LVS Septembre 2021

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CHANA TOVA

49e année - Sept. 2021 - Elloul 5782

LVSMAGAZINE.COM

ISSN 074-5352

ÉDITION SPÉCIALE LA CSUQ : UN PASSÉ RICHE, UN AVENIR CONFIANT

PREMIERS MINISTRES, GRANDS RABBINS, PARLEMENTAIRES, DIPLOMATES ET DIRIGEANTS COMMUNAUTAIRES RENDENT HOMMAGE À LA CSUQ

ACTUALITÉ : L’AFFAIRE SARAH HALIMI LA TRAGÉDIE DE MÉRON MONTÉE DE L’ANTISÉMITISME

LA CSUQ :

PLUS D’UNE TRENTAINE DE PROGRAMMES ET SERVICES.

LES COMITÉS DE LA CSUQ :

UN ENGAGEMENT DE HAUT NIVEAU

NOS CONSTITUANTES :

NOTRE FORCE NOTRE RELÈVE :

DES JEUNES LEADERS INSPIRANTS

UN MAGAZINE PRODUIT PAR :

2$



Une équipe dévouée à vos affaires.

Murielle Bonou

Nathalie Côté

Michel Rizkalla

Lionel Chriqui

Anne-Marie Bavoux

Mélissa Doucet

Maude Bellemare

Adjointe en placement

Conseillère en gestion de patrimoine

Conseiller en placement

Conseiller en placement

Adjointe principale en placement

Adjointe en placement

Adjointe

Gestionnaire de portefeuille

Gestionnaire de portefeuille

Planificateur financier

Planificateur financier

Gestionnaire de portefeuille Planificatrice financière

Chana Tova Oumetouka ! CHRIQUI GROUPE RIZKALLA FINANCIER Financière Banque Nationale – Gestion de patrimoine (FBNGP) est une division de la Financière Banque Nationale inc. (FBN) et une marque de commerce appartenant à la Banque Nationale du Canada (BNC) utilisée sous licence par la FBN. FBN est membre de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) et du Fonds canadien de protection des épargnants (FCPE) et est une filiale en propriété exclusive de la BNC, qui est une société ouverte inscrite à la cote de la Bourse de Toronto (NA : TSX).


5782

ШAНA TOВA

CHANA 5782

CHANA

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TOVA

SHANA TOVA 5782 5782 CHANA

TOVA

CHANA TOVA DE LA PART DE LA FÉDÉRATION CJA Au cours de la dernière année, vous avez donné un sens au mot « communauté » et grâce à vous, la nôtre est plus forte et résistante que jamais. Puisse le son du schofar célébrer la résilience de notre communauté et puissions-nous continuer, ensemble, à aller de succès en succès l’an prochain.

Chana Tova Oumétouka!

MERCI POUR VOTRE SOUTIEN 514.345.2600 • federationcja.org

NOS MEILLEURS VŒUX POUR UNE ANNÉE DOUCE ET PROSPÈRE DE LA PART DE NOS COMMANDITAIRES



SOMMAIRE LVS SEPTEMBRE 2021 11

MOT DU PRÉSIDENT DE LA CSUQ

13

ÉDITORIAL

ître les immenses rade ont apportées et Elle permet également de ire connaître la communauté Vous pouvez tirer une dre les16 intérêts de ses à la prospérité de notre

Le rayonnement de notre communauté ici et ailleurs sous la direction de l’Honorable Jacques Saada

30

ceptionNotre dehistorique cette publication. communautaire en bref de toutes et de tous.

36

Quels sont les comités de la CSUQ? par Annie-Ousset Krief

44

La relève: de jeunes leaders inspirants De jeunes adultes engagés dans la relève de la CSUQ par Julie Cohen-Bacrie

meilleurs vœux de succès

32

La «dream team» de la csuq par Sylvie Halpern

48

Les constituantes de la CSUQ par Elie Benchetrit

.com


LVSMAGAZINE.COM

DOSSIER SPÉCIAL

LA CSUQ : UN PASSÉ RICHE, UN AVENIR CONFIANT

LE RAYONNEMENT DE NOTRE COMMUNAUTÉ

ICI ET AILLEURS

52 La CSUQ dans tous ses services

88

grands objectifs de ce plan stratégique ‘‘estL’undedes consolider et diversifier les sources et les modes de financement pour permettre à la CSUQ d’accomplir pleinement sa mission. - Nathalie Bertalmio -

86 Les défis du plan stratégique de la CSUQ :

entrevue avec l’Honorable Jacques Saada et Nathalie Bertalmio

par Elias Levy

’’

La CSUQ à l’heure du dialogue interculturel. Entretien avec Jacques Saada, Raphaël Assor et Sonia Sarah Lipsyc par Elias Levy

90

Les parcours des Présidents de la communauté sépharade du Québec : entrevue avec la présidente de ce projet, Arielle Sebah-Lasry par Elias Levy


SOMMAIRE LVS SEPTEMBRE 2021 VIE JUIVE CANADIENNE

96

Une définition de l’antisémitisme comme outil de combat contre la haine des Juifs par Eta Yudin

108 Ohel Sarah, une initiative du rabbin Yonathan Halimi à la mémoire de sa mère Sarah Halimi (zal) par Sonia Sarah Lipsyc

100

Hommage à Naïm Kattan, le passeur de cultures par Elias Levy

97

MONDE JUIF

La sécurité de la communauté juive, l’affaire de tous par Sam Edery

109

L’affaire Sarah Halimi, l’horreur d’un combat judiciaire par Eric Yaakov Debroise

102

La communauté juive du Pérou par Elie Benchetrit

106

Au sujet de l’affaire Sarah Halimi. Entretien avec Dr Amnon Suissa par Sonia Sarah Lipsyc

98

Retour sur la flambée d’antisémitisme à Montréal par Eta Yudin

110

Justice pour Sarah Halimi : les communautés juives d’Amérique du nord solidaires par Annie Ousset-Krief

111

La tragédie de Méron par Eric Yaakov Debroise


LVSMAGAZINE.COM

JUDAÏSME

118 Rosh Hashanah and Yamim Nora’im, Day of Awe

par Rabbin Yamin Levy avec une traduction de Yolande Amzallag uniquement en ligne .com

CULTURE SÉPHARADE

126 122

Hommage à Claude Elbaz (zal) sous la direction d’Eric Choukroun

Un webinaire avec l’ambassadeur David Govrin, chargé d’affaires d’Israël au Royaume du Maroc

129

Carnet de famille sous la direction d’Agnès Castiel

.com

Origine de la présence juive en Espagne Elles et Ils ont publié

par Sophie Bigot-Goldblum

.com

par Sonia Sarah Lipsyc

VIE COMMUNAUTAIRE

.com

124

Le rabbin Itzhak Ezagui (zal), l’héritage d’un grand sépharade par David Sultan

120

Moïse Amselem (zal), un géant de sa génération par Elias Levy

Nous cherchons des nouvelles plumes pour notre magazine

NE MANQUEZ PAS DE DÉCOUVRIR LES ARTICLES EXCLUSIVEMENT EN LIGNE ET L’INTÉGRALITÉ D’AUTRES ARTICLES SUR

LV S M A G A Z I N E . C O M

Merci de vous mettre en contact avec la rédactrice en chef en écrivant à slipsyc@csuq.org


LA FONDATION COMMUNAUTAIRE JUIVE DE MONTRÉAL

ENCOURAGE LA PHILANTHROPIE EN PROPOSANT ENCOURAGE ENCOURAGE DES STRATÉGIES LA PHILANTHROPIE LA PHILANTHROPIE SIMPLES, PRATIQUES EN ENPROPOSANT PROPOSANT ET AVANTAGEUSES DES STRATÉGIES DES STRATÉGIES LA FONDATION COMMUNAUTAIRE JUIVE DE MONTRÉAL LA FONDATION COMMUNAUTAIRE JUIVE DE MONTRÉAL

SURSIMPLES, LE PLAN FISCAL. PRATIQUES

SIMPLES, PRATIQUES ETAVANTAGEUSES AVANTAGEUSES ET SUR LE PLAN FISCAL.

SUR LE PLAN FISCAL.

NOTRE ENGAGEMENT DEPUIS 50 ANS :

1

Aider les particuliers et les familles à soutenir les causes qui leur tiennent à cœur et à réaliser leurs

NOTRE ENGAGEMENT DEPUIS 50 ANS : objectifs philanthropiques.

NOTRE ENGAGEMENT DEPUIS 50 ANS :

Aider les particuliers et les familles à soutenir les causes qui leur tiennent à cœur et à réaliser leurs 1 Trouver des solutions fiscalement avantageuses, élargir notre impact et refléter les valeurs de nos clients. philanthropiques. 2 Aiderobjectifs les particuliers et les familles à soutenir les causes qui leur tiennent à cœur et à réaliser leurs

1

3

objectifs philanthropiques.

des solutions fiscalement avantageuses, élargir notre impact et refléter les valeurs de nos clients. 2 Trouver Nous assurer que la communauté de Montréal et ses institutions demeurent solides et dynamiques en

attentivement sur leurs ressources financières et en permettant à ces ressources declients. fructifier. Trouver des solutions fiscalement avantageuses, élargir notre impact et refléter les valeurs de nos 2 veillant Nous assurer que la communauté de Montréal et ses institutions demeurent solides et dynamiques en

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veillant attentivement sur leurs ressources financières et en permettant à ces ressources de fructifier.

Nous assurer que la communauté de Montréal et ses institutions demeurent solides et dynamiques en veillant attentivement sur leurs ressources financières et en permettant à ces ressources de fructifier. La Fondation communautaire juive nous a fourni, à notre famille et à moi-même, des La Fondation communautaire et juive a fourni, à notrepour famille et à d’excellents moi-même, desparamètres ressources extraordinaires denous précieux conseils fixer extraordinaires et engagement de précieux conseils pour fixer d’excellents paramètres enressources ce qui concerne notre philanthropique. en ce qui concerne notre engagement philanthropique.

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Jonathan Wener

supérieurs sur notre capital investi dans la Fondation. Pour toutes ces raisons, ainsi qu’une superbe équipe de gestion, nous pensons que nous avons trouvé la meilleur option pour la gestion d’une fondation familiale.

Jonathan Wener

Pour connaître les solutions qui s’offrent à vous, communiquez avec nous au 514.345.6414 ou consultez notre site à l’adresse www.jcfmontreal.org

Jonathan Wener

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« Le dossier qui vous est présenté met en lumière cette institution qui vous représente depuis près de cinquantecinq ans : la Communauté sépharade unifiée du Québec (CSUQ). »

Chers membres de notre communauté, C’est avec beaucoup d’enthousiasme que la CSUQ vous présente ce numéro très spécial de La Voix Sépharade (LVS) Il s’agit d’un magazine que vous pourrez laisser traîner sur la table de votre salon et consulter à votre guise. Le dossier qui vous y est présenté met en lumière cette institution qui vous représente depuis près de cinquante-cinq ans : la Communauté sépharade unifiée du Québec (CSUQ). Des visionnaires l’ont construite contre vents et marées, à force de détermination. Ils lui ont donné une âme, ils lui ont donné un nom et une identité. Ils ont vu grand et, d’une petite organisation communautaire bon enfant, ils ont fait une institution majeure dans l’écosystème juif québécois. Où en est-elle cinquante-cinq ans plus tard? Notre dossier spécial fait le point sur la question.

Certains s’interrogent sur notre relève. Qu’il leur suffise de voir quelques-uns de ces visages dans ce magazine et ils comprendront que l’avenir sépharade est rayonnant et que notre communauté est riche de cette jeunesse prometteuse. Une organisation efficace doit aussi offrir un milieu de travail stimulant, valorisant et respectueux. Les professionnels de la CSUQ prennent la parole dans ce magazine. Ils y expriment leurs attentes et leurs rêves. À la lecture de leurs messages, vous constaterez la qualité de leur engagement et de leurs idées. Ensemble, nous avons tracé le chemin en nous dotant d’un plan stratégique ambitieux, mais réaliste. Nous y détaillons nos objectifs et les moyens de les atteindre, ainsi que les mécanismes de suivi qui nous permettront de rester sur la bonne voie et de corriger le tir, le cas échéant.

Vous y constaterez la place, la crédibilité et l’influence dont nous jouissons auprès de la classe politique canadienne et québécoise. Vous y constaterez la profondeur et le rayonnement de nos partenariats, aussi bien avec l’ensemble du monde juif organisé (Fédération CJA et agences), qu’avec une foule d’organismes grâce auxquels nous pouvons continuer de vous offrir cette panoplie de services et de programmes qui touchent toutes les générations de notre communauté.

Ensemble, nous avons réussi ce qui semblait impensable il y a quelques années à peine. La CSUQ n’a plus de dettes. C’est l’œuvre de tous ceux qui depuis des années ont compris que cette dette minait l’existence même de notre institution. Ils ont pris les décisions difficiles qui s’imposaient. Je veux leur rendre hommage. Mon conseil d’administration et moi-même n’avons fait que marcher dans leurs traces.

Vous observerez la force toujours plus grande qui unit la CSUQ et ses constituantes (synagogues, écoles et associations). Cette force sera essentielle pour nous permettre de réussir notre pari : nous doter d’une cacherout par les Sépharades et pour les Sépharades, une cacherout au service de notre communauté, et non plus une cacherout que cette dernière doit subir sans en retirer le moindre avantage, notamment pour les plus démunis parmi nous. Et surtout permettre de réussir ce pari dans la sérénité et le Chalom.

Un mot réunit à la fois nos bénévoles, nos professionnels et notre communauté en général : fierté. Fierté de nos réalisations. Fierté de ce que nous, Sépharades, apportons au monde juif. Fierté de nos institutions et de leurs évolutions. Fierté de nos valeurs de solidarité et de nos diversités. Fierté d’être à la fois les héritiers de magnifiques cultures ancestrales et les porteurs d’un avenir confiant, où le changement devient une stimulation, une force. Cette fierté que nous avons l’obligation et le plaisir de transmettre.

Nous disposons d’un impressionnant bassin de bénévoles qui animent nos comités (qu’ils aient vocation culturelle ou organisationnelle), qui nous aident dans l’accomplissement de nos missions de Hessed, qui encadrent nos jeunes et qui préparent l’avenir d’une CSUQ à votre image : une CSUQ moderne, une CSUQ innovante, une CSUQ porteuse des valeurs qui nous unissent. Les entrevues avec les présidents et les présidentes de ces comités vous démontreront la profondeur de nos équipes, l’enthousiasme qui les anime et la pertinence de leurs projets.

À l’aube de cette nouvelle année, au nom de la Communauté sépharade unifiée du Québec et en mon nom personnel, je vous souhaite de magnifiques fêtes, occasions de retrouvailles, de sérénité et de petits et grands moments de bonheur. Hag Sameah. Bonne lecture à tous. Hon. Jacques Saada saadaj@videotron.ca


LE CENTRE CUMMINGS Direct sur Zoom! L’ADHÉSION A SES PRIVILÈGES

De notre maison, à la vôtre

Cet automne, le Centre Cummings vous propose de nouveaux programmes virtuels qui sauront répondre à vos attentes: voyages virtuels, art, conférences, divertissements, mise en forme. Nous avons ce qui vous convient! Rejoignez-nous en ligne, en temps réel, et explorez le monde. Accédez aux cours et événements du Cummings à partir de votre ordinateur, tablette, téléphone intelligent ou de votre téléphone.

Accès gratuit à des programmes exclusifs, à notre Bibliothèque d’apprentissage virtuelle et plus encore. Abonnez-vous au Centre Cummings pour seulement 25 $, 50% de réduction sur les frais annuels. Offre valable jusqu’au 31 mars 2022.

FAITS SAILLANTS DE LA NOUVELLE SAISON

Inscrivez-vous à nos nouveaux progammes dont certains sont gratuits pour nos membres! Pour vous donner un avant-goût, en voici quelques-uns.

NOUVEAUTÉ

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VISITE DU MUSÉE D’ART MODERNE DE NEW YORK

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ART CULINAIRE

LA FORCE DE SA VOIX

Des recettes pour des soupes si populaires à l’automne? Soyez des nôtres pour en découvrir quelques-unes. Le but est que vous suiviez dans vos cuisines et cuisiniez aux côtés de Muriel Benlolo!

Cet atelier abordera les façons dont la respiration et l’expression émotionnelle peuvent être explorées et exercées par le chant. Venez découvrir les bienfaits du chant sur le corps, l’esprit et l’âme!

En collaboration avec la Spanish & Portuguese

Visite virtuelle des oeuvres du musée et notamment, des artistes Andy Warhol, Claude Monet et d’autres. Lundi 13 sept. • 11 h/12 h Gratuit - Exclusivement pour les membres

Les mardis 19 et 26 oct. • 14 h/15 h Gratuit pour les membres 7 $ invité-e par présentation

Les mardis 2, 9 et 16 nov. • 14h30/15h30 Gratuit

EXPÉRIMENTEZ QUELQUE CHOSE DE NOUVEAU!

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APPAREIL PHOTO NUMÉRIQUE Apprenez à prendre des photos nettes ainsi qu’à corriger les photos sombres et les photos trop lumineuses. Après cette introduction, vous contrôlerez mieux votre appareil. Jeudi 2 sept. • 10 h/12h30 35 $ membre/50 $ invité-e

NOUVEAUTÉ

LA ROUTE DE LA SOIE : LES « STANS » D’ASIE CENTRALE * Voyage au pays de Marco Polo le long de l’exotique route de la soie (Kazakhstan ! Ouzbékistan ! Tadjikistan !). Jeudi 30 sept. • 19 h/20 h 10 $ membre/15 $ invité-e *traduction simultanée

INSCRIPTION À L’AVANCE REQUISE

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PORTUGAL : SINTRA ET PORTO *

VAINCRE L’INCONTINENCE

De la charmante ville de Porto au point le plus à l’ouest de l’Europe à Cabo da Roca Sintra, vous découvrirez et admirerez la beauté naturelle des différents paysages.

Exercices pour apprendre à renforcer la faiblesse du périnée qui soutient tous les organes du bassin.

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« Nombre d’articles vous sont proposés sous forme de capsules. Vous connaîtrez ainsi les visages de toutes ces personnes qui ont participé à ce numéro et ont répondu avec enthousiasme à notre sollicitation. » Nous avons le plaisir de vous présenter un numéro spécial, voire historique, du LVS qui porte sur « La CSUQ : hier, aujourd’hui et demain ». Sous l’inspiration de notre président, l’Honorable Jacques Saada, il nous a semblé important, douze ans après l’ouvrage1 qui célébrait les 50 ans de la Communauté sépharade au Québec, de présenter sous différents aspects l’extraordinaire vitalité de notre organisme fédérateur. Il y a d’abord les messages des dignitaires qui nous honorent, ceux du premier ministre du Canada, Justin Trudeau et du premier ministre du Québec, François Legault, du Grand Rabbin de France, Haim Korsia ou de l’État d’Israël, Rav Yitzchak Yosef, Rishon LéTzion. Mais aussi la reconnaissance et les encouragements des politiques, des membres du monde académique et associatif qui montrent l’enracinement et le rayonnement de la CSUQ dans le paysage québécois et canadien. Notre institution est composée de constituantes allant des congrégations à diverses associations, c’est l’occasion de le rappeler et de leur donner la parole sous la plume d’Elie Benchetrit.

hommage à Moïse Amsellem (zal) qui fut et qui reste, par son exemple et son héritage, si important pour notre communauté. Il a écrit également un autre hommage à Naïm Kattan (zal) décédé au moment où nous préparions ce numéro pour notre rubrique Vie juive dans laquelle vous trouverez d’autres articles par Eta Yudin et Sam Edery. La montée de l’antisémitisme visible à la suite des manifestations propalestiniennes pour ne pas dire pro-Hamas et la sécurité de notre communauté sont légitimement au cœur de cette rubrique. L’affaire Sarah Halimi (zal) en France nous a également bouleversés. Nous y consacrons quatre articles afin de l’aborder sous différents angles. Eric Yaakov Debroise retrace pour nous les grands points de cette affaire. Dr Amnon Suissa s’interroge sur le fait de savoir si un meurtrier sous influence de drogues peut-être considéré comme irresponsable? Un autre article met en évidence la solidarité des communautés juives nord-américaines avec la France. Et le fils de Sarah Halimi, le rabbin Jonathan Halimi nous a fait l’amitié de nous accorder un entretien dans lequel il met l’accent sur l’initiative Ohel Sarah, l’extension d’un centre communautaire à Haïfa à la mémoire de sa maman.

Mais que serait un organisme comme le nôtre s’il n’était appuyé par des bénévoles qui s’engagent en mettant leurs compétences, leurs idées et leur temps au service des multiples programmes de la CSUQ? Annie Ousset-Krief nous aide à mieux connaître la quinzaine de comités, de Hessed en passant par celui du FSM (Festival Sefarad), des bar-mitsvot, d’Aleph ou du LVS au sein desquels ces bénévoles évoluent en livrant un extrait des messages de leurs présidents.

Une autre tragédie est celle de Méron qui a touché également la communauté juive de Montréal par la disparition de deux de ses membres et nous y consacrons un article.

Une structure doit connaître son passé, s’impliquer dans son présent et préparer son futur. Les dirigeants successifs du la CSUQ ont toujours eu ce souci qui s’est notamment concrétisé depuis deux ans par la création d’un comité de jeunes adultes pour la relève. C’est l’une de ses membres, Julie Cohen-Bacrie, qui nous les présente en mettant également en valeur d’autres jeunes cadres du service Jeunesse.

Il y a aussi de l’anglais dans notre magazine avec le texte du Rabbin Yamin Levy pour notre rubrique Judaïsme et la possibilité de voir en ligne la traduction en français effectuée par Yolande Amzallag.

Et il y a, bien sûr, les professionnels de la CSUQ dont on ne soulignera jamais assez le dévouement et l'engagement. Sylvie Halpern les a interviewés. Tous ces articles vous sont proposés sous forme de capsules. Vous connaîtrez ainsi les visages de toutes ces personnes qui ont participé à ce numéro et ont répondu avec enthousiasme à notre sollicitation. Ce dont nous les remercions encore. Il faut à cette occasion relever le travail remarquable du service de graphisme de la CSUQ, David Bohadana, Israël Cohen et notre prestataire Albert Levy qui donnent le meilleur d’eux même sous l’égide de Janice Silverstein. Et bien sûr, notre directeur Benjamin Bitton qui supervise le tout. Cette équipe nous propose d’ailleurs pour ce numéro des pages très étayées sur les différents services de la CSUQ. Notre dossier spécial se clôt avec trois entretiens portant sur la planification stratégique, le dialogue interculturel qu’initie la CSUQ , et cet ouvrage en préparation sur les différents présidents de la CSUQ. Des textes signés par notre collaborateur Elias Levy qui rend également

Nous continuons notre tour d’horizon des communautés sépharades d’Amérique du sud et c’est le Pérou qui est cette fois-ci à l’honneur. Vous le savez l’introduction est en français et les entretiens pour cette rubrique sont en espagnol.

Sophie Bigot-Goldblum nous propose un texte entre histoire et légende sur l’origine de la présence juive en Espagne pour Culture sépharade. Nous avons aussi maintenu notre rubrique Vie communautaire pour ce numéro avec, outre le Carnet de famille, un hommage à Claude Elbaz (zal) qui a marqué des générations de notre communauté ainsi qu’un autre hommage au rabbin Itzhak Ezagui (zal) par Claude Sultan. Ma rubrique Elles et ils ont publié dans laquelle, en quelques lignes, je tente de vous faire partager ma passion pour les livres et les nouvelles parutions, est accessible sur notre site. Au moment où j’écris ces lignes, nous sommes en juillet, car chers lecteurs et lectrices un numéro du LVS se prépare quatre mois à l’avance entre sa conception et sa distribution dans vos boîtes aux lettres. Mais je vous souhaite d’ores et déjà une bonne année, surtout en santé, pour vous et vos proches Sonia Sarah Lipsyc slipsyc@csuq.org


UN MAGAZINE PRODUIT PAR : TM MC

PRÉSIDENT CSUQ Jacques Saada

NOS COLLABORATEURS ET COLLABORATRICES

DIRECTEUR GÉNÉRAL Benjamin Bitton COPRÉSIDENTS LVS William Déry Arielle Sebah-Lasry RÉDACTRICE EN CHEF Sonia Sarah Lipsyc

Elie Benchetrit Journaliste et consultant en traductions.

Eric Yaakov Debroise

COMMUNICATION ET MARKETING Janice Silverstein GRAPHISME David Bohadana Israël Cohen Albert Levy RÉVISION LINGUISTIQUE ET CORRECTION D’ÉPREUVES Martine Schiefer

Entrepreneur. Maître en science de l’information de l’Université de Montréal, candidat à la maîtrise en histoire de la criminalité et de la justice (UdeM) et à la maîtrise en gestion à l’École nationale d’administration publique (ENAP)

Eric Choukroun Directeur des services jeunesse de la Communauté sépharade unifiée du Québec (CSUQ)

Sam Edery

PUBLICITÉ ET VENTE Claude Benarroch Agnès Castiel ABONNEMENTS Agnès Castiel lvsmagazine.com David Bohadana CRÉDIT PHOTO Laura Bouzo Éric Choukroun Dan Derhy Adam Elkaim Adam Elmaleh Roland Harari Alexandre Hazan IDO Photo Christian Jacques Sabine Jaafar Sasha Levy

Ingénieur et consultant international, vice-président de la CSUQ et membre actif du réseau de sécurité communautaire

Julie Cohen-Bacrie Ingénieure dans le domaine des technologies de l’information (TI), membre du comité de la relève et du comité d’Aleph à la CSUQ


ticles r a s o n z e r v u Déco gne exclusifs en li

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Annie Ousset-Krief Sophie Bigot-Goldblum

Elias Levy

Titulaire d’une maîtrise de recherche de Elias Levy l’EHESS ainsi que d’une maîtrise d’études juives de l’Université hébraïque de Jérusalem. Elle étudie depuis plusieurs années en yeshiva (école talmudique) à New York et à Jérusalem

Maître de conférences en civilisation américaine à l’Université Sorbonne Nouvelle à Paris, elle réside maintenant à Montréal

Journaliste

Me David Sultan

Rabbin Yamin Levy

Sylvie Halpern

Rabbin de la Synagogue Beth Hadassah de Great Neck (NY), fondateur et chef spirituel de la Long Island Hebrew Academy et du Maimonides Heritage Center dont il est également le directeur. Auteur et éditeur de nombreux livres ainsi que d’articles sur la pensée juive, la Bible hébraïque et des textes de Maïmonide

Elle a été toute sa vie journaliste en presse magazine. Elle a crée Mémoire vive, une entreprise de rédaction d’histoires de vie en publication privée.

Ancien président du Centre communautaire juif et membre du Corps des gouverneurs de la Communauté sépharade unifiée du Québec

Eta Yudin Vice-présidente de la section québécoise du Centre consultatif des relations juives et israéliennes (CIJA)

Nous cherchons des nouvelles plumes pour notre magazine Merci de vous mettre en contact avec la rédactrice en chef en écrivant à slipsyc@csuq.org

Prix de vente par numéro : 2 $ IMPRIMEUR / PRINTER : Accent impression Inc. 9300, boul. Henri Bourassa O. Bureau 100 Saint-Laurent H4S 1L5 EXPÉDITION POSTALE : TP Express Convention postale 40011565 Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée à : 216-5151, Côte-Sainte-Catherine, Montréal, Québec, Canada H3W 1M6 Le présent numéro est tiré à 5 000 exemplaires et acheminé par voie postale au Québec, en Ontario et aux États-Unis. Des exemplaires sont également déposés dans différents endroits stratégiques à Montréal. Les textes publiés n’engagent que leurs auteurs. La rédaction n’est pas responsable du contenu des annonces publicitaires. Toute reproduction, par quelque procédé que ce soit, en tout ou en partie, du présent magazine, sans l’autorisation écrite de l’éditeur, est strictement interdite. Reproduction in whole or in part, by any means, is strictly prohibited unless authorized in writing by the editor.


DOSSIER SPÉCIAL

LE RAYONNEMENT DE NOTRE COMMUNAUTÉ

ICI ET AILLEURS


LA CSUQ : UN PASSÉ RICHE, UN AVENIR CONFIANT

La Communauté sépharade unifiée du Québec est très heureuse des nombreux partenariats qui la renforcent.


Septembre 2021

Chères amies, chers amis, C’est avec plaisir que je présente mes salutations les plus chaleureuses aux lectrices et aux lecteurs de cette parution spéciale publiée par la Communauté sépharade unifiée du Québec. Cette publication est une excellente occasion de reconnaître les immenses contributions que les membres de la communauté sépharade ont apportées et apportent toujours à notre pays dans tous les domaines. Elle permet également de rendre hommage à celles et ceux qui œuvrent à mieux faire connaître la communauté sépharade ainsi qu’à valoriser sa diversité et sa richesse. Vous pouvez tirer une grande fierté de votre association qui s’applique à défendre les intérêts de ses membres et à les appuyer dans leur volonté de participer à la prospérité de notre pays. Je félicite toutes les personnes qui ont participé à la conception de cette publication. Votre engagement continu vous vaut la reconnaissance de toutes et de tous. Au nom du gouvernement du Canada, je vous offre mes meilleurs vœux de succès pour l’avenir. Cordialement,

Le très hon. Justin P. J. Trudeau, C.P., député Premier ministre du Canada

DOSSIER SPÉ SPÉCIAL

La CSUQ : un passé riche, un avenir confiant


Au Canada, la diversité a toujours été l’une de nos plus grandes forces et pour notre gouvernement, la diversité va au-delà des attributs qui nous définissent comme individus. Notre gouvernement valorise la diversité des régions, des langues, des expériences, des perspectives, des réalités vécues, et la liste continue. C’est pourquoi je suis heureuse d’appuyer votre organisation et le travail que vous faites pour préserver et promouvoir l’identité juive sépharade et sa culture. Félicitations à la Communauté sépharade unifiée du Québec qui célèbre cette année ses 55 ans d’existence. Grâce aux 200 bénévoles, l’association préserve et perpétue le précieux héritage culturel des vingt-cinq mille Québécois de cette origine. En outre, le soutien aux démunis et l’encouragement aux jeunes leaders sont porteurs d’espoir pour l’avenir. Bon succès à vous tous! Leader de l’opposition officielle à la Chambre des communes C’est avec énormément de responsabilité, d’humilité et de fierté que je siège présentement en tant que seule députée fédérale sépharade au sein de notre Chambre des communes à Ottawa. Je crois fermement qu’il est de notre devoir en tant que communauté de nous faire entendre et, à cet égard, La Voix Sépharade représente une publication incontournable. Elle met en effet l’accent sur notre richesse culturelle et historique, elle offre la reconnaissance nécessaire à nos leaders communautaires et elle soulève les enjeux et les perspectives qui nous sont propres. Je suis très fière de pouvoir compter sur l’incroyable travail de La Voix Sépharade pour prendre part au dynamisme et à l’essor de notre communauté. Secrétaire parlementaire Depuis plus d’un demi-siècle, la Communauté sépharade unifiée du Québec (CSUQ) représente fièrement les intérêts de la communauté sépharade du Québec et travaille fort pour préserver et promouvoir son patrimoine culturel distinct. Merci beaucoup pour votre travail exceptionnel au nom de votre communauté, c’est réellement un honneur pour moi de représenter une institution culturelle locale aussi importante au Parlement. En vous souhaitant encore de nombreuses années de succès! Secrétaire parlementaire Je suis souverainiste et le pays dont je rêve implique la pleine participation de toutes celles et de tous ceux qui vivent au Québec dans le plus profond respect des uns envers les autres. J’apprécie, conséquemment, l’importante participation de la communauté sépharade dans la société québécoise.

Bardish Chagger Ministre de la Diversité et de l’Inclusion et de la Jeunesse

Gérard Deltell Député Louis-Saint-Laurent

Rachel Bendayan Députée Outremont

Anthony Housefather Député Mont-Royal

Gilles Duceppe

Ex-chef du Bloc Québécois La Communauté sépharade unifiée du Québec est un pilier important de notre communauté juive. Elle joue un rôle crucial, non seulement en représentant ses membres, mais aussi en créant et entretenant les liens entre les divers segments de notre communauté. À tous mes amis de la CSUQ avec lesquels j’ai eu le privilège de collaborer, je vous souhaite de continuer l’excellent travail que vous accomplissez. Félicitations pour cinquante-cinq ans de service exemplaire à notre merveilleuse communauté.

Hon. Marc Gold Sénateur

LVS septembre 2021


Message DU premier ministre Chaleureuses salutations, Je suis très heureux de saluer les lectrices et les lecteurs de La voix sépharade. Les Québécoises et Québécois de la communauté sépharade participent à l’avancement de notre société et à la vitalité de la langue française depuis des générations. Plusieurs font aussi rayonner le Québec à l’international, dans de nombreux domaines. Ralliés autour de notre langue commune et de nos valeurs démocratiques, nous contribuons, tous ensemble, à bâtir le Québec moderne avec fierté.

François Legault


Je suis heureux de pouvoir m’adresser à vous via ce numéro spécial de La Voix Sépharade, consacré à la communauté sépharade du Québec. Votre magazine reflète le dynamisme de cette population dépositaire d’une identité qui s’étend sur plusieurs millénaires. Le contenu étoffé de ce numéro en fait foi et l’illustre par des témoignages et des articles sur les valeurs de partage et de solidarité de la communauté ainsi que sur ses réalisations, notamment dans les secteurs éducatif et social. J’aimerais souligner la pleine intégration de la communauté sépharade à la société québécoise, qu’elle enrichit de son héritage historique et culturel. En élevant la francophonie au rang de ses valeurs distinctives, la communauté sépharade contribue positivement à l’affirmation du caractère pluriel de la société québécoise, tout en défendant son identité linguistique. Je salue la Communauté sépharade unifiée du Québec et La Voix Sépharade pour cet engagement constant à tisser des liens précieux afin de construire un Québec encore plus solidaire, ouvert et inclusif. Ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques Ministre responsable de la Lutte contre le racisme Ministre responsable de la région de Laval Depuis plusieurs années, la Communauté sépharade unifiée du Québec contribue à bâtir un Québec toujours plus inclusif, moderne et fier. Au nom de toute l’équipe du Parti libéral du Québec et en mon nom personnel, continuons de partager cette vision d’un Québec riche de sa diversité et solidaire – des valeurs qui s’inscrivent dans la tradition de notre grande formation politique, le PLQ.

Cheffe du Parti libéral du Québec Vous me connaissez, je suis depuis toujours un ami, un allié du peuple juif. Mon intérêt pour l’histoire et le parcours de ces communautés millénaires a toujours été présent, et n’a fait que croître depuis ma visite en Israël, en 2009. Je tiens aujourd’hui à saluer le travail et l’œuvre des artisans de la Communauté sépharade unifiée du Québec; toutes et tous, vous contribuez de façon extraordinaire à la promotion de valeurs qui élèvent, qui éclairent et qui rassemblent. Merci et longue vie! Cher(e)s Ami(e)s, En tant que député de D’Arcy-McGee, et le seul de confession juive à l’Assemblée nationale du Québec, je suis fier de porter la voix d’organismes tel que la CSUQ qui font un travail extraordinaire pour partager, promouvoir et faire rayonner la culture et la communauté sépharade au Québec. Au fil des années et avec le travail ardu de ses bénévoles, la CSUQ a pu concevoir des événements et des activités qui sont devenus des incontournables. Je félicite tous ceux qui ont contribué au cours des années au succès qu’est la CSUQ.

La CSUQ joue un rôle vital afin de préserver, d’enrichir et de promouvoir la culture et l’identité sépharade de la communauté juive au Québec, et tout particulièrement à Montréal, ville du vivre ensemble. Hormis votre mission de favoriser un bon mode de vie à la population en offrant des services d’entraide, de référence et de soutien pour les individus et les familles, c’est dans la vocation de faire rayonner la culture juive sépharade au Québec où la CSUQ a pu démontrer tout un essor. Les efforts de construire des ponts avec notre société d’accueil méritent d’être soulignés et applaudis. Soyez assurés que vous pouvez toujours compter sur mon appui pour le développement de divers programmes et de services qui s’adressent à toutes les générations et à l’ensemble de la métropole. Chef de l’Opposition officielle

Benoît Charette Député de Deux-Montagnes

Dominique Anglade Députée de Saint-Henri Sainte-Anne

Pascal Bérubé

Député Matane-Matapédia

David Birnbaum Député D’Arcy-McGee

Lionel Perez Conseiller municipal Côte-des-Neiges et Notre-Dame-de-Grâce


Rav Yitzchak Yosef, Richone LéTzion, Grand Rabbin sépharade d’Israël

Extrait de la lettre du Rav Yitzchak Yosef, Richone LéTzion. Pour l’intégralité de la traduction du message, veuillez accéder au site LVS.com Une bonne nouvelle est une sève bienfaisante au corps » (Proverbes 15, 30). Je me réjouis de l’expansion et de la prospérité de la Communauté sépharade unifiée du Québec (CSUQ) au Canada, et de sa mise en place de projets et œuvres pour le bien-être des membres de la communauté (…) Combien est heureux ce jour qui m’annonce la publication d’un numéro spécial de votre magazine célébrant, résumant et mettant en valeur les accomplissements de cette grande branche de la communauté. Ce sera une grande bénédiction pour les membres de la communauté qui en seront élevés et honorés, seront inspirés pour persévérer dans les chemins de D.ieu (…) À cette occasion, je voudrais témoigner à M. Jacques Saada, le président de la communauté, toute ma reconnaissance pour l’accueil chaleureux dont nous avons joui lors de notre visite chez vous, il y a près de deux ans. Que la volonté du Ciel lui fasse mériter la bonté et la bénédiction sans limites. Qu’il connaisse, par tout ce qu’il entreprend, le succès, la réussite et une grande élévation. Qu’il mérite une longue vie dans la prospérité et l’allégresse en bonne santé, rassasié de joies et de toutes bonnes choses! Par la bénédiction de la Torah.

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La CSUQ : un passé riche, un avenir confiant


Le Consulat général d’Israël à Montréal est fier d’apporter son appui à la Communauté sépharade unifiée du Québec. Avec sa mission de préserver, d’enrichir et de promouvoir la culture et l’identité des Sépharades dans la région de Montréal, la CSUQ représente une voix importante au sein de la communauté juive, mais également dans la société québécoise. Que notre relation d’entraide et d’amitié puisse s’épanouir encore bien des années.

Je suis heureux d’avoir débuté mes nouvelles fonctions à Montréal en tant que consul général d’Israël pour le Québec et les provinces de l’Atlantique, un poste que j’ai assumé au début du mois d’août. Au-delà des relations politiques et diplomatiques entre Israël et le Canada, la promotion de partenariats économiques et culturels entre les Israéliens et les Canadiens représente l’une des missions centrales du consulat. Occupant une position unique au sein des communautés juives et québécoises, la Communauté Sépharade Unifiée de Québec et ses membres peuvent contribuer de façon significative à ces relations. J’espère poursuivre le travail du consulat avec la CSUQ au bénéfice mutuel d’Israël et du Canada.

En tant que directeur des bureaux de Montréal et d’Ottawa des Associés canadiens de l’Université Ben-Gourion du Néguev, je suis toujours heureux de collaborer avec la CSUQ, que ce soit pour le Festival du cinéma israélien de Montréal (FCIM) ou le Festival Sefarad de Montréal (FSM), deux événements culturels de grande envergure au Québec. Je félicite les nombreux bénévoles et remercie l’équipe des professionnels pour leur dévouement.

Au nom des Amis canadiens de l’Université de Tel Aviv, nous félicitons la CSUQ pour son travail pertinent auprès de la communauté francophone juive de Montréal. Nous continuons nos efforts et notre implication auprès de la CSUQ et nous tenons à réaffirmer notre désir de devenir un organisme entièrement bilingue afin de rejoindre tous les membres de notre communauté. Nous remercions la CSUQ pour une superbe collaboration au fil des années.

David Levy Consul général d’Israël à Montréal (sortant)

Paul Hirschson Consul général d’Israël à Montréal

Simon Bensimon Directeur général Associés canadiens de l’Université Ben-Gourion du Néguev

Sharon J. Fraenkel Directeur général les Amis canadiens de l’Université de Tel Aviv

LVS septembre 2021


Mes chers amis, Tout Français a un lien avec le Québec par la force de la langue et de l’histoire, et tout Juif français a un lien de cœur avec la communauté séfarade de la région par le miracle du partage de l’espérance et de la fraternité. Par-delà la distance et les océans, nous partageons des traditions, des rites et des coutumes qui font de nous des frères. Vos airs des prières sont les nôtres, vos recettes culinaires qui fondent cette liturgie de la table juive séfarade que nous vivons chaque chabbat et chaque fête sont nos Madeleines de Proust, et nous réfléchissons sur les mêmes aspirations spirituelles et culturelles. Je le sais, car lors de mes conférences avec votre fédération, j’ai pu mesurer combien nos problématiques étaient peu ou prou identiques et comment nos espoirs allaient dans le même sens. Le concept d’Am Ehad, un seul peuple, s’applique à nous, comme une fraternité qui nous relie et nous éclaire l’un l’autre malgré la barrière de l’Atlantique. Et si c’était le véritable sens du verset du Cantique des Cantiques (VIII, 7) : les grandes eaux ne pourront pas éteindre l’amour. Voilà, c’est d’amour qu’il s’agit entre le judaïsme français et le judaïsme séfarade du Québec, et nous le revendiquons. Haïm Korsia, Grand rabbin de France

Comme personne et comme consul général, c’est pour moi un vrai plaisir et un grand honneur de pouvoir envoyer ce message de salutations à La Voix Sépharade et à tous ceux qui, avec le président de la CSUQ Jacques Saada, se consacrent à la noble tâche de la faire entendre partout dans la province. J’en suis un lecteur assidu dans ma double condition mentionnée, aussi bien pour m’enrichir culturellement que pour me tenir au diapason de l’actualité d’une communauté vibrante et de plus en plus rapprochée de l’Espagne, de nouveau! Je vous souhaite la meilleure des réussites au service de votre communauté et pour une plus profonde compréhension et connaissance de la brillante culture sépharade. Santé et prospérité à tous. Luis A. Calvo, consul général d’Espagne à Montréal

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La CSUQ : un passé riche, un avenir confiant


‫سفارة المملكة المغربية‬ ‫أوتاوا‬

Embassy of the Kingdom of Morocco Ambassade du Royaume du Maroc Ottawa

Mot de S.E. Mme Souriya OTMANI Ambassadeure de Sa Majesté le Roi du Maroc au Canada Entre la communauté Sépharade Unifiée du Québec et l’Ambassade du Royaume du Maroc à Ottawa, incluant les Consulats généraux à Montréal et à Toronto, il existe des liens et des sentiments très forts : amitié, respect, considération, partenariat et si l’on devait résumer, on irait jusqu’à dire, complicité! La raison en est que la grande majorité des membres de la CSUQ sont nos compatriotes marocains, lesquels ont veillé avec succès, à perpétuer et à transmettre aux nouvelles générations, l’attachement, l’amour et le souvenir très vivace et chaleureux qu’ils entretiennent et gardent de leur pays d’origine. Tout comme ils ont jalousement maintenu et préservé leurs traditions et les multiples facettes du riche patrimoine judéo-marocain dont le Royaume chérifien est pareillement très fier et qu’il sauvegarde, tout en prônant et promouvant par les temps incertains que nous vivons, la nécessité de la coexistence pacifique, du bon vivre ensemble et de la convivialité. Qu’il me soit donc permis, à l’occasion de la publication de ce numéro spécial de la Voix Sépharade de féliciter très chaleureusement la CSUQ, dans toutes ses composantes, pour son dynamisme et sa contribution considérable et incomparable à la société d’accueil! Bonne continuation et beaucoup d’autres bons accomplissements! Ottawa, le 31/05/2021

Souriya OTMANI Ambassadeure de Sa Majeste le Roi au Canada

38 Range Road, Ottawa, ON K1N 8J4 Canada Tel. (613) 236-7391/92-Fax (613) 236-6164E-mail: sifamaot@bellnet.ca

Le Centre culturel marocain Dar Al Maghrib à Montréal (CCM) félicite la Communauté sépharade unifiée du Québec (CSUQ) pour ses réalisations significatives en faveur de la communauté sépharade qui compte parmi ses membres, de nombreux Marocains servant de pont entre nos deux institutions. Nous souhaitons à la CSUQ longue vie, des projets emballants et des collaborations renouvelées avec le CCM, toujours dans un esprit d’ouverture, de solidarité, de valorisation de la diversité et de l’inclusion, qui sont les valeurs qui nous unissent.

Houda Zemmouri Directrice Dar Al Maghrib

LVS septembre 2021


gail adelson-marcovitz présidente Fédération CJA C’est avec grand plaisir que j’offre à la communauté sépharade du Québec mes vœux les plus sincères pour une année remplie de joie et de santé. Les efforts déployés par la CSUQ pour proposer de l’information, des programmes et des services culturels, récréatifs et éducatifs sont tout à fait exemplaires. Vos initiatives pour unir les parties prenantes et les organisations communautaires en vue de faire la promotion et de préserver un patrimoine riche et dynamique sont uniques. Je salue le président, l’Honorable Jacques Saada, et l’équipe des dirigeants pour leurs réalisations et leur partenariat indéfectible avec la Fédération CJA. En un an et demi, notre ville a traversé une inimaginable crise de santé publique et a été témoin d’une flambée d’antisémitisme sans précédent. Enfin, nous avons entrepris un nouveau chapitre de nos vies aussi bien en tant qu’individus, que familles ou communauté. Néanmoins, certains doivent toujours faire face à des séquelles physiques ou psychologiques, à des difficultés financières ou à des pertes douloureuses. L’Histoire nous a appris à être un peuple résilient. Et notre communauté, par l’entremise de la Fédération CJA, continue de s’assurer que le soutien nécessaire est offert à ceux qui en ont besoin. Ensemble, nous serons toujours plus forts. Puisse l’année qui commence être porteuse d’espoir, de bonheur et de santé pour tous. Chana tovah oumetouka.

Kathy Assayag diréctrice générale Fondation communautaire juive Au nom de la Fondation communautaire juive de Montréal, je félicite la Communauté sépharade unifiée du Québec pour le travail remarquable accompli dans sa mission de préserver, d’enrichir et de promouvoir la culture et l’identité sépharade. Notre fondation est fière partenaire de plusieurs initiatives importantes de la CSUQ et nous souhaitons continuer cette belle collaboration dans les années à venir.

Annette Oliel présidente Centre Cummings C’est avec un immense plaisir que je porte hommage à la CSUQ. Le Centre Cummings avait déjà en 2015 mis de l’avant sa priorité de s’engager pleinement à élargir sa base francophone et à offrir à la population des aînés sépharades les services sociaux pour les personnes vulnérables et des programmes de bien-être physique et mental pour des personnes âgées de 50 ans et plus. Les deux directeurs du centre et de la CSUQ, Mme Pauline Grunberg et M. Benjamin Bitton se sont attelés à cette tâche en tissant des liens très étroits et en favorisant la connexion des professionnels des deux institutions. La venue de l’Htonorable Jacques Saada au poste de président de la CSUQ a fortement renforcé ces liens de manière tangible. Jusqu’à récemment, M. Saada a fait partie du Comité de planification stratégique du Centre Cummings. Cette action démontre l’importance que les deux institutions portent au développement de programmes culturels, sociaux et de santé physique spécialement conçus pour la population âgée de 50 ans et plus de notre communauté, afin de favoriser la connectivité et de combattre l’isolement. Au nom de notre Conseil d’administration, je félicite M. Jacques Saada, pour son renouvellement de mandat à titre de président de la CSUQ et je nous félicite pour ce partenariat fort et engagé.

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La CSUQ : un passé riche, un avenir confiant


Brenda Gewurz coprésidente du Conseil local des partenaires du CIJA (Québec) Au fil des ans, la CSUQ a organisé de nombreux événements qui ont connu un grand succès permettant ainsi de mettre en valeur la belle mosaïque de cultures qui fait la richesse de notre communauté. Le CIJA, l’agence de représentation de la Fédération CJA et des intérêts de la communauté juive du Québec, est un fier partenaire de plusieurs de ces événements et collabore régulièrement avec la CSUQ sur de nombreux autres projets et enjeux. J’ajouterais que nous avons le privilège depuis de nombreuses années de voir Jacques Saada, président de la CSUQ, siéger au Conseil local des partenaires du CIJA, un conseil très diversifié qui contribue à rendre l’ensemble de notre communauté toujours plus unie

Dominique McCaughey cheffe de la direction de I’Agence Ometz Au nom de toute l’équipe de l’Agence Ometz, c’est avec plaisir que nous souhaitons adresser nos plus sincères félicitations à l’occasion de ce numéro spécial de La Voix Sépharade. En tant que partenaires de longue date, nous sommes fiers d’œuvrer ensemble pour le bien être de notre communauté. Mazel Tov!

Richard Schnurbach président, Musée de l’Holocauste Montréal Le judaïsme montréalais a une saveur et une couleur singulière en Amérique du Nord. Nous le devons fortement à la communauté sépharade du Québec, qui nourrit notre fierté, partage généreusement sa culture, ses traditions et ses succès, et nous renforce collectivement grâce à son dynamisme et son rayonnement. Merci à la CSUQ et à son président, l’Hon. Jacques Saada, d’incarner toutes ses qualités avec autant de succès et de brio. Kol Hakavod et Mazal Tov,

Michael Crelinsten Directeur général Bibliothèque publique juive La culture et l’histoire sous-tendent et animent l’identité et l’appartenance, tant des individus que des communautés. Nous créons des institutions pour diffuser et faciliter le partage de la culture et de l’histoire et, par conséquent, elles font aussi partie de notre identité. La Communauté sépharade unifiée du Québec (CSUQ) est l’une de ces institutions. J’ai collaboré avec les dirigeants de la CSUQ pendant des années et j’ai observé l’évolution de l’organisation. J’ai été témoin du travail de la CSUQ au nom de ses membres et de sa communauté ‒ la protégeant, la défendant et l’enrichissant, ce qui a grandement influencé notre vie culturelle, intellectuelle et esthétique à tous. Afin de célébrer cette dynamique et cette contribution remarquables, au nom du conseil d’administration et du personnel de la Bibliothèque publique juive, j’ai le plaisir de présenter nos salutations collectives les plus chaleureuses à notre organisation sœur, la CSUQ.


Lisa Rubin Directrice artistique et générale du Centre Segal Le Centre Segal des arts de la scène est reconnaissant et fier de collaborer depuis sa création avec la communauté sépharade. La scène culturelle montréalaise est plus riche et plus inspirante grâce à la contribution de la communauté artistique sépharade.

Rebecca Levy directrice générale, les programmes résidentiels Kehilla Montréal C’est avec fierté que Kehilla soutient la Communauté Sépharade Unifiée du Québec dans ses actions auprès des personnes vulnérables. Nous sommes heureux de pouvoir nous associer à sa mission et à ses valeurs humaines et nous souhaitons de tout cœur que notre collaboration puisse durer de nombreuses années encore.

Le Sylvan Adams YM-YWHA est fier de pouvoir accueillir tous les membres de la communauté et de leur offrir un lieu de rassemblement où ils peuvent se réunir afin de participer à un large éventail d’activités physiques et sociales, cultiver un profond sentiment d’unité, d’appréciation les uns des autres et s’y épanouir. En partenariat avec la CSUQ, nous continuerons de servir la communauté juive de Montréal en préservant nos traditions, notre diversité culturelle, en cultivant des liens et en mettant en valeur l’inclusion et un sentiment d’appartenance pour tous.

Selina Itzkowitz & Alegre Mizrahi, directrices CPE du CCJ Le CPE CCJ est une grande famille qui accompagne nos enfants dans leur parcours d’apprentissage et dans le développement de leur plein potentiel en respectant le principe « apprendre en faisant » et que c’est le processus, le chemin parcouru qui compte et non seulement la destination. Le CPE CCJ existe depuis les années 70 et il a toujours répondu aux besoins des enfants et des leurs familles de la communauté. Depuis l’année 1997, nous avons commencé à intégrer l’approche du constructivisme qui met l’enfant comme maître d’œuvre de son propre apprentissage au moyen des différents stimulants que l’environnement physique et humain offre lors de leurs expériences quotidiennes. Le CPE CCJ continue toujours d’améliorer ses interactions avec les jeunes enfants et leurs familles, ainsi que de promouvoir tout ce qu’il faut pour assurer le meilleur développement et apprentissage possible. Par le passé, notre CPE du CCJ a travaillé étroitement avec la CSUQ et le fait encore aujourd’hui. Ce partenariat a pour but ultime de servir notre communauté. Au fil des ansnées, nous avons pu maintenir des relations d’étroite collaboration avec les membres et les services de la CSUQ et nous sommes témoins de leur dévouement à se surpasser dans tous les aspects communautaires.

Yossef et Nathalie Ifergan, fondateurs de BANAV Nous félicitons la CSUQ pour son travail auprès de notre communauté et la remercions pour son étroite collaboration avec Banav dans le souci d’aider nos enfants à s’épanouir aussi bien dans le milieu scolaire que communautaire. DOSSIER SPÉ SPÉCIAL

La CSUQ : un passé riche, un avenir confiant


Charles Barchechath, Journaliste Radio Shalom J’ai eu à plusieurs reprises, le plaisir de m’entretenir avec le président de la CSUQ, soit lors d’interviews qu’il m’accordait avec plaisir ou lors de rencontres privées, au cours desquelles je soulevais certains problèmes qui nécessitaient une attention toute particulière. Lors des interviews, le président Jacques Saada répondait toujours avec franchise et honnêteté, et surtout avec transparence. Nous avions évoqué, les États généraux et le suivi, les problèmes avec le VAAD, le futur plan d’action, le développement de la culture sépharade, ainsi que les rapports entre la CSUQ et les autres instances communautaires comme le CIJA, la Fédération CJA, etc. Je peux affirmer que Jacques Saada a su redonner à la CSUQ ses lettres de noblesse, avec de la couleur et de la saveur.

Albert H. Saraga, Président, programme Addiction Outreach C’est avec beaucoup d’enthousiasme et de fierté que toute l’équipe de Programme Addiction Outreach apporte son appui inconditionnel à la Communauté sépharade unifiée du Québec. Synonyme de fierté et de dynamisme, la CSUQ représente une voix importante non seulement au sein de la communauté juive, mais aussi dans la société québécoise. Nous sommes très heureux de nous associer à sa mission et nous souhaitons que notre collaboration puisse continuer pour des années à venir.

Robert Schwartzwald professeur titulaire directeur, microprogramme en études juives Université de Montréal Je félicite chaleureusement la CSUQ de ses plus de cinquante années d’existence sous ses différentes appellations. Grâce à mon implication au microprogramme d’études juives à l’Université de Montréal, je suis particulièrement conscient de l’apport constant et riche de la CSUQ non seulement à la vie de la communauté juive, mais aussi à celle de la collectivité québécoise dans son ensemble. J’évoque, à titre d’exemple, le moment fort de collaboration en 2019 entre notre microprogramme et le Centre Aleph, notamment avec Mme Sonia Sarah Lipsyc, quand nous avons organisé ensemble une université d’été « Trois enjeux du judaïsme contemporain : Féminisme et Judaïsme; La communauté hassidique aujourd’hui; attractions et désertions; et L’enseignement de la Shoah aujourd’hui ». Cette université attira des étudiants inscrits à plusieurs institutions postsecondaires, ainsi que des personnes intéressées du grand public qui ont suivi ce programme. La présence et l’expertise du Centre Aleph dans la direction et le déroulement de l’école ont grandement contribué à son succès. J’envisage de futures collaborations avec beaucoup de plaisir et souhaite à la CSUQ de belles réussites à l’avenir!

Rachid Bandou, président de l’association Amitié Québec-Kabylie C’est avec grand plaisir que nous, membres de la communauté kabyle du Québec, avions participé aux événements culturels auxquels les représentants de la communauté séfarade du Québec nous avaient invités ces dernières années et qui ont contribué au rapprochement interculturel entre nos deux communautés. Une participation très appréciée par la communauté kabyle du Québec, le reste de la diaspora kabyle en Occident, voire même des Kabyles de la Kabylie. Cela nous a permis de faire revivre les liens ancestraux qui liaient, il y a des siècles de cela, nos ancêtres amazighs et les Juifs présents à cette époque en Kabylie et sur le continent nord-africain dont la communauté fait partie.


NOTRE HISTORIQUE COMMUNAUTAIRE EN BREF

CONSTITUANTES

DÉBUTS Dès1956,aprèsl’arrivéedespremiersJuifsd’AfriqueduNordauCanada,plusieurs organisationscommunautairessesuivent:Associationjuivenord-africainequidevient leGroupementjuifnord-africain(1956);laCongrégationdesJuifsdelanguefrançaise (1964),laFédérationsépharadedesJuifsdelanguefrançaise(1965),puisde l’Association Sépharade Francophone ASF (1966).

CommunautésépharadedeVilleSaint-LaurentPetahTikva(1976);Communautésépharade deChomedeyLavalOrSefarad(1976);AssociationdesJuifslibanaisMagenAbraham (1983);CongrégationsépharadeOrHahayim(1985);AssociationdesJuifsiraniens(1985); NaharChalom;AssociationsépharadedelabanlieueouestdeMontréalOrShalom(1987); CommunautésépharadeHekhalShalom(1990);AssociationdesJuifsoriginairesd’Égypte (2004);CommunautéjuivedelaRiveSud(2017);SynagogueSpanish&Portuguese(2020).

DébutsduCentrecommunautairejuifincorporantleDistrictfrancophoneau NeighbourhoodHouse(1968)desservantessentiellementlesSépharadesetcréationdu Département francophone du YMHA (1969).

DE LA CSUQ À LA CSUQ En1976,l’ASFdevientCommunautésépharadeduQuébecen1976avecquatreconstituantes: ÉcoleMaïmonide,Centrecommunautairejuif,CommunautésépharadedeLavaletCommunauté sépharadedeVilleSaint-Laurent.L’ententeCSQ-AJCS(AlliedJewishCommunityServices)assureun budgetrépartiparl’AJCS;laparticipationdelaCSQàl’Appeljuifunifiéestofficialiséeen1979. LeCentreNeighbourhoodHousedevientCentrecommunautairejuifen1970.Unaccordd’autonomie estparaféavecleYMHAen1974.En2001,fusionduCentrecommunautairejuif,duCentreHillel etdelaCSQauseindelaCSUQetmiseàjourdel’accordliantlaFédérationCJAetlaCSUQ.Ladivision sépharade de l’Appel juif est transférée aux bureaux de l’Appel juif unifié en 1997.

AFFAIRES RELIGIEUSES

ASSOCIATIONS LaFédérationséphardiecanadienne(1969). Centre Hillel (1983).

MÉDIAS

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RevuePrésence(1972);LaVoixsépharade (1976).

ÉDUCATION • • • •

ÉcoleMaïmonide(1969),YeshivaYavné(2000). Institut de la culture sépharade (1988) ; Centred’étudesjuivescontemporainesAleph (2008). L’ÉcolesépharadedevenueCollègeHillelen1972 intègre l’école Maïmonide en 1999. ProgrammedeFormationdecadres(1980) devenuprogrammedeLeadershipen2007.

GrandRabbinatquiafaitpartiedelaCSQen1976s’en sépare en 1980. ConstitutiondelaConfrériedesderniersdevoirsHevra Kadisha (1987). AcquisitionducimetièrecommunautaireBethHahayimà Beaconsfield (1993).

CULTURE • • • • •

InstitutiondelaSemainesépharade(1973)quideviendra laQuinzainesépharadepuisleFestivalséfaraddeMontréal. FestivalducinémaisraéliendeMontréal(2005). Chorale Kinor (1969). Groupe Gerineldo (1980). Association des Hazanim et Paytanim (2005).


NOTRE MISSION

NOS VALEURS

Préserver et promouvoir l’identité juive sépharade et représenter les intérêts de notre communauté.

Valeurs traditionnelles du judaïsme (solidarité et justice) Attachement à l’État d’Israël Transparence, responsabilité, recherche de l’excellence Gouvernance participative Ouverture et inclusion

LA CSUQ : UNIQUE DANS LE MONDE JUIF

Francophone LaCSUQestleseulorganedereprésentationjuiffrancophoneduQuébec. Représentative La CSUQ représente l’ensemble des sépharades du Québec, en s’appuyant notamment sur un réseau de constituantes. Démocratique Leconseild’administrationestéluausuffrageuniverseldesmembres (hormis les représentants de constituantes et les cooptés). Sépharade LaCSUQestaxéefondamentalementetprioritairementsurlesbesoins, intérêtsetaspirationsdessépharades,dansunespritd’inclusion. Mission transversale LaCSUQintervientdanstouteslessphèresdelaviesépharadeetvisetoutes les générations. FONDATIONS • • •

Fondationdelaculturesépharade(2003). Fondation CSUQ (2014). Fondation Salomon (2016).

AFFAIRES SOCIALES • • • • • •

Départementd’aidesociale(1987);campagnesPaniersde fêtes administrées par la suite par Hessed. Campd’hiverKifKef,campd’étéBenjamin,tournois de tennis et de golf, etc. Clubdel’Âged’or(1974)devenuAssociationduBelâge (1988) intégrée au Centre Cummings en 2005. Résidence pour aînés Salomon (2008-2016). Club social Le Cercle (2011-2014). Programmed’actionsocialeenIsraël(PASI)danslesvilles de développement (1982).

ÉVÈNEMENTS MARQUANTS • • • • • •

Institution de la Marche vers Jérusalem (1973). Réunion scout de la 224e sépharade (1973). ParticipationauCongrèsmondialdesJuifsd’Afriquedu Nord en Israël (1972 et 1975). Visited’unedélégationjuiveduMarocàMontréal(1978). Interventioncommunautaireàl’AssembléedesFédérations juivesd’AmériqueduNordausujetdesproblèmessociaux en Israël (1979). RassemblementmondialdujudaïsmemarocainàMontréal

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(1985). Rencontred’unedélégationcommunautaireavecleroi Hassan II à New York (1986). Séfarad1991:rencontred’unecentainedejeunesleaders des États-Unis et d’Amérique latine. Séfarad1992,anniversairedu500eanniversairede l’expulsion des Juifs d’Espagne, Montréal. RencontremondialedesJuifsd’Égypte,Israël(2006). RencontreàJérusalem,Centremondialdujudaïsme d’AfriqueduNordDavidAmar,Jérusalem(2017). RencontreinternationaleàMarrakechsousl’égidedu ConseildelaCommunautéMarocaineàl’Étranger(2018).


LA


A «DREAM TEAM» DE LA CSUQ

Ils ne sont que 14! Pourtant, à les regarder aller, on a vraiment l’impression que c’est tout un orchestre symphonique qui est à l’œuvre pour faire monter à l’unisson une seule et même partition : celle qui fait briller et chanter la CSUQ. De Benjamin, le chef qui donne le la, à Toby qui veille depuis 35 ans sur ses chiffres comme au lait sur le feu, en passant par Charles qui n’a que le hessed en tête ou Éric qui considère des générations de jeunes comme ses propres enfants. Sans oublier, bien sûr, Agnès qui adore avoir dix casseroles à touiller, Israël et David qui traquent les images fortes et parlantes, Sonia qui fait de chaque numéro du LVS un rendez-vous, Sabine toujours en action d’un festival à l’autre, Sarah qui déborde d’idées aux services Jeunesse. Ni Janice qui coordonne le tout tel que les publications et s’assure de la qualité du graphisme et de la moindre information, Raphaël qui est passé maître dans l’art de dégager le nerf de la guerre – les subventions! – auprès des différents paliers de gouvernement, ou encore Danielle, Mihaela et Cynthia qui, évoluant au sein de l’administration comptent et se donnent sans compter. Nous avons demandé à tous les hommes et femmes-orchestres de cette petite équipe dynamique, où chacun peut être à tout moment appelé à sortir de sa zone de confort, ce qui les fait tant vibrer dans leur engagement communautaire, dans ce travail qui n’est pas comme les autres et auquel ils trouvent du sens.


RENCONTREZ NOTRE ÉQUIPE

Depuis 35 ans, je m’occupe des finances et des ressources humaines. J’ai toujours voulu travailler dans une institution à but non lucratif et j’adore servir ma communauté. Ces dizaines de milliers de personnes forment vraiment une famille et les services qu’on leur rend vont bien au-delà des dollars!

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TOBY BENLOLO Directrice de l’administration

Notre point fort, c’est que nous sommes polyvalents et passionnés! Le gros de mon temps, je le consacre à nos deux grands festivals (FSM et FCIM) et au gala de financement pour les bar mitzvot en Israël et à Montréal. J’ai tant à cœur de faire découvrir la culture israélienne aux Montréalais!

SABINE MALKA Directrice des activités culturelles et communautaires

J’ai beaucoup de plaisir à travailer dans une équipe chaleureuse. J’ai l’opportunité de travailler dans différents domaines. C’est dynamique à la CSUQ, on n’a jamais le temps de s’ennuyer!

MIHAELA PASCAL Agente comptable

Je suis tombé dans la marmite quand j’étais jeune et la communauté, je l’ai dans le sang! Je suis toujours aux aguets pour lancer de nouvelles activités et j’éprouve tant de joie et de satisfaction quand je vois ERIC CHOUKROUN nos jeunes heureux de vivre des expériences qu’ils n’auraient pas Directeur des services Jeunesse connues autrement.

DOSSIER SPÉ SPÉCIAL

La CSUQ : un passé riche, un avenir confiant

J’ai grandi au sein de la communauté comme campeuse, puis animatrice et ça a développé mon attachement à notre communauté. Je rêve de voir tous nos enfants vivre cette même expérience si enrichissante – à commencer par mon fils de cinq ans! – et quand je les vois triper, c’est ma plus grande réussite.

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CONTACTER Tel.

514 733-4998

Email. info@csuq.org

Je passe mon temps à scruter toutes les possibilités de subventions des trois paliers de gouvernement et je cherche toujours à monter les meilleurs partenariats pour nous. C’est formidable de travailler pour sa communauté et la nôtre impressionne parce qu’elle est magnifique.

RAPHAËL ASSOR Consultant du développement des affaires

SARAH MIMRAN Coordonnatrice des services Jeunesse et financement

Quand je suis arrivée à 17 ans à Montréal, j’ai tout de suite embarqué dans la communauté. Et ça fait partie de mes valeurs de lui redonner tout ce qu’elle DANIELLE KESSOUS m’a apporté.

Adjointe administartive

BENJAMINBITTON BITTON BENJAMIN BITTON BENJAMIN Directeurgénéral général Directeur

Site.

CSUQ.org


Chaque journée est différente! La CSUQ repond à la demande de la communauté en offrant une très large gamme de services et nous sommes constamment à la recherche d’idées toujours plus innovantes. Il faut vraiment être passionné, impossible de compter ses heures! Mais c’est tellement stimulant de voir qu’on peut réaliser tant de choses pour le bien-être de toute une communauté!

TM MC

J’ai touché à tous nos services, mais aujourd’hui, je m’emploie à faire connaître et rayonner au mieux toutes les belles activités que mes collègues ont mis tant d’énergie à organiser. Ici, nous ne faisons qu’un, c’est pour ça que nous sommes si forts. Cet esprit de famille m’impressionne toujours.

JANICE SILVERTSEIN Directrice adjointe aux opérations

Quand j’ai voulu revenir sur le marché du travail après avoir eu mes trois enfants, j’ai naturellement pensé à la CSUQ où j’avais déjà travaillé. J’aide partout où je peux être utile. J’aime travailler dans un CYNTHIA SAZBON univers juif, pour notre communauté. Et Assitante c’est comme si j’étais partie hier!

de direction

Le programme Hessed ne laisse jamais tomber personne et je trouve tellement extraordinaire de pouvoir venir en aide aux gens qui en ont besoin! Comme l’a dit le président de Hessed, Marc Kakon, CHARLES OIKNINE la communauté de Montréal est l’une Consultant des plus généreuses au monde. du projet Hessed

“ ISRAËL COHEN Graphiste

Je suis venue de France en 2009 créer Aleph pour mettre à la portée de tout le monde la tradition de notre connaissance et de notre histoire. C’est à cette communauté que j’ai eu envie SONIA SARAH d’offrir ce que j’avais à donner et elle, LIPSYC elle a eu envie de le recevoir. Quant au Directrice d’ALEPH LVS, on essaye avec toute l’équipe de et rédactrice en proposer un magazine de qualité. chef du LVS

Je suis là depuis trois ans. Avant, je ne connaissais pas la CSUQ plus que ça, mais ça m’a vraiment ouvert les yeux de voir tout ce qu’on est capables de faire pour la communauté.

“ ”

DAVID BOHADANA Graphiste

Quand on a besoin de visuel, je suis là! Déjà pour contribuer à l’image de marque de la communauté. Je suis impressionné par tout ce qu’on arrive à faire, surtout en tant que papa : c’est fou tout ce que la CSUQ propose à nos enfants!

LVS septembre 2021


DOSSIER SPÉ SPÉCIAL

La CSUQ : un passé riche, un avenir confiant


LES COMITÉS DE LA CSUQ UN ENGAGEMENT DE HAUT NIVEAU La CSUQ accueille en son sein plusieurs comités composés de bénévoles dévoués et de tout âge. Ces comités couvrent les différentes activités et riches programmes de notre institution. Ainsi, les services Jeunesse bénéficient de plusieurs comités très actifs et de comités dédiés à leurs projets de financement, comme les comités jeunesse, soccer, golf ou tennis. La pérennité et le renouvellement de notre communauté s’appuient sur le comité de la relève et celui de la Fondation de la CSUQ. Deux comités prennent en charge la bienfaisance : le comité Hessed et celui de la Mission de solidarité pour le projet des bar-mitzvot en Israël. Il y a les comités du FSM (Festival Séfarad de Montréal) et du FCIM (Festival du Cinéma israélien à Montréal), les deux événements culturels phares de la CSUQ. Le comité d’ALEPH et celui du LVS complètent ce registre pour ce qui est de l’éducation, de l’information et de la communication. Sous l’impulsion de notre président, l’Honorable Jacques Saada, quatre nouveaux comités ont vu le jour : le comité cacherout et le comité de la planification stratégique, en plus du comité du financement et du comité de la relève susmentionné. Enfin, notre CA et le Corps des Gouverneurs c’est-à-dire des anciens présidents de la CSUQ, s’assurent du bon fonctionnement et des orientations de la CSUQ. Nous avons rencontré les présidents et présidentes de ces différents comités. Nous leur avons demandé d’abord de présenter les buts de leurs comités afin de bien rendre compte de ce travail associatif et de façon plus personnelle de nous donner les raisons de leur engagement que nous jugeons exemplaire.


TM MC

CONSEIL D’ADMINISTRATION Jacques Saada, président de la CSUQ Dr Élie Haddad, vice-président Sam Edery, vice-président Bernard Levy-Soussan, vice-président Karen Aflalo, vice-présidente Marc Oliel, trésorier Yoan Amar, secrétaire général Benjamin Bitton, directeur général Maurice Amar Rafael Anidjar David Bensoussan Nathalie Bertalmio Alexandre Bouhadana Paul Cohen Yaniv Cohen Scali Benjamin Dahan Avraham Elarar Marcel Elbaz Edmond Elbaz Zaki Ghavitian Roland Harari Philippe Hazan Albert Herscovitch Esther Krauze Albert Levy Steve Maman Alain Mechaly Gad Medalsy Rav Samuel Mellul Frank Neuman Salomon Oziel David Peretz Ralph RimokhRalph Rose Simon-Schwartz Michel Zgarka

DOSSIER SPÉ SPÉCIAL

CORPS DES GOUVERNEURS

Salomon Oziel, président Michel Abitbol Sylvain Abitbol Joe Amar Ralph Benatar Albert Bendahan David Bensoussan Michel Chokron Dave Dadoun William Dery Henri Elbaz Joseph Gabay Marc Kakon Jean-Claude Lasry Maryse Ohayon Jacques Saada David Sultan

COMITÉ CACHEROUT

Jacques Saada, président Rav Ronen Abitbol Élie Bengio Nathalie Bertalmio Benjamin Bitton Avraham Elarar Edmond Elbaz Joseph Gabay Esther Krauze Rav Haim Nataf Ralph Rimokh Ariel Sabbah Yossi Suissa David Sultan

La CSUQ : un passé riche, un avenir confiant

COMITÉ PLANIFICATION STRATÉGIQUE Nathalie Bertalmio, présidente Jacques Saada, président Karen Aflalo Ralph Benatar Benjamin Bitton Michel Chokron Yaniv Cohen Scali Arielle Sebah-Lasry Linda Mechaly Gad Medalsy Jacques Saada David Tordjman

COMITÉ FINANCEMENT

William Déry, président Muriel Amar Choula Ammar Nadine Barchechath Benjamin Bitton Marc Oliel Patricia Rimok Jacques Saada COMITÉ PRÉPARATION DE LA RELÈVE Yaniv Cohen Scali, président Loan Belaich Gabriel Benatar Elya Chalom Nathan Cohen-Fournier Julie Cohen-Bacrie Sarah Hassan Frank Neuman Claudia Ouaknine


Armand Afilalo, président Benjamin Bitton Toby Benlolo

Marc Kakon, président Armand Afilalo, vice-président Henri Abitan Sylvain Abitbol Daniel Assouline Ralph Benatar Michel Bitton Charles Oiknine Sylvia Serruya

Sarita Benchimol, présidente Michel Chokron, vice-président Yolande Amzallag Françoise Babulot Julie Cohen-Bacrie Gilda Elmaleh Zaida Yska Mathieu Orly Nahmias

COMITÉ HISTORIQUE DES PRÉSIDENTS Arielle Sebah-Lasry, présidente Benjamin Bitton Michel Chokron Jean-Claude Lasry Elias Levy William Déry Jacques Saada

Chantal Buzaglo, coprésidente Gérard Buzaglo, coprésident Elie Castiel, délégué général Charles Barchechath Martine Bellaiche Georgette Bensimon Benjamin Bensoussan Yaffa Bensoussan Jonathan Burnham Claire Kramer Dolly Mergui Dorith Misrahi Lorne Price Beverly Shaffer

Alain Cohen, coprésident Laura Cohen, coprésidente Karine Alloul Raphaël Assor Elie Benchetrit Benjamin Bitton Katia Dahan Sam Edery Elias Levy Sabine Malka

COUPE CSUQ

Ofir Levy, président Joe Amar Arie Bohbot Julien Cohen Sam Edery Tomer Marcus Robert Medalsy Frank Neuman Jeremy Plaza Roy Raviv Albert Zbily

David Peretz, président Ninette Rosen, vice-présidente Marcel Elbaz, président honoraire Thérèse Attias Patrick Benalal Dominique Benarroch Vicky Benarroch Levy Benchimol Benjamin Bitton Abraham Castiel Roland Harari Sabine Malka Alain Mechaly Sonia Ohnona Shannie Sebbag

William Déry , coprésident Arielle Sebah-Lasry, coprésidente Benjamin Bitton Sonia Sarah Lipsyc Jacques Saada

Yohann Levy, président Victoria Amar Gil Elbaz Adam Elmaleh Melissa Ezri Claudia Ouaknine

Laurent Azran, coprésident Michael Bliah, coprésident David Ohayon

LVS septembre 2021


CONSEIL D’ADMINISTRATION Le conseil d’administration est la cheville ouvrière de la CSUQ. À la fois corps consultatif et décisionnaire, le conseil d’administration travaille aux côtés du président de la CSUQ et veille à la mise en œuvre des objectifs fixés par l’exécutif. Il examine, analyse et évalue les actions des instances diverses de la communauté, des comités qui sont chargés de mission. Il fixe les orientations et gère les affaires de la CSUQ. Pour accomplir ces tâches, nous nous réunissons au moins 8 fois par an. Le conseil représente l’ensemble de la communauté – chaque constituante et organisme affilié ont d’ailleurs un représentant en son sein. Mon implication communautaire est ancienne et solide. Je suis et reste, au service de la communauté. Sans oublier l’engagement impératif aux côtés d’Israël qu’il faut pérenniser. Et il faut nous assurer de mettre en place la relève générationnelle, motiver notre jeunesse pour qu’elle participe. Nous devons faire en sorte que notre communauté reste unie, vibrante et que son identité sépharade perdure.

KAREN AFLALO, VICE-PRÉSIDENTE

CORPS DES

GOUVERNEURS Le Corps des gouverneurs est composé d’une douzaine de membres, anciens présidents de la Communauté sépharade unifiée du Québec (CSUQ) et, depuis l’union avec le centre communautaire, d’anciens présidents du Centre communautaire juif (CCJ). De par nos statuts, le Corps des gouverneurs est un corps consultatif, sans pouvoir décisionnel, mais avec un rôle essentiel de conseil auprès du président et du conseil d’administration. En ce qui concerne la pérennité de notre communauté, nous sommes plus proactifs et proposons non seulement des conseils, mais aussi des solutions pour assurer le futur de notre communauté et de notre identité, tout en respectant les limites de notre fonction. Le Corps des gouverneurs joue aussi un rôle très important dans la nomination du président de la communauté puisque presque la moitié des membres du comité de nomination sont des gouverneurs. Ceci est mon deuxième mandat à titre de président du Corps des gouverneurs, et je remercie le président Jacques Saada et mes collègues, les anciens présidents, de m’avoir fait confiance. Pour moi, servir notre communauté est un privilège

SALOMON OZIEL, PRÉSIDENT

FINANCEMENT Avec la création du nouveau comité de financement, la CSUQ a décidé de réactiver et de reprendre en main sa campagne d’appel de fonds annuelle. Notre budget de fonctionnement est de plus en plus lourd en regard du nombre croissant d’activités et de services que nous offrons à notre population. Cet appel à la générosité de nos membres doit réveiller notre fierté d’appartenance et de participation active au développement de la Communauté sépharade unifiée du Québec (CSUQ).

La clinique dentaire Elna vous souhaite de Bonnes Fêtes !

WILLIAM DÉRY, PRÉSIDENT

CACHEROUT Le comité cacherout a été créé en 2020 à la suite des états généraux de la communauté sépharade. Le Vaad Ha’ir est propriétaire du label de cacherout MK, ce qui lui procure des revenus substantiels qu’il est censé redistribuer à la communauté, notamment pour aider les familles démunies. Dans cette redistribution, 6900, Boul. Décarie M250, Côte Saint-Luc, QC H3X 2T8 il semble que les Sépharades soient totalement ignorés. Le Vaad refuse de nous (514) 370-8887 rendre des comptes. Il refuse que notre communauté soit adéquatement représentée dans ses instances. La communauté sépharade a donc décidé de se prendre en main et de s’occuper de sa propre cacherout. C’est à cela que le comité travaille. C’est, pour moi une question de justice sociale et de solidarité communautaire.

JACQUES SAADA, PRÉSIDENT DOSSIER SPÉ SPÉCIAL

La CSUQ : un passé riche, un avenir confiant


PLANIFICATION

S T R AT É G I Q U E Le comité de la planification stratégique a un double rôle : élaborer le plan stratégique et assurer sa mise en œuvre. Le plan fait suite à des états généraux qui ont permis d’analyser les besoins de la communauté et d’établir un cadre réglementaire répondant aux nouvelles priorités. Nous avons cette année accompli le troisième volet de notre mission en lançant le plan stratégique 2021-2026. Il repose sur une réflexion prospective et jette les bases d’un plan d’action sur des axes fondamentaux pour notre communauté. Nous assurerons des évaluations régulières de ce plan et procéderons aux ajustements nécessaires en fonction des résultats obtenus. En tant que coprésidente du comité, je suis pleinement satisfaite d’avoir participé à ce travail communautaire intergénérationnel, extrêmement positif et stimulant. Je suis confiante en l’avenir de notre communauté qui possède une relève talentueuse. La route est tracée, les fondations sont solides, et je suis heureuse d’avoir apporté ma pierre à l’édifice.

NATHALIE BERTALMIO, COPRÉSIDENTE

P R É PA R AT I O N

DE LA RELÈVE

Notre comité est diversifié, dédié aux jeunes âgés de 18 à 35 ans, afin de les encourager à jouer un rôle dans la communauté dès aujourd’hui et à assurer une relève générationnelle. Un plan stratégique de relève a été élaboré. Il permettra de développer une relève communautaire dynamique, solidaire et efficace, et de stimuler l’engagement de la jeune génération afin de consolider l’appartenance communautaire. Je suis arrivé à la CSUQ par le programme Leadership. Je souhaite transmettre l’histoire et les valeurs sépharades. Il est essentiel de créer un environnement motivant, dans lequel chacun se sentira bien, et pourra participer activement à la communauté.

YANIV COHEN SCALI, PRÉSIDENT

Le FCIM est une vitrine culturelle majeure de la communauté sépharade. Faire connaître le cinéma israélien à toute la communauté juive montréalaise, et aussi le diffuser sur l’ensemble de la scène québécoise, tel est notre objectif. Nous sommes passionnés de cinéma, et engagés auprès de la communauté sépharade. Grâce au festival, nous pouvons à la fois servir notre communauté et Israël. Aujourd’hui, nous avons réussi à faire reconnaître le festival auprès de nombreux distributeurs, et le public très diversifié et de plus en plus nombreux témoigne de la réussite de cette entreprise culturelle.

CHANTAL et GÉRARD BUZAGLO, COPRÉSIDENTS

Nous venons d’être nommés coprésidents du Festival Séfarad, mais nous avons travaillé plusieurs années au sein du comité. Nous sommes en charge de la programmation du festival, avec l’appui des professionnels de la CSUQ. Nous avons pour objectif de toucher le plus grand nombre de familles et de jeunes, et nous organiserons des événements culturels dans cette ouverture générationnelle. Le festival est varié, diversifié. Et nous avons aussi à cœur de programmer des conférences susceptibles d’attirer un public plus large, intéressé par la vie politique et culturelle du monde sépharade et d’Israël. Nous avons tous deux baigné dans le patrimoine judéomarocain, grâce à nos parents. Ils nous ont inspirés par leur engagement et leur amour pour le judaïsme sépharade – notre père a consacré plusieurs ouvrages aux Juifs du Maroc. Et nous sommes déterminés à ne pas laisser perdre cette richesse inestimable, à transmettre cet héritage précieux aux nouvelles générations. Le festival nous permet d’accomplir cette mission. Nous espérons vivement voir les jeunes de la communauté sépharade partager cette belle expérience, tout à la fois enrichissante et divertissante.

LAURA COHEN et ALAIN COHEN, COPRÉSIDENTS


Notre comité, créé en 2007, s’attache à maintenir l’esprit de solidarité dans la communauté et à promouvoir la tsedaka, la bienfaisance pour ceux qui sont dans le besoin. Au moyen de collectes de fonds et d’une collaboration étroite avec les fondations et synagogues, Hessed a permis de développer des interventions auprès de familles démunies, pour répondre aux situations de crise qui se sont multipliées, notamment à cause de la pandémie. .J’ai la conviction qu’il était du devoir de chacun d’œuvrer pour plus de justice. On n’a pas le droit d’être heureux quand on a un frère malheureux! Cette solidarité est toujours ma priorité.

MARC KAKON, PRÉSIDENT

Notre mission permet depuis 20 ans d’offrir à des enfants israéliens, orphelins ou issus de familles défavorisées de Beer Sheva, la possibilité de célébrer leur Bar Mitsva à Jérusalem. Notre engagement avec toute notre équipe dévouée de bénévoles est indéfectible. Nous partageons le même amour pour Israël et ses enfants, qui en sont l’avenir. C’est une cause sacrée, qui nous rassemble depuis des années. Notre attention se porte également à Montréal où nous organisons avec le même enthousiasme des Bar Mitzvot pour des jeunes qui en ont besoin.

DAVID PERETZ, PRÉSIDENT

De concert avec la rédactrice en chef et la direction de la CSUQ, notre comité gère la publication du magazine francophone distribué dans la communauté. Organe d’information, le LVS propose des dossiers sur des questions d’actualité touchant la réalité et l’épanouissement de la communauté sépharade tant au Québec, au Canada que partout ailleurs dans le monde. Organe unique, essentiel pour informer et communiquer, le LVS sert de trait d’union entre tous les membres de la communauté sépharade montréalaise. Nous dédions au LVS une longue expérience et une intime connaissance de notre communauté et réaffirmons ainsi notre engagement de longue date auprès de la communauté. «J’ai souhaité partager mon savoir-faire et me mettre au service de la communauté, en m’impliquant La clinique dentaire Elna (Arielle Sebah-Lasry). bénévolement» objectif est!de permettre au magazine d’acquérir une autonomie financière et de poursuivre vous souhaite de«Mon Bonnes Fêtes ainsi sa diffusion remarquable au sein de la communauté sépharade.» (William Déry). ARIELLE SEBAH-LASRY et WILLIAM DÉRY, COPRÉSIDENTS

6900, Boul. Décarie M250, Côte Saint-Luc, QC H3X 2T8 (514) 370-8887

CENTRE D’ÉTUDES JUIVES

CONTEMPORAINE

Le comité est consacré à la promotion des activités de ce centre d’études juives contemporaines au Québec et au Canada dans le monde juif francophone. Je me suis engagée à aider Dre Sonia Sarah Lipsyc dont le travail exceptionnel est venu combler un manque dans la communauté : Il faut que la connaissance du judaïsme dans sa pluridisciplinarité prenne sa place sur la scène montréalaise. Aleph est essentiel pour rejoindre les non-affiliés et ouvrir des horizons pour nos jeunes et moins jeunes.

SARITA BENCHIMOL, PRÉSIDENTE

DOSSIER SPÉ SPÉCIAL

La CSUQ : un passé riche, un avenir confiant


La Fondation CSUQ a été créée en 2015, en partenariat avec la Banque Nationale, avec l’objectif de bâtir un fonds à vie qui permettrait de générer les revenus nécessaires au financement de projets communautaires, culturels, éducatifs et au soutien des organismes jeunesse. C’est la plus grande initiative philanthropique à long terme entreprise par la communauté sépharade. La Banque Nationale s’était engagée à jumeler les dons jusqu’à concurrence de 500 000 $ : les fonds collectés ont atteint un million de dollars. La Fondation a aujourd’hui un capital de 1 500 000 $. C’était un véritable défi que de trouver assez de donateurs pour une entreprise de cette envergure. Je me suis engagé à relever ce défi, l’objectif est atteint, nous allons le pérenniser et, en répondant aux désirs et aux besoins de la jeune génération, assurer l’avenir de la communauté sépharade.

ARMAND AFILALO, PRÉSIDENT

Nous offrons aux familles montréalaises une multiplicité d’activités pour les enfants et adolescents, notamment le camp d’hiver Kif Kef, le camp de jour Benyamin, le voyage Yahad, ou encore le programme Koulam et bien d’autres. Avec un grand nombre de bénévoles, nous veillons à la bonne marche de ces programmes. Je souhaite, pour ma part, rendre à la communauté ce qu’elle m’a donné, et par mon engagement, motiver la nouvelle génération afin qu’elle s’implique elle aussi.

YOHANN LEVY, COPRÉSIDENT

En cette période tout à fait inédite, l’objectif de notre comité www.AdvantageKidsCup.orgTournoi Avantage Enfants est de redonner une présence rassurante à la communauté et surtout d’offrir un retour à la normale pour nos enfants. C’est pour cela que Michael et moi avons décidé de faire revivre ce magnifique tournoi le plus tôt possible avec l’aide du comité organisateur de la CSUQ et de ses membres dévoués plus que jamais. Un tournoi pour 2021? Pourquoi pas! Restez à l’écoute!

LAURENT AZRAN et MICHEL BLIAH, COPRÉSIDENTS

COUPE CSUQ Grâce au tournoi de soccer, nous avons pu faire participer de nombreuses familles et renouveler l’intérêt des jeunes pour ce sport. Car cet événement sportif rassemble les membres de la communauté et facilite la collecte de fonds, qui pourront financer les programmes conçus pour la jeunesse. Nous avons réussi à créer un environnement attractif, avec un aspect compétitif qui motive nos jeunes. Tous nos bénévoles ont été eux-mêmes participants par le passé. J’ai souhaité, en tant que président, aider à mon tour la communauté, après avoir bénéficié dans ma jeunesse des programmes de la CSUQ. Nous pouvons agir pour réaliser les rêves de nos jeunes, allier sport et philanthropie est la réponse à ce défi.

OFIR LEVY, PRÉSIDENT


Plaisir d’être ensemble, découverte de nouveaux horizons, satisfaction du dévouement, sens de l’engagement, les motivations de nos jeunes bénévoles sont multiples et fortes. Quand nous hésitons, ils avancent avec confiance. Quand nous les mettons au défi, ils relèvent le gant en souriant. Quand nous avons besoin d’eux, ils font cercle autour de nous. Ils ont appris à se dévouer, à donner et à s’entraider. Et quel plaisir de les entendre parler de cette vie communautaire où ils se sont connus, dans laquelle ils ont grandi, dans laquelle ils veulent que leurs propres enfants s’épanouissent. Cette communauté sépharade qu’ils sont maintenant prêts à diriger. Nous vous présentons ici certains visages de cette jeunesse inspirante. Pour lire les témoignages de certains de ces jeunes consutez l’article de Julie Cohen-Bacrie sur le site LVS.com

DOSSIER SPÉ SPÉCIAL

La CSUQ : un passé riche, un avenir confiant


la relève: DE JEUNES LEADERS INspIRANTS

Karen Aflalo

planification stratégique VP-conseil d’administration

Daniel Assouline

Yaniv Cohen Scali

président préparation de la relève membre du conseil d’administration

Laura Cohen

Nathalie Bertalmio

coprésidente planification stratégique membre du conseil d’administration

Alain Cohen

comité Hessed

coprésidente FSM

coprésident FSM

Valérie Darmon

David Tordjman

Pascale Dery

comité FSM

planification stratégique

modératrice de conférences

Julie Cohen-Bacrie

Benjamin Bensoussan

Nadine Barchechath

comité préparation de la relève

comité FCIM

comité financement


Muriel Amar

comité financement

Michael Bliah

Dan Derhy

Yoan Amar

comité Leadership

secrétaire conseil d’administration

coprésident tournoi de tennis

coprésident tournoi de tennis

Laurent Azran

Dorith Misrahi

Karine Alloul

Philippe Mamane

Robert Medalsy

comité FSM

Nathan Cohen-Fournier

comité préparation de la relève

Candice Zenou comité FSM

comité FSM

Leah Dayan

comité services Jeunesse

Gil Elbaz

comité services Jeunesse

comité FCIM

comité tournoi de tennis

Ilanit Bendayan

comité services Jeunesse

Melissa Ezri

comité services Jeunesse


David Ohayon

Ofir Levy

président tournoi de soccer

comité tournoi de tennis

Patrick Bensoussan

Arielle Oiknine

Gabriel Benatar

membre senior du comité services Jeunesse

membre senior du comité services Jeunesse

Elya Chalom

Sarah Hassan

comité préparation de la relève

Gad Medalsy

membre du conseil d’administration planification stratégique

comité services Jeunesse

Yohann Levy

comité services Jeunesse

comité préparation de la relève

Claudia Ouaknine

comité préparation de la relève

Victoria Amar

Marc Oliel

trésorier conseil d’administration

comité préparation de la relève

Frank Neuman

membre du conseil d’administration comité préparation de la relève

Adam Elmaleh

comité services Jeunesse


NOS CONSTITUANTES NOTRE FORCE

La Communauté sépharade unifiée du Québec n’a jamais aussi bien porté son nom. En effet, depuis plus d’un demi -siècle d’existence, nous avons bâti ensemble une communauté forte, structurée et fortement ancrée dans le paysage communautaire montréalais et bien au-delà des frontières canadiennes. Notre force et notre représentativité, nous la tirons surtout de l’adhésion de nos constituantes et de nos organismes affiliés qui se sont regroupés sous une même bannière. Lors d’entrevues que notre magazine a menées auprès des présidentes et présidents de ces mêmes constituantes, tous unanimement ont réitéré leur attachement ainsi que leur appartenance à notre institution qu’ils décrivent comme une famille à laquelle il s’identifient en tant que juifs et sépharades.

DOSSIER SPÉ SPÉCIAL

La CSUQ : un passé riche, un avenir confiant


Fédération sépharade du Canada Avraham Elarar président

« La Communauté sépharade unifiée du Québec a toujours été et continuera d’être le partenaire privilégié de la Fédération sépharade du Canada. Nous partageons en effet les mêmes valeurs, des objectifs communs et c’est avec le même engouement que nous marchons main dans la main quand il s’agit de promouvoir l’identité sépharade dans ses diverses facettes. C’est également la même fierté d’appartenir à la grande famille sépharade partout au monde qui nous unit. »

Association des Juifs originaires d’Égypte « L’Association des Juifs originaires d’Égypte, institution affiliée à la CSUQ, partage avec ses autres constituantes l’immense privilège d’appartenir à la grande famille sépharade, riche de sa diversité et de ses valeurs ancestrales qui ont forgé son identité à travers les siècles. Chacune Rosy Simon-Schwartz de nos rencontres lors de nos réunions du CA ou de nos activités culturelles représente pour moi présidente un motif de fierté et un sentiment renforcé d’appartenance au peuple juif. Pour nous, les Juifs originaires d’Égypte, la CSUQ est notre digne représentante auprès de la grande communauté juive montréalaise ainsi que des pouvoirs publics. »

AJOE

L'ASSOCIATION DES JUIFS

ORIGINAIRES D'ÉGYPTE

Association des Juifs iraniens : SAYEH

Zaki Ghavitian président

« Pour préserver notre culture, notre identité, fournir des services distincts et propres à nous, Sépharades,vv il nous fallait une association qui englobe toutes les tendances et origines. La Communauté sépharade unifiée du Québec (CSUQ) est l’organe qui nous représente le mieux au sein de la grande communauté juive ainsi que sur l’échiquier multiculturel québécois et à l’échelle nationale. »

Congrégation Petah Tikva de Ville-Saint-Laurent

Frank Dahan président

« Notre synagogue, Petah Tikva, est depuis sa création une constituante de cet organisme unificateur qu’est la CSUQ. Nous avons toujours su donner à la tradition et aux rites séfarades ses lettres de noblesse afin d’assurer sa transmission aux générations futures. La CSUQ constitue une force unificatrice destinée à nous rapprocher au sein de la communauté juive et à mieux nous représenter auprès de tous les paliers de gouvernement ainsi que de la société québécoise et canadienne. Notre affiliation à la CSUQ constitue un apport positif pour notre communauté, car comme l’ont dit nos sages : « Seuls nous sommes faibles, mais unis nous restons forts »

Congrégation Spanish and Portuguese

Edmond Elbaz président sortant

« Faire partie de la grande famille des constituantes de la CSUQ est pour la Congrégation hispano-portugaise, la plus ancienne synagogue sépharade au Canada, un immense privilège. Ce privilège est celui d’œuvrer ensemble pour le bien-être et le rayonnement de notre communauté, celui d’offrir une voie prometteuse à nos jeunes et de leur transmettre la fierté de notre héritage. Nos sages nous ont enseigné « Al Tifrosh Min Hatzibur » soit « Ne t’écarte point de la communauté ». Nous nous tiendrons ensemble et toujours à ce commandement. »

SAYEH


Académie Yéchiva Yavné « S’il est ici, au Québec, un organisme qui soutient la communauté juive sur tous les plans, c’est bien la CSUQ. Son éventail de services efficaces et variés suscite mon admiration. Saadia Elhadad Jeunes et adultes, indigents ou esseulés, nous avons tous besoin d’un organisme au service président-fondateur de l’ensemble de la communauté. La CSUQ fait un travail remarquable, et surtout, elle ne cesse de s’améliorer et d’innover. L’école Yavné est très fière d’être affiliée à la CSUQ qui fait rayonner la culture et l’identité juives et sépharades. »

Hekhal Shalom « La CSUQ représente pour nos membres, le gage de l’unité dans la communauté. Nous Paul Cohen & Steve Maman savons que la CSUQ est à l’écoute et prête à aider tant au niveau de la sécurité qu’au niveau des programmes pour les aînés. En ces temps difficiles, il est important de compter coprésidents sur un organisme qui est voué au bien-être et à la santé de ses constituantes. Comme constituante de la CSUQ, Hekhal Shalom apporte par la présente un support indéfectible à cet organisme qui veille sur les intérêts de toute la communauté. »

Congrégation Or Shalom

Philippe Hazan président

« Depuis 45 ans, Or Shalom se veut le phare de la communauté sépharade de la banlieue ouest de Montréal et relaie la lumière de la CSUQ avec laquelle nous partageons valeurs et programmes. Nous sommes très fiers et heureux de ce partenariat rassembleur. Nous espérons que cette alliance se poursuivra pour de nombreuses années à venir. Merci au nom de toute la communauté sépharade de l’ouest de l’Île de Montréal. »

Congrégation Or Séfarad de Laval

Rafael Anidjar président

« La Communauté sépharade de Laval Or Séfarad est fière de son appartenance à la Communauté sépharade unifiée du Québec (CSUQ) en tant que constituante. Cette vénérable institution qui existe depuis plus d’un demi-siècle n’a cessé de nous représenter de manière digne et efficace auprès de la société québécoise ainsi que de la classe politique canadienne à tous les niveaux. Elle porte avec honneur l’étendard de notre identité et de notre culture sépharades au Québec tout en s’identifiant à l’ensemble de la grande famille juive montréalaise. »

DOSSIER SPÉ SPÉCIAL

La CSUQ : un passé riche, un avenir confiant


École Maïmonide

Esther Krauze présidente

« L’École Maïmonide fut fondée en 1969 par l’Association sépharade francophone (l’ASF), devenue des années plus tard, la Communauté sépharade unifiée du Québec (CSUQ). C’est ainsi, au sein de cette institution, que la première école francophone sépharade en Amérique du Nord est née et a grandi de manière harmonieuse. l’École Maïmonide maintient toujours ce lien indéfectible et cette affiliation toute particulière avec la CSUQ, son Alma Mater. C’est avec honneur et beaucoup de fierté que nous retrouvons parmi nos leaders au cœur de la grande communauté juive montréalaise, les cadres des différentes organisations de jeunesse juive ou encore des administrateurs de la CSUQ, les diplômés de l’École Maïmonide. Anciens ou jeunes finissants, ils constitueront toujours la promesse d’avenir de la pérennité du sépharadisme au Québec. »

Congrégation Nahar Chalom

Sam Edery vice-président

« Notre congrégation Nahar Chalom, créée en 1991, regroupe aujourd’hui près de 200 membres. La décision de devenir une constituante de la CSUQ découle de notre attachement à la culture, à la liturgie et surtout à la préservation identitaire et communautaire sépharade. Avoir un siège au CA de la CSUQ fait en sorte de participer au renforcement de cette mission et par la même occasion de donner un sens aux jeunes et à la relève tellement nécessaire au rayonnement de notre héritage. »

Congrégation Or Hahayim

Ralph Rimokh président

« La Congrégation Or Hahayim est une constituante de la CSUQ depuis sa fondation et cette adhésion s’est faite tout naturellement. En effet, parmi nos membres, on ne compte pas moins de 10 anciens présidents de la communauté, ce qui démontre combien la vocation de bénévolat et de service communautaire nous est précieuse. Tout comme la CSUQ, nous sommes très attachés aux valeurs du sépharadisme et plus particulièrement à sa liturgie. Nous espérons poursuivre longtemps toutes les activités organisées conjointement avec la CSUQ et la remercions de sa précieuse contribution à l’essor de notre communauté. »

Harry Bolner vice-président

La Communauté juive de la Rive-Sud « La Communauté juive de la Rive-Sud est une petite communauté inclusive qui regroupe des anglophones et des francophones, des Sépharades et des Ashkénazes, des adeptes des interprétations traditionnelles ou conservatrices de notre foi, des Juifs de naissance et des personnes mariées mixtes. Nous sommes fiers d’avoir l’hon. Jacques Saada en tant que président depuis 7 ans. Par son leadership, nous nous sommes connectés à la CSUQ, grâce à laquelle nous avons accès à un « Grand Frère » avec des informations et des activités – religieuses et sociales que nous ne pouvons réaliser nous-mêmes. »

LVS septembre 2021


LA CSUQ : ACTIVITÉS ET SERVICES

DOSSIER SPÉ SPÉCIAL

La CSUQ : un passé riche, un avenir confiant


LVS septembre 2021


DOSSIER SPÉ SPÉCIAL

La CSUQ : un passé riche, un avenir confiant

Armand Afilalo

Président de la Fondation CSUQ

Je suis heureux de vous informer qu’au 31 août 2021, le montant en capital est de plus de 1 500 000 $. La jeunesse, notre relève, représente une priorité prépondérante. N’oublions pas que nos jeunes d’aujourd’hui seront nos leaders de demain. Grâce aux revenus d’intérêts générés par le capital de la Fondation CSUQ, nous avons remis pour l’année 2021 un montant plus de 65 000 $ pour les activités et services jeunesse de la CSUQ. Les différentes activités financées ont permis la participation plus de 850 jeunes comme suit : • 26 enfants pour le Voyage Yahad - Voyage de 10 jours à Québec. Pour les 14-15 ans. • 144 enfants pour le Camp Kadima – Camp hybride de 5 semaines (2 jours à Montréal et 3 jours en excursions). • Pour les 11-13 ans. • 655 enfants pour le Camp Benyamin – Camp de jour de 7 semaines. Pour les 5-11 ans. • Les activités sont adaptées selon les groupes d’âges. • 26 enfants pour le Camp Vélo - découverte des différents sites du grand Montréal tout en longeant les pistes • cyclables. Pour les 12-15 ans. Avec la pandémie encore présente, mais grâce à un allégement des mesures sanitaires, nous avons eu cet été la joie d’assister à la reprise d’activités des services jeunesse, et ce, pour le plus grand bonheur de nos enfants. En effet, nos jeunes ressentent un besoin de se retrouver et de socialiser, tout cela dans un cadre juif et chaleureux, épanouissant et en toute sécurité pour chacun d’entre eux. Un grand merci à nos précieux donateurs et à la Banque Nationale, partenaire officiel de tous nos événements majeurs qui ont permis à la Fondation CSUQ de connaître un si bel accroissement.


LA CSUQ : ACTIVITÉS ET SERVICES

ÉVÈNEMENT CONJOINT AVEC LA

QUI A EU LIEN LE JEUDI 20 MAI 2021 EN FORMAT VIRTUEL

CONFÉRENCE - MISE À JOUR ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE.

Lionel Chriqui

Stefan Marion

Michel Bitar

Conseille en placement, Gestionnaire de portefeuille, Financière Banque Nationale

Économiste et stratège en chef, Banque nationale du Canada, Vice-président exécutif, Marchés financiers

Vice président, Entreprises, Montréal, Banque Nationale

L’intervention en format virtuel de M. Stefan Marion, économiste et stratège en chef et vice-président exécutif, marchés financiers, Banque Nationale, nous a permis de voir l’avenir économique sous un jour meilleur. Ses prévisions présagent d’une reprise florissante.

Merci à la Banque Nationale pour ce bel événement réussi.


DOSSIER SPÉ SPÉCIAL

La CSUQ : un passé riche, un avenir confiant

Hessed a pour mission de soutenir les individus et les familles de la communauté juive aux prises avec des situations urgentes ou ponctuelles. Ce service distribue 100 % des fonds aux personnes et aux familles nécessiteuses, et ce sans aucun coût administratif imputé par la CSUQ. Mais également, ces personnes sont guidées vers d’autres ressources afin de réduire leur dépendance aux soutiens financiers récurrents. VIVRE DANS LA PAUVRETÉ ENTRAÎNE L’ISOLEMENT, LA TRISTESSE ET L’ANXIÉTÉ. Depuis plusieurs années, la CSUQ et ses constituantes organisent des campagnes de soutien alimentaire à l’occasion des fêtes juives (Roch Hachana, Hannouka et Pessah). Cependant, l’année 2020 - 2021, en raison de la pandémie, a été une année éprouvante pour tous. En effet, nous avons constaté une forte augmentation du nombre de personnes qui ont été fragilisées au sein de la communauté et Hessed a réagi à cet appel de détresse. Nous avons ainsi pu soutenir plus de 2 000 familles grâce à 8 campagnes qui se sont déroulées avant et après les fêtes juives. À l’occasion des fêtes de Roch Hachana 5782 (2021), la campagne s’est faite dans la plus grande discrétion et est venue en aide à plus de 200 familles afin qu’elles puissent s’organiser pour célébrer dignement cette nouvelle année.

Nous adressons nos sincères remerciements à tous les bénévoles pour leur précieux temps, leur générosité et leur bonté. Un merci tout particulier à M. Marc Kakon, président de Hessed, pour son soutien constant et sa grande générosité.

WWW.HESSED.CA


LA CSUQ : ACTIVITÉS ET SERVICES

La pandémie a touché davantage nos aînés qui se retrouvent confinés et isolés loin de leurs proches. Durant l’année qui vient de s’écouler, pour compenser l’impossibilité des visites amicales hebdomadaires ainsi que les activités récréatives mensuelles tant attendues par les bénéficiaires, à l’occasion des différentes fêtes, la CSUQ avec son équipe de bénévoles des affaires sociales ont apporté un peu de soutien, de chaleur et de réconfort. Les résidents ont pu apprécier et se remémorer toutes ces belles traditions. Un grand merci à tous ceux qui ont fait de ces journées des succès inoubliables et en particulier aux préposés aux bénéficiaires. À l’occasion des fêtes de Roch Hashana 5782 (2021), la CSUQ souhaite de joyeuses fêtes à tous les résidents, mais également au personnel soignant qui fait un travail admirable pour améliorer leur quotidien. Chana Tova!

HANNOUCA - 17 DÉCEMBRE 2020

Distribution de 300 Ménorot dans les 4 CHSLD de Montréal.

POURIM - 25 FÉVRIER 2021

PESSAH - 22 MARS 2021

Distribution de 150 michloa’h manot à travers les quatre centres Distribution de plus de 150 paniers remplis de produits utiles au gériatriques. bien-être des résidents.

CLINIQUE D’IMPÔT

ENTRE LE 2 MARS ET 25 MAI 2021

Grâce au Programme communautaire des bénévoles spécialisés dans le domaine des impôts, ce programme offre, depuis plus de quinze ans, des comptoirs gratuits où des bénévoles remplissent des déclarations de revenu pour les personnes admissibles. Chaque année, à la période des déclarations d’impôt, la CSUQ met en place ce service pour aider les personnes démunies de notre communauté. Entre le 2 mars et le 25 mai 2021, ce service offert gracieusement grâce à un comptable bénévole aide les personnes démunies de notre communauté à remplir leur déclarations d’impôt. À noter qu’en raison de la crise COVID-19, les démarches ont été modifiées afin de maintenir ce service. Un employé de la CSUQ a servi de trait d’union entre le comptable bénévole et les clients, pour les aider à remplir leurs déclarations d’impôt et plus particulièrement les personnes âgées en perte d’autonomie, tout en respectant les mesures sanitaires imposées par le gouvernement. Plus de 60 clients à faibles revenus ont bénéficié de ce service gratuit. Ce service n’existerait pas sans l’appui et le dévouement inconditionnels de notre comptable bénévole qui, année après année, est toujours au rendez-vous.

WW.CSUQ.ORG


La mission des services Jeunesse de la Communauté sépharade unifiée du Québec (CSUQ) est d’offrir un éventail d’activités variées, divertissantes, éducatives ou sportives tout au long de l’année. Notre volonté est que chacun puisse découvrir ses aspirations au sein de notre communauté.

DOSSIER SPÉ SPÉCIAL

La CSUQ : un passé riche, un avenir confiant


De nombreux programmes sont proposés aux jeunes âgés de 5 à 24 ans, provenant du système scolaire juif et autres. Que ce soit le camp d’été Benyamin, la Semaine de Relâche, le camp de Pessah, les camps Kadima ou Vélo, le camp d’hiver Kif Kef, les voyages en Israël Yahad et Koulam ou les programmes d’implication communautaires, les services Jeunesse en ont pour tous les goûts.

LVS septembre 2021


DOSSIER SPÉ SPÉCIAL

La CSUQ : un passé riche, un avenir confiant 7 SEMAINES DE CAMP

DU 28 JUIN AU 13 AOÛT 2021 MAT. À 5E ANNÉE

PLUS DE 650 ENFANTS

Un camp de jour unique où une foule d’activités exaltantes attend les enfants au Camp Benyamin. Les enfants profitent pleinement de leurs vacances en compagnie de leurs amis dans un cadre juif, agréable et stimulant. Bien que les défis à relever étaient nombreux, le Camp Benyamin a réussi à atteindre son objectif de donner aux enfants un été mémorable entre amis.

Pour Eithan, le camp Benyamin a été synonyme d’épanouissement, de sourire aux lèvres et de nouvelles amitiés. Merci au département jeunesse de la CSUQ pour un été à la hauteur des attentes de nos jeunes!

Emmanuelle Ouellette Amselem

En grandissant, le camp Benyamin était ma destination d’été pendant de nombreuses années et cette année, c’était au tour de mon fils, Nathaniel, de vivre sa première expérience. Celle-ci fut extraordinaire. Des journées remplies d’activités excitantes, des monitrices et moniteurs responsables et une attention particulière aux règles sanitaires. Rendezvous l’année prochaine, c’est certain!

Thank you to all the hard working staff of Benyamin! Every activity surpasses the last and Lia is having a blast and loving every minute of it! Keep up the great work! Stephanie Ohnona

Frederic Bendahan

WWW.CAMP-BENYAMIN.COM


LA CSUQ : ACTIVITÉS ET SERVICES

5 SEMAINES DE CAMP

DU 28 JUIN AU 30 JUILLET 2021

6E ANNÉE AU SEC.1

PLUS DE 140 ENFANTS

Le camp Kadima offre la possibilité aux adolescents de se dépasser et d’apprendre à se connaître, tout en s’amusant dans un cadre juif, agréable et stimulant. Une formule inédite pour les jeunes de 6e année et de secondaire 1. Deux jours en activités à Montréal et 3 jours d’expéditions en autocar avec hôtel et attractions en dehors de Montréal. Les jeunes, accompagnés de leurs animateurs, partent à l’aventure afin de vivre une expérience hors du commun et des découvertes des plus enrichissantes.

“Le Camp Kadima a été une

expérience extraordinaire. C’est une formidable initiation à l’idée de partir de la maison pour aller au camp pour quelques jours à la fois chaque semaine. Les activités au camp et en voyage sont excitantes. Il y a toujours de l’action. Ses journées étaient remplies. À refaire absolument!

Jordana Saada

WWW.CAMP-KADIMA.COM


DOSSIER SPÉ SPÉCIAL

La CSUQ : un passé riche, un avenir confiant

CAMPVÉLO

NOUVEAU PROGRAMME 3 SEMAINES

DU 19 JUILLET AU 6 AOÛT 2021

12 À 15 ANS

PLUS DE 26 PARTICIPANTS

Le Camp Vélo est la formule originale proposée aux jeunes de 12 à 15 ans de tous les niveaux. Il s’agit de la parfaite occasion de profiter des pistes cyclables de la région de Montréal en toute sécurité, tout en s’amusant entre amis à vélo. Afin que les jeunes profitent pleinement de leur sortie, les vélos sont transportés par camion du Y jusqu’au début de la piste, évitant ainsi la circulation des automobiles et les longs trajets. Les jeunes se rendent à la piste cyclable en autobus ou en transport en commun. Le tout est encadré par nos animateurs vélo.

“ Le

camp vélo est vraiment trop sympa. Il allie plaisir et activités après une année difficile pour les enfants en terme de sports, d’amusements et de vie sociale. Les activités sont variées et le sport est au rendezvous. Toute l’équipe a été adorable. Ils ont tout fait pour l’encourager et être à son écoute. Je recommande vivement ce camp pour les enfants. “ Karine Kalfon

“ Bravo pour l’organisation de ce

camp fantastique avec ses activités super sympas. Première fois pour mes filles et elles en sont ravies. Merci Eric pour ta gentillesse et ta disponibilité. “ Patricia Elhadad

Bravo à la CSUQ pour cette belle idée de camp! Mon fils a adoré l’expérience, les animateurs et la découverte de sentiers cyclables. À refaire l’année prochaine. Merci pour ce camp! “

Nathalie Darmond

WWW.CSUQ.ORG/CAMP-VELO/


LA CSUQ : ACTIVITÉS ET SERVICES

3 SEMAINES EN ISRAËL

JUILLET 2022

SECONDAIRES 3, 4 ET 5 Yahad est un programme de visites organisées qui permet de découvrir les principaux sites touristiques d’Israël. VOYAGE EN ISRAËL INCLUANT : Vols, transferts et hébergement 3 repas/jour strictement cachères, excursions, randonnées et activités sociales bénévolat et activités dans la région de Beer Sheva

N VOYAGE YAHAD ÉDITION QUÉBEC QUI A EU LIEU ENTRE LE 27 JUIN AU 6 JUILLET 2021

Avec la COVID-19 qui sévit depuis plus d’un an, le voyage Yahad a dû se réinventer et prendre une nouvelle destination cet été. Pendant 10 jours, 22 jeunes et 5 animateurs ont parcouru la région de Québec accompagné d’un guide éducateur, accumulant ainsi sur leur passage des expériences uniques et mémorables; Tyrolienne et Via Ferrata surplombant la Chute-Montmorency, excursion N en croisières à Tadoussac, descente en rafting à Charlevoix, Canyoning, Parc Aquatique Val-Cartier, Air Canyon au Mont Ste-Anne, visite de l’Aquarium de Québec, soirées aux arcades, visionnement d’un match de la série finale de la Coupe Stanley au stade Videotron, repas strictement cachère et Chabbatton en groupe à la Maison Chabad de Québec. organisation ! Moniteurs “Superbe de folie ! Souvenirs de rêve! Merci à toute la CSUQ ! Ça s’annonce bien pour Yahad Israël 2022 ! ❤️❤️

Guila Delouya

“Un superbe voyage rempli d’activités incroyables malgré

expérience inoubliable, des activités incroyables, des “Une moniteurs super sympas, des nouvelles amitiés et le désir

la pandémie. Guila a profité de chaque instant avec ses nouveaux amis. Merci d’avoir organisé ce merveilleux voyage. BH l’année prochaine en Israël Yahad 2022. ❤️❤️ Annie Myara

2022

de participer à tous les prochains voyages! Merci Yahad et les Madrichim pour ce moment spécial après une année difficile… On a hâte de vous revoir ❤️❤️

Audrey Abikhzer

INSCRIPTIONS 2022 Nous avons hâte de revoir nos jeunes afin qu’ensemble, nous partions à la découverte de nouveaux sites en Israël.

WWW.YAHAD.COM


DOSSIER SPÉ SPÉCIAL

La CSUQ : un passé riche, un avenir confiant

7 DIMANCHES

DE JANVIER À FÉVRIER

6 À 17 ANS

7 dimanches de cours de ski ou planche à neige. Les jeunes sont pris en charge par les instructeurs certifiés de la station Ski Chantecler dans les Laurentides. Une expérience d’apprentissage agréable et valorisante, en ski ou en planche à neige. De plus, des accompagnateurs assurent une supervision complète des enfants dès l’embarquement dans l’autobus le matin, jusqu’à leur retour.

6 SEMAINES DE CAMP

DE JUIN À AOÛT

11 À 12 ANS

En raison de la pandémie et des mesures sanitaires, l’école de Ski Cheleg a dû changer son format en club de ski afin d’offrir la possibilité aux enfants plus autonomes de descendre les pistes de la station Chantecler. Durant sept dimanches, du 10 janvier au 28 février 2021, 40 enfants ont pu apprécier ces moments privilégiés. Des petits groupes de 3 participants dévalaient les pentes accompagnés d’un moniteur bénévole.

WWW.CHELEG.COM


LA CSUQ : ACTIVITÉS ET SERVICES

DU 25 DÉCEMBRE AU 1E JANVIER

8 À 17 ANS

Le Camp Kif Kef est le seul camp juif avec séjour en hiver de la communauté à offrir aux jeunes de 8 à 17 ans des activités du matin jusqu’au soir; soirées à thèmes, grands jeux, soirées dansantes, glissades sur tubes, Maccabiades, activités pour tous les âges, etc. Plus de 130 participants et 30 animateurs bénévoles.

Inscriptions 2021 - 2022 Nous avons hâte de vous revoir!

CAMP-KIFKEF.COM


DOSSIER SPÉ SPÉCIAL

JUILLET

La CSUQ : un passé riche, un avenir confiant

10 JOURS EN ISRAËL

18 À 24 ANS

Le programme de leadership Koulam a pour but de sensibiliser les jeunes de 18 à 23 ans, aux réalités de notre communauté et à des causes humanitaires. La raison première est de pouvoir créer des relations entre les jeunes de notre communauté à travers des activités locales, sociales et bien sûr les voyages tant attendus! Le programme a comme objectif principal d’impliquer les jeunes adultes au sein des services Jeunesse en tant qu’animateur, chef de mission, responsable de projets et par la suite au sein de la communauté en général.

JUILLET

10 JOURS AU MAROC

18 À 24 ANS

En raison de la COVID-19 qui perdure, le programme de Koulam a dû être mis en pause et reprendra en force en 2022. Nous avons hâte de redémarrer nos ateliers, nos événements et nos voyages comme celui que nous avions planifié au Maroc, mais que nous avons dû repousser à cause de la pandémie.


LA CSUQ : ACTIVITÉS ET SERVICES

Le programme de Leadership (LDRSHP) a pour objectif, depuis 2009, de former les jeunes professionnels de la communauté âgée de 24 à 35 ans. Le programme, qui se déroule pendant 2 ans, vise à former une relève de qualité, dynamique et efficace en initiant ces jeunes adultes à la vie institutionnelle. Le programme initie les participants aux outils de réflexion, d’analyse et d’action afin de développer leur plein potentiel. Un voyage a lieu à la fin du premier volet de la formation ayant pour objectif de renforcer les racines identitaires et l’engagement communautaire des participants. Des visites de sites historiques ont eu lieu au cours des années en Espagne, au Portugal et au Royaume du Maroc, pour faire découvrir à nos futurs leaders les expériences de vie des époques qui ont marqué l’identité des juifs du 15e siècle à aujourd’hui. Cependant, en raison de la COVID-19 qui perdure, le programme de Leadership a dû être mis en pause et reprendra en 2022. Nous avons hâte de redémarrer nos ateliers, nos événements et nos voyages!

WWW.LEADERSHIPCSUQ.CA


DOSSIER SPÉ SPÉCIAL

La CSUQ : un passé riche, un avenir confiant

DU 30 MARS AU 2 AVRIL 2021

Le Camp Hol Hamoed Pessah ne pouvant pas se réaliser en raison de la pandémie de la COVID-19, le concours Pessah Doodle Challenge a été proposé en remplacement. 80 familles se sont inscrites afin de recevoir à domicile leur rouleau de coloriage de Pessah. Après l’avoir colorié, un selfie avec le chef d’oeuvre de l’enfant devait être mis sur Instagram. Un tirage avec un prix d’une semaine gratuite au camp Benyamin a eu lieu le 5 avril 2021.

1 SEMAINE

5 À 12 ANS

À l’occasion de la semaine de relâche des écoles juives en février, les services Jeunesse offrent un camp de jour d’une semaine pour plus de 100 enfants de 5 à 12 ans. Des sorties exaltantes pour profiter des joies de l’hiver pendant la relâche scolaire comme Sky Tag, Clip ‘n Climb et les glissades sur tubes. WWW.SEMAINE-RELACHE.COM

MI-FÊTES DE PESSAH

5 À 12 ANS

Profitant de la fermeture des écoles juives lors des mi-fêtes de Pessah, les services Jeunesse organisent un camp de jour avec des activités incroyables pour les enfants de 5 à 12 ans. WWW.CAMP-PESSAH.COM


LA CSUQ : ACTIVITÉS ET SERVICES

NOUVEAUX PROGRAMMES DES SERVICES JEUNESSE FORMATION D’ANIMATEUR

AUTOMNE 2021

17 ans et plus

Tous ceux qui souhaite animer dans l’un des programmes jeunesse (Camp Kif Kef; Semaine de Relâche; Camp de Pessah; Camp Benyamin; Camp Kadima; Voyage Yahad) doivent suivre les sessions de formation durant l’année. La formation a pour but de faire acquérir les bases de l’animation et leurs mises en pratique lors du programme du Club Dimanche. Le programme consiste en deux week-ends de formation théorique et des stages pratiques lors d’activités.

Course d’obstacles

Sports

Journée Nerf

Jeux scooter

Dodgeball Superhéros

Artisanat

ET PLUS! DEUX NIVEAUX : 1. Animateurs en 1ère année d’animation. 2. Animateurs en 2ème année et + d’animation.

LeadershipJ-Ados Leadership J-Ados est consacré à donner de l’autonomie et à inspirer les adolescents juifs de tous les milieux grâce à la formation en leadership, aux valeurs juives fondamentales et au service communautaire, afin qu’ils puissent commencer à contribuer à la communauté et au monde d’aujourd’hui! Leadership J-Ados offre aux adolescents une plate-forme pour développer une voix collective, aborder les problèmes auxquels la société est confrontée, se connecter les uns aux autres et être des agents de changement dans la réparation du monde (Tikkun Olam). Reconnaissant que les adolescents ont l’esprit critique, qui ont la capacité de mobiliser et de motiver leurs pairs, les programmes de Leadership de J-Ados sont concrets, amusants. L’originalité du Leadership J-Ados unique est que se sont les adolescents eux-mêmes qui planifient et dirigent les projets auxquels ils participeront. La programmation est adaptée de sorte que le temps que donnera l’ados soit gérable et reconnu par des heures de service et des récompenses. Avec l’aide de collaborateurs adultes, nous serons en mesure d’obtenir des résultats incroyables et de fournir des programmes qui sont stimulants, collaboratifs et amusants.

LesEIestunmouvementd’éducationjuivedont lebutestdecontribuer,àtraverslesprincipes etpratiquesduscoutisme,audéveloppementsocial etpersonneletdefaireprendreconsciencedela richesse du message du judaïsme. Uneméthoded’éducationprogressivecomportantdesprogrammes adaptés aux différentes tranches d’âge : L’éducation par l’action Unsystèmedeprogressionpersonnelle L’éducationdujeuneparlejeune Desactivitéssedéroulantaucontactde Lavieenpetitgroupefavorisant la nature l’apprentissagedelaresponsabilité

LesEIoffreuneéducationjuiveouverte,Le“minimumcommun”de pratique:cacherout,offices,respectduChabbatetdesfêtes. :

8 à 11 ans

:

11 à 15 ans

LesBâts(surnom)viventdesactivités LesEclais(surnom)participentàdesactivitésoùils quileurpermettentdedécouvrirles développentautonomie,débrouillardiseetprisede valeurs du mouvement. responsabilités.

Information: SarahMimran514.345.2629-EricChoukroun514.734.1480


DOSSIER SPÉ SPÉCIAL

La CSUQ : un passé riche, un avenir confiant

PROJET DE FINANCEMENT POUR LES SERVICES JEUNESSE Les programmes des services jeunesse sont subventionnés grâce aux divers projets de financement de la CSUQ ainsi qu’à de généreux donateurs. Ces projets de financement permettent de rendre les activités accessibles à tous en réduisant le prix des activités. De plus, nous offrons des programmes d’aide financière qui permettent aux familles en difficulté d’inscrire leurs enfants à nos activités en leur offrant des réductions supplémentaires.


LA CSUQ : ACTIVITÉS ET SERVICES

Compte tenu de l’évolution constante de la COVID-19, la CSUQ a dû prendre la décision d’annuler ses campagnes de financement en 2021. Ces campagnes sont dédiées aux programmes des services Jeunesse, mais sont aussi des évènements annuels très attendus pour les membres de la communauté qui leur donnent la chance de se rassembler entre amis et collègues. Bien que ces évènements aient dû être annulés, l’objectif demeure le même, celui de permettre aux enfants issus de milieux défavorisés, de participer aux activités jeunesse et nous vous encourageons à continuer de soutenir la cause. Nous devons agir maintenant si nous voulons améliorer leurs chances de succès et veiller à ce que tous leurs rêves deviennent réalité. Ils sont notre avenir! Nous avons hâte de revenir en 2022! TOURNOI GOLFSWING

GOLFSWINGCSUQ.COM

Le tournoi de GolfSwing vous offre une journée de compétitions dans une atmosphère chaleureuse et amicale.

TOURNOI AVANTAGE ENFANTS

AVANTAGEKIDSCUP.ORG

Le tournoi annuel de tennis Avantage enfants de la CSUQ vous offre une journée de compétitions amusante dans une ambiance conviviale.

TOURNOI SOCCER CSUQ

COUPECSUQ.COM

Le tournoi de soccer est un évènement qui attire et réunit tous les passionnés du ballon rond pour passer une journée mémorable tout en stimulant l’esprit d’équipe.


ACTIVITÉS CULTURELLES

Une vitrine de la culture juive francophone, des rassemblements virtuels de toutes les générations et de toutes les tendances, qui s’est réinventée, sans oublier le sens de la fête, c’est cela, les activités culturelles. La Communauté sépharade unifiée du Québec (CSUQ) vise à préserver la culture sépharade et à en assurer sa diffusion et son rayonnement auprès des Montréalais(es).

DOSSIER SPÉ SPÉCIAL

La CSUQ : un passé riche, un avenir confiant


Les prestigieuses activités telles que les festivals ont gagné en maturité et en importance au cours des années. Leurs programmations présentielles et virtuelles font du Festival Sefarad de Montréal et du Festival du Cinéma Israélien de Montréal des événements incontournables pour toute la communauté et au-delà.

LVS septembre 2021


Lancé en 1972, le Festival Sefarad de Montréal présente une programmation diversifiée avec des événements qui reflètent le dynamisme et la richesse de la tradition culturelle sépharade.

conférences

Conçu dans un esprit festif, il a su se réinventer et propose un panaché d’activités susceptibles de satisfaire tous les goûts de toutes les générations. Espace de dialogue, le Festival vous invite à apprécier des talents confirmés, élargir vos horizons et vivre de nouvelles émotions.

spéctacle

lior elmaleh

enrico macias

GAd elmaleh sarit hadad eyal golan

tom cohen

stéphane legar

georges bensoussan

PIERRE ASSOULINE

idan raichel

danny brillant

benjamin bouzaglo

exposition shlomo bar

ROCH VOISINE

DENISE BOMBARDIER

Un grand Merci à tous ces artistes qui à travers leurs performances prestigieuses


FESTIVAL SEFARAD DE MONTRÉAL 2021 NOVEMBRE FESTIVALSEFARAD.CA

cinema MARC LEVY

PASCAL BRUCKNER

amir

neev

JUDITH MERGUI

CONCERT

michel boujenah

LES COPRÉSIDENTS DU FSM 2021

Alain Cohen

RABBIN Haïm Korsia jacques attali

ary abittan alabina

SONIA BENEZRA gerard darmon

DENIS CODERRE

théâtre

Yoshua bengio

Laura Cohen

Les coprésidents du FSM 2021 sont Alain Cohen, président de Ultra Communications et colonel dans l’armée canadienne, ainsi que Laura Cohen, vice-présidente de Fiera Capital. Cette équipe de choc avec son comité vous prépare une belle programmation avec des invités d’exception. La prochaine programmation du FSM de novembre 2021 vous sera dévoilé sous peu.

HUMOUR nous ont fait rêver durant toutes ces éditions passées du Festival Sefarad de Montréal.


DOSSIER SPÉ SPÉCIAL

La CSUQ : un passé riche, un avenir confiant

Unique en son genre, le Festival du Cinéma Israélien de Montréal (FCIM)s’est fixé pour mission de présenter à un large public le meilleur du cinéma israélien, de l’année en cours. Au fil des années, le FCIM est reconnu pour la qualité et l’exclusivité de son offre culturelle. De par sa dimension internationale, le FCIM favorise la participation accrue de tous les Montréalais et Montréalaises à cette manifestation culturelle, et témoigne de la contribution de la communauté juive à la richesse multiculturelle de la métropole québécoise.

année unsuccès sans précédent. La Communauté Sépharade Unifiée du Québec a présenté ce festival en ligne pour une deuxième année consécutive. Environ 800 passeports vendus ont permis aux Québécoises et aux Québécois d’apprécier le cinéma israélien dans le confort de leur foyer.

Placé sous la présidence d’honneur de l’Honorable Denis Coderre, le Festival du Cinéma Israélien de Montréal a eu pour Délégué Général Élie Castiel. La programmation du festival a de nouveau enchanté e Placé sous la présidence de Chantal et Gérard Buzaglo, la 16 le public et particulièrement les membres du Jury, présidé par Pierre édition du Festival du cinéma israélien de Montréal a connu cette Anctil.

PLUSIEURS MÉDIAS QUÉBÉCOIS ONT COUVERT LE FESTIVAL CETTE ANNÉE Le Festival du cinéma israélien de Montréal met encore et toujours le cinéma d’auteur à l’honneur avec une sélection de films qui retiennent notre attention au sein de la programmation.

Ce que l’on retient des films que nous couvrons ici est sans doute cette vitalité que nourrissent les Israéliens, se référant à une histoire ancienne, ne cessant de questionner le présent en essayant, contre vents et marées, de contribuer à la mouvance mondiale sociopolitique.

KinoCulture Montréal

Le courrier des écrans

LES GAGNANTS DES LYS D’OR 2021 MEILLEUR DOCUMENTAIRE

MEILLEUR COURT MÉTRAGE

THE PIANIST FROM RAMALLAH

SIMPLE THINGS

MEILLEUR ACTEUR DE SOUTIEN

NOAM IMBER

de AVIDA LIVNY

de LIEL SHARON GUR

dans HERE WE ARE

MEILLEUR ACTRICE DE SOUTIEN

MEILLEUR ACTEUR

MEILLEURE ACTRICE

dans ASIA

dans INCITEMENT

dans ASIA

MEILLEUR SCÉNARIO

MEILLEUR RÉALISATEUR

MEILLEUR LONG MÉTRAGE

dans INCITEMENT

de YARON ZILBERMAN

SHIRA HAAS

YEHUDA NAHARI HALEVI

YAIR HIZMI, RON LESHEM, YARON ZILBERMAN

YARON ZILBERMAN

dans INCITEMENT

ALENA YIV

INCITEMENT

PRIX DU PUBLIC 2021 MEILLEUR DOCUMENTAIRE

RAYMONDE EL BIDAOUIA

de YAËL ABECASSIS

MEILLEUR LONG MÉTRAGE

HERE WE ARE

de NIR BERGMAN


LA CSUQ : ACTIVITÉS ET SERVICES

16 édition e

MERCI AUX MEMBRES DU COMITÉ D’HONNEUR, AUX MEMBRES DU JURY, AUX MEMBRES DU COMITÉ ORGANISATEUR ET À TOUS LES PROFESSIONNELS DE LA CSUQ COMITÉ D’HONNEUR

Hon. Jacques Saada

Hon. Denis Coderre

David Levy

Gail Adelson-Marcovitz

Denis Gauthier

Président de la CSUQ et ex-ministre

Ex-maire de Montréal Président d’Honneur

Consul général d’Israël à Montréal

Présidente de la Fédération CJA

Premier vice-président et Directeur national de la financière Banque Nationale

MEMBRES DU JURY

Pierre Anctil Président du Jury

Corinne Bénichou

Jorge Gutman

Ariel Ifergan

Marie-José Raymond

Eric Richard Scott

Beverly Shaffer

MEMBRES DU COMITÉ ORGANISATEUR

Chantal et Gérard Buzaglo

Élie Castiel

Coprésidents du FCIM 2021

Délégué général du FCIM 2021

Yaffa Bensoussan

Jonathan Burnham

Charles Barchechath

Martine Bellaïche

Georgette Bensimon

Benjamin Bensoussan

Claire Kramer

Dorith Misrahi

Lorne Price

Beverly Shaffer

MERCI À NOS COMMANDITAIRES

SHARON AZRIELI FONDATION BETTY & JOSEPH NEZRI CHERYL BROWNSTEIN & DR. RICK SCHREIBER & FAMILY

LILLIAN & MORRIS GOODMAN

THE JONATHAN & SUSAN WENER FAMILY FOUNDATION

ANTHONY HOUSEFATHER DÉPUTÉ DE MONT-ROYAL

FCIM.CA

JACOB KINCLER & DIDA BERKU

SYLVIA & DAVID PERETZ


DOSSIER SPÉ SPÉCIAL

La CSUQ : un passé riche, un avenir confiant

Cette année, la programmation du festival a, de plus, été enrichie par la tenue de trois webinaires qui ont permis au public de rencontrer les acteurs et réalisateurs des documentaires « The Pianist from Ramallah », « Raymonde El Bidaouia » et du film « Incitement ».

Les webinaires sont toujours disponibles sur le site du festival : fcim.ca

WEBINAIRE SUR LE DOCUMENTAIRE

RAYMONDE EL BIDAOUIA INVITÉS :

Raymonde Abecassis (Icône du patrimoine musical judéo-marocain), Yaël Abecassis (Réalisatrice), Hon. Jacques Saada (Président de la CSUQ), Fouad Kadmiri (Consul général du Maroc à Montréal), David Lévy (Consul général d’Israël à Montréal) ANIMATEURS :

Gérard Buzaglo (Cprésident du FCIM), Élie Castiel (Délégué général du FCIM)

Être juif et chanter en arabe en Israël… c’est déjà un geste politique.

réalisation est de demeurer authentique… »

C’est ce que nous retenons, entre autres, de ce webinaire. Et lorsque l’artiste est d’origine marocaine, les enjeux sont d’autant plus courageux.

Justement, dans la seconde partie du Webinaire impliquant Messieurs Kadmiri et Lévy, Raymonde soulignera son attachement à cette terre ancestrale qu’est le Maroc, évoquera sa Majesté le Roi, les habitants, les coutumes… Ce qui vaudra au Consul de signaler avec affection que « Raymonde est une Marocaine qui a brillé, et qui brille encore, une Marocaine qui a cru en sa propre Histoire et qui, par-delà cette constatation, a montré la fierté de ses origines… »

C’est dans une approche réconciliatrice, évitant intentionnellement les questions politiques qu’a eu lieu ce webinaire mémorable. D’abord dû à la présence de panélistes prestigieux. Notre Raymonde, chanteuse judéomarocaine qui, tout en demeurant fidèle à sa patrie spirituelle, est restée attachée à sa terre natale. Et Yaël, sa fille, qui l’a filmée, sans concessions, dans toute son identité israélo-marocaine. Lorsque ce pays vient de signer des accords de paix avec Israël, la proposition prend des allures de possible utopie. D’où les réponses à nos questions, d’abord sur le film, avec Raymonde et Yaël; ensuite avec deux invités diplomatiques de marque, M. Fouad Kadmiri, Consul général du Royaume du Maroc à Montréal, et M. David Lévy, Consul général d’Israël pour le Québec et les provinces atlantiques. Lorsque Raymonde Abecassis déclare que « ce n’était pas toujours facile entre mère et fille lors du tournage », elle ne fait qu’établir le travail complexe de toute mise en scène.

Et de M. Lévy de conclure : « J’aurais aimé visiter le Maroc, et particulièrement Marrakech, la ville où mon père est né. Et pourquoi pas, accepter, un jour, un poste de Consul d’Israël à Rabat… » On retient finalement que les Sépharades marocains sont les garants d’un esprit qui se perd dans la nuit des temps, qu’ils tiennent à conserver… et que le cinéma peut être un atout majeur pour que les images soient les témoins oculaires de cette identité. Élie Castiel Critique Éditeur / Rédacteur en chef www.kinoculturemontreal.com Délégué général FCIM 2021

Yaël se base sur son expérience pour ajouter que « l’acte de la

WEBINAIRE SUR LE LONG-MÉTRAGE

INCITEMENT INVITÉS :

Yehuda Nahari Halevi (Acteur principal du film dans le rôle de Ygal Amir), Yaron Zilberman (Réalisateur) ANIMATRICE :

Pascale Dery (Ex-journaliste à TVA Nouvelles et Directrice des Relations médias à Air Canada )

Il y a de ces films qui marquent par leur qualité, par les frissons qu’ils engendrent chez le cinéphile, par la façon dont ils vous habitent des semaines, des mois et même des années après les avoir vus. S’ajoutent à l’expérience l’actualité, le contexte, l’état d’esprit dans lequel on va voir le film. Le festival a eu l’excellente idée d’organiser un webinaire avec les artisans du film primé en Israël et de par le monde. Un webinaire qu’a mené avec doigté Pascale Déry, en conversation avec Yaron Zilberman et Yehuda Nahari Halevi, le réalisateur et l’acteur principal du film. Encore une fois le contexte a ajouté une touche d’intensité à la discussion. Le jour initialement prévu pour la discussion, Yehuda a dû quitter son appartement pour se réfugier dans un abri antibombes alors que les roquettes du Hamas pleuvaient sur Tel Aviv. Mais, symbole du dévouement des organisateurs du FCIM comme de leurs interlocuteurs en Israël, le webinaire a été repoussé au lieu d’être annulé et la semaine suivante, nous avons eu droit à une conversation qui m’a surpris par sa candeur, par son ouverture, par la mise de côté du politiquement correct. C’est tout à l’honneur de madame Déry,

qui n’a pas posé de questions faciles ni sur le film ni sur la situation dramatique en cours. Et les réponses étaient riches et généreuses, loin des clichés. Ce webinaire est toujours disponible sur le site fcim.ca et je vous invite franchement à vous dépêcher de le voir si ce n’est déjà fait; l’actualité, un mois plus tard, s’y prête toujours très bien et il illuminera une situation peut-être un peu moins volatile, mais toujours fascinante en Israël. L’équilibre qu’a su y installer l’animatrice vous fera passer de la complicité et la loyauté entre cet acteur si prometteur et son réalisateur, à l’immobilisme sur certaines questions qui sévissent en Israël depuis plus de deux décennies et à certains échecs politiques retentissants dont nous payons aujourd’hui le prix, sans oublier certaines pistes d’espoir. Car il en faut... et il y en a. Merci au FCIM pour cette édition franchement éblouissante et au plaisir d’y assister encore l’an prochain! Jonathan Burnham Directeur des affaires culturelles au Consulat général d’Israel à Montréal Membre du Comité de sélection du FCIM 2021


LA CSUQ : ACTIVITÉS ET SERVICES WEBINAIRE SUR LE DOCUMENTAIRE

THE PIANIST FROM RAMALLAH INVITÉS :

Mohammad Al-Sheikh (Le Pianiste de Ramallah), Katerina Al-Sheikh (Mère du Pianiste), Avida Livny (Réalisateur) ANIMATEURS :

Boris Brott (Directeur artistique de l’Orchestre classique de Montréal), Caroline Rodgers (Journaliste, Rédactrice en chef Ludwig Van Montréal)

Les organisateurs du FCIM ont eu la brillante idée d’inviter Maestro Brott, le célèbre directeur artistique et chef d’orchestre de l’Orchestre classique de Montréal à participer au webinaire permettant au public de rencontrer Muhammad Al Sheikh, le pianiste, et Avida Livny, le réalisateur qui a gagné Le Lys d’Or du meilleur documentaire pour The Pianist from Ramallah.

immédiat, convaincant et profondément ressenti. Pour Maestro Brott, c’est une réponse émotionnelle à la reconnaissance d’une nouvelle génération de talents exceptionnellement prometteurs. Pour Muhammad, en admiration devant le Maestro, ce fut un privilège pour lui de le rencontrer et d’avoir l’opportunité d’écouter ses précieux conseils.

Le lien personnel entre Maestro Brott et Muhammad, 18 ans, est

Réalisatrice de cinéma, Membre du Jury FCIM 2021

Beverley Shaffer

TÉMOIGNAGES Par les descriptions émouvantes et profondément humaines des liens modulés par l’adversité ou par le rêve, par le rire ou par la tragédie, par les sensibilités à fleur de peau et par l’invitation à la réflexion, par l’audace des sujets abordés, par des musiques qui nous ont enfermés dans des bulles de bonheur, par un jeu d’acteurs remarquable, la 16e édition du Festival du cinéma israélien de Montréal nous a touchés jusqu’au fond de l’âme. Merci à tous ceux qui nous ont permis de vivre des moments d’une exceptionnelle qualité. Hon. Jacques Saada, Président de la CSUQ Il est clair pour moi que la communauté juive, avec le cinéma israélien, démontre à quel point nous avons une communauté qui est vibrante. Cela fait partie de l’ADN du vivre ensemble et cela représente ce qu’il y a de plus beau à Montréal. Hon. Denis Coderre, Président d’honneur du FCIM 2021

Il nous a fait plaisir d’avoir encore été, cette année, les co-présidents du festival. Les commentaires gratifiants des distributeurs, réalisateurs, acteurs, membres du Jury et du public témoignent de la dimension internationale prise aujourd’hui par le Festival du Cinéma Israélien de Montréal. Chantal et Gérard Buzaglo, Coprésidents du FCIM 2021 Thank you for a wonderful discussion in depth during the webinar on the film Incitement. And thank you for honoring it with four awards. It means a lot to us and the entire team of filmmakers who made the film. Yaron Zilberman, Réalisateur du film « Incitement » Je veux exprimer ma très grande satisfaction en relation à la 16e édition de votre festival. Je ne regrette qu’une chose: avoir ignoré l’existence des 15 premières éditions. André Joyal, Professeur à l’Université du Québec à Trois-Rivières

Partager l’écran avec Raymonde et Yael Abecassis a été le highlight de mon mandat à Montréal. David Levy, Consul général d’Israël à Montréal

De superbes films, des documentaires diversifiés, touchants et émouvants parfois. Des webinaires intéressants. Ginette Campagna

lI est de ces festivals qui ne cessent de surprendre, qui s’enrichissent année après année, qui nous emmènent toujours plus loin... C’est exactement ce qu’a fait le FCIM qui a montré le cinéma israélien dans toute sa splendeur. Jonathan Burnham,

Très bonne sélection de films. Excellents webinaires sur Raymonde, The Pianist from Ramallah and Incitement avec des discussions très bien animées. Jacqueline Romano-Toramanian

Directeur des affaires culturelles au Consulat général d’Israël à Montréal

Les organisateurs du FCIM ont concocté une 16e édition avec des films inédits, des webinaires d’exception dont le chaleureux et humaniste Raymonde El Bidaouia et le controversé Incitement avec des propos forts, intelligents parfois troublants, mais toujours édifiants. Élie Castiel, Délégué général du festival La cuvée de cette année est absolument exceptionnelle. Elle est tout à fait à l’image des débats qui ont cours au sein de la société israélienne. Pierre Anctil, Président du Jury J’ai été très heureux de mon immersion dans le cinéma israélien lors des deux dernières semaines. Raymond Forest Ce prix du Public est une grande lumière que vous m’avez envoyée dans les moments difficiles que nous traversons. Yaël Abecassis, Réalisatrice du documentaire « Raymonde El Bidaouia » Thank you to the Montreal Israeli Film Festival for giving me the honor of winning the award of Best Supporting Actress. Shira Haas, Actrice du film « Asia » Le Festival a été un succès phénoménal avec des premières internationales. Tout un défi à relever encore pour cette 2e année de pandémie. Georgette Bensimon, Membre du comité de sélection

Une bande annonce qui a donné envie de voir TOUS les films; excellent choix musical plein d’émotion. Yaffa Bensoussan, Membre du comité de sélection The webinars were a wonderful addition to what was a great film festival. We can be very proud of the Israeli film industry which adds to what is an extremely rich cultural life in Israel. Thank you all for offering such a professional level festival to all us eager viewers. Glenda Wachtel Le Festival était formidable. La formule de voir les films de chez nous quand on voulait était excellente - surtout avec le Covid. Elliot Goldenberg Le Festival a été un succès éclatant pour notre communauté avec une soirée de clôture unique. Claire Kramer, Membre du comité de sélection La cérémonie de clôture a été plus intéressante que celle des Oscars. Il y avait beaucoup d’émotion. Danièle Thibodeau J’ai aimé tous les films de cette année. J’ai adoré pouvoir les regarder, bien installée chez-moi, assise dans mon fauteuil..., un vrai cadeau. Merci beaucoup aux organisateurs. Sary B. Hadida Félicitations pour le festival de cette année. La programmation était très intéressante et surtout très enrichissante. Nino Malka


ACTIVITÉS ET SERVICES COMMUNAUTAIRES

Nos activités communautaires s’inscrivent pleinement dans un esprit d’ouverture aussi large que possible, afin de sensibiliser les Montréalais(es) à la découverte d’une culture pétrie d’histoire et de traditions millénaires, mais aussi, permettre de découvrir une communauté d’une énergie et d’un dynamisme remarquable fier de participer activement à la vie culturelle du Québec. Ces activités marquées du sceau de la diversité offrent des espaces d’échanges, et de débats. Avec détermination, elles invitent au dialogue de culture.

PATRIMOINE CANADA HERITAGE

DOSSIER SPÉ SPÉCIAL

La CSUQ : un passé riche, un avenir confiant

CIMETIÈRE BETH HAHAYIM


DAVID PERETZ PRÉSIDENT

NINETTE ROSEN VICE-PRÉSIDENTE

MARCEL ELBAZ

PRÉSIDENT HONORAIRE

Depuis 19 ans, un groupe de bénévoles organise, grâce à des dons, des Bar-Mitzvot pour des enfants orphelins ou issus de familles défavorisées qui ne peuvent se permettre de réaliser cette Mitzvah. À ce jour, sous la présidence de David Peretz, président, Ninette Rosen, vice-présidente, et Marcel Elbaz, président honoraire, les fonds amassés ont permis d’offrir à plus de 700 enfants de Beer Sheva la possibilité de célébrer ce passage à l’âge adulte.

Au commencement, ce groupe ne comprenait que huit bénévoles, au fil des années, les participants étant sensibles à ce projet, se sont rajoutés au fil des années pour se dévouer à cette noble cause. Ces bénévoles, quel que soit leur âge, participent avec beaucoup de cœur et de sérieux à la campagne de financement nécessaire pour atteindre ces objectifs. Depuis le début 2020, une nouvelle initiative a été lancée pour les enfants de Montréal simultanément au projet Bar-Mitzvot Israël. En effet, en collaboration avec les rabbins, les congrégations et les institutions communautaires de Montréal, ce comité est venu en aide à des familles de Montréal pour leur offrir des taliths, tefillines, livres de prières et cours de préparation afin célébrer les Bar-Mitzvot de leurs enfants.

VOYAGE ISRAËL 2022 L’ANNÉE 2022 VOUS FERA OUBLIER LA PANDÉMIE. LA MISSION REVIENT EN FORCE ET VOUS RÉSERVE DE BELLES SURPRISES! VISITES GUIDÉES, PÈLERINAGES, SHABBAT À JÉRUSALEM ET L’INCONTOURNABLE CÉLÉBRATION DES BAR-MITZVOT. PLUS QU’UN VOYAGE, UNE MISSION INOUBLIABLE D’UNE GRANDE SPIRITUALITÉ, À NE PAS MANQUER !

LÉ BRÉES PLUS DE 70 0 BAR-MITZ VOT CÉ ANCIÈ RE DONNÉE PLUS DE 850 00 0 $ D’AIDE FIN

WWW.MISSION.CSUQ.ORG


DOSSIER SPÉ SPÉCIAL

La CSUQ : un passé riche, un avenir confiant

Le Centre d’études juives Aleph de la CSUQ propose durant toute l’année des conférences et des panels centrés sur l’étude pluridisciplinaire du judaïsme (textes traditionnels, histoire, sociologie, art, etc). Le public visé est constitué d’adultes, généralement non affiliés à une congrégation ou une autre institution juive. Avec la pandémie, Aleph s’est tout de suite adapté à la situation du confinement en proposant des conférences et panels de façon virtuelle qui réunissaient une centaine de personnes. Ces événements par Zoom ou Facebook permettaient aux membres de poursuivre leur chemin de connaissances et de voir que, même virtuellement, ils étaient réunis. Cette continuité d’apprentissage et ce sentiment d’appartenance leur ont donné de la force pour surmonter les épreuves de la pandémie.

ACTIVITÉS DU PCH – PATRIMOINE CANADIEN Il s’agit d’un programme qui, par des conférences, panels et spectacles, œuvre au dialogue interculturel en l’occurrence entre Juifs, Musulmans, Arabes et Berbères au Québec. Il est financé par le ministère fédéral du Multiculturalisme. Ces événements sont menés en partenariat notamment avec Dar Al Maghrib, le Centre culturel marocain à Montréal et la Bibliothèque publique juive de Montréal. Nous avons maintenu le dialogue et la solidarité entre nos membres et ceux d’autres communautés en proposant des panels virtuels qui réunissaient des intervenants divers. Les sujets portaient également sur l’actualité de la pandémie et l’aide qui pouvait être offerte, par exemple « Couple. Éducation. Santé mentale et Ressources économiques : quelles sont les conséquences de la pandémie sur les communautés issues de l’immigration? ». La lecture a souvent été d’un grand réconfort dans cette période de solitude. C’est pourquoi nous avons organisé un café littéraire avec des conseils de lectures et dialogues avec des auteurs. Enfin, le divertissement virtuel n’était pas absent et nous avons proposé un spectacle en ligne enregistré en studio dans le respect absolu des règles sanitaires. Tous ces événements ont rejoint une centaine de personnes voire plus par activité.

« Culture juive, kurde et arabe : la littérature au féminin en partage » Café littéraire conçu et animé par SONIA SARAH LIPSYC avec la collaboration de RAPHAËL ASSOR

PROGRAMMATION

Production de la CSUQ en partenariat avec la Maison du Maroc

Production de la CSUQ en partenariat avec Le Centre Culturel Marocain Dar Al Maghrib à Montréal et la Bibliothèque Publique Juive (BPJ)

COUPLE, ÉDUCATION, SANTÉ MENTALE ET RESSOURCES ÉCONOMIQUES :

CAFÉ LITTERAIRE : REGARDS CROISÉS SUR LES CULTURES JUIVES, MUSULMANES, ARABES ET BERBÈRES.

QUELLES SONT LES CONSÉQUENCES DE LA PANDÉMIE SUR LES COMMUNAUTÉS ISSUES DE L’IMMIGRATION ?

• Entretiens avec les auteures Salomé Assor et Rachida M’Faddel. • Chroniques sur les derniers ouvrages de Rachida Azdouz, Nassira Belloula, Abla Farhoud, Miléna Kartowski-Aiach, Riad Sattouf, Joann Sfar et David Teboul. • Avec Julie Cohen-Bacrie, Suzanne Danino, Elias Levy, Perla Serfaty-Garzon, Virginie Soffer et Khaled Sulaiman • Intermèdes musicaux au violon par Yazid Arabi

KARIM AKOUCHE, SYLVIA ASSOULINE, KAMAL BENKIRAN ET MAJID BLAL

Mercredi 26 février de 18h - 19h30 à la librairie Olivieri, 5219 ch. Côte-des-Neiges , Montreal, Quebec H3T 1Y1 Entrée gratuite Réservation obligatoire : 514 739-3639 Information : 514 734-1667 Pour le programme détaillé, voir : http://alephetudesjuives.ca/category/une-citoyennete-reussie/

Dans le cadre du programme interculturel : « Soutien aux communautés, au multiculturalisme et à la lutte contre le racisme », financé par Patrimoine Canadien.

ELIAS LEVY, VIRGINIE SOFFER ET YSKA ZAIDA RADJA YOLANDE AMZALLAG Rachida Azdouz

Ghada Chaabi

Marie Hazan

Psychologue, chercheure à l'UDM

Inhalothérapeute de formation

Psychanalyste, prof. à l'UQAM

Sonia Sarah Lipsyc

Selma Rédragui

Rédactrice en chef Directrice de du magazine du LVS 2CCOM, journaliste

Amnon Suissa Sociologue, professeur associé à l'UQAM

KHALIL MOQADEM

HOUDA ZEMMOURI

Panel modéré par Sonia Sarah Lipsyc. Dans le cadre du programme interculturel « Soutien aux communautés, au multiculturalisme et à la lutte contre le racisme » financé par Patrimoine Canadien. INFOS: DANIELLE KESSOUS | 514 734-1338 | RECEPTION@CSUQ.ORG

SONIA SARAH LIPSYC POUR PLUS DE DÉTAILS SUR LES LIVRES DONT IL SERA QUESTION, VOIR NOTRE SITE INTERNET : WWW.ALEPHETUDESJUIVES.CA/CATEGORY/UNE-CITOYENNETE-REUSSIE/

Dans le cadre du programme interculturel « Soutien aux communautés,au multiculturalisme et à la lutte contre le racisme » financé par Patrimoine Canadien. INFOS: DANIELLE KESSOUS | 514 734-1338 | RECEPTION@CSUQ.ORG

WWW.ALEPHETUDESJUIVES.CA


LA CSUQ : ACTIVITÉS ET SERVICES

Le gouvernement espagnol, par la voix de son ministre de la Justice, au début de l’année 2015, a fait adopter une loi (loi12) afin de réparer une erreur historique qui avait conduit à l’expulsion des Juifs sépharades et à la spoliation de leurs biens en 1492. Cette décision fait suite à une réconciliation nationale engagée en 1992 par le roi Juan Carlos. À l’occasion de l’anniversaire des 500 ans du décret dit « de l’Alhambra » (31 mars 1492) qui obligeait les Juifs à se convertir au catholicisme ou à quitter le pays, le monarque avait parlé de « réconciliation » et disait que « les Juifs doivent se sentir chez eux en Espagne ». Suite à l’adoption de cette loi, la communauté sépharade unifiée du Québec a déployé une équipe exclusivement dédiée à ce projet afin de soutenir les membres de la communauté qui espéraient être reconnus dans leur identité et leur dignité. Plus de 300 dossiers ont été traités par les professionnels de la CSUQ; certains concernent des dossiers individuels, quant à d’autres des familles entières. Nous avons bénéficié du soutien du Consul général d’Espagne à Montréal ainsi que de nombreux notaires établis partout en Espagne. Plusieurs candidats ont déjà obtenu leur citoyenneté et leur passeport espagnol. Vu la pandémie, le parlement espagnol a prolongé l’application de la loi 12 d’une année supplémentaire pour les dossiers déjà ouverts. Le programme se terminera le 1er septembre 2021. WWW.CSUQ.ORG/DECOUVREZ-NOUS/OCTROI-DE-LA-CITOYENNETE-ESPAGNOLE

La Hevra Kadisha de Rabbi Shimon Bar Yohaï ou Confrérie du Dernier Devoir de la CSUQ, répond aux besoins spirituels et religieux de la communauté. Une équipe de bénévoles dévoués assure un service permanent de veille, aux malades dans les situations de crise, ainsi que les services inhérents, selon les rites et traditions sépharades et pour offrir un réconfort spirituel aux familles éprouvées. En raison de la pandémie et des mesures sanitaires, un nouveau protocole a été développé en collaboration avec les maisons funéraires communautaires. Les cérémonies rituelles ont été organisées principalement en format virtuel. De ce fait, aucun bénévole ne pouvait ni soutenir la famille endeuillée, ni assister aux funérailles en présentiel. Avec l’allègement des mesures sanitaires, depuis le mois de juillet 2021, les services funéraires ont repris leur format original.

CIMETIÈRE BETH HAHAYIM À travers l’histoire, toutes les communautés juives de la Diaspora ont eu pour souci de garantir l’inhumation en terre consacrée et acquéraient dès leur installation des terrains pour y établir des cimetières. Les congrégations de Montréal ont chacune leur cimetière (ou une section dans un cimetière). La CSUQ qui regroupe six associations telles que l’Association des Juifs iraniens (Montréal), la congrégation Hekhal Shalom (Ville-Saint-Laurent), la synagogue Petah Tikva (ville-Saint-Laurent), la synagogue Or Hahayim (Côte-Saint-Luc), la communauté sépharade de Laval (Or Sefarad) et Or Shalom (Dollard-des-Ormeaux), a acheté 1 000 lots en 1992 dans une section du cimetière Eternal Garden à Beaconsfield. La CSUQ offre un service permettant d’acquérir des lots de son vivant. Planifier ses obsèques peut apporter une certaine tranquillité d’esprit pour soi-même et ses proches.Lorsqu’un décès se produit, la famille est souvent submergée par l’ampleur des démarches à effectuer et la complexité des rites à respecter. De plus, la Halakha (la loi juive) nécessite un enterrement très rapide suite à un décès (souvent dans les 24 heures).


PUBLICATION

RÉTROSPECTIVE DU MAGAZINE LA VOIX SÉPHARADE DE 1969 À NOS JOURS

1982

1989

1996

2003

2010

Le seul magazine sépharade en français, en Amérique du nord, est l’outil de communication le plus important de la CSUQ. Ce magazine communautaire tiré à plus de 5 500 examplaires avec trois numéros par an, couvre les diverses activités communautires au sein de nos département ou institutions affiliés et traite de différents thèmes sur le monde juif au Québec, au Canada, constituantes, agences communautaires et ailleurs. LVS dispose aussi d’une version en ligne incluant des articles uniquement accessible en visitant le site web.

WWW.LAVOIXSEPHARADE.CA

2017


1969

1977

1978

1981

Le magazine a débuté avec Présence en format journal de1969 à 1981, puis a évolué avec La Voix Sépharade en format magazine dès 1982 à nos jours…. 1983

1984

1985

1986

1987

1988

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2018

2019

2020

2021 BONNE PESSAH BONNEFÊTE FÊTE DE PESSAH

e e 4949 année année- -Volume Volume 11 -- Mars 2021 2021 --Nissan Nissan5781 5781

LVSMAGAZINE.COM LVSMAGAZINE.COM

ISSN ISSN074-5352 074-5352

LA LA VOIX VOIX SÉPHARADE SÉPHARADE

DOSSIER SPÉCIAL DES SÉPHARADES AUJOUD’HUI DANS LE MONDE

LA HAINE EN LIGNE UN VIRUS QUI S’EST PROPAGÉ PENDANT

LA PANDÉMIE DE COVID-19

ALBERT BOURLA,

PFIZER ET LE VACCIN

ANTI-COVID ANTI-COVID

RÉINVENTER LES AURORES

DE

HAIM KORSIA :

GRAND RABBIN DE FRANCE

À NOUS, LES ÉMIRATS ! LA MARQUE

DU GRAND RABBIN

SIR JONATHAN SACKS (1948-2020)

LES ACCORD D’ABRAHAM À LA DÉCOUVERTE

D’UNE COMMUNAUTÉ SÉPHARADE : LES JUIFS

DU DU

MEXIQUE

UN UN MAGAZINE MAGAZINE PRODUIT PRODUIT PAR PAR ::

2$

Le magazine est en constante évolution afin de toujours satisfaire nos lecteurs à Montréal et à travers le monde.


Les défis du plan stratégique de la CSUQ : entrevue avec l’Honorable Jacques Saada et Nathalie Bertalmio

Elias Levy

Jacques Saada, président de la Communauté sépharade unifiée du Québec (CSUQ), et Nathalie Bertalmio sont les coprésidents du comité de planification stratégique. Ce plan est le fruit d’un grand travail de fond effectué par une remarquable équipe composée de bénévoles. Une étape cruciale pour préparer l’avenir de la CSUQ.

Quels sont les principaux objectifs de ce plan stratégique? Jacques Saada : Ce plan quinquennal (2021-2026) est la troisième étape d’un large processus que j’ai mis en branle dès le début de ma présidence.

Quels sont les éléments fondamentaux de ce plan? La première étape a été les états généraux. Leur but : faire J. Saada : Nous en avons retenu trois. 1-Nos partenariats avec d’autres orle point sur l’état de la situation dans notre communauganisations. Ceux-ci ne sont pas une faiblesse, mais au contraire une force té, se questionner sur la pertinence de la CSUQ , cerner qui peut aider la CSUQ à s’affirmer davantage. 2-Repenser nos stratégies de la perception que les Sépharades ont de la CSUQ , évafinancement en favorisant une autonomisation de nos ressources financières. luer les programmes offerts par rapport aux attentes de 3-Accorder une importance particulière au caractère inclusif de nos approches notre communauté. Le second volet a été la réforme de envers les nouvelles générations, le monde juif et la société québécoise au sein nos règlements, en prenant en considération les éléments de laquelle nous vivons. Parallèlement à ces trois éléments majeurs, nous deles plus saillants de la consultation que nous avons menée vons trouver des moyens dans le cadre des états généréalistes pour transmettre raux. Le troisième volet est et valoriser notre idence plan stratégique, qui fait tité sépharade. Toutes écho aux attentes de notre nos stratégies reposecommunauté. J’ai coprésidé ront sur un pilier essencet immense chantier avec - L’Honorable Jacques Saada tiel : la communication. une bénévole formidable, Nathalie Bertalmio. Nous N. Bertalmio : Nous avons bénéficié du précieux concours de dix bénévoles voulons que le facteur « communication » soit transversal, qu’il regroupe qui composent le comité directeur de ce plan. Je tiens à les l’intégralité de notre démarche. Nous comptons implanter une stratégie de remercier. Ce plan repose sur une réflexion prospective, communication qui mettra en lumière notre communauté et ses nombreuses mais pave aussi la voie à un plan d’action. Nous avons réalisations. Une stratégie qui aura aussi comme objectif d’attirer les jeunes consacré plus de neuf mois à son élaboration, soit quelque qui ne sont pas actifs dans le cadre communautaire. Particulièrement, les 1000 heures de travail. immigrants récents de pays européens, francophones ou allophones, qui ne connaissent pas la CSUQ , ou qui la connaissent seulement par quelques-unes Nathalie Bertalmio : Notre objectif était d’élaborer un de ses activités phares, notamment le Festival Sefarad de Montréal. plan digne de n’importe quelle firme de services-conseils capable de fournir un travail de haute volée. Nous nous sommes basés sur le plan de match que Jacques Saada a Quels sont les grands défis de cet exercice ambitieux? défini initialement dans le cadre des états généraux. Nous N. Bertalmio : Le premier défi était d’avoir une méthodologie structurée. avons identifié cinq axes prioritaires : éducation, identité En l’absence de celle-ci, on aurait pu confondre les objectifs et les démarches. et culture, vie communautaire (représentation, inclusion Nous avons identifié des facteurs clés de succès et adopté des indices de et rapprochements), préparation de la relève et financeperformance pour mesurer le degré d’avancement de la mise en application ment. Des objectifs et des stratégies ont été déterminés du plan. Dès le début, nous nous sommes posé une question fondamentale : par rapport à chacun de ces axes.

des jeunes à l’élaboration ‘‘ La participation de ce plan a été exemplaire’’

DOSSIER SPÉ SPÉCIAL

La CSUQ : un passé riche, un avenir confiant


comment mettre en œuvre ce plan en fonction des moyens dont nous disposons? Le deuxième défi était de faire un bilan de tout ce que la CSUQ a été capable d’accomplir dans le passé. Il y a des choses que nous devons garder et d’autres que nous devrons repenser par rapport à la situation actuelle et à l’avenir. Les membres du comité ont été capables de conjuguer le passé et le présent, en conférant une place importante aux jeunes.

Le financement est l’un des volets majeurs de ce plan stratégique.

J. Saada : Certainement. Nous avons pris des mesures concrètes pour anticiper des éléments majeurs du plan stratégique de la Fédération CJA. À partir de 2022, cette institution changera sensiblement sa manière d’opérer et redéfinira sa relation avec ses agences et ses principaux partenaires. Après avoir établi ses besoins dans divers doLa relève est une de vos grandes priorités. maines, elle lancera des appels d’offres à ses partenaires J. Saada : Absolument. La participation des jeunes à l’élaboration de ce plan pour déterminer lesquels combleront les besoins en quesa été exemplaire. Je les en remercie vivement. La planification de la relève nous tion en contrepartie d’un financement. Cette approche l’avons entièrement confiée à un comité permanent composé d’une dizaine de est fondamentalement et philosophiquement différente jeunes adultes très concernés par l’avenir de la communauté sépharade. Ils ont de celle qui prévaut actuellement. Nous avons anticipé ce accompli un travail remarquable. Nous avons intégré leurs recommandations changement de dynamique en procédant à une évaluation dans le plan stratégique. des parallèles entre Parmi celles-ci : de noules objectifs définis velles approches pour mopar la Fédération tiver les jeunes à s’engaCJA et les services ger communautairement. que nous offrons, Il y a des domaines dans ou pouvons offrir. lesquels nous ne sommes Prochainement, au jamais intervenus qui lieu d’être demanpourraient être des facdeuse de subventeurs favorisant le rassemtions auprès de la - Nathalie Bertalmio blement et l’intégration Fédération CJA, la des jeunes. Par exemple, CSUQ lui offrira organiser conjointement avec d’autres organisations des activités valorisant ses services dans un cadre concurrentiel avantageux pour des questions d’intérêt pour les jeunes : l’environnement, la lutte contre l’antiles deux. sémitisme et le racisme. Il y a des questions importantes, qui suscitent l’intérêt N. Bertalmio : L’un des grands objectifs de ce plan naturel des jeunes générations, qui peuvent être des facteurs d’intégration. Le stratégique est de consolider et diversifier les sources et comité chargé de la relève poursuivra son travail. les modes de financement pour permettre à la CSUQ N. Bertalmio : En tant que nouvelle venue dans la communauté juive de d’accomplir pleinement sa mission. Nous envisageons Montréal, je considère que je fais aussi partie de la « relève ». Il y a une plusieurs stratégies pour atteindre cet objectif : positioncertaine confusion autour de ce mot. La relève ne doit pas se limiter à intégrer ner les programmes et activités de la CSUQ par rapport des jeunes âgés de 18 à 35 ans, c’est aussi accueillir des personnes provenant aux objectifs de la Fédération CJA, développer les sources de nouveaux milieux, dont de jeunes professionnels qui ont le goût de s’impliet les modes de financement, favoriser les moyens de quer au sein de notre communauté. Comment les attirer et les intéresser avec financement non traditionnels. les réseaux dont nous disposons actuellement? C’est l’un de nos grands défis. J. Saada : Au cours des années, la contribution de la Nous devons leur proposer de nouveaux programmes au niveau du leadership Fédération CJA au financement de la CSUQ et de ses communautaire en utilisant la force de la CSUQ , c’est-à-dire un milieu autres agences a diminué, pour des raisons justifiables. culturel stimulant dans lequel sont organisés des événements d’envergure, Nous comprenons cette réalité inéluctable. Nous avons comme le Festival Sefarad de Montréal. Il est impératif de démocratiser la deux choix : subir ce changement important sans rien CSUQ en conférant une place plus importante à la relève et en lui confiant faire ou utiliser efficacement les moyens à notre disposition des responsabilités communautaires significatives. pour compenser ces réductions de transferts et nous affirmer. C’est de là qu’émane l’un des éléments clés de notre plan stratégique : l’adéquation entre les programmes et Aujourd’hui, encourager les jeunes à s’impliquer au sein de la les services que nous offrons par rapport aux besoins de la CSUQ n’est-ce pas une gageure? Fédération CJA. J. Saada : C’est un grand défi. Au début des années 60, la communauté

grands objectifs de ce plan stratégique ‘‘estL’undedes consolider et diversifier les sources et les modes de financement pour permettre à la CSUQ d’accomplir pleinement sa mission.

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sépharade du Québec a été bâtie par de jeunes adultes qui venaient d’arriver dans un nouveau pays et qui avaient à cœur de préserver leur identité. Cette ambition les a mobilisés avec enthousiasme. Ils se sont serré les coudes et entraidés. Aujourd’hui, les défis de la jeunesse ne sont plus les mêmes. Nos jeunes sont épanouis. Il réussissent dans tous les domaines professionnels, de même que dans la vie sociale, économique et culturelle du Québec. La dynamique n’est plus du tout la même que celle qui prévalait dans les années 60. Les champs d’intérêt communs de nos jeunes sont différents de ceux des générations qui les ont précédés. C’est pourquoi il était important de tenir des états généraux et de mettre sur pied un comité chargé de préparer la relève. Aujourd’hui, il n’y a pas une identité sépharade exclusive, mais plusieurs identités sépharades. En effet, ce qui distingue l’identité sépharade en 2021, c’est son riche pluralisme. Quand on parle de relève, il s’agit avant tout d’une ouverture, d’une diversification, d’une sensibilisation à la réalité d’aujourd’hui qui est bien différente de celle d’hier.

Comment comptez-vous mettre en œuvre ce plan? J. Saada : Le comité de planification stratégique n’a pas terminé son travail, celui-ci ne fait que commencer. Il aura la haute main sur le contrôle de la mise en œuvre de ce plan très ambitieux. Je ne suis pas sûr que nous réussirons à tout faire. Nous avons placé la barre très haute pour nous stimuler et essayer d’atteindre nos objectifs. Ce comité devra, à fréquences régulières, proposer des ajustements stratégiques à ce plan. Chose certaine, celui-ci ne sera pas gelé dans le béton pendant cinq ans. Des évaluations et des révisions seront faites au fur et à mesure.

LVS septembre 2021


La CSUQ à l’heure du dialogue interculturel Elias Levy

Le programme de dialogue interculturel « Pour une citoyenneté réussie au Québec entre Juifs, Musulmans, Arabes et Berbères originaires d’Afrique du Nord », lancé par la Communauté sépharade unifiée du Québec (CSUQ) en 2016, a connu un grand succès. Celui-ci s’inscrit dans le cadre des partenariats forgés ces dernières années par la CSUQ avec des communautés culturelles et des organismes de la société civile québécoise. L’Honorable Jacques Saada, président de la CSUQ , et les deux principaux concepteurs de ce programme, Sonia Sarah Lipsyc, directrice du Centre d’études juives contemporaines ALEPH et rédactrice en chef du magazine La Voix sépharade, et Raphaël Assor, responsable des relations gouvernementales, nous ont livré au cours d’une entrevue leurs vues sur ce projet interculturel qui favorise le vivre-ensemble.

Relatez-nous la genèse de ce programme interculturel. Raphaël Assor : Il est né en 2015, à la suite d’une rencontre entre Jason Kenney, alors ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration dans le gouvernement conservateur de Stephen Harper, et les membres du Corps des gouverneurs de la CSUQ , qui regroupe les anciens présidents de cette institution. C’était la première fois que ces derniers relataient avec une vive émotion devant une personnalité politique canadienne leurs parcours respectifs d’immigrants. Ils ont confié au ministre à quel point ils étaient redevables au Canada et fiers d’être citoyens de ce grand et merveilleux pays. Jason Kenney est sorti de cette rencontre galvanisé. Il m’a dit alors : « Vous avez une expérience globale extraordinaire. Seriez-vous prêt à la partager avec vos autres frères et sœurs maghrébins? » La CSUQ a embarqué dans cette belle et atypique aventure avec enthousiasme. Nous avons soumis un premier projet. Il fut accepté par le ministère fédéral du Multiculturalisme quelques jours avant que le gouvernement Harper quitte le pouvoir. Le gouvernement libéral qui lui a succédé nous a confirmé l’octroi de cette première subvention. Il a respecté à la lettre l’engagement pris à l’égard de la CSUQ par le gouvernement Harper. Ce programme n’aurait jamais connu un tel succès sans la contribution notoire à celui-ci de Sonia Sarah Lipsyc. Maître d’œuvre de ce projet, elle a concocté un programme diversifié et de grande qualité. Présentez-nous les grandes lignes de ce programme. Sonia Sarah Lipsyc : L’objectif de ce programme est de resserrer les liens entre les communautés d’origine nord-africaine y participant afin de favoriser un vivre-ensemble serein et une citoyenneté active et engagée. La phase 1 de ce programme, qui a bénéficié de l’appui du programme Citoyenneté et Immigration Canada du ministère fédéral du Multiculturalisme, s’est déroulée de 2016 à 2018. Treize événements ont été organisés : panels, conférences, spectacle de musique… Au regard de l’enthousiasme que cette première phase suscita, la CSUQ , sous la présidence de l’Honorable Jacques Saada et la direction de Benjamin Bitton, proposa une seconde phase qui fut agréée par Patrimoine Canada. Ce programme conçu par Raphaël Assor et moi-même, et réalisé par l’équipe de professionnels de la CSUQ , a proposé sept événements de novembre 2019 à mars 2021. Ces événements culturels, intellectuels (panels, conférences) et artistiques (concert, pièce de théâtre) mirent principalement l’accent sur la créativité des femmes et des problématiques les concernant au sein de leurs communautés respectives. Ils ont réuni de nombreux intervenants : universitaires (UdeM, UQAM, McGill, Concordia), membres d’associations, experts, artistes… Presque un millier de personnes ont assisté à ces activités. Après ces deux phases qui ont connu un franc succès, la CSUQ travaille actuellement sur un troisième volet qui sera centré sur la jeunesse et se déroulera, si nous obtenons les subsides nécessaires, de 2022 à 2024.

DOSSIER SPÉ SPÉCIAL

La CSUQ : un passé riche, un avenir confiant

Ce type de programme est-il prioritaire pour la CSUQ? Jacques Saada : Oui, pour deux raisons majeures. Tout d’abord, cet exercice nous a permis de démystifier des relations que l’on considérait jusque-là difficiles et même impossibles. Ce processus nous a permis d’évoluer. Deuxièmement, ces programmes d’échanges interculturels ont un autre grand objectif : la lutte contre l’antisémitisme. Notre rapprochement avec d’autres communautés est une occasion pour sensibiliser celles-ci à la question grave de l’antisémitisme et aux conséquences délétères des stéréotypes antijuifs. Ce programme n’est-il pas né aussi du désir de revisiter une histoire commune? S. Lipsyc : Oui. Ce programme est la résultante d’une volonté de dialogue et de partage d’une histoire commune, comportant son lot de blessures, commencée, il y a plusieurs siècles, dans le pourtour méditerranéen et qui se poursuit sous de nouveaux cieux, dans un État de droit et démocratique, le Canada. Notre souhait le plus ardent est de réussir au Québec un dialogue qui est quasi inexistant dans d’autres pays. Par exemple, en France, à cause du passé colonial, ce dialogue est très ardu. Notre ambition est de nous retrouver afin de faire le point sur cet héritage que nous avons en commun et d’être exemplaires au niveau de la citoyenneté. C’est pourquoi ce projet s’appelle : « Pour une citoyenneté réussie au Québec entre Juifs, Musulmans, Arabes et Berbères originaires d’Afrique du Nord ». Mais nous ne nous sommes pas limités qu’aux Maghrébins. Nous avons aussi invité à nos activités un citoyen canadien d’origine syrienne et un réfugié kurde. Notre invité syrien, un ingénieur de formation, a participé à un panel qui s’est tenu à la Congrégation Or Hahayim, à Côte-Saint-Luc. Cette rencontre a certainement été utile pour déboulonner des préjugés tenaces sur les difficultés, voire l’impossibilité, de dialogue entre les différentes communautés.


Y a-t-il eu des réticences au sein de la CSUQ par rapport à ce programme? R. Assor : Au début, nous marchions sur des œufs. Nous craignions qu’une question qui fâche, le conflit entre Israël et les Palestiniens, ne fasse dérailler ce projet. Mais nous avons vite surmonté ces appréhensions. Entretemps, la conjoncture politique a évolué positivement. Ce programme favorisant le dialogue et le rapprochement avec les communautés maghrébines musulmanes a contribué à faire reculer les frontières de la méfiance mutuelle. Par ailleurs, la récente normalisation politique entre Israël et le Maroc conférera certes plus de vigueur à nos partenariats avec des organismes marocains qui s’annoncent très prometteurs.

et artistiques favorisent le rapprochement avec d’autres communautés. C’est vraiment le fil conducteur de tout ce que nous faisons. Nous œuvrons aussi à rapprocher les diverses communautés sépharades. Nous avons une conception très large de ce qu’est le sépharadisme en 2021. Il y a 50 ans, la communauté sépharade était une entité monolithique. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Celle-ci est plus diversifiée et beaucoup plus éparse. Nous ne prônons pas seulement une ouverture à l’égard des autres, mais aussi une ouverture par rapport à nous-mêmes. Cette approche est fondamentale parce que quand nous nous ouvrons à d’autres, nous réfléchissons sur nous-mêmes. R. Assor : Ces partenariats sont essentiels. Nous venons de signer un protocole de partenariat avec Houda Zemmouri, la nouvelle directrice de Dar Al Maghrib, le Centre culturel marocain à Montréal. Nous allons organiser dans les prochains mois plusieurs activités conjointes. Nous avons aussi établi des partenariats avec la Bibliothèque publique juive (BPJ), le Centre Segal des arts de la scène, la Fondation communautaire juive de Montréal, la compagnie de théâtre Pas de Panique, le Centre Cummings, le Consulat du Maroc… Nous sommes aussi en train de développer un partenariat avec l’Association des médias écrits communautaires du Québec (AMECQ). Dans le cadre de ses fonctions au Centre d’études ALEPH, Sonia Sarah Lipsyc a établi ces dernières années des partenariats majeurs avec des institutions académiques et culturelles québécoises, dont l’Université de Montréal, avec laquelle le Centre ALEPH a organisé trois universités d’été.

‘‘ Ce qui est important pour moi, c’est de démystifier des relations qu’on pensait jusque-là difficiles et même impossibles.’’ - L’Honorable Jacques Saada La sulfureuse question du conflit israélo-palestinien a-t-elle été esquivée? S. Lipsyc : J’ai suivi la philosophie des accords israélopalestiniens d’Oslo. C’est-à-dire, on ne parle pas pour l’instant des sujets qui fâchent, en l’occurrence le conflit du Proche-Orient, mais on essaye de voir ce qui nous rassemble et d’aborder des thématiques qui interpellent fortement les deux communautés. Nos interlocuteurs maghrébins ne nous ont jamais demandé d’aborder la question sensible du conflit israélo-palestinien. En ce qui a trait au départ massif des Juifs des pays arabes après la création d’Israël, en 1948, cette question a été parfois effleurée lors de nos échanges. Mais l’essentiel, c’était notre rencontre dans un pays où nous avons un statut légal de citoyen et où nous pouvons renouer avec un dialogue éteint pendant plusieurs décennies. Établir de nouveaux partenariats est un des objectifs majeurs énoncés dans le plan stratégique de la CSUQ. J. Saada : Absolument. La CSUQ table sur une ouverture large, aussi bien à l’égard de nos frères et sœurs ashkénazes qu’à l’égard des autres groupes de la société québécoise. Des événéments phares comme le Festival Séfarad (FSM) et le Festival du cinéma israélien de Montréal (FCIM) rassemblent des Montréalais de diverses origines culturelles. Nos programmes culturels

Ces programmes interculturels favorisent une meilleure connaissance de l’Autre. S. Lipsyc : Ce projet a aussi pour but de nous faire réfléchir. Il favorise certes la rencontre avec l’Autre. Le premier Autre n’est pas nécessairement un membre d’une autre communauté, mais de notre propre communauté. La CSUQ a toujours exprimé le souhait d’être inclusive. Quand j’ai créé le Centre ALEPH, la principale mission de celui-ci était très claire : être un centre d’études égalitaire et pluraliste. J’ai invité à titre de conférenciers des Rabbins de tous horizons. Des Juifs de diverses origines culturelles, non affiliés à notre communauté, ont participé assidûment aux activités et programmes proposés par le Centre ALEPH. J’ai reçu des témoignages très touchants de personnes qui m’ont dit : « Grâce aux activités du Centre ALEPH, jai fait la paix avec mon identité et je me suis reconnecté avec mon histoire juive ». À une époque où le vivre-ensemble est une grande priorité, ne faudrait-il pas associer aussi le gouvernement du Québec à vos programmes de rapprochement interculturel? J. Saada : Certainement. Cette initiative, encouragée depuis cinq ans par le gouvernement fédéral, mérite aussi l’appui du gouvernement du Québec et d’autres organismes subventionnaires publics québécois. Nous allons nous atteler prochainement à diversifier nos sources d’appuis financiers. Notre atout : nous sommes confiants de la qualité des programmes interculturels que nous offrons.

LVS septembre 2021


Les parcours des présidents de la Communauté sépharade du Québec : entrevue avec la présidente de ce projet, Arielle Sebah Lasry

Elias Levy

Arielle Sebah-Lasry est la présidente d’un projet mémoriel inédit : la publication d’un ouvrage collectif qui retracera les mandats respectifs des présidents de la communauté sépharade du Québec au travers de leurs réalisations et défis. Cette bénévole remarquable nous explique pourquoi elle considère ce projet comme fondamental pour l’histoire de notre communauté.

Comment est née l’idée de ce projet? Il y a une quinzaine d’années, alors que je coprésidais un programme de formation de leadership offert par la Communauté sépharade unifiée du Québec (CSUQ), j’avais constaté que les jeunes leaders n’étaient pas au fait des réalisations accomplies par la communauté sépharade depuis sa fondation, il y a 60 ans. Une méconnaissance absolue non seulement de ces réalisations, mais aussi des équipes de bénévoles et de leurs présidents, à l’origine de ces réalisations. Le déclic de ce projet s’est produit l’année dernière, à la suite du décès de deux amis leaders communautaires, Claude Chriqui Z.’L.’ et Maurice Garzon Z.’L.’. J’ai pris alors conscience que la première génération de dirigeants communautaires sépharades de Montréal avait dépassé les 70 ans. Il y avait donc urgence à évoquer concrètement leur contribution à l’édification de la communauté sépharade. C’est ce qui m’a motivée à initier ce projet. Vous considérez donc ce projet comme prioritaire. Ce serait un euphémisme de dire que les archives de la CSUQ et des organismes qui l’ont précédée ne sont pas très organisées. Cet ouvrage collectif sera un legs historique important que nous laisserons aux futures générations. Plus le temps passe, plus il sera difficile de mener à bien ce type de projet. Combien de présidents de la communauté sépharade du Québec relateront-ils leur parcours communautaire? Ce livre colligera les récits d’une vingtaine de présidents. Mais, comme nous avons tenu à rendre hommage à tous, même à ceux qui ne sont plus parmi nous, nous avons dû retracer leur parcours à partir de rares archives et de témoignages recueillis de parents, de proches ou d’amis. Ces récits seront émaillés d’anecdotes personnelles et illustrés par des photos. Comment les dirigeants actuels de la CSUQ ont-ils réagi quand vous leur avez proposé ce projet? Dès le départ, ce projet a bénéficié de l’appui des instances dirigeantes de la CSUQ et de son conseil d’administration. Je l’ai présenté au Corps des gouverneurs qui l’a avalisé avec enthousiasme. Je compte aussi sur le précieux concours d’un comité composé de leaders communautaires chevronnés : Jacques Saada, William Dery, Michel Chokron et Jean-Claude Lasry. Je tiens aussi à remercier Penny Benarrosh et Jean-Claude Lasry qui ont accepté de prendre en charge l’étape importante de la relecture des textes.

DOSSIER SPÉ SPÉCIAL

La CSUQ : un passé riche, un avenir confiant

Ce projet ne risque-t-il pas de vous valoir quelques inimitiés dans la mesure où celui-ci n’est dédié qu’aux leaders de l’instance représentative des Sépharades du Québec, appelée aujourd’hui CSUQ. Avez-vous omis les dirigeants des autres institutions sépharades? Tous les leaders communautaires ayant contribué d’une manière significative à la construction de la communauté sépharade du Québec y seront associés. Ce projet se veut inclusif. C’est pourquoi nous avons décidé de le subdiviser en deux ou trois volets. Un premier livre retracera les mandats des présidents de l’Association sépharade francophone (ASF), fondée en 1966, et des deux institutions qui ont ensuite pris le relais, la Communauté sépharade du Québec (CSQ), fondée en 1976, et la Communauté sépharade unifiée du Québec (CSUQ), fondée au début des années 2000. Un deuxième tome évoquera l’engagement communautaire des leaders des autres institutions sépharades : le Centre communautaire juif (CCJ), l’École Maïmonide, l’Académie Yeshiva Yavné, les autres organisations affiliées à la CSUQ. Les présidents livreront leur vision de l’avenir de la communauté sépharade et du séphardisme au Québec. Pourquoi cette dimension vous paraîtelle importante? Chaque période a ses défis et ses réalisations, et la vision du futur qui y est associée évolue. Celle-ci me paraissait donc un élément important. D’autre part, les jeunes sépharades vivent aujourd’hui dans une société en mutation constante où l’attrait de la langue anglaise est de plus en plus fort. Pour cette nouvelle génération, la perpétuation du séphardisme ne semble plus une priorité. Par ailleurs, à l’exception de l’École Maïmonide, et peutêtre aussi de l’Académie Yeshiva Yavné, que je connais peu, la culture sépharade et son apport à la culture juive ne sont pas enseignés dans les autres écoles juives. Ce pan capital de l’histoire du judaïsme n’a pas été suffisamment valorisé ni inclus, dans les curriculums de ces institutions scolaires juives montréalaises. Je souhaite ardemment qu’une prise de conscience éveille notre jeunesse à renforcer son sentiment d’appartenance à la culture sépharade. Comme ça semble être le cas aujourd’hui en Israël. À qui est destiné ce livre? Il s’adresse prioritairement à la nouvelle génération de Sépharades qui pourra découvrir les parcours de bénévoles farouchement déterminés à transmettre la fierté de leur identité sépharade et à bâtir une communauté, en dépit des difficultés et de la discrimination auxquelles ils se sont heurtés. Ce recueil de récits témoignera également des efforts de nos leaders pour faciliter l’intégration de nos membres tant à la société d’accueil qu’à la communauté juive. Ce livre pourrait aussi intéresser les autres communautés culturelles vivant au Québec. Il pourrait aussi être très utile dans le cadre d’un programme de formation du leadership communautaire tant les styles de leadership des présidents sont distincts.


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Une définition de l’antisémitisme comme outil de combat contre la haine des Juifs

Le 26 mai 2016, l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA) adopte une définition opérationnelle de l’antisémitisme. Cette définition non contraignante décrit l’antisémitisme comme « une certaine perception des Juifs qui peut se manifester par une haine à leur égard » et dirigée contre « des individus juifs ou non juifs et/ou leurs biens, des institutions communautaires et des lieux de culte1. » Cette définition est adoptée par l’IHRA après que l’agence antiraciste de l’Union européenne eut supprimé un texte similaire de son site Internet, car des militants propalestiniens considéraient que cette définition brimait la liberté de pouvoir critiquer Israël. La fin des années 90 et le début des années 2000 ont vu en effet l’émergence d’un nouvel antisémitisme prenant pour cible les Juifs en raison de leur soutien réel ou supposé à Israël accusé de tous les maux. Et c’est donc une des illustrations de l’antisémitisme que vient énoncer la définition : « L’antisémitisme peut se manifester par des attaques à l’encontre de l’État d’Israël lorsqu’il est perçu comme une collectivité juive. Cependant, critiquer Israël comme on critiquerait tout autre État ne peut pas être considéré comme de l’antisémitisme. L’antisémitisme consiste souvent à accuser les Juifs de conspirer contre l’humanité et, ce faisant, à les tenir responsables de « tous les problèmes du monde » […] » (nous soulignons). Il n’est donc en aucun cas fait interdiction de critiquer Israël et ses politiques. Mais cet argument est celui qui nous est renvoyé, avec une certaine mauvaise foi, lorsque nous expliquons à nos interlocuteurs que les attaques systématiques remettant en cause l’existence et la légitimité de l’État d’Israël et ceux qui le soutiennent sont la forme nouvelle de l’antisémitisme moderne. Au fil de l’histoire, l’antisémitisme s’est constamment adapté en accusant les Juifs des maux contemporains (épidémies, famines, guerres, instabilités économiques), que soit combattu le communisme ou le capitalisme, plaçant toujours le Juif comme responsable et instigateur. Israël a permis à certains de déplacer le vieil antisémitisme sur un plan national en fustigeant la « collectivité de Juifs » responsable des maux les plus décriés de notre temps que sont le racisme, le colonialisme et l’apartheid. Comme l’a si bien dit l’Honorable Irwin Cotler, envoyé spécial du Canada pour la préservation de la mémoire de l’Holocauste et la lutte contre l’antisémitisme, l’antisémitisme traditionnel cherchait à marginaliser et à ostraciser l’individu juif et à lui refuser une place dans la société. L’antisémitisme moderne cherche à marginaliser et à diaboliser le collectif juif, la nation juive, l’État d’Israël, et à lui refuser sa place dans la Société des Nations. C’est pourquoi nous avons soutenu les efforts de Lionel Perez, chef de l’Opposition officielle à la Ville de Montréal visant à faire adopter cette définition.

VIE JUIVE CANADIENNE

Eta Yudin

En janvier 2020, une motion visant à faire adopter la définition, à l’occasion des commémorations mondiales de l’holocauste, est ainsi soumise par l’opposition officielle à la Ville de Montréal, mais retirée à la suite d’un mouvement d’opposition2. Une nouvelle tentative est faite lors d’une réunion du conseil municipal le 22 mars 2021, mais se solde également par un échec. Avec l’équipe du CIJA, la Fédération CJA et Jacques Saada, président de la CSUQ , nous avons maintes fois porté ce message auprès de la mairesse de Montréal, Valérie Plante, en expliquant la nécessité de se munir de cet outil, somme toute adopté par plus de 35 pays et de nombreuses grandes villes. Mais l’inaction de la Ville sur cet enjeu inquiète alors au plus haut point. Et nous ignorions à l’époque qu’une vague d’antisémitisme va déferler sur Montréal à l’occasion du conflit entre le Hamas et Israël en mai 2021, illustrant à la perfection la nécessité de se doter de cet outil non contraignant. Le 7 juin 2021, Lionel Perez soumet une motion au conseil de l’arrondissement de Côte-des-Neiges–​Notre-Dame-de-Grâce visant à dénoncer l’antisémitisme, les menaces et actes de haine et de violence dirigés envers les personnes juives à Montréal. Cette motion qui sera adoptée prévoit que le conseil municipal dénoncera toute forme d’antisémitisme et assurera la sécurité des Juifs.

Menace anonymisée – Mai 2021

Le 14 juin 2021, le Conseil municipal de la Ville de Montréal adoptera finalement une motion visant à dénoncer l’antisémitisme, les menaces et violences contre les Juifs à Montréal. Cette motion ne reprend pas la définition de l’IHRA, mais mandate le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence « pour produire un rapport sur la montée de l’antisémitisme en lien avec le sujet du conflit israélo-palestinien ». Ces deux motions font suite à une condamnation unanime de l’antisémitisme par l’Assemblée nationale du Québec et à l’adoption par le gouvernement du Québec de la définition de l’antisémitisme de l’IHRA. Au CIJA, nous continuerons de suivre l’évolution de ce dossier critique.

1. Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA), « La définition opérationnelle de l’antisémitisme utilisée par l’IHRA », en ligne : https://www.holocaustremembrance.com/fr/resources/working-definitions-charters/la-definition-operationnelle-de-lantisemitisme-utilisee-par 2. Bien qu’il s’agisse de la définition la plus universellement acceptée de l’antisémitisme, certains groupes rejetant cette définition avaient organisé une manifestation devant l’hôtel de ville et fait des pressions sur la Ville. Valérie Plante avait alors dit que puisque le sujet est sensible et que la définition est complexe, elle proposait que la commission de la Présidence de la Ville de Montréal étudie cette définition. L’opposition officielle avait alors préféré retirer la motion.


La sécurité de la communauté juive, l’affaire de tous Sam Edery Un nouvel antisémitisme Le destin du peuple juif, par le fait même de son Histoire, demeure intimement lié à sa terre ancestrale, Israël. L’actualité brûlante de ces dernières semaines et les milliers de roquettes envoyées depuis la bande de Gaza sur l’ensemble du territoire israélien nous ont une nouvelle fois rappelé une triste réalité, et cela, où que nous nous trouvions. Le peuple juif a fait, fait et continuera de faire face à de multiples menaces existentielles. Continuera donc à faire face à de multiples menaces antisémites à la suite de l'importation de ce conflit israélo-palestinien jusqu’à l’intérieur de nos terres québécoises que l’on croyait pourtant si pacifiques. Le nouvel antisémitisme, comme il est nommé de nos jours, continue à distiller son venin un peu partout dans le monde, en Europe depuis plusieurs décennies, mais aussi, phénomène nouveau, en Amérique du Nord. Ce continent, symbole de liberté, d’émancipation et portant en lui la promesse d’un avenir meilleur, est désormais touché par ce mal, nous laissant face à cette vérité immuable : la haine du Juif semble décidément transcender toutes les limites, qu’elles soient spatiales ou temporelles. Le Canada, terre de liberté, reconnu pour sa diversité et son esprit de tolérance ne fait malheureusement pas exception et la vie paisible dont jouissait la communauté juive montréalaise depuis tant d’années semble avoir terni en l’espace de quelques semaines, laissant naître chez chacun un sentiment de crainte et de doute.

Au-delà de sa mission, il est important de rappeler que le Réseau de sécurité communautaire repose essentiellement et avant tout sur l’engagement de la communauté tout entière. Ainsi, des bénévoles ont été formés pour agir comme les yeux et les oreilles de la communauté. Des groupes de jeunes et de moins jeunes nommés « protecteurs volontaires » sont entraînés professionnellement afin de contribuer à assurer la sécurité à l’intérieur et autour de nos institutions, écoles et lieux de culte. L’antisémitisme est plus que jamais l’affaire de tous. Ce qui commence avec les Juifs finit rarement avec eux. L’antisémitisme virulent qui semble renaître de ses cendres depuis quelques années doit résonner à nos oreilles comme un signal d’alarme face auquel nous ne pouvons nous montrer indifférents. Une prise de conscience collective est indispensable pour affronter ces nouvelles menaces.

Grafittis antisémites à Shaar Hashamayim – Janvier 2021 Pourtant, cette communauté florissante, caractérisée par son dynamisme et sa réactivité ne reste jamais les bras croisés, notamment au travers des différentes actions menées par ses leaders J’adresse tous mes remerciements à Jonathan Kuczer, Chef communautaires. Elle reste consciente que sa sécurité est une priorité et prend le des finances/Chef de l’exploitation de la Fédération CJA, contrepied de cette nouvelle réalité en faisant fi de tout fatalisme. à Jacques Bisson, aux membres du CA du RSC présidé Le Réseau de sécurité communautaire (RSC) par Bonnie Frank, à tous les bénévoles impliqués de près ou de loin, à Lucille Cohen pour son aide précieuse ainsi Depuis plusieurs années, la Fédération CJA a conduit des audits et des évaluations qu’à la CSUQ et au LVS pour m’avoir permis d’insérer articulés autour de l’importance de la sécurité de notre communauté et c’est ainsi ma contribution pour la sécurité de notre extraordinaire que le Réseau de sécurité communautaire (RSC) a vu le jour voilà deux communauté. ans. La mise en place du RSC a été rendue possible grâce à la générosité de plusieurs membres de notre communauté et à la prévoyance de la FCJA. Cette Message de David Zarfati mobilisation a été renforcée au lendemain de l’attentat perpétré à la Synagogue Aujourd’hui plus que jamais, nous devons nous unir et faire un de Pittsburgh. pas en avant pour assurer la sécurité de notre communauté. Son conseil d’administration présidé par Bonnie Frank compte dans ses Au cours des dernières semaines, nous avons vu une rangs des personnes d’exception. J’ai l’honneur en tant que vice-président de la manifestation de haine envers Israël et la communauté juive CSUQ d’être membre du conseil d’administration du RSC, et David Zarfati, de Montréal, qui est inacceptable et ne va malheureusement professionnel, spécialiste en matière de sécurité au sein de la Fédération, travaille pas disparaître. sous la direction de Jacques Bisson, directeur de la Sécurité communautaire. Les membres de cette équipe ont à cœur le bien-être de la communauté juive tout Nous refusons l’antisémitisme et refusons de baisser la tête entière et se mettent à sa disposition à des fins de sensibilisation. Par ailleurs, j’ai face à l’intimidation, notre groupe est là pour nous assurer d’ores et déjà effectué avec David de nombreuses présentations auprès des écoles, que les Juifs marcheront fiers vers leurs synagogues, que les des synagogues, des parents et du personnel communautaire afin de les informer membres de la communauté se sentiront en sécurité dans nos et de les sensibiliser sur les questions de sécurité. quartiers et que les enfants pourront ressentir un véritable sentiment de sécurité en allant dans une école juive. La principale mission du Réseau de sécurité communautaire est de prendre en charge tous les aspects de la sécurité au sein de la communauté. Il fait partie intégrante de la Fédération CJA et demeure sous sa gouvernance. Cette entité sert également de point de contact pour la coordination, l’information et le partage de renseignements concernant les incidents critiques. Cependant, son rôle est bien plus vaste, puisqu’il a su mettre au point une formation sur la sécurité en partenariat avec des spécialistes et plus de 31 établissements juifs locaux, cela afin d’accroître la sécurité dans les écoles, synagogues et agences. Il a également établi un protocole complet à l’échelon de la communauté comprenant des mesures spécifiques à chaque établissement. Il met actuellement en place des infrastructures de sécurité accrues et supervise la mise à niveau des institutions juives. Il possède enfin des véhicules dédiés à la sécurité communautaire qui visitent quotidiennement les institutions.

Nous avons besoin de votre soutien et de votre vigilance, veuillez éviter de diffuser de fausses informations qui propagent la peur dans la communauté. « À la lumière de notre histoire, nous avons acquis la conviction que le destin du peuple juif ne peut être confié qu’à lui-même. » Nos professionnels de la sécurité, Jacques Bisson et David Zarfati, sont constamment en contact avec le Service de police de Montréal ainsi qu’avec d’autres autorités, pour que notre communauté obtienne la meilleure protection possible. La Ligne d’urgence de la Sécurité communautaire de la Fédération CJA : au 514 343-4343

LVS septembre 2021


Retour sur la flambée d’antisémitisme à Montréal1 Eta Yudin

Le contexte au Proche-Orient Prenons un peu de recul… Mai 2021, la situation est tendue au sein de la société palestinienne. Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne depuis 2004, sent que le pouvoir va lui échapper si les élections tant attendues voient le jour. Le Hamas, seule voix politique organisée, est le seul parti à le menacer, les autres voix d’opposition étant durement muselées. Mahmoud Abbas décide donc de repousser sine die les élections. Au même moment, un conflit de type locatif lié à la transmission de propriété entre la Guerre d’Indépendance et la guerre des Six Jours éclate. Cette affaire complexe porte sur des revendications de propriété entre des locataires arabes et des propriétaires juifs dont l’origine remonte à l’occupation de Jérusalem par la Jordanie et qui s’est poursuivie après la libération de Jérusalem. La Cour suprême israélienne annonce le report du jugement à une date ultérieure pour tenter d’endiguer la tension croissante, car le conflit juridique s’étend au domaine politique. À la dernière minute, la Marche de Jérusalem organisée par diverses organisations chaque année pour marquer la libération de la ville est redirigée pour éviter les frictions et calmer le jeu. Les dirigeants palestiniens montent en épingle la marche marquant la réunification de Jérusalem en 1967 pour attiser la haine. Rapidement, la situation dérape et le Hamas en profite pour se présenter comme seul représentant de la rue palestinienne. Des émeutes éclatent aux abords de la Mosquée d’Al Aqsa, la police intervient et le Hamas tire des roquettes sur Jérusalem.

L’équipe du CIJA, l’agence de représentation de la Fédération CJA, se mobilise pour informer les leaders politiques de la situation et répondre aux médias. La Fédération CJA et ses responsables de la sécurité communautaire sont par ailleurs en contact étroit et continu avec le SPVM. Lorsqu’il est décidé qu’un rallye en soutien à la population israélienne aura lieu le 16 mai, le SPVM est prévenu afin que la sécurité soit assurée. Mais tandis que ce rassemblement se tient dans une ambiance bon enfant, avec quelques personnalités de la communauté prenant la parole, des contremanifestants venus pour en découdre font irruption. Ils s’en prennent aux manifestants, tentent d’arracher à certains leurs drapeaux israéliens, leur jettent des roches, les aspergent de poivre de cayenne, et poursuivent certains dans les rues avoisinantes aux cris de « Allah Akbar ». L’escouade antiémeute charge les agresseurs à plusieurs reprises et tente de les disperser en tirant plusieurs bombes lacrymogènes dans leur direction. Grâce au cordon de sécurité mis en place par la police, les dommages physiques sont limités et des contre-manifestants sont arrêtés, certains en possession d’armes. Bilan : 15 arrestations et 76 constats d’infractions. Cette émeute antisémite a laissé la communauté en choc, atterrée d’avoir été attaquée en plein Montréal.

C’est le début de 11 jours de guerre du 10 au 21 mai 2021 pendant lesquels les Israéliens seront cloitrés dans les abris, car pris pour cible par l’organisation terroriste, maître de Gaza, qui fait tomber une pluie de roquettes sur la population. Des manifestations anti-Israël violentes à Montréal À Montréal, une manifestation est organisée le samedi 15 mai en soutien aux Palestiniens par plusieurs associations et organisations palestiniennes et musulmanes. Il s’agit tout à la fois de marquer la Nakba (appellation arabe signifiant catastrophe pour qualifier la création de l’État d’Israël) et de condamner la riposte israélienne aux tirs de roquettes du Hamas, lesquels ne font l’objet d’aucune critique de la part des manifestants qui légitiment son agression contre les civils israéliens. Très vite cette manifestation prend une tournure inquiétante : le consulat d’Israël est ciblé, une vitre est fracassée par des tirs de pierres, on brûle un drapeau israélien, des bombes fumigènes sont tirées au-dessus de la foule, des pancartes assimilent Israël au nazisme et l’accusent de génocide à l’endroit des Palestiniens, et d’autres affichent des slogans de haine envers les Juifs. Le SPVM doit disperser la manifestation et procéder à des arrestations pour vandalisme. Alors que beaucoup d’entre nous sont choqués par cette manifestation violente et haineuse, la plupart des médias parlent d’une démonstration « pacifique » et « civique ». VIE JUIVE CANADIENNE

Affiche manifestation Montréal – 15 mai 2021 Ce sentiment nouveau, inédit pour les Juifs québécois, rappelle de douloureux souvenirs aux Juifs français venus s’installer au Québec. Le tout dans un silence assourdissant des médias qui parlent pudiquement de « tensions communautaires », « d’importation du conflit », sans rapporter la violence des propos et des attaques des individus hostiles à Israël et aux Juifs. Cependant, un journaliste du Journal de Montréal, venu interviewer les personnes présentes au rallye, assiste, sidéré, à ces débordements de haine de la part des contremanifestants. Après que le CIJA eut alerté le gouvernement provincial et fédéral ainsi que la mairie de Montréal, les condamnations publiques se font unanimes. Le premier ministre Trudeau, le ministre québécois responsable de la Lutte contre le racisme, Benoit Charette, la cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade, et la Mairesse de Montréal, Valérie Plante, condamnent sans réserve l’antisémitisme dans les rues de Montréal.


Consulat vitre cassée – Manifestation Montréal 15 mai 2021

Haine antisémite sur les médias sociaux et dans nos rues Mais nous n’étions malheureusement pas au bout de nos surprises. La haine sur les réseaux sociaux se propage tel un feu de paille donnant libre cours à des insultes et à des menaces à l’endroit de la communauté juive. Le CIJA soutient alors plusieurs personnes, y compris des étudiants, qui reçoivent des menaces pour avoir témoigné leur soutien à Israël, et doit intervenir également auprès d’écoles secondaires où des élèves juifs sont intimidés. Le lendemain du rallye, deux individus se filment sur Snapchat en annonçant : « on s’en va à Côte-Saint-Luc où sont tous les Juifs ». Et alors que les habitants de Côte-Saint-Luc se préparent paisiblement à célébrer la fête de Shavouot, ils font irruption en voiture en criant des menaces et des insultes à l’endroit des Juifs et d’Israël, « Fuck Israel bande de Juifs! ». Fort heureusement la police, informée des menaces sur les réseaux sociaux et en état d’alerte, a tôt fait de les appréhender sur le vif. Les deux suspects ont été traduits en justice. Mais la haine sur les réseaux sociaux ne tarit pas et les auteurs de ces messages semblent croire qu’ils jouissent d’une certaine impunité, car ils n’hésitent pas à le faire à visage découvert ou même publiquement. C’est ainsi qu’un président d’une association de jeunes de Montréal-Nord, financée par la municipalité, est démis de ses fonctions sur le champ par le conseil municipal pour avoir publié des propos ouvertement antisémites. Un autre individu, par l’entremise des réseaux sociaux, a par ailleurs été appréhendé pour avoir menacé de poignarder quiconque brandirait des drapeaux israéliens. Dans la foulée de ces évènements, la page Facebook officielle d’un groupe ayant souvent des positions radicales publie la vidéo inquiétante d’un prédicateur islamiste bien connu qui accuse les personnes pro-Israël présentes au rallye du 16 mai d’avoir « insulté le prophète ». Cette accusation farfelue nous inquiète puisque ce type d’accusation n’est rien de moins qu’une fatwa rendant passible de la peine de mort les accusés selon le droit islamique. Il poursuit et accuse le « lobby sioniste » de dépenser beaucoup d’argent pour « radicaliser la société » afin qu’elle se détourne de la cause palestinienne. Après que le CIJA eut dénoncé publiquement cette vidéo, le prédicateur en question récidive en publiant sur sa page Facebook, une autre vidéo où il s’en prend nommément au CIJA. Les menaces à peine voilées de ces deux vidéos sont prises très au sérieux et nous en informons immédiatement le SPVM et les autorités municipales et provinciales. C’est d’ailleurs parce que les autorités sont informées de tous ces faits inquiétants et susceptibles de porter une atteinte sérieuse à l’ordre public que la manifestation du 22 mai en soutien à la cause palestinienne est d’abord autorisée, puis déclarée illégale par crainte de violences.

Dans la foulée, Le Devoir publie une caricature assimilant Derek Chauvin à Israël et George Floyd aux Palestiniens. Dans un tel contexte, CIJA rencontre la direction du journal qui accepte de publier une pleine page de réponses exprimant l’inquiétude que suscite cette comparaison déplacée et foncièrement fausse. Ces évènements font prendre conscience à de nombreux concitoyens que la dénonciation permanente d’Israël, même lorsque le pays est attaqué par une organisation terroriste comme le Hamas, n’est en fait que le paravent d’un violent antisémitisme. Après avoir fait état auprès des députés de l’Assemblée nationale du Québec de ces menaces réelles et du sentiment d’inquiétude qui étreint la communauté juive, la classe politique québécoise répond avec force en votant à l’unanimité une motion condamnant la forte hausse des incidents antisémites le 26 mai. De nombreux acteurs communautaires, journalistes, chroniqueurs et politiciens ajoutent leurs voix à cette dénonciation. Forts de cet acte majeur, et de l’ensemble des condamnations publiques, le CIJA lance une campagne appelée « Agissons »2 destinée à combattre l’antisémitisme en outillant les utilisateurs de la plateforme avec des modèles de lettre aux députés, des messages pour les réseaux sociaux... Nous sommes également fiers de la décision du gouvernement du Québec, par la voix de son ministre responsable de la Lutte contre le racisme, Benoit Charette, d’adopter la définition de l’antisémitisme de l’IHRA, permettant ainsi de lutter de façon plus concrète contre ce fléau dans toutes ses formes et assurant des formations et des campagnes de sensibilisation à la haine des Juifs. Malgré l’extraordinaire solidarité témoignée par la classe politique, des personnalités publiques et de nombreux concitoyens, nous demeurons vigilants et déterminés à poursuivre la lutte contre ce fléau3.

1. Cet article a été rédigé le 18 juin 2021 (note de la rédaction) 2. https://www.fightit.ca/?lang=fr 3. https://www.cija.ca/fr/about-us/

LVS septembre 2021


Hommage à Naïm Kattan, le passeur de cultures Elias Levy

Naïm Kattan L’écrivain Naïm Kattan est décédé le 2 juillet dernier, à Paris, à l’âge de 92 ans. Auteur d’une cinquantaine d’ouvrages — romans, nouvelles, essais et pièces de théâtre —, traduits dans plusieurs langues, il a été une figure marquante de la littérature québécoise, canadienne et de la francophonie. Ce Sépharade invétéré, né à Bagdad, dont la langue maternelle était l’arabe, éduqué dans les écoles de l’Alliance israélite universelle, était viscéralement attaché à ses racines identitaires juives et irakiennes. C’est ce qu’il nous avait confié lors d’une entrevue accordée à La Voix sépharade en 2017. « Quand je suis arrivé au Canada en 1954, je ne connaissais personne. J’ai trouvé mon chemin parce que je n’ai jamais caché que j’étais un Juif de Bagdad. C’est ce qui m’a permis d’être un homme libre. S’ils ne voulaient pas de moi, ou s’ils voulaient de moi, ils savaient qui j’étais. On me suggéra de changer de nom pour mieux m’intégrer socialement. J’ai refusé catégoriquement. On m’a ensuite encouragé à me convertir au catholicisme. J’ai refusé aussi obstinément. Je me suis intéressé à la culture canadienne-française sans rien demander en contrepartie. Ma démarche était sincère et sans aucun a priori. Mes interlocuteurs québécois ont apprécié ma sincérité. C’est ainsi que je suis devenu le proche ami d’intellectuels et de personnalités religieuses très influents dans le Québec des années 50 et 60. Le père Georges-Henri Lévesque, directeur de l’ordre des Dominicains, m’invita un week-end dans son séminaire pour parler du judaïsme. C’était un fait rarissime dans le Québec de l’ère Duplessis. » En 2019, les membres de sa synagogue depuis plus de soixante-ans, la Spanish & Portuguese, lui rendirent un vibrant hommage à l’occasion du vernissage de son portrait, œuvre de l’artiste peintre Sandra Koukou, qui trône désormais dans l’un des corridors de cette congrégation. « Notre communauté a perdu un de ses grands piliers de lettres, de noblesse d’âme et de sagesse. Naïm Kattan était attaché avec fierté à la Congrégation Spanish & Portuguese. Il était notre sage érudit, auquel nous faisions appel pour illuminer de ses pensées nos périodes d’études. Il était le digne héritier de la longue lignée des sages de Babylone, tant il pouvait à la fois commenter un passage obscur du

VIE JUIVE CANADIENNE

Talmud ou siéger à une table ronde pour glorifier le multiculturalisme québécois. Après le service religieux du Shabbat, il était entouré et adulé par chacun. Aimable, souriant et courtois, il avait la modestie des grands hommes qui n’ont guère besoin d’afficher leurs succès pour se faire admirer. L’euphémisme courant pour l’annonce d’un décès est « la disparition ». Rien n’est plus vrai pour notre ami Naïm. Il a juste disparu pour un temps, le temps pour chacun de nous de relire une de ses œuvres, pour le retrouver proche de nous », nous a dit ému Edmond Elbaz, président sortant de la Congrégation Spanish & Portuguese. Naïm Kattan a été l’une des figures emblématiques de la culture sépharade qu’il a représentée avec fierté aux quatre coins du monde. Chef du Service des Lettres et de l’édition, puis directeur associé du Conseil des arts du Canada pendant un quart de siècle, professeur associé au département d’études littéraires de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et critique littéraire au journal Le Devoir, Naïm Kattan a occupé une place de premier plan dans les milieux littéraires et intellectuels québécois et canadiens. Il a été toute sa vie un passeur de cultures et un bâtisseur infatigable de ponts entre les communautés. Il a contribué notoirement au rapprochement entre la communauté juive et la communauté francophone du Québec. Au début des années 50, il fonda le « Bulletin du Cercle juif », journal du Cercle juif de langue française, le premier groupe culturel francophone au Canada créé par le Congrès juif canadien. Il invita régulièrement des personnalités majeures de l’intelligentsia et du monde politique québécois, le futur maire de Montréal, Jean Drapeau, les directeurs du journal Le Devoir, André Laurendeau et Gérard Filion, l’écrivain Yves Thériault, les journalistes René Lévesque et Judith Jasmin… à s’adresser aux dirigeants de la communauté juive. Au cours de sa prolifique carrière, il a reçu plusieurs distinctions honorifiques fort prestigieuses : l’Ordre du Canada; l’Ordre national du Québec; officier de l’Ordre des Arts et Lettres de France; chevalier de la Légion d’honneur; le prix Athanase-David, la plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec dans le domaine culturel; plusieurs Doctorats honorifiques; il a été le premier récipiendaire du prix Hervé-Deluen, institué par décision de l’Académie française pour récompenser un créateur culturel pour sa défense du français comme langue internationale. Il a transmis à son fils, Emmanuel Kattan, écrivain aussi, sa grande passion pour l’écriture. « Mon père occupait une place immense dans ma vie. Son amour me soutenait, m’a donné confiance dans le monde », nous a confié Emmanuel Kattan.


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La communauté juive du Pérou Poursuivant notre série de reportages sur les communautés sépharades d’Amérique latine, nous vous invitons à découvrir la petite, mais néanmoins vibrante, communauté du Pérou

Introduction Actuellement, on dénombre quelque 10 000 Juifs partout au pays dont 2 500 dans la capitale, Lima. Nous avons eu la chance et le plaisir d’avoir fait la connaissance, lors du Congrès international de jeunes organisé par la Fédération sépharade du Canada, du jeune ingénieur industriel, diplômé de McGIll, Joshua Pardo, natif de Lima au Pérou. Celui-ci, pour la petite histoire, a rencontré lors de cet événement, celle qui est devenue son épouse en août dernier. Il a gracieusement accepté en compagnie de son père, Leon Pardo, leader communautaire de longue date, de répondre dans la langue de Cervantes, à nos questions sur la communauté juive péruvienne, son histoire ainsi que son devenir. Nous les remercions pour leur disponibilité et leur gentillesse. Un peu d’histoire Les origines de la présence juive au Pérou remontent à l’arrivée des conquistadors espagnols. C’étaient des sépharades originaires de la péninsule ibérique. Il existe encore des descendants des premiers colonisateurs d’origine juive, principalement dans la région montagneuse du nord du pays et une partie de la jungle amazonienne. On retrouve des noms de famille comme Pardo, Calle, etc. Néanmoins, la présence de l’Inquisition obligea de nombreux Juifs à se convertir ou à s’exiler dans des régions moins hostiles du pays. Il n’existe pas de sources fiables pour remonter jusqu’à cette époque et la tendance est de se rendre jusqu’au 19e siècle pour établir la présence juive au Pérou lorsque commencent à arriver des Juifs d’Allemagne et de Russie principalement. Une des premières dates significatives de la présence juive se situe en 1868, date de la construction du cimetière juif actuel. En 1870 fut fondée la « Sociedad Hebrea de Beneficencia ».

Elie Benchetrit

Vers 1910, nous assistons à une immigration de Juifs sépharades originaires de Turquie et du nord du Maroc qui s’intègrent à la communauté existante formée par une minorité de Juifs allemands établis principalement à Lima. Lors de la décennie suivante, l’immigration de jeunes, majoritairement Ashkénazes, se poursuit à l’intérieur du pays dans des villes comme Arequipa, Trujillo, Cuzco, Abancay, Huanuco, Piura et Chiclayo. Il convient de signaler en ce qui concerne l’immigration des Juifs du Maroc particulièrement, ceux du nord (Tétouan et Tanger), que ceux-ci se dirigent vers Iquitos, capitale du Loreto, département de l’Amazonie péruvienne. Située au sein de la forêt, l’aire urbaine d’Iquitos est la plus grande agglomération au monde non accessible par la route, mais uniquement par avion ou bateau. Cette ville connaît au début du 20e siècle une rapide expansion économique en raison du boom dans la production du caoutchouc. L’aéroport « Moisés Benzaquén Rengifo » est un aéroport desservant Yurimaguas, une ville sur la rivière Huallaga dans la région de Loreto au Pérou. Il est détenu et exploité par CORPAC S.A., une agence gouvernementale civile et a été créé en 1937. Il n’est pas rare de voir encore à Iquitos des commerces portant des noms typiquement sépharades marocains.

Aéroport Moisés Benzaquen

Cuando Padre e hijo nos presentan la comunidad sefardí del Perú.

Elie Benchetrit

LVS- Usted ha sido Presidente de la Comunidad Sefaradi de Perú y de Asociación Judía del Perú, puede decirme en que época? Fui Presidente de la Sociedad de Beneficencia Israelita Sefaradi, nombre de la Kehilá Sefaradí peruana, desde el 2011 hasta el 2014. Durante el año 2013 también asumí la Presidencia de la Asociación Judía del Perú. LVS -¿Cuál es su ocupación actual ? Desde el año 2015 hasta el 2017 tuve a cargo la dirección de educación judía en el colegio “León Pinelo”, la única escuela judía peruana. Y luego, desde el año 2018 soy Director General.

MONDE JUIF

LVS - ¿Cuantos judíos, sefaradim y askenazis viven actualmente en Perú? La comunidad judía cuenta con cerca de 2,500 miembros. La mitad de ellos pertenece a la Kehilá ashkenazí definida como ortodoxa ; un 25% está afiliada a la comunidad sefaradí, también ortodoxa y el 25% restante corresponde a la comunidad ashkenazi conservadora o masortì. LVS-¿Podría Usted darnos un breve apercibido acerca de la historia de la instalación de los judíos en Perú? Si bien la presencia judía en el Perú se remonta al Virreinato, ésta se diluyó con el tiempo. La actual comunidad judía peruana basa sus orígenes en la inmigración desde diferentes países de Europa y Asia producida en las últimas décadas del Siglo XIX y primeras del Siglo XX. La comunidad sefaradí fue formada fundamentalmente por inmigrantes provenientes de Turquía.


LVS- ¿Nos puede Usted presentar algunas de las más importantes organizaciones comunitarias y del número de sinagogas en Perú? Además de las tres kehilot, tenemos el “Bikur Jolim”, hogar de las personas de la tercera edad y que además atiende las necesidades de salud de personas con dificultades económicas, el “Hanoar Hatzioní”, movimiento juvenil sionista al que asiste la gran mayoría de niños y jóvenes de la comunidad y el colegio “León Pinelo” creado en 1946 y que es considerado como el epicentro de la comunidad judía peruana. Así también contamos con el club “Hebraica”, orientado a las actividades deportivas, sociales y culturales. LVS-¿Cuál es el tipo de relaciones entre el gobierno y la comunidad Judía? La relación es cordial y respetuosa, pero no hay intervención importante de miembros de la comunidad en el gobierno o la política.

León Pardo,

un líder de Comunidad Sefaradí del Perú LVS-¿En cuales sectores de la economía del país están los judíos más presentes? Contamos con empresarios con diversos niveles de operación y en diferentes sectores de negocio. En el industrial destaca la participación en el sector textil, en el de materiales de construcción y en el de plásticos. En el comercial tenemos importadores de útiles de escritorio y alimentos, así como algunos miembros de la comunidad que cuentan con cadenas de librerías y de equipos electrónicos.

LVS-¿Es fuerte aún el sentimiento de identidad sefardí en su comunidad? Lamentablemente no. Se mantiene aún entre los mayores, sean inmigrantes que aún viven o hijos de ellos, pero las nuevas generaciones no encuentran diferencias significativas entre judíos sefaradim o ashkenazim. El ladino se ha olvidado y son muy pocos los sefardim jóvenes que escuchan música sefaradí o tienen preferencia por algún plato típico de la cocina de las abuelas o bisabuelas sefaradíes. Incluso la historia de los judíos de Sefarad; aporte intelectual, persecusiones, Inquisición, criptojudaísmo, Expulsión y la vida en la llamada Diáspora Sefaradí son temas fundamentales pero que no son ampliamente conocidos. Desde hace pocos años estos temas son estudiados por los alumnos de Secundaria en el colegio “León Pinelo”. LVS -¿Como ve Usted el porvenir de la comunidad judía del Perú? Cada vez más jóvenes de nuestra comunidad emigran a los Estados Unidos, Canadá, a Israel o a países de Europa para seguir estudios. Y esto abre el camino para que, en muchos casos y al terminar sus estudios, esos jóvenes desarrollen vida laboral, empresarial y familiar fuera del Perú, lo que irá reduciendo paulatinamente la población de la Kehilá peruana. Sin embargo, considero que la solidez institucional de la comunidad del Perú, la cercanía casi familiar y la fraternidad entre sus miembros permitirá que se mantenga por mucho tiempo más una comunidad pequeña pero de cálida vida judía.

Encuentro con un joven Sefaradí Peruano: Joshua Pardo Elie Benchetrit LVS-¿Cual es tu nombre, apellido, estado civil, profesión? Joshua Pardo, actualmente comprometido y, D´s mediante, casado para cuando se publique la entrevista (fin de Agosto), y soy ingeniero industrial LVS ¿Desde cuando has estado participando en las actividades comunitarias en Perú eventualmente en otras organizaciones judías en tu país antes de venir a Montreal Desde hace 20 años estoy involucrado de alguna manera en las actividades comunitarias. Comencé a ir al Hanoar Hatzioni en Perú, cuando tenía 8 años, y estuve allí hasta mis 17. En paralelo, cuando tenía 14 años, comencé a involucrarme en la organización de actividades en la Comunidad Sefaradí de Perú, y cuando tenía 22 fui miembro de la Mesa Directiva de la Comunidad Sefaradí. L.V.S ¿Que tipo de actividades para la juventud judía desarrollan estas organizaciones? El Hanoar Hatzioni se encarga de impartir educación sobre temas relacionados al movimiento sionista en un ambiente educativo heterodoxo. Por ejemplo, en lugar de aprender sobre diferentes corrientes sionistas en un salón de clase estilo profesor-alumno, se hace una peulá (actividad) liderada por un madrij (guía) quien tiene menos de 20 años, con lo cual es mucho más informal. La Comunidad Sefaradí de Perú, es una de las 3 comunidades que conforman la Asociación Judía del Perú, y sus principales funciones son tanto ser un centro de culto con nusach sefaradí, así como también mantener la cultura sefaradí en Perú.

LVS- ¿Cuales han sido los motivos que te han llevado a ser un miembro activo de tales organizaciones? Creo que la educación de mis padres jugó un rol importante, sobre todo cuando mi papá comenzó a ser parte de la Mesa Directiva de la Comunidad Sefaradí. En casa, siempre hubo un enfoque de educación integral, donde involucrarse en la comunidad a la que perteneces es un elemento importante. LVS ¿El hecho de que tu papá haya sido presidente de la comunidad Sefaradí de Perú ha influido en tu implicación comunitaria? Definitivamente. Yo comencé a involucrarme activamente en la Comunidad Sefaradí, cuando mi papá comenzó a ser parte de la mesa directiva. Antes de ser Presidente, mi papá fue VP de Actividades, y creó y lideró el Comité de Actividades, que estaba formado por un grupo de 8 personas de diferentes edades y yo era la voz “joven” de ese comité, tenía 14 años en ese entonces.

LVS septembre 2021


de experiencia única judía, pues no tendrán problema en asimilarse porque no hay nada únicamente judío que quieran repetir con sus hijos.

Luego de algunos años, mi papá asumió la Presidencia, y yo continué participando en la organización de las actividades de la Sefaradí, fue así como participé en el Congreso de Fesela en Lima del 2012, y pocos años después fui Tesorero-adjunto y parte de la Mesa Directiva de la Comunidad Sefaradí.

LVS ¿Que lugar ocupa el Estado de Israel en tu identidad? Definitivamente es una parte importante de mi identidad como judío, y como mencioné anteriormente, lo que ocurre en Israel tiene un impacto en la comunidad judía donde vivo. Además, en casa siempre hubo un enfoque alrededor de 3 pilares para hacer tzedaka y apoyar a Israel es uno de ellos, los otros dos son Religión y Comunidad.

LVS ¿Cuales fueron las razones que te empujaron a venir a Montreal para estudiar en McGill? Yo decidí hacer mi MBA en McGill por una mezcla de 4 criterios: a. Universidad de prestigio internacional, b. Un programa que ofrezca las especializaciones que quería, c. Una ciudad con costo de vida relativamente bajo, d. Una ciudad con una gran comunidad judía. Montreal y McGill cumplían todo eso: a.McGill es una universidad top a nivel global, b.Hice dos especialidades (Estrategia y Business Analytics), c. Vivir en Montreal es en promedio 30% - 50% más barato que una ciudad con universidades top en USA (e.g., Chicago, Boston, New York), y d. Tiene una comunidad judía que es 45 veces más grande que la de Perú.

Joshua Pardo

LVS ¿Cuales son las motivaciones de los jóvenes judíos de tu generación en cuanto a su participación en actividades de carácter judío o de índole sionista? Yo creo que la motivación varía dependiendo de la persona, pero en líneas generales yo veo dos elementos comunes. Por un lado, está el tomar las riendas de la comunidad con el objetivo de que la siguiente generación, es decir la de los hijos, tenga una buena comunidad judía en donde crecer y desarrollarse. Por otro lado, está el apoyar a Israel, que es nuestro país incluso en la Diáspora, y donde cualquier cosa que ocurra allá, tendrá un impacto en las comunidades judías del mundo. Por ejemplo, lo que vimos hace unos meses en Montreal. LVS- ¿Existe a tu parecer un problema bastante común en otros países como el de la asimilación a través de casamientos mixtos por ejemplo? Lamentablemente sí. Cuando he tenido oportunidad de conversar con jóvenes y líderes comunitarios de diferentes partes del mundo, la asimilación siempre es un problema. Creo que el nivel del problema, es decir qué tan alto es el porcentaje de asimilación en una comunidad, va de la mano con qué tan religiosa es esa comunidad y, sobre todo, con qué tan agradables y memorables son las experiencias únicamente judías, es decir que solo se encuentran en el judaísmo, de los hijos. Por ejemplo, si un niño tiene cenas de Shabbat en casa, y como parte de la cena su padre lo bendice con Birkat Habanim, y esto una experiencia únicamente judía y agradable para él, es altamente probable que ese niño crezca y busque una mujer judía con quien pueda formar un hogar judío, y repetir con sus hijos las experiencias agradables judías que él vivió. Lo mismo ocurre con una niña, por ejemplo, cuando enciende velas de Shabbat con su madre; es altamente probable que ella busque una pareja con quien pueda formar un hogar judío donde repita lo que ella vivió cuando era joven. Si, por el contrario, los niños viven en un ambiente donde no hay ningún tipo

MONDE JUIF

LVS ¿Puedes describir brevemente la situación política en Perú, la posición del gobierno actual acerca de las comunidades judías y del Estado de Israel? Es una pregunta interesante dado que al momento de la entrevista Perú esta viviendo elecciones presidenciales y parece que el presidente electo será de izquierda radical, así que hay incertidumbre sobre los próximos 5 años de gobierno. Diría que el gobierno mantiene buenas relaciones con la comunidad judía y con Israel, aunque no hay gran participación de miembros de la comunidad en el Gobierno. En cuanto a colaboración entre Perú e Israel, esta se da sobre todo en temas relacionados a agricultura, ciencia y tecnología. LVS Como representante de Fesela Perú has estado presente en Montreal en noviembre del 2019 en el Congreso de los jóvenes de Fesela y de jóvenes sefardíes de Montreal. ¿Que me puedes decir de tu experiencia y de un episodio que ha contado en tu vida como el hecho de haber conocido tu futura esposa? (Risas) La experiencia fue muy agradable y, una vez más, pude ver en Fesela a un grupo de jóvenes judíos de diferentes partes del mundo, que están comprometidos con sus comunidades y preocupados por mantener viva la cultura Sefaradí. Ahora bien, como mencionas, un episodio que marcó mi vida fue conocer a mi futura esposa. Vi a Laura apenas entró al recinto donde tuvo lugar el evento, me pareció (y me parece) extremadamente bonita, me acerqué a presentarme, y conforme hablamos fui conociendo a una mujer que es tan bella por dentro como por fuera; y nos casaremos pronto, a D´s gracias. Si le preguntas a Laura, te dirá que fue ella quien se presentó (Risas). LVS ¿Como ves tu porvenir aquí en Montreal o en Perú? D’s mediante bastante bueno. Laura y yo viviremos en Montreal, y, en un futuro no muy lejano, me encantaría participar más activamente en la Comunidad Sefaradí.


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Au sujet de l’affaire Sarah Halimi : interrogation sur une décision de la justice française

Sonia Sarah Lipsyc

Entretien avec Dr Amnon Suissa Comme de nombreuses personnes au sein de la communauté juive et au-delà, Dr Amnon Suissa a été choqué par les décisions de la justice française au sujet de Sarah Halimi (paix à son âme) qui a considéré que son assassin et voisin Kobili Traoré n’était pas responsable de ses actes lorsque ce 4 avril 2017, il s’est introduit chez elle, l’a battue et défenestrée en criant « « Allahou Akbar, j’ai tué le sheitan (le satan ) ». La justice française a considéré que le discernement de Traoré avait été aboli par la consommation d’une grande quantité de cannabis qui aurait provoqué « une bouffée délirante ». Et que donc, ne sachant pas ce qu’il faisait, il ne pouvait être reconnu pénalement responsable de son crime. Nous avons sollicité l’avis du Dr Amnon Suissa en tant qu’ancien directeur du programme d’études en santé mentale de l’Université de Montréal, spécialiste et auteur d’ouvrages sur les dépendances, dont « Le Monde des AA. Acooliques, gamblers, narcomanes », Presses de l’Université du Québec, 2009.

Est-ce que selon vous, la prise massive et régulière de cannabis pourrait provoquer ou participer à susciter « une bouffée délirante aigüe » ? Et de fait, altérer ou abolir le jugement de celui qui en consomme comme l’ont tranché les différents juges en France dans l’affaire Sarah Halimi à l’appui des rapports psychiatriques? Dans tout abus de substances psychotropes, à distinguer avec usage modéré, il y a des effets indésirables qui peuvent couvrir une variété impressionnante de conditions. Si dans la littérature psychiatrique, la bouffée délirante aigüe (BDA) s’apparente à un trouble psychotique dit bref, le sujet qui abuse de cannabis pourrait manifester cette condition de manière dite brutale. Ce qu’il faut tout d’abord souligner, c’est que la BDA peut avoir des origines multiples qui n’ont rien à voir avec la substance cannabis proprement dite. Plus exactement, une crise majeure affective, familiale, une perte d’un être cher ou des traumatismes sévères peuvent entraîner des symptômes qui s’apparentent à cette condition. Pour mesurer l’effet global d’une substance, tel qu’avec le cannabis, il y a la loi de l’effet reconnue scientifiquement. Ce contexte doit rassembler certaines conditions : la substance, la dose consommée, la perception et la connaissance du produit, les raisons sous-jacentes à l’abus, l’effet attendu (placébo), les valeurs culturelles, la personnalité et les contingences de contrôle social, soit le système sociolégal, le milieu sociofamilial. À titre d’exemple, les rastafaris en Jamaïque (Bob Marley) consomment régulièrement le cannabis (Ganja) sans créer de psychoses ou de bouffées délirantes. Consommé pour se rapprocher de Dieu, et combiné à des pratiques rituelles qui donnent un sens, ce cadre ordonné de l’usage semble protéger les individus et les groupes des effets négatifs et pervers des substances. À l’opposé, dans le cas du meurtrier de Sarah Halimi, les raisons sous-jacentes dans sa relation au cannabis s’inscrivent dans une fuite de la réalité et de ses problèmes. Provenant d’un milieu socioéconomique précaire, l’assassin est un citoyen avec un passé de délinquant et dont l’abus

MONDE JUIF

de cannabis fait partie de son style de vie. Contrairement aux usagers dont la motivation première est le plaisir (anniversaire, fêter un événement heureux, réussite d’un projet, réunion familiale, etc.) et où la tendance à la dépendance sera faible, celle du meurtrier s’appuie sur des motifs négatifs : faible estime de soi, solitude, angoisse, culpabilité, malaise, stress, etc. Donc à mon avis, la prise massive de cannabis, combinée à un style de vie malsain, peut modifier les états de conscience qui à leur tour peuvent altérer le jugement. Ceci étant, il y a lieu d’insister et de nuancer; ce n’est pas la substance en soi, mais bien l’état psychique et social de la personne dans sa relation au cannabis qui sera déterminante.

Dans cette optique, cette consommation de cannabis, substance toujours illicite en France, dédouanerait-elle de toute responsabilité pénale et morale celui qui en a pris avant de commettre son crime? Si on tient compte des raisons sous-jacentes à l’abus dont la BDA ferait partie, le cas du meurtre de Sarah Halimi blâmant l’abus de cannabis plutôt que le meurtrier en question, soulève des questions d’ordre légal, éthique, social, voire scientifique. D’une part, il y a un discours dit de la pathologie/maladie qui évacue l’intentionnalité et la responsabilisation en plaidant l’intoxication aigüe et la BDA, et d’autre part, il y a l’idée qu’un comportement, aussi complexe soit-il, pourrait être dicté par une substance objet mettant en veilleuse le sujet et l’acteur intentionnel. Nous assistons alors à ce que j’appelle un déplacement sujet/objet ou « ce n’est pas moi c’est la substance ou un autre moi ». Qui est responsable? À cette question, on peut dire qu’en attribuant au cannabis la causalité du meurtre gratuit et à caractère antisémite, on banalise la responsabilité primaire de l’individu abuseur. Cette norme légale permet de nourrir et de perpétuer la vision que la personne exhibant un comportement violent est d’abord victime d’une pathologie/maladie sur laquelle elle n’a généralement pas le contrôle. Les effets pharmacologiques ne peuvent constituer une preuve ni un facteur concret de prédiction de comportement de violence. Cet aspect est important, car la substance n’a rien à voir avec la dépendance, c’est l’interprétation et l’expérience personnelle qui déterminera si le cycle de la dépendance sera ou non enclenché. La dépendance est d’abord un problème d’individu et non de substance. En d’autres termes, ce n’est pas la substance toxique en soi qui va déterminer le niveau de risque de violence, mais bien la nature de la relation qu’on établit avec celle-ci. Si plusieurs personnes violentes ont également un problème d’abus de cannabis, le fait est qu’une partie non négligeable de la population passe à l’acte alors qu’ils sont tout à fait sobres.


La bouffée délirante dite aigüe est d’abord une classification dans la bible psychiatrique (DSM-5) et ne constitue pas en soi un diagnostic. En bref, le modèle médical psychiatrique axé sur les dysfonctions s’appuie principalement sur des données recueillies à partir des symptômes, à savoir la symptomatologie au détriment de l’origine des conditions psychosociales en question. Comment appliquer un « diagnostic » à des personnes qui ne vivent pas les mêmes contextes et conditions et dont les motifs des comportements ne relèvent pas de la même logique? Comme outil de classification qui permet de hiérarchiser des centaines de conditions de troubles mentaux, le DSM-5 peut-être utile au plan descriptif, mais est loin d’être exact. Loin d’être neutre, la pratique clinique en psychiatrie ne cadre pas souvent avec la science, l’évolution du patient est unique (équifinalité). Qui tient le projecteur sur le lieu de la scène en décidant d’éclairer tant de pourcentages plutôt que d’autres facteurs? En bref, l’intentionnalité et la responsabilité de l’abuseur ne disparaissent pas par magie derrière la substance, si toxique soit-elle, il est et reste le sujet de ses comportements.

Regrettez-vous que tout un contexte socioculturel et religieux n’ait pas été suffisamment pris en compte dans ce jugement? Ce qui aurait peut-être mis en valeur le degré d’intention de faire du mal à la victime? Rappelons les faits. Durant la nuit du 3 au 4 avril, dans un HLM de l’Est parisien, Kobili Traoré, 27 ans, s’introduit dans l’appartement de Sarah Halimi. Aux cris d’Allah Wakbar, entrecoupés d’insultes et de versets du Coran, le jeune homme la roue de coups, avant de la défenestrer. « J’ai tué le sheitan » (le démon, en arabe), a-t-il hurlé. Au lendemain du drame, Kobili Traoré est mis en examen pour meurtre. L’expertise psychiatrique conclut que le suspect a été pris, cette nuit-là, d’une « bouffée délirante aigüe » après une forte consommation de cannabis, mais que ce trouble psychotique n’écartait pas sa responsabilité pénale et n’était « pas incompatible avec une dimension antisémite ». Le caractère antisémite dans cette affaire a été alors réclamé et retenu par le parquet et les parties civiles. Essayez d’expliquer le manque d’intentionnalité à des milliers de mères nord-américaines ayant perdu leurs enfants sur les routes à cause de comportements de chauffards ayant conduit avec des facultés affaiblies? Des centaines et des milliers de cas de meurtres, de violence, d’accidents graves et de négligence parentale sont présentés régulièrement devant les cours de justice par des avocats experts spécialisés qui défendent leurs clients en prônant l’intoxication aigüe, voire l’aliénation mentale. Aurait-il agi ainsi sous l’effet de la BDA si son vis-à-vis était une musulmane voilée? Aurait-il récité des versets du Coran en disant Allah Wakbar si sa victime était musulmane? Comment ne pas tenir compte que la décision de consommer abusivement le cannabis lors de ce meurtre n’était pas volontaire sur le plan des intentions de l’abuseur? Pourquoi la BDA serait plus présente au moment précis du passage à l’acte alors que le sujet est un fumeur invétéré de cannabis depuis de nombreuses années? Comment peut-on à la fois commettre un crime antisémite, c’est-à-dire avoir conscience de la nature de son acte, tout en étant jugé irresponsable?

Pensez-vous que l’affaire Halimi aurait été évaluée différemment par des experts médicaux et psychiatriques ici au Québec quant à la part de responsabilité et de culpabilité du criminel dans sa prise de substances? Pour répondre à cette question complexe, il y a lieu de contextualiser la place qu’occupe le DSM-5 des 2 côtés de l’Atlantique. Publié pour la première fois en 1952, avec une liste de moins de 60 pathologies, ce code de classification qu’est le DSM est passé à plus de 530 conditions comprises comme des pathologies. Cet outil de dépistage, ne pas confondre avec des diagnostics est d’abord et avant tout une construction sociale et culturelle purement américaine.

Ceci étant, et alors qu’en France un citoyen vient d’être condamné à un an de prison ferme pour avoir lancé un chien d’un balcon, que penser de ce revirement où la justice a été « volée » avec ce meurtre antisémite? La Cour de cassation a décidé de ne pas responsabiliser l’acte meurtrier en libérant, à ce stade-ci, l’assassin de Sarah Halimi. Si le président Macron est en faveur d’une responsabilisation du meurtrier, plusieurs personnalités, dont les philosophes Badinter, Finkielkraut, Henri Lévy et Onfray déclaraient : « Tout laisse penser, dans ce crime, que le déni du réel a encore frappé ». Lors de la manifestation au Trocadéro à Paris pour dénoncer la décision de la Cour de cassation, la phrase suivante illustre autrement cet enjeu légal :« La première leçon du jugement dans l’affaire Sarah Halimi, c’est cela : le droit français vous lave de vos fautes si vous êtes très défoncé. » À la question de savoir si au Québec on aurait traité ce meurtre de la même façon, je peux juste déduire que le modèle psychiatrique américain est et reste la référence centrale dans la gestion de ces cas, aussi complexes que celui de Sarah Halimi. Ceci étant, et dépendant de qui est touché par l’acte en question, le résultat ne sera pas le même. Ainsi, quand Claude Dubois conduit avec les facultés affaiblies ou quand Maripier Morin blâme sa dépendance pour expliquer ses comportements inappropriés, ces mêmes comportements seraient gérés différemment si les sujets sont des citoyens ayant un statut social et économique précaire et avec des liens sociaux faibles. Les juges au Québec, comme en France, miseront sur le potentiel de réhabilitation axé sur la force des liens qui sont, jusqu’à un certain point, un gage important du succès dans le processus de prise en charge. Aurions-nous assisté à un même dénouement avec le cas de Bissonnette le meurtrier de la Grande Mosquée de Québec s’il avait plaidé la BDA ou l’intoxication aigüe? Mon expérience clinique de quelques décennies me démontre que le recours à la pathologisation des comportements pour dénigrer la responsabilité objective et intentionnelle des agresseurs est bel et bien vivante. Que ce soit dans les cas d’abus sexuels d’enfants, de violence, conjugale ou à saveur raciale ou antisémite, il ne manque pas d’avocats, des deux côtés de l’Atlantique qui plaideront la BDA ou l’intoxication aigüe pour défendre leurs clients au nom d’une pathologie inscrite au DSM-5. Au Québec, je ne crois pas qu’on aurait mis en veilleuse le contexte et les paroles à saveur antisémite avant le passage à l’acte, les preuves de l’intentionnalité sont un facteur à considérer. En conclusion, et alors que la discipline psychiatrique a fait des avancées extraordinaires dans le champ médical, cette discipline est et reste une science non exacte. Le jugement posé par la Cour de cassation en France nous ramène quelques décennies en arrière. Plaider la BDA ou la « maladie » de la dépendance pour justifier des comportements aussi violents que ce meurtre à caractère antisémite milite contre le potentiel des humains à s’autoresponsabiliser comme citoyens. Que ce soit en France ou au Québec, comment expliquer le silence des psychiatres, des responsables de la santé et des associations féministes pour dénoncer ce type de pratique révolue? Où est la distinction entre l’abuseur et la victime?

LVS septembre 2021


Ohel Sarah, une initiative du rabbin Yonathan Halimi à la mémoire de sa mère Sarah Halimi (zal)

Sonia Sarah Lipsyc

Le rabbin Yonathan Halimi

nous a accordé un mini-entretien de Haïfa où il réside et nous l’en remercions.

Vous avez lancé une collecte de fonds dans le cadre du projet « Unis dans l’action pour Sarah Halimi ». De quoi s’agit-il? Puis-je vous demander comment vous allez? Nous restons dans la douleur et la souffrance, mais nous essayons d’aller de l’avant et de surmonter les épreuves. Ma mère (zal) se souciait des autres, elle était attentive à leurs besoins et à leurs sentiments. Et ce sont ces qualités que nous aimerions, malgré toutes les difficultés, suivre et appliquer au sein de notre communauté afin que tout le monde se sente entouré. Votre communauté à Haïfa? Vous parlez de cette magnifique initiative Ohel Sarah, en français : La tente de Sarah, en hommage à votre mère (zal)? Oui. Il s’agit d’un centre communautaire que nous avons créé et qui s’adresse aux olim hadachim, nouveaux immigrants francophones. Nous les aidons à s’intégrer en Israël en gardant et en renforçant leur identité juive dans l’ambiance chaleureuse d’un centre communautaire et d’une synagogue. Quelles sont les activités que vous proposez? Toute sorte d’activités allant du soutien scolaire aux enfants en passant par des activités extrascolaires, des cours pour tous, pour les étudiants en particulier du Technion, pour les femmes et des offices de shabbat et jours de fête. Nous répondons aussi à toute demande de la part des olim hadachim en les conseillant ou en les orientant d’un point de vue administratif ou autre. Combien de personnes ou familles touchez-vous jusqu’à présent? Une trentaine de familles avec plusieurs enfants ainsi que des étudiants et nous sommes une équipe de professionnels ou bénévoles d’une dizaine de personnes.

MONDE JUIF

En effet, nous avons mis en place cette collecte de fonds, il y a quelques semaines, avec les encouragements de nombreuses personnes, dont le Grand Rabbin de France, Haïm Korsia afin d’agrandir notre centre communautaire. Nous espérons ainsi offrir plus de services tant sur le plan éducatif, social, religieux que culturel à plus de personnes à la mémoire de notre mère. Nous voudrions aussi inaugurer un Sepher Torah à son nom. Nous avons atteint quatre-vingts pour cent de nos objectifs, mais il nous reste encore à poursuivre nos efforts. Comment peut-on vous aider? En nous encourageant par votre contribution si modeste soit-elle en vous rendant sur le lien suivant : https://new.neemanfoundation.com/projects/netivhaaliya-ohel-sarah. Ou en m’écrivant pour toute autre information : ohelsarahhalimi@gmail.com Merci.


L’affaire Sarah Halimi, l’horreur d’un combat judiciaire Eric Yaakov Debroise Le dimanche 25 avril 2021, de nombreuses manifestations en France et en Israël ont réuni des dizaines de milliers de personnes pour manifester contre l’horreur subie par Sarah Halimi et réclamer justice et en soutien à ce que les médias français nomment l’affaire Sarah Halimi. Le 4 avril 2017 vers 4 h du matin, 11e arrondissement de Paris, Kobili Traoré, un jeune homme de 27 ans de confession musulmane pénètre par effraction chez Sarah Halimi, 65 ans, ancienne médecin, puis directrice de garderie, de confession juive et de pratique orthodoxe. Traoré pénètre chez Sarah Halimi par le balcon de ses voisins. Pendant plus d’une demi-heure, elle est violentée, frappée, il tente de l’étouffer. La scène est horrible, les cris sont sans pareils, elle appelle au secours, elle implore de l’aide. Les voisins l’entendent, ils sont impuissants. La police est là, mais elle n’entre pas dans le domicile pour sauver Sarah Halimi de cette situation. Traînée au balcon, il l’insulte en arabe de « sheitan » (diable), il crie plusieurs fois « Allah Akbar », il prononce des sourates du Coran et tente de nouveau de l’étouffer. Elle s’évanouit! Il la jette, inanimée, du 3e étage par-dessus le balcon. Il hurle alors « J’ai tué la sheitan du quartier » et part ensuite prier dans le salon de ses voisins en passant de nouveau par le balcon. La police intervient, c’est déjà trop tard! L’analyse médico-légale fait état d’un acharnement féroce de Kobili Traoré sur Sarah Halimi, on a retrouvé sur cette dernière 24 fractures au visage occasionnées par des coups.

Affaire Halimi – Lyon 26 avril 2021 De nombreux questionnements sans réponse dans cette affaire Ce meurtre a fortement secoué la communauté juive française et de nombreuses communautés juives partout au monde. De nombreuses questions demeurent sans réponse ou laissent planer le doute. Entre autres : 1) l’inaction policière alors qu’elle est présente sur les lieux; 2) « l’irresponsabilité » pénale engagée par la défense pour Kobili Traoré; 3) le refus d’un jugement alors que tous les partis s’accordent à en vouloir un; 4) le refus au début de la procédure par le procureur général de qualifier le crime d’antisémite alors que les propos tenus sont clairement dus à sa judéité. Outre l’horreur de la scène, il y a beaucoup trop de questions qui demeurent sans réponse. Les gens sont choqués. Le caractère antisémite de l’affaire Sarah Halimi est aujourd’hui clairement reconnu1. Néanmoins, avec le refus de mener un procès en bonne et due forme contre le suspect Kobili Traoré, il ne sera jamais vraiment possible de savoir qui a pris la décision de l’absence de l’intervention policière. Il n’y aura pas non plus d’imputabilité administrative sur cette question. Entre autres, est-ce la préfecture de Paris qui est responsable ou bien sur le plan ministériel, quelqu’un étaitil au courant de la situation et n’aurait pas agi? Nous n’en saurons jamais rien! Outre le crime, la manière de mener l’enquête est tout aussi importante. Dans le cas de l’affaire Sarah Halimi, les autorités françaises ont clairement manqué de transparence et parfois, ont démontré une nonchalance à répondre aux questionnements de la famille et de la communauté juive française concernant

le caractère antisémite et l’irresponsabilité pénale de Kobili Traoré. Cette manière d’agir jette le discrédit sur les institutions françaises qui sont l’un des derniers remparts contre l’expression de l’antisémitisme en France. Si la digue de la justice éclate, qui protègera les Juifs en France? Le Canada et la France, des implications juridiques différenciées L’affaire Sarah Halimi a permis aussi d’exposer un vide juridique en France. Pour justifier de l’irresponsabilité pénale, l’avocat de Kobili Traoré a mis de l’avant que la consommation excessive de cannabis de ce dernier aurait déclenché une bouffée délirante incontrôlable2. Qu’est-ce que cela signifie dans les faits? Sur le plan juridique en France comme au Canada, une personne consommant des psychotropes est responsable pénalement de ses actes. Ainsi, si une personne commet une infraction routière à cause de l’alcool ou du cannabis, en France ou au Canada, la personne est pénalement responsable de ses actes. La prise de psychotropes ou de produits affaiblissant le jugement est un facteur aggravant à la peine. Cependant, l’approche juridique canadienne diffère de la France sur la question du cannabis. L’avocat de Kobili Traoré a soutenu que la consommation régulière et soutenue de cannabis de ce dernier a déclenché une maladie mentale et que dès lors, il ne pouvait pas être reconnu pénalement responsable de ses actes. Cette faille dans la législation française n’est plus sans conséquence puisque l’application stricte du droit français a créé une jurisprudence en totale contradiction avec l’approche canadienne. En effet, au Canada, que votre consommation régulière de cannabis déclenche un affaiblissement de vos capacités ou une maladie mentale, vous demeurez pénalement responsable de vos actes. Cette avance de la législation canadienne sur la question du cannabis est principalement due à sa légalisation3. L’impact majeur de l’affaire Sarah Halimi Au-delà de la consternation suscitée par l’affaire Sarah Halimi pour la communauté juive, mais aussi pour les politiques et la société française, cette affaire marque un tournant, une rupture entre les Juifs français et la France. Depuis plusieurs décennies, la communauté juive française amorce un déclin démographique. Les Juifs français se projettent de moins en moins dans un avenir en France. Les différentes attaques terroristes avaient déjà raison d’une insécurité croissante. Aujourd’hui, les institutions républicaines montrent des traces de faiblesse, elles n’arrivent non seulement plus à défendre leurs concitoyens juifs, mais elles ne veulent même plus les défendre. C’est probablement un point de non-retour pour les Juifs français et une blessure qui les marquera pour longtemps. 1. Ce n’est que six mois plus tard que le parquet de Paris demande que le caractère antisémite soit retenu. Voir https://www.marianne.net/societe/meurtre-de-sarah-halimi-le-parquet-demande-que-le-caractere-antisemite-soit-retenu et https://www.dalloz-actualite.fr/flash/affaire-sarah-halimi-cannabis-meurtre-antisemite-et-irresponsabilite-penale#.YNjC96GQi00 2. Meurtre de Sarah Halimi: manifestations en France et Israël pour réclamer « justice », Le Soleil, 25 avril 2021, Anne-Sophie Lasserre, lien :https://www.lesoleil.com/actualite/ monde/meurtre-de-sarah-halimi-manifestations-en-france-et-en-israel-pour-reclamer-justice5f684c63e3b4981515f5433013a43035 3.Voir L’Encyclopédie canadienne, Légalisation du cannabis au Canada, lien :https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/marijuana-legalization-in-canada

LVS septembre 2021


Justice pour Sarah Halimi : les communautés juives d’Amérique du Nord solidaires

Annie Ousset-Krief

Dimanche 25 avril 2021, partout dans le monde se rassemblaient des dizaines de milliers de personnes, avec un seul slogan : « justice pour Sarah Halimi ». De Paris à Jérusalem, en passant par New York, Miami, Los Angeles et Montréal, Juifs et non-Juifs dénonçaient l’antisémitisme et les défaillances de la justice française. Ces rassemblements se sont poursuivis toute la semaine en Amérique du Nord, organisés notamment par l’American Jewish Committee, et le 27 avril, à Montréal, un rassemblement virtuel fut organisé par la Fédération CJA, le CIJA et la CSUQ. Sarah Halimi, 65 ans, médecin à la retraite, résidant dans un quartier populaire du 11e arrondissement de Paris, fut assassinée le 4 avril 2017 par son voisin, Kobili Traoré, un Franco-Malien musulman, qui la massacra à coups de poing avant de la défenestrer, en hurlant « Allahou Akbar, j’ai tué le sheitan (le diable) ». En première instance, le 12 juillet 2019, la Cour de justice déclara que l’assassin n’était pas responsable de ses actes, car son discernement avait été aboli par la consommation d’une grande quantité de cannabis qui aurait provoqué « une bouffée délirante » : il ne savait pas ce qu’il faisait. La famille fit appel, mais l’irresponsabilité fut à nouveau retenue par la Cour d’appel de Paris, le 19 décembre 2019, qui reconnaissait tout de même le caractère antisémite du meurtre. Montréal – Manifestation du 25 avril 2021 Sur la base de rapports d ’ e x p e r t s - p s yc h i a t r e s mandatés par la juge, la Cour de cassation entérinait cette décision le 14 avril 2021 : le procès n’aurait donc pas lieu. Le criminel a été interné en hôpital psychiatrique. Depuis 4 ans la famille se bat pour obtenir justice, appuyée par de nombreuses organisations. Ainsi le groupe « Pas Silencieux », dont fait partie Monique Betito, organisatrice du rassemblement de Montréal le 25 avril. Ce groupe humaniste (c’est ainsi qu’elle le définit) est né de l’affaire Sarah Halimi et a pour objectif d’obtenir justice et de combattre l’antisémitisme. Monique Betito dénonce « une décision ignoble qui a tué Sarah Halimi une deuxième fois ». Colère et indignation sont partagées par le Grand Rabbin de France, Haïm Korsia, qui, dans une tribune du quotidien français Le Figaro, s’insurge contre ce « scandale judiciaire ». Dans une longue intervention lors du rassemblement virtuel de Montréal le 27 avril, Haïm Korsia souligne les manquements à la justice et les incohérences de l’affaire : pas de reconstitution du meurtre, pas d’auditions de témoins, et une décision basée sur les rapports de la majorité des experts psychiatriques. Le meurtrier avait-il eu son jugement altéré, comme le disait un psychiatre, ou bien totalement aboli, comme le concluait un autre?1 Mais comme le soulignait Haïm Korsia, est-il possible de reconnaître le caractère antisémite du meurtre – donc un acte pensé – et en même temps plaider l’irresponsabilité?

Lors de ce même rassemblement, Gail Adelson, présidente de la Fédération CJA, exprimait sa solidarité avec la famille de Sarah Halimi et toute la communauté juive française, qui, dit-elle, avait été « patiente trop longtemps ». Son appel à la justice rejoignait le message de tous les intervenants. Jacques Saada, président de la CSUQ , partageait sa douleur et son indignation face à l’antisémitisme, « ce mal qui ronge », et dénonçait la faillite de la justice. Le cousin de Sarah Halimi, Eric Allouch, qui vit à Montréal, allumait une bougie à la mémoire de Sarah. Il rappelait la promesse de la maire de Paris de donner le nom de Sarah Halimi à une rue de la capitale française. Devant l’émoi suscité par la décision de justice, le président français, Emmanuel Macron, avait très vite réagi, appelant de ses vœux un changement de législation. Une proposition de loi était présentée au Sénat le 25 mai 2021. Elle « exclut l’irresponsabilité lorsque l’abolition du discernement est due à la faute de l’auteur » 2. Le Sénat l’adoptait en première lecture. Cette loi, si elle est promulguée, devrait porter le nom de Sarah Halimi. Le combat pour ouvrir un procès continue. Le 9 juin 2021, à l’initiative des députés Meyer Habib (UDI) et Constance Le Grip (Les Républicains), 80 députés ont demandé la constitution d’une commission d’enquête pour rechercher d’éventuels dysfonctionnements de la police et de la justice. Les enfants de Sarah Halimi ont porté plainte auprès de la Cour européenne des droits de l’homme. Et pour perpétuer sa mémoire, et promouvoir ses valeurs, son fils, Yonathan Halimi, a décidé de créer à Haïfa un centre communautaire destiné aux francophones, qui s’appellera Ohel Sarah 3. Sa sœur, citoyenne israélienne, a saisi la justice en Israël. Ses deux avocats, Gilles-William Goldnadel et Francis Szpiner déclaraient agir « littéralement en désespoir de cause, aux fins de voir la justice israélienne, compétente hors de ses frontières lorsqu’un juif est assassiné en tant que juif, réparer ce qu’ils considèrent comme un déni de justice » 4, Défaite judiciaire et morale, comme l’écrivait Bernard-Henri Lévy 5, l’affaire Sarah Halimi ne sera close que lorsque justice sera enfin rendue.

1.En effet, il y a une différence fondamentale entre abolition et altération du discernement : si le discernement est seulement « altéré », la personne mise en cause n’est pas reconnue irresponsable pénalement, ce qui ouvre la voie à un procès et une condamnation. Dans le cas d’un discernement « aboli », la personne n’est pas consciente de ses actes et ne peut être jugée. 2.https://www.vie-publique.fr/loi/280052-proposition-loi-causes-irresponsabilite-penale-conditions-dexpertise 3.https://fr.timesofisrael.com/ohel-sarah-un-projet-a-la-memoire-de-sarah-halimi/ 4.https://www.lefigaro.fr/vox/societe/attentat-a-rambouillet-meurtre-de-sarah-halimi-les-symptomes-de-l-impuissance-publique-20210426 5.https://www.lepoint.fr/editos-du-point/bernard-henri-levy/bhl-pour-une-loi-sarah-halimi-19-04-2021-2422888_69.php

MONDE JUIF


La tragédie de Méron Eric Yaakov Debroise Le vendredi 30 avril 2021 dans le nord de la Galilée au Mont Méron se déroule la fête de Lag Baomer au lieu de pèlerinage du tombeau de Rabbi Shimon Bar Yochaï. Cette célébration annuelle vivante et joyeuse se transforme dans la soirée en une tragédie. À la suite de bousculades, 45 personnes qui sont tombées perdent la vie malheureusement étouffées par leurs semblables. La fête de Lag Baomer Le Lag Baomer est une fête durant le compte du Omer entre Pessah (fête de la Pâque juive) et Shavouot (fête du don de la Torah). Elle est l’occasion de célébrer et commémorer la mémoire vivante du célèbre Rabbi Shimon Bar Yochaï (2e siècle) à qui on attribue la rédaction du Zohar, ouvrage d’importance de la mystique juive. À cette occasion, à Méron, les participants effectuent un pèlerinage sur le tombeau de Bar Yochaï et d’immenses feux de joie sont allumés sur les flancs de la montagne. Pour ceux qui ont eu l’occasion d’y participer, ils vous feront état d’une ambiance toute particulière. Une chaleur humaine puissante, une joie transcendante et des chants qui déchirent les Cieux. En 2020, cette fête a été annulée en raison de la pandémie de COVID-19. Avec la vague de vaccination lancée en Israël dès le début de l’année 2021, cette célébration était attendue avec impatience dans les milieux religieux. Une tragédie nationale Les causes de cette tragédie sont complexes et non encore élucidées. Il semblerait que les autorités avaient initialement permis la présence d’un maximum de 10 000 personnes dans l’enceinte du tombeau de Rabbi Shimon Bar Yochaï. Nous savons aujourd’hui que ce nombre a été largement dépassé. Plus de 100 000 personnes se sont déplacées pour l’événement sans être stoppées notamment à cause de la pression de différents partis de la coalition du gouvernement israélien alors dirigé par Benaymin Nathanayou. De plus la présence policière d’environ 5 000 intervenants n’était pas assez nombreuse pour maîtriser la foule et les risques de débordement. Et la situation devint vite confuse. Les sauveteurs ont eu la plus grande des misères à intervenir et à évacuer les blessés en raison de la forte densité des participants sur le site. En 2016, un rapport du commandant de police Ilan Mor mettait déjà en garde les autorités gouvernementales. Il s’inquiétait du trop grand nombre de participants et de l’incapacité des infrastructures à garantir la sécurité des pèlerins. Il recommandait entre autres qu’une seule autorité rabbinique soit responsable de la gestion du site contrairement à ce qui se fait aujourd’hui, chaque cour rabbinique et hassidique administrant son propre espace. Cette tragédie interpelle. Entre impératif sanitaire et religieux, certaines tensions sont apparues dans la société israélienne depuis le début de la pandémie. La tragédie de Méron risquait d’être une blessure supplémentaire entre la société séculière et une partie du monde religieux israélien. Monde religieux qui ne manque pas également de s’interroger sur son propre fonctionnement1. Mais dès le lendemain de cette catastrophe, on a assisté à une mobilisation entre Juifs, Arabes, Druzes, et entre religieux et non-religieux pour venir en aide aux pèlerins, aux rescapés et aux endeuillés. De nombreuses initiatives de solidarité dans tout le pays ont été relayées dans les médias ou certains sites. Le site Torah Box, par exemple, en mentionne 1.A titre d’exemple, le journaliste haredi, Moshe Glassner de Kol Barama a déclaré: « il est temps que toutes les communautés (ultra-orthodoxes) comprennent le message, les règles de sécurité, comme les règles de santé, ne sont pas un « complot sioniste » contre la religion, et d’ajouter que « cette façon de penser […] nous a coûté des vies lors de la pandémie, à Méron, et à nouveau à Shavuot (Où il y eut deux décès et 60 blessés lors de l’effondrement des gradins dans une synagogue hassidique de Givat Zeev le dimanche 16 mai 2021 (ndr) ». Voir https://fr.timesofisrael.com/catastrophe-du-mont-meron-pourquoi-les-partis-haredi-bloquent-ils-lenquete/ 2.https://www.torah-box.com/news/actualite-juive/meron-la-solidarite-s-organise-dans-tout-le-pays_31293.html 3.Traité Shevou’ot 39a du Talmud de Babylone.

quelques-unes : dons de sang, soutien en terme de logements, de denrées alimentaires, de finances, de prières, etc2. Ainsi le principe talmudique « Kol Israël arévim zé bazé », à savoir « tout un chacun en Israël est responsable l’un envers l’autre » s’est concrétisé à cette occasion3. Enfin, pour que les festivités ne se transforment plus en tragédie et que des familles soient endeuillées lors de ces événements, le nouveau gouvernement israélien a dernièrement donné le feu vert pour la mise en place d’une commission d’enquête d’État sur la bousculade à Méron et ses implications. Montréal en deuil Montréal s’est aussi retrouvée dans le deuil. Parmi les victimes, deux Montréalais sont décédés : Shraga Gestetner (zal) et Dovi Steinmetz (zal). Shraga Gestetner, dans la trentaine, était un chanteur reconnu et père de famille de six enfants. Il avait grandi à Outremont, puis déménagé à New York après son mariage. Au-delà de la musique et du chant qu’il affectionnait, il était aussi une âme charitable. Il se consacrait à aider les plus vulnérables dans la communauté et aux études religieuses. Quant à Dovi Steinmetz (21 ans), il a grandi dans le quartier Côte-des-Neiges. Il était apprécié de sa famille, de son entourage et de ses amis. Bon vivant, joyeux! Selon l’adage, un sourire enrichit celui qui le reçoit sans appauvrir celui qui le donne. Il était arrivé en Israël depuis quelques mois pour étudier dans la prestigieuse Yechiva de Mir. Cette tragédie n’a pas laissé indifférents les politiques montréalais et canadiens qui ont exprimé leur soutien aux familles affectées. Lionel Perez (chef de l’opposition officielle à la mairie de Montréal) a fait part de son affection aux familles, la mairesse Valérie Plante quant à elle a fait part de son plus profond soutien, le premier ministre quant à lui a partagé sa plus grande tristesse.

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Rosh Hashanah and Yamim Nora’im, Days of Awe Rabbin Yamin Levy

Two New Year months: Nissan and Tishri Strangely, the name Rosh Hashanah as a holy day does not appear in the Torah or in the TaNakh (Bible) for that matter. Like Yom Kippur it is not one of the Shalosh Regalim, the three pilgrimage festivals, but unlike Yom Kippur, the Torah says little about why and how this holy day is observed. The first day of the seventh month of the year, Tishri, is referred to by the sages of the Mishna (Talmud) as Rosh Hashanah, the beginning of the new year. The month of Nissan, as far as the Torah is concerned, is the first month of the Hebrew calendar. What this means is that all the months of the year are numbered in relation to Nissan. Immediately prior to the Exodus from Egypt, the Jewish people are commanded to create what will be their calendar. “This month shall mark for you the beginning of the months; It shall be the first of the months of the year for you” (Shemoth 12:2)

The same is true with the dating of Shavuoth and Sukkoth. Both these holy days are recorded in the books of Shemoth and Devarim with no specific dates, just their seasons. In contrast, the holy days in the book of Vayikra are given specific dates in a particular month, such as: “The afternoon of the fourteenth day of the first month is [the time that you must sacrifice] God’s Passover offering. Then, on the fifteenth of that month, it is God’s festival of Matzoth, when you eat Matzoth for seven days.” (Vayikra 23:5&6)

‘‘ I shall thank You for the awesome, wondrous way I was fashioned; Your works are wondrous, and my soul knows it very well. ’’ Psalm 139:14

The Torah recognizes that the way a people relates to the passage of time and how it is established plays an important role in the formation of the culture and values of the society. Calendars of the ancient Near East were based on pagan myth and polytheistic dramas while the Jewish calendar signifies the new year with the Exodus from Egypt. The biblical new year memorializes an event that happened to a people and not a drama in the realm of gods. The first commandment given to the Jewish people affords them a nationally significant understanding of time. Time is gauged from a point that characterizes the identity of the people of Israel as a free nation. The establishment of their calendar is a sort of declaration of their independence. A careful reading of the above quoted verse, however, suggests that while Nissan is the “beginning of the months” (Rosh Chodashim), alternatively translated as the first of the months, it is not necessarily the beginning of the new year. Years are counted from Tishri as the Mishna clearly states: “The first of Tishri is the beginning of the new year for the counting of years.” (TB Rosh Hashanah 1:1) What emerges is that the Torah has two distinct yet connected calendars: the calendar that starts with the month of Nissan and the calendar that starts with the month of Tishri. The reason for this is that the Jewish calendar is both lunar and solar. The beginning of the lunar calendar is Nissan while the beginning of the solar calendar is Tishri. Being that the agricultural seasons play such an integral role in the celebration of the holy days, it is no surprise that in the books of Shemoth and Devarim the holy days are dated according to their agricultural / solar season: “Safeguard the month of standing grain so that you will be able to keep the Passover to God your Lord since it was the month of standing grain that God your Lord brought you out of Egypt at night” (Devarim 16:1) Based on the language used in the above verse “Safeguard the month of standing grain” which is a reference to the spring season, the Talmud deduces that the Jewish calendar, while lunar, must always adjust to the solar seasons of

JUDAÏSME

the holy days (See TB Rosh Hashanah 21a, also MT Kiddush HaChodesh 1:1).

Nissan therefore functions as the beginning of the new year that is specifically relevant to the Jewish people while Tishri has a more universal significance. As the Talmud notes: “Rav Chisda taught: This was said about Jewish kings, but the kings of the nations of the world count from Tishri” (TB Rosh Hashanah 3b) The specificity of Rosh Hashanah Rosh Hashanah as the beginning of the new calendar year, according to Rabbi Yoel Bin-Nun, is not a particular day but rather a season (Zachor VeShamor, by Yoel Bin-Nun, p. 238-239). Rosh Hashanah is the beginning of the season of the new year which includes Yom Kippur, Sukkoth, and Shemini Atzeret. This season is also referred to as the Yamim NoRa’im, the “days of awe”. To be clear, Rosh Hashanah is a Yom Tov, a festival, not only a Holy Day but a celebration. Rosh Hashanah, the Jewish New Year, celebrates the creation of the human being. Two of the most prominent rabbinic sages, Rabbi Eliezer and Rabbi Yehoshua, disagree as to when the world was created. Rabbi Eliezer taught that the world was created in the month of Tishri, referred to in the Torah as the seventh month of the year, while Rabbi Yehoshua argued the world was created in the month of Nissan (TB Rosh Hashanah 10b). The Talmud rules in accordance with Rabbi Eliezer and the Midrash qualifies his position noting further that the world came into being on the 25th day of Ellul, which means that on the first of Tishri God created the human being (Midrash Rabbah Devarim). This position is further ratified by the liturgy on Rosh Hashanah which clearly states “Zeh Hayom Techilat Ma’aSeCha”, “this is the day which was the beginning of your creation”, and the expression borrowed from Yirmiyahu (20:17) “Zeh HaYom


HaRat OlaM”, “this is the day of the conception of the world”. Rabbi Avraham Ibn Ezra cites several compelling proofs that the first of Tishri is indeed the date the Torah recognizes as the date of creation of the world and of mankind (Commentary on Vayikra 25:9). Rosh Hashanah therefore marks the beginning of the Yamim Nora’im, the “days of awe”. They are referred to as such because there is nothing more awe-inspiring than reflecting on the fact that we are here, alive in this vast universe, thinking, seeing, smelling, creating, and communicating with one another. On this day, the first of Tishri, Rosh Hashanah, we celebrate the birth and creation of humanity. Awe in the Miracle of Life The very fact that you are engaged in the simple task of reading this essay is truly remarkable, even breathtaking. Albert Einstein noted: “There are two ways to live your life. One is as though nothing is a miracle. The other is as though everything is a miracle.” All year round we process the world around us, as Rambam our teacher would expect, through the lenses of the laws-of-nature while Rosh Hashanah and the ten days leading up to Yom Kippur, the days of awe, are lived as if everything is a miracle; everything is awe-inspiring, and our having been created not the least of which. We are asked to reflect on this amazing world we inhabit and the greatest creation of all – the human being. Consider how our joints and limbs, which are in constant movement, self-lubricate by producing a jelly-like substance in the precise amount at every place it is needed. The food we eat converts into

living tissue that causes our body to grow and produces energy that allows us to think, work and play. Our heart pumps an average of 1.5 gallons of blood every minute. The brain is the most awe-inspiring human organ. It is the control center of the human body. It generates billions of bits of information that control and feed every part of the body. It is by far the most complex information management system in the universe. We see, we smell, we feel and process our conscious and unconscious thoughts through our brain. An adult body has 7 octillion atoms (that is 27 zeros after the 7). Every atom in our body is billions of years old, dating back to the Big Bang some 14 billion years ago. The probability of our being brought into this existence is about one in 400 trillion. If one does not respond spiritually to this fact, it leads to an existential crisis. Out of an infinite number of possibilities, against all odds, I was the one who got a chance at life! Awe is an emotion that is characterized by a sense of vastness and by the need to comprehend or grasp that which is not easily understandable. Research on awe suggests that it involves both a feeling of personal smallness and a sense of connectedness with that which is much larger than the self. We have all experienced the majesty of existence when beholding the beauty of the drifting colorful autumn leaves in a light breeze or the wonder of a beautiful sunset over the ocean. Magnify that experience and one begins to understand the emotion asked of us during the Yamim Nora’im, the days of awe. On Rosh Hashanah, we become acutely aware of the wonder of our existence and its fragility. Herein lies the grand paradox of Rosh Hashanah. It is both a celebration of our creation and a dreadful realization of our mortality. .com La traduction de cet article par Yolande Amzallag est disponible en ligne lvsmagazine.com

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Moïse Amselem(zal), un géant de sa génération Elias Levy souvient avec émotion de son abnégation totale envers les êtres en fin de vie.

Moïse Amselem a incarné la quintessence du leadership communautaire. Ce bénévole admirable et philanthrope des plus généreux a consacré sa vie au service de sa communauté avec foi et passion. Son parcours communautaire a été des plus marquants.

« Son engagement au sein de la Hévra Kadisha a été des plus exemplaires. Il passait des nuits auprès de personnes mourantes et à consoler leur famille. Il lui arrivait souvent de quitter in extremis sa pharmacie pour être présent à un enterrement. Je n’oublierai jamais avec quelle bonté il aidait tous ceux et celles qui avaient besoin de lui. Il disait toujours oui quand on le sollicitait. Il était toujours présent dans les moments difficiles. »

Il est décédé cet hiver à l’âge de 88 ans. Sa disparition a suscité un profond émoi dans la communauté juive de Montréal et dans le monde sépharade, où ses nombreuses actions communautaires ont laissé des traces indélébiles. Moïse Amselem a été président de la Communauté sépharade du Québec (CSQ) pendant deux mandats consécutifs, de 1997 à 2001. Il considérait le bénévolat communautaire comme une cause très noble où l’esprit de fraternité et le sens de la collégialité devaient prédominer avant tout.

Moïse Amselem a été un pharmacien réputé et des plus respectés. Son engagement communautaire intense et l’exercice de sa profession de pharmacien étaient étroitement liés, assure sa fille, Joëlle Amselem, qui a travaillé longtemps à ses côtés et lui a succédé à la tête de sa pharmacie il y a quelques années.

« Il avait un très grand respect pour ses interlocuteurs. Il était très proche des gens, peu importe leur statut socio-économique. Il avait une grande qualité qui fait souvent défaut aux leaders communautaires : il déléguait des responsabilités sans hésiter et faisait entièrement confiance à tous ceux et celles qui l’épaulaient dans ses fonctions. Il était réceptif à tous les projets qu’on lui proposait », se rappelle son gendre Robert Abitbol, ancien directeur général de la CSUQ. Cette proximité avec les membres de sa communauté, il l’a manifestée concrètement lors de son engagement sans faille dans une cause communautaire qui lui tenait grandement à cœur : la Campagne de l’Appel juif unifié (AJU) de la Fédération CJA. Il ne cessait de rappeler que la tsédaka, la charité, collective est l’un des piliers cardinaux du judaïsme. En 2009, à titre de président de la Campagne - Dr William Dery sépharade de l’AJU, il s’est rendu dans toutes les synagogues sépharades de Montréal afin de sensibiliser leurs membres à l’importance de contribuer à cette cause communautaire qu’il qualifiait de « vitale ». Il a pris la parole aussi bien devant de larges assistances que devant des petits kahal, communautés, ne dépassant pas le minyan (quorum de dix personnes). À ses yeux, chaque Juif était important.

Il était très proche de ses patients et aussi des personnes malades qu’il accompagnait en fin de vie à titre de Paquid de Hévra Kadisha, rappelle-t-elle. « Ses fonctions de pharmacien et à la Hévra Kadisha ont fait qu’il avait une proximité avec la maladie et la mort. Il était tous les jours exposé à la souffrance humaine tangiblement. »

‘‘Moïse Amselem a été le leader communautaire le plus pur et le plus humble que nous ayons connu’’

Jacques Saada, président de la Communauté sépharade unifiée du Québec (CSUQ), gardera de lui le souvenir d’une figure centrale de notre communauté. « Je ne sais plus quand j’ai rencontré Moïse Amselem pour la première fois, mais ce qui m’avait frappé, c’était son regard doux et bienveillant, son sourire chaleureux, sa voix vraie, sa modestie naturelle. Je ne savais pas alors que je venais de rencontrer un grand parmi les grands. Au gré du temps, nos vies se sont recroisées. Moïse ne changeait pas. Il ne changerait jamais. Après mon élection à la présidence de la CSUQ , je me souviens que, comme dans la tradition ancestrale du père qui bénit ses enfants, il avait posé sa main sur ma tête et prononcé quelques phrases pour invoquer la protection divine dans l’exercice de mes responsabilités au service des nôtres. Puis, en me regardant droit dans les yeux, il m’avait dit toute la confiance qu’il avait en moi. » L’une des grandes responsabilités communautaires que Moïse Amselem a assumées avec un dévouement infini a été celle de Paquid (membre responsable) de la Hévra Kadisha, la confrérie du dernier devoir de la communauté sépharade. Le Rabbin Shalom Chriqui, leader spirituel du Centre Chabad de la rue Van Horne et de l’Escale Chabad du Nord, sise dans les Laurentides, se

VIE COMMUNAUTAIRE

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Défrayer le coût des médicaments ou des funérailles d’une personne très nécessiteuse était pour lui une mitzvah (un commandement et une bonne action) fondamentale qu’il accomplissait avec la plus grande discrétion. Son engagement auprès des jeunes forçait l’admiration, souligne son proche ami, le Rabbin Jacob Levy, leader spirituel de la Congrégation Beth Rambam de CôteSaint-Luc. Au début des années 70, alors qu’il assumait la viceprésidence de la communauté israélite de Kénitra, Moïse Amselem a réalisé un travail gigantesque auprès de la jeunesse juive de cette ville du nord-est du Maroc. C’était une époque de grand bouillonnement culturel et de contestations sociales, marquée par le célèbre slogan « Peace and Love ». Pour les jeunes, « il était interdit d’interdire », se remémore le Rabbin Jacob Levy.

« À l’époque, j’avais 17 ans, je n’étais pas religieux. À Kénitra, les jeunes de ma génération n’étaient pas du tout intéressés par l’étude de la Torah, mais l'étaient par les booms et les discothèques. Moïse était déjà un pharmacien réputé et très apprécié, aussi bien par les Juifs que par les musulmans. Il quittait souvent sa pharmacie pour organiser des activités pour les jeunes. Il a eu une influence énorme sur ces derniers. Les dvar Torah, paroles de Torah, de ce jeune pharmacien très éloquent nous captivaient. Il nous a fait découvrir les merveilles enfouies dans les textes toraniques avec une approche moderne et scientifique. Moïse a marqué ma génération. Il a été mon père spirituel. »


L’éducation était l’une de ses priorités majeures. Il a soutenu vigoureusement, au moyen de maintes initiatives, les deux écoles sépharades de Montréal, l’École Maïmonide et l’Académie Yéchiva Yavné. Saadia Elhadad, fondateur et président d’honneur de l’Académie Yéchiva Yavné, évoque avec émotion son engagement admirable en faveur d’une éducation juive de qualité pérennisant les valeurs et les traditions sépharades. « Moïse Amselem avait un cœur en or. Il ne disait jamais non quand on le sollicitait pour une cause importante. Durant sa merveilleuse vie, il a donné énormément de tsédaka à des œuvres caritatives, éducatives et communautaires. Il a toujours soutenu financièrement très généreusement la Yéchiva Yavné. Plusieurs de ses petits-enfants ont étudié dans notre école. Quand il venait, il avait des larmes aux yeux quand il entendait chanter nos élèves. Il considérait la diffusion des enseignements de notre sainte Torah comme une mitzvah capitale. » Moïse Amselem était aussi très sensible à l’éducation des jeunes en Israël. En 2012, il a été l’initiateur, avec le précieux concours de son épouse Gladys, d’un projet éducatif remarquable : l’octroi de bourses d’études à des étudiants sépharades méritants souhaitant poursuivre leur cursus académique dans une université israélienne. Il a été aussi un grand ambassadeur du séphardisme canadien en Israël et dans la diaspora. Président de la Fédération sépharade du Canada (FSC) de 2004 à 2018, il a participé à d’importants forums internationaux réunissant les communautés sépharades des quatre coins du monde. Il a aussi pris part tous les ans, à Jérusalem, au présidium de la Fédération sépharade mondiale (FSM) et au Congrès de l’Organisation sioniste mondiale (OSM). À l’automne 2020, les délégués du 38e Congrès sioniste mondial, qui s’est tenu virtuellement depuis Jérusalem, l’ont élu « membre honoraire » de cette organisation pour « son engagement admirable pendant de nombreuses années dans les institutions du mouvement sioniste et sa

grande contribution à la diffusion des idéaux sionistes ». C’était la première fois qu’un tel honneur échoyait à un leader de la communauté sépharade du Canada. Durant sa présidence, la FSC a soutenu financièrement de nombreux projets sociaux et éducatifs en Israël, notamment celui initié par un ex-Montréalais, le Rabbin Yamin Levy, fondateur et président du Maimonides Heritage Center de Tibériade : servir quotidiennement des petits-déjeuners gratuits aux élèves pauvres dans les écoles de plusieurs villes du sud d’Israël. Moïse Amselem a contribué très généreusement de ses propres deniers à ces projets. L’identité sépharade n’était pas pour lui une obsession, mais une richesse infinie que les Sépharades se doivent de maintenir vivace en perpétuant leurs traditions ancestrales : les rites religieux, la liturgie, la musique, la gastronomie. Il a soutenu des projets valorisant la liturgie sépharade, notamment les concerts de piyoutim, poèmes liturgiques, de bakashot, prières, et autres cantiques de la tradition sépharade. « Moise Amselem représentait fidèlement le judaïsme sépharade tolérant et inclusif qui embrasse tous les Juifs, quels que soient leur degré de piété ou leurs pratiques rituelles. Dans sa vocation séculaire, Moïse était un guérisseur, un véritable pharmacien qui pratiquait indirectement la science. Cependant, dans son moi religieux, Moïse était le Juif dévot qui considérait son adhésion à la Hévra Kadisha comme l’expression ultime du hessed shel emet (acte de bonté désintéressé) qui n’entrait pas en conflit avec sa vocation séculaire. En cela, il était un véritable maïmonidien qui incarnait la philosophie de la cohabitation de la foi et de la raison », dit Avraham Elarar, président de la FSC. Pour honorer sa mémoire et transmettre son legs communautaire, le Dr William Dery, ancien président de la CSQ , a été l’initiateur d’un projet remarquable : la création de la Fondation Moïse Amselem. Les usufruits générés par cette fondation serviront à primer annuellement les élèves des écoles juives de Montréal qui se distingueront particulièrement dans leurs actions de Hessed. « Moïse Amselem a été le leader communautaire le plus pur et le plus humble que nous ayons connu. Homme de peu de mots, le Hessed était son discours le plus éloquent, son mode de vie de tous les jours sans jamais abdiquer une seconde. Son immense fierté d’exercer sa foi profonde dans nos plus fidèles traditions sépharades, sa générosité, sa gentillesse légendaire, sa bonté, son immense compassion pour autrui, son dévouement et ses engagements dans de multiples causes caritatives font de lui un de ces êtres d’exception, élus d’Hashem pour être les grands serviteurs de son peuple. Nul ne pourra combler le vide abyssal que nous a laissé le « Moïse » de notre génération », dit le Dr William Dery.

LVS septembre 2021


Hommage à Claude Elbaz (zal) Sous la direction d’Éric Choukroun

Claude nous a légué un héritage qui nous est très cher, mais qui était aussi en quelque sorte son assurance vie. Il ne le savait pas, mais tout au long de sa courte vie Claude contribuait tous les jours à sa police d’assurance en misant tout ce qu’il possédait dans sa communauté! Un homme comme Claude Mordekhai passe directement au Gan Eden, sans jugement et sans débat dans l’au-delà. Sur une note plus personnelle, je me suis senti obligé de faire ce geste pour Claude. Claude, depuis que je suis tout petit, 4-5ans en garderie au Neighbourhood, tu venais me voir dans ma classe pour me cacher et me donner plein de bonbons. Tu m’as emmené avec toi dans des formations de cadre pas pour me former, moi, je n’avais que 9 ou 10 ans, mais pour que je sois tout simplement là! La mascotte! J’adorais aller me cacher dans le bureau d’Albert Benchetrit (zal) lors des répétitions de la Chorale Kinor dans la salle Kinnereth juste pour entendre ton solo – « Qui a volé l’orange! » Tu m’avais même promis de me dévoiler le nom du voleur et j’attends toujours. Tu m’emmenais partout. Quand Cabri te mettait en charge de préparer la kermesse de Pourim, tu venais me chercher en cachette dans la classe de maternelle pour m’emmener avec toi chez ces fournisseurs de jouets et j’en ressortais les mains pleines! C’était notre secret. Et bien évidemment, tu nous quittes à Pourim pour aller organiser une super kermesse là-haut avec tes chefs et tes anciens collègues. Il y a un proverbe qui dit : « La véritable amitié, ce n’est pas d’être inséparables, c’est d’être séparés et que rien ne change. » Claude, c’est exactement ce que tu as forgé non seulement entre toi et moi, mais avec tout le district, la jeunesse et le Bel-âge. Grâce à toi mon Claude, j’ai des amis aujourd’hui sur qui je sais que je peux compter et même si je ne leur parle pas tous les jours ni tous les mois, je sais qu’à n’importe quel moment de ma vie, je peux les appeler et ils répondront présents. Et pour ça, je te dis merci! À présent, repose en paix parmi les Grands et qu’Hashem apporte à ta famille tout le soutien dont ils ont besoin pour surmonter cette épreuve. Tu resteras à jamais dans nos cœurs mon cher Bouboule! .‫ה‬.‫ב‬.‫צ‬.‫נ‬.‫ת‬. Pour nous, tes amis – Pour le Bien Toujours Prêt – est notre devise! Ta famille ne manquera jamais de rien! Carl Abitbol

VIE COMMUNAUTAIRE

Claude Elbaz… il s’est donné le nom de Bouboule afin que les jeunes soient moins intimidés. On aurait pu l’être en voyant approcher ce grand gaillard costaud de près de 2 mètres. Dès son arrivée au Canada, il s’est tout de suite associé au District francophone du Y, dirigé par Cabri (James Dahan zal). Il a gravi tous les échelons et a pris en main le groupe des adolescents, rôle qu’il a conservé pendant de nombreuses années. Le don de Claude est qu’il savait parler aux jeunes à leurs niveaux. Tout comme un grand frère bienveillant, il les protégeait en les mettant en garde lorsqu’ils allaient faire des bêtises et se battait pour eux afin qu’ils puissent participer aux activités lorsque les jeunes n’avaient pas les moyens. Le Centre communautaire juif (CCJ) était son deuxième chez-soi. On pouvait le retrouver à son bureau à toute heure du jour et du soir. Les jeunes y allaient souvent pour discuter, se confier ou simplement demander conseil. Son bureau était la caverne d’Ali Baba. Il était entouré de photos, de paperasses et de plein d’autres trésors. Il nous a laissé des souvenirs impérissables avec les camps Mayanot, Igloo, les week-ends au Camp Edphy, les voyages en Israël, les soirées, les défilés de mode, les voyages à Lake George, Wildwood, New York, les expéditions au Mont-Tremblant, dans le Vermont et les innombrables réunions de planification d’activités au Y qui s’étiraient tard le soir pour terminer tous ensemble en prenant un pot chez Odélia ou au Foxy’s. Il avait toujours sa guitare à la main pour nous faire chanter California Dreaming, sa chanson fétiche. Par la suite, il a bourlingué dans différents postes de la communauté; JIAS pour accueillir les nouveaux immigrants, aux services communautaires de la CSQ afin d’aider les membres de la communauté dans le besoin et enfin le Golden Age où il créa le groupe Chai Sépharade, sa deuxième vocation. Pour ce groupe d’adultes âgés, il s’est plié en quatre afin de leur offrir de la joie et du plaisir en organisant plein d’activités qui leur permettaient de sortir de leur isolement – les jeux de cartes le dimanche, les rencontres pour les dames, les voyages, les Hilloulot et surtout le camp d’été annuel au Camp B’nai Brith. C’était de vraies vacances que son groupe attendait avec impatience. Tout comme à l'hôtel, où chacun avait sa chambre, des repas succulents et des activités toute la journée dans un cadre enchanteur en pleine nature dans les Laurentides. Ils étaient aux petits oignons avec Claude qui veillait sur eux et répondait au moindre de leurs désirs. Pour son groupe, Claude n’était pas seulement le professionnel du programme, mais un fils, avec toute la familiarité qui en découle. Pour plusieurs d’entre eux, c’était la seule occasion de se retrouver loin de la ville et au grand air. Oui, Claude nous a quittés précipitamment, mais pas les merveilleux souvenirs qu’il nous a laissés. Adieu mon frère. Eric Choukroun Words cannot express my admiration and respect for Claude. A true gentleman who gave his life and heart to our community. Never counted the extra hours and the late nights he gave. Always happy, smiling and a bearer of good words. When I think of Claude, my thoughts wander to all the meetings, activities, events, and countless discussions we have shared over the years. From Neighborhood House to Centre Communautaire Juif to Cummings Centre. Vivid memories. Unforgettable trips we have enjoyed together, the Laurentians, New York, New Jersey, but what I will cherish the most are my two trips to Israel with him. I have known Claude since 1975 and over the years we have had our moments of separation. But, every time I would see him. We would strike a conversation as if we have been seeing each other every day. The mark of a true friendship. Claude, I will miss you dearly. Thank you for your love, dedication and time. David Nezry


Formation d’animateurs au Y Country Camp. Circa 1980 PASI (Projet d’Action Social en Israël) 1985

Camp Mayanot à Saint-Donat. 1981

Claude a été l’une des premières personnes que j’ai rencontrées à Montréal il y a plus de 38 ans, il m’a beaucoup aidé à m’installer, il a été un guide pour moi durant de nombreuses années. Étant dans un mouvement scout au Maroc avant mon émigration, je voulais poursuivre dans cette voie et m’engager auprès des jeunes en tant que bénévole et Claude m’a intégré au groupe jeunesse du centre communautaire juif qu’il dirigeait alors à cette époque. En participant aux activités de ce groupe jeunesse, j’ai enfin compris la grandeur de cet homme, j’ai toujours été impressionné par l’influence qu’il pouvait avoir auprès des jeunes. Il était leur confident et leur ami. Les jeunes l’aimaient énormément et n’hésitaient pas à le consulter pour un conseil ou parce qu'ils voulaient tout simplement le côtoyer et profiter de sa présence, de son humour, de ses talents de chanteur et beaucoup de sa générosité. Plus tard dans sa carrière, il a pris en charge le groupe des aînés de notre communauté et de nouveau j’ai constaté sa bonté et son abnégation dans son travail. Ma mère (zal) a fréquenté ce groupe et participait à certaines activités que Claude organisait. Elle me parlait alors de sa gentillesse et de sa volonté de constamment tout faire pour procurer les meilleurs services possibles à ses membres. J’ai eu la chance de lui parler à quelques reprises quelques mois avant son décès, il était alors à l’hôpital, et malgré ses soucis de santé, les conversations étaient dignes, sans complaintes, positives et remplies d’humour. Patricia et moi sommes très heureux de participer à l’hommage rendu à une figure marquante de notre communauté et à un ami très cher. Il nous manque énormément. Nino Malka

J’éprouve encore de l’incrédulité à admettre que Claude Elbaz, mon cher Claude, n’est plus parmi nous. La dernière fois où nous nous sommes parlé au téléphone, il était à l’hôpital et il avait du mal à exprimer ses idées à la suite de l’accident qu’il venait de subir. Nous avons été collègues à la CSQ , mais surtout amis. Il aimait sa communauté et celle-ci lui rendait bien, car Claude s’est donné à elle corps et âme tout au long de sa vie et la reconnaissance à l’égard de son dévouement a été spontanée et généreuse lors de son décès. Son départ prématuré au cours d’une période sombre de notre histoire nous a laissé à tous et à toutes qui l’ont connu et aimé un goût amer et on ne se lassera jamais de l’évoquer dans nos souvenirs. À son épouse Lori, à ses enfants Jeremy et Sacha, à ses frères Marcel et Armand, à toute sa famille, j’ai l’immense tristesse d’adresser mes condoléances ainsi que ma fidèle amitié. Que la terre te soit légère mon bon ami Claude, tu nous manques terriblement déjà. Elie Benchetrit

Circa 1982

Mon cher Claude, Nos emplois du temps font en sorte que l’on ne se rencontre que lors de moments aussi tristes que des funérailles! Mais à l’âge où je suis rendu, je sens un besoin de faire le bilan de notre grande amitié qui s’échelonne sur plusieurs décennies. Tout a débuté lorsque je participais aux activités et aux camps d’été et d’hiver du Centre communautaire juif. Toujours, tu as eu cette capacité d’enthousiasmer les jeunes et d’instaurer un sens de la confiance auprès des parents. Tu te rappelles des fous-rires et des nuits blanches passées ensemble à préparer des activités autour d’un feu, la pipe à la bouche et pas très loin, ta guitare? Après, il y a eu les voyages de fin d’année de « Maimo » et ceux d’Israël où tu m’as fait découvrir P.A.S.I. Grâce à toi, j’ai gravé dans ma mémoire des souvenirs indélébiles. Il est indéniable que ton dévouement sans faille et ton amour contagieux pour notre communauté ont su conquérir le cœur des jeunes et des moins jeunes. Sache que tu as eu un impact positif sur toutes les personnes qui t’ont côtoyé. « Fais-toi voir plus souvent, mon pote! » tu me le répétais souvent. Même si on ne se voit pas aussi souvent que je le voudrais, tu occupes une grande place dans mon cœur. Que ce soit avec moi ou qui que ce soit, tu as toujours eu cette capacité d’écoute et ce réflexe inné d’aider. Laurie et toi devriez être très fiers des accomplissements de Jeremy et Sacha. Vous leur avez inculqué le sens des valeurs familiales et communautaires, si chères pour toi. Le sourire fendu jusqu’aux oreilles et fier comme Artaban, tu m’annonçais le mariage de Jeremy. Tout ceci ne nous rajeunit pas, n’est-ce pas? Je ne veux pas abuser de ta gentillesse, car tu dois veiller sur ta femme et tes enfants. Sache, mon ami sincère, que je suis éternellement reconnaissant d’avoir croisé ton chemin et je te remercie, du fond de mon cœur, de m’avoir donné l’opportunité de vivre tant d’expériences enrichissantes. Ce n’est qu’un au revoir mon frère! Steu. (Stéphane Hazan)

LVS septembre 2021


Le rabbin Itzhak Ezagui (zal), l’héritage d’un grand sépharade 20 juin 1974 : arrivée à Montréal. Comme beaucoup d’autres avant nous, c’est là que se fera notre nouvelle vie. J’ai 9 ans et je ne saisis pas pleinement les défis qui attendent mes parents à titre de nouveaux immigrants. Ils ont fait le choix de s’installer à Montréal sans trop savoir ce qui les attend. Ils ont immigré sans avoir au préalable, tâté le terrain, analysé les possibilités. Ils ont laissé derrière eux un confort relatif, une terre et une culture qu’ils connaissaient. Ils se tournent résolument vers l’avenir, certainement craintifs et insécures, mais également pleinement confiants qu’ils ont fait le bon choix pour leurs enfants afin que ceux-ci puissent pleinement s’épanouir en cette terre d’accueil. 21 juin 1974 : premier Shabbat dans le Nouveau Monde. Un oncle, déjà installé à Montréal depuis quelques années, nous conduit papa et moi à la synagogue du quartier où nous avons été installés par la JIAS. Nous ne savons pas alors que ce quartier plein de nos semblables sera le nôtre pour de nombreuses années. Nous ne savons pas encore non plus que cette synagogue sera elle aussi la nôtre pour longtemps et qu’elle nous accompagnera tout au long de nos célébrations religieuses et familiales. Mes yeux d’enfant se souviennent de ce premier contact avec le « Merkaz sépharade ». Sur la Tevah est assis un vieux Rabbin aux cheveux blancs. Il ne porte pas de barbe, simplement une moustache. Il ne parle pas beaucoup, mais le regard semble contrôler son environnement. Il s’agit bien sûr du Rabbin Shlomo Ezagui (zl’), fondateur de la Congrégation Anché Castilla. Le Rabbi officiant est un personnage pas très grand de taille. Il porte une belle barbe, un habit noir et un chapeau noir. Contrairement à son père, il ressemble à un « vrai rabbin ». Malgré une allure vestimentaire sobre et sérieuse, je découvrirai très vite que nous avons affaire à un homme fougueux, passionné, engagé, souriant, connaissant. Cet homme, c’est le Rabbin Itzhak Ezagui (zl’) qui jouera un rôle important dans ma vie, dans la vie des fidèles de sa synagogue, mais également et très certainement, dans l’histoire de la communauté sépharade de Montréal. Cet homme, leader spirituel du Merkaz sépharade, est un meneur. Sa profonde connaissance des us et coutumes sépharades et son attachement indéfectible à la tradition de ses ancêtres font de lui, un personnage authentique, un maître dans l’art d’officier dans le respect de la liturgie marocaine. Cet art et bien d’autres talents que je découvrirai avec le temps n’auront d’égal que son charisme et ses capacités de mobiliser.

Né à Tanger, il arrive à Montréal vers la fin des années 1950 après un séjour à Londres où il rencontre et épouse Sarah. Ensemble, ils auront 12 enfants, de nombreux petits-enfants et arrière-petitsenfants, tous engagés dans le chemin de la Torah tel que le souligne fièrement son fils aîné, Rav Shlomo. Le Rabbi Ezagui, c’est d’abord et avant tout un activiste de la cause sépharade. Dès son installation à Montréal, il constitue

VIE COMMUNAUTAIRE

David Sultan avec son père un minyan sépharade orthodoxe traditionaliste dans les locaux du Centre Chabad Lubavitch sur Westbury. Ils insistent tous deux sur l’importance d’assurer aux sépharades de Montréal, très majoritairement immigrants récents, un lieu de prière et de vie juive qui leur ressemble, un lieu qui leur permettra très certainement de retrouver en partie, un parfum du pays qu’ils ont quitté, mais qui ne les a pas quittés. Puis, le minyan grandit avec l’achat d’un duplex au coin de Van-Horne et Légaré. La Congrégation Anche Castilla devient le Merkaz sépharade au début des années 1970. Sous l’impulsion et l’énergie du Rabbin Istzhak Ezagui et d’un groupe de fidèles qui partagent le même objectif, cette congrégation devient très vite un centre incontournable de la vie spirituelle pour de nombreux Sépharades à la recherche d’activités cultuelles traditionnelles. Je prétends même que le Merkaz servira à divers degrés de centre d’intégration à la vie montréalaise pour les immigrants sépharades, à l’instar d’autres institutions comme le Centre communautaire juif. C’est là qu’enfant, puis adolescent, puis adulte, je découvrirai et me retrouverai comme bien d’autres, à mon aise dans cette belle tradition sépharade certes ancrée dans l’orthodoxie, mais caractérisée par son ouverture et son hospitalité pour que tous y trouvent leur compte. Un environnement où se côtoient sans complexe et en toute harmonie, des religieux, des moins religieux, des croyants, des moins croyants, des fidèles de rite hispanophone et des fidèles de rite arabophone. De Tanger à Mogador, en passant par Melilla, Safi, Rabat et Casablanca, ce sont toutes les traditions liturgiques qui s’entremêlent au Merkaz sépharade et qui font généralement bon ménage. De temps à autre, au grand délice de l’enfant que je suis, une engueulade survient qui confirme là encore que le Merkaz est résolument sépharade. C’est également là que je me bâtis une identité religieuse et culturelle qui me permet depuis de me sentir en territoire connu, quelle que soit la synagogue que je fréquente. C’est là que je forgerai des amitiés durables et qu’en compagnie de mon ami d’enfance (Alain Moyal), nous ferons les 400 coups sous l’œil pas trop grondeur et quelquefois même compatissant du Rabbin Ezagui. C’est là que j’y ferai ma bar-mitzvah, mon henné, mon mariage. C’est là que j’y ferai la brithmilah de mon fils aîné, la bar-mitzvah de mes enfants et bien d’autres événements. Et à tous ces événements, le Rabbin Ezagui y sera toujours associé. Mon expérience n’est pas unique, loin de là. Nombreux sont les membres de la Communauté sépharade de


Montréal qui auraient pu, bien mieux que moi, relater des souvenirs plus percutants que les miens quant à l’impact de ce grand communautaire sur nos vies.

Car à n’en pas douter, le Rabbin Ezagui aura un impact profond sur notre vie communautaire. Il sait réunir, il sait mobiliser, il sait influencer. Il réussit très savamment, à concocter une recette gagnante composée d’ingrédients puisés dans cette culture sépharade millénaire. Une bonne dose d’ouverture et de tolérance, accompagnée de parfums cultuels affirmés, mais non invasifs, et décorée d’un crémage liturgique traditionnel, alliant un office en hébreu avec incursions en espagnol (Pirké Avot) ou en arabe (Haftarah de Simhat Torah). Ceux et celles qui ont fréquenté le Merkaz sépharade à cette époque (et ils sont nombreux), se souviennent des célébrations épiques de Simhat Torah et de Pourim alors que des centaines de fidèles y affluaient afin de vivre « l’expérience » ultime de ces fêtes. Rav Shlomo, fils aîné du Rabbin Ezagui (zl’) me dit qu’enfant, il se souvient encore de sa peur de voir s’effondrer le deuxième étage de la bâtisse qui abritait la synagogue, tellement le plancher tremblait sous le poids des fidèles qui dansaient, célébraient et chantaient à tuetête. Pendant plus de deux générations, le Rabbin Ezagui aura eu sur la vie juive sépharade de Montréal, un impact qui se fait encore sentir aujourd’hui lorsque, d’une congrégation sépharade à l’autre sur le territoire du grand Montréal, des anciens du Merkaz continuent de jouer un rôle important dans l’épanouissement de notre vie cultuelle et culturelle. Pensons aux rabbins qui se sont installés à Montréal avec l’assistance du Rabbin Ezagui et qui ont transité par le Merkaz sépharade avant de créer leurs

propres congrégations. Pensons aux leaders communautaires d’hier et d’aujourd’hui qui eux aussi, ont transité par le Merkaz sépharade et qui, alors que la population sépharade migrait vers d’autres quartiers, ont bâti des minyanim inspirés de leur expérience au Merkaz. C’est à coup sûr là que réside à mon sens, une grande partie du mérite qui doit être attribué au Rabbin Ezagui. Alors que la communauté vit à cette époque, des vagues d’immigration et que les nouveaux arrivants cherchent des points de repère susceptibles d’atténuer leur dépaysement, le Rabbin Ezagui ouvre les portes du Merkaz à tous ceux en quête d’un judaïsme et d’une « séphardité » qu’il sait valoriser dans toute son authenticité. Il innove sans cesse. Il crée le Merkafax, fascicule de commentaires à teneur religieuse, mais contenant également des nouvelles communautaires, qu’il publiera et transmettra régulièrement à une longue liste de membres de la communauté. Il s’attaque à divers projets : groupes d’étude, école du dimanche, cours de bar-mitzvah, melaveh Malka. Il est incontournable, il est omniprésent aussi bien lors de célébrations communautaires que lors d’événements moins heureux. Tout cela, alors qu’il fait fonctionner un commerce de vêtements afin d’assurer sa Parnassah, et qu’il s’occupe de l’éducation de sa famille nombreuse. C’est d’ailleurs ainsi que son fils, Rav Shlomo, résume la réussite de son père. Un homme qui a su mener de front une vie professionnelle, tout en plaçant à l’avant-scène de son existence, sa vie spirituelle et sa vie familiale. Une vie qui fut caractérisée par un engagement de tous les instants, une action mue par une croyance (emounah) profonde et inébranlable. Il a su faire preuve de cette force dont seuls les grands leaders sont capables. Il a su réunir, impliquer et convaincre. Tous reconnaissent que le Rabbin Ezagui a fait un immense cadeau à notre communauté; celui de la mise en valeur, de l’épanouissement et de la pérennité de notre héritage sépharade.

Nous nous attristons de la disparition de ce pionnier, mais l’héritage qu’il laisse à la communauté sépharade de Montréal, demeure inestimable et continuera longtemps de rayonner.

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Un webinaire avec l’ambassadeur David Govrin, chargé d’affaires d’Israël au Royaume du Maroc

Sonia Sarah Lipsyc

Après la reprise des relations diplomatiques en janvier 2021, entre Israël et le Royaume du Maroc, la CSUQ , en partenariat avec le Consulat général d’Israël à Montréal et la Fédération sépharade du Canada, a eu le plaisir et l’honneur d’organiser un webinaire avec l’ambassadeur David Govrin, chargé d’affaires d’Israël au Royaume du Maroc. Cet événement par Zoom s’est tenu le 13 avril 2021 en anglais avec une traduction simultanée en français et a réuni cent cinquante personnes. La CSUQ , par la voix de son président l’Honorable Jacques Saada, tient très vivement à remercier David Govrin, David Levy, Consul général d’Israël à Montréal et représentant permanent auprès de l’OACI, Avraham Elharar, président de la Fédération sépharade du Canada et Jonathan Burnham du département des affaires culturelles du Consulat général à Montréal qui a modéré ce webinaire.

Lien avec la vidéo du webinaire : http:// csuq.org/rediffusion-conference-reprise-relations-israel-maroc/

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Bienvenue dans le nouveau secondaire de l’École Maïmonide, restructuré et renouvelé afin de bonifier notre offre éducative!

• Regroupement de chaque cycle du secondaire dans un campus respectif : le 1er cycle au campus Parkhaven et le 2e cycle au campus Jacob Safra. • Groupes à double voies dans chaque classe du secondaire, et cela, dans la plupart des matières enseignées. • Enseignement différencié dans des groupes plus homogènes et suivi individuel des progrès de chaque élève. • Plus grande flexibilité et plus d’heures quant aux services d’orthopédagogie. • Plus grand nombre d’élèves du même niveau réunis dans un campus, donc une socialisation de nos jeunes, plus facile et plus large. • Services de transport subventionné. • Transition plus harmonieuse du primaire au secondaire. • Offre enrichie des activités éducatives et parascolaires destinées au même groupe d’âge et d’intérêts.

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L’école Maïmonide est une école de langue française de la maternelle à la 5e secondaire menant au DES du MEES. Pour inscriptions ou informations, prière de nous contacter au 514.744.5300 ext. 221 ou par courriel à info@ecolemaimonide.org Campus Jacob Safra | 1900, rue Bourdon, Ville St-Laurent, H4M 2X7 Campus Parkhaven | 5615, rue Parkhaven, Côte St-Luc, H4W 1X3


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Carnet de famille

It is with deep sadness that we learned of the passing of Bruce Kent (zal) on December 26th. Adored husband of Joëlle Benchimol Kent and father of Victoria and Katherine. Bruce was the son and grandson of Holocaust survivors and spent much of his time helping causes in our community. His generosity was appreciated by so many charitable organizations including the CUSQ Foundation specifically supporting youth programs. May his memory be a blessing. We offer our deepest sympathies to the family. Kathy R. Assayag, Executive Director FCJ.

Monsieur et Madame Dominique Benarroch - C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de votre maman, madame Blanche Benarroch (zal) en février dernier et nous vous présentons nos plus sincères condoléances.

La congrégation Or Hahayim a la profonde tristesse de vous faire part du décès de Jacob Benamram bar Tamo (zal) époux de Hassiba (zal), père de Simon, Charly, Linda (Joel Schwartz), Michèle (Marc Levy) et Marie survenu le 5 avril 2021. Il était membre de la Hévra depuis plus de 50 ans, et Mashguiah principal de notre congrégation. Nous présentons aux familles en deuil nos condoléances très émues et les assurons de notre affection et de notre soutien.

M. Haim David Benizri, Paquid de la Hevra Kadisha a perdu son frère le Rabbin Chalom Benizri (zal) en Israël, le 6 avril 2021. Il était également l’oncle de Sidney Benizri. C’est avec une grande tristesse que la CSUQ a appris ce décès et présente ses plus sincères condoléances à la famille.

Mme Esther Levy, bénévole entre autre pour la distribution des paniers de fêtes, a perdu son papa M. David Levy (zal) qui s’est éteint au Maroc le 19 avril 2021. C’est avec une grande tristesse que la CSUQ a appris ce décès et lui présente ses plus sincères condoléances.

C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris le décès de M. Simon Eljarrat (zal) survenu le vendredi 30 avril 2021 à Montréal. Il était le cher époux de Lisette Eljarrat, le père adoré de Vicky (Dominique Benarroch), Régine (Levy Benchimol), Mario Eljarrat et Betty (Patrick Benalal). Au nom de la CSUQ et du comité organisateur des Bar-Mitzvot, nous vous présentons à vous ainsi qu’à tous ceux qui vous sont chers nos condoléances les plus sincères et vous souhaitons tout le courage nécessaire pour surmonter cette épreuve.

C’est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès M. Jacques Schwartz (zal) le mercredi 5 mai 2021. Mari très aimé et dévoué de Rosy Simon Schwartz, présidente de l’AJOE. Il était le père chéri de Michelle, beau-frère d’Albert et Sharon Simon. Que son souvenir soit toujours une source de réconfort. Au nom de la CSUQ , nous offrons à Rosy, à Michelle et à tous ceux qui leur sont chers nos plus sincères condoléances et l’expression de notre soutien le plus entier dans cette douloureuse épreuve. C’est avec une grande tristesse que nous annonçons le décès de M. Maurice Moshé Bendahan (zal) qui s’est éteint le 6 mai 2021 en Arizona. Il était le père de Stella Piombo, Marthe Mercado, Nicole Bendahan, Monique Bendahan et le frère de Simha Mimi Amselem (z’’l), de Rachel Betito (z’’l), d’Albert Bendahan, ancien président du Centre communautaire juif, et de Nelly Casano. Nous présentons aux familles endeuillées nos condoléances les plus sincères. LVS septembre 2021


Nous avons la tristesse d’annoncer le décès à Montréal de Monsieur Jais Benchabat (zal) survenu le 19 mai 2021 (8 Sivan 5781) à la suite de la maladie de la COVID-19. Jaïs était membre de la synagogue Netivot Haïm à Ville-Saint-Laurent où il était fortement apprécié par le kahal en raison de sa bonne humeur proverbiale et de sa gentillesse. Dans le numéro de juillet-août 2008, LVS lui avait consacré un article de 2 pages où il relatait son parcours de vie, son expertise dans l’organisation des hilloulot au Maroc, la tragédie de la mort accidentelle d’un de ses fils et surtout de son optimisme et de l’amour de sa famille, de ses amis et de son métier de coiffeur, un métier qu’il aura exercé jusqu’à la fin de sa vie dans son salon de la rue Van Horne. Il était si l’on peut dire, le coiffeur attitré de la communauté hassidique du quartier. L’équipe rédactionnelle du LVS se joint à la douleur de sa famille et des membres du kahal de la Synagogue Netivot Haim, pour leur adresser ses sincères condoléances ainsi que l’expression de son affection et de son soutien moral. Elie Benchetrit

C’est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès de Mme Marie-Hélène Afilalo (zal)), le mardi 25 mai 2021 à Montréal. Elle laisse dans le deuil son époux Dr Marc Afilalo, ses enfants Jonathan et Stéphanie Afilalo. Elle était aussi la belle-sœur d’Armand Afilalo. Au nom de la CSUQ , nous présentons toutes nos condoléances aux familles.

C’est avec une grande tristesse que nous annonçons le décès de Mme Alice Derhy bat Gracia Choucroune (zal) épouse de M. Moise Derhy, mère de Guy et de Dre Yael Essebag, optométriste (ancienne participante de la formation de cadre de la CSUQ), survenu le 25 mai 2021. Nous présentons aux familles endeuillées nos plus sincères condoléances. Chers amis, Nous avons le regret d’annoncer le décès du rabbin Yitzhak Ezagüi (zal), pionnier de notre communauté, qui est survenu le vendredi 11 juin 2021. (1er tamouz, Roch Rodech). Il laisse dans le deuil son épouse, Sarah ainsi que ses enfants, petits-enfants et arrières petits-enfants. Son engagement communautaire s’est notamment manifesté par le rôle prépondérant qu’il a joué dans la création du Merkaz sépharade et du Rabbinat. Les obsèques ont eu lieu le dimanche 13 juin 2021 à New York. Nous présentons au nom de la CSUQ aux familles endeuillées nos plus sincères condoléances. Hon. Jacques Saada Président CSUQ

Naïm Kattan (zal). Un homme plus grand que nature vient de nous quitter. Un homme dont j’ai profondément aimé l’intégrité intellectuelle et la capacité à rapprocher les différences. Un homme qui a su faire du français, non seulement un objectif de rayonnement, mais l’expression sans compromis d’une ambition politique noble et inclusive. Un homme fier de ses racines sépharades et qui a constamment pratiqué l’art de la main tendue. Un homme de sagesse qui était passé maître dans l’art du mot et de l’image, celle qu’il nous présentait et celle qu’il nous invitait à imaginer. Un grand vide vient de se faire au panthéon de nos modèles et de nos inspirations. Au nom de la Communauté sépharade unifiée du Québec, je souhaite présenter à son fils, Emmanuel, et à sa famille, mes condoléances les plus attristées. Hon. Jacques Saada Président CSUQ

Nous vous informons que la CSUQ possède un cimetière communautaire à Beaconsfield avec des lots à prix très abordables. Pour toute information 514-733-4998

VIE COMMUNAUTAIRE

HEVRA KADISHA

de Rabbi Shimon bar Yohaï

Confrérie du dernier devoir URGENCE ?

Appeler M. David Benizri

514-824-7573


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Renny Bettan Directeur des ventes des véhicules d’occasion au 514 356-7777


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