Bulletin n°09 de 12-2009

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SOMMAIRE Le mot de l’aumônier Celui du président Edito Pastorale de la santé Le 11 novembre La Fête L’Ordre de Malte Le carnet

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La parole est à notre aumônier

BULLETIN Décembre 2009 Le sacrement du frère

Maison diocésaine le CARMEL 13 rue des Ursulines BP 41117 37011 TOURS cedex Tél.: 02 47 31 14 40 (standard) hospitalite.touraine@gmail.com www.hospitalitedetouraine.org (mosaïque St Sauveur-in-Chora Istambul)

« Bonne à rien » : c’est le plus souvent l’image que nous retenons de Ste Bernadette, d’autant que la messagère de Lourdes était la première à reconnaître ses limites, disant même que si la Sainte Vierge en avait trouvé une plus ignorante qu’elle, c’est à elle qu’elle serait apparue. Cette année, nos pèlerinages, à Lourdes sur « le chemin de Bernadette » et surtout à Nevers, nous ont permis de redécouvrir la personnalité de Bernadette et de réviser ce premier jugement. Il nous a été rappelé en particulier, que si elle avait opté pour la congrégation des « Sœurs de la charité et de l’instruction chrétienne de Nevers », c’est sans doute parce que les sœurs n’avaient pas cherché à l’influencer, mais surtout par attrait des pauvres et des malades. Et dans ce domaine, nous avons pu voir qu’elle n’était pas si « bonne à rien » qu’on a pu le dire, ou qu’elle-même a pu le croire. D’aide infirmière qui devait simplement porter les tisanes, elle était devenue la responsable de l’infirmerie de Nevers, assumant son emploi avec rigueur et compétence, comme le docteur Saint-Cyr, médecin du couvent, en témoignera après sa mort, redisant l’entière confiance qu’il avait toujours mis en elle. Sans doute que sa santé fragile la rendit naturellement proche des malades. Mais cela ne suffit pas à expliquer la charité si délicate et effective qu’elle témoigna sans relâche à chacun. Son secret nous est révélé dans cette consigne qu’elle donne à son amie et consœur Julie Garros, en lui demandant de s’occuper d’une religieuse gravement atteinte par la maladie : « Tu en auras soin comme si c’était le Bon Dieu ». Voir le Christ dans le frère ou la sœur malade et en avoir soin ! Que l’exemple et la prière de Sainte Bernadette nous éclaire et nous soutienne dans notre mission d’hospitalier. Père Rémi Bazin

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Et à notre Président Chers amis de l’Hospitalité, C’était le 21 août 2009 après-midi à Lourdes. Comme à mon habitude, je surveillais le bon déroulement du passage des malades de Touraine aux piscines du sanctuaire. André Deslis est sorti parmi les derniers, sur son brancard. En passant à ma hauteur il m’a pris la main et m’a dit « merci. ». Notre ami André est entré dans la gloire de son Seigneur le 5 septembre 2009. A toutes fins utiles, il avait reporté les références de son contrat d’obsèques dans le dossier médical qu’il nous avait remis. Ce petit évènement émouvant suscite en moi deux réflexions. La première c’est que ce merci était destiné à tous ceux qui lui avaient permis de se rendre à Lourdes, si près de sa fin, c'est-à-dire à vous tous, à l’Hospitalité de Touraine. Moi, je me trouvais simplement sur son chemin à ce moment-là. La seconde réflexion concerne cette démarche de foi si pure de notre ami. Au stade de la maladie où il en était, il avait dépassé ce niveau de foi un peu utilitaire d’un Dieu qui soulage nos petites et nos grandes misères et qui a la solution pour que notre société aille un peu moins mal. C’était la foi au Christ Sauveur qu’il vivait. Celui qui, comme le dit Saint Paul, a détruit le péché et qui, ce faisant, nous donne accès à la vie divine car aucune trace de péché ne peut subsister dans ceux qui voient Dieu. Et le sacrifice qui nous sauve, ce ne sont pas les souffrances de la Passion mais l’obéissance absolue du Fils à la volonté du Père. Les souffrances servent à authentifier cette obéissance : si le Christ avait été riche, puissant et couvert d’honneurs on aurait pu le suspecter de s’être fabriqué une obéissance sur mesure car tous les hommes rêvent d’être riches, puissants et adulés. Mais le Seigneur nous a prévenu dans un psaume : « mes pensées ne sont pas vos pensées et mes chemins ne sont pas vos chemins. » Au péché des origines qui consiste à vouloir dire le bien et le mal à la place de Dieu -péché qui n’a jamais été plus actuel- a répondu l’oblation de Celui qui était sans péché et qui a, depuis toujours et à jamais, le droit et le pouvoir de nommer le bien et le mal parce qu’Il est, Lui, le seul bien véritable. Voila comment le simple geste de notre ami m’a conforté dans l’idée que l’Hospitalité est un bien inestimable pour un diocèse. Lorsque je serai en Saintonge, j’honorerai mon engagement d’hospitalier avec le diocèse de La Rochelle et Saintes. L’Hospitalité de Touraine poursuivra sa route avec d’autres présidents mais la personne du président est de peu d’importance. Ce

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qui compte, c’est que la mission soit remplie et que d’autres André Deslis puissent être accompagnés jusqu’à la grotte de Massabielle. Rendons grâce à Dieu. Philippe Gallineau

EDITO Un regard en passant … un soldat nous revient d’Afghanistan, Cyrille Gallineau, un autre vient de partir, Alberic Madamet, rien ne nous empêche d’avoir une pensée pour ce dernier, et sa famille, à la veille de Noël … Le bulletin de décembre 2007 portait sur le « métier de malade », métier à risques … « …la maladie n’est pas un état de vie, mais un combat. Au cœur de ce combat, le malade a besoin de soutien pour tenir dans l’adversité. » nous disait alors le père JM Onfray. Nous avons souhaité lui redonner la parole, cette fois au cœur de la pastorale de la Santé dont il est le directeur diocésain.

La pastorale de la Santé, aujourd’hui.

Merveilleuse expérience que celle de rencontrer des personnes malades dans le cadre du pèlerinage diocésain ! Nous avons décidé d’être disponibles pendant ces quatre journées et eux sont tout à la joie de pouvoir quitter leur maison de retraite ou leur lieu d’hospitalisation. Comment ne pas tourner la page et retrouver ses occupations en oubliant que les malades restent malades et que les personnes vieillissantes ne vont pas vers des lendemains meilleurs ? Que s’est-il vraiment passé à Lourdes ? Qu’ai-je vécu en écoutant une personne, en l’aidant à s’habiller ou à se déplacer ? Il y a eu mise en présence et rencontre. Comment oublier ce visage et ce regard ? Voilà l’enjeu d’une pastorale de la santé qui nous rappelle les enjeux d’une rencontre avec une personne malade ou handicapée ou vieillissante. L’autre n’est

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pas là seulement pour que je l’aide, mais pour que je le rencontre et que nous nous apportions mutuellement. Ces personnes que nous rencontrons ont des fragilités, des vulnérabilités qui parfois sont difficiles à vivre socialement…et nos regards se croisent…et aucun n’en sort indemne ! L’autre n’est pas sur ma route pour me permettre d’effectuer une Bonne Action (la fameuse B.A.). Il est là pour me faire grandir. Malheureux sont ceux qui n’arrivent pas à sortir d’eux-mêmes et qui se ferment à la richesse de l’autre. Une pastorale de la santé nous invite à créer du lien social, alors que nous risquons toujours le chacun pour soi. Elle nous rappelle que le vieillissement est douloureux pour les personnes qui deviennent dépendantes. Qu’il y va de la dignité de la personne de pouvoir faire seul, le plus longtemps possible, ce qu’elle peut faire (cela s’appelle l’autonomie). Il y va de la dignité de la personne d’être respectée dans sa pudeur et sa personnalité. Pouvoir toujours se voir humain dans les yeux de ceux qui les regardent. Une pastorale de la santé nous rappelle que les aidants doivent être écoutés, accompagnés. Il est si difficile d’être au jour le jour avec des personnes qui souffrent. Cette présence doit demeurer discrète et stimulante. Elle se dit parfois par un appel téléphonique ou un court message. Elle participe de la communion des saints. Le malheur des autres est au cœur de notre prière…cela va mieux en le disant ! Une pastorale de la santé nous recommande l’écoute patiente de ceux qui souffrent (je ne parle pas de la douleur). Ne pas chercher à donner des conseils ou à rassurer. L’écoute suppose de la disponibilité. Mais elle façonne aussi bien celui qui écoute que celui qui se sent écouté. La plupart des personnes malades ou handicapées ne sont pas dans des établissements de soins. Il y a des équipes pour les visiter dans ces établissements…mais la solitude est grande à domicile ! Dans notre diocèse, les équipes du Service Evangélique des malades ont à cœur d’être disponibles et présentes. Mais souvent les personnes malades ne font pas signe ! A nous de servir de relais quand nous connaissons des situations. Notre silence peut fortifier des solitudes. Jean-Marie ONFRAY

Les différents acteurs de la Pastorale de la Santé précisent leurs rôles et leurs convictions. I- Une attention à la santé de toute personne 5

- Selon le 7ème plan gouvernemental : « la santé est un mouvement d’adaptation : elle est capacité de s’adapter à un environnement qui change; capacité de grandir, de vieillir, de guérir aussi, au besoin de souffrir et finalement d’atteindre la mort en paix » : mourir vivant. Notre santé est un capital à gérer. La bonne santé est une chance, un don à préserver, un « talent » à mettre au service de ceux qui sont en mauvaise santé, physiquement, psychiquement et socialement. - Cette attention à la santé se propose à toute personne dans l’état de santé qui est le sien et dans la réalité de son corps vulnérable. En allant à la rencontre de l’autre, souffrant, malade, âgé, isolé et/ou handicapé, nous privilégons l’attention à la personne. Notre compétence d’écoutant et le refus de l’isolement sont notre manière de prendre soin. - En lien avec les personnels soignants et administratifs, avec tous les partenaires qui interviennent dans la prise en charge de celui qui souffre, y compris dans tous les lieux de questionnement éthique (de la naissance à la fin de vie).

II- qui se manifeste par une présence - « J’étais malade et vous m’avez visité » Matthieu 25,26. C’est au visité que le Christ s’identifie et non au visiteur. Aller à la rencontre de l’autre, le visiter, se faire proche de lui, prendre le temps de l’écouter et rompre sa solitude, c’est passer de la seule intervention du ministre du culte à un « ministère de la présence », mission portée par toute une équipe qu’elle soit paroissiale ou d’aumônerie. Dans le respect des convictions de la personne rencontrée, sans prosélytisme et sur le seuil de ses questionnements. « Etre pauvre de soi. Faire de soi un espace où l’autre puisse respirer sa vie. » M Zundel. Visiter, c’est s’offrir une hospitalité réciproque. - Une présence à « tous » : nous sommes tous porteurs de la même humanité, de la même appartenance au « monde de la chair » et des mêmes aspirations spirituelles. Solidaires les uns des autres, toute exclusion ampute la communauté, toute blessure à l’un de ses membres atteint tout le corps. Qu’il s’agisse de la communauté humaine ou de la communauté ecclésiale (1 Co 12,22-26). Choix d’une présence à toutes les situations, y compris limites, présence qui ne peut se vivre que dans un « être ensemble », parfois jusqu’au silence …

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- La visite comme premier sacrement, ou le sacrement du « frère ». Depuis la visite de Marie à Elisabeth jusqu’au lavement des pieds en passant pas le Bon Samaritain, la rencontre et le soin de l’autre sont devenus le « premier sacrement », c’est à dire le lieu qui révèle un Dieu qui se fait proche, et qui nous donne les uns aux autres.

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dans la foi au Christ Pascal

- L’attention aux personnes malades est, depuis Jésus-Christ, le signe majeur de la Bonne Nouvelle et de la venue du Royaume. Difficile pour une communauté qui ne se soucierait pas de ses membres fragiles de s’affirmer chrétienne. - Jusqu’aux situations les plus extrêmes, depuis l’incompréhension de Job jusqu’au grand silence du Samedi Saint. Si nous ne pouvons « descendre aux enfers » avec l’autre, nous croyons que le Christ s’y rend présent et qu’Il est victorieux. - « Dieu était là et je ne le savais pas. » St Augustin. Le travail de la foi est relecture en Eglise, en équipe, et re-co-nnaissance. C’est faire un bilan qui discerne l’action de l’Esprit. « Notre cœur n’était-il pas tout brûlant ? » Luc 24,32.

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et qui se donne des moyens

- Une formation initiale et une formation continue dans les deux domaines des sciences humaines et de la foi. - Une vie d’équipe : l’équipe est le lieu de soutien réciproque, un lieu de vérité des relations (voire de gestions des conflits), un lieu de formation, d’information et de transmission, un lieu de relecture et d’écoute de l’Evangile, un lieu de convivialité, un carrefour pour être un lien avec d’autres équipes. - la rencontre et la complémentarité avec d’autres acteurs du soin et d’autres acteurs diocésains et ecclésiaux.

« Si vous ne devenez spirituel jusqu’en votre chair, vous deviendrez charnel jusqu’en votre esprit » St Augustin. Dieu divinise ce que l’homme humanise.

VI - pour des enjeux de société - Pour une société plus solidaire, plus fraternelle, plus humaine : aller à la rencontre, se rendre présent, créer du lien, lutter contre l’isolement et la souffrance, rendre leur place aux plus fragiles. Faire connaître l’action de la Pastorale de la Santé dans ces objectifs. - Dans le cadre légal de la laïcité. Celle-ci est une chance pour notre foi qui n’est pas prisonnière du politique, de l’économique ou du social. Laïcité exigeante : tant par les compétences qu’elle requiert, à juste titre, de notre part, que par le respect de l’autre qu’elle nécessite. Laïcité parfois mal interprétée et lieu d’un véritable enjeu de société. - C’est l’humanité de l’homme qui est en question dans un monde qui privilégie la jeunesse, la bonne santé, l’efficacité et la réussite, et qui refuse les limites et la finitude. C’est choisir de ne pas exclure et de ne pas se couper de la part souffrante de l’humanité : elle nous concerne ou nous concernera tous un jour ou l’autre. Le 3 juillet 2008 Texte élaboré par la Commission Communication mise en place dans le cadre des Assises de la Pastorale de la Santé à Lourdes (13-15 novembre 2008) Quelques témoignages parus, pour certains, dans le AH du mois de septembre 2009 « Ce corps qui m’abandonne ». (AH est le bulletin des Aumôneries des Hôpitaux Cliniques maisons de retraite et de cure)

Un peu de pudeur …

- Une attitude positive : un monde à aimer tel qu’il est, là où il est, comme il est … et même s’il est en mauvais santé ! - Une attitude prophétique : le plus fragile est mon semblable et il est à l’image de Dieu. - Dans la conviction que la « chair » est le lieu du spirituel.

Tout au long de mon expérience d’aumônier d’hôpital, j’ai souvent remarqué que la rencontre du corps des personnes malades et tout particulièrement de » leur nudité, suscitait chez moi une conscience aiguë et immédiate de leur vulnérabilité. J’ai pris toujours soin de frapper aux portes et d’attendre l’autorisation d’entrer, sachant que je m’approchais d’une personne fragilisée et soumise au regard de personnes dont elle ne savait rien…Car le respect et la pudeur sont pour moi les signes de notre ouverture à un autre, un autre que nous-mêmes.

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V- Cela définit une manière d’être en relation


Un peu de son cœur dans ses mains … A l’instant où je pose mes mains sur le corps d’un patient, je sais que je suis attendue… quelque part dans l’essentielle proximité de ce geste : mes mains écoutent, repèrent, ressentent et disent … Il y a, dans le toucher, une fraternité, un geste de Foi qui mène à l’espérance…

Le corps souffrant et l’image de soi …. Le corps souffrant n’est pas seulement un corps qui souffre physiquement, mais un être qui souffre de son corps souffrant … …Je l’accompagnais par ma seule présence tout en essayant de la convaincre d’accepter les soins. Un jour, elle finit par me dire : « j’ai honte de ce que je suis ! ». Je lui répondis : « c’est ton être que j’aime, pas ton apparence ! ».

Témoignage de Catherine. Membre de l’équipe d’Aumônerie Catholique de l’hôpital de Luynes, j’y visite les patients de l’unité de Soins Palliatifs depuis son ouverture il y a 3 ans. Dans ce service où on ne vient pas que pour mourir, peu de patients refusent ma visite, malgré mon « étiquette ».Mais je perçois parfois quelque inquiétude dans le regard des familles ! J’y rencontre des personnes de tous âges, parfois une ou deux fois, parfois le compagnonnage se prolonge plusieurs semaines, jusqu’au mourir. Il y a une grande diversité de rencontres, autant de situations différentes que de personnes accompagnées : la révolte, la tristesse côtoient la résignation ou l’acceptation. A chaque porte poussée, parfois avec appréhension, s’ouvre un tableau de vie unique : personne seule ou entourée, maladie à l’évolution lente ou fulgurante, histoire de vie lisse ou tumultueuse. Je suis toujours étonnée par ces instants si précieux d’une vie égrenée dans la plus totale confiance à l’inconnue que je suis et qui s’arrête un moment au chevet du malade. Par ces instants où la quantité de vie s’amenuisant, sa densité augmente, où tout remonte à la surface, où se pose la question exprimée clairement par certains : « Qu’elle a été ma vie ? Qu’en ai-je fait ? » Il m’arrive aussi de cueillir quelques trésors dans la contemplation de la tendresse manifestée par des conjoints, des enfants, des parents à celui qui s’en va. Attentions, tendresse, amour exprimés dans ces moments tellement fragiles, presque déjà hors du temps, dans la plus grande vulnérabilité de celui qui part et de ceux qui vont devoir accepter de le quitter.

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Témoignage de Marie-Line, 60 ans, malade depuis l’âge de 13 ans. Je m’appelle Marie-Line, je suis malade depuis l’âge de 13 ans. J’ai une polyarthrite chronique évolutive, qu’on appelle aujourd’hui PR, cela fait moins peur. C’est une maladie invalidante très douloureuse. Je me déplace en fauteuil électrique, je vis seule avec de l’aide matin et soir et je travaille : je suis pharmacienne… La maladie a fait le vide autour de moi, les autres fuyaient et moi je redoutais les gestes brusques et les bousculades, aussi je m’écartais… J’ai marché, j’ai conduit, jusqu’à ce ne soit plus possible, maintenant je me fais conduire. Encore des deuils … Ce chemin ne s’est pas fait sans questions et sans colères, colères parce que notre corps n’est pas fait pour avoir mal et être immobile. A 17 ans, je demandais à un Dieu un peu lointain dans le ciel de ne pas mourir et maintenant je m’unis à Jésus, Lui qui est venu pour moi et qui vit avec moi, au plus profond de ma souffrance, « qui peut veiller une heure avec moi ».

13 Septembre Voici le message lancé dès le mois de juin : En 2008, beaucoup de personnes malades, âgées ou handicapées ont pu venir à Lourdes, aidées financièrement par l’Hospitalité. Vos dons ont largement contribué à cette aide. Est-il possible de faire mieux ? Un peu plus … Il y a plusieurs façons de le faire, en voici une mais … Est-ce possible ? Il nous faut votre concours actif ! Nous sommes tentés aujourd’hui par une exposition (Vente de charité serait plus approprié)! Pas nécessairement de chefs-d’œuvre, mais d’œuvres tout court ! Tableaux, sculptures, modelages, collages, livres, textes … Œuvres à trouver parmi les hospitaliers, vos amis… Tous ! Œuvres qui pourraient être vendus au profit de l’hospitalité ! Nous avons des artistes, nous le savons ! Cette exposition serait à faire dans lieu prestigieux, lors d’une journée ensoleillée … avec beaucoup, beaucoup de monde …

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L’affaire n’était donc pas une surprise ! Au moins pour les hospitaliers possédant une adresse internet connue (il leur incombait d’en parler … autour d’eux !). Nous avons distribué quelques tracts dans le train du mois d’août, ainsi qu’aux curés des paroisses ! Et alors ?? La plus grande satisfaction d’une équipe organisant une telle journée est de savoir, qu’au bout du compte …une quinzaine de personnes pourra être aidée, dans leur désir de faire un pèlerinage à Lourdes ! Nous sommes donc comblés ! Comblés aussi par l’accueil de Jacqueline et Didier Alriq par un soleil magnifique par un site unique par une ambiance très sympathique (qui a quelque peu interloqué nos hôtes). Deux cents personnes environ, le doyen, le curé de la paroisse, le maire de Luynes… La surprise de voir Guillaume, Matthieu …et Hugo, Raïssa, Robin ! Catherine, c’était prévu, elle souhaitait passer la journée avec nous. Il est probable que nous poursuivions cette manifestation ! De quelle façon, ce sera la surprise, et peut-être encore, au prieuré !

Un témoignage… celui-là nous vient de Florence et FrançoisXavier Leur premier pèlerinage en couple. François-Xavier et moi avons vécu ce nouveau pèlerinage sous l'action de grâce auprès de la Vierge Marie qui nous a réunis tous les deux pour la première fois providentiellement le 25 mars 2008 à Chartres. (C’est notre "fiat" à l'abandon sous la protection de Marie qui nous a permis d'accueillir la grâce de l'amour d'amitié). Il en est de même pour le pèlerinage à Lourdes. Chaque année, la Vierge Marie nous confie à un(e) malade. Parfois, nous avons des préférences, des petites habitudes pour être avec tel(le) hospitalier (ère), tel(le) malade, avoir telle responsabilité.... Abandonnons-nous au choix du Seigneur. Certes, c'est un appel au détachement de soi. Mais en plaisant à Jésus, Il nous comble alors des grâces dont nous avons le plus besoin. Il nous dit "j'ai soif (...) de vous donner à boire" à travers les malades. Le malade qui nous est choisi est le réceptacle des grâces qu'Il veut nous accorder pour notre sainteté. Faisons la joie de notre Seigneur en nous laissant saisir par son exigence d’amour. Le détachement matériel, dans le port de l'uniforme (que je trouve agréable et pratique, je le dis), nous aide à nous centrer sur l'essentiel. Soyons les petites mains de la Vierge Marie cachées sous ce voile, pour porter notre sourire, notre réconfort, notre présence Ce pèlerinage nous a fait grandir dans la simplicité de l'ordinaire en vivant au rythme du malade. Je me reproche parfois de ne pas pouvoir en faire autant ou plus que ceux qui s'activent dans l'urgence. Mais notre simple présence plénière, notre silence priant et notre regard face au malade, là aussi est l'essentiel, car nous touchons le cœur de Jésus. Vivre au rythme du malade, c'est prendre le rythme du Christ souffrant. Oui, nous avons vu véritablement le regard du Christ dans les yeux d'un malade. Nous fûmes remplis de Miséricorde... et avons senti l'amour brûlant de Jésus. Deo Gratias. Florence et François-Xavier.

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Actes 37 : journée de synthèse de l’action entreprise au niveau du diocèse. APPEL, Ordre de Malte, Hospitalité de Touraine : nous étions tous unis pour accueillir le diocèse (environ 7000 personnes).

TAIZE (octobre/novembre) L’hospitalité de Touraine était présente

Vous pourrez trouver sur les différents médias du diocèse (http://www.diocesedetours.catholique.fr/ par exemple) l’intégralité des propos de Monseigneur Aubertin. Voici, juste ici résumées, les 5 orientations diocésaines pour les temps à venir. LES LIEUX DE VIE ET LA PROXIMITE DE L'EGLISE L'EVANGELISATION DES JEUNES LE MONDE DES MEDIAS ET DE LA CULTURE LA SOLIDARITE LA DIMENSION « UNIVERSELLE » DE LA MISSION

St Martin 11 novembre

Nous y étions donc, une soixantaine, pour servir à l’accueil. Merci aux hospitalières et aux hospitaliers qui ont répondu présent. Nous avons ainsi contribué à la réussite de cette belle manifestation de notre Eglise de Touraine.

Tous ces sigles résument un peu cette journée du 11 novembre. St Martin : le partage.

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Grâce à l’efficacité de chacun, les tables sont décorées pour un déjeuner convivial et chaleureux.

Le 6 décembre cette année : la Fête

L’Hospitalité de Touraine se retrouve à Nazelles-Négron pour sa fête annuelle : malades et hospitaliers ont préparé cette journée dans la joie de se revoir avant les fêtes de Noël, afin de partager de bons moments d’amitié et d’écoute. Un excellent départ, sous la pluie et une dizaine de chapelet… nous conduisent sans trop de problème au centre socioculturel où nous sommes attendus ! Le Père Moreau, curé d’Amboise, et ses paroissiens nous accueillent à la messe de 11 heures où nous prions pour nos prêtres, nos malades et nos hospitaliers. Nous demandons au Seigneur de nous aider pour que notre charité soit constante.

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Quelques boivent en Suisses, pendant que d’autres font la vaisselle… tout est bien organisé ! Et Bernard casse le matériel … Dieu merci il saura se débrouiller avec son maire !

Il y en a aussi qui travaillent déjà au pèlerinage de mai …d’autres papotent

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La chorale de la Cisse, nous charme de ses mélodies douces et variées.

ORDRE DE MALTE

Avant de nous séparer et de recevoir la bénédiction du Père Rémi Bazin, le président nous fait part de sa décision : quitter la Touraine pour regagner sa chère Saintonge ; il nous assure d’une succession, approuvée par Mgr Aubertin, dés le 31 janvier prochain. A 16 heures 30, les cars affrétés spécialement, et le covoiturage, reprennent la route, les cœurs chargés d’une grande joie partagée… et; comme tous les ans, les bras chargés de fleurs que Mme et Mr .Pinguet offrent aux malades

Merci Armelle

Tout le monde aura reconnu ce blason. Nous avons souhaité donner de l’espace à d’autres mouvements que l’hospitalité, notamment à propos des équipes EPI (Equipes de Première Intervention) ; l’ordre de Malte était bien évidemment le premier à mettre en avant. Nous remercions son « délégué départemental », Etienne Chevallier, pour ce texte qui nous permettra de rester à l’écoute des autres mouvements d’Eglise du diocèse. Nous devions organiser, le 28 novembre, avec l’OM, une « halte de Noël », (le but étant de recevoir des jeunes handicapés pendant un après-midi, pour permettre à leurs parents de pouvoir faire leurs courses de Noël). Faute de temps, d’un commun accord nous avons dû annuler ce rendez-vous, sans toute fois l’abandonner… L’Ordre de Malte France : un acteur de Sécurité Civile L’Ordre de Malte, fondé il y a plus de 900 ans, est une organisation caritative internationale catholique. Il est le plus ancien des organismes caritatifs mondiaux. L’Ordre de Malte est sujet de droit public international. Son action caritative est relayée sur tous les continents par 102 missions diplomatiques et 9 représentations officielles. L’Ordre de Malte est aussi un ordre religieux. Il tient pour valeur fondamentale la primauté de la personne dans son intégrité physique, psychologique et spirituelle. Sa vocation hospitalière et ses engagements dans la lutte contre la précarité, l’exclusion et la maladie, rassemblent 12 500 membres et plusieurs dizaines de milliers de bénévoles à travers le monde. Agissant au sein de 47 associations nationales, l’Ordre de Malte perpétue dans 120 pays la mission des premiers Hospitaliers : secourir et soigner. En France, cette mission est assurée par l’Ordre de Malte France, association loi 1901 reconnue d’utilité publique, qui mobilise des professionnels de santé et de nombreux bénévoles pour servir les personnes fragilisées par la maladie, le handicap, l’âge ou l’exclusion.

Merci Philippe

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Agir au profit de missions de Sécurité Civile. Dans le cadre de la loi d’août 2004 de modernisation de la sécurité civile, l’Ordre de Malte France a reçu un agrément national pour participer aux missions de sécurité civile. Vingt trois Unités Départementales d’Intervention de l’Ordre de Malte (UDIOM) réparties à travers la France assurent ces missions. Elles sont composées d’Equipes de Secourismes et d’Equipes de Première Intervention. Les Equipes de Secourismes (ES) participent aux opérations de secours à personne en cas de catastrophe et assurent des postes de secours, lors de manifestations de grande envergure (Salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget 2009, 24h00 du Mans 2009, Fêtes maritimes de Brest 2008, visite du Pape à Paris et Lourdes en 2008, etc..) ou au profit de collectivités territoriales et d’associations locales lors de manifestations culturelles, (concerts, congrès, festivals,…), sportives (hippisme, moto, cross, karaté, judo, cyclisme, …), ou religieuses. Les Equipes de Première Intervention (EPI) sont spécialisées dans les actions de soutien aux populations sinistrées. Elles rassemblent des bénévoles formés pour répondre aux situations de détresse dues aux catastrophes (inondations en 2002 dans le Gard, plan « Canicule » depuis 2003, tempête Klaus en 2009 dans le Gers) et pour renforcer les moyens mis en œuvre par les pouvoirs publics (hébergement d’urgence, centres d’information téléphonique du public dans les préfectures, centres d’accueil de personnes impliquées dans une catastrophe et de leurs familles, centres de vaccination contre la grippe en 2009). Comme les équipes de secourisme, les équipes de première d’intervention participent aux exercices départementaux de mise en œuvre des plans de secours.

Tempête Klaus à Eauze (Gers), février 2009, dégagement d’itinéraires

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La Sainte Famille (Noël approche) Marie La Vierge est pâle, elle regarde l’enfant. C’est un événement anxieux qui n’a paru qu’une seule fois Sur une figure humaine. Car le Christ est son enfant, la chair de sa chair, le fruit de ses entrailles. Elle l’a porté neuf mois et lui donnera son sein. Son lait deviendra le sang de Dieu. Et par moment la tentation est si forte, qu’elle oublie qu’il est Dieu. Elle le sens dans ses bras et lui dit : « mon petit ». Mais, à d’autres moments, elle demeure interdite et elle pense : « Dieu est là ». Toutes les mères sont ainsi arrêtées, par moment Devant ce fragment rebelle de chair qu’est leur enfant. Et elles se sentent en exil devant une vie si neuve qu’on a faite avec leur vie Et qu’habitent des pensées étrangères. Mais aucun enfant n’a été si cruellement et plus rapidement arraché à sa mère Car il est DIEU Et dépasse de tous côtés ce qu’elle peut imaginer. Il y a aussi d’autres moments, rapides et glissants Où elle sent à la fois que le Christ est son petit, son petit à elle et qu’il est Dieu. Elle le regarde et elle pense : « Ce Dieu est mon enfant, cette chair divine est ma chair. Il est fait de moi. Il a mes yeux Et cette forme de bouche, c’est la forme de la mienne. Il est Dieu et il me ressemble ! ». et Joseph ? Joseph ? Je ne sais pas. Je ne montrerai qu’une ombre au fond d’une étable, et des yeux brillants, pétillants. Car je ne sais que dire de Joseph. Et Joseph ne sait que dire de lui-même. Il adore et il est heureux d’adorer Et il se sent un peu en exil. 20


Je crois qu’il souffre sans se l’avouer. Il souffre car il voit combien la femme qu’il aime ressemble à Dieu. Car Dieu a éclaté comme une bombe dans l’intimité de cette famille. Joseph et Marie sont séparés pour toujours par cet incendie de clarté. Et toute la vie de Joseph, je l’imagine, sera d’apprendre à comprendre. Jean-Paul SARTRE Pièce inédite : Bar Jona Retrouvée dans les archives du père d’OUINCE, sj., (le Père René d'Ouince était le codétenu de JP Sartre à Drancy, en 1944) (avec l’autorisation d’Hervé d’Ouince) Etonnant … merci Hervé pour ce scoop de Noël !

Calendrier 2010 31 janvier 21 mars 18 au 22 mai 15 juin 17 au 21 août 14 septembre 28 novembre

Assemblée Générale Récollection Pèlerinage Halte Spirituelle Pèlerinage Halte Spirituelle Fête Hospitalité à St Cyr sur Loire

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Le Carnet

Mère

Rose blanc bleu 21 Août 28 septembre 29 septembre 25 octobre 10 novembre 2 décembre

Wandrille Malassinet Alix MARIE (Agnès et Alain) Benoît Gallineau (Cédric) Isaure fille de Tiphaine et Xavier Perrin Anne-Lyse d’Ussel petite fille de Simone et Jean-Ebles Romain petit fils des Vallois

19 septembre

mariage Gaëlle Barbieux et Tanguy Gregoire

Je n’ai rien à offrir et rien à demander Je viens seulement, Mère, pour vous regarder Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela Que je suis votre fils et que vous êtes là

Nos amis disparus 2 septembre 5 septembre 9 septembre 24 septembre Octobre Octobre 3 novembre 12 novembre 24 novembre

de Jésus-Christ, je ne viens pas prier.

Christine Duval ancienne hospitalière André Deslis avec nous au mois d’août Mr Hubert père de Sylvaine Marchand l’abbé Robert Gigout Yolande Maffucci Robert Delporte Pierrette Vieilfault hospitalière le père d’Armelle Francfort-Borderie Gérard Boissé ancien trésorier de l’Hospitalité

Rien que pour un moment pendant que tout s’arrête Etre avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes Ne rien Parce Comme En ces

AVIS Changement d’adresse A compter de janvier 2010 Maison Diocésaine le Carmel Hospitalité de Touraine 13 Rue des Ursulines BP 41117 37011 TOURS cedex Télephone : 02 47 31 14 40 (Standard du Carmel) Mèle : hospitalite.touraine@gmail.com Blog : www.hospitalitedetouraine.com

dire, mais seulement chanter qu’on a le cœur trop plein le merle qui suit son idée espèces de couplets soudains

Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée La femme dans la grâce enfin restituée La créature dans son honneur premier Et dans son épanouissement final 23

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Telle qu’elle est sortie de Dieu au matin De sa splendeur originale. Paul Claudel Directeur Gérant : Philippe GALLINEAU GALLINEAU

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