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PLU / PADD Contribution des élus Europe Ecologie – Les Verts Mairie de Caen. Le Projet d’aménagement et de développement durable (PADD) est une première concrétisation des enjeux et des volontés politiques du projet de ville. Partagé par les acteurs, le projet se veut être le guide urbanistique de la ville pour plusieurs années. Recette, mode d’emploi, notice, le PADD permet d’orienter les faiseurs de ville. Le projet de ville permet de marquer notre vision politique de Caen. Intimement liés depuis toujours, la politique et la cité doivent être mêlés dans l’esprit. Il nous paraît important de nous rappeler que la ville est une œuvre politique : elle est le fruit des décisions démocratiques et suit l’évolution sociétale ; elle est actrice et auteur social C’est pour cela que nous devons selon nous éviter le discours de la vérité et préférer celui des choix. Nous avons déjà porté des apports au projet de ville. Celui-ci étant décliné dans le PADD, nous ne reprenons pas l’intégralité de nos premières positions mais nous lisons à notre manière le projet de ville. Porté par la majorité, il nous paraît en effet important de le considérer comme base de la réflexion sur le PLU. Le PADD est l’outil mêlant les orientations d’urbanisme et la vision politique qui exprime en vocabulaire d’urbanisme les objectifs et les projets de la collectivité à long terme. Comme son nom l’indique, il s’inscrit dans le principe de développement durable. Même si il n’est malheureusement plus opposable au tiers depuis la loi Urbanisme et Habitat du 2 juillet 2003. Les documents encore opposables (zonage et le règlement) doivent être écrits en cohérence avec celui-ci. Il nous paraît important de ne pas délaisser ce document, il est la transcription au-delà de l’occupation des sols de notre volonté politique de construire un projet de développement durable sur notre territoire. Intégrer les orientations de l’agenda 21 dans le PADD. Il nous apparaît intéressant de coupler la révision de l’Agenda 21 et la réalisation opérationnel du PLU. L’Agenda 21 est en effet la partie opérante des orientations politiques en matière de développement durable. En intégrant l’objectif d’une ville durable à l’horizon 2030 tel qu’énoncé dans le projet de ville, nous devons penser les outils de la concrétisation y compris dans les documents d’urbanisme. C’est pourquoi il nous parait important d’intégrer les orientations de l’Agenda 21 en cours de révision dans le PADD.

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Au-delà de la cohérence politique et intellectuelle, les intérêts du couplage des deux documents sont multiples : mise en débat d’orientations communes qui permet plus de lisibilité, surplus démocratique pour le PLU qui n’est soumis réglementairement au débat a posteriori alors que l‘Agenda 21 a vocation à l’être a priori et permet la focalisation du public sur un temps cohérent de concertation qui restera à nous de transformer en temps fort de la deuxième partie du mandat.

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Observations des élus EE-LV dans le PADD. Orientations du PADD •

Défi 1 : Le logement, outil d’attractivité, de croissance démographique et de mixité sociale

Défi 2 : Une ville unifiée, modèle renouvelé de développement urbain

Défi 3 : Une ville accessible et une mobilité pour tous => pour une mobilité efficace et apaisée Le titre « pour une mobilité efficace et apaisée » du projet de ville permet de mieux montrer la recherche de l’efficacité en matière de déplacements urbains. L’efficacité du déplacement est souvent l’objectif mais les politiques menées pour la favoriser peuvent être contradictoires. Ainsi, il est souvent admis que la voiture est le mode de déplacement le plus efficace, les autres étant pour ceux qui ne peuvent prendre leur voiture deviennent des modes par défauts. Pourtant, au regard des vitesses moyennes en ville, des pollutions et du coût de l’automobile, elle ne constitue pas le mode de transport le plus efficace, loin de là.

Défi 4 : Une ville à forte exigence environnementale => Caen, ville durable. Nous proposons de renommer ce défi pour y intégrer plus clairement des objectifs plus larges tels que la lutte contre le changement climatique et l’adaptation de la ville à ces changements, la prise en compte de la question énergétique et d’autres questions environnementales qui ne sont pas forcement en lien avec la question des milieux naturels (pollutions électromagnétiques, bruits… )

Défi 5 : Caen, centre métropolitain

Défi 1 Le logement, outil d'attractivité, de croissance démographique et de mixité sociale  Mener une politique offensive de construction de logement pour réorienter vers la ville centre le marché résidentiel capté par la périphérie et ainsi renouer avec la croissance démographique et renforcer l'attractivité résidentielle. On ne peut pas ne pas parler de l’étalement urbain. Phénomène géographique des dernières décennies, il permet de comprendre l’évolution des territoires urbains mais implique aussi des questions sociales. Les nombreuses études montrent en effet une hausse très importante de la consommation énergétique par exemple. L’étalement urbain représenterait 10% des dépenses énergétiques françaises. La relative paupérisation des population périurbaine fait peser un risque social important : isolées dans des communes parfois sans services publics ni commerces, des personnes subissent de plein fouet l’augmentation continue du coût de l’énergie. Ajoutons notre inquiétude quant aux personnes âgées isolées du périurbain.

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 Nous proposons donc d’ajouter l’étalement urbain comme enjeu dans une phrase. => Limiter l’étalement urbain autour de la ville centre pour permettre à tous de pouvoir habiter au plus près de la ville.

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Aller au-delà du point mort pour relever le défi démographique expliciter le point mort tout en restant pragmatique : se fixer comme objectif la production de 8800 logements à l’horizon 2020, soit de 600 à 1000 logements par an, avec un rythme moyen de 800 logements par an. Cette ambition de Caen s'inscrit dans le PLH (Programme Local de l'Habitat 2010 – 2015) de l'agglomération Caen la mer, qui prévoit la réalisation de 1400 logements nouveaux par an, dont 50% devront être assurés par la ville centre. Cet objectif de 700 logements/an, bien qu'élevé, est donc encore en deçà des ambitions caennaises, qui, avec 800 logements/an, souhaite voir croitre sa population et renforcer son poids dans le territoire. Prendre en compte plusieurs gisements de logements neufs : o achever les opérations d’aménagement déjà engagées : Les rives de l'Orne, la Cité gardin, la ZAC Beaulieu, les sites ANRU de Guérinière, Grace de Dieu, Calvaire saint-pierre…+carte o impulser la construction sur les tissus dont la mutation est amorcée : le secteur CHR/Clos-Joli, l'avenue de Tourville, …. +carte o engager une forte production de logements sur les sites stratégique : Engager des opérations nouvelles au-delà de 2013 sur deux sites stratégiques de la ville-centre, qui possèdent une ampleur suffisante pour accueillir logements et activités : la Presqu'île et Mont Coco Plateau Nord +carte o organiser la mutation des tissus déjà constitués vers davantage de constructibilité à moyen terme : le long des grandes radiales d'entrée de ville, des voies urbaines, dans certains quartiers d'habitat pavillonnaires encore très figés par des règles très restrictives, ne répondant plus aux besoins des familles d'aujourd'hui (Rethel, Venoix, …)+carte

 Proposer une offre diversifiée, adaptée aux différentes catégories de population - Faire porter un effort particulier sur l’accès des familles au logement : développer la part du logement locatif en centre-ville et, en concertation avec les promoteurs immobiliers, développer les parts d’opérations en accession aidée (opérations mixtes d’accession à la propriété), de façon à produire de la fluidité dans le parc locatif. - Proposer une offre qui, en termes de taille (2/3 pièces), réponde à l’évolution de la demande pour attirer des jeunes actifs et pour s’adapter à la réduction du nombre de personnes par logement (due aux divorces, à la décohabitation, au vieillissement…). - Renforcer l'offre de parc locatif pour surmonter les difficultés liées à la montée des situations de précarité : salariés pauvres, handicapés, jeunes, familles avec un seul revenu... La ville de Caen s'inscrit dans les ambitions du PLH : dans ses opérations nouvelles, Caen devra offrir une moyenne de 33% de logements locatifs, de 15% de logements en accession sociale, 52% de logements libres (privés).  Favoriser la diversité sociale - Mieux distribuer les logements locatifs sur le territoire de la ville-centre, dans la perspective d’un rééquilibrage entre quartiers. A cet effet, Caen souhaite instituer un principe de pourcentage minimum de logements locatifs sur certains secteurs identifiés, notamment de centre-ville.

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Intégrer des proportions d'habitat locatif dans les programmes importants de construction de logements neufs : aujourd'hui, le PLH objective pour Caen, sur des opérations de plus de 1ha, un taux de 28% minimum de logements locatifs. Poursuivre les actions en faveur de la diversité de peuplement dans le cadre des opérations de renouvellement urbain (Grâce de Dieu, Calvaire St Pierre, Guérinière, Chemin Vert).

Changer l’expression « diversité de peuplement ». -

Continuer à améliorer la qualité de vie des quartiers de grands ensembles : renforcer la qualité des services et des infrastructures, poursuivre les opérations de renouvellement urbain, impliquer fortement les habitants et les acteurs locaux.

Nous faisons attention au terme « grand ensembles » à la définition floue. Nous proposons de la supprimer pour que l’attention soit portée sur tous les quartiers de la ville. Par contre, nous pouvons ajouter une ligne sur les quartiers prioritaires en explicitant les programmes de renouvellement urbain, de gestion urbaine de proximité mais aussi les actions possibles (régies de services, pôle de santé…)  Travailler sur les caractéristiques des opérations et de leur environnement, pour une image plus attractive - Développer une production urbaine exemplaire dans sa conception globale (formes urbaines innovantes) et dans sa conception de détail (généralisation des normes les plus avancées, expérimentation de la passivité énergétique, etc.). Selon la Loi Grenelle 2 et la nouvelle réglementation thermique 2012 les bâtiments public et privés devront respecter la norme Bâtiments Basse Consommation à partir de 2011. Il est donc important d’indiquer clairement dans le PADD la prise en compte de ces objectifs. Nous proposons donc un nouvel item ainsi redigé : - Mettre en place les conditions de la diminution généralisée de la consommation énergétiques des constructions et introduire d’autres critères environnementaux (label HQE qui prend en compte bien d’autres critères (eau, air, paysage..)) -

Imposer les mêmes exigences architecturales aux opérations de logements privés qu'aux opérations de logements aidés. Encourager la rénovation de l'habitat privé dans le cadre d'une OPAH (Opération Programmée d'Amélioration de l'Habitat) "précarité énergétique et logements indignes". Concevoir les nouveaux lieux de Ville (Plateau Nord et Orne-Canal) comme des quartiers exemplaires, porteurs du renouveau de Caen.

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Une ville unifiée, modèle renouvelé de développement urbain

Défi 2

Il y a un véritable enjeu à parler clairement de « vivre –ensemble » dans cette partie, y compris dans le titre. En effet, les exemples de ségrégation urbaine se multiplient partout dans le monde jusqu’en France. Il est donc urgent que la ville sache prouver sa capacité à mettre en place de nouvelles manières de vivre ensemble sans être dans la caricature de la quête de la mixité sociale comme solution unique et globale. Il ne faut pas penser que la simple proximité spatiale puisse créer du commun, de l’ensemble. Nous pensons que la ville saura rassembler en proposant des emplois, des services et surtout des expériences communes. La reprise en main citoyenne de la ville passe bien sûr par l’urbanisme. L’habitant n’est plus un simple usager de la ville mais participe avec les siens à un ouvrage collectif. C’est pour cela que l’accent doit être mis sur l’urbanisme participatif.

 Renforcer l'intensité urbaine - Dégager une nouvelle image de la densité en milieu urbain, agréable à vivre, qui préserve les caractères des quartiers et réponde aux objectifs de qualité de vie et de développement durable : consommer moins d’espace, renforcer l'offre de services de proximités, rétablir une plus grande mixité sociale. - Jouer la carte de l'espace public soigné, de la nature avec et non contre l'urbain (créer notamment des "poches de silence",…). - Densifier les emprises foncières qui marquent le caractère de centre d'agglomération : le long des grands axes, mais aussi sur des emprises stratégiques (CHR, ancien collège Guillaume de Normandie, Site des Rives de l'Orne, anciennes Casernes Leflemme et caserne Martin rue Daniel Huet) de façon à permettre l’accroissement de la construction neuve. - Promouvoir le logement collectif indissociable d'un traitement exemplaire de l'espace public (le PLH fixe pour Caen une production de logement collectif de 75% du total). - Inciter la production de formes urbaines intermédiaires alliant les qualités de la maison individuelle (entrée privative, zones privatives de calme : jardins, terrasses, patios…) et les densités du collectif (Objectifs du PLH : 78 logements/ha), pour ouvrir un nouveau type d'offre en ville (le PLH fixe pour Caen une production de logements intermédiaires de 20% du total). - Permettre à l'habitat individuel en ville, atout particulier de Caen, d'évoluer afin d'accueillir les familles (quartiers Venoix, rive droite…). Intégrer le travail indispensable pour mieux adapter la demande d’ « être logé » (qui n’est pas forcément la demande d’un logement) et l’offre de logement. Les expériences de colocation étudiants – personnes âgées sont intéressantes car elles répondent aux enjeux du logement, de l’accueil des étudiants et de la dépendance des personnes âgées. Il peut être pertinent d‘intégrer cet objectif car augmenter (ou limiter la baisse…) le nombre d’occupants par logement optimise les efforts de construction. Nous proposons ainsi un nouvel item : - Mener un travail sur l’occupation des logements, notamment en facilitant de nouvelles façon d’habiter et de cohabiter.

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 Réunifier les deux rives de la ville - Réaménager les berges de l'Orne pour en faire un pôle d'attraction du cœur de ville. - Créer des points de passage entre les deux rives (dont une passerelle piétonne) pour faire de l’Orne un lien plutôt qu’une coupure dans l’espace urbain. - Faire des projets Rives de l'Orne et Orne-Canal l les éléments d'un centre-ville renouvelé et un facteur essentiel de l’amélioration des relations rive droite / rive gauche Soutenir le projet de création d’une nouvelle liaison nord-sud désenclavant la partie sud-est de la ville (pont dans le prolongement du boulevard Rethel). => Nous demandons la suppression de ce projet et nous proposons d’étudier une alternative notamment pour l’accessibilité de la Presqu’île.  Développer les interactions entre les quartiers - Développer les liens physiques et les liens fonctionnels entre les quartiers (liaisons douces, fil d'Ariane déroulant des parcours urbains piétons, transports en commun, percées visuelles, équipements spécifiques drainant une clientèle hors quartier par exemple). - Réduire les coupures urbaines constituées par certaines grandes voies de communication mal aménagées, à l'image du périphérique, de l'avenue de la Côte de Nacre, des boulevards Detolle et Weygand, Dunois, etc. - Il serait intéressant de penser une politique d’accessibilité de la ville pour tous en ciblant les publics qui ont vocation à réinvestir toute la ville (PMR, piétons, cyclistes, personnes âgées, enfants…). Considérant que rendre accessible un quartier pour une catégorie c’est aussi le rendre accessible pour tous, nous pourrions mener une réflexion commune autour du territoire de la ville. Voir plus loin page  Marquer l’urbanité dès l’entrée dans la ville - Recomposer les rives des axes routiers d’entrée en ville, avec des fonctions mixtes de logement et d’activités (Maladrerie, Clémenceau, rue de Paris, rue Henri Cheron, avenue de la Côte de Nacre, rue de Falaise…). - Un travail sur la circulation automobile est aussi nécessaire en terme de vitesse ou en terme d’espace (limitation à 50 km/h, limitation des 2x2 voies…) - Ouvrir la gare, d’un côté, sur le quartier de la Demi-lune, de l’autre, sur les Rives de l’Orne et la Presqu’Ile. => Y ajouter l’objectif de faire de la gare un vrai pôle multi-modal et multi-service.  Rationaliser la localisation des équipements de proximité : mutualiser certains équipements publics dispersés, insuffisamment utilisés ou dégradés. - Permettre, en rationalisant l’organisation urbaine, de rapprocher les services des citoyens, à l'image de la création des Pôles de Vie déconcentrés de l'Hôtel de Ville. - Afin que tous les citoyens puissent s'y rendre, faciliter l'accès aux équipements : bus, piéton, vélo, puis voiture. - Répartir les équipements structurants (qu’ils soient de nature sociale, éducationnelle, culturelle, sportive, etc.) sur l'ensemble du territoire de la ville pour faire émerger de véritables "centres d'attractivité" au-delà du seul centre-ville.  Réaffirmer l’identité de la ville

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Valoriser les sites emblématiques de la ville d'avant-hier (centre ancien médiéval et d’époque classique : château, abbayes, quartier du Vaugueux…), d’hier (quartiers Art Nouveau : Nice caennais, quartier de la gare Saint-Martin, rue du XXème siècle…) et de demain (avenue du 6 Juin, Place des Quatrans, Port de Plaisance, architecture du 20ème siècle : église St Julien, église et château d'eau de la Guérinière, Mémorial pour la Paix, Palais de Justice, Cargö, ESAM…).

« de demain » ? La reconstruction s’est terminée en 1963, c’est déjà hier ! -

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Reconnaitre l'identité des quartiers dans leurs caractéristiques propres : cités ouvrières datant de la fin du XIXème siècle (cité-jardin des Rosiers), quartiers de maisons des années 1930/50 caractéristiques de l’habitat ouvrier, cités jardins au cœur de l’agglomération (quartier des Fleurs), centre reconstruit après 1945, lotissements pavillonnaires d’après-guerre, d'initiative publique (Clos-Charmant, Rethel, la Haie-Vigné…) ou d’initiative privée (quartiers Saint-Paul, Venoix, Chemin Vert…), quartiers urbains plus récents aux immeubles classiques (Folie-Couvrechef, quartier Beaulieu, ZAC Gardin). Affirmer la qualité du patrimoine urbain, architectural et paysager de la ville de Caen en créant une Aire de Mise en Valeur de l'Architecture et du Patrimoine (AMVAP)

 Miser sur l’architecture => « Miser sur un nouveau bâti » - Affirmer une ambition architecturale dans les nouveaux projets (logements, équipements, activités). Faire le choix de quelques gestes architecturaux contemporains aussi bien pour les équipements publics « rayonnants » que pour les équipements publics et services de proximité (groupes scolaires, crèches, équipements socioculturels…). - Faire entrer Caen dans la modernité du XXIème siècle : s’ouvrir à l'éco-construction, à l'architecture bioclimatique, aux habitudes des nouveaux urbains (récupération de l'eau à la parcelle, compostage commun, jardins partagés…). => Citer la HQE.  Créer un urbanisme participatif -

Organiser la participation des habitants aux transformations de leur ville, via notamment l'Atelier Public d'Urbanisme de Caen –APUC Améliorer la visibilité des projets et de toute nouvelle construction en allant plus loin que l’information publique réglementaire (explications plus détaillées, plan publics etc.) y compris pour les opérations privées. Associer les habitants non seulement à l’élaboration des outils de planification mais aussi à leur suivi (du PLU, du PDU, PLH etc.) Réaffirmer la volonté de faire de la Presqu’ile un éco-quartier Consacrer une partie définie du budget de tout projet public pour la co -élaboration et la concertation.

 Renforcer "l'atout vert" - Identifier la trame verte urbaine, valoriser les grands paysages et consolider le réseau d’espaces naturels de proximité. Dans peu de temps, nous aurons urbanisé la totalité de la surface communale. Restera alors comme seule solution la densification et le renouvellement du bâti pour maintenir le nombre d’habitants. Pour réussir cette densification, il est crucial d’offrir une très bonne qualité de vie. Pour cela nous proposons que soient fléchés tous les espaces non-constructibles comme des zones vertes, l’idée est de

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rendre utile pour tous chaque terrain en friche ou espace de réserve. Ce principe d’économie d’espace (parce qu’il est rare) peut se penser aussi dans le temporaire en permettant l’installation de jardins temporaire là où des travaux ne commenceront pas avant plusieurs années, en autorisant le recyclage du bâti hors d’usage. L’enjeu est de proposer des espaces verts (et bleus) bien repartis sur le territoire pour que chacun vive à moins de 300 mètres de ceux-ci. -

Aménager des fenêtres visuelles sur les éléments emblématiques du paysage : grande pelouse presqu'île, belvédère de la Cavée, vues dégagées sur le fleuve depuis la Ville…

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Travailler sur l’usage et l’accessibilité des espaces verts, notamment en fonction de leur utilisation potentielle (enfants, adultes, sportifs, contemplatifs….). Offrir aux habitants une palette diversifiée de types d'espaces de respiration dans la ville.

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Au-delà de ces fenêtres paysagères, nous pensons qu’il est utile de rendre possible des expériences sensorielles dans la ville : en diversifiant les jardins publics, en travaillant sur les odeurs, le bruit, la lumière… Il est de plus en plus évoqué la relation sensible entre la ville et l’habitant. Les parcs, jardins et espaces vertes peuvent contribuer à nouer cette liaison gage de bien vivre en milieu urbain.

 Miser sur "l'atout bleu" : réconcilier la ville et l'eau. - Créer un véritable chemin de promenade reliant la Prairie au centre-ville et à la Presqu’île. - Réaménager les quais pour en faire des lieux de vie : traitement de l'espace, mobilier urbain, promenades paysagères… - Ménager des ouvertures publiques sur la rive droite de l’Orne permettant des percées physiques et visuelles sur l'eau depuis le bas Vaucelles. - Mettre à profit l’aménagement du quartier Orne-Canal pour faire la reconquête durable des berges et plus généralement de l'eau dans le paysage caennais. - Révéler le port de plaisance comme joyau maritime en ville, plus propice aux loisirs (commerces, terrasses), à la promenade (traitement des abords), aux flâneries (mobilier urbain) qu'à la circulation et au stationnement des automobiles. => A l’horizon 2030, il est peut être possible d’imaginer le découvrement de l’Odon sur une partie de la place Courtonne vers la Tour Leroy et sa découverte par endroit dans d’autres lieux de la ville. Renouer le contact avec l’eau passe aussi par la prise de conscience de la spécificité du territoire caennais dont le centre fut irrigué par de nombreux canaux et rivières jusqu’à la fin du XIX siècle.

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Une ville accessible et une mobilité pour tous

Défi 3

NOTA BENE : ce défi est à connecter au PDU en cours d’élaboration. De fait, beaucoup de propositions relèvent davantage du PDU que du PLU Il faut savoir reconnaître le rôle spécifique du PLU dans l’organisation des déplacements urbains. Il est aujourd’hui admis qu’un lien très fort existe entre la mobilité et l’urbanisme. C’est bien entendu la forme de la ville qui va induire des déplacements…et inversement. Ainsi, le développement de la voiture a forgé une ville étalée car la vitesse des déplacements a augmenté. Nous faisons le pari que le mouvement inverse est possible : densifier la ville passe ainsi par une limitation des déplacements automobiles.  Structurer le fonctionnement de la ville par les transports collectifs - Penser les zones de développement et de densification de la ville avec le développement et l'aménagement du réseau. - Renforcer l’intermodalité (VL, TC, modes doux). - Reconquérir les parkings-relais (VL/TC) existants (accès, signalisation, gestion), en accompagner le développement et en inciter davantage l'utilisation, pour soulager le trafic et le stationnement en centre-ville.  Mieux partager l’espace public pour accompagner le développement des modes doux - Multiplier les parcours piétons dans la ville, en menant une réflexion sur la qualité des cheminements : créer un véritable plateau piétonnier en centre-ville, permettre des perméabilités dans les îlots (par exemple entre la rue Saint-Pierre et le passage du Grand Turc). La fermeture de nombreuses résidences et l ‘installation de différents systèmes d’enclosement d’immeubles forcent à de nombreux détours dans toute la ville. Les piétons font parfois plusieurs centaines de mètres supplémentaires là où il n’y a qu’un mur à traverser ou une grille à franchir. Le PLU pourrait utilement intégrer cette question dans le règlement pour imposer des servitudes de passages. L’enjeu est de permettre la continuité des déplacements piétons. -

Aménager des liaisons douces et créer des continuités (fil d’Ariane) pour relier tous les quartiers entre eux et pour accéder au centre-ville et aux équipements majeurs (ex passerelle sur le périphérique au Nord pour relier les campus, passerelle au sud pour relier quai Vandeuvre/centre-ville et BMVR presqu'île, passerelle pour relier presqu'île/rive droite Cours Montalivet…).

Mettre en place une politique pédestre en lien avec la politique cyclable. La marche à pied est un mode de déplacement étonnement efficace qu’il ne faut plus oublier. Sécurisée et rendue agréable, elle peut être un bon complément au transport en commun y compris dans les quartiers périphériques. -

Révéler le rôle des places de ville (promenade, déambulation, échange, commerce), aujourd'hui souvent abandonnées aux vents et au stationnement : St-Sauveur (en cours), Courtonne, Gardin, Canada, Gambetta, St-Martin, Letellier mais aussi Clémenceau, Demi-lune, Place du Commerce, de la Liberté, place du Planitre à la Maladrerie.

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Sécuriser davantage le réseau cyclable, au sein du schéma structurant global en cours d'élaboration à l'échelle de l'agglomération. Faire le lien avec l’approche surfacique de la ville. Une ville accessible pour tous l’est pour les cycliste (et inversement). Ici, il s’agit donc moins de sécuriser le réseau cyclable que de sécuriser la ville pour les cyclistes ce qui passe par le renforcement d’un réseau mais aussi la sécurisation des espaces en dehors de ce réseau propre.

 Réconcilier ville et voiture Le titre est maladroit, il laisse penser que l’on revient à l‘époque de l’adaptation de la ville à la voiture. Proposition => « Lier ville et mobilité. » -

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Redonner une forme urbaine à certains grands boulevards "routiers" (Weygand, Detolle, Dunois…) : réduire les gabarits, pincer certaines voies, aménager des îlots dans l’axe des chaussées, implanter du mobilier urbain, mettre en place des zones 30, réduire la vitesse (70km/h => 50 km/h pour les boulevard Weygand, avenue de la côte de Nacre etc.) Résorber les problèmes d’engorgement de la zone Nord du Plateau autour du site du CHU pour le bénéfice des 25% de salariés de Caen qui y travaillent par des solutions innovantes après un diagnostic partagé (le premier « contrat urbain de mobilité durable ») Favoriser les plans de déplacement d’entreprise (PDE), soutenir le développement de l’auto-partage, du covoiturage et du conseil en mobilité.

 Décourager la circulation de transit - Organiser l’espace de façon à réduire la circulation de transit et spécialement la traversée du centre-ville : résidentialisation des espaces, aménagements spécifiques (zones 30, zones piétonnes,…) - Faciliter l'accès aux itinéraires permettant de contourner la ville (signalisation, aménagements adaptés).  Revisiter la politique de stationnement automobile (supprimer « automobile » pour intégrer la question du stationnement des autres véhicules : camions, vélos, bus etc.) - Diminuer les places de stationnement en surface, dans le cadre général d'une recomposition de l'offre globale de stationnement, de l'aménagement des espaces publics et du développement des modes de transport alternatifs. - Repenser les normes de place de stationnement associées à l’effort de construction, en fonction de la destination des constructions (activités, commerces, logements..) et de la proximité du réseau de TCSP. - Privilégier le stationnement de courte durée pour rendre la ville accessible à qui veut effectuer des démarches administratives ou faire une course, et ainsi renforcer les fonctions de centralité. - Réduire la capacité de stationnement de longue durée, essentiellement phagocytée par les déplacements domicile-travail (tarification progressive au lieu d’être dégressive).  Rendre la ville accessible à tous - Poursuivre la mise en accessibilité du réseau de transport en commun mais aussi des édifices publics et des équipements pour les personnes à mobilité réduite. - Renforcer la présence des transports en commun dans les quartiers excentrés de grands ensembles.

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La ville accessible peut-être entendu de différentes manières : - la ville accessible aux plus faibles : enfants, personnes âgées, personnes en situation de handicap etc. L’espace public est en effet encore fait pour des adultes bien portants et valides. Lier les plus « faibles » est cohérent car sécuriser un trottoir ou un quartier c’est permettre aux enfants de ressortir dans l’espace urbain tout en donnant plus de confort aux personnes âgées. Abaisser les trottoirs c’est sécuriser les déplacements cyclistes tout en permettant l’accès des poussettes, des personnes à mobilité réduite et les personnes âgées. La ville accessible à tous c’est aussi le droit à la ville. Cette notion trop souvent oubliée est pourtant intéressante car elle donne une obligation d’accueil à la municipalité. Nous proposons donc d’intégrer ces deux notions dans un nouveau paragraphe écrit ainsi :  La ville accessible à tous - Poursuivre la mise en accessibilité du réseau de transport en commun mais aussi des édifices publics et des équipements pour les personnes à mobilité réduite. - Rendre l’espace urbain accessible à la fois aux personnes à mobilité réduite, personnes âgées, poussettes, enfants dans sa totalité. Les aménagements piétons et cyclistes devront prendre en compte ce croisement des enjeux. - Assurer le droit à la ville par une répartition équitable des services publics (notamment transports en commun) dans toute la ville, cela étant déjà initiée par la mise en place des pôles de vie de quartier. - Ecrire et appliquer une charte du « code de la rue » pour donner de nouveaux droits aux usagers les plus faibles de la ville et mettre en pratique le partage de la ville.

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Une ville à forte exigence environnementale

Défi 4

 Renforcer les trames vertes et bleues du territoire, dans le cadre des continuités écologiques du SCoT Caen-Métropole - identifier des corridors écologiques pour favoriser la préservation de la biodiversité et la conservation d'espèces rares et protégées. - Intégrer l’Orne et ses rives à un corridor « bleu » permettant une continuité de l’habitat de la faune et de la flore.  Renforcer les atouts environnementaux spécifiques de Caen par une gestion durable des espaces naturels en ville - Mettre en place un plan de gestion différencié des espaces verts. - Poursuivre la réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires pour la gestion des espaces verts. Nous pouvons espérer que d’ici 2030, on arrêtera d’en utiliser. => remplacer « Poursuivre la réduction » par « aller vers la fin » - => Ajouter le travail à faire vers les particuliers. -

Lutter contre les plantes invasives en systématisant des expertises ad' hoc lors des opérations d'aménagement, notamment sur des secteurs de friches (Presqu'île, foncier abandonné…). Mettre en valeur et communiquer sur la diversité de la faune et de la flore (espèces autochtones rares…). Sélectionner des espèces locales et persistantes, favoriser l’implantation d’arbres locaux et rares (voire menacés) pour protéger notre patrimoine vivant (pommiers par exemples).

 Protéger la ressource en eau - Intégrer dans les stratégies d’aménagement et d’usage des sols des objectifs stricts d’économies d’eau (récupération, filtrage), et de limitation des risques de pollutions accidentelles ou chroniques des eaux souterraines (traitement des eaux de ruissellement). - Encadrer les activités artisanales et industrielles polluantes, réduire l’utilisation de phytosanitaires… - Développer la politique de réutilisation des eaux pluviales à la parcelle, Généraliser en dehors des pluies décennales le non rejet des pluies dans le réseau soit par infiltration ou réutilisation dans les nouvelles constructions de logements collectifs. - Accélérer la réalisation des périmètres de protection des captages. - Objectif de diminution de la surface imperméabilisée  Réduire la vulnérabilité de Caen aux risques naturels et technologiques - Prendre en compte les risques d’inondations et les risques liés aux anciennes carrières dans les règles d’urbanisme et la définition des zones et des conditions de constructibilité. - Porter au niveau intercommunal la question de la vulnérabilité au risque transport de matières dangereuses et au risque industriel : projeter la mise en place d’itinéraires alternatifs passant par des zones résidentielles moins denses. Envisager le déplacement de la société de Dépôt de Pétrole Côtier, classée SEVESO II seuil haut. - Mettre en place une veille technique sur les aléas liés aux conséquences du réchauffement climatique sur le niveau des eaux. => pourquoi technique, pourquoi une veille, pourquoi aléa ? Voir ci-dessous.

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Au vu de l’importance de l’enjeu nous proposons l’ajout d’un paragraphe entier sur le changement climatique et l’adaptation de notre ville à ses conséquences (cf. canicule 2003) - Mettre en place une veille sur les conséquences du réchauffement climatique - Penser l’adaptation de la ville aux températures élevées (zones d’ombre, toits végétalisés et murs végétaux, zone de fraicheur, fontaines etc.) - Evaluer le risque tempête à l’échelle la commune et prévoir des dispositifs spécifiques audelà de ceux qui existent déjà à l’échelle supra-communale : favoriser des formes urbaines coupant le vent, planter des arbres résistants à des vents forts, éviter de créer des « corridors » venteux… - Prendre en compte la montée du niveau des eaux (Presqu’ile, berges de l’Orne). - Renforcer les différents plans relatifs aux catastrophes naturelles pour prendre en compte une régularité et une ampleur plus importante (neige, tempête, inondations…)  Réduire la nuisance sonore liée au trafic automobile Afin d’intégrer les autres types de nuisances : pollutions, particules, accidents etc. nous proposons de supprimer « sonore » - Systématiser l'objectif de réduction sonore dans les interventions d'aménagement de voies publiques identifiées comme génératrices de nuisances sonores : les boulevards extérieurs à l’ouest de la ville (du boulevard Weygand au boulevard Guillou), les routes départementales vers le nord, l’avenue de la Côte de Nacre, l’axe des avenues Copernic et Harris, certains tronçons autour du château, mais aussi la rue de la Délivrande, le boulevard Detolle, la rue du Gallion, le cours Général De Gaulle. - Limiter les niveaux de pollutions atmosphériques dues au trafic automobile dans la ville, mieux informer les habitants et prévoir leur réduction.  En matière énergétique, passer de quelques réalisations emblématiques à une démarche systématique et diffuser ces pratiques à l’ensemble des acteurs de la vie locale et aux habitants de Caen - Accompagner les actions mises en place dans le cadre du nouvel Agenda 21 de la ville de Caen, notamment : • Inciter à la mise en œuvre des énergies renouvelables chaque fois que cela est possible : dispositifs individuels ou collectifs utilisant l’énergie solaire, le « bois-énergie », l’énergie éolienne et l’énergie géothermique,… • Au vu des enjeux, nous proposons, pour faciliter le développement de ces dispositifs de chauffage, de supprimer tout ce qui pourrait limiter leur développement en matière d’urbanisme. • • •

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Valoriser au maximum le potentiel énergétique des déchets ménagers et des déchets industriels valorisables (palettes, caisserie, bois d’élagage...). Développer les réseaux de chauffage collectifs qui permettent, dans le temps, une plus grande souplesse dans le choix des combustibles. Décourager (voire interdire ?) l’installation de chauffage électrique dans les logements collectifs.

Promouvoir les techniques de construction des bâtiments qui privilégient la qualité environnementale et la réduction des consommations individuelles, favoriser les projets de ce type dans les appels d’offre conduits par la ville, développer des référentiels exigeants dans les opérations d’aménagement… Encourager, dans l'acte de construire (PLU), l'utilisation des énergies renouvelables et la maîtrise des dépenses énergétiques (bonus de SHON).

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 Améliorer la gestion des déchets - Sensibiliser et informer encore davantage la population sur le tri des déchets et leur réduction. Réduire les déchets liés au fonctionnement des services municipaux. - Veiller à l'installation de locaux dédiés dans tous les nouveaux projets urbains (Règlement du PLU)  Une ville saine pour tous - Limitation de l’exposition globale aux ondes électromagnétiques émises par les antennesrelais de téléphonie mobile - Limitation globale d’usage de produits phytosanitaires (espace public et espace privé) - Reconquête de la qualité de la ressource en eau destinée à la consommation - Amélioration de la qualité de l’air intérieur (bâtiments publics, sensibilisation pour le logement)

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Caen, centre métropolitain

Défi 5

Débat autour de la centralité : Au-delà de la centralité festive. Vers une centralité productive.

Dans le « puzzle de territoires » de la ville actuelle où l’échelle de vie des habitants est même plus grande que l’agglomération, il y a une disparition progressive de la centralité des villes. L’étalement urbain n’est pas seulement résidentiel, il concerne aussi le commerce, les loisirs, le travail, les administrations… Comme une sorte de réaction à cette fuite des marqueurs de centralité, la réhabilitation des centres historiques « r-embourgeoise » les quartiers anciens. La gentrification pousse à une réhabilitation des centres, les commerces de proximité reviennent et les anciens entrepôts industriels deviennent des quartiers culturels en plein centre ville. Surtout ce centre devient, il n’y a que peu d’emplois et d’entreprises qui y reviennent, un lieu de plaisir et de fête dont le succès pose les problèmes de cohabitation que l’on connaît. Pourtant, nous pensons que la ville et son centre peuvent redevenir de vrais lieux productifs avec un nombre d’emplois important. C’est aussi comme cela que l’on redensifie la ville. Ainsi, il nous faut penser le retour d’artisans, de petits entreprises, d’emplois pour éviter qu’ils ne continuent à grignoter les franges de la ville de zone d’activité en zones industrielles. De plus, recentrer les fonctions urbaines métropolitaines permet de réaffirmer le rôle premier des villes, lieu de pouvoir politique et économique.  Affirmer le rôle de la ville-centre comme locomotive du développement métropolitain - Concentrer les fonctions métropolitaines, notamment en renforçant les équipements les plus emblématiques (CHU, GANIL, Université, centres de recherche) et leur visibilité. - Soutenir le développement de l'activité économique en ville (zonage avec mixité des fonctions, développement du cœur commercial centre-ville…). - Développer, en s’appuyant à la fois sur le secteur public et sur le secteur privé, mais aussi en tirant parti de l’infrastructure numérique, une offre foncière et immobilière à destination des entreprises qui créent de la valeur (développement de filières d’excellence en lien avec l’université, accueil de chercheurs, etc.) : immobilier tertiaire, incubateurs d'entreprises et d'activité, pépinières. - Accompagner le développement économique par une offre de tourisme d'affaires de haut niveau. - Engager une démarche prospective pour anticiper les mutations industrielles (reconversion des sites de mutations industrielles).  Développer des filières d’excellence en lien avec l’université

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Faire de l’université un pôle de formation supérieure pluridisciplinaire qui excelle dans des secteurs de pointe. Susciter des interactions positives et des lieux de partenariat pour le transfert et la valorisation des technologies et des savoir-faire entre l’université, les laboratoires de recherche, les centres de formation, et les entreprises (notion de cluster). Faire du Plateau Nord un pôle bio-médical associant de manière dynamique recherche, innovation et enseignement supérieur. Soutenir les pôles d’innovation. Relier le quartier Koenig à la ville et soutenir l'installation d'un cluster éco-énergie et matériaux durables. => Soutenir l'installation d'un cluster éco-énergie et matériaux durables dans le quartier Koenig.

 Dynamiser l’offre commerciale en centre-ville - Permettre au centre-ville de jouer son rôle tant vis-à-vis des quartiers que vis-à-vis de l’agglomération : protéger les commerces de proximité, promouvoir la diversité et la spécificité des enseignes. - S’assurer dans le périmètre du centre-ville de la maîtrise de surfaces importantes pour permettre l’accueil de nouvelles enseignes (cf. le projet de restructuration de l'ilot Bélivet). - Penser le centre commercial du nouveau quartier des Rives de l’Orne comme un prolongement du centre-ville actuel.  Développer l’économie résidentielle à l'échelle de la ville - Renforcer l’offre de services et de commerces de façon à accompagner la volonté de renouveau démographique de la ville, tout en amortissant la réduction des postes de production.  Faire valoir le niveau exceptionnel de grands équipements d’agglomération - Développer des événements majeurs pour mettre en valeur l'image de la ville. - Inciter à l'implantation de nouveaux équipements rares qui différencient Caen des autres métropoles.

 Se rapprocher du monde - Valoriser le site Orne-Canal comme pôle d'échange multimodal : fer, autoroute, TCSP et modes doux, liaisons rapides vers Ouistreham (port) et Carpiquet (aéroport) En intégrant (donc en nommant) les gares SNCF et routières. - Renforcer la trame urbaine des deux Normandie : développer des services de transports en commun performants (services ferroviaires voire services routiers). Appuyer le projet de ligne nouvelle LGV Paris-Normandie qui vise à mettre Caen à 1h15 de Paris Saint-Lazare, à connecter Caen au quartier d’affaires de La Défense et à l’aéroport international Roissy-Charles De Gaulle. L’objectif doit être d’améliorer la liaison entre Caen et Paris, et cela le plus vite possible. Le projet de ligne nouvelle LGV apparaît aujourd’hui comme trop couteux et hypothétique pour répondre à l’urgence de la situation. L’actualité nous montre que les usagers demandent pour l’instant simplement que les trains arrivent à l’heure ! A moyen terme, la création de deux schints et l’amélioration du patrimoine existant suffisent pour mettre Paris à 1h30 de Caen pour un coût trois fois moins élevés et un calendrier plus réaliste. -

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Moderniser et agrandir le port de Caen-Ouistreham pour dynamiser le trafic Transmanche. Au vu de son potentiel et des projets envisagés, il ne faut peut-être pas se contenter du trafic transmanche.

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Développer en synergie les aéroports normands (Caen, Deauville).

=> Nous proposons de supprimer le principe de « développement » de l’aéroportuaire et de le remplacer par « Rationnaliser l’offre aéroportuaire en Normandie » comme cela est indiqué dans le projet d’agglomération. -

Caen, capitale régionale Améliorer rapidement les liaisons avec les autres villes du Grand Ouest (Le Mans, Rouen, Rennes, Tours…) par un soutien à la rénovation des voies férrées et le renforcement du service. Replacer Caen au cœur d’une étoile ferroviaire digne de son statut de capitale régionale en améliorant l’existant et en soutenant la réouverture de liaisons ( Caen-Flers notamment) Rénover la gare routière et travailler avec le Conseil Général pour améliorer la desserte de notre ville.

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