Contact, printemps 2010

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Printemps 2010, vol. 24, no 3

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AGRICULTURE DANS LA TOURMENTE

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les SITES du patrimoine UNESCO : 900 RÉALITÉS

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LE SOCCER, FAÇON SAMIR GHRIB QUAND LA COMMOTION FRAPPE


Venez bâtir votre avenir à l’Université Laval • Votre programme parmi les 219 offerts aux cycles supérieurs • Une qualité d’encadrement pour assurer l’atteinte de vos objectifs • Des horaires souples pour s’adapter à votre mode de vie • Des bourses et salaires d’études à plus de 10 000 étudiants chaque année aux trois cycles • Un campus vert et un milieu de vie exceptionnel

ulaval.ca/cyclessup


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Cultiver la rentabilité

Printemps 2010 Le magazine Contact est publié trois fois par année par la Direction des communications de l’Université Laval pour l’Association des diplômés de l’Université Laval (ADUL), la Fondation de l’Université Laval (FUL) et le Vice-rectorat exécutif et au développement (VREX)

Une seule désignation, 900 réalités } 14

DIRECTION Éric Bauce, vice-recteur, VREX Jacques Faille, président-directeur général, FUL Anne Demers, directrice générale, ADUL

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PRODUCTION Anne-Renée Boulanger, conception et réalisation graphique © Daryl Benson/ MASTERFILE, photographie de la page couverture Solisco, impression

Profil d’un diplômé : Samir Ghrib

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Attention tête fragile !

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Sur la route

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Théodore Wildi, le gentil génie

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Sur le campus Entre diplômés Sur le podium

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L’essor du soccer sur le campus et dans la région doit beaucoup à l’entraîneur-chef du Rouge et Or.

Souvent considérée comme un événement anodin, la commotion cérébrale doit être prise au sérieux.

À la découverte de quatre diplômés aux parcours hors du commun.

PUBLICITÉ Denis Martineau 418 656-2131, poste 12458 DÉPÔT LÉGAL 3e trimestre 1986 Bibliothèque nationale du Québec ISSN 0832-7556 Les auteurs des articles publiés dans Contact conservent l’entière responsabilité de leurs opinions. Le générique masculin est utilisé sans aucune discrimination et uniquement dans le but d’alléger le texte. Les articles peuvent être reproduits avec l’autorisation écrite de la rédaction du magazine.

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Ce pédagogue et entrepreneur a inspiré des générations d’ingénieurs.

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D’un échelon à l’autre Vos dons à l’œuvre Dernière édition

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Où se trouve cet escalier ?

INFORMATION Pour changer d’adresse : 418 656-2424 ou fichier.central@ful.ulaval.ca

Pages intérieures : papier Enviro 100 (100 % de fibres recyclées) Pages de la couverture : papier Rolland ST50 (contenant 50 % de fibres recyclées)

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Sous l’étiquette de site du patrimoine mondial, se trouvent 900 morceaux d’histoire et autant de façons de les mettre en valeur. QUELLE EST VOTRE PERCEPTION DES LIEUX HAUTEMENT TOURISTIQUES ? Livrez votre témoignage sur le site du magazine : www.contact.ulaval.ca

RÉDACTION LOUISE DESAUTELS, rédactrice en chef SERGE BEAUCHER, Gilles Drouin ET PASCALE GUÉRICOLAS, collaborateurs

Magazine Contact Direction des communications, pavillon AlphonseDesjardins, bureau 3577 Université Laval Québec (Québec) Canada G1V 0A6 Téléphone : 418 656-7266 Télécopieur : 418 656-2809 magazine.contact@dc.ulaval.ca www.contact.ulaval.ca © Université Laval 2010

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L’agriculteur doit de plus en plus mettre son chapeau de gestionnaire en quête d’efficacité.

} Totems haïdas sur le site du patrimoine mondial de l’Unesco SGang Gwaay en ColombieBritannique

Vous avez été plusieurs à demander dans quel édifice on pouvait emprunter ces majestueuses volées de marches qui ornent la couverture du numéro d’hiver de Contact. Réponse : l’escalier évoquant notre sujet – la seconde vie des couvents – est celui du Séminaire de Québec. Je vous invite d’ailleurs à consulter le site Web du magazine où se trouve un lien menant à sa description historique et architecturale. Pour assouvir la curiosité de nos lecteurs, nous identifierons désormais le lieu où a été prise la photo de notre page couverture, comme vous pouvez déjà le constater ci-contre. Espérons que les mâts totémiques de la nation Haïda sauront vous encourager à lire l’article qui porte sur la désignation site du patrimoine mondial de l’Unesco et son impact sur les populations ou les lieux concernés. Sans toutefois que les précisions livrées ne vous empêchent de nous adresser d’autres questions : nous adorons que les lecteurs se manifestent ! Louise Desautels, rédactrice en chef


Sur le CAMPUS En un éclair Présence active au Mexique L’Université a désormais un bureau sur le campus de Santa Fe de l’Instituto Tecnológico y de Estudios Superiores (TEC) de Monterrey, au Mexique. L’Université souhaite ainsi renforcer les liens avec ses partenaires mexicains, autant en formation qu’en recherche. Elle compte notamment favoriser les échanges étudiants, en plus d’appuyer le développement de programmes d’études conjoints et l’émergence de projets faisant appel aux expertises des chercheurs des deux pays. Le TEC de Monterrey ouvrira également un bureau à l’Université Laval. À la mémoire de la première diplômée Le 8 mars, l’Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures (ÆLIES) a tenu une cérémonie spéciale à la mémoire de Marie Sirois, la première femme à recevoir, en 1904, un diplôme d’une université de langue française au Canada, soit un certificat d’études littéraires de l’Université Laval. À cette occasion, Hélène Boivin, petite-fille de Marie Sirois, a dévoilé un portrait de sa grand-mère, peint par l’artiste Louise Jobin. La toile sera installée avec une plaque commémorative dans la maison Marie-Sirois qui abrite l’ÆLIES. À l’époque, Marie Sirois avait eu besoin d’une permission spéciale pour s’inscrire à la Faculté des arts. En 2008-2009, 61 % des diplômes émanant de l’Université Laval ont été obtenus par des femmes.

CONTACT Printemps 2010

Le foin qui fait la vache qui fait le lait Une chaire de recherche sur le contrôle nutritionnel de la production des constituants du lait chez la vache vient de voir le jour. Son titulaire et professeur à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, Yvan Chouinard, compte étudier les facteurs liés à l’alimentation des bovins qu’il est possible de contrôler pour obtenir des produits laitiers performants : par exemple, du lait comportant un maximum d’oméga-3.

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Nouveautés d’automne Le Département de génie mécanique accueillera dès l’automne ses premiers étudiants au baccalauréat en génie industriel. Ce nouveau bac fait une large place aux études de cas, aux visites industrielles et aux stages. Parmi les autres programmes offerts pour la première fois cet automne, figurent la maîtrise et le doctorat en actuariat ainsi que le doctorat en sciences infirmières.

100 ans de foresterie à l’Université

Gustave-Clodimir Piché dans la forêt expérimentale de l’Université Yale, aux États-Unis, où il a obtenu une maîtrise.

Depuis la création de son École forestière, en 1910, l’Université a formé 4677 ingénieurs forestiers et ingénieurs du bois. Son fondateur, Gustave-Clodimir Piché, était aussi directeur du Service forestier de la province de Québec et est à l’origine d’une loi qui oblige les industriels à placer l’ingénieur forestier au centre des activités de coupe en forêt. Aujourd’hui répartis dans les pavillons Abitibi-Price et Gene-H.-Kruger, les étudiants ont accès à des infrastructures de pointe vouées à l’enseignement, à la recherche et au transfert technologique, particulièrement en génie du bois. Sans compter les 6664 ha de la forêt expérimentale Montmorency. Le taux de placement des diplômés est de 91 %. En plus des activités du centenaire qui se tiennent tout au long de 2010, deux expositions s’installent en permanence au pavillon Gene-H.-Kruger : la première offre un survol de l’histoire de cet enseignement et la seconde montre des instruments forestiers anciens. Information : www.sbf.ulaval.ca

Deux prix pour Contact Deux articles publiés dans Contact en 2009 viennent de recevoir les honneurs du concours Prix d’excellence CCAE (Conseil canadien pour l’avancement de l’éducation) dans la catégorie du meilleur article de langue française. D’abord une première place pour « Lumière sur le vivant », un texte signé Gilles Drouin paru dans le numéro d’hiver. Et une troisième position pour « Québec, terre des ormes », de Serge Beaucher (numéro d’automne). Tous les médias institutionnels d’universités et collèges du Canada pouvaient soumettre des candidatures.


Avec son projet de Laboratoire audionumérique de recherche et de création (LARC), Serge Lacasse, professeur à la Faculté de musique, a en quelque sorte décroché le gros lot pour un chercheur : il a récemment obtenu la plus importante subvention décernée par le Fonds des leaders, soit 800 000 $. Ce Fonds a pour but d’aider les universités à offrir des infrastructures de pointe aux chercheurs. Le nouveau laboratoire remplacera le studio d’enregistrement de la Faculté, qui date des années 1960. « Si tout va bien, le LARC devrait ouvrir ses portes en janvier 2011 et nous pourrons y réaliser non seulement des enregistrements, mais aussi toutes sortes d’autres projets intéressants », assure Serge Lacasse.

Le studio d’enregistrement de la Faculté de musique cède sa place à un laboratoire high-tech.

MARC ROBITAILLE

La voix humaine sous la loupe

Scruter l’émotion Avec le nouveau laboratoire qui sera en place en janvier 2011, Serge Lacasse veut notamment découvrir comment la voix Par exemple, ce spécialiste de la chantée communique l’émotion. musique populaire veut découvrir comment la voix chantée communique l’émotion en identifiant et en ches, de nouveaux logiciels et la production en musique. Par ailleurs, le professeurchercheur souhaite créer un certificat en isolant les effets vocaux d’une chanson, afin d’albums. Serge Lacasse compte aussi créer des réalisation audionumérique. « Aujourd’hui, d’en saisir les nuances et de caractériser les sons, de constituer une banque de données liens avec les étudiants de la Faculté de dit-il, il suffit d’avoir un ordinateur et un et, enfin, de proposer une grille à partir de musique et avec des étudiants d’autres clavier pour faire de la musique. Mais on laquelle les musiciens pourront travailler. facultés, comme il l’a fait en décembre en peut posséder l’équipement sans posséder Le nouveau laboratoire permettra égale- montant un récital de chansons avec 13 étu- les compétences requises pour faire de la ment l’expérimentation de nouvelles appro- diants en littérature et autant d’étudiants bonne musique. » Renée Larochelle

Depuis mars, la murale de Jean Paul Lemieux, Histoire de la médecine à Québec, orne à nouveau le hall du pavillon Ferdinand-Vandry. La restauration de cette toile, qui a nécessité plus de 400 heures de travail, a été effectuée dans la foulée des travaux de rénovation et d’agrandissement du pavillon des sciences de la santé. « Depuis son accrochage en 1957, soit l’année de l’inauguration du pavillon, la toile n’avait bénéficié d’aucune restauration majeure et la saleté s’y était incrustée », explique Colette Naud, restauratrice au Centre de conservation du Québec.

CONTACT Printemps 2010

MARC ROBITAILLE

Le retour de Jean Paul Lemieux

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Sur le CAMPUS

Directement au cerveau

} Coup de barre d’après-midi Une enquête menée auprès de 1362 Québécois révèle que la propension à s’endormir en plein jour atteint un seuil clinique chez 27 % des répondants. « Dans leur cas, la somnolence interfère significativement avec l’accomplissement des tâches quotidiennes », précise l’étudiant-chercheur Simon Beaulieu-Bonneau, coauteur de l’étude avec son professeur Charles Morin, de l’École de psychologie. Les analyses révèlent que certaines caractéristiques favorisent la somnolence diurne : être aux études ou en emploi, dormir moins de sept heures par nuit et, dans une moindre mesure, être physiquement inactif, présenter un surpoids ou des douleurs chroniques. Le coup de barre frappe surtout en début d’après-midi, ce qui correspond pour plusieurs à une baisse naturelle dans le rythme circadien. Le remède prescrit par les deux chercheurs : une sieste de 15 minutes, avant 15h – ce qui assure que le roupillon n’affectera pas la qualité du sommeil nocturne. DREAMSTIME

Les oméga-3 n’ont aucune difficulté à se frayer un chemin jusqu’au cerveau. En effet, malgré leur taille appréciable, ces molécules ont une capacité de franchir la barrière hématoencéphalique – la structure anatomique qui régit le passage des molécules du sang vers le cerveau – comparable à celle des Valiums. Des chercheurs de la Faculté de pharmacie et du Centre de recherche du CHUQ, Mélissa Ouellet, Vincent Émond, Carl Julien et Frédéric Calon, ainsi que cinq collaborateurs

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du Canada, de France et des États-Unis en font la démonstration dans Neurochemistry International. « Ce n’est pas une surprise, mais nous avons réussi à le démontrer en utilisant une méthode reconnue, précise Frédéric Calon. Cette caractéristique des oméga-3 constitue un atout pour leur utilisation dans la prévention des maladies du système nerveux central comme la dépression, l’alzheimer ou le parkinson. »

} Verdir les « pits » de sable L’expertise en restauration de tourbières développée au Département de phytologie est en voie d’être transposée dans un milieu inattendu : les « pits » de sable utilisés lors de la construction des routes. Des essais de restauration végétale de ces sites, appelés bancs d’emprunt, ont livré des résultats intéressants après une seule année de croissance. « Nous avons obtenu une bonne reprise végétale de certaines espèces de mousses et de lichens introduites dans les parcelles expérimentales dénudées de huit bancs d’emprunt situés dans Charlevoix », révèle l’étudiante chercheuse Sandrine Hogue-Hugron qui a mené ces travaux avec les professeures Monique Poulin et Line Rochefort, et une chercheuse d’Écosse. Présentement, la technique de restauration repose sur l’introduction de graminées qui, en milieux nordiques, demeurent dominantes et freinent la succession végétale normale, un problème qui ne se poserait pas avec les mousses et les lichens.

ISTOCKPHOTO

Près de 40 % des désinfectants commerciaux utilisés pour nettoyer les surfaces seraient peu efficaces pour éliminer un groupe de virus causant les gastrœntérites, montre une étude publiée dans le Journal of Food Protection. Les signataires, Maryline Girard, Solange Ngazoa et Julie Jean, de l’Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels, et Kirsten Mattison, de Santé Canada, ont testé l’efficacité de trois grandes catégories de désinfectants pour éliminer les norovirus, responsables de plus de la moitié des éclosions de gastrœntérite d’origine alimentaire. Les chercheuses ont découvert qu’un contact d’une durée de dix minutes avec un désinfectant à base d’eau de Javel abaisse par un facteur 1000 la concentration de ces virus attachés à une surface. Les désinfectants à base d’alcool ou d’ammonium quaternaire se sont révélés 100 fois moins efficaces, alors qu’ils constituent près de 40 % des nettoyants sur le marché.

SANDRINE HOGUE-HUGRON

CONTACT Printemps 2010

ISTOCKPHOTO

Javel contre gastro


Adieu pergélisol ! Si la tendance se maintient, on ne trouvera bientôt plus de sol gelé en permanence dans la région de la baie James.

Les traces de la glace C’est grâce à des monticules appelés palses, qui se forment naturellement dans les tourbières, que les chercheurs ont pu chiffrer le déplacement de la frontière du pergélisol. La présence de glace dans les tourbières provoque un soulèvement local du sol qui crée des conditions plus sèches et favorise l’établissement d’un tapis de lichen persillé d’arbustes et de petites épinettes noires. Ces formations végétales, qui détonnent dans la végétation environnante, sont facilement repérables du haut des airs ou au sol. Les palses qu’on trouve dans les grandes tourbières de la baie James font partie du décor depuis longtemps, souligne Serge Payette. « Les plus anciennes datent d’un millénaire et les autres ont été formées lors du petit âge glaciaire, une période climatique froide survenue entre 1550 et 1850. » Au fil de ses voyages dans le Nord, le chercheur avait noté des signes manifestes de dégradation des palses (présence de mares et cicatrices d’affaissement). En 2004, lui et l’étudiant-chercheur Simon Thibault se

sont rendus sur le terrain pour sonder sept tourbières situées entre les 51e et 53e parallèles. Seulement deux d’entre elles abritaient toujours des palses, alors que des photos aériennes prises en 1957 montrent qu’elles en contenaient toutes. Les chercheurs ont dénombré 7 palses dans la tourbière Radisson et 51 dans la tourbière La Grande. En 2005, il ne subsistait qu’une palse dans le premier site et cinq dans le second. Des survols effectués en hélicoptère entre les 51e et 55e parallèles leur ont permis de constater que les palses sont dans un état de détérioration avancée sur tout le territoire de la baie James. En voie de disparition Le réchauffement climatique semble l’explication la plus probable à ce phénomène, mais l’absence de données météorologiques à long terme pour l’ensemble de cette région empêche de trancher. « Sur un site que j’étudie dans le Nord, la tempéEn survolant des tourbières nordiques, les chercheurs ont noté rature annuelle moyenne a augdes indices manifestes de fonte du pergélisol tels que la présence menté de 2 ºC depuis 1988, soude mares. ligne toutefois Serge Payette. Si la tendance se maintient, ce qui reste de palses dans les tourbières de peut penser que le pergélisol va connaître le la baie James va disparaître sous peu et on même sort. » Jean Hamann Serge Payette

Dans la région de la baie James, la frontière du sol gelé en permanence est maintenant 130 km plus au nord qu’il y a 50 ans, rapportent deux chercheurs du Centre d’études nordiques, Simon Thibault et Serge Payette, dans la revue scientifique Permafrost and Periglacial Processes. À moins d’un renversement de tendance, la disparition complète du pergélisol de cette région surviendra à brève échéance, avancent-ils.

Au Canada, le maintien à domicile des personnes en fin de vie est favorisé par des programmes intégrés de soins palliatifs. Combien cela coûte-t-il au système de soins et aux familles des patients ? Une première réponse provient d’une enquête pancanadienne effectuée auprès de 248 participants à un programme de soins palliatifs

et leurs aidants naturels. Dirigée par Serge Dumont, professeur à l’École de service social, l’étude montre que le coût moyen par patient en fin de vie est de 18 446 $ et qu’il est assumé dans une proportion de 71,3 % par le système de santé, de 26,6 % par la famille du patient et de 1,6 % par des organismes bénévoles. Ces résultats ont paru dans la revue Palliative Medicine. « Pour les familles, cela représente un coût moyen de 4898 $, ce qui est non négligeable, souligne Serge Dumont. Dans une perspective d’équité et de justice sociale, le fait de prendre en charge un grand malade à la maison ne devrait pourtant pas compromettre la sécurité financière des ménages. »

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Mourir à la maison a un prix pour la famille

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Sur le CAMPUS

Des cerveaux en banque

l’ombre d’une idée qui les habite, ils contribuent significativement à l’avancement de la science. Les cerveaux dont il est question ici reposent à -80 ºC ou baignent dans une solution de fixateurs chimiques en attendant de livrer leurs secrets aux chercheurs qui tentent de mieux comprendre les maladies neurodégénératives.

MARC ROBITAILLE

À l’Université, la plus forte concentration de cerveaux se trouve sans conteste dans le laboratoire d’André Parent. Plus de 430, au dernier décompte. Et, même s’il n’y a plus

André Parent a constitué une banque de cerveaux pour faciliter les recherches sur les maladies neurodégénératives.

André Parent, professeur au Département de psychiatrie et de neurosciences, rappelle que les cerveaux de personnes décédées sont une source d’information exceptionnelle.

Pour tout chercheur C’est en 1995 que le professeur de neurobiologie de la Faculté de médecine a entrepris la mise sur pied de ce qui est devenu la banque de cerveaux du Centre de recherche Université Laval Robert-Giffard (CRULRG). À l’époque, ce spécialiste de la région du cerveau qui contrôle le comportement psychomoteur et la planification du mouvement souhaitait étendre à l’humain ses travaux qui portaient jusque-là sur les animaux. « J’ai pensé mettre à la disposition de la communauté scien­ tifique les spécimens que j’allais recueillir pour mes propres travaux en créant une banque », raconte-t-il.

Obtenir ces précieux organes requiert la collaboration de plusieurs. S’il arrive que des personnes signent une autorisation de don d’organes, ce sont plus souvent les neurologues ou les infirmières qui sensibilisent les proches de patients incapables de prendre eux-mêmes une décision éclairée. La collaboration des pathologistes aussi est essentielle parce qu’il faut prélever le cerveau dans les 24 heures qui suivent le décès, puis le traiter rapidement, afin qu’on puisse ensuite en tirer des données fiables. La collection s’enrichit ainsi de cinq à dix nouveaux spécimens chaque année. Le matériel sert-il vraiment à faire progresser les connaissances ? André Parent est formel : « Une dizaine de chercheurs de Québec et de Montréal ont recours à cette banque pour leurs travaux. C’est une source d’information exceptionnelle. » Il existe une autre banque de cerveaux au Québec, celle de l’Hôpital Douglas, un établissement affilié à l’Université McGill. « La banque de McGill contient surtout des cerveaux de personnes suicidées ou atteintes d’alzheimer. La nôtre regroupe des cerveaux de personnes qui souffraient de troubles du mouvement, essentiellement la maladie de Parkinson et la chorée de Huntington, ainsi que de certains types de démence. » Jean Hamann

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EN VISITE À QUÉBEC


ENTREVUE

CULTIVER LA RENTABILITÉ Pour assurer la survie de sa ferme, l’agriculteur doit de plus en plus mettre son chapeau de gestionnaire en quête d’efficacité. Par Serge Beaucher

Ce n’est pas la grosseur de la ferme qui détermine sa bonne santé financière, mais plutôt l’efficacité technologique et économique de l’agriculteur.

qui pointent à l’horizon, plusieurs devront sans doute fermer les livres… à moins de devenir de meilleurs gestionnaires. Comment se porte l’entreprise agricole au Québec ? Le point de vue de Raymond Levallois, professeur au Département d’économie agroalimentaire et des scien­ ces de la consommation. >

CONTACT Printemps 2010

S’il est un secteur où les entreprises ont évolué, au Québec, c’est bien l’agriculture. Avec des chiffres de production qui touchent le milliard et demi de dollars et des revenus nets de près de 700 millions $, envi­ ron 30 000 fermes contribuent à la prospérité écono­ mique québécoise. Ces entreprises ont bien grossi au cours des dernières décennies, mais il s’agit toujours de fermes familiales. Leurs propriétaires sont tou­ tefois très endettés. Avec les nouvelles règles du jeu

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On a l’impression que les fermes sont de plus en plus grosses, qu’il s’agit de véritables PME avec des chiffres d’affaires immenses et des actifs énormes. Cela correspond-il à la réalité ? Oui. C’est clair que la dimension des entreprises agri­ coles a beaucoup augmenté, au Québec comme par­ tout dans le monde occidental d’ailleurs. C’est normal, même nécessaire, pour suivre le progrès technologi­ que. Une famille d’agriculteurs qui devait traire ses vaches à la main dans les années 1960 était pratique­ ment débordée avec un troupeau de 20, alors qu’elle ne l’est pas aujourd’hui avec 40 ou 50 vaches à traire mécaniquement. Et c’est vrai que les fermes sont deve­ nues de véritables entreprises, avec des actifs de plus d’un million de dollars et des chiffres d’affaires qui oscillent fréquemment entre 100 000 $ et 500 000 $ ou même plus. Environ la moitié des 30 000 fermes du Québec ont des revenus supérieurs à 100 000 $. Vous parlez de familles d’agriculteurs. Est-ce à dire que l’entreprise agricole type au Québec est encore la « ferme familiale » ? Si l’on retient comme définition de la ferme familiale que l’essentiel du travail et du capital y est fourni par les mêmes quelques personnes, oui, l’agriculture qué­ bécoise est toujours très majoritairement de type fami­ lial. C’est surtout vrai dans le secteur laitier, de loin le plus important, mais ça l’est aussi dans les autres pro­ ductions. D’ailleurs, quoiqu’on en dise, la ferme fami­ liale constitue encore le modèle dominant dans tout le monde occidental, et ce, même s’il se développe de très grosses entreprises qui font augmenter la moyenne… et qui attirent l’attention des médias. Dans l’une de vos nombreuses présentations devant des agriculteurs, vous avez dit que les grosses fermes ne sont pas plus avantagées que les petites. Êtes-vous toujours de cet avis ? De façon générale, les grosses entreprises agricoles sont en meilleure situation économique que les plus petites. Mais si l’on décortique les chiffres, on découvre que les différences ne sont pas liées à la dimension de la ferme autant qu’à la façon de gérer l’entreprise, entre autres à l’efficacité technologique et économique de l’agri­

culteur. Par exemple, comment, avec un minimum de moulée, obtenir un maximum de lait. Et comment employer rationnellement ses ressources, sans sur­ utilisation ni sous-utilisation : si on a de l’espace pour 60 vaches, s’assurer d’avoir 60 vaches, de la machi­ nerie pour 60 vaches et du terrain pour 60 vaches. La vache, elle, ne donnera pas plus de lait, qu’elle soit entourée de 50 ou de 500 de ses congénères ! De plus, en agriculture, il y a peu d’économie d’échelle en fonction de la taille de l’entreprise. Toutes les études sur le sujet en arrivent à cette conclusion. Dans plusieurs cas, on parle même d’une tendance inverse : une déséconomie d’échelle.

La valeur de la machinerie et des équipements au Québec en 2004 était de 6000 $ par vache contre 4000 $ en Ontario et 2500 $ au Wisconsin. Pourtant, vos recherches montrent que les agriculteurs québécois sont enclins à investir beaucoup, trop même… Hélas ! la surcapitalisation est un problème réel chez une bonne proportion de nos agriculteurs. Que ce soit en termes de machinerie ou de bâtiments, l’inves­ tissement par hectare ou par animal est supérieur au Québec à ce qu’il est dans le reste du Canada. Un exem­ ple : la valeur des machines et équipements au Qué­ bec en 2004 était de plus de 6000 $ par vache contre moins de 4000 $ en Ontario et moins de 2500 $ au Wisconsin. De 30 à 50 % des fermes québécoises se trouvent soit en nette surcapitalisation, soit au-delà d’un niveau de capitalisation qui permet les meilleurs résultats économiques. L’actif moyen des fermes québécoises, toutes productions confondues, s’établissait à près de 1,4 million $ en 2007, soit cinq fois plus que 20 ans auparavant !

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d’assurance stabilisation qui leur garantit un revenu annuel stable. De plus, un système de gestion de l’offre protège le marché canadien de la concurrence étran­ gère dans la production laitière et dans l’industrie de

Une disparition de la gestion de l’offre et une diminution de l’assurance stabilisation laisseraient bon nombre d’agriculteurs québécois dans une situation extrêmement précaire.

Selon Raymond Levallois, professeur d’agroéconomie, de 30 à 40 % des agriculteurs québécois ont une faible compétence en gestion, même s’ils sont souvent de bons producteurs sur le plan technique.

Et le corollaire de cette situation est le surendettement ? Exactement. Pour investir beaucoup dans la machine­ rie, la terre ou les bâtiments, il faut s’endetter beaucoup. Et à ce chapitre, la situation est très problématique, inquiétante même, pour ne pas dire catastrophique ! Le taux d’endettement agricole moyen était de 28 % au Québec en 2007 comparativement à 19 % en Ontario, 18 % dans l’ensemble du Canada et 10 % seulement aux États-Unis. Le pire, c’est que la situation s’est continuellement détériorée depuis 10 ans. Alors que les agriculteurs états-uniens ont diminué leur endette­ ment de 5 % depuis 1995, les Canadiens ont augmenté le leur de 4 % et les Québécois, de 8 %. En 2008, 40 % des entreprises agricoles laitières du Québec avaient des remboursements à effectuer qui dépassaient leur capacité de payer. Il y a là clairement un manque de contrôle de l’endettement. Néanmoins, la rentabilité des fermes au québec n’est-elle pas meilleure qu’en Ontario, par exemple ? Oui, mais cette rentabilité supérieure est en partie attribuable au fait que les agriculteurs québécois reçoi­ vent plus d’aide gouvernementale, par le Programme

Ce programme de stabilisation des revenus et la gestion de l’offre sont-ils là pour rester ? Rien n’est moins certain. Le gouvernement entend diminuer l’aide fournie par l’Assurance stabilisation. Et le système canadien de gestion de l’offre, beaucoup remis en question par les autres pays, peut être consi­ déré comme fragile. Il va sans dire qu’une disparition de la gestion de l’offre et une diminution de l’assurance stabilisation laisseraient un bon nombre d’agriculteurs québécois dans une situation extrêmement précaire. Vous avez déjà mentionné que beaucoup d’entreprises pourraient alors disparaître. Nous dirigeons-nous vers une hécatombe ? Vous savez, les scénarios catastrophiques ne se réalisent pas souvent. La réalité s’avère en général plus nuancée que ce qu’on avait anticipé. Oui, beaucoup de fermes vont peut-être disparaître, en particulier chez celles où la gestion est déficiente. L’an dernier, j’ai calculé que de 30 à 40 % des agriculteurs québécois ont probable­ ment une faible compétence en gestion, même s’ils sont souvent de bons producteurs sur le plan techni­ que. Cela laisse tout de même un grand nombre de ges­ tionnaires compétents et même très compétents parmi les propriétaires des 15 000 à 20 000 fermes qui font vivre au moins une famille au Québec. L’avenir n’est donc pas tout noir pour les agriculteurs québécois ? Il est entendu que les entreprises agricoles vont traver­ ser une période difficile dans l’ensemble des produc­ tions. Mais il y a encore un futur pour bon nombre d’entre elles. L’avenir appartient aux agriculteurs qui sauront être de bons gestionnaires et se perfection­ ner en permanence. Les champs et le tracteur feront toujours partie de leur environnement de travail, mais ceux qui seront allergiques aux chiffres, au calcul et à l’élaboration de scénarios dans un bureau vont trouver leur métier de plus en plus ardu. <

CONTACT Printemps 2010

MARC ROBITAILLE

la volaille. Résultat : environ 85 % du chiffre d’affaires des agriculteurs québécois est garanti. Évacuer prati­ quement le concept de risque procure un sentiment de sécurité non fondé, qui explique en partie la surcapita­ lisation et le surendettement des fermes. C’est un effet pervers de programmes intéressants par ailleurs.

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UNE COMMUNAUTÉ PIONNIÈRE ET VISIONNAIRE Fière depuis toujours de ses valeurs de respect et de citoyenneté, l’Université Laval est aujourd’hui la première université au Québec à se doter d’une politique de développement durable appuyée par un fonds institutionnel de deux millions de dollars. Une vision durable, équitable et collective qui se déploie pour le bien-être quotidien de chacun des membres de la communauté universitaire. Aujourd’hui et pour longtemps. LA FORMATION ET LA RECHERCHE CONSACRÉES AU DÉVELOPPEMENT DURABLE • Plus de 130 cours et près de 50 programmes de formation • Plus de 60 groupes, centres et chaires de recherche • L’Institut Hydro-Québec en environnement, développement et société (Institut EDS), catalyseur et carrefour des activités de recherche et d’enseignement, avec plus de 50 professeurs et 200 étudiants membres

UN ENGAGEMENT COLLECTIF ET INDIVIDUEL • Un programme d’efficacité énergétique visant une diminution de 20 % de la consommation d’énergie sur cinq ans • Une offre de transport collectif favorisant l’autobus, le vélo et le covoiturage • Le seul service de résidence universitaire au Québec ayant obtenu le statut « Établissement vert Bruntland »

UN ENVIRONNEMENT VERT • Des espaces verts, boisés et récréatifs sur plus de 75 % de la superficie du campus • Le premier campus entièrement sans fil au Québec • Des projets de constructions et de rénovations inspirés de la norme LEED, respectant les pratiques de développement durable Pour en savoir plus : developpementdurable.ulaval.ca


TÉMOIGNAGES

L’agriculture hors Québec selon quatre diplômés Par Françoise Leblanc-Gagnon, Association des diplômés de l’Université Laval

Dans l’État mexicain de Tabasco, situé au sud-est du pays, 46 % de la population vit dans des communautés rurales. L’élevage de bovins y est l’une des principales sources de revenus, raconte José-Luis Martinez (Microbiologie agricole 2008). Depuis 1996, la quantité de bovins a diminué dans l’État, alors que celle des vaches laitières a augmenté. C’est dire que le Tabasco s’inscrit dans la nouvelle tendance du Mexique à intensifier sa production laitière. Dans cette lignée, avec en toile de fond la crise économique mondiale et les inondations dans la région en 2007 et 2009, les agriculteurs de Tabasco veulent occuper de nouveaux marchés en revalorisant leurs fromages traditionnels, qui datent de plus de 400 ans. Avec l’aide des autorités locales, ils ont évalué la possibilité d’obtenir une marque collective pour le fromage régional de type Balancán. M. Martinez explique que la réglementation mexicaine autorise, en plus de l’appellation d’origine contrôlée, la marque collective, définie comme un ensemble de signes qui caractérisent l’origine géographique, le matériau utilisé, le mode de fabrication et la qualité d’un produit. « Avec l’enregistrement d’une marque collective pour le fromage de type Balancán, les éleveurs de bovin de l’État de Tabasco ont fait un grand pas vers l’avenir, en se basant sur le passé », se réjouit-il.

} L’agriculture suisse en pleine mutation Installés à Changins en Suisse depuis 2006, Dominique Fleury (Productions végétales durables 2000) et sa conjointe Isabelle Lavoie-Fleury (Horticulture et gestion des espaces verts 2004), tous deux agronomes, ont été surpris du rôle majeur de l’agriculture dans l’aménagement du paysage helvétique. Pour maintenir des portions de leurs terres en zones écologiques, les producteurs reçoivent des paiements de l’État. Le couple constate par ailleurs que l’agriculture suisse est présentement en pleine mutation puisque le gouvernement désire réformer ses politiques agricoles. Par exemple, en 2009, les quotas laitiers ont été abolis et, en 2011, les barrières tarifaires sur les denrées alimentaires importées tomberont probablement. « Dans un tel climat politique, je pense qu’avec ses superficies restreintes et ses coûts de main-d’œuvre élevés, la production de masse est vouée à l’échec », rapporte M. Fleury. Comme la Suisse est associée à des produits de très haute qualité (Gruyère, Emmental, vins de terroir, chocolat), l’agriculture helvétique doit développer une stratégie de marchés de niches à hautes valeurs ajoutées. En effet, constate Mme Lavoie-Fleury, les consommateurs suisses sont fiers et attachés au label « Suisse Garantie » qui assure une production conforme aux normes environnementales, écologiques et respectueuses des animaux.

} Nouvelle-Zélande : une réputation à entretenir En Nouvelle-Zélande, l’agriculture est la première source de revenu, relate Suzanne Bertrand (Biologie végétale 1985). Aussi, le gouvernement protège très activement l’agriculture et investit dans la recherche pour en assurer la compétitivité. Directrice internationale à l’innovation au Ministère de la recherche, de la science et des technologies de la Nouvelle-Zélande, Mme Bertrand en sait quelque chose. Le secteur agricole représente 30 % du PIB national. Que ce soit avec sa production laitière (5,8 millions de vaches), ses animaux de boucherie (4,1 millions de bœufs, 32 millions de moutons et 1,2 million de cerfs) ou son horticulture vivrière (plus de 70 000 hectares en culture de raisin, kiwi, pomme, avocat, etc.), le pays se définit comme un fournisseur de produits alimentaires pour le reste du monde. Dans ce contexte, rapporte la biologiste, un des grands défis auquel le secteur fait face est la notion de food-miles, très en vogue en Europe. Le terme fait référence à la distance que doit parcourir une denrée depuis son lieu de production jusqu’au consommateur, parcours qui implique l’émission de CO2, un gaz à effet de serre qui contribue aux changements climatiques. Le gouvernement surveille activement les mesures et arguments des tenants de cette notion, et a mené à ce sujet une campagne de marketing efficace en Grande-Bretagne. Un autre défi important est le passage d’une agriculture industrielle polluante à une industrie respectueuse de l’environnement. Cette transition, souligne Suzanne Bertrand, est importante pour la qualité de vie en Nouvelle-Zélande. Elle l’est aussi pour conserver l’image de marque des produits néo-zélandais et justifier la valeur ajoutée. Dans ce passage, le mouvement environnementaliste local est un chien de garde efficace, travaillant avec les autorités régionales, les comités environnementaux et le Ministère de l’environnement pour identifier les sources de pollution et les sites fragiles.

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} Le Mexique mise sur la production laitière

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Une seule étiquette, 900 réalités Sous l’étiquette de site du patrimoine mondial, accordée par l’Unesco, se trouvent 900 morceaux d’histoire et autant de façons de les mettre en valeur. Par Pascale Guéricolas

Les grandes pyramides de Gizeh, comme beaucoup de sites du patrimoine mondial, suscitent des tensions entre les objectifs de conservation et de tourisme.


Site désigné, site convoité Né en 1972 à l’occasion du sauvetage international du temple égyptien d’Abou Simbel, menacé par la construction du barrage d’Assouan, ce label vise sur­ tout à donner un coup de projecteur sur un site d’une valeur exceptionnelle, qu’il s’agisse d’un bien culturel ou naturel. L’Unesco, qui est une institution de l’Or­ ganisation des Nations Unies vouée à l’éducation, ne verse pas d’argent pour assurer la mise en valeur ou la préser­ vation des sites désignés. Cela signifie que chaque pays choisit le montant à investir et, surtout, décide du mode de gestion du lieu. Si l’Unesco n’impose pas de modèle unique de gestion, elle se réserve cependant le droit de retirer son label lorsqu’une plainte est déposée et s’avère fondée. L’an dernier, la ville alle­ mande de Dresde a perdu son appellation pour avoir laissé construire des bâtiments très modernes dans la partie historique et autorisé la destruction de plusieurs églises patrimoniales. Ailleurs,

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La désignation site du patrimoine mondial est née en 1972 à l’occasion du sauvetage international du temple égyptien d’Abou Simbel, où se dresse cette immense statue de Ramsès II.

l’Égypte a eu bien du mal à protéger ses py­ramides de l’appétit des constructeurs de maisons. D’où la mise en place d’une clôture empêchant la ville de s’étendre jusqu’aux portes des tombeaux des pharaons. Pour ce pays très pauvre, les hordes de touristes constituent aussi une importante source de revenus. Cette tension entre les aléas de la vie moderne et la nécessaire conservation du lieu, on la retrouve sur bien des sites patrimoniaux à travers le monde, surtout ceux où les voyageurs peuvent facilement se rendre. L’entre­ prise américaine Starbuck a même failli réussir à ins­ taller un de ses cafés en plein cœur de la Cité interdite, à Pékin. Et les gestionnaires de Borobudur, en Indonésie, ont beaucoup de mal à dissuader les marchands ambulants de solliciter les clients à chaque coin de ce temple bouddhique du VIIIe siècle. L’authenticité du site en prend parfois pour son rhume, mais aussi son existence même puis­ que 35 sites se trouvent actuel­ lement sur la liste des endroits en péril. En Inde, les fondations du Taj Mahal, immense mau­ solée et chef-d’œuvre de l’art musulman, s’enfoncent sous le poids des 8000 à 10 000 visiteurs quotidiens, rappelle Tito Dupret. Et la multiplication des bateaux >

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Dave G. Houser/Corbis

Imaginez la scène. Une famille québécoise part visiter les pyramides d’Égypte, au Caire. Adepte des chemins de traverse et piloté par un guide improvisé, le quatuor tente de parvenir aux tombeaux millénaires par der­ rière, en s’enfonçant dans un quartier neuf mais déjà délabré. Les pyramides sont bientôt en vue ! Impossi­ ble cependant d’accéder à ce site du patrimoine mon­ dial, protégé par une haute clôture. Pourchassés par les offres de commerçants de tout acabit, les Québé­ cois rebroussent chemin et parviennent finalement à l’entrée officielle du site où la « vraie » visite peut démarrer. Cette anecdote témoigne bien des tensions du trian­ gle « authenticité, protection et retombées locales » inhérentes à ce genre d’endroit. De telles tensions asso­ ciées aux 890 lieux désignés sites du patrimoine mondial par l’Unesco, ainsi que l’utilité de cette désignation, font l’objet d’un colloque international organisé par le Réseau Culture-tourisme-développement de l’Unesco et réunissant chercheurs et gestionnaires. Tenue à Qué­ bec du 2 au 4 juin, l’activité coïncide avec le 25e anniver­ saire de l’obtention de ce label par la Capitale. Selon Tito Dupret, un des participants à la rencon­ tre, les sites du patrimoine mondial reflètent la diver­ sité humaine. « Cette appellation ouvre 900 portes sur une compréhension de l’humanité », estime le docto­ rant en histoire à l’Université Laval. Documentariste, réalisateur et journaliste, M. Dupret s’est donné pour mission d’immortaliser plusieurs sites du patrimoine mondial, difficilement accessibles (voir l’encadré). Au fil de ses visites de sites naturels et archéologiques ou de quartiers historiques, ce globe-trotter d’origine belge a pu constater que l’étiquette de site du patrimoine mondial recouvre des réalités hautement diverses sur les cinq continents.

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Commission canadienne du tourisme

Cogestion en vue Pour Laurent Bourdeau, il faut absolument que les communautés locales soient sensibilisées au patri­ moine pour qu’un site Unesco ne soit pas dévoré tout cru par l’industrie touristique. D’autant plus que sa ges­ tion relève parfois d’entreprises situées à des milliers de kilomè­ tres. Au surplus, la supervision d’un lieu touristique par des acteurs locaux peut contribuer à préserver non seulement le patrimoine bâti, mais aussi cer­ tains métiers et savoir-faire. Laurier Turgeon, professeur au Département d’histoire, cite la cogestion par Parcs Canada et la communauté autochtone haïda du site Unesco SGang Gwaay, sur les îles de la ReineCharlotte, en Colombie-Britan­ nique : « Les autochtones ont décidé de ne pas repeindre les mâts funéraires qui s’y trou­ vent, de les laisser pourrir selon le cycle de vie naturel. Cela per­ met d’en produire de nouveaux avec des artisans et de conserver des techniques ancestrale. » Selon ce spécialiste du patri­ moine, il faut élargir les hori­ zons des visiteurs et arrêter de tout ramener aux bâti­ ments et aux limites exactes du site désigné. M. Turgeon prend l’exemple de l’arrondissement historique du Vieux-Québec, où se concentrent les touristes alors que, plus largement, la ville de Québec a beaucoup à offrir aux visiteurs. « En 2009, j’ai recensé 190 fêtes et festi­ vals dans la ville : ça aussi c’est du patrimoine, expliquet-il. En encourageant les touristes à y participer, nous pourrions désengorger le Vieux-Québec. » Un senti­ ment que partage Laurent Bourdeau, excédé du ballet incessant des autocars de touristes effectuant tous les mêmes arrêts dans les quelques rues de l’arrondisse­ ment historique. Selon lui, les entreprises touristiques elles-mêmes prennent conscience qu’un tourisme trop lourd peut tuer la ressource. « Certaines ont compris et offrent des tours de Québec sur mesure à des clientè­ les plus segmentées, en s’intéressant par exemple aux artistes d’aujourd’hui ou à l’histoire des pierres qui les­ taient les navires au temps de la Nouvelle-France. »

L’Unesco se réserve le droit de retirer sa reconnaissance quand un site comme celui de Dresde, en Allemagne, subit des atteintes importantes à son intégrité historique.

M. Bourdeau ajoute un autre exemple des consé­ quences négatives de l’obtention du label de l’Unesco sur certains lieux : Saint-Louis, au Sénégal, ancienne capitale de l’Afrique occidentale. « Là-bas, les maisons patrimoniales sont de plus en plus achetées par des étrangers et font maintenant l’objet de spéculation, indique-t-il. Et le tourisme sexuel a augmenté. » La nécessité de conserver le site en parfait état peut aussi sembler vaine aux gens qui manquent de tout : entre acheter un sac de plâtre pour colmater les fissures et un sac de riz pour se nourrir, le choix coule de source… Sans compter que la réalité des habitants du lieu n’a pas influencé le type de mise en valeur du patrimoine de Saint-Louis : comme la population est en grande par­ tie analphabète, elle profite peu des panneaux explica­ tifs installés sur plusieurs demeures historiques.

Johanne Kern/Sépaq

Fossiles patrimoniaux Le Canada compte 15 sites du patrimoine mondial de l’Unesco, dont deux se trouvent au Québec : l’arrondissement historique du Vieux-Québec et le parc national de Miguasha. La falaise de ce parc gaspésien renferme une quantité inédite de fossiles de

plantes, invertébrés et poissons ayant vécu il y a plus de 350 millions d’années. Site de fouilles scientifiques depuis le milieu du XIXe siècle, Miguasha a entre autres livré des clés pour comprendre l’évolution de certains poissons vers des formes terrestres.

Tito Dupret/Patrimonium-mundi.org

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à moteur accélère l’ensablement de Venise, visitée cha­ que année par 21 millions de touristes, souligne Lau­ rent Bourdeau, professeur au Département de mana­ gement. Spécialiste en tourisme et coorganisateur du Colloque international sur les sites du patrimoine,


cela « quétaine ». Il invite d’ailleurs les Québécois à se réapproprier l’arrondissement historique pour que ce patrimoine fasse vraiment partie d’eux et ne soit pas réservé aux touristes. Même si le label de l’Unesco caractérise des sites très divers à travers le monde, la recette pour que ces lieux demeurent vivants et authentiques est simple : l’impli­ cation de sa population locale. <

Du spectaculaire à l’authentique Désormais, des agences de tourisme signataires de la Charte internationale du tourisme culturel refusent d’envoyer leurs clients sur des sites qui ne se préoc­ cupent pas de développement durable, note Laurier Turgeon. Les voyageurs qui fréquentent les sites du patrimoine mondial recherchent non seulement du spectaculaire, mais aussi de l’authentique. Une notion que Tito Dupret a trouvée dans le Sud de la France où le visiteur découvre les traces de l’histoire romaine, notamment dans les deux sites du patrimoine mon­ dial que sont les villes d’Arles et Orange. « Ce sont des lieux qui restent vivants, sans muséification morti­ fère, remarque-t-il. Les cœurs de ces villes ont gardé leur population. On n’a pas l’impression d’être embar­ qué dans un circuit vendu par une agence de voyage lorsqu’on se promène dans les rues. » Les trois experts s’accordent sur un point : la ren­ contre avec un résidant fait souvent toute la différence lorsqu’on arpente un site patrimonial. Par exemple, Tito Dupret juge intéressantes les balades en calèche à Québec parce qu’elles donnent l’occasion aux touristes de parler avec le conducteur et d’entendre des anec­ dotes – même si les habitants du cru peuvent trouver

Vestiges architecturaux de Palmyre (Syrie), site du patrimoine mondial depuis 1980

Chefs-d’œuvre universels, comme si vous y étiez Les sites du patrimoine mondial ont beau appartenir à l’humanité, selon la déclaration de l’Unesco, l’humanité n’y a pas toujours accès. Sans remplacer un contact réel, la panophotographie change la donne. Grâce à plus de 2500 images captées sur place par Tito Dupret et patiemment assemblées, l’internaute peut désormais s’offrir une visite virtuelle à 360º de quelque 250 sites du patrimoine mondial parmi les plus isolés de la planète (www.1001merveilles.org). En promenant sa souris et en utilisant son bouton de défilement, le visiteur peut zoomer sur un détail de l’image, reculer, observer le paysage qui entoure le site… Mais après plusieurs années à explorer les possibilités du Web, M. Dupret cherche une nouvelle formule. Il vient de prendre congé de son métier de documentariste, le temps d’un doctorat sous la direction de Philippe Dubé, professeur au Département d’histoire et spécialiste de la muséologie. Tito Dupret veut réfléchir à la façon d’offrir au grand public un contact facile et satisfaisant avec la grandeur de ces sites plus grands que nature. Ses essais comportent notamment un recours aux technologies du LAMIC, le Laboratoire de muséologie et d’ingénierie de la culture de l’Université Laval. « On pourrait projeter les images panophotographiques sur les parois d’un dôme dans lequel pénètre le visiteur et y intégrer des artéfacts, imaginet-il. Vaut-il mieux numériser ces objets ou aller chercher des collections existantes ? Faut-il recourir à un guide animateur ? Serait-il intéressant de faire entendre des sons enregistrés sur le site ? Pourrait-on présenter le site en plongée, avec un certain recul pour comprendre son contexte topographique ? Je ne sais pas encore. »

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Cogestionnaire du site SGang Gwaay, en Colombie-Britannique, la communauté haïda a choisi de ne pas protéger à tout prix ses mâts totémiques mais plutôt de les remplacer au besoin, ce qui garde vivantes les techniques patrimoniales.

QUELle EST VOTRE PERCEPTION DES LIEUX HAUTEMENT TOURISTIQUES ? Livrez votre témoignage sur le site du magazine : www.contact.ulaval.ca

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Profil d’un DIPLÔMÉ

SAMIR GHRIB

LE BALLON DE PIED EN CAP Sur le campus et dans la région de Québec, l’essor fulgurant du soccer doit beaucoup à l’entraîneur-chef du Rouge et Or.

Depuis son enfance tunisienne, Samir Ghrib a toujours eu la tête au « foot ».

La modestie de Samir Ghrib (Politique 1989) vient d’en prendre pour son rhume ! En novembre, l’homme a reçu le titre d’Entraîneur universitaire de l’année au Canada, peu après avoir été couronné quatre autres fois Entraîneur de l’année à l’échelle québécoise ou régio­ nale. Sans compter le titre de Personnalité de l’année en sport et loisir que lui ont décerné Radio-Canada et Le Soleil. « Ça fait quand même beaucoup d’honneurs », reconnaît-il avec un sourire timide. Peut-être beaucoup d’honneurs, mais pour des exploits qui sont à la hauteur des titres reçus. Dix ans après avoir redonné une équipe de soccer à l’Université Laval, l’entraîneur vient de la mener jusqu’à la grande victoire qui l’a sacrée championne universitaire cana­ dienne. « Notre coupe Vanier à nous », vulgarise-t-il pour les amateurs de football. Samir Ghrib dirige aussi une équipe de la Ligue élite de soccer qui, de son côté, a remporté son championnat provincial. Cette équipe de niveau amateur, le Royal Sélect, compte plusieurs joueurs du Rouge et Or. Comme si ces deux victoires ne suffisaient pas, le Rouge et Or vient, en mars, de rem­ porter le championnat provincial de soccer intérieur. Qui aurait pu rêver d’un aussi bel avenir en 2002, alors que le Rouge et Or n’avait gagné aucune partie de toute la saison ? Peut-être Samir Ghrib lui-même… « Pour moi, un échec veut simplement dire qu’il faut redoubler d’effort », assure-t-il. Et c’est exactement ce goût de l’effort qu’il inculque à ses joueurs. >

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MARC ROBITAILLE

Par Louise Desautels

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« Samir est un coach qui voit le potentiel de chacun et mise làdessus : il nous pousse à devenir meilleurs », raconte Alexandre Lévesque-Tremblay, étudiant en droit et capitaine de l’équipe Rouge et Or.

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De Tunis à Québec Confiant que l’effort mène à la réussite, Samir Ghrib l’a tou­ jours été. Sans cette conviction, comment aurait-il pu garder le soccer au centre de sa vie ? Dès l’enfance, il porte le ballon rond dans son cœur… ce qui n’est pas rare pour un Tunisien. La difficulté surgit lorsque l’ob­ session du ballon reste intacte à l’approche de l’âge adulte, à plus forte raison quand l’éduca­ tion occupe une place de choix dans votre famille : un grandpère écrivain et ministre de la Culture, une grand-mère syn­ dicaliste, une tante journaliste, des parents qui ont fait des études à l’étranger… Un com­ En 2009, le Rouge et Or de Samir Ghrib est devenu champion universitaire canadien, un titre qui lui échappait promis pointe alors son nez : le de peu depuis 2004. Canada. Comme on n’y joue au soccer que l’été, le jeune Samir pourra conjuguer sport estival et études hivernales. La qui avait gommé le soccer de ses disciplines sportives en 1981. « Déjà pendant mes études, se souvient-il, j’al­ logique semble implacable. Et ça fonctionne ! Entre janvier 1986, moment de lais souvent discuter de la mise sur pied d’une équipe son arrivée à Québec à l’âge de 20 ans, et 1989, année avec les responsables du Peps. » Samir Ghrib ne lâche pas prise et, en 2000, le d’obtention de son diplôme en science politique, le jeune homme accumule les réussites comme joueur Club de soccer Rouge et Or voit le jour. L’entraîneurdes Caravelles de Sainte-Foy (ligue semi-profession­ chef ? Lui, évidemment ! Toutefois, malgré les efforts, nelle), comme étudiant et comme assistant de cours. l’équipe d’étudiants-athlètes ne performe pas. À sa troi­ Au passage, il tombe irrémédiablement amoureux de sième saison, en 2002, elle touche même le fond du la Capitale. Les années qui suivent sont celles de tous baril : 43e au classement sur 43 équipes universitaires les possibles. Il entreprend une maîtrise en relations de soccer au Canada. internationales avec un œil sur la carrière de diplo­ Le découragement n’est pourtant pas au rendezmate, continue de jouer au soccer, acquiert le statut vous. L’entraîneur-chef propose plutôt une nouvelle d’immigrant, fait ses premières armes d’entraîneur formule dans un document titré « Horizon excel­ au Collège François-Xavier-Garneau de Québec et tâte lence : à la conquête du championnat canadien ». Rien sérieusement du journalisme. de moins ! « Samir est un éternel optimiste, rapporte Puis, en 1996, sonne l’heure des choix. Après un an Emmanuelle Arbour (Physiothérapie 2000), membre à la station radio de Radio-Canada à Québec, il se voit du personnel soignant du Rouge et Or soccer. Même offrir un poste de journaliste à Ottawa. Quitter sa ville quand l’équipe est arrivée dernière, il en a vu le déve­ et renoncer à sa nouvelle vocation d’entraîneur ? Non. loppement possible. » Le sport l’emporte sur tout le reste. « Ce que j’ai choisi de faire alors et ce que je veux encore : développer le Une pépinière pour le Rouge et Or soccer masculin dans ma région », affirme-t-il. La formule proposée fait vite ses preuves. Depuis 2004, l’équipe réussit année après année à se rendre aux Le bâtisseur à l’œuvre championnats canadiens. L’ingrédient principal de cette La même année, il fonde son école d’été de soccer pour formule : un partenariat avec l’Association de soccer de les 6 à 15 ans et, en septembre, devient entraîneur l’arrondissement Beauport de Québec, qui devient en adjoint au programme sport-études soccer de l’école quelque sorte la pépinière du Rouge et Or. secondaire Cardinal-Roy, et le restera jusqu’en 2006. Plus de 500 jeunes de cinq ans et plus font aujour­ Mais régulièrement, vient le hanter son grand regret d’hui partie des clubs de cette Association, dont l’équipe d’étudiant : ne pas avoir joué pour « son » université, masculine senior AAA, le Royal Sélect, est dirigée par


Trinity Western University

Samir Ghrib. Cette équipe compte d’ailleurs une forte proportion de joueurs du Rouge et Or qui, après un été dans cette Ligue élite, amorcent la saison universitaire au sommet de leur forme. Beaucoup agissent aussi comme entraîneurs des jeunes de Beauport, qui voient des modèles en ces étudiants-athlètes. Le haut calibre de jeu du Royal Sélect incite en outre des adversaires à considérer l’Université Laval lorsqu’ils envisagent de poursuivre leurs études. Avec un tel noyau de joueurs stables et engagés dans la communauté, les nouveaux s’intègrent plus facile­ ment au Rouge et Or en septembre, qu’ils débarquent tout juste d’un autre continent ou d’une autre région du Québec. « Actuellement, précise M. Ghrib, le Rouge et Or compte 80 % de gars natifs du Québec, qui ont commencé à jouer avec un ballon à 4 ou 5 ans. » Joyeux mélange Les étudiants étrangers n’y sont pas malvenus, au contraire ! « Je le sais pour l’avoir vécu jadis : le soccer est un formidable instrument d’intégration, les joueurs forment une grande famille et je vous jure que, certai­ nes années, nous avons été les champions des accomo­ dements raisonnables », rapporte l’entraîneur. Par exemple en 2007, alors que quelques très bons joueurs musulmans commençaient chaque pratique sans avoir mangé de la journée, Ramadan oblige. « Quand le soleil se couchait, raconte-t-il, je leur per­ mettais de s’arrêter le temps de prendre un verre de lait et trois dattes. Je dirais que leur détermination à jouer même à jeun a stimulé mes joueurs québécois. C’est d’ailleurs cette année-là que l’équipe s’est rendue en finale canadienne pour la première fois ! »

Le soccer du futur Grâce à des personnes comme Samir Ghrib, le soccer connaît un immense succès de participation au Canada et particulièrement au Québec. Entre 1990 et 2007, le nombre de jeunes Québécois pratiquant ce sport a tri­ plé : il est passé de quelque 59 000 à près de 187 000 ! Dans la seule région de Québec, ils étaient plus de 26 000 l’été dernier. Chose surprenante, ce sport n’attire toujours pas beaucoup de spectateurs. « En novembre, nous avons joué notre finale provinciale devant 200 blondes, amis et parents de joueurs dispersés dans l’immense stade de football », admet M. Ghrib. « Pour apprécier le jeu, il faut le voir de proche », renchérit Alexandre LévesqueTremblay. Selon André Richelieu, spécialiste du marketing du sport à la Faculté d’administration, il manque autre chose que des stades bien adaptés au soccer pour attirer le grand public : des modèles au niveau natio­ nal. « En sport, rappelle-t-il, la victoire n’est pas suf­ fisante, elle est nécessaire. Quand le Canada partici­ pera avec un peu de brio à la Coupe du monde et aura son Ronaldo comme figure emblématique, le soccer deviendra attrayant pour le public et pour les comman­ ditaires. » En attendant, victoires et modèles sont bel et bien au rendez-vous sur le campus. Maintenant qu’il a prouvé hors de tout doute que l’Université Laval pouvait avoir un excellent club de soccer et qu’il a travaillé à l’amé­ lioration de toutes les composantes régionales du soc­ cer amateur, l’éternel optimiste caresse un autre rêve : attirer dans la Capitale une équipe masculine semiprofessionnelle.

L’entraîneur ne considère pas ses joueurs comme de simples porteurs de numéro, mais s’intéresse au développement de chaque personne.

Il se donne aussi un défi à une autre échelle. L’En­ traîneur canadien de l’année veut se mettre sérieuse­ ment… à l’entraînement de ses deux enfants de 4 et 7 ans. La reconnaissance de ses succès ne fouette-t-elle donc pas ses ambitions professionnelles ? Samir Ghrib ne lorgne-t-il pas un poste d’entraîneur de l’Impact de Montréal ? du Real de Madrid ? Son rire fuse. « Non, je ne quitterai jamais Québec ! » <

CONTACT Printemps 2010

Pas étonnant que le Rouge et Or de Samir Ghrib soit un lieu de tolérance. « Pour lui, un joueur n’est pas seulement un porteur de numéro », témoigne Emma­ nuelle Arbour. La physiothérapeute raconte que l’en­ traîneur l’appelle parfois à la maison pour avoir son avis sur un joueur : comment va-t-il ? croit-elle que sa blessure influence son moral ? est-il bien épaulé par les autres membres de l’équipe ? « Il s’intéresse au déve­ loppement de chaque personne et il tient compte du fait que ses joueurs sont des étudiants-athlètes, pas des professionnels. » D’ailleurs, lorsqu’il a revu la formule du Rouge et Or en 2003, l’entraîneur a introduit une règle inédite dans le petit monde du soccer universitaire : limiter le nombre de pratiques à deux par semaine. « Tous mes joueurs ont le temps d’avoir aussi une vie sentimen­ tale, une vie sociale et une vie d’étudiant », se félicitet-il.

Yan Doublet

Depuis 1996, Samir Ghrib se consacre entièrement au développement du soccer dans la région de Québec. Victoires et modèles sont aujourd’hui au rendez-vous.

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COMMOTION CÉRÉBRALE

ATTENTION TÊTE FRAGILE !

Événement souvent considéré comme anodin par les sportifs, la commotion cérébrale doit être prise au sérieux, selon les chercheurs qui s’y intéressent.

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Un esprit sain dans un corps sain. Telle est la devise de ceux qui préconisent l’équilibre entre l’activité intel­ lectuelle et l’exercice physique. Sauf que, parfois, le sport devient moins sain et les corps s’entrechoquent trop violemment. L’esprit s’embrouille, la commotion cérébrale est là. Elle est longue la liste des athlètes professionnels et amateurs qui ont subi au moins une commotion céré­ brale. Et elle serait interminable s’il fallait y ajouter tous les sportifs qui ont, un jour ou l’autre, vu quelques étoi­ les sans y accorder trop d’attention. « La plus grande partie des commotions cérébrales sont négligées, sur­ tout chez les sportifs qui ne jouent pas à un niveau compétitif », estime Philippe Fait, qui termine un doc­ torat en médecine expérimentale. « Il est probable que beaucoup de ceux qui ont déjà pratiqué un sport ont subi une commotion un jour ou l’autre, souvent sans s’en rendre compte », renchérit son directeur de thèse, Bradford McFadyen, professeur au Département de réadaptation. La commotion cérébrale n’est pourtant pas un événe­ ment anodin, mais bien un réel traumatisme crânien cérébral (TCC). D’ailleurs, Philippe Fait préfère uti­ liser ce terme, surtout dans son travail de thérapeute du sport. C’est lui qui était au chevet de Mikaël Tam, le jeune hockeyeur qui a subi plus qu’une commotion après un coup de coude médiatisé, l’hiver dernier. « Le nom scientifique montre davantage le sérieux de la situation », plaide le doctorant. « Une commotion cérébrale est un traumatisme cérébral crânien léger », précise Pierre Frémont, méde­ cin du sport et professeur au Département de réadap­

tation. Elle est provoquée par l’application directe ou indirecte d’une force contre la boîte crânienne. La force directe, c’est le coup de coude ou le coup de poing à la tête. La force indirecte, c’est le balancement brusque de la tête, qu’on appelle souvent coup de fouet, lors d’une collision entre deux automobiles. Dans les deux cas, le cerveau bouge dans la boîte crânienne, comme le jello dans un bol qu’on secoue. Lors de TCC modérés ou graves, il y aura une ou des lésions, des saignements ou des œdèmes. Avec la commotion cérébrale, le choc ne laissera pas de trace, mais il aura pour effet de perturber le fonctionnement du cerveau. « On ne comprend pas encore en détail ce qui se passe alors, avoue Pierre Frémont. Nous savons cependant qu’à l’échelle cellulaire, le choc induit des perturbations dans la transmission des influx ner­ veux. » Seules des techniques d’imagerie médicale sophistiquée, comme la résonance magnétique fonc­ tionnelle, permettent de visualiser ce brouillage des ondes. Heureusement, il n’est pas absolument nécessaire de recourir à ces outils de pointe pour diagnostiquer la commotion cérébrale. On en connaît les symptô­ mes : perte de conscience, étourdissements, trous de mémoire, nausées plus ou moins fortes, maux de tête, difficultés à maintenir la concentration, fatigue et défaillances cognitives sont parmi les symptômes les plus fréquents à prendre place dans les minutes, les heures et les jours qui suivent l’accident. « Ces symptô­ mes doivent être en lien avec un choc direct ou indirect à la tête, précise le Dr Frémont, car plusieurs d’entre eux sont aussi associés à d’autres problèmes. » >

MARIE-EVE TREMBLAY, COLAGENE.COM

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Par Gilles Drouin


Voir des étoiles et trouver que tout va bien semble fréquent... Pourtant, toute commotion cérébrale perturbe le fonctionnement du cerveau et commande un minimum de repos.


MARC ROBITAILLE

Grâce à un parcours à obstacles physiques et intellectuels, Philippe Fait et Bradford McFayden ont démontré que des sportifs victimes de commotion retournaient au jeu avant d’être totalement rétablis.

Retour trop rapide ? Si la répétition des commotions peut parfois avoir des conséquences à long terme, les effets d’une seule commotion s’estompent assez rapidement la plupart du temps. « Il suffit souvent de prendre du repos », conseille Pierre Frémont. Toutefois, la durée de ce repos varie d’un individu à l’autre, d’où l’importance d’un suivi personnalisé. Au hockey professionnel, lorsque survient une com­ motion, le feu vert pour un retour au jeu est actuel­ lement accordé après une série de tests d’intensité progressive. Dans les jours suivants la commotion, l’équipe médicale demandera au joueur blessé s’il ressent encore des symptômes. Dans la négative, le hockeyeur recommencera à s’entraîner légèrement : bicyclette stationnaire, patinage, pratique sans contact, puis pratique avec contact. Pour passer d’une étape à

l’autre, le joueur ne doit ressentir aucun symptôme. Au terme de cette démarche, qui dure en moyenne de 5 à 10 jours, il pourra retourner au jeu. L’approche se peaufine constamment. Au cours des derniers mois, Philippe Fait y a ajouté son grain de sel. Il a soumis des athlètes ayant subi une commotion cérébrale à un test qui consiste à marcher le long d’un parcours ponctué d’obstacles relativement simples à franchir. En cours de route, les sujets devaient identifier la couleur d’un mot projeté à l’écran, exercice qui ajou­ tait de la complexité à la tâche. Résultat : les commo­ tionnés commettaient plus d’erreurs et prenaient plus de temps à effectuer le parcours que les sujets sains. Le test se passait 30 jours après la commotion, ce qui laisse entendre que le délai traditionnel de 5 à 10 jours avant le retour au jeu n’est pas toujours suffisant. « Mon travail s’inscrit dans une tendance qui cherche à placer les gens dans les situations les plus proches de leurs activités normales afin de déterminer s’ils sont guéris ou non », explique Philippe Fait. De telles étu­ des montrent que seuls des tests neuropsychologiques personnalisés permettent de dire quand une personne est apte à reprendre ses activités habituelles après une commotion. Pour sa part, Bradford McFadyen cherche à conce­ voir un test plus général, pertinent à tous les indivi­ dus. Un test qui serait plus facile à appliquer et que les entraîneurs sportifs de tous les niveaux pourraient employer, quitte à diriger les cas plus lourds vers des équipes médicales spécialisées. Faut-il interdire les coups ? Il ne faut donc pas prendre à la légère les commotions cérébrales. Faudrait-il alors bannir les mises en échec ? Ou interdire carrément les sports de contact comme le football ? Incidemment, il n’y a pas que les sports où les contacts sont permis, et souhaités, qui présentent des risques. Des études menées par Claude Goulet, du Département d’éducation physique, révèlent que la tête et le cou sont touchés dans un cas sur cinq chez les skieurs alpins et les surfeurs des neiges blessés. Depuis 1985, le Québec interdit la mise en échec au hockey dans la catégorie pee-wee (11-12 ans) et chez les plus jeunes. À l’époque, la décision s’appuyait, entre autres, sur une étude menée par des chercheurs du Département d’éducation physique, dont Gaston Mar­ cotte, qui avaient démontré que le risque de fractures diverses était 12 fois plus élevé lorsque la mise en échec était permise.

CONTACT Printemps 2010

Je consulte ou non ?

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Si la visite à l’hôpital est une évidence dans le cas des traumatismes modérés et graves, la décision s’impose moins facilement pour une commotion cérébrale. En absence de symptômes graves, comme des vomissements, Pierre Frémont recommande tout de même d’aller voir son médecin de famille, qui pourra préciser le diagnostic et accompagner la victime au cours de la période de

rétablissement. « La majorité des commotions sont des faits isolés dans la vie d’une personne, rappelle-t-il, et tout rentre dans l’ordre après quelques heures ou quelques jours, selon les cas. » La recette de base est de se reposer, ce qui implique de ne pas solliciter son cerveau outre mesure, par des jeux vidéos ou une lecture prolongée, par exemple.


Claude Goulet apporte de l’eau à ce moulin. Une étude épidémiologique qu’il a réalisée avec des collègues montréalais et albertains révèle que la mise en échec est la principale cause de blessure chez 15 % des jeu­ nes hockeyeurs de 9 à 16 ans. Une fois sur cinq (18 %),

Au Québec, les hockeyeurs de niveau pee-wee ne pratiquent pas la mise en échec : ils ont quatre fois moins de risques de commotion cérébrale que les jeunes de l’Alberta où ce contact est permis. cette blessure est une commotion cérébrale. L’étude révèle également que le risque de commotion cérébrale est presque quatre fois plus grand chez les joueurs de niveau pee-wee de l’Alberta, où la mise en échec est per­ mise, que chez ceux du Québec. Certains observateurs ont craint que les jeunes Qué­ bécois, une fois dans les catégories d’âge supérieures où la mise en échec devient permise, soient plus vul­ nérables puisqu’ils n’ont pas eu l’occasion d’apprendre à encaisser. Une étude, dont les résultats détaillés ne

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sont pas encore publiés, annonce une réalité bien dif­ férente. Claude Goulet et des collègues albertains ont comparé les blessures subies par des hockeyeurs de niveau bantam du Québec et de l’Alberta, où la mise en échec est permise au niveau pee-wee. « Il n’y a pas d’effet protecteur, révèle Claude Goulet. Les Albertains de niveau bantam subissent autant de blessures que les Québécois. » Comme quoi, les jeunes apprennent rapi­ dement à encaisser. Il faut dire qu’ils ont de puissants modèles et qu’il ne faut pas trop craindre la « moumou­ nisation » du hockey ! De son côté, Pierre Frémont a réalisé une étude sur les sports de contact (hockey, football, etc.) et ceux sans contact (ski alpin, ski de fond, etc.) dans les program­ mes sports-études des écoles secondaires. Ses résultats montrent que les sports de contact n’ont pas d’effet sur le développement cognitif des jeunes. « Sport de contact n’égale donc pas handicap futur, souligne-t-il. Vous ne m’entendrez jamais parler contre les sports de contact, à condition qu’ils soient gérés par des règles pour contrer les gestes de violence gratuite. » Chose certaine, tous s’entendent pour dire qu’il faut mettre l’accent sur l’enseignement auprès des équi­ pes d’entraîneurs afin que ceux-ci connaissent mieux la commotion cérébrale et surtout ne précipitent pas le retour au jeu. De notre côté, spectateurs, il faudrait peut-être cesser de bondir de nos sièges à chaque fois qu’un joueur de l’équipe locale plante un adversaire ! <


SUR

LA ROUTE

D’un diplômé à l’autre, les chemins empruntés varient. Chaque printemps, l’ADUL vous fait découvrir des diplômés aux parcours particulièrement intéressants. Par Françoise Leblanc-Gagnon

Jacinthe Prévost

Thierry Marcoux@LSJML

Entre DIPLÔMÉS

Études UL : Biologie 1985, Physiologie-endocrinologie 1988 Profession : Biologiste judiciaire, ministère de la Sécurité publique du Québec Lieu de résidence : Montréal Biologiste au Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale depuis 1996, Jacinthe Prévost est l’une des rares spécialistes québécoises de l’analyse des taches et des projections de sang, notamment sur les scènes de crime. Dans une année, Mme Prévost travaille à la fois sur des dossiers d’agressions sexuelles, d’homicides, de voies de fait, de tentatives de meurtre, de séquestrations et de vols, avec ses collègues spécialistes en balistique, toxicologie, chimie judiciaire, pathologie et analyse de documents. Elle doit entre autres identifier les substances biologiques récoltées sur les scènes de crime afin d’obtenir un profil génétique, qui sera comparé avec ceux présents dans

la Banque nationale de données génétiques. À toute heure du jour ou de la nuit, elle peut être appelée sur le lieu du crime alors que le cadavre s’y trouve encore. La position de la victime ainsi que les taches de sang sur le corps sont très importantes pour une bonne compréhension de l’événement. Selon l’ampleur de l’épanchement de sang, son travail peut prendre entre trois et huit heures. « Il arrive qu’on veuille aussi savoir s’il y a du sang sur le corps d’un suspect, dans son véhicule ou dans sa résidence. Il faut donc se rendre là assez rapidement. » Après avoir procédé à l’analyse et rédigé son rapport d’expertise, Jacinthe Prévost est souvent amenée à témoigner à la cour, lors des enquêtes préliminaires et des procès. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la spécialiste dit ne pas être en constant état de choc. « Pour bien comprendre la scène, il faut rester concentré sur la tâche et on est moins porté à se laisser aller à des émotions, témoigne-t-elle. Mais parfois, dans les jours qui suivent, je m’interroge sur la nature humaine. » Jacinthe Prévost avoue avoir renoncé depuis longtemps à répondre au « pourquoi ». « Il n’y a aucune bonne raison de tuer ou de violenter quelque personne que ce soit : le meurtre ne se rationalise pas ! »


Gilles Pellerin

Études UL : Droit, 1995 Profession : Avocate associée, directrice de la région du Québec, McCarthy Tétrault Lieu de résidence : Montréal Depuis janvier 2010, Kim Thomassin, 38 ans, occupe le poste de directrice de McCarthy Tétrault au Québec, l’une des plus grandes firmes juridiques du Canada. Cette nomination a été accueillie avec grand enthousiasme par les avocates du pays qui voient enfin le « plafond de verre » se briser, Kim Thomassin étant la première Québécoise à occuper un tel poste de direction dans un bureau d’avocats, 69 ans après l’adoption d’une loi permettant aux femmes de pratiquer le droit. « C’est un beau défi », reconnaît celle qui arrive aux commandes alors que la crise économique affecte encore l’industrie des services juridiques. Depuis deux ans, elle pratiquait le droit des affaires, dans le secteur prometteur de l’énergie et des infrastructures, plus précisément en financement de projet. Avocate et maman d’une petite fille de trois ans, Kim Thomassin est habituée aux longues heures de travail. Elle est passée maître dans l’art de concilier le travail et la vie privée ! Si elle voyage souvent aux quatre coins du monde pour finaliser des transactions, elle trouve primordial de garder un équilibre. Le jour où son bureau a annoncé sa nomination, elle a eu le temps de conclure une transaction de 615 millions $, de donner des entrevues et de passer chez elle pour chercher le chat de sa fille et l’amener chez le vétérinaire !

littéraire, qui consiste à guider l’écrivain lorsque celui-ci retravaille son manuscrit. Lorsqu’il s’est inscrit à l’université, ce Shawiniganais d’origine a d’abord choisi une ville. « J’éprouve pour Québec un amour qui ne se dément pas. J’aimerais contribuer à ce que ma ville s’ouvre davantage à la vie internationale. Et que la littérature y soit bien en vue. » À son œuvre qui compte déjà une quinzaine d’ouvrages, le Québécois d’adoption aimerait bientôt ajouter les trois ou quatre livres que ses trop nombreuses activités l’ont forcé à laisser en plan.

Patrick Kelly Études UL : Enseignement de l’éducation physique, 1996 Profession : Enseignant et entraîneur privé Lieu de résidence : Québec

Enseignant en éducation physique au Cégep de Limoilou, Patrick Kelly se voit comme un stimulateur de passions sportives et un fervent promoteur de l’équilibre de vie. « Il serait bien restreint de dire que ma profession est d’enseigner à des jeunes les règles de divers sports », plaide-t-il. Ce grand sportif préfère plutôt définir l’enseignement comme étant l’art de transmettre sa flamme. Il souhaite avant tout favoriser la prise en charge de leur santé par les jeunes adultes. Son engouement pour la santé et l’activité physique l’a guidé vers un autre projet, celui d’offrir son expertise aux gens qui souhaitent trouver un équilibre de vie et cultiver le plaisir de l’entraînement. En tant qu’entraîneur-consultant privé à domicile, Patrick Kelly se déplace chez ses clients afin de les accompagner et de les guider dans leur objectif de perte de poids ou de préparation majeure pour un événement sportif. Bien qu’il soit actif sur plusieurs fronts, son plus beau défi est sans aucun doute la vie quotidienne avec ses quatre enfants de 9 ans à 1 an… sans compter celui qui naîtra en juin ! « Je surfe sur les vagues de leurs passions, de leur épanouissement et de leurs sourires quotidiens. »

CONTACT Printemps 2010

Kim Thomassin

Études UL : Français et anthropologie, 1976 Profession : Éditeur, Les éditions de L’instant même Lieu de résidence : Québec Président et directeur littéraire d’une maison d’édition qu’il a fondée, écrivain, enseignant en littérature au Collège François-Xavier-Garneau, chroniqueur littéraire à Radio-Canada, coorganisateur du festival qui sera consacré à l’écrivain argentin Jorge Luis Borges en octobre 2010… Gilles Pellerin ne cessera jamais d’alimenter son intérêt pour tout ce qui touche la littérature ! Et sa passion, il la transmet bien. D’abord à ses étudiants, qu’il courtise avec sa verve impressionnante et ses histoires fantaisistes. Ensuite, grâce à sa maison d’édition, qui permet que des manuscrits d’œuvres jugées fortes puissent exister sur la place publique. « Mes expériences de gérant de librairie et de rédacteur en chef d’un magazine spécialisé m’ont initié à la vie économique des livres », raconte ce touche-à-tout. Quant à sa formation scolaire, elle lui sert dans son rôle de directeur

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Entre DIPLÔMÉS En un éclair

Fête familiale des diplômés

Deux tournois incontournables C’est sous la présidence d’honneur d’Alain Côté (Administration des affaires 1980), Associé directeur du bureau de Montréal chez Samson Bélair/ Deloitte & Touche, que se tiendra la Classique de golf de Montréal. Cet événement qui réunit les diplômés aura lieu le lundi 14 juin au club de golf Le Boisé, à Terrebonne. Quant à la 61e édition de la Classique de golf Cadillac des diplômés, elle se déroulera le lundi 5 juillet 2010, sur les parcours du club de golf Royal Québec, à Boischatel.

CONTACT Printemps 2010

Réseautage en ligne Les diplômés peuvent désormais prendre connaissance des activités de l’ADUL et lui transmettre leur idées et commentaires sur les sites de réseautage Facebook, Twitter et LinkedIn. Comment y accéder ? Sur les plateformes Facebook et LinkedIn, il suffit d’inscrire Association des diplômés de l’Université Laval, alors que sur Twitter, le mot clé est « diplômésUL ».

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Jeunes diplômés 2010 – Appel de candidatures Chaque année depuis 1987, l’ADUL remet ses Prix Jeunes diplômés à quatre de ses membres qui inspirent les étudiants et font rayonner l’Université. Ce prix, qui se traduit par la remise de la médaille Raymond-Blais, rend hommage à de jeunes diplômés de moins de 35 ans dont la carrière naissante connaît une réussite exceptionnelle. Pour proposer une candidature avant le 6 août, remplissez le formulaire disponible en ligne : www.adul.ulaval.ca/sgc/jeunes. Information : 418 656-3242 ou 1 800 463-6875

Un rendez-vous amusant, le samedi 12 juin, pour les familles de tous les diplômés : la fête familiale estivale. Beau temps mauvais temps, la fête aura lieu de 10 h à 14 h sur le campus, avec son programme varié : structures gonflables, clowns, maquillage, tatouages temporaires, mascottes, goûter et plus encore. Information : 418 656-3242 ou 1 800 463-6875

Assemblée générale annuelle L’Association des diplômés de l’Université Laval tiendra son assemblée générale annuelle le jeudi 23 septembre 2010, à 17 h 30, à la salle Le Cercle du pavillon Alphonse-Desjardins. Tous les membres de l’ADUL sont conviés. Venez formuler vos questions et suggestions, et prendre connaissance de l’état de votre Association. Stationnement au niveau 00 gratuit dès 16 h 30 Information : 418 656-3242 ou 1 800 463 6875

Depuis déjà cinq ans, l’ADUL invite les diplômés, les membres de la communauté universitaire ainsi que les étudiants à assister à une série d’entretiens avec des diplômés ayant reçu une distinction de l’Association – soit le Prix Grands diplômés (médaille Gloire de l’Escolle), soit le Prix Jeunes diplômés (médaille Raymond-Blais). Les entretiens ont généralement lieu sur le campus et prennent la forme d’une conférence ou d’une causerie sur un sujet cher au conférencier. Le principal objectif de ces rencontres est de mieux faire connaître ces diplômés remarquables, notamment auprès des étudiants, mais également de faire état de leur cheminement de carrière, de leur attachement à l’Université Laval et surtout de montrer que les diplômés peuvent avoir une influence notable dans différentes sphères de notre société. Le 16 février dernier, une quarantaine de personnes ont assisté à l’un de ces entretiens avec un diplômé remarquable, le Dr Pierre Fréchette (Médecine 1970), urgenPierre Fréchette tologue, directeur médical d’ÉVAQ, directeur adjoint des services professionnels et responsable du programme de traumatologie à l’hôpital de l’EnfantJésus. Le thème : Traumatologie et transport aérien. Information : www.adul.ulaval.ca/sgc/entretiens

Postes à combler Sept postes d’administrateurs seront à pourvoir lors de la prochaine assemblée générale. Ces postes sont actuellement occupés par des administrateurs dont les mandats d’une durée de deux ans sont renouvelables. Tout membre de l’Association peut proposer un candidat au moyen d’un bulletin de mise en candidature signé par au moins cinq membres partenaires de l’ADUL et remis avant le vendredi 25 juin 2010, à 17 h. Seuls les détenteurs de la carte de membre partenaire de l’ADUL peuvent être administrateurs. On peut se procurer le bulletin de candidature sur le site de l’ADUL (www.adul.ulaval.ca/sgc/assemblee) ou en communiquant avec l’Association au 418 656-3242.

Entretiens avec des diplômés remarquables


Ne manquez pas de participer aux retrouvailles, jubilés et conventum organisés pour célébrer votre anniversaire de promotion.

PHOTOS YAN DOUBLET

En 2010, serez-vous de la fête ?

C’est simple : si votre année de promotion se termine par un « 5 » ou un « 0 », vous êtes invité à participer aux festivités de retrouvailles organisées pour célébrer votre anniversaire quinquennal de promotion. L’activité principale des Retrouvailles 2010 se déroulera sur le campus, le samedi 23 octobre, dès 17 h. Si vous faites partie des jubilaires de cette année (promotion de 1960), vous êtes plutôt conviés à célébrer votre 50e anniversaire de promotion le 17 septembre pour le Jubilé des sciences de la santé ou le 1er octobre pour le Jubilé de toutes les autres facultés.

Enfin, si vous faites partie des diplômés les plus sages, c’est-à-dire des promotions de 1945, 1950 et 1955, c’est au Conventum que vous êtes invités. Cette rencontre se déroulera le vendredi 11 juin 2010. Avons-nous vos coordonnées à jour ? C’est important si vous désirez recevoir une invitation : www.adul.ulaval.ca/sgc/coordonnees ou 1 800 463-6875. Responsables de promotion recherchés Une invitation officielle aux retrouvailles sera envoyée par courrier, en août, à tous les diplômés dont la promotion aura un res-

ponsable : vous-même, un confrère ou une consœur… Vous êtes intéressé ? Vous pensez réunir plusieurs anciens à vos retrouvailles ? Avec l’appui de l’Association des diplômés, s’impliquer dans l’organisation de ses retrouvailles est une activité des plus agréables et avantageuses (repas gratuit, cadeaux divers et la chance de gagner un forfait week-end pour deux). Quelques heures suffiront. Pour être près de l’action, n’hésitez surtout pas à communiquer avec nous ! Information : Diane Blouin 418 656-3242, 1 800 463-6875 ou Diane.Blouin@adul.ulaval.ca

Jeudi 13 mai, Québec : spectacle d’André Sauvé – rabais pour les détenteurs de la carte de membre partenaire de l’ADUL Samedi 29 mai, Ville de Saguenay, arrondissement La Baie : hommage à Frank Sinatra Vendredi 4 juin, Rouyn-Noranda : 5 à 7 réseautage Mercredi 9 juin, Québec : visite de la Citadelle et de la Maison du Gouverneur – CODRUL

Jeudi 8 juillet, Québec : visite de la Seigneurie et du Manoir Mauvide-Genest à l’Île d’Orléans – CODRUL Mardi 17 août, Montréal : coupe Rogers de tennis – rabais pour les détenteurs de la carte de membre partenaire de l’ADUL Information : 1 800 463-6875 ou adul@adul.ulaval.ca Liste complète des activités : www.adul.ulaval.ca/sgc/calendrier

CONTACT Printemps 2010

Activités à venir dans les clubs

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Entre DIPLÔMÉS

SÉISME EN HAÏTI

Une réaction rapide Une activité de l’Association des diplômés de l’Université Laval a permis de ramasser plus de 16 000 $ en quelques jours, tout de suite après le tremblement de terre. ser des dons pour la population haïtienne et à démontrer son soutien à la centaine de diplômés de l’Université Laval à Haïti. Et

pour augmenter la portée de cette action de solidarité, elle a convaincu Radio-Canada (Québec) de diffuser ce jour-là son émission radiophonique matinale depuis le pavillon AlphonseDesjardins, en présence de nombreuses personnalités de la diaspora haïtienne. De nombreux diplômés et membres de la communauté universitaire ont répondu à l’appel. En quelques heures, l’ADUL a ainsi recueilli plus 7000 $. Et dans les jours qui ont suivi, grâce aux dons faits par l’entremise du site Web de l’Association, ce chiffre a grimpé à 16 208,71 $. C’est cette somme qui a été remise, dès le 22 janvier, au Centre d’étude et de coopération internationale (CECI). Yann DOUBLET

Le 18 janvier, moins d’une semaine après le séisme qui a ravagé Haïti, l’ADUL tenait une activité « café-croissants » destinée à amas-

Jean Moisset, consul honoraire d’Haïti à Québec, a pris la parole lors de l’activité d’information et de collecte de fonds organisée par l’ADUL.

Une offre exclusive !

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Le Groupe Dufour est heureux d’offrir un rabais de 15% aux détenteurs de la carte partenaire, de l’Association des diplômés de l’Université Laval. • Sur l’hébergement dans l’ensemble de nos établissements hôteliers. • Sur le safari visuel aux baleines à bord du monocoque Famille Dufour ou la croisière sportive à bord du Tadoussac III de type Zodiac. • Sur une ronde de golf au Club de Golf de Tadoussac (9 trous). • Réservez en ligne avec le code promotionnel : DULAVAL

Valide jusqu’au 30 avril 2011, sur présentation de la carte partenaire de l’ADUL. Certaines conditions s’appliquent.

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La carte de l’ADUL, votre meilleur atout

Voici quelques-uns des rabais et privilèges auxquels donne droit la carte de membre partenaire.

{

Regards sur le monde

Pour une 38 saison, Les Grands Explorateurs vous proposent de voir le monde autrement… dans une salle près de chez vous ! Chaque spectacle est une rencontre privilégiée avec un réalisateur-conférencier qui sait communiquer une vision originale et nuancée d’un coin du monde. Les détenteurs de la carte de membre partenaire de l’ADUL bénéficient d’un tarif réduit sur l’abonnement 2010-2011, qui comprend six représentations. e

Valide pour un maximum de quatre personnes, incluant le détenteur de la carte. Information : 514 521-1002, 1 800 558-1002 ou www.LesGrandsExplorateurs.com

Nouveau manège à La Ronde Prêts à essayer les nouvelles montagnes russes, en grande partie au-dessus de l’eau ? Pour l’été 2010, La Ronde offre aux détenteurs de la carte partenaire de l’ADUL un rabais sur le prix courant des ses entréesmanèges d’une journée.

Pour profiter du rabais, visitez le www.adul. ulaval.ca à la section Avantages – La Ronde et imprimez un bon de réduction par personne. Un maximum de cinq (5) personnes peuvent accompagner le détenteur de la carte et profiter du rabais. Bons de réduction et carte de membre partenaire requis

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Sur le rail

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Renouveler sa carte peut être payant ! Félicitations à Suzie Laroche (Administration des affaires 1998), de Chicoutimi, et à Geneviève Huppé (Sciences de la santé 2008), de Saint-Bernard-de-Beauce. Chacune a gagné un forfait pour deux personnes comprenant la nuitée, le petit déjeuner et un créditrepas à l’hôtel Château Bonne Entente. Ces gagnantes étaient

admissibles au tirage parce qu’elles ont renouvelé leur cartes de membre partenaire de l’Association par téléphone. Merci au Château Bonne Entente, l’endroit idéal pour vos congrès, séminaires, réunions, etc. Tarif préférentiel pour les diplômés de l’Université Laval. Réservation : 1 800 463-4390

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Grandeur Tarif courant* Tarif ADUL* 1,37 m (54 po) et + 45,00 $ 35,00 $ Moins de 1,37 m 28,78 $ 23,00 $ * Ces tarifs incluent les taxes.

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Tarif courant* Tarif ADUL* Du dimanche au mercredi 70,00 $ 63,75 $ Du jeudi au samedi 78,50 $ 72,25 $ * Ces tarifs incluent les taxes, mais excluent les frais de services de 9,00 $ et sont valides dans les 19 salles participantes.

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Sur le podium > René Beaulieu (Relations industrielles 1979), prix d’excellence en mentorat Lewis-Perinbam, AIESEC Canada > Martin Berthiaume (Actuariat 1993 ; Ens. secondaire 1995), président du Groupe Enode, prix Petite entreprise de l’année, Chambre de commerce de Québec > Gilles Bibeau (Sciences sociales 1973 ; Anthropologie 1978 et 1979), prix Léon-Gérin, gouvernement du Québec > Martin Bolduc (Communication 1991), coproducteur de The Beatles Love – All Together Now qui a remporté le prix Grammy de la vidéo longue durée, Recording Academy (É.-U.) > Jacynthe Côté (Chimie 1980), personnalité 2009, catégorie Affaires, administration et institutions, La Presse et RadioCanada

> Steve Couture (Informatique 1999), président de Frima Studio, trophée Vision 2009, catégorie Entreprises visionnaires en émergence, Chambre de commerce de Québec et Comptables agréés de Québec > Pierre De Bané (Droit 1963), Commandeur de l’Ordre de la Pléiade, Assemblée parlementaire de la Francophonie > Paul-André Gauthier (Sciences infirmières 1981 ; Pédagogie pour ens. collégial 1982), Chevalier de l’Ordre de la Pléiade, Assemblée parlementaire de la Francophonie > André Gosselin (Bioagronomie 1979 ; Biologie végétale 1983), prix Lionel-Boulet, gouvernement du Québec > Bernard Labadie (Musique 1986), Grand Lauréat de l’année 2009, Le Soleil et Radio-Canada

> Ernest Alain Landry (Anglais 1970), Commandeur de l’Ordre de la Pléiade, Assemblée parlementaire de la Francophonie > Lise Malouin (Droit 1989), prix Robert-Sauvé 2009, volet réseau, Commission des services juridiques > Marie Morneau (Journalisme et information 1976), prix Fidéide, catégorie travailleuse autonome, Chambre de commerce de Québec > Christine Motheron (Médecine 1996 ; Médecine familiale 1998), prix MimiDivinski, Collège des médecins de famille du Canada > Marcel Moussette (Arts et traditions populaires 1980), prix Gérard-Morisset, gouvernement du Québec > Françoise Patenaude (Biologie 1983), prix Reconnaissance 2009, Association des administrateurs et administratrices de la recherche universitaire du Québec

> Gilles Pellerin (Français 1976 et 1983), Chevalier des arts et des lettres, Consul de France > Alexandra Philoctète (Bac général 1982), Prix du ministère de la Condition féminine du Canada > Julie Picard (Arts plastiques 2001), médaille d’or en sculpture, volet culturel, Jeux de la Francophonie (Liban) > Louise Poirier (Ens. au secondaire 1975 ; Sc. de l’activité physique 1978), prix Hommage – Ville de Gatineau, Fondation pour les arts, les lettres et la culture de l’Outaouais > Aurel Schofield (Médecine 1978), Ordre des francophones d’Amérique, Conseil de la langue française du Québec > Angèle St-Yves (Génie rural 1977 et 1983), Temple de la renommée de l’agriculture du Québec > Réjean Thomas (Médecine 1978), Officier de l’Ordre du Canada, Gouveurneure générale du Canada


Entre DIPLÔMÉS

> Mireille Apollon (Pédagogie 1970), conseillère, district Orée-du-Parc, Ville de Gatineau > Emmanuel Aucoin (Administration des affaires 1999), directeur général, Groupe CTMA (Cap-aux-Meules) > Jean-Pierre Benoît (Génie mécanique 1986), vice-président opérations, SFK Pâte > Caroline Charest (Pharmacie 1993 et 1995), pharmaciennechef, Centre hospitalier régional de Trois-Rivières > Richard Darveau (Adm. des affaires 1978 ; Sciences comptables 1978), président et chef de la direction, Shermag > Yann Daze (Médecine 2005), président, Fédération des médecins résidents du Québec > Jean-Sébastien Demers (Administration 2009), directeur logistique, IPL inc. > Serge Demers (Relations industrielles 1981 et 1994), directeur, Service de sécurité et de prévention, Université Laval > Elizabeth Deschamps (Administration 1984), éditrice adjointe, Groupe Les Affaires, Médias Transcontinental > Sylvain Fauchon (Actuariat 1994), chef de la direction, Groupe Promutuel > Gordon Ferguson (Administration des affaires 1999), directeur des ventes et

du marketing, Vidéogie > Dany Fortin (Communication 1993), directeur général, CKRL 89,1 MF > Nancy Fournier (Médecine expérimentale 1993 et 1997), directrice des programmes de financement, Génome Québec > Patrick Gagné (Physique 1994 et 1996 ; Informatique 1998), directeur des services-conseils, Systematix > Jérôme Gaudreault (Histoire 2000), directeur général, Chambre de commerce de Lévis > Marie-Josée Guérette (Science politique 1990), vice-présidente communications et marketing, La Capitale groupe financier > Dominique Jobin (Service social 1988 ; Sexualité humaine 1995), directrice, Centre jeunesse de Québec > Marc Laliberté (Génie physique 1976), président et chef de la direction, VIA Rail Canada > Manic Lefebvre (Actuariat 1990), vice-président, Swiss Reinsurance Company Ltd (Singapour) > Constance Lemieux (Histoire de l’art 1973), présidente et chef de l’exploitation, Capitale assurances générales > Anne-Julie Maltais (Communication publique 2002), chef des communications et porte-parole, Danone Canada

> Louis Martel (Relations industrielles 1977), directeur général, Direction des ressources humaines, Université de Montréal > Marcel Mérette (Économique 1981 et 1985 ; Analyse des politiques 1983), doyen, Faculté des sciences sociales, Université d’Ottawa > David Ossibadjouo (Géologie 1995 ; Génie géologique 1996), directeur de la Géologie et de la Recherche minière, ministère des Mines, de l’Énergie, du Pétrole et des Ressources hydrauliques, République gabonaise > Marc Ouellette (Biochimie 1987), directeur scientifique, Institut des maladies infectieuses et immunitaires > Christian Paradis (Droit notarial 2003), ministre, ministère des Ressources naturelles (Canada) > Claude Poiré (Administration des affaires 1985), directeur général, bureau de Québec, Ogilvy Renault

> Simon Robitaille (Adm. des affaires 1999), directeur général, Adesa Québec > Patrice Sawyer (Mathématiques 1981), vice-recteur à la recherche et aux études supérieures, Université Laurentienne > Monique St-Pierre (Médecine 1987 ; Science politique 1995 et 1998), directrice régionale, affaires médicales, universitaires et hospitalières, Agence de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale > Alain Thibault (Actuariat 1975), président du conseil d’administration, TD Assurance > Jacques Topping (Adm. des affaires 1977 ; Administration 1984), vice-président directeur, Frima Studio > Jean-Pierre Trépanier (Santé communautaire 2007), directeur, santé publique et évaluation, Agence de la santé et des services sociaux de Lanaudière > Francine Turmel (Adm. des affaires 1982 ; Administration 1991), doyenne, Faculté d’administration, Université de Sherbrooke.

Faites-le savoir ! La liste complète des honneurs et nominations figure dans la page Nominations du site de l’ADUL (www.adul.ulaval.ca/sgc/nominations). Une partie de ces mentions est reproduite dans Contact. Alimentez cette liste par courriel (sylvie.langevin@adul.ulaval.ca) ou par télécopieur (418 656-7401) : c’est un service gratuit pour tout diplômé de l’Université Laval !

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D’un échelon à l’autre

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Vos dons  À L’ŒUVRE

Aider Haïti À la suite du séisme survenu en Haïti, l’Université a créé le Fonds d’aide financière aux étudiants – Haïti, qui vient en aide aux Haïtiens présentement inscrits à l’Université Laval, ainsi que le Fonds d’intervention pour la sauvegarde du patrimoine d’Haïti. Pour faire un don : www.ful.ulaval.ca. Choisir « don en ligne » et taper le mot clé « Haïti ».

CONTACT Printemps 2010

Précieuse pédagogie Gérald Guay considère sa longue carrière de professeur au Département de médecine comme une expérience emballante. Par ailleurs, il se trouve chanceux de faire partie d’une équipe de chercheurs, d’enseignants et de praticiens néphrologues du CHUQ – Hôtel-Dieu de Québec. Conscient que l’Université Laval a appuyé de façon tangible la création et la croissance de ce groupe multidisciplinaire, il reconnaît le support vital de l’Université à sa carrière et à la section universitaire de néphrologie. Il estime qu’un don substantiel et significatif va de soi. Le Fonds Gilles-Cormier, auquel il contribue, subventionne les activités de recherche en pédagogie des sciences de la santé et offre des bourses de formation ou de perfectionnement en pédagogie, domaine auquel le Dr Guay a consacré toute sa carrière.

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Les médecines complémentaires en héritage Marcellin Simard n’a jamais fréquenté l’université, mais il croit autant aux vertus de l’enseignement supérieur qu’à celles des médecines complémentaires. Une pneumonie contractée à l’âge de 13 ans avait laissé ses poumons très malades. Les médecines complémentaires ayant contribué à sa complète guérison, il a consacré ses loisirs à parfaire ses connaissances sur le sujet. Conscient des forces et des faiblesses de chaque approche, il désire que les futurs médecins ouvrent leur esprit à l’invisible. Liant le geste à la parole, M. Simard a rédigé son testament en conséquence. Il veut soutenir financièrement les étudiants en médecine qui démontrent un intérêt pour les médecines complémentaires. Sa volonté est inscrite au protocole d’entente qui définit, entre autres, l’objectif du Fonds de bourses Marcellin-Simard. Il s’agit d’un fonds d’intention puisqu’il sera doté à la réception du don planifié. Il se veut aussi un fonds d’accumulation puisque, pressé de réaliser son souhait, M. Simard a commencé à y contribuer de son vivant. La pérennité de ce fonds étant assurée, le donateur sait déjà que ses bourses d’études aideront plusieurs universitaires.

Une salle au nom d’un héros de la santé

MARC ROBITAILLE

En un éclair

René Lamontagne, adjoint au doyen de la Faculté de médecine, Jean-Pierre Beaudet, directeur général régional du Bureau de la collective de Montréal chez Great-West Life, et Denis Brière, recteur de l’Université Laval

Convaincue de l’importance d’un apprentissage de la collaboration interprofessionnelle et d’une formation pratique de haut niveau grâce à des laboratoires de simulation pour les futurs professionnels de la santé, la Great-West Life (Great-West, London Life et CanadaVie) appuie le Projet Santé. Grâce à une contribution financière de 100 000 $ de la Great-West Life, un laboratoire du Centre Apprentiss porte le nom de Jacques Brunet, désigné héros de la santé par l’Université Laval. M. Brunet, dont l’influence a été déterminante pour l’organisation de la recherche médicale au Québec, notamment dans le réseau de l’Université Laval, s’est distingué par sa créativité dans tous les rôles professionnels qu’il a assumés : professeur à la Faculté de médecine, sous-ministre des Affaires sociales du Québec, directeur général du CHUL… L’Université Laval a adopté une politique de reconnaissance très avant-gardiste pour les donateurs du Projet Santé. Afin de tenir compte des exigences d’indépendance des professionnels de la santé face au milieu corporatif, les espaces du nouveau complexe intégré de formation en sciences de la santé du pavillon FerdinandVandry seront désignés du nom de personnes ayant laissé leur marque dans le domaine de la santé.

Relève infirmière souhaitée On peut déplorer le manque de personnel infirmier ou aider à combler l’urgent besoin de relève. Cette réalité a suscité un élan de générosité de la part d’Édith Côté, professeure et doyenne retraitée, Thérèse Demers, professeure retraitée, Diane Bélanger, professionnelle à la Fondation de l’Université Laval, et Jean-Maurice Vézina, planificateur financier du Groupe Investors, qui ont offert des bourses pour encourager celles et ceux qui s’engagent dans des études à la Faculté des sciences infirmières. Ces premiers donateurs privés souhaitent que leur geste serve d’exemple : vivement la relève !


Un leader au grand flair Portrait d’un cartésien à l’âme sensible : Carmand Normand

Donner tient aussi du privilège puisque nous pouvons orienter nos dons où bon nous semble, estime M. Normand.

générosité naturelle. Cette humanité vise bien sûr les membres de sa famille, mais également ceux qui, selon lui, méritent une chance. Ici aussi, le financier exerce son

Une question d’équilibre Pour lui, donner répond à un besoin d’équilibre. « La première responsabilité qu’on a est de s’occuper de soi. À partir du moment où l’on a franchi cette étape, apparaît le besoin de partager. Cela dépend bien sûr des valeurs que vos parents vous ont inculquées, de l’éducation que vous avez reçue. » Donner tient aussi du privilège, estime ce passionné de la finance. « De fait, nous avons le choix d’orienter nos dons où bon nous semble. » À ce chapitre, l’Université Laval n’est pas en reste. M. Normand fait preuve de générosité envers son alma mater depuis 1971. En 2001, il a donné 500 000 $ pour créer le Fonds CarmandNormand par lequel les personnes inscrites aux études supérieures dans les programmes de finance de la Faculté des sciences de l’administration peuvent profiter de bourses de 15 000 $ chacune. Récemment, le philan­thrope a fait un don de 250 000 $ Carmand Normand considère qu’une fois franchie l’étape de à l’Université qui, en guise de satisfaire ses propres besoins, vient naturellement le besoin de reconnaissance, a partager, de se faire philanthrope. baptisé à son nom l’une des deux salles des marchés de la Faculté une manifestation de solidarité et un éveil des sciences de l’administra- à une conscience collective. « Mère Teresa tion. Le donateur s’est d’ailleurs disait qu’il fallait donner jusqu’à ce que ça dit impressionné par cet espace fasse mal ; moi, je dis qu’il faut donner tant qu’il considère comme un lieu que ça fait du bien », plaisante-t-il. Un conseil à prodiguer à la relève ? privilégié d’apprentissage en finance. « À mon époque, on ne Carmand Normand répète qu’il faut tirer pouvait connaître cet environ- des leçons du passé et ne jamais croire à la nement qu’une fois sur le mar- fin du monde. Il assure s’être fait lui-même annoncer la catastrophe au moins cinq ou ché du travail. » Enfin, Carmand Normand croit que don- six fois durant sa carrière ! Parions qu’un ner peut avoir un effet d’entraînement, inci- peu de scepticisme fait partie de son flair. Marie Dufour ter les autres à en faire autant. C’est à la fois

CONTACT Printemps 2010

S’inspirer de l’histoire Carmand Normand a aussi fondé des sociétés, dont Addenda Capital en 1996. Même retraité, il continue de présider le conseil d’administration de cette entreprise. Au fait, que signifie avoir du flair en finance ? M. Normand répond sans hésitation : « Il faut s’inspirer de l’histoire. Les événements ont tendance à se répéter. Bien connaître l’histoire sociale et économique permet une meilleure analyse des probabilités. On met les choses en perspective et on peut prendre des décisions éclairées. » Si on lui reconnaît une grande capacité de travail et une discipline exemplaire, M. Normand fait également montre d’une

flair pour que ces personnes puissent exploiter leur plein potentiel.

Jacques Filteau

« Même quand tout le monde vous le dit, il ne faut jamais croire que la fin du monde arrive. » Ces paroles sont celles de Carmand Normand, un passionné de finance reconnu pour son flair exceptionnel. Depuis 40 ans, ce diplômé en sciences de l’administration de l’Université Laval cultive les succès et les partage avec son entourage. Né dans une famille d’entrepreneurs, Carmand Normand attribue sa réussite à son aptitude pour les mathématiques, mais aussi aux gens qu’il a côtoyés ainsi qu’à la chance. Dans les grandes sociétés où il a occupé des fonctions clés, il a toujours été reconnu pour sa détermination à défendre les intérêts des actionnaires, notamment pendant les années passées chez Trust Royal du Canada et à la Caisse de dépôt et placement du Québec.

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27,00 $ 90,00 $ 111,30 $ 131,40 $ 98,45 $ 83,40 $ 27,80 $ 55,60 $ 78,00 $ 109,45 $ 71,88 $

172,45 $ 56,95 $ 18,95 $ 17,95 $ 179,00 $ 99,00 $ 42,75 $ 19,30 $ 56,95 $ 20,95 $ 26,50 $ 64,95 $

207,48 $ 198,39 $ 52,68 $ 35,70 $ 286,00 $ 174,00 $ 60,00 $ 39,00 $ 129,48 $ 198,00 $ 143,00 $ 249,08 $

29,95 $ 19,95 $ 84,00 $ 19,50 $ 24,95 $ 24,95 $ 22,26 $ 20,00 $ 20,00 $

41,94 $ 28,50 $ 131,45 $ 27,80 $ 35,80 $ 44,00 $ 39,80 $ 34,00 $ 69,50 $

22,99 $ 49,00 $ 86,95 $ 59,95 $ 79,00 $ 24,95 $ 18,50 $

35,91 $ ND 127,60 $ 90,00 $ 98,45 $ 41,70 $ 79,90 $

La Presse (camelot motorisé)* 52 sem. /6 jrs. 179,92 $ Le Devoir 52 sem. /6 jrs. 199,95 $ Le Droit 56 sem. /6 jrs. 209,56 $ Le Journal de Montréal** 52 sem. /7 jrs. 194,48 $ Le Journal de Québec** 52 sem. /7 jrs. 158,08 $ Le Soleil 52 sem. /7 jrs. 189,99 $ National Post 13 sem. /6 jrs. 37,50 $ The Globe and Mail 15 sem. /6 jrs. 95,68 $ The Ottawa Sun 30 sem. /7 jrs. 57,30 $ * Des tarifs plus bas sont disponibles pour les secteurs avec camelot régulier. ** Pour les secteurs avec camelot régulier.

301,08 $ 412,88 $ 348,32 $ 336,44 $ 312,60 $ 315,64 $ 84,76 $ 121,03 $ 90,00 $

Actualités Courrier International 26 nos L’actualité (avec renouv. autom.) 22 nos (1 an) Le Monde Diplomatique 12 nos (1 an) L’Express 13 nos Paris Match 26 nos Protégez-Vous (avec version Internet) 12 nos (1 an) Autres titres disponibles dans la section des Super Économies.

119,00 $ 35,00 $ 72,00 $ 49,95 $ 99,00 $ 35,00 $

143,00 $ 130,90 $ 75,00 $ 68,25 $ 128,70 $ 63,40 $

69,95 $ 24,95 $ 24,95 $ 74,95 $ 18,25 $ 67,50 $ 34,95 $

149,50 $ 32,00 $ 30,00 $ 315,00 $ 131,88 $ 191,76 $ 71,88 $

22,95 $ 18,50 $ 19,50 $ 19,98 $ 24,95 $

39,92 $ 83,88 $ 71,88 $ 59,88 $ 83,88 $

19,95 $ 19,95 $ 29,95 $ 72,50 $ 20,95 $ 22,95 $ 22,98 $ 19,40 $ 18,50 $ 15,50 $

31,50 $ 29,70 $ 57,75 $ 107,40 $ 31,50 $ 23,96 $ 44,91 $ 45,00 $ 66,00 $ 78,00 $

18,95 $ 23,95 $ 34,45 $ 34,95 $ 20,00 $

47,60 $ 44,91 $ 62,91 $ 119,40 $ 66,00 $

nos (1 an) nos nos (1 an) nos (1 an) nos (1 an) nos (1 an) nos (1 an) nos (1 an) nos (1 an) nos (1 an) nos (1 an) nos (1 an) nos (1 an) nos (1 an) nos (1 an) nos (1 an) nos (1 an) nos (1 an) nos (1 an)

54,95 $ 15,95 $ 15,95 $ 69,95 $ 49,95 $ 54,95 $ 36,95 $ 69,00 $ 51,95 $ 35,95 $ 31,95 $ 69,00 $ 32,00 $ 36,95 $ 44,95 $ 69,00 $ 69,00 $ 51,95 $ 16,50 $

76,45 $ 47,40 $ 39,92 $ 95,40 $ 79,50 $ 90,00 $ 85,00 $ 133,20 $ 87,45 $ 52,20 $ 39,50 $ 95,40 $ 71,40 $ 69,50 $ 83,40 $ 133,20 $ 133,20 $ 83,40 $ 54,00 $

Châtelaine (fr.) 26 nos FA (Femme d’Aujourd’hui) 8 nos (1 an) In Style 12 nos (1 an) Vogue 12 nos (1 an) Autres titres disponibles dans la section des Super Économies.

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Affaires • Marketing & Informatique Infopresse (incluant les 2 guides) 10 nos (1 an) Infopresse Guide Com 1 nos (1 an) Infopresse Guide Média 1 nos (1 an) Les Affaires & A+ 112 nos (2 ans) Maximum PC (sans CD-DVD) 12 nos (1 an) The Economist 24 nos Wired 12 nos (1 an) Autres titres disponibles dans la section des Super Économies.

Autos • Avions • Bateaux & Motos Pole Position 8 nos (1 an) Car and Driver 12 nos (1 an) Cycle World 12 nos (1 an) Flying 12 nos (1 an) Sail 12 nos (1 an) Autres titres disponibles dans la section des Super Économies.

Biosphère 6 nos (1 an) Ça m’Intéresse 12 nos (1 an) Ciel & Espace 14 nos (1 an) Géo 12 nos (1 an) La Recherche 11 nos (1 an) National Geographic (fr.) 12 nos (1 an) Quatre Temps 4 nos (1 an) Québec Science 8 nos (1 an) Science & Vie 12 nos (1 an) Terre Sauvage 11 nos (1 an) Popular Science 12 nos (1 an) Autres titres disponibles dans la section des Super Économies.

Géo Plein Air 6 nos (1 an) Mieux Être 6 nos Sentier Chasse-Pêche 11 nos (1 an) Tennis Magazine 12 nos (1 an) Velo Mag 6 nos (1 an) Yoga Mondô 4 nos (1 an) Bike Magazine 9 nos (1 an) Fitness 10 nos (1 an) Golf Magazine 12 nos (1 an) Men’s Journal 12 nos (1 an) Autres titres disponibles dans la section des Super Économies.

Arts • Lettres • Culture & Design À Vos Pinceaux 6 nos (1 an) Ciel Variable 3 nos (1 an) Connaissance des Arts 11 nos (1 an) Entre Les Lignes 4 nos (1 an) Nuit Blanche 4 nos (1 an) Relations 8 nos (1 an) Urbania 4 nos (1 an) Vie des Arts 4 nos (1 an) The Walrus 10 nos (1 an) Autres titres disponibles dans la section des Super Économies.

Animal 9 nos (1 an) Le Bulletin des Agriculteurs 11 nos (1 an) Le Monde de la Bible 8 nos Panorama 12 nos (1 an) Psychologies 11 nos (1 an) Reflet de Société 6 nos (1 an) Scrapbooks ETC 10 nos Autres titres disponibles dans la section des Super Économies.

Architecture • Décoration & Jardins La Maison du 21 ième Siècle 8 nos (2 ans) Rénovation Bricolage 9 nos (1 an) Tout Simplement Clodine 9 nos (1 an) Architectural Record 12 nos (1 an) Style at Home 12 nos (1 an) Autres titres disponibles dans la section des Super Économies.

Littérature Jeunesse & Famille 11 12 8 12 10 12 10 12 11 12 10 12 6 10 12 12 12 12 12

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29,70 $ 29,70 $ 29,70 $ 29,70 $ 29,70 $ 35,88 $ 35,88 $ 49,50 $ 49,50 $ 47,88 $ 29,75 $ 29,70 $ 42,50 $ 49,90 $ 53,88 $ 26,34 $ 42,50 $ 25,50 $ 27,65 $ 24,90 $ 30,00 $ 49,90 $ 31,92 $ 29,70 $ 23,80 $ 44,90 $ 36,00 $ 29,20 $ 31,92 $ 45,00 $ 19,96 $ 51,00 $ 53,55 $ 28,50 $

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Théodore Wildi, le gentil génie

Pédagogue et entrepreneur, l’homme a inspiré des générations d’ingénieurs et de techniciens.

CONTACT Printemps 2010

Yann Canno

« C’est un être rare ! » Voilà comment Maurice Morneau dépeint Théodore Wildi. M. Morneau est membre du comité qui a recommandé que le Fonds de la relève et de développement en génie électrique et génie informatique s’appelle désormais Fonds de la relève Théodore-Wildi. Qui est donc le personnage visé par cet hommage ? Éminent professeur retraité du Département de génie électrique et génie informatique de l’Université Laval, Théodore Wildi a aussi mené en parallèle une brillante carrière dans le monde des affaires. Sa contribution au domaine du génie est remarquable. Au chapitre de ses réalisations marquantes, soulignons la fondation de l’École d’électricité industrielle où l’on formait des techniciens, la création de deux entreprises L’un des fonds qui permet d’offrir des bourses aux étudiants en génie électrique et génie informatique portera désormais le nom de renom, Gentec et Lab-Volt, de cet ingénieur inspirant, Théodore Wildi. ainsi que la rédaction de Électro­ technique, un ouvrage de référence qui, paru il y a 30 ans, est toujours en je ne comprenais pas moi-même comment leur place dans l’industrie. » Le professeurusage dans les programmes de génie élec- ça marchait ! Il a donc fallu que j’étudie à entrepreneur est aussi reconnaissant à son trique au Québec. fond des équations longues comme le bras premier employeur : l’Université Laval. « On en vue de les simplifier. J’ai beaucoup appris m’a donné cette liberté d’action qui m’a À la fois maître et élève en côtoyant mes élèves. Grâce à eux, j’ai permis de m’épanouir aussi en dehors de « Ma plus grande satisfaction profession- enrichi mes propres connaissances. » la vie universitaire », dit-il en pensant à ses nelle est d’avoir formé des générations Outre ses qualités de pédagogue, entreprises qui continuent d’engager des d’ingénieurs présents partout au Québec, Théodore Wildi se distingue par sa généro- finissants en génie de l’Université Laval. notamment ceux qui ont construit le sité, sa grande délicatesse et sa simplicité. Après une carrière aussi bien remplie, réseau électrique d’Hydro-Québec », confie « Ce travailleur infatigable donne sans comp- on peut s’attendre à toutes sortes d’honM. Wildi. De leur côté, ses anciens étu- ter et partage volontiers son savoir, ajoute neurs, dont celui de prêter son nom à un diants gardent un souvenir impérissable de Maurice Morneau. Encore aujourd’hui, sur fonds de soutien à la relève. M. Morneau cet excellent pédagogue, de ce passionné son site Web, il s’entretient avec des ingé- est convaincu que cette figure de proue du qui aimait tant sa matière qu’il devenait nieurs qui sollicitent son avis. » domaine du génie peut inciter les gens à contagieux. donner. « Des héros, il n’en pleut pas, souliThéodore Wildi a toujours accordé beau- Retour d’ascenseur gne-t-il. Voilà pourquoi le choix de Théodore coup d’importance à la vulgarisation de la De son côté, M. Wildi ne tarit pas d’éloges Wildi s’est rapidement imposé. » Le princiscience. Alors qu’il était professeur à l’Uni- sur ses étudiants. « Dès le début de ma car- pal intéressé, lui, fait preuve d’humilité. « Je versité Laval, il suivait les cours d’un de ses rière, rapporte-t-il, je n’en revenais pas de suis à la fois surpris et très touché que l’on collègues pour approfondir ses connaissan- voir leur évolution après quatre ans sur les ait pensé à moi pour nommer ce fonds. J’ai ces. « C’est en voulant expliquer de manière bancs de l’Université. Des gens brillants, moi-même obtenu une bourse durant mes simple à mes élèves techniciens le fonction- motivés, audacieux, enthousiastes. C’était études. Sans cet appui, en tant qu’immigré nement des dispositifs électriques et élec- un de mes grands plaisirs de voir ces jeu- suisse, je n’aurais pu bénéficier d’une fortroniques que je me suis rendu compte que nes ingénieurs prendre immédiatement mation universitaire. » Marie Dufour

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Dernière  ÉDITION

} Petit traité de l’érotisme Michel Dorais (Service social 1991), professeur à l’École de service social VLB éditeur, 120 pages Comment et pourquoi une personne ou une situation deviennent-elles érotiques ? Le sujet demeure énigmatique, remarque Michel Dorais qui signe ici son 15e ouvrage. « Mais j’ai pris plaisir à décrire les ingrédients de base de la recette érotique. » Divisé en courts chapitres, le livre aborde certaines facettes de l’attraction sexuelle comme l’émoi, la fascination, l’exotisme, l’adversité et la revanche. L’auteur y démontre que, pour qu’une personne demeure érotique aux yeux d’une autre, sa part de mystère ne doit jamais être dévoilée tout à fait. L’érotisme carbure également à ce qui est inaccessible, que la mise à distance provienne de la personne désirée ou de barrières morales, culturelles ou géographiques. En somme, une certaine frustration est nécessaire pour maintenir la tension érotique. Quant à savoir si l’amour est anti-érotique, Michel Dorais laisse la question en suspens. « Chez les hommes, c’est le désir qui appelle la passion amoureuse alors que ce serait plutôt l’inverse chez les femmes, dit-il. Pour conserver leur érotisme vivant, la relation doit connaître suffisamment de rebondissements pour laisser aux partenaires l’impression que leur histoire est encore loin d’être terminée. On continue plus volontiers d’être séduit par quelqu’un qui a gardé quelque chose d’insaisissable. Rien n’entretient autant le désir que l’expectative. »

} Mythes et légendes des Amérindiens Jean-Claude Dupont (Lettres 1964 et 1967 ; Arts et trad. populaires 1975), retraité de la Faculté des lettres Les Éditions GID, 156 pages Ce livre est un ancrage des mythes et légendes témoignant de l’identité des dix nations amérindiennes du Québec. Des tableaux d’esprit naïf, peints par l’auteur, accompagnent ces récits issus du savoir ancestral des Autochtones, parfois métissés avec l’imaginaire canadien-français.

CONTACT Printemps 2010

} Bacchus en Canada

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Catherine Ferland (Histoire 2002 et 2004) Les éditions du Septentrion, 413 pages L’auteure a exploré l’historiographie clairsemée de l’alcool en Nouvelle-France. Son étude s’attarde d’abord aux boissons alcooliques, leur production et leur circulation. Puis elle passe aux buveurs, révélant une riche palette de comportements sociaux chez les populations tant canadienne qu’autochtone.

} Les cloches d’église du Québec François Mathieu (Philosophie 1986 ; Arts plastiques 1988 et 1991) Les éditions du Septentrion, 207 pages Les cloches sont en quête de vocation dans la société québécoise qui s’interroge sur le rôle à donner à son patrimoine religieux. L’auteur présente la valeur historique, matérielle et identitaire de ces objets d’art et les façons de leur redonner vie.

} Kerouac – L’écriture comme errance Clément Moisan† (Français 1959), retraité de la Faculté des lettres Éditions Hurtubise, 149 pages Pour percer l’œuvre de Jack Kerouac, l’auteur se penche sur la vie de l’écrivain, puis sur son écriture, dont la forme a souvent été jugée « non littéraire ». Au contraire, M. Moisan voit dans sa prose spontanée une liberté qui rejoint sa nature de rebelle.

} … et la terre avec ! Louis Bernard (Médecine 1964), retraité de la Faculté de médecine Éditions du Mécène, 109 pages Conjuguant faits réels et imaginés, l’au­ teur raconte le périple d’une équipe d’arpentage oubliée pendant six semaines, en 1937, dans le Grand Nord québécois. Un mystère se dévoile tout au long du roman qui rend hommage à ces bâtisseurs de pays.

} La chute du mur Annie Cloutier (Sociologie 2009) Éditions Tryptique, 280 pages Ce roman gravite autour d’une mère et sa fille. La première a vécu de près la chute du mur de Berlin en 1989 et la seconde, les attentats du 11 septembre 2001. Entre le passé et le présent, les histoires d’amour et d’amitié se font et se défont avec, au bout du tunnel, l’identité à trouver.

} Miss Pissenlit Andrée Poulin (Français 1980 ; Journalisme 1982) Éditions Québec Amérique, 384 pages Après une quinzaine de livres pour enfants, l’auteure s’adresse aux 12 ans et plus avec cette histoire campée dans un village où il ne fait pas bon être différent. L’héroïne tourmentée a pourtant de solides atouts, dont un exutoire aux accents de sciences naturelles : sa passion pour le pissenlit.



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Épreuve # :2 Date de tombée : 11/02/10 Graphiste : Yannick Decosse

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ATTENTION : Merci de vérifier attentivement cette épreuve afin d’éviter toute erreur.


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