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CHARLÈNE DONZELLA

23 ANS - MANAGER AU JACK’S DE SOUSTONS

QUEL EST TON PARCOURS CHEZ JACK’S ?

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J’ai suivi les traces de mon frère ! J’ai intégré l’équipe du Jack’s en 2019, j’avais 19 ans. Je suis arrivée en tant que caissière, je suis restée à ce poste 3-4 mois, puis je suis passée en cuisine pour gagner en polyvalence et aujourd’hui, je suis manager et je gère en famille une équipe de huit personnes. Je ne m’attendais pas à grimper aussi vite, mais on nous fait confiance et ça me va parfaitement.

QUELLES SONT TES MISSIONS ?

Le Jack’s de Soustons est grand, il fait 350m2 et il faut suivre le rythme. Au quotidien, j’ouvre le restaurant, je prépare les commandes en cuisine, je gère les équipes, je détaille les postes de chacun et leurs missions et ensuite je fais le service. Je me dois d’être à l’écoute, patiente, trouver des solutions aux problèmes, quand il y en a, il faut être réactif.

QU’EST-CE QUI TE MOTIVE ?

Je ne m’étais pas forcément projetée dans une carrière dans la restauration mais chez Jack’s, ça m’a plu. Je me vois continuer d’évoluer et pourquoi pas ouvrir mon propre Jack’s Burgers. J’aime bien ce que je fais donc forcément ça me motive. L’ambiance, l’équipe sont cool. Nous sommes tous jeunes donc c’est fluide et la direction est toujours là quand on a besoin de quelque chose.

UNE NOUVELLE SOLUTION DE LOGEMENTS POUR LES SAISONNIERS !

Tout juste sortie du sol, la Jack’s House est née de la volonté de solutionner les problématiques locales liées au manque de logements sur la période estivale. Explications...

Depuis des années, la politique salariale chez Jack’s ne cesse de se développer pour maintenir le taux de motivation et garantir un confort de vie à ses équipes. Se loger sur le territoire étant un problème central, la direction propose à des jeunes salariés - en CDI - d’accéder à des appartements facilement. Approche motivante et globale, ils n’ont plus à se soucier des démarches administratives, des agences immobilières et de leurs emménagements. D’un autre côté, les propriétaires bailleurs sont rassurés de signer avec une entreprise locale sérieuse. Action largement soutenue, ce coup de pouce permet de les lancer : « Cette solution est temporaire, elle peut durer six mois, un an ou un peu plus.

Ce possible accès au logement individuel permet de répondre à leur principale problématique dans la région, le temps de devenir indépendants. La seule chose à faire est de travailler correctement ». Aujourd’hui, un petit parc d’appartements - du studio au T4 - tourne au gré des besoins des employés.

À côté de cela, il fallait aussi trouver une solution pour les saisonniers désireux de débuter pendant les périodes d’affluence. Après avoir pensé toutes les options possibles (camping, dortoirs…) une seule était vraiment envisageable et vivable pour eux : la Jack’s House. D’une superficie de 380 m 2, entièrement neuve, elle compte 14 chambres individuelles, 14 salles d’eau et 14 toilettes. Chaque employé a sa propre chambre entre 12 et 15 m 2 avec salle d’eau, toilette indépendante et dressing. À l’image d’un hôtel, les portes des chambres sont digitales et le nettoyage régulier. Une pièce de vie commune entièrement équipée permet de se réunir dans le salon avec télévision ou de se restaurer dans la cuisine. Au besoin, des vélos électriques leur sont mis à disposition pour se déplacer facilement.

« J’aime penser qu’en leur proposant ce petit luxe, en quelque sorte, ils seront plus investis. Notre priorité est de donner accès à un logement décent à nos équipes pour leur éviter de vivre dans un camping ou entasser en colocation, dans des conditions précaires très souvent difficiles, personne n’a envie de ça. Cette maison est une sorte de zone tampon même si c’est une situation temporaire, cela permet d’avoir un pied-à-terre et de s’affranchir de la pression du logement. »

Depuis longtemps, nous sommes persuadés qu’il est de notre responsabilité de mettre en place une politique sociale inclusive. Nous sommes fiers de pouvoir chaque année proposer de meilleures conditions de travail à nos équipes. Maintenant, il ne nous reste plus qu’à croiser les doigts pour que la Jack’s House reste en bon état !

HOSSEGOR SAUVETAGE CÔTIER, UN CLUB POUR TOUS !

Loisir ludique et familial pour comprendre l’océan, sensibilisation à l’environnement, apprentissage du collectif, le sauvetage côtier est un sport complet au-delà des épreuves physiques qui le définissent pour embrasser une communauté de valeurs humaines nécessaires. Rencontre avec le club d’Hossegor.

L’ océan est glassy, les montagnes glacées, le soleil pâle d’une fin de journée d’hiver donne au sable un jaune d’or et réchauffe les parents rassemblés sous les escaliers de la plage centrale d’Hossegor. C’est ici, sous les marches, dans une caverne aux pièces multiples encombrées de matériel, que se trouvent les locaux du Hossegor Sauvetage Côtier. Sur le sable s’alignent les kayaks, les surfboats et les enfants de tous âges en combinaison, arborant leurs lycras et impatients de rejoindre ensemble l’océan aux vagues petites et régulières. À l’intérieur, ça fourmille dans un joyeux chaos organisé, des voix et des rires s’élèvent des vestiaires, j’évite adroitement dans un couloir un petit garçon de 6 ans qui porte l’avant d’un kayak de 4 mètres. Il lance à la cantonade « Un grand ! Un grand ! ». Hervé Bouhineau, président de l’association, intervient pour hisser l’embarcation à sa place sur le mur, 1m50 plus haut.

Quand son fils avait 6 ans, en 2012, Hervé l’a emmené pour la première fois à cet endroit, sous une pluie battante, 4 personnes s’entraînaient alors. Aujourd’hui, ils sont plus de 1200 licenciés dans les Landes à pratiquer ce multisport et métier aux actions essentielles. « Ça plaît beaucoup aux parents qui sont rassurés, car leurs enfants apprennent la lecture de la vague tout en tempérant l’impression de faire un sport individuel. Ici, ils partent ensemble, ils ont la sensation d’être une bande de copains. »

Les élèves - accompagnés de leurs coachs - s’élancent vers l’océan avec enthousiasme, ils ont entre 7 et 14 ans, filles et garçons, et se comportent comme une véritable équipe. « Il y a des épreuves en relais qui sont vraiment ludiques et où on peut mélanger des niveaux sportifs, ce qui permet de souder le club. Certains sont meilleurs en planche, d’autres en kayak ou en natation, et quand on mélange, ils participent à tout et reçoivent une médaille. »

Les enfants s’initient à partir de 4 ou 5 ans, tous les dimanches matin en été, afin d’apprendre à mettre la tête sous l’eau dans les petites vagues de bord, et dès qu’ils savent nager, vers 6 ou 7 ans, ils peuvent attaquer à l’année les entraînements en piscine et sur le sable mais, quoiqu’il en soit, les cours s’adaptent aux conditions naturelles : « On a un copain de jeu permanent qui est l’océan et qui est capricieux, avec sa météo et ses marées, il faut s’adapter. Après tout, il s’agit de sauver des gens, on ne peut pas dire, ah non, désolé, là l’océan ne me plaît pas, revenez plus tard ». La pratique impose donc un respect de l’océan, il faut s’appliquer à le comprendre avec humilité. L’association propose d’ailleurs des stages d’une semaine, pendant l’été principalement, pour une initiation nécessaire des touristes et des locaux. Elle travaille également en lien avec les écoles du coin qui viennent parfois des terres, pour sensibiliser et préparer les enfants aux dangers et aux plaisirs de leur environnement aquatique de proximité.

Mais, contrairement aux idées reçues, il n’est pas nécessaire d’être déjà familiarisé avec l’océan et à l’aise dans les vagues pour commencer ce sport qui fait office de rencontre, et parfois même, endosse une valeur thérapeutique en aidant à vaincre les craintes légitimes que les vagues et l’immense étendue bleue provoquent chez certains. Petit à petit, la confiance vient ou revient. « On s’aperçoit qu’on flotte dans une combinaison, et la peur ressentie depuis le bord lorsqu’on doit passer la barre à la nage, s’efface une fois dans l’eau entouré par d’autres qui encouragent et rassurent de leur présence. Une fois derrière les vagues, il y a un véritable sentiment d’accomplissement, et une vue sublime et nouvelle de la côte. »

Au-delà de la compétition et de la régularité exigeante des entrainements quotidiens qu’elle réclame, le loisir adulte et enfant prend de plus en plus d’ampleur. Certains parents s’y inscrivent pour partager des sorties hivernales en mer avec leurs enfants et vaincre les appréhensions qu’ils peuvent ressentir à les voir partir dans l’eau. Le teambuilding d’entreprise marche aussi très bien auprès de tout type de public. Aujourd’hui, pour répondre aux demandes de plus en plus importantes, le club veut et a besoin de se développer, et le soutien des entreprises partenaires comme Jack’s Burgers permet de conserver une accessibilité du sport. « Les dons et les partenariats ont un rôle essentiel pour pérenniser et professionnaliser l’association en conservant notamment des employés rémunérés à l’année. » Le sauvetage côtier espère aussi se faire aspirer dans le sillon du surf et devenir lui aussi un jour une discipline olympique.

Tandis que s’achève cette conversation avec Hervé sur les marches, les kayaks reviennent du large, rentrent doucement au bord en suivant les petites vagues à l’écume bien blanche, le vent froid porte les rires des jeunes et les voix des parents qui discutent pour tromper l’attente dans un décor qui la rend des plus agréables. L’ambiance est celle, familiale, du sport en ce qu’il a de plus noble, loin de la frime individuelle, et au plus près de la nature généreuse et de nos natures humaines qui parfois peuvent l’être.

« On fait de la sensibilisation à l’environnement par la pratique même de notre sport, on n’a pas besoin de l’organiser en «beach cleaning» par exemple, ça s’inscrit naturellement dans la discipline, d’ailleurs les élèves quand ils remontent vers le club ramassent d’eux-mêmes plastiques et mégots, ça fait partie intégrante du truc, après tout, c’est là qu’ils marchent, nagent, vivent, ça se protège. »

Il n’y a pas que l’humain qu’on doit apprendre à sauver.

Histoire Du Sauvetage C Tier

Né en Australie au tout début du XXème siècle, cette discipline est devenue sportive dans les années 30 et s’est répandue dans le monde entier. En France, tout démarre en 1994 avec deux personnes, Popeye ici, à Hossegor, et un de ses amis de Lacanau. « Tous deux faisaient la surveillance des plages et cherchaient des façons de s’entraîner. Ils ont donc cherché sur un internet balbutiant, et ont découvert l’existence d’une fédération et d’épreuves sportives officielles sur lesquelles ils ont pris exemple. Les jeunes clubs se sont alors rattachés à une fédération, mais ils ont choisi une fédération de secourisme et de sauvetage, la finalité étant d’aller sauver des gens. » Aujourd’hui, dans les Landes, il y a un club à Capbreton, un à Hossegor et un à Vieux Boucau qui rassemblent environ 1200 licenciés et qui refusent parfois du monde pour conserver un apprentissage de qualité dans des groupes de tailles raisonnables.

hossegor_sauvetage_cotier www.hossegorsauvetage.net

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