Bulletin n°26 de 08 2015

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BULLETIN Aout 2015 Pèlerinage à Lourdes

Hospitalité de Touraine Maison Diocésaine « le Carmel » 13 rue des Ursulines BP 41117 37011 TOURS cedex Tél./Fax : 02 47 31 14 48 hospitalite.de.touraine@gmail.com www.hospitalitedetouraine.org


SOMMAIRE

Récollection 4 Train ou Car

9

Pèlerinage mai 11

Témoignage 15

Actualités 16

HNDL 20


La parole est à notre aumônier Pourquoi Lourdes ? Dans les années 1965 j'étais vicaire à la paroisse St Etienne. Un jour où j'étais dans l'église de permanence au confessionnal, une personne m'interroge : "j'ai vu 4 statues de la sainte Vierge dans l'église - il y avait en effet celle de l'autel de la sainte Vierge, une représentation de Notre Dame des sept douleurs, Notre Dame de Lourdes et Notre Dame de la Salette - laquelle est la meilleure ?" Je lui ai répondu que c'était toujours la même Mère de Jésus notre Sauveur que nous invoquions. Mais sa question signifiait que selon l'histoire et la piété de chacun, nous sommes plus attirés par un aspect du visage de Marie. Elle est alors la meilleure "pour nous". Il peut y avoir des raisons historiques, géographiques qui font que les pèlerins viennent en foule à Lourdes. 1848 est l'époque du développement des chemins de fer, de l'attrait pour le thermalisme bien présent dans les Pyrénées, de l'attrait aussi pour la montagne qui est aux portes de Lourdes (pendant longtemps tout pèlerinage comportait une 'excursion'). La Salette est en pleine montagne, mais l'accès est plus difficile, Pontmain c'est le plat pays. Il y a aussi la personnalité des voyants et voyantes. A la Salette ou Pontmain ils sont plus effacés, à l'inverse Bernadette est seule ; sa personnalité connue, est attachante, tous peuvent s'identifier à elle, dans sa simplicité, son bon sens et même sa fierté, elle entend se faire respecter ! Enfin tous peuvent la voir encore à Nevers. Mais les années passent, ceux qui voyagent ont d'autres attraits, ils partent par d'autres moyens, plus loin. Les raisons d'un pèlerinage à Lourdes vont devenir de plus en plus spirituelles. Ce n'est plus l'environnement qui attire mais les personnes qui se rassemblent, ou dans leur diversité d'origines, de conditions, signes de la catholicité de l'Eglise, ou au contraire dans leur destinée commune : militaires, malades du cancer, chorales liturgiques, motards….pour chercher la valeur de ce qui marque leurs vies. Il y a surtout les personnes qui sont à l'origine de ces rassemblements : "La Dame" dont Bernadette a été la porte-parole. Les personnes qui viennent à Lourdes répondent à une invitation qui les a touchées. Ce n'est peut-être pas cette force 'invincible' qui poussait Bernadette vers Massabielle, mais il y a une démarche dictée par des circonstances de la vie que l'hospitalité est là pour faciliter.


Au-delà du cadre, de la foule, il y a ce temps fort du pèlerinage : venir à la grotte et demander à Marie :"Qu'as-tu à me dire en ce moment, pour que ton Fils vive davantage en moi ?" Osons-nous lui poser vraiment la question ? Jean Pierre Belliard

Et à notre Président Pourquoi vient-on à Lourdes en pèlerinage ? Voilà plusieurs années que les jeunes de Mont de Marsan nous accompagnent en mai, non en tant que pèlerins mais simplement pour se mettre au service des malades selon notre accord initial. Comment ne pas être troublés par ces jeunes gaillards qui s’effondrent en pleurs devant leurs camarades en arrivant à la Grotte ou ailleurs … Quel que soit leurs motivations premières, la Vierge Marie a su les rejoindre, leur parler et leur faire comprendre que l’Amour de Dieu est infini !... Comment témoigner des richesses vécues durant le pèlerinage auprès des nouveaux hospitaliers, trop souvent ces réunions sont de simples discussions sur les conditions matérielles du pèlerinage alors que l’essentiel est ailleurs! Comment leur expliquer qu’ils doivent simplement être disponibles et rester à l’écoute … et que c’est le Seigneur qui prendra l’initiative par l’intermédiaire de Marie ! A la question de savoir pourquoi les personnes viennent à Lourdes en pèlerinage, j’ai l’habitude de répondre que cela m’importe peu et que je respecte leur démarche !... Mais pour moi l’important est de savoir ce qu’ils vont y vivre et quelle sera la répercussion de ces « Instants exceptionnels » dans leur vie à leur retour ! Reconnaissons que ce que nous vivons durant le pèlerinage va bien au-delà de ce que nous pouvions imaginer dans nos propres motivations ! Alors continuons à venir nombreux à Lourdes, invitons largement des membres de notre entourage à nous rejoindre et œuvrons tous ensemble pour créer des conditions pour faciliter la rencontre du Seigneur avec chacun de nous, malades et hospitalier(e)s. Jean-Pierre


Edito La famille ! Un modèle ? Ne cherchons pas trop loin, Yvonne Fortin, à la tête de ses enfants hospitaliers, pourrait en être un. Yvonne vient de nous quitter, malade depuis de nombreux mois, elle était cependant toujours avec nous. Laissons la parole à Marie-Paule…

Cher amis, Maman a rejoint son Père et Créateur hier soir vers 21h30. Elle est partie tout en douceur, tout en discrétion comme elle était dans la vie. Et la grâce de Dieu et la présence de Maman Marie ont fait que nous l'entourions tous à ce moment-là. Nous avons pu l'accompagner, la porter vers ce Ciel qu'elle désirait tant, en même temps qu'elle vivait pour nous. Nous mesurons vraiment ce don de Dieu qui a été si clément, si doux avec nous, ses pauvres enfants orphelins de papa et maman terrestres. Ils sont réunis maintenant, formant le couple qu'ils ont toujours été, ciment de notre famille, modèle de notre amour. Qu'ils soient désormais nos guides, nos protecteurs et je ne doute pas qu'ils nous donneront toujours la main, comme lorsque nous étions enfants. Malgré le poids de l'absence physique, ils sont plus vivants que jamais, forts dans leur union et pour l'éternité. Dieu soit béni et béni soit son Saint Nom. Maman Marie, Notre Dame de Lourdes, nous sommes tes enfants, prends soin de nous.

Récollection : la famille L'Eglise a - en particulier au vingtième siècle - un discours extrêmement valorisant sur la famille, base de toute vie sociale. Lorsqu'elle parle de la famille, elle met en valeur l'alliance conjugale, qu'elle idéalise. Parmi tous les textes je choisis ce passage de la constitution conciliaire Gaudium et spes (481) : «La communauté profonde de vie et d’amour que forme le couple a été fondée et dotée de ses lois propres par le Créateur ; elle est établie sur


l’alliance des conjoints, c’est-à-dire sur leur consentement personnel irrévocable. Une institution, que la loi divine confirme, naît ainsi, au regard même de la société, de l’acte humain par lequel les époux se donnent et se reçoivent mutuellement. En vue du bien des époux, des enfants et aussi de la société, ce lien sacré échappe à la fantaisie de l’homme. Car Dieu lui-même est l’auteur du mariage qui possède en propre des valeurs et des fins diverses ; tout cela est d’une extrême importance pour la continuité du genre humain, pour le progrès personnel et le sort éternel de chacun des membres de la famille, pour la dignité, la stabilité, la paix et la prospérité de la famille et de la société humaine tout entière. Et c’est par sa nature même que l’institution du mariage et l’amour conjugal sont ordonnés à la procréation et à l’éducation qui, tel un sommet, en constituent le couronnement. Aussi l’homme et la femme qui, par l’alliance conjugale « ne sont plus deux, mais une seule chair » (Mt 19, 6), s’aident et se soutiennent mutuellement par l’union intime de leurs personnes et de leurs activités ; ils prennent ainsi conscience de leur unité et l’approfondissent sans cesse davantage. Cette union intime, don réciproque de deux personnes, non moins que le bien des enfants, exigent l’entière fidélité des époux et requièrent leur indissoluble unité. " Je voudrais dans mon intervention ne pas me contenter de cet aspect de la famille, vue sous l'angle du mariage. Aussi la première partie de ma réflexion portera sur la famille qui nous a mis au monde. Avant de regarder la famille comme projet, regardons-la comme héritage.

Héritage : Une terre pour des racines 1 - Nous sommes tous nés d'une rencontre (amoureuse ?) de deux patrimoines génétiques Avant d'être des bâtisseurs, nous sommes tous des héritiers. Nous venons au monde (nous y sommes propulsés!) avec un double patrimoine qui nous suivra toute notre vie… 2 - Nous venons au monde dans une histoire familiale Nous ne sommes pas seulement des héritiers sur le plan génétique... Nous héritons d'une culture, nous sommes d'un pays, d'une époque. Mais nous avons aussi une langue maternelle qui va façonner notre rapport au monde avec ses outils culturels. Nous avons enfin une histoire familiale avec des heures de gloire et des petits secrets... 3 - Nous grandissons dans un cadre Nous savons tous qu'il est préférable de vivre dans une famille unie que de devoir digérer les séquelles d'une déchirure… En entrant dans la vie adulte, nous découvrons combien nous avons été déterminés par notre éducation. Il


faut parfois de longues années pour digérer cette première période de notre existence. 4 - Nous y faisons l'expérience de la communion (sacrée) Quelle que soit la famille qui nous a mis au monde, elle représente dans notre imaginaire un "chez soi" de référence. La famille est le nid où se joue une solidarité a priori (en particulier intergénérationnelle). Elle est habituellement un espace de pardon qui nous fait grandir dans notre sens des autres, dans la reconnaissance de l'altérité… En cela, la famille est la première cellule de vie sociale et pour l'Église elle est la première cellule d'Église. Comment notre famille nous a-t-elle préparés à affronter les conflits de société ? Comment nous a-t-elle ouvert à la diversité ? Comment nous a-t-elle donné le goût de l'aventure et de la liberté ? Comment vivre la famille comme lieu d'avènement de la personne et non de l'individu ? Cette communion familiale se vit dans la force des relations intergénérationnelles qu'il nous faut revaloriser à l'heure de la grande dépendance... 5 - un espace à relativiser Nous sommes donc des héritiers. Et Jésus s'est réjoui de ces années de Nazareth. Cependant, nous connaissons sa réponse à ceux qui lui disent : "Voici que ta mère et tes frères sont là dehors : ils te cherchent"...Elle est en Marc (3, 33- 35) : "Qui est ma mère ? Qui sont mes frères ? " Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : "Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère."… En ce sens, l'éducation nous invite à élargir notre regard en nous mettant en contact avec des jeunes ayant d'autres repères familiaux, d'autres expériences… L'éducation nous donne un accès à l'universel qui va lentement relativiser l'héritage... L'école invite à d'autres solidarités. L'expérience de la foi peut également conduire à des choix radicaux ; ainsi en Luc (14, 26) : "Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple." Plus largement, et cela va nous conduire à notre deuxième partie de réflexion le livre de la Genèse en s'interrogeant sur le mystère de l'homme affirme : (2, 24) "À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un."

Projet : le mariage, institution quasi universelle D'une manière ou d'une autre, toutes les civilisations ont organisé les relations conjugales porteuses d'espérance et aussi de violence. Dans la tradition biblique, il était quasi-impensable de ne pas se marier et les choses étaient organisées par les familles.


Je voudrais juste rappeler ce passage de Paul dans la première lettre aux Corinthiens (7, 25-26 et 32-33): " Au sujet du célibat, je n’ai pas un ordre du Seigneur, mais je donne mon avis, moi qui suis devenu digne de confiance grâce à la miséricorde du Seigneur. Je pense que le célibat est une chose bonne, étant donné les nécessités présentes ; oui, c’est une chose bonne de vivre ainsi. (...) J’aimerais vous voir libres de tout souci. Celui qui n’est pas marié a le souci des affaires du Seigneur, il cherche comment plaire au Seigneur. Celui qui est marié a le souci des affaires de ce monde, il cherche comment plaire à sa femme, et il se trouve divisé." Vous savez qu'avec l'Église, nous vivons l'année de la vie consacrée... Mais, nous ne devons pas oublier également la place des célibataires… 1 - Un lien entre deux familles Traditionnellement, le mariage est une institution qui lie deux familles… Il importait de réguler la dévolution patrimoniale et de donner une filiation claire aux enfants nés de l'union de deux personnes. 2 - La liberté du consentement Il faudra attendre plusieurs siècles pour que le mariage d'amour devienne la règle sans remettre en question les autorités parentales. Le vingtième siècle a vu le développement de la liberté individuelle dans tous les domaines... 3 - Donner un statut à la femme Pendant des siècles, le mariage permettait de donner un statut à la femme… Elle passait de l'autorité paternelle à l'autorité maritale, mais demeurait dans la dépendance. Elle était un "capital" précieux dans sa possibilité de donner la vie. 4 - Donner un statut aux enfants légitimes Depuis la Grèce antique, seuls les enfants nés dans le cadre du mariage étaient reconnus. Le mariage était traditionnellement le lieu de la filiation. La transmission d'héritage ne concernait que ceux qui avaient un patrimoine. En 1972 puis en 2005, les lois ont posé une égalité de droit entre enfants légitimes et enfants naturels. 5 - Lien au mariage religieux Cette évolution du statut institutionnel du mariage est également liée (en Europe) à la prise en compte du mariage comme sacrement indissoluble par l'Eglise à partir du XIIIème siècle. Le Concile de Trente en 1542 en définira les formes canoniques avec l'obligation des registres paroissiaux. Vous savez que la Révolution instituera le mariage civil (ouvert à tous, sans référence religieuse) le 20 septembre 1792. En 2010, il y a eu en France, 251654 mariages (294600 en 1990) dont 74636 mariages chrétiens (34%). Nous savons tous l'importance de la réflexion qui est proposée pour la préparation du mariage religieux. Oui, l'Église prend le mariage au sérieux...


6 - L'échec... Cette union conjugale a connu, sans doute, au cours de l'histoire bien des fragilités (épreuves de santé, guerres, disettes, nécessité de migrations...) Nous savons par l'Évangile que la loi de Moïse avait introduit la possibilité pour l'homme de répudier sa femme (voir Mt 19, 3-9). La révolution introduisit en 1792 la possibilité de demander le divorce (interdit à la Restauration en 1816) et la Loi Alfred Naquet du 27 juillet 1884 légalisa le divorce pour faute. Le mariage devient alors un contrat sur lequel on peut revenir dans certaines conditions : en France, en 2010, il y a eu 251654 mariages et 133909 divorces... La loi de 1975 introduisit le divorce par consentement mutuel (54%) aujourd'hui) et en 2004, il n'y a plus qu'un seul passage devant le juge pour réduire les procédures. Comment se situer devant cette évolution juridique ? La loi favorise-t-elle la fragilité des couples ou l'accompagne-t-elle ? Comment accompagner des couples en difficultés dans une époque aussi individualiste que la nôtre ? Nos familles sont marquées par cette épreuve qui laisse des traces dans le cœur de chacun (et tout particulièrement chez les enfants). Quel accompagnement des séparations vivre pour que le fossé ne se creuse pas ? Ces questions sont au cœur de la réflexion ecclésiale entre les deux synodes. 7 - D'autres modèles L'histoire nous avait proposé un modèle relativement unique d'union conjugal. Nous savons que l'évolution des mœurs, liée aux mentalités et aux conditions de vie, a conduit à la reconnaissance du concubinage, puis du PACS en 1999 (qui donne des droits sans devoirs). En 2010, il y a eu 205558 PACS (dont 5% de couples homosexuels). Le phénomène de cohabitation avant mariage s'est développé (9/10 pour 1/6 en 1970)... et 52% des enfants naissent aujourd'hui hors mariage...Nous connaissons également de plus en plus de famille monoparentales (21%) avec des difficultés financières fortes. Nous voyons autour de nous de plus en plus de familles recomposées après divorce (avec des questions nouvelles, comme le statut du beau parent). En 2011, en France métropolitaine, 1,5 million enfants de moins de 18 ans vivent dans 720 000 familles recomposées. 410 000 enfants vivent avec un beau-parent et des demi-frères ou demi-sœurs... Nous ne pouvons pas avoir devant ces situations des attitudes de Tartuffe … Comment nos communautés chrétiennes accueillent ces familles différentes et parfois fragilisées ? Comment cheminer avec, sans nier la valeur de la fidélité et donc de l'indissolubilité du mariage ? La défense de la famille est un combat multiforme. Une forte proportion des cadres supérieurs de grandes entreprises sont divorcés...il serait bon de s'interroger sur l'impact de la vie économique et de certaines formes de management sur l'équilibre familial. Quelle image de la réussite véhiculonsnous ? Quelle image du rapport homme/femme avons-nous dans nos jugements


? Comment entendons-nous ce droit à l'enfant qui revient si fréquemment ? Comment ne pas se faire piéger par les propos publicitaires ? L'Eglise nous propose ce temps de maturation des questions entre les deux synodes. Nous ne pouvons pas en rester à de simples affirmations pour nous rassurer. Chaque famille est un précieux trésor. Il nous faut veiller aux familles dans leurs formes multiples. Je souhaite que notre réflexion y contribue. Jean-Marie ONFRAY *il s’agit de larges extraits mais Le texte intégral est à votre disposition. Les bons conseils du pape François aux couples et aux parents. Chaque mercredi, lors de l’audience générale place Saint-Pierre, le pape poursuit son cycle de catéchèse sur la famille, entrepris avant le nouveau synode d’octobre sur cette question. « Les enfants doivent grandir sans se décourager, un pas après l’autre. Si vous, parents, dites aux enfants : montez cet escalier, et que vous leur prenez la main et, pas à pas, les faites monter, les choses se passeront bien. Mais si vous dites : montes là- haut ! –Mais je ne veux pas ! – Vas-y !... cela s’appelle exaspérer les enfants, demander aux enfants des choses qu’ils ne sont pas capables de faire ! » Avec une vivante pédagogie, le pape François distille, d’un mercredi à l’autre, ses conseils pour réussir sa vie de parents, de couple et de famille.

Train ou car : choix ou obligation ? Le plus gros changement de ces dernières années concerne le passage du train au car comme moyen de transport pour aller à Lourdes. Certains sont encore nostalgiques de ces départs en gare de Tours, de ces déplacements brinquebalants dans les couloirs et de cette convivialité entre tous ! Mais ce changement est-il le fruit d’un choix ou d’une obligation ? Remplissant le train à moitié au maximum, le coût d’un voyage SNCF était approximativement de 145 € aller et retour par personne ; alors qu’il est de 111 € pour le dernier pèlerinage de mai, soit une réduction de 23%. !... il faut y inclure les 22 € de restaurant choix fort judicieux couvert par la différence 34 €.


De plus la SNCF a pris la décision de remplacer tous les trains « corail » par des TGV, certes plus confortables mais en doublant le prix ! La SNCF a ainsi rendu impossible le transport par train pour des Hospitalités comme la nôtre qui ne prévoit le déplacement que d’environ 250 pèlerins. Etant admis que la décision de l’Hospitalité était rédhibitoire et non le fruit d’un lobbying quelconque, il est intéressant d’essayer de dresser un comparatif des deux modes de transport, autrement que sur son coût financier. Les éléments de la discussion … Horaires Impératifs pour la SNCF voir les réveils matinaux les jours de départ ! Le car peut attendre … Accueil L’accès gare, surtout aujourd’hui … n’est pas terrible ! Les « dessous » de l’avenue Pompidou sont plus agréables. Convivialité SNCF Plus de convivialité … déplacements aisés, des échanges plus nombreux Plus de confort : les jambes … les toilettes …la sécurité Car Suppression du transfert en gare de Lourdes avec accès direct à l’accueil ND, ce n’est pas le moindre des atouts ! L’arrêt au restaurant est un moment de convivialité : pas mal ! Surtout cette année Le confort est quand même là, même si les jambes … Quant à la sécurité, les autoroutes sont très sûres et nos chauffeurs expérimentés … La pertinence de la solution actuelle choisie : le car paraît donc justifiée.


Pèlerinage de mai En quelques photos … Alors là, c’est à n’y rien comprendre! Il est 6 heures du matin, on est sous un pont d’autoroute froid et impersonnel, la météo est médiocre et je vois une nuée de petites fourmis de couleur bleue (surement une nouvelle race de fourmis), s’activer, jacasser, plaisanter, rigoler, s’embrasser comme une grande famille qui serait dans le grand bonheur de se retrouver. Au milieu de toutes ces embrassades pleines de joie et de sincérité, une armada de sacs, de valises, de cannes anglaises, de fauteuils roulants quittent les coffres des voitures qui arrivent sans arrêt pour se retrouver dans les entrailles de 4, 5, 6 cars qui vont bientôt s’élancer vers les Pyrénées. Tout en souplesse et sans s’en rendre compte, on se retrouve trois heures plus tard dans la bordelais, à l’Ange Bleu, boite de nuit mais restaurant de jour, où chacun trouve le réconfort attendu : bonne chair pas chère mes très chers. En veillant bien à ne laisser aucune hospitalière en uniforme derrière nous, même si l’ange est bleu, nos chauffeurs avisés nous déposent à l’heure prévue à l’accueil Notre Dame qui lui aussi a l’air tout heureux d’accueillir la Touraine. Toujours dans le calme et la bonne humeur, chacun trouve sa place et surtout... sa valise. Et voilà, tout le monde est dans le bain, les petits nouveaux écoutent et suivent leurs parrains-marraines, nos amis malades ont l’air ravis de l’hébergement, avec des chambres très agréables, un super restaurant très clair et une fourmilière de sourires tout autour d’eux. Allez, une bonne nuit d’un repos réparateur bien mérité qui va permettre à tous, le lendemain matin, de rentrer en plein dans notre pèlerinage. Ah oui, parce que, j’ai oublié de vous dire, nous sommes venus en pèlerinage à Lourdes accompagner une centaine de nos frères malades! La voilà, cette grande et belle famille qui d’ailleurs va s’agrandir avec 33 jeunes étudiants de Mont de Marsan et 4 de leurs enseignants, et ce, pour la quatrième année consécutive. Je vous la


donne en mille, bien qu’ayant quitté leur beau Béarn de très très bonne heure, ils sont là, tout sourire, avec une surprise de taille : ils ont, de leurs petites mains, réalisé une couverture en patchwork multicolore, comme celles de Lourdes, avec en son centre une dédicace personnalisée, signée par tous les participants. Quelle délicatesse, quel symbole génial, quelle preuve de fidélité dans les liens tissés avec nos malades! Pour les tourangeaux que nous sommes, la première journée se déroule sous le signe... de l’eau ! Messe à la Grotte bien arrosée, mais qu’importe! Nous sommes aux pieds de la Vierge, notre Maman, notre réconfort, notre espérance. Il pleut toujours, alors nous annulons la photo du pèlerinage sur l’esplanade. L’après-midi nous permet de boire les paroles vivifiantes du Père Brito. La procession Eucharistique aura lieu à l’abri dans la Basilique sous terraine, sous l’œil vigilent de nos bannières du diocèse qui trônent fièrement et nous précèdent fidèlement dans tous nos déplacements. La journée suivante, tout autant humide, nous voit à la messe Internationale et an Chemin de Croix dans la prairie et même, après une grande hésitation, à la magnifique Procession Mariale. La journée suivante, tout autant humide, nous voit à la messe Internationale et an Chemin de Croix dans la prairie et même, après une grande hésitation, à la magnifique Procession Mariale. Le troisième jour, plus clément, nous permet un moment très fort avec la cérémonie des Engagements de certains hospitaliers et l’Onction des malades. Puisque le ciel est avec nous, nous réalisons une superbe photo tous ensemble et l’après-midi voit la célèbre et très attendue fête des malades. Mes amis, quelle fête, quelle ambiance! Avec une participation de certains malades et hospitaliers (encore bravo Dany) et l’intervention préparée puis spontanée mais déjantée de nos jeunes de Saint Grégoire et de Mont de Marsan qui d’ailleurs nous quitteront tous la larme à l’œil, mais plein d’étoiles dans les yeux.


Du fond du cœur, merci les Jeunes pour votre spontanéité et votre dynamisme vivifiant! Eh oui, tout a une fin, ou plutôt un nouveau départ, parce que le pèlerinage de Lourdes, en fait, il commence dès que l’on rentre. On vient faire le plein à Lourdes, où l’on reçoit beaucoup plus qu’on ne donne, et on revient avec toutes les grâces reçues pour en vivre et les distribuer autour de nous. En tant que jeune hospitalier, c’est la grande impression que je retire et qui me donne envie de revenir. Bernard

Et pourquoi pas un poème en prose ! Lourdes, sous un ciel crépusculaire. Les pèlerins au cœur du Sanctuaire, de toute langue et de tout horizon, viennent et vont, et toujours avancent… Ils te saluent, O Marie Merveilleuse ! Cherchant sur ton visage l’éclat des grâces radieuses, pressés de contempler la Vérité dans tes bras, ils te couvrent de fleurs et de prières. Ils te confient leurs soucis, leurs offenses et chantent leur reconnaissance. O Marie, Flamme Mère, Phare éblouissant, Qu’il est doux de te retrouver, Enchanteresse, rayonnante d’un feu crépitant de promesses ! A la clarté de ton sourire, puissions-nous sortir du centre vif des nuits obscures, et nous laisser aveugler par la Haute Lumière ! O Compatissante ! Tu nous guides tous, pas à pas, vers Jésus, ton Fils ! Il décillera nos yeux voilés de peine et nous révélera la fulgurante Présence d’Amour et de Beauté, à chaque instant, partout où se posent nos regards : J’ai vu que chaque larme offerte au torrent scintille comme joyau de jade.


J’ai vu des corps brisés d’effroi et de sang, qu’un seul regard aimant soulève d’espérance. J’ai vu les mains tremblantes, en procession, cueillir sur la roche un écho d’éternité, un souvenir inébranlable. Même les cordes tressées d’argent de la pluie, semblaient lianes d’amour nous reliant aux cieux, et nous avons chanté nos résurrections. La Présence miraculeuse, je l’ai ressentie ! Dans chaque pleur versé au pied de la croix, Dans la forêt de cierges, criblée de murmures et d’étoiles, Dans la grâce des désirs ardents, Devant la source sacrée, trésor jaillissant des flancs de la grotte, Dans la fraîcheur de l’eau libératrice, Dans une danse offerte et la parole partagée, Dans la joie souterraine dix mille fois proclamée, Et, à la pointe d’un chant de louanges, dans l’instant d’allégresse qui, soudain, fend la peur et fait voler les cœurs jusqu’aux cimes étincelantes ! Ave Maria ! Oh, Sainte et Bienveillante ! D’un seul élan nous te suivons, unis dans la révélation de l’autre monde, avides de rompre la digue qui nous sépare du Flot d’Amour immense. Hisse-nous en pays de compassion ! Frères et sœurs nous le sommes tous, avec au flanc même douleur, même joie, même force ! Être endeuillé de ce qu’il croyait être, vulnérable et souriant, Fleur fauchée en son été, triste et malicieuse pourtant, Homme au corps défait, immobile et tellement patient, Hospitaliers armés seulement de foi et de bonne volonté ! Tous semblablement humains, fragiles et friables comme du verre, mais âmes uniques, créatives, traversées ! Frères et sœurs de combat et d’enchantement, pas de jours où nous ne soyons somptueusement aimés, divinement guidés en nos flamboyantes destinées ! Et sous nos peines flambe la joie !


Allons ! Traversons ensemble les terres inconnues. Unissons tendrement nos mains, car ici- bas, Dieu n’a de mains que les nôtres ! Oh ! Marie ! Cœur immaculé ouvert à l’Humanité ! Gardienne des âmes dans leur intégrité ! Merci. Dany

Huit pèlerinages et … Je suis tombée malade après avoir fait huit pèlerinages en tant qu’hospitalière. Quand Hélène m’a proposé de venir à Lourdes en tant que malade, j’ai été « scotchée » ! Je ne m’y attendais absolument pas et j’ai refusé d’emblée… ce que je redoutais, c’était le regard des autres ! Et puis on ne s’était jamais occupé de moi ! J’ai réfléchi … j’ai compris que c’était une sorte d’orgueil qui me retenait… et au bout d’un mois environ, j’ai fini par accepter. Je me suis dit : si le Christ t’invite, il faut y aller ! Je suis partie. L’accueil à Lourdes a été magnifique. Je souffrais beaucoup physiquement, mentalement, mais j’ai senti que le fait d’être venue, c’était une grâce qui m’apprenait l’humilité ! Comme dans les autres épreuves de ma vie, je n’étais pas seule ; le Christ et la Vierge étaient là pour me soutenir ; j’ai eu la chance d’être bien entourée entre autres, par Béatrice et Bérangère avec qui j’ai vécu, intérieurement de très belles choses ! Ce pèlerinage m’a fait grandir dans la foi ; il m’a permis un abandon total ! Je voudrais dire aux malades que dans les souffrances, il y a toujours une lumière ! J’ai reçu la force d’accompagner les autres ; mon engagement à l’hospitalité, je le vis d’une autre façon ! C’est ma mission. Quand on a la foi, on a tout. Je supporte tout pour servir ; il ne faut surtout rien lâcher et comme le Christ qui est tombé plusieurs fois, il faut savoir se relever. Comme Saint Paul, je peux dire : «je n’hésiterais pas à mettre mon orgueil dans mes faiblesses ». Monique


Actualité… Seigneur, montre-nous le chemin ! Depuis quelques années, on sent que la France ne va pas bien, elle n’est plus en paix avec elle-même, ne sait plus vraiment qui elle est, quelles sont ses racines, quelle est sa véritable histoire, quels sont ses héros… Elle est comme obnubilée par « le siècle des lumières », le souci de marginaliser les religions et de réduire leur influence, le refus de toute morale naturelle qui impliquerait que l’on soit appelé à s’y conformer, la définition d’une laïcité « à la française », de plus en plus sélective et agressive... La France s’évertue désormais à gommer ou à dénaturer ce qui ne correspond pas à ce que certains idéologues de tous bords nomment pompeusement « nos valeurs » ! Or, au moment même où l’on s’acharne à détricoter ce qui a fait que la France est la France, voilà que nous sommes confrontés à deux menaces particulièrement sérieuses : le terrorisme islamique et une immigration massive de personnes chassées par la violence ou la misère. Ces deux défis obligent ceux qui nous gouvernent, et notre Société en général, à se poser quelques questions essentielles : pourquoi en sommes-nous arrivés là ? Quelles sont les caractéristiques de ces menaces ? Quelles sont nos fragilités par rapport à ces menaces ? Que voulons-nous défendre exactement : un territoire, un certain confort, une manière de vivre, une civilisation ? Quelles sont les stratégies les plus efficaces, à court et moyen terme ? Je n’ai pas la prétention de donner une réponse claire et évidente à ces questions, mais j’avoue mon profond malaise devant le discours dominant actuel, les opinions tranchées, et souvent malveillantes, abondamment diffusées sur internet et trop souvent animées par le seul souci de « combattre l’ennemi », c’est-à-dire l’islam et tous ces gens qui affluent à notre porte. Pas un mot sur l’analyse de nos propres responsabilités. Pas un mot sur la remise en cause de certains de nos comportements. Par rapport à l’islam. A-t-on pris la peine de lire ou même de seulement parcourir le Coran, d’étudier la naissance de l’islam, ses fractures internes, ses relations avec les chrétiens depuis le VIIème siècle ? A-t-on cherché à imaginer la lecture que font les musulmans de l’épisode des croisades et de la colonisation en général ? Mesure-t-on les dégâts d’une création artificielle des Etats du Moyen-Orient par la France et l’Angleterre à l’issue de la chute de l’Empire Ottoman ? Mesure-t-on les dégâts causés par le mensonge de Georges Bush


pour justifier sa malheureuse intervention en Irak qui a grandement contribué au chaos actuel ? A-t-on analysé le soin apporté par les Etats-Unis et quelques autres pays occidentaux à sécuriser leurs approvisionnements en pétrole dans la péninsule arabique, quitte à fermer les yeux sur la diffusion à travers le monde, et notamment en France, du « wahhabisme », courant extrémiste dominant en Arabie Saoudite et à l’origine du salafisme ? Est-ce intelligent et constructif de mettre tous les musulmans dans le même panier, de taxer d’angélisme toute tentative de renouer un dialogue respectueux avec eux et de les inviter à une lecture moins littéraliste du Coran ? Porter sur l’islam et l’ensemble des musulmans un jugement global, définitif et sans nuance, n’est-ce pas favoriser la radicalisation du plus grand nombre ? N’est-ce pas jeter de l’huile sur le feu ? Des prophètes comme Charles de Foucauld ou Christian de Chergé et ses moines de Tibhirine se sont engagés sur un autre chemin ! Le monde musulman, malgré les graves dérives actuelles de certains de ses membres, est un monde imprégné de religieux. Est-il absurde de penser que le monde occidental, si enclin à évacuer Dieu, est désormais l’objet d’un profond mépris de la part des musulmans ? Pense-t-on raisonnablement qu’un monde sans Dieu puisse offrir une image respectable pour des musulmans ? La nature a horreur du vide. Si nous n’avons rien d’autre à offrir que notre matérialisme ambiant et notre régression morale, si notre société continue de s’acharner à évacuer Dieu, à détruire la famille, à favoriser les avortements et l’euthanasie, à faire de la femme un objet de convoitise, où sont nos valeurs ? Ne nous étonnons pas de voir une partie de notre jeunesse chercher ailleurs un sens à donner à sa vie, quitte à ce que ces jeunes soient eux-mêmes les premières victimes des sirènes islamiques. Au IV° siècle, alors que les Romains, en pleine décadence, se faisaient envahir par les Barbares, St Jérôme écrivait : « Nos péchés sont la cause de la puissance des Barbares, et nos vices, de la défaite des armées romaines ». Et en l’an 2000, le futur Benoît XVI écrivait sensiblement la même chose : « Le principal motif du terrorisme islamique provient d’abord du mépris croissant qui se développe dans l’islam à l’égard du refoulement (en Occident) des principes moraux et religieux dans le domaine purement privé ». Devant la folie tyrannique des islamistes, une grande partie des Musulmans commence à prendre peur et de plus en plus d’intellectuels osent désormais évoquer la nécessité d’une relecture du Coran ; on note par ailleurs un nombre non négligeable de conversions au Christianisme, notamment en Iran. Veillons à ne pas décourager ces initiatives courageuses par le contretémoignage de comportements méprisants.


Par rapport à l’immigration massive en Europe. Je n’ai pas de réponse simple à ce problème, je sais bien qu’il faudra surtout consentir à aider le continent africain à subvenir à ses besoins et cela prendra du temps, mais comment faire face à ce tragique appel au secours dont nous sommes les témoins ? Peut-on l’ignorer ? En tant que chrétiens, peut-on continuer à dormir tranquilles devant la violence et l’extrême misère qui poussent des familles entières à affronter les pires dangers pour tenter simplement de vivre ? Peut-on se contenter de se donner bonne conscience avec des arguments du genre : « on ne peut pas accueillir toute la misère du monde », « tous les Roms sont des voleurs », « les femmes qui font la manche travaillent pour des hommes qui les exploitent », « Les dirigeants de ces pays ne pensent qu’à se remplir les poches » ? Personne ne peut nier qu’il faille faire face à cette douloureuse question, mais, pour un chrétien, cela ne peut se faire à n’importe quel prix. Pendant mes deux séjours en Algérie, dans les combats qui nous opposaient au FLN, j’ai eu souvent l’occasion de me poser la question suivante : tous les moyens sont-ils compatibles avec l’objectif poursuivi ? Peuton combattre le mal par le mal ? Evidemment non ! Je ne suis pas un mercenaire, j’accepte de me battre pour une cause noble, la défense de mon Pays, mais pas en entreprenant des actions qui contribueraient à le salir et à l’affaiblir moralement. Je sais aussi, pour l’avoir observé, qu’on se détruit soimême en piétinant ce à quoi on croit ! C’est ainsi que je comprends la mise en garde de Jésus : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent pas tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme aussi bien que le corps ». Il est tentant d’éluder les causes profondes de cette détresse à grande échelle et de se contenter de se protéger en érigeant des murs autour de nos territoires. Tout au plus, disent certains, peut-on sélectionner ceux qui peuvent répondre à nos propres besoins. Est-ce ainsi que nous allons préserver « nos valeurs » ? Sommes-nous ainsi « des artisans de paix » ? Je ne suis pas naïf, je sais bien que ces questions sont fort complexes, que ces diverses menaces inquiètent à juste titre, que les mesures à prendre pour y faire face sont du ressort des gouvernements, mais je pense qu’en tant que chrétien je dois prendre l’Evangile au sérieux, essayer d’être cohérent avec ma prière du « Notre Père », quand je dis : « Que ta volonté soit faite ». Or la volonté du Père, c’est que nous nous aimions les uns les autres ! On reproche avec raison à une partie des musulmans une lecture trop littéraliste du Coran ; ne tombons-nous pas trop souvent dans la tentation inverse d’une lecture sélective de l’Evangile, adaptée à nos besoins, sans trop


nous soucier d’écouter Dieu en vérité et de faire confiance à ce qu’en dit l’Eglise ? C’est vrai que la volonté de Dieu, telle que Jésus l’a exprimée et vécue, est exigeante et peut sembler hors de portée, puisqu’Il a lui-même tout donné et qu’il s’est fait le serviteur de tous ! Puis-je pour autant rester indifférent à ce que nous dit Jésus ? « Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique… » « Celui qui reçoit mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime » « Si quelqu’un dit « j’aime Dieu » alors qu’il a de la haine contre son frère, celui-là est un menteur » « Il y avait un homme riche… (Et il y avait) un homme, nommé Lazare, couché devant sa porte… » « Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux » « Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre… Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour » « Chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, à moi aussi vous ne l’avez pas fait ». Comme les disciples, nous nous sentons incapables de « nourrir cette foule » avec nos seuls moyens, mais Dieu nous dit : « Donnez-leur vousmêmes à manger ». Et, dans ce cas, nous le croyons, c’est Dieu qui multipliera nos cinq petits pains ! Lorsque je médite cette parole de Jésus : « C’est moi qui vous ai choisis et établis, pour que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure », je sais bien qu’il ne peut s’agir que des fruits de l’amour ! Dans ce combat, il me faut donc essayer de me battre avec les armes de la foi, m’efforcer de distinguer le bien du mal, ne pas confondre le pécheur et le péché, être miséricordieux avec le premier, condamner le second. Tout cela peut paraître au-dessus de nos forces, mais si nous ne pouvons apporter qu’une simple goutte d’eau, ayons au moins à cœur de le faire, évitons de hurler avec les loups, de fustiger sans nuance ni charité, de régler le problème d’un revers de main. Le Christ nous a dit qu’Il était le chemin, la vérité et la vie ; Il nous a aussi demandé d’être le sel de la Terre ! Demandons à Notre-Dame de Lourdes, comme Elle l’a fait pour Bernadette, de nous conduire sur le bon chemin ! Christian de Germay


Devenir Hospitalier de Lourdes Bravo, félicitations, bienvenue...! J’entends ces compliments aux côtés de deux italiens et trois français, trois français que je connais bien puisqu'ils sont hospitaliers de Touraine. Ils m'accompagnent depuis cinq ans lors des stages annuels organisés par l'Hospitalité Notre Dame de Lourdes (HNDL) qui accueille les pèlerinages en provenance du monde entier. Avec ces deux italiens et ces trois français, je viens de m'engager en qualité d'hospitalier de l'HNDL, aboutissement de ces cinq années de stage, et cette cérémonie a été particulièrement émouvante. Elle réunissait des membres de l'HNDL et des stagiaires qui s'acheminent également vers cet engagement. Ceux sont donc eux qui nous congratulent avec humour, bonheur et fraternité. C'est en français, en italien, en anglais ou en espagnol que chacun s'exprime, mais le langage universel compris par tous est souvent gestuel et celui du regard. Je suis vraiment touché par tant d'attentions et j'en suis le premier étonné. En effet, pendant les trois premières années, j'ai exprimé ma désapprobation sur l'organisation du stage ; j'ai même parfois râlé plus qu'à mon tour, parce que moi, je veux bien tout, mais faut pas qu'on m'agace. Curieusement, en quatrième année et plus encore lors de ce cinquième et dernier stage, j'ai perçu et compris le sens de la mission d'hospitalier ; être disponible en toute humilité pour aider et faciliter le déroulement des pèlerinages à dimension internationale. J'ai également compris que chacun peut trouver sa place dans les sanctuaires de Lourdes en fonction de ce qu'il est ; également en fonction de ses qualifications dans le domaine médical. Lors de ces stages jalonnés sur cinq années, les stagiaires peuvent découvrir ce qui les attirent le plus, ce à quoi ils aiment participer (l'aide aux moments des repas des pèlerins, l'accueil aux objets trouvés, les soins au poste de secours, le déroulement


des processions, le passage à la grotte, l'accueil des pèlerins aux piscines, à la gare SNCF ou à l'aéroport...). Alors évidemment, si j'ai découvert ce qui m'attirait le plus, j'ai également fait connaissance avec ce qui me plaisait le moins et là, ça m'énervait de devoir y consacrer du temps. Bon, c'est vrai, je m'emporte un peu vite et je dis ce que je pense, mais je ne suis pas le seul à constater que des améliorations peuvent être apportées sur les rassemblements trop anticipés avant les processions, les ordres et les contre ordres... Cependant, il est vrai qu’assurer le déroulement des pèlerinages en respectant les horaires, les souhaits de chaque hospitalité française ou étrangère et ceci en toute sécurité, nécessite d’importants moyens humains et matériels. En fait, ce qu'il faut retenir c'est que nous devons être au service des pèlerins pour qu'ils vivent leur passage à Lourdes dans les meilleures conditions ; car certains viennent des États Unis, d'Asie ou autres lointains pays. Il est vrai que parvenir à se mettre à la disposition des pèlerins sans penser à soi-même n’est pas simple et peut prendre du temps. Ceci explique certainement pourquoi l’HNDL prévoit cinq années de stage avant que chacun soit certain de s’engager à venir aider les pèlerins au moins une semaine par an, le plus longtemps possible ; tout en sachant que la famille et l’activité professionnelle passent en priorité. Finalement, mon engagement est le signe de mon intégration à l’HNDL aux côtés de tous les hospitaliers qui œuvrent pour permettre aux pèlerins de faire pénitence, de participer aux processions et de venir boire et se laver à l’eau de la source ; comme la Vierge Marie l’a demandé à Bernadette. Un hospitalier HT également hospitalier HNDL

Rallye 2015 Le 13 septembre


Manoir de Vonnes à Pont de Ruan

Le Carnet Rose blanc bleu 4 avril

Anaïs Paoletti

Nos amis disparus Mars Avril

Juin

Mme Thérèse SECHET hospitalière Mr Guy GAMBIER hospitalier Mme Jeannine MARLIER pèlerin malade Mme Anne-Marie COUTANT pèlerin malade Mme Maryvonne MARLIER mère de Philippe COUTANT Mr Christian BARANGER pèlerin malade Mme Marie-Adeline HEBERT Mme RECAMIER mère de Nathalie hospitalière Mme Anne-Marie BOUVINE Mr Victor BOUILLON hospitalier Mme Yvonne FORTIN hospitalière

CALENDRIER 2016


Son prix : 5 €. Vendu à partir du 1er septembre, au bureau ; les pèlerins du mois d’août seront, eux, privilégiés. Il faudra faire vite !


Directeur GĂŠrant : Jean-Pierre NOGUIER


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