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“La colère ne retombera pas “

Entre 8 000 et 25 000 personnes ont défilé à Lyon pour la 14e journée de mobilisation contre la réforme des retraites.

Les opposants à la réforme des retraites étaient dans la rue, mardi 6 juin à Lyon, pour une 14e journée de mobilisation. Et parmi les manifestants, on croisait, comme souvent, de nombreux Vénissians : des syndicalistes comme Guillaume Dumoulin ou Gilles de Gea (CGT), des ouvriers des usines locales et des employés de la Ville, mais aussi des retraités, des jeunes, et une partie de l’équipe municipale, dont Michèle Picard, maire de Vénissieux. “La retraite à 60 ans, c’est possible, avait écrit l’élue sur les réseaux sociaux. Nous devons rester mobilisés contre une réforme qui créera plus d’inégalités et sera plus discriminante encore envers les femmes.”

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La précédente mobilisation, le 1er mai, avait rassemblé entre 17 000 et 45 000 personnes à Lyon. Le 6 juin, ils étaient entre 8 000 selon la Préfecture et 25 000 selon les syndicats à défiler dans les rues.

Coll Ges

“Peu importe la bataille des chiffres, commentait, en fin de cortège, Samira, syndicaliste FO. Il faut se rendre compte de ce qu’il se passe dans le pays. Depuis le début de l’année, nous en sommes au 14e jour de mobilisation, c’est énorme ! Même si certains peuvent être tentés de renoncer, il faut continuer à y croire.

C’est bien sûr historique d’être toujours autant dans la rue, plusieurs semaines après un passage en force par le gouvernement.”

“La colère ne retombera pas, estimait Jean (CFDT). On est au-delà du bras de fer : c’est une bataille au long cours, pour faire revenir le gouvernement sur une réforme injuste. Il ne pourra pas s’en sortir autrement : Emmanuel Macron pourra essayer de changer de sujet autant qu’il le souhaite, nous le ramènerons toujours à la question de la réforme des retraites.” g

G.M.

Face à l’inflation, la Métropole adapte ses tarifs de cantine

La tarification des cantines au collège dans la métropole de Lyon va évoluer à la rentrée, afin d’éviter aux familles les plus modestes une augmentation des prix dans un contexte marqué par l’inflation. Dans un communiqué de presse diffusé mercredi 7 juin, la collectivité indique avoir “fait le choix d’une tarification protectrice des ménages les plus modestes pour les repas servis dans les collèges, tout en poursuivant l’objectif d’un service public de restauration scolaire de qualité”. Et de poursuivre : “Face à l’inflation, la collectivité adapte sa politique tarifaire dans une volonté de justice sociale, en maintenant les tarifs pour 72 % des familles.”

Un gel des tarifs est rendu possible par une participation financière supplémentaire de la Métropole de Lyon à hauteur de 2,9 millions d’euros, permettant une prise en charge de 36 % contre 28 % actuellement sur le coût des repas.

“La progressivité de la tarification est renforcée, en passant de 4 à 8 tranches de quotient familial, pour une meilleure équité entre les familles, précise-t-on encore.

Le tarif minimum à un euro est conservé pour permettre aux familles les plus modestes de pouvoir bénéficier d’un repas de bonne qualité à un faible coût.” g

Réunion publique le 16 pour la réouverture des urgences

Depuis le 6 mars, les urgences de l’hôpital des Portes du Sud sont fermées de 22 à 8 heures du matin. Une fermeture prévue pour six mois, due à un manque de personnel : “Nous avons besoin de 13 médecins à temps plein pour faire tourner le service, et actuellement nous en avons 6,5 en CDI, expliquait alors Claire Ravier, directrice des Portes du Sud. Nous avons aussi une pénurie d’infirmiers. Il manque 30 % de l’effectif.”

Le comité de défense CGT Portes du Sud s’est mobilisé contre cette fermeture, notamment en rencontrant les maires des quatre communes concernées : Vénissieux, Corbas, Saint-Fons et Feyzin. Ensemble, ils ont décidé d’organiser une réunion publique, le vendredi 16 juin à 18 heures à l’hôtel de ville de Vénissieux. Objectif : réfléchir

DROITS LGBTQI+

HÔPITAL LES PORTES DU SUD Juin, c’est le Mois des fiertés

et partager les actions à mener pour obtenir un engagement ferme sur la réouverture des urgences.

“Le droit universel à la santé n’est plus garanti et il y a aujourd’hui des inégalités intolérables entre ceux qui peuvent accéder aux soins et ceux qui ne le peuvent pas, estiment-ils dans un communiqué commun. La santé est notre bien commun, et elle est, à travers le régime de la Sécurité sociale, l’un des piliers de notre République, une et indivisible. L’urgence de la situation exige la mobilisation de toutes et tous.” Depuis le 6 mars, en cas d’urgence nocturne, les patients du Sud-Est lyonnais sont réorientés dans les différents hôpitaux de l’agglomération, avec toutes les contraintes et les difficultés que cela peut engendrer. g

“On espère faire évoluer les mentalités et vulgariser les choses”, affirme le président de la Métropole. Fin mai, Bruno Bernard et la vice-présidente en charge de la lutte contre les discriminations, Michèle Picard, ont dévoilé le programme du Mois des fiertés, qui se déroule jusqu’au 30 juin. Ils ont ainsi pu réaffirmer l’engagement de la collectivité à défendre les droits LGBTQI+ — Lesbienne, Gay, Bisexuel(le), Trans, Queer et Intersexe.

Cette série d’événements inédits et gratuits, concentrés à l’hôtel de la Métropole, vise à célébrer les luttes pour les droits LGBTQI+ et prévenir les LGBTphobies. Ils sont placés sous le prisme des mémoires et de la transmission des luttes. Le programme comprend notamment l’exposition Sous les paillettes, l’archive, qui explore près d’un siècle et demi du mouvement LGBTQI+ en France, à partir de documents locaux et nationaux, collectés par l’association Mémoires minoritaires. Celle-ci organisera de nombreuses visites guidées. g

JENNA BOUDAOUD

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