Longueur d'Ondes n°54 (Avril-Juin 2010)

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publishing, plus un studio à Lorient. Signature récente de Rotor Jambreks. “Conne Action” : organisation de soirées, du folk au théâtre trash avec l’idée de faire un festival : “Il y a toujours plus d’hommes que de femmes sur scène alors qu’il y a plus de femmes sur terre. On a monté un Sound System exclusivement féminin, on inverse le ratio c’est tout.” “Regie-scène” : Joël Bernard et Carole Consola, producteurs de musiques actuelles, au départ rock puis reggea, investis dans les festivals à Quimper, Saint-Nolff, Landerneau, ils programment à l’année sur tout le Finistère. Ils ont pensé à délocaliser la société à Quimper ou Nantes… “mais on a une telle qualité de vie ici !” “Arsenal Prod” : Marc, organisation de concerts et festivals, producteur et tourneur assez rock. “On est assez nombreux dans ce métier, mais on a chacun notre spécificité, on évite de trop se marcher sur les pieds, on essaie de caler nos dates sans se gêner les uns les autres. Le groupe est plus fort que l’individuel. Cependant, il nous manque un Zénith, parce que le Parc des Expositions est obsolète et souvent indisponible.” Il met le doigt sur une réalité économique : “Les cachets des artistes ont augmentés sans raison : hier on parlait de 8 000 à 12 000 francs, aujourd’hui en euros, tu n’as rien dans ces eaux-là ! Il faut compter autour de 18 à 20 000 euros. C’est affolant, vu qu’on n’a pas de subventions. Quand on fait des petits groupes, on essaie juste de ne pas perdre d’argent ; mais on se fait plaisir.” Il a connu sa ville (détruite il y a 60 ans), encore en construction : “J’ai vu les cicatrices de la guerre et j’ai vu la ville pousser, je l’ai vue se développer. C’est une ville maritime qui n’a pas son centre au bord de l’eau, car tout est en haut, tandis que le bas est militaire. On est tous marins dans l’âme, alors que la ville n’est pas au bord de l’eau !” “Le festival du bout du monde” : existe depuis 10 ans sur la presqu’île de Crozon, (à 30 kms de Brest) reçoit 20 000 personnes par jour sur 3 jours. Voilà deux ans qu’il affiche complet 2 mois avant, et le public vient pour les découvertes. Quatre personnes font tourner la boîte, auxquels s’ajoutent 1500 bénévoles lors du festival, essentiellement des gens de la presqu’île (parfois même sur trois générations). Sur 60 hectares se retrouvent 300 pros plus 15 000 campeurs et le public ! Ce qui implique 10 kms de barrières, des groupes électrogènes… même l’eau est un problème. Serge Beyer (avec la complicité d’Olivier Polard, Clara Tanquerel et La Carène) Photos : Alexandra Lebon & Serge Beyer

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