Courreir des élus N°16 - Mars 2015

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le courrier des élus Europe Écologie Les Verts Conseil régional de Basse-Normandie

Groupe Europe Écologie Les Verts Conseil Régional de Basse-Normandie

Abbaye Aux Dames. Place Reine Mathilde. CS 50523 1 4035 Caen Cedex 1

Collaborateurs du groupe :

Julien Hermilly : j.hermilly@crbn.fr : 06-76-71 -59-27 Antoine Astruc : a.astruc@crbn.fr : 06-73-63-48-05

#16 Mars 2015

Après les épreuves de janvier, refaire France

Les 1 0 et 11 janvier, nous étions quatre millions dans les rues de France. Dans notre région, c’était des villes submergées de foules jamais vues. Des houles d’émotion, de tristesse et d’indignation. Et peut-être aussi, du sentiment qu’après les jours précédents, notre pays ne pouvait plus être le même. Qu’il allait falloir changer. Qu’il allait falloir que les choses changent, et que sans doute nous-mêmes, chacun-e de nous, nous changions aussi.

Refaire France. Retrouver une forme de respect entre nous tous et toutes, citoyennes et citoyens, qui s’était peu à peu érodé dans la tranquillité de nos égoïsmes, de nos certitudes, de nos colères aussi. Sans le respect, il n’est pourtant guère de solidarité possible, et nous avons plus que jamais besoin de solidarité. Des gens ont été assassinés parce que leur journal publiait des dessins. Des juifs ont été assassinés parce qu’ils étaient juifs. Des policiers ont été assassinés parce qu’ils les protégeaient, parce qu’ils nous protègent, tous et toutes, de la folie meurtrière. Et, dès le lendemain du 7 janvier, des lieux de culte musulmans étaient attaqués, une autre haine répondait à la haine. Les 1 0 et 11 janvier, nous avons signifié en silence que nous ne voulions pas de la haine. Il faudra sans doute le redire encore, et surtout accompagner ce refus d’un patient travail et de lourds efforts pour recoudre ce que, toutes ces années, nous avons laissé se déchirer. Avec humilité, avec compréhension, avec fermeté aussi. Sans tolérance pour celles et ceux qui, au nom de quelque cause que ce soit, voudraient pousser les citoyens de notre pays les uns contre les autres, à l’affrontement.

La tâche des responsables politiques est plus grande encore après le 7 janvier, et leur devoir plus impérieux. Il s’agit de mettre des mots sur des douleurs, et d’entendre les mots de celles et ceux qui, humiliés, se sentent rejetés à l’écart de la communauté nationale. Entendre les mots aussi, et enfin, de celles et ceux qui, écœurés de tant de scandales et de déplorables accommodements avec la morale publique, se sont détournés, depuis longtemps et pour longtemps, de l’idée qu’une élection pouvait améliorer leur sort, tant domine le sentiment que rien ne change vraiment. Il ne s’agit pas de promettre l’impossible. Être à la hauteur sera d’abord ne pas mentir. Ne rien taire des difficultés est la première condition pour les affronter, et réparer tout ce qui doit l’être. Notre pays est blessé, abîmé de ces morts et de ce qu’elles ont révélé. Mais il dispose encore, si l’on veut bien les entendre, des ressources pour guérir.

Là est notre travail de militants politiques. Nous avons été saccagés de l'intérieur par ces attentats, meurtris de ce qu'on nous a arrachés de nous-mêmes. Et même si les mots manquent pour dire ce qui est arrivé, pour dire aussi l'état de notre pays, il faudra bien répondre. Inlassablement proposer, et tâcher d'être à la hauteur. Ne se satisfaire ni de postures ni d'évidences allant de soi, travailler toujours à comprendre les choses pour pouvoir les changer. Admettre ce que nous avons raté, lorsque c'est le cas ; accepter d'entendre les questions qui nous bousculent ; « se mettre en position d'écoute, d'humour et d'humilité », disait Patrick Viveret, mettant en garde contre l'arrogance et les certitudes. C'est à cette condition que nous pourrons fabriquer du futur désirable.

Mickaël Marie


Mont Saint Michel

Olympiades des métiers

La Région en Or et en Argent ! Fin janvier, 51 jeunes ont représenté la Basse-Normandie aux Olympiades des métiers à Strasbourg à travers des épreuves liées à leurs formations : chaudronnerie, coiffure, boulangerie, robotique, etc. En tout, 47 métiers représentés ! Encadré par Yanic Soubien et parrainé par le directeur général du Stade Malherbe de Caen, Xavier Gravelaine, l’équipe bas-normande s’est tout simplement hissée à la première place du classement avec 1 9 médailles ! Cet événement permet de mettre en lumière la richesse des formations et des métiers d’un territoire et illustrent l’excellence des élèves et salariés de ces filières, parfois méconnues ou sous-évaluées.

La renaissance d'une île Vendredi 1 9 février, le Mont Saint Michel est redevenu une île ! Cet événement, dû à grande marée, marque symboliquement la fin des aménagements pour le rétablissement du caractère maritime du Mont. Lancés en 1 995, ces travaux avaient pour objectif d’éviter l’ensablement de la baie, de réaménager les environs du Mont (suppression de la digue route, meilleur accueil des visiteurs, etc.) et de préserver le paysage autour du site. Les élu-e-s écologistes ont visité en janvier 201 5 les différents aménagements construits par le syndicat mixte. Ils ont entendu les réponses apportés à leurs questions sur les impacts sur la flore, les rivages environnants, les activités humaines, etc. Le suivi environnemental est précis et se fait avec les associations locales de protection de l’environnement. Sur ce point, il faut bien sûr rester vigilant eu égard aux dimensions du projet. Restent les problèmes spécifiques liés aux accès (vélo, parking, etc.) et aux multiples défaillances de l’exploitant des navettes. François Dufour a souvent été en première ligne sur ces sujets avec la volonté de pacifier la situation. Aujourd’hui, le Mont Saint Michel est une île, mais loin d’être isolée !

Contrats de Plan

Les priorités écologistes de la Région

AIM

Inquiétudes pour la filière porcine AIM, 3 lettres bien connues des habitants du Sud Manche car cet abattoir situé à proximité de Villedieu-les-Poêles emploie plus de 400 salarié-e-s. En redressement judiciaire depuis le 6 janvier, ces salariés attendent désespérément un repreneur pour éviter la fermeture. L'incertitude est lourde : plusieurs offres ont été proposées mais...retirées. Le tribunal de commerce de Coutances à déjà plusieurs fois repoussé l’échéance pour éviter le drame social. A ce jour, l’inquiétude est toujours de mise. Vice-Président chargé de l’agriculture, François Dufour s’investi au quotidien aux côtés des salariés depuis décembre. Il tente de trouver une solution pérenne pour les abattoirs et toute la filière porcine victimes d’un système productiviste à bout de souffle. Le Conseil régional avec d'autres collectivités proposent aussi d'aider financierement d'éventuels repreneurs y compris les salariés. Ils sont en effet nombreux à envisager la création d'une SCOP. Cela permettrait le maintien de l'outil, la sauvegarde des emplois et serait un signe fort de changement.

S

Vendredi 1 3 janvier, le Premier Ministre a signé à Honfleur les deux Contrats de Plan État Région (CPER) haut et bas Normands et le Contrat de Plan Inter Régional État Région (CPIER) Vallée de Seine pour la période 201 5-2020. Ces contrats de plan fixent le cadre des interventions de l’État et de la Région sur le territoire régional, intervention traduite par des choix d’investissement. Lors de l’examen du CPER bas-normand en assemblée plénière, le groupe écologiste avait salué le contenu de ces contrats et la hauteur des moyens affectés, soit 240,5 millions d’euros pour le CPER et 44,2 millions d'euros pour la partie basNormande du CPIER Vallée de Seine soit une augmentation globale de 48 millions par rapport aux premières négociations entre l’État et la Région. C’est la première bonne nouvelle : le résultat de cette négociation témoigne de ce que la décentralisation est désormais plus adulte dans notre pays. Les Régions ne sont définitivement plus des établissements déconcentrés de l’État, mais bien des collectivités de plein droit, défendant les intérêts de leur mandants et capables de fermeté dans leurs relations avec l’État. Sur le fond, et même si l’on doit déplorer la trop grande part des crédits alloués encore au développement routier (mais sur des crédits d’Etat qui n’engagent pas les moyens de la Région), les priorités du CPER et du CPIER sont clairement tournées vers des investissements qui concourent à préparer l’avenir : transition écologique et énergétique, enseignement supérieur et recherche, mobilité durable, numérique4

Suivez-nous ! Twitter : @eluseelvcrbn Site Internet : http://elus-bassenormandie.eelv.fr


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