Kweni News Aout 2012

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KWENI NEWS MAGAZINE AOUT 2012


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C’est ton heure It’s your time

Realise l’impossible Do something Impossible

EXPRESSION Kweni Aime toujours Love always

2 KWENI NEWS MAGAZINE AOUT 2012


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FOCUS ON THE GOAL

3 KWENI NEWS MAGAZINE AOUT 2012


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Photo par Dr Karen Yan

KWENI INTERNATIONAL Afrique

Amerique

Europe

Asie

Boue Dominique

Kweni Inc.

Martin Tra Bi (Suede)

Tra Bi Zehe Gyslain,

01 BP 1437 San Pedro 01

3423 Orange Grove Ct.

Email: martinbifils@hotmail.com

Mabalacat, Panpaga, Philipine

Email: bouetra@gmail.com

Ellicott City, MD, USA

Tel: +00 46 736910894

Email: info@jggbc.com

Tel: (225) 07674125

Email: jtra00@yahoo.com Tel: +1-443-2531995

4 KWENI NEWS MAGAZINE AOUT 2012

Tel: +63 9474890962


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EDITORIAL Cultiver l’Excellence Dans les Petites Choses Dans ce numero Paresse, débauche,

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luxure, ivresse L’excitant Parcours de

sien

dans toute entreprise a savoir faire assez d’efforts dans tout ce qu’on entreprend fut il insimouvement religieux qui a commence en Afrique dans les année 90 et qui a tellement eu du succès que désormais une mode que de se faire appeler chrétien, et surtout d’imiter le style du chrétien en balançant a profusion le nom de Dieu et de Jésus a tout bout de

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hounh

champs, et a chaque occasion pendant que dans la vie quotidienne on se satisfait dans tout sauf ce que recommande la religion chrétienne. Plus la religion chrétienne semble progresser dans nos sociétés et plus la paresse, le mensonge, le vol, et toutes les luxures possibles

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Unis Mode et style

lui. Il a poursuivi encore son enseignement en disant que si l’on est fidele dans

gnifiant ou très important. Si une chose mérite d’être faite, mieux vaut bien la faire. Il y a un

A chacun d’y mettre du 12

Une lumière aux Etats

mettaient plus d’ardeur au travail alors que ses disciples eux se reposaient sur

les petites choses on se verra confier de grandes. Ces deux points sont la base du succès 10

Fely Tchaco

La légende de Ban-

U

n jour Jésus disait a ses disciples de prendre exemple sur les païens qui selon lui

se multiplient tels que les décrie Fréderic Gore Bi Djo. Et les mêmes qui débitent les versets de la Bible a longueur de journée sont les mêmes qui commettent malheureusement

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tous ces péchés dénoncés dans la Bible. Le pire c’est que les gens n’ont rien compris a la religion. La religion chrétienne est devenu pour plusieurs le passeport pour moindre effort. Si nous voulons aider Dieu, nous devons aspirer a l’excellence. Dieu ne doit pas être notre

La communauté Kweni

35

de Duekoue

sésame qui ouvre toutes les portes pendant que nous refusons des d’être des exemples d’excellences dans notre conduite, et notre posture dans la société. Etre kweni c’est être une personne de conviction, courageuse, et qui se sacrifie pour le salut du groupe. C’est ce que nous enseigne la légende de Banhounh. Mettons nous donc au travail et accomplissons chaque chose comme si cela était le baromètre par lequel nous serions juges. Dieu bénisse les Kweni.

Dr John Tra jtra00@yahoo.com

KWENI INTERNATIONAL 

Le but de l’organisation KWENI est la promotion de l’unité et du développement socioculturelle et économique du peuple Kweni/Gouro de la Cote D’Ivoire et de sa diaspora.

L’organisation maintient son siège à Bouaflé, en Cote D’Ivoire.

Pour toute information concernant l’organisation et les conditions d’adhésion, veuillez envoyer un email au secrétariat général, à l’adresse de Mr Brede Grohe (jesdazan@yahoo.fr)

5 KWENI NEWS MAGAZINE AOUT 2012


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Paresse, débauche, luxure, ivresse, la jeunesse Kweni à vau l-eau ?

Par Frederic Gore Bi Djo

Sexe, Alcool, luxure. Le tout saupoudré d’une paresse contagieuse. Voila le triptyque de la gangrène qui semble ronger actuellement la jeunesse Kweni. Une jeunesse qui depuis un certain temps s’est trouvé un sport favori. A savoir la course effrénée aux joies libidinales et mondaines. Transformant toute occasion, bonne ou mauvaise, heureuse ou malheureuse en des orgies digne de la Grèce antique. Délaissant champs et activités, cette jeunesse à fait de ces vices sa raison d’être. Vous avez dit une jeunesse à vau-l’eau ?

V

oila la triste donne de la Marahoué, berceau

partant sa jeunesse est entrain de partir à vau l-eau. A cause

du peuple Kweni. Voila le triste visage des

notamment de l’attitude de sa jeunesse peut enclin au travail

villes et villages de cette région de la Côte

mais très prononcée sur tout ce qui attrait à la mondanité.

d’Ivoire. Ainsi que de certains quartiers des communes

Cela fait grincer des dents parce que les mots déforment

de la capitale économique (Abidjan) qui accueillent de

non seulement la réalité, mais également la traduisent dans

fortes communautés de cette ethnie. Voila où l’on en

toute la laideur.

est avec les bras valides des Kweni. La Marahoué et 6 KWENI NEWS MAGAZINE AOUT 2012


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Tontines, entraide ou promotion de la déprava-

lisme des formes (sacrilège) compare les funérailles à

tion ?

l’émission de divertissement et de variété de la première

La supposée parade est un trompe l’œil. D’abord, les prétendues ‘’tontines pour s’entraider et réaliser les microprojets ’’ appelées ‘’PALI’’ qui pullulent à Abidjan et qui ont envahi toutes les contrées de la Marahoué : Il s’agit plutôt d’une véritable foire de sexe, de luxure, d’ivrognerie ; de derniers potins de la cité, de cancans de cour communes et de commérages. En cette période où l’argent se fait rare et où le marché de l’emploi se rétrécit comme peau de chagrin. Cette idée d’entraide, même si elle n’est pas nouvelle, est noble et à saluer à sa juste valeur.

chaine de la télévision publique ivoirienne, dénommée ‘’Tonnerre’’. Tout comme cette émission qui reçoit des artistes et se tient sur de grands espaces, il en est de même lors des funérailles chez les Kwenis. La comparaison s’arrête là avec l’émission cathodique, car les jeunes Kwenis ont ajouté d’autres dimensions aux funérailles qu’ils ont littéralement transformées en une soirée libidinales et d’orgies. Où l’alcool coule à flot et le sexe une denrée à la portée de tous. Il n’est pas rare de voir des jeunes parcourir des centaines de kilomètres pour aller assister à des ‘’tonnerres’’ (funérailles) parce qu’ils y pourront boire et se faire une nouvelle conquête fémini-

Cependant elle est dévoyée et ses tenues qu’elles soient

ne. Par cette manière de faire, la jeunesse enlève ainsi

hebdomadaires, mensuelles sont des occasions pour un

toute dimension sacrée à ce moment particulier chez les

culte à Bacchus (dieu de l’ivrognerie) et à Jézabel (reine

Kwenis. La mort n’est plus une occasion de recueille-

des prostituées). Certains ainés n’y peuvent guère. Ils enra-

ment ni de douleurs et de tristesses. Mais plutôt une

gent et éprouvent de la pitié pour cette jeunesse qui n’a

course à la perversion et la dépravation. Une course

pas conscience qu’elle est l’avenir de demain. Et l’image

dont la jeunesse constitue le peloton de tête.

collective et individuelle du Kweni en pâtit.

Ces jeunes mettent plutôt l’accent sur les uniformes,

Ce ne sont guère des ‘’tontines d’entraides’’, loin s’en

des tee-shirts à l’effigie du défunt, à la sonorisation et à

faut. C’est un désordre majeur qui prend de l’ampleur. Et

la venue d’un ou plusieurs artistes avec leur sympathisan-

l’ennui, c’est qu’il ya de plus de plus de personnes d’un cer-

tes (essentiellement les filles des différents marchés

tain âge qui intègrent ces groupes de tontines. Interroger

Gouros d’Abidjan). Les funérailles sont aujourd’hui

les sur leurs motivations. Si elles ne se taisent pas en

transformées en des fêtes foraines par ces bohémiens.

jouant aux abonnés absents, elles invoqueront des alibis et

Et la question que les jeunes Kweni se posent avant de

des explications fantasques ou fantaisistes. Des explications abracadabrantes pour la plupart. Qui démontrent combien la morale n’est plus l’apanage des ainés et que les cheveux blancs ne sont plus des signes évidents de la sagesse. Encore faut-il respecter son âge, ses origines, son peuple et penser à son devenir. Tonnerre remplace les funérailles Les funérailles chez les Kwenis constituent de nos jours la cerise sur le gâteau. Quelle joie de participer à des funérailles ! Euh pardon de participer à un ‘’tonnerre’’. Eh oui. Pour ceux qui ne sauraient pas, on appelle désormais les funérailles ‘’ tonnerre ‘’ chez les Kweni. C’est une trouvaille de la jeunesse Kweni qui par parallé7 KWENI NEWS MAGAZINE AOUT 2012

se rendre à des obsèques est la suivante : Quel est l’artiste qui vient à ces funérailles ? La consommation du ‘’Koutoukou’’ prend de l’ampleur La consommation de l’alcool frelaté constitue le pic de ce triptyque dans lequel la jeunesse Kweni semble si bien se complaire des derniers temps. ‘’Le Koutoukou’’, ‘’Gbêlê’’ ou si vous voulez ‘’qui m’a poussé ?’’, est un alcool fait à base de vin de palme ou du sucre auquel on ajoute de la levure. Cette boisson dont le taux d’alcool reste encore inconnu tant des fabricants que des consommateurs, est de plus en plus prisé par la jeunesse Kweni. Il n’est pas rare de voir ces jeunes gens s’enivrés sans commune


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Decouvrir la Tribu Sien Les habitants de Sinfra

L

es Sien seraient d’origine diverses. La majorité serait venue de Bonon pour s’installer dans le sienfla actuel. Ils se serait fixes a l’emplacement de la ville de Sinfra. A

leur arrive ils rencontrèrent les bête qu’ils vainquirent et chassèrent, de sorte que le dialecte Bonon s’altéra peu a peu pour devenir le dialecte Sien de nos jours. La tribu Sien forme quatre groups, qui sont: le groupe Huedin (de hue-tin = les yeux rouges) forme six villages, Yanantinfla, blanoufla, proniani, koblata,

mesure avec cet alcool. A Gohitafla le jeudi (jour hebdomadaire) de marché,

sayeta, hueflambotta. Le groupe Diamouadi, dont le dialecte Sien se rapproche un peu du To (tribu au sud-ouest de Bouaflé), comprend quatre villages : Koue-tinfla, Beliata, Begoneta, et Bi-

les ‘’gbêlêdromes’’ (lieux de vente de cet alcool) sont

gliblanfla. Le groupe Gouene a forme six villages: Manoufla, Bara-

pris d’assaut par les jeunes qui s’adonnent à des parties

ta, Beirita, Begbessere, koezara, et tricata qui fut la capital de

de grandes beuveries. Et que dire de Yopougon Gesco

toute la tribu Sien ou résidait le roi (ou chef). Tricata oppose a

quartier ‘’Yakro’’ où cet alcool frelaté est institutionnali-

la colonisation une résistance farouche, et fut pris d’assaut le 25

sé ? Abobo derrière rails n’est pas en reste de cette tendance alcoolique. C’est tout simplement désolant. Le

février 1911 par la neuvième compagnie du Ier RTS. Un des tirailleurs sénégalais y fut tué de trios balles a al poitrine.

coût relativement bas et la vente libéralisée et populaire

Le groupe Proziblanfla comprenait autrefois quatre villages. Une

du ‘’Koutoukou’’ peuvent à seuls expliquer cette addic-

dépopulation rapide a Presque anéanti les habitants de ces qua-

tion de la jeunesse Kweni à cette boisson ? La question reste posée. Cependant il faut tirer la sonnette d’alarme. La jeunesse reste et demeure d’un peuple, d’une nation, d’un pays. C’est pourquoi celle de la Marahoué doit se départir de ces vices qui sont entrain de la détruire et de l’écarter du droit chemin. Il est donc du devoir de tous d’y travailler, parce que la gestion d’un peuple récuse la logomachie. Le verbiage dans le jargon de la politique s’appelle la démagogie. Il est un signe essentiel de la pathologie de la politique. Et ce n’est pas notre de marche. Aujourd’hui, les Kwenis ont besoin de signaux forts. Forts et rassurants et non point de faux fuyant et d’alibis réducteurs. L’organisation des Kwenis doit réagir au plus pressé et sensibiliser tous les frères et sœurs où qu’ils soient, pour qu’ensemble, ils fassent sortir ce vaillant peuple de l’ornière et du sous développement régional. 8 KWENI NEWS MAGAZINE AOUT 2012

tres village de proziblanfla. Les proziblanfla comme les habitants de Bigliblanfla et la famille Blanfla de Blanoufla descendirent des premiers habitants de la tribu Goura, village de Blanfla a l’approche de Samory.


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LES NOUVELLES DU PAYS SEMAINE NOIRE POUR LES KWENI

AFFRONTEMENTS DOZO-KWENI A SINFRA Au lendemain de l’affronte- ment meurtrier dans le village de

Que retenir de cette semaine qui s'achève ? Rien de positif,si ce

Sanegourifla, à 12 km de Sinfra dans le canton Zigan, dans la

n'est la mort qui nous a encore frappé. Le lundi dernier nous

nuit du mardi 31 juillet au mercredi 1er août, la tension reste

apprenons avec effroi l'assassinat à Bouaké de notre frère KOFFI

vive. Si le pire a été évité dans la nuit du mercredi 1er au jeudi,

BI enlevé à Abobo pendant la crise post-électorale. Ensuite le

c’est grâce à la présence massive des forces de l’ordre, notam-

mercredi 1er août nos parents de Sanegourifla (Sinfra) ont été

ment un détachement impressionnant de la gendarmerie natio-

massacrés par des dozos avec à la clé trois morts au jour d'au-

nale. Des éléments de ce corps d’élite ont mis la main sur au

jourd'hui ( 2 blessés étant décédés à l'hôpital ), maisons détrui-

moins vingt suspects dont la moitié constituée de chasseurs

tes, biens emportés… Enfin notre fierté dans le monde de la

traditionnels dozos. La gendarmerie qui a établi un dispositif

culture le frère ELVIS DJANGONE dit vieux KÔKÔRÊ qui après

de sécurité dans le village de Sanegourifla continue de recher-

un appel des plus pathétiques pour pouvoir se soigner, rejoignait

cher d’éventuels suspects dont certains ont gagné la forêt. A la

le monde de l'au-delà. À tous ces frères R.I.P...Que le Seigneur

mort atroce de N’Guessan Iroua (transféré à la morgue de

ait pitié de leurs âmes .

Sinfra), il faut ajouter l’un des blessés dans le coma le mercredi

Quand nous à qui Dieu fait encore grâce l'heure est plus que

1er août- par balles issus de la famille de N’Guessan Bi Yobo

jamais venue de nous donner les mains et partager la vision de

Jean- Pierre. Ce dernier et trois autres membres de sa famille

notre frère JOHN TRA pour qu'à l'instar du peuple juif le peuple

dont N’Guessan Bi Kouamé, Kouamé Bi Bahi ont été griève-

GOURO puisse devenir très fort et peser de tout son poids

ment blessés et se trouvent pour certains au Centre hospita-

dans l'histoire de notre pays. Voyez un peu aujourd'hui quels

lier de Yamoussoukro, situé à environ 80 kilomètres.

sont ces kweni qui nous représentent dans la sphère décisionnelle de la Côte d'Ivoire? (En tout cas si vous les connaissez dites le moi, je veux les voir pour leur parler de mon peuple). Nos parents sont tués et personnes ne s'émeut, aucune condamnation. Frères, soeurs, seule l'union pourra nous permettre de sortir de ce sommeil profond. Il est temps ,grand temps pour que nous

D’autres blessés dans cet hôpital lutteraient contre la mort, selon de sources médicales. N’Guessan Bi Kouadio Daniel, le chef de Sanegourifla qui a vu sa maison et ses attributs d’autorité coutumière incendiés a exprimé son indignation mais a appelé à l’apaisement.

prenions notre destin en main peuple Kweni."Glonou zanté ka

Toutefois, des campements aux alentours sont en ébullition.

wouhan oohh!!!! "

De fait, des sources aussi bien villageoises que sécuritaires

Fraternellement Néné Fils.

font état de ce que les populations desdits campements, non contents de voir certains de leurs habitants

Masters en Journalisme. Nous sommes fiers de notre frère Fréderic Gore Bi Djo qui termine avec mention son

parmi les

suspects (arrêtés ou recherchés), ont bruyamment manifesté et veulent protester publiquement.

masters de L’Ecole Supérieure de Journalisme de

Jusqu’à jeudi 2 août 2012 dans la soirée, la situation était

Paris. Il envisage de poursuivre ses études si pos-

encore tendue. Rappelons que dans la nuit du mardi 31

sible jusqu’au doctorat. L’organisation Kweni lui

juillet au jeudi 1er août 2012, un affrontement violent entre

souhaite toute bonne chance, et puisse son

chasseurs traditionnels dozos et des populations de Sanegouri-

exemple server de motivation a chaque jeune

fla s’est soldé par la mort de N’Guessan Iroua (le même jour)

frère et sœur kweni a chercher toujours l’excellence dans tout ce qu’il/ elle fait.

et de plusieurs blessés graves évacués à Yamoussoukro. M’BRA Konan

FELICITATION 9 KWENI NEWS MAGAZINE AOUT 2012


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De Sinfra dans la Marahoue a San Francisco, en Californie, l’excitant parcours de Fely Tchao

Nous Avons dedie la majorite des pages de ce numero du magazine Kweni News a notre soeur, la tres talentueuse et adorable Fely Tchaco, parce qu’elle represente le courage, l’abnegation, la beaute et l’amour que vehicule la culture Kweni. Connaitre Fely c’est decouvrir une ame qui aime son peuple, son pays, et son continent. Travailleuse intrepid, Fely possede beaucoup de talent, elle chante, fait de la peinture, fait du tam-tam, et participle a des defiles de modes. Fely fait la fierte de la Cote D’Ivoire aux Etats Unis, et represente valablement le peuple Kweni. Nous reproduisons ici un interview qu’elle a accorde au site Reggae Review. Dans cet interview Fely revele son coeur et prouve encore une fois pourquoi connaitre Fely c’est aimer Fely! Leye Felicite Tchaco or "Fely" as she is affectionately called is a

for their colorful Guro mask that symbolize the spirit of Gu, the

stunningly beautiful singer, songwriter and performer from

wife of Zamble (a supernatural being who is part of the intricate

Cote d’Ivoire, West Africa. Seeing Fely for the first time there

Guro belief system). It is apropos to mention that the spirit of

is no way to ignore this striking dark beauty. With her long,

Gu could also be synonymous for the spirit of Fely as they both

lean frame it would be easy to mistake her for a high fashion

represent all that is “elegant, graceful, serene and beautiful’.

model. Fely could easily take to the catwalk with the likes of Donyale Luna (first supermodel, cover girl and model of African decent to appear on the cover of Vogue in 1966), Iman Mohamed Abdulmajid (Somalia) or Alex Wek (Sudanese). On first meeting Fely, I was struck not only by her physical beauty but even more so by her inner beauty that clearly exudes a warm and genuinely sweet personality.

In her latest CD release, Awareness, Fely captures not only the spiritual essence of her Cote d’Ivoire homeland but also a deeply profound spiritual connection to people all over the world. Awareness is a fine collection of appealing Afro-Pop infused music that offers upbeat dance songs like “Let’s Go For Peace” and the exquisite and moving “Afrique Bon Le Wou” (Cry of Mother Africa) which Fely says is “dedicated to people of African de-

Born in Yamoussoukro, the capital city of Cote d’Ivoire, Fely’s

cent”. Fely beautifully performed these songs and more at the

family ties are deeply rooted to the Guro Tribe originally

13th Annual Monterey Bay Reggae Festival on Sunday, August

known as the “Kweni” tribe who were brutally colonized by

31, 2008.

the French who invaded the country from 1906-1912. The artistically talented Guro Tribe gained international attention 10 KWENI NEWS MAGAZINE AOUT 2012

The only complaint I had about her performance is that it was just too short! I really wanted to hear more from Fely that day.


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The weather was sunny and bright and the small stage was filled with Fely’s multi-cultural mix of musicians, dancers, and singers and was set in the most beautiful location at the festival adorned with a backdrop of pure blue sky and the out-

nity. Livonn:

Can you give our audience a little background on

how you got started?

stretched twisted branches of a singular tree that somehow

Fely:

made me think of Africa throughout her performance. Fely

always wanted to sing and I remember when I was in the 5th

had some audience members even join her on stage for a

grade I went up to my dad, actually I had a dream and I was sit-

competition to judge the best dancer which was really a big hit

ting in front of a TV and it that was so weird to me, I was like

with the crowd as they laughed and cheered on each contest-

wow! But even before that I always wanted to sing, so I went to

ant. Though the crowd was a little sparse, as many people

my Dad and told him I wanted to sing and I wanted him to send

were pulled between her show on the smaller stage and the

me to an arts school and he laughed at me. He laughed at me

performance on the main festival stage, Fely never let this stop

and was like where are you going to go with your singing be-

the fun and excitement of her performance and, in the end, I

cause in Africa people think that singing is like you know its like

could only feel sad for the people who were not lucky enough

something different that they want to see all the time because

to be present for her performance. Those of you wishing to

only the boys are taken seriously so not only I’m a girl and also I

see a little of what Fely has to offer can view a video of Fely

want to sing for them its something out of the world. So I took

performing Afrique Bon Le Wou” (Cry of Mother Africa) at

my patience in my heart you know and even though the oppor-

You Tube by following this link: http://www.youtube.com/

tunity wasn’t there I always wished and wanted to sing so it did-

watch?v=FCrr_Et7CyY.

n’t happen to later on when I got married and then got sepa-

Immersed in a world rich in the traditions of Ivorian music, Fely recorded her first albums "Amour Perdu" (“Lost Love”)

Well, it’s a little bit funny because since I was a child I

rated that I sold my car finally that I had and went into the studio and surprised everybody.

in 1996, and "Aude a L’amour" (“Ode to Love”) in 1998.

Livonn:

Though she was absent from the music scene for a few years

of Cote d’Ivoire?

she came back strong after relocating to the United States

Fely:

with her daughter and in 2003 released her third album and

weather, it’s like Jamaica. It’s just beautiful, that’s all I can say.

first U.S release, De Zere Gnan. Like many other talented artists, Fely has really struggled and suffered for her art and the result is a truly rounded and expressive performer who

Livonn:

Fely, can you tell us a little bit about your home land

Cote d’Ivoire is a very nice place to be we have nice

Do you remember the very first time you per-

formed?

finds that all important connection with her audience which

Fely:

distinguishes her as an important addition to the legacy of Af-

receive guests at home and I would go in my room…actually

rican artists. Fely is a unique and fascinating artist capturing

when I come from school my dad use to have this friend that use

the spiritual essence of her Cote d’Ivoire homeland and the

to come over all the time and one day I came from school and I

world.

went in my room and changed my school dress and put on a

I feel especially honored to have been given some time to sit and talk to Fely in San Francisco, California on October 12, 2008. I was very impressed by this articulate young lady who speaks fluent French and English, also a distinction in her musical repertoire (Fely also sings in her native language of Gouro, and also Spanish). As we conversed over lunch about her past, her present and what she is working towards in her future in music, I found Fely to be a complex albeit straightforward individual who has a lot to say about her life and music

This is very funny. I remember when my dad used to

wrap and I took clay and put water in it and put it on my face and I came back out and said, “Dad, look at me! I was dancing and doing acrobats and he said, “Oh my God! We don’t want to watch this again, I have a guest, just get out of here (laughing). I was about 6 or 7 years old then but I remember always liking to perform but no one was paying attention to me. So, I did my very first concert, a very big concert, as a singer in 1996 in Cote d’Ivoire at this big place called Hôtel d’Ivoire, it one of the biggest five star hotels. I played a couple places and did some tour and right after that is when things went bad because I had to

Livonn:

Greetings Fely!

divorce and my career went down and I came to the U.S.

Fely:

Hi Livonn! Thank you for giving me this opportu-

Livonn:

11 KWENI NEWS MAGAZINE AOUT 2012

A lot of people may remember your performance a


Post-scriptum : A chacun d’y mettre 12

du sien

Par Frederic Gore Bi DJo

G

ronou kawouhan (les

dépravation qui gagne les villes et les

tion plus qu’inquiétante de la jeunes-

Kwenis levez vous) est

villages des Kweni à une vitesse ver-

se Kweni, ne rencontrera pas l’assen-

un refrain d’une chan-

tigineuse. Face à ce péril, que faire ?

timent de plusieurs de nos frères.

son à succès du non

moins célèbre chanteur, Bi Sery Zéphirin. L’artiste par cette invite implicite, demandait aux Kwenis de se lever pour sortir de la léthargie légendaire avec son corollaire de retard économique dans laquelle, ce peuple nôtre est plongé depuis des lustres. Cette chanson est plus que d’actualité et peut s’appliquer

à la

situation que vit la jeunesse Kweni. Et nous voulons entonner ce refrain avec Bi Sery Zéphirin pour interpeller les uns et les autres sur la 12 KWENI NEWS MAGAZINE AOUT 2012

Telle doit être la question que chaque Kweni doit se poser. Et à notre niveau nous avons décidé d’écrire (c’est ce que nous savons faire le mieux). Ecrire pour dénoncer mais aussi pour interpeller les uns et les autres sur ce phénomène pour qu’ensemble, l’on puisse trouver des pistes de solutions. Personne, à commencer par nous, n’a la science infuse. Nous devinons déjà que cette prise de position de notre part sur la situa-

C’est leur droit le plus absolu et nous ne leur renions pas cela. Aucunement. Qu’à cela ne tienne, ce n’est ni l’objectif recherché ni assigné à ce papier. Nous avons voulu à notre niveau, dénoncer un fait qui nous semble suffisamment grave pour que la sonnette d’alarme soit tirée. Et la dernière fois que nous avions été à Gohitafla (Mai 2011) c’est avec tristesse, consternation mêlée de révolte que nous avions assisté à la transformation de nos jeunes en des zombies. Les repères n’existent plus,


13

la morale est devenue bancale. L’alcoolisme et la

sentiers battus, en sont un parfait exemple. Au-delà

sexualité rongent cette jeunesse. La paresse gagne

des discours justificateurs des uns et des éventuels

du terrain et les productions des différentes cultu-

délires autoréférentiels des autres. Sans parler

res, qu’elles soient pérennes ou vivrières s’amenui-

ceux qui n’ont rien à proposer qui ont le verbe acer-

sent face à cette poussée dantesque de ces vices.

be et l’œil malveillant et inquisiteur et se refugient

On nous parlera d’anacarde. C’est vrai et nous

de

dans une rhétorique redondante et pédante.

acquiesçons. Mais dites moi à combien se vend ce

Et à chacun se paraphraser l’ex président des états

produit ? Et combien de maisons en dures (brique)

unis d’Amérique (USA) John Fitzgerald Kennedy « ne

voyons nous dans les villages Kweni ? Ne parlons

demande pas ce que ton peuple (Kweni) a fait pour

pas d’électricité et les commodités qui y vont avec.

toi, demande toi plutôt ce que tu as fais pour ce peu-

Face donc à ce constat moins reluisant, il appartient

ple » fin de citation.

à chaque Kweni à quelque niveau où il se trouve de travailler à l’éradication de ce phénomène. La sagesse populaire instruit bien que seul celui qui marche sur la braise en ressent la douleur. Ceux qui se soucient du devenir du peuple Kweni et qui se battent pour le faire sortir de l’ornière et des 13 KWENI NEWS MAGAZINE AOUT 2012


14

Decouvrir le Maroc, le Pays des Epices

Ces photos ont ete prises par Allen Everett, professeur en Cardiologie a Johns Hopkins Hospital, Etats Unis D’Amerique

14 KWENI NEWS MAGAZINE AOUT 2012


15

15 KWENI NEWS MAGAZINE AOUT 2012


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DECOUVRIR FELY… suite de la page 11 while back at Reggae On The River in 2005 where you gave a beautiful solo performance and also performed with Alpha Blondy who is also from Cote d’Ivoire and there has been a lot of comments about your incredible dancing skills. Fely:

I didn’t even think that Alpha Blondy would call me

on the stage. I opened for him before in my country he put together this show called Fiesta and I was one of the artists that opened the art show in 1998 and he was very happy to see me at Reggae On The River he was actually surprised he didn’t think that I was here because he said that he didn’t hear from me and no one knew where I was they don’t see me anymore so I told him I was here so he called me on stage and I did some dance with him it was really nice I was a very good experience. Livonn:

better than she does but its very touching and I appreciate that and just wish that I get more shows like this and people discover

Though you are a singer, I must say that you are

an incredible dancer and I wanted to ask you if the style of dance you did with Alpha Blondy has a particular name in Africa. Fely:

started crying. When she explains it its better, I can’t explain it

me more because my style is new its different and I’m hoping also to secure management soon. Livonn:

You’re style, does it have a name or have you given

it a name? Can you describe what your style is? Yes, it is a particular style that we have in Cote

d’Ivoire called Mapoka. Livonn:

It’s really interesting to watch, I love seeing you

Fely:

Its fusion of African with modern and western instru-

ments. Most of my compositions are in my language but then you see piano, trumpet, guitar and other instruments, I don’t

dance, but Mpoka seems very hard to master.

usually use African instruments. I really like pop music and clas-

Fely:

sical music so I combine those and create a special sound and

Yes, you shake your booty and you bend as your

shaking it without moving.

people really like it.

Livonn:

Livonn:

Recently you had an utterly splendid (albeit too

The song that you just mentioned, “Cry Of Mother

short for me) performance at the 2008 Monterey Bay Reggae

Africa”, I know that you are singing in French but could you

Festival in August. Can you talk about some of the songs you

translate from Français to Anglais for our audience?

performed?

Fely:

Fely:

ple of African decent. As I mentioned during the show, at one

This was a really good show and I really enjoyed it.

“Cry Of Mother Africa” is actually dedicated to peo-

You know, it’s really special when you see the audience react-

point we were all one, we all started out at the Motherland and

ing to your performance, it’s very touching and I didn’t even

even the scientists have proved it today, so what I am saying is

know that there were people crying in the audience. I was

that Mother Africa is the symbolic name of the continent. So

told later, actually one of my supervisors at my work sur-

what I am saying in this song is that when the settlers came in

prised me there, I didn’t know she was there, her name is

Africa they were greeted very well and the African people have

Charlene Smith and she was there with her husband who was

helped them a lot and in return they wiped the land and really

crying when I sang, Cry Of Mother Africa and she told me

didn’t do much and as African decent people have contributed in

later

the world and even today they still remain behind. So, Mother

that when they got home and she put the music on (he was arguing with her at the time), she got out of bed it was around 2 or 3 o’clock in the morning and she put my CD on and he 16 KWENI NEWS MAGAZINE AOUT 2012

Africa is crying ‘why are my children still behind, why are they left behind” so that’s what I am singing and this song is a homage to the hard work of African people, big “A”, meaning whether you are African American or from the Caribbean as long as you


17

have a background from Africa you have contributed into this

that’s the environment I want for my child because she is

world, the prosperity, the happiness of everybody, my forefa-

mixed too, half white and half black and I am black and my

thers have suffered to give us this freedom and a better world

parents are Africans so we need a president that understands

today. So this song is dedicated to them.

this so that we can all have a better life.

Livonn:

Beautiful words Fely.

Livonn:

Yes, as they say, “Out Of Many One”.

Livonn:

I noticed that as you performed in Monterey, you

Fely:

Yes!

Livonn:

Fely, you have a new album release now that’s

had a beautiful blue dress on and in the front of it you had a picture of Obama. Can you tell us a little bit about what the election of Obama to the U.S. presidency means to you? Fely:

Thank you Livonn, this is a good question (and so

have your other questions too!) Fely:

Well, the dress first of all was sponsored by a local

called, Awareness. Can you talk about this? Fely:

Yes, Awareness is my new album. Because I

started out very young and I didn’t have the life experience, everything was new to me and I was just doing my music for the passion and the love. As years went by, I discovered

designer and her name is Maria Calloux and I would like to thank

things, been through some life changes, really bad experiences

her for trusting me, believing in what I do and have taken her

and at one point in life, I wanted to stop everything, I didn’t

time to sponsor me because not many designers can just spon-

want to sing anymore, I lost self-confidence, I didn’t believe in

sor an artist if they don’t know them, they don’t know who they

myself anymore, I withdrew myself from my family and every-

are, so I am very thankful and grateful for what she did for me.

body else so I came here and started life over again.

A friend of mine introduced to me to her and she had this idea of this really nice colorful dress, she asked me where I was going to sing and how is the environment so I told her. And then I

Livonn:

When was it that you came to the U.S. from Cote

d’Ivoire?

told her that I have a painting that I have at home and the

Fely:

painter is my big fan. I won’t tell you who it is, but I just want to

with my daughter. Thank God that I was able to get her cus-

describe what it is, it’s a portrait of somebody that I really,

tody. I didn’t have any support from anybody, and when I say

really, like and I’m sure maybe you’re going to like him too, I

anybody, no family support, no ex-husband support so I

would like him in front of my chest. (Laughing) So, she said, OK,

started life all over again along with my daughter and it was a

bring the picture and let me see and when I brought the picture

very new experience. In Africa, you have a maid, you have

she said, “Oh my God! I love Obama too!” (Laughing) So, we

family around, you know, but here coming to a new world

both collaborated so I printed it, actually, the time was so short,

along with your daughter to a very different system and you

I didn’t have enough time and the printing place where I went

have to learn the language, it was very challenging and like I

they wanted a couple of weeks in advance and they don’t do

said, I lost all confidence in myself, I didn’t want to sing any

small amounts so I went to an office supply store and brought

more, I didn’t believe in me basically. But what I learned is

those sticky printing paper and printed it from my computer and

that once you are born an artist, when something is in you,

ironed it onto a white cotton t-shirt, cut it out and sent it to her

there is no way you can get around it. I never stopped writing

and she sewed it onto the front of the dress and it came out

and at one point I started writing poems and I thought, well

very nice and people liked it and I am very thankful. To answer

maybe if I don’t sing, I’ll write poems and I discovered this

your question, I am an Obama fan. I don’t support Obama be-

place call International Café on Haight Street in San Francisco.

cause he is black, I support him because he has a different way of

Listen to this now, I use to go there because they have spoken

seeing things and he has different views and ideas something new

-word and my accent was really, really heavy back then right?

that you don’t hear and see all of the time and I think in today’s

I had this beautiful poem in French that I translated in my way

world we have to move on, the world is so mixed, we cannot

in English and I volunteered to go share my poems call L’arbre

still have biases and still think in the past, we have to go forward

de Vie (The Tree of Life) and the other was called Sacred

because of our children, our future generations. So, I think that

Amour (Sacred Love). So, I performed a couple of my poems

Obama’s ideas are really good for me because myself, I am not a

and the host who showcases the artists there, I think he heard

racist, I’m very open minded and I fit everywhere I go in life and

me sing one time, he came to me and said “You know what

17 KWENI NEWS MAGAZINE AOUT 2012

I came here in 2000 after a very bitter divorce,


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with and that’s when I recorded my third album, De Zere Gnan. It was a very good experience and I started gaining more confidence now. So, I am very happy that I came here, this country has been good to me and I am very thankful. So, my message in my songs are for peace, unity and awareness so this is what Awareness is about that you can never deny who you are no matter what you went through in life you should always hope for the best and keep doing it because you don’t know, maybe the future holds better things for you. So, that’s what this album is about. Livonn: Fely:

Fely, you have some shows coming up this month. I have two shows coming up in San Francisco on October

28 at Mojito (1337 Grant Avenue, SF 94133) and on October 29 at Biscuits & Blues (401 Mason Street, SF 94102). I hope you and everyone can come to see me perform. Fely, can you do anything else other than poems” and I said,

Livonn:

Yes, I use to sing and he said, “You know what I think I want

too! I want to thank you Fely for taking time out of your busy

to hear about your singing”. So, one day, I met with him out-

schedule to talk to me and wishing you all the best in your ca-

side and there was a guitar player there named Steve and we

reer.

I do really look forward to seeing you perform again

did something real quick together and he goes “My sister, I think you should stick to singing” (Laughing) and he said, “Are you sure you want to be a poet?” (Laughing) Livonn:

(Joins in the Laughter) He put you back on the

right direction! Fely:

(Still Laughing) He then asked me did I have any other

songs, and that’s when I started to tell him about myself, what I do and that yes, I am a singer and he told me to never lose faith, if this is what you are, this is what you should be doing and he encouraged me to keep singing and that my poems are beautiful but you are in America and when people don’t un-

Fely: Thank you so much Livonn! And a quick message, if anyone is out there is a hard working person who would like to try something different and would like to work with an international musician, I am looking for a manger, promoter and booking agent. Livonn:

Yes, and you can contact Fely via email at

info@felymusic.com and for more information on this talented artist go to her website: http://www.felymusic.com or her My Space page at http://www.myspace.com/felymusic.

derstand what you’re saying it is hard so he helped me gain

Fely:

more confidence and then I started going there more often

Livonn: Merci Beaucoup Fely!

and met other musicians and I formed a band with five musicians, a drummer, a guitar player, pianist and other instruments and it was very new to them. They liked my music but they were not familiar with it and for them, maybe it wasn’t not going to go anywhere so we stuck in there but they didn’t…I don’t know because if they didn’t believe in me they wouldn’t be playing with me but they had other goals so they didn’t stay there with me so my only challenge was that I have to have musicians who really believe in what I do and like what I do so that we can have a band and move forward. So, since those musicians went in their different ways so I stayed alone and kept working until I found a producer and collaborated 18 KWENI NEWS MAGAZINE AOUT 2012

That’s right! Merci Beaucoup Livonn!


La Legende De BAHOUNH 19

Le gouverneur Angoulvant est le premier a faire connaitre Bahounh en France dans son rapport sur le récit de la répression en pays kweni. Nous rapportons ici ce récit mot pour mot. En 1911, après cinq ans d’occupation, le pays n’est toujours pas soumis. Les gouro refusent de payer l’impôt, de fournir des porteurs ou d’exécuter les corvées. Le commandement militaire entreprend alors de “vastes opérations de pacifications” qui se veulent définitives contre toutes les tribus de Sinfra,

De tous les indigènes de la Cote D’Ivoire, les Gouro de

les gouras, les Bron, les Gonan et Presque toutes cel-

Zuenoula sont incontestablement ceux qui ont le mieux

les de Zuenoula. Dans ce dernier secteur de Zuenou-

résisté a ce jour”. Ce n’est en définitive qu’avec la

la la résistance est particulièrement vive et la répres-

capture de la mise a mort de Bambu (Banhounh),

sion violente : “Les populations affolées s‘éparpillent

un des chefs de guerre de Zuenoula, que s’acheva la

dans la foret. A partir du 31 Mars 1912, tous les villa-

conquête, en 1914, par le désarmement des habi-

ges étant détruits, mos reconnaissances (6 a 8 par

tants.

jour) pourchassent les rebelles dans la brousse. Elles

Qui est donc ce Banhounh dont parle Angoulvant

se heurtent a une résistance acharnée, notamment

dans son recit. Nous avons relevé auprès des sages

vers Yaplefla ou deux campements de 600 et 450 ca-

de nos villages la légende de celui qu’on appelle dans

ses ont été reconstruits. Les rebelles nous causent

le pays Kweni/gouro SERELEH BI BAHOUNH aka-

des pertes sérieuses, mais en subissent de considéra-

BADIEGLOH.

bles. Les gouro, traques sans merci, ne fuient devant un de nos détachements que pour tomber sur un autre”. Un rapport militaire leur rend cet hommage: “ 19 KWENI NEWS MAGAZINE AOUT 2012

Source: Claude Meillassoux: « Anthropologie économique des Gouro de Cote D'ivoire ». 1964


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BANHOUNH: Le Resistant Kweni

Par Marcel Tra SERELEH BI BAHOUNH OU LE SYMBOLE DE LA RESISTANCE COLONIALE CHEZ LES KWENIS

aux colons. Pourtant, il c’est un homme comme les autres. Banhounh est de la lignée des Bingnanhin. Bingnanhin engendra

Pour beaucoup d’historiens occidentaux (et biens d’Africains), le

Glomin ; Glomin engendra Louh ; Louh engendra Kolia ; Kolia

noir est cet homme sans passé, sans histoire. Pourtant le conti-

engendra Sèrèlèh ; Sèrèlèh mit au monde Gouadouoh, Ba-

nent Africain est le berceau de l’humanité et il regorge de plu-

houn, Bolou ; Sewouoh et Gouanou. Banhounh s’appelait aussi

sieurs récits et faits qui retracent la vie des hommes et des fem-

Badiéglôh.

mes qui l’ont marqué. Et parmi ces valeureux et dignes fils d’Afrique, il y a Sèrèlèh bi Banhounh. S’il est moins connu dans son pays la Côte d’Ivoire, il ne demeure pas moins une véritable légende dans sa région natale qui n’est autre que la Marahoué en pays Gouro. Et ce plus d’un siècle après sa mort. Qui est donc cet homme sur lequel plane tant d‘incertitudes et s‘accumulent

L’histoire ne précise pas quand il est né. Cependant, elle donne de bonnes raisons de penser que Badiéglôh était déjà adulte pendant la pénétration coloniale. Les faits montrent qu’il était marié. Et selon plusieurs sources, Il est le portrait parfait de son ancêtre Bingnanhin.

tant de récits polémistes ?

SA VIE

Pour la postérité, Il est important de connaître l’histoire de cet

La vie de Badiéglôh est captivante, même si elle est marquée

homme. Le père de Bahounh s’appelle sèrèlèh. Beaucoup de

par bien de difficultés. Quelques épisodes de son existence

Gouro pensent que son nom est Sinnhinwèlè bi. Mais le vrai le

attestent cette thèse. Il a commencé sa carrière comme un

patronyme de Bahoun a été révélé par le chansonnier Bôdia de

guerrier qui tire profit du «douan ». Acte qui consiste à tendre

Gouafla.

un piège à quelqu’un en vue de venger un meurtre ou une

Cependant, beaucoup ignorent qui était vraiment cet homme. Pour certains, c’est un mauvais doublé d’un sanguinaire. D’autres affirment qu’il est un magicien. Certains croient même que Bahounh est un dieu à qui il faut rendre culte. SES ORIGINES Peu d’homme ont autant marqué la période coloniale en territoire Gouro que Badiéglôh. Il y a été qualifié de ‘‘personne clé’’ dans la lutte anticoloniale et de ‘‘géant de la guerre’’. Homme intrépide, guerrier insaisissable et farouche résistant, Badiéglôh est vu le seul homme à avoir tenu tête véritablement 20 KWENI NEWS MAGAZINE AOUT 2012

injustice pour le compte d’autrui. Il a été sollicité par plusieurs familles pour ce travail, moyennant la somme de 1 à 2 ‘’Blo’’ (monnaie utilisée autrefois en territoire Gouro). Cette pratique lui à permis de s'enrichir et de construire le ‘’Mowlè’’ ; ce qui n’est pas permis à tout le monde de posséder à cette époque. Badiéglôh se montra très habile et fin tacticien. Par contre ses actions lui voudront de passer pour un sanguinaire auprès des parents de ceux qu’il a abattus. Mais Badiéglôh va se montrer comme un redoutable guerrier et l’un des principaux acteurs dans la lutte contre la pénétration coloniale en Côte d’Ivoire et principalement dans le cercle de


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Se sentant en danger et ne pouvant compter sur le soutien des

Zuénoula où les colons vont se heurter à lui. SES ACTIONS CONTRE LE COLONISATEUR Son prestige devint immense quand il défit à plusieurs reprises les colons notamment lors des embuscades qu’il leur tendait. Il

siens, Badiéglôh élu domicile avec sa femme dans la forêt à la demande de Oula tah bi zamblé son beau père. LE ROLE DE SA FEMME DANS SON ARRESTATION

se fait aider dans sa tâche par son frère Gouadouoh. Celui -ci

Selah Lou Nan était la fille d’Oulah Tah bi Zamblé. Elle est

est connu pour avoir un tempérament plus impulsif que son frè-

l’épouse de Badiéglôh. L’histoire donne peu de détail sur elle.

re. Et malgré la supériorité des colons qui disposaient d’artille-

Pourtant elle a joué un rôle clé dans la chute de son héros de

ries lourdes, Badiéglôh et son frère leur infligèrent de sérieuses

mari.

pertes. Ils ont pu ainsi faire échouer à plusieurs reprises les tentatives de pénétrations des colons dans le pays Gouro (Kweni) grâce cette solidarité familiale mais aussi

à leur clairvoyance

militaire.

Informée de ce que son père Zamblé est sous la menace permanente des colons qui l’accusent d’être de mèche avec Badiéglôh, elle se rallia aux ennemis pour entamer le processus de l’arrestation de celui-ci. Elle sera utilisée comme un canal

Etant donné que le nom de Badiéglôh s’est répandu dans tout le

pour entrer

l’intimité de Badiéglôh en vue d’identifier ses

canton comme le véritable tueur de colons, il sera l’objet d’une

points faibles. Elle procéda d’abord par le prélèvement de

recherche dans tout le territoire Gouro. Par contre, Il faut men-

quelques cheveux et de morceaux de vêtements de son mari

tionner que Badiéglôh n’était pas le seul à tirer sur les colons.

pour d’éventuelles pratiques fétichistes, mais en vain. La

Beaucoup commettaient aussi des attaques contre les colons et le rendait responsable. Ces actions montèrent davantage la colère des colons contre lui et multiplièrent le massacre des Gouro. Face à cette situation, ceux-ci décidèrent de signer le traité de paix avec les colons pour éviter le massacre des innocents qui payaient de leur vie la témérité de Badiéglôh. Les colons s’opposèrent à cette proposition et exigèrent sa capture. C’est ainsi que colons aidés par les Gouro entreprirent une vaste campagne de recherche de Badiéglôh.

Les tirailleurs senegalais, cree en 1857 etaient l’armee colonial. Elle en majorite constituee d’esclaves, de pauvres rejetes de la

21 KWENI NEWS MAGAZINE AOUT 2012

societe, et parfois de volontaires de l’afrique de l’ouest.


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deuxième tentative est un repas à la sauce Zibely (champignon

pris de pitié, consentit à livrer ainsi son secret. Il a tendu la

en territoire Gouro dont l’incompatibilité avec le vin de palme,

main en direction du nord en répondant : « allez vers le villa-

est connue de tous). Sachant qu’après chaque repas, Badiéglôh

ge des ‘’dioula’’, prenez trois grains d’excréments de cabri, met-

prend toujours un pot de vin de palme, sa femme lui fit manger

tez les dans votre fusil et tirer sur moi »

cette sauce à son insu. Badiéglôh s’affaibli aussitôt et entra dans un profond sommeil. Nan en profita pour informer discrètement les ennemis. Le premier qui se jeta sur Badiéglôh fut sévèrement transpercé par son épée de guerre. Mais rendu vulnérable ,sans défense et seul au combat, il est capturé et transmis aux colons à Yah bi Zuenonla, l’actuelle Zuenoula et jeté au Kaho (prison en Gouro ) où il fut jugé et condamné à mort. LE JOUR DE L’ASSASSINAT DE BADIEGLOH Le jour de l’exécution de Badiéglôh, de nombreux habitants étaient présents car la nouvelle avait fait le tour de toutes les contrées. Et tous étaient curieux de connaître enfin ce mystérieux guerrier qui faisait tant parler de lui Quinze soldats ont été sélectionnés pour mettre fin à la vie de la personne la plus gênante du territoire. Mais aux salves des tirs de ce peloton d’élite, ce sont des jaillissements d’eau qui répondirent. Badiéglôh sérieusement invulnérable face l’arme à feu n’avais pas fini de donner du fil à retorde à ses ennemis. Cette scène pour le moins insolite toute la journée. Son frère Gouadouoh a dû plaider auprès de lui pour qu’il livre son dernier secret. Badiéglôh ressentant sûrement la souffrance de tout le peuple Gouro et

22 KWENI NEWS MAGAZINE AOUT 2012

C’est ainsi que Goninnonnin Badiéglôh a été abattu. Figure légendaire de la résistance coloniale, Badiéglôh a marqué les esprits de ses contemporains et s’avérera un redoutable combattant. Il est resté fidèle à la résistance jusqu'à sa mort, une mort cruelle et douloureuse entre les mains de ses ennemis Et si les colons n’ont vu en lui qu’un être sanguinaire, les lutteurs pour l’indépendance de l’Afrique n’ont pas manqué de saluer le combat de cet homme qui élevé au rang de héro et de résistant. Un seul bémol : l’absence de cet illustre personnage dans les manuels scolaires en Côte d’Ivoire. MARCEL TRA avec la collaboration de BAÏTY BOREAUD


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FELY F TCHACO

or African women, singing can be the road to many challenges; however, the same road can lead to personal power which can move mountains, inspire and win battles. Drawing from her own life's experience as well as folk wisdom, Ivory Coast singer songwriter Fely Tchaco embodies the new generation of artists who remain attached to their African heritage, while at the same time maintaining a resolutely modern outlook on the world. If beauty is all it takes for success, well then Ivory Coast music sensation Fely Tchaco embodies this quality and more. This multi-talented artist, currently resides in the San Francisco Bay Area, where she created her own record label, formed her own band of musicians from various parts of the globe. Fely's music speaks a universal language that can be felt with sweetness, simplicity and a quality that melts away all genre boundaries. It is a cocktail of world fusion that truly translates her music style. She calls it "Tribal Pop". Fely is surrounded by a plethora of professional musicians who are much in tune with the percussive sounds and beats that are part of her culture. She is a total package with a powerful persona, positive aura, she is a dynamic performer and dancer as well specializing in rhythms of the forest like Ggegbe, Gahou, Alloukou and Zaouli… Fely Tchaco is also, a visual artist, model and an actress. She made it as an extra in the movie "CONTAGEON" in 2011.

Une lumiere kwenique aux Etats Unis D’Amerique

Toute l’equipe de Kweni News te souhaite “HAPPY BIRTHDAY Fely” 7 Aout

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Fely Tchaco released her recordings under her own independent record label called "FELY PRODUCTIONS/ZEWP", her song "Goba" the first track of her latest CD release entitled "Maturite" has just won the 11th Annual Independent Music Awards in the world beat song category. One of her project is to raise a fund to go to Africa and create a documentary on the Zaouli Dance of the Gouro tribe; which is the rhythm adapted in her award winning song Goba; For more info, go to www.rally.org/felytchaco Fely's music style is a catchy, pop-driven songs in English, French, and Gouro infused with traditional folk rhythms and some acoustics. Fely has performed at several festivals including Reggae On The River Festival, Monterey Reggae Festival, Berkeley World Music Festival and popular venues such as Yoshi’s, The Razz Room, Kimball's East, Club Jazz Nouveau, La Pena Cultural Center, BB King NY and so on… For more information, please visit her website at www.felymusic.com.


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JESSE SAHBI 26

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FELY TCHACO


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Fely, artiste multi-talentueuse et am 28 KWENI NEWS MAGAZINE AOUT 2012


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mbassadrice de la musique Ivoirienne 29 KWENI NEWS MAGAZINE AOUT 2012


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Awards and Honors: AWARDS 2012 Best World Beat Song at the 11th Indep e n d e n t M u s i c A w a r d s www.independentmusicarwards.com 2007 "Mon Espoir" by Fely Tchaco won the best music video on Ivorian vatical TV Channel "Ivoire Clip Show" hosted by Kader Ndao. NOMINATIONS: 2007 49th out of 100 Most Influencial Women in the Ivory Coast. AMINA magazine sold in Europe, the Caribbean and Africa. HONORS 2010 International Songwriting Competition: World Music Honorable Mention "Goba" by F e l y T c h a c o h t t p : / / www.songwritingcompetition.com/ previouswinners#2010 2009 International Songwriting Competition: World Music Honorable Mention Toilata by Fely Tchaco http://www.indiemusicreview.net/? p=83

Fely Tchao, peintre. 32 KWENI NEWS MAGAZINE AOUT 2012


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VENEZ PASSER DU BON TEMPS AU ZEN PARADIS A BINGERVILLE, ABIDJAN, COTE D’IVOIRE

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LA COMMUNAUTE KWENI DE DUEKOUE oeuvre a la reconciliation des peoples de l’ouest de la Cote D’Ivoire « La crise à répétition a l'ouest de la Cote D'ivoire a coûté cher a la communauté Kweni. Deux parents Kweni ont été tués atrocement un à Tai et l'autre à Duekoue non loin du village de Pinhou par des ...a cause de leur travail. Ils ont été découpés à la machette. Face a cette situation tous les enfants Kweni et même des parents Wan et Gagou ont créé mouvement Amacod (association des mande centre ouest de Duekoue). Qui est mieux placé pour sceller la réconciliation entre nos alliés Guere (Wé ) et les Senoufo? C est bien nous les enfants Kweni (Trè wle : propriétaire terrien). Nous menons ce combat immense entre ces frères et alliés et nos esclaves qui ont pourtant toujours vécu en bonne intelligence. Nous avons obligation de réconcilier ces frères » par Goore Bi

PRIONS POUR LA COTE D’IVOIRE 35 KWENI NEWS MAGAZINE AOUT 2012


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36 KWENI NEWS MAGAZINE AOUT 2012 Photo de John Tra


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