Le p'tit Buvard 2

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‘ ramène ta paume ‘

Le p’tit Buvard Journal étudiant littéraire et créatif de la faculté du Mirail

édition #2

Février 2011 — édition #2 Journal mensuel gratuit

‘Ramenez vos paumes’, envoyer vos œuvres à ptitbuvard@yahoo.fr


couverture

02

Illustration anonyme

sommaire

Le p’tit Buvard #2 F év r i e r 2 01 1

édito nouvelle ‘ Sarcasmes et jubilations ou Chroniques assassines ’ (épisode 2) coup de gueule ‘ L’amende du jeudi ferié ’ coups de cœur littérature : Khalil Gibran ‘ De l’être en lettres ’ BD ‘ La femme parfaite ‘ courte histoire ‘ Le temps d’une fenêtre ’ les maux dits ‘ Une perle en quête d’éclat ‘ illustration poème ’ Cannibale ‘ conte ‘ Le Chemin ‘ photo ‘ L’arbre ‘ + poème ‘ Rêves ’ proposition ‘ Le vulgaire et la poésie ‘ recettes ‘ Menu pas cher ‘ blagues remerciements + ‘ Ramenez vos paumes ’

Directeurs de publication : Julie Dagut et Arno Richet Mise en page et illustrations : Marina Costanzo — http://marina.costanzo.free.fr/ Impression : imprimerie de l’Université du Mirail, Toulouse II

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03 édito

Chers amis,

Nous revoilà ! Malgré les vacances, les fêtes et les partiels, les doutes et les moments de découragement, Le p’tit Buvard a l’immense honneur de vous présenter ce second numéro de février.

#2

édition

C’était pas gagné ...

... 500 exemplaires distribués avant les vacances de Noël devant la fac, 50 exemplaires couleurs laissés stratégiquement dans les foyers des UFR, à l’accueil, , à la MIE, à la fabrique, etc…

...Bilan : 1 réponse : mamie Zizou* * « J’ai lu ce premier fascicule du P’TIT BUVARD avec beaucoup d’intérêt. Il m’a accrochée et j’ai pris le temps de lire toutes les rubriques. J’ai apprécié les poèmes et les différents articles rédigés. On y retrouve la vie de l’étudiant, les problèmes. Pour ce Premier numéro, FELICITATIONS Toutefois je ferai quelques observations : - trop d’articles - trop de pages - et alors beaucoup trop de fautes d’orthographe sur toutes les pages, pourtant il semble qu’il y ait eu une relecture Continuez vous êtes sur la bonne voie. Je trouve formidable que vous ayez entrepris de concrétiser ce projet. J’attends le prochain numéro. Mamie. Z »

Donc nous le redisons : Le p’tit buvard est ouvert à tout le monde ! Vous êtes tous les bienvenus ! A ceux qui voudrait mais n’ ose pas, A ceux qui doute A ceux qui n’ont pas le temps ...La fortune sourit aux audacieux ! A ceux qui connaissent des gens Ne rien risquer est un risque encore qui pourraient etre intéréssés plus grand ! Et a tous les autres ... PS : on s’excuse auprès de toutes les personnes qui comme mamie ont eu un haut les cœurs face aux fautes d’orthographes, on va essayer de faire mieux. ...Faites tourner ! Osez ! Tentez ! Un PS aux personnes qui voudrait faire la relecture Prenez le temps ! Prenez des risques ! pour nous éviter ce genre de désagréments !

La direction.

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04 nouvelle

‘SARCASMES ET JUBILATIONs ou chroniques assassines‘ Par Lily Voisin — épisode 2

P

ourquoi les femmes sont- elles attirées par les homosexuels? Et, plus personnellement, pourquoi le suis-je. Mariés, homosexuels ou simplement pas disponibles, c’est toujours vers ceux-là que mon regard se tourne. Et c’est inconscient. Enfin jusqu’à maintenant. Pour les autres femmes, je ne sais pas. Pour ce qui me concerne en revanche, je suis simplement une gamine pourrie, gâtée jusqu’à la moelle qui réagit en conséquences: ce que je ne peux pas avoir, je le veux encore plus. Et je me lasse une fois que je l’ai. ( N’allez pas croire cependant que je fais tout ce que je dis ). J’ai simplement une grande gueule et la critique acerbe, ne vous en déplaise. Aujourd’hui devoir d’anglais, durée: deux heures. J’aime cette atmosphère qui règne dans la salle pendant un examen. Tout est calme, comme endormi au premier abord; comme si la torpeur du réveil nous avait tous gagnés. Les yeux bouffis, les joues rouges et bien tièdes, la concentration qui nous prend tous en traîtres. Le calme règne en maître. Mais au-delà de ce silence de mort, de ces gestes comme ralentis par un sommeil physiquement imminent, les neurones sont en ébullition, l’intellect se force à ne pas s’évanouir. Les cellules grises nous sont précieuses; salvatrices. Nous sommes calmes d’apparence, mais finalement aussi actifs qu’une fourmilière en plain labeur. Le ralenti extérieur laisse place à un monde qui tourne beaucoup trop vite en interne. Pendant ce devoir, donc, expression personnelle. Rares sont les fois où en contrôle l’occasion nous est gracieusement laissée de nous exprimer. Alors tout en respectant le thème, je pars dans un plaidoyer sans fin: pourquoi Les Liaisons dangereuses de ce cher Laclos ne pourront jamais être bien adaptées au point de me faire dire: «Ce film était on ne peut plus fidèle au livre». Car évidemment, comme tout bon lecteur qui se respecte, le livre me paraît toujours beaucoup mieux -malgré les ô combien notables efforts des réalisateurs et scénaristes, et un casting plutôt généreux. Point de vue

‘Chroniques Assassines’ de Lily Voisin - épisode 2

assez réducteur, j’en suis bien consciente. Mais qu’on se le dise: toute la beauté des Liaisons Dangereuses réside dans les mots de Laclos (ce qui ne peut être dit mais plutôt suggéré, et à la perfection dans ce cas précis). Je ressemble à Emma Bovary, paraît-il. Pas dans ce que je dis ou fais, mais dans ma gestuelle. Heureusement, parce qu’avoir l’air aussi lobotomisée et aussi fadement insatisfaite que cette femme, merci bien; très peu pour moi. Mais si je ressemble, dans le cas où c’aurait été physique, à Isabelle Huppert -qui joue son rôle de façon sublime dans l’adaptation cinématographique-, alors là oui, je vous dis oui. Même si je n’en crois rien ça va de soi. Et dans ce cas alors, quelle douce frénésie de la part de mes congénères... Mais non, il ne s’agit dans ce cas que d’une gestuelle apparente. Aurais-je l’air aussi précieuse et capricieuse? Soyons clairs: je n’aime pas être ce genre de femmes qui se déplaît sans un homme. Je ne suis cependant pas aussi fière et auto satisfaisante que ce que j’en pourrais croire: la solitude m’est douce. Sauf quand elle me l’est un peu moins... Si je cours après ce garçon il ne fait que me fuir, donnant ainsi raison à cet affreux dicton adolescent. Mais alors dites-moi comment avoir l’air de le fuir sans pour autant le laisser s’échapper? Non, la véritable question est: pourquoi suis-je aussi pathétique? C’est donc ainsi que moi qui fuis les ragots et commérages quand je suis Merteuil, je vis par procuration (merci Louise) si je ne suis plus que pauvre Marquise innocente et naïve.Et c’est alors que je harcèle cette pauvre Louise, qui croule maintenant sous mes sms à la place de ce jeune homme. S’il recevait lui-même tous les messages, je ne donnerai pas cher de ma peau; je me ferais lapider (ou bien alors je me flagellerai moi-même, de honte de tant d’enfantillages). Ah... doux orgueil...


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«J’aimerais bien être dépressif mais j’ai pas le temps», me dit un ami. Effectivement, c’est une façon de voir les choses. Pas le temps de penser,pas l’occasion de se laisser aller. Et pas de dépression. Il a donc trouvé la solution; les médecins et psychologues n’ont plus qu’à se reconvertir: occupez- donc vos malades, messieurs, ils ne le seront plus. Lorsque je rentrais chez moi tout à l’heure, j’ai croisé un couple qui se promenait gentiment main dans la main, et tellement pris l’un par l’autre qu’un obus aurait pu nous tomber dessus, ç’aurait été la même chose. Regards mielleux, main dans la main, sourires niais; et une question: «dis, tu trouverais ça con si on se mariait?». Jolie façon de casser l’ambiance niaiseuse qui régnait autour d’eux. Avis à la population, ceci est un message subliminal: je rêve qu’on me pose un jour cette prodigieuse question; que je puisse y répondre: «oui».

Pour ma part cette conversation (dans ces conditions) est du genre de celles qui ne me sont pas forcément agréables: dans la plupart des cas, c’est le suicide social assuré, du même ressort que ceux du très envié 18ème siècle. Et qui aurait envie -malgré nos dires du genre: «je me fous des autres»- de devoir baisser les yeux au milieu d’une tonne de regards inquisiteurs lors d’une apparition en société!? Et si j’avais «mal» répondu; aurais-je fini dans un cloître comme cette pauvre Cécile- niaiselobotomisée- de- Volanges?

Discussion entre copines devant l’école, très intéressant soit dit en passant. Que répondre à cette question on ne peut plus sérieuse: «tu suces toi?». Je vous le demande, qu’auriez-vous répondu? Une personne normalement sensée, devant tant d’oreilles aux aguets, se serait probablement dit: «si je réponds non, je passe pour une jeune fille bien prude. Si je réponds oui, je suis une menthe religieuse (pour rester dans le politiquement correct). Et si je ne réponds pas, c’est encore pire». Je leur ai donc répondu qu’étant frigide, je n’étais pas en mesure de connaître ce mot. Mes interlocuteurs -car oui, sur ces mots toutes les oreilles alentour se sont redressées- étaient partagés entre une absence de réaction -parce qu’ils y ont cru- et un air choqué et compatissant - car ils ne m’ont pas vue crédible un seul instant. Le doute est instauré, la question savamment éludée. Retenez-le, la Merteuil des temps modernes est frigide.

Des fleurs pour Algernon, par Daniel Keyes. Ce livre est une consécration. Un mythe, une étape de ma vie. Ce roman a bien sûr été adapté au cinéma, plusieurs fois. Je soutiendrai une fois de plus que rien ne vaut une version écrite, un bon bouquin. Des fleurs pour Algernon, c’est l’histoire de Charlie, trentecinq ans, et qui est ce que nous appelons communément un arriéré mental. Jusqu’à cette expérience que lui proposent des chercheurs: le faire devenir intelligent. Testées avant sur Algernon, une souris de laboratoire, les injections de ce produit «miracle» font passer le quotient intellectuel de Charlie de 60 à 190 en quelques mois. Période durant laquelle il se sent devenir un autre homme: il peut lire, écrire, jouer du piano d’une façon prodigieusement agaçante pour le commun des mortels. Il peut résoudre des équations, a le niveau d’un doctorat dans toutes les matières scientifiques; il peut aussi apprendre plusieurs autres langues en quelques semaines, et à nouveau rêver comme tout un chacun... Quand il tombe amoureux d’Alice. Fulmination d’un florilège de sentiments. Mais plus son intelligence progresse, moins il reste de place pour ses sentiments. Il confie même à ses pages blanches: «Quand j’étais un arriéré, j’avais des tas d’amis. Maintenant, je n’en ai pas un». Tout est décuplé, tout est inversé. Seulement voilà: six mois plus tard, alors que Charlie semble à l’apogée de ses capacités, Algernon régresse;

‘Chroniques Assassines’ de Lily Voisin - épisode 2

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Photo de Laura M. ‘Chroniques Assassines’ de Lily Voisin - épisode 2

Photo de Laura M.


07 Retrouvez La suite des ‘Chroniques Assassines’ de Lily Voisin dans le prochain numéro du P’tit Buvard. c’est de mal en pis. Puis elle meurt. Le récit de Daniel Keyes devient alors l’histoire d’un homme qui, devenu plus qu’intelligent, va se sentir régresser lui aussi, perdre de façon consciente tout ce qu’il avait acquis. C’est l’histoire d’un homme qui se sent revenir à l’état de bête, de moins en moins capable de logique et autres formes d’intelligence. Cet homme qu’est devenu Charlie, il le sait, ne sera plus capable de tout ça dans peu de temps. Peut-être ne pourra-t-il même plus écrire correctement son nom. Keyes, tout en gardant son oeuvre sous forme d’un journal intime, met le doigt sur toute l’impuissance qu’éprouve cet homme face à une mort intellectuelle certaine et imminente, de façon plus que consciente. Imaginez-vous vous rendre compte que vous perdez peu à peu toutes vos facultés sans rien pouvoir y faire. C’est ainsi, cependant, que le Charlie intelligent cède progressivement la place au Charlie qu’il était avant; régression touchante, car pour lui, presque libératrice. Montée dans un paradis infernal pour redescendre dans un doux enfer... Une fin pleine d’ambiguïtés et de questions sans réponses précises, avec lesquelles je me suis retourné la tête dans tous les sens, des jours durant. Mélange de sentiments et d’impressions tous plus contradictoires les uns que les autres. Une incommensurable haine. J’en ai vomi l’humanité tout entière. Des nuances de rage, de compassion, de douleur, d’envies de sourire et de pleurer; de hurler à la race humaine qu’elle n’est qu’une succession de déceptions et de tourments pour ce pauvre Charlie qui n’était rien de plus qu’un cobaye pour la science. De hurler à tous ces Hommes qu’ils ne m’inspirent que le plus effroyable des mépris, que la plus intolérante impression qu’il ne méritent pas la vie. Dégoût, horreur, antipathie (euphémisme) et incompréhension. «Restent des fleurs pour Algernon; ravages en personne». Je n’ai qu’une chose à ajouter, et c’est un ordre. Lisez-le. Il est une heure du matin, et je me fous de tout. En cet instant il n’y a que moi. Et mon nombril. Sensation de toute puissance qui me vient de je ne sais où, quelque part entre mon ego et mes entrailles. Ca en devient presque physique. Je suis capable de tout, je suis prête à courir le marathon de ma petite vie sans importance mais pourtant pleine d’arrogance et de mépris pour tout le reste. C’est une heure où tout est beau et grand, y

compris moi. Je suis le centre du monde, d’un monde qui n’est qu»à moi et à moi seule. Adrénaline presque palpable qui me pousserait à croire que je peux maintenant écrire la plus grande oeuvre de tous les temps. Que je peux chanter accompagnée de ma guitare ce qui sera dans peu de temps le nouvel hymne de ce siècle. Que je peux apaiser toutes les tensions de cette Terre avec ma flûte traversière, hurler au monde de ne regarder que moi et mes talons de flamenco qui brûlent jusqu’aux feux des enfers, battants fiévreusement un sol dur et ferme mais qui ne pourra que s’effondrer sous mes pieds. Que je peux sans problème rendre fou ceux qui me regarderont patiner sur un lac gelé au beau milieu des montagnes enneigées et toutes puissantes; que ce n’est pas parce que j’ai l’air toute petite que je ne suis pas immense et grandiose. Ces montagnes sont à moi, elles me dominent mais me regardent et me protègent, empêchant tout celui qui se mettra en travers de mon chemin: celui-là n’aura qu’à subir mes fureurs en gémissant et me suppliant de l’épargner. Je suis LA femme de ce monde, je le crie et je le clame, je suis la seule femme devant qui mère nature ne bronche pas. Ce monde est à moi. Il est une heure du matin, et je me vois. Je suis capable, «la nature est à moi je suis sa mère, vous donnerez des noms à mes colères». Ce monde est à moi. Exquise prétention... pourquoi pas un soupçon? Tant pis pour ceux qui s’en insurgeront, tant mieux pour ceux qui s’y reconnaîtront.

‘Chroniques Assassines’ de Lily Voisin - épisode 2

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(Soyez rassurés, ma demie heure narcissique et auto satisfaisante n’a pas duré)


08 coup de gueule

‘L’amende du jeudi férié’ Par Lilyth

I

l est 20h17, jeudi 11 novembre 2010, férié. Je suis dans le TER « Mazamet-Toulouse Matabiau ». Je reviens d’une journée rando avec Charly. Nous n’avons pas de ticket. Pourquoi me direz vous? Parce que tout un chacun essaie de s’en sortir à moindre frais, toujours. Encore plus valable pour la communauté étudiante. Pour essayer de gruger quoi. Il parait que si tu tombes sur un contrôleur sympa, pratiquement tous d’après Charly qui prend le train régulièrement, gage de crédibilité, tu peux payer ton billet direct dans le train . Au même tarif. Et si tu tombes sur personne, bé c’est bénef ! A l’aller, ca se confirme. Pas de contrôleur, trajet gratos. Le retour, 20h17. On est à coté d’un type, vieux cycliste mais visiblement en forme ; et en cycliste ; qui s’agite en face d’une jeune. Apparemment originaire de Russie. Lui dit qu’il est nait en Afrique. Elle : « sérieux ? J’ai du mal a vous croire ». Lui, « j’ai aucune raison de vous mentir ». La conversation continue, sur fond d’échanges d’expériences. Maintenant, c’est lui qui est suspicieux « j’ai coincé une personne comme ca il y a 10 ou 15 ans ». Elle, se justifie, connait telle ville, lui aussi, il est quadrilingue et est allé a Brievic, sisi, les nuits blanches tout ca, il connait. Elle aussi. Confirme ses origines. Le type nous fatigue, on décide d’aller en première classe. Les faits s’enchainent : le contrôleur arrive. Moi, irrationnellement détendue de prime abord : « qu’est c’qu’on dit ? Qu’on vient de la gare précédente? » Charly : « … » Le contrôleur entre: « billets s’il vous plait » Moi : « on vous en prends » Lui « vous venez d’où ? » Moi « st Sulpice » Lui « c’est la prochaine station, vous venez d’où ? » Grillée.. Le contrôleur légèrement agacé. Charly prend le relai : « Mazamet » Le contrôleur un peu plus agacé : « pourquoi vous n’avez pas pris de billets a la gare, en plus vous y êtes resté un moment, le guichet était ouvert. ». Doublement grillés… Nous : « pas d’argent » Lui : « je verbalise, cartes d’identités s’il vous plait » Tentative de négociation de Charly : «Allez s’il vous plait monsieur, faites un effort, on est jeunes, on a pas d’argent … » Le contrôleur : « Si vous m’aviez dis ca au début, j’aurai pas verbaliser, mais la, non, mais si tout le monde fait ca, après……». L’élément férié a son importance, dans le sens où le type est déjà payé double pour travailler, amende ou pas, et je passe sur les avantages de la fonction publique.

Moi, un chouia insolente : « après quoi ? Si vous verbalisez pas, vous êtes payés moins ? La SNCF va couler ? Qu’Estce qui va se passer ? » pas de réponse immédiate de sa part… mais continue de verbaliser. C’est juste le type mesquin et complexé qui prend sa revanche sur le monde ! Charly : « monsieur………. » Lui : « non mais elle se fout de moi, elle me dit que vous venez de st Sulpice, elle me prend pour un con » Il essaie tout de même de se déculpabiliser ou de se faire passer pour un type cool. Surenchéri : « vous vous avez été correct, vous m’avez dit la vérité, mais elle, elle m’a pris pour un con, c’est un manque de respect » Moi de m’énerver : « vous parlez de respect, regardez moi quand vous parlez de moi, c’est pas un manque de respect ca ? » Me regardant droit dans les yeux : « là je parle à Môonsieur, donc je regarde Môonsieur, la je vous parle donc je vous regarde » Moi excédée : « non mais ca c’est typique du type qui abuse de son pouvoir, de l’abus de pouvoir, y a des gens comme ca, des qu’ils en ont un peu, ils s’y agrippent et ils en peuvent plus, en profite pour faire chiez les gens » Il me tend son espèce de boitier : « signez ici s’il vous plait » Je regarde « 70 euro ! ya pas moyen » Lui : « ok refus de signer, dans ce cas vous la recevrez chez vous » Une amende de 70 euro. Pour un billet a 8.50 euro . Il me tend le papier. Je le laisse tomber par terre. Enième tentative d’insoumission de ma part, dernière tentative de coopération de Charly / « s’il vous plait monsieur » Le contrôleur : « non mais en plus regardez c’qu’elle fait » Charly : « c’est la colère ça monsieur vous pouvez essayer de comprendre ». Hors de sa portée : il s’en va verbaliser plus loin. Fin de la discussion. Bilan : une amende de 70 euro, ambiance plombée et les nerfs a vif. Bilan 2 : fin janvier, amende toujours pas payée, a pris une majoration de 100 euros. Note pour plus tard : payer le billet, ne plus jouer à la maline, me faire copine avec un contrôleur ou une personne « de loi » ou embrasser langoureusement mon homme dans les toilettes en laissant la porte ouverte… (parait que ca marche… cf : Cédric et Cynthia J ) Si vous avez des techniques…


09 coups de coeur

littérature

Khalil Gibran

‘De l’être en lettres’ « Je suis venu dire une parole, et je la dirai aujourd’hui. Mais si la mort m’en empêche elle sera dite Demain, car Demain ne laisse jamais aucun secret dans le livre de l’Eternité. » Une fois de plus l’illustre et inclassable poète libanais, Khalil Gibran, auteur du célèbre Le Prophète (1923), nous offre à travers ce recueil d’aphorismes poétiques, un véritable hymne à la vie. Loin de tout dogmatisme, c’est avec aisance et brio qu’il manie l’art des lettres, au rythme d’une prose rimée quelque part entre poésie entre poésie et philosophie. Tout au long de ce recueil d’un peu plus de 70 pages, l’auteur livre à son lecteur l’enseignement d’un Maître spirituel, qui s’adressant à son disciple Mustafa, atteint avec simplicité et précision ce qui en nous relève de l’essentiel. Abordant des thèmes aussi variés qu’existentiels (amitié, nature, enfance, ou jeunesse) il nous ouvre les portes d’un royaume nommé Sagesse, où Amour, Connaissance, et force de l’Esprit paradent au son d’un lyrisme universaliste. C’est en effet à travers le concept de l’Esprit, de l’Etre, que K.Gibran semble vouloir nous convaincre de notre aptitude à l’évasion, à travers l’imagination, mais également celle de l’embellissement du monde par le biais de la réflexion. Comme il le disait lui même, il rêvait d’une religion universelle, et c’est en ce sens qu’il nous propose un accès direct à l’appréhension de ce principe abstrait qu’est l’Etre, invitant par là même chacun de nous à une sorte de communion avec autrui. Ce recueil ravira tous ceux qui, face à l’âpreté de la vie, doutent parfois de sa toute beauté, mais également tous ses amants inconditionnels, qui aimeraient, l’espace de quelques secondes, au détour d’une virgule ou de l’angle d’une page, voir leur sourire se figer et le poids des mots frapper leur esprit de son pouvoir évocatoire. Référence : La voix de l’éternelle sagesse (2006), par Khalil Gibran, traduit de l’anglais par Pascale Haas. Disponible sur www.Librio.net pour 2 € seulement, en Fnac et dans toutes les bonnes librairies. Bonne lecture. M.H ‘Ramenez vos paumes’, envoyer vos œuvres à ptitbuvard@yahoo.fr


10

‘ La femme parfaite ’ Par Romain Pujol

BD


11 courte histoire

‘ Le temps d’une fenêtre ‘ Par Lily Voisin

Devant l’âtre gonflé de flammes, Eloise maudissait ses 82 ans. Elle avait fort bien vécu, mais faisait partie de ces gens que rien ne satisfait. Ses yeux maquillés de rides fixaient la cheminée comme s’ils avaient pu la faire exploser. Alors qu’elle se laissait vagabonder à quelques pensées nostalgiques, des rires se mirent à éclater dehors, juste dessous sa fenêtre. La vieille dame posa sa tisane, puis curieuse, se dirigea vers le cadre de bois qui donnait sur son jardin. Sa main se crispa sur la pognée qui semblait craquer sous l’effort, et la fenêtre s’ouvrit péniblement. Ils étaient là, sur la balançoire, ces deux gamins d’une dizaine d’années qu’elle connaissait bien. Ils semblaient beaux, encerclé par l’automne et ses nuances rouge et ambre, emmitouflés dans des écharpes et bonnets à n’en plus finir. La petite fille sur la balançoire se fondait parfaitement dans le décor : ses épais cheveux longs et roux lui tombaient presque sur les hanches, contrastant fort bien avec sa peau blanchâtre sertie de grands yeux verts étincelants. Quant à son ami, il n’avait rien d’extraordinaire. Un petit garçon d’une banalité sans égale, mais dont on voyait bien que l’admiration le transcendait. On pouvait voir des millions de petites paillettes, tout au fond de ses yeux noisette. Il la taquinait en lui lançant des feuilles mortes sur la tête, trouvant qu’elles se mariaient divinement bien à la couleur de ses cheveux. Elle s’indignait par pur principe, mais riait finalement des bêtises du petit homme. Eloise avait froid, mais pour rien au monde elle n’aurait refermé sa fenêtre et manqué ce spectacle. Ce tourbillon d’innocence insouciante qui l’assaillait d’émotions plus étranges les unes que les autres. C’était elle ! C’était elle, cette petite fille qui rêvait de devenir un jour une grande danseuse et de se marier avec son premier

amoureux. C’était elle, cette toute petite personne qui se contentait du soleil pâle et translucide de l’automne pour se réchauffer tout le corps. La femme qu’elle était devenue l’avait toujours dit : l’automne, c’est la saison où tout doit mourir ; mais c’est aussi celle où tout renaît, encore et encore. La fenêtre qu’elle venait d’ouvrir, c’était celle du passé. La fenêtre d’un premier amour éparpillé par les années, mais jamais oublié. L’affection que les toutes petites personnes savent se donner sans complexe ni barrière infranchissable ; voilà ce que la vieille n’avait pu oublier. Elle referma la fenêtre sans regret, apaisée par ces deux petits fantômes enjoués. Puis elle se rassit dans son fauteuil tandis que les rires s’estompaient. Se disant qu’elle n’avait rien à regretter… parce qu’elle avait ouvert une brèche au cadre boisé et grinçant qui ne l’avait rendue qu’heureuse et sereine. Combien d’autres souvenirs allait-elle encore ouvrir à chaque automne ? Elle n’en savait rien. Mais pour la vieille femme qu’elle était à présent, les fenêtre suffisaient bien à leur temps ; et mieux valait ne pas trop les ouvrir. La sienne était éternelle, grinçant toujours lorsque l’automne était à son apogée. Et c’était bien ainsi : à chacun son souvenir. A chacun sa fenêtre.

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12 géo & politique

les maux dits

‘ Une perle en quête d’éclat ’

H

aïti, étymologiquement la « Terre des hautes montagnes » (du créole Ayiti), est un Etat des Antilles occupant l’ouest de lîle de la République Dominicaine. Sa population s’élève à 9 598 000 d’individus et son territoire s’étend sur presque 28 000km². L’île a pour devise la Gourde haïtienne (ainsi que le dollar américain), et sa capitale est Port-au-Prince. Le français s’imposant comme langue écrite, c’est bien le créole qui anime les conversations de la vie quotidienne, faisant ainsi écho à l’identité antillaise de cette ancienne « perle des Antilles », une terre à l’Histoire douloureuse, complexe et multiple. Une Histoire singulière qui se conjugue au pluriel Découverte par Christophe Colomb, c’est sous l’hégémonie coloniale que commence l’Histoire haïtienne telle que nous la connaissons. D’abord nommée Hispaniola, l’ile prendra le nom de Haïti au moment de la proclamation de son indépendance (1804), un nom qui désigne au départ la totalité de l’île de la République Dominicaine. La scission donnant naissance à la république de Saint-Domingue et à la république d’Haïti, ne s’opèrera que seize ans plus tard en 1822. Suite à une politique coloniale menée par Colbert, c’est au XVIIème siècle que la France impose sa présence aux colons espagnols et aux peuples autochtones. En 1791, une révolte indigène conduite par Toussaint Louverture libère les esclaves du joug français, faisant d’Haïti le premier territoire affranchi de la manne coloniale suite à une révolte d’esclaves. S’en suivront de nombreuses crises internes mêlant luttes de pouvoir, redécoupages territoriaux, conflits ethniques, ou encore interventions internationales. De catastrophes en catastrophes Haïti connaît, et ce depuis son indépendance, une vie politique caractérisée par la violence et l’instabilité ; allant de coups d’Etat en dictatures, elle souffre en somme d’une carence démocratique patente. Depuis le début du XXème on ne dénombre pas moins de quatre coups d’Etat militaires et une dictature sanglante, celle du régime Duvalier. Egalement connu sous le nom de « Papa Doc », François Duvalier mena, dès son accession au pouvoir en 1957, une politique extrêmement répressive, reprise par son fils à sa mort, et ce jusqu’en 1986. C’est finalement au début des années 90 que l’espoir renaît avec l’élection de

30 km Île de la Tortue

RÉPUBLIQUE DOMINICAINE

Golfe de la Gonave

Île de la Gonave

HAÏTI

PORT-AU-PRINCE

« l’avocat des pauvres », le prêtre catholique J.B.Aristide. Mais voilà, une fois de plus l’illégitimité de la force l’emporte sur les aspirations au renouveau que nourrit le peuple haïtien, avec le coup d’Etat militaire du général de Raoul Cédras. Ce n’est qu’avec l’intervention des Etats Unis que la junte militaire quitte le pays en 1994. Comme si les catastrophes politiques ne suffisaient pas, Haïti a connu cette année plusieurs catastrophes naturelles ( séisme, cyclone, choléra). De l’aide à la dépendance La présence étrangère apparaît depuis toujours comme une récurrence de l’histoire haïtienne, et c’est à travers des notions telles que l’occupation, l’assistance et la dépendance qu’elle semble devoir être appréhendée. Aujourd’hui Haïti compte parmi les pays les plus en difficultés du monde, avec un processus politique en panne, des catastrophes naturelles qui se suivent, et une pauvreté endémique. L’aide extérieure semble être une nécessité, mais la situation de dépendance qu’elle instaure force la nuance de propos. Qu’il s’agisse de la présence américaine au début du siècle dernier, ou des forces internationales actuellement, l’île et son peuple aspirent sans conteste à une nouvelle indépendance et à la fin d’une politique venue de l’extérieur qu’elle ne maîtrise que pas assez et dont elle semble plus souvent victime que bénéficiaire.


‘Les Maux dits’ , nouvelle rubrique humainement engagée, se propose une fois par mois, de mettre en lumière les misères du monde. Comprenez par misère, la dimension humainement misérable du monde, et non pas miséreuse, même si bien souvent ces deux notions vont de paire. En somme, idéologiquement située quelque part entre citoyenneté, humanisme, et alter-mondialisme, cette rubrique se propose d’être la tribune de nos idées. Loin de tout esprit partisan, elle traitera des situations, évènements, et actualités qui touchent des populations trop souvent mises à l’écart des enjeux internationaux, nationaux, ou locaux. Avec conscience et engagement pour fers de lance, «Les Maux dits» espère satisfaire les attentes de tous ceux qui, de près ou de loin, se sentent concernés par le devenir de ces populations, et qui aspirent à une information juste, claire et contre-démagogique. Comme le disait Hobbes «la raison est fille de peur et de nécessité» ; je propose de la rendre source d’engagement et d’action ; à l’heure où le manque d’esprit citoyen est à craindre et où la mobilisation devient nécessaire. M.H Le terme « d’occupation » renvoie comme vous l’aurez deviné, au joug colonial qui s’exerça sur Haïti jusqu’au début du XIXème siècle. Aberration de l’Histoire, c’est sous la menace d’un embargo multinational, que l’île verse 150 millions de francs de « réparations » aux anciens colons négriers français. Pour se faire elle est obligée d’emprunter. Ici commence la nouvelle situation de servitude, cette fois toute économique, dans laquelle se trouve aujourd’hui encore, la « Terre des hautes montagnes ». En 1900, selon une étude menée par Alex von Tuzelmann, historienne d’origine britannique, l’île consacrait 80% de son PIB au remboursement de sa dette. Mais à une époque où le crédit est roi, quel problème il y a-t-il à contracter des dettes me direz vous. Et bien celui des conditions dans lesquelles elles le sont et la carence humanitaire dont ce système est empreint ; précisément dans le cas haïtien. Les prêts octroyés par le FMI notamment sont assortis d’une augmentation du prix de l’électricité, d’une impossibilité quant à la hausse des salaires des agents du service public, ou encore d’une réduction des droits de douane relatifs aux importations (Ex : en 1995 les droits de douane sur les importations de riz passent de 35% à 3%) Les bénéfices engrangés par certains suite à un tel système invitent à la réflexion… Ce régime de pauvreté et de dépendance économique semble bel et bien encore en place en Haïti. L’hécatombe essuyée par l’île suite au séisme de Janvier dernier est

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en elle-même un scandale. Avec une magnitude de 7.3 sur l’échelle de Richter ; ce dernier fit plus de 250000 décès. Au Chili, en Février 2010, un tremblement de terre de magnitude 8.8 causa la mort de 1000 personnes. Karl Marx disait « les infrastructures déterminent les superstructures » et Haïti apparaît ici tel un château de cartes prêt à s’effondrer à la moindre petite brise. Il en va de même pour l’épidémie de choléra qui frappe l’île depuis plusieurs semaines. Cette maladie n’est que peu létale en temps normal, puisque qu’elle est à l’origine d’environ 100 000 décès par an sur les 3 à 5millions de cas observés. Mais voilà en Haïti on compte déjà 2 500 morts et plus de 110 000 malades, selon l’OMS. Finalement, comme le confiait Sean Penn dans une interview récemment accordée à Libération, ce ne sont pas seulement les évènements tragiques qui tuent en Haïti mais la pauvreté. Les dernières élections présidentielles semblent être le clou de l’effrayant spectacle qui nous est donné à voir depuis bientôt une année. Encore une fois la pauvreté structurelle et politique dans laquelle se trouve le pays a laissé place à des élections mal préparées, insuffisamment gérées qui ont donné lieu à des contestations multiples et répétées. Mainte de ces manifestations populaires visaient les candidats désignés pour le second tour (J.Célestin, M.Manigat, et M.Martelly) et les organismes internationaux chargés d’assurer leur bon déroulement. Le caractère hautement critiquable de ces élections doublé du soutien onusien dont elles bénéficient, laissent présager un second tour (début Janvier) pour le moins houleux. Quelque part entre dépendance assumée et ressentiment pour l’action étrangère, le peuple haïtien semble en quête de celui ou celle qui s’aura redonner de l’éclat à cette terre qui fut autrefois, la perle des Grandes Antilles. M.H

Des Haïtiens rescapés des inondations, près de Port-au-Prince. (Photo : Reuters)

P.S. : Article rédigé fin décembre pour début janvier. La situation électorale a depuis, quelque peu évolué, et le second tour initialement prévu pour la première quinzaine de Janvier, aura finalement lieu le 20 Mars. Il opposera Michel Martelly à Mirlande Manigat.


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Illustration anonyme


15 poème

‘CANNIBALE’ Par Lilyth Cannibale cannibale avale valeurs et morales Abats tout c’qui ne collent pas avec la banderole nationale A table vandales on pars en guerre contre le patronal Prêt au Scandale hexagonal a bas le Régime radical L’ animal est vicieux et se nourri d’affront Il cache les restes de ses victimes dans son fouillis de poils long Mangeur de cervelles aux envies de meurtres et compagnie Nourri aux vapeurs indigestes de peurs et d’être sans esprits Ses discours assommant qui assoupissent et appauvrissent Les histoires de pouvoir ou il règne avec force et vice Considérée a point, lorsque la proie s’endort Nos esprits critiques sont croqués par ses canines en or meurtrit de ses crocs carnassiers toutes raisons d’être, Anéantit idées de fuite par un discours malhonnete Profite du triste vent de panique ou nos cœurs se grisent Lorsque les ames baissent les armes il fait régner son emprise Il déchiquette et s’en délecte de nos chairs cérébrales en bout distinct cubique et mat et mâche et mâche et mâche. Se lèches les babines jusqu’à ce que moelle en saigne. Déglutis par nos failles nos fluides sensoriels Les décharne jusqu’ a ce que l’os en luise Jusqu’ a en déployer toute l’ amplitude démembrique Ainsi, l’acharnement vient a bout et désintègre Neurones restant et devenons d’aigres traitres Et lorsque nos cervelles crament sous la pression effrayante cette gorge sans fin ou on tombe n’a de fond que son ventre Aveuglés par les diamants qu’expose son cartel géant Retournons nos vestes aussi vite qu’ca en devient gênants Mais Pendant qu’certains dorment dehors d’autre se prélassent Oublions qui nous sommes pour revenir plus fort en masse Trop tard séquelles irrémédiables et devoir accompli Faire de nos âmes misérables des défenseurs de Sarkozy

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16 conte

‘ Le chemin ’ Par Lily Voisin

C

e chemin ne laissait passer que des gens ordinaires. Des personnages insipides et transparents qui ne lui donnaient pas la moindre envie de faire un effort pour paraître agréable. Il restait depuis des années le chemin piétiné par tout le monde, uniformément laid et mort. L’hiver était là, seule saison restante dans ce monde unique et que tous n’empruntaient que parce qu’on le disait magique. La nature tout entière n’y faisait que respirer paisiblement, comme endormie pour l’éternité. Ni automne, ni printemps, et encore moins d’été. Seul l’hiver subsistait et restait en grand maître, saison dominante imperturbable et indétrônable. On ne connaissait pas son histoire, mais chacun de ceux qui le foulaient savait qu’il en avait une, et probablement pas des moindres. Idéal pour les errances de promeneurs hasardeux, rien ne l’intéressait sinon fixer les passants, comme s’il attendait que quelqu’un de précis le piétine. Il laissait par dépit tous ces gens l’emprunter, abandonnant toute envie d’autre chose. Il se laissait vivre, tout comme il laissait vivre ceux qui foulaient ses entrailles. Fade, tout était fade ; blanc, transparent, ennuyeux et sans encombre. Sans vie réelle. Sans essence. Le silence s’imposait et l’on s’y sentait bien, puisque dénué de toute forme de passion. Familles, amis, amants, inconnus, âmes solitaires… tous s’y abandonnaient. On voyait bien que de rudes hivers l’avaient accablé, cabossé par endroits et troué dans d’autres. Ses arbres avaient été comme forcés de se dépouiller eux-mêmes de tout espoir de voir poindre un jour des feuilles en leurs corps. Ni jours, ni nuits : ils étaient dans l’entre-deux d’une torpeur évanouie. L’intermédiaire du noir et de la lumière. Ni l’un ni l’autre ni rien d’entier. Rien d’anarchique, rien de rangé. Ce pauvre chemin n’existait que parce qu’on lui marchait dessus. Il était comme ce boiteux qui le traversait : ni brun ni roux, ni blond ni châtain ; complètement incolore et sans aura. Sans substance. Le teint blafard, Marin traînait son passé comme un boulet invisible qui l’obligeait à une attention toute particulière à la route qu’il empruntait, car il suffisait bien d’une bosse pour le faire tomber. Sauf que lui, il était heureux. Il ne

lui manquait rien. Marin se contentait de peu, son passé tumultueux lui ayant appris à se contenter d’un sourire. Le regard de Marin se posa sur les cris d’un enfant éclatés pas le désespoir de ses parents. Sa mère qui ne savait pas comment faire pour arrêter son caprice, son père le menaçant inutilement d’une punition à venir. Mais le gamin ne voulait que cette petite chose qui brillait au poignet de la dame devant eux. Une petite bonne femme dont les bijoux et vêtements aux couleurs criardes empêchaient quiconque de voir qui elle était vraiment. Toutes ces couleurs étincelantes la paraient comme une reine fière et droite, qui aime et revendique ce qu’elle est. Reine qu’elle n’était pas. Timide, indécise, sans ambition, tout en elle restait insignifiant. Un tourbillon de néant. Tous continuaient à vivre, à se croiser sans se voir, marchant sans but et sans y croire. Quand dans l’apogée de leur errance commune, tous sentirent quelque chose d’étrange. Ce n’était pas en eux, c’était tout autour. C’était, semblait-il, ce chemin qu’ils piétinaient sans aucune considération depuis des années qui s’éveillait, après un sommeil profond. Il s’éveillait comme soulagé, comme si la vie qu’il manifestait n’avait été que la mort paisible qu’il avait attendu tout ce temps. Comme si son éveil était la mort du vide. On ne voyait plus à présent que deux personnages arrêté à quelques mètres l’un de l’autre, se reconnaissant mutuellement, presque choqués de se revoir après dixsept longues années sans nouvelles. L’un ne savait pas que l’autre vivait encore, l’autre n’avait d’existence que par le rêve inespéré de ce moment précis. Dix-sept ans ; voilà ce qu’attendait ce chemin pour fleurir à nouveau, pour donner vie aux arbres et au lac asséché qui le parcourait, pour laisser filtrer un jour, une nuit, un entredeux disparaissait pour laisser place à l’entier. Pas un seul des pantins insipides qui avait assisté à ce moment n’osait en parler. Certains ne se permettaient même pas d’y croire Qui aurait pu les entendre ? Chacun savait ce qui s’était passé. Lorsque la vie avait séparé ces deux êtres dix-sept ans plus tôt, le chemin était tombé en désuétude. Il n’avait plus aucune raison d’exister pleinement. Il avait attendu patiemment que leurs chemins à eux se recroisent, hasard ou non. Et il avait raison…


17 poème

‘ Rêves ’ Par Samantha Les rêves sont un autre monde, Inconscient, imaginaire, magique, à soi. Personne ne peut gâcher un songe Car un cauchemar, un rêve n’est pas. Les rêves de la vie sont variables, Il faut se donner les moyens de les atteindre. Les rêves de la nuit, eux, sont intouchables. Ils appartiennent à l’individu, ils sont une partie de lui. Matérialisation des souhaits, des peurs, des envies. Seul l’être qui les nourrit peut les comprendre. Personne ne peut les lui voler, les lui prendre. Ils représentent le fond de notre cœur, de notre âme. On ne peut les décrire avec des mots Et personne ne les connaitra dans le genre Homo. C’est ce qui fait toute la magie de la nuit. On peut vivre ses rêves sans bruit, Se sentir protégé, aimé, en sécurité Dans un monde parfait, crée... rêve. Mais la réalité, toujours, nous rattrape Et le soleil du nouveau jour ferme cette trappe. Heureusement, nous pouvons encore l’ouvrir Et nous plonger dedans pour y revivre.

Photo de Laura M.

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18 proposition

‘ LE VULGAIRE Et LA Poésie ’ Par Lilyth

P

arce que je trouve consternant que l’on soit en 2011 et qu’il n’existe toujours pas de concours de poésie vulgarisée ! Je m’interroge. La poésie ne serait elle que jolis mots et masturbation sentimentale ? Les histoires de cœur, pour celle qui en sont, ne sont-elles connues et ressenties par le grand public que par leurs balancement doux et mielleux de cœurs déconfits et vomiteux ?? Et les doutes, les erreurs, les peines, horribles, les déchirements, les ruptures, les éventrements de toutes vies amoureuses et de toutes vies tout court ne sont elle seulement retranscrites en poésie que sous le règne absolu de la niaiserie ? Et le caractère brut et rude de la vie ne s’écrit il que par de doucereux vers ? Alors je dis non ! Et je m’insurge ! Toutes personnes a le droit d’accéder au titre de poètes ! Toutes personne mérite ce titre ! D’où vient ce sectarisme de gens malhonnêtes qui ne font de la prose, poésie et compagnie qu’une hypocrisie maussade et sucré ? D’où vient ce sectarisme qui réserve le droit d’écrire de la VRAIE poésie qu’a une minorité d’élites, de têtes de listes, les mêmes qu’on retrouvait aux premières places assis en classe, sage et bien pensant. Ou sont passés les vers amers et crus des cancres ? Ceux qui vivent la vie a même le corps. Qui chaque jour s’écorche et s’abandonne dans un isolement sans fond, sans fin. Ou sont-ils ceux qui meurtris, délaissés, désemparés, peine jusqu’ a leurs tables pour nous transcrire cette détresse régurgitative : la vie, la vraie ! Et les doigts tremblants, s’emparant de leurs stylos, réunissant dernières forces et derniers espoirs de transcrire leurs peines profondes et dérangeantes ?? Non, je ne souhaite pas qualifier toutes lettres de suicidés comme poésie, mais c’est pour vous donner l’exemple. La vie est choquante, la vie est brûlante, elle est crue, tout autant que magnifiquement colorés par une pléiade

multiple et multicolore d’orangers bleus. Mon message est qu’il faut tout autant donner sa place a l’artiste qui ne colle pas aux critères parce que sa langue est vulgaire. Quand est il de l’homme qui âpre d’une vie ou suite de frustrations et d’échecs sexuels veut braver tout interdit et s’octroie le droit de poser sur papiers ces désirs les plus enfouis, ces fantasmes et son manque de confiance en lui parce qu’il éjacule trop tôt. Et pourquoi lui refuser le titre de poètes si ces phrases sont en vers, en rythme, et en rimes embrassés? Si la forme est en quatrain. Et même si elle n’est pas. La seule raison de ne pas reconnaitre ce talent, c’est que son écriture ressemble trop a la vie : brute, crue, jouissive parfois… et pourquoi ne pas faire passer cette « cruesse » par un autre langage que celui des bourgeois ? Pourquoi ne pas inventer des mots, en mettre des gros, des vulgaires, des pornos pourquoi pas ? Croyez vous réellement que le viol qu’a subit cette fille l’incite a contenir sa haine ou a la faire passer par des vers fanés, flétris ? Et si oui, ne croyez vous pas qu’il en existe qui diront leurs profond dégout par des mots crus ? Pourquoi « bite » , « chatte » , « baise » et « sperme » n’auraient pas leurs places en tête d’un concours de poésie ? Ce langage est le seul qu’elle connaisse et le seul en qui elle se reconnaisse. Sa vie est ponctuée de ces mots, c’est son langage, elle veut faire passer son message par des vociférations. Et des vagissements ! N’en A-t-elle pas le droit ? Et si ce discours et en vers, pourquoi ne pas lui permettre d’accéder au titre de poésie ? Mon raisonnement est le suivant : ce texte peut effectivement être considéré comme de la poésie vulgarisé, j’admets : le distinguer de la poésie classique. Mais si ce texte fait donc partie de la poésie, en tant que style de texte. Les autres étant nouvelles, roman, biographie, …s’il en fait partie, alors il mérite tout autant d’être reconnu dans les concours d’écriture.


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Aucun concours sérieux n’existe a ce jour. Je m’ étonne. Les concours de poésie stipule dans leurs conditions : pas de pornographie, sous entendu, pas de gros mots, pas d’images malsaines, du négatif oui mais de façon plus pouetpouetman formulés ! Et si l’on n’est pas spécialement pornographe, mais la scène que l’on raconte s’est passé comme ca ! Non je n’ai pas un autre mot pour dire qu’il me l’ont mis profond ! J’exagère… mais de peu… et encore… Alors on allons nous ? Avec nos textes a peine dépravés et trop gore pour la grande littérature, mais trop niais ou pas assez fournis pour livres à caractères spécifiques. Ou allons nous ? Nulle part, nous gardons nos perles enfermés dans un carton. En regrettant de ne pouvoir les partager parce que mal vu. Tout avis demandés tourne autour de critiques vis-à-vis d’un terme ? Est-ce que l’on peut se permettre de déloger un Van Gogh parce que sa peinture jurait ! (Humour mis a part)

prenantes et à fleur de pot ? Ne peux ton laisser une place aux talents les plus originaux ?? La poésie vulgarisée ne peut elle pas faire l’objet d’un concours, afin que tout talent soit reconnus, a tout niveau social ? Permettons le libre accès a la poésie. Proposons une poésie pour tous. Une place pour tous. VOTONS POUR DESIGNER LES MEILLEURES Poésies Vulgarisées !

Textes de tout horizons ont droit a leur vulgarisation ! De la lettre la plus noble au caractère le plus pâteux et gras en passant par la psychologie, sociologie de comptoirs. Freud, Lacan, mais encore Shakespeare ! Tout ces auteurs scientifiques ont vu leurs œuvres vulgarisées, pour qu’un plus large public y accède ou tout simplement pour les remettre a l’ordre du jour. Et parce que notre époque évolue, avec notre langue ! que chaque génération fait sienne, qu’elle est vivante, et en perpétuelle mouvance. Parce que c’est ce qui la rend riche, (et célèbre) ! Parce qu’elle n’est pas immuable ! Laissons entrer dans la langue française : l’argot, le verlan, les gros mots, et les grands ! Ne peut elle pas permettre aux talents les moins étriqués, et les plus viscéraux, à l’instar d’un certain Bukowski, l’expression de leurs sentiments et émotions les plus

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20 recettes

MENU ‘pas cher’ 3€

entrée ers TARTE COURGETTE SANS PATE /4p

Préparation : 25 min Cuisson : 40 min Ingrédients

• 600 g de courgettes • 3 œufs • 10 cl de crème fraîche allégéel • 80 g de semoule fine • 40 g de parmesan râpé + sel / poivre / herbes de Provence, basilic, ...

Préparation

1 - Couper les courgettes en rondelles ou en dés. 2 - Les faire revenir dans une poêle anti-adhésive, en assaisonnant bien, en ajoutant un peu d’eau si nécessaire (10-15 mn). 3 - Préchauffer le four à 180°C. 4 - Faire cuire la semoule dans le volume d’eau salé nécessaire (deux minutes au micro-ondes). Puis mélanger aux courgettes. 5 - Dans un bol, battre les oeuf, la crème et le parmesan. Saler, poivrer et ajouter des herbes de provence, du basilic et autres épices selon le goût. Mélanger aux courgettes-semoule. 6 - Verser la préparation dans un moule à quiche anti-adhésif. > Cuire 30-40 min jusqu’à ce que le dessus soit bien doré. Servir chaud ou froid.

3€

plat / 4 pers JAMBON Roulé CHAMPIGNON / POMMES Préparation : 30 min Cuisson : 10 min Ingrédients • • • • • •

4 tranches de jambon blanc 300 g de champignons de Paris 2 belles pommes (type Canada) 20 g de beurre demi-sel 20 cl de crème fraîche un peu de concentré de tomate

Préparation

1 - Nettoyer les champignons et les couper en 4. 2 - éplucher et évider les pommes, les couper en morceaux. 3 - Faire revenir champignons et pommes à feu doux dans le beurre. Dès que la préparation prend couleur, arrêter le feu. 4 - Répartir dans les tranches de jambon et les rouler dans un plat allant au four. Protéger avec un papier alu et enfourner à 180°C pendant 10 mn. 5 - Pendant ce temps, préparer la sauce: chauffer la crème fraîche avec le concentré de tomates, sel et poivre. Sortir le plat du four et ôter l’alu. 6 - Répartir la sauce rose sur le jambon aux pommes et aux champignons. Servir avec du riz blanc.


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5€

dessert / 6 pers FONDANT Glacé CHOCOLAT NOIX SIMPLE Préparation : 30 min Cuisson : 0 min Ingrédients • • • • • • • •

200 g de chocolat Dessert 250 g de boudoirs 65 g de cerneaux de noix 2 œufs 1 pincée de sel 125 g de beurre 40 g de sucre en poudre 1 moule à cake

Préparation

1 - Coupez les boudoirs en gros morceaux et mixez-les. Hachez grossièrement les noix. 2 - Cassez le chocolat en morceaux, placez-les dans un saladier et faites-les fondre avec 5 cuillères à soupe d’eau, au bain-marie. 3 - Séparez les blancs et les jaunes d’œufs. Montez les blancs en neige avec 1 pincée de sel. 4 - Coupez le beurre en morceaux, placez le dans une petite casserole avec le sucre et faites-le fondre à feux très doux. 5 - Ajoutez les boudoirs en poudre et mélangez. Versez dans le saladier contenant le chocolat fondu. Mélangez. 6 - Ajoutez les jaunes d’œufs puis les noix. 7 - Incorporez délicatement les blancs en neige à cette préparation. 8 - Tapissez le moule à cake de film alimentaire. Versez la préparation. 9 - Placez le moule au réfrigérateur pendant 3h minimum.

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22 blagues

MA N VS N OMA W

«D

ieu a créé l’univers, c’était beau.

Dieu a créé la terre, c’était beau. Dieu a créé l’homme, c’était beau. Dieu a créé la femme... bof, elle se maquillera.»

Pourquoi on ne fait pas de tambour avec de la peau d’homme? Avez-vous déjà vu un homme raisonner? Les mensurations idéales d’un homme ? 80 - 20 - 42 (80 ans, 20 millions d’euros minimum sur un compte en banque et 42 degrés de fièvre) Pourquoi les hommes épousent-ils plus volontiers des vierges? Parce qu’ ils ne supportent pas la critique. Quelle est la différence entre une femme de 150 kg et un sanglier de 150 kg ? Le sanglier, quand tu l’as tiré, tu t’en vantes. Pourquoi les femmes se marient en blanc? Pour être assorti avec les appareils d’électroménager

«U

n homme roule sur une petite route sinueuse de montagne.

Une femme roule sur la même route, mais dans l’autre sens. Au moment où ils se croisent, la femme baisse sa vitre et crie : «Cochon!» L’homme ouvre immédiatement sa fenêtre et répond :«Salope!!!!!!!» Chacun poursuit sa route et, au moment où l’homme prend le prochain virage, il emboutit brusquement un gros cochon qui se trouvait au milieu de la route.»

«Une femme nue se regarde debout devant la glace. Elle dit à son époux : «Je me trouve horrible à regarder, grasse et ridée... J’ai besoin d’un compliment» Le mari répond : «Tu as une bonne vue».»

Le râteau Lui : - Comment avez-vous fait pour être si belle? Elle : - On a dû me donner votre part !

Que fait une femme après l’amour ? Elle gêne. Connaissez-vous la différence entre un chien et une femme ? Le prix du collier.

BD de Beebeefoke


remerciements

P

our ce second numéro du P’tit Buvard, nous tenons a remercier :

Les auteurs et artistes : Lily voisin, Lilyth, Samantha, MH, Romain Pujol - http://dailyrarium.over-blog.com/, et Beebeefoke - http://beebeefoke.deviantart.com/. Marina pour la mise en page et pour être toujours là ! Mais également toutes les personnes qu’on a croisées et qui ont pris la peine de s’intéresser au projet et de faire tourner l’info ! Toutes les personnes qui se sont investies de près ou de loin au projet ! Et surtout : tous les futurs auteurs qui nous enverrons leurs créations ! Et qu’on attend impatiemment ! Et Sans qui nous ne serions rien ! Faites que Le p’tit Buvard continu son chemin, parce qu’on en a besoin et ramenez vos paumes !

‘ ramène ta paume ‘

U

n texte au fond du tiroir, une lettre enflammée qui n’attend que de voir le jour, un vieux dessin qui nous semblait désuet mais qui peut faire battre les cœurs, un carnet de voyage qu’on avait oublié, un roman en cours, un cahier secret ou l’on a marqué ses rêves, un dessin gribouillé au fond d’un amphi… le moyen de nous laisser pénétrer votre intimité sans avoir a affronter les réfractaires et la critique, Il n’ y a rien a gagner, pas de concours ou de prix en jeu, juste la satisfaction de se dire qu’on a publié ! On a tous en nous quelque chose de Tennessee… faites le nous partager…

La direction.

Participez a toutes les rubriques proposez des rubriques Faites nous part de vos idées et critiques laissez nous des comms… Envoyer vos textes dessins photos, blagues, recettes, coups de gueule, coups de cœur, critiques de livres, de films, anecdotes, expériences, bon plans, et tout le reste Et surtout : RAMENEZ VOS PAUMES !!! leptitbuvard@yahoo.fr Julie.dagut@laposte.net Arnorichet@yahoo.fr

Ils nous soutiennent :

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#2

‘ ramène ta paume ‘

édition

Le p’tit Buvard Journal étudiant littéraire et créatif

Février 2011 — édition #2 Journal mensuel gratuit

Envoyez-nous vos œuvres sur leptitbuvard@ yahoo.fr


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