Numéro 1 Août 2009
Gazette de chantier D’ici 2015, la cathédrale et ses abords vont s’offrir une cure de Jouvence sans précédent grâce à des investissements régionaux et européens jamais consentis jusqu’ici dans la Cité des Cinq Clochers…
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u cours de la prochaine décennie, le cœur de la Cité des Cinq Clochers connaîtra une revitalisation sans précédent grâce à la mobilisation de plusieurs institutions : Ville de Tournai, Province de Hainaut, Agence intercommunale de développement IDETA, Région Wallonne et Union européenne (FEDER). Différents constats ont justifié ce partenariat, parmi lesquels l’état d’abandon dans lequel se trouvait le chantier de la cathédrale, un potentiel patrimonial, culturel et économique sous-exploité, ainsi qu’une fréquentation touristique en baisse de 25%, ce qui nuit à l’activité commerçante. Cinq projets visant à rénover la cathédrale et l’écrin historique dont Notre-Dame est le joyau indissociable et intemporel, ont permis l’obtention d’importants crédits régionaux et européens. A elle seule, la restauration de la Vieille Dame – confiée à l’architecte français Vincent Brunelle - bénéficie d’une enveloppe de 21 millions d’euros apportée par la Région Wallonne, tandis qu’avec le concours du FEDER, une manne de près de 26 millions d’euros sera injectée dans la valorisation touristique du quartier Cathédral, chargé de 2000 ans d’histoire. Au total, 51 millions d’euros ont été débloqués pour rétablir un édifice en partie restauré et un ensemble urbanistique cohérent et harmonieux autour des Cinq Clochers. Pour sa partie urbaine, ce lifting salutaire a été confié à l’agence parisienne Nicolas Michelin et Associés (ANMA), lauréate d’un concours international. Objectifs de ce double chantier hors normes ? Insuffler une nouvelle dynamique touristique et commerciale aux abords de la cathédrale, tout en renforçant la valeur patrimoniale du site labellisé par l’Unesco. Ce challenge impose une rénovation en profondeur de l’édifice, la création d’un nouveau lieu d’accueil touristique, la création de nouvelles fonctions (hôtelière, notamment), sans oublier l’embellissement des voiries, places et quais. Une mue ambitieuse résumée en ces termes par l’architecte : « sobre, fonctionnelle, élégante et opportune ».
TOURNAI À L’AUBE D’UNE MUE HISTORIQUE Quartier cathédral : dans les grandes lignes Confié à l’architecte parisien Nicolas Michelin, le lifting urbain proposé pour le cœur de ville se décline en plusieurs nterventions. Gros plan. P. 2 - 3
Quais, Dexia : chantiers imminents Le Quai des Salines et l’ancien Hôtel Dexia seront en travaux avant la fin 2009. Aperçu des opérations prévues. P. 4-5
Cathédrale Notre-Dame : sauvetage d’un joyau Majestueuse et fragile : la Vieille Dame a bien mérité la cure de Jouvence qui lui est offerte depuis novembre 2008, sous la houlette de l’architecte Vincent Brunelle. P. 6
Chantier vivant : suivez les guides ! Inédite et spectaculaire : l’expérience proposée par le chantier vivant a déjà séduit 1.500 visiteurs. Et vous ? P. 7
En images : la couverture en plomb Quelques instantanés aériens, donnant toute la mesure des travaux entrepris sur la toiture de la nef romane. P. 8
➜ Quartier cathédral : les grandes lignes des c C onduits par les architectes de l’agence parisienne Nicolas Michelin et associés (ANMA), les chantiers de revitalisation urbaine offriront au cœur de ville un visage neuf, mêlé de modernisme et de respect du patrimoine. L’ANMA et sa cinquantaine d’employés officie dans tous les domaines de la maîtrise d’œuvre architecturale (conception, reconversion, urbanisme…), en France et à l’étranger. Accessibilité et développement durable figurent en bonne place dans le vocabulaire de ce staff, dont les nombreux projets et réalisations sont visibles sur www.anma.fr.
Le quai des Salines se pare de pierre et de bois La transformation que va connaître le quai des Salines, entre le Pont des Trous et le pont de Fer, harmonisera les trois fonctions suivantes : stationnement, promenade cycliste le long du Ravel et flânerie sur un ponton de bois, isolé des deux autres tracés par une hauteur différente. Chambres de verdure, des alcôves baliseront ce parcours en offrant des haltes sur la rive gauche de l’Escaut. Une fois rénovés le quai des Salines, la place Paul-Emile Janson et la rue de l’Hôpital Notre-Dame, le piéton pourra (re-)joindre confortablement la cathédrale et le Pont des Trous.
Un hôtel là où logeaient les anciens prêtres Construit au 18e siècle autour d’un jardin en U, l’hôtel des Anciens Prêtres est l’un des édifices susceptibles d’offrir une plus-value touristique au quartier. Classé depuis 1936 et actuellement inoccupé, le bâtiment pourrait accueillir à deux pas de la cathédrale un hôtel (trois ou quatre étoiles). Le futur complexe hôtelier proposera au moins 65 chambres, tandis que son jardin deviendra un espace semi-public, offrant une respiration végétale, visible depuis la place Paul-Emile Janson.
Le quadrilatère, passage poétique et mystérieux Pour Nicolas Michelin, le quadrilatère doit devenir le « cœur gris » du quartier cathédral, un lieu de passage poétique et mystérieux. Un aménagement central jouxtant la cathédrale, l’Hôtel des anciens prêtres ainsi que les places Paul-Emile Janson et de l’Evêché. Un lien recréé entre la ville basse et la ville haute, qui s’intégrera à la restauration de la cathédrale et au projet architectural de l’hôtel.
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s chantiers à venir
Un Office du Tourisme relogé Construit en 1914, l’ancien hôtel de maître Dexia abritera les services du nouvel Office du Tourisme. Ses façades style Louis XVI seront conservées, au prix d’une reconfiguration en profondeur de l’espace intérieur. A l’entrée du bâtiment, un miroir monumental reflètera en permanence la cathédrale. En plus des diverses fonctionnalités du lieu (accueil, boutique, zones d’animation et d’exposition, salles de réunion et de conférence), un spectacle audiovisuel retraçant l’histoire de la cathédrale sera projeté en alternance avec « le couloir du temps » (20 minutes d’histoire générale de Tournai) dans une salle de projection dédiée.
Une nouvelle peau pour le cœur de ville En plus de traiter de façade à façade toutes les voiries du cœur historique, le projet rétablit l’horizontalité des deux places (P-E Janson et Evêché) tout en s’articulant autour d’un maillage de fils dorés et de points lumineux. Ce dispositif mettra en relation les différents points d’attraction du quartier. Une circulation cohérente et conviviale s’appuiera sur cette constellation lumineuse et sur l’élément minéral, appelé à unifier l’ensemble et à affirmer la cohérence entre voiries, bâtiments et sites touristiques.
Dépose-minute et piétonnier : portes d’entrée du quartier Ouvrant le piétonnier à l’angle du Dôme (rue Gallaix et Tête d’Or), le dépose-minute accueillera les touristes débarquant à Tournai en car. Avec le concours de la Société régionale wallonne des transports, l’objectif est d’accroître la convivialité de ce point d’arrêt pour bus et autocars de tourisme. Vers le cœur de ville, les visiteurs emprunteront la Croix du Centre, dont les façades seront rénovées. Ces travaux (revêtements, façades et mise en lumière) redynamiseront commercialement cet espace.
Le chantier s’habille… pour mieux vous informer Depuis début juillet, les palissades ceinturant la cathédrale ont été revêtues de panneaux informatifs et ludiques, retraçant la cathédrale en chantier(s) du 18e au 20e siècle, les travaux d’aujourd’hui et demain, à grand renfort d’images et de chiffres vertigineux. En plus des photos d’archives disposées dans le chœur, ce sont pas moins de 40 mètres de linéaires qui ont été posés.
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➜ Le quai des Salines : relooking complet ! Les futurs aménagements harmoniseront les divers modes de déplacement, tout en embellissant la rive gauche de l’Escaut entre le Pont de Fer et le Pont des Trous.
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’ici 2015, le cœur de Tournai va subir une revitalisation sans précédent. Première phase de ces travaux : la rénovation du quai des Salines, sur une distance de 450 m séparant le Pont de Fer du Pont des Trous. Bien plus qu’un simple lifting, ce chantier permettra aux autochtones et aux touristes de se réapproprier les bords de l’Escaut, au travers d’un espace optimalisant la coexistence entre la voiture, les piétons et les vélos. En prime, cette reconquête des berges du fleuve sortira le Pont des Trous, un des joyaux du patrimoine local, de son isolement actuel. Tout en étoffant ses aires de stationnement (187 places dont 46 pour les cyclistes) ainsi que ses espaces verts (12 arbres supplémentaires aux côtés des 66 spécimens existants), le futur Quai des Salines offrira aux usagers une promenade agréable, rythmée par des lieux propices au repos et à la contemplation. Celle-ci se déclinera sur deux niveaux : une partie basse aménagée en pierre bleue, dans la continuité minérale du quai Notre-Dame, et en connexion directe avec
➜ A l’avenir, en direction du Pont des Trous, le bois, la pierre coexisteront pour mieux faire cohabiter piétons, cyclistes et automobiles.
le Ravel, une plateforme en bois qui ondulera et s’inclinera via des rampes adaptées aux personnes à mobilité réduite. Agrémentée d’une place et d’un belvédère, une zone piétonne sortira de terre au pied du Pont de Fer, tandis qu’une plaine de jeux de 25 m2 complètera un ensemble harmonieux, rétablissant le lien naturel entre les quais et le centre-ville.
Outre l’élargissement des trottoirs, un éclairage (24 colonnes, 40 appliques) semblable à celui qui balise déjà le quai Notre-Dame valorisera les richesses architecturales du quai des Salines, parmi lesquelles des façades classées. A découvrir d’ici fin 2010…
➜ Hôtel Dexia : Office du Tourisme dernier cri Le futur Office du Tourisme ouvrira ses portes en 2011, au cœur de l’ancien hôtel Dexia. Présentation de cet outil ultramoderne, qui devancera les attentes des touristes de demain et les accueillera autour d’une scénographie saisissante.
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’ancien hôtel Dexia s’apprête à accueillir un Office du Tourisme nouvelle génération. Début 2011, l’actuel Office du Tourisme quittera les abords du beffroi pour investir cet imposant bâtiment, érigé face à la cathédrale, à l’angle de la place Paul-Emile Janson et de la rue de la Lanterne. Plus qu’un simple déménagement, celui-ci augure d’une révolution dans le secteur de l’accueil, de l’information et de la promotion
touristique. Du côté de l’architecte Nicolas Michelin, tout a été pensé et conçu pour que ce futur Office du Tourisme (1.200 m2 sur plusieurs niveaux) devance les attentes et comportements des touristes de demain. Ce pôle dédié à la cité des Cinq Clochers se voudra également une vitrine de la Wallonie Picarde, de l’Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai et de la province du Hainaut. L’infrastructure entend aussi être un bon élève sur le plan environnemental, avec le recours à des matériaux ainsi qu’à des technologies favorisant les économies d’énergie (ventilation naturelle…). La scénographie mettra en valeur le patrimoine local, avec, dès le hall d’entrée, un miroir reflétant la silhouette de la cathédrale. Ce dispositif original procurera l’illusion de faire surgir le monument dans la salle d’accueil. Ou comment tourner le dos à l’édifice tout en le conservant dans son champ de vision !
➜ Scénographie, concepts novateurs, aménagements et conception énergétique… Tout est pensé pour devancer le comportement des touristes de demain.
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En plus d’une boutique et d’un espace détente, les visiteurs accéderont à un auditorium (84 places) pour y assister à la projection du film « Le Couloir du temps », évoquant les origines de la cité bimillénaire. Un nouveau spectacle, projeté en alternance, présentera de manière pédagogique et spectaculaire l’histoire de la cathédrale et des quartiers cathédraux. Coup d’envoi des travaux d’aménagement : fin 2009.
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➜ La Place Paul-Émile Janson : au fil du temps Au fil des siècles, cet espace adossé au flanc nord de la cathédrale a subi de profondes mutations. Petit retour en arrière à l’aube d’un ambitieux lifting.
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armi les abords immédiats de la cathédrale, la place Paul-Emile Janson occupe une position stratégique, à michemin entre la Grand Place et les quais. Sa configuration actuelle est le fruit de nombreux remaniements issus de l’histoire, mais elle a perdu en authenticité, en charme et en vitalité. Inscrit dans le périmètre de remembrement urbain (PRU), cet espace public devrait renouer très bientôt avec le patrimoine bâti mais aussi avec le rayonnement qui le caractérisaient par le passé. Comme en témoignent des documents d’époque, la place P-E Janson offrait autrefois un visage plus harmonieux dans le paysage urbain. Des bâtiments alignés sur les façades
Un des objectifs du projet est de rétablir cette physionomie initiale de la rue Curé Notre-Dame la refermaient partiellement, suivant le tracé d’un ancien cloître rasé vers 1671 et dont les fondations subsistent vraisemblablement. Les recherches de l’UCL et de son Centre d’études en aménagement du territoire (CREAT) ont confirmé l’existence, vers la fin du premier millénaire, de cet édifice monacal qui jouxtait la nef occidentale de la cathédrale. Quant aux bâtisses plus récentes, démolies avant-guerre pour cause d’insalubrité, et dont ne subsistent
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que d’anciennes photos (voir ci-contre)et des plans, celles-ci abritaient notamment l’école Saint-Luc. Avant la construction, dans les années 30, du site qui abrita la bibliothèque communale et les Archives de l’Etat, la place Janson était dégagée sur le jardin de l’hôtel des Anciens Prêtres, lui-même pressenti pour accueillir un complexe hôtelier ouvert à tous. Un des objectifs du projet est de rétablir cette physionomie initiale en gommant du paysage le défunt centre de lecture publique, sans réel intérêt architectural. En fonction de l’histoire du lieu et du Périmètre de remembrement urbain (PRU), l’idée est d’ériger sur la place Paul-Emile Janson un nouveau bâtiment épousant le tracé de l’ancien cloître et dont les fonctions (hôtel, commerces, bureaux) contribueront à doper son attractivité. Laquelle se renforcera encore grâce à la présence du futur Office du Tourisme au sein de l’hôtel Dexia.
➜ Physionomie changeante…
➜ … à travers les âges
Longtemps investie par le marché hebdomadaire, celle qui fut connue sous le nom de place des Acacias, en référence aux arbres qui y ont pris racine, compte bien redevenir incontournable dans le maillage des places du centre-ville. Et profiter de son emplacement privilégié et du somptueux décorum de la cathédrale pour servir d’écrin à tout un foisonnement d’événements culturels… ➜ Objectif : renouer avec un passé bâti
EN BREF La fresque Ste-Marguerite bientôt restaurée
Suivez le chantier sur Internet
Découverte au 19e siècle dans le transept, une fresque de 55 m2 fait l’objet d’une étude sanitaire avant restauration. Les 8 scènes étagées de l’œuvre (12e siècle) retracent la légende de Sainte-Marguerite d’Antioche, connue pour sa décapitation par le préfet romain Olibrius.
Bienvenue sur www.tournaicoeurcathedral.eu, un site vivant qui décline l’actualité autour de ce double chantier d’exception. Des articles mais aussi des galeries photos et vidéos l’enrichiront au fur et à mesure de son évolution. Un agenda balisera les dates à retenir, tout en distillant un maximum d’infos pratiques.
Il s’agit du plus remarquable témoin de peinture murale en Belgique, empreint de byzantinisme et arborant un magnifique fond bleuté obtenu à partir du lapis-lazuli.
En consultant la foire aux questions, les internautes pourront satisfaire leur curiosité par rapport aux travaux en cours.
DU 16/08 AU 12/09 CATHÉDRALE NOTRE-DAME: Festival international d’orgue Soutenue par l’association musiCA (musiques à la cathédrale), l’édition 2009 du festival international d’orgue s’étalera sur cinq week-ends. Des organistes belges et étrangers se produiront dans la nef romane. Nouveauté, un concert baroque alternant œuvres vocales de Vivaldi et concertos de Haendel dans une mise en lumière inspirée des peintures de Camille De Taeye. Infos au 069/45.26.59.
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➜ La cathédrale Notre-Dame: sauvetage d’un joyau D’ici l’automne, le joyau du patrimoine tournaisien et sa nef romane arboreront une nouvelle toiture en plomb, conçue pour résister 250 ans. Survol des grandes étapes de ce chantier d’exception.
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l’entreprise Monument Hainaut. Selon les experts, la tornade qui a déferlé sur Tournai le 14 août 1999 et notamment sur ce chef-d’œuvre de l’art chrétien d’Occident, a accéléré son vieillissement d’une bonne centaine d’années… en quelques secondes !
es travaux planifiés sur 7 ans, 21 millions En un temps record ! d’euros consacrés à la restauration de Une fois achevée la stabilisation du somptueux la partie romane et aux études préfigu- édifice, le traitement des charpentes et le rant celle du chœur gothique. Une enveloppe remplacement des toitures devenaient urgents. complémentaire de 700.000€ pour la mise en Depuis le printemps 2008, ces travaux hors lumière et l’habillage de normes mobilisent des l’édifice inscrit sur la liste ouvriers hautement Les restaurateurs du patrimoine mondial de spécialisés et font aps’attaqueront au début l’humanité. Au total, 1.800 pel à des techniques m2 de toitures à remplade l’automne à la pose alliant tradition et cer par une couverture en modernité. de tuiles colorées sur plomb à même de défier la chapelle Saint-Louis Grâce à l’installation le temps durant 250 ans. et la Porte Mantille d’un parapluie cycloEnfin, 6.300 m2 d’échapéen protégeant les faudage représentant 170 maîtres couvreurs des intempéries, une grande tonnes de métal ! Voilà en quelques chiffres vertigineux les moyens mis en œuvre pour partie des anciens toits ardoisés de la nef mener à bien le chantier « historique » dédié romane a pu revêtir en un temps record son nouveau manteau gris, en plomb inoxydable à la cathédrale de Tournai. coulé sur sable. En ce début de 3e millénaire, la Vieille Dame Cerise sur les travaux, l’ajout au niveau des connaît une des plus importantes restaurations corniches de caches décoratifs rappelant les depuis sa fondation au 12e siècle. Un chantier chapiteaux de style roman, ornés de motifs titanesque, encadré par un Architecte en Chef végétaux, tandis que la teinte des lucarnes des Monuments Historiques, l’Arrageois Vincent arbore désormais un rouge flamboyant. Ce Brunelle, et confié dans sa phase actuelle à n’est pas la seule coquetterie que s’offre la
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➜ Toiture, élévations, mise en lumière… La nef romane fait l’objet d’attentions multiples depuis le printemps 2008, tandis que se poursuivent les études préalables à la rénovation du chœur gothique.
Vieille Dame. La remise à neuf de ses élégantes tourelles bénéficie également du savoir-faire des artisans et de minutieuses finitions. Parallèlement à la rénovation des façades et des portails de la nef ainsi qu’à la poursuite de l’étude de stabilité du chœur gothique, les restaurateurs s’attaqueront au début de l’automne à la pose de tuiles colorées sur la chapelle Saint-Louis et la Porte Mantille. C’est sûr, la vieille dame est entre de bonnes mains !
➜ Le chantier vivant: suivez les guides !
Depuis les toits de la cathédrale, les guides tournaisiens vous font découvrir les secrets d’une restauration colossale. Une expérience inoubliable qui a déjà conquis plus de 1.500 visiteurs belges et étrangers.
E nef uis ent œur
n plus d’un inestimable trésor, la cathédrale offre depuis plusieurs mois à ses admirateurs le privilège de découvrir au plus près les grandes phases de sa restauration. Dix-huit guides ont été réquisitionnés et spécialement formés pour encadrer ces visites exceptionnelles entre terre et ciel… Attraction touristique novatrice, ce chantier vivant a nécessité l’installation d’un gigantesque échafaudage, place de l’Evêché.
qu’il s’agit d’un chantier planifié sur plusieurs années », commente notre interlocuteur. Depuis la place de l’Evêché, suivez les ultimes recommandations de nos guides avant la montée finale. Après la distribution obligatoire des casques de protection, un escalier métallique se déroule sous vos pieds, vous amenant progressivement au niveau des toitures de la nef en réfection, à une hauteur de 40 mètres. En cours d’ascension, l’imposante rosace de la façade occidentale, ornée de superbes vitraux, se laissera effleurer. Plus qu’une volée de marches à gravir et vos efforts seront récompensés. Inoubliable, l’expérience garantit une vue à couper le souffle sur la cité de Clovis. « À partir d’une maquette, nous résumons les techniques utilisées tout en expliquant pourquoi les ardoises posées après-guerre (40-45) sont remplacées par des plaques de plomb ». L’aventure se poursuit au sol sur une passerelle surplombant le chantier des fouilles. « À cet endroit, les archéologues ont exhumé des vestiges romains, des tombeaux d’évêques ou encore les restes d’un baptistère carolingien ».
Avant son démontage, vous pourrez encore embrasser du regard l’imposant chevalement en forme de derrick grâce auquel la tour Brunin a recouvré sa stabilité. Autre privilège, celui de pénétrer quelques minutes dans le chœur gothique, dont l’accès au public est condamné depuis plusieurs années dans l’attente d’une restauration qui, elle aussi, sera celle de tous les superlatifs ! EN PRATIQUE Les places étant limitées, réservations obligatoires à l’Office de tourisme (069/22.20.45). Tarif : 8 €, 5,50 € sans l’accès aux toitures. Limite d’âge : 16 ans.
➜ Ils l’ont dit…
« À ce jour, nous avons encadré près de 60 groupes, soit 1.500 personnes », se réjouit Francis Vandeputte. À 72 ans, ce dernier fait partie des guides expérimentés à qui la Vieille Dame a déjà livré bien des secrets. « Ce circuit de 2h est unique car il emprunte des parties de l’édifice auxquelles le public n’a jamais accès en temps ordinaire. L’intérêt est de montrer
Thierry : « Je suis très impressionné par l’ampleur de cette restauration. Il faut grimper là-haut pour s’en rendre compte » Anne-Marie : « Je viens de vivre une expérience inoubliable avec des guides très agréables à écouter. Leurs explications sont claires et didactiques »
Henri : « C’est sans doute la première et la dernière fois que je monte sur les toits de la cathédrale. Quel gigantisme ! C’est difficile à décrire avec des mots tant c’est beau ! » Brigitte : « C’est unique ! Je n’aurai pas la chance de visiter ça deux fois ! »
Stéphanie : « J’ai appris énormément sur l’histoire de la cathédrale et les techniques utilisées pour recouvrir les toitures avec du plomb. Fascinant ! »
Le chantier vivant : prenez de la hauteur…
2h
de découverte inédite du chantier de restauration de la cathédrale
Ce week-end, mettez votre casque… et élevez-vous avec Notre-Dame !
1 Montez sur les toits, 2 visitez les fouilles, 3 entrez dans le chœur gothique. Renseignements et réservations à l’Office du Tourisme (+32 (0) 69 22 20 45).
2 formules de visite au choix :
Unique e in europ
Visite guidée du chantier et accès aux toitures (réservé aux + de 16 ans)
8€ plus! ur 2€ de
et po
entrez au - trésor de la cathédrale - beffroi (patrimoine UNESCO) - spectacle audiovisuel sur l’histoire de Tournai « Le couloir du temps ». (tickets valables 1 an) Annulation possible en cas de météo défavorable.
Visite guidée du chantier et du trésor de la cathédrale
5
€
50
3 1€ de et pour
entrez au - beffroi (patrimoine UNESCO) - spectacle audiovisuel sur l’histoire de Tournai « Le couloir du temps ». (tickets valables 1 an)
2 1 Notre-Dame vous livre tous les secrets de son éternelle jeunesse sur
www.tournaicoeurcathedral.eu
plus!
Départ tous les samedis à 10h et 15h et les dimanches à 15h. Vous êtes 8 ou plus ? Réservez un guide quand vous le souhaitez (7j/7) !
➜ EN IMAGES : la toiture
➜ Pour la restauration d’un tel édifice, chaque détail compte. Comme cette couleur rouge basque choisie pour orner les menuiseries extérieures, et donc cette lucarne.
➜ Telle la coque d’un voilier, la nef a été parée d’un voligeage de bois du plus bel effet, avant de recevoir sa couche de plomb.
➜ Drapée d’un échafaudage cyclopéen, protégée par sa toiture provisoire, Notre-Dame s’offre aux touristes sous un jour nouveau, inédit.
Éditeur Responsable IDETA – Nicolas Plouvier 11, rue Saint-Jacques - 7500 Tournai
Coordination Patricia Opsomer, Céline Thomas, Christophe Lison, Alexandre Valée
➜ Mi-juin, Tournai accueillait une délégation de l’association internationale ICOMOS, à l’occasion d’un colloque sur les techniques de pose du plomb. L’auteur de projet, Vincent Brunelle, a guidé ces visiteurs sur les toitures de Notre-Dame.
➜ Les couvreurs à pied d’œuvre sur les toits de la cathédrale ne sont pas seulement habiles de leurs mains. En plus d’accomplir un travail d’orfèvre, ces artisans soucieux des moindres petits détails sont de véritables funambules qui défient les lois de l’équilibre. Certains trouvent même le temps de fixer l’objectif en descendant de leur perchoir. Vertigineux !
Les partenaires du projet investissent Pour la valorisation du quartier cathédral : auteur de projet
Pour la restauration de la cathédrale Vincent Brunelle, architecte en chef des monuments historiques : auteur de projet
Rédaction Bruno Deheneffe
Illustrations Bruno Deheneffe, Bertrand Evrard, Agence Nicolas Michelin et Associés
Impression
Pouvoir subsidiant
Pouvoir subsidiant et maîtrise d’oeuvre
Pouvoir subsidiant
Propriétaire et maîtrise d’ouvrage
Maîtrise d’ouvrage
Évêché, Chapitre et Archives de la cathédrale
CPrinti - Tournai
Tirage 12.000 exemplaires
Édition Août 2009 - Trimestriel
Contacts et informations www.tournaicoeurcathedral.eu
GRATUIT Ne pas jeter sur la voie publique
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Accompagnement du maître d’ouvrage et coordination Gestionnaire des visites touristiques Développement et animation commercial
Coordination et intégration du projet cathédrale au projet de ville Avec le soutien de l’Union européenne, de la Région Wallonne, du Commissariat Général au Tourisme, de la Province de Hainaut, de la Ville de Tournai et de l’agence de développement intercommunale IDETA. Le Fonds Européen de Développement Régional et la Région wallonne investissent pour votre avenir.