Père Manuel Mussalam

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Rencontre avec le Père Manuel MUSALLAM Mercredi 15 décembre 2011, Mulhouse

Quelle belle soirée et quel homme chaleureux, enthousiaste, entier, amoureux des hommes et de sa terre de Palestine. Il m’a semblé intéressant de vous partager des « morceaux choisis » de la soirée. Qui est le Père Manuel Musallam ?


Pour construire une Paix juste et durable, il faut réaliser quatre choses : 1. FAIRE JUSTICE La paix ne sera possible que si nous sommes capables de faire justice. Pas seulement envers le peuple palestinien, tous les peuples du Moyen-Orient sont concernés, y compris Israël. Nous vivons dans une atmosphère de peur et la peur est synonyme de haine. Attention au risque de l’éclatement d’une guerre religieuse au Moyen Orient ! Il faut arrêter la guerre, pas seulement pour la Palestine, mais aussi pour nous, pour nos enfants. 2. ASSURER LE DÉVELOPPEMENT Il faut un minimum de bien-être pour assurer la vertu ! Rien dans l’estomac = tête en feu Il n’y a pas de travail, pas de revenus, la terre n’apporte rien. Le peuple vit avec 80% d’aides qui proviennent des organisations internationales et de charité. 3. DIRE LA VÉRITÉ… À nous-mêmes, au peuple palestinien, dans les médias, en Europe… Dire la vérité, c’est découvrir l’autre, le comprendre, l’aimer, changer sa situation « La peur est la punition d’un crime qui a été commis » (Gandhi). Quand Israël aura compris que dominer ne sert à tien, ce peuple n’aura plus peur ! La vérité dominera la violence… Nous n’avons pas toujours raison ! 4. NOUS AIDER À ACCEPTER LES AUTRES … à pardonner, à se réconcilier… ce n’est pas facile pour nous. Les enfants palestiniens n’ont connu que la guerre, les bombes, ils sont devenus différents des autres enfants. Un moment fort de la soirée quand le Père s’est écrié : « Vous serez giflés par le monde musulman car l’intérêt de l’Europe n’est pas seulement du côté d’Israël » Alors que beaucoup de chrétiens affichent leur peur devant le monde arabo-musulman, le Père Musallam a beaucoup insisté sur son enracinement d’homme et de croyant en terre de Palestine. La minorité chrétienne, forte de 3500 membres ne rencontre aucun problème avec les musulmans. La solidarité dans la guerre et les souffrances partagées ont permis aux communautés de se respecter et de mieux se connaître. La religion n’est pas un facteur de division. La reconnaissance d’un état palestinien et de Jérusalem restent les objectifs prioritaires de ce peuple, il ne cèdera pas mais il est prêt à faire la paix à tout moment avec Israël. Pour la suite… Suite à une question, un constat : pas de rencontre avec des israéliens pour partager le pain et le sel. Le seul contact, ce sont l’armée et les colons ! Il faut une volonté politique pour finir cette guerre ! Comment sera portée cette question lors de la prochaine campagne électorale en France ? « Voyons global, mais agissons local », comment ? En vivant ici, les valeurs de l’Evangile et en s’investissant dans les nombreuses associations qui œuvrent pour la Palestine. Il faut un peu de courage :  quand on voit le bien, il faut le soutenir,  quand on voit le mal, il faut le dénoncer ! Un grand MERCI au Père Musallam, le « pape de Gaza », pour son témoignage,

Jean-Jacques P.



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