Kaizen 26 : Voyager autrement

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depuis 30 ans au coeur de la nature

VOYAGER cueillette reine des prés - filière Massif Central - photo : Maxime Beaufey

AUTREMENT DOSSIER

ANGERS BONNES ADRESSES

le choix 15 plantes certifiées équitables par BIOPARTENAIRE

Depuis 30 ans, L’Herbier de France s’implique dans la création, le maintien et le développement de filières françaises en plantes aromatiques et médicinales.

arcadie.bio blog.arcadie.fr

KAIZEN NO 26 MAI-JUIN 2016

À ce jour, la marque s’investit dans 3 filières françaises certifiées Biopartenaire, ce qui représente 15 plantes, plus 1 filière locale créée en 2012, en cours de certification.

PRODUITS DISPONIBLES DANS VOTRE BOUTIQUE BIO ET SUR ARCADIE.FR L'Herbier de France est une marque d’Arcadie - Produits issus de l’Agriculture Biologique - Certifiés par Écocert Environnement

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TRANSHUMANISME

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LA NATURE OUBLIÉE

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BOUTEILLE OU ROBINET ?

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08/04/2016 11:58


Magazine bimestriel numéro 26 Mai-juin 2016 Imprimé sur papier certifié PEFC Fondateurs Cyril Dion, Yvan Saint-Jours, Patrick Baldassari et Pascal Greboval Directeur de la publication Patrick Oudin Directrice d’EKO LIBRIS Françoise Vernet Rédacteur en chef Pascal Greboval Rédactrice en chef adjointe Axelle Bibring-Pilliot Secrétaire de rédaction Diane Routex Éditeur Web Simon Beyrand Direction artistique • hobo@hobo.paris Tél. 06 12 17 87 33 Maquette et mise en pages Schuller-Graphic Contact info@kaizen-magazine.fr Tél. 01 56 03 54 71 Abonnements et commandes Camille Gaudy camille@kaizen-magazine.fr 19, rue Martel - 75010 Paris

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Éditeur SARL EKO LIBRIS au capital de 142 720 € Siège social 95, rue du Faubourg-Saint-Antoine 75011 Paris www.kaizen-magazine.com

Photo de couverture Lieu : Kenya Crédit : © John Warburton-Lee/JAI/Corbis Prépresse Schuller-Graphic 18, rue de l’Artisanat 14500 Vire Tél. 02 31 66 29 29 Impression Via Schuller-Graphic Corlet Roto (imprim’Vert) ZA Les Vallées 53300 Ambrières-les-Vallées SIREN : 539 732 990 • APE : 5814Z Commission paritaire : 0317 k 92284 Numéro ISSN : 2258-4676 Dépôt légal à parution Régie de publicité et distribution dans magasins spécialisés AlterreNat Presse • Tél. 05 63 94 15 50 Distribution Presstalis Vente au n° pour les diffuseurs Groupe HOMMELL Tél. 01 47 11 20 12 diffusion-hommell@sfep.fr Aucun texte ni aucune illustration ne peut être reproduit-e sans l’autorisation du magazine. Merci.

Édito

Du cul-de-sac au sac à dos

L

e voyage m’a ouvert les portes. Les portes de la conscience. Sans un voyage au long cours, je n’aurais pas participé avec Yvan Saint-Jours, Cyril Dion et Patrick Baldassari à la création de Kaizen. Ma sensibilité à la fragilité de la Terre était faible. Le prisme hexagonal avait forgé ma vision du monde. Tel le proverbe chinois « Dis-le-moi et je l'oublie. Montre-le-moi et je le retiens. Implique-moi et je comprends », cette promenade planétaire d’une année m’a imprégné de la beauté du monde et de sa vulnérabilité, des impasses écologiques et économiques de notre modèle, des inégalités de nos conditions, du rôle déterminant des médias « classiques » – des machines à fabriquer de la peur –, enfin et surtout de l’unicité de notre destin. Il est une chose de savoir que le capitalisme occidental s’est en partie développé sur le dos des mineurs de Potosí, en Bolivie ; il en est une autre de s’asseoir dans cette ville et de ressentir intimement : « Si je peux voyager, ce que presque aucun Bolivien ne pourra jamais faire, pas même pour aller visiter le plus bel endroit au monde distant de quelques kilomètres, le salar d’Uyuni, c’est parce que des millions de leurs ancêtres sont morts dans les mines d’argent locales et ont permis l’essor de notre société capitaliste. » Pénétrant ! Certains n’ont pas besoin de ce type de voyage initiatique. C’est tout à leur honneur. Nous n’avançons pas tous au même pas. Mais c’est parce que mon pas fut lent, propice à la rencontre, que j’ai pu me nourrir sur les routes du monde, me frotter à l’altérité, m’enrichir de la diversité, percevoir d’autres champs des possibles, effleurer la complexité de concepts réputés simples. Constater aussi les dérives du tourisme de masse. L’argument « créateur d’emploi » ne tient pas la distance. La Tunisie, l’Égypte, la vallée des Annapurnas… Autant de territoires qui ont tout misé sur ce tourisme et se trouvent aujourd’hui bien démunis, une fois les sirènes parties. Enfin, rencontrer des peuples premiers, comme les Indiens kogis – en Colombie –, impose l’impensable : nous nous sommes coupés de notre part d’humanité, avec laquelle Geneviève Azam (lire page 8) nous invite à renouer rapidement. Alors, dans un élan de résilience et d’euphorie, prenons nos sacoches, nos sacs à dos et partons sur les routes vicinales et les chemins de traverse... à pas lents. Seul compte le voyage, pas la destination. Nous ne sommes que des chasseurs-cueilleurs égarés. Bon voyage. Pascal Greboval Rédacteur en chef

Kaizen, késako ? Kaizen est un mot japonais signifiant littéralement « changement bon ». Mais c’est également une méthode : celle du changement par les petits pas. La perspective de changer brutalement, de passer du tout au tout, réveille nos peurs et attise nos résistances. Commencer par un petit pas, prendre courage, en faire un deuxième puis toute une multitude, chaque jour, avec régularité, peut nous conduire aux plus grandes transformations. Cela s’est déjà vu dans l’histoire et c’est ce que nous espérons, à nouveau.

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Dans la boîte aux lettres de Kaizen

ELLES-ILS PENSENT DEMAIN

ELLES-ILS FONT LEUR PART

JE SUIS LE CHANGEMENT

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30 Dossier

64 Je vais bien, le monde va mieux Hypnose

Rencontre Geneviève Azam : Réconcilier la nature et les humains

68 Do It Yourself Les huiles essentielles cosmétiques

13 Les pièces du puzzle Eau : bouteille ou robinet ?

16 Portfolio

72 Nos bonnes adresses Angers Et si on voyageait autrement ?

76 Cuisine

46 Portraits Magnétiseurs : des guérisseurs (presque) comme les autres

Les fées de la nature

48 Vent d’ailleurs En Australie, une laverie itinérante tisse du lien Le mouron des oiseaux

26 Une nouvelle Vie meilleure, meilleure adresse d’Irina Teodorescu 28 La voie du Kaizen Florence Servan-Schreiber

53 Politisons ! par Cyril Dion 54 Et si on le faisait ensemble ? Les travaux solidaires de l’autoréhabilitation accompagnée 58 Le goût de l’enfance Le géocaching : la chasse au trésor 2.0 63 Écologie intérieure par Gilles Farcet

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83 Le sourire d’Yvan Saint-Jours 85 Les rendez-vous Kaizen 88 Paroles de Colibris 90 La chronique de Pierre Rabhi


Rencontre

Geneviève Azam Réconcilier la nature et les humains Économiste et philosophe, Geneviève Azam s’intéresse aux impacts du capitalisme sur nos imaginaires collectifs. Dans Osons rester humain, Les Impasses de la toute-puissance, elle fait l’éloge de notre fragilité et nous met en garde contre le transhumanisme, ce courant de pensée qui répand avec lui ses rêves d’éternité et de toute-puissance. Entretien et photo réalisés par Hugo Noig • Dessin : Julie Graux 8 • kaizen • numéro 26


les conséquences de nos actes. Par exemple, nous sommes incapables de démonter une centrale nucléaire ou d'en gérer les déchets. Le revers de la toute-puissance, c’est l’impuissance. Alors que, reconnaître la fragilité, c’est se donner les moyens de comprendre et choisir jusqu’où nous pouvons aller. De ce fait, la fragilité devient une force. Comment cette idée de fragilité humaine s’est-elle retrouvée au cœur de votre travail ? Mon travail part de l’inquiétude née des difficultés à trouver des engagements pour relever les défis qui sont devant nous. J’ai le sentiment que, si nous ne concevons pas d’accord politique, au sens large, pour lutter contre l’effondrement de la biodiversité et le réchauffement climatique, cela pourrait donner des ailes à ceux qui pensent qu’il y aura toujours une solution technique aux désastres que nous nous apprêtons à vivre. Il y a aujourd’hui deux clans qui s’opposent dans la manière de saisir notre époque. Certains la pensent comme une sorte de moment passager, avec des menaces face auxquelles nous saurons trouver des solutions techniques. D’autres considèrent au contraire que la crise ne vient pas d’un défaut de technique ou de rationalité instrumentale, mais justement d’une saturation, d’un excès de ces outils. C’est pourquoi il est temps de prendre acte de la fragilité, constitutive, de l’humanité, des sociétés et des écosystèmes.

Hugo Noig Dans votre dernier livre, vous appelez à dépasser la « toute-puissance ». De quelle puissance s’agit-il ? Geneviève Azam Le sentiment de la toute-puissance se nourrit de promesses et de rêves prométhéens qui finissent par dépasser ceux qui les ont conçus. Prenez le changement climatique : alors que les projets de modification du système terrestre à grande échelle, dits projets de géoingénierie, étaient encore considérés il y a peu comme marginaux, ils sont désormais officiellement invoqués comme solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. C’est le cas en particulier de la capture et du stockage du carbone émis dans l’atmosphère, une technique actuellement à l’étude. Le discours technoscientifique produit de l’aveuglement et du déni ; il empêche les décisions nécessaires pour freiner sans attendre le réchauffement climatique. Cette toute-puissance est pourtant malmenée dans les faits, car nous savons que nous ne maîtrisons pas

En quoi ce concept nous permettrait-il de mieux affronter la réalité de la situation ? La fragilité de nos écosystèmes, mais aussi de nos démocraties ou du système économique mondial, est aujourd’hui prouvée. Mais cette connaissance ne semble pas suffisante. On a beau savoir, aucune action n’est menée. Pourquoi ? C’est une vraie question. Je pense que cette prise de conscience doit passer par l’émotion, le vécu ou l’expérience ressentie, sans lesquels on ne peut pas mesurer l’immensité de l’enjeu devant nous. Car, ce dont on parle, c’est d’une lutte qui met en jeu la pérennité et la dignité de la vie humaine – et de celle des autres espèces. Si cette lutte pour la vie ne paraît pas fondamentale, c’est aussi que sa fragilité n’a pas été directement éprouvée. Notre vision de l’individu moderne et éclairé est défaillante. Si la raison est nécessaire, il faut aussi susciter quelque chose en dehors d’elle, quelque chose qui conduit à porter un regard à la fois émerveillé et inquiet sur la nature et sur le monde. Sommes-nous trop obnubilés par la technique ? Ce n’est pas la technique en elle-même qui est un problème. La technique fait partie de la condition humaine. Il y a un certain nombre de low-tech 1 dont nous aurons besoin, voire de high-tech dans certains domaines. kaizen • mai-juin 2016 • 9


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Portfolio

Paroles de fées Les fées sont partout ! Prenons le temps de les découvrir avec François Lasserre, insectologue, et Stéphane Hette, photographe, auteurs du livre jeunesse Les Vraies fées de la nature, qui présente de manière à la fois poétique et sérieuse les insectes ailés qui nous entourent. Une invitation à porter un regard différent sur ces petits habitants. Entretien réalisé par Pascal Greboval

La fée aurore, Anthocharis cardamines

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© Éléonore Henry de Frahan


Dossier

Et si on voyageait

autrement ? Les voyages forment la jeunesse, bousculent nos certitudes et favorisent les échanges et la construction d’un monde meilleur. Mais ils peuvent aussi avoir de nombreux impacts négatifs sur les populations et l’environnement. L’occasion de réfléchir à d’autres façons de voyager. Plus sobrement. Dossier réalisé par Véronique Bury

Merci à Etika mondo pour sa contribution lors de notre campagne KissKissBankBank.


© Jean-Marc Binet

Et si on le faisait ensemble ?

Les travaux solidaires

de l’autoréhabilitation accompagnée L’autoréhabilitation accompagnée permet à un particulier de réaliser tout ou partie des travaux de rénovation de son logement dégradé ou énergivore en se faisant accompagner d’un animateur sociotechnique. Les effets positifs de ce dispositif, reconnu par les autorités publiques, sont nombreux : restauration du lien social, prévention sanitaire ou encore maîtrise de l’énergie. Texte : Judith Chetrit 54 • kaizen • numéro 26


E

n entrant dans l’appartement d’Éric, un rapide coup d’œil suffit à Jean-Marc, éducateur technique spécialisé au sein de l’association d’insertion sociale Itinér’air, pour évaluer le travail qu’il reste à effectuer. Les couloirs, débarrassés de leurs quatre couches de papier peint désuet, attendent un dernier coup de pinceau. « Il a déjà fallu bien dissoudre la colle et poser de l’enduit », commente Jean-Marc. Ce matin-là, il supervise l’aménagement d’un placard et la pose de rideaux dans la chambre de la fille d’Éric. Cela fait seize ans que ce fraiseur au chômage de 48 ans a emménagé dans cette HLM du quartier Argentine, à Beauvais. Il n’avait jamais fait de travaux. « Je n’aime pas ça », maugrée-t-il, tout en souriant. Il se dira plus tard ravi d’avoir gagné en autonomie. C’est son assistante sociale qui l’a mis en relation avec Jean-Marc. Ce type de chantier participatif, auquel peuvent être associés d’autres bénévoles ou d’anciens bénéficiaires, constitue le cœur de l’autoréhabilitation accompagnée (ARA). Le principe est simple : à travers des associations, des ménages modestes bénéficient d’une aide financière pour le matériel et la main-d’œuvre, principal poste de dépenses des travaux, et d’une aide pratique prodiguée à travers la transmission de savoir-faire.

savoir une concurrence déloyale au secteur du bâtiment. C’est là où le bât blesse : le dispositif, mis en place par plusieurs associations, a fait l’objet d’une concertation ministérielle lancée par Cécile Duflot fin 2013. Mais, faute d’entente avec les autres ministères et les professionnels du bâtiment, aucune décision n’a été prise. Sur le terrain, certaines initiatives se sont déjà arrêtées, car leurs subventions n’ont pas été renouvelées.

Des chantiers participatifs générateurs de lien social Au sein du réseau associatif des Compagnons bâtisseurs, Rachid Maziane, directeur du département Développement et Innovation, dit ne pas être surpris par ces freins. Présent dans dix régions en France, ce mouvement associatif a formalisé la démarche de l’autoréhabilitation accompagnée et réalise 1 200 chantiers par an. « Chaque famille signe un contrat qui l’engage. Elle doit être volontaire et a une obligation de présence et de participation auprès de notre trio magique : un animateur technique, un jeune en service civique et un bénévole », résume-t-il. Les Compagnons bâtisseurs interviennent auprès de bailleurs tant publics que privés et sont même sollicités par des propriétaires occupants en

« Des locataires nous ont demandé si l’on connaissait des gens pour faire des travaux chez eux à moindre coût, raconte Margaux Iribarnegaray, directrice de l’association Itinér’air. Nous avons donc lancé, fin 2014, un service d’autoréhabilitation accompagnée, qui compte déjà une dizaine de personnes sur liste d’attente. » Les locataires sont sélectionnés après évaluation de l’urgence de leur situation – insalubrité, difficultés économiques et sociales, etc. L’association leur demande jusqu’à 40 euros de participation en fonction de leur « reste à vivre » pour les matériaux et l’encadrement technique du chantier, d’une durée moyenne de douze jours. En un an, une vingtaine de familles ont ainsi pu être encadrées par Jean-Marc. « Une fois, j’ai aidé une femme victime de violences à refaire son intérieur ; elle m’a dit qu’elle avait l’impression de reconstruire sa vie », se réjouit-il. « Je ne suis pas un artisan du bâtiment. C’est du travail social que je fais. » Comme pour éloigner le principal reproche fait à l’autoréhabilitation accompagnée, à

© Pascal Greboval

Un dispositif pour aider les ménages les plus modestes

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Le goût de l’enfance

Le géocaching : la chasse au trésor 2.0 Le géocaching est un moyen original et amusant de découvrir la richesse de la nature et des villes. Cette activité de plein air conjugue l’aspect ludique de la chasse au trésor et la modernité des smartphones et de leurs « applis ». Un loisir idéal pour motiver les enfants, et les grands, à prendre l’air. Texte et photos : François Lasserre 58 • kaizen • numéro 26


Géocaching, définition

L

ors de ses week-ends entre amis, Alex, à la fois geek et nature, motive toujours le groupe pour sortir, quel que soit le temps : « Eh ! Dites donc, il y a une super cache à 346 mètres, on y va ? » Les plus enthousiastes sont souvent ceux qui ont déjà testé. Il faut dire que certains géocacheurs savent nous faire réfléchir. Parfois, il est nécessaire de verser de l’eau au fond d’un dispositif pour faire remonter la boîte. On rencontre aussi des contenants fermés, dont il faut chercher la clef ailleurs ! Le géocacheur, parfois très ingénieux, dissimule ses caches dans des endroits extraordinaires. Comme dans cette forêt de l’Eure – cache no GC4F53Y –, où il a fallu que tout un groupe de douze personnes, adultes et enfants, use de ruses et de réflexions pendant presque 15 minutes. Même Laurent, l’inconditionnel géotrouveur du groupe, a fini par ressortir son smartphone pour utiliser les indices que l’appli fournit pour chaque cache – description et photos. La boîte était bien là, camouflée au fond d’une souche ! Laurent raconte que les enfants se souviennent avec bonheur de cette recherche de cache, pendant laquelle tout le monde s’est extasié sur le paysage et ses arbres majestueux et tortueux, dignes de ceux décrits par Tolkien dans ses livres. Il remercie encore le géocacheur inconnu – pseudo Tingan's – qui leur a fait découvrir cette forêt un peu magique et dans laquelle il ne se serait jamais aventuré sans jouer au géocaching. La journée familiale s’est terminée par l'exploration des lavoirs du coin, de cache en cache dans les villages, dont celui de Saint-Pierre-de-Bailleul. Pour pimenter l’exercice, FranceGeocaching a lancé début janvier le concours Caches créatives 2016. Avec cette initiative, l’équipe souhaite inciter les géocacheurs à imaginer des caches de qualité et inventives. Voilà comment est née la cache no GC699N4, qui porte le nom de Couleurs des lucioles. Extrait de la description : « Vous ne le savez peut-être pas, mais les lucioles ont un langage codé ! […] Pour trouver cette cache, il

N. m. Néologisme, se prononce « géo-cache-ing ». De l’anglais geocaching : geo pour géographie, et caching pour l’action de dissimuler quelque chose. Le but est de trouver un contenant – appelé cache ou géocache –, localisé de manière plus ou moins précise par des coordonnées GPS et renfermant au minimum un journal de bord appelé logbook – pour noter son passage – et, souvent, de petits trésors. La première cache officielle a été géolocalisée dans l’Oregon, en 2000. Aujourd’hui, ce sont plus de 2 millions de géocaches qui sont réparties dans le monde. Les directives officielles du géocaching incitent les cacheurs de trésors – les géocacheurs – à faire découvrir aux géotrouveurs – vous, bientôt – des lieux insolites ou remarquables. Car c’est bien la découverte de la nature et de notre environnement qui est sousjacente à cette pratique, dans le plus grand respect des lieux.

faudra vous aventurer dans ce bois de nuit muni d'une lampe torche ou d'une frontale ainsi que d'une pile 9 V. » Nous voilà avertis, ce n’est pas une cache pour débutants ! Dans le même esprit de créativité, il y a les multi-caches, à trouver en deux étapes au moins. Prenons l’exemple de celle imaginée par Jude. Récemment, cette dernière a voulu faire découvrir un lieu qu’elle apprécie particulièrement : le bois du Breuil, à Honfleur. Pour nous obliger à faire le tour du bois, elle a créé une multi-cache – cache no GC5RZ7G. Pour obtenir les coordonnées définitives de la cache, il faut d’abord chercher des informations, par exemple : combien y a-t-il d’animaux présentés sur le panneau à l’entrée de la forêt ? Autre originalité, les caches Wherigo. Prenons l’exemple de la cache située aux Invalides, à Paris : L’évasion impossible – cache no GC2MACQ. Voilà comment Pestinette la commente en ligne : « Au bout d'un grand nombre d'échecs (super défouloir pour les enfants qui ont bien couru), nous finissons par comprendre le détail loupé et nous trouvons le BON chemin. » En effet, pour avoir les coordonnées de cette cache, il faut télécharger un jeu qui transforme les pelouses en prison, de laquelle on doit s’évader au plus vite en utilisant ses méninges. Voilà pourquoi il n’est pas impossible que vous aperceviez parfois des familles courir partout sur l’herbe des Invalides ! kaizen • mai-juin 2016 • 59


DIY

Do It Yourself

Les huiles

essentielles cosmétiques Environ 200 huiles essentielles sont disponibles à la vente, dont une cinquantaine destinées à un usage cosmétique. Difficile, par conséquent, de choisir la bonne selon l’utilisation que l’on souhaite en faire. Et, une fois ce choix fait, comment l’employer facilement et bien la doser ? Texte : Sylvie Hampikian • Photos : Olivier Degorce

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je change

Les huiles essentielles cosmétiques à la loupe Les huiles essentielles sont des extraits végétaux qui concentrent les composés volatils des plantes aromatiques. Ces composés odorants sont doués de propriétés médicinales qui sont à la base de l’aromathérapie. Or certaines de ces propriétés peuvent aussi être mises à profit en cosmétique. Ainsi, une huile essentielle cicatrisante en aromathérapie sera régénérante et stimulante cutanée en cosmétique ; une huile essentielle antimicrobienne sera utile contre l’acné, etc. La première règle à retenir quant à l’usage des huiles essentielles (HEs) en cosmétique, c’est de ne jamais les employer pures, sauf dans de rares cas que nous verrons plus loin. Il faut donc les diluer dans une base. Les principales bases sont les huiles végétales (HVs), qui sont un véritable cadeau pour la peau (lire la recette de l’huile aromatique page 71), mais il existe de nombreux autres supports possibles : • shampooing, savon liquide, gel douche neutre bio : compter 2 ou 3 gouttes d’HE pour une dose correspondant à un lavage (lire la recette du shampooing express page suivante) ; • dispersant – base neutre pour bain ou lait végétal : compter 10 à 20 gouttes d’HE(s) dans 1 ou 2 bouchons de base à diluer dans l’eau du bain ; • gel, crème ou lait neutre : il peut s’agir de gel d’aloès cosmétique, d’une crème hydratante neutre, d’une base neutre achetée en boutique spécialisée en cosmétiques home-made, ou encore d’une base neutre maison pour les « experts » du do it yourself. Compter 1 goutte d’HE dans une noisette de base pour un soin du visage et 3 ou 4 gouttes dans une cuillère à soupe pour un soin du corps. Pour de plus gros volumes, suivre le dosage en encadré page suivante ; • masque : si vous confectionnez un masque à base d’argile, de fruit mixé ou de yaourt par exemple, vous pouvez l’enrichir en y ajoutant 3 gouttes d’HE. La seconde règle consiste à choisir une HE ou un mélange d’HEs adaptées à l’usage souhaité. Voici, pour vous y aider, des sélections d’HEs très utiles, bien tolérées et faciles d’emploi. Sauf mention particulière, elles conviennent à toute la famille, y compris aux enfants à partir de 5 ans. Par contre, on recommande d’éviter leur usage pendant la grossesse et l’allaitement : • HEs tous usages : lavande vraie – L. angustifolia –, lavandin super, géranium rosat, bois de rose 1 et petit grain bigaradier. Ces merveilles conviennent à toutes les peaux, soulagent les irritations, les petits bobos, et favorisent le bien-être général.

Ce sont des HEs de choix pour les peaux normales ou mixtes. Très douces, elles peuvent être employées pures, à raison de 1 ou 2 gouttes appliquées au doigt ou à l’aide d’un coton-tige sur un bouton d’acné ou de fièvre – herpès labial ; • HEs peaux grasses : pamplemousse 2, pomélo, romarin à verbénone ; • HEs peaux acnéiques : tea tree – arbre à thé –, ravintsara, manuka, thym à géraniol, saro ; • HEs peaux matures : encens oliban, géranium rosat, orange amère, patchouli, ylang-ylang, bois de rose. Vous pouvez aussi investir dans des HEs antirides plus puissantes, mais plus onéreuses, car au final ces soins reviennent bien moins cher que les crèmes antirides du commerce : ciste ladanifère, immortelle – hélichryse italienne – , néroli, rose ; • HEs peaux sensibles, couperosées : camomille romaine, immortelle, bois de santal, bois de rose ; • HEs cheveux gras, pellicules : romarin à verbénone, romarin à cinéole, tea tree, palmarosa ; • HEs cheveux ternes – apportent brillance, tonus, et parfument : ylang-ylang, cèdre, nard jatamansi, pamplemousse, thym ; • HEs antichute : gingembre, cannelle, bay Saint-Thomas, nard jatamansi 3 ; • HEs massage relaxant : bois de santal, encens oliban, géranium rosat, mandarine, lavande vraie, camomille, litsée citronnée, petit grain bigaradier, néroli, rose. À mélanger avec de l'huile végétale – tournesol, sésame ou pépins de raisin par exemple ; • HEs massage tonifiant : eucalyptus radié, iary, lavande aspic, lavandin super, litsée citronnée, myrte vert, pin sylvestre, romarin à cinéole, saro. On peut ajouter de la menthe poivrée ou du citron à petite dose dans un mélange – lire l'encadré page suivante. ■ Des problèmes de gestion des ressources naturelles nuisent à cette excellente huile essentielle. On peut la remplacer par : bois de Hô, thym à linalol ou linaloe baies. 2 On recommande de ne pas s’exposer au soleil dans les 24 heures qui suivent l’application d’un soin contenant des essences d’agrumes, notamment de bergamote, de mandarine et de citron. 3 Ces huiles essentielles puissantes sont à réserver à cet usage capillaire. 1

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Nos bonnes adresses

Angers, la douce verte Château, vélo, pineau… Les raisons de faire une halte à Angers sont nombreuses. Votre visite de la « Ville des fleurs » sera saine, car ici souffle le vent de la transition. Texte et photos : Pascal Greboval • Dessin : Manu Thuret

Boire et manger Ouvert fin 2013 par la jeune Suzy et ses parents, anciens apiculteurs bio, Les Casse-croûte de Suzy e propose une cuisine 100 % bio « certifiée ! », lancent en chœur les trois fondateurs. « Nous y tenons, par respect pour les producteurs avec qui nous travaillons et qui, eux, ne peuvent se soustraire à cette contrainte. » Victime de son succès, le restaurant a dû s’agrandir et ouvrir un second espace de l’autre côté de la rue. Il est vrai que le rapport qualité-prix défie toute concurrence ! Les quiches, sandwichs, 72 • kaizen • numéro 26

wraps et autres soupes à base de produits frais et locaux sont proposés en formules autour de 8 euros, dans une ambiance chaleureuse, à mi-chemin entre la cantine et le salon de thé : que demander de plus ? De la bonne musique ? Le père s’en charge ! Comme souvent dans les Bonnes adresses de Kaizen, voici le récit d’un changement de vie : après dix-sept ans passés à la direction d’une maison de retraite, Madeleine se sent attirée par l’hôtellerie-restauration. In fine, après quelques formations, elle se décide à ouvrir un restaurant, Au murmure des carottes. On y mangera bio, de saison, local et végétarien, « mais pas uniquement, car aucune banque


je change n’a voulu soutenir un projet 100 % végétarien ». Bien que Madeleine reconnaisse avoir eu « des difficultés au début », le Murmure des carottes attire une population grandissante, qui mange sur place ou à emporter. « Et ce qui me plaît énormément, c’est la relation avec les producteurs locaux ; ils sont vraiment chouettes », se réjouit-elle. De la bonne humeur, de A à Z ! Encore un changement de vie ! Après quinze ans de professorat, Catherine éprouve le besoin d'exercer un autre métier. Elle crée Osé r , en 2012, un lieu chaleureux où règne la simplicité et qui a pour vocation de sensibiliser à la nourriture saine. Avec Thomas, qui s’active en cuisine, elle propose une carte qui change chaque semaine, composée de produits frais, locaux et de saison, et à 90 % biologiques. Amateurs de bons thés bio et de vins naturels, c’est aussi une excellente adresse pour venir bruncher le premier dimanche du mois. Très tôt, Anna a su ce qu’elle voulait. À l’âge de 11 ans, au sein d’une famille omnivore, elle devient végétarienne ; puis, quelques années plus tard, opte pour le régime végétalien ! C’est lors d’un voyage au Québec que lui vient une idée : « Je désirais ouvrir un lieu où je puisse manger comme j’en avais envie, car c’est parfois compliqué de trouver des menus végétaliens. » Elle décide de créer un food truck, La Vegan mobile, qui sera présent sur les marchés, dans des festivals et lors d’animations privées ou publiques. « L’avantage du food truck, outre l’investissement léger, c’est qu’il peut devenir un outil militant. Souvent, je discute longuement avec les clients. Nombreux sont ceux qui cherchent des solutions pour manger autrement. Et si, au moins une fois par semaine, une personne mange végétalien, c’est déjà un premier pas. » Le Welsh pub t a ouvert ses portes en 1978 : autant dire que ce bar est un monument des nuits angevines. Depuis 2005, Béa et James sont derrière le comptoir. À leur façon, ils font leur part : « Nous sommes plus un catalyseur de lien social », expliquent-ils. « C’est ici qu’est né par exemple le groupe local Colibris (lire page 88). Nous accueillons pour leurs réunions des mouvements qui n’ont pas de locaux, comme les opposants à Notre-Dame-desLandes et les faucheurs volontaires. » Outre ce havre de paix pour les militants en quête d’espace, Le Welsh pub met à disposition une vaste ludothèque en accès libre et organise des soirées jeux pour les familles, car « le jeu est un bon vecteur de lien social ». Échange de graines et troc de livres sont d’autres activités proposées par ce couple avenant. À L'Épicerie 2 Pauline u , c’est gagnant tous les jours ! Vous avez deux Pauline pour le prix d’une, et vous ne payez pas l’emballage. Imaginée par deux cousines homonymes, cette épicerie propose une sélection de légumes, vins, produits secs et pro-

duits d’entretien bio, locaux et vendus en vrac. Ouverte en mars 2016, en plein centre-ville, L'Épicerie 2 Pauline invite les consommateurs à devenir acteurs du changement : « Nous fournissons les bocaux et autres récipients, et nos balances sont adaptées pour que tout se passe facilement. » Le dernier dimanche du mois, le collectif Soupe angevine vous donne rendez-vous pour un Banquet, à 18 heures. Autour d’une soupe à base de produits « de récupération », devant la fontaine du Dialogue, place Romain, l’idée est de créer de la rencontre et du dialogue dans l’espace public. Et pour que l’écho soit plus fort, des crieurs publics sont présents pour déclamer tous vos messages.

Inspirer Vous êtes en quête de spiritualité, mais vous ne savez pas par où commencer ? Franchissez le seuil de la Librairie Chrysalide, vous rencontrerez Anne-Lise et sa sélection de livres « qui ouvrent les portes de toutes les spiritualités, l’objectif étant de favoriser la largeur d’esprit ».

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Cuisine

Le mouron des oiseaux … l’une des meilleures salades sauvages !

Vous recherchez une salade autre que la sempiternelle feuille de chêne ? Observez bien votre jardin ou le bord des chemins, il y a peut-être du mouron des oiseaux. Cette douce salade aux accents de noisette et de mâche comblera haut la main vos envies de saveurs vertes. Textes et photos : Linda Louis


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Sauvage & délicieux !

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e mouron des oiseaux, la plaie des jardiniers ? Beaucoup pestent contre cette « mauvaise » herbe qui pousse ici et là, à côté de la rhubarbe ou des courgettes, et l'arrachent à tout-va. Si elle prolifère sur votre terrain, c'est plutôt bon signe ! Une preuve que vous cultivez votre potager dans les règles de l'art et que votre terre est bien équilibrée, riche, mais sans excès, et limitée en pollution. Plante pionnière, le mouron des oiseaux niche également dans les pots de fleurs du jardin remplis d'un bon terreau fertile. Ses minuscules petites fleurs blanches étoilées – famille des stellaires, du latin stella : « étoile » – permettent de le reconnaître d'emblée. On évitera ainsi la confusion avec le mouron rouge, non comestible, aux fleurs rouges ou bleues (lire ci-dessous). Plutôt que de le mettre au compost, mangez-le ! La morgeline détient en effet la réputation – justifiée – d'être la meilleure salade sauvage qui soit. Délicieuse, douce, sans aucune amertume, elle peut se consommer telle quelle, sans nécessairement être panachée avec d'autres jeunes pousses de salade. Elle entre dans la composition de la fameuse salade japonaise composée de sept herbes printanières – nanakusa. Son nom, plutôt original, s'explique en deux temps. Tout d'abord, « mouron » est le nom révolu donné à la chevelure. Nous connaissons tous l'expression « se faire du mouron », autrement dit « des cheveux (blancs) » ; ou la formule, « ne plus avoir de mouron sur la cage », signifiant être chauve. Le port caractéristique en touffe de la stellaire intermédiaire donne l'effet d'une ondulante chevelure végétale. Et pourquoi « des oiseaux » ? Tout simplement parce que ces derniers raffolent de ses graines dorées, pas plus grosses que celles du pavot. On les distingue d'ailleurs au fond de l'évier quand on lave la plante. Amusez-vous à les croquer du bout des dents et découvrez à quel point elles sont goûteuses ! À ne pas confondre avec... Le mouron rouge ou bleu – Anagallis arvensis ou Anagallis foemina – de la famille des Primulacées – primevères –, non comestible – contient une saponine toxique, la cyclamine –, aux fleurs rouges ou bleues, entièrement sessile – sans « tige » sur la feuille –, aux feuilles ponctuées de noir dessous, à la tige carrée et glabre – sans poils. En cas de doute, goûtez une feuille et rejetez-la si elle est amère – test sans danger.

Vertus thérapeutiques et médicinales La plante est désaltérante et diurétique. Tonique grâce à sa bonne teneur en vitamines A et C, pectorale, légèrement laxative et riche en oligo-éléments, comme le très rare sélénium – effet antioxydant –, elle est recommandée pour les convalescents et les personnes fatiguées. On ne réalise pas de tisanes avec le mouron des oiseaux, mais des décoctions : 30 g de mouron bouilli dans 500 ml d'eau, jusqu'à réduction de la moitié – à boire en dehors des repas. Pour profiter pleinement de ses nutriments, réalisez un jus d'herbe à l'aide d'un extracteur. En cuisine Le mouron des oiseaux se cuisine comme une salade, donc accompagné de tous les légumes de saison. Il permet de réaliser des rouleaux de printemps savoureux. Cuit, il n'en est pas moins bon et offre une saveur proche des fanes de radis. Mangez-le le plus frais possible, car il a tendance à flétrir, ou conservez-le comme une salade, dans un sachet congélation avec le moins d'air possible. ■

Identification de Stellaria media (Caryophyllacées) Plante annuelle de 10 à 40 cm de hauteur, plus ou moins couchée, formant une touffe – ou chevelure – verdoyante à la fois dense et éparse, composée d'une multitude des tiges – rondes, fines, tendres et ourlées d'une ligne de poils très fins alternant d'un nœud à l'autre – elles-mêmes composées de petites feuilles pointues et de petites fleurs blanches étoilées. Feuilles très petites – max. 1 cm de long –, ovales, aiguës, opposées sur la tige, sessiles – sans pétiole – sur la partie supérieure, pétiolées sur la partie inférieure, vert clair à sombre, légèrement mates, au goût de noisette fraîche ou de petit pois. Fleurs minuscules de 0,3 à 0,5 cm de diamètre, blanches, composées de 5 pétales blancs profondément divisés en deux – comme des oreilles de lapin, ce qui, à première vue, donne l'impression qu'il y en a 10. Graines de la taille d'une graine de pavot, nichées dans des capsules ovoïdes et pubescentes – finement poilues. Habitat dans les jardins, les potagers, au bord des chemins, à la lisière des bois – sur les sols équilibrés, riches en matières organiques. Récolte de mars à novembre. kaizen • mai-juin 2016 • 77


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MAI 4 au 8 mai / La Roche-sur-Grane (26) Initiation Lien à la Terre. Vous repartirez chez vous avec une compréhension globale, une lucidité, un ancrage nouveau sur votre interaction d'humain avec la vie. www.lesamanins.com • 04 75 43 75 05 5 et 6 mai / Vichel (63) Stage « Initiation à la permaculture », animé par Olivier Gruié. Cultiver son autonomie en harmonie avec la nature. lamaison.cheznous.coop 06 70 85 89 51

L’AGENDA KAIZEN 2016 MAI-JUIN

19 mai à 20 h 30 / La Ferté-Macé (61) Projection du film Le Sel de la terre, de Wim Wenders, sur Sebastião Salgado (lire Kaizen no 25), suivie d’un débat. www.viremoisdelaphoto.com [KAIZEN PRÉSENT ET PARTENAIRE] 27 au 30 mai / Paris Salon Naturally, 15e édition Paris Expo Porte de Versailles - 75015 www.vivez-nature.com [ÉVÉNEMENT KAIZEN] 30 mai à 20 h 30 / Paris Ciné-débat autour du film Tout s’accélère, en présence du réalisateur Gilles Vernet. Cinéma Le Chaplin - 24, place Denfert-Rochereau - 75014 www.kaizen-magazine.com/ calendrier

RENDEZ-VOUS [KAIZEN PRÉSENT ET PARTENAIRE] 5 au 8 mai / Colmar (68) Foire Écobio d'Alsace, 35e édition. Parc des expositions www.foireecobioalsace.fr 09 77 69 11 23 9 au 14 mai / Val-Maravel (26) Stage « Arts de vie sauvage ». Vous découvrirez les techniques suivantes : feu par friction et par percussion, taille de silex, vannerie sauvage, travail du bois, abri et nourriture sauvages… www.ecolenaturesavoirs.com 04 75 21 43 84 14 et 15 mai / Lablachère (07) Stage « Les bases de l’apiculture » terre-humanisme.org 04 75 36 65 40 [CONFÉRENCE KAIZEN] 18 mai à 20 h / Lyon (69) Comment entretenir le désir d’apprendre ? Avec Philippe Meirieu, Dr Adrian Serban et Hélène Lacoste. Conférence animée par Pascal Greboval. Goethe-Institut - 18, rue François Dauphin - 69002 Réservations : www.kaizen-magazine. com/conferences [CONFÉRENCE KAIZEN] 19 mai à 20 h / Vienne (38) Entre 6 et 12 ans, comment vivre avec les autres ? Avec Emmanuelle Piquet et Muriel Fifils. Conférence animée par Pascal Greboval. Amphithéâtre Agora de l’Institut Robin - 1, cours Marc-Antoine Brillier Réservations : www.kaizen-magazine. com/conferences

[CONFÉRENCE KAIZEN] 31 mai à 20 h / Paris Comment entretenir le désir d’apprendre ? Avec Jacques Fradin, Antonella Verdiani et Ramin Farhangi. Conférence animée par Pascal Greboval. Goethe-Institut - 17, avenue d’Iéna - 75116 Réservations : www.kaizen-magazine. com/conferences

JUIN 4 et 5 juin / France entière Fête du vélo, 20e édition www.feteduvelo.fr • 01 49 35 69 34 6 au 10 juin / Lablachère (07) Stage « Cheminons vers l'autonomie » pour avoir les bases essentielles qui conduisent à l’autonomie familiale. terre-humanisme.org • 04 75 36 65 40 10 au 12 juin / Sainte-Croix (26) Stage « Sortir de la ville » : idées et perspectives pour s’installer en espace rural. www.ecolenaturesavoirs.com 04 75 21 43 84 12 juin / Limoges (87) Foire bio-écologique Coccinelles et compagnie. www.foire-bio-coccinelles-et-cie.org 06 32 05 48 92 13 au 17 juin / Saint-André-de-Lancize (48) Stage « Le Potager agroécologique niveau 1 » : pour acquérir les bases pratiques et théoriques pour démarrer. terre-humanisme.org • 04 75 36 65 40

14 et 15 juin / La Roche-sur-Grane (26) Initiation à l'Holacracy dispensée par Bernard Marie Chiquet. www.lesamanins.com • 04 75 43 75 05 [CONFÉRENCE KAIZEN] 23 juin / Marseille (13) Comment protéger la biodiversité de la Méditerranée ? Avec François Sarano. Conférence animée par Pascal Greboval. Friche La Belle de mai - 41, rue Jobin Réservations : www.kaizen-magazine. com/conferences 25 juin / La Roche-sur-Grane (26) Fête des Amanins pour la Terre et l'Humanisme : cette année, les Amanins fêtent les 10 ans de l'école du Colibri ! www.lesamanins.com • 04 75 43 75 05 25 et 26 juin / Montreuil (93) Estivales de la permaculture, 6e édition Prairie des Murs à pêches www.festival-permaculture.fr

PASSEZ À L’ACTE ! Si un magazine est un outil intéressant pour insuffler une nouvelle culture, Kaizen ne serait pas grand-chose sans les lecteurs et lectrices qui portent avec eux les idées du changement ! Nous vous proposons donc de vous/ nous rencontrer pour échanger, partager vos projets et construire ensemble. Pour ce faire, nous avons lancé les cafés Kaizen, dit Kawaa-Kaizen ! Après le succès rencontré par le premier Kawaa-Kaizen organisé fin mars à Paris sur le thème des jardins urbains, deux autres rencontres sont déjà prévues ! • 19 mai à 18 h 30 – parc Montsouris, Paris (75014) – Thème : Comment voir la nature et ses habitants ? dans le cadre de la Fête de la nature – Animation : François Lasserre • 16 juin à 19 h – Café Le Panama, Rennes (35) Thème : Voyager autrement Animation : Pascal Greboval Faites votre part ! Pour participer ou organiser à côté de chez vous, partout en France, un Kawaa-Kaizen, rendez-vous sur : www.kaizen-magazine.com/rencontres ou www.kawaa.co/fr/groupe/356/kaizen À vous de jouer !

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