6 ans en textes !

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6 ans

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#vélo #énergie #changementclimatique #sécurité #emploi #environnement #culture #isolation #tram #politiquedelaville #coopération #air #chaufferiebois #urbanisme #train #bio #commerce #Copenhague #LGBT #placesaintsauveur #transition #nucléaire #panniersbio #santé #eau #ESS #aéroport #Presqu’ile #Budget #vélo #énergie #changementclimatique #sécurité #emploi #environnement #culture #isolation #tram #politiquedelaville #coopération #air #chaufferiebois #vélo #énergie #changementclimatique #sécurité #emploi #environnement #culture #isolation

textes compilation des tribunes des élus écologistes dans caen mag voeux, motions déposés par les écologistes a caen et caen la mer

principaux communiqués de presse

groupe des élus eelv de la ville de caen


contribution aux débats publics avril 2009

Contribution concertation nouveau réseau de bus

juin 2010

Enquête publique SPIRAL 2. Demande de rejets. Extension du site.

février 2011

Enquête publique prolongement du Boulevard Weygand

octobre 2011

débat public lnpn

décembre 2011

Enquête publique Plateforme conteneurs de PNA

2009 - 2013

Plan local d’urbanisme

l’actu des élus écolos u : @elusvertsdecaen

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droit de cité, le journal des élus eelv de caen

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Notre site internet : caen.eelv.fr


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edito

rudy L’orphelin, président du groupe EELV En 2008 les écologistes font pour la première fois leur entrée au sein d’une majorité municipale à Caen. 6 à l’origine puis 7 à partir de 2010, ils réorientent les politiques publiques dans les domaines de compétence qui leur sont confiés : politique de la ville, santé, petite enfance, économie sociale et solidaire, environnement, innovation culturelle, mobilité. Mais au-delà des responsabilités qu’ont occupé ses membres, le groupe écologiste a toujours recherché à apporter son point de vue sur l’ensemble des questions locales. Ce recueil de 5 ans de prises de position en est sans doute le meilleur témoignage d’une volonté sans faille de porter dans le débat public les idées de l’écologie politique. Cette singularité qui fait des envieux chez nos partenaires en même temps qu’elle les agace profondément est notre marque de fabrique. Avoir des responsabilités ne doit nous interdire de rester des agitateurs d’idées. En espérant que ce recueil de texte sera utile à celles et ceux qui s’engagent dans l’aventure municipale, je vous souhaite une excellente lecture.

communications juin 2009

Communication relative aux relais radiotéléphoniques implantés sur le territoire de la ville de Caen 83 relais radiotéléphoniques sont actuellement implantés sur le territoire de la ville de Caen. 16 d’entre eux sont déployés sur des sites dont la ville est propriétaire. Chaque implantation nouvelle fait l’objet d’une instruction au titre de la “Charte relative à l’implantation de relais radiotéléphoniques sur le territoire communal de la ville de Caen (fichier PDF)” entre les opérateurs de téléphonie mobile et la ville de Caen signée le 20 novembre 2002. Dès septembre 2008, la nouvelle Municipalité a saisi les opérateurs afin de faire évoluer cette charte pour garantir une véritable transparence relative aux nouvelles implantations ou aux évolutions (vers l’UMTS, Universal Mobile Telecommunications System) des relais radiotéléphoniques de la ville. Une réflexion a par ailleurs été engagée pour renforcer les dispositions quant aux mesures de champs électromagnétiques et au seuil maximal d’exposition du public. Aujourd’hui, les désaccords entre scientifiques persistent sur la question quant à l’innocuité absolue d’une exposition chronique aux émissions des relais radiotéléphoniques sur la santé humaine. Si en France la législation autorise des seuils maximum d’exposition allant, selon les technologies, de 41 volt/m. (GSM 900) à 60 volt/m. (UMTS), de nombreux pays européens ont choisi d’adopter des réglementations plus contraignantes en appliquant des coefficients de réduction aux seuils préconisés par la commission européenne. A Caen, l’état des discussions avec les opérateurs a conduit à la situation suivante : Un accord a aujourd’hui été trouvé pour augmenter le nombre de mesures effectuées par les opérateurs. De plus, la ville a proposé d’engager sur ses fonds propres des mesures de champs

électromagnétiques inopinées en faisant appel à des organismes de contrôle indépendants en plus des mesures actuellement effectuées par les opérateurs de téléphonie mobile dans le cadre de la charte en vigueur. Alors que la question des émissions d’ondes radiotéléphoniques est régulièrement posée dans les Conseils de quartiers de Caen, la ville de Caen a en outre proposé aux opérateurs de téléphonie mobile : - la création d’un comité de suivi de la charte ouvert aux associations et aux riverains afin de pouvoir étudier en amont et dans la concertation la totalité des projets d’implantation. Les opérateurs en ont refusé le principe. - ainsi que des engagements quant à abaissement du seuil maximal d’exposition du public à 0,6 volt/m. Sur cette piste de travail, les opérateurs ont refusé de sortir du cadre fixé par les seuils réglementaires définis par la loi. Dans ce contexte, la ville de Caen constate que les orientations prises par le Gouvernement à la suite du Grenelle des ondes ne sont pas à la hauteur des enjeux : si l’idée de lancer plusieurs expérimentations sur la baisse des seuils d’exposition dans les lieux de vie et les sites sensibles a été retenue, la proposition d’un l’abaissement généralisé des seuils d’exposition aux ondes électromagnétiques a été rejetée. Les associations, déçues par les conclusions du Grenelle, ont d’ailleurs suspendu leur participation au Comité de suivi du Grenelle. La Ville de Caen reprend à son compte les réflexions énoncées par l’AMGVF (Association des Maires des Grandes Villes de France) dans un communiqué du 25 mai 2009 annexé à cette communication :

...


...

La Ville de Caen constate que les associations, les habitants, privilégient aujourd’hui la procédure judiciaire sur tout autre moyen d’action les opérateurs sont extrêmement réticents à améliorer les chartes existantes ou à en signer de nouvelles. Sans préjuger des résultats d’évaluation scientifique et sanitaire attendus pour l’automne, la Ville de Caen demande que : - des expérimentations de diminution des champs d’expositions aux champs électromagnétiques soient lancées dès cet été, à l’échelle des villes, afin d’en vérifier la faisabilité technique et financière ; - cette expérimentation soit pilotée par l’Etat, qui doit y consacrer des moyens humains et financiers suffisants ; - cette expérimentation puisse associer largement habitants, associations, opérateurs et élus afin d’amplifier et de conforter le débat public initié par le Gouvernement ; - de nouveaux protocoles et modalités de mesures des champs puissent être confrontés et analysés. A l’occasion de la réunion du Conseil Municipal du lundi 22 juin, et suite au compte rendu des échanges tenus entre la Ville et les opérateurs pour faire évoluer la charte qui les lie, la ville de Caen

affirme qu’elle n’autorisera pas de nouvelles implantations de relais radiotéléphoniques sur les sites dont elle est propriétaire tant qu’un accord n’aura pas été trouvé pour une discussion ouverte sur l’actualisation de la charte entre la ville et les opérateurs de téléphonie mobile offrant toutes les garanties de transparence et de protection de la santé des habitants. La Ville de Caen confirme également son intention de renforcer les dispositifs d’information concernant les relais radiotéléphoniques. A ce titre une rubrique sera ouverte sur le site Internet afin de communiquer la carte d’implantation des relais radiotéléphoniques ainsi que les résultats -assortis des rapports détaillés- des mesures de champs électromagnétiques effectuées sur le territoire de la ville de Caen. Les élus du Conseil Municipal s’accordent pour proposer la candidature de la ville de Caen afin d’expérimenter sur leur territoire un abaissement du seuil d’exposition à un maximum de 0,6 volt/m. et ce conformément aux conclusions du Grenelle des ondes organisé sous l’égide du Ministère de la Santé au printemps 2009.

Juin 2010

communication sur le développement durable Signatrice de la Convention des Maires pour une énergie locale durable, la Ville a décidé de lancer les travaux de révision de son Agenda 21, trois ans après son adoption le 9 juillet 2007, afin d’accompagner cet effort budgétaire d’une de la redéfinition de son cadre stratégique et de mettre en mouvement l’ensemble des services municipaux mais aussi des acteurs et des partenaires de la Ville autour des objectifs du développement durable. Le 29 mars 2010, la Conseil municipal a approuvé à l’unanimité la Convention des maires pour une énergie locale durable. Initiative, en 2006, du Commissaire européen à l’énergie et de 9 villes européennes, encadrée par la commission européenne, la convention des maires est aujourd’hui le texte le plus ambitieux en termes d’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre : ➢Elle engage les collectivités à dépasser les -20% d’émissions de gaz à effet de serre par rapport aux émissions de 1990 à l’horizon 2020. Devant l’impossibilité d’aboutir à un accord contraignant après Kyoto, les collectivités ont en effet pris l’engagement volontaire (sans attendre les Etats) de réduire à ce niveau les émissions de GES sur leur territoire. ➢ Elle oblige à rendre compte de l’atteinte ou non des objectifs fixés, autrement dit c’est un véritable défi. ➢Elle vise à renforcer les liens entre les collectivités locales et l’UE dans le cadre d’une stratégie partagée de lutte contre le changement climatique. 500 villes se sont réunies à Bruxelles le 4 mai 2010 pour signer ce texte. Si le changement climatique et la protection des ressources environnementales sont des défis mondiaux, l’enjeu de l’action au niveau local est tout de même particulièrement important. Les collectivités locales, en France, sont en effet responsables pour plus de 2/3 des investissements pub-

lics. Elles peuvent ainsi agir de manière directe ou indirecte sur 50 à 60 % des émissions de gaz à effet de serre. 80% de l’énergie et presque autant d’émissions de GES est consommée ou sont émises dans les villes. En réalité, deux tiers des émissions de gaz à effet de serre proviennent de deux postes en particulier : ➢Le secteur des transports en augmentation constante depuis 1990 ➢Le secteur du logement Il apparait en réalité que ces deux secteurs fortement émetteurs de gaz à effet de serre sont également, et ce, toutes catégories sociales confondues dans les 3 premiers postes de dépenses des ménages (données INSEE 2006). Agir sur les émissions de gaz à effet de serre en proposant des alternatives, c’est donc également agir sur le pouvoir d’achat des ménages de manière significative. A Caen, la signature de la Charte des villes pour une énergie locale durable se matérialisera par : 1. L’engagement d’un programme d’action (Programmation Pluriannuelle d’Investissement et révision de l’Agenda 21) 2. La définition d’indicateurs de suivi pour vérifier la tenue de nos engagements Plus globalement, la Ville de Caen a fait du développement durable l’une des priorités de son action. Au-delà du seul volet énergétique, de nombreuses initiatives ont été prises afin de contribuer à chacune des cinq finalités du développement durable :  Lutte contre le changement climatique et protection de l’atmosphère  Préservation de la biodiversité et protection des milieux et des ressources  Epanouissement de tous les êtres humains par l’accès à une bonne qualité de vie  Cohésion sociale et solidarité entre territoires et entre générations  Développement suivant des modes de production et de consommation responsables


Pour concrétiser cet engagement, la Programmation Pluriannuelle d’Investissement comporte 15,8 Millions d’euros pour l’action en matière de développement durable (8 M€ pour la lutte contre le changement climatique et l’environnement, 7,8 M€ pour les déplacements), ainsi que 18 millions d’euros dans le cadre du « programme eau » pour améliorer la qualité de l’eau potable (soit une hausse de l’effort prévu de près de 50 %). Cela fait du développement durable l’un des quatre axes prioritaires de la PPI 2008-2014 de la Ville de Caen. Parallèlement, la Ville de Caen a décidé de faire de la commande publique un levier en faveur du développement durable en intégrant des éco-critères et des socio-critères à sa politique d’achat. C’est dans ce contexte que la Ville a décidé de lancer les travaux de révision de son Agenda 21, trois ans après son adoption le 9 juillet 2007, afin d’accompagner cet effort budgétaire d’une de la redéfinition de son cadre stratégique et de mettre en mouvement l’ensemble des services municipaux mais aussi des acteurs et des partenaires de la Ville autour des objectifs du développement durable. Un diagnostic en cours de réalisation permettra dans un premier temps d’identifier les forces et les faiblesses du territoire en matière de développement durable et procéder à l’évaluation de la démarche. Basé sur les cinq finalités du développement durable, il permettra d’identifier les actions prioritaires à mettre en œuvre dans les prochaines années.

2. Quatre principes pour guider la révision de l’Agenda 21 de la Ville de Caen La démarche proposée se fonde sur quatre principes majeurs qui doivent structurer le travail à venir pour réviser l’Agenda 21 Caennais. Caen, ville du monde. L’avenir de Caen et des ses habitants est lié aux défis planétaires : accès aux ressources, érosion de la biodiversité, changements climatiques, accroissement des inégalités entre et au sein des territoires ; ces défis nous obligent à conformer l’ensemble de nos actions aux principes d’un développement durable. C’est dans cet esprit que la Ville de Caen s’est engagée au travers de la signature de la « Convention des Maires pour une énergie locale durable » à dépasser les engagements de l’Union Européenne en matière de lutte contre le changement climatique, de maîtrise de l’énergie et de production d’énergies renouvelable à l’horizon 2020 : l’Agenda 21 devra définir les conditions d’atteinte de ces objectifs. Caen, en lien avec le territoire. Nous le savons, les enjeux liés au développement durable ne s’arrêtent pas aux frontières du territoire caennais. C’est dans cet esprit que inscrirons la démarche de révision de l’Agenda 21 dans un partenariat étroit avec la Communauté d’agglomération Caen la mer, Viacités ou encore Caen Métropole. En tant que ville centre, Caen doit devenir moteur pour engager la rupture avec un mode de développement qui montre chaque jour ses limites : étalement urbain, accès au logement, dépendance à l’automobile, appauvrissement des populations…

L’impératif démocratique. Parce que la concertation est au cœur de la réussite d’une telle démarche, toutes les directions de la ville y sont associées. Les partenaires (institutions, entreprises, associations) ainsi que les habitants au travers des conseils de quartier seront invités à co-élaborer le plan d’actions de notre agenda 21. Des indicateurs de suivi et de résultats seront mis en place afin de rentrer dans une logique d’amélioration continue. Un « Agenda 21 solidaire » : préparer l’avenir en répondant aux urgences d’aujourd’hui. Le défi de la solidarité inscrit au cœur du projet politique de la Ville sera le « fil rouge » de la révision de l’agenda 21. Traiter la problématique du développement durable sous le seul angle environnemental ne suffit plus. C’est quand l’environnement se nourrit de la solidarité, de l’efficience économique et de la coopération qu’on peut commencer à imaginer ensemble un mode de développement protégeant tout à la fois les hommes et la planète.

3. Une démarche fondée sur la concertation avec les Conseillers de quartier et la société civile Conformément à ces quatre principes, la révision qui s’engage doit conduire à des ajustements et à de nouvelles orientations. 3.1 Les objectifs de la Ville • se doter d’une stratégie efficace et lisible de développement durable à l’échelle du territoire. Toutefois dans le cadre de la territorialisation, certaines actions pourront être expérimentées au sein d’un quartier puis être généralisées en cas de succès. Une articulation avec les démarches engagées à l’échelle de Caen la Mer est également à rechercher. • mettre en évidence les spécificités du territoire de Caen et les valoriser au regard des enjeux du développement durable, • tirer profit des synergies possibles entre les démarches engagées par la Ville, plus particulièrement le Plan local d’urbanisme et le Projet éducatif local, pour structurer un projet global de développement durable. Ces démarches complémentaires permettent de coupler approches thématiques et territoriales. • conjuguer sur une même action les trois champs du développement durable (et non les juxtaposer). Cet objectif réduira le nombre d’actions mais permettra de développer une véritable démarche de développement durable, intégrant pleinement les enjeux économiques, mais aussi et surtout sociaux, en même temps que les préoccupations environnementales,


été 2008

Caen mag

Caen, ville durable Les élus Verts du Conseil Municipal de Caen ont décidé de former un groupe politique ouvert à la société civile. Ils ont pour ambition de porter avec la majorité municipale de nouvelles politiques pour faire de Caen une ville au rendez-vous des enjeux écologiques et sociaux de notre siècle. Pendant longtemps, les écologistes ont alerté sur les conséquences de nos modes de vie. Aujourd’hui avec l’envolée des prix pétroliers et la raré faction des ressources énergétiques, le changement climatique ou encore l’érosion de la biodiversité, chacun peut mesurer l’ampleur de la crise. Il est aujourd’hui de notre responsabilité de ne pas en rester au seul stade du constat : il est urgent d’agir pour proposer des changements à la hauteur de notre époque. Car nous en sommes convaincus, ces questions peuvent trouver des répon ses au niveau local : c’est au travers notamment de nos choix en matière de transports, de logement et d’aménagement que nous saurons répondre ici à Caen à des défis pourtant posés à l’échelle planétaire. Avoir le courage de se confronter à ces questions, c’est aussi contribuer à résoudre les difficultés sociales que connaissent aujourd’hui de plus en plus de nos concitoyens : réduire la facture liée aux transports en choisissant les modes doux de déplacement et en luttant contre la périurbanisation, réduire la facture liée à l’habitat en isolant mieux les logements et en économisant l’énergie. Ce sont là quelques unes des exigences que les élus Verts entendent porter au cours de ce mandat avec pour objectif de faire de Caen une ville durable.

Septembre 2008

Place Saint Sauveur piétonne : un essai à transformer Piétonniser est pour les élus Verts une mesure concrète contre le changement climatique et l’augmentation du prix du carburant. Car c’est notamment la qualité moindre des espaces publics des villes qui a été un des moteurs de l’étalement urbain. Afin d’imaginer travail, résidence, achats et loisirs en ville, il faut permettre à tous de se réunir dans des places piétonnes et offrir des rues animées à la circulation apaisée et des îlots de calme. Du 14 juillet au 16 août, la place Saint Sauveur a offert un nouveau visage, plus attractif : sous le parking, la nouvelle majorité a retrouvé un usage plus noble à ce magnifique espace. Rétrocédée un temps aux piétons, habitants, cyclistes, enfants et chalands, elle est (re)devenue un élément essentiel de notre centre-ville. Les élus Verts sont satisfaits d’avoir participé à la renaissance de ce si beau territoire. Quelques critiques se font fait entendre, beaucoup de félicitations et d’encouragements également. Tant mieux, il n’existe pas de démocratie sans débat et pas de projet de ville sans démocratie. L’appropriation par les habitants, les clients, les touristes et les passants ne se décrétant pas, il reste des ajustements à trouver pour en

faire le lieu porteur dont le centre-ville de Caen, ses commerces surtout, ont plus que jamais besoin. Ce travail passe par la concertation. Pour les élus Verts, la piétonisation à Caen doit se poursuivre et même s’amplifier. Piétonniser c’est démontrer qu’un modèle de ville sans voiture, douce et partagée, verte et agréable, est possible. C’est œuvrer pour l’attractivité du commerce qui en sort gagnant, tous les bilans le montrent. Les élus Verts travaillent en ce sens. Cela passera, c’est évident, par la piétonisation complète des rues semi-piétonnes (rues Saint Pierre, Ecuyère, Arcisse de Caumont…) et de celles qui ont vocation à le devenir, par le réaménagement et la revitalisation de plusieurs places (République, Anciennes boucheries, Quatrans, Liberté…), par un souci permanent de l’espace public et de ce qui s’y déroule… Les élus Verts se donnent comme objectif de faire de Caen une ville durable, et nous serons dans l’action, d’aujourd’hui à demain.


octobre 2008

L’urgence d’un modèle économique social et solidaire Dans ce contexte de crises (alimentaire, financière, sociale, écologique…) qui nous touchent tous, comment faire en sorte que le « Politique », dont tout le monde se félicite de son retour sur le devant de la scène, ne soit pas qu’une incantation vide de sens.

qui voient leurs droits fondamentaux bafoués (travail, logement, éducation, santé…) - solidarité de proximité pour que, sur un territoire, vive une société unie

Repartons alors du cas d’NXP : cette entreprise de notre agglomération, symbole de la reconquête industrielle, annonce un plan de licenciement sévère deux ans après avoir bénéficié d’aides publiques importantes. Il y a consensus pour demander des comptes, pour dire qu’on sera dorénavant plus sélectif et contraignant pour accorder des aides publiques. Le consensus s’arrête là.

De nombreuses activités durables, non délocalisables, et socialement utiles sont à développer dans le domaine des déplacements, des services de proximité, de l’agriculture périurbaine, des économies d’énergies, de la production d’énergies renouvelables, du commerce équitable et de proximité…

Les élus Verts souhaitent non seulement s’assurer de la mise en réflexion sur l’éco- et la socio-conditionnalité des aides mais aussi approfondir le débat sur le modèle de développement économique que la ville entend porter au niveau de la commune et de l’agglomération. Du fait de la faillite du modèle capitaliste financier, nous proposons de nous remobiliser sur les énergies et ressources présentes sur le territoire et non sur des fonds de pension, et de définir un projet qui repose sur les valeurs de solidarité : - solidarité temporelle avec les générations futures, solidarité spatiale avec le Sud - solidarité avec les victimes de la financiarisation de l’économie

Ces activités sont créatrices d’emploi, de liens sociaux et améliorent la qualité de vie. Le conseil municipal de Caen a installé lors de sa séance du 15 septembre une délégation à l’économie sociale et solidaire. Cette politique doit contribuer à orienter autrement le développement économique, à condition qu’elle ne se réduise pas à une politique correctrice en direction des plus pauvres, mais dessine bien un choix de société dans laquelle la coopération, l’échange, la solidarité deviennent les moteurs d’un développement en lieu et place de la concurrence effrénée, la compétitivité qui écrase les plus faibles et d’une économie que personne ne contrôle. C’était depuis longtemps nécessaire, depuis la crise financière c’est devenu urgent !

decembre 2008

Ce qui fait changer une ville Alors que le Conseil Municipal entame son débat d’orientation budgétaire, nous savons d’ores et déjà que la crise économique n’épargnera pas les finances des collectivités locales. Cette situation est aggravée par l’attitude du gouvernement qui s’entête dans des choix injustes et irresponsables (15 milliards de cadeaux fiscaux aux plus aisés, plan de relance intégrant la construction de nouvelles autoroutes, suppression de moyens dans l’éducation…) tout en laissant courir la dette de l’Etat. Ce débat sera, pour le groupe des élus, Verts l’occasion de proposer de dépasser une simple logique gestionnaire pour faire une place pleine et entière au projet politique de notre majorité. Les élus Verts proposent de placer la qualité environnementale au cœur des réflexions budgétaires. Pour appliquer l’écologie aux finances, les idées ne manquent pas. En matière d’économies d’énergie, une action efficace sur les bâtiments anciens de la ville ou encore sur l’éclairage publique -postes de dépense importants- permet à la fois de limiter les émissions de CO2 et les surconsommations énergétiques tout en dégageant des marges pour l’avenir. De la même manière, nous entendons agir pour un report modal des déplacements de la voiture particulière vers les transports en commun ou le vélo. Un tel objectif permet de diminuer les embouteillages et ainsi de gagner les coûts de construction et d’entretien de voirie en limitant les nuisances urbaines tout en dégageant des marges budgétaires. C’est pour cette raison qu’il est nécessaire de renforcer les moyens accordés à Viacités et ainsi agir pour préserver l’environnement et le pouvoir d’achat de nos concitoyens. La délégation Economie Sociale et Solidaire, elle, oriente les politiques économiques pour créer des emplois durables et non délocalisables. L’écologie c’est aussi rendre efficace les dépenses culturelles en œuvrant pour l’élargissement des publics, rendre cohérentes les actions dans les quartiers, assurer une politique de prévention en matière de santé… Il est urgent de sortir des politiques de saupoudrage et de traitement des problèmes au coup par coup : politiques séduisantes à court terme mais qui s’avèrent le plus souvent ruineuses à long terme. Les élus Verts, avec la majorité municipale, souhaitent rendre notre ville plus attractive et plus solidaire. Cette ambition devra se lire au travers de notre prochain budget pour que l’on cesse enfin de laisser courir la dette écologique comme on a laissé courir la dette économique.


Avril 2009

Caen Flers par le rail En décembre 2006, le Conseil Régional de Basse Normandie a voté «le maintien intégral de la plate-forme ferroviaire Caen-Flers, afin de préserver la possibilité de l’utiliser à nouveau, en préservant les scénarios à long terme, y compris un train touristique». En mars 2009, le président du Conseil Régional Laurent Beauvais a confirmé, lors des assises du ferroviaires, sa volonté de réouvrir cette voie ferrée le plus tôt possible, notamment avec un train touristique. Mais, devant les tentatives répétées des adversaires du ferroviaire pour déformer ou contourner la décision prise, nous tenons à rappeler ici, conjointement avec les élus régionaux Verts, la position des élus verts de Caen. L’objectif final est de rétablir une circulation fret et voyageurs entre la capitale régionale et Flers. La non rentabilité financière affirmée en 1970 pour supprimer la ligne n’est plus un argument recevable dans le présent contexte de crise économique, énergétique et environnementale. Et actuellement, la fréquentation des TER progresse fortement, malgré les insuffisances de la SNCF. Nous sommes également favorables aux « voies vertes » dédiées aux piétons et cyclistes, mais en l’occurrence nous refusons la solution proposée par certains de recouvrir de sable la voie ferrée : elle empêcherait à la fois l’activité vélorail existante et l’activité durable du train touristique. C’est pour cela que nous sommes pour une voie verte en parallèle de la voie ferrée qui reste donc à entretenir. Pour les quelques endroits où la cohabitation rail-voie verte n’est pas possible, il est facile d’utiliser les chemins et petites routes à proximité permettant ainsi de rompre uniformité et monotonie pour la randonnée. Une étude ferroviaire de 2006 donnait un potentiel de 500 voyageurs/jour, chiffre égal ou supérieur à celui de petites lignes rétablies ou envisagées actuellement un peu partout en France, avec succès. Nous savons que la réorientation de l’investissement public vers le rail est un choix qui porte ses fruits. Les récentes annonces de Dominique Bussereau d’investir notamment dans l’axe Caen-Paris ne doivent pas nous faire oublier les enjeux du réseau régional dont le renforcement d’un maillage ferroviaire complet et cohérent. Replacer notre ville au cœur d’une étoile ferroviaire, à l’instar de Nantes ou Dijon, permet de donner de puissants outils pour une mobilité durable tout autour de Caen proposant une alternative crédible au tout-voiture.

juin 2009

Européennes : merci ! Dimanche 7 juin, 21,64% des votants caennais ont choisi la liste Europe Ecologie menée par Hélène Flautre et François Dufour. Ce succès n’est pas seulement une bonne nouvelle pour les écologistes c’est aussi un succès pour la gauche puisqu’elle confirme sa majorité dans notre ville. C’est surtout un choix clair pour l’Europe et un choix déterminé pour l’écologie. Ces deux choix sont et seront déterminants pour bâtir le projet de société de ce début de siècle : l’écologie comme réponse politique aux crises, l’Europe comme cadre pour agir. L’Europe comme cadre de protection et d’action est l’outil qui permettra de sortir de la logique de compétition des territoires, pour entrer dans une ère de coopération plus efficace, plus solidaire et plus juste. Il s’agit de faire de notre continent un espace de transition écologique où la lucidité face à l’urgence climatique permet l’efficacité économique. Bruxelles de l’emploi, 10 millions d’emplois Verts, plan de conversion de l’automobile, relocalisation de l’économie, ce sont ces solutions qui ont gagné le dimanche 7 juin. L’Ecologie comme façon de penser et d’agir est l’alternative au mode de développement actuel qui a largement montré ses limites. Cette fois, une énième relance ne suffira pas, il faut changer de modèle. Il nous faut penser une politique de développement de plein emploi sans croissance : services aux personnes, investissement massif dans les économies d’énergie et la production d’énergies renouvelables, recyclage, culture, éducation, santé, transports collectifs et modes doux. Les nombreuses voix qui se sont portées sur la liste Europe Ecologie nous confortent et nous donnent une plus grande responsabilité pour amplifier nos actions à Caen. Des quartiers de Caen à l’Europe, nous avons un chantier à mener où nous avons besoin de tous. Nous avons l’occasion de reprendre en main notre destin pour vivre mieux. Retrouvons-nous pour la saisir !


octobre 2009

Copenhague : le sommet de la dernière chance En décembre 2009, les représentants des 175 nations qui ont signé la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (dont est issu le protocole de Kyoto) se retrouveront à Copenhague pour décider d’une nouvelle stratégie mondiale face au risque climatique. Le protocole de Kyoto expire en effet fin 2012. Ce dernier, appliqué depuis 2005, a construit une communauté mondiale de lutte contre le changement climatique. Ce fut un engagement important, mais malheureusement aujourd’hui dépassé. Le changement climatique est devenu plus qu’une menace, c’est presque une réalité quotidienne. A cause des émissions de gaz carbonique (avions, autos, chauffage…) et de méthane (élevage…) désignés avec d’autres comme « gaz à effet de serre » (GES) nous notons une hausse de la température de notre planète, dont la rapidité est sans précédent. Cela a des conséquences dramatiques : désertification, canicules, inondations, tempêtes, raréfaction de l’eau, moindre rendement des cultures, montée des eaux…Le retrait des glaciers, la précocité de la flore ou les déplacements de la faune, la disparition ou la menace sur la survie de certaines espèces (ours blanc, mais aussi noisetier) sont des signes observés du changement climatique. Nous savons déjà que ces premiers signes induisent des risques de propagation à l’ensemble des conditions de la vie humaine : exodes climatiques, épidémies, famines,… Les recommandations du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) sont claires : nous avons moins de 5 ans pour contenir la hausse des températures à +2°C. Ces objectifs nous engagent à aller plus vite et plus loin. Copenhague doit donc être une réussite car aucun « Plan B » n’est possible. L’avenir des humains sur terre ne peut pas attendre. Le sommet de Copenhague est un rendez-vous pour tous les citoyens du monde. Il faut ainsi peser sur les gouvernements et chefs

d’Etats. C’est le sens de l’appel lancé par le collectif copenhague-2009. com. Les Verts et leurs élus porteront localement le débat pour que la mobilisation soit maximale. C’est aussi par la pression citoyenne que nous rendrons possible la réussite de ce sommet. Réduire les GES doit être un axe fort à chaque niveau de décision. Chacun de nous adapte ses comportements pour limiter son empreinte écologique, les collectivités locales doivent aussi être exemplaires. En cela, elles doivent être soutenues par les niveaux national, européen et mondial. Car seul l’engagement de tous qui garantira le succès. Et seul l’engagement de tous pourra éviter que chacun soit douloureusement impacté. Les élus Verts construisent peu à peu les politiques qui permettent de réduire le plus possible les conséquences de l’activité humaine sur l’environnement et sur la santé. Ils souhaitent que la Ville de Caen soit exemplaire en ce domaine. Les élus Verts ont aussi l’ambition de faire de Caen et de sa région un territoire où l’on vit bien au 21ème siècle. Cela implique une grande responsabilité, concrétisée par des actes forts et une rupture profonde avec les modèles productivistes du 19ème siècle, qui ont engendré la situation que l’on connaît.

décembre 2009

Sommet de Copenhague, mobilisons nous ! Le sommet de Copenhague aura lieu dans quelques jours. Le protocole qui sera signé là-bas par 175 nations est appelé à prendre la relève de celui de Kyoto, qui arrive à échéance en 2012. Les villes peuvent agir sur plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre. Un grand nombre de citoyens, d’associations, d’élus et de villes ont dorénavant conscience que le rendez- vous de décembre est un rendezvous de l’Humanité avec elle-même. Des modèles de plus en plus fins pré- voient que le bouleversement clima- tique occasionnera une hausse de la température moyenne d’un degré à Caen d’ici 2035 (de deux degrés l’été), une baisse sensible des précipita- tions, un changement dans la biodiversité, une augmentation du niveau de la mer... Ceci ne va pas impliquer plus d’ensoleillement, mais surtout des changements profonds dans le modèle socio-économique de notre région. L’avenir est par exemple mena- çant pour la filière laitière et le modèle agricole bas-normand. S’y adapter exi- gera de l’énergie et des moyens. C’est pourquoi il est préférable de l’anticiper collectivement plutôt que de le subir individuellement. Heureusement, les marges d’action existent, et ce aussi bien à un niveau local qu’à un niveau global. Les citoyens sont sensibilisés et mobili- sés, ils ont dépassé l’étape de la prise de conscience, ils ont une longueur d’avance sur les politiques. Le Sommet de Copenhague est la nouvelle étape pour un indispensable plan d’action mondial. Sa réussite se prépare aussi à Caen ! Au conseil municipal de Caen, nous avons porté un vœu « ultimatum clima- tique ». Ce vœu a été voté à l’unanimité. Le budget 2010 sera l’occasion pour nous, élus verts, de convaincre nos partenaires d’aller plus loin. Mais vous aussi, vous pouvez agir, vous pouvez signer et faire signer l’appel « Ultima- tum climatique », déployer le drapeau « climate », interpeller vos élus, partici- per aux évènements organisés lors de la journée mondiale de l’Environnement le 8 décembre. La responsabilité de chacun est engagée, l’individu par ses gestes quotidiens (se déplacer à vélo, acheter local dans des commerces de proximité etc.) et le citoyen par son indispensable implication politique. Soyez convaincus que votre rôle est primordial, ici et maintenant. L’enjeu du sommet de Copenhague est primordial. Il s’agit d’atténuer les effets de la rupture brutale entre le monde d’aujourd’hui et celui de demain, dont le visage reste encore flou. Nous n’avons pas de planète de rechange, il s’agit de construire un monde viable pour tous et pour longtemps.


Janvier 2010

Changement climatique : la ville s’engage Le Sommet de Copenhague est terminé. Au delà des accords passés entre États, l’important aura été la présence remarquée des collectivités locales : villes et régions du monde se sont rencontrées et ont échangé sur leurs expériences et leurs pratiques. La ville de Caen y était représentée. Cela a permis de peser dans la reconnaissance du rôle central des collectivités dans la lutte contre le changement climatique. La mobilisation de la ville de Caen par des actes symboliques (drapeau climat, vœu « ultimatum climatique »…) a permis de diffuser sur notre territoire l’importance du Sommet. L’appropriation de ces enjeux par la commune et ses habitants n’était pas automatique tant il fut rappelé, à tort, qu’il s’agissait d’une réunion des États du monde. Aujourd’hui, la majorité municipale adopte un ton responsable et volontariste en la matière. Concrètement, c’est la décision la ville de Caen de se donner une responsabilité à la hauteur des enjeux et en cohérence avec les valeurs que porte notre cité. Le Maire de Caen a ainsi annoncé en décembre la signature de la « Convention des Maires » qui regroupe les villes les plus en pointe dans la lutte contre le changement climatique. Cet accord contraignant donne aux signataires l’obligation d’aller plus loin que les objectifs de l’Union Européenne (réduction de 20% les

émissions de gaz à effet de serre pour 2020). En adhérant à ce réseau d’excellence, la ville de Caen bénéficiera du soutien de plus de mille villes d’Europe dont les actions font référence aujourd’hui. Cela implique d’agir avant 2020, c’est maintenant que Caen doit passer à l’action et faire des choix. C’est ce que font les élus Verts en impulsant l’installation de panneaux solaires photovoltaïques sur les bâtiments communaux, en préservant la ressource en eaux par des mesures volontaristes autour des points de captages, en accélérant les politiques de mobilité durable, en soutenant l’adhésion de la Ville à l’Agenda 21 de la Culture ou en portant une politique d’économie d’énergie dans le parc de logement social. A une autre échelle, le Sommet de Copenhague a aussi révélé la nécessité d’une solidarité horizontale entre les villes du monde. Caen devra prendre sa part dans une coopération décentralisée basée sur l’échange de pratiques et le soutien mutuel. Cela doit nous permettre de réinterroger notre mode de développement. Pour les élus Verts, les réponses se trouvent dans l’articulation entre notre économie locale et la solidarité internationale. C’est ainsi que nous assurerons la solidarité, ingrédient central dans la recette d’un nouveau monde que nous continuerons à construire durant cette nouvelle année 2010.

Mars 2010

Une culture pour tous et pour chacun ! Le 14 septembre dernier, le Projet Culturel de la Ville de Caen a été présenté au Conseil Municipal : c’est la première fois, dans notre cité, qu’un document d’orientation est ainsi posé et fixe les enjeux et les priorités d’une politique culturelle. Rapidement, les élus ont ensuite mis en débat ces propositions avec le monde de la culture et les citoyens caennais, selon des thématiques aussi structurantes que la place de l’art dans la ville, l’économie de la culture et l’avenir de la démocratisation culturelle. A partir de ces postulats essentiels, la culture devient une priorité du mandat en cours. Ce cycle de quatre mois, indispensable et fondateur, est désormais achevé. Aujourd’hui, plus que jamais, les actes sont légitimement attendus, et nous ne devons pas manquer ce rendez-vous désormais fixé. A l’heure d’un appauvrissement culturel généralisé tricoté par le gouvernement et d’une remise en cause progressive du statut d’intermittent du spectacle, la situation requiert l’urgence et l’attention, autant pour les professionnels de ce secteur que pour nos concitoyens. Les premiers gestes sont là. La Ville vient de voter son adhésion à l’Agenda 21 de la Culture, réseau mondial de collectivités qui s’engagent concrètement en faveur du droit à la diversité culturelle, de l’accès à la culture au plus grand nombre et du développement de toutes les formes artistiques, existantes et émergentes ; de nouveaux espaces de création et de diffusion sont en chantier, afin de

mailler progressivement le territoire de la Ville ; chaque enfant caennais bénéficiera d’un parcours culturel, qui lui permettra de multiplier les échanges avec l’art et la culture ; différentes instances de concertation, processus inédit à Caen, vont voir le jour, réunissant artistes, partenaires, institutions, usagers et élus. Ce sont là quelques-uns des premiers pas d’une politique culturelle revisitée, et déjà mue par un soutien renforcé aux initiatives culturelles innovantes. Tellement d’autres restent à venir : nous aurons notamment à favoriser l’expression des pratiques artistiques amateurs dans leur diversité, tout autant qu’il nous faudra veiller scrupuleusement à l’ouverture, la plus béante imaginable, des institutions culturelles historiques caennaises. Ouverture aux diverses formes d’art et de culture bien sûr, mais aussi ouverture vers l’ensemble de la population ! Car la culture, si elle est l’affaire de tous, est surtout l’histoire de chacun. Chaque Caennaise, chaque Caennais dispose d’un terreau culturel qui lui est propre, forcément unique et donc inestimable. A nous, élus de la majorité, de savoir entendre l’ensemble de ces cultures vivantes, de favoriser leur émergence et de soutenir la participation de chacun à ce brasier perpétuel, car chacun y a sa place, quelle qu’elle soit. Et c’est dès maintenant qu’il faut concrétiser, à la fois avec tous ceux qui s’y intéressent déjà, et avec les autres, ces préceptes en actions. C’est bien ce que nous permet et ce à quoi nous engage le Projet Culturel : passer de la démocratisation à la démocratie culturelle.


juin 2010

Abandonnons le projet de pénétrante weygand ! Weygand : la grande saga ! L’enquête publique pour le prolongement du boulevard Weygand va (re)commencer. Nouvel épisode de la grande saga de ce projet imaginé il y a près de 50 ans, à l’heure de gloire des pénétrantes routières et du dogme du tout automobile, il est aujourd’hui relancé dans un contexte pourtant bien différent. Plus de pollution, moins de pouvoir d’achat. Oui, en 50 ans la situation a radicalement changé. Les choix successifs d’aménagements ont contraint les familles à partir habiter de plus en plus loin de leur lieu de travail les condamnant à consacrer de plus en plus d’argent à leurs déplacements (obligation d’avoir plusieurs voitures, coût des carburants qui flambent, allongement des distances). Conséquences directes de ces choix, les problèmes environnementaux se sont multipliés (changement climatique, surconsommation d’espaces agricoles, destruction des espaces naturels). Un projet qui aggrave une situation plutôt que de la résoudre. L’utilité du projet de pénétrante reste encore à démontrer. En regardant les cartes diffusées dans la presse, les lecteurs ont pu constater que le boulevard Weygand va doublonner une…2×2 voies existante ! Cette nouvelle voie rendra de fait les transports collectifs encore moins performants et viendra limiter les possibilités de constructions de logements nouveaux aux portes de Caen pourtant essentielles à la limitation de l’étalement urbain. Un projet coûteux au détriment des alternatives. La quête d’une fluidité supposée de l’automobile dans ce contexte coûtera la bagatelle de 30 millions d’euros, soit l’équivalent d’une année d’investissement pour Caen la Mer. Dans un contexte où les budgets ne sont pas extensibles à l’infini, les élus Verts tiennent, une fois encore, à tirer la sonnette d’alarme. Le projet de pénétrante Weygand doit selon nous être abandonné au profit notamment de la réalisation de nouvelles voies de Transports en commun en site propre. Ouvrir une ère urbaine nouvelle où les projets d’un autre âge laissent place à l’imagination et à l’innovation pour repenser nos manières de vivre, d’habiter et de se déplacer : voilà l’ambition des élus que nous sommes. Pour anticiper des crises encore largement devant nous (fin du pétrole, changement climatique) il est temps de passer aux solutions sérieuses, économiquement et qualitativement efficaces et de tourner le dos à ce modèle de développement qui continue, partout, à générer ses nuisances.

été 2010

L’avenir de la place saint SAuveur est entre vos pieds Le projet de refonte de la place Saint-Sauveur version XXIème présenté au conseil municipal du 3 mai est une excellente nouvelle pour le centre-ville, ses habitants et ses commerçants. Il était urgent d’agir pour que le centre-ville valorise ses meilleurs atouts en vue de reconquérir un rayonnement régional. Le constat est en effet connu et partagé par une majorité d’acteurs économiques et politiques de l’agglomération : Caen est littéralement entourée d’une muraille commerciale qui risque d’asphyxier le centre-ville. Il est alors légitime d’être inquiets à l’idée que demain les centres commerciaux puissent remplacer les centres villes. Ainsi, proposer un nouveau visage à la ville, améliorer la qualité de vie en ville, répondre aux problèmes de stationnement et de mobilité sont de puissants accélérateurs du dynamisme économique et des facteurs de mieux vivre pour tous. C’est pourquoi piétonniser la place Saint-Sauveur est un signe important pour montrer que Caen (re)bouge et (re)devient vivante. Notre ville va se hisser ainsi vers les standards des villes de la même importance qui ont réalisés ces changements avant nous : Le Mans, Rennes, Rouen, Angers… Nous vous invitons à faire le test : allez profiter de l’ambiance de leurs centres et dites nous ce que vous en pensez ! Pour nous, ce projet est une nouvelle marche importante qui est franchie. Le maintien des voies de circulation entre la rue Pémagnie et la Place Fontette, entre la rue Pémagnie et les rues Pasteur et Saint-Sauveur, ajouté à la douzaine de places de parkings conservée, devront être très vite réinterrogés pour aller plus loin. Mais l’essentiel est fait ! Dans moins de deux ans, la Place Saint-Sauveur sera une porte d’entrée superbe pour le centre-ville piéton.Nous ne sommes pas inquiets quant au vide, et tenons à redire qu’il ne faut pas en avoir peur ! La Place Saint-Sauveur vivra par le souffle que les caennais inspireront. En effet, si nous pouvons proposer des vecteurs de liens, nous ne pourrons jamais imposer la convivialité d’en haut. Nous ne pouvons changer la ville sans le désir des habitants ! La fabrication de la ville se fait par définition avec les individus. C’est pourquoi les élus écologistes ne peuvent regarder la place SaintSauveur piétonne sans habitant, famille, badaud, client, passant, cycliste, enfant… Ainsi, à nos yeux, c’est couverte de voitures que la Place Saint-Sauveur est vide. Demain, elle sera pleine de vie !


octobre 2010

Vous avez dit insécurité ? Le Gouvernement installe et crée à tous les niveaux l’insécurité sociale : précarisation des emplois, cassage systématique de l’éducation nationale, réforme des retraites, baisse des subventions aux associations d’éducation populaire et au planning familial, chômage des jeunes dans les quartiers populaires, arrêt par l’Etat de la police de proximité etc. Cette insécurité prive nos concitoyens de visibilité sur leur futur. Il devient alors facile dans ce contexte de surfer sur les amertumes et de dresser les groupes sociaux les uns contre les autres. Ce discours est proprement scandaleux et irresponsable.

Nous travaillons activement à réduire les tensions. Un poste de coordinateur de la prévention de la délinquance a été créé. La mise en place de groupes territoriaux réunissant les acteurs de la répression et ceux de l’action sociale permet de trouver des solutions adaptées et coordonnées.

Nous pensons, nous écologistes, que la délinquance ne se résout pas seulement dans la répression et que l’éducation permet à chacun de se construire ou se re-construire.

Nous refusons de constater le délitement de la qualité de vie dans les quartiers d’habitat populaire et d’imaginer que la seule solution de redressement est le passage par la case prison.

La Ville de Caen, et plus particulièrement certains quartiers, est durement touchée par la précarité et le chômage. Le travail des associations et institutions y est remarquable et c’est probablement ce qui explique des chiffres de délinquance globalement bas. Ce satisfecit ne nous autorise pas à faire preuve d’angélisme. Le « vivre ensemble » est en effet mis à mal. Plus qu’ailleurs, les habitants des quartiers populaires sont fatigués des comportements désagréables des uns et des autres.

Nous pensons qu’une société dynamique est une société intégratrice, porteuse d’avenir et d’espoir. C’est pour cela que nous travaillons, sans relâche, à réparer le tissu social qui se déchire sous la poussée conjuguée d’une société ultra-libérale et d’un gouvernement qui a choisi de désigner à la vindicte les plus fragiles d’entre nous.

Sur ces sujets, il faut cependant rester humbles et travailler parce que les solutions sont souvent ponctuelles et délicates à mettre en œuvre et que le miracle n’existe pas. C’est sur les causes et sur le projet de société sous–tendu que nos avis divergent fondamentalement.

novembre 2010

Urbanisme commercial, de nouvelles inquiétudes L’’an passé, les élus écologistes avaient publiquement fait part de leurs craintes quant à la multiplication des projets de centres commerciaux dans l’agglomération caennaise. Cette inquiétude est partagée par de plus en plus d’acteurs économiques, jusqu’aux porteurs du projet IKEA qui se sont inquiétés dans la presse du trop-plein de surfaces commerciales dans notre agglomération. Nous sommes en effet face à une vraie incertitude économique. Les mètres carrés de grandes surfaces progressant trois fois plus vite que leur chiffre d’affaire, il faudrait plus de 400 millions d’euros de chiffre d’affaire supplémentaires pour rentabiliser les nouveaux projets de l’agglomération, soit bien plus que le contenu de tous nos porte-monnaie ! Incertitude aussi car la promesse de créations d’emplois en nombre s’avère trompeuse. Un emploi créé dans un supermarché en détruit trois dans les PME et le commerce de proximité. Une grande surface est aussi le bout d’une chaîne qui pressure les agriculteurs, les producteurs, les salariés et les commerces. A Caen, chaque extension ou création de grande surface est toujours un coup dur porté au commerce de centre-ville. Le risque que toutes les activités de commerce et de loisirs soient reléguées en périphérie est réel. Enfin, le monopole commercial que les hypermarchés imposent est fortement consommateur d’énergie, de terres agricoles fertiles et de terrains à bâtir alors que la construction de nouveaux logements est une absolue nécessité. Par son bilan global, chaque nouveau projet de grande surface est ainsi contre-productif pour notre agglomération qui a tout à y perdre, en centralité, en cohérence urbaine et en « biodiversité commerciale ». Socialement dépassé, écologiquement destructeur, basé sur l’illusion de la croissance infinie liée à des ressources illimitées, ce modèle économique ne peut plus être cautionné. C’est pourquoi un moratoire appliqué à tous les nouveaux projets dans l’agglomération est aujourd’hui urgent et indispensable. Leur arrêt immédiat est la condition première pour que nous construisions, maintenant, une nouvelle donne commerciale riche de solidarité et d’emplois, efficace économiquement et bénéfique pour l’environnement.


Fevrier 2011

Le code de la rue pour une ville durable Le 12 novembre 2010 plusieurs décrets gouvernementaux ont renforcé la notion du code de la rue en France. Concrètement, ils ont introduit dans la Loi des dispositions relatives à la traversée des chaussées par les piétons et aux « tourne-à-droite » cyclistes aux feux tricolores. Porté par l’exemple de nombreuses villes, les pouvoirs publics prônent désormais – doucement mais sûrement – un meilleur partage de la rue en donnant aux collectivités les outils de la reconquête cycliste et pédestre de la ville. Il est enfin réaffirmé que la rue est un lieu d’échanges, de rencontres et d’activités économiques et culturelles. Rappelons qu’elle le fut durant des siècles avant que l’automobile ne les transforme en routes au cœur des villes. Le code de la rue met ainsi un terme à la prépondérance de la voiture en milieu urbain en changeant notamment le rapport de force permanent motorisé / non-motorisé. Si nous savons en profiter, nous irons au-delà de la conception binaire et simpliste des déplacements urbains en passant de la confrontation à la cohabitation, de la loi du plus fort à la protection du plus faible. La municipalité de Caen s’est emparé de ces possibilités pour créer

des zones de rencontres, des doubles sens cyclables et sécuriser les passages piétons. En s’engageant dans la construction d’une mobilité durable qui s’appuie sur un espace public repensé, notre ville rejoint ainsi enfin celles qui s’avancent dans la voie d’une ville durable pour les bénéfices de tous. La piétonisation de l’hyper centre-ville permet par exemple de redonner du souffle à ses commerces en créant un espace attractif pour les clients, piétons, cyclistes, promeneurs et badauds ; celle, même partielle de la place Saint-Sauveur, devrait aller dans le même sens. Le code de la rue s’intéresse aussi à toute la ville : la rénovation de la place du commerce à la Grâce De Dieu applique aussi les principes d’une priorité du piéton pour plus de qualité de vie et un quartier des relations humaines plus que de la circulation motorisée. Toutefois, la réussite de cette mutation passe par une réorganisation de la mobilité urbaine. La priorité devenant les modes doux et les transports collectifs, à nous automobilistes d’accepter de céder la place dans la ville et dans les politiques publiques. A nous, cyclistes et piétons, usagers des transports en commun de nous assumer comme porteurs du changement.

mars 2011

Politique de la ville : mobilisons nous contre la baisse historique des financements de l’Etat. Depuis 30 ans, la Politique de la Ville permettait un co-financement Etat/Collectivités locales des projets associatifs menés dans les quartiers les plus défavorisés. Cette politique avait permis de développer, au plus près des habitants, des démarches ambitieuses de prévention, de soutien, de développement de projets culturels, sportifs, d’insertion, d’accès au droit, etc. Grâce à cette politique incitative, les maires avaient pu développer des actions très attendues, en associant largement les habitants à la vie de leur quartier. Malgré ce bilan très positif, les crédits de l’Etat destinés à la Politique de la Ville diminueront de 12% à l’échelle nationale en 2011, et de 16,8 % dans le Calvados. Cette chute inédite des moyens atteindra même 30 % pour le Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS) de Caen la mer qui concerne six communes de notre agglomération (Caen, Hérouville Saint-Clair, Colombelles, Ifs, Fleury-sur-Orne et Saint-Germain la Blanche Herbe). Jamais auparavant de telles coupes budgétaires n’avaient été opérées. Au terme d’un mandat d’immobilisme sur la question des quartiers, malgré les désordres de 2008, et après avoir diminué les crédits destinés à la construction de logements sociaux – les aides à la pierre diminueront de 50% en 5 ans ! – le Gouvernement a décidé d’un mauvais coup supplémentaire pour les populations les plus fragiles. Cette décision est d’autant moins compréhensible qu’elle intervient dans un contexte de crise économique et sociale majeure. Il nous aurait ainsi paru plus pertinent et plus juste de sanctuariser les financements qui permettent de mener, au plus près des habitants, des actions de reconquête de ce qui fait société. Quartiers et associations en danger ! Pour Caen, c’est plus de 300 000 euros que l’Etat ne donnera plus pour les associations qui œuvrent à la Guérinière, à la Grâce de dieu, au Chemin vert, à la Pierre Heuzé, au Calvaire Saint Pierre, à Saint Jean Eudes et à la Folie Couvrechef. Pour les structures les plus importantes comme les MJC, cela pourra représenter jusqu’à 15% de baisse de leur budget, soit un ou deux

postes d’animateur en moins. Pour les plus petites associations, à l’image de Caen Guerinière Sports, de Mieux vivre à la Grâce De Dieu, ou de dizaines d’autres, c’est la pérennité de leur action, voire leur survie qui est en jeu. Au final, toutes les associations qui œuvrent en matière d’insertion, d’éducation, de culture, de santé, de prévention de la délinquance seront lourdement frappées et c’est ainsi toute une dynamique qui risque de s’arrêter. A un moment où les ressources des villes diminuent déjà fortement, voilà un bel exemple de ce que l’on appelle le désengagement de l’Etat. La Communauté d’agglomération Caen la mer et les communes de l’agglomération caennaise ne pourront compenser de telles sommes, alors que l’Etat se désengage dans le même temps d’autres politiques et que leurs budgets sont devenus extrêmement contraints ces dernières années. Tous les secteurs sont touchés et la période est grave et grosse de conséquences pour tous. Le démantèlement systématique de tous les soutiens aux plus fragiles d’entre nous détricote jour après jour ce qui faisait société. C’est pourquoi les élus des communes de Caen, Hérouville-SaintClair, Colombelles, Ifs, Fleury-sur-Orne et Saint-Germain la Blanche Herbe, accompagnés de plus de 60 associations bénéficiaires de la Politique de la Ville, se sont rassemblées jeudi 10 février pour dénoncer cette coupe budgétaire. Ils ont demandé au Préfet du Calvados d’intervenir auprès du Gouvernement pour qu’il revienne sur sa décision. Dans une lettre ouverte à Monsieur le Ministre de la Ville, ils ont demandé que la décision du gouvernement soit revue. Le 14 février, les élus du Conseil municipal ont également voté un vœu pour demander qu’une enveloppe supplémentaire à même de satisfaire les besoins légitimes des associations des quartiers soit déloquée au plus vite. Les élus de la minorité municipale n’ont pas souhaité s’associer à cette démarche en votant ce vœu… chacun jugera !


avril 2011 ...

C’est avec effroi que nous avons suivi le cataclysme qui a secoué le Japon il y a plu- sieurs semaines. Nous tenons à apporter tout notre soutien aux habitants de ce pays, notre ville sait ce qu’il en coûte d’avoir à se reconstruire. Persiste dans nos esprits le douloureux épi- logue nucléaire qui n’en finit pas de se pro- longer. Ce type d’accident technologique est dramatique, tout à la fois par son ampleur et par le risque qu’il fait peser sur les populations et les milieux. Au-delà du bilan humain immédiat, une région entière va subir, durant des dizaines d’années au moins, une contamination silencieuse... Et pour cette zone, toute reconstruction sera malheureusement impossible. Cela a relancé le débat sur l’électricité nucléaire. Il apparaît en effet aux yeux de la population mondiale que ce « moyen de faire bouillir de l’eau » qu’est l’énergie nucléaire est loin d’être sans risque, et que celui-ci est difficile à accepter. La question qui nous est ainsi posée n’est pas technique mais bien politique voire sociétale. Or, le bilan de l’énergie nucléaire n’est pas bon : coût faramineux du démantèlement, de la gestion des déchets, incapacité à anticiper les accidents potentiels, et même à ré- pondre aux besoins, rigidité de la structure de production et de distribution, et cela sans compter les emplois que cette indus- trie empêche... La décision d’abandonner l’énergie nucléaire doit aujourd’hui être prise au plus vite et, d’ici son arrêt total, toute cette chaîne de pro-

duction énergétique doit impérativement être mieux encadrée pour plus de sécurité et de transparence. Or, la poursuite du chantier de l’EPR de Flamanville limite de fait le débat, son inauguration prolongeant le recours au nucléaire dans notre pays. La suspension de ce chantier apparaît donc comme un préalable indispensable à la redéfinition d’une nouvelle politique énergétique. En tant qu’élus municipaux, nous ne pouvons nous défaire de la question de l’origine de l’énergie que nous utilisons quotidiennement, d’autant plus que nous devons la transparence et la sécurité à nos concitoyens. À ce sujet, la ville est laissée à ses interrogations : nous avions demandé au Préfet de nous avertir du passage à Caen des trains de déchets nucléaires, nous avions aussi questionné l’État concernant les pastilles d’iode qui sont périmées depuis 2 ans, aucune réponse à ce jour... Comme partout ailleurs, nous devons également préparer localement la nécessaire transition énergétique que notre pays doit engager. En effet, aucun plan de maîtrise de l’énergie et de sortie de la double dépendance aux énergies fossiles et nucléaires ne peut se faire sans la mobilisation des territoires ; c’est d’ailleurs le sens de la Convention des Maires que la ville de Caen a rejointe. Pour préparer ensemble un monde sans nucléaire, consommant moins de pétrole et émettant moins de gaz à effet de serre, Caen doit devenir « une ville en transition ». Cela commence localement et dès maintenant.

juin 2011

Oui, la ville de caen peut lutter contre les paradis fiscaux Depuis quatre ans, nous vivons au rythme d’une crise d’une ampleur et d’une intensité rarement égalées dans l’Histoire récente. Notre système financier, mis en place par les vagues libérales des dernières décennies, est aujourd’hui totalement discrédité ; tout ceci aboutissant à de graves tensions sur la dette des États. Pétrifiés, les gouvernements imposent désormais des plans de rigueur sacrifiant systèmes sociaux, pouvoir d’achat, politiques environnementales et politiques de l’emploi. Or, certains territoires pratiquent en- core aujourd’hui des concurrences fiscales dé- loyales et refusent toute coopération. Environ 55% du commerce international et 35% des flux financiers transiteraient chaque année par ces paradis fiscaux qui concentreraient 10 000 milliards de dollars d’actifs gérés. Ils bénéficieraient par ailleurs d’un tiers des in- vestissements directs à l’étranger sans contre- partie pour les populations locales. En France, on estime que la fuite vers les paradis fiscaux provoque chaque année un manque à gagner de 20 à 30 milliards d’euros. En comparaison, le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux génère une économie de 800 millions d’euros. Rien ne saurait être plus cynique quand on sait qu’une telle poli- tique affaiblit notre système éducatif, aggrave le chômage des jeunes et menace encore plus notre système de retraites. La situation a pourtant peu évolué. Des accords bilatéraux de coopération fiscale ont été signés, la France a introduit dans sa Loi la notion d’États ou de territoires non coopératifs mais aucune sanction réelle n’est appliquée aux banques qui ont des activités dans ces territoires.

Autant dire que les habitudes ne vont changer qu’à la marge et par seul souci publicitaire. Le gouvernement rechignant à agir vraiment, nous devons prendre nos responsabilités car les élus locaux ne sont pas sans pouvoir d’action. En effet, deux tiers des investissements publics sont assumés par les collectivités locales et l’ensemble des commandes publiques représente 15% du PIB. Les collectivités locales peuvent ainsi contribuer à l’instauration de règles de transparence et d’éthique dans les relations financières avec les établissements bancaires. C’est pourquoi nous avons proposé à la majorité caennaise que la ville cesse de travailler avec les banques ayant des actifs et des activités dans ces paradis fiscaux. Un groupe de travail devrait rendre ses conclusions prochainement. Votée, une telle décision prouvera que face à une crise globale, il est possible, et utile, d’agir localement.


été 2011

Intercommunalité : un rendez-vous manqué. Seul aspect positif de la Réforme des collectivités territoriales, le renforcement de l’intercommunalité était très attendu dans le Calvados, département émietté avec encore des communes hors de toute intercommunalité. La Loi a confié au Préfet le soin de réunir une Commission Départementale chargée de faire des propositions de regroupement pour renforcer des pôles du département et donner à l’intercommunalité plus d’efficacité et de cohérence. De nombreuses communes et communautés de communes, l’agglomération Caen-La-Mer ont joué le jeu en proposant différentes hypothèses. Mais en avril, le Préfet a suspendu les travaux. Cette interruption surprise a été obtenu par du Président du Conseil Général du Calvados, qui a fait jouer de ses réseaux par crainte de voir Caen-LaMer prendre trop de poids. De ce fait, un mois plus tard, le Préfet a rendu sa copie en se limitant, à quelques exceptions près, au minimum légal. C’est une très grande déception pour tous les tenants de la coopération intercommunale. Alors que tous les autres départements français voient leurs structures diminuer d’un tiers, le Calvados s’enlise dans une tradition préjudiciable d’émiettement territorial. Notre département sera bon dernier dans le classement de l’intercommunalité !

Les Ecologistes proposent que les intercommunalités puissent coller au mieux aux territoires du quotidien. Car l’étalement urbain, le desserrement des villes, la désertification rurale font que notre bassin de vie s’étend de plus en plus au-delà de l’échelle de la gestion politique. Nous traversons, soir et matin, les limites communales, voire intercommunales, pour de nombreux motifs et ce, sans nous en rendre compte. Parce que nous pensons que le territoire des bassins de vie est pertinent pour organiser une nouvelle concertation horizontale entre Etablissements Publics de Coopération Intercommunale, et que ce choix doit émaner de la réflexion citoyenne, nous appelons à l’organisation d’Assises de l’intercommunalité dans chacun des 8 territoires couverts par un Schéma de COhérence Territoriale. La question du périmètre ne doit pas être la seule préoccupation : c’est l’objectif même de l’intercommunalité sur un territoire qui est à débattre par les citoyens avec les élus, les acteurs économiques, sociaux et culturels. L’intérêt général exige que ces choix passent par un débat démocratique ouvert et approfondi. Ces assises pourraient être l’occasion d’associer enfin la population plus largement qu’aujourd’hui et de faire de l’intercommunalité un projet fédérateur partagé.

De plus, la méthode contribue à éloigner l’intercommunalité des citoyens. Le nouveau Schéma de l’intercommunalité devant être bouclé à la fin de cette année, le calendrier accéléré par le retard pris est une occasion manquée pour un débat public approfondi. Pourtant, les changements seront non négligeables pour le quotidien des habitants qui n’auront donc été nullement associés à ces changements.

novembre 2011

LNPN : pour un projet réaliste au service tous les usagers ! En avril 2009, le Président de la République annonçait la création d’une ligne TGV permettant de relier Paris au Havre en 1H15. De cette annonce, et suite à de vives réactions des élus normands, est née le projet de Ligne Nouvelle Paris Normandie, visant à rapprocher Caen, Rouen et le Havre de la capitale. C’est ce projet qui est soumis au débat public lancé début octobre. Un devis particulièrement élevé. Réseau Ferré de France l’estime au minimum à 11 milliards pour une réalisation au mieux vers 2020. A ce jour, seule la Haute-Normandie a annoncé son intention de mobiliser 20 millions d’euros par an durant les dix prochaines années : on est très loin du compte ! Et si pour lever les investissements nécessaires au financement du projet, il faut passer par un partenariat public privé, nous sommes sûrs d’une chose : au final, c’est l’usager qui paiera l’addition. Oui, il faut améliorer les liaisons ferroviaires vers Paris mais, à bien connaître les usagers, nous savons bien que leur attente principale n’est pas d’arriver plus tôt. Ils souhaitent avant tout arriver à l’heure, avoir des trains plus régulièrement, le tout à un prix accessible. La succession quotidienne de désagréments et notre volonté de voir le train se développer nous incite à moderniser cette ligne au plus

vite. C’est pour cela que nous proposons de financer avant tout l’indispensable, c’est-à-dire la liaison entre Paris et Mantes. Ici et nous le savons depuis longtemps se concentrent les plus grandes difficultés du fait de la concurrence entre les trains de banlieue et les grandes lignes. Nous souhaitons un projet ferroviaire global pour l’ensemble du réseau vers toutes les destinations. L’amélioration des liaisons entre Caen et Rennes et la réouverture de Caen-Flers pourtant nécessaires resteront-elles à l’ordre du jour ? Le rapprochement de Caen, Rouen et Le Havre est-il envisageable sans sacrifier tous les investissements dans le projet de ligne nouvelle ? La création de nouvelles haltes ferroviaires aux abords de l’agglomération caennaise ne doivent-elles pas devenir une priorité pour améliorer la desserte des zones périurbaines ? Ce sont ces questions essentielles que nous voulons poser. Nous le savons, l’avenir sera difficile pour tous les ménages qui dépendent de la voiture. Les carburants s’enchérissent ; il est temps de privilégier des décisions utiles à tous pour que nous puissions, partout où cela sera possible, choisir le train. Tout simplement.


février 2012

Caen mérite une révolution de la mobilité L’Enquête Ménages Déplacements (EMD), présentée à la fin de l’année 2011 a permis de développer une véritable photographie des déplacements au sein de l’agglomération.

décembre 2011

Quartier de la presquîle : le droit de rêver. Le vendredi 21 octobre, les 3 cabinets d’urbanisme missionnés par la SPLA Caen presqu’île faisaient part de leurs premières conclusions quant au devenir de ce territoire de 300 hectares situé aux portes du centre ville. La concertation ainsi engagée doit permettre de définir un projet pour les décennies à venir. Dans le cadre de ce débat, les élus écologistes publieront prochainement une contribution articulée autour des quelques principes déclinés ci-dessous. Respecter le patrimoine et l’histoire du site. Construire un nouveau quartier en lieu et place d’un site industrialo-portuaire doit nous amener à composer avec l’existant afin d’en préserver la richesse. L’excellent travail conduit par un collectif de citoyens appuyés par l’association Démosthène invite à réfléchir : il nous faut trouver les continuités entre l’histoire du site, les activités existantes et les aménagements à venir. Tenir comptes des fragilités et préserver les équilibres. La zone d’étude est à la fois soumise à un risque d’inondations et de submersion marine. Les conséquences induites du changement climatique pourraient venir amplifier ces fragilités et méritent d’être prises en compte dans les principes d’aménagement du futur quartier. Par ailleurs, la diversité biologique abondante sur le site devra être préservée et renforcée. Un quartier accessible à tous. Il est nécessaire d’organiser une véritable mixité des fonctions pour associer la construction de logements, la création de commerces et de services de proximité, d’activités culturelles ou artisanales. Mais, alors que les difficultés de mal logement s’amplifient, notre responsabilité est de ne pas laisser la spéculation immobilière prendre le pas afin de garantir des loyers accessibles à tous. Un quartier autonome en énergie. Produire sur place l’énergie que l’on consomme, c’est possible. Pour se chauffer, on peut s’appuyer sur la proximité de la station d’épuration afin de produire du biogaz ou encore imaginer une chaufferie bois de grande capacité. Pour produire notre électricité, on pourra miser, comme cela se fait par ailleurs, sur le solaire photovoltaïque Remettre la voiture à sa place. A deux pas de la gare, le territoire de la presqu’île est idéalement situé. Et si on imaginait demain, sur la presqu’île, des transports en commun côtoyant des services de vélos, d’autopartage et de covoiturage, un quartier où nous pourrions avoir accès à une à voiture quand on en a besoin sans pour autant en avoir une chacun ?

Sans surprise, notre territoire se caractérise par une véritable dépendance à l’automobile. La « motorisation » des ménages est supérieure à la moyenne nationale. Les trajets, y compris les plus courts, se font pour la plupart en automobile, avec une seule personne à bord. La prédominance des infrastructures routières dans les investissements et dans les politiques a une grande part de responsabilité dans ce douloureux héritage. Ce constat doit enfin nous permettre de revisiter nos choix. Ce sont les citoyens eux-mêmes qui le disent : 63,4% des sondés ne souhaitent pas l’élargissement ou la construction de nouvelles routes. C’est ce que défendent les écologistes, souvent seuls, depuis longtemps. De ce point de vue, il est de moins en moins compréhensible de réserver foncier et financements pour de nouveaux projets routiers coûteux, polluants et qui, la plupart du temps, ne font qu’aggraver la situation. Notre ville mérite sa révolution de la mobilité. Révolution qu’il nous faut placer au cœur des exigences sociales, économiques et écologiques. Faire de la mobilité durable le standard des déplacements de tous, c’est en effet donner à chacun la possibilité de mieux se déplacer en consommant moins un carburant de plus en plus cher. Des projets qui nécessitent détermination et anticipation. Le renouvellement de la ligne 1, la construction de la ligne 2 et l’amélioration du réseau de bus sont des préalables nécessaires. Les décisions prises par Viacités en décembre vont dans le bon sens. Il était urgent d’agir. Mais ne refaisons pas l’erreur du TVR : les choix d’infrastructures ne suffisent pas s’ils ne sont pas au cœur d’une nouvelle politique de mobilité globale. Cela nécessite en revanche, afin de ne pas répéter les erreurs d’hier, de renoncer aux projets routiers encore nombreux dans les cartons de l’agglomération, de l’Etat et du Conseil Général mais aussi d’imposer des normes de densification aux abords des lignes de transport en commun ainsi que de réorganiser en profondeur le stationnement au sein de l’agglomération. Une révolution de la mobilité pour et avec les citoyens. La mobilité est aussi un champ d’expérimentation sociale et citoyenne. Dans l’invention des nouvelles formes de mobilité (autopartage, covoiturage…) le citoyen a prouvé toute sa créativité. La révolution de la mobilité sera aussi un élan collectif.


mars 2012

Agir au plus près des Caennais : l’action publique de proximité Le 5 mars ouvrira le 4è Pôle de Vie des Quartiers (PVQ) à Venoix, pour le sud-ouest et le centre, achevant ainsi l’installation des services municipaux décentralisés sur tout le territoire de la ville. Les missions des PVQ sont étendues : de l’animation à la sécurité, de la voirie aux démarches administratives, la diversité des agents qui y travaillent renforce la quotidienneté et la pertinence du service public municipal. à cela s’ajoute la possibilité pour les acteurs publics et les associations locales d’accéder à des lieux de réunions sur leur territoire d’action, ce qui conforte les dynamiques partenariales portées par ces pôles de quartier. Cette conception novatrice de l’administration illustre la démarche de notre majorité : la territorialisation de l’action municipale, qui permet à tout habitant de pouvoir s’adresser directement aux services qui ont la charge spécifique de son quartier, d’être accompagné dans la construction d’un projet d’animation ou de signaler à l’administration un dysfonctionnement technique sur la voie publique. La majorité des politiques municipales a ainsi vocation à se déployer sur l’ensemble du territoire caennais, en lien direct avec les actions développées avec et par les habitants dans les Conseils de Quartier. Grâce à ces instances de démocratie participative, de nombreux projets ont pu voir le jour et beaucoup d’autres encore sont en cours, concrétisant ainsi la méthode de coconstruction des projets entre habitants, services municipaux et maires-adjoints de quartier. Cela a rendu possible la création d’un jardin partagé à Saint-Jean-Eudes ou le réaménagement de l’ancien terrain de boules à Venoix en espace de convivialité. Ce volontarisme municipal doit également s’affirmer dans la définition de politiques stratégiques pour la ville, comme lorsqu’il s’agit d’aménager le quartier de la Presqu’île. C’est pourquoi nous y proposons l’ouverture d’une structure publique expérimentale, type Atelier Populaire d’Urbanisme, pour développer les moyens nécessaires à la participation active des habitants, associations et industries déjà présents sur le site, et permettre à tous de s’impliquer dans l’invention collective de ce territoire. Parce que nous pensons qu’il n’y a rien à craindre à ouvrir ces champs d’intervention publique à l’expertise citoyenne, et qu’il relève bien de la décision politique que de travailler avec les habitants à la définition du futur commun.

avril 2012

Pour un nouveau modèle budgétaire pour l’agglomération Caen-La-Mer En 2013, sept communes rejoindront Caen La Mer. Si le processus de concertation – qui a abouti à une brutale décision préfectorale – laisse à désirer, nous nous réjouissons de l’arrivée de ces communes et des près de 20.000 habitants au sein de notre Communauté d’Agglomération. Nous gagnerons ainsi en cohérence territoriale et en efficacité. C’est une bonne nouvelle et nous leur souhaitons la bienvenue. Toutefois, avant leur arrivée, il nous semble que nous avons un peu d’ordre à mettre dans la maison communautaire. A commencer par le budget 2012, bien difficile à équilibrer sur fond de réformes qui affaiblissent les marges de manœuvre des collectivités locales. En effet, la suppression par le gouvernement de la Taxe Professionnelle (TP), qui était la ressource principale de l’agglomération fait fortement baisser ses recettes. De ce fait, son équilibre budgétaire chancèle et il nous faut trouver de nouvelles marges de manœuvre. Les écologistes ont proposé que chacun contribue à l’effort : abandon ou modification de certains projets, hausse de l’imposition des entreprises, des ménages, et, surtout, nouvelle répartition financière entre communes. Il faut en effet savoir que la majorité du budget de fonctionnement de l’agglomération est consacrée à la redistribution aux communes via l’Attribution de Compensation (44 millions d’euros), qui cor-

respond à une part de l’ancien niveau de Taxe Professionnelle et la Dotation de Solidarité Communautaire (3,5 millions d’euros), supposée gommer les inégalités entre communes. Négociés lors de la création de notre Communauté d’Agglomération en 2003, ces reversements ne correspondent plus à la réalité. Notre responsabilité est ainsi d’oser un nouveau pacte financier communautaire en actualisant ce système dépassé. En se libérant du poids de l’histoire, nous remettrons non seulement plus de justice et de solidarité entre les communes et les habitants mais nous nous donnerons également les moyens de mener à bien nos projets à l’échelle intercommunale. Les réactions contrastées à cette proposition ne sont pas surprenantes ; l’enjeu intercommunal est freiné par de véritables égoïsmes communaux, peu acceptables. Ce nouveau pacte financier que les écologistes appellent de leurs vœux serait enfin une pierre de plus à l’édifice d’un modèle démocratique nouveau fondé sur une véritable représentativité des habitants et de leurs choix à l’occasion des élections locales.


mai 2012

Nous avons plus que jamais besoin des paysans L’hémorragie du monde agricole n’en finit pas. Pour notre seule région, on recensait plus de 31 000 agriculteurs en 2000 ; ils seront moins de 24000 à la fin de l’année 2012. Chaque année, des paysans font le choix de quitter le métier de façon précoce pour des raisons économiques, de santé ou de pénibilité. Et le nombre d’installation de jeunes agriculteurs, en chute, ne suffit pas pour pallier à ces départs. Il y a lieu d’abord de constater à quel point les aides directes sont inégalement réparties : En 2009, les 11 milliards d’euros de la Politique Agricole Commune en France ont bénéficié à 500 000 agriculteurs. 10,7% d’entre eux ont touché plus de 50 000 euros quand 32% devaient se contenter de moins de 5000 euros ! Ce système condamne les plus petites exploitations à la merci d’un marché socialement destructeur.

La restauration collective comme levier. Chaque jour, à Caen, ce sont 5000 repas qui sont servis dans les cantines de nos écoles. Le choix de la responsabilité consiste aujourd’hui à orienter clairement nos achats : nous pouvons faire le choix de produits locaux de qualité – agriculture biologique – et contribuer à faire vivre une autre agriculture sur le territoire. Accompagner ceux qui s’engagent. Depuis quelques années, à Caen, les citoyens s’organisent en collectif ou en association pour avoir accès à des produits locaux de qualité ; Leur action permet à de nombreux paysans de vivre de leur travail. Il nous appartient aujourd’hui de contribuer au développement de ces circuits courts en incitant notamment administrations et entreprises à organiser des points de livraison de produits locaux comme c’est le cas pour le personnel de la ville de Caen depuis 2010.

Pourtant, les villes et les agglomérations ont plus que jamais besoin des paysans et, de ce fait, la responsabilité d’affirmer le rôle qu’elles entendent jouer dans des mutations devenues nécessaires : Mettre fin au recul des terres agricoles. Les collectivités disposent au travers des schémas de cohérence territoriaux ou des plans locaux d’urbanisme d’outils stratégiques pour lutter contre la spéculation foncière et empêcher le grignotage des terres agricoles : elles peuvent ainsi empêcher l’urbanisation des terres agricoles en priorisant, pour le logement, la reconquête des friches et en faisant le choix de la densification. Il leur est également possible d’affecter les parcelles enclavées à du maraichage afin de promouvoir une agriculture périurbaine de qualité.

Ete 2012

Une victoire de la gauche et des écologistes pour un vrai changement. L’élection de François Hollande à la présidence de la République le 06 mai dernier est indéniablement une bonne nouvelle pour notre pays, Caen et son agglomération. L’alternance tant attendue est enfin venue ; nous nous en réjouissons. En votant à près de 60% pour François Hollande, les Caennais ont montré une fois de plus que Caen est une ville de gauche. Au premier tour déjà, les candidats des partis de la majorité municipale avaient rassemblé plus de la moitié des suffrages. Cette victoire de la gauche est aussi, disons-le, une bonne nouvelle pour les collectivités locales. Le nouveau Président connaît leurs difficultés actuelles et tous les coups qu’elles ont eu à subir de la part de la majorité sortante. Ainsi, loin des discours délétères du président sortant contre les villes, les départements et les régions, gageons que l’alternance laissera envisager un renforcement des échelons politiques les plus proches des habitants. Cela est d’autant plus attendu que les collectivités locales ont su démontrer leur capacité à amortir les chocs des pires effets de la crise et leur volonté de rechercher des solutions pour en sortir au plan économique et social. Toutefois, cette victoire est entachée par le score élevé du Front National en France et dans notre ville. Nous ne pouvons passer outre tout ce que cela révèle. A nous, républicains, citoyens et militants d’agir pour montrer que les propositions du Front National sont non seulement inacceptables sur le plan des valeurs mais aussi totalement inefficaces. A l’heure où s’installe un gouvernement de gauche et écologiste pour un changement tant attendu dans notre pays, nous savons que tout reste à faire. Cette victoire constitue un espoir nouveau que nous ne saurions décevoir. Nous ferons tout pour être à la hauteur de cette responsabilité.


septembre 2012

Notre environnement c’est notre santé ! La santé, sujet de préoccupation quotidien, est devenue un sujet étroitement lié à l’environnement dans tous les sens du terme : naturel, social et sociétal. L’apparition des « maladies de civilisation » que sont les cancers, les affections cardio-vasculaires et respiratoires, mais aussi les différents troubles psychologiques et addictions sont notamment la conséquence d’une manière de vivre moderne dans un environnement dégradé. La reconquête d’un cadre de vie sain, protégé des pollutions devient donc un sujet crucial pour les collectivités. Des actions portées par la Ville, nombreuses, ont été mises en place ces derniers mois : zéro-pesticide pour l’entretien des espaces verts, intensification des mesures de bruit, mobilisation de la Ville pour limiter les nuisances des antennes-relais,… Afin de centrer son action au plus près des besoins des habitants, Caen définit sa politique municipale de santé. Un diagnostic des ressources et des faiblesses du territoire vient d’être finalisé grâce aux habitants qui ont répondu à un questionnaire. Ce diagnostic permet de déterminer un plan d’actions selon trois priorités. Tout d’abord, l’alimentation. Nombreux sont les Caennais qui s’interrogent sur ce qu’il y a dans leur assiette. L’introduction du bio dans celles des petits (et les grands) est une réponse que la Ville met en place. Faciliter la création de potagers collectifs, promouvoir la préparation de repas en commun, c’est à la fois améliorer la santé et lutter contre l’isolement. La reconquête de la qualité de l’eau relève aussi de cet enjeu. La seconde priorité est celle du bien-être psychique. Nous soutiendrons les initiatives qui faciliteront l’entraide, car nous pouvons tous être tour à tour aidés et aidants. Nous continuerons à travailler sur certaines sources de stress, dont le bruit. La troisième priorité est celle de l’accès aux soins. Nous privilégierons les actions permettant d’accompagner les habitants vers les structures et le dépistage Parallèlement à ce plan d’actions qui s’adressent directement aux habitants, nous devrons être attentifs à conserver une offre de soins de premier recours suffisante. En effet, la Région bas-normande attire peu de nouveaux professionnels, alors même que le nombre de médecins formés reste insuffisant. La santé est l’affaire de tous Le sanitaire, le social et l’environnemental sont étroitement liés et tous les leviers doivent être actionnés pour améliorer le bien-être des Caennais.

octobre 2012

Encore des projets routiers dans l’agglomération : pour quoi faire ? L’Agglomération a décidé lors de son dernier conseil d’engager la construction de nouvelles routes. 5 millions d’euros seront ainsi consacrés à la construction d’un échangeur sur le Périphérique Sud à proximité du quartier Koenig et plusieurs millions pour divers travaux sur le Périphérique Nord, dont l’agrandissement de certaines sections. A cela, s’ajoute un ahurissant inventaire de projets routiers : des échangeurs pour IKEA et Mondeville 2, de nouveaux contournements (LIQN, BUN), de nouvelles pénétrantes (Weygand au nord, les Pépinières à l’ouest, le Bd Industriel au sud) et un nouveau franchissement de l’Orne. L’imagination en la matière semble sans limite. Il est pourtant urgent d’imposer à toutes les politiques une exigence d’efficacité de la dépense publique. Le contexte budgétaire devrait nous aider à faire le ménage dans les projets routiers entassés depuis des décennies comme autant de promesses et d’illusions. D’autant plus que notre agglomération dispose d’un réseau routier très important dont les conséquences sont connues : un territoire parmi les plus étalés de France, une surmotorisation des ménages et une explosion continue des zones commerciales en périphérie. De plus, nous connaissons tous les effets néfastes du tout automobile : émissions de gaz à effet de serre, pollutions, bruit, coût, ac-

cidents, etc. Contre cela, nous proposons de mobiliser des moyens pour la mobilité durable et non pour le renforcement de la place et la vitesse de l’automobile. Les politiques menées avec de l’argent public doivent participer aux solutions et non aggraver le problème ! La justification de ces choix budgétaires semble être la croyance dans un lien direct entre la route et le développement économique. Si cela a pu longtemps être vrai, notamment dans des territoires enclavés, ce postulat relève désormais de l’utopie dans une agglomération comme la nôtre. La richesse et le nombre d’emplois d’un territoire ne sont pas liés aux kilomètres de routes construites, et parfois à l’inverse, la route déménage plus le territoire qu’elle ne l’aménage ! A l’heure où est pensé un nouveau modèle économique et financier pour l’agglomération, il est temps de solder l’héritage du toujours plus d’infrastructures pour faire de la route un simple outil de la mobilité et du développement économique parmi d’autres. Sa pertinence, ainsi mise en concurrence, serait difficilement justifiable.


novembre 2012

Faire la ville avec ses habitants Le 24 novembre étaient organisés à Caen les troisièmes États Généraux de la Démocratie de Proximité. Ce point d’étape a réuni les conseillers de quartiers, et plus largement tous les habitants actifs qui s’engagent pour notre ville. Organisé pour la première fois cette année sous la forme d’un forum ouvert offrant à chacun-e la possibilité de proposer un sujet et de l’animer, ce rendez-vous biennal permet de réfléchir ensemble aux meilleurs moyens de faire vivre la démocratie de proximité à Caen. C’est sans doute grâce à ces choix de méthodes ouvertes qu’après quatre ans d’existence, les conseils de quartier se sont construits un bilan positif. Depuis quatre ans, nous continuons d’améliorer collectivement ce dispositif participatif et son fonctionnement, et les Caennais-es qui ont choisi de s’y investir travaillent quotidiennement à des projets dont ils peuvent être fiers : aménagement d’espaces publics de proximité, création de jardins partagés ou redistribution alimentaire aux plus démunis, par exemple. Il est tout aussi important désormais d’élargir l’exigence démocratique au-delà de ces seuls conseils de quartier : la démocratie de proximité doit devenir un principe fondamental présidant à

décembre 2012

La ville après le pétrole Chaque jour, le monde consomme 84 millions de barils de pétrole : l’équivalent d’un baril haut de 64.000 km. Dans notre agglomération, notre consommation dépasse quotidiennement le million de litres de carburants. Malgré la crise économique, le coût du baril augmente de façon tendancielle quand le prix de litre de carburant atteint des records. Cette tendance ne s’inversera plus. En effet, la ressource s’épuise et la production mondiale de pétrole devrait prochainement commencer à décroitre. De plus en plus rare, lé pétrole sera donc de plus en plus cher. Cette situation de dépendance énergétique a des conséquences directes pour les ménages les plus fragiles qui voient le coût de leurs déplacements ou des charges de leur logement augmenter inexorablement. Face à cela, la diminution de quelques centimes du prix du litre de carburant n’est pas une solution. Elle a pour seul effet de priver l’Etat de ressources financières permettant de proposer aux ménages des solutions alternatives tout en soutenant les plus modestes. La conférence environnementale qui s’est tenue les 14 et 15 septembre constitue –t-elle à elle seule un changement de cap ? Pas encore. Mais les engagements du Président de la République pour un plan de rénovation thermique des logements, le développement des énergies renouvelables ou encore la réduction des émissions de gaz à effet de serre sont autant de mesures qui peuvent nous permettre de basculer enfin vers un nouveau modèle de développement. Les élu(e)s écologistes, très attentifs à la feuille de route du Gouvernement, s’engageront pour que la ville de Caen prenne toute sa part à l’atteinte de ces nouveaux objectifs.

l’ensemble des actions et projets municipaux, que cela concerne l’école, les transports, l’économie, l’urbanisme, le cadre de vie. Si cette démarche peut sembler a priori longue et fastidieuse, elle garantit en réalité la pertinence, le partage et la réussite des actions menées. Preuve en est l’efficacité gagnée du nouveau réseau de transports en commun repensé après une large concertation populaire, tout comme la réussite de la concertation locative mise en place au sein de Caen Habitat qui montre le besoin d’échanger et d’agir directement sur le quotidien. Cette co-construction du présent et de l’avenir de la ville avec ses habitants doit s’imaginer partout et à chaque fois que c’est possible, y compris bien sûr en investissant l’espace numérique d’Internet. Nous ne pouvons plus aujourd’hui ignorer ce champ d’expression qui démultiplie les possibilités d’échanges, avec et entre les participants. « Être démocrate, ce serait agir en reconnaissant que nous ne vivons jamais dans une société assez démocratique » disait le philosophe Jacques Derrida. A nous, aujourd’hui, demain, toujours, de veiller à inlassablement approfondir la démocratie.

février 2013

Démolir des logements habitables n’est pas une solution A l’heure où la loi sur le logement entre en application, chacun redoute, au cœur de l’hiver, que les solutions visant à assurer l’hébergement des sans-abri soient cette année encore insuffisantes. A tel enseigne que Cécile Duflot, Ministre du logement, a répété qu’elle ne pouvait exclure des réquisitions si les propriétaires de logements vacants ne s’engageaient pas à les mettre à disposition. Face à cette urgence et devant la nécessité de proposer des logements adaptés et notamment aux plus modestes, il est temps d’en finir avec cette logique qui consiste trop souvent à privilégier la démolition de nos immeubles plutôt que leur réhabilitation. C’est ce message que nous, élu(e)s écologistes, avons souhaité rappeler à l’occasion du dernier Conseil Municipal en refusant de voter une délibération portant sur la démolition des immeubles de la caserne Martin. La configuration de cette ancienne caserne située en cœur de ville nous laisse en effet penser qu’il serait possible de réhabiliter les logements existants tout en construisant de nouveaux. Accessible aux plus modestes, alliant densité et mixité sociale, économe au plan énergétique, un tel projet comporterait pourtant de nombreux avantages. Dès lors, pourquoi faudraitil démolir deux immeubles et ses 40 logements sans s’être donné la peine d’étudier un projet de réhabilitation ? Acteurs du logement et personnalités – parmi lesquelles de grands architectes - contestent de plus en plus cette vision dépassée d’un renouvellement urbain brutal dont nous ne mesurons que trop peu les conséquences sociales, environnementales et patrimoniales. Nous revendiquons que chaque projet fasse l’objet d’une analyse approfondie partagée avec les habitants afin que la démolition devienne une exception à la règle, et non l’inverse.


MARS 2013

Ondes électromagnétiques : le débat interdit. Rares sont les technologies comme la téléphonie mobile qui se développent aussi rapidement – plus de 80 antennes relais implantées à Caen – sans que leur innocuité pour la santé ne soit prouvée. Intégrées dans notre quotidien, les antennes relais ne sont pourtant pas sans poser de problème. Les ondes électromagnétiques : des inquiétudes légitimes. Comme pour toute pollution, les écologistes s’inquiètent des effets que peuvent avoir les ondes électromagnétiques émises par les antennes-relais sur notre santé et celle de nos enfants. Inquiétude partagée par l’OMS qui a conclu en 2011 aux effets potentiellement cancérigènes des ondes de téléphonie mobile. Face à ces incertitudes, nous préférons la précaution, qui permet de chercher à en savoir plus, à la fuite en avant. Ainsi, devant le développement massif des antennes-relais et la succession rapide des technologies (2G, 3G et maintenant 4G) il n’y a pas comme la Ministre Fleur Pellerin a pu le déclarer récemment de “peurs irrationnelles” mais le seul souci de protéger la santé des populations. La transparence, le préalable nécessaire. Dès 2009, à la demande des associations et l’initiative des élus écologistes, la ville de Caen a imposé un moratoire sur l’installation d’antennes-relais sur son patrimoine. La mairie a aussi réalisé des mesures de champs électromagnétiques dont les résultats ont été rendus publics. Avec la publication de nombreuses autres données (implantation, projets) et la création d’une instance de concertation entre les associations, les habitants et les opérateurs, la ville a cherché par divers moyens à imposer une transparence sur un sujet encore opaque. L’urgence de nouveaux moyens législatifs pour les communes. Pour aller plus loin, les communes ont besoin d’évolutions législatives comme en témoigne le déploiement à venir de la 4G qui peut être effectué en toute impunité par les opérateurs de téléphonie, sans qu’il n’aient à justifier les conséquences d’une technologie qui émettra encore plus de rayonnement. C’est le sens de la proposition de loi des députés EELV déposée à l’Assemblée Nationale. Las, le débat a été repoussé par les députés socialistes dont certains sont pourtant parfois localement mobilisés. Déterminés, les écologistes chercheront à présenter à nouveau leur proposition de loi et sont plus que jamais, ici comme au niveau national, aux côtés des citoyens et des associations mobilisés pour le respect de leur droit à la santé.

avril 2013

Notre air est pollué : il faut agir vite et concrètement En février, notre agglomération a subi un nouvel épisode de pollution de l’air dû aux particules fines issues du trafic routier, notamment des moteurs diesel. Le premier seuil dit d’information et de recommandation aux personnes sensibles a été franchi pendant plusieurs jours. Déjà atteint 8 fois en 2013 (17 fois en 2012), il oblige le Préfet à en informer les habitants et à leur transmettre des préconisations de comportement. La diffusion de ces messages reste toutefois confidentielle alors que, dès ce premier seuil atteint, cette pollution a déjà des impacts sur les personnes fragiles. Pire, le second seuil dit d’alerte a été atteint sur notre territoire plusieurs jours en mars 2012, sans que les autorités agissent. Pourtant, ces épisodes de pollutions ne sont jamais anodins. En pénétrant dans les poumons, les particules risquent d’altérer la respiration. Lors de ces pics, certaines personnes peuvent ressentir démangeaisons, toux et irritation oculaire. Pour les autres, l’absence d’effet ressenti ne signifie pas pour autant une absence d’impact. Les particules fines ont des effets mutagènes et cancérigènes reconnus et causeraient la mort de 40.000 personnes en France chaque année.

Alors que nous savons que ces pics de pollution ne manqueront pas de survenir à nouveau, il n’est plus temps de se contenter de simples et timides informations à la population. Nous devons anticiper et exiger des mesures concrètes, urgentes et efficaces audelà des seules recommandations, telles que l’obligation de réduction de la vitesse automobile ou des contrôles anti-pollution. Ainsi, lors du conseil communautaire de Caen la Mer de février, les élus écologistes ont fait adopter un vœu engageant l’Agglomération à agir et exigeant du Préfet, non seulement qu’il agisse enfin lors de ces pics de pollution, mais aussi qu’il réunisse au plus vite les acteurs concernés pour améliorer l’information du public et définir des mesures d’urgence appropriées. Il est tout aussi crucial d’agir dans la durée en renforçant la mobilité durable pour limiter progressivement la circulation automobile. C’est l’objectif du Plan de Déplacements Urbains dont la nouvelle version est actuellement en débat. La Ville de Caen va dans le même sens en élaborant son Programme Local de Santé qui promeut notamment, à travers des actions concrètes, le droit de tous à respirer un air qui ne nuise pas à sa santé.


mai 2013

Du Forum Social Mondial à une coopération avec la région de Bizerte. Du 22 mars au 5 avril, Annie Berger et 17 militants associatifs regroupés à l’initiative de LAPAT (Association des Amis du Printemps Arabe et de la Tunisie) et de la Maison des Solidarités de Caen, ont participé au Forum Social Mondial qui s’est tenu à Tunis, ils ont échangé et pris des contacts avec des associations implantées dans le Nord-Ouest tunisien et en particulier à Bizerte. Le FSM est un espace de débat démocratique d’idées, de réflexion, d’échanges d’expériences et d’articulation de mouvements sociaux qui s’opposent à la domination du monde par toute forme d’impérialisme. Cette année, c’est près de 50.000 personnes de tous les continents qui ont débattu en Tunisie, pays engagé dans la construction d’une société démocratique, pays phare pour tous les pays arabes, au cœur de la construction de la paix dans le monde. Cet évènement a mis en visibilité les difficultés et les dangers qui pèsent sur l’avenir de leur démocratie, mais plus encore la vitalité des mouvements populaires, les énergies collectives, les aspirations à construire une démocratie vivante et une soif de paroles dans un pays qui en fut privé si longtemps. A Bizerte, nous avons rencontré des associations d’éducation populaire, d’éducation à la citoyenneté, de défense des droits des femmes, des enfants, de l’environnement… des personnes qui depuis la colonisation n’ont jamais abandonné l’espoir de construire un société plus juste, plus solidaire qui articule l’action locale aux enjeux mondiaux. Dans un contexte d’accaparement des richesses par des puissances financières et idéologiques très dangereuses, ces initiatives misent sur l’émergence d’une société civile, porteuse d’alternatives, travaillant les enjeux d’une démocratie de proximité, susceptible d’être un partenaire exigeant des collectivités locales qui à ce jour n’ont pas été soumises au suffrage universel, estimant que sans cette culture du bien commun et de justice sociale partagée, on ne peut construire de démocratie. A Caen, le conseil municipal a voté en mars 2011 un vœu de soutien à la révolution en Tunisie et dans les pays arabes (voir ici), et l’intention d’établir une coopération avec des collectivités. Revenus convaincus qu’il faudra concrétiser cet engagement de coopération, celles et ceux qui ont pu participer à cet échange ont reçu une belle leçon d’optimisme, de nouvelles forces pour ne pas baisser les bras chez nous, un message de confiance pour revitaliser nos espaces démocratiques ;nous en avons plus que jamais besoin.

juin 2013

Une maison du vélo au coeur d’une ville cyclable Cela faisait plus de dix ans qu’elle était attendue ! Le 6 mai 2013, le Conseil municipal de Caen a approuvé la création de la Maison du Vélo et son plan de financement. Située dans les anciens locaux de Point P, à proximité immédiate de la gare SNCF, des Rives de l’Orne et d’une voie verte qui relie maintenant la mer à la forêt de Grimbosq, elle devrait être inaugurée en septembre lors de la Semaine de la Mobilité. Cette structure sera animée par l’association Vélisol’ et les autres acteurs cyclables de l’agglomération qui ont travaillé plus d’une décennie pour penser, développer et proposer ce projet. Lieu central qui aura pignon sur rue, la Maison du Vélo sera ouverte à tou-te-s, aux cyclistes et à celles et ceux qui ont vocation à le devenir. Elle proposera des services de location de moyenne et de longue durée, une vélo-école, de l’aide à la réparation, du gardiennage et toutes sortes d’informations. Elle a aussi vocation à devenir un lieu d’échanges et de rencontres autour de la mobilité durable. La Maison du Vélo sera au cœur du réseau cyclable qui irrigue désormais les principaux lieux de vie de notre ville. Une ville dont les progrès en matière de politique cyclable sont remarqués depuis 2008 : quadruplement du budget dédié, augmentation de plus de 60% du linéaire cyclable, création de 100 doubles sens cyclables, de 100 arceaux vélos, amélioration de l’existant, etc. En moins de cinq années, Caen a compensé un retard important. Cette politique

ambitieuse a d’ailleurs été récompensée par l’obtention en 2012 du « Guidon d’or », prix attribué par les associations cyclistes. Notre ville possède désormais la boîte à outils complète de la mobilité cyclable pour une nouvelle façon de se déplacer. Bien sûr, il reste à faire : sécuriser l’ensemble des points encore dangereux, structurer un réseau d’agglomération, améliorer l’intermodalité, et surtout rééquilibrer la cohabitation dans la rue au profit des cyclistes et des piétons. L’objectif est de faire de Caen une ville cyclable, qui s’adapte au vélo, et ce, pour le bénéfice de tou-te-s !


Mars 2009

contre le fichier edvige

Adop té !

voeux

C’est par un décret publié au journal officiel du 1er Juillet 2008 que le gouvernement a considérablement accru les capacités de fichage de nos concitoyens , fichage qui sera assuré par la direction centrale de la sécurité publique et ce sans débat public préalable. Ce fichier recensera toute personne « ayant sollicité, exercé un mandat politique, syndical, économique ou qui joue un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif », ou autrement dit, toutes les personnes engagées dans la vie de la cité . Des notes de renseignements pourront y être consignées y compris l’appartenance ethnique, l’orientation sexuelle, des problèmes de santé et la police sera autorisée à consulter ce fichier en cas d’enquêtes administratives pour l’accès à certains emplois. De plus, ce fichage permet la collecte de renseignements identitaires sur les personnes « susceptibles » de porter atteinte à l’ordre public, et pour la première fois pourront être fichés les jeunes dès l’âge de 13 ans, sans qu’aucune infraction n’ait été commise et sur la base de leur dangerosité présumée. Cette initiative est porteuse de nombreuses dérives et s’inscrit dans la mise en place d’une politique sécuritaire qui surtout ne facilitera pas la réconciliation nécessaire de notre société avec sa jeunesse et ira à l’encontre de l ‘engagement des citoyens qui est très important pour « faire société » Cette initiative a dès sa parution suscitée les plus vives réprobations de plus de 800 organisations associatives, syndicales et politiques, elles ont appelé à se mobiliser contre la mise en place du fichier EDVIGE qui institue un niveau de surveillance des citoyens disproportionné et incompatible avec une conception républicaine de l’Etat de droit. La CNIL a elle aussi émis de fortes réserves sur l’instauration de ce fichier. C’est pourquoi le conseil municipal de la ville de Caen réuni le 15 septembre 2008 s’associe à l’appel visant à obtenir l’abandon du fichier « EDVIGE ». Celui-ci ne pouvant qu’aller à l’encontre d’une politique municipale attachée aux libertés publiques, au respect de la vie privée et des droits de l’enfant et qui veut promouvoir une vie dans la cité reposant sur le respect, la solidarité et l’engagement de tous ses habitants.

octobre 2009

Adop té !

La ville de Caen signe et appelle à signer l’appel « ultimatum climatique »

Le climat est l’un des enjeux planétaires du siècle qui vient. La communauté scientifique internationale a fixé un impératif : stabiliser le climat à un niveau de réchauffement inférieur à 2°C, sous peine de conséquences environnementales et humanitaires majeures pour l’ensemble de la planète. Dans la suite du protocole de Kyoto, se tiendra à Copenhague du 7 au 19 décembre prochain, le sommet de l’ONU où les Etats du monde entier ont le devoir de parvenir à un accord ambitieux pour enrayer l’inéluctable progression du changement climatique. Il est crucial que cette négociation internationale se traduise par des engagements forts, notamment de la part des pays industrialisés, qui ont une responsabilité historique et dont les émissions de gaz à effet de serre doivent impérativement décroître de 80 % d’ici 2050. Les pays émergeants ont également un rôle stratégique à jouer, afin que leur légitime aspiration au bien être se fasse dans le cadre de nouveaux modèles de développement, sobres en carbone. Cette exigence, vitale pour la planète, est accompagnée d’une forte mobilisation citoyenne et associative, qui se traduit par de nombreuses initiatives dont l’appel « l’Ultimatum climatique » (www.copenhague-2009.com), lancé par une douzaine d’ONG françaises1, en vue de peser sur l’engagement de la France dans les négociations de Copenhague (cf. pièce-jointe : courrier adressé au Président de la République française). Aussi, - Considérant l’engagement de la Ville de Caen dans la lutte contre le changement climatique, traduit notamment par l’adoption d’un Agenda 21 et par différentes actions dans les domaines de l’urbanisme et des déplacements, - Considérant l’engagement de la Ville de Caen dans la promotion de la Paix qui risque d’être menacée avec le changement climatique et la raréfaction des ressources, Le Conseil municipal émet le vœu que la Ville de Caen devienne officiellement signataire et porteuse de l’appel « l’Ultimatum climatique », dont les initiateurs comptent atteindre 1 million de signataires, en vue de peser sur des accords de haut niveau à Copenhague en décembre prochain. Le Conseil Municipal de Caen appelle les Caennaises et les Caennais à signer et faire signer l’appel « l’Ultimatum climatique ».

juin 2010

Adop té !

la ville de Caen s’engage contre l’homophobie Les élus de la ville de Caen ont appris avec inquiétude une agression qui laisse supposer une motivation homophobe, sans que cela préjuge de l’orientation sexuelle de la victime. Quelques jours plus tôt, un tag violemment homophobe était découvert, faisant référence à la déportation des homosexuels durant la seconde guerre mondiale . Partout dans le monde des personnes sont moquées, brimées, inquiétées, mutilées, incarcérées, torturées voire exécutées en raison de leur orientation sexuelle. Chacun à son niveau doit se mobiliser. La Ville de Caen s’associe au quotidien à toutes les actions de lutte contre les discriminations et tient à condamner fermement l’homophobie sous toutes ses formes et tout particulièrement, bien entendu, celles qui se déroulent sur son territoire. Aussi, Le Conseil Municipal condamne avec la plus grande fermeté l’agression présumée homophobe qui s’est déroulée sur son territoire et le tag au caractère discriminatoire, ainsi que tous les actes d’hostilité envers des personnes en fonction de leur orientation sexuelle. Le Conseil Municipal demande aux forces de police nationales et municipales une vigilance accrue pour aider les victimes à porter plainte et à se porter partie civile, sollicite les associations d’aide aux victimes pour qu’une attention particulière soit portée à l’aide aux personnes victimes d’agression à caractère homophobe. Le Conseil Municipal s’engage à tenir un discours de pédagogie et d’ouverture dans l’ensemble de ses actions et de ses relations qui permette l’accueil de toutes les différences, de chacun et de tous.


janvier 2009

Adop té !

voeu relatif à l’information sur le passage des trains de déchets nucléaires sur le territoire de la ville de caen En tant qu’élus municipaux, nous nous devons à la fois de protéger les habitants mais aussi de les informer. C’est le sens notamment des états généraux de la démocratie de proximité. Or, circulent dans notre Ville des convois de matière nucléaire, par route et par rail. Jamais les populations n’en ont été informées autrement que par les militants écologistes. Ce sont les actions menées notamment par le GANVA (Groupe d’Action Non Violente AntiNucléaire) qui ont permis d’informer de façon préventive les populations. Selon la loi, les municipalités doivent garantir l’information et la prévention sur les risques naturels et technologiques, y compris les transports de matières dangereuses. Or, pour le nucléaire, il n’est est rien : la loi ne prévoit pas de compétence spécifique pour la commune. De plus, l’information a priori des populations à ce sujet est interdite. Nous, conseillers municipaux de Caen devons prendre notre responsabilité d’élus locaux pour contribuer à l’information sur ces risques liés au transport de matières radioactives comme pour tous les risques technologiques. Considérant la charte de l’environnement ayant valeur constitutionnelle, et notamment son article 7 “Toute personne a le droit, dans les conditions et limites définies par la loi, d’accéder aux informations relatives à l’environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l’élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement”. Considérant l’article L 125-2 du Code de l’Environnement : “Les citoyens ont droit à une information sur les risques majeurs auxquels ils sont soumis dans certaines zones du territoire et sur les mesures de sauvegarde qui les concernent. Ce droit s’applique aux risques technologiques et aux risques naturels prévisibles”. Les élus de la ville de Caen souhaitent que les citoyens caennais soient informés des passages des trains de déchets nucléaires qui transitent sur le territoire de la commune. Pour cela, ces informations seront demandées auprès de l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de la SNCF. Elles seront publiées a postériori sur le site internet de la ville.

fevrier 2011

Nouveau monument aux morts parc C.Decaen Lors du Conseil Municipal de ce lundi 14 février 2011 sera abordée la question du monument commémoratif du parc Claude Decaen. La ville est appelée à participer à hauteur de 10.000 euros à sa construction. Nous sommes, Monsieur le Député-Maire, fortement attachés au devoir de Mémoire qui, au-delà du travail républicain, est une nécessaire instruction civique mais aussi un obligatoire enseignement de l’Histoire. Nous sommes attachés à l’épithète de Caen, ville de la Paix. Nous pensons que l’excellent travail mené par le Mémorial, par ses expositions et ses évènements, doit rayonner dans toute la ville afin que chaque habitant se sente porteur des valeurs de Mémoire, de compréhension et de l’apprentissage du prix de la liberté dans un monde en Paix. Nous pensons d’ailleurs qu’il serait intéressant d’ouvrir la réflexion autour d’une politique mémorielle au moins aussi axée sur le souvenir des combats que sur l’éducation à la Paix et le travail à poursuivre pour la rendre durable.

C’est pourquoi, relativement au point de l’ordre du jour du Conseil Municipal de ce lundi 14 février 2011, nous posons deux questions 1. Considérant qu’il n’y a pas lieu de faire des distinctions entre les victimes d’un conflit, que les morts se valent, quels que soient leur nationalité ou leur statut, avec ou sans uniforme, nous suggérons d’inscrire clairement la marque du souvenir pour toutes les victimes des conflits cités sur le monument commémoratif. 2. Considérant que la mémoire se construit encore, qu’il est important de progresser dans le souvenir de tous les évènements dramatiques de notre Histoire, et cela, sans exception, nous proposons que la ville s’engage à commémorer en octobre 2011, les 50 ans de terrible nuit du 17 octobre 1961 durant laquelle de nombreux Français Musulmans d’Algérie qui, à Paris, furent torturés, tués, noyés dans la Seine par la police française. Symbole des moments de notre histoire encore niés par le présent, notre ville, de part son passé et ses valeurs, a sa place dans le travail collectif à poursuivre autour de ce terrible anniversaire.


Juin 2011

arrêt des centrales nucléaires et du chantier EPR. Le 11 mars dernier, un accident nucléaire survenait au sein de la centrale nucléaire de Fukushima Daïchi au Japon. Nous le savons, cette catastrophe est reconnue comme étant d’une ampleur au moins équivalente à celle de Tchernobyl survenue il y a tout juste 25 ans.

répondre à un double défi : nécessité, d’une part, de réduire progressivement la part du nucléaire dans le bouquet énergétique et exigence, d’autre part, de réduire les émissions de gaz à effet de serre, responsables des changements climatiques.

Aujourd’hui encore, les réacteurs de la centrale de Fukushima Daïchi ne sont pas stabilisés. L’exploitant TEPCO affirme à ce stade qu’il faudra de longs mois pour pour refroidir définitivement les réacteurs et plus de 30 ans pour démanteler entièrement le site nucléaire.

Les collectivités locales ont un rôle central à jouer dans la nécessaire transition énergétique de notre pays. C’est d’ailleurs le sens de la convention des Maires signée l’an dernier visant à dépasser les objectifs de l’Union Européenne en matière d’économies d’énergie, de production d’énergies renouvelables et de réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2020. Nous pensons, dans le contexte de la catastrophe de Fukushima, qu’il faut aller encore plus loin en inscrivant officiellement la ville de Caen dans le mouvement des villes en transition dont l’objectif est de sortir de notre dépendance aux énergies fossiles tout en assurant notre autonomie au plan énergétique.

Pour des centaines de milliers de Japonais, les conséquences concrètes sont déjà présentes : des taux de radioactivité particulièrement importants sont relevés en mer à plus de 20 kilomètres de la côte dévastée par le Tsunami. Des produits agricoles sont interdits à la consommation et il est déconseillé de consommer l’eau du robinet dans certaines villes de la région. Plus grave encore, une région entière de plus de 20 km2 est désormais interdite. Dans cette zone, de taille équivalente au Pays d’Auge, le retour à la vie est, nous le savons, impossible et pour longtemps. La facture est aussi économique : le tourisme s’effondre, le manque d’énergie commence à se faire sentir et les exportations ralentissent. Le coût de la seule catastrophe nucléaire atteint des sommets : il est évoqué 100 milliards d’euros de facture ! 8 milliards de démantèlement, 9 milliards pour produire l’électricité ailleurs que dans les centrales endommagées, 3 milliards de pertes déjà enregistrées par TEPCO ; les premières estimations des indemnisations sont évaluées à plus de 90 milliards ! C’est en effet plus de 100 000 habitants qu’il faut reloger, des pêcheurs et des agriculteurs qui ne pourront plus vivre de leur activité. Cette triste actualité a relancé partout dans le monde le débat sur le recours à l’électricité d’origine nucléaire. Dans la foulée de ces événements, des pays comme l’Allemagne ou la Suisse ont annoncé leur intention réviser leurs politiques énergétiques. A l’occasion d’un récent référendum, le peuple italien a très largement refusé le programme de relance du nucléaire proposé par son gouvernement. Après Fukushima, nous sommes appelés, nous aussi, à réinterroger le choix déjà ancien du recours à l’énergie nucléaire dans notre pays. Il nous faut déterminer collectivement si les bénéfices de l’énergie nucléaire rendent acceptable les risques encourus. La sécurité des populations est une des premières responsabilités des autorités publiques tant nationales que locales. La commune doit se soucier des risques issus des installations nucléaires et permettre aux habitants de disposer de l’ensemble des informations sur les risques qu’ils encourent. C’est loin d’être le cas. Pour mémoire, la demande de notre Conseil Municipal d’une mise à disposition des informations concernant la circulation des convois de déchets radioactifs en gare de Caen est restée lettre morte depuis le 19 janvier 2009. En France, la relance du nucléaire passe par notre région, déjà parmi les plus nucléarisées au monde. Le chantier de l’EPR, actuellement en cours à Flamanville dans la Manche, annoncé pour un coût initial de 3 milliards d’euros devrait in fine s’élever à près de 6 milliards ! La poursuite annoncée de ce chantier, malgré les déclarations du président de l’Autorité de Sûreté Nucléaire qui jugeait, le 30 mars, pertinente l’idée d’un moratoire, ferme la porte à tout débat démocratique. Fondamentalement les politiques énergétiques (distribution, accès, production, coût) doivent s’appuyer sur des décisions partagées. A ce titre, nous souhaitons réaffirmer notre attachement à un véritable service public de l’énergie car nous croyons qu’il est le seul armé pour

Ce scénario est le scénario du XXIème siècle. Il regorge d’espoirs. Il permet tout à la fois d’imaginer la création de nouveaux emplois durables et non délocalisables sur notre territoire tout en assurant une plus grande fiabilité de l’approvisionnement énergétique. Il permet de réduire la facture énergétique des plus modestes aujourd’hui durement touchés par l’augmentation des coûts de l’énergie tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et la dépendance aux énergies fossiles. Ainsi, - Considérant son engagement dans la Convention des Maires pour une énergie locale durable du 04 mai 2010 ; - Considérant son rôle dans la lutte contre le changement climatique réaffirmé dans son Agenda 21, et dans le vote à l’unanimité du vœu relatif à l’appel « ultimatum climatique » du 19 octobre 2009 ; - Considérant les effets des installations nucléaires sur les milieux naturels et les impacts qui ne peuvent être négligées sur les populations locales que la ville a le devoir de protéger et de secourir ; - Considérant que la ville s’engage dans des actions de promotion de l’efficacité énergétique ; Le Conseil Municipal de la ville de Caen, réuni le lundi 27 juin 2011 - Demande que toutes les conclusions puissent être tirées localement, en matière de sureté nucléaire, de la catastrophe de Fukushima. - Demande au Préfet de lui présenter toutes les mesures prises pour limiter les impacts d’une catastrophe nucléaire sur le territoire de Caen et réitère sa demande, formulée une première fois le 19 janvier 2009, d’être informé des passages de train de déchets nucléaires sur son territoire. - Soutient la demande de suspension du chantier EPR de Flammanville (Manche). - Soutient la demande d’arrêt des centrales nucléaires françaises d’ici 2040. - Demande au gouvernement de revenir sur les récentes décisions en matière d’énergie photovoltaïque et demande de développer enfin durablement un plan de développement des filières de production d’énergies renouvelable et de maitrise de l’énergie. - S’engage à préparer avec ses moyens et ses compétences, sur son territoire la transition énergétique facilitant tout à la fois l’abandon du recours à l’énergie nucléaire, la limitation de la dépendance aux énergies fossiles et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.


fevrier 2011

Adop té !

Politique de la Ville, une baisse historique des financements de l’Etat, au détriment des populations les plus fragiles Engagée depuis les émeutes des Minguettes en 1981, la Politique de la Ville permet un co-financement Etat/Collectivités locales des projets associatifs menés dans les quartiers prioritaires. Cette politique d’exception a permis pendant ces trente dernières années de développer, au plus près des habitants, des politiques ambitieuses de prévention, de soutien, de développement de projets… Grâce à cette politique incitative, les maires ont pu développer des actions très attendues, en associant largement les habitants à la vie de leur quartier. Malgré un bilan positif, les crédits de l’Etat destinés à la Politique de la Ville – Programme de réussite éducative (PRE), Villevie-vacances (VVV), Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS) –diminueront de 12% à l’échelle nationale en 2011, et de 16,8 % dans le Calvados. Cette chute inédite des moyens atteindra même 30 % pour le programme Ville-vie-vacances (VVV), et le Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS) de Caen la mer qui concerne six communes de notre agglomération (Caen, Hérouville SaintClair, Colombelles, Ifs, Fleury-sur-Orne et Saint-Germain la Blanche Herbe). Jamais auparavant de telles coupes budgétaires n’avaient été opérées au détriment de la Politique de la ville, créée il y a 30 ans aujourd’hui et dont l’intérêt avait toujours été compris par les différents gouvernements qui se sont succédés depuis lors. Au terme d’un mandat d’immobilisme sur la question des quartiers, malgré les désordres de 2008, et après avoir diminué les crédits destinés à la construction de logements sociaux – les aides à la pierre diminueront de 50% en 5 ans ! – le Gouvernement a décidé d’un mauvais coup supplémentaire pour les populations les plus fragiles. Cette décision est d’autant moins compréhensible qu’elle intervient dans un contexte de crise économique et sociale majeure. Il nous aurait ainsi paru plus pertinent et plus juste de sanctuariser les financements qui permettent de mener, au plus près des habitants, des actions de reconquête de ce qui fait société. Pour Caen, c’est plus de 300 000 euros que l’Etat ne donnera plus pour les associations qui œuvrent dans les quartiers prioritaires. Les associations qui œuvrent en matière d’insertion, d’éducation, de culture, de santé, de prévention de la délinquance seront lourdement frappées et c’est ainsi toute une dynamique en faveur des quartiers les plus en difficulté qui risque de s’arrêter. Pour certaines associations, c’est leur existence même qui est menacée. Il sera quasiment impossible de financer de nouveaux projets puisque même ceux qui ont démontré leur bien-fondé ne pourront pas être tous reconduits. La Communauté d’agglomération Caen la mer et les communes du CUCS de l’agglomération caennaise ne pourront compenser de telles sommes, alors que l’Etat se désengage dans le même temps d’autres politiques et que leurs budgets sont devenus extrêmement contraints ces dernières années. C’est pourquoi les élus des communes de Caen, Hérouville-Saint-Clair, Colombelles, Ifs, Fleury-sur-Orne et Saint-Germain la Blanche Herbe, accompagnés de plusieurs dizaines d’associations bénéficiaires du CUCS, se sont rassemblées jeudi 10 février pour dénoncer avec la plus grande fermeté la coupe budgétaire dans les crédits alloués à la politique de la Ville. Ils ont demandé au Préfet du Calvados d’intervenir auprès du Gouvernement pour qu’il revienne sur sa décision. Dans une lettre ouverte à Monsieur le Ministre de la Ville, présentée à Monsieur le Préfet le jeudi 10 février dernier (voir pièce jointe) ils ont demandé que la décision du gouvernement soit revue. Le Conseil municipal de Caen, réuni le lundi 14 février 2011, exprime son soutien à cette démarche et demande à Monsieur le Ministre de la Ville qu’une enveloppe supplémentaire à même de satisfaire les besoins légitimes des associations des quartiers soit déloquée au plus vite.


juin 2012

Adop té !

vers une sortie de la dépendance au nucléaire et au pétrole Changement climatique, fin des ressources fossiles abondantes, dégradation généralisée de toutes les ressources naturelles, catastrophe nucléaire de Fukushima, partout dans le monde, péril écologique et inégalités sociales se renforcent mutuellement. Il faut mettre en place de nouvelles façons de produire, de construire, de consommer, de redistribuer et de recycler pour anticiper les crises mondialisées. Les contraintes réelles, d’ordre social, climatique, économique, politique doivent être prises en considération. La préservation de l’environnement est inséparable du principe de justice sociale. En France, les ménages les plus modestes consacrent 15 % de leur revenu aux dépenses énergétiques, soit 2,5 fois plus que les ménages les plus riches. La facture énergétique des caennais, comme celle de tous les bas-normands, est majoritairement dépendante du cours des énergies fossiles et fissiles (70% pour les énergies fossiles et 22% pour les énergies fissiles). Il est donc probable que la raréfaction progressive de ces ressources conduise à une augmentation de la facture énergétique des caennais plus rapide que celle de leur pouvoir d’achat. Cette augmentation touchera bien évidemment en tout premier lieu les populations les plus vulnérables. Les événements récents conduisent par ailleurs à de nombreuses interrogations sur les dispositifs de contrôle de la sécurité du nucléaire (et le coût sur le long terme de cette sécurité). Il y a donc urgence à développer une politique énergétique qui concilie respect de l’environnement, satisfaction des besoins, réduction de notre consommation. Les décideurs politiques ont le devoir de s’interroger sur la réduction de la dépendance aux énergies fossiles et fissiles. Les Collectivités territoriales peuvent tenir un rôle majeur, en favorisant sur leur territoire toute initiative visant à maîtriser les besoins énergétiques et l’accès aux énergies renouvelables, qui contribue en outre à la création d’activités locales et non délocalisables. Les actions menées par la Collectivité devront viser de nombreux acteurs publics et privés (bailleurs sociaux, particuliers, copropriétés, industriels, bâtiments tertiaires). Dans ce cadre, la Ville se doit de présenter un exemple vertueux, notamment sur son propre patrimoine bâti. Les évènements récents nous interrogent autant sur notre façon d’appréhender la production et la consommation d’énergie nucléaire que sur la pertinence des dispositifs de contrôle et d’évaluation des règles de sécurité en matière de nucléaire civil. Considérant : - que la production d’énergie nucléaire peut être à l’origine d’accidents graves, qui peuvent avoir des impacts mondiaux de long terme ; - que la Ville de Caen, en tant que signataire de la Convention des Maires pour une énergie locale durable s’est engagée dans un processus volontaire visant à contribuer au rééquilibrage du mix-énergétique pour le rendre plus soutenable ; - que plus globalement les collectivités territoriales sont des acteurs essentiels dans la transition énergétique par la mise en place de politiques locales en faveur de la sobriété énergétique ; Pour l’ensemble de ces motifs, le conseil municipal de la Ville de Caen réuni le lundi 27 juin 2011 : - REAFFIRME sa volonté de limiter la double dépendance à l’énergie fossile et nucléaire sur son propre patrimoine, en accentuant les efforts pour la maîtrise de l’énergie, en développant l’usage direct d’énergies renouvelables (production d’électricité, de chaleur, voire de biogaz pour les besoins de chauffage, d’électricité spécifiques et de transport de sa flotte captive) et la consommation d’énergies renouvelables produites en Région (certificats verts). - S’engage à encourager toutes actions qui visent à favoriser la sobriété et la transition énergétiques, tout en prévenant les difficultés sociales induites dans ces changements comme : · Le développement des services publics de distribution d’énergie majoritairement renouvelables (à l’instar du projet de chaufferie bois de la Grace de Dieu) ouverts aux bâtiments publics et privés, la mutualisation des équipements de production étant toujours générateur d’une certaine économie d’échelle et d’une meilleure efficacité · La mise en place des outils de suivi de la consommation d’énergie de son propre patrimoine et de recensement des initiatives publiques et privées de maitrise de l’énergie et de développement des énergies renouvelables sur le territoire. - DEMANDE au gouvernement français : · Plus de transparence et d’information sur les conditions de production, de consommation, d’encadrement de l’énergie nucléaire. Il est essentiel de démocratiser l’information sur la gestion du nucléaire et d’organiser un grand débat national sur la transition énergétique. 78% de l’énergie française est produite par le nucléaire, mais les 58 réacteurs français ne suffisent pas pour répondre aux pics de consommations. Tous les ans, la France importe donc plus d’énergie en provenance d’Allemagne qu’elle n’en exporte. Une réflexion sur l’avenir du nucléaire ne peut s’envisager que dans le cadre d’une information indépendante, complète et non banalisée. · De revenir sur la loi NOME (Nouvelle organisation des marchés de l’électricité) dans le cadre d’une véritable vision de service public de l’organisation de la production et de la distribution d’électricité. · De mettre en place un moratoire sur l’accroissement des capacités nucléaires pour motiver dès à présent la transition de notre modèle énergétique vers la sobriété et l’efficacité en accordant la priorité aux énergies sûres et durables (fermeture des centrales âgées de plus de 35 ans, nouvelle planification du programme de renouvellement des centrales, nouvelles normes de sécurités à définir…). · D’engager une réflexion et les moyens pour une réorientation de l’industrie nucléaire. Dès aujourd’hui, nous devons penser à l’avenir de l’industrie nucléaire, pour une reconversion positive de ce secteur. La France est le leader mondial de l’énergie électronucléaire (construction, l’exploitation, la maintenance, le retraitement et le démantèlement), 450 entreprises françaises ont développé une spécialisation dans l’électronucléaire. Cela concerne en France 125 000 emplois directs (soit 4% de l’emploi industriel total en France) et en tout 410 000 emplois dépendant de l’industrie électronucléaire en 2009, soit près de 2% des emplois en France. Il est de la responsabilité de l’état de penser le problème de la production de l’énergie dans sa complexité, comme d’engager des moyens budgétaires conséquents pour améliorer la recherche publique en ce domaine.


é! Adopt

mars 2011

Pour une politique de coopération décentralisée avec les pays de la “révolution arabe”

Nous avons vécu depuis plusieurs mois un grand moment d’Histoire pour les pays d’Afrique du Nord et du Maghreb. Les révolutions tunisienne et égyptienne ont été des événements considérables, à la hauteur de ce qu’a été en 1989 la chute du mur de Berlin. Ces révoltes dans tous les pays arabes témoignent d’une aspiration à vivre dans des sociétés démocratiques et respectueuses des droits fondamentaux permettant à chacun de vivre dignement. Le courage, la détermination des femmes et des hommes de toutes conditions, engagés, font notre admiration, mais surtout, nous confortent dans la capacité qu’ont les humains à construire des sociétés libres, ouvertes et tolérantes. L’Europe et la France doivent trouver les voies d’un soutien qui aide les peuples à se libérer sur les plans politique, économique et social. En France, dans de nombreuses villes, comme ici à Caen, des comités de soutien se structurent, renforcent en même temps des liens avec tous ceux, immigrés qui, bien souvent, ont été contraints de trouver asile chez nous aussi bien pour des raisons économiques que politiques ; ces actions sont importantes, et nous savons que cela compte pour nos amis de l’autre rive de la Méditerranée. Ce soir, réunis en conseil municipal, il est important que la ville de Caen, qui connaît le prix de la Liberté et de la Paix, affirme solennellement son soutien à tous les peuples de la Méditerranée engagés dans ces combats porteurs de justice. Nous devons cependant aller plus loin. Les collectivités engagées dans des politiques de coopération décentralisée, fondées sur des valeurs de solidarité et de réciprocité savent combien elles contribuent à la construction d’un monde de paix, de justice sociale. Dans la période de transition difficile que vivent ces peuples, il faut trouver les moyens concrets permettant de favoriser les échanges tant sur les plans économiques, sociaux, culturels, qui renforcent la capacité des peuples à se développer. C’est pourquoi, réuni ce lundi 28 mars 2011, le Conseil Municipal de la ville de Caen - réaffirme sa complète solidarité à tous les peuples de la Méditerranée qui luttent pour accéder à la démocratie, la justice et le respect des droits humains ; salue avec force la magnifique persévérance des peuples à souhaiter se débarrasser des jougs autoritaires ; affirme son espérance de voir des sociétés plus justes et libres se construire dans tous les pays ; - s’engage à étudier la possibilité d’établir une politique de coopération décentralisée avec une ou plusieurs communes de Tunisie ou d’Egypte.

fevrier 2012

Adop té !

Vœu sur les conditions d’accueil de la Préfecture de Caen Depuis le mois de septembre dernier, le Service Étrangers de la Préfecture du Calvados ne répond plus de façon satisfaisante aux demandes journalières de renouvellement des titres de séjour des personnes étrangères en situation régulière sur notre sol. Pendant souvent des heures, les demandeurs attendent devant les portes closes, parfois avec des enfants, en pleine nuit et dans le froid, pour tenter d’accéder aux tickets distribués tous les jours, qui seuls permettent l’accès aux guichets. Les usagers doivent ainsi revenir maintes fois, dans des conditions similaires, et ce même quand leur dossier ne pose aucune complication particulière. Nous, élus municipaux de Caen, nous sentons concernés par les difficultés rencontrées par nos concitoyens quand il s’agit de pouvoir accéder à des procédures qui leur permettent d’être en conformité avec la loi. Ainsi, - considérant le droit de chaque citoyen à bénéficier du même accès aux services publics, décrit par l’article 21 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme : « Toute personne a droit à accéder, dans des conditions d’égalité, aux fonctions publiques de son pays« , - considérant les engagements de l’Etat pris dans le cadre de l’application de la Charte Marianne depuis janvier 2005 en faveur d’une haute qualité d’accueil dans l’ensemble de ses administrations ouvertes au public, et considérant les objectifs fixés par le Conseil de modernisation des politiques publiques en matière d’accueil physique des usagers et d’accès aux téléprocédures notamment, Le Conseil Municipal de la ville de Caen, réuni le lundi 06 février 2012 DEPLORE les conditions d’accueil subies par les usagers du Service Etrangers de la Préfecture de Caen ; DEMANDE que tous les habitants de notre ville qui en ont besoin puissent accéder dans des conditions normales aux administrations d’Etat ; DEMANDE à M. le Préfet de Région qu’il mette en œuvre tous les moyens pour remédier à cette situation et se mettre en conformité avec la Charte Marianne ; SOUTIENT les initiatives citoyennes qui aident les personnes étrangères dans leurs demandes et leur permettent de vivre une situation moins difficile.


novembre 2011 Paradis fiscaux

Adop té !

Depuis 2007 et le début de la crise bancaire et financière, nous sommes entrés dans l’une des plus graves crises économiques de notre temps d’une ampleur comparable à celle des années 1930. S’il le fallait, cette crise a révélé au monde entier les dérives du système bancaire international et l’impuissance des Etats à contrôler les échanges financiers mondiaux. La mobilisation des Etats pour sauver le système financier a conduit, nous le savons, à une crise de la dette qui touche durement nombre de pays de par le monde et se traduit par des plans de rigueur qui portent atteinte de manière brutale aux acquis sociaux et au pouvoir d’achat des citoyens, dans un contexte de montée en puissance du chômage. Alors que les gouvernements cherchent à résorber leur dette souveraine, nombre d’Etats et de territoires refusent toute coopération fiscale et pratiquent encore aujourd’hui des concurrences fiscales déloyales. Ainsi environ 55% du commerce international et 35% des flux financiers transiteraient chaque année par les paradis fiscaux qui concentreraient, selon les estimations, 10 000 milliards de dollars d’actifs gérés[1] et les deux tiers des hedge funds mondiaux[2]. Ces paradis fiscaux bénéficieraient par ailleurs d’un tiers des investissements directs étrangers des multinationales sans contrepartie, pour les populations locales et favorisant l’opacité des échanges. En France, on estime que la fuite vers les paradis fiscaux provoque chaque année un manque à gagner de l’ordre de 20 à 30 milliards d’euros.[3] Face à ces constats, la situation a quelque peu évolué. Sous l’impulsion de l’OCDE, des accords bilatéraux de coopération fiscale ont pu être signés. La loi de finances rectificative du 30 décembre 2009 a introduit la notion d’Etats ou de territoires non coopératifs. Une liste de ces pays[4] est désormais fixée annuellement par arrêté ministériel. Malheureusement, aucune sanction réelle n’est appliquée aux établissements financiers qui ont des activités dans les territoires en question. Dans cette situation, les collectivités locales ne sont pourtant sans pouvoir d’action. Alors que deux tiers des investissements publics sont assumés par les collectivités locales et que l’ensemble des com-

mandes publiques représente 15% du PIB, elles peuvent contribuer à l’instauration de règles de transparence et d’éthique dans les relations financières et ce, en revisitant leurs partenariats avec les établissements bancaires. Ainsi le présent texte a pour objet d’affirmer l’exigence de la Ville de Caen d’instaurer une véritable transparence dans ses relations avec ses partenaires bancaires par la mise en œuvre de mesures concrètes visant à satisfaire à cette exigence dans le cadre de la mobilisation de l’emprunt nécessaire à l’équilibre du budget ou à la gestion de la dette dans le cadre des contrats conclus avec les établissements bancaires. Une fois exposés les motifs ci-avant, le Conseil Municipal de Caen, réuni le 7 novembre 2011, S’engage : - à compter de cette date, à apprécier la réalisation d’une opération financière avec un établissement bancaire en tenant compte de la situation dudit établissement au regard des Etats et territoires non coopératifs et des outils qu’il a pu mettre en œuvre pour lutter contre le blanchiment, la corruption et la fraude fiscale. Il sera ainsi demandé aux établissements de préciser leur situation ou celle des entités dans lesquelles ils possèdent une participation majoritaire au regard de la liste des Etats et territoires non coopératifs, telle que définie par arrêté ministériel au 1er janvier de chaque année en application du code général des impôts. Ces éléments seront pris en compte dans le choix de l’établissement à retenir. - à faire état annuellement en Conseil Municipal, après une présentation à la commission 4, des informations transmises par les établissements avec lesquels la Ville aura contracté. Emet le vœu d’une évolution législative permettant aux collectivités de ne plus tenir compte des offres ou propositions de services présentées par des organismes bancaires ou financiers qui ont déclaré exercer eux-mêmes ou par un organisme dont ils détiennent une participation majoritaire, une activité dans les Etats ou territoires non coopératifs figurant sur la liste prévue à l’article 238-0 A du code général des impôts.


juin 2012

Installation des publicités enseignes et pré-enseignes En date du 16 novembre 2010, le Tribunal Administratif a annulé, en raison d’un vice de forme, l’arrêté municipal du 20 septembre 1984 portant sur la réglementation en matière de publicité, enseignes et préenseignes sur le territoire de la ville de Caen. Cette annulation place la ville de Caen dans une situation de vulnérabilité vis-à-vis des lobbies publicitaires désormais tenus à une réglementation nationale pour le moins permissive. Depuis novembre 2010, ce sont en effet plus de quarante déclarations d’installation de panneaux publicitaires qui ont été déposées par les entreprises sans que la ville ne soit fondée juridiquement – sauf cas particuliers – à refuser leur implantation. Pire encore, la loi n°2012-387 du 22 mars 2012 dite loi Warsmann relative à la simplification des procédures administratives, en modifiant l’article L. 581-43 du code de l’environnement a étendu le délai maximum de mise en conformité aux règlements de publicité – pour les publicités, enseignes et pré-enseignes – à une durée de six années à compter de leur entrée en vigueur. Dans le cadre de la loi portant engagement national sur l’environnement, un décret à paraître au mois de juillet 2012 pourrait restreindre l’implantation et/ou l’utilisation de certaines publicités. Malheureusement, cette nouvelle réglementation ne concernerait pour l’instant que les nouvelles implantations. Un délai de six ans de mise en conformité serait également donné aux entreprises de publicité à compter de la parution de ce nouveau décret.

juin 2012

Considérant : - Le risque de multiplication des panneaux publicitaires sur le territoire de la ville de Caen - Les impacts négatifs de la profusion de panneaux publicitaires sur notre territoire pour le cadre de vie des habitants, le patrimoine et les paysages - Les modifications apportées à l’article L. 581-43 du code de l’environnement - Le décret, en cours de préparation relatif aux publicités, enseignes et pré-enseignes dans le cadre de loi portant engagement national sur l’environnement Le Conseil municipal de Caen demande au gouvernement : - De ramener de six à deux années le délai de mise en conformité donné aux publicitaires à compter de l’entrée en vigueur des règlements locaux de publicité. - De fixer à deux années le délai de mise en conformité donné aux publicitaires à compter de la parution du décret relatif aux publicités, enseignes et pré-enseignes dans le cadre de la loi portant engagement national sur l’environnement. - Une refonte de la législation visant à offrir un nouveau cadre national véritablement protecteur en matière d’implantation d’enseignes, de préenseignes et de publicités en ciblant notamment la réduction de la taille des panneaux publicitaires, l’élargissement des zones protégées ainsi que la durée de mise en conformité pour toute nouvelle réglementation.

La ville de Caen s’engage contre acta ! ACTA, Anti-Counterfeiting Trade Agreement - accord commercial anti-contrefaçon - est un traité international, négocié depuis des années dans la plus grande opacité, qui vise à renforcer la protection de la propriété intellectuelle (brevets, marques, droits d’auteurs) des grands entreprises mondiales. Il vise notamment à contraindre les pays signataires à règlementer de façon sévère la protection des marques et brevets déposées par les entreprises. Son cadre est flou et vise de très nombreux domaines : des logiciels aux biens culturels en passant par les médicaments ou les semences agricoles. De plus, en créant un organe mondial de surveillance en dehors de toute organisation actuelle, son application échapperait ainsi à tout contrôle démocratique. ACTA constituerait une atteinte grave aux libertés numériques : liberté d’expression, respect de la vie privée, confidentialité des communications, etc. Avec ce traité, les fournisseurs d’accès à Internet seraient par exemple tenus de surveiller les connexions et les comportements de leurs clients et tout partage de données pourrait être interdit. Cet accord pourrait ainsi se traduire par une limitation de la circulation des médicaments génériques permettant aujourd’hui de soigner population mondiale la plus pauvre, ce qui serait tout simplement criminel considérant que le commerce de ces médicaments, autorisé par l’OMS, sauve chaque jour des milliers de vie. Plus généralement, les différentes applications de ce texte mettraient en péril les droits et les libertés individuelles et auraient des conséquences réelles sur notre vie quotidienne. Bien entendu, une réglementation claire doit protéger les droits d’auteurs et la propriété intellectuelle mais une telle réglementation ne saurait être détournée au profit des multinationales et au détriment de nos libertés. Dans un contexte où l’injonction des lobbies est extrêmement forte dans ce processus public, les promoteurs d’ACTA entretiennent volontairement la confusion entre la lutte contre la contrefaçon et la défense de leurs intérêts afin notamment de créer des systèmes de contrôle qui touchent de fait à nos libertés.

Adop té !

Adop té ! Enfin, il s’agit de remettre en question le modèle économique de l’accaparement des savoirs et des découvertes au profit d’un groupe privé pour sa seule rente contre une société ouverte de partage et de coopération au bénéfice de tous. C’est pour cela que nous assistons à une mobilisation importante de la part de très nombreux acteurs et militants des libertés numériques et des droits de l’Homme. Ce sont ainsi près de 3 millions de personnes qui ont signé pétition européenne d’Avaaz. Alors que ce texte devrait être examiné au Parlement Européen lors de la session plénière du 03 juillet 2012, il faut noter que de plus en plus d’élus et d’institutions s’opposent à cet accord : Cinq commissions du Parlement Européen ont déjà demandé le rejet du texte. Des régions, des villes ont voté des résolutions contre ACTA. Certains pays européens et notamment l’Allemagne et les Pays-Bas ont d’ores et déjà pris clairement position contre cet accord. Considérant, - les risques réels que fait peser le projet de traité ACTA sur les libertés individuelles protégées par la déclaration universelle des droits de l’Homme et du citoyen ; - les différents engagements de la ville en faveur du respect des droits de l’homme et du citoyen et des libertés individuelles. Le Conseil Municipal de la ville de Caen, réuni le lundi 25 juin 2012, AFFIRME que le libre accès à la santé, aux savoirs, et au partage est un droit universel que chaque collectivité doit défendre dans ses politiques et ses prises de position, AFFIRME que le libre accès à Internet est un droit fondamental des citoyens, DEMANDE aux parlementaires européens de voter contre la ratification du traité lors la session du 3 juillet 2012 DEMANDE au gouvernement français de prendre une position claire contre le traité ACTA SOUTIENT les mobilisations citoyennes contre le traité ACTA


février 2013

Adop Nouvel épisode de pollution aux particules : té ! un plan d’action est plus que jamais nécessaire. Ces derniers jours, notre agglomération a connu un nouvel épisode de pollution aux particules. Mardi 19 février, le seuil d’information et de recommandation aux personnes sensibles ayant été atteint, la Préfecture du Calvados a diffusé un avis de pollution aux particules. Selon les analyses d’Air COM, la concentration en particules a en effet dépassé pendant plus de 24 heures la moyenne de 50μ grammes par mètre cube d’air. A partir de ce niveau, la pollution de l’air a des effets pour la santé des personnes sensibles même en cas d’exposition de courte durée. Dans différentes stations de l’agglomération, nous approchons le seuil d’alerte fixé à 80 μ grammes par mètre cube d’air qui impose la prise de mesures d’urgences au delà des seules recommandations, la concentration ayant alors des effets sur la santé de toute la population en cas de courte exposition. Ces épisodes d’alertes à la pollution sont de plus en plus fréquents. Ainsi, depuis le début de l’année, le seuil de recommandation a été dépassé deux fois à Caen et une fois à Blainville-sur-Orne où se situe une station d’ d’Air COM. Il y a un peu moins d’un an, en mars 2012, nous avions déjà connu un long épisode de pollution aux particules dans notre région. A cette époque et malgré une demande formulée par le Conseil Régional de Basse-Normandie, les consignes étaient restées particulièrement floues laissant collectivités et habitants dans la plus complète incertitude. Aujourd’hui, alors que nous savons que nous allons revivre ces épisodes de pics de pollutions répétés, des mesures doivent être décidées par le Préfet. La limitation de la vitesse automobile, le renforcement des contrôles anti-pollution et l’exclusion des véhicules hors-normes ne doivent plus êtres des recommandations mais des mesures appliquées et contrôlées. Dans notre agglomération où les transports émettent près de la moitié des particules, de telles mesures auraient un impact direct sur la qualité de l’air. Ces mesures peuvent être déclinées à l’échelle de chaque commune, et auprès des partenaires publics et privés. Ainsi, Considérant les pics de pollution de ces derniers jours, le seuil d’information et de recommandation ayant été atteint dans l’agglomération Caen La Mer ; Considérant les impacts sur la santé de ces pics de pollution, Considérant les différents engagements de Caen La Mer pour un environnement sain et sa compétence en matière de lutte contre la pollution de l’air, Considérant la nécessité d'une action coordonnée sous l'égide du Préfet, Réuni le vendredi 22 février 2013, à Blainville-sur-Orne, le conseil communautaire de Caen-La-Mer S’INQUIÈTE de la dégradation de la qualité de l’air de notre agglomération, S’ENGAGE à mener dans les limites de ses compétences toute action permettant l’amélioration durable de la qualité de l’air, S’ENGAGE à prendre des mesures immédiates sur son activité propre en cas de dépassement du seuil d’alerte, DEMANDE au Préfet de Région la mise en place de mesures d’urgence visant à réduire les émissions de polluants dans l’air en cas de pic de pollution. DEMANDE au Préfet de réunir au plus tôt l'ensemble des parties concernées sur notre territoire (collectivités, syndicat de transport, entreprises…) afin de d'élaborer un plan d'action permettant d'améliorer, en cas de pic, l'information du public et définir des mesures d'urgence appropriées à la restauration de la qualité de l'air.


communiqués novembre 2008

illuminations de noël : les élus verts ne participeront pas a l’inauguration Les élus Verts de Caen ont pris la décision de ne pas participer à l'inauguration des illuminations de Noël qui aura lieu ce soir à l'Hôtel de ville. Ils prennent acte de la décision de rallonger la période d'allumage de ces décorations annulant ainsi les efforts d'économie d'énergie réalisés. Alors que nous entrons dans une crise économique et écologique où chacun est appelé à faire des efforts, les élus Verts considèrent qu’il est n’est plus concevable d’envoyer en permanence aux citoyens des signaux contraires Les élus Verts rappellent que les collectivités locales ont le devoir d'être exemplaires. Ils agiront en ce sens avec la majorité, pour que notre ville applique le développement durable dans toutes ses compétences.

novembre 2009

Les élus Verts de Caen soutiennent le moratoire sur l’urbanisme commercial et demandent son application. Les élus Verts de l’agglomération caennaise demandent à la CDAC de refuser cette extension de Mondeville 2 qui créera un équipement commercial de près de 100.000 m2. L’agglomération de Caen, déjà bien équipée avec 346 000 m2 de grandes surfaces commerciales, voit se développer de nombreux projets d’implantation ou d’extension de centres commerciaux pour un total de plus de 160.000 m2 . Certains de ces projets ont été refusés par la Commission Départementale d’Aménagement Commercial. Malheureusement, la Commission Nationale a accepté le 10 septembre 2009 le recours du promoteur des Rives de l’Odon et autorise ce projet. Ensuite, Caen Métropole a décidé, contre l’avis du Président Philippe Duron, de ne pas intenter de recours au conseil d’Etat. Ce refus de recours a été pour les élus Verts une très mauvaise nouvelle pour l’équilibre économique du pays de Caen et de Caen-La-Mer. Pire, la prochaine Commission Départementale d’Aménagement Commercial (CDAC) examinera un projet d’extension de Mondeville 2 de près de 36.000m2 . Il s’agit de réinstaller des enseignes sur l’ancien Supermonde. C’est le comble de la démesure commerciale qui contribuera à augmenter le taux d’équipement commercial de notre agglomération largement au dessus de la moyenne nationale. Cela participe à l’élévation d’une muraille commerciale provoquant l’isolement et le dépérissement du commerce dans le pays de Caen. Les élus Verts de l’agglomération caennaise demandent à la CDAC de refuser cette extension de Mondeville 2 qui créera un équipement commercial de près de 100.000 m2.

Au delà de Caen, nous craignons que ce soit une menace pour la totalité des centres-villes de l’agglomération et le commerce. Il faudrait en effet dans l’agglomération 400 millions d’euros de chiffre d’affaire supplémentaire pour rentabiliser les nouveaux projets. Les prévisions réalisées avant la crise, estimaient possible 200 millions de dépenses en sus. A deux semaines de l’ouverture du Sommet de Copenhague, c’est un signe à contre-courant envoyé à tous ceux qui sont prêts à s’engager contre le changement climatique. Car, comparativement au commerce de centre ville et de proximité, le modèle des grandes surfaces périphériques est un modèle polluant, générateur de nombreux déplacements automobiles, consommateur d’énergie et consommateur d’espace, notamment à travers sa capacité à favoriser l’étalement urbain. Développé dans un contexte de croissance prétendue illimité, de développement de la voiture individuelle, et d’illusion d’un monde aux ressources infinies, il est totalement dépassé aujourd’hui. Poursuivre le développement des grandes surfaces tient au mieux de l’archaïsme, au pire de la négligence. C’est pour quoi les élus Verts soutiennent la volonté de Philippe Duron d’affirmer un moratoire sur les projets d’urbanisme commercial. Seule solution pour se soucier enfin de l’avenir de notre territoire en responsabilisant le développement économique de notre agglomération et répondre aux demandes des consommateurs.


decembre 2009

Débat public Nanotechnologie ce soir à Caen : un nano-débat !

La commission nationale du débat public (CNDP) organise ce soir à Caen un débat sur les nanotechnologies pour que "les scientifiques expliquent et que la société décide". Mais deux élus Verts de la ville de Caen ont eu à faire face à une rangée impressionnante de policiers en tenue et en civil ainsi qu'à de nombreux agents de sécurité fouillant tous les entrants. La commission nationale du débat public (CNDP) organise ce soir à Caen un débat sur les nanotechnologies pour que "les scientifiques expliquent et que la société décide". Mais deux élus Verts de la ville de Caen ont eu à faire face à une rangée impressionnante de policiers en tenue et en civil ainsi qu'à de nombreux agents de sécurité fouillant tous les entrants. Le débat citoyen est-il si dangereux ? Est-ce à la société de choisir ou aux forces de l'ordre de choisir la société qui peut débattre ? Les élus Verts dénoncent cette vision de la CNDP du débat public, qui s'avère être ce soir un "nano-débat".

fevrier 2010

Les élus écologistes ne votent pas la convention “caen, capitale régionale” Le point 3 de l'ordre du jour du Conseil Municipal de la ville de Caen de lundi 8 février 2010 porte sur la Convention "Caen, capitale régionale" entre le Conseil Régional de Basse-Normandie, la communauté d'agglomération Caen-La-Mer et la ville de Caen. Ce document fixe les politiques caennaises soutenues par les deux autres collectivités au titre du renforcement de la centralité de la capitale régionale. Cette démarche inédite ville-région est intéressante, les élus écologistes tiennent à la saluer. Toutefois, dans la liste des projets, les élus écologistes ont pu découvrir entre deux lignes le retour du pôle d'excellence nucléaire, défendu par le Conseil Économique et Social Régional de BasseNormandie, contre lequel les écologistes se sont toujours battus. Ainsi, les élus écologistes soucieux de soutenir les alternatives à une énergie nucléaire ruineuse et dépassée ne pouvaient pas se résoudre à laisser s'y perdre encore des sommes considérables d'argent public. Les élus écologistes sont convaincus que les caennais méritent mieux que cette éternelle fuite en avant dans le nucléaire. C'est pourquoi les élus écologistes du Conseil Municipal de Caen ont demandé que le dit "pôle d'excellence nucléaire" se limite aux applications de santé et à la radioprotection et que les références aux applications industrielles soient éclaircies, les expressions utilisées pour décrire le projet étant ambiguës. Les explications données n'ont, c'est le moins qu'on puisse dire, apporté les clarifications souhaitées. Les élus écologistes n'ont donc pas voté ce texte. Ils seront attentifs pour que la modernité de la gouvernance à Caen et en région ne permette pas de faire resurgir de vielles idées et de veilles solutions.


mars 2010

aéroport de caen : sachons arréter avant qu’il ne soit trop tard ! Lors du Conseil Communautaire du vendredi 05 mars 2010, il a été décidé de déléguer la gestion de l’aéroport de Caen-Carpiquet jusqu’en 2015 ans à une société extérieure. Cela signifie que l’agglomération Caen-La-Mer entend poursuivre le développement de l’aéroport pour un minimum de 5 ans, soit durant toute la fin du mandat.

aéroports concurrents, à 60 km de distance, il a besoin d’une vraie dynamique régionale et d’une visibilité sur le long terme.

Les élus Verts ont voté contre la procédure de gestion de l’aéroport qui n’inclut pas la question de la rationalisation de l’offre par le rapprochement avec les autres plates-formes aéroportuaires normandes. Cela ne respecte pas la philosophie du projet d’agglomération dans lequel il est écrit que sera proposée une « rationalisation de l’offre aéroportuaire à l’échelle régionale ».

Les élus Verts s’interrogent donc sur la pertinence des coûteux travaux prévus pour 2010 par la communauté d’agglomération pour l’aéroport de Caen-Carpiquet. Il s’agit de 8,3 millions d’euros qui risquent d’être aussi inutiles qu’ils auront été polluants. Ces 8,3 millions d’euros représentent 1/4 de l’investissement annuel de la communauté d’agglomération Caen-la Mer. De plus, une ligne de budget de plusieurs millions d’euros supplémentaire est à l’étude, elle doit répondre à la volonté d’allonger la piste. Le conseil Général est également sollicité pour déplacer une route qui longe la piste, c’est un nouveau gaspillage d’argent public.

Les élus Verts notent qu’il existe une inquiétude sur l’avenir de l’activité de Brit’Air à Caen. Les récents articles de presse s’en font l’écho. La posture qui consiste à défendre, coute que coute, un aéroport à Caen risque d’être contredit par la réalité économique des faits. Cette réalité va appliquer, tôt ou tard, les demandes des écologistes de rationnaliser l’offre et de rassembler les lignes existantes sur le site de Deauville Saint-Gatien.

Seuls les élus de Caen-la-Mer défendent cette position, notre agglomération n’a pas besoin et n’a pas les moyens de financer « une danseuse ». Faire de la politique, c’est porter l’intérêt commun et faire des choix. L’aéroportuaire, mode de transport contribuant fortement au changement climatique doit être limité, l’argent qui permet son développement doit être reporté sur des investissements qui permettent une politique de mobilité durable.

L’excuse de l’emploi ne tient pas, un investisseur présent chez nous ou qui souhaite s’installer sur notre territoire n’a pas besoin de deux

Mars 2010

Premier tour des élections régionales : réaction des élus Verts de Caen Tout d’abord les élus verts de Caen remercient les électeurs et les électrices qui se sont déplacés pour soutenir leur projet. Ils regrettent par contre l’abstention qui a marqué hier les résultats des élections régionales. La faible mobilisation des citoyens montre que nous devons avoir le souci permanent de la démocratie dans la conduite des politiques. Les réponses à cette abstention ne doivent pas être l’amplification des réformes de sape des collectivités territoriales. Car si le rôle de l’institution régionale peut ne pas paraitre assez clair, ses réalisations sont cruciales et concrètes pour le territoire et ses habitants. L’usager des transports, le lycéen, le salarié en reconversion, le citoyen soucieux de son environnement, etc. connaissent très bien les réalisations régionales. Il est donc au contraire nécessaire de donner plus de responsabilités aux collectivités pour qu’elles portent un projet politique cohérent et complet. Ensuite, les élus Verts se félicitent du score de la gauche à Caen et dans l’agglomération à Caen-la-Mer. Pour Françis Joly, président du groupe des élus Verts à Caen « Ce résultat conforte le lien entre la majorité caennaise et les habitants dans la réalisation du projet que nous menons. » Pour Rudy L’Orphelin, maire-adjoint « Le score -15%- de la liste écologiste menée par François Dufour démontre l’ancrage local durable de l’écologie sur notre territoire, l’écologie politique est à Caen, comme en France, devenue la deuxième force de la gauche, définitivement plurielle« .

Mars 2010

second tour des régionales : communiqué des élus verts de caen Après le succès d'Europe Écologie Basse-Normandie (y % des voix dans l'agglomération), les élus écologistes de Caen-La-Mer appellent à voter pour la liste résultant de la fusion des listes de premier tour menée par François DUFOUR et Laurent BEAUVAIS. Il s’agit de voter pour un projet qui va fixer la ligne politique de l’action régionale durant 4 ans. Ce choix aura des conséquences concrètes pour notre agglomération par le soutien aux politiques de transformation écologique de l’économie, de mobilité durable, de lutte contre la précarité énergétique…L'accord passé entre les deux listes permet d'ores et déjà de réorienter les politiques publiques : plus de nouveau financement routier, un éco-site régional de formation, la priorité donné au rail... Le choix d’une région à gauche permet à chacun de mieux vivre en étant protégé par un projet qui construit de nouveaux droits et nouveaux services publics pour tous les bas-normands. Voter pour la liste mené par Laurent Beauvais, c’est voter pour les écologistes qui la composent et qui sauront agir pour relever les défis environnementaux, climatiques et énergétiques qui nous font face. Les élus écologistes de l’agglomération appellent tous les électeurs soucieux d’écologie, impliqués pour leur région et porteurs d’énergie à voter pour la liste de gauche dimanche 21 mars. Ils appellent aussi à un sursaut démocratique de tous les citoyens soucieux de l’institution régionale pour une participation importante à ce suffrage.


juin 2010

enquête publique spiral 2 : les écologistes dénoncent la méthode du préfet Les élus écologistes de l’agglomération ont appris avec stupeur que l’enquête publique sur la construction de SPIRAL 2 se déroulera du 15 juin au 15 juillet 2010. Réalisé plus tôt dans l’année ou à la rentrée, sur un trimestre, elle aurait pu permettre l’expression des interrogations, notamment celles des riverains. En l’organisant en fin d’année et au début des vacances scolaires et en limitant la durée de l’enquête publique au strict minimum légal, le Préfet a décidé de passer en force. Décidément, le nucléaire et la démocratie semblent être inconciliables ! SPIRAL 2 est un outil de recherche sur la matière sans doute pertinent et passionnant, mais constitue aussi un très lourd investissement public. Tant d’argent pour un projet non sans conséquence pour l’environnement mériterait un peu de débat . Il est désagréable de constater que la sphère de la recherche dans le domaine nucléaire soit encore coupée des citoyens. Ce coup porté à la transparence et de ce qui en découlera crée une légitime suspicion, qui ne semble pas être inéluctable. Les élus écologistes, constatant que les citoyens n’auront pas réellement droit à la démocratie, dénoncent vigoureusement les méthodes utilisées pour valider un tel projet.

De plus, il existe des points de débats qui pourraient évoluer. Ainsi, les élus écologistes demandent que l’on étudie des alternatives à la demande d’autorisation des rejets d’effluents radioactifs. Il n’y a pas actuellement de rejets liquides issus de GANIL, en prévoir demain pour SPIRAL 2 c’est permettre la banalisation de fuites de produits radioactifs, même à faible teneur, dans l’eau, alors qu’il serait possible de faire fonctionner l’installation sans ces rejets. Les élus écologistes tiennent à rappeler que la radioactivité est dangereuse pour la santé, favorisant des cancers et s’attaquant au code génétique des êtres vivants et ce d’autant plus que le débat sur les faibles doses est toujours ouvert. Si la plupart des installations nucléaires de base ont une autorisation de rejets, une installation nucléaire de base en milieu urbain comme GANIL et SPIRAL 2 ne mérite-t-elle pas le maximum de précaution ? Ainsi, les élus écologistes demandent une nouvelle enquête publique à la rentrée, l’allongement de sa durée et la mise en œuvre des moyens nécessaires pour permettre un dialogue avec les habitants. Enfin, les élus écologistes rappellent leur ferme opposition à toute création d’un pôle nucléaire qui s’inscrirait dans la filière nucléaire industrielle.

octobre 2010

Urbanisme Commercial : encore de nouveaux projets, toujours de nouvelles inquiétudes. Hier, la Commission Départementale d’Aménagement Commercial du Calvados a accepté le grand projet d’extension du Centre Commercial Caen Côte de Nacre. Les élus Europe Ecologie de Caen-LaMer regrettent fortement cette décision et demandent un moratoire ferme sur tous les projets de grandes surfaces commerciales dans l’agglomération. Françis Joly, président du groupe des élus Europe Ecologie à la ville de Caen rappelle « nous avons déjà, à plusieurs reprises, fait part publiquement de nos craintes quant à la multiplication des projets de centres commerciaux dans et autour de Caen. Nous avons été rejoints par plusieurs acteurs économiques, même les promoteurs d’IKEA s’inquiètent de la saturation commerciale de l’agglomération” Le contexte a en effet changé. La crise économique restreint le budget des ménages et les engagements en faveur de l’environnement remettent en cause les grands centres commerciaux. De très nombreuses villes françaises votent des moratoires stricts ou des chartes pour limiter la multiplication des projets, notamment depuis la libéralisation par la Loi de Modernisation de l’Economie (LME). L’agglomération Caen-La-Mer s’est emparée de la question et a décidé de limiter son accord aux seuls projets d’enjeu communautaire et de reconquête de friches. Ainsi, les projets de villages de marques à Ifs et Mondeville ont été refusés et ne seront pas construits. Si le projet accepté ce mardi n’est pas une nouvelle implantation, l’extension est loin d’être négligeable : 16.000 m2 supplémentaires, ce qui revient à quasiment doubler la surface actuelle. Pour Rudy L’Orphelin, maire adjoint de la ville de Caen : « Au-delà des questions d’accessibilité du plateau nord, cette nouvelle autorisa-

tion vient aggraver la situation du commerce de l’agglomération, ce qui revient aussi à soutenir un risque économique non négligeable. Aujourd’hui les mètres carrés supplémentaires de grandes surfaces progressent trois fois plus vite que leur chiffre d’affaire. Il faudrait aujourd’hui plus de 400 millions d’euros supplémentaires de chiffre d’affaire pour rentabiliser les nouveaux projets dans l’agglomération, autant dire que c’est surréaliste ! » Rudy L’Orphelin s’interroge : « Que fera- t- on demain des friches provoquées par cette construction irraisonnée de surfaces commerciales ? N’est-il pas temps de favoriser une économie et des emplois durables en imaginant un modèle reposant sur la proximité et les circuits courts ? Nous devons être capables de nous sortir de ce modèle de la grande surface dépassé économiquement et écologiquement destructeur. » Pour Alain Gruenais, vice-président de Caen-La-Mer : « Le monopole commercial que les hypermarchés imposent est fortement consommateur d’énergie et d’espace, oblige à l’utilisation de la voiture et est le bout d’une chaîne qui pressure les agriculteurs, les petites entreprises et les salariés. Il est plus que temps de penser, de défendre et de construire un modèle de développement économique plus riche en emplois, plus riche en solidarité, plus efficace économiquement et intégré dans le développement durable. » Convaincus qu’il s’agit d’un véritable enjeu pour l’avenir de notre agglomération, les élus écologistes demandent l’application au plus vite d’un véritable moratoire sur tous les projets d’urbanisme commercial dans l’agglomération caennaise.


janvier 2011

aéroportuaire en normandie : la rationalisation necessaire Ces derniers jours, suite au débat à ce sujet au sein du Conseil Général du Calvados, la question de l’allongement de la piste de l’aéroport de Caen Carpiquet refait surface. Les élus écologistes de la Mairie de Caen et du Conseil Régional, très réservés sur ce mode de transport le plus polluant, le plus coûteux et d’une rentabilité économique discutable, tiennent à rappeler que l’objectif raisonnable et pragmatique d’une politique aéroportuaire est de rationaliser l’offre régionale. Pour Françis Joly, président du groupe des élus Europe Ecologie – Les Verts à la Mairie de Caen : »Nos collectivités, que ce soit le Conseil Régional, le Conseil Général ou l’agglomération Caen-la-mer ont d’autres priorités que le financement à perte de deux aéroports aux caractéristiques similaires et situés a 43 kilomètres l’un de l’autre. Ici, à Caen, des élus veulent limiter l’extension de Deauville…et à Deauville, d’accord pour limiter l’extension de Caen- Carpiquet ! Cette concurrence à coup d’argent public et désastreuse pour l’environnement doit cesser. » Françis Joly poursuit : « La trentaine de millions d’euros nécessaire pour requalifier Caen Carpiquet ne serait -elle pas plus utile pour améliorer la desserte ferroviaire au bénéfice du plus

grand nombre ? Aujourd’hui, la desserte quotidienne de Lyon en avion concerne quotidiennement une centaine de personnes, le trajet en train concerne plusieurs milliers de personnes quotidiennement » Mickaël Marie, président du groupe des élus Europe Ecologie – Les Verts au Conseil Régional de Basse-Normandie : « comme le TGV, l’avion est franchement un mirage un peu ringard, une recherche de modernité telle qu’on imaginait la modernité il y a 30 ans. D’abord, les caennais et les bas-normands ont besoin de transports qui fonctionnent et qui soient efficaces. Ensuite, la modernité d’une ville ne se mesure plus, en 2011, à la quantité de goudron d’une route, la longueur d’un tarmac ou le dépassement des 300 km/h en train. Enfin, je m’interroge :u ne politique de solidarité et de justice, ça consiste vraiment à financer par l’argent public le déplacement en avion de quelques dizaines de personnes par an ou à garantir l’accès à la mobilité du plus grand nombre ? Que ce soit à Caen, Caen-la-Mer ou au Conseil Régional, nous sommes résolument pragmatiques : la mobilité quotidienne ou hebdomadaire de tous les normands est LA priorité »

fevrier 2011

Condamnation du comédien Christophe LEHODEY Le 24 janvier dernier, le Tribunal de grande instance de Caen a prononcé la condamnation du comédien Christophe LEHODEY à restituer un trop-perçu d’indemnités chômage d’un montant de 35 447, 38 € avec intérêts, et aux dépens, ce qui l’oblige en sus à s’acquitter des frais de justice des deux parties, soit plus de 1 000 € supplémentaires. Samia Chehab, Maire-adjointe de la ville de Caen, déléguée à l’Innovation culturelle est stupéfaite par ce jugement : « Serait-ce à quoi on s’expose, aujourd’hui, quand on est artiste et que l’on exerce son métier, tout simplement ? Car c’est bien de cela qu’il s’agit ici : M. LEHODEY est accusé d’avoir travaillé, et ce notamment auprès de publics particuliers, enfants ou personnes handicapées ! » Christophe LEHODEY, actuellement au RSA et touchant moins de 500 € par mois, se voit condamné à verser sans délais l’équivalent de 70 mois des revenus qu’il touche aujourd’hui, en raison d’une appréciation pour le moins particulière de la pratique de son métier, et ceci pour des faits datant d’il y a plus de sept ans… Depuis 2005, il a d’ailleurs perdu son statut d’intermittent du spectacle. Samia Chehab s’inquiète : « Ce jugement, sans égal et sans précédent dans notre pays, risque malheureusement de faire jurisprudence, et d’entraîner dans les mois à venir, la condamnation de nombreux autres artistes pour pratique « non conforme » de leur profession. Après le détricotage progressif du tissu culturel et artistique français, l’Etat poursuit ici avec l’appauvrissement programmé d’individus riches de savoirs et avides de transmission : les artistes » et souhaite instamment que « les artistes puissent continuer de partager leurs univers créatifs et poétiques avec tous, et particulièrement avec les plus jeunes et les plus fragiles d’entre nous ». Pascale Cauchy, Vice-présidente au Conseil régional de Basse-Normandie en charge de la Culture, s’insurge : « Il est des jours où la proximité de certaines informations fait bondir ! Quand deux ministres du Gouvernement, et non des moindres, ne pensent pas à mal en confondant vie privée et mission d’État… de l’autre un intermittent se voit réclamer 35 000 euros de trop perçu ! Les premiers, sans doute depuis le début de leur carrière, ont considéré comme normales et dues à leur personne les facilités liées à leurs fonctions. Pour le second, partager son art avec des enfants faisait partie de son métier » et note le terrible parallèle : « le Gouvernement supprime 359 postes d’enseignants dans notre académie et un artiste est empêché de faire découvrir aux enfants un autre langage, un autre rapport aux autres, une voie pour se construire comme citoyen ! ». Pascale Cauchy déplore à nouveau : « une situation qui se reproduit partout en France, une situation de pauvreté dans le monde du spectacle, une non-reconnaissance du rôle de la culture dans l’éducation, la formation » et forme un vœu : « il est temps d’en finir avec cette hypocrisie, de donner un statut respectueux des artistes et de nous tous en tant que citoyens… ».


fevrier 2011

politique la ville : la crainte des écologistes Ce jeudi 10 février 2011, une cinquantaine de représentants d’associations et les six maires des communes signataires du Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS) se sont mobilisés pour interpeller le Préfet de Région pour lui faire part de leurs fortes inquiétudes quant à la baisse – sans précédent- des budgets alloués à la politique de la ville dans le Calvados Les écologistes sont extrêmement inquiets de cette baisse de 30% des crédits fléchés pour les actions innovantes de prévention et d’accompagnement des habitants. Cependant, nous sommes fiers de la mobilisation des acteurs de la politique de la ville ce jeudi matin devant la Préfecture de Caen. Une lettre ouverte co-signée des Maires et des associations va être adressée au Ministre et une rencontre demandée. Pour Colette Gissot, Maire-Adjointe de Caen, missionnée à Caen-La-Mer sur la politique de la ville déclare : « Cette mobilisation montre que la solidarité existe aussi entre les acteurs de la politique de la ville. Face à un Gouvernement qui supprime sans vergogne des crédits alloués aux Contrats Urbains de Cohésion Sociale, il reste heureusement des hommes et des femmes qui croient à la nécessité de maintenir des liens dans les quartiers. Nous avons besoin d’urgence d’une politique durable pour nos quartiers, ce dont le gouvernement nous prive depuis maintenant trois ans. » Clara Osadtchy, porte-parole d’Europe Ecologie – LesVerts Basse-Normandie et Conseillère Régionale complète : « Le Gouvernement veut la répression sans donner de moyens à la justice, le Gouvernement veut agir pour les quartiers en coupant les crédits de la politique de la ville. En creusant davantage les inégalités sociales sous couvert de restrictions budgétaires, l’Etat ne répond plus à son rôle de protection sociale et de garant de la sécurité des personnes. Il est temps, au-delà des effets d’annonce, de retrouver un travail cohérent d’accompagnement seul à même de maintenir le tissu social dans notre pays« .

fevrier 2011

Les élus EE-LV se mobilisent pour soutenir les parents et enseignants qui luttent contre les suppressions de postes prévues à la rentrée. Les élus Europe Ecologie – les Verts (EE-LV) de la ville de Caen seront présents ce lundi à 17h00 devant la préfecture de Caen pour demander au Conseil Départemental de l’Education Nationale de ne pas valider la proposition de carte scolaire dévoilée la semaine dernière, véritable plan social de l’Education. Ces restrictions apparaissent en effet comme incompatibles avec un enseignement scolaire de qualité et les politiques de solidarité dont les plus populations fragiles ont tant besoin. La suppression de postes, la suppression plus spécifiques des maitres de soutien, des professeurs relais et tout ce qui permet un peu moins d’inégalité disparaît progressivement pour ne laisser qu’une école publique du minimum. Les élus EE-LV de Caen dénoncent la dichotomie de plus en plus profonde entre une municipalité qui se mobilise avec ses moyens et ses compétences pour une école de qualité et un Etat qui se désengage de l’Education en supprimant notamment des postes d’enseignants. C’est pourquoi les élus EE-LV de Caen sont aux cotés des parents d’élèves et les enseignants qui se battent pour une école publique de qualité et ouverte à tous. Les élus EE-LV de Caen se joignent à l’appel d’un rassemblement le plus large possible ce lundi 18 avril 2011 à 17h00 devant la Préfecture de région.

fevrier 2011

La minorité municipale veut-elle priver les Caennais d’une eau de qualité ? Le projet d’arrêté préfectoral déclarant d’utilité publique les périmètres de protection des captages d’eau potable des sources de Moulines au sud de Caen était à l’ordre du jour du Conseil Municipal du lundi 14 février 2011. L’installation de ces périmètres de protection inscrite dans la loi du 16 décembre 1964 a été rendue obligatoire dans la loi du 3 janvier 1992. Elle donnait cinq ans aux collectivités concernées pour se mettre en conformité. En 2008, la ville de Caen ne s’était toujours pas soumise à cette réglementation. Pourtant, ces périmètres sont d’une utilité cruciale car ils visent à éliminer les pollutions ponctuelles et accidentelles entrainant des risques de dégradation de la ressource en eau. C’est pourquoi la nouvelle majorité caennaise s’est attachée dès le début du mandat, à mettre la ville en conformité avec la Loi afin que les Caennaises et les Caennais puissent bénéficier durablement d’une eau de qualité. Pour mettre en place ces périmètres nous avons démarré la concertation avec les acteurs locaux, notamment les agriculteurs. Les compensations financières ont été négociées auprès des agriculteurs avec des élus impliqués sur le terrain aux côtés des services de la ville. Le travail de concertation se poursuivra notamment dans le cadre de l’enquête publique prévue au cours de l’année 2011.

Or, hier soir, suite à une remise en cause par différents conseillers municipaux de l’opposition, de l’engagement de la majorité actuelle sur cette question, la minorité municipale a choisi de ne pas voter la mise en place des périmètres de protection de captages. Les élus des groupes socialistes et républicains, PRG- Citoyensà-Caen, Europe Ecologie – les Verts, communistes et républicains et MRC de la ville de Caen déplorent ce refus de la minorité d’améliorer concrètement la qualité de l’eau potable des Caennais et se désolent de leur absence de considération de l’intérêt général, et ce d’autant plus, lorsqu’il s’agit de réparer l’inaction de leur mandat passé.


avril 2011

Aéroportuaire en Normandie : mutualiser offre et plates-formes et cesser le gaspillage énergétique et budgétaire La rationalisation de l’offre aéroportuaire en Normandie est de nouveau débattue par les interventions croisées d’Alain Le Vern, président de la Région Haute-Normandie et de Jean-Léonce Dupont, nouveau président du Conseil Général du Calvados. Le Président de la Région Haute-Normandie, dans une interview à Normandie Magazine et par communiqué, fait part de sa surprise de voir l’aéroport de Caen-Carpiquet se positionner clairement en situation concurrentielle face à l’aéroport de Deauville. Le Président du Conseil Général du Calvados a, lui, annoncé le 19 avril son exigence d’un développement rapide de l’aéroport de… Caen-Carpiquet ! Il a aussi apporté son soutien à l’ouverture de la desserte aérienne CaenLondres en concurrence de la liaison déjà existante entre Deauville et Londres. Jean-Léonce Dupont a sans doute également surpris plus d’un lecteur par sa vision d’une liaison aérienne Paris-Orly comme réponse… aux dysfonctionnements de la desserte ferroviaire entre Caen et Paris. Les usagers quotidiens du train apprécieront cette étonnante prise en compte de leurs problèmes. La rationalisation de l’offre aéroportuaire normande est une question sérieuse. Elle appelle une réponse crédible et travaillée, y compris au regard du montant des investissements publics en jeu. Pour cette raison, les élus Europe Ecologie – Les Verts du Conseil

régional de Basse-Normandie, du Conseil régional de Haute-Normandie, du Conseil municipal de Caen, du Conseil Municipal de Rouen, du conseil communautaire de Caen-La-Mer et de la communauté d’agglomération de Rouen-Elbeuf-Austreberthe (CREA) rappellent conjointement leur demande d’une mutualisation de l’offre et des plates-formes de nos deux régions, comme cela a été défini par les deux Conseils régionaux avec le choix de Deauville. A l’heure où se croisent les enjeux liés aux prix de l’énergie et ceux nés des contraintes budgétaires des collectivités, cette exacerbation de la concurrence intra-régionale est déplorable. Les gaspillages, énergétiques et budgétaires, doivent cesser. Soucieux tant de l’efficacité de la dépense publique que de ses impacts sur les consommations énergétiques et le dérèglement climatique, les élus Europe Ecologie – Les Verts : * soutiennent la décision de rassembler à terme sur un site l’offre aéroportuaire des deux Normandie ; * demandent à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Caen - qui gère l’aéroport de Caen-Carpiquet - de se rapprocher du Syndicat Mixte Aéroport de Deauville Normandie pour initier, au plus vite, une mutualisation de l’offre ; * demandent la tenue d’une réunion entre les différents exécutifs concernés : le Conseil Général du Calvados, le Conseil régional de Haute-Normandie, le Conseil régional de Basse-Normandie et la communauté d’agglomération Caen-La-Mer.

juin 2011

Convocation de Yo devant le tribunal pour usage dégradant du drapeau Yohan Leforestier avait été interpellé le mercredi 15 juin dernier pour port illicite d’un costume s’apparentant à une burqa tricolore. Participant à la manifestation contre la baisse des subventions de l’Etat dans la politique de la ville, il avait alors interprété devant un public nombreux son personnage Nadine Amouk, « porte-parole des musulmans, transsexuels et patriotes de France ». Raccompagné à la fin de la manifestation par Colette Gissot, MaireAdjointe EELV de la ville de Caen, ils ont été stoppés tous les deux par la Brigade Anti-Criminalité qui a procédé à l’arrestation de Yohann après avoir demandé à Colette Gissot de justifier son port de l’écharpe tricolore de Maire-Adjointe… Colette Gissot, qui connaît bien le travail de Yo, auprès des jeunes notamment, ne comprend toujours pas : « Cette situation est ridicule. La BAC est venue interpeller un artiste parce que son costume ne leur revenait pas ? N’ont-ils rien d’autre à faire un mercredi soir ? Cette arrestation, et surtout ces poursuites, ridiculisent nos institutions qui se montrent coupées des réalités de nos concitoyens. Mobiliser la police et les juges sur un fait qui relève de l’histrionisme ne changera pas la vie des Caennais, qui ont pourtant bien besoin que ces services de l’Etat soient présents à leurs côtés, dans leur quotidien. » Enfin, l’application stricte de cette loi « met en danger, non seulement la création artistique, mais aussi les symboles eux-mêmes. Les nations sont des tissus vivants. Leurs emblèmes appartiennent à tous. Delacroix s’en était saisi avec sa Liberté guidant le Peuple, drapée, seins nus, dans un drapeau. Beaucoup d’artistes ont travaillé

sur ce thème. En sacralisant à l’extrême les attributs de la nation, on tue l’art, mais on tue aussi l’idée de la res publica (la chose publique), qui se désincarne, au lieu de se partager. » Pascale Cauchy et Samia Chehab, respectivement Vice-Présidente du Conseil Régional de Basse-Normandie en charge de la culture et Maire-adjointe de Caen déléguée à l’innovation culturelle tiennent à apporter elles aussi tout leur soutien à Yohan. Samia Chehab ajoute « Une fois de plus, la libre intervention des artistes est mise à mal, toute tentative de regard décalé est niée, et se règle dans l’accusation et la répression. Au fil des menaces et des interdictions, les artistes voient leurs champs d’intervention se réduire comme peau de chagrin. Une république qui ne reconnaît plus ses artistes est une république en péril« . Pascale Cauchy remarque : « La manifestation durant laquelle YO a interprété son personnage visait à mobiliser contre la baisse des subventions de l’État pour la politique de la ville, ce qui se traduit notamment par une extrême fragilisation des structures culturelles. La réponse de l’État serait-elle l’arrestation par la BAC, dont on peut s’interroger sur ses missions et ses ordres, d’un artiste qui s’exprime à sa manière dans la rue ? » L’élue régionale conclut : « C’est la liberté de création et de représentation qui est clairement remise en question. Demain, la BAC vérifiera t’-elle les costumes de scène de tous les artistes dans la rue et les théâtres ? » Enfin, Europe Ecologie Basse-Normandie lui apporte tout son soutien et se mobilisera à ses côtés avant, pendant et après son procès.


juillet 2011

vote du SAGE Orne Aval / Seulles Réuni hier soir, le comité syndical de Caen Métropole (qui regroupe 143 communes) n’a pas accepté la proposition du bureau de cette instance de donner un avis défavorable au Projet de schéma d’aménagement et de gestion des eaux (S.A.G.E.) Orne aval – Seulles. Lors d’un second vote, le comité syndical de Caen Métropole a finalement donné un avis favorable assorti de réserves. Les écologistes se félicitent de ce vote. C’est en effet la position qu’ils avaient défendue lors des débats sur ce point au Conseil Communautaire de CaenLa-Mer et au Conseil Municipal de Caen estimant que les points énoncés dans le projet d’avis ne justifiaient pas un avis défavorable. L’enjeu est en effet de taille. Rappelons que le SAGE, réalisé pour moitié par les collectivités locales, un quart par les acteurs de l’eau et un dernier quart par l’Etat, est un document d’objectifs sur la qualité et la disponibilité de la ressource en eau, les inondations, les sècheresses. Il agit par voie de compatibilité sur les documents d’urbanisme. Le SAGE précise donc des mesures et des préconisations qui doivent être transcrites dans les différents documents d’urbanisme (SCOT et PLU, notamment).

approuvé le document. Alain Gruénais, Maire-Adjoint d’Ifs, viceprésident de Caen-La-Mer s’en inquiète : « Les retombées du vote de Caen-La-Mer ne sont pas à négliger. Quasiment toutes les communes et communautés en amont – représentant une grande partie du bassin versant – ont voté positivement. Ils l’ont fait au regard des incidences sur l’aval, donc pour nous. Quel signal allons-nous de ce fait leur envoyer avec cet avis défavorable ? Nous devons éviter un conflit amont/aval qui pourrait prendre aussi la forme d’une opposition urbain/rural. »

Françis Joly, président du groupe des élus EELV au Conseil municipal de la ville de Caen justifie la position défendue à l’occasion du Conseil Municipal de Caen : « Le SAGE comporte 48 items, les délibérations apportent des réserves sur 3 d’entre elles. Ces réserves sont pertinentes mais ne justifiaient pas un vote défavorable. Avec cette stratégie que nous ne partageons pas, le signal ainsi envoyé aux autres acteurs est plus négatif que positif. »

L’élu écologiste conclut : « Il nous faut maintenant absolument rebondir en déterminant une nouvelle gouvernance de l’eau dans le bassin versant de l’Orne. C’est pourquoi nous soutenons l’idée d’une Conférence Métropolitaine de l’eau pour partager collectivement les actions nécessaires à la lutte contre les inondations et à la préservation de la ressource en eau. En attendant, il convient dorénavant aux communes de prendre leurs responsabilités pour que l’urbanisation respecte toutes les précautions nécessaires. »

Ces avis seront maintenant analysés par le Préfet qui devra prendre sa décision. Il faut noter que la plupart des autres collectivités ont

Rudy L’Orphelin, Maire-Adjoint de Caen, membre du Conseil Syndical de Caen Métropole indique : « Nous devons nous féliciter du vote de Caen Métropole qui montre une vraie prise de conscience des enjeux par les collectivités environnant l’agglomération caennaise. Mais nous ne devons pas pour autant oublier que le Préfet doit donner plus de gages aux échanges avec les collectivités. Il serait en partie responsable d’un report du SAGE. Comme sur d’autres sujets, la démocratie territoriale est primordiale»

juin 2011 Projet de Contournement Sud de Caen : un projet d’un autre temps Hier en session au Conseil Général du Calvados, le Président JeanLéonce Dupont a dévoilé une solution pour le financement d’une partie du contournement sud de l’agglomération caennaise. Ce projet consiste à doubler le périphérique sud inauguré en 1997. Lobbyiste devant l’éternel, Jean-Léonce Dupont s’est félicité de son intervention auprès du gouvernement qui, lui, n’hésite plus une seule seconde, à s’essuyer les pieds sur les engagements du Grenelle de l’environnement dont les conclusions étaient pourtant sans appel : « Le paradigme actuel, fondé sur la priorité accordée aux infrastructures routières et autoroutières et sur le développement séparé des modes de transport doit être abandonné pour une logique de développement intégrée, multimodale, dans laquelle la route et l’avion deviennent des solutions de dernier recours imposées par l’état des technologies ou la géographie. » Dans un pays qui engouffre sous le béton l’équivalent d’un département tous les sept ans au beau milieu d’une crise énergétique sans précédent à l’époque contemporaine, poursuivre le mouvement de consommations de terres agricoles, de sacrifice de l’environnement tout en aggravant au passage la situation des ménages rendus encore plus dépendants à l’automobile, relève décidément d’une idéologie d’un autre temps. Pour Bérengère Dauvin, Secrétaire Régionale d’Europe Ecologie – Les Verts Basse-Normandie, « Quand on n’a pas d’imagination, on

fait des routes. Il faut le dire, c’est bien plus confortable et bien plus gratifiant que d’essayer d’anticiper les changements, de travailler à l’entretien et à l’optimisation du réseau existant tout en accompagnant les alternatives. Tout ceci, sans compter les sommes colossales d’argent public que supposent de tels projets. » Avec un baril de pétrole qui a franchi durablement la barre des 100 dollars et pourrait augmenter de manière significative dans les années à venir, cette décision de parachever ce projet est irresponsable. Face à l’imprévoyance de cette classe politique à bout de souffle et sans courage, les écologistes prennent date. Pour Rudy L’Orphelin, Maire-Adjoint de Caen en charge des déplacements : « Faut-il le rappeler ? La loi invite aujourd’hui à une réduction de l’utilisation de la voiture particulière et les différents engagements locaux, nationaux et mondiaux impliquent une limitation des émissions de gaz à effet de serre du secteur transport. Face à des congestions et des difficultés dans les trajets domiciletravail, il ne faut pas dédoubler la saturation mais bien proposer des solutions alternatives qui reposent autant sur de nouvelles logiques d’aménagement que sur le renforcement des alternatives. Or ce projet de nouveau contournement nous propose précisément l’inverse.


septembre 2011

boulevard périphérique nord : les écologistes obtiennent une position en faveur d’un plan de lutte contre les nuisances sonores et l’intégration des modes doux. Lors de sa séance du lundi 12 septembre, le Conseil Municipal était appelé à délibérer à propos des modalités de concertation publique sur le projet dit de « sécurisation du boulevard périphérique nord » Les élus Europe Ecologie Les Verts ont rappelé leurs réserves sur le niveau d’un tel investissement (23 millions d’euros) considérant qu’il serait plus utile, dans un contexte où le coût des carburants pour les familles augmente de manière constante, de cibler ces moyens sur les alternatives à la voiture. Ils ont par ailleurs insisté sur la trop faible prise en compte des nuisances sonores et des modes doux dans ce projet. Cette intervention s’est traduite par un vote unanime des Conseillers municipaux pour la réalisation d’un mur anti‐bruit protégeant le quartier du calvaire Saint‐Pierre ainsi que la réalisation d’aménagements pour piétons et cyclistes au niveau des échangeurs Weygand et du Chemin Vert.

Pour Colette Gissot, Maire‐Adjointe en charge de la Santé : « Les habitants qui vivent à proximité du périphérique sont ceux qui ont le plus à souffrir du bruit au sein de l’agglomération caennaise. Le minimum, quand on entend dépenser des sommes aussi importantes, consiste à faire en sorte de réduire ces nuisances qui sont insupportables au quotidien pour les populations » Pour Rudy L’Orphelin, Maire‐Adjoint de Caen et président du groupe EELV : « Le vote du Conseil Municipal est important. Il devra servir d’appui tant sur la question de la lutte contre le bruit que sur la prise en compte des modes doux au moment du débat public. Nous souhaitons que l’Etat et les autres financeurs (Région, Communauté d’Agglomération) intègrent ces propositions qui ont pour seul objectif d’améliorer le cadre de vie des habitants de notre territoire. »

septembre 2011

Retrait du Conseil général de Viacités : réaction des élus EELV de Caen A l’occasion de la session plénière du Conseil général qui se déroule en ce moment même, Jean-Léonce Dupont s’apprête à faire voter le désengagement du Département du syndicat mixte des transports en commun de l’agglomération caennaise (Viacités). Le Conseil Général est membre du syndicat mixte des transports en commun de l’agglomération caennaise (SMTCAC) depuis 1976, et ce, quelles qu’aient été les majorités politiques. Il contribue au financement du syndicat mixte et de ses projets. Viacités a d’ailleurs présenté la semaine dernière le projet global de mobilité pour les prochaines années. Rudy L’Orphelin, Président du groupe Europe Ecologie Les Verts au Conseil municipal de Caen et membre du bureau de Viacités remarque : « Derrière ce retrait se cache naturellement une volonté de désengagement financier de la part du Conseil général. En choisissant d’abandonner la politique des transports de l’agglomération caennaise, le Département est totalement à contre courant de toutes les autres collectivités qui – de tous bords politique confondus - investissent de plus en plus dans la mobilité durable. Annoncée en pleine semaine de la mobilité, la décision du Président du Conseil général est tout simplement ahurissante !

Tandis que toutes les autres collectivités bas-normandes (la ville de Caen, Caen la Mer, le Conseil régional, des dizaines de communes et les autres conseils généraux…) élèvent désormais au rang de priorité les alternatives au tout-voiture, le Conseil général du Calvados, lui, revient 35 ans en arrière. Concrètement, c’est la ligne 2 de Tram, l’extension du réseau de bus, l’amélioration de la qualité de service et les nouveaux projets de mobilité qui sont aujourd’hui mis à mal par ce soubresaut rétrograde d’un président de Département dont la seule doctrine est »tout sauf Caen La Mer« . Rudy L’Orphelin conclut « Le comble, dans cette histoire, est de ne rien proposer aux habitants du reste de notre département qui ont pourtant plus que jamais besoin de nouvelles solutions pour se déplacer et subissent encore aujourd’hui les choix passés du tout routier. Il est temps que le Conseil général prenne aussi sur ce point ses responsabilités«

novembre 2011

Relaxe de YO, réaction de Colette Gissot Les élus Europe Ecologie Les Verts au Conseil Municipal de Caen se félicitent de la décision de relaxe de Yo, artiste caennais accusé d’outrage, pour avoir interprété dans le cadre d’un spectacle le personnage de Nadine Amouk, sous une burqa tricolore. Pour Colette Gissot, Maire Adjointe de Caen : « Cette décision nous soulage tous. Elle démontre que la liberté de création demeure une valeur imprescriptible. Ce jugement constitue une jurisprudence nous préservant d’applications abusives du décret relatif à l’outrage au drapeau, et ce en attendant son abrogation pure et simple. »


novembre 2011

délibération pour lutter contre les paradis fiscaux Proposée par les élus Europe Ecologie Les Verts, cette disposition, votée par de nombreux conseils régionaux et quelques villes, donnera à Caen la possibilité d’apprécier la réalisation d’une opération financière avec un établissement bancaire en tenant compte de la situation dudit établissement au regard des Etats et territoires non coopératifs. Pour cela, la ville va demander aux banques de préciser leur situation ou celle des entités dans lesquelles ils possèdent une participation majoritaire au regard de la liste des telle que définie chaque année par arrêté ministériel. Pour Annie Berger, conseillère déléguée à l’économie sociale et solidaire « Au milieu d’une crise sans précédent, les collectivités locales peuvent prendre leur part dans la définition d’un nouvel ordre économique qui a décidément trouvé ses limites. Rien que pour la France, ce sont 20 à 30 milliards d’euros qui sont, chaque année, absorbés par les paradis fiscaux. Alors que la crise de la dette produit partout en Europe des plans d’austérité touchant les plus modestes, il est temps de faire évoluer les pratiques des banques qui considèrent qu’il est plus important de faire des affaires que de financer l’économie réelle. » Pour Rudy L’Orphelin, président du groupe des élus EELV : « Ce vote du Conseil Municipal constitue un engagement important. Il permet notamment d’amplifier un mouvement mouvement engagé par d’autres collectivités françaises qui pourrait conduire à des évolutions législatives devenues absolument nécessaires. Les élus écologistes seront attentifs à sa mise en œuvre effective dans les nouveaux contrats que signera la ville de Caen auprès de ses partenaires bancaires et financiers. »

janvier 2012

Refus d’autorisation pour la plate forme conteneurs du Quai de Calix : Réaction des élus écologistes Le commissaire enquêteur a rendu hier un avis négatif sur le projet de plate-forme conteneurs porté par Ports Normands Associés (PNA) sur le quai de Calix. Le Préfet de Région a suivi cet avis et n’accordera pas l’autorisation nécessaire à la construction. Cette plate-forme avait pour objectif de favoriser l’acheminement par voie maritime de conteneurs en provenance du port du Havre et à destination, ou en provenance, de l’agglomération caennaise. Avec trois navettes hebdomadaires, ce projet devait permettre un report modal (de la route vers le transport maritime) de l’ordre de 500 camions par semaine entre Le Havre et l’Agglomération Caennaise, soit 3,5 millions de kilomètres économisés, l’équivalent de 2000 tonnes de CO2 et 700 tonnes d’équivalent pétrole. Pour Mickael Marie, président du groupe Europe Écologie Les Verts au Conseil régional de Basse-Normandie : « C’est une décision très étonnante. On autorise la construction d’autoroutes, de centrales nucléaires, de terminaux charbonniers, de lignes très haute tension (THT). Bref, tout ce qui détruit notre environnement, sans même créer un seul emploi, reçoit le soutien de l’Etat, même contre la mobilisation des citoyens. Et là, on a un projet favorable pour l’environnement (moins de camions sur les routes) et pour l’emploi, mais l’Etat dit « on ne le fera pas ». Ce « deux poids deux mesures » est assez décourageant. » Pour Mickaël Marie, par ailleurs membre du Comité syndical de Ports normands associés, « ce projet était un bon projet, concret et réaliste. Enfin, on passait des promesses aux actes. Il y avait des améliorations à apporter ? Sans doute. Mais rien qui ne justifiait de l’abandonner purement et simplement. Face aux enjeux colossaux du climat et de l’énergie, une telle irresponsabilité est franchement inacceptable. » Rudy L’Orphelin, Maire-adjoint de Caen et président du groupe EELV au Conseil Municipal de Caen, ne cache pas lui aussi son amertume : « Je m’inquiète d’abord pour l’avenir du port de CaenOuistreham. Il faut que notre agglomération apprenne à accepter des activités industrielles, surtout lorsqu’elles sont bénéfiques pour

l’environnement. Ce n’est pas raisonnable d’imaginer un modèle économique construit uniquement sur les activités portuaires de plaisance. Tout le monde est d’accord pour dire « Il faut relocaliser les échanges économiques ». Mais si on refuse toute activité, comment y parvenir ? Ceux qui se sont opposés au projet pensent-ils que l’activité du port pourra se résumer à l’implantation de marinas, dans des zones qui ne sont de toute façon pas urbanisables ? » L’élu écologiste poursuit : « Je m’oppose tout à fait à la logique défendue dans l’avis du commissaire enquêteur, qui confond la protection de l’environnement avec la seule préservation du cadre de vie immédiat. La défense de l’environnement, ce n’est pas le refus des activités humaines ! La défense de l’environnement c’est aussi faire que les hommes sachent répondre aux défis qui menacent la planète : le changement climatique, la raréfaction pétrolière, les pollutions générés par le trafic routier… Ce projet y répondait, il diminuait de 15% le trafic camion entre Le Havre et Caen et économisait 2.000 tonnes de CO2. Renoncer à un projet de ce genre est totalement anti-écologique. »


fevrier 2012

Débat budgétaire de Caen la Mer : Entre hypocrisie, égoismes communaux et politique de l’autruche Le conseil communautaire qui se déroulait vendredi 02 mars 2012, avec pour point essentiel à l’ordre du jour le débat d’orientation budgétaire 2012, aura été marqué par de nombreuses interventions témoignant d’un égoïsme communal tout à fait anachronique. Sur fond de situation budgétaire tendue, deux ans après une réforme de la fiscalité locale défavorable à Caen la Mer, les multiples interventions n’auront pas permis, loin s’en faut, de s’affranchir du poids de l’histoire de notre communauté. Pour Rudy L’Orphelin, membre du bureau de Caen la Mer et président du groupe Europe Ecologie les Verts « C’est d’abord une immense déception de constater que le débat ne s’est pas joué sur le fond mais sur les postures. Quand on a pour seul objectif de ne surtout rien changer, il est aisé de fustiger celles et ceux qui recherchent des solutions au nom de l’intérêt général. A l’heure où nous nous apprêtons à accueillir de nouvelles communes, nous avons renvoyé, hier soir, l’image d’une Communauté d’Agglomération repliée sur elle même qui n’avance que contrainte et forcée. » Dans le débat, les élus écologistes ont, comme ils l’avaient annoncé à la rentrée, proposé des solutions nouvelles pour sortir de l’impasse budgétaire. Rudy L’Orphelin indique : « En public, certains élus jurent qu’on ne peut pas toucher à la dotation de solidarité communautaire ; Ces mêmes élus vous confient en privé qu’elle a été négociée dans des conditions scandaleuses et n’a justement rien de solidaire. C’est bien pour cette raison que nous avons proposé de la substituer par des fonds de concours, ce que de nombreuses communautés d’agglomération ont choisi de faire. Ainsi nous pourrions instaurer une véritable équité entre les communes et proposer de nouvelles politiques communautaires. » Les élus écologistes ont précisé, hier soir, que la loi de finances 2009 pour 2010 avait modifié le code des impôts et instauré la possibilité de faire réviser par un vote à la majorité qualifiée (2/3 des com-

munes) l’attribution de compensation dans la limite d’une baisse de 5%. Ils ont demandé et obtenu que cette hypothèse soit étudiée avant le vote du budget. Rudy L’Orphelin indique : « Dans une telle situation financière – on recherche autour de 4 millions d’euros – il faut oser refonder le pacte financier et proposer, comme le législateur l’a prévu, de réviser l’attribution de compensation qui représente plus de 44 millions d’euros de dépenses pour Caen la Mer. Cette mesure ne viserait que les communes les plus riches et permettrait de pondérer l’augmentation de l’impôt ménage. » Colette Gissot, Maire-Adjointe de Caen et membre de la commission des finances de Caen la Mer précise : « Nous ne demandons pas que les communes rendent la totalité de leur attribution de compensation, ce serait absurde. Nous proposons simplement d’appliquer une règle dérogatoire pensée par le législateur pour les collectivités qui, comme la nôtre, ont des difficultés à équilibrer leur budget. Cette règle permet de réduire, dans la limite de 5% maximum, l’attribution de compensation des communes les plus riches de notre agglomération. A ce stade, Nous avons estimé que seulement 4 communes seraient concernées et que cela permettrait de dégager autour de 500 000 euros. L’enjeu est bel bien un effort partagé pour parvenir à une solution équilibrée s’appuyant sur la révision de la DSC, de l’attribution de compensation, le report de certains investissements et enfin l’augmentation modérée de l’impôt ménage.» Colette Gissot ajoute : « Face au « Moi d’abord » remarquablement interprété, hier soir, par le Premier Vice-Président de Caen la Mer qui, comme d’autres, ne voit l’agglomération que comme un placement dont on attend les subsides, il est encore temps de changer de logique. Il reste quelques semaines avant le vote du budget. Contre l’égoïsme communal, les élus écologistes continueront à défendre l’intérêt général au nom de l’avenir de notre Communauté d’Agglomération et des services que nous devons à ses habitants. »

avril 2012

Annonces du Conseil Général sur la LIQN Depuis plusieurs jours le Conseil Général du Calvados s’enorgueillit d’avoir trouvé un accord sur la Liaison Inter-Quartier Nord, projet daté de doublement par le nord du Périphérique de Caen. Michel Granger, Vice-président du Conseil Général, affirme qu’un « engagement historique » aurait été trouvé avec le Conseil Régional de Basse-Normandie. Toutefois, celui-ci n’a pas prévu de financer ce projet, et ce conformément à l’accord de mandature EELV-PS qui prévoit un fléchage des investissements vers la mobilité durable, prioritairement le ferroviaire. Au moment où le prix du carburant flambe et les ressources des collectivités baissent, les écologistes sont circonspects devant l’ardente ferveur du Conseil Général à construire de nouvelles routes. Pour Mickaël Marie, président du groupe EELV au Conseil régional de Basse-Normandie : « Quand de plus en plus de bas-normands se demandent comment remplir le réservoir de leur voiture pour simplement aller travailler, il nous parait surprenant qu’une collectivité soit fière de mettre 11.5 millions d’euros d’argent public dans une route, dont par ailleurs l’utilité reste encore à démontrer. »

Pour Rudy l’Orphelin, Président du groupe EELV au Conseil Municipal de Caen et membre du bureau de Caen-la-Mer conclut : « A l’heure où le Conseil Général du Calvados indique sa volonté de se retirer du syndicat de transports Viacités, il est piquant d’entendre cette annonce pour le financement d’un nouvel axe routier dont la conséquence inéluctable sera l’augmentation du trafic automobile. L’argent public doit servir à résoudre les problèmes et non à les aggraver. Dans un contexte budgétaire difficile, il nous faut refuser un tel gâchis d’argent public. Une lubie écologiste ? A en croire les résultats de l’Enquête Ménages-déplacements, cet avis est pourtant largement partagé puisque seuls 30% des habitants interrogés estiment indispensable de construire de nouvelles routes (1) » Quant au développement du port de Caen-Ouistreham, il souffre d’abord de l’abandon du projet de plate-forme conteneurs prévu sur le bassin de Calix et refusé par le Préfet. Si la réalisation ou non de la LIQN n’a rien à voir avec ce refus, on peut supposer en revanche que le soutien timide – voire l’opposition – des Conseillers Généraux du Calvados à ce projet qui aurait permis d’économiser 3,5 millions de km par an n’aura pas aidé à ce qu’il puisse voir le jour.


fevrier 2012

Second tour des élections législatives : une victoire historique pour la gauche et les écologistes

Les élu(e)s du groupe Europe Écologie Les Verts de la ville de Caen tiennent à saluer la très large victoire de la gauche et des écologistes à l’occasion des élections législatives. Une fois encore, les Françaises et les Français ont signifié de façon très nette leur aspiration à un véritable changement dans notre pays. Les résultats enregistrés sur les deux circonscriptions caennaises confirment l’ancrage à gauche du territoire de Caen. Ils témoignent également du soutien des électrices et des électeurs à l’action conduite par la gauche et les écologistes à l’échelle locale. Mais la vraie surprise provient sans aucun doute de la victoire d’Isabelle Attard qui l’emporte sur la cinquième circonscription du Calvados. En s’imposant sur cette circonscription pourtant réputée ingagnable par la gauche, Isabelle Attard a su faire la différence grâce à ses qualités personnelles et sa volonté sans faille de travailler au service des habitants et du bien commun ; elle devient ainsi la première députée écologiste de Basse-Normandie. C’est incontestablement un tournant historique qui chamboule la carte politique de notre région. Cette élection est une chance pour l’écologie d’avoir, enfin, en Basse-Normandie une voix à l’Assemblée Nationale au sein du tout premier groupe parlementaire écologiste ; elle est aussi l’opportunité pour les habitants de notre territoire d’avoir à leurs côtés une élue de terrain qui entend travailler dans la proximité pour un nouveau modèle de développement.

mars 2012

Conseil communautaire du 30 mars 2012 : un cap franchi pour dépasser les égoismes communaux La communauté d’agglomération a pris un nouveau virage, hier soir, à l’occasion du conseil communautaire. En votant le budget et l’augmentation des taux d’imposition ménages et entreprises, les élus communautaires ont fait le choix de la responsabilité face à une situation financière dégradée suite à la réforme de la fiscalité locale. Dans le débat, les élus écologistes ont cependant regretté que les communes ne soient pas mises à contribution. Pour Colette Gissot, membre de la commission des finances de Caen la mer : « La solution retenue hier soir a l’inconvénient majeur de maintenir l’histoire calamiteuse qui a présidé à la création de notre agglomération mais Caen la mer doit enfin trouver les moyens de répondre aux demandes de ses habitants et de ses partenaires : elle est la bonne échelle pour le social, la culture, les politiques de l’emploi, la sécurité, les transports. Donner les moyens de ses ambitions à notre collectivité, c’est promettre un avenir à nos habitants. Pour cela, il faut sortir l’agglomération de ses difficultés financières récurrentes. L’augmentation de la fiscalité est un des moyens. L’effort demandé à chacun profitera à tous. Mais il faudra bien revenir au plus vite sur les reversements aux communes, qui représentent plus d’un tiers du budget de fonctionnement.«

Pour Rudy L’Orphelin, membre du bureau communautaire et président du groupe des élus EELV : « Les propositions soumises par les écologistes à l’occasion du débat d’orientation budgétaire auront permis à chacun de constater le poids des inégalités criantes entre les différentes communes qui composent l’agglomération « Et d’ajouter : « La refonte du pacte financier de l’agglomération par une possible révision de l’attribution de compensation et de la dotation de solidarité communautaire n’est plus une idée totalement hors de propos ; elle est même jugée pertinente par un certain nombre d’élu(e)s. Le plus dur reste à faire : il est indispensable que le débat se poursuive dans les semaines et les mois à venir – dans la perspective de l’arrivée de nouvelles communes – afin d’instituer une répartition plus équitable des reversements entre les communes et tendre vers une plus grande justice fiscale. Pour cela, il faudra dépasser les égoïsmes communaux encore bien représentés hier soir dans les votes et les discours. De ce point de vue, le débat budgétaire ne fait que commencer. »

avril 2012

Pollution aux particules fines : Où sont les mesures d’urgence ? Alors qu’une procédure d’alerte concernant la pollution de l’air aux particules fines a été déclenchée ce week-end par la Préfecture, aucune véritable mesure ne semble se mettre en place au-delà de vagues recommandations pour les publics les plus fragiles essentiellement invités à rester confinés. Pourtant, depuis le début cette année, les pics de pollution se multiplient. Durant le mois de février 2012, la qualité de l’air a été de « médiocre » à « très mauvaise » pendant près d’une dizaine de jours. Ce phénomène s’est également produit les 17 et 18 janvier et du 30 janvier au 2 février. Certes, ce nombre de pics provient d’un abaissement des seuils déclenchant l’alerte mais il est à noter que si seuils ont enfin été abaissés en France, c’est que ceux en vigueur jusque là ne reflétaient pas l’état réel de dégradation de la qualité de l’air dans notre pays, à la différence du reste de l’Europe. A ce stade, on peut s’attendre dans notre région, à une multiplication par 5 des épisodes de pollution en 2012 ; l’inaction de la Préfecture

est, de ce point de vue, d’autant plus insupportable : il est urgent de prendre des mesures véritablement contraignantes pour rendre l’air plus respirable pour tous. Nous le savons, en agglomération, les pollutions aux particules fines proviennent pour moitié au moins du trafic routier (et notamment des véhicules diesel) ; Alors que la préfecture de Paris a annoncé son intention d’aller au-delà de la seule sensibilisation en préconisant des mesures visant notamment à limiter la vitesse autorisée des automobiles, combien de jours en alerte rouge faudra -t-il au Préfet du Calvados pour réagir ? J’invite donc le Préfet à prendre immédiatement des mesures concrètes et efficaces pour lutter contre cet épisode de pollution – et ceux à attendre – afin de d’enrayer les conséquences à attendre de tels pics pour la santé des personnes les plus fragiles.


juin 2012

Publicité : un risque de prolifération sur la ville de Caen Depuis novembre 2010 et l’annulation par le Tribunal Administratif de l’arrêté portant sur la réglementation en matière de publicité sur le territoire de la ville de Caen, les lobbies publicitaires ont multiplié les déclarations d’implantation de nouvelles publicités. Bénéficiant ainsi de l’absence de règlement local de publicité et d’une réglementation nationale pour le moins permissive, les entreprises de publicité entendent tirer un profit maximum de cette situation au détriment du cadre de vie des habitants, du patrimoine et des paysages. Si on y ajoute la gabegie électrique provoquée par la floraison de panneaux lumineux, la coupe est pleine. Pour Rudy L’Orphelin, Président du groupe Europe Écologie Les Verts : « A compter de l’entrée en vigueur du nouveau règlement local de publicité qui devrait intervenir sous 18 mois, lesdites entreprises disposeront, en l’état actuel de la réglementation, de six années pour se mettre en conformité avec les exigences dudit règlement. Cette situation qui profite une fois encore aux lobbies de la publicité est tout à fait choquante. Il est indispensable que le Préfet qui dispose des pouvoirs de police en la matière rappelle à l’ordre les publicitaires afin de prémunir la ville contre ce risque de prolifération de nouveaux panneaux publicitaires. » En vue du Conseil municipal qui se tiendra le lundi 25 juin, les élus du groupe Europe Écologie Les Verts ont soumis à la majorité municipale un projet de vœu interpellant le Gouvernement afin qu’il prenne des mesures véritablement restrictives en matière d’implantation de publicités, enseignes et pré-enseignes.

juillet 2012

LNPN : Sortir, enfin, de la stratégie du tout ou rien Le 11 juillet 2012, le Ministre délégué chargé du budget, Jérôme Cahuzac, indiquait qu’il serait nécessaire de revoir à la baisse les projets de lignes TGV prévus dans le cadre du Grenelle de l’Environnement. Évoquant les projets de nouvelles lignes ferroviaires inscrites dans le Schéma National des Infrastructures de Transports, il précisait notamment : « On peut se demander si prolonger telle ou telle ligne TGV pour un gain de temps marginal est préférable à l’entretien du réseau secondaire de transport ferroviaire, indispensable car utilisé par beaucoup. » Cette déclaration a sonné comme un coup de tonnerre chez les partisans de la Ligne Nouvelle Paris- Normandie (LNPN). Loin d’être une révélation, cette déclaration corrobore pourtant de multiples alertes lancées notamment par la cour des comptes en 2011 et plus récemment encore dans son rapport sur « La situation et les perspectives des finances publiques » commandé par la nouvelle majorité. Pour Bérengère Dauvin, Secrétaire Régionale d’Europe Écologie Les Verts Basse-Normandie : « Par cette déclaration, le Ministre Cahuzac confirme les mises en garde lancées par Europe Écologie Les Verts au cours du débat public sur la LNPN : L’incapacité structurelle de l’État à accompagner les projets TGV n’est pas une nouveauté et conduit malheureusement dans de nombreux cas à privilégier des systèmes de partenariats publics-privés (PPP) et des augmentations importantes du coût du billet en aggravant, au passage, la dette de Réseau Ferré de France. Ce système bancal, désormais à bout de souffle, va probablement entrainer l’abandon du projet LNPN. Pour Europe Écologie Les Verts, ce n’est ni une bonne ni une mauvaise nouvelle. Notre ambition de voir une amélioration réelle des conditions de circulation des usagers de la ligne Paris-Caen-Cherbourg demeure intacte. » Pour Rudy L’Orphelin, Président du groupe Europe Écologie Les Verts au Conseil Municipal de Caen : » Alors que l’État n’a jamais annoncé le moindre engagement financier sur le projet LNPN, comment imaginer dès lors que ce projet sera retenu par la commission chargée de revisiter les projets de lignes nouvelles ? Là où certains plaident pour la stratégie du tout ou rien, nous devons au contraire faire nôtre la priorité accordée à l’entretien et la modernisation du réseau existant. Cette approche nouvelle est nécessaire car elle per-

mettra de justifier un soutien financier à la résorption des principaux points noirs constatés sur les lignes normandes.« Pour Clara Osadtchy, Présidente du groupe des élus Europe Écologie Les Verts au Conseil Régional de Basse-Normandie « Les conclusions du débat public sur le projet LNPN quant aux perspectives de financement – jugées insuffisantes par la Commission Permanente du Débat Public (CPDP) – constituaient des signes avant-coureurs de la déclaration du Ministre Cahuzac. Dans un contexte de crise des finances publiques et devant la nécessité d’apporter une réponse aux usagers bas- normands victimes de dysfonctionnements devenus quotidiens sur l’axe Cherbourg-Caen-Paris, il nous faut réagir et vite. Si elle veut tirer son épingle du jeu, la Basse-Normandie doit présenter un front uni avec la Haute-Normandie et l’Ile-de-France tout en plaidant pour un projet réaliste au plan financier. La mise en œuvre du doublement de Paris-Mantes, indispensable au traitement de l’engorgement chronique de cet axe – et handicapant de fait toutes les liaisons avec la Normandie- est le projet autour duquel l’île de France, la Haute et la Basse-Normandie peuvent se retrouver dans l’intérêt direct de l’ensemble des usagers.« Pour Isabelle Attard, députée du Calvados : « Réseau Ferré de France, aujourd’hui endetté à hauteur de plus de 30 milliards d’euros (dont 12 milliards jugés « non amortissables »), n’est plus en mesure d’assurer l’entretien du réseau existant. La création des lignes TGV prévues au Schéma National des Infrastructures de Transports (SNIT), dont la rentabilité économique et l’intérêt environnemental n’ont pas été démontrés, ne ferait qu’aggraver encore la situation. La question qui se pose à la nouvelle majorité est bien la quête d’un autre modèle de financement des infrastructures ferroviaires dans notre pays. Il faut approfondir la réforme largement inachevée de 1997 qui a consacré la séparation de RFF et de la SNCF en deux entités distinctes. Ce constat est aujourd’hui indiscutable. Il faut travailler sur un projet normand avec pour objectifs prioritaires : la ponctualité, la fréquence et l’amplitude horaire de nos trains. Il faut stopper la dégradation d’une situation déjà alarmante. Dans le contexte, c’est bien le pragmatisme qui doit dominer afin de ne pas renvoyer une fois de plus aux calendes grecques la modernisation de la ligne ParisCaen-Cherbourg.«


novembre 2012

La place Saint-Sauveur enfin rendue aux habitants 60 longues années au cours desquelles la place Saint-Sauveur aura été ensevelie sous un immense parking. A l’échelle de l’histoire de notre ville, on dira que c’est une parenthèse. Tant mieux. Après 18 mois de travaux, 3 expérimentations estivales et de nombreux débats, la plus belle place de Caen se dévoile. Elle est enfin rendue aux habitants : aux piétons, aux clients, aux badauds, aux flâneurs. Et ce n’est que justice. Avec cette nouvelle piétonisation et après celles, en 2009, des rues Saint-Pierre, Ecuyère et de Strasbourg, notre ville bénéficie enfin d’un véritable plateau piétonnier digne d’une grande capitale régionale. C’est le pari d’une qualité de vie retrouvée pour une attractivité commerciale renforcée. C’est le pari de la proximité et de la convivialité. Ce travail d’un mandat constitue pour les élu-e-s écologistes une immense satisfaction. Mais l’histoire ne fait que commencer. Il faudra demain oser de nouveaux aménagements en neutralisant la circulation résiduelle sur certaines voies de la place, en achevant la piétonisation de la rue Saint-Sauveur et en engageant celle de la rue Demolombe. C’est avec cette ambition que les élu-e-s écologistes poursuivront leur travail afin que notre centre-ville retrouve toute sa place !

Janvier 2013

Fermeture de la Centrifugeuz’ Ce jeudi matin, les membres du collectif artistique la Centrifugeuz, installés depuis trois mois dans l’ancienne école Desnos, ont découvert les locaux barricadés par la Police. Rudy L’Orphelin et Samia Chehab, respectivement Président du groupe des élus EELV du Conseil municipal de Caen et Maire-adjointe déléguée à l’innovation culturelle, ont appris ce cadenassage ce matin et s’étonnent de la méthode employée. Samia Chehab, qui a mené les discussions avec le collectif depuis le début de leur action se dit « très surprise de l’action menée par la Police ce matin, ce d’autant plus que le dialogue n’a jamais été rompu

et que les membres du collectif répétaient qu’ils n’entreraient pas dans le rapport de force. » Rudy L’Orphelin s’étonne lui aussi de cette opération « menée quelques semaines avant le début de la concertation sur la création de la Fabrique culturelle, projet conduit par Samia Chehab et pour lequel le collectif de la Centrifugeuz souhaitait s’investir.” Ils souhaitent tous les deux que le dialogue puisse reprendre au plus vite dans des conditions de confiance mutuelle et désapprouvent ainsi le choix de faire fermer par la Police ce lieu de vie culturelle et de proximité.

mai 2013

Aménagement de la Prairie pour les Jeux Équestres Mondiaux : les écologistes appellent à la mise en place d’un observatoire pour la préservation des sites La volonté de préserver les sites de la prairie et de la vallée de l’Orne qui accueilleront certaines épreuves des Jeux Équestres Mondiaux semble donc être un objectif dépassant les traditionnels clivages politiques à en croire les propos et déclarations des uns et des autres qui de gauche comme de droite multiplient les mises en garde. Nous ne pouvons que nous en féliciter. Cette volonté partagée nous oblige dans le contexte exceptionnel de cette compétition internationale à une vigilance de tous les instants. C’est la raison pour laquelle je lance un appel à la création d’un observatoire afin de garantir un suivi des engagements pris et ce depuis les essais de travaux en cours jusqu’à l’enlèvement des équipements qui précéderont les mesures de restauration du site prévues après les Jeux. Cet observatoire pourrait réunir outre des représentants de la majorité et de la minorité municipale, les associations de protection de l’environnement, des représentants du GIP Normandie 2014 ainsi que les différents partenaires de la compétition.


juin 2013

Après l’incendie de l’école Albert Camus : ne pas céder à la tentation de la démagogie. L’incendie qui a en partie détruit ce week-end l’école Albert Camus dans le quartier caennais de la Guérinière est un fait dramatique. Attaquer une école, symbole du vivre ensemble, de l’apprentissage et de l’éducation est intolérable. La condamnation a été unanime. Pourtant, surfant sur ce fait, certains groupes politiques tentent une récupération en appelant de leurs vœux le miracle supposé de moyens – techniques – de maintien de l’ordre. Au contraire, Françis Joly, conseiller municipal, membre du conseil de l’école Albert Camus souligne que « face à cet événement, les habitant-e-s de la Guérinière savent dépasser l’écœurement pour reconstruire, avec les liens qui les unissent, une solidarité qui leur ressemble. Ils sont loin de tomber dans la facilité de la surenchère sécuritaire proposé par certains, non sans arrière-pensées politiciennes. Colette Gissot, maire-adjointe en charge de l’animation sociale des

quartiers rappelle qu’il « n’existe pas en matière de sécurité – comme sur la plupart des sujets – la solution miraculeuse qui résoudrait tous les problèmes. Caméras ou pas, tous les quartiers de France et même d’Europe connaissent des difficultés similaires. Ici, le recours à la vidéosurveillance est totalement hors sujet, d’une part parce qu’elles auraient brulé avec l’école, ensuite parce que ce dont ont besoin tous les quartiers de notre ville c’est de la présence humaine, notamment de policiers, pour rassurer la population et arrêter les malfaiteurs. La ville mobilise régulièrement les acteurs de l’éducation, l’emploi, la santé, la formation, ceux du logement, du cadre de vie, du vivre ensemble. Il s’agit de prévenir, par un accompagnement adapté, les dérives possibles vers la délinquance. La sécurité est de l’affaire de tous. Et tout le monde y travaille. »

juin 2013

Mobilité 21 : les écologistes satisfaits de la méthode et des choix de la commission. Présenté cet après-midi, le rapport de la commission Mobilité 21 présidée par Philippe Duron alimente déjà le débat politique en France et dans notre région, comme ce fut le cas aujourd’hui lors de la plénière du Conseil régional de Basse-Normandie. Comme prévu, ce rapport hiérarchise le nombre ubuesque de projets d’infrastructures empilés sans critères de priorité, ni financement par le précédent Gouvernement. La commission a réussi à établir un véritable schéma national de la mobilité, en préférant des critères objectifs (socio-économiques, écologiques, etc.) à des critères électoralistes. Le résultat est sans appel pour bon nombre de projets pharaoniques, dont l’idée même ne semblait être justifiée que par la promesse tenace de tel ou tel baron local. C’est ce qu’a rappelé Clara Osadtchy, présidente du groupe EELV, ce matin lors de l’ouverture de la plénière du Conseil régional de Basse Normandie où elle a noté la réorientation de la méthode « de l’incantation vers le réalisme. » Elle complète que « cela augure l’invention d’une nouvelle vision de la politique de transport en France : nous passons d’une politique de l’offre, de l’infrastructure, qui faisait primer le projet sur sa finalité, à une politique de réponse à des besoins, à une logique d’usage qui mesure vraiment la pertinence d’un projet.«

Les écologistes sont satisfaits de cette méthode et proposent même de la réutiliser pour d’autres territoires. Rudy L’Orphelin, Maire-Adjoint de Caen et Président du groupe EELV a ainsi proposé lundi soir lors du Conseil municipal de Caen l’organisation de « Commissions Mobilité 21 de territoire. » L’élu écologiste constate en effet l’empilement analogue de projets routiers dans l’agglomération caennaise notamment (plus d’une trentaine) » Des projets pour la plupart non financés et qui continuent pourtant de neutraliser toute inventivité dès qu’il s’agit de répondre aux besoins concrets de mobilité sur le territoire”. S’agissant de la LNPN, Marine Lemasson, porte-parole d’EELV, ne peut que constater une certaine logique : « Au filtre de critères objectifs, le projet entier de LNPN ne pouvait pas être conservé. Née d’une promesse hasardeuse d’un Président de la République enjôleur, elle ne passe donc pas le cap de la raison. » Les écologistes notent avec satisfaction le fait que l’urgent, c’est-àdire l’amélioration du nœud ferroviaire entre Paris et Mantes, soit dans les premières priorités de la commission, ce qui devrait permettre d’envisager une amélioration substantielle de la situation du ferroviaire en Basse-Normandie.

Juillet 2013

Les écologistes soutiennent l’occupation de la maison rue de Bayeux. Depuis ce vendredi, le collectif pour le droit des étrangers (dont EELV est membre) occupe une maison rue de Bayeux à Caen. Devant l’état de nécessité de reloger les familles actuellement à la rue, ces citoyens ont décidé de réquisitionner ce logement vide pour que des femmes, des hommes mais aussi des enfants puissent ne plus dormir à la rue. Les écologistes soutiennent cette démarche. Depuis des semaines, la situation s’aggrave en effet brusquement dans notre département. L’État ne parvient plus à assumer ses responsabilités en la matière et les finances manquent pour assurer le simple hébergement d’urgence. Si l’urgence, toute imparfaite qu’elle soit, n’est plus assurée, il devient impossible de penser un droit au logement sur notre territoire et tout simplement une réinsertion réussie des personnes mises à la rue. C’est pourquoi toutes les solutions – notamment la réquisition de logements vides – doivent dans ce contexte être explorées. Les élus écologistes caennais seront ce soir au rassemblement devant la Préfecture.


Les 7 élu(e)s du groupe Europe Écologie Les Verts au Conseil Municipal de Caen ANNIE BERGER

FRANCIS JOLY

Conseillère Municipale déléguée à l’Économie Sociale et Solidaire. Conseillère Communautaire de Caen-la-Mer. Administratrice de Caen Habitat. Autres représentations - Collège Pasteur, Écoles maternelle et élémentaire Senghor, IUP banque assurance, Lycée Dumont d’Urville, Maison de l’Information sur la Formation et l’Emploi (MIFE).

Conseiller Municipal. Conseiller Communautaire de Caen-la-Mer. Vice-Président du Syndicat pour la Valorisation et l’Élimination des Déchets ménagers de l‘Agglomération Caennaise (SYVEDAC). Autres représentations - Collège Guillaume de Normandie, Écoles maternelle et élémentaire Albert Camus, Syndicat Intercommunal d’Énergies du Calvados (SDEC), SIGAZ.

Contact : aetjberger@laposte.net

Contact : fetcjo@voila.fr

RUDY L’ORPHELIN

SAMIA CHEHAB

Maire-adjoint chargé de l’environnement, du développement durable et des déplacements. Président du groupe Europe Ecologie Les Verts. Membre du bureau communautaire en charge des déplacements. Vice-Président du Syndicat de Production d’eau potable de la région de Caen (Réseau). Membre de Viacités chargé de l’élaboration du Plan de Déplacements Urbains.

Maire-adjointe chargée des quartiers sud-ouest, déléguée à l’innovation culturelle. Conseillère Communautaire de Caenla-Mer. Autres représentations - Viacités, Artothèque, Zénith de Caen, Office du Tourisme, Caen Expo Congrès, Écoles maternelle et élémentaire Jean Guéhenno, Collège Jean Moulin, Lycée Malherbe, École St-Paul.

Contact : rlorphelin@caen.fr

Contact : schehab@caen.fr

COLETTE GISSOT

PASCALE CAUCHY

Maire-adjointe chargée des quartiers prioritaires et de l’animation sociale des quartiers. Conseillère Communautaire de Caen-la-Mer chargée de la politique de la ville. Administratrice de la SPLA Caen-Presqu’île. Autres représentations : Centre Communal d’Action Sociale (CCAS), mission locale, GIP réussite éducative. SEM la Caennaise, Unir la ville.

Conseillère Municipale. Conseillère Communautaire de Caen-la-Mer. Vice-Présidente du Conseil Régional de BasseNormandie chargée de la culture et du patrimoine. Autres représentations - Collège Lemière, Écoles maternelle et élémentaire Henri Brunet, Syndicat de transports Viacités.

Contact : cgissot@caen.fr

Contact : pascale.cauchy@gmail.com

JEAN-LUC VÉRET

Conseiller Municipal. Conseiller Communautaire de Caen-la-Mer Autres représentations - Caen Expo Congrès, Mémorial de Caen, Commission locale d’information du GANIL, Caen Métropole, CHS du Bon Sauveur, Collège Dunois, Collège Pasteur, Conseil Portuaire Caen-Ouistreham, Écoles maternelle et élémentaire Authie Sud, Maison de retraite Saint-Nicolas. Contact : jean-luc.veret@wanadoo.fr

Groupe Europe Écologie Les Verts - ville de Caen / 25, rue Varignon 14000 CAEN / Courriel : groupe-verts@caen.fr / Contact : Antoine Astruc, collaborateur - 09 52 50 67 14 ou 06 46 37 15 25


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