Longueur d'Ondes n°60 (Été 2011)

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Skip the Use LA COUR DES GRANDS À

QUELQUES MOIS

DE LA SORTIE DE SON DEUXIÈME DISQUE,

SKIP

THE

USE

NOUS

CONFIE SES PREMIÈRES IMPRESSIONS SUR SA COLLABORATION AVEC LA MAJOR

SI

POLYDOR.

LES MANIÈRES DE FAIRE SEMBLENT

DIFFÉRENTES, ELLES NE BRIDENT EN RIEN L’ÉNERGIE IMMENSE DE CETTE MACHINE À TUBES ROCK-ÉLECTRO.

007 : Skip the Use se forme sur les cendres de la formation skate-punk Carving. 2008 : ils gagnent le concours Play Alive organisé par Sound Tribes, qui leur permet de participer au festival Optimus de Lisbonne au côté de Rage Against the Machine et Bob Dylan. 2009 : le groupe lillois enregistre son premier disque. 2010 : un directeur artistique de Polydor les remarque lors du Printemps de Bourges alors qu’ils se produisent en tant que “découvertes rock”. Skip the Use aura mis à peine trois ans pour se faire un nom alors que le précédent projet de ses membres, Carving, est resté dans l’ombre durant près de quinze ans. Ce parcours tout à fait prodigieux fait que la formation rock-électro est largement attendue au tournant avec son prochain disque, Can be late, à paraître à la rentrée prochaine. Malgré le phénomène qu’ils suscitent, les membres gardent la tête froide : “Il faut être très prudent avec ce genre de choses ; être une nouvelle sensation musicale, c’est sympa, mais c’est aussi très éphémère. Notre priorité est de trouver notre identité sonore, de rendre notre son identifiable dans la tête des Français”, relativise Mat Bastard, le chanteur du groupe. Leur signature chez Polydor est arrivée à un moment où leur avenir paraissait incertain. Ils n’avaient plus de

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disques à vendre depuis août dernier et pas les moyens d’en enregistrer un autre. “Avec notre ancien label, on n’avait même pas la possibilité de faire un deuxième album. Il fallait bien que l’on choisisse quelqu’un d’autre. Ce n’était pas la seule possibilité, mais c’était la plus intéressante”, affirme le guitariste Yan Stefani. Au départ, il s’agissait pour le groupe de réenregistrer son premier disque avec de plus gros moyens en le complétant avec trois nouveaux titres. “On en a proposé beaucoup plus car on trouvait que c’était tromper les personnes qui avaient acheté le premier disque que de ressortir les mêmes chansons avec une nouvelle pochette”, déclare Yan. C’est exactement l’opposé qui a eu lieu. Le groupe a enregistré un nouveau disque en ne conservant que trois morceaux (Bastard song, Give me et Antislavery) de son précédent opus. Contraints de tenir des délais serrés, les Lillois ont dû modifier leur manière de travailler. “Sur le premier album, nous avons eu le loisir de répéter les morceaux et de les arranger tous ensemble, poursuit Yan. Pour cet enregistrement, le temps nous a manqué, si bien que l’on a tout composé sur ordinateur. En studio, j’ai joué toutes les basses et les guitares, et nous avons


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