El Watan

Page 13

El Watan - Vendredi 25 - Samedi 26 avril 2008 - 13

KABYLIE INFO TIMEZRIT

GARE ROUTIÈRE DE BOUIRA

PROTESTATION À IDERAKEN

Gestion défaillante a gare routière de Bouira, par où transitent quotidiennement des milliers de voyageurs, usagers de bus et de taxis, en provenance des wilayas de l’est et du sud du pays en partance vers Alger, se trouve dans un état des plus chaotiques, en raison du peu de moyens financiers et humains alloués à sa gestion. Encombrement, insalubrité, anarchie, telle est la situation à laquelle sont confrontés usagers et transporteurs depuis quelques années. Censée être la vitrine d’une ville reliant la capitale Alger à l’est du pays, la gare routière offre une image peu reluisante aux voyageurs qui y transitent. Ces derniers ne trouvent pas toutes les commodités nécessaires. Les services chargés de la gestion de cette gare n’ont pas en réalité su tirer profit de sa position géographique. Si des efforts de modernisation avaient été entrepris, l’infrastructure aurait pu générer d’énormes profits. Mais au contraire, l’infrastructure, qui est restée à l’état où elle était il y a quelques années, s’est davantage détériorée. Au niveau de la gare, dès les premières heures de la matinée, les premiers bus commencent à arriver, à leur bord des dizaines de passagers, suivis par un important flux de voyageurs, commencent alors l’anarchie et la confusion. La foule, qui attend sur le trottoir sous le froid glacial qui caractérise la ville, assiste alors à un spectacle où se mêlent cris stridents de receveurs, va-et-vient des gosses vendeurs de journaux et injonctions des agents chargés de réguler le trafic, souvent débordés. Avec un effectif réduit, les deux ou trois agents affectés sur les lieux n’arrivent pas à gérer la situation, laquelle finit parfois sur des disputes entre receveurs et transporteurs sur des questions d’horaires. A cette heure matinale, si vous êtes passager et vous avez une envie de satisfaire un besoin naturel, il ne faut surtout pas chercher les toilettes publiques qui ne sont pas ouvertes à ce moment de la journée. Soit vous prenez votre mal en patience en attendant l’arrivée à destina-

PHOTO : B. SOUHIL

L

Dès l’arrivée des bus, l’anarchie commence

tion ou bien choisir un coin sombre. De ce fait, les lieux où se dégagent des odeurs nauséabondes insupportables se sont transformés en un véritable WC à ciel ouvert. Après la fièvre du matin, le trafic et la circulation s’intensifie peu à peu, et la situation se complique davantage avec l’arrivée des dizaines de bus et l’apparition des jeunes commerçants. Les rares espaces qui restent sont très vite pris d’assaut par des jeunes qui étalent toute sortes de produits (cigarettes, cacahouètes, confiseries). Au milieu, le voyageur, non habitué des lieux aura du mal à trouver la destination. Le manque, l’absence parfois de plaques visibles, indiquant les différentes destinations, laissent les usagers des transports perplexes. On raconte qu’un jour, une jeune fille mal informée ou pas du tout informée, voulant se rendre à Alger, était montée dans,

un bus à destination de Béjaïa. Ce n’est qu’après plusieurs kilomètres qu’elle s’est rendue compte qu’elle s’était trompée de bus. Ce n’est pas une anecdote, mais un épisode qui s’est réellement produit, renseignant parfaitement sur l’anarchie qui règne en maîtresse au niveau de cette gare. A cela s’ajoute l’insalubrité qui caractérise les lieux. En effet, que ce soit sur les quais, à la périphérie de la gare ou bien à l’intérieur de la bâtisse abritant quelques commerces, notamment des restaurants, les saletés, les détritus et les odeurs nauséabondes sont partout, offrant ainsi aux passants comme aux usagers un spectacle des plus désolants. Enfin la gare routière devrait être modernisée et ce, afin qu’elle puisse garantir aux voyageurs de bien meilleures conditions de prise en charge. Assalas M.

IGHIL BDOUMOUREN

La population a soif a population de la grande localité d’Ighil Bdoumouren, implantée à 6 km au sud du chef-lieu de la commune d’Ath Laâziz, n’en finit pas de souffrir, de manière récurrente, de pénuries d’eau. La réalisation d’un autre réservoir d’eau d’une capacité de 100 m3 a été octroyée par les pouvoirs publics pour un montant de plus de 3 millions de dinars. En effet, cela fait belle lurette que les villages et bourgs d’ighil Bdoumouren, endurent le manque de ce liquide vital, les robinets restant désespérément secs, nous a-t-on précisé. Il convient de souligner que ladite région a bénéficié d’un réseau d’alimentation en eau potable, mais cette dernière coule timidement dans les robinets. Ledit réseau a été réalisé, il y a quelques années, et la canalisation en question traverse l’ensemble des villages, à savoir, Idjmaâthen, Ihgachamen et les petits bourgs, tel Iboussatathen. Les habitants, quelque 4000 âmes vivent un calvaire : «Aucune

L

goutte d’eau n’a coulé de nos robinets depuis plus de vingt jours, souvent l’eau arrive une seule fois par mois et juste pour quelques minutes», nous dira un citoyen. Il est à souligner qu’un réservoir à été réalisé pour approvisionner ladite localité mais à ce jour, ce précieux liquide se fait toujours désirer. Pour atténuer ce manque, les autorités locales alimentent, selon les dires de notre interlocuteur, la population par des camionsciternes et renforcent ledit réservoir ; mais toujours selon les citoyens l’eau continue toutefois de manquer. La population d’Ighil Bdoumouren continue de s’approvisionner des quelques fontaines, comme Thala El Merdj, ou alors grâce à des puits appartenant à des privés. Par ailleurs, ce projet n’est toujours pas concrétisé sur terrain. La situation à Ighil Bdoumouren est désolante, il reste aux responsables locaux de conjuguer leurs efforts pour résoudre cet épineux problème. Amar Fedjkhi

DERNIÈRE IBOURASSEN, UN VILLAGE ENCLAVÉ Implanté sur les hauteurs d’Ath Laâziz, le village d’Ibourassen, qui regroupe une centaine de familles, occupe des habitations précaires et vit dans l’anonymat total. En effet, ce hameau, selon les citoyens du village, ne dispose

ni d’un réseau d’assainissement— ce qui risque d’engendrer des épidémie— ni d’alimentation en eau potable, ce qui contraint ces habitants à aller à Insar pour s’en procurer. L’éclairage public est également absent ce qui les met dans une situation d’insécurité. Il n’existe pas non plus de

routes au sens propre du terme qui favoriseraient le désenclavement. Les citoyens affirment que leur village est le seul de la région qui n’a pas bénéficié des projets de développement. Ils interpellent les pouvoirs publics pour que leur village ne soit pas marginalisé plus longtemps.

es citoyens du village Ideraken, dans la commune de Timezrit, ont fermé, dans la journée de dimanche dernier, l’axe routier reliant les localités de Timezrit, Semaoune et Ath Djellil. Une action de protestation qui a bloqué toute la circulation routière pendant plus de cinq heures, appuyée par une grève générale ayant paralysé l’activité commerciale et les établissements scolaires. Une délégation des protestataires a été reçue par le chef de daïra et les élus de l’APC pour transmettre de vive voix les revendications de la population. Celles-ci, comme porté sur un affichage public, se résument à la réalisation du projet alloué au revêtement des routes desservant le village, le renforcement de la sécurité et l’amélioration de l’entretien de la cité. «La situation dans notre village se dégrade. L’état des routes est lamentable et certaines sont devenues impraticables. Des terrains destinés aux espaces verts et aux aires de jeux ne sont pas exploités, quand ils ne sont pas simplement ”annexés” par des constructions anarchiques», se désole un habitant. L’autre hantise des citoyens est la prolifération de certains fléaux. «Des habitants ont fait l’objet de vols à maintes reprises. Dernièrement, deux moteurs d’engins ont été volés, de nuit, dans un chantier en plein centre du village», illustre encore notre interlocuteur. Contacté à ce sujet, le vice-président de l’APC, M. Mâafa, explique que l’aménagement des routes au niveau du village Iderraken est confié par la DUC (Direction de l’urbanisme et de la construction) à une entreprise de réalisation. «Nous attendons toujours l’annonce du début des travaux, car nous avons, pour notre part, à entamer quelques travaux de préparation au revêtement. Sinon, concernant la multiplication des actes de vol, nous avons, en tant qu’assemblée, sollicité qui de droit pour le renforcement de la sécurité dans la localité», soutient notre interlocuteur. B. K.

D

l L’état de la gare se dégrade de jour en jour l L’insalubrité gagne les lieux.

BENI DJELLIL

LE CW22 ATTEND SA RÉHABILITATION a situation du CW22 est un casse-tête pour l’éxecutif comLchemin munal de Beni Djellil. Derrière ce matricule se cache un de wilaya qui donne des cauchemars, du fait de sa totale dégradation, à tous les routiers, automobilistes et autres usagers, notamment les transporteurs qui l’empruntent quotidiennement. Cet axe routier reliant la commune de Beni Djellil à la commune de Semaoun s’étale sur 24 km environ. Il est complètement crevassé puisque le bitume qui le recouvrait n’est plus qu’un lointain souvenir. Une enveloppe financière de 50 millions de dinars a été allouée à son aménagement au cours de l’année 2007, mais rien n’a été effectué pour répondre aux différentes doléances des usagers de ce chemin, particulièrement les transporteurs qui font leur travail avec difficultés et le risque de voir leurs véhicules endommagés. «Jusqu’à quand les autorités continueront-elles à faire la sourde oreille ?», se plaint un citoyen. «On a déjà sollicité le chef de daïra pour bien vouloir prendre cette préoccupation en considération», nous dit un élu communal. Cependant, le revêtement de ce tronçon ne semble pas être au programme. Khadidja Cheurfa

BOUKHELIFA

CHEMIN DE WILAYA IMPRATICABLE e chemin du wilaya reliant la commune de Boukhelifa à Llamentables celle de Tichy, sur plus de 17 km, est dans un état des plus et risque de devenir totalement impraticable si des travaux pour sa remise en l’état ne sont pas entrepris. Pour les transporteurs desservant la région, l’état auquel est voué ce tronçon routier est dû à la non-prise en charge de son revêtement par les services concernés. «C’est inconcevable qu’un tel chemin, qui dessert une commune de plus de 12 000 âmes, ne soit pas pris en charge. Les derniers et seuls travaux qu’elle a subis datent du milieu des années 80», nous dit l’un de ces transporteurs. Le manque de transport au niveau de la région est la répercussion de l’état de délabrement de la route qui a dissuadé plus à un à investir dans ce créneau. D’ailleurs, pour protester contre l’absence de réfection de ce chemin, indispensable pour le désenclavement de la commune, les transporteurs assurant cette ligne ont recouru, au début de l’année en cours, à une grève avant que les autorités locales ne leur promettent de prendre en charge leurs doléances. Ce qui n’a pas été fait à ce jour, selon un des transporteurs. Akli Malek


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.