Bulletin n°25 de 04 2015

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BULLETIN Avril 2015 Lourdes Joie de la Mission

Hospitalité de Touraine Maison Diocésaine « le Carmel » 13 rues des Ursulines BP 41117 37011 TOURS cedex Tél. /Fax : 02 47 31 14 48 hospitalite.de.touraine@gmail.com www.hospitalitedetouraine.org


SOMMAIRE Le mot de l’aumônier Celui du président Edito Vœux de Lourdes Joie de la mission : Mgr Lafont La fête Fraternité ND de l’étoile Assemblée générale Témoignages Informations Le carnet

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La parole est à notre aumônier Au bord des chemins de campagnes nous trouvons parfois des "Croix de Mission". J'ai connu cette époque où, sur un village ou un quartier de ville, débarquait un groupe de "missionnaires" souvent des religieux qui pendant un mois ou plus, allaient à la rencontre des habitants, organisaient des prédications, des temps de prières. Ils faisaient ce que le clergé habituel n'avait pas la possibilité de faire avec autant d'intensité. Ils avaient aussi une liberté de parole que le clergé habituel, au courant de bien des situations, ne pouvait avoir : ils auraient été soupçonnés d'allusions publiques à des situations privées !! Nous étions dans une optique "d'entretien" de la foi ou d'une argumentation visà-vis de « ceux d'en face ». C'était l'ambiance « Peppone et don Camillo ». Nous comprenons bien que la « Mission » à vivre dans la joie, n'est pas d'abord un déploiement d'activité intensif, elle est accueil de l'action de Dieu dans le monde. La joie ne vient pas du succès de nos actions, elle vient de la manière insoupçonnable dont Dieu ouvre des cœurs qui paraissaient fermés et cela ne doit pas créer de la jalousie de la part de ceux qui sont croyants, mais au contraire de la joie. La joie de la mission vient de la communion avec ceux qui expérimentent la force de Dieu pour ouvrir des cœurs sans les forcer, pour se laisser approcher


comme une source de vie dans l'amour, pour bouleverser des comportements en faisant vivre une vraie libération. Nous qui croyons, nous allons vers eux comme des mendiants, pour qu'ils nous racontent les merveilles que Dieu a réalisées en eux ! Je renverse un peu les rôles, mais c'est pour mieux faire comprendre la conversion de mentalité que doivent vivre ceux qui croient avoir contact avec Dieu, qui croient connaître le message, qui pensent le vivre ! Nous risquons toujours d'avoir ces prétentions. Il faut résolument en sortir si nous désirons vivre une vraie Mission et accueillir sa joie. Nous ne pouvons arracher des aveux sur la vie spirituelle des personnes, pour recevoir des confidences sur l'action de Dieu dans les cœurs, nous devons être humbles. Nous devons nous sentir concernés aussi par l'action de l'Esprit de Dieu en nous. Marie nous le fait dire avec elle : "Le Seigneur fait pour moi des merveilles ! Saint est son Nom" Jean Pierre Belliard

Et à notre Président Comment ne pas se remémorer les propos de Monseigneur Laffont lors de notre dernier pèlerinage pour aborder le thème de la mission ? L’Eglise est faite pour celle-ci et chaque disciple est appelé à une mission pour construire le royaume de Dieu sur terre. Comment pourrait-elle être autrement que joyeuse puisque nous avons à faire connaître le Christ, faire savoir que la vie est plus forte que la mort puisqu’il l’a vaincue sur la croix ! Faire savoir que Dieu nous aime et qu’il attend qu’un signe de notre part pour partager cet Amour infini avec nous ! Faire savoir que l’autre est notre frère car aimé pareillement par Dieu ! Faire connaître un Dieu puissant d’Amour ! Cette mission est urgente car le monde a besoin de la lumière du Christ, cela est d’autant plus vrai en ces jours où l’on voit même des hommes en massacrer d’autres au nom d’un Dieu ! La mission, c’est vivre simplement l’évangile que nous portons parfois si mal ! Mais alors pourquoi ne pas demander plus souvent à l’Esprit Saint de nous apprendre à faire connaître le Christ ?


Nous qui avons choisi l’Hospitalité pour construire le royaume de Dieu, sachons mesurer la chance que nous avons de cheminer ensemble, sachons apprécier la richesse de nos échanges et que la joie transparaisse en nous pour que nous soyons sur terre les messagers de l’Amour et de la joie de Dieu. Jean-Pierre

Edito A chacun, à chacune, à tous. Pardon de devoir vous quitter si vite, malheureusement je n'ai pas le choix. Je garderai de l'Hospitalité un merveilleux souvenir, une famille extraordinaire, un lien dans la Foi si fort, ce besoin de chacun de servir l’autre, l’attention de tous pour chacun, pour chacune. La confiance que nous accordent nos Malades et leur formidable sourire et bonne humeur et surtout cette immense Grâce de MARIE qui donne à tous l’Amour, la force et l'union dans chaque pèlerinage. A chacun, à chacune, j'adresse un énorme MERCI pour l'accueil reçu, pour le travail ensemble, pour la confiance que vous m'avez faite, pour la bonne humeur permanente, pour la disponibilité de tous, et en fait pour tout et tout ..... Je vous garderai tous, hospitaliers et malades dans mes prières. Avec ma très fraternelle affection, je vous embrasse. En union de prières. Francine Au revoir Francine … avec l’amour de tous.


Les vœux de Lourdes Chers Amis de Lourdes, Tout au long de l’année vous nous avez soutenus et je tiens tout d’abord à vous en remercier. Votre générosité me touche particulièrement car elle est la manifestation de votre attachement au Sanctuaire de Lourdes et le témoignage de la confiance que vous nous accordez. Le message délivré par la Vierge Marie à Bernadette est le reflet de la tendresse du Père à l’égard de chacun d’entre nous. Vous en êtes les acteurs et les témoins privilégiés. Dans les intentions de prière que vous nous faites parvenir, je suis ému par votre dévotion mariale et par la confiance que vous faites à Marie pour vous aider dans votre quotidien à porter vos soucis et vos peines mais aussi émerveillé par les remerciements que vous lui adressez pour les grâces reçues. Les prêtres du sanctuaire et moi-même sommes heureux de porter vos intentions à la messe de 11h15 le 11 de chaque mois, puis de les déposer à la Grotte. Je vous souhaite une bonne et sainte fête de la nativité et vous présente mes meilleurs vœux pour 2015 avec une pensée particulière pour celles et ceux d’entre vous qui souffrent ou qui sont seuls. Je vous porte dans ma prière auprès de Notre-Dame.

Père Horacio Brito Recteur du sanctuaire ND de Lourdes


Lourdes – la joie de la mission « Partage ton gâteau, il diminue Partage ton toit, il ne bouge pas Partage ta foi, elle grandit ! » Le thème de Lourdes, cette année, est un beau thème, qui rejoint tout simplement l’exhortation du pape François : « la joie de l’Evangile » La joie des missionnaires de l’Evangile ! Le pape, dans son exhortation, rapporte que quiconque reçoit le Christ en éprouve une grande joie, et que, comme toute joie, elle est communicative. Qu’on en juge : à peine Marie a-t-elle reçu le message de l’Ange qui allait faire d’elle la mère du Sauveur, qu’elle s’en alla, toute joyeuse, à la rencontre de sa vieille cousine Elisabeth, et que toutes les deux n’ont fait que chanter leur joie : « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte de joie en Dieu mon Sauveur » (Luc 1,46-47). A peine André et Jean ont-ils rencontré le Christ et passé avec lui une soirée, qu’ils vont le dire, tout à leur joie, à Simon : « Nous avons trouvé le Messie » (Jean 1,41). C’est la joie de la femme qui a retrouvé sa pièce d’argent et qui rassemble ses voisines : « Venez, réjouissez-vous avec moi ! Oui, j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue… » (Luc 15,9). C’est la joie, encore, des disciples d’Emmaüs qui retournent à


Jérusalem qu’ils viennent de quitter, tout à la joie d’annoncer aux autres disciples : « Nous avons reconnu Jésus quand il a partagé le pain » (Luc 24,35)… As-tu la joie du Christ dans le cœur ? Alors, tu peux t’interroger : si tu n’as pas le cœur à parler du Christ, à vivre en « disciple-missionnaire »1 ; si tu ne ressens pas ce que ressent l’apôtre Paul : « si j’annonce l’Évangile, je ne peux pas m’en vanter : je le fais par contrainte, et malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile » (1 Corinthiens 9,16) ; Pose-toi la question : « Est-ce vraiment le Christ qui habite en moi ? Est-il vraiment la perle rare pour laquelle j’ai vendu beaucoup de choses inutiles ? Ai-je ressenti dans mon cœur le pardon de Dieu, la guérison intérieure, la conversion profonde de tout mon être ? » Car dans la mesure où le Christ est le trésor de ton cœur, non, tu ne peux pas le cacher ! Disciples missionnaires avec Marie Marie nous l’apprend à Cana, et elle nous l’apprend à Lourdes. Elle nous l’apprend à Cana dans la mesure où elle se montre sensible à la situation des gens : « ils n’ont plus de vin ! » Elle est tournée vers les autres, elle voit tout, elle anticipe l’angoisse dans laquelle ils se trouvent, et elle court vers son Fils ! Elle nous l’apprend à Lourdes, où elle nous attire pour jeter aux pieds de son fils nos maladies afin qu’il nous en sauve, physiquement et bien plus encore spirituellement. Elle nous attire aussi à jeter aux pieds de son fils nos misérables péchés, nos habitudes méchantes et meurtrières qui nous enchainent et tuent en nous la liberté des enfants de Dieu ! Ainsi, Marie nous enseigne deux choses : nous tourner vers le Christ pour nous laisser aimer et à nous tourner vers les autres pour les aimer et les servir. Comment être missionnaire ?

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François, Exhortation apostolique ‘La Joie de l’Evangile’, n° 40, 50, 120.


Par les actes d’abord. Jésus, avant de parler, avait guéri les malades et expulsé les démons. Déjà, c’était un « enseignement avec autorité et non pas comme les scribes » (Cf. Marc 1, 21-28). Pierre et Jean, arrivant dans le Temple, relèvent le paralytique, au Nom et par la puissance de Jésus avant d’annoncer sa Résurrection ! Un jour, Mère Teresa avait recueilli une pauvre femme dans le caniveau. Elle la conduit dans son home, fait sa toilette, panse ses plaies, lui met des vêtements propres et un peu de parfum. Alors la pauvre femme lui demande : « pourquoi me fais-tu cela ? Tu ne me connais pas ! - C’est à cause de mon Dieu. – Oh ! Fais-moi connaitre ce Dieu pour lequel tu m’as fait tant de bien ! » Témoigner, tout simplement Quand l’occasion se présente, alors, donne ton témoignage, tout simplement. Au cours d’une retraite de deux-cent cinquante jeunes, en février 2015, à Cayenne, un des jeunes – 19 ans, a témoigné de la haine qui habitait son cœur, parce que son père ne s’était jamais occupé de lui. A 12 ans, il ne faisait plus rien à l’école, rejoignait des bandes de voyous et se préparait un avenir de misère. Puis il a ressenti une voix intérieure qui lui disait de retrouver son père. Et c’est sa belle-mère qui l’a entrainé dans des retraites de jeunes ; il a fait l’expérience du Christ qui l’invitait à échanger la haine de son cœur avec de l’amour et du pardon. Il en a été totalement retourné, et il en témoigne. Pas tout le temps, mais quand c’est le moment ! Une jeune femme nous disait, pendant cette même retraite, que, recevant à 25 ans la confirmation, alors qu’elle était étudiante à Lyon, elle a compris le sens de la chasteté : « Si mon corps est le Temple de l’Esprit Saint, et si le corps des autres est le Temple de l’Esprit, alors je ne peux pas le souiller n’importe comment. Jésus m’a sauvée, en m’invitant à la chasteté jusqu’au jour où je serai mariée. J’ai tenu bon. Et avec mon fiancé, nous avons tenu bon ! Ça n’a pas toujours été facile, mais c’est tellement plus beau et apaisant… Avec la puissance du Christ, c’est possible. » E Laffont


Et la fête Ligueil nous accueille cette année. La première fois … et ce fut une très belle réussite. Merci à tous les hospitalier(e)s qui se sont dévoué(e)s tout au long de cette journée (et probablement avant !). Tout le monde était revenu de Bourgueil, en 2012, enchanté ; de Château-Renault en 2013 aussi… Alors, à Ligueil ? Plus de mystère, tous nous avons été éblouis ! (Cela va être dur pour cette année !). L’assemblée, debout, ovationnant nos acteurs ; quatre jeunes trisomiques et leur (j’allais dire maman alors qu’elle ne l’est que d’un seul !) ; je le dis quand même, leur « maman », sur scène. Nous savons tout de la vie de Jean-Paul II, plutôt saint Jean-Paul II puisque béatifié juste avant la fête. Merci pour le plaisir donné. Bien sûr, au préalable nous avons été accueillis par la paroisse au cours d’une célébration eucharistique très recueillie, concélébrée par notre aumônier et notre hospitalier devenu curé de cette paroisse, Jocelyn.


Tous enfin autour de tables bien garnies, heureux de se retrouver. Mais les photos parlent d’elles-mêmes !

"Déjà plus de deux mois sont passés depuis cette première fête à Ligueil et j'ai l'impression que c'était hier ! J'ai encore plein de souvenirs en tête : les visages que j'ai croisés à Lourdes, l'ambiance de bonne humeur, de serviabilité et de solidarité, l'assemblée si nombreuse et si priante qui m'a rappelé les grandes célébrations à Lourdes qui m'ont impressionnées et puis le souhait de ma copine Laëtitia de se joindre à notre groupe ! Cependant j'ai pourtant bien cherché parmi tous les malades mais je n'ai pas retrouvé Simone et Madeleine les deux inséparables qui étaient si mignonnes, j'espère vraiment qu'elles vont bien. Merci pour cette journée de fraternité à Ligueil et rendez-vous au mois d'août." Eulalie


La fraternité ND de l’étoile

A Rome avec, ici, le père Soubrier, curé de Bourgueil et fils des initiateurs de cette fraternité.

Qui sont-ils exactement ? Les « Compagnons de l’Etoile », ce sont des jeunes hommes porteurs de trisomie 21 qui vivent en « fraternité ». Et cette fraternité « rayonne » l’amour, bien au-delà de leurs proches. Vianney-Marie, 18 ans, Louis, 23 ans et Grégoire, 26 ans, vivent dans une famille d’accueil, durant les périodes scolaires. Au cœur de la campagne de la Brenne, dans l’Indre, ils s’adonnent à la prière, au service et à de nombreuses activités. Le couple qui les accueille, Sylvie et Jean-François Soubrier, a fondé en 2010 la « Fraternité Notre-Dame de l’Etoile », avec les encouragements de Mgr Armand Maillard, archevêque de Bourges. Ils expliquent, avec leur fils Vianney-Marie, le rayonnement de leur fraternité, qui se veut profondément ancrée dans la vie paroissiale. La Fraternité Notre-Dame de l’Etoile, c’est d’abord le noyau représenté par les compagnons, qui se sentent "frères" les uns des autres, affirme M. Soubrier. Mais cette fraternité « rayonne », poursuit-il : « nous sentons que nous sommes aussi "en fraternité" avec les bénévoles – y compris ceux qui ne sont pas catholiques – et avec des voisins ou des amis de rencontre » qui sont touchés par « l’amour des jeunes entre eux. » Sylvie Soubrier témoigne avec enthousiasme de l’enrichissement vécu au contact des compagnons : « Ils sont heureux de tout, s’émerveille-t-elle, ils se


contentent de ce qu’ils ont : cela leur suffit ! ». « Bien sûr, précise-t-elle, il faut beaucoup de patience, leurs progrès ne vont pas sans une certaine lenteur, et les résultats des apprentissages sont longs à venir : par exemple, une production manuelle exige un temps considérable, et il ne faut pas calculer en termes de rendement économique ! ». « Nous les encadrons, les aidons à grandir et à progresser par une organisation très rigoureuse et beaucoup de pédagogie, souligne-t-elle, cependant je réalise de plus en plus qu’ils sont de véritables « maîtres » pour nous ». Par exemple ? « Récemment, confie-t-elle, nous étions à table, parlant d’une personne qui a mal agi. Nous avons demandé à l’un des compagnons ce qu’il en pensait… Je préfère ne rien dire, a simplement répondu ce dernier, car je serais obligé de critiquer cette personne et je ne veux pas. Il préférait le silence. Cela m’a fait beaucoup réfléchir et m’aide à ne plus parler des autres de manière négative. » . Nous laisserons à Vianney-Marie le dernier mot : « Lorsque je joue au théâtre, j’aime faire la bénédiction ». La bénédiction… n’est-ce pas ce que ces jeunes répandent autour d’eux ? (Témoignage tiré de Zenit.org) Et la question qui suit inévitablement … Mais pourquoi ce nom ?

Compagnons de l’Etoile Pourquoi ? La question nous a été posée maintes fois et mérite sinon une explication, peut-être une méditation. De fait, fin 2009, quand se posa la question du nom de cette association qui allait accompagner trois jeunes hommes trisomiques dans leur désir de vie commune et tournée vers le Seigneur, l'un des trois intéressés (qui comme les autres connaissait bien l'abbaye de Fontgombault), marqué probablement par la pierre tombale du chœur où apparait le nom du fondateur de cette antique abbaye, avança spontanément le nom de "PIERRE DE L'ETOILE" ....


Le seul problème était que le nom était déjà pris, nous dit le Père Abbé luimême quelques jours plus tard ! Il nous proposa alors de trouver un nom proche mais différent "Pourquoi pas Notre-Dame de l'Etoile ? "... Notre-Dame "à l'étoile" de Larmor-Plage Texte pris sur leur site http://www.fndle.org/ avec l’accord de Mr Soubrier qui nous demande de préciser : « Peut-être aussi pourriez-vous faire comprendre que cette belle aventure qui remplit les cœurs de joie (aussi bien ceux des "compagnons" que de ceux qui les croisent ou les accompagnent) ne pourra pas durer indéfiniment sous la forme actuelle. Qu'une mutation (que cette chrysalide devienne papillon !!!) est étudiée et probablement pour très bientôt. Mais que le signe de la Providence sera dans la manifestation de gens, jeunes ou vieux, qui ressentent un appel à s'engager avec et auprès de ces jeunes pour un bout de chemin, court ou plus long, ensemble ! » Jeunes adultes trisomiques en fraternité : « laissons nous évangéliser par les plus faibles » N’est-ce pas un magnifique exemple du thème de Lourdes cette année, quelle belle mission !

Aimer et servir Aimer, comme laver les pieds… ça ne se fait pas à distance. D’abord, il te faut approcher de l’autre, il te faut prendre le risque il te faut même le toucher, avec délicatesse bien sûr dans une proximité pudique ; et pour atteindre cette intimité évangélique, il faut t’abaisser, te mettre à genoux ; c’est par en bas que tu dois commencer à servir ; non par la tête et les belles idées, non par le cœur et ses élans, mais par les pieds, c'est-à-dire ce qui en l’autre a besoin de tes soins. Servir, c’est mettre ta tête, ton cœur au niveau des pieds de l’autre même quand parfois, ses pied ne sentent pas très bon ; alors bien qu’à genoux tu es plus grand puisqu’à la suite du Christ, tu es les yeux, le sourire et les mains de Dieu.


Frère Jocelyn Dorvault, dominicain au Caire

Notre Assemblée Générale Dimanche, 25 janvier, jour de l’assemblée générale de l’hospitalité, dés 13h 30 tout est prêt pour accueillir les hospitaliers, recevoir les procurations des absents, enregistrer les cotisations. On se retrouve, on échange des vœux, des nouvelles, quelques uns s’affolent : « où sont les clés de l’armoire du matériel ? » « a-t-on fait une prière pour les malades ? » « y-a-t-il des feuilles de chants pour la messe ? » … finalement, tout est réglé, on peut commencer, et tout se déroulera dans une bonne ambiance ponctuée par quelques caprices du micro !! Le père Belliard ouvre l’AG par une méditation : le Christ est toujours là, présent sous les espèces eucharistiques, dans les sacrements et dans sa Parole. Il s’associe à l’Eglise, son épouse bien aimée. Toute célébration liturgique est une action sacrée ; le dimanche est le jour de cessation du travail, jour de fête et jour de joie ! Après avoir annoncé qu’il y avait 91 présents et 52 pouvoirs, Jean-Pierre présente le rapport d’activités de l’année 2014. Il est d’abord question de la Commission des jeunes, louée pour sa grande efficacité. Le besoin d’accroître le nombre d’hospitaliers et le nombre de malades est vital pour notre association : on a enregistré 6,8 pèlerins de plus que l’année précédente (eh oui ! on trouve des morceaux de pèlerin… NDLR il faut donc lire 6,8 %). Cette augmentation reste néanmoins fragile et chacun de nous doit se sentir responsable de l’appel des nouveaux hospitaliers. A noter que les jeunes de Mont de Marsan sont encore venus nous aider en mai et cela devrait continuer … peut-être même que Tours va s’en mêler ! Engagement des Hospitaliers Bernard Chêne constate une hausse dans le nombre d’engagés. « Qu’ils n’aient pas peur … »


Stage des Hospitaliers à Lourdes De nombreux stagiaires sont allés passer une semaine à Lourdes pour servir son hospitalité : 4 ont été médaillés et 5 sont en 4éme année. Autres activités. En avril, Christian de Germay a organisé une conférence sur la colonisation et la décolonisation. En septembre, quelques équipages ont participé à un rallye et ont fait preuve d’une grande érudition en répondant aux questions les plus pertinentes ! D’autres hospitaliers se sont joints à eux pour un pique-nique sympathique dans une ambiance bucolique. L’année s’est enfin terminée en beauté par la fête de noël à Ligueil avec un magnifique et émouvant spectacle sur la vie de Jean Paul II, joué par de jeunes trisomiques talentueux et enthousiastes qui nous ont vraiment ravis ! Le rapport moral est admis à l’unanimité Monique présente le rapport financier Les dons sont en baisse, malgré un legs important (ce qui arrive rarement). Les dépenses sont scrupuleusement gérées dixit le cabinet comptable de l’Association : « L’Hospitalité de Touraine, malgré des pertes récurrentes ne voit pas sa pérennité menacée, elle dispose d’une trésorerie confortable et d’une gestion rigoureuse ». Responsable de la commission « quête » Philippe démontre que depuis la mise en place d’une bonne organisation, le montant total des quêtes est en augmentation ! Celles-ci restent un souci car bien des paroisses restent muettes, faute de volontaire pour les annoncer une fois par an. Les quêtes aident les malades et aussi les Hospitaliers, jeunes et moins jeunes à participer aux pèlerinages à Lourdes. Le rapport financier est aussi voté à l’unanimité. Quelles sont les projets pour 2015 ? Une action » jeunes » auprès des scouts, des lycées, visera à recruter des jeunes, avenir de l’hospitalité ! Il faut continuer à appeler de nouveaux hospitaliers en témoignant de la joie qui nous anime quand nous nous mettons au service de nos frères les plus fragiles ! Une campagne d’informations sera lancée sur RCF ; Un calendrier 2016 est en cours d’élaboration afin de récolter des fonds ! La commission « liturgie » va proposer une amélioration de la cérémonie de réconciliation


Le thème de l’année à Lourdes est « la joie de la mission ».

Calendrier de l’année 2015 15 mars 2015 18 au 22 mai 2015 17 au 21 aout 2015 Début septembre

Récollection au Lycée Saint Grégoire Enseignement du père J.M. Onfray sur « La Famille » Pèlerinage à Lourdes Pèlerinage à Lourdes Rallye surprise !

25 novembre

Fête de l’Hospitalité à Bléré.

Petit rappel : le chapelet a toujours lieu les 2ème mardis du mois à 18 h 30 chez les petites sœurs de Saint Martin. Elections, renouvellement du Bureau Départ :

Francine Bonne Dominique Marchand Raoul du Passage Prolongation : Jean-Ebles d’Ussel Les nouveaux : Admis à l’unanimité Jean-Marie Baty Alain Nicolas


Enfin avec son légendaire humour, Michel présente son traditionnel « diaporama » qui relate les événements les plus marquants de l’année écoulée. La journée se termine par la célébration de l’eucharistie. Dans son homélie le Père rappelle que se convertir, c’est se rendre disponible à l’appel du Christ. C’est Le suivre. La conversion porte d’abord sur la foi, la charité et l’espérance en Dieu ; et c’est ensuite que nous serons amenés à changer de comportement. Alors « changez vos cœurs, croyez à la bonne nouvelle » !


Lourdes au mois d’août Courrier reçu le 30 aout, juste au lendemain de notre retour de pèlerinage. (Lettre retranscrite dans son intégralité) « A l’Hospitalité de Touraine, Je tiens à vous présenter mes impressions au sujet du pèlerinage de la Touraine du 25 au 29 août 2014. Tout d’abord il faut le faire savoir, lorsque l’on fait un pèlerinage, c’est d’abord et avant tout, dans un but spirituel. L’on peut partir avec l’impression d’avoir un miracle mais, l’on risque d’être déçu. Si guérison il doit y avoir, c’est d’abord intérieur. L’on y revient transformé, mais non déformé. Cette phrase peut faire sourire mais force est de reconnaître que, lorsque nous y allons (à un pèlerinage), nous y allons avec nos joies et nos peines, nos qualités, nos défauts et, nous y revenons de la même façon. Par contre, ce qui change, c’est l’état d’esprit que nous avions avant de partir. Force est de le faire savoir, puisque tout est changé en nous. De notre cœur, nous en revenons avec un cœur plus souvent ouvert envers les uns et les autres, et non avec un cœur que nous avions avant de partir ; c’est-à-dire refermé sur nous-mêmes. Si l’on doit de parler de miracle, ce changement en est un. Maintenant je vais parler de ‘ l’Hospitalité Touraine’. En sous-titre l’on devrait mettre sans exagération aucune ‘l’Apostolat de l’Amour’. Ce n’est pas parce que j’ai fait partie de ce pèlerinage, mais parce que c’est vrai et ainsi. J’ai donc été avec mon épouse handicapée, en fonction de ses 5 AVC, et sincèrement je ne pensais pas que l’on agirait de la sorte envers celle-ci. Que cela soit des aides soignantes à l’infirmière, toutes ont fait preuve envers mon épouse d’un dévouement exemplaire. L’écrire n’est rien mais l’avoir vu c’est mieux. Mais si l’on veut bien prendre la peine d’ouvrir ses yeux l’on s’aperçoit que pour les autres malades, la façon de faire était la même. Que cela soit du responsable, à celui ou celle qui en fait partie le dévouement des uns et des autres mérite d’être signalé et connu. Je n’ai pas besoin de donner de détails car l’on pourrait croire que ce que j’écris ne peut être vrai. Encore une fois je dis ce qui a été fait à mon épouse et à l’ensemble de tous les malades. ‘Venez et Voyez’.


Je termine ma brève lettre en disant à vous tous, ‘Christine et moi-même’, merci pour votre accueil et séjour chaleureux. Sincère union dans la prière. Roland

Itinéraire d’un engagement En quelques dates, voici l'itinéraire de mon engagement : J'ai fait connaissance avec l'Hospitalité de Touraine, lors de mon tout premier pélé à Lourdes, alors que j'avais 19 ans. Deux hospitalières m'ont proposé de brancarder l'été suivant, hélas un job d'été m'a contraint d'y renoncer. 16 AVRIL 2010 Des témoignages marquants d'hospitaliers, au cours d'une retraite de profession de foi, ont contribué à faire plus ample connaissance avec l'Hospitalité de Touraine. 5 OCTOBRE 2013 Lors d'un nouveau pélé à Lourdes, un hospitalier s'étonnait que je sois AS et qu'aucun des hospitaliers(res) que je connais ne m’ait invité à rejoindre l'association ! Dès lors, l'idée a germé mêlée d'hésitation et de réflexion. FIN OCTOBRE 2013 Second appel dans notre bulletin paroissial, suite à une quête organisée par des hospitaliers, un mot de remerciement invitait les paroissiens à rejoindre l'Hospitalité. Troisième appel avec une affiche placardée à la porte de l'église sur laquelle je ne voyais plus que le « rejoignez-nous ». 16 FÉVRIER 2014 Quatrième et dernier appel, lors d'une messe des malades dans notre paroisse, de nouveau, un hospitalier est venu témoigner et demander que de nouvelles personnes rejoignent l'Hospitalité. Finies les réflexions et les hésitations ! Quelques mots échangés avec Philippe et de précieux renseignements et conseils me furent donnés et puis ce même jour, une visite sur le blog de l'Hospitalité m'apprit que la prochaine fête des malades aurait lieu dans notre paroisse ! N'était-ce pas là encore un nouveau signe que l'Hospitalité m’attendait ! Sensible au bien-être des personnes âgées ou malades, animée par l'envie d'aider, d'échanger, d'écouter, mais aussi désireuse de découvrir ce lieu Saint si unique dont je lui avais si souvent parlé, ma fille demanda à me suivre, spontanément, dans ce qui fut pour elle une belle école de la vie ! 25 AOUT 2014


Enfin le grand jour ! En ce pluvieux début de journée, nous avions rendez-vous sur le parking d'une grande surface. Nous y avons retrouvé avec surprise et joie des malades, des pèlerins ainsi que des hospitaliers que nous connaissions. Accueillies chaleureusement, nous nous sommes d'emblée, senties intégrées à l'équipe. Puis ce fut le début d'une aventure pleine de découvertes. Découverte que de se sentir tous ensemble au plus près de Marie nous faisait du bien. Mais aussi combien mettre des compétences professionnelles au service des malades était devenu aisé grâce à une équipe formidable et à l’ambiance joyeuse qui émanait de celle-ci. Découverte d'un esprit permanent de partage, d'entre-aide et de bienveillance. Oui Lourdes fait du bien car nous y sommes portés par la prière et l'action sous le regard prévenant de Marie. Là-bas, Dieu est indéniablement présent en nous tous. « Ce que vous ferez au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous le ferez » (MAT.25-40). Corinne

50 jours en … fauteuil roulant, ou les tribulations d'un hospitalier contrarié. M'étant cassé la cheville début Octobre, et ayant interdiction de marcher, je me suis fait prêter un fauteuil roulant par l'Hospitalité de Touraine. Arrivé au terme de cette situation très invalidante, je souhaitais faire part de quelques réflexions sur la façon dont on est obligé de s'accommoder de ce moyen de locomotion. Dans un appartement ou au rez de chaussée d'une maison, les portes ne sont pas très larges et il y a des meubles un peu partout : durant les 3 ou 4 premiers jours, on se râpe et on s'érafle « joyeusement » le dos des mains pendant les déplacements. Ensuite, croyez-moi, on fait très attention et on n'a plus à déplorer ces désagréables petits bobos ! Autre sensation bizarre : en raison de la dimension du fauteuil, les virages, il faut les prendre assez larges, sans quoi on accroche tout. Toutes proportions gardées, il faut conduire le fauteuil à peu près comme un semi-remorque : un petit, quand-même). Quand on se fait pousser par quelqu'un, il y a d'autres sujets d'inquiétude. Etant assis, on n'a pas du tout la même perception de l'environnement que debout : l'horizon a beaucoup moins de relief et les obstacles sont immédiats; le


pousseur a de la hauteur et on espère qu'il voit bien plus loin; la confiance doit être alors de mise. Et je ne parle pas des fois où ce sont les petits enfants qui poussent (ou plutôt qui jouent à vous pousser) : alors, là, tout est à craindre et il est préférable d'avoir les mains sur les freins ! Autre sujet d'inquiétude : ne pas buter son pied malade sur un obstacle. Les repose-pieds sont assez en avant du fauteuil et le pousseur ne regarde peut-être pas à cet endroit-là ! Ne pas hésiter à sonner l'alerte suffisamment tôt. Voilà quelques petites réflexions qui me sont venues après une expérience contrariante, et je pense que mes amis hospitaliers pourront retenir certaines de ces situations lorsqu'ils auront des fauteuils à pousser.

« Lourdes une ville comme les autres » Hum !!! Février 1944 (j'avais 19 ans) Avec un ami nous décidons de « passer » en Espagne. Rendez-vous à Bayonne... le « passeur » a été arrêté quelques jours avant... Il nous est conseillé d'aller à Lourdes où il y a un autre « passeur »... Arrivés tard le soir, nous allons coucher dans un hôtel et le lendemain, le rendez-vous étant à 14 heures, nous décidons d'aller faire notre pèlerinage le matin. Notre surprise est de voir autour et alentours de la grotte... une assistance importante d'uniformes verts... Retour à l'hôtel, on nous dit que le site est plein de policiers et on nous conseille vivement de rentrer chez nous au plus vite. C'était notre premier pèlerinage manqué, beaucoup d'autres ont suivi … François

Informations Pèlerinage diocésain - nouveau projet


La participation de plus en plus faible au pèlerinage diocésain et la difficulté de mobiliser des prêtres au mois d'août a conduit Monseigneur Aubertin de proposer la solution de fondre celui-ci avec le pèlerinage des confirmands en y associant l'Hospitalité de Touraine dans un rassemblement potentiel de plus de 800 personnes. Le pèlerinage des confirmands se déroule en avril pendant les vacances scolaires de printemps et donc à des dates variables d'une année sur l'autre. Ce dernier point est aujourd'hui rédhibitoire pour l'Hospitalité, l'accueil Notre Dame ne pouvant pas nous garantir la pérennité de la formule. De plus une enquête montre que ce changement entraînerait une perte de 33% des Hospitaliers ! Dans cette conjoncture critique, l'évêché a décidé de placer le pèlerinage diocésain en avril à partir de 2016, conjointement à celui des confirmands. Les dates des pèlerinages de l'Hospitalité restent inchangées jusqu'à nouvel ordre, à savoir en mai et août.

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Dès le mois d’aout, pour aider les pèlerins malades à venir à Lourdes, nous mettrons en vente un calendrier personnalisé Hospitalité de Touraine

Les dates 2015 à retenir Pèlerinage mai Pèlerinage d’août Fête à la Croix en Touraine Rallye

du 18 au 22 du 17 au 21 29 novembre 1ère quinzaine de septembre

Le Carnet Rose blanc bleu 28 décembre 3 janvier 21 février

Agnès fille d’Agathe et Thibault Gallineau Hugues petit fils de Monique de Corbier Charlotte (fille de notre ancienne vice-présidente et Hospitalière se marie avec Denis de Tonguédec

Nos amis disparus 26 novembre 5 janvier 7 janvier 9 janvier 19 janvier janvier 9 février 10 février 11 février 9 mars

André, l’époux de Gilberte Lefeuvre Marie Chauvelin pèlerin malade Mr Jacky Brisset pèlerin malade Mr Egon père d’Elisabeth Egon Claude Ameil cousine de Nicole de Bouillé Marie-Agnès Retour pèlerin malade notre ami Guy Chappuis nous quitte Claudine Bracchi pèlerin malade Gilberte Chanard notre centenaire Robert Martin pèlerin malade


Le bulletin de l’hospitalité est désormais accessible sur CD MP3, grâce à la BS (Bibliothèque Sonore)! Faites-nous connaître les personnes intéressées pour le recevoir Bibliothèque Sonore 53 rue du Sanitas 37000 TOURS 02 47 66 79 30 bs37@club-internet.fr


Directeur GĂŠrant : Jean-Pierre NOGUIER


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