Kweni news janvier 2015 final

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JANVIER 2015

HERVE BAH BI, CHANTR CHANTRE E ET SERVITEUR DE DIEU

BOTI LOU ROSALIE, IN MEMORIUM

DR JOHN TRA, PARLONS DE DEVELOPPEMENT

BEATRICE ZRE UNE LEADER

COCONUT WATER FOR KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015 HUMAN PLASMA


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HKB Bridge – Pont HKB

2 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015


3

3 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015 Photo pat Aziz de Faluljah


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Bonne et Heureuse Annee 2015 4 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015


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EDITORIAL Dans ce numéro Editorial

5

par Dr John Tra

B

onne et Heureuse année 2015 a tous. Depuis plus de trois

ans nous avançons vers notre Développement du pays

idéal de faire la promotion so-

6

cioculturelle et économique du

Kweni Marie-Josee Ta Lou, athlète

peuple Kweni. Et cette vision

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passe par plus d’unité pour ga-

Ivoirienne

rantir le développement. Nous Bati Lou Rosalie, In memo-

Le Metier a Tisser

avons commence humblement la

14

rium

sensibilisation et ensemble avons franchi des étapes initiales dans la réalisation de 20

cet idéal. A la fin de cette troisième année il est nécessaire de penser à un bilan. Qu’avons-nous accompli? Félicitons nous les uns les autres de ce que nous avons

Herve Bah Bi, Prophète du

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que, des partenaires au développement, des projets prêts a être exécutés sur le

Seigneur Jésus Christ Beatrice Zré, Une leader

pu fêter notre troisième anniversaire. Nous avons un siège, un compte en ban-

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terrain, et nous avons surtout une équipe dynamique sur le terrain en Cote D’Ivoire. Nous devons maintenant regarder aux années à venir. Notre objectif pour cet-

Could coconut water replace

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human plasma? Irish, the forgotten white

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slaves La cuisine Kweni

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te nouvelle année réside dans la mise en exécution des projets. Nous avons une équipe de personnes très dévouées qui superviseront les activités sur le terrain et nous avons au moins trois zones d’activités déjà recensées. Maintenant tout ce qu’il nous faut c’est plus de cohésion au sein de notre équipe, plus d’engagement au niveau de chacun. Dans le numéro de ce mois, nous présentons certains membres de notre équipe qui ont maintenu le navire a flot, lui empêchant la dérive que certains avaient souhaité. Nous voulons dire merci a Beatrice Zré en lui discernant la palme de la meilleure Kweni de 2014. Sa fidélité a la vision et son courage à dénoncer les aberrations observées dans la section de Cote D’ivoire a réussi à sauver notre organisation du contrôle de quelques aventuriers. Le discernement du pasteur Bah Bi a aidé a anticiper les crises qui devaient arriver, ainsi nul ne fut surpris lorsque ce qui devait arriver arriva. Dieu nous a montré qu’il était a nos côtés. Nous lui disons merci. Ensemble, affrontons donc 2015. Dieu bénisse les Kweni et toute la Cote D’Ivoire.

Contributions: : Les articles sont proposés par les membres de l’organisation Kweni. La mise en page du magazine est faite par John Tra.

CONTACTS: 07965154/ 05427275/ 03010910 (Bureau Kweni Cote D’Ivoire, Abidjan) Email: organisationkweni@gmail.com © KWENI INC. 5 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015


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DEVELOPPEMENT DU PAYS KWENI

L

a région Kweni ou région Gouro était jadis désignée

ra inciter le gouvernement à l'accompagner dans le développe-

par le colonisateur Français Delafosse, comme le pays

ment. Si le peuple s'unit pour construire des écoles, le gouver-

Gouro et ce pays la a depuis la colonisation été stig-

nement qui a besoin de caser sa jeunesse y enverra surement

matisé comme un pays rebelle ce qui lui a valu d'être oublié

des enseignants. Si les villages s'unissent pour construire des

par le développement de la Cote D'Ivoire. Le peuple Kweni

dispensaires, le gouvernement y enverra des infirmiers. Si les

donc s'adapte comme il peut à cette négligence des différents

jeunes des villages s'unissent pour faire de grandes plantations

gouvernements qui passent en Cote D'Ivoire. Peuple jadis hos-

de café, cacao, le gouvernement qui a besoin de se faire de

pitalier, uni et travailleur, le peuple Kweni a depuis la colonisa-

l'argent à travers la taxe sur la vente a l'exportation du café ou

tion perdu ses marques, et recherche toujours son unité pour

du cacao construira des routes pour favoriser l'écoulement de

amorcer un développement que les gouvernements tardent a

ses matières premières. C'est donc en partie irresponsable

lui apporter.

d'accuser uniquement le gouvernement comme le seul respon-

Le grand retard dans le développement du pays Kweni est donc essentiellement du a une absence de grands projets de développement, mais surtout par la division au sein de l'intelligentsia Kweni. Et c'est le point principal de la division parmi les cadres Kweni qui sera abordé dans cette conversation. Le gouvernement peut ne pas initier de grands projets, mais si le peuple lui même est uni, et pense son développement, il pour6 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015

sable du retard de nos régions. Observation de ma visite dans le pays Kweni La dernière visite que j'ai effectuée dans le pays Kweni dans le mois de juillet-Aout 2014, m'a édifié quand aux crises qui minent notre région. Et la crise principale qui mine notre région se résume a la division des acteurs de développement. Les


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cadres Kweni sont divisés. Par envie, ou par intérêt égoïstes, ils

cieux et qui œuvrent honnêtement avec le peu qu'ils ont pour

se torpillent presque chaque jour, et moi même j'en ai fait les

améliorer les conditions de vies de leur communautés, mais il y

frais. J'ai assisté a des dénigrement en règle de certains jeunes

a une multitude de fonctionnaires de l'état qui font du chantage

cadres qui voulaient apporter le développement dans leur ré-

a tout projet de développement, s'érigeant comme les orifices

gion, parce que certains leaders de conscience voulaient leur

majeurs par lesquels tout développement doit passer s'il veut

part de la manne imaginaire qu'ils croyaient résider dans la po-

exister. Et si ces chers messieurs ne sont pas contents, alors

che de ces jeunes développeurs. Ces cadres pensaient que si

pas de développement pour la région.

quelqu'un parle de développement il doit surement être rattaché a une banque d'ou les gouvernements versent des milliards a partager. Et se voient frustrés de ne pas en bénéficier. Alors que dans la majorité des cas, ces jeunes se sacrifiaient, usaient de leurs argent obtenu a la sueur de leurs fronts, pour initier le changement qu'ils souhaitaient dans leur région. J'ai aussi remarqué que certains cadres de la région de la Marahoué, région Kweni, travaillaient ardemment pour saboter toute action de développement s'ils n'en étaient associés. J'ai été édifié aussi par la culture de clan qui règne dans nos régions. Très vite, sur la base de rumeurs, ils se forment des groupes de mépris, de haines, des ennemis, des suspicions au sein des cadres et ces différents acteurs du développement agissent selon la logique de leur clan. J'ai été aussi édifié par la culture de la passivité des leaders qui a cause de leur position devraient encourager a plus d'initiatives personnelles a la jeunesse. Il y a certes des cadres conscien7 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015

A cote de ces acteurs qui s'opposent ouvertement à tout idéé

Dr John Tra, Une Vie de Leadership 1984-1985: chef de troupe-Flambeaux AEECI-koko, Bouafle Cote D’Ivoire 1985-1990: Chef de Troupe– Flambeaux, UESO, Cocody, Abidjan, RCI 1990-1992: Conseiller, International Students Association, GSW University, Americus, Georgia USA 1991: Formation en leadership, Glen Erie, Colorado Spring, Colorado. USA– Les Navigateurs. 1992-1994: Président de African Students Association, BSU, Muncie, Indiana, USA 1995-1996: Président de African Students Fellowship Univ, Missouri, USA

1992-2009: Propriétaire de la liste Africaine de discussions sur Internet – La liste Afrique de l’Univ de Lyon. France. Elu meilleur débatteur sur les questions de politiques Africaines., 3 années successives 2004-2014: AHV, président 2010-2014: Organisation Kweni. USA-Cote D’Ivoire, président.


8

MARIE MARIE--J

Athelet

MARIE JOSÉ Son premier a

elle optera po carrière. Tout

ou sans entra . 2008 et 2009 commun a la

une bourse et

ses ne seront

au 200m et au

poser ses vali la révélation.

gent sur 200 m

d'Afrique a Ma

coupe contine 8 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015


9

JOSEE TAH LOU

te Ivoirienne

ÉE TA LOU est une athlète ivoirienne. Des son plus jeune âge elle est passionnée de sport. amour fut le football ou elle s'exerçait avec brillance, même si elle rêvait devenir footballeuse

our l'athlète sous contrainte de son frère ainé qui voyait en elle de grande chance d'y faire commence en mars 2008 lors d'une journée de détection, elle va impressionner plus d'un

ainement ou outils adéquat (spike) finira 1ere d'un demi tour de piste (200m). fut des années d'apprentissage pour elle puisqu'étant en classe d'examen puis en tronc fac de médecine elle ne pouvait s'y adonner a plein temps. Finalement en 2010 elle obtient

t part en Chine en espérant faire partie des meilleures d'Afrique et du monde, mais les cho-

t pas comme elle l'avait espéré. Et même si en 2012 elle est deux fois médaillée de bronze

u relais 4 x 100m. En fin 2013 vu les difficultés elle retourne en Afrique pour finalement dé-

ises au CENTRE INTERNATIONAL D'ATHLETISME DE DAKAR (CIAD). 2014 fut l'année de Médaillée d'or aux championnats élite de France sur 200m, puis deux fois médaillée d'ar-

m et le relais 4 x 100m et médaillée de bronze sur 100 m aux derniers championnat senior

arrakech au Maroc. Elle termine respectivement 4e et 5e du 100 m et 200 m a la dernière

entale IAAF a Marrakech. 9 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015


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SES ENTRAINEURS 2008-2009 OLONADÉ FLORENCE 2009-2010 KOUAMÉ JEANNOT 2010-2013 HE XING 2013 a maintenant KOFFI LOGBE ANTHONY

10 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015


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KWENI ART

11 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015


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LES LETAGONINS BOTI LOU IRI

12 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015


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IE ROSALIE ET KALOU PATRICIA 13 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015

Photo © Letagonin


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BOTI LOU ROS Photo © JNVA

ABIDJAN : La triste nouvelle matinale, qui sem-

Mme BOTY LOU ROSALIE pour son ardeur au

blait être une rumeur, a été hélas confirmée par

travail et son engagement dans le secteur du

la Famille aux environs de 10h. « Mme BOTY

Vivrier ivoirien. En Novembre 2014, Mme BOTY

LOU ROSALIE, Présidente de la Coopérative des

LOU était nommée au Conseil économique et

Commerçantes

Cocody

Social de Côte d’Ivoire. Ses amis et connaissan-

(COCOVICO), est décédée dans la nuit du 14 au

ces qui l’ont aperçue récemment à des funé-

15 décembre 2014, des suites d’une courte ma-

railles à Zuénoula, sa terre natale, témoignent

ladie. »

que Mme BOTY LOU respirait la grande et plei-

du

Vivrier

de

L’information s’est répandue très rapidement, vers 11h, dans les « Marchés Gouro » de vivrier à Abidjan. Spontanément, les Femmes Commerçantes, amies et collègues de Mme BOTY LOU, se sont ruées au domicile de la défunte à

ne forme. Ah ! Que la mort est sévère. Le Secteur Vivrier perd ses pionnières Le 25 Avril 2005, la Côte d’Ivoire pleurait déjà Mme NANTI LOU IRIE ROSALIE, fondatrice de la

Cocody pour en savoir d’avantage.

Coopérative

« Les femmes commerçantes, venues des mar-

tive de GUERIAFLA, Sous-Préfecture de GOHI-

chés de vivriers d’Abidjan pour vérifier la triste

TAFLA, a permis l’émergence des « marchés

nouvelle au domicile de Mme BOTY LOU, sont

Gouro » du vivrier en Côte d’Ivoire, par son

inconsolables. Elles pleurent leur sœur à chau-

charisme et son courage.

des larmes », a témoigné un proche de la dé-

du

Marché

Gouro

d’Adjamé

(COMAGOA). Mme NANTIE LOU, Une dame na-

funte contacté par DeboutCiv à 15h.

Mme BOTY LOU ROSALIE, qui avait vaillamment

Le 4 Janvier 2014, l’ONG Kweni avait décoré

"sa Sœur" NANTI LOU en 2005, nous quitte

14 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015

repris la lutte contre la faim à elle léguée par sa


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SALIE IN MEMORIUM malheureusement ce 15 décembre 2014, frappée par la mort. Les

marchés

de

vivriers

souvent

appelés

« marchés Gouro », plus que de simples marchés, sont devenus des espaces d’affirmation de femmes commerçantes dont plusieurs femmes Gouro comme feue NANTI LOU IRIE ROSALIE et feue BOTY LOU ROSALIE. Elles produisent et vendent les produits vivriers là où le besoin se fait sentir. Par le fruit de leur travail, ces braves femmes du secteur vivrier s’occupent de leur famille. Que Mme NANTI LOU IRIE ROSALIE et sa Sœur Mme BOTY LOU ROSALIE, deux pionnières des femmes commerçantes de vivriers, reposent en paix ! La Côte d’Ivoire et surtout les femmes commerçantes suivront votre exemple de femmes battantes. En savoir plus allez sur le blog d’Alain Doh Bi sur http://lafriquepuissancemondiale2050.ivoireblog.com/archive/2014/12/15/mme-boty-lourosalie-presidente-de-cocovico-est-decedee454111.html#q8l50UDSsV2KIh6H.99 15 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015

Alain Doh Bi.


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AUREVOIR

16 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015


17

R BOTI ROSALIE

17 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015


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CELEBRATION D

18 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015

Le 4 Janvier 2014 en Cote D’Ivoire, a Y


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DES ELITES KWENI

19 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015 Yopougon, a la place de l’allocodrome


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LE METIER A TISSER L

e tissage constitue l’activité principale d’un grand nombre de personnes dans certaines régions de Côte d’Ivoire. Notamment, chez les Baoulés au centre du pays avec leurs belles cotonnades et les Kweni au centre Ouest.

Les Sénoufo au nord, peignent sur toile. Si les deux types de pagnes sont conçus exclusivement à l’aide de métiers à tisser (généralement dans des villages), le tissage Baoulé est particulièrement composé d’une variété d’étoffes aux motifs divers. Outre les « yaswa ko’ndro », très beaux pagnes de cérémonies avec des symboles brodés (de couleur rouge et vert que l’on trouve à Yamoussoukro), il existe les « dangô, bia, soplin, tâmbé… » Le travail sur le métier à tisser, réservé seulement aux hommes occupe ces derniers généralement le mercredi et le vendredi. Les autres jours, ils tissent juste à leur retour des champs, l’après-midi. On peut voir les tisserands travailler pratiquement dans tous les villages, entre Toumodi, Dimbokro et Tiébissou. Mais en plus de ces pagnes tissés, les Baoulés savent également teindre les pièces de tissus en indigo pur. Les pagnes tissés les plus classiques que l’on trouve dans les villages Baoulés sont rectangulaires. Le fil de coton est tissé en bandes étroites sur un métier manuel fait maison par le tisserand. Les bandes ainsi obtenues sont assemblées pour former un pagne de coton. Nos tissus proviennent du village de Bomizambo dont les tisserands sont réputés pour produire des étoffes de grande qualité. L’art du tissage Baoulé est un héritage culturel qui se transmet de génération en génération depuis qu’ils l’ont appris chez les Kweni. Le tissage du blanc sur blanc exige une grande maîtrise découlant d’un grand nombre d’années de pratique. Maintenu par transmission du savoir d’une génération à l’autre, le tissage traditionnel semble revêtir une dimension d’héritage culturel à préserver, même si on n’utilise plus le fil obtenu par filage à la quenouille. Les jeunes garçons sont formés par leurs pères (car seuls les hommes tissent en Côte d’Ivoire) dès leur tendre enfance. Quand ils n’ont pas école, les enfants tissent contribuant ainsi à accroître le revenu de leurs pères pour faire face aux frais scolaires.

Autrefois, ce sont les femmes qui s’occupaient de filer le coton pour les hommes. Mais avec le modernisme, on utilise de plus en plus des bobines de fil écru. La filature industrielle des environs de la ville de Bouaké fournit le coton teint à tous les tisserands de Côte d’Ivoire. Sauf au nord où l’on conserve encore les bonnes vieil 20 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015


21

21 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015

Photographies par Zim’Tof/Alexis Ta Bi Ta


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habitudes ancestrales, somme toutes originales. Chaque

De larges bandes sont enlevées de certaines espèces d’ar-

jour, on peut donc voir les tisserands travailler à leur mé-

bre (le ficus) et battues ensuite à l’aide de battoirs en

tier en bordure de route.

bois. Mais ces tissus servent maintenant de tapis de cou-

Les tissus peuvent être utilisés à plusieurs fins : boubou (homme, femme, enfant), pantalon bouffant ou robe… Quant à certains pagnes Baoulé, tel que le « yaswa ko’ndro », il est drapé sur une épaule (à la façon

chage. Dans la région de Niéméné (localité dans le département de Dabakala), on trouve ces écorces battues sur les marchés. Et quelques artisans y travaillent

encore,

mais très irrégulièrement.

de la toge romaine). En dessous, les hommes portent

Extrait et édité de l’article :

« L’art du tissage en Répu-

généralement un caleçon (alâ kouné). Le bla’ngla ou taé-

blique de Cote D’Ivoire » par Nathalie le Floch Gouzène

sou est le pagne porté par les femmes. Il est composé d’une pièce enveloppant les reins (un mètre sur deux). Mais pour sortir en ville, elles nouent le pagne au dessous des épaules, pour cacher les seins. Il enveloppe le corps en deux tours en commençant sous l’aisselle droite… Toutefois, avant la pratique du tissage, les vêtements Baoulés étaient faits d’écorce battue dans les temps anciens. Cette technique est encore d’usage par les Baoulés des savanes, au centre de la Côte d’Ivoire. 22 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015

LE KAMANDJE OU LE PAGNE KWENI


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SPONSORED BY

Paysage de Cote D’Ivoire. Region de Sinfra. 23 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015

Photo par Dr John Tra


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H

HERVE BA SEIGNEU erve Bah Bi est pasteur de l’église glorieuse

ve

Philadelphie situe a la Riviera 3 a Abidjan Cote

un

D’Ivoire. Il est conseiller du bureau exécutif de

ve

l’organisation Kweni ou il a le rôle d’enseigner, de prier, et

H

de partager les prophéties que Dieu met a son cœur pour l’organisation. Il est le conseiller personnel du président Dr John Tra. Et des autres membres de la direction avec qui il organise régulièrement des séances de jeunes et prières. L’on pourrait se demander pourquoi un si jeune serviteur de Dieu est-il le conseiller de la direction ? C’est juste parce qu’il a montré ses preuves au sein de l’organisation et aussi parce qu’il a bien compris les objectifs de l’organisation et s’en est imprégné. En effet, le pasteur, Bah bi a prévenu a plusieurs reprises les différentes crises qui surviendraient dans l’organisation. Et ces avertissements se sont avères exacts. Le pasteur est vraiment passionné du bien être du peuple Kweni à qui il a décidé de vouer sa vie et son ministère. Il entrevoit rendre visite à différentes églises du pays Kweni afin de rencontrer les pasteur pour prier pour le développement. Car la division des cadres et l’échec qui accompagne chaque projet de dé-

24 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015

s’

le

pe

es

le

B

po

al

le

tu

la


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AH BI, PROPHETE DU UR JESUS CHRIST

eloppements initié dans la région ne peut être par chance. Il doit y avoir

Nous demandons a tous d’entendre la

ne cause spirituelle. Et Jésus seul peut libérer la région des forces négati-

voix de l’Eternel qui parle a travers le

es qui la maintiennent dans le sous développement.

prophète Herve Bah Bi,

Herve Bah Bi est un prophète des nations, en ce sens que son ministère

’étend jusqu’au Cameroun ou il se rend régulièrement pour prier pour

es malades, chasser les démons, et partager les prophéties de Dieu au

euples frères. La force de l’esprit saint qui accompagne le pasteur Bah Bi

st manifeste a chaque séance de délivrances ou les démons sont chassés,

es malades guéris, et les problèmes personnels trouvent solution.

Bah Bi est aussi bon chanteur, et en cela il a dédié sa voix au Seigneur

our qui il offre le ministère de chantre de l’Eternel. Il a déjà produit un

lbum intitule « Balilé » qui veut dire en langue Kweni « c’est Dieu ». Dans

e chant au même titre que l’album, il dit « Dieu ne rejette personne, que

u sois orphelin, que tu ai été rejeté par ton père, que tu ne sois rien dans

a société Dieu t’accueille. Car notre Dieu ne fait acception de personne.

25 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015


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UN ENGAGEM DU PEUPLE K K

weni News magazine (KNM): présentez-vous à notre rédaction Beatrice Zre Lou : je me nomme Zré Lou Beatrice,

je suis Secrétaire Générale de l’ONG Kweni et je suis responsable de la direction, enseignante d’anglais dans un lycée prive a Abidjan en Côte d’Ivoire. Avant de venir à l’organisation Kweni, j’ai milité dans plusieurs

associations chrétiennes, universitaire. j’ai aussi

servi dans une organisation Charitable au Togo ou j’étais la collaboratrice de la Directrice de la dite organisation. J’ai été également la représentante d’une entreprise iranienne en Côte d’ivoire. KNM : Fière d’apprendre tout cela de toi, en quoi consiste donc ton rôle a la direction de l’organisation Kweni ? Béatrice Zré Lou : A la Direction, je suis la responsable et en

B

cette qualité, j’assure la gestion, le bon fonctionnement des activi-

éatrice Zré est la secrétaire exécutive de l’organisation internationale KWENI INC. Elle y mène des actions visant

la promotion et le développement des régions de la Marahoué et du Haut Sassandra en Cote D’Ivoire. Elle est directrice au siège de l’organisation et supervise toutes les activités de la dite organisation en Cote D’Ivoire. Elle est bilingue, parle parfaitement l’Anglais et le Français. Elle est enseignante d’Anglais et se forme en gestion des organisations internationales a travers des cours par correspondance, poursuit un Master en linguistique appliquée a l’enseignement. Beatrice est chrétienne évangélique et trouve son plaisir à aider les autres. Ces qualités font d’elle une leader qui guide par l’exemple. 26 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015

tés de l’organisation Kweni en Côte d’Ivoire. Je coordonne la bonne exécution de tous les projets et des activités. J’assure la communication et je maintiens les archives en ma qualité de Secrétaire Générale. KNM : Est-ce que toutes ces charges ne sont pas lourdes ? Beatrice Zré Lou : Non parce que je fais parti d’une équipe dy-


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MENT AU SERVICE KWENI namique et très engagée de jeunes Kweni. Ce sont Aimée Bahi, Marie Pascale Digbé, le pasteur Herve Bah Bi, Olivier Irié, Grâce Zré, et Sylvie Zaoura. La dévotion de ces personnes rend toute la tache assez facile a gérer.

KNM: Ou se situe la direction de l’organisation Kweni ? Beatrice Zré Lou : A la Palmeraie Saint Viateur, à Abidjan. Mais nous comptons bientôt démanger. A suivre page 32

ACTIVITES DE 2014

Au micro de la radio Marahoué, Bouafle

A Goabohifla pour une rencontre de reconciliation

27 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015

A la fete d’indepedance avec le prefet Niamke Basil et le president Dr John Tra

A la fete de l’excellence a Bouafle avec le chef Zaoura Paul


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COULD COCONUT WATER REPLACE HUMAN PLASMA?

28 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015


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W

ould you reckon it's outrageous to claim that coconut water is identical to human plasma - and so, you can inject it directly into the bloodstream? Like all good myths, this has an element of truth, buried inside the lies. Coconut water is the liquid inside a young coconut. In the Solomon Islands the coconut is an essential part of their diet. The locals describe six distinct stages of the coconut as it develops. But to make it easy, let's say a young coconut is about 7 months old - that's when they have the maximum amount of water relative to the coconut flesh. (By the way, coconut water is very different from coconut milk. Coconut milk is the emulsion of the freshly grated coconut combined with the coconut water.) If the shell of the coconut has not been cracked, the coconut water inside is usually sterile - that is, free of bacteria and the like. So if its constituents are very similar to blood, could it be injected safely into people, to replace fluid loss? Back in 1942, Dr Pradera in Havana, Cuba filtered coconut water and injected it into the veins of 12 children, at rates of around one-to-two litres per 24 hours. He reported no adverse reactions. It is also claimed that, during World War Two, both the British in Sri Lanka and the Japanese in Sumatra regularly used coconut water when the standard intravenous fluids ran out. However, this is just anecdotal it was never reported formally in the peer-reviewed medical literature. In 1954, three doctors - Eisman, Lozano and Hager - combined the findings from their research. Between them, they had administered coconut water intravenously to 157 patients in Thailand, the USA and in Honduras - the majority, 136, being in Honduras. Out of 157 patients, 11 (that's about 7%) had reactions to the coconut water. These reactions included fever, itchiness, headache and tingling in the hands. Some unspecified number of patients also suffered aching sensations along the veins into which the coconut water was infused. This was thought to be due to the high potassium levels of coconut water. And this brings us to the claim that coconut water is identical to blood plasma. It isn't. (There are two different "lots" of water in your body the water inside your cells, and the water outside your cells.) Human blood is about 55% salty water, and about 45% 29 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015

cells - overwhelmingly red blood cells with a tiny sprinkling of white blood cells and the like. The red blood cells give blood its red colour. The salty water, called plasma, is a clear slightly yellowish liquid, with high levels of sodium, low levels of potassium, and trace amounts of other minerals. Genuine intravenous fluids are manufactured to have high sodium and low potassium. Coconut water is not identical to the plasma. Instead, it is closer to the liquid inside the red blood cells, with low sodium and high potassium - the exact opposite. Everywhere in your body, when you compare the liquid inside your 100s of trillions of cells with the liquid outside these cells, the levels of sodium and potassium are opposite. In fact, each cell has myriads of sodium and potassium pumps to shove the sodium outside, and the potassium inside. Coconut water has about one-fortieth the sodium level of plasma, while the potassium level is about 10-15 times higher. But besides the high potassium, coconut water is also loaded with calcium and magnesium, which means it's definitely not suitable for patients with kidney failure, severe burns, etc. Another problem is that it is much more acidic than human plasma. The bottom line is that coconut water is not identical to human plasma. However, in an emergency, coconut water can be used. One case in the recent medical literature involved a man who had recently suffered a stroke - in the remote Solomon Islands. He had difficulty in swallowing, choked on both liquids and solids and repeatedly vomited them up. He was rehydrated with regular IV fluids, and fed via a tube directly into his stomach. After 36 days in hospital, he could no longer tolerate the feeding tube. Unfortunately, the hospital had run out of IV fluids, and because of its remoteness, would not get supplies for two days. Over these next two days, the doctors infused about two-and-a-half litres of coconut water, to tide him over the crisis. He recovered the ability to swallow, and was discharged from hospital on Day 39. So while coconut water is flavour of the month in "Food Fad" land, taking it intravenously might be one step too far! Š 2014 Karl S. Kruszelnicki Pty Ltd


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IRISH: THE FORGOTTEN WHITE SLAVES By John Martin

T

hey came as slaves: human cargo transported on British ships bound for the Americas. They were shipped by the hundreds of thousands and included men, women, and even the youngest of children. Whenever they rebelled or even disobeyed an order, they were punished in the harshest ways. Slave owners would hang their human property by their hands and set their hands or feet on fire as one form of punishment. Some were burned alive and had their heads placed on pikes in the marketplace as a warning to 30 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015

other captives. We don’t really need to go through all of the gory details, do we? We know all too well the atrocities of the African slave trade. But are we talking about African slavery? King James VI and Charles I also led a continued effort to enslave the Irish. Britain’s Oliver Cromwell furthered this practice of dehumanizing one’s next door neighbour. The Irish slave trade began when James VI sold 30,000 Irish prisoners as slaves to the New World. His Proclamation of 1625 required Irish political prisoners be sent overseas and sold to English settlers in the West Indies. By the mid 1600s, the Irish were the main slaves sold to Anti-


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gua and Montserrat. At that time, 70% of the total population of Montserrat were Irish slaves. Ireland quickly became the biggest source of human livestock for English merchants. The majority of the early slaves to the New World were actually white. From 1641 to 1652, over 500,000 Irish were killed by the English and another 300,000 were sold as slaves. Ireland’s population fell from about 1,500,000 to 600,000 in one single decade. Families were ripped apart as the British did not allow Irish dads to take their wives and children with them across the Atlantic. This led to a helpless population of homeless women and children. Britain’s solution was to auction them off as well. During the 1650s, over 100,000 Irish children between the ages of 10 and 14 were taken from their parents and sold as slaves in the West Indies, Virginia and New England. In this decade, 52,000 Irish (mostly women and children) were sold to Barbados and Virginia. Another 30,000 Irish men and women were also transported and sold to the highest bidder. In 1656, Cromwell ordered that 2000 Irish children be taken to Jamaica and sold as slaves to English settlers. Many people today will avoid calling the Irish slaves what they truly were: Slaves. They’ll come up with terms like “Indentured Servants” to describe what occurred to the Irish. However, in most cases from the 17th and 18th centuries, Irish slaves were nothing more than human cattle. As an example, the African slave trade was just beginning during this same period. It is well recorded that African slaves, not tainted with the stain of the hated Catholic theology and more expensive to purchase, were often treated far better than their Irish counterparts. African slaves were very expensive during the late 1600s (£50 Sterling). Irish slaves came cheap (no more than £5 Sterling). If a planter whipped, branded or beat an Irish slave to death, it was never a crime. A death was a monetary setback, but far cheaper than killing a more expensive African. The English masters quickly began breeding the Irish women for both their own personal pleasure and for greater profit. Children of slaves were themselves slaves, which increased the size of the master’s free workforce. Even if an Irish woman somehow obtained her freedom, her kids would remain slaves of her master. Thus, Irish mothers, even with this new found emancipation, would seldom abandon their children and would remain in servitude. In time, the English thought of a better way to use these women to increase their market share: The settlers began 31 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015

to breed Irish women and girls (many as young as 12) with African men to produce slaves with a distinct complexion. These new “mulatto” slaves brought a higher price than Irish livestock and, likewise, enabled the settlers to save money rather than purchase new African slaves. This practice of interbreeding Irish females with African men went on for several decades and was so widespread that, in 1681, legislation was passed “forbidding the practice of mating Irish slave women to African slave men for the purpose of producing slaves for sale.” In short, it was stopped only because it interfered with the profits of a large slave transport company. England continued to ship tens of thousands of Irish slaves for more than a century. Records state that, after the 1798 Irish Rebellion, thousands of Irish slaves were sold to both America and Australia. There were horrible abuses of both African and Irish captives. One British ship even dumped 1,302 slaves into the Atlantic Ocean so that the crew would have plenty of food to eat. There is little question the Irish experienced the horrors of slavery as much (if not more, in the 17th Century) as the Africans did. There is also little question that those brown, tanned faces you witness in your travels to the West Indies are very likely a combination of African and Irish ancestry. In 1839, Britain finally decided on it’s own to end its participation in Satan’s highway to hell and stopped transporting slaves. While their decision did not stop pirates from doing what they desired, the new law slowly concluded this chapter of Irish misery. But, if anyone, black or white, believes that slavery was only an African experience, then they’ve got it completely wrong. Irish slavery is a subject worth remembering, not erasing from our memories. Suite: But, why is it so seldom discussed? Do the memories of hundreds of thousands of Irish victims not merit more than a mention from an unknown writer? Or is their story to be the one that their English masters intended: To completely disappear as if it never happened. None of the Irish victims ever made it back to their homeland to describe their ordeal. These are the lost slaves; the ones that time and biased history books conveniently forgot. First appeared in Global Research, January 27, 2013


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KNM : Qu’est ce qui t’a amenée à joindre l’organisation Kweni et a être si dévouée ? Beatrice Zré Lou : La question est a deux volet, je vais répondre à la première. Qu’est ce qui m’a amenée à joindre l’organisation ? C’est avant tout son message d’unité et de développement. Tout développement nécessite une unité d’esprit, un engagement individuel, et des efforts de chacun pour la réussite de tout grand projets de développement. La deuxième partie de la question va de soit puisque notre région s’souffre d’une paupérisation exacerbée. Elle souffre d’un retard criard par rapport aux autres régions du pays. Et pour changer les conditions de vies de nos parents, il était nécessaire que les fils et filles de la régions s’engagent à initier le développement quitte au gouvernement de suivre. KNM: Est-ce facile pour une Jeune dame comme toi de gérer une si grande organisation ayant de si grands projets? Beatrice Zré Lou: Certes rien n’est facile dans la vie, mais avec la détermination et l’amour du travail, on arrive toujours a faire avancer les choses. J’aime ce que je fais, et je suis entourée par des personnes qui me soutiennent et m’encouragent. Cela est d’un apport inestimable. Dans la société kweni, la femme a toujours joué un rôle important comme le cas des femmes des marches Gouro qui ont pu faire de grandes réalisations par leur détermination et l’amour du travail. Je profite ici pour leur rendre hommage. KNM: Récemment certains membres de l’ex-bureau ont quitte l’organisation pour semble t-il crée une organisation parallèle, pouvez vous nous éclairer la dessus? Beatrice Zré Lou: Effectivement, il y a eu une incompréhension entre certains membres de l’ancien bureau et l’organisation Internationale ou ceux qui avaient été nommés â la tête de la section de Cote D’Ivoire sur ma proposition ont voulu detourner la vision pour en faire leur plateforme personnelle, ils voulaient gérer la structure ivoirienne dans un désordre qui ne cadrait pas avec la vision initiale et qui détruisait même la crédibilité de l’organisation auprès de nos parents et des autorités ivoiriennes. A preuve, il a été nécessaire de nous rendre a Zuenoula pour réparer les dégâts faits par celui qui dirigeait la section Cote D’Ivoire C’est alors que, je me suis oppose, qu’ils ont démissionné. KNM: Puisque la section Cote D’Ivoire n’existe plus, comment fonctionne l’organisation Kweni. Beatrice Zré Lou: Désormais nous avons un seul bureau exécutif, et un Conseil d’Administration. Le président qui réside aux Etats Unis travaille avec tous les autres membres du bureau à travers le monde. Cela se fait facilement via les nouvelles technologies de l’information à savoir Facebook, Skype, et Messenger. Cette formule à l’avantage de rapprocher les membres de l’organisation et de consolider les liens fraternels. Moi je suis sur le terrain en Cote D’Ivoire et je représente le bureau exécutif partout ou cela est nécessaire. 32 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015

KNM: Avez-vous une expérience de gestion d’organisation? Beatrice Zré Lou: Oui. J’ai grandi a l’église. Et très tôt je me suis vu assigner des responsabilités au seins des associations de jeunes des églises AEECI. En classe de seconde j’étais responsable des jeunes filles de l’église AEECI de Daloa malgré la présence de filles beaucoup plus âgées. En seconde, j’étais viceprésidente des jeunes de l’AEECI de Daloa. En Terminale, j’étais la présidente des jeunes de l’AEECI a cet effet, J’étais aussi membre du conseil de l’église représentant la jeunesse. J’ai aussi milité dans diverses associations scolaires et estudiantines . J’ai été rédactrice adjointe du club journal (sebe) au Lycée 2 de Daloa. J’ai été secrétaire du club espagnol. Au Togo j’étais la vice-


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présidente et la gérante de l’ONG internationale ALK. Je suis actuellement enseignante d’anglais dans un établissement professionnel a Abidjan. Certes cela fait beaucoup, mais mon amour pour la vision de l’organisation Kweni me pousse a m’engager toujours plus pour la réalisation de nos objectifs. KNM: Quelles sont vos ambitions pour l’organisation Kweni? Beatrice Zré Lou: Mes ambitions sont que dans 5 ans, l’organisation Kweni devienne le moteur du développement de la région de la Marahoué et du haut Sassandra et voir de toute la Cote D’Ivoire. Puisque le développement prend en compte plusieurs aspects, tels que l’économie, l’agriculture, la culture, l’éducation, et la communication, nous avons commencé à mettre sur pieds les outils qui nous aideront à atteindre nos objectifs. Nous avons créé Kweni Style, qui fait la promotion du Kamandje, un pagne tissé de chez nous. Le tissage du pagne Kamandje étant menacé de disparition faute de demande. Nous avons donc commence a faire la promotion de ce pagne et partant, redynamiser le secteur du tissage et apporter de l’emplois dans nos régions. Nous avons mis sur pieds Kweni Art pour présenter au monde l’art de chez nous. La sculpture et les artefacts du pays Kweni qui sont méconnus en Côte D’ivoire. Nous avons aussi Kweni TV et Kweni Radio qui nous servent de média pour faire la promotion de nos actions et de notre pays. Concernant l’agriculture, nous travaillons a la valorisation du secteur du vivrier ou prospèrent déjà assez les femmes Kweni. Nous voulons organiser la jeunesse de nos régions en coopératives pour produire assez de vivriers pour nourrir toute la Cote D’Ivoire. L’autosuffisance alimentaire en Cote D’Ivoire occupe une part importante dans nos activités. Nous espérons que le gouvernement nous assistera dans tous ces projets.

KNM: Qu’est ce qui vous passionne lorsque vous n’êtes pas occupée à enseigner ou à gérer l’organisation Kweni? Beatrice Zré Lou: Lorsque je ne suis pas entrain de penser a Kweni, je fais de la décoration lors des événements tels que les mariages et les fêtes, KNM: Vous êtes a quel niveau de formation? Beatrice Zre Lou: Je poursuis un master en linguistique appliquée à l’enseignement. Je suis des cours par correspondance dans les universités de Lenden (Allemagne) et Genève (Suisse) en relations internationale et gestion des organisations internationales. Mon objectif est d’obtenir un PhD en gestion des organisations internationales. Je suis la représente de la compagnie américaine KBG qui est un groupe qui se spécialise dans les analyses des données, dans l’’import-Export, la construction, et l’énergie. KNM: Avez-vous un dernier mot pour nos lecteurs. Beatrice Zré Lou: Je suis heureuse de travailler au sein de l’organisation Kweni parce que cela me donne l’opportunité d’exercer dans le social, une chose que j’ai toujours aimer faire. Pouvoir aider les autres semble être mon appel. Je demande à chaque Kweni de devenir un acteur de développement, car le développement durable est une affaire de tous, loin de toute politique politicienne. KNM: Merci chère secrétaire exécutive de Kweni Inc, d’avoir accepté de répondre à nos questions. Puisse Dieu bénir vos activités au sein de l’organisation pour cette nouvelle année 2015.

KNM: Cette année vous avez participé à beaucoup de missions a travers le pays Kweni, quelles impressions en avez-vous retenues? Beatrice Zré Lou: C’est vrai que nous avons visité le pays Kweni cette année. Nous avons été à Zuenoula rencontrer la section de la dite ville, et avons pu communier le 7 Aout avec les autorités administratives que je salue au passage. Je veux dire merci a l’adjoint au Maire de Zuenoula, Mr Zagol. au préfet Mr Niamké Basile, qui nous a reçu à sa table ce jour de l’indépendance de la Cote D’Ivoire, et aux chefs traditionnels de Zuenoula. Nous avons été à Goabohifla et a Bouafla. En gros je dirais que la situation de nos régions est alarmante par le manque d’infrastructures plus précisément, manque de routes, manque de centres de santé, manque d’écoles,. Il semble que le développement ait oublié la région Kweni. Nos parents étaient vraiment ravis de nous rencontrer et de voir cette lueur d’espoir que représente l’organisation Kweni. L’émotion était si forte que le village de Bouafla a tenu à faire prester pour nous le Zaouli et le groupe de conte. Mais au delà des rencontres de réjouissances, la nécessite d’aider nos parents à sortir de la pauvreté nous rappelle combien importante est le rôle et la mission de notre organisation.

Beatrice Zré Lou, au siège de l’organisation Kweni . Grâce aux nouvelles technologies de l’information elle est en contact permanent avec les membres du bureau partout dans le monde.

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KWENI CUISINE Avec Grace Zre

Poulet Braisé a la Grace Ingrédients. pour un poulet : Demi gousse d ail, Du poivre en poudre, Cube pour assaisonner, Gingembre, Moutarde, Mayonnaise Tomate boule, Oignon, Piment

rer du feu mettre une poêle et faire frire le poulet. Pour le piment faire bouillir la tomate l’oignon et le piment. Puis écraser après cuisson et remettre au feu pour laisser la pate se faire.

Huile

Maintenant découpez l’oignon le pi-

Sel

ment, la tomate ajouter un peu d’assai-

Etape 1 Ecraser l’ail ; gingembre et le poivre si c ‘est en grain. Mettre la pate sur le poulet dans une casserole puis ajouter la moutarde et le cube d’assaisonnement et le sel. bien mélanger ferme et mettre 34 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015

au feu pendant 10 minutes. Apres reti-

sonnent, sel, cube Mélangez et mettre sur la viande frite dans une assiette. Faire la décoration avec la mayonnaise. Mettre la pate de piment a cote. Bon appétit.


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Parlons de developpement de développement, il y a ceux qui détruisent de l'intérieur tout groupe qui parle de développement. Vous créez un groupe et bien vite, vous verrez en sortir tous les opportunistes qui la saboteront de l'intérieur pour en créer une pâle copie et s'approprier sans honte vos idées pour être vu comme les initiateurs de vos projets s'ils ne vous attribuent les indigestions de leurs promesses non tenues.

Kweni, n'attendons pas que les autres développent notre région à notre place. S'ils le font ce seront la leur. Puisque nous sommes les premiers concernés par les problèmes de notre région, soyons les premiers à y apporter les solutions. Si nous mettons nos efforts ensemble, nous pourrons initier le changement que nous attendons tous. Organisons les jeunes de nos villages en coopératives agricoles, et produisons du vivriers. Faisons de notre région le grenier de la Côte D'ivoire. Chaque village doit produire assez pour sa consommation, et

D'autres encore plus malins résument toute action dans la ré-

proposer l'excédent à l'exportation. Organisons nos femmes,

gion en opportunité à saisir pour faire de la politique et/ou rece-

éduquons nos jeunes, et montrons leur des exemples à imiter.

voir des postes de nominations bien que pour certains leur bilan

C'est lorsque nous serons tous activement entrain de travail-

dans les différents gouvernements auxquels ils ont été associés

ler, que les autres viendront investir dans notre région. C'est

est inexistant dans la région.

lorsque nous commencerons à montrer un beau visage de

C'est donc ces petites luttes de personnes complexées et ces

notre région que d'autres y viendront vivre. N'attendons pas

opportunistes qui résument en peu de mots la grande crise que

de sauveur, c'est l'attitude des paresseux, commençons a nous

vit le pays Kweni. Mais face a ces enjeux, il y a des oasis d'es-

sauver, car c'est Dieu qui a dit "tu mangeras a la sueur de ton

poirs, car j'ai aussi eu le privilège de côtoyer des Kweni, hommes

front". Et Dieu n'a pas encore changé cette vérité la.

et femmes, fiers, engagés, dévoués, qui chaque jour dépensent de

Nous a l'organisons Kweni, sommes irréductiblement engagés

leur argent, leur sueurs, leurs efforts pour améliorer la vie de

à apporter un changement qualitatif à notre région. Certes

nos parents dans les villages et les villes. A ceux là, je rends un

nous rencontrerons des difficultés, mais nous sommes sereins

vibrant hommage et je dis "on est ensemble, Kweni, unis nous

et confiants que nous les surmonterons toutes. Comme l'a dit

sommes plus forts".

assez éloquemment le président américain, John Fitzgerald

Quelle solution?

Kennedy, "Ne demande pas ce que ton pays peut faire pour

Comment donc se développer si ceux qui en ont la responsabilité sabotent tout projet de développement ou minent toute idée d'union? C'est ça le dilemme auquel, nous devons tous faire face. Aussi longtemps que les acteurs premiers du développement refuseront de dépasser leur intérêts pour voir celui de tout le village, de la ville, de la communauté, nous serons là à recommencer encore et encore les projets de développement dans le pays Kweni, et ceci à la grande déception des populations rurales qui ne prient que pour voir leur niveau de vie s'améliorer. 35 KWENI NEWS MAGAZINE JANVIER 2015

toi, mais demande ce que tu peux faire pour ton pays". Chers Kweni, nous n'attendrons pas que les autres rendent nos vies meilleures, nous les améliorons nous mêmes parce que nous sommes trop fiers pour mendier, trop élégants pour paraitre nécessiteux, et trop Kweni pour envier qui que ce soit. Dieu bénisse les Kweni.


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PAYSAGE D’AFRIQUE

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Photographie: © John Tra


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