Le p'tit Buvard #10

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Le p’tit Buvard Journal étudiant littéraire et créatif de la faculté du Mirail

#I0 Avril / Mai 2012 — édition #10 Journal mensuel gratuit


couverture Photographie de

sommaire

Rayen Coussy

Le p’tit Buvard #10 Avril / mai 2012 édito

...à voir

société ‘Moi, je suis votre sauveur’ par Chloé Wilshaw docu ‘De la servitude moderne’ extraits voyage ‘en Terre Chilienne’ par Rayen Coussy

...à lire

nouvelle ’Winston Cloche’ part. 3 – par Nicolas Pleyell texte ’Les sourires s'évadent…’ déposé sous X lyrics ’Alors ?’ par Lilyrics interview ’Anonymous’ par Le p'tit Buvard nouvelle ’Fait divers glauque !’ par Psychoreporter lyrics ’Un jour’ par Martin Frish BD ’Guerre fratricide’ par Pujol & Tithaume poème ’Mon sachet de sève’ par Violette Milka texte ‘Drôle de vie !’ par Chloé Wilshaw

...à faire

idées ‘AC le Feu, président !’ par Le p'tit Buvard atelier ’L'écriture intuitive’ par élodie Lafontaine recettes à 4, autour d'un verre blagues comme des pieds ! par Romain Pujol

remerciements

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04 - 13 - 04 - 05 - 08 14 - 35 - 14 - 18 - 20 - 22 - 26 - 30 - 32 - 33 - 34 36 - 42 - 36 - 38 - 40 - 42 - 43

Directeurs de publication : Julie Dagut et Arno Richet Création graphique : Marina Costanzo — http://marina.costanzo.free.fr/ Impression : imprimerie de l’Université Toulouse II — Le Mirail


3 édito

#1 iti 0

éd

on

l'heure du Bilan : 2 ans, 10 éditions !

V

ON ze web £ t Retrouvez les éditions précédentes et des parutions suplémentaires sur le blog du p'tit Buvard : http://blogs.univ-tlse2.fr/ leptitbuvard/

oila, on y est, dernier P'tit Buvard de l'année ! En cette occasion, on en profite pour vous remercier d'être de plus en plus nombreux à nous suivre et à nous envoyer vos œuvres. Cette dixième édition, à la veille des partiels et des vacances d'été reste sous le signe du voyage et de la découverte d'horizons passionnants… Vous trouverez dans ce numéro des choses à faire, à lire, à réfléchir,… et les désormais célèbres rubriques mensuelles. Le P'tit Buvard est toujours là, socle de vos plumes… Et parce que l'union fait la force et que le collectif n'est pas mort, n'oubliez pas que ce journal est vôtre et qu'on a encore et toujours besoin de vous ! Vous, la matière première ! Faites que Le p'tit Buvard poursuive sa route et ramenez vos paumes !

La direction.


4 ...à voir

société

‘Moi, je suis votre sauveur.’ Réflexion sur le pouvoir politique

E

t le squelette aigri du monde répond à l'appel de cet homme qui tranquillement se croit supérieur à sa mère la Terre, étendant ses bras pourris sur une Nature qui pourtant le dédaigne en silence. Bercé par la suave mélodie d'un peuple lascif, l'homme aux pouvoirs se perd en de futiles promesses, grattant de son ongle sale le lichen de l'hypocrisie. Il se dresse tel un Hêtre dans une bêlante prairie et vient creuser le sol obéissant de la pointe de son épée, créant un peu partout des montagnes et des gouffres qui ouvrent leur bouche béante, offrant un baiser mortel à celui qui l'écoute, l'oreille collée à cette dérangeante fausseté. Et bientôt l'homme dépossédé voit le ciel pleurer face à tant de naïveté : alors l'espoir fond sous le soleil de la tromperie, et ses gouttes brûlantes viennent douloureusement marteler le visage tendu d'un homme qui, contemplant les ruines de son passé, tourne son corps tout entier vers un futur imposé. Cette prise de pouvoir qu'il nomme volontiers mérite revêt alors son plus bel habit et plane au-dessus des têtes de larmes baignées, laissant s'écouler le spectre coloré de l'odieux mensonge déguisé. Mais bien vite la nature reprend sa place et montrant ses blanches dents s'abat sur une humanité qui crie à la catastrophe, fuyant l'immense vague qui déferle sur le monde pour le laver de tous ses artifices, imprégnant de son odeur de pureté l'air qui par l'homme ne fut que souillé. Enfilant ses souliers mordorés, convoquant les éléments ses enfants, elle s'élance dans une subtile agilité et étreint cet homme qui se croyait maître d'une France domptée. Tandis que s'assombrissent les horizons politiques renaît le candide espoir d'une société qui ignore que déjà elle s'enfonce dans le même schéma, celui de l'ignorante superficialité. Peu à peu un tapis de poussières vient couvrir le vernis écaillé du leurre de l'humanité, et profondément enfouie sous cette grossière mascarade, la lucidité cède sa place tout juste possédée à l'aveuglement le plus complet. Alors le pouvoir politique regagne le cœur d'une masse sanglotant sur son sort, abandonnée de la nature et abhorrée du ciel à l'œil réprobateur. Triste destinée que celle de la lâcheté qui unit les esprits dans leur plus hideuse médiocrité ; et l'homme redresse ses épaules sans ressentir le fardeau de ces muettes suppliques d'un avenir de sécurité. Il s'affaisse et s'affaiblit tout en éprouvant le paradoxe de sa condition humaine ; perdu dans un océan de devoirs et de responsabilités, lentement il comprend le message universel qui laisse apparaître de mystérieuses lettres sur le tableau français, composant une mélancolique mélodie sur le piano usé d'un sol soudainement assoiffé. Il réalise alors toutes ces années sacrifiées sur l'autel de la crédulité, et regrette inutilement de s'être ainsi leurré. — par Chloé Wilshaw


5 réflexion

docu

‘DE LA SERVITUDE

MODERNE’ — Extraits du documentaire

De la servitude moderne est un livre écrit en 2007 par JeanFrançois Brient. En mai 2009, il apparaît sous forme de film documentaire monté par Victor León Fuentes. Il est diffusé gratuitement dans plusieurs langues et sous plusieurs formats dans certains lieux alternatifs en France et en Amérique latine. Extraits : « Mon optimisme est basée sur la certitude que cette civilisation va s'effondrer, mon pessimisme sur tout ce qu'elle fait pour nous entraîner dans sa chute. » « Quelle époque terrible que celle ou des idiots dirigent des aveugles. » (Shakespeare) « La servitude moderne est une servitude volontaire, consentie par la foule des esclaves qui rampent à la surface de la Terre. Ils achètent eux-mêmes toutes les marchandises qui les asservissent toujours un peu plus. Ils courent eux-mêmes derrière un travail toujours plus aliénant que l’on consent généreusement à leur donner s’ils sont suffisamment sages. Ils choisissent eux-mêmes les maîtres qu’ils devront servir. Pour que cette tragédie mêlée d’absurdité ait pu se mettre en place, il a fallu tout d’abord ôter aux membres de cette classe toute conscience de son exploi-

tation et de son aliénation. Voila bien l’étrange modernité de notre époque. Contrairement aux esclaves de l’Antiquité, aux serfs du Moyenâge ou aux ouvriers des premières révolutions industrielles, nous sommes aujourd’hui devant une classe totalement asservie mais qui ne le sait pas ou plutôt qui ne veut pas le savoir. Ils ignorent par conséquent la révolte qui devrait être la seule réaction légitime des exploités. Ils acceptent sans discuter la vie pitoyable que l’on a construite pour eux. Le renoncement et la résignation sont la source de leur malheur. » Voila le mauvais rêve des esclaves modernes qui n'aspirent finalement qu' a se laisser aller dans la danse macabre du système de l'aliénation. « L' oppression se modernise en étendant partout les formes de mystification qui permettent d'occulter notre condition d'esclaves. »


’De la servitude moderne‘

Extraits

« Montrer la réalité telle qu'elle est vraiment et non telle qu'elle est présentée par le pouvoir constitue la subversion la plus authentique. » « Seule la vérité est révolutionnaire. » à mesure qu'ils construisent leurs monde par la force de leur travail aliéné, le décor de ce monde devient la prison dans laquelle il leur faudra vivre, un monde sans sordide sans saveur ni odeur qui porte en elle les valeurs du système dominant. Ce décor est en perpétuel construction, rien n'y est stable. La réflexion permanente du monde qui nous entoure trouve sa justification dans l'amnésie généralisé et l'insécurité dans laquelle doivent vivre ses habitants. Il s'agit de tout refaire a l'état du système et le monde devient de plus en plus sale et bruyant comme une usine. Chaque parcelle de ce monde est la

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propriété d'un état ou d'un particulier. Ce vol social qu'est l' appropriation exclusive du sol se trouve matérialisé dans l'omniprésence des murs, des barreaux, des clôtures, des barrières et des frontières, ils sont la trace visible de cette séparation qui envahit tout. Mais parallèlement, l'unification de l'espace selon les intérêts de la culture marchande est le grand objectif de notre triste époque. le monde doit devenir une immense autoroute rationalisé à l'extrême pour faciliter le transport des marchandises. Tout obstacle naturel ou humain doit être détruit. L'habitat dans lequel s'entasse cette masse servile est a l'image de leur vie, il ressemble a des cages, des prisons des cavernes, et contrairement aux esclaves et aux prisonniers, l'exploité des temps moderne doit payer sa cage. Et c'est dans ce logis étroit et lugubre, qu'il entasse les nouvelles marchandises qui


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devraient, selon les messages publicitaires omniprésents, lui apporter le bonheur et la plénitude mais plus il accumule des marchandises et plus la possibilité d'accéder un jour au bonheur s'éloigne de lui. « À quoi sert a un homme de tout posséder s'il perd son âme. » (Les évangiles, selon Marc) La marchandise, idéologique par essence, dépossède de son travail celui qui la produit et dépossède de sa vie celui qui la consomme. Dans le système économique dominant, ce n'est plus la demande qui conditionne l'offre mais l'offre détermine la demande. Et, c'est ainsi que de manière périodique de nouveaux besoins sont crées qui sont vite considérés comme des besoins vitaux par l'immense majorité de la population. Ce fut le cas de la radio, la voiture, la télévision, l'ordinateur, et maintenant le tel portable. Toutes ces marchandises distribuées massivement e un laps de temps très limité modifie en profondeur les relations humaines. Elle servent d'une part à isoler les hommes un peu plus de leur semblables et d'autre part a diffuser les messages dominants du système. « Les choses qu'on possède finissent par nous posséder. » « Ce qui est nourriture pour l'un et un poison pour l'autre. » (Paracelse) Mais c'est encore lorsqu'il s'alimente que l'esclave moderne illustre le mieux l'état de décrépitude dans lequel il se trouve. Disposant toujours d'un temps plus limiter pour prépare la nourriture qu'il ingurgite, il en est réduit a consommer a la va vite ce que l'industrie agrochimique produits. Il ère dans les supermarchés a la recherche des erzats que la société de la fausse abondance consent a lui donner, la encore il n' a plus que l'illusion du choix.

L'abondance des produits alimentaire ne dissimulent que leur dégradation et leur falsification. Il ne s'agit bien notoirement que d'OGM, d'un mélange de colorants, conservateur pesticide hormone et autre invention de la modernité. Le plaisir immédiat est la règle du mode d'alimentation dominant, de même qu'il est la règle de toutes les formes de consommation et les conséquences sont la qui illustrent cette manière de s'alimenter. Mais c'est face au dénuement du plus grand nombre que l'homme occidental se réjouit de sa position et de sa consommation frénétique. Pourtant la misère est partout ou règne la soc totalitaire marchande : le manque est le revers de la médaille de la fausse abondance. Et dans un système qui érigent l'inégalité comme critère de progrès même si la production agro-chimique est suffisante pour nourrir la totalité de la pop mondiale, la fin ne devra jamais disparaître... « Ils se sont persuadés que l'homme, espèce pécheresse entre toutes, domine la création. Toutes les autres créatures n'auraient été crées que pour lui procurer de la nourriture, des fourrures pour être martyrisées, exterminées. » (Isaac Bashevis Singer)

http://www.delaservitudemoderne.org/

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8 around the world!

voyage

’immersion en Terre Chilienne’ — Photos et textes de Rayen Coussy

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Pichelemu, Punta de Lobo. Ville ultra touristique et connu par les surfeurs car il y a de bonnes vagues. La photo a était prise en hors saisons. Pour accéder à Punta de Lobo il faut avoir la voiture. Si tu as pas de voiture c'est soit le stop, soit les "colectivos", sorte de taxi qui t'amène pour un prix défini.

> Valle Del Elqui. Le climat est chaud et sec. Le soleil tape très très fort. Tout autour : paysage sec et aride, quelques rivières passe au fond de la vallée et marque ainsi le paysage vert. L'eau est froide mais il est agréable de s'y baigner. Pour les courageux.


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Calera de Tango. Plage dans le nord du Chili, au nord de la ville de la Serena. Pour accéder à cette plage il faut avoir une voiture car aucun bus ne t'amène.

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Pichelemu, centre ville. Un arbre qui perd ses écorces, qui pèle.


’Immersion en Terre Chilienne‘

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Santiago. Immeuble style colonial.

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Heliopolis. Base pour recevoir les navettes des extraterrestres. Cette vallée a beaucoup d'énergie. Base trouvée par hasard juste à côté du camping. Base pour entrer en communion avec les ovnis, les extraterrestres, la nature et les énergies de la vallée.

Par Rayen Coussy

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Phare de la Serena. Ville au bord de la plage touristique et connu pour ce phare, seule attraction de la ville. Le phare a était construit dans les années 50.


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Vanaquero. Plage au sud de la Serena. Les maisons colorĂŠes ont ĂŠtaient construites sur les collines et donne sur la plage direct.


’Immersion en Terre Chilienne‘

Par Rayen Coussy

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Coquimbo.

< Colina. Chaussures qui sèchent au soleil. Maison à Colina où existe une forte production de raisins pour l'exportation. Les raisins "pas beaux" restent sur le territoire chilien. Cette maison est encore debout mais peut être pas pour longtemps car les groupes immobiliers achètent et exploitent une terre très riche pour l'agriculture dans le but de construire des zones résidentielles secondaires pour les riches.


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Santiago, centre ville. Vue d'un appartement de 22 étages du 17ème étage au centre ville de Santiago. Les immeubles sont en train de se construire très rapidement. Les groupes immobiliers achètent des maisons pour les détruire et construire des bâtiments de plus de 20 étages. Le paysage est détruit. Ainsi le paysage urbain de Santiago est transformé pour ressembler aux villes industrielles d'autre pays. <

Ville de la Serena. Photo prise dans un bus en marche en direction de la valle Del Elqui. Une rue typique de la ville de la Serena et de Coquimbo. Les immeubles ne sont pas encore arrivés mais ne tarderons pas.


14 ...à lire

nouvelle

‘Winston Cloche’ Par Nicolas Peyell — Part. 3

C

'était l'hiver à Fuzda-la-Poupette et cela faisait un peu plus de deux mois que Winston Cloche buvait en dilapidant son argent. Jamais inquiété de l'avenir, bandeau noué et sac à dos toujours plus pesant, il jouait par moment de son triangle, déambulait la nuit, dormait le jour dans un local poubelle mal fermé ou sur les marches des églises. Il était ainsi, sans inquiétudes, assumant pleinement son alcoolisme, acceptant d'avoir une espérance de vie qui ne dépasserait pas plus d'un ou deux ans à présent. Pas de passé, plus d'avenir, que du présent bien consistant. L'hiver, les animaux ne se cachaient pas, circuler avec les humains, toujours aussi libres. Les cerfs s'accouplaient en gueulant, les loups cherchaient de l'enfant bien croquant et les marmottes bernaient les buses. Nous étions vendredi soir, il était 23h22. Notre Winston sortit bien arsouillé, bien salement torpillé, du bar Chez Dédé La Biture. "Encore saoul, toujours saoul..." se dit-il avec un léger sourire. Il avait suffisamment bu pour ce soir, et l'ennui le décida à s'éloigner du centre ville, pour trouver un endroit au chaud où dormir. L'arrière ville, aussi malfamée que le centre, avait ceci en plus qu'il y avait de nombreux bâtiments laisser à la dérive, sans confort mais sans le risque d'en être jeter. Il marchait ainsi, titubant, les yeux dans le vague. Les lumières jaunes des boulevards vernissaient ses cheveux en bataille, les gyrophares des secours ou de la police, quand

ils marchaient, changeaient sa peau de couleur, arrangeaient son teint blafard. Les gens qui arrivaient en face ne se gêner pas pour le bousculer, le regarder bien droit dans les yeux, pour jouir de l'instant où il baisserait les siens. Un moustachu qui portait une casquette l'insulta dans une langue inconnue, une femme à blouson de cuir et jupe violette l'accusa d'avoir tuer ses enfants, des jeunes lui balancèrent des canettes, des boulons, pour qu'il réagisse, signal que l'agression pourrait commencer. Mais tout cela, Winston s'en foutait. Il passait son chemin, ignorait les passants et leur bêtise, leur définitive animalité, leur débilité, leur incroyable soubassement. Il ne les mépriser même pas, il ne les comprenait tout simplement pas. À présent, c'était des lumières oranges, un peu crasseuses, qui lui léchaient suavement les joues alors qu'il pénétrait dans l'arrière-ville. Il avait l'esprit emmêler, flou, et commençait à lever ses yeux pour repérer un immeuble où s'incruster. C'est alors qu'il s'arrêta net en s'offusquant d'un "Oh un chien ! Un chien !!!". En effet, un chien passait juste devant lui. Ce qu'il faut savoir, c'est que les chiens avaient cessé de vivre avec eux. Trop de leur frères avaient été morts sous les coups de leur maîtres ou maîtresses, délaissés au fond d'un bois, torturaient pour le plaisir des enfants, martyrisés malgré leur loyauté sans faille. Un jour, ils partirent tous ou se laissèrent mourir. Personne n'en avait plus vu depuis plus de 10 ans. "Oh ça alors, un chien. Il ressemble vachement


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celui que j'avais quand j'étais gosse. Attends mec, c'est peut-être une vision. Ferme-les yeux, frotte-toi les, pince-toi et re-regarde ensuite". "Oh, il est toujours là ! Je vais tenter de le garder. Il doit crever la dalle d'ailleurs". L'homme s'avança vers la bête qui, curieuse, s'approcha en flairant la main que lui tendait Cloche. Le chien était jeune et regardait bien Winston, tentant de ressentir une quelconque violence dans le jeune homme . Après l'avoir renifler sous toutes les coutures, sans que Winston ne fasse de geste violent, le jeune chien lui lécha la main avec affection. "Brave toutou" dit Winston. À peine commença-t-il à le caresser, que les Hommes s'en mêlèrent. Une bande passait par-là et s'était arrêté pour regarder la scène. Winston Cloche les regarda attentivement et commença à prendre peur. Il y a des signes qui ne trompent pas pour ceux qui vivent à Fuzdan, ici les sourcils froncés et le regard vide. "Hé fils de pute, viens voir" crièrent-ils à Winston, d'une même voix virilisé, très basse et lourde. Winston pris le chien entre ses bras et couru le plus vite qu'il pu dès cet instant. Mais à peine il couru quelques secondes que deux autres personnes sortir du coin de la rue à sa gauche et le rattrapèrent en moins de deux. Il n'eu pas le temps de se mettre en garde que l'un d'eux le fit tomber d'une balayette, et lui fit lâcher le chien. Winston par terre, l'un des deux commença à le lyncher et l'autre, par pure amusement, fonça sur le chien encore sonner pour lui don-

ner un coup de pied. "Nooon" cria de toute ses forces Winston, "NOOON !" et soudain le noir... "Que, qu'est-ce qui se passe ? C'est moi là qui crie "non" ? Putain je, j'me vois. Oui, c'est quand on a trop bu, un clochard me l'avait déjà expliqué ... J'suis trop bourré, j'ai trop bu, bordel j'me vois ... J'suis plus dans mon corps. Il fait vide. Non le chien. NOOON ! Fais un truc Winston bordel ! N...NOOON ! Putain dans ses cottes. Les enculés, les fils de pute, ils ont pas le droit, pourquoi ce pauvre clébard ! Ces démons, c'est des démons, c'est des sales humains, des saloperies, des lâches. C'est injuste, injuste, INJUSTE ! Putain Winston, relèves-toi, relèves-toi, tu peux encore l'aider. Tu peux crever après, avoir la vie de merde que tu veux, te bousillais, mais lèves-toi mon corps, lèves-toi, LÈVES-TOI !!!". Winston Cloche rouvrit les yeux sous le coup de pied dans le dos qu'il venait de prendre. Comme s'il n'avait rien sentis, il appuya sur ses bras fermement et se releva en quelques secondes, souple dans sa rage. Son adversaire, occupé à regarder son ami frapper le chien, ne pu réagir directement. Winston pris tout en se redressant le triangle à sa ceinture, il était courbé, près à bondir. Il enfonça l'instrument dans la bouche de son agresseur qui l'avait béante, jusque au fond de la gorge. Tout alla très vite. L'homme n'eut que le temps de crisper ses doigts de douleur car, une fois le triangle enroulé dans les trachées, Winston le tourna un bon coup pour tout sectionner. Ca gicla rouge, et pas qu'un peu. C'était pas


‘Winston Cloche’

Par Nicolas Peyell — part. finale

pour le bal des musettes un soir de printemps, là c'était de la bonne vieille charcutaille pour foire de village. C'était de la marmelade d'Père Noël, une abondante pisse d'abattoir, du jus d'Charlotte aux fraises, l'accouchement d'une centaine de baleines, bref; de la violence pleine de justice. Winston alors, laissa sa victime choir dans la neige et fonça sur l'agresseur du chien. D'un coup de pied dans le dos, l'homme eu la colonne brisée et tomba à terre. Winston, dans un geste quasi-mécanique, acheva l'homme d'un coup de talon dans la nuque. Pas même choqué d'avoir tuer les deux premiers hommes de sa vie, il chercha tout de suit le chien des yeux, mais celui-ci c'était déjà enfuit. Il regarda en arrière, et vit que la bande, impressionnée par sa violence, hésitait à le poursuivre. Winston alors s'enfuit par une ruelle. Il couru durant quelques minutes, grisé par ce qu'il venait de faire, et enfin arriva dans une impasse. Le souffle court, la gorge comme chatouiller par un tisonnier, il tomba sur les fesses avec son lourd sac à dos. Sa main ensanglantée passa dans ses cheveux pleins de sueur, et Winston, épuisé, n'eut que le temps de jeter un rapide coup d'oeil autour de lui. De vieilles maisons, un lampadaire et un grand bâtiment rosâtre, portant une enseigne : Opéra Rosso. Il s'évanouit. Une heure passa. – TU A LAIR OOOssi MOR QUE LAR DE NOS JOUR ! – Hein, quoi ? répondit Winston, se réveillant et totalement sonné. – JE DIZAI ESK CA VA ? – Hein, quoi? Mais pourquoi tu gueules ? – JGUEULE PAS C MA VOI QUI DECONNE

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– BAH POURQUOI T'ARRANGES PAS çA ?! Putain pourquoi je gueule moi ? – JSUIS CHANTEUR à LOPéRA ROSSO ET MA VOIX EST PAS ENCORE REDSCENdu. Ah bah voilà. – Putain enfin ! Mais qui t'es ? Qu'est-ce que je fous là ? – Bah comme j't'ai dit j'bosse dans cet opéra, bon pour trois pélerins, mais c'est ce que je fais. Et toi, bah j't'ai trouvé là à l'instant, inconscient. Winston regarda de plus près cet homme. Il était très grand, le ventre bien rond, une grosse barbe et les cheveux très courts. Il était habillé d'un smoking délabré, et de chaussures brillantes et rouges, qui elles, semblaient neuves. L'homme le regarda de côté, Winston fît un silence pour reprendre ses esprits une seconde fois. – Tu veux que j't'AIDE ? Oups, exCUSE. – NAN MERCI, heu je veux dire non merci. Je me sens bien, j'ai juste très froid. C'est marrant que tu chantes, moi j'ai fait du conservatoire, j'étais triangle. – Ah ? – Tiens d'ailleurs, il est pas à ma ceinture, mais où...OH PUTAIN LE CHIEN ! – Quoi, le chien, quel chien ? – Puain j'ai buté deux mecs ? – QUOI ? – 'Tin ça craint un max ! – Hé HO J'TE PARLE ? QUEL CHIEN ? dit le gros bonhomme, en saisissant avec force l'épaule de Winston sous sa grosse patte. – Heu bin un chien. Dit fébrilement Winston, apeuré. "Je, je, j'en ai trouvé un au coin de la rue. On s'est fait agressé, j'me suis battu, j'l'ai


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cherché après et me voici là. Enfin je crois." – T'es sure de ça ? – Heu oui. – Je te crois, j'te ferais rien. – Ah ? – Je te crois, t'as du sang sur la gueule et le chien a pas aboyé en te voyant. – TON chien ? dit Winston. "Ah le voilà !". Le jeune chien sortit de derrière le gros bonhomme et, tout en boitant, vint vers Winston et lui lécha les cheveux. – Oui. Ici, c'est chez moi, et personne ne vient faire du scandale ou tout casser, sinon j'me le fais. Les chiens sont rares, je dois protéger celui-ci du monde. Il s'était échappé durant la représentation, donc merci. – Ah, d'accord. Bah pas de quoi, cette pauvre bête avait besoin de mon aide. Il va comment au fait, il va claquer tu penses ? – Il survivra...Encore merci... Winston sourit et respira un grand coup. Il leva les yeux et regarda le ciel étoilé. Il était sombre, très sombre. Les lueurs étaient rares mais extrêmement brillantes. L'air, si froid, semblait épurer l'espace, chasser la moindre particule qui pourrait gêner le regard. Winston fermait les yeux, et des deux mains presser la neige jusqu'à ce qu'elle fonde. – Écoute petit, tu es mon invité ce soir et vu ta dégaine, j'pense pas que t'aies un endroit où pieuter. Tu dormiras ici. Tant que tu voudras. – Oh non, j'veux pas déranger, et puis pour le chien, c'est normal... – J'insiste. Dit-il, en reposant sa main sur Winston. Mais doucement cette fois.

Fin

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18 texte

‘Les sourires

s'évadent… ’ Déposé sous X

I

ls se réveillent, ils sont quatre, quatre petits martiens sortis de nulle part. Ils entendent des sons, ne savent pas ce que sait. Ces sons résonnent comme une savane endormi de brumes… lointain, loin devant, les voix s'élèvent, ils entendent… des tambours, et un rythme prenant. Les pieds commencent à taper, les têtes à bouger, le son s'imprègne, leur corps tout entier, ils ne peuvent plus s'empêcher de remuer : ils dansent, c'est la première fois pour eux, ils sentent les origines de la terre remonter, entre leurs entrailles, le son de la terre, celui de la lune, et le même, c'est ce son sorti des entrailles vertes et brunes, celui qui résonne au fond de nos cœur, sans sous, sans tout, sans pouf, sans remplir leur gourde d'eau : ils entament le chemin. Ils le sentent long et laborieux, mais dix tambours plus tard atterrissent dans une étendue d'herbe : Africa savane ! Jaune et verte et bleue et rouge ! Les léopards se cachent mais leurs tachent se repèrent ! On les voient qui rodent autour. Il y a dans le groupe un homme, il est jeune, pas très grand et blond tacheté ! Tout ce que j'aime pas ! Mais pourtant, il m' attire, de lui s'élève une grosse

Elke Foltz

voix, tonitruante, qui s'élèvent dans les aigus, jusqu'à atteindre le souffle, la note ultime, la note bleue ! Celle qui, la sensibilité fait naître, celle qui, fait les pleurs roulaient sur nos joues,


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quand l'aube s'éclaircit, tremblement de mains sur un tronc d'hêtre. Le cœur se durcit. Que faire ? La foule de visages au loin embrumés, dans un nuage noir… Peut être vraiment savoir si ils sont vivants ? Sont-ils vivants ? Peut être sont t'ils morts ? Le seul moyen de le savoir est d'avancer… Mais comment faire lorsque le groupe doit resté soudé ? Les uns traînent derrière, les autres traînent le pied, et moi par devant les mammifères, je traite le sujet. Encyclopédique antinomie, direction profonde, troue dans tes profondeurs. Si jamais n' a peur le rythme s'accélère comme mon cœur. Les torchons, les serviettes, les cervelets, les hêtres, les bouleaux rois des sapinières, entourée de nuages en forme de pierre. Malgré le froid malgré la faim, les hommes s'avancent. Ils se trouvent maintenant à trois mètres. Les ombres sont identiques, les cheveux sont plus sales. La peau est marginale. Malgré la chaleur, reste pâle. Que faire leur parler ? Ne sait pas leur langage. Je tend la main vers un. Qui me répond d'une grimace. Il ne cesse pas de s'arrêter pour m'hêler, moi, mais l'obstacle d'un crocodile brisé ma jambe et pas de plâtre. J'entre dans son cercle. Le voit du fond des yeux. Les siens sont noirs, les miens sont bleus. Il m'observe et me sent, je le sens sur mes fesses. Ses mains se font violentes et je me fais

tigresse… M'agrippe un sein et de l'autre sa verge. Il me soulève un peu, mes pieds sont sur la pointe… Si je lâche prise, je sens qu'il cède. Les sens brûlants m'entamant le fond de l'antre. Mélange insidieux que font ses genoux en entrant. Me bat, me frappe, me met la bouche en sang, ma mâchoire dérape et vole aux quatre vent. Le sang est opiniâtre, ils ne servent plus les vœux, de faire à quatre pattes ce que l'on fait sur deux. Il n' a ni queue ni tête, je n'ai ni cœur ni sexe. Il n' a pas pris parti quand j'ai marché sur ces ancêtres. Honnête et majesté me montrent un chemin, celui-ci enterré traverse le village en son sein. Manitou barricadé parmis les chaumières, du matin m'octroie, de me lever m'enjoint , à quatre il se retourne et si je suis encore là, me prendra par le bras pour me manger tout cru Ma chair n'est pas gracieuse, elle n'est que peu des rois, mais ses canines se sont plantées Jusqu'au fond de mes reins… Tu sais ? C'est rien tout ça, ça passera. Tu voulais savoir jusqu'ou tu pouvais aller. Là t'as franchi une limite mais si ça te plait franchis en 1000.

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20 lyrics

’Alors ?’ Par Lilyrics

Instru t Write your history by Art Aknid

Mais qu'est-ce qu'on a fait pour mériter ca ? Parait qu'avant c'était mieux mais moi j'n'y crois pas t'facon on l'saura pas vu qu'on est nait en 80 Enfant d'la crise plus d'reperes plus d'lendemain j'hésite à Lever mon verre ou a m entailler les veines Santé à tout ces connards qui nous ont mis les chaînes Manipulation émission média soumission Peur peur pleur peur donc t'obéis à ton patron On est la le temps passe on passe a coté d'nos vies On s'dit en attendant qu'plus tard ça s'ra plus joli Chuis au tiers de la mienne et j'vois rien qui s'arrange Mes espoirs sont vains au pouvoir toujours les mêmes tronches Toujours gagner plus pour acheter plus consommer plus Travailler plus dépenser plus En France plus on est pauvre et plus on paye d'impot Et plus on s'endette plus on galère et plus on a d'huissier sur le dos Accéder au pouvoir ? Se sortir de la masse Mais arrêtons de croire que le bonheur est dans la liasse Et pourtant on vie avec y a pas l'choix puisqu' Ici c'est marche ou crève alors on marche au pas Alors? Alors parce qu'on est jeune on devrait fermer nos gueules ? j'me dis qu'pour qu'ils comprennent il faudrait pointer un gun Mais on a plus d force au fond on tient plus dans l'mur on fonce Un vent d'abattement sous les étoiles du monde s'forme On est ce qu'on pense de nous On s'attache à ce qui nous ressemble Rester soi malgré tout dans ce monde ou tout le monde fait semblant Et encore la j'essaie de rester optimiste Parce qu'en réalité le monde a bien plus de vices Alors? Alors parce qu'on est jeune on devrait fermer nos gueules ?


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j'me dis qu'pour qu'ils comprennent il faudrait pointer un gun Mais on a plus d force au fond on tient plus dans l'mur on fonce Un vent d'abattement sous les étoiles du monde s'forme Être intégrer a un système malade n'est pas gage de santé de bonne santé mentale On s'écraserait pour avoir le meilleur rang social Meme tes amis que tu jalouses quand ils ont plus de maille Alors alors on peut pas dire qu'on sait pas qu' on s'trompe les éléments sont la pour qu'la clarté nous inonde Personne ne cache le mal qu'ils font alors alors réveillons nous libre citoyen du monde Comptons le nombre ombres d'hommes a bout de force Qui parte la pelle en main prêt à creuser leur tombe Blottissons nous Contre nos rêves et sucreries de mômes n'être qu'des pale relique de pub ne font pas d'nous des hommes On peut dire c'quon veut mais on passe à coté d'c'qui compte la naïveté et l'innocence l'indépendance profonde Longue vie a elles même si les jours passent trop vite Vieillir ne nous change pas mais nous rend hypocrite…

Bonus et rentre fatiguer avec la corde au cou Demain on repars travailler pour toujours pas un sou Plutôt que d'aller voter pour la peste ou pour le choléra Ou l'seul but de nos vies sera d'frimer avec nos achats On est jeune et on prépare notre avenir Mais l'seul truc qui s'trame pour nous c'est qu'ça s' empire


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interview

Anonymous, ‘we are legion’ Par Le p'tit Buvard

Le P'tit Buvard a rencontré les Anonymous de Toulouse pour une interview d'un peu plus d'une heure. Rdv place du cap' à 13h15. Nous sommes à l'heure, ils sont à l'heure, l'un d'entre eux tient le masque. Moyenne d'âge vingt ans, le plus vieux en a 36. Ils sont sept et nous entraine vers un amphi d'Arsenal, pour être plus à l'aise. Il est vrai que notre dictaphone d'amateur n'aurait pu cerner leurs paroles distinctement des cris alentours. Nous arrivons. L'un s'installe au bureau du prof et dessine, sur le grand tableau blanc, leur symbole. Nous commençons notre interview :

"Nous sommes anonymous, nous sommes légions. Nous ne pardonnons pas, nous n'oublions pas, redoutez nous."

Q

uestion fatale : Anonymous, c'est quoi ? › Extrait vidéo, recrutement : Tout le monde peut s'exprimer en tant que membre d'Anonymous. Nous n'avons pas de dirigeants, uniquement des sensibilités. Nous n'avons pas d'objectifs, uniquement des résultats. Nous ne pouvons pas être arrêtés car nous ne sommes qu'une idée. Le temps est venu pour vous de prendre vos responsabilités. Le temps est venu pour vous de penser librement sans se soucier du regard des autres. › Les interviewés : Anonymous, c'est une idée, un ensemble d'idées et de personnes qui partagent ces mêmes idées. Ce que chaque personne pense n'est pas ce qu'Anonymous pense. L'idée principale c'est la liberté d'expression sous toutes ses formes. C'est le droit de donner son opinion, de partager ses idées, ses connaissances et d'accéder à


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l'ensemble. (…) Anonymous, y a pas de chef, pas de tète, pas de vision à long terme, pas de globalité, le principe d'Anonymous, c'est tout le monde, tout le monde est anonyme. Anonymous redonne la capacité d'action au citoyen lambda par des actions concrètes. Anonymous c'est une arme, un outil, contre tout les totalitarismes, quel qu'il soit.

Ok… Vous êtes un mouvement pacifique ? › Les interviewés : Oui, on n'est pas la pour foutre le bordel, on fait des actions en ville pour manifester, pour nos combats, pour défendre nos causes…on n'est pas la pour allez à l'affrontement. (…) on est contre toutes formes de violence à la base. Les effacement de site, c'est la même chose, les données sont pas effacées, les types remettent le site des qu'ils le peuvent (graffiti internet ?) voila. Même

les attaques contre Sony. Qui l'a fait ? C'est dur de savoir, mais ils sont tombés sur toutes les données des utilisateurs, mais y a eu aucun détournement d'argent, on ne peut pas nous accuser de détournement d'argent ou nous rangeait dans la case terroriste… Démocrate ? › Les interviewés : On n'est pas démocratique, limite pas démocrate si on part du fonctionnement, l'idée de la démocratie on la défend sur rien… on se revendique pas démocrate. Si un peuple décide de se rendre esclave dans une dictature, Anonymous n'aura rien contre. Ça on s'en fout, c'est politique… C'est la voix du peuple c'est tout. Pas sur qu'on puisse dire qu'on est une volonté législative particulière. Y a peut être trop de tentative d'intellectualisation du mouvement. Y a une métaphore pour décrire Anonymous c'est une volée d'oiseau. On les voit allez au même


‘Anonymous’

interviewé par Le P'tit Buvard

endroit parce qu'on les voit, mais s'ils décident de se séparer le mouvement n'existera plus Un mot sur l'histoire du mouvement ? › Les interviewés : ça a commencé principalement sur "for change", c'est un site ou on poste des images anonymement. Les gens qui ne sont pas inscrit et qui postent sont appelés Anonymous d’où l'idée qu'Anonymous soit une seule personne… ca c'est fait petit à petit…. Le mouvement il a vraiment commencé vers 2008, pour une vidéo contre la scientologie, la scientologie censure cette vidéo, l'acte formateur, si on peut parler d'acte formateur, c'était ça. Après tout le monde a commençait à se battre pour la liberté d'expression… actuellement Acta, c'est le truc principal, le truc le plus urgent. Acta, c'est quoi ? › Extrait vidéo, explication Acta : Acta, "Traité contre la contrefaçon"

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est un moyen pour les gouvernements de mettre en place une surveillance excessive sur tout les utilisateurs d'internet. Cette obsession de la protection Contre la copie est aussi un moyen de supprimer l'information (…) Les conséquences seront : censure d'internet, perte de la liberté d'expression perte de la neutralité du net, surveillance totale de vos activités sur internet. Perte de droit civique punition comme la perte de vos accès internet. (…) › Extrait vidéo, message à la France : Rappelez-vous des phrases dites et répétées pour vous faire coopérer : "Si vous n'avez rien à cacher, vous n'avez rien à craindre". Or leurs actions parlent d'elles-mêmes lorsqu'ils tentent de fermer des sites tels que WikiLeaks. Qu'ont-ils donc à cacher ? (…) Peuples du monde libre ! Ne soyez pas dupes de leurs mensonges. (…) Est-ce là le visage de la loi dans un monde libre ? Ceux qui parlent contre le gouvernement sont châtiés et ceux qui les aident sont laissés en paix. (…) Seuls nous sommes faibles, mais ensemble nous sommes puissants. Ensemble nous pouvons faire de ce monde un havre pour les individus et non pour les compagnies et les gouvernements. D'autres combats en cours ? › Extrait vidéo, Anonymous opération emploi : Ce message est un avertissement à tous les recruteurs, les R H, les employeurs,… (…) [Il] a


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pour but de les remettre dans le droit chemin, trop d’entre eux se sont égarés, aveuglés par leur confort, leur égo, leur position. (…) Nous voulons vous dire qu'un homo sapiens sapiens est capable d'apprendre vite et de s'adapter. (…) Apprenez à connaître les personnes, (…) Demandez-vous si vous n'aimeriez pas qu'un recruteur vous tende la main (…) tout simplement car n'importe quel homme, femme, homo sapiens sapiens, ayant un niveau d'intelligence dans la norme, est capable d'être efficace sur tout type de poste en très peu de temps. (…). Nous invitons tous les recruteurs à changer la face de la France, en commençant par changer la vie d’un demandeur d’emploi de longue durée. (…) Attention ne vous y trompez pas, nous sommes vos amis. Nous avons

foi en vous. Nous avons foi aux recruteurs de petites, moyennes et grandes entreprises de notre pays. Vous vous êtes égarés. Nous vous avons retrouvé. Vous voilà désormais réveillé. Désormais, vous n’avez plus aucune excuse. Désormais, vous êtes observé. › Extrait Vidéo : à propos des élections présidentielles 2012 : Le 22 avril 2012, ne choisissez pas un candidat qui supprimera vos libertés d'expression, d'accès à l'information et de penser. Et apres ? Le mouvement continu ? › Les interviewés : Moi je pense que ça va continuer. Tant que des gens ont des choses à dire et des actions à mener, Anonymous sera là. Pour se rencontrer, s'organiser ? › Les interviewés : Les manifs s'organisent sur les réseaux sociaux que ce soit le site (anonymous-toulouse.fr), le forum ou l'irc (réseaux de chat), c'est la dessus qu'on communique.

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‘Fait divers

glauque !’ Par Psychoreporter

Flash info : « Le viol d'un jeune homme de dix huit ans, dans le Wisconsin, état-Unis. Les deux sœurs : Louise et Mélanie, vingt quatre et dix sept ans, l'ont frappé à coup de poing et de pieds, lui ont fait boire de l'urine et l'ont obligé à se déshabiller pour avoir des rapports sexuel. Louise lui a tiré le pénis avec une pince et Amanda l'a immobilisé avec une ceinture. Nous avons retrouvé sur les lieux, de la marijuana. » Scénario On est samedi soir, et donc elles ont envies de s'amuser. En plus, les parents sont pas là ! Pour l'occasion, elles ont invité un garçon, que l'on ne nommera pas pour des raisons d'éthique. Il sonne justement à la porte… "Vazy entre". Le jeune homme fait quelques pas à l'intérieur. La maison est immense. Il n'a pas souvent eu l'occasion d'en voir d'aussi grande ! à part dans les dessins animés qu'il regardait enfant. Un peu impressionné, il n'ose plus avancer… "Mais vazy ! Entre !" Mélanie le prend par le bras et le tire doucement vers le canapé du salon. Le salon est immense aussi. Il lève les yeux, au dessus de lui : un lustre plein de diamant, ou de simili. Elle le pousse. Il tombe sur un gros coussin de velours prune. "Détends-toi !". Louise, la plus jeune, branche la stéréo : "t'écoute quoi comme musique ?". "Euh…"… Le jeune bégaye un peu… : "De tout…". – "Naaaaaan, allez !! De tout ca veut rien dire,

y a forcément des trucs que t'aiment, et d'autre que t'aiment pas : ca veut rien dire ca tout ! Tout le monde dit toujours tout, et après quand je leur mets des trucs, ils aiment pas ! ça m'énerveeeeee !" – "Euh… Ben j'sais pas, j'suis plutôt rock" – "Aaaaaah : je déteste ça ! Moi tu vois, mon truc c'est le rap, c'est mon dada ! J'ai tous les albums, les légendes, NTM, IAM, Passi, Gynéco, j'les ai tous !" – "Ah ? Ben c'est cool, moi aussi j'aime bien Doc Gynéco ! ça fait longtemps…" – "Bé vazy j'met ça alors !" Elle glisse le CD dans sa chaîne High-Tech et VIP. Enclenche le son, monte un peu le volume… "Ma salope à moiiiiiii tu peux l'échanger la faire tourner mais tu s'ras goudé faut respecter mêmes les tass'pé hi hé hi hé hi hé font des bébés hi hé hi hé hi hé quoi qu'on dise sur toiiiiiii" – "Ma salope à moiiiiiii". Mélanie s'est mise à chanter. Elle fait de grands gestes brusques. Manque de cogner un vase. "Bon qu'es qu'on boit ?" – "Euh…" dis le jeune hésitant, "J'ai ramené un peu de bière si jamais ?" – "Ah ! Bé ca c'est sympa ! Bé vazy fait péter ! Louiiiiiiise ramène des verres !" Louise s'évapore vers d'autres pièces lointaines. Mélanie s'assied à côté de pierre : – "Alors comme ça tu vend de la beu ?"


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Pierre et Louise se sont rencontrés quelque jour avant. Au détour d'un verre, Pierre lui a proposé de tester sa beu. Elle était bonne. Ils ont passé un bon moment. Maintenant c'est à elle : "Tu fais voir ?". Pierre sors de sa poche un petit pochon. L'odeur vient à ses narines : "Mmh en tout cas, elle sent bon !". "T'inquiète !!" Pierre commence à prendre un peu la confiance. Il sort du tabac et entreprend de rouler un joint. – "Louise qu'es tu fou ?" cri Mélanie. Au même moment, Louise arrive. Elle a changé ses vêtements. Elle est maintenant juchée sur de hauts talons rouges brillants, tenus par des lacets qui lui prennent tout le mollet. Tenue en vinyle rouge aussi, à lacet. Et bas résille noir. Son décolleté est plongeant et Pierre en relevant les yeux vers elle tombe timidement sur un bout de téton qui dépasse. – "Et bé ! Tu fais ta salope on dirait !" Siffle sa sœur. "Qu'à cela ne tienne." Elle part à son tour. Louise se rapproche de Pierre. Elle se poste en face de lui et sa chatte est à hauteur de naseaux : "Renifle !". Pierre s'exécute… il commence à bander. "Et bé mon cochon, t'es réactif toi !". Louise se penche un peu et fait glisser sa main le long de la verge durcit sous le pantalon de Pierre. Pierre frétille. Son décolleté est à hauteur de visage, il à trop envie de fourrer sa tête entre ces deux gros seins qu'elle présente. Il tire un bout de la langue et… se ramasse une grosse claque ! : – "Hé ! Tu crois quoi toi ? Tu crois qu'chuis une

meuf facile ? Tu feras les choses quand je te le dirai !" – "… Excuses moi … " – "T'excuses pas allez, c'est rien ! Vazy fais tourner ton joint pour voir ?" Pierre s'exécute, tète baissé, un peu sonné. Louise s'assoit à coté de lui : "Alors comment tu me trouve ?" – "B... b... bien" murmure Pierre – "Bien c'est tout ?" – "Très tr.. très bien…" – "J'préfère ça. Tu me trouves mieux que Mélanie ?" (piège) – "Euh…" Moment d'hésitation : "Vous êtes différentes…" – "ça veut dire quoi çaa ???" – "Euh.." Sauvé par le gong. Mélanie dans l'entrebâillure d'une porte. Elle s'appuie nonchalamment contre la poignée. Son épaule est relevée, elle penche la tète : "Alors ?" – "Pffff t'es qu'une salope", peste Louise. – "J'parlais pas à toi !… Pierre ?" – "Euh… très bien !" – "Moi il m’a dit très TRèS bien !" – "Ta gueule", coupe Mélanie. D'un pas ondulé, elle se rapproche du divan. Perché sur dix centimètres, elle ressemble à un mannequin. Sa taille est fine, ses seins en pommes, la tenue est plus classe, plus sévère. Tailleur vert kaki, fait ressortir ses cheveux roux. Elle s'approche encore, passe une cuisse par-dessus Pierre. Elle ne porte pas de culotte et sa touffe lui atterrie en plein visage : "Lèche !". Pierre


‘Fait divers glauque !’

Par Psychoreporter

entrouvre les lèvres, sort une langue rose et se met à fouiller sa fente. Il sent un liquide salée lui dégoulinait sur le menton. Il se retire. Mélanie attrape son crâne et le plaque sur sa chatte : "Lèche j'ai dit !". Elle est en train de lui pisser dessus. Le liquide est âcre et jaune transparent, il trempe son pantalon. Pierre bande. – "On dirait qu't'aime ça mon salop ! Vazy lèche ! Fourre-moi bien ta langue comme ça ! Sors la plus fouille moi !" Pierre s'exécute. Le liquide lui entre par gorgée dans la bouche. "Avale !". Pierre avale, met un relent le prend et il décolle sa bouche. "Qu'est-ce que j't'ai dit ????". Elle lui met une tarte et replaque son visage contre sa chatte dégoulinante : "Alors

illustration de

Mélanie M.

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comme ca on aime pas avaler ? Hein ? Et toutes les fois ou tu veux que la meuf elle avale tes giclées de sperme dégueulasse comment elle fait hein ? Elle fait, c'est tout, elle dit rien, elle ferme sa gueule ! Alors maintenant c'est toi qui va avaler ! Pour toutes les meufs qu'on a forcé à avaler ! Tu vas avaler la même quantité que toutes ces meufs ! Prépare-toi !" – "P'tin les meufs déconnez pas là, ça va, qu'est-ce que vous faites ??? Moi si tu veux pas l'avaler, tu l'avales pas, y a pas de problème…" – "C'est pas la question, tu dis ça, et puis après on sera en couple, j'avalerai pas et tu me trompera pour une fille qui avale ! Pour une salope de tes films pornos ! Pour une meuf qui voudra faire sa belle pour une salope ! Qui avalera !" Une nouvelle gifle décolle son bras, prend bien quarante centimètre d'élan et s'abat lourdement sur la moitié de sa face. La marque rougit. Les doigts sont dessinés en travers du visage. – "ça te va bien ça té ! Vazy Louise, ramène moi la trousse de maquillage on va lui faire une petite décoration faciale !!!!" Louise se lève, s'éloigne et revient avec une trousse rouge et fine. Crayon noir, marqueur, rouge à lèvre, vernis, tout y passe. Pierre se débat mais elles sont deux, et il n'a jamais été très bagarreur. Lui c'est plutôt le style introverti, pas sur de lui, pas trop d'ami, pas trop comment réagir, alors il suit, il suit le mouvement, il subit passivement. – "Voila t'es presque prêt ! Déshabille-toi maintenant !". Doucement Pierre se relève et déboutonne son jean. Il baisse son pantalon. "Le caleçon aussi !". Il baisse son caleçon.


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"Le haut, enlève tout dépêche toi !". Pierre se retrouve nu devant les deux sœurs. – "Alors on bande plus ? Tu flippes? T'as encore rien vu !" Le cœur de Pierre se met à battre plus fort. Il commence à baliser. Peut être est il tombé dans une maison de psychopathe au fond. Déjà elles sont barrées. ça peut être pire ? – "Mets ca !". Mélanie lui tend une petite robe bleu ciel et des bottines mauve : "Et dépêches toi !". En quelques minutes, pierre se retrouve en femme. – "Vazy fais ta chienne maintenant !" à quatre pattes devant le canapé du salon, Pierre se trémousse. Mélanie l'enjambe. Elle commence à lui pisser dessus. Des gouttes d'urine viennent s'écraser sur son visage. – "Naaaan ça fait trooop du bien !!! C'est la bière ça me fait ca, ca me donne trop envie de faire pipi. J'ai une vessie trop petite je crois…". Louise rit. – "Assez rigolé, maintenant va t'asseoir sur cette chaise !" Une fois assis, Louise attrape la ceinture de son jean et lui attache les mains dans le dos. Avec un lacet rouge, elle lui attache les pieds aux pieds de la chaise. Elle attrape son foulard et une pomme : "Ouvre la bouche !". Elle fourre la pomme dedans : "Croque !". Elle prend le fouloir recouvre la pomme et le noue derrière ses oreilles : "Comme ça tu diras pas de conneries !" Elle s'éloigne, attrape un objet. Elle est encore de dos. Elle revient. C'est une grande pince, comme les pinces biologiques… Elle se penche sur pierre et attrape sa verge pen-

douillant avec la pince. Pierre a un sursaut. "ça te fait mal ?". Elle pince plus fort et décalotte son gland en tirant sur la peau. Pierre se tortille. Essaie de grogner. "Tu peux plus reculer. C'est trop tard. Penche la tête." Mélanie arrive. Avec un verre d'urine. Louise maintient la tête de pierre en arrière. Mélanie place le verre au dessus de sa tête et le penche doucement. Un filet d'urine lui entre dans les narines. Il tousse. Remue. – "Lààààà chut, tout doux, ça va bien s'passer". Louise reprend sa tête. Mélanie repenche le verre et l'urine coule dans ses narines, jusqu'à la dernière goutte. Louise toujours pince en main entreprend de branler Pierre. Elle y va plus fort. Un bout de peau se déchire. "Aie ! T'aime ça ?" Pierre pleure, il gémit, remue, se tortille, essaie de tirer sur les rubans, pleure encore. On frappe à la porte. – "Police, ouvrez" – "Rahhhh merde, qu'est-ce qu'on fait, qu'estce qu'on fait, qu'est-ce qu'on fait ???" Louise panique. – "Ferme ta gueule. ça va bien s'passer. Aides-moi !". à elle deux, elles parviennent à soulever la chaise et à la mettre dans la cuisine. Avec Pierre dessus. Elles ferment la porte à clé : "Va ouvrir !". Louise s'exécute. – "C'est pourquoi ?"

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30 lyrics

’Un jour’ Par Martin FRISH

Un rayon par la fenêtre et voila qu'ma patrie s'éveille Encore un jour qui s'lève pour affronter cette vie de merde A chaque arrêt d'métro les gens titubent les mains s'accrochent levée trop tot Les gens se scrutent et se boycotte En somme, Un matin comme les autres ou faut donner d'la paume Baisser les yeux devant les assauts répétés de son boss Espéré mieux pour l'an prochain mais a quoi bon Sachant qu'la seule issue de secours est d'se jeter d'un pont Et c'est comme ca 365 jours par an Chacun tient l'coup pour pas partir les pieds devant On a tous des raisons une famille un ami Une maison Ceux qui font qu t'endure les souffrances de la vie Mais c'matin c'est pas pareil elle Arrive au bout du tunnel au fond du gouffre depuis la veille elle fait qu'essuyer son rimel ça fait des mois qu'elle s'entête mais sans succès l'acharnement des siens vont finir par l'achever C'est un jour comme les autres ou chacun paye le prix Celui de Bosser pour d'autres pour ceux qui s'empiffrent Finalement on s'en sort on trouve ça pas si mal Jusqu'au jour ou l'un de nous finit sa course dans les étoiles Un Lundi sous la pluie elle part au taff c'est pas qu'elle ai envie mais y a pas l'choix le p'tit dernier a peine six mois pas le temps de l'élever elle passe 50 h par semaine a frotter le plancher Le patron est plus jeune qu'elle elle pourrait être sa mère mais pas question d'lui botter le cul car c'est lui qui paye le salaire Ils lui parle mal elle répond pas attend qu'la semaine passe On est mardi chaque jour un peu plus long un peu plus cass - é


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Le cœur éraflé par l'usure et La douleur des muscles p'tin, Si elle avait su elle aurait visé la lune Mais c'est juste l'effort pour que les lustres brillent Il crache par terre elle baisse la tête il recrache elle astique Elle demande pas grand-chose juste de quoi manger si possible Mais c'est la crise donc juste un poste disponible Au fond d'un verre elle trouve la force d'se jeter à la mer Il n' y aura pas de demain pour elle c'est la fin d'cette vie d'merde C'est un jour comme les autres ou chacun paye le prix Celui de Bosser pour d'autres pour ceux qui s'empiffrent Finalement on s'en sort on trouve ça pas si mal Jusqu'au jour ou l'un de nous finit sa course dans les étoiles Elle a toujours était seul malgré les gens qui l'entourent Au milieu un linceul des bouquets d'fleurs tout autour Ca n'aurai rien changé c'était cent fois trop tard le sang coule des torture qu'elle endurait au taff Ils sont passés cent fois chez elle sans poser la question Pourquoi tu parle plus ? Ma puce, a toi fait attention On l' a laissé s'enfoncer comme ca chaque jour un peu plus Ça va aller t'prends pas la tête parle moi d'autre chose qu'on s'amuse La tête vidée par les joints qui tournent Et puis un matin son corps mort aux cendres qu'il retourne Contrôler sa vie jusqu’à la dernière seconde Qu’il pleure ou qu’il mendie n’est plus, qu’il affronte ! Ses doigts nouent la ceinture, ils font c'qu’on leur demande Mais le cerveau est il encore aux commandes ? Une goutte d’égoïsme sur une mesure de lâcher prise Qu'importe les obstacles quand on a décidé d'cesser de vivre


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‘Guerre fratricide’

BD

http://dailyrarium.over-blog.com/


33 poème

‘mon sachet de sève’ Par Violette Milka

Dans mon sachet de sève, ça colle et ça pègue aux doigts, Quand t'y trempe un orteil, tout ton corps tombe dedans ! Dans mon sachet de sève vous trouverez de quoi ruminer, De quoi cuisiner, de quoi s'marrer, et de quoi philosopher ! Mon sachet sève est interactif, il pousse son dernier cri, Il est malléable aussi si tu lui donnes des vitamines ! Si tu veux le manger, sache qu'il est indigeste, Mais tu trouveras dans mon sachet de quoi faire gonfler ta braguette ! Mon sachet, il est difficile à souffler mais il est inépuisable, Inestimable car à mes yeux peu d'grandes choses sont palpables ! Il peut rendre les armes mais il n'peut jamais disparaitre, Car chaque personne porte en lui son petit sachet de sève.


34 texte

‘Drôle de vie !’ Par Chloé Wilshaw

Dans le couloir de la vie, je me heurte aux parois de l'ennui ; et ma tête, lourde, vient effleurer le mur du doute dans un mortel baiser, effaçant ma certitude d'exister. Une fine pluie de questions martèle mes joues rougies par l'inquiétude, je sombre dans un océan assoiffé de réponses. L'errance, voilà qui me rassure ; le ciel m'observe, et ses minces bras, instruments de virtuosité, viennent cueillir les étoiles de mon esprit embrumé. Alors dans la chorale du monde s'élève la sirupeuse mélodie de la médiocrité, et je vois apparaître sur le tableau de la nuit les chiffres dorés d'une humanité reniée. Qu'ils sont-ils ? Je ne puis répondre car cet alphabet étranger n'est autre que le confus brouillon d'une pécheresse fatiguée. Je serre les poings, pris d'une folle envie de hurler mes craintes au mystérieux prince de la mort, et le sang coule de ne savoir circuler dans mes veines gonflées, tiraillées, béantes d'une absurde animosité. C'est dans ce contexte-là qu'un génie me rend visite, vêtu d'une empathie inhumaine, une bonté unique et un superbe habit, celui de la lucidité : « Jeune enfant, je vois en toi un désespoir indigné, une plaie mal cicatrisée, une blessure qui sommeille dans la pourpre rivière d'un cœur malmené. Regarde autour de toi, étudie l'infinie beauté de la sordide surdité d'un monde qui, fier et merveilleux, refuse d'entrer dans le théâtre de la réalité, préférant

les ambiguïtés à la simplicité. Cette complexité qui t'effraie tant n'est que le reflet de ta personnalité déchirée, et ton dos, courbé sous le poids de la sensibilité, répond à la construction de ton identité. Tu te cherches dans les branches du Hêtre de l'éternité, croquant avec méfiance dans les fruits de la défiance et, le visage tourmenté par la défaillance, tu en oublies ton essence en tentant de prouver ton existence. Une brise mélancolique vient caresser ton front, faisant perler sur ta peau les larmes fraîches d'un jour nouveau, celui de ta renaissance. Sens-tu poindre les bulles de la sérénité dans ton estomac noué ? C'est normal, le soleil se lève et étend ses rayons dans un brûlant bâillement, les cuisses ouvertes dans une innocente nudité, celle de la vérité, de ta vérité. Tu te noies dans un ennui que tu penses hideux, mais tu ne fais que scander la naïve impatience de ceux qui souhaitent un siècle palpitant à l'heure de ses balbutiements. Et pourtant...tu portes en toi les spasmes d'une société qui lentement te fait chuter dans un repli sur soi caractérisé ; et le squelette du bonheur fait devant toi grincer ses os putréfiés par la corruption, mais son sourire éclatant de pureté vient taquiner tes yeux effarés. C'est la promesse d'un crépuscule meilleur, et sur l'autel de l'espoir tu viens cracher ton mépris, avalant avec vigueur l'air du compromis ; et ce mensonge tant abhorré devient ton compagnon de complicité, étirant ta bouche close


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dans une joie emplie d'authenticité. Tu frissonnes sous ce soleil ardent, et cette lucidité à laquelle tu viens d'accéder dévoile sa morsure empoisonnée. Tel un ver amputé tu te débats sur la terre humide du sang de la vérité, mais une incroyable force naît tranquillement en toi. Le ciel, à présent, ouvre son manteau de roses et t'appelle de sa voix boisée, créant ici et là une symphonie transcendante, griffant l'air de ses ongles vernis de générosité, subornant tes oreilles jusque là fermement scellées. Tu frémis devant cet orchestre de sensations refoulées, et la Nature fait danser ses éléments, t'invitant dans le ballet de ses pensées, te poussant dans le sommeil de la liberté. Car tu es libre maintenant, libre de dénouer le foulard qui masque les yeux d'un monde aveugle, libre de ôter cette muselière qui l'empêche de s'exprimer. De ce geste sonnera le glas de l'humanité ; une brume brunâtre de discorde, insidieuse, viendra soulever le pan de la sécurité, déferlant sur tous ces hommes rongés par la culpabilité, emportant femmes et enfants dans un atroce néant. Est-ce ton plus cher souhait ? Es-tu prêt à condamner les suppliciés qui dorment paisiblement dans le nuage de l'illusion ? Désire-tu occire toute part de rêve éthéré au profit d'un prosaïsme sans concession ? J'en doute ; la douloureuse supplique d'un enfant effrayé ne justifie aucune vérité, car ce petit être, brusquement privé d'une si tendre innocence, voit son enfance balayée

d'un geste déplacé, et toute une vie cherche à la rattraper. Sois humble et grand, puise en toi les réponses à tes questions sans infliger au monde le soufflet de ta lucidité. Éprouve chaque respiration, chaque battement de cœur, chaque sensation physique et morale et éprends-toi d'une telle chance, celle de pouvoir ressentir, celle d'étreindre la puissance du sentiment ; c'est ainsi que tu verras peu à peu se former une véritable pyramide de diverses joies et, tout à ton bonheur, tu comprendras les rouages de cette société conspuée mais pourtant destinée à rassembler les plus beaux cadeaux de l'humanité. Adieu, magnifique fleur aux ronces écorchées, puisses-tu un jour verser tes pétales rosés dans un vertueux ruisseau, déjouant les vices de ton entité et t'abreuvant de l’élixir de la pureté ? » Ce petit génie de malice s'enfuit dans une amère nuée de poussières dorées, et je sens à travers mes doigts couler le sable du passé, formant sur le sol un ridicule monticule noirci de pessimisme, laissant place à l'éclat d'un nouvel état, celui de la confiante sérénité, l'apaisement le plus complet. Je vis, je vois, j'entends, j'écoute, je ressens, j'inspire, j'expire, je suis, j'aime... La recette du bonheur est accessible à tous.

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36 ...à faire

idées

‘AC LE FEu, PRéSIDENT !’ (Extrait de l'interview du 22 mars 2012)

polygamie", on a entendu voila, des belles conneries, la faute de tout ça, sauf la faute des 30 ans de politique qui ont été mené ces dernières années, donc nous on s'est dit qu'on pouvait pas laisser entendre ça ! » ∞ « [Et après on] fait croire à la population que l'insécurité c'est la priorité. (…) La vraie insécurité aujourd'hui elle est sociale. » ∞ « Il y a un espèce de phénomène boule de neige : les préoccupations des banlieues commencent à être les préoccupations de plus en plus des populations qui vivent en centre ville, les classes moyennes, (…) cette crise s'est déplacée. » Le p'tit Buvard a rencontré, après quelques péripéties, le collectif AC le Feu (association liberté égalité fraternité ensemble unis), actuellement en "tour de France". Lieu du RDV : le Boom Burger au Mirail. On s'installe.

~

« On existe parce que, quelque part, y a une faiblesse étatique »

~ Le p'tit buvard : "comment est né le collectif ?" ∞ « Après les émeutes de 2005, La révolte des banlieue (Clichy-sous-Bois) (…) On a fait que travailler sur la stigmatisations (…) On a pointé du doigt encore une fois l'immigration, etc. … c'est pas des immigrés, c'est des jeunes Français ! (on entendait) : "Si aujourd'hui ca crame en banlieue c'est parce que c'est la faute de l'immigration, (…) du rap, (…) de la

L.p.b : "quels est le Constat ?" (liste non exhaustive) ∞ « La structuration étatique ça fonctionne pas (…). Le quotidien des gens s'est aggravé, le fossé s'est creusé entre les catégories… qu'on continue à monter : les riches contre les pauvres, les jeunes contre les vieux, voila la cohésion nationale… On divise les Français ! » ∞ « [Clichy-sous-Bois], ville de plus de 30 000 habitants, (…) plus de 20 % de chômage (et) toujours pas de Pôle Emploi alors que c'est un service public, (…) le retour de maladies qu'on croyait disparues depuis des siècles, la tuberculose, plus de 130 cas dans ces quartiers (…) … c'est des gestes très forts. » ∞ « La France elle peut plus se dire qu'elle est le pays des droits de l'homme, parce que y a des pays beaucoup plus légitime la dessus, et c'est vraiment terrible pour un pays tel que lui (…) quand on regarde d'un point de vue historique tout ce qui a dû se passer pour qu'on


37

en arrive là. Son aura elle était pas prévu pour ça, c'est quelque chose qui devait rayonner et continuer de rayonner. Et on grappille d'années en années, on grappille et on éclate les acquis parfois au prix du sang. » L.p.b : "qu'est ce que vous défendez ?" (liste non exhaustive) ∞ Un retour aux fondamentaux : « Revenir aux fondamentaux, les fondamentaux, c'est le peuple (et) un retour au droit commun. » ∞ Un ministère de la ville : « La politique de la ville devrait dépendre d'un seul ministère, ça devrait être le numéro 2, voire le numéro 1, ça devrait être une mission régalienne de l'état. » ∞ La fin des zonages : « On voit très bien que ces dispositifs de zonage n'ont pas eu d'efficacité. (…) Nous, on veut pas de différenciation, fini les divisions, y a la France, y a des besoins, on va là ou y a des besoins. » ∞ Le respect des lois : « Si on se contentait d'appliquer ce qui est existant, on aurait pas besoin de vraiment plus. » ∞ Le respect de la Constitution : « [Elle] doit être intouchable, sauf pour une valeur ajoutée générationnelle (par référendum). » ∞ Le droit constitutionnel de s'insurger : « C'est ce qui fait l'individu, le citoyen français, la différence avec tout le reste du monde. C'est dans la Constitution que nous ai donné ce droit, il faut s'en emparer. » ∞ Le droit à la parole : « Moi, j'estime que c'est notre rôle aujourd'hui, de bousculer nos représentants (...), ils ont des comptes a rendre, et ça, ils l'entendent pas assez souvent. » ∞ La place aux jeunes : « La moyenne d'âge à l'assemblée nationale ? 60, 70, 80 ans ! Est-ce qu'ils peuvent avoir une vision d'avenir ? La vision d'avenir c'est les jeunes qui l'ont ! C'est pas les anciens. Les anciens ils doivent être

là pour la transmission, pour l'expérience, et nous, on est là pour les éveiller a l'avenir ! » ∞ Liberté, Égalité, Fraternité : « Parce qu'on estime que ces valeurs là, elles sont que théoriques aujourd'hui, elles n'existent pas sur le plan pratique. Et qu'on pourrait les faire revivre si on était ensemble et unis. » L.p.b : "quelles sont vos Actions ?" (liste non exhaustive) ∞ « Ce qui nous ramène aujourd'hui, c'est que la question de la banlieue est très peu évoqué – voir pas du tout – par les programmes des candidats, qu'ils soient de gauche ou de droite. (…) Quand on dit banlieue on parle vraiment de tous les quartiers qu'ils soient en zone rurale, en centre ville ou en périphérie. » ∞ « On fait 23 propositions, (…) – c'est pas de l'utopie. (…) Dans le cadre du logement, de l'emploi, de l'éducation, de la citoyenneté, de la sécurité, de la santé, et ces vraiment des mesures qui peuvent être prises assez rapidement et de manière qui n'engagerai pas de gros frais financier, de grosses manœuvres financières. »

Voir aussi t Tour de France de 9 jours pour débattre avec les citoyens des propositions pour les banlieues et faire signer une pétition que vous trouverez en ligne : www.aclefeu.org Tour de parole : ∞ Membre fondateur du collectif : Mohamed Mechmache, adjoint maire de Clichy sous bois… – "Bougez vous !" ∞ Membre du collectif : Fatima Hany – "Citoyen mais pas pour rien !" ∞ Membre du collectif : "Pour une politique choisie et non subie !"


38 atelier

écriture

‘écriture intuitive’ Par élodie Lafontaine

Principe : tirer une latte (ou prendre une gorgée, chacun se le gère), fermer les yeux, inspirer et commencer à écrire !

Écriture intuitive 1

~ Malgré moi, malgré les pratiques distordues que rencontrent mon âme, je continue sans me plaindre je continue mes engagement rend compte de ce qui se trame pour moi. Que faire quand il n' y a rien à la clé de nos bonnes résolutions? Disait l'autre : FF. Et c'est la question de fond.

écriture intuitive 2

~ Inspiration : Le chemin, la gloire, et croire en des gens comme nous… Je crois que je commence à devenir quelqu'un… inspiration ou te cache tu ? Fais le voyage vers moi, que chaque neurone se déplacent à la vitesse de la lumière où rayonne le soleil. FREEDOM, je suis un aigle qui plane au dessus du ciel et suis une chaîne de mains, un nuage en haut d'une colline… un singe par delà les enfers, je suis un chat errant, une montagne, un vestige, une ruine… je suis un volcan, par delà la lave, je suis une étoile qui rayonne, inonde et veux que la vérité règne ! Je porte un secret en moi, et un combat, celui de trouver le bonheur… Facile… Je veux trou-

ver le bonheur, élever mon esprit, même si les joints qui me perdent ne sont pas la meilleure voie d'accès… c'est mieux que rien… rédemption song… je suis une perle d'or au fond d'un océan, je suis une grand mère en devenir et une bête au lit. Freedom. La liberté. La liberté d'esprit. Inconscient à un, deux, trois. La plaie s'ouvre, s'entrouvre, s'engouffre dans le fossé, je vois des oiseaux rares, le vent s'engouffre entre les rochers. Je sens sa main sur moi, son souffle sur mon bras, il est juste derrière. Retourne moi. Je vois un dragon, la bouche énorme, les naseaux énormes, une langue longue qui souffle de la fumée… Il est grand, très grand, et tout gentil. Je n'ai plus peur des dragons, mon homme ressemble à un dragon, et c'est son signe astro chinois en plus. Moi, je suis le tigre. Par delà les enfers, je peux monter sur son dos et m'évader. Freedom. Pourquoi on est la ? Quel est le sens ? L'amour. L'homme n'est la que pour l'aimer. L'amour, rien de plus vrai. L'amour touche chacun. L'amour de soi, l'amour des autres, l'amour des amoureux, celui d'une mère et sa fille, celui d'un ami, d'un père, d'une proche, des arbres, des plantes, des morts, l'amour de tout ce qui vit et meurt sur cette terre, de tout ce qui vit autour de l'univers. J'aimerai trouver une idée philosophique des idées de thèse j'aimerais faire une thèse qui tue sa mère ! Psycho ou science de l'éduc' donc. Science de l'éduc' : un moyen d'apprentissage révolutionnaire ? L'école de demain ? Concept scolaire : … je m' y connais pas vraiment assez… Ce que je sais sur l'école ? Le para-


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doxe de l'école, de l'alcool, de l'école qui nous veut égaux mais reproduit les rapports sociaux du dehors, attendez : inégalités. L'école est une institution totale, dépersonnalisant, conditionnant, est retardataire, gérontophile, maladroite, inutile, parfois. Une école cool, c'est une école où on apprendrait le rap, ouais j'fais une matière musique revisitée rap, instrument de musique, etc. ... J'pense qu'il faudrait investir plus qu'une heure dans le programme, ca devrait même être central ! Moi je mettrai en matière : art plastique, musique instrument, musique chant, philo, socio, psycho, éco, math, Français on garde, histoire géo aussi, je déteste les langues, mais j'vais en mettre quand même, sport pareil. Ca change pas grand-chose finalement, pas très révolutionnaire. A part quelques matière en plus. Ce qu'il faudrait c'est que ce soit plus manuel. Plus de toucher. Plus de matière, mais de la vrai. Rester assis sur une chaise en fait c'est chiant. J'mettrais une ou deux assis dans la journée, le reste debout. Actif ! J'mettrais ces une ou deux heures obligatoires par jour, et le reste des activités, on se dispatche comme on veut. Une journée à thème de la leçon. Mettons. Journée … non laissez tomber. J'trouve pas. Psycho sinon : l'homme et l'absurde. Non ca fait trop philo. L'homme et …

écriture intuitive 3

~ Et voila, 'chuis encore défoncé, en train d'écouter un black avec une voix de fou, et guitare jam's. Hier je me suis surprise à rêver, à si je faisais un groupe avec mon petit frère, peut être plus tard, faire de la musique, ça, ça serait cool, ou faire autre chose en tout cas, et puis je me suis surprise à paniquer, si je me lasse si

vite des gens, comment je vais pouvoir monter une famille ? Une famille, un projet, 'taleur je parlais avec ma copine Nadia qui m'annonce qu'elle est enceinte de son deuxième bébé. Je suis contente pour elle. Et je parle de mes "projets", faire un bébé. Faire un bébé est un projet, un espèce de petit boulot qu'on fait à deux, ce n'est plus la beauté infinie de l'histoire de la vie, mais un projet, l'aboutissement d'un amour, la construction d'un foyer non non, un projet. C'est un projet, comme le projet de trouver du taf', se remettre à la danse, au piano, au régime. Un objectif futur et commun, un projet. Que l'on organisera selon les statuts sociaux, le prix du loyer, la conjoncture. Quand ca sera le bon moment. C'est maintenant. On s'organisera pour que je tombe enceinte au bon moment. Disons entre le 10 et le 20, ce qui nous laisse la fin du mois pour regarder la nouvelle émission sur la 6. Il va falloir arrêter de fumer, arrêter de boire, pas trop manger pour pas prendre 20 kg, se reposer, ne plus s'amuser, plus de drogue, plus de café, plus rien. Ensuite on se verra grossir à vue de ventre, jour après jour, nos seins finiront par nous faire mal car trop plein de lait, et puis ce sera au tour de notre antre sacrée de se faire déchiqueter, déchirer, écarter, écarteler, arracher, démembrer, décharner, démanteler, déselastifier et j'en passe. Notre mari ne pourra plus nous faire l'amour d' avoir vu ca, nous même nous urinerons nous dessus, dans un vaste dégoût généralisé nous devrons aspirer les morves de nez de notre projet pour qu'il respire mieux, pendant que nos cernes s'allongeront, ses yeux s'ouvriront, et ce jusqu'à la fin de la vie. Un naît, un meurt. Amen. à VOS PLUMES !

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40 menu ‘ à 4, autour d'un verre ’

recettes

 Déclaration enflammée ! x

6

Pour l'apéro

’la grolle’ ou ’coupe de l'amitié’ Ingrédients • 6 tasses de café • 6 petits verres d'eau de vie (ou, si vous en avez, de la Grappa) • des zests de citron et d'orange • 3 petites cuillères de sucre pour chaque tasse de café

Préparation Parsemez de sucre le bord de la coupe, l'arroser avec de l'eau de vie et l'enflammer. > à servir en signe de grand amitié.

4

x per s.

entrée Citrons farcis au thon Préparation : 30 min Cuisson : 0 min Ingrédients • 4 citrons + 1 pour la décoration • 1 boîte de thon en miettes au naturel • 2 cornichons • 2 branches de céleri • 1 oeuf • 6 cuillères à soupe d'huile d'olive • 1 cuillère à café de moutarde • 1/2 cuillère à café de vinaigre • 1 cuillère à soupe de câpres • 2 gousses d'ail • quelques branches de persil • 1/2 cuillère à café de paprika doux • 1 pincée de poivre de Cayenne + sel / poivre

Préparation 1 - Coupez la partie supérieure des citrons du côté pointu, puis évidez-les à l'aide d'une cuillère.

2 - Coupez la base des citrons en prenant garde de ne pas entamer la chair, cela leur permettra d'être stables. 3 - Pressez la pulpe retirée des citrons pour obtenir la valeur de 2 c à soupe de jus. 4 - Lavez le persil et le céleri. Hachez finement les cornichons, le persil et le céleri. Épluchez l'ail et écrasez-le. 5 - Égouttez le thon en miettes puis ajoutez le persil, le céleri et l'ail, ainsi que les câpres. 6 - Préparez une mayonnaise très ferme vérifier l'assaisonnement, puis ajoutez le poivre de Cayenne et le vinaigre. Mélangez bien. 7 - Ajoutez le jus de citron au thon, puis la mayonnaise de façon à obtenir une préparation très homogène. 8 - Garnissez les citrons avec cette farce en la faisant dépasser du bord pour qu'elle forme un dôme et décorez avec une tranche de citron sans peau. > Servez frais autour d'une salade à l'ail et quelques rondelles de tomates.


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4

plat pers. Clafoutis courgettes, chèvre & olives noires Préparation : 20 min Cuisson : 40 min Ingrédients

Préparation

• 500 g de petites courgettes bien vertes • 1 crottin de chèvre (ou 2, si on aime beaucoup le chèvre) • 50 g d'olives noires dénoyautées • 100 g de farine • 2 oeufs + 2 jaunes • 30 cl de lait • 4 CS huile d'olive • 1 CS d'herbes ciselées (une au choix ou un mélange : persil, ciboulette, menthe, coriandre...) • 2 brins de thym (frais si possible) • ¼ de CC de curry (facultatif) + sel / poivre

1 - Préchauffer le four à thermostat 6. 2 - Faire cuire les courgettes non épluchées (mais lavées), coupées en cubes dans l'huile d'olive. 3 - Mélanger les oeufs, les jaunes, la farine, le lait, sel, poivre, (curry), les herbes. 4 - Verser les courgettes, les olives (on peut les couper en deux) et le crottin coupé en petits cubes dans un plat à gratin beurré. 5 - Verser l'appareil à clafoutis par dessus. 6 - Mettre au four 35 à 40 min.

x

> Servir tiède ou froid avec une salade.

4

dessert pers. rose des sables au praliné

Préparation : 15 min Cuisson : 10 min

Ingrédients • 200 g de chocolat praliné (pralinoise) • 100 à 125 g de Corn Flakes • 30 g de sucre glace

Préparation 1 - Faites fondre le chocolat au bain-marie. 2 - Pendant ce temps, émiettez 25 g de Corn Flakes, puis incorporez le sucre glace. Ajoutez les Corn Flakes restant sans les émietter au mélange précédant. Puis incorporez le chocolat fondu. 3 - Mélangez délicatement afin d'enrober les céréales sans les briser. 4 - Sur une plaque recouverte de papier alu (ou sulfurisé), faites des petits tas avec la préparation. 5 - Mettez au réfrigérateur pendant au moins 2h. > Vous pouvez ensuite, avant de les dévorer, les saupoudrez de sucre glace.

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42 comme des pieds !

blagues

’JEux de mains,

jeux de… pieds !’

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remerciements

P

our cette toute dernière édition de l'année 2011 / 2012, nous tenons à remercier :

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ON ze web £ t Retrouvez les éditions précédentes et des bonus : http://blogs.univ-tlse2.fr/ leptitbuvard/

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Les auteurs et artistes : Textes : Chloé Wilshaw, Rayen Coussy (pour ses textes et photos), Nicolas Pleyell, celui ou celle qui à déposé(e) sous X, Lilyrics, Psychoreporter, Martin Frish, Violette Milka et élodie Lafontaine Illustrations : Elke Foltz, Romain Pujol et Mélanie M. BD : Tithaume & Pujol – http://dailyrarium.over-blog.com/ Création graphique : Marina Costanzo – http://marina.costanzo.free.fr/ Mais également toutes les personnes que l'on a croisé et qui ont pris la peine de s’intéresser au projet et de faire tourner l’info ! Toutes les personnes qui se sont investies de près ou de loin au projet ! Et surtout : tous les futurs auteurs et artistes qui nous enverrons leurs créations ! Et que l'on attend impatiemment ! Et sans qui nous ne serions rien ! Faites que le p’tit Buvard poursuive son chemin, parce que l'on en a besoin et ramenez vos paumes !

La direction. Ils nous soutiennent :


#10

édition

Le p’tit Buvard

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Journal étudiant littéraire et créatif

‘ ramène ta paume ‘

Avril / Mai 2012 — édition #10 Journal mensuel gratuit


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