Trimestriel
Numéro 8 Février 2013
Revitalisation du cœur de Tournai et restauration de la cathédrale Notre-Dame : votre journal de chantier
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uelques chiffres résument l’ampleur de la tâche à laquelle vont devoir faire face les nombreux corps de métier qui, jusqu’en 2017, interviendront sur cette partie du monument où culminent, à 85 m de hauteur, les cinq tours majestueuses de Notre-Dame. Près de 17 millions d’euros, tel est le montant de l’investissement que la Wallonie et la Province de Hainaut, propriétaire de l’édifice classé au patrimoine mondial de l’humanité, s’apprêtent à consentir pour que le joyau du patrimoine tournaisien poursuive sa renaissance, tout en garantissant d’importantes retombées touristiques et économiques pour la cité scaldienne.
LA VIEILLE DAME À L’AUBE D’UN CHANTIER COLOSSAL ‘
L’année 2013 marque la reprise du chantier de restauration de la cathédrale de Tournai. Et quel chantier ! Planifiée sur cinq ans, la rénovation du transept s’annonce encore bien plus titanesque que celle ayant permis à la nef romane de retrouver sa splendeur d’antan.
La revitalisation en cours du coeur de ville contribuera aussi à lui rendre toute son attractivité. Spécialisée dans la restauration des bâtiments historiques, l’entreprise Monument Hainaut, à qui l’on doit déjà le lifting de la nef, va mettre une nouvelle fois le savoir-faire de ses artisans au service d’un chantier d’exception. Celui-ci mobilisera une bonne cinquantaine d’hommes, un volume d’emploi non négligeable en ces temps de récession. Parmi eux, des maçons, des couvreurs, des tailleurs de pierre ou encore des charpentiers maîtrisant les techniques les plus pointues. À elle seule, l’installation des échafaudages qui permettra aux ouvriers d’accéder au transept en toute sécurité et d’oeuvrer dans des conditions optimales, va prendre plusieurs mois en raison de la configuration de la zone à restaurer. Quelques 17.000 m2 de tubes métalliques vont devoir être assemblés et hissés au niveau du transept, de même que 700 tonnes de plomb qui viendront remplacer les anciennes toitures ardoisées et fragilisées. Ouvrez grands vos yeux, le spectacle va commencer !
Restauration du transept : c’est parti pour cinq ans !
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Quinze ans de fouilles riches en découvertes
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Un colloque international sur les portails romans
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Les places du centre historique font peau neuve
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Le projet Pistes apporte sa pierre à l’édifice
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En images : dans le viseur…
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➜ Restauration du transept : c’est parti pour cinq ans !
Un échafaudage de 17.000 m2 à installer, 700 tonnes de plomb à acheminer dans le périmètre des cinq tours et 18 millions d’euros à investir. Tels sont les chiffres hors normes d’un chantier qui ne l’est pas moins.
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a cathédrale s’apprête à franchir une nouvelle étape dans le cadre d’une campagne de restauration déjà bien avancée. Celleci se traduira, en ce début 2013, par le coup d’envoi des travaux de rénovation du transept. Etalé sur cinq ans, ce chantier pharaonique dont le coût avoisine les 18 millions d’euros, a démarré officiellement en cette mi-janvier par l’installation d’un gigantesque échafaudage sur la partie du monument supportant les cinq tours de Notre-Dame qui culminent à 85 mètres d’altitude. “Avec 170 km de tubes métalliques à assembler, le montage de l’échafaudage constitue à lui seul un fastidieux chantier”, confie Ghislain Claerbout, administrateur-délégué de Monument Hainaut, spécialisée dans la restauration de bâtiments historiques. “Cette structure de 700 tonnes a été spécialement conçue pour permettre aux ouvriers de travailler en toute sécurité et dans des conditions optimales. Nos équipes ont déjà
évolué à de telles hauteurs mais ici, toute la difficulté réside au niveau de l’accès aux tours qui se situent dans un mouchoir de poche ”. Après avoir oeuvré sur la nef de l’édifice, l’entreprise va s’atteler à mener à bien le chantier du transept, encore plus hors normes et d’une rare complexité. Au total, celui-ci mobilisera une cinquantaine d’artisans excellant dans divers corps de métier. Parmi eux, des maçons, des couvreurs, des tailleurs de pierre et des charpentiers. “Les techniques de restauration des façades seront quasi identiques à celles de la nef. Les pierres trop abîmées seront remplacées, les autres feront l’objet d’un rejointoyage. Le transept bénéficiera lui aussi d’une nouvelle toiture en plomb en remplacement de la couverture ardoisée. Enfin, les charpentes romanes qui font partie des plus anciennes d’Europe (XIe siècle) nécessiteront une restauration chirurgicale. De la résine sera utilisé pour consolider les parties en bois fragilisées et
des greffes seront réalisés sur les éléments trop dégradés”, poursuit Ghislain Claerbout. Le temps d’installer les échafaudages, la restauration proprement dite ne débutera pas avant l’été prochain. Les tours Marie et de la Treille (côté place Vieux Marché aux Poteries) seront les premières à en bénéficier. Les équipes s’attaqueront ensuite à la tour centrale (Lanterne) avant d’achever le lifting du transept par les tours Saint-Jean et Brunin dominant la place Paul-Émile Janson.
La salle du trésor resterait accessible L’ampleur de la tâche, sa durée dans le temps et son caractère exceptionnel justifient que des précautions particulières soient prises. Il s’agit de garantir l’intégrité physique des travailleurs affectés au chantier du transept, mais également celles des riverains, des touristes ainsi que des bâtiments proches de la cathédrale. Pour des raisons évidentes de sécurité mais aussi en raison de certaines restaurations programmées au coeur même de l’édifice,
l’intérieur du transept restera inaccessible au public pendant toute l’exécution des travaux, planifiés jusqu’en 2018. Durant ce laps de temps, le choeur gothique sera également fermé aux amoureux du patrimoine tournaisien. Rassurons cependant les nombreux visiteurs belges et étrangers qui, chaque année, viennent découvrir les joyaux de la Vieille Dame. Une partie de la cathédrale demeurerait ouverte en permanence depuis la porte du Vieux Marché aux Poteries, de même que la salle du trésor
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dont l’accès s’effectuerait via un “tunnel” par l’autre entrée donnant sur la place de l’Évêché comme c’est déjà le cas aujourd’hui. En plus des informations distillées par les guides officiels de la ville, des panneaux didactiques similaires à ceux ayant accompagné le lifting de la nef expliqueront aux abords du site la nature du chantier concentré dans le périmètre du transept.
du L’actualitén direct e r e ti n cha c’est sur www.tournaicoeurcathedral.eu
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Depuis 2009 et le coup d’envoi du chantier de restauration de la cathédrale, le joyau du patrimoine tournaisien a déjà retrouvé une partie de son lustre d’antan. À ce jour, la nef romane a été entièrement rénovée. Jusqu’alors ardoisées, ses toitures ont été remplacées par une épaisse couverture en plomb inoxydable de 140 tonnes couvrant une surface de 1.500 m2. Dans la foulée, les façades ainsi que les vitraux ont fait l’objet d’une minutieuse réfection. Parallèlement, la toiture de la chapelle Saint-Louis (XIIIe siècle) annexée à la nef (côté place du Vieux Marché aux Poteries) a retrouvé ses tuiles vernissées d’origine.
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Les chantiers en cours
L’année 2013 marque le lancement des travaux de restauration du transept. Planifié sur cinq ans, ce chantier titanesque prend officiellement son envol en ce mois de janvier avec l’installation d’un échafaudage aérien encore bien plus gigantesque que le précédent conçu pour la rénovation de la nef. Plusieurs mois seront nécessaires pour construire cette structure métallique de 17.000 m2 dans le périmètre des cinq tours. Quelques dizaines de mètres plus bas, les portails romans seront soumis à des tests sur base d’une étude de l’Irpa, en vue de fixer le choix des meilleures techniques de restauration.
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Ce qui a déjà été réalisé…
Ce qu’il reste à entreprendre
Le calendrier des travaux du transept pour l’entreprise Monument Hainaut prévoit le début de leur exécution d’ici l’été prochain. Comme pour la nef, cette partie de l’édifice bénéficiera de la pose d’une nouvelle toiture en plomb conçue pour durer 250 ans. Là encore, le chantier sera mis à profit pour rajeunir les façades et les vitraux ainsi que pour amorcer les études préparatoires en vue de la restauration du chœur gothique. Uniques en Europe, les charpentes romanes du transept nécessiteront une rénovation méticuleuse. Le porche occidental (quadrilatère) pour laquelle une campagne de mécénat est en cours, bénéficiera lui aussi d’une restauration complète.
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➜ Quinze ans de fouilles riches en découvertes
Dès le milieu des années 90, le staff archéologique du professeur Brulet a exploré le sous-sol de la cathédrale. Les sondages ont révélé l’existence d’anciennes églises ainsi que des tombes épiscopales…
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e 1996 à 2010, le professeur Brulet et son équipe ont sondé les entrailles de la Vieille Dame. Ces fouilles archéologiques les ont récompensés audelà de leurs espérances. “Nos investigations ont permis de découvrir les restes de plusieurs édifices religieux appartenant à des périodes antérieures au XIIe siècle, qui coïncide avec l’édification de la cathédrale romane actuelle”, indique Raymond Brulet, professeur d’archéologie et chercheur à l’UCL. Au total, pas moins de sept églises ont précédé, à partir du 5e siècle, le joyau de l’Unesco.
“C’est comme un système de poupées gigognes avec au centre de la nef une étonnante superposition d’églises de taille de plus en plus restreinte au fur et à mesure que l’on remonte dans le temps. Nous avons pu redessiner les plans de toutes ces églises tout en les situant dans leurs siècles respectifs…”. Parmi les trouvailles majeures figurent deux églises paléochrétiennes, trois basiliques datant du Haut Moyen Age, un baptistère de l’église carolingienne ainsi qu’une première cathédrale de l’an Mil, élévée au XIe siècle. Cette dernière renfermait une crypte reliquaire ainsi que les dépouilles de deux évêques – Baudouin Ier et Radbod II – dont
l’exhumation des sépultures constitue un autre fait marquant de ces fouilles. En ouvrant les caveaux, les archéologues ont arraché d’un profond sommeil des crosses, des anneaux épiscopaux en or, des morceaux de tissus et d’autres objets liturgiques. “Jusqu’alors, nous n’étions pas sûrs que ces prélats bien connus soient enterrés à Tournai. Une seconde église pourrait avoir été construite sous la partie gothique. Le sous-sol du transept et d’une grande partie de la nef centrale n’a pas encore non plus été exploré”.
Une épopée archéologique couchée sur papier
L’importance des fouilles supervisées par le professeur Brulet depuis le milieu des années 90 sous les dalles de la cathédrale méritait une publication digne de ce nom. Enrichis de plans, les trois volumes édités par l’Institut du Patrimoine Wallon constituent une mine d’or pour les historiens, les archéologues et les archivistes. Le premier tome analyse les structures mises au jour avec un descriptif très détaillé de chacune des églises ayant devancé la cathédrale. Le second opuscule est dédié à l’étude des matériaux ainsi qu’aux céramiques romaines et du Haut-Empire. Quant au dernier livre, il s’attarde sur d’autres découvertes
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majeures, dont les fabuleuses sépultures épiscopales de l’An Mil. “Des examens anthropologiques ont été réalisés sur les squelettes de Baudouin 1er et de Radbod II. Dans les habitats les plus anciens, nous avons aussi étudié la faune ainsi que des débris alimentaires et des fragments de tissus qui témoignent de la vie quotidienne au IVe siècle”, commente Raymond Brulet. Vendus séparément, ces ouvrages de référence sont disponibles à la librairie Decallonne ainsi qu’à la boutique de l’IPW à Namur, place des Célestines n°21, tél : 081/23.07.03. – ou sur commande via www.ipw.be
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➜ Un colloque international sur les portails romans
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n colloque international se déroulera les 31 janvier et 1er février dans la cité des Cinq Clochers. Durant ces deux jours entièrement dédiés aux portails romans de la cathédrale de Tournai, d’éminents experts belges et étrangers s’attarderont sur leur valeur historique et artistique. Ils dévoileront, en outre, le suivi des études menées par l’Institut royal du patrimoine artistique (Irpa), en prélude à leur restauration.
de Tournai (rue des Jésuites 28). La première journée se clôturera par une conférence intitulée « Les images des grands portails romans dans la ville médiévale ou l’ordre féodal du monde entre religion et politique ».
Ouvert à tous, ce colloque scientifique débutera le jeudi, à 10h, à l’auditoire du séminaire
Renseignements et inscriptions auprès de Wanis Bouziane : bouziane@ideta.be.
L’orateur en sera Xavier Barral i Altet, de l’université de Rennes 2 et de Venise (Ca’Foscari). Le colloque se poursuivra le vendredi sur le site de l’Evêché (salle Bâtir) où sera abordée, dès 9h30, la restauration de ces fabuleux portails.
Une restauration plus complexe que prévue
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a restauration des somptueux portails romans de la cathédrale s’annonce plus complexe que prévue. C’est ce qui ressort d’une récente étude spécialement commandée à l’Institut royal du patrimoine artistique et dont la teneur sera divulguée, en primeur, lors du colloque scientifique organisé fin janvier/début février à l’ombre des Cinq Clochers. Tant au niveau de la porte Mantille que sur celle du Capitole, les premiers constats des spécialistes de l’Irpa laissent apparaître des dégradations multiformes qui imposeront aux futurs restaurateurs d’intervenir de manière chirurgicale.
Outre les ravages du temps, la pierre a énormément souffert de la pollution et plusieurs méthodes de rénovation seront nécessaires en fonction du type de détérioration affectant ces ensembles sculptés d’une rare beauté architecturale. Dégâts chimiques, encroûtements de crasse, affaissement : autant de pathologies minérales pour lesquelles il n’existe pas un seul remède mais différentes panacées qui seront prochainement expérimentées. Les premiers essais n’auront pas lieu avant le retour du printemps car la période hivernale et le risque de gel ne sont absolument propices à entamer des tests aussi délicats.
Échanges archéologiques
Porche occidental :
l’opération de mécénat se poursuit
entre Tournai et Genève
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aymond Brulet n’est pas le seul expert à avoir fouillé une grande cathédrale. Egyptologue suisse à qui l’on doit la découverte au Soudan des statues de pharaons noirs, Charles Bonnet a, lui, mené d’importants sondages archéologiques sous le cathédrale de Genève durant le même laps de temps. De passage à Tournai, l’illustre conférencier a insisté sur l’apport considérable au niveau scientifique et historique des chantiers menés conjointement à Tournai et à Genève. Malgré la distance, ces fouilles ont débouché sur de fructueux échanges tout en permettant de mieux comprendre la genèse des cathédrales de l’Antiquité tardive au Haut Moyen Age.
Pour rappel, la Fondation Cathédrale et l’intercommunale IDETA ont lancé une grande opération de mécénat en vue de financer la restauration de la statuaire du porche occidental de la cathédrale (place de l’Evêché). Celle-ci repose sur un investissement non subsidié d’à peu près un million d’euros. L’objectif est de récolter suffisamment d’argent pour sauvegarder et valoriser cet extraordinaire ensemble sculpté, abritant une centaine de personnages façonnés dans la pierre. Les donateurs ont le choix entre plusieurs formules win-win. Infos : www.tournaicoeurcathedral.eu
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➜ Les places du centre historique font peau neuve
À l’instar du Piétonnier, les places de l’Évêché et du Bas quartier ont revêtu leur nouveau revêtement de sol. L’heure est aux dernières finitions et à la pose des éclairages. Encore un peu de patience et les engins de chantier disparaîtront progressivement du paysage urbain pour faire place à un centre-ville transfiguré. millions d’euros pour moderniser et embellir son centre historique tout en y favorisant la mobilité douce. Visuellement parlant, la métamorphose des différents quartiers proches de la cathédrale est déjà une réalité qui saute aux yeux, et le sera encore davantage au cours des mois à venir. À l’image du Piétonnier qui, depuis le printemps dernier, bénéficie d’un revêtement de sol flambant neuf et déjà fort apprécié des usagers. Des bancs du plus bel effet jalonnent désormais ce passage stratégique dont le relooking en est au stade des finitions.
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’année 2013 marque la poursuite des travaux de revitalisation entamés en 2009 dans le périmètre immédiat de la cathédrale et le long du quai des Salines jusqu’au Pont des Trous, autre joyau du patrimoine local. Au total, la cité des Cinq Clochers aura bénéficié d’une manne régionale et européenne de 30
Des plaques à vocation touristique feront prochainement leur apparition sur les façades, dont certaines doivent encore être ravalées (lire par ailleurs). Les accords ont été obtenus avec les propriétaires et la procédure administrative suit son cours. L’éclairage purement fonctionnel est, lui, déjà pleinement opérationnel et sera bientôt couplé avec des luminaires décoratifs qui mettront en valeur les devantures restaurées. Économies d’énergie oblige, ce double réseau fonctionnera séparément, de sorte que les lampes esthétiques
s’éteindront automatiquement sur le coup de 23h. À l’instar de la place du Bas quartier, où seule une partie de la rue Dame Odile est toujours en chantier, celle de l’Évêché n’a pas attendu l’hiver pour revêtir un nouveau sol en pierre bleue, qui n’a plus qu’à recevoir son mobilier urbain contemporain. La réfection des dernières voiries adjacentes (rue des Choraux et Four Chapitre) trouvera son épilogue au printemps prochain.
Une zone de rencontre unique en Europe
De nouvelles rues bientôt rénovées Il reste encore quelques rues voisines de la cathédrale qui, à court terme, feront l’objet d’importants travaux de réfection dans le cadre de la revitalisation du coeur de ville, amorcée en 2009. Un nouveau marché vient d’ailleurs d’être adjugé pour un montant global de six millions d’euros pour rénover toute une série de nouvelles voiries convergeant vers la cathédrale, à savoir la rue des Chapeliers, la rue de Courtrai, les rues du Curé et de l’Hôpital Notre-Dame ainsi que la rue Soil de Moriamé.
L’entreprise désignée procédera, entreautres, à la pose d’un nouveau revêtement de sol identique à celui équipant déjà de nombreuses rues, qui en ont désormais fini avec les pelleteuses et les engins de terrassement. Ce chantier de rénovation, qui débutera aux alentours du printemps, englobe une partie de la place Paul-Émile Janson, où déménagera prochainement le nouvel Office de Tourisme.
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Dans un proche avenir, le quartier Cathedral deviendra une référence en matière de mobilité douce. Une des plus grandes zones de rencontre à l’échelle européenne y verra en effet le jour. En dehors de la zone 30 actuelle, l’instauration d’un périmètre où la vitesse des engins motorisés sera strictement limitée à 20 km/h garantira le déplacement prioritaire des usagers lents et faibles. En outre, des aménagements seront réalisés pour permettre aux personnes mal voyantes de s’orienter en toute sécurité.
Déjà 50 façades du Piétonnier restaurées Gage d’une nouvelle attractivité commerciale, immobilière et touristique, la restauration des façades du Piétonnier poursuit son rythme de croisière. À ce jour, une cinquantaine d’entre-elles ont déjà été rénovées dans le cadre d’un partenariat public-privé très avantageux pour les propriétaires : seuls 10% des travaux sont à leurs frais, le reste étant financé à 50% par la Wallonie et à 40% par l’Europe. Dans les prochains mois, cette vaste opération d’embellissement des perspectives urbaines profitera à un lot supplémentaire de 40 façades, là encore non classées. Parmi les immeubles déjà reliftés figure l’imposant bâtiment de la Vierge Noire (Dôme), dont les derniers étages accueilleront prochainement des appartements.
Le projet Pistes
apporte sa pierre à l’édifice Depuis plusieurs années, le projet « Pistes » contribue, lui aussi, à embellir la cité de Clovis, apportant sa pierre à l’édifice de la revitalisation du centre urbain.
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’inscrivant dans le cadre du programme transfrontalier Interreg IV, tout en étant financé par le Feder et la Wallonie, ce projet vient de permettre la restauration d’une douzaine de façades supplémentaires
dans le quartier de la place Saint-Pierre. Une partie de la rue de la Triperie ainsi que les quais du Marché aux poissons et NotreDame en ont également profité. L’opération, qui vise à former et à insérer de jeunes Belges et Français au travers de la mise en valeur du patrimoine bâti a mobilisé, depuis 2009 jusqu’à la fin de l’année écoulée, une douzaine de stagiaires en attente d’un emploi ou déconnectés du circuit du travail. En plus de rénover des façades d’habitations, les participants engagés sous contrat ont aménagé quelques logements au-dessus des rez-de-chaussée commerciaux, notamment à la rue Gallait ainsi qu’à la rue des Chapeliers. Au total, c’est une enveloppe de 600.000 euros qui a été allouée par les pouvoirs subsidiants pour mener à bien ce noble projet, le solde (minime) étant à charge des particuliers ayant eu l’opportunité d’en bénéficier. Entre 2005 et 2008, d’autres stagiaires avaient déjà rafraîchi un premier lot de façades typiques de la place Saint-Pierre dans le cadre du projet « Pistes »…
Aux petits soins avec les joyaux de l’Unesco La ville de Tournai recèle deux monuments labellisés par l’Unesco : la cathédrale et le beffroi. Afin de maintenir cette reconnaissance dans la durée, les pouvoirs publics ont désormais l’obligation d’élaborer un plan de gestion qui, au-delà de la sauvegarde, implique un travail de valorisation touristique et culturelle ainsi que la gestion du patrimoine et son ancrage dans l’aménagement territorial. Un premier rapport a été validé, en juin dernier, par le comité de pilotage tournaisien et des actions concrètes devraient déjà éclore en 2013.
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➜ EN IMAGES : dans le viseur… Les pLus beaux e, Les dragons, m da notreChâtea ux, Ce n’est Ce s n’est pa t es n’ e C pas que dans La pas Chine. .de La Loire. vaLLée à qu’ parisqu’en
Tournai - Classée au Patrimoine
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© Wapict – Sébastien
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Combat dit “Lumeçon” - Doudou - Classé au Patrimoine immatériel
Tournai Mons
de l’Unesco © OPT - Ricardo de la Riva
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➜ En guise de première campagne de masse, la cathédrale Notre-Dame de Tournai a donné son image à une opération de promotion des villes d’art wallonnes, à l’automne 2012. Un millier d’abribus en Wallonie et à Bruxelles ainsi que les principales gares du sud du pays ont arboré l’affiche ci-dessus et 6 autres déclinaisons, rehaussée du slogan « Notre-Dame, ce n’est pas qu’à Paris » !
➜ Pour la première du festival « Les Inattendues », près de 6.000 participants ont goûté à la vingtaine d’événements alliant musique, poésie et philosophie, en septembre 2012. La cathédrale a servi d’écrin à ce rendez-vous culturel, auquel ont participé Michel Serres et Luc Ferry, entre autres. En 2013, les Inattendues reviennent les 30 et 31 août et le 1er septembre !
➜ Depuis le printemps 2012, un couple de faucons pèlerins a élu domicile au sommet de la tour Saint-Jean et a donné naissance à deux fauconneaux. Voici quelques années, un nichoir avait été aménagé à cet endroit pour attirer des oiseaux de proie, et réduire naturellement la surpopulation de pigeons que ces rapaces chassent en plein vol.
Coordination Patricia Opsomer, Céline Thomas, Christophe Lison, Alexandre Valée
Rédaction Bruno Deheneffe
Illustrations Bruno Deheneffe, Wapict, Jan D’Hondt, Coralie Cardon
➜ Un baladeur numérique pour découvrir autrement les joyaux et l’histoire de la cité des Cinq Clochers : voici la nouveauté technologique, unique en Belgique, que propose l’Office de Tourisme pour les visites individuelles. Disponible contre 9,90 €, cet audio-guide est livré avec des bons de réduction pour les musées tournaisiens et d’autres attractions. La voix de l’humoriste Bruno Coppens accompagne les visiteurs au long du circuit pédestre.
Les partenaires du projet investissent
Éditeur Responsable IDETA – Nicolas Plouvier 11, rue Saint-Jacques - 7500 Tournai
Pour la valorisation du quartier cathédral
: auteur de projet
Pouvoir subsidiant et maîtrise d’oeuvre
Pouvoir subsidiant
Propriétaire et maîtrise d’ouvrage
Maîtrise d’ouvrage
Évêché, Chapitre et Archives de la cathédrale
Tirage 10.000 exemplaires
Édition Février 2013 - Trimestriel
Contacts et informations www.tournaicoeurcathedral.eu
Relais-info +32 69 21 05 15 (lu > ve : 9h - 12h)
Pour la restauration de la cathédrale Vincent Brunelle, architecte en chef des monuments historiques : auteur de projet
Pouvoir subsidiant
Impression ICR - Tournai
➜ Dans l’hôtel Dexia, où s’installera prochainement le nouvel Office de Tourisme, la firme bruxelloise Leys a fabriqué, sur mesure, un miroir de 7 mètres sur 4. Cette attraction visuelle s’offrira bientôt au regard des visiteurs et reflètera les cinq tours majestueuses de la cathédrale à l’intérieur du hall d’accueil.
Accompagnement du maître d’ouvrage et coordination Gestionnaire des visites touristiques Animation et développement commerciaux
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Coordination et intégration du projet cathédrale au projet de ville Avec le soutien de l’Union européenne, de la Wallonie, du Commissariat Général au Tourisme,de la Province de Hainaut, de la Ville de Tournai et de l’Agence intercommunale de développement IDETA. Le Fonds Européen de Développement Régional et la Wallonie investissent dans votre avenir.
GRATUIT - Ne pas jeter sur la voie publique
Château de Jehay © OPT - JL. Flemal
Cathédrale Notre-Dame