Rockomotives 2023 - Le programme

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Samedi 28 Octobre

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Soirée d’ouverture – Chapelle Saint-Jacques – 19h00 – Gratuit

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FLYING MOON IN SPACE (ger) COSSE CLUSTER ENSEMBLE NAPPY NINA (usa)

Dimanche 29 octobre Fabrique du Docteur Faton – 15h00 – Prix Libre

. AMANDE . LOW RENT HOUSING

« Reverse tapes présente »

TFT

Lundi 30 Octobre

. QUENTIN SAUVE

Fabrique du Docteur Faton – 20h00 – Prix Libre

DELACAVE

Mardi 31 Octobre

. XAMELEON . HIPPIE HOURRAH

Chapelle Saint-Jacques – 20h00 - Prix Libre - en partenariat avec la Fraca-Ma

GRANDE (release party)

(can)

Mercredi 1er Novembre Chapelle Saint-Jacques -15h00 - 5€

PLANETE CORAIL « Jeune Public » Théâtre du Minotaure – 20h30 - 15€ en partenariat avec l’Hectare - centre national de la Marionnette

MICHEL CLOUP

. LES CAHIERS DE NIJINSKI

(Denis Lavant / Gaspar Claus / Matthieu Prual)

« Théâtre / Musique »

Jeudi 2 Novembre

. BIRDS IN ROW Le Minotaure – 20h00 - 22€ . MERMONTE ZAHO DE SAGAZAN . KARKWA . . La Fabrique du Docteur Faton – 17h00 – Prix Libre

TEA EATER (usa)

SUPER PARQUET

CRAZE

(can)

MAGNETIC & FRIENDS

Vendredi 3 Novembre Le Grand Manège (Exposition Assemblage) – 14h00 - Gratuit

ANTOINE BELLANGER

. RIEN VIRGULE

Chapelle Saint-Jacques – 15h00 - Prix Libre

OMNI SELASSI (ch)

Troisième Volume du Minotaure – 18h00 - 7€

TRANSMISSION Création Festivals Hop Pop Hop / Rockomotives

avec James P Honey, Lionel Laquerrière, Johann Guillon, Ben Nérot & Victor Neute

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Le Minotaure – 19h30 - 22€

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ASCENDANT VIERGE ASTEREOTYPIE FACS (usa) HIGH SEASON - Chloé & Ben Shemie (fr-can) WHAT ARE PEOPLE FOR ? (ger) MAGNETIC & FRIENDS

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Samedi 4 Novembre Page 10/2 – 12h00 - Gratuit Rencontre littéraire

PIERRE EVIL « Detroit sampler » Le Grand Manège (Exposition Assemblage) – 14h00 - Gratuit

SO - Danse / Musique VAGUENT

PASS 3 jours

(ger)

Troisième Volume du Minotaure – 18h00 - 7€

TRANSMISSION Création Festivals Hop Pop Hop / Rockomotives

avec James P Honey, Lionel Laquerrière, Johann Guillon, Ben Nérot & Victor Neute

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Le Minotaure – 19h30 - 22€

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EMILIE SIMON PUPPETMASTAZ (ger) 22-PISTEPIRKKO (fin) LES MAMANS DU CONGO & RROBIN (con) MOSSAÏ MOSSAÏ PENICHE MAGNETIC & FRIENDS

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Accès scènes payantes Jeudi 2, Vendredi 3, Samedi 4 novembre : 50€ Bar & restaurations sur place Toute sortie définitive au Minotaure

ADRESSES :

Chapelle Saint Jacques : 56, rue du Change, 41100 Vendôme Le Minotaure : 8, rue César de Vendôme, 41100 Vendôme La Fabrique du Dr Faton : 34, rue du Dr Faton, 41100 Vendôme Le Grand Manège : Quartier Rochambeau, 41100 Vendôme Ce programme est réalisé en partenariat avec

Visuel : Seba Lallemand ; Graphisme/Mise en page : Stek

. IMAGES OF GOO

Chapelle Saint-Jacques – 15h00 – Prix Libre


Fête de familles Samedi 28 & Dimanche 29 Octobre . COSSE . CLUSTER ENSEMBLE . NAPPY NINA

Samedi 28 : Soirée d’ouverture – Chapelle Saint-Jacques – 19h00 – Gratuit

FLYING MOON IN SPACE (ger)

(usa)

Dimanche 29 : Fabrique du Docteur Faton – 15h00 – Prix Libre

. AMANDE . LOW RENT HOUSING

« Reverse tapes présente »

TFT

Cluster Ensemble CLUSTER ENSEMBLE

© WaltherLeKon33

NAPPY NINA

FLYING MOON IN SPACE

La tradition Française a toujours eu à cœur de placer au centre la notion de banquet. Une table remplie, célébrant en plus des plaisirs gustatifs une jouissance phare : le partage avec ses ami. es. Le Cluster Ensemble célèbre cet art de vivre en positionnant sa chorale de douze apôtres autour de cet ilot central et déroulant son menu telle une échoppe de bord de mer aux mille senteurs. Les portes et fenêtres sont ouvertes sur le monde, la playlist des reprises allant de la tradition de la chanson Française à des ré-interprétations subtiles de classiques rap. Cet ensemble n’a que faire des modes et des styles et, à l’instar d’une playlist de fin de soirée, positionne le plaisir en métronome central du choix. Un ballet bossa nova et funk, où le rapport au spectacle est bousculé. Un voyage temporel et affectif vers ces endroits de partages et de rencontres, ces bars de village et cuisines d’un autre temps, où le verbe avait autant de place que les mets.

Nappy Nina

© Flavie et Leo de Reverse Tapes

COSSE

T.F.T

© César Foujanet-Brassart

AMANDE

LOW RENT HOUSING

Le rap est une musique qui se nourrit. Vorace, elle se gargarise des styles et influences pour que l’on puisse la guider vers des sonorités nouvelles ; nos maux et joies se posent de manière syncopée, permettant à des vies de faire écho et sens. Nappy Nina est une artiste de la trempe des grands noms de l’école du spoken word avec des fleuves de pensées et de cahiers intimes noircis. La concernant les thèmes sont spirituels ou sociologiques,empreints des évolutions sociétales en tant que personne Queer de Brooklyn. Nappy n’est pas là pour impressionner et ne verse pas dans le courant égotique et fabulation propre à la culture rappologique. Son flow monocorde est une voix intérieure, un cri tout en assurance sans aucun surjeu questionnant les places laissées dans le monde par les dominants. Faisant naviguer son flow à la manière d’une aquarelle déstructurée sur les sonorités boom-bap jazzy que ses producteurs lui conçoivent, elle se détache de l’approche néo-soul semblant continuellement dominer l’instrument pour récupérer la place de reine qu’est la sienne.

FLYING MOON IN SPACE

Choisir c’est renoncer. Ces sept musiciens ont eu l’outrecuidance malicieuse de conserver tous leurs péchés mignons : le krautrock, le shoegaze et la techno. Le résultat tire le meilleur de tout ça et étire le temps comme un chewing-gum aux effets délirants (du genre qui pétille dans la bouche et dans

le cerveau). C’est du moins l’impression que donnent les deux premiers albums du groupe, sortis sur le label londonien Fuzz Club (A Place to Bury Strangers ou King Gizzard & The Lizard Wizard). De longs morceaux, tirés d’improvisations collectives, proposant un terrain de jeu jouissif entre dance floor interminable, musiques contemplatives et hymnes Motorik. Flying Mooon in Space nous renvoie aux modèles ancestraux de Can ou Neu! mais aussi à Suuns ou Peter Kernel, pour ne citer que d’anciens crushs du festival. Une passerelle vers les parents fondateurs et leurs illustres descendants pour émerger en petits cousins insolents. Un véritable manifeste au hors-cadre artistique ; nous vous conseillons donc de laisser vos étiquettes au vestiaire à l’entrée de la chapelle (qui n’existe pas : préférez donc des vêtements sans étiquette).

grasses, d’hymnes et de rythmiques puissantes. Les morceaux sont raffinés, révérencieux, à l’écriture impeccable et à l’énergie souveraine, fleurant bon les clips MTV, les magazines Rock de notre adolescence et les posters punaisés et re-punaisés à l’envie. Puisant dans cet imaginaire, ils en prennent le meilleur, loin des dérives gros bras de l’époque pour se concentrer sur ces hommes et femmes qui ont inscrit le sensible et le fragile dans ces musiques et combattaient le fake de Beverly Hills 90210. A l’instar d’un Kurt Cobain, ces musiciens n’oublient jamais que même habillée de gros son, une chanson doit être totalement présentable dans son plus simple appareil via le test d’une guitare acoustique. De quoi placer Tours un peu plus au centre de la carte imaginaire du Rock, entre Seattle, New York et Vendôme, on ne sait plus très bien.

COSSE

Amande

À l’instar des Psychotic Monks ou des Lysistrata, Cosse a parfaitement compris, digéré et réinterprété ses grands modèles. Ceux, ici, de Sonic Youth, Dinosaur Jr ou Slint. Mais la musique des parisiens se refuse à s’enfermer dans une seule esthétique, préférant à l’efficacité une recherche plus profonde, ambitieuse et personnelle. L’acoustique se confronte à l’électrique, les temps planants à ceux plus rugueux, la pop s’immisce dans le bruit. Avec une formule très rock, nous avons affaire à une formation lorgnant plus vers le jazz dans la recherche de liberté, en conservant les instincts et la notion de ventre et de cœur avant la cérébralisation. Coltrane tapant le bœuf avec Kim Gordon pour des bons élèves ne fayottant pas et ne respectant pas à la lettre le cadre de ce que doit être une composition. Les meilleures intentions se nichant souvent dans les marges des cahiers. Leurs morceaux forment une ingénieuse combinaison de montées pleines d’émotions, de brouillards noise, comme autant de plans s’échappant du cadre initial, nous emportant, nous et nos émotions, sous le grand pansement des saturations et des reverbs. Ames sensibles s’abstenir de s’abstenir.

T.F.T

Reverse Tape, collectif impeccable de la nouvelle génération rock de Tours, est un inépuisable vivier de belles découvertes. T.F.T ne déroge pas à la règle. Ses trois membres, dont deux de Stuffed Foxes, ont enregistré sous la houlette du bien connu Thomas Poli. Sans surprises, on retrouve dans leur musique un goût prononcé pour le grunge des années 90’ et le garage des 00’, son lot de guitares

Peu de choses à écouter en amont du concert de Marie, par ailleurs musicienne dans les groupes Mossaï Mossaï ou Common Insight. Et c’est très bien ainsi : certaines choses se découvrent mieux sans présupposés, dans le mystère de leur représentation. Sous le pseudonyme d’Amande, Marie fabrique une musique expérimentale, atmosphérique, composée d’objets préparés, de field recording, de pianos désarticulés, de synthés granulaires sur lesquels se posent des chants mystérieux, incantatoires. Vision intime de sa propre liturgie, la musique d’Amande est un espace de création poétique où rien ne se fige, où tout s’échantillonne, se dilate et se suspend, sans autre barrières que sa propre sensibilité. De quoi ensorceler joliment votre dimanche après-midi.

Low Rent Housing

Ce journal nous sert à la fois à présenter les artistes et aussi à défendre la programmation et le sens des parcours créés. Parfois les écrits se font lyriques (pour combler un manque d’informations) ou cryptiques (pour combler un manque d’informations). Et parfois, la volonté est de rester évasive. La description d’un précédent EP de ce projet parle pour elle-même : « Hommage à Milan Kundera. Les textes n’ont aucun sens, ils doivent être interprétés comme le gribouillage d’un enfant ». On ne voudrait tenter d’interpréter des sous-textes de coloriages d’éléphants sur des toits verts avec un ciel de flammes. Parfois, il faut punaiser ces dessins de grande section sur le frigo et se laisser surprendre par ce qu’ils vont nous raconter sans analyse.


Au coin du feu Lundi 30 & Mardi 31 Octobre . QUENTIN SAUVE Mardi 31 : Chapelle Saint-Jacques – 20h00 - Prix Libre En partenariat avec la Fraca-Ma . XAMELEON . HIPPIE HOURRAH GRANDE

Lundi 30 : Fabrique du Docteur Faton – 20h00 – Prix Libre

DELACAVE

DELACAVE

Si nous avions la réplique facile, on pourrait affirmer que Delacave n’est pas là pour enlever votre araignée du plafond (mais nous ne cédons jamais à ces facilités de style). Il n’empêche qu’avec ses sons de basse chorusés, ses orgues caverneuses et ses rythmiques répétitives, la musique du duo répand un venin languide, idéal pour les dancefloor souterrains. On pense à Tuxedomoon, Bauhaus ou Siouxsie Sioux dans leur esthétique punk et gothique. Un mélange pas dépouillé non plus d’une certaine énergie farfelue où se côtoient, dans l’imaginaire qu’ils induisent, histoires de vampires, films noirs et rockabilly sous prozac. Pas pour rien que le duo soit cofondateur de la Grande Triple Alliance Internationale de l’Est, groupuscule underground des années 2000 où l’on retrouvait notamment Feeling of Love et Ventre de Biche. Toute une galerie de freaks qui sous leurs allures de je-m’en-foutisme ont apposé leurs noms à la grande histoire de l’underground française. Un chapitre assez éloigné de l’héritage Goldman mais qui a également sa place dans le

patrimoine hexagonal tant la science de lumière dans les blockhaus est un savoir-faire envié.

Grande

Ils ont débarqué dans nos oreilles en 2016 en tornade émotionnelle, dans une forme sibylline : une guitare, un violon et des histoires de coin du feu. Empreint de sonorités de balades irlandaises, le duo Grande allait bien au-delà de ces traditions pour ancrer sa quête dans celle de l’imaginaire du réel. Des contes de géants mangeurs de larmes, de pirates et de sirènes pour un bestiaire servant à illustrer une puissance de la mélancolie rare. Ces dernières années, le duo s’est mu en quatuor avec l’arrivée de deux musiciennes à la contrebasse et la batterie pour l’accolade gang qui leur sied parfaitement. Les Grandes sortiront leur premier album en 2023 et le festival est très fier d’en être une des premières dates. Un nouvel opus aux atmosphères éloignées sur les deux faces gravées, amenant une nouvelle pierre à la chanson française intimiste et pudique, et une autre facette rock se permettant de ne pas prendre en compte les codes inhérents au genre. Il y a peu de projets ayant une empreinte et une patte visible dès le départ, c’est bien là toute la force de cette entité : des comptines pour nous aider à verser nos larmes enfouies. Les fêtes avec des larmes, la beauté des étreintes amicales et amoureuses à la lune aveuglante : si nous n’avons pas le calendrier des astres, nous assurons un geyser d’émotions pour cette soirée de célébration de premier album.

Xameleon

La découverte d’un artiste n’est pas un processus immuable. Certain.es se révèlent au gré des écoutes, d’autres nous laisseront toujours sur le bas-côté, et parfois on ressent la magie de l’inconnu. Une forme d’insouciance et d’inconscience faisant fi, à juste titre, de l’existant. Xameleon est de cette trempe là. Un être hors des clous, dont on imagine que la sensibilité fut source d’incompréhensions dès son jeune âge. Il en a pourtant sculpté la plus belle des réponses : une œuvre déjà bouleversante, des chansons toutes sauf anecdotiques interpellant notre rapport au personnel et ce que l’on accepte de livrer. Arpentant la chanson Française joueuse et fragile de Souchon à Sheller, il est également de par sa culture et son parcours féru de folk et de pop, apposant autant de soin aux arrange-

ments et mélodies qu’aux figures de styles littéraires. En trio sur scène, cette magie du délicat se déploie : un front leader acceptant les silences et nous toisant d’un second degré naturel accompagné par des harmonies vocales et un instrumentaire au service des chansons. Instantanément le silence opère, pour mieux prendre part au voyage que ces ami.es nous proposent. Une bulle de tendresse pour un monde qu’ils créent en direct sur scène, un cocon où les folk stars seraient taquines et désinvoltes, où le lead vocal est toujours partagé et admiratif du talent de ses comparses scéniques. Xameleon est un projet rare, enjoignant à être soi-même, à regarder en face sa nostalgie sans avoir l’outrecuidance d’apporter de réponse au futur.

© Florian Renault

Il y a des destins qui passent par la scène. Probablement qu’à la traditionnelle question de la rentrée des classes sur son futur métier, le Quentin Sauvé juvénile devait remplir « musicien ». Il aurait pu agrémenter de vecteur d’émotions et d’histoires, mais on stresse tous et toutes à 8 ans lors de cette rédaction (aucun professeur ne veut accepter cascadeuse ou ninja). Conservatoire avec son frère, découverte de la musique punk et montage des premiers groupes bruitistes (l’un d’entre eux, Birds In Row, a désormais effectué de beaux tours du monde pour passer par Vendôme, à la page du Jeudi). Qui dit tournée sans fin mais avec des buts, signifie également temps de vide avant de pouvoir déverser toute notre hargne on stage. Quentin en a profité pour composer de nouvelles chansons, dont cette fois-ci l’écrin était sa seule guitare acoustique et sa voix. Une musique portant les dualités d’une vie de nomade : être toujours à la recherche de son cocon que l’on a quitté et ne pouvoir arpenter les dédales de l’existence sans cette vie productrice de rencontres. Le sortilège subi par bon nombre de musicien.nes, cette malédiction offrant au public de partager leurs tourments. En espérant que ce don de soi permette une quiétude partagée.

QUENTIN SAUVÉ

© Geraldine-B

Quentin Sauvé

(can)

DELACAVE

HIPPIE HOURRAH

D’années en années, d’étés indiens en automnes naissants, le jumelage Rockomotives-Québec se perpétue, avec son lot de découvertes. Il est honoré cette année par la présence de Hippie Hourrah, jeune groupe montréalais ayant fait parler de lui lors des dernières Transmusicales de Rennes. Leur musique est une invitation au voyage et honore un psychédélisme intemporel, rappelant autant les Beatles de l’époque indienne que les premiers albums de Tame Impala ou Allah-Las. Ajoutez à cela un usage déconcertant de la langue française dont ils savent, heureux québécois qu’ils sont, tirer toute la sève allusive et poétique, et vous obtenez un ticket gratuit pour un trip haut en couleurs sous les érables. Un bain rafraichissant pour nos habitudes coincées de Français, n’osant pas toujours le mélange des genres et la flamboyance. Le rock de là-bas ose, n’a pas peur de se travestir, de s’étirer, de teinter les réverbérations de couleurs. C’est une leçon de scène et de sens du show qui est ici proposé : un Rocky Horror Picture Show lumineux, une œuvre tentaculaire où la dramaturgie et le sens du spectacle ne sont pas feints mais pensés littéralement comme des épopées. A notre tour d’embarquer pour un trip haut en couleurs sous les érables.

GRANDE

XAMELEON

© Marc-Etienne Mongrain

(release party)

HIPPIE HOURRAH


Clair obscur Mercredi 1 Novembre er

Chapelle Saint-Jacques -15h00 - 5€

PLANETE CORAIL « Jeune Public, à partir de 5 ans » Théâtre du Minotaure – 20h30 - 15€ en partenariat avec l’Hectare - centre national de la Marionnette

MICHEL CLOUP

. LES CAHIERS DE NIJINSKI

(Denis Lavant / Gaspar Claus / Matthieu Prual)

Planète Corail

© Billie Cloup

PLANÈTE CORAIL

© Lucie Weeger

MICHEL CLOUP

LES CAHIERS DE NIJINSKI

Tonia vient de Planète Corail, planète post-Terre à l’écosystème empathique et harmonieux. Toute la matière de cette Planète survit des symbioses et de l’interdépendance des êtres vivant.es. L’année de ses 10 cycles, prise de curiosité, Tonia veut comprendre de ses 6 yeux d’où viennent les courants électriques qui font pleuvoir sur sa communauté. Un soir, Papikton, un Papillon à Peau de Plancton, vient toquer à son tronc, et lui offre l’occasion de se mettre en route pour mener son enquête. Le parcours initiatique de Tonia, jalonné de rencontres, va lui apprendre l’importance de l’empathie, l’entraide, et de l’importance de bien vivre et de bien mourir ensemble. Des rencontres qui l’amèneront à trouver réponse à ses questions, et peut-être même à découvrir bien plus que prévu. Planète Corail est un conte musical dessiné écologique, un spectacle immersif dès 5 ans (durée 45 minutes). Audrey à l’animation et aux illustrations et Nastasia (Crenoka de sa navette spatial et identité artistique) à la musique et l’écriture sont venues lors de leur toute première phase de recherche sur le Territoire Vendômois après avoir passé deux semaines en ateliers de médiation auprès des centres de loisirs. Leur spectacle désormais finalisé avec l’aide de Jules au son et Laetitia aux lumières est une œuvre ambitieuse, à l’univers chatoyant et abordant des thématiques aussi vitales que nos places dans le monde, l’importance de l’imaginaire, le rapport à l’autre et au genre. Une aventure aux niveaux de lectures multiples, permettant à parents et enfants de partager à la sortie de scène des discussions sur des thématiques telles que l’inclusivité, l’état de la planète et ses habitant.es, nos écosystèmes.... Une projection spatiale audacieuse où les enfants découvrent peu à peu ce monde imaginaire en dessins et ritournelles si proche et éloigné du notre. Un monde oublié qui survit par l’entraide de ses nombreux habitants qui prendront instantanément place dans le cœur et l’imaginaire des enfants. La science-fiction est l’art d’imaginer l’impossible pour questionner le réel : nos deux artistes ont eu ce courage rare d’aborder de nombreuses thématiques qu’on réserve trop aux grandes personnes. Quand le spectre des adultes oublie trop souvent que l’avenir se joue pré-

« Théâtre / Musique »

cisément avec les réponses d’enfants, les évidences qui sont les leurs. Ce spectacle en quadriphonie, à la douceur captivante, nous emmène à réfléchir ensemble à la tonalité et aux couleurs de demain.

Michel Cloup

L’époque ne parle de rien mais la rue évoque tout. Combien d’albums, de films donnent la sensation de ne pas être ancrés dans le réel. Toute œuvre n’a pas de vocation photographique, mais un diaporama culturel nécessité des marqueurs. Les manifestations de ces dernières années, la violence insurrectionnelle face à la véhémence de certaines politiques n’avaient pas leur penchant sonore. Michel Cloup a délivré une bombe, la déflagration nécessaire pour repartir table rase. Ce nouveau disque ne verse jamais dans le fatalisme, l’aigreur : au contraire il est du côté des possibles. Après quelques albums dans le penchant de l’intime, Michel Cloup renoue avec ses expériences bruitistes et nous livre un condensé de tout ce qu’on a aimé dans sa carrière. Loin d’être une compilation de tubes ou une œuvre passéiste, c’est un brulot dont nous avions besoin, où un artiste se livre sans effet de manche à la fois sur le monde, ses pertes personnelles, questionnements face à l’âge qui passe. Un disque d’un homme qui accepte sans complaisance de se regarder dans le miroir et qui sera illustré en trio sur scène accompagné de son fidèle compagnon Julien Rufié à la batterie et Manon Labry à la basse. Des chansons et textes qui, en se toisant sans fard, sont également un constat amer et sans équivoque sur un monde en déliquescence, où il est de plus en plus ardu de trouver la beauté dans le chaos. Michel Cloup a toujours eu une verve lucide, tant sur sa condition de musicien classé underground par l’industrie, que sur le rapport que la société porte aux voix dissidentes. Une manière de s’énerver sans effets de manche, de titiller les hauts gradés qui rend grâce à la véracité féroce qu’une frange du hip-hop a oublié. Michel Cloup nous a livré un disque de jeune bardé d’idéaux avec une lucidité d’un homme de 50 ans. Sans avoir peur du premier degré et toisant même cet interdit dans le rock en sachant que l’important n’est plus là depuis longtemps. L’époque a d’autres combats et urgences que celui des postures.

Les Cahiers de Nijinski

Du théâtre aux Rockomotives : ce n’est pas notre habitude première mais il y avait eu des incartades déjà par le passé notamment avec plusieurs pièces de la compagnie de l’Unijambiste. Cette année en partenariat avec la scène nationale de l’Hectare, une œuvre frontale abrasive : l’adaptation des Cahiers de Nijinski. Une mise en scène en trio avec Denis Lavant en pivot du dispositif, livrant, par son corps et son phrasé slam : une présence physique proche du mouvement dansé. C’est par ce biais que la grâce de l’écriture percussive de Nijinski est rendue possible, soutenu par un duo musical composé de Matthieu Prual au saxophone et Gaspar Claus au violoncelle traitée de manière électronique. Puisqu’il est complexe de présenter en quelques lignes un spectacle aussi brut que celui-ci, nous laissons les protagonistes s’exécuter : «Denis Lavant est au centre de la scène. Parfois il s’échappe pour nous emmener ailleurs, dans son corps, dans son mouvement. A cour, Gaspar Claus, son violoncelle et son dispositif électronique. A jardin Matthieu Prual, son saxophone, sa clarinette basse, des objets et son dispositif sonore. Partout et nulle part, la lumière et l’ombre, comme un quatrième personnage » « Quelques jours après sa dernière danse publique Vaslav Nijinski, dont la santé mentale se dégrade de jour en jour, entame la rédaction de ses cahiers dans un ultime élan vital. Il y lance un cri mystique d’amour et de rage, invective Dieu et ses semblables et oscille entre l’écriture de ses mémoires et de son quotidien d’alors, soumis à l’angoisse de son entourage et à la conscience de son imminente disparition. Sur scène la voix, les corps, les peaux, les sons entrent en résonance avec le souffle de Nijinski, convoquent les fantômes de ses danses, et nous plongent dans le tressaillement du génie face à l’incandescence du mystère de mourir, de créer, d’être en vie. » Distribution -Denis Lavant : voix et corps -Gaspar Claus : violoncelle et électronique -Matthieu Prual : saxophone, clarinette basse et électronique -Thomas Rabillon : création vidéo et lumière -Jérémie Bélingard : regard chorégraphique -Matthieu Fisson : ingénieur du son Texte de Vaslav Nijinski, adapté par Christian Dumais Lvowski Production : Les Mouflons


À paraître

GABLE

Pick the weak

OPAC

Songs for a second grace

CRENOKA Eidolon

Déjà parus

KARKWA

JIM BALLON

DIEZE

MEULE

MOSSAÏ MOSSAÏ

SIOUL

PRIMEVÈRE

COMMON INSIGHT

TRANSMISSION

Dans la seconde

Beau red

II

Loin + Les ondes

Faces

Flavors of Life

Hometapes#3

Drops

Transmissions

Vendôme, France www.figureslibresrecords.fr www.figureslibresrecords.bandcamp.com


L’Attrape-cœurs Jeudi 2 Novembre . BIRDS IN ROW Le Minotaure – 20h00 - 22€ . MERMONTE . SUPER PARQUET . CRAZE . MAGNETIC & FRIENDS ZAHO DE SAGAZAN . KARKWA La Fabrique du Docteur Faton – 17h00 – Prix Libre

TEA EATER (usa)

(can)

© William Lacalmontie

Birds in Row

BIRDS IN ROW

© Ben PII

TEA EATER

ZAHO DE SAGAZAN

Pendant longtemps, nos meilleurs ambassadeurs hexagonaux ont été des robots casqués et des rockeurs de Versailles, depuis quelques années les métalleux ont pris le pas. Qui d’autre que Gojira ou Birds in Row ont brûlé plus de scène mondiale ? Trio Lavallois entre post-hardcore, screamo et noïse, ils reviennent avec un troisième album convoquant les esprits d’une société malade, déversant toute leur rage face à l’injustice d’un monde politique laissant à l’abandon ceux ne rentrant pas dans le chemin décidé du juste. Musique profondément politique puisque versant dans l’intime, le trio aborde des thématiques pas si communes à la musique lourde. Les déboires de santé mental, la solitude, les choix : leurs blocs sont des catharsis face aux illogismes des puissants et nos incertitudes quant à notre place. Producteurs d’émotion dans le chaos sonore, les Birds in Row sont du clan de l’énergie positive, refusant tout fatalisme et croyant au pouvoir du collectif, aux aventures comme celle de leur groupe. Prendre la route, découvrir d’autres us et coutumes avec ses frères et sœurs d’arme, jouer sur des scènes en palette de fortune autant que devant des foules c’est également se découvrir par les affres des trajets. De toutes ces actions qui sont microscopiques s’opèrera le changement.

Tea Eater

© Marc-Etienne Mongrain

MERMONTE

KARKWA

Pas de plan de carrière ni d’études de marché ici : les Tea Eater ont gardé à l’esprit que le Rock est avant tout une histoire de crâne et d’électricité. Formé autour de la frontwoman Tarra Thiessen, le groupe incarne toute la folie et la décomplexion de Brooklyn, leur quartier d’attache, où ils se sont fait remarquer cette année par des performances incendiaires. Comme l’attestent les rares captations disponibles sur le net, leurs concerts s’apparentent à un joyeux chaos Dada, un manuel de philosophie expéditif bien plus marrant à réviser que vos fiches pour le Bac. A contre-sens des accords communs, ils déroulent des morceaux garage-punk tubesques de moins de deux minutes et de plus ou moins trois accords, où tout le monde est invité à danser les deux pieds décollés, déguisés ou non. Une furie funk et punk qu’il est hasardeux de contracter en acronyme. On a peut-être trouvé le point de convergence rêvé entre le CBGB et la fête de village, et une manière d’infiltrer les galeries d’art contemporain et d’y provoquer un joyeux bordel. Tout fait sens puisque rien n’en a.

Zaho de Sagazan

Parfois des voix traversent les tempêtes et s’ancrent pour toujours dans nos cœurs. En 2022, cette immédiateté s’est opérée avec la chanson électronique de Zaho de Sagazan. Une voix grave et habitée de mille histoires, appartenant à l’époque de Brel et de Barbara soutenue par des productions électroniques. Zaho est cette source de contradictions, de son fort intérieur qui doit lui intimer de bien faire comme elle l’entend tout en se nourrissant de doutes. Entre sobriété et trop plein, nous commandant d’aimer passionnément et de danser librement, ses concerts sont des tornades, des évidences. Cette personne est née pour être là, à cette place. Auscultant le sentiment amoureux sous toutes ses formes, de la passion à la douleur, au jeu des comparaisons on pense forcément à Catherine Ringer tout en étant persuadé que très rapidement ce sera son nom à elle qui trônera lors des parallèles. Chanteuse d’un autre espace-temps, elle est de la trempe des Stromae qui redéfinissent des manières de faire et d’être sans conscientiser sur leurs débuts une quelconque stratégie. Simplement le résultat d’une adolescente qui pour tromper l’ennui a été s’amuser sur un piano abandonné au sein de la maison familiale, et qui pour faire marrer ses potes s’est mise à bâtir des refrains de 15 secondes pour Instagram. On a construit des empires avec moins que cela : l’important ce sont les fondations et son prisme artistique est immensément puissant.

Mermonte

L’apparition, il y a un peu plus de dix ans, de cette bande de musicien.es rennais.es avait ouvert une brèche enivrante, ensoleillée et tout à fait nouvelle dans la pop française d’alors. On y découvrait un instrumentarium joyeusement orchestral, un nombre de musicien.nes au m2 impressionnant proposant un post-rock solaire, de magnifiques mélodies ingénues, le tout chaudronné dans un math-rock de haute voltige. La puissance et la jovialité dégagées, associées au côté hors-format de la formation leurs avaient même prêté le sobriquet un peu pesant d’Arcade Fire français. Dix ans plus tard, les modèles passent, la musique reste : d’albums en tournées, Mermonte a largement prouvé sa propre identité, dépassé les révérences et les étiquettes piégeuses, étendant encore et toujours son spectre musical. Et tout ça en prenant son temps, humblement, sachant que l’histoire d’un groupe comme celui-ci se nour-

rit autant de patience que d’amitié. Un orchestre creusant le pont entre musiques savantes et ludiques, au potentiel d’imaginaire fort composant la bande originale de nos vies en salles de concerts. La troupe insuffle une ambition forte dans la pop et s’inscrit immédiatement dans nos cortex. Leurs albums sont des comparses de voyages, des wagons-bars de nuits où des âmes se croisent et le temps d’un instant content leurs histoires. Celle-ci n’est alors pas perdue, et ce sont des instants volés et suspendus de la sorte qui sont ici magnifiés.

Karkwa

Un retour inattendu et surtout une réjouissance immense. Karkwa fait partie, avec des dizaines d’autres, de l’histoire de notre événement. Formation rock-indie du Québec immense de son côté de l’Atlantique, ils sont un symbole de comment notre pays comprend mal la notion de populaire. Comment celle-ci est ici parfois moquée ou à minima non prise au sérieux quand il n’y a rien de plus complexe que de toucher le sensible sans jamais se dénaturer. Artisans d’une ambition de faire voguer la britpop musclée vers la variété sans que cela ne devienne une parjure, Karkwa peint ses états d’âme et arrive à rendre universel ses tourments. Sans aucune facilité d’accords mais en allant vers la recherche musicale, ils sont la preuve que l’audace peut se combiner au plus grand nombre. En 2023, après plus de dix ans d’absence, ils reviennent avec un album sans crier gare, dont la sortie Française est confiée à notre label Figures Libres Records. Karwka est le symbole de notre amitié au long cour avec des opérateurs Canadiens comme le Festival des Musiques Emergentes, Simone Records et les humains derrière ces projets. Des manières de faire et d’être qui nous ont beaucoup inspiré et permis au festival d’évoluer. Karkwa est un des symboles de cette belle histoire, et au-delà de cette portée aussi un pont de ce que le festival représente à nos yeux. Un croisement entre la musique indépendante et populaire.

Super Parquet

A une époque où la globalisation absorbe tout, les traditions se présentent comme un espace où il est possible de ré-expérimenter. Si Super Parquet puise dans le répertoire traditionnel du Massif Central, il ne cherche pas qu’à se définir par le prisme du néo-trad. Ses membres, issus autant des fêtes auvergnates


Bal populaire Jeudi 2 Novembre (suite) . BIRDS IN ROW Le Minotaure – 20h00 - 22€ . MERMONTE . SUPER PARQUET . CRAZE . MAGNETIC & FRIENDS ZAHO DE SAGAZAN . KARKWA La Fabrique du Docteur Faton – 17h00 – Prix Libre

TEA EATER (usa)

(can)

Craze

Nul ne peut être omniscient. Il en va s’en dire que le biniou ou la bombarde ne sont les instruments les plus usités ici. Lorsque des envies de tradition se prêtent à la construction de parcours lors d’une soirée, il nous faut des marqueurs. Vive le mélange des genres, d’expérimentations, de familles, de territoires ; tant que la singularité est présente. Ce fil tenu, Tangui le Cras le maitrise parfaitement, militant interne à l’évolution des traditions au sein du courant Breton. Accompagnateur d’artistes, il est de ces opérateurs totalement complice de la philosophie du festival. Une énergie rassembleuse et en même temps propice au dépassement des cadres stylistiques. A l’aune de son premier solo Craze, il était logique de proposer une mise en lumière.

Magnetic and Friends

Ce sont les historiques, les piliers de vos interludes au Minotaure adaptant toujours leurs sélections aux choix de programmation en y glissant quelques blagues. La famille s’agrandit tous les ans au gré des comparses de bordée présent dans le public et de ce joyeux mix de générations et d’univers surgit des playlists qui racontent un peu les évolutions du festival. Les Magnetic sont les gardiens du temple, qui pousseront le volume à plein régime quand dans plusieurs décennies la dernière danse aura sonné pour cause de remplacement par des robots danseurs. Une seule règle (intangible à tous les espaces de l’évènement) : pas de relou.es sur la piste, nous sommes sur une zone d’embarcation et de fête ou la tolérance est reine. Sur les ami.es du titre, le comité de sélection planche encore ardemment (ce qui signifie qu’à notre instar, vous les découvrirez la veille).

© Benpi3

que des scènes électro, partagent en revanche le même goût pour la communion, l’ancestral sentiment de transe qu’on obtient en dansant la bourrée ou dans la boue des raves-party. Le son des bourdons, des cornemuses côtoie les kicks électroniques et les synthés, l’ancien et le moderne s’imbriquent et créent une nouvelle musique de bal farouche, libertaire et rassembleuse. Un souhait d’absolution des dogmes, une résistance face à un conformisme ambiant dans les espaces de liberté et un goût absolu pour les motifs à répétition permettant aux corps de s’exprimer ad vitam æternam. Un bal populaire sur le festival, n’est-ce pas une évidence après ces années d’arabesques d’un autre monde par le public du foyer bar ? On espère que le parquet du Minotaure tiendra le coup ce soir-là.

SUPER PARQUET

CRAZE

Dans toute la Région Centre-Val de Loire, des centaines de places à gagner !*

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LA RÉGION S’ENGAGE POUR LA CULTURE centre-valdeloire.fr


Le combat ordinaire Vendredi 3 Novembre Le Grand Manège (Exposition Assemblage) – 14h00 - Gratuit

ANTOINE BELLANGER

. RIEN VIRGULE

Chapelle Saint-Jacques – 15h00 - Prix Libre

OMNI SELASSI (ch)

Troisième Volume du Minotaure – 18h00 - 7€ - (seconde séance samedi 4 novembre)

TRANSMISSION Création Festivals Hop Pop Hop / Rockomotives

avec James P Honey, Lionel Laquerrière, Johann Guillon, Ben Nérot & Victor Neute

Antoine Bellanger

ANTOINE BELLANGER

© Lucien Lenoir

RIEN VIRGULE

© Aaron Benjamin

OMNI SELASSI

TRANSMISSION

Certaines vies artistiques ne se mesurent pas qu’aux routes tracées, se définissant plutôt aux marges de celles-ci, aux territoires encore non visités. Antoine a eu plusieurs vies artistiques au sein de Belone Quartet ou sous le nom de Gratuit. Toujours, sa musique était un choc minimaliste, un champ de mine cathartique, intime, bouleversant. Et parce que les choses intimes ne peuvent rester immobiles, les lieux, les formes ont changé, pour continuer à agir, ne pas se figer, ne pas s’assagir. Vivant aujourd’hui au pays Basque, loin des villes, Antoine nourrit son travail artistique par ce nouvel espace de vie, au plus près de la nature dont il capte, enregistre les matières et les sons, conjuguant à ses recherches musicales d’autres champs d’expérimentations comme la poterie ou le field recording. Défiant les formats préconçus, Antoine Bellanger s’est extrait de ce qu’il ne souhaitait plus. Il agit aujourd’hui davantage en créateur sonore, en arpenteur de formes, artisan singulier que nous aimons à suivre depuis toujours ici à Vendôme, et dont nous serons heureux de découvrir les nouvelles expressions, performatives, étranges et généreuses. Antoine n’essaie pas d’agir en créateur omniscient, au contraire il a la sagesse d’écouter l’autour afin de nous témoigner les souterrains des mondes microscopiques. Son travail questionne le rapport à la terre, mais aussi l’ambivalence de la place du spectacle sur les empreintes de nos existences.

Rien Virgule

Tenez le pour dit : on ne reste pas longtemps insensible à la musique de Rien Virgule, groupe à la vie souterraine, échappé des radars. “La Consolation des Violettes”, leur dernier album en date, est une ode expérimentale à la poésie menaçante, difficilement situable entre Laurie Anderson, Robert Wyatt et Throbbing Gristle. Tour à tour, les morceaux (“L’ogresse amoureuse”, “Le cri du typographe” pour n’en citer que quelques-uns) racontent des paysages imaginaires de rêves, de nuits de Sabbat dont on ne ressort pas indemnes, les yeux clos et le cœur fumant. Les voix incantatoires, les percussions métalliques de ces longues épopées sonores nous assiègent et nous libèrent, empoisonnent et guérissent sans jamais nous laisser en paix. Une matière sonore atypique car physique,

où les sensations du corps sont partie de l’expérience. Ils emmènent la danse vers des territoires inexplorés, leurs collages sonores prenant forme en direct, dans un atelier à scène ouverte. Une ode à la liberté.

Omni Selassi

La difficulté d’écrire sur des groupes, de présenter leur musique en peu de signes et beaucoup de conviction est un joyeux et chronophage travail. Qu’on le veuille ou non, l’exercice trouve parfois son point de rupture, où les mots manquent à qualifier ce que l’on souhaiterait si ardemment décrire. Omni Selassi en fait partie, tant le champ d’expression du groupe laisserait pantois tout anthologiste de Rock amateur de -isme et de dictionnaires de synonymes. Nous nous hasarderons simplement à dire ceci : qu’il s’agit d’un trio formé de deux batteries avec beaucoup de bazars électroniques, d’une guitare, d’une multitude d’effets câblés dans tous les sens, le tout donnant une musique inqualifiable, sorte d’Inspecteur Gadget psyché-noise à situer, sur l’échelle du Beau Bizarre, entre Sugarcubes, Beak et Micachu. Et comme des images valent parfois mille mots, on vous invite à découvrir les performances filmées du groupe, comme autant de petits cailloux jalonnant de patience votre chemin vers la Chapelle.

Transmission

La musique est un vecteur entre les peuples et les énergies. Transmission est de ce type de projet. De celui qui fait bouger les lignes, expérimente. Il est autant une aventure humaine que technologique. A l’origine une expédition sur un postulat géographique : Orléans est jumelée avec La Nouvelle Orléans. D’une particularité patronymique, l’équipe de l’Astrolabe imagine un pont entre les deux villes. En voyage, ils découvrent un village d’où surplombent un ensemble cosmopolite d’installations de cabanes pour bâtisseurs de sonorités nouvelles. Une cabine téléphonique sur laquelle est installée un rotor qui entraîne deux haut-parleurs. Son utilisation permet de diffuser des messages et de la musique, via le combiné et/ou un instrument de musique branché dessus. L’exploitation de la machine par les humains, amener des imprévus et des O dans les 1 en codes musicaux, un dancefloor tant cérébral que physique. A l’instar d’un voyage de Dr Who, Lionel Laquerrière de

Geysir réunit alors des compagnons de traversée. Johann Guillon d’Ez3kiel, dont les constructions telles des pyramides mélodiques et les univers sont ancrées dans nos imaginaires. Puis James P Honey, rappeur Anglais de chez Buriers, projet alternativefolk dont l’intensité explosait les frontières de la culture rap pour la propulser vers nos tripes et les ruelles semi-éclairées Londoniens. Ces nombreux temps de création où la technologie a dû prendre son temps est également une réponse humaine. Pour construire une bande-son, il fallait avant tout que l’équipage vive, échange sur son propre vécu et ressenti face à la machine. De réflexions en bord de Loire aux discussions autour du vin naturel local, des courses à la supérette coopérative aux rencontres de toute la faune artistique et associative du village, ce sont des points de convergence qui s’assemblent. La poésie brute qui illuminait les contre-jours de la campagne Thorésienne, c’était cette voix qu’il fallait au projet. Le travail autour du texte est lui aussi boulversé, James intégrant la cabine comme un allié, un être massif et protecteur avec qui converser. Loin d’être un gadget visuel (imposant de 320 kilos), elle est l’élément fantôme de Transmission : celle qui reçoit les signaux musicaux et permet de déformer des sonorités, instrument de parabole terrestre et textuel. Pour parachever l’abolition de la peur, les différentes phases de création ont nécessité l’intervention de deux êtres de lumière et d’ombre supplémentaires. Benjamin Nérot, dit The Healthy Boy et son timbre rocailleux pour parachever le phare dans les ténèbres et enfin Victor Neute, musicien de pipe-band vient sonner sa cornemuse pour convoquer les traditions ancestrales. Un appel des terres celtiques vers les astres, telle une balise pour donner la place de choix à cette cabine de Transmission. Puisse cette épopée folle être une ode aux soirées de découvertes humaines, aux imprévus et prises de risques produisant du beau et de l’utile pour nos rêveries sans repère.


L’énergie positive Vendredi 3 Novembre (suite) .

Le Minotaure – 19h30 - 22€

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ASCENDANT VIERGE ASTEREOTYPIE FACS (usa) HIGH SEASON - Chloé & Ben Shemie (fr-can) WHAT ARE PEOPLE FOR ? (ger) MAGNETIC & FRIENDS

Facs

Peut-on encore inventer quelque chose dans le rock ? A-t-on déjà inventé quoi que ce soit ? Y-a-t-il une nécessité à le faire ? Ceci n’est pas notre TED X sur l’état du rock et son influence sur nos vies mais de simples questions rhétoriques. Le rock perdure et a simplement des représentants plus fiables que d’autres. A l’échelle des employés sérieux, qui remettent toutefois un peu en question la notion de classes et de privilèges les Facs répondent présents. Le trio a compris la manière de surnager à l’instar de prédécesseurs tels que Sonic Youth, Fugazi ou Jesus Lizard : bâtir et améliorer inlassablement leur matière brute, sans jamais se dépareiller de ce qu’ils considèrent être leur son. Un tailleur de pierres sculptera des cailloux toute sa vie. Pourtant sa main et sa signature évolueront tout en restant fidèles à ce sacerdoce. Facs sont les maitres de leur formule entre kraut, punk et noïse.

Astéréotypie

« Aucun mec ne ressemble à Brad Pitt dans la Drôme… La vie réelle est agaçante ! ». De ces quelques phrases chocs semblant sortir d’un autre monde, le collectif nous happe. Ce groupe est unique, et ce n’est pas figure de style que de l’affirmer. Entre post-rock punk et slam surréaliste, cette rencontre née au sein d’un institut médical spécialisé est une passerelle pour une entrée vers les pensées de chanteur.euses présentant un trouble autistique. Au sein de cet atelier, chacun désapprend le rôle fixé pour constituer au fil des sessions un groupe hors norme, à la poésie vive qui se mêle à des foudroiements de décibels. Les chanteurs et chanteuse se livrent sans aucun fard sur les blessures, les incompréhensions d’un monde tout sauf inclusif et des barrières des cerveaux dits typiques. Pas de pensée unique, c’est en se confiant sur leur vécu que l’universel s’opère. Le sérieux que l’on s’impose pour tenir une prestance sociale est ici dynamité et le public fait alors face à un groupe totalement libre. Astereotypie est de cette trempe, la véracité brute de ces artistes bousculant la jauge de ce qui peut être livré sur scène. Comment transmettre de soi sans y laisser trop de plumes ? Comment bousculer à ce point le réel pour que l’on accepte la cruauté de revenir à l’expérience morne du réel ? Le projet est atypique non dans sa constitution (des musicien.es qui ont créé ensemble) mais dans les foules de questions qu’il renvoie au public. Ressentir pleinement l’expérience que doit être un concert, être en osmose avec l’intensité délivrée scéniquement. Il n’y a aucune triche, aucun calcul, le moindre de nos devoirs est d’embrasser cette incroyable démarche d’occupation de l’espace. Etre vrai : on s’est moqué durant 20 ans des candidats de télé réalité assénant cette vérité, et il.elles avaient raison dès le départ. On est moins fortiches pour les titres d’albums que le combo.

Un projet sous forme de discussion. Celle de la DJ Chloé (que nous sommes heureux d’accueillir pour la première fois sur le festival) et Ben Shemie (le chanteur des Suuns) qui ont tous deux œuvré pour tordre et amener vers d’autres sphères leurs courant respectifs. Totalement à rebrousse diamant d’une simple collaboration electro-rock, (genre qu’on laissera avec joie aux années 2010), les deux artistes modèlent un back to back entre le dancefloor atmosphérique et halluciné de Chloé et la voix parfaite pour les rêveries de Ben. C’est un voyage vers l’inconnu, la sensation de plénitude du 7 heures du matin où seule la danse porte encore les esprits égarés et hagards. Les pieds piétinent les mégots ainsi que nos rêves écrasés et c’est une relation d’hypnose à laquelle nous assistons : entre deux êtres clairs obscurs prêtant le flan des BPM tant à des envolées transes qu’à des apaisements spleenesques. Grand projet volontairement schizophrène, c’est l’introduction de la notion d’accident sur l’autoroute de la performance électronique, où la culture club côtoie les bavardages de petit matin autour d’un café salvateur. Amener de l’imprévu et cette forme de bavardage sur une musique qui laisse peu la place à l’hésitation. Un ping-pong créatif qui finalement invente une house dansante, l’after de l’after après-sieste digestive ou le kick s’évapore dans un épais brouillard de jet-lag festif tout en restant omniscient dans le tempo qu’il dicte. Parfait pour ces temporalités de changement d’heures, propre à la semaine de Toussaint.

© Raphael Lugassy

High Season (Chloé et Ben Shemie)

ASCENDANT VIERGE

© Evan Jenkins

Ils frappent inlassablement sur leurs cymbales ou cordes de guitares et érigent une bâtisse qui est leur, ouverte aux friands de minimalisme instrumental. Avec option fenêtres oubliées pour mieux nous plonger dans le noir et brusquer l’attention. Un post-punk d’équilibristes tout en tensions, où les morceaux s’étirent pour mieux nous embarquer dans les dédales de leur fondation. Les Facs produisent une musique radicale et aride, qui ne nous laissent aucun répit, avec la notion de plaisir immédiat refoulé. Voilà en quoi ils font avancer le rock et ses joies éphémères.

FACS

© Chloé Rafat

La révolution des dancefloors : voici le programme politique à leurs corps défendant de ce duo qui a fait irruption en 2020, avec le chaos pour incipit. Fédérant ensemble fans de Mylène Farmer, amateurs d’opéra et teufeurs insomniaques, une synergie parfaite entre Mathilde Fernandez, musicienne, performeuse trans-disciplinaire et Paul Seul, acteur majeur de la scène Gabber formant Ascendant Vierge. Des morceaux comme “Influenceur” ou “Petit Soldat” sont devenus les hymnes indés d’une génération coincée entre l’envie d’un futur en nuits blanches et la rétromanie des années 90 et 2000, de la Dance Culture à la variété Top 50 époque Charly et Lulu, bob fluo et crop top pailleté. Le duo cultive ces fantasmes, accélère les BPM et crée, à la manière de Sexy Sushi dix ans avant, la bande-son des nuits de son époque, apocalyptique et festive. Ils poursuivent ce combat de degrés multiples dans leur art, laissant sur la bande d’arrêt d’urgence de l’autoroute du kiff ceux et celles considérant leur démarche comme superflu. Au milieu de cette mélancolie hardcore , c’est le portait d’une jeunesse désabusée mais ne tendant pas la joue au nombrilisme d’une époque. Le duo est en mission pour détruire le faux de l’intérieur, après l’étude des codes du factice tels des samouraïs du dojo Techno. Une révolution qui a surnagé de tous leurs contemporains car la concession n’était pas une idée possible. A l’instar de références revendiquées comme Christophe ou Kate Bush, les Ascendant Vierge ont une ambition : toucher les âmes et ainsi changer le monde. Ou le détruire. De quoi danser longtemps sur les décombres.

ASTÉRÉOTYPIE

What are people for ?

Pourquoi sommes-nous conçus ? Quelle est notre place dans ce monde et notre raison d’être aux heures de l’after ? Comme pour toute bonne clôture de foyer bar, le défi est la danse. Que le sol du Minotaure se transforme en parquet lustré par les verres renversés. Pour que ce débordement se fasse, il faut des combos propices à ces états de liesse. Ici boite à rythmes, synthés et un grand shaker d’influences. Garage, hiphop, disco : bienvenue dans une boite de nuit alternative de Berlin où la fête est classifiée à l’Unesco (et bien plus haut que la paella en patrimoine culturel immatériel). Des morceaux libérateurs, sauvages, queers où les costumes de scènes indiquent la voie à suivre : tout le monde est le bienvenu et les freaks et autres gentils monstres intérieurs sont convoqués à l’appel.

© High Season

Ascendant Vierge

HIGH SEASON

WHAT ARE PEOPLE FOR ?


Motor City Samedi 4 Novembre Page 10/2 – 12h00 - Gratuit Rencontre littéraire

PIERRE EVIL « Detroit sampler » Le Grand Manège (Exposition Assemblage) – 14h00 - Gratuit

SO - Danse / Musique

. IMAGES OF GOO

Chapelle Saint-Jacques – 15h00 – Prix Libre

VAGUENT

(ger)

Pierre Evil

© Collectif Ô 77

PIERRE EVIL

© Remi Angeli

SO

VAGUENT

De plume du président Hollande, à spécialiste du gangsta rap il n’y a qu’un pas que 2pac n’aurait certainement pas imaginé. Pierre mène cette double vie, entre haut fonctionnariat et anthropologue des courants violemment créatifs du rap US. Il viendra ce jour-ci présenter « Detroit Sampler », son second livre, parcours autour d’une discographie native de cette ville particulière. Comment cette ville industrielle qui a dû ré-inventer des modèles de société après la crise, est devenu le berceau de la musique populaire de ces cent dernières années ? Detroit Sampler est le portrait par la musique d’une Amérique qui se divise et maintient un chaos entre créativité des marges et way of life destructrice, ce livre en est la fresque. D’Iggy Pop à Eminem, des White Stripes aux clubs de jazz, cette ville personnifie autant les violences que le mélange de communauté , le déclin que la ré-invention perpétuelle.

So

Après le théâtre, la danse fait également incursion dans le programme de l’édition 2023. La rencontre avec le collectif Ô 77, proche de toute la famille Reverse Tapes fut une évidence. Composé de 3 danseur.euses et d’un batteur déjà croisé ici dans les Jesus Christ Fashion Barbe, leur travail se base sur le contact, pourvoyeurs d’une danse physique ou les percussions se ressentent littéralement par le public. Proche d’une tension rock et d’une énergie club, le métronome est le sol qui se fracasse. La verticalité étant le point de repère de ce spectacle engageant et porteur d’une énergie brute bien à propos dans nos volontés de corps à

La médiation IMAGES OF GOO

Les Rockomotives sont une des bases du projet culturel de l’association Figures Libres. A côté de la diffusion, elle opère de la sensibilisation et de la médiation culturelle à l’année. Parfois, les points se rejoignent et des projets sont transversaux. Cette année en before du festival, en lien avec le travail effectué avec le centre culturel du quartier des Rottes et le service de la cohésion sociale de Vendôme, un concert de hip-hop en famille avec La Boum des Boumboxeurs le Vendredi 20 Octobre à 17h30 au centre social. Des écoles élémentaires sont venues en 2022, voir le travail en cours et arpenté la notion de résidence

corps. Ce temps sera un regain d’énergie et de mouvements annonciateurs des soubresauts nocturnes. De l’épreuve des corps surgit la beauté des cimes. Les émotions se chevauchant avec les épuisements d’une vie festivalière pour un ballet régénérateur sous forme de transe hypnotique. Le festival continue sur sa lancée de croisement des arts, l’important étant tout autant l’écosystème des collectifs que de comment ceux-ci s’inscrivent dans une démarche raisonnée, ambitieuse et porteuse de folie mettant à mal les habitudes.

Vaguent

On retrouve au centre de ce quintet Axel Gaudron, originaire de Vendôme, membre du collectif tourangeau Capsul Collectif et musicien récurrent de nos excursions en musique expérimentale. Il est ici compositeur, tireur de ficelles d’une musique de chambre minimaliste, contemplative, où le silence importe autant que les matières qui l’environnent et l’interrompent. Prenant appui sur les travaux de Brian Eno, John Cage ou Christian Wallumrød, Vaguent crée un monde éthéré où l’expression est affaire de nuances, de variation des timbres instrumentaux, de résonances. On peut s’attendre à un concert d’une infinie délicatesse, se défiant de l’espace et du temps. Porté par ces cinq musiciens, la proposition est audacieuse sous une forme de musique minimale et répétitive, portée sur les grands espaces et des interstices d’intimité. Une musique de chambre à la fenêtre ouverte sur les aurores boréales ou se croiseront bugle, saxophone, piano et percussions. Vaguent est un voyage contemplatif, intérieur pour lequel les contours de la chapelle saint jacques semblent avoir été dessinés. auprès du projet Transmission. Sur 2023, un été consacré à des ateliers de pratique autour du théâtre d’objets et la création de bande sonore d’un conte avec les musicien.ne de La Ciguë (avec Chloé de Grande et Etienne de Toukan Toukan). Parmi de nombreuses actions qui auront lieu en 2023/2024, une sera directement en lien avec le festival via un artiste accompagné depuis de nombreuses années (avec un disque qui sortira sur le label du festival en 2024). Figures Libres se déplace en effet à la Maison d’arrêt de Blois pour proposer des ateliers découverte de musiques électroniques avec l’artiste Trois la semaine suivant le festival. Au monde binaire, il

Le festival est par ailleurs particulièrement heureux d’accueillir une frange de la nouvelle garde de créateur.rices de la Région Centre Val de Loire composée de Woo-Ree Hu, Léa Ciechelski, Thibaud Boustany et Adrien Desse. Une tornade de fraicheur de ces explorateur.rices de son, n’hésitant pas à interroger les marges, les sentiers peu arpentés sans jamais être écrasé.es par le poids de leurs ainé.es.

Images of Goo

Images of goo est un dialogue musical entre 2 membres d’une passionnante communauté de musiciens de Münich, Leo Hopfinger aka LeRoy (Das Hobos, H, Spiritual Emojis …) et Cico Beck aka Joasihno (membre actif de The Notwist, Aloa Input, Spirit Fest …). Une usine de tuiles branchées sur la fuzz pour découvrir une batterie de casseroles sous une pluie de gongs avec feux d’artifice et explosions diverses. Là, dans un entrepôt de feu de Bengale, se crée un rythme décalé de boucles sonores et nous nous imaginons soudain au beau milieu du martèlement d’une forge magique au centre de la Terre, peut être au centre d’une galaxie lointaine. C’est une musique de cire – une musique qui se développe à partir d’elle-même, même si c’est au moyen de bandes et de collages. À la fin, il y a un serpent musical devenu lui-même Snake Music, qui disparaît devant nos oreilles dans un balancier. Encore une œuvre cosmique et si nécessaire pour notre évasion terrestre portée par le label des copains de Un Je Ne Sais Quoi, qui nous propose avec la venue d’Antoine Bellanger deux facettes de la notion d’autrement dans la musique. Pour répondre à toutes vos questions sur ces expériences ils seront présents sur le stand des labels au Minotaure. préfère l’aventure de l’inattendu. Alors que les musiques actuelles se composent essentiellement sur ordinateur, il crée ses boucles électroniques en se passant d’informatique, avec synthétiseurs, séquenceurs ou sampleurs qu’il utilise comme autant d’instruments, pour des titres dansants ou planants. Ce projet qui va permettre aux participants de découvrir, de s’initier et de composer eux mêmes des morceaux, est prévu du 9 au 14 novembre et est mise en place conjointement par le SPIP (Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation), la Maison d’arrêt de Blois, la Ligue de l’enseignement 41 et Figures Libres


Dark Crystal Samedi 4 Novembre (suite) Troisième Volume du Minotaure – 18h00 - 7€ - (première séance vendredi 3 novembre)

TRANSMISSION Création Festivals Hop Pop Hop / Rockomotives

avec James P Honey, Lionel Laquerrière, Johann Guillon, Ben Nérot & Victor Neute

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Le Minotaure – 19h30 - 22€

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EMILIE SIMON PUPPETMASTAZ (ger) 22-PISTEPIRKKO (fin) LES MAMANS DU CONGO & RROBIN (con) MOSSAÏ MOSSAÏ PENICHE MAGNETIC & FRIENDS

Puppetmastaz

Des marionnettes qui rappent ? On croirait le titre d’un mauvais article de presse caricaturant une scène qui peut s’essouffler d’elle-même. Nullement pastiche d’un genre, les Puppetmastaz sont simplement un crew animalier ou le Muppet Show qui croise Public Ennemy. Entre théâtre et concert déjanté, les marionnettes prennent vie pour envoyer leur message aux humains. Loin d’être enfermées, elles collaborent tant avec des artistes hip-hop pur cru que d’autres de mouvance électronique comme Le Peuple de l’Herbe ou Chilly Gonzales. Dans ce grand cirque de la music-business, les Puppet sont les derniers des clowns. Flow incendiaire, tour de passe-passe comme à la grande époque du Wu Tang Clan, aucun artifice ou gadget. Elles passent simplement sur Terre tous les cinq ans pour nous rappeler ce qu’on appelle la science du show. Du haut de leurs

Les Mamans du Congo & RROBIN

L’art et ici la musique est un des vecteur les plus probants d’émancipation. C’est sur ce chemin entre message à délivrer et modernité que cette formation se positionne. Le Congo et ses traditions ont trop longtemps orienté uniquement les femmes au foyer. Le chant leur permet de s’évader de cette condition, telles des remparts face à une société patriarcale, en sororité des comptines d’enfants de leur pays. Mama Glad, détentrice du matrimoine des berceuses est vecteur de l’histoire de ces femmes et ce pays. Un message mis en son et ré-arrangé par Rrobin un beatmaker Français lorgnant vers la house large. Nulle trace pourtant ici de décalage de frontières et d’approches : à Brazzaville la musique est omniprésente, et les rythmes electroniques et hip-hop sont maitrisés dès le berceau. Sur scène la danse est l’invitée principale : loin d’être un projet de rencontre factice, c’est bien le retour vers les états ou le groove est inné chez bon nombre de musicien.nes qui est opéré. Une sonorisation mondiale où les femmes reprennent la place qui leur est due, en cheffe d’équipage.

22-PISTEPIRKKO

Créé en 1980, 22 Pistepirkko fait office de vénérable parrain de cette édition des Rockomotives. Quatrième passage après ceux de 1998, 2002 et 2005 et magnifique manière de fêter leur retour avec un nouvel album, « Kind Hearts Have A Run Run ». Le premier depuis 11 ans, toujours empreint de cet esprit musical versatile, d’un songwriting délicat, rappelant les plus belles heures de Neil Young ou les sonorités electronica d’un Primal Scream. Le trio finlandais s’est toujours évertué à mélanger les esthétiques, du punk à la country, devenant en plus de quarante ans de carrière un groupe indispensable, attaché à nos souvenirs. Nous sommes plus que fiers de les revoir ici sur scène, un peu chez eux en somme.

MOSSAÏ MOSSAÏ

Encore un groupe dont nous sommes

heureux de suivre l’évolution, d’accompagner la maturation et le goût du hors-cadre, de la fronde. Déjà passés par le festival il y a deux ans, les Mossaï Mossaï n’ont pas chômé depuis, de concerts en sessions de studio. C’est du côté de Thoré-la-Rochette, dans la fraîcheur des troglodytes, qu’a été enregistré leur nouvel album en compagnie du producteur Baptiste Mésange. Sorti plus tôt dans l’année sur le label du festival, “Faces” est un manifeste de liberté artistique, un terrain de jeu où la Noise côtoie la Chanson, où Swans donne la réplique à Brigitte Fontaine, où les formats se distordent pour laisser libre cours à une transe jouissive, dont la scène reste le meilleur terrain de jeux pour les quatre musicien.nes, leur plus bel exutoire. Ils font partie de cette famille choisie par le festival, des humains dont nous sommes heureux d’accompagner sur un bout de parcours. Derrière chaque concert, il y a des histoires ; et parfois en complément des convictions artistiques des certitudes humaines. Ici, tout se croise : la joie de voir une nouvelle génération reprendre le flambeau de la création indépendante, une énergie communicative qui permet à des évènements comme le notre de se maintenir en bonne forme. Soyez prévenus : la jeunesse sonique d’aujourd’hui n’a cure des étiquettes et tord les formats mieux que personne.

EMILIE SIMON

PUPPETMASTAZ

© Vivi What

perches et bouches en latex, elles mettent à l’amende tous les flow protéinés et biberonnés au vide. Les super-héros ont besoin de leur couverture, le rap a le sien. Pour l’humour, pas certain du choix de Jeff Panacloc (quoi qu’on aimerait bien voir JeanMarc poser un 16).

LES MAMANS DU CONGO & RROBIN

© Tero Ahonen

En deux décennies la musique a forcément évolué. Sur l’approche, les modes, les attentes. Emile Simon fête en 2023 les 20 ans de l’éclosion de son premier album et pour l’occasion décide de ré-arranger sa propre création. Non car le son a subi les affres du temps, mais toujours dans ce souhait d’expérimentations, de confrontation de la pop à la recherche. Seule sur scène, l’approche est radicale, fruit des évolutions de sa propre histoire, entre ses nombreux voyages et découvertes technologiques. L’artiste a toujours été avide de recherches, de bousculer les ordres pré-établis avec cette science de la douceur. Voix atmosphérique, univers fantasmagorique, code de l’industrie mis à mal, Emilie Simon apparaissait à ses débuts déjà comme une ovni qu’il fallait laisser libre. Une émanation proche de Kate Bush ou Björk qui ont permis aux sonorités populaires d’aller vers le beau étrange. Ses incursions cinématographiques, avec des œuvres cultes comme « La marche de l’empereur » ou « La délicatesse » étaient autant de signes quant à l’être humaine derrière les machines. Son come-back se veut dansant et joyeusement inquiétant et porteur de nouvelles pages. « Phoenix » nouveau projet transmédia, où la musicienne assume à 100% son rôle de metteuse en scène générale de conte gothique. Une portée vers tous les fantasmes vampiresques et glamour, telle une Elvira à la voix lumineuse.

22-PISTEPIRKKO

PÉNICHE

Le Maths Rock est parfois un bateau qui tangue. Quand à force de constructions tarabiscotées, tout le monde se perd y compris le plaisir. Ici aucune crainte, cette notion est aux abonnés bien présents. Le trio Péniche sait bâtir des fondations avec amusement. Un équipage de pirates venant mettre un souk punk sur une croisière qui ne s’amusait plus tant que cela. Coulons les yachts des normes post machins trucs à la hype éphémère et laissons ces radeaux de fortune et d’inventivité reprendre leur place naturelle. Des boosters de rage positive et de cancres joyeux.se qui n’ont que faire de la résolution d’équation ou de votre carte d’embarquement. Péniche pétarade et sera un ponton parfait pour vos tentatives de slams et autres pogos. Leur mission sera de clôturer toute cette semaine de fiesta. Alors certes, il y a moins de tomes que pour les aventures de « One Piece », mais aucun doute qu’en une semaine un grand nombre aura foule de souvenirs. Peut-être pas tous publiables.

MOSSAÏ MOSSAÏ

© David Tabary

Emilie Simon

PÉNICHE


INFOS PRATIQUES P

RENDS TON GOBELET ! Des gobelets seront disponibles sur le site à l’achat : tu devras garder le tien et revenir avec le lendemain, ou en racheter un si tu l’as égaré (ou venir avec un autre de ta collection et donc ne rien débourser). Le but n’étant pas de maximiser les profits, nos meilleurs ingénieurs ont fixé le prix du gobelet à 50 centimes. L’idéal est que dans les années à venir, nous ne vendions même plus de gobelet et que chacun vienne avec le sien. Plus de collection possible, ils ne sont plus teintés aux couleurs de l’édition.

R

ESPECT Le festival tient particulièrement à travailler et penser nos espaces comme des lieux sécurisés. Le respect de l’autre est donc capital : « Violences sexuelles, harcèlement, injures… » n’ont pas leur place dans nos manifestations comme toute forme de stigmatisation et de comportements inappropriés. Si le festival a pour ambition de rayonner, il est demandé à tous et toutes de respecter son voisin et de faire attention à toute forme de nuisance. La fête n’est plus belle qu’avec consentement. Des affichages et campagne de sensibilisation seront affichés sur tous les espaces du festival, tout comme la démarche à suivre auprès de nos équipes en cas de problème rencontré.

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ESTAURATION Un stand de restauration public sera proposé sur les temps du : - Samedi 28 Octobre à la Chapelle Saint Jacques. - Mardi 31 Octobre à la Chapelle Saint Jacques. - Jeudi 2 Novembre au Minotaure. - Vendredi 3 Novembre midi à la Fabrique du Dr Faton (12h/14H30), le soir au Minotaure. - Samedi 4 Novembre midi à la Fabrique du Dr Faton (12h/14h30), le soir au Minotaure.

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AR Un choix de softs, bières artisanales, cidre et vins locaux sera disponible sur l’ensemble des évènements.

Tel : 02 54 77 06 92 contact@rockomotives.com

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SSIS/DEBOUT - Les concerts du Samedi 28 Octobre sont en configuration debout. - Les concerts du Dimanche 29 Octobre sont en configuration debout. - Les concerts du Lundi 30 Octobre sont en configuration debout. - Les concerts du Mardi 31 Octobre sont en configuration debout. - Les concerts du Mercredi 1er Novembre sont en configuration assise. - Les concerts du Jeudi 2 Novembre sont en configuration debout. - Les concerts du Vendredi 3 Novembre sont en configuration assise l’aprèsmidi et debout en soirée. - Les concerts du Samedi 4 Novembre sont en configuration assise l’aprèsmidi et debout en soirée. Des bouchons d’oreille sont disponibles sur tous les points bars du festival.

A

La communauté d’agglomération Territoires vendômois met en ligne une plate-forme permettant de mettre en relation les parents avec des jeunes souhaitant faire du baby-sitting. Près de 50 jeunes sont inscrits et peuvent répondre à vos éventuels besoins. Rendez-vous sur http://tiny.cc/babysitting pour vous inscrire et obtenir plus d’informations sur le dispositif. Le Transfo est également à votre disposition pour toute demande de renseignements. 02 54 89 13 00 - transfo@catv41.fr

FTER OFFICIEL The Warlocks et Stuffed Foxes au Bateau Ivre Dimanche 05 Novembre - 19h - 8 / 10 / 12€ Comme il n’est jamais trop tard pour se fatiguer au son des décibels, les Rockomotives sont très heureux de s’associer à l’anniversaire de Cousto Corp (agitateur et perfuseur de découvertes sur Tours depuis 2017) pour la venue d’une de leurs références : les Américains de The Warlocks, complétés par les inénarrables Stuffed Foxes ( il fallait bien qu’on arrive à les placer quelque part sur l’affiche de l’année 2023). Une grande fiesta pour le rock sous sa forme la plus pure, sincère et en tant qu’art de vivre. La dolce nueta (on suppose que cela veut dire note) sous forme de grand trip psychédélique, avec des murs de son en veux-tu en voilà pour reposer ton cerveau. Tout schuss vers la fureur, une hypnose collective pour une communion spirituelle en bouquet final. Bon anniversaire aux agitateurs de Cousto Corp tant habiles à proposer des groupes aux 1000 styles non référencés dans des bars aux sols qui collent que les meilleurs karaokés ou soirées concepts ou le maitre mot est la marrade.

P

AIEMENT Les paiements peuvent se faire en espèces ou carte bancaire. Pour les soirées au Minotaure : achat en direct aux bars, n’hésitez pas à privilégier les achats par carte bancaire. Pas de distributeur de billets sur place. L’achat d’un billet sur place au Minotaure comportera une commission d’achat (politique tarifaire du Territoires Vendômois).

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ILLETTERIE Réseau de points de ventes habituels et sur notre site Internet : www.rockomotives.com Le Pass concerne les Jeudi 2, Vendredi 3 et Samedi 4 Novembre. À l’achat du Pass, un mini formulaire vous sera proposé pour votre présence sur les jauges à entrée libre. Merci de bien y répondre pour le contrôle des jauges. Merci de réserver vos places sur notre billetterie en ligne pour les soirées à prix libre.

H

ÉBERGEMENT Pour la réservation d’hôtels, de chambres d’hôtes, de gîtes, n’hésitez pas à prendre contact avec l’Office de Tourisme de la Communauté du Pays de Vendôme, 47 rue Poterie, 02 54 77 05 07.


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