Kweni news octobre final

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KWENI UNE EQUIPE MOBILISEE POUR L’UNITE DU PEUPLE

KWENI NEWS MAGAZINE OCTOBRE 2013


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KWENI - COTE D’IVOIRE

LA COMMUNION FRATERNELLE EN

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N IMAGES

Kweniquement Exaltant d’etre avec les frères et soeurs 3 KWENI NEWS MAGAZINE OCTOBRE 2013


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Simplement kwenique

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EDITORIAL Dans ce numéro Editorial

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Les Alliances interethni-

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ques Les femmes Kwéni des

C

par Dr John Tra

e qu'il a fallu pour construire les pyramides. Quelquefois je me demande bien ce qu'il a fallu pour construire les pyramides d'Egypte, et si aujourd'hui il serait possible de construire une pyramide en Afrique. Pour construire les pyramides, il a

d'abord fallu des personnes, des travailleurs, des managers, des ingénieurs, des commerçants, des restaurateurs, des policiers, des banquiers, des comptables, etc.... Disons qu'autour de ces pyramides ils devraient y avoir tout une ville juste pour les construire. Et lors-

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marches Gouro

que la ville a été créée, il fallait gérer les humeurs des travailleurs et régler les conflits et écarter les saboteurs. Il devait surement avoir des querelles a longueurs de journée. Et même au delà de la gestion des homes, il y avait ces blocs de cailloux a transporter sur des

Les refugiés Kwéni Du

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Ghana La plante qui soigne le

kilomètres et . Malgré tous ces problèmes, les pyramides ont ete construites, et l’œuvre demeure en té-

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moignage a l’effort collectif de ce people noir d’Afrique. Comment est ce que le peuple kweni pourrait unir ses forces pour créer quelque

SIDA Seinabou, une critique

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La sante dans votre as-

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chose de durable? Est ce que l'idéal pourrait prendre l'avantage sur les égoïsmes, les divisions? Est il possible qu'un peuple debout et engagé crée quelque chose de durable comme une pyramide? Tout est possible a celui qui croit dit la Bible (Marc 9:23). Mais il faudra

siette

avoir tout le monde regardant dans la même direction, et prêt a faire l'effort qu'il faut. Les mauvaises habitudes ont cette facilite a toujours prendre le dessus, car c’est tellement facile de faire ce qui nous vient naturellement que de changer pour faire ce qui est nécessaire et qu’on sait demande des efforts. Comment se dépasser, se convaincre que l’union fait la force, et que la somme de petites actions créent des grandes choses. Comment se convaincre que c’est ensembles que nous réussirons? Comment ne pas attendre que l’autre se sacrifie pour tout le monde? Comment apporter sa pierre pour construire l’unité du peuple? Les pyramides sont certes une merveille, mais le plus important selon moi ce sont les hommes et les femmes qui les ont construites qui sont a féliciter.

Contributions: : Les articles sont proposés par les membres de l’organisation Kweni. La mise en page du magazine est faite par John Tra. Le magazine Kweni est la propriété de l’organisation Kweni, une organisation non gouvernementale dont la mission est la promotion socioéconomique et culturelle du peuple Kweni de Cote D’Ivoire. Kweni News Magazine est disponible gratuitement via internet a l’adresse: http://issuu.com/leskweni. Email: leskweni@gmail.com

CONTACTS: 07 96 51 54/ 05 42 72 75/ 03 01 09 10 (Bureau Kweni Cote D’Ivoire, Abidjan) 5 KWENI NEWS MAGAZINE OCTOBRE 2013


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Zuénoula, la ville «fantôme ». Par Frederic Gore Bi Djo

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n pensait que les « fantômes », les célèbres personnages des fictions zombies américaines, n’existaient que sur les écrans de cinéma. Il se trouve que ceux-ci ont fait un détour au Centre-Ouest de la Côte d’Ivoire. Précisément à Zuénoula, ville située à près de 350 kms d’Abidjan. Où depuis des lustres, ils ont élus domicile. A telle enseigne que ce département érigé en chef-lieu de circonscription (équivalent de sous-préfecture) depuis 1914 par l’administration coloniale, n’a pas fière allure. Et c’est le moins qu’on puisse dire sur le visage que présente Zuénoula au premier visiteur. Un visage inexistant, un visage de fantôme. En effet, cette ville n’existe que de nom. Oui ! Zuénoula n’a rien d’une ville moderne. Aucune commodité, aucun signe de développement, fut -il petit, n’est perceptible nulle part dans la ville. Seulement une léthargie dans laquelle Zuénoula est plongée depuis la nuit des temps. Un chaos qui ne dit pas son nom où, ruine et désespoir se mêlent et répandent un parfum de sous-développement à nulle pareille Et le dire ce n’est pas faire de l’exagération. Car comparativement à d’autres départements de la terre d’Eburnie, celui de la cité du Zaouli

JB Kohou Bi entretient l’auditoire sur les vertues de l’union et du developpement.

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manque de tout à la fois. Une ville où tout est à construire Infrastructures routière? Difficile de faire la différence entre le bitume et la terre rouge à Zuénoula. Que dire des établissements bancaires et financiers ? Même pas une maison de mirofinance digne de son nom qui existe dans la cité du Zahouli à fortiori une banque. Ne parlons pas de la couverture sanitaire qui est un vrai scandale. Seulement vingt quatre (24) centres de santé en plus de l’hôpital général pour ce département. Un ratio de près de 1000 habitants pour un médecin. Ce qui est largement en deçà de la moyenne nationale et des normes imposées par l’OMS (organisation mondiale de la santé). Le lycée moderne en état de décrépitude avancée est le seul établissement public de la ville. Concernant les écoles primaires : c’est la croix et la bannière. Le délabrement ambiant dans lequel se trouvent ces établissements, finit de convaincre le premier visiteur qu’il ya longtemps que Zuénoula a été abandonné à son sort. Tant par le pouvoir public que par les fils du département (élus et cadres). Le tout saupoudré par un manque criard de services publics et parapublics de première nécessité. A Zuénoula, il n’existe pas d’établissements


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hôteliers de haut standing. Ceux qui existent, ne le sont que de nom. La réalité est tout autre. Le chômage est à Zuénoula ce que le nectar est pour les abeilles. Pas d’activités génératrices de revenus dans la cité du Zahouli. Une jeunesse désœuvrée, livrée à elle-même et qui s’adonne à toutes sortes de vices dont la consommation de la drogue. Véritable fléau dans ce département. Quand aux cadres et élus qui devraient être des leviers pour l’éveil des consciences et un réel es« En effet, cette ville sor pour l’amorce du dévelopn’existe que de nom. pement dans le département à Oui ! Zuénoula n’a travers les mutuelles et les difrien d’une ville férentes associations, baimoderne.Aucune gnent dans une division et des commodité, aucun querelles de leadership de signe de mauvais alois. A cela, il faut ajouter l’insalubrité dans ladéveloppement, fut-il quelle semblent se plaire la petit, n’est ville et ses habitants. Tenezperceptible nulle part vous bien la liste n’est pas exdans la ville haustive. Mais pourquoi un département qui ne manque ni de ressources humaines (cadres à profusion) ni agricoles (l’un des greniers de la Côte d’Ivoire) peut-être dans un tel état de délabrement ? Les premiers éléments de réponses sont donnés par le représentant du président de la république dans le département. Pour le préfet, c’est la désunion des cadres de la ville qui est à l’ori-

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gine du retard de Zuénoula. « Les cadres originaires du département ne s’entendent pas, ce qui fait que toute initiative pour amorcer le développement à Zuénoula est vouée à l’échec. » a-t-il fait savoir. Avant de préconiser la cohésion et la cordiale et fraternelle entente de tous les fils du département. A cet effet dira le préfet « j’entends dans les prochains jours convoquer une grande réunion de tous les ressortissants de Zuénoula pour qu’eux et l’administration territoriale puisse s’asseoir, discuter et parler de développement. » Le député-maire de Gohitafla, Tra Bi Jonas ne fait pas mentir l’autorité administrative. L’homme politique a d’abord fait amende honorable en reconnaissant la mésentente des cadres et élus du département dont a fait mention le préfet. Avant d’appeler à l’union de toutes les forces vives de Zuénoula toutes sensibilités politiques, religieuses et ethniques confondues. « Il ne s’agit pas de Yao Bi Clément (Maire de Zuénoula) ni de moi-même. Mais il s’agit d’un département, voire d’une région et même d’une ethnie (Kweni/Gouro) qu’il faille sortir de son éternel retard » a dit en substance, le parlementaire. On le voit, les divisions et des querelles de leadership de mauvais alois entre les cadres et les élus du département seraient à la base du grand retard que le département de Zuénoula accuse. Que faut-il faire donc pour remédier à cette si-


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tuation ? Est-ce que les appels au pied du préregroupe 19 villages, les fonctionnaires et fet et du député-maire seront entendus ? agents de l’Etat Kwenis en poste à Zuénoula. Le pari de Kweni organisation Le discours fut le même partout. Rassembler C’est moins sûr. Cependant une organisation les Kweni de divers horizons et les mettre en non gouvernementale(ONG) dénommée ordre de bataille pour enfin sortir ce peuple de « Kweni organisation » semble avoir compris la sa légendaire léthargie et son retard chronique nécessité de rassembler et d’unir les fils et filles de développement. de Zuénoula et partant de l’ensemble de la MaLe président Michel Irié Bi Toh n’a manqué à rahoué et même au-delà. Car, selon ses prechaque étape de mettre en exergue le taux de miers responsables, partout se trouve un Kwepaupérisation très avancée et le manque d’inni, l’organisation doit le trouver pour l’emmener frastructures dans la grande région du peuple à adhérer en son sein, Et déjà, elle a pris son Kweni. Mais également la mésentente, la divibâton de pèlerin pour sillonner les villes et villasion, et les querelles de positionnement des cages en vue de faire passer le message de l’udres et élus. Plus préoccupés par leurs intérêts nion. nombrilistes que ceux de leurs populations. « Une façon de faire qui a mis le peuple Ainsi après un détour à Tiassalé pour Kweni en retard et que la jeune générarépondre à l’invitation des fonctionnai« Une façon de tion refuse de suivre », selon les dires res originaires des différentes villes des Kwenis, regroupés dans une organisa- faire qui a mis le de Michel Irié Bi Toh » tion dénommée « Tchiva » (on est en- peuple Kweni en Hormis les corps constitués et les orgaretard et que la nisations de la société civile, la délégasemble). L’organisation Kweni s’est rendue à jeune génération tion a également participé pleinement Zuénoula cette fois-ci à l’invitation des refuse de suivre» au tout premier conseil municipal de la nouvelles autorités municipales. nouvelle équipe municipale. Une céréAu cours de cette mission qui s’est temonie qui a réuni les autorités adminisnue de 19 au 21 juillet 2013, le président de tratives et politiques du département et au Kweni Côte d’Ivoire et sa délégation ont croisé cours de laquelle, l’organisation Kweni a eu s’ales différentes couches socioprofessionnelles dresser pendant plus de trente minutes à la de Zuénoula. vaillante population de Zuénoula, qui a massiLes échanges ont portés sur la présentation et vement fait le déplacement. les objectifs de l’organisation. Ainsi donc, la déEn somme, cette mission la première de cette légation a rencontré tour à tour l’association envergure, aura laissé une bonne impression à des femmes, les jeunes du canton Yassoua qui plus d’une personne dans la cité du Zahouli. Ce

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qui augure des lendemains meilleurs pour le peuple Kweni. Mais qui démontre également que les responsables et les membres de l’organisation n’ont plus le droit de faire un rétropédalage. Reste à savoir si les vieux démons ne viendront pas faire mentir ce pari que John Tra et ses frères se sont assigné. A savoir faire sortir le peuple Kweni des sentiers battus pour l’emmener sur la voie du développement. FREDERIC GORE BI

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Dites le avec votre carte de membre Kweni


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Une rencontre de travail

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l en compagnie du Maire

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Miky Irie en compagnie du maire de Zuenoula

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Miky et JB Kohou Bi

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LES KWENI EN MIS

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SSION A TIASSALE

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LA BEAUTE KWENI

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Vos belles toiles avec l’artiste Boa Bi.

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Boa Bi Honore,,Peintre. Contact: cell: 08 18 61 40 /55063071 Email:boabitie@gmail.com


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fashion, fineries, and more. We couldn't have had a better choice and role model such as ANNINKA dance company of Cote d'Ivoire to partner with us in support of our Bayview community which is predominately African American. Abidjan our sister city is very rich in culture and has a lot to offer to the citizens of San Francisco; this is why I am doing this promote the relationship between Abidjan and San Francisco in collaboration for mutual interest in the art, business and culture. The goal of this unique show is to not only give back to San Francisco, but to also promote cultural diversity, raise awareness of key roles minority artists play in the United States, promote greater participation in the showbiz industry and help strengthen the positions of minority citizens in the art industry, locally, nationally, and internationally. "GALA MIXER/ ETHNIC FASHION IN THE SPOTLIGHT RUN WAY SHOW!" Live Music, Fashion Runway, Food, Dance, Silent Art Auction, Poetry Slam, and Comedy. Anyone who’s ever seen a performance by Ivory Coast superstar Fely Tchaco knows that this is World Music at its vibrant and melodious best. Having chalked up several albums and scores of live shows in the Bay Area since her move here many years ago, this dynamic singersongwriter, award-winning recording artist, Billboard nominee and former STARS model is now about to turn over a new leaf with the production of San Francisco’s first-ever 100% ethnically-inspired runway fashion show, combined with an evening of live entertainment, amazing food, awesome poetry, stand-up comedy, appealing art and spirited dance. The event will be held on Saturday August 3rd 2013 from 6:00PM to 11:00PM at the Museum of the African Diaspora (MOAD) located at 685 Mission Street in San Francisco, CA. The evening's entertainment, will include Ethnic Dance Showcase, Live Music, Food, Poetry Slam, Stand-Up Comedy, Art Auction and Modern Ethnic Fashion Show. Sponsored by many San Francisco based organizations, including the San Francisco-Abidjan Sister City Executive Committee and the African American Historical & Cultural Society, The Gala Dinner is a benefit fundraising event for AFRICAN ARTS ACADEMY, an education program in the Bayview district of San Francisco, which specializes in African inspired arts, dance, crafts, music, 22 KWENI NEWS MAGAZINE OCTOBRE 2013

Fely Tchaco is a native of Cote d’Ivoire. She is an award winning recording artist, billboard nominee and former STARS model. Member of the San Francisco Abidjan Sister City Committee, actress, visual artist who resides in the Bayview district of San Francisco. She performs and produces shows throughout the bay area and beyond. Expecting that this visit will provide us another opportunity to expand the collaboration between AANINKA, African Arts Academy, Abidjan and San Francisco through our sister city relationship for our student exchange. We are proud that AANINKA is our partner in this engagement that will mutually benefit our communities, our states and our nations to further understanding that art in general will greatly contribute to world peace, and we hope that all will join us in this effort. Featured artists of the evening will be: Fashion by Monique Zhang, Brandon Young, Armstrong Beugre, Aline's Closet Picky Fashion. Comedians: Danni Dechi, Donald Lacy, Poetry by April Martin Chartrand, Abdul Kenyatta, Brittany Aleyse Donaldson. Dance by AANINKA dance troup of Cote d'Ivoire. For more info please visit http:// www.felyproductions.com


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KWENI COTE D’IVOIRE RENCONTRE LE SAGE TRA BI ZAOURA A BOUAFLE.

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PREMIERE REUNION DE KWENI-COTE D’IVOIRE AU BAR ECLA

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AT DE YOPOUGON

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Les Fonctions de La Langue Gouro Suite.. Du numero precedent. Par Etienne Dje Bi 1/ Fonction Sociale D’abord et avant tout la langue est un instrument de communication. D’où elle lie les humains les uns aux autres. A cet égard il apparait clairement que la langue Gouro remplit et joue ce rôle primordial en société. Par delà cette fonction, force est de noter que cette langue s’impose d’elle-même sans caution ni pression extérieure. Elle a une aura indéniable. L’aura naturelle d’une langue c’est son charme et son attraction, facteurs essentiels à son adoption même au –delà de ses limites géographiques naturelles. Au plan phonétique elle s’écoute avec aisance et s’articule sans difficultés majeures. Par exemple si vous décidez de vous-mêmes d’apprendre le Gouro alors que vous n’êtes pas Gouro,

vous tombez sous le coup du charme de la langue Gouro. Soit dit en passant, chaque être humain aime toujours au moins une langue dans le secret, justement parce que celle -ci a un impact plus ou moins grand, qu’elle soit proche ou lointaine, sur l’individu qui choisit de la parler. Fonction Culturelle La culture Gouro s’exprime en langue Gouro et dans tous les secteurs de la vibrante culture Kweni: musique (traditionnelle ou moderne), danse, peinture et littérature orale (contes et devinettes). L’artisan n’échappe pas à la règle de l’expression culturelle. Les plus grands sculpteurs au pays Gouro taillent des figurines dans du bois (Cf. masques Zaouli, Flaly, Zamblé). La poterie est réservée aux femmes et elles le font avec dextérité. Le Gouro connaissait le métier du tissage avant l’arrivée des colons français dans la région entre 1890 et 1913. - 3/

Boa Bi Honore,, Peintre. Contact: cell: 08 18 61 40 /55063071 Email:boabitie@gmail.com

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Les pagnes tissés par les Gouro sont souvent tout blancs ou multicolores avec des figures géométriques comme le carré, le rectangle, le losange, le trapèze et le cercle. Chaque région a connu, qui un chanteur, qui un danseur, qui encore un tisserand sinon une potière de grande renommée. D’aucuns se souviendraient de Nahan Bi Kouahi le grand tisserand de Zra Bi Sehifla(S/P de Gohitafla), de Volizié (son fils, son homonyme et grand danseur du Zaouli), De Kouahi Bi Bolia de Boh-Koihila (s/p de Gohitafla), chantre émérite de la culture Gouro, de Gooré Bi Nanwrin, Grand chansonnier de Bono (Departement de Bouaflé) dont la réputation s’étend dans les contrées de Bouaflé, Bediala et Zuenoula, de l’artiste conteur Boueti Bi Dje de Zraluho ( s/p de Gohitafla). Tout près de nous, la génération des artistesmusiciens comme Abel Yeple Jazz (KayeliBand), Gore Bi Zadi, Djess Saha Bi et Peter One, Gozan Claver, Dadje Bi, Bi Pomi JR, Bi Zoto, Reine Pelagie, Lou Suzanne Nanzou, Lou Eloise Zanhouo,Vagoné Dri Bi, Emmanuel Iritié, Tino, etc.… tous sortis des « entrailles » de Sinfra. De leur voix suave, ils permettent à la Cote D’Ivoire toute entière de se délecter de leur art mélodieux. OUI, le pays Gouro est « auto –suffisant » sur le plan culturel. Cela a e été possible parce qu’il y a eu en amont un soutien linguistique interne solide. Les emprunts lexicaux dans les voisinages immédiats ou lointains passent dans la culture Gouro sans heurts. L’expression artistique et l’expression artisanale Gouro dans l’ensemble sont tributaires de la langue Gouro. C’est pourquoi la langue Gouro exprime correctement la culture du peuple Gouro. C’est pourquoi aussi, la langue Gouro exprime l’identité du peuple Gouro.

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4/ Fonction Identitaire Une langue révèle des empreintes identitaires indéniables, par le biais de l’accent. La langue d’un peuple établit la différence d’avec les autres peuples dans la même sphère géographique. Le parler fait foi par essence de la différence culturelle. Par exemple si un Gouro s’exprime en Gouro, on sait qu’il est Gouro et même mieux, on peut détecter son origine. S’il est de la région de Sinfra, Zuenoula,Vavoua ou bien de Daloa, son accent le dira. Par contre si un Yacouba, Bété, Malinké parle le Gouro, par son accemt on saura son groupe linguistique, c’est pourquoi nous affirmons haut et fort que la langue est un révélateur sûr de l’identité de l’individu. L’administration française, quant à elle, avait une politique linguistique dans ses colonies Africaines et ailleurs dans les autres possessions françaises : D.O.M /T.O.M, entendez par là, Départements français d’Outre-mer et Territoires français d’Outre- Mer. Il fallait imposer aux peuples colonisés l’usage de la langue française pour avoir une suprématie évidente sur les langues locales, ravalées au rang de langues vernaculaires, de dialectes, ou de patois. Ces appellations fantaisistes renforçaient le complexe d’infériorité culturelle chez les Africains, sommés de parler le français à l’école et dans l’administration, d’où une perte de vitesse du crédit, de l’importance et de la valeur des langues africaines. Qui tue votre langue tue votre identité. A la fonction identitaire s’ajoute une autre non moins importante, la fonction religieuse. 5/ Fonction Religieuse La langue, donc la parole est sacrée dira l’autre. Cela est d’autant plus vrai que les écritures disent : « Au commencement lorsque


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Dieu créa le monde, la Parole existait déjà, celui qui est la Parole était avec Dieu, était Dieu. Il était donc avec Dieu au commencement. » Jean 1 : 1-2. Sans vouloir verser dans les polémiques religieuses à n’’en point finir, la parole dont il est question ici est la personne de Jésus. Cette personne de Jésus étant la Parole, elle est également la Langue, puisqu’il n’y a pas de Parole sans Langue et de Langue sans Parole. Or si la Parole est divine, la Langue l’est tout autant, du fait de leurs natures inséparables, de leurs liens étroits et indissolubles. C’est pourquoi nous assumons que la langue Gouro est d’essence divine, à l’instar de toutes langues humaines naturelles. Son usage à caractère rituel, spirituel ou religieux ne devrait pas surprendre, quand on a compris que le Gouro est une langue divine. Par exemple, le devin, le charlatan et le prêtre Gouro communiquent et communient avec les esprits en Gouro. Ils parlent à dieu en Gouro. Le pasteur, l’ancien de l’église ou bien le chrétien protestant de la WEC/AEECI lit la Bible en Gouro et prie en Gouro. Tous chantent en Gouro les chœurs chrétiens d’obédience européenne et américaine. Il existe aussi bon nombre de louanges Africaines en Gouro. En bref, la spiritualité s’exerce pleinement en Gouro. La liste des fonctions ne serait pas exhaustive si on y ajoutait le facteur économique. 6/ Fonction Economique La langue soutient l’expansion du pouvoir économique et le pouvoir économique maintient à son tour la vitalité d’une langue. Les deux réalités sont imbriquées l’une dans l’autre au point qu’une politique linguistique cache en son sein une volonté économique. Vous l’avez certainement deviné, l’anglais est 28 KWENI NEWS MAGAZINE OCTOBRE 2013

la langue commerciale par excellence dans le monde. Les Chinois et les Japonais malgré leur puissance économique opèrent en Anglais à l’extérieur de leurs frontières. Ces deux pays sont en train de mener une politique linguistique « agressive » à travers le monde, surtout en Afrique pour que leur langue soient apprises. Par exemple au Congo Brazzaville les élèves du Lycée de Savogna de Brazza apprennent le chinois. Le projet d’apprendre le chinois en Cote D’Ivoire à l’Université de Bouaké La Neuve était également à l’étude sous l’ère du Président Gbagbo (2000-2010.) Les détenteurs du pouvoir économique, c’est-a -dire ceux qui ont les moyens de production ont tendance à imposer leur langue à ceux qui ont peu d’atouts majeurs au plan économique. Une langue peut être imposée comme langue de commerce au plan national. Par exemple le Mina est de fait la langue commerciale au Togo et au Benin comme l’est le Bambara au Mali. Le Gouro est en passe de devenir une langue commerciale en Cote D’ivoire, car les femmes Gouro ont pris pied dans la collecte et la distribution des vivriers. Un vibrant


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Hommage doit être rendu à ces braves dames dont Irie Lou Rosalie, Zamble Lou Madeleine, Irie Lou Colette. Elles nourrissent le tout Abidjan. Si elles décident aujourd’hui de faire usage de la langue Gouro dans leurs transactions commerciales, elles auront contribué énormément à la survie de cette belle langue, ô combien de fois riche ! Tout est dans le vouloir et la sensibilisation. Dès lors où l’on est au fait de la nature et des fonctions du Gouro, il faut l’évaluer. III. Evaluation des chances de la Langue des Kweni Nous allons être très concret et faire un travail technique d’évaluation de la « puissance » du Gouro sur l’échiquier national. Nous allons adopter une échelle de valeur quantitative (numérique) que nous graduons de 0 à 5. Entendu que 0 est la plus faible note et 5 est la plus forte note attribuée a chaque rubrique ou séquence d’évaluation. Soit dit en passant, nous épargnerons aux lecteurs les donnés statistiques pour éviter toute lourdeur dans la lecture et la compréhension des messages que nous avons l’intention de livrer.

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1. Evaluation Des Caractéristiques Linguistiques 1.1/ Est-elle une langue humaine ? OUI…La Note : 5/5 1.2/ Est-elle une langue Naturelle ? OUI…La Note : 5/5 1.3/ Est-elle une langue Vivante ? OUI… La Note : 5/5 1.4/A-t-elle des affinités linguistiques ? OUI…La Note : 5/5 1.5 Est-elle écrite ?


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OUI….5/5 2. Evaluation Des Fonctions Linguistiques 2.1/ Remplit-elle une fonction sociale ? OUI…La Note : 5/5 2.2/ Remplit –elle une fonction culturelle ? OUI…La Note : 5/5 2.3/ Remplit –elle une fonction Identitaire ? OUI…La Note : 5/5 2.4 / Remplit-elle une fonction Religieuse et Spirituelle ? OUI… La Note : 5/5 2.5/ Remplit-elle une fonction Economique/ Commerciale ? Pas tout à fait…La Note : 3/5 Si nous faisons un peu d’arithmétique nous obtenons les résultats suivants : Il y a 10 rubriques et chaque rubrique est notée sur cinq, d’où l’ensemble des points des dix rubriques est de (10*5) = 50 points Nous avons obtenu en tout : 5+ 5+5+5+5 +5 +5 +5+ 5+3= 48/50 Interprétation : La valeur numérique, c’est-a dire la valeur chiffrée de la Langue Gouro est en moyenne de 48 sur cinquante sur l’échiquier national ivoirien. C’est une bonne moyenne certes, mais il reste des efforts à faire sur le plan économique pour que la Langue Gouro soit une langue de production et de distribution. Que faut-il faire pour que la langue Kweni soit élective au plan national ? 1/ Au Plan Culturel et Linguistique, 30 KWENI NEWS MAGAZINE OCTOBRE 2013

Si besoin en était, éradiquer complètement chez les Kweni le complexe de la minorité linguistique qu’on veut insidieusement nous inoculer presqu’à notre insu, créant du coup un certain complexe d’infériorité ethnique. Ce complexe en question pourrait à court, moyen ou long terme favoriser la mise à l’écart de tous les Kweni sans exclusive. A ce niveau la conscience de soi et la prise en charge de ses responsabilités sont à la fois individuelles et collectives ! Il faut s’assumer, c’est un impératif ! Aussi faut-il que les Kweni endossent pleinement leur culture, car personne ne le fera à leur place. Qu’ils l’animent et la diffusent, par exemple en organisant des manifestations culturelles de grandes envergures régionales ou nationales et en faisant la promotion de leur langue sur vastes échelles. Entendu que l’épanouissement culturel local n’est pas nécessairement opposé à l’intégration nationale. 2/Au Plan Académique Vulgariser la lecture et l’écriture de la langue Kweni. La base existe déjà avec l’héritage des missionnaires protestants et catholiques.


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Mais il faut améliorer cette base, car toutes les lettres utilisées dans la Bible en Gouro, ne traduisent pas tous les sons de la langue Gouro. Par exemple, dans la langue Gouro, il y deux B. Le B fort et le B faible. Le B fort est utilisé dans l’écriture du mot « Bii » voulant dire « toi» ou dans « Binh », « l’étranger ». Quant au B faible, on le trouve dans les mots ou expressions comme « Be Kle », Fais-le ; « Be Non An leh », « Donne-le moi » Nous avons en Gouro beaucoup de sons nasalisés, prononcés au fin fond du nez. Toutes les voyelles romanes (a, e, i, o, u) ont une double prononciation à cet effet en Gouro : la prononciation française et la prononciation nasalisée. Elles doivent être toutes traduites en lettres appropriées. Soit dit en passant, le son « r » n’existe pas en Gouro. Le « r » est entre le « l » et le « r ». Exercez -vous à prononcer le nom « Tra », et vous en serez convaincu(e). Traduire et Vulgariser les concepts scientifiques (Mathématiques, Technologiques, Mécaniques, Biologie, Physiques, Chimie etc..), la littérature orale Kweni les Sciences Sociales (l’histoire, la géographie, la psychologie et la sociologie) La philosophie Les manuels du droit applique en Cote D’Ivoire (la constitution) Les manuels de la gestion et de l’économie appliquée Etablir ou bien renforcer dans la mesure du possible des rapports linguistiques entre le Kweni et les autres langues 31 KWENI NEWS MAGAZINE OCTOBRE 2013

Ivoiriennes pour ne pas que le Kweni se meurt. A la lumière des expériences humaines dans le choix d’une ou de plusieurs langues, nous allons analyser les propositions qui ont été faites jusqu’alors par l’Institut de Linguistique Appliquée de l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan. IV Perspectives Gouvernementales dans le Choix des Langues Nationales Ivoiriennes Le choix d’une langue nationale ou de quelques langues régionales posent problème, avons-nous dit, car il y a soixante langues avec autant de dialectes dans chacune des langues. En la matière, le pouvoir politique quel qu’il soit généralement ne tient pas compte des sentiments des uns et des autres. Il fait ce qu’il pense être dans l’intérêt national. Ainsi le mode opératoire des pouvoirs publique s’apparente à la nomenclature de l’exercice du pouvoir et des formes de gouvernements. Formulons des hypothèses. d’influence ne fera que nous enfoncer davantage dans la désunion. En plus, force est de reconnaitre que les quatre langues régionales n’offriront aucune garantie de résurrection de celles qui sont en train de mourir, encore moins des recettes de l’unité nationale. Reste donc une seule possibilité : la promotion collective de toutes les langues ivoiriennes sans exclusive.


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Georgette Zamble, une leader kweni Par Marie-Pascale Digbe Kweni News Magasine est allée a la rencontre de Georgette Zamble pour faire connaitre cette dame qui fait la fierté du peuple Kweni. KNM : Mme Zamblé Georgette présentez vous aux lecteurs de Kweni (NOM PRENOM VILLAGE FONCTIONS). Mme Zamblé : Mme Zamblé : Je suis Georgette Zamblé, je suis originaire de la Marahoué .Je me considère comme fille de la Marahoué à part entière parce que je suis à la fois de Bouaflé et de Zuénoula. Je suis beaucoup plus basé a Bouaflé c’est pouquoi je me sens plus une âme de Bouaflé par habitude et à Bouaflé je suis du canton yassua. Mon père est de Dianfla Communément appellé Zambléfla et ma mère est de Bouafla. Je suis princesse de la Marahoué comme j’aime bien me faire appeler. Dans la vie courante je suis psychologue expert en 32 KWENI NEWS MAGAZINE OCTOBRE 2013

développement et je travail de façon général dans le développement, je me sens profondément attiré par tout ce qui est développement ;je travail dans l’insertion des jeunes ,je mène des activités communautaires , je suis très engagée en matière de communication efficace . KM : On voit que vous êtes à la tête de

Je suis beaucoup plus basé a Bouaflé c’est pouquoi je me sens plus une âme de

plusieurs organisations (Présidente de

Bouaflé par

Lead Africaines, Plate Forme de Servi-

habitude et à

ces, Toastmasters…) on se dit que vous

Bouaflé je suis

rechercher quelque chose un objectif politique, changer le monde ou tout

du canton yassua

simplement une vocation ; comment en êtes vous arrivé là. Mme Zamblé :je dois admettre que c’est la passion. Toastmaster j’en ai fait une passion .J’ai été éblouit par la méthodologie toastmasters qui est école de formation en communication et en leadership. J’ai


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connu Toastmasters à Tunis et depuis Tastmasters m’a beaucoup apporté dans mes activités et développer la confiance en moi que je m’y suis engagée pleinement. A tel point que j’ai diriger Toastmaster, aujourd’hui Je suis Past Présidente je continue d’encadrer d’autre et je continue a me perfectionner car je suis loin de l’objectif final .Quand j’entrais a Toastmasters Je me suis dis qu’il faut que je sois une référence en matière d’animation de conférence. En matière de communication non seulement au niveau nationnal mais également internationnal que je suis citer parmi les références et Je crois qu’aujourd’hui petit à « je me suis dis il petit je suis en train de voire la réalifaut me mettre sation de cet objectif c’est pour

au service de la cela que je continue à travailler communauté » avec Toastmaster. Leadafricaine

m’est venu justement parce que j’ai estimé que quand on a appris quel-

ces des couches les plus défavorisés. KNM : Est-ce que ce don de militer au service des autres se serait pas en relation avec votre lignée familiale, car rappelons le vous êtes les petites filles d’un illustre Kweni, Monsieur Zamble Bi Zamble qui a été maire et députe a Bouafle ? Mme Zamblé : je dirais certainement car toute petite j’ai été toujours captivé par le politique. J’appréciais beaucoup la relation particulière de mon grand père avec Feu Félix Houphouet Boigny qui demeure pour moi une sorte d’idole en matière de politique et je me suis beaucoup intéressée a tout ce qui peux permettre le développement de nos régions, l’adhésion des publiques a une vision de développement et je suis fascinée par cette façon de penser de fonctionner par ceux qui sont visionnaire qui pense aux autres Certainement cette fibre familiale m’a permis de m’intéresser aux autres.

ques chose en matière de communication de lea-

KNM : Vous êtes l’une des rares femmes Kweni qui a

dership il est bon de le mettre au service de la com-

un jeune âge déjà s’est présenter à la députation.

munauté .C’est ainsi que je me suis rendu compte

Parlez nous de cette aventure et pourquoi selon

que les femmes de façon général de l‘Afrique de

vous ca n’a pas marche, bien que vous ayez battu

l’Ouest francophone rencontre le même problème

l’actuelle marie de Bouafle, Adje Dominique ?

elles étaient très loin des indicateurs qui leur permet d’être acteur de développement ….. je me suis rendu compte que les femmes de l’Afrique de l’ouest de francophone ….je me suis dis il faut me mettre

je n’ai pas été l’une des rares des femmes j’ai été la première femme dans la Marahoué , qui a osé se présenter à des élections.

au service de la communauté au service des autre s

KNW : Ça devrait faire tollé ?

et me rendre compte qu’il ya un résultat.

Mme Zamblé : Oui, mais Je n’avais pas peur de ce

La Plate Forme de Services est également dans le

chalenge, j’étais prête à aller jusqu’au bout bien

développement j’y suis En tant que Responsable

que cette candidature ait été sollicité. J’ai hésité et

Développement et Qualité. Je me rend compte

j’y suis allée à la dernière minute .J’ai donc été l’u-

que l’emploi des jeunes est une priorité tant au plan

ne des premières femmes dans l’histoire de la Mara-

national, qu’international .En même temps que je

houé à aller à des élections, je ne compte pas

m’occupe de mes fonctions au niveau de la Plate

m’arrêter en si bon chemin mais je me dis qui veut

Forme de Services en même temps j’apprends un

aller loin ménage sa monture. Je prend mon

peu plus chaque jour à me mettre aux services des

temps on travail avec les circonstances, pour pou-

autres et à réaliser que ce que je fais a un Impacte

voir atteindre son objectif.

sur la communauté. Voici globalement ce qui me

C’était en 2000, j’avais 36 ans. je suis aller aux légi-

motive : c’est la passion de bien faire, la passion du

slatives exprès en sous préfecture. Plusieurs chef de

développement, la passion de me mettre aux servi-

village et plusieurs notables m’ont dit « une femme

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au lieu de rester en commune .tu viens jusqu’en en

actes en faveur des femmes en faveur de la po-

sous préfecture je leur ai dit mais c’est en sous pré-

pulation de façon général , en matière d’adduction

fecture qu’il ya plus de problèmes et j’ai parcouru

d’eau .On a senti la sincérité et j’ai été félicité géné-

tous les 84 villages de Bouaflé ainsi que les campe-

ralement par des personnes qui n’étaient pas de

« je n’étais pas ments et cela m’a permis d’être très abattu proche des réalités que vivent nos moralement populations. c’était une aventure pour avoir merveilleuse. C’est vrai que beauéchoué » coup à Bouaflé pendant que je devais faire campagne m’avait considéré comme celle qui avait gagné car on ne pouvait pas imaginer que cette équipe allait perdre parce que nous avons essayé de faire une campagne de proximité les gens on senti qu’on était proche d’eux beaucoup de femmes se sentaient toucher par le fait que l’une des leurs vienne vers eux elles. On a commencer déjà à poser des 34 KWENI NEWS MAGAZINE OCTOBRE 2013

Creation Baublin

mon parti politique qui me rencontrait et venait m’exprimer leurs encouragements et même leur félicitation. C’est une aventure qui m’a particulièrement marqué. Bizarrement. je n’étais pas abattu moralement pour avoir échoué parce que je partais en me disant même si ça ne passe pas on aura eu l’occasion de voire les réalités et on reviendra tout simplement J’ai battu l’ancien maire ; Adjé Dominique même dans son propre village par rapport a l’accueil que les populations m’ont réservé dans son village ; les populations l’ont carrément t abandonné a sa place du meeting pour m’accueillir moi. J’ai trouvé


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que C’était un honneur à ma modeste personne. Je pense que ce qui, n’a pas marché c’est que je n’y suis pas allé tôt ;je suis allé a la dernière minute il m’a fallu assez de temps pour me décider et puis deuxièmement je me sens plutôt l’âme d’un agent de développement plutô que d’un qu’un parle« Au contraire c’est peut être moi qui est fait connaitre ce parti dans la région »

mentaire, je pense que je me sens plus sur le terrain en train de travailler pour les populations .ce que

j’ai en tête c’est de transformer Bouaflé faire en sorte que Bouaflé puisse profiter de ses ressources. Et donc ce qui n’a pas marché aussi c’est que quand on décide d’être agent de développement, je ne suis pas sûr que la couverture politique avec laquelle je suis partie même ’est été profitable. Au contraire c’est peut être moi qui est fait connaitre ce parti dans la région c’était un jeune parti qui venait de naitre et je suis partis sous la couverture de ce partie et pense que cela a du jouer en ma défaveur. Autre chose c’était une première expérience il ya tous les pièges électoraux qu’on ne sait pas. Je crois que c’est avec cette élection, dans cette période qu’on a commencé avec le bulletin unique. Beaucoup de population ne savait pas voter, il ya beaucoup de bulletin qui ont été rejeter parce que non seulement l’administration n’a pas beaucoup communiquer

sur la façon

de faire et deuxièmement la même administration a été trop dure ,les signes sur les visages pour montrer que c’est cette personne qu’on voulait ,mais tous ces bulletins ont été rejeter en tout cas beaucoup de mes bulletins ont été rejeter de cette façon parce que l’électo35 KWENI NEWS MAGAZINE OCTOBRE 2013

rat état un électorat rural. Mais aujourd’hui nous sommes plus aguerri.


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