Courrier des élus juillet2015

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le courrier des élus Europe Écologie Les Verts Conseil régional de Basse-Normandie

Édito Marine Lemasson

Conseillére régionale déléguée à l'énergie Dans quelques mois, à Paris, se tiendra la conférence des Nations-Unies sur le changement climatique, la COP21 . Ce rendezvous ne doit pas être anecdotique. Il est en effet devenu impossible de nier tout ce que le changement climatique commence d'engendrer : pollutions, diminutions des disponibilités en eau potable et des réserves naturelles, famines, inondations, déplacements de populations. On annonce pour 201 4 le chiffre record de 60 millions de personnes déplacées dans le monde. Et cela ne pourrait être que le début. Pourtant, il reste possible, sinon d’inverser la tendance, du moins de réduire ses impacts. Ce défi, c’est celui d’une nouvelle approche humaine, technique, économique, donc politique et démocratique. Il n’y a pas une clé, elles sont multiples et s’articulent autour de notre devise : penser global, agir local. C’est le sens de l’engagement de la Région Basse-Normandie depuis de nombreuses années, souvent avec des politiques innovantes et donc pilotes en France, encadrées par l’Agenda 21 régional et le SRCAE (1 ). De multiples politiques s’orientent ainsi déjà vers la diminution de l’impact carbone et énergétique, avec de plus en plus de transversalité et de solidarité ; Que ce soit dans l‘accompagnement des économies d’énergie dans les transports ou les habitations ou dans le développement d’une agriculture plus solidaire et plus autonome. Et les fruits sont là. Les acteurs sur le terrain sont déjà en marche. Les ateliers thématiques de la fusion des Régions ont montré à quel point ils sont en attente, en demande, et plébiscitent un cadre et un engagement fort sur ce sujet de la part de leur Région. Cet enjeu crucial, c’est l’affaire de tous. Les citoyens doivent et veulent s’en emparer. C’est l’enjeu que nous devons accompagner. 1 : Schéma Régional Climat Air Énergie.

Imprimé par EELV BasseNormandie sur du papier recyclé. Mis en page avec un logiciel libre. Contact : Antoine Astruc 06-73-63-48-05

#18 Juillet 2015

3 questions à Yanic SOUBIEN Président du groupe EELV et Tête de liste écologiste La fusion des deux Normandie aura lieu dans moins de 6 mois, comment se passe le travail de recollage entre les deux régions ?

D'abord, il ne faut pas oublier que les deux régions travaillaient déjà ensemble sur plusieurs sujets : le tourisme, la culture, le transportM Ensuite, dès que ce projet de loi a été connu, le travail a débuté, et ce, sur tous les sujets : les politiques, le budget, les services des conseils régionaux... Enfin, nous avons déterminé avec nos collégues haut-normands les politiques que nous construisons ensemble dès maintenant. Ainsi, en ce qui me concerne, le service public régional de l’orientation sera, dès son lancement, mis en oeuvre à l’échelle normande.

La question de la capitale est sur toutes les lèvres, qu’en pensent les écologistes ?

Ce débat est certes partout mais la question n’est pas le combat d’une ville contre une autre, mais bien la place de chaque habitant-e dans sa future région. En effet, si des normand-e-s se sentent lésée-s, oublié-e-s ou mis-e-s à part de leur région, c'est toute la région qui serait perdante. Soit tout le monde gagne avec un territoire fort et cohérent, mais qui sait être dans l'équilibre et la proximité, soit tout le monde perd en diluant la Normandie dans un centralisme dangereux et inefficace. Les écologistes ont donc porté l’idée d’une répartition équilibrée des pouvoirs. Il y a quand même 2.6 millions de Normands qui n’habitent ni dans l’agglomération Rouennaise, ni dans l'agglomération Caennaise !

Comment s'organisera le travail dans la future région, notamment en lien avec les autres acteurs ?

Je porte l'idée que l'on peut profiter de cette fusion pour innover dans la gouvernance de la Région mais aussi dans celle des autres acteurs publics. Nous avons ainsi plaidé pour une double capitale : administrative à Rouen et politique à Caen. Nous devons casser les réflexes jacobins qui se reportent à l'échelle régionale. Les services de l'État pourraient aussi suivre cette répartition en menant de plus une reflexion sur leurs missions. Malgré les incertitudes sur la loi NOTRe encore en discussion au Parlement, c'est notre rôle de militants politiques de faire de cette réforme, le véritable acte III de la décentralisation.


Trains Intercités

Abbatoirs AIM

Un rapport pour créer (enfin) le débat

Les écologistes interpellent l'État

La « commission DURON » a rendu fin mai son rapport qui avait fait couler beaucoup d’encre avant même sa publication. Sa lecture nuance toutefois ces critiques anticipées, puisque le rapport coordonné par le député du Calvados dénonce - enfin - le sacrifice des trains du quotidien au profit du tout-TGV et le manque d’engagement de l’État au contraire des Régions qui ont pris leurs responsabilités (en Basse-Normandie : 64 millions d’€ pour le TER chaque année, des participations aux investissements sur le réseau ferré, une politique tarifaire attractive, etc.). Ce rapport, disctutable sur plusieurs points (les transferts de lignes vers le TER ou pire, vers le car) pourrait ainsi permettre d’ouvrir enfin le débat sur le ferroviaire en Normandie, sans se contenter de l’attente de la Ligne Nouvelle Paris Normandie. A quelques mois de la conférence de Paris sur le climat, il est urgent qu'État et collectivités bâtissent une nouvelle ambition ferroviaire au service de nos territoires et de leurs habitants. C’est notamment ce que Yanic Soubien, tête de liste écologiste pour les régionales, a exprimé publiquement.

Durant des mois, les salariés d'AIM à Sainte-Cécile (50) se sont battus pour préserver leur outil de travail. Soutenus par la Région Basse-Normandie et le Conseil départemental de la Manche, ils ont réussi à relancer l’activité du dernier abattoir de porcs de la région. Mais fin mai, après plusieurs semaines d’activité, l’État n’avait toujours pas versé le prêt promis de 2,5 millions d’euros, plongeant l’entreprise dans des difficultés de trésorerie. Surtout, cet engagement non tenu s’ajoute aux obstacles techniques et administratifs que les services de l’État semblent gérer avec difficulté. François Dufour, qui a suivi depuis le début ce dossier, a exprimé publiquement sa colère, rappelant que les collectivités ont fait leur travail dans ce dossier et pointant la faible mobilisation des services de l’État, alors que tout montre que c’est un bon projet, économiquement viable et innovant, avec une montée en qualité de la filière. L'interpellation des écologistes aura permis, avec une nouvelle mobilisation des salariés, que l'État réaffirme son engagement à verser au plus vite une première partie du prêt.

La région bien gérée

Examen du compte administratif 201 4

Chaque année, le Conseil régional examine en Assemblée pléniére le compte administratif de l'année précédente. Ce document retrace fidelement toutes les opérations comptables et établit un bilan de santé financier de la collectivité. Jérôme Virlouvet, 1 er Vice-Président de la commission des finances a exprimé lors de la pléniére du 1 8 juin sa satisfaction de la très bonne gestion du Conseil régional. Ainsi, en 201 4, la section de fonctionnement a dégagé un exédent de 5,8 millions d'euros. Cela permet de financer les investissements en limitant les recours à l'emprunt et donc l'endettement. Jérôme Virlouvet a également rappellé les réserves des écologistes sur la baisse sévére des dotations de l'Etat (- 5 millions en 201 4 pour la BasseNormandie), les Régions étant en première ligne sur le front de l'économie, du chômage et du climat.

François Président...

...du pôle Hippique de Saint-Lô. ...du pôle Hippique de Saint-Lô.

François Dufour, Vice-président chargé de l’agriculture représentait déjà le Conseil régional au conseil d’admnistration du pôle Hippique de Saint-Lô. Le 1 0 juin il en est devenu le Président. François Dufour connaît bien le monde du cheval, étant lui même éleveur. Le pôle Hippique est l’alliance du Haras National de Saint-lô et du syndicat mixte de promotion de l’élevage. Devenu un outil important de la politique hippique de la région, il continue de construire l'après "Jeux Équestres Mondiaux".

Yanic en prison...

... pour parler formation des détenus.

Yanic Soubien , VicePrésident chargé de la formation vient de terminer la visite des centres pénitentiaires bas-normands. Depuis le 1 er janvier 201 5, le conseil régional est en effet en charge de la formation des personnes "sous main de justice", incarcérrées pour la plupart. Yanic Soubien a ainsi été à la rencontre de personnes travaillant sans véritable contrat (donc sans véritable droit à la formation) où l'usage d'internet est limité (donc difficile de suivre des études) mais où existent de vraies compétences. Il souhaite maintenant donner la capacité aux détenus de pouvoir se projeter dans un parcours de formation, pour préparer leur ré-insertion dans le monde du travail.

Nouveaux départs

Julien Hermilly, collaborateur depuis 7 ans, et Antoine Astruc, collaborateur depuis 5 ans quittent le groupe d’élu-e-s EELV. Julien rejoint la direction de l’agriculture du Conseil régional, Antoine s’en va au service de l’Etat, via l’IRA de Nantes. Ils seront remplacés pour les derniers mois du mandat par Romain Bothet.

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