DOSSIER INFORMATIF INSTRUCTION 8/10

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DOSSIER INFORMATIF

fran รงais

INSTRUCTION 8/10

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fran çais

INTRODUCTION Entre août et octobre 2008, la police arrêta Luis Goñi, Xabier Sagardoy, Maider Caminos, Mikel Jimenez et Aritz Azkona, accusés d’être membres des organisations politiques Ekin et Segi. La police arrêta également 4 autres citoyens basques : les Navarrais Alberto Lopez, Amaia Legarra, Maitane Intxaurraga et Noe Lopez. Nombreux d’entre eux subirent la détention au secret, la torture et la prison, et le cas d’Alberto Lopez fut très particulier. Une voiture de la police heurta la sienne, et ils le séquestrèrent pendant 5 jours. Pendant sa détention au secret personne ne savait où se trouvait Alberto. Conséquence des coups reçus, ils durent l’emmener à l’hôpital. Cette rafle fut la première parmi beaucoup d’autres. Après cette opération, d’autres rafles eurent lieu. Le 30 septembre 2008, la police espagnole arrêta à Pampelune Ibai Azkona, Iker Araguas, Gorka Sueskun et Mikel Flamarike. Le 6 octobre ils réalisèrent une 3èmè rafle : Iker Aristu, Iñaki Marin, Diego Octavio et Mikel Marin furent écroués. Si l’on était jeune et indépendantiste, on risquait la prison. Ils passèrent 3 ans en prison, dans l’attente d’un procès. Ils furent jugés en octobre et début novembre 2011, à l’Audience Nationale (plus haute instance pénale espagnole) Maitane, Amaia, Noe et Alberto furent acquittés. Ce dernier attendit 3 ans et 4 mois avant d’être acquitté de toutes les charges retenues contre lui. Luis, Xabier, Maider, Mikel et Aritz, eux, furent condamnés à 6 ans de prison. Le 16 décembre 2011, Maider, Aritz et Luis, ainsi qu’Alberto Lopez furent remis en liberté. Xabier Sagardoy, par contre, rentra chez lui le 12 mai dernier, alors que Mikel est toujours en prison pour cause d’un autre procès. Après l’avoir repoussé maintes fois, le 3 juillet prochain, la Cour de Cassation examinera les peines dictées par l’Audience Nationale, ce qui entraine pour ces 4 jeunes le risque de retourner en prison. Ces citoyens basques pourraient être à nouveau incarcérés à cause de leur engagement politique, pour avoir, justement, travaillé publiquement en faveur des droits civils et politiques.

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XABI et LUIS ARRESTATION ET TORTURE

Le 24 août, dans la rafle réalisée pendant la nuit, la Garde Civile arrêta Luis à Barañain et Xabier à Lizarraldea. Les deux passèrent 5 jours de détention au secret, entre les mains de la Garde Civile, subissant des tortures pendant les interrogatoires. C’est comme cela qu’ils obtinrent les principales preuves à l’encontre des détenus. En outre, ces dépositions faites sous la torture contenaient des noms appartenant à de nombreux citoyens basques arrêtés par la suite.

Luis Goñi

Ils apparurent vers 5 heures du matin chez Luis et réalisèrent les fouilles sans ordonnance judiciaire aucune. Plus tard, ils fouillèrent un rez-de-chaussée et le bar Akelamendi. Xabier, lui, fut arrêté dans un village de Lizarraldea. Vers 6 heures du matin, 4 policiers descendirent d’une voiture le visage caché pour procéder à l’arrestation. Ils n’arrivèrent qu’à 10 h 30 du matin chez Xabier à Barañain, lieu où ils restèrent pendant 2 heures pour réaliser les fouilles. De là, ils l’amenèrent au Gaztetxe du village. Après avoir subi 5 jours de détention au secret, ils ne purent parler à un avocat qu’une fois en prison. C’est alors qu’ils dénoncèrent le traitement subi pendant les 5 jours et nuits précédents. Le traitement habituel pendant cette détention au secret furent des menaces, des étouffements avec un sac sur la tête jusqu’à perte de connaissance ou de coups sur tout le corps. Ils les obligeaient à faire du sport pendant qu’ils les tapaient, et avaient même simulé la pose d’électrodes. En plus des tortures physiques, ils avaient essayé de les anéantir psychologiquement, en leur faisant croire qu’ils avaient arrêté leur petite amie ou que leur mère avait été hospitalisée. Le but de tout cela était de leur faire apprendre par cœur une déclaration dans laquelle euxmêmes et d’autres jeunes étaient reconnus coupables. Ces mêmes déclarations sont les preuves les plus solides que l’Audience Nationale a contre eux.

Xabier Sagardoy

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MAIDER

ARRESTATION ET TORTURE

Maider Caminos

Maider Caminos fut arrêtée par la Garde Civile à Astrain le 31 août 2008, accusée d’être membre d’Ekin. Dans l’après-midi, la police provoqua un accident à l’entrée du village, pour ensuite arrêter Maider. Le but de la Garde Civile était qu’on ne soit pas au courant qu’ils avaient arrêté quelqu’un, en voulant répéter ce qu’ils avaient fait quelques jours auparavant avec Alberto Lopez. Ils ne fouillèrent la maison de Maider qu’à partir de 2 heures. Elle resta 4 jours en état de détention au secret, dans les mains de la Garde Civile. Pendant ces jours ils l’étouffèrent encore et encore avec sac, pour qu’elle accuse d’autres personnes d’appartenir à Ekin. En même temps, ils lui offrirent la liberté et un salaire de 2.500 € en échange de sa collaboration.

Aritz Azkona

ARITZ et MIKEL ARRESTATION ET TORTURE

Par ailleurs, Aritz Azkona et Mikel Jimenez furent arrêtés le 10 octobre 2008 à Madrid, aux portes de l’Audience Nationale, alors qu’ils voulaient se présenter pour faire librement une déclaration. Même si la Garde Civile demanda qu’on leur applique l’état de détention au secret, ils restèrent 3 jours en garde à vue sans être mis au secret, avant de passer devant le juge Grande-Marlaska. Ils avaient précédemment demandé un rendez-vous avec le juge, mais celui-ci leur répondit, sans autre précision, qu’ils aillent au tribunal. Les deux étaient accusés d’appartenir à Segi.

Mikel Jimenez

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LA SITUATION AUJOURD’HUI Luis, Maider et Aritz, sont rentrés chez eux le 16 décembre 2012. Depuis, ils doivent se présenter deux fois par semaine au commissariat de police. Xabier, par contre, a été libéré le 12 mai dernier, après avoir purgé une peine précédente. Mikel, lui, est toujours en prison. Maintenant, après avoir fait appel de la décision de l’Audience Nationale, ils attendent de voir ce que la Cour de Cassation va décider, si elle va confirmer la peine ou l’annuler. Celle-ci va délibérer le 3 juillet, et un mois pourrait s’écouler avant que l’on connaisse sa décision.

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