Revue UFA 01/2016

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Diminuer les risques Page 14

Affouragement automatique Page 22

Variétés de maïs pour la saison 2016 Page 32

Engraissement de taureaux Page 52


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Nom

Tomasz Różański

Coord. GPS

54°29.550 017°30.100

Pays

Pologne

Exploitation

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Dzień dobry de Pologne ! Mon frère et moi cultivons 3 000 ha en sous-traitance, exploitons 800 ha en compte propre et gérons ensemble une société de transport international. Pour cela, il faut que nous nous entendions parfaitement. Rendez-vous sur : tracteur.claas.com


SOMMAIRE EDITORIAL

La page de couverture présente l’exploitant de l’alpage de Tierhag en compagnie de ses veaux.

Verena Säle

Photo: Giorgia Müller

FENACO ACTUEL Chauffage à copeaux à Finsterwald Une nouvelle installation de chauffage à bois a pu être construite grâce à fenaco

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En un mot de Josef Sommer Nombreuses distinctions pour des produits et des innovations 50 ans d’Anicom

Optimiser l’exploitation Lors de leur rencontre annuelle, les membres d’EDF Suisse ont notamment réfléchi à l’optimisation de leur exploitation.

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5 6 7

GESTION Gestion du risque Les chefs d’exploitation doivent veiller à réduire les risques

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Brèves 9 Libre-échange agricole: bénéfique ou nuisible? 10 Comment puis-je optimiser mon exploitation? 16

TECHNIQUE AGRICOLE Arboriculture, viticulture et encavage Les gagnants des «Innovation Awards» au Sitevi de Montpellier

L’esparcette, une alternative? Cette légumineuse a des effets positifs sur la santé des ruminants. Sera-t-elle davantage cultivée à l’avenir?

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Planification appropriée Pour que les vaches s’habituent bien au robot, une planification attentive est indispensable.

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REVUE UFA · 1 2016

20 19 22 24 24

PRODUCTION VÉGÉTALE Production de champignons Comment cultiver les champignons

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Brèves Symptômes d’excoriose et mesures de lutte adaptées Pendillards sans effets? Diversité variétale du maïs Lutte contre la flavescence dorée Les poires suisses disposent d’un potentiel certain Nouvelle souche de cladosporiose Page bio: pâturer toute l’année dans les vignes Esparcette: effet positif sur la santé animale

25 28 30 32 34 36 38 40 42

PRODUCTION ANIMALE Différents agents de préparation au vêlage Réduire le risque de maladies aux alentours du vêlage

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UFA-actuel: distribuer du ß-carotène dès maintenant Brèves Engraissement de taureaux: comment optimiser l’efficacité? Affourager les primipares de façon ciblée Améliorer la fertilité en collaboration avec le vétérinaire Le ß-carotène stimule la fertilité Parasites chez les vaches laitières Mieux identifier les vaches en chaleur Robots de traite: étapes les plus importantes avant de construire Race brune originale: la vache à deux fins idéale

45 49 52 54 56 57 58 60 62 64

VIE QUOTIDIENNE

Merveille de l’hiver Quelques arbustes font fi de la neige et du gel. Ils arborent leurs plus belles couleurs en hiver.

Brèves Test pratique: système d’affouragement automatique de Lely Nouveautés Concours

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Accueillir des enfants à la ferme Crèches et groupes de jeux: ce à quoi il faut faire attention 68 Brèves 65 Des buissons qui fleurissent en hiver 66 Recette: tranches de viande de buffle 67

En matière de libre-échange les avis divergent. Bon nombre de personnes sont plutôt sceptiques. Elles craignent en effet que l’agriculture suisse ne réussisse pas à survivre au libreéchange. D’autres, au contraire, y voient plutôt une opportunité qu’un problème pour l’avenir de l’agriculture. Les personnes plaidant en faveur d’une abolition des barrières douanières estiment que cela faciliterait les échanges internationaux. Dans le cadre de notre dialogue entre la théorie et la pratique, le professeur d’économie politique Mathias Binswanger et l’agriculteur Roland Werner pèsent les avantages et les inconvénients d’un accord de libre-échange (page 10). La présente édition spéciale de la Revue UFA est consacrée à «Swiss Expo». Cette exposition dédiée au bétail laitier bénéficie d’une renommée internationale et se déroule désormais pour la vingtième fois. Cette année, quelque 130 exposants, 400 éleveurs et plus de 1000 bovins sont attendus à «Swiss Expo». A l’occasion des 20 ans de cette manifestation, le président de Swiss Expo, Jacques Rey, procède à une rétrospective et dévoile en avant-première quelques points forts qui ne manqueront pas de faire plaisir aux visiteurs qui se rendront à Lausanne. Le salon Agrovina, qui se déroulera en janvier à Martigny, est une autre grande manifestation spécialisée nationale. A cette occasion, dans notre rubrique Production végétale, nous nous sommes particulièrement focalisés sur le thème de la viticulture et de l’arboriculture. Protéger les cultures des maladies et des ravageurs qui s’adaptent et se multiplient constamment: voilà probablement l’un des défis les plus importants pour réussir en grandes cultures. Ce constat s’est une nouvelle fois imposé en 2015 lorsque la flavescence dorée est survenue pour la première fois au Nord des Alpes (voir page 34). La mélanose infectieuse de la vigne est une maladie fongique qui préoccupe les viticulteurs depuis de nombreuses années déjà. Dans ce domaine, il est surtout important de prendre des mesures préventives, comme tailler correctement les vignes. Vous pourrez en apprendre davantage à ce sujet en page 28.

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ACTUEL FENACO

Engagement chaleureux à Finsterwald CHAUFFAGE AU BOIS DÉCHIQUETÉ  Grâce à l’aide financière de fenaco Engagement et à l’Aide Suisse aux Montagnards, le réseau de chauffage à distance de Finsterwald a pu installer une nouvelle centrale thermique à deux chaudières.

Peter Thalmann, fondateur et exploitant du réseau de chauffage à distance de Finsterwald.

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Sans lui, il aurait fait froid à Noël. Sans lui, les habitants de Finsterwald (LU) auraient peut-être fêté la nuit de Noël dans une église non chauffée. 200 personnes devraient chauffer leurs logements au mazout ou par d’autres sources d’énergie et, sans lui, 900 exploitants forestiers, agriculteurs pour 90% d’entre eux, auraient un revenu inférieur – à long terme. Sans le forestier Peter Thalmann et son entreprise Entlebucher Waldholz GmbH, le chauffage à distance de Finsterwald aurait bientôt cessé d’exister. La vie aurait bien sûr continué, mais les choses auraient été différentes dans la région de l’Entlebuch. Si une grande partie des habitants de Finsterwald se chauffent grâce au chauffage à distance et que de nombreux agriculteurs perçoivent un revenu supplémentaire, c’est aussi à fenaco et à l’Aide Suisse aux Montagnards qu’ils le doivent. Ces deux organisations ont permis la modernisation de la centrale thermique de Finsterwald grâce à une contribution financière substantielle, reconnaissant ainsi les mérites de Peter Thalmann.

Récupération des résidus de bois Le projet était novateur dès le départ. Lors de la création du réseau de chauffage à distance en 1985, une centrale thermique utilisant du bois déchiqueté était une rareté. C’est pourquoi, aujourd’hui à Finsterwald, on qualifie volontiers de pionniers les initiateurs de cette entreprise. Le réseau de chauffage à distance a été initié par la corporation de l’Entlebuch. C’est elle qui a fourni le terrain et a construit la centrale. A une époque où la plupart des Suisses se chauffaient encore au mazout et où le chauffage à distance ne faisait pas partie du vocabulaire de tous les jours. La motivation à la base de cette entreprise innovante n’a pas changé jusqu’à aujourd’hui. La centrale thermique permet de conserver la valeur ajoutée dans la région. Les propriétaires forestiers, agriculteurs pour la plupart, ont trouvé ainsi un acheteur pour leurs résidus de bois. Cela paraît tout simple, mais quelques difficultés ont pourtant presque conduit à la fermeture de la centrale après 30 ans de service.

décharge. Les exploitants cherchent encore une solution qui permettrait de réutiliser les cendres. La nouvelle centrale de Finsterwald est équipée de nouveaux filtres qui récupèrent deux à six kilos de particules issues des fumées de combustion. «C’est surtout en hiver que l’on constate la différence», explique Peter Thalmann. «Autrefois, une poussière grise recouvrait la neige tout autour de la centrale. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas grâce aux filtres.» Philipp Renggli, agriculteur, est responsable des cendres, du fonctionnement et de l’entretien de l’incinérateur, une activité à 10%. Sa ferme jouxte la centrale, si bien qu’en cas d’alarme, il est aussitôt sur place. La nouvelle centrale lui faci-

Moins de poussières grâce aux nouveaux filtres  Les deux nouvelles chaudières installées à Finsterwald consomment annuellement environ 1800 m3 de bois en vrac, soit environ 650 t, et produisent un million de kWh de chaleur destinée à 28 utilisateurs. Le bilan CO2 est neutre, car le dioxyde de carbone libéré lors de la combustion du bois a été auparavant extrait de l’atmosphère par les arbres. La combustion génère quelque cinq tonnes de cendres par an, un déchet spécial qui doit être déposé dans une 1 2016 · REVUE UFA


ACTUEL FENACO lite le travail: «La centrale est plus économique que l’ancienne et plus facile à entretenir», précise Ph. Renggli. Projet pilote au bord du gouffre  A l’issue de 30 années de bons et loyaux services, la vieille centrale thermique datant des années 1980 était sur le déclin. Il fallait la remplacer en 2015. La technologie avait évolué au cours des années, la corporation de l’Entlebuch également. La centrale n’était plus au centre des préoccupations et l’argent manquait pour la construction d’un nouveau chauffage, dont le besoin était urgent. Le projet pilote de l’époque était menacé. Les conséquences étaient claires: 900 exploitants forestiers seraient privés d’acheteur pour leurs résidus de bois et 28 bâtiments, dont l’église, devraient se convertir au chauffage à mazout ou à une autre source d’énergie. Cela aurait conduit à une augmentation du trafic routier dans cette région préalpine. Les résidus de bois auraient en effet dû être descendus en plaine et il aurait fallu transporter du mazout sur de longues distances jusqu’au village. Personne n’aurait été gagnant, du moins dans l’Entlebuch. Les résidus forestiers peuvent bien être acheminés en plaine, mais sans contrepartie financière. Peter Thalmann ne voulait pas en-

tendre parler d’un arrêt du chauffage au bois déchiqueté. Lui et sa femme, Conny, gèrent la société Entlebucher Waldholz GmbH. Les fournisseurs de bois de P. Thalmann sont aussi les fournisseurs de résidus de bois de la centrale thermique de Finsterwald. Pour l’entrepreneur, il était clair que «si l’on maintenait la centrale, on conservait la valeur ajoutée dans la région. En plus de cela, la récupération des résidus de bois est utile pour la nature.» Il était impossible de réaliser seul de tels investissements, raison pour laquelle ­­P.­ Thalmann a cherché de l’aide. Après une évaluation détaillée du projet, l’Aide Suisse aux Montagnards s’est laissée convaincre et a accepté, conjointement avec fenaco, de prendre en charge une part importante des coûts. La centrale a été modernisée et peut maintenant continuer à fonctionner. Peter Pauli, expert bénévole de l’Aide Suisse aux Montagnards, a suivi le projet. Il voit l’avenir avec optimisme, mais relativise tout de même: «Ce projet est certes un projet d’avenir, mais n’enrichira personne ici. Sans l’idéalisme des habitants de Finsterwald et sans le soutien de ­fenaco ­Engagement et de l’Aide Suisse aux Montagnards, le projet n’aurait tout simplement pas trouvé de financement. Pour nous, il était déterminant

Les deux chaudières au bois déchiqueté génèrent près d’un million de kilowattheures de chaleur.

AUF EIN WORT EN UN MOT

fenaco Engagement: pour une aide durable La société Entlebucher Waldholz GmbH a investi, cette année, la somme de 700 000 francs dans son réseau de chaleur à distance à Finsterwald (article ci-contre). Cette installation produit de l’énergie de chauffage pour environ 30 consommateurs et brûle plus de 650 t de bois provenant des forêts environnantes. Par une contribution substantielle, fenaco Engagement soutient la rénovation de cette installation pilote âgée de 30 ans. Pourquoi une coopérative en mains paysannes fournit-elle cette aide? Parce qu’une grande partie des forêts entourant le réseau de chaleur est exploitée par des agriculteurs et que l’installation de Finsterwald leur garantit l’écoulement de leurs déchets de bois.

Suite à la page 6

L’offensive fenaco Engagement a vu le jour en 2015. Elle correspond pleinement à l’objectif de la coopérative fenaco et à son mandat de soutenir les agriculteurs dans le développement de leurs entreprises. Ainsi, au-delà de notre activité commerciale ordinaire, nous assumons notre responsabilité sociale et écologique. Pour que notre aide soit efficace, nous avons conclu un partenariat avec l’Aide Suisse aux Montagnards. Par cette action, nous souhaitons nous montrer attentifs aux conditions particulièrement difficiles prévalant dans les régions de montagne et apporter un soutien supplémentaire aux agriculteurs de ces zones. fenaco Engagement vise à encourager des projets qui promettent un avenir meilleur aux agriculteurs faisant preuve d’initiative. Par ailleurs, fenaco a constitué en 2015 un fonds pour les coups durs et les situations d’urgence dans l’agriculture. En collaboration avec nos LANDI membres, nous sommes ainsi en mesure d’apporter une aide rapide et exempte de bureaucratie aux exploitations agricoles touchées par des dommages résultant des forces de la nature ou d’autres événements non couverts par les assurances.

Josef Sommer Membre de la Direction Responsable du comité de pilotage de fenaco Engagement

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ACTUEL FENACO

Le chauffage à distance à Finsterwald Les chaudières du réseau de chauffage à distance de Finsterwald fonctionnent au bois déchiqueté. Selon la saison, la température de l’eau peut atteindre 72 ° C. L’eau chaude est distribuée aux différents utilisateurs, chez qui elle alimente un échangeur de chaleur relié au circuit de chauffage et au circuit d’eau chaude sanitaire. L’utilisateur paie un montant forfaitaire pour le raccordement au réseau. Les frais courants sont un peu moins élevés que pour un chauffage au mazout. Si l’on compare avec le mazout, le prix est à peu près équivalent, mais le bilan carbone est nettement en faveur du chauffage au bois déchiqueté. Par mètre cube en vrac de bois déchiqueté, les propriétaires forestiers reçoivent entre 3 et 19 francs, selon la qualité. 80% du bois sont déchiquetés en forêt et seulement 20% livrés en rondins. Grâce à la centrale, le réseau de chauffage à distance de Finsterwald économise près de 140 000 l de mazout par an et aide les 900 propriétaires forestiers en achetant leurs déchets de bois.

que le projet repose sur une chaîne de valorisation régionale.» Pour fenaco, la centrale est importante parce qu’elle bénéficie aux agriculteurs, raison pour laquelle elle a décidé de soutenir financièrement le projet, avec l’Aide Suisse aux Montagnards: «Les principaux bénéficiaires sont les 900 propriétaires forestiers. Par notre aide, nous souhai-

En haut, l’installation de stockage des copeaux. Le sous-sol abrite les chauffages à copeaux de bois du réseau de chauffage à distance de Finsterwald.

tons continuer à assurer un écoulement pour leurs résidus de bois», explique Hans Peter Kurzen, chef de projet de fenaco Engagement (voir aussi «En un mot» ci-contre). Les contrats signés entre le réseau de chauffage à distance et les utilisateurs courent jusqu’en 2032. D’ici là, le réseau de chauffage de Finsterwald est tenu de fournir de la chaleur et de l’eau chaude aux maisons raccordées. «La centrale ne tourne pas encore au maxi-

mum de sa capacité, précise P. Thalmann. Il est encore possible d’augmenter la production de 20%.» Sans fenaco Engagement et l’Aide Suisse aux Montagnards, la centrale n’existerait sans doute plus aujourd’hui. L’installation de chauffage à distance de Finsterwald aurait peut-être été reprise par une société à but lucratif qui importerait du bois déchiqueté de l’étranger. «Une grande partie du travail aurait été délocalisé et les salaires aussi», explique P. Thalmann. Ce scénario aurait peut-être été moins onéreux et Noël aurait quand même pu être célébré dans une église chauffée. Cela se serait toutefois fait au prix de gros inconvénients pour l’environnement et les propriétaires forestiers des environs. m

Auteur Markus Röösli, Revue UFA, 8401 Winterthour 1 · 16

www.ufarevue.ch

Distinctions fenaco L’ANNÉE 2015  a été une source de succès pour fenaco société coopérative et ses sociétés-filles, avec de nombreuses distinctions pour ses produits et ses innovations. Ces distinctions récompensent tous les secteurs, de l’Agro à l’énergie en passant par les denrées alimentaires et le commerce de détail. Les sociétés-filles de fenaco ont notamment reçu les distinctions suivantes en 2015:

Distinctions pour fenaco société ­coopérative

2015 6

UFA:  trois nouveautés UFA SA ont été récompensées lors de Suisse Tier 2015. «UFA 362-3 Prenatal» n’a pas seulement été récompensé par le prix à l’innovation. Cet aliment de préparation à la naissance a également obtenu le prix spécial décerné dans le cadre de Suisse Tier. «Mash UFA pour veaux», un mélange sec pour les veaux, a aussi été primé. La troisième nouveauté pour laquelle UFA a été récompensée est l’application pour appareils mobiles «UFA 2000». Cette dernière facilite la saisie des données dans le cadre du programme de production porcine «UFA 2000».

Ernst Sutter:  Ernst Sutter SA a brillé lors du concours sur la qualité organisé par l’Union suisse professionnelle de la viande. Première au classement général, l’entreprise a aussi remporté de nombreuses médailles d’or, d’argent et de bronze. Caves Volg:  le Pinot Noir «Winterthurer Rychenberg Barrique 2013» des Caves Volg a remporté la première place du Grand Prix du Vin Suisse. Solvatec:  une première place a également été remportée dans le secteur des énergies. Le prix photovoltaïque suisse 2015 a été décerné à Solvatec SA pour ses installations innovantes apposées en façade et sur la toiture d’un silo à Bâle.

Traveco:  lors du concours de conduite international «Drivers’ League», l’équipe de Traveco Transports SA s’est distinguée par son comportement de conduite professionnel et a remporté la première place. Bison:  Bison Suisse SA a développé l’application Internet «ESL (Electronic Shelf Label) Manager». Cette technologie permet de recourir à des étiquettes électroniques sur les rayons et d’y faire paraître les prix et d’autres informations au moyen d’une application Internet. Cette innovation a reçu le premier prix du jury du Swiss ICT Award. fenaco-Info: la rédaction du fenaco-Info, le magazine des collaborateurs de fenaco, a reçu le prix de la «Plume d’argent» pour le journalisme d’entreprise. 1 2016 · REVUE UFA


ACTUEL FENACO

50 ans d’Anicom JUBILÉ L’entreprise de commerce d’animaux Anicom fêtera ses 50 ans cette année. Durant cette période, le marché a profondément changé et les consommateurs sont devenus plus exigeants. Anicom s’est adaptée à ce nouveau contexte et espère pouvoir continuer à collaborer avec succès avec les producteurs au cours des 50 années à venir.

La création d’Anicom il y a 50 ans doit beaucoup à l’esprit de pionnier et au courage de personnalités œuvrant au sein des fédérations coopératives de l’époque, sous la direction de Max W. Tschannen. En 1966, la direction du «Verband landwirtschaftlicher Genossenschaften von Bern und benachbarter Kantone (VLG)» a soumis une demande à son conseil d’administration: elle souhaitait que le VLG crée une organisation qui ait pour objectif de réorganiser l’écoulement dans le secteur de la production de bétail de boucherie. Le conseil d’administration a approuvé ce projet et octroyé le crédit nécessaire. Une société anonyme a été fondée pour que d’autres fédérations coopératives ainsi que des producteurs individuels puissent y adhérer. La concrétisation de cette décision s’est avérée très difficile et exigeante. La branche bouchère était extrêmement sceptique et sur la défensive face à ce projet. Le secteur du commerce de bétail opta pour la confrontation. Anicom, la nouvelle entreprise, comprit rapidement qu’elle pourrait se profiler dans le secteur animal uniquement en proposant des prestations de haut niveau dans le marché du bétail de boucherie.

préhension des bouchers cédèrent peu à peu la place au constat qu’une collaboration emprunte de confiance, du producteur au transformateur, serait un gage de succès pour toutes les parties. Ancrage au sein de la base  Les producteurs ont été rapidement intégrés à l’entreprise. Les comités régionaux implantés dans les quatre régions (Suisse romande, Plateau central, Suisse centrale et Suisse orientale), au sein desquels siègent quelque dix agriculteurs professionnels, garantissent que les producteurs participent aux décisions et contribuent à la prospérité de l’entreprise. Les présidents des quatre comités régionaux sont par ailleurs

membres du conseil d’administration d’Anicom. Le marché a évolué  Le marché a énormément changé au cours des 50 dernières années. La politique agricole y est pour beaucoup et a eu un fort impact sur le marché actuel, notamment à travers l’ordonnance sur les effectifs maximaux entrée en vigueur en 1980 et l’introduction des contingents laitiers en 1977. A la fin des années 1980, plusieurs changements sont intervenus, comme l’introduction des paiements directs. Outre la politique, les exigences des consommateurs envers les produits ont également évolué. La tendance aux produits carnés durables et

Paul Steiner

Les chauffeurs d’Anicom donnent volontiers un coup de main.

Objectif clair  Anicom s’est fixé pour objectif de concentrer l’offre et de renforcer la position des producteurs sur le marché. A cette époque, l’offre en bétail de boucherie était très disséminée et l’agriculteur n’était absolument pas en mesure de peser sur la fixation des prix et la taxation de la qualité. Le grand scepticisme et l’apREVUE UFA · 1 2016

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ACTUEL FENACO lement été introduit à cette occasion. L’interprofession Proviande remplit cette mission depuis 2000, sur mandat de la Confédération. Les techniques de mesure actuelles ont permis d’accroître encore la transparence. A l’avenir également, nous ferons face à des changements. Le défi consistera à en tirer le meilleur parti. Développement  Au cours des 50 dernières années, Anicom a enregistré un développement positif. Aujourd’hui, Anicom est une entreprise de premier plan qui commercialise des animaux destinés à l’engraissement et à l’abattage dans toute la Suisse. La capacité à s’approvisionner au niveau régional, la proximité avec les producteurs, la concentration de l’offre sur le plan commercial et la logistique propre à l’entreprise font toujours partie des atouts d’Anicom. Le fait qu’une entreprise ait 50 ans d’existence ne va pas de soi. Durant cette période, nombre de collaborateurs ont fortement marqué et influencé l’entreprise.

Coup d’œil dans les archives photographiques d’Anicom.

Tableau: Evolution de la consommation en 50 ans 40

Viande prête à la vente [kg]

35 30 25 20 15 10 5 0

1966

 Bœuf

1972  Veau

1978  Porc

1984

1996

2002

2008

2014

 Volaille

respectueux des besoins des animaux a perduré jusqu’à aujourd’hui. En conséquence, on assiste à un fort déplacement de la demande en faveur de la production sous label. Demande pour une efficacité accrue  Durant cette période, les structures ont évolué à tous les niveaux, que ce soit dans le domaine de la production, de la commercialisation des animaux, des acheteurs ou du commerce de détail. Ces structures se sont adaptées au marché. En ce qui concerne les animaux de boucherie, les ventes se concentrent aujourd’hui sur quelques grands acheteurs. Des mesures zootechniques ont été prises pour que les animaux satisfassent aux exigences des consomma8

1990

teurs et des transformateurs. Alors que la part de viande maigre n’était que de 46,6% en 1965, elle est passée à 56,7% en 2014. Autrement dit, un porc produit aujourd’hui 10,1% de viande de plus qu’il y a 50 ans. La mise en valeur du fourrage s’est notablement améliorée et se traduit, exprimée sur la totalité des poids à l’abattage produits en 2014, par une économie de plus de 300 000 t d’aliments par rapport à 50 ans auparavant. Les changements opérés sur le plan de la taxation de la qualité induisent toujours davantage de transparence et des résultats plus uniformes. Chez les porcs de boucherie, la classification objective selon la qualité est devenue obligatoire en 1974. Le principe des déductions et des suppléments a éga-

A l’avenir également  Les clients sont le nerf de la guerre pour une entreprise! Pour ces derniers, c’est la performance de l’entreprise de commerce d’animaux qui compte. Anicom s’efforce de continuer à proposer des prestations de haut niveau et de se développer. Le marché impose sans cesse de nouveaux défis. Les exigences de la population vont continuer à croître. La consommation exagérée de viande est sous le feu des critiques depuis quelque temps. A l’avenir, il faudra également trouver des solutions qui permettent de relever ces défis. La rentabilité de la production va revêtir une importance décisive. Elle doit surtout être encore améliorée dans le secteur de la production carnée, pour que l’agriculture suisse reste en mesure de produire de la viande de manière rentable, à l’avenir également. m

Auteur Paul Steiner, Anicom SA, responsable de la logistique et membre de la Direction, 3052 Zollikofen www.ufarevue.ch

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BRÈVES GESTION

DEVANT LE TRIBUNAL FÉDÉRAL

Un agriculteur peut être obligé de changer Après avoir terminé sa formation agricole, A. a repris l’exploitation de ses parents en 1992. Suite à une opération du cœur, il se fatigue plus rapidement et davantage. L’Office AI lui a nié le droit à une rente invalidité. Jusqu’à ce que l’affaire soit portée devant le Tribunal fédéral, personne n’avait contesté que l’on pouvait raisonnablement exiger d’A. qu’il ne pratique plus son activité d’agriculteur qu’à 50 pour cent. Personne ne contestait non plus que, du point de vue médical, une activité professionnelle légère adaptée aurait débouché sur une capacité de travail nettement supérieure. En revanche, des points de vue divergents s’affichaient quant à la possibilité d’exiger d’A. qu’il abandonne son exploitation agricole pour prendre un autre travail.

D’après le Tribunal fédéral, un agriculteur travaillant pour son propre compte est tenu dans certaines conditions d’abandonner son exploitation en raison de son obligation de réduire le dommage. La prise d’une activité (principale) salariée peut être exigée, si l’on peut en attendre une meilleure valorisation salariale de la capacité de travail et si la conversion professionnelle paraît raisonnable compte tenu de toutes les circonstances. Le Tribunal fédéral a reconnu que A. était très attaché au domaine de ses parents. Mais cet attachement ne saurait justifier que l’abandon de l’exploitation soit considéré comme déraisonnable. Né en 1963, A. peut encore travailler durant une période considérable. En abandonnant son exploitation pour prendre un autre

Economie laitière suisse 2025 travail, il verrait sa capacité de travail redevenir pratiquement entière et il réaliserait un revenu supérieur à celui que lui procure son travail d’agriculteur. Dans l’ensemble, l’abandon de l’exploitation paraît donc raisonnable. Pour l’estimation de son droit à la rente AI, le fait que A. prenne une nouvelle activité professionnelle ou non n’a aucune espèce d’importance. Il a en effet toute liberté de vendre son exploitation, de la mettre en fermage, de la remettre à ses enfants ou de continuer à la gérer, mais dans ce dernier cas, sans l’aide de prestations publiques sous forme d’une rente AI (Arrêt 8C_413/2015 du 03.11.2015)

Andreas Wasserfallen, agronome et avocat, Berne,  031 300 37 00

Photovoltaïque lucratif Le moment du dépôt d’un projet en vue de la rétribution à prix coûtant du courant injecté (RPC) est aujourd’hui décisif, car les tarifs d’encouragement ne cessent de baisser. Les objets inscrits auprès de Swissgrid jusqu’en 2012 bénéficient durant 20 ans de tarifs attrayants, qui ne sont toutefois versés que si le toit est équipé d’une installation photovoltaïque. Le moment est favorable en raison de la baisse des prix. Les personnes qui ne souhaitent pas investir ellesmêmes peuvent aussi louer leur toit. Solvatec est à disposition pour tout renseignement et pour un conseil personnalisé. Stefan Bucher, www.solvatec.ch

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Fritz Glauser au comité de la WFO

En marge de la conférence sur le climat à Paris, Fritz Glauser, vice-président de l’Union suisse des paysans, a été élu le 4 décembre au comité (7 membres) de l’Organisation mondiale des agriculteurs (OMA) comme représentant de l’Europe. Les organisations paysannes européennes membres de l’OMA lui ont apporté un large soutien. Fritz Glauser succède au Belge Piet Vanthemsche qui, suite à sa récente démission de la présidence de l’union des paysans de son pays, a également quitté le comité de l’OMA. Après l’élection, la Copa-Cogeca (association faîtière des

fédérations agricoles et coopératives au sein de l’UE) a tenu une séance avec, à l’ordre du jour, l’adaptation de l’agriculture au changement climatique, sa contribution à la réduction des émissions de CO2 grâce à l’innovation et la manière d’empêcher ainsi de nouvelles exigences porteuses de coûts. Union Suisse des Paysans Légère hausse du nombre d‘apprentis Lors de l’assemblée de l‘OrTra AgriAliForm, une légère hausse du nombre d’apprentis de 1ère année a été constatée. Une hausse qui atteste le regain d’intérêt des jeunes pour les professions liées à la nature et contribue à assurer la relève. Actuellement, les trois années d’apprentissage CFC re­ groupent 2838 agriculteurs (+ 40), 154 vignerons (+ 37), 84 maraîchers (–14), 77 cavistes (– 3), 43 arboriculteurs professionnels (–7) et 14 aviculteurs (+2). Oda AgriAliFom

La Fédération des Producteurs Suisses de Lait (FPSL) observe attentivement les évolutions internationales et en tire des conclusions pour orienter ses décisions. Des experts nationaux et internationaux

étaient réunis au Forum du lait 2015 pour débattre de la situation actuelle et des enjeux qui en découlent. L’accord de libre-échange Partenariat transpacifique (TPP) a été signé et le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP) est en discussion. Les États parties à ces accords de libre-échange s’attendent en principe à une expansion de leurs marchés suivie d’une croissance économique. L’UE y voit une chance de faciliter sa participation à la demande mondiale croissante en produits laitiers et de développer ses propres marchés. Le plus grand potentiel pour la Suisse réside dans une stratégie de différenciation par rapport au lait à l’étranger. Des arguments comme le «Swissness», le bien-être animal, le caractère régional et la santé restent des arguments importants que seul un marketing générique solide et bien harmonisé permet de communiquer. Parallèlement, les producteurs doivent recevoir un soutien politique afin que les prestations écologiques fournies ne se transforment pas en obstacle économique. Une prestation fournie en Suisse doit être rémunérée de telle sorte que les transformateurs continuent de miser sur le site de production indigène et que la création de valeur reste en Suisse. Fédération des Producteurs Suisses de Lait

Toujours actuel www.ufarevue.ch 9


DIALOGUE THÉORIE-PRATIQUE GESTION

Le libre-échange: utile ou nuisible? PAUVRETÉ OU PROSPÉRITÉ  Les protections douanières dont bénéficient certains produits agricoles font régulièrement l’objet de critiques. Roland Werner, maîtreagriculteur, et Mathias Binswanger, professeur d’économie politique, débattent des conséquences d’un accord de libre-échange pour l’agriculture suisse.

tions-cadre qui ne contraignent pas à Revue UFA: Mathias Binswanger, s’adapter à l’agriculture ultra-productique pensez-vous d’un éventuel acviste pratiquée à l’étranger. En Suisse, cord de libre-échange? nous voulons une agriculture qui tienne Mathias Binswanger: De façon compte d’aspects écologiques, qui progénérale, je suis pour le libre-échange, mais pas dans le cas des biens agritège les paysages ruraux et respecte le bien-être animal. Ce ne serait guère coles. Cela aboutirait à la disparition possible avec une agriculture axée esd’une grande partie de ce secteur d’acsentiellement sur la tivité. La Suisse se «Le libre-échange productivité. concentrerait en effet sur les secteurs augmenterait la preséconomiques pour sion sur les agricul- Roland Werner, vous lesquels elle dispose teurs et les inciterait êtes agriculteur et d’un avantage comà produire toujours vous plaidez pour le libre-échange agriparatif. Le secteur fidavantage, au détri- cole. Il s’agit d’un nancier suisse dément de la qualité.» point de vue plutôt gage une valeur isolé au sein du ajoutée de plus de Mathias Binswanger monde agricole. Pour300 000 francs par an et par personne, contre 30 000 francs quoi cette position? seulement dans l’agriculture. De ce Roland Werner: Fermer un marché point de vue, il est inintéressant de se en le soumettant à une économie placonsacrer à l’agriculture dans notre nifiée accroît la pauvreté, comme le pays. montrent les cent dernières années. La Par contre, si l’on décide de conserSuisse produisait autrefois pour des marchés ouverts et était plus compétiver une agriculture indigène productive. La situation des agriculteurs était tive, il faut aussi créer des condialors plus enviable qu’actuellement. Dans le secteur agricole, certains domaines n’affichent qu’un léger désavantage comparatif par rapport à la concurrence étrangère. L’agriculture suisse ne dispose pas de suffisamment de terres pour nourrir la population à 100%. Il serait donc préférable d’opter pour une agriculture entrepreneuriale, ce qui améliorerait l’image du monde agricole sans nuire aux objectifs politiques. Binswanger: Il y a cent ans, la Suisse s’est vue dans l’incapacité d’approvisionner sa population en céréales, ce qui a conduit à l’instauration du sys10

tème de libre-échange. Nombre d’agriculteurs ont alors cessé de cultiver des céréales. Werner: Oui. La construction des premières voies ferrées s’est traduite par l’abandon des céréales, qui pouvaient être importées à un prix inférieur et en quantité suffisante. Nous sommes dans une situation très désavantageuse pour les produits qui peuvent être stockés, comme les céréales. Nous disposons en revanche des conditions pour produire nous-mêmes les denrées qui ne peuvent pas être stockées, tels le lait et la viande. Binswanger: En ce qui concerne le prix du lait, nous ne pouvons absolument pas être compétitifs en comparaison internationale. En Suisse, un prix avoisinant 40 centimes par litre de lait, voire moins, n’offre pas de perspectives aux producteurs. Monsieur Werner, seriez-vous en mesure de produire de façon rentable avec un tel prix? Werner: Le fait d’être protégé renchérit considérablement nos coûts de production. En plus, le marché du lait n’est guère soutenu par la Confédération. Il est par ailleurs segmenté. Le marché du fromage est ainsi déjà soumis au libreéchange. Or, le prix du lait de fromagerie est resté stable. Celui du lait de centrale en revanche est très bas, alors qu’il est protégé. On peut en conclure que l’ouverture des frontières favorise la qualité, l’innovation et l’efficacité. Mathias Binswanger, que répondez-vous à l’argument selon lequel les prix sont plus stables dans le cadre du libreéchange que sur un marché protégé? 1 2016 · REVUE UFA


DIALOGUE THÉORIE-PRATIQUE GESTION

Mathias Binswanger (53 ans), Dr rer. pol. en économie politique, est professeur d’économie politique à la Fachhochschule Nordwestschweiz et chargé de cours à l’Université de Saint-Gall.

Roland Werner (60 ans), maître-agriculteur, gère à Wäldi (TG) une exploitation de production laitière, d’engraissement de poulets et de grandes cultures. Il détient entre 50 et 60 vaches laitières, cultive 36 ha de surface agricole utile, dont douze sont consacrés aux grandes cultures. Un apprenti et un collaborateur travaillent sur l’exploitation. Roland Werner est président de Thurmilch et juge d’arrondissement au tribunal de Kreuzlingen.

d’ouverture, il pourrait vendre ses proBinswanger: Si nous étions soumis au libre-échange, la majorité des agriculduits à un plus grand nombre de transteurs auraient déjà disparu. Même si les formateurs. intrants pouvaient être importés à un prix plus avantageux, la situation serait A votre avis, Mathias Binswanger, comla même. En outre, dans le secteur agriment pourrait-on améliorer la situation des agriculteurs? cole, les producteurs sont nombreux et Binswanger: Il faudrait que la valeur le nombre de transformateurs est resajoutée bénéficie aux agriculteurs. treint. Les grands transformateurs de Leurs produits delait, tels que Coop, Mi«En verrouillant vraient pouvoir être gros ou Emmi, disposent d’un poids certain sur le l’accès au marché, commercialisés direcl’Etat intervient tement, comme c’est le marché et dictent leurs conditions. Les agricultrès fortement.» cas avec la vente diteurs doivent ainsi livrer recte ou certains proRoland Werner des produits homogènes grammes proposés par répondant à des exigences précises et les grands distributeurs, tel «De la réne peuvent diversifier leur offre. Le lait gion, pour la région». Ces produits ne devient un produit de base, échanreprésentent encore qu’une faible pargeable à merci. Or, ce n’est pas avec des tie de l’offre. Il faut plus d’efforts allant produits de base que l’on gagne de dans ce sens. l’argent. Les agriculteurs sont contraints de produire toujours davantage, ce qui La tendance actuelle va précisément entraîne des baisses de prix. Car l’élastidans ce sens. Les consommateurs soucité-prix de la demande en denrées alihaitent acheter des produits régionaux. Binswanger: Le consommateur est un mentaires est assez faible, c’est-à-dire peu schizophrène. Il aimerait acheter qu’une baisse des prix n’entraîne pas des produits régionaux tout en payant d’augmentation de la demande. Les le moins possible. Il est certes attentif agriculteurs qui ne sont pas assez proà la provenance des produits frais, mais ductifs cessent leur activité alors que pas à celle des produits transformés, leurs collègues s’efforcent de devenir dont les ingrédients sont généralement encore plus productifs. Et ainsi de importés. suite… Werner: En effet. Le consommateur Werner: Je suis également d’avis que achète principalement des produits l’agriculteur ne produit plus que des transformés, sans tenir compte de la produits de base et cela, alors qu’il provenance. existe une protection douanière. En cas REVUE UFA · 1 2016

La législation Swissness sera introduite le 1.1.2017. Est-ce qu’elle permettra de pallier ce problème? Werner: Cela dépend de l’évolution de la situation. Pour certains produits, la marque l’emporte sur la provenance. Certains grands transformateurs renoncent au Swissness pour éviter des pénuries de matières premières. Binswanger: La législation Swissness a été introduite pour que l’on sache si les produits transformés sont d’origine indigène ou non. Le consommateur part souvent du principe qu’un emballage portant l’indication «Suisse» contient effectivement un produit à base d’ingrédients suisses. Le Swissness garantit qu’il en soit bien ainsi.

Dialogue entre la théorie et la pratique Dans notre série «Théorie et pratique», un agriculteur ou une agricultrice s’entretient avec un représentant de la recherche. Il s’ensuit des points de vue divergents et des discussions animées.

Si les consommateurs étaient plus conscients de ce qu’ils mangent, le libreéchange ne serait-il plus un problème? Binswanger: Le consommateur achète ce que les grands distributeurs lui proposent. Il a bien entendu toujours la possibilité d’effectuer ses achats directement auprès de l’agriculteur, mais il manque de temps. Il s’approvisionne alors dans des lieux proches où l’offre est suffisamment vaste. Les consommateurs surestiment souvent les dépenses qu’ils consacrent à l’achat de denrées alimentaires. Comme ils achètent fréquemment des aliments, ils sont sensibles aux prix. 11


DIALOGUE THÉORIE-PRATIQUE GESTION Werner: Il est crucial de savoir si les mercialiser des produits Swissness. La consommateurs ont uniquement beprotection des marchés empêche par contre les entreprises de décider libresoin de denrées alimentaires pour se nourrir ou si l’acte ment. Dans ce dod’achat est plutôt asmaine, l’intervention «Le libre-échange socié à un sentiment encouragerait une sur le marché est beaucoup plus forte. de bien-être. Dès que production axée sur Binswanger: Oui, le goût devient un arla quantité et non mais ce sont en fait gument, la sensibilité sur la qualité.» les pénuries de denvis-à-vis du prix dimivilégier la production ou les prairies écologiques. nue. Un produit qui rées alimentaires Mathias Binswanger Binswanger: Je me réjouis de chaque s’exporte bien est un pendant la guerre qui jeune optant pour le métier d’agriculbon argument de vente pour la clienexpliquent pourquoi les marchés agriteur. Mais on ne facilite actuellement tèle indigène. A l’étranger, les procoles suisses ne sont pas totalement pas la tâche aux jeunes. Les agriculteurs libéralisés. La sécurité d’approvisionneduits suisses sont toujours chers et les ne peuvent pas se fier aux décisions poconsommateurs qui les achètent estiment a été inscrite dans la Constitulitiques sur le long terme. Et, dans les ment que la qualité et le plaisir assotion. Elle repose sur deux piliers: la proconditions données, le libre-échange ciés au produit justifient ce supplétection douanière et les paiements encouragerait une production axée sur directs. Si elle devait être supprimée, il ment de prix. la quantité et non sur la qualité. faudrait augmenter les paiements diBinswanger: Cette affirmation ne Werner: Avec la protection à la frons’applique pas à tous les produits. Elle rects pour que les agriculteurs contiest cependant exacte pour le chocolat nuent à produire. Autrement, il n’est tière, nous favorisons les produits de suisse. Les aspects écologiques sont pas possible d’atteindre l’objectif de la qualité médiocre, car il n’y a aucune une des principales raisons pour lessécurité d’approvisionnement. Les raison d’élaborer des produits de haute conditions politiques doivent perqualité. quelles on cherche à préserver une Binswanger: C’est agriculture indigène. A ce sujet, je mettre de maintenir constate toutefois qu’il existe une la production indi- «Protéger le marché encore plus le cas avec contradiction. On plaide en effet pour gène, de sorte que favorise les produits le libre-échange. Les des distances aussi courtes que l’article 104 de la de qualité médiocre, agriculteurs sont contraints d’accroître possible alors qu’un argument Constitution fédérale car il n’y a aucune leur productivité et de soit respecté. fréquemment avancé en faveur du raison de produire vendre encore plus de libre-échange sont les possibilités d’exdes produits de produits de base. Cela Comment va évoluer portation dans le monde entier. On fahaute qualité.» ne fait pas revenir la l’agriculture suisse sevoriserait donc le transport de denrées valeur ajoutée sur la alimentaires à l’autre bout du monde. lon vous? Roland Werner ferme. L’introduction du libre-échange ne Werner: L’agricul­ Werner: Mon expérience sur le marsignifierait pas la disparition de proture suisse va se consacrer à la producduits au bénéfice d’une forte image de tion de niche. Si tous les marchés monché du lait est différente. Bien que les marque, comme le chocolat. Ces proproducteurs vendent exactement les diaux nous étaient ouverts, les volumes mêmes produits, le fait de proposer commercialisables deviendraient duits seraient simplement élaborés sans des prestations supplémentaires perénormes. ingrédients suisses. Seul le processus Binswanger: Mais ce n’est pas l’agride transformation interviendrait en met de disposer d’un meilleur posiSuisse. culteur qui exporterait. La valeur ajoutionnement face à l’acheteur. Pour se différencier directement des autres tée n’est pas versée à l’agriculteur mais C’est justement ce qu’empêchera la léproducteurs, il faudrait pratiquer la à l’industrie de transformation. vente directe. Cela reste un marché de gislation Swissness. niche. Binswanger: En effet, la législation Que conseillez-vous aux jeunes agriculBinswanger: Il faudrait en effet favoSwissness soutient ainsi les agriculteurs teurs? suisses. Mais il a fallu prendre une déWerner: Je souhaite que la prochaine riser d’autres canaux de distribution, génération d’agriculteurs s’implique comme les magasins à la ferme ou Incision politique et la défendre âpreplus activement sur le marché et qu’on ternet. Nous sommes d’accord sur le ment. ne lui reproche pas d’être un secteur fait que ce sont surtout les produits de Werner: La procédure de consultation assisté. Les prestations d’intérêt généniche qui offrent des possibilités intéa illustré les intérêts divergents de l’agriculture et de la transformation en ressantes à l’agriculture suisse. Seul le ral doivent être clairement définies et la matière. J’estime qu’il ne s’agit pas chemin proposé est différent. l’agriculteur doit pouvoir choisir s’il d’une trop grande intervention sur le veut ou non fournir ces prestations. Il marché. Chaque entreprise est en effet doit pouvoir décider, sur la base de crilibre de décider si elle souhaite comMerci pour cet entretien. tères économiques, s’il convient de pri12

Mathias Binswanger et Roland Werner se sont rencontrés sur la ferme de ce dernier à Wäldi (TG).

Interview Gabriela Küng, Revue UFA, 8401 Winterthour Dans notre série «Théorie et pratique», un agriculteur ou une agricultrice s’entretient avec un représentant de la recherche ou d’autres instances agricoles. www.ufarevue.ch

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GESTION

Utiliser les technologies et réduire les risques au minimum GESTION DU RISQUE  L’agriculture est fortement exposée à des influences externes: le climat, le marché et bien d’autres facteurs sont une source de risque pour les exploitations agricoles. Un défi pour les chefs d’exploitation.

d’un produit ne menace ainsi pas la La situation sur le marché du lait survie de l’exploitation dans son enmontre clairement que la chute des prix représente un risque imporsemble. La diversification dans des activités para-agricoles réduit également tant. Les producteurs de lait ne la dépendance vis-à-vis des prix. Dès le sont toutefois pas les seuls à être tou1er juillet 2017, les activités para-agrichés par de fortes fluctuations de prix. Les betteraviers aussi souffrent des coles compteront pour les UMOS. aléas du marché sucrier. Chaque tranche de Les producteurs ont du «La spécialisation 10 000 francs de chiffre mal à influencer les prix d’affaires issue d’une est synonyme et donc à réduire les d’une plus grande activité para-agricole risques liés aux prix à la bénéficiera d’un supvulnérabilité.» production. Les paieplément UMOS de Bernard Lehmann 0,05. Il s’agit des actiments directs ont au moins le mérite de tempérer cet effet, vités suivantes (voir Revue UFA 12/15): a expliqué Bernard Lehmann, directeur • Prestations environnementales tels de l’Office fédéral de l’agriculture la mise en valeur de la biomasse ou (OFAG), à l’occasion de la journée «Upl’entretien et l’exploitation du bois • Les prestations touristiques, gastrodate Politique agricole», organisée par Agridea. Les prix sont légèrement stanomiques et de loisirs, telles les vacances à la ferme et les «Aventures bilisés par la protection à la frontière. sur la paille» Le directeur de l’OFAG a rappelé que • Les prestations dans le domaine soles agriculteurs doivent veiller à réduire les risques au minimum. cial et de la formation, comme l’Ecole à la ferme ou des offres soDiversité au lieu de spécialisation cio-thérapeutiques. L’exploitation peut être diversifiée notamment au niveau de l’activité agriFaire front contre la météo  L’été 2015 a une fois de plus démontré que cole de base: la pratique de nouvelles les événements météorologiques exbranches de production contribue à réduire les risques. La baisse du prix trêmes ne sont plus des phénomènes isolés. Cette fois-ci, ce fut le tour de la sécheresse – alors que le printemps 2013 avait été froid et humide. Les A l’étranger changements climatiques constituent Dans l’UE, aux Etats-Unis et au Canada, l’Etat s’implique dans la gestion un défi. Les agriculteurs doivent en tedu risque. Les assurances et les programmes d’économie sont soutenus nir compte. «Le chef d’exploitation doit par l’Etat. Aux Etats-Unis, l’Etat prend à sa charge en moyenne 62 % des primes dans le cadre de la crop insurance. Avec cette assurance, l’agripar exemple décider s’il souhaite semer culteur assure son rendement ou son revenu. D’autres approches des variétés tolérantes à la sécheresse consistent à promouvoir des programmes d’économie étatiques ou des ou des variétés présentant une teneur assurances sur les marges liées au lait. L’OFAG étudie si des instruments en protéine élevée. Une variété ne réde gestion du risque étatiques ou soutenus par l’Etat seraient un gage unit généralement pas à elle seule de sécurité supplémentaire en Suisse. toutes les caractéristiques favorables», 14

explique Simon Briner de l’OFAG. Les scientifiques planchent également sur des variétés résistantes aux aléas du climat, pour diverses cultures. Depuis cette année, les agriculteurs peuvent s’assurer auprès de Suisse Grêle contre

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GESTION les pertes de récolte découlant de la sécheresse ou d’une pluviométrie trop abondante. Les producteurs de céréales panifiables peuvent en plus s’assurer contre les dégâts qualitatifs résultant de problèmes de germination. Les assurances sont certes onéreuses mais peuvent sauver des exploitations lorsque ces dernières doivent faire face à des cas extrêmes. Agriculture 4.0  Les nouvelles technologies qui sont continuellement développées, tel le precision farming, se traduisent par des accroissements d’efficacité constants. De nombreux processus sont automatisés, ce qui facilite le travail des chefs d’exploitation. Ces nouvelles technologies représentent également un défi. Le maniement des machines requiert des compétences

toujours plus poussées. Lorsqu’il engage un collaborateur, l’agriculteur doit impérativement en tenir compte. La formation des agriculteurs est donc constamment réadaptée, afin que ces derniers soient capables d’utiliser ces technologies. Celles-ci offrent de nouvelles possibilités. Les machines collectent automatiquement une immense quantité de données, sur lesquelles l’agriculteur peut baser ses décisions. Informé pour affronter l’avenir  Les progrès techniques vont de pair avec une diffusion toujours plus large de l’information. Grâce à différents médias, les agriculteurs savent comment le secteur agricole et les souhaits des consommateurs évoluent, ce qui leur permet d’adapter leur exploitation en conséquence.

Perspectives: davantage d’objectifs, moins de prescriptions  «Les relations entre l’Etat et l’agriculture doivent être revues de fond en comble», souligne Bernard Lehmann. Les prescriptions de l’OFAG prendraient ainsi trop souvent le pas sur la formation, les agriculteurs veillant surtout à éviter toute erreur les empêchant de toucher des paiements directs. L’OFAG veut édicter moins de prescriptions et fixer davantage d’objectifs. L’agriculteur doit se voir accorder plus de responsabilités. Le directeur de l’OFAG souhaite réaliser ces objectifs dans le cadre de la Politique agricole 2022. Pour la période 20182021, aucun changement n’est prévu sur le plan législatif. m

Les nouvelles technologies, tel le precision farming, peuvent être à la fois une chance et un risque.

Auteure Gabriela Küng, Revue UFA, 8401 Winterthour www.ufarevue.ch

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GESTION

Comment optimiser l’exploitation? ECHANGE D’EXPÉRIENCES  Les membres de European Dairy Farmers Suisse (EDF Suisse) se rencontrent une fois par an en automne pour échanger leurs expériences. Ce petit groupe de producteurs cherche continuellement à s’améliorer, à devenir plus efficace et à optimiser ses exploitations.

Comment dois-je développer mon exploitation? Dans quels domaines puis-je m’améliorer? Quels domaines fonctionnent bien? Comment optimiser la charge de travail? Comment améliorer les processus de travail? Lors de leur réunion automnale, les membres d’EDF Suisse abordent notamment ce genre de questions. La journée d’automne d’EDF Suisse est comparable à une réunion de cercle de travail. Dans le cadre des cercles de travail, les agriculteurs se

rencontrent à intervalles réguliers, dans des exploitations membres, pour discuter de questions et de branches de production qui les concernent de près, et pour échanger des connaissances et des expériences. La réunion d’EDF Suisse est organisée de manière identique: les participants souhaitent s’aider mutuellement et déceler leurs possibilités d’amélioration. Processus de travail problématiques  Cette année, la réunion s’est

déroulée sur l’exploitation de Thomas Meier à Salen-Reutenen (TG), qui compte des porcs d’engraissement (200 places IP-Suisse) et près de cinquante vaches laitières. La traite s’effectue dans une salle de traite en épi 2 × 5. Lors de la visite de l’exploitation, Thomas Meier a expliqué les processus à l’étable, quels étaient les travaux prenant le plus de temps et quelles questions il souhaitait aborder lors des travaux de groupe. La main-d’œuvre de l’exploitation se compose de Thomas

Le couple d’exploitants s’est activement impliqué dans les discussions de groupe.

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GESTION Meier et d’un apprenti, tous deux à plein temps. L’épouse de Thomas, Margaretha Meier, s’occupe des veaux. Lors de la présentation de la salle de traite, Thomas Meier a expliqué que la traite lui prenait beaucoup de temps, car les vaches peinaient à entrer. Les vaches arrivent directement depuis l’aire de repos de la stabulation (pas d’aire d’attente) et doivent effectuer un virage à 90° pour entrer et sortir de la salle de traite. Le chef d’exploitation a souligné qu’il voulait absolument résoudre ce problème pour économiser du temps. Incertitudes quant à l’avenir  L’exploitant se demande par ailleurs comment développer son exploitation et s’il souhaite procéder à de gros investissements pour agrandir son troupeau. Comme la question de sa succession est encore incertaine, Thomas Meier ne souhaite pas investir de trop grands montants, mais néanmoins développer son exploitation. La visite de l’exploitation a permis à tous les participants de se faire une idée de la situation et de bien se préparer aux travaux de groupe qui ont suivi. Les participants ont alors élaboré des propositions pour répondre aux souhaits émis par le chef d’exploitation. Thomas Meier désirait aborder les questions suivantes: • Est-il judicieux d’investir alors que la question de ma succession n’est pas encore réglée? • Quelle charge de travail engendrent vingt vaches de plus? (agrandissement de la stabulation) • Faut-il engager un collaborateur en cas d’agrandissement? • Comment organiser l’étable pour avoir besoin de moins de personnel? Des conseils assez similaires Après une longue discussion en groupes restreints, à laquelle a participé le couple d’exploitants, les résultats ont été présentés. Le problème de la salle de traite a été le premier sujet abordé. Tous les groupes étaient d’avis qu’une aire d’attente était indispensable. Cette dernière doit permettre aux vaches d’arriver dans la salle de traite sans devoir tourner. Certains participants ont expliqué qu’il pourrait REVUE UFA · 1 2016

Les membres d’EDF Suisse se sont réunis en novembre lors de leur rencontre annuelle d’automne.

European Dairy Farmers Suisse Depuis plus de 10 ans, un groupe de producteurs suisses de lait s’engage au sein des European Dairy Farmers. Ils sont accompagnés par des experts issus des domaines de la formation, de la recherche et de la vulgarisation. Voici un aperçu des trois piliers d’EDF:

être judicieux de construire une aire d’attente ronde équipée d’un dispositif automatique pour faire avancer les vaches. Une personne suffirait ainsi pour la traite du troupeau. S’agissant du montant des investissements, les avis concordaient également: le chef d’exploitation devrait uniquement procéder aux investissements qui peuvent être amortis sur une durée de 10 à 15 ans. Augmenter la taille du troupeau paraît tout à fait envisageable, sachant que l’investissement nécessité pour les vingt logettes supplémentaires serait relativement modeste. La taille de la salle de traite devrait également être repensée. Les personnes présentes ont proposé d’y installer deux agrégats de traite supplémentaires ou d’équiper la salle de traite avec 2 × 5 agrégats, pour accroître la performance horaire de la traite. L’amélioration du processus de traite devrait permettre de stabiliser la charge de travail malgré les vingt vaches supplémentaires. Pour décharger quelque peu le couple d’exploitants, les groupes ont recommandé d’engager un employé à temps partiel, en plus de l’apprenti. L’engagement de ce collaborateur serait financé par le revenu supplémentaire généré par l’agrandissement du troupeau.

1. Comparaison des coûts de production – Calcul des coûts complets au niveau européen 2. Echanges dans le groupe national – Analyse des coûts dans le pays – Deux réunions par année: • Réunion de printemps en avril: atelier sur l’analyse des coûts • Réunion d’automne en novembre: rencontre sur une exploita- tion sur un thème actuel 3. EDF Congress – Congrès annuel dans un pays européen – Exposés spécialisés et ateliers sur des questions relatives à l’écono- mie, à l’organisation du travail et aux techniques de production – Visite d’exploitations EDF – Réseautage et échanges informels avec des producteurs de toute l’Europe Le congrès représente le moment fort de l’année. Il a toujours lieu en juin dans un pays différent. La prochaine édition se déroulera du 26 au 28 juin à La Baule, en France. Le directeur est Lukas Burger de Leutwil, le président est Christoph Stämpfli de Schüpfen.

Conclusion  Le petit groupe d’EDF Suisse s’est révélé très efficace. Lors de sa réunion d’automne, il a fourni des conseils pratiques à Thomas Meier, qui s’est dit très satisfait des résultats. Les membres d’EDF Suisse se sont bien entendus et souhaitent se développer. Ils se reverront au printemps prochain pour analyser et comparer leurs résultats, afin d’être encore plus efficaces.m

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Auteure Sandra Frei, Revue UFA, 3360 Herzogenbuchsee www.ufarevue.ch

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BRÈVES TECHNIQUE AGRICOLE

Agrovina: irrigation et sécurité de l’utilisateur primées

Trelleborg achète Mitas

Le prix de l’innovation Agrovina a été décerné à l’entreprise CCD SA à Fully (VS) pour son système permettant de suivre l’évolution en temps réel des arrosages, grâce à la mesure du taux de drainage effectif au travail du substrat. CCD SA a su convaincre le jury avec ce système de contrôle particulièrement pertinent, lequel fournit au producteur de précieuses information accessibles avec une simple connexion Internet, que ce soit sur un ordinateur ou un téléphone portable. Dans le cas où un problème survient, le producteur en est directement avisé à l’aide d’une notification automatique sous forme d’un

SMS. Le jury a parallèlement récompensé l’entreprise Vicard Tonnellerie SAS de Cognac (France) en lui octroyant la mention «Coup de cœur développement durable». Cet exposant a présenté au jury son projet de barrique ECO3 exclusivement composé de douelles issues de parties du chêne habituellement mises au rebut. La mention «Coup de cœur sécurité et environnement» est attribuée à la société Bayer Schweiz SA et son nouveau système de transfert sécurisé de produit à formulation liquide dans la cuve du pulvérisateur, sans que l’utilisateur n’entre en contact avec le produit.

gie Michelin Ultraflex. Le Michelin CargoXBib Heavy Duty sera disponible pour équiper les remorques et les bennes, en trois dimensions (560/60 R22.5, 560/45 R22.5 et 500/60 R22.5) dans le courant de l’année 2016.

Claas: ventes et rendements stables Avec un résultat avant impôts de 158 millions d’euros (155 millions en 2014), Claas a atteint une marge de 4,1 %. Cette année, le marché de la technique agricole connaît une baisse de près de 20 %. Ceci est lié à la baisse des prix agricoles et aux investissements consentis ces dernières années par les agriculteurs. Claas est pourtant parvenu à conforter sa position sur le marché européen. Les marchés nords et sud-américains se développent positivement alors que l’Europe de l’Est recule. Claas confirme sa croissance en Inde et la Chine s’affirme comme un marché pour les cueilleurs de maïs. Au 30 septembre, le groupe employait 11 535 personnes dans le monde (11 407 en 2014).

Grimme construit une nouvelle usine en Chine Avec plus de 5 millions d’hectares de pommes de terre, la Chine est le plus grand producteur au monde et souhaite encore doubler cette surAvec l’acquisition du groupe tchèque CGS, propriétaire de la marque de pneumatiques Mitas, Trelleborg devrait doubler ses revenus, étendre son marché géographique et atteindre de nouveaux marchés de niche dans le secteur des pneumatiques. Nouveau Michelin pour les remorques Le pneumatique de remorque Michelin CargoXBib Heavy Duty accompagne les agriculteurs dans cet usage, leur permettant de réaliser leurs travaux dans les meilleures conditions d’efficacité et de confort. Il se veut résolument complémentaire au Michelin CargoXBib High Flotation doté de la technoloREVUE UFA · 1 2015

face d’ici 2020. Le taux de mécanisation est encore très faible (20 %) et assure un potentiel de croissance important pour les nouvelles technologies. Grimme est présent depuis 5 ans sur le marché chinois et emploie 40 personnes dans la région de Pékin. La nouvelle usine, située dans le port de Tianjin, est équipée des mêmes technololgies que celles des sites allemands, ceci afin d’assurer une qualité de produit comparable.

Fliegl Scout élimine l’angle mort

Le système de surveillance de l’environnement de Fliegl améliore la sécurité dans une zone spécifique où il rend les manœuvres en marche arrière beaucoup plus sûres. Les détecteurs à ultrasons sont en mesure de contrôler sans interruption l’espace arrière d’un véhicule lors d’une marche arrière. Dans l’industrie automobile, ils sont utilisés depuis longtemps comme système d’assistance. Fliegl Scout transfère désormais cette technique sur sa remorque à fond poussant Fliegl ASW. Les détecteurs à ultrasons contrôlent en permanence toute la partie arrière du véhicule et préviennent le chauffeur lorsque le véhicule s’approche en marche arrière d’un obstacle ou d’une personne. Le signal sonore s’intensifie au fur et à mesure que le véhicule s’approche de l’obstacle puis il est continu. Fliegl Scout a été spécialement conçu pour l’utilisation agricole: les détecteurs à ultrasons sont placés à des endroits différents du véhicule de manière à ce que l’adhérence des salissures soit minimisée. Les détecteurs sont recouverts d’une couche de peinture, ils peuvent être ainsi nettoyés à l’aide d’un nettoyeur à haute pression. Un signal sonore arrière émet une tonalité d’alarme vers l’extérieur une fois que le véhicule fait marche arrière et prévient les personnes qui se trouvent derrière.

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TECHNIQUE AGRICOLE

Innovations arbori-viti-vinicoles SITEVI 2015  Les 18 distinctions décernées dans le cadre du Palmarès de l’innovation du Sitevi 2015 témoignent du dynamisme qui règne dans les secteurs arboricole, viticole et vinicole. Un système de pressage en continu révolutionnaire et une cabine de tracteur offrant un niveau de protection adaptable obtiennent deux médailles d’or.

L’exposition dédiée aux matériels arboricoles, viticoles et vinicoles s’est déroulée du 24 au 26 novembre 2015 à Montpellier et a attiré près de 49 000 visiteurs en provenance de 61 pays. Le jury composé de 17 experts (dont Pierre-Henri Dubuis, collaborateur scientifique à Agroscope) et placé sous la coprésidence de l’Institut Fraçais de la Vigne et du Vin (IFV) et du Centre Interprofessionnel des fruits et légmes (CTIFL) a évalué 60 dossiers de candidature. Au terme de cette évaluation, 2 médailles d’or, 5 médailles d’argent et 11 citations ont été attribuées. Sécurité des opérateurs  Parmi les dossiers récompensés, 6 ont pour objectif d’améliorer la sécurité des utilisateurs. Ainsi, la cabine «Blue Cab 4» de New Holland et celle du tracteur TGF 10 900 d’Antonio Carraro répondent aux normes EN 15 695 pour la catégorie 4 qui protègent le conducteur

Bonne vue!

contre les poussières, les aérosols et les vapeurs toxiques lors des traitements. Sur les pulvérisateurs, Berthoud présente le dispositif d’incorporation des produits phytosanitaires solides ou en poudre «Bsafe Powder», qui évite les émanations et la dispersion de poussière lors de la préparation de la bouillie. Tecnoma propose un dispositif de circulation continue AGP (Anti-Goutte Pneumatique) qui évite les dépôts de produits dans les conduites et limite ainsi le risque de bouchage des buses. Le porte-outil pivotant à 180° de GRV facilite et sécurise les travaux d’attelage des outils alors que l’ergonomie de la nouvelle gamme de sécateurs Vinion et Prunion de Pellenc réduit les risques de lésions musculaires. Nouveaux processus  La ligne de pressurage en continu QC 620 de Diemme Enologia représente une véritable innovation. Elle cumule les avantages des différentes technologie de

pressage tant au niveau du débit et de la qualité que de la facilité d’utilisation et de nettoyage. Cette nouvelle ligne de pressurage automatisée utilisant une pompe péristaltique permet d’adapter à l’infini les cycles de pressurage en continu aux caractéristiques de la vendange et aux qualités des jus attendues. La télématique trouve aussi son utilisation dans les vignobles. Le système PLM Connect de New Holland assure la connexion entre les machines viticoles, les capteurs spécifiques relatifs à la vendange et le gestionnaire d’exploitation. La thermovinification progresse aussi grâce aux Skid de thermovinification de Clauger et au système mobile de traitement thermique de la vendange et des vins et à la production d’eau chaude adaptée aux petites structures de Green Cryo. La complanteuse NR120 de NR Inov Concept permet à un homme seul de remplacer 400 à 800 pieds de vigne par jour sans quitter son siège. La puce à ADN My-

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TECHNIQUE AGRICOLE Les sécateurs électroniques Prunion et Vinion de Pellenc incluent pas moins de sept nouveaux brevets. Photo: Pellenc

Médailles d’argent • Advanced Track & Trace – ID Pack Line: Solution de traçabilité et de sécurisation des bouteilles • GRV – Porte-Outils Click-Tools: Porte-outils pivotant à 180° pour accrochage rapide des outils entre roues sur enjambeur 4 roues. • Nomacorc – NomaSense PolyScan B200: Analyse des polyphénols, des moûts et des vins • Pellenc – Sécateurs électroniques Vinion et Prunion • Pera – Green Cryo: Equipement multifonction de traitement thermique de la vendange, des moûts et des vins

corray des Pépinières Mercier permet l’identification précoce de 12 espèces de pathogènes associés à l’ESCA. Adaptation au marché  L’optimisation de la qualité des produits est aussi l’objectif directement visé par certaines innovations. Ainsi Vegecoll de Laffort utilise des protéines de pommes de terre sans allergènes pour la clarification et le collage des moûts. Pour améliorer la maîtrise du boisage des vins, le Smart Oak d’Inozy utilise la spectroscopie d’impédances électriques alors que le Nomasense Polyscan B200 de Nomacorc mise sur des électrodes jetables pour démocratiser l’analyse des polyphénols directement dans les chais. Afin d’améliorer l’attractivité des produits, notamment des alcools blancs, des vins et des eaux «branchés», Verallia/VAI a conçu des bouteilles transparentes à la lumière du jour et arborant une couleur bleue fluorescente sous l’effet de la lumière noire. Advances Track and Trace (ATT) améliore la protection des bouteilles en fournissant une solution multi-code qui intègre différents éléments sécurisés d’identification empêchant la contrefaçon ou le «refiling». Pressurage en continu  Le système de pressurage en continu dévoilé par Diemme Enologia comprend un égouttoir vibrant, une pompe péristaltique spéciale haute pression et un pressoir hydraulique horizontal. Le déchargement total du produit et le lavage automatique sont intégrés au système. La technique de pressurage de la ligne QC 620 combine les avantages des pressoirs continus à vis (alimentation en marc fermenté, débit de pressurage, collecte sélective des jus, évacuation des marcs) sans leurs inconvénients (lacération des marcs par les pièces mécaREVUE UFA · 1 2016

niques en mouvement). Le maintien en pression de la chambre de pressurage est assuré par l’action combinée de la pompe péristaltique d’alimentation et du système hydraulique sans action mécanique directe sur le produit et altération de la peau du marc fermenté. La modulation du pressurage en continu se fait selon les caractéristiques de la vendange et les objectifs pour les vins de presse. Les paramètres de débit et de pression sont gérés automatiquement par le pilotage des différents composants. Les solutions pour les cycles de pressurage sont infinies afin d’optimiser la qualité des jus. On pourrait parler de pressurage continu de précision. Avec des débits allant de 15 t/h (pressurages difficiles) à 45 t/h (pressurages très faciles), le système assure l’obtention de vins de presse rouges d’excellente qualité. Cabine innovante  Blue Cab 4 de New Holland est un concept de cabine intégrant deux filtrations (catégories 2 et 4) en un seul système. La sélection se fait à partir d’une seule valve, selon les besoins d’utilisation du matériel en pulvérisation. Blue Cab 4 intègre également la facilité d’utilisation, de maintenance et un système unique de purge d’air au démarrage de la filtration. En complément à l’interface de commande et d’information de l’utilisateur, l’asservissement complet en pression et débit d’air frais du ventilateur de surpression affranchit l’utilisateur de tout réglage. Blue Cab 4 est disponible, avec des solutions techniques différentes mais des fonctionnalités et performances identiques, sur les machines à vendanger polyvalentes New Holland et sur les tracteurs New Holland T4F/ N/V (disponible courant 2016). Pour compléter la validation normative menée en laboratoire conjointement avec

Citations • Antonio Carraro – TGF 10900 Protector 100: Tracteur spécialisé équipé d’une cabine de catégorie 4 • Berthoud – Bsafe Powder: Incorporation simplifiée des produits phytosanitaires solides dans un pulvérisateur • Calibrex – Electronique «partagée»: Exploitation de calibreuses Minigram en électronique «partagée» • Clauger – Skid de thermovinification • Inozy – Smart Oak: Appareil automatique pour un boisage précis et fondu des vins • Laffort – Vegecoll®: Agent de clarification exclusif à base de protéines végétales de pomme de terre pour le collage des moûts et des vins. • New Holland Agriculture – New Holland PLM Connect: Télé­matique appliquée aux chantiers vigne • NR Inov Concept – Complanteuse NR 120: Complanteuse de vigne • Pépinières Mercier – Mycorray: Puce à ADN pour la détection des pathogènes des maladies du bois de la vigne • Tecnoma – Circulation continue AGP: Circulation continue avec AGP (anti-goutte pneumatique) pour rampe de pulvérisation viticole • Verallia/VOA – Le verre fluorescent

Irstea, une validation en conditions réelles avec plus de 300 heures d’essais sur le terrain a été effectuée, soumettant la cabine aux diverses conditions qui prévalent au champ et à plus de 25 substances actives. Les tests de durabilité du système de filtration et de ses performances aux champs ont permis d’assurer le développement et la validation de la Blue Cab 4, en réponse aux attentes directes des utilisateurs. Blue Cab 4 intègre des solutions uniques et pragmatiques, mettant la protection de l’utilisateur au centre du système et en ne se limitant pas à la simple application de la norme EN 15 695. Ce système de filtration va donc au-delà des exigences normatives, et devient intelligent pour mieux en faciliter l’usage. m

Auteur Gaël Monnerat, Revue UFA, 1510 Moudon www.ufarevue.ch

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TEST PRATIQUE KNOW-HOW

Polyvalence inégalée ALIMENTATION AUTOMATISÉE LELY VECTOR  Les robots occupent une place toujours plus grande dans la production animale. La conception du système Lely Vector et ses nombreuses possibilités d’adaptation se traduisent par des avantages économiques liés à la diminution de la consommation énergétique et à une amélioration de l’ingestion par le bétail tant laitier que d’engraissement.

Une alimentation constante et régulière est un des paramètres essentiel à la productivité et à la santé des bovins, qu’il s’agisse de production laitière ou de viande. Cette constatation est l’un des moteurs de l’innovation dont Lely, entreprise pionnière dans l’automatisation de la traite, fait preuve dans le domaine de l’alimentation automatique. L’entreprise néerlandaise propose depuis 2012 le système d’alimentation automatique Lely Vector. Polyvalence et adaptabilité  Le Lely Vector est un véhicule autonome qui gère le mélange et de la distribution de la ration des bovins. Ce robot se déplace sur des surfaces planes affi-

chant une pente maximale de 5 %. Hormis cette contrainte et une largeur minimale de l’allée d’alimentation de 2.65 m (avec alimentation d’un seul côté et sans retour), il ne nécessite aucun support supplémentaire, aucun profil, aucune ligne électrique, ni aucun rail de guidage. Cette conception lui permet d’intervenir dans plusieurs bâtiments pour nourrir jusqu’à 300 animaux. Cuisine agencée  Le système d’alimentation automatique Lely Vector comprend une «cuisine» où l’éleveur dépose les fourrages. Ces derniers sont ensuite repris par un grappin capable de prélever le fourrage sur des blocs d’ensilage, des balles rondes ou rectan-

Le fourrage est prélevé dans la cuisine par un grappin automatique.

gulaires ainsi que dans des conteneurs pour les acheminer dans le bol mélangeur du robot. Des silos-tours peuvent aussi être intégrés au système de remplissage. L’éleveur a la possibilité d’indiquer les quantités de chaque aliment

Echo de la pratique concernant le Lely Vector En janvier 2015, le robot d’alimentation Lely Vector entrait en fonction sur l’exploitation de Heinz et Christian Gloor à Bottenwill. Cette exploitation de 26 ha engraisse quelque 220 des taureaux sous le label Natura dans une étable modernisée dans le courant de l’année 2015. Christian Gloor travaille à l’extérieur du domaine et les tâches courantes sont assumées par son père Heinz. Le choix du système Lely Vector pour affourager les taureaux découle de la modernisation de l’étable d’engraissement: «Le système Lely Vector permettait d’automatiser l’alimentation sans installer de rails, ce qui laisse un accès total à la fourragère» explique Christian Gloor. Chez les Gloor, le Lely Vector commence son travail à six heures du matin. Après le contrôle des restes de fourrage dans les crèches, le système réalise le premier mélange de la journée. La ration se compose 22

d’ensilage d’herbe, d’ensilage de maïs et de concentrés. Le robot réalise des rations différentes pour les lots se trouvant en phase de démarrage, d’engraissement et de finition. «Le volume réduit du bol mélangeur permet d’élaborer des mélanges adaptés aux différentes phases de l’engraissement, même en présence de petits lots, explique Christian Gloor. On dispose ainsi de plus de souplesse qu’avec une mélangeuse attelée à un tracteur.» Pendant la modernisation de la stabulation, certains sols en béton déjà existants ont nécessité un assainissement pour permettre le passage du Lely Vector. L’emplacement de la cuisine et la construction d’un nouveau silo Harvestor ont aussi été discuté avec les spécialistes de Lely. Les fourrages sont ainsi positionnés devant l’entrée de la stabulation a proximité de la cuisine qui abrite la station de chargement, le système

de gestion du robot ainsi qu’un emplacement où la griffe accède aux balles d’ensilage d’herbe. Cette cuisine, entièrement fermée, offre un excellent abri pour les fourrages. «En réalisant un nouveau mélange toutes les trois heures, le bétail dispose en permanence d’un fourrage frais. Même pendant la canicule de l’été dernier, nous n’avons rencontré aucun problème d’échauffement des ensilages: la consommation est excellente et les restes à la crèche quasi inexistants nous assure Christian Gloor.» Christian et Heinz Gloor sont pleinement satisfaits de ce système d’alimentation qu’ils utilisent depuis maintenant 11 mois. L’engraisseur insiste sur la qualité et la rapidité du service de Lely qui permet de résoudre rapidement, et souvent par un simple téléphone, les rares problèmes rencontrés. 1 2016 · REVUE UFA


TEST PRATIQUE KNOW-HOW Tableau: Spécifications

La trappe et le rouleau de distribution (tôle de protection déposée pour la photo) distribuent le fourrage avec une grande régularité.

Malgré une faible puissance, le mélange d’ensilage d’herbe est réalisé sans problèmes.

ainsi que l’ordre d’incorporation dans le mélange. En optimisant les paramètres de remplissage, il est ainsi possible de réduire la durée du mélange pour favoriser un bon déroulement de la digestion et réaliser des économies d’énergie. Entre réduction des coûts et amélioration de la performance des animaux, le robot d’alimentation Lely Vector contribue doublement à la réussite des ateliers de production laitière et d’engraissement.

l’augmentation de l’ingestion sans engendrer de travaux supplémentaires. En plus de cela, la cuisine permet, selon sa taille et le type de fourrage distribué, de préparer les fourrages pour les trois jours à venir. Le système se charge ensuite de la réalisation du mélange et de la distribution. Les gains en souplesse et en temps de travail ainsi générés dégagent du temps pour réaliser d’autres travaux sur l’exploitation ou prendre du temps libre.

Aussi pour l’engraissement  En engraissement, l’alimentation représente une part importante des coûts et des besoins en main-d’œuvre. Le développement de technologies automatisées trouve donc tout son intérêt dans ce secteur d’activité. Une offre en fourrage toujours renouvelée contribue à

Alimentation intelligente  La facilité d’intégration du système d’alimentation automatique Lely Vector permet de l’installer dans les bâtiments les plus divers. Les capteurs installés sur le robot d’alimentation mesurent la hauteur du fourrage encore présent sur la table d’alimentation avant la distribution

Dans l’étable des Gloors, le guidage est assuré par les spansets tendues.

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Dimensions du robot de mélange et d’alimentation Longueur 246 cm Largeur 162 cm Poids 1485 kg Hauteur avec la porte coulissante ouverte / fermée 278 / 193 Volume du mélangeur 2 m3 Capacité et conditions requises Capacité max. pour un robot* 250 – 300 animaux Capacité max. pour deux robots* 500 animaux Nombre max. de groupes 16 Sol plat Pente max. 5 % Largeur min. requise pour l’allée d’alimentation Alimentation des deux côtés 325 cm Alimentation d’un seul côté (avec retour) 310 cm Alimentation d’un seul côté (sans retour) 260 cm Couloir sans alimentation 275 * Peut varier en fonction de l’exploitation et de la ration.

d’aliment frais. Ces informations sont utiles pour déterminer une fréquence de distribution idéale en fonction de la consommation des animaux. L’entraînement entièrement électrique du robot n’émet par ailleurs aucun bruit ni aucun gaz d’échappement. Ce fonctionnement silencieux ne perturbe ni les animaux ni les personnes vivant à proximité des bâtiments d’élevage. Aide à l’installation  Une fois la décision d’investir dans un système d’alimentation automatique prise, il est important de solliciter les conseils d’un spécialiste. Celui-ci étudiera votre exploitation pour définir la configuration idéale de la cuisine d’affouragement et des trajets du robot de distribution, donnera des conseils sur la gestion de l’alimentation du bétail et abordera le thème de la sécurité entourant le robot d’alimentation. Au cours d’une deuxième phase, il s’agira de préparer l’exploitation pour permettre au robot de travailler. Si cette installation n’exige aucun support ni aucun rail de guidage, il est important de vérifier les pentes, les largeurs de travail ou la présence de seuils sur le chemin du robot ainsi que l’emplacement idéal pour l’installation de la cuisine avant de débuter la réalisation du système d’alimentation automatique Lely Vector. Par la suite, Lely assure la formation de l’éleveur et fournit une assistance en continu pour répondre aux questions et réagir rapidement en cas de problème. m

Auteur Gaël Monnerat, Revue UFA, 1310 Moudon La Revue UFA publie, en ordre dis­persé et sous le titre «Tests prati­ques», des com­ptes rendus relatifs à des machines agricoles. Des per­sonnes inté­ressées, respectivement propriétaires de ma­chines, sont choisies en collaboration avec les constructeurs ou les importateurs. www.lely.ch www.ufarevue.ch

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Le Rauch Axis 20.2 ECM appartient à une nouvelle génération de distributeurs d’engrais équipée de la technologie EMC. Le système révolutionaire EMC mesure et règle la quantité d’épandage séparée à gauche et à droite, et cela indépendamment de l’inclinaison du champ. Des capteurs déterminent la vitesse de rotation des disques et calculent la quantité d’engrais épandu. Les distributeurs AXIS-EMC règlent la quantité plus rapidement et sont par ailleurs moins chers que les distributeurs à pe­ sée comparables.

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Malgré une météo froide et humide, plus de 5000 per­ sonnes ont participé à la tra­ ditionnelle exposition Serco Open à Oberbipp. Le concours Serco Open a rencontré un vif succès. Les gagnants suivants ont été ti­ rés au sort: 1er prix: Jan Kohler, Ober­ sterkholz; 2e prix: Monika Schmid, Riniken; 3e prix: Leonie Roos, Gettnau; 4e prix: Christian Mäder-Halde­mann, Mühleberg; 5e prix: Romano Schlup, Oberbipp; 6e prix: Lena Huber, Erlinsbach; 7e prix: Sascha Jungi, Rizen­ bach; 8e prix: Peter Lukas, Oberbipp; 9e prix: Renate Hofer, Rothrist; 10e prix: Luca Stebler, Oberwil Les deux premiers prix (un tonneau d’huile et un trac­ teur avec chargeur frontal, remorque et grue) ont été

remis par Markus Aebi, res­ ponsable Marketing, et Da­ vid Kunz, responsable du dépôt de pièces de re­ change. Serco félicite les heureux gagnants et remer­ cie tous les visiteurs du Serco Open’s 2015.

Retrouvez les photos de la manifestation sur www.ser­ colandtechnik.ch. Serco Landtechnik SA 4538 Oberbipp + 058 434 07 07 www.sercolandtechnik.ch

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BRÈVES PRODUCTION VÉGÉTALE

LANDI sera présente à Agrovina Les visiteurs d’Agrovina découvriront les nouveautés de l’œnologie, de la viticulture, de l’arboriculture et des cultures spéciales du 26 au 29 janvier au CERM de Martigny. Du travail du sol à la commercialisation, bon nombre d’entreprises actives dans les domaines des intrants, du machinisme, du marketing, du conditionnement, de la distribution, de la logistique et de la transformation de fruits ainsi

Nouvelle technique contre les campagnols La France vient d’autoriser provisoirement l’utilisation de la neige carbonique pour lutter contre les campagnols dans les luzernières. Les producteurs de luzerne français disposent provisoirement d’une nouvelle méthode de lutte contre les campagnols. La technique consiste à déposer des bâtonnets de glace carbonique dans les galeries. Une fois la galerie rebouchée, le CO2, plus lourd que l’air, va se diffuser dans les galeries et asphyxier ses occupants. Contrairement aux solutions chimiques, ce système serait sélectif et non polluant. Il supprime de plus le risque d’empoisonnement des prédateurs. Si les résultats sont concluants, cette méthode pourrait être appliquée dans les vergers ou sur les parcelles conduites sans labours.

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que des entreprises situées en amont et en aval de la production participent à l’événement. Outre le programme de conférences techniques, Agrovina est avant tout un lieu d’échange et de rencontre qui permet à tous les acteurs des secteurs viticole, œnologique et arboricole de partager leurs savoir-faire et leurs connaissances. LANDI, Landor et fenaco Protection des plantes seront une nou-

Nouveaux tournesols performants

La LR des variétés de tournesol pour la récolte 2016 comprend trois variétés classiques et quatre variétés oléiques. LG5524HO est la nouvelle variété oléique. Cette inscription provisoire après seulement deux années d’essais dans le réseau Agroscope et ses bonnes performances devront être confirmées en 2016. Elle apporte un réel progrès en matière de rendement sans pénaliser la précocité, qui est un critère déterminant pour la production de tournesol en Suisse. Elle reste néanmoins un peu plus tardive que LG5450HO. Les variétés Es Biba (classique) et SY Valeo (oléique) ont été retirées de la LR. La variété PR64H42 reste la seule variété de la LR tolérante à l’herbicide de post-levée Express SX.

velle fois réunies sur le même stand. Des représentants des ­LANDI situées dans les régions arboricoles et viticoles de Suisse romande et les conseillers techniques de fenaco accueilleront les producteurs sur leur stand. Outre des conseils avisés, les visiteurs pourront découvrir les éditions 2016 des Assortiments phyto pour l’arboriculture et la viticulture, les cultures maraîchères ainsi que les nouveaux Assortiments phyto pour la production de baies et les Assortiments pour les cultures biologiques. LANDI, Landor, Semences UFA et fenaco Protection des plantes souhaitent un agréable salon Agrovina à tous les visiteurs et se réjouissent de vous accueillir sur leur stand commun.

Succès confirmés en Suisse et au-delà Après 50 ans de travaux, le bilan du programme de sélection de nouveaux cépages conduit par Agroscope est positif. Suite à l’obtention de deux premiers cépages blancs issus d’un croisement entre Chasselas et Chardonnay (Charmont et Doral), le programme s’est rapidement réorienté vers la sélection de cépages rouges de haute qualité, dotés d’une résistance élevée à la pourriture du raisin. Ces cépages ont pour noms Gamaret, Garanoir, Mara (tous trois issus du croisement Gamay x Reichensteiner), Diolinoir (Robin noir x Pinot noir), Carminoir (Pinot noir x Cabernet sauvignon) et Galotta (Ancellotta x Gamay). Ils ont rapidement trouvé leur place dans le vignoble suisse dont ils représentent actuellement près de 10% de l’encépagement rouge.

Fongicides naturels sensibles au soleil

La recherche d’alternatives d’origine naturelle pour lutter contre les maladies fongiques de la vigne doit permettre de remplacer les produits de synthèse ainsi que le cuivre, problématique mais indispensable en viticulture biologique. L’analyse de sarments de vigne a permis de découvrir plus d’une cinquantaine de molécules présentant divers degrés de toxicité envers le mildiou, l’oïdium ou encore la pourriture grise. Vingt de ces molécules sont maintenant chimiquement identifiées. Un des points faibles de l’extrait complexe tiré des sarments se révèle être la sensibilité à la lumière des molécules les plus actives. Leur dégradation rapide – moins de deux jours en plein soleil – ne permet pas de protéger la vigne suffisamment longtemps. Il est fréquent de devoir stabiliser ou augmenter l’efficacité d’une molécule unique par des modifications de sa structure chimique. Dans le cas de composés complexes, la tâche est plus ardue. Pour tenter de stabiliser ces molécules, une quinzaine de formulations ont été testées. A ce jour, aucune des formulations testées n’a permis d’obtenir une stabilisation des molécules actives sur une période suffisamment longue. En effet, pour protéger la vigne de manière efficace, il faut pouvoir assurer une rémanence de 6 – 8 jours au minimum.

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PRODUCTION VÉGÉTALE

Pleurotes en huître, pholiotes et shiitakes PRODUCTION DE CHAMPIGNONS COMESTIBLES  La culture des champignons en plein air s’effectue sur des bûches de bois enterrées dans le sol et servant de substrat pour la croissance des champignons.

Avec une surface agricole utile de près de six ares, Tobias Furrer annonce fièrement exploiter la plus petite ferme de Suisse, et de loin. Sur ses parcelles, il cultive des champignons comestibles, surtout des pleurotes en huître et des shiitakes, ainsi qu’en quantité moins importante des pleurotes jaunes, des pholiotes du peuplier et des pholiotes changeantes. Faibles besoins en surface  Depuis 2010, la culture des champignons est aussi autorisée en zone agricole et n’est donc plus réservée à l’industrie. Les besoins en surface pour la production de champignons sont très faibles. En agriculture par exemple, les bordures de parcelle à l’ombre d’une haie peuvent servir de site de production.

Inoculer des bûches de bois  Des chevilles de bois ensemencées de champignons et colonisées par le mycélium constituent le point de départ de la production. Ces chevilles ensemencées sont disponibles auprès des éleveurs de champignons (par exemple pour la Suisse le Pilzgarten d’Unterterzen). L’élevage de champignons sur des bases nutritives, la multiplication sur des graines de céréales et la production de chevilles ensemencées exigent une certaine expérience et un volume de production conséquent pour faire face aux coûts d’utilisation des équipements nécessaires. Les chevilles de bois sont insérées dans des troncs auparavant stockés pendant quatre à huit semaines. Cette période est nécessaire à la dégradation des défenses naturelles de l’arbre contenues dans le tronc. Le choix de

Les pholiotes poussent également sur le sol dans les bois.

Les shiitake apprécient les chênes.

Photo: Tobias Furrer

Photo: Tobias Furrer

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l’essence est important. En effet, tous les champignons ne se développent pas de la même manière sur toutes les espèces. Pour la production de pleurotes, on utilise du buis ou de l’érable. Les shiitakes poussent mieux sur le chêne. Dans des trous préalablement réalisés, on insère une cheville ensemencée par kilo de bois. Ensuite, le bois est placé dans des sacs en plastique bien fermés déposés à un endroit ombragé pour une durée de deux à trois mois. Pendant cette période, le champignon va se développer et coloniser le bois. Choix du site et soins de la culture Après le stockage, les bûches colonisées par le champignon sont enterrées aux deux tiers dans le sol. Il est préférable d’installer les troncs dans des buttes couvertes de mulch d’écorce. Le dépôt d’une couche de tourbe sur la

Pleurotes en huître après la pluie.

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PRODUCTION VÉGÉTALE

Tobias Furrer en train d’inoculer les bûches de bois. Photo: Tobias Furrer

Les champignons comestibles sont cultivés sur des bûches de bois.

butte protège du dessèchement. Les shiitakes font exception à cette règle. Les bois ensemencés avec cette souche de champignon ne sont pas enterrés, mais simplement appuyés les uns contre les autres en position verticale. Ces bois doivent par ailleurs être immergés dans l’eau toutes les cinq semaines. Les shiitakes ne nécessitent pas d’autre irrigation. Les bûches en-

terrées avec les autres espèces de champignons doivent être arrosées régulièrement pour éviter le dessèchement. Pour cette opération, une installation d’irrigation produisant de la bruine est préférable. Les limaces sont particulièrement friandes des champignons. Sur son exploitation, Tobias Furrer n’utilise pas de granulés antilimaces. Il préfère ramasser les limaces à la main. La réalisation des buttes et le paillis d’écorce fournissent aussi une certaine protection contre les limaces. Les cloportes peuvent également causer des pertes de rendements. Récolte  Selon les espèces de champignons, les premières fructifications poussent après deux à douze mois. La récolte correspond environ à 15% du poids du bois ensemencé. Une installation est productive pendant trois à quatre ans. Ensuite, le bois doit être remplacé. Les champignons frais ne se conservent pas bien. Ils doivent être commercialisés et transformés rapidement. Certaines espèces peuvent être conservées séchées ou congelées. Tobias Furrer commercialise directement

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une partie de sa production, le reste étant vendu à des restaurants de la région. Grande diversité sur une petite surface  Pour Tobias Furrer, il est important de disposer d’un écosystème intact et fonctionnel même sur ces petites surfaces. Il est notamment important de renoncer aux produits de protection des plantes. Pour favoriser la biodiversité, des tas de branches ou des pots remplis de laine de bois peuvent être installés pour offrir des abris aux coléoptères. m

Auteure Verena Säle, Revue UFA, 8401 Winterthour Cours En février et mars 2016, Tobias Furrer proposera des cours spécialement adaptés à l’agriculture et traitant de la technique de production, de la rentabilité et du cadre juridique. Ces cours se dérouleront le 27.2.16 à Hohenrain LU, le 3.3.16 à Flawil SG et le 5.3.16 àThoune BE. Inscription sur www.pilzland.ch ou + 077 489 35 14 (Tobias Furrer, Pilzland GmbH). www.ufarevue.ch

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PRODUCTION VÉGÉTALE

Le mal des printemps pluvieux EXCORIOSE  Le printemps pluvieux a été, dans certains vignobles, particulièrement favorable au développement de l’excoriose. Les premières mesures préventives pour réduire l’impact de la maladie se prennent dès la taille. L’élimination des bois de taille contaminés et l’hygiène des outils sont les bases d’une lutte efficace contre Phomopsis viticola.

Fabrice Melet

Si l’année 2015 a surtout marqué les esprits par sa sécheresse et sa canicule, au moment de la taille, il ne faut pas oublier que le printemps a été très humide et frais. Cette météo était favorable au développement de l’excoriose. Une attention particulière devra donc être portée sur les sarments pour déceler les symptômes au moment de la taille et prendre les mesures nécessaires pour contenir la maladie.

Les infections sont fréquentes sur les feuilles, où elles forment des taches jaunes avec un centre noir. Si les feuilles fortement atteintes finissent par se dessécher et tomber, les pétioles restent généralement fixés au sarment. La maladie s’attaque aussi aux baies, qui prennent une teinte violacée après la véraison. Des pycnides apparaissent également. La plante est affaiblie alors que la qualité et la quantité de la vendange sont réduites. Au moment de la

Symptôme d’excoriose sur un jeune sarment. Photo: Department of Agriculture and Food of Western Australia

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taille, c’est sur les sarments que les symptômes de l’excoriose sont visibles. Ces derniers sont décolorés alors que leur épiderme devient gris-blanchâtre et que des pycnides émergent de l’écorce. Des taches noirâtres de 2 à 5 mm de diamètre apparaissent à la base du sarment. Le champignon envahit presque tous les tissus du sarment, causant des nécroses. L’écorce éclate et des crevasses donnant au bois son aspect excorié sont visibles. Prévention  L’utilisation exclusive de plants exempts d’excoriose est la première mesure à prendre au moment de la plantation ou du remplacement de pieds. Les produits utilisés en pépinières pour lutter contre Botrytis cinerea (exyquinoléine) sont aussi efficaces contre l’excoriose. En cas de doute, une méthode simple (voir encadré) permet de prouver la présence du champignon. Cette méthode est aussi applicable au moment de la taille. Phomopsis viticola ne possède qu’une capacité limitée de propagation naturelle. Par contre, il se transmet facilement par les sécateurs au moment de la taille. Le greffage de matériel infecté constitue la première cause de dissémination d’une parcelle à l’autre. La reconnaissance des symptômes, une hygiène parfaite du matériel de taille et une élimination correcte des parties atteintes sont donc primordiales. Il est ainsi recommandé de retirer de la parcelle les bois de taille atteints ou de les brûler. Pour éviter la formation de blessures favorables à l’infection, l’ébourgeonnage devrait être pratiqué par temps sec et, si possible, juste avant une application fongicide. Aucune me1 2016 · REVUE UFA


PRODUCTION VÉGÉTALE

Mise en évidence de Phomopsis viticola En cas de doute, placer des morceaux de sarments dans une boîte, un récipient en verre ou un sac en plastique munis d’un papier buvard humide et fermé. Après 24 à 48 heures d’incubation à température ambiante (20 à 25 ° C), les pycnides émettent des sortes de filaments (des cirrhes) blanc jaunâtre formés d’exsudats de la pycnide et d’une multitude de spores. Ces cirrhes, visibles à l’œil nu, sont la preuve indiscutable de la présence de P. viticola.

Presque tous les tissus du sarment peuvent être atteints par Phomopsis viticola.

sure culturale ne permet de lutter contre l’excoriose. Toutes les variétés européennes mais aussi les interspécifiques présentent des sensibilités. Le Riesling X Sylvaner et, dans une moindre mesure, le Chasselas sont considérés comme sensibles. Difficultés de taille  Les bourgeons atteints d’excoriose peuvent ne pas débourrer l’année suivante, ce qui complique la taille, notamment sur les tailles courtes à 2 yeux. Dans les vignes conduites en Guyot, le risque que les baguettes cassent lors de l’attachage ou à cause du vent est plus important. Lutte directe  Les infections surviennent principalement entre les stades pointes vertes et l’été, lorsque les pousses sont les plus sensibles. En cas d’attaques constatées l’année précédente, deux applications protectrices sont recommandées: la première quand 50% des bourgeons ont atteint le stade D et la seconde lorsque 50% des bourgeons sont au stade E. Il est nécessaire de bien mouiller les ceps lors des traitements. Il est important d’atteindre le point de ruissellement pour obtenir une efficacité maximale du traitement. Il est ainsi recommandé d’utiliser 800 litres d’eau/ha. En début de saison, les pulvérisateurs équipés de panneaux récupérateurs sont préconisés. Pendant le reste de la saison, la protection contre l’excoriose est apportée par les fongicides utilisés contre le mildiou et l’oïdium qui présentent aussi une action contre l’excoriose. En bref  L’excoriose est la maladie des printemps humides et pluvieux et REVUE UFA · 1 2016

Tableau 1: Produits homologués contre l’excoriose la vigne est particulièrement sensible entre l’éclatement des bourgeons et le stade 2 - 3 feuilles étalées. Le champignon forme des nécroses sur les sarments qui sont plus sensibles à la cassure et altère aussi les yeux de la base, qui peuvent ne pas débourrer au printemps suivant. La lutte chimique préventive est possible au printemps. Cette dernière est envisagée lorsque les conditions météo sont favorables au développement de la maladie (pluies ou rosées prolongées). La maladie se transmet par éclaboussure sur une distance assez faible. Ce sont les bois de taille contaminés qui présentent le plus grand potentiel de dissémination. Ces derniers doivent donc être broyés et incorporés ou brûlés pour limiter l’expansion du champignon. Sur les tailles courtes à deux yeux, le risque d’avortement des yeux bas complique la taille. m

Matière active Soufre mouillable Soufre liquide Folpet Chlorothalonil (restrictions PER)

Nom commercial Microthiol, Thiovit, etc. Actiol, Héliosoufre Folpet 80 WDG, Phaltan Chlorothalonil, Bravo 500, Daconil 500, etc.

Dosage/ha 16 kg 16 l 1,2 kg 2,4 lt

Tableau 2: Conditions favorables Humidité supérieure à 85% pour l’émission des cirrhes qui contiennent les spores. Pluie contaminatrice pour libérer les spores et les disséminer sur les jeunes feuilles (si elles sont réceptives). Humectation suffisamment longue pour permettre la germination et la contamination. Température moyenne journalière 8 – 9 ° C 10 °C 11  – 12 ° C 13 – 14 ° C 15 °C 16 °C Durée d’humectation nécessaire à la contamination 13 h 12 h 11 h 10 h 9 h 8h

Auteur Fabrice Melet, Service technique Protection des plantes, 1510 Moudon, www. productionvegetale.ch www.ufarevue.ch

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Pendillards sans effets? LA COMPOSITION BOTANIQUE DES PRAIRIES  et le rendement des prairies ne semblent pas être influencés par la technique d’épandage du lisier. C’est ce qui ressort d’essais réalisés par Agroscope, le CFP Arenenberg et l’Institut agricole de Grangeneuve. Si l’efficacité des différents systèmes à réduire les émissions d’ammoniac est avérée, les bénéfices attendus sur les rendements ne sont pas au rendez-vous.

L’équilibre de la fumure contribue à l’équilibre et à la stabilité de la composition botanique des prairies. Dans la production fourragère, les engrais de ferme, et notamment les lisiers, constituent généralement la base de la nutrition des plantes. Ces dernières années, les différents programmes cantonaux et fédéraux liés à l’amélioration de l’efficience et à la diminution des émissions d’ammoniac ont largement contribué à l’augmenta-

tion du nombre de citernes équipées de pendillards ou de systèmes d’incorporation du lisier. La réduction des émissions d’ammoniac permise par ces systèmes n’est plus discutée. On estime que les rampes d’épandage à tuyaux souples (pendillards) et les distributeurs à tuyaux semi-rigides avec soc réduisent les émissions moyennes d’ammoniac de 45 %. Par contre, l’influence de la technique d’épandage et l’impact sur le

rendement des prairies font l’objet de spéculations plus étendues. Plusieurs études réalisées ces dix dernières années en Suisse et à l’étranger démontrent l’amélioration, parfois faible, des rendements suite à l’utilisation de rampes d’épandage minimisant les émissions d’ammoniac. Certains essais concluent toutefois sur un effet nul, voire négatif sur le rendement. Les essais portant sur la souillure du fourrage (teneur en clostridium

Les techniques d’épandage proches du sol réduisent les émissions d’ammoniac, mais leurs incidences sur les rendements ne sont pas toujours avérées. Photo: hadorn.ch

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PRODUCTION VÉGÉTALE ou en acide butyrique) donnent aussi des résultats contradictoires. Composition botanique  Agroscope et le canton de Thurgovie ont ­réalisé un essai conjoint sur trois ans dans le but d’étudier les effets des différentes techniques d’épandage (palette, pendillards et tuyaux semi-rigides à soc) sur les prairies. Au niveau du rendement, les rampes à tuyaux semi-rigides avec soc sont légèrement supérieures aux deux autres techniques. Par contre, aucune différence significative n’a été constatée entre pendillards et épandage large. Un essai réalisé par l’Institut agricole de Grangeneuve (FR) conclut lui aussi à une faible différence de rendement entre les différentes techniques d’épandage, qui reste toutefois trop faible pour être significative. La composition botanique des prairies des essais réalisés en Thurgovie ne présente pas de variation liée aux techniques d’épandage. Ni la technique, ni la période d’épandage (1 – 3 jours après récolte ou 7 – 10

Bonnes pratiques Quel que soit le système d’épandage choisi, les règles de base pour un épandage de qualité restent valables: • Ne pas épandre sur sol gelé, détrempé ou très sec • Ne pas épandre lorsque la température est élevée • Ne pas épandre en présence de vent • Diluer le lisier • Eviter d’occasionner des dégâts à la couverture végétale

jours après récolte), ni la consistance du lisier n’ont influencé ce paramètre. Ces constatations sont partagées par Grangeneuve. L’essai fribourgeois comprenait une variante d’épandage avec des disques enfouisseurs. Cet équipement présentait des «dégâts relativement importants après l’épandage: de nombreuses mottes de terre arrachées se trouvaient à la surface du sol». Qualité fourragère?  Les bandes de lisier déposées par les systèmes d’épandage proche du sol sont souvent considérées comme des facteurs pénalisant la qualité des fourrages par les détracteurs des pendillards. L’essai d’Agroscope ne constate pas de détérioration de la qualité du fourrage liée à la technique d’épandage. Pour ce paramètre, la qualité de la récolte et du préfanage est plus importante que la technique et la période d’épandage ou encore la consistance du lisier. L’épandage tardif, 7 à 10 jours après récolte, se traduit par une hausse des teneurs en acide butyrique des ensilages ainsi qu’une baisse de qualité, notamment avec les distributeurs larges, mais aussi avec les pendillards. L’épandage de lisier épais semble lui aussi engendrer une baisse de la qualité du fourrage. Conclusion  Malgré la meilleure efficacité de l’utilisation de l’azote apportée par les pendillards, les tuyaux semi-rigides à soc ou les disques enfouisseurs, les deux essais n’ont pas constaté de différence de rendement significative. Dans l’essai d’Agroscope,

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les tuyaux semi-rigides présentent toutefois un rendement légèrement supérieur. Les auteurs de l’essai de Grangeneuve estiment que l’ammoniaque incorporée dans le sol aurait pu être agressive pour les racines des plantes. Le lisier utilisé lors de cet essai présentait des teneurs élevées en ammoniaque (> 2,5 kg N-disp/m3). Dans les deux essais, la technique d’épandage n’a eu aucune influence sur la qualité du fourrage ou sur les compositions botaniques des prairies. Les apports tardifs ou le lisier épais engendraient des souillures plus importantes au niveau du fourrage. Réflexions  Les pendillards et autres systèmes d’incorporation du lisier ont prouvé leur efficacité à réduire les émissions d’ammoniac. Divers essais démontrent que c’est pendant les premières heures après l’épandage que les pertes sont les plus élevées. Il est donc logique que ces techniques présentent des avantages. L’amélioration de l’utilisation de l’azote qui découle de la réduction des pertes ne semble pas se répercuter sur le rendement des prairies. On suppose un effet irritant de l’ammoniac ou des disponibilités limitées des autres nutriments dans le sol pour expliquer ce phénomène. En l’absence de rendements supplémentaires, l’intérêt économique des systèmes d’épandage proche du sol ne résiderait que dans les primes versées par les différents programmes cantonaux et fédéraux pour l’utilisation de ces techniques. m

Les épandeurs à tuyaux semi-rigides semblent apporter des rendements plus importants que les pendillards ou les épandeurs larges. Photo: fliegl.com

Auteur Gaël Monnerat, Revue UFA, 1510 Moudon Cet article est un condensé des résultats d’essais présentés par Annett Latsch (Agro­scope IDU) et Daniel Nyfeler (DFP Arenenberg) lors des Journées Technique Agricole de Tänikon du 16.6.2015 et de l’essai réalisé par l’Institut agricole de Grangeneuve, l’Association Fribourgeoise des Ensileurs et l’AFETA en 2010 à Epagny. www.ufarevue.ch

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Et pourquoi pas du grain? CHOIX VARIÉTAUX DE MAÏS  Le contexte économique des grandes cultures n’est pas des plus réjouissants. Les betteraves, les pommes de terre et le colza se trouvent dans des situations très tendues. Le maïs grain est très demandé sur le marché et trouve facilement preneur lorsque les récoltes de fourrage sont peu abondantes. Le maïs grain, une alternative intéressante?

Jean-Paul Krattiger

Restriction des surfaces de colza et de pommes de terre, effondrement du prix du sucre, l’avenir de la production végétale n’est pas des plus réjouissants. Pour les producteurs, les surfaces laissées libres par ces réductions de production doivent être occupées par d’autres cultures. C’est ainsi

que des cultures «exotiques» comme le sorgho ou la caméline apparaissent de plus en plus souvent dans nos paysages. Ces cultures de niche peuvent être des alternatives intéressantes, mais elles présentent des risques, notamment au niveau de l’écoulement de la récolte. Le maïs grain est toujours

Tableau 1: Les top 10 en 2016 Comme chaque année, Semences UFA recommande les 10 meilleurs variétés disponibles sur le marché. Ce choix se base sur les essais en bandes réalisés par Semences UFA dans la pratique et à la station de recherche Agroscope. Les TOP 10 vous aident à choisir la variété adaptée à votre exploitation. précoce LG 30.222 est la variété de référence pour les maïs précoces, que ce soit en ensilage ou en grain. En grain, il convainc par une bonne aptitude au battage et un état sanitaire de l’épi irréprochable. En ensilage, sa teneur en amidon et sa régularité de rendement le confirment comme la variété leader depuis plusieurs années. DKc 3333 répond à toutes les attentes. En ensilage précoce ,c’est une des seules variétés qui a une bonne résistance contre l’helminthosporiose. Ses larges feuilles lui confèrent un gabarit trapu. Son rendement s’exprime par une part élevée en épis. SY Amboss est une variété de maïs ensilage précoce performante en rendement et stable. Son haut potentiel fourrager et son bon comportement en végétation (verse et maladies du feuillage) sont ses principaux atouts. Sa valeur fourragère équilibrée lui permet de s’adapter aux différentes rations. KWS Stabil est un maïs grain de grande classe. Sa puissance s’exprime par son potentiel de rendement élevé. Sa précocité et sa bonne aptitude au battage garantissent un rendement économique intéressant. mi-précoce LG 30218 convainc principalement par sa qualité. L’essayer en production laitière, c’est l’adopter pour de longues années. Sa qualité fourragère hors norme (teneur en amidon et digestibilité de la plante entière) saura satisfaire les exigences élevées des producteurs de lait. KWS Gottardo est une des variétés de référence pour les maïs ensilage dans l’assortiment mi-précoce. Son potentiel de rendement inouï et sa qualité fourragère irréprochable en font une varirété de maïs incontournable. RGT Geoxx est la variété de référence quand il s’agit de refaire le stock fourrager. Son potentiel de rendement est sans limites. Son grand gabarit et son insertion moyenne de l’épi caractérisent sa morphologie. Son excellente fécondation a pu être observée à maintes reprises et a été garante de bons rendements pour l’année 2015. RGT Hoxxmann est la variété de référence pour le segment grain mi-précoce. Elle s’adapte très bien à tous les emplacements. Les parcelles avec une déficience hydrique ne lui font pas peur. Elle a la qualité d’être efficace et supérieure en rendement en conditions de stress hydrique ainsi qu’en bonnes conditions d’approvisionnement en eau. mi-tardif RGT Sixxtus a un potentiel de rendement remarquable. Sa précocité dans son groupe ainsi que son état sanitaire global lui permettent de satisfaire les producteurs les plus exigeants. Son très bon comportement lors d’un stress à la floraison garantit une bonne fécondation de l’épi. KWS Figaro est une variété mixte avec un très bon potentiel de rendement. Son bon état sanitaire global complète sa carte d’identité. 32

très recherché. En 2014, la quantité de maïs importée à des fins fourragères approchait les 135 000 tonnes alors que la production suisse couvrait une surface de quelque 16 600 ha. Le potentiel disponible est donc encore important. En plus de cela, ces maïs destinés au battage constituent des alternatives intéressantes pour les éleveurs à la recherche de maïs pour compenser des récoltes de fourrage insuffisantes et remplir leurs silos. La culture est bien connue, elle ne nécessite aucune adaptation des machines, l’écoulement est assuré et les potentiels de rendement des variétés modernes sont importants. Le maïs grain pourrait être une alternative intéressante pour les exploitations confrontées à des restrictions de surfaces pour certaines cultures. Le choix des variétés de maïs est toujours une étape importante dans la campagne maïs. Pour cette culture, les obtenteurs font preuve d’un dynamisme particulier et proposent chaque année des nouvelles variétés pour l’inscription sur la liste des variétés recommandées (LR) établies par swiss granum. Pour figurer sur cette liste, les nouvelles variétés proposées par les obtenteurs sont soumises à un examen approfondi de leurs qualités et aptitudes. Cet examen est réalisé par Agroscope. Ces essais ont pour but d’évaluer les paramètres agronomiques et de les comparer à ceux des variétés déjà inscrites. En fonction des résultats de la première année d’essais, l’obtenteur décide s’il souhaite continuer le processus en seconde année ou s’il retire la variété du programme d’inscription. Les paramètres évalués servent à l’éta1 2016 · REVUE UFA


PRODUCTION VÉGÉTALE Tableau 2:

Nouveautés sur la Liste recommandée (LR) maïs pour la récolte 2016

Ensilage précoce Ensilage mi-précoce

LG 31.211* Meilleur rendement dans les résultats Agroscope 2014/2015 Spyci CS Dispose d’un bon potentiel – doit confirmer SY Talisman* Excellents résultats avec en plus des bonnes valeurs nutritives Frederico KWS Bonnes caractéristiques agronomiques mais avec des plantes qui peuvent casser Ensilage Figaro* Très bonnes qualités pour l’engraissement – très régulier et rustique mi-tardif Agro Polis Bon potentiel avec une vigueur au départ moyenne et un peu de plantes cassées Walterinio KWS Bon rendement mais plus tardif et moins stable que Figaro Grain précoce LG 31.211* Variété mixte et stable avec d’excellents résultats Agroscope 2014/2015 Grain SY Talisman* Se distingue par le rendement et de bonnes aptitudes agronomiques mi-précoce Figaro* Excellent dans tous les domaines – à tester Grain mi-tardif Pas de nouveautés * Variété mixte ensilage/grain La commission swiss granum a décidé de supprimer 12 variétés de la LR maïs ensilage et 3 variétés de la LR maïs grain.

blissement d’un index général permettant de comparer les variétés entre elles. Seules les variétés présentant des indices supérieurs à celui d’un groupe de référence, soit celles apportant des avantages réels par rapport à celle figurant déjà sur la LR, seront inscrites sur cette dernière. Choisir en fonction de l’utilisation Le choix consistant à opter pour une variété de maïs donnée est basé sur les caractéristiques de la variété en question. L’agriculteur serait toutefois également bien inspiré de prendre en considération les critères relatifs à la nutrition animale pour choisir la variété de maïs la plus appropriée au régime alimentaire. Pour améliorer l’efficience de la ration, il est important de choisir une variété qui corresponde de façon optimale au type d’affouragement pratiqué. Les spécialistes en nutrition animale d’UFA Aliment définissent les critères suivants comme primordiaux: le type de production (lait ou viande), la part de maïs dans la ration (production laitière) et le type de régime (engraissement). Pour chaque type d’alimentation, la variété la mieux adaptée est détaillée suivant les critères nutritionnels. La digestibilité du non-amidon permet de déterminer la digestibilité des tiges et des feuilles. La matière organique digestible, la teneur en amidon, en fibres et le rendement en énergie nette pour la lactation ou l’engraissement sont mesurés afin d’adapter le choix de la variété aux contraintes de l’éleveur. REVUE UFA · 1 2016

Réussir le départ  La réussite de la culture du maïs se décide dès le semis. Selon le site, la période de semis s’étend du début avril à la fin mai. C’est la température du sol (min. 10° C) et le faible risque de gel qui définissent le moment de semis opportun. La densité de semis dépend de la variété, de la destination de la production (grain ou ensilage), du potentiel des sols et de la date de semis. Les règles suivantes sont généralement admises: • La densité de semis pour les variétés précoces est plus élevée que pour les variétés tardives. • La densité de semis diminue avec une date de semis tardive. • La densité de semis est moins élevée quand les conditions de semis ne sont pas idéales.

La profondeur de semis est un paramètre décisif. Pour garantir un positionnement de la graine entre 3 et 5 cm, il est primordial de vérifier l’état d’usure des socs semeurs et de limiter la vitesse d’avancement du tracteur pour assurer la régularité du travail. A une vitesse de 4 à 6 km/h, le semoir positionne 9 à 10 graines par seconde. Les semoirs les plus modernes assurent des vitesses de travail élevées. Ces vitesses sont rendues possibles par les technologies de dosage et de régulation de la profondeur de travail très pointues qui équipent ces machines. Il est important de garder à l’esprit qu’il s’agit de performances réalisées dans des conditions de semis idéales rarement rencontrées dans la pratique. Quoiqu’il en soit, il est toujours intéressant de descendre du tracteur pour vérifier le travail réalisé par le semoir. m

Auteur Jean-Paul Krattiger, Semences UFA, 1510 Moudon Conseils Les Services techniques Semences UFA ou Aliments UFA répondront volontiers à vos demandes plus précises pour votre exploitation lors de Swiss Expo, qui se tiendra du 14 au 17 janvier 2016 (stand1505, halle 15) à Lausanne ou encore lors de Tier & Technik à St-Gall (stand 12, halle 3.1) du 25 au 28 février 2016. www.ufarevue.ch www.ufarevue.ch

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La guerre est déclarée FLAVESCENCE DORÉE  La présence de la maladie propagée par une cicadelle est confirmée sur les bords du Léman. Elle est plus épidémique et dangereuse que le bois noir dont elle partage les symptômes. Les découvertes de foyers (5 plantes/are) sont soumises à déclaration obligatoire. Seule une analyse de laboratoire permet de différencier bois noir et flavescence dorée.

Fabrice Melet

A la mi-novembre, Agroscope annonçait la découverte de deux foyers de flavescence dorée dans les communes vaudoises de Blonay

et de la Tour-de-Peilz. Les deux parcelles sont fortement touchées et concernent des ceps de Gamay, Garanoir, Gamaret, Mara et Pinot noir

d’âge variable. La maladie est présente au Tessin depuis 2004, mais il s’agit des premiers foyers découverts au nord des Alpes. La flavescence dorée, de par son développement épidémique caractérisé par une dissémination rapide dans les parcelles puis dans les vignobles, est une maladie de quarantaine soumise à l’annonce et à la lutte obligatoire. La maladie est causée par un cytoplasme. Il s’agit d’un type de bactéries sans paroi cellulaire et dépourvues de forme spécifique aussi appelé esprocaryotes. Elles se multiplient exclusivement dans les tubes criblés du phloème. La maladie se transmet d’un cep à l’autre par l’intermédiaire de la cicadelle Scaphoideus titanus. Cette cicadelle a été découverte en 1995 dans le canton de Genève. Depuis, elle a progressivement colonisé de nombreux vignobles de l’Arc lémanique (GE, VD, VS) et fait l’objet d’une surveillance attentive de la part d’Agroscope. Jusqu’ici, aucun individu porteur du phytoplasme n’avait été rencontré. Scaphoideus titanus présente, il ne faisait aucun doute que la flavescence dorée allait suivre. Les mesures préventives mises en place par les instances officielles depuis 10 ans ont toutefois réussi à retarder son apparition. Confusion des symptômes  Décoloration jaune ou rouge des feuilles, enroulement des limbes vers la face in-

Flavescence dorée sur Gamay, enroulement et décolorations foliaires sectorielles à totales, octobre 2015. Photo: S. Schaerer, Agroscope

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Annonce précoce impérative Il est impératif d’annoncer rapidement aux autorités compétentes la présence de plantes présentant ces symptômes lorsque leur densité atteint ou dépasse 5 ceps par are. L’annonce rapide augmente les chances d’éradication de la maladie. Ceci est d’autant plus pertinent les années où le bois noir est plus fréquent, comme cela semble être le cas en 2015. La dernière prolifération de bois noir remonte à 2005  – 2006.

férieure et crispation, flétrissement des grappes, dessèchement des inflorescences et non-aoûtement des sarments sont les symptômes caractéristiques de la flavescence dorée. Attention toutefois, elle n’est pas la seule jaunisse de la vigne provoquée par un phytoplasme à présenter ces symptômes: le bois noir, moins dangereux, engendre des symptômes identiques. Le bois noir est transmis par une mouche (Hyalestes obsoletus) qui ne se trouve qu’occasionnellement dans la vigne et ne transmet la maladie que sporadiquement. Hyalestes obsoletus se trouve généralement sur les adventices herbacées. Les cas de bois noir se trouvent ainsi typiquement en bordure de parcelle, sauf si l’enherbement est important. Comme aucun traitement n’est autorisé contre H. obsoletus en cas de bois noir, la lutte passe par l’éradica-

Les vignobles tessinois sont depuis plusieurs années généralement infestés par Scaphoideus titanus

absent 2014 absent 2006 – 2013 présent 2006 – 2013

tion des adventices sources de la maladie en fin de saison. Les deux maladies se distinguent notamment par leur différente vitesse de propagation et par le vecteur de la maladie. Comme les symptômes sont identiques, la distinction entre bois noir et flavescence dorée nécessite un test moléculaire. Ennemi spécialisé  Avec l’apparition de la maladie au nord des Alpes,

Scaphoideus titanus, la cicadelle vectrice de la flavescence dorée et présente au nord des Alpes depuis 1995. Photo: Agroscope

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les instances officielles vont définir une stratégie de lutte afin de contenir la maladie. Lorsque la flavescence dorée s’est déclarée dans quelques communes du district de Mendrisio (2004), Lugano, Locarno et Bellinzone (2005 et 2006), le service phytosanitaire tessinois a ordonné la destruction de tous les ceps malades et le traitement insecticide de tous les vignobles du district de Mendrisio et de parties des autres districts concernés. Pas de traitement curatif  Le canton de Vaud, l’OFAG (Office fédéral de l’agriculture) et Agroscope collaborent étroitement en vue d’éradiquer ce fléau de nos vignobles. Il convient de rappeler qu’il n’existe aucun traitement curatif contre la flavescence dorée. Les mesures de lutte sont celles d’une lutte indirecte, engageant l’arrachage et l’élimination des plantes malades, la lutte contre le vecteur S. titanus dans les zones où la maladie est présente, le traitement par thermothérapie des barbues en vue de produire des plants de vigne sains (pépiniéristes viticoles) et la mise en circulation de matériel végétal Vitis muni d’un passeport phytosanitaire conforme, comportant le sigle ZP-d4. m

Auteur Fabrice Melet, Service technique Protection des plantes, 1510 Moudon, www.productionvegetale.ch www.ufarevue.ch

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Des poires suisses à haut potentiel DIVERSITÉ DES POIRES SUISSES  A l’aide d’analyses génétiques moléculaires, Agroscope a dénombré 840 variétés de poires en Suisse. La description de ces variétés a non seulement pour but de préserver la diversité initiale, mais également de mieux l‘exploiter. Il existe de nombreuses niches commerciales pour les poires. Toutefois, ce sont surtout les valeurs intrinsèques qui sont importantes.

Un grand nombre de variétés anciennes ne répondent plus aux besoins actuels de la production ou du marché. Le réservoir génétique de ces anciennes variétés contient cependant un grand nombre de propriétés qu’il est important de préserver, mais aussi d’utiliser. La préservation de cette diversité variétale doit permettre aux générations futures d’avoir accès à ces ressources pour pouvoir réagir aux changements des conditions environnementales et des besoins des consommateurs. Dans ce contexte, Fructus, l’Association pour la sauvegarde du patrimoine fruitier, gère le projet de description des ressources génétiques fruitières, BEVOG III. Une sélection des descriptions de variétés les plus extraordinaires a pour but de donner un aperçu de la diversité. Les variations de formes et de couleurs sont multiples chez les poires; de rondes et vertes à la peau rouillée, à

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jaunes de forme oblongue ou oranges teintées de rouge foncé, la palette est variée. L’inventaire comprend même une poire à rayures, la poire «Schweizerhose» (pantalon suisse), dont le nom rappelle la couleur du pantalon de la garde suisse à Rome. A la diversité des formes et des couleurs, il faut ajouter la diversité aromatique: il existe des variétés d’un goût doux-acide à acide-tonique, d’autres sont croquantes, fondantes, mais ont aussi des vertus très astringentes. Les poires possèdent souvent des saveurs très caractéristiques, qui rappellent la cannelle, la vanille, le caramel, l’anis, la bergamote ou le muscat. Selon les experts d’Agroscope, les poires n’ont rien à envier aux pommes, non seulement en matière de composants et d’éléments nutritifs, mais aussi en termes de qualités culinaires. Outre les variétés courantes de poires de table comme la «Conférence», la «Beurré Bosc» et la «Louise Bonne», les

variétés comme la «Williams» et la «Theilersbirne» sont très répandues pour la fabrication d’eaux-de-vie. Dans ce domaine, des variétés dites «de niche» comme la poire «Palmisch» ou «Isler» sont de plus en plus souvent utilisées. Les poires à moût sont souvent mélangées directement au moût ou au jus à la sortie de la presse. En raison de leur teneur souvent très élevée en tanins, elles étaient autrefois utilisées comme produit naturel pour clarifier le moût. De l’avis des experts, ces tanins ont un effet bénéfique pour la santé et favorisent notamment la digestion. Des poires régionales pour des spécialités régionales  De nombreuses variétés d’anciennes poires suisses ne se trouvent qu’au niveau régional et sont souvent liées à une très longue tradition. Les variétés de poires de Suisse romande comme la «Poire-àBotzi» du canton de Fribourg ou la

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PRODUCTION VÉGÉTALE «Sept-en-gueule», poire particulièrement petite et savoureuse, sont deux exemples typiques de ces variétés locales. En Suisse romande, la «Poire-àBotzi» est principalement utilisée pour la fabrication du «vin cuit». En Suisse centrale, la «Theilersbirne» est très appréciée pour produire du sirop de poire. En Suisse alémanique, on trouve plutôt des variétés comme la «Wasserbirne», la «Herbstlängler», la «Knollbirne» ou la «Luzeiner Längler». Elles servent encore à ce jour à fabriquer le Schlorzifladen, le gâteau et le pain aux poires selon d’anciennes recettes artisanales. Les produits comme le concentré de jus de poire et la mélasse de poire, qui sont souvent le résultat du mélange des poires à moût les plus courantes, sont également ancrés dans l’histoire culinaire de la Suisse. Des variétés anciennes pour de nouveaux produits  Le potentiel d’utilisation des variétés de poires suisses est énorme du fait de la multiplicité des usages. Grâce aussi à la préservation de la diversité des espèces dans des collections, il est possible de faire appel à une vaste gamme de variétés lors du développement de nouveaux produits. C’est également ce qui transparaît dans la sélection restreinte, mais subtile de produits de niche comme le Poiré, différents vins mousseux ou encore le vinaigre balsamique à la poire. Les poires sont également bien représentées sur les rayons des petites cidreries sous forme de jus de fruits pure variété.

A la recherche de variétés résistantes aux maladies  Les variétés hautes-tiges autrefois très répandues comme la «Gelbmöstler» et la «Wasserbirne» se font de plus en plus rares du fait de leur forte sensibilité aux maladies. On cherche sans cesse des alternatives robustes. C’est pourquoi les chercheurs et les chercheuses étudient les variétés de poires de l’inventaire national afin de découvrir une possible résistance aux agents pathogènes les plus courants. Deux contrats et un plan d’action Par un arrêté du Conseil fédéral de 1997, l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) a reçu le mandat de mettre en œuvre un Plan d’action national pour la conservation et l’utilisation durable des ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture (PANRPGAA). Le PAN-RPGAA encourage la conservation et l’utilisation durable de ces ressources en Suisse. Il se fonde sur le Plan d’action mondial pour les RPGAA de la FAO. Dans le cadre du PAN-RPGAA, la Suisse remplit les obligations découlant du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture (Rome, 2001) et de la Convention sur la biodiversité (Rio, 1992). La mise en œuvre du PAN-RPGAA a lieu sous la forme d’un partenariat public-privé avec différentes organisations de conservation privées et publiques, sur la base de projets. Il s’agit de l’invento-

risation, de la description, de la préservation et de l’utilisation durable des ressources phytogénétiques. Depuis 2015, ces tâches sont ancrées dans la loi sur l’agriculture, art. 147a et 147b. OFAG, Ressources génétiques et technologies: genres@blw.admin.ch Inventorisation, description et base de données nationale  Un projet d’inventorisation des variétés fruitières, qui est le fruit de la collaboration d’Agroscope et Fructus de 2000 à 2005, a permis de procéder à un état des lieux complet des variétés de poires dans toute la Suisse. Depuis lors, toutes les variétés de l’inventaire national sont conservées dans des collections décentralisées. Celles-ci sont décrites en détail et photographiées dans le cadre des projets Fructus de description des ressources génétiques fruitières (BEVOG I–III). A l’aide d’analyses génétiques moléculaires, les chercheurs et les chercheuses ont identifié 840 variétés de poires indigènes uniques. Grâce à des descriptions exactes des propriétés des fruits, près de la moitié des poires ont pu être documentées à ce jour dans la base de données nationale suisse pour la conservation des ressources phytogénétiques (www. bdn.ch). Les travaux sont financés par l’Office fédéral de l’agriculture dans le cadre du Plan d’action national pour la conservation et l’utilisation durable des ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture (PANRPGAA). Actuellement, un projet de coopération européen est également en cours pour comparer les variétés de poires suisses avec celles des pays voisins européens. m

Auteure Jennifer Gassmann, responsable de projet BEVOG III

Un éventail de la diversité des poires suisses.

Institut des sciences en production végétale IPV, Schloss 1, 8820 Wädenswil www.ufarevue.ch

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PRODUCTION VÉGÉTALE

La résistance est contournée CLADOSPORIOSE DE LA TOMATE  La forte progression de la cladosporiose ces dernières années est due à l’apparition d’une nouvelle race de l’agent pathogène Cladosporium fulvum. La race 2.9 est en mesure de contourner la résistance très répandue des variétés de tomates basée sur le gène de résistance Cf-9.

La cladosporiose est causée par le champignon Cladosporium fulvum. Elle se manifeste typiquement par l’apparition de taches brunes feutrées sur la partie inférieure de la feuille. La maladie est principalement tenue en échec par la culture de variétés résistantes. Cependant, la manifestation croissante de la maladie ces dernières années indique que les résistances présentes dans les variétés courantes ne sont plus suffisamment efficaces.

tuation, une collection de souches de Cladosporium fulvum a été réunie en 2014. Des feuilles touchées par la maladie provenant de différentes régions de Suisse ont été envoyées au laboratoire d’Agroscope à Conthey. Le champignon y a été isolé et envoyé à l’Uni-

versité de Wageningen (NL) afin de déterminer les gènes d’avirulence présents dans le champignon. Les douze souches de champignons analysées présentaient le gène d’avirulence Avr2. Les souches isolées sur des variétés jusqu’alors résistantes contenaient éga-

Résistance gène pour gène  La résistance à la cladosporiose est due à des gènes particuliers appelés gènes Cf (pour Cladosporium fulvum). Un gène de ce type agit comme un verrou qui empêche le champignon de s’introduire dans la plante. Pour que le champignon y parvienne malgré tout, il faut qu’il soit en possession du gène d’avirulence correspondant, donc de la clé du verrou en quelque sorte. D’où l’expression de résistance gène pour gène. Jusqu’à l’apparition du gène d’avirulence correspondant dans l’agent pathogène, un seul gène est en mesure de protéger efficacement les tomates. Etude à l’échelon national  La progression de la cladosporiose depuis quelques années a conduit à penser que des races de champignons munis de nouveaux gènes d’avirulence étaient apparues en Suisse. Pour éclaircir la si-

La mutation de l’agent pathogène de la cladosporiose pose de nouveaux défis aux sélectionneurs de tomates. 38

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PRODUCTION VÉGÉTALE

Les symptômes typiques de la cladosporiose sur une feuille de tomates.

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lement le gène Avr-9. Cela n’a rien d’étonnant puisque la résistance de ces variétés est basée sur le gène de résistance Cf-9. Les souches combinant Avr-2 et Avr-9 sont attribuées à la race 2.9. Les souches de champignons appartenant à cette race ont été isolées dans les cantons de Bâle, de Fribourg et de Thurgovie, ce qui indique que cette nouvelle race est présente sur tout le territoire suisse. Nouvelles variétés résistantes  Un moyen de lutte contre la cladosporiose consiste à employer des fongicides. Pour l’instant toutefois, seules quelques substances actives sont autorisées contre ces agents pathogènes. Une solution plus intéressante consiste à croiser de nouveaux gènes de résistance comme Cf-13, Cf-19 et Cf-23. Si ces nouvelles variétés répondent aux exigences de la culture moderne de tomates dans les autres domaines également, cette approche est sans doute la plus prometteuse. m Auteur Gaël Monnerat, Revue UFA, 1510 Moudon www.ufarevue.ch

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Pâturage dans le vignoble à longueur d’année UN DOMAINE VITICOLE RESPECTANT L’ENVIRONNEMENT  Sur le domaine viticole de Stammerberg géré par la famille Strasser, les moutons assurent la tonte du vignoble. En hiver, ce sont les poneys qui pâturent dans les parcelles de vigne.

Sur le domaine viticole de Stammerberg, les surfaces en pentes et des terrains difficilement praticables sont d’un accès très difficile et dangereux pour les tracteurs. Pour cultiver ces surfaces malgré tout, Fredi Strasser y fait paître des moutons, des poneys et des oies qui mangent toute l’année la végétation sous et entre les rangs de vigne.

La famille Strasser avec ses moutons d’Ouessant pâturant dans le vignoble. Photo: Nick Jürg Bergmann

Méthodes culturales durables et protection biologique des plantes Chez les Strasser, les plants de vigne sont plantés en lignes larges (2.5m), et sont élevés selon un mode de conduite plus haut que la moyenne, c’est-à-dire que les troncs s’élèvent jusqu’à 1.40m. Avec ce système, le vent circule mieux entre et sous les pieds de vigne, et ceux-ci sèchent plus rapidement après les précipitations et sont moins sensibles aux maladies. Ce niveau de hauteur présente par ailleurs des avantages

pour la technique de travail: lors des effeuilles ou de la vendange, il n’est pas nécessaire de se baisser pour travailler. Les cépages de Stammerberg sont résistants contre le mildiou. Ceci permet de réduire au maximum l’utilisation de produits phytosanitaires contenant du cuivre (voir box). Cela présente non seulement des avantages pour l’environnement mais permet aussi de faire paître des animaux dans le vignoble. En effet, lorsque des animaux pâturent, il faut toujours faire attention aux produits phytosanitaires et aux produits stimulant les défenses naturelles des plantes. Il faut contrôler les quantités apportées et la composition de ces produits pour que les animaux ne risquent pas d’être atteints dans leur santé à cause des résidus. Depuis 2011, la Drosophila Suzukii donne du fil à retordre aux vignerons suisses. En début d’été, Fredi Strasser applique de manière préventive de la poudre d’argile comme de la zéolite ou du kaolin pour atténuer le risque d’attaque. Ces deux produits sont inoffensifs pour les animaux (la zéolithe entre dans la composition de certains aliments pour bétail). La concurrence de la végétation sous le rang  Pour réduire au maximum la concurrence pour l’eau et les nutriments entre l’enherbement et les pieds de vigne, il faut absolument limiter l’enherbement. Il faut également garder à l’esprit que l’herbe, qui reste en général plus humide, représente un grand danger pour les plants de vigne, car cette humidité favorise les maladies fongiques. Comme les viticulteurs bio renoncent aux herbicides chimiques, la végétation

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Description de l’exploitation Famille Strasser, Domaine viticole de Stammerberg Main d’œuvre: deux personnes de la famille en permanence, deux collaborateurs saisonniers et des travailleurs journaliers réguliers durant les pics de travail. Trois personnes de la famille, de manière occasionnelle, pour des événements particuliers. Surface utile: 5.5 ha vigne; 4.5 ha jachère qui va être replantée avec de la vigne; 2.5 ha de prairies et pâturages extensifs; 20 ares de culture fruitière (verger basses-tiges réhaussées) Animaux: 23 moutons d’Ouessant, 10 mini-poneys, 24 oies de pâturage (oies africaines)

sous le rang et entre les rangs est contrôlée de manière mécanique. En général, cet enherbement est broyé, tondu, bêché ou coupé en dessous par un soc plat, et parfois aussi pâturé. Fredi Strasser applique une combinaison entre le broyage, la coupe sous les rangs et la pâture. Pâturage toute l’année  Des moutons, des oies et des poneys paissent dans les vignes de Stammerberg. Le système prévoit que chaque parcelle est pâturée en hiver. En été, les surfaces pentues et inaccessibles à ce moment sont broutées par des moutons nains bretons (d’Ouessant). Le reste de l’enherbement est coupé, en attendant qu’il y ait assez de bêtes dans le troupeau pour assurer la totalité de la tonte. Grâce à un changement régulier de parcelle, les maladies ovines liées aux vers sont réduites. La végétation 1 2016 · REVUE UFA


PAGE BIO croît pendant minimum six à huit semaines avant d’être donnée en pâture, aux poneys, après la vendange. Une pâture plus précoce par les poneys favoriserait l’apparition de fourbure du sabot (lamnitis). La durée de pâturage s’étend sur environ trois semaines. Tous les animaux disposent d’abris de pâturages mobiles, et même en hiver, ils n’ont pas besoin d’être rentrés à l’étable car cette race de moutons d’Ouessant, ou les mini-poneys Shettland, avec leur pelage très épais sont très robustes. Les moutons  Actuellement les Strasser élèvent 23 moutons. Ceux-ci pâturent toute l’année sur les parcelles de vigne. Ce faisant, ils ne tondent pas seulement l’herbe : au printemps les moutons mangent aussi les pampres, jeunes pousses indésirables, qui croissent à la base des pieds de vigne à proximité du sol. Pendant l’été, alors que les raisins mûrissent, les moutons restent toujours dans les vignes. Pour protéger les rameaux de vigne, les feuilles et les grappes de leur gourmandise, Fredi Strasser a eu l’idée suivante : il couvre les plants de vigne avec du filet de protection contre la grêle qu’il ferme bien, au niveau du tronc, pour que les moutons ne puissent pas les atteindre. Au moment de la vendange, les filets peuvent être roulés le long des barres métalliques et les moutons doivent pâturer pendant quelques heures au bord de la parcelle. Avant l’hiver, le troupeau diminue : ces moutons d’Ouessant élevés de manière extensive ont une viande d’exception qui est commercialisée par la famille Strasser en tant que viande d’agneau pâturant dans les vignes. Les oies de pâturage  Fredi Strasser a aussi essayé de faire pâturer des oies dans le vignoble, du printemps à l’automne. Il s’agit là d’oies africaines, une race d’oies cygnoïdes menacée d’extinction. Elles demandent en revanche plus de travail : les oies doivent être rentrées pour la nuit dans leur abri et ont besoin d’un endroit pour se baigner ainsi que d’eau fraîche. Pour cette raison, elles restent plutôt sur les parcelles situées à proximité de la ferme. Elles mangent très bien l’enherbement, REVUE UFA · 1 2016

ne sont pas très exigeantes et sont aussi un met délicat, fort apprécié à Noël. Fredi Strasser va continuer à détenir des oies de pâturage dans les vignes proches de la ferme, avec sa propre eau de source, dès que ces parcelles auront été replantées avec de la vigne. Mini-Shettland et poneys Tinker Tout au long de l’hiver, les poneys nains broutent l’herbe des vignes. Là encore un des avantages des vignes hautes est mis à profit: les poneys, avec leur hauteur au garrot très basse, peuvent passer sous les fils tendus et galoper à travers toute la parcelle. Au printemps, avant que les vignes ne débourrent, les poneys doivent aller dans un pâturage maigre. Récemment, Fredi Strasser a commencé à organiser des sorties de société avec trois juments Tinker. Durant l’automne particulièrement sec qui a prévalu en 2015, ces trois juments ont pu pâturer dans les vignes après la vendange, grâce aux filets de protection contre la grêle et au fait que les rangées de vigne sont largement espacées. Ce spectacle était un plaisir pour les nombreux promeneurs de Stammerberg. Les aspects économiques et écologiques  La question de la rentabilité du pâturage dans les vignes ne trouve pas facilement sa réponse. Cela implique certainement un grand investissement en travail : les parcelles doivent être entourées de clôtures, les animaux doivent être régulièrement déplacés, il faut ponctuellement apporter des nutriments, il faut régulièrement dispenser des soins aux animaux, etc. Cela permet par contre d’exploiter les surfaces très pentues sans danger. Pour Fredi Strasser l’idée de la permaculture, soit l’utilisation multiple du sol, prédomine: les animaux broutent tout près des sarments de vigne, à une proximité qui ne serait pas atteignable avec une machine. Et cela limite la prolifération des souris ou des fourmis, qui s’établiraient sinon dans les hautes herbes tout autour du tronc. Au printemps, les moutons et les oies font l’épamprage, c’est-à-dire qu’ils broutent les petites pousses qui croissent sur le tronc et qui sinon, devraient être ôtées à la main.

Des cépages résistants au mildiou Un des plus grands défis de la viticulture biologique (mais également en viticulture conventionelle) est la lutte contre les maladies fongiques comme le mildiou et l‘oïdium. Les fongicides homologués pour la viticulture biologique sont en général à base de cuivre et de soufre. Mais les dosages qui sont souvent nécessaires pour chacun de ces éléments ne sont pas sans conséquences écologiques. En plantant des cépages résistants contre le mildiou, les traitements avec des produits contenant du cuivre ou du soufre peuvent être considérablement réduits. Sur des cépages conventionnels, on applique jusqu’à 4 kg de préparations à base de cuivre et de soufre, par an et par hectare. A Stammerberg, les années de forte pression des maladies, on n’applique que 300 à 900 g/ha.

En haut: Les filets anti-grêle protègent la vigne de la gourmandise des moutons. Ci-contre: En hiver, les poneys pâturent dans les vignes. Photos: Fredi Strasser

Les mini-poneys, quant à eux, marchent avec leurs petits sabots dans les galeries des souris et réduisent ainsi la présence des rongeurs. Les buses ont aussi remarqué ce phénomène. Elles se posent patiemment sur les piquets de vigne, à proximité des poneys et capturent les souris qui tentent de s’enfuir. Pour le sol aussi, le pâturage est positif: la fumure découlant de la présence des animaux favorise une minéralisation rapide des nutriments au printemps. Cela permet aussi un débourrement rapide de la vigne et un humus plus stable. Enfin, les oies et les moutons correspondent bien au concept d’exploitation des Strasser car leur viande est un parfait complément au vin. m

Auteure Verena Säle, Revue UFA, 8401 Winterthour Sur www.buuretv.ch vous trouverez un court métrage concernant le domaine viticole de Stammerberg, sous le titre «Giftfreier Wein» (en allemand). www.ufarevue.ch

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PRODUCTION VÉGÉTALE

Une légumineuse sur le chemin du retour L’ESPARCETTE, UNE ALTERNATIVE?  L’esparcette a des effets positifs sur la santé des ruminants. Les exigences en matière de qualité des produits d’origine animale ainsi qu’en matière d’environnement pourraient inciter à la cultiver davantage.

Katharina Kempf

Evaluation de plantes dans un essai: Agroscope Zuriche-Reckenholz travaille au développement de nouvelles variétés d’esparcette.

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Utilisée initialement comme précieux fourrage pour les chevaux  Le botaniste, médecin et écrivain scientifique suisse Albrecht von Haller (* 1708, † 1777) affirmait n’avoir rien vu de plus agréable qu’une colline couverte du pourpre de l’esparcette en fleur. A. von Haller portait un grand intérêt aux plantes utiles à l’agriculture. On le soupçonne même d’avoir introduit personnellement l’esparcette en Suisse. Il avait déjà remarqué que contrairement à la luzerne, l’esparcette poussait aussi sur les sols moins fertiles et qu’elle supportait mieux les chaleurs estivales. En 1752, il se fit envoyer de l’esparcette à Vevey par un ami français. A cette époque, l’esparcette était déjà cultivée en France depuis près de 300 ans et son foin servait de fourrage pour les che-

vaux. La culture de l’esparcette s’est ensuite étendue à toute l’Europe et sa popularité décupla. En France, on l’appelait «sainfoin», un nom sans équivoque. En Italie, son nom d’«herba medica» démontre ses effets positifs sur la santé des animaux. L’origine exacte de l’esparcette n’est aujourd’hui pas certaine. On estime qu’elle trouverait ses racines en Asie centrale. Biologie de l’esparcette  L’esparcette (Onobrychis viciifolia) appartient à la famille des légumineuses et possède donc la caractéristique de fixer de l’azote atmosphérique grâce aux bactéries (rhizobium) contenues dans ses nodosités. Cette particularité est à l’origine de son attrait pour les rotations des cultures. Son apparence extérieure est caractérisée par ses inflorescences

roses brillantes en grappe qui constituent de bonnes sources de pollen et de nectar pour les abeilles et les bourdons. Les feuilles, qui forment la majorité de la biomasse avant la fructification, sont disposées de chaque côté de la nervure centrale comme des plumes. On dénombre jusqu’à 20 folioles par feuille. La croissance de l’esparcette varie selon que la variété est tapissante ou dressée, bien que des formes alternatives existent. Pendant la croissance végétative, elle peut atteindre une hauteur de 160 cm avant d’être fauchée. Il existe deux types d’esparcettes, soit celui à fauche unique et celui à fauches multiples. Les types pluriannuels à fauche unique forment généralement une croissance tapissante la première année. La croissance verticale lente commence au printemps après la première fauche. Les types à fauches multiples entrent plus vite en croissance verticale et leur rendement est plus important au début. Ils disposent de plus de la capacité de refleurir après la fauche et sont donc adaptés à la fois à la production de biomasse et à la production de semences. Les variétés sélectionnées sont généralement issues d’une combinaison des deux types. Parmi les variétés adaptées à la culture dans les conditions suisses, on trouve Perly et Perdix, deux variétés sélectionnées par Agroscope, ainsi que Visnovsky, une variété tchèque qui se caractérise par un important rendement de biomasse et une croissance élevée (Agroscope: Liste 2015-2016 des variétés recommandées de plantes fourragères). 1 2016 · REVUE UFA


PRODUCTION VÉGÉTALE Santé animale et qualité des produits  L’esparcette peut être affouragée en vert, en foin, en ensilage ou en pellets. L’effet positif sur la santé des animaux est lié aux éléments contenus dans l’esparcette. Outre une importante teneur en protéine, elle contient aussi des tanins. Ces tanins agissent probablement comme protection contre les ravageurs et augmentent la teneur en matière sèche de la plante. Les tanins ont longtemps été considérés comme néfastes pour la digestion. Comme cet effet est lié à la quantité, à la sorte et à la composition des tanins, il ne peut pas être généralisé. L’esparcette présente des tanins de très bonne composition qui réduisent la digestion des protéines dans la panse et apportent donc plus de protéines dans l’intestin grêle. Cela permet d’améliorer la mise en valeur des protéines ayant un effet bénéfique sur l’accroissement et la production laitière. Plusieurs études d’Agroscope confirment qu’une augmentation de la teneur en acides gras insaturés du fourrage améliore la qualité du lait et se répercute aussi sur la teneur en acides gras insaturés de la viande. On constate par ailleurs une amélioration générale de l’état des animaux. Les météorisations sont par exemple réduites par la fixation des protéines et des microorganismes à l’origine de la formation de mousse. Un effet antiparasitaire des tanins a aussi été décrit. On a constaté ici une diminution du nombre d’œufs de vers contenus dans les excréments, confirmant ainsi une baisse de la prolifération des parasites des intestins. Culture de l’esparcette  Malgré sa popularité passée et ses effets bénéfiques sur la santé des animaux, l’esparcette n’est aujourd’hui presque plus cultivée. Cette disparition résulte en partie de l’avènement de l’agriculture moderne. Ces 50 dernières années, les cultures intensives et l’utilisation d’engrais minéraux ont réduit l’intérêt de l’esparcette. Il en a découlé une diminution des travaux de sélection, ce qui se traduit par l’absence de variétés concurrentielles et adaptées à nos conditions actuelles. L’esparcette conduite en culture pure peut, lorsque les conditions sont optiREVUE UFA · 1 2016

Projet Européen «LegumePlus»

La fleur d’esparcette forme des grappes qui attirent de nombreux pollinisateurs.

La station de recherche Agroscope a participé ces dernières années à quelques projets de recherche sur l’esparcette. Depuis 2012, les sites d’Agroscope à Zurich et à Posieux participent au projet européen interdisciplinaire d’étude de l’esparcette «LegumePlus». Agroscope s’intéresse aux performances de l’esparcette dans différents mélanges de semences et en conditions sèches, à l’amélioration de la sélection, à son influence sur la qualité des produits animaux et sur une possible réduction des émissions de méthane.

Photo: Angelika Wolter/pixelio.de

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PRODUCTION VÉGÉTALE

Culture pure d’esparcette en bande à DSP Delley.

males, rester en place trois ans, voir plus. L’esparcette est une plante qui aime le soleil et qui apprécie les sols marneux, riches en calcaire (pH>7) et à tendance sèche. Les semis interviennent dès le mois de mars à la densité de 150 à 200 kg/ha. L’inoculation des semences est sujette à controverse. Il n’existe actuellement pas de recommandations générales pour la Suisse. A la levée, l’esparcette présente une très faible force concurrentielle face aux adventices. Son développement peut être pénalisé par une pression importante des mauvaises herbes. L’adoption de mesures limitant la pression des adventices avant le semis est donc indispensable. Il est possible de mélanger l’esparcette avec des graminées comme le ray-grass anglais ou la fétuque des prés. Ces graminées mettront les adventices sous pression, mais n’influenceront pas trop l’esparcette. Pendant ses premiers stades de développement, l’irrigation n’est nécessaire que dans les endroits particulièrement secs. L’esparcette est en effet plus résistante à la sécheresse que la plupart des autres espèces. Lorsque son développement est complet, la racine pivotante de l’esparcette peut atteindre une profondeur de 150 cm. Dès la deuxième année de

culture, l’esparcette peut faire face à des sécheresses prolongées et est plus résistante que le trèfle violet. Cette forte tolérance à la sécheresse est toutefois liée à une sensibilité à l’eau stagnante et aux rigueurs hivernales, qui peuvent conduire à la mort des peuplements et à une réduction de la durée d’utilisation. L’esparcette doit être cultivée sur les sols bien drainés pour développer tout son potentiel. Dès la première année d’utilisation principale (2e année de végétation), trois à quatre coupes sont possibles. Sous les conditions suisses, la première coupe peut atteindre des rendements de 57 dt MS/ha. La hauteur de coupe ne devrait pas descendre au-dessous de 12 à 15 cm. L’esparcette ne supporte que difficilement le piétinement et n’est donc pas adaptée à la pâture. Perspectives  La culture pure de l’esparcette n’est pas sans risques. L’augmentation de l’enherbement de la culture et l’humidité entraînent une baisse de la durée d’utilisation avec des rendements déclinant avec le temps. On la retrouve toutefois dans les mélanges de prairies à foin pour les stations maigres, sèches à fraîches, ainsi que dans les surfaces de compensation

écologique comme les prairies fleuries. Grâce à sa profondeur d’enracinement et à ses faibles exigences quant au travail du sol, l’esparcette contribue à améliorer la structure du sol et donc sa fertilité. Son système racinaire lui permet de développer ses aptitudes aussi dans les sols fortement compactés. Dans les prairies de longue durée, elle est une alternative intéressante à la luzerne ou aux trèfles, qui ont souvent atteint la limite de l’intensification, dont l’uniformité des peuplements marque le paysage et qui conduisent à une diminution des populations d’insectes indigènes. Il faut encore préciser que la culture de l’esparcette est aussi possible sur les terrains en pente ou avec une forte teneur en pierre, où la rompue est difficile. Dans ces conditions, le système racinaire profond de l’esparcette contribue à réduire le risque d’érosion ainsi que les pertes d’éléments nutritifs. Les dernières études évaluent l’utilisation de l’esparcette pour la diminution des émissions de méthane des ruminants. Enfin, il est judicieux de donner une petite chance à l’esparcette et de mieux la connaître en l’utilisant dans les mélanges ou en bandes de culture pure. m

Auteure Katharina Kempf, doctorante à Agroscope et à l’EPF Zurich, 8046 Zurich Informations concernant l’esparcette Agronomie: Prof. Dr Andreas Lüscher, Agroscope Zurich, + 058 468 72 73. Sélection: Dr Christoph Grieder, Agroscope Zurich, +058 468 76 67. Site Internet concernant LegumePlus (en anglais): www.legumeplus.eu www.ufarevue.ch

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Jusqu’au 27.2.2016, UFA 996 et UFA 996-W Cyclo Extra font l’objet d’un rabais de Fr. 50.–/100 kg. REVUE UFA · 1 2016

ß-carotène: maintenant aussi en granulés UFA 996 Cyclo Extra contient 3000mg de ß-carotène par kilo et il est désormais aussi disponible en granulés, en sacs de 25 kg (UFA 996-W). Les granulés présentent de nombreux avantages: compatibilité avec le DAC, meilleure appétibilité, oligoéléments organiques, haute teneur en acides gras oméga-3, et donc effets d’autant plus bénéfiques sur la fertilité. Pour obtenir la meilleure efficacité possible, il convient

d’utiliser le produit trois semaines avant le vêlage et jusqu’à la gestation suivante. La quantité est de 100 à 150 g par animal/jour, selon la ration. UFA 996 sous forme de farine reste dans l’assortiment (sac de 10kg). Son utilisation est toujours intéressante chez les porcs, lorsque, pour des motifs d’ordre technique, il n’est pas possible d’utiliser les granulés, ou lorsque les sacs de 25 kg sont trop grands. 45


EN ROUTE AVEC …

… Matthias Baur, spécialiste des bovins

Trouvé le mélange approprié De nombreux critères déterminent le choix d’une stratégie d’affouragement appropriée. La ration doit tout d’abord satisfaire aux besoins des animaux de manière à garantir leur santé et leurs performances. Viennent ensuite les fourrages produits sur place ainsi que les bâtiments et les installations disponibles. Enfin, le tout doit permettre d’assurer une bonne rentabilité et une bonne efficacité du travail. Spécialiste des bovins chez UFA, Matthias Baur connaît les multiples exigences du secteur et sait comment trouver des solutions adéquates. «Je suis toujours très content d’apprendre que des exploitants ont réussi à améliorer quelque chose en utilisant un aliment UFA ou un composé minéral UFA», dit-il.

Misé sur l’efficacité du travail Silvan Etterlin, à Sulz, est satisfait des expériences positives qu’il fait avec les stratégies d’affouragement d’UFA. Cet éleveur de vaches laitières a organisé sa production en fonction de l’efficacité du travail: un système qui rend la gestion très agréable. Un chariot MilchMobil achemine le lait destiné aux buvées, de l’étable des vaches à celle des veaux d’élevage et d’engraissement répartis en deux groupes allaités au même automate (système d’identification à colliers). Les vaches et les veaux d’élevage reçoivent une ration mélangée. L’utilisation d’un chariot mélangeur facilite considérablement la préparation et la distribution du mélange. Les animaux profitent d’une ration équilibrée dont la composition tient aussi compte des fractions et des vitesses de fermentation dans le rumen, selon le concept UFA W-FOS. Elevage selon Colorispotop  Depuis mars 2015, Silvan Etterlin engraisse lui-même ses taurillons et ses veaux issus de croisements de races bouchères pour tirer un meilleur profit du lait de ses vaches, par rapport à la commercialisation. Le lait destiné aux veaux à l’engrais est complété par de

l’UFA 201. Les veaux passent environ un mois en igloo, avant d’être intégrés dans le groupe, sur litière profonde. Silvan Etterlin applique soigneusement les recommandations du concept Colorispotop à ses veaux d’élevage comme à ses veaux à l’engrais: beaucoup de colostrum au cours des quatre premières heures de vie, une administration de fer-sélénium, trois buvées par jour, de l’UFA top-start en additif et une vaccination Rispoval. Les effets de ce régime sont bien visibles. Cétose – pratiquement jamais  La ration mélangée des vaches comprend des ensilages d’herbe et de maïs, du foin/regain, de la luzerne, des pulpes de betteraves, des drêches, du concentré protéique UFA 157, du bicarbonate de sodium ainsi que des composés minéraux Minex 972 (riche en sélénium) et 974 (riche en magnésium). Les pulpes de betteraves et le maïs sont ensilés ensemble pour limiter les opérations de prélèvement. L’affouragement de production – avec de l’UFA 248 et de l’UFA 265 (plus axé sur l’énergie au début de la lactation, plus axé sur les protéines en fin de lactation) – a lieu via le DAC. Les vaches taries sont nourries au foin/regain, GPS (ensilages plantes enHousefield Kubica Kyra est championne du pis (vaches plus âgées) de l’Expo Lucerne 2015.

Matthias Baur, 5614 Sarmenstorf Etat civil

célibataire

Né le

21 septembre 1987

Formation

agriculteur, école d’agrotechnicien, au Service technique UFA depuis 2012

Hobbies

association des jeunes éleveurs et corps de sapeurs-pompiers

Dévise

«Ne rien imposer au client mais lui offrir ce qui apporte vraiment un plus à son exploitation.»

46

1 2016 · REVUE UFA


tières de blé, triticale et pois protéagineux) et au Minex 971. Deux semaines avant la date du vêlage, elles rejoignent le groupe des vaches en lactation où on les habitue à leur ration d’UFA 260. Silvan Etterlin pense que si aujourd’hui ses vaches et ses veaux mangent suffisamment de sélénium et ne présentent plus de symptômes carentiels, c’est grâce au Minex 971. L’aliment vêlage UFA 260 joue un rôle important dans le fait que «les vaches ont de bonnes délivrances et ne souffrent presque plus jamais de cétose». Plus de profondeur avec le mash UFA pour veaux  Comme les vaches, les veaux d’élevage reçoivent une ra-

tion mélangée, avec du mash UFA pour veaux. «Les veaux grandissent plus rapidement, acquièrent une certaine profondeur et sont plus vifs depuis que nous leur donnons ce mélange sec», explique Silvan Etterlin. Le mélange composé de foin/regain, de luzerne et d’UFA 118F est fabriqué à l’avance, toutes les trois semaines. A partir de la deuxième semaine de vie et jusqu’au sixième mois, les veaux ont libre accès au mash UFA. Le rapport NEL- /protéines brutes et les critères de fermentescibilité d’UFA 118F sont adaptés au mélange. UFA 118F assure aussi la complémentation minérale et vitaminique du mélange, de manière à éviter l’emploi d’un autre composé minéral.

Mais pour que les veaux puissent couvrir leurs besoins supplémentaires individuels, il peut être utile de disposer une pierre à lécher accessible en tout temps, comme le fait Silvan Etterlin. Vente de vaches  Silvan Etterlin vend chaque année une dizaine de vaches. L’élevage des vaches laitières est une importante ressource de son exploitation. La production laitière moyenne de 10 000 kg correspondant à son troupeau, ses objectifs zootechniques actuels se concentrent surtout sur la conformation, le pis et les taux du lait. Parmi ses succès, mentionnons le titre de championne du pis, à l’expo de Lucerne (cf. photo).

Exploitation Silvan Etterlin, 6284 Sulz

Silvan Etterlin fait de bonnes expériences avec le mash UFA pour veaux.

Surface utile: 17 ha Cheptel: 40 à 45 vaches (Holstein, Red Holstein), veaux d’élevage (élevage sous contrat dès 6 mois et une partie après l’insémination), engraissement des taurillons et veaux de races bouchères nés sur place Production végétale: 3 ha maïs ensilage/ maïs grains, GPS (ensilages plantes entières de triticale, blé et pois protéagineux) Spécialité: vente de vaches de rente (env. 10 par an) Main-d’œuvre: l’exploitant et sa mère, Hedy Etterlin (buvée des veaux)

UFA 260 favorise une délivrance idéale  UFA 260, aliment vêlage expansé et granulé, est un savoureux mélange de tous les nutriments et additifs dont la vache a besoin au moment du vêlage. Il stimule une ingestion élevée de fourrage (levures vivantes), améliore le bilan énergétique, et favorise une mise bas facile (graines de lin), une bonne délivrance ainsi qu’une bonne fécondité (plantes, graines de lin). Utilisation: habituer pendant 14 jours avant la fin de la gestation, et augmenter lentement les rations durant les trois premières semaines de lactation. REVUE UFA · 1 2016

47


DE LA RECHERCHE UFA

À LIRE Hypona au CSI de Bâle

Pour un intestin fonctionnel Les porcelets en phase d’élevage sont très exigeants quant à leur alimentation. Leur système digestif n’est pas encore totalement développé. Les aliments formulés à leur intention sont bien adaptés à leurs besoins et soutiennent la digestion. Grâce à leur composition ciblée incluant des matières premières sélectionnées (produits laitiers, céréaliers et oléagineux), ils fournissent tous les nutriments et les substances actives indispensables pour la phase d’élevage, sans surcharger le tractus ­gastro-intestinal. En général, ils contiennent aussi différents acides organiques qui permettent

de stabiliser le pH du système digestif dans la fourchette souhaitée, après élimination de l’acide lactique formé lors de la digestion du lait maternel. L’ajout de bactéries acido-lactiques représente une autre possibilité. La composition des aliments UFA pour les porcelets en phase d’élevage est constamment revue et adaptée en fonction des dernières connaissances scientifiques. A cet effet, différentes possibilités sont d’abord testées dans des essais ­réalisés à UFA Bühl. L’influence d’une combinaison d’une souche spécifique de bactérie acido-lactique et de divers acides orga-

niques sur le développement des porcelets en phase d’élevage s’est révélée particulièrement intéressante. Plusieurs tests réitérés ont montré deux indices du bon fonctionnement de l’intestin, soit: une bonne qualité des fèces et un meilleur développement (croîts journaliers et efficacité alimentaire). Ces résultats ont incité UFA à utiliser la souche de bactéries acido-lactiques testée dans ses deux aliments standard UFA 304 piccolo et UFA 310 turbo. Dr Barbara Eichenberger, responsable du département Recherche et essais, UFA SA

ANIMAUX D’AGRÉMENT

UFA 9981 pour lamas et alpagas Les teneurs en minéraux, en vitamines et en oligoéléments du fourrage grossier varient beaucoup selon la nature du sol, la fertilisation, la situation de l’exploitation et la saison. Les animaux ont tout particulièrement besoin d’une complémentation en minéraux et en substances actives lorsqu’ils ont des problèmes de santé et pendant la lactation. UFA 9981 a été spécialement formulé pour les petits camélidés. 48

Il est très savoureux et très facile à distribuer, grâce au Microfeeder UFA. Des rations régulières d’UFA 9981 préviennent les symptômes carentiels. Les animaux arborent un beau pelage et restent en parfaite condition. Utilisation d’UFA 9981:  Donner 30 à 50 g par animal et par jour, sur le fourrage de base ou disposer à volonté dans un récipient propre, par exemple le Mi-

crofeeder UFA. Prévoir au moins deux postes de distribution pour éviter de longues luttes.

Du 7 au 10 janvier 2016, les meilleurs cavaliers de saut d’obstacles du monde et leurs célèbres chevaux se disputeront ce Grand Prix de haut vol, à la St. Jakobshalle de Bâle. HYPONA y sera et nous nous réjouissons d’ores et déjà de vous accueillir sur place. Autour d’un verre de vin ou d’un café, nous vous donnerons toutes les informations utiles à propos de nos actualités et nos produits.

Aliment d’élevage pour la deuxième phase Comme toujours, les teneurs des fourrages grossiers et du maïs varient considérablement selon les régions, en 2015. UFA 219 est un aliment expansé et savoureux pour l’élevage des vaches laitières. Il contient plusieurs céréales qui garantissent une fermentescibilité régulière, et il présente un aminogramme équilibré. UFA 219 est riche en levures vivantes bénéfiques pour la flore intestinale, et en balles d’épeautre qui stimulent la motricité ruménale. Définies pour l’élevage, ses teneurs en minéraux, en oligoéléments et en vitamines sont importantes. Il complète très bien le foin/regain ainsi que les ensilages d’herbe et de maïs. Utilisation: après le sevrage, passer lentement de l’aliment floconné (UFA 114/ 116) à UFA 219; jusqu’à 2 kg par animal/jour, selon la qualité du fourrage de base et les accroissements journaliers. UFA 219 fait l’objet d’un rabais de Fr. 5.–/100 kg, jusqu’au 16.1.2016.

Conseillers UFA 3052 Zollikofen 058 434 10 00 1070 Puidoux 058 434 09 00 6210 Sursee 058 434 12 00 9500 Wil 058 434 13 00 ufa.ch 1 2016 · REVUE UFA


BRÈVES PRODUCTION ANIMALE

Prévenir la fièvre du lait

Complémentation

Une journée d’information s’est déroulée au mois de novembre à la «Fakultät Vetsuisse» à Zurich. Diverses mesures préventives permettent aux vaches de mieux mobiliser leurs réserves et de prévenir les problèmes de fièvre du lait. Les mesures suivantes ont no-

tamment été citées: affouragement pauvre en Ca, sels acides et liants de Ca pendant la période de tarissement (p. ex. zéolithe ou son de riz), Ca par voie orale pendant la période entourant le vêlage et distribution de vitamine D par voie orale. Les liants de Ca peuvent être

une solution appropriée dans le cadre des rations pauvres en Ca. En ce qui concerne la zéolithe, il faut tenir compte du fait que cette dernière n’est pas volontiers consommée par les vaches. Les sels acides aident les vaches à mobiliser du Ca à partir du squelette. Ils ne doivent pas être distribués sur une trop longue période et ne plus être affouragés après le vêlage, sans quoi certains organes peuvent être endommagés. La vitamine D devrait plutôt être administrée par voie orale. Sur le long terme, les injections ont des conséquences plutôt négatives sur l’approvisionnement en Ca.

UFA à l’académie race Brune «La programmation métabolique des veaux d’élevage commence dès l’affouragement de la vache tarie», ont souligné Ignaz Hutter et Samuel Brunner dans les exposés qu’ils ont présentés dans le cadre de l’académie race Brune. La programmation métabolique consiste à influencer chez le veau les cellules corporelles et mammaires de manière à obtenir des accroissements élevés et de bonnes performances laitières. La capacité du veau à exploiter son potentiel génétique est étroitement liée à son alimentation. Les semaines précédant et suivant le vêlage sont déterminantes. La condition pour un solide état d’approvisionnement du veau est un apport de minéraux et d’oligo-éléments répondant aux besoins de la vache tarie, p. ex. avec Minex 971 (fer, vitamine E et autres). L’étape suivante est la prise de colostrum, qui doit être assurée en qualité et quantité suffisantes. Les expériences faites au cours du projet UFA «Colorispotop» montrent en outre que la pâte de fer, un concentré de substances actives tel que UFA top-paleo et une buvée hautement concentrée favorisent le développement et la santé des veaux.

Connaître la différence «Il est important que les enfants connaissent la différence entre les aliments suisses et ceux qui sont importés. Ils doivent savoir d’où proviennent nos aliments», insiste Susanne Meier. Pour montrer dans la pratique comment la viande suisse est produite, cette institutrice a visité le 24 novembre 2015 la porcherie maternité locale de Stefan Flückiger avec ses classes de 7e et 8e (Harmos) de l’école de Melchnau. Les enfants, ravis, ont posé de nombreuses questions. Ils ont appris que la viande de porc suisse est produite d’après les prescriptions d’une législation sévère en matière de protection des animaux et de médicaments, que l’on peut remonter jusqu’à l’exploitation d’origine (sécurité élevée) et que grâce à la sélection, elle a aussi des avantages gustatifs (part de graisse intramusculaire).

Facteurs de risque pour les kystes Si la fertilité d’un troupeau de bovins est souvent affectée par l’apparition de kystes, il est recommandé d’examiner l’affouragement de plus près. Les kystes peuvent être dus à une insuffisance de structure, d’énergie, de sélénium, de manganèse, de zinc, de cuivre ou de bêta-carotène, ainsi qu’à un excédent de potassium, de manganèse ou de protéine brute dans la ration. D’autres risques sont l’embonpoint excessif, les mycotoxines dans les aliments, les aliments riches en phytohormones (trèfle, soja) et les glucosinolates (produits à base de colza), ainsi qu’une insuffisance hormonale (génétique) et le stress.

REVUE UFA · 1 2016

Sol dur ou souple pour la salle de traite? Selon une étude de Benz et al. (2014), un revêtement en caoutchouc (24 mm d’épaisseur) dans la salle de traite a un impact bénéfique sur la forme des onglons des vaches. Un sol en caoutchouc a des effets sur la paroi, la hauteur du talon et l’angle de la paroi dorsale, diminuant l’incidence de problèmes d’onglons tels que la maladie de Mortellaro ou la pourriture du talon.

«Chez le veau à l’engrais, l’ingestion de liquide et de matière sèche est limitée et dépend de son âge», a expliqué Stephan Roth, chef du ressort Recherche et développement, UFA SA, à une journée dédiée à l’engraissement des veaux, le 3 décembre à Thoune. Pour des animaux performants et en bonne santé, il faut adapter la buvée à leurs besoins. La qualité de la protéine joue ici un rôle décisif. Sur les laits UFA pour les veaux, elle est indiquée par des étoiles: plus un lait a d’étoiles, plus la protéine qu’il contient est précieuse. Ces laits de qualité sont utilisés pour améliorer le lait entier destiné aux jeunes veaux ou proposés comme buvée poudre-eau. Comme le lait de vache manque p. ex. aussi de calcium, de magnésium, de fer et de sélénium, la complémentation est importante. Les sels minéraux et les oligo-éléments doivent être présentés sous une forme que les veaux peuvent ingérer, comme UFA top-paleo, UFA top-start ou UFA top-fit, des spécialités UFA apportant des substances actives. La pierre à lécher minérale UFA pour veaux est aussi étudiée pour répondre aux besoins et à la capacité d’ingestion des veaux. Pour l’engraissement au lait entier, on vise une consommation d’aliment de moins de 1,85 kg par kg d’accroissement, un gain journalier de plus de 1,35 kg, un taux de plus de 75 % de veaux en classe T3 et au-dessus, moins de 3% de pertes et une durée d’engraissement de moins de 110 jours (selon le poids d’entrée). Une bonne qualité des carcasses est très bien rémunérée par les systèmes de paiement des acheteurs; l’amélioration du lait entier avec une poudre de lait adéquate et une spécialité avec substances actives ne comporte donc que des avantages.

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PRODUCTION ANIMALE

Truies: à propos de la mise bas PRÉPARATION À LA MISE BAS  Pour obtenir d’excellentes performances de reproduction, il est indispensable de mettre les truies dans les meilleures conditions. Une alimentation appropriée de la truie dans les jours précédant et suivant la mise bas joue un rôle déterminant. On trouvera ci-dessous les points auxquels il faut prêter une attention particulière avant la mise bas.

Patrick Wirth

Dans le cadre du programme UFA 2000, les dix meilleures exploitations d’élevage affichent un rendement moyen de 28,73 porcelets par truie et par année, un chiffre encore inimaginable il y a seulement dix ans. Pour y parvenir, il faut maîtriser parfaitement tous les facteurs de production concernant la truie: génétique, suivi vétérinaire, conditions de détention et, évidemment, alimentation. A la salle des truies gestantes Une bonne lactation se prépare pendant la gestation déjà. Cette période peut être divisée en deux phases. Durant la première phase, la truie doit être nourrie en fonction de sa condition corporelle, de sorte qu’elle soit en bonne condition physique jusqu’au 85e jour de gestation. Durant la seconde phase, le développement des fœtus s’accélère et il est donc important d’augmenter les apports énergétiques. Il faut toutefois éviter des apports

Nouveauté et prix spécial de la Suisse Tier UFA 362-3 Prenatal a été distingué comme nouveauté à la Suisse Tier et y a obtenu le prix spécial. Grâce à sa teneur en fibres de haute qualité, cet aliment de préparation à la mise bas stabilise le système digestif des truies et en assure le bon fonctionnement durant la période entourant la mise bas. Il réduit ainsi le risque d’apparition du syndrome MMA. L’aliment UFA 362-3 Prenatal s’utilise sans problème aussi bien par distribution manuelle que par affouragement automatisé. Ce complément alimentaire riche en fibres peut être donné du 108e jour de gestation à trois jours après la mise bas, à raison de 50 % de la ration totale, soit de 1 kg. Action: Nous offrons une plaque d’acheminement (illustration) gratuite pour tout achat de 300 kg d’UFA 362-3 d’ici au 16.1.2016

50

Des truies saines pour des porcelets sains.

excessifs durant la gestation, car les truies auraient alors tendance à créer trop de réserves. Cela ralentirait la mise bas, réduirait l’appétit et augmenterait le risque de MMA (métrite-mastite-agalaxie). A l’étable de mise bas  Le transfert dans l’étable de mise bas est généralement synonyme de passage à un aliment d’allaitement. Durant cette phase, le problème principal est le risque de MMA. En cas de MMA, la truie tombe souvent malade après la mise bas, avec des symptômes variés selon la cause: prise de nourriture insuffisante, manque ou production excédentaire de lait, vulve purulente, tétines enflammées… Les colibacilles de la mère se transmettent aux porcelets par le lait, ce qui entraîne souvent des diarrhées. Prévenir les constipations  Une des principales causes de MMA et de mises bas tardives est l’apparition de constipations à l’approche des naissances. Pour assurer une bonne digestion, la nourriture ne doit pas seulement être donnée en quantité appropriée, mais

elle doit aussi contenir suffisamment de fibres hydrosolubles. Dans l’intestin, ces fibres absorbent l’eau et régularisent la digestion, ce qui réduit le risque de MMA. C’est pourquoi il est judicieux de remplacer en partie l’aliment de lactation par de la nourriture riche en fibres jusqu’à trois jours après la mise bas. Ce sont exactement les caractéristiques que présente l’aliment UFA 3623 Prenatal. Pour une efficacité optimale, nous recommandons de l’utiliser du 108e jour de gestation au 3e jour suivant la parturition. Forte production de lait garantie Toute truie allaitante a besoin d’apports énergétiques suffisants dès le début de l’allaitement. UFA top-pig, un concentré très énergétique et à forte teneur en substances actives, permet à la truie de produire davantage de colostrum et de lait tout en se maintenant dans un bon état physique jusqu’à la fin de l’allaitement. Rappelons que la truie ne devrait pas perdre plus de 15 % de son poids total durant l’allaitement. Une perte supérieure peut, par la suite, se répercuter négativement sur le taux d’inséminations fécondantes et sur la 1 2016 · REVUE UFA


PRODUCTION ANIMALE durée d’utilisation. Une bonne truie produit 10 à 13 l de lait par jour. Ce lait contient deux fois plus de matière grasse, de protéines et de sels minéraux que le lait de vache. Des performances de ce niveau sont impossibles à réaliser avec deux, voire un seul repas quotidien. La truie a de la peine à ingérer et à digérer de telles quantités d’énergie en une seule fois, si bien que son potentiel de production de lait ne pourra pas totalement s’exprimer. Il importe donc de distribuer aux truies allaitantes la ration optimale plusieurs fois par jour; outre la ration journalière normale, il est recommandé de leur donner un concentré digeste à forte teneur en énergie et en substances actives. Eliminer les germes pathogènes dans l’intestin déjà  Les truies affectées par le syndrome MMA souffrent d’abord d’affections des voies urinaires, où divers agents pathogènes se mettent à proliférer. Ce processus est particulièrement rapide lorsque le pH urinaire est élevé. Celui-ci se situe normalement autour de 7,5. Son abaissement, si possible jusqu’à moins de 7 à 6,5, permet d’influencer considérablement le développement de plusieurs espèces de bactéries pathogènes. Dans cette optique, UFA pig-care constitue une solution idéale. Ses sels acides ont un impact direct sur le pH et inhibent ainsi le développement des germes pathogènes, ce qui réduit le risque de MMA. L’eau doit par ailleurs être disponible en quantité suffisante, car elle favorise la production d’urine et une

Tableau: Concept d’affouragement pour truies jours 1 7 13 19 25 31 37 43 49 55 61 67 73 79 85 91 97 102 109 115 121 127 133 139 145 Insémination Sevrage Naissance UFA 362 Aliment pour truies gestantes 11,9 MJ EPD

UFA 361 pour truies allaitantes 14,0 MJ EPD

Approvisionnement additionnel en énergie et nutriments via UFA top-pig

0,5 kg par jour

Flushing à l’aide dUFA top-pig

0,5 kg par jour

UFA pig-care abaisse le pH de l’urine

0,5 kg par jour

UFA 362-3 Prenatal fournit de précieuses fibres

au maximum 50% de la ration

Nombre de repas quotidiens

1 – 2

2–3

évacuation efficace des germes. Outre des sels acides, UFA pig-care contient des nutriments énergétiques très digestes et diverses substances actives jouant un rôle important dans l’approvisionnement des porcelets et de la truie avant la mise bas. Cet aliment sera distribué durant les 7 à 10 jours précédant la parturition, puis à nouveau supprimé. Il ne devrait pas être utilisé pour les truies en période de lactation. Les aliments de préparation à la mise bas peuvent contribuer à réduire les frais de médicaments vétérinaires durant la phase entourant la naissance des porcelets. m

2 – 3

2

Auteur Patrick Wirth, chef de secteur et spécialiste en pro­duction porcine au service technique UFA, 9501 Wil

Dans la pratique, de bonnes expériences ont été réalisées avec l’aliment pour de préparation à la mise bas «UFA 362-3 Prenatal».

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PRODUCTION ANIMALE

Indice conversion viande (ICV) QUANTITÉ DE MATIÈRE SÈCHE (MS) ET NEV PAR KG DE CROÎT  Dans l’engraissement de taureaux, la mise en valeur du fourrage fournit indirectement des indications sur la rentabilité de l’engraissement et la qualité de la ration. La mise en valeur du fourrage est fortement influencée par la ration, le poids, la génétique des animaux engraissés et la gestion des lots d’engraissement.

Kevin Tschirren

Stefan Probst

Le critère ICV, développé par UFA, permet de déterminer l’efficacité d’un atelier d’engraissement. Le but de ce travail est de calculer les ICV selon la MS et les NEV des taureaux sur 5 exploitations et d’en définir les facteurs d’influence. L’importance économique du critère ICV est également traitée, avec le calcul du coût du kg d’accroissement par taureau. Groupes homogènes  Les 5 exploitations avec des taureaux d’engraissement ont été choisies afin d’effectuer des pesées à environ 30 jours d’intervalle. Pour cela, des groupes avec des poids homogènes ont été constitués dans chaque ferme. La majorité des lots de l’essai étaient composés d’un mélange de races : à viande (Limousin et Angus), à lait (Red Holstein et Holstein), à 2 fins (Simmental, Montbéliard ou SF) ou encore de croisements entre

races à viande et races laitières. L’ensilage de maïs est l’aliment de base de la ration, établie par le conseiller UFA, sur chaque exploitation. Travail précis des chefs d’exploitation  Les agriculteurs ont relevé chaque jour la quantités de fourrage distribué ainsi que les restes de crèche. Ensuite, les premières pesées des taureaux ont été effectuées. L’analyse des rations affouragées (proportion de chaque aliment, teneurs et qualité des aliments) a été faite. Puis, les méthodes de travail ont été comparées (affouragement, détention et conservation des fourrages). Le report des quantités affouragées ainsi que les deuxièmes pesées, un mois plus tard, ont permis de calculer les GMQ pour chaque taureau et les ICV selon MJ NEV et selon la kg MS en moyenne pour chaque lot de l’essai.

Comparabilité des exploitations Afin de pouvoir comparer les exploitations entre elles, les lots de taureaux ont été classés selon le poids moyen à la première pesée, par tranche de 50 kg. Le tableau suivant présente les groupes de taureaux figurants dans les catégories 350-400 kg et 400-450 kg. Les exploitations sont différenciées par des lettres (de A à E) et le tableau montre les résultats des taureaux par ordre croissant du poids moyen. Les exploitations A et E ont respectivement 2 et 3 lots de taureaux correspondant à ces catégories de poids, c’est pourquoi elles figurent plusieurs fois dans le tableau. Les changements de lots sont une source de stress  Le lot de taureaux ayant les meilleurs résultats se trouvent dans le lot 1, sur l’exploitation A. La moyenne du poids de ces taureaux se

Les chefs d’exploitation ont pesé les quantités de fourrage distribuées par lot. 52

1 2016 · REVUE UFA


PRODUCTION ANIMALE situe entre 350 et 400 kg et il aura fallu en moyenne 27.15 NEV et 3.74 kg de MS pour faire 1 kg d’accroissement. Les GMQ moyens sont également excellents avec 1.94 kg de gain journalier. Ce groupe de taureaux était composé d’un mélange de races: Simmental, Limousin, Red Holstein et SF. A contrario, un lot de taureau plus lourd, sur l’exploitation E, a consommé en moyenne 6.91 kg de MS et 51.95 NEV par kg d’accroissement, pour un GMQ de 1.18. Il était également composé d’un mélange de races. Les différences peuvent s’expliquer pour les raisons suivantes: tout d’abord, la moyenne de poids est moins élevée dans le lot de l’exploitation A. Cela signifie que les taureaux plus lourds ont besoin de plus d’énergie et de MS pour la transformation en viande. De plus, les taureaux étaient particulièrement calmes sur cette exploitation-là, ce qui favorise la valorisation de l’énergie pour la transformation en viande. Le taux de matière sèche dans la ration chez A était d’environ 50 % et chez E de 40 %., ce qui a également pu avoir une influence. Durant l’essai, des taureaux ont été sortis des lots chez E tandis qu’aucune modification n’a été effectuée chez A, ce qui a certainement engendré un stress chez les taureaux. Affouragement adapté aux besoins des ruminants  Les résultats obtenus par l’exploitation B montrent un GMQ moins élevé et des ICV plus élevés que les exploitations A, C et D. La ration affouragée sur cet atelier d’engraissement présentait un surplus d’amidon, ce qui a provoqué des acidoses et des fourbures aux taureaux. Cela a donc limité l’ingestion de ceuxci. Toutefois, l’agriculteur précise que les résultats à l’abattage sont tout de même bons. Ce travail a donc permis de déterminer les facteurs qui exercent une influence sur le critère IC: • Le poids des taureaux • Le type de races des taureaux • La ration affouragée • Teneurs et qualité des aliments • Management des lots de taureaux • Importance d’avoir des taureaux calmes REVUE UFA · 1 2016

Tableau: ICV, accroissment journalier et coûts d’affouragement des classes ICV: indice conversion viande; GMQ: gain moyen quotidien Exploita- tions Lot 1 : A Lot 4 : D Lot 2 : B Lot 3 : A Lot 6 : C Lot 7 : E Lot 8 : E Lot 5 : E

Classe poids ICV selon ICV selon (kg) MJ NEV kg MS 350 – 400 27.2 3.74 350 – 400 35.8 4.71 350 – 400 39.9 5.99 350 – 400 42.6 5.87 400 – 450 37.3 5.25 400 – 450 48.4 6.44 400 – 450 49.1 6.53 400 – 450 52.0 6.91 Moyenne 41.5 5.68

Coût ration kg MS (CHF) 0.43 0.35 0.40 0.43 0.45 0.41 0.41 0.41 0.41

Coût par kg GMQ de croît (CHF) (kg) 1.63 1.94 1.63 1.66 2.42 1.29 2.55 1.45 2.36 1.78 2.66 1.40 2.69 1.30 2.85 1.18 2.35 1.50

Races Mixtes Mixtes Mixtes Viande- Croisements Mixtes Viande Mixtes Mixtes

Les taureaux d’engraissement ont été pesés deux fois à un intervalle de 30 jours.

Ecarts importants  ICV est également un critère économique intéressant afin d’évaluer la rentabilité d’un atelier d’engraissement. Les coûts des rations ont été calculés avec les prix du marché, ce qui a permis de déterminer le prix du kg d’accroissement moyen par lot de taureaux. Voici les résultats obtenus, pour les mêmes lots de taureaux que le tableau précédent. Le premier lot de l’exploitation A est celui qui valorise le mieux le fourrage. Avec un coût de la ration à hauteur de 43 centimes le kg de MS, le coût du kg d’accroissement se monte à CHF 1.63. Le coût des rations se situe entre 35 et 45 centimes le kg de MS et le coût du kg d’accroissement entre CHF 2.85 et CHF 1.63. Cela révèle que la rentabilité d’un atelier d’accroissement n’est pas forcément dépendante du coût de la ration affouragée. Afin d’être plus précis, il serait judicieux de calculer le coût de production des fourrages grossiers sur chaque exploitation.

Conclusion  Le critère ICV est d’une importance économique capitale sur la rentabilité d’un atelier d’engraissement. Un ICV bas témoigne d’une bonne valorisation des fourrages, et se traduit par une diminution du coût de la ration par kg d’accroissement obtenu. De la détention à l’alimentation, en passant par la gestion économique, chaque aspect doit être pris en compte afin de garantir un bon résultat de l’atelier d’engraissement. m

Auteurs Kevin Tschirren a étudié les sciences agronomiques à la HAFL de Zollikofen et a consacré son travail de diplôme à la mise en valeur du fourrage par les taureaux d’engraissement. Ce travail de diplôme a été suivi par Stefan Probst, HAFL, et Hansueli Rüegsegger, UFA SA. La thématique de la mise en valeur des fourrages sera abordé lors de la journée Toro du 10.03.2016. Les personnes intéressées sont priées de contacter leur technicien UFA (inscription obligatoire). www.ufarevue.ch

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PRODUCTION ANIMALE

La précocité présente des avantages REMONTE LAITIÈRE  Un âge précoce au premier vêlage réduit les coûts d’élevage et augmente la performance de vie de la vache laitière. Daniel et Alfred Krummen ont réalisé des expériences positives avec un âge précoce au premier vêlage, non seulement pour ce qui est des coûts d’élevage, mais également en ce qui concerne la fertilité, la santé animale et la production laitière.

Martin Ruchti

Les vaches de la famille Krummen vêlent en moyenne pour la première fois à l’âge de 25,2 mois. En première lactation, la production laitière moyenne atteint 8962 kg. Leur moyenne d’étable dépasse les 10 000 kg. Davantage de lait par jour de vie Interrogés sur les motifs qui les incitent à faire vêler leurs vaches tôt, Daniel et Alfred Krummen évoquent les coûts d’élevage (voir tableau), la meilleure fertilité découlant d’une insémination plus précoce et un danger réduit d’embonpoint et de troubles du métabolisme pendant la période qui entoure le vêlage. Un élevage intensif contribue à réduire les coûts de travail et de bâtiments. Les coûts de concentrés supplémentaires sont généralement couverts par les économies réalisées sur les fourrages de base. En effet, la consommation augmente avec l’âge.  La performance laitière par jour de vie augmente avec le nombre de jours durant lesquels la vache est en mesure de produire du lait. En ce qui concerne les vaches Holstein, plusieurs études ont démontré qu’un âge au premier vêlage supérieur à 27 mois augmentait de 1,5 fois

le risque de mammite et que les descendantes de vaches affichant un âge précoce au premier vêlage produisaient également davantage de lait. Démarrage intensif  Un jeune âge au premier vêlage implique un affouragement intensif et un poids vif de 400 à 420 kg à l’insémination. Les sujets de type laitier doivent atteindre 85% de leur poids final au premier vêlage, contre au moins 90% en ce qui concerne les races à deux fins. Les jalons permettant d’atteindre ces valeurs-cibles sont posés durant la phase d’élevage initiale. Les veaux sont affouragés selon les recommandations «Colorispotop» émises par UFA (voir profil d’exploitation). Les Krummen ont réalisé de bonnes expériences en mé-

langeant de la poudre de lait au lait entier dès le cinquième jour d’élevage et en augmentant ainsi la concentration en nutriments de la buvée. «Auparavant, nous augmentions seulement la quantité de lait entier. L’adjonction de poudre a cependant fait ses preuves.» Changement d’affouragement progressif  L’exploitation Krummen mise depuis plus de deux ans sur «Mash UFA pour veaux» et n’imaginerait plus se passer de ce mélange sec. «La distribution de ‹Mash UFA pour veaux› (ad libitum dès la deuxième semaine de

Avantage d’un vêlage précoce Les éléments suivants plaident en faveur d’un vêlage précoce: • Meilleur taux de gestation en cas d’insémination précoce • Coûts d’élevage inférieurs • Risque réduit de mammite (dès 28 mois, ce risque est multiplié par 1,5) • Moins de naissances difficiles (risque d’engraissement plus faible) • Production laitière par jour de vie plus élevée

Silvana (Ex 90), née le 20 août 2010, a vêlé pour la première fois à l’âge de 25 mois. Le 18 octobre 2015, elle a mis au monde son quatrième veau et a produit 30 997 kg de lait en trois lactations. 54

• Descendants plus performants S’agissant de l’âge au premier vêlage, il faut distinguer entre races laitières pures et races à deux fins. Le moment optimal se situe entre 26 et 27 mois pour la race Tachetée rouge et entre 24 et 25 mois pour la race Holstein.

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PRODUCTION ANIMALE vie) incite les veaux à manger plus tôt et davantage. Les veaux ne subissent pas une chute de croissance importante comme c’était plus fréquemment le cas par le passé.» D’une manière générale, les Krummen estiment qu’il est primordial de procéder progressivement aux changements d’affouragement, notamment lors de la transition au pâturage ou aux alentours du vêlage. Avec un changement progressif, les microbes de la panse peuvent en effet s’adapter petit à petit. Une saison d’alpage est possible Chaque veau de l’exploitation Krummen passe au moins une saison à l’alpage. Si nécessaire, les animaux concernés peuvent également y être inséminés. Daniel Krummen en est convaincu: «L’estivage à l’alpage a des répercussions positives sur la santé des animaux.» Les génisses sont donc alpées entre l’âge de 12 et 19 mois. «Un placement à l’alpage juste avant le vêlage augmente le risque de pertes de veaux et les problèmes au cours de la première lactation.» Un âge précoce au premier vêlage se répercute aussi positivement sur le déroulement du vêlage.

Plus les génisses sont âgées et plus elles ont tendance à engraisser. Les voies génitales perdent alors de leur élasticité. Alfred Krummen se base sur sa longue expérience d’éleveur laitier lorsqu’il affirme qu’une «insémination effectuée à l’âge approprié augmente notablement les chances de gestation chez les génisses». Gestion des primipares  Les bons résultats en matière d’âge au premier vêlage ne suffisent pas à eux seuls. «Pour générer un avantage économique, les vaches doivent encore parvenir à un âge avancé», souligne Daniel Krummen. Dans son troupeau, les vaches Silvana (photo) et Nadia en sont de bons exemples. Cette dernière a désormais neuf ans et a déjà donné naissance à huit veaux. Pour connaître un bon démarrage, les primipares doivent bénéficier d’un affouragement approprié. La famille Krummen affourage notamment «UFA top-form» aux vaches qui se trouvent en phase de démarrage. Cet aliment compense la consommation réduite des vaches durant cette période par une concentration en nutriments élevée (13,2 MJ NEL/kg). «Cet affoura-

Tableau: Coûts de la remonte élevée en propre Coûts d’élevage (fr.) APV 24 mois Lait 249 Poudre de lait 55 Concentrés 174 Fourrage grossier, hiver 739 Fourrage grossier, été 246 Vétérinaire, insémination, soins onglons 150 Eau, électricité, paille 200 Travail 1138 Bâtiments, amortissement 400 Intérêts 140 Réparations, assurance 40 Total 3531 APV = âge au premier vêlage

APV 33 mois 249 55 140 711 356 150 200 1354 550 193 40 3996

Profil d’exploitation Daniel et Sandra Krummen avec leurs trois enfants, Matthias, Lukas et Saskia; les parents Alfred et Käthi Krummen Surface agricole utile: 60 ha. Effectif animal: 28 à 34 vaches laitières (Red Holstein, Holstein), remonte laitière, engraissement des veaux de l’exploitation, 20 vaches mères, 10 chèvres laitières. Détention de la remonte laitière: neuf jours en igloo, quatre mois sur paille profonde avec distribution de la buvée par un DAL, puis stabulation à logettes. Affouragement de la remonte laitière: au moins 3 l de colostrum durant les 4 premières heures, «UFA Pâte de fer», «UFA top-paleo», complémentation avec de la poudre de lait et vaccination Rispoval selon «Colorispotop»; «Mash UFA pour veaux» dès la seconde semaine de vie; à partir du septième mois, pâture et foin. Ration des vaches laitières (stabulation entravée): ration mélangée composée de foin, de flocons de maïs, de granulés de maïs plante entière, de pulpe de betterave (été), de betteraves sucrières fraîches, d’herbe séchée (seulement en hiver) et de concentré protéique UFA 248. Foin à volonté; aliment de production UFA 243, complémentation avec UFA top-form et UFA 264 pendant la phase de démarrage; minéralisation et complémentation en vitamines avec Minex 971 pendant la phase de tarissement, Minex 976 et 974 durant la phase de production. Grandes cultures: 7 ha de blé, 3,5 ha d’orge d’automne, 2 ha de betteraves, 4,5 ha de maïs. Branche spécifique: vente de vaches de garde (8 à 10 animaux par année). Main-d’œuvre: les familles des chefs d’exploitation, 1 salarié (apprentissage pratique).

gement riche en énergie durant la phase de démarrage a eu un impact très positif sur la santé des vaches», concluent Daniel et Alfred Krummen. m

Daniel et Alfred Krummen s’impliquent activement en faveur de la remonte laitière et ont continuellement adapté leurs pratiques d’élevage aux derniers progrès réalisés dans ce domaine. REVUE UFA · 1 2016

Auteur Martin Ruchti, spécialiste bétail laitier auprès du service technique UFA, 3052 Zollikofen, www.ufa.ch www.ufarevue.ch

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DE LA PRATIQUE VÉTÉRINAIRE PRODUCTION ANIMALE

Suivi de troupeau: de quoi s’agit-il? COLLABORATION AVEC LE VÉTÉRINAIRE  Le suivi du troupeau par le vétérinaire repose sur des mesures préventives contre les maladies et un contrôle global de la santé animale ainsi que des mesures de traitement à mettre en œuvre au niveau individuel.

Beat Berchtold

L’objectif du suivi du troupeau par le vétérinaire consiste à préserver l’état sanitaire et, dans la mesure du possible, à améliorer le niveau de performance du troupeau. A cette occasion, le vétérinaire contrôle par exemple si les animaux sont gestants ou quand ils devraient revenir en chaleur la prochaine fois. Outre la fertilité, une attention particulière est accordée à la santé animale, à la santé des onglons et à l’affouragement. Les problèmes tels que la diarrhée des veaux ou la parésie chez les vaches peuvent également être abordés et résolus dans le cadre du suivi du troupeau. Relevés  Un suivi de troupeau efficace implique que le détenteur d’animaux et le vétérinaire procèdent à des relevés. L’analyse des résultats de l’exploitation et de la gestion de cette der-

Les spécialistes UFA vous soutiennent Les spécialistes en bétail laitier d’UFA soutiennent les éleveurs par leurs compétences en matière d’affouragement. Les détenteurs d’animaux sont des professionnels. Ils obtiennent des résultats toujours meilleurs avec des animaux toujours plus performants. Pour conseiller les producteurs de lait de manière optimale, le service technique UFA dispose de spécialistes en affouragement qui connaissent de manière approfondie la détention du bétail laitier, qui suivent régulièrement des formations continues et qui disposent d’un vaste bagage d’expérience. Les plans d’affouragement selon UFA W-FOS tiennent également compte des processus de fermentation dans la panse, en plus des chiffres-clés usuels tels les NEL et PAI. Grâce à ces plans d’affouragement et aux aliments UFA élaborés sur cette base, bon nombre d’exploitations laitières ont déjà enregistré une nette progression de leurs résultats. Benjamin Laville, chef de secteur et spécialiste bétail laitier auprès du service technique UFA, 3052 Zollikofen. 56

nière nécessite des données qui soient bien exploitables. L’élément central consiste à établir les facteurs de risque spécifiques à l’exploitation et aux maladies qui y surviennent, dans les domaines de la gestion et des conditions environnementales. Ces facteurs de risque diffèrent selon les exploitations et ne peuvent pas être pondérés de la même manière. Suivi global  Le suivi de troupeau est basé sur les points suivants: • Visites régulières. • Définition d’objectifs spécifiques à l’exploitation et contrôle régulier. • Soutien professionnel dans la prévention des maladies et traitements ciblés. • Rapport de confiance entre l’agriculteur et son vétérinaire de troupeau. Concrètement, les exploitations qui optent pour le suivi du troupeau par le vétérinaire sont visitées deux fois par mois. Les données (par exemple les vêlages, les inséminations, les maladies et les traitements) sont analysées, comparées et discutées. Certaines vaches sont ensuite contrôlées (mise en cycle des animaux qui n’ont pas été vus en chaleur, contrôle des gestations à l’ultrason, test de Schalm et éventuellement prise d’un échantillon de lait chez les animaux affichant des numérations cellulaires élevées ou contrôle de l’efficacité du traitement effectué précédemment). L’état de remplissage de la panse, la consistance des fèces et l’état corporel font également l’objet d’une appréciation. Lorsque l’exploitation participe au contrôle laitier, les résultats des contrôles sont aussi discutés.

En production laitière, le succès économique est étroitement lié à la santé animale. Photo: agrarfoto.com

Réduction des coûts  Un suivi de troupeau professionnel, bien géré et structuré permet d’améliorer la santé du troupeau ainsi que la performance et la rentabilité de l’exploitation. Le suivi de troupeau contribue à réduire les charges spécifiques (p. ex. pour les traitements vétérinaires) ainsi que les coûts fluctuants et les coûts non directement attribuables. Les coûts fluctuants sont liés au nombre d’inséminations, à la durée de l’intervalle inter-vêlage, au niveau de performance et à l’apparition de maladies telles les mammites, les parésies ou les boiteries. m Auteur Beat Berchtold, vétérinaire, 3001 Berne, www.tbb-rind.ch www.ufarevue.ch

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Le bêta-carotène, facteur de fertilité APPROVISIONNEMENT EN VITAMINES  Une faible fertilité engendre des coûts élevés. Le bêta-carotène, combiné avec d’autres antioxydants et des acides gras oméga-3, peut être utile pour la prévention.

Précurseur de la vitamine A, le bêta-carotène remplit d’importantes fonctions dans l’organisme, dont la formation, la protection et la régénération de la peau et des muqueuses. Il a aussi un effet favorable sur la fertilité par l’amélioration de l’ovulation et de la nidation et la stimulation hormonale de la gestation. Le bêta-carotène est un antioxydant. Teneur folliculaire élevée en vitamine A  Le bon développement du follicule nécessite beaucoup de vitamine A. Des essais (Schweigert et al.,

Le nouveau «UFA 996-W» permet une distribution individuelle du bêta-carotène par le DAC.

Bêta-carotène par le DAC UFA 996 Cyclo Extra contient 3000 mg de bêta-carotène par kilo et il est maintenant disponible en cubes (UFA 996-W) pouvant être distribués par le DAC et comportant encore beaucoup d’autres avantages (voir «UFA actuel»).

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1985) ont montré que le taux sanguin de vitamine A et celui du follicule sont différents et indépendants l’un de l’autre. Le taux sanguin de bêta-carotène et celui du follicule diffèrent aussi, mais ils sont corrélés. Les grands follicules contiennent plus de vitamine A que les petits et sa concentration est faible dans les follicules altérés par des kystes. La vitamine A nécessaire est donc synthétisée à partir du bêta-carotène dans le follicule même. Elle ne peut pas être remplacée par de la vitamine A synthétique. Besoins élevés, offre élevée  Divers oligo-éléments sont de très importants facteurs de fertilité (sélénium, cuivre, manganèse, zinc). Chez les vaches ayant une production journalière élevée et devant assumer une nouvelle gestation, un complément d’oligo-éléments organiques peut s’avérer pertinent pendant cette phase de besoins accrus. Fourrage vert: teneur maximale Les animaux au pâturage et affouragés

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à l’herbe sont bien approvisionnés en bêta-carotène. Celui-ci étant un composant des parties vertes des végétaux ou des racines, c’est à l’état frais que les herbages en contiennent le plus. Toute forme de conservation a une influence négative sur la teneur en bêta-carotène. Dans l’herbe ensilée encore jeune et de bonne qualité, elle n’est «plus que» de 25 – 50 % par rapport à la teneur de départ. Les céréales, le fourrage sec et surtout l’ensilage de maïs contiennent peu de bêta-carotène. A partir de janvier  Selon la ration de base, un complément de bêta-carotène est nécessaire. En cas d’affouragement d’ensilage pendant toute l’année, avec part élevée de maïs et détention à l’étable, la question de la complémentation en bêta-carotène se pose pendant toute l’année. Les exploitations produisant du lait de fromagerie, donnant du fourrage vert durant la période de végétation et du fourrage sec pendant l’hiver, devraient envisager une complémentation à partir de janvier. Le bêta-carotène peut également être utilisé du début de la lactation jusqu’à l’insémination fécondante. Synthèse  Le bêta-carotène est une substance active indispensable à une bonne fertilité pour tous les animaux de rente. Les besoins sont généralement couverts avec du fourrage vert. Avec du fourrage conservé, une complémentation est indiquée à partir de janvier chez les vaches laitières. Il est possible d’améliorer encore la couverture des besoins avec des oligo-éléments organiques. m

Stephan Roth

Werner Zuppiger

Auteurs Stephan Roth, responsable Recherche et développement, UFA SA, 3360 Herzogenbuchsee. Werner Zuppiger, spécialiste en bétail laitier auprès du service technique UFA, 9501 Wil. www.ufa.ch www.ufarevue.ch

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PRODUCTION ANIMALE

Parasites chez les vaches laitières? BAISSES DE PERFORMANCES  Les parasites, notamment les vers, peuvent contaminer les bovins de tout âge: les veaux, les génisses, mais aussi les vaches laitières. Ces dernières doivent pourtant produire de manière optimale et maximale, car le contexte économique se durcit toujours davantage. Une analyse simple et pratique du lait de citerne permet de détecter la présence de parasites..

Eva Forster

Le parasitisme au sein du troupeau peut être dépisté au moyen d’une analyse du lait de citerne. Photo: agrarfoto.com

Un parasite est un organisme qui vit aux dépens d’un autre. Il tire profit de l’hôte qu’il infeste et ne peut pas (sur)vivre sans lui. Les principaux parasites de l’espèce bovine contaminent le tube digestif, le foie, les poumons et la peau (parasites externes). D’un point de vue économique, ce sont les vers gastro-intestinaux qui causent les dégâts les plus importants. Traitement généralement limité aux génisses  L’hôte (la génisse ou la vache) se défend contre les parasites. L’immunité contre les vers se développe avec l’âge. Ainsi, les animaux jeunes, qui n’ont encore jamais été en contact avec les parasites, se «défendent» mal ou ne peuvent le faire, car ils n’ont pas encore d’anticorps dans le sang contre ces organismes. Ils souffrent par exemple plus vite de diar-

rhées, et des baisses de performance, tels des gains journaliers plus faibles, se manifestent plus rapidement. Les dommages causés par les vers sont flagrants. La gestion du parasitisme et la vermifugation sont donc généralement ciblées sur les génisses en première et deuxième saison de pâture. Possible baisse de la production laitière  Outre des perturbations cliniques flagrantes comme un amaigrissement, un pelage hirsute ou des diarrhées, les parasites sont aussi responsables de dommages qui ne sont pas directement visibles de l’extérieur: gains journaliers plus faibles, troubles de la fécondité, sensibilité accrue aux maladies métaboliques et baisse de la production laitière, notamment. Lorsque diverses «perturbations» sont constatées au sein du troupeau, il est donc judicieux d’envisager les parasites, non seulement chez les jeunes animaux, mais aussi chez les adultes. Il est en effet connu que l’immunité des vaches Hautes performances est souvent réduite et leur sensibilité aux parasites accrue. Dépistage simple  Comment rendre apparents des dommages «invisibles» et évaluer leur degré de gravité? Une méthode simple et pratique permet de déterminer si une baisse de production laitière est causée par des parasites: l’analyse du lait de citerne. Il faut, pour cela, remplir un banal tube d’échantillon avec le lait du tank, puis le transmettre au vétérinaire, qui l’envoie au laboratoire. Une indication du niveau de parasitisme du troupeau laitier parvient après quelques jours. L’analyse de

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l’échantillon porte sur les anticorps contre le strongle de la caillette (Ostertagia ostertagi), qui est certainement le parasite gastro-intestinal le plus fréquent en Suisse. Il peut donc être considéré comme le «parasite de référence». Ainsi, lorsqu’un certain niveau d’anticorps contre ce strongle est décelé dans le lait, d’autres vers gastro-intestinaux sont généralement également impliqués. La suite de la procédure est abordée avec le vétérinaire et dépend du niveau de parasitisme. Puis-je et dois-je adapter ma gestion de pâture? Dois-je vermifuger les vaches lors de la mise à l’étable? Analyse à l’étable pour l’hiver Idéalement, cette analyse est effectuée lors de la mise à l’étable en automne ou au début de la période de détention à l’étable, soit une fois que la période de pâture durant laquelle les vaches étaient tous les jours en contact avec les vers est terminée. A l’étable, les vaches ne sont normalement pas contaminées par de nouveaux vers. Par contre, sans vermifuge, les vers provenant du pâturage et qui vivent encore dans le tube digestif continuent de parasiter les animaux durant tout l’hiver. Conclusion  Bien que les dommages causés par les parasites ne soient généralement pas visibles de l’extérieur chez les vaches laitières, ces dernières peuvent tout de même en souffrir et être affectées, par exemple, par une baisse de leur production laitière. Une analyse du lait de citerne peut contribuer à mettre en évidence la présence de vers et à amorcer une lutte contre ces parasites avec le vétérinaire. m 1 2016 · REVUE UFA


PRODUCTION ANIMALE

Pendant la période hivernale, les parasites continuent de «partager le repas» des vaches contaminées. REVUE UFA · 1 2016

Auteure Dr méd. vét. Eva Forster, 8052 Zurich www.ufarevue.ch

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PRODUCTION ANIMALE

Ne pas manquer de chaleurs IDENTIFICATION DES CHALEURS 24 HEURES SUR 24  Beaucoup de travail et pas assez de temps à consacrer à l’observation. Les agriculteurs ont de moins en moins de temps pour observer consciencieusement leur troupeau en dehors des heures de traite, raison pour laquelle ils recourent toujours davantage à des outils techniques pour identifier les chaleurs.

Jutta Berger

Bon nombre de vaches ne «montrent» des signes de chaleur que durant un laps de temps très court et se «manifestent» de surcroît surtout durant la nuit. La fréquence journalière des observations constitue donc un facteur de succès essentiel. C’est la raison pour laquelle les éleveurs devraient consacrer au moins trois fois 15 minutes par jour aux contrôles des chaleurs, en dehors des périodes principales réservées aux travaux à l’étable. Au moins une visite sur trois devrait s’effectuer le soir, voire tôt le matin. Selon les statistiques, procéder ainsi permet de détecter près de 80% des vaches en chaleur. Les heures de traite ne conviennent pas vraiment pour effectuer simultanément un contrôle des chaleurs: les vaches se laissent alors distraire du comportement qu’elles affichent normalement en cas de chaleur par la traite, l’affouragement, l’accès au pâturage, etc. Tôt ou tard?  «Tu dois inséminer tôt.» – «Non, quand on insémine tard, on obtient de bien meilleurs résultats.» Le moment opportun pour un succès d’insémination optimal reste un sujet très controversé et est souvent influencé par des considérations personnelles ou des expériences récentes. Plusieurs études indiquent que ce ne sont pas les chaleurs en tant que telles qui sont devenues plus courtes, mais bien la durée des symptômes de chaleur. Le risque d’inséminer trop tôt a par contre augmenté. L’observation porte en effet souvent «seulement» sur les symptômes de pré-chaleur (meuglements, production de mucus, animal plus nerveux, chevauchement, etc.), qui inter-

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viennent en réalité avant la chaleur principale. Le premier symptôme marquant la phase de chaleur principale reste le réflexe de chevauchement au cours duquel la vache en chaleur reste «immobile» lorsqu’elle se fait elle-même chevaucher. C’est dans les 12 à 24 heures suivant l’apparition du réflexe de chevauchement que les chances de succès de l’insémination sont les plus élevées. L’intervalle idéal dure environ un demi-jour. Les chances de fécondation de l’ovule restent quasiment identiques tout au long de cette période. La bonne vieille règle «matin/après-midi» conserve par conséquent toute sa validité: les vaches qui restent immobiles pour la première fois le matin devraient être inséminées l’après-midi alors que les animaux qui se manifestent le soir devraient être inséminés le lendemain matin seulement. D’une manière générale, il est préférable d’attendre plutôt un peu plus longtemps que de procéder trop tôt à l’insémination. Il serait par ailleurs judicieux de repousser au lendemain matin l’insémination des animaux dont la phase de chaleur principale a commencé vers la mi-journée. L’expérience démontre par ailleurs une chose: dans les troupeaux où les vaches ne présentent pas de symptômes de chaleur marqués, de nombreux chefs d’exploitation montrent des signes d’impatience et ont alors tendance à inséminer trop tôt leurs animaux. Que faire?  Les exploitations affichant un taux d’identification des chaleurs insuffisant ou celles qui ne parviennent pas à intégrer les périodes d’observation des chaleurs dans leurs

travaux de routine quotidiens devraient impérativement réagir! Plusieurs outils techniques facilitant la reconnaissance des chaleurs et permettant de pallier dans une certaine mesure les problèmes évoqués plus haut sont disponibles sur le marché. Les systèmes disponibles diffèrent sur le plan de leur mode d’utilisation, de leur coût d’acquisition et de leur degré de précision. Ils sont cependant rapidement amortis, car les conséquences économiques d’une détection insuffisante des chaleurs sont exorbitantes. Système de couleur  Les cartouches de couleur servant à l’identification des chaleurs (p. ex. Kamar®) sont collées sur le sacrum de la vache. Ces cartouches se colorent nettement lorsqu’elles sont soumises à une forte pression, comme c’est le cas lorsqu’une vache se fait chevaucher intensivement. Il convient toutefois de préciser qu’avec des génisses légères, ce système ne suffit pas toujours à déclencher une coloration marquée (poids insuffisant). Les autres désavantages inhérents à ce système sont la charge de travail relativement élevée qu’impliquent la fixation des cartouches de couleur et le contrôle quotidien des animaux concernés. En lien avec ces cartouches de couleur, il est important de préciser que les brosses à bétail peuvent fausser le résultat et aboutir à la perte des cartouches. Lorsqu’on utilise cette méthode d’indentification des chaleurs, il est donc préférable de démonter les brosses à bétail. Pédomètres  Dans les stabulations, les pédomètres (soit des compteurs de 1 2016 · REVUE UFA


PRODUCTION ANIMALE pas) disponibles sur le marché peuvent être utilisés en combinaison avec des robots de traite ou des systèmes d’affouragement automatiques. Ces pédomètres se fixent sur le pâturon et permettent de mesurer l’activité de mouvement des animaux qui en sont équipés. Les données fournies sont analysées par un programme informatique, qui compare les données individuelles aux valeurs actuelles du troupeau. Le programme détermine ainsi si les vaches sont au pâturage ou si les

phase des chaleurs (p. ex. l’animal pose plus fréquemment sa tête sur la croupe de ses congénères). Le système de mesure d’activité identifie plus de 90% des chaleurs avec certitude. Toutes les deux heures, le système compare les résultats d’activité de la vache concernée et son activité de rumination par rapport aux valeurs de la même période du jour précédent. S’il constate une activité plus élevée et une rumination réduite, le système indique au chef d’exploitation quel serait le délai optimal

fait par exemple partie des solutions innovantes promises à un bel avenir. Dès que la température corporelle augmente pendant la phase des chaleurs, le censeur déclenche une alarme. Comme ce système ne se base pas seulement sur l’augmentation de l’activité de la vache en chaleur, il constitue également une solution de détection automatique des chaleurs pour les exploitations entravées. Parallèlement aux outils présentés plus haut, des systèmes de surveillance vidéo à traitement de l’image

animaux se déplacent temporairement beaucoup. Lorsqu’une valeur seuil est dépassée, une alarme se déclenche. Ce dispositif permet d’identifier 85% des vaches en chaleur. Les combats hiérarchiques, par exemple après un changement d’étable, peuvent malgré tout fournir des résultats erronés. L’observation des animaux ne peut donc pas être totalement remplacée. Les éleveurs doivent savoir ce qui se passe dans leur troupeau et quelles sont les vaches qui, par nature, s’intéressent davantage aux vaches en chaleur.

pour l’insémination. La combinaison des valeurs concernant l’activité et la rumination permettent d’obtenir des renseignements supplémentaires sur la santé de l’animal. Après avoir été installé, ce système doit tout d’abord être étalonné pendant deux semaines par rapport au troupeau avant de pouvoir fournir des données pertinentes.

sont en cours de développement. Ils permettent d’identifier les animaux en chaleur dans les étables à stabulation libre en détectant des changements de modes de comportement.

Mesure d’activité Le système de mesure d’activité tridimensionnel équivaut en quelque sorte à une évolution du pédomètre. Dans les troupeaux équipés de ce système, les vaches portent un collier au cou (p. ex. Heatime®). Ce système permet de mesurer tous les mouvements typiquement horizontaux ou verticaux pendant la REVUE UFA · 1 2016

Nouvelles solutions  Le marché des systèmes d’identification automatique des chaleurs va continuer à se développer à l’avenir, raison pour laquelle de nombreuses solutions sont en phase de développement ou déjà soumises à des tests pratiques. A long terme, cela se traduira par un degré de précision accru pour l’identification des chaleurs et par un abaissement des coûts pour les systèmes de détection concernés. La thermosensorique (Anemone®), qui effectue un relevé de la température corporelle à l’aide d’un censeur vaginal,

Conclusion  L’identification des chaleurs reste un facteur déterminant pour le succès de l’insémination et une bonne fertilité. Divers moyens d’observation des chaleurs sont désormais disponibles sur le marché pour pallier une mauvaise observation des chaleurs et contribuent efficacement à de meilleurs résultats. Plusieurs dispositifs techniques permettent d’automatiser l’observation des chaleurs. Quel critère reste primordial malgré tout? L’éleveur doit tirer les bonnes conclusions à partir des informations fournies par les appareils, à savoir définir l’intervalle de temps pour inséminer avec le plus de succès possible la vache qui est en chaleur. m

Toutes les vaches ne montrent pas aussi nettement leurs chaleurs.

Auteure Dr méd. vét. Jutta Berger, équipe Reproduction Swissgenetics, 3052 Zollikofen. www.ufarevue.ch

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PRODUCTION ANIMALE

Eviter des erreurs grâce à une bonne planification SYSTÈMES DE TRAITE AUTOMATIQUES  Après avoir pris la décision d’opter pour un robot, le chef d’exploitation doit réfléchir à la manière dont il compte réaliser son projet.

Thomas Thalmann

L’installation d’un robot de traite doit être bien planifiée.

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Actuellement, 520 robots de traite sont installés dans les étables suisses, avec une tendance à la hausse. Le passage au robot n’est pas si simple pour les vaches. Une bonne adaptation implique une transition bien planifiée. Le chef d’exploitation doit impérativement prendre du temps et ne rien bousculer, afin d’éviter des erreurs. Il doit avoir totalement confiance en son installation et être en mesure d’utiliser les nombreux outils de gestion disponibles, ce qui requiert de l’intérêt pour la technologie et l’informatique. Les futurs utilisateurs doivent également être conscients du fait qu’ils devront adapter l’ensemble de leur projet de construction à la traite robotisée, soit notamment l’affouragement, l’aménagement de la stabulation, la surveillance des animaux et la composition du troupeau (qui doit être le plus homogène possible). La check-list de la page suivante énumère quelle étape doit être franchie et à quel moment, avec qui il faut planifier et discuter.

Circulation libre  L’aliment distribué au robot est une source de motivation pour inciter les vaches à se faire traire. Pour que les vaches fréquentent bien le robot, l’aliment proposé doit donc être d’excellente qualité et particulièrement appétant. • Distribuer au maximum 2 kg de concentrés par traite. • Il convient de distribuer la totalité de l’aliment de production au robot ou, en cas de production laitière élevée, d’installer un distributeur de concentrés supplémentaire pour pouvoir distribuer une partie de l’aliment à travers ce dernier pendant la phase de démarrage. • Il faut distribuer des concentrés au robot pendant toute la lactation pour que les vaches aillent se faire traire. Il est indispensable de mettre à disposition des vaches en fin de lactation un aliment appétant et approprié. Circulation forcée  Dans le cas de la circulation forcée, on établit une dis-

tinction entre les systèmes «Feed-first» et «Milk-first». • Système Feed-first: La ration doit être encore plus appétible, pour que les vaches mangent avant d’aller se faire traire. – Distribuer davantage de concentré dans la ration mélangée partielle pour un potentiel de production laitière (PPL) plus élevé pour la ration. – Une ration mélangée partielle appétible est une condition sine qua non. • Système Milk-first: C’est le concentré qui motive la vache à se rendre au robot. – Distribuer davantage de concentrés par le robot et viser un PPL un peu plus bas pour la ration mélangée partielle que dans le cas du système «Feed-first». Habituer les vaches  S’il est prévu de changer de concentré au moment du passage au robot, le passage au nouveau concentré doit intervenir avant la phase de mise en route de la nouvelle installation. La composition et la structure des concentrés disponibles varient en effet parfois fortement. Il est important de discuter avec le conseiller en affouragement quelle est la structure (aliment granulés, sous forme floconnée) la plus adaptée à la ration et au système d’affouragement. Quoiqu’il en soit, afin d’assurer un approvisionnement nutritionnel adapté aux besoins des vaches laitières, l’installation doit au moins compter deux silos et un doseur. En présence de troupeaux hétérogènes, il est conseillé d’installer un troisième silo à concentrés. m 1 2016 · REVUE UFA


PRODUCTION ANIMALE Tableau: Check-list «Passage au robot de traite» Période

Avant la demande de permis de construire

Thèmes

Soutien par

Décision de principe pour un projet d’étable Transformation/nouvelle construction ➠ évaluer les avantages et les inconvénients; quels sont les compromis que je peux et je veux faire?

Voir des projets, architecte/ planificateur, fournisseurs d’équipements techniques

Décision concernant le projet Dans la mesure du possible, tenir compte des impératifs en matière d’affouragement. • Tarissement • Phase transitoire entourant le vêlage • En lactation

Architecte/planificateur

Décision de principe concernant la circulation des animaux • Circulation forcée ou libre? Ces deux systèmes ont des avantages et des inconvénients qui ont des conséquences plus ou moins importantes selon le contexte dans lequel l’exploitation évolue.

Expériences, collègues, fournisseurs d’équipements techniques, conseillers en alimentation

Conservation des fourrages / proportion possible au niveau de la ration • Effectif animal ➠ Le troupeau va-t-il s’agrandir? Si oui, de combien? (par la propre remonte ou par des achats?) • Niveau de performance ➠ Faut-il s’en tenir au niveau de production actuel ou l’augmenter? Que dois-je modifier le cas échéant?

Architecte/planificateur Conseillers en affouragement

• Base fourragère ➠ Si le nombre de vaches augmente, puis-je encore produire moi-même le fourrage de base ou dois-je en acheter? Dépôt du permis de construire

Le cadre du projet doit être défini. Planifier la distribution des concentrés Au moment de commander le robot de traite: • Décision relative à la stratégie de distribution des concentrés au robot. • Nombre de doseurs nécessaires/judicieux pour les aliments complémentaires et les composants annexes. Solution concernant les silos pour aliments composés et pour l’aliment d’équilibre dans la mélangeuse

Conseillers en affouragement

➠ Adapter l’accès pour les livraisons en vrac, taille et nombre de silos à concentrés appropriés. Début des travaux

Préparation du troupeau Définir les mesures d’accompagnement nécessaires pour simplifier la transition d’étable pour le bétail. Mesures en matière de soins aux onglons: Eliminer les vaches à problème; en cas de problème au niveau du troupeau, vérifier l’affouragement et l’approvisionnement en nutriments et procéder à une complémentation en cas de déséquilibre. Mesures en matière de santé de la mamelle Eliminer les animaux à problèmes; optimiser le tarissement; tarir les vaches qui sont en fin de lactation et qui affichent des numérations cellulaires élevées, pour que les infections puissent guérir.

Vétérinaire Ongleur Conseillers en affouragement

2 mois avant la transition

Planifier l’affouragement Définir grossièrement la ration fourragère qui sera distribuée au moment du passage au robot, sur la base de la composition actuelle du troupeau, de son niveau de performance et de la situation en matière de fourrage de base.

Fournisseurs d’équipements techniques Conseillers en affouragement

1 à 2 semaines avant le déménagement

Désormais, les choses se concrétisent • Décision définitive concernant le fourrage. • Elaboration des plans d’affouragement. • Commander/préparer les fourrages et aliments. • Elaboration des tabelles d’affouragement et des listes d’animaux.

Conseillers en affouragement Fournisseurs d’équipements techniques

Pour une transition sans problème • Dans la mesure du possible, prendre possession de l’étable quelques jours avant de commencer effectivement à traire ➠ cela donne suffisamment de temps aux vaches pour s’adapter à la situation et s’habituer à la nouvelle étable. Installation

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• Passage progressif à une distribution d’aliment en fonction des performances.

Auteur Thomas Thalmann, spécialiste en bétail laitier auprès du Service technique UFA, 5703 Seon

• Contrôle de la distribution de la ration à l’aide des outils usuels et adaptation continue de la ration de base au potentiel de performance du troupeau.

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• Au cours des premiers jours, une distribution d’aliment indépendante du niveau de production a fait ses preuves dans la pratique.

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PRODUCTION ANIMALE

Patience et beaucoup de passion RACE BRUNE ORIGINALE  Eleveur de Brunes originales, Andreas Staub a développé son troupeau avec succès grâce à de longues années de progrès zootechnique, beaucoup de passion et un peu de chance. Son troupeau se distingue par des performances laitières excellentes dépassant les 10 000 kg, une bonne morphologie, de belles mamelles et de bons rendements carnés.

L’exploitation d’Andreas et Vreni Staub (18 ha de SAU) se situe à Hütten (ZH), dans la zone préalpine des collines. Le troupeau est com-

Choisir la bonne structure de l’aliment Le choix du bon aliment de production repose non seulement sur la composition de celui-ci, mais aussi sur sa structure, comme le montre à merveille l’exemple UFA 143 F (avec flocons) et UFA 243 (granulés de 4 mm). Ces aliments affichent une teneur de 7,6 MJ NEL et de 220 g de protéine brute, couvrant un besoin de 2,5 kg de lait (avec un léger excédent protéique). La dégradation des nutriments est un peu plus lente dans les aliments combinés avec flocons et plus rapide dans les aliments granulés. Les exploitations qui distribuent des rations avec une forte proportion d’hydrates de carbone rapidement dégradables (sucre, amidon de céréales) distribueront de préférence un aliment combiné avec des flocons. Les granulés sont optimaux pour les distributeurs automatiques de concentré (DAC) En revanche, toutes les structures d’aliments conviennent pour la distribution directe dans la crèche. Souvent, c’est une question de préférence personnelle. Les exploitants désireux de savoir précisément comment composer la ration de leurs vaches recourent au système de calcul de plans d’affouragement UFA W-FOS. Vous aussi, appelez votre spécialiste en vaches laitières! Osi Arnold, spécialiste en vaches laitières au Service technique UFA, 6210 Sursee

posé de 25 vaches de race Brune originale et de leur descendance (environ 20 sujets). Cette année, l’exploitation a été intégrée pour la deuxième fois à la liste de management d’exploitation de la Fédération d’élevage de la race Brune, qui regroupe les meilleures exploitations en matière de productivité laitière, de teneur en protéine, de performance de vie, d’intervalle vêlage-saillie et de nombre de cellules. (Lait 8036 kg, MG 4,09 %, protéine 3,62 %, nombre de cellules 71, intervalle vêlage-saillie 95 jours, performance de vie 26 525 kg.) Un long processus  «On ne crée pas un bon élevage du jour au lendemain, il faut des dizaines d’années», explique Andreas Staub. Son étable n’abrite que

Andreas et Vreni Staub, avec Cindy (5e lactation 10 199 kg; 4,04 % MG; 3,60 % P; NC 40), une fille de Verabil.

des vaches qu’il a élevées lui-même. Quand il choisit un taureau, il fait attention à l’existence d’une lignée maternelle, à une bonne durée d’utilisation, à une valeur bouchère optimale et à des teneurs élevées. «Dans l’élevage, il faut avoir beaucoup de nez et un peu de chance. On ne peut rien forcer», résume-t-il. Un affouragement adéquat  Andreas Staub pense que ses BO sont des vaches à deux fins optimales: malgré une productivité pouvant dépasser 10 000 kg par lactation, la performance bouchère reste bonne. Pour parvenir à ce résultat, il faut un affouragement adéquat. La ration contient beaucoup de fourrage sec, de l’ensilage d’herbe, de l’ensilage de maïs et de la pulpe de betterave en hiver. UFA 243 est distribué comme aliment de production et la ration est équilibrée avec le concentré protéique UFA 149. Le chef d’exploitation a grandi au milieu des Brunes originales et il est extrêmement satisfait de son troupeau. Il pratique l’élevage avec énormément de passion et beaucoup de dévouement, ce qui explique les succès qu’il remporte à l’occasion des expositions régionales et nationales. m

Auteure Sandra Frei, Revue UFA, 3360 Herzogenbuchsee www.ufarevue.ch

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BRÈVES VIE QUOTIDIENNE

Rétrospective sur «l’année du sol 2015» L’année passée avait été nommée par l’ONU «année internationale du sol». A cette occasion des événements et des initiatives ont eu lieu dans le monde entier sur le su-

jet du sol. En Suisse aussi, de nombreuses communes, organisations et porteurs de projets se sont engagés dans le courant de l’année avec environ une centaine de manifestations de plus ou moins grande envergure, qui visaient à présenter à la population le sol comme ressource essentielle, et à sensibiliser les gens aux performances du sol, si importantes pour la vie. Entre autres projets, une exposition itinérante a été organisée dont le message central suivant: «le sol nourrit, stocke, vit, est vulnérable et limité». A cette occasion, une carotte de 5 m de haut a été installée dans de nombreuses communes, pour attirer l’attention sur les fonc-

Tirage au sort tions écologiques et économiques du sol. L’Union Suisse des Paysans a organisé un concours dans les écoles sous la devise «du sol à l’assiette». Les écolières et écoliers se sont consacrés au sol comme espace de vie et comme moyen de production. Les projets ont vu le jour sous des formes très diverses : jeux, exposés, vidéos, modèles, et bien d’autres choses. Le public a été aussi interpellé par un concours de photo pour qu’il observe le sol plus précisément et pour qu’il le fixe en images. L’année du sol se termine, mais une tâche permanente subsiste: celle de protéger et d’entretenir le sol et ses fonctions pour le futur.

La photo de Stefan Leisi a gagné le premier prix du concours de photos au sujet du sol.

La bonne combine de Pia

Prussiens aux fines herbes 1 pâte feuilletée rectangulaire, déjà abaissée diverses fines herbes (p. ex. persil, ciboulette, basilic) 50 g de Sbrinz, râpé Poivre Saupoudrer la pâte de fromage et de fines herbes hachées. Presser avec le rouleau à pâte, puis rouler les deux bords vers le milieu du rectangle, pour donner au biscuit sa forme typique de cœur. Découper des prussiens de 5 mm d’épaisseur. Les déposer sur une plaque chemisée de papier sulfurisé et les glisser au milieu du four préchauffé à 220 °C pour 10 à 15 minutes. Pia Amstutz-Grädel www.inforama.ch REVUE UFA · 1 2016

Echange d’expériences SchuB Le 1er mars 2016, le centre de formation du Wallierhof à Wangen près d’Olten organise un échange d’expériences pour les prestataires de «l’Ecole à la ferme» (EaF) et les personnes intéressées. Les inscriptions sont possibles jusqu’au 16 février 2016. Vous trouverez des informations complémentaires sur www.wallierhof.ch. «Cuisiner comme les grands» Pour motiver les enfants à cuisiner des produits locaux, les gastro-

nomes et l’association «Viande Suisse» ont organisé l’an dernier 28 cours de cuisine gratuits à l’attention des enfants. Près de 300 enfants y ont participé. Le projet commun de «Viande suisse» et de la «Guilde Suisse des Restaurateurs-Cuisiniers» a été très bien perçu par le public et par les gastronomes. En 2016, une promotion de ce genre est à nouveau agendée, sur le modèle de ce qui s’est fait cette année. www.proviande.ch

40 billets de cinéma pour la nouvelle version filmée de «Heidi», le grand classique de Johanna Spyri

La petite Heidi (Anuk Steffen) passe son enfance dans un chalet d’alpage avec son grand-père (Bruno Ganz). Elle parcourt les pâturages grisons en compagnie de Peter le petit chevrier, et de ses chèvres. Cette époque bénie prend fin lorsque sa tante Odette l’emmène à Francfort chez Monsieur Sesemann. Heidi doit y tenir compagnie à Clara, la fille handicapée de ce dernier, sous la surveillance de Madame Rotten­meier, la gouvernante. Une grande amitié naît entre les deux enfants. Mais Heidi est malheureuse et rêve de revoir ses montagnes. En français, avec la voix de Bruno Ganz. Sur les écrans en Suisse romande dès le 3.2.16! La Revue UFA tire au sort 40 billets de cinéma. Envoyez un SMS au 880 (1 fr.) avec la mention KFL Heidi, votre nom et votre adresse ou participez sur le site www.revueufa.ch. Délai de réponse: 14 janvier 2016. Conditions de participation sous www.ufarevue.ch.

Gagnants Revue UFA 12/15 Ont gagné chacun un memento agricole: Yvette Krauchthaler de Vouvry/VS, Samuel Tridondane d’Ormône (Savièse)/VS, Sophie Zahnd de La Ferrière/ BE.

Toujours actuel www.ufarevue.ch 65


CÔTE JARDIN VIE QUOTIDIENNE

Fleurs bravant la neige et la glace FASCINANT MIRACLE DE L’HIVER  Quelques arbustes pressés revêtent déjà leur habit de fleurs. Ils réduisent la longue attente du printemps avec de fantastiques nuages parfumés et attirent ainsi les insectes affamés, surtout les abeilles sauvages, pour le premier nectar de l’année.

Les viornes sont sans conteste les premiers à démarrer la saison de floraison : quelques degrés négatifs en novembre et voici déjà que leurs premiers bourgeons roses apparaissent timidement. De février à avril, les arbustes se noient dans de fantastiques nuages de fleurs et répandent un parfum suave. Les viornes fleurissant en hiver atteignent 2 à 3 m. de haut et apprécient les places au soleil. La viorne naine (viburnum farreri «nanum») peut même être mise dans un gros pot placé sur le balcon ou la terrasse. Nuages de fleurs jaunes  Le jasmin d’hiver apporte une touche jaune vif. Il capte les regards de janvier à mars. Ce bel arbuste aux branches à feuilles persistantes a besoin d’un treillis. Ses branches fleuries et élastiques couvrent également bien les murs. Le jasmin d’hiver apprécie les emplacements ensoleilés et pousse dans toutes les terres. On peut même le planter en hiver, si le sol n’est pas gelé. Raccourcissez les branches fanées immédiate-

Edith Beckmann

Très résistant: le jasmin d’hiver ne se laisse pas impressionner par le gel. Photo: Pixelpipus/pixelio.de

ment après la floraison, sinon le jasmin d’hiver prolifère et forme une broussaille opaque. Cet arbuste peut aussi être cultivé comme haie taillée. Dangereuse beauté  Le bois-joli (daphne mezereum) est un arbrisseau

Petites astuces pour le jardin potager et d’agrément • Fixez les grands choux frisés et de Bruxelles à des tuteurs pour les protéger du poids éventuel de la neige. • Semez les plantes germant à froid tels l’aconit, la pulsatille, le chardon argenté ou bleu, la gentiane ou l’edelweiss : gardez le pot 2 semaines à température ambiante, puis exposez-le dehors aux conditions météo hivernales. • Vérifiez sans cesse les légumes, pommes-de-terre et fruits de garde, ôtez les exemplaires abîmés. Aérez la cave s’il fait doux ! • Préparez les châssis de serre et couvrez les si possible d’une couche de fumier de cheval comme isolant naturel. • Luttez dès le début: contrôlez régulièrement les plantes en pot et d’appartement en ce qui concerne les attaques de ravageurs et luttez contre ces dernières.

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joli, mais toxique. Dès février, avant même que les petites feuilles vert clair apparaissent, il déploie ses fleurs roses odorantes. Des baies écarlates toxiques se développent en été. Il faudrait éviter de planter du bois-joli si les enfants peuvent y avoir accès! Cet arbuste indigène d’au moins un mètre de haut apprécie les sols calcaires et humides. L’emplacement peut être ensoleillé ou semi-ombragé, voire ombragé. Le bois-joli convient particulièrement devant les bosquets à caractère forestier. Si vous êtes à la recherche d’arbustes fleurissant tôt, rendez-vous dès maintenant dans les pépinières ou lancez un coup d’œil au-delà des clôtures de jardin. Hamamélis, chimonanthes et corylopsis fleurissent aussi par grands froids. Dès février, cornus, noisetiers, aulnes et salicacées annoncent l’arrivée du printemps. m

Auteure Edith Beckmann, journaliste indépendante à Frauenfeld (TG), est passionnée de jardin et issue du monde agricole. www.ufarevue.ch

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RECETTES VIE QUOTIDIENNE

Tranches de karbau VIANDE MAIGRE ET PAUVRE EN CHOLESTÉROL  A la ferme Riedenholz de la famille Küchler, ce sont essentiellement les karbaux, les buffles d’Inde, qui livrent la viande et le lait. Par rapport à la viande de vache, la viande de buffle est pauvre en matière grasse et en cholestérol.

Tranches de karbau

Pain d’épices avec glace

pour 4 personnes

pour une plaque à gâteau

4 tranches de karbau moutarde, poivre moulu sel, condiment en poudre 1 c.s. d’huile ou de graisse 1 – 2 gros oignons 200 g de légumes, par ex. carottes, poivrons et chou frisé jusqu’à 1 dl d’eau chaude Enduire les tranches de viande avec un peu de moutarde et les assaisonner de poivre, de sel et de condiment en poudre. Hacher les oignons, couper fin les légumes. Chauffer l’huile dans une casserole. Y disposer les tranches de buffle et les oignons par couches successives. Etuver à couvert à petit feu pendant 60 à 75 minutes. Retourner la viande à la moitié du temps de cuisson. Ajouter du liquide à la viande si le jus s’est évaporé. Ajouter les légumes 30 minutes avant la fin du temps de cuisson et les étuver avec la viande jusqu’à ce qu’ils soient tendres. Disposer les tranches de buffle en écailles sur une assiette et garnir de légumes. Servir avec de la purée de pommes de terre et du chou frisé.

500 g de farine 1 sachet de poudre à lever 2 c.s. de cacao 3 c.s. d’épices pour pain d’épices 500 g de sucre de canne 4 c.s. d’huile 5 dl de lait crème chantilly et glace vanille à volonté Mélanger la farine, la poudre à lever, le cacao, les épices et le sucre. Ajouter l’huile et le lait, brasser. Disposer la masse sur une plaque à gâteau et cuire pendant 20 minutes au milieu du four préchauffé à 180 °C. Couper le pain d’épices en morceaux oblongs une fois qu’il est refroidi. Servir avec de la crème chantilly et de la glace. m

Sonja Küchler Quelque 100 karbaux sont élevés sur l’exploitation Riedenholz (ZH). Ils constituent la base des produits carnés et laitiers que Sonja Küchler (46) commercialise à la ferme. Epaulé par deux apprentis, son mari Sepp (50) s’occupe l’exploitation agricole. Leurs deux fils (16 et 18) vivent également sur l’exploitation. Le domaine biologique comprend 50 ha de surface agricole utile, dont 30 ha dont consacrés à la surface herbagère. Sur les 20 ha restants les Küchler cultivent essentiellement du blé, du maïs et du triticale. En plus les buffles d’Inde, l’exploitation abrite également un petit troupeau de vaches Holstein et plusieurs porcs d’élevage. Le magasin géré par Sonja propose une foule de produits issus du troupeau de karbaux, comme par exemple du lait, des yaourts, de la feta, du camembert, de la viande et des saucisses. On y trouve également du lait de vache et de la viande de porc provenant de la ferme. Des légumes et des fruits régionaux de saison viennent compléter l’offre. En été les clients peuvent effectuer eux-mêmes la cueillette des framboises et des raisinets rouges notamment. Durant son temps libre, la fleuriste diplômée s’occupe volontiers de son jardin.

Auteure Verena Säle, Revue UFA, 8401 Winterthour

Les tranches de karbau s’accompagnent bien de purée de pommes de terre et de chou frisé. REVUE UFA · 1 2016

Vous trouverez un film concernant la ferme de Riedenholz et des recettes sur www.ufarevue.ch au recettes www.ufarevue.ch

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VIE QUOTIDIENNE

Accueil extrafamilial à la ferme GROUPES DE JEU ET CRÈCHES  En alliant accueil extrafamilial et agriculture, on offre aux enfants la possibilité de côtoyer des animaux et de se rapprocher de la nature. L’accueil d’enfants peut en outre se révéler intéressant pour les exploitations agricoles.

Les enfants qui ne grandissent pas dans un environnement agricole ne savent souvent pas d’où proviennent les denrées alimentaires. Grâce aux groupes de jeu et aux crèches à la ferme, les enfants peuvent découvrir le monde de l’agriculture. L’accueil extrafamilial permet en outre aux familles paysannes de se diversifier et d’obtenir un revenu supplémentaire.

ailleurs d’une source de revenu sûre et régulière. Cette activité présente également l’avantage de ne pas dépendre de la politique agricole. Au cours des dix dernières années, Judith Pfefferli a ré-

gulièrement élargi et amélioré son «lieu d’apprentissage à la ferme». Au bénéfice d’une formation de responsable de groupe de jeu, elle propose aujourd’hui d’autres activités sur son exploitation,

Groupe de jeu  En 2008, la famille Pfefferli a dû déplacer son exploitation. Le nouveau site n’était plus adapté à la vente directe et il a fallu trouver un nouveau concept d’exploitation. Les Pfefferli souhaitaient en outre mieux répartir les pics de travail. Judith Pfefferli n’est pas seulement paysanne, mais aussi enseignante de travaux manuels. L’idée de travailler avec des enfants à la ferme lui est donc venue naturellement. L’organisation de groupes de jeu présentait plusieurs avantages: les groupes de jeu sont une activité planifiable et n’ont pas lieu en été, durant la saison la plus intense pour ce qui est des travaux agricoles. Lorsque de nombreux enfants sont inscrits, il s’agit par

Nouvelle formation de responsable de groupe de jeu à la ferme Le groupe d’intérêt IG Spielgruppen Schweiz et le LID proposent une nouvelle formation, qui aborde notamment la situation géographique, les conditions spatiales, les animaux et les plantes, la gestion de la nourriture, les finances, les assurances et l’organisation. Le cours pilote débutera en octobre 2016 sur la ferme des Pfefferli. Judith Pfefferli participe à la mise en œuvre de ce module et officiera aussi en tant que formatrice. Des informations complémentaires sont disponibles sur www.spielgruppe.ch. Les personnes intéressées peuvent s’inscrire sur ce site. 68

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VIE QUOTIDIENNE tels des cours de jardinage et des cours sur les saisons, et participe au programme «Ecole à la ferme». Les groupes de jeu s’adressent aux enfants de trois à quatre ans et ont lieu trois après-midis par semaine. Ils débutent par des histoires et des chants en rapport avec la saison. Ensuite, les enfants jouent dans la ferme et l’étable. L’après-midi se termine par un goûter avec des fruits et du lait. Une ou deux autres personnes viennent assister Judith Pfefferli. Comme elle le dit ellemême, le concept est parfait. Les prestations destinées aux enfants complètent bien les activités de l’exploitation. Crèche  Sandra Schmid Koch garde aussi des enfants et propose un accueil

extrafamilial durant toute la journée. Elle s’est lancée dans cette aventure il y a dix ans. Plusieurs raisons ont motivé sa décision: à l’époque, l’exploitation se consacrait à la production laitière et à l’engraissement de poulets. Une expansion était nécessaire, mais était impossible, tant en raison des surfaces que des bâtiments. Sandra Schmid Koch souhaitait travailler sur l’exploitation. Etant jardinière d’enfants de formation, elle a rapidement fait son choix. Un autre argument plaidant en faveur de cette activité résidait dans le fait qu’elle ne dépendait pas de la politique agricole. Lorsque la crèche a été ouverte, l’exploitation a abandonné la production laitière pour se tourner vers l’élevage de bovins et l’engraissement de veaux. Chaque jour, la crèche accueille jusqu’à douze enfants, qui sont acceptés dès l’âge de quatre mois et demi. Cependant, ils ont généralement six mois lorsqu’ils entrent à la crèche. Le programme quotidien inclut les repas en commun, les jeux à l’extérieur et dans l’écurie, l’affouragement des animaux et l’évacuation du fumier. Pour les enfants en âge de fréquenter le jardin d’enfant, la crèche propose un accueil l’après-midi. Une deuxième collaboratrice spécialisée, deux apprenties, une employée de maison et la bellemère travaillent aussi à la crèche. Sandra Schmid Koch est très heureuse d’avoir ainsi allié ses professions de jardinière d’enfant et de paysanne. Exigences envers l’exploitation, la famille et les collaborateurs Qu’il s’agisse d’un groupe de jeux ou d’une crèche, un tel projet ne peut fonctionner que si tous les protagonistes y adhèrent, même ceux qui travaillent principalement dans l’agriculture. Il est également indispensable d’instaurer une bonne communication entre les personnes chargées de l’accueil des enfants et celles travaillant pour l’exploitation, soulignent les deux agricultrices. Il faut trouver de réels terrains d’entente, à savoir qui travaille quand et où sur l’exploitation pour A la ferme, les enfants apprennent comment s’occuper des animaux. Les caresses et les jeux sont également très appréciés.

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Conditions pour l’accueil extrafamilial à la ferme Les exigences diffèrent selon les formes d’accueil choisies (groupe de jeu ou crèche). Pour diriger un groupe de jeux, il est recommandé d’accomplir la formation de base de responsable de groupe de jeu. Suivre une formation permet aussi d’échanger des expériences et est un gage de sécurité supplémentaire. Dans une exploitation accueillant une crèche, il faut au moins que la personne dirigeante soit au bénéfice d’une formation dans le domaine de la petite enfance. Selon le nombre d’enfants pris en charge, il est parfois nécessaire qu’une deuxième personne soit formée. Les exigences exactes peuvent varier selon le canton et la commune. De manière générale, il faut veiller aux points suivants: adéquation de la structure actuelle de l’exploitation et adaptations possibles, loi sur l’aménagement du territoire en zone agricole, sécurité et prévention des accidents, hygiène des produits alimentaires, assurances, autorisations nécessaires, intérêt personnel et formation. Il est possible de trouver des informations et des contacts auprès des communautés d’intérêt IG Bauernhofspielgruppe ou IG Spielgruppen Schweiz.

qu’aucune des deux branches d’exploitation ne soit prétéritée et, surtout, pour que la sécurité des enfants soit assurée. Avant de proposer un accueil extrafamilial sur une exploitation, il faut définir ce qui est compatible avec le concept d’exploitation existant ou comment ce dernier devrait être adapté (voir encadré). Pour les exploitations qui n’ont pas encore d’expérience avec la garde d’enfants, Judith Pfefferli recommande de commencer par le programme «Ecole à la ferme», qui permet aux personnes intéressées de faire des expériences et d’accueillir de jeunes visiteurs à la ferme, sans qu’elles doivent procéder à des transformations ou prendre des risques financiers. En plus des nombreuses exigences pratiques, il faut aussi se demander si l’accueil d’enfants est vraiment une activité qui correspond aux compétences des personnes impliquées. m

Auteure Verena Säle, Revue UFA, 8401 Winterthour www.ufarevue.ch

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grössen, Netz und Doppelspur + 079 622 45 82 Dieselmotor 11 PS, zu Rapid 505; Dieselmotor 11 PS, zu Aebi AM40 AM41, auch für andere Motormäher geeignet + 079 154 41 97 Elektro-Silogabel, für Grassiloentnahme im Hochsilo + 079 307 35 92 Diverse Förderbänder + 079 426 06 35 Metallfräse R.G.A., massiv, 400 V, inkl. 12 Ersatzblätter + 079 752 87 48 Heurüstmaschine Kran­ modell, diverse Ersatz­ teile, + 079 752 87 48 Doppel-Mittelschwader Fella TS 670 K, Jg. 99, sehr gepflegt + 079 816 28 66

Autoanhänger, Nutzlast 500 kg; Fäkalpumpe, gross; Mistzetter Gafner, 1.6 m³, guter Zustand, für Aebi, Tel. ab 18.00 Uhr, + 079 487 88 93 1-Schar Pflug Henriod, gut erhalten; 1-Achs LKW, mit Aufsatz, 11.5 m³, hydraulische Bremsen; Pneu für Museumstraktor, 11.25 x 24 Zoll; Lagerboxen, Metall, 5 Stk.; Kultivator, alt, für Hydraulik, leichte Ausführung + 079 634 79 40 1-Achs Anhänger, für Oldtimer Traktor, um­ gebaut für Schlafwagen + 079 206 12 90 Schneefräse Husqvarna 5524 ST, Arbeitsbreite 61 cm, mit Basco Motor, neu, mit Garantie, Fr. 1450 anstatt Fr. 1800 + 055 440 34 64

Spritze Birchmeier, 600 l, mit Frischwasser­ tank, 12 m Balken, mit hydraulischem Seiten­ ausgleich + 077 485 80 78 Motorsense Dolmar MS 352.4, 34.5 cm², 1.6 PS, 4­Takt, Fadenkopf u. 4Z­Messer, Fr. 495; Motorsense Dolmar MS 245.4, 25 cm², 1 PS, 4­Takt, Fadenkopf, Fr. 470; Motorsäge Dolmar PS 5105, 50 cm, 3.8 PS, Schwert 45 cm u. E­Kette, Fr. 650; Motorsäge Dolmar PS 5000, 50 cm², 3.8 PS, Schwert 45 cm u. E­Kette, Fr. 640; Motorsäge Dolmar PS 7900, 79 cm², 5.9 PS, Schwert 50 cm u. E­Kette, Fr. 950; Motorsäge Dolmar PS 350 C, 34 cm², 2.2 PS, Schwert 35 cm u. E­Kette, Fr. 340; Hydr. Oberlenker Walterscheid, komplett Kat. 2 mit

Fanghaken, neu, Länge 600­830 mm, Kugel hülse 25.4 mm, Kolben stange 35 mm, Fr. 540; Messingschieber MZ, Occa­ sion, ohne Rost, Innen­ gewinde 6" beid seitig m. Mutterteil 6" Bauer u. Flanschteil Lochabstand 150 mm, Fr. 170; Messingschieber MZ, Occasion, ohne Rost, Innengewinde 4" beidsei­ tig m. Hydropneumatik­ zylinder, mit Mutterteil 4" Bauer, Flansch 4", Lochabstand 150 mm, Fr. 280; Flüsterhäcksler Dolmar, neu, FH 2400, 2400 Watt, Astdurch­ messer 45 mm, Fr. 340; Wischmaschine Dolmar, neu, WK 80, Arbeits­ breite 80 cm, 2 Seiten­ besen, Doppelwalzensys­ tem, Fr. 395 + 079 627 56 30 Mistrampe Alu, 5 m, guter Zustand; Kunst1 1 2016 · REVUE UFA 2016 · REVUE UFA


Bourse aux bonnes affaires stofftank, 2000 l, mit Wanne, für Diesel oder Heizöl + 079 812 98 66 Heuschrote Schmid + Mägert, mit Kabelrolle + 079 812 98 66 Rundballenpresse Krone Vario Pack 1800, 1.101.80 m, 17 Messer, Har­ dox Rotor, Bremse DL, Komfortbedienung, Ein­­spritzvorrichtung, Fr. 11'500 + 052 743 18 10 Kleinviehwaage fahrbar, verzinkt + 079 393 06 60 Maishackgerät + 079 530 26 85 Traktor John Deere 6230 Premium, gefederte Vorderachse, Breit­reifen, Klima, 24 Gang Power­ Quad Plus-Ge­triebe, 1800 Betriebs­stunden, top Zustand + 078 705 54 79 Ladewagen Pöttinger Trend 2, mit Kurmann Triebachse + 079 673 24 71 Traktor John Deere 2520 HST, 25 PS, FH, Front­ lader, Jg. 2007, ab Service und MFK, sofort Einsatz­ bereit; Arbeitsgeräte­ anhänger Ettinger, 850kg GG., verstellbare Deich­ sel, reparaturbedürftig; Warmluftheizung mit Raumthermostat, Heizöl + 078 769 14 83 Kleinladewagen D10 Alpina, geeignet für Kleinbauer oder Hobby­ bauer; Drahtgittersilo; Gartenwolf Schüpbach + 062 751 53 72 Lemkenpflug, 3-Schar, Non-Stop mit Pendelrad, Bauhöhe 1.60 m, sehr guter Zustand + 079 422 30 55 Kartoffelsortiermaschine Kunz/Samro, läuft einwandfrei, bis jetzt im Einsatz gewesen, Fr. 300 + 079 510 49 78 Frontmähwerk Claas Corto 290FN, in sehr gutem Zustand, Fr. 4900; Mischwagen JF-Stoll, 8 cbm für 25 bis 45 Kühe, mit neuen Messer, mit Waage, ab 45 PS Rundballen auf­lösen, schöne Maschine, Fr. 17'300, Dünger­ streuer Eurospand 273L, wenig gebraucht, Fr. 250; Maishäcksler Mengele MB 300, mechanisch top, Fr. 1900, Region Ostschweiz + 079 254 93 77 REVUE UFA · 1 2016

2 Kompletträder Original Ford, 18.4/34, LK205, ZL140, Fr. 500 + 079 670 54 51 Silofräse-Anlage Stocker, mit 2 Fräsen, Turbozyklon, Fr. 10'000 + 079 356 35 39 Mistkran Griesser, Fr. 1000 + 079 356 35 39 2-Scharpflug Kverneland, gut erhalten, mit Scher­ schrauben, Verschleiss­ teile fast neu, Preis Fr. 400, + 052 685 26 67 Düngerstreuer Sulky DPX, Typ 1154, 1100 l, sehr guter Zustand, Blachenverdeck, Grenz­ streuvorrichtung, 12-24 m stufenlos einstellbar, hydraulische Schieber­ betätigung links/rechts, mit Betriebsanleitung, sofort einsatzbereit, nach Absprache kann er auch gebracht werden + 079 404 82 57 2er Pferdeanhänger; Leimholzbinder, verschiedene + 032 951 24 23 Silo Huber, 135 m³ + 078 614 73 77 5 Kartoffelvorkeim­ gestelle, inkl. 6 Steh­ lampen, Fr. 1500; Maisgebläse Gehl mit Zubringerband, Fr. 500; Kippschaufel Bärtschi 170 x 78 cm, Fr. 300; Kippschaufel Bärtschi, mit Hardoxschiene und Accordaufnahme, 190 x 90 cm, Fr. 400; Kartoffelsetzhalb­ automat mit Häufel­ scheiben, Fr. 500; Heck­ stapler Still, Fr. 550; Milchtank Roka, 1260 l, steckerfertig, Fr. 2400; Kompletträder 280/ 85R24, Good Year 80 %, Fr. 1700 + 076 342 17 77 Mischwagen Gilioli Dessilmix 50, mit Fahr­ siloentnahmefräse, günstig + 079 267 21 67 Wendetraktor Ferrari MT 70, ab Service, mit Doppelräder, Mähwerk und Bandrechen, wegen Betriebsumstellung + 079 267 21 67 Mischwagen Siloking 8 m³, programmierbare Waage, Querband hinten, top Zustand + 079 695 95 07 oder + 052 337 02 35 4-Radtöff Kawasaki KVF 650 4x4, Jg. 2004, ab MFK und Service, mit Untersetzung, Seilwinde,

AHK und Kunststoffbox + 078 812 12 24 Behandlungsstand Supper 80, inkl. Winden, neu, solange Vorrat, Fr. 5300 inkl. MwSt.; Tränkefässer 1000 l, mit TB oder Trog, auch ver­ zinkt, Handbremse, höhenverstellbare Deich­ sel, Stützfuss und Schwallwand, ab Fr. 1150; Laufhof­ abschrankungen in div. Ausführungen; Weidefutterraufen in div. Aus­ führungen, 12 Pl. Rund­ bogen, Fr. 1000 inkl. MwSt.; div. Kälberiglus, inkl. Umzäunung mit Tränkevorrichtung; 1erIglu mit Umzäunung, neu, Fr. 438 inkl. MwSt; 5er-Iglu mit Umzäunung, solange Vorrat, Fr. 1900; Futtersilos für aussen, top Aktion, 30% Rabatt; Pferdeboxen in div. Ausführungen; Weidezelt 3.6 x 3.6 m, Montage auf Panels, Dachkonstruktion und Plane bis auf Boden, inkl. 3 Panels, Fr. 1850, neu, optional Rund­bo­ genhallen in div. Grössen; Weideunterstand 6 x 6 m, Fr. 3500 + 079 514 69 87 Kunststofftank Aktion, 1000 l, Fr. 50; Panels Sonderaktion, 3 x 1.6 m, robust; Grossraumlüfter 1400, Occasion, Fr. 1000, auf Fahrwerk; Gummimatten für alle Tiere; Ecoraster 50 mm, ab Fr. 17/m²; Rolltore; Sattelschränke, zwei­ teilig, Fr. 700; Zaun­ pfähle Metall; Wind­ schutznetz, beschichtet, ab Fr. 5/m²; Streifen­ vorhang + 079 514 69 87 Schneeketten für Trans­ porter, für Reifen 700-12; Güllepumpe Luna; Kartoffelschnetzler, alles günstig, Auskunft Mittags + 034 493 32 83 Futtermischwagen Strautmann Verti-Mix 900, neue Misch­ schnecke, ab Service, Band vorne, Austrag links und rechts + 079 409 57 44 Silohäcksler Mengele Blitz 2000; Kleinvieh­ waage, guter Zustand; Dezimalwaage, max. 500 kg; Mostflaschen 2 l; Kombi-Kochherd, alt, wenig gebraucht; Zubringerband 2.5 m, reparaturbedürftig; Silo­ verteiler reparaturbedürf­ tig; Viehschermaschine Heiniger; Röhrenkollek-

toren, 4-5 m²:, günstig + 062 878 12 79 Heurüstmaschine Lanker, mit Kunststoff­ zinken, revidiert, top Zustand, Fr. 1500 + 079 743 76 08 oder + 056 666 01 61 Trommelsieb Beyer K2000, optimal für Kompost, neue Bänder, elektrisch angetrieben, zwei Siebtrommeln 15 + 30 mm, Reinigungs­ bürste + 079 836 39 92 oder + 071 446 86 23 Abladehäcksler Botsch 34 HGS, 25 PS Motor, ca. 10 m Rohr, 25 cm mit Standrohr, ab Platz, Preis nach Vereinbarung + 062 723 23 04 oder + 079 315 99 09 Ladewagen Mengele LW 330 Super, mit Doppelpendelachse Kurmann, 2 Räder 18.430 12 Ply, 4 Räder 13-16 12 Ply, + 041 910 28 45 Förderschnecke, 4 m + 2 m Verlängerung, 2- Wege-Betr. möglich, wegen Nichtgebrauch neuer Getreide zu verkaufen + 076 818 99 39 oder + 061 961 00 58 Silohäcksler Mengele Blitz-Diamant, 6 Messer; Silohäcksler IBR Botsch, Messer nur 2 Jahre gebraucht + 061 961 00 58 2 Kunststoff-Diesel­ tänke 2000 l, inkl. 2 100 % Auffangwannen, gereinigt ohne Boden­satz, optisch alles wie im Neuzustand, Jg. 2007, waren mit Diesel befüllt, Fr. 1400, oder einzeln Fr. 750, Kt. BE + 079 328 76 63 Mähaufbereiter Kur­ mann K618X Twin, top Zustand, Fr. 5800 + 079 758 79 65 Viehschermaschine, elektrisch; Liscop Super 3000, für Rinder, im Koffer, mit zusätzlichen Messern, wegen Nicht­ gebrauchs zu verkaufen, Fr. 250, TG + 052 376 11 52 Ladewagen Pöttinger Top 3, mit hydraulischem Kratzboden und Kur­ mann-Achse, Fr. 3000 + 041 910 12 30 Schaufelrührwerk, revidiert; Güllemixer; alte Güllepumpe + 079 752 87 48 Siloverteiler; Dezimal­ waage 250 kg; Mostflaschen, Fr. 14/Stk + 079 752 87 48

Ladegerät Lüönd, top Zustand, evtl. mit Trans­ porter + 079 607 09 20 Schneepflug einzeln oder mit Transporter Rapid, betriebsbereit + 079 607 09 20 Klauenstand Berweger, Fr. 1300; Heuschrot­ messer Hochdorf, mit Kabel, Fr. 350 + 079 575 25 52 Inca Maschine; Inca Tischkreissäge; Flaschenzug 1 t; Bohr­ hammer; elektrischer Fuchsschwanz; div. Werkzeuge, Verhand­ lungspreis + 076 597 05 14 Trutest Fr. 500/Stk.; Heuschrote Schmidt und Mägert, mit Kabelrück­ zug, Fr. 900; Heuschrote mit Kabel, Fr. 650 + 079 575 25 52 Silogabel Wigger, für Siloentnahme im Hochsi­ lo, 5-jährig, Fr. 2800; Güllenwerfer Hochdorf, mit Zapfwelle, Fr. 650; Messerschleifmaschine Rotax, mit Bohrmaschine, Fr. 500, + 079 575 25 52 Melkmaschine Delaval, 3 Aggregate; Tränke­ automat Förster, Elek­ tronik defekt, mechanisch i.O.; Selbst­halterpflug + 078 842 88 97 Traktor Hürlimann T6200 Allrad, Jg. April 1979, Servolenkung, Sturzka­ bine Viktor, Doppelrad, Fr. 12'500 + 071 923 13 27 oder + 075 415 20 74 Subaru Legacy 2.2 4WD, Anhängerkupplung, Stationswagen, Jg. 1994, top Zustand, Fr. 1200 + 062 797 50 86 Kombi-Gabel 3 in 1, Siloballenzange, Palet­ten­ gabeln, Ballen­spitze, neu Fr. 860; Hochdruck­ schlauch 20 m, 200 Bar, 155 Grad für Hochdruc­ kreiniger IG M22, neu, Fr. 150, + 062 299 04 36 Drahtseil Occasion, 130 m, Ø 18 mm, 1960 N/mm²:, sehr guter Zustand, Fr. 50 + 079 523 68 29 Heuschrote Lanker, elektrisch, 380 V, inkl. Kabel und Rückzugrolle + 031 751 08 76 Rübenbröckler elektrisch, neu; Landauer Pneu Originalräder + 081 785 17 53 Elektromotor 7.5 PS, mit Flachriemenpouli

auf Karren, mit 24 m Gummikabel und 3 Drehzahlen, Fr. 250 + 052 233 60 18 Motormäher Aebi AM20, einsatzbereit, Voll­ ausstattung, Fr. 4500 + 052 385 40 51 Schneefräse, klein, wenig gebraucht, 5 Vorwärts- und 2 Rück­wärtsgänge, Fr. 450, + 052 385 40 51 2-Scharpflug Kverneland, mit Scherschrauben, Verschleiss­teile neu­ wertig, Fr. 500 + 052 685 26 67 Kraftfutterwagen 200 l, Fr. 150, + 031 755 89 89 oder + 079 323 23 40 Traktor Carraro 620.2, Jg. 1988, 2900 Betriebs­ stunden, VB Fr. 9000 + 031 981 13 03 Querförderband Blaser, 3 m, VB Fr. 2500 + 031 981 13 03 Kartoffeldämpfer, elektrisch, Chromstahl, VB Fr. 1000 + 031 981 13 03 Most-Packpresse Wälchli/Voran, doppel­ seitig, VB Fr. 3000 + 031 981 13 03 diverse Stahlträger ver­ zinkt, + 031 981 13 03 Beregnungsautomat Rheitub, Schlauch Ø 125 cm, ca. 400 m lang, mit Aufbaumotor für Einzug + 079 432 59 54 Mähknickzetter Kuhn FC 44; Feld- und Baum­ spritze Birchmeier Meteor III; komplette Mosterei, Anlage mit Packpresse Bucher, mit viel Zubehör; (Chianti-) flaschen 25 l und 50 l; Bülacher Gläser zum Einmachen, 2 l; verschie­ dene Landwirtschaftsgeräte, wegen Aufgabe der Landwirtschaft zu verkaufen + 032 351 23 58 verschiedene Geräte, Werkzeuge; Harassen; Fässer; Mosterei kom­ plett; viele antike Sachen und Raritäten, wegen Aufgabe der Land­ wirtschaft zu verkaufen + 032 351 23 58 Motormäher Bucher Record 27, mit Kubota GS300, 1.6 m Mäh­balken und Aussen­schneidwerk, Gitterrad, top Zustand + 055 440 34 64 Suite à la page 72 71


Bourse aux bonnes affaires Suite de la page 71 TECHNIQUE AGRICOLE à vendre Strohhäcksler Kranzl Wels, Typ KSTA, top Zustand, wenig ge­ braucht, Elektromotor 7.5 KW, + 055 440 34 64 Viehschermaschine Liscop Super 3000, für Rinder, mit zusätzlichen Messern, Gerät im Koffer, wegen Nicht­gebrauch zu verkaufen, Fr. 250, Kt. TG + 052 376 11 52 Silofutterförderband Harvestore, Länge 7 m, Breite 30 cm, Fr. 450, ab Platz, + 079 600 35 89 Einachs-Dreiseiten­ kipper Marolf, Alu, 8 t, neuwertige Bereifung Michelin 340/65 R 18 XP 27, hydr. Bremse durch­ gehend, Achs­federung, Aluboden, Kornschieber, etc., rapsdicht, keine Beulen, kein Rost, nicht verzogen, Brückengrösse 4.20 x 2.20 m, Aufsatz 0.50 x 0.50 x 0.30, top Zustand + 079 422 30 55 Subaru Legacy 2.0 4WD, mit AHK, Baujahr 2000, ab MFK 20.01.2015, Fr. 2900 + 071 983 28 35 Holzzange Hultdins, 150 cm Öffnungsweite, Fr. 300; Strohhäcksler WIC, 10 PS Honda, Fr. 500; Drahtseil Chromstahl, 32m/8mm, für Entmistung, Fr. 350; Kreiselheuer Deutz-Fahr, 5.5 m gezogen, Fr. 300 + 071 648 11 36 Traktor Fendt 275 SA, Allrad, Frontlader, Erd­ schaufel und Paletten­ gabel, Jg. 1989, 3200 Betriebsstunden, top Zustand, gepflegt, Fr. 25'000 + 052 643 27 54 Traktor IHC 4240 XL Turbo, Jg. 1995, 3660 Std., ab MFK, top Zu­ stand, 3 Steuerventile, VB Fr. 20'000 + 031 859 41 63 Marktstand, 0.9 x 2.5 m, Fr. 80, Seilzug Habegger 1.6 t, Fr. 300 + 031 859 41 63 Gabelstapler Linde H20D, 3 Zyl. Deutz Die­ sel, hydrostatischer Fahrantrieb, Hubkraft 1.5 t, Hub 3.1 m, sehr gepflegt, letzte MFK 9.9.2014, Fr. 4700, ab Platz, Kt. ZH + 079 358 16 34 72

Viehwagen für 4-5 GVE, mit Verladegatter, guter Zustand, Fr. 2400 + 079 569 48 96 2 Rad 9.5 x 42 zu John Deere, 8 Loch, Innenloch 150 mm, gut erhalten + 052 337 23 34 versch. Brücken- und Leiterwagen, eisenbe­ reift, günstig abzugeben; div. Räder und grünes Break, + 044 341 74 51 oder + 079 614 53 80 Kreiselmäher Fahr, alt; Heuwender; Hecken­ schere für Dreipunkt­ anbau; Weichballen­ presse Fahr APN; Düngerstreuer + 044 341 74 51 oder + 079 614 53 80 Walze Cultipacker, 2 Reihen, 3 m, Fr. 1900; Frontpacker Dal-Bo, 3 m, mit Lenkung, Fr. 2600; Sämaschine Nodet, 3 m, Fahrgassen, 6 Gänge, Fr. 3500 + 078 647 57 76 Feldspritze Fischer, 600 l, 15 m, hydr. Hub handgeklappt, Lieferung, Test und Garantie, Fr. 3500, + 078 647 57 76 Hauswasserkolben­ pumpe, mit 250 l Kessel, Fr. 350; Heck­scheibe zu Deutzkabine, Fr. 50; Heckscheibe zu Viktor­ kabine, Fr. 50 + 041 450 17 41 Aufbauladegerät Aebi LD30, 19 m³:, guter Zustand, Fr. 1000 + 076 583 62 91 Kreiselegge Lely 250-22, ungebraucht, mit neuer Packerwalze, Fr. 8400 + 079 775 29 02 Doppelräder 9.5 x 42, passend zu 13.6-36, 5-armig, Fr. 400 + 052 319 14 41 oder + 078 862 57 88 Traktor John Deere 6100 Turbo, 5950 Betriebs­ stunden, 97 PS Zapf­ wellenleistung, Power­ Quad 24/24, Frontlader JD 633, Front­hydraulik, Scharmüller K80 + 052 319 14 41 oder + 078 862 57 88 Klauenstand Rovagro, neu, Vorderfusswinde links und rechts, 2 Fuss­ gurte, Fr. 2300; Roll­ vorhang DeLaval, isoliert, 13.7 m x 2.0 m, Antrieb elektr. Motor, neuwertig, Fr. 1200 + 079 458 55 74 Dieseltank 1500 l, sehr guter Zustand, mit 100% Auffangwanne, Füll­standanzeige + 078 818 94 51

Güllenmixer, 3-Punkt, Fr. 300 + 079 745 51 85 Feldspritze Berthoud, 15 m, hydraulisch, mit Frischwassertank und Einspülschleuse, Bilder unter www.landtechnik-müller.ch + 078 818 33 51 Kreiselegge Falc, mit Kompaktorwalze und Hitch, Bilder unter www.landtechnik-müller.ch + 078 818 33 51 Grubber Ott, 2.5 m, mit Krümler, Bilder unter www.landtechnik-müller.ch + 078 818 33 51 Pflug Vogel & Noot, 3-Schar, Bruchsicherung, Stützrad, sehr guter Zustand, Bilder unter www.landtechnik-müller.ch + 078 818 33 51 Förderband Blaser, 8 m, mit div. Zubehör, Bilder unter www.landtech­ nik-mueller.ch + 078 818 33 51 Feldspritze Bichmeier, 12 m, mechanisch, Bilder unter www.landtech­ nik-mueller.ch + 078 818 33 51 Düngerstreuer, APV Ott, 2-Scheibenstreuer, 600 l, Bilder unter www.land­ technik-mueller.ch + 078 818 33 51 1-Achsanhänger (Last­ wagen), 5 x 2.3 m, mit Seitenläden und Heu­ gatter, hydraulische Bremsen, Bilder unter www.landtechnik-müller.ch + 078 818 33 51 Heuanhänger, 2-Achs, Holzwagen mit Heu­ gatter, Bilder unter www.landtechnik-müller.ch + 078 818 33 51 Streuwerk neu, zu Mists­ treuer Pöttinger 5001/ Kirchner 3050/4050 + 079 299 45 69 Mähbalken/Komplett­ aufbereiter, neu, zu Scheibenmäher Pöttinger Novacat 265 HED + 079 299 45 69 Elektromotor 7.5 PS, mit 2 Flachriemenscheiben, 24 m Kabelrolle, auf Handkarren montiert, Fr. 250 + 052 233 60 18 Kartoffelvollernter Grimme SE 75-40, Jg. 2004, top Maschine, mit Hangausgleich etc., Fr. 28'000 + 052 685 29 80 oder + 079 388 36 06 Schutzgasschweiss­ anlage und Kreissäge,

2 69 041 g4ru4et8er-w2aagen.ch info@

mit Ständer und neu­ wertigem Blatt, beides zusammen Fr. 1890 + 079 299 45 69 oder + 079 299 45 69 Transportwagen für Motormäher, Fr. 100; elektrischer Antrieb für Rollblachenwand, Fr. 20; Korbflaschen 50 l, ab Fr. 20, + 041 450 17 41 Kraftfuttersilos 2.5 t, Fr. 1140; 3.5 t, Fr. 1785; 5 t, Fr. 2010; 6 t, Fr. 2175; 7 t, Fr. 2332.50; 9 t, Fr. 2752.50; 11 t, Fr. 3270; 12 t, Fr. 3450; 14 t, Fr. 4020; 15 t, Fr. 4537.50; 16 t, Fr. 4800, weitere Grössen auf Anfrage, Zubringer­ schnecken und Zubehör auf Anfrage, Preise ohne MwSt. 8% und Transport + 079 514 69 87 Milchkühltank Griesser, 1750 l, stationär, mit Waschautomat, Fr. 5800 + 031 755 89 89 oder + 079 323 23 40 Wellblech-Silos ge­ schraubt, 3 x 1.8 m Ø, 1 x 2.4 m Ø, 4 m hoch; dazu Förderschnecken für Befüllung; Melk­ aggregat mit 2 Kessel; Kälberabsperrgitter, alles günstig bis gratis + 052 765 13 57 Klauenstand Amhof, Fr. 1300 + 079 575 25 52 Traktor Bührer, 2-Rad, vor 2 Jahren total saniert, mit ca. 5000 Std., Kabine, Tel. abends + 079 696 72 49 Kreiselmäher Fahr, 1.85 m, mit Knicker, Fr. 300, + 079 460 76 43 Maishackgerät und Kartoffelhackgerät Haruwy + 079 810 43 53 Maissämaschine Nodet/ Monosem, pneumatisch, mit Schleppscharen + 077 472 26 18 Sternhackgerät Haruwy + 077 492 51 10 Grubber 2.5 m, NonStop, mit Tasträder + 079 530 26 85 Traktor Fendt 211 Vario TMS, 120 Betriebs­ stunden, mit Garantie + 077 492 51 10 Elektrostapler, Hub­höhe 3.5 m, Fr. 1100 + 079 810 43 53 Luftkompressor 350 l/ min, ohne Druckluft­ behälter, Fr. 75 + 079 530 26 85

Cambridgewalze 3 m, mit Schnellkuppler, Fr. 1500 + 077 492 51 10 Kreiselegge 2.5 m, mit Stabwalze + 041 921 16 35 Frontpackerwalze 2.2 m, Fr. 1300 + 077 472 26 18 Ladewagen Agrar TL 219, mit Breitreifen, Fr. 1500; Ladewagen Agrar TL 189, mit Breitreifen, Fr. 1000; Motormäher Aebi AM 41, mit Bandeingrasung, Fr. 2000 + 071 311 18 65 Lastwagenkipper mit Aufsatz, 13 m³ Inhalt; Ölofen für Heubelüftung; Traktor Hürlimann T6299, neu gespritzt, gut erhalten; Baum­spritze mit Fischer-Pumpe 70/60, Heck­brücke für Hürlimann D90 passend, ohne Hydraulik; Dieselöltank Stahl, 2000 l, mit Stahlwanne; 3 Most­ fässer 200-300 l, Heuma mit 6 Sternrad + 071 393 23 85 Kartoffelvollernter Wühl­maus 1433P; Jauchefass 5000 l, mit Hochdruckpumpe und Weitwurfdüse, gut bereift + 079 718 24 09 Standhäcksler Mengele, in gutem Zustand, Fr. 1000 + 079 595 81 08 Rübenbröckler neu­wertig + 077 492 51 10 Rapstisch 4.8, 2 Scheren, eigene Hydraulik, guter Zustand, Fr. 2500 + 079 672 94 13 Heuschrote Fr. 550 + 079 635 49 72 Doppelrad zu Deutz 4005 9.5-32, Fr. 350; Einachser Aebi AM 53, mit Anhängerbalken, 1.6 m, für Bucher Transporter oder Ladewagen, Fr. 200; Schneeschild Erismann, Fr. 1800 + 076 409 07 44 Holzlatten 24/125 mm, 5 m lang, 800 m, grün­ druckimprägniert, ideal für Zäune und Einwan­ dungen + 079 206 12 90 Heckmähwerk Krone AM 242 CV, mit Auf­bereiter, Jg. 1995, Eingangsmittel­ getriebe defekt, Verhan­ dlungspreis Fr. 1000 + 032 392 57 08 oder + 079 211 01 24 Heurüstmaschine revi­ diert, ab Fr. 1700, div.

Zubehör + 079 752 87 48 Heuschrote Lanker, inkl. Kabel, Fr. 460; Ersatzmesser zu Schmid + Mägert, Fr. 100; Kabel­ rückzugsrolle zu Schmid + Mägert, Fr. 110; Seilhebezug 1000 kg/15 m, inkl. Steuerung + 079 752 87 48 Rundballentransportgabel Speriwa, Fr. 400 + 079 311 10 65 Kleinballen-Sammel­ wagen, Tiefgang, Elevator hydraulisch schwenkbar + 041 755 04 24 Kleinballenpresse New Holland, mit Über­ ladegerät + 078 635 64 28 Fahrsiloentnahmefräse mit Austragung links und rechts; Rohrmelkanlage DeLaval Family, für 20 Kühe, Puls elektrisch; Milchtank Packo, 1200 l, mit Kühlgerät + 077 419 37 55 2-in-1! Rasentraktor John Deere X300R, mit Rasen-Mähwerk 107 cm, Auffangsack 300 l, Schneepflug, Schnee­ ketten, nur 48 Std., 18.5 PS, top Zustand und gepflegt, VP Fr. 6500 + 079 417 09 84 Futtermischwagen Frasto, 6 m³, Boden muss revidiert werden, günstig + 079 587 68 87 Holzsilo Höhe 12m, Durchmesser 3.5 m, sehr guter Zustand + 079 587 68 87 Lunapumpe Lanz, mit Saugrohr, ohne Motor, Fr. 120; Elektromotor 7.5 kW, 400 V, Fr. 180; Flaschenzug mit Um­ lenkrolle, mechanisch, 1000 kg, Fr. 70; Kompressor 220 V, wenig gebraucht, Fr. 50; Heubelüftung, Kiste 3.5 x 1.0 x 1.0, mit Motor, Kabel 13 m und Seilwinde, Fr. 580; Alte Werkbank aus Holz, Fr. 60, + 079 785 98 53 Motormähermotor Maag, Fr. 300 + 079 785 98 53 Stromgruppe 230/380 Volt, 6.5 kVa; Seilwinde 6.5 t; Einscharpflug; Schneepflug für Stapler; Rapid mit Schneepflug; Tischfräse; Einachs­ anhänger 5 t; IMS-Anhänger 7 t + 079 306 17 94 1 2016 · REVUE UFA


TOP 10

...permet d‘y voir clair! • Rendements élevés • Sécurité culturale • Éprouvé

Doppelrad 9.5 32/36; Doppelrad 11/28 Z; Deutz; Kramer 45; Paloxen + 079 306 17 94 2- und 3-Scharpflug; Heckstapler 3P; Stapler 1.5 t; Rapid Mäher Meili Deutz 4506, 40 PS; Kreiselheuer Fahr, Drei­ punkt; Kipper 5 t; Schwader Pöttinger; Brüggli 3P; Grubber 2 m; Kombinationssaat 2.5 m + 079 306 17 94 Saurer 2DM; Kompost­ streuer Heiwan; Frontmäher KM25F; 4-Rad Holzwagen; Dieseltank, 500 l; Düngerstreuer Amazone; Fischerfeld­ spritze 600 l; Rohrmelkanlage Westfalia für 20 Kuhplätze inkl. Tank + 079 729 45 22 Hackbürste Fobro, 1.5 m und 1.8 m Arbeits­ breite, Arbeitseinsatz 30 a, Fr. 16'000 + 079 713 12 37 Kehrmaschine Hako Hamster 800V, Benzin­ motor, Fahrantrieb vor- und rückwärts, Arbeits­ breite 81 cm, ab Service, Fr. 1800, Bilder per Whatsapp oder Mail + 078 744 30 32 HDX Motoröl SAE 30, 1 Fass, 60 l, für ältere REVUE UFA · 1 2016

Motoren, mit Baujahr vor 1970, für Benzin- und Dieselmotoren, auch für Turbo Motoren, VP Fr. 180 + 078 744 30 32 Motor Yamaha, für Eina­ chser Rennen, 4-Takt- Motor, 80 PS, wasser­ gekühlt, 2-Zylinder-Rei­ he, Hubraum 849 cm³, 5 Ventile, 2 obenliegende Nocken­wellen (DOHC), Elektro­start, Bilder per Whats­app oder Mail, VP Fr. 1900 + 078 744 30 32 Motorsense Demo Rückenmodell mit Schneidblatt und Hecken­ scheraufsatz 70 cm, neuwertig Fr. 880, Bilder per Whats­app oder Mail + 078 744 30 32 Silogabel Wigger, für Siloentnahme im Hochsi­ lo, Fr. 3500 + 076 410 72 20 Schaufelrührwerk Fankhauser, revidiert; Tränkefass verzinkt, 1000 l; Stallventilatoren und Wärmelampen­ strahler; Dieseltank 2000 l mit Wanne, Fr. 200; Töffli Pony Pron­ to, 5-jährig revidiert, ab Service, Fr. 1200 + 041 910 35 73 oder + 079 413 01 61

Hochsilo Huber 100 m³, Abholung durch Käufer, Fr. 950; Milchtank Chromstahl, 220 l, ohne Kühlung, Fr. 200 + 079 774 84 89 Remorque plateau, 2 ess., 12 m, 22 to, ess suiveur, Fr. 6800 + 079 250 65 64 Plateau 2 ess., 7.20 m, 18 to, basse, bâchée, pneus larges, toute alu, frein à air, Fr. 5600; 2 ess, 18 to, porte container 35 m³, idéal pour stocker des céréales, Fr. 3300 + 079 250 65 64 Remorque citerne, 2 ess., 17 et 20 m³, dès Fr. 3000; 2 ess., basc., 12 to, Fr. 2800 + 079 250 65 64 Roues poids lourd 8.25 x 20/9.00 x 20/10.00 x 20/11.00 x 20/295 x 70 x 22.5/ 385 x 22.5, dès Fr. 70 + 079 250 65 64 Fourches pour palétiseur longues, 2 to, Fr. 500, et 3 to, Fr. 600 + 079 250 65 64 Fendt série 300 et 400, roues arrières complètes, 540 x 65 x 38, Conti 65 comme neuves, Fr. 3000 + 079 250 65 64 vis à grain, 10 cm et 15 cm; silos à céréales + 079 250 65 64

Bourse aux bonnes affaires Eichenhaustüre, H 2.07 m, B 0.99 m, Band rechts, inkl. Rahmen und Beschläge; LimbaZimmertüren, inkl. Futter, sehr guter neu­ wertiger Zustand von Umbau + 079 393 06 60 Brennholzfräse Geba mit Kabel, fahrbar, guter Zustand + 079 857 80 09 Reform Metrac 4004 Hydrostat; Case IH 940, 72 PS, Allrad, 40 km/h, mit Fronthyd. + Zapf­ welle; Cambridge Walze 5 m, hydr. klappbar; Oldie Fendt GT 225, mit div. Zubehör, Fotos und Preise unter www. emmerhof.ch + 052 680 18 58 2 Bürocontainer, Raum­ grösse 6 x 5 m, mit Heizung, Fr. 2900; Pneulader Thor 3.5 t, mit Schaufel, Palettgabel, Euro8-Aufnahme; Schneeketten Fr. 9600; Kreiselschwader DeutzFahr, mit Tastrad Typ. Ks85d, Fr. 800, Kt. LU + 079 457 69 77 4-Kant-Eisenrohr 15 x 15 cm, verschiedene Längen; 1-Schar Pflug

Henriod; Dezimal­waage; Berner Wägeli, auch für Dekoration + 079 634 79 40 Vorkeimharassli Holz, Füsse oben, 40 x 60 cm, 110 Stk. à Fr. 0.50, 145 Stk. à Fr. 1, Kt. ZH Weinland + 052 317 22 68 oder + 079 400 42 76 Kreiselschwader Pöttinger Top 4.21N, top Zustand, wenig ge­ braucht, Fr. 4200 + 079 304 77 30 Traktor John Deere 6430, gross FH, FZ, FL, Kabinenfederung, Eco, Bereifung 65065R38 54060R28, neu, 2800 Betriebsstunden + 078 705 54 79 Motorspritze Typ 2 mit VW Industriemotor 80 BH, komplett mit Anhänger, günstig. + 079 483 80 81 Ladewagen Agrar 280; Forst-Reifen 600/65-38, 500/65-28; 4 Räder 19.0/45-17 mit 8-Loch Felgen; Kärcher Hoch­ druckreiniger mit Heisswasser + 079 666 41 02

Quad Snake 200, 45 km/h; Gelände-Go-Kart; 2 Motromäher-Sitz­ wägeli; 2 MotormäherSchneepflüge; 1-Achs­ anhänger mit Gatter + 079 666 41 02 Front-Mähwerke mit rotierenden Fingern, 2.45 m, + 079 430 57 71 Mähdrescher Deutz-Fahr, neue und Occasionen + 079 430 57 71 Ersatzteile Geringhoff für Schneidwerk und Maispflücker + 079 430 57 71 Ölbar mit 4 Tank à 225 l, Fr. 500; Auto­ anhänger für Traktor, Fr. 220; Garten­schredder Stöckler, 220 V, Fr. 250; Mehlsilo für Frei­ landschweine, Fr. 120; Elektromotor 20 PS, Fr. 100, + 052 745 12 08 Maispflücker Geringhoff + 079 430 577 71 Klappschneidwerke Geringhoff + 079 430 57 71

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Bourse aux bonnes affaires Suite de la page 73 TECHNIQUE AGRICOLE à vendre Säkombination Maschio Gaspardo, 24 Scheiben­ scharen + 079 430 57 71 Front-Mähwerke Busatis, 3.10 m + 079 430 57 71 Mähdrescher Deutz-Fahr, 4065HTS Balance, sehr gepflegt + 079 430 57 71 Federn für Vibra­ tions-Sieb an Heurüst­ maschine; Heublumenund Staubsäcke, alles neu, wegen Nichtge­ brauchs günstig abzu­ geben, + 079 393 06 60 PW-Anhänger, L 3.25 m, B 1.78 m, Ges. Gewicht 3000 kg, 4 Alu­laden klappbar, Zustand wie neu, Jg. 2011, 2-achsig, mit Auflaufbremse, im Winter nicht gefahren, könnte überführt werden, + 079 857 80 09 Motormäher Rapid 606, Balken mit Band­eingraser, 2.5 m Balken, einsatz­ bereiter Zustand + 041 910 28 45 Frontladergeräte neu; Siloballen-Greifer, Fr. 1450; Krokodilzange 2 m, Fr. 2350; Schwer­ gutschaufel 2 m, Fr. 1150 + 079 791 85 90 Kreiselegge Maschio, 3 m, mit Stabwalze, auf Wunsch mit Hitch, Fr. 2900, + 079 877 94 16 Aebi AM70 mit Schneepflug, Schnee­ ketten, Motor Mag Fr. 1000 + 055 440 34 64 Kreiselmäher Fella, 1.75 m, mit Aufbereiter + 052 763 24 72 Stabkettenförderband Blaser, fahrbar, 0.5 x 8 m, günstig + 052 649 36 24 Rapid Euro Compat mit Bandeingraser, Dieselmotor Yanmar, ab Service + 055 440 34 64 Grubber, 3 m Nonstop, Marke Zaugg, neuwertig, Fr. 3300 + 079 877 94 16 Motorsäge Jonsered 2156C, Jg. 2010, Schwert 45 cm, be­triebsbereit, mit Arpen 2T betrieben + 055 440 34 64 Federzahnegge 3 m + 079 832 09 07 74

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TECHNIQUE AGRICOLE recherche Heurüstmaschine Normalmodell Lanker mit Kunststoffzinken + 079 672 76 25 Seilwinde zu Aebi TP + 079 429 33 03 Transporter Aebi TP47S + 079 429 33 03 Traktoren Same Dorado; Deutz Agroplus; Hürlimann XA; Lam­ borghini Sprint, mit Fronthydraulik und Zapfwelle, günstig, auch defekt zum herrichten + 079 267 21 67 Traktor Fendt 275 S, oder Fendt 280 S + 077 443 58 00

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L’article sur le Canada présente aussi bien des modes de vie simples et traditionels qu’une agriculture ultra-moderne et dynamique.

Impressum Revue UFA Périodique spécialisé des membres des LANDI. Les nu­méros 1, 3, 5, 7-8, 9 et 11 sont accompagnés du LANDI Contact, compris dans l’abonnement.

Editeur fenaco société coopérative, Erlachstrasse 5, 3001 Berne Hans Peter Kurzen, Directeur de publication

REVUE UFA · 1 2016 REVUE UFA · 1 2016

info@ufarevue.ch | www.ufarevue.ch Coéditeurs LV-St. Gallen et GVS Schaffhouse. La participation des éditeurs à d’autres entreprises est indiquée dans les rapports d’activité respectifs, disponibles auprès de la maison d’édition. Rédaction Tél. 058 433 65 30 Fax 058 433 65 35 info@ufarevue.ch Theaterstrasse 15a, 8401 Winterthour Markus Röösli, (Directeur de publication), Sandra Frei, Gabriela Küng, Gaël Monnerat,

Cyril de Poret (resp. édition française), Matthias Roggli et Verena Säle. Anne-Marie Trümpi, assist.. Rédaction romande fenaco, CP 129, 1510 Moudon Tél. 079 408 73 61 ou Tél. 058 433 69 09 le lundi et le mercredi Annonces/Abonnements Tél. 058 433 65 30 Fax 058 433 65 35 Revue UFA, Conseils pour les annonces, Theaterstr. 15a, 8401 Winterthour, Alex Reimann, Fabienne Elmer

Délai 20 jours avant la parution Maison d’édition Tél. 058 433 65 20 Fax 058 433 65 35 Editions LANDI-Médias, un secteur de fenaco, case postale, 8401 Winterthour Tirage Abonnements membres 72’643 en allemand 60’197 en français 12’446 (contrôlé REMP/FRP en 2015) Nombre d’exemplaires 74’199

Prix de vente Gratuit pour les membres des coopératives agricoles. Les personnes abonnées à la Revue UFA acceptent que leur adresse postale soit utilisée et commu­niquée pour des envois ciblés. Si les abonnés désirent que ce ne soit pas le cas, leur adresse peut être bloquée chez l’éditeur.

Impression Print Media Corporation, CH-8618 Oetwil am See La reproduction de tout ou partie d’article ou de photo est soumise à un accord exprès de la rédaction. Les articles de la rubrique «Know-how» sont des PR ou des publireportages.

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