. Nous planchons notamment sur la sécheresse oculaire. » Lyndon Jones a terminé ses études d’optométrie à Cardiff, en 1985. Il a réussi ses examens d’entrée en 1986 et a obtenu un PhD en ingénierie chimique à l’Aston University de Birmingham. Cap sur le Canada pour le rugby La raison qui a poussé Lyndon Jones à aller s’installer au Canada en 1998 est assez singulière : « Je voulais entrer à la University of Wales, au Canada. Cette université possédait en fait la meilleure équipe de rugby et l’équipe se rendait à Paris chaque année. L’ensemble du programme m’intéressait et l’université garantissait également un emploi fixe. J’avais dans l’idée d’étudier l’architecture, mais après un stage de plusieurs semaines, j’ai trouvé que c’était d’un ennui mortel. J’aime l’interaction avec les gens. L’optométrie me convenait mieux. » Lyndon Jones a joué au rugby de ses 10 ans à ses 28 ans : « Je me suis malencontreusement cassé le cou lors d’un mauvais placage. » Lyndon Jones s’est ensuite mis au football, un sport qu’il pratique encore à ce jour. Blouse blanche ? « Non, je ne porte plus de blouse blanche », répond-il en riant lorsque je lui demande ce qu’il fait pendant la semaine. « Mais vous savez, je l’ai fait pendant un certain temps, quand je travaillais dans un laboratoire en tant qu’ingénieur chimiste. Je consacre désormais la plupart de mes journées à l’administration des recherches, à la collecte de fonds pour soutenir les recherches et à la direction des chercheurs. Trois personnes sont directement sous ma responsabilité. Deux d’entre elles sont médecins et la troisième est biologiste. Avec ces trois chercheurs, nous nous mettons autour de la table pour élaborer un plan d’approche pour les recherches. Le biologiste

me transmet alors, par exemple, la proposition de son équipe de 15 personnes et m’indique quelle est la meilleure méthode pour résoudre un problème spécifique. L’équipe de recherche compte 53 personnes au total. Nous constituons ainsi le plus grand groupe de recherche universitaire au monde. » Subsides et sponsors « Nos recherches s’adressent, en principe, au secteur des lentilles de contact au sens large et aux fabricants de produits contre la sécheresse oculaire. Cela représente pas moins de 20 entreprises. Il s’agit tantôt d’une recherche sponsorisée par une entreprise ; tantôt d’une recherche subsidiée par les pouvoirs publics (subsides du gouvernement). J’aime aussi participer aux recherches, car c’est une partie passionnante du job. J’y ai été habitué grâce à mon passé d’ingénieur chimiste. Tous les jours, je lis et, au besoin, je rédige les manuscrits. » Influence zéro Lorsque je lui demande si nous pouvons nous fier à l’honnêteté des recherches et si nous pouvons être sûrs que le résultat n’est pas teinté par l’idéologie du donneur d’ordre, qui finance la recherche, Lyndon Jones se montre très clair : « Il suffit de regarder le nombre d’entreprises pour lesquelles nous travaillons. Nous ne fournissons pas un résultat positif à un donneur d’ordre pour le plaisir. Cela n’arrive jamais ; nous appliquons l’influence ZÉRO », insiste-t-il. « Nous effectuons différents tests au cours du processus de recherche pour nous assurer que les données ne peuvent pas être falsifiées. Chez nous, il est donc tout à fait impossible d’exercer une quelconque influence. Nous travaillons également avec un groupe de régulation qui vérifie tout à plusieurs reprises. Lorsque nous menons une étude et que les résultats ne sont pas positifs pour le donneur d’ordre, il est important que l’entreprise le sache. Il est d’ailleurs préférable pour l’entreprise d’être au fait de la situation dès le développement. Qu’elle sache à temps que le produit ne répondra pas à ses attentes. Lorsqu’un tel produit est commercialisé, les résultats s’avèrent encore bien plus fâcheux. Pour finir, il reste le “red face test”. Si votre interlocuteur comprend que vous ne dites pas la vérité, vous vous mettrez automatiquement à rougir. Mon métier ne se limite pas aux heures de bureau, cinq jours par semaine. J’habite à 5 minutes en voiture de l’université et, avec les moyens de communication actuels, je ne dois pas toujours nécessairement être sur place. Je pourrais tout à fait travailler maintenant, alors que je suis à ce congrès. Heureusement, ma femme travaille dans la même entreprise que moi. Elle est directrice du département de pédiatrie et est tout aussi passionnée par son travail que moi. » Nous avons ensuite pris congé et Lyndon Jones s’est hâté en direction de la prochaine conférence.

eyeline

21


NCC 2018

NCC DOING RESEARCH EXAMEN BUT AUPRÈS DES VISITEURS DU CONGRÈS Les quatre ophtalmoscopes avaient été installés dans le foyer, à côté de la salle Gender, et on y examinait le segment antérieur de l’œil. Les visiteurs du congrès qui passaient par là étaient invités à prendre place et des étudiants, des optométristes et des spécialistes des lentilles de contact de terrain effectuaient un examen. Jeanine Lammens, qui est, dans la vie de tous les jours, chargée de cours au Da Vinci College, observait le tout avec intérêt et, en collaboration avec l’équipe NCC Doing Research (Mirjam van Tilborg, Karolien Elving, Maurice Heunen, Josien Zeeman, Cris Mertz, Nienke Soeters et Carolina Kunnen), donnait des instructions au besoin : « Ici, au NCC 2018, nous tâchons d’évaluer s’il existe un lien entre le modèle BUT et les problèmes de sécheresse oculaire, l’âge et le port de lentilles de contact. La question est de savoir si un certain modèle BUT revient plus fréquemment chez les porteurs de lentilles plus âgés et présentant une sécheresse oculaire. »

examiné le tout et avons établi une gradation sur place. » Jeanine Lammens a ensuite présenté les cartes de gradation connues. « Nos recherches montrent que la rugosité est plus élevée avec la lumière bleue qu’avec la lumière blanche. On observe également plus d’aspérités sur la paupière supérieure que sur la paupière inférieure. Nous avons, par ailleurs, constaté que les rougeurs et les aspérités ne sont pas intimement liées. Qu’est-ce que cela signifie dans la pratique ? Nos recherches montrent qu’il importe d’avoir systématiquement recours à la même méthode (soit la lumière blanche soit la lumière bleue). Elles indiquent, en outre, qu’il est important de retourner la paupière supérieure et de l’examiner, mais aussi de graduer la rougeur et la rugosité des paupières, car celles-ci peuvent effectivement varier d’un œil à l’autre. » Ces orateurs avaient, dans le cadre de cette étude, sondé les personnes présentes dans la salle lors de l’édition précédente : « En 2016, j’ai trouvé à la fois remarquable et surprenant que, lorsque nous avons demandé aux membres du public à quelle fréquence ils retournaient la paupière lors d’un contrôle, pas moins de 21 % aient avoué ne jamais le faire ! » La conclusion semble claire : « Il est recommandé de retourner la paupière. » « Il est très amusant de réaliser ce genre de sondage », a confié Jeanine quelques jours après le congrès. « Nous l’avions fait en 2016 et nous avons réitéré l’expérience en 2018. Ces sessions nous permettent de sensibiliser non seulement les étudiants, mais aussi les optométristes et les spécialistes des lentilles de contact à la recherche scientifique et, lors du NCC, nous avons de nombreux yeux à disposition. C’est tout à fait particulier. Cette année, nous avons pu examiner 336 participants. »

21 % NE RETOURNENT JAMAIS LA PAUPIÈRE

Résultats 2016 Lors de cette édition du NCC, les résultats de NCC Doing Research 2016 ont également été présentés par Karolien Elving et Maurice Heunen. « En 2016, nous nous sommes penchés sur les aspérités et les rougeurs de la partie interne des paupières. Nous avions, pour ce faire, divisé la paupière supérieure en cinq segments et la paupière inférieure en trois segments. Nous avons utilisé de la lumière blanche et de la lumière bleue avec un filtre jaune et de la fluorescéine. Nous avons ensuite évalué les huit segments en termes de rougeurs et d’aspérités. Nous avons

22

eyeline

Des étudiants enthousiastes « Le congrès est très instructif pour les étudiants et certains d’entre eux font preuve d’un enthousiasme débordant. Deux de mes étudiantes, Nicole et Ingeborg, se sont assises un moment pour mener leur enquête. À un moment donné, elles ont identifié un certain modèle et sont venues me demander, toutes emballées, si le modèle du BUT qu’elles venaient de voir pouvait correspondre aux symptômes. Quel plaisir de voir ce genre de réactions, tout de même ! », conclut Jeanine en riant. Toutes les données seront analysées au cours des prochains mois. « Nous allons comparer les modèles avec les questionnaires remplis pour évaluer s’il existe des liens entre les modèles BUT et l’âge ou le port de lentilles de contact. Nous tenons d’ailleurs à remercier nos sponsors », insiste Jeanine. « Optiek XL nous a, par exemple, fourni les appareils. Quant à Bausch + Lomb, ils nous ont approvisionnés en fluorescéine en minims pour pouvoir appliquer la même quantité de fluorescéine dans tous les yeux. »


Taux d’hydrophilie Consommation d’oxygène1

module

filtre

La science au service d’un confort inégalé Les lentilles journalières MyDay® avec la technologie Smart Silicone™ : conçues pour une vision exceptionnelle et offre un confort inégalé.1

NOUVEAU Une gamme étendue de corrections sphériques, dès à présent également disponible en toriques!

www.coopervision.be 1. Brennan NA: Beyond Flux: Total Corneal Oxygen Consumption as an Index of Corneal Oxygenation during Contact Lens Wear. Optom Vis Sci 2005. * Avertissement : les lentilles de contact absorbant les UV ne remplacent pas les dispositifs oculaires de protection anti-UV, notamment les lunettes de soleil, dans la mesure où elles ne couvrent pas l'intégralité de l'œil et la zone périphérique de l’œil. Les porteurs de lentilles de contact doivent continuer à utiliser les dispositifs oculaires anti-UV.


COLUM

UNE VILAINE EXCEPTION À LA RÈGLE

24

eyeline

Il est assez rare que deux billets portent sur le même sujet dans deux éditions successives d’Eyeline. Nous ferons toutefois exception à la règle dans ce cas. Le précédent Eyeline s’est déjà longuement penché sur la question de l’eau courante et les risques d’infection à Acanthamoeba, mais en voici la suite. Tous les problèmes ne semblent, en effet, pas avoir été abordés. L’infection à Acanthamoeba est toujours considérée comme une exception à la règle. C’est assurément le cas au sens propre : il ne s’agit pas d’une bactérie ni d’un virus, et encore moins d’une mycose ou d’une infection à levure. C’est une amibe unicellulaire, une forme de parasite. Et pas des moindres, car elle est particulièrement agressive. Bien que l’infection à Acanthamoeba soit relativement rare, les conséquences pour la cornée sont généralement désastreuses. Il n’est pas rare que cela se solde par une greffe de cornée, nécessitant souvent par la suite le port d’une lentille sclérale afin de « requinquer » la vision. Dans un certain cas de figure, cette infection peut même engendrer la perte totale de l’œil. L’infection à Acanthamoeba revêt, en outre, un caractère légendaire, parce qu’elle est difficile à diagnostiquer (et à cultiver), mais aussi catastrophique à traiter. Une étude présentée lors du récent congrès de la Nederlands Oogheelkundig Gezelschap (NOG) confirme à nouveau ces allégations. Un inventaire à effet rétroactif entre 2009 et 2015 a recensé 234 yeux atteints d’une infection à Acanthamoeba. Mais le plus interpellant est sans doute le fait que l’incidence semble augmenter de 20 % par an. Il y a donc un problème, un constat similaire ressort d’études menées aussi bien aux États-Unis que dans des contrées reculées comme la Nouvelle-Zélande. L’origine de cette augmentation est, quant à elle, méconnue. On sait, en revanche, que cette infection survient presque uniquement chez les porteurs de lentilles. Non seulement chez les porteurs de lentilles souples, mais aussi de lentilles rigides, sclérales et d’orthokératologie. Dans le cadre de cette étude présentée lors du NOG, l’infection touchait 95 % de porteurs de lentilles.

jamais, entrer en contact avec l’eau courante. Mieux encore : l’eau courante ne doit à aucun moment intervenir dans l’entretien de la lentille ; y compris pour les lentilles rigides. Il va de notre responsabilité de l’indiquer clairement au patient. L’apparition d’une infection à Acanthamoeba sous-tend toutefois d’autres problèmes que ceux de la conformité et de l’hygiène. Lors du diagnostic, certains médecins traitants, et parfois aussi certains ophtalmologues, ne pensent pas immédiatement à l’infection à Acanthamoeba. Ils prescrivent donc des antibiotiques (pour combattre une infection bactérienne) ou parfois même des stéroïdes. La prise de ces médicaments, et surtout du second type, peut se révéler lourde de conséquences : elle réduit la résistance de la cornée, ce qui permet tout bonnement à l’infection à Acanthamoeba de continuer à se propager. Dans le cadre de l’étude décrite, l’âge moyen des sujets était de 34 ans. Le délai entre l’apparition des symptômes et le diagnostic final était cependant de près de 30 jours. C’est évidemment bien trop long. Par ailleurs, l’étude a également montré que près de 65 % des patients avaient reçu une prescription de stéroïdes avant que le diagnostic soit établi. Il conviendrait, dès lors, d’aborder avec plus de précautions les domaines d’attention liés aux infections à Acanthamoeba. Premièrement : l’information. Aucun porteur de lentilles ne peut quitter le cabinet sans avoir été informé des dangers de l’eau courante. Deuxièmement : une orientation plus ciblée. Précisez qu’il s’agit d’un porteur de lentilles et indiquez les éventuelles non-conformités et/ou expositions à l’eau courante ou à l’eau de baignade. Cela peut accélérer l’indication, d’une part, et permettre la définition d’un traitement bien plus ciblé, d’autre part. Différentes catégories professionnelles ont donc vraisemblablement un rôle important à jouer. Préoccupons-nous toutefois d’abord de nous-mêmes et tâchons de ne pas minimiser cette problématique, au risque de subir un échec cuisant.

L’eau courante : jamais, au grand jamais ! Comme mentionné dans la précédente édition d’Eyeline, le spécialiste des lentilles de contact a donc un important rôle à jouer dans ce contexte. Une chose doit être claire : la lentille ne peut jamais, au grand

Randag AC, Verkerk S, van Goor AT, van Rooij J. Wisse RPL, Saelens IEY, Soutenbeek R, van Dooren BTH, Cheng YYY en Eggink CA (Rotterdam OZR). Acanthamoebe Keratitis in Nederland - een Update. 212e anniversaire NOG, 21-23 mars 2018. Martiniplaza - Groningen

eef van der worp


NCC 2018

BIENVENUE DANS LE MONDE DE DEMAIN AVEC ® ®

BIOFINITY ENERGYS, LIVE ® ET MYDAY TORIC

trois nouveaux produits issus de l’incubateur de coopervision ont été présentés lors du ncc. cela valait bien un entretien avec les experts concernés. au cours de son allocution de bienvenue, rienk keuning, general manager de coopervision benelux, a insisté sur l’innovation et sur le partenariat que coopervision a conclu avec les professionnels de la vision : « nous offrons à nos clients un soin de la vue complet. » Biofinity® Energys Amanda Bogers, Professional Services Manager, commente l’enquête de satisfaction qui a été menée auprès de clients neufs et existants au sujet des nouvelles Biofinity® Energys : « En France, 240 ophtalmologues ont réalisé une adaptation complète avec les nouvelles lentilles Biofinity® Energys chez près de 700 patients. 40 % d’entre eux étaient de nouveaux clients et 60 % portaient déjà des lentilles auparavant. L’étude révèle une réduction significative de l’inconfort grâce aux lentilles Energys. À la clé ? Moins de fatigue oculaire et un confort visuel nettement supérieur. En bref, les adaptateurs français se sont dits extrêmement satisfaits. » Microfluctuations « Nous avons évidemment voulu savoir et comprendre à quoi cela était dû. Nous souhaitons comprendre le feed-back positif des essais cliniques », confie Gary Orsborn, Vice-président de CooperVision. « Ce résultat est lié aux fluctuations du muscle ciliaire. Celui-ci est comparable à un muscle brachial. Lorsque le biceps est contracté et sollicité en continu, des tremblements et des vibrations peuvent se produire. Il en est de même lorsque le muscle ciliaire est sollicité. Vous regardez toute la journée à des distances différentes : vous contractez ce muscle pour lire sur votre écran d’ordinateur, le contraignez un peu plus pour consulter votre smartphone, puis totalement pour regarder au loin. La focale de l’œil change en permanence, ce qui implique autant de mouvements du muscle ciliaire, qui engendrent à leur tour des microfluctuations de ce même muscle. On suppose que ces fluctuations sont liées à des symptômes récurrents chez de nombreux patients, communément regroupés sous l’appellation “fatigue oculaire numérique”. Celle-ci peut se traduire par des symptômes tels que la fatigue ou la sécheresse oculaire et parfois les yeux rouges. » « Pour comprendre ce phénomène, ou plutôt pour pouvoir le mesurer, nous avons entamé une collaboration avec un ophtalmologue japonais, qui a publié de nombreux travaux sur le sujet », poursuit Gary Orsborn. « Au Japon, nous avons, par le biais d’une étude croisée randomisée, comparé la nouvelle lentille Biofinity® Energys avec la très populaire Biofinity® Sphere. La seule différence entre ces deux lentilles est la partie optique ; le matériau est absolument identique. La Biofinity® Sphere présente une conception optique normale.

La partie optique de la Biofinity® Energys a été conçue pour s’adapter à notre mode de vie numérique. Sur ces deux lentilles, nous avons mesuré les variations des microfluctuations lors de l’accommodation. L’étude montre, à cet égard, une différence notable entre les deux lentilles. Les microfluctuations sont clairement inférieures avec la Biofinity® Energys. Cela signifie que le muscle ciliaire est nettement moins sollicité lors du port des Biofinity® Energys et, par conséquent, que ces lentilles permettent de réduire la fatigue et le stress oculaires. » Lentilles journalières Live® : aspect sanitaire Les jeunes patients recherchent consciemment des produits qui tiennent compte de la dimension sanitaire. Ce critère joue également un rôle lors du choix des lentilles de contact. Les patients aspirent à la solution la plus saine possible, tout comme lorsqu’ils choisissent ce qu’ils mangent ou boivent, la crème qu’ils s’enduisent sur le corps ou le shampoing qu’ils utilisent. Ils souhaitent une lentille qui s’inscrit dans cette mentalité. CooperVision surfe sur cette tendance avec la lentille journalière Live®. « Les gens portent aujourd’hui leurs lentilles de contact pendant des périodes de plus en plus longues. Nous entendons proposer à nos clients des lentilles de contact saines et leur offrir un confort visuel exceptionnel », explique Mark Ayodeji, Professional Services Manager. « Ce n’est pas une simple lentille en silicone hydrogel : c’est une lentille de la toute dernière génération, disponible à un prix abordable. » La lentille MyDay® Toric est la troisième innovation qui a été présentée lors du NCC. Grâce à cette lentille dérivée de la très célèbre Biofinity® Toric, un nombre accru de porteurs peut désormais profiter de cette optique de haute qualité déjà largement utilisée. Rienk Keuning est fier de son entreprise : « Ces trois innovations nous permettent d’élargir notre assortiment déjà bien fourni de lentilles, de matériaux, de prix et de solutions optiques. Nous offrons ainsi encore plus de possibilités à nos clients, les spécialistes des lentilles de contact, de proposer des lentilles de notre assortiment à tous leurs clients, quelles que soient les spécificités de leurs yeux ou leurs exigences. Inutile de chercher des compromis : nous disposons d’un bel assortiment, que les lentilles mentionnées ci-dessous complètent à merveille. »

eyeline

25


NCC 2018

plus de 1 800 visiteurs uniques issus de 34 pays se sont rendus au ncc, à veldhoven. l’événement fut animé, plaisant, convivial, instructif et inspirant. pas moins de 68 orateurs de nationalités différentes nous ont offert de nouvelles connaissances et perspectives et ont partagé leur vision de l’avenir avec nous. TEXTE Riens Gort PHOTO Loek Peters

Le thème « Making a Difference » était visible et perceptible sur tous les fronts. Pour commencer, l’agencement de la très fréquentée Koningshof était différent des autres années. La grande salle plénière a cédé la place à quatre salles similaires, attenantes à la salle d’exposition. Toutes les zones ont donc été rapprochées. Une disposition confortable et pratique pour le visiteur, qui pouvait ainsi, pendant chaque pause, nouer rapidement des contacts avec les 26 exposants dans le palais principal et découvrir les nouveaux produits. Call to action Chaque salle était consacrée à un seul thème, représenté par une couleur distincte. Les thèmes étaient repris dans l’aperçu du programme et identifiables grâce à des autocollants de couleur placés au sol pour indiquer la voie à suivre. Quatre thèmes : Sujets principaux et avis, Applications/technologie de la lentille de contact, Compétences/ business, Sujets de discussion et, dans la salle Baronie légèrement plus petite, Science/sponsors. Avec, pour sous-titres : Pourquoi, Comment, Appliquer, Ressentir et Apprendre. L’ouverture de cette 7e édition du congrès s’est également déroulée différemment. Pas de grand spectacle, mais dans chaque salle, une brève allocution de bienvenue, un aperçu du programme, des communications générales, puis immédiatement la première présentation. Droit au but ! « La différence réside dans le call to action », a suggéré Marco van Beusekom lors de son allocution d’inauguration, dans la salle Benelux. « En tant que spécialistes des lentilles de contact, nous devons passer à l’action. Comment ? C’est ce que nous allons vous montrer au cours de ces deux journées. » Une mission parfaitement accomplie.

26

eyeline

Une foule de présentations intéressantes Les visiteurs ont manifesté un vif intérêt pour les différents sujets et il n’a pas toujours été facile pour eux de choisir une salle en fonction d’une certaine présentation. Votre choix s’est-il porté sur Eef van der Worp, pour faire le plein d’informations et d’inspiration en néerlandais quant à la manière de vous adapter en permanence à l’ère d’Internet ? À moins que vous n’ayez préféré l’une des nombreuses conférences sur le contrôle de la myopie ? Un thème toujours passionnant, surtout quand Elien Janssen vous plonge dans la pratique. En l’écoutant parler, on ne souhaite qu’une chose : passer immédiatement à l’action en magasin ! Autant de conseils intelligents sur la manière d’organiser votre cabinet et d’effectuer des contrôles de la myopie plus fréquents et de meilleure qualité. Autre élément neuf et différent lors de ce congrès : l’interaction dans la salle Dieze. L’orateur expliquait brièvement le sujet et présentait une affirmation, puis les participants indiquaient, par table et après en avoir discuté avec leurs voisins, « oui » ou « non » sur la tablette. Une lumière verte ou rouge s’allumait ensuite au-dessus de chaque table. Fil rouge Le thème « Making a Difference » était le fil rouge des présentations. Dans le cadre du contrôle de la myopie, nous devons assumer davantage nos responsabilités et exposer les différentes possibilités aux parents. Et en ce qui concerne les lentilles journalières : à chaque NCC, nous nous entendons dire que les Pays-Bas adaptent moins de lentilles journalières que les autres pays. Lors du congrès, nous avons appris comment nous pouvions, en tant qu’indépendants,


POURQUOI

COMMENT APPLIQUER RESSENTIR

APPRENDRE


DES DISCUSSIONS DIFFÉRENTES DANS LA SALLE DIEZE AVEC HARRY DICKHOFF 75 minutes et un goût de trop peu Les propositions d’Harry Dickhoff ont interpellé et sensibilisé les spécialistes des lentilles de contact au fait qu’il y avait encore du pain sur la planche en ce qui concerne la prise en charge de la myopie en tant que sujet pluridisciplinaire. Harry Dickhoff : « La question de savoir comment nous pouvons (et même comment nous devons) organiser cela ensemble n’a bien sûr pas encore trouvé de réponse complète. 75 minutes de discussion ne suffisent pas pour un thème si vaste. Je recommande donc que la catégorie professionnelle n’attende pas deux ans avant que le prochain NCC puisse à nouveau aborder le sujet. Lors de cette session, j’ai, pour le reste, été ravi du soutien professionnel de Jeroen Mulder, chargé de cours à la Hogeschool Utrecht, et de Gabriëlle Janssen, présidente de l’OVN. » Une salle toujours plus remplie La salle était comble pour la dernière session intitulée « Fee for service ». Nombre des participants qui s’y trouvaient avaient aussi suivi d’autres sessions plus tôt dans la journée, ce qui en dit long sur le format, qui est assurément attrayant. Harry se prenait au jeu et les propositions stimulantes ont bien fonctionné. Les discussions qui ont suivi ont notamment permis de soulever le fait que de nombreux spécialistes des lentilles de contact n’ont qu’une perception insuffisante pour déterminer des prix conformes au marché. Au cours de cette session, on a également constaté une nette différence de réactions entre les entrepreneurs et les collaborateurs. À l’issue du congrès, nous avons demandé à Harry Dickhoff ce qu’il avait appris de ces sessions : « La forte participation nous apporte un sentiment collectif très appréciable. S’écouter mutuellement, dans le respect, est une condition nécessaire à la poursuite du dialogue au sein de la catégorie professionnelle. Car les principaux thèmes abordés auront, en fin de compte, une grande influence sur notre avenir. Je citerai, par exemple, le fait que nous soyons ouverts à l’avis de l’autre en ce qui concerne la mise en œuvre de la technologie, le traitement de la myopie et la manière de gérer nos tarifs. Ces questions chacun d’entre nous et nous devons parfois oser sortir de notre zone de confort et de notre propre cabinet spécialisé dans les lentilles de contact. J’ai également ressenti que les spécialistes des lentilles de contact issus de l’enseignement secondaire professionnel et ceux issus de l’enseignement professionnel supérieur pourraient mieux se renforcer et se compléter, car après tout, nous sommes plus forts ensemble. L’essentiel ne reste-t-il pas de montrer au client que vous êtes un véritable expert des lentilles de contact ? »

28

eyeline

nous démarquer des fournisseurs en ligne. Avoir l’audace d’adapter des lentilles multifocales. « Il suffit d’effectuer une seule adaptation multifocale pour apprendre. Ce n’est pas si compliqué », précise Vincent Molkenboer. Le fait de montrer que vous êtes un spécialiste fait la différence. Les dangers de l’infection à Acanthamoeba ont également été abordés à plusieurs reprises, ce qui a laissé une forte impression sur le public. Back to school Les goûts et les centres d’intérêt diffèrent. Mais pour de nombreux visiteurs, la présentation des professeurs de la Hogeschool (Jeroen Mulder, Marc Veenstra et Anne van Loon) s’est révélée particulièrement passionnante : « Un petit monde ». Tout de même surprenant ? Pour les non-optométristes, peut-être, mais celui qui a assisté à leurs cours à la Hogeschool sait que ces trois professeurs savent maintenir l’attention et savent proposer un contenu intéressante. Ils avaient d’ailleurs choisi le sous-titre « Back to school » pour leur présentation. Il était question de la signification de la conformité, le tout assorti d’explications du biologiste : quels types de bactéries vivent dans notre corps et dans la cornée ? Comment notre film lacrymal agit-il sur les bactéries ? À quoi faut-il être attentif lors du choix du liquide et dans la manière dont les porteurs l’utilisent ? Anne van Loon a, en outre, très clairement mis en garde contre les dangers de l’infection à Acanthamoeba : « Les gens oublient de se laver les mains. Et lorsqu’ils le font, ils utilisent une grande quantité de savon et ne s’essuient pas les mains. Comment résoudre ce problème ? Il convient avant tout de montrer soi-même l’exemple et de suivre un plan par étapes lors du contrôle des lentilles. Puis de réitérer systématiquement l’opération. » Revenir sur les bancs de l’école, revenir aux bases. Une session qui peut vous permettre de faire la différence face à un client. Un contrôle des lentilles une fois tous les 24 mois : l’avenir ? « Une quatrième édition de mon livre “Contact Lens Complications” paraîtra bientôt », se réjouit Nathan Efron. « Et elle sera plus fine que les éditions précédentes. »Le titre de la présentation de Nathan Efron et de Phil Morgan était « Rethinking contactlens aftercare ». Sarah Morgan se trouvait également sur le podium, assise sur le siège situé près de l’ophtalmoscope. Elle jouait la porteuse de lentilles maladroite, qui se moque éperdument de toutes les instructions. « Les lentilles SHG présentent bien moins de complications et les jetables journalières n’en présentent que très peu. C’est pour cette raison que la prochaine édition sera plus fine : il y a de moins en moins de problèmes. » Le passé nous a appris que des contrôles doivent être effectués fréquemment. Trois jours après la première adaptation, puis une semaine plus tard, puis deux semaines plus tard et, enfin, impérativement tous les six mois. Il est désormais conseillé de contrôler tous les 12 mois pour le port de lentilles journalières jetables. « En résumé, nous pensons que nous devons passer à un contrôle tous les six mois chez les porteurs âgés de 8 à 16 ans et tous les ans en cas de développement de la presbytie. » Nathan Efron et Phil Morgan ont insisté sur le fait que la fréquence des visites ne


Un nouveau regard sur le monde

CONTIENT ENCORE 98% DE L’HUMIDITE APRES 16 HEURES 1

Biotrue. Part of you.

Les lentilles de contact Biotrue® ONEday contiennent encore 98% de leur humidité1 après 16 heures de port et offrent le confort visuel que vos clients méritent aujourd’hui. Prenez un rendez-vous avec votre représentant Bausch+Lomb pour plus d’informations!

bausch-lomb.be

youtube.com/bauschlomb1

visioncarebe@bausch.com

1) Results from a 21-investigator, multi-site study of Biotrue® ONEday lenses, with a total of 414 eligible subjects (210 daily disposable lens weares with 84 Focus Dailies Aqua Comfort and 33 1-Day Acuvue Moist weares and 204 planned replacement lens wearers.) After 7 days of wear, subjects completed an online survey. Consumers rated Biotrue® ONEday lens performance across a range of attributes and compared the performance to their habitual lenses.© 2017 Bausch & Lomb Incorporated. ®/™ sont des marques commerciales de Bausch & Lomb Incorporated. Les autres noms de produits/marques sont des marques commerciales de leurs propriétaires respectifs. 19427

03 - 280 82 20

bauschonline.be


En tre p

e. ch itâ

. Athlète. M r u e ul n e t r

Conseillez ACUVUE OASYS® 1-Day à vos clients aux journées bien remplies. Une journée très active peut déstabiliser le film lacrymal des yeux.1 C’est pourquoi, conseillez ACUVUE OASYS® 1-Day avec la technologie HydraLuxe™, la lentille de contact avec le design Tear-infused qui imite les mucines. Cela aide à maintenir la stabilité du film lacrymal et réduire les yeux secs et fatigués.2

MOLÉCULES SEMBLABLES AUX LARMES MAILLAGE D’HYDRATATION ÉLABORÉ

La technologie HydraLuxe™: Tear-infused design3 Un maillage élaboré, alliant des molécules semblables aux larmes et du silicone hydraté hautement perméable à l’oxygène, qui intègre chaque jour le film lacrymal de votre client.

La lentille de contact journalière pour les journées bien remplies.4 Par ACUVUE OASYS® - la marque de lentilles de contact la plus vendue au monde.5

Toutes les lentilles de contact ACUVUE® sont dotées d’un filtre UV de Classe 1 ou 2 pour protéger la cornée contre les effets nocifs des rayons UV qui pénètrent dans l’œil. Les lentilles de contact absorbant les UV ne peuvent PAS se substituer aux lunettes de protection contre les UV comme les lunettes de ski ou de soleil car elles ne recouvrent pas l’intégralité des tissus oculaires. 1. Mathews K et al. Exploring variability in soft contact lens performance throughout the day. AAO poster presentation 2015. 2. Données internes JJVC 2015, 1-week DW study, n=119 porteurs de lentilles de contact souples. 3. Données internes JJVC 2015, Technologie HydraLuxe™. 4. Données internes JJVC 2015, Technologie HydraLuxe™, 1-week DW study menée aux Etats-Unis, n=119 porteurs de lentilles de contact souples, 81.5% n’ont rarement / jamais expérimenté de fatigue visuelle. 5. Euromonitor International Limited ; prix actuels 2015 ; taux de change fixe 2015 ; toutes chaînes confondues ; sur la base des définitions d’Euromonitor. Analyse basée sur la valeur des ventes de lentilles de contact aux consommateurs en 2014 dans 32 pays. Ces 32 pays représentent 91,3 % de la valeur des ventes de lentilles de contact réalisées dans le monde auprès des consommateurs en 2014. (validé par Delphine Liègeon en novembre 2015). ACUVUE OASYS®, ACUVUE OASYS® 1-Day et HydraLuxe™ sont des marques de Johnson & Johnson Medical SA. © Johnson & Johnson Medical SA 2018. VPOA1038F-Feb18


NCC 2018

marco van beusekom

déterminait pas la relation avec le client : « Il s’agit surtout de la qualité et de l’ambiance de la visite. Soyez attentif au client : évitez de lui demander comment il va tout en vous agitant, puis d’expédier le contrôle. Vous devez continuer à poser des questions pour repérer un éventuel inconfort ou une éventuelle sécheresse oculaire. Montrez que vous êtes le spécialiste et présentez-lui des nouveaux produits. » Lors de la présentation suivante, intitulée « How close is the future », Philip Morgan nous a présenté, dans les grandes lignes, une mise à jour des derniers développements : « Des entreprises telles que Sony, Samson, Apple et Google collaboreront avec les fabricants de lentilles de contact à l’avenir. La lentille est, jusqu’ici, principalement utilisée en guise de dispositif de correction. Les fabricants lanceront, à cet égard, une lentille évolutive pour la vision de loin et de près. Cette lentille changera de dioptrie, par exemple grâce à une lentille à cristaux liquides intégrée dans la lentille de contact. Des électrodes seront placées dans la lentille. Outre pour la correction visuelle, la lentille sera également utilisée pour de nombreuses autres applications. Pensez à l’administration de médicaments, à la mesure des bioparamètres, etc. » Lentilles journalières (assurément mieux ?) Lors de leur présentation « Daily disposables, the last days of the contactlensfitter », Philip Morgan et Ross Grant ont tenté de nous convaincre d’adapter davantage de lentilles journalières sur mesure. Étant donné que les Pays-Bas vendent peu de lentilles journalières, pourquoi une telle différence existe-t-elle avec les pays voisins et y a-t-il une raison de suivre l’exemple des autres pays ? Selon Philip Morgan et Ross Grant, deux raisons majeures expliquent

que nous adaptions sur mesure d’autres lentilles que les lentilles journalières : « Premièrement, les autres lentilles sont moins chères pour le client. Deuxièmement, les lentilles journalières sont disponibles en vente libre sur Internet et dans d’autres magasins. » À l’aide de tableaux, ils ont démontré qu’un cabinet tournait principalement autour des ventes récurrentes aux clients réguliers. Seule une petite partie des ventes concerne de nouvelles adaptations. « Dans ce tableau, vous pouvez voir que le rendement cumulé des lentilles journalières est environ deux fois supérieur à celui des lentilles RGP. La formule d’abonnement est particulièrement attrayante : chiffre d’affaires fixe et récurrent, fidélisation des clients qui achètent également d’autres produits. » Il existe, par ailleurs, différentes façons de faire face aux fournisseurs en ligne : « Option 1 : les imiter, donc proposer aussi des lentilles compétitives. Option 2 : miser sur le service, éventuellement l’étendre, veiller à un service après-vente clair et fournir un soutien sur le site web. Les clients pourront d’ailleurs aussi passer commande et prendre rendez-vous en ligne. Option 3 : permettre au client de commander ses lentilles sur Internet, tout en lui fournissant un service professionnel. En résumé, il ne s’agit donc pas d’une menace : les lentilles journalières présentent des opportunités. Le client vous reste fidèle et cela se révèle également intéressant d’un point de vue financier. » Dans leur présentation « Market Trends and Their Impact on Contact Lens Practice », Nicoletta Losi, Niels van Steijn et Ross Grant ont également épinglé les faibles ventes de lentilles journalières aux Pays-Bas. Ils se sont, pour ce faire, appuyés sur les données cumulées d’EUROMCONTACT et GFK. Leur présentation a permis de soulever que les lentilles journalières étaient leaders du marché et que les nouveaux marchés d’Europe de l’Est suivaient souvent une voie plus récente et plus durable que les marchés établis, encore assez conventionnels. Les orateurs entrevoient principalement des opportunités pour les cas plus complexes, pour lesquels les clients continueront à se rendre en magasin.

THE PATIENT LOVES YOU FOR THE GIFT OF SIGHT. Feu de camp Eef van der Worp était bien en verve à l’occasion de sa présentation « feu de camp » : « Fournir non pas un travail de copier/coller, mais un travail sur mesure. Dans un avenir proche, nous travaillerons avec un nouveau topographe, davantage basé sur la hauteur. » « Une discussion facile à suivre et très instructive », ont confié Esmeralda de Bie et ses collègues. « La discussion a eu lieu en présence de personnel hospitalier, de praticiens et de fournisseurs. Cela nous a permis d’obtenir différents points de vue et de clarifier la situation. Le récit d’une dame qui avait contracté une infection à Acanthamoeba fut un moment intense et a, par conséquent, constitué un solide avertissement. » Au cours de la présentation « Een ongemakkelijke waarheid »,

eyeline

31


NCC 2018

Eef van der Worp et Marco van Beusekom ont discuté de l’individualisation des lentilles de contact souples. « Grâce à des lentilles de meilleure qualité, les abandons peuvent être évités. Elles nous permettent également de nous distinguer d’Internet, où les clients peuvent uniquement se procurer des lentilles standard. Vivez avec votre temps pour redevenir un véritable expert ! » Brian Tompkins a véhiculé le même message et est même allé plus loin avec sa phrase type : « The patient loves you for the gift of sight ». « Vous êtes doué dans votre métier et vous le montrez également aux clients. Vous êtes l’expert et devez le faire valoir. Montrez-vous également dans les médias. » Brian Tompkins a également parlé d’ériger en art le fait de tirer le meilleur parti de la situation pour le client : « Personnalisez votre approche et encadrez le client dans sa réflexion pour ainsi le fidéliser. »

aux différentes manières de stabiliser ce trouble de la vision. Donnez-leur un tableau réaliste de l’avenir de leur enfant. » Elle a également indiqué qu’il n’existait pas de seuil de sécurité pour la myopie : « Il s’avère que les risques de conséquences augmentent à mesure que la myopie est plus élevée. Le risque de « décollement de la rétine » et de « maculopathie myopique » augmente ainsi de 9 % lorsque la dioptrie est située entre -3 et -6. En cas de dioptrie située entre -6 et -8, les chiffres sont de respectivement 21,5 % et 40,6 % d’augmentation des risques.

Contrôle de la myopie Christa travaille dans une grande surface. Nous attendons tous les deux le début de la présentation de Kate Gifford et Langis Michaud sur la stratégie du contrôle de la myopie : « J’adapte de nombreuses lentilles de nuit sur mesure et j’ai volontairement choisi cette conférence afin d’en apprendre davantage sur la manière d’ajuster encore mieux les lentilles dans notre entreprise. » Et cette séance fut particulièrement instructive ! Selon les personnes présentes dans la salle, Kate Gifford est l’une des meilleures oratrices du NCC. Elle explique bien, maintient l’attention de ses spectateurs et a des choses à dire. Elle s’est exprimée de manière très claire sur notre rôle : « Il vous incombe de mettre en garde les parents d’enfants prédisposés à la myopie contre les conséquences potentielles. Informez les parents quant

« Myopie Management in de praktijk » était le titre de la présentation d’Elien Janssen, au nom de Procornea. « La myopie forte constitue un risque sévère pour l’avenir et elle doit être prise en charge dès le plus jeune âge », a-t-elle mis en garde. « Si nous voulons éviter que nos enfants n’aient plus aucune chance de jouir d’une bonne vision, le secteur doit agir maintenant. Le traitement de la myopie n’est toutefois pas seulement une correction optique, c’est aussi une thérapie. Nous devons nous montrer prudents à cet égard. En tant que spécialistes des soins oculaires, vous connaissez mieux que personne les risques et les possibilités de traitement de la myopie progressive. Préoccupez-vous donc de ces questions. » Elien Janssen a, comme toujours, fourni une série d’outils pratiques pour vous permettre de vous mettre au travail dès le lendemain. À l’issue de la présentation, certains visiteurs ont commenté : « On ne peut plus se contenter de placer une lentille de nuit sur l’œil. Le problème est plus complexe que nous le pensions. Mais il est à la fois stimulant. » Les visiteurs s’accordent néanmoins à dire que le fait que Procornea prenne l’initiative et offre un accompagnement sur tous les fronts est une bonne chose : « J’envisage de m’inscrire à un séminaire un de ces jours. »

LE TRAITEMENT DE LA MYOPIE N’EST PAS SEULEMENT UNE CORRECTION OPTIQUE, C’EST AUSSI UNE THÉRAPIE.

MINDFOnCtionnel Il aurait fallu pousser les murs lors de la présentation de Marco van Beusekom et Vincent Molkenboer sur les lentilles multifocales. Après avoir assisté à cette conférence, vous espérez que vous aurez l’occasion d’adapter des lentilles multifocales lors de votre prochaine journée de travail. De nombreux conseils logiques et évidents, auxquels vous n’auriez plus pensé vous-même. Deux orateurs qui vous poussent à continuer à les écouter, du début à la fin. Vincent Molkenboer a insisté sur l’importance de l’examen de la vue avant d’adapter des lentilles multifocales : « Il convient parfois d’élargir les données. Prenez, dans ce cas, tout le temps de le faire. Ne commencez pas systématiquement par l’œil droit ; examinez d’abord l’œil non dominant. Essayez des puissances positives plus élevées, puis redescendez pro-

32

eyeline


CARRERA 167/S

#DRIVEYOURSTORY DISCOVER MORE AT CARRERAWORLD.COM


AB3253U PU, AB3186U GR I CHARMANT Group I Divisie Benelux | service@charmant.be


NCC 2018

gressivement. » « Continuez à essayer, ne renoncez pas trop vite, écoutez attentivement et évitez les additions trop élevées », a ajouté Marco van Beusekom. « C’est une façon amusante de pointer du doigt nos propres manquements lors de la vente de ce type de lentilles », ai-je entendu dire un visiteur lorsque nous quittions la salle. « La bonne leçon que j’en tire est que je dois suivre davantage les différentes recommandations d’adaptation du fabricant. » Bibi van Bommel a beaucoup appris lors du NCC. Nous avons tous les deux assisté à la présentation de Lyndon Jones dans la salle Dieze et avons échangé quelques mots par la suite. Lyndon Jones a abordé avec précision le choix de la lentille et les raisons de choisir une lentille en particulier lors d’une première adaptation. « Il est important de poser beaucoup de questions et d’obtenir le maximum d’informations sur le porteur de lentilles potentiel. De nombreuses données que vous fournissent directement le client et ses yeux peuvent déterminer votre choix. Vous devez, par exemple, être au courant d’une quelconque allergie, car vous opterez alors immédiatement pour des jetables journalières. » Bibi a, en ce sens, assurément soulevé une question cruciale : « On en apprend évidemment tous les jours. Les astuces pratiques me plaisent particulièrement. Cela m’a surtout permis de prendre conscience de la nécessité de porter le contrôle de la myopie à l’attention de mes collègues dans le magasin. » Bibi est optométriste et orthoptiste. Elle travaille au Oogziekenhuis Zonnestraal Amersfoort, ainsi que chez Vincent Optiek, à Houten. « À la clinique, il est normal de commencer par là et j’y suis habituée, car je prends en charge des enfants au quotidien. Mais je réalise désormais que les autres collaborateurs du magasin peuvent parfois l’oublier, alors que l’intérêt de l’enfant est en jeu. » Puisque nous nous étions également entretenus lors de l’OVN Congres, je lui ai demandé d’établir une comparaison entre les deux congrès. « Je trouve que l’OVN Congres est plus calme. Ici, les organisateurs ont réellement vu les choses en grand. C’est notamment très animé pendant les pauses. À l’OVN Congres, le choix des conférences auxquelles assister s’est également révélé plus simple, car il n’y avait que deux salles au lieu de cinq. Mais c’est aussi un compliment pour le NCC », sourit-elle. « Ici, il y a une foule de choses passionnantes à entendre. Il serait peut-être judicieux de regrouper les sujets, comme c’est le cas au NOG ? » Nous avons ensuite décidé de nous retrouver lors de l’OVN Congres, en février prochain, pour échanger à nouveau nos idées.

comme lentille d’orthokératologie. On pensait également que les tâches seraient encore une donnée importante en 2018. Pour 2028, ils prévoient une nouvelle génération de lentilles à port prolongé et espèrent qu’une « solution miracle » permettra de mettre fin au tsunami de la myopie. Ce serait bien ! « Dans tous les cas, les dix prochaines années s’annoncent palpitantes. » Organisation, compliments et remerciements. Envie d’en savoir encore plus ? Vous trouverez la plupart des notes du NCC sur le site web de l’événement : www.ncc2018.com. Vous trouverez également la version néerlandaise du questionnaire que Lyndon Jones a mentionné dans la rubrique « Contactlens selection on trial ».

PAUSE Le palais fourmillait de monde pendant les pauses, mais les visiteurs n’ont jamais dû attendre longtemps pour avoir leur café, leur sandwich ou leur yaourt. Les déplacements étaient fluides et certains visiteurs rencontraient régulièrement certaines de leurs connaissances. Les fournisseurs étaient également extrêmement satisfaits. Quant à la fête du dimanche soir, il fallait y être pour comprendre à quel point elle fut agréable. Après une journée passée assis et à écouter, enfin pouvoir discuter avec des collègues que vous n’avez parfois pas vus depuis des années (ou que vous voyez ici tous les deux ans) est un vrai plaisir. Un délicieux repas, de la bonne musique et de refrains qu’on reprend en chœur, sans oublier la possibilité de s’illustrer sur la piste de danse. La soirée s’est éternisée, mais cela en valait assurément la peine.

Accord final La conférence de clôture a été assurée par cinq orateurs étrangers qui étaient également présents en 2008. Ils ont utilisé des images pour montrer ce qu’ils avaient présenté en 2008 et ce qui en est ressorti et ont également formulé une prévision pour 2028. En 2008, on s’attendait à ce que les lentilles RGP disparaissent. Elles reviennent pourtant de plus belle, puisque ce matériau est désormais utilisé

eyeline

35


ELARGISSEZ VOTRE EYELINE

L’ADAPTATION DE LA LENTILLE SOUPLE PASSÉE AU CRIBLE L’adaptation doit-elle être éliminée ou simplement élevée ? au cours de la session « een ongemakkelijke waarheid » [une vérité inconfortable] avec marco van beusekom, nous avons tous deux pu partager notre point de vue sur l’adaptation des lentilles souples aux pays-bas. nous nous accordons entièrement à dire que l’ancienne approche, qui repose sur rayon de courbure de base (bcr) défini par un simple chiffre, pouvant être déterminant pour le comportement de la lentille souple dans l’œil, n’est pas concluante. a fortiori, si ce chiffre est basé sur des valeurs de kératométrie centrale. comment une mesure des 3 mm au centre de la cornée (représentant une surface totale de 7 mm2) pourrait-elle être représentative de la totalité de la cornée (représentant une surface d’environ 100 mm2), ou encore de la forme du limbe et/ou de la sclérotique antérieure ? TEXTE Eef van der Worp Lorsque les lentilles souples sont apparues sur le marché, dans la foulée des lentilles rigides, il a été décidé, par facilité et aussi probablement par ignorance, d’exprimer aussi les lentilles souples en termes de BCR. C’était visiblement une erreur. Il s’avère que la forme d’une lentille souple ne peut être « capturée » dans une seule courbe. Pour comprendre le comportement d’une lentille souple dans l’œil, il est préférable de réfléchir en termes de hauteur ; plus précisément en termes de hauteur sagittale (SAG). Les idées relatives à la lentille souple doivent, en ce sens, effectivement être élevées : la courbure de la cornée, ainsi que l’excentricité et le diamètre, déterminent en grande partie cette hauteur sagittale. C’est d’ailleurs ce dernier paramètre qui prévaut. En d’autres termes : si on avait le choix, il serait préférable de se baser sur le diamètre plutôt que sur le BCR ou, en dernier recours, sur l’excentricité. Facteur d’adhérence Toujours afin de mieux cerner l’adaptation de la lentille souple, il est également nécessaire de bien comprendre que la lentille doit être placée légèrement plus en profondeur pour obtenir une adhérence sur la surface oculaire. La

36

eyeline

hauteur sagittale de la lentille doit en fait être légèrement supérieure à la hauteur sagittale de l’œil. Cette différence est exprimée par la « SAG delta » et représente une sorte de « facteur d’adhérence ». Cela signifie également que lorsqu’on place une lentille souple sur l’œil, elle doit, par défaut, pouvoir se courber légèrement. Un phénomène régulièrement observé dans la pratique, lorsque le porteur doit cligner des yeux pour évacuer une bulle d’air. Recourbement Sans ce recourbement, la lentille n’adhère donc pas à l’œil et l’adaptation ne s’opère pas correctement (ce qui s’accompagne d’un mouvement trop important et d’une décentration accrue). L’intensité du recourbement est une autre question qui ne trouve pas de réponse évidente. Cette intensité dépend également du nombre de facteurs en jeu et est spécifique à chaque lentille (différente pour chaque type de lentille). Mais en philosophant à voix haute, les experts s’accordent à dire qu’une différence d’environ 100250 microns entre la surface de la lentille et la surface oculaire serait idéale. Une SAG inférieure engendre donc trop peu d’adhérence, tandis qu’une SAG supérieure causerait


NCC 2018

EEF VAN DER WORP ÉLARGIT SES HORIZONS ET SE PENCHE, DANS LA RUBRIQUE « ELARGISSEZ VOTRE EYELINE », SUR DIVERS SUJETS QUI RETIENNENT PARTICULIÈREMENT SON ATTENTION DANS LE SECTEUR.

vraisemblablement une augmentation des modifications topographiques indésirables du limbe et de la cornée, se traduisant par une pression accrue sur l’œil. Un calcul simple nous apprend que cette hypothèse (différence de 100-250 microns) permettrait une adaptation de 78 % de tous les yeux avec les lentilles de l’arsenal actuel. Si l’on passait, par exemple, à une différence de 150-300 microns (à nouveau, en philosophant à voix haute), 68 % des yeux pourraient être adaptés avec succès. Selon ce raisonnement, cependant, entre 22 et 32 % des yeux « normaux » resteraient sur la touche avec les lentilles ordinaires actuelles. Ces allégations ne semblent pas irréalistes et correspondent à l’expérience pratique. Interaction des forces en présence La pose d’une lentille souple sur l’œil provoque donc un intéressant jeu de forces. En théorie, les bords de la lentille entrent, en périphérie, d’abord en contact avec la surface oculaire. S’enclenche alors le processus de recourbement et de ressort sur l’œil. Un phénomène qui s’opère non seulement à 360 degrés, mais qui revêt également un caractère tridimensionnel, tel que décrit dans le livre « The Learning Curve » (voir bibliographie). L’interaction des forces se traduit par une pression sur le matériau, calculable au moyen de nouveaux modèles informatiques. Il est tout d’abord question d’une force vers l’extérieur, qui engendre une augmentation du diamètre de la lentille, à l’image d’un élastique qu’on étire. Le modèle de « déformation du bord » (edge strain) de Graeme Young, tel que décrit dans le journal Optometry & Vision Science, repose entièrement sur ce principe. Le diamètre d’une lentille de 14 mm sur le doigt et avec une SAG delta moyenne passerait ainsi normalement à 14,4 mm (cas d’un œil moyen et en partant du principe

que la température reste identique). En théorie, si vous passez d’une lentille de BCR 8.4 à une lentille de BCR 8.8, son diamètre diminuera d’environ 0,2 mm. D’un point de vue théorique toujours, vous devriez donc commander une lentille légèrement plus petite si celle-ci s’écrase davantage. Plus la SAG delta (différence de hauteur entre la lentille et la surface oculaire) est élevée, plus le diamètre de la lentille augmentera lorsque vous la placerez dans l’œil. Pression Le recourbement engendre, en outre, un autre type de pression. Cette pression se produit dans le matériau de la lentille même, mais aussi vers l’intérieur (donc vers l’œil). Elle engendre des modifications topographiques de la surface oculaire (déformation de la cornée). La pression mécanique est alors susceptible de créer des ondulations sur la lentille, pouvant se traduire par un schéma de cercles concentriques susceptibles de laisser une trace sur la surface oculaire, comme observé dans les dossiers différentiels réalisés à l’aide de topographes cornéens dans le cadre du port de lentilles souples. Il existe donc une relation entre la lentille, la forme de l’œil et le tissu superficiel. De plus en plus de chercheurs peuvent désormais mesurer l’intensité de la pression mécanique exercée par les lentilles souples sur la surface oculaire, notamment à l’aide d’instruments tels que le profileur de surface oculaire (ESP) et le tomographe en cohérence optique (OCT). Les NEMOS Le problème des valeurs sagittales est qu’elles ne fonctionnent que pour un seul et même type de lentille, de conception et de matériau. Seule une même lentille présentant toutes ces variables peut être comparée avec une autre

eyeline

37


SAVIEZ-VOUS que 14.5% de la population souffre de sécheresse de oculaire?1,*

gouttes Kunsttranen oculaires

Voor elk oog een juiste oplossing

Pour chaque oeil une solution idéale

Amour

PAR DE L’OEIL

Découvrez notre gamme de gouttes oculaires Systane® encore aujourd’hui.

Kunsttranen gouttes oculaires

Pour chaque oeil uneelk solution Voor oogidéale een * 3275 participants -étude en cohorte épidémiologique. 1. Paulsen AJ. Am J Ophthalmol 157(4):799-806, 2014.

© 2018 Novartis MR2018-391 05/2018

Demandez de plus amples informations à votre représentant Alcon.

juiste op


ELARGISSEZ VOTRE EYELINE

lentille de hauteur sagittale différente. Pour mieux comprendre l’adaptation des lentilles souples, il convient dès lors de raisonner davantage en termes de hauteur et d’« élever » cette conception à proprement parler. Le processus ne s’arrête toutefois pas là : il n’existe malheureusement pas une solution simple à tous nos problèmes. Je vous renvoie, à cet égard, à l’article « Heel Holland Plakt » paru dans le dernier Eyeline, qui suggère la recherche de « NEMOS », c’est-à-dire de « Normal Eye Measured Ocular Surfaces ». Autrement dit, l’œil en présence est-il un œil « normal » ? Dans l’affirmative, il serait alors possible d’envisager l’adaptation d’une lentille « normale ». Les lentilles disponibles à ce jour sont probablement les meilleures que nous ayons connues. Mais cette définition de l’« œil normal » doit également reposer essentiellement sur la hauteur. Il ne s’agit pas d’un œil normal ? Il ne faudra alors pas hésiter à adapter une lentille sur mesure, pour ainsi pouvoir faire la différence dans la pratique. Élévation versus élimination Comme l’a mentionné Marco van Beusekom dans sa partie de la présentation, il convient, lors de l’adaptation desdites « NEMOS » (qui correspondent en fait à la plupart des yeux), de prendre conscience que l’adaptation n’est pas le facteur le plus important. La forme des lentilles standard est, en soi, déjà adaptée à l’œil normal ; les facteurs environnementaux peuvent, quant à eux, précisément faire la différence. Faut-il opter ou non pour un matériau en silicone hydrogel (SH) ? Quel produit d’entretien conseiller avec les lentilles ? Les facteurs tels que le nettoyage de surface, le coefficient de friction, etc. ont un impact significatif sur le confort, l’inconfort restant la principale cause d’abandon du port de lentilles. Les systèmes à remplacement rapide et notamment les lentilles journalières (y compris les SH sur demande) peuvent faire la différence auprès du porteur dans ce segment. Ce qui nous renvoie, une fois de plus, directement au thème du NCC. Bien qu’elle puisse sembler obscure, la réponse à la question du titre est la suivante : pour comprendre l’adaptation des lentilles souples, il convient d’élever considérablement les connaissances en la matière. Nous pourrions ainsi définir et sélectionner l’« œil normal » et proposer une meilleure adaptation des lentilles sur mesure sur la base des hauteurs sagittales. Si, en revanche, l’œil en présence est bel et bien « normal », l’adaptation des lentilles souples pourra être éliminée dans une très large mesure et d’autres facteurs entreront simplement en ligne de compte. Vous voyez ? bibliographie Young G. Mathematical model for evaluating soft contact lens fit. Optom Vis Sci. 2014 Jul; 91:e167–76. Van der Worp, E. Heel Holland Plakt. Eyeline 1b/2018, pag. 24-25. Van der Worp, E. The Learning Curve – Een nieuwe kijk op het aanpassen van zachte contactlenzen. Uitgave: NKL Contactlenzen Emmen, 2018.

ET17573 SMALL

VISAGES FINS Caractérisée par son style féminin, cette nouvelle monture éblouissante de la marque Esprit se prête à merveille aux visages plus fins. Sa face avant rectangulaire et distinctive est disponible dans des tons frais et transparents ou dans un coloris noir plus classique. L’alliance entre le plastique léger et le métal fin garantit un mariage tendance de matériaux. plus d’infos: www.charmant.com

Pierres précieuses Le modèle Art Éternel dans la collection Haute Joaillerie pour femmes comprend de véritables chefsd’oeuvre, avec des pierres précieuses et des diamants sélectionnés à la main déposés sur le pont et les embouts. Le symbole d’éternité brille de mille feux, avec 60 diamants taillés en brillants, qui se combinent à la perfection à plusieurs pierres précieuses (jades, tanzanites et opales) dans une coupe cabochon en forme de goutte. Ce petit bijou dégage une aura de luxe intemporel. plus d’infos : www.silhouette.com

eyeline

39


HOYA INTRODUIT

LES VERRES SYNC III DES YEUX DETENDUS DANS UN MONDE NUMERIQUE les dernières années notre vision du monde a évolué. le constat suivant donne à réfléchir: entre les smartphones, les ordinateurs, les tablettes, les téléviseurs et autres appareils, nous sommes très nombreux à passer en moyenne huit à dix heures par jour face à des écrans ou à effecteur des tâches impliquant la vision de près. des périodes prolongées passées face à des écrans peuvent entraîner de la fatigue oculaire. désormais, hoya introduit les verres sync iii à soulagement accommodatif. Adapté au style de vie moderne d’aujourd’hui Les verres Sync III sont conçus spécifiquement à soulager la fatigue oculaire numérique et répondre aux besoins d’un large public d’utilisateurs d’appareils numériques. Hoya propose trois différentes Boost Zones pour les verres Sync III selon les symptômes d’utilisateurs. Groupe-cible? Tout client portant des verres unifocaux âgé de 13 à 45 ans, qui passe aux moins deux heures par jour face à des écrans numériques ou à effectuer des tâches impliquant la vision de près et présentant des symptômes de fatigue oculaire. Innovation technologique Les verres Sync III mettent en valeur quelques-unes des dernières technologies de Hoya dans le domaine de la vision. Leur conception fondée sur une étude internationale

40

eyeline

menée auprès de groupes de discussion et relative au comportement humain intègre les enseignements que nous avons tirés des modes d’utilisation des appareils numériques par la population. Pourquoi les verres Sync III sont uniques? Les verres unifocaux optimisés Sync III de Hoya offrent une vision optimale aux distances requises pour un usage quotidien et disposent d’une zone de progression dans le bas du verre, optimisée pour la façon dont les porteurs utilisent leurs yeux au sein du monde actuel. La zone de progression augmente légèrement la puissance des verres afin de soulager et de détendre les muscles oculaires. Les yeux peuvent ainsi mieux se focaliser, la fatigue oculaire est réduite et le confort visuel accru pendant les activités impliquant la vision de près dans notre monde numérique.


Votre nouveau Logiciel pour Opticiens • Déjà plus de 100 utilisateurs satisfaits en Flandre et en Wallonie • Le nouveau logiciel d’Optique, 100% belge, qui travaille pour vous et qui progresse avec vous • Nous vous ferons volontiers une démonstration, sans engagement de votre part • Contactez-nous!: www.optixsoftware.be

Shape your Future

Notre représentant est Nick Scheipers Vous pouvez lui contacter par mail: nick@beniro.be ou par gsm 0477/35.97.98 pour plus d’info www.optixsoftware.be


TRANSITIONS

MASTER OF LIGHT TM

control

TM

Photochromic performance is influenced by temperature, UV exposure, and lens material. ©2018 Transitions Optical Limited.

YOON_ICONIC_GREY_206x303.indd 1

42

eyeline

Frames by Caroline Abram

light under

24/04/2018 10:44


en tant que « master of light », transitions optical s’est forgé une solide réputation depuis 1990. la passion de démontrer les avantages pour le porteur de lunettes est contagieuse. rinse kijlstra, transitions business director benelux, est fier de transitions et du lancement, en avril, d’une « version améliorée de la marque, avec des piliers redéfinis ». « un master of light se doit également de se développer sans cesse, ce que nous faisons avec plaisir. notre regard est constamment tourné vers l’avenir. » TEXTE Anneke Pastoor PHOTO Transitions Transitions a conscience du lien entre la « lumière » et la « vision » et comprend en quoi ces deux éléments garantissent une vision optimale aux porteurs de lunettes. L’idée d’aider à « gérer » la lumière a toujours été au cœur des innovations produit. Par le biais d’une nouvelle identité, d’un nouveau logo moderne, d’un nouveau pay-off et d’images et de vidéos actualisées, Transitions entend toucher un groupe encore plus large de porteurs de lunettes. La marque aide, en outre, les opticiens à démontrer aisément au consommateur les avantages de ses produits. Transitions s’adresse ainsi également au consommateur qui adopte un mode de vie dynamique, qui apprécie la technologie et qui acclame l’innovation moderne. L’assortiment de Transitions comporte des solutions adaptées à tous les groupes cibles : nouveaux coloris, flash ou effet miroir, rehaussement de la couleur à travers les vitres de voitures grâce à XTRActive… Rinse Kijlstra : « Il est incroyable de voir à quel point nos yeux sont sollicités, tout au long de la journée, pour s’adapter aux changements de luminosité. Cela explique que 87 % des porteurs de lunettes présentent une sensibilité à la lumière et que 89 % souffrent de fatigue visuelle en fin de journée. Les verres de lunettes Transitions tiennent compte de différentes conditions de luminosité : de la lumière vive du soleil à l’obscurité, de l’intérieur à l’extérieur, aucune condition n’est négligée. De quoi octroyer du repos aux yeux. » Nouvelle campagne consommateurs Dans le cadre de l’introduction du nouveau positionnement « light under control », Transitions a réalisé de nouvelles vidéos que tous les opticiens peuvent diffuser en magasin et sur leur site web. La vidéo montre comment les milliards de molécules photochromiques réagissent en s’adaptant en permanence aux conditions de luminosité. Et comment la couleur des verres Transitions évolue de manière naturelle. Cette vidéo illustre les avantages des verres Transitions selon quatre nouvelles expériences : 100 % Smart, 100 % Free, 100 % Care et 100 % Style. Outre ces vidéos, une nouvelle campagne consommateurs a également été mise en place, entièrement adaptée à ce nouveau groupe cible et à ce nouveau positionnement. Prenez contact avec vote fournisseur de verres pour attirer au maximum l’attention de vos consommateurs sur les différentes possibilités de marketing avec Transitions.

NOUVEAU PAY-OFF

Le nouveau pay-off est inspiré d’une étude qui révèle que près de 87 % des porteurs de lunettes présentent une sensibilité à la lumière1. C’est précisément cette étude qui a inspiré et poussé Transitions à développer un nouveau positionnement de marque. Le nouveau pay-off souligne la relation que nous entretenons avec la lumière et la manière dont nous la percevons : il montre en quoi nous en avons besoin, mais sensibilise aussi à ses dangers. 87 % des porteurs de lunettes âgés de 18 à 65 ans indiquent qu’ils souffrent parfois ou régulièrement de sensibilité à la lumière : test sur les porteurs Transitions Optical, USA/France/Chine (2016-2017).

1

NOUVEAU LOGO

Le nouveau logo de Transitions illustre un mouvement constant et fluide. La ligne oblique qui passe dans le O représente un rayon lumineux : en conditions de clarté ou d’obscurité, le porteur bénéficie de l’intensité de couleur adéquate tout au long de la journée, indépendamment des conditions de luminosité.

plus d’infos : www.transitions.com

eyeline

43


www.eschenbach-optik.com


DEUX

RED DOTS POUR ESCHENBACH

eyeline félicite eschenbach, qui remporte pas moins de deux red dot design awards pour ses marques titanflex et brendel ! Fidèle à la devise « À la recherche d’une conception et d’une innovation efficaces », le jury, composé de 40 experts en conception de produit, a évalué toutes les candidatures dans les domaines de l’innovation, de la fonctionnalité, de la forme, de la qualité, de l’ergonomie et de la durabilité. Le modèle Brendel 906125_50 remporte un Red Dot pour son design intemporel, associé à sa couleur douce et transparente. Cette sublime monture est clairement inspirée des légendaires lunettes « à la Jackie Onassis » des années 1960. Avec sa forme futuriste et son acétate HD, le modèle Titanflex 824099_10 établit, quant à lui, une norme totalement neuve en matière de flexibilité et de robustesse. Ces deux montures ont fait sensation auprès du jury. Quand on sait que des designers et des fabricants issus de 59 pays ont déposé plus de 6 300 candidatures, Eschenbach a de quoi être fier de ce résultat.

Titanflex 824099_10

brendel 906125_50

Le Red Dot Gala aura lieu le 9 juillet à l’Aalto Theater d’Essen, en Allemagne. Ce lieu abrite également le Red Dot Design Museum, qui inaugurera l’exposition « Design on Stage – Winners Red Dot Award : Product Design 2018 » quatre semaines après le gala. Plus d’infos : www.eschenbach-eyewear.com

INVU FÊTE SON 5E ANNIVERSAIRE

En tant que marque de distributeur de Swiss Eyewear Group, INVU enregistre une progression notable. Une superbe collection de lunettes solaires d’entrée de gamme pour tous les opticiens indépendants désireux de se distinguer ou d’être « en vue » dans leur ville ou village. Jerry Dreifuss, CEO de Swiss Eyewear Group : « Notre forte croissance annuelle et nos millions de clients INVU extrêmement satisfaits attestent de la demande croissante de lunettes de qualité à un prix abordable. » Toutes les lunettes de soleil INVU sont conçues et fabriquées en Suisse et sont équipées de la lentille ultra-polarisée de Swiss Eyewear Group. Avec un prix de vente conseillé moyen situé entre 50 et 60 euros, les lunettes solaires INVU présentent un excellent rapport qualité/prix. plus d’infos : www.invueyewear.com

eyeline

45


SPECIAL ENFANT LIU JO La collection de lunettes Liu Jo jeune fille est conçue pour un petit segment de consommatrices et destinée à répondre aux souhaits et aux besoins des jeunes filles en termes de design, de couleurs et de look. La jeune fille Liu Jo veut être élégante et rester informée des dernières tendances de la mode. Cette forme ronde de Liu Jo est contemporaine et facile à porter. Présentée dans des couleurs juvéniles et vives, rehaussées par des paillettes. Les branches délicatement décorées d’un petit animal parfaitement accordé à la couleur de la face. La palette de couleurs proposée est la suivante: Sable, Aqua, Corail et Rose.

_200x200_1.indd 2

NIKE Les lunettes Nike sportives et résistantes pour enfants, de forme classique et en acétate. Les lunettes sont idéales pour une utilisation quotidienne. Elles sont de haute qualité et répondent donc aux besoins des enfants actifs. Les branches ont le logo « swoosh » classique de Nike. Disponible en Noir / Volts, Noir / Rouge, Anthracite, Bleu Racer et Vin de Porto. CHLOÉ L’iconique lunette de soleil « Carlina » de la maison de haute couture française Chloé, est maintenant également disponible pour les enfants. Toutes les caractéristiques sont spécialement adaptées en plus petites proportions. L’armature en spirale est faite d’acétate coloré transparent. Les embouts sont assortis et offrent une sensation confortable. Les verres dégradés, les branches dorées et subtilement incurvées complètent le look rétro cool. Aussi disponible en Ivoire, Vert Clair et Bleu.

LACOSTE Les lunettes de soleil au look revu dans la série T(W)EENS, de part une nouvelle construction de branches pour Lacoste. Les découpes fonctionnelles sur la première partie des deux branches rendent ces lunettes de soleil “cool” et en même temps résistantes à un mode de vie actif au quotidien. Les lunettes ont une forme ovale et des plaquettes de nez en caoutchouc pour un meilleur confort. plus d’infos: www.marchon.com Disponible en Bleu et Fuchsia.

liu jo (LJ3606)

lacoste (L3626S)

nike

(Nike 5016)

chloé (CE614S)

3


UNE INNOVATION NÉCESSAIRE POUR SURVIVRE

la consommation privée se développe sur un large front, mais ne suffira pas à sauver le secteur. les années 2017-2019 présagent une nouvelle croissance de la consommation des ménages, la partie de l’économie la plus importante pour le secteur du détail. une croissance qui est motivée par quatre facteurs : un taux d’emploi plus élevé, un pouvoir d’achat accru, un marché immobilier fort et une confiance croissante des consommateurs. TEXTE Loes Brussen PHOTO Rabobank La reprise économique n’est pas, en soi, la bouée de sauvetage du secteur du détail. Les changements structurels en termes de démographie, d’attentes des clients, de concurrence et de technologie sont, en effet, bien plus importants pour le secteur que les fluctuations de l’économie. Le secteur du détail se trouve actuellement dans une phase de mutation fondamentale, dont le rythme ne fera que s’accélérer en raison des développements technologiques, de l’internationalisation croissante et de la baisse des seuils d’entrée. La clé ? Faire évoluer les modèles d’affaires Le principal défi des détaillants consiste à adapter leur modèle d’affaires à la nouvelle réalité du secteur. Les faillites et les fermetures de magasins se poursuivent, et ce, malgré la reprise de l’économie. Ce phénomène illustre bien le fait que tout le monde n’est pas en mesure de revoir son modèle d’affaires. Tous ces changements impliquent également une augmentation de la concurrence à différents égards.


INNOVATION

Nouveaux adhérents HAUT Fournisseurs HAUT Les fournisseurs recherchent plus de marge et de contrôle ; ils s’adressent directement au client (D2C)

Différents nouveaux joueurs, en ligne et off ligne, nationaux et internationaux

Rivalité interne HAUT Marché fragmenté avec une surcapacité ; forte concurrence (de prix)

Substituts HAUT

Clients HAUT Les clients ont plus de choix et peuvent facilement faire le switch ; ils forment des communités par les médias sociaux

Concurrence forte et croissante

D’autres catégories de dépenses par les consommateurs ; C2C ; d’autres façons de se procurer les produits ; d’autres modèles d’entreprise

figure 1 : forte concurrence sur différents fronts

Une multitude de choix s’offre aux clients, qui peuvent aisément passer d’un produit à un autre ; les marques s’adressent directement au consommateur ; de nouveaux acteurs font sans cesse leur apparition ; la fragmentation du marché entraîne une pression accrue sur les prix et le client n’a jamais eu autant d’alternatives pour choisir à quoi consacrer son temps et son argent. Se démarquer de la concurrence Cette pression concurrentielle augmente et continuera à augmenter. Une seule réponse possible pour le secteur : l’innovation. L’innovation permet, en effet, aux détaillants de se distinguer de leurs concurrents et ainsi de rester pertinents aux yeux des consommateurs. L’innovation n’est pas uniquement une nécessité pour les nouveaux acteurs qui en font leur billet d’accès au marché du détail. Tous les détaillants doivent continuer à innover à chaque étape de leur cycle de vie. L’innovation n’est donc pas une « option stratégique », mais une condition absolue à la survie. Reconsidération stratégique Le secteur du détail peine à s’adapter au changement. La cause de ce problème est souvent un manque d’innovation. L’innovation demande des ressources rares (talent, temps de gestion, argent) et doit trouver sa place dans le quotidien des affaires. Autant de bonnes raisons pour les détaillants d’examiner attentivement leurs capacités et leur stratégie en la matière.

48

eyeline

La stratégie : le « pourquoi », « quoi » et « comment » de l’innovation La stratégie d’innovation d’une entreprise doit répondre à trois questions : pourquoi devons-nous innover ? Dans quel domaine devons-nous innover ? Et comment y parvenir ? Le volet « pourquoi » est, selon nous, assez clair. En raison de l’évolution rapide du marché, l’innovation n’est plus une option, mais une condition sine qua non. Pour ce qui concerne le volet « quoi » de la stratégie, nous entendons insister sur l’amélioration et la simplification du parcours du client. Ceux qui parviendront à s’attirer les faveurs du consommateur seront les grands gagnants du secteur. Le client doit donc jouer un rôle central dans le processus d’élaboration de l’« agenda de l’innovation ». L’innovation dans d’autres domaines, comme l’amélioration de l’effica-

Maturité

Régression

Croissance

Start-up

figure 2 : aptitudes au cours du cycle de vie


INNOVATION

cité des opérations en magasin, est certes un atout, mais l’amélioration continue du parcours du client est véritablement indispensable. De l’orientation au service après-vente, les différentes étapes de ce parcours constituent, par conséquent, le point de départ idéal pour la conception d’un plan d’innovation. L’innovation peut accroître la satisfaction client ou le « bonheur du client », comme nous aimons l’appeler, de deux manières : par le biais des performances du détaillant et par le biais des attentes du client. Ce qui nous donne la formule : BC (Bonheur du client) = P(erformances) – A(ttentes). L’innovation peut être orientée vers les deux composantes de cette formule : améliorer les performances du détaillant et sa gestion, d’une part, et dépasser les attentes du client, d’autre part. Aptitudes spécifiques En ce qui concerne le volet « comment » de la stratégie, nous concluons que l’innovation requiert des aptitudes spécifiques. Nous avons, à cet égard, utilisé les recherches approfondies de Clayton Christensen (et al.), publiées dans « The Innovator’s DNA ». L’innovation exige tout d’abord des « aptitudes de découverte » : poser des questions, observer, réseauter, expérimenter, associer. Lorsque les entreprises passent de « start-up » à un stade de vie plus mature, ces aptitudes de découverte ont tendance à être reléguées au second plan, au profit des « aptitudes de performance » : analyser, planifier, implémenter, exécuter. Les commerces en plein essor risquent, dès lors, de perdre l’équilibre nécessaire entre les aptitudes de découverte et les aptitudes de performance. Les projets d’innovation ne sont, en outre, pas « linéaires ». Aucun lien direct et prévisible ne peut être établi entre les efforts et les résultats. Les projets d’innovation doivent, de ce fait, être envisagés d’une tout autre manière que les projets ordinaires, où la patience et le travail de longue haleine trouvent leur place. Redimensionnement rapide Il importe que les activités d’innovations puissent rapidement prendre de l’ampleur. L’innovation est souvent déficitaire à ses débuts. Une croissance rapide est nécessaire pour convertir ces pertes en profit. Sur un marché qui ne connaît qu’une croissance limitée, une croissance rapide permet, par ailleurs, de mettre les concurrents en difficulté et laisse moins de marge de manœuvre pour les nouveaux acteurs. Un point positif pour l’entreprise qui innove. Aptitudes plus équilibrées Les détaillants doivent améliorer l’équilibre entre leurs aptitudes de découverte et de performance. Différentes options stratégiques s’offrent à eux en ce sens. On épinglera notamment la mise en place de « laboratoires d’innovation » internes, la formation et le développement des compétences, l’embauche de nouveaux travailleurs, la collaboration avec des incubateurs et/ou des instituts de connaissances, le rachat ou la fusion avec une autre entreprise. Dans le cadre d’une enquête en ligne, nous avons demandé à des détaillants comment ils répartiraient les ressources disponibles (argent, attention de la direction)

sur les différentes options stratégiques. Les résultats suggèrent une préférence pour l’embauche de nouveaux travailleurs. Les détaillants devront, pour ce faire, se montrer compétitifs sur le marché du travail. Non seulement par rapport aux autres détaillants, mais aussi par rapport aux autres secteurs. Les autres secteurs font, en effet, face à des défis similaires afin de renforcer leurs aptitudes d’innovation et sont à la recherche du même profil de travailleurs. Le secteur du détail a donc encore fort à faire pour se rendre plus attrayant aux yeux des nouveaux travailleurs. Organisation efficace de l’innovation Il ne s’agit pas uniquement d’attirer des aptitudes neuves ou différentes. Les ressources (main-d’œuvre, talent, temps de gestion, argent) doivent également être organisées efficacement. La question de l’organisation de l’innovation revêt différents aspects. D’un point de vue organisationnel, l’innovation est souvent séparée des activités ordinaires pour ainsi permettre un autre mode de planification et de gestion. La principale différence entre les activités d’innovation et les activités ordinaires ne réside toutefois pas dans les objectifs à proprement parler (qui doivent être adaptés en conséquence), mais dans le temps nécessaire pour atteindre ces objectifs. Dans le cadre de l’innovation, cette dimension temporelle est plus dynamique et donc plus difficile à prédire. L’innovation doit finalement aussi être liée aux activités ordinaires afin de pouvoir concrétiser les résultats de l’innovation. Le fait de trouver le bon équilibre entre « détacher » et « relier » constitue un véritable défi pour la direction. L’innovation est donc une mission de tous les instants, qui incombe à tous les membres de l’organisation. Merci à Rabobank sources : rabobank et q&a consultancy, inspiré d’une enquête en ligne auprès des détaillants et du modèle des cinq forces de michael porter, « the innovator’s dna » de clayton m. christensen, jeffrey h. dyer et hal gregersen.

Engagement Entraînement Collaboration de nouveau et développement personnel

Acquisition

figure 3 : répartition des ressources sur différentes possibilités pour obtenir un meilleur équilibre des aptitudes

eyeline

49


RÉSEAUX SOCIAUX LE CANAL MARKETING ADULTE

le recours aux réseaux sociaux comme média de portée est très tendance. facebook, instagram, linkedin et consorts sont de plus en plus intégrés à la société actuelle. logique : la « nationaal e-mail onderzoek 2017 » (une étude néerlandaise portant sur le comportement de communication des néerlandais) démontre que 96 pour cent des néerlandais sont actifs sur ces canaux en ligne. la majorité des 4 pour cent restants, non actifs donc, est représentée par les 65 ans et plus. une utilisation active des réseaux sociaux comme outil de marketing est, vous l’aurez compris, essentielle. mais quelles sont, en 2018, les tendances émergentes sur ces plateformes ? TEXTE de Gina van Dijk IMAGE Pixabay

QUELLES SONT LES ÉVOLUTIONS PRÉVUES POUR 2018?

50

eyeline


#1 IT’S AL ABOUT VIDEO

Les images ? La société en raffole ! Facebook a récemment indiqué que, d’après les projections, la vidéo représentera bientôt 70 pour cent du contenu de la plateforme. Cisco, leader de marché dans le domaine de l’IT et des réseaux, affirme, pour sa part, que 80 pour cent du trafic Internet seraient constitués, en 2019, d’images vidéo. Il n’y a pas à dire : passer au contenu vidéo est un must ! Des exemples ? Les petits films, mais aussi les « stop motions » ou encore les fameux « boomerangs » sur Instagram. Tant que l’image bouge, le public reste captivé.

#2 INFLUENCER MARKETING

Le marketing d’influence est désormais une notion incontournable dans le monde de l’entrepreneuriat. Il est incarné par des célébrités, principalement des millennials qui se sont forgé une belle crédibilité et un groupe de suiveurs à l’avenant sur les réseaux sociaux. Ces personnalités ont, dès lors, une influence supérieure à la moyenne sur le comportement d’achat des consommateurs. Et il est activement mis à profit par les marques à des fins de marketing. L’avantage de cette forme de marketing est son coût relativement peu élevé. Les « micro-influenceurs », qui comptent généralement entre 1 000 et 5 000 suiveurs, sont tout à fait abordables. Fait intéressant : une étude a démontré que l’interaction est plus forte dans le cas de « petits » influenceurs (comptant environ 2 000 suiveurs) que pour ceux qui en comptent plus.

#3 MOBILE DEVICES

La révolution mobile sur les réseaux sociaux est en marche. Plus de 80 pour cent du temps que nous consacrons aux réseaux sociaux est en effet du temps que nous passons sur nos appareils mobiles. Nous consultons par ailleurs notre téléphone mobile près de 150 fois par jour. Les campagnes ont donc tout intérêt à être avant tout adaptées aux appareils mobiles. Un aspect à prendre en considération lors du tournage d’une vidéo et de la prise d’images. N’oubliez pas d’utiliser des images parlantes pour l’écran mobile.

#4 POSITIF ET COURTOIS

Les tendances 2018 sur Internet d’après Koen de Boer, stratège créatif (sur Adformatie.nl) ? Être positif, courtois et décalé. Alors qu’auparavant, tout était permis sur la Toile, la tendance est, ces derniers temps, à un retour à la courtoisie. Une évolution qui est due, d’une part, à l’intégration des plateformes sociales. Le fait de coupler Google et Facebook, par exemple, multiplie les comptes de l’utilisateur qui laisse alors plus de traces sur Internet. Associer les informations personnelles entre elles est, dès lors, plus aisé. Moins anonyme, l’utilisateur est plus contraint d’adopter un comportement plus décent. Une autre tendance qui se démarque est le besoin croissant de positivité en ligne que semblent ressentir les internautes. Nous l’utilisons pour nous sentir bien, pas pour nous disputer. Une évolution vraisemblablement alimentée par la nouvelle génération Z, souvent décrite comme « inclusive de nature ». De nombreux artistes de hip-hop néerlandais, comme Lil’Kleine et Broederliefde, font du message « inclusion et positivité » un style de vie à part entière. Ce comportement fait des émules. Ce groupe révèle un pan fragile de sa personnalité et

veut véhiculer l’amabilité avec une touche d’humour. La troisième tendance est celle d’être « décalé », le fait que tout ne doit pas nécessairement être logique. Images et photos, publicités et propos originaux et singuliers. L’originalité qui prime sur la logique, le décalé est magnifique. La normalité nous est familière, l’extravagance nous surprend.

#5 LINKEDIN

L’expert marketing Edwin Vlems estime que 2018 sera l’année de LinkedIn. Une plateforme vouée à évoluer, non seulement en raison de l’intégration des produits Office par Microsoft, impliquant une évolution de la fonction purement « marché de l’emploi » de LinkedIn, mais aussi grâce à la nouvelle loi relative au respect de la vie privée. « Dès le 25 mai, l’acquisition “pure et dure” sera pratiquement impossible et le recrutement “inbound” par le partage de connaissances deviendra la meilleure option. Pour ce faire, la méthode la plus simple est le “content curation” : le partage d’articles d’autres personnes sur LinkedIn. La rédaction personnelle d’articles sur LinkedIn reste cependant la forme idéale de partage de connaissances. »

#6 PROMOTION, PROMOTION, TOUJOURS LA PROMOTION

La promotion est fondamentale, mais elle se doit d’être personnalisée. Les gens veulent savoir avec qui ils communiquent et qui est l’entreprise. Les collègues seront, dès lors, encouragés à partager davantage de contenu de leur entreprise sur les réseaux sociaux. Les gens recherchent également plus d’expérience, tout comme c’est le cas dans le monde non connecté. Bien cerner le message que vous voulez véhiculer, en tant qu’entrepreneur, est, par conséquent, essentiel. Pour parvenir à captiver réellement quelqu’un et à le fidéliser grâce à des réactions rapides, des messages positifs et du contenu intéressant.

#7 RGPD

Le nouveau règlement général européen sur la protection des données (RGPD, ou GDPR en anglais) entrera en vigueur en mai 2018. Pour les entreprises, il s’assortira de changements pour le custom audience targeting, par exemple (le fait de trouver facilement votre groupe cible souhaité sur la base d’adresses e-mail, de numéros de téléphone et d’identifiants Facebook), sur des canaux de réseaux sociaux comme Facebook. Les entreprises devront redoubler de vigilance en matière de traitement des données (personnelles), au risque d’écoper d’amendes salées.

#8 ENTREPRISES DE PRODUCTION « RÉSEAUX SOCIAUX »

Tandis que les réseaux sociaux étaient, auparavant, principalement des plateformes d’interaction, ils deviennent progressivement des plateformes médias. Nous utilisons de plus en plus Facebook pour suivre l’actualité et la véritable interaction trouve davantage sa place sur WhatsApp. Un glissement des réseaux sociaux vers les entreprises de production. Les prémices étaient déjà perceptibles en 2017, avec la possibilité de publier en « live » des contenus sur les plateformes personnelles (uniques) de Twitter et Facebook. Une tendance qui poursuivra son évolution, à en croire la plateforme média Frankwatching. Conséquence : ces canaux rivaliseront avec les grandes entreprises de production médiatique de ce monde.

eyeline

51


s

u

n

d

a

y

02/09 2 018

SAM & LO E DATE C AS O ATION PTIC AL KICK OFF

FIFTH EDITION PA L E I S 1 0 B R U S S E L S

R E G I S T E R AT: www.nicheopticalfair.be


5DE ÉDITION DU SALON NICHE OPTICAL FAIR | 18DE ÉDITION OPTICAL KICK OFF

UNE PLUS-VALUE ABSOLUE POUR L’OPTICIEN INDÉPENDANT AVANT-GARDISTE le dimanche 2 septembre 2018, les salons niche et optical kick off seront à nouveau organisés le même jour au même endroit, à l’emplacement stratégique du palais 10 de bruxelles. les forces seront ainsi combinées, tout en préservant l’identité de chacune des organisations. L’opération qui consistait au départ à combiner les deux salons a heureusement été perçue comme telle l’année dernière par les nombreux visiteurs : il s’agit de l’occasion idéale de découvrir une offre étoffée et diversifiée de nouvelles collections et de s’informer sur les nouvelles tendances et évolutions, le tout en une seule journée. Cette cinquième édition du salon NICHE s’annonce à nouveau haute en couleur. Elle présentera, dans tous les cas, une grande variété de marques. Cette année, les visiteurs de NICHE pourront, bien sûr, admirer des marques absolument incontournables déjà rencontrées par le passé, mais aussi une série de nouvelles marques, toutes dotées d’un caractère unique. Autant d’atouts qui font la particularité du salon NICHE et permettront à l’opticien indépendant de se distinguer ! Il importe, en effet, de veiller à obtenir la reconnaissance et à l’approbation du consommateur critique. Appliquer la nuance adéquate à votre portefeuille de marques est essentiel, à cet égard. Et c’est précisément l’intérêt du salon NICHE ! Au plaisir de vous croiser le 2 septembre. L’entrée est gratuite, tout comme le service traiteur et les animations pour enfants. N’oubliez toutefois pas de vous inscrire à l’avance pour vous procurer votre e-ticket. Pour plus d’infos et pour obtenir votre e-ticket : www.nicheopticalfair.be Nic(h)e to see you in Brussels! plus d’infos : www.nicheopticalfair.be et www.optical-kickoff.be

eyeline

53


Verres solaires et verres miroirs dans des coloris de rêve Nouveau : l’effet miroir rosé

• les prix nets les plus avantageux • avec action « second pair » DEMANDEZ MAINTENANT VOTRE MATÉRIEL POS


QU’EST-CE QUE FRANK le groupe cible des plus de 45 ans ne cessera de s’agrandir ces prochaines années. il constitue un client intéressant pour vous, puisque les lunettes multifocales sont une importante source de chiffre d’affaires pour la plupart des magasins d’optique. Tout commence par des bras trop courts. Les clients ne se tournent cependant pas spontanément vers vous pour leurs premières lunettes de lecture. Sur 8 millions de lunettes de lecture achetées chaque année, 90 % sont des modèles bon

AND LUCIE AU JUSTE ? marché de chez HEMA ou Blokker. Une étude révèle que le client de plus de 45 ans ne connaîtrait pas d’autre endroit où se procurer ses premières lunettes de lecture. Il pourrait évidemment pousser la porte de votre commerce, à condition que vous soyez en mesure de lui proposer des lunettes de lecture de qualité et prêtes à l’emploi, et ce en prélude d’un examen de la vue et d’une paire de lunettes multifocales. C’est précisément là qu’intervient Frank and Lucie. Charme et élégance Frank and Lucie est un concept intégral, au style charmant et élégant. La collection comporte des modèles intemporels fabriqués en acétate artisanal. Tous les verres de lecture de la collection sont dotés d’un filtre de lumière bleue. Frank and Lucie propose également, depuis peu, des lunettes solaires de lecture. Frank and Lucie est un concept. Le consommateur n’achète pas seulement une paire de lunettes de lecture : il achète un ressenti. Lors de son achat, le client reçoit, en outre, un étui particulier, fourni dans un sachet comprenant d’autres gadgets. Il s’agit d’un soutien unique et personnalisé au consommateur. Le concept Frank and Lucie est également intéressant en raison de sa marge avantageuse et de son service exceptionnel. Avec Frank and Lucie, vous pouvez compter sur une partenaire fiable. plus d’infos : www.thereadingcompany.nl www.frankandlucie.nl

MIC-MADE IN CADORE les montures de vue en acétate le bleu du ciel, le blanc de la neige, le vert de l'herbe des pâturages, les tons chauds de l'écorce des sapins, le tout décliné dans la pureté et l'essentialité des acétates. C'est MIC, Made in Cadore, l'ambitieux projet issu de la volonté d'un groupe d'entreprises de la région qui, sous la direction créative du designer Tiziano Tabacchi, désirent raconter et interpréter dans une nouvelle marque ce qui fut le berceau de la lunetterie italienne. Les nuances délicates de la nature, déclinées dans des formes à la personnalité raffinée, prédominent également pour les montures de vue en acétate. Les hommes peuvent, en revanche, choisir parmi une gamme de modèles de vue allant de formes plutôt carrées (comme Prato) à d'autres plus arrondies d'inspiration Pantos comme Nuvola.

La particularité de toutes les lunettes MIC est le logo en métal apposé sur la branche près de la charnière : un élément emblématique qui, par son essentialité, rappelle le profil des Dolomites. La collection MIC est distribuée par Immagine98.

eyeline

55


56

eyeline


CHAQUE PAIRE DE LUNETTES EST UNE

CRÉATION UNIQUE Le Bruxellois Ludovic Elens fabrique des lunettes artisanales et sur mesure ludovic elens (32) connaît l’univers de l’optique mieux que personne. après des études d’optométrie à anvers, il commence à travailler pour une grande chaîne d’opticiens. « j’ai tenu le coup pendant trois ans ». il parvient ensuite à entrer chez l’opticien hoet, situé dans la rue antoine dansaert, à bruxelles. « j’en ai retiré de nombreux enseignements. c’est une excellente enseigne, mais il me manquait l’aspect “conception”. » il suit finalement une série de formations dans le jura pour acquérir le savoir-faire artisanal du lunetier. il tient, depuis trois ans déjà, son propre commerce de lunettes dans le célèbre quartier du sablon, à bruxelles. TEXTE Dave Cuypers PHOTO Lillo Mendola, lilutch Ludovic Elens garde un souvenir mitigé de ses années passées au sein de la chaîne d’opticiens : « La quantité primait sur la qualité. Ce principe, mais aussi le contact avec les clients et le personnel, sont à des kilomètres de la personne que je suis et des valeurs que je prône. Tout bien considéré, le fait que j’aie tenu le coup pendant trois ans relève du miracle. J’étais également bien trop jeune pour devenir gérant d’un magasin. J’avais trop peu d’expérience de la gestion du personnel et je me trouvais entre le siège social et le personnel du magasin. Une situation très compliquée. Intenable pour moi. » Prodiguer des conseils Ludovic Elens décide alors de partir se ressourcer pendant une petite année, notamment au Togo. « Cela m’a permis de décider en toute quiétude ce que je voulais vraiment. En instaurant cette distance, j’ai pu revenir en sachant parfaitement quelle voie emprunter. J’ai postulé dans toutes les boutiques d’optiques intéressantes à Bruxelles et j’ai finalement pu entrer chez le célèbre opticien Hoet, établi dans la rue Antoine Dansaert. Ce fut un réel soulagement après mon expérience au sein de la chaîne. J’ai trouvé particulièrement plaisante leur façon de vendre les lunettes. Ils accordent suffisamment de temps à leurs clients et leur prodiguent des conseils. J’ai tiré de nombreux enseignements de la manière dont ils informent les clients et les aident à faire leur choix. J’essaie également de l’appliquer aujourd’hui dans mon propre commerce. » Lunettes exclusives La soif de créativité de Ludovic reste cependant inassouvie. Il se rend alors dans le Jura (France) pour suivre une formation spécifique dans la fabrication de lunettes. « Chez

Hoet, je manquais d’un atelier. Grâce à cette formation de lunetier, je me suis rapidement rendu compte que cette activité était faite pour moi. J’ai alors conçu des lunettes dans la cave de mon domicile pendant un temps, puis j’ai cherché et trouvé cet immeuble, au Sablon. Un quartier très intéressant. » Son commerce, réparti sur trois étages, porte le nom de « Lunetier Ludovic ». L’atelier est situé à la cave. C’est là que Ludovic fabrique les lunettes et que se trouve la machine de taille. La boutique d’optique se situe au rezde-chaussée et le premier étage est équipé d’un salon, où le lunetier reçoit les clients qui désirent une paire de lunettes sur mesure. Dans sa boutique d’optique, il vend uniquement des lunettes de concepteurs méconnus qui lancent leur propre collection. « Parce que je suis très admiratif de ces initiatives et que je souhaite les soutenir. Je sais à quel point il est difficile de commercialiser sa propre collection. Et je connais les risques afférents. Je souhaite également être autonome. Mais ce n’est pas pour cette raison que ces lunettes sont exclusives ou exceptionnelles… Elles sont spéciales, car elles ont été conçues avec amour et passion. Tout comme les modèles que je fabrique moi-même. » Artisanat La fabrication de lunettes est un artisanat à part entière. « Au début, je me suis risqué à la création d’une collection, mais cela s’est révélé bien trop intensif. Ma méthode de travail exige tout simplement de repartir de zéro pour chaque paire. Je conçois une paire de lunettes exclusive pour chaque personne qui pousse la porte de ma boutique. Le processus prend environ deux mois. La personne pour qui je conçois me rend visite à quatre reprises. Lors de la

eyeline

57


première visite, j’apprends à connaître la personne : qui est-elle, quel style de lunettes souhaite-t-elle, qu’aime-telle... J’essaie de cerner son caractère. Je dois voir cette personne en chair et en os. J’ai déjà essayé via Skype, mais cela n’a pas fonctionné. Ces dernières années, j’ai créé environ trois cents paires de lunettes exclusives. Cette expérience me permet de relever certaines données au cours d’un entretien et d’identifier la direction que la personne souhaite emprunter. Nous mesurons alors sa tête. Afin de réaliser une paire de lunettes parfaitement adaptée, nous prenons douze mesures différentes. Au moment de la seconde visite, j’ai généralement déjà réalisé environ six avant-projets en carton. Nous mettons alors ces avant-projets en vis-à-vis, les commentons et les ajustons pour arriver au modèle ultime. Nous choisissons ensuite les matériaux que j’utiliserai, la couleur et les rivets. Bref, tous les détails sont passés au crible. » À ce stade, Ludovic passe à la fabrication. Après quelques semaines, le client revient pour la troisième fois. « Il essaie alors les lunettes, nous arrangeons les derniers détails et nous lui faisons passer un examen de la vue pour pouvoir placer les verres adéquats sur la monture. Il peut finalement venir retirer ses lunettes une semaine plus tard. » Mais pas avant que Lunetier Ludovic ait réglé les derniers détails : « Je personnalise chaque paire de lunettes en y gravant le nom de son propriétaire, ainsi que le mien. Cette étape apporte une touche extrêmement luxueuse, que les clients apprécient énormément. Leur nom y est inscrit et ils ont également contribué activement à leur réalisation. Il n’existe aucun autre exemplaire. » Art déco Lunetier Ludovic peut réaliser des lunettes dans des dizaines de matériaux. « Cela va de la corne de mouton, de buffle ou de cerf à différents types de bois et de métal. Grâce à la combinaison de tous ces matériaux, les possibilités sont légion. Je puise simplement mon inspiration de mes balades dans le quartier. Je suis un grand amateur d’Art déco. On en trouve d’ailleurs de nombreux exemples à Bruxelles. Mais le quartier est également le foyer de nombreuses boutiques d’antiquités spécialisées dans ce domaine. Passer devant ces étalages peut constituer une source d’inspiration. La célèbre critique “The permanent Style London” nous a comparés à différents lunetiers parisiens et londoniens et a conclu que les possibilités chez nous étaient infinies et que nous impliquions réellement le client dans le processus de conception. Assez pour me faire rougir ! Nous fabriquons des lunettes pour tous les types de clients. Nos modèles ont évidemment un prix, mais ils sont déjà portés aux quatre coins du globe. Nous ne venons pas uniquement en aide aux personnes qui ont des problèmes de vue ou un nez particulier. Certains clients sont simplement à la recherche d’une pièce exclusive et excentrique. Ce que nous pouvons précisément leur offrir. Être capable de concevoir et de fabriquer cet objet de telle sorte que le client soit entièrement satisfait, cela me comble de bonheur et de satisfaction. »

58

eyeline


dit :

Frank est mon rayon de SOLEIL

ENVIE DE RENCONTRER FRANK ET LUCIE? E n voye z u n e - m a i l à i n f o @ t h e r e a d i n g co m p a n y . n l ou appelez le +31 (0)26 363 84 59

LUNETTES DE LECTURE

PRÊTES À PORTER ET FABRIQUÉES À L A MAIN MODEL : EYECON NOUVEAU : LUNETTES DE LECTURE SOLAIRES

Reading since 1965 WWW.FRANKANDLUCIE.COM


LA COUPE DU MONDE 2018 EN LIGNE DE MIRE ! Les Diables Rouges sont prêts à s’illustrer dans le groupe G, à l’occasion de la 21e édition de la Coupe du Monde organisée par la FIFA, qui aura lieu du 14 juin au 15 juillet en Russie. Notre équipe nationale affrontera le Panama, la Tunisie et l’Angleterre. Malgré Malgré les longs déplacements, c’est le groupe que les Belges attendaient. La Tunisie et le Panama sont deux adversaires abordables. Eyeline vous inspire et vous montre comment vous pouvez aménager votre vitrine dès le 14 juin. Tirez-en profit ! plus d’infos : www.wkrusland2018.be

MATCHS DES DIABLES ROUGES

BELGIQUE – PANAMA 18/06/2018 – SOTCHI – 17 h

BELGIQUE – TUNISIE 23/06/2018 – MOSCOU – 14 h

ANGLETERRE – BELGIQUE 28/06/2018 – KALININGRAD – 20 h

60

eyeline


N J O A I U R N E

R O U G E


LE SHOPPING PHYSIQUE DE DEMAIN NEW OPTICS ouvre un nouveau magasin expérientiel dominique et patrick jansen, gérants du magasin d’optique new optics à keerbergen, étaient depuis bien longtemps à la recherche d’un partenaire dans le cadre de la transformation de leur point de vente. ils cherchaient un magasin au concept solide, capable de se démarquer et de concurrencer à la fois les collègues et la vente en ligne. bref, le magasin du futur ! Le défi était colossal : le bâtiment actuel devant être agrandi, les gérants ont opté pour la construction d’une annexe ainsi que pour l’achat et l’intégration de l’immeuble attenant, soit 300 m2 au total ! À l’issue d’un entretien avec Björn De Schepper au sujet du « magasin expérientiel du futur », Dominique et Patrick étaient convaincus : les commerces physiques doivent améliorer l’expérience du consommateur et pour NEW OPTICS, le magasin expérientiel incarne l’avenir ! L’entreprise EC De Schepper a intégré tous les ingrédients du magasin expérientiel idéal dans un concept store unique. L’un de ces ingrédients inspirés par la nature correspond assurément aux principes du « design biophilique ». Cela consiste notamment à consacrer une grande attention à la lumière du jour et au contact avec les végétaux et à favoriser des matériaux naturels à l’intérieur et à l’extérieur. Des critères concrétisés par un patio et une grande fenêtre coulissante donnant sur le jardin depuis le SALON. Mais cela passe aussi par de la verdure à l’intérieur, par exemple au-dessus du bar. L’ensemble de la surface commerciale a été subdivisé en différents départements clairement identifiables grâce à la communication en magasin. Chaque département est un espace semi-ouvert et l’ensemble se confond de manière naturelle. Cela crée un ordonnancement spontané, qui réserve toujours de nouvelles découvertes au client. Le tout est ponctué d’écrans multimédias, de photos sur cadres textiles et même d’un hologramme ! Le visiteur peut ainsi explorer plus de 10 départements différents sur place. EC De Schepper se targue également de l’écran de projection intégré dans l’espace branché du SALON, où les clients essaient leurs lunettes à des tables élégantes et où Patrick Jansen organise régulièrement des conférences. De l’infodivertissement ? Assurément, mais également un marketing intelligent ! Un espace baptisé le NEWS OPTICS CAFÉ a également été aménagé avec un mur de bibliothèque. Assis sur des bancs, les clients peuvent y choisir une paire de lunettes, tout en savourant un café et en rechargeant leur smartphone. La salle ZEISS futuriste et la salle LENSES distincte sont d’autres particularités du commerce, pour ne citer que celles-là. Le magasin expérientiel de NEW OPTICS fait figure de pionnier : il est unique, passionnant et absolument incomparable avec un point de vente traditionnel. C’est l’expérience de shopping à son paroxysme ! L’intégration de l’expérience peut également être appliquée à des projets de plus petite envergure. plus d’infos : www.ecdeschepper.com 62

eyeline


Association Professionnelle des Opticiens et Optométristes de Belgique Nous promouvons les intérêts de la profession d’opticien-optométriste dans tous ses aspects.

APOOB & MOI

Après Patrick Jansen et Frédéric Daout, c’est au tour de Charles Bruninx de prendre la parole dans la rubrique “ APOOB et MOI ”. Charles a terminé ses études d’optique et d’optométrie avec distinction en 2016 et a définitivement rejoint l’équipe de Bruninx Design Optics, à Hasselt, en 2017. Il représente ainsi la troisième génération d’opticiens, dans la foulée de son grand-père Fernand et de son père Serge. Nous lui avons posé, à lui qui représente la “ nouvelle garde ”, quelques questions sur notre association professionnelle.

“L’APOOB s’investit beaucoup pour vous, mais que faites-vous pour l’APOOB ?” Depuis quand Bruninx Design Optics est-il membre de l’APOOB ?

“ Notre entreprise est affiliée à l’association professionnelle APOOB depuis plus de 58 ans. ”

Quel est, selon vous, l’intérêt d’une association professionnelle ?

“ Lorsque vous êtes indépendant et que vous êtes lié à votre magasin, il n’est pas facile de faire entendre votre voix et votre opinion à l’échelle nationale. L’association professionnelle vous offre un canal qui vous permet de représenter et de défendre votre entreprise et votre profession. Ensemble, nous sommes assurément plus forts. Un nombre croissant

de menaces extérieures pousse l’entrepreneur indépendant hors du marché, comme les chaînes, les acteurs en lignes et les “technologies disruptives”. Autant de défis auxquels l’indépendant doit faire face. Soit vous sombrez, soit vous en sortez plus fort. L’association professionnelle veille à vous informer de ces nouveaux défis et se charge également de les relever à l’échelle nationale. Une telle association professionnelle ne peut toutefois exister sans ses membres. ”

Quelles sont, selon vous, les principales missions de l’APOOB ?

“ Veiller à garantir un avenir stable à notre profession. Il s’agit notamment d’aider à réguler les réglementations nationales et européennes en matière de soins oculaires, de soutenir la formation, mais aussi de mener des campagnes de sensibilisation de la population belge à l’importance de la vision. L’association est également là pour défendre les valeurs et les normes de notre profession. Non seulement de l’opticien, mais aussi de l’optométriste. ”

Comment la “ nouvelle garde ” peut-elle garantir l’avenir de l’association professionnelle ?

“ Nous pouvons influencer l’ancienne garde” avec nos idées neuves. Nous pouvons l’aider à prendre les bonnes décisions. En fin de compte, elle déterminera en partie l’avenir de notre profession. Nous sommes également davantage à l’affût des innovations technologiques, ce qui s’accompagnera indubitablement de nouveaux problèmes et de

eyeline

63


nouvelles réglementations. Les jeunes opticiens et optométristes indépendants n’auront pas voix au chapitre à l’échelle nationale, mais en tant que “nouvelle garde” de l’association professionnelle, nous aurons bel et bien notre mot à dire et serons en mesure de représenter nos collègues. Car il s’agit de notre avenir et de notre profession. En tant que nouvelle garde, nous mettrons tout en œuvre pour rassembler et activer nos contemporains en ce sens, afin de devenir un exemple pour les générations futures. ”

Votre site web arbore le slogan “ It’s not what the vision is, it’s what the vision does ”. Pensez-vous que l’APOOB peut propager sa vision plus efficacement ou différemment ?

“ C’est une très bonne question. L’APOOB sort d’une importante zone de turbulences. Elle a consacré beaucoup de temps et d’énergie à la reconnaissance de notre profession. En tant qu’opticiens, les instances européennes nous considèrent comme des électrons libres. Ce que je n’arrive toujours pas à comprendre aujourd’hui. Sans cette reconnaissance, il ne sert à rien de vouloir améliorer la formation. Nous aurons beau organiser de nombreuses campagnes de sensibilisation, nous serons toujours considérés comme des charlatans. Mais une fois que la reconnaissance belge d’optométriste sera obtenue, la formation pourra être améliorée de manière considérable, tout comme les campagnes de sensibilisation. Une donnée qui se révélera intéressante à la fois pour le consommateur et pour l’ophtalmologue. ”

Qu’avez-vous pensé de rédiger un billet au sujet de la Semaine de la Vision ?

“ Ce fut un honneur. J’ai analysé et transcrit tous les résultats. Cela a permis de dégager quelques constatations, que j’ai immédiatement partagées avec l’association professionnelle. J’étais surtout fier de pouvoir faire lire le magazine à mes grands-parents. ”

Comment s’est passé le contact avec Viviane De Vries, General Manager de l’APOOB ?

“ Merveilleusement bien. J’ai suivi ses cours pendant trois ans. Je la connaissais donc plutôt bien. Elle est également en contact avec mon père, le président du département flamand de l’APOOB. Je suis amené à la croiser assez souvent. Le contact avec elle a toujours été agréable et productif, à l’image de sa personnalité. ”

Peut-elle représenter encore mieux les intérêts de Bruninx ? Et si oui, comment ?

“ Parmi tous les membres de l’association professionnelle, mais également en dehors, elle est l’une des plus ferventes supportrices et représentantes des opticiens et optométristes indépendants. Elle s’investit donc déjà énormément ! Elle, et donc particulièrement l’association professionnelle, obtiendraient cependant une force de frappe accrue si un plus grand nombre de collègues s’affiliaient. Par conséquent : aidez l’association et aidez-vous vous-même. Car comme dit toujours Viviane De Vries : “L’APOOB s’investit beaucoup pour vous, mais que faites-vous pour l’APOOB ?” .

64

eyeline


Association Professionnelle des Opticiens et Optométristes de Belgique

Newsletter 2018

Santé publique et accréditation La Ministre Maggie de Block a promis formellement de faire reconnaître la profession de l’optométriste comme paramédicale en 2018. Dès le moment de la reconnaissance effective, nous vous informerons via le site de l’APOOB, via les média digitaux et via Eyeline et nous démarrerons l’accréditation.

Economie Le Ministre Peeters est désappointé du peu de succès rencontré par le code de conduite sur la transparence de la vente des verres de lunettes. Si vous souhaitez souscrire à ce code nous vous invitons à regarder le lien qui se retrouve sur notre site internet.

Semaine de la Vision L’édition 2018 sera organisée du 6 au 13 octobre. Notre nouveau groupe de travail ‘Semaine de la Vision’ débutera prochainement les préparations.

INAMI Sur base régulière, le groupe de travail INAMI de l’APOOB négocie avec l’INAMI concernant l’adaptation, l’extension et l’actualisation de la nomenclature. Actuellement les lentilles de contact font l’objet des travaux. La nomenclature 2017 reste jusqu’à présent inchangée. Si elle est sujette à modification, nous vous en ferons part à brève échéance.

QUE FAIT L’A.P.O.O.B. ?

✔ nous promouvons les intérêts de la profession d’opticien-optométriste dans tous ses aspects ✔ nous promouvons une prestation de soins visuels optimale ✔ nous promouvons la profession auprès du grand public ✔ L’A.P.O.O.B. est l’interlocuteur lors des modifications ­législatives projetées.

L’A.P.O.O.B. REPRESENTE LA PROFESSION :

• au sein de l’INAMI et siège dans les différents organes • auprès des instances européennes, comme l’E.C.O.O., afin d’intervenir lors de l’élaboration d’une réglementation européenne

RGPD Le RGPD entrera en vigueur au 25 mai prochain. Nous avons publié sur notre site internet un article à ce propos. Vers la mi-mai, tous les membres de l’APOOB recevront un modèle de régistre comme source d’inspiration ainsi qu’un modèle de texte pour la publication de la “Privacy Policy” du magasin d’optique.

A.P.O.O.B.

✔ Association Professionnelle des Opticiens et ­Optométristes de Belgique ✔ devenir membre coûte 395 € par an (hors TVA) ✔ devenez membre et inscrivez-vous via : www.apoob.be/fr/devenir-membre ✔ rédaction : Vincent Breugelmans et Laurette Slegten

DECOUVREZ LES MULTIPLES AVANTAGES DE L’A.P.O.O.B.


VIVEZ UN ÉTÉ HAUT EN COULEUR maui jim lance un matériau de verre révolutionnaire pour une vision encore plus claire. le nouveau mauibrilliant™ est aussi clair que le verre et élimine la lumière nocive du soleil. de quoi profiter de manière responsable des couleurs de l’été. Si le consommateur était autrefois contraint de choisir entre des verres clairs, mais fragiles et des verres résistants aux chocs, mais offrant une clarté médiocre, Maui Jim lance désormais MauiBrilliant™. La marque promet ainsi une clarté et un rehaussement de la couleur, sans compromettre le matériau du verre. Au contraire, il ne pèse qu’un tiers du poids du verre standard, offre une protection de 100 % contre les UV et bloque 95 % de la lumière HEV nocive. En combinaison avec sa résistance aux rayures, ce matériau est le plus avancé de Maui Jim à ce jour. Puisque chaque client a des exigences différentes, Maui Jim a développé une multitude de fonctionnalités, comme des montures légères ou en titane avec divers coloris de verre pour différentes conditions de luminosité. Avec des plaquettes de nez en caoutchouc hypoallergénique, Maui Jim semble ne vouloir faire aucun compromis. Le confort, la polyvalence et la protection ne sont pas contradictoires, mais se renforcent parfaitement. plus d’infos : www.mauijim.com

POLAROID HERITAGE Un projet unique, autour de modèles originaux remis au goût du jour. Polaroid vous invite à voyager de 1930 à nos jours. La collection se compose de modèles intemporels, réinterprétés avec un twist de modernité. La collection Heritage est un hommage au fondateur Edwin Land, qui a transformé la manière dont nous voyons le monde en lançant le premier filtre polarisé, et au premier film commercial en 3D pour lequel les lunettes étaient également dotées des verres polarisés de Land. plus d’infos : www.safilo.com

L’HARMONIE PARFAITE

silhouette a réuni le meilleur de vision sensation et de titan minimal art - the icon pour créer un nouveau produit innovant : tma unify. Deux des produits les plus prisés du fabricant de lunettes autrichien Silhouette, Silhouette Vision Sensation et le modèle sans monture Titan Minimal Art - The Icon, s’unissent pour former un tout harmonieux. TMA Unify efface totalement les frontières entre le verre, l’embout et le pont. La nouvelle technologie de verres intégrée permet à ces composants isolés de se fondre harmonieusement les uns dans les autres, formant ainsi un ensemble parfait. Pour y parvenir, Silhouette fraise une rainure dans le verre afin d’y insérer et d’y coller l’embout et le pont. On obtient ainsi Silhouette Vision Sensation, la combinaison optimale du verre et de la monture avec des lignes harmonieuses et une vision sans limites. Vainqueur IF Design Award 2018. plus d’infos : www.silhouette.com

66

eyeline


Nos yeux ne sont pas adaptés aux écrans

M O D ÈLE: WI LD COA ST

VOTRE PRESCRIPTION. SATISFAITS OU REMBOURSÉS.

Essayez les lunettes de soleil polarisées correctrices Maui Jim.

Des yeux détendus dans un monde numérique

‘Satisfaits ou remboursés’

Notre vision du monde a évolué. Nous sommes très nombreux à passer en moyenne huit à dix heures par jour face à des écrans ou à effectuer des tâches impliquant la vision de près. Des périodes prolongées passées face à des écrans peuvent entraîner de la fatigue oculaire, qui se manifeste par des symptômes tels qu’une irritation des yeux, une vision trouble et des maux de tête, même après deux heures seulement.

dans les 60 jours.*

Les verres unifocaux avancés Sync III de Hoya disposent d’une Boost Zone afin de soulager et de détendre les muscles

Contactez le Service Commercial pour plus d’information sur le programme “Satisfaits ou Remboursés” au +33 4 67 17 09 80

oculaires, ce qui contribue à réduire la fatigue oculaire et à garantir le confort visuel dans un monde numérique.

Nos yeux ne sont pas adaptés aux écrans. Heureusement, les verres Sync III sont là.

*Des conditions et des modalités sont applicables (plus d’information sur demande auprès de Maui Jim)

Le sens du détail

www.hoyavision.com


eyeline

Protection UV complète. Super clair.

WALLONIE ET LUXEMBOURG

magazine professionnel pour opticiens, été 2018

La créativité à son paroxysme

www.zeiss.be/pro/uvprotect

magazine professionnel pour opticiens, été 2018 www.eyeline-magazine.be

ZEISS UVProtect™ Technology Standard sur tous les verres de lunettes ZEISS.

ÉDITION ESTIVALE VARIÉE TOUS LES DÉVELOPPEMENTS

Le NCC : une véritable source d’informations

L’homme derrière les lunettes

Succès de la partie intérieure


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.