Bref Aéro 358

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BREF Mai/juin 2016 • N° 358

AÉRO

ÉDITO Osons demain, ensemble ! Chère adhérente, cher adhérent,

À l’occasion de son 48ème congrès, la CFE-CGC Aéronautique, Espace, Défense, votre syndicat, a renouvelé ses instances dirigeantes et élu un nouveau bureau pour les 4 années à venir. Ce sont plus de 300 militants qui se sont retrouvés les 26 et 27 mai 2016 lors de cet événement important dans la vie de notre organisation.

L’œil et la plume - Paris

Le projet de votre nouveau bureau s’inscrit globalement dans la continuité du précédent mandat, emmené par Bernard Valette. À ce titre, le Conseil national a porté Bernard Valette à la présidence d’honneur, chacun sachant combien son action fut décisive sur des sujets majeurs pour notre organisation, tels que la loi sur la représentativité, ou l’abandon de la potentielle fusion avec d’autres syndicats qui aurait menacé notre spécificité catégorielle. Un hommage fut aussi rendu à Marc Perrin de Thales Alenia Space, qui fut membre du bureau AED pendant de nombreuses années et qui nous a malheureusement quittés prématurément pendant cette dernière mandature.

Sommaire

Lors de ce grand rassemblement, nous avons rendu compte des avancées obtenues ces 4 années écoulées et présenté nos objectifs de la nouvelle mandature. Au-delà des projets de développement, de représentativité, d’amélioration de notre organisation, une large part a été consacrée à notre avenir industriel.

Actualités Les désignations Votre Bref Aéro évolue

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Spécial Congrès De Talmont à… Chaumont sur Tharonne

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Alors, Osons demain !

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Une nouvelle équipe pour 4 ans

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Pris sur le vif

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C’est le bouleversement prévisible de notre industrie traditionnelle qui sera au centre de toutes les préoccupations de la nouvelle équipe. La nouvelle économie, après avoir frappé à la porte de l’industrie bancaire, touristique, ou encore automobile, s’attaque aujourd’hui à l’aéronautique et à l’espace (Space X, par exemple). La culture du collaboratif bouleversera les relations dans l’entreprise, modifiera le rôle des managers, des RH et sans doute des syndicats. Inventer le dialogue social de demain sera d’une importance clé pour continuer à défendre les salariés, dans un monde où désormais, chacun peut communiquer avec qui il souhaite par le biais de réseaux sociaux d’entreprise. La désintermédiation du syndicalisme français est commencée. Car lorsque l’économie devient plus collaborative, les organigrammes plus aplatis, ce sont fatalement les corps intermédiaires qui souffrent. Pour la CFE-CGC AED, ceci n’est pas une fatalité. Comme le disait Darwin « ce n’est pas le plus fort qui survit, ni le plus intelligent. C’est celui qui sait le mieux s’adapter au changement ». La CFE-CGC AED sera actrice de son changement !

POUR VOUS AVEC VOUS

PARTOUT

Je tiens à remercier, au nom du Bureau, l’équipe CFE-CGC AED locale qui n’a pas ménagé ses efforts lors de la préparation et le déroulement de ce congrès. Merci, pour votre accueil, votre implication et votre efficacité. Je remercie aussi nos partenaires sans lesquels nos événements ne seraient pas ce qu’ils sont. Merci pour votre confiance et votre fidélité. Ludovic Andrevon Président CFE-CGC AED


Actualités

Votre Bref Aéro évolue…

sur votre smartphone

NOUVELLES DÉSIGNATIONS LATÉCOÈRE :

Thierry Thomas a été reconduit dans sa fonction de délégué syndical central.

LATELEC :

Éric Deshayes a été désigné délégué syndical central.

REVIMA GROUP :

Arnaud Barassi remplace Sylvain Duval en qualité de représentant syndical au Comité de Groupe.

FERCHAU :

Bruno Pierson est désigné délégué syndical.

À

l’œil nu, pas de transformation apparente… mais pourtant ! Bref Aéro a bel et bien évolué ! Dorénavant, prolongez votre lecture via des liens internet, des vidéos présents dans le magazine ! Bienvenue dans la lecture enrichie de votre Bref Aéro.

Grâce à cette technologie développée par notre agence de communication partenaire, nous pourrons aller plus loin dans nos articles et dossiers : plus de contraintes de pagination ! Un Bref Aéro plus complet, plus vivant, plus proche de vous. Vous voulez tester par vous- même ? Téléchargez l’application sur GooglePlay pour Android ou l’AppStore pour iOS en tapant «pictureextend» dans la barre de recherche. Une fois installée, allumez l’application sur votre appareil et photographiez le logo présent sur la page enrichie. Découvrez ce qui se cache derrière, parcourez les différents liens qui vous sont proposés, vous comprendrez vite l’intérêt d’un tel système. Alors à vos smartphones et bonne lecture !

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36ème congrès de la CFE-CGC À l’heure où nous mettons sous presse ce numéro de Bref Aéro, s’achève le 36ème congrès de la CFE-CGC à Lyon. Toujours impliqué dans les instances fédérales et confédérales, notre syndicat présentait plusieurs militants lors du renouvellement du bureau confédéral. Nous détaillerons ce congrès dans le prochain numéro de Bref Aéro.


Spécial 48ème congrès LES RAPPORTS D’ACTIVITÉS ET FINANCIER

De Talmont à… Chaumont sur Tharonne

de développement syndical ». Durant cette mandature, ce sont plus de 1400 stagiaires de l’AED qui auront été formés. Les créations de sections syndicales : toute entreprise du GIFAS est une cible potentielle pour implanter une section syndicale. Toute invitation à négocier un protocole d’accord pré-électoral, via les Unions, doit être exploitée à cette fin. Cet axe de développement est à la charge des coordinateurs syndicaux, des délégués syndicaux centraux et des secrétaires régionaux avec le soutien de l’expert développement, Félix Chiaramonte. Au cours des 4 années écoulées, ce sont 40 sections d’entreprises qui ont été créées : BRAVO !

C’est très ému que le secrétaire général du syndicat, Marc Legrand s’adresse à l’assemblée de congressistes afin de présenter son ultime rapport d’activité. À l’issue de deux mandats de secrétaire général, Marc Legrand aspire à une retraite bien méritée. Porter un rapport d’activité dont on peut être fier est le rêve de tout secrétaire général, et celui que présente Marc Legrand aux congressistes, ce jeudi matin, peut en rendre envieux plus d’un ! Tous les objectifs fixés par le Président, Bernard Valette, lors du 47ème congrès, ont été atteints… et même dépassés.

LE CAP SUR LE DÉVELOPPEMENT : LE CAP A ÉTÉ TENU ! Cette mandature, placée sous le thème « Gardons le cap », a tenu toutes ses promesses. Tout au long de ces quatre années, la CFE-CGC AED a démontré, tous les jours, la pertinence de son organisation, face aux restructurations nationales et internationales des entreprises du secteur, en termes de développement, de représentativité dans les établissements, entreprises, groupes, et d’adaptation aux effets du papy boom. À Talmont, le Président, Bernard Valette, avait fixé le cap « atteindre le nombre de 11 500 adhérents listing à la fin de la mandature. » L’AED compte 11 944 adhérents listing à fin décembre 2015 : l’objectif est donc atteint ! Le nombre d’adhérents augmente régulièrement depuis 2004, avec des deltas positifs. Grâce au travail de tous,

adhérents, militants, le syndicat enregistre 4 237 nouveaux adhérents entre 2012 et 2016, soit une progression des adhésions de +9.4 % en 4 ans. Un solde positif dont on ne peut que se féliciter. Le bilan de la dernière mandature reste un record. Durant le mandat, le bureau de l’AED a multiplié les actions en faveur du développement : rencontres avec les sections, formations syndicales accrues, créations de sections en entreprise dues aux actions, notamment, des secrétaires régionaux, nouveaux services aux adhérents, et bien d’autres. L’objectif affiché de toutes ces actions étant de permettre l’accroissement des adhésions, de renforcer les liens avec les adhérents et les militants dans les entreprises et les territoires, d’améliorer les compétences des militants. Pour ce faire, l’AED a utilisé plusieurs leviers. La poursuite de la formation syndicale des adhérents et militants qui a une triple vertu : elle permet de rendre les militants plus efficients ; est un service apporté aux adhérents et militants ; est un lieu de rencontres, d’échanges entre les militants et de mutualisation d’expériences. Pour Frédéric La Roche, responsable de la formation au sein du bureau, « la formation améliore l’efficacité des militants dans leurs différents mandats. Efficacité en termes de défense des salariés et de connaissance de leurs mandats syndicaux, mais aussi en termes

Les réseaux CFE-CGC AED : ils sont un outil de développement auprès de population ciblée par centres d’intérêt. Au cours de la mandature, certains ont été renforcés : le réseau Équilibre, mené par Marie-Line Brugidou, poursuit ses efforts en faveur de la mixité et obtient des résultats probants ; le réseau Développement durable, animé par Lidwine Kempf, qui a largement développé son audience ; le r é s e a u S é n i o r s, c o - a n i m é p a r Claude Banes et Jean-Pierre Gibeaud, apporte de nouveaux services aux retraités ; le réseau Jeunes qui reprend des couleurs sous l’impulsion de Philippe Castera.. La communication : point de développement possible sans une bonne communication. Au cours de ces dernières années, l’AED, les inter-centres et les sections se sont emparés petit à petit des outils digitaux, des réseaux sociaux. L’AED est présent sur la toile via son site internet, Facebook et Twitter, accompagné par de très nombreuses sections. Faire vivre ces outils est fondamental pour maintenir les liens avec les internautes de plus en plus volages et ce sera un des objectifs des années à venir. En dehors de ce développement digital, le syndicat a remis à plat sa communication audiovisuelle et créé sa chaine Youtube avec pour objectif de présenter le syndicalisme CFE-CGC AED. C’est sans compter sur Bref Aéro, publication qui atteint sa quarantième année et crée le lien avec les adhérents, six fois par an.

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Spécial 48ème congrès Aujourd’hui, plus personne ne doute, à la CFE-CGC AED, que le développement est vital. L’effort déployé au cours de ces 4 années en termes de développement se mesure aux résultats obtenus.

LE CAP SUR LA REPRÉSENTATIVITÉ : UN ENJEU DE TAILLE ! Les objectifs 2016 fixés, lors du congrès de 2012, étaient d’obtenir une audience consolidée de 35% aux élections CE aux 2ème et 3ème collèges dans le périmètre du GIFAS. Ce sujet fondamental, pour l’avenir du syndicat, de la fédération et de la confédération, a fait l’objet d’une attention toute particulière. Tout a été mis en œuvre pour optimiser notre audience afin de contribuer à la représentativité de la CFE-CGC dans nos établissements, sociétés et groupes. Ainsi, l’AED s’est doté des outils et donné les moyens qui lui ont permis d’identifier les sections en difficulté et faire intervenir les secrétaires régionaux pour les soutenir ; de soutenir les sections lors des négociations de PAP et les valider ; de valider et déposer

les listes électorales ; de créer une base de données de professions de foi et de tracts ; de récupérer et consolider les résultats des élections dans un outil spécifique mis en place à l’AED ; etc. Grâce à ces actions et procédures, l’AED est fier d’annoncer, à fin décembre 2015, une estimation de sa représentativité sur les 2ème et 3ème collèges de 37.3%, soit une progression de +4.02% en 4 ans. Il convient de noter que 92 sections d’entreprise ont un poids supérieur à 30%, dont 34 qui ont un poids supérieur à 50% ! Pour le seul 3ème collège, le poids de l’AED est de 51.48%, avec 88 sections ayant un poids supérieur à 50%.

Les récompenses 48ème Congrès de la CFE-CGC AED Le congrès a récompensé, comme c’est la tradition, les sections, les militants méritants. Au palmarès du 48ème congrès : • Médaille de la CFE-CGC AED : Marc Legrand, Vincent Loizeau et Bernard Valette • Catégorie Secrétaire régional méritant : Patrick Marceau, secrétaire régional région Centre • Catégorie Expert méritant : Félix Chiaramonte, expert développement

Bernard Valette accueille le Président du Conseil Régional Centre Val de Loire.

• Catégorie 3 meilleurs IPA (indice de progression absolu) : - section Airbus Operations SAS Toulouse - section Airbus Blagnac ex Central Entity - section Airbus Helicopters Marignane • Catégorie 3 meilleurs IPR (indice de progression relatif) - section Liebherr Aerospace Toulouse - section Daher Aerospace Montrichard - section Messier Bugatti Dowty Bidos • Catégorie Les Conquérants : MBDA Le Plessis Robinson et Thales Avionics Chatellerault

ÉVOLUTION REPRÉSENTATIVITÉ 2012-2015

38%

NOTRE POIDS ÉLECTORAL DANS LES ENTREPRISES DE LA FILIÈRE

DE REPRÉSENTATIVITÉ

Les résultats aux élections sont donc en très net progrès. Ce n’est pas un hasard non plus, compte tenu des efforts de développement supportés par l’AED, si les résultats obtenus sont plutôt excellents. Dans une grande majorité, plusieurs sections AED décrochent des bastions détenus depuis plusieurs années, voire des décennies, par les centrales CGT, FO et CFDT ! Pour n’en citer que quelquesunes : Ratier-Figeac (CE), Onera (CA), RECAERO (CE), MBDA LPR (CE), Airbus D&S Bordeaux (CE), Airbus D&S Élancourt (CE), Zodiac (CS), ALKAN (CE)…

30% TOUS COLLÈGES CONFONDUS

NOTRE PRÉSENCE DANS LES ENTREPRISES DE LA FILIÈRE

1er mars 2016

93%

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DES SALARIÉS DE LA FILIÈRE ONT UNE PRÉSENCE CFE-CGC DANS LEUR ENTREPRISE

ADHÉRENTS

188 SECTIONS

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REPRÉSENTANTS C.E.

REPRÉSENTANTS C.C.E.

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L’Œil et la Plume

NOS MILITANTS

D’autres renforcent leur position dans les plus grandes entreprises du secteur : AIRCELLE Le Havre, MBDA Bourges, Onera Chatillon, Safran MBD Vélizy, Thales Avionics Châtellerault- Bordeaux et Toulouse, Zodiac AEROTECHNICS Plaisir… Et certaines, à peine créées, performent

et sont représentatives dès le premier coup d’essai : ZODIAC SEATS Issoudin, ZODIAC AEROSAFETY Plaisir et Siège Cognac, DIEHL Toulouse, Gentilin Toulouse, AIRSTAR AEROSPACE Toulouse… Objectifs atteints : BRAVO !

CAP SUR L’INDUSTRIE L’industrie de l’AED est en profonde évolution, transformation. Les restructurations ne sont pas terminées (ASL), les ruptures technologiques et la société numérique s’imposent, le papy boom- bien que tempéré par le recul de l’âge du départ à la retraite- est en marche. Ces éléments- événements- ont conduit à anticiper les évolutions. L’AED s’est fortement impliqué dans la coordination de la filière Aéronautique de la Conférence Nationale de l’Industrie, en interface avec la fédération et la confédération, sous la


Spécial 48ème congrès houlette de Françoise Vallin, déléguée générale AED, en coordination avec les experts sectoriels et le délégué administratif. De même, l’AED a contribué à l’évolution du Livre Blanc AED et des fiches filières de la fédération de la métallurgie. Au cours de ces quatre dernières années, le contexte industriel de l’aéronautique civile a été particulièrement favorable. Le carnet de commande d’Airbus est au plus haut, soit 10 ans de production au rythme actuel. ATR a capté 80 % du marché des turbopropulseurs et atteint un record de livraisons d’appareils. Safran a enregistré, en 2014, 2717 commandes pour le LEAP et 1527 commandes et intentions d’achats pour le CFM56. Les équipementiers et aérostructures, entreprises de la supply chain ont été mis sous tension, à la fois pour répondre à la forte montée en cadence des avionneurs conjuguée à des réductions de prix exigées par Boeing et Airbus. Avec, cependant, quelques situations plus difficiles. Dans un marché anémique, Airbus Helicopters voit ses livraisons et son carnet de commandes s’effriter. Dassault Aviation a reculé sur l’aviation d’affaires, 55 Falcon livrés en 2015 versus 66 en 2014. La période a vu une forte évolution du marché et de l’industrie spatiale, avec l’arrivée de nouveaux acteurs issus de l’économie numérique et l’émergence de nouveaux marchés. Face à cette situation, les groupes Airbus et Safran ont décidé de fusionner leurs activités lanceurs en créant Airbus Safran Launcher (ASL). Du côté des satellites, après un plan de départs volontaires chez Thalès Alenia Space en 2012 et un PSE chez Airbus en 2014, de beaux succès commerciaux ont incité les deux groupes à recruter plusieurs centaines de personnes. Le secteur de la Défense a connu deux moments phares au cours de la mandature : la parution d’un nouveau Livre Blanc et le vote d’une nouvelle Loi de Programmation Militaire. Dans le contexte économique que l’on connait, et avec un gouvernement dont on pouvait craindre que la Défense ne soit pas l’une des priorités, l’AED a œuvré et participé aux différentes actions de lobbying afin de préserver les programmes actuels et à venir. De même, dans le cadre de ses implications européennes, l’AED a intégré le groupe Défense d’IndustriAll.

Du côté de l’emploi et de la formation dans le secteur, l’AED est et reste le secteur de l’industrie qui se porte le mieux en France. L’élévation des compétences s’accroît d’année en année. Désormais le taux d’embauche se situe à près de 43 % d’ingénieurs et de 26 % de techniciens supérieurs. Chez les jeunes, à l’embauche, ce chiffre monte même à 60 % d’ingénieurs et cadres et seulement 17 % de techniciens supérieurs ; la féminisation évolue lentement pour atteindre 21 % de femmes dans les effectifs.

projet de grande ampleur qui permettra l’optimisation des coûts supportés à chaque étage du syndicat et une meilleure visibilité dans le cadre de la transparence financière.

CAP SUR LES FINANCES La loi sur la représentativité de 2008 contenait un volet financier important : la certification et la publication des comptes des organisations syndicales. Depuis 2012, l’AED soumet ses comptes à l’approbation du Conseil national et à la certification par un Commissaire aux comptes, avant leur publication au Journal Officiel. Le trésorier de l’AED, Christophe Berthiau peut s’enorgueillir d’avoir fait , avec l’appui de l’équipe de Sèvres, un sansfaute depuis 2012 : les comptes sont certifiés chaque année. Pour parvenir à cet excellent résultat, un travail de longue haleine et de tous les instants a été mis en œuvre. Il a fallu former tous les trésoriers de sections aux nouvelles normes comptables et légales, mettre en commun toutes les procédures, mettre en place les procédures de transmission de données et pièces comptables… un travail titanesque pour obtenir une comptabilité parfaite pour les 188 sections que compte le syndicat. Dans sa tâche, le trésorier a été soutenu par la commission financière qui a multiplié ses actions auprès des trésoriers des sections d’entreprises. Parallèlement à la règle de transparence des finances des organisations syndicales, il a fallu aussi intégrer les nouvelles normes bancaires et notamment le SEPA pour les prélèvements bancaires des cotisations des adhérents. Ces nouvelles normes ont obligé le syndicat à modifier les procédures et, à fin août 2014, toutes les sections avaient migré vers le nouveau dispositif.

Du côté des chiffres, l’augmentation du nombre d’adhérents a fait croître les recettes du syndicat. Le trésorier a mené plusieurs appels d’offres afin d’optimiser les coûts de structure ; des économies sont donc réalisées. Et c’est sereinement qu’est mis en œuvre le déménagement du siège du syndicat en décembre prochain.

CAP SUR LA CONCLUSION L’AED est maintenant une « grosse machine » avec un capital et savoir-faire. Au 1er mars 2016, elle administre 12 146 adhérents, présents dans 184 sections d’entreprises et 54 sections retraités ; de nombreux militants : 233 délégués syndicaux, 37 délégués syndicaux centraux, 104 représentants auprès du CE et 30 représentants auprès du CCE. L’AED tient une place importante au sein de la fédération de la métallurgie ; ceci lui donne des responsabilités importantes. C’est pourquoi le fonctionnement du syndicat doit être le plus robuste possible. C’est pourquoi l’implication de tous et le professionnalisme de tous permet à l’AED de tenir ses objectifs ! Bernard Valette, Président sortant, et Marc Legrand, Secrétaire général, quittent les instances de l’AED sur un bilan exceptionnel. C’est sous les applaudissements et une standing ovation des 300 congressistes qu’ils ont tiré leur révérence pour prendre leur retraite. Qu’ils soient remerciés pour leur implication sans faille au sein de la CFE-CGC durant de si nombreuses années. La rédaction de Bref Aéro

Retrouvez toutes les interventions des experts en vidéo grâce à l’application PictureExtend.

Afin d’harmoniser les coûts des frais bancaires, l’AED a négocié un contrat de « banque unique » pour toutes les sections et dans lequel ces dernières pourraient choisir leur agence de référence et garder leur autonomie de gestion. Un

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Spécial 48ème congrès

ALORS, OSONS DEMAIN ! Rapport d’orientation du candidat à la Présidence actualité économique compliquée cumulée aux nouvelles contraintes législatives sur la représentativité a mis sous pression les militants et donc le Syndicat. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Tout en développant notre représentativité, nous devrons à faire face aux difficultés. Pour cela, le socle que constitue « Sèvres » et demain « Montrouge » doit rester un référentiel fort. Pour cela, nous devons : - Oser demain, sans rien renier de notre passé, cette construction solide qui nous permet de voir loin dans l’avenir. - Oser demain, en consolidant nos forces. - Oser demain en corrigeant nos faiblesses. - Oser demain en développant de nouveaux concepts.

En juin 2005, la CFE-CGC AED s’engageait vers les « Horizons 2010 », en 2008, elle « partageait ses passions » et, en 2012, elle proposait de « garder le cap ». Vous l’avez lu, le cap a été maintenu. Le bilan BIENVENUE EN TERRA fait par l’équipe sortante démontre NUMERICA que le syndicat a continué à se dé- Osons nous moderniser et faire face aux enjeux de la digitalisation. La digitalisation et velopper, à croitre, en nombre de l’entreprise du futur étaient le leitmotiv du dersections et en nombre d’adhérents. nier congrès fédéral. Nous nous inscrivons Il a aussi crû en termes de notoriété dans les Directions Générales des entreprises du secteur AED. Pourquoi ? Tout simplement parce que le contexte juridique change et que le réformisme de la CFE-CGC séduit des DGRH qui cherchent une autre voie à la seule équation CFDT/FO versus CGT/FO.

NOUS NE DEVONS PAS ÊTRE LES KODAK DU SYNDICALISME ! Mais dans un monde en constante mutation, transformation ; dans un paysage social et économique en plein remous, cet environnement va encore évoluer. Le modèle économique va continuer à se complexifier. La concurrence de la nouvelle économie qui se prend de passion pour l’industrie et ne se contente plus d’exceller dans les services va encore donner un coup d’accélérateur à la transformation des entreprises AED. Ceci va amener l’AED à, non seulement « garder le cap », ce ne serait pas suffisant ; cela va l’amener à « oser demain ». Vous voyez aujourd’hui, tous les jours, dans vos CE ou CCE que nos entreprises sont de plus en plus confrontées aux problèmes de compétitivité dans une économie qui prend une empreinte internationale. Face à cela, nos sections sont de plus en plus confrontées à des fluctuations d‘activité, avec des coups de barres irréguliers sur la gestion RH. La GPEC est toujours un serpent de mer. Cette

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pleinement dans cette analyse. La CFE-CGC AED se doit de garder son indépendance de pensée et d’analyse. Nous devons oser faire partie de la boite à idées de notre fédération, qui elle-même doit faire partie de celle de la Confédération.

Le plus formidable enjeu, pour nous tous, consiste à préparer le défi que représente l’arrivée de la Digitalisation « vectorisée » par l’arrivée de la nouvelle économie dans des domaines industriels classiques. Nous ignorons encore la portée de cette nouvelle influence. Nous ignorons encore l’agenda suivant lequel cela se fera. Nous n’identifions pas encore les réels impacts. Nous soupçonnons que cela peut changer durablement et profondément les relations dans le travail, les habitudes de management, et… la manière de pratiquer le syndicalisme.

Le nouveau Conseil national

La numérisation permet de structurer une communauté autour d’un projet ou d’une thématique particulière auquel aucun autre

outil, aucune autre organisation n’aurait pu répondre avec la même efficacité. La numérisation contracte le temps et réduit les distances. La numérisation est l’occasion de repenser les modèles. Elle pose aussi la question de l’humilité du dirigeant ou des partenaires sociaux. Échanger directement avec les salariés, c’est accepter la remise en cause. C’est accepter d’être à l’écoute, de modifier son point de vue, sa vision, sa stratégie en fonction des retours que l’on a. C’est accepter de ne pas avoir la science infuse. Mais la numérisation ne doit pas faire oublier le terrain car tous ceux qui n’utilisent pas internet et les réseaux sociaux risquent de devenir une force d’opposition s’ils se sentent exclus des échanges. La numérisation rendra l’expression directe des salariés possible sans qu’aucune loi, aucun accord ne puisse l’endiguer. Laisse-t-on faire ? Ou choisit-on de se saisir de ces outils numériques pour interagir et construire la démocratie participative syndicale de demain ? Un membre du bureau sera chargé de ce dossier, il rendra compte régulièrement de l’avancée du dossier au Conseil national, il sera soutenu dans sa tâche par un expert. Car entre subir la démocratie participative (ce qui entraine la désintermédiation du syndicalisme français) et organiser la démocratie participative… le choix est fait !

OSONS PLUS DE DÉVELOPPEMENT Le développement est la base même de notre métier. Le développement passe par plusieurs phases. Pour se développer, il faut : créer de nouvelles sections ; progresser aux élections ; renforcer le professionnalisme de nos militants ; accroitre le nombre d’adhérents et garder les adhérents. Tout cela a pris une importance toute particulière avec la loi sur la représentativité. Se prémunir de tout risque de perte de représentativité pour des questions techniques est la base de tout. Sans présager de ce qu’il pourrait se passer au niveau national (nous savons que l’avenir est rendu incertain par les futures réunions de branche, en particulier sur le statut de l’encadrement), l’AED doit rester exemplaire. La deuxième étape consiste à progresser aux élections. Les seuils de validité des accords sont revus à la hausse, la théorie de l’accord majoritaire devant de plus en plus


Spécial 48ème congrès probable. Cette progression passera aussi par un élargissement de notre spectre électoral. La CFE-CGC AED présente encore trop souvent des candidats dans le seul 3ème collège. N’oublions pas que notre représentativité s’établit sur les 2ème et 3ème et que la théorie du numérateur et du dénominateur fonctionne aussi ici. Tout en consolidant nos positions au 3ème, nous devrons chercher des candidats au 2ème collège. Nous n’avons pas le choix. C’est notre représentativité à court terme que nous devons améliorer.

OSONS LA DÉFENSE DE NOTRE INDUSTRIE Le bouleversement attendu de notre industrie traditionnelle passera par plusieurs facteurs : • Une empreinte de plus en plus internationale pour les grands groupes, avec au passage des tentatives de diversification pour sécuriser l’activité (comme par exemple le projet de pénétration du marché civil chez Micro turbo aujourd’hui assez focalisé sur les activités militaires). Cette empreinte peut aussi être due de manière vertueuse à la négociation de contrats exigeants des compensations industrielles.

UNE NOUVELLE ÉQUIPE POUR OSER DEMAIN ! Le Conseil National, ratifié lors du 48ème congrès, a procédé à l’élection du Bureau du syndicat. À charge aux nouveaux élus d’oser demain pour les 4 années à venir !

• Une recherche de meilleure compétitivité de la part de nos entreprises s’appuyant sur la baisse du coût du travail (ou en tout cas sa non augmentation) dans l’hexagone et ne Europe, et sur la relocalisation en zone d’activités « Best Cost ». • Une concentration des PME qui seront sollicitées pour rentrer dans l’entreprise étendue des grands groupes. Des fournisseurs rang 2 se regrouperont pour devenir rang 1. Leur métier évoluera (comme par exemple de la gestion de stock de sécurité de pièces de rechanges). • L’évolution des cœurs de métiers : les modèles économiques évolueront en allant vers plus de service (comme par exemple le modèle économique du LEAP de SNECMA radicalement différent du modèle économique du CFM). • Enfin la digitalisation annoncée des procédés de productions et des méthodes RH, bouleversera à terme nos manières de concevoir, développer, industrialiser, produire et soutenir nos produits. Cela aura un impact fort dans nos métiers. Les choses ont considérablement évolué depuis la publication de notre dernier Livre blanc.

Trésorier : Christophe Berthiau :

Chaque membre du Bureau, en plus de ses fonctions statuaires, aura en charge la coordination d’un ou plusieurs domaines.

Trésorier adjoint : Thierry Prefol :

Vice-présidente déléguée : Françoise Vallin : en charge du Livre blanc – industrie-domaine aéronautique.

Secrétaire général : Christophe Dumas :

en charge du Réseau Secrétaires régionaux, élections, « DRH » syndicat, coordination « doctrine syndicale ».

Cette aventure que nous vous proposons « d’oser » ne doit pas nous faire oublier de consolider et améliorer nos fondamentaux qui sont aussi : notre communication ; l’Europe ; le laboratoire à idées sur les sujets sociaux ; la structure du syndicat et notre organisation. Nous allons, avec les nouvelles instances élues, nous attacher à mener à bien les missions qui nous ont été confiées lors de ce 48ème congrès et porter fièrement le syndicalisme CFE-CGC AED durant les 4 années à venir. Ludovic Andrevon Président de la CFE-CGC AED

Retrouvez l’intégralité du rapport d’orientation grâce à l’application Picture Extend

en charge de la compétitivité et du Lean management en entreprise.

LE BUREAU

en charge de la communication/ presse, développement, coordination groupe de travail GIFAS.

OSONS DEMAIN ENSEMBLE !

Secrétaire général adjoint : Christelle Thieffinne :

garant de la conformité de nos process économiques aux règles en vigueur.

Président : Ludovic Andrevon :

Des fiches ont été mises à jour, mais le temps est venu de le refondre, en anticipant une prochaine LPM, pour mieux prendre en compte les nouveaux aspects cités précédemment.

en charge des nouvelles technologies du numérique, modernisation outil informatique du syndicat.

Délégué général : Christian Sibuet :

LA COMMISSION FINANCIÈRE Composée de 5 membres issus de régions différentes, sa principale mission est de soutenir le trésorier dans sa charge, d’aider les trésoriers de section dans leurs tâches. Frédéric Bihel,

Airbus Defence & Space

Sylvie Ducour, Socata

en charge du Livre blanc – industrie-domaine défense.

Jean-Pierre Hannicotte,

Délégué administratif : Daniel Verdy :

Marie-Christine Hay,

en charge de la formation/GPEC, relation avec la fédération.

Latécoère Snecma

Daniel Moreau,

Airbus Opérations Nantes

Délégué administratif : Frédéric La Roche :

en charge de l’expertise sociale, animateur des experts sociétaux.

ecrétaire général adjoint : S Didier Jouanchicot :

en charge de l’analyse des accords

et établissement « meilleures pratiques ». Établissement et synthèse axes de négociation AED.

Le nouveau bureau de la CFE-CGC AED

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Spécial 48ème congrès Une équipe locale sur le pont et au TOP !

Le candidat à la présidence de la CFE-CGC était parmi nous

Quelques partenaires

Spectacle de l’humoriste-imitateur Dany Mauro

L’occasion de se retrouver

Hommage à nos deux jeunes retraités Georges Lemarié, notre reporter photo

Des congressistes attentifs

BREF

AÉRO 8

Mai/juin 2016 • n°358 Directeur de la publication : Bernard Valette et Ludovic Andrevon Coordinateur de la rédaction : Carole Houlne Ont participé à la rédaction : L. Andrevon, C. Dumas, M. Legrand, C. Berthiau Crédits photos : Georges Lemarié © Istock Crédits vidéos : Imagin’Prod et L’œil et la plume Enrichissement : Picture Extend by L’œil et la plume Bref Aéro est une publication bimestrielle de la CFE-CGC AED - 66, rue des Binelles 92310 Sèvres - contact@snctaa.fr Rédaction, conception, réalisation : Agence L’œil et la plume - www.loeiletlaplume.com Impression : Imprimerie La Centrale de Lens Dépôt légal : juin 2016 - ISNN : 0293-8251 - CPPAP : 0114S 08080


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