Programme Cadre - Elections communales 2011

Programme-cadre pour les élections communales du 9 octobre 2011 Les communes sous le poids de la crise La commune, lieu de résistance et de projets alternatifs concrets Amendé et adopté par le 8e Congrès Ordinaire le 3 avril 2011

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Préambule

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Au cours des derniers mois et des dernières années, la crise financière et économique s’est mutée de façon de plus en plus évidente en crise sociale avec un chômage record et une ségrégation sociale qui se fait particulièrement sentir au niveau communal. De plus en plus de catégories sociales sont confrontées à une croissance rapide de la précarisation. L’écart creusé dès la fin des années soixante-dix, lors de l’offensive néolibérale, entre les revenus des plus riches et ceux des plus pauvres s’est accru de façon dramatique depuis la crise. Ceci a de multiples répercussions sur les communes et les offices sociaux.

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Les réactions des gouvernements européens (y compris celui du Luxembourg) se caractérisent par un aveuglement fondamental face aux causes réelles à la base de la crise. En effet, après avoir soutenu les banques responsables par l’injection de milliards d’euros, ils font aujourd’hui des économies sur le dos des salariés, méthode qui menace ainsi d’étouffer la reprise économique. Les mesures d’austérité en application aggravent la crise de façon significative puisqu’elles touchent en premier lieu les salariés et les retraités, c’est-à-dire ceux qui n’ont aucune responsabilité en la matière. Par contre, on accorde au capital financier et au patronat des grandes entreprises de nouveaux cadeaux fiscaux.

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Pourtant, bien qu’à plus long terme, les coupes sévères dans les budgets vont pénaliser les communes elles-mêmes. D’ailleurs, comparé à celui de l’Etat, leur revenu financier s’est nettement détérioré au cours des dernières années. En même temps on leur a confié de nouvelles responsabilités qu’il faudra aussi financer.

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En outre, dans un souci de libéralisation économique au niveau local, certaines communes ont décidé de diminuer l’impôt des entreprises pour les bénéfices les plus élevés.

Sous la coupe des partis au pouvoir : CSV, LSAP, DP et les Verts (déi Gréng) et face à la pression du patronat, ces communes renoncent à des revenus de plusieurs millions, amputant leur budget et se mettant ainsi dans l’incapacité d’agir au niveau local. Elles mettent, sans frein, en application les méthodes néolibérales, celles-là même qui ont conduit à la crise et qui menacent de l’aggraver. Le dumping fiscal et la concurrence entre les différentes communes sont devenus de façon tout aussi officieuse que scandaleuse LA politique économique menée par les conseils municipaux des plus grandes communes de notre pays.

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Par ailleurs, afin de se refinancer, les communes ont recours à l’augmentation de taxes prélevées sur les produits de première nécessité, pénalisant ainsi en premier lieu les ménages à revenus modestes. De plus, le tarif des services publics est de plus en plus fréquemment calculé en fonction des coûts, méthode qui correspond, en fait, à une première étape de gestion par sous-traitance, voire privatisation. La tendance néolibérale, loin de perdre du terrain, s’est muée en une loi inflexible qui s’impose à tous en dépit du désaccord de la majorité des citoyens.

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La liberté d’action des communes se trouve ainsi réduite à sa plus simple expression et nous assistons à une dépolitisation au sein des plus petites structures démocratiques, dorénavant soumises aux contraintes de logiques matérialistes et libérales. La parole démocratique et le droit à l’information se trouvent réduits à ce que l’on nomme l’efficacité et les décisions sont imposées sans alternative possible. Dans cette logique, le débat démocratique disparaît et la politique se voit confiée au meilleur administrateur.

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Dans de telles conditions, il est indispensable de mettre un frein à cette logique arrogante et destructrice et d’élaborer un projet de renouveau démocratique, social et

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écologique qui soit à la fois pragmatique, réaliste et qui permette de repenser de façon fondamentale les relations de pouvoir au niveau politique.

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Les communes ont la possibilité et le devoir d’exprimer de façon claire leurs choix politiques. Elles en ont les moyens. Il leur suffit de les utiliser afin de mettre en place des projets concrets qui seront l’expression d’une résistance dynamique face à un capitalisme débridé.

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Dans le cadre de ce programme électoral, nous, Déi Lénk, proposons des orientations concrètes à implanter au niveau communal ainsi que les voies à suivre pour renouveler la dynamique des pouvoirs politiques en place. Comme les 30 000 manifestants du 16 mai 2009 l’ont exigé : « Nous ne paierons pas votre crise ».

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A) Ces sont les citoyen(ne) s qui décident!

La participation de tou(te)s les citoyen(ne)s d’une commune aux décisions sociales est la condition essentielle d’une communauté qui fonctionne. déi Lénk considèrent qu’il faut donner une forme concrète à cette participation démocratique et la réaliser à tous les niveaux communaux. C’est pour cette raison que déi Lénk s’engagent pour: -

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La participation des citoyen(ne)s à l’élaboration du budget communal, sous forme d’un budget des citoyens; Des référendums sur tous les projets et décisions d’importance; L’information et la consultation continues de la population lors de l’élaboration de grands projets; L’implication des citoyen(ne)s dans les planifications conceptuelles des communes par l’intermédiaire de forums communaux dédiés à des questions d’avenir et des aspects essentiels de notre société (assises sociales, assises culturelles, forums des jeunes, etc.); Des réunions d’information et de consultation annuelles dans tous les quartiers de la ville, où il sera question des travaux d’infrastructure prévus pour l’année suivante ; un rapport détaillé sera ensuite remis à tous les ménages concernés.

Les décisions des collèges échevinaux, des conseils communaux et des administrations communales devront être conçues de façon transparente et démocratique, tant au niveau institutionnel que face aux citoyen(ne)s. Cela comprend: -

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Un rapport analytique détaillé des séances du conseil communal distribué à tous les ménages dans toutes les communes à scrutin proportionnel; La retransmission vidéo (via Internet ou la télévision) des séances complètes du conseil communal dans toutes les communes d’une certaine envergure; L’implication des citoyen(ne)s et des organisations intéressé(e)s dans le travail des commissions consultatives; Les rapports des commissions communales doivent être accessibles au public (mais en préservant l’anonymat des citoyen(ne)s concerné(e)s); La création d’organes de consultation impliquant tous les partis, pour couper court à un éventuel « favoritisme » (p.ex. dans la politique de l’emploi, l’attribution de logements sociaux etc.); L’obligation du collège échevinal et de l’administration d’informer le conseil communal, le public et chaque citoyen(ne) concerné(e); L’élaboration d’une charte communale des droits du citoyen, réglant les relations entre l’administration communale et les citoyen(ne)s en matière d’accès aux dossiers communaux, de flux de l’information, de réclamations etc.; Les communes devraient nommer un médiateur/une médiatrice communal(e), indépendant(e) du collège échevinal; Un droit de recours et d’initiative institutionnalisé, tant pour les citoyens individuels que pour les associations et les groupes d’action; L’amélioration du travail administratif grâce à l’organisation de forums avec le personnel, où il sera question des tâches et des objectifs des différents services et de leur orientation vers le citoyen;

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Des centres d’accueil des citoyens dans toutes les communes d’une certaine envergure, avec des heures d’ouverture adaptées aux besoins des citoyen(ne)s;

La démocratie est impensable sans égalité des chances. Les discussions autour des mêmes droits pour les femmes jouent également un rôle décisif au niveau communal. Déi Lénk s’engagent pour: -

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Des services pour l’égalité des chances dans toutes les communes d’une certaine envergure ou bien au niveau régional; Des commissions consultatives sur l’égalité des chances dans toutes les communes du pays; Le développement de programmes communaux pour la promotion des femmes qui ne se limitent pas au service administratif interne, mais à tous les secteurs sur le territoire de la commune; Une répartition des postes paritaire au sein des commissions communales; L’élaboration du « gender budgeting » et du « gender mainstreaming », avec des plans d’actions en vue de remédier à d’éventuelles discriminations et des évaluations régulières de ces plans d’actions;

L‘intégration des citoyen(ne)s non luxembourgeois(es) constitue un défi démocratique central pour nos communes. Leur participation à la vie sociale et politique est absolument indispensable, des discriminations existantes doivent être supprimées. déi Lénk veulent: -

L’inscription automatique des étrangers/étrangères sur les listes électorales, sans clause de résidence; L’orientation multilingue de la politique d’information et de communication communale; La collaboration renforcée de l’administration communale avec des représentations d’organisations d’étrangers; La promotion ciblée de la participation des citoyen(ne)s étrangers/étrangères aux commissions consultatives; La création d’un « Forum de la Citoyenneté » qui analysera les besoins et élaborera des plans d’actions; Le soutien ciblé d’associations et d’organisations élaborant des projets interculturels; Le développement et l’extension d’un « pacte d’intégration » global; Une promotion ciblée des fêtes et initiatives entre voisins;

Par l’intermédiaire du service public, les pouvoirs publics sont les garants d’une participation égale en droits et démocratique. La participation démocratique ne sera possible que si l’organisation des services néglige l’aspect commercial et s’oriente plutôt aux besoins des citoyens. C’est pour cette raison que déi Lénk s’opposent de façon véhémente à la privatisation ouverte ou insidieuse des services publics – également au niveau communal. Cela implique notamment une suppression de l’influence et du contrôle démocratiques. Il faut plutôt veiller à ce que les services communaux soient étendus, qu’ils bénéficient d’une administration transparente et que les utilisateurs soient impliqués dans leur conception. Cela signifie:

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Pas de privatisations de services publics; Pas de transferts de services publics à des entreprises privées et recommunalisation des externalisations déjà existantes; Recommunalisation des services publics privatisés, notamment dans les secteurs de l’énergie, des déchets, des transports en commun et des établissements socioéducatifs; Les investissements communaux ne doivent pas être financés via PPP (Public Private Partnership) – ce qui correspond dans la plupart des cas à une privatisation partielle – mais les pouvoirs publics doivent les réaliser de leur propre chef; Mise en place de forums institutionnalisés des utilisateurs des services publics, dont les suggestions et les critiques pourront contribuer à l’amélioration de ces services; Préservation et extension des propriétés immobilières communales; Transfert de friches industrielles non polluées dans la propriété communale;

Les communes - en tant qu’institutions démocratiques – doivent être revalorisées, l’autonomie communale doit être défendue et élargie. C’est pour cette raison que déi Lénk s’engagent également au niveau national, afin que le contrôle des décisions des conseils communaux par le ministère de l’Intérieur soit limité à la seule vérification d’une correspondance aux intérêts généraux publics. En principe, les marges de manœuvre des communes doivent être sensiblement élargies dans des domaines sociaux centraux. Les communes doivent être libres de mettre des accents politiques décisifs en matière de redistribution de la richesse générée et de transformation écologique de notre société. Déi Lénk s’engagent à tous les niveaux pour ce droit démocratique fondamental des citoyen(ne)s.

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B) Justice sociale!

Les communes et leurs citoyen(ne)s sont les premiers à être confrontés aux répercussions des crises sociales.

Même si elles ne sont pas à même d’assumer à elles seules la responsabilité de l’évolution sociale et de mettre fin à des dysfonctionnements, il existe néanmoins des points de départ concrets, d’une part pour atténuer les problèmes sociaux de façon préventive et proactive, d’autre part pour faire pression sur les niveaux politiques supérieurs. Une commune peut mettre des accents à travers sa politique des impôts et des taxes et agir ainsi contre la ségrégation sociale: -

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La politique budgétaire communale s’orientera – tant pour les dépenses que pour les recettes (impôts, taxes) à des critères sociaux transparents; Les taxes et prix communaux facturés pour des besoins vitaux élémentaires (eau, eaux usées, déchets, électricité, gaz) seront échelonnés selon des critères sociaux et écologiques. Etablissement d’un modèle de financement alternatif pour assurer les revenus des communes sans hausse de la charge totale pour les citoyen-ne-s; Les services communaux ne doivent pas être facturés selon le principe de la couverture des frais; Les droits sociaux universels ne doivent pas être remplacés par une politique sociale sélective.

Le manque de logements est dramatique au Luxembourg. Il nous faut d’urgence des logements abordables. Les communes disposent de toute une série d’options concrètes qui leur permettent d’apporter un soutien actif à la construction de logements: -

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L’objectif que toute commune devrait viser à moyen terme: 10% de tous les logements existant sur son territoire sont disponibles comme logements sociaux.

Une société communale de construction de logements devrait être fondée en vue de la réalisation de cet objectif, en collaboration avec le Fonds de Logement et la SNHBM (Société nationale des habitations à bon marché).

Une application résolue du « Pacte Logement » pour mettre un terme à la spéculation sur les logements inoccupés et les terrains constructibles non bâtis; Des programmes communaux pour la construction de logements avec des offres répondant à des besoins sociaux spécifiques (logements en location, location-vente); Des programmes communaux pour la rénovation de constructions anciennes, répondant aux critères écologiques les plus modernes; Une promotion résolue de projets d’habitations écologiques et des investissements dans des maisons à faible consommation d’énergie et passives; Un plan d’extension urbaine à orientation sociale, pour agir contre la ségrégation sociale; La promotion ciblée de projets de logements intergénérations; La promotion d’initiatives pour la revalorisation des différents quartiers de la ville; Des programmes communaux pour la création de logements d’étudiants aux alentours des deux campus universitaires (Esch, Luxembourg).

Le système d’éducation luxembourgeois accentue les différences sociales entre les enfants au lieu de les atténuer. En matière d’accès à l’éducation, le Luxembourg occupe

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la 26e place parmi 31 pays membres de l’OCDE. Même si les compétences des communes sont limitées dans le domaine de la politique de l’éducation, elles peuvent néanmoins prendre des initiatives concrètes pour l’influencer. L’éducation en tant que telle doit être vue comme un concept global: de la crèche-garderie à la formation tout au long de la vie. Et cela exige : -

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Une introduction ou un développement systématique des écoles avec une offre gratuite en journée continue, des crèches et des structures d’accueil préscolaires à plein temps avec un personnel socio-éducatif correspondant; L’aménagement de nouveaux bâtiments scolaires décentralisés - des soi-disant écoles de quartier – dans les communes d’une certaine envergure; Davantage d’investissements dans des bâtiments scolaires de grande qualité; Un soutien systématique des enfants défavorisés du point de vue socioculturel; Une aide aux devoirs et des consultations pour parents dans tout le pays; L’élargissement la fonction intégrative des écoles dans l’intérêt des élèves ayant des besoins spécifiques, p.ex. en raison d’un handicap; Le soutien de projets éducatifs innovateurs; Le développement de structures de codécision destinées au personnel enseignant, aux parents et aux enfants; La garantie d’une offre communale de cours de langue; Le soutien des possibilités de formation continue des adultes (école de la 2e chance); La création d’universités populaires;

Si les enfants et les jeunes représentent l’avenir de notre société, les personnes âgées en constituent l’expérience. Dans tous les domaines et situations de la vie humaine – du bébé au grand âge – les communes peuvent et doivent prendre des mesures adaptées aux besoins spécifiques respectifs, afin de permettre à tous les hommes de prendre part à la communauté: -

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Elaboration d’un plan communal pour enfants avec des objectifs concrets, des échéances, les moyens financiers correspondants et des évaluations publiques régulières; Elargissement systématique sur l’ensemble du territoire de l’offre de maisons-relais communales dans le cadre des écoles à plein temps, avec du personnel ayant les qualifications requises; Elargissement de l’offre de loisirs proposés aux enfants pendant les vacances; Création de places de jeux adaptées aux enfants dans tous les quartiers de la ville; Introduction systématique de zones résidentielles avec limitation de vitesse; Soutien et promotion des initiatives personnelles des enfants et des jeunes; Développement d’un plan communal pour les jeunes avec des projets concrets, des échéances, les moyens financiers correspondants et des évaluations publiques régulières; Création d’institutions communales destinées aux jeunes (maisons des jeunes, lieux de rencontre pour jeunes …) avec de la place pour l’autonomie et la codécision, également lors de la planification; Elargissement de l’offre de loisirs réservée aux jeunes;

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Organisation régulière de forums des jeunes, dans le cadre desquels les jeunes pourront soumettre leurs propositions et évoquer leurs besoins réels; Un travail ciblé avec les jeunes et des mesures de soutien destinées aux défavorisés du point de vue socioculturel; Montage d’un réseau de « street workers » (éducateurs de rue) assumant un travail social préventif auprès des jeunes à travers le contact personnel; Développement d’une politique communale pour l’emploi des jeunes; Promotion systématique des projets intergénérations dans tous les domaines de la vie commune; Offres communales de maisons du troisième âge décentralisées; Des projets du genre « logement protégé » dans les quartiers de la ville; Des forums du troisième âge en vue de l’élaboration d’une analyse des besoins communaux, avec la participation active des personnes âgées et des organisations qui les représentent; Création de foyers de jour communaux décentralisés avec une offre de loisirs correspondante; Des mesures permettant une vie à domicile aussi autonome que possible (téléalarme, repas sur roues, aide-ménagère, aides au transport, etc.); Offres de formation continue pour le troisième âge et participation assurée à la vie publique; Création de logements adaptés aux personnes handicapées; Des établissements publics, des accès, des trottoirs et des passages cloutés adaptés aux personnes handicapées; Le pourcentage de personnes handicapées parmi le personnel communal doit être conforme aux dispositions légales.

déi Lénk veulent opposer des mesures et des concepts cohérents aux anciennes et nouvelles formes de pauvreté et d’exclusion, pour parvenir à une politique sociale communale globale et interconnectée , moyennant: -

La création d’offices locaux (ou régionaux) pour le développement social, dotés de personnel qualifié et des moyens correspondants; Une information continue sur la politique sociale communale avec ses objectifs visés, les échéances et des évaluations régulières des mesures décidées; Le développement d’une politique de l’emploi locale associée à des mesures de qualification correspondantes; Des initiatives en faveur de la prévention de la toxicomanie et de l’aide pour les toxicomanes; Dans toutes les communes d’une certaine envergure des lieux d’accueil décentralisés réservés aux sans-abri (foyers de nuit et de jour) avec un personnel qualifié et une prise en charge individuelle; l’objectif visé sera leur participation égale en droits à la vie sociale;

La commune joue un rôle essentiel dans la politique communale de l’emploi et dans la lutte contre le chômage croissant et des emplois précaires. déi Lénk exigent par conséquent:

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La préservation et la création d’emplois qualifiés, sûrs, permanents et durables dans le secteur communal à travers l’élargissement de la gamme des services publics offerts; Les emplois communaux réglementaires ne doivent pas être attribués à des bénéficiaires du RMG ou à des chômeurs contraints au travail; Les communes devraient refuser l’offre étatique de main-d’oeuvre bon marché à des conditions précaires et créer des emplois conformes aux conditions des conventions collectives ou aux conditions statutaires; Pas de transfert de personnel communal à des sociétés privées; Aux personnes embauchées sous des conditions RMG, les communes doivent offrir une formation complémentaire dans leur domaine de travail respectif.

Une politique culturelle progressiste mise sur la promotion de la créativité, enseigne la reconnaissance et le respect de la différence, crée et fait prendre conscience de sa propre histoire. Cela veut dire : -

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Promouvoir au niveau communal l’offre d’institutions culturelles décentralisées et les remplir de vie; Fixer des frais d’inscription socialement compatibles et harmonisés pour les écoles de musique; La culture alternative doit bénéficier d’une promotion équivalente à celle de la soidisant culture classique; Promouvoir des initiatives à caractère non commercial; Introduire un passeport culturel qui simplifie l’accès aux événements culturels; Presque 100 % des pensionnaires et personnes en situation d‘invalidité détiennent une „Carte d’Invalidité“ A ou B. Lors de manifestations culturelles et sportives cette carte devrait donner droit à une forte réduction du prix d’entrée; L’offre culturelle devrait correspondre à la diversité culturelle de la population dans les communes et la refléter; Un élargissement de l’offre culturelle dans les écoles et la promotion de la créativité des enfants et des jeunes.

Il faut tenir compte des revendications légitimes des citoyen(ne)s en matière de sécurité.

Mais en aucun cas la « sécurité » ne saurait aller de pair avec une restriction des droits civiques. Pour déi Lénk, la « sécurité » est donc essentiellement le résultat d’une structure sociale qui fonctionne, qui comprend les aspects les plus divers et constitue la base de l’épanouissement individuel. C’est pour cette raison que déi Lénk s’engagent pour: -

La professionnalisation des services de sauvetage; La promotion, la reconnaissance et le soutien financier des corps de sapeurspompiers bénévoles; Pas de transfert des compétences de sécurité à des sociétés de gardiennage privées; Elaboration de projets à caractère préventif, conformément aux plans de sécurité locaux élaborés avec la police, le Parquet et les services de sécurité locaux; Pas de surveillance vidéo de l’espace public: les caméras n’empêchent pas les crimes; Création d’un conseil local pour la prévention et le règlement de conflits avec la participation des citoyen(ne)s;

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Promotion ciblée de projets scolaires, dans le cadre desquels des valeurs fondamentales comme la coopération, la solidarité, la démocratie et la non-violence sont transmises; L’aptitude des jeunes à faire face au conflit et à coopérer doit être renforcée et développée, tout autant que les programmes anti-violence, un renforcement de l’estime de soi des élèves et la création d’un climat social à l’école; Un éclairage public adapté: les couloirs, entrées et sorties, accès aux bâtiments, places de jeux ainsi que les accès aux parkings en plein air et couverts doivent être conçus délibérément en tenant compte des aspects de sécurité, également du point de vue de l’éclairage; Animation de l’espace public: on peut apporter une contribution supplémentaire à la sécurité en empêchant des monostructures comme l’utilisation exclusive de certains quartiers à des fins d’habitation ou de travail. En principe il faudra donc veiller à créer suffisamment d’espaces destinés aux activités commerciales au sein des quartiers résidentiels, des zones de communication et de loisirs doivent exister à proximité des zones résidentielles et l’infrastructure répondant aux besoins quotidiens doit être assurée.

En principe les arrêts et les gares des transports en commun de doivent pas devenir des zones non occupées.

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C) Pour le développement durable de la ville!

Au 21e siècle, le changement climatique et les ressources naturelles limitées exigent une politique qui agit en fonction de critères durables et écologiques. Il arrive bien trop souvent qu’aucune instance politique n’ose vraiment prendre des initiatives et qu’elle en rejette la responsabilité: de la politique communale sur la politique nationale, de la politique nationale sur la politique internationale. C’est pour cette raison que la politique environnementale ne jouait qu‘un rôle vraiment secondaire dans la politique communale de ces dernières années.

Pour déi Lénk, un développement durable de la ville équivaut à une interaction de l’influence publique, de la participation des citoyens et de la création de conditions générales à travers des décisions politiques, et cette interaction est susceptible de marquer un tournant du point de vue écologique.

C’est plus particulièrement dans le domaine des transports que les communes peuvent agir en tant qu’initiatrices. déi Lénk souhaitent donc: -

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Un élargissement de l’offre des transports en commun, notamment des services de « Citybus » et « Nightbus »; Les transports en commun doivent rester sous contrôle communal: pas de transferts de services publics à des entreprises privées, ou bien recommunalisation des services déjà transférés; Protection du personnel par des embauches sous le statut public; Le tramway doit circuler aussi tôt que possible tant dans la capitale que dans le sud du pays (Südtram); Systématisation de l’offre P&R (Park and Ride); Orientation vers des transports en commun gratuits; Elargissement systématique du réseau de pistes cyclables; Offre de vélos publics sur l’ensemble du territoire; Développement de stratégies communales pour les transports, misant sur les transports en commun, le vélo et le piéton.

La politique énergétique des communes doit suivre des critères démocratiques, sociaux et écologiques. Aujourd’hui les technologies énergétiques alternatives permettent déjà de couvrir les besoins en énergie électrique d’une ville. Nous ne devrions pas attendre jusqu’à ce que les grands groupes soient prêts à procéder à des innovations, mais agir au niveau communal: -

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L’alimentation en énergie (gaz et courant) doit rester sous le contrôle démocratique des pouvoirs publics. Les privatisations sont à rejeter et des services déjà privatisés doivent être recommunalisés; Etablissement d’un relevé des potentiels dans toutes les communes en vue de la production d’énergie non fossile dans les domaines de la photovoltaïque, de l’énergie éolienne et éventuellement de l’énergie hydraulique; Entrée dans la production d’énergie alternative sous contrôle public et promotion d’initiatives individuelles et décentralisées pour la production d’énergie alternative; Connexion des communes aux « smart-grids » (réseaux de courant intelligents, qui intègrent de façon optimale des sources d’énergie alternatives).

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Conseils en énergie systématiques de la part des communes; Les bâtiments communaux doivent être construits ou rénovés successivement conformément aux dernières normes écologiques et standards énergétiques; L‘énergie est également un droit fondamental. Introduction de tarifs sociaux pour combattre la pauvreté croissante en matière d’énergie; Renoncement systématique à l’alimentation en énergie nucléaire; Fixation de critères minimaux concernant l’efficience énergétique dans le règlement communal des bâtisses;

Il faut prêter une attention toute particulière à la préservation et à l’élargissement de l’environnement naturel. déi Lénk s’engagent par conséquent pour: -

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L’application systématique du principe du « pollueur-payeur » en cas de dégâts écologiques; La protection, l’entretien et l’élargissement des zones récréatives de proximité existantes; La création d’espaces verts dans les centres-villes; La renaturation des cours d’eau et le contrôle continu de la qualité de l’eau; Le renoncement aux pesticides dans les espaces publics; La mesure de la pollution dès les premiers indices, notamment dans les jardins d’enfants et les écoles; Le reboisement des forêts communales selon des critères de durabilité; Des campagnes d’information et de sensibilisation concernant les paysages naturels de la commune; Un échelonnement du prix de l’eau selon des critères écologiques et sociaux; Des investissements dans le réseau des conduites d’eau pour prévenir des fuites; Un plan d’action pour l’installation de bassins de réception des eaux de pluie près des bâtiments communaux; Un soutien financier pour l’installation de bassins de réception des eaux de pluie par des particuliers et pour le développement de moyens techniques visant des économies de l’eau potable ; L’utilisation délibérée de matériaux écologiques (sans polluants, des produits régionaux, des produits issus du commerce équitable) par l’administration communale; La promotion de projets de jardinage en commun.

L’urbanisation intelligente et la valorisation systématique de l’espace public sont les conditions essentielles d’un développement durable de la ville. Cela signifie: -

Pas de privatisations de l’espace public ; La planification du développement des communes à moyen et à long terme, avec le concours de la population; Pour les décisions et projets importants : la vérification de la compatibilité sociale et écologique dans le cadre de cette planification du développement; Les projets de construction de logements ne doivent pas contribuer à un mitage supplémentaire de l’espace; Des initiatives en faveur de la promotion des petites entreprises commerciales et artisanales;

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Cette planification du développement doit être placée dans un cadre régional transfrontalier, et cela vaut surtout pour le sud du pays; Les jumelages de villes doivent être ranimés et étendus, l’accent doit être mis sur la coopération solidaire; La promotion d’initiatives pour le soutien de projets nord-sud;