L'Agenda Sorties & Culture du 13 du Mois n°25 (janvier-février 2013)

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Janvier 2013 — www.le13dumois.fr

Par David Even — Photographie : Mathieu Génon

CULTURE

— Festival RussenKo au Kremlin-Bicêtre

« Le Kremlin-Bicêtre est l’une des rares villes françaises à tisser des liens avec la Russie » RussenKo 2013, festival culturel franco-russe, se tient du 25 au 27 janvier au Kremlin-Bicêtre. À l’affiche : théâtre, musique, débats, littérature ou encore cinéma. Rencontre avec Jean-Marc Nicolle, 1er adjoint au maire du KremlinBicêtre, pour qui RussenKo n’est que la partie visible d’un partenariat plus profond entre la commune de banlieue et la Russie.

Le 13 du Mois : Pourquoi avoir créé un festival culturel franco-russe au Kremlin-Bicêtre ? Jean-Marc Nicolle : Pour l’anecdote, c’est un peu lié à l’histoire du Kremlin-Bicêtre. Avant 1896, ici c’était encore Gentilly. Sur notre territoire se trouvait l’hôpital de Bicêtre, un ancien hospice dans lequel ont été accueillis des grognards, ces soldats de Napoléon qui ont participé à la campagne de Russie. L’un d’entre eux aurait ouvert un estaminet baptisé « Au sergent du Kremlin » à proximité de l’hospice. De fil en aiguille cela a donné un nom à tout un quartier de Gentilly puis finalement à la commune nouvellement créée en 1896. Et en dehors de l’anecdote ? Au départ, nous n’avions pas en tête de faire un festival mais bien un partenariat avec la Russie. RussenKo est ainsi le fruit d’un accord de coopération décentralisée entre la Russie et le Kremlin-Bicêtre. Comme notre ville n’a jamais été jumelée, nous avons souhaité en 2008 nous ouvrir sur le monde. Des pistes ont été lancées en direction de Dakar mais nous nous sommes rendu compte que la capitale sénégalaise disposait déjà de plus de 150 accords de coopération. Nous n’avions pas envie d’être

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noyés dans la masse et avons alors cherché quelque chose de plus intéressant, en lien avec notre population et son origine multiculturelle. Des contacts ont ainsi été pris avec le Moyen-Orient et l’Algérie mais rien n’a encore abouti à ce jour. Du fait de notre nom, nous nous sommes rapidement tournés vers la Russie. Au ministère des Affaires étrangères, ils ont d’ailleurs été assez surpris de nous voir faire cette demande car très peu de villes françaises entretiennent des relations avec la Russie. Notre démarche atypique a facilité et accéléré les choses si bien qu’un accord a été signé en 2010 avec la ville de Dmitrov [située à une soixantaine de kilomètres au nord de Moscou, ndlr]. En quoi consiste cet accord de partenariat ? Tout d’abord en du rapprochement économique. Cela permet de mettre des personnes en relation, de faire du réseautage. Avec la chambre de commerce par exemple, on aide les entrepreneurs locaux à aller en Russie. En dehors du commerce, il y a aussi une dimension culturelle dont RussenKo n’est que la partie visible avec des échanges entre nos conservatoires de musique, des ateliers mensuels par webcam pour les personnes âgées, des partenariats entre nos services jeunesse et bientôt les lycées.

La sauce a-t-elle immédiatement pris auprès des habitants ? Cela n’a pas été simple au début. Pourquoi faire un accord de coopération avec la Russie ? Pourquoi faire un festival francorusse ? Cela ne coulait pas de source pour pas mal d’habitants. Il a donc fallu les convaincre en les impliquant. C’est par exemple pour cela que nous logeons les artistes du festival directement chez les habitants. Un festival de cette ampleur, n’est-ce pas un luxe pour une petite commune de 25 000 habitants ? Le festival nous coûte au final moins de 100 000 euros. C’est très peu pour trois jours et autant d’évènements. Nous sommes beaucoup aidés par l’ambassade de France en Russie et par des institutions russes. Sans tous ces soutiens, nous n’aurions par exemple jamais pu nous payer l’exposition du photographe Igor Moukhin. Pouvez-vous tout programmer, évoquer tous les sujets, même les plus polémiques ? Oui. Cette année nous faisons venir un bloggeur pour échanger sur les réseaux sociaux et la démocratie en Russie. Qui aurait pu croire que ça allait se faire ? L’idée n’est pas seulement de valoriser la Russie et donc surtout pas de fermer les yeux sur sa situation politique. "

4 évènements à ne pas rater RussenKo offre à voir la Russie d’aujourd’hui dans ce qu’elle a de plus créatif. Pour s’y retrouver dans la programmation, petit focus sur quatre évènements à ne surtout pas rater.


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LA DEMOCRATIE RUSSE EN DÉBAT / TABLE RONDE

Attention évènement. Il s’agit là de la première rétrospective en France du photographe Igor Moukhin, pourtant considéré comme l’un des plus grands photographes russes contemporains. Spécialiste des portraits de rue pris sur le vif, Igor Moukhin est le témoin des bouleversements qui ont secoué la Russie ces trente dernières années. Ses séries en noir et blanc explorent ainsi la culture rock pendant la Perestroïka, les « cimetières » de monuments soviétiques à l’abandon et les nouveaux visages de la capitale moscovite depuis l’éclatement de l’empire soviétique. Les 62 grands et moyens formats présentés sont à voir dans le cadre exceptionnel des voutes classées Monument Historique du Grand Réservoir de l’Hôpital Bicêtre. À découvrir sans hésiter.

Sujet sensible que celui de la démocratie en Russie. Tout le monde se souvient encore des manifestations monstres du printemps dernier en réaction aux accusations de fraudes qui ont entachées l’élection de Vladimir Poutine à la présidence russe. Les réseaux sociaux avaient alors joué un rôle primordial dans la mobilisation de ces opposants. RussenKo organise ainsi un an plus tard une table ronde co-animée par Ziad Maalouf de l’Atelier des médias et Anya Stroganova de la rédaction russe de RFI. Sera notamment invité à s’exprimer, Mikhail Fishman, bloggeur activiste, aussi journaliste politique et ancien rédacteur en chef de Newsweek Russia. Un débat alléchant et suffisamment rare pour valoir le déplacement.

« La Russie de Moukhin, photographies de 1985 à 2012 », au Grand Réservoir de l’hôpital Bicêtre, 78 rue du Général-Leclerc, 94270 Le Kremlin-Bicêtre (Métro Ligne 7, arrêt Kremlin-Bicêtre). Du 25 janvier au 24 février de 13h à 19h (du mardi au samedi) et les 25, 26 et 27 janvier de 10h à 19h. Vernissage en présence de l’artiste et du commissaire d’exposition le vendredi 25 janvier à 19h. Visite guidée dimanche 27 janvier à 14h30. Renseignements au 01.45.21.20.37 ou sur www.russenko.fr. Accès uniquement avec les pass 1 jour (5€) ou 2 jours (8€).

Table ronde « Liberté, citoyenneté et Internet en Russie », le dimanche 27 janvier de 11h à 13h dans les salons de l’Hôtel de Ville du Kremlin-Bicêtre, place Jean Jaurès, 94270 Le KremlinBicêtre (Métro Ligne 7, arrêt Kremlin-Bicêtre). Accès uniquement avec les pass 1 jour (5€) ou 2 jours (8€).

CULTURE

RETROSPECTIVE D’IGOR MOUKHIN / PHOTOGRAPHIE

© Igor Moukhin - Jeunes de la grande ville, Moscou, URSS 1987

GRAFFS ET POCHOIRS À LA PELLE / STREET ART

RUSSIE DES 50’S / THÉÂTRE

Le 13e est passé petit à petit maître en street art. Un peu partout fleurissent les pochoirs de C215 ou des fresques monumentales comme encore tout récemment près du métro Maison Blanche. Au Kremlin-Bicêtre on s’active aussi avec la venue de l’artiste plasticien P183 qui investira les différentes rues du KremlinBicêtre avec ses graffs et pochoirs ainsi que les salons de l’Hôtel de Ville dans le cadre d’une exposition coordonnée par Valériane Mondot, personnalité incontournable du milieu du graff. L’exposition rassemblera des œuvres de P183 et de Nebay, graffeur kremlinois dont le nom a circulé en lettres calligraphiées jusqu’en Russie sur des chantiers, des parkings, des gares désaffectées, après une tournée menée entre Moscou et Vladivostok. Street art, parcours croisés, P183 / Nebay les 25, 26 et 27 janvier de 10h à 19h dans les salons de l’Hôtel de Ville du Kremlin-Bicêtre, place Jean Jaurès, 94270 Le Kremlin-Bicêtre (Métro Ligne 7, arrêt Kremlin-Bicêtre). Visite guidée en présence des artistes le samedi 26 janvier à 14h30. Entrée libre.

Les jeunes filles (sans arrière-goût politique), d’après Ludmila Oulitskaïa, par le Théâtre du SamArt. Mise en scène, scénographie et répertoire musical de Olga Agapova. Spectacle en russe, surtitré en français. Le samedi 26 janvier à 20h30 à l’Espace culturel André Malraux, 2 place Victor Hugo (Métro ligne 7, arrêt Le Kremlin-Bicêtre). Renseignements au 01.49.60.69.42. De 9€ à 20€.

© P183

La troupe du Théâtre SamArt, à plusieurs reprises lauréate du prestigieux prix des « Masques d’or », s’empare avec brio d’une nouvelle de la romancière russe Ludmila Oulitskaïa. Celle-ci brosse avec Les jeunes filles le portrait de la Russie des années 50. Sur scène, une table est dressée, un sapin abrite les jouets et des jeunes filles sont réunies pour faire la fête. À quoi pensent-elles, à quoi rêvent-elles ? C’est à travers ces portraits que sont abordés les thèmes récurrents de la jeunesse : les premières amours, l’évolution vers l’âge adulte, l’éveil de la féminité, de la sensibilité. Avec fougue et sincérité les comédiennes jouent le quotidien de la vie soviétique, la joie débordante de l’enfance et font revivre aux adultes la nostalgie de leur jeunesse tout en les questionnant sur la façon dont le monde accueille les enfants. Invitée du festival l’année dernière, Ludmila Oulitskaïa a reçu en 2011 le Prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes.

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Par David Even

SORTIES

UNE HISTOIRE D’OGRE / THÉÂTRE JEUNESSE

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L’ogre déchu ou le savoir des plus petits, d’après Le Petit Poucet de Charles Perrault, spectacle de théâtre tout public à partir de 4 ans. Au théâtre Dunois, 7 rue Louise Weiss le mercredi 16 janvier à 15h, le samedi 19 janvier à 18h et le dimanche 20 janvier à 16h. Renseignements au 01.45.84.72.00. De 6, 50€ à 16€.

CHOUETTE, C’EST ENCORE NOËL ! / FÊTE MUSULMANE

PARIS 7 FÊTE SON DIDEROT / EXPOSITION/THÉÂTRE

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El Mawled, Noël musulman à la Maison des associations de solidarité (MAS), 10-18 rue des terres au curé, le samedi 19 janvier de 14h à 19h30. Organisation par l’association 13 actif et le collectif 13 Au-delà. Renseignements et réservations pour le concert : elmawled13@yahoo. fr. Entrée libre.

Tricentenaire de la naissance de Denis Diderot tout au long de l’année 2013 à l’Université Paris 7 - Diderot, esplanade Pierre Vidal Naquet. Exposition « Diderot 300ème, choix de citations » à partir du 18 janvier dans le Hall d’exposition des Grands Moulins, du lundi au samedi de 8h à 20h. Représentation de la pièce Le neveu de Rameau le 30 janvier à 18h30 dans l’Amphithéâtre Vilgrain. Renseignement au 01.57.27.64.36 ou sur www.univ-paris-diderot.fr. Entrée gratuite sur réservation à service.culture@univ-paris-diderot.fr.

uand c’est fini il y en a encore ! Si vous êtes nostalgiques des fêtes de fin d’année et un brin curieux, n’hésitez pas à aller fêter El Mawled, la naissance du prophète Mahomet, le samedi 19 janvier à la Maison des associations de solidarité (MAS). Si le thème de cet après-midi festif concerne bien évidemment en premier chef la communauté musulmane, cet événement est volontairement ouvert à tous. Les animations - calligraphie, conte, artisanat, conférences, projection de films, initiation au henné, défilé de costumes traditionnels ainsi qu’un « concert du Maghreb » avec Syrine Ben Moussa pour la Tunisie, Brahim Hadj Kacem pour l’Algérie et Mohamed Rissani pour le Maroc -, sont entièrement financées par du mécénat de commerçants en majorité du 13e, une première à Paris.

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© Agnese Scotti

ncore une histoire de Petit Poucet direz-vous ? Oui, mais pas que. Si le conte de Charles Perrault est connu de tous les enfants, revu (et corrigé) par la troupe italienne du Teatro delle Briciole, vous et vos enfants serez très certainement surpris. Adepte du théâtre participatif, la compagnie embarque le spectateur dans une histoire dont le déroulement implique sa participation. Un peu comme la série de romans pour enfants dont le lecteur définit lui-même la suite de l’histoire. Ici, des enfants du public se retrouveront en plein cœur du récit et il leur faudra du courage - au moins autant qu’il en faut au Petit Poucet - pour entrer dans le jeu théâtral imaginé par le Teatro delle Briciole. Au sein d’un décor sobre composé d’un simple tapis, d’un petit coussin et d’une grande image de bois peint, un acteur seul en scène, sans maquillage ni costume. Il incarne ainsi sans artifice tour à tour le père, l’ogre et l’ogresse. L’idée n’est pas ici d’interpréter les personnages, mais de les évoquer, l’imagination faisant le reste. Et ça marche. Tout le monde entre dans le jeu et on y croit. Invitée régulière du Théâtre Dunois, la troupe parmesane poursuit depuis plus de trente ans un travail singulier en direction du jeune public à tel point qu’elle appartient désormais au patrimoine scénique transalpin. Grâce à elle, théâtre rime avec ravissement du spectateur. La

participation du public signifie tout sauf une baisse de l’exigence artistique. À faire découvrir à vos enfants.

université Paris Diderot compte bien fêter dignement le tricentenaire de la naissance de son « parrain ». Tout au long de l’année seront proposés à tous - étudiants et habitants du 13e - des évènements culturels gratuits en plus des activités régulières mises en place par le service culturel de la fac. Premier temps fort dès ce mois de janvier avec une exposition de citations du célèbre encyclopédiste. Visibles dans un premier temps dans le hall d’exposition de l’université, ces citations seront ensuite toute l’année accrochées comme des cartes postales sur différents supports du campus et diffusées via les réseaux sociaux. Enfin, le 30 janvier vous pourrez assister gratuitement - mais dans un amphi - à la représentation d’un dialogue de Diderot assez peu joué, Le neveu de Rameau.


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CULTURE

UN FEYDEAU TZYGANISÉ / THÉÂTRE

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dapter Le Dindon de Feydeau, a priori rien de bien nouveau. Sauf qu’au Théâtre 13 vous aurez droit à une version survitaminée du vaudeville écrit en 1896. Les deux jeunes metteurs en scène Vica Zagreba et Hélène Lebarbier apportent en effet à la pièce une touche de fraîcheur et de musicalité tzygane bienvenue. Dès son entrée dans la salle, le spectateur est accompagné par six musiciens aux sonorités « kusturiciennes » endiablées. Une fois bien dans l‘ambiance, c’est alors le texte de Feydeau qui prend le relais. Comme à son habitude, il est parfaitement ciselé. Les dialogues font mouche sortis de la bouche de ces jeunes comédiens talentueux - tous sauf deux d’entre eux ont entre 25 et 30 ans -, et au jeu des plus justes. Si certaines critiques avaient pu faire la fine bouche sur ce point malgré le triomphe de la troupe au festival OFF d’Avignon l’été dernier, les metteurs en scène ont semble-t-il depuis bossé ces petits détails qui font toute la différence. Et c’est vrai que ça marche bien. À tel point qu’on ne voit pas passer le temps, embarqués avec les personnages dans ces chassés-croisés amoureux. En fond de scène l’orchestre se réveille de temps à autre pour souligner le propos, accompagner l’arrivée d’un nouveau personnage ou accentuer les conflits : une bataille dansée aux faux airs de Rabbi Jacob, moonwalk à la Michael Jackson à l’appui, est des plus savoureuses. Le tout forme un ensemble cacophonique, audacieux mais finalement parfaitement harmonieux et souvent très drôle dans lequel on est sûr qu’au moins une personne ne sera pas le dindon de cette farce, le spectateur.

© Boris Vernis

Le Dindon, d’après Georges Feydeau, mise en scène de Vica Zagreba et Hélène Lebarbier. Au Théâtre 13/Jardin, 103A boulevard Auguste Blanqui, jusqu’au 17 février 2013. Les mardis, jeudis et samedis à 19h30, les mercredis et vendredis à 20h30 et les dimanches à 15h30. Renseignements et réservations au 01.45.88.62.22. De 6€ à 24€.

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DESSINS D'ENFANCE / EXPOSITION

UN TOUR DU MONDE EN HISTOIRES / FESTIVAL DE CONTES

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que les cauchemars de l’enfance : chez lui les personnages ressemblent parfois un peu à des monstres. École oblige, les étudiants d’Estienne ont planché sur le sujet et sorti un livre repéré et publié par Gallimard.

omme chaque année, le Centre Mandapa propose son Festival de Contes d’Hiver et ça fait 27 ans que cela dure. Pas moins de trente rendez-vous sont au programme de l’évènement majeur du centre de la rue Wurtz, spécialisé dans la mise en avant des cultures du monde entier. Cette année, preuve que le conte a trouvé son public et est devenu un art théâtral à part entière et par la même sorti des soirées familiales au coin du feu, le festival n’aura jamais duré aussi longtemps, un peu plus d’un mois. Vous pourrez ainsi voyager en Amazonie, en Afrique, au Tibet ou encore au Moyen-Orient, en suivant les paroles de conteurs parfois considérés comme des références dans leur milieu : Catherine Zarcate, Georges Perla, Esther Kouyaté, Muriel Bloch ou encore Kamel Zouaoui. Des moments de poésie en perspective où vous en apprendrez sur les mythes et légendes du monde.

« Étienne Delessert, Plein cadre », jusqu’au 15 février à l’Ecole Estienne, 18 boulevard Auguste Blanqui. Du lundi au vendredi de 9h à 19h. Renseignements sur www.ecole-estienne.fr. Entrée libre.

27e festival de Contes d’Hiver, du 24 janvier au 2 mars au Centre Mandapa, 6 rue Wurtz. En semaine à 20h30, les samedis à 20h et les dimanches à 18h. Renseignements au 01.45.89.99.00. De 6€ à 13, 50€. Pass 5 contes de 37, 50€ à 55€.

faillites contemporaines, alors que jamais l’homme n’a autant confondu la lumière et le feu. Telle est la note d’intention de François Chaffin, auteur et interprète

de ce Prométhée de feu, tout juste accompagné du son de la guitare électrique de Benjamin Coursier. S’appuyant sur le mythe fondateur, travaillant la figure d’un Prométhée contemporain revenu nous demander ce que nous avons fait de son feu, le texte interroge notre époque, à travers les thèmes de la connaissance et du pouvoir, du progrès, de l’inhumanité et de la répartition des richesses. Sur scène François Chaffin, joue avec la langue française. Il hurle, crie, scande. Par moments, il y a du Higelin chez lui. La force et la tension sont bien présentes, le tout soutenu voire amplifié par la puissance des riffs de guitare électrique. Un spectacle des plus originaux et qui ne devrait pas laisser indifférent surtout dans la petite salle du Théâtre des Cinq Diamants où vous serez au plus près des protagonistes.

© Etienne Delessert

près Tardi, Margerin ou encore Siné, l’École Estienne revient à la charge en présentant en ce début d’année les travaux d’un autre grand illustrateur : Étienne Delessert. Cela faisait plus de trente ans que l’on n’avait pas vu en France d’exposition consacrée au dessinateur suisse exilé aux États-Unis depuis 1985. Mondialement connu pour ses dessins animés et illustrations de livres pour enfant (voir notamment la très belle série Yok Yok), l’homme est un artiste complet étrangement très peu reconnu pour ses dessins de presse pourtant régulièrement publiés dans Siné mensuel. C’est donc un juste retour des choses que cette exposition pour enfin saisir dans son ensemble l’œuvre de l’artiste et son style propre. Un style tout en puissance, très expressif où la nature est aussi importante

UN MYTHE ROCK / CONCERT DE MOTS

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© Ernesto Timor

héâtre rock, concert de mots, Prométhée poème électrique est un dialogue rythmique où la voix du Titan se mêle au son des guitares, touchant au cœur nos

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Prométhée, poème électrique, spectacle musical de François Chaffin et Benjamin Coursier, du 22 au 26 janvier à 20h30 au Théâtre des Cinq Diamants, 10 rue des Cinq Diamants. Renseignements au 01.45.80.45.34. Tarif unique de 12€.


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ATTENTION LE SERPENT DÉFILE / QUARTIER ASIATIQUE Tous les ans c’est la même chose et tous les ans on se reprend au jeu : danse du lion et du dragon, tintamarre de percussions sur fond de pétards le tout en costume traditionnel. Qui a osé affirmer que la communauté asiatique de Paris était repliée sur elle-même ? Le 10 février, elle vous prouvera tout le contraire pour célébrer en fanfare l’entrée dans l’année du Serpent d’eau.

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Grand défilé du Nouvel An asiatique dans le triangle de Choisy et avenue d’Italie le dimanche 10 février à partir de 14h. Entrée libre.

SPECTACLE EXPRESS / THÉÂTRE DES CINQ DIAMANTS « Nul besoin de savoir écrire, il suffit d’avoir envie de jouer avec les mots pour participer », prévient François Chaffin dont l’électrique Prométhée est à l’affiche du Théâtre des Cinq Diamants ce moisci (voir ci-contre). Durant une heure, il vous propose de courts et impertinents jeux d’écritures. Dans le même temps, les textes sont confiés à la malice d’un metteur en scène qui, avec la complicité d’acteurs amateurs, les relit, les assemble, les travaille. Dans la foulée, le temps d’un dîner, les textes seront joués par les comédiens sous la forme d’une lecture-spectacle de 15 à 25 minutes. Il s’agira donc du spectacle écrit, répété et joué le plus rapide de l’histoire du théâtre !

Réservation ▶ 01 45 88 62 22 ○ www.theatre13.com

Café à écrire autour du spectacle Prométhée, poème électrique de François Chaffin et Benjamin Coursier, le 17 janvier à 19h au Théâtre des Cinq Diamants, 10 rue des Cinq Diamants. Renseignements et réservations au 01.45.80.45.34 ou sur reservations@theatre-5-diamants.fr. Entrée libre (apportez toutefois une bouteille et/ou un petit plat à partager pour le dîner).

FOLK REVIGORANTE /

LA DAME DE CANTON

On vous propose de débuter l’année par un peu de folk revigorante. Allez voir Pollyanna, le projet indie-folk d’Isabelle Casier qui avec déjà plus de 300 concerts au compteur, compte parmi les valeurs sûres de la scène anglophone de France. La voix est belle et maîtrisée, les paroles ciselées et le son, assorti d’une contrebasse et d’un violoncelle, envoûtant.

UN SPECTACLE DE JEAN-PIERRE IDATTE

Soirée folk avec Pollyanna et June et Jim à La Dame de Canton, port de la Gare. Renseignements au 01.45.84.41.71. Le 30 janvier à 20h30. De 6€ à 8€.

PARIS NEW YORK EN PHOTOS / BNF Plus que quelques jours pour admirer la rétrospective Louis Stettner qui retrace en près de 80 images plus de 70 ans d’un parcours photographique qui a mené ce grand artiste du métro de New York aux trottoirs parisiens via l’Espagne ou le Mexique, avec une attention toujours particulière portée à l’humain. Louis Stettner, photographe : une rétrospective, jusqu’au 27 janvier 2013 dans la galerie des donateurs de la BNF, quai François Mauriac. Du mardi au samedi de 10h à 19h, le dimanche de 13h à 19h. Renseignements sur www.bnf.fr. Entrée libre.

pour enfants de 2 à 8 ans 124 AVENUE D’ITALIE - 75013 PARIS 01 45 89 02 20 www.lacachette.fr du 9 janvier au 24 mars 2013

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