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Les Africains dâEgypte produisaient de lâĂ©lectricitĂ© a base de batteries
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Ampoule made in Ancient Egypt
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Ancienne batterie
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Les Zirigbi par Jesse Sahbi
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EDITORIAL
par Dr John Tra
UNION, UN PROJET DIFFICILE Dans ce numéro Editorial
Si sâunir Ă©tait facile, les kwĂ©ni auraient crĂ©Ă© des royaumes en Cote DâIvoire. Si pen5
Débat sur le choix de la 6 langue nationale Musée des civilisations 13
dant ces centaines dâannĂ©es passĂ©es sur le territoire connu aujourdâhui comme la Cote DâIvoire, les nĂŽtres ont choisi de crĂ©er de petits villages faibles, Ă©vitant ainsi de sâunir pour devenir plus forts, câest parce quâil est plus facile dâĂȘtre divisĂ© que dâĂȘtre unis. Lorsquâon sâunit, on crĂ©e des royaumes, et les royaumes dĂ©veloppent les civilisations. Mais si nos ancĂȘtres kwĂ©ni nâont pas crĂ©Ă© de royaumes, câest parce quâils nâont pas Ă©tĂ© capables de voir plus loin que lâorĂ©e de leur village. Nous
Entretien avec Goore Bi 20
savons tous que lâunion fait la force, mais lâinstinct de division semble ĂȘtre un ca-
Hue
ractÚre dominant chez les africains en général et les kwéni en particulier. Et aussi
La culture Kweni est
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elle connue des Kweni? La sante dans votre
longtemps que la division sera notre passe temps préféré, nous ne réaliserons rien. Il nous faut unir nos compétences pour atteindre notre idéal de dévelop-
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assiette.
pement. Jâai beaucoup apprĂ©ciĂ© parmi les kwĂ©ni la dĂ©marche du frĂšre Patrice Gohi Bi, conseiller a lâambassade de Cote DâIvoire en Lybie. Le frĂšre avait a cĆur la promotion de la culture kwĂ©ni. Il a pris son temps pour dĂ©velopper son projet sur papier, il lâa prĂ©sentĂ© aux autres membres de lâorganisation kwĂ©ni qui ont apprĂ©ciĂ© son idĂ©e et se sont joints a lui pour la rĂ©alisation sur le terrain, en Cote DâIvoire. Voici comment nous arriverons a dĂ©velopper notre rĂ©gion, la MarahouĂ©. Avoir une idĂ©e nâa rien dâexceptionnel. Avoir des projets est mĂȘme enfantin, n'importe qui peut imaginer des projets, mais la diffĂ©rence entre ceux qui ont des projets et ceux qui rĂ©alisent leurs projets rĂ©side dans lâĂ©tape de la conception, et de lâexĂ©cution du projet. Certains ont des projets et sâasseyent et attendent que les autres les rĂ©alisent a leur place. Ca ne se passe pas comme ca. Si tu as un projet, le sĂ©rieux de ton projet rĂ©side dans le sacrifice que tu es prĂȘt a consentir pour voir ton projet se rĂ©aliser. Et si nous mettons nos efforts ensembles, nous saurons comment rĂ©aliser nos diffĂ©rents projets afin que notre dĂ©veloppement repose sur les efforts et sacrifices de nous tous. Dr John Tra
Contributions: : La rĂ©alisation de ce numĂ©ro a Ă©tĂ© possible grĂące aux efforts continus de Marie-Pascale DigbĂ©, de Etienne DjĂ© Bi, Boh Lou NĂ©nĂ©nan, Patrice Gohi Bi, et Benjamin Irie. La mise en page du magazine est faite par John Tra. Le magazine Kweni est la propriĂ©tĂ© de lâorganisation Kweni, une organisation non gouvernementale dont la mission est la promotion socio-Ă©conomique et culturelle du peuple Kweni de Cote DâIvoire. Kweni News Magazine est disponible gratuitement via internet a lâadresse: http://issuu.com/leskweni. Directeur de publication: Dr John Tra Email: leskweni@gmail.com Photographies: Dr John Tra
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Debats sur le Choix De La Langue Nationale Ivoirienne Par Etienne Dje Bi
Etienne Dje Bi reside a New York, aux Etats Unis d'Amerique. Il est tutilaire d'un Bachelor of Arts (BA) - en Political Science and Business Administration - de New York University et d'un Master of Business Administration (MBA) en International Business a Keller Graduate School of Management Manhattan Center de New York City.
U
n dĂ©bat rĂ©current sur la sĂ©lection dâune ou de plusieurs langues nationales ivoiriennes vient de refaire surface le 21 fĂ©vrier 2012 Ă la RTI, alors quâon le croyait âabandonnĂ©â. La question est prĂ©occupante parce quâil y a plus de 60 langues en CĂŽte DâIvoire avec autant de dialectes Ă lâintĂ©rieur de chacune des langues. Laquelle ou lesquelles faut-il choisir? Et quelles sont celles quâil faut laisser tomber ? Pourquoi? Quand ? Et Comment ? Câest un casse-tĂȘte, un vrai dilemme CornĂ©lien. Pour rappel le dĂ©bat sur le choix dâune langue nationale a commencĂ© depuis lâĂšre de feu FĂ©lix HouphouĂ«t Boigny, premier prĂ©sident de la RĂ©publique de CĂŽte DâIvoire (1960-1993). A lâĂ©poque lâAgniBaoulĂ© (?!) et le Dioula (pardon, le Ma« Un dĂ©bat linkĂ©) Ă©taient en lice pour le choix de la rĂ©current sur la langue nationale. Le MalinkĂ© avait la sĂ©lection dâune majoritĂ© dĂ©mographique et lâAgniou de plusieurs BaoulĂ©, lâeffectivitĂ© du pouvoir politilangues que. Des syllabaires en BaoulĂ© et en nationales MalinkĂ© avaient mĂȘme Ă©tĂ© publiĂ©s par lâInstitut de Linguistique AppliquĂ©e de ivoiriennes » LâUniversitĂ© Nationale dâAbidjanCocody. Mais aucune des deux langues nâa Ă©tĂ© choisie officiellement. Cependant on a vu apparaĂźtre de nouveaux Ă©lĂ©ments de la langue BaoulĂ© dans le parler quotidien des ivoiriens. Par exemple « Akwaba », « Troffai », « Yako ». Ces nouveaux lexiques ont Ă©tĂ© diffusĂ©s par les medias (tĂ©lĂ©vision, radios et journaux). Ainsi donc, et jus6 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013
quâĂ ce jour, lâivoirien, en privĂ© comme en publique, dira âAkwabaâ au lieu de âBonne ArrivĂ©eâ, â Yakoâ au lieu de âPrompt RĂ©tablissementâ, â CondolĂ©ancesâ ou bien â Du Courage.â Le tableau de « lâivoirisme » (Dixit Prof Makhouta ENS-Abidjan- DĂ©partement Des Lettres Modernes (1976-1980) devenait de plus en plus Ă©toffĂ© avec ce « Il fallait choisir mĂ©lange du français et des em- quatre langues prunts lexicaux locaux, en usage rĂ©gionales: Le rĂ©pĂ©titif, pour servir une cause. BaoulĂ©, Le BĂ©tĂ©, Le dĂ©bat de positionnement linLe Dioula et le guistique nâayant pas Ă©tĂ© tranchĂ© Senoufo » entre, dâune part le MalinkĂ©, langue commerciale en usage sur les marchĂ©s et dans les gares routiĂšres, et dâautre part lâAgni-BaoulĂ© (?!), langue des tenants du pouvoir politique dâalors, lâInstitut de Linguistique appliquĂ© de lâUniversitĂ© dâAbidjan (aujourdâhui UniversitĂ© FĂ©lix HouphouĂ«t Boigny) a estimĂ©, sans en donner les raisons suffisantes quâil fallait choisir quatre langues rĂ©gionales: Le BaoulĂ©, Le BĂ©tĂ©, Le Dioula et le Senoufo. Nous voudrions intervenir dans ce dĂ©bat humblement, sans ĂȘtre ni un spĂ©cialiste de la langue Gouro ni un historien du peuple Gouro. Nos raisons sont les suivantes : Dâun, nous sommes ivoirien. A ce titre, tout ce qui touche Ă la vie de la nation, nous affecte aussi. De deux, en tant quâenseignant avec une modeste expĂ©rience dans lâusage des langues (nos outils pĂ©dagogiques depuis plus dâune dĂ©cennie), nous nous sentons interpelĂ© par un sujet sensible comme le
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choix des langues nationales. Enfin, nous estimons que les ivoiriens aiment leur pays et ils se battent depuis toujours pour crĂ©er un espace dĂ©mocratique oĂč chacun peut apporter sa pierre Ă la construction de la nation, dâune nation oĂč le dĂ©bat des idĂ©es est permis sans crainte et faux-fuyant. Pour lâheure, nous allons dĂ©battre de la question en prĂ©levant un Ă©chantillon des langues ivoiriennes. Il sâagit du Gouro et donc de la langue des Kweni dont nous sommes issu. Cette langue revĂȘt un caractĂšre spĂ©cial que beaucoup dâivoiriens ignorent probablementcomme les Africains ne se connaissent pas suffisamment eux-mĂȘmes. Câest le lieu dâintroduire ce dĂ©bat par une brĂšve prĂ©sentation de lâhistoire et de la gĂ©ographie des Kweni. Force est de se poser la question fondamentale de savoir si la langue des Kweni, le Gouro, peut-elle avoir une promotion nationale en Cote DâIvoire ?
Les rĂ©gions de Vavoua et de Sin« Le gouro fra sont les ârĂ©sidusâ des grands (kweni) est la flux migratoires des Gouro de deuxiĂšme langue lâouest vers lâest et le nord. Il est en importance apparu Ă lâissue de ces courants numĂ©rique du migratoires lâĂ©clatement dans les lignages et la rĂ©duction de la mĂ©- groupe mandĂ©sud » moire gĂ©nĂ©alogique.
Un aperçu trĂšs succinct situe les origines des Gouro Ă Kabala ( ?) en GuinĂ©e. A ce propos, Ariane De Luz âChiva Ă©crit ceci: â Une tradition que nous nous efforçons de vĂ©rifier et de complĂ©ter lors dâune enquĂȘte ultĂ©rieure, fait venir les ancĂȘtres de la plupart des Gouro du village de Kabala en GuinĂ©e Ă une date que nous nâavons aucun moyen de fixer. »
2. De La GĂ©ographie du Pays des Kweni
Par ailleurs il faut noter quâil y a eu un mixage ethnique entre les Gouro et leurs voisins BaoulĂ©, BĂ©tĂ©, MalinkĂ© et Mwan (Mona). Ariane De Luz-Chiva affirme que: â Les Gouro ont assimilĂ© en partie les Mwan (mona), population actuellement refugiĂ©e au sud de la sous-prĂ©fecture de Mankono (cf sous- prĂ©fecture de Kongasso dans le DĂ©partement de Mankono en 2013}. Les Mwan disent avoir occupĂ© autrefois lâhabitat des Gagu (de fait, les termilogies de parentĂ© des deux populations offrent des similitudes remarquables.â I/ QUI SONT LES KWENI « la langue des De LâHistoire Des Kweni Kweni, le Gouro, Aux XVIIIe et XIVe siĂšcles des MalinkĂ©s occupant la peut-elle avoir rĂ©gion de Mankono se sont âinfiltrĂ©sâ au sud dans le Dans son ouvrage MISSION EN PAYS une promotion pays Gouro. Les Gouro ont Ă©galement assimilĂ© quelGOURO, COTE DâIVOIRE, Ariane Denationale en ques ârares groupes BĂ©tĂ©â alors que des groupes luz - Chiva parle effectivement des importants de Gouro ont âfonduâ parmi les BĂ©tĂ©. recherches quâelle a effectuĂ©es sur le Cote DâIvoire ? » Par ailleurs le mixage ethnique sâest Ă©galement opĂ©terrain, en pays Gouro, avec des rĂ© entre les Gouro et les BaoulĂ© âainsi les Snan dâochercheurs du Centre National de la Recherche Scientifique de Paris, entre fĂ©vrier et rigine Gouro sont repartis dans plusieurs tribus Gouro et forment la tribu baule Sana.â Clarifie De Luz-Chiva. septembre 1964.
On retrouve ensuite leur trace dans les rĂ©gions de Tuba et de SĂ©guĂ©la. « Au XVIIe siĂšcle, ils peuplent probablement les rĂ©gions de SĂ©guĂ©la, Vavoua, Daloa et celles plus mĂ©ridionales. A une date que nous nâavons pas encore estimĂ©e, ils sâĂ©branlent en direction de lâest et du nord-est et sâinstallent dans la rĂ©gion de Bouake, dâoĂč ils sont repoussĂ©s par les BaoulĂ©. Le gros des migrants sâinstallent alors entre le Bandama et la MarahouĂ© et a lâouest de la MarahouĂ©.â 7 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013
Wikipedia dĂ©finit les Kweni comme suit: âLes Gouro sont un peuple mandingue d'Afrique de l'Ouest Ă©tabli principalement au centre-ouest de la CĂŽte d'Ivoire, autour de BouaflĂ© et ZuĂ©noula[1], sur les rives du Bandama. » Et nous pouvons ajouter sans risque de nous tromper au regard du mode de peuplement que nous offre lâhistoire des Kweni, quâils peuplent Ă©galement les rĂ©gions de Mankono, Oume, Sinfra, Vavoua et SĂ©guĂ©la. Le gouro (kweni) est la deuxiĂšme langue en importance numĂ©rique du groupe mandĂ©-sud (cf. la carte de la page "MandĂ© Sud"), elle est parlĂ©e par environ quatre cent quinze mille personnes en CĂŽted'Ivoire. Ils ont plusieurs appellations. Selon les sources, on observe plusieurs variantes : Dipa, Gouros, Guro, Guros, Gwio, KouĂ©ni, Kouen, Kweni, Kweni, Kweny, Lo, Lorube[2]. Il nây a pas de diffĂ©rence entre le
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nom ethnique et la langue. « Leur langue est le gouro, une langue mandée, dont le nombre de locuteurs était estimé à 332 000 en 1993[3]. Comme les Dan, les Gouro appartiennent au groupe linguistique Mandé du sud.
plet. AprĂšs ce tour dâhorizon sur lâidentitĂ© des Kweni, il est opportun de discuter des caractĂ©ristiques et des Fonctions de la Langue Kweni, dâoĂč ses chances dâĂȘtre promue comme une langue nationale, et non comme la langue nationale. Nuance, sâil vous plait !
Au plan Politique, sociologique et culturel, les Kweni nâont ni roi ni chef central. Ils ont des rites dans lesquels sont intĂ©grĂ©s les masques : « Le peuple gouro n'a jamais connu de royaume, il ne pratique que la chefferie. Le chef du village est appelĂ© DĂŹĂŹlĂź ou DĂčĂčtĂź.[rĂ©f. nĂ©cessaire]
II- LES CARACTERISTIQUES DE LA LANGUE GOURO
Les Gouro sont notamment connus pour leurs masques, actuellement trĂšs colorĂ©s. Ils entretiennent depuis longtemps de trĂšs importants rituels dans lesquels les masques interviennent. A noter quâils connaissent la vannerie, la poterie, la forge et le mĂ©tier du tissage du coton avant les conquĂȘtes des colons français. Les Kweni avaient une monnaie locale appelĂ©e « Broh ». Les forgerons dĂ©tenaient le pouvoir de fabriquer le « Broh » Ă partir du minerai de fer. Ils faisaient office de banquiers contrĂŽlant les dĂ©pĂŽts et les transactions du « Broh. ». Les forgerons fabriquaient les outils (dabas, machettes, couteaux), des instruments de chasse (lances, sagaies, flĂšches, piĂšges), des instruments de musique (grelots ou « co-ha ») et divers Ćuvres dâarts servant de parures ou dâornements. Les Kweni connaissaient Ă©galement le mĂ©tier de lâIvoire. Ils savaient tailler de trĂšs beaux bracelets en ivoire pour leurs femmes. Le Kweni est un artisan et un artiste com8 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013
1. Langue Gouro, Langue Humaine Le Gouro est une langue humaine parce quâelle est parlĂ©e. Elle a un support humain indĂ©niable : Les Kweni. On dĂ©nombre une population de 488.000 individus qui ont com« On appelle me langue maternelle ou langue « langue premiĂšre le Gouro (source : http:// naturelle, une www.joshuaproject.net. Ce chiffre langue qui s'est nâinclut pas les non-Gouro qui parformĂ©e au cours lent le Gouro. du temps par la 2. Langue Gouro, Langue Naturelle pratique de ses On appelle « langue naturelle, une locuteurs » langue qui s'est formĂ©e au cours du temps par la pratique de ses locuteurs, Ă partir d'Ă©tats de langues antĂ©rieurs et/ou d'emprunts Ă d'autres langues. C'est le cas d'une grande majoritĂ© des langues parlĂ©es dans le monde. Ă contrario, on appelle langue construite, parfois improprement langue artificielle, une langue qui rĂ©sulte d'une crĂ©ation normative consciente d'un ou de plusieurs individus. C'est notamment le cas de l'espĂ©ranto. » (Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/
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Langue)
gionales
La langue naturelle est aussi une langue dont on ne peut dĂ©terminer avec exactitude, recherches scientifiques Ă lâappui, les origines.
Les linguistes ont trouvĂ© des affinitĂ©s entre les langues naturelles et les ont classĂ©es par familles de langues. Par exemple le Gouro fait partie des langues En clair, personne ne sait quand, oĂč et comment Mande comme le Bambara/MalinkĂ© (Dioula), le Mona par exemple les Gouro ont commencĂ© Ă parler le (Mwan), le Wuan(Wan), le Dan (Yacouba), le Toura, le Gouro. En cela toute langue humaine et naturelle YaourĂ©, le Beng, le Gban, le Gbin, le Bissa (Burkina est Ă©nigmatique. Nous nous trouvons de ce fait de- Faso & Ghana). Toutes les langues prĂ©citĂ©es font partie de la Grande Famille des Langues NigĂ©rovant un cas de figure patent de lâinexplicable congolaises Ă lâinstar de toutes les langues et de lâinexpliquĂ©. « Une langue est de la sous-rĂ©gion ouest Africaine. Par extendite vivante 3. Langue Gouro, Langue Vivante sion lâon pourrait parler dâautres familles lorsqu'elle est linguistiques en Afrique telles que les lan« Une langue est dite vivante lorsqu'elle est utilisĂ©e gues Afro- Asiatiques et Nilo-Sahariennes. utilisĂ©e oralement par des personnes dont oralement par elle est la langue maternelle, ou par une des personnes 5. Langue Gouro, Langue Ecrite communautĂ© suffisamment nombreuse â et de façon suffisamment intensive. http:// dont elle est la La Bible complĂšte (de la GenĂšse lâapocalypfr.wikipedia.org/wiki/Langue. » Plus de langue se) a Ă©tĂ© traduite en Langue Gouro en 1979. 488.000 personnes parlent le Gouro, avonsmaternelle » Câest le lieu de rendre hommage aux personnous dit prĂ©cĂ©demment. Câest une populanes suivantes qui nâont mĂ©nagĂ© aucun effort tion exubĂ©rante et vibrante, le moindre pour investir de leur temps, de leur foi, et quâon puisse en dire. mĂȘme de leur argent pour traduire la Bible complĂšte en Gouro, la premiĂšre Bible authentique dans une A lâopposĂ© « On appelle langue morte ou Ă©teinte une langue qui n'est plus pratiquĂ©e oralement com- langue Africaine sur le territoire Ivoirien. Ce sont: me langue maternelle, mais qui peut ĂȘtre encore utilisĂ©e dans certains domaines (tels que la religion, comme le latin ou le copte). » http:// fr.wikipedia.org/wiki/Langue 4. Langue Gouro, Langue dâAffinitĂ©s Locales et RĂ©9 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013
5.1. Les Missionnaires Protestants et Catholiques 5.1.1 Mme Sanford ou Sandford (dite Mme Sigli a cause de son Ăąge avancĂ©), Australienne dâorigine. Depuis 1936 elle est arrivĂ©e en CĂŽte Dâivoire pour les « Ćuvres missionnaires » dans le cadre de la « Word
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Evangelization Crusade » (WEC). Elle a contribuĂ© Ă lâĂ©criture de la langue Gouro en publiant les syllabaires dĂšs le dĂ©but de lâĂ©vangĂ©lisation du pays Gouro. ElleâmĂȘme parlait le Gouro trĂšs couramment.
â CĂŽte d'Ivoire). Lyon, "Afrique et Langage", No 3, 1969, 101 p.
5.1.2 Mme Rieder, Américaine du Kansas, USA.
5.2 Les Pasteurs
Jean-Paul Benoist. Dictionnaire Gouro-français. Zuénoula, 1977, 120 p.
ArrivĂ©e Ă ZuĂ©noula en 1948 avec son Ă©poux John Ri- 5.2.1 Le Pasteur JĂ©rĂ©mie NĂ©nĂ© de Kourefla, DĂ©parder dans le cadre de lâĂ©vangĂ©lisation pour le compte tement de ZuĂ©noula de la WEC, elle a contribuĂ© Ă lâĂ©criture de la Langue Ancien Ă©lĂšve de lâEcole EvangĂ©lique de Gouro en traduisant les cantiques et les sylla« la Bible Vanjelifla, Zuenoula (â50-â60s) il a contribaires. Elle a enseignĂ© en Gouro Ă lâEcole complĂšte en buĂ© Ă la traduction de la Bible avec sa EvangĂ©lique de Vanjelifla, ZuĂ©noula, dâoĂč sont Gouro, la connaissance approfondie de la langue et sortis les premiers Ă©vangĂ©listes Ivoiriens : Feu M. et Mme Philippe Gala, Feu M. Gohi Samuel premiĂšre Bible de la culture Gouro. et Mme, M. et feue Mme Sui David, M. et authentique 5.2.2 Le Rev Boan Bi ZrĂš Emmanuel Mme Jean GueyĂ©, Feu M. JĂ©rĂ©mie NĂ©nĂ© et dans une langue Mme, feus M. et Mme Boniface Nâguessan, Africaine sur le Ancien Ă©lĂšve (annĂ©es 70) de lâEcole Biblique de Zuenoula (uniquement en Français) M.et feu Mme Tra Levi, M. et Mme Tra JosuĂ©. territoire il a participĂ© Ă la traduction de la Bible en Ivoirien. » Gouro. Il a effectuĂ© en outre un voyage 5.1.3 Le pĂšre Jean-Paul Benoist de la Mission aux U.S.A. en 1970 pour parachever lâĆuCatholique de ZuĂ©noula vre de traduction et de publication aux cĂŽtĂ©s de M. Sa contribution Ă la pĂ©rennisation de la langue Gouro et Mme Rieder. ne souffre dâaucune contradiction. Il est lâauteur de la 5.3 Les Anciens de LâEglise grammaire et du dictionnaire Gouro-Français. Voici ce qui est dit de ses Ćuvres : « Le Gouro n'est pas 5.3.1 M. NoĂ© Ti dâOurouta S/p de Bediala- DĂ©partepassĂ© inaperçu des linguistes. Un missionnaire catho- ment de Daloa lique Jean-Paul Benoist a publiĂ© une grammaire et un Il lisait et Ă©crivait le Gouro correctement. Mme Ridictionnaire qui restent toujours des sources impor- der a dit de lui dans lâun de ses ouvrages missiontantes, malgrĂ© des imprĂ©cisions de la transcription, naires quâil Ă©tait un homme intelligent et organisĂ©. Il telles la non-distinction des consonnes implosives et prenait des notes en Gouro avec les dates Ă lâappui. explosives, des voyelles +ARt et -ATR: » Ainsi donc, pouvait-il rappeler au cours des rĂ©Jean-Paul Benoist. Grammaire Gouro (groupe mandĂ© unions entre anciens, pasteurs et missionnaires les faits prĂ©cĂ©dents avec des dates prĂ©cises. Il Ă©tait en 10 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013
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charge des procÚs verbaux des réunions en Gouro. 5.4 Les Apports Individuels à la Transcription de la Langue Gouro 5.4.1 Etudes sur la phonologie de la Langue Gouro En ce qui concerne la notation phonologique, beaucoup plus précis est l'ouvrage de Joseph le Saout: Joseph le Saout. Notes sur la phonologie du Gouro (zone de Zuénoula). Nice : C.E.P.L.A.N., 1979, 76 p. 5.4.2 Etudes des Chercheurs Russes sur La Langue Gouro Depuis 2001, le gouro est une des langues étudiées par l'expédition linguistique ruse. En 2001-2002, c'était Irina Jouk qui s'en occupait. Cet auteur a surmonté les défauts de l'interprétation de la phonologie segmentale gouro de ses prédécesseurs, il a effectué une analyse profonde du systÚme tonal qu'il a analysé comme étant à deux niveaux (un ton haut et un ton bas, plus deux tons modulés: ascendant et descendant) avec les consonnes sonores agissant comme les dépresseurs. Cette interprétation a été prise comme la base de l'orthographe élaborée par la Société Internationale de Linguistique (SIL) dans les années 1990.
Depuis 2001, le gouro est une des langues étudiées par l'expédition linguistique ruse. »
AprĂšs le dĂ©part d'Irina Jouk du projet, elle a Ă©tĂ© remplacĂ©e par Olga Kuznetsova, et un peu plus tard, Natalia Kuznetsova est venue la rejoindre. La nouvelle Ă©quipe s'est mise au travail avec entrain. Avant tout, une nouvelle orthographe a Ă©tĂ© Ă©laborĂ©e qui tient compte d'une Ă©tude dĂ©taillĂ©e du systĂšme phonologique gouro : Natalia Kuznetsova, Olga Kuznetsova, Valentin Vydrine. Propositions pour la rĂ©forme de l'orthographe du gouro. Mandenkan 44, 2008, pp. 43-52. Dans un autre article, Natalia apporte de nombreuses corrections Ă la description du systĂšme des pronoms personnels et avance une nouvelle interprĂ©tation de ce systĂšme en gĂ©nĂ©ral : ĐŃĐ·ĐœĐ”ŃĐŸĐČĐ° Đ.Đ. ĐĐŸŃŃĐŸĐ»ĐŸĐłĐžŃ Đ»ĐžŃĐœŃŃ ĐŒĐ”ŃŃĐŸĐžĐŒĐ”ĐœĐžĐč ĐČ ŃĐ·ŃĐșĐ” ĐłŃŃĐŸ // ĐŃŃĐžĐșĐ°ĐœŃĐșĐžĐč ŃĐ±ĐŸŃĐœĐžĐș â 2007. ĐĐŸĐŽ ŃДЎ. Đ.Đ€.ĐŃĐŽŃĐžĐœĐ°. ĐĄĐб: ĐĐ°ŃĐșĐ°, 2008, Ń. 367-409. 11 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013
[Natalia Kuznetsova. La morphologie des pronoms personnels en gouro. La Collection Africaine - 2008. Valentin Vydrin (Ă©d.). St. Petersbourg: Nauka, 2008, pp. 367-409.] Une autre Ă©tude de Natalia porte sur les postpositions gouro: ĐĐŸŃŃĐŸĐ»ĐŸĐłĐžŃ Đž ŃĐžĐœŃĐ°ĐșŃĐžŃ ĐżĐŸŃĐ»Đ”Đ»ĐŸĐłĐŸĐČ ĐČ ŃĐ·ŃĐșĐ” ĐłŃŃĐŸ (ĐżŃДЎĐČĐ°ŃĐžŃДлŃĐœŃĐ” ĐœĐ°Đ±Đ»ŃĐŽĐ”ĐœĐžŃ) [La morphologie et le syntaxe des postpositions en gouro (quelques observations prĂ©liminaires)]. Olga Kuznetsova a commencĂ© son travail par une Ă©tude des types d'Ă©noncĂ©s minimaux en gouro: Kouznetsova, Olga. Les types d'Ă©noncĂ©s minimaux en gouro. (Article non-publiĂ©) Elle a analysĂ© Ă©galement le systĂšme des numĂ©raux : ĐŃĐ·ĐœĐ”ŃĐŸĐČĐ° Đ.Đ. ЧОŃлОŃДлŃĐœŃĐ” ĐČ ŃĐ·ŃĐșĐ” ĐłŃŃĐŸ // ĐŃŃĐžĐșĐ°ĐœŃĐșĐžĐč ŃĐ±ĐŸŃĐœĐžĐș â 2007. ĐĐŸĐŽ ŃДЎ. Đ.Đ€.ĐŃĐŽŃĐžĐœĐ°. ĐĄĐб: ĐĐ°ŃĐșĐ°, 2008, Ń. 410-417. [Kuznetsova, Olga. Les numĂ©raux en gouro. La Collection Africaine - 2008. Valentin Vydrin (Ă©d.). St. Petersbourg: Nauka, 2008, pp. 410-417.] Mais bien avant la parution de la Bible les missionnaires avaient initiĂ© la traduction dâune grande portion du livre Saint en 1961 et du Nouveau Testament en 1968. LâĂ©criture de la langue a commencĂ© dans les Ă©coles Ă©vangĂ©liques typiquement en langue Gouro dans les annĂ©es 50 et 60. Les filles Ă©taient formĂ©es Ă Vavoua tandis que les jeunes gens Ă©taient formĂ©s Ă Zuenoula. Ce sont ces personnes formĂ©es qui ont vulgarisĂ© la lecture et lâĂ©criture de la Langue Gouro Ă Zuenoula (Centre Missionnaire et EvangĂ©lique de la WEC Ă lâĂ©poque), Vavoua, BouaflĂ©, Sinfra, OumĂ© ainsi que dans tous les villages des chrĂ©tiens Gouro, appelĂ©s « Jezufla, » en annexe aux villages de base. Il faut ajouter que la lecture a pris le pas sur lâĂ©criture certes. NĂ©anmoins, une infime minoritĂ© dont votre serviteur, savent encore Ă©crire le Gouro. Les caractĂ©ristiques ne sauraient suffire pour sonder la valeur dâune langue si on nâapprĂ©hende pas ses fonctions. Lire la suite du debat dans le numĂ©ro du mois prochain (Kweni News Magazine, Avril 2013)
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Marie-Pascale Digbe, au musĂ©e des civilisations a Abidjan, Cote DâIvoire. 12 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013
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MUSEE DES CIVILISATIONS, ABIDJAN, COTE DâIVOIRE Lâhistoire de Djela Lou Zaouli Selon la lĂ©gende, Djela Lou Zaouli Ă©tait une femme Gouro dâune rare beautĂ©, habitant le village de Zrabi Sehifla dans la rĂ©gion de Gohitafla. Malheureusement, cette trĂšs belle femme, qui faisait la fiertĂ© de sa famille, mourut en pleine jeunesse. Tout le village pleura la disparition prĂ©maturĂ©e de Djela. Son mari, si triste dâavoir perdu sa femme chĂ©rie, dĂ©cida de la faire revivre en sculptant son visage. Il travailla longtemps le bois avec les outils de ses ancĂȘtres : le masque Ă©tait si rĂ©ussi quâil donnait lâimpression que Djela Ă©tait revenue Ă la vie. La nouvelle fit rapidement le tour des villages environnants, si bien que tous les hommes de la rĂ©gion se mirent Ă sculpter le beau visage de Djela Lou Zaouli. Ils inventĂšrent Ă©galement une danse en lâhonneur de la beautĂ© de cette femme, que lâon appelle encore aujourdâhui la danse zaouli, du nom de la dĂ©funte. Ainsi, les masques Gouro sont nĂ©s des larmes dâun homme, si dĂ©sespĂ©rĂ© dâavoir perdu sa femme quâil dĂ©cida de la garder auprĂšs de lui en sculptant le bois. Afin de rendre son incroyable beautĂ© au plus prĂšs de la rĂ©alitĂ©, il respecta les moindres dĂ©tails de son visage. GuidĂ© par lâamour et son talent de sculpteur, il la rendit ainsi vivante une nouvelle fois.
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PIERRE TAILLEE DE GOHITAFLA 14 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013
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GALAXIE KWENI
Soleil
Venus IO
Zaouli
Jupiter Lune Terre
Nepturne
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Saturne
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Georgette Etoâo
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Nene Nadege
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18 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013
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LâEAU, SOURCE DE VIE
Les chutes du Niagara, New York, Etats Unis 19 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013
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20 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013
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UN ENTRETIEN
pect culturel de votre rĂ©gion que vous connaissez et dont vous souhaiter la valorisation ? GBH : Le peuple kweni est trĂšs riche en valeur culturel .De la rĂ©gion dâoĂč je viens il y a plusieurs
AVEC GOORE BI HUE
dance je peux citer le Gaou qui intervient dans des momentsde joie comme dans les moments de deuil. Cette est mĂȘme connu par le peuple de BouaflĂ© avec DadjĂš dont le Fils Ă©tait DadjĂš Bi Kouassi. Il ya Ă©galement le Blio qui est aujourdâhui en voie de disparition. Jâai Ă©tĂ© moimĂȘme un grand danseur de Blio dans ma jeunesse. A travers le Blio il ya une reprĂ©sentation de toutes les espĂšces animales de la brousse.
Gooré Bi Hué est le président des Journalis-
Ces animaux sont sculptés et les gens les por-
tes Professionnels de cĂŽte dâIvoire (OJPCI) . Il
tent sur la tĂȘte comme dans le cas du Zaouli. Il
a bien voulu répondre aux questions de Kweni News Magazine a travers Mme MariePascale Digbé.
ya dans notre rĂ©gion cette autre danse que lâon appelle le DjĂš, qui est une dance interdite aux femmes et rĂ©servĂ©e uniquement aux hommes. Il ya Ă©galement le Zallo qui est une danse
KNM : Présentez-vous à nos lecteurs (nom, édu-
exĂ©cutĂ©e par les femmes en gĂ©nĂ©rale lorsquâil
cation, formation) ?
ya de grandes manifestations, des réjouissan-
GorĂ© Bi HuĂ© : Je suis GoorĂ© Bi HuĂ©. Je suis Ă©conomiste de formation, jâai un troisiĂšme cycle en
ces. Les femmes sortent, chantent et dansent pour accueillir les personnalités.
Ă©conomie. Je suis journaliste Ă©conomique char-
Lorsque jâassurais la prĂ©sidence de la mutuel
gĂ© des questions Ă©conomiques et financiĂšres Ă
de dĂ©veloppement de notre tribu jâavais Ă lâi-
Fraternité Matin. Depuis le 8 Décembre 2012, Je
dĂ©e de valoriser cette danse mais je nâai pas
suis Président des Journalistes Professionnels de
pu. Si jâavais un effort a faire sur le plan du dĂ©-
cĂŽte dâIvoire (OJPCI) qui a pour ambition de dĂ©-
veloppement culturel je favoriserais la danse, la
velopper lâexcellence dans le milieu des journalis-
danse Blio par exemple serait remise au gout
tes.
du jour.
KNM : DE QUELLE REGION DE LA MARAHOUE ETES
KNM : Nous voulons vous féliciter de votre nomi-
VOUS ?
nation au poste de PrĂ©sident de lâOrganisation
GBH: Je suis de SINFRA prĂ©cisĂ©ment de la tribu BINDIN KNM : KNW a pour ambition parmi tant dâautres objectifs la promotion culturelle du peuple Kweni et donc de la Marahou, selon vous quel est lâas21 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013
des journalistes professionnels COTE DâIVOIRE. Quelle sont les responsabilitĂ©s de ce poste et quelle sont vos ambitions a ce poste ? GBH : Merci. Câest vrai que depuis le 8 DĂ©cembre 2012, je suis Ă©lus PrĂ©sident de lâorganisation des Journalistes Professionnels de CĂŽte dâIvoire
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Ă cet effet je remplace Brou Aka Pascal, PCA de
trĂšs faible en analyse sectorielle; câest une pres-
la RTI qui en assurait la PrĂ©sidence. Câest une
se généraliste. Si vous remarquez
rons tous Ă ĂȘtre des professionnels. En crĂ©ant
Il nâya pas assez de faire des reportages sans analyjournalistes qui ses pertinentes : Il nâya pas assez peuvent de journalistes qui peuvent sâassâasseoir et seoir et faire des analyses pertifaire des nentes a partir dâune situation analyses donnĂ©e. Câest pourquoi parmi pertinentes a les objectifs que je me suis assipartir dâune gnĂ© Ă la tĂȘte de LâOJPCI câest situation de faire en sorte quâil y ait de plus donnĂ©e
lâOJPCI lâobjectif Ă©tait de faire en sorte que le
en plus de spécialistes quand on
professionnalisme soit de mise et que le profes-
parle des questions culturelles, celui qui parle
sionnalisme soit partagé par tous ceux qui inter-
de culture doit avoir des exemples; il doit savoir
viennent dans le monde des mĂ©dias. Câest une
de quoi il parle afin de ne pas dire une chose
Ă©lection qui sâest dĂ©roulĂ©e au terme de Notre
1er
congrĂšs ordinaire tenu Ă Bassam. Cette Ă©lection me confĂšre une lourde responsabilitĂ© car la dĂ©nomination de cette organisation elle âmĂȘme confĂšre cette responsabilitĂ©. On pourrait se poser la question de savoir si les autres ne sont pas professionnels ? Nous aspirons tous , que ce soit Ă la radio Ă la tĂ©lĂ©vision, dans la presse Ă©crite ou en ligne, en tant que photojournaliste nous aspi-
« Que ce soit Ă la radio Ă la tĂ©lĂ©vision, dans la presse Ă©crite ou en ligne, en tant que photojournaliste nous aspirons tous Ă ĂȘtre des professionnels »
bien les gens se contentent de
mission qui ratisse large. Notre am-
et son contraire dans le mĂȘme article. Si on a
bition est de faire en sorte que
un journaliste Ă©conomiste, quand un problĂšme
nous soyons capables de détec-
Ă©conomique se pose ici ou ailleurs il doit ĂȘtre
ter des talents, aussi bien dans les
capable Ă partir de ce problĂšme Ă©conomique
radio privées non commerciales
ou financier qui sâest posĂ© ailleurs, de faire une
que nous appelons radio de proxi-
analyse et voire son impact sur lâĂ©conomie na-
mité, que dans les rédactions de
tionale; la cote dâIvoire faisant partie du mon-
la presse à papier ou dans les ré-
de. Il y aura des spécialistes qui seront formés.
dactions des radios publiques ou
Nous sommes en négociation avec des ambas-
Ă la RTI de sorte que ces jeunes
sades, des grandes écoles, pour des spécialisa-
puisse ĂȘtre formes pour que de-
tions. Il y a des journalistes qui ont été de
main ce soit ces jeunes qui assu-
grands spécialistes en matiÚres premiÚres, sur
rent la relĂšve. De plus en plus , il y a des jeunes
des questions politiques par exemple, et ceux
qui viennent à ce métier par nécessité, ils ont fait
la il faudra pouvoir les valoriser. En faisant dâeux
des Ă©tudes Ă©conomiques, sociologiques. Ils se
des formateurs des nouvelles gĂ©nĂ©rations. Câest
retrouvent ĂȘtre journalistes parce que il nây a pas
pourquoi il est prévu une commission chargée
dâemploi et parce quâune opportunitĂ© sâest offer-
de la formation et du renforcement des capa-
te à eux dans le métier. Il faut pouvoir les détec-
cités. Au delà de tout ça le journaliste qui est
ter, les former; et ceux qui excellent, il faut les
professionnel, qui a toutes les qualitĂ©s, sâil nâa
former pour en faire de véritables journalistes
pas un bon salaire il devient un mauvais journa-
capables de faire des analyses . Nous pensons
liste. Quand il est logé dans un « sicobois » et va
quâil faut Ă©galement corriger une faiblesse de la
rencontrer quelquâun qui le reçoit dans un
presse ivoirienne. Câest une presse partisane et
quartier huppé et ayant tout le confort qui va
22 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013
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avec, le journaliste est complexé. Il faut décom-
de la télévision on pourrait par exemple citer le
plexer le journaliste pour quâil puisse vĂ©ritable-
cadreur, et les monteurs parmi tant dâautres.
ment jouer son rĂŽle de 4eme pouvoir dans lâEtat.
Ce sont des gens a ne pas oublier. Nous venons
Câest pourquoi nous allons pouvoir lancer une
pour aider à une véritable professionnalisation
opération immobiliÚre qui va permettre
« nous allons aux journalistes dâĂȘtre dĂ©cemment lopouvoir lancer gĂ©s. Câest vrai quâaujourdâhui il ya des une opĂ©ration prix Ebony qui sont accordĂ©s Ă un jourimmobiliĂšre qui va naliste câest une trĂšs bonne chose que nous saluons du reste. Mais chaque an- permettre aux journalistes nĂ©e combiens seront-ils a attendre dâadâĂȘtre voir une maison au travers du prix accordĂ©cemment dĂ© ? Un autre fait important a souligner logĂ©s ». câest quâavant que le papier du journa-
du secteur des média, mais nous venons
liste a qui lâon donne un prix, avant que
conformément à la convention?, bref! Il
aussi avec des prix pour les jeunes talents, pour les journalistes sur des critĂšres, les entreprises de presses aussi. Il y aura une commission pour cela. Le Prix par exemple que nous comptons dĂ©cerner a lâentreprise de presse sera fonction du traitement de ses employĂ©s dĂ©clarĂ©s a la CNPS, des conditions dâexĂ©cution du mĂ©tier, les journalistes sont il payĂ©s
son papier ne soit primé il ya un travail préalable
y a autant de critĂšres qui seront pris en compte
effectué par des personnes: celui du correcteur,
afin que les conditions dâentreprenariat de ce
celui du photographe qui a fait une bonne illus-
métier puissent améliorer le bonheur des jour-
tration, il y a le metteur en page, etc. Au niveau
nalistes.
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KNM : Comment comptez vous promouvoir lâexpression des minoritĂ©s a travers la presse ? Quelles sont les opportunitĂ©s, et les difficultĂ©s au niveau de la presse privĂ©e ? GBH : La presse peut jouer un rĂŽle important dans le dĂ©veloppement dâune nation. La presse est un facteur de promotion culturelle, un facteur de promotion de la cohĂ©sion sociale. La cohĂ©sion sociale sous-entend la participation ou la prise en compte ou encore la considĂ©ration de chaque entitĂ© dâune sociĂ©tĂ©. A chaque entitĂ© dâune sociĂ©tĂ© il faut donner de la valeur, il faut la considĂ©rer. lâentitĂ© peut ĂȘtre minoritaire il faut lui dĂ©montrer quâelle est importante pour la sociĂ©tĂ©. Elle peut ĂȘtre majoritaire il faut Ă©galement lui montrer quâelle peut
« A chaque entitĂ© dâune sociĂ©tĂ© il faut donner de la valeur, il faut la considĂ©rer ».
ĂȘtre importante pour la sociĂ©tĂ©. câest pourquoi dans notre vision et câest ce que nous allons imprimer Ă lâensemble de la presse ivoirienne Ă savoir quâil ne faut pas exclure une minoritĂ© quelle quâelle soit il faut pouvoir ouvrir lâexpres-
sion Ă tous donc si une minoritĂ© veut donner son point de vue, il faut le lui accorder. La minoritĂ© peut ĂȘtre ethnique, professionnelle, sociale, professionnelle, elle peut mĂȘme se traduire en terme de genre Ă©galement. Dans tous les cas La minoritĂ© a droit Ă la parole, elle a le droit de donner des avis. Les mĂ©dias doivent ĂȘtre des facteurs de promotion de la minoritĂ© tout comme les facteurs de promotion de la cohĂ©sion sociale. KNM : Comment selon vous la COMMUNICATION pourrait favoriser la paix EN COTE DâIVOIRE ? Quelle sont vos projets dans ce projet de paix ? 24 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013
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GBH: Nous avons Ă©tĂ© conviĂ© au travers de lâOr-
sâil est indĂ©pendant et sâil est professionnel, c'est
ganisation des Journalistes Professionnels de CĂŽ-
-Ă -dire ceux qui exercent ce pouvoir, les jour-
te dâIvoire par la CDVR aprĂšs notre Ă©lection pour
nalistes, les hommes des mĂ©dias; sâils sont indĂ©-
réfléchir sur un thÚme : comment la presse pour-
pendants, ils seront capables dâinterpeller une
rait sâapproprier les missions de la CDVR
tierce personne sur une attitude qui
« La presse fait partie des 4 titres incendiaires ; comment la presse à travers leurs organisations professionnelles pouvoirs que nous pourrait contribuer au retour du dialogue connaissons » social, à la réconciliation? La presse est
peut nuire à la cohésion sociale, ou dire
un leader dâopinion, la presse a un poids.
faire lâĂ©tat des lieux, faire des analyses
et travailler dans ce sens pour Ă©viter des
si une dĂ©cision politique ou Ă©conomique nâest pas la bienvenue et Ă©clairer les dĂ©cideurs Ă travers une analyse diagnostique. Ils doivent ĂȘtre en mesure de
La presse fait partie des 4 pouvoirs que nous
pertinentes, cohérentes, présenter la situation
connaissons : le pouvoir exécutif, le pouvoir légi-
et proposer des solutions. Si nous le faisons nous
slatif, le pouvoir judiciaire et le pouvoir des mé-
pouvons participer à la cohésion de la CÎte
dias. Il est vrai quâil est en quatriĂšme position mais
dâIvoire Ă la rĂ©conciliation et Ă son Ă©mergen-
câest un pouvoir dont ont peur les trois autres
ce. Si vous faites une mauvaise communica-
pouvoirs parce quâil est capable de dĂ©truire les
tion en tant que journaliste ou homme de mé-
trois autres pouvoirs. Il y a comme toute lutte so-
dia en dĂ©formant les propos dâune tierce per-
ciale une maniĂšre de faire taire le quatriĂšme
sonne dans le but de la nuire, cette façon de
pouvoir. Ce pouvoir peut aider à la réconciliation
faire ne contribue pas à la cohésion sociale. Il
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GBH: Il est vrai que les kweni ont accusĂ© du retard et la MarahouĂ© Ă©galement. Cela est du au fait que dans bien des cas les gouro sont restĂ©s dans des discussions vaines. « Pourquoi je ne suis pas ici ou pourquoi je ne suis pas lĂ ? », voici des prĂ©occupations qui ont guidĂ©s beaucoup dâentre nous. Voici un fait dont jâai moi-mĂȘme Ă©tĂ© acteur. Nous avions au niveau du pays Gouro un ministre que jâai du rencontrĂ© aprĂšs la premiĂšre partie de mes Ă©tudes en maitrise avant de faire le troisiĂšme cycle. Je suis aller le voire par lâintermĂ©diaire dâune personne. Il suffisait quâil dise juste un mot et on mâouvrait les portes. La question quâil mâa posĂ©e est « qui tâa envoyĂ© Ă lâĂ©cole » jâai rĂ©pondu : « mes parents ». Il a ensuite rĂ©torquĂ©: « sors de mon bureau et vas dire Ă tes parents de te trouver du travail ». faut relater les faits tels quâils sont mais il ne faut pas aussi faire un commentaire incendiaire. La responsabilitĂ© du journaliste est importante. Aujourdâhui il faut que les journalistes dĂ©sarment leur plume et lâutilisent comme les sillons qui conduisent vers la paix. Il faut quâils utilisent leur micro comme des cors qui appellent Ă lâunisson. Nous ne devons pas nous substituer aux hommes politiques.
Voyez-vous, le mal du peu-
« les gourosont ple kweni rĂ©side en luirestĂ©s dans des discussions mĂȘme. Aujourdâhui, chacun vaines: Pourquoi doit se dire « Ă partir du poste que jâoccupe quâest ce je ne suis pas ici ou pourquoi je ne suis que je dois faire pour un tel pas lĂ ? », frĂšre de la MarahouĂ©? ». Sâil se trouve que ce frĂšre « Ă©merge » mĂȘme si ce nâest pas Ă toi le bien-
KNM : Aujourdâhui plusieurs kwĂ©ni constatent
faiteur quâil rend services, demain câest Ă ton
que notre région a accusé du retard, quel est
fils ou à un membre de ta famille ou de ta ré-
votre point de vue sur ce fait, et comment pour-
gion quâil le fera. Il y a des divisions inutiles, des
rez vous attirez les regards des uns et des autres
guerres de positionnements inutiles alors quâon
sur ce malaise dont souffre la Marahoue ?
peut servir sa rĂ©gion Ă nâimporte quel poste. En Juillet 2010, je suis allĂ© Ă Washington, invitĂ© par
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la Banque Mondiale et le FMI avec le Ministre
servir de ferment au développement de notre
Diby. Lorsque jâĂ©tais dans cette ville jâai nĂ©gociĂ©
région. Le ministre Charles Diby
auprÚs des ONG des équipements médicaux
Koffi est la tĂȘte de liste sur la-
pour ma rĂ©gion, et ils mâont envoyĂ© 100 million
quelle je suis. Je pense que câest
dâĂ©quipements mĂ©dicaux que jâai offert Ă la rĂ©-
déjà un pas de savoir que les
gion sans arriĂšre pensĂ©e (des lits dâhospitalisation,
cadres du département de Sin-
etc.âŠ). Je nâai pas eu besoin que quelquâun me
fra , Vavoua, Bouaflé ,Zuénoula
dise de faire quoi que ce soit. Si chacun utilisait
peuvent travailler ensembles
ses relations pour agir de cette façon notre ré-
avoir une mĂȘme vision pour le
gion serait développée. Heureusement que dans
développement de la Mara-
la nouvelle configuration régionale, il y a une ré-
houé. Il ya quelques petites vel-
partition qui est faite et il y a la région de la Ma-
léités mais les choses sont en
rahoué. Nous aurons bientÎt un conseil général
train de se régler pour que nous
dotĂ© dâun budget dâun milliard câest trĂšs peu,
ayons un seul objectif celui du
mais au travers des relations nous allons mobiliser
développement de la Marahoué et du peuple
les ressources. Je crois que ce conseil régional va
kwéni.
27 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013
« Je pense que câest dĂ©jĂ un pas de savoir que les cadres du dĂ©partement de Sinfra , Vavoua, BouaflĂ©, ZuĂ©noula peuvent travailler ensembles »
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KNM : A votre avis Comment le peuple Kweni pourrait aider au développement de sa région? GBH: Dans la cohésion. Il faut taire les différends il
« Il faut taire les différends, il faut taire les égos et regarder seulement la région, rien que la région »
faut taire les égos et regarder seulement la région, rien que la région. Nous pouvons considérer
Kweni ? si oui quelle sont vos impressions et quels encouragements ou conseils avez-vous a donner ? Si non, quâest ce que vous conseillerez Ă cette organisation pour ĂȘtre plus connue du peuple Kweni?
une démarche par exemple, qui
GBH : Câest une trĂšs bonne organisation. Câest
dâentre nous peut nous aider prĂ©-
ce qui a manquĂ© pendant longtemps. il nây a
sentement? ou encore demain qui
pas trĂšs longtemps il ya eu une grande organi-
pourrait ĂȘtre un recours en plus de
sation qui a été également créée dirigée par
ceux qui ont travaille hier? et
LĂ©opoldine Koffi : KAADO c'est-Ă -dire nous som-
continuer dans la mĂȘme dĂ©marche Ă tout points
mes ensembles, nous sommes un nous devons
de vue. Câest des choses qui pourront nous aider.
avoir la mĂȘme vision. Parfois ce qui tue les gens
KNM: Avez-vous entendu parler de lâOrganisation 28 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013
câest les bords politiques. Si jâai un conseil Ă donner, câest vrai que je suis trĂšs jeune pour
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donner des conseils. Câest que les gens aient des cartes de dĂ©veloppement et non des cartes de partis. Je mâexplique: il faut sortir des guerres dâappartenance Ă un parti politique et faire la guerre pour le dĂ©veloppement de sa rĂ©gion. Je pense que si au delĂ de lâappartenance politique des uns et des autres ou de lâappartenance Ă la sociĂ©tĂ© civile, si chacun nâa pour ambition que le dĂ©veloppement de notre rĂ©gion on aura gagnĂ©. Pour me rĂ©sumer jâapprĂ©cie la dĂ©marche qui a conduit Ă la crĂ©ation de lâorganisation kwĂ©ni, qui est un outil de dĂ©veloppement mais en mĂȘme temps un outil de communication pour
gueurs ? GBH: Il faut se référer à la loi sur la
« Il faut crĂ©er lâĂ©vĂšnement mĂšre un certain nombre de c'est-Ă -dire conditions. Il faut ĂȘtre ivoirien prĂ©senter câest la premiĂšre des choses, donofficiellement ner le titre de son journal, lâobjet, KWENI et le centre dâintĂ©rĂȘt. Il y a aussi une mobiliser les demande qui est faite auprĂšs du mĂ©dia, voire la procureur de la rĂ©publique. Il faut presse » presse de lâannĂ©e 2004 qui Ă©nu-
aussi un capital minimum de cinq millions.
faire émerger les idées du peuple kwéni. Si on ajoute a cela KAADO, si on ajoute à cela le
KNM : Puisque vous ĂȘtes Kweni comment selon
conseil régional je pense que nous sommes en
vous la sensibilisation pourrait ĂȘtre faite pour
train dâunir progressivement nos forces pour aller
amener tous les kwĂ©ni Ă sâunir pour le dĂ©velop-
Ă lâessentiel et cela me parait important.
pement de leur région ?
KNM : Lâorganisation Kweni utilise comme
GBH: Câest dans ce sens que nous allons travail-
moyens dâĂ©changes lâinternet et cela prĂ©sente
ler à travers le conseil général. Nous allons ren-
quelques limites, en tant que homme de presse,
forcer nos liens forcément puisque nous allons
comment lâorganisation pourrait par voie de
travailler pour la mĂȘme zone. Cette plate forme
presse privée toucher plus de Kweni ?
va aider tout le peuple Kweni Ă se connaitre
GBH: Câest vrai que lâutilisation des technologies de lâinformation et de la communication nâest pas accessible Ă tous. Donc ceux qui sont Ă Abidjan nâont pas tous internet. Ce quâil conviendrait de faire tout en gardant les NTIC, câest envisager des communications radiophoniques au travers dâĂ©missions peut ĂȘtre mensuel. Il est vrai que organisation Kweni est sur un rĂ©seau social mais il faut envisager dâautres outils de communication, un pĂ©riodique soit mensuel; bimensuel ou
mutuellement. Ce sont des canaux de consolidation des relations entre les ressortissants de la MarahouĂ©. Je vous remercie pour votre dĂ©marche et LâintĂ©rĂȘt que vous accordez a ma modeste personne. Lorsque vous avez manifestĂ© la nĂ©cessitĂ© dâĂȘtre interviewĂ© je nâest pas hĂ©sitĂ© parce que je suis communicateur et prĂ©sident dâune Organisation professionnel des mĂ©dia. Je voudrais trĂšs sincĂšrement vous encourager. Saluer tous les responsables de Kweni
trimestriel; il faut crĂ©er lâĂ©vĂšnement c'est-Ă -dire
KNM : Merci pour cette interview, Dieu vous
présenter officiellement KWENI et mobiliser les
garde.
mĂ©dia, voire la presse. KNM : Comment fait-on pour crĂ©er un journal en Cote DâIvoire ? Quelles sont les rĂ©gulations en vi29 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013
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Sonia Tra.
30 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013
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sera beaucoup
LA CULTURE KWENI EST-ELLE
plus au fait de notre culture que ceux qui vivent dans les
REELLEMENT CONNUE DES
deux autres espaces. Cette réalité influence énormé-
KWENI DâAUJOURDâHUI ?
ment la connaissance et lâentretien de ce patrimoine. Qui parmi nous peut exĂ©cuter les pas et entonner les chants de zaouli, goly, djĂš, gahou, zamblĂ©, gou, solou,
La culture dâun peuple a, certes, une fonction de rĂ©jouis-
klaba, saaplo, klin, wouli, goumosehi, bali, zoha et jâen
sance mais Ă©galement et surtout elle est le fondement
passe ?
principal de lâĂ©ducation et de lâhistoire de ce peuple. Ainsi
Qui peut jouer au klibonin (balafon) et au klon (dĂŽdĂŽ) ?
les chants, danses, contes et autres traditions véhiculent
Qui se rappelle encore des jeux pratiqués au claire de
des messages pleins de sagesse et sont utilisés pour guider
lune dont notamment le soholé, le dougnÎyi ?
les populations et régler les conflits entre les membres des
Comme vous le voyez il y a une multitude de chants et
communautés villageoises et/ou régionales.
danses constituant lâexpression physique de notre cultu-
Le peuple kwĂ©ni, dĂ©tenteur dâun riche patrimoine culturel,
re que nous ignorons ou alors que nous refusons de pra-
est loin de profiter des nobles missions assignées à la
tiquer.
culture et est emprunt Ă la division, la jalousie aveugle.
Nos aïeux les ont créés, nos grands pÚres, grandes mÚ-
Quelles sont les raisons de ce paradoxe ?
res, pÚres et mÚres les ont pratiqués et entretenus.
Sans toutefois apporter une réponse exhaustive à cette
Câest Ă nous que revient la lourde charge de non seule-
interrogation je pourrais citer la méconnaissance des disci-
ment les pérenniser mais également les valoriser et les
plines culturelles par lâenfant kwĂ©ni dâaujourdâhui et lâaban-
faire connaĂźtre Ă dâautres peuples de la planĂšte terre.
don de la majorité de ces disciplines par les quelques anciens qui sont encore parmi nous. Et pour cause, de nos
Chers frĂšres et sĆurs, mobilisons nous autour de nos
jours, le cadre de vie des kwéni se décline en trois grands
chants et danses pour Ă©viter de disparaĂźtre un jour sans
espaces, Ă savoir nos villages, les autres villes et villages de
laisser aucune trace dans ce monde.
CĂŽte dâIvoire et la diaspora (pays Ă©trangers). Notre intĂ©rĂȘt par rapport Ă notre culture est fonction de notre cadre de vie. Câest ainsi que le kwĂ©ni restĂ© au village 31 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013
Patrice GOHI BI Conseiller Ă lâAmbassade de CĂŽte dâIvoire en Libye
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LA SANTE DANS VOTRE ASSIETTE Par Boh Lou Nenenan Le baobab est lâarbre emblĂ©matique de lâAfrique centrale. Il pousse aussi bien dans des rĂ©gions tropicales arides, semi -arides que lĂ©gĂšrement humides. Son territoire sâĂ©tend dâouest en est depuis les Ăźles du Cap Vert jusquâĂ lâĂthiopie et du nord au sud depuis le Sahel au nord de lâAfrique du Sud. Enfants, nous avons presque tous « lapĂ© » en grimaçant cette poudre couleur ivoire mais ĂŽ combien dĂ©licieuse !!! Allons donc Ă la dĂ©couverte de ce fruit « magique ». PropriĂ©tĂ©s nutritionnelles de la pulpe de baobab Selon le Centre international des cultures sous-exploitĂ©es de lâUniversitĂ© de Southampton (sud de la GrandeBretagne), le baobab serait «un fruit de lâavenir », car câest un trĂ©sor de vitamines : Vitamines A, C, B1, B2, B6 et PP, minĂ©raux (calcium, phosphore, et Ă un moindre degrĂ©, fer : 7mg/100g de pulpe de baobab, potassium, zinc), deux prĂ©cieux acides aminĂ©s pour les articulations (L-proline et histidine notamment) plus 11 acides aminĂ©s essentiels. Des scientifiques avancent mĂȘme quâil recĂšle jusquâĂ dix fois plus de vitamine C que les oranges et davantage de calcium quâun verre de lait. Le fruit de baobab est donc 32 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013
reconnu pour sa teneur Ă©levĂ©e en acide ascorbique (vitamine C) ; en particulier, 100 grammes de pulpe contiennent jusquâĂ 300 mg de vitamine C, aidant ainsi Ă lâabsorption du fer par lâorganisme. Lâacide ascorbique est trĂšs important en tant quâĂ©lĂ©ment nutritionnel ou en tant que complĂ©ment alimentaire pour son action anti scorbutique et reste indispensable pour les personnes qui consomment peu de fruits et de lĂ©gumes. Son action antioxydante est trĂšs puissante pour combattre lâaction nĂ©faste des radicaux libres. Les apports journaliers recommandĂ©s (AJR) pour lâacide ascorbique (vitamine C) est de 75 mg pour des femmes et 90 pour les hommes ; si nous considĂ©rons que lâacide ascorbique contenu dans la pulpe de baobab est 300 mg par 100 grammes de pulpe, la prise orale de 25 et 30 grammes de pulpe peut couvrir respectivement les apports de vitamine C des humains. La pulpe de Baobab est 4 fois plus puissante quâun kiwi, 10 fois plus quâune orange 15 fois plus quâune pomme. La pulpe du fruit du baobab possĂšde Ă©galement des propriĂ©tĂ©s anti-inflammatoires, antalgiques et antipyrĂ©tiques
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notables : en effet, 500 mg de pulpe de fruit ont une activitĂ© anti-inflammatoire comparable Ă 50 mg dâaspirine. La fraction des fibres solubles quâelle contient a des vertus prĂ© biotiques, ce qui facilite lâĂ©mission rĂ©guliĂšre des selles et Ă©vite la constipation. Mais la pulpe est Ă©galement un bon anti-diarrhĂ©ique et un excellent rĂ©hydratant. Lors dâune Ă©tude menĂ©e chez 160 nourrissons ĂągĂ©s de 8 mois en moyenne et prĂ©sentant des troubles dysentĂ©riques, elle sâest montrĂ©e aussi efficace que la solution de lâOMS.
cessitant un traitement antiseptique. De certaines maladies rhumatismales : arthrose en particulier par lâapport de micronutriments indispensables (acides aminĂ©s). Certains auteurs font Ă©galement mention de son usage dans la : prĂ©vention du vieillissement, au cours du diabĂšte, des affections respiratoires, des maladies cardiovasculaires et neuro-dĂ©gĂ©nĂ©ratives, voire auto-immunes ...
Utilisations multiples pour la pulpe de baobab Lors dâune activitĂ© sportive rĂ©guliĂšre. PĂ©riodes de convalescence : Ă la suite, ou au cours dâune maladie, dâun Ă©pisode infectieux, dâune grippe, dâune opĂ©ration, dâun allaitement, dâun stress Ă©motionnel important, dâune fatigue passagĂšre ou saisonniĂšre. Alimentation pauvre en protĂ©ines et en fer.
En entretien pour conserver un apport rĂ©gulier et naturel de micro nutriments aux personnes soucieuses de leur santĂ©. Il nây a pas de contre-indication. NâĂ©tant pas acidifiante, trĂšs peu allergisante, ne contenant pas de gluten, elle peut ĂȘtre consommĂ©e par les personnes prĂ©sentant une maladie cĆliaque (trouble digestif dĂ» Ă lâintolĂ©rance au gluten).
Chez les enfants : En pĂ©riode de croissance, par sa richesse nutritionnelle la pulpe de baobab, va apporter un grand nombre de vitamines et minĂ©raux ainsi que les acides aminĂ©s indispensables Ă une croissance harmonieuse comblant les carences dâune nourriture moderne et pauvre en nutriments.
Recettes et consommation quotidienne Boisson chaude : diluer 2 Ă 3 cuillĂšres Ă soupe de poudre de baobab dans de lâeau tiĂšde Ă chaude. Buvez au cours ou la fin du repas.
Des troubles du transit intestinal : aussi bien au cours des diarrhées que des épisodes de constipation. Cependant en cas de diarrhée, si son efficacité ne se manifeste pas dans les 2 à 6 heures, il est fortement recommandé de consulter : une infection microbienne est alors fortement à suspecter, né-
Boisson froide : Diluer dans de lâeau froide la quantitĂ© de poudre dĂ©sirĂ©e. Laisser reposer jusquâĂ dilution complĂšte. Puis sucrer selon vos goĂ»ts. Vous pouvez rajouter, du jus dâananas, ou dâorange, ou de fruit de la passionâŠDĂ©guster votre dĂ©licieux breuvage en toute occasion.
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Boisson lactĂ©e : Diluer la poudre de baobab dans du lait (vĂ©gĂ©tal de prĂ©fĂ©rence, voir la recette du lait de tchongon dans le magazine de janvier). Les enfants vont adorer cette recette (les grands aussi !!! moi jâen raffole, câest ma boisson favorite). Pour une version crĂ©meuse, rajouter un peu plus de poudre pour obtenir un « style de yaourt » (dĂ©licieux quand il est bien frais). Rajouter 1 ou 2 cuillĂšres de poudre de baobab dans vos diffĂ©rentes bouillies de mil, riz, maĂŻsâŠet aussi dans vos prĂ©parations de gĂąteau, biscuits, crĂȘpes...Soyez imaginatif. Valorisons nos produits locaux, et nâoubliez pas : la santĂ© passe dâabord dans nos assiettes!!!
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