Accessibilité des transports

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Le magazine pratique des situations handicapantes Septembre / Octobre 2010 n°127

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Dossier Accessibilité des transports :

et si la Loi de 2005 faisait fausse route... p.17 à 48

Juridique page 15

Les nouvelles mesures en faveur de la scolarité

Santé page 50

Les Français et la SEP

Culture page 53 Le festival Orphée


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Une autre vision du handicap moteur Le portail du handicap fait peau neuve ! Vie quotidienne, Sports et loisirs, Annuaire des services...

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Retrouver le nouvel andy sur www.andy.fr Andy.fr : une initiative soutenue par Coloplast est une marque enregistrée par Coloplast A/S, DK - 3050 Humlebaek. © Tous droits réservés aux Laboratoires Coloplast 312 328 362 RCS Bobigny Andy et Andy.fr sont des marques enregistrées par les Laboratoires Coloplast - FR

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Dans la droite ligne de notre précédent numéro, nous abordons cette fois-ci le thème de l’obligation de mise en accessibilité des transports en commun à miparcours de l’échéance de 2015. Un chantier tout aussi important que celui du bâti, car il ne concerne pas que les matériels roulants, mais toute la chaine d’accessibilité et implique aussi la voirie, les bâtiments des gares SNCF comme la hauteur des quais, les arrêts de bus, les accès au métro, etc. Dans ce domaine aussi, la loi fait grincer les dents de beaucoup de monde à une époque où la rigueur est de mise et où la plupart des investissements sont reportés à des années meilleures. Les personnes handicapées vont certainement, elles aussi, devoir reporter leur goût pour la liberté à plus tard ! Mais n’est-ce pas ce qu’elles font déjà depuis des générations ? Les temps sont apparemment durs pour tout le monde, car même le gouvernement doit se serrer la ceinture et, bien malgré lui, reporter d’une année l’augmentation prévue de l’AAH que des milliers de personnes handicapées attendaient comme la promesse de jours meilleurs. Sans doute ce report passera t-il inaperçu grâce aux interminables délais d’attente des dizaines de milliers de dossiers qui prennent la poussière sur les étagères des Maisons Départementales des Personnes Handicapées. Des dossiers qui conditionnent et hypothèquent la vie de personnes à qui l’on a rabâché que le guichet unique des MDPH allait permettre de régler leurs problèmes en quelques semaines et, qu’à ce titre, il n’y avait plus de soucis à se faire. C’est un peu comme si votre employeur vous disait « soyez patient pour la paye, le service compta est débordé. Vous toucherez vos douze prochaines payes dans un an, mais avec, « ô joie », le rétroactif ». On va sans doute aussi vous reprocher de ne pas avoir été prévoyant, comme si c’était un peu de votre faute si vous n’avez pas su économiser douze mois de salaire, au cas où ! La loi de 2005 et ses « évolutions » nous ouvre certes la voie vers des jours meilleurs, mais on ne sait pas encore pour quelle année. Par contre, elle déclenche un ras-le-bol général chez les politiques, les exploitants de transports, les urbanistes, les architectes et de nombreuses autres familles socioprofessionnelles qui doivent s’adapter, contre leur gré, à cette loi et se disent que, finalement, « avant c’était pas plus mal, et que les handicapés n’étaient pas plus malheureux. » Jean Marc Maillet-Contoz Handirect : 5, rue de la Claire - 69009 LYON tél. : 04 37 64 16 52 • fax : 04 37 64 16 53 www.handirect.fr • Email : info@handirect.fr Bulletin d’abonnement en page Directeur de Publication : Jean-Marc Maillet-Contoz • Rédacteur en chef : Serge Mouraret • Avec l’aimable participation d’Anne Vilano, Romain David (Petit Futé) • Conception graphique et mise en page : ex@gone : 06 01 84 77 82 • Publicité : Jean-Marc Maillet-Contoz • Promotion : Jean-Marc Maillet-Contoz • N° ISSN : 1285-395X • Edité par Anima Sarl de Presse au capital de 30489,80 E • Siège Social : 5, rue de la Claire - 69009 LYON • 69 Lyon RCS Lyon Siret 413595117 • Email : info@handirect.fr • Dépôt légal à parution • Reproduction d’articles ou photos soumise à autorisation.

Congrès national de l’infirmité motrice cérébrale Organisé les 29 & 30 septembre 2010 par la FFAIMC et l’ASFA à La Réunion, le thème sera «Citoyens comme les autres ? IMC à la Réunion et en métropole». Près de 30 départements devraient être représentés et un très nombreux public est attendu. Une cinquantaine de personnes handicapées, des associations, des parents, des professionnels et des techniciens, médecins, professeurs ainsi que Nadine Morano, secrétaire d’Etat aux familles et aux solidarités, ainsi que Marie-Luce Penchard, ministre de l’Outre-mer. Parmi les intervenants, relevons les noms de JeanFrançois Chossy et de Chantal de Singly, directrice de l’ARS de l’Océan indien.

Médicaments : 3e poste de dépenses de santé Le médicament est le 3e poste de dépenses de santé des Français, derrière les soins hospitaliers et les soins ambulatoires. Les dépenses de médicaments sont remboursées à 65 % par la Sécurité sociale, à 10,5 % par les mutuelles et financées à 17,5 % par les ménages. La part des mutuelles dans le remboursement des médicaments représente donc 3,6 milliards d’euros. C’est le premier poste de dépenses des mutuelles avec 27,7 % de leurs dépenses, indique la Mutualité française dans son « Mémento Médicament » 2010. Mauvaise passe pour la chirurgie Des décrets prévoient la fermeture des services hospitaliers de chirurgie opérant moins de 1 500 personnes par an. Une cinquantaine d’établissements serait concernée. Le ministère de la Santé met en avant la sécurité des patients. Orange s’engage Le Groupe Orange-France-Telecom, qui emploie 102 000 personnes en France, s’engage pour l’égalité des chances de ses salariés. A commencer par les personnes en situation de handicap : 3 200 personnes handicapées travaillent déjà dans le Groupe en France et cette année, Orange souhaite en accueillir au moins 90 en CDI. L’évangile de Saint-Luc en LSF Mené par l’Alliance biblique française, ce projet a mobilisé pendant trois ans une centaine de bénévoles dans quatre pays francophones : Belgique, Congo Brazzaville, Suisse et France. La traduction élaborée

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s’est donc enrichie de différents « accents » (la LSF a ses spécificités locales) tout en cherchant à unifier le vocabulaire religieux, jusqu’ici disparate, voire inexistant, en LSF. Quatre-vingt-dix mots-signes nouveaux, comme « Galilée », ont donc été créés. Soustitré et accompagné d’une voix off, le DVD est également accessible aux entendants. Rens. : www.editionsbiblio.fr Bandeannonce sur labiblefaitsigne.blogspot.com. La défaite des Bleus inspire la Fondation Motrice «Certains refusent de courir... quand des enfants rêvent simplement de marcher». Tel est le slogan de la campagne lancée cet été par la Fondation Motrice en faveur des personnes atteintes de paralysie cérébrale. Un slogan coup de poing inspiré directement de la défaite des Bleus. Un « Mr obésité » pour la France Ces dix dernières années, le nombre de personnes obèses en France a fortement augmenté. Selon une enquête récente, on dénombre plus de 20 millions de Français en surpoids, ou obèses, sur le territoire. En mai dernier, Nicolas Sarkozy annonçait le lancement d’un plan triennal contre l’obésité. Pour piloter et mener à bien le projet, le Président de la République a nommé le Pr. Arnaud Basdevant à la tête du programme. Une plateforme dédiée aux radiofréquences La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a annoncé la mise en ligne du portail «Radiofréquences, Santé, Environnement», une plateforme Internet dédiée aux radiofréquences : radiofrequences.gouv.fr. Lancé en collaboration avec la secrétaire d’Etat chargée de l’écologie Chantal Jouanno et la secrétaire d’Etat en charge de la prospective et du développement de l’économie numérique, Nathalie KosciuskoMorizet, ce portail vise à renforcer l’information du grand public dans le domaine des radiofréquences.

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News news

Edito édito

Avant, c’était pas plus mal !

Ils ont signé Créés il y a un an, les Contrats d’amélioration des pratiques individuelles (Capi) ont rencontré un succès certain : 14 500 médecins sur 55 000 ont déjà signé ce contrat d’objectifs. Proposés aux médecins généralistes, ces Capi prévoient que les médecins s’engagent à des actions de prévention, à délivrer des prescriptions « optimisées » en promouvant les génériques... en échange d’une rémunération annuelle supplémentaire liée aux résultats, d’une aide à la sensibilisation des patients à la prévention et d’un suivi régulier de l’activité...

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Comme chaque année, la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France récompense les établissements hospitaliers qui se sont le plus investis dans le cadre de l’opération Pièces Jaunes - campagne nationale de solidarité en faveur des enfants et adolescents hospitalisés. L’opération Pièces jaunes a permis depuis 1990 le financement et la réalisation de plus de 10 000 projets et le soutien à 42 structures pour adolescents dans l’objectif d’améliorer le quotidien des enfants et des adolescents à l’hôpital. Poursuivre le travail réalisé Le grand Prix, d’un montant de 7 700 €, a été attribué au Groupe Hospitalier Armand Trousseau de La Roche-Guyon. Ce prix récompense l’action de mobilisation de l’établissement hospitalier dans son ensemble. Grâce à la somme attribuée, un projet d’équithérapie va être mis en place afin de poursuivre le travail réalisé autour des animaux. L’hôpital organisait déjà des ateliers « chiens malins-chiens câlins »,

Sept salariés sur dix souffrent de troubles musculo-squelettiques Selon un sondage CSA fait pour l’Agence Nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) à l’occasion de la 7e semaine pour la qualité de vie au travail, 42 % des salariés en France considèrent que le plus important quand on a un emploi, ce sont les conditions de travail. Un item qui arrive juste derrière le niveau de salaire (46 %). L’essentiel de l’enquête porte sur les troubles musculo-squelettiques (TMS). Surprise : 45 % des salariés ne savent pas de quoi il s’agit alors que les TMS sont la première cause de maladie professionnelle. 35 % seulement savent précisément de quoi il s’agit et 20 % « en ont entendu parler ». Trois types de douleurs Pourtant, 7 salariés sur 10 déclarent ressentir des douleurs, notamment dans le dos (50 % des salariés mais 69 % des ouvriers), aux épaules et à la nuque (45 % des salariés mais 55 % des femmes), au poignet (25 %, mais 48 % des ouvriers) ou au genou (17 %). Un quart (28 %) seulement déclare n’avoir aucune douleur. Chez les plus de 50 ans, 42 % des salariés déclarent ressentir au moins trois types de douleurs différentes. Le niveau de ces TMS est jugé modéré par 52 % des personnes en souffrant, mais pour 22 % elles sont fortes (16 %) ou insupportables (6 %).

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très appréciés des enfants hospitalisés. La thérapie par les chevaux viendra bientôt compléter ce dispositif original. Le Centre d’adaptation de l’enfance et adolescence infirmes de Cambrai a reçu le prix des Partenaires (3 100 €). Ce prix apprécie l’originalité et la qualité des animations organisées par l’établissement hospitalier. Il permettra l’achat de téléviseurs pour équiper les chambres d’internat des enfants. Enfin, le prix Coup de Cœur (1 600 €) a échu à l’EPSM Marne - Hôpital Pierre Briquet à Châlons-en-Champagne. Ce prix distingue la meilleure communication interne. Le montant permettra le financement d’un véhicule pour faciliter les sorties thérapeutiques des enfants.

Des douleurs liées aux conditions de travail Pour 77 % des personnes ayant des douleurs, celles-ci sont liées au travail. Un taux qui grimpe à 83 % chez les ouvriers. Le lien avec les conditions de travail est clair : 41 % des salariés restent dans des positions trop statiques, et un tiers pense que son travail demande « trop d’efforts physiques »... Plus du tiers s’est retrouvé « en arrêt de travail », et 6 % ont dû démissionner. A ces contraintes «biomécaniques», s’ajoutent des risques dits « organisationnels » : 74 % des salariés sont « souvent obligés de se dépêcher », 59 % sont « fréquemment débordés ». Les entreprises ne font rien Face à ces problèmes, les salariés se tournent d’abord vers leur médecin généraliste (81 %), ou le médecin du travail (62 %). 30 % en ont parlé à leur supérieur, 19 % aux élus du personnel, 14 % seulement au DRH de leur entreprise. Que font les entreprises pour pré-

Paroles de frères et sœurs

A lire

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Prix Pièces Jaunes 2010 : trois établissements hospitaliers récompensés

Nous fabriquons, avec nos frères et sœurs, des liens à sens multiples – ressemblances, mimétismes, harmonie ou conflits, symétries ou anta-gonismes… -, que nous ayons ce « compagnon » un peu spécial dans notre vie ou que cette relation nous intrigue parce que nous sommes enfant unique. Parce que notre frère ou notre sœur est tout à la fois le même et l’autre. Qu’en est-il alors quand cette sœur ou ce frère vit avec un handicap ? Une dizaine de personnes, femmes, hommes ou jeunes ados, entre 17 et 65 ans, témoignent de la vie qu’ils partagent ou qu’ils ont partagée avec leur frère ou sœur handicapée. Cet ouvrage aborde la question du handicap de naissance ou de celui qui survient après un accident ou une maladie, mental ou physique, plus ou moins lourd, profond, irréversible ou stabilisé, en voie d’amélioration, compensé ou dépassé… Ce qui relie les témoins à leurs frères et sœurs déficients, ce sont les chemins de l’enfance commune, le regard des autres (de la curiosité au rejet, de l’acceptation à la compassion), les relations avec les parents et les questionnements sur l’hérédité, la peur de l’avenir. Lire ces confessions, c’est entrer dans l’histoire intime des familles, parler de la solidarité et de la rivalité, de la parité, de la différence et, en creux, de la ressemblance. Sous la direction de Maria Carrier, qui a recueilli et rassemblé ces témoignages et les commentaires de juriste, psychanalyste, éducateur, médecin, kiné, orthophoniste. « Handicap : paroles de frères et sœurs » Maria Carrier Ed. Autrement collection Mutation 19 euros

venir les TMS ? Rien, répondent 46 % des salariés, 26 % estimant qu’elles mènent « en partie » des actions. 17 % seulement affirment qu’elles agissent vraiment. Renseignements : www.anact.fr


En 2010, la chaire Management & Diversité organise le premier Trophée de la diversité pour les étudiants de 1ère année de master (Ml) en Sciences des Organisations (MSO). Ce Trophée, d’un montant de 1 500 €, récompense le meilleur mémoire de maîtrise réalisé sur le thème du management de la diversité. Ce Trophée concerne les mémoires de recherche que doivent réaliser les étudiants de Ml MSO à Dauphine. Les étudiants pouvaient donc librement s’inscrire au Trophée dans le cadre de ce mémoire obligatoire. Le 15 avril, trente-cinq dossiers ont ainsi été réunis par la chaire Management & Diversité. Six mémoires ont été retenus, sur la base de la pertinence de la thématique par rapport au management de la diversité. La sélection du meilleur mémoire a alors été effectuée par un jury composé d’un représentant de chaque entreprise partenaire et dirigé par les directeurs scientifiques de la chaire, JeanFrançois Chaniat et Stéphanie Dameron. Outre la note obtenue dans le cadre de leur soutenance, les mémoires ont été évalués au regard de la problématique retenue, des résultats exposés et de la qualité rédactionnelle (qualité de la synthèse, clarté d’expression) Lauréate 2010 du Trophée : Bénédicte Deveaux Âgée de 23 ans, étudiante en Ml Master Sciences des organisations, spécialité Ressources Humaines, Bénédicte Deveaux a

Le cas du handicap en entreprise Les pratiques RH dédiées à la diversité et plus particulièrement au handicap découlent des représentations des individus qui sont chargés de les mettre en place à savoir les professionnels des ressources humaines. Si ces représentations du travailleur handicapé, du rôle de l’employeur et des intentions du législateur sont incomplètes et étonnantes parfois, il n’en demeure pas moins qu’elles cachent de réelles pratiques spécifiquement dédiées au handicap. Les expériences parlent d’elles-mêmes: enthousiasme, remise en question, Bénédicte Deveaux, lauréat 2010 du Trophée de la Diversité progression de la société toute entière sont les éléments princiintégré l’Université Paris-Dauphine dès paux qui peuvent en ressortir. Tous ceux qui l’obtention de son baccalauréat (filière scien- s’y sont risqués n’attendent qu’une chose: tifique) en 2005. Son mémoire l’a amené à recommencer l’expérience. Ce n’est qu’à trainterroger des professionnels des ressources vers la question de la diversité, semble-t-il, humaines pour évaluer l’impact de leurs re- que les professionnels vont remettre en cause présentations du handicap sur les politiques leurs pratiques RH et évoluer vers de nouRH mises en place concrètement dans l’en- velles démarches. La diversité est une chance, treprise vis-à-vis des travailleurs handicapés. il faut la saisir.

Le « QR code » l’accès pour gagner en informations Connaissez-vous le QR code ? C’est un nouveau code barre à deux dimensions qui permet de donner accès à tous types d’informations : web, textes, images, contenu audio ou vidéo. Comment cela fonctionne-t-il ? Vous disposez d’un téléphone portable avec un accès internet, il vous suffit de scanner le QR code.

le QR code avec votre téléphone, vous accédez alors au contenu web vocalisé du menu d’un restaurant, du contenu d’une brochure, de la présentation d’une pièce de théâtre…

Où pouvez-vous trouver les QR codes ? Cette nouvelle technologie arrive en France. Elle est déjà utilisée par des certaines d’enseignes pour offrir des services « web mobile » (dédiés aux téléphones portables). Vous pourrez les trouver sur des affiches, des panneaux, des brochures, des plans, des magazines, des emballages… Ce QR code trouve toute son utilité lorsque vous êtes « nomades » (en dehors de chez vous ou de votre bureau).

Vous êtes malentendant : découvrez la présentation d’un lieu, d’un évènement en langue des signes.

De nouveaux services pour les personnes handicapées : Le QR code associé à la technologie « web mobile » vous permettra de gagner en autonomie et d’accéder à de l’information utile en fonction de votre handicap. Quelques exemples pratiques : Vous êtes malvoyant ou non voyant : scannez

Vous êtes en fauteuil roulant : un ascenseur est en panne, le QR code vous proposera un autre chemin adapté, il peut aussi vous indiquer la sortie d’un parking, adaptée à votre handicap. Sur votre magazine HANDIRECT, vous aurez accès à des informations supplémentaires grâce au QR code situé comme ici dans l’article. Téléchargez dès à présent votre lecteur QR code, il vous sera rapidement utile, et pour longtemps. Comment télécharger le lecteur QR code sur votre téléphone portable ? Vous avez un Smartphone : consultez votre Septembre / Octobre 2010 n° 127

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Management et diversité : remise du Trophée de la Diversité

mobile store. Nous recommandons I-nigma (le plus répandu), ou Beetagg, MobileTag ou encore Lynkee. Vous n’avez pas de Smartphone : laissez-vous guider en tapant, via le navigateur internet de votre téléphone portable, http://lecteurs.qrmobile.fr. Vous pouvez aussi envoyez le mot « tag » au 30130 par SMS (non surtaxé), vous recevrez un SMS pour télécharger le lecteur MobileTag. Dès à présent, scannez avec votre téléphone le QR Code de cet article et découvrez ses étonnantes possibilités. Pour plus de renseignements : contact@sri-solutions.fr

Scannez ce code avec votre téléphone portable

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Les situations de handicap qui concernent près de 12 millions de personnes en France, génèrent-elles de la pauvreté ? Les politiques sociales qui s’adressent aux personnes handicapées et à leurs familles réduisent-elles les inégalités ? Le handicap accentue-t-il les différentes formes de précarité ? Qu’en est-il en France et dans d’autres pays de l’Europe ? L’EHESP propose une journée d’information sur ce thème dans le cadre de l’année européenne de lutte contre la pauvreté. Ouverte aux membres et aux cadres des associations, aux professionnels du secteur et aux acteurs des politiques locales, cette manifestation se déroulera le 28 septembre 2010, de 9 h à 17 heures dans les salons de l’Unesco à Paris. Entrée gratuite sur inscription. Inscription avant le 15 septembre (nombre de places limitées). Plus d’informations : journees. europeennes@ehesp.fr Une seconde journée sur le thème « Incapacités, handicaps et dépendances : comment mesurer, comment former ? » aura lieu à Amsterdam le 10 novembre 2010. Comment les pays européens s’organisent pour éviter aux plus vulnérables de leurs citoyens d’être piégés dans le handicap social et médical ? Comment mesurer les limites, les incapacités et la dépendance ? Quelles répercussions l’évolution récente des politiques publiques, des Initiatives ONG et les progrès de la recherche sur le handicap a-telle sur les programmes de formation dans le domaine de l’invalidité et sur la vie des personnes handicapées ? L’EHESP propose une journée d’information sur ce thème. Cette rencontre se

ZVRS : FaceTime et les sourds-muets Dans la vidéo de promotion de FaceTime, système de visiophonie de l’iPhone 4, Apple fait clairement référence aux cas des sourds-muets. Ceux-ci peuvent en effet utiliser FaceTime pour passer des appels vidéo en langue des signes. ZVRS va utiliser FaceTime pour son service de relais téléphonique à destination des sourds-muets. A la manière d’un système de relais classique, ce système pourra mettre en relation une personne connaissant le langage des signes avec une personne ne le connaissant pas. Le sourd-muet appelera donc via FaceTime un opérateur intermédiaire, qui « traduira » les signes par un appel audio à l’entendant. Ce service sera proposé sous la forme d’une application, iZ, qui sera disponible le 26 juillet (20e anniversaire de la loi américaine interdisant les discriminations à l’encontre des handicapés).

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déroulera en anglais, le premier jour de la conférence européenne de santé publique organisée par l’ASPHER/EUPHA. Ouverte aux professionnels de la santé, aux décideurs, aux cadres et membres associatifs, cette manifestation aura lieu le 10 novembre 2010, de 8h30 à 16 heures à Amsterdam (Rai Conference Venue). Elle permettra de confronter différents points de vue de chercheurs et de formateurs européens et nordaméricains. Inscription sur le site www.eupha.org/site/ upcoming_conference.php avant le 22 octobre 2010 (nombre de place limité). Demande d’information : journees.europennes@ehesp.fr

Conception universelle et pleine participation

A lire

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Rencontres santé publique et handicap

La conception universelle est une stratégie visant à rendre des environnements, des produits, des technologies et des services d’informa-tion et de communication accessibles et utilisables par tous, y compris les personnes handicapées. L’application des principes de conception universelle aux mesures et solutions générales dès les premières étapes de leur élaboration en optimise la réalisation. Ce rapport émanant du Conseil de l’Europe, montre que, si beaucoup de pays européens ont fait des expériences très concluantes en menant à bien des initiatives de conception universelle/conception pour tous, ils n’ont pas encore tiré pleinement profit des possibilités qu’elles offraient. Pour remédier à cette situation, un certain nombre de recommandations aux gouvernements sont présentées sous quatre rubriques - adoption et décision de principe, coordination, mise en œuvre et évaluation -, l’accent étant mis sur le processus de planification. Divers exemples de bonnes pratiques sont présentés et sont mis en rapport avec un certain nombre de grandes lignes du plan d’action du Conseil de l’Europe pour la promotion des droits et de la pleine participation des personnes handicapées à la société : améliorer la qualité de vie des personnes handicapées en Europe 2006-2015. Version papier et version téléchargeable sur www.coe.int

Surdité : dépistage généralisé pour les nouveau-nés espagnols Désormais, tous les nouveau-nés espagnols bénéficieront du dépistage systématique de la surdité, après l’approbation récente des derniers décrets par Madrid, mais également par la Catalogne. Le système de santé du pays est en effet basé sur les régions, appelées Communautés autonomes, qui ont toutes compétences pour la prise en charge des patients. Les problèmes de gestion des résultats du dépistage dans ces deux régions liés à la taille de leur population avaient retardé la généralisation du dépistage à l’intégralité du pays. La Conféderation des familles des enfants malentendants (FIAPAS) a reçu cette nouvelle avec une grande satisfaction, après plus de vingt ans de revendications pour ce droit universel. Et d’étayer son propos avec quelques données statistiques :

cinq nouveau-nés sur mille présentent une surdité, soit quelques 2 500 familles espagnoles concernées tous les ans et 50% seulement des enfants présentant ce handicap sont identifiés en amont comme à risque. A quand la même démarche en France ? Source : Audition-infos.org


L’étude d’observation et de prospective sur les caractéristiques emploi formation du secteur des entreprises adaptées commanditée par Opcalia, dans le cadre de la convention signée en 2009 avec l’UNEA (Union des Entreprises Adaptées), a révélé que 70% du chiffre d’affaires des 650 entreprises de ce secteur sont réalisés auprès des entreprises qui satisfont ainsi leur obligation d’emploi des salariés handicapés en sous-traitant ou en achetant des services aux Entreprises Adaptées (EA). CAT (69) exemple d’atelier adapté

Parallèlement, l’étude fait apparaître une diversification de l’offre des EA et un besoin croissant de formation de leurs salariés handicapés pour satisfaire l’adaptation à ces nouvelles activités. Une synthèse des résultats de cette étude vient d’être publiée par Opcalia. Les entreprises adaptées répondent à une vocation de développement des compétences et de pérennisation de l’emploi des salariés handicapés. Devant le pourcentage important de travailleurs handicapés (84%), les Entreprises Adaptées consacrent 192 000 heures de formation à ces salariés, soit 9,2 heures en moyenne par stagiaire et par an. Les EA recrutent majoritairement par le biais d’organismes de placement spécialisés (47%). Elles accueillent également des salariés issus d’ESAT - Etablissement et Service d’Aide par le Travail - (12%), d’institutions spécialisées (9%) et sanitaires (3%) Utiliser davantage les atouts de la formation Pour faire face aux besoins d’adaptation et de polyvalence des travailleurs, valides ou handicapés, les entreprises adaptées doivent davantage utiliser les atouts de la formation. Aider les travailleurs à acquérir les compétences correspondant aux besoins, permettre leur évolution et leur employabilité à travers des formations mises en place via les dispositifs (Plan, DIF, Période de professionnalisation, Bilan de compétences, VAE…), l’entretien professionnel, celui de seconde partie de carrière, le tutorat…, représentent pour les EA un moyen de tenir leurs objectifs de manière durable et solidaire. 650 entreprises et un chiffre d’affaires de 900 millions € Le chiffre d’affaires réalisé par les 650 entreprises du secteur des EA est estimé à 900 millions d’euros réalisés par la vente de services (24%), la sous-traitance (35%), la fourniture de produits (51%) mais aussi la prestation in situ (14%) et la mise à disposition (6%). Les clients sont principalement les PME (40%) et les grandes entreprises (31%) ; viennent ensuite les particuliers (9%), les associations (7%), les collectivités territoriales (6%) et le secteur public (3%). Tous les domaines sont représentés dans les activités des EA mais parmi les plus développés, on notera les travaux paysagers, la logistique, le nettoyage et la mécanique ; viennent ensuite l’électricité, la blanchisserie, le traitement des déchets

D3E, le BTP construction, l’imprimerie et la GED. Vers plus de services du tertiaire Devant la demande du marché, un tiers des entreprises du secteur envisage de développer de nouvelles activités sachant que les services du tertiaire prennent une place grandissante et que la GED constitue le principal axe de développement des EA. Les autres activités qui se développent le plus dans les EA sont par ordre décroissant la blanchisserie, le nettoyage, le D3E, les travaux paysagers, la logistique, le BTP, construction et l’électricité. Commentant cette annonce, Aurélien Chopinaud, Secrétaire Général de l’UNEA déclarait : « L’Entreprise Adaptée représente un moyen efficace de répondre à l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés pour les entreprises. La soustraitance proposée par les EA et à laquelle les entreprises font de plus en plus appel, entraine la nécessité de former les travailleurs handicapés qu’elles emploient pour être au plus près des besoins actuels et répondre ainsi à leur volonté de les intégrer professionnellement.

nelle des travailleurs handicapés ainsi que de leur politique de formation. » Claire Khecha, Directrice Branche et Grands comptes d’Opcalia ajoute : « L’UNEA a mis en place des projets de formation s’appuyant sur l’expertise de terrain d’Opcalia. L’ensemble de nos méthodologies est mis à disposition des EA qui bénéficient ainsi à la fois de fonds et d’une ingénierie simplifiée pour appuyer leurs projets. Nous avons déjà accompagné de nombreuses EA dans la mise en place de leur GPEC (Ile-de-France, Midi-Pyrénées, Aquitaine, Nord-Pas-de-Calais) ou dans la mise en place de VAE (Rhône-Alpes, Ile-deFrance). »

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Les entreprises adaptées diversifient leurs activités pour répondre à la demande du marché

S’appuyer sur l’expertise de terrain L’enquête nationale réalisée avec Opcalia a permis de donner aux entreprises une image claire et actuelle des EA. Elle dresse un état des lieux de leur évolution socio-économique, de leur rôle dans l’insertion, le maintien ou la promotion professionSeptembre / Octobre 2010 n° 127

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La collection de guides pratiques «Accessibilité à la culture» a été enrichie d’un troisième volume. Après un premier volume de portée générale «Culture et Handicap. Guide pratique de l’accessibilité» paru en 2007, et un second volume consacré au spectacle vivant en 2009, ce troisième ouvrage est dédié à l’accueil des personnes handicapées mentales dans les lieux de culture. Son élaboration a été coordonnée par la Réunion des établissements Culturels pour l’Accessibilité (RECA) et par le ministère de la Culture et de la Communication. L’ouvrage «Equipements culturels et handicap mental» est structuré autour de plusieurs parties : - les spécificités du public accueilli - l’aménagement du cadre bâti - l’adaptation des prestations culturelles et moyens de médiation afin d’intégrer les besoins et capacités des visiteurs - la sensibilisation et la formation des personnels et les partenariats à construire. Ce guide pratique insiste notamment sur les aménagements du cadre bâti et sur la signalétique directionnelle. A travers ces aménagements, il s’agit : - de favoriser l’orientation et le repérage dans l’espace (par exemple, en différenciant les espaces par un code couleurs ou en signalant par des pictogrammes les changements de niveau, les escaliers, les ascenseurs et les choix de circulation) - d’offrir des espaces sécurisants et confortables (en créant des espaces non clos, en privilégiant le repérage des fonctions des

espaces, en agençant le mobilier de manière pertinente, en prévoyant des zones de repos et en offrant un éclairage adapté, ni éblouissant, ni tamisé) - de faciliter l’utilisation des services (en proposant une signalétique cohérente, homogène et sans rupture) et de faciliter le repérage des issues de secours et des sorties du site. Consultable et téléchargeable sur le site du Ministère de la culture

Une solution révolutionnaire pour les propriétaires de chats en appartement ! Avec près de 11 millions de chats en France, vous êtes nombreux à partager votre quotidien avec un matou. Lorsqu’on vit en appartement, ce bonheur s’accompagne malheureusement assez souvent de soucis dus aux griffures et autres dégâts provoqués par ses griffes sur le mobilier et les tapisseries. Patrick Sadok propose depuis 2008 un produit véritablement « révolutionnaire » afin d’éviter que les chats ne saccagent canapés et meubles en appartement : les protège-griffes SoftClaws®. Inventé par un vétérinaire au début des années 1990, ces petits capuchons en plastique souple, qui se posent sur la griffe de l’animal à l’aide d’une colle vétérinaire, sont totalement inoffensifs, absolument sans gêne pour le chat et tiennent jusqu’à six semaines avant de tomber naturellement. Ils assurent une protection

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réellement efficace contre les griffures et les griffades sur mobiliers et tapisseries (il existe également une gamme pour les chiens). Utilisé depuis 20 ans dans le monde entier par des millions de propriétaires, cette solution innovante, disponible sur Internet, a conquis une grande partie de la communauté vétérinaire française est, d’ores et déjà, plébiscitée par de nombreux propriétaires de chats. Toutes les informations sur www.e-dgriffe.com ou chez de nombreux vétérinaires.

Code du Handicap

A lire

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Accessibilité des établissements culturels aux personnes handicapées mentales

Mieux comprendre, connaitre ses droits et les faire appliquer : c’est l’objectif de cette deuxième édition du Code du Handicap. Pour que l’insertion des personnes handicapées devienne une réalité, ce code - rédigé en partenariat avec des professionnels de terrain de la FNATH (association des accidentés de la vie) et de la HALDE (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité) - traite de l’ensemble des thématiques de la vie quotidienne : scolarité, emploi, services, transports, logement, ressources, compensation, accès aux soins, indemnisation, protection juridique, loisirs. Il était en effet indispensable de recueillir et de commenter l’ensemble des dispositions spécifiques applicables aux personnes handicapées. Cette 2e édition a été entièrement actualisée: la partie sur la protection juridique, par exemple, tient compte des nouvelles dispositions applicables. C’est également le cas de la partie consacrée à la scolarisation des enfants handicapés. Comment obtenir la prestation de compensation ou l’AAH ? Sous quelles conditions bénéficier d’une rente accident du travail-maladie professionnelle? Que faire en cas de discrimination à l’embauche ? Quel recours possible en cas de refus d’inscription à l’école ? Autant de questions précises auxquelles répond cet ouvrage qui s’adresse aux personnes handicapées, à leurs familles, mais aussi aux travailleurs sociaux, associatifs, responsables et personnels de maisons départementales des personnes handicapées ou d’établissements médico-sociaux. Code du Handicap 2011, 2e édition sous la direction de Jeannette Bougrab et d’Arnaud de Broca, Codes Pratiques Dalloz, 25 euros, 1000 pages


Au sortir de son 34e Congrès, la Fédération des APAJH ne pouvait ignorer la question sociale de ses réflexions. Afin de résoudre la question de la rémunération du travail et du non-travail, concernant le handicap comme l’ensemble de la société française, l’APAJH propose la création d’un « revenu universel d’existence », fusionnant tous les minima sociaux en un seul pour garantir une réelle intégration républicaine.

Huit millions de pauvres La question du revenu d’existence ne se limite pas à la seule population en situation de handicap. Selon un rapport de l’Observatoire de la pauvreté (ONPES) de février 2010, la France compte huit millions de personnes pauvres, vivant avec moins de 908 euros par mois. En

remettant son rapport au chef de l’État le 23 février dernier, le Médiateur de la République décrivait « une société en grande tension nerveuse, fatiguée psychiquement ». La précarisation généralisée du monde du travail, l’angoisse du déclassement, l’explosion du working poor subi à 80 % par des femmes (3,7 millions de travailleurs pauvres en 2007, selon l’Observatoire des Inégalités), le démantèlement progressif des systèmes de protection sociale, ont contribué à fabriquer une « France des invisibles », un pays riche en pauvres, pour qui survivre est un combat quotidien. Un nécessaire retour à l’emploi La plupart des politiques sociales repose sur l’idée que le travail s’impose comme le moyen par excellence de l’accomplissement personnel et l’expression de soi, le lieu de l’autonomie retrouvée. Pourtant, le travail comme lien so-

cial régresse et empêche, pour des populations entières, de connecter le revenu – et donc l’existence – au salariat. L’impasse des politiques de lutte contre l’exclusion n’est plus à démontrer. Découlant toutes de la nécessité d’un « retour à l’emploi » pour sortir du système de minima sociaux, elles ont fondé toute forme d’existence individuelle et d’appartenance collective sur l’exercice d’une profession salariée. Ces politiques ont mis dos à dos les personnes ayant la possibilité de travailler et celles ne le pouvant pas, mettant ces dernières en position d’« assistées ». Refondation de l’égalité républicaine Alors que la place du travail dans la société s’amenuise, il conviendrait donc de sortir du contractualisme. L’APAJH va engager une réflexion sur la création d’un « revenu universel d’existence », ouvert à tous les bénéficiaires des minima sociaux. Ce revenu unique résulterait de la fusion des minima sociaux du système allocataire français et se déconnecterait de toute notion de retour à l’emploi. Sa couverture universelle favoriserait une véritable refondation de l’égalité républicaine par la garantie de ressources à tous les exclus de la société salariale. Il permettrait ainsi de mettre fin au millefeuille fiscal français qui, par sa propension à multiplier les traitements catégoriels, devient de plus en plus incompréhensible et favorise les inégalités de traitement. Ce revenu universel d’existence procèderait d’une rationalisation du modèle social français, assurant une redistribution juste, simple et compréhensible par tous les citoyens, mais surtout efficace pour la gestion des finances publiques. Elargir le débat national Ce revenu universel garantirait à chacun la dignité et l’estime de soi qui constituent le socle de toute citoyenneté libre et de tout projet d’autonomie de vie. Fiscalisé, il serait d’un montant au moins égal au SMIC brut, versé aux personnes fragilisées. L’ensemble des minima sociaux fusionnerait dans cette allocation unique et universelle, financée par une augmentation de la TVA à vocation sociale. Ce revenu d’existence se substituerait donc à des prestations sociales comme le minimum vieillesse, l’AAH, l’allocation de solidarité spécifique (ASS), l’alloSeptembre / Octobre 2010 n° 127

cation de parent isolé (API), le RSA ou encore les bourses d’études sur critères sociaux. L’Apajh appelle donc à élargir le débat national actuel sur l’avenir des systèmes de protection sociale issus de la Libération à l’aune de cet enjeu du revenu universel d’existence. Elle précisera ses propositions concrètes pour la création de ce revenu unique dans les prochains mois, pour nourrir la réflexion des pouvoirs publics, des élus, des partenaires sociaux et de la société civile sur ce débat touchant à l’intégration républicaine pour chacun et tous.

Repère L’APAJH est le premier organisme en France à considérer et accompagner tous les types de handicaps : physiques, mentaux, sensoriels, psychiques, cognitifs, polyhandicaps, troubles de santé invalidant... Elle assure à chacun un égal accès aux droits (droit à l’école, droit à la vie professionnelle, droit à la vie sociale et culturelle…). Créée en 1962, la Fédération des APAJH accueille ou accompagne 25 000 personnes en situation de handicap, mineures comme adultes, dans plus de 600 établissements ou services.

Toujours plus Consommant deux fois plus de sucreries et de chips que les jeunes Américains, gourmands en plats cuisinés, glaces et céréales sucrées, les jeunes britanniques sont en passe de devenir les recordmen du taux d’obésité. Aujourd’hui déjà, un tiers des 5-13 ans est en surpoids ou obèse et cette catégorie augmente de plus de 2 % par an. C’est plus qu’aux EtatsUnis où la proportion de jeunes obèses ou en surpoids augmente de 1,3 % chaque année. D’ici quatre ans, plus de 38 % des enfants présenteront un surpoids en GrandeBretagne. Chaque jeune Britannique achèterait pour 109 euros par an de sucreries et « snacks » (contre la moitié aux Etats-Unis).

Brève brève

Le modèle social français a été élaboré dans une période de plein emploi sur la base d’un système de redistribution et de solidarité nationale. Le contexte de la « fin du travail », le chômage structurel et la précarité de l’emploi compromettent aujourd’hui la pérennité de ce système social. Tournées vers le retour à l’emploi, stigmatisant les personnes dans l’incapacité d’exercer une activité salariée, les politiques sociales se sont traduites par une exclusion de pans entiers de la société.

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L’APAJH propose la création d’un revenu universel d’existence

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L’association Handimat fête cette année ses 30 ans, et quel anniversaire ! En effet, Handimat n’est pas n’importe quelle association puisque c’est elle qui est à la base du salon Handica, et qui le porte encore aujourd’hui. Bernard Dujardin, l’un des fondateurs de l’association et Président du salon durant toutes ces années, nous parle plus en détails de l’histoire de l’association et des ses actions passées, présentes et futures.

Quelles sont les bases de l’association Handimat ? Il y a 30 ans de cela, le monde du handicap était très différent et, principalement, dans les structures. Le milieu médical était tout-puissant et dirigeait la vie des personnes handicapées, sans même se préoccuper de l’avis des parents. Les familles étaient même regardées d’un mauvais œil par les médecins. L’annonce du handicap à la naissance ne se faisait pas, les familles étaient livrées à ellesmêmes. Ayant vécu dans ce milieu, au contact de ces familles, quelques médecins, kinés et surtout ergothérapeutes, membres d’associations, ont senti qu’il était temps de Bernard Dujardin faire quelque chose pour que les familles aient le droit de cité et que leurs demandes soient respectées. C’est sur cette base améliorer l’organisation des ressources huque nous avons souhaité nous réunir avec des maines et la prise en charge des personnes familles et des personnes handicapées pour handicapées. Nous avons, durant des années, échanger et pour leur proposer des solutions envoyé des compétences pour aller toujours adaptées à leurs besoins. Ce fut la naissance plus loin dans ces formations. Nous avons de l’association et du premier salon. Nous vraiment fait de gros investissements dans ce nous occupions aussi d’aider les parents dans domaine car, dans ces pays, il n’y a que très la scolarité de leur enfant en milieu ordinaire, peu de professionnels capables de prendre en charge des enfants ou adultes IMC. Au lorsque c’était possible. départ, il n’y avait même pas de médecin de réadaptation. Tout cela a bien évolué et Quelle était la mission de départ nous rencontrons aujourd’hui de véritables de l’association ? C’était bien de créer le salon, un espace équipes thérapeutiques. d’échange et de découverte où les familles pouvaient se renseigner et découvrir ce qui Handimat envoie aussi beaucoup de pouvait les aider au quotidien. Cette dé- matériels orthopédiques à l’étranger, marche a d’ailleurs donné naissance à l’asso- que pouvez-vous nous en dire ? ciation « Mieux-Vivre » et à la notion d’aides Nous faisons toute l’année des collectes autechniques. Cette association existe toujours près des associations, des centres de rééducaet est encore très active. Très rapidement, tion, des pharmacies, des particuliers. Deux les revenus du salon nous ont permis d’aider fois par an, lorsque nous en avons rassemblé financièrement des associations pour l’achat une quantité suffisante, nous organisons un d’un minibus ou d’autres matériels d’activi- envoi d’environ 80 mètres cubes. Cette actités de loisirs. Mais le salon a évolué et nous vité est aujourd’hui pratiquée par de plus en avons dû passer par les services de profession- plus d’associations. nels pour le développer. L’association continuait en parallèle sa mission. Au fil des éditions, le salon a grandi et nous avons pu aider de plus en plus d’associations. Une fois le salon devenu mature, l’association a-t-elle élargi sa mission ? Oui, tout à fait. Je me suis consacré de plus en plus à la formation des kinésithérapeutes et des ergothérapeutes dans différents pays du bassin méditerranéen, tels que le Liban et le Maroc. Au sein de ces pays, nous avons travaillé avec de grands établissements en contribuant à

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Que devient ce matériel une fois sur place ? Il est bien sûr réutilisé dans de bonnes conditions, car nous en surveillons la destination et nous formons parallèlement des orthoprothésistes pour qu’ils puissent être le plus autonomes possible, car nous refusons d’imposer quoi que ce soit. Je précise que nos destinataires sont triés sur le volet, car avec l’expérience, nous avons su faire les choix qui s’imposaient. Quels sont vos besoins aujourd’hui ? Nous recherchons toujours du matériel orthopédique, mais aussi et surtout, des moyens de transports moins onéreux et la possibilité de pouvoir envoyer des petits volumes car cela nous permettrait d’être plus réactif aux besoins constatés sur le terrain. Contact Handimat : 5 rue de la Claire 69009 Lyon Tel. : 04 37 641 655

Enquête sur les usages du dépistage du SIDA En France, environ un tiers des personnes infectées par le VIH ignorerait leur statut vis-à-vis du virus du sida. Ce retard au dépistage met en avant la nécessité d’élargir l’offre des tests, afin de tendre vers deux objectifs : éviter de nouvelles contaminations par la connaissance personnelle de son statut vis-à-vis du VIH et permettre une prise en charge précoce de l’infection pour empêcher la dégradation de l’immunité et l’entrée dans la maladie. Afin de définir les profils des personnes passant un test et connaître les freins au dépistage, Sida Info Service propose aux internautes de répondre à une enquête sur les usages actuels du dépistage VIH et des Infections Sexuellement Transmissibles (IST). Ce questionnaire d’une durée de 5 à 10 minutes s’adresse aux personnes ne connaissant pas leur statut VIH et âgées de 16 ans ou plus. Les réponses resteront anonymes. Site : http://www.sida-infoservice.org

Brève brève

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Handimat, une association qui change les destins


En mars 2010, l’association APAHF (Association pour l’Aide au Handicap au sein du Ministère des Finances) organisait deux journées de réflexion sur le thème «Insertion des personnes handicapées, Accompagnement des parents d‘enfants handicapés, quels interlocuteurs dans la fonction publique ? » Ces journées se sont articulées autour de deux axes de réflexion : « Quels acteurs du handicap dans les Fonctions Publiques » et « Ensemble, favorisons l’insertion scolaire, professionnelle et sociale, des personnes handicapées et de leurs familles » Nombre d’agents des trois fonctions publiques concernés par cette thématique étaient présents pour suivre un programme très chargé au cours duquel ils ont pu profiter des interventions des experts et professionnels venus apporter des réponses à leurs attentes. C’est Hélène de Gueuser, présidente de l’APAHF, qui a ouvert ces deux journées, pour rapidement donner la parole à Didier Fontana, président du FIPHFP. Il a brillamment balayé la problématique de l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique, la présentant sous deux aspects : l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique, sous l’aspect du FIPHFP, et l’action de la CRIPH pour Bercy, qui existe depuis 19 ans, ce qui prouve que, pour l’administration économique et financière, l’insertion des personnes handicapées n’est pas quelque chose de nouveau. Didier Fontana prit soin de préciser que la CRIPH appartient à la sphère ressources humaines et non pas à la sphère médico-sociale. Le recrutement, l’emploi des personnes handicapées, le maintien dans l’emploi des personnes handicapées est de la sphère des ressources humaines, ce qui contribue à la banalisation du sujet. Précisant le rôle du FIPHFP, il a rappelé les résultats satisfaisants qui affichent une progression de 3,7 à 4,5 % du taux de travailleurs handicapés en très peu de temps, alors que l’AGEFIPH, qui existe depuis 23 ans, relève le chiffre de 2,9 % de taux d’embauche moyen dans le privé. La Fonction publique a recruté 85 000 personnes handicapées depuis la création du FIPHFP, mais il reste encore environ 60 ou 70 000 collaborateurs à recruter. Au sujet de la formation, Didier Fontana a posé la question cruciale du déficit de formation initiale : « Il y a 20 % de personnes handicapées qui ont le bac et plus, donc elles ont un emploi. Pourquoi 80 % ne l’ont pas ? » Un département diversité La journée s’est poursuivie avec l’intervention de Didier Hue, délégué à la Diversité et à l’Egalité Professionnelle du Ministère de l’économie de l’industrie et de l’emploi et du Ministère du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l’Etat.

Ce dernier a souhaité, dans un premier temps, éclaircir le terme diversité, car c’est un terme un peu à la mode dont la définition reste floue. Il a ensuite rappelé les efforts faits pour renforcer l’égalité des chances dans l’accès aux emplois publics et faire en sorte que le recrutement soit le plus proche possible de la réalité de la société française. Le deuxième point soulevé fut celui du travail qui reste à faire quant à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans la Fonction publique. Sur ces thèmes, les ministères s’engagent dans la démarche du label diversité. Enfin, il a affirmé que le point majeur de cette politique, qui est strictement défini par la loi, c’est la prévention et le traitement des discriminations.

« Chez une personne sourde, ce qui nous importe, c’est de savoir ce qu’elle entend encore, quel est son maximum de capacité d’audition, ou le maximum de capacité visuelle pour une personne aveugle, ou le maximum de mobilité pour une personne handicapée moteur. » Donc, on n’évalue pas la maladie, mais la capacité restante, l’objectif étant d’adapter le travail à l’homme et non l’homme au travail. Le médecin de prévention est habilité à proposer des aménagements de poste ou de conditions d’exercice de la fonction. Il est aussi consulté, lors des projets de construction de bâtiments administratifs, sur les aménagements a apporter aux équipements.

Le collectif Handipublic Marie-France Maringe, présidente d’honneur de l’APAHF et Georges Courchinoux ont à leur tour pris la parole pour présenter le collectif Handipublic (né en 2008) qui regroupe aujourd’hui huit associations d’aide aux personnes handicapées du Service public porteuses du même projet et ayant participé à l’élaboration de la Loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées de 2005. Les associations du collectif sont aujourd’hui HANDIJUSTICE, l’Association Travailleurs Handicapés, HANDIRAIL (SNCF), le « chemin » Collectif des personnels Handicapés et Malades de l’Education Le ministère des finances, à Paris Bercy Nationale, le Réseau ANAS Réseau ALPHA ESPOIR représentant la Police, Handi-Actions (RATP), EnMédecin référent, une spécialité traide Handicap des Industries Electriques et de la fonction publique L’intervention qui suivit a porté le débat sur Gazières. un aspect typique de la Fonction publique : le médecin de prévention. C’est Geneviève Mutuelles de la Fonction publique Boyer, elle-même médecin de prévention et La dernière partie de ces deux journées était référente à la CRIPH, qui a brossé un tableau consacrée à la présentation de différentes du rôle de ce médecin, de son champ d’ac- mutuelles de la Fonction publique et des tion et de ses moyens. Elle a débuté son inter- aides et prestations qu’elles peuvent apporter vention par une question « Qu’est-ce que la aux agents cotisants. La plupart d’entre elles santé ? », apportant la réponse suivante : « Ce étaient représentées par leur président ou vicen’est pas l’absence de maladie, c’est l’état de président et les participant ont ainsi pu faire bien-être physique, mental et social. Le mé- connaissance avec la Mutualité Fonction Pudecin est le chef de l’équipe pluridisciplinaire blique gestionnaire du Centre de la Gabrielle, qui va essayer d’évaluer les capacités de la la Mutuelle des Douanes, la Mutuelle des personne en face de nous. » A travers cette Agents des Impôts, la Mutuelle du Trésor, la introduction, elle a retourné le débat dans le Mutuelle Générale de l’Economie et des Fisens des capacités et non le contraire, comme nances et l’œuvre des Orphelins des Douanes. JMMC c’est souvent le cas. Septembre / Octobre 2010 n° 127

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Deux journées pour les trois fonctions publiques

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Pour la première fois, les pharmaciens de ville et les équipes hospitalières des CHU de Nîmes et de Nancy et des CH de Bégin et de Hyères vont pouvoir actualiser et partager les données des dossiers pharmaceutiques des patients. L’objectif de cette opération pilote lancée en juin 2010 est de compléter le dossier pharmaceutique ouvert dans les officines de ville en intégrant les médicaments administrés ou prescrits dans les hôpitaux, afin de lister l’ensemble des traitements délivrés à un patient. Cette exhaustivité permettra d’éviter les interactions médicamenteuses et les doublons qui peuvent avoir des conséquences graves pour la santé des patients. Le dossier est consultable par les pharmaciens de ville et par les praticiens hospitaliers à partir de la carte vitale du patient. Les patients en vacances n’ont pas forcément sur eux l’ensemble des traitements donc l’intérêt est réel dans le contexte de déplacements. Le dos-

sier pharmaceutique recense les médicaments pris par le patient, prescrits ou non. Le dossier est ouvert à la demande du patient. 6,7 millions de dossiers pharmaceutiques ont été créés depuis la mise en place du système en janvier 2009.

Deux vaccins pour la stratégie antigrippale 2010-2011 Deux catégories de vaccin seront disponibles en France pour l’automne 2010-2011 : un vaccin trivalent incluant des souches de grippe saisonnière et une souche A (H1N1) et un vaccin monovalent contre la seule grippe A(H1N1). Le vaccin trivalent comprendra, comme l’a recommandé l’OMS, la souche H1N1 2009 pandémique, en l’occurrence A/California/7/2009 (H1N1). Les deux autres souches sont A/ Perth/16/2009 (H3N2), nouvelle souche par rapport au vaccin de grippe saisonnière 2009-2010, et B/Brisbane/60/2008, souche inchangée. La vaccination est recommandée pour les personnes âgées de 65 ans et plus, les enfants à partir de six mois et les adultes présentant des facteurs de risque, les personnes infectées par le VIH (de plus de six mois), l’entourage familial des nourrissons de moins de six mois présentant des facteurs de risque de grippe

grave et les professionnels de santé et autres professionnels à risque. Le vaccin monovalent ne protégera que de la grippe A (H1N1)2009. Les vaccins monovalents contre la grippe A (H1N1) seront les mêmes que ceux de 2009, et principalement avec adjuvants. Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) les recommande pour les femmes enceintes sans facteurs de risque pour la grippe saisonnière, dès le deuxième trimestre de la grossesse, pour les personnes atteintes de maladies endocriniennes et métaboliques susceptibles d’être décompensées par une infection aiguë et pour les personnes obèses (IMC égal ou supérieur à 30).

Gérer sa santé à distance avec l’ iPhone La société Zenkko propose une nouvelle application médicale pour iPhone et iPod Touch permettant de gérer sa santé à distance avec son médecin traitant. Baptisée «Vital-Touch», cette application peut, non seulement, réaliser une compilation des mesures prises, mais également éditer un rapport médical et transférer les données au médecin généraliste référant. Les usagers pourront ainsi suivre de façon

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régulière leur tension artérielle, leur poids, leur taux de glucose ou encore leur activité physique. Pour profiter de l’application, les utilisateurs doivent être équipés d’un iPhone ou d’un iPod Touch et d’accessoires mé-

La face cachée de la violence scolaire

A lire

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Dossier pharmaceutique partagé : expérience pilote

A côté d’une violence scolaire très médiatisée, il en existe une autre beaucoup moins apparente, plus ignorée mais tout aussi douloureuse pour les élèves qui en sont les victimes. Il s’agit de l’ensemble des faits de harcèlement : des surnoms déplaisants, des moqueries, des insultes, des menaces, des rumeurs, des manœuvres d’isolement… Chacun de ces faits considéré isolément peut paraître anodin aux yeux des adultes mais, lorsqu’ils sont répétés de façon très régulière, ils peuvent rendre la vie quotidienne d’un élève parfaitement insupportable. Durant plusieurs années, Jean-Pierre Bellon et Bertrand Gardette ont enquêté auprès des élèves victimes et de leurs familles, recueillant des dizaines de témoignages et menant une enquête auprès d’un échantillon de 3 000 élèves de collège. Leurs chiffres montrent que 10% des élèves de collège reconnaissent subir régulièrement ce type de brimades. Ce sont les plus jeunes, les plus faibles et les plus isolés qui en sont les principales victimes. Les auteurs se sont aussi intéressés aux moyens de prévention que certains établissements ont mis en place pour lutter contre cette forme de violence. Ils montrent que les faits de harcèlement à l’école ne constituent en aucune façon une fatalité. Lorsque les chefs d’établissement sont sensibilisés au phénomène et que les équipes enseignantes ont été formées, on observe qu’il est possible d’enrayer ce type de violence. Leur ouvrage s’adresse autant aux parents d’élèves concernés qu’aux enseignants en recherche de solutions. « Harcèlement et brimades entre élèves, La face cachée de la violence scolaire » par Jean-Pierre Bellon & Bertrand Gardette Ed. Fabert Collection «Penser le monde de l’enfant» Prix: 20 € Diffusion / distribution: Volumen / Le Seuil

dicaux tels qu’un pèse-personne ou un tensiomètre. Téléchargeable sur l’AppleStore au prix de 2,39 euros, l’application sera également prochainement disponible pour iPad. En savoir plus : www.zenkko.com


Pour la quatrième année consécutive, les dix écoles de chiens guides membres de la FFAC (Fédération Française des Associations de Chiens guides d’aveugles) ouvrent leurs portes le 26 septembre prochain. Cette journée nationale sera l’occasion pour le public de mieux connaître le chien guide, de comprendre son éducation et de découvrir tout ce qu’il apporte au quotidien à son maître, aveugle ou malvoyant. Cet évènement est aussi une grande journée de solidarité associant tous les acteurs qui œuvrent au sein des écoles pour permettre, chaque année, à plus de 165 nouveaux maîtres de bénéficier gratuitement d’un chien guide. Educateurs, utilisateurs de chiens guides, instructeurs en locomotion, bénévoles, familles d’accueil seront là pour partager leurs expériences et expliquer leur quotidien.… L’occasion pour le grand public de s’informer, de découvrir et aussi de s’engager. Au programme L’école des chiens : le public pourra profiter de nombreuses animations dédiées aux enfants et aux adultes montrant l’étonnant travail du chien guide : démonstrations de chiots en famille d’accueil, de chiens en éducation, visite des écoles… L’univers du handicap : les visiteurs pourront aussi mieux appréhender le handicap visuel grâce à des ateliers comme la découverte sen-

sorielle dans une pièce noire, ou encore des parcours d’obstacles sous bandeau ou bien avec lunettes de simulation des différents types de malvoyances. Une mise en situation très concrète de la marche avec un simulateur de chien guide « dogsim » sera aussi proposée dans de nombreuses écoles, tout comme une découverte du matériel informatique adapté à la cécité. Opération séduction Pour tous les maîtres de chiens guides, le constat est évident : en plus d’offrir plus d’autonomie dans les déplacements, le chien est un vecteur de communication et de socialisation formidable, qui a le don de reléguer le handicap au second plan. En ouvrant leurs portes, les écoles fédérées espèrent convaincre de nouveaux maîtres et de nouvelles familles d’accueil pour les chiots ainsi que de nouveaux bénévoles et donateurs. En effet, la FFAC et ses associations membres

La FFAC La FFAC (Fédération Française des Associations de Chiens guides d’aveugles) est une association reconnue d’utilité publique. Fondée en 1972, elle regroupe, en France, dix écoles de chiens guides d’aveugles, l’ANMCGA, Association Nationale des Maîtres de Chiens Guides d’Aveugles et le centre national d’élevage de chiens guides, baptisé le CESECAH (Centre d’Etude, de Sélection et d’Elevage de Chiens Guides d’Aveugles et autres Handicapés). Au quotidien, elle a pour mission de former les futurs chiens guides en école et les éducateurs de chiens, de recruter des familles d’accueil pour les chiots et de sensibiliser les personnes aveugles et malvoyantes aux multiples avantages d’un chien guide. • En France, 1,2 million de personnes souffrent d’un déficit visuel important, et 65 000 d’entre elles sont atteintes d’une cécité complète (source CNPSAA). Pourtant, seulement 1500 sont à ce jour en équipe avec un chien guide.

rappellent qu’elles mènent à bien leur mission grâce à la générosité du public et à l’engagement de bénévoles. Les dix écoles de chiens guides fédérées vous invitent le 26 septembre à : Aix-en-Provence, Angers, Cibeins (Lyon), Coubert (Melun), Eze (Nice), Limoges, Paris, Roncq (Lille), Toulouse et Woippy (Metz).

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Journée nationale portes ouvertes des écoles de chiens guides d’aveugles


L’OCIRP (Organisme Commun des Institutions de Rente et de Prévoyance) est une union regroupant près de 40 organismes de prévoyance, qui a pour cœur de métier la protection sociale complémentaire du salarié et de sa famille. Créé il y a plus de 40 ans à l’initiative des partenaires sociaux, l’OCIRP développe des garanties de prévoyance couvrant les risques décès, handicap et dépendance, garanties qui sont négociées au-travers de contrats collectifs d’entreprise ou d’accords de branches professionnelles. Ainsi, en cas de décès d’un salarié assuré et selon les cas, l’OCIRP va verser : - une rente veuvage au conjoint survivant ; - une rente éducation aux enfants ; - une rente handicap (viagère) aux enfants handicapés ; - une rente dépendance en cas de perte d’autonomie du salarié couvert. S’appuyer sur l’expérience de mutualisation et de solidarité Aujourd’hui, l’Union couvre plus de 4 millions de salariés de 700 000 entreprises adhérentes, et verse plus de 22 000 rentes. C’est donc tout à fait naturellement que l’OCIRP a analysé les effets de l’allongement de l’espérance de vie de la population française, y compris celle des personnes handicapées. Et c’est, face à ce constat, que l’OCIRP a souhaité apporter une réponse collective en créant la «rente survie handicap» destinée aux enfants handicapés survivant à leurs parents. L’OCIRP s’est pour cela appuyé sur son expérience de mutualisation et de solidarité. Mieux communiquer pour mieux sensibiliser La meilleure sensibilisation, c’est la communication. Informer, faire savoir et faire connaître participent à lever les freins culturels. C’est fondamental pour qu’une « culture handicap » s’installe et que les personnes handicapées soient mieux considérées. L’OCIRP, qui est à la fois l’interlocuteur des entreprises et des partenaires sociaux dans le cadre de la prévoyance collective, a constaté qu’il existait des initiatives exemplaires menées par des acteurs d’horizons très différents dans le « champ du handicap ».Concrètement, trois principales réflexions ont émergé de ce constat, et ont contribué à la création du Prix : La société française est, de par sa nature et sa culture, dans une logique de cloisonnement entre les acteurs privés, les acteurs publics et ceux de l’économie sociale : comment considérer alors qu’ils ont tous un rôle à jouer dans l’évolution

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Bernard DEVY, Président de l’OCIRP

V.Pancol

Nombreux sont les tabous qui tombent grâce à un changement de regard, à la sensibilisation et à l’information. L’intégration des personnes handicapées en fait partie. Il y a cependant encore du chemin à parcourir, et pour cela il faut sensibiliser tous les acteurs de la société. La création du Prix OCIRP « Acteurs Economiques & Handicap » s’inscrit dans cette logique d’engagement. Retour sur cette initiative avec Bernard DEVY, Président de l’OCIRP.

P.Chagnon

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Le prix OCIRP « Acteurs Économiques & Handicap » : valoriser les actions exemplaires menées au profit des personnes handicapées.

de notre société et ceci en tenant compte de leurs spécificités ? Comment évoquer le handicap avec une vision positive, sur un plan social mais également économique (par exemple en terme de créations d’emploi, d’innovation de services et de produits, de valeur ajoutée …) ? Comment valoriser les expériences des uns et des autres, les « bonnes pratiques », « les exemples à suivre » qui existent, et les faire connaître au plus grand nombre pour en permettre la reproduction par d’autres types d’acteurs ? Comment réunir, dans une initiative commune, tous les acteurs qui mettent en œuvre des actions innovantes contribuant ainsi à une meilleure insertion des personnes handicapées dans la cité ? L’OCIRP, qui associe coordination entre différents partenaires et spécialisation au sein d’une structure paritaire, avait des atouts pour conduire ce projet. L’idée du prix était née. Révéler les actions exemplaires S’engager et agir de manière concrète pour le bien-être et le mieux-vivre des personnes handicapées dans la société, telle est donc la volonté du Prix « Acteurs Économiques & Handicap » lancé en 2008. Cette initiative a pour objectif d’encourager, de faire connaître et de valoriser les actions réalisées au bénéfice des personnes en situation de handicap, pour un plus grand accès à l’emploi certes, mais aussi à la culture, aux sports ou aux loisirs. Grâce au concours de nos partenaires (l’AGEFIPH, l’ANDRH, le CCAH, le FIPHFP, la FIH, l’ODAS, le Ministère de l’Éducation Nationale et France Info), de très nombreux dossiers nous sont encore parvenus pour cette 3e édition dégageant une réelle créativité et beaucoup d’humanisme.

Les lauréats 2010 Prix éducation/formation L’institut de formation en massokinésithérapie pour déficients visuels (IFMKDV) à Lyon (Rhône). Prix Catégorie Acteurs publics Le bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) à Orléans (Loiret). La Mairie d’Eslourenties Daban (Pyrénées Atlantiques) Prix Catégorie Acteurs privés cotés Le groupe Thales à Neuilly sur Seine (Hauts-de-Seine) Prix Catégorie Acteurs privés non cotés L’entreprise Prime Heure à Saint-André (Pyrénées-Orientales) Prix Catégorie Acteurs de l’économie sociale L’association ABEJ Solidarité à Lille (Nord) L’association La Rencontre à Trappes (Yvelines) Prix « Coup de coeur du jury » L’association Radio Coteaux à Saint Blancard (Gers) En savoir plus sur l’OCIRP : www.ocirp.fr En savoir plus sur le Prix « Acteurs Économiques & Handicap » : www.exempleasuivre.fr


À compter du 1er septembre 2010, tous les dispositifs collectifs implantés en collège et en lycée pour la scolarisation d’élèves en situation de handicap ou de maladies invalidantes sont réformés. Une circulaire du 18 juin 2010 du ministère de l’Éducation nationale, publiée au Bulletin officiel du 15 juillet 2010, remplace les unités pédagogiques d’intégration (UPI) en Unités Localisées pour l’Inclusion Scolaire (ULIS). Dans le second degré comme dans le premier, l’état de santé ou la situation de handicap de certains élèves peuvent générer une fatigabilité, une lenteur, des difficultés d’apprentissage ou des besoins pédagogiques spécifiques qui ne peuvent objectivement être pris en compte dans le cadre d’une classe ordinaire. Ces élèves ont besoin de modalités de scolarisation plus souples et plus diversifiées sur le plan pédagogique, qui leur sont proposées par les unités pédagogiques d’intégration (UPI) depuis 1995 au collège et 2001 au lycée. À compter du 1er septembre 2010, tous les dispositifs collectifs implantés en collège et en lycée pour la scolarisation d’élèves en situation de handicap ou de maladies invalidantes sont dénommés unités localisées pour l’inclusion scolaire (Ulis) et constituent une des modalités de mise en œuvre de l’accessibilité pédagogique pour ces élèves. Un éventail de réponses Parties intégrantes de l’établissement scolaire dans lequel elles sont implantées, les Ulis constituent un dispositif collectif au sein duquel certains élèves handicapés se voient proposer une organisation pédagogique adaptée à leurs besoins spécifiques et permettant la mise en œuvre de leurs projets personnalisés de scolarisation. Les élèves scolarisés au titre de l’Ulis sont des élèves à part entière de l’établissement et leur inscription se fait dans la division correspondant à leur projet personnalisé de scolarisation (PPS). Dans le cadre du bassin de formation et en vue d’offrir aux élèves un choix plus étendu de formations professionnelles, l’Ulis peut être organisée sous la forme d’un réseau regroupant plusieurs lycées professionnels. L’objet de l’Ulis en réseau est de mutualiser les lieux de formation possibles afin de faciliter la mise en adéquation du projet professionnel du jeune avec son projet personnalisé de scolarisation. L’inscription d’un élève handicapé dans un établissement scolaire au titre d’une Ulis nécessite une décision de la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH). Une organisation et un fonctionnement cohérents Les modalités d’organisation et de fonctionnement de l’Ulis sont conçues afin de mettre en œuvre les PPS des élèves qui doivent pouvoir suivre les cours dispensés dans une classe ordinaire de l’établissement correspondant à leur niveau de scolarité. Toutefois, lorsque les objectifs d’apprentissage envisagés pour eux

requièrent des modalités adaptées nécessitant un regroupement et une mise en œuvre par le coordonnateur, celles-ci le seront dans un lieu spécifique, répondant aux exigences de ces apprentissages. De ce fait, il est souhaitable que le nombre d’élèves scolarisés au titre d’une Ulis ne dépasse pas dix. L’existence d’une Ulis dans un établissement (ou d’une Ulis en réseau avec un établissement « tête de réseau ») nécessite un projet qui permet d’articuler les PPS des élèves concernés entre eux et avec le projet d’établissement et un cadre conventionnel dans lequel les différents partenaires associés à la création de l’Ulis formalisent leur engagement par la signature d’une convention précisant les conditions de la participation de chacun et définissant les obligations spécifiques de chaque partie. Des ressources humaines mobilisées Le fonctionnement de l’Ulis engage tous les acteurs de l’établissement. Les enseignants exerçant auprès des élèves de l’Ulis participent aux réunions des équipes de suivi de scolarisation et, selon les cas, le professeur principal et les enseignants ayant en charge l’élève, participent à ces réunions de l’ESS. Ils sont désignés par le chef d’établissement qui organise également autour du coordonnateur les réunions portant sur le fonctionnement de l’Ulis. Le conseiller principal d’éducation veille à la participation des élèves de l’Ulis aux activités éducatives, culturelles et sportives et à la bonne organisation des temps de vie collective (restauration, permanence, récréation). En lycée professionnel, le chef de travaux, par sa connaissance des référentiels des diplômes, joue naturellement un rôle essentiel dans l’éclairage du choix de l’orientation professionnelle de l’élève handicapé, les adaptations pédagogiques dans le domaine de la formation professionnelle, la sécurisation des plateaux techniques qui vont accueillir le jeune et la recherche de stages en entreprise. Les personnels du service de promotion de la santé en faveur des élèves et du service social scolaire, ainsi que le conseiller d’orientation-psychologue contribuent au fonctionnement de l’Ulis. Un dispositif dynamique pour la construction du parcours de l’élève handicapé Plus encore que pour les autres élèves, pour les élèves d’Ulis, la réussite des phases d’orientation doit donner lieu à une préparation spécifique, détaillée dans un volet dédié à l’orientation au sein du PPS. Ce Septembre / Octobre 2010 n° 127

volet, dénommé projet personnalisé d’orientation (PPO) intégré au PPS, mobilise l’élève et sa famille, les établissements d’origine et d’accueil et les autorités académiques, au titre des procédures d’orientation et d’affectation qu’elles mettent en place. Les élèves d’Ulis bénéficient des dispositifs de droit commun visant la préparation à ces transitions : parcours de découverte des métiers et des formations, accompagnement personnalisé, stages de remise à niveau ou passerelles, entretiens personnalisés d’orientation et accompagnement personnalisé mis en place dans les lycées. Les élèves de l’Ulis bénéficient, lors de la passation des contrôles et des évaluations, des aides et aménagements adaptés à leur situation. Enfin, la question du transport adapté des élèves d’Ulis, en particulier vers le lieu d’un éventuel stage ou vers le lieu d’un enseignement disciplinaire déterminé (EPS), doit faire l’objet d’une préparation minutieuse, notamment avec les collectivités territoriales concernées.

Repères Les Ulis apportent une réponse cohérente aux besoins d’élèves handicapés présentant des :

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ULIS apporte une réponse adaptée aux besoins des élèves handicapés

- TFC : troubles des fonctions cognitives ou mentales (dont les troubles spécifiques du langage écrit et de la parole) ; - TED : troubles envahissants du développement (dont l’autisme) ; - TFM : troubles des fonctions motrices (dont les troubles dyspraxiques) ; - TFA : troubles de la fonction auditive ; - TFV : troubles de la fonction visuelle ; - TMA : troubles multiples associés (pluri-handicap ou maladie invalidante). Ces dénominations ne constituent pas, pour les Ulis, une nomenclature administrative mais permettent à l’autorité académique de réaliser une cartographie des Ulis en mentionnant les grands axes de leur organisation et offrent à l’ensemble des partenaires une meilleure lisibilité.

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Accessibilité des transports : et si la Loi de 2005 faisait fausse route... pages 18 à 48

Clause de mobilité

Profiter de tous les moyens de déplacement que propose notre société, sans entrave et sans aucune appréhension, c’est ce dont rêvent de nombreuses personnes à mobilité réduite. Le législateur l’a bien compris en rédigeant la loi de 2005. Comme celle du bâti, l’obligation de mise en accessibilité des transports en communs touche à la fois le domaine public et privé et la pression est forte, avec une échéance à 2015 et des contraintes techniques et financières difficiles à tenir. La loi est claire : quel que soit le handicap dont on est porteur, on doit toutes et tous pouvoir se déplacer en parfaite

autonomie… Or, si les besoins des Les transports de substitution imposés par la loi pour 2011 personnes handicapées moteur constituent une autre source sont facilement identifiables, d’angoisse pour les exploitants ceux des personnes déficientes de transports, publics visuelles ou auditives ou privés, car leur le sont moins et, pouvoir définition n’est, pour le bien sûr , ceux des se déplacer moins, pas très claire et personnes déficientes en parfaite laisse libre cours à trop mentales restent d’interprétations pour très mal compris autonomie… offrir des solutions et donc difficiles efficaces et durables. à compenser. L’idée qui semble se généraliser Comme vous le verrez au travers aujourd’hui, c’est que, quoiqu’il des interviews que nous vous arrive, l’accompagnement humain proposons dans ce dossier devra faire partie des solutions spécial, le respect de cette loi engendre aussi des investissements qui seront mises en œuvre. économiques impressionnants, JMMC qui ne sont pas à la portée de tous.

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Villes, départements, régions, comment appliquent-ils la loi ? L’un des enjeux de la loi de 2005 est de rendre accessible les transports en commun pour 2015 sur tout le territoire français et, à défaut, de mettre en place des moyens de substitution. La plupart des transports souterrains échappent à cette obligation donc inutile de rêver prendre le métro parisien en toute liberté dans les prochaines années ! La directive européenne sur l’accessibilité des autocars prend aussi forme actuellement et ce sont, de fait, des dépenses pharaoniques qui s’annoncent pour les collectivités publiques comme pour les transporteurs. Nous avons fait le point avec Michel Jeannenot, fondateur de Mobhilis* et spécialiste français de la question. Nous rencontrons Michel Jeannenot chaque année depuis trois ans pour faire réaliser un suivi.

A mi-parcours de l’échéance de la loi, quel bilan tirez-vous ? Ce bilan est mitigé car la loi commence à devenir contreproductive, notamment en ce qui concerne les voiries car les dépenses envisagées sont énormes. La plupart des maires trouvent que c’est disproportionné en fonction de ce qui peut être fait dans des conditions réalistes. Il est devenu de plus en plus difficile de mobiliser les acteurs associatifs et publics qui sont sur-sollicités et las. Les plus petites communes sont encore plus sceptiques que les autres car faire un diagnostic technique n’est pas suffisant et il faut engager des investissements pour le handicap qui ne sont pas à leur portée. C’est en plus difficile de sortir de la représentation limitative du handicap physique et les autres approches ne sont pas toutes bien comprises. Les principaux acteurs de la gestion des transports en commun ont-ils pris conscience de leurs obligations ? Oui, ils l’ont fait et nous constatons de très bonnes volontés grâce, entre autres, au vieillissement de la population. Si le message est globalement compris, dans le détail ce n’est pas gagné. Ceux qui font de gros efforts sont la SNCF et les Régions , les gros réseaux de transports urbains et certains départements qui en profitent pour travailler sur la question générale de leur offre de transport. Quels types de feuilles de route se dégagent des collectivités en réponse à la loi ? Il faut, dans un premier temps, bien distinguer les transports de la voirie. Côté transports, il y a un effort de moyens, avec des aménagements d’arrêts de bus, de matériels roulants. Une cohérence est vraiment respectée dans la chaîne de l’accessibilité et les élus

ont bien compris que l’accessibilité participait à la sécurité des transports. Sur l’aspect voirie, il y a un peu plus de découragement et, je le répète, surtout dans les petites communes qui font ce qu’elles peuvent avec leurs moyens et choisissent prioritairement d’investir sur la sécurité routière notamment des enfants. Ainsi, certaines saisissent l’opportunité du plan d’accessibilité de la voirie pour l’intégrer dans un plan de déplacement durable qui permet une véritable réflexion sur la mobilité, notamment de piétons. Cette démarche est très positive car elle montre bien que l’accessibilité est une part intégrée dans une réflexion plus large. L’aménagement des voiries a un impact sur la vie des citoyens et induit des nouveaux comportements au quotidien. Voilà pourquoi cet aspect devrait faire partie de toutes les réflexions qui touchent la vie urbaine. Villes, départements, régions, quels sont les meilleurs élèves ? C’est difficile à dire car ce ne sont pas les mêmes échelles et pas les mêmes problèmes à résoudre. Malgré tout, on peut dire que les grandes villes et les régions ont bien avancé en comparaison des départements qui sont, à mon avis, les plus en retard. Mais ils ont de bonnes raisons. Quels sont ceux qui rencontrent le plus de difficultés et pourquoi ? Deux cas de figure ici. Les départements, pour les transports, car ils ont la gestion des transports scolaires, ce qui est énorme car il y a beaucoup de points de dépose à gérer. Ensuite, pour la voirie, les petites communes qui n’ont que peu de personnel et pas d’argent sont en retard. « Il n’y a pas de personne handicapée dans ma commune… », voilà ce que nous entendons tout le temps.

ot, Michel Jeannen is hil fondateur de Mob

La mise en place de moyens de substitution pour 2011 est-elle bien intégrée ? Non, car la plupart des acteurs concernés restent convaincus que les textes de loi ne leur permettent pas de mettre en place des solutions en trois ans, comme cela leur est imposé. La loi prévoit que des moyens de transports de substitution doivent être mis en œuvre trois ans après la réalisation du plan. Beaucoup viennent à peine de terminer ces plans alors que la loi leur donnait jusqu’à fin 2008. Il en résulte une forme de confusion et surtout une grande dérive dans le planning prévue par la loi. L’autre grande question qui se pose, c’est comment rendre cohérent les transports de substitution entre les différentes villes, départements ou régions ? Je précise que la notion de substitution, avec toutes ses ramifications, est malgré tout bien comprise. Le risque, c’est de ne rien toucher et de faire du transport spécialisé quand on ne trouve pas de solution véritablement adaptée. Pour les scolaires, les parents souhaitent souvent conserver le transport spécialisé car il est plus « confortable » et plus sécurisé. La loi veut que chacun puisse se déplacer librement et avec une liberté de choix pour tous, mais cela reste encore du domaine du rêve. L’indépendance de mobilité pour les quatre familles de handicap sera-t-elle une réalité en 2015 ? Non, ce ne sera pas une réalité car tous les handicaps et leurs besoins spécifiques ne sont pas bien compris. Le handicap physique est le mieux appréhendé et, pour les déficients visuels, les solutions semblent aussi bien intégrées. Pour les personnes sourdes, les choses se compliquent un peu et en ce qui concerne les personnes avec un handicap mental, les acteurs se sentent totalement perdus. La loi laisse imaginer qu’il faut à chaque fois des aménagements techniques, or je pense que ce Suite page 20 ➔

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n’est pas une réalité. Il faut aussi beaucoup d’accompagnement humain. Ce qu’a bien compris la SNCF avec son service « Accès + » ainsi que des départements comme la Vendée qui ont mis en place ce type d’accompagnement. Mais nous n’avons pas encore de retour d’expérience. Je pense que nous pouvons parler à ce niveau, de services et non de transports de substitution. Quels sont les principaux obstacles ? Il me semble que la population valide ne prend pas la juste mesure de ce qu’est la population à mobilité réduite. Il y a un manque d’informations et de sensibilisation pour démontrer que les acquis du monde du handicap ont grandement facilité la vie de tous les citoyens, ces dernières années. L’accessibilité est un bien-être pour tous, comme le

Que risquent les gestionnaires de transports qui n’auront pas répondu aux exigences de la loi ? Je ne sais pas vraiment car la loi ne prévoit rien actuellement. Il faudrait qu’une association porte plainte, ce qui est encore très rare du fait des dates butoir de la loi. En quoi Mobhilis peut-il intervenir pour accompagner les collectivités ou gestionnaires de transports dans cette démarche ? Nous intervenons dans l’assistance à maitrise d’ouvrage et à la réalisation. Nous aidons les

collectivités à mettre en pratique ce qu’elles ont décidé. Pour nous, il faut maintenant dépasser le « y a qu’à » et passer réellement à l’action. C’est pour cela que nous aidons concrètement les collectivités à passer à l’action. L’accessibilité, ça se manage et ça s’entretient. Nous intervenons à peu près partout, en fonction des appels d’offre. Propos recueillis par JMMC * Le cabinet Mobhilis est né en 2000. Il a pour vocation l’assistance des collectivités publiques et des organismes publics ou privés dans l’organisation des transports de personnes.

Comment transporter les personnes isolées ? Le transport de personnes à la demande, baptisé « TAD », même s’il reste un mode souvent méconnu et mal compris, est un mode sur lequel se penchent de plus en plus de personnes - responsables transport des collectivités locales et transporteurs - car il apporte des réponses à la problématique très actuelle du déplacement collectif ou semi-collectif. L’objet de cet ouvrage est d’apporter un éclairage très pratique sur les conditions de mise en place d’une offre de type TAD et de rappeler les quelques points importants qui doivent être pris en compte avant toute création d’une offre de ce type. Créer un mode de transport sur un territoire, qu’il soit urbain ou rural, n’est pas un acte anodin, car il induit inévitablement des modifications comportementales qu’il est possible d’anticiper, mais qui peuvent aussi surprendre ses concepteurs. Une aide à la décision Le TAD se doit être un instrument d’aménagement du territoire raisonné et donc aller de pair avec une politique d’urbanisme cohérente encourageant une certaine densification tout en répondant aux exigences qualitatives des habitants et aux capacités des collectivités telles que le maintien, essentiel, des services de proximité et notamment du commerce local. Il s’agit de mettre en place un service de transport pour les personnes ne disposant pas d’un véhicule personnel et n’habitant pas à proximité d’une ligne d’autocar. Le but de cet ouvrage est de mettre en avant la complexité du transport à la demande et de donner quelques premiers outils de travail pour les collectivités qui souhaitent s’engager

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clamait l’APF il y a quelques années. L’autre obstacle, c’est que les politiques se lassent de faire appliquer cette loi.

dans la réflexion, illustrés par des exemples de réussite. La mise en œuvre de cette solution transport est intimement liée à un projet politique de territoire et doit se faire avec un travail préalable important de prise de connaissance de ce qu’implique vraiment la création d’une offre de déplacement.

Des outils pour la mise en œuvre Les clés de réussite, que l’auteur a pu constater au niveau des transports à la demande mis en place, reposaient sur une bonne définition des objectifs à atteindre, un niveau de formation et d’implication des élus dans le projet et, enfin, un travail important de communi-

cation auprès du public. L’amont de la mise en place d’un tel service est donc principalement un travail de pédagogie. Vis-à-vis des élus qui ne peuvent être des experts en tout, mais aussi des citoyens, des entreprises, des commerçants... pour leur montrer que changer de comportement est possible. C’est la combinaison de l’ensemble des volontés qui fera ou non la réussite d’un service. L’auteur Spécialiste du transport à la demande, Michel Jeannenot est actuellement Directeur du cabinet conseil Mobhilis qui a accompagné la création de plusieurs services de transport à la demande comme à Cernay, à SaintOmer, à Saint-Julien-en-Genevois dans le cadre de son activité de conseil aux collectivités sur les déplacements. Michel Jeannenot a également participé à la rédaction d’un guide des bonnes pratiques dans le transport des personnes à mobilité réduite au plan européen. Impliqué dans les questions de déplacement au sens large, il est également à l’origine de la création, en 2003, du service d’autopartage à Lyon (la Voiture autrement, puis Autolib aujourd’hui). « Le Transport de Personnes à la demande » par Michel Jeannenot 104 p. 29,00 €


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Bouger en Ile-de-France L’Organisation Professionnelle des Transports d’Ile-de-France (OPTILE), les associations représentatives des personnes à mobilité réduite et les collectivités locales concernées avec le Syndicat des Transports d’Ile-de-France (STIF) ont élaboré le schéma directeur d’accessibilité des services de transport. Pour en savoir plus sur la démarche entreprise, nous nous sommes entretenus avec Christian Nathhorst, chargé de projet au STIF qui en a coordonné la finalisation

A cinq ans de l’obligation légale de mise en accessibilité des transports publics, où en est-on en Ile-de-France ? C.Nathhorst : Nous n’avons pas attendu la Loi de 2005 et c’est heureux. Le STIF et la Région Ile-de-France financent depuis 1998 tous les équipements d’accessibilité dans les transports (RATP, SNCF et OPTILE) à hauteur de 50% chacun. Aujourd’hui, avec toutes les lignes de trams, 102 gares et 127 lignes de bus accessibles nous sommes toujours loin de l’objectif mais nous commençons à avoir des réseaux totalement accessibles tels que les bus sur Paris et le RER A auxquels devraient s’ajouter en 2012 les RER B et E. Comment le STIF a élaboré son SDA ? Il s’agit d’une démarche de longue haleine initiée en 2006, qui a abouti au vote d’orientations prioritaires en février 2008 et d’un programme d’investissements en juillet 2009 (2 milliards de travaux financés à hauteur de 50% par le STIF). Nous sommes actuellement en phase d’étude et de développement de services complémentaires d’assistance en gare, d’information, de transport de substitution … dont les premiers effets sont attendus pour 2011. Par ailleurs, pour suivre la mise en œuvre du SDA, évaluer son efficacité et en modifier ou en étayer les programmes, nous avons mis en place un comité de gouvernance qui réunit toutes les parties prenantes (associations représentatives, opérateurs de transport et collectivités). Comment gérez-vous les priorités de mise en accessibilité ? Que ce soit sur les domaines ferroviaires ou routiers, ce sont la forte fréquentation, le

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maillage territorial (à minima une gare accessible tous les 20 km pour le ferré) et la desserte de lieux qui présentent un critère d’intérêt particulier pour les PMR (MDPH, CAT, hôpitaux…) qui priorisent la mise en accessibilité des transports.

titre, nous sommes soumis à des contraintes de sécurité très strictes. L’accessibilité sera donc totale en 2015 ? Notre objectif est que 258 gares soit accessible en 2018. L’horizon 2015 n’était pas jouable compte tenu des contraintes d’exploitation. Par contre, tenir le chiffre de 90% du trafic était l’objectif retenu pour cette date et, en pratique, nous en serons à un peu plus de 200 gares accessibles à cette date. Nous mettons les bouchées doubles et en sus des 102 gares accessibles, RATP et SNCF confondues, 50 projets sont déjà en phase étude.

Christian Nathhorst, Chargé de projet au STIF

Certaines lignes sont partagées entre SNCF et RATP… Oui, c’est notamment le cas des lignes A et B du RER. A terme, les nouveaux matériels offriront grâce à leur dispositif de comblelacune automatisé une accessibilité en toute autonomie au train. En l’attente, dans les gares rendues accessibles de la voirie au train, il faut qu’un agent RATP ou SNCF déploie au départ et à l’arrivée une rampe manuelle entre le quai et le train pour permettre aux usagers en fauteuil de monter ou descendre. Avec en heure de pointe pratiquement un train toute les 2 minutes et des temps d’arrêt limités à 50 secondes, on imagine sans peine les efforts de coordination que déploient au quotidien la RATP et la SNCF, notamment lorsque les stations de montée et de descente sont proches. C’est un travail énorme. Comment les travaux peuvent-ils trouver leur place dans le cadre de l’exploitation des lignes ? Nous avons des contraintes d’exploitation et il est impossible de réaliser ces travaux durant toute l’année. Nous opérons donc pendant l’été, de nuit ou durant les week-ends, ce qui fait que la mise en accessibilité peut parfois durer de quatre à six ans. De plus nous travaillons dans le domaine ferroviaire et, à ce

Parlez-nous un peu du budget engagé… Le STIF va directement financer 50% des travaux estimés à 2 milliard d’euros. La plus grosse part du budget concerne la mise en accessibilité de 150 gares pour 1.5 milliard soit environ 10 millions par gare. Avec le SDA, le STIF a multiplié par cinq son effort annuel d’investissement en accessibilité qui à elle seule représente dorénavant la moitié des investissements d’amélioration de la qualité de service. Il reste donc 50% à payer. Nous souhaiterions avec la région Ile–de-France, qui nous finance déjà par ailleurs, que les propriétaires des infrastructures concernées (SNCF, RFF, communes ou départements sur le domaine routier ..) en prennent en charge une partie. Est-ce si simple ? Tout le monde doit mettre la main à la poche pour que l’on puisse aller jusqu’au bout de la démarche engagée. Pour ne pas freiner


le mouvement, le STIF finance à 100% les études préparatoires. Il a ainsi déboursé 5 M d’euros en 2008, 10 en 2009 et 12 en 2010. Le nombre d’opérateurs ne constitue-t-il pas un frein ? Sur le domaine routier, notre objectif est de rendre accessibles plus de 700 lignes de bus, traversant près de 1000 communes et exploitées par une centaine d’entreprise différentes… En dehors de Paris dont les lignes sont déjà accessibles, nous avons décidé d’établir avec chaque collectivité et transporteur concernés un calendrier pour y parvenir. La démarche est en cours et elle devrait être finalisée à la fin de l’année. Envisagez-vous de mettre en place des aides humaines sur certaines de ces lignes ? Dans les cars, nous aurons peut-être recours à des aides pour la prise en charge et la sécurité des personnes en fauteuil. Je pense là à la fixation du fauteuil et à la pose des ceintures de sécurité. Une réservation sera également peut-être nécessaire… Qu’en est-il des transports de substitution, que la Loi mentionne sans vraiment les définir ? En matière de substitution, nous avons décidé de commencer par nous intéresser au

le voyageur sera également informé par SMS et courriel. En conclusion ? Au STIF, l’accessibilité est désormais la norme : tous les équipements neufs doivent être accessibles et tous les équipements modifiés doivent le devenir. Pour l’existant, il reste un travail gigantesque et nous somme heureux de travailler avec des opérateurs aussi concernés et engagés que la RATP ou la SNCF. réseau ferré sur lesquel le besoin nous semble le plus fort notamment sur les trajets longs. Quelques mots sur un petit « plus » du STIF Infomobi (infomobi.com, contacts@infomobi.com, 0810 64 64 64), le service d’information et d’assistance pour les usagers handicapés des transports en commun franciliens qui est ouvert 7 jours sur 7, sauf le 1er mai, de 6h à minuit. Infomobi effectue par exemple des recherches d’itinéraires accessibles pour les usagers en fauteuil, informe sur les tarifs spécifiques et les équipements d’accessibilité mis en place dans les transports. A la rentrée, il proposera en cas de panne d’ascenseurs sur son trajet quotidien, un service gratuit d’alerte par SMS et courriel. Dès remise en état du matériel défectueux,

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Repères Le Syndicat des Transports d’Ile-deFrance (STIF) est l’autorité organisatrice des transports franciliens. Les transports en Ile-de-France ce sont : • 11 lignes et 450 gares de trains et/ou RER • 1 400 lignes et 40 000 arrêts de bus et/ou cars • 14 lignes et 300 stations de métro • 4 lignes et 70 stations de tram exploités par plus de 100 entreprises dont la RATP, la SNCF, VEOLIA, KEOLIS …

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La RATP affiche l’ambition d’offrir une chaîne de transport cohérente et accessible à toutes les clientèles. Les aménagements, réalisés et en cours, ont été conçus spécialement pour répondre autant aux besoins des personnes handicapées qu’à ceux des personnes âgées, des mamans accompagnées d’enfants ou des voyageurs encombrés de paquets ou de vélo. Nous avons rencontré Natalie Huard, de la Mission Accessibilité, avec qui nous avons évoqué la politique de mise en accessibilité du réseau RATP et l’état de son avancement au regard des obligations imposées par la loi de 2005.

cessibilité

de la Mission Ac

Propos recueillis par Serge Mouraret Handirect : Depuis quand la RATP se préoccupe t-elle de l’accessibilité de son réseau et de ses matériels roulants ? Natalie Huard : C’est une préoccupation qui est bien antérieure à la loi de 2005, puisque, dès 1995, la ligne 20 était mise en accessibilité, puis, sur le réseau de banlieue, la ligne 360 qui dessert l’hôpital de Garches. Dans le même temps naissait le projet de mise en accessibilité des gares du RER. En ce qui concerne les matériels roulants, depuis 1999, la RATP achète uniquement des bus à palette. . C’est le résultat d’une volonté ferme et engagée de la direction qui se décline sur l’ensemble des différents réseaux. Enfin, la Mission Accessibilité a vu le jour dans les années 1999-2000 pour servir de relai dans tous les réseaux et d’interface avec l’extérieur et, en particulier, avec les associations. En effet, les échanges et la concertation sont un des points fondateurs de notre politique en matière d’accessibilité. Quels ont été les freins rencontrés dans le cadre de la mise en accessibilité du réseau ? Il faut d’abord préciser qu’aujourd’hui, 56 gares de Rer sur 65, les 60 lignes de bus parisiennes, les tramways T1, T2 et T3 sont accessibles ainsi que la ligne 14, métro automatique entre Olympiades et Saint-Lazare. Quant au réseau de métro, la loi de 2005 ne l’assujettit pas au délai de 10 ans, et s’il n’est pas accessible aux personnes en fauteuil roulant, beaucoup de travail a été fait et se poursuit pour les personnes porteuses d’autres handicaps. Les nouvelles stations dans le cadre des prolongements de ligne sont traitées dans une approche universelle et au fur et à mesure d’opérations de rénovations, de nombreuses améliorations sont apportées. Comment se sont passés les travaux dans Paris ? Depuis janvier 2010, les soixante lignes de bus de Paris intra-muros sont accessibles. C’est le résultat tangible de la politique engagée depuis 1995 et d’une co-maîtrise réussie des travaux avec la Ville de Paris. La RATP a travaillé en partenariat avec la Direction de la Voirie et des Déplacements (DVD) de la ville et, dès fin 2009, l’ensemble du réseau bus était accessible avec 85% des points d’arrêt

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Natalie Huard,

© RATP - Bruno Marguerite

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Dossier RATP : en 2015, toute la première couronne parisienne sera accessible

équipés*. Mais nous ne nous arrêtons pas là et la Ville continue de parfaire l’accessibilité de lieux parfois difficiles d’accès. Il y a une véritable relation entre la RATP et la Ville de Paris dont les services travaillent ensemble au quotidien sur le terrain et avec qui nous menons des actions de sensibilisation et organisons des rencontres. Donc, l’application de la loi n’est pas un poids pour la RATP ? La RATP s’est toujours attachée à offrir un service de transport pour le plus grand nombre. La mise en accessibilité des lignes a donc toujours été une préoccupation majeure qui est intervenue très tôt dans nos politiques.. Même si environ 58 lignes y sont déjà accessibles, le grand chantier de demain, c’est la banlieue. Le problème est complexe car les lignes traversent souvent plusieurs communes et cette situation rend plus difficile l’aménagement des points d’arrêt. Bien sûr, les associations voudraient que l’on fasse plus et nous aident au diagnostic des points d’arrêt dans les communes. Ensuite, c’est plus compliqué quand il faut que celles-ci engagent les travaux… Nous avons affaire à beaucoup d’interlocuteurs et d’acteurs et c’est un véritable défi d’organisation. Il arrive aussi que l’appartenance des lieux soit source de complication, mais le STIF est très vigilant pour l’avancée des travaux. En tout cas,

en matière d’acquisition de matériel accessible, le délai de 2015 sera tenu. Pour répondre à la loi, la RATP a-t-elle prévu, un réseau de substitution en cas de non-accessibilité ? Cette question est du ressort du Stif dans le cadre du Schéma Directeur de l’Accessibilité (SDA) de la région Ile-de-France. Au delà d’avoir rendu accessible aux UFR (utilisateurs de Fauteuils Roulants) dans les meilleurs délais le réseau Bus Paris pour offrir des transports de substitution en surface, le STIF établit actuellement un cahier des charges pour diagnostiquer les points où il faudra proposer des transports de substitution afin d’assurer la continuité de déplacement aux PMR. Mais rien n’est encore défini et nous n’avons pas reçu de feuille de route de la part du STIF. Parlez-nous de l’importance du travail avec les associations Depuis un peu plus d’un an, le comité consultatif de l’accessibilité (CCA) a été mis en place et un protocole a été signé entre la RATP et les huit associations majeures dans tous les domaines du handicap. Des réunions sont organisées deux fois par an afin de réaliser un état des lieux et d’étudier les perspectives. Bien sûr, entre temps, nous travaillons régulièrement avec ces associations pour


A combien s’élève le coût des travaux de mise en accessibilité du réseau et comment la RATP les finance t-elle ? Les chiffres sont énormes, en particulier en ce qui concerne les gares RER. En 2009, environ 30M d’euros ont été engagés dans leur mise en accessibilité. Le financement est l’affaire de la Région ou du STIF selon qu’il s’agit d’un pôle multimodal ou non. Ensuite, il est difficile parfois d’estimer la part la mise en accessibilité dans le coût d’un matériel. Prenons par exemple, un bus… qu’est-ce qui, dans son coût, relève purement de l’accessibilité ? Une conception intégrée dès le départ rend difficile l’isolement de ces coûts. En matière de conseil, faites-vous appel à des entreprises extérieures ? Oui, bien sûr, en particulier dans le cas d’expérimentations.. La RATP a toujours cherché à puiser dans les nouvelles technologies afin d’améliorer ses réseaux. Je pense en particulier à l’expérimentation Blue-eyes,

qui est un applicatif téléchargé en amont du voyage qui permet à la personne aveugle de se déplacer facilement dans nos espaces. Mais la relation de service avec les agents, sensibilisés au handicap, à l’accueil et au conseil de personnes handicapées demeure un élément majeur car il est très important de garder un lien humain. Parlez-nous de la formation de vos agents ? Il existe à la fois une formation initiale et une formation continue pour les agents de terrain en relation avec le public. Par ailleurs, un travail est en cours pour élaborer, à destination de ces agents un guide de Bonnes Pratiques permettant d’adopter les bons gestes et à utiliser les bons mots en toutes circonstances en présence de PMR.

Quelques mots pour conclure ? Il reste du travail à faire car le réseau RATP est d’une grande complexité en particulier en matière d’Information Voyageurs. On a affaire à des environnements très différenciés. Par exemple, sur les quais de métro, la sonorisation du temps d’attente avant le passage des deux prochaines rames est en cours de déploiement et équipera d’ici la fin de l’année 2010 l’ensemble des lignes de métro. Cependant, s’il est possible d’offrir aux voyageurs PMR une information sonore collective dans nos espaces souterrains, cela apparaît plus compliqué dans des environnements ouverts sur l’urbain. Ainsi, en ce qui concerne les stations de tramways, les arrêts de bus ou encore les quais de Rer nous nous orientons plutôt vers des systèmes personnalisés, d’où les tests actuellement en cours sur le RER à l’aide d’applicatifs téléchargés avant le voyage et d’une liaison bluetooth avec une borne intégrée dans un panneau indicateur de destinations. Sur ce vaste sujet, nous travaillons régulièrement avec les associations de notre CCA pour définir une IHM (l’interface homme-machine) la plus optimale possible. * pour être considérée comme accessible, il faut que 70% des arrêts de celle-ci soient accessibles.

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« faire ensemble », mener des expérimentations - comme par exemple, les panneaux vocaux accessibles sur téléphones mobiles - et effectuer des diagnostics. Ces relations suivies et ces échanges presque quotidiens nous permettent aussi d’avoir un retour immédiat dès qu’un problème est identifié

© RATP - Bruno Marguerite

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Répondre et conseiller pour assurer la continuité du déplacement Service d’information sur les transports en Ile-de-France pour les personnes handicapées : voyageurs en fauteuil, non-voyants ou malvoyants, sourds ou malentendants et déficients intellectuels, Infomobi regroupe l’ensemble des informations et des services qui vous permettront de voyager sur les réseaux. Chacune des rubriques, dédiée à un type de handicap, regroupe l’ensemble des informations et des services qui vous permettront de voyager sur les réseaux. Avant, pendant ou après le voyage, nos opérateurs sont à votre disposition pour répondre à toutes vos questions, n’hésitez pas à les solliciter. Assurer la continuité du trajet En consultant les pages dédiées aux personnes en fauteuil roulant, vous trouverez : un plan représentant les stations et les gares accessibles et les lignes de bus pour Paris et proche banlieue, (zones carte orange 1 et 2), le tableau complet des lignes de bus, des gares et stations équipées d’aménagements spéciaux : bus à palette, ascenseurs, portillons, la liste des transporteurs spécialisés en région Ile-de-France et les services qui vous permettront d’assurer la continuité de votre trajet dans des zones non accessibles par les transports en commun. Enfin, une présentation des services que peut fournir le centre d’appel

complète cette somme d’infos, avec, notamment, des itinéraires et des conseils pour vous déplacer, avant et pendant votre trajet. Des plans à lisibilité améliorée Pour la rubrique dédiée aux personnes souffrant de déficience visuelle, cliquez sur le logo en haut de la page pour adapter les pages de ce site à vos préférences de lecture : contraste renforcé, taille de caractères agrandie. Vous trouverez ensuite des plans à lisibilité améliorée : (police et corps des caractères spécialement sélectionnés pour assurer une qualité de lecture optimale), des informations sur les dispositifs techniques mis en place sur les réseaux (annonces sonores des points d’arrêts et bandes d’éveil de vigilance sur les quais des gares et des stations) et des conseils pour vous déplacer en toute sécurité, avec la possibilité d’être assisté à toutes les étapes de votre trajet par des opérateurs à votre disposition pour répondre à vos questions et vous conseiller. Septembre / Octobre 2010 n° 127

Répondre et conseiller Les personnes sourdes et malentendantes pourront interroger par E-mail les opérateurs à leur disposition pour répondre et conseiller afin de mieux préparer leur voyage. En consultant les pages de cette rubrique, vous trouverez des conseils pour vous déplacer en toute sécurité et des informations sur les dispositifs techniques (boucles magnétiques et annonces visuelles) mis en place sur les réseaux. Enfin, une rubrique s’adresse aux personnes ayant un handicap mental ainsi qu’à leurs proches. Vous trouverez là les coordonnées de différents services internet, téléphonique et minitel à même de vous aider à choisir votre itinéraire et à préparer votre déplacement ainsi que celles de l’association Les Compagnons du voyage, qui apporte son aide aux personnes ne pouvant se déplacer seule. Plus d’info tel 0810 64 64 64 (prix d un appel local depuis un poste fixe), sur le site www.infomobi.com assistance personnalisée par courriel pour les voyageurs sourds ou malentendants.

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Dossier

RFF et l’accessibilité : 1000 opérations en cours à l’horizon 2012-2013 Réseau Ferré de France est une entreprise connue du grand public pour le rôle majeur qu’elle tient en matière de déplacements ferroviaires. Établissement public créé en 1997 pour gérer et développer les infrastructures. De ce fait, RFF est l’un des acteurs incontournables pour l’accessibilité dans les gares, notamment pour les aménagements permettant les accès aux quais et aux trains. Denis Cauchois, délégué à l’accessibilité, qui fut pendant trois ans directeur du cabinet du président de RFF, nous explique comment les impératifs de l’accessibilité sont pris en compte dans la gestion, la rénovation et les grands projets ferroviaires. Propos recueillis par JMMC Quelle est la mission de RFF ? Fournir l’accès à un réseau performant et ouvert sur les régions et l’Europe, améliorer les performances et les capacités du réseau, rendre le train plus sûr et plus accessible, telles sont trois des grandes missions de RFF. Dans quels domaines RFF est-il directement concerné par la loi de 2005 ? Les obligations liées à la loi de 2005 ont essentiellement porté sur les quais et les voies dont RFF est propriétaire. RFF propose les priorités dans les aménagements à réaliser, dans le cadre d’une politique concertée avec les autorités organisatrices, les entreprises ferroviaires et les associations représentatives de personnes handicapées. Un schéma national d’accessibilité a été approuvé par décision interministérielle le 11 juin 2008 et vingt schémas directeurs régionaux ont été d’ores et déjà élaborés et validés par les conseils régionaux. Pour mettre en œuvre cette politique, RFF a mobilisé un délégué à l’accessibilité, un directeur de programme « Accès aux trains » et des correspondants « accessibilité » dans chacune de ses douze directions régionales. RFF doit prendre en compte tous les types de handicap et souhaite répondre de la meilleure façon possible aux exigences de toute personne éprouvant des difficultés dans ses déplacements. Quelles sont les difficultés qui se présentent dans un tel programme ? La mise en accessibilité implique des choix techniques et financiers lourds. Nous héritons de gares très différentes les unes des autres. Parmi les 3100 gares, plus de la moitié (1700) sont des PANG (Points d’arrêts non gérés) qui sont exclus du champ de la réglementation relative à l’accessibilité et ne sont donc pas concernés. Pour les autres gares, nous faisons face à une difficulté majeure, celle de la hauteur des quais qu’il est parfois difficile et coûteux de corriger. Dans le cadre de notre programme d’actions, nous intervenons sur les quais dont la hauteur est inférieure à 38,5 cm. Mais ce poste de

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dépenses est loin d’être le seul…Il nous faut aménager la traversée des voies en gare par passage planchéié ou par ouvrage dénivelé (passerelle ou souterrain), créer ou adapter des rampes d’accès, prévoir des ascenseurs et veiller à la sécurité sur les quais, en installant par exemple des bandes d’éveil à la vigilance ou en assurant un bon niveau d’éclairage. Il faut bien avoir à l’esprit que nous avons à mettre aux normes des milliers de kilomètres de quais. Tout ceci représente des investissements considérables.

Denis Cauchois,

ilité

délégué à l’accessib

Le réseau ferroviaire en chiffres : • 30 000 km de lignes de chemins de fer • 3100 gares voyageurs • 168 gares accueillant de services nationaux et internationaux • 108 000 hectares de patrimoine foncier • 18 100 passages à niveau, • 1720 tunnels • 1200 passerelles sur voies • 15 000 trains de voyageurs et de marchandises par jour

De quelle manière travaillez-vous avec vos partenaires ? RFF s’est-il donné une feuille de route pour Nous avons des réunions régulières avec les ce programme de mise en accessibilité? RFF a signé avec l’Etat, le 3 novembre 2008, associations représentatives de personnes un contrat de performance pour les années handicapées, tant au niveau national que 2008-2012, période pendant laquelle 250 régional et nous tenons à ce que nos choix gares parmi les plus importantes seront mises d’investissement et nos arbitrages techniques en accessibilité, pour un investissement total soient le plus souvent possible soumis à la de 454 M€ (sous réserve de l’obtention de concertation. Par ailleurs, nous participons cofinancements). Fin 2012, nous devrions régulièrement aux réunions des comités de avoir 1000 opérations en cours, toutes phases pilotage et de suivi organisés par les AOT, en confondues. Certaines seront des chantiers l’occurrence les régions, qui interviennent de en cours, d’autres encore au stade des études manière déterminante dans le cofinancement préalables permettant d’engager rapidement de nos travaux de mise en accessibilité et qui veillent à l’application scrupuleuse des dispoles travaux de mise en accessibilité. Pour accélérer le rythme de réalisation de ces sitions votées dans le cadre de leur schéma études, nous venons de signer avec la SNCF directeur régional d’accessibilité. un référentiel national de mise en accessibiVos effortsannuelle en matière d’accessibilité ont-ils lité des gares pour les Je voyageurs versehandicapés ma cotisation de : ou à mobilité réduite. Il s’agit pour la SNCF eu un impact sur le personnel de RFF ? politique de « €l’accessibilité comme pour nous deMembre référencer toutes adhérent : j les 20,00Notre € j 40,00 €en faveur j 60,00 règles d’aménagement à appliquer sur l’en- de tous au réseau ferré » s’inscrit dans une semble de la chaîne deMembre déplacement, adhérentdepuis donateur dimension : j 80,00 € sociétale de la responsabilité de le parvis de la gare jusqu’au quai. Toutes RFF et s’accompagne d’une politique « Hanles fonctions d’une gare y sont prises en dicap » ambitieuse au sein de l’entreprise, noMembre adhérent bienfaiteur : j 400,00 € compte, selon le principe du cheminement tamment bien sûr en termes de recrutements. d’une personne handicapée qui doit pouvoir A titre d’illustration symbolique de ce chan: ………...................... stationner, accéder auj Autre bâtiment voyageurs€ gement de regard, je vous annonce que RFF, et à tous les services présents dans la gare, aux côtés de la Fédération Française HandisPar ailleurs, je souhaite : port, est partenaire des Championnats du circuler « horizontalement » (passerelles, > consacrer du temps aux actions L’ADAPT 2010 : j Oui j Nonlieu à Paris mondeded’escrime qui auront souterrains) et « verticalement » (ascenseurs, en novembre prochain. RFF est collecescaliers fixes, escaliers>mécaniques, rampes), recevoir par mail la newsletter de L’ADAPT : j OuiOui, j Non être prévenu d’obstacles éventuels et de dan- tivement mobilisé sur ces questions d’acceset ......................................................................................... de handicap qui sont devenues gers potentiels, accéderFait auà quai, obtenir des sibilité le ....................................................................... « l’affaire de tous » parce que « un monde informations, attendreSignature puis enfin accéder au : sans différences est un monde indifférent ». train.


L’adapt info Lettre d’information

REUSSIR avec un HANDICAP www.ladapt.net

N°30 - Septembre / Octobre 2010 - Lettre attachée au n°127 d’Handirect

L’ADAPT en mouvement Sur la période 2003-2009, L’ADAPT a été portée par son projet associatif «Vivre avec et comme les autres». En 2010, cinq ans après la loi 2005 et face à un contexte réglementaire et social en mutation, l’association fait le choix de poursuivre son action pour toujours mieux répondre aux besoins des personnes qu’elle accueille et lance un travail collaboratif autour de la refondation de son projet associatif. C’est « L’ADAPT en mouvement » dont l’aboutissement sera la mobilisation des adhérents autour d’un nouveau projet pour la période 2011-2015. Bilan à mi-parcours. « Les valeurs et les missions que nous avons portés pendant 80 ans ainsi que nos métiers constituent un socle qui doit permettre à l’ensemble des acteurs de l’association de se mobiliser autour de ce nouveau projet associatif » débute Eric Blanchet, Directeur général de L’ADAPT. Une démarche collaborative Les administrateurs, réunis en séminaire les 3 et 4 février derniers, ont conclu à la nécessité d’un nouveau projet associatif pour définir l’iden-

tité de l’association et de ses actions au cours des prochaines années. Le principe d’une démarche participative a été adopté et des groupes de travail se sont constitués impliquant les forces vives de L’ADAPT : ses professionnels, ses administrateurs, ses bénévoles, ses adhérents et ses donateurs. L’Assemblée générale du 25 juin a présenté les principales orientations du futur projet associatif et dressé le bilan du précédent intitulé « Vivre avec et comme les autres ». >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>> suite page 2

REUSSIR avec un HANDICAP

Lettre d’information DE L’ADAPT

le magazine pratique des situations handicapantes

www.handirect.fr

Directeur de publication : Emannuel Constans • Rédacteur en chef : Eric Blanchet • Rédaction : Sophie Cabanes, Cyrielle Claverie, Jean-Joseph Kuperholc • Photos : L’ADAPT • Conception graphique et mise en page : Jamal Aouatah • Edité par L’ADAPT, association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées, reconnue d’utilité publique, SIRET 775 693 385 00 764 • Siège Social : Tour Essor, 14 rue Scandicci, 93508 Pantin Cedex • Site Internet : www.ladapt.net • Dépôt légal à parution • Reproduction d’articles ou de photos soumise à autorisation.


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Des faits marquants Premier fait marquant selon lui : « Dans un moment de forte mutation de son environnement et de transition interne, l’association a su porter ses valeurs et faire entendre ses propositions pour que l’intégration des personnes handicapées soit une préoccupation de l’ensemble de la société civile. » La participation de L’ADAPT dans l’élaboration de la loi de 2005 à travers des instances de réflexion et de consultations préalables ou encore les actions «Hors-les-murs » développées par l’association sont là pour en témoigner. Il reste encore du chemin à parcourir sur ce plan pour que cette intégration soit effective et de qualité. « Nous devons cependant nous garder de penser que le milieu ordinaire est aujourd’hui en capacité de favoriser l’insertion sociale et professionnelle de toutes les personnes handicapées que nous côtoyons dans nos actions » commente Eric Blanchet, « Notre capacité à mobiliser l’ensemble des acteurs de l’association pour accompagner des personnes plus fragiles que ce soit au plan de leur déficience ou au plan social, est le deuxième fait marquant qu’il convient de souligner.» Actions vers le milieu ordinaire Pour ce qui concerne les enfants, l’association a su accentuer son action en faveur de leur accueil en milieu ordinaire en développant d’une part des SES-

*0;6@,55,;,

PARTAGE

)PLU W\ISPJ INNOVATION FRATERNITE

RESPECT

AUTONOMIE

Bilan de la mise en œuvre Présenter le bilan de la mise en œuvre du projet associatif doit permettre de tirer des enseignements pour la période future et de mesurer l’impact de l’action menée au quotidien par les professionnels et les bénévoles qui accueillent et accompagnent les personnes handicapées dans nos établissements. « Sans complaisance ni flagornerie, ce temps de bilan doit également permettre de faire le point sur la capacité de L’ADAPT à tenir ses engagements.» commente Eric Blanchet.

Education

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SOLIDARITE

"Pour vivre avec et comme les autres" REUSSIR avec un HANDICAP

Séminaire des administrateurs, conférence des directeurs, groupe de travail entre professionnels et bénévoles, Assemblée générale, L‘ADAPT est en mouvement. Objectif : construire le nouveau projet associatif 2011-2015. SAD (services de soins et d’éducation spécialisée à domicile), en œuvrant d’autre part auprès des équipes éducatives principalement pour la prise en charge de la dyspraxie, en organisant un colloque prolongé par des actions de formation. C’est dans la même optique, définie par la finalité du projet 2003-2009 que l’association s’est mobilisée pour favoriser l’intégration des adultes en milieu ordinaire, que ce soit dans le cadre de leur

formation avec le projet “Se Qualifier Hors-les-murs”, ou dans leur parcours d’insertion professionnelle par le développement des ESAT Hors-les-murs. « Cette présentation du bilan du projet associatif ne serait pas complète si l’on omettait de mentionner l’essor des activités d’accompagnement mises en œuvre par les professionnels ou encore par l’action des bénévoles du Réseau des Réussites » conclue Eric Blanchet. n

300 parrains, 400 parrainés La force bénévole L’un des enjeux du précédent projet associatif était de développer une force bénévole à même d’accompagner vers l’emploi des personnes handicapées. Aujourd’hui, le Réseau des Réussites est présent dans 30 départements et il a su acquérir une reconnaissance le situant comme acteur incontournable de l’engagement bénévole de l’association. Rappelons le rôle de ces 300 hommes, femmes, jeunes, retraités, étudiants, salariés, dirigeants d’entreprises : accompagner la personne en situation de handicap au plus près de chez elle pour qu’elle trouve une place dans le monde du travail et par là même, qu’elle regagne en confiance et en dignité. n


Assemblée générale du 25 juin 2010 :

un temps fort de rassemblement

C

’est dans le contexte actuel de mutation des secteurs sanitaire et médico-social que s’est tenue l’Assemblée générale de L’ADAPT le 25 juin dernier. Près de 150 adhérents, administrateurs, bénévoles et directeurs d’établissements étaient réunis à Pantin pour ce temps de partage. Outre les décisions statutaires, cette journée de rassemblement a été marquée par plusieurs interventions de personnalités extérieures, par une table ronde du Réseau des Réussites et par un bilan d’étape de l’élaboration du nouveau projet associatif de L’ADAPT. L’intervention de Madame Fabienne Jegu de la Halde a permis de connaître le rôle de cette institution dans le domaine du handicap. La Halde a reçu plus de 10 000 réclamations en 2009 dont 19% concernent le handicap et la santé. C’est le deuxième motif de discrimination invoqué après l’origine (28% des réclamations). L’intervenante a aussi évoqué la discrimination positive et a invité L’ADAPT à participer à un groupe de travail sur le sujet. Maître Maxence Cormier, avocat au barreau de Paris, a su rendre accessible les enjeux d’une loi complexe mais essentielle pour notre secteur

d’activité : la loi Hôpital, patients, santé, territoire (HPST) du 21 juillet 2009. Elle sous-tend une recomposition du secteur et implique un changement dans les pratiques des professionnels de notre association. Si la régionalisation en est l’aspect le plus connu, n’oublions pas tout ce qui concerne la tarification à l’activité, chantier d’importance sur lequel L’ADAPT porte toute son attention. La table ronde du Réseau des Réussites a permis, via l’implication de nos bénévoles, de souligner la dimension profondément humaine et citoyenne de leur démarche, qui, rappelons-le, vise à parrainer une personne handicapée dans sa recherche d’emploi. Temps fort de notre Assemblée générale 2010, le bilan à mi-étape de l’élaboration du nouveau projet associatif de L’ADAPT pour les années 2011-2015. Eric Blanchet, Directeur général, a présenté la synthèse des travaux très riches réalisés au cours des derniers mois dans le cadre des différents groupes de travail sur les valeurs qui sont les nôtres, dont l’innovation, le bilan du précédent projet associatif, le développement associatif, les métiers de L’ADAPT, la prospective. Administrateurs, professionnels et bénévoles ont contri-

«La présentation du nouveau projet associatif fin 2010 suppose une mobilisation de toutes les forces vives de notre association.» bué avec compétence et enthousiasme à ces travaux fructueux. En conclusion, j’ai rappelé l’échéance de la fin 2010 pour finaliser ce nouveau projet associatif et appelé, avec Eric Blanchet, à une mobilisation de toutes les forces vives de notre association pour y aboutir. n Emmanuel Constans, Président de L’ADAPT

Composition du nouveau Conseil d’administration Elu par vote des adhérents à l’Assemblée générale du 25 juin 2010. Emmanuel Constans, Président

Bureau :

Alain Fournier, Vice-président François Mancy, Secrétaire général Michel Rebillon, Secrétaire général adjoint Alain Le Dauphin, Trésorier Bruno Heinry, Trésorier adjoint Christian Girerd, Membre du bureau délégué au patrimoine

Administrateurs :

Patrick Bezier, Patrick Desruelles, Yvette Dufour, Patrick Farfal, Stéphane Forgeron, Murielle Gernez, Marie-Hélène Gillig, Philippe Grès, Joël Heloir, Michelle Joyaux, Jean-Paul Labrande, Gilbert Laurenty, Dominique Le Douce, Marc Lescuyer, Marc Loubet, Josy Noël, Alain Pruneyre. Armand Mella, un engagement au service de L’ADAPT depuis 2003. Membre du Conseil d’administration et Secrétaire général de L’ADAPT depuis 2003, Armand Mella a quitté notre Conseil d’administration, lors de l’Assemblée générale de juin 2010. Il aura marqué L’ADAPT par son militantisme, sa disponibilité, son engagement et son attachement à la cause associative en particulier comme Président de la commission vie associative. Ancien cadre dirigeant d’un grand groupe industriel, il a fortement impulsé la Semaine pour l’emploi des personnes handicapées, et a su créer des liens pérennes de partenariat entre notre association et le monde de l’entreprise. L’ADAPT lui est particulièrement reconnaissante pour l’action désintéressée qu’il a ainsi menée au service de l’insertion des personnes handicapées.


La démarche participative

Quatre groupes de travail, réunis entre mai et juin 2010, ont travaillé à l’élaboration du prochain projet associatif. Les participants, dont la pluralité des profils en faisait la richesse, étaient quelque 80. Réactions.

« La démarche engagée associant

des bénévoles, des professionnels et des usagers m'apparaît être une méthode pragmatique et participative qui permet une co-construction basée sur une redéfinition ou une affirmation des valeurs portées par L'ADAPT dans l'intérêt des besoins et attentes des usagers.

Michel Rebillon, Administrateur

»

«

Etant à la fois adhérent et professionnel, il me paraissait intéressant d’apporter ma contribution au projet. Je me suis rendu compte lors des échanges que, jusqu'à ce jour chaque « catégorie » de participant s’activait sans qu’un réel travail commun soit réalisé. C’était se priver de l’extrême richesse apportée par chacune des facettes de la vie associative.

»

Patrick Criquet, Directeur délégué LADAPT/Basse-Normandie

« Les débats ont été très ouverts, la

réflexion très riche grâce à la diversité des expériences, des idées, des préoccupations des uns et des autres. Cette démarche participative de qualité est, selon moi,

BULLETIN D’ADHESION 2010

indispensable à la refondation d’un projet associatif digne de L’ADAPT. Philippe Grès, Administrateur

»

«

Mettre à plat nos différentes représentations de L’ADAPT, a été une manière de confirmer que l’on n’y vient pas par hasard et qu’on y amène ce que l’on est ! J’ai apprécié la pluralité de points de vue : L’ADAPT c’est tout sauf la pensée unique. Ce pari généreux porte ses fruits et motive des hommes et des femmes d’horizons différents qui se retrouvent pour déployer leurs talents au service de ceux qui en ont besoin. Janie Harros, Marraine du Réseau des Réussites

»

« Les idées échangées étaient ri-

ches et diverses : du parcours scolaire à l'intégration professionnelle, en passant par le social, l'évolution de la société et la santé sans oublier l'accompagnement de la personne dans sa passion et dans ses projets, chacun a apporté à sa manière une pierre à l'édifice.

»

Cyril Bidaud, Parrainé du Réseau des Réussites

«

Dans le mode même de construction du projet, j'ai trouvé la traduction de la nature fondamentale du mouvement associatif : l'association des énergies,

des compétences, des questionnements, des mises en perspective. Au fil des débats, il n'y a pas toujours conjonction des points de vue mais il n'y a pas de distinction entre les statuts : bénévoles et salariés s'associent spontanément pour la refondation du projet associatif.

»

Thierry Delerce, Directeur interdépartemental nord Rhône-Alpes

« J'ai trouvé très démocratique que

des bénévoles, des adhérents, des directeurs d’établissements et des administrateurs puissent se réunir sans hiérarchie ressentie pour définir les nouvelles orientations que notre association doit défendre pour les prochaines années. Cela montre la vivacité et la réactivité des membres de l'association.

»

Murielle Gernez, Administratrice

« L'alchimie a bien fonctionné entre

bénévoles engagés et professionnels compétents et développe notre envie de poursuivre ces coopérations au niveau local. L’ADAPT nous permet de concilier notre engagement militant et notre mission de service auprès des personnes que nous accueillons dans nos établissements.

»

Nathalie Paris, Directrice déléguée L’ADAPT/Rhône

Merci de retourner ce formulaire, accompagné de votre règlement, dans une enveloppe affranchie au tarif en rigueur à l’adresse suivante : L’ADAPT / Siège Social – Tour Essor – 14 rue Scandicci – 93508 Pantin Cedex Nom / Prénom Adresse

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Je verse ma cotisation annuelle de : Membre adhérent : j 20,00 €

j 40,00 €

j 60,00 €

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Téléphone................................................................ Fax .......................................................................

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Email .............................................................................................................................................................

Par ailleurs, je souhaite : > consacrer du temps aux actions de L’ADAPT : j Oui j Non > recevoir par mail la newsletter de L’ADAPT : j Oui j Non

Avantage fiscal : le montant de votre adhésion est déductible de vos impôts dans les conditions prévues par la loi. Un reçu fiscal vous sera envoyé en fin d’année. L’adhésion donne droit de vote pour l’élection du Conseil d’administration de L’ADAPT dès l’année suivant l’adhésion et vous permet de participer à l’Assemblée générale. Conformément à la loi du 6 janvier 1978, vous disposez d’un droit d’accès, de rectification et de suppression des informations dont nous disposons à votre égard. Pour faire valoir ce droit, il vous suffit de prendre contact avec le siège de l’association. Mail : contact@ladapt.net

Fait à ....................................................................... le ......................................................................................... Signature :


SNCF : l’accessibilité est sur les rails Certains le prennent tous les jours, d’autres une fois par an, mais le train fait partie de notre vie et de nos déplacements tant il s’est développé et adapté à la demande de la plupart des usagers. Son maillage et son coût d’utilisation économique lui confèrent un rôle de première importance dans la vie de nombreuses personnes à mobilité réduite. Mais sa réputation d’inaccessibilité l’a longtemps placé au rang du « mal nécessaire » par les associations et les utilisateurs handicapés…

Didier Devens, ilité de la SNCF

délégué à l’accessib

La situation a néanmoins largement évolué elle est en passe de se transformer totalement grâce à la loi de 2005 et la volonté conjuguée de SNCF, de RFF et des associations de personnes handicapées. Pour nous en parler, nous avons rencontréDidier Devens, Délégué à l’accessibilité de la SNCF qui était, il y a encore peu de temps, responsable du schéma directeur national d’accessibilité de SNCF. Ce schéma qui a pour but de rendre le réseau ferroviaire national accessible aux personnes handicapées a aussi servi de base à RFF.

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Dossier

Comment définiriez-vous votre mission ? Elle consiste, avant tout, en un important travail d’animation et de synergie puisqu’il est nécessaire de faire travailler ensemble des services très différents. L’Entreprise SNCF, tout d’abord, regroupe un très grand nombre d’activités impliquées dans l’accessibilité et dont il faut mettre les projets en cohérence. Elle doit ensuite travailler en étroite collaboration avec RFF et puis toutes les Régions. Comment le schéma d’accessibilité a-t-il été bâti ? Il s’est bien sûr construit en fonction de la loi de 2005, mais aussi, et surtout, en écoutant les associations représentatives des personnes handicapées et ce, bien avant 2005. Nous connaissions dès le départ les problèmes que ces personnes rencontraient et nous avons pu apporter très vite des premières réponses concertées et adaptées. Nous avons effectué un gigantesque travail d’audit et d’étude sur les gares en évaluant de nombreuses solutions techniques. Ensuite, et en collaboration avec RFF et les Régions, nous avons mené des études portant sur l’accès aux quais et la lacune que représente l’intervalle quai/train. Le deuxième volet de cette grande étude préalable concernait les matériels roulants, c’està-dire les trains, mais la loi est, sur ce sujet, beaucoup plus floue. Elle n’aborde presque pas cet aspect encadré par ailleurs par différentes directives européennes. Il n’existe pas de norme précise dans ce domaine, mais nous avons privilégié e-t retenu tout ce qui pouvait se faire de mieux en terme d’usage des rames par les personnes à mobilité réduite. Septembre / Octobre 2010 n° 127

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dossier - dossier - dossier - dossier - dossier - dossier - dossier - dossier - dossier - dossier - dossier - dossier - dossier -

Dossier Cependant la durée de vie du matériel roulant étant de 30 à 40 ans, il n’est pas envisageable de changer le matériel en cours de vie car cela coûterait trop cher. Quelle alternative pouvez-vous proposer sur le matériel existant ? Tous nos trains subissent au cours de leur usage, des révisions importantes et, en milieu de vie, des rénovations importantes. C’est à ce moment là que nous agissons pour faire évoluer les choses. Toutes les interventions doivent être planifiées et sont financées par le budget voté pour le Schéma Directeur d’Accessibilité soit 500 millions d’euros. Cet argent a été investi en fonds propres par SNCF. Les rénovations de rames nous confrontent à des cas de figures difficiles. Les trains datant d’une quinzaine d’années par exemple, remontent à une époque où peu de choses étaient pensées pour les personnes handicapées. J’ai en tête le TGV Atlantique rénové par Christian Lacroix et pour lequel nous venons de décider, sans que la loi nous y oblige, d’adapter les toilettes. Il existe 184 rames TGV Lacroix. La rénovation nous coûte la somme de 10 millions d’euros. Le coût de l’accessibilité génère toujours des débats houleux dans le travail de mise en accessibilité. Certains estiment, en effet, que si la loi ne l’impose pas, il n’y a pas à faire ce travail de mise en accessibilité. La délégation à l’Accessibilité et aux voyageurs handicapés de SNCF que je représente, argumente et discute beaucoup avec ses partenaires multiples aux intérêts tous différents. Les associations qui nous font confiance, parce que nous travaillons main dans la main avec elles, savent que nous n’essayons pas de nous extraire de nos responsabilités même si nous ne pouvons pas tout faire. Les prochaines rames des trains de grandes lignes bénéficieront de 3 places pour les personnes en fauteuil roulant par rames, en 1ère classe, ce qui nous positionne encore une fois au-delà de ce que la loi nous demande. Quelle feuille de route avez-vous adopté dans le schéma d’accessibilité ? Nous agissons partout où nous le pouvons, tant au niveau des gares que des trains. C’est une politique de maillage qui ne veut favoriser aucune ligne. Du fait d’un trop grand nombre de paramètres à gérer, dépendant d’acteurs et de budgets différents et qu’il est impossible de faire coïncider, la solution qui a été adoptée est le saupoudrage partout où il est nécessaire. Comment l’aspect des gares est-il traité ? Les gares avancent au rythme des projets locaux mené par les Régions. La plupart seront rendues adaptées et accessibles que ce soit avec des solutions techniques ou humaines, c’est à dire par l’intervention de nos per-

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sonnels. En effet, le problème des hauteurs de quais va persister et monter dans le train nécessitera encore longtemps un accompagnement humain, tout comme la traversée des voies. En 2015, malheureusement, il y aura encore des gares sans ascenseurs ou avec du matériel en panne. L’assistance demeurera nécessaire, ne serait-ce que pour des raisons de sécurité. Le service Accès Plus sera généralisé à toutes les gares du Schéma Directeur d’Accessibilité.

tal, auditif et visuel sont au cœur de nos préoccupations. Et ce qui va bien pour les uns doit aussi aller pour les autres. Tout cela bénéficiant, au final, nous le savons bien, à l’ensemble des voyageurs. Ainsi, en parallèle des efforts faits pour le handicap moteur et les personnes en fauteuil roulant, nous agissons et étudions aussi la mise en accessibilité du voyage pour les autres handicaps. Pour les personnes atteintes d’un handicap auditif, des messages visuels

SNCF, Régions, comment les responsabilités sont-elles réparties ? SNCF a la responsabilité des grandes gares qui offrent des services nationaux et elle exploite les grandes lignes. Les Régions s’occupent des gares régionales et des TER.

sur écrans plats sont progressivement mis en place en gare et à bord des trains. Les personnes non ou mal voyantes, peuvent utiliser d’ores et déjà des cheminements podotactiles et des balises sonores activées par une télécommande individuelle placée sur une fréquence universelle. Une difficulté demeure concernant le handicap mental qui nécessite souvent une surveillance de tous les instants qui dépasse le cadre de mission de nos personnels. Nous faisons en sorte de simplifier au maximum toute la signalétique, les logos et les annonces pour rendre lisible le parcours. L’ensemble des personnels de SNCF est mobilisé et formé autour du handicap. Chacun aujourd’hui, et c’est une grande victoire pour la Délégation à l’Accessibilité de SNCF, a pris conscience de l’importance de cette politique de bon sens, solidaire et citoyenne et les réflexes s’installent pour un voyage en train de plus en plus serein.

A quel niveau voyez-vous l’accessibilité des trains en 2015 ? Nous estimons qu’en 2015, 85% du parc des trains régionaux sera rendu accessible, les 15% de trains qui restent étant proche de la réforme, de la fin de vie. Concernant les grandes lignes nous devrions atteindre les 95%. Mais que l’on ne s’y trompe pas, les plates-formes élévatrices permettant de combler la lacune entre le quai et le sol du terrain resteront en activité tout comme l’accompagnement humain. Nous sommes toujours à la recherche de la solution technique qui nous permettrait de mettre à fleur de quai tous les trains. Tous les types de handicap pourront-ils bénéficier de ces évolutions ? Oui, bien entendu. L’accessibilité, c’est « tous et ensemble » comme l’a rappelé l’Unapei à travers une bien belle opération dont nous étions partenaires il y a peu. Les quatre types de handicaps, moteur, men-

Propos recueillis par JMMC


Vos avantages :

Profitez de 5 options santé, adaptées à tous vos besoins

(fauteuil roulant, forfaits ergothérapeute, psychologue, appareils acoustiques…) 1 Offre valable pour toute adhésion souscrite entre le 06/09 et le 06/12/2010, prenant effet au plus tard le 01/01/2011. Règlement de l’offre disponible sur www.integrance.fr 2 Chèque cadeau Ticket Infini (Accentiv’Kadeos) d’une valeur de 30 €, valable dans les plus grandes enseignes et remis après 30 jours effectifs d’adhésion. 3 Au 1er jour du mois de le réception du bulletin d’adhésion (hors forfaits appareillages, fauteuils roulants et audioprothèses soumis à un délai de stage de 3 mois). 4 Tarif de base au 01/07/2010 pour une personne seule de 30 ans, en garantie Néo Solidarité - Accès’, après déduction du chèque santé. Mutuelle soumise aux dispositions du Livre II du Code de la Mutualité, inscrite au Registre National des Mutuelles sous le n° 340 359 900. Toutes marques déposées. Siège social : 89, rue Damrémont – 75882 Paris cedex 18. © fotolia - conception et réalisation : Olpan conception et réalisation : Steven Gauguin - Olpan

>> 30€ de chèque cadeau >> Une prise en charge immédiate des soins3 >> Des remises pour les familles, personnes titulaires d’une pension d’invalidité... >> Pas de questionnaire de santé >> Les enfants handicapés de + de 25 ans peuvent rester sur le contrat familial >> Des garanties compatibles avec le chèque santé


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Phitech doublement récompensé sur le salon Autonomic Phitech, concepteur et fournisseur d’une solution complète pour l’information et le guidage des personnes déficientes visuelles, s’est distingué lors de la dernière édition du salon Autonomic, qui s’est tenu à Paris du 9 au 11 juin. La société a remporté deux récompenses au concours Autonomic’innov 2010, dont le prestigieux « Trophée des trophées ». publics ou privés, ce système permet d’identifier les bâtiments, d’en repérer l’entrée, et de disposer d’informations de guidage pour se déplacer à l’intérieur et accéder aux principaux services. La télécommande ou le téléphone mobile de la personne déficiente visuelle active la balise installée sur le bâtiment, qui diffuse un message de repérage. Puis les informations personnalisées de guidage sont transmises sur le haut-parleur de la télécommande ou du téléphone portable. Dans les transports, Actitam offre, en temps réel, une transcription sonore de l’ensemble des informations écrites diffusées par les afficheurs électroniques dans les gares et aux arrêts de tram et de bus. Cette solution permet une écoute personnelle et discrète sur la télécommande ou sur le téléphone portable du déficient visuel. Le « Trophée des Trophées », qui salue la meilleure innovation de l’année en matière d’aide aux personnes handicapées a été unanimement attribué à Phitech par le jury que présidait Patrick Gohet, président du CNCPH*. Cette récompense salue l’avancée, en matière d’autonomie de déplacement comme de gain en sécurité des déficients visuels, que constitue le système Actitam, et sa nouvelle gamme Actiblue, qui permet l’activation des balises installées dans les ERP et les transports et l’écoute des messages grâce à un mobile Bluetooth. L’application est téléchargeable gratuitement sur le site de la société. * (Conseil national consultatif des personnes handicapées).

Repères Actitam un système conçu pour répondre au mieux aux attentes des déficients visuels

Le concours, organisé à l’occasion d’Autonomic, le salon de l’autonomie, a pour objectif de promouvoir auprès des utilisateurs, des professionnels et des médias les produits et services novateurs, les mieux adaptés aux besoins des personnes handicapées et des personnes âgées dépendantes dans tous les domaines de la vie au quotidien. Les produits et services novateurs sont récompensés dans neuf catégories différentes. Le trophée

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« Aides à la communication » a été attribué à Phitech, pour sa gamme Actitam. Dans les ERP et les transports Le système Actitam a été conçu pour répondre au mieux aux attentes des déficients visuels, en termes d’autonomie et de guidage. Il permet des déplacements aisés et discrets dans les ERP (établissements recevant du public) et dans les transports. Dans les ERP,

Créée en 2003, Phitech propose des solutions globales de mise en accessibilité des transports en commun et des bâtiments recevant du public. La société équipe la SNCF, Veolia, la RATP, Nancy, la Préfecture de Meurthe et Moselle, Amiens Métropole, Strasbourg… La SNCF, via son fonds Ecomobilité Partenaires, est son actionnaire de référence.


Prix OCIRP Acteurs Économiques

& Handicap

Une 3e édition riche en initiatives

Bravo, merci à tous, ABEJ solidarité • Athéol • Act Pro Île-de-France Formation • Action Passeraile • ADAPEI 19 • ADAPEI 36 « L’Espoir » • AEIM - ADAPEI 54 • ADAPEI 65 • Adéa Présence • Adecco à domicile • Advitam • Aide aux Parents d’Enfants Handicapés • Air Liquide • Alcatel-Lucent • Allô Flo Services • Alyzo • Antenne Handicap • APAJH 38 • APEI de Lens - La Mascotte • APEI de Lens & Environs • ARPEJEH • APF 34 • Artei • Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille • Association Avec - Centre d’appui à la vie associative • AGME Groupe Mornay • Association d’Entr’Aide VIVRE • Association sportive du Golf de Cergy • Baisser les Barrières • Bureau de recherche géologique et minière • CAPSAAA • Carea5 SARL • Carrefour • CECAM-SARL • Cellule handicap - Université de Rennes 1 • CEMAFORRE • Centre communal d’action sociale de Besançon • Centre communal d’action sociale de Nancy • Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement • Centre de Plein Air de Lathus • Centre Départemental de Soins, d’Accompagnement et d’Éducation du Val de Loire • CNRS • Centre Omnisports Pierre Croppet • Centre Régional de Documentation Pédagogique • Centre Social Champvallon Bethoncourt • Cercle d’Éducation Sportive de Tours • CFE CGC • Cheval Bonheur • CIDJ • Commune de Lille • Companieros • Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment 31 • Contribuer à La Promotion Sociale • Coopérative d’Exploitation et Répartition Phamaceutique de Rouen • Coordination Associative de Soins, Soutien et Accompagnement • Crédit Agricole ChampagneBourgogne • CRIT Intérim • De gré Diversité • Deafi • Dexia Sofcap • Docks de l’Oise Région Nord • EDF • EDF - Direction Commerce • EDF - Division Production Nucléaire • Éditions Autrement • EF/SAAD • En Voiture • Entente des Mauges • Entreprises Sociales pour l’Habitat • Equisens • Essilor • FaCylities multi services • Forclum • Garamond et Compagnie • Garde • General Electric Medical Systems • GIPH Rhône-Alpes • Groupama • Groupe Legrand • Groupe Novalis Taitbout • Groupe Réunica • Groupement Français des Personnes Handicapées • Handicap & Libertés • Handicap.fr • Handi’chiens • Handilabel Conseil • Handisol’utions • Handiuni • Handi-Voyages • Hanima Loisirs • Hanploi • Hippothera • Historial de la Grande Guerre • Hôtel Trianon Palace • HSBC France • I=MC² • Inov’hand • Institut de formation en masso-kinésithérapie pour déficients visuels • Institut Informatique Sud Aveyron • Institut Motricité Cérébrale • Institut National de Recherche Pédagogique • Institut National des Sciences Appliquées • Institut Parmentier • Intelli’cure • Interface Handicap • JobinLive • La bande de bras cassés • La Main Verte • La Rencontre • La Vernière • Laboratoire GlaxoSmithkline • Laboratoire Pierre Fabre • Le Souffle 9 • Les Arts sensibles • Les Coucous • Les Premières Classes • Lycée Paul Le Rolland - Drancy • M2 Interactive • MACIF • MAIF • Mairie de Metz • Mairie de Pézenas • Mairie de Troyes • Mairie de Vesoul • Mairie d’Eslourenties-Daban • MARPAHVIE 79 • Millet • Ministère de la Défense • MJC Prémol • Musée de Cluny • Musée de plein air des maisons comtoises • Mutuelle nationale des hospitaliers et des professionnels de la santé et du social • Naturimmo • Œuvre de secours aux enfants • Office français de prévoyance funéraire • Ombelle • Onisep • Prendre un Enfant par la Main • Prime Heure • Proxim’services 75 • Radio Coteaux • Radio Transparence • Rencontres Jeunes et Handicaps • Réseau GESAT • Réseau Girondin Petite Enfance, Familles, Cultures et Lien social • Réseau RÉPIES • Résidence « La Chaumière » • Résilience Conseil • Retour d’image • RMP « Les Ateliers de Rose » • Robert Bosch • SARTH 72 • Sacer Atlantique • Sanofi Aventis • Sanofi Aventis - Division vaccins • SIBILS-IS • Siel Bleu • Signes • SNCF • Société Versaillaise de Transports Urbains • Stade Toulousain Rugby Handisport • STMicroelectronics • Thales • ThyssenKrupp Presta • Toulouse Interim Handicap • Tout Art et Culture • Union Harmonie Mutualité • Union Professionnelle des Travailleurs Indépendants Handicapés • Unis-Cité Alsace • Unis-Cité Rhône-Alpes • Université de Lyon & MAIF • Village Vacances Lio’Hand Évasion • ZimZam

et rendez-vous pour la 4e édition

Sous le haut patronage du

En partenariat avec

En association avec


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Il faut élargir la vision de l’accessibilité En créant EO Guidage en 1993, après avoir exercé pendant une dizaine d’années des responsabilités dans un CAT, Gilles Rochon n’imaginait sans doute pas que les dispositifs qu’il inventait alors deviendraient, des années plus tard, une référence dans le monde du handicap, voire même parfois une référence assortie d’une obligation d’équipement.

bleaux d’affichage, écrans… - doit pouvoir être délivré vocalement à un voyageur déficient visuel. C’est du domaine du design universel : le produit installé doit pouvoir servir et être accessible au plus grand nombre. En ce sens, il est important de ne pas imposer à un voyageur une technologie qu’il ne saurait pas utiliser ou dont il ne posséderait pas l’outil. Il faut donc toujours adapter les technologies aux besoins des personnes et aux outils dont elles disposent, même si, à terme, on sait bien qu’il n’y aura probablement plus qu’un seul outil utilisé, le téléphone mobile équipé du système Bluetooth ou le GPS. Avec ce matériel, l’usager pourra aussi bien collecter des informations dans n’importe quel aéroport des Etats-Unis ou à Roissy… C’est d’ailleurs pourquoi le système que nous mettons en place est d’ores et déjà activable par Bluetooth sur le GPS Kapten.

Spécialisée dans les innovations technologiques à destination des personnes handicapées visuelles, la société EO Guidage propose des solutions dans le domaine du bâti (voir notre entretien dans le n°126 de Handirect) ainsi que de l’espace public, et par conséquent des transports. Parce que la chaîne du déplacement commence au domicile de la personne handicapée et ne s’arrête qu’au cœur de sa destination, il faut élargir la vision trop souvent réductrice de la « mise en accessibilité » et envisager la question d’un point de vue certes technologique, mais aussi philosophique. Handirect : En matière de transports publics, quels sont les domaines d’intervention de votre société ? Gilles Rochon : Nous équipons les bâtiments voyageurs mais également les abords et les quais. Cela peut se traduire par l’installation de signalétique braille, de balises délivrant des informations au public handicapé visuel mais nous intervenons aussi sur l’organisation de l’espace, de l’entrée à la sortie du bâtiment, en passant par exemple par l’accueil ou la billetterie avec des bandes de guidage et d’éveil de vigilance. Pour les balises audio, il s’agit de délivrer des informations fixes ou dynamiques du type annonce des départs

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Gilles Rochon, fondateur de la société EO Guidage

ou des arrivées des trains, mais aussi sur les anomalies qui surviennent sur les lignes, les retards par exemple. Il faut que ces informations soient accessibles quel que soit le matériel dont dispose l’usager. Le matériel que nous installons ne doit donc pas nécessiter de matériel spécifique ni d’apprentissage de la part des personnes concernées. L’utilisation doit en être naturelle que la personne soit en possession d’une simple télécommande, d’un émetteur-récepteur ou d’un téléphone mobile équipé d’un logiciel téléchargé, en amont du voyage, sur le site de l’exploitant ou d’un GPS dernier cri, qu’il s’agisse d’une personne âgée peu enclin au modernisme ou d’un jeune féru de technologies modernes. Tous les voyageurs doivent pouvoir se déplacer en parfaite autonomie sans qu’intervienne un quelconque frein technologique ou économique. C’est pourquoi nos balises ont plusieurs couches d’informations que l’usager active avec l’outil dont il dispose. Comment procédez-vous pour rendre ces informations accessibles à tous ? Pour les bornes d’information voyageurs, nous interfaçons nos systèmes pour récupérer les informations diffusées pour les transmettre aux usagers équipés d’un dispositif de captage. En effet, tout ce qui est écrit - ta-

Comment le public aura-t-il connaissance de l’existence de ces équipements dans les lieux qu’il se prépare à fréquenter ? Si l’on établit son programme de déplacement par les transports en commun, il est facile de connaître les différentes étapes de son déplacement. Sur le GPS Kapten par exemple, les transports en commun sont mentionnés. La personne peut donc s’imprégner des possibilités offertes et si nous avons réalisé des équipements les activer au fur et à mesure de sa progression, y compris lors du passage à des feux de croisements où seuls seront activés ceux qui concernent son itinéraire. Vous faites référence à ce GPS Kapten, mais pouvez-vous nous en dire plus à propos de cet appareil ? Il s’agit d’un GPS piéton, au départ non spécialisé, que les personnes aveugles se sont rapidement approprié. A commande vocale et peu cher (moins de 200 euros. ndlr), elles en ont vite pressenti l’intérêt pour elles. C’est ce qui me permet de dire que l’on va sans doute vers un seul outil et que ce sera sans doute ce GPS, utilisé de manière autonome ou intégré à un téléphone mobile. La personne pourra y trouver aisément toutes les informations qu’elle souhaitera et cela, sans limitation territoriale. La France avait imposé une norme AFNOR voilà une vingtaine d’année pour activer les feux sonores uniquement c’était sans doute nécessaire mais aujourd’hui, une telle norme est réductrice puisque limitée à l’hexagone et, de fait constitue un frein


au libre déplacement des personnes. Au contraire, le protocole Bluetooth est international et activable dans le monde entier et sur tous les équipements. La technologie sonore est-elle vraiment suffisante pour assurer l’autonomie de déplacement des personnes malvoyantes ? Non, elles ont aussi besoin d’être guidées au sol, orientées et ce n’est pas toujours simple à réaliser dans de vastes espaces. Il faut prévoir le ralentissement du pas quand on approche d’un obstacle, d’un danger ou d’un signal, l’orientation ou la limitation du déplacement - bande d’éveil. Nous menons un travail important sur la recherche de matériaux. Nous avons ainsi été amenés à travailler cette année avec l’Ecole centrale de Lyon car les contraintes sont différentes en fonction de la nature du sol ou de l’esthétique souhaitée. Il faut aussi garantir l’absence de rupture dans le cheminement tout en assurant toutes les opérations utiles : information, ralentissement, arrêt… La manière dont on envisage le marquage au sol peut permettre à la personne de pressentir la suite du trajet, les modifications qui vont intervenir, de l’alerte à l’arrêt

obligatoire pour cause de danger – escalier descendant, risque de chute, traversée de rue… Nous avons mis en service des équipements de ce type dans le cadre de la l’Institut de la Vision à Paris où nous avons également implanté une table d’orientation mutimédia TOM qui propose des informations video, tactiles,auditive et bien sûr audio. Après le concept de chaîne de déplacement, l’information est donc le second mot-clé ? La chaîne du déplacement commence chez soi. Il faut donc permettre à la personne d’atteindre sa destination en lui fournissant de l’information. L’information, c’est en effet 50 % de l’autonomie. C’est pourquoi le GPS est l’appareil idéal car il délivre de l’information en mode ambulant, c’est-à-dire au fur et à mesure que la personne se déplace. C’est

aussi un appareil qui donne à la personne malvoyante des informations lui permettant de se renseigner auprès des valides. Si l’on envisage le cas des transports en commun, la personne doit d’abord savoir qu’elle est au bon arrêt. Elle doit ensuite pouvoir connaître les horaires de passage, le temps d’attente ou les anomalies sur le réseau. Elle doit aussi être avisée de l’arrivée du bus qui doit en quelque sorte, « se présenter ». Une fois dans le véhicule, tous les arrêts doivent être disponibles en mode audio via deux annonces, la première pour éveiller le cerveau, la seconde pour prévenir de l’arrêt. C’est aussi valable pour les lignes souterraines ? Dans le métro, c’est plus complexe car le GPS ne fonctionne pas. Nos balises servent alors de point de référence Il faut pouvoir être informé de chaque couloir - c’est le rôle des balises - et savoir où conduisent ces couloirs. Ces informations peuvent être programmées sur téléphone qui activera automatiquement les balises placées sur l’itinéraire. Cela demande des programmes sophistiqués mais cela procure à la personne une autonomie totale qui ne sera d’ailleurs complète que si la rue est équipée, puis l’ERP ou le bâtiment où se rend la personne…sans oublier le retour à son domicile… Quelle est l’attitude des professionnels du transport face à la nécessité de tous ces équipements ? Il y a de vrais « moteurs », comme la SNCF ou RFF (voir entretiens p.26 à 32) qui ont pris en compte le problème depuis des années et apportent des réponses. L’intervention de la SNCF a fait énormément progresser la notion d’accessibilité. Sans jeu de mot, elle a été la « locomotive » en la matière. Nous avons ainsi équipé toutes les nouvelles gares de la ligne TGV Est. La réflexion sur le sujet a été grandement facilitée du fait que la SNCF n’a pas seulement une activité de transporteur mais gère aussi des bâtiments. Le public qu’elle accueille sur ses lignes peut avoir de la peine à se déplacer, être chargé de bagages, âgé, à mobilité réduite ou déficient sensoriel… Il en est de même pour RFF ou la RATP où les enjeux sont plus grands encore et la technologie plus sophistiquée. L’application destinée aux transports en commun que nous avons développée complètent les informations délivrer par les BIV (borne d’information voyageur). Ce sont des interfaces complexes mais on sent une véritable envie des différents acteurs de les mener à bien. Pour ma part, je pense que les transports en commun doivent être accessibles au plus vite pour les personnes déficientes visuelles car c’est la première condition de leur autonomie. N’y a-t-il pas parfois des problèmes dus au nombre d’intervenants ? La Ville de Paris, par exemple, équipe ses feux, mais pas le matériel des arrêts de bus

qui est géré par un autre acteur. Pourtant, un usager se déplaçant vers un arrêt de transport en commun doit être informé à toutes les étapes de son déplacement. L’activité d’EO-Guidage consiste à garantir à l’usager le principe de bon fonctionnement au regard des besoins des usagers. La traversée des voies (automobiles, trains, métro…) présente des risques, il faut donc délivrer des informations qui garantissent la sûreté du trajet, sans risquer d’inquiéter les personnes concernées. Que ce soit de manière sonore ou grâce au marquage au sol, la personne doit toujours savoir avec certitude où elle se situe et la voie qu’elle traverse. C’est cette chaîne sans rupture dont la Loi réclame la mise en place. C’est assez complexe car la personne doit savoir ce qu’elle doit faire, connaître des points à atteindre à l’avance, ensuite les atteindre grâce à des sortes de cheminements guidés. L’information ne suffit pas à savoir y aller, il faut prendre possession de l’espace. C’est, en quelque sorte, la « conquête de l’espace » toujours renouvelée ! Vous avez mentionné l’existence de « locomotives », mais quelle est l’attitude la plus courante de la part des acteurs du transport ? Certains ont une vision trop réductrice. Ils mettent, par exemple, des informations à disposition dans le bus, mais rien en amont… Il faut sortir du cadre de son métier et élargir la vision aux abords et à la voirie… et nous voilà revenus encore une fois à la notion de chaîne de déplacement ! L’accessibilité, c’est aussi un état d’esprit. On voit des bus où les chauffeurs coupent ou baissent le volume des annonces sonores sous prétexte que cela les gêne ou qu’ils ne transportent aucun voyageur malvoyant. Les conducteurs ne doivent pas présumer de l’existence d’un handicap, qui souvent n’est même pas forcément visible. Ces annonces peuvent d’ailleurs servir à d’autres personnes, je pense aux touristes étrangers qui ne lisent pas forcément la

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Dossier langue ou aux personnes illettrées qui, ne l’oublions pas, représentent 14% de la population ! Au final, comment définiriez-vous l’enjeu de l’accessibilité des transports ? L’ accessibilité des transports en commun sera effective lorsque les espaces du déplacement seront clairs et que l’usager pourra disposer d’informations aux différentes étapes de son déplacement. Concernant les informations audio, elles ne doivent être ni agressives ni intrusives. Il y a donc un important travail d’ergonomie à faire. Des progrès ont déjà été réalisés, on est passé des voix « robots » à la voix humaine ou à la synthèse bien faite, au bon volume sonore. Il faut encore travailler sur les environnements différents dans lesquels ces voix seront entendues, travailler sur le rythme de la parole et la vitesse de diffusion, de la manière dont le son est capté selon que le voyageur est assis ou debout… Nous travaillons par exemple de manière très fine sur la vitesse de diffusion d’une information ou sur son volume sonore pouvant jouer un rôle, par exemple, dans l’alerte. Les choix se font en général dans nos laboratoires et sont validés par des personnes aveugles ou malvoyantes. Un ton mal placé ou une voix trop rapide risquent d’inquiéter la personne. Elle peut au contraire la rassurer et ainsi contribuer à l’allégement de sa charge mentale. Les outils que nous proposons permettent aux gestionnaires de voirie d’effectuer eux-mêmes les réglages de manière autonome et de modifier les paramètres sans, pour autant, intervenir en profondeur sur l’équipement. Ces interventions sont-elles toujours bien effectuées et même bien perçues par les acteurs ? Les acteurs de la mise en œuvre de l’accessibilité de la chaîne du déplacement doivent prendre conscience de l’ensemble des métiers qui la composent. C’est pour cela qu’il est important de donner une image noble de ces technologies, de l’usage de ces technologies, de la programmation à distance, des modifications possibles. Une nouvelle génération de techniciens va arriver pour gérer des outils qui sont déjà, d’une certaine manière, leur quotidien. Il y a un vrai mouvement de fond où les gens sont de plus en plus autonomes, connaissent, savent, choisissent et disposent d’outils. C’est valable dans tous nos actes et tous les outils que nous mettons aujourd’hui au point sont pensés pour cette génération de nouveaux responsables pour qui les outils « banals » et ceux de la génération précédente qui « font avec ». On est passé de la génération « escabeau et tournevis » à la formation

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de ces personnes à des technologies de programmation, à la gestion de fichiers d’équipement, à l’usage de logiciels d’aide. Et donc, à la mise en application de la Loi de 2005 ! Mais il nous faut garder en tête que tous les outils que nous créons doivent pouvoir être utilisés par toutes les générations, qu’il s’agisse des acteurs ou des usagers. La technologie ne risque-t-elle pas de devenir source de ségrégation ? Nous qui travaillons sur l’intégration, nous devons prendre garde à ne pas en effet créer des outils d’ exclusion. Nous devons être certains que le matériel que nous mettons en place correspond au matériel dont les usagers disposent. Il faut donc aller vers toujours plus de normalisation, d’homogénéisation des équipements sinon on risque de se trouver confrontés à des problèmes de rupture si les acteurs appliquent des normes différentes.

Bien identifier les accés

handicapées. Ainsi EO-Guidage emploie des personnes handicapées qui sont avant tout considérées comme des employés. Parmi le personnel de l’entreprise, certaines personnes sont porteuses de pathologies, d’autres sont aveugles, issues de milieu social défavorisé ou issues de l’immigration. Le domptage des outils techniques est, à mon avis, un facteur d’intégration et pas seulement une prouesse d’ingénieurs.

Mais une entreprise comme la votre a aussi des impératifs économiques ? La récompense économique, c’est d’ inventer un produit qui devienne une norme et se généralise. J’ai connu cela avec les feux sonores qui sont maintenant présents dans plus de 500 villes en France. Nous sommes encore au début de l’aventure et il reste un gros travail à réaliser, en particulier de la part des personnes handicapées elles-mêmes qui ne doivent pas être seulement dans la revendication mais prendre leur place dans la La plaquette éditée par EO Guidage vie et la société en étant porteuses d’idées et de paroles Comme on est en train d’établir des règles, et être des acteurs et des interlocuteurs qui il me semble important d’attirer l’attention savent de « quoi ils parlent ». Les aveugles sur la question afin que tout ce qui est mis sont de mieux en mieux formés et, de ce fait, en place soit le plus « général » possible. Cela trouvent des emplois, créant ainsi un meilimplique que les différents constructeurs se leur échange et une meilleure compréhension mettent autour d’une table, partagent les des besoins des uns et des autres. La loi, c’est protocoles pour garantir à l’usager que le bien, mais il faut aussi une certaine philosomatériel qu’il utilise à une gare SNCF de phie pour ne pas en faire, comme c’est trop départ soit compatible avec celui la station souvent le cas, une source d’obligations, de de transport en commun qu’il utilisera pour contraintes et de devoirs. Il faut passer au se rendre à destination. Ce n’est malheureu- stade de l’acceptation de la différence, de sement pas le cas de quelques constructeurs l’appartenance du handicap à la société de semblent actuellement plus intéressés par consommation. La prise en compte du hanl’opportunité économique que par le bien- dicap, depuis la loi de 1975, a souvent été limitée aux besoins des personnes se déplaêtre des usagers. çant en fauteuil et les domaines du handicap sensoriel ou mental restent très méconnus Vous pensez vraiment y parvenir ? Nous avons réalisé des progrès considérables et peu pris en compte. Quand les personnes depuis une vingtaine d’années. Progrès tech- malvoyantes expriment des difficultés, il faut nologiques mais également progrès sociaux leur apporter des réponses techniques et cela qui permettent aujourd’hui à notre entreprise constitue une formidable opportunité de de connaître une forte croissance. La mission fédérer les besoins et les mesures techniques EO Guidage est double. La première est que pour donner plus d’autonomie au plus grand les personnes handicapées s’approprient les nombre. Et les transports en commun sont la outils pour améliorer leur quotidien et celui pierre fondatrice de tout cela ! des autres. La seconde que l’économie du Propos recueillis par Serge Mouraret handicap aille en priorité vers les personnes


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Dossier Le CERTU, un organisme de réflexion Le projet transversal « Ville accessible à tous » a été initié en 2001. Son approche globale de l’accessibilité vise à offrir des solutions dans l’habitat, les activités, l’éducation, les loisirs et la culture, les transports, etc.

Le plan de mise en accessibilité de la voirie dans les communes. Questions … Réponses

Diagnostics d’accessibilité : pour une approche cohérente

La loi du 11 février 2005 sur « l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des per personnes handicapées » impose au maire d’élaborer un plan de mise en accessibilité de la voirie et des aménagements d’espaces publics, quelle que soit la taille de la commune. L’amélioration de l’accessibilité est en effet le gage de déplacements effectués en sécurité, et dans le confort, pour les habitants et les citoyens. La mise en accessibilité des espaces publics est un enjeu social et humain que les collectivités se doivent d’intégrer dans leurs politiques. La loi du 11 février 2005 sur « l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » impose au maire d’élaborer un plan de mise en accessibilité de la voirie et des aménagements d’espaces publics, quelle que soit la taille de la commune. L’amélioration de l’accessibilité est en effet le gage de déplacements effectués en sécurité, et dans le confort, pour les habitants et les citoyens. Un partenariat fructueux entre l’AMF et le Certu a permis d’élaborer cette brochure en vue de répondre aux différentes questions que les maires se posent pour remplir leurs obligations : que faire et pourquoi ? Comment s’organiser ? Comment réaliser ou faire réaliser un plan de mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics ? Cet ouvrage permettra également aux maires, au-delà de leurs obligations légales, de saisir l’occasion de l’élaboration de leurs plans pour sensibiliser davantage et mieux les usagers, les personnels et les professionnels qui interviennent dans la conception et la réalisation de la voirie et de l’espace public. Il est gratuit et téléchargeable sur : http://www.certu.fr

Le décret du 17 mai 2006 instaure l’obligation de procéder à un « diagnostic d’accessibilité » des établissements recevant du public de 1re à 4e catégorie. Pour les deux autres domaines constitutifs de la chaîne du déplacement, la loi du 11 février 2005 prévoit la réalisation de « plans de mise en accessibilité de la voirie et des aménagements des espaces publics », et de « schémas directeurs d’accessibilité des services de transports publics ». Dans tous les cas, l’objectif de ces démarches (rassemblées sous le vocable de « diagnostics d’accessibilité ») est le même : évaluer les dysfonctionnements d’accessibilité et les solutions possibles afin d’aboutir à une programmation de mesures correctives (réorganisations fonctionnelles, formation et sensibilisation, solutions techniques et technologiques...). En s’appuyant sur de nombreuses études exploratoires réalisées par les services du MEEDDAT (jointes à l’outil), ce Cd-Rom dégage les principaux points de vigilance pour définir et appliquer une méthodologie de diagnostic d’accessibilité. Accompagné d’une plaquette synthétique, il s’adresse aussi bien à ceux qui doivent réaliser des diagnostics sur le terrain qu’à ceux qui doivent recruter un prestataire ou conseiller des décideurs dans une démarche de mise en accessibilité. Prix : 20 €. Il est possible de télécharger gratuitement la plaquette 4 pages ou la partie méthodologique du Cd-Rom au format pdf.

Accessibilité de la voirie et des espaces publics L’accessibilité de la ville aux personnes handicapées et aux personnes à mobilité réduite est une exigence depuis plusieurs années. Les plans de mise en accessibilité nécessaires à la planification et à la programmation des

BIBLIOGRAPHIE

Il s’intéresse à l’ensemble des usagers-citoyens confrontés à des difficultés pour accéder à la ville et à ses différentes activités, pour des raisons d’ordre physique, géographique ou social : c’est sur ce concept, intégrant ces trois dimensions qu’a été lancé « Ville accessible à tous ». Le contexte légal (loi du 11 février 2005 sur les personnes handicapées) renforce les obligations en termes d’accessibilité de toutes les composantes de la ville aux personnes à mobilité réduite. Priorité a ainsi été donnée à la capitalisation et diffusion d’éléments méthodologiques pour les collectivités territoriales et acteurs de la ville. aménagements doivent s’appuyer sur un état des lieux et un diagnostic des améliorations à apporter. Les communes de petite ou moyenne taille disposent rarement des ressources humaines ayant toutes les compétences requises ou les moyens financiers de sous-traiter des études. La disponibilité d’éléments de méthode peut les aider à prendre en compte l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite lors des divers projets qu’elles engagent - amélioration de la sécurité routière, création de zone d’activité ou de logements, etc. Dans le cadre du programme « Ville accessible à tous », le Certu qui s’est engagé dans l’élaboration d’outils et méthodes de diagnostic, s’est appuyé sur un document élaboré à l’initiative de la direction départementale de l’Équipement du Finistère, pour produire ce premier outil opérationnel sur la méthode de diagnostic. Il sera amendé et complété pour tenir compte de la sortie future des décrets et textes réglementaires relatifs à la loi du 11 février 2005. Les autres domaines (cadre bâti, services de transport) feront l’objet d’autres ouvrages. Disponible en téléchargement gratuit uniquement

Voirie accessible Les décrets 2006-1657 et 2006-1658 du 21 décembre 2006 et l’arrêté du 15 janvier 2007, viennent renforcer le dispositif réglementaire pour faciliter l’accès aux diverses composantes de la ville.Le CERTU, avec la Direction des Routes et le CETE de l’Est, a publié le dépliant «Une voirie accessible». Les aménageurs disposent ainsi d’un outil didactique qui, tout en présentant les spécifications obligatoires ou recommandées, rappelle l’intérêt de ces dispositions pour satisfaire les usages variés de l’espace public et le gain de confort pour tous les usagers. Disponible en téléchargement gratuit uniquement


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Dossier

Rhône, les Transports s’adaptent Pour répondre à la loi de 2005, les départements sont soumis à une adaptation forte de leurs dispositifs de transports en commun. Principalement concernés par des transports interurbains, les départements font face à des critères d’exploitation plus difficiles à adapter que dans le cadre d’une ville. Mais les solutions et la volonté politique existent, comme nous le montre l’exemple du département du Rhône, à travers cet interview exclusive de Georges Barriol, vice-président du Conseil général du Rhône, chargé des Transports. Aujourd’hui comment fonctionnent les transports en commun gérés par le Département ? Georges Barriol : Pour un maillage efficace de son territoire, le Rhône a organisé son réseau en lignes scolaires, en lignes régulières et à la demande, et en secteurs zonaux de transport à la demande. Pour cela, il a confié par contrat, à des transporteurs privés, réunis au sein de l’association CARTRANS, le soin d’exploiter les lignes des « Cars du Rhône », en dehors des périmètres urbains disposant d’un réseau de transport (comme c’est le cas dans l’agglomération urbaine de Lyon et de Villefranche). Trente et un transporteurs se répartissent entre les différentes lignes, 14 d’entre eux assurant par exemple, uniquement les transports scolaires. Combien de matériels roulants cela concerne-t-il ? G.B. : Deux cent véhicules circulent sur le réseau des lignes régulières des Cars du Rhône, quatre cent assurent les transports scolaires, et 60 sont utilisés pour les services de transport à la demande. Quel budget cela représente-t-il ? G.B. : 107 M€ sont attribués en 2010 à la politique des transports en commun dont 7,6 M€ pour les lignes régulières et navettes OùRA! 42 M€ pour les transports scolaires 0,9 M€ pour le transport à la demande 8,3 M€ pour le transport d’élèves handicapés 1,5 M€ pour la gestion des points d’arrêts 1,5 M€ pour l’information et les relations avec les usagers 18,5 M€ pour la participation aux réseaux urbains de l’agglomération de Lyon (SYTRAL) et de Villefranche (STAV) 3 M€ pour le centre de maintenance du TGV 5,7 M€ pour l’amélioration des déplacements au sein du réseau REAL 18 M€ pour la liaison ferroviaire Rhonexpress entre Lyon-Part-Dieu et l’aéroport de LyonSaint-Exupéry. Que représente l’obligation de mise en accessibilité des transports comme mutation ? G.B. : Plutôt qu’une mutation, parlons plutôt d’adaptation, que le Département a anticipé depuis plusieurs années déjà, dans la mesure où, avec sa compétence des personnes handicapées, il réfléchit à des actions transversales pour le mieux être de chacun. Exemple

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avec le transport des élèves handicapés qu’il organise et prend directement en charge, de l’école primaire à l’université, en mettant à leur disposition des véhicules adaptés à leur handicap et/ou des accompagnateurs. Quelles sont les premières solutions envisagées pour répondre à cette obligation ? G.B. : Le Schéma Directeur d’Accessibilité des transports départementaux est mis en œuvre fin 2008, par le biais d’une structure de pilotage et d’un comité technique. Et c’est ce dernier qui, en fait, est un espace de concertation associant partenaires professionnels et associatifs, propose les actions à mettre en œuvre. 11 actions principales ont ainsi été définies portant notamment sur l’aménagement des points d’arrêts, l’adaptation du matériel roulant, la formation des conducteurs, l’information aux voyageurs et le transport à la demande. Dès le 1er septembre 2009, une première action a été lancée avec la mise en place du transport à la demande zonal sur 5 cantons du Rhône. Il s’agit là d’un type de service qui permet d’offrir, sur réservation, un transport adapté du domicile de l’usager à un point accessible dans chacune des communes du canton concerné. Depuis 2009 également, une première ligne du réseau des Cars du Rhône, la ligne T66 entre L’Arbresle et Gorge de Loup, est entièrement équipée de véhicules accessibles aux personnes handicapées grâce à un élévateur intégré.

Rhonexpress

Quels sont vos principaux interlocuteurs ? G.B. : La mise en œuvre du Schéma Directeur d’Accessibilité des transports départementaux implique de mobiliser une grande variété d’acteurs. Ainsi, le comité technique

Navette Rhône

est composé du président du CARPA (Comité regroupant environ 80 associations représentatives des divers handicaps), de CARTRANS (association regroupant les entreprises qui exploitent des services de transport pour le compte du Département du Rhône), de techniciens issus des Maisons du Rhône, des directeurs de la Maison Départementale des Personnes Handicapées et du Pôle Personnes Agées/Personnes handicapées au sein des services départementaux... La présence de ces multiples interlocuteurs permet ainsi d’enrichir la démarche, en confrontant les solutions existantes avec les besoins territoriaux. Dans le même temps, le Département du Rhône échange avec les autres collectivités concernées par cette échéance pour partager et enrichir les expériences de chacun. Tous les handicaps pourront-ils être autonomes avec les solutions proposées ? G.B. : La présence du CARPA dans la démarche témoigne d’une volonté de mettre en place des solutions prenant en compte le plus large éventail de situations possibles, avec pour objectif principal que les personnes handicapées gardent le plus possible d’autonomie. Par exemple, pour l’information voyageurs, l’accent sera mis sur la prise en compte du handicap visuel et auditif. L’aménagement du matériel est aussi déterminant pour inciter les personnes handicapées à prendre les transports en commun. C’est déjà la cas pour Rhônexpress, la nouvelle liaison entre le centre de Lyon et la plate-forme aéroportuaire SaintExupéry qui est adaptée à tous les handicaps : distributeurs à bonne hauteur et en braille, accessibilité des fauteuils roulants avec des places réservées dans les rames, messages vocaux, écrans d’information, signalétique au sol avec bandes podotactiles, personnel à bord et sur le quai pour accueillir et aider les voyageurs, accueil des PMR dès l’arrivée à Lyon-Saint Exupéry… Qu’est-ce que cela implique en termes financiers et humains ? G.B. : Le cadrage financier de la mise en œuvre de ce schéma dépend de plusieurs orientations : type de matériel accessible retenu pour les lignes régulières, stratégie choisie en termes d’aménagement d’arrêts accessibles… La mise en œuvre complète du schéma d’accessibilité est estimée à 15 M€. En terme humains, une cellule pour l’accessibilité a été créée au sein de la Direction des


Transports Départementaux. Elle a pour mission de gérer le transport des élèves handicapés et de piloter la mise en œuvre du Schéma Directeur d’Accessibilité. Le comité technique mobilise une gamme d’acteurs plus large, au sein des services départementaux et auprès des partenaires associés. Pensez-vous pouvoir respecter l’échéance de 2015 ? G.B. : Oui, d’abord parce qu’il nous faut respecter la loi. Ensuite parce que les contrats avec nos transporteurs seront renouvelés en 2012 et que leur matériel devra donc être aux normes : accès aux cars, information sonore et visuelle, déploiement du transport à la demande zonal. La mise en accessibilité des arrêts est en cours. Un état des lieux va permettre d’identifier et organiser ou réorganiser progressivement jusqu’en 2015, les arrêts prioritaires. Le Rhône présente t-il des particularités dans le domaine du transport collectif ?

G.B. : Oui, et cela est dû à la géographie et à la démographie du département. 2/3 de la population sont concentrés dans l’agglomération lyonnaise, mais 2/3 du territoire sont situés en zone rurale. Il s’agit donc de rechercher un équilibre entre territoires urbains et cantons éloignés des grands centres, en partant du principe que l’égalité des citoyens passe aussi par leur capacité à se déplacer aisément. A cela s’ajoute une saturation routière qu’il s’agit de désencombrer alors que l’agglomération lyonnaise a besoin de se développer économiquement. Il n’y a pas une solution miracle mais une somme de solutions. C’est pourquoi le Département s’est toujours impliqué dans le développement des transports collectifs,

Autocar du Rhône

y compris dans ceux qui ne relevaient pas de sa compétence. Rhônexpress, la première desserte ferroviaire entre un centre-ville et son aéroport créée par un Département, ou encore avec les navettes OURA qui ramènent les passagers utilisateurs des TER sur les gares de l’axe Macon-Vienne dans le cadre du projet REAL, sont deux exemples. Propos recueillis par JMMC

Rhône-Alpes : la Région s’investit dans l’accessibilité Première vice-présidente de la Région Rhône-Alpes chargée des transports et maire de Chambéry depuis 2007, Bernadette Laclais a accepté de nous faire part de ce que la région Rhône-Alpes met en œuvre pour répondre à ses obligations en matière d’accessibilité des transports en commun. Et plus particulièrement les fameux TER ou transports ferroviaires régionaux. Une préoccupation qui ne date pas de la loi de 2005, tant pour la Région que pour la ville de Chambéry qui fut pionnière en son temps. A partir de quand la Région s’est-elle intéressée à l’accessibilité des transports TER ? Cela fait de nombreuses années que la Région Rhône-Alpes se préoccupe de rendre les TER et les gares accessibles aux personnes à mobilité en parfaite collaboration avec la SNCF et RFF. Mais en ce qui concerne plus particulièrement les obligations liées à la loi de 2005, nous avons proposé et adopté un Schéma Directeur d’Accessibilité des transports TER en juin 2009. Ce schéma comporte trois objectifs: − la mobilité pour tous pour 2015 − l’autonomie maximale pour tous − l’encouragement dans des démarches de partenariats avec des structures privées et publiques. Cette politique a un coût qui n’est pas négligeable, puisque nous parlons de 12 millions d’euros par an jusqu’en 2015. Quels types d’investissements sont concernés par ce budget ? Il s’agit principalement de rendre accessible des gares, d’acquérir des matériels roulants adaptés mais aussi de développer de services d’accompagnement en gare pour un montant de 2 millions d’euros pas an.

Quels sont les acteurs qui ont contribué à la rédaction de ce schéma ? Des élus, des représentants de la SNCF et RFF, mais aussi les Maisons Départementales des Personnes Handicapées, la commission extra régionale des personnes handicapées et les associations représentatives du monde du handicap. Quels sont les premiers résultats de cet engagement ? Dès 2009, d’importants travaux d’accessibilité ont été engagés dans certaines gares, comme celle de Grenoble. Ce choix s’est imposé de manière cohérente, tout simplement parce que des travaux étaient déjà prévus dans cette gare et qu’elle entre dans un projet de développement des transports du sillon alpin. En 2010, nous prévoyons la livraison des gares de Vienne (38), de St-Étienne (42) et Bellegarde (01) et nous engagerons les travaux des gares de Voiron (38) et Villefranche-surSaône (69). Un comité de suivi des travaux s’est constitué avec des associations afin qu’elles puissent faire une évaluation des travaux. Comment le travail avec la SNCF et RFF se déroule t-il ? Septembre / Octobre 2010 n° 127

is, Bernadette Lacla n de la Régio nte ide rés e-p vic e s Premièr rgées des transport Rhône-Alpes cha ire de Chambéry et ma

C’est un partenariat qui se passe très bien car nous avons, les uns et les autres, des lignes budgétaires spécifiques à l’accessibilité qui sont intouchables.

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Dossier

Comment appliquez-vous l’accessibilité à la gare de Chambéry ? Nous avons lancé une première tranche de travaux en 2007, car c’est une gare qui voient passer beaucoup de voyageurs et par conséquent, un grand nombre de personnes handicapées. Mais nous avons poussé notre réflexion à la chaine d’accessibilité qui relie la gare aux différents bâtiments publics de la ville. Notre souhait est de faire de cette gare un centre de liaisons de transports multimodal qui répond aux besoins de tous les publics. Pensez-vous que la le réseau TER de la Région sera rendu accessible en 2015 ? Nous faisons tout ce qui est possible pour être au plus proche des obligations de la loi en 2015, mais tout ne dépend pas de nous. Nous en saurons plus à la fin de l’année lors de première évaluations. Nous menons aussi, par souci de cohérence, un réflexion avec des régions voisines afin de rendre les lignes accessibles sur la plus grande distance possible.

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Dossier La loi a peut-être le tort d’imposer alors qu’il conviendrait plutôt de moduler… Cent cinquante salariés, cent trente véhicules, soixante-quinze pour cent de l’activité tournée vers les établissements médico-sociaux, le GIHP transporte tout aussi bien des adultes que des enfants, quel que soit le type de handicap. Nous avons rencontré Eric Baudry, président du GIHP Rhône-Alpes et Bernard Poulet, président de GIHP Service Adapté, qui analysent pour nous les travers d’une loi qui risque d’avoir trop souvent les effets inverses de ceux désirés par le législateur. Débat où la langue de bois n’a pas sa place. Propos recueillis par Serge Mouraret les transports de substitutions. Il en est d’autres Comment avez-vous perçu l’arrivée de la Loi qui comptent sur l’exploitant du service urbain de 2005 et sa mise en application dans le pour gérer le problème. Mais il est difficile de secteur des transports en commun? Dès 1998, nous avions mené un vrai travail avec définir la limite entre les services spécialisés et les la Région Rhône Alpes sur la mise en accessibi- services de substitution. Le premier offre un service de « porte à porte », à un lité des gares. La concertation client et à un prix spécifique. conduite par la Région suite à Le service de substitution doit la promulgation de la loi nous être accessible à tous les usagers a amené à dégager différents quel qu’ils soient et devrait être niveaux d’accessibilité des même tarif que le transport gares et lorsque l’accessibilité standard et fonctionner sans s’avérait trop couteuse il à été délai de réservation. Autant planifié la possibilité d’avoir dire que cela, personne ne sait recours à des transports de le faire ! substitution, plan validé après discussion entre les associaComment concevoir tions, la Région et RFF*. Mais un service de substitution ce travail n’est pas une fin en de ce type ? soi et nous affirmons notre vo- De gauche à droite : Eric Baudry, du GIHP Rhône-Alpes, Le problème, c’est que, dans lonté de poursuivre ce travail président Pascal Tourbez, directeur adjoint un tel système sur une ligne qui devra se développer dans et Bernard Poulet, président de GIHP de car de gare à gare en inteles années à venir. Contraire- Service Adapté. rurbain notamment, la perment à d’autres associations, nous prônons le principe de réalité, même si sonne en fauteuil ne peut monter dans le véhinous défendons le droit de tous à l’accessibilité. cule qu’au point de départ et n’en descendre Il est clair que toutes les gares ne pourront être qu’au terminus. En effet, le chauffeur, compte rendu accessibles, sauf à un coût pharaonique. tenu de la règlementation en vigueur ne peut Il y a un gros travail pour arriver à la mise en pas quitter son poste de conduite, ce qui est inaccessibilité planifiée et la mise en place de trans- compatible avec l’accompagnement nécessaire ports de substitution. Le GIHP participe active- à l’arrimage des fauteuils par « quick-straint » ment à l’élaboration du schéma départemental par exemple. Il faudrait alors deux personnes d’accessibilité qui est fixé pour quatre ans. Ces ou une vraie substitution indépendante de cet réunions sont organisées par les collectivités avec autocar, qui permettrait à la personne handinotamment les associations représentatives des capée de bénéficier, en temps et en heure, du personnes en situation de handicap et, si nous même service que les autres… ne sommes pas toujours entendus, au moins La Loi ne va donc pas pouvoir s’appliquer ? sommes nous invités. En zone urbaine, elle va sans doute pouvoir s’appliquer à 90%. Sur les territoires dépendant de En matière de transports de substitution, lignes desservie par des autocars, ce sera différent le GIHP va devoir se positionner. et, à moins d’investissements très lourds, avec Comment cela va-t-il se passer ? En ce qui concerne les transports de substitution, installation notamment d’élévateurs obligatoire nous répondons à des appels d’offres. Même alors qu’en même temps, il sera impossible de avant la Loi de 2005, la SNCF faisait appel au rendre tous les arrêts accessibles et que certains transport de substitution. Ainsi, si des travaux ne seront pas « équipables ». C’est pourquoi, à obligeaient à recourir au service d’un autocar notre avis, la Loi devrait s’imposer différemment entre deux gares, nous étions sollicités pour inter- en zone urbaine et en zone rurale. Et encore, ne venir sur ce trajet inaccessible à des personnes en parlons-nous là que de la prise en charge de perfauteuil roulant. Le problème des transports de sonnes en fauteuil roulant. Pour être complet substitution, c’est d’abord leur définition. Il faut il faudrait poser le problème de l’accessibilité en effet dissocier l’urbain du périurbain. En zone jusqu’à l’arrêt ainsi que les compensations liées urbaine, quelques collectivités, comme Tours aux autres types de handicap qui sont à priori ou Toulouse, ont réalisé des études et ont prévu plus facile à traiter techniquement et bénéfique une option dans les appels d’offres urbains pour à toute la population.

Que faire, alors ? C’est la chaîne de déplacement qui doit être prise en compte et privilégiée. Le GIHP a toujours été partisan de cette vision des choses. La Loi de 2005 n’a pas acté la nécessité du « porte à porte » qui reste la seule solution de déplacement pour certaines personnes en situation de handicap. La loi reste muette sur cet aspect du problème et si une collectivité rend son réseau accessible, elle peut très bien se réfugier derrière cette mise en accessibilité et affirmer qu’elle satisfait aux obligations légales, alors que des personnes handicapées seront dans l’impossibilité de se déplacer de manière autonome… La vraie substitution, ce serait que la personne ne soit pas mise en difficulté dans et hors du périmètre urbain et que la chaîne de déplacement ait retenu la solution du « porte à porte ». Cela va être compliqué de voir, à l’horizon 2015, comment les collectivités avec les difficultés financières actuelles vont traiter le problème de la substitution. On risque de se retrouver face à des situations absurdes ? Soit tout le réseau est accessible et il n’y a pas nécessité de mettre en place de services de substitution, soit les collectivités diront qu’il n’est pas accessible, par exemple du fait du coût trop élevé pour leurs finances et là, elles se trouveront en situation d’illégalité. C’est flou, flou, flou… Au pire, on risque de ne pas avoir de service de transport adapté qui répond au besoin de déplacement des personnes handicapées, mais un réseau respectueux de la Loi sur l’accessibilité. Ce serait un comble, mais la loi risque, dans certains cas, de se retourner contre les personnes pour lesquelles elle a été votée. C’est le problème quand on traite la chaîne d’accessibilité maillon par maillon et non dans sa globalité. C’est une manière de faire avec les yeux tournés, non pas vers l’usager, mais vers le législateur. Comment a-t-on pu en arriver à ce que l’on peut considérer comme un retour en arrière ? La Loi de 2005 a été écrite pour éviter les dérogations mais elle manque de précision sur les cas d’impossibilités techniques elle peux aller vers certaines aberrations. Un exemple ? Les transports au sol sont financés et organisés par les Conseils généraux. Les départements devront de par la loi rendre accessible toutes les lignes transport scolaires afin de permettre la scolarisation d’enfants en situation de handicap, cela passe bien entendu par l’accessibilité du matériel roulant avec un cout très important pour la société pour une fréquentation par les enfants quasiment inexistante. Nous voyons bien ici que les collectivités répondent à la loi, suite page 46 ➞

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Dossier pour autant le transport « porte à porte » est le mode le plus adapté pour le transport de scolaires. Si le département respecte ses obligations, il n’y a pas d’obligation de « services utiles » et c’est regrettable alors qu’il existe une vraie obligation de financer des opérations pas forcément utiles aux populations concernés. Le but est bien entendu que l’enfant aille à l’école dans les meilleures conditions possibles. Comment les associations ont-elles pu se laisser abuser ? La Loi de 2005, c’était un peu « l’arbre de Noël » ! Au GIHP, où nous avons l’habitude de la gestion des problématiques au quotidien, nous préférons les solutions pragmatiques et respectueuses des usagers. Lorsqu’on peut appliquer la loi de manière à ce que la personne handicapée soit autonome, c’est parfait. Ainsi, à Lyon, le tramway résout énormément de problèmes de déplacement mais il y a toujours besoin de « porte à porte »… A notre avis, la

En professionnel du transport adapté, comment voyez-vous l’avenir du transport des personnes handicapées? Le plancher bas a été un progrès qui sert à tout

le monde, cet aménagement a pu être rentabilisé de ce fait. Cela sera le cas de toutes les mesures améliorants la signalétique, comme les annonces sonores et visuelles pour l’accessibilité des personnes présentant une déficience sensorielle ou intellectuelle seront utiles à d’autres. Aujourd’hui, nous sommes face à une loi qui oblige à des aménagements presque trop spécifiques pour être même utilisés par les personnes handicapées. Le risque de cette inadéquation ou du manque de pragmatisme qui a présidé à ces choix du législateur, c’est que les collectivités vont devoir investir pour des aménagements qui peuvent s’avérer inutiles. Nous sommes pour des principes de réalité et d’utilité à l’ensemble des citoyens, il est préférable de travailler à ces changements avec les acteurs de terrain, les technicien ainsi que les décideurs politiques afin de présenter à l’ensemble de la population des solutions de déplacement qui répondent au besoin de tous. *Réseau Ferré de France

Vortex : un service sans compromis Créé en 1999, Vortex est aujourd’hui le premier opérateur français de transport adapté de personnes en véhicules de moins de neuf places. Tournée vers les collectivités locales et les établissements spécialisés, la société est spécialisée dans le transport scolaire et le transport de personnes handicapées. Nous avons rencontré Guilhem Sala, Directeur général adjoint de la société, à l’occasion du Salon des transports publics. Il nous parle de la démarche de Vortex et des perspectives du transport adapté. Handirect : D’où est venue l’idée de Vortex ? Guilhem Sala : C’est le résultat d’une prise de conscience familiale. En effet, le grand-père d’Eric Heudicourt était en fauteuil et cela a eu un impact certain. Il quittera la Poste pour conduire son premier véhicule et l’activité se développera vite car elle répondait à une vraie problématique de transport, entre ambulance et taxi. Pour preuve, Vortex compte aujourd’hui seize agences réparties en France, un parc de 1 400 véhicules et environ autant de conducteurs. La société est devenue le plus gros prestataire français dans le domaine du transport de personnes handicapées, avec plus de 5 000 personnes transportées par jour et 4M de kilomètres parcourus en 2009. Quel est votre itinéraire ? Pour ma part, je n’avais aucune expérience du handicap. J’ai une formation en Sciences Politiques et en Droit qui m’a mené, par goût personnel, vers la collectivité publique. Je viens du Conseil général de l’Hérault où j’étais chargé de mission de restructuration des transports dans le département. C’est dans ce cadre que j’ai ressenti un réel besoin en matière de transport et de professionnalisme mais confronté à une logique de coût, j’avais besoin d’une visibilité globale. Et c’est ainsi que j’ai rencontré Vortex que je rejoindrai à l’issue de mon contrat avec le Conseil général. Quel est le domaine d’activité de Vortex ? Notre cœur de métier, c’est le transport scolaire d’enfants handicapés. Depuis deux ans,

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loi a le tort d’imposer alors qu’il conviendrait plutôt de moduler. La véritable autonomie, ce serait d’offrir des possibilités qui respectent les usagers et leur libre choix. Il faut qu’existe une réelle complémentarité des propositions afin que selon l’heure ou la raison de son déplacement, la personne concernée puisse tout aussi bien utiliser les transports en communs accessibles, des services adaptés ou emprunter un taxi… La loi doit éviter de mettre au ban les choix individuels. Le transport n’est pas un objectif en soi, c’est avant tout un moyen et, à nos yeux, le législateur s’est trompé dans son appréciation de la question sans compter qu’elle néglige ou ignore les relations humaines et le fait qu’une personne handicapée puisse parfois demander le coup de main qui lui est utile…

nous nous sommes spécialisés dans le TPMR pour les agglomérations urbaines. Nous travaillons ainsi à Arras où une dizaine de véhicules sont en service, et dans les Pyrénnées Orientales, en couplage avec le transport à la demande et un parc d’une quarantaine de véhicules. De même, nous assurons douze lignes virtuelles à la demande, dans le département du Rhône. De même dans la Seine Maritime. Qui sont vos clients ? Nous travaillons pour les collectivités mais aussi avec l’APF pour certains services ou la Croix-Rouge, comme à Nîmes. Nous ne sommes pas habitués à travailler sur de grandes échelles. La collectivité est le payeur, l’enfant ou l’adulte, l’usager. Nous essayons de satisfaire les deux partis, mais nous ne maîtrisons pas toute la chaîne… Nous utilisons généralement des véhicules légers, banalisés, sans logo trop apparent. Cette dernière caractéristique répond à une vraie demande des personnes handicapées de ne pas être stigmatisées par l’utilisation de véhicules qui mettent en avant leur handicap. Un élève handicapé n’a pas spécialement envie d’être l’objet de regards particuliers à la sortie de son établissement. A votre avis, qu’est-ce qui distingue Vortex de ses concurrents ? Nous essayons d’être novateurs. Ainsi, notre agence de Saint-Etienne(42) est la première agence labellisée ISO 9001 version 2008. Nous travaillons beaucoup dans la perspective du développement durable en utilisant

Eric Heudicourt et Guilhem Sala

par exemple des véhicules qui rejettent peu de CO2. C’est à la fois une démarche écologique mais aussi une vraie démarche économique car les véhicules et le carburant ont un coût pour l’entreprise qu’il est nécessaire de maitriser. Nous portons une attention particulière à nos méthodes de travail afin d’offrir la meilleure qualité de service et éviter les oublis ou les retards. Nous avons des exigences de qualité et nous voulons rendre un service parfait. Si les associations peuvent jouer la carte du compromis, cela nous est impossible. Il convient de fixer un cadre et de l’appliquer. Bien sûr, un incident peut survenir, mais dans ce cas, il conviendra de l’analyser pour qu’il ne se reproduise plus. C’est la différence majeure avec nombre de nos concurrents. Nous allions la proximité avec la personne et la satisfaction d’impératifs économiques. Avez-vous ressenti, à l’approche de l’obligation d’application de la loi sur l’accessibilité des transports et de la mise en place de transports de substitution, une hausse de la demande ? En ce qui concerne les élèves handicapés, il y a un problème de carte scolaire et de ce fait, la question du transport est très importante car il faut atteindre l’établissement adapté. Sur la partie urbaine, la collectivité essaie généralement de créer des réseaux secondaires dédiés aux PMR. Du coup, nous constatons l’explosion des services de transport à la demande (TAD).



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Dossier

Vortex dans une démarche de développement durable Dans le département du Rhône, Vortex était au cœur de l’actualité cet été. L’ouverture de l’agence de Lyon a été, pour Handirect, l’occasion de rencontrer Eric Heudicourt, fondateur et président de la société de transport adapté. Avec lui, nous avons évoqué les perspectives du secteur, à l’éclairage de l’application prochaine de la Loi de 2005. Pourquoi cette implantation dans le Rhône ? E. Heudicourt : L’agence existait déjà. Nous travaillions dans les départements de Saôneet-Loire, de Côte d’Or et en Rhône-Alpes. Nous assurions douze lignes de Transport à la Demande (TAD) pour le compte du Conseil général 69. Contrairement aux autres transports basés sur des relations de confiance avec des structures plus proches et plus locales, le transport scolaire fait l’objet d’appels d’offres, lancés tous les trois ou quatre ans. Je le répète, si nous pratiquons ce type de transports, et très bien, mais ce n’est pas notre créneau. Alors, pourquoi cette nouvelle visibilité ? Nous voulions étendre le maillage national de la société et le développer pour mieux répondre à la demande du Conseil général qui semblait manifester une demande de concurrence sur le marché local. Il s’agit pour nous d’être présents un peu partout sur le territoire de manière à ce qu’il y ait une vraie synergie entre nos différents établissements. Quelle va être la taille de cette agence ? Nous aurons entre 250 et 350 conducteurs et véhicules. Tout va dépendre du volume d’affaire que le Conseil général va nous confier. Vortex grossit plus vite que le marché... Comment définiriez-vous la concurrence ? Nous nous trouvons sur le même créneau que le GIHP, Ulysse ou Adiate, fondée par un ancien chauffeur de Vortex, qui s’est récemment implanté en Région parisienne et dans le sud de la France. Ajoutez quelques taxis et entrepreneurs indépendants. Dans l’Hérault, par exemple, nous cohabitons très bien avec nos concurrents, parce que nous ne faisons pas le même métier. Dans le Rhône, nous serons véritablement en concurrence avec SynerGIPH, société privée, mais pas avec le GIPH associatif avec qui nous sommes plutôt complémentaires. Pensez-vous qu’il y aura du travail pour tous ? Dans le Rhône, il y a une réelle demande de la part du Conseil général qui désire trouver un rapport qualité/prix pour le transport scolaire ou vers les IME. Pour l’instant, le GIHP qui était présent avant nous, était plutôt tourné vers le transport de personnes adultes lourdement handicapées. Et un transport à la demande que nous ne pratiquons que peu. Bien sûr, nous savons assurer le transport de personnes lourdement handicapées, mais pas forcément à la demande, ce qui est la mis-

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sion des transporteurs spécialisés ou du GIHP. Nous avons, pour notre part, une organisation « très près du terrain d’exploitation » et nous ne pratiquons que très peu le transport de gré à gré. On entend, ici et là, que vous pratiquez des prix inférieurs aux autres… En réalité, nous adaptons peut-être mieux le matériel aux besoins. Ensuite, je dirais que le manque de concurrence fait peut-être aussi un peu somnoler le marché. Ainsi, dans le Rhône, il n’y avait pas vraiment de marché, c’était du domaine du gré à gré, c’est sans doute pourquoi le Conseil général a voulu diversifier ses fournisseurs et rationaliser la domaine des transports. Nous vivons aussi une période économiquement difficile où les collectivités doivent montrer l’exemple en gérant au mieux la dépense publique. Aux critiques, je répondrais que, les marchés, ce n’est pas nous qui les écrivons. Pour un même service fourni, nous sommes donc tous à égalité. Nous sommes au juste prix pour gagner de l’argent et nous pratiquons les mêmes modalités d’emploi que nos concurrents. Nos conducteurs travaillent à temps partiel, avec choix de créneaux adaptés, ce que l’on appelle « le temps partiel choisi ». A ce propos, nous recherchons la collaboration de personnes qui s’investissent vraiment dans l’entreprise. Quelles sont vos objectifs, ou vos perspectives ? Lorsque nous répondons à un appel d’offre, c’est pour l’obtenir et ensuite, offrir notre savoir-faire et nos services à de nouveaux clients. L’an passé, nous nous sommes implantés à Saint-Etienne (42) où nous travaillons pour le compte du Conseil général de la Loire. Dans ce cas, nous ressentons les mêmes « inquiétudes » quant à l’attribution du marché, tant de la part du Conseil général que des concurrents. Il va nous falloir beaucoup travailler, connaître le nombre d’élèves à transporter, mettre en place le service et éventuellement sous-traiter , avec l’accord du Conseil général, certains transports à des artisans et de petites sociétés pour rationaliser le système d’exploitation. Au-delà du Rhône, vous avez donc des ambitions régionales ? Oui, nous voulons nous développer dans les départements limitrophes. Nous sommes

déjà en Saône-et-Loire, à Valence aussi, dans la Drôme, où nous travaillons depuis le mois de juillet pour le Conseil général. Nous visons aussi l’Ain et les départements alpins (73 et 74) et notre objectif, à moyen terme, est d’ouvrir une agence à Chambéry, par exemple, pour nous rapprocher de notre clientèle. Nous répondons à des demandes nécessaires, à des appels d’offres et nous devons donc pouvoir faire coïncider la commande avec un certain volume. En effet, même si nous n’engageons que cinq véhicules, par exemple, nous voulons assurer un travail d’exploitation exemplaire avec une valeur ajoutée de qualité. On ne cherche pas à mettre en place le mauvais produit, donc pour nous, c’est la qualité du service qui doit primer, même si l’on n’est pas forcément compétitif face à une recherche de services uniquement fondée sur le prix. Le marche reste donc très ouvert et chacun peut y trouver sa place. Comment se passent les rapports avec les collectivités ? Chaque collectivité a ses exigences en fonction desquelles elle bénéficie de l’offre correspondante, avec pour nous, la qualité, en priorité. Véhicules neufs et changés régulièrement, climatisés, le moins polluant possible*. Nous avons une politique liée à une démarche environnementale, une politique qui se positionne dans le cadre du développement durable, à tous les niveaux de notre métier. Etes-vous concerné par la mise en place des transports de substitution qu’impose la Loi de 2005 ? Le TAD que nous exploitons doit être accessible aux personnes handicapées, même si, au final, nous n’en transportons que peu. Encore une fois, il ne s’agit pas de notre cœur de cible, même si nous travaillons sur la question depuis deux ans et que nous avons des ambitions dans ce domaine. Propos recueillis par Serge Mouraret * Le choix de Vortex s’est porté sur les VW Polo Blue Motion qui garantissent un faible taux de CO2


le partenariat avec Page réalisée en

Les merveilles de la baie de Somme

e en France. e Handitourism éditeur du guid

La baie de Somme s’étend sur une superficie de 70 km2, là où la Somme, le fleuve, se jette dans la Manche. On la connaît surtout pour sa richesse écologique, les terres marécageuses et surtout les larges étendues sableuses qui la caractérisent. Comme dans le Nord-Pas-de-Calais, il a fallu gagner cette portion de terre supplémentaire. Le Marquenterre était encore immergé il y a de cela quelques siècles, et la construction de digues de clôture a freiné l’avancée des marées dans l’intérieur des terres : un résultat magnifique à découvrir absolument ! Le voyage commence à Saint-Quentin-enTourmont à la découverte du parc ornithologique du Marquenterre. Profitez de cet instant de plénitude entre dunes, forêts et étangs. La règle : être le plus discret possible pour observer, dans une réserve naturelle de 220 hectares, plus de deux cent quatre-vingts espèces qui, sur leur passage migratoire, choisissent comme escale le parc ornithologique du Marquenterre. Bécasseaux, bernaches nonnettes, spatules blanches et grands échas-

siers viennent se réfugier dans le parc sous l’œil bienveillant des guides-nature. Toutes les saisons sont prétexte pour dénicher les miracles de la nature. Au printemps, les jeunes progénitures suivent à pas serrés leur nourricière. Avec la plus grande délicatesse, vous pourrez certainement les apercevoir à la queue leu-leu naviguant sur un étang ou cachés derrière les buissons. Pour votre confort : panneaux d’informations, visites guidées, parcours balisés, postes d’observations, animations, bistrot du Marquenterre. Nouveau : tiré par des chevaux de trait boulonnais, découvrez le parc du Marquenterre au son des sabots. Des circuits de 1h à 6h du 3 avril au 30 septembre. Autre découverte insolite, le parc au coucher du soleil. Saisissez ce privilège et pénétrez dans un lieu paisible en dehors des horaires d’ouvertures avec rien que pour vous, un guide nature.

gloire au début du siècle avec le parfumeur Guerlain qui attira sur les bords de la Baie de Somme le Tout-Paris mondain de la Belle Epoque. Jules Verne y écrivit Vingt mille lieux sous les mers. Au cœur des paysages lumineux et sauvages de la baie, sachez apprécier sa longue plage (la seule du Nord exposée plein sud) et goûtez aux plaisirs des balades, des promenades en mer, du speed-sail, de la planche à voile ou encore de la pêche à pied. A l’entrée du Crotoy, prendre la direction « Le Port ». Au niveau de la petite place qui surplombe la baie (place Jeanne d’Arc), prendre à droite vers le centre-ville et laissez-vous tenter par les arrivages de poissons frais dont les noms et les prix sont inscrits sur de grandes ardoises. Suivre la rue commerçante pour aller vers la plage, prendre à gauche devant l’office de tourisme et longer la digue. Le spectacle est des plus stupéfiants. Il n’y a rien d’autre à faire que de contempler la baie… Ici, tout est calme et volupté. Des plages… Entre baie de Somme et baie d’Authie, au Nord, l’immense plage de Fort-Mahon (accessible) s’allonge dans le cadre d’une nature exceptionnellement préservée et offre un espace splendide où règnent paix et tranquillité. Le tout sur un sable d’une incomparable finesse. Les enfants s’en donneront à cœur joie. Entre les baignades, les glissades sur les dunes, les promenades à pied, à cheval ou en VTT et les nombreuses manifestations organisées par l’Office de tourisme, ils passeront des vacances qu’ils ne seront pas près d’oublier. Au Sud, direction Cayeux-surMer. L’immense plage (accessible), l’espace,

la lumière, la balade sur les « planches », le spectacle des cerfs-volants ou des kitesurfeurs. Comme toute la côte picarde, Cayeux se révèle. La station balnéaire tire son nom du banc de galets déposés par la mer après avoir roulé les silex arrachés aux falaises de craie toutes proches. Version picarde de cailloux, « chès cayeux » sont caractéristiques de cette ville. Un chemin des planches, le plus long d’Europe avec ses 1 800 mètres de long, attire de plus en plus, les metteurs en scène par exemple. Ses 400 cabines de plage ajoutent à cette station un charme inoubliable. On peut louer une de ces cabines, la moitié d’entre elles appartenant à la commune. Romain David

Carnet d’adresses PARC ORNITHOLOGIQUE DU MARQUENTERRE Saint-Quentin-en-Tourmont 25 bis, chemin des Garennes Tel 03 22 25 68 99 Site Internet : wwww.baiedesomme.fr Les visites guidées en voiture, à cheval sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. La sortie encadrée «A l’écoute des sens» est aussi proposée aux personnes non ou mal voyantes.

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Tourisme

OFFICE DU TOURISME DU CROTOY 1, rue Carnot (tel.) 03 22 27 05 25 Internet : www.tourisme-crotoy.com PLAGE DE CAYEUX-SUR-MER Label Handiplage. sanitaires, douches et vestiaires adaptés. Rampe d’accès. Tiralos. Trois handiplagistes.

Le Crotoy Erigé sur un banc de sable, Le Crotoy est un port héritier d’une longue tradition de pêche. Il était au XVIIe siècle l’un des ports les plus importants de la Manche. Aujourd’hui l’ensablement de la baie a contraint les bateaux de pêche à quitter ce port pour aller amarrer au Tréport. Le Crotoy connut son heure de

PLAGE DE FORT-MAHON Deux tiralos, un tapiroul pour accéder à la plage, cabine de déshabillage accessible. Sanitaires et douches adaptées.

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Santé Les Français et la SEP Qu’est-ce que la Sclérose en plaques ? Aucune étude, à ce jour, n’avait révélé la perception des Français sur cette maladie. Pour y remédier, l’Association pour la Recherche sur la Sclérose en Plaques (ARSEP), a confié la réalisation d’un premier sondage sur « les Français et la Sclérose en plaques » à l’Ifop*. La SEP, maladie inflammatoire démyélinisante du système nerveux central qui touche le cerveau et la moelle épinière, est la plus commune des maladies neurologiques invalidantes chez l’adulte jeune. En France, 80 000 personnes seraient atteintes de SEP. Elle apparaît le plus souvent chez de jeunes adultes, entre 25 et 35 ans avec une proportion de 2/3 de femmes et 1/3 d’hommes. Quatre mille nouveaux cas d’évènements inflammatoires démyélinisants sont diagnostiqués chaque année. 35% des personnes interrogées déclarent connaitre dans leur entourage une personne atteinte de sclérose en plaques, notamment les femmes qui sont 40% dans cette position quand les hommes sont 30%. Nourrir et de protéger le neurone La SEP est une maladie du Système Nerveux Central (SNC), qui comprend le cerveau et la moelle épinière. Le SNC est composé de cellules, les neurones, qui véhiculent l’information entre le cerveau et le reste du corps. Les neurones sont composés d’un corps cellulaire

et d’un prolongement, l’axone, entouré d’une gaine protectrice, la myéline. La myéline a pour but de nourrir et de protéger le neurone et de permettre une conduction rapide de l’information. Dans la SEP, la myéline est la cible du processus pathologique : une réaction inflammatoire, appelée démyélinisation, attaque cette

Une maladie toujours méconnue La Sclérose en Plaques est considérée comme une maladie auto-immune : le système immunitaire de l’individu, normalement impliqué dans la défense de l’organisme contre les agents étrangers (bactéries ou virus) ne reconnaît plus les molécules du « soi » et se met à les attaquer. Ainsi dans la SEP, le système immunitaire attaque la myéline qui entoure les axones du SNC de l’individu. Bien que la maladie soit décrite depuis le XIXe siècle, l’origine de la SEP reste toujours inconnue. Les données scientifiques démontrent que plusieurs facteurs - génétiques et environnementaux - interviendraient dans l’apparition de la maladie. Les données épidémiologiques confirment ce caractère multifactoriel de la maladie. En effet, la répartition de la SEP à travers le monde n’est pas uniforme et la prévalence croît dans chaque hémisphère, lorsqu’on s’éloigne de l’équateur vers les pôles. De même, les personnes d’origine nord-européenne sont plus fréquemment touchées. Interaction entre différents gènes Les facteurs génétiques semblent déterminer la prédisposition d’une personne à développer la maladie, mais leur rôle exact reste imparfaitement connu. La SEP n’est toutefois pas une maladie héréditaire, même si dans 5% à 10 % des cas, plusieurs membres d’une même famille sont atteints. Cependant, il faut une interaction entre différents gènes dans un environnement particulier pour que la maladie survienne.

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gaine, aussi bien au niveau du cerveau que de la moelle épinière et entraîne des perturbations dans la conduction de l’information.

Il est probable qu’il existe dans le déclenchement de la maladie une infection virale préalable qui survient soit dans l’enfance soit dans l’adolescence et qui pourrait entrainer un dérèglement du système immunitaire. Mais à ce jour, aucun virus n’a clairement été identifié. L’implication de nouveaux gènes Des premiers résultats ont été obtenus dès 1972 à partir de la collecte de l’ADN de personnes atteintes par la maladie et de membres de leur famille. Ils ont montré le rôle du système HLA, qui joue un rôle important dans les défenses immunitaires, dans la prédisposition à la SEP. Mais il n’explique qu’environ 30% de la prédisposition à la sclérose en plaques. En 2007, l’implication de nouveaux gènes dans la prédisposition à la SEP a été mise en évidence et, très récemment, un nouveau gène de prédisposition à la SEP, le gène VAV1, a été identifié chez le rat. Phénomènes physiopathologiques Il reste environ 50% de la composante géné-

Des signes neurologiques persistants L’information élaborée par le cerveau n’est plus transmise aux différentes parties du corps, ce qui explique les signes de la maladie. La plupart du temps, l’inflammation disparaît et des mécanismes de réparation permettent la restauration, plus ou moins complète, de la myéline et donc de la conduction de l’information. C’est la remyélinisation. Celle-ci conduit à une régression partielle ou complète des symptômes. Malheureusement, au cours de l’évolution de la maladie ou lors d’attaques inflammatoires importantes, les mécanismes de remyélinisation sont insuffisants et des signes neurologiques persistants s’installent entrainant un handicap. * Enquête Ifop réalisée du 7 au 9 avril 2010 par questionnaire auto-administré en ligne, sur un échantillon de 1004 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. tique de la maladie à découvrir. Les données récentes ont démontré que la SEP était une maladie complexe impliquant de nombreux phénomènes physiopathologiques induisant au sein de la substance blanche des phénomènes de démyélinisation, de dégénérescence axonale, de destructuration tissulaire et d’atrophie cérébrale, phénomènes qui semblent être à la source des déficits cliniques progressifs observés chez les patients. L’IRM joue un rôle de plus en plus important dans la prise en charge des malades souffrant de SEP, aussi bien pour réaliser un diagnostic précoce, que le suivi de l’évolution de la maladie ou l’évaluation de l’impact de nouveaux médicaments. Soulager les symptômes associés Malgré les progrès thérapeutiques accomplis ces dernières années, il n’existe pas encore de traitement pour guérir la SEP. Néanmoins, certains médicaments en ralentissent l’évolution, diminuant la fréquence des poussées et retardant la progression du handicap. D’autres agissent directement sur les poussées ou permettent de soulager les symptômes associés à la maladie. La prise en charge de la SEP doit être effectuée par une équipe pluridisciplinaire qui réunit des professionnels de santé du secteur médical et paramédical dont l’action coordonnée permet d’assurer un suivi optimal des personnes atteintes de cette pathologie.


Nouvelle ĂŠdition


Décoder ses émotions Nous subissons tous, un jour ou l’autre, ce séisme intérieur qui nous fait perdre nos moyens et nous plonge dans le trouble. Joie fulgurante de celui qui vient d’apprendre qu’il a gagné au Loto ou panique de la maman qui voit son enfant courir innocemment au milieu de la rue quand arrive une voiture : toutes les émotions violentes produisent en nous un orage de sensations intenses, accompagnées de secrétions hormonales brutales destinées à répondre à la situation qui provoque le trouble.

Le plus souvent, cependant, les émotions sont plus douces. Chaque jour, nous éprouvons une petite joie fugace, une colère pas bien méchante, un mini-coup de blues… Les identifier Si l’on en croit la définition du Petit Robert, une émotion est « un état de conscience complexe, généralement brusque et momentané, accompagné de troubles physiologiques (pâleur, rougissement, accélération du pouls, tremblement…) ». Un peu plus loin, le dictionnaire ajoute : « sensation (agréable ou désagréable), considérée du point de vue affectif ». On peut donc faire entrer beaucoup de choses sous l’étiquette émotion.

Le retrait émotionnel Les personnes enfermées dans ce type de paralysie émotionnelle sont comme coupées en deux. Clivés selon le terme proposé par Freud. Aujourd’hui, dit le psychanalyste Serge Tisseron, le retrait émotionnel est moins le résultat d’une méthode d’éducation, il se rencontre plutôt comme la conséquence d’un traumatisme. Les personnes ayant subi une agression, un viol, un inceste, parlent parfois de ce qui leur est arrivé comme s’il s’agissait de quelqu’un d’autre. Elles se sont coupées de leurs émotions pour supporter ce qu’elles ont subi. Une fois ce clivage opéré, il est difficile d’en sortir spontanément. Le recours à un thérapeute est le plus souvent indispensable.

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Le seul critère qui les réunisse est celui de la durée : contrairement au sentiment, l’émotion est ponctuelle. Généralement, on reconnaît six émotions fondamentales : joie, tristesse, peur, colère, honte, dégoût. Certains y ajoutent la jalousie. Ne pas les refouler Le plus intéressant n’est pas de classer les émotions ou de les définir, mais de savoir si elles nous veulent ou non du bien. Dans la majeure partie des cas, la réponse est oui ! Et même quand nous sommes confrontés à des émotions violentes, qui nous perturbent, nous dépassent, nous paralysent ou nous font sortir de nos gonds, il vaut mieux les exprimer que les garder pour soi. Vouloir à tout prix neutraliser ses émotions et les faire taire conduit au malaise psychique, puis à la maladie physique. Le vaste champ de la médecine psychosomatique traite de ces affections produites par des émotions refoulées. Les apprivoiser Dès sa naissance, et sans doute même avant, le bébé ressent des émotions. Celles-ci ne cessent de s’enrichir jour après jour. Le tout petit enfant qui tombe ne pleure pas tout de suite s’il ne s’est pas vraiment fait mal. Il est surpris par ce qui lui arrive. Mais s’il voit de la frayeur dans les yeux de sa mère, il prend l’émotion à son compte, la reproduit, l’intègre. Et il finit par avoir peur de lui-même chaque fois qu’il tombe et par pleurer même quand il n’a pas mal. Un enfant élevé dans une famille où l’anesthésie émotionnelle est une règle apprendra à ne pas pleurer quand il a mal, à ne pas se mettre en colère, à ne pas exprimer trop fort sa joie. Devenu adulte, il continuera sur ce chemin. Parfois, nos parents impriment en nous sans le vouloir des émotions qui leur appartiennent. Le petit enfant qui voit le regard de sa maman se voiler

chaque fois qu’elle passe devant son école finira par associer rejet et milieu scolaire. S’il savait que cette souffrance est due au souvenir d’un enseignant qu’elle aimait particulièrement et qui mourut en cours d’année scolaire d’un accident de la route, il pourrait recevoir cette manifestation émotionnelle pour ce qu’elle est. Mais si rien ne lui est dit, il intègre la chose et la fait sienne. Nous ne pouvons donc pas faire une confiance aveugle à nos émotions. Pour qu’elles deviennent nos amies, nous devons les apprivoiser. D’abord, essayer de savoir si ce que nous éprouvons nous appartient vraiment. Les méthodes d’éducation encore en vigueur dans la première moitié du vingtième siècle reposaient sur un apprentissage forcé de l’anesthésie émotionnelle. Comme l’écrit le psychanalyste Serge Tisseron dans « Vérité et mensonges de nos émotions » : Battre un enfant, l’accabler de réprimandes, autrement dit l’humilier, tels étaient les moyens de cette pédagogie. Son but était de fabriquer des adultes capables d’obéir à des ordres inhumains sans état d’âme… Marie Borrel

81 façons de tirer parti de ses émotions Marie Borrel, Éditions Guy Trédaniel, 127 p., 6 euros.

Àlire

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Bien-être


Coups de cœur

8e édition du Festival Européen Théâtre et Handicap

Quand le handicap s’impose par le travail qu’il propose… En 2003, l’année européenne des personnes handicapées créée une vague de mobilisation et de manifestations en Europe autour de la question du handicap. En 2010, du 5 au 15 octobre, l’association Orphée organise, pour la huitième année consécutive, le Festival Européen Théâtre et Handicap au Théâtre Montansier à Versailles. Rencontre avec Michel Reynaud, directeur du festival. Comment êtes vous devenu directeur d’Orphée ? Avec une double formation d’éducateur spécialisé et de théâtre, j’ai fait très jeune le choix de travailler mon métier artistique avec des personnes handicapées. Et cela dure depuis quarante ans… J’ai imaginé, dans les années 80, de créer un vrai projet professionnel artistique et c’est ainsi qu’est né l’AST artistique « Théâtre Eurydice » qui accueille 64 personnes handicapées mentales et leur propose un vrai projet artistique. Depuis 24 ans, cette structure permet aux personnes handicapées d’exercer les

Welcome mister Chaplin

métiers du théâtre : réalisation de costumes, de décors, acteurs… au sein d’un vrai théâtre. Orphée est une association indépendante depuis 2005, Rachel Boulanger en est la présidente et j’en suis directeur artistique. C’était une démarche novatrice ? Nous avons été parmi les pionniers qui pensaient que des personnes handicapées pouvaient faire un véritable travail artistique. En 2003, Jean-Daniel Laval, le directeur du Théâtre Montansier qui a déjà programmé des pièces d’Eurydice, nous propose de montrer notre travail pendant une semaine. Un festival en somme. La dynamique de l’année européenne des personnes handicapées a permis de développer des partenariats, en particulier avec le Crédit coopératif qui nous a donné les moyens d’accueillir dans de bonnes conditions les compagnies invitées. Nous avons aussi travaillé avec Rachel boulanger,

comédienne et présidente de l’ADAPEI des Yvelines. Quels sont les liens entre Orphée et Eurydice ? Orphée gère Eurydice et, en retour, le festival donne à l’association un impact international. A quand remonte la première édition ? La première édition remonte à 2003, et le programme se déroulait sur une semaine. Aujourd’hui le festival dure environ deux semaines, pour des questions de gestion technique. En effet, nous travaillons plus en dynamique avec les compagnies invitées et il leur faut parfois du temps pour répéter, installer les décors. » Qu’attendez-vous de l’édition 2010 ? Cette 8e édition a deux buts. Montrer qu’au niveau international, il y a une vraie culture artistique et que les personnes handicapées peuvent pratiquer ces métiers de manière plus qu’honorable. C’est une vitrine pour ces compagnies qui peuvent ainsi montrer leur travail. Nous arrivons à faire venir les promoteurs et les décideurs du milieu théâtral, les personnes qui achètent ces spectacles pour que ces compagnies aient leur place dans les théâtres d’Europe. Ensuite, pour le Théâtre, c’est une manière d’ouvrir la saison avec succès, et d’obtenir ce succès à travers le handicap. Le pari de Jean-Daniel Laval est largement payé de retour puisque les troupes handicapées font venir le public dont la moitié est composée de personnes lambda qui oublient vite le handicap au profit des artistes eux-mêmes. Le handicap s’impose par le travail qu’il propose. SM

Steve Waring

En savoir plus : www.cat-eurydice.asso.fr Septembre / Octobre 2010 n° 127

Welcome mister Chaplin Inspiré des grandes scènes des films de Charlie Chaplin, ce spectacle théâtral muet restitue toute l’ambiance de poésie, d’humour, de naïveté, chère au grand mythe britannique. « Charlot était un marginal à sa manière, explique Michel Reynaud, une sorte de personnage « handicapé », car toujours en dehors du temps… Théâtre pour tous publics à partir de 7 ans. Site web : www.cat-eurydice.asso.fr Romeu e Julieta Une chorégraphie d’Arthur Pita d’après la pièce de William Shakespeare. Composée de douze danseurs dont huit sont déficients physiques, intellectuels et sensoriels, cette compagnie, basée à Madère au Portugal, propose un ballet contemporain dont la chorégraphie moderne est belle et émouvante. A partir de 12 ans. Site web : www.aaaidd.com « Charlatans ! », le nouveau spectacle des Ashton Brothers Le handicap, l’a-normalité, la différence sont, en ce spectacle, les thèmes abordés avec élégance dans un bel équilibre de sarcasmes et de rires. Le numéro avec les fauteuils roulants est extraordinaire, on passe du burlesque au côté le plus dramatique en un clin d’œil. Spectacle sans parole. A partir de 12 ans Site web : www.ashtonbrothers.nl Yo Tambien Film espagnol de Álvaro Pastor et Antonio Naharo. Daniel, 34 ans, est le premier trisomique européen à avoir obtenu un diplôme universitaire. Il débute un emploi dans un centre social à Séville où il fait la connaissance de la jeune et indépendante Laura. Leur amitié se fait instantanément, mais la situation ne manque pas de se compliquer quand Daniel tombe définitivement amoureux de Laura. A partir de 15 ans

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Culture

Steve Waring en concert «A ta naissance en 1988, le moustique trisomique t’a piqué, mais aussi, le papillon de la musique. Ici, avec ton père, tu joues de la trompette, bâton de pluie, du cigare (sirène), des percussions en chantant quelques refrains aussi.» Steve Waring (duo avec Arthur). Tout public à partir de 3 à 5 ans. Site web: www. stevewaring .com « Ne sommes-nous pas tous handicapés ? « par Staff Benda Bilili Staff Benda Bilili est un orchestre originaire de Kinshasa (Congo), composé de huit chanteurs /guitaristes paraplégiques qui produisent une musique d’une émotion rare, avec des échos des blues ancestraux qu’ils rythment avec des réminiscences funk. Staff Benda Bilili véhicule un message universel, à la fois émouvant et plein d’espoir.

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sionnelle sans importance, Handicap accepté : «Tout ça est sans importance, il suffit qu’il soit humain comme «un chien». Cette comparaison n’est que flateuse. J’aimerais qu’il sache garder son indépendance donc même avec un handicap physique ou un handicap moteur qu’il parvienne à gérer, lui-même».Préférence REGION SUD-EST ou souhaitant y habiter.15803 CLAUDIE 51ans Des cheveux mi-longs châtains, des yeux noisette, Claudie, divorcée sans enfant, désire par dessus tout trouver en vous la sincérité, l’honnêteté, le sens des responsabilités, une épaule sur laquelle se posait, motivé , comme elle, par une relation stable et durable, MR âge, situation professionnelle et familiale sans importance, ouvert culturellement...Sans activité professionnelle, une sclérose en plaques depuis 1979 qui l’oblige à prendre une canne anglaise et à faire de la kiné régulièrement, Claudie vit avec son chien, aime les sorties cinéma, restaurant etc...Des rondeurs bien féminines (elle se trouve trop grosse et fait des cures), l’envie de ne plus être seule, prenez le temps de la découvrir par téléphone et par courrier TOUTES REGIONS FRANCAISES et une préférence pour la Charente Maritime.!.REF 13925 ANNIE 61ans Retraitée de l’enseignement, Annie est maintenant disponible pour aborder une nouvelle vie. Petite, des formes généreuses, l’envie de bouger, de sortir (cinéma, sorties, resto, théâtre) , de voyager. Châtain aux yeux foncés, légèrement voutée car atteinte d’une spondylarthrite, elle espère contact avec VOUS 53/63ans, seul, gentil, doux, calme, franc HANDICAP ACCEPTE. Annie adore les enfants, les animaux, la mer, la campagne...... et vous pouvez la joindre par téléphone, par courrier ou e-mail : REGION OUEST.REF 4623

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TAUREAU (21/04 – 20/05) Septembre vous trouve en pleine réflexion, concentré sur un projet qui semble rebondir après le 15/9. Octobre favorise une mise en pratique minutieuse, une sorte de ballon d’essai. Votre prudence naturelle évite un petit piège (16-17/10). Cœur : Attention avis de tempête force dix ! Septembre parle de passion partagée mais en octobre vous risquez de passer du paradis à l’enfer. Cœurs sensibles, s’abstenir ! En couple, évitez toute remise en question sauvage, inutile de jouer avec le feu… Vitalité : Bonne en septembre. En octobre, tout excès se paye cash. Prudence !

GéMEAUx (21/05- 20/06) Ceux qui travaillent à leur compte sont un peu chahutés jusqu’au 20/9, limitez vos dépenses pour équilibrer votre budget. Octobre favorise une bonne image et des échanges positifs. Vos finances sont au beau fixe. Cœur : Profitez de septembre pour sortir, voir vos amis et faire une jolie rencontre. Octobre est étrange, fait d’ombre et de lumière blafarde. Votre cœur est ailleurs. Vitalité : Excellente en septembre, vous faites le plein de bonnes vibrations. En octobre, votre moral est en acier trempé !

CANCER (21/06-22/07) Restez discret à propos d’un projet, car jusqu’au 15/9, les murs ont des oreilles. En octobre, vous prenez une décision qui en surprend plus d’un et vous partez bille en tête, indifférent à ce que l’on pourrait en penser. Cœur : Grand festival céleste, votre vie affective est sous les projecteurs à partir du 10/09. Vénus (l’amour) et Mars (le désir) éclaire vos amours d’une lumière éclatante. Vous rayonnez et vous plaisez. Vitalité : Excellente à partir du 15/09, avec un bémol du 1er au 15/10 : ne forcez pas et fuyez les toxiques (café, tabac, sucre). Une petite cure de détox peut-être ?

classe vos amours top secret jusqu’au 10/9, ensuite Vénus déboule dans votre signe pour deux mois et votre petit cœur ressemble à un volcan ! Cœurs libres vous êtes chavirés. Octobre bouleverse vos codes amoureux et vos bonnes résolutions. Vitalité : Bonne entre le 15/09 et le 20/10, mais limitez les excès.

SAGITTAIRE (23/11 – 21/12) Septembre pose un accent aigu sur votre travail, la moindre fausse note risque de gâcher vos efforts. Mercure (la communication, les échanges) n’est pas votre allié, vérifiez tout ! En octobre vous reprenez bien les rênes de vos affaires. Cœur : Septembre est agréable et doux, un véritable été indien. Octobre est complexe, vous pourriez mettre le doigt dans l’engrenage d’une histoire toxique, prudence. Vitalité : n’épuisez pas vos batteries en vous agitant inutilement, en septembre et en octobre passez des soirées tranquilles et mettez votre organisme au vert tendre.

CAPRICORNE (22/12-20/01) Septembre facilite la mise en place d’une stratégie ou d’un projet (après le 15/09). Octobre est laborieux mais vous savez attendre le bon moment pour agir. La fin du mois couronne vos efforts de succès. Cœur : Une amitié se transforme doucement en lien plus tendre. Courant octobre, c’est la confusion des sentiments, vous avez peur de perdre un ami ou de rater un amour. Posez-vous tranquillement, rien ne presse. En couple, renforcez votre complicité. Vitalité : Meilleure dès le 15/9. Mise à part la première quinzaine d’octobre qui est fatigante, l’ensemble va nettement mieux !

VERSEAU (20/01-18/02) En septembre votre réputation vous précède et vous avez beaucoup à mettre en place. Mais surveillez votre budget. Octobre recèle à la fois une proposition et un piège. Souvenez-vous que le meilleur est l’ennemi du bien et protégez vos arrières. Cœur : La tendresse est au rendez-vous de septembre, mais petit à petit votre travail prend toute la place. Célibataires, en octobre évitez de mélanger boulot et sentiments, quelque chose n’est pas net. Vitalité : Correcte en septembre. Stress en octobre, vous donnez trop. Reposez-vous pour être plus efficace et pour conserver votre objectivité.

POISSONS (19/02- 20/03) En septembre Mercure heurte vos relations, vos associations. Gare à un quiproquo gênant. Octobre aiguise votre intuition, au travail vous suivez une piste intéressante qui exige stratégie et finesse. Cœur : Restez discret et conciliant en septembre. Octobre est sensuel. Vénus et Mars sont désormais à vos côtés pour un mois puissant, à réserver aux âmes fortes ! Les romantiques sortent un joker et passent leur chemin.Vitalité : La première quinzaine de septembre est agaçante, fatigante. Dormez mieux ou davantage. En octobre, les planètes en Scorpion vous ressourcent, vous êtes en forme.

BON ANNIVERSAIRE VIERGE (23/08-22/09) Septembre exige de la patience, jusqu’au 15/9 vos activités tournent au ralenti car Mercure rétrograde. Préparez bien votre rentrée ! Octobre est meilleur si vous surveillez vos finances. A partir du 22/10, vos résultats s’affichent. Cœur : en couple, septembre est complice. En solo, vos rencontres sont positives à partir du 15/9, avant c’est un peu timide. Octobre souligne un petit voyage charmant, vos sentiments s’emballent, vous plaisez de plus en plus ! Vitalité : en septembre maitrisez le stress et gare à vos intestins. En octobre, vous êtes en forme, et prêt à commencer une activité sportive régulière. L’automne s’annonce dynamique !

par Anne VILANO

BéLIER (21/03-20/04) En septembre il faut résoudre de petits soucis d’organisation, de mise en place. Octobre pourrait vous mettre devant un fait accompli auquel il faut s’adapter, vous gagnez à négocier pas à pas. Cœur : Septembre est charmant, vos rencontres sont plaisantes et légères. Octobre est un peu lourd en couple, acceptez que l’on soit d’un avis différent du vôtre. A partir du 28/10, Mars (la passion) se glisse en signe ami, vous craquez ! Vitalité : Equilibrez votre hygiène de vie pour éviter une tête lourde, un estomac déréglé et une humeur de bouledogue. Soyez raisonnables, amis Bélier !

BALANCE (23/09 - 22/10) Démarrage en douceur, vos activités manquent de rythme ou d’éléments concrets en septembre. Tout repart vers le 23/9 ; octobre vous oblige à mettre les bouchées doubles et exige une organisation sans faille. Evitez toute histoire d’argent. Cœur : Mars (le désir) chemine jusqu’au 15/9 dans votre signe, vous fondez. Octobre sème le doute, vous n’êtes plus sûr de rien ? Lâchez du lest, vous y verrez plus clair courant novembre. Vitalité : Bonne en septembre. La première quinzaine d’octobre invite à la souplesse physique et mentale. Sinon gare à vos lombaires. Buvez davantage d’eau et de jus de fruit naturel.

LION (23/07-22/08) Septembre met l’accent sur votre argent et sur une première quinzaine délicate à gérer. Vos contacts s’intensifient après le 15/09, la rentrée est lancée ! Octobre est léger en affaires, un accord coule de source après le 20/10. Cœur : Gare à une brouille en famille ou à une période complexe à la maison. Si une difficulté apparaît courant septembre, réglez-là sans tarder. Sinon en octobre il faudra trancher dans le vif du sujet. En amour, le dialogue et l’humour sont vos alliés. La fin du mois illumine les cœurs célibataires. Vitalité : Moyenne si vous laissez le stress vous envahir. Faites masser votre dos, dénouer vos muscles, assouplissez votre pensée.

SCORPION (23/10-22/11) Profitez de la première quinzaine de septembre pour faire le point, prenez plutôt vos rendez-vous après le 15/9. A partir de là, vous explorez des territoires vierges et à bon rendement. En octobre, restez optimiste et actif : Mars (l’action) vous soutient à fond. Cœur : Septembre

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Vers la professionnalisation des missions handicaps « Cette mission, si vous l’acceptez… » page 6 : Semaine pour l’emploi des personnes handicapées page 12 : Un diplôme pour les professionnels de l’insertion dans l’emploi

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N° 9 - Septembre / Octobre 2010

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Ce n’est pas parce qu’elle est malentendante que Laura ne veut rien entendre. Disons plutôt qu’elle n’écoute jamais ceux qui lui disent de renoncer à ses projets à cause de son handicap. Laura vient de terminer ses études et cherche son premier job : elle est compétente et sait convaincre ses interlocuteurs. Mais aujourd’hui, c’est difficile d’être reçu, même quand on n’a pas peur de frapper à toutes les portes. Alors,

qui acceptera la différence de Laura ?

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EditO

« Cette mission, si vous l’acceptez… » La fonction de responsable mission handicap a beaucoup évolué au cours de ces dix dernières années.

D

e la gentille secrétaire de direction au multi-diplômé en ressources humaines avec spécialisation handicap et diversité, le chemin a été long et les embuches nombreuses. Néanmoins, les entreprises n’en ont pas toutes fait les frais, car un certain nombre d’entre elles avaient, dès le départ, confié cette mission au service ressources humaines. Un choix certes juste mais pas suffisamment pertinent au regard de la complexité des différents types de handicap, de la difficulté à trouver les bons candidats mais aussi et surtout des croyances réductrices et des prél’être humain est jugés qui vivent en chacun de nous et bien des toujours plus complexe que managers comme de leurs équipes. ce qui le définit Les compétences d’un responsable Mission handicap vont donc bien au-delà de la connaissance Jean-Marc des lois sociales, du droit du travail et des me- Maillet-contoz directeur de la publication sures d’accompagnement de l’Agefiph. Les témoignages que vous allez découvrir dans ce supplément vous révéleront que la gestion de projet, l’enthousiasme, l’empathie, l’envie de construire, de faire partager mais aussi une implacable rigueur administrative sont parmi les qualités et les

compétences qu’il est nécessaire de mettre en œuvre pour faire avancer les choses. Des formations spécifiques s’adressent à des professionnels d’expérience dans les domaines de l’économie sociale et solidaire, des ressources humaines, de la gestion de projet, pour leur permettre d’acquérir toutes les clés utiles à l’obtention d’un poste de responsable Mission handicap ou à son évolution au sein d’un grand groupe. Une fois de plus, les entreprises se rendent compte que l’être humain est toujours plus complexe que ce qui le définit, et qu’il est important de toujours avancer avec la plus grande humilité face à ceux que l’on ne connait pas. La professionnalisation de la mission handicap, c’est à la fois une manière d’être plus efficace et plus juste dans le recrutement et le maintien dans l’emploi des personnes fragilisées par un problème de santé, mais c’est aussi une véritable marque de respect pour celles et ceux qui ont été trop longtemps considérés comme incapables de contribuer au développement et à la richesse des entreprises et de la société.

SOMMAiRE pages 4 à 6 : Actualité pages 8 à 18 : Dossier Handirect Emploi : 5, rue de la Claire - 69009 LYON tél. : 04 37 64 16 52 • fax : 04 37 64 16 53 www.handirect.fr • Email : info@handirect.fr Directeur de Publication : Jean-Marc Maillet-Contoz • Rédacteur en chef : Serge Mouraret • Photos : Serge Mouraret, couverture : semaine de l’emploi Paris 2009 • Conception graphique et mise en page : ex@gone : 06 01 84 77 82 • Publicité : Jean-Marc Maillet-Contoz • Promotion : Jean-Marc Maillet-Contoz • N° ISSN : 1285-395X • Edité par Anima Sarl de Presse au capital de 30489,80 E • Siège Social : 5, rue de la Claire - 69009 LYON • 69 Lyon RCS Lyon Siret 413595117 • Email : info@handirect.fr • Dépôt légal à parution • Reproduction d’articles ou photos soumise à autorisation • ISSN : 1969-2226 SUPPLÉMENT GRATUIT

> p. 8/9 : Derichebourg, un engagement total > p. 10 : Carrefour > p. 12 : DPITH : Un diplôme pour les professionnels de l’insertion dans l’emploi p. 14 : Chargés de Mission Handicap, > nouvelle génération > p. 16 : Rexel > p. 18 : Dassault système mission formation

pages 20 à 22 : Focus, Paris et l’emploi Septembre / Octobre 2010

Handirect emploi • iii


ACtUALitÉ

Troisième accord chez Bouygues Telecom

Cet accord, d’une durée de trois ans, vient renforcer l’engagement de la société en matière de handicap. Signé à l’unanimité des partenaires sociaux, l’accord va permettre au collaborateur de bénéficier d’un entretien annuel dédié au handicap pour évoquer les adaptations éventuelles de son poste de travail et ses besoins en formation (propositions de formations sur mesure). Cet accompagnement permet d’anticiper tous les besoins (équipement, ergonomie, compétences…) du collaborateur pour lui permettre de mener à bien ses missions. Une réflexion est alors engagée avec le collaborateur, la Mission handicap (structure interne dédiée), le responsable des ressources humaines, le manager, le médecin du travail. Il se voit ensuite proposer au cas par cas : un bilan de compétences ou d’orientation professionnelle, une formation de reconversion, des propositions d’aménagements de poste… pour maintenir et améliorer son employabilité au sein de l’entreprise. Outre l’accompagnement professionnel, l’accord reprend les bases posées par les précédents sur les questions de recrutement d’une part et de maintien dans l’emploi d’autre part et s’engage à effectuer 60 embauches de collaborateurs handicapés dans un délai de trois ans. La société organisera aussi des sessions de formation à destination du service achat pour gérer les appels d’offres avec le secteur protégé et il est prévu de réaliser dans ce cadre 1 500 000 € de prestations de 2010 à 2012. Des formations RH seront proposées à tout manager accueillant un collaborateur handicapé* et l’environnement de travail subira des aménagements après qu’aient été menées des études ergonomiques*. * 500 managers ont été formés à la démystification du handicap depuis 2005 * 60 actions d’aménagements de poste par an

iV • Handirect emploi

Septembre / Octobre 2010

l’aPec TienT salon à nice

Cadres en recherche d’un nouvel emploi ou en phase de changement, l’APEC de Nice organise pour vous la 3e édition du salon de Recrutement et de Gestion des Carrières Cadres le mardi 21 septembre de 9 à 18 heures au Palais du Nikaia, à Nice.

Une quarantaine d’entreprises en recrutement et plus de 2 000 cadres sont présents chaque année. Les acteurs de la Formation et de la gestion des Carrières seront également sur place pour répondre à toutes les questions, tandis qu’un espace conseil et des ateliers APEC seront ouverts aux cadres pour leur apporter des conseils sur leur évolution de carrières. Le recrutement sur les compétences demeure le fil conducteur de cet événement, avec une ouverture forte sur la mise en relation des cadres en situation

de handicap avec des entreprises engagées dans une politique handicap, une démarche structurée par l’APEC sous le nom de «Handicadre». Les partenaires «handicadres» seront aussi présents sur ce salon : MDPH, AGEFIPH, Handijob06, Horus, APF, Urapeda, Hanploi et Handirect. Ces structures se tiennent à disposition pour accueillir, orienter, conseiller les personnes en situation de handicap et pour faciliter la mise en relation en permettant aux candidats et/ ou aux recruteurs d’être centrés sur les compétences.

manPower inserTion & handicaP

Manpower, qui a signé deux accords en faveur de l’insertion professionnelle des personnes handicapées, un pour les permanents et un pour les intérimaires, annonce la création de l’Agence Manpower Insertion & Handicap (AMIH). Cette structure nationale dédiée a pour mission de coordonner toutes les activités de Manpower relatives à l’insertion professionnelle, dont le handicap représente l’élément le plus significatif. Elle anime et pilote opérationnellement la politique de l’entreprise en faveur de l’emploi et de l’accompagnement des personnes handicapées, mais aussi des Seniors et des jeunes publics, qu’ils appartiennent à son personnel intérimaire ou permanent. En tant que « Créateur de Solution pour l’Emploi », Manpower sou-

haite faire de l’emploi des Travailleurs Handicapés un axe fort de sa politique de ressources humaines et ainsi être un acteur socio-économique de premier plan sur ce thème. « La structure mise en place va permettre de donner toute la mesure de son ambition à l’action de Manpower France dans l’accompagnement des publics les plus fragiles et de développer encore davantage son rôle et son implication dans ce domaine », déclare Jean-François Denoy, Directeur des Ressources Humaines de Manpower France.


ACtUALitÉ

la halde raPPelle le cadre légal La HALDE est régulièrement sollicitée par les acteurs de l’emploi sur la légalité de leurs pratiques et les actions à promouvoir au regard, notamment, de leur obligation d’emploi des travailleurs handicapés. C’est pourquoi il a été décidé de rendre un avis pour rappeler le cadre légal. Le Collège a voté une délibération qui rappelle le cadre juridique dans lequel s’inscrit l’accès à l’emploi des personnes handicapées, à savoir : « Toute personne doit être recrutée sur la base de ses compétences, potentiels et motivations.

Ainsi, tout poste doit être ouvert à tout candidat, sous réserve de son aptitude à exercer l’emploi concerné. » L’obligation d’emploi ne doit pas se traduire par la mise en œuvre de « filières de recrutement » réservées aux personnes handicapées. Un groupe de travail va être mis en place pour élaborer des recommandations pratiques sur les modalités de recrutement et de maintien dans l’emploi des personnes handicapées et la question de l’emploi des personnes handicapées dans le secteur public fera l’objet d’un travail équivalent.

REfUSER L’ASSiStANAt

pERfORMANCE COLLECtiVE

dÉCOUVRiR LE SAVOiR-fAiRE

Devenir pizzaiolo à 50 ans passé Francesco Monardo est né avec une maladie génétique le privant de la quasi-totalité de son sens de l’écoute mais ce handicap lourd ne l’a pourtant pas l’empêché d’entrer dans le monde du travail et d’exercer la profession de monteur régleur. À cinquante ans passés, l’entreprise, dans laquelle il travaille ferme et il se retrouve au chômage. Armé d’une ferme volonté de refuser l’assistanat et d’être son propre patron, il décide de créer sa propre entreprise de vente de pizzas. Malgré ses origines calabraises, ce n’était pas gagné d’avance, mais après deux années de préparation en lien avec Cap emploi et une formation professionnelle au sein de l’Ecole française de pizzas à Paris, complétée par une seconde formation à la CMA de Savoie et un stage auprès de Renfort cadres, il trouve auprès de l’Agefiph et de l’Etat une part des 35 000 euros nécessaires à l’achat du camion, prenant le reste sur ses économies et par le biais d’un emprunt. Reste à trouver un bon emplacement dans un métier où les places sont chères, et même s’il a réglé le problème des commandes par téléphone et qu’il fabrique de bonnes pizzas, Francesco se heurte encore à des difficultés de dialogue pour convaincre les municipalités ou les propriétaires de camping de l’accepter sur leur emprise. (source Dauphiné Libéré)

la méthode Boiron Créé en 1932, le groupe Boiron mène une politique d’innovation permanente, sociale, scientifique, industrielle ou commerciale. Spécialiste des médicaments homéopathiques, Boiron est convaincu que l’accueil de salariés handicapés favorise la performance collective de l’entreprise et développe, dans le cadre de la loi du 10 juillet 1987, une politique active d’insertion professionnelle des personnes handicapées, qui s’est traduite par la négociation de sept accords d’entreprise triennaux dont le dernier s’achève cette année. Boiron s’est engagé à compter parmi ses effectifs au moins 6% de salariés handicapés (maintien dans l’emploi de salariés handicapés, recrutement de candidats handicapés et recours aux ESAT - sous-traitance, accueil d’équipes détachées, pouvant déboucher sur des embauches.

le caveau ouvre ses portes L’ESAT «Les Terres rousses», établissement et service d’aide par le travail, installé près de Perpignan depuis trois ans, était ouvert au public durant l’été afin que chacun puisse venir déguster gratuitement ses produits et découvrir le savoir-faire de toutes les personnes handicapées participant à leur élaboration. L’ESAT fait partie de l’association Joseph-Sauvy qui regroupe beaucoup d’établissements dans les Pyrénées Orientales (ESAT, maison de retraite, école spécialisée comme les instituts médicaux spécialisés...). Organisme médico-social, l’établissement compte cinquante-quatre employés qui, encadrés par huit moniteurs, travaillent au sein de différents ateliers : viticulture, biscuiterie et transformation agroalimentaire. De nombreux produits sont fabriqués à l’ESAT : vin, muscat, rousquilles, croquants, poichichade, confitur’olive, citrons confits qui sont ensuite vendus dans le caveau de l’ESAT. Rens. : 04 68 34 90 75

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Semaine pour l’emploi des personnes handicapées Toujours plus de raisons d’y participer ! augmentation de la contribution en 2010 Aujourd’hui encore, 21% d’entreprises (contre 27% en 2009) ne comptent aucune unité bénéficiaire dans leur effectif et 24% ont un quota compris entre 0% et 6% exclus. Toutes ces entités doivent donc s’acquitter de la contribution prévue par la loi du 11 février 2005 dans un contexte économique pour le moins peu favorable. Une entreprise de 300 salariés par exemple doit employer 18 travailleurs handicapés. En 2009, si cette entreprise ne répond pas à son obligation, le montant annuel de sa contribution financière est de 75 960 €. En 2010, elle est de 227 880 €, ce qui représente une hausse de 375%. Une situation face à l’emploi fragile Si 194 315 travailleurs handicapés sont

personnes en décembre 2009) et leur taux de chômage atteint les 20% soit deux fois plus que la moyenne nationale.

en emploi ordinaire au 1er janvier 2008 et 116 211 (ESAT) et 29 702 (Entreprises adaptées) en milieu protégé, la crise actuelle touche a fortiori les populations les plus fragilisées parmi lesquelles celle des travailleurs handicapés. Ils représentent 6% des demandeurs d’emploi (250 256

10 Bonnes raisons de recruTer une Personne handicaPée Raison 1 : Raison 2 : Raison 3 : Raison 4 : Raison 5 : Raison 6 : Raison 7 : Raison 8 : Raison 9 : Raison 10 :

Votre entreprise gagne à recruter des personnes motivées. Votre entreprise gagne à choisir des personnalités dynamiques. Votre entreprise gagne à se doter de nouveaux talents. Votre entreprise gagne à recruter des collaborateurs fiables. Votre entreprise gagne à cultiver l’esprit d’équipe. Votre entreprise gagne à favoriser l’épanouissement de tous. Votre entreprise gagne à intégrer les différences. Votre entreprise gagne à valoriser son identité. Votre entreprise y gagne financièrement. Votre entreprise gagne à faire le premier pas.

10 Bons conseils aux candidaTs handicaPés en recherche d’emPloi Conseil 1 : Conseil 2 : Conseil 3 : Conseil 4 : Conseil 5 : Conseil 6 : Conseil 7 :

Avant d’être un candidat handicapé, vous êtes avant tout un candidat. Préparez minutieusement votre CV. Ayez confiance en vous et ne vous sous-estimez pas. Mettez en avant vos compétences. Valorisez votre capacité à agir seul(e) et à travailler ensemble. Faites tomber les préjugés ! Ne dissimulez pas votre handicap : sachez le présenter simplement et brièvement. Conseil 8 : Faites preuve de nuances et gardez le sens des réalités. Conseil 9 : Ne refusez ou n’acceptez pas trop vite une proposition : soyez ouvert et prenez le temps de la réflexion. Conseil 10 : On a tous intérêt à travailler ensemble !

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2009, un succès à renouveler Objectifs atteints l’an dernier avec, 77 500 rencontres générées par les 45 actions de L’ADAPT au cours desquelles près de 2 500 recruteurs ont rencontré 7 300 candidats. Au-delà, ce sont 380 porteurs de projets qui ont référencés leurs actions sur le site événementiel de l’association. S’il est difficile d’estimer les suites d’un forum emploi/handicap, le concept de l’Handicafés© a fait ces preuves puisque six mois plus tard, 60% des participants à cette rencontre sont en emploi. En 2009, les 20 Handicafés© organisés par L’ADAPT ont réunis pas moins de 1 200 candidats. Un site pour découvrir toutes les actions et participer Sur le site dédié de L’ADAPT ; travailleur handicapé, entreprise ou personne citoyenne peuvent, à partir du 15 septembre, trouver toutes les informations lui permettant de participer aux actions proposées pendant la Semaine : - Les personnes handicapées peuvent consulter les dates des forums emploi handicap, celles des Jobdatings© et des Handicafés©, acceder à une page « entreprises ouvertes à toutes les compétences » et déposer leur CV sur l’espace dédié des entreprises - Les entreprises, quant à elles, peuvent se renseigner sur les actions menées et sur les partenariats à établir pour soutenir la Semaine. - Au-delà, toute personne sensible à cette thématique y trouve les éléments lui permettant de relayer l’information si elle le souhaite : bannières et pictogrammes à télécharger, podcast et fichiers audio. www.semaine-emploi-handicap.com du 15 au 21 novembre 2010, avec l’adapt


Crédits : © Image source/Getty Images, LWA / Getty Images, Corbis, Masterfile, SNCF- CAV - JM FABBRO, P. LEVEQUE, C. RECOURA, P. FRAYSSEIX, S. CAMBON

Al se pote la d

Rejoindre la SNCF, dans ses métiers techniques et de service, c’est choisir une entreprise où diversité rime avec talent. Nous comptons aujourd’hui parmi nous plus de 4 700 collaborateurs handicapés. Ils bénéficient d’environnements de travail adaptés, de postes et de missions aménagés en fonction de leurs situations, et surtout des mêmes opportunités en termes de formation et d’évolution professionnelle. Divers dans leurs parcours et leurs compétences, nos collaborateurs sont semblables dans leur état d’esprit : ils apportent leur énergie et leur savoir-faire pour contribuer aux idées d’avance.


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Derichebourg, un engagement total Le milieu de la propreté est très engagé dans le recrutement de personnes handicapées et, chez Derichebourg Propreté, la politique sociale peut devenir un exemple pour beaucoup car elle va bien au-delà de la loi. Jean-Pierre Tavernier, responsable de la mission handicap, nous explique ce que cet engagement exige de lui au quotidien. Sur quelle base la politique du handicap est-elle née au sein de Derichebourg Propreté ? Le Groupe Derichebourg est né en 2008 de la réunion de trois groupes du domaine de l’environnement et des services. Certaines entités étaient déjà impliquées dans le développement durable. Pour celle de la propreté, le bilan social et financier indiquait de toute évidence, qu’il fallait lancer des actions en faveur du recrutement et du maintien dans l’emploi des personnes handicapées. Nous avons fait réaliser un diagnostic préalable à la mise en place d’une politique d’emploi et d’insertion des personnes en situation de handicap par le cabinet Adhère RH afin de définir les meilleures solutions pour l’entreprise. Le résultat a amené à opter pour un accord d‘entreprise sur la période 2008-2010. Quelle était la situation des personnes handicapées au moment la création du groupe Derichebourg sur le secteur de la propreté? Le diagnostic établi sur la période 2007 a fait ressortir un taux de 4% des personnes handicapées dans l’effectif. Au moment de la signature de l’accord qui a été agréé par la DDTEFP fin 2008, nous étions déjà à plus de 5%, grâce aux premières actions de sensibilisation et de recrutements, mais l’objectif de cet accord était de tendre vers 7%. Aujourd’hui, c’est fait avec un pourcentage tournant autour de 8,5. L’objectif de l’accord était de réalisé 60 recrutements sur sa durée, aujourd’hui, à six mois de son échéance c’est 170 nouveaux collaborateurs en situation de handicap qui nous ont rejoint. avec un pareil taux, est-il nécessaire de maintenir une telle politique ? Oui, nous voulons toujours la maintenir, car c’est une question d’état d’esprit et ce résultat n’a en rien entamé notre volonté, bien au contraire. L’entreprise est maintenant très bien organisée pour mieux

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la mission handicap dans un souci de respect d’un politique de développement durable, ce qui ajoutait à mon désir de m’investir dans cette politique éthique. Je ne connaissais pourtant que peu de choses du monde du handicap.

Jean-Pierre Tavernier, responsable de la mission handicap

prendre en compte la question du handicap. Elle est dotée d’une mission handicap avec de nombreux correspondant handicap, dont trois sont totalement dédiés à cette mission. Pour être encore plus efficace au sujet du recrutement, j’ai souhaité mettre en place une CV thèque qui recense les nombreuses personnes handicapées qui postulent chez nous. Cette CV thèque est consultable par tous les managers de l’entreprise, ce qui leur permet d’embaucher très rapidement pour faire face à leurs besoins. Tous les CV étant rendus anonymes par mesure éthique, les recruteurs doivent obligatoirement passer par la mission handicap pour les formalités d’embauche. Ce qui permet de vérifier l’adéquation poste/handicap pour ne pas mettre des candidats et des chefs d’équipe en mauvaise posture et engagé aussi un suivi personnalisé. Dans quelles conditions avez-vous pris la fonction de responsable mission handicap ? Je travaillais dans le service ressources humaines en qualité de chef de projet et le dossier de personnes handicapées faisait partie des dossiers à traiter, au même titre que d’autres. Je l’ai pris en charge, car il me semblait particulièrement important. Et depuis, j’en ai gardé la responsabilité. J’ai établi le plan d’action, mis en place

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Quelles sont, selon vous, les compétences que cette mission nécessite ? Je pense qu’en priorité il faut avoir une bonne compréhension du monde du handicap. Il faut, bien sûr, un bon sens de la gestion de projet et beaucoup de rigueur dans le suivi quotidien, car il faut sans cesse relancer les personnes concernées pour leur rappeler l’importance de cette mission, mais aussi suivre les personnes qui sont en situation de risque de santé. Mettre en place un dispositif et le suivre demande aussi une grande rigueur administrative pour ne pas se laisser déborder. Il faut, bien sûr, de l’empathie mais il convient d’en surveiller le niveau car j’ai besoin de me protéger de trop d’engagement émotionnel pour rester juste face aux personnes concernées. Nous devons les traiter comme toutes les personnes qui travaillent dans l’entreprise. Certaines ont rapidement tendance à vouloir profiter de leur situation. au bout de trois ans qu’estce qui vous semble essentiel dans cette mission ? C’est indéniablement la sensibilisation. Elle permet de sortir les gens de leurs préjugés. Chez nous, plus de 3000 personnes ont suivi une phase de sensibilisation à la thématique du handicap et du maintien dans l’emploi. Nous leur avons expliqué le pourquoi de cette politique dans l’entreprise, que nous allons d’ailleurs étendre à l’ensemble du groupe, soit plus de 200 établissements. Nous avons aussi l’idée aussi mettre en place une association qui piloterait la politique handicap pour le groupe Derichebourg mais aussi pour aider nos clients à mieux prendre en charge cette question, quand ce n’est pas fait. Le but est de mutualiser des moyens


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Journée diversiTé & égaliTé grand lyon 2010

L’association Dating Emploi Zero Discrimination (DEZD) est le partenaire local de la Charte de la Diversité en lien direct avec le Secrétariat Général de la «Charte de la Diversité», membre du Comité de la «Charte de Lutte contre les Discriminations et pour l’égalité de traitement» initiée par le Conseil Régional Rhône-Alpes. Cette association a contribué activement à l’élaboration de la Charte pour l’égalité.

et les savoirs faire. Ce projet, qui a été exposé à l’Agefiph a retenu tout son intérêt. Pensez-vous que cette mission peut-être doublée d’une autre fonction ? Oui, elle peut l’être avec celle de la diversité et de l’insertion des plus éloignés de l’emploi que sont les jeunes ou d’autres populations. Et bien sûr, la politique de santé au travail et de maintien dans l’emploi est aussi concernée. Ce sont des approches cohérentes qui se nourrissent des mêmes valeurs. Il faut des moyens humains, ce dont nous disposons. Quels sont les développements de votre mission ? Je vais continuer à suivre la mission handicap pour Derichebourg propreté mais aussi pour l’ensemble du groupe dans le cadre du développement de la politique handicap. Sur la propreté, nous allons poursuivre notre politique sans accord d’entreprise car notre taux de 8,5% le rend inutile. La bonne organisation de la mission handicap, les mesures d’accompagnement de l’Agefiph doivent nous permettre de continuer à maintenir un fort taux d’emploi de travailleurs en situation de handicap. Un accord interne avec nos partenaires sociaux cadrera le dispositif que nous mettons en place pour les prochaines années. Sur les autres entités du groupe, une convention est déjà établie avec l’agefiph sur notre branche intérim. Pour les autres secteurs, nous entrons dans la phase de la mise en œuvre des plans d’actions decoulant du diagnostics groupe qui vient d’être réalisé. comment votre poste est-il reconnu au sein du groupe ? Il est très largement reconnu à la fois par la direction et l’ensemble des collaborateurs qui en ont compris l’importance. Au moindre souci, la porte du PDG est toujours ouverte sur cette question. C’est fondamental !

Aujourd’hui, elle intervient pour promouvoir la lutte contre les discriminations et l’égalité de traitement : âge, patronyme à consonance étrangère, sexe, lieu de résidence, handicap, etc. Elle organise notamment des journées de sensibilisation et d’échanges de pratiques intra ou inter entreprises sur les risques de discrimination et la gestion de la diversité (recrutement, intégration dans l’entreprise, évolution). Elle contribue aussi à la création d’événements «diversité, égalité» pour favoriser le contact direct, la mise en réseau et l’apport des solutions concrètes et réactives pour les chercheurs d’emploi et les entreprises. La journée du 30 septembre en est un exemple. Une société toujours discriminante Aujourd’hui, un jeune français de 18 ans sur cinq a un parent immigré. La diversité est une réalité de masse dans cette génération (extrait Figaro du 30 mars 2010). Les femmes ont un salaire de 25 à 30% inférieur malgré le fait qu’elles soient plus diplômées que les hommes. Et il est très délicat pour une personne d’afficher la reconnaissance de son handicap pour accéder à l’emploi. Il est temps de changer de stéréotypes, non ? « C’est pourquoi avec ces adhérents actifs - Manpower, Randstat, Kelly Services- il nous est apparu évident de prendre le risque d’initier, créer, organiser « une journée Diversité & Egalité – Grand Lyon – 30 septembre 2010» « La diversité c’est gagnant ! » qui soit une action concrète de mise en réseaux, relayé par les médias pour lutter contre les discriminations et promouvoir la diversité et l’égalité de traitement à l’accès à l’emploi/formation ». Cette journée a pour marraine Farida Boudaoud, vice-présidente en charge de la lutte contre les discriminations du Conseil Régional RhôneAlpes, ainsi que les vices présidents Economie et attractivité du Grand Lyon qui signera, en ouverture de cette journée, la Charte de la Diversité.

Patricia Servanin, présidente de l’association

Une conférence de presse « questions, réponses » sera organisée entre les journalistes des medias économiques et grand public et les entreprises, partenaires de cette opération Alors dirigeants, managers, recruteurs n’hésitez pas… Une plate-forme internet www.emploizerodiscrimination.com pour rendre visible et faire écho à la démarche «diversité «égalité «Lutte contre les discriminations’ des entreprises, associations et des partenaires impliqués.

la diversité c’est gagnant ! Jeudi 30 septembre 2010 Maison des Associations 28, rue denfert-Rochereau Lyon 69004 tél. 06 31 72 56 93

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Carrefour Market

structure ses actions en faveur de l’intégration des personnes handicapées Quels sont les principaux axes de l’accord carrefour Market ? Signé en 2005 et renouvelé en 2008 à l’unanimité des partenaires sociaux, l’accord Carrefour Market en faveur de l’emploi des personnes handicapées, s’articule autour de 4 grandes priorités : • qualité des recrutements et des intégrations, • amélioration du maintien dans l’emploi, • égalité des chances en matière de formation et d’évolution professionnelles, • mesures para-professionnelles d’aide et de soutien des collaborateurs. comment vous êtes-vous organisés au niveau national pour gérer cet accord ? etes-vous aidés de collaborateurs ? La Mission Handicap Carrefour Market s’appuie sur un Comité de Pilotage national en charge de mettre en œuvre les engagements de l’Accord et de favoriser les échanges d’expérience réussie entre les régions. Enseigne de proximité, Carrefour Market a également mis en place un réseau régional de Chargé(e)s de Mission Handicap qui s’appuie sur les équipes RH locales, les opérationnels en magasin et un réseau de Référents Handicap présent dans plus de 75% des magasins. En parallèle, une Commission de Suivi et de Propositions, composée des organisations syndicales signataires, s’assure du respect des engagements de l’Accord. Dans quelles conditions, avezvous pris la responsabilité de la mission handicap ? Lorsqu’en 2004, Carrefour Market a souhaité davantage structurer ses actions en faveur de l’intégration des personnes handicapées et concrétiser son engagement par la signature d’un Accord d’entreprise, la Direction des Ressources Humaines m’a proposé de piloter la démarche au niveau national, responsabilité que j’ai immédiatement acceptée. Ce qui a été particulièrement enrichissant, c’est la grande liberté d’action qui nous a été accordée pour bâtir la démarche dans le respect des engagements de l’Accord d’entreprise. Dans cette tâche, nous avons pu, dès le lancement du projet, bénéficier de l’expertise du cabinet Ariane Conseil.

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Jean-Stéphane Cadoux, responsable « Mission Handicap » de Carrefour Market

Quelles sont les tâches qui relèvent de cette mission ? Le Responsable national de la Mission Handicap Carrefour Market pilote la démarche, anime et coordonne le Comité de Pilotage National et représente l’Enseigne en externe et en interne. Au delà de ces lignes directrices, le champ d’action du Responsable de la Mission Handicap couvre de nombreuses et différentes facettes, à la fois organisationnelles (animation d’un réseau…), techniques (création et gestion d’outils, de base de données, de portails informatifs…) et relationnelles (appui réglementaire et conseil aux régions, lien avec les pouvoirs publics et les relais d’opinion…). Quels ont été, selon vous, les pré-requis nécessaire pour mener à bien cette fonction ? Au sein de l’entreprise et à l’instar de démarches innovantes et susceptibles de modifier la perception de leur environnement professionnel par les collaborateurs, il a été indispensable que cette démarche soit appuyée au plus haut niveau de gouvernance afin que chacun prenne la mesure de son importance pour l’entreprise. Avec l’impulsion de la Direction, l’implication des équipes RH, acteurs de 1er plan, a constitué le squelette de la démarche sur lequel a pu alors se greffer l’adhésion de l’ensemble des collaborateurs. C’est ainsi que les premières actions se sont tournées vers la sensibilisation et l’information de l’ensemble des collaborateurs afin de démystifier la question et ne plus en faire un ‘tabou’. Communiquer sur notre engagement auprès de l’ensemble des collaborateurs a aussi eu pour effet de fédérer nos équipes et de leur donner la fierté d’appartenir à une entreprise citoyenne.

Pensez-vous que responsable de mission handicap soit une affaire de spécialiste ? Plus qu’une affaire de spécialiste, c’est une question de sensibilité et d’affinité. Certes, la maîtrise des processus RH (recrutement, formation, maintien dans l’emploi…) alliée à la connaissance des acteursclefs et du fonctionnement de l’entreprise, sont des outils importants, mais, à mon sens, c’est surtout la personnalité et l’investissement professionnel du Responsable Mission Handicap qui seront des facteursclefs de la réussite. A l’instar de nos Référents Handicap en magasin, qualités relationnelles, sensibilité au handicap et sens de l’écoute sont des qualités essentielles à l’exercice de cette mission. est-ce votre unique fonction ? Si non quelle autre fonction avez-vous ? Au sein du Groupe Carrefour, l’enseigne de supermarché Carrefour Market s’inscrit pleinement dans la volonté marquée du Groupe de manifester son engagement citoyen au quotidien, dans une politique sociétale durable. Ainsi, la Mission Handicap, placée naturellement sous la tutelle de la Direction des Ressources Humaines, représente l’un des volets sociétaux sur lequel le Groupe Carrefour s’est largement investi depuis de nombreuses années. A ce titre, j’ai également en charge le Développement Durable et la Qualité au sein du périmètre des supermarchés Carrefour Market. comment cette fonction est-elle considérée au sein du groupe ? En tant que 1er distributeur européen, le Groupe Carrefour manifeste tous les jours sa volonté d’être un acteur économique et social majeur. En matière sociétale, que ce soit au travers de son partenariat avec la FIDH (1998) ou de la signature de la charte de la diversité (2004), de l’accord sur l’égalité professionnelle (2005) ou du plan espoir banlieue (2008), quelques exemples de son engagement en faveur de l’égalité, de la diversité et de la solidarité, Carrefour a ancré structurellement, concrètement et durablement la diversité dans sa politique RH. Carrefour est aujourd’hui le 1er employeur de personnes handicapées de la distribution.


Le salon de votre évolution professionnelle en Région

Les rendez-vous des

Cadres & Co du 2ème semestre 2010 :

Aix en Provence, le 14 septembre 2010

Nice, le 21 septembre 2010

Lille, le 24 septembre 2010

Lyon, le 28 septembre 2010

Orléans, le 30 septembre 2010

Bordeaux, le 21 octobre 2010

Dijon, le 26 octobre 2010

Rennes, le 9 novembre 2010

Paris, le 7 décembre 2010

Inscription et informations sur :

www.apec.fr


dOSSiER

Le DPITH :

Diplôme de chargé de projets d’insertion professionnelle des travailleurs handicapés nalité professionnelle, études L’accompagnement de perde cas et analyse de situations, sonnes handicapées vers l’emconstitution de réseaux et enploi tout comme la mise en jeux du partenariat, construcplace d’une politique de retion et élaboration des stratécrutement spécifique en entregies personnelles dans le champ prise ne sont pas des initiatives de l’insertion, gestion des resqui s’improvisent. Les connaissources humaines, GPEC, prise sances qui s’imposent pour les en compte du handicap avec les personnes déjà en activité prodispositifs de l’Agefiph… fessionnelle, comme pour celles qui se lancent sur le marché de 4) introduction à l’emploi, sont vastes et dans cerla Recherche en tains cas, pointues. Sciences Sociales : C’est pourquoi il existe des forLes stagiaires sont invités à memations spécialisées comme le ner une démarche de recherche Diplôme de chargé de projet d’ prenant appui sur leur pratique Insertion des Travailleurs HanChristian Morel, coordinateur du département Diversité professionnelle. Cette recherche dicapés (DPITH), qui est hoet Sandrine Amare chargée de mission-formatrice au secteur Diversité s’inscrit ensuite dans la réalisation mologué au registre national d’un mémoire. Cette dernière partie est dédes certifications professionnelles au ni- la formation est articulée terminante et peut écarter les candidats qui autour de 4 axes : veau II. n’ont pas de poste ou une expérience professionnelle suffisante. Il est donc préférable Cette formation est dispensée par le Col- 1) Situations de handicap et d’avoir au moins cinq années d’expérience lège Coopératif Rhône-Alpes (CCRA). insertion professionnelle : Fondé en 1976, il développe son activi- Approche conceptuelle (historique, an- dans le domaine de l’entreprise, du handité dans une perspective d’éducation et de thropologique et sociale) du handicap, re- cap ou de l’insertion. Mais les personnes formation « tout au long de la vie », dans présentations sociales du handicap, dispo- qui ont un engagement bénévole très fort la sphère universitaire et professionnelle. sitifs législatifs et réglementaires, acteurs et qui peuvent exploiter pleinement cette Ses principes d’actions sont essentielle- de l’insertion professionnelle en France et formation n’en sont pas exclues. Un certain ment la promotion sociale, la pédagogie en Europe, classifications des handicaps et nombre de personnes handicapées ont aussi suivi cette formation. Les locaux du CCRA, coopérative, la recherche-action et la for- leurs usages, handicap mental… sont effet parfaitement adaptés à l’accueil de mation-action. cette population. Christian Morel, coordinateur du dépar- 2) entreprise, emploi et tement Diversité et Sandrine Amare char- intégration des personnes a l’issue de cette formation : gée de mission-formatrice au secteur Di- handicapées : versité nous expliquent en détail cette Connaissance de l’entreprise, l’évolution les évolutions professionnelles peuvent de l’emploi en France, marché du tra- être importantes et diriger les personnes formation. vail des personnes handicapées en France, concernées vers des postes de cadre ou Le DPITH s’adresse d’abord aux profes- médecine du travail et l’employabilité, ac- d’expertise. Certaines profitent de cette sionnels qui ont un lien avec l’insertion cessibilité et les aménagements, aides spé- évolution pour enchaîner avec un noudes personnes handicapées. Les candidats cifiques à l’emploi et au maintien en en- veau cycle de Master, également proposé sont souvent des professionnels en ESAT, treprise… L’approche entreprise est très par le CCRA. Le financement est soit asen Cap Emploi, en entreprise commer- appuyée car elle est aussi là pour faire suré par un CIF et dans ce cas il faut remciale ou de l’Economie sociale et Soli- comprendre que les entreprises ont des plir les conditions et notamment avoir daire, ou sein de syndicats qui souhaitent contraintes fortes en terme de rentabili- l’accord de votre employeur soit à titre té et qu’il n’est pas question d’embaucher personnel ce qui est bien sur plus rare, se perfectionner. une personne handicapée pour le plaisir, compte tenu du montant de la formation Ces personnes s’engagent pour une for- mais parce qu’elle a des compétences à (6000€ pour les deux années). mation de deux ans à raison de trois jours mettre au service de la société. Pour toute information : par mois (400h) durant laquelle elles acwww.ccra.asso.fr quièrent les outils de pensée et d’action 3) Pratiques ou Christian Morel, coordinateur pour accompagner au mieux les per- professionnelles et du département : 04 37 64 47 27. sonnes handicapées vers le milieu ordi- stratégies d’insertion : Méthodologie de l’entretien d’aide à fi- CCRA - 20, rue de la Claire 69009 Lyon naire du travail.

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Je suis un «touche-à-tout», alors j’en ai eu, des métiers, chez Orange : assistant marketing, chargé des systèmes d’information, analyste du processus qualité...

j’ai envoyé mon CV, j’ai eu un entretien qui s’est bien passé et j’ai été engagé. C'est vrai que j'avais les compétences

Mon embauche ? C'est tout simple

demandées. En plus, mes managers sont toujours à l’écoute et je peux compter sur mes collègues lorsque l’ascenseur est en panne.

Ah, je ne vous l’ai pas dit, je suis paraplégique.

Chez Orange, le talent et les compétences nécessaires pour exercer son métier et mener sa carrière ne changent pas en fonction des personnes. À nous d’offrir à nos collaborateurs les mêmes chances d’évoluer, en donnant à chacun les moyens d’exprimer son professionnalisme.

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© Piet Truhlar / Agent Schierke –

David Melin, conseiller client chez Orange.


dOSSiER

Chargés de Mission Handicap, nouvelle génération Avec la loi de 1987 sur l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés, sont apparus les premiers Chargés de Mission Handicap. Un métier complexe et stratégique qui ne cesse d’évoluer… Agnès Wohlhuter, consultante chez Ariane Conseil, nous fait part des constats de ce cabinet, spécialisé depuis vingt ans dans le déploiement de politiques Handicap. Handirect : en quoi le métier de chargé de Mission handicap a-t-il évolué ? AW : Au fil des années, le cabinet a vu les dirigeants entamer une vraie réflexion sur la question de l’emploi des personnes handicapées : aujourd’hui, il ne s’agit plus uniquement de mener des actions ponctuelles ou de solutionner des cas individuels, mais bien de s’engager, durablement, dans un véritable projet d’entreprise. Aussi, on attend du Chargé de Mission Handicap qu’il pilote et manage avec succès une politique globale. C’est une vraie reconnaissance, et aussi une responsabilisation. Cette dimension stratégique est l’une des évolutions notables de ce métier. Pour preuve, nous avons de plus en plus de demandes d’accompagnement stratégique individuel : à chaque étape de la démarche, nous aidons le Chargé de Mission à définir ses priorités et à construire le programme d’action, à animer et à évaluer les différents axes d’un projet souvent complexe.

Agnès Wohlhuter, consultante chez Ariane Conseil,

H : et qu’en est-il des connaissances « techniques » requises ? AW : Là encore, nous notons de belles avancées. En effet, en tant que porteur du projet, le Chargé de Mission Handicap doit coordonner et animer l’ensemble des volets : recrutement, maintien dans l’emploi, collabo-

H : le métier est donc devenu plus complexe… AW : Oui, d’abord parce qu’il s’agit de déployer un plan d’action sur le long terme, dans le cadre par exemple d’une convention sur deux ans ou d’un accord sur 5 ans. Le Chargé de Mission Handicap est amené à constituer et à former une équipe de travail avec des fonctions plurielles (recrutement, achats…). Il doit souvent mettre en place et animer un réseau de « relais » ou de « référents » pour l’appuyer dans les entités délocalisées ou les services. En véritable « chef d’orchestre », il coordonne les différents acteurs internes, conseille les opérationnels, dialogue avec les partenaires sociaux. C’est d’ailleurs pour cela que nous proposons une formation inter-entreprises « Piloter la Mission Handicap : mode d’emploi », qui permet d’aborder très concrètement cet aspect « conduite de projet ».

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Septembre / Octobre 2010

Petit déjeuner ariane conseil « Gérer et optimiser son budget Mission Handicap » intervenante : Agnès Wohlhuter Jeudi 30 septembre 2010 à 9h00 Renseignements et inscriptions : Lucia MOiRANd tél. 04 74 28 88 64 l.moirand@arianeconseil.fr

ration avec le Secteur Adapté, formation, communication. Sur ces différents aspects, nous constatons que le métier s’est notoirement professionnalisé. Quelques exemples : aujourd’hui la plupart des Chargés de Mission Handicap connaissent bien les réseaux susceptibles de les accompagner. Certains sont d’ailleurs à l’origine de structures connues telles que Hanploi, premier site emploi dédié aux personnes handicapées, Pas@pas, association dont le but est de faciliter le recours au secteur adapté ou encore Handiformabanques pour former les personnes en situation de handicap aux métiers de la banque. Il en est de même en ce qui concerne la connaissance du contexte légal et les subtilités d’application de la loi. Les questions qui nous sont posées, notamment au cours de la formation inter-entreprises « Préparer sa DOETH », sont de plus en plus pointues et manifestent généralement une bonne maîtrise du sujet. H : la gestion du budget « Mission Handicap » estelle un sujet sensible ? AW : En effet, la nouvelle problématique de nombreux Chargés de Mission Handicap concerne l’optimisation de leur budget : ils se posent de multiples questions sur les dépenses imputables, la gestion des écarts, les avantages et inconvénients des différentes modalités de contractualisation. Un problème sur lequel s’est penché Ariane Conseil, qui propose un petit déjeuner sur le sujet dès la rentrée 2010. S’en suivra une formation inter-entreprises, avec, au programme, la conception d’une pesée financière, les outils de suivi et enfin l’élaboration du bilan. Cette phase sera étudiée au regard des spécificités des différents budgets : accord, convention ou dépenses déductibles de la DOETH.


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ENTRÉE GRATUITE <

09:00 / 16:00 < ESP. MÉDITERRANÉE <

FORUM EMPLOI HANDICAP

Jeudi 16 sept. 2010 Palais des Congrès de Nice

RENSEIGNEMENTS > WWW.JOBEKIA.COM/RECRUTHEURES - 02.40.35.30.14

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fm


dOSSiER

Chez Rexel France,

l’engagement handicap se traduit par des actions concrètes au quotidien et de mission handicap. A ce titre, j’accompagne les responsables RH afin d’appréhender les problématiques de santé au travail et trouver des solutions de maintien dans l’emploi, mettre en place un plan d’embauche de personnes handicapées, former et sensibiliser sur la notion de handicap, développer le recours au secteur protégé et enfin piloter le dispositif handicap au niveau de Rexel France.

Le métier de responsable mission handicap n’a pas besoin du cadre d’un accord pour être pleinement intégré et reconnu dans une entreprise. Yakout DOUSSAINT, qui occupe ce poste au sein de la société Rexel France, nous en fait la démonstration. Engagements et compétences sont toujours au rendez-vous. Depuis quand Rexel France est-il engagé dans une démarche en faveur des personnes handicapées ? Rexel France a toujours mené une politique de santé au travail à travers des actions de maintien dans l’emploi de nos collaborateurs. Toutefois, nous avons clairement manifesté notre engagement dès 2006, par la signature d’un accord d‘entreprise pour 3 ans, qui a pris fin en décembre 2008. Même si les résultats de l’accord ont été difficiles, dès 2009, nous avons réaffirmé notre volonté d’accorder une vraie priorité à la démarche handicap à travers la mise en place d’un plan d’action concret et dynamique qui s’inscrit pleinement dans notre politique de santé et de sécurité au travail. Quelle est la situation actuelle ? Au-delà des obligations légales, nous maintenons une ambition forte afin que la gestion du handicap fasse partie intégrante de notre politique Ressources Humaines. Notre priorité est de traiter les cas de maintien dans l’emploi et nous mettons tout en œuvre afin de trouver des solutions lorsqu’un collaborateur est menacé d’inaptitude. Nous intervenons rapidement avec l’aide du médecin du travail, du SAMETH, du manager et du responsable RH. En parallèle, nous menons des actions de sensibilisation via des sessions d’informations, à travers aussi la distribution d’un guide handicap et d’un flyer sur le statut de travailleur handicapé et nous créons les conditions afin de développer un climat de confiance qui permette, aux collaborateurs concernés par des problèmes de santé, d’en parler tant à leur manager qu’à leur interlocuteur RH.

XVi • Handirect emploi

Yakout DOUSSAINT, responsable mission handicap chez Rexel France

Quels sont les atouts de votre mode de fonctionnement ? Nous souhaitons avant tout être concrets et répondre aux besoins de nos collaborateurs rapidement et efficacement, sans démagogie sur un sujet qui peut être très difficile. Par ailleurs, nous sollicitons de plus en plus les entreprises du secteur protégé avec une qualité de niveau de prestations identiques à un autre prestataire (entretien espaces verts, mailing, impression…). Cette rigueur a largement crédibilisé notre démarche. comment la fonction de responsable de mission handicap vous a-t-elle été attribuée ? J’ai intégré Rexel France en septembre 2008, après une expérience de 5 ans au sein de l’AGEFIPH suivie de 3 ans au sein de la mission handicap de Renault. Grâce à ces expériences, j’ai pu acquérir la connaissance du dispositif spécialisé handicap ainsi que la gestion RH opérationnelle au sein d’une entreprise. Cette double compétence est un atout non négligeable pour mener à bien la mission handicap de Rexel France. Quelles sont les activités qui relèvent de votre mission ? Je suis en charge de notre politique de santé au travail, de prévention des risques

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Quels sont les pré-requis nécessaire pour mener à bien votre mission professionnelle ? Il faut tout d’abord être capable d’animer un projet, ce qui implique la capacité de déterminer un plan d’action adapté à la réalité et aux contraintes de l’entreprise et le mettre en œuvre dans le délai fixé avec les équipes RH et l’ensemble des interlocuteurs internes comme externes, dans le respect du budget retenu. Cette mission exige de la rigueur, de l’autonomie, une grande capacité à travailler en équipe et surtout une forme professionnelle d’empathie afin de ne pas tomber dans le « pathos ». Par ailleurs, il est important de suivre rigoureusement l’actualité sociale, les évolutions législatives liées au handicap, afin de mieux répondre aux besoins de nos collaborateurs et de l’entreprise. comment cette fonction vous situe t’elle au niveau de l’entreprise au niveau horizontal et vertical ? Mon poste est un poste d’expert rattaché à la Direction des Ressource Humaines et je rends des comptes directement à la DRH sur les actions à mettre en place et sur les résultats. Ma mission est reconnue et respectée par l’ensemble des managers et collaborateurs. C’est un poste qui se construit grâce à la motivation et l’engagement de la DRH, du responsable de la mission, de l’ensemble des équipes RH, et à la contribution de chacun chez Rexel France. A moi de l’enrichir sans cesse, de proposer de nouveaux projets et lui donner du ressort. Propos recueillis par JMMC


Publi-reportage

LE HANDICAP À LA RATP : une réponse individuelle à chaque situation La RATP a réaffirmé son engagement en faveur de l’insertion et du maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés en signant avec les partenaires sociaux un accord pour la période 2008-2011. L’implication déjà ancienne de l’entreprise prend désormais une ampleur nouvelle. Explications de Daniel Boriès, responsable de l’entité Mission insertion des personnes en situation de handicap.

“Nous faisons tout pour que la personne recrutée se sente totalement intégrée.” Recruter bien sûr, mais après ? Plus ambitieux que les précédents, l’accord handicap de l’entreprise prévoit notamment le recrutement d’un minimum de 120 personnes en situation de handicap sur la période 2008-2011. Toutefois, l’engagement pris dépasse largement la simple question des embauches, comme le souligne Daniel Boriès : « Notre plan ne se borne pas à une approche purement comptable de la question. Nous avons parmi nous plus de 1 000 collaborateurs affectés d’un handicap, et nous entendons bien sûr ouvrir la porte de l’entreprise à d’autres personnes connaissant une situation semblable. Notre ambition est également de gérer les cas de tous ceux qui, à la suite d’un accident de la vie, doivent affronter le handicap. » Bilan 2009 : des mesures d’accompagnement efficaces Pour réussir l’insertion des salariés en situation de handicap, la mise en place de plans d’accompagnement individualisés est essentielle. L’expérience démontre en effet que le cap de la première année dans l’entreprise est particulièrement difficile à passer. C’est la raison pour laquelle il est prévu tout un dispositif pour aider le nouveau collaborateur pendant cette période. Entretiens trimestriels, formations, suivi personnalisé : tout est fait pour qu’à l’issue de ces douze premiers mois, la personne recrutée se sente totalement intégrée dans l’entreprise.

Autre élément clé de cette politique d’accompagnement, le maintien dans l’emploi. « C’est un point tout aussi essentiel de notre action. Nous avons pris des engagements précis et chiffrés sur l’adaptation des postes et des conditions de travail afin de maintenir les personnes concernées dans leurs fonctions chaque fois que cela est possible. Et dans les autres cas, des mesures de formation et de reclassement permettent à chacun de se réorienter au sein de la RATP. » Résultat ? « Pour chaque recrutement d’une personne handicapée, nous comptons parallèlement trois collaborateurs en situation de handicap qui sont maintenus dans leur emploi. Tout ce dispositif d’accompagnement et de maintien dans l’emploi ne serait pas possible sans la formidable mobilisation de nos équipes en interne. » Accueillir les uns, protéger les autres : au fond, quoi de plus logique pour une entreprise de service public ?

Pour en savoir plus : www.ratp.fr/recrutement À RETENIR

• 44 000 collaborateurs à la RATP • 1 058 collaborateurs handicapés • 206 actions de maintien dans l’emploi en 2009 • 120 recrutements à réaliser sur 4 ans

Trois questions à Sylvie Moll Malvoyante, Sylvie rejoint la RATP en 1990 en tant que dactylo. Dix-neuf ans plus tard, elle travaille au sein des ressources humaines du département Matériels Roulants Ferroviaires. Aujourd’hui, elle revient sur son parcours professionnel et individualisé. • Vous avez connu plusieurs postes avant d’occuper vos fonctions actuelles. Comment votre parcours s’est-il déroulé ? « Rien ne s’est fait facilement, mais j’ai toujours refusé de baisser les bras en considérant que mon handicap m’interdisait de vivre pleinement ma vie professionnelle. Bien sûr, j’ai combattu certaines idées reçues. Mais progressivement, avec les années, les choses se sont améliorées. J’ai eu la grande chance de rencontrer dans l’entreprise des personnes qui me faisaient confiance et qui étaient résolues à m’aider à prendre toute ma dimension professionnelle. »

• En presque vingt ans, le regard de l’entreprise a-t-il évolué sur la question du handicap ? « Indiscutablement. Lors de mon intégration, il m’a fallu vaincre les réticences de la médecine du travail, opposée alors à mon recrutement. Heureusement, j’étais soutenue par des interlocuteurs aux ressources humaines, qui ont su m’écouter et me comprendre… Mais rien n’allait de soi. Aujourd’hui, l’entreprise est beaucoup plus sensibilisée à ces problèmes. L’intégration des personnes handicapées est un processus rodé, qui s’effectue bien plus naturellement qu’il y a vingt ans. »

• Si vous deviez formuler une nouvelle proposition pour favoriser le recrutement des personnes handicapées, laquelle serait-ce ? « Développer encore le dialogue ! Je crois que tout cela est d’abord une question d’écoute et de confiance réciproques. Un écran plus grand, un clavier adapté, une lampe spéciale, il ne me faut pas grand-chose pour être aussi performante que n’importe qui. Mais encore fallait-il que je le fasse comprendre et que mes interlocuteurs m’écoutent. À partir du moment où, de part et d’autre, on laisse ses préjugés au vestiaire, beaucoup de choses deviennent possibles. »


dOSSiER

Dassault système mission formation La société Dassault Systèmes emploie plus de 75% d’ingénieurs. Recruter des personnes handicapées à ce niveau est un véritable défi, en raison de la pénurie de candidats hautement qualifiés. Ce défi, Marie-Noëlle Bordier le relève depuis maintenant plusieurs années. Récit d’une responsable de Mission Handicap expérimentée… C’est essentiel pour attirer des candidats et chercher de nouveaux partenaires.

a quand remonte l’engagement Dassault Systèmes ? En 2010, nous avons signé notre troisième accord sur l’emploi des personnes handicapées. Cette Politique Handicap, portée par notre Direction, nos managers et nos partenaires sociaux est maintenant ancrée, connue et reconnue, en interne comme en externe. Quels en sont les grands axes ? La formation des personnes handicapées est la clé de voûte de notre accord. Concrètement, il s’agit de former des demandeurs d’emploi aux métiers de la 3D ou à nos logiciels mais aussi d’accueillir des stagiaires en situation de handicap. Ainsi, dans notre dernier accord, nous nous sommes engagés à intégrer une vingtaine de stagiaires. C’est le fruit d’un travail de sensibilisation de longue haleine mené auprès des écoles et universités. La formation assistant 3D que nous proposons gratuitement attire beaucoup de monde ; elle se fait sur 8 jours et est ouverte à un large public. L’objectif visé n’est pas seulement d’aider les personnes formées à trouver un emploi que ce soit chez Dassault Systèmes ou dans d’autres entreprises… il est aussi de renforcer les compétences et donc de favoriser l’employabilité de nos stagiaires. et en dehors de la formation des personnes handicapées, quels sont vos autres engagements ? Les partenariats avec le secteur adapté, notamment dans des activités de prestation de service : aujourd’hui, cinq personnes en situation de handicap issues de structures adaptées travaillent au sein de nos organisations. C’est une manière extraordinaire de sensibiliser et d’impliquer nos équipes. Les autres volets de notre accord portent sur le maintien dans l’emploi et le développement des aides pouvant être mobilisées par les collaborateurs concernés et bien évidemment sur le re-

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Marie-Noëlle Bordier

crutement. C’est le point le plus ardu de la démarche vu les profils que nous recherchons. Mais les choses évoluent dans le bon sens grâce aux stages et aux contrats d’apprentissage qui dans le meilleur des cas aboutissent à un recrutement pérenne. comment avez-vous réussi à atteindre ce résultat ? Le maître mot est « sensibiliser ». Nous organisons depuis plusieurs années, une journée annuelle de sensibilisation pour l’ensemble des collaborateurs de l’entreprise afin de les mobiliser sur le sujet. En appui de cette journée, nous avons réalisé en 2009 un film interne. Celui-ci illustre la réalité de notre politique handicap au travers des témoignages de nos collaborateurs et d’une intervention de notre Directeur Général, Bernard Charlès. Il y réaffirme l’engagement de l’entreprise, ce qui est symboliquement fort aux yeux des équipes et de leurs managers. Chaque insertion est aussi l’occasion de sensibiliser les équipes qui sont amenées à accueillir quelque fois des personnes avec un handicap lourd… Quel est votre rôle dans tout cela en tant que responsable Mission Handicap ? Je pilote le projet et j’interviens beaucoup en accompagnement des acteurs opérationnels de la politique handicap : Responsables Ressources Humaines, managers… Je représente aussi beaucoup l’entreprise en externe. Mon travail est renforcé par une chargée de recrutement elle-même en situation de handicap. Elle m’aide à faire connaitre notre engagement.

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comment en êtes-vous arrivée à occuper ce poste ? J’ai débuté ma carrière comme assistante sociale. Mon embauche en tant que responsable de la mission handicap de la société est intervenue juste après la signature du 1 er accord signé début 2004, la DRH souhaitait qu’une personne soit entièrement dédiée à cette fonction. A titre personnel, cela me permet, non seulement de déployer un projet d’entreprise fondamentalement humain mais aussi d’être dans la relation d’aide et l’accompagnement de personnes en difficulté. Quels sont les pré-requis nécessaires pour mener à bien votre fonction ? Je pense qu’il faut être très volontaire, réaliste, force de proposition, dynamique et savoir donner envie aux autres de faire, de s’engager concrètement dans l’action. Il faut savoir impliquer les équipes et les managers tout comme les salariés handicapés. Ce sont ces derniers qui connaissent le mieux le handicap et il faut profiter de leur expérience et de leur vécu. Il faut aussi savoir gérer les projets sur un long terme, ne pas se décourager et s’entourer de partenaires engagés et fidèles. Je conclus cette liste par une compétence incontournable : la capacité à savoir gérer un budget dans le respect des objectifs définis lors de la négociation de l’accord. comment cette fonction est-elle considérée au niveau de l’entreprise ? Cette fonction est prise très au sérieux car notre Directeur Général, Bernard Charlés est engagé sur le sujet et porte cette politique. En dehors de son soutien, j’ai acquis au fil des années une vraie légitimité et une écoute appréciable des managers, des partenaires sociaux et bien sûr des collaborateurs en situation de handicap. Je pense pouvoir affirmer qu’aujourd’hui la fonction est véritablement reconnue en tant que telle.


Inscription par mail : cv@jobinlive.fr 0 825 826 674

Les Mardis du Handicap 2010 Forums de Recrutement en faveur des

Personnes Handicapées LE HAVRE

LILLE

18 mai 10

+

RENNES 26 janvier 10

Semaine Nationale du Handicap *

NANTES

06 avril 10 21 septembre 10

27 avril 10 26 octobre 10 19 janvier 10 23 mars 10 13 avril 10 PARIS 8 juin 10 14 septembre 10 19 octobre 10

ORLEANS 14 septembre 10

STRASBOURG 5 octobre 10

MULHOUSE 25 mai 10

02 février 10 15 juin 10

LYON

GRENOBLE

BORDEAUX .fr

07 septembre 10

12 octobre 10

AVIGNON

19 octobre 10

Le magazine pratique des situations handicapantes

TOULOUSE 28 septembre 10

MARSEILLE

23 février 10 04 mai 10 28 septembre 10

Entreprises, Institutions, vous souhaitez être partenaires * et/ou mener des actions sur la semaine du handicap Contactez nous au 04.91.17. 60.80 ou par mail : missionhandicap@jobinlive.fr

NICE 21 septembre 10


fOCUS

La ville de Paris affiche 5,6% de taux d’emploi Ce premier trimestre est très chargé en salons pour l’emploi des personnes handicapées parmi lesquels « Paris pour l’Emploi » figure en bonne place avec un espace dédié très important. Ce fut l’occasion pour nous de poser quelques questions à Mme Véronique Dubarry, Adjointe au Maire de Paris, chargée des personnes en situation de handicap sur les actions menées par la ville de Paris sur le sujet.

personnes handicapées peuvent-elles trouver leur bonheur à Paris ? La situation du logement est difficile pour tous à Paris. Nous travaillons actuellement à repérer le parc de logements accessibles, mais c’est un travail de longue haleine. Le handicap fait partie des critères d’urgence pour l’attribution d’un logement, mais il n’est pas le seul. Nous avons également développé des unités de logements domotisés pour permettre aux personnes en situation de handicap lourds de vivre en autonomie.

Quelle est la situation de la ville de Paris face à l’emploi des personnes handicapées ? La municipalité s’est fortement engagée pour l’emploi des personnes en situation de handicap. Le taux d’emploi de personnes en situation de handicap a atteint 5.6 % à la fin de l’année 2009. Nous comptons bien poursuivre sur cette voie ! La Ville s’engage également à soutenir le travail en milieu protégé et en entreprise adaptée en consacrant 2.1 M d’euros par an aux achats à ce secteur. Nous soutenons également des projets d’insertion professionnelle portés par des partenaires associatifs. Quels sont les grands axes de votre politique de recrutement et de maintien dans l’emploi ? Tous les postes de la Ville sont ouverts au recrutement. Des formations en alternance aux métiers de la fonction publique ont été développées spécifiquement en partenariat avec des Centres de reclassement professionnels Dans la convention conclue avec le FIPHFP, l’accent est mis sur la formation, tant pour les agents recrutés que pour les équipes et les encadrants. Quant au maintien dans l’emploi, il est sans conteste une priorité : nous avons un travail conséquent à mener sur ce sujet. Là encore, l’accent est mis sur le financement de formations pour la reconversion professionnelle des agents. logements et mobilité sont incontournables pour trouver un emploi, les

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Mme Véronique DUBARRY, Adjointe au Maire de Paris

Que représente pour la ville l’existence des journées Paris pour l’emploi ? C’est l’occasion de favoriser le recrutement pour nos concitoyennes et concitoyens, ainsi que pour les entreprises. Ce forum est, pour les uns et les autres, l’occasion de rencontrer directement les recruteurs et de se renseigner sur les métiers et les formations. Nous avons mis en place avec notre partenaire Carrefours pour l’Emploi un accueil spécifique proposant un accompagnement des personnes non et malvoyantes, une traduction en langue des signes, une aide au déplacement pour les personnes qui le souhaitent. Nous soutenons également un dispositif de préparation des candidats en situation de handicap au forum assuré par Cap Emploi. Quel est le message important que vous tenez à adresser aux candidats ? Je leur souhaite avant tout de faire des rencontres fructueuses, qui permettront à leur recherche d’emploi d’aboutir rapidement !


Forum de recrutement

PARIS POUR L’EMPLOI 400 EMPLOYEURS SOLLICITENT VOS COMPÉTENCES

jeudi 14 vendredi 15 octobre 2010

9h - 18h

Informez-vous : www.parisemploi.org ✆ 01 53 95 15 15

Entrée gr a Ouvert à tuite tous

A BCD


dOSSiER fOCUS

« Paris pour l’emploi » de tous L’établissement d’utilité publique Carrefours pour l’Emploi, la Mairie de Paris, la Région Ile-de-France, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris, le CIG Petite Couronne, le Pôle Emploi, en partenariat avec le Ministère de la Défense et avec le soutien du Fonds social européen, organisent les jeudi 14 et vendredi 15 octobre 2010, de 9h à 18h, la 8e édition de Paris pour l’Emploi.

Près de quatre cent collectivités et entreprises seront présentées. Elles proposeront des emplois qui touchent la plupart des secteurs d’activité. Ils seront destinés à des candidats de tout niveau de qualification et de tout degré d’expérience. L’année dernière, la manifestation avait attiré quelques 50 000 personnes, engendrant plus de 5 000 signatures de contrats. Cette année, il en est attendu autant. Les conditions d’entrée au forum seront inchangées à savoir : liberté d’accès, gratuité et aucune préinscription exigée. Les organisateurs optimisent le recrutement des entreprises en favorisant l’accueil ainsi que la préparation en amont des candidats. Ces derniers bénéficient d’un accompagnement très actif du service public de l’emploi dans toute la région. Tout est fait dans ce sens : outils sur le web ou guide du visiteur, ateliers, réunions d’information collectives proposées par les différentes structures compétentes. L’édition 2010 se targue d’une nouveauté, en l’occurrence l’organisation de quatre villages thématiques balisés sur le lieu d’exposition et identifiés dans le guide du candidat : travailleurs handicapés, emploi public, économie sociale et solidaire, franchise. Ils offriront à chaque visiteur un lieu concentré d’informations sur l’accès particulier à ces métiers ainsi que de rencontrer les entreprises qui recrutent ces profils ciblés. La situation économique nationale, dans le cadre européen et international, est délicate en matière d’emploi. Nul ne peut prévoir l’avenir à court terme. Force est de constater que 400 collectivités et entreprises, présentes au forum prochain, ne désarment pas, n’acceptant pas la sinistrose que d’aucuns présentent comme inéluctable. Couvrir cet événement revient à participer à la guerre pour l’emploi et surtout à contribuer à la gagner.

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nouveauTé 2010 : le village handicaP… Pour le public relevant d’un handicap, un accueil privilégié avec des équipes d’accompagnants pour les déficients visuels et personnes à mobilité réduite sera proposé ainsi que des plans en braille, des interprètes langue des signes et une entrée de l’extérieur leur sera réservée. Par ailleurs, des symboles et une rubrique identifiée Handicap figurent dans le guide du candidat.

Quelques chiffres du bilan 2009 : 64% des entreprises présentes rencontraient des difficultés à recruter les profils qu’elles recherchent. Paris pour l’emploi s’avère être une réponse efficace. Les candidats recherchaient un emploi dans des secteurs très diversifiés et ciblés (28% dans le commerce, 27% dans l’administration, 13% dans l’action sociale / santé humaine service à la personne…) ; Pour faire face à la crise et mettre toutes les chances de leur côté, 72% avaient d’ores et déjà élargi leurs recherches vers d’autre secteurs d’activité ; Néanmoins, la moitié (46%) estimait que la crise économique et les nouveaux besoins qu’elle pourrait susciter constituerait une source d’opportunités professionnelles.


ACtUALitÉ

un raPPorT sur le mal-êTre au Travail

Le rapporteur de la mission sénatoriale d’information a souligné la progression du mal-être au travail. Il touche tous les secteurs d’activités, les employés comme les cadres, sans oublier les chefs d’entreprises. Composée de 19 membres issus de tous les groupes parlementaires, la mission d’information s’est constituée en octobre 2009 et a mené quelques 36 auditions (syndicats, patronat, DRH, psychologues, sociologues, etc.) ou tables rondes. Se basant sur plusieurs études, la mission a présenté un diagnostic préoccupant, rappelant notamment qu’un salarié sur cinq se plaint de devoir gérer une charge de travail excessive, et que 30% déclarent être victimes d’agressions verbales ou souffrir de conflits de valeurs. Les causes de ce mal-être sont à rechercher dans les mutations du monde du travail, la recherche de la performance à tout prix, l’isolement croissant des salariés et la perte de sens du travail,

aggravées par le stress des transports dans les grandes agglomérations et la double journée des femmes. Dans son rapport, la mission d’information préconise de mieux former les managers à la gestion d’équipe et de les doter d’un socle minimum de connaissances sur la relation entre santé et travail, encore peu étudiée dans les grandes écoles. Elle suggère aussi de renforcer la médecine du travail, actuellement trop peu attractive, et les Comités hygiène sécurité et conditions de travail (CHSCT), dont les membres devraient être élus, selon elle, directement par les salariés afin d’ouvrir le débat dans l’entreprise sur la santé et la sécurité au travail. En matière de réparation des préjudices causés par la souffrance au travail, elle propose que le stress posttraumatique, consécutif à un accident ou une agression, soit intégré dans le tableau des maladies professionnelles qui peuvent être indemnisées.

AUtONOMiC GRANd-ESt 2010 Village emploi au salon autonomic de Metz Avec plus de 180 exposants sur 7 000 m² d’exposition, Autonomic Grand-Est 2010 est le salon de référence où convergent tous les acteurs du handicap et de la dépendance pour une meilleure autonomie des personnes, à domicile et/

ou en institution. Le salon Autonomic Grand Est 2010 aura lieu les 16-17 septembre à Metz, Parc des Expositions de Metz Métropole.

RÉfÉRENt pOUR L’iNSERtiON pRO les RiP, vous connaissez ? Souvent juriste ou issu du milieu social, le RIP Référent pour l’insertion professionnelle - intervient dans le cadre des missions de la MDPH concernant la reconnaissance du statut de travailleur handicapé, l’orientation vers le milieu protégé ou le marché du travail ou la diffusion de l’information nécessaire à l’emploi et l’insertion professionnelle des personnes handicapées. Il assure également la liaison avec l’AGEFIPH pour rendre disponible dans les MDPH l’information relative à ses aides et fait le lien avec les différents organismes du service public de l’emploi - Pôle emploi ou Cap Emploi. C’est la loi du 11 février qui a instauré cette fonction, dans l’article L146-3: « Un référent pour l’insertion professionnelle est désigné au sein de chaque MDPH ». Un autre article, le R146-30 définit explicitement ses missions : « Il est chargé des relations de la maison départementale avec le DDTEFP (Direction Départementale Travail Emploi Formation Professionnelle) pour toutes les questions relatives à l’insertion professionnelle des personnes handicapées ».

UNE ÉtUdE d’iMpACt

l’aPF donne son avis sur la réforme des retraites Après que le Ministre du travail ait présenté le projet de loi relatif à la réforme des retraites le 13 juillet dernier, l’APF a transmis ses positions concernant le droit à la retraite des personnes en situation de handicap et des aidants familiaux, dans le cadre d’auditions ou en apportant sa contribution aux travaux du Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées. Pour l’APF, le projet de loi ne prend actuellement pas en compte les besoins spécifiques de ces personnes. Cependant, le directeur de cabinet de M. Woerth a indiqué que les demandes formulées feraient l’objet d’une étude d’impact budgétaire pendant l’été afin d’examiner les possibilités d’intégrer certaines de nos demandes qui sont apparues tout à fait légitimes. Un rendezvous sera organisé entre le Ministre du Travail et les portes paroles du Comité d’entente dans la première semaine de septembre afin de présenter les mesures qui seront intégrées dans le cadre cette réforme.

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P OLI TI Q U E HAN D IC AP

E R G O NO M I E

S A NT É A U T R AVA I L

Ariane Conseil :

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Emploi Vous aider sur tous les volets de la Politique Handicap, du diagnostic à l’accompagnement stratégique.

Maintien dans l’emploi Améliorer la vie au travail des collaborateurs handicapés.

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