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SINGAPOUR 2010

1 PREMIERS JEUX OLYMPIQUES DE LA JEUNESSE


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été/2010 #70

PREMIERS JEUX OLYMPIQUES DE LA JEUNESSE

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EDITORIAL

SINGAPOUR 2010

PREMIERS JEUX OLYMPIQUES DE LA JEUNESSE

Nº70

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Championnats du Monde juniors & cadets 2010 2010 juniors & cadets World Championships Campeonatos del Mundo juniors & cadetes 2010

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Grands Prix 2010 2010 Grand Prix Grandes Premios 2010

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Entretien avec Alaa Elsayed Interview with Alaa Elsayed Entrevista con Alaa Elsayed

Sommaire / Content / Índice

ÉTÉ/2010

SINGAPOUR 2010

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Médical : épicondylite Medical: epicondylitis Médico: epicondilitis

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En route On the road En camino

32

Découverte : Cuba Discovery: Cuba Descubrimiento: Cuba

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Séminaire FIE à Pékin FIE Seminar in Beijing Seminario FIE en Pekín

58

Biographie d’Ana Branza Biography of Ana Branza Biografía de Ana Branza

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Résultats Results Resultados

66 Nouvelles News Noticias

70

Calendrier des compétitions Competitions’ calendar Calendario de competiciones

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Alisher Usmanov Président de la FIE

Editorial Peu de personnes ont réussi à comprendre ce que l’Olympisme représentait pour l’humanité, les valeurs et les principes que le sport véhiculait pour l’amélioration de l’entente et de la fraternité entre les peuples. L’une d’entre-elles nous a quittés le 21 avril dernier, et c’est toute une page de l’histoire qui s’est refermée, nous laissant un héritage inestimable. Juan-Antonio Samaranch s’est ainsi éteint à l’âge de 89 ans dans sa Barcelone natale, après un incroyable rythme de vie où une partie incalculable de son énergie aura été utilisée pour faire de sa passion, celle du sport, un modèle de gestion et de dévotion. Tout ou presque a déjà été écrit sur celui à qui l’on doit la renaissance des Jeux Olympiques à une époque où les conflits politiques promettaient une triste fin à l’unique événement sportif capable d’arrêter guerres et mouvements terroristes. C’est grâce à son habileté de médiation que les deux Corées auront un jour défilé sous un même drapeau lors des Jeux de Sydney, ou que douze des quinze anciennes républiques soviétiques ont participé aux compétitions de ceux de Barcelone sous une même équipe unifiée, celle de la CEI, évitant ainsi bien des complications. C’est à lui également que l’on doit l’actuel fonctionnement du Mouvement Olympique grâce auquel les Comités nationaux olympiques et les Fédérations internationales reçoivent des rétributions conséquentes à leur participation aux

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Jeux, vitales à leur fonctionnement et à la préparation des athlètes. C’est encore à M. Samaranch que l’on doit l’intégration des femmes dans le sport et dans l’olympisme, et qu’une Commission des athlètes aura vu le jour, si importante pour que leurs expériences, opinions et préoccupations soient entendues. Il créa également le Tribunal Arbitral du Sport et l’Agence Mondiale Antidopage, institutions nécessaires et vitales tant le sport évoluait au rythme effréné de notre société, avec tous ses problèmes et ses injustices. Juan-Antonio Samaranch aura été le septième Président du Comité International Olympique et le deuxième en longévité, juste après Pierre de Coubertin. Son mandat, renouvelé à deux reprises, aura duré vingt-et-une années, au cours desquelles il y aura eu des périodes agréables et d’autres plus compliquées. La carrière de Samaranch aura été riche, très riche ; le Samaranch sportif, l’homme politique, le dirigeant et journaliste sportif, le Samaranch qui a eu un rêve un jour et qu’il aura mené jusqu’au bout. Le Marquis de Samaranch repose à présent avec les dieux de l’Olympe et observera depuis les cieux comment les premiers Jeux Olympiques de la Jeunesse se tiennent à Singapour ; Jeux qu’il aurait certainement aimé contempler, entouré de tous ces jeunes athlètes.


Editorial

Editorial

Few people managed to understand what Olympism meant for humanity, the values and the principles which sport promoted for improving people’s understanding and fraternity among each other.

Pocas personas han sabido entender lo que el Olimpismo representa para la humanidad, los valores y los principios que transmite el deporte con el fin de mejorar la armonía y la fraternidad entre los pueblos.

One who did left us on 21 last April and a whole chapter in history has been closed, leaving us with a priceless legacy. Juan-Antonio Samaranch passed away at the age of 89 in his hometown of Barcelona after living at an unbelievable pace of life where an immeasurable part of his energies was employed toward making his passion, that of sport, a model of management and devotion.

letes. We even owe to Mr Samaranch the integration of women into sport and Olympism, and that an Athletes’ Commission has been founded, which is so important in voicing their experiences, opinions and concerns.

Una de estas personas nos dejó el pasado 21 de abril, cerrándose toda una página de la historia, y dejándonos una herencia inestimable. Juan-Antonio Samaranch se apagó a la edad de 89 años en su Barcelona natal, después de haber llevado un ritmo de vida increíble donde una parte incalculable de su energía la utilizaba para hacer de su pasión, el deporte, un modelo de gestión y devoción.

He also created the Court of Arbitration for Sport and the World Anti-Doping Agency, necessary and vital institutions as sport develops at the hectic pace of our society, with all its problems and injustices. Juan-Antonio Samaranch was the seventh President of the International Olympic Committee and the second longest living, just after Pierre de Coubertin. His mandate, renewed on two occasions, lasted twenty-one years, during which there were pleasant periods but others that were more complicated. Samaranch’s career was rich, very rich; the athletic Samaranch, the political man, the leader and sports journalist, the Samaranch who had a dream one day and lived it until the end.

Todo o casi todo se ha escrito ya sobre la persona a la que se debe el renacimiento de los Juegos Olímpicos en una época donde los conflictos políticos prometían un triste final al único evento deportivo capaz de detener guerras y movimientos terroristas. Gracias a su capacidad de mediación, las dos Coreas habrán desfilado un día bajo la misma bandera durante los Juegos de Sídney. También doce de las quince antiguas repúblicas soviéticas participaron en las competiciones de Barcelona bajo un mismo equipo unido, el de la CEI, evitando así muchas complicaciones.

More or less everything has already been written about the man to whom we owe the rebirth of the Olympic Games at a time when political conflicts looked to be bringing a sad end to the only sporting event capable of stopping wars and terrorist movements. It is thanks to his conciliatory skills that the two Koreas one day were able to march under the same flag at the Sydney Games, or that twelve of the fifteen former soviet republics participated at the competitions in Barcelona as a unified team, The Marquis of Samathe CIS, thus avoiding ranch now rests with the further complications. Gods of Olympus and will look down from the heavIt is also due to him that ens on how the first Youth we have the current work- Olympic Games pan out ing Olympic Movement, in Singapore; Games thanks to which the na- which he certainly would tional Olympic commit- have liked to watch, surtees and the interna- rounded by all these tional federations receive young athletes. remuneration following their participation in the Games, which are vital for their work and the preparation of their ath-

A él también le debemos el actual funcionamiento del Movimiento Olímpico gracias al cual los Comités olímpicos nacionales y las Federaciones internacionales reciben las retribuciones correspondientes a su participación en los Juegos, vitales para su funcionamiento y para la preparación de los atletas. También le debemos al Sr. Samaranch la integración de las mujeres en

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el deporte y el olimpismo, y que una Comisión de atletas haya visto la luz, tan importante para que se escuchen sus experiencias, opiniones y preocupaciones. También creó el Tribunal Arbitral del Deporte y la Agencia Mundial Antidopaje, instituciones tan necesarias y vitales, tanto el deporte evolucionaba al ritmo desenfrenado de nuestra sociedad, con todos sus problemas e injusticias. Juan-Antonio Samaranch fue el séptimo Presidente del Comité Olímpico Internacional y el segundo en longevidad, justo después de Pierre de Coubertin. Su mandato, renovado en dos ocasiones, duró veintiún años, en el curso de los cuales tuvo periodos agradables y otros más complicados. La carrera de Samaranch fue rica, muy rica; el Samaranch deportivo, el hombre político, el dirigente y periodista deportivo, el Samaranch que un día tuvo un sueño que llevó hasta la cima. El Marqués de Samaranch descansa ahora con los dioses del Olimpo y observará desde el cielo como los primeros Juegos Olímpicos de la Juventud se celebran en Singapur; Juegos que sin duda le habría encantado contemplar, rodeado de todos estos jóvenes atletas.


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Une Belle Première, Championnats du Monde Juniors et Cadets 2010

Par Marcos Lorenzo

C’était la première fois que des Championnats du Monde d’escrime étaient organisés dans la région du Caucase méridional. C’était la première fois qu’une salle aussi vaste, celle du Complexe sportif Haydar Aliyev, avec une capacité de 7’800 spectateurs, accueillait un tel événement. C’était aussi la première fois qu’autant de nations arrivaient à inscrire leur nom au tableau des médailles, 19 au total ! Le tableau des médailles a lui été remporté par les U.S.A., avec 3 médailles d’or, 2 d’argent et 3 de bronze, une autre première. Quant aux participants, ce sont 1’077 athlètes qui ont pris part à ces championnats, battant ainsi le nombre d’inscrits l’an dernier à Belfast. Ce sont 474 cadets et 603 juniors provenant de 82 nations, un autre record, qui se sont affrontés sur les pistes azerbaïdjanaises pendant les 9 jours de compétitions, du 2 au 10 avril derniers. L’organisation délivrée par le Comité d’organisation, orchestrée par son Directeur exécutif Ramin Mammadov, a été de très belle facture. Ses membres

peuvent également se féliciter de s’être entourés de personnalités d’expérience, puisque que plusieurs éléments clé du Comité d’organisation des Championnats du Monde d’Antalya 2009 étaient venus les assister, parmi lesquels son ancien Directeur Mustafa Kalender. L’Azerbaïdjan aura gagné, grâce à ces Championnats du Monde, un peu plus d’expérience dans l’organisation de grandes manifestations sportives, expérience non négligeable dans ses aspirations. Sur le plan sportif, de nouveaux grands champions ont été découverts et on peut notamment saluer l’excellente prestation de l’italien Edoardo Luperi qui repart de Bakou avec une médaille d’argent chez les cadets et une médaille de bronze chez les juniors au fleuret, ajoutant à cela sa médaille d’argent obtenue par équipes. Toujours pour la nation transalpine, Alice Volpi a réussi une autre prestation remarquable, puisqu’après sa médaille d’argent remportée au fleuret l’an dernier chez les juniors à Belfast, elle a récidivé cette année avec une très bonne médaille de bronze, vaincue unique-

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ment en demi-finales par la française Blaze, après un très beau parcours. Et la grande gagnante de ces championnats nous vient à nouveau d’Ukraine, en la personne d’Olga Kharlan, déjà détentrice d’excellents résultats chez les seniors, qui a remporté pour la quatrième fois consécutive la compétition de sabre junior, et a aidé activement son équipe à remporter l’épreuve par équipes. Olga n’en est qu’au début de sa carrière mais son impressionnant palmarès ne fera que s’agrandir au fil des années. On peut également faire mention de la finale de fleuret masculin junior où un égyptien est à nouveau monté sur la première marche du podium. La victoire d’Alaa Elsayed est incontestable, grâce à de très belles prestations. A relever finalement l’émotion de l’allemand Nikolaus Bodoczi lorsqu’il a porté la touche décisive à son adversaire dans la finale d’épée chez les cadets, ou encore les surprises arrivées d’Europe du Nord à l’épée chez les juniors, avec les victoires de la charmante Johanna Bergdahl (SWE) et de l’équipe estonienne.


Il y aurait encore beaucoup de choses à dire sur les performances de toutes les promesses et vainqueurs découverts cette année à Bakou, mais laissons plutôt chaque nation tirer un bilan constructif des prestations de leurs athlètes pour que le rendez-vous jordanien de 2011 soit encore plus spectaculaire. Assemblée générale

Photo Johanna Bergdahl

Bakou est également rentrée dans l’histoire pour avoir été hôte de la dernière Assemblée générale de la FIE, organisée le 1er avril, la veille du début des compétitions. Les discussions principales de cette dernière AG ont porté sur les critères de qualification aux J.O. et sur le nouveau calendrier international. A présent, les rôles de l’AG sont du ressort du Congrès annuel de la FIE. n

Photo Nikolaus Bodoczi

2010 Junior and Cadet World Championships, A beautiful first By Marcos Lorenzo

Photo Anna Marton

This was the first time that the fencing World Championships have been organised in the southern Caucasus region. This was the first time that a hall so large, the Heydar Aliyev Sports Complex, with a capacity of 7,800 spectators, accommodated such an event. This was also the first time that so many nations managed to get their names in the medal tables, 19 in total! The U.S.A. finished top, with 3 gold medals, 2 silver and 3 bronze, another first. As for the participants, 1,077 athletes took part in these championships, surpassing the number entered last year in Belfast. There were 474 cadets and 603 juniors from 82 nations, another record, who faced each other on the Azerbaijani pistes during the 9 days of competitions, from the 2nd to the 10th of last April. The set-up of the organising committee, under the orchestration of the executive director Ramin Mammadov, was superbly structured. Its members could also enjoy being surrounded by experienced people,

Photo Daryl Homer

Photo La cérémonie d’ouverture Photo La salle Haydar Aliyev

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Photo épée féminine cadets : Lee vs. Lin

Photo Les arbitres

Photo Les médailles

Photo Gular Yusibzade (Comité d'organisation) et une volontaire

as several key elements of the organising committee from the 2009 Antalya World Championships came to help them, including its former director Mustafa Kalender. Thanks to these World Championships, Azerbaijan will have gained a little more experience in organising large sport-

ing events, significant experience for its aspirations. On the sporting side, new great champions have been discovered and we can in particular pay tribute to the excellent performance of the Italian Edoardo Luperi who left Baku with a silver medal in the cadets and a bron-

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ze medal in the junior foil, adding to the silver medal he won in the teams. Staying with the transalpine nation, Alice Volpi put in another remarkable performance, following the silver medal she won in the foil last year in the juniors in Belfast, she repeated the feat this year with a very good


Photo Finale fleuret féminin cadets : Kiefer vs. Mancini

bronze medal, only defeated in the semi-finals, after a very good run, by the French girl Blaze. The big winner of these championships once again came from Ukraine, in the person of Olga Kharlan. Having already achieved excellent results in the seniors, she won the junior sabre competition for the fourth time running, and actively helped her team to win the team event. Olga has only just begun her career but her impressive list of achievements will only continue to grow throughout the years. We should also mention the junior male foil final where an Egyptian once again climbed to the top of the podium. Alaa Elsayed’s victory was indisputable, thanks to his great performances. Finally we should point out the emotion shown by the German Nikolaus Bodoczi when he scored the decisive point against his opponent in the cadet épée final, and the surprise arrivals from Northern Europe in the ju-

nior épée, with the victories of lovely Johanna Bergdahl (SWE) and that of the Estonian team. There would still be many things to say about the performances of all the promising stars and winners discovered this year in Baku, but let’s rather leave each nation to take a constructive assessment of their athletes’ performances so that the Jordanian meeting in 2011 is even more spectacular. GENERAL ASSEMBLY

Baku has also entered the history books for having been the host of the latest FIE General Assembly, organised on 1st April, the day before the competitions began. The main discussions in this latest GA concerned the criteria for the O.G. qualification and the new international schedule. As from now, the GA’s roles fall under the responsibility of the FIE’s annual congress. n

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Campeonatos del Mundo juniors y cadetes 2010, Una hermosa primera Por Marcos Lorenzo

Era la primera vez que se organizaban unos Campeonatos del Mundo de esgrima en la región del Cáucaso meridional. Era la primera vez que una sala tan grande, la del Polideportivo Haydar Aliyev, con una capacidad para 7.800 espectadores, acogía un evento tal. También era la primera que tantos países conseguían inscribir su nombre en el medallero, ¡19 en total! EE.UU. lideró el medallero con 3 medallas de oro, 2 de plata y 3 de bronce, otra primicia.


Photo Áron Szilágyi et Sebastian Schrödter avec le prix du Fair-play remis par Jenő Kamuti

En cuanto a los participantes, 1.077 atletas tomaron parte en estos campeonatos, superando así el número de inscritos el año pasado en Belfast. 474 cadetes y 603 juniors de 82 países, otro récord, se enfrentaron en las pistas azerbaiyanas durante los 9 días de competición, del 2 al 10 de abril pasado. La organización expedida por el Comité de organización, orquestada por su Director ejecutivo Ramin Mammadov, ha sido brillante. Sus miembros también pueden alegrarse de haberse rodeado de gente con experiencia, ya que les han ayudado varios elementos clave del Comité de organización de los Campeonatos del Mundo de Antalya 2009, entre ellos su antiguo Director Mustafa Kalender. Gracias a estos Campeonatos del Mundo, Azerbaiyán ha ganado un poco más de experiencia en la organización de grandes eventos deportivos, experiencia nada despreciable para sus aspiraciones.

En el ámbito deportivo, hemos descubierto a nuevos grandes campeones y en especial podemos aplaudir la excelente prestación del italiano Edoardo Luperi que se fue de Bakú con una medalla de plata en los cadetes y una medalla de bronce en los juniors en la modalidad de florete, además de la medalla de plata obtenida por equipos. También para la nación transalpina, Alice Volpi tuvo una actuación notable, ya que después de la medalla de plata en florete conseguida el año pasado en los juniors en Belfast, ha repetido este año con una valiosísima medalla de bronce, derrotada únicamente en semifinales por la francesa Blaze, después de un gran recorrido. Y la gran ganadora de estos campeonatos proviene de nuevo de Ucrania, en la persona de Olga Kharlan que, habiendo conseguido ya grandes resultados en seniors, ganó por cuarta vez consecutiva la

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competición de sable junior, y ayudó activamente su equipo a ganar la prueba por equipos. Olga está sólo al principio de su carrera pero su impresionante palmarés irá creciendo a lo largo de los años. También podemos mencionar la final de florete masculino junior donde un egipcio volvió a subirse en lo más alto del podio. La victoria de Alaa Elsayed es indiscutible, gracias a grandes actuaciones. Finalmente, cabe destacar la emoción del alemán Nikolaus Bodoczi al dar el toque decisivo a su adversario en la final de espada en cadetes, o también las sorpresas llegadas de Europa del norte en espada junior, con las victorias de la encantadora Johanna Bergdahl (SWE) y del equipo estonio. Podríamos decir muchas más cosas sobre las hazañas de todas las promesas y ganadores que hemos descubierto este año en Bakú, pero mejor dejemos que cada país haga


Photo Epée féminine juniors par équipes

Photo L’équipe d’épée féminine juniors d’Estonie

un balance constructivo de las actuaciones de sus atletas para que la cita jordana de 2011 sea todavía más espectacular. ASAMBLEA GENERAL

Photo Epée féminine cadets

Bakú también entró en la historia al haber sido anfitriona de la última Asamblea General de la FIE, organizada el 1 de abril, la víspera del inicio de las competiciones. Las discusiones principales de esta última AG se centraron en los criterios de calificación para los JJ.OO. y el nuevo calendario internacional. Desde ahora, los roles de la AG son competencia del Congreso anual de la FIE. n

Photo Inna Deriglazova

Photo Epée féminine juniors

CADETS EPREUVES INDIVIDUELLES

OR

ARGENT

Sabre Masculin

Richard Hübers

Maximilian Kindler

Leonardo Affede

Artur Okunev

Sabre Féminin

Alina Komashuk

Maryna Semenko

Anna Marton

SEO Ji Yeon

Fleuret Masculin

Alexander Massialas

Edoardo Luperi

Race Imboden

Kirill Lichagin

Fleuret Féminin

Lee Kiefer

Camilla Mancini

Dora Lupkovics

WANG Lianlia

Epée Masculine

Nikolaus Bodoczi

JUNG Byung Chan

Roman Svichkar

Yuval-Shalom Frielich

Epée Féminine

Alberta Santuccio

LEE Hye Won

Amalia Tataran

LIN Sheng

GER

UKR

USA

USA

GER

ITA

GER

UKR

ITA

ITA

KOR

KOR

BRONZE BRONZE ITA

RUS

HUN

KOR

USA

Photo Epée masculine juniors par équipes

RUS

HUN

CHN

UKR

ISR

ROU

CHN

Photo Epée masculine cadets

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JUNIORS EPREUVES INDIVIDUELLES

OR

ARGENT

Sabre Masculin

Nikolasz Iliasz

Sebastian Schrödter

Stanislav Konopatskiy

Áron Szilágyi

Sabre Féminin

Olga Kharlan

Anna Várhelyi

Azza Besbes

Dina Galiakbarova

Fleuret Masculin

Alaa El Din El Sayed

Gerek Meinhardt

Edoardo Luperi

David Willette

Fleuret Féminin

Inna Deriglazova

Anita Blaze

Alice Volpi

Hanna Lyczbinska

Epée Masculine

Nikita Glazkov

Alexandre Bardenet FRA

CHN

SUN Qi

Michal Cupr

Epée Féminine

Johanna Bergdahl

Lauren Rembi

XU Anqi

Clémentine Fernandez

HUN

UKR

EGY

RUS

RUS

SWE

GER

HUN

USA

FRA

FRA

BRONZE BRONZE UKR

TUN

ITA

ITA

CHN

HUN

RUS

Photo Epée masculine juniors

USA

POL

CZE

FRA

Photo Fleuret féminin juniors par équipes

Photo Fleuret féminin cadets

JUNIORS EPREUVES PAR EQUIPES

OR

ARGENT

ALLEMAGNE

CANADA

USA

UKRAINE

POLOGNE

ITALIE

USA

ITALIE

FRANCE

RUSSIE

REPUBLIQUE DE CORÉE

POLOGNE

Epée Masculine

HONGRIE

ITALIE

SUISSE

Epée Féminine

ESTONIE

USA

RUSSIE

Sabre Masculin Sabre Féminin Fleuret Masculin Fleuret Féminin

BRONZE

Photo Fleuret féminin juniors

Photo Fleuret masculin cadets

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Photo Fleuret masculin juniors

Photo Fleuret masculin juniors par équipes

Photo Sabre masculin cadets

Photo Katarzyna Kędziora

Photo Sabre féminin cadets

Photo Sabre féminin juniors par équipes

Photo Sabre masculin juniors

TABLEAU DES MÉDAILLES

OR USA Allemagne Ukraine Russie Hongrie Italie Suède Egypte Estonie France Rép. Corée Pologne Canada Chine Rép. tchèque Tunisie Suisse Roumanie Israël TOTAL

3 3 3 3 2 1 1 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 18

ARGENT

BRONZE

TOTAL

2 2 1 0 1 4 0 0 0 3 3 1 1 0 0 0 0 0 0 18

3 0 2 4 3 4 0 0 0 2 1 2 0 4 1 1 1 1 1 30

8 5 6 7 6 9 1 1 1 5 4 3 1 4 1 1 1 1 1 66

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Photo Sabre masculin juniors par équipes

Photo Sabre féminin juniors


© Augusto Bizzi

GRANDS PRIX 2010

Photo Turin : Vezzali vs. Simoncelli

© Augusto Bizzi

FLEURET FÉMININ TURIN (ITA) - Coupe du Monde : 5-6 mars 1. Valentina Vezzali (ITA) 2. NAM Hyun Hee (KOR) 3. Benedetta Durando (ITA) Elisa Di Francisca (ITA) 5. Ilaria Salvatori (ITA) 6. Gabriella Varga (HUN) 7. Anna Rybicka (POL) 8. Martina Batini (ITA) EPÉE MASCULINE STOCKHOLM (SWE) - Challenge Bernadotte : 5-6 mars 1. JUNG Seung Hwa (KOR) 2. Jörg Fiedler (GER) 3. Géza Imre (HUN) Bogdan Nikishin (UKR) 5. Gauthier Grumier (FRA) 6. Paolo Pizzo (ITA) 7. Carl Frisell (SWE) 8. LI Guojie (CHN) SABRE FÉMININ LAMEZIA TERME (ITA) - Tournoi International : 12-13 mars 1. Olga Kharlan (UKR) 2. ZHU Min (CHN) 3. Gioia Marzocca (ITA) Ilaria Bianco (ITA) 5. BAO Yingying (CHN) 6. CHEN Xiaodong (CHN) 7. Julia Gavrilova (RUS) 8. GAO Xue (CHN) SABRE FÉMININ TUNIS (TUN) - Grand Prix : 19-20 mars 1. Olga Kharlan (UKR) 2. Mariel Zagunis (USA) 3. Sophia Velikaia (RUS) Irene Vecchi (ITA) 5. Léonore Perrus (FRA) 6. Julia Gavrilova (RUS) 7. Irene Di Transo (ITA) 8. Svetlana Kormilitsyna (RUS)

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Photo Arena Jiangning Sports Center, Nankin SABRE MASCULIN TUNIS (TUN) - Grand Prix : 21-22 mars 1. Jaime Martí (ESP) 2. GU Bon Gil (KOR) 3. Rares Dumitrescu (ROU) Áron Szilágyi (HUN) 5. OH Eun Seok (KOR) 6. ZHONG Man (CHN) 7. Luigi Samele (ITA) 8. Artem Zanin (RUS) FLEURET FÉMININ MARSEILLE (FRA) - Challenge Jeanty : 26-27 mars 1. Elisa Di Francisca (ITA) 2. NAM Hyun Hee (KOR) 3. Sylwia Gruchała (POL) Valentina Vezzali (ITA) 5. Corinne Maîtrejean (FRA) 6. Viktoria Nikichina (RUS) 7. Katarzyna Kryczało (POL) 8. LE Huilin (CHN) FLEURET MASCULIN SHANGHAI (CHN) - Coupe du Monde : 30 avril-1er mai 1. Andrea Cassara (ITA) 2. Peter Joppich (GER) 3. Valerio Aspromonte (ITA) Luca Simoncelli (ITA) 5. LEI Sheng (CHN) 6. Giorgio Avola (ITA) 7. MA Jianfei (CHN) 8. Miles Chamley-Watson (USA) FLEURET FÉMININ SÉOUL (KOR) - SK Trophée Séoul : 7-8 mai 1. Valentina Vezzali (ITA) 2. Virginie Ujlaky (FRA) 3. Corinne Maîtrejan (FRA) Ilaria Salvatori (ITA) 5. Arianna Errigo (ITA) 6. Katja Wächter (GER) 7. Larisa Korobeinikova (RUS) 8. LIM Seung Min (KOR)

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Photo Saint-Pétersbourg : Lee vs. Nam FLEURET MASCULIN TOKYO (JPN) - Prince Takamado World Cup : 14-15 mai 1. Yuki Ota (JPN) 2. Valerio Aspromonte (ITA) 3. Benjamin Kleibrink (GER) Laurence Halsted (GBR) 5. Radosław Glonek (POL) 6. Alexey Khovansky (RUS) 7. HA Tae Kyu (KOR) 8. Ryo Miyake (JPN) EPÉE FÉMININE NANKIN (CHN) - Tournoi International : 14-15 mai 1. Ana Branza (ROU) 2. Magdalena Piekarska (POL) 3. Yana Shemyakina (UKR) Sherraine Schalm (CAN) 5. JUNG Hyo Jung (KOR) 6. Bianca Del Carretto (ITA) 7. OH Yun Hee (KOR) 8. Kristina Kuusk (EST) FLEURET FÉMININ SAINT-PÉTERSBOURG (RUS) - Fleuret de St-Pétersbourg : 21-22 mai 1. Valentina Vezzali (ITA) 2. NAM Hyun Hee (KOR) 3. LEE Hye Sun (KOR) Aida Mohamed (HUN) 5. Arianna Errigo (ITA) 6. Aida Shanaeva (RUS) 7. Sylwia Gruchała (POL) 8. Giovanna Trillini (ITA) FLEURET MASCULIN SAINT-PÉTERSBOURG (RUS) - Fleuret de St-Pétersbourg : 24-25 mai 1. LEI Sheng (CHN) 2. Richard Kruse (GBR) 3. CHOI Byung Chul (KOR) Miles Chamley-Watson (USA) 5. Andrea Baldini (ITA) 6. Andrea Cassara (ITA) 7. Radosław Glonek (POL) 8. Simone Vanni (ITA)

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Photo Áron Szilágyi, vainqueur du Trophée Luxardo SABRE MASCULIN PADOUE (ITA) - Trophée Luxardo : 28-29 mai 1. Áron Szilágyi (HUN) 2. Luigi Tarantino (ITA) 3. Nikolay Kovalev (RUS) OH Eun Seok (KOR) 5. Nicolas Limbach (GER) 6. Tamás Decsi (HUN) 7. Boris Sanson (FRA) 8. Dmytro Boyko (UKR) SABRE FÉMININ TIANJIN (CHN) - Coupe du Monde : 28-29 mai 1. Mariel Zagunis (USA) 2. Olga Kharlan (UKR) 3. Aleksandra Socha (POL) Ekaterina Diatchenko (RUS) 5. Sophia Velikaia (RUS) 6. Léonore Perrus (FRA) 7. Julia Gavrilova (RUS) 8. Olga Zhovnir (UKR) EPÉE fémininE MONTRÉAL (CAN) - Epée Internationale : 28-29 mai 1. Tatiana Logounova (RUS) 2. Emese Szász (HUN) 3. YIN Mingfang (CHN) Francesca Boscarelli (ITA) 5. Britta Heidemann (GER) 6. Magdalena Piekarska (POL) 7. Cristiana Cascioli (ITA) 8. Emese Takács (HUN)

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Entretien

Le 7 avril 2010, un tireur égyptien succédait au dernier médaillé d’or que ce pays ait donné à l’escrime quand en 2008, Ayman Alaa El Din Fayz devenait Champion du Monde cadet à Acireale. Cette année à Bakou, c’est un fleurettiste, Alaa Elsayed, qui est monté sur la première marche du podium, après une finale mouvementée durant laquelle El Sayed a dû patienter avant de laisser éclater sa joie.

Alaa Eldin Elsayed le Champion venu d´Alexandrie Par Marcos Lorenzo

Marcos Lorenzo: Voilà longtemps que l’Egypte attendait un Champion du Monde et il est arrivé cette année grâce à ton parcours impeccable à Bakou.

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Alaa Elsayed: Effectivement l’Egypte attendait un champion depuis longtemps. Après de grands efforts, de privations et d’amour pour l’escrime, j’ai pu le devenir. M. L. Par contre les événements lors de la finale contre Tommaso Lari et son carton noir ne faisaient certainement pas partie du scénario idéal pour devenir champion. Comment as-tu vécu ces regrettables incidents sur la piste ? A.E.S. Le carton noir de Tommaso Lari m’a déçu car un tireur comme Lari a beaucoup de poids dans des Championnats du Monde mais il est vrai que même si le carton n’a été confirmé que le lendemain, j’ai ressenti ce regrettable incident au moment de la distribution des médailles. M. L. Que t’as apporté cette victoire sur le plan personnel ? Dans ton pays, te sens-tu quelqu’un de connu et de respecté pour tes résultats sportifs ? A.E.S. Bien sûr, ces résultats m’ont apporté une grande satisfaction personnelle. J’ai vu comment mon rêve se réalisait. Dans mon pays j’étais déjà connu et respecté au sein de mes milieux scolaire et sportif bien avant. M. L. Justement en Egypte, quel est le degré de popularité de l’escrime ? En parle-t-on dans les médias et dans la rue lorsque des tireurs égyptiens obtiennent des résultats ? A.E.S. Dans mon pays malheureusement le sport N˚1 c’est le football, l’escrime n’est presque pas connue du public. Mais après mes résultats, les dirigeants ont essayé de me faire connaître dans les médias à travers des articles, des programmes TV et radio, etc. Le Ministre de la jeunesse et des sports m’a félicité et m’a témoigné un grand respect. M. L. Comment furent tes débuts en escrime ? As-tu commencé par la pratique du Tahtib (sport de combat traditionnel égyptien) ? A.E.S. J’ai commencé à faire de l’escrime à l’âge de 8 ans. Avant cela, étant de nature très timide, mes parents m’avaient laissé faire du karaté où j’avais décroché la ceinture marron. N’aimant pas la violence et ma timidité s’étant envolée, j’ai alors décidé de changer de cap pour passer à la natation, et en parallèle, à l’escrime. Mais au final l’escrime l’a emporté car là où je m’entrainais, il n’y avait aucune entrave à mes études et à mon éducation. Je participais à beaucoup d’autres activités scolaires comme le dessin, le chant, la danse, etc. Je n’ai par contre jamais pratiqué de Tahtib. M. L. Comment combines-tu tes études et ta carrière d’escrimeur et à quoi ressemble

une journée normale dans la vie d’Alaa Elsayed ?

tu es double tenant du titre. Y viseras-tu à nouveau la victoire comme seul objectif ?

A.E.S. En général je passe mes matinées à la faculté et les après-midis je rentre à la maison pour déjeuner. Je commence ensuite mes entraînements à 17 heures. Le plus difficile est de combiner les entraînements de la Fédération Egyptienne, car ils se déroulent au Caire et j’habite et étudie à Alexandrie. Joindre les deux bouts n’est pas évident au point même de ne pas avoir le temps de penser au fait que je sois un champion. C’est une véritable lutte acharnée.

A.E.S. Les Championnats d’Afrique sont importants, je ne dois pas les négliger car ils comptent pour le classement et la qualification olympique.

M. L. Tu avais déjà obtenu une médaille de bronze aux Championnats du Monde juniors de 2008, mais l’an passé tu n’avais terminé que 17e. Quel était vraiment ton état d’esprit avant de prendre part à la compétition en Azerbaïdjan ? A.E.S. Au début, je ne pouvais pas participer aux Coupes du Monde, seulement aux Championnats du Monde, donc il me manquait de l’expérience. Après les Championnats du Monde de Belfast l’an dernier, je me suis dit qu’avant de conclure ma carrière junior, il fallait que j’améliore mes résultats. C’est un défi que je m’étais mis dans la tête. M. L. En plus de ta victoire à Bakou, tu as également remporté les deux premières épreuves de Coupe du Monde de ta carrière, à Montréal et à Viana do Castelo, lesquelles t’ont permis de terminer la saison junior à la 2e place du classement mondial. Es-tu complètement heureux de ta saison ou espérais-tu encore obtenir quelques autres résultats ? A.E.S. La saison junior s’est bien déroulée et il me reste à présent à m’affirmer dans les compétitions seniors. M. L. Jusqu’à présent tu as combiné les compétitions juniors avec quelques apparitions chez les seniors. Quel sera ton plan de travail pour la saison prochaine ? A.E.S. J’espère pouvoir participer à un maximum de compétitions et faire un stage à l’étranger. La saison prochaine est très importante et décisive pour la sélection aux Jeux Olympiques ; y participer est mon souhait. M. L. Et bien entendu, quand on regarde la saison prochaine, on doit forcément parler des Championnats du Monde de Paris. Quelles sont tes ambitions pour ce grand rendez-vous ? A.E.S. Je souhaite avant tout combattre comme il se doit, m’appliquer, car c’est un événement très important. M. L. Un mois avant Paris, tu prendras également part aux Championnats d’Afrique où

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M. L. En Afrique, les tireurs égyptiens ont dominé incontestablement les épreuves masculines d’épée et de fleuret l’an passé. Que manque-t-il encore pour que l’Egypte se positionne comme une nation forte capable d’obtenir des résultats sur la durée hors du continent africain ? A.E.S. En Afrique le niveau des participants et le nombre de tireurs n’est pas aussi élevé qu’ailleurs. Je pense que les escrimeurs égyptiens pourraient évoluer dans de meilleures conditions mais jusqu’à présent, tout a été exécuté avec les moyens du bord. Ce qui manque à l’Egypte est une couverture plus ample des médias, car l’escrime est un sport peu connu. Nous devons augmenter le nombre de nos tireurs et participer régulièrement aux compétitions de la FIE. M. L. Est-ce que tu sens que tout est mis en œuvre dans ton pays pour que les escrimeurs puissent s’entraîner et progresser dans des conditions favorables ? A.E.S. Dans mon pays je rencontre un problème majeur car il n’y a pas d’adversaires assez forts : ils ne participent pas à des compétitions internationales. Il n’y a pas non plus de sponsors pour subvenir à nos besoins. M. L. En regardant l’escrime de façon globale en Afrique, il semble que ce continent ait encore un retard considérable à rattraper. Quelles grandes différences ressens-tu lorsque tu participes à une compétition en Afrique ou en dehors de l’Afrique ? A.E.S. L’escrime est une nouvelle discipline dans les pays d’Afrique mais nous pouvons constater une nette amélioration, le Sénégal en est la preuve. Ce pays a obtenu d’importants succès en peu de temps. Le travail à la base de l’escrime et la participation des cadets aux compétitions peuvent encore améliorer ce sport sur notre continent. Mais forcément l’approvisionnement en matériel est un grand handicap car l’escrime est un sport très coûteux. M. L. Quel Alaa Elsayed retrouvera-t-on dans deux ans à Londres pour les Jeux Olympiques ? A.E.S. Il me faut avant tout une bonne préparation et obtenir ma qualification. Pour cela je dois rejoindre des camps d’été et par la suite ne rater aucune compétition. n


Interview

Alaa Eldin Elsayed

known by the public. But after my results, our leaders tried to get me well known through the media and articles, TV and radio programmes, etc. The Youth and Sports Minister congratulated me and paid great respect to me.

By Marcos Lorenzo

ML: How did you begin fencing? Did you start by practising Tahtib (a traditional Egyptian combat sport)?

the champion from Alexandria On 7th April 2010, an Egyptian fencer became the first gold medallist this country has had in fencing since 2008 when Ayman Alaa El Din Fayz became the cadet World Champion in Acireale. This year in Baku, it was a foil fencer, Alaa Elsayed, who climbed to the top of the podium, after an eventful final during which Elsayed had to wait before bursting out with joy. Marcos Lorenzo: So Egypt has been waiting a long time for a World Champion and it happened this year thanks to your impeccable performance in Baku. Alaa Elsayed: Indeed, Egypt has been waiting a long time for a champion. After much effort, hardship and love for fencing, I was able to achieve it. ML: However, the events of the final against Tommaso Lari and his black card were certainly not part of the ideal scenario in becoming champion. How did you experience these regrettable incidents on the piste? AES: I was very disappointed with Tommaso Lari’s black card as a fencer like Lari has a lot of weight in the World Championships but it is true that even if the card was only confirmed the day after, I felt the effects of this regrettable incident when the medals were being handed out. ML: What has this victory brought to you on a personal level? In your country do you feel you are well known and respected for your sporting results? AES: Of course, these results were very satisfying for me personally. I saw my dream coming true. In my country I was already known and respected around my school and sporting environment much earlier. ML: How popular is fencing in Egypt? When Egyptians fencers achieve results, do people talk about it in the media and on the street? AES: Unfortunately in my country the No 1 sport is football, fencing is barely

AES: I began fencing at 8 years old. Before that, being of a very shy nature, my parents let me practise karate where I got a brown belt. Not liking violence and with my shyness having disappeared I decided to change course and move to swimming and at the same time to fencing. But in the end fencing prevailed as where I was training there were no restrictions to my studies and my education. I did many other school activities such as art, singing, dance, etc. However, I never practiced Tahtib. ML: How do you combine your studies and your fencing career and what is a normal day like in the life of Alaa Elsayed? AES: Generally I spend my mornings in the faculty and in the afternoons I return home to eat. I then begin my training at 5 pm. The most difficult thing is to combine the training of the Egyptian Federation, as it takes place in Cairo and I live and study in Alexandria. Making ends meet is not easy, to the point that I don’t even have time to think about the fact that I am a champion. It is a real constant battle. ML: You had already achieved a bronze medal at the 2008 Junior World Championships, but last year you only finished 17th. What was your actual frame of mind before taking part in the competition in Azerbaijan? AES: At the beginning, I could not take part in the World Cups, only in the World Championships, so I was lacking experience. After the World Championships in Belfast last year, I said to myself that before finishing my junior career I had to improve my results. It was a challenge that I got into my head. ML: In addition to your victory in Baku, you also won the first two World Cup events of your career, in Montreal and Viana do Castelo, which meant you finished your junior season in 2nd place in the world rankings. Are you completely happy with your season or were you hoping to achieve further results?

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AES: My junior season went really well and at the moment it remains for me to establish myself in the senior competitions. ML: Up until now you have combined the junior competitions with some appearances in the seniors. What will your plan be for next season? AES: I hope to be able to participate in the maximum amount of competitions and to do a training course abroad. Next season is very important and decisive for the Olympic Games selection; competing there is my goal. ML: And naturally, when you look at next season, you inevitably have to talk about the World Championships in Paris. What are your ambitions for this huge meeting? AES: Before anything else I wish to compete in the right way, to apply myself, as it is a very important event. ML: One month before Paris you will also take part in the African Championships where you are a double title holder. Are you once again aiming for victory there as your only goal? AES: The African Championships are important, I must not take them lightly as they count towards the rankings and Olympic qualification. ML: In Africa, the Egyptian fencers indisputably dominated the male épée and foil events last year. What is still missing so that Egypt can position itself as a strong nation capable of achieving results in the long term outside of the African continent? AES: In Africa the level of participants and the number of fencers are not as high as elsewhere. I think that Egyptian fencers could develop under better conditions but up until now everything has been done with what is at hand. What is missing in Egypt is more broad coverage in the media, as fencing is a little known sport. We must increase the number of the fencers we have and participate regularly in FIE competitions. ML: Do you feel that everything has been done in your country so that the fencers can train and progress in favourable conditions? AES: In my country I encounter one main problem as there are not so many strong opponents: they do not take part in the


international competitions. Nor are there the sponsors to meet our needs. ML: Looking at fencing overall in Africa, it seems that this continent still has a considerable gap to catch up. What are the main differences you experience when you take part in a competition in Africa or outside of Africa? AES: Fencing is still a new discipline for African countries but we are noticing a distinct improvement, Senegal is proof of this. This country has achieved important successes in little time. The work at the ground roots of fencing and the participation of cadets in competitions could still improve this sport on our continent. But inevitably the supply of equipment is a great handicap as fencing is a very expensive sport. ML: What Alaa Elsayed will we see in London in two years time for the Olympic Games? AES: Before anything else I have to have good preparation and achieve qualification. For this to happen I must join summer camps and subsequently not miss any competition. n

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Entrevista

Alaa Eldin Elsayed

de los medios de comunicación, en artículos, programas de radio y TV, etc. El Ministro de juventud y deportes me ha felicitado y me ha demostrado un gran respeto.

el campeÓn de Alejandría

ML: ¿Cómo fueron tus comienzos en la esgrima? ¿Comenzaste practicando el Tahtib (deporte de combate tradicional egipcio)?

Por Marcos Lorenzo

El 7 de abril de 2010, un tirador egipcio sucedía al último medallista de oro que este país haya dado a la esgrima cuando en 2008, Ayman Alaa El Din Fayz se convertía en Campeón del Mundo cadete en Acireale. Este año en Bakú, ha sido un floretista, Alaa Elsayed, el que se ha subido al primer escalón del podio, tras una movida final en la que Elsayed tuvo que ser paciente hasta poder estallar de alegría.

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Marcos Lorenzo: Hacía mucho tiempo que Egipto esperaba a un Campeón del Mundo y ha sido este año gracias a tu impecable recorrido en Bakú. Alaa Elsayed: Efectivamente, Egipto esperaba a un campeón desde hace mucho tiempo. Después de grandes esfuerzos, privaciones y amor por la esgrima, he podido conseguirlo. ML: Por el contrario, los acontecimientos en la final contra Tommaso Lari y su tarjeta negra no eran claramente parte del guión ideal para convertirse en campeón. ¿Cómo has vivido estos lamentables incidentes en la pista?

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AES: La tarjeta negra de Tommaso Lari me ha decepcionado puesto que un tirador como él tiene mucho peso en los Campeonatos del Mundo. Sin embargo, es verdad que aunque la tarjeta no se confirmó hasta el día siguiente, yo sentí este lamentable incidente en el momento de la entrega de medallas. ML: ¿Qué te ha aportado esta victoria en el plano personal? ¿En tu país, te sientes reconocido y respetado por tus resultados deportivos? AES: Evidentemente, estos resultados me han aportado una gran satisfacción personal. He visto como mi sueño se hacía realidad. En mi país ya era conocido y respetado en el seno de mis círculos escolar y deportivo desde hace tiempo. ML: Justamente en Egipto, ¿cuál es el grado de popularidad de la esgrima? ¿Se habla de ella en los medios de comunicación y en la calle cuando los tiradores egipcios consiguen buenos resultados? AES: En mi país, desgraciadamente, el deporte nº 1 es el fútbol, y casi nadie conoce la esgrima. No obstante, después de mis resultados, los dirigentes han intentado darme a conocer a través

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AES: Empecé a practicar la esgrima a la edad de 8 años. Antes de eso, siendo muy tímido, mis padres me habían dejado hacer karate donde conseguí el cinturón marrón. Como no me gustaba la violencia y mi timidez se iba esfumando, decidí entonces cambiar de rumbo para pasar a la natación y, paralelamente a la esgrima. Sin embargo, al final predominó la esgrima puesto que en el lugar donde me entrenaba no había ninguna traba para mis estudios y educación. Participaba en muchas otras actividades escolares como dibujo, canto, danza, etc. Por el contrario, nunca he practicado el Tahtib. ML: ¿Cómo combinas tus estudios y tu carrera de esgrimista y cómo es un día normal en la vida de Alaa Elsayed? AES: En general, paso las mañanas en la facultad y vuelvo a casa al mediodía para comer. Después, comienzo mis entrenamientos a las 17 horas. Lo más difícil es combinar los entrenamientos de la Federación Egipcia, ya que son en El Cairo y yo vivo y estudio en Alejandría. Compaginar las dos cosas no es tarea fácil, hasta tal punto que ni siquiera tengo tiempo para pensar que soy campeón. Es una auténtica batalla constante. ML: Ya habías ganado una medalla de bronce en los Campeonatos del Mundo juniors de 2008, sin embargo, el año pasado sólo acabaste en el puesto 17. ¿Cuál era en realidad tu estado de ánimo antes de participar en la competición en Azerbaiyán? AES: Al principio, no podía participar en las Copas del Mundo, sólo en los Campeonatos del Mundo, por lo que me faltaba experiencia. Después de los Campeonatos del Mundo de Belfast el año pasado, me dije que antes de terminar mi carrera junior tenía que mejorar mis resultados. Fue un reto que me metí en la cabeza. ML: Además de tu victoria en Bakú, también has ganado las dos primeras pruebas de la Copa del Mundo de tu carrera, en Montreal y en Viana do Castelo, lo que te permitió terminar la temporada


junior en el 2º puesto de la clasificación mundial. ¿Estás totalmente feliz con tu temporada o esperabas todavía conseguir más resultados?

AES: Antes que nada deseo combatir como es debido y aplicarme porque se trata de un evento muy importante.

AES: La temporada junior ha ido realmente bien y ahora me falta asentarme en las competiciones senior.

ML: Un mes antes de París también participarás en los Campeonatos de África donde eres doble poseedor del título. ¿Aspiras de nuevo a conseguir la victoria como único objetivo?

ML: Hasta ahora has combinado las competiciones juniors con algunas apariciones en la categoría senior. ¿Cuál será tu plan de trabajo para la próxima temporada? AES: Espero poder participar en el mayor número de competiciones posible y hacer un curso en el extranjero. La próxima temporada es muy importante y decisiva para la selección de los Juegos Olímpicos; tomar parte en ellos es mi deseo. ML: Y, por supuesto, cuando nos referimos a la próxima temporada, tenemos que hablar obligatoriamente de los Campeonatos del Mundo de París. ¿Cuáles son tus ambiciones para esta gran cita?

AES: Los Campeonatos de África son importantes, no los puedo descuidar, ya que cuentan para la puntuación y clasificación olímpica. ML: El año pasado en África, los tiradores egipcios dominaron de manera incontestable las pruebas masculinas de espada y florete. ¿Qué más falta para que Egipto se posicione como una nación fuerte capaz de obtener resultados duraderos fuera del continente africano? AES: En África, el nivel de participantes y el número de tiradores no es tan elevado como en otros lugares. Pienso que los esgrimistas egipcios podrían evolucionar a mejores condiciones pero hasta ahora, todo se ha hecho con los medios disponibles. Lo que le falta a Egipto es una mayor cobertura por parte de los medios de comunicación, ya que la esgrima es un deporte poco conocido. Debemos aumentar el número de nuestros tiradores y participar de manera regular en las competiciones de la FIE. ML: ¿Sientes que se han puesto todos los medios en tu país para que los esgrimistas puedan entrenarse y progresar en condiciones favorables?

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AES: En mi país yo encuentro un problema mayor ya que no hay adversarios lo suficientemente fuertes: no participan en competiciones internacionales.Tampoco hay patrocinadores que satisfagan nuestras necesidades. ML: Cuando miramos la esgrima de manera global en África, parece que este continente aún tiene un retraso considerable que recuperar. ¿Qué grandes diferencias notas cuando participas en una competición en África o fuera de África? AES: La esgrima es una nueva disciplina en África pero hemos podido constatar una clara mejora, Senegal es la prueba. Este país ha conseguido importantes éxitos en poco tiempo. El trabajo de formación y la participación de los cadetes en las competiciones todavía pueden mejorar este deporte en nuestro continente. Por supuesto, el suministro de material es una gran desventaja ya que la esgrima es un deporte muy caro. ML: ¿Qué Alaa Elsayed nos encontraremos dentro de dos años en los Juegos Olímpicos de Londres? AES: Antes que nada me hace falta una buena preparación y conseguir clasificarme. Para ello debo ir a los campamentos de verano y después no perderme ninguna competición. n


Médical

traitement

options de

Le coude du joueur

de tennis en escrime :

Par le Professeur Peter A. Harmer Membre de la Commission médicale de la FIE

Dans une édition antérieure du magazine ESCRIME XXI, j’ai examiné les recherches sur les lésions aigües en escrime qui indiquent que le risque d’une lésion susceptible de causer le retrait d’un athlète de la compétition est très faible. La majorité de ces lésions liées aux compétitions affectent les membres inférieurs, en particulier le genou et la cheville. En revanche, il n’y a pas autant d’études sur les lésions chroniques ou dues à un surentraînement. Cependant, sur la base des informations professionnelles dont nous disposons actuellement, on peut affirmer que les membres supérieurs constituent une zone problématique majeure, en particulier le coude. De manière spécifique, l’épicondylite latérale, fréquemment appelée le coude du joueur de tennis, est une lésion qui peut affaiblir les athlètes et qui peut être difficile à éliminer. Généralement, cette lésion se caractérise par une sensibilité dans les ventres musculaires qui sont fixés autour de la protubérance osseuse sur la partie

extérieure du coude et qui permettent l’extension des doigts et du poignet. Si elle n’est pas traitée, la gêne initiale se transforme progressivement en une douleur importante lors de la préhension et contribue à une perte de la force de préhension. L’épicondylite latérale affecte entre 3 % et 5 % de l’ensemble de la population, mais les personnes qui pratiquent des activités répétitives et exercent de grandes pressions sur ces muscles, comme dans le cas du coup du revers en tennis, constituent entre 35 % et 64 % des patients. En escrime, l’épicondylite latérale peut résulter d’actions telles que les mouvements rapides, les parades d’opposition de contre-6, les oppositions aux puissants coups de 6, et même du port du sac d’escrime. Bien que l’épicondylite latérale soit habituellement décrite comme une inflammation, des études récentes ont montré que cette lésion résulte d’une restauration incomplète des tissus, et plus précisément d’une tendinose ou d’une épicondylose. Même s’il s’agit d’un pro-

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blème largement reconnu, aucun traitement spécifique efficace et régulier n’a été trouvé et les chercheurs en médecine continuent à explorer et à évaluer les possibilités. Par exemple, au début de l’année 2010, on a recensé au moins 12 articles sur le traitement de l’épicondylite latérale publiés par des chercheurs en NouvelleZélande, au Royaume-Uni, au Canada, à Taïwan, en Turquie, aux États-Unis, en Chine et en Inde. L’approche habituelle du traitement de l’épicondylite latérale commence par des mesures conservatrices qui comprennent notamment une réduction des actions/activités qui aggravent le problème (mais uniquement de ces actions spécifiques, pas de toute l’activité), l’application de glace et l’utilisation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pour lutter contre la douleur, des exercices d’extension et de renforcement (p. ex., l’excentration de charges avec le nouveau Flexbar en caoutchouc ; YouTube: rechercher “excentration isolée”) et l’utilisation d’une attelle ou d’un appareil orthopédique de contrepoids (bien que de nombreux thérapeutes estiment que les attelles et


leur au bout de 6 semaines chez les personnes utilisant les orthèses de poignet. Sur la base de cette étude, on pourrait donc recommander aux escrimeurs souffrant d’épicondylite latérale d’utiliser une attelle de coude pendant la pratique du sport et une orthèse de poignet le reste du temps jusqu’à ce que la lésion soit guérie. La douleur est l’un des principaux symptômes de l’épicondylite latérale et plusieurs approches novatrices à la gestion de la douleur sont apparues récemment dans le cadre du traitement de l’épicondylite latérale. La neurostimulation électrique transcutanée (TENS) est utilisée depuis de nombreuses années en physiothérapie, mais ce n’est que récemment qu’elle a attiré l’attention de la recherche en matière d’épicondylite latérale. Cette technique présente de multiples avantages pour le contrôle de la douleur (peu coûteuse, non invasive, ne produit pas de dépendance, simple, contrôlée par les patients, avec peu de contre-indications ou d’effets indésirables), mais les données justifiant son efficacité dans le traitement de l’épicondylite latérale sont insuffisantes. Alternativement, une étude à laquelle ont participé 85 personnes a révélé des améliorations significatives dans les mesures de la douleur après thérapie avec des applications d’électroacupuncture à ondes continues ou de raréfaction, avec un gain d’efficacité au niveau du protocole de raréfaction.

orthèses perdent leur efficacité à mesure que le problème se prolonge dans le temps). Un traitement conservateur est suffisant dans plus de 90 % des cas et la plupart des cas sont résolus en l’espace de 4 à 6 semaines. Toutefois, si le traitement conservateur n’est pas efficace, l’affection peut continuer à s’aggraver pendant des mois ou des années, pour finalement atteindre le point où il est difficile, voire impossible, de serrer la main de quelqu’un ou de tenir un objet fermement dans les mains. Dans de pareils cas, la recherche continue a plutôt mis l’accent sur des approches plus radicales dans quatre domaines : appui orthopédique, physiothérapie, injections et chirurgie. Bien que l’utilisation d’attelles et d’éléments orthopédiques fasse souvent partie d’un traitement conservateur initial, le meilleur protocole est incertain. Une étude comparative sur les attelles flexibles d’avant-bras et les orthèses d’extension de poignets utilisés pour le traitement de 44 coudes a mis en évidence de meilleurs résultats au niveau du soulagement de la dou-

Une gamme de techniques de thérapie manuelle a été utilisée chez les patients souffrant d’épicondylite latérale afin de minimiser ou d’éviter le besoin d’injections ou de médicaments. Dans une étude récente concernant 60 patients atteints d’épicondylite latérale depuis au moins un mois, des massages profonds de friction transversale et la technique d’extension de Mills trois fois par semaine pendant un mois ont eu des résultats substantiellement meilleurs sur la douleur et la force de préhension qu’une combinaison de phonophorèse avec des AINS, l’extension statique et le renforcement excentrique des extenseurs de poignet. L’utilisation d’injections de glucocorticostéroïdes ([GCS], un médicament anti-inflammatoire à ne pas confondre avec les stéroïdes anabolisants) a été pendant des décennies le principal traitement initial invasif pour les cas difficiles d’épicondylite latérale. Une analyse récente d’essais cliniques publiés sur le rétablissement de la force de préhension sans douleur a indiqué que les GCS sont le traitement le plus efficace à court terme de l’épicondylite latérale (3-6 semaines ; amélioration de 90 %). Mais à mesure que l’affection se prolonge dans le temps sans résolution thérapeutique, ce sont les interventions physiothérapeutiques qui offrent les meilleurs résultats. Néanmoins, la recherche de traitements plus efficaces a notamment envisagé l’utilisation de

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toxine botulique de type A (Botox), d’autotransfusions et d’injections d’acide hyaluronique. Dans une étude comparant les GCS et le Botox au niveau du soulagement de la douleur et de la force de préhension, le Botox a non seulement obtenu des résultats moins concluants en ce qui concerne le soulagement de la douleur, mais il a également contribué à une réduction de la force de préhension jusqu’à deux mois après l’injection. Les autotransfusions sanguines se sont avérées avoir de meilleurs résultats que les GCS une année après le traitement, après constatation du succès des GCS dans des contrôles effectués jusqu’à un mois. Dans une étude exclusive portant sur 331 athlètes de compétition en sports de raquettes souffrant d’une épicondylite latérale depuis plus de trois mois, la douleur, la force de préhension et la période nécessaire avant de pouvoir reprendre la pratique du sport sans douleur étaient substantiellement meilleures avec des injections d’acide hyaluronique périarticulaires (2 injections à une semaine d’intervalle) qu’avec des injections contrôlées. Dans les hypothèses les plus négatives, où aucun des traitements antérieurs ne donne lieu à une amélioration, la chirurgie est l’option finale. Cependant, on a des raisons de rester optimiste même à ce stade, étant donné qu’une étude de 2006 qui comparait différentes techniques de chirurgie ouverte, arthroscopiques et percutanées, pour le traitement de l’épicondylite latérale après échec de thérapie conservatrice appliquée pendant au moins trois mois (période moyenne de 13 mois) a révélé que toutes ces approches aboutissaient à des améliorations au niveau de la douleur et de la fonction du coude et qu’il n’existait pas de différence significative en termes d’efficacité relative entre les trois approches. De plus, une étude de suivi d’une durée de 10 ans portant sur 171 coudes utilisant le traitement chirurgical de Nirschl (une des approches les plus courantes) a révélé des résultats bons à excellents chez 95 % des patients et des techniques améliorées avec détente arthroscopique s’avérant efficaces dans 91 % à 98 % des cas. L’épicondylite latérale peut être un obstacle important à l’entraînement et la compétition efficaces. Bien que la meilleure approche consiste à éviter une pression excessive sur le poignet et les extenseurs des doigts, à savoir l’origine de la lésion, ou à appliquer un traitement conservateur intensif (comprenant notamment la réduction de l’entraînement afin de contrôler la lésion en phase initiale), il existe une multitude d’options pour les escrimeurs souffrant d’une épicondylite latérale qui s’est convertie en lésion chronique – mais il est de loin préférable de remédier à ce problème aussi rapidement que possible plutôt que de risquer de ne pouvoir envisager que les injections ou la chirurgie comme seules options possibles. n


Medical

Tennis elbow in fencing: treatment options By Professor Peter A. Harmer Member of the FIE Medical Commission

In a previous issue of ESCRIME XXI I detailed the research on acute injuries in fencing which indicates that the risk of an injury in competition that would cause an athlete to withdraw is very low. The majority of these competitionrelated injuries occur in the lower extremities, especially the knee and ankle. In contrast, less research has been done on overuse/chronic injuries but based on current professional information a primary problem area is the upper extremities, especially the elbow. Specifically, lateral epicondylitis (LE), frequently called tennis elbow, can be debilitating and difficult to resolve. Typically, it is characterized by tenderness in the muscle bellies that are attached around the bony protuberance on the outside of the elbow and extend the fingers and wrist; if not resolved, the initial discomfort progresses to significant pain with gripping, and decreased grip strength. LE occurs in 3%-5% of the general population but those who engage in repetitive activities with large stresses on these muscles, such as happens in doing the backhand in tennis, make up 35%-64% of patients. In fencing, lateral epicondylitis can result from action such as flicking, counter-6 parry with opposition, resisting strong beat 6, and even carrying a fencing bag. Lateral epicondylitis is usually described as an inflammation, however recent studies have shown that it results from incomplete repair of the tissue, more accurately a tendinosis or epicondylosis. Although it is a widely recognized problem, no single consistent effective treatment has been found and medical researchers continue to explore and evaluate options. For example, in the beginning of 2010, at least 12 papers on treatment of LE were published by researchers in New Zealand, United Kingdom, Canada, Taiwan, Turkey, USA, China, and India. The usual approach to treating LE begins with conservative measures including decreasing actions/activity which aggravates the problem (but only these specific actions, not all activity), icing and non-steroidal anti-inflammatory drugs (NSAID) for

pain, stretching and strengthening exercises (e.g., eccentric loading with new rubber Flexbar; YouTube: search “isolated eccentrics�) and use of a splint or counterforce brace (although many therapists believe splints and braces become less effective the longer the problem lasts). Conservative treatment is sufficient in more than 90% of cases and most cases resolve in 4-6 weeks. However, if conservative treatment is not successful, the condition can continue to deteriorate for months or years, to the point where it is difficult, or impossible, to shake hands or grip anything tightly. For these cases, more radical approaches have been the focus of on-going research in four areas: bracing, physical therapy, injections, and surgery. Although the use of splinting and bracing is often part of initial conservative treatment, the best protocol is uncertain. In a comparison of forearm strap brace and wrist extension splints involving 44 elbows, those with a wrist splint had better pain relief after 6 weeks. From this study it may be recommended for fencers with LE to use an elbow brace during activity and a wrist splint at all other times until the condition is resolved. Pain is a primary symptom of LE and several novel approaches to pain management for LE have emerged recently. While transcutaneous electrical neuromuscular stimulation (TENS) has been used in physical therapy for many years, it has only recently become a focus in LE research. It has multiple benefits for pain control (inexpensive, non-invasive, non-addictive, simple, patient controlled with few contraindications or negative effects) but there is a lack of compelling data of its efficacy for LE. Alternatively, in a study of 85 participants, significant improvements in pain measures after treatment by either continuous or rarefaction wave electroacupuncture applications have been noted, with the rarefaction protocol more effective. A variety of manual therapy techniques have been utilized for LE patients to minimize/avoid the need for injections or medication. In a recent study involving 60 patients who had LE for at least one month, deep transverse friction massage and Mills stretching technique three time per week for one month were found to have significantly better results on pain and grip strength than a combination of phonophoresis with NSAID, static stretching and eccentric strengthening of wrist extensors.

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Use of glucocorticosteroid injection ([GCS]; an anti-inflammatory medication not to be confused with anabolic steroids) has been the primary initial invasive treatment for difficult cases of LE for decades. A recent review of published clinical trials on re-establishing pain-free grip strength indicated that GCS is most effective in the short–term control of LE (3-6 weeks; 90% improvement) but that the longer a case is unresolved, the better the results from physiotherapeutic interventions. Nonetheless, the search for more effective treatment has included the use of botulinum type A (Botox), autologous blood, and hyaluronic acid injections. In a comparison study between GCS and Botox examining pain and grip strength, not only did Botox not do as well in relieving pain but it decreased grip strength for up to two months after the injection. Autologous blood injections have been found to have better results one year after treatment than GCS, after GCS success in control up to one month. In a unique study using 331 competitive racquet sport athletes with LE lasting more than 3 months, pain, grip strength and time to return to pain-free sport were significantly better with peri-articular hyaluronic acid injection (2 injections one week apart) than for the placebo injection control. In the worst case scenario that none of the previous treatments result in improvement, surgery is the final option. However, there is reason to be optimistic even at this stage as a 2006 comparison of different open, arthroscopic and percutaneous surgical techniques for LE after failed conservative treatment of at least 3 months (average time 13 months) found that all approaches resulted in improvements in pain and elbow function and there was no significant difference in the relative efficacy of the three approaches. Additionally, a 10year follow-up involving 171 elbows using the Nirschl surgical treatment (one of the most common approaches) showed good to excellent results in 95% of patients and improved techniques with arthroscopic releases have demonstrated improvement in 91%-98% of cases. LE can be a major impediment to efficient training and competing. While the best


Concretamente, la epicondilitis lateral, denominada con frecuencia codo de tenista, puede conllevar una incapacidad y ser difícil de curar. En general, esta lesión se caracteriza por una sensibilidad en los vientres del músculo que están sujetos alrededor de la protuberancia ósea en la parte exterior del codo y se extiende a los dedos y a la muñeca. Si no se trata, la incomodidad inicial se transforma en un dolor considerable con pinzamiento y disminuye la fuerza de agarre.

approach is to avoid excessive stress on the wrist and finger extenders that results in LE, or to be aggressive in conservative treatment (including reducing training to control it in the early stages), there are multiple options for fencers in whom LE has progressed to chronic status – but it is much better to deal with it as quickly as possible than to be left to contemplate injections or surgery. n Médico

El codo de tenista en la esgrima: opciones de tratamiento

La epicondilitis lateral afecta a un 3%5% de la población general. Sin embargo, aquellos deportistas que realizan actividades repetitivas y ejercen mucha presión sobre estos músculos, tal y como sucede en el golpe de revés del tenis, representan el 35%-64% de los pacientes. En la esgrima, la epicondilitis lateral puede ser resultado de acciones como un movimiento rápido, parada circular con oposición de 6, resistir un fuerte batimiento de 6, o incluso transportar una bolsa de esgrima. Aunque la epicondilitis lateral se describe normalmente como una inflamación, recientes estudios han demostrado que esta lesión es el resultado de una reparación incompleta del tejido, más precisamente una tendinosis o epicondilosis. Aunque es un problema muy conocido, todavía no se ha descubierto ningún tratamiento específico eficaz y los investigadores médicos continúan explorando y evaluando las opciones. Por ejemplo, a principios de 2010, al menos 12 artículos sobre el tratamiento de epicondilitis lateral fueron publicados por investigadores en Nueva Zelanda, Reino Unido, Canadá, Taiwán, Turquía, EE.UU., China e India.

Por el Profesor Peter A. Harmer Miembro de la Comisión médica de la FIE

En una edición anterior de ESCRIME XXI analicé los estudios de lesiones graves en esgrima que indican que el riesgo de lesión en una competición que cause la retirada de un atleta es muy bajo. La mayoría de estas lesiones vinculadas a la competición se producen en las extremidades inferiores, especialmente en la rodilla y el tobillo. En cambio, se han realizado menos estudios en lo que respecta a las lesiones de sobrecarga o crónicas. No obstante, si nos basamos en la información profesional actual, podemos afirmar que las extremidades superiores constituyen una zona problemática mayor, especialmente, el codo.

El enfoque más habitual para tratar la epicondilitis lateral comienza con medidas conservadoras que comprenden una reducción de las acciones o actividades que agravan el problema (pero sólo estas acciones específicas, no toda la actividad), la aplicación de hielo y la utilización de drogas antiinflamatorias no esteroideas (DAINE) para tratar el dolor, ejercicios de estiramiento y fortalecimiento (por ejemplo, la carga excéntrica con la nueva barra flexible de goma Flexvar; YouTube: buscar “excéntricos aislados”) y la utilización de una férula u órtesis (aunque muchos médicos creen que las férulas y las órtesis son menos efectivas cuanto más dure el problema). Un tratamiento conservador es suficiente en más del 90% de los casos y la mayoría de los casos se resuelven en un espacio de 4 a 6 semanas.

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de sujeción, el Botox, además de no resultar muy efectivo para aliviar el dolor, disminuyó también la fuerza de sujeción hasta dos meses después de la inyección.

No obstante, si el tratamiento conservador no tiene éxito, el problema puede continuar deteriorándose durante meses o años, hasta tal punto que es difícil o imposible dar la mano o agarrar algo con fuerza. En estos casos, la investigación continúa centrándose en los enfoques más radicales en cuatro áreas: órtesis, fisioterapia, inyecciones y cirugía. Aunque el uso de férulas y órtesis forma parte a menudo de un tratamiento conservador inicial, el mejor protocolo es incierto. Al comparar una órtesis de antebrazo ajustable y una férula de extensión de muñeca en 44 codos, aquellos que utilizaron una férula de muñeca experimentaron un mejor alivio del dolor tras seis semanas. A partir de este estudio, podría recomendarse a los esgrimistas que sufran epicondilitis lateral que utilicen una órtesis de codo al practicar deporte y una férula de codo el resto del tiempo hasta que se cure la lesión. El dolor es uno de los principales síntomas de la epicondilitis lateral y recientemente han aparecido varios enfoques innovadores para tratar el dolor en el tratamiento de la epicondilitis lateral. Mientras que la estimulación neuromuscular eléctrica transcutánea (TENS por sus siglas en inglés) se utiliza en fisioterapia durante años, recientemente se ha convertido en el foco de atención en la investigación de la epicondilitis lateral. Posee múltiples beneficios para el control del dolor (barato, no invasivo, no adictivo, sencillo, controlado por el paciente con muy pocas contraindicaciones o efectos negativos) pero hay una falta de información que justifique su eficacia en la epicondilitis lateral. De manera alternativa, en un estudio realizado a 85 participantes se han notado ciertas mejoras en las medidas del dolor tras el

tratamiento con aplicaciones de electroacupuntura de ondas continuas o de rarefacción, siendo el protocolo de rarefacción el más eficaz. Se han utilizado una variedad de técnicas de terapia manual para pacientes de epicondilitis lateral con el fin de minimizar/evitar la necesidad de inyecciones o medicamentos. En un estudio reciente realizado con 60 pacientes que sufrieron epicondilitis lateral durante al menos un mes, el masaje de fricción transversal profundo y la técnica de estiramiento de Mill tres veces por semana durante un mes tuvieron resultados considerablemente mejores sobre el dolor y la fuerza de sujeción que una combinación de fonoforesis con DAINE, estiramientos estáticos y fortalecimiento excéntrico de los extensores de muñeca. El uso de inyecciones de glucocorticosteroides ([GCS]; un medicamento antiinflamatorio que no debe confundirse con los esteroides anabólicos) ha sido el principal tratamiento invasivo inicial para casos difíciles de epicondilitis lateral durante décadas. Un análisis reciente de ensayos clínicos sobre el restablecimiento de la fuerza de sujeción indolora indicó que el GCS es más eficaz para el control a corto plazo de la epicondilitis lateral (3-6 semanas; 90% de mejora). No obstante, cuanto más tiempo se prolongue la lesión sin curar, mejores son los resultados de las intervenciones fisioterapéuticas. No obstante, la búsqueda de tratamientos más efectivos ha incluido el uso de botulinum tipo A (Botox), sangre autóloga e inyecciones de ácido hialurónico. En un estudio de comparación entre GCS y Botox para examinar el dolor y la fuerza

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Las inyecciones de sangre autóloga han demostrado obtener mejores resultados que los GCS un año después del tratamiento, tras constatar el éxito de los GCS en los controles efectuados hasta un mes. En un estudio exclusivo realizado con 331 atletas de competición de deportes de raqueta con epicondilitis lateral desde hace más de 3 meses, el dolor, la fuerza de sujeción y el tiempo necesario para volver a practicar deporte sin tener ninguna molestia fueron considerablemente mejores con las inyecciones de ácido hialurónico periarticular (2 inyecciones con una semana de diferencia) que con los controles de inyecciones de placebo. En el peor de los casos, si con ninguno de los tratamientos anteriores se consiguiera una mejora, la cirugía es la última opción. No obstante, existen razones para ser optimistas incluso en esta fase, ya que un estudio realizado en 2006 que comparaba diferentes técnicas de cirugía abierta, artroscópica y percutánea para la epicondilitis lateral tras haber fallado el tratamiento conservador durante al menos 3 meses (tiempo medio 13 meses) revela que todos los enfoques dieron lugar a mejoras en el dolor y en la función del codo y que no había ninguna diferencia significante en cuanto a la eficacia relativa de los tres enfoques. Además, un estudio de seguimiento llevado a cabo durante diez años con 171 codos utilizando el tratamiento quirúrgico de Nirschl (uno de los enfoques más comunes) demostraron resultados buenos a excelentes en el 95% de los pacientes y las técnicas mejoradas de artroscopia fueron más efectivas en el 91%-98% de los casos. La epicondilitis lateral puede ser un impedimento importante para el entrenamiento y la competición eficiente. Mientras que el mejor enfoque consiste en evitar la tensión excesiva en la muñeca y en los extensores de los dedos que causan la epicondilitis lateral, o ser agresivo en el tratamiento conservador (incluyendo reducir el entrenamiento con el fin de controlar la lesión en la fase inicial), hay múltiples opciones para aquellos esgrimistas cuya epicondilitis lateral se ha convertido en una lesión crónica, pero es mucho mejor tratar el problema lo más rápido posible que dejarlo estar y considerar las inyecciones o cirugía como única opción. n


Sur la route La FIE prend toujours plaisir à rendre visite aux différents clubs qui travaillent dur, avec les armes et possibilités de chacun, pour promouvoir et enseigner l’escrime à tous ces passionnés qui alimentent l’histoire de ce beau sport. Ainsi, avant notre reportage cubain, nous avons eu l’occasion de visiter le Miami Fencing Club, dirigé par Mike Elder. Dès l’âge de huit ans, les trois armes y sont enseignées deux fois par semaine. Nous avons également pu visiter l’un des endroits les plus prestigieux au monde, l’illustre Accademia Aurelio Greco, situé dans le cœur de la Rome antique, à deux pas du majestueux Panthéon. L’académie fut fondée en 1878 sous le nom de Sala d’Armi di via del Seminario par Salvatore Greco di Chiaramonte, grand escrimeur et Maître d’armes au passé glorieux. Il a ensuite transmis les rennes de l’académie à ses fils Aurelio et Agesilao, avant qu’Enzo Musumeci Greco, fils d’Aurelio, n’en reçoive les clés. De nos jours, c’est Renzo Musumeci Greco, fils d’Enzo, qui fait perdurer la tradition familiale de ce véritable temple de l’escrime. n

Photo Miami Fencing Club

On the road

En camino

The FIE always enjoys visiting the different clubs which are working hard, each with the weapons and to their own potential, to promote and teach fencing to all the enthusiasts who are adding to the history of this beautiful sport. So, before our Cuban report, we took the opportunity to visit the Miami Fencing Club, run by Mike Elder. From the age of eight years the three weapons are taught here twice a week.

La FIE siempre disfruta visitando los diferentes clubes que trabajan duro, con sus armas y sus propias posibilidades, con el fin de fomentar y enseñar la esgrima a todos los apasionados que alimentan la historia de este bonito deporte. Así, antes de nuestro reportaje cubano, hemos tenido la ocasión de visitar el Miami Fencing Club, dirigido por Mike Elder. Desde la edad de ocho años, se enseñan las tres armas dos veces por semana.

We were also able to visit one of the most prestigious places in the world, the illustrious Accademia Aurelio Greco, located at the heart of ancient Rome, a stone’s throw from the majestic Pantheon. The academy was founded in 1878 under the name of Sala d’Armi di via del Seminario by Salvatore Greco di Chiaramonte, a great fencer and Maître d’armes in the glorious past. He then passed the reins of the academy to his sons Aurelio and Agesilao, before Enzo Musumeci Greco, Aurelio’s son, had the keys handed down to him. Nowadays, it is up to Renzo Musumeci Greco, Enzo’s son, to continue the family tradition of this true temple of fencing. n

También hemos podido visitar uno de los enclaves más prestigiosos del mundo, la ilustre Accademia Aurelio Greco, situada en el corazón de la antigua Roma, a un paso del majestuoso Panteón. La academia fue fundada en 1878 bajo el nombre de Sala d’Armi di via del Seminario por Salvatore Greco di Chiaramonte, gran esgrimista y Maestro de armas de pasado glorioso. Después, dejó el reinado de la academia a sus hijos Aurelio y Agesilao, antes de que Enzo Musumeci Greco, hijo de Aurelio, recibiera las llaves de la misma. Actualmente, Renzo Musumeci Greco, hijo de Enzo, es quien mantiene la tradición familiar de este auténtico templo de la esgrima. n

Photo Accademia Aurelio Greco

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Photo La Havane et sa célèbre promenade maritime (Malecón)

C ba, où le sport Découverte

est une loi de la vie Par Marcos Lorenzo

Le sport comme art de l’éducation

Le sport à Cuba n’est pas une modalité de plus à laquelle les jeunes peuvent s’accrocher pour entamer l’une ou l’autre discipline sportive, c’est un droit du peuple et une discipline aussi importante que les mathématiques ou l’espagnol que chaque élève doit réussir dans sa formation scolaire. Nous parlons ici de l’éducation physique en tant que premier enseignement fondamental et sous-produit du Système national d’éducation. Le sport fait partie d’un processus d’intégration à la société dans lequel le gouvernement préfère investir lorsqu’il s’agit de développer les esprits et les corps des jeunes Cubains, plutôt que de les voir inoccupés ou s’engager dans des situations de délinquance. Par le biais de l’éducation physique et de l’enseignement du sport, les jeunes assimilent des valeurs humaines, de camaraderie, de dépassement, de sacrifice et d’hygiène de vie et apprennent ainsi à se préparer en tant que personnes pour les défis aux-

quels ils seront confrontés dans leur vie. On peut dire que le sport remplit trois fonctions : d’éducation, de formation et de santé. Si les athlètes cubains sont mondialement réputés dans divers sports pour leurs exploits et leurs résultats, aussi bien aux Jeux Olympiques que dans les championnats du monde, c’est parce qu’’ils vivent le sport de manière unique et se consacrent quotidiennement à leurs disciplines respectives. Actuellement, Cuba occupe encore la 25e place dans le classement historique de médailles obtenues aux Jeux Olympiques, toutes, naturellement, aux Jeux Olympiques d’été. Il s’agit aussi de la première nation hispanophone, devant l’Espagne et l’Argentine. En termes de popularité des sports, le base-ball est le roi. Ce que représente le football au Brésil trouve son équivalent ici avec le base-ball. Le volley-ball est aussi très populaire et ses équipes nationales, tant masculines que féminines, sont parmi les meilleures au monde. Mais si

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l’on prend le temps d’examiner le tableau des médailles olympiques obtenues par Cuba, on constate que le pays a récolté des médailles dans 15 sports. La boxe est le sport qui à rapporté le plus de succès, il s’agit effectivement d’une nation de grands boxeurs. Ensuite viennent l’athlétisme, la lutte, le judo et l’escrime en cinquième position. Structure et évolution du sport

C’est à Cuba qu’a été créé, en 1839, le premier gymnase d’Amérique Latine, connu comme le Gymnase Normal. Aujourd’hui, les fondements du système sportif cubain se basent sur une pyramide organisa-


tionnelle supervisée par l’Institut national des sports, de l’éducation physique et des loisirs (INDER – Instituto Nacional de Deporte, Educación Física y la Recreación), un organe chargé de planifier, diriger et exécuter la politique nationale en matière de sport. L’INDER a été établi el 23 février 1961, mettant ainsi fin à une époque durant laquelle le professionnalisme prédominait dans le sport et où l’activité sportive généralisée n’existait pas, puisque seule une minorité de la société y avait accès. La Pyramide de haut rendement se développe en quatre phases, avec des programmes de travail propres à chacune de ces phases et qui garantissent la formation éducative, physique, technique, intellectuelle et éthique de chaque athlète. À partir de la deuxième phase, les athlètes reçoivent, en plus de la formation sportive, leur formation éducative avec accès au logement, à l’alimentation et à l’assistance médicale. Toutefois, pour passer d’un cycle à l’autre, on ne tient pas compte uniquement des résultats sportifs. Si un athlète ne réussit pas l’une des disciplines de l’éducation de base, il ne pourra ni poursuivre son cycle de formation ni participer aux grands événements sportifs. L’éducation physique et le domaine sportif spécialisé intégrés dans les Écoles du Système national d’éducation représentent le premier chaînon durant lequel les enfants s’initient à la pratique du sport dès leur plus jeune âge. L’éducation physique de base donne lieu, ensuite, à partir de la cinquième année du cycle d’enseignement primaire, à la gymnastique de base et aux sports de ballon. Ils forment la base où seront découverts les talents qui intégreront les différentes disciplines sportives de haut rendement. Il existe des centaines de centres de ce type dans chacune des 169 communes que l’on recense dans le pays. Le deuxième chaînon est constitué par les Écoles d’initiation sportive scolaire (EIDE – Escuelas de Iniciación Deportiva Escolar) qui se chargent de sélectionner les enfants pour la pratique d’un sport spécifique et de les préparer à faire face aux exigences supérieures de leur formation sportive. Ils participent ici aux premières compétitions de plus grande envergure qui trouvent

Photo Les enfants de l'Université du Sport de La Havane

leur couronnement dans les Jeux scolaires nationaux. Il y a une EIDE dans chacune des 15 provinces de Cuba. Le troisième chaînon est formé par les Écoles supérieures de perfectionnement athlétique (ESPA – Escuelas Superiores de Perfeccionamiento Atlético). Ici, si au terme du cycle antérieur, le rendement des jeunes sportifs et adolescents qui ont suivi un niveau de préparation sportive plus solide continue à s’améliorer, ils reçoivent une préparation supérieure de perfectionnement et participent à des compétitions de haut niveau pour arriver jusqu’aux Jeux nationaux juvéniles. Comme pour les EIDE, il existe une école de ce type dans chaque province. Les Écoles supérieures de formation des athlètes de haut rendement (ESFAAR - Escuelas Superiores de Formación de Atletas de Alto Rendimiento) constituent le quatrième et dernier chaînon de la pyramide. C’est ici que se concentrent les meilleurs athlètes de chaque discipline sportive qui forment les équipes nationales. Ils participent aux compétitions internationales (Jeux Olympiques, Championnats du monde, etc.), mais aussi aux Olympiades nationales, un événement qui réunit tous les deux ans depuis 2002 les meilleurs athlètes du sport cubain et de plusieurs autres pays invités par l’organisation. La grande majorité des athlètes qui intègrent les équipes nationales proviennent de la pyramide de haut rendement, bien que certains n’aient pas eu à surmonter tous ces niveaux. Le modèle actuel

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des ESFAAR a vu le jour en 1976. Il existe 9 centres, pour la plupart dans la zone de la capitale et parmi lesquels ont peut signaler en particulier les écoles de Cerro Pelado, Giraldo Córdova Cardín et Marcelo Salado. Afin de se faire une idée du volume et de l’envergure des ESFAAR, il convient de souligner que leur organisation intègre non moins de 28 sports. L’âge d’entrée est variable suivant les sports, mais pour la gymnastique, par exemple, les enfants commencent à l’âge de 9 ans. Ces écoles emploient quelque 900 travailleurs, parmi lesquels 300 entraîneurs, 100 professeurs, des médecins, du personnel administratif, des employés de cuisine, de nettoyage, etc. Le budget opérationnel s’élève à 20,8 millions de CUP (quelque 715’000 €) pour l’exercice 2009/2010. Le budget est révisé chaque année en fonction des besoins et de la situation économique. Il existe aussi des Académies provinciales créées dans chaque province et où l’on développe un groupe déterminé de sports suivant les intérêts et les possibilités de chaque territoire. On retrouve ici des athlètes juniors et adultes qui ne sont pas passés aux sélections nationales, mais qui continuent néanmoins à avoir un bon rendement au niveau national. Chaque sport jouit non seulement d‘installations sportives propres, mais on trouve également des centres de médecine sportive qui travaillent en étroite collaboration avec les athlètes et les entraîneurs afin d’améliorer les résultats spor-


Photo EIDE Mártires de Barbados

tifs. Il existe aussi un laboratoire anti-dopage et, surtout, des ressources humaines inépuisables, étant donné que Cuba compte d’innombrables spécialistes dans tous les domaines technico-sportifs imaginables qui prêtent leur assistance dans diverses régions du monde, en particulier en Amérique Latine. Les équipes nationales d’escrime bénéficient ainsi de l’appui du Dr. Ramsés Raymond Yáñez, expert de premier degré en médecine sportive, titulaire d’une maîtrise en contrôle médical de l’entraînement sportif et d’un maîtrise en médecine bioénergétique et naturelle, qui nous explique : “Je travaille depuis 3 ans avec les équipes natio-

nales d’escrime à la tête du comité médical de ce sport. Je me charge de manière spécifique de la modalité du fleuret. Notre travail vise au contrôle biométrique de l’entraînement sportif qui comprend toute la partie de contrôle médical, la traumatologie du sport, la tension psychologique et la prophylaxie de réhabilitation des différentes blessures qui peuvent se présenter, qu’elles soient de nature traumatique ou qu’elles soient dues à un surentraînement. Le sport de haut rendement est susceptible, dans une certaine mesure, d’être nuisible pour la santé et requiert une très grande exigence de la part des sportifs. C’est ici qu’entrent en scène le médecin, le physiothérapeute et le psychologue qui composent la fameuse triade qui encadre chacune des équipes au niveau national. Nous ne nous occupons pas uniquement des blessures sportives, mais nous veillons aussi au contrôle biométrique qui implique des disciplines comme la biochimie, la physiologie, la biomécanique, l’anthropométrie, l’optimisation musculaire, etc. Tout ceci est lié à la préparation des sportifs et contribue à améliorer l’entraînement, et même, d’une certaine manière, à

prédire un résultat possible, évaluer le moment auquel l’athlète atteint son meilleur niveau de condition sportive pour la compétition fondamentale. C’est un complément de la préparation technique et tactique de chacun des entraîneurs et une contribution scientifique au processus d’entraînement”. Ces méthodes de travail s’appliquent à toute la pyramide de haut rendement du sport cubain. Pour résumer la portée de l’enseignement du sport à Cuba, on peut dire que 31 000 professionnels travaillent dans le secteur sportif, entre professeurs d’éducation physique, entraîneurs sportifs et préparateurs physiques, soit une des meilleures proportions à l’échelle mondiale par rapport à la population. LA GLORIEUSE HISTOIRE DE L´ESCRIME

Si le base-ball est arrivé à Cuba au milieu du XIXe siècle par l’intermédiaire de jeunes Cubains qui étudiaient aux États-Unis, le sport de l’escrime a fait son apparition sur l’île à la fin de ce même siècle, grâce aux Cubains qui suivaient les tendances européennes après avoir fait des études sur le Vieux Continent.

Photo ESFAAR Cerro Pelado, la salle d'escrime

Photo Combinado deportivo García More

Photo Academia provincial Ciudad de La Habana

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Alaa Elsayed, Champion du Monde junior 2010 au fleuret

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Le lieu emblématique et berceau de l’escrime à La Havane est sans nul doute le Club d’escrime havanais, qui était situé dans le prestigieux Prado, l’actuel Paseo Martí. Ce lieu a cessé d’appartenir à ce sport à la fin du siècle dernier pour cause de problèmes économiques. Mais la croissance de l’escrime dans ce pays qui a tant apporté à ce noble sport coïncide surtout avec la naissance de l’illustre et légendaire champion qu’était José-Ramón Fonst Segundo, plus connu sous le nom de Ramón Fonst. Il est né le 31 août 1883 à La Havane et a vécu de nombreuses années en France où il s’est initié à la pratique de l’escrime pour ensuite devenir l’un des meilleurs tireurs de l’histoire dans les trois armes. Il a été le premier sportif cubain à remporter une médaille d’or aux Jeux Olympiques, à l’épée, aux Jeux de Paris en 1900, alors qu’il était âgé de tout juste 17 ans. Il allait obtenir par la suite deux autres médailles d’or aux Jeux Olympiques de 1904 à Saint-Louis à l’épée et au fleuret. C’est précisément à SaintLouis qu’un autre Cubain, Manuel Díaz, a remporté également une médaille d’or au sabre. Ce sont aussi les Jeux Olympiques où trois Cubains sont montés sur le podium à l’épée et au fleuret dans les compétitions individuelles, en plus de la médaille d’or remportée au fleuret dans la compétition par équipes. Au total, Ramón Fonst a gagné 125 médailles et 25 trophées entre Jeux panaméricains, d’Amérique centrale, Coupes du monde, etc. Par ailleurs, il a été décoré Chevalier de la Légion d’honneur en France et de l’Ordre du mérite militaire et du mérite sportif à Cuba. Tout au long de l’histoire, les tireurs cubains ont remporté de nombreuses victoires et obtenu

de nombreuses médailles d’or aux Jeux d’Amérique centrale, aux Jeux panaméricains, universitaires et Olympiques. Cependant, il y a eu une période entre les années 30 et la Révolution de 1959 où les escrimeurs cubains n’ont plus remporté de victoires. Le sport cubain triompha à nouveau en 1966 lors du tournoi centraméricain de Porto Rico, l’escrime y ayant été largement à l’honneur. Cette année-là possède, en outre, une connotation historique en raison d’un épisode des relations tendues qui subsistent dans la région des Caraïbes depuis la Révolution cubaine (voir Jeux d’Amérique centrale de 1966). Il convient de souligner également que l’escrime cubaine a exercé son hégémonie sur tout le continent panaméricain entre les années 71 et 99. Depuis lors, ce sport s’est à nouveau classé au deuxième rang aux Jeux panaméricains de 2003 et 2007. Les dernières médailles olympiques conquises par les tireurs cubains ont été obtenues aux Jeux Olympiques de Barcelone en 1992 avec la médaille d’argent au fleuret masculin par équipes et la médaille de bronze remportée par Elvis Gregory au fleuret. Aux Jeux d’Atlanta, en 1996, les Cubains ont remporté une nouvelle fois la médaille de bronze au fleuret masculin par équipes et celle d’argent à l’épée par Iván Trevejo Pérez. Aux Jeux de Sidney de 2000, ils ont remporté la médaille de bronze au fleuret masculin par équipes. Au total, 16 médailles obtenues sur cinq JO. Pour ce qui est des Championnats du Monde, ceux de 1997 avec les médailles d’or et d’argent conquises à l’épée féminine par Miraida García et Zuleidis Ortiz constituent les derniers grands triomphes.

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Si l’on devait expliquer le déclin de Cuba en termes de succès internationaux, nous devrions nous référer à la fin du socialisme en Europe de l’Est à la fin des années 80. Le Bloc de l’Est constituait une grande source de collaboration et d’échange socio-économique avec Cuba, et à partir de cet événement, le pays est entré en phase de récession économique, que l’on a appelée la “période spéciale”. Les JO de Barcelone et d’Atlanta sont les derniers grands événements auxquels les tireurs cubains ont participé et où ils ont remporté des médailles. Par la suite, ils n’allaient plus participer régulièrement à des compétitions internationales avec des équipes complètes. Actuellement, les autorités sportives s’efforcent de récupérer ces résultats. La participation de Cuba aux JO de Londres est sur la bonne voie et pour les Jeux de 2016 à Rio de Janeiro, selon les spécialistes du pays, les résultats tant souhaités et attendus seraient au rendez-vous. ÉVOLUTION DE L´ESCRIME JUSQU´À NOS JOURS

Dans le cadre de la glorieuse histoire de Cuba en tant que nation d’escrime, la Fédération nationale amateur d’escrime de Cuba (FNAEC) a été fondée en 1923 en tant qu’association. Antonio Fonst, frère de Ramón, a été son premier président. Actuellement, la FNAEC est présidée par Rafaela González Ferrer, qui exerce la fonction de présidente depuis 1980. Les bureaux de la FNAEC se trouvent dans le Colisée de la cité sportive de La Havane. Après la révolution et le départ de la majorité des escrimeurs et entraîneurs qui pratiquaient ce sport dans des clubs privés, l’escrime a cessé d’être un sport d’élite. Depuis lors, ceux qui se consacrent à la pratique de ce sport sont issus de toutes les classes sociales. Il y eut une époque glorieuse à l’âge d’or du sport cubain durant laquelle les équipements sportifs étaient fabriqués sur le territoire national et il en allait de même pour l’escrime. Ainsi, les tenues, chaussures, masques, lames, etc. étaient de fabrication cubaine et cela représentait une économie significative lorsqu’il s’agissait d’équiper les athlètes. Mais tout ce qui brille n’est pas d’or et, dans les années 60, dans plusieurs zones du


Photo L'équipe nationale de fleuret féminin

pays comme l’Île de la Jeunesse, Las Tunas ou Pinar del Río, les jeunes escrimeurs apprenaient à tirer avec des bambous ou des manches à balai, même si cela n’a jamais entravé la grande popularité de ce sport. Les enfants commencent ainsi à participer aux compétitions municipales et provinciales dès l’âge de 8-11 ans et sont soumis à des tests afin d’évaluer leurs capacités. Les meilleurs sont ensuite invités à entrer dans les EIDE où ils sont formés et assistés du dimanche soir au samedi, lorsqu’ils terminent leurs activités respectives. Les Jeux scolaires, créés en 1966 et auxquels l’escrime s’est incorporée en 1967, constituent une grande épreuve pour ces enfants. Chaque centre scolaire peut inviter d’autres centres situés dans d’autres provinces suivant leur capacité. Lorsqu’ils atteignent l’âge de 15-16 ans, les enfants accèdent aux ESPA.

Les athlètes sont soumis à des évaluations et ceux qui n’obtiennent pas de résultats sont remplacés. Ils ne seront cependant pas oubliés, puisqu’on leur donnera du travail dans leur commune. Dans ces centres, les entraîneurs savent déjà quels athlètes participeront aux JO de 2020 et aux autres grandes compétitions. Les meilleurs sportifs arrivent ensuite dans les ESFAAR et vont non seulement s’intégrer à la vie professionnelle normale, mais vont aussi être assujettis au service militaire obligatoire. C’est ici qu’ils choisissent la carrière vers laquelle ils vont s’orienter. La médecine est, cependant, une discipline que peu d’entre eux peuvent choisir, étant donné qu’elle requiert une douzaine d’heures d’étude par jour. Par la suite, on soutiendra ceux qui auront achevé leurs études lors de leur incorporation à leurs emplois respectifs.

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Naturellement, la mise en œuvre d’un programme de haut rendement nécessite également des entraîneurs hautement qualifiés et, à cette fin, on a entamé la formation et qualification universitaire de ces professionnels en 1973, lorsque les premiers licenciés en sport sont sortis des universités. Les années 90 ont vu l’avènement des premiers diplômés en sport (maîtrises et doctorats) formés en RDA et en URSS. Les premiers programmes de maîtrise commencèrent ensuite à Cuba en 1995. Aujourd’hui, l’Institut supérieur de culture physique, qui dépend de l’Université du Sport, constitue la base de cette formation. Par exemple, pour travailler dans une ESPA, un entraîneur doit être en possession d’une licence au moins, et l’on essaie qu’il obtienne sa maîtrise à l’avenir. Des cours de formation sont aussi organisés chaque année pour qu’ils soient à jour avec les derniers développements. La reconnaissance de ces professionnels est attestée par le grand nombre de techniciens qui travaillent à l’étranger. Aujourd’hui, les entraîneurs cubains travaillent dans plus de 50 pays, avec une majorité au Venezuela. Ils sont aussi présents dans des pays comme le Mexique, le Guatemala, l’Inde, l’Algérie, l’Iran, l’Argentine ou le Qatar et même en Italie. Si nous devions mentionner un seul entraîneur cubain, nous devrions citer celui qui est considéré comme le père de tous les entraîneurs cubains : Heriberto Hernández Fernández. C’est lui qui a fondé l’escrime universitaire et tous les entraîneurs actuels ont suivi ses cours à un moment ou à un autre. Lui aussi s’est exporté et a permis à des pays comme le Nicaragua d’obtenir des médailles d’or aux Jeux d’Amérique centrale. Actuellement, il s’occupe de l’optimisation de haut niveau avec Jesús Ortiz, ancien champion panaméricain entre autres. De même, la coopération internationale porte ses fruits à Cuba, puisque plusieurs pays comme le Mexique, le Venezuela ou la Colombie se sont entraînés à plusieurs occasions dans les installations de Cerro Pelado. Finalement, concernant les arbitres, tous les ans, des cours sont organisés durant le second semestre de la saison afin d’augmenter leur niveau. “On recense actuellement


25 arbitres titulaires d’une licence FIE, mais l’examen est encore très coûteux pour les Cubains. Nous aimerions pouvoir l’organiser à Cuba dès l’année prochaine avec l’approbation de la FIE”, révèle Rigoberto Morejón Yánez, Secrétaire général de la FNAEC. “Pour ce qui est des compétitions de la FIE sur le territoire cubain, l’organisation d’un Grand Prix à La Havane ne nous avantage pas, car les conditions exigées ont un coût très élevé, comme les quatre pistes et le podium central ou la vidéoarbitrage”, souligne M. Morejón. L´ESFAAR CERRO PELADO

Chaque jour, plusieurs équipes nationales du sport cubain s’entraînent au Centre de haut rendement de Cerro Pelado (voir Jeux d’Amérique centrale de 1966), situé dans la ville de La Havane, et parmi elles, les équipes d’escrime. Outre les installations sportives et autres installations aménagées pour la cohabitation de tous ces athlètes, ce complexe comprend le Centre médical où se déroulent tous types de soins, traitements et recherches et qui constitue une référence de niveau mondial. Nombreuses sont les personnes qui se demandent et continueront à se demander pourquoi les escrimeurs cubains sont aussi bons ou pourquoi ont-ils obtenu de si bons résultats tout au long de l’histoire. Aujourd’hui, il est impossible de se faire une idée claire et précise du comment et du pourquoi jusqu’à ce que l’on pénètre dans le vétuste gymnase où les épéistes, fleurettistes et sabreurs de l’équipe nationale de Cuba s’entraînent quotidiennement, matin et après-midi, sous les ordres de leurs entraîneurs, préparateurs physiques et sous le regard attentif des médecins, physiothérapeutes et autres professionnels qui s’occupent de traiter tous types de problèmes ou douleurs. Ils répètent gestes, phrases et techniques de combat jusqu’à atteindre ce point d’excellence qui caractérise l’école cubaine. Beaucoup de fédérations et clubs en Europe souhaiteraient avoir, même s’il est vrai qu’elles semblent venir d’une autre époque, des installations totalement et exclusivement dédiées à un sport qui, dans la plupart des pays, reçoit à peine 1 % du budget total national dédié au sport. Cela se résume en deux mots : pas-

sion et dévouement. Ce gymnase a vu se forger de nombreux champions et en verra bien d’autres, parce que l’éducation et la formation qu’ils reçoivent le leur inculque. Pendant la visite d’ESCRIME XXI, la plupart des tireurs étaient en pleine préparation pour l’Olympiade nationale du sport cubain qui allait se tenir tout prochainement, les épreuves de Coupe du Monde FIE ou pour les Jeux d’Amérique centrale, tout ceci avec l’attention fixée sur Paris … Nous avons ainsi pu recueillir les témoignages de trois des tireurs les plus brillants du moment, parmi lesquels Zuleidis Ortiz Fuente, l’épéiste expérimentée de 34 ans, vice-championne du monde, qui a remporté plusieurs Coupes du monde et Grands Prix, classée 6e aux JO de 2000 : “J’envisage actuellement d’avoir un bébé et, entre temps, je continue à m’entraîner et à soutenir l’équipe pour qu’elle puisse continuer à obtenir des résultats semblables aux miens. Par la suite, je reprendrai l’escrime, parce que c’est ce que j’aime et ce que je sais faire, aussi longtemps que mon état physique me le permettra. Nous nous entraînons dans cette salle du Cerro Pelado depuis 1991 et pour nous c’est un privilège, car même dans certains pays européens, il n’y a pas les conditions que nous avons ici. Il s’agit de la meilleure installation dont a pu bénéficier l’équipe cubaine, parce que nous avons une salle assez vaste où nous pouvons nous entraîner dans de bonnes conditions et nous nous efforçons de la préserver. Nous invitons tous les pays qui le souhaitent à venir s’entraîner ici, car ils se sentiront sans nul doute très à l’aise. Pour ce qui est de Paris, je travaille actuellement pour cet objectif, mais je dois d’abord obtenir de bons résultats, me consolider et peut-être pourrai-je participer au Mondial.” Daylon Díaz Acosta, sabreur âgé de 26 ans, nous raconte : “J’ai commencé à m’entraîner dans la province de Pinar del Río avec l’équipe de sabre, et les résultats que j’ai obtenus aux Jeux scolaires qui sont organisés chaque année à Cuba m’ont permis d’intégrer l’équipe nationale. Mes meilleurs résultats ont été la médaille d’argent individuelle et la médaille d’or par équipes aux

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Jeux d’Amérique centrale de 2006. Au niveau panaméricain, notre position est satisfaisante. Certes, plusieurs choses nous font défaut, certains détails auxquels nous travaillons pendant les entraînements. On pense parfois que nous sommes loin des meilleurs, mais en réalité, ici, dans la zone panaméricaine, il y a de très bons sabreurs et nous obtenons nos résultats. Même si nous avons perdu du terrain de ce point de vue, nous rattrapons peu à peu notre retard pour récupérer les résultats que Cuba obtenait auparavant. L’objectif à moyen terme est Paris, où nous tenterons de réaliser de bonnes performances.” Nous avons également pu converser avec Guillermo Madrigal Sardiñas, épéiste âgé de 26 ans qui a participé aux derniers Championnats du monde d’Antalya en y obtenant la 6e place : “Nous espérons obtenir de bons résultats internationaux, tant au niveau individuel que par équipes. L’épée cubaine a toujours été forte, mais depuis quelques années déjà, notre participation est très limitée, puisque nous pouvons participer aux compétitions avec tout juste un ou deux athlètes. Mais il a été démontré que lorsque nous participons avec toute une équipe, nous faisons peur, nous sommes très compétitifs en épée masculine et en escrime en général. Nous espérons que la délégation d’épée masculine pourra participer aux compétitions avec une équipe intégrale de 3 ou 4 athlètes. C’est la garantie de très bons résultats. Ce qu’il faut c’est que nous participions aux compétitions. Nous pensons que la périodicité nous permettrait d’obtenir de meilleurs résultats et de récupérer la place que les escrimeurs cubains occupaient par le passé. L’Olympiade du sport cubain est notre prochain grand rendez-vous et il s’agit d’une compétition très importante qui tracera la voie pour les grands événements ultérieurs. Nous verrons ainsi comment l’épée masculine doit se comporter le restant de l’année. Cet événement est déjà une préparation pour le Championnat d’Amérique centrale qui concède les qualifications pour Paris. Nos dirigeants font tout leur possible pour nous envoyer aux compétitions internationales et le peu que nous obtenons doit être optimisé.”


LES ÉVÉNEMENTS DE LA BARBADE

L’histoire du sport est malheureusement liée à de nombreux épisodes obscurs occasionnés par la folie ou le fanatisme de certains individus. Il ne s’agit pas ici de porter des jugements ou des appréciations politiques, mais simplement de commenter les faits déplorables qui ont marqué l’escrime et l’humanité il y a 34 ans. Après le triomphe de la Révolution, de nombreux Cubains ont choisi d’émigrer et de s’installer, majoritairement, dans la ville américaine de Miami où des groupes dissidents du gouvernement cubain s’y organisaient et l’un d’eux s’est donné, en son temps, la mission d’attaquer un avion civil cubain.

en flammes dans les eaux de la Mer des Caraïbes, à proximité des côtes de La Barbade. L’enquête révéla que deux passagers, vraisemblablement ceux qui avaient placé les bombes, l’une dans la file sept de l’avion et l’autre dans les toilettes arrières, étaient descendus à l’aéroport de La Barbade. Le vol CU455 comptait 73 passagers, dont 10 membres de l’équipage, 11 Guyanais, 5 NordCoréens et 57 Cubains, parmi lesquels une excellente génération d’escrimeurs qui comptaient parmi eux des champions comme Nancy Uranga (22 ans), Leonardo Mackenzie (22 ans) ou Carlos Leyva (19 ans). La perte humaine et sportive fut immense et, le 6 octobre de chaque année, ces faits sont commémorés dans tous les centres sportifs du

Jeux d’Amérique centrale. À cette époque, le gouvernement américain s’opposait à la participation des Cubains à cet événement et le bateau fut à tout moment traqué par les avions qui le survolaient à basse altitude, à proximité du port de San Juan de Porto Rico, afin de le dissuader d’accoster et l’inciter à ramener la délégation cubaine. À l’intérieur du bateau, tout fut organisé pour que les athlètes puissent s’entraîner, courir, manger et se détendre jusqu’à ce qu’ils puissent quitter l’embarcation. Les autorités portoricaines retardèrent de deux heures la cérémonie d’inauguration afin de permettre aux Cubains d’y assister. Ils arrivèrent finalement à temps et le bateau demeura ancré dans le port de San Juan jusqu’à la fin des Jeux. CONCLUSION

Photo Le Colisée

Cette année-là, les Jeux d’Amérique centrale se disputaient dans la capitale vénézuélienne Caracas où les escrimeurs cubains venaient de conquérir toutes les médailles d’or. Le 6 octobre 1976, la délégation cubaine entamait son voyage de retour au pays depuis Caracas jusqu’à Port-d’Espagne, à Trinidad et Tobago. Là-bas, ils embarquèrent à bord d’un vol de la compagnie Cubana de Aviación qui devait effectuer le trajet Port-d’Espagne-La Barbade-Kingston (Jamaïque)-La Havane. Après l’escale de La Barbade, l’avion prit le départ pour Kingston avec du retard. Huit minutes après le décollage, une bombe explosait et les pilotes de l’appareil sollicitaient le retour immédiat à l’aéroport barbadien. Deux minutes plus tard, l’explosion d’une seconde bombe détruisait l’empennage arrière de l’avion et allait le précipiter

pays, avec beaucoup d’émotion et de tristesse. La maison familiale de Carlos Leyva, située dans la ville de Las Tunas, à quelque 600 km de La Havane, a été transformée par les autorités locales en un musée mémorial où l’on peut découvrir d’anciennes tenues d’escrime, des vêtements, des médailles et des photos qui retracent la vie de Carlos Leyva, Leonardo Mackenzie (qui vécut aussi à Las Tunas) et qui rendent hommage à toutes les victimes qui ont disparu dans cet horrible attentat. JEUX D´AMÉRIQUE CENTRALE DE 1966

Le Centre de haut rendement de Cerro Pelado doit son nom à un bateau qui quitta Santiago de Cuba en 1966 en direction de Porto Rico et qui transportait la délégation cubaine qui allait participer aux

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Malgré toutes les difficultés que les dernières générations ont dû subir, l’escrime reste néanmoins une référence du sport cubain. Les triomphes et les résultats du siècle dernier et de ce siècle, quoique beaucoup plus modestes, en témoignent. Aujourd’hui, les efforts et le dévouement dont font preuve ces athlètes sont énormes mais très peu récompensés, compte tenu de leur participation très réduite aux compétitions internationales. La réalité démontrerait qu’avec une participation accrue aux compétitions FIE, ils pourraient acquérir une plus grande expérience et obtenir des résultats qui correspondraient mieux au gigantesque potentiel dont bénéficie ce pays des Caraïbes. Ici, nous n’avons pas affaire à un manque de ressources humaines ou à un manque d’entraîneurs qualifiés, bien au contraire, mais plutôt et de manière exclusive à un manque de ressources économiques dû à des situations et à des faits qu’il ne nous appartient pas de débattre. Peut-être est-il temps d’envisager de donner l‘équivalent en talent, travail et niveau de connaissance que l’escrime cubaine renferme, si nous souhaitons même augmenter le niveau actuel de notre sport. En fin de compte, la question à se poser serait la suivante : l’escrime mondiale peut-elle se permettre le luxe de ne pas aider Cuba ? n


Photo Musée mémorial de Las Tunas

Discovery

Cuba

where sport is second nature By Marcos Lorenzo

SPORT AS ART EDUCATION

For young people in Cuba, sport is not merely an option among many for youngsters to try their hand at one another sporting discipline. It is a right of the people and a school subject at the same level as maths or Spanish, intrinsic to every student’s curriculum. We are referring here to physical education as a core subject and a product of the National Education System. Sport is integral to the process of integration into society. The government prefers to invest in developing the minds and bodies of young Cubans than to see them unoccupied or go into crime. Through physical education and sport education, youth assimilate lifelong human values such as companionship, achievement, sacrifice and life hygiene and learn thus to form themselves as people and get ready for the challenges of life. It can be said that sport affects three areas: education, training and health. If Cubans are world-famous athletes in various sports for their achievements and results, both at the Olympic and world championship levels, it is due to the fact that they experience sport in a unique way and with daily dedication in their respective disciplines. At present, Cuba still ranks 25th in the historical ranking of Olympic Games medals, all of them obtained, of course, in the Summer Games. It is also the top

Spanish-speaking nation on the list, ahead of Spain and Argentina. In terms of sport popularity, baseball is king. What football is in Brazil, baseball is in Cuba. Volleyball is also popular; both the male and female teams are among the best in the world. But looking at the breakdown of medals earned by Cuba, there are 15 different sports represented. Boxing is at the top of the list, because, after all, this is a nation of great boxers. Then come athletics, wrestling, judo and fencing in fifth position. SPORT STRUCTURE AND DEVELOPMENT

The first gym in Latin America, known as the Normal Gym, was founded in Cuba in 1839. Nowadays, the pillars of the Cuban sport system are based on an organisational pyramid overseen by the National Institute of Sports, Physical Education and Recreation (INDER), the body responsible for planning, directing and implementing the country’s sports policy. INDER was founded on 23 February 1961, ending an era in which professionalism was prevalent in sports and when there was no overall social involvement, with only a small part of society with access to it. The High Performance Pyramid is divided into four working tiers with programmes specific to each, ensuring the educational, physical, techni-

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cal, intellectual and ethical training of each athlete. From the second tier onwards, athletes receive, in addition to sports training, their education with access to housing, food and medical care. However, athletes’ sports results are not the only thing considered for their advancement from tier to tier. If athletes do not pass a basic education subject, they can’t proceed with their training cycle or take part in major sporting events. The first stage in which children start to be involved in sports from an early age is physical education and specialised sports as part of the curriculum in National Education System schools. Basic physical education gives way to basic gymnastics and ball sports in the fifth grade. This is the foundation for the discovery of talents. These young athletes will then be recruited into various high-performance sports. There are hundreds of these centres throughout the 169 towns in the country. The second tier is the Sports Initiation Schools (EIDE), responsible for selecting children for specific sports and preparing them for greater demands in their sports training. Here students take part in the more significant competitions, which climax in the National School Games. There is an EIDE in each of Cuba’s 15 provinces. The third tier is the Advanced Athletic Enhancement Schools (ESPA). This is where young athletes and adolescents with a high level of sports training who end the previous cycle with a record of ongoing improvement receive more advanced and fine-tuned training and take part in high-level competitions until they reach the National Junior Games. As is the case of the EIDE institutions, there is one in every province. The Education Schools for High Performance Athletes (ESFAAR) is the fourth and final tier of the pyramid. This level features the top athletes in each sport, the athletes that comprise the national teams. Besides participating in international competitions (Olympics, world championships, etc.), they also compete in the National Olympiad, an event organised every two years since 2002 and brings together the best Cuban athletes and athletes from several other countries invited by the organisation. The vast majority of athletes in national teams come from the high performance pyramid, although some did not have go through all levels. The current ESFAAR


model was implemented in 1976. There are nine centres, mostly in the capital area, including Cerro Pelado, Giraldo Córdova Cardín and Marcelo Salado. To get an idea of the volume and scale of the ESFAAR, the organisation includes 28 sports. The age of entry depends on the sport. For example, some 9-year-old children get started in gymnastics. It has about 900 employees: some 300 trainers, 100 professor, miscellaneous staff such as doctors, administrative personnel, cooks, janitors, etc. The operating budget is about 20.8 million CUP (about €715,000) for the year 2009/2010. It is adjusted every year to adapt to current needs and financial situation. There are also Regional Academies set up in each province where a certain set of sports are practiced, according to the interests and possibilities of each region. These serve as a meeting point for young and older athletes who failed to make it to a national team but continue to perform well at the national level. Each sport has its own sporting facilities, but there are also sports medicine centres that work very closely with athletes and coaches to improve athletic performance. There is also an anti-doping laboratory and most importantly, a surplus of human resources. Cuba has many specialists in all imaginable technical sports areas that provide support in various regions of the world, especially Latin America. Fencing teams, for example, enjoy the professional assistance of Dr. Ramsés Raymond Yáñez, specialist in sports medicine, who has a Masters in sports training medical control and also in natural and bioenergetic medicine. He explains: “I’ve been working for three years with the national fencing team, leading the medical community of this sport. Specifically, I focus on foil. Our work is geared toward biometric control of sports training that includes all the medical check-ups, sports traumatology, psychological stress and rehabilitation prophylaxis of various injuries, be they trauma-related or stress-related. High-performance sport is to some extent harmful to health and it stretches athletes to the limit. This is where the doctor, the physiotherapist and the psychologist come in, the so-called threesome, at the service of each of the national teams. We are not only associated with

sports injuries, but also with biometric control involving biochemistry, physiology, biomechanics, anthropometry, muscle strengthening, etc. All this has to do with the preparation of athletes and helps enhance training and even, to some extent, predict an outcome, see at what point athletes can achieve their full potential at a sporting competition. It complements the technical and tactical preparation of each of the coaches and provides scientific input to the training process.” These working methods are applied to the entire high-performance pyramid of Cuban sports. To summarise the scope of sport education in Cuba, between physical education teachers, sports coaches and trainers, there are about 31,000 professionals working in sport. This is one of the highest ratios of sports professionals per capita anywhere in the world. THE GLORIOUS HISTORY OF FENCING

Baseball came to Cuba in the midnineteenth century, brought by young Cubans who studied in America. The sport of fencing came to Cuba at the end of the same century, thanks to Cubans who followed European trends after studying in the Old Continent. The landmark and birthplace of fencing in Havana was undoubtedly the Habanero Fencing Club, located in the prestigious Prado, currently the Paseo Martí. The site ceased to be associated with fencing at the end of the last century due to financial problems. But the growth of fencing in this country, a country which would eventually contribute so much to this noble sport, mainly coincided with the birth of an illustrious and legendary champion, José-Ramón Fonst Segundo, better known as Ramón Fonst. He was born on 31 August 1883 in Havana. He lived many years in France, where he took up fencing and eventually became one of history’s best fencers in all three weapons. He was the first Cuban athlete to get an Olympic gold, at épée. This occurred in the 1900 Paris Games, when he was only 17. He then proceeded to win two other gold medals in the 1904 Saint Louis Games in épée and foil. It was in fact in Saint Louis where another Cuban athlete, Manuel Díaz, also captured a gold medal in sabre. These were also the Games where three Cubans took the podium in épée and foil in individual competitions, in addition

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to the gold medal in team foil. In total, Ramón Fonst won about 125 medals and 25 trophies between Pan American Games, Central American Games, World Cups, etc. He was also awarded the Knight of the Legion of Honour in France and the Order of Military Merit and Merit for Sport in Cuba. Cuban fencers have earned many victories over the years and many gold medals in Central American Games, Pan American Games, University and Olympic Games. But there was a period between the 30’s and the Revolution in 1959 in which Cuban fencers failed to obtain any victories. Cuban sport triumphed again in 1966, in the Central American Games of Puerto Rico, with fencing playing a role. That year also has a historical connotation for an episode in the history of tensions that have persisted in the Caribbean since the Cuban Revolution (see the 1966 Central American Games). It should be underlined also that Cuban fencing reigned supreme throughout the American continent between 1971 and 1999. Since then, the sport again ranked second in the 2003 and 2007 Pan American Games. The most recent Olympic medals won by Cuban fencers came in Barcelona ‘92, with the silver medal in men’s foil team and the bronze won by Elvis Gregory in foil; in Atlanta ‘96 again with the bronze medal in team men’s foil and the silver épée by Iván Trevejo Pérez. Cuba also won the bronze in the men’s foil team in Sydney 2000. In total 16 medals have been won in five Olympic Games. As regards the World Championships, the 1997 gold and silver medals in épée won by Miranda García and Zuleidis Ortiz were the last great success. If we were to offer an explanation for the decline of Cuba in international competitions, we should refer to the end of socialism in Eastern Europe in the late 80s. The Eastern bloc was a major source of socio-economic cooperation and trade with Cuba, and after the wall came down the country went into recession, known as the “special period”. The last major events where fencers travelled to win medals were the Olympic Games in Barcelona and Atlanta. After that, Cuba no longer sent full teams to international competitions. Today, the sports authorities are working to recover these results. Cuba’s participation in the London Olympic Games is on track and according to specialists in the country,


the 2016 Olympics in Rio de Janeiro should finally yield the desired and expected results. DEVELOPMENT OF FENCING TO THE PRESENT DAY

In the glorious history of Cuba as a fencing nation, 1923 saw the founding of the National Amateur Fencing Federation of Cuba (FNAEC) as an association. Antonio Fonst, Ramon’s brother, was its first Chairman. Currently, the FNAEC is chaired by Rafaela González Ferrer, who has held the office since 1980. The offices of the FNAEC are within Havana’s Sports City Coliseum. After the revolution and the departure of most fencers and coaches that practiced the sport in private clubs, fencing ceased being an elite sport. Since then, people who engage in the sport come from all strata of society. There was a glorious time in the golden age of Cuban sports where sports equipment was manufactured in the country, including fencing gear. Kits, shoes, masks, blades, etc. were all made in Cuba, and this fact meant great savings for athletes. But not everything that glitters is gold and in the 60s, in various parts of the country, such as Isla de la Juventud, Las Tunas and Pinar del Rio, young fencers learned to fence with bamboo sticks and brooms. That never was an obstacle to the popularity of this sport. Children begin to be active in municipal and provincial competitions when they’re between 8-11 years old, a phase in which their capabilities are assessed. Then they are asked to take part in EIDE, where they are educated and cared for Sunday night through Saturday, when they finish their activities. The School Games, created in 1966, which included fencing in 1967, are the ultimate test for these children. Each school can invite some other centres from other provinces according to particular capabilities. When they turn 15-16 years old, they reach the ESPA. The athletes who fall under a certain performance threshold are replaced. But rather than being abandoned, they are given things to do in their town. At these centres, technical trainers already know which athletes will participate in the 2020 Olympics and other major competitions. Then the best athletes make it to ESFAAR, where they settle into normal professional life, but also undergo

Photo L'équipe nationale de sabre féminin

compulsory military service. At this point they choose their career path, although medicine is a subject that few of them can choose given that it requires about 12 hours of study per day. Those who have completed their careers will then receive job placement assistance. Having a high performance program also requires highly skilled technicians. This awareness gave rise to the education and university training of these professionals in 1973, when the first sport graduates received their diplomas. The 90s saw sport Master’s and Doctors trained in East Germany and the USSR. The first Master’s began to be offered in Cuba in 1995. Nowadays this training takes place at the Higher Institute of Physical Culture, part of the University of Sport. For example to work in an ESPA, coaches must have at least a university degree and they are en-

Photo L'équipe nationale de sabre masculin

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couraged to get a Master’s. Annual training courses are also organised to ensure they stay abreast of the latest developments. The quality of these professionals is evidenced by the large number of technical experts working abroad. Today, more than 50 countries have Cuban coaches, with Venezuela at the top of the list. They are also present in countries like Mexico, Guatemala, India, Algeria, Iran, Argentina, Qatar and even Italy. If we were to mention only one Cuban coach, then we should mention the one who is considered the father of all Cuban coaches: Heriberto Hernández Fernández. He was the founder of college fencing and all current coaches went through his classroom. He also worked overseas and made it possible for countries such as Nicaragua to get gold medals in Central American Games. At present, he works in high-level enhance-


and ailment. They drill moves, plays and combat skills until they achieve that level of excellence for which the Cuban school is famous. Many associations and clubs in Europe would be delighted to have, even if it does seem to be from another era, a facility solely dedicated to a sport that in most nations does not reach even 1% of the overall national sport budget. This is summed up in two words: passion and dedication. This gymnasium has seen many champions forged, and will certainly see others in the future, because the education and the training that they receive prepare them for that role.

Photo L'équipe nationale d'épée masculine

ment, together with Jesús Ortiz, former Pan American champion, among others. Furthermore, such international cooperation brings benefits to Cuba. Several countries such as Mexico, Venezuela and Colombia have trained on several occasions at the Cerro Pelado facilities. Finally, a word about referees. Each year courses are offered in the second half of the season aiming to reinforce their skills. “Right now there are about 25 licensed FIE referees but the test is still very expensive for Cubans. We would like to offer it in Cuba from next year with the approval of the FIE”, states Rigoberto Morejón Yánez, General Secretary of the FNAEC. “As for FIE competitions on Cuban soil, we are not particularly advantaged in having a Grand Prix organised in Havana, as this requires very costly requirements such as the four pistes, the central podium and the video refereeing”, comments Mr. Morejón.

ESFAAR CERRO PELADO

Several Cuban national teams, among them the fencing team, train every day in the High Performance Centre of Cerro Pelado (see the 1966 Central American Games) in Havana. In addition to the sporting and other facilities provided for the collective training of all these athletes, the centre features a first-class Medical Centre that provides all sorts of cures, treatments and research. Many people wonder and will continue to wonder, why Cuban fencers are so good or why they were so successful throughout history. People cannot have a clear and accurate idea of how and why until they step into the ancient gymnasium where épée, foil and sabre fencers of Cuba’s national team train daily, morning and afternoon, following the orders of their coaches and trainers and under the watchful eyes of doctors, physiotherapists and other professionals who care for their every problem

Photo L'équipe nationale d'épée féminine

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During the visit of ESCRIME XXI, many of the fencers were in full preparation for the upcoming national Olympiad of Cuban sports, the trials of the FIE World Cup and the Central American Games next summer, all with an eye on Paris... So we gathered some testimonies of three of the brightest fencers of the moment, including 34-year-old veteran fencer, world runner-up, winner of several World Cups and Grand Prix, ranked 6th in the 2000 Olympic Games, Zuleidis Ortiz Fuente: “I’m in the process of seeing if I can have a baby and in the meantime I continue to train and support the team so it can continue to achieve results like the ones I had. Then I’ll return to fencing for as long as my body holds up because that’s what I like and what I know how to do. We have been training in this Cerro Pelado room since ‘91 and it is a privilege for us because even some European countries do not have the facilities we have here. It’s the best thing that the Cuban team has had: a room large enough where we can train well. We try to take good care of it. We invite all countries that want to come to train here to do so, because I know they’ll feel great. With regard to Paris, I’m working on it, but first I have to get good results, become stronger and see if I can be in the World Championship.” Daylon Díaz Acosta, 26-year-old sabre fencer tells us: “I started in the province of Pinar del Rio with the sabre team, getting results in the school games that are organised every year in Cuba, which allowed me to make it to the national team. My best results were the individual silver and team gold medals at the 2006 Central American Games. At the Pan-American level, we’re fine. Of course some


things are not quite in place, but they are details we’re working on in training. There is a perception that we are far from the best but that is simply not so. Here in the Pan American region we have very good sabre fencers and we get our results. Although we lost some ground in this respect, we are gradually recovering to return to the results Cuba has enjoyed in the past. The medium-term objective is Paris, where he will try to do a good job.” We were also able to speak with Guillermo Madrigal Sardiñas, a 26-year-old fencer who took the 6th place in the last World Championships in Antalya. “We hope to get good individual and team results in the international stage. Cuban épée has always been strong. But for a number of years our participation has been very limited, because we could only participate at competitions with just one or two athletes. But it has been shown that when we have a full team we can be very imposing. We are very competitive in men’s épée and in fencing in general. We certainly hope that the men’s épée team will be able to participate in competitions with a full team of three or four athletes. That will guarantee really good results. What we’re missing is to actually participate in competitions. We believe that with time we would get better results and again return to what Cuban fencers were decades ago. The Cuban Sports Olympiad is our next big event and is a very strong competition that will set the stage for future major events. It will be a foretaste for what we can expect from men’s épée for the remainder of the year. This event is a preparation for the Central American Championship, on whose results will be based the qualification for Paris. Our managers are doing everything they can to send us to international competitions and we must really take advantage of the little we can get to.” BARBADOS FACTOS

The history of the sport is unfortunately linked with many dark episodes triggered by the insanity or fanaticism of certain people. This is not to judge or make political statements, but to comment on unfortunate events for

fencing and humanity 34 years ago. After the triumph of the Revolution, many Cubans emigrated, mainly to the U.S. city of Miami. There, various anti-Cuban government groups began to take shape, and one of them had the mission of attacking a civilian Cuban airliner. That year the Central American Games took place in the Venezuelan capital Caracas. Cuban fencers had won all the gold medals. On 6 October 1976, the Cuban delegation was heading back to their country from Caracas to Port of Spain, in Trinidad and Tobago. There, they caught a Cubana de Aviación flight on the Port of Spain-Barbados-Kingston (Jamaica)-La Habana itinerary. After the Barbados layover, the plane left for Kingston late. About eight minutes after takeoff, a bomb blast forced the pilots to request an immediate emergency landing at the Barbadian airport. Another two minutes later, a second bomb blast destroyed the rear rudder of the plane and it crashed in flames into the Caribbean Sea, off the coast of Barbados. The investigation revealed that two passengers, who allegedly planted the bombs, one in row seven of the aircraft and one in the rear bathroom, got off at the airport in Barbados. Flight CU455 carried 73 passengers, including 10 crew members, 11 Guyanese, 5 North Koreans, 57 Cubans, including an excellent generation of fencers among whom were champions like Nancy Uranga (22), Leonardo Mackenzie (22) and Carlos Leyva (19). The human loss and the blow to the sport were immense. In all sports centres of the country these events are remember every 6 October with great emotion and sadness. In the city of Las Tunas, about 600 km from Havana, the family home of Carlos Leyva has been transformed by local authorities into a memorial museum where visitors can see old kits, clothing, medals and photos that explain the life of Carlos Leyva, Leonardo Mackenzie (who also lived in Las Tunas) and memorials to all the victims of this horrible crime.

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1966 CENTRAL AMERICAN GAMES

The High Performance Centre of Cerro Pelado is named after a ship which set sail in 1966 from Santiago de Cuba for Puerto Rico, carrying the Cuban delegation that participated in the Central American Games. The U.S. government at that time did not want the Cubans to participate in that event, and the vessel was at all times harassed by low-flying aircraft near the port of San Juan de Puerto Rico, with the aim of intimidating and forcing the Cuban delegation back. Inside the ship, everything was organised so that athletes could train, run, eat and rest until they were able to dock. Puerto Rican authorities delayed the opening ceremony two hours so that Cubans could arrive on time. This is exactly what happened and the ship remained anchored in the port of San Juan until the end of the Games. CONCLUSIoN

In spite of all the difficulties that recent generations have had to suffer, fencing continues a flagship Cuban sport. The successes and results of the last century and the present decade, though much smaller, prove it. Today, the efforts and the dedication of these athletes are tremendous but they receive very few rewards in return, given that their participation in international competitions is very limited. Reality shows that more participation in FIE competitions could lead to greater experience and better results more in line with the enormous potential of this Caribbean country. We are not witnessing here a lack of human resources or qualified trainers, on the contrary; but solely the lack of financial resources stemming from situations which are beyond the scope of our discussion. Maybe it’s time to think about making room for the talent, hard work and level of expertise that Cuban fencing offers, if only to raise the bar on the current level of our sport. All things considered, the question boils down to whether the fencing world can afford to leave Cuba in the shadows? n


Descubrimiento

Cuba

donde el deporte es ley de vida Por Marcos Lorenzo

EL DEPORTE COMO ARTE DE EDUCACIÓN

te de una manera única y con dedicación diaria en sus respectivas disciplinas. En la actualidad, Cuba todavía ocupa la 25ª posición en la clasificación histórica de medallas obtenidas en Juegos Olímpicos, todas ellas obtenidas, por supuesto, en los de verano. También es la primera nación de habla hispana, por delante de España y de Argentina.

El deporte en Cuba no es una modalidad más a la que los jóvenes pueden aferrarse para iniciar alguna disciplina deportiva, es un derecho del pueblo y una asignatura tan importante como las matemáticas o el español con la que cada alumno debe cumplir dentro de su educación escolar. Hablamos aquí de la educación física como primera enseñanza matriz y como subproducto del Sistema Nacional de la Educación. El deporte forma parte de un proceso de entrada en la sociedad en la cual el gobierno prefiere invertir a la hora de desarrollar las mentes y los cuerpos de los jóvenes cubanos, antes que de verlos desocupados o entrando en situaciones de delincuencia. A través de la educación física y la enseñanza del deporte, los jóvenes asimilan valores humanos, de compañerismo, superación, sacrificio e higiene de vida y aprenden así a prepararse como personas y para los desafíos de la vida. Se puede decir que el deporte ejerce tres funciones: educativa, formativa y de salud.

ESTRUCTURA Y EVOLUCIÓN DEL DEPORTE

Si los atletas cubanos tienen fama mundial en varios deportes por sus hazañas y resultados, tanto en Juegos Olímpicos como en campeonatos del mundo, se debe a que viven el depor-

Es en Cuba donde se fundó, en 1839, el primer gimnasio de Latinoamérica, conocido como Gimnasio Normal. Hoy en día, los cimientos del sistema deportivo cubano se basan en una

En lo que a popularidad de deportes se refiere, el béisbol es el rey. Lo que el fútbol es en Brasil, tiene su equivalente aquí con este deporte. También el voleibol es muy popular, siendo sus equipos nacionales tanto masculino como femenino de los mejores del mundo. Pero si nos detenemos y observamos el tablero de medallas olímpicas conseguidas por Cuba, 15 son los deportes en los que se cosecharon metales. El boxeo es el más exitoso, siendo esta una nación de grandes boxeadores. Luego llegan el atletismo, la lucha, el judo y la esgrima en quinta posición.

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pirámide organizativa supervisada por el Instituto Nacional de Deporte, Educación Física y la Recreación (INDER), órgano encargado de planificar, dirigir y ejecutar la política deportiva del país. El INDER fue fundado el 23 de febrero de 1961, acabando así con una época en la que el profesionalismo prevalecía en el deporte, y en la que no había actividad deportiva masiva, teniendo acceso a ella sólo una minoría de la sociedad. La Pirámide de Alto Rendimiento se desarrolla en cuatro eslabones con programas de trabajo propios a cada uno y que garantizan la formación educativa, física, técnica, intelectual y ética de cada atleta. A partir del segundo eslabón, los atletas reciben, además de formación deportiva, su formación educativa con acceso a alojamiento, alimentación y asistencia médica. Sin embargo, no sólo se consideran los resultados deportivos para pasar de ciclo. Si un atleta no aprueba alguna de las asignaturas de la educación básica, no podrá ni seguir con su ciclo de formación, ni participar en grandes eventos deportivos. La educación física y el área deportiva especializada integrados a las Escuelas del Sistema Nacional de Educación, representan el primer eslabón en los cuales los niños se inician a la práctica deportiva desde edades tempranas. La educación física de base da paso, a partir del quinto grado de la enseñanza primaria, a gimnasia básica y deportes con pelota. Son la cantera donde se descubren los talentos que integrarán los diferentes deportes de alto rendimiento. Existen cientos de estos centros en cada uno de los 169 municipios con los que cuenta el país. El segundo eslabón lo componen las Escuelas de Iniciación Deportiva Escolar (EIDE) que se encargan de seleccionar a niños en la práctica de un deporte específico y prepararles para acceder a exigencias superiores en su formación deportiva. Aquí participan en las primeras competiciones de mayor envergadura, que tienen como colofón los Juegos Escolares Nacionales. Existe una EIDE en cada una de las 15 provincias de Cuba. El tercer eslabón llega con las Escuelas Superiores de Perfeccionamiento Atlético (ESPA). Aquí, si al término del ciclo anterior su rendimiento sigue en ascenso, los jóvenes deportistas y adolescentes con un nivel de preparación deportiva más sólido re-


ciben una preparación superior perfeccionada y participan en competiciones de alto nivel para llegar hasta los Juegos Nacionales Juveniles. Al igual que para las EIDE, existe una en cada provincia. Las Escuelas Superiores de Formación de Atletas de Alto Rendimiento (ESFAAR) son el cuarto y último eslabón de la pirámide. Aquí se concentran los mejores atletas de cada disciplina deportiva que forman los equipos nacionales. Además de participar en competiciones internacionales (Juegos Olímpicos, campeonatos del mundo, etc.), también compiten en las Olimpiadas Nacionales, evento que reúne cada dos años desde el 2002 a los mejores atletas del deporte cubano y de otros varios países invitados por la organización. La gran mayoría de los atletas que integran los equipos nacionales provienen de la pirámide de alto rendimiento, aunque algunos no tuvieron que vencer todos estos niveles. El modelo actual de las ESFAAR comenzó en 1976. Existen 9 centros, mayoritariamente en el área de la capital entre las que destacan Cerro Pelado, Giraldo Córdova Cardín y Marcelo Salado. Para tener una idea del volumen y de la envergadura de las ESFAAR, son 28 deportes los que integran su organización. La edad de entrada depende de cada deporte pero la gimnasia, por ejemplo, comienza con niños de 9 años. Cuentan con unos 900 trabajadores, repartidos entre unos 300 entrenadores, 100 profesores, médicos, personal administrativo, de cocina, limpieza, etc. El presupuesto de funcionamiento es de unos 20,8 millones CUP (unos 715’000 €) para el ejercicio 2009/2010. Se revisa cada año en función de las necesidades y de la situación económica. Existen también Academias Provinciales creadas en cada provincia en donde se desarrollan un determinado grupo de deportes según los intereses y posibilidades de cada territorio. Aquí se juntan deportistas juveniles y mayores que no pasaron a selecciones nacionales pero que siguen teniendo un buen rendimiento a nivel nacional. Pero no sólo cada deporte goza de instalaciones deportivas propias, sino que también encontramos centros de medicina deportiva que trabajan muy de cerca con atletas y técnicos para mejorar los resultados deportivos. También existe

un laboratorio antidoping y sobre todo, inagotables recursos humanos, ya que Cuba está repleta de especialistas en todas las áreas técnico-deportivas imaginables que prestan asistencia en diversas regiones del mundo, especialmente Latinoamérica. Los equipos nacionales de esgrima cuentan así con el Dr. Ramsés Raymond Yáñez, Especialista en 1º grado de medicina del deporte, Máster en control médico del entrenamiento deportivo y Máster en medicina bioenergética y natural, que nos explica: “Trabajo desde hace 3 años con los equipos nacionales de esgrima al frente del colectivo médico de este deporte. Específicamente, atiendo la modalidad de florete. Nuestro trabajo está encaminado al control biométrico del entrenamiento deportivo que incluye toda la parte de control médico, traumatología del deporte, tensión psicológica y profilaxis de rehabilitación de las distintas lesiones que se presentan, ya sean traumáticas o por práctica excesiva del deporte. El deporte de alto rendimiento resulta hasta cierto punto lesivo para la salud y necesita de la mayor exigencia por parte de los deportistas. Ahí es donde entran en escena el médico, el fisioterapeuta y el psicólogo que componen la denominada triada que atiende a cada uno de los equipos a nivel nacional. No sólo estamos vinculados con las lesiones deportivas, sino también con el control biométrico que implica bioquímica, fisiología, biomecánica, antropometría, potenciación muscular, etc. Todo esto tiene que ver con la preparación de los deportistas y contribuye a mejorar el entrenamiento, incluso, hasta cierto modo, predecir un posible resultado, ver en qué momento el deportista llega en su mejor forma deportiva a la competición fundamental. Es un complemento de la preparación técnico-táctica de cada uno de los entrenadores y un aporte científico al proceso de entrenamiento”. Estos métodos de trabajo se aplican a toda la pirámide de alto rendimiento del deporte cubano. Para resumir el alcance de la enseñanza deportiva en Cuba, entre profesores de educación física, entrenadores deportivos y preparadores físicos, son unos 31’000 profesionales que trabajan en el área deportiva, siendo esta una de las mejores proporciones

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a escala mundial en cuanto a población. LA GLORIOSA HISTORIA DE LA ESGRIMA

Si el béisbol llegó a Cuba a mediados del siglo XIX a través de jóvenes cubanos que estudiaban en EE.UU., el deporte de la esgrima llegó a Cuba a finales de ese mismo siglo, gracias a cubanos que seguían corrientes europeas al haber estudiado en el Viejo Continente. El lugar emblemático y cuna de la esgrima en La Habana era sin duda el Club de Esgrima Habanero, que se encontraba en el prestigioso Prado, actual Paseo Martí. El lugar dejó de pertenecer a este deporte a finales del siglo pasado por problemas económicos. Pero el crecimiento de la esgrima en este país que tanto le aportó al noble deporte, coincide sobre todo con el nacimiento de un ilustre y legendario campeón como era José-Ramón Fonst Segundo, más conocido como Ramón Fonst. Nació el 31 de agosto de 1883 en La Habana y vivió muchos años en Francia donde comenzó la práctica de la esgrima, consiguiendo ser uno de los mejores tiradores de la historia en las tres armas. Fue el primer deportista cubano en conseguir una medalla de oro en unos Juegos Olímpicos, en espada, en los de París en 1900, con tan sólo 17 años. Luego volvería a conquistar otras dos medallas de oro en los de 1904 en San Luís en espada y florete. Precisamente en San Luís, otro cubano, Manuel Díaz, conquistó también una medalla de oro en sable. Son igualmente los Juegos en donde tres cubanos se subieron al podio en espada y florete en competiciones individuales, además de la medalla de oro en florete por equipos. En total, Ramón Fonst ganó unas 125 medallas y 25 trofeos entre Juegos Panamericanos, Centroamericanos, Copas del Mundo, etc. Asimismo, fue condecorado Caballero de la Legión de Honor en Francia y del Orden del Mérito Militar y del Mérito Deportivo en Cuba. Los tiradores cubanos han conseguido a lo largo de la historia muchos triunfos y muchas medallas de oro en Juegos Centroamericanos, Panamericanos, Universitarios y Olímpicos. Sin embargo, hubo un periodo entre los años 30 y la Revolución de 1959 donde los esgrimistas cubanos ya no consiguieron victorias. El deporte cubano volvió a triunfar en 1966,


concretamente en el Centroamericano de Puerto Rico, siendo la esgrima partícipe de ello. Ese año tiene además una connotación histórica por un episodio de las relaciones tensas que perviven en el Caribe desde la Revolución cubana (ver Juegos Centroamericanos de 1966). Cabe destacar también que la esgrima cubana ejerció su hegemonía en todo el continente panamericano entre los años 71 y 99. Desde entonces, este deporte volvió a situarse en segunda posición en los Juegos Panamericanos de 2003 y 2007. Las últimas medallas olímpicas conquistadas por tiradores cubanos llegaron en Barcelona ’92 con la medalla de plata en florete masculino por equipos y la de bronce ganada por Elvis Gregory en florete; en Atlanta ’96 otra vez con la medalla de bronce en florete masculino por equipos y la de plata en espada de Iván Trevejo Pérez; en Sídney 2000 con la de bronce en florete masculino por equipos. En total, 16 medallas obtenidas en cinco J.O. En cuanto a Campeonatos del Mundo se refiere, los de 1997 con las medallas de oro y plata conquistadas en espada femenina por Miraida García y Zuleidis Ortiz constituyen la última gran cosecha. Si tuviéramos que explicar el declive de Cuba en cuanto a éxitos internacionales, tendríamos que referirnos al fin del socialismo en Europa del Este a finales de los años 80. El Bloque del Este constituía una gran fuente de colaboración e intercambio socioeconómico con Cuba, y a partir de este evento, el país entró en recesión económica, conocida como “período especial”. Fueron los J.O. de Barcelona y Atlanta los últimos grandes acontecimientos a los que los esgrimistas viajaron para conseguir metales, después, ya no viajarían tanto a competiciones internacionales con equipos completos. En la actualidad, las autoridades deportivas están trabajando para recuperar esos resultados. La participación de Cuba en los J.O. de Londres va por buen camino y para los del 2016 en Rio de Janeiro y según los especialistas del país, sí llegarían los resultados tan deseados y esperados. EVOLUCIÓN DE LA ESGRIMA HASTA NUESTROS TIEMPOS

Dentro de la gloriosa historia de Cuba como nación de esgrima se fundó en

1923 la Federación Nacional Amateur de Esgrima de Cuba (FNAEC) como asociación. Antonio Fonst, hermano de Ramón, fue su primer Presidente. En la actualidad, la FNAEC está presidida por Rafaela González Ferrer, quien ocupa el cargo desde 1980. Los despachos de la FNAEC se encuentran dentro del Coliseo de la Ciudad Deportiva de La Habana. Después de la revolución y la salida de la mayoría de esgrimistas y entrenadores que practicaban ese deporte en clubes privados, la esgrima dejó de ser un deporte elitista. Desde entonces, los que se dedican a su práctica provienen de todas las capas de la sociedad. Hubo un tiempo glorioso en la edad de oro del deporte cubano en el que los equipamientos deportivos se fabricaban en su suelo y la esgrima no era ajena a ello. Así, los uniformes, zapatillas, caretas, hojas, etc. tenían identidad cubana y eso constituía un gran ahorro a la hora de proporcionarles herramientas a los atletas. Pero no todo lo que brilla es oro y en los años 60, en varias zonas del país como en Isla de la Juventud, Las Tunas o Pinar del Río, jóvenes esgrimistas aprendían a tirar con bambús o palos de escoba, aunque eso nunca impidió la gran popularidad de este deporte. Así, los niños empiezan a moverse en competiciones municipales y provinciales entre los 8-11 años donde se les hacen pruebas para evaluar sus capacidades. Luego es cuando se les propone a los mejores integrar las EIDE en donde son educados y asistidos de domingo por la noche a sábado, cuando acaban sus respectivas actividades. Los Juegos Escolares, creados en 1966, a los que se incluyó la esgrima en 1967, constituyen la gran prueba para estos niños. Cada centro escolar puede invitar algunos otros centros de otras provincias según su capacidad. Cuando alcanzan los 15-16 años, llegan a las ESPA. Se evalúa qué atletas no dan resultados, para ser sustituidos, aunque no serán olvidados, sino que se les dará trabajo en su municipio. En estos centros, los técnicos ya saben qué atletas participarán en los J.O. del 2020 y en otras grandes competiciones. Luego, los mejores deportistas llegan a las ESFAAR donde van incorporándose no sólo a la vida profesional normal, sino que están sujetos también al servicio militar obligatorio. Aquí deciden hacia qué carreras orientarse

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aunque la medicina es una materia que pocos de ellos pueden escoger, al necesitarse unas doce horas diarias de estudio. Luego, para los que hayan finalizado sus carreras, se les apoyará a la hora de integrar sus respectivos empleos. Claro que para tener un programa de alto rendimiento, también se necesitan técnicos altamente calificados y por ello se empezó con la formación y superación universitaria de estos profesionales en 1973, cuando salieron los primeros licenciados en deporte. La década de los 90 vio como salían Masters y Doctores en deporte formados en la Alemania Democrática y en la URSS. Luego empezaron las primeras Maestrías en Cuba en 1995. Hoy en día, el Instituto Superior de Cultura Física, dependiente de la Universidad del Deporte, es la base de esta formación. Por ejemplo para trabajar en una ESPA, un entrenador debe ser al menos licenciado y se intenta que en el futuro obtenga su maestría. También se organizan cursos de formación anualmente para que estén al día de los últimos avances. El reconocimiento a estos profesionales queda demostrado con la gran cantidad de técnicos que trabajan en el extranjero. Hoy en día, son más de 50 países los que cuentan con entrenadores cubanos, siendo Venezuela en el que más. También están presentes en países como México, Guatemala, India, Argelia, Irán, Argentina o Qatar y hasta en Italia. Si tuviéramos que mencionar a tan sólo un entrenador cubano, entonces deberíamos nombrar al que es considerado como padre de todos los entrenadores cubanos: Heriberto Hernández Fernández. Él fue el fundador de la esgrima universitaria y todos los entrenadores actuales pasaron algún día por sus clases. También se exportó y consiguió que países como Nicaragua obtuviesen medallas de oro en Centroamericanos. En la actualidad, atiende la parte de superación junto con Jesús Ortiz, antiguo campeón panamericano entre otros. Asimismo, la cooperación internacional trae frutos a Cuba ya que varios países como México, Venezuela o Colombia ya se entrenaron en varias ocasiones en las instalaciones de Cerro Pelado. Por último y hablando de los árbitros, todos los años se organizan cursos en el segundo semestre de la temporada para aumentar su nivel. “Ahora mismo hay unos 25 árbitros con licencia


FIE pero el examen sigue siendo muy caro para los cubanos. Nos gustaría poder organizarlo en Cuba a partir del año que viene con la aprobación de la FIE”, revela Rigoberto Morejón Yánez, Secretario general de la FNAEC. “En cuanto a las competiciones FIE en suelo cubano, no nos aventaja la organización de un Gran Premio en La Habana, ya que esto supone requisitos con coste muy elevado como son las cuatro pistas y el podio central o el video-arbitraje”, matiza el Sr. Morejón. ESFAAR CERRO PELADO

En el Centro de Alto Rendimiento de Cerro Pelado (ver Juegos Centroamericanos de 1966), situado en la ciudad de La Habana, se entrenan diariamente varios equipos nacionales del deporte cubano y entre ellos, los de esgrima. Aparte de las instalaciones deportivas y demás instalaciones organizadas para la convivencia de todos estos atletas se encuentra el Centro médico en el que se desarrollan todo tipo de curas, tratamientos e investigaciones, siendo éste una referencia mundial. Mucha gente sigue y seguirá preguntándose porque los esgrimistas cubanos son tan buenos o por qué consiguieron tan buenos resultados a lo largo de la historia. Hoy en día, uno no puede tener una idea clara y precisa del cómo y del por qué hasta que penetra en el vetusto gimnasio donde los espadistas, floretistas y sablistas del equipo nacional de Cuba se entrenan diariamente mañanas y tardes bajo las órdenes de sus entrenadores, preparadores físicos y ante la atenta mirada de médicos, fisioterapeutas y demás profesionales que les atienden con todo tipo de problemas o dolencias. Repiten gestos, frases y técnicas de combate hasta que consiguen llegar a ese punto de excelencia que caracteriza la escuela cubana. Muchas federaciones y clubes en Europa quisieran tener, aunque parezcan salir de otra época, unas instalaciones única y exclusivamente dedicadas a un deporte que en la mayoría de naciones, no alcanza ni el 1% del presupuesto deportivo nacional global. Esto se resume en dos palabras: pasión y dedicación. En este gimnasio se forjaron muchos campeones y seguirán forjándose porque su educación y formación así lo enseñan. Durante la visita de ESCRIME XXI, los tiradores se encontraban, muchos de ellos, en plena preparación para la

Photo Club deportivo Volodia

inmediata Olimpiada nacional del deporte cubano, las pruebas de Copa del Mundo FIE o para los Juegos Centroamericanos, todo ello con la mirada puesta en París… Así recogimos algunos testimonios de tres de los tiradores más brillantes del momento, entre ellos la veterana espadista de 34 años, subcampeona mundial, vencedora de varias Copas del Mundo y Grandes Premios, 6ª clasificada en los J.O. del 2000, Zuleidis Ortiz Fuente: “Estoy en un proceso de ver si puedo tener un bebé y mientras tanto, sigo entrenando y apoyando al equipo para que pueda seguir teniendo resultados como los que yo tuve. Luego, volveré a la esgrima porque es lo que me gusta y lo que sé hacer, hasta que mi cuerpo aguante. Entrenamos en esta sala del Cerro Pelado desde el 91 y para nosotros es un privilegio porque incluso en algunos países europeos, no tienen las condiciones

que aquí tenemos. Es lo mejor que ha tenido el equipo cubano porque tenemos una sala bastante amplia donde podemos entrenarnos bien y tratamos de cuidarla. Invitamos a todos los países que quieran venir a entrenar aquí porque seguro que se sentirán muy bien. Con respecto a París, estoy trabajando para ello pero primero tengo que obtener buenos resultados, afianzarme más, y a ver si puedo estar en el Mundial.” Daylon Díaz Acosta, sablista de 26 años nos cuenta: “Empecé en la provincia de Pinar del Río con el equipo de sable, obteniendo resultados en los Juegos Escolares que se organizan todos los años en Cuba y que me permitieron llegar al equipo nacional. Mis mejores resultados fueron la medalla de plata individual y la medalla de oro por equipos en los Juegos Centroamericanos del 2006. A nivel panamericano, estamos bien. Claro que nos

Photo Chaussures ayant appartenu à Carlos Leyva

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faltan algunas cosas, algunos detalles que pulimos en los entrenamientos. A veces se piensa que estamos lejos de los mejores pero no, aquí en la zona panamericana hay muy buenos sablistas y obtenemos nuestros resultados. Aunque hemos perdido algo de terreno en este aspecto, lo estamos rescatando poco a poco para volver a los resultados que tenía antes Cuba. El objetivo a medio plazo es París, en donde trataremos de hacer un buen papel.” También pudimos conversar con Guillermo Madrigal Sardiñas, espadista de 26 años que estuvo en los últimos Campeonatos del Mundo de Antalya donde consiguió la 6ª posición: “Esperamos, tanto a nivel individual como por equipos, alcanzar buenos resultados internacionales. La espada cubana siempre ha sido fuerte, lo que pasa es que se le ha dado muy poca participación desde hace ya varios años, apenas podemos participar con 1 o 2 atletas en los eventos. Pero se ha demostrado que cuando salimos con un equipo completo asustamos, somos muy competitivos en espada masculina y en esgrima en general. Contamos con que el equipo de espada masculina pueda participar en competiciones al completo, con 3 o 4 atletas, para poder obtener muy buenos resultados, eso está garantizado. Lo que nos falta es participar en las competiciones, creemos que con periodicidad obtendríamos mejores resultados para volver a ser lo que en otras décadas fueron otros esgrimistas cubanos. La Olimpiada del deporte cubano es nuestra próxima gran cita y es una competición muy fuerte que marcará pautas para próximos grandes eventos. Ahí se verá como se debe comportar la espada masculina en lo que queda de año. Este evento prepara ya el Campeonato Centroamericano que luego reparte calificaciones para París. Nuestros directivos hacen todo lo que pueden para mandarnos a competiciones internacionales y lo poco que obtenemos debemos aprovecharlo.” HECHOS DE BARBADOS

La historia del deporte está desafortunadamente ligada a muchos episodios oscuros acaecidos por culpa de la locura o del fanatismo de individuos. No se trata aquí de juzgar o de aportar apreciaciones políticas, sino de comentar unos hechos desgra-

ciados que la esgrima y la humanidad sufrieron hace 34 años. Después del triunfo de la Revolución, muchos fueron los cubanos que emigraron, sobre todo a la ciudad estadounidense de Miami. Allí se organizaban grupos disidentes del gobierno cubano y uno de ellos, tuvo en su día, la misión de atentar contra un avión civil cubano. Ese año se disputaban los Juegos Centroamericanos en la capital venezolana Caracas en la cual los esgrimistas cubanos acababan de conquistar todas las medallas de oro. El 6 de octubre de 1976, le delegación cubana emprendía el viaje de regreso a su país desde Caracas a Puerto España, en Trinidad y Tobago. Allí, enlazaron con un vuelo de la compañía Cubana de Aviación que debía efectuar el trayecto Puerto España-BarbadosKingston (Jamaica)-La Habana. Tras la escala de Barbados, el avión partió rumbo a Kingston con retraso. Unos ocho minutos después del despegue, la explosión de una bomba hacía que los pilotos de la aeronave pidiesen regresar de inmediato al aeropuerto barbadense. Otros dos minutos después, la explosión de una segunda bomba destruía el timón trasero del avión que le hacía estrellarse en llamas en aguas del Mar del Caribe, cercano a las costas de Barbados. La investigación reveló que dos pasajeros, supuestamente los que colocaron las bombas, una en la fila siete de la aeronave y otra en el baño trasero, se bajaron en el aeropuerto de Barbados. En el vuelo CU455 viajaban 73 pasajeros, incluyendo 10 tripulantes, 11 guyaneses, 5 norcoreanos y otros 57 cubanos, entre ellos una excelente generación de esgrimistas entre los cuales se encontraban campeones como Nancy Uranga (22 años), Leonardo Mackenzie (22 años) o Carlos Leyva (19 años). La pérdida humana y deportiva fue inmensa y en todos los centros deportivos del país se recuerdan estos hechos cada 6 de octubre con mucha emoción y tristeza. En la ciudad de Las Tunas, a unos 600 km de La Habana, se encuentra la casa familiar de Carlos Leyva que ha sido transformada por las autoridades locales en un museo memorial en donde se pueden descubrir antiguos trajes, ropa, medallas y fotos que relatan la vida de Carlos Leyva, Leonardo Mackenzie (que también vivió en Las Tunas) y homenajean a todos los desaparecidos en este horrible crimen.

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JUEGOS CENTROAMERICANOS DE 1966

El Centro de Alto Rendimiento de Cerro Pelado debe su nombre a un barco que partió en 1966 desde Santiago de Cuba rumbo a Puerto Rico y que transportaba la delegación cubana que participaba en los Juegos Centroamericanos. El gobierno estadounidense no quería por aquel entonces que los cubanos participaran en ese evento y el barco estuvo en todo momento acosado por aviones que sobrevolaban a baja altura el barco cerca del puerto de San Juan de Puerto Rico, con fines de intimidar y hacer regresar la delegación cubana. Dentro del barco, se organizó todo para que los atletas pudiesen entrenar, correr, comer y descansar hasta poder salir del mismo. Las autoridades portorriqueñas demoraron la ceremonia de apertura unas dos horas para que los cubanos pudieran llegar a tiempo. Al final así ocurrió y el barco permaneció anclado en el puerto de San Juan hasta la finalización de los Juegos. CONCLUSIÓN

Dentro de todas las dificultades que las últimas generaciones tuvieron que sufrir, la esgrima no deja de ser un referente del deporte cubano. Los éxitos y resultados del siglo pasado y del presente, aunque mucho más reducidos, así lo demuestran. Hoy en día, los esfuerzos y entrega con los que cumplen estos atletas son tremendos pero muy poco recompensados, ya que su participación en competiciones internacionales es muy restringida. La pura realidad demostraría que con más participación en competiciones FIE, podrían alcanzar una mayor experiencia y obtener resultados más acordes con el enorme potencial que el país caribeño atesora. Aquí no hablamos de falta de recursos humanos o falta de entrenadores calificados, todo lo contrario; pero sí única y exclusivamente de falta de recursos económicos debido a situaciones y hechos que no nos incumbe debatir. Quizá sea hora de pensar en darle el equivalente de talento, trabajo y nivel de conocimiento que la esgrima cubana atesora si queremos incluso aumentar el nivel actual de nuestro deporte. Al fin y al cabo la pregunta sería: ¿puede la esgrima mundial permitirse el lujo de tener en el olvido a Cuba? n


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Séminaire

administratif de la FIE pour la Confédération Asiatique Par Djinn Tonic, Reporter

C’est à Pékin (CHN) que s’est tenu, du 24 au 26 mai 2010, le premier stage administratif de la FIE pour l’Asie, dans les superbes installations du Centre sportif de gestion du cyclisme et de l’escrime de l’Administration Générale des Sports de Chine. 19 pays d’Asie ont pris part à ce séminaire qui a réuni 25 participants. Enseignante : Mme Nathalie Rodri-

guez M.-H., CEO de la FIE Conférencière : Mme Ana Pascu, Vice-Présidente de la FIE Coordinatrice du séminaire : Mlle Jie Ao, Competition Manager de la FIE Cette formation a pu être réalisée grâce aux efforts conjugués de la FIE, de M. Xiao Tian, Vice-ministre de l’Administration Générale des Sports de Chine et Président de la Fédération Chinoise d’Escrime et

de M. Celso Dayrit, Président de la Confédération Asiatique d’Escrime. Le Guest House du Centre, qui a accueilli le séminaire, dispose de salles de conférence modernes, d’un centre d’hébergement luxueux et d’une salle de restauration équilibrée car destinée aux sportifs. Ainsi, les participants au séminaire n’ont eu qu’à passer d’un étage à un autre pendant ces trois jours.

Photo Les participants (voir ci-dessous) avec les organisateurs

AFG BAN CAM HKG INA IND IRI IRQ KAZ

Ahmad Tariq Roshangar Qamrul Islam Ang Sok Pang Tsz Chiu Edi Suwarto Ms. Sonia Faryabi Abbasali Zeyad Hasan Shtogrin Andrey

KGZ MGL PHI SYR THA TJK TPE UAE VIE

Darya Garvilenkova Altangerel Ganbaatar Maria Leonor Estampador Satouf Ahmad Sompson Srisodsai Khisrav Nasimov Monica Ho Ibrahim Khaled Pham Anh Tuan

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CHN CHN CHN CHN CHN CHN CHN

Xu Xing Ms.Liu Shuang Qian Lihua Ms. Zhou Jianqiu Chen Weifeng Liu Hui Wang Ding


Le 3ème jour du séminaire, M. Zhi Chen Pan, Vice-Président de la Fédération Chinoise d’Escrime et directeur du Centre, a organisé, pour tous les participants au séminaire, une visite du Centre, où l’escrime occupe une place privilégiée car un bâtiment de 5 étages lui est dédié : 5 salles d’armes de 7 200 m2 et 72 pistes métalliques. Le stage administratif a débuté par une cérémonie protocolaire, au cours de laquelle Messieurs Zhi Chen Pan et Wei Wang, Vice-Président de la FIE, ont prononcé un discours de bienvenue aux participants. Mme Ana Pascu a chaleureusement remercié la Fédération Chinoise d’Escrime ainsi que la Confédération Asiatique d’Escrime pour la parfaite organisation du séminaire. Mme Nathalie Rodriguez M.-H. a ensuite ouvert la session par la présentation des participants. Les 3 jours du séminaire ont porté sur les thèmes suivants :

guez M.-H. Chaque stagiaire a également reçu du matériel de travail remis par la FIE. La FIE a pris en charge la totalité des coûts du séminaire, y inclus les frais de transport, hébergement et nourriture des stagiaires. La Fédération chinoise a organisé un transport individualisé de et vers l’aéroport pour tous les participants, de même qu’une après-midi de visite en ville. Avant de quitter Pékin, Ana Pascu, Nathalie Rodriguez et Jie Ao se sont rendues dans le parc du centre, afin d’admirer les *50 « arbres aux 1000 écus » ou Ginkgo Biloba. Veni, vidi. *L’année des JO de 2008, ils furent offerts au Centre par la FIE, dans le cadre de sa contribution à la sauvegarde de l’environnement et au développement durable. Ils sont à l’image de l’escrime : Altius, fortius. n

- Le fonctionnement de la FIE et de ses instances - Les fondamentaux de l’administration - Les outils Internet et l’utilisation du site Internet de la FIE

FIE’s

administrative seminar for the Asian Confederation By Djinn Tonic

From 24 to 26 May 2010 in Beijing (CHN) the first FIE administrative course for Asia took place in the superb facilities of China’s General Administration of Sport’s Centre for Cycling and Fencing. 19 Asian countries took part in this seminar which brought together 25 participants. Lecturer: Mrs Nathalie Rodriguez M.H., FIE CEO Speaker: Mrs Ana Pascu, FIE VicePresident Seminar Coordinator: Ms Jie Ao, FIE Competition Manager This training session was able to take place thanks to the combined efforts of the FIE, Mr Xiao Tian, Vice-minister of China’s General Administration of Sport and President of the Chinese Fencing Federation and Mr Celso

Ana Pascu a donné une conférence sur la création d’une fédération nationale de A à Z, en passant par la mise en place de clubs, la formation des entraîneurs, la sélection des armes, le sponsoring, etc. Divers autres sujets (stages de formations, aides en matériel, PDC de la FIE, contrats avec les entraîneurs, etc.) ont aussi été traités, suite aux nombreuses questions et demandes des participants. Ces derniers, administrateurs de leurs fédérations, ont estimé cette formation très utile et ont souhaité qu’elle se développe dans l’avenir, en y ajoutant des thèmes spécifiques tels que le Marketing et l’organisation des compétitions. Le stage a été clôturé par une cérémonie protocolaire de remise des diplômes de participation de la FIE, conduite par Ana Pascu, Wei Wang, M. Zhi Chen Pan et Nathalie Rodri-

Photo Jie Ao, Nathalie Rodriguez M.-H., Ji Daoming (Secrétaire général de la Fédération chinoise), Ana Pascu, Yuan Xiangyang (Secrétaire général adjoint de la Fédération chinoise) devant la plaque commémorative du Parc des 50 Arbres

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Photo Les participants au Centre d'escrime

Dayrit, President of the Asian Fencing Confederation. The Centre’s Guest House, which accommodated the seminar, has modern conference halls, luxurious accommodation and a well-balanced canteen facility aimed at athletes. Therefore, the participants at the seminar only had to pass from one floor to another during the three days. On the 3rd day of the seminar, Mr Zhi Chen Pan, Vice-President of the Chinese Fencing Federation and Director of the Centre, organised a visit for all the participants at the seminar around the Centre, where fencing holds a special place, as it has a building with 5 floors dedicated to it: 5 fencing rooms of 7 200 m2 and 72 metallic pistes. The administrative course began with an official ceremony, during which

Messrs Zhi Chen Pan and Wei Wang, Vice-President of the FIE, gave a welcome speech to the participants. Mrs Ana Pascu warmly thanked the Chinese Fencing Federation as well as the Asian Fencing Confederation for the perfect organisation of the seminar. Mrs Nathalie Rodriguez M.-H. then opened the session by introducing the participants. The 3 day seminar treated the following issues: - The FIE and its bodies’ operations - The fundamentals of administration - The internet tools and the use of the FIE’s internet site Ana Pascu gave a lecture on creating an A-Z national federation, featuring clubs’ creation, training of coaches, selection of weapons, sponsoring, etc.

Various other subjects (training courses, material aids, the FIE’s CDP, contracts with the coaches, etc.) were also dealt with, following many questions and requests from the participants. The latter, as administrators of their federations, found this training to be very useful and would like it to develop in the future, by adding specific issues such as marketing and competition organisation. The course concluded with an official ceremony to present FIE certificates for their participation, led by Ana Pascu, Wei Wang, Mr Zhi Chen Pan and Nathalie Rodriguez M.-H. Each participant also received working material presented by the FIE. The FIE met all the costs of the seminar, including the participants’ transport, accommodation and food costs. The Chinese Federation organised individual transport from and to the airport for all the participants, as well as an afternoon visit round the city. Before leaving Beijing, Ana Pascu, Nathalie Rodriguez and Jie Ao went to the Centre’s park to admire the *50 ‘trees of a 1000 crowns’ or Ginkgo Biloba. Veni, vidi. *In the year of the 2008 OG, they were offered to the Centre by the FIE, as part of its contribution to protecting the environment and sustainable development. They are similar to fencing:

Photo Xiao Tian et Nathalie Rodriguez M.-H.

Altius, fortius. n

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seminario administrativo de la FIE para la confederación asiática Por Djinn Tonic

Del 24 al 26 de mayo de 2010 se celebró en Pekín (CHN) el primer curso administrativo de la FIE para Asia en las magníficas instalaciones del Centro deportivo de gestión del ciclismo y la esgrima de la Administración General de Deportes de China. En este seminario han participado19 países asiáticos y ha reunido a 25 participantes. Enseñante: Sra. Nathalie Rodriguez M.-H., Directora General de la FIE Conferenciante: Sra. Ana Pascu, Vicepresidenta de la FIE Coordinadora del seminario: Srta. Jie Ao, Competition Manager de la FIE Esta formación ha sido posible gracias a los esfuerzos aunados de la FIE, del Sr. Xiao Tian, Viceministro de la Administración General de Deportes de China y Presidente de la Federación China de Esgrima y del Sr. Celso Dayrit, Presidente de la Confederación Asiática de Esgrima. El Guest House del Centro que ha acogido el seminario dispone de salas de conferencia modernas, un centro de alojamiento de lujo y una sala de restauración equilibrada destinada a los deportistas. Así, los participantes en el seminario sólo han tenido que pasar de un piso a otro durante estos tres días. El 3er día del seminario, el Sr. Zhi Chen Pan, Vicepresidente de la Federación China de Esgrima y Director del Centro, organizó una visita al Centro para todos los participantes en el seminario, donde la esgrima ocupa un lugar privilegiado ya que se le ha dedicado un edificio de 5 pisos: 5 salas de armas de 7.200 m2 y 72 pistas metálicas. El curso administrativo comenzó con una ceremonia protocolaria durante la cual los Sres. Zhi Chen Pan y Wei Wang, Vicepresidente de la FIE, pronunciaron un discurso de bienvenida a los participantes. La Sra. Ana Pascu agradeció encarecidamente a la Federación China de Esgrima y a la Confederación Asiática de Esgrima por la perfecta organización del seminario. A continuación, la Sra. Nathalie Rodriguez M.-H. inauguró la sesión presentando a los participantes.

Photo Andrey Shtogrin reçoit son diplôme des mains de Wang Wei et Zhi Chen Pan

Los 3 días del seminario trataron los siguientes temas:

participante recibió material de trabajo entregado por la FIE.

- El funcionamiento de la FIE y sus instancias - Los principios básicos de la administración - Las herramientas de Internet y el uso de la página web de la FIE

La FIE asumió todos los gastos del seminario, incluidos los gastos de transporte, alojamiento y comidas de los participantes. La Federación china organizó un transporte personal desde y hacia el aeropuerto para todos los participantes, así como una visita a la ciudad por la tarde.

Ana Pascu ofreció una conferencia sobre la creación de una federación nacional de la A a la Z, pasando por la implantación de los clubes, la formación de los entrenadores, la elección de las armas, los patrocinadores, etc. También se abordaron muchos otros temas (cursos de formación, ayudas de material, PDC de la FIE, contratos con los entrenadores, etc.) consiguientes a las numerosas preguntas y solicitudes por parte de los participantes. Estos últimos, los administradores de las federaciones, encontraron esta formación muy útil y les encantaría que se desarrollara en el futuro y se añadieran temas específicos como el marketing y la organización de las competiciones. El curso se clausuró con una ceremonia protocolaria de entrega de diplomas de participación por parte de la FIE y dirigida por Ana Pascu, Wei Wang, el Sr. Zhi Chen Pan y Nathalie Rodriguez M.-H. Asimismo, cada

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Antes de abandonar Pekín, Ana Pascu, Nathalie Rodriguez y Jie Ao acudieron al parque del centro para admirar los *50 “árboles de los 1000 escudos” o Ginkgo Biloba. Veni, vidi. * La FIE los ofreció al Centro en los JJ.OO de 2008, en el marco de su contribución a la protección del medio ambiente y al desarrollo sostenible. Son como la esgrima: Altius, fortius. n

Photo Le Centre d'escrime

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Biographie

Ana Branza,

quand épée et beauté s’accordent Nom Brânzaˇ Prénom Ana Maria Date de naissance 26 novembre 1984 à Bucarest, Roumanie Taille / poids 175 cm / 62 kg Gauchère Elle est actuellement 8e du classement mondial de la FIE à l’épée et a terminé les saisons 2007/2008 et 2008/2009 à la 1ère place. Hobbies Regarder des dessins animés et collectionner les animaux en peluche, bien qu’elle ait beaucoup d’autres passions qu’elle compte mettre en avant à la fin de sa carrière. Education Elle a obtenu une Maîtrise en Sport en 2007 à la Faculté d’éducation physique et sportive de Craiova. Ses débuts en escrime L’escrime ne fut pas le premier sport auquel Ana s’adonna. Elle pratiqua du tennis sur gazon pendant un an mais comme elle ne participait à aucune compétition, elle décida d’arrêter. C’est à l’âge de 10 ans qu’Ana arrive dans le monde de l’escrime. Ses parents voulaient qu’elle pratique un sport de façon organisée, autrement dit, encadrée par des structures de club. C’est son frère qui lui conseilla d’essayer l’escrime, puisqu’il pensait que ce sport irait parfaitement avec sa personnalité énergique et combattante. C’est ainsi qu’Ana arriva dans la salle d’escrime du prestigieux club Steaua de Bucarest, meilleur club sportif du pays qui représente également l’armée, là où beaucoup de champions roumains se sont forgés depuis sa création en 1947. Au premier coup d’œil, elle s’y senti tout de suite à l’aise et fut très impressionnée par les tenues blanches, les armes et les enfants qui combattaient. Ana décida donc d’y rester et de suivre les bons conseils de son premier entraîneur, un certain Radu Szilaghy. Au début, sa formation était dédiée à sa préparation physique et ce n’est qu’au bout de trois mois qu’elle commença à travailler avec

une arme. La première compétition à laquelle elle allait participer arriva très vite, mais sur les 49 participants, elle ne prit que la 47e place. Cette contreperformance aurait pu en décourager plus d’un, mais elle décida de continuer pour devenir la meilleure ! L’année suivante, elle participa au championnat national pour enfants où elle remporta la première place ; les premières lignes de la légende d’Ana Branza commençaient à s’écrire… Un pas en avant vers la gloire C’est en 1997, à l’âge de treize ans, qu’Ana empreinte le chemin de son perfectionnement d’athlète et d’étudiante. Elle quitte sa Bucarest natale pour rejoindre le Centre olympique junior de Craiova, ville située à 200 km à l’ouest de la capitale roumaine. Elle s’y entrainera pendant une dizaine d’années sous la direction de l’entraîneur national à l’épée, Dan Podeanu. C’est également à Craiova qu’elle préparera sa Maîtrise en sports à la Faculté d’éducation physique et sportive. En 2000, elle entame également une carrière militaire sous l’égide du club Steaua en tant que Sergent.

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A la fin de ses études et grâce à ses nombreuses victoires et médailles, Ana est promue Lieutenant. Sur le chemin de son sacre le plus retentissant Pendant ces dix années, Ana remporte plusieurs titres et médailles un peu partout dans le monde, mais c’est aux Jeux Olympiques de Pékin qu’Ana touche la gloire olympique de près et remporte une excellente médaille d’argent, uniquement battue par Britta Heidemann en finale.


L’après-Pékin Ana n’a connu qu’une seule mauvaise période dans sa carrière, à savoir une blessure qui l’a maintenue hors des pistes d’octobre 2009 à mars 2010, juste après les Championnats du Monde d’Antalya. Ce fut une période difficile pour elle mais qui lui permit également de gagner en force et en maturité. De nos jours, entraînée par Cornel Milan et représentant toujours le club Steaua, Ana est prête pour son objectif majeur ; celui de triompher à Londres dans deux ans. Néanmoins, elle sait qu’elle a encore un long chemin à parcourir avant d’y arriver en plénitude de moyens. Son premier grand rendez-vous sera à Leipzig au mois de juillet prochain, où elle espère conserver le titre de Championne d’Europe par équipes.

Deuxième du Grand Prix de Budapest Troisième des Coupes du Monde de Luxembourg et Barcelone 2009 Seniors : Championne d’Europe par équipes à Plovdiv Vainqueur des Grand Prix de Doha et de Nankin Vainqueur de la Coupe du Monde à La Havane Deuxième du Grand Prix de Rome Troisième du Grand Prix de Saint-Maur Troisième de la Coupe du Monde à Florina Militaires : Championne d’Europe individuelle et par équipes à Göteborg 2010 Seniors : Vainqueur du Grand Prix de Nankin Vainqueur de la Coupe du Monde à Florina

Palmarès majeur 2001 Cadets : Championne du Monde à Gdansk Juniors : Vice-championne du Monde par équipes à Gdansk 2002 Juniors : Championne du Monde à Antalya Seniors : Médaille de bronze aux Championnats du Monde à Lisbonne 2003 Juniors : Championne d’Europe individuelle et par équipes à Porec 2004 Juniors : Championne du Monde individuelle et médaille de bronze par équipes à Plovdiv Vainqueur de la Coupe du Monde à Budapest 2005 Seniors : Deuxième du Grand Prix de Budapest Militaires : Championne du Monde individuelle et médaille de bronze par équipes à Grosseto 2006 Seniors : Championne d’Europe par équipes à Izmir Vainqueur de la Coupe du Monde à Budapest Militaires : Championne du Monde individuelle et par équipes à Bucarest 2007 Vainqueur de la Coupe du Monde à Florina Deuxième de la Coupe du Monde à Prague Troisième du Grand Prix de Barcelone Troisième de la Coupe du Monde à La Havane 2008 Médaille d’argent aux Jeux Olympiques de Pékin Championne d’Europe par équipes et Vice-championne individuelle à Kiev Vainqueur de la Coupe du Monde à Saint-Pétersbourg

Troisième de la Coupe du Monde à La Havane Militaires : Championne du Monde par équipes et médaille de bronze individuelle à Caracas n Biography

Ana Branza, When the épée and beauty meet Surname Brânzaˇ First name(s) Ana Maria Date of birth 26 November 1984 in Bucharest, Romania Height/weight 175 cm/62 kg Left-handed She is currently 8th in the FIE épée world ranking and finished the 2007/2008 and 2008/2009 seasons in 1st place. Hobbies Watching cartoons and collecting stuffed toy animals, although she has many other interests which she is planning to pursue at the end of her career. Education She obtained a Masters in Sport in 2007 from the Faculty of physical education and sport in Craiova. Her beginning in fencing Fencing was not the first sport to which Ana devoted herself to. She started playing lawn tennis but after one year, as she did not take part in any competitions she decided to stop. It was at the age of 10 that Ana arrived in the world of fencing. Her parents wanted her to play a well-organised sport, in other words, one having a good club structure. It was her brother who advised her to try fencing, since he thought this sport would perfectly match her energetic and competitive personality. Consequently Ana came to the fencing hall at the prestigious Steaua club in Bucharest, the best sports club in the country which also represents the army and which

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produced many Romanian champions since it was founded in 1947. At first sight she immediately felt right at ease and was very impressed by the white kits, the weapons and the children who were fighting. Ana decided therefore to stay and follow the good advice of her first coach, a certain Radu Szilaghy. At the beginning, her training focused on physical preparation and it was not until three months later that she started to work with a weapon. The first competition she took part in came very quickly, but out of 49 participants she only came 47th. This underachievement would have discouraged most but she decided to continue to become the best! The following year she took part in the children’s national championship where she won first place; the first lines in the legend of Ana Branza were beginning to be written… A step forward toward glory It was in 1997 at the age of thirteen that Ana took the path to improving as an athlete and a student. She left her hometown of Bucharest to join the Junior Olympic Centre in Craiova, a town situated 200 km to the west of the Romanian capital. She trained there for about ten years under the guidance of the national épée coach, Dan Podeanu. It was also in Craiova that she studied for her Masters in sport at the Faculty of physical education and sport. In 2000 she also began a military career as Sergeant with the support of the Steaua club. At the end of her studies and thanks to her many victories and medals, Ana was promoted to Lieutenant. On the way to her crowning achievement During these ten years, Ana won many titles and medals all over the world, but it was at the Beijing Olympic Games that Ana came close to Olympic glory and won an excellent silver medal, only being beaten by Britta Heidemann in the final. Post-Beijing Ana has only known one bad period in her career - an injury which kept her off the pistes from October 2009 to March 2010, right after the Antalya World Championships. This was a difficult period for her but one which allowed her to gain strength and maturity. Nowadays, trained by Cornel Milan and still representing the Steaua club, Ana is ready for her biggest goal: be-

ing triumphant in London in two years time. Nevertheless, she knows that she still has a long way to go before getting there fully prepared. Her first big meeting will be at Leipzig next July, where she hopes to retain her team European Champion title. Major achievements 2001 Cadets: World Champion in Gdansk Juniors: World team runner-up in Gdansk 2002 Juniors: World Champion in Antalya Seniors: Bronze medal at the Lisbon World Championships 2003 Juniors: Individual and team European Champion in Porec 2004 Juniors: Individual World Champion and team bronze medal in Plovdiv Winner of the World Cup in Budapest 2005 Seniors: Second at the Budapest Grand Prix Military: Individual World Champion and team bronze medal in Grosseto 2006 Seniors: Team European Champion in Izmir Winner of the World Cup in Budapest Military: Individual and team World Champion in Bucharest 2007 Winner of the World Cup in Florina Second at the World Cup in Prague Third at the Barcelona Grand Prix Third at the World Cup in Havana 2008 Silver medal at the Beijing Olympic Games Team European Champion and individual runner-up in Kiev Winner of the World Cup in Saint-Petersburg Second at the Budapest Grand Prix Third at the World Cups in Luxembourg and Barcelona 2009 Seniors: Team European Champion in Plovdiv Winner of the Doha and Nanking Grand Prix Winner of the World Cup in Havana Second at the Rome Grand Prix Third at the Saint-Maur Grand Prix Third at the World Cup in Florina Military: Individual and team European Champion at Gothenburg 2010 Seniors: Winner of the Nanking Grand Prix Winner of the World Cup in Florina Third at the World Cup in Havana Military: Team World Champion and individual bronze medal in Caracas n

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Biografía

Ana Branza, cuando la espada y la belleza se unen

Apellido Brânzaˇ Nombre Ana Maria Fecha de nacimiento 26 de noviembre de 1984 en Bucarest, Rumanía Estatura/peso 175 cm/62 Kg. Zurda Actualmente ocupa el 8º puesto de la clasificación mundial de la FIE de espada y terminó las temporadas 2007/2008 y 2008/2009 en el 1er puesto. Aficiones Ver dibujos animados y coleccionar animales de peluche, aunque tiene muchas otras pasiones a las que espera dar más importancia cuando finalice su carrera. Formación En 2007 se licenció en Deportes en la Facultad de Educación Física y Deportiva de Craiova. Sus comienzos en la esgrima La esgrima no fue el primer deporte al que se dedicó Ana. Practicó el tenis so-


“Made in Germany” FIE certified points, tips and barrels blade, wire, screws, plug pin, spring, nut, point tip, weapon, foil, epee, sabre, guard pad, mask tester, lame, cable reel, piste, floor cable, scoring machine, test box, guard, grip, shoes, guard socket, pommel, socks, mask, body cord, protection gear, insulation tape, glue, glove, crocodile clip, jacket, rollbag, fencing bag, fencing sack, plastron, pants, screw driver, test weight, insulation tube,…… service for tournament

bre hierba durante un año pero como no participaba en ninguna competición, decidió dejarlo. A la edad de 10 años, Ana llega al mundo de la esgrima. Sus padres querían que practicara un deporte de manera organizada, es decir, que estuviera dirigido por las estructuras de un club. Su hermano le aconseja entonces que practique la esgrima, puesto que pensaba que este deporte encajaría perfectamente con su personalidad enérgica y competitiva. De este modo, Ana llegó a la sala de esgrima del prestigioso club Steaua de

Bucarest, el mejor club deportivo del país que también representa al ejército y donde se han forjado muchos campeones rumanos desde su creación en 1947. Desde el primer momento, se sintió muy cómoda y le impresionaron mucho los uniformes blancos, las armas y los niños que competían. Entonces Ana decidió quedarse y seguir los buenos consejos de su primer entrenador, un tal Radu Szilaghy. Al principio, su formación se centraba en su preparación física y no empezó a trabajar con un arma hasta que pa-

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saron tres meses. La primera competición en la que participaba llegó muy rápido, pero de entre los 49 participantes, sólo consiguió el 47º puesto. Este bajo rendimiento podría haber desanimado a cualquiera, no obstante, ¡decidió continuar para convertirse en la mejor! Al año siguiente, participa en el campeonato nacional para niños donde consigue el primer puesto; empezaban a escribirse las primeras líneas de la leyenda de Ana Branza… Un paso hacia la gloria En 1997, a la edad de trece años, Ana emprende el camino de su perfeccionamiento como atleta y estudiante. Abandona su Bucarest natal para unirse al Centro Olímpico junior de Craiova, ciudad situada a 200 Km. al oeste de la capital rumana. Allí se entrenará durante unos diez años bajo la dirección del entrenador nacional de espada, Dan Podeanu. También en Craiova prepara su Licenciatura en Deportes en la Facultad de Educación Física y Deportiva. Además, en el año 2000, empieza una carrera militar como Sargento bajo la égida del club Steaua. Al finalizar sus estudios y gracias a sus numerosas victorias y medallas, Ana asciende a Teniente. Camino de su coronación más rotunda Durante estos diez años, Ana consigue varios títulos y medallas por todo el mundo, pero es en los Juegos Olímpicos de Pekín donde Ana toca de cerca la gloria olímpica y consigue una excelente medalla de plata, derrotada únicamente por Britta Heidemann en la final. Después de Pekín Ana sólo ha conocido una mala etapa en su carrera, una lesión que la mantuvo alejada de las pistas desde octubre de 2009 a marzo de 2010, justo después de los Campeonatos del Mundo de Antalya. Fue un periodo difícil para ella, no obstante, le permitió igualmente ganar en fuerza y madurez. En la actualidad, entrenada por Cornel Milan y representando todavía al club Steaua, Ana está preparada para su mayor objetivo; triunfar en Londres dentro de dos años. Sin embargo, ella sabe que todavía le queda un largo camino por recorrer antes de llegar allí totalmente preparada. Su primera gran cita tendrá lugar en Leipzig el próximo mes de julio, donde espera mantener el título de Campeona de Europa por equipos.

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Logros más importantes 2001 Cadetes: Campeona del Mundo en Gdansk Juniors: Subcampeona del Mundo por equipos en Gdansk 2002 Juniors: Campeona del Mundo en Antalya Seniors: Medalla de bronce en los Campeonatos del Mundo de Lisboa 2003 Juniors: Campeona de Europa individual y por equipos en Porec 2004 Juniors: Campeona del Mundo individual y medalla de bronce por equipos en Plovdiv Vencedora de la Copa del Mundo en Budapest 2005 Seniors: Segunda en el Gran Premio de Budapest Militares: Campeona del Mundo individual y medalla de bronce por equipos en Grosseto 2006 Seniors: Campeona de Europa por equipos en Izmir Vencedora de la Copa del Mundo en Budapest Militares: Campeona del Mundo individual y por equipos en Bucarest 2007 Vencedora de la Copa del Mundo en Florina Segunda en la Copa del Mundo en Praga Tercera en el Gran Premio de Barcelona Tercera en la Copa del Mundo en La Habana 2008 Medalla de plata en los Juegos Olímpicos de Pekín Campeona de Europa por equipos y subcampeona individual en Kiev Vencedora de la Copa del Mundo en San Petersburgo Segunda en el Gran Premio de Budapest Tercera en las Copas del Mundo en Luxemburgo y Barcelona 2009 Seniors: Campeona de Europa por equipos en Plovdiv Vencedora de los Grandes Premios de Doha y Nankín Vencedora de la Copa del Mundo en La Habana Segunda en el Gran Premio de Roma Tercera en el Gran Premio de Saint-Maur Tercera en la Copa del Mundo en Florina Militares: Campeona de Europa individual y por equipos en Gotemburgo 2010 Seniors: Vencedora del Gran Premio de Nankín Vencedora de la Copa del Mundo en Florina Tercera en la Copa del Mundo en La Habana Militares: Campeona del Mundo por equipos y medalla de bronce individual en Caracas n


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RESULTATS SENIORS

EPEE FEMININE Würth Cup, Tauberbischofsheim (GER) : 6-7 mars 1. Emese Takács (HUN) 2. Tatiana Logounova (RUS) 3. Nathalie Alibert (FRA) Tímea Nagy (HUN) 5. Bianca Del Carretto (ITA) 6. Francesca Quondamcarlo (ITA) 7. Tatiana Andrushina (RUS) 8. Isabelle Pegliasco (FRA) Coupe du Monde, Florina (GER) : 13-14 mars 1. Ana Branza (ROU) 2. Sonja Tol (NED) 3. Renata Knapik (POL) Anca Maroiu (ROU) 5. Ainsley Switzer (CAN) 6. Magdalena Piekarska (POL) 7. Simona Alexandru (ROU) 8. Dominika Mosler (POL) Epée de la Région de Moscou, Lobnia (RUS) : 20-21 mars 1. Tatiana Logounova (RUS) 2. Yana Shemyakina (UKR) 3. Anna Sivkova (RUS) Magdalena Piekarska (POL) 5. Maureen Nisima (FRA) 6. Violetta Kolobova (RUS) 7. Emma Samuelsson (SWE) 8. Ricarda Multerer (GER) Souvenir J. Nowara, Luxembourg (LUX) : 27-28 mars 1. Emese Szász (HUN) 2. Emma Samuelsson (SWE) 3. Bianca Del Carretto (ITA) Marzia Muroni (ITA) 5. Mara Navarria (ITA) 6. Marysa Baradji-Duchêne (FRA) 7. Giulia Rizzi (ITA) 8. Tabea Steffen (SUI) Tournoi Satellite, Istanbul (TUR) : 8-9 mai 1. Loredana Iordachioiu (ROU) 2. Reha Doǧ an (TUR) 3. Roxana Lazar (ROU) Oana Puiu (ROU) 5. Lotüs Tüzün (TUR) 6. Jessica Beer (NZL) 7. Merve Güristan (TUR) 8. Aslihan Kayabas (TUR) Challenge Australia, Sydney (AUS) : 22-23 mai 1. Imke Duplitzer (GER) 2. Sonja Tol (NED) 3. Monika Sozanska (GER) Britta Heidemann (GER) 5. Noam Mills (ISR) 6. Ricarda Multerer (GER) 7. YEUNG Chui Ling (HKG) 8. Evelyn Halls (AUS) St Duje’s Cup, Split (CRO) : 22-23 mai 1. Smiljka Rodić (SRB) 2. Raluca-Cristina Sbarcia (ROU) 3. Tihana Garib (CRO) Toncica Topic (CRO) 5. Danijela Ilić (SRB) 6. Roxana Lazar (ROU) 7. Kata Mihály (HUN) 8. Oana Puiu (ROU)

EPEE MASCULIINE Heidenheimer Pokal, Heidenheim (GER) : 26-27 mars 1. Pavel Sukhov (RUS) 2. Bas Verwijlen (NED) 3. Gábor Boczkó (HUN) Gauthier Grumier (FRA) 5. Ulrich Robeiri (FRA) 6. Alfredo Rota (ITA) 7. Tomasz Motyka (POL) 8. Géza Imre (HUN) Challenge Monal, Paris (FRA) : 7-8 mai 1. Jörg Fiedler (GER) 2. Rubén Limardo (VEN) 3. Matteo Tagliariol (ITA) José-Luis Abajo (ESP) 5. Silvio Fernández (VEN) 6. Fabian Kauter (SUI) 7. Sébastien Lamon (SUI) 8. Maximilian Keck (GER) Tournoi Satellite, Istanbul (TUR) : 8-9 mai 1. Alexandros Kontogiannis (GRE) 2. Kiril Marinov (BUL) 3. Daniel Nica (ROU) Alin Sbarica (ROU) 5. Liviu Dragomir (ROU) 6. Giorgi Kaphianidze (GEO) 7. Selçuk Dönerkaya (TUR) 8. Okan Karadeniz (TUR) Challenge Australia, Sydney (AUS) : 22-23 mai 1. Weston Kelsey (USA) 2. Keisuke Sakamoto (JPN) 3. Tigran Bajgoric (CAN) Joaquim Videira (POR) 5. Hugues Boisvert-Simard (CAN) 6. Max Heinzer (SUI) 7. Jonathan Willis (GBR) 8. Koshiro Uehara (JPN) St Duje’s Cup, Split (CRO) : 22-23 mai 1. Edoardo Munzone (ITA) 2. Marin-Dorian Pirvan (ROU) 3. Alin Mitrica (ROU) Nicolas Dupin (FRA) 5. Luka Gujinovic (CRO) 6. Peter Šaponja (SLO) 7. David Zupancic (SLO) 8. Hans Klotz (SUI) Epée Internationale, Montréal (CAN) : 28-29 mai 1. KIM Seung Gu (KOR) 2. Weston Kelsey (USA) 3. Hugues Boisvert-Simard (CAN) Jean-Michel Lucenay (FRA) 5. KIM Sang Min (KOR) 6. Keisuke Sakamoto (JPN) 7. Benjamin Ungar (USA) 8. Robert Andrzejuk (POL)

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FLEURET FEMININ Cup Eximbank, Budapest (HUN) : 13-14 mars 1. JEON See Sook (KOR) 2. Eugyenia Lamonova (RUS) 3. Claudia Pigliapoco (ITA) Viktoria Nikichina (RUS) 5. Gabriella Varga (HUN) 6. Julia Birioukova (RUS) 7. HONG Seo In (KOR) 8. Martina Batini (ITA) World Cup, Charm el-Cheikh (EGY) : 19-20 mars 1. Valentina Vezzali (ITA) 2. Elisa Di Francisca (ITA) 3. Ilaria Salvatori (ITA) Giovanna Trillini (ITA) 5. Katja Wächter (GER) 6. Claudia Pigliapoco (ITA) 7. Kristina Novalinska (RUS) 8. Tatiana Dolnikova (RUS) Tournoi Satellite, Copenhague (DEN) : 28 mars 1. Marta Cammilletti (ITA) 2. Michala Cellerova (SVK) 3. Sophie Troiano (GBR) Diana Yakovleva (RUS) 5. Veronika Schiller (GER) 6. Theresa Koppelwiser (GER) 7. Christine Botros (BRA) 8. Alexandra Petrova (RUS) Coupe du Monde, Shanghai (CHN) : 3-4 mai 1. Valentina Vezzali (ITA) 2. Elisa Di Francisca (ITA) 3. Arianna Errigo (ITA) NAM Hyun Hee (KOR) 5. JEON Hee Sook (KOR) 6. Julia Birioukova (RUS) 7. Giovanna Trillini (ITA) 8. Inna Deriglazova (RUS)

FLEURET MASCULIN Coupe du Monde Cidade de Espinho, Espinho (POR) : 13-14 mars 1. Renal Ganeev (RUS) 2. Rouslan Nassiboulline (RUS) 3. Marcin Zawada (POL) Artem Sedov (RUS) 5. Victor Sintes (FRA) 6. Jérôme Jault (FRA) 7. Julien Mertine (FRA) 8. Paweł Kawiecki (POL) World Cup, Charm el-Cheikh (EGY) : 20-21 mars 1. Andrea Cassara (ITA) 2. Stefano Barrera (ITA) 3. Simone Vanni (ITA) Valerio Aspromonte (ITA) 5. Alaa El din El Sayed (EGY) 6. Marcin Zawada (POL) 7. Giorgio Avola (ITA) 8. Luca Simoncelli (ITA) Tournoi Satellite, Copenhague (DEN) : 27 mars 1. Mats Stijlaart (NED) 2. Gael Santos (POR) 3. Oleg Drobyshev (RUS) Alexander Tsoronis (DEN) 5. Filip Hedenskog (SWE) 6. Philippe Jørgensen (DEN) 7. Soeren-Ulrik Johansen (DEN) 8. Alexander Jørgensen (DEN) SK Trophée Séoul, Séoul (KOR) : 9-10 mai 1. KWON Young Ho (KOR) 2. Richard Kruse (GBR) 3. PARK Hee Kyung (KOR) HA Tae Kyu (KOR) 5. Laurence Halsted (GBR) 6. Edward Jeffries (GBR) 7. Daiki Fujino (JPN) 8. CHOI Byung Chul (KOR) Epée Internationale, Montréal (CAN) : 29-30 mai 1. HA Tae Kyu (KOR) 2. René Pranz (AUT) 3. CHOI Byung Chul (KOR) Alexander Massialas (USA) 5. Kenta Chida (JPN) 6. Yusuke Fukuda (JPN) 7. Paweł Kawiecki (POL) 8. Edoardo Luperi (ITA)

SABRE FEMININ Coupe du Monde, Klagenfurt (AUT) : 24-25 avril 1. Irene Vecchi (ITA) 2. Stefanie Kubissa (GER) 3. Chrystall Nicoll (GBR) Alessandra Lucchino (ITA) 5. Svetlana Kormilitsyna (RUS) 6. Sibylle Klemm (GER) 7. Joanna Hutchison (GBR) 8. Davina Hirzmann (GER) Coupe du Monde, Pattaya (THA) : 1-2 mai 1. Stefanie Kubissa (GER) 2. AU YEUNG Wai Sum (HKG) 3. AU Sin Ying (HKG) Lam Hin Wai (HKG) 5. Sirawalai Starrat (THA) 6. LIM Nona Yean Hong (SIN) 7. Jessica Brooks (AUS) 8. C.A. Bhivani Devi (IND) Challenge Yves Brasseur, Gand (BEL) : 8-9 mai 1. Ilaria Bianco (ITA) 2. Stefanie Kubissa (GER) 3. Ekaterina Diatchenko (RUS) Bogna Jóźwiak (POL) 5. Sophia Velikaia (RUS) 6. Léonore Perrus (FRA) 7. Gioia Marzocca (ITA) 8. Galyna Pundyk (UKR) Tournoi international, Coblence (AUT) : 15-16 mai 1. Bogna Jóźwiak (POL) 2. Azza Besbes (TUN) 3. Chrystall Nicoll (GBR) Stefanie Kubissa (GER) 5. Irena Wieckowska (POL) 6. Andreea Pelei (ROU) 7. Bianca Pascu (ROU) 8. Judit Gárdos (HUN) Tournoi Satellite, Bakou (AZE) : 22 mai 1. Sevil Bunyatova (AZE) 2. Sabina Mikina (AZE) 3. Aida Alasgarova (AZE) Sevinj Bunyatova (AZE) 5. Tatia Aptsiauri (GEO) 6. Aysel Mirzayeva (AZE) 7. Teodora Kakhiani (GEO) 8. Dilara Guliyeva (AZE)

SABRE MASCULIN Coupe du Monde, Pattaya (THA) : 1-2 mai 1. Adam Skrodzki (POL) 2. Benjamin Igoe (USA) 3. LAM Hin Chung (HKG) Balázs Lontay (HUN) 5. Tamás Decsi (HUN) 6. Timothy Morehouse (USA) 7. Nikolasz Iliasz (HUN) 8. Sutherlan Scudds (AUS) Sabre de Wołodyjowski, Varsovie (POL) : 14-15 mai 1. Nicolas Limbach (GER) 2. Csaba Gall (HUN) 3. Marco Tricarico (ITA) Nikolasz Iliasz (HUN) 5. Áron Szilágyi(HUN) 6. Julien Pillet (FRA) 7. Balázs Lontay (HUN) 8. Richard Huebers (GER) Trofeo Villa de Madrid, Madrid (ESP) : 22-23 mai 1. OH Eun Seok (KOR) 2. GU Bon Gil (KOR) 3. Alexey Yakimenko (RUS) Aldo Montano (ITA) 5. Nicolas Limbach (GER) 6. KIM Jung Hwan (KOR) 7. Nikolay Kovalev (RUS) 8. Ilia Mokretsov (RUS) Tournoi Satellite, Helsinki (FIN) : 22 mai 1. Keita Azuma (JPN) 2. Iliy Andreev (RUS) 3. Miroslav Shabanski (BUL) Pavels Guzanovs (LAT) 5. Yuki Yamaguchi (JPN) 6. Branimir Morfov (BUL) 7. Jevgenijs Zelikovics (LAT) 8. Eugeny Andreev (RUS)

65


News

Nouvelles – News – Noticias

1

2

Le 13 mars, la première saison d’escrime de l’histoire

La Fédération Royale Marocaine d’Escrime a un

a débuté en Côte d’Ivoire, concrètement à l’Institut

nouveau Président depuis le 20 mars en la personne

Voltaire de la capitale Abidjan, dans le quartier

de M. Youssef Fathi. n

de Marcory. Trois clubs donnent vie à cette première saison, où les cadets et les juniors reçoivent

The Royal Moroccan Fencing Federation has had a

l’enseignement aux trois armes : Maggic, Dynamo et

new President since the 20 March, in the person of

Zogbé.

Mr Youssef Fathi. n

La Fédération Ivoirienne d’Escrime avait été fondée en mars 2003 et a depuis été très active dans sa par-

La Real Federación Marroquí de Esgrima tiene un

ticipation à divers stages de formation d’entraîneurs,

nuevo Presidente desde el 20 de marzo en la perso-

arbitres et techniciens. Son Président, Dosso

na del Sr. Youssef Fathi. n

Mékrokro, a précisé que « l’escrime est une discipline spectaculaire et de précision et nous invitons la po-

4

pulation à faire connaissance avec ce nouveau sport

Du 23 au 30 avril, l’Ecole Navale de La Guaira,

du paysage sportif ivoirien ». n

Venezuela, a accueilli les 42e Championnats du Monde Militaires d’Escrime, sous l’égide du Con-

On 13th March, the first fencing season in the Ivory

seil International du Sport Militaire (CISM). 150

Coast’s history began, at the Voltaire Institute of the

tireurs provenant de 12 nations s’y sont affrontés

capital Abidjan, in the Marcory quarter. Three clubs,

aux trois armes, parmi lesquels de grands cham-

Maggic, Dynamo and Zogbé, have given life to this

pions comme Ana Branza, Sylwia Gruchała et

first season, where the cadets and the juniors are re-

Hugues Boisvert-Simard. Le tableau des médai-

ceiving lessons in the three weapons.

lles a été remporté par la Pologne, vainqueur de 5

The Ivorian Fencing Federation was founded in March 2003 and since then it has been very active in participating at different training sessions for coaches, referees and technicians. Its President, Dosso Mékrokro, stated that “fencing is a spectacular discipline about precision and we invite everybody to come and get to know this new sport on the Ivorian sports scene”. n

médailles d’or, 3 d’argent et 2 de bronze. Suivent

Aladár Gerevich

l’Italie avec 3 d’or, 2 d’argent et 5 de bronze et le

3

Venezuela avec 4 d’argent et 3 de bronze. La particularité de cette compétition est que les combats se déroulent en assauts de 5 touches gagnantes. n From 23rd to 30th April, the Naval College in La

Le 26 mars, la Fédération Hongroise d’Escrime et

Guaira, Venezuela, hosted the 42nd World Mili-

El 13 de marzo comenzó la primera temporada de

le Comité Olympique hongrois ont commémoré

tary Fencing Championships, with the support of

esgrima en la historia de Costa de Marfil, más preci-

le centenaire de la naissance d’Aladár Gerevich (16

the International Military Sports Council (CISM).

samente en el Instituto Voltaire de la capital Abidjan,

mars 1910-14 mai 1991), l’un des plus grands sabreurs

150 fencers from 12 nations faced each other in

en el barrio de Marcory. Tres clubes dan vida a esta

de l’histoire, qui donne aujourd’hui son nom à une

the three weapons. Among those present were

primera temporada, donde juniors y cadetes reciben

compétition de la FIE organisée tous les ans à Buda-

great champions such as Ana Branza, Sylwia

la enseñanza de las tres armas: Maggic, Dynamo y

pest. Parmi ses plus grands records, Gerevich a rem-

Gruchała and Hugues Boisvert-Simard. Poland

Zogbé.

porté sept médailles d’or dans six éditions des Jeux

finished top of the medals table, winning 5 gold

La Federación marfileña de esgrima se fundó en mar-

Olympiques. n

medals, 3 silver and 2 bronze. Next was Italy with

zo de 2003 y desde entonces ha sido muy activa al

3 gold, 2 silver and 5 bronze and then Venezuela

participar en diversos cursos de formación para en-

The 26th March, the Hungarian Fencing Federation

with 4 silver and 3 bronze. This competition was

trenadores, árbitros y técnicos. Su presidente, Dosso

and the Hungarian Olympic Committee comme-

different in that the fights were decided by bouts

Mékrokro, declaró que “la esgrima es una disciplina

morated the centenary of the birth of Aladár Gere-

for 5 hits. n

de precisión espectacular e invitamos a todo el mun-

vich (16th March 1910-14 May 1991), one of the grea-

do a que conozca este nuevo deporte del panorama

test sabre fencers in history, who today has given his

Del 23 al 30 de abril, la Escuela Naval de La

deportivo marfileño”. n

name to an FIE competition organised every year

Guaira, Venezuela, acogió los 42º Campeonatos

in Budapest. Among his greatest records, Gerevich

del Mundo Militares de Esgrima, con el apoyo

won seven gold medals in six Olympic Games. n

del Consejo Internacional del Deporte Militar (CISM). Allí se enfrentaron 150 tiradores de 12

El 26 de marzo, la Federación Húngara de Esgrima

países en las tres armas, entre los cuales había

y el Comité Olímpico Húngaro conmemoraron el

grandes campeones como Ana Branza, Sylwia

centenario del nacimiento de Aladár Gerevich (16 de

Gruchała y Hugues Boisvert-Simard. Polonia

marzo 1910-14 de mayo 1991), uno de los sablistas

lideró el medallero con 5 medallas de oro, 3 de

más grandes de la historia, que actualmente presta

plata y 2 de bronce. Le siguió Italia con 3 medallas

su nombre a una competición de la FIE que se orga-

de oro, 2 de plata y 5 de bronce y Venezuela con

niza todos los años en Budapest. Entre sus récords

4 de plata y 3 de bronce. La particularidad de esta

más importantes, Gerevich ganó siete medallas de

competición es que los combates se deciden en

oro en seis ediciones de los Juegos Olímpicos. n

asaltos de 5 toques ganadores. n

66


© Real Madrid Club de Fútbol.

5

Le 29 avril, l’épéiste espagnol José-Luis Abajo a par-

Los beneficios de este encuentro amistoso iban des-

ticipé à la présentation d’un prestigieux match de

tinados a la investigación para erradicar la muerte sú-

football qui a opposé le 30 mai dernier des joueurs

bita en los deportistas de élite.

vétérans des clubs du Real Madrid CF et de l’AC Milan

La presentación tuvo lugar en el Palco de Honor del

au Stade Santiago Bernabéu de la capitale espagnole.

estadio y para la ocasión, Abajo estaba acompañado,

Les bénéfices de cette rencontre amicale étaient des-

entre otros, de antiguas glorias del club español como

tinés à la recherche pour éradiquer la mort subite chez

Alfredo Di Stéfano, actual Presidente de honor, Emilio

les sportifs d’élite.

Butragueño, actual Director de Relaciones Institucio-

La présentation avait lieu dans la Tribune d’honneur

nales, pero también de los jugadores Iker Casillas, Kaká

du stade et pour l’occasion, Abajo accompagnait, en-

y Sergio Ramos. También estaban presentes Alejandro

tre autres, d’anciennes gloires du club espagnol com-

Blanco, Presidente del Comité Olímpico Español y Al-

me Alfredo Di Stéfano, actuel Président d’honneur,

mudena Cid, única gimnasta rítmica que ha participado

Emilio Butragueño, actuel Directeur des relations

en cuatro finales olímpicas desde 1996 a 2008. n

institutionnelles, mais aussi les joueurs Iker Casillas, Kaká et Sergio Ramos. Etaient également présents Alejandro Blanco, Président du Comité Olympique Espagnol et Almudena Cid, unique gymnaste rythmique ayant participé à quatre finales olympiques de 1996 à 2008. n The 29th April, the Spanish épéeist José-Luis Abajo attended the presentation of a prestigious football match which on 30th last May pitted former players of Real Madrid CF and AC Milan at the Spanish capital’s Santiago Bernabéu Stadium. The money raised from this friendly encounter was donated to the research for eradicating sudden death of elite athletes. The presentation took place in the stadium’s VIP area and for the occasion, Abajo joined, amongst others,

6

former stars of the Spanish club such as Alfredo Di

L’activité du Président de la Confédération Africai-

Stéfano, the current honorary President, Emilio Butra-

ne d’Escrime (CAE), M. Mbagnick Ndiaye, a été très

gueño, the current Director of institutional relations,

intense puisque le 4 mai a eu lieu à Dakar, Sénégal,

and also players Iker Casillas, Kaká and Sergio Ramos.

la signature d’une convention de partenariat de

Also present were Alejandro Blanco, President of the

deux ans (2010-2012) avec la CONFEJES (Confé-

Spanish Olympic Committee and Almudena Cid, the

rence des Ministres de la Jeunesse et des Sports des

only rhythmic gymnast to have participated in four

pays francophones). Cette convention, signée entre

Olympic finals from 1996 to 2008. n

M. Ndiaye et M. Youssef Fall, Secrétaire général de la CONFEJES, s’étend à seize nations, regroupées

El 29 de abril, el espadista español José-Luis Abajo

en trois zones africaines (Nord, Ouest, Centrale) et

participó en la presentación de un prestigioso partido

permettra aux fédérations nationales concernées de

de fútbol que enfrentó el pasado 30 de mayo a juga-

bénéficier des outils du programme de développe-

dores veteranos del Real Madrid CF y del AC Milan en

ment du sport de la CONFEJES, allant de la base au

el Estadio Santiago Bernabéu de la capital española.

sport de haut niveau. n

67


8

The President of the African Fencing Confedera-

La actividad del Presidente de la Confederación

tion (CAE), Mr Mbagnick Ndiaye, has been very

Africana de Esgrima (CAE), el Sr. Mbagnick Ndiaye,

busy as on 4th May at Dakar, Senegal, a two year

ha sido muy intensa puesto que el 4 de mayo se fir-

(2010-2012) partnership agreement was signed

mó en Dakar, Senegal, un acuerdo de colaboración

with the CONFEJES (Conference of Sport and

de dos años (2010-2012) con la CONFEJES (Confe-

Youth Ministers of French-speaking Countries).

rencia de Ministros de Juventud y Deportes de paí-

Le 23 juin, la célébration de la Journée Olympique, qui

This agreement, signed between Mr Ndiaye and

ses de habla francesa). Este acuerdo, firmado entre

commémore la naissance des Jeux Olympiques de l’ère

Mr Youssef Fall, the General Secretary of CONFE-

el Sr. Ndiaye y el Sr. Youssef Fall, Secretario General

moderne le 23 juin 1894, a eu lieu à Lausanne, au siège du

JES, extends to sixteen nations, grouped into three

de la CONFEJES, se amplia a dieciséis naciones,

Comité International Olympique (CIO) et fut présidée

African zones (North, West, and Central) and will

agrupadas en tres zonas africanas (Norte, Oeste y

par Jacques Rogge, président du CIO. Sunil Sabharwal

allow the national federations involved to benefit

Central) y permitirá a las federaciones nacionales

(USA), membre du Comité exécutif, et Nathalie Rodri-

from the tools of CONFEJES’s sports development

implicadas aprovechar las herramientas del pro-

guez M.-H., Chief Executive Officer, ont représenté la

programme, ranging from amateur sports to the

grama de desarrollo del deporte de la CONFEJES,

FIE.

elite levels. n

desde la base hasta el deporte de alto nivel. n

A l’occasion de la Journée olympique, le CIO et la famille olympique ont remis les Trophées “Femme et sport” 2010 : cinq trophées continentaux et un trophée mondial. La cérémonie s’est déroulée en présence du président du CIO, de Mme Anita DeFrantz, membre du CIO et Présidente de sa commission Femme et sport, des membres de cette même commission, des membres de la commission exécutive du CIO et d’autres invités. En 2002, le CIO avait mis la FIE à l’honneur en attribuant à Mme Rafaela González Ferrer (CUB, MH), le Trophée « Femme et sport » pour le continent américain. n The celebration of the Olympic Day, which comme-

7

morates the birth of the modern Olympic Games on 23rd June 1894, took place in Lausanne on the 23rd June, at the headquarters of the International Olympic Committee (IOC) chaired by Jacques Rogge, the IOC President. Sunil Sabharwal (USA), member of the Executive Committee, and Nathalie Rodriguez M.-H., Chief Exe-

Du 9 au 17 mai, le Complexe Olympique de Nouak-

tion of Mauritania, Mr Mohamed Ould Noueigued,

cutive Officer, represented the FIE.

chott, capitale de la Mauritanie, a accueilli un stage

the President of the CAE, Mr Mbagnick Ndiaye, and

At this Olympic Day, the IOC and the Olympic family

d’initiation d’escrime assuré par un Maître d’armes

other key figures in the world of Mauritanian sport.

handed out the 2010 ‘Women and Sport’ trophies: five

sénégalais ; Maître Ridouane Ndiaye. Ce stage, qui a

The training course was able to take place thanks to

continental trophies and one world trophy. The cere-

été largement couvert par les médias mauritaniens,

the technical and administrative support of the CAE.

mony took place in the presence of the IOC President,

dont une chaîne de télévision, constituait la première

The FIE also helped with a contribution of equipment.

Ms Anita DeFrantz, IOC member and President of its

activité de ce sport dans ce pays d’Afrique occiden-

In terms of participation, 12 trainees followed the foil

Women and Sport Commission, members of this same

tale. La cérémonie d’ouverture a pu compter sur la

training course. The fundamentals of épée and sabre

commission, members of the IOC executive board and

présence du Président du Comité Olympique Mau-

were also taught. Furthermore, fencing sessions for

other invitees.

ritanien, le Dr. Mohamed Mahmoud Ould, du Pré-

children were included in the programme. n

In 2002, the IOC honoured the FIE by awarding Ms Rafaela González Ferrer (CUB, MH), the “Women and

sident de la Fédération Mauritanienne d’Escrime, M.

sport” trophy for the Americas continent. n

Mohamed Ould Noueigued, du Président de la CAE,

Del 9 al 17 de mayo, el Complejo Olímpico de Nouak-

M. Mbagnick Ndiaye, ainsi que de diverses personna-

chott, capital de Mauritania, acogió un curso de

lités du monde sportif mauritanien. Le stage a eu lieu

iniciación de esgrima impartido por un Maestro de

El 23 de junio, la celebración del Día Olímpico, que

grâce à l’appui technique et administratif de la CAE. La

armas senegalés; el Maestro Ridouane Ndiaye. Este

conmemora el nacimiento de los Juegos Olímpicos

FIE y a également contribué par une aide en matériel.

curso, que fue ampliamente cubierto por los medios

de la era moderna el 23 de junio de 1894, tuvo lugar en

En termes de participation, 12 stagiaires ont suivi la

de comunicación de Mauritania, incluida una cadena

Lausana, en la sede del Comité Olímpico Internacional

formation d’initiation au fleuret. Des notions de base

de televisión, constituye la primera actividad de este

(COI) y estuvo presidido por Jacques Rogge, Presidente

à l’épée et au sabre ont aussi été enseignées. Des

deporte en este país de África occidental. La cere-

del COI. Sunil Sabharwal (EEUU), miembro del Comité

séances d’escrime avec des enfants étaient également

monia de inauguración pudo contar con la presencia

ejecutivo y Nathalie Rodriguez M.H., Directora ejecuti-

au programme. n

del Presidente del Comité Olímpico Mauritano, el Dr.

va, representaron a la FIE.

Mohamed Mahmoud Ould, del Presidente de la Fe-

Con motivo del Día Olímpico, el COI y la familia olím-

From 9th to 17th May, the Nouakchott Olympic

deración Mauritana de Esgrima, el Sr. Mohamed Ould

pica entregaron los Trofeos “Mujer y deporte” 2010:

Complex, in the Mauritanian capital, hosted an in-

Noueigued, del Presidente de la CAE, el Sr. Mbag-

cinco trofeos continentales y un trofeo mundial. La ce-

troduction to fencing course in the hands of a Sene-

nick Ndiaye, así como de diversas personalidades del

remonia se celebró en presencia del Presidente del COI,

galese Maître d’armes: Maître Ridouane Ndiaye. This

mundo deportivo mauritano. El curso pudo celebrarse

de la Sra. Anita DeFrantz, miembro del COI y Presiden-

course, which was widely covered by the Mauritanian

gracias al apoyo técnico y administrativo de la CAE.

ta de su comisión Mujer y deporte, miembros de esta

media, including a television channel, was the first ac-

La FIE contribuyó igualmente con ayudas en material.

misma comisión, miembros de la comisión ejecutiva

tivity of this sport in this West African country. The

En cuanto a la participación, 12 participantes siguieron

del COI y otros invitados.

opening ceremony was attended by the President of

el curso de iniciación al florete. También se enseñaron

En 2002, el COI honró a la FIE al entregar a la Sra. Ra-

the Mauritanian Olympic Committee, Dr Mohamed

nociones básicas de espada y sable. Además, el pro-

faela González Ferrer (CUB, MH), el Trofeo “Mujer y

Mahmoud Ould, the President of Fencing Federa-

grama incluía sesiones de esgrima con niños. n

deporte” para el continente americano. n

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Carnet de deuil – Obituaries – Necrología

M. Eduard Teodorovich Vinokurov (RUS), 10 février 2010, à l’âge de 67 ans. Il fut un grand sabreur soviétique, deux fois médaillé d’or aux Jeux Olympiques de 1968 et 1976 et une fois médaillé d’argent à ceux de 1972 par équipes. Egalement six fois champion du monde entre 1967 et 1975 et deux fois vice-champion du monde en 1966 et 1973, toujours par équipes. Il fut également champion d’URSS à plusieurs reprises.

Mr Eduard Teodorovich El Sr. Eduard Teodorovich Vinokurov (RUS), 10 February Vinokurov (RUS), 10 de 2010, at the age of 67. febrero de 2010, con 67 He was a great Soviet sabreur, twi- años de edad. ce gold medalist at the 1968 and 1976 Olympic Games and once team silver medalist at those of 1972. Also six times world champion between 1967 and 1975 and twice world runner-up between 1966 and 1973, again in the team event. He was also USSR champion several times.

Fue un gran sablista soviético, dos veces medallista de oro en los Juegos Olímpicos de 1968 y 1976 y una vez medallista de plata en los de 1972 por equipos. También 6 veces campeón del mundo entre 1967 y 1975, así como dos veces subcampeón del mundo entre 1966 y 1973, siempre por equipos. También fue campeón de la URSS en varias ocasiones.

M. Roberto Eduardo José Feraud (ARG), 9 mars 2010, à l’âge de 83 ans.

Mr Roberto Eduardo José Feraud (ARG), 9 March 2010, at the age of 83.

El Sr. Roberto Eduardo José Feraud (ARG), 9 de marzo de 2010, con 83 años de edad.

Il était escrimeur, dirigeant et ancien Président du Club Français de Buenos Aires. Il a également longtemps officié dans la Commission directrice de la Fédération Argentine d’Escrime, notamment comme Viceprésident, ainsi que comme Membre de la Commission SEMI de la FIE.

He was a fencer, leader and former President of the Buenos Aires French Club. He also officiated for a long time in the Argentina Fencing Federation Managing Commission, notably as Vice- President, and as member of the FIE SEMI Commission.

Fue esgrimista, dirigente y antiguo Presidente del Club Francés de Buenos Aires. También ofició durante mucho tiempo en la Comisión directiva de la Federación Argentina de Esgrima, especialmente como Vicepresidente, y como miembro de la Comisión SEMI de la FIE.

M. Dario Mangiarotti (ITA), 9 avril 2010, à l’âge de 94 ans.

Mr Dario Mangiarotti (ITA), 9 April 2010, at the age of 94.

El Sr. Dario Mangiarotti (ITA), 9 de abril de 2010, con 94 años de edad.

Il fut un excellent épéiste, médaillé d’or individuel et médaillé d’argent par équipes aux Jeux Olympiques de 1952. Avant cela, il avait été médaillé d’argent par équipes à ceux de 1948. Il fut également sacré Champion du Monde individuel en 1949, ainsi que par équipes à quatre reprises entre 1937 et 1953. Dario, frère d’Edoardo, était également un entraîneur d’exception.

He was an excellent épéist, individual gold medallist and team silver medallist at the 1952 Olympic Games. Before that, he had been team silver medallist at those of 1948. He also was crowned individual world champion in 1949, as well as four times in the team event between 1937 and 1953. Dario, brother of Edoardo, was also an exceptional trainer.

Fue un excelente espadista, medalla de oro individual y medalla de plata por equipos en los Juegos Olímpicos de 1952. Antes de eso, había sido medalla de plata en los de 1948. Fue también coronado campeón del mundo individual en 1949, así como por equipos en cuatro ocasiones entre 1937 y 1953. Dario, hermano de Edoardo, fue también un entrenador excepcional.

M. Juan-Antonio Samaranch Torelló (ESP), 21 avril 2010, à l’âge de 89 ans.

Mr Juan-Antonio SamaEl Sr. Juan-Antonio Samaranch Torelló (ESP), 21 April ranch Torelló (ESP), 21 de 2010, at the age of 89. abril de 2010, con 89 años He accomplished a brilliant political career, de edad.

Il accomplit une brillante carrière politique, notamment comme Ambassadeur espagnol en URSS et en Mongolie, avant de devenir en 1980, Président du Comité International Olympique, jusqu’en 2001. M. Samaranch est à l’origine de beaucoup d’améliorations et innovations qu’a connues le Mouvement Olympique au cours de son mandat, notamment de l’amélioration de sa santé financière ou de la création du Tribunal Arbitral du Sport et de l’Agence Mondiale Antidopage. En 1991, Juan Carlos, Roi d’Espagne, lui conféra le titre de Marquis de Samaranch.

particularly as Spanish Ambassador in the USSR and in Mongolia, before becoming in 1980 President of the International Olympic Committee a post he held until 2001. Mr Samaranch originated many improvements and innovations that occurred within the Olympic Movement during his mandate, particularly the improvement in the state of finances and the creation of the Court of Arbitration for Sport and of the World Anti-Doping Agency. In 1991, Juan Carlos, King of Spain, conferred on him the title of Marquis of Samaranch.

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Llevó a cabo una brillante carrera política, en particular como Embajador español en la URSS y en Mongolia, antes de llegar a ser en 1980 Presidente del Comité Olímpico Internacional hasta 2001. El Sr. Samaranch originó muchas mejoras e innovaciones que conoció el Movimiento Olímpico bajo su mandato, sobre todo la mejora de su salud financiera o de la creación del Tribunal Arbitral del Deporte y de la Agencia Mundial Antidopaje. En 1991, Juan Carlos, Rey de España, le otorgó el título de Marqués de Samaranch.


Calendrier 2009/2010 du 1er août au 31 octobre 2010 Compétition Campeonato Panamericano Jeux Olympiques de la Jeunesse Championnats d’Afrique Championnats du Monde Vétérans

Lieu San José (CRC) Singapour (SIN) Tunis (TUN) Porec (CRO)

Dates 4-8 août 15-18 août 25-30 sept. 29 sept.-3 oct.

1 an d’abonnement (4 numéros) 1 year subscription (4 issues) 1 año de subscripciòn (4 nùmeros) 2 ans d’abonnement (8 numéros) 2 years subscription (8 issues) 2 años de subscripciòn (8 nùmeros) * Frais de port inclus * Postal charges included * Gastos de envio incluidos

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