Cosy City #50 by Éditions Cosy

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COSYCITY

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DÉCO | DESIGN | ARCHITECTURE | TENDANCES | SAVEURS

AUTOMNE 2023

PORTFOLIO

MISSION

ARCHITECTURE

DOSSIER

LES BONNES IDÉES DE L’ÉCO-HABITAT MAGAZINE OFFERT www.cosy-editions.com

C OSY

Intro

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CIT Y

COSY CITY

AU T OM N E

est édité par ÉDITIONS COSY SAVOIE Technolac 18, ALLÉE DU LAC ST-ANDRÉ 73382 LE BOURGET-DU-LAC CEDEX Tél : 00 33 (0)4 79 65 46 10 Fax : 00 33 (0)4 79 65 46 12 Site Internet : www.cosy-editions.com

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Vers une architecture low tech ! Bien que ce numéro 50 de Cosy City ne souligne aucune date anniversaire, on a pensé à la rédaction que sa numérotation -50- méritait bien d’être sublimée pour marquer le coup ! C’est alors que nos pensées ont naturellement convergé vers l’architecture, considérant que parmi les thématiques régulièrement traitées dans nos pages, elle était sans nul doute

Directeur de publication / Rédacteur en chef Claude Borrani - claude@cosy-editions.com Ont collaboré à ce numéro : Patricia Parquet, Alice Morabito, Véronique Pilon, Muriel Gauthier Direction Artistique & Maquette Séverine Béchet • studiosbdesign @gmail.com www.studiosbdesign.fr Conseillers en communication Olivia Gontharet - olivia@cosy-editions.com Fanny Marguet - fanny@cosy-editions.com Kamel Beghidja - kamel@cosy-editions.com Comptabilité et administration Pascale Torque - compta@cosy-editions.com Périodicité : Trimestrielle Parution : AUTOMNE 2023

celle qui portait le plus le pouvoir de transformation de nos villes et de nos vies.

À la « solidité », la « commodité » et la « beauté », l’architecte doit désormais ajouter « responsabilité » pour imaginer de nouvelles façons d’habiter, et donc de construire. Au portfolio « architecture » il nous a donc semblé logique d’ajouter un dossier eco-habitat de plus de 15 pages, pas assez pour faire le tour du problème certes, mais suffisamment pour aborder la ventilation naturelle et les moyens de rafraîchissement low-tech,

Ce produit est issu de forêts gérées durablement et de sources contrôlées PEFC/19-3-3

Diffuseur COYOTE DIFFUSION

www.pefc-france.org

ISSN 2418-0297 Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle par quelque procédé que ce soit des pages publiées dans le présent magazine faite sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et d’autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (art. L.122-4, L.122-5 et L.335-2 du Code de la propriété intellectuelle).

#50

Chaque époque a eu ses styles architecturaux, ses architectes vedette et celle que nous vivons n’échappe pas à la règle tant leur rôle est essentiel dans la lutte contre le changement climatique.

Impression MCCGRAPHICS Dépôt Légal : à parution

Certifié PEFC

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les matériaux biosourcés ou encore l’économie circulaire pour faire du réemploi une évidence.

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MISSION

ARCHITECTURE

Saine lecture ! Claude Borrani Directeur de la publication

DOSSIER

LES BONNES IDÉES DE L’ÉCO-HABITAT MAGAZINE OFFERT www.cosy-editions.com

PHOTO DE COUVERTURE :

©EMA PETER SHOR HOUSE PAR MEASURED ARCHITECTURE

suivez-nous ! Retrouvez l’univers Cosy sur www.cosy-editions.com et sur notre page Facebook www.facebook.com/CosyDesignWeb Instagram : @editions_cosy

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Sommaire 16

FOCUS 1

FOCUS 2 Au milieu des arbres

Les huttes bien-être du fameux hôtel Hubertus

NEWS & PORTRAITS L’actualité cosy spécifique aux 2 Savoie et au Léman et portraits de ceux qui font le pays !

ARCHITECTURE

Portfolio Mission architecture… Ou comment défendre son potentiel pour un impact positif sur la vie quotidienne.

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Mobilier et décoration

73 Chambér y-06 60 89 40 50 • contact@lesegoistes.f r •

l e s _e g o i s t e s

B o u t i q u e : P l a c e d u C h â t e a u - S h o w r o o m : R u e d u C h â t e a u ( s u r R DV )

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Sommaire 42

AMÉNAGEMENT

VISITE PRIVÉE

6 coins télé pour s’inspirer !

Route home : une maison alpine moderne !

ÉCO-HABITAT

• Les bonnes idées de l’éco-habitat d’aujourd’hui et de demain • Structure et isolation La maison passe au vert ! • Mise au clair, par Ecotherm Pour « une maison pleine de fenêtres »...

• Les solutions Domosolaris 2 exemples à Annecy

• La Chapelle : un exemple de préservation et d’intégration patrimoniale.

• Ventilationnaturelle : dans l’air du temps Comment la conception des bâtiments peut privilégier la ventilation naturelle des bâtiments et les moyens de rafraîchissement low-tech

• Réhabilitation d’un cottage ! • Une sucrerie transformée en complexe hôtelier.

• Matériaux biosourcés Petit tour de l’existant ! • Réemploi : la filière s’organise Le développement de l’économie circulaire repose sur ce processus global qui va de la conception à l’exploitation du bâtiment et même à sa fin de vie. Exemples…

TRANSFORMATION

Quand le bâti reste souple pour se donner une nouvelle vie… 4 exemples à l’appui !

• Une ancienne fonderie devient une maison .

COMPLÉMENTS D’OBJETS DÉCO • Luminaires & éclairage

• Rangement & agencement

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Rencontres Immobilier Hôtellerie Montagne

jeudi 28

Septembre

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ANNECY (Espace 55) Une journée d'aﬀaires et de networking dédiée aux acteurs de l'immobilier et de l’hôtellerie, entre lacs & montagnes UN ÉVÈNEMENT RÉSERVÉ AUX PROFESSIONNELS POUR DES RENDEZ-VOUS PRE-PROGRAMMÉS ET QUALIFIÉS ENTRE FOURNISSEURS ET

PORTEURS DE PROJETS EN ONE TO ONE.

CONSTRUCTEURS, PROMOTEURS, HÔTELIERS, ARCHITECTES, INVESTISSEURS, DÉCORATEURS, SOLUTIONS EN TRANSITION ÉNERGETIQUE / BAS CARBONE, TECH ET OUTILS NUMÉRIQUES

Des Rencontres imaginées par les EDITIONS COSY

www.cosy-editions.com FOCUS 2023 : TRANSITION ENERGETIQUE ET SOLUTIONS BAS CARBONE

Merci aux acteurs des R.I.H.M. AMÉNAGEMENT, DÉCORATION & SERVICES

ARCHITECTURE & DESIGN D’ESPACE

CONSTRUCTIONS & PROMOTIONS IMMOBILIÈRES

HÔTELLERIE & RÉSIDENCES DE TOURISME

INGÉNIERIE DU BATIMENT & TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

LES PARTENAIRES OFFICIELS

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Focus

Les huttes bien-être du fameux hôtel Hubertus Texte : La rédaction - Photo : Alex Filz

orsqu’en 2016 le studio noa* a conçu la piscine en porte-à-faux pour l’hôtel Hubertus, en Italie, le studio l’avait imaginée comme un rocher échoué entre ciel et terre, une conception incroyable qui fit beaucoup parler à l’époque. Quelques années plus atrd, une nouvelle mission a été confiée aux architectes, la conception d’une extension dédiée au bien-être. Tâche ô combien difficile pour un bâtiment qui avait déjà trouvé son symbole dans la piscine… Pourtant, c’est elle encore qui allait servir d’inspiration pour le nouveau projet. En effet, lors de la phase de recherche initiale, l’observation du paysage environnant reflété dans la piscine a donné naissance au concept de design de ces huttes « new school » : jouer avec la ligne d’horizon, la perception de l’envers et les points de vue. Les visiteurs accèdent à ces nouvelles structures par une passerelle suspendue qui s’ouvre simultanément sur l’espace de détente nouvellement construit. Sur la plate-forme, des microstructures individuelles avec des toits à pignon accueillent le programme fonctionnel sur deux niveaux. Le niveau inférieur est très surprenant car l’horizon subit une rotation de 180°, ce qui donne l’impression que les cabanes sont ancrées à l’envers. L’étage supérieur comprend deux bains à remous, deux douches panoramiques et un vestiaire. Depuis l’étage inférieur on accède au sauna doux, au sauna finlandais, à une cabine de douche, à une douche à brouillard glacé et à un troisième bassin extérieur, d’où le regard peut embrasser le paysage environnant. Vous avez dit bien-être ?

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Focus

Au milieu des arbres

Texte : La rédaction - Photo : Casey Dunn

Cette maison est une toile de choix pour les ombres et les formes magnifiques de l’arbre à l’avant. Et lorsque vous vous y enfoncez, vous vous rendez compte que vous êtes dans un tout autre monde » : les mots de Kevin Alter, l’architecte de cette maison atypique résume plutôt bien l’esprit du projet dont l’âme rime bien sûr avec arbre. La résidence Alta Vista se glisse dans le quartier Travis Heights d’Austin. Depuis la rue, un toit délicat définit l’entrée et flotte au-dessus d’un mur en béton formé de planches verticales, qui à son tour protège l’intimité de l’intérieur tout en s’ouvrant sur le quartier. La maison est comme protégée par un premier magnifique chêne autour duquel le visiteur pénètre sous ses branches sinueuses et traverse un modeste pont pour entrer dans une séquence d’espaces soigneusement chorégraphiés. À l'intérieur, la maison s'ouvre sur deux autres chênes verts, où de grands panneaux de verre coulissants disparaissent dans un mur adjacent pour utiliser l'espace de vie comme une grande pièce extérieure. Une dépendance de 600 m2 se trouve derrière la maison, discrètement intégrée dans le flanc de la colline et s’ouvre sur ce nouveau paysage privé à l’arrière de ce havre de paix… au milieu des arbres.

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L’a c t u a l i té c o sy s p é c i f i q u e a u x 2 S a vo i e e t a u L é m a n e t p o r t r a i t s d e c e u x q u i fo n t l e p a ys ! Texte Alice Morabito, Claude Trinidad

PORTR AIT – SPÉCIAL ECO-HABITAt

CCB GREENTECH invente le béton de bois

quasi idéale pour surélever les bâtiments tout comme pour répondre aux exigences portées par la RE2020. Sans oublier ses qualités d’absorption acoustique et thermiques ainsi que sa grande résistance au feu. Bref, une innovation 100 % locale déjà récompensée qui ouvre de nouvelles perspectives au secteur de la construction.

François Cochet Président Fondateur, Laurent Noca Co-fondateur et Cédrik Longin Directeur exécutif et Directeur technique

ouveau matériau durable made in France, le béton de bois inventé par la société CCB Greentech après 15 années de R&D cumule beaucoup d’atouts. D’abord parce qu’il est composé à 80 % de bois provenant de l’élagage des arbres des forêts iséroises. Le point de départ d’ailleurs de la réflexion de François Cochet, président fondateur de CCB Greentech, qui a œuvré toute sa carrière durant dans l’exploitation forestière et cherchait à valoriser intelligemment les déchets de sa scierie. Chose faite donc avec son béton TimberRoc® qu’il a développé avec Laurent Noca, directeur technique et co-fondateur, où le bois remplace le gravier et le sable. Un matériau étonnant puisqu’il est trois fois plus léger que le béton et ne laisse aucune empreinte carbone. Produit sous licence par des industriels, ce nouveau béton est destiné à la préfabrication de dalles et de murs, jusqu’à R+3 pour les porteurs et R+10 pour les non porteurs. Une solution durable

Eglise évangéliste la Valette du Var 83 - Façade extérieure

Equipe CCB GREENTECH

Mur préfabriqué en béton de bois TimberRoc

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Le design valorise le bois français A-SERIE, DE LA MAISON FIFTEEN.

L’association Fibois Auvergne-Rhône-Alpes a organisé la seconde édition du concours Bois français & Design. Le but ? Valoriser les bois français et le savoir-faire des entreprises régionales par la valeur ajoutée apportée par le design aux entreprises de la filière bois (esthétique, réponse à des problématiques sociétales, valorisation d’essences locales…). Les quatre lauréats ont exposé leur réalisation à l’occasion de la Paris Design Week de septembre. Les projets devaient étre réalisés depuis moins de 3 ans et commercialisables. Parmi les lauréats : la Maison Fifteen, menuisier artisan d’art lyonnais et sa série de pièces de mobilier multifonction en bois recyclé A-Serie. Il s’agit de séries limitées fabriqé.es à partir de chutes de bois : sculpture, assise, table de chevet, minimaliste et intemporel. Trois étudiants de l’Ecole de Design de Nantes et l’entreprise Robin Sicle ont été récompensés pour leur projet de structure en bois pour s’assoir autrement, permettant l’échange et la rencontre, dont le mobilier multifonction en bois recyclé de la Maison Fifteen que nous publions ici.

Alp’in Van. On the road

A-SERIE, DE LA MAISON FIFTEEN.

Pour découvrir à son rythme les meilleurs spots et secrets les mieux gardés des Deux-Savoie, Medhi Adjou et Ibrahim Toumi ont eu la (très) bonne idée de créer Alp’in Van, de beaux vans à louer super équipés et pourvus de 4 à 5 couchages. On embarque, dès son arrivée, grâce à un service de navette à la demande, sachant que les courses peuvent être déjà faites. Mais encore ? Des activités sur-mesure sont organisées : parapente, VTT, résa de restau… Un must à savourer été comme hiver (oui, oui), entre amis, en famille ou duo, que l’on soit oisif ou sportif.

Une rentrée sous le signe de la fantaisie couture Showroom dédié aux marques italiennes parmi les plus belles, Mobili Regina, à Aix-les-Bains, dévoile pour cet automne de nouvelles créations ultra élégantes, la fantaisie version couture chère aux designers italiens en plus. Coup de cœur pour le porte-manteau Sciangai 50 chez Zanotta aux allures de mikado XXL multicolore. Mais aussi pour la table Tweed Marble, chez Zanotta toujours, version haute ou basse, et pour les tables basses Albert Keramik imaginées par Giorgio Cattelan, pour Cattelan Italia, qui se superposent et dont les motifs uniques veinés et dégradés en font des pièces d’exception.

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Trespa et ses façades durables large gamme de textures (mat, satin, texturé, gloss, métallisé) avec plus de 160 couleurs, sachant qu’on peut même créer des teintes sur-mesure.

Dieynaba NDIAYE, responsable de la Prescription AURA

Comme la gamme Pura ®, parfaite en montagne, qui propose des clins à effet « lame » sans fixations apparentes qui s’emboîtent. Résultat ? Un aspect bois sans corvée de lazure ! Sans dire que la société s’est engagée dans un programme de neutralité carbone côté production ainsi qu’au réemploi de ses matériaux avec un programme « Second Life ». De quoi aborder avec sérénité la RE2020.

résente dans plus de 80 pays, la société Trespa, multinationale hollandaise, crée depuis plus de 60 ans des revêtements de façades composés à 70 % de fibres de bois issu de forêts gérées durablement. Une vraie solution de façade durable, comme Trespa ® Meteon ®, labellisé biosourcé à 64 %. Ultra résistants, ces panneaux sont aussi bien adaptés en montagne, bord de mer, qu’en milieu urbain, offrant une très bonne isolation par l’extérieur. Ce qui, bien sûr, diminue considérablement la consommation d’énergie et élimine les ponts thermiques. Mais encore ? Une longue durée de vie sans entretien et une

Ci-dessus et photo de droite : exemples de façades Trespa.

Une combinaison d'un aspect bois traditionnel avec un style moderne !

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Le nouveau nuancier de ressource

Une gamme de couleurs ludiques et inspirantes

La maison d’édition française de peintures et de papiers peints Ressource lance une nouvelle collection de 360 teintes. Une continuité de l’héritage familial explique Annabelle Vermont, la directrice artistique qui a choisi des « teintes identitaires », avec la volonté de s’affirmer comme le spécialiste de la couleur, fabriquée en France. Les couleurs sont intenses, sophistiquées et raffinées, inspirées de la nature et de l’infini des couleurs. Entreprise du Patrimoine Vivant, Ressource sélectionne ses mati. res premi.res dans le plus grand respect de l’environnement. Pour éviter le gaspillage, elle fabrique à la demande. À retrouver dans les points de vente Ressource et sur www.ressource-peintures.com

Introduction de 3 nouveaux coloris pour le fabricant danois MONTANA FURNITURE en collaboration avec l'experte en couleurs Margrethe Odgaard. Ces 3 nouvelles nuances poétiques et réconfortantes viennent ainsi compléter une palette de 41 coloris. Montana Furniture fabrique depuis plus de 40 ans depuis son usine au Danemark ses propres systèmes modulaires conçus par Peter J. Lassen et des rééditions d’œuvres emblématiques du design danois d’A. Jacobsen, V. Panton et J. Rasmussen … À retrouver chez LES EGOISTES Place du Château, Chambéry

Caviste a domicile Caviste-sommelier-ambassadeur de gastronomie, voire de bonne humeur pourrait-on ajouter, Franck Thomas sait raconter et faire déguster de beaux et bons vins vivants où que l’on souhaite. En effet, cet ancien responsable grands comptes du footwear chez Salomon a imaginé un « wine truck » sur-mesure faisant aussi bien office de cave que de bar, celui-ci s’ouvrant de tous côtés. Depuis le printemps, il fait ainsi découvrir aux particuliers et entreprises lors d’événements son amour des vins nature, bio et en biodynamie, parmi quelque 700 références. Sachant qu’il organise aussi des ateliers de dégustation émotionnels et sensoriels, à faire les yeux bandés après avoir fait des respirations guidées au son du bol tibétain. Autrement dit « TTK » : Time To Kiff !

À LIRE

Un ouvrage pour comprendre le potentiel de la low-tech, c’est-à-dire l’utilisation mesurée des éléments technologiques, appliquée aux domaines de l’architecture et de l’urbanisme dans le contexte de crise et d’urgence que l’on connaît. Avec des expériences de terrain menées sous l’égide de l’Ademe (agence de transition écologique) qui témoignent des différentes stratégies d’économie et de rationalité possibles depuis la dimension urbaine jusqu’à l’espace privatif. Une réponse à l’utilisation excessive d’énergie et de matériaux pour la construction de bâtiments neufs et la rénovation. Architectures low-tech. Sobriété et résilience Sous la direction de Solène Marry Collection Architectures, Une coédition Parenthèses & ADEME, 128 pages, 24 € (2023).

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Darween accompagne le changement

Ingénieur passionné de l’aéronautique, Xavier Rochas a décidé de faire un pas de côté pour créer, avec Clotilde Le Treste, ingénieur associée, un bureau d’études dédié à la transition écologique, à l’adaptation au changement climatique et à la rénovation énergétique. Un virage à 360° qu’il a opéré depuis Gap, où est basée leur société.

Votre principal objectif ? Nous essayons à notre humble niveau d’aider tous les acteurs locaux à engager leur transition afin de diminuer leur impact et les risques liés au changement climatique. J’ai travaillé 20 ans pour les aéroports de Paris et à l’étranger notamment à l’île Maurice. L’aéronautique était un rêve d’enfant mais c’est un secteur très carboné qui n’a pas pu engager sa transition.

Vos moyens d’action privilégiés ? En tant qu’acteur global de la transition énergétique et écologique, nous effectuons du conseil et accompagnons nos clients – propriétaires immobiliers, hôteliers, entreprises, assurances –, dans l’action comme un facilitateur et un « assemblier » de compétences et de savoir-faire.

Vos domaines d’expertise ? La rénovation énergétique, en tant qu’assistant maître d’ouvrage et maître d’œuvre. La transition énergétique et écologique des entreprises qui se fait en général sur un an avec un audit et la mise en place d’actions. La prévention des risques climatiques, nécessaires désormais pour que les assurances s’engagent. Et la formation pour sensibiliser le grand public et les professionnels, en tant qu’animateurs de fresques du climat et des frontières planétaires.

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Patricia Urquiola, architecte et designer, a dévoilé une collection de dalles de moquette Desso, réalisée en collaboration avec la marque Tarkett, lors du Salon du meuble à Milan en avril. Des produits 100 % recyclables, r.alis.s avec le plus faible impact environnemental, voici ce qui a rendu cette collaboration possible. « Nous nous sommes inspirés des mailles et des lainages. Nous voulions cr.er un syst.me de revêtement de sol avec un toucher extrêmement confortable sous les pieds », déclarait Patricia Urquiola. La collection, qui reprend les caractéristiques du design de la créatrice, est connue pour l’hôtellerie et les bureaux.

De la douceur sous les pieds

French teck Lauréat en 2023 du Concours Bois français & design en Auvergne Rhône-Alpes, AZUR CONFORT est un fabricant de mobilier bois 100% Made In France. Sa gamme de mobilier extérieur en robinier a été baptisée “le French Teck”. En effet, le robinier est la seule essence de feuillus européen à bénéficier du classement d’emploi 4, c’est à dire résistant à l’extérieur et m.me au contact direct de l’eau. Il y a 3 ans, l’entreprise AZUR CONFORT a pris la décision d’abandonner l’approvisionnement en bois exotique pour se concentrer sur une fabrication à partir de ce bois local. azur-confort.com

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Ice ingénierie intègre l’environnement dans l’acte de bâtir Œuvrant depuis Lyon et Val d’Isère, l’agence ICE Ingénieurs signe de nombreux projets entre ville et montagne avec des réalisations esthétiques et engagées. Car pour Julien BROSSARD, Lucas BALLENDUX, Cédric ROBERT et Sylvain GIACHINO, associés fondateurs, la réflexion autour de l’environnement est indissociable de l’acte de bâtir.

Les défis que vous avez à cœur de relever ?

Vos leviers d’action ?

Nous intervenons aussi bien sur des marchés publics et privés, en neuf, réhabilitation, restructuration et extension pour des équipements publics, des établissements scolaires, des résidences de tourisme ou des chalets et hôtels d’exception où la perfection est attendue. Comme le Palais de Megève actuellement, la réhabilitation de la copropriété du Franchet à Val d’Isère ou la résidence Artfull à Tignes.

Nous recherchons des solutions efficaces et des procédés innovants qui mettent l’accent sur des démarches environnementales engagées et une approche technico-économique des modes constructifs où le coût de construction et la pérennité du bâti doivent s’accorder. Au-delà du volet technique, l’ingénierie doit accompagner et faciliter l’acte architectural.

Notre objectif principal est de développer une ingénierie de haute qualité pour des projets respectueux de nos territoires en ayant recours à des matériaux biosourcés et une réflexion approfondie sur le cycle de vie des bâtiments. Une grande partie de notre activité est dirigée vers la réhabilitation et la rénovation thermique des bâtiments. C’est un enjeu crucial et plus encore en montagne où la surélévation bois des constructions revêt tout son sens.

Vos domaines de prédilection ?

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Clarins ouvre sa 8ème boutique aux nouvelles galeries d’Annecy Après l’ouverture de la boutique du Marais en 2021, Clarins ouvre sa deuxième boutique éco-responsable au sein des Nouvelles Galeries, à 30 minutes du domaine Clarins. Clarins propose un lieu inédit, une boutique responsable à la fois éclatante et sobre, intimiste et nature pour une immersion sensorielle dans l’univers Clarins. En point d’orgue, la beauté responsable. Dans ce nouveau lieu, les initiatives de développement durable ont été intégrées dès la conception de la boutique. Chaque matériau a été choisi avec rigueur dans le respect des hommes et de la planète. Tout y est recyclable, l’utilisation de l’eau et de l’énergie optimisée.

OLIVIER LECHAT

Cet automne, Habitat dévoile sa collab avec le designer néerlandais Rikkert Paauw, basé à Bruxelles. L’idée ? Combiner design et durabilité. Du coup, le designer, réputé pour être engagé dans cette démarche et travailler avec des matières naturelles, recyclées ou de la récup’, a imaginé des créations à partir de meubles et accessoires ne pouvant être vendus en raison de défauts ou de non-conformité. Résultat ? Une dizaine de pièces uniques présentées à la Paris Design Week de cette rentrée.

La fourmi change d’habit Icône du design danois, connue en 1952 par Arne Jacobsen, la chaise Ant vient d’être proposée dans une nouvelle version. Elle garde cette silhouette si caractéristique, mais "s’habille" pour la première fois en tissu et en cuir. Son siège et son dossier, incurvés et formés d’une seule pièce, sont fabriqués à partir de neuf couches de placage moulé sous pression. Seize coloris ont été sélectionnés pour démarrer cette nouvelle collection. « La chaise est très belle seule, mais produit un effet saisissant lorsqu’elle est associée à d’autres chaises Ant dans un grand espace », souligne Marie-Louise Hostbo, directrice de création chez Fritz Hansen.

VINCIANE LEBRUN/VOYEZ-VOUS

OLIVIER LECHAT

Seconde vie

Les Savoyards s’engagent “dans la transition énergétique

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ici et maintenant

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ANNECY © GettyImages UWE UMSTAETTER - Photographie retouchée - 04/2023 - Document à caractère publicitaire et sans valeur contractuelle. Banque de Savoie exploitant la marque Banque de la Transition Energétique. Société Anonyme au capital de 6 852 528 Euros - SIREN 745 520 411 RCS Chambéry - Intermédiaire d’Assurance N° ORIAS 07 019 393 - N°TVA Intracommunautaire FR 41745520411 - Identifiant unique REP Papiers n° FR232581_03FWUB (BPCE –SIRET 493455042) - Siège social : 6, Boulevard du Théâtre - CS 82422 - 73024 Chambéry Cedex - www.banque-de-savoie.fr

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Benoît vidal prend les commandes de l’auberge-surles-bois Benoît Vidal vient compléter la liste des 7 chefs étoilés de la cité lacustre depuis son rachat de l’Auberge sur les Bois à Annecy-le-Vieux auprès de Daniel Barratier. Le chef catalan était à la tête de la Maison Benoît Vidal à Val d’Isère, deux étoiles au Guide Michelin. Ouverture à venir dès le mois de novembre. www.laubergesurlesbois.fr

Accords cocktails-tapas

Ravigote, labellisé écotable En coeur de vieille ville d’Annecy, le restaurant bistrot vient d’être labellisé 2 macarons Écotable, premier label de restauration durable reconnu afin de valoriser les restaurants qui s’engagent sur le plan écologique. Ravigote se retrouve donc aux côtés du Clos des Sens*** et de Galopin, d’ores et déjà Écotable, avec notamment une forte action sur le recyclage et le tri pour réduire au maximum la production de déchets du restaurant. L’idée avec Ravigote : une carte de plats populaires comme la tête de veau ou encore le pâté en croute. Livraison quotidienne des produits frais et de saison. ravigote-annecy.fr

RAVIGOTE

Lounge bar aussi élégant que cosy, M. Charles, à Aix-les-Bains, propose désormais chaque premier jeudi du mois des soirées thématiques où s’accordent cocktails et tapas savoureux. On embarque pour l’Italie en passant par le Japon, à moins de partir explorer des accords chocolatés comme ceux de la maison Bizolon. Et sinon, on ne se prive pas de goûter la nouvelle carte et la cuisine de Nancia Andriantsalama, jeune cheffe malgache passionnée et bras droit du chef Gilles Blonay, qui prendra bientôt la relève. À suivre…

ALEXANDRE GEN

Niché au coeur des Bauges, l’auberge restaurant du pont de l’Abîme inexploité depuis 2014 a été reprise par Maxime, jeune chef de 31 ans. Dans une atmosphère conviviale et chaleureuse, l’enfant du pays qui d’antan mangeait des glaces avec son grand-père de l’autre côté du pont ou se baignait au bord du Chéran, ne pensait meilleur lieu pour s’installer et faire partager sa cuisine locale et créative. Son idée, faire partager une cuisine de saison répondant aux arrivées quotidiennes et journalières de ses maraîchers et producteurs locaux. Pour ceux qui veulent profiter du lieu, l’auberge dispose de 4 chambres d’hôte pouvant accueillir de 2 à 4 personnes. www.auberge-abime.com

ALEXANDRE GEN

Réouverture de l’abîme a Gruffy

1000 ANS D’HISTOIRE ET DE GOURMANDISE

Abbaye de Talloires

Chemin des Moines - 74290 Talloires Tél. +33 (0)450 60 77 33 - www.abbaye-talloires.com

H Ô T E L - R E S TA U R A N T S - S PA - B A R S - E V E N E M E N T S - P O N TO N P R I V E

HÔTEL - RESTAURANTS - SPA

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Le cerf volant reprend son envol ! 50 ans après sa première ouverture, l’historique hôtel Cerf Volant reprend son envol sous un nouveau nom et une nouvelle identité : Miura. Désormais, sur près de 5000 m², passé de 3 à 4 étoiles, de 37 à 61 chambres & suites, le groupe savoyard MHOST offre une seconde naissance et une montée en gamme à ce lieu de rendez-vous emblématique. Photos : Benoît Le Rumeur

A mi-chemin entre Aix-Les-Bains et Chambéry, tourné vers la nature environnante et le lac du Bourget, l’hôtel Cervolan bien connu des locaux, reprend du service sous le nom de Miura. Rénovation, extension, déploiement de services hôteliers : Miura est redevenu un lieu de rendez-vous, bien dans son époque. Les 61 chambres et suites de l’hôtel Miura sont réparties en 8 catégories pour toutes les occasions de séjour près de Chambéry,

Aix-les-Bains et Le Bourget-du-Lac. La luminosité offerte par les baies vitrées et le style tout en sobriété, des points importants pour l’architecte Aixois, Daniel De Cicco dont le souhait était de conserver le fil conducteur originel et intemporel du groupe Mhost, en alliant l’historique de l'établissement conçu initialement par Jean-Louis Chanéac et la modernité essentielle au bien-être des hôtes.

Aujourd’hui, la détente est au cœur de toutes les attentions de l’hôtel Miura qui offre un bel espace extérieur avec sa piscine, son pool house et son espace fitness. A l'intérieur, direction le spa Pure Altitude de l’hôtel Miura. Sauna, piscine intérieure chauffée, hammam, jacuzzi, tisaneries, chaises longues en cuir : 250 m² et des installations incontournables au plaisir des sens qui ouvrira dès le mois d'octobre.

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Avant projet du Cerf Volant d'époque, sous le coup de crayon de Jean-Louis Rey dit Chanéac, architecte local disparu en 1993 qui laissa plus d’une trace dans le paysage savoyard.

Amarré à l’hôtel Miura, le restaurant Zélie (du prénom de la première propriétaire) propose une carte de saison. Côté déco, ambiance lacustre : planches d’épicéa, rames, cordes d’amarrage et barque traditionnelle “Bauquis” pour déguster le brunch du dimanche.

La piscine, son pool house et son espace fitness : bienvenue sur la Riviera… des Alpes !

De la terrasse du Miura la vue panoramique ouvre sur les sommets environnants : Chambotte, Mont-Granier, Croix du Nivolet et Dent du Chat.

Le joli bar Dario et ses nombreux cocktails.

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ARCHITECTURE

PORTFOLIO

MISSION ARCHITECTURE… LES PRIX A+ D'ARCHITIZER CONSTITUENT UN TÉMOIGNAGE EXCEPTIONNEL DES ARCHITECTES ET DESIGNERS QUI REPOUSSENT LES LIMITES, REDÉFINISSENT LES POSSIBILITÉS ET CRÉENT DES ESPACES QUI LAISSENT UNE IMPRESSION DURABLE. DES PRIX QUI SONT L'OCCASION DE CÉLÉBRER ET DE DÉFENDRE LA GRANDE ARCHITECTURE ET DE RECONNAÎTRE LE RÔLE TRANSFORMATIONNEL QUE L'ENVIRONNEMENT BÂTI JOUE DANS NOS VIES. Dossier réalisé par La rédaction

es A+Awards d'Architizer sont le plus grand programme de récompenses architecturales au monde, célébré par une audience globale de plus de 400 millions de personnes. Sa mission est d'encourager l'appréciation de l'architecture significative et de défendre son potentiel pour un impact positif sur la vie quotidienne. Le programme, qui en est à sa 11e saison, a redoublé d'efforts pour mettre en lumière le pouvoir de transformation de l'architecture, en récompensant le travail de 230 entreprises de 95 pays du monde entier. Avec onze nouvelles catégories axées sur la conception durable, le programme de cette saison met l'accent sur le rôle essentiel des concepteurs dans la lutte contre le changement climatique, tout en braquant les projecteurs sur les architectes qui s'efforcent d'améliorer l'environnement bâti pour les générations à venir. Après avoir examiné un nombre sans précédent de candidatures dans 119 catégories, le jury a sélectionné l'architecture la plus innovante et la plus marquante de l'année. Bienvenue dans « Mission architecture », notre sélection Cosy pour se faire du bien et prendre note de ce qui se fait de mieux au monde en matière d’architecture.

J'ai été incroyablement impressionné par la qualité du travail de cette année, le niveau de créativité, d'innovation et d'attention aux détails a été une véritable source d'inspiration. AMAR AL ASSAM, CEO, DEWAN ARCHITECTS + ENGINEERS ET JURÉ DES A+AWARDS

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130 WILLIAM PAR ADJAYE ASSOCIATES Le 130 William est la première tour résidentielle de grande hauteur construite par le cabinet Adjaye aux États-Unis. S'élevant à 244 mètres, ce building de luxe de 66 étages s'insère élégamment dans le paysage urbain dense de Manhattan, dessinant une silhouette distinctive au sein de la ligne d'horizon emblématique de la ville. Conçu comme une microcité verticale, le programme du 130 William comprend 242 résidences, deux étages de commerces, un club de santé, un centre de fitness, un cinéma, des terrasses extérieures, un observatoire sur le toit et un nouveau parc public - tous ces éléments soutiennent la communauté résidentielle de l'immeuble et redéfinissent la possibilité d'un quartier urbain vertical. ©IVANE KATAMASHVILI

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1000 TREES PHASE 1 PAR HEATHERWICK STUDIO 1000 Trees est un projet à usage mixte conçu pour émerger du front de mer de Shanghai comme une paire de montagnes coiffées de forêts. La première phase achevée - la moitié ouest du site - contient des boutiques, des cafés, des restaurants, de nouveaux espaces publics et des promenades, et intègre un parc existant et une structure patrimoniale. Au lieu d'une tour et d'un podium typiques, les architectes ont cherché des moyens de tirer le paysage à travers le site et de créer un nouveau type de topographie urbaine où le paysage est surélevé pour former le volume des bâtiments. ©QINGYAN ZHU

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RÉSIDENCE TUMBLEWEED PAR ALTERSTUDIO La résidence Tumbleweed reflète le désir des propriétaires d'embrasser un environnement exprimé par des matériaux simples - acier, blocs de béton, bois - et célèbre l'artisanat et l'évidence de la main dans la construction. L'abstraction des volumes en stuc contraste avec les matériaux tactiles et audacieux qui définissent l'intérieur. Le savoir-faire artisanal qui fait partie intégrante de l'expérience de la maison est évident, par exemple ans les soudures des fenêtres en acier sur mesure, les marques d'outils du panneau en acier laminé à chaud et ciré de l'îlot de cuisine, ou encore les sièges en noyer tournés à la main des tabourets de bar. ©CASEY DUNN

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ARCHITECTURE

SHINSEGAE INTERNATIONAL PAR OLSON KUNDIG En concevant un nouveau siège de quinze étages pour le fabricant international de vêtements de luxe Shinsegae International, l'agence d'architecture Olson Kundig a cherché à créer un point de repère emblématique au cœur de Gangnam-gu, l'un des plus grands quartiers de Séoul. Le programme comprend des bureaux pour le personnel et des espaces de réunion, des studios de conception, un jardin et un parc de sculptures sur le toit, ainsi que des espaces de vente et de restauration au rez-de-chaussée qui donnent sur une place publique. ©KEVIN SCOTT

COLLYWOOD HOUSE, PAR OLSON KUNGID Ce refuge high-tech de West Hollywood surplombe Los Angeles avec des vues panoramiques qui s'étendent des monts San Gabriel à l'océan Pacifique. Maximiser l'accès à ces vues époustouflantes depuis toutes les parties de la maison était une directive clé de la conception. D'autres objectifs de conception consistaient à estomper autant que possible les frontières entre l'intérieur et l'extérieur le client étant issu d'un milieu où l'on vit des aventures en plein air, il souhaitait que la maison ressemble à une aventure pour lui et ses nombreux invités. Pari réussi semble-t-il… ©NIC LEHOUX

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THE GREENARY, PAR CRA-CARLO RATTI ASSOCIATI La résidence Tumbleweed reflète le désir des propriétaires d'embrasser un environnement exprimé par des matériaux simples - acier, blocs de béton, bois - et célèbre l'artisanat et l'évidence de la main dans la construction. L'abstraction des volumes en stuc contraste avec les matériaux tactiles et audacieux qui définissent l'intérieur. Le savoir-faire artisanal qui fait partie intégrante de l'expérience de la maison est évident, par exemple ans les soudures des fenêtres en acier sur mesure, les marques d'outils du panneau en acier laminé à chaud et ciré de l'îlot de cuisine, ou encore les sièges en noyer tournés à la main des tabourets de bar. ©DSL STUDIO

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ARCHITECTURE

THE CLOUDSCAPE OF HAIKOU PAR MAD ARCHITECTS MAD Architects est à l’origine de ce bâtiment contenant une librairie et des situé dans le Century Park sur la rive de la baie de Haikou. Le projet couvre une superficie de 4 397 mètres carrés, avec une zone de construction de 1 380 mètres carrés. Au sud du pavillon se trouvent une bibliothèque et un espace de lecture pouvant contenir 10 000 livres, ainsi qu'un espace audiovisuel multifonctionnel, le tout libre et ouvert à l'usage du public. Commencer un nouveau livre est souvent un moment que les lecteurs chérissent : une aventure dans le surréel ou l'inconnu et un éloignement en douceur de la réalité quotidienne. L'expérience de visite du Cloudscape est similaire. L'architecture permet aux visiteurs d'approcher le bâtiment en s'éloignant de notre réalité urbaine familière et d'entamer un nouveau voyage qui transcende le temps et l'espace. La complexité de la forme de la grotte déconstruit l'espace couche par couche, offrant aux lecteurs un champ d'apesanteur à habiter par leur imagination. ©CREATAR IMAGES

JONAS, IJBURG, PAR ORANGE ARCHITECTS Jonas est situé dans le port d'Amsterdam IJburg et abrite 190 studios locatifs de taille moyenne, 83 appartements occupés par leur propriétaire et une série d'installations annexes. Il s'agit d'un bâtiment avec un concept de logement innovant et un intérieur spatial spectaculaire qui a reçu le certificat de durabilité le plus élevé possible : BREEAM Outstanding. Jonas renforcera la cohésion sociale dans ce qui est encore un nouveau quartier de la ville, en créant un cœur durable et accueillant pour le voisinage. ©SEBASTIAN VAN DAMME

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BEEAH HEADQUARTERS PAR ZAHA HADID ARCHITECTS Le nouveau siège du groupe BEEAH à Sharjah, aux Émirats arabes unis, a été inauguré le mercredi 30 mars par Son Altesse le Dr Sheikh Sultan bin Muhammad Al Qasimi, gouverneur de Sharjah. Alimenté par l'énergie solaire et équipé de technologies de nouvelle génération pour des opérations conformes aux normes LEED Platine, le nouveau siège a été conçu par Zaha Hadid Architects (ZHA) pour atteindre des émissions nettes nulles et sera le centre de gestion et d'administration du groupe qui établit une nouvelle référence pour les futurs lieux de travail ©HUFTON+CROW

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ARCHITECTURE

NEW MUSEUM OF ETHNOGRAPHY, PAR NAPUR ARCHITECT Le nouveau bâtiment du musée d'ethnographie dans le parc de la ville de Budapest (Városliget) a été récemment inauguré et déjà plusieurs fois primé pour ses lignes dynamiques et simples qui s'harmonisent avec l'environnement du parc et communiquent avec la zone urbaine environnante. Le parc de la ville (Városliget) est un lieu familier pour le musée d'ethnographie : sa collection y a été présentée pour la première fois lors de l'exposition du millénaire de 1896. Le parc de la ville (Városliget) n'est pas un lieu totalement inconnu pour le musée d'ethnographie, puisqu'il s'y trouvait déjà en 1896, lors de l'exposition nationale du millénaire. ©WEN STUDIO ET INCZE LÁSZLÓ

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ARCHITECTURE

SHOR HOUSE PAR MEASURED ARCHITECTURE L'alchimie est la transmutation d'un matériau de base en quelque chose de plus précieux. L'un des principes fondamentaux de la maison Shor sur l'île Mayne est une sorte de transformation alchimique du bois désaffecté provenant de sources multiples. Tout comme le bâtiment le plus efficace sur le plan énergétique est celui qui conserve un bâtiment déjà construit, l'aspect le plus progressif de la conception avec du bois est de le recycler pour qu'il continue à être utilisé. Malgré sa taille modeste, la maison Shor démontre que la déconstruction minutieuse des bâtiments en bois, puis la remise en état et la recombinaison de leurs parties en assemblages réfléchis prolongent le cycle de vie de matériaux qui seraient autrement destinés à la mise en décharge. Il s'agit là d'une nouvelle avancée dans le domaine de la conception en bois. Une grande partie du bois recyclé provient de la maison et de la grange qui se trouvaient autrefois sur ce site au bord de l'eau, dont l'orientation idéale est légèrement à l'ouest du sud, avec une vue sur Navy Channel et l'île de Pender. ©EMA PETER

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AMÉNAGEMENT

6 COINS TV

POUR S’INSPIRER ! Emplacement, style, intégration de l’écran, choix de la fixation ou du meuble, nos exemples cosy pour donner des idées… Texte : La rédaction

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ATELIER SUN

Dans cette maison, l’espace télé, comme le salon et la cuisine sont enveloppées de finitions en bois, avec des détails d'accentuation de couleur bronze en haut et en bas. Le produit bois est le Veicenza oak h3157 de Eeger. Il s'agit d'un panneau TFL préfabriqué avec un papier décoratif imprégné de résine de mélaminé. Le rangement fermé et les étagères ouvertes ajoutent un intérêt visuel à l'espace de vie en équilibrant le volume fermé et l'ouverture des étagères. Les étagères fermées permettent un stockage massif, tandis que les étagères ouvertes forment un écrin idéal pour les objets décoratifs et les livres. Cela ajoute une note de gaieté et crée un sentiment d'hospitalité dans la vie quotidienne. @JOEL ESPOSITO

Architecte / Designer

BOURGEOIS / LECHASSEUR ARCHITECTES Dans cette belle et grande maison qui se fond dans la nature, le plafond de l’espace télé est recouvert de lattes de cèdre sans nœud qui apporte chaleur et douceur. Le meuble conçu sur mesure s’étire sur plus de 5 mètres et renferme quantité de rangements de bas en haut au milieu desquels vient se lover discrètement la télé. @ADRIEN WILLIAMS

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AMÉNAGEMENT

Architecte / Designer

IMAGINE, AGENCE DESIGN PAR MÉLODIE VIOLET Dans un salon qui affiche une palette de tons feutrés, une grande unité murale en noyer brun foncé accueille un grand téléviseur en son centre souligné par la pose d’un parement en clairvoie. La TV est encadrée par des étagères ouvertes à droite et une cheminée au gaz encastrée dans du marbre noir à gauche. @STUDIO CRBN

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Architecte / Designer

MARTHA FRANCO ARCHITECTURE & DESIGN Contrairement à la plupart des coins TV qui prennent place dans le salon, celui de cette maison du début du siècle magnifiquement relookée, est installé dans une salle du niveau inférieur, à côté de la salle de sport. Le coin TV devient ainsi une salle de cinéma moderne au confort contemporain et magnifiquement éclairé. @NICOLAS RUEL

Architecte / Designer

DESIGN AGENCY CO CARSON LEATHERS

Dans ce coin TV qui met en évidence le dialogue entre le concept et l'emplacement, l’écran est simplement accroché au mur, ce qui permet d’optimiser efficacement l’espace. Le meuble bois installé sous la télé contraste avec la couleur de cette dernière, un choix qui va un peu à l’inverse de ce qui est préconisé d’ordinaire -le ton sur ton-, mais qui ici s’avère opportun. @LUCY CALL

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AMÉNAGEMENT

Architecte / Designer

STRANG DESIGN

Les influences brésiliennes et les touches vintage de la maison, dont ces chaises Sergio Rodrigues, se marient à merveille avec les lambris en teck, les escaliers en chêne et le sol en travertin. L’écran n’a aucun mal à trouver sa place dans un tel décor et devient quasiment accessoire… Sans doute la raison pour laquelle elle se retrouve face à la fenêtre alors que d’ordinaire on préconise une installation perpendiculaire à la source de lumière naturelle. @KRIS TAMBURELLO

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VISITE PRIVÉE

ROUTE HOME

UNE MAISON ALPINE MODERNE ! Le projet devait exprimer la philosophie de vie de l'investisseur : habiter en accord avec la nature. Le soleil, le vent et d'autres éléments naturels influencent donc logiquement la conception de cette maison atypique. De quoi attiser la curiosité de Cosy City qui s'est donc entretenu avec Anton Zizek, agence Superform, architecte principal du projet. Propos recueillis par La rédaction Photos : Superform

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Nous avons conçu un toit qui repose et en même temps flotte au-dessus du sol.

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Le projet a été réalisé en Slovénie mais il se serait également très bien inséré en Pays de Savoie.

Cosy City : qu'est-ce qui a inspiré le concept initial de votre projet ? Anton Zizek : l'idée de base de la maison vient de son emplacement unique, c'est-à-dire au pied de la magnifique montagne Pohorje, en Slovénie. L'impulsion suivante dans la conception est le style de vie du client et ses besoins. Le client est un alpiniste passionné, nous avons donc conçu une "maison alpine" qui crée l'atmosphère d'un mur d'escalade en surplomb à l'intérieur. Le toit à pignon en forme de tente crée un volume sinueux de la maison divisé en segments programmatiques. Entre les segments, des ouvertures vitrées offrent des vues panoramiques sur la montagne Pohorje à travers les jeux d'eau. Le résultat est un bâtiment qui, par la conception de son toit, imite la zone vallonnée couverte de vignes. D'autre part, il crée un dialogue avec la forme en épine dorsale des sommets alentours..

Le défi consistait à organiser judicieusement un programme diversifié sous un "même toit", sous la forme d'une tente.

Quel est selon vous l'élément le plus remarquable du projet ? La maison "Route home" n'est pas une simple "maison". C'est avant tout une expérience unique de la montagne. C'est un refuge où le client séjourne et où il a l'intention de se promener dans les collines et dans la nature. L'expérience de la montagne imprègne l'ensemble du projet, de la conception au choix des matériaux, comme un rocher monolithique sculpté dans le salon avec une cheminée intégrée.

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L'effet "tente" du toit, le brasero, la nature environnante : nous sommes très loin du camping, ce qui n'empêche pas une vie outdoor bien organisée !

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VISITE PRIVÉE

Quel a été le plus grand défi en matière de conception auquel vous avez été confronté au cours du projet, et comment l'avez-vous relevé ? Dans notre bureau d'architectes, nous cherchions une solution qui combinerait les exigences fonctionnelles et l'expérience spatiale avec une approche de conception unifiée. Le défi consistait à organiser judicieusement un programme diversifié sous un "même toit", sous la forme d'une tente. Nous avons consacré du temps aux séquences d'expérience et d'utilisation de l'espace : du le hall d'entrée aux chambres à coucher en passant par le salon, la cuisine, la salle à manger et la bibliothèque. Le défi consistait à créer une maison sans couloirs. L’autre challenge consistait à créer un espace qui offre à la fois un abri et un sentiment de sécurité, tout en étant ouvert à la nature et au ciel. Le propriétaire souhaitait aussi que nous prenions en compte les influences cosmiques, comme l'endroit où l'on doit poser la tête pour dormir…

Qu'est-ce qui a motivé le choix des matériaux utilisés dans le projet ? Je pense que le choix des matériaux est important lors de la conception d'une maison. Les matériaux sélectionnés pour la conception de la villa "Route Home", tels que la pierre locale de la chaîne de montagnes Pohorje, le bois, le verre, le métal, sont des matériaux qui créent l'esprit d'une "maison alpine". La texture, le traitement de la pierre donne l'impression d'un mur de pierre dans la nature. Les surfaces intérieures du toit sont recouvertes de bois de conifères provenant de Pohorje.

Quel est votre détail préféré dans le projet et pourquoi ? Si je devais définir la maison "Route Home" en une phrase, je dirais : La maison, c'est le toit. Le toit en général et dans ce projet en particulier domine et crée l'esprit de la maison. C'est un élément fondamental de l'architecture et de la conception. Le toit est l'élément primordial, c'est l'entité première et fondamentale qui permet de vivre. Nous avons conçu un toit qui repose et en même temps flotte au-dessus du sol. À la jonction des différents segments, des "fissures" offrent une vue sur le Pohorje. La texture sous forme de lignes verticales crée un mimétisme qui correspond aux lignes des vignes sur la colline à l'arrière-plan de la maison.

Pierre locale, bois, verre, métal, sont des matériaux qui créent l'esprit d'une "maison alpine."

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L’autre challenge consistait à créer un espace qui offre à la fois un abri et un sentiment de sécurité, tout en étant ouvert à la nature et au ciel.

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La chambre, comme les autres pièces, a été conçue comme un espace offrant à la fois un abri tout en étant ouvert à la nature et au ciel.

Quelle a été l'importance de l’éco-conception lorsque vous avez travaillé sur ce projet ? L’éco-conception ne se limite pas à l'aspect énergétique et au choix des matériaux. Elle dicte également un mode d'utilisation. Le soleil, le vent, l'humidité, affectent l'utilisation de l'espace. Chez Superform, nous ne créons pas de cocons fermés et étanches, totalement indépendants de la nature et des conditions climatiques. Nous créons des espaces sensibles qui rapprochent la nature et l'homme de la manière la plus authentique possible. La durabilité est obtenue en premier lieu par la compréhension des processus naturels et de la logique naturelle dans l'utilisation de matériaux qui sont en premier lieu aussi naturels que possible, non transformés.

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LES BONNES IDÉES DE L’ÉCO-HABITAT D’AUJOURD’HUI ET DE DEMAIN

i la tendance écologique est largement amorcée, d’ici 2050 l’habitat devra de manière significative participer à la « neutralité carbone » avec des bâtiments et des logements toujours plus économes en énergie mais aussi « passifs », c’est-à-dire qui ne consomment pas d’énergie ainsi que « positifs », produisant alors plus d’énergie qu’ils n’en consomment. Car le secteur du bâtiment, qui comprend le résidentiel et le tertiaire, représente 20 % des émissions nationales *. Une donnée incontournable sachant que le changement climatique induit une hausse des températures (plus forte dans les villes qu’en zone rurale) et donc une hausse de la consommation d’énergie avec notamment l’utilisation croissante de la climatisation. Les solutions à mettre en œuvre ? Côté urbanisme, les villes vont « reverdir », telles les cours intérieures et les cours d’écoles, les toits. L’utilisation de matériaux absorbant la chaleur sera bien sûr privilégiée. Côté bâtiment, la priorité est aux constructions et rénovations durables. Car les logements neufs consomment deux fois moins d’énergie, qu’il s’agisse de chauffage ou d’eau chaude sanitaire, grâce à des techniques de construction et des matériaux toujours plus économes et durables : matériaux locaux, isolants recyclables telle la laine de chanvre ou le lin, énergie propre tel le photovoltaïque, meilleure exposition du bâtiment, parfaite isolation et étanchéité…

Source : étude Terra Nova

ÉCO-HABITAT

AU SOMMAIRE 58 STRUCTURE ET ISOLATION La maison passe au vert ! 62 MISE AU CLAIR Pour « une maison pleine de fenêtres »... 64 LES SOLUTIONS DOMOSOLARIS 2 exemples à Annecy 66 VENTILATION NATURELLE : DANS L’AIR DU TEMPS Comment la conception des bâtiments peut privilégier la ventilation naturelle des bâtiments et les moyens de rafraîchissement low-tech 70 MATÉRIAUX BIOSOURCÉS Petit tour de l’existant ! 72 RÉEMPLOI : LA FILIÈRE S’ORGANISE Le développement de l’économie circulaire repose sur ce processus global qui va de la conception à l’exploitation du bâtiment et même à sa fin de vie. Exemples…

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É C O - H A B I T AT

STRUCTURE ET ISOLATION : LA MAISON PASSE AU VERT ! L’arrivée de nouvelles normes avec la RE 2020, les prises de conscience individuelles, l’importance du « bien chez soi » et l’ère de la sobriété énergétique font grandir la demande pour des constructions performantes mais également vertueuses. Non seulement par souci de l’environnement, mais aussi pour une habitation plus saine, plus confortable et plus économique. Que ce soit pour la structure de la maison ou son isolation, construire mieux, ça commence par les bases ! Par Véronique Pilon

Structure : bois ou béton ?

Le bois, un matériau durable et écologique Les structures bois possèdent les qualités de ce qu’on appelle « la filière sèche », en opposition avec « la filière humide » (le béton). Elles présentent un bilan carbone négatif, car le bois utilisé en construction stocke le C02 qu’il contient au lieu de le libérer lors de sa dégradation en forêt. La production du bois est moins énergivore et consomme moins d’eau que celle du béton. Sur le chantier il produit moins de déchets et de nuisances sonores, car une partie de la construction se fait en atelier. Il présente des performances énergétiques exemplaires. Il est renouvelable et recyclable et lors de la déconstruction, il peut être réutilisé en bois d’énergie (granulés). Ainsi le bois coche toutes les cases, en autant qu’il ne vient pas de l’autre bout du monde, mais de nos forêts ! En plus il est agréable et facile à vivre et facile à travailler.

Le béton se réinvente Côté « filière humide », on essaie de repenser le béton qui a de plus en plus mauvaise presse à cause de son impact environnemental. Il reste le matériau produit par l’homme le plus utilisé sur la planète avec 14 milliards de mètres cubes produits chaque année,

la fabrication de ciment comptant pour 7% des émissions globales de CO2 sur la planète, d’après la « Global Concrete and Cement Association ». Toujours selon cette association, la transition vers un béton plus respectueux est en route pour atteindre le “zéro émission” d’ici à 2050. En France et partout dans le monde, les innovations fleurissent pour trouver des alternatives. On recherche des solutions qui diminueraient ou remplaceraient le ciment, principal polluant dans le béton, on réfléchit à des solutions de recyclage, on innove avec des bétons biosourcés.

VERS UNE CARTE D’IDENTITÉ DES BÉTONS VÉGÉTAUX • Le projet NG2B « Normalisation granulats pour bétons biosourcés » vise à mettre en place un cadre normatif adapté aux granulats destinés aux bétons biosourcés et ainsi favoriser le développement de ce marché. Fruit d’une collaboration entre le Cerema, la Guilde Sable Vert, BioBuild Concept, PAREX GROUP, VICAT, AKTA, UniLaSalle et l’ENTPE, il a démarré le 1er avril 2021 pour une durée de 30 mois. • La France s’est positionnée en précurseur depuis une vingtaine d’années sur les bétons végétaux, obtenus à partir de particules végétales (chanvre, miscanthus, lin, balle de riz …). L’expertise et les solutions techniques qui existent en France, permettent dès à présent de massifier le marché, d’autant plus que le potentiel de développement est très important avec les coproduits de l’agriculture (colza, tournesol, maïs ...), le recyclage de déchets (bagasse, palettes en bois...) ou la mobilisation raisonnée d’écosystèmes naturels (roseaux, alpha, palmier d’eau …). Pourtant, malgré les nombreux travaux menés, la caractérisation des bétons végétaux n’est encadrée par aucune norme, ce qui constitue un obstacle majeur au développement du marché. L’objectif du projet collaboratif NG2B est d’établir un cadre général de caractérisation et de classification des granulats végétaux en fonction de leurs origines et de leur performance, notamment environnementale et d’établir une « carte d’identité » de ces granulats. • L’ensemble des acteurs de la filière des bétons végétaux, depuis l’amont agricole jusqu’aux utilisateurs finaux, sera consulté et associé au processus de décision. Dans ce cadre, la constitution du consortium repose sur une forte complémentarité entre des partenaires issus de la Recherche & Développement, des filières agricoles, des industriels ou encore des applicateurs. SOURCE : CEREMA – CLIMATS ET TERRITOIRES DE DEMAIN

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Isolants par nature

La famille des isolants biosourcés (liste non exhaustive)

Un isolant écologique est un matériau vertueux dont la fabrication consomme peu d’énergie, qui est recyclable ou compostable. On parle également d’isolants biosourcés car ils sont partiellement composés de matières premières animales ou végétales. Un isolant biosourcé doit au préalable être reconnu comme tel par le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment). Ses caractéristiques doivent également être inscrites en détail sur la Fiche de Déclaration Environnementale et Sanitaire (FDES).

Les structures bois présentent un bilan carbone négatif, car le bois utilisé en construction stocke le C02 qu’il contient au lieu de le libérer lors de sa dégradation en forêt.

- La ouate de cellulose, issue du recyclage de papier journal. - La fibre de bois, en panneaux rigides ou semi-rigides, parfois appelée laine de bois. - Le liège se présente sous forme de panneaux ou de granulés expansés. A noter que c’est l’un des matériaux vraiment écologiques, car il ne contient aucun traitement chimique. C’est la résine naturelle qui assure leur tenue, mais aussi leur résistance au feu et aux insectes... - La laine de chanvre, matériau dont les fibres ressemblent à celles du bois ; - La chèvenotte (anas de chanvre). - La laine de mouton. - Les isolants moins courants comme la fibre d’herbe ou de coco, l’argile expansée, la paille, le textile recyclé, le lin, les plumes de canard, la pierre ponce ou même les champignons !

Leur efficacité Même s’ils nécessitent parfois une plus grande épaisseur de pose, ces isolants présentent une performance identique aux produits plus « classiques », offrant un confort acoustique et thermique été comme hiver.

Les normes Les isolants « naturels » qui sont sur le marché sont conformes à la législation, puisque les professionnels doivent pouvoir les garantir, notamment dans le cadre de la responsabilité décennale. Ces isolants affichent le marquage CE, qui garantit la conformité aux directives européennes sur les produits de construction (résistance au feu, performance thermique, conductivité, etc.). Ils doivent également être certifiés Acermi (Association pour la Certification des Matériaux Isolants) gage de qualité et de durabilité, indispensable notamment en cas de demande d’aide à la rénovation. Le hic est que certains manquent d’avis techniques ou de document techniques d’application (règles à respecter pour la pose) qui sont essentiels pour bien assurer un ouvrage.

L’ACERMI, Association pour la CERtification des Matériaux Isolants accompagne de manière neutre et indépendante l'innovation des isolants. Elle valide en usine et en laboratoire les performances des isolants thermiques et effectue également des contrôles qualité dans le temps. Il existe plusieurs isolants bio-sourcés qui sont certifiés ACERMI.

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L’impact environnemental : penser global Pour une résistance thermique équivalente, le bilan d’émission de CO2 des isolants biosourcés est nettement inférieur à celui des isolants classiques : -28 pour le liège expansé, -10 pour la ouate de cellulose, -1 pour la laine de chanvre alors qu’il est de 10 pour la laine de verre ou le polystyrène expansé*. Cependant, dans la plupart des cas ils ne sont pas d’origine 100% naturelle. Ils peuvent contenir des fibres de polyester, de polyuréthane, des pesticides, des sels de bore (produit chimique utilisé pour la résistance au feu). La dimension écologique de ces produits doit être appréhendée de façon globale. Pour savoir s’il est vraiment vertueux, il faut analyser le cycle de vie (ACV) d’un matériau, tenant compte de son impact environnemental « du berceau à la tombe » c’est-à-dire de l’extraction à la déconstruction, en passant par la fabrication, le transport, la mise en œuvre. Épuisement des ressources naturelles, consommation énergétique, rejets et production de déchets sont quantifiés dans l’ACV d’un produit et retranscrits dans sa FDES (Fiche de Déclaration Environnementale et Sanitaire), qui décrit également leur composition. *« L’ISOLATION THERMIQUE ÉCOLOGIQUE », JP OLIVA ET S.COURGEY, EDITIONS TERRES VIVANTES, 2010.

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Prix, fiabilité, performance, provenance, mise en place… le choix de l’isolation n’est pas uniquement lié à ses qualités environnementales. Même si les plus grands acteurs se positionnent sur le marché prometteur du biosourcé, ils recherchent également des solutions pour rendre les isolants « traditionnels » plus propres dans leur composition, leur traitement et leur cycle de vie.

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Photo : © Bryan - Adobe Stock

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DEPUIS 40 ANS AUX CÔTÉS DES CLIENTS EXIGEANTS ! Bénéficiez chez Ecotherm d’une véritable expertise dans le conseil, la fourniture et l’installation de menuiseries d’exception ! Cela fait plus de 40 ans que nos menuisiers qualifiés conseillent et posent des fenêtres, volets, portes et portes de garages Finstral, réputés pour leur design, leur haute technicité et leur esthétisme. Particulièrement adaptées aux conditions climatiques de notre région, ces solutions haut-de-gamme vous garantissent une isolation thermique optimale, source de confort et d’économies d’énergie !

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MISE AU CLAIR SIGNÉE ECOTHERM Distributrice exclusive de Finstral sur les deux Savoies, marque haut de gamme de portes et fenêtres fabriquées sur-mesure au Tyrol avec des bois européens certifiés FSC, la société Ecotherm commercialise des produits ultra isolants et esthétiques conçus et posés dans les règles de l’art. L’architecture durable, comme l’explique Bernard Duprez, co-dirigeant d’Ecotherm avec Alexandre Luneau, qui nous donne ses conseils en la matière. Pour « une maison pleine de fenêtres », sachant qu’une bonne fenêtre doit :

• Répondre aux besoins d’isolation thermique et phonique du client tout en étant esthétique, même si des compromis sont parfois à faire. • Être conforme aux coefficients UW et UV (transmission thermique), surtout dans la région qui présente de très grandes variations thermiques. • UW < à 1,2 en double et 0,8 en triple vitrage • UV < à 1,1 en double et 0,6 en triple vitrage • Présenter une compression suffisante grâce à des rouleaux champignon pour une parfaite étanchéité des joints (3 minimum) et empêcher les effractions par dégondage de la fenêtre. Ceux de Finstral sont nombreux et en acier trempé. • Être munie d’un traitement faiblement émissif qui renvoie les rayons de soleil afin de garantir un bon confort d’été.

• Privilégier des matériaux recyclés, le bois, l’alu, le carton et le PVC étant recyclés chez Ecotherm. • Visiter les showrooms pour voir les produits, prendre plusieurs rendez-vous et surtout ne jamais rien signer au premier rendez-vous. • Se renseigner sur la fiabilité, l’ancienneté et la pérennité de l’entreprise. Ecotherm compte, elle, trois showrooms, à Douvaine, Chambéry et Allonzier-la-Caille et possède un bureau d’études d’ingénieurs et une équipe de menuisiers intégrée. • Enfin, contrôler qui fait la pose, le menuisier devant a minima avoir une certification RGE et produire une assurance décennale qui vous couvre contre les malfaçons durant 10 ans. Attention aux offres de pose gratuite, une bonne fenêtre devant avoir une longévité de 40 ans.

• Avoir des ouvrants (partie mobile de la fenêtre) le plus fin possible pour privilégier le clair de jour. • Privilégier le triple vitrage si l’on est exposé Nord ou Est. Le double vitrage est suffisant si l’on est orienté Sud ou Ouest.

• Opter pour du PVC teinté masse et non du plaxé (couleur fixée par film thermoplastique) qui s’abîme dans le temps.

• Les 3 principaux matériaux sont le PVC, le bois et l’aluminium. Le meilleur isolant étant l’air, toutes les fenêtres Finstral ont un cœur en PVC alvéolé puis sont, selon les souhaits, habillées de bois ou d’alu.

• Privilégier le PVC, car l’alu, très esthétique, est conducteur et se dilate et le bois, plus noble, nécessite cependant de l’entretien.

• Prévoir des renforts en acier pour éviter que les matériaux se dilatent, surtout l’alu.

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DOMOSOLARIS LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE AU SERVICE DU CONFORT DE VIE

aisse du pouvoir d’achat, hausse du coût de l’énergie, préoccupations environnementales ; autant de sujets qui s’invitent dans notre quotidien et mobilisent les acteurs de l’habitat pour imaginer des solutions innovantes et écoresponsables sans pour autant négliger les aspects du confort de vie : confort thermique, esthétisme, praticité… Domosolaris, entreprise spécialisée dans les panneaux solaires et pompes à chaleur dont le siège est implanté à Villard-Bonnot dans l’Isère, s’est depuis plusieurs années déjà penchée sur la question avec des propositions qui méritent que l’on s’y intéresse. Proximité, expertise technique, approche globale et accompagnement personnalisé (y compris pour les démarches et demandes d’aides financières) avec une satisfaction client qui mérite d’être soulignée, l’ont amenée à se déployer dans la région Rhône Alpes, avec l’ouverture successive de deux nouvelles agences à Valence et Annecy. Permettre aux propriétaires de maisons de produire leur propre énergie pour tous leurs usages et pour longtemps, de réduire au maximum leurs factures d’énergies et leur impact environnemental tout en améliorant leur cadre de vie, tel est le credo de l’entreprise.

Tuiles solaires : réfection de toiture avec des modules photovoltaïques rouges – Veyrier du Lac

Tuiles solaires, le bon compromis entre esthétisme et rentabilité Si la pose de tuiles solaires est encore peu répandue, elle permet de répondre aux exigences esthétiques imposées par certaines communes tout en conservant les avantages techniques du photovoltaïque. Domosolaris vient justement de réaliser une toiture pour un client à Veyrier du Lac. Si cette option reste plus onéreuse, elle permet d’allier esthétique et performance. Contrairement aux panneaux photovoltaïques classiques qui se posent sur la toiture – en surimposition - les tuiles solaires se posent directement sur le toit – en intégration -, en remplacement des tuiles et assurent également l’étanchéité. Elles sont donc particulièrement pertinentes dans le cas d'une réfection de toiture.

Les abris solaires ne se cachent plus

Annecy, Grenoble, Valence www.domosolaris.com

Chez Domosolaris, les abris solaires offrent des alternatives vertueuses avec des installations à la fois esthétiques et polyvalentes. Matériaux nobles et résistants, belles finitions, ils s’adaptent à toutes les configurations et se personnalisent : à usage de carport ou de pergola, en bois ou en aluminium, de tailles multiples voire sur mesure, avec une borne de recharge pour véhicule électrique… les propositions sont nombreuses.

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Abri solaire : grand auvent en bois et panneaux solaires à l’entrée d’une jardinerie – Chozeau

Pompes à chaleur Alternative aux chaudières au fioul ou au gaz, les pompes à chaleur apportent un confort thermique avec une chaleur douce, tout en répondant aux problématiques environnementales actuelles, puisqu’elles utilisent les calories de l’air extérieur.

Abri solaire : carport aluminium gris anthracite et panneaux solaires – Saint-Ismier

Pompe à chaleur : dernier modèle Panasonic gris anthracite, au propane – Quaix en Chartreuse

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VENTILATION NATURELLE : DANS L’AIR DU TEMPS Par Véronique Pilon

Le vent en poupe Durant la conception ou la rénovation d’une maison de nombreuses techniques peuvent favoriser la circulation et le rafraichissement de l’air. Car c’est bien le rafraichissement qui constitue le sujet brûlant dans ce domaine… Pourtant, encore très peu d’architectes s’intéressent au sujet. « C’est toujours en dehors de la règlementation. » nous explique Nicolas Michelin, architecte urbaniste, fondateur de l’agence ANMA à Paris et aujourd’hui à la tête de Studio MAE, une structure qui travaille sur des projets expérimentaux, souvent écologiques. « C’est très difficile avec la ventilation naturelle de prouver que toute l’année, à toute heure du jour et de la nuit, vous ventilez suffisamment. Ca demande beaucoup d’expertise, en général vous êtes en dehors du système classique et il faut déposer un ATEX (Avis Technique Expérimental) auprès du CSTB. C’est souvent coûteux, long, fastidieux, ce qui n’encourage pas les projets. » Pourtant c’est un confort naturel incomparable. « La ventilation naturelle c’est une façon de respirer et de se rafraîchir qui est extrêmement agréable parce que c’est de l’air en vrac, un air doux, contrairement à l’air pulsé par la VMC. »

Le concept de la ventilation naturelle La ventilation naturelle utilise les principes d’énergie naturelle : le vent, le soleil et l’inertie du sol ou de la matière. Le soleil permet d’avoir de l’électricité et entraîne un tirage thermique, le vent crée un courant d’air des hautes aux basses pressions au travers du bâtiment et l’inertie permet de rafraîchir. Avant même de parler de techniques spécifiques, dès la conception d’un bâtiment de nombreux éléments peuvent favoriser la ventilation et le rafraîchissement : Les matériaux utilisés comme la pierre et la terre, l’orientation de la maison et son insertion sur le terrain,

DENIS LACHARME

a ventilation des bâtiments, poste longtemps relégué au second plan, mérite aujourd’hui de plus en plus de considération, dans un contexte de sobriété énergétique, de nécessité d’améliorer la qualité de l’air des bâtiments et le confort hygrothermique. Face aux climatiseurs émetteurs de GES et qui intensifient la chaleur extérieure, les techniques de ventilation naturelle pourraient-elles offrir des alternatives vertueuses ?

Ventilation par cheminée. Bureaux à Bordeaux conçus par ANMA Architectes Urbanistes une toiture réfléchissante ou végétalisée, l’aménagement paysager, des volets à persienne… « La conception du bâtiment est très importante. Je fais très attention au vent, qui est une énergie formidable. La clé est la position du bâtiment, même en ville. Contrairement aux idées reçues, je crois qu’il faut privilégier les ouvertures au nord, qui offrent une belle lumière. Bien sûr, une ouverture au sud prend la chaleur l’hiver, mais en été c’est une catastrophe. En ce qui concerne les matériaux, l’inertie est très adaptée à la ventilation naturelle : béton, brique, pierre ou terre prennent le froid et le restituent très lentement. Sans inertie, il n’y a pas ce stockage du froid, c’est comme un ventilateur, ça ne fait que brasser l’air. » explique M.Michelin.

Dompter l’air Dans la pratique, comment la ventilation naturelle se met-elle en place ? Les différentiels de pression qui se créent naturellement étant relativement faibles, l’architecture et l’aménagement intérieur doivent être étudiés pour que la ventilation soit efficace. La ventilation traversante permet à l’air d’entrer par une façade du bâtiment et de ressortir par une façade différente, généralement du côté opposé. « C’est la ventilation naturelle la plus connue, qui consiste à ouvrir une fenêtre dans une pièce et une de l’autre côté pour laisser circuler l’air. C’est la base du confort, pourtant aujourd’hui on fait des logements qui ne sont plus traversants, ils sont souvent mono-orientés. » Une autre technique très efficace est la ventilation par cheminée, solution qui peut être améliorée avec un vitrage solaire qui augmentera le tirage thermique. Elle consiste à prendre l’air en façade et le faire ressortir en toiture, en jouant sur les différences de température et de pression. « On prend l’air la nuit en façade et on

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SERGIO GRAZIA

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La ventilation naturelle par atrium. Réalisation de l’agence ANMA pour des logements à Bordeaux.

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GUILLAUME GUÉRIN

La ventilation naturelle c’est une façon de respirer et de se rafraîchir qui est extrêmement agréable parce que c’est de l’air en vrac, un air doux.

Ventilation par puit canadien. Réalisation de l’agence ANMA pour le centre universitaire à Nancy. L’air frais venant de la terre sort par ces grandes colonnes à gauche, qui servent également de mobilier.

le fait ressortir par un système de cheminée, utilisant le vent avec le principe de la girouette ou des clapets. C’est extrêmement efficace, c’est comme si on avait un moteur qui aspirait l’air. » explique Monsieur Michelin. La ventilation par atrium agit comme une cheminée solaire géante. Nicolas Michelin poursuit : « On a fait un bâtiment avec un atrium à Bordeaux. L’air arrive, il circule tout doucement vers des grilles d’extraction d’air, et par ce mouvement il est rafraîchi, il y a une convection naturelle qui fait que la température est de 6 à 8 degrés de moins qu’à l’extérieur. A l’inverse quand il fait froid dehors il fait plus chaud dans l’atrium. C’est ce qu’on appelle des espaces interclimatiques, qui ne sont ni chauffés ni rafraichis mécaniquement. Il y a des clapets pour régler l’entrée d’air en fonction de la température et de l’hygrométrie via une GTC (Gestion technique Centralisée), un système souvent utilisé dans la ventilation naturelle. » La ventilation par puit canadien fonctionne avec des conduits passant sous terre, permettant de tempérer l’air par échange avec la terre : en hiver, l’air froid est réchauffé et en été l’air chaud est rafraîchi. « Peut-être qu’à l’avenir les nuits seront aussi chaudes que les journées, la solution serait alors les puits canadiens. »

Une solution d’avenir ? La ventilation naturelle possède de nombreux atouts : simplicité de mise en œuvre, pas de consommation énergétique, pas de bruit, pas ou peu d’entretien, même si elle présente certaines limites. Elle est liée à la météo, que ce soit le vent ou la température.

Pour pallier cette limite, la VNAC (Ventilation Naturelle Assistée Contrôlée) peut constituer une solution hybride qui prend le relai en cas de besoin. « Cela permet de pallier les 10% ou il n’y aura pas de tirage. Un petit moteur qui se met en route au cas où. C’est ce qui est mis en place dans la majeure partie des cas. » explique M.Michelin. La filtration de l’air entrant n’est pas possible avec la ventilation naturelle, elle créerait des pertes trop importantes. D’autre part, la dimension des gaines, les ouvertures et leur automatisation éventuelle doivent être étudiés pour une efficacité optimale. La ventilation naturelle ne contrôle pas les quantités d'air transportées, il y peut donc y avoir en hiver un risque de sur-ventilation et de déperdition thermique. L’architecte décrit comment y répondre : « A Reims nous avons fait des bureaux uniquement en ventilation naturelle. Il y a des entrées d’air, et quand il commence à faire froid l’air rentre par des clapets puis est réchauffé par des filets d’eau, comme des radiateurs, avant de rentrer dans la pièce. Cette chaleur on l’a aussi pour le chauffage, grâce à une pompe à chaleur classique. » Que ce soit par souci d’hygiène, de confort d’été ou de sobriété énergétique, la ventilation naturelle est un domaine qui est amené à se développer. Mais sa mise en place est encore compliquée, notamment pour les logements individuels, à cause des coûts et des contraintes administratives et techniques. Actuellement les projets portent principalement sur des bureaux ou bâtiments administratifs et donnent lieu parfois à des réalisations architecturales spectaculaires, des lieux où sobriété énergétique se conjugue avec douceur de vivre.

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BIOSOURCÉ OUVRIR LE CHAMP DES POSSIBLES Par Véronique Pilon

ace aux enjeux climatiques et à la surexploitation des ressources naturelles non renouvelables, les matériaux biosourcés offrent de précieuses alternatives dans un contexte où le secteur du bâtiment doit se réinventer. Tiré par la nouvelle règlementation RE2020 prenant en compte l’impact carbone des matériaux utilisés dans un bâtiment, de la construction à la démolition mais aussi le cycle de vie des bâtiments, le marché est en forte croissance, même si sa part est encore minime. Aujourd’hui le biosourcé est synonyme de filière d’avenir, de performance et d’innovation. Petit tour dans nos champs et forêts.

Un produit biosourcé, c’est quoi au juste ? C’est un matériau issu du vivant, d’origine animale ou végétale. La liste des matériaux biosourcés potentiellement utilisables en construction est longue. Outre le bois et ses dérivés, on retrouve trois types de filières : • Les filières de coproduits (paille de céréales, résidus de lin, chènevotte, etc.), qui n’ont pas d’impact sur l’occupation actuelle des sols ; • Les filières de cultures dédiées comme le chanvre construction ; • Les filières de recyclage (tissu - coton recyclé). Leurs applications vont de la charpente aux peintures, en passant par les bétons végétaux, les isolants, les revêtements de sol et muraux, les menuiseries…

Les performances La filière des matériaux biosourcés a été identifiée par le ministère de l’Écologie comme ayant un potentiel de développement économique élevé pour l’avenir. Elle participe à la diminution de notre consommation de matières premières d’origine fossile, limite les émissions de gaz à effet de serre et crée de nouvelles filières économiques. Les matériaux biosourcés sont durables et possèdent d’excellentes propriétés en termes d’isolation, d’acoustique, d’hygrothermie et de stockage du carbone. Performants pour le confort d’hiver et remarquables pour le confort d’été, ils permettent également d’assainir l’air à l'intérieur des bâtiments. Beaucoup de matériaux peu transformés ont de faibles besoins en

énergie pour leur fabrication et pourront donc être plus facilement valorisés en fin de vie. De manière générale, ils redynamisent des territoires en créant de nouvelles filières, en relocalisant l’emploi et en produisant des revenus supplémentaires pour les secteurs agricoles. Mais leur emploi ne coule pas toujours de source…

Considérer le produit dans sa globalité Le préfixe « bio » ne signifie pas forcément que la matière est issue de l’agriculture biologique, ni que le matériau est biodégradable. De même, un produit biosourcé ne présente pas nécessairement un meilleur bilan environnemental qu’un produit d’origine fossile ou minérale. Il peut être transformé, contenir des additifs chimiques en proportions variables ou avoir été transporté sur de longues distances. Dans une démarche de construction durable, l’idéal est donc d’utiliser des matériaux biosourcés locaux et le moins transformés possible, en autant qu’ils répondent aux normes et caractéristiques nécessaires à la construction.

LE LABEL « PRODUIT BIOSOURCÉ » • La norme européenne NF-EN 16575 définit un produit biosourcé comme étant « entièrement ou partiellement issu de bioressources ». Un produit qui n’intègrerait que 1% de matière biosourcée est considéré, selon cette norme, comme étant biosourcé. • Le label « Produit Biosourcé » a donc été créé par Karibati (reconnue Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale depuis 2017) pour distinguer les matériaux biosourcés intégrant une part significative de biomasse. Un seuil minimum d’intégration de matière biosourcée est fixé par famille de produit, selon l’offre existante du marché (il est par exemple fixé à 70% pour les isolants, et à 25% pour les bétons végétaux). www.produitbiosource.fr

Richesse nationale Certains produits comme le liège sont majoritairement importés, mais si l’on reste en France il existe une réserve conséquente de matières issues du vivant : 90% du territoire français est couvert de forêt ou de territoires agricoles. A titre d’exemples : • Si on utilisait seulement 5 % de la paille qui retourne au sol, on pourrait isoler 500 000 logements par an 1 ; • 42 500 HA de surfaces de chanvre sont cultivés en Europe, dont 40% en France (1414 producteurs)2 • 700 000 tonnes de textiles sont jetées chaque année en France : 26% de ceux collectés serviront de matière première pour la fabrication d’isolants. (Le Relais, Isolant Métisse®) 1. SOURCE : ETUDE TERRACRÉA. 2. SOURCE : INTERCHANVRE 2017

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Les matériaux biosourcés sont durables et possèdent d’excellentes propriétés en termes d’isolation, d’acoustique, d’hygrothermie et de stockage du carbone.

Le marché français Actuellement, ces matériaux trouvent leur application majoritairement dans le domaine de l’isolation thermique et acoustique. 27 millions de mètres carrés d’isolants biosourcés (ou 84 000 maisons individuelles) ont été mis en œuvre en 2020, ce qui représente une croissance de 87% entre 2016 et 2020. Les biosourcés représentent environ 10% du marché de l’isolation, une part qui, d’après les acteurs de la filière, pourrait doubler d’ici 5 ans grâce notamment aux nouvelles exigences de la RE2020. (Association des Industriels de la Construction Biosourcée) Un marché en forte croissance, porté en grande partie par l’isolation, mais une part qui reste relativement faible, avec des domaines où leur mise en œuvre reste encore confidentielle. Aujourd’hui, seulement 12% des matériaux utilisés dans la construction neuve ou la rénovation sont biosourcés (CNBD).

Le défi de l’industrialisation de la filière Pour opérer une réelle transition du secteur, la filière des matériaux biosourcés doit se développer et passer à une industrie de grande échelle. Ce développement est aujourd’hui ralenti par différents

facteurs : idées reçues sur le coût et l’efficacité, méthodes de construction différentes, difficultés d’approvisionnement. « Au niveau des produits biosourcés, le secteur du bâtiment est plus mature sur les solutions techniques que d’autres domaines d’application, on a déjà pas mal de recul. Le principal enjeu est de démocratiser leur usage, de prouver que leurs caractéristiques permettent de faire le même type d’ouvrage. » constate Florian Rollin, ingénieur produits biosourcés à l’ADEME et co-fondateur de Karibati. Soutenue par des initiatives publiques, l’utilisation des produits biosourcés dans le bâtiment est encouragée et accompagnée… reste à la démocratiser sans la banaliser. « Le biosourcé c’est bien mais il faut considérer d’autres critères : Stockage de carbone, matériau renouvelable, transport… Aujourd’hui, il y a de plus en plus d’offres en France, elle est plutôt locale, mais seule une analyse du cycle de vie (ACV) permet d’affirmer qu’il n’y a pas eu de transfert de pollution. » conclut Florian Rollin.

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RÉEMPLOI LA FILIÈRE S’ORGANISE Le développement de l’économie circulaire repose sur ce processus global qui va de la conception à l’exploitation du bâtiment et même à sa fin de vie. La réversibilité amène à s’interroger sur l’organisation des filières de réemploi. Les filières sèches et la préfabrication constituent des réponses convaincantes car ils permettent le désassemblage mécanique et une meilleure « recyclabilité ». Par Véronique Pilon

Réemploi ou réutilisation ? Le réemploi est une opération vertueuse qui consiste, après diagnostic, à réutiliser certains composants d’un bâtiment en déconstruction, pour un usage identique à celui pour lequel ils ont été conçus. La réutilisation consiste à faire subir à un matériau un traitement pour le contrôler, le reconditionner, le réparer afin de le destiner à un autre usage. « Réemploi ou réutilisation, on englobe un peu les deux, finalement ils ont le même objectif, celui de ne pas réutiliser de l’énergie, contrairement au recyclage. » nous explique Elsa Debauge, ingénieure-architecte et cheffe de projets chez Bobi Réemploi, un bureau d’études basé à Lyon depuis 2019 et spécialisé

BOBI RÉEMPLOI

elon le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB), le secteur du bâtiment produit chaque année 46 millions de tonnes de déchets, dont près de 90 % sont issus de la déconstruction et de la rénovation. On estime par ailleurs que les matériaux d’un bâtiment constituent plus de la moitié de son impact carbone durant toute sa durée de vie. A cet impact s’ajoutent la hausse des coûts et les problèmes d’approvisionnement dus à l’épuisement des ressources. Dans ce contexte, le sujet du réemploi des matériaux est en plein essor, porté par la RE 2020 et la filière REP Bâtiment entrée en vigueur en 2023. Dans l’ensemble du secteur, des initiatives voient le jour, de nouvelles compétences sont mobilisées pour organiser cette économie circulaire qui représente une opportunité sociale et créatrice d’emplois.

Bobi-Réemploi à Lyon, bureau d’études spécialisé par Sophie Lambert. Une équipe de 6 experts ingénieurs-architectes. sur le sujet. Les deux opérations contribuent au prolongement de la durée de vie des matériaux et participent à l’économie circulaire et à la réduction de la production des déchets.

Les Défis de la chaîne logistique Les initiatives de réemploi qui voient le jour font émerger de nouveaux profils : diagnostic déchets et ressources, déconstruction, transport, conditionnement et stockage des produits, recensement et vente des matériaux via des plateformes, qualification technique… « Encore récemment, il n’y avait pas forcément de lien entre les acteurs du réemploi. Notre défi est de sensibiliser les maîtres d’ouvrage, promoteurs, particuliers qui veulent déconstruire mais aussi les architectes, les entreprises et les acteurs de la déconstruction. Il y a de plus en plus de plateformes qui se développent pour stocker les matériaux de seconde main. L’idée est de faire le lien entre ces matériauthèques et les acteurs

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BOBI RÉEMPLOI

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Le projet de la Saulaie à Oullins (69) avec façade en persiennes bois réemployées

désireux de faire du réemploi. » poursuit Elsa. « Le réemploi c’est à la portée de tout le monde mais il faut bien s’entourer sinon c’est compliqué à mettre en place. » La complexité du paysage demande en effet une organisation spécifique.

de la construction, qui déjà font face à des enjeux techniques et organisationnels. Accompagnement, groupes de réflexion, formations… De nombreuses initiatives voient le jour, portées par de nouvelles règlementations.

Les questions logistiques et foncières sont souvent celles qui bloquent les projets. Où stocker les matériaux déposés si le chantier « acheteur » n’a pas encore débuté, ou qu’il n’est pas encore identifié ? Qui se charge de trier, vérifier, contrôler, nettoyer, requalifier les matériaux ? Comment prescrire des matériaux de réemploi dans les projets de construction neuve si on ne connaît pas encore les gisements ? Comment savoir à quoi ces matériaux vont ressembler, dans quel état ils seront ? Sur le terrain, l’organisation et la coordination ne sont pas évidentes. Ces acteurs de l’économie circulaire, souvent des entreprises émergentes, doivent rendre ce secteur plus fluide et solide afin de convaincre les acteurs

« Depuis 2022 il est obligatoire de faire un diagnostic déchets pour les bâtiments de plus de 1000m2 , c’est le diagnostic PEMD (Produits, Equipements, Matériaux et Déchets) », poursuit Elsa. « Les maîtres d’ouvrage font appel à nous pour ce diagnostic puis nous missionnent pour faire de l’AMO en réemploi, les aider à le mettre en pratique : déconstruire proprement, stocker, évaluer les besoins de reconditionnement. Nous avons aussi une casquette de qualificateur technique. Après étude et analyse, parfois avec des bureaux d’études spécialisés nous fournissons un document qui fait office de procès-verbal comme pour un matériau neuf, avec une assurance décennale. »

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• La RE2020 prévoit que : « Les composants réemployés sont considérés comme n’ayant aucun impact, les valeurs des impacts pour tous les modules du cycle de vie sont donc nuls ». Le réemploi contribue donc à diminuer l’impact carbone des constructions. • L’ADEME a lancé en Île-de-France et en Provence-Alpes-Côte d’Azur BATI-SOBRE, un accompagnement qui s’adresse à tous les maîtres d’ouvrage, issus du public ou du privé, ayant un projet de bâtiment neuf, de rénovation ou de réhabilitation ambitieux sur la sobriété matière et l’intégration du réemploi. • Ville & Aménagement Durable est un réseau de professionnels du bâtiment et de l’aménagement durable en Auvergne-RhôneAlpes. Il regroupe 430 adhérents et tous les métiers y sont représentés. Une action collective sur le réemploi est structurée depuis 2020, avec des actions de promotion, de formation, de recensement des acteurs, de mises en relation, soutien de la filière… • Depuis cette année il y a un CERFA en ligne depuis le site du CSTB qui permet de comptabiliser les déchets suite à une déconstruction et quantifier les ressources potentielles qui pourraient être réemployées. Les diagnostics sont tous répertoriés sur cette plateforme pour faciliter les échanges entre les différents acteurs. Elsa Debauge précise : « A ce jour il n’y a pas d’objectif fixé en termes de réemploi, mais une obligation de valorisation, qui comprend le réemploi, la réutilisation et le recyclage. C’est assez large. Selon la REP, 70% des déchets doivent être valorisés sur un chantier. Des déchetteries gratuites, financées par l’Eco-taxe, vont permettre de collecter gratuitement ces déchets, avec des zones dédiées au réemploi. A partir de 2024 seront imposés 2% de réemploi des matériaux, avec un objectif pour 2028 de 5%. »

Une opération vertueuse Même si un matériau issu du réemploi reviendra moins cher à l’achat, le démontage, le tri, le contrôle, la qualification, la remise en état, la logistique pèsent sur le prix final. « C’est surtout une opération vertueuse. » poursuit Elsa. « Le réemploi in situ peut présenter un gain économique minime, le réemploi ex situ engendre très souvent un surcoût. Sur nos opérations, nous arrivons souvent à faire que l’impact global du réemploi soit nul pour le client, qu’il n’y ait pas de surcoûts. » Augmenter la part du réemploi dans le secteur du bâtiment est un enjeu majeur pour les prochaines années. Mais passer de la théorie à la pratique n’est pas chose aisée. « Ca se développe bien. », conclut Elsa. « Les objectifs de réemploi sont surtout comptabilisés

BOBI RÉEMPLOI

Coups de pouce

Transport de bois qui sera réemployé pour un projet d’extension de bureaux à Paray-Le-Monial mené par « Le Cèdre » en tonnes, mais on voit émerger une volonté de passer ces objectifs en termes de CO2, parce que certains matériaux pèsent très lourd mais n’ont pas un énorme impact carbone, alors que certains équipements plus techniques ont un impact CO2 important et sont difficiles à réemployer. Si on pousse à mettre en place un objectif C02, ça va permettre de développer de nouvelles filières pour ces matériaux. » L’avenir est en marche pour ce secteur qui n’a pas fini de se développer et d’innover.

LE PAYSAGE FRANÇAIS Dans une enquête de terrain menée dans le cadre du projet européen FCRBE concernant les entreprises actives dans le réemploi en Belgique, en France, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, on apprend que la structure des acteurs du réemploi est à l’image du secteur du bâtiment : 85% d’entre eux emploient moins de 10 salariés et seulement 1% plus de 250. Les acteurs français du réemploi se démarquent de leurs homologues étrangers en s’approvisionnant le plus souvent directement sur des chantiers de déconstruction. Ainsi près de 80% des revendeurs français travaillent avec des matériaux qui circulent moins de 100 km entre le lieu de récupération et leur lieu de remise en œuvre. La plupart des revendeurs opèrent sur un marché de niche : chantiers de petite taille (maison individuelle, rénovation, voierie et jardin…) ou projets spécifiques (hangars industriels, serre agricole). Néanmoins, certains revendeurs travaillent dans le cadre des marchés publics, qui connait une demande en forte croissance. Enfin, ces entreprises font face à certains obstacles : Coût relativement élevé de la main-d’œuvre face à des matériaux neufs plus compétitifs, coût du foncier (la plupart des revendeurs étant contraints de stocker en zone périurbaine ou rurale) et demande encore incertaine pour les matériaux. (L’ÉTUDE STATISTIQUE COMPLÈTE AINSI QUE TOUS LES RÉSULTATS DU PROJET FCRBE SONT DISPONIBLES SUR LE SITE INTERNET DU PROJET : WWW.NWEUROPE.EU ET SUR WWW.OPALIS.EU)

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TRANSFORMATION QUAND LE BÂTI RESTE SOUPLE POUR SE DONNER UNE NOUVELLE VIE… 4 EXEMPLES À L’APPUI ! 78 • LA CHAPELLE : UN EXEMPLE DE PRÉSERVATION ET D’INTÉGRATION PATRIMONIALE. 82 • RÉHABILITATION D’UN COTTAGE ! 84 • UNE SUCRERIE TRANSFORMÉE EN COMPLEXE HÔTELIER. 88 • UNE ANCIENNE FONDERIE DEVIENT UNE MAISON.

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La Chapelle

UN EXEMPLE DE PRÉSERVATION ET D’INTÉGRATION PATRIMONIALE Un projet inédit et haut de gamme verra le jour dans un immeuble ancestral au coeur d’une ville moyenne…

textes : La rédaction - Photos : Demonfort

J’ai eu la chance de grandir tout près des futurs appartements La Chapelle et c’est dans la cour de l’école adjacente que mes enfants, tout comme moi, avons appris à faire du vélo », raconte Florent Moser. Ses associés vivent également dans ce quartier depuis de nombreuses années, ce qui ajoute à leur volonté d’en faire un projet signature, pour l’ensemble de la communauté. Conclusion de trois années de réflexion, ce nouvel immeuble se veut un exemple d’intégration dans le respect de son cadre patrimonial et de la trame urbaine environnante. La proposition de ACDF architecture a été retenue par le promoteur et approuvée par la Ville, et ce, parmi plusieurs candidatures. L’ensemble composera une architecture harmonieuse, à la fois actuelle et intemporelle. En plus du raffinement du design et des finitions, des matériaux nobles d’origine, comme la brique et la pierre naturelle, côtoieront le bois, le verre et l’aluminium. Les espaces communs au design spectaculaire bonifieront l’expérience d’habitation.

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Un nouvel immeuble intégré dans un cadre patrimonial, l'exemple parfait de transformation réussie...

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Ci-dessous : spectaculaire lieu de rencontre, le rez-de-chaussée abrite un lounge aux perspectives aériennes.

Chaque geste cherchera à protéger la profondeur architecturale et l’aspect ancestral du lieu, entre autres en préservant la forme classique et les espaces intérieurs de ce bâtiment patrimonial. Préserver l’aspect ancestral Avec ses 78 unités réparties sur six étages, l’ensemble signé ACDF architecture s’élèvera à une bonne distance de la rue, ce dont bénéficieront les résidents, entre autres grâce à l’aménagement d’une paisible et conviviale agora extérieure. Florent Moser, cofondateur de Demonfort, explique que « chaque geste cherchera à protéger la profondeur architecturale et l’aspect ancestral du lieu, entre autres en préservant la forme classique et les espaces intérieurs de ce bâtiment patrimonial ». Développé autour d’une chapelle historique sertie d’un cadre architectural contemporain, le design des espaces communs fera époque. Spectaculaire lieu de rencontre, le rez-de-chaussée abrite un lounge aux perspectives aériennes, un coin café, une bibliothèque et un grand espace de travail partagé comportant deux salles de réunion fermées pouvant accueillir jusqu’à dix personnes ainsi qu'une zone cuisine pour recevoir famille et

amis. Surplombée par une ouverture laissant largement entrer la lumière du jour, la piscine se transforme selon les envies de ceux qui la fréquentent : havre de paix pour certains ou lieu de rassemblement pour d’autres. Véritable source d’inspiration, la salle d’entrainement est dotée des équipements les plus récents.

Clé en main de luxe Les futurs propriétaires peuvent déjà choisir entre des unités de 110 à 300 m2 qui accueilleront deux, trois ou quatre chambres. Plusieurs profiteront d’un panorama sur le sommet local et tous les appartements comporteront un balcon ou terrasse allant jusqu’à 37m2. Quant aux unités du rez-de-chaussée, elles s’ouvriront sur des cours privées. La hauteur des plafonds variera de 2 mètres 70 à 3 mètres 65.

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LES TRÉSOMS LAKE AND SPA RESORT

Annecy, Les Trésoms Lake and Spa Resort se niche joliment entre montagne et lac, au cœur d'un parc enchanteur. Un environnement où prime la nature qui s'exprime sous toutes ses formes dans l'hôtel 4* et ses deux restaurants, dont un étoilé. Avec patience et passion, Véronique et Pascal Droux, propriétaires et dirigeants depuis 1998, ont refaçonné durant plusieurs années l'historique bâtisse. Les 52 chambres, les 2 villas avec 8 suites, les 2 restaurants et le Spa distillent aujourd'hui un charme unique, lié pour grande partie à la végétalisation.

De l'incroyable vue sur un panorama exceptionnel jusqu'à la décoration murale et florale, le douillet ensemble respire le naturel. Cet esprit imprègne les lieux jusqu'à la gastronomie subtile délivrée par le Chef Eric Prowalski au restaurant gastronomique La Rotonde, une étoile au guide Michelin et référencé au Gault&Millau. Approvisionnement en circuits courts et respect des saisons guident le travail de ce cuisinier hors-pair et du Chef Mounir Ben Said au restaurant l'Atelier. Une philosophie de respect de la nature

et de la vie, qui s'avère une valeur primordiale pour tout l'établissement, fortement engagé dans une démarche de Responsabilité Sociétale d'Entreprise (RSE), depuis plus de 20 ans. Gestion de l’eau, de l’énergie, des déchets, et bien-être des 70 collaborateurs dévoués figurent parmi les 250 actions qui ont permis à l'hôtel Les Trésoms d'obtenir chaque année depuis 2011 le label Clef Verte. La reconnaissance d'un site idéal pour se mettre au vert avec raffinement, le temps d'un séjour idyllique, d'une pause détente, d'un séminaire ou d'un événement particulier.

Les Trésoms - Lake and Spa Resort 15, Boulevard de la Corniche - 74 000 Annecy - Tel : +33 4 50 51 43 84 - info@lestresoms.com www.lestresoms.com

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RÉHABILITATION D’UN cottage S’immisçant dans le quotidien d’un couple de jeunes professionnels, un système, à la fois simple et complexe, multiplie les imbrications géométriques et les percées visuelles pour révéler une habitation à l’image de ses propriétaires. Textes : La rédaction - Photos : Maxime Brouillet

’amusant d’un jeu d’espaces positif et négatif, la proposition articule une cristallisation fragmentant l’entité volumétrique par une perméabilité physique et visuelle altérant les perceptions de dimensionnement. Optant pour la soustraction d’aires de plancher au profit de qualités spatiales, les volumes et les interstices composent un écosystème domestique d'enfilades et de vis-à-vis. Avivé par la variabilité constante des nuances de coloration, qu’animent les saisons et la luminosité naturelle provenant des jardins avant et arrière qui jouxte l’espace de vie, le projet manifeste l’expression de ces paramètres externes sur sa monomatérialité unifiante. Associée à son contexte urbain et au flux d’interactions dynamiques générées par les conditions internes, les mouvements des usagers et leur mode d’habiter, une versatilité rythmée s’impose en contraste avec la rigueur géométrique de l’assemblage.

Valoriser le mouvement Au-delà de l’amalgame des fonctions domestiques, la cabinet d’architecture propose une intervention multipliant les interrelations pour valoriser le mouvement dans des parcours révélant sa polysémie spatiale. De l’archétype à l’abstraction, l’espace se transforme. D’une matrice organisationnelle à un jeu de découvertes, l’architecte présente un lieu participant à la vie active de son quartier tout en générant un repaire familial enveloppant.

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La multiplication des espaces intérieurs contrastent avec la rigueur géométirque du bâti initial.

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UNE sucrerie TRANSFORMÉE EN COMPLEXE HÔTELIER

La construction a nécessité des calculs de transfert de charge pour les nouvelles structures, tout en renforçant les anciennes parties.

En 2004, suite à une restructuration industrielle, cette sucrerie a été fermée puis rachetée dans le but de rénover l'usine et de redonner vie aux bâtiments de valeur. Textes : La rédaction - Photos : Nalewajk.pl et ONI studio

ès le début du projet, l'entreprise s'est attachée à préserver l'histoire du bâtiment en conservant presque tous les éléments de l'ancienne usine, jusqu'aux vis et aux chutes de tôle. Bien que de grands éléments de l'ancienne sucrerie interagissent désormais avec les nouvelles fonctions, ils sont encore bien visibles. Des éléments plus petits ont également été conservés et incorporés dans l'aménagement intérieur et, dans l'ensemble, le projet a conservé son authenticité naturelle. En entrant dans le bâtiment principal, la première impression est qu'il s'agit toujours d'une "usine", avec des impressions allant de la simplicité brute aux caractéristiques émotionnelles d'intimité et de chaleur.

Conserver la patrimoine industriel La maîtrise de la forme d'un bâtiment aussi complexe s'est révélée être un défi en matière de conception, et la création d'un agencement des fonctions et de la communication au sein de ce vaste espace a pris beaucoup de temps. Néanmoins, les architectes ont considéré cette complexité comme un atout unique. La construction a nécessité des calculs de transfert de charge pour les nouvelles structures, tout en renforçant les anciennes parties. L'installation à l'intérieur du bâtiment a été intégrée dans l'aménagement intérieur et le cabinet a veillé à la conservation du patrimoine industriel du site.

L'installation à l'intérieur du bâtiment a été intégrée dans l'aménagement intérieur et le cabinet a veillé à la conservation du patrimoine industriel du site.

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Comme à l’usine… Dans son ensemble, le complexe se compose de 27 bâtiments. Aucune des structures existantes n'a été démolie et toutes ont été affectées à de nouvelles fonctions. L'approche adoptée pour les intérieurs a permis d'établir des liens avec le paysage environnant, avec la restauration de l'ancien revêtement en pierre et le maintien sur place des camions, des tuyaux, des pylônes et d'autres équipements. En entrant dans le bâtiment principal, la première impression est qu'il s'agit toujours d'une "usine", avec une saturation de stimuli allant de la simplicité brute aux caractéristiques émotionnelles d'intimité et de chaleur.

… Dans un 4 étoiles ! Le bâtiment principal propose un hébergement 4 étoiles, avec des chambres, un restaurant et un espace de conférence. Le deuxième bâtiment est un hôtel 3 étoiles, relié à un aquaparc, un spa, un club et une brasserie. Le troisième bâtiment abrite une salle de conférence pouvant accueillir 800 personnes, ainsi qu'un cinéma, un restaurant avec un espace événementiel supplémentaire, un port de plaisance, un centre de rééducation et un autre bâtiment beaucoup plus petit qui sera adapté à une nouvelle fonction.

Dans son ensemble, le complexe se compose de 27 bâtiments. Aucune des structures existantes n'a été démolie et toutes ont été affectées à de nouvelles fonctions

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UNE ANCIENNE

fonderie

DEVIENT UNE MAISON Entre contes et légendes et avec l’environnement qui arpente une rivière, une ancienne fonderie devient une maison articulée autour des caractéristiques propres au site.

Textes : La rédaction - Photos : Adrien Williams

nspirée du monde industriel imagé et poétique, la maison est sculptée et moulée afin de répondre soucieusement aux dénivelés topographiques, aux percées visuelles, au respect du couvert végétal et finalement, aux courbes – méandres – de cette même rivière. C’est par une allée d’accès privée de 265 mètres que se dévoile peu à peu à travers les immenses pins une forme noire, inusitée. À mesure qu'on approche, la vision se précise : la résidence se découvre, on y entre de plain-pied à l'étage inférieur, côté forêt. L’étage supérieur se détache du sol en suivant les courbes de la rivière voisine. La résidence est implantée à la limite de la zone d’érosion de la falaise, perchée à 55 mètres de hauteur. Le secteur présente plusieurs défis, d'abord du point de vue de la réglementation municipale, mais aussi en raison de la topographie du terrain. Situé aux abords d’une zone de forte pente, le site ne permet pas la construction de bâtiment près de la falaise. Ainsi pour pouvoir profiter de la vue, la nouvelle construction devra se faire en suivant le profil de la falaise à 20 mètres de distance. Cette contrainte particulière du site a permis de générer cette forme tentaculaire, unique au projet.

En flottaison sur les arbres La maison est constituée de trois ailes déposées sur une base en pierres naturelles. Chacune des ailes est portée par une structure principale d’acier et une structure secondaire en caissons de bois, volontairement exprimée. Cette dernière s’entrecroise au cœur du projet pour mettre en scène un espace ouvert où un

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La maison est constituée de trois ailes déposées sur une base en pierres naturelles.

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L’escalier danse autour des luminaires suspendus en cascade et invite à l’ascension vers les aires de vie à l’étage. escalier monumental vole la vedette. Le choix d’un revêtement de planches d’épinette noires s’est imposé pour sa neutralité visuelle. L’ensemble crée un volume qui se détache de l’horizon et correspond à l’effet souhaité par les concepteurs, dès les premières esquisses. L’intention était d’offrir à l’approche des lieux le spectacle d’un objet mystérieux, suspendu au milieu des arbres et en dialogue avec les courbes de la rivière. L’étage supérieur semble flotter ; les aires de vie se projettent en porte-à-faux et viennent cadrer les vues sur les paysages environnants. L’idée était que le prisme se fonde dans la nature et qu’une grande place soit laissée à la texture de la pierre naturelle qui recouvre le basilaire. Le plafond est recouvert de lattes de cèdre sans nœud, créant un contraste chaud et doux avec le revêtement extérieur noir. Le plafond de cèdre se poursuit à l’extérieur dans la pièce moustiquaire, accentuant l’effet de transparence. L’entrée se fait par un espace extérieur couvert, à l’abri des intempéries, arqué sur les quatre faces. Ces arches sont formellement inspirées des forges pré-existantes et font écho aux méthodes traditionnelles de mise en place de la maçonnerie de pierres naturelles. L’une d’elles, la porte d’entrée en bois massif et en verre, donne sur le cœur de la résidence, là où convergent les trois ailes. Le programme est relativement simple mais efficace. Les aires de vie et les appartements des maîtres se retrouvent à

l’étage. Ceux des invités, de la famille en visite, en plus des garages et des espaces techniques se retrouvent au rez-de-chaussée.

Contemporaine et respectueuse de soin passé Le parement de pierres naturelles nuancées se retrouve à l’intérieur et traverse l’espace double hauteur pour recouvrir le bloc fermé qui sépare les deux aires ouvertes à l’étage. L’escalier danse autour des luminaires suspendus en cascade et invite à l’ascension vers les aires de vie à l’étage. Au-delà de la cuisine, au boudoir, un foyer au bois dans un massif de pierres apaise l’espace et offre une chaleur contrastante aux matériaux bruts que sont le béton, l’acier et le verre. Cet espace à la fenestration généreuse offre une vue imprenable sur la rivière et communique avec une grande terrasse. Celle-ci est soutenue par une structure d’acier en forme de ‘’V’’. L’escalier extérieur suit délicatement l’une de ces membrures et mène directement au niveau du sol, à un espace détente extérieur couvert. Cette résidence contemporaine s’inscrit de façon respectueuse dans le panorama de la rivière locale. Elle démontre que les contraintes du site ainsi que le patrimoine culturel et l’imaginaire du lieu peuvent servir de base à l’élaboration d’un concept fort et générer une architecture de qualité sensible à son environnement.

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LIFE A B O N N E Z -VO U S DÈS MAINTENANT

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COMPLÉMENT D’OBJETS DÉCO

SCULPTER LA LUMIÈRE Lampes, suspensions et appliques affichent des silhouettes intenses ou plus graciles, adoptent de nouvelles matières et révèlent la face sublime de l’éclairage. Par Muriel Gauthier

1/ DCW – LAMPE B Aussi belle le jour que la nuit, cette lampe en gypse et aluminium signée Thierry Dreyfus, diffuse de l’intérieur une lumière apaisante qui n’est pas sans évoquer celle des bougies, H 39 x l 24 cm, 492 € environ. Matière et Couleur, Annecy.

2/ CHRISTOPHE DABI – ARBRE Réalisé sur mesure, l’Arbre est une création originale d’un artisan créateur fortement épris du bois de nos forêts. Véritable sculpture qui prend une forme et un encombrement unique, l’Arbre est composé de branches constituées chacune d’une lame en pin habillée d’un parement en placage de noyer et incrustée d’un éclairage LED. Prix sur devis. dabidesign.fr

DAVIS SAKNE

©DAVIS SAKNE

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3/ FARO – LE VITA Comme agrippé sur une tige en acier noire, un globe en verre opaque délicat diffuse la lumière en trois intensités grâce au système Touch Lamp. Design Nahtrang, 421,75 €. Carré Lumière, Thonon.

FRÉDÉRIC RAEVENS

4/ ETHNICRAFT – MOONLIGHT Applique en métal verni et laiton électroplaqué, finition bronze, design Corinne van Havre, L 28 x H 39 x P 8 cm, 699 €. Matière et Couleur, Annecy.

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5/ FOSCARINI - BRIDGE Contemporaine et intemporelle à la fois, lampe composée d’une seule feuille d’acier découpée au laser, transformée en objet tridimensionnel qui s’allume et s’éteint d’un simple geste de la main, Existe en laiton ou acier coloris rouge foncé, 49 x h 26 cm, 286 € et 367 € ; l 20 x h 28 cm, 264 € et 334 €, Design Francesco Moda. Carré Lumière, Annemasse et Thonon. 6/ BO-CONCEPT – STOCKHOLM Lampes de table en verre fumé, rose ou marron, socles en marbre noir, blanc ou marron, ø 20 x H 36 cm, à partir de 449 € et suspension en verre transparent et pierre naturelle, ø 28 x H 38 cm, à partir de 789 €, design Benny Frandsen. BoConcept, Épagny. 7/ LIGNE ROSET – 360 Pile dans l’élan de l’éco-conception, lampe à poser composée d’une structure métallique entouré de synderme, un cuir recyclé obtenu avec des chutes de cuir issues de la maroquinerie et de chaussures, compressées et associées à du latex et un liant. H 41 x ø 14,50 cm, 295 €. Ligne Roset, Chambéry.

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8/ DAVID TRUBRIDGE – TORU Dernière création en bambou de ce designer néo-zélandais précurseur du slow design, Toru s’inspire des diatomées microscopiques et fait de la lumière un élément sculptural. À placer à la verticale ou à l’horizontale, L 110 cm, 1 450 €, existe dans 12 coloris standards mais aussi personnalisables. moaroom.com et Carré Lumière, Annemasse et Thonon. 9/ DCW - POUDRIER En acier plaqué laiton, une applique objet qui permet, selon l’ouverture de son volet, de moduler l’intensité de la lumière, diffusée par un épais pavé de verre. À l’intérieur, le volet en laiton poli fait aussi office de miroir pivotant. Dimensions 17,3 x 19,5 x 5,5 cm, 492 €. Entourage, Chambéry.

10/ FARO – LUANG Allure minimaliste pour une applique à la structure en acier noir et abat-jour en papyrus, coloris camel, design Faro Lab, dimensions H 26 x l 28 x P 20,5 cm, 157,60 €. Carré Lumière, Thonon. 11/ SAMMODE – ELGAR FLOOR Les fameux tubes Sammode s’offrent une nouvelle structure équipée d’un bouton poussoir, disponible en finition cuivre (Copper) ou laiton (Brass) et deux tailles, ø 24 x L 120 cm et ø 30 x L 85 cm, à partir de 1 110 €. Chez El, Annecy. © MORGANE LE GALL

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RANGER ! Une sélection de solutions de rangement aussi pratiques qu’esthétiques pour remettre avec style de l’ordre dans la maison. Par Muriel Gauthier

RITA PALANIKUMAR

1/ LIGNE ROSET – FIL Eco-conçue par le designer Pierre Paulin, cette étagère est composée d’une structure en acier laqué noir et d’étagères en Solid Textile Board by Really, un matériaux constitué de 70 % de tissus déjà employés et recyclés, H 88 x L 70 x P 33 cm, 1 019 €. Ligne Roset, Voglans.

2/ USM – SÉLECTION Connue pour ses compositions évolutives, la marque suisse édite Sélection, une gamme de meubles préconfigurés comme ces modèles M64 aux 4 portes abattantes, H 109 x L 152,30 x P 37,5 cm, à partir de 2 735,95 € et M52, avec 2 portes abattantes et 1 porte coulissante, H 159 x L 52,3 x P 37,3 cm, à partir de 2 170,09 €. Les deux existent en 14 coloris. Quadrature, Annecy. 3/ STRING FURNITURE – PIRA G2 Avec pour point de départ le modèle dessiné par Olle Pira en 1955, Anna von Shewen et Björn Dahlström insufflent une nouvelle esthétique à cette étagère iconique. Modulaire, elle existe en acier laqué et aluminium extrudé, avec étagère en noyer ou chêne blanc. L 70 et 90 x H autoportante maximale, 318 cm, prix sur demande. Eccetera, Évian.

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5/ ROCHE-BOBOIS - DEEP En alternant niches et caissons avec abattants ou relevants, le designer Luca Papini a donné à cette bibliothèque une allure très visuelle, sublimée par un jeu de rétroéclairage. Modules de L 50 x H 210 x P 33,5 cm, prix sur demande. Roche-Bobois, Annecy. 6/ STRING FURNITURE – WORKS Premier bureau créé par ce spécialiste de l’aménagement modulable au design intemporel, Works est proposé avec des pieds coloris blanc et plateau chêne naturel (photo) mais aussi de nouveaux pieds noirs à associer avec un plateau coloris noir ou chêne naturel. Il est présenté ici avec le fameux String System au mur, coloris chêne et blanc. Bureau ajustable, P 78 x l 120, 140 et 160 cm, à partir de 1 727 €, bureau simple, à partir de 1 123 €. Matière et Couleur, Annecy.

7/ MOBALPA – ÉVASION Dissimulé derrière des portes coulissantes translucides, ce dressing sur mesure met en valeur un mélange éclectique de matériaux et de textures, et s’harmonise parfaitement à une tête de lit à l’aménagement bien structuré, également réalisée sur mesure. Prix sur devis. Mobalpa, Annecy, Chambéry, Annemasse, Albertville, Sallanches et Thoiry.

ERIC DUTOIT

4/ BOCONCEPT – COMO Combinaison murale à la structure en mélaminé, aggloméré et panneau de fibres, disponible dans différents coloris et compositions, H 154 x l 51,5 x P 22 cm, à partir de 819 €, design Morten Georgsen. BoConcept, Épagny.

ERIC DUTOIT

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AU TOM N E

COMPLÉMENT D’OBJETS DÉCO

8/ CALLIGARI – CLUSTER Dressing bibliothèque composé d’une structure en aluminium noir ou bronze opaque et d’étagères proposées dans les mêmes matériaux et coloris ou en bois noir opaque, smoke ou noyer. Il peut se fixer au centre d’une pièce, pour séparer l’espace, ou contre un mur. Dimensions à partir de : L 90 x H 240 x P 34 cm, prix sur demande. Carré Lumière, Annecy. 9/ BOCONCEPT – COPENHAGEN Placage en noyer et panneau de fibres de différents revêtements et coloris dessinent l’esthétique à la Mondrian de ce grand meuble de rangement. Dimensions H 227,5 x l 192,50 x P 39 cm, 4 899 €, design Morten Georgsen. BoConcept, Épagny.

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10/ MAISON BENSIMON – MEUBLE PIVOTANT Fonctionnel et esthétique à la fois, il trouvera sa place de la cuisine à la salle-de-bains en passant par l’entrée, la chambre ou encore le bureau. Fabriqué en Italie en acier époxy laqué haute résistance, il se compose de 5 casiers à ouverture pivotante, chacun mesurant 35 x 22 x 12 cm. Dimension totale, L 38 x H 72,5 x P 26,5 cm, 395 €. Home Autour du Monde, Lyon.

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MAISONS BOIS CONTEMPORAINES