Contact, automne 2010

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Automne 2010, vol. 25, no 1

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Apprendre @ l’Université Laval

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Le viol, arme de guerre La face cachée des plaquettes sanguines Les passions utiles de Nathalie Pratte



} 15 Automne 2010 Le magazine Contact est publié trois fois par année par la Direction des communications de l’Université Laval pour l’Association des diplômés de l’Université Laval (ADUL), la Fondation de l’Université Laval (FUL) et le Vice-rectorat exécutif et au développement (VREX)

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le savoir qui fait du chemin

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AIMEZ-VOUS LES COURS À DISTANCE ? Livrez votre témoignage sur le site  du magazine : www.contact.ulaval.ca

profil d’une diplômée : nathalie pratte

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apprendre sans frontières

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nos grands diplômés

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En siégeant à cinq C.A., cette femme d’affaires conjugue  raison et passion.

Cinq ans d’action pour un monde plus juste grâce à  Managers sans frontières et à ses donateurs.

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Huit diplômés remarquables ont reçu la médaille Gloire de l’Escolle.

Sur le campus Vos dons à l’œuvre Entre diplômés

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INFORMATION Pour changer d’adresse : 418 656-2424 ou fichier.central@ful.ulaval.ca

PAGES INTÉRIEURES : papier Enviro 100 (100 % de fibres recyclées) PAGES DE LA COUVERTURE : papier Rolland ST50 (contenant 50 % de fibres recyclées)

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La coagulation du sang n’est pas la seule fonction vitale  des plaquettes, découvrent les chercheurs.

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PUBLICITÉ DENIS MARTINEAU 418 656-2131, poste 12458

Magazine Contact Direction des communications, pavillon AlphonseDesjardins, bureau 3577 Université Laval Québec (Québec) Canada G1V 0A6 Téléphone : 418 656-7266 Télécopieur : 418 656-2809 magazine.contact@dc.ulaval.ca www.contact.ulaval.ca © Université Laval 2010

l’autre vie des plaquettes sanguines

L’Université continue d’enrichir et de diversifi er son offre  de formation à distance.

PRODUCTION ANNE-RENÉE BOULANGER, conception et réalisation graphique MARC ROBITAILLE photographie de la page couverture SOLISCO, impression

DÉPÔT LÉGAL 3e trimestre 1986 Bibliothèque nationale du Québec ISSN 0832-7556 Les auteurs des articles publiés dans Contact conservent l’entière responsabilité de leurs opinions. Le générique masculin est utilisé sans aucune discrimination et uniquement dans le but d’alléger le texte. Les articles peuvent être reproduits avec l’autorisation écrite de la rédaction du magazine.

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Le droit international ne nie plus ce crime qui continue  à faire des ravages.

DIRECTION ÉRIC BAUCE, vice-recteur, VREX JACQUES FAILLE, président-directeur général, FUL ANNE DEMERS, directrice générale, ADUL RÉDACTION LOUISE DESAUTELS, rédactrice en chef SERGE BEAUCHER, GILLES DROUIN, JEAN HAMANN ET PASCALE GUÉRICOLAS, collaborateurs

Viol de guerre : non à l’impunité !

} Les pavillons Louis-JacquesCasault et La Laurentienne

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Sur le podium D’un échelon à l’autre Dernière édition

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l’université, avec ou sans classes Rares  sont  désormais  les  étudiants  qui  ne  font  pas  au  moins  un  cours à distance pendant leur circuit universitaire, même lorsqu’ils  habitent à deux pas du campus. L’an dernier, à l’Université Laval,  un crédit sur dix a été acquis hors des salles de classe ! Amateurs  de nouvelles technologies, les étudiants soulignent que cette forme  d’enseignement est effi cace, sans perte de temps, et que les cours  sont  nécessairement  bien  structurés.  Une  jeune  diplômée  note  toutefois  que  ce  qui  lui  a  fait  défaut  est…  l’expérience  de  vie  du  prof :  ses  digressions  et  anecdotes.  À  lire  en  page  22.  Tout  juste  après avoir pris connaissance de la façon dont les tribunaux traitent  les crimes de guerre impliquant violence sexuelle, après vous être  laissé  fasciner  par  les  mécanismes  des  plaquettes  sanguines  et  juste avant de constater combien il peut être utile et gratifi ant de  siéger  à  divers  conseils  d’administration  comme  le  fait  Nathalie  Pratte. À moins que vous ne lisiez dans le désordre, l’un des plaisirs  du magazine ! louise desautels, rédactrice en chef


BILAN d’une révolution ! La campagne de financement De toutes les révolutions, qui vient de prendre fin, a été la plus importante campagne que l’Université ait réalisée à ce jour. Arrimée directement aux enjeux, à la vision et aux priorités institutionnelles de l’Université Laval, elle a été un outil de développement à la hauteur des espérances. Les donateurs et partenaires y ont répondu de façon fort positive et ont permis

d’amasser quelque 220 millions $, résultat qui dépasse largement l’objectif initial de 150 millions $. Les retombées de la campagne De toutes les révolutions ont été et seront encore nombreuses pour les étudiants, professeurs, chercheurs, mais également pour la région immédiate de Québec et pour la société en général.

Des retombées Fonds non capitalisés - environ 40 % des fonds recueillis sont destinés aux fonds et chaires gérés par la Fondation sans contrainte de capitalisation (donc normalement utilisés dans les 12 mois suivant leur encaissement) ; Contributions de contrepartie - environ 35 % des sommes recueillies sont des contributions de contrepartie (pécuniaire ou sous forme d’équipement) provenant de partenaires de l’Université qui ont soutenu des projets de recherche ; Fonds capitalisés et biens - environ 15 % des sommes recueillies se trouvent soit dans les fonds de dotation et de souscription de l’Université, soit dans les actifs de l’Université (livres à la Bibliothèque, archives, collections) ; - environ 10 % des fonds recueillis sont versés dans les fonds capitalisés de la Fondation.

Des diplômés et amis engagés L’importance de l’apport des individus au succès de la campagne De toutes les révolutions est notable. L’attachement des diplômés à leur alma mater croît sans cesse. Il en va de même pour le nombre des non-diplômés, qu’il convient d’appeler les amis de l’Université Laval en reconnaissance de leur soutien et de leur enthousiasme toujours grandissants. Ces derniers démontrent en effet un fort intérêt et une grande réceptivité devant la qualité, la diversité et l’utilité des projets qui leur sont présentés et qui émanent du milieu. La sollicitation auprès des diplômés et amis joue un rôle primordial pour le développement et le rayonnement de l’Université Laval, car son résultat permet de répondre à des projets prioritaires déterminés par les facultés et unités, et donc, de maintenir et hausser le niveau de qualité de la formation, de la recherche et de la création.

10 % Fonds capitalisés et biens > Contributions de contrepartie >

15 %

40 %

< Fonds non capitalisés

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Plus de la moitié des sommes recueillies à l’occasion de la campagne de financement l’ont été au bénéfice de la recherche. Les fonds de bourses et les fonds d’investissement étudiants ont quant à eux bénéficié de près du quart de ces sommes.

Un campus mobilisé La campagne De toutes les révolutions a aussi connu un vif succès avec ses volets de campagne Communauté universitaire, rejoignant les professeurs, les professionnels, les employés de soutien et techniques, les chargés de cours, les retraités et les étudiants. L’objectif d’amasser 10 millions $ pour répondre aux besoins annuels récurrents de la communauté universitaire a été largement dépassé. Cette campagne sur le campus aura permis de développer une culture philanthropique durable : non seulement y a-t-il eu une augmentation du nombre de donateurs, mais également une hausse des contributions provenant des fidèles donateurs.

Vive l’initiative étudiante ! Depuis 2005, le Fonds étudiant de la Faculté de médecine pour la santé internationale (FEMSI) a aidé financièrement plus de 300 étudiantes et étudiants en médecine, en physiothérapie et en ergothérapie. Ces jeunes ont réalisé des stages internationaux

dans 12 pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie. Ainsi, Pierre-Olivier Dufresne a passé neuf semaines avec Édith Beaudry et Sandrine Boueilh dans un hôpital du Bénin à l’été 2009. Leur séjour d’apprentissage en médecine dans ce pays d’Afrique de l’Ouest leur a permis, entre autres, de comprendre


sur le CAMPUS

des remerciements La  Fondation  de  l’Université  Laval  adresse  ses  meilleurs  remerciements  à  son  équipe  de bénévoles, dont l’ardeur et la conviction  ont  été  remarquables.  Au  cœur  du  succès  de  cette  campagne  achevée,  les  bénévoles  ont  aidé  à  tisser  des  liens,  à  répondre  aux  initiatives du milieu tout comme à celles de  l’Université.  Ils  ont  informé,  recherché  et  rencontré  de  nombreux  partenaires,  individus  ou  organismes  dont  l’appui  est  exemplaire. Un merci, donc, aux bénévoles et aux  donateurs  qui  soutiennent  le  développement de l’Université. Grâce à vous, l’Université Laval s’épanouit de jour en jour.

l’infl uence  de  la  culture  populaire  et  de  l’analphabétisme sur la santé de la population. Comme les soins de santé ne sont pas  gratuits là-bas, ils ont conçu un feuillet illustré de pictogrammes pour arriver à informer  et convaincre les hommes de cotiser à une  assurance pour obtenir des soins de santé.  Et ça fonctionne !

Au  cours  des  dernières  années,  les  campagnes  de  fi nancement  sont  devenues  des  outils  de  développement  incontournables  pour  les  universités.  Qu’il  provienne  d’individus,  d’entreprises  ou  d’autres  organismes,  le  fi nancement  philanthropique  ou  de  partenariat  est  une  avenue  essentielle  complémentaire  au  fi nancement  public.  Il  a  permis  et  permet  toujours  à  l’Université  Laval de demeurer compétitive, de faire progresser  l’enseignement  et  la  recherche  en  les dotant, par exemple, de programmes de  bourses novateurs et attrayants, de fonds de  recherche  performants,  de  pavillons  ultramodernes, bref, de tout ce que l’Université  requiert pour bien exercer son rôle dans la  société. enVironnement de haute qualité La  campagne  De toutes les révolutions  aura  favorisé  ce  progrès.  Des  quelque  220 millions $  amassés,  au-delà  de 150 millions $ ont déjà été investis pour développer  l’environnement  d’études,  de  recherche  et  de  création  de  façon  à  ce  qu’il  réponde  à  de  hauts  standards  de  qualité. Et plusieurs autres millions sont engagés dans  des projets d’une importance majeure pour l’Université,  projets qui méritent une attention particulière et un traitement prioritaire en vertu de leur caractère novateur.  En  attendant  la  prochaine  grande  campagne,  l’Université continuera d’interpeller des partenaires et donateurs pour l’aider à garder son positionnement de chef  de  fi le  et  sa  renommée  internationale.  L’excellence  en  enseignement et en recherche touche la nature même  de la mission de l’Université. De là, l’importance d’investir  dans  des  projets  porteurs  et  d’encourager  nos  diplômés,  amis  et  partenaires  à  nous  soutenir  dans  notre  développement,  car  le  faire,  c’est  croire  en  la  relève, c’est préparer l’avenir de notre société. précieux ambassadeurs À tous ceux et celles qui ont participé au succès de la  campagne De toutes les révolutions, entreprises privées  et  organismes,  donateurs  et  bénévoles,  amis  et  diplômés,  membres  du  personnel  et  retraités,  de  même  qu’à  la  Fondation  de  l’Université  Laval,  l’Université  témoigne sa sincère reconnaissance. Vous êtes de précieux  ambassadeurs.  Merci  de  nous  aider  à  relever  de  nouveaux défi s ! denis brière, recteur

CONTACT Automne 2010

des proJets Trois  cent  cinquante  ans  d’histoire,  c’est  l’occasion de se tourner vers demain et de  donner  raison  à  la  devise  de  l’Université  Laval  qui,  plus  que  jamais,  est  « à  nulle  autre  comparable ».  L’Université  Laval  est  une  université  modèle,  résolument  axée  sur  le  développement  durable,  la  performance et l’innovation. C’est donc au moyen  de  campagnes  par  projets  que  l’Université  cherchera ses partenaires et alliés. Le Projet  Santé, le Super PEPS, la Bibliothèque ainsi  que les bourses de leadership et développement durable sont quelques-uns des projets  prioritaires par lesquels l’Université se distinguera  au  cours  des  prochaines  années.  Des  projets  d’envergure.  Des  projets  porteurs d’avenir.

les campagnes de financement, un complément essentiel !

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Sur le CAMPUS

Un instant solennel et émouvant Les sept cérémonies de collation des grades tenues en juin ont attiré plus de 15 000 personnes et suscité beaucoup d’émotion. En plus de remettre le parchemin convoité à chaque nouveau diplômé présent, devant famille et amis, le recteur Denis Brière a décerné sept doctorats d’honneur à autant de personnalités : Diane Lamarre, pharmacienne et présidente de l’Ordre des pharmaciens du Québec, Jacques Lamarre, président et chef de la direction, de 1996 à 2009, du groupe SNC-Lavalin, Jacqueline Morand-Deviller, juriste et professeure émérite à l’Université Paris I, Jean-Louis Maubois, pionnier français de l’industrie du lait, Georges Leroux, philosophe spécialiste de Platon, Kenneth Gilbert, claveciniste, organiste et musicologue, ainsi que, à titre posthume, André Bouchard, spécialiste en sciences de la nature et aménagement du territoire.

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Place au bac en environnement ! Un nouveau programme de 1er cycle a pris son envol cet automne : le baccalauréat intégré en environnements naturels et aménagés. Ce programme multidisciplinaire de 90 crédits est le fruit d’une collaboration entre la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique et la Faculté des sciences et de génie. Cours disciplinaires, cours intégrateurs, formation sur le terrain et stages sont au menu. D’autres programmes accueillent eux aussi leurs premiers étudiants cet automne, notamment le baccalauréat en sciences biomédicales et celui en orientation-psychoéducation.

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PLUSIEURS Nouveaux visages L’équipe de direction de l’Université compte un nouveau vice-recteur. Paul Fortier, professeur au Département de génie électrique et de génie informatique, dirigera désormais le Vice-rectorat à la recherche et à la création, avec une autre nouvelle venue, Sylvie Marcoux, vice-rectrice adjointe. De plus, trois doyens ont été nommés : Claude Dubé à la Faculté d’aménagement, d’architecture et des arts visuels, Rénald Bergeron à la Faculté de médecine et Victor Thibaudeau à la Faculté de philosophie. Quant à Nancy Chamberland, elle occupera le poste d’ombudsman.

Arctique et photonique en tête

D. St-Hilaire, Arcticnet

En un éclair

L’Université Laval a obtenu 2 des 19 récentes chaires d’excellence en recherche du Canada (CERC) et a recruté deux chercheurs de calibre international pour en prendre les rênes. L’océanographe Marcel Babin dirige la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur la télédétection de la nouvelle frontière Arctique du Canada. Son objectif : mesurer les impacts des activités commerciales et industrielles, combinés à ceux du réchauffement climatique, sur la biodiversité dans l’océan Arctique. De son côté, le spécialiste des matériaux vitreux Younès Messaddeq  devient titulaire de la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur l’innovation en photonique dans le domaine de l’information et des communications. Cette chaire vise le développement de nouveaux matériaux optiques. Ensemble, les deux nouvelles chaires bénéficient d’un budget de plus de 60 millions $ sur sept ans. Deux autres chaires ont également vu le jour au printemps. D’abord la Chaire de recherche industrielle CRSNG/Alcoa sur la modélisation avancée des cuves d’électrolyse et l’efficacité énergétique, menée par Mario Fafard, professeur au Département de génie civil et de génie des eaux. De même que la Chaire de recherche aéroportuaire, dont le titulaire est Denis Bolduc, professeur au Département d’économique. Leurs budgets respectifs, sur cinq ans, sont de 6 millions $ et 1 million $.

Un classement en rouge et or L’équipe masculine de golf Rouge et Or a clos de la meilleure façon possible l’année 2009-2010 du programme d’excellence sportive de l’Université en remportant le championnat canadien. Au tableau des classements, le programme Rouge et Or affiche de nombreux titres : 2 équipes championnes canadiennes et 10 championnes provinciales, 9 athlètes par excellence et 5 recrues de l’année au Québec, 26 étudiants-athlètes  dans les équipes d’étoiles canadiennes ainsi que 2 entraîneurs de l’année au Canada. Pour couronner le tout, le programme occupe encore une fois la première place au Canada au chapitre du mérite scolaire. Alors que s’amorce la nouvelle année universitaire, les espoirs se portent sur le club de football Rouge et Or que tous voudraient voir accéder à la finale canadienne (Coupe Vanier) qui se déroulera sur le campus le 27 novembre.


L’âme des Amériques La Faculté de musique fait équipe avec le Musée de la civilisation pour montrer l’influence des rythmes traditionnels africains sur la musique occidentale des dernières décennies.

Le bon code Arrivés d’Afrique au début du XVIIe siècle, les premiers esclaves ayant mis les pieds en Amérique ont apporté avec eux leurs rituels, leurs musiques et leurs danses. Du negro spiritual à la techno en passant par le jazz, le rock, le be-bop, la salsa, le rap et le hip-hop, on retrouve un même code musical remontant à ces origines lointaines. Ce code, c’est le riff (abréviation en anglais de Rhythmic Figure), soit une courte mélodie répétitive qui se retient facilement et permet d’identifier immédiatement une chanson.

En début de parcours, le visiteur peut suivre sur grand écran les principales composantes qui caractérisent toutes les musiques d’influence africaine : les riffs, la superposition de riffs et l’improvisation. Puis, à travers de courts documentaires présentés comme une ligne de temps, il peut à son aise suivre l’évolution de la musique afroaméricaine jusqu’à ses formes actuelles, des spirituals au rock des années 1960 en passant par le jazz et la musique latine. Disco, enfant du blues Du blues que les esclaves noirs chantaient dans les champs de coton pour se remonter le moral jusqu’à la dance music, la musique africaine aura ainsi connu des transformations fascinantes. « Même le disco découle de la musique africaine, c’est tout dire », rappelle Serge Lacasse. Le jazz, le rock, la salsa, le hip-hop et même le disco découlent   Louis Armstrong, Elvis Presde la musique africaine. ley, James Brown, Janis Joplin, Michael Jackson et même notre Dédé Fortin des Colocs : le même sang a cir- est un retour aux sources, une façon de se culé dans les veines artistiques de tous ces dire que rien ne se perd et que rien ne se crée, chanteurs. On aura compris que l’exposition  en même temps que tout reste à inventer. Renée Larochelle Musée de la civilisation

Jusqu’en mars 2011, le Musée de la civilisation présente une exposition très spéciale : RIFF. Quand l’Afrique fait vibrer les Amériques. Une équipe de la Faculté de musique a été responsable de la conception de l’exposition ainsi que de toutes les bandes sonores originales qu’on y entend. Cette équipe est principalement composée de Gérald Côté, professeur invité à la Faculté, Catherine Lefrançois, doctorante en musique, et Serge Lacasse, professeur agrégé. « Les gens ne le savent pas toujours, mais presque toute la musique populaire dérive de la musique africaine, que ce soit par les rythmes, les riffs ou la notion d’improvisation », dit Serge Lacasse, qui a agi comme conseiller scientifique de l’exposition dès l’été 2009.

Les revenus annuels générés par les brevets d’invention que détient l’Université ont décuplé en six ans pour dépasser la somme de 2 millions $ l’année dernière. Ce ne serait là que la pointe de l’iceberg de la richesse véritablement créée par ces brevets, souligne Thierry Bourgeois, responsable de la propriété intellectuelle au Vice-rectorat à la recherche et à la création.

« Les redevances représentent à peine de 2 à 3 % de l’ensemble des retombées générées par une technologie brevetée : une invention exploitée par une entreprise, ça signifie des emplois, des profits et de l’activité économique dans une région », précise-t-il. Au cours de l’année 2009, 28 équipes de chercheurs et d’étudiants-chercheurs ont déposé un brevet, ce qui porte à 300 le nombre de brevets détenus par l’Université. Plus de 25 % de ces inventions sont sous licence, c’est-à-dire que des entreprises paient des redevances en échange de leur utilisation exclusive – par exemple la lentille autofocus destinée à la fonction photo des  téléphones cellulaires, mise au point par l’équipe de Tigran Galtsian du Centre d’optique, photonique et laser.

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MARC ROBITAILLE

Des inventions qui rapportent

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sur le CAMPUS

feu de forêt et feu de paille

} la prothèse qui cache la tumeur

ISTOCKPHOTO

Menée par Steven  Cumming, professeur au  Département des  sciences du bois et de la  forêt, et des collègues  canadiens, une étude  montre qu’en forêt  boréale, plus le réseau  routier est dense, plus la  fréquence des incendies  déclenchés par la foudre  est élevée. Les  chercheurs, qui publient  dans la revue International Journal of Wildland Fire,  sont arrivés à cette  conclusion après avoir

Les implants mammaires nuiraient au dépistage  précoce du cancer du sein, mais la survie des femmes  n’en serait pas affectée. Voilà les conclusions d’une  étude publiée dans l’International Journal of Cancer par  Jacques Brisson, du Département de médecine sociale  et préventive, et des collègues canadiens. Les  chercheurs ont comparé un premier groupe de  24 558 femmes du Québec et de l’Ontario ayant subi  une implantation mammaire entre 1974 et 1989 avec  un groupe témoin de 15 893 femmes ayant subi un  autre type de chirurgie esthétique. Résultat : l’incidence  des cancers est similaire dans les deux groupes, mais  chez les premières, 13,2 % des tumeurs sont détectées  à un stade avancé (stade 3 ou 4), contre 5,5 % dans le  groupe témoin. Toutefois, les courbes de survie des  deux groupes de femmes sont similaires.

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analysé la répartition  spatiale de 1043 feux de  forêt allumés par la  foudre dans le nord-est  de l’Alberta entre 1995 et  2002. Pourquoi ce lien  entre routes et feu de  foudre ? Après avoir  repoussé de multiples  hypothèses, les  chercheurs retiennent  celle de la présence, en  bordure des routes, de  matière combustible  propice à l’allumage lors  d’orages et à la  propagation des feux,  notamment des  graminées qui laissent au  sol de la paille hautement  infl ammable.

Des chercheurs de la Faculté de médecine  dentaire sont parvenus à produire en  laboratoire un tissu analogue à celui de la  muqueuse buccale humaine à partir d’un  petit échantillon prélevé dans le palais.  Cette muqueuse pourrait être greffée aux  personnes aux prises avec des maladies ou  des blessures affectant leurs gencives ou  les autres tissus mous de leur bouche.  Mahmoud Rouabhia et Patricia Allaire  expliquent, dans l’édition en ligne de la  revue Biomaterials, comment ils  réussissent, à partir d’un prélèvement de  5 mm2 – une surface 60 fois plus petite  qu’une pièce de 10 cents –, à produire  2000 mm2 de muqueuse en trois semaines.  Les greffes d’un tel tissu pratiquées sur des  souris ont donné des résultats concluants,  ouvrant d’intéressantes perspectives  d’autogreffe chez l’humain.

} l’avenir dans les feuilles de thé La concentration en antioxydants de la plupart des boissons commerciales au thé vert  n’est pas suffi sante pour produire des bienfaits sur la santé, révèle un article publié en  ligne par Food Research International. Les signataires –  Laurent Bazinet, Monica Araya-Farias et Alain Doyen,  de l’Institut des nutraceutiques et des aliments  fonctionnels (INAF), et Dominique Trudel et Bernard  Têtu, du Centre de recherche en cancérologie – ont  mesuré le taux d’antioxydants de la famille des  catéchines dans sept boissons commerciales et y ont  découvert de grandes disparités. Reconnus pour leur  effet protecteur contre le cancer, ces éléments s’avèrent  diffi ciles à extraire puis à conserver. L’équipe a ellemême mis au point un procédé d’extraction des  catéchines qui permet de produire une boisson au thé  vert dont le contenu en catéchines surpasse nettement  tout ce qui existe sur le marché. ISTOCKPHOTO

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gencives in vivo


Marcher sur ses 50 ans ont révélé que le programme avait induit une perte de poids modeste qui atteignait 2 kg chez les pré­ménopausées et 0,7 kg chez les ménopausées. La capacité aérobique maximale a connu une amélioration plus spectaculaire avec une hausse de près de 20 % dans les deux groupes. En dépit de la faible perte de poids et des effets peu marquants du programme sur le sommeil, le stress et les comportements alimentaires, les données révèlent que la qualité de vie des femmes, mesurée à l’aide d’un outil reconnu (Short Form 36 Health Survey Questionnaire), s’est sensiblement accrue en 16 semaines. Les améliorations étaient significatives pour la plupart des aspects physiques et psychologiques visés par ce test. « Une activité physique d’intensité et de fréquence modérées comme la marche, qui s’intègre facilement aux habitudes de vie, semble donc suffisante pour améliorer certains aspects de la qualité de vie des femmes avant et après la ménopause », concluent les chercheurs. Jean Hamann

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Une marche de qualité L’article, signé par Eléonor Riesco, Sébastien   Tessier, Francine Pérusse, Sabrina Turgeon,  Angelo Tremblay, John Weisnagel, Jean Doré et Pascale Mauriège, rapporte les résultats  d’un programme auquel ont participé 16 femmes préménopausées (âge moyen de 49 ans) et 14 femmes ménopausées (âge moyen de 53 ans). Avant l’étude, les participantes étaient en bonne santé, mais sédentaires et présentaient un surplus de poids appréciable. Pendant 16 semaines, à raison de 3 séances par semaine, elles devaient marcher à un bon rythme pendant 45 minutes sous la supervision d’un kinésiologue au stade couvert du PEPS. Différents tests effectués au moment du recrutement et au terme des 16 semaines

Bien que la marche ait eu peu d’effet sur leur poids, leur sommeil ou leur niveau de stress, les participantes ont vu leur qualité de vie s’améliorer de façon significative.

Pour répandre dans les champs la bonne quantité de punaises chargées d’éliminer les insectes ravageurs, l’équipe de Mohamed Khelifi, du Département des sols et de génie agroalimentaire, a mis au point un distributeur mécanisé qu’on accroche au tracteur. Des boîtes contenant un mélange de punaises et de maïs soufflé sont ainsi vidées automatiquement aux endroits

déterminés lors du dépistage afin que les petits prédateurs se mettent au travail. Pourquoi le popcorn ? C’est une façon économique d’éviter que les punaises restent accrochées aux parois de la boîte, s’agrippant plutôt au maïs soufflé. Cette idée pourrait se retrouver bientôt dans les champs puisque deux anciens étudiantschercheurs de l’équipe, les frères Sylvain et Yannick de Ladurantaye, viennent de remporter le premier prix 2010 du programme de  bourses Pierre-Péladeau pour leur projet d’entreprise développé avec l’aide d’Entrepreneuriat Laval. Doté d’une bourse de 50 000 $, ce prix leur donnera un bon coup de pouce pour démarrer BIO IN qui commercialisera ce distributeur mécanique destiné aux producteurs biologiques.

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Des punaises dans le popcorn

MARC ROBITAILLE

Mahmoud Rouabhia

Pour bien des femmes, la ménopause entraîne un cortège de problèmes qui empoisonnent la vie à petit feu. Prise de poids, sommeil perturbé, problèmes psychologiques et sexuels font partie des grincements qui accompagnent cette période charnière de la vie. L’exercice aérobique, dont les vertus pour la santé sont claironnées sur tous les toits, pourrait-il agir comme antidote aux maux de la ménopause ? Une étude publiée par des chercheurs de la Faculté de médecine dans la revue Menopause : The Journal of the North American Menopause Society suggère que la marche, sans être une panacée, peut améliorer plusieurs aspects de la qualité de vie au moment de la ménopause.

Trois séances de marche par semaine améliorent le bien-être physique et psychologique au moment de la ménopause.

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Sur le CAMPUS

La sédentarisation forcée d’un peuple Dans les années 1950, la petite communauté inuite des Ahiarmiuts a été déplacée à cinq reprises par le gouvernement fédéral.

G. van den Steenhoven

« Je vais maintenant vous parler de la période la plus dure de ma vie. » C’est en ces mots que Job Muqyunnik, un aîné inuit de la communauté ahiarmiute, a commencé son témoignage, en mai 2006, alors qu’il participait à un atelier sur la transmission des savoirs, tenu dans le village d’Arviat, au Nunavut, sur la côte ouest de la baie d’Hudson. Cette réunion portait sur les cinq transferts dont sa petite communauté, une cinquantaine de personnes au total, a été l’objet entre 1950 et 1958. Coorganisateur de cette réunion, Frédéric Laugrand explique que l’intention du gouvernement Elisapee Nutaraluk, Mary Qahuq Miki et Mary Anautalik, trois mères ahiarmiutes avec leurs enfants à Ennadai Lake, en 1950 canadien était de sédentariser des chasseurs nomades, l’assimilation des peuples autochtones au mode des activités de pêche commerciale. Mais rales considéraient cela inacceptable. On ne de vie de la majorité étant la norme dans les les installations prévues ne virent jamais le voulait pas d’une telle image pour un pays années 1950. Ce professeur du Département jour. Abandonnés à eux-mêmes, les Ahiar- moderne. »

 Le deuxième déplacement, effectué en d’anthropologie vient de signer un long arti- miuts ont survécu à cet endroit pendant cle à ce sujet dans la revue Polar Record, avec quelques mois grâce à l’aide d’Amérindiens. 1957, a eu comme destination Henik Lake. Jarich Oosten de l’Université de Leyde aux Ils sont ensuite revenus à Ennadai Lake à « Cette fois, raconte Frédéric Laugrand, on voulait éloigner les Ahiarmiuts parce qu’ils Pays-Bas et l’Ahiarmiut David Serkoak du pied.
 « Les archives du gouvernement fédéral étaient devenus dépendants en nourriture collège Nunavut Sivuniksavut. Le campement de ces chasseurs de cari- relatent que les leaders ahiarmiuts auraient et en soins de santé auprès du personnel bou était alors installé à Ennadai Lake, près donné leur accord pour le transfert de leur de la station météorologique. » Selon lui, un d’une station météorologique du gouverne- peuple, indique Frédéric Laugrand. Or, facteur aggravant était qu’on les présentait aucun de la dizaine d’aînés pré- comme la dernière peuplade inuite nomade sents à l’atelier n’avait souvenir et primitive. En 1958, la majorité d’entre eux d’un tel accord, du moins en ce ont été transférés à Arviat. La même année, qui concerne les deux premiers certains se sont retrouvés à Whale Cove, déplacements. En ces occa- d’autres à Rankin Inlet pour travailler dans sions, les Ahiarmiuts ont été la mine. « Marginalisés, les Ahiarmiuts ont carrément déportés. Le cher- été profondément méprisés par les Blancs, cheur rappelle que les déplace- mais un peu aussi par d’autres Inuits, pourments avaient comme but de suit Frédéric Laugrand. Les transferts leur remédier aux épisodes occa- ont causé beaucoup de torts, notamment ment canadien. Un jour, un bulldozer est sionnels de famine, causés par une absence en minant leur structure sociale et leur venu détruire les tentes. Placés de force à de caribou. « Ces épisodes faisaient partie culture. Aujourd’hui, les Ahiarmiuts souhai­ bord d’un avion, les 47 Ahiarmiuts ont été du mode de vie des Ahiarmiuts, dit-il. La tent qu’on saisisse mieux leur histoire et conduits à Nueltin Lake, situé à une cen- communauté était habituée à ces aléas et leurs traditions. » Yvon Larose taine de kilomètres de là, pour participer à en acceptait le prix. Mais les autorités fédé-

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Les transferts leur ont causé beaucoup de torts, notamment en minant leur structure sociale et leur culture.

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Sur le CAMPUS

Un joyau scientifique Grâce à un don du Collège de Lévis, la totalité de la collection Provancher est désormais réunie à l’Université Laval. Au cours de l’été, quelque 6600 spécimens d’insectes, de mollusques, d’oiseaux et de mammifères sont venus rejoindre la vaste collection Provancher à l’Université, au profit des chercheurs. Ces spécimens étaient jusqu’à maintenant conservés au Collège de Lévis sous la responsabilité de l’Œuvre David-Deziel, qui vient d’en faire don à l’Université. De 1852 à 1877, le prêtre et naturaliste Léon Provancher a accumulé et classé plus de 45 000 spécimens d’insectes, de mollusques, d’oiseaux et de mammifères. Parmi eux, on compte près de 1100 insectes qui étaient inconnus jusque-là. Après 1877, afin

de financer la publication de ses recherches, l’abbé Provancher a vendu une partie de sa collection au Collège de Lévis, et une autre au gouvernement du Québec qui l’a cédée à l’Université Laval dans les années 1960. C’est également à l’Université que la succession Provancher a remis, après la mort de l’abbé en 1892, ses autres biens scientifiques : ses propres écrits ainsi que nombre de spécimens, ouvrages de consultation, instruments, etc. La totalité de la collection Provancher est désormais réunie sur le campus et, en particulier, tous les insectes reposent dans une seule réserve des Collections de l’Uni-

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versité. Placés dans un environnement à température et humidité contrôlées afin d’en assurer la pérennité, ces spécimens sont accessibles aux chercheurs qui profitent d’un espace de consultation muni d’appareils optiques. L’année dernière seulement, des chercheurs sont venus du Brésil, de l’Espagne et de la Russie pour étudier ce joyau du patrimoine scientifique québécois.


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Parce que la vie continue, laissons une planète en santé aux générations qui vont suivre…

Une partie de la collection Provancher, sous le regard de Silvie Delorme, directrice de la Bibliothèque, Mgr Loïc Bernard, président de la corporation Œuvre David-Déziel, Éric Bauce, vice-recteur exécutif et au développement, et Gisèle Deschênes Wagner, chargée de conservation et de restauration aux Collections de l’Université

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Violence sexuelle : non à l’impunité ! En temps de guerre, le viol et les autres crimes de nature sexuelle sont courants. Le droit international et celui des États commencent à les reconnaître. Par Pascale Guéricolas

PAS BESOIN DE REMONTER AUX CALENDES GRECQUES pour constater que les violences sexuelles font intimement partie des périodes de conflit dans le monde. Quand le droit prend le bord, les coups pleuvent, la mort rôde et les belligérants violent leurs victimes.

Cependant, un changement s’opère depuis peu. Le droit international ne nie plus ce crime si longtemps occulté. Les législations évoluent, comme le constate Fannie Lafontaine, professeure de droit international à la Faculté de droit. >

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La région soudanaise du Darfour est l’une des zones du globe où le conflit armé se double de nombreux crimes sexuels.

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Quand a-t-on décidé que la violence sexuelle EN TEMPS DE GUERRE était un crime ? Il a fallu attendre l’arrivée des tribunaux ad hoc, créés au milieu des années 1990 : Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie et Tribunal pénal international pour le Rwanda. Même lors des procès de Nuremberg,

Selon Fannie Lafontaine, la reconnaissance juridique des crimes de nature sexuelle permet d’abord de lever le tabou et d’envoyer le message que cette forme de violence est intolérable.

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toute de suite après la Seconde Guerre mondiale, aucune accusation pour violence sexuelle n’a été portée. Pas plus qu’au tribunal de Tokyo mis sur pied à la même époque où certaines poursuites concernaient pourtant les femmes de réconfort (ndlr : 200 000 femmes esclaves sexuelles pour 7 millions de soldats), mais on parlait alors de violations contre la dignité… la dignité des hommes, les vaincus, dont on violait les femmes ! Ce n’est que récemment que la notion de crime de viol, reconnu comme un crime contre l’humanité, a été introduite. On l’a ensuite élargie à d’autres violences sexuelles : grossesse forcée, prostitution forcée, stérilisation forcée, nudité forcée… La Cour pénale internationale, mise sur pied en 1998, a une liste beaucoup plus explicite de crimes de violence sexuelle.

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Quel a été l’élément déclencheur de cette prise de conscience internationale ? En ex-Yougoslavie et au Rwanda, les actes de violence sexuelle ont été captés par des caméras, en direct. Il devenait presque impossible de ne pas s’y attarder, même si au départ cela a demandé beaucoup de pression pour que les procureurs, hommes et femmes, s’y intéressent. En ex-Yougoslavie, on recense près de 40 000 viols durant le conflit. Au Rwanda, 250 000 à 500 000 femmes, surtout des Tutsies, ont été violées, et les deux tiers ont contracté le virus du sida. Ce sont des chiffres vraiment atroces. Sans parler du Sierra Leone, où de 50 000 à 60 000 femmes ont été violées durant la guerre civile. Les chiffres viennent d’ONG ou de l’ONU, mais ils restent largement sous-estimés.

Que signifient les violences sexuelles pour ceux qui les commettent ? C’est un crime comme un autre, en temps de guerre. On tue, on viole, on torture. Parfois, cela représente aussi un butin pour l’armée victorieuse qui considère que les femmes appartiennent aux soldats vainqueurs. C’est une démonstration de puissance : on domine la femme de l’ennemi. Il peut aussi y avoir des objectifs plus précis, par exemple le nettoyage ethnique : on viole pour qu’un certain groupe fuie une région. Cela va aussi jusqu’au viol pour exterminer un peuple. Dans le premier jugement du Tribunal pénal international pour le Rwanda en 1998, l’affaire Akayesu (ndlr : reconnu coupable d’avoir exhorté au génocide), on a défini le viol comme un acte de génocide lorsque commis avec l’intention de détruire un groupe. En effet, le viol peut notamment rendre les femmes « non mariables » ou leurs enfants « hors-lignée ». Le viol en temps de guerre se limite-t-il aux femmes ? Le viol des hommes est encore plus tabou que celui des femmes. Il existe tout de même certains rapports sur des actes de guerre de nature sexuelle contre les hommes, par exemple lorsqu’on les oblige à rester nus 24 heures dans une cellule sous l’œil des tortionnaires, sans aller jusqu’au viol avec pénétration. En exYougoslavie, on parle dans certains procès d’actes de violence sexuelle avec l’utilisation d’objets. Certains

Le viol des hommes est encore plus tabou que celui des femmes. Mais l’échelle n’est pas du tout la même.

soulignent d’ailleurs qu’on néglige la violence sexuelle contre les hommes, mais l’échelle n’est pas du tout la même… Quels sont les conflits récents où la violence sexuelle est la plus systématique ? La République démocratique du Congo (RDC) vient en tête, avec 30 000 femmes violées en six mois, en 2007. La majorité des conflits africains ont eu des graves problèmes de violence sexuelle, mais cela ne se limite pas à l’Afrique, loin de là. Par contre, l’ampleur des violations des droits de la personne en RDC est telle que la violence sexuelle prend une place immense, long-


Les belligérants reconnaissent-ils désormais la violence sexuelle ? Le déni continue. Par exemple, certains soutiennent que les bons musulmans ne font jamais ça. Et je me souviens d’une réunion à laquelle j’assistais, de même

La violence sexuelle en temps de conflit armé, c’est le symptôme d’une maladie plus grave, celle de l’inégalité hommes-femmes en temps de paix. que Louise Arbour, alors haute-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, et sa chef de cabinet. Deux interlocuteurs du gouvernement soudanais de haut niveau nous disent : « Oui, oui, la violence sexuelle au Darfour, nous sommes au courant. Mais entre vous et moi, les femmes au Darfour sont faciles… » ! Et là, il faut bien comprendre que non seulement ils disent ça à une femme, mais en plus à la haute-commissaire des droits de l’homme ! Ceci dit, je ne veux pas limiter cette réalité à l’Afrique, il s’agit d’une réalité mondiale en situation de conflit. Que permet la reconnaissance judiciaire des violences sexuelles ? De lever le tabou. En décidant que ce crime ne serait plus oublié, la communauté internationale a accompli un pas de géant. Cela devient aussi grave que les autres crimes de guerre ou contre l’humanité, ce qui n’était pas le cas avant. D’autre part, les procureurs des tribunaux internationaux portent désormais plus d’attention à ces crimes pour les inclure dans les actes d’accusation. Il a fallu beaucoup de travail des ONG qui militent pour le droit des femmes avant de convaincre les procureurs d’adopter un nouveau système. Un gros policier sans formation débarquant dans un village et exigeant d’une femme qu’elle lui raconte son histoire, ça ne marchera pas ! Désormais, le personnel est formé en violence sexo-spécifique. Cela empêchera-t-il la répétition de ce genre de violence ? Non, bien sûr, de la même façon que le droit criminel ici n’empêche pas les meurtres. Il ne faut pas penser que le droit pénal, international ou non, a une visée de prévention absolue. Cependant, le message passe : la violence sexuelle est intolérable. Par conséquent, si on en constate, ce crime va être jugé au même titre que la torture ou le meurtre. Autre impact, cela modi-

fie les droits nationaux, en particulier dans des États comme le Soudan où le viol n’était pas reconnu comme crime de guerre. En fait, la violence sexuelle en temps de conflit armé, c’est un symptôme d’une maladie plus grave, celle de l’inégalité hommes-femmes en temps de paix. En temps de guerre, tout est exacerbé : on tue plus facilement, on viole plus facilement. Quel rôle joue l’Organisation des Nations unies qui, récemment, a désigné une envoyée spéciale pour les violences faites aux femmes et aux enfants dans les conflits ? L’ONU est un organisme gigantesque qui se préoccupe des droits des femmes de différentes manières. La nouvelle envoyée spéciale, Margot Wallström, va travailler avec les missions de paix et coordonner les actions en cours. Sa nomination est un geste politique qu’il faut saluer. Tout comme il faut applaudir les récentes résolutions du Conseil de sécurité adoptées sous le chapitre 7 de la Charte de l’ONU, concernant les situations qui menacent la paix et la sécurité internationales. Ces résolutions condamnent les violences sexuelles. En plus d’envoyer un signal fort de la communauté internationale, cela a des répercussions sur le terrain. Un travail de fond s’accomplit aussi avant et après le conflit. Quand la reconstruction démarre avec les changements constitutionnels, les droits des femmes prennent plus de place sur papier. Par ailleurs, il y a quelques années, des casques bleus de l’ONU en mission en Haïti et en RDC ont été accusés d’avoir commis des crimes sexuels… C’est absolument horrible ! Toutefois, l’ONU a une politique de tolérance zéro, mise en œuvre dans chaque mission de paix. Un soldat de n’importe quel pays ne devient pas un saint parce qu’il porte un casque bleu… L’institution, elle, doit s’assurer que ce genre d’acte ne soit pas toléré et que les États d’appartenance des soldats mènent des poursuites. Quelle sera la prochaine étape juridique à franchir après la reconnaissance des violences sexuelles comme crime ? Il va falloir qu’il y ait aussi des poursuites systématiques au niveau national, en parallèle avec les procédures internationales. L’action menée par la communauté internationale doit faire tomber les tabous dans le système pénal des États, et ça, c’est loin d’être gagné. Le Canada a-t-il un rôle important à jouer dans ces dossiers ? Oui, car c’est un pays qui a une histoire intéressante en matière de poursuites contre les violences sexuelles, ainsi que pour la mise en place de tribunaux internationaux. Le Canada devrait continuer d’être un leader en matière de droits de la personne. Lorsqu’il a poursuivi un Rwandais, Désiré Munyaneza, pour crimes contre l’humanité, les chefs d’accusation comprenaient le viol, mais pas les autres violences sexuelles… C’est un cas où le Canada aurait pu aller plus loin. Contribuer à établir la jurisprudence est fondamental. <

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temps sous-évaluée. C’est aussi très grave ce qui se passe au Darfour (Soudan), de même qu’en Colombie où le conflit entre les rebelles des FARC et les groupes paramilitaires continue. Sans parler du Rwanda et de l’ex-Yougoslavie, dans un passé récent.

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L’autre vie des plaquettes Bien connues pour leur rôle dans la coagulation du sang, les plaquettes révèlent depuis peu d’autres fonctions de vie et de mort.

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Par Jean Hamann

Les patients ayant eu une chirurgie buccale font partie des nouveaux bénéficiaires d’injections de plasma riche en plaquettes, destinées à accélérer la guérison.

ELLES NAISSENT DANS LA MOELLE OSSEUSE et, après une petite semaine de travail, s’en vont mourir dans la rate ou le foie. Pendant plus d’un siècle, on a cru que leur courte vie était consacrée tout entière à la coagulation sanguine. Point. Un rôle simple pour le plus simple élément du sang. Mais voilà que depuis deux décennies, elles se révèlent comme de véritables microusines à protéines, capables de faire la pluie et le beau temps dans le corps humain. C’est grâce à elles que nous ne mourrons pas au bout de notre sang à la suite d’une simple coupure, mais c’est à cause d’elles que 30 % des gens décèdent. Les plaquettes sèment la vie et la mort sur leur passage. La multiplicité de leurs fonctions étonne parce qu’au sens strict du terme, les plaquettes ne sont pas des cellules. Elles proviennent des cellules souches du sang – les mêmes qui donnent les globules rouges et les globules blancs –, mais leur différenciation conduit à une cellule-mère, le mégacaryocyte, ainsi nommé parce qu’il contient jusqu’à 32 fois plus d’ADN que la normale. À la fin du processus de maturation, le mégacaryocyte éclate et libère entre 5000 et 10 000 plaquettes de forme discoïdale, quatre fois plus petites qu’un globule rouge. Un adulte en bonne santé produit ainsi 100 milliards de nouvelles plaquettes chaque jour.


Grâce à des techniques d’imagerie en partie mises au point par Daniel Côté, on peut désormais localiser les cellules souches du sang (à l’origine des plaquettes) dans la moelle osseuse d’animaux vivants.

de donneurs. L’équipe de Nicolas Pineault, professeur associé au Département de biochimie, de microbiologie et de bio-informatique et chercheur chez HémaQuébec, a réussi à produire des plaquettes in vitro à partir de cellules souches du sang provenant de cordons ombilicaux. Le rendement est toutefois 100 fois plus faible que dans le corps humain. « Nous tentons maintenant de cultiver les cellules souches in vitro jusqu’au stade de mégacaryocytes puis de les greffer dans la moelle osseuse où ils compléteront leur maturation, explique-t-il. Nous espérons ainsi induire des effets à court et à long termes sur l’abondance des plaquettes. » Les études de ce type pourront désormais profiter d’une méthode d’imagerie développée par une équipe à laquelle est associé Daniel Côté, professeur au Département de physique, génie physique et optique. Grâce à la biophotonique, ce groupe de chercheurs a réussi à suivre l’implantation et les déplacements de cellules souches du sang dans la moelle osseuse de souris vivantes. Ses images, publiées dans Nature il y a quelques mois, indiquent que les cellules souches appelées à donner des plaquettes utilisent une niche qui leur est propre dans la moelle osseuse. Plaquettes médicamenteuses La médecine fonde l’espoir d’utiliser le pouvoir régénérateur des plaquettes à des fins thérapeutiques. La première retombée de cette quête, le plasma riche en plaquettes (PRP), montre toutefois que la chose risque d’être plus compliquée qu’il n’y paraît. Le principe >

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Ni trop, ni trop peu La concentration sanguine des plaquettes est déterminante pour la santé. Trop élevée, elle ouvre la voie aux thromboses et aux maladies inflammatoires ; il faut alors recourir à des médicaments antiplaquettaires. Trop basse, elle augmente les risques d’hémorragies mortelles ; il faut alors accroître l’abondance des plaquettes, notamment en procédant à des transfusions lorsque l’état du patient l’exige. Les personnes atteintes de cancer, qui subissent des traitements destructeurs pour la moelle osseuse et les cellules souches du sang, en savent quelque chose ! Elles doivent patienter plusieurs semaines, et dans certains cas faire appel à une greffe de moelle osseuse, avant que leur production de cellules sanguines redevienne normale. Dans l’intervalle, elles reçoivent des transfusions de concentrés plaquettaires. Comme la demande est élevée et que les plaquettes ne se conservent que cinq jours, les scientifiques tentent de mettre au point des méthodes pour assurer un approvisionnement d’urgence advenant un manque

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Bien qu’elles soient dépourvues de noyau et d’ADN, les plaquettes sont aussi actives que les autres cellules sur le plan métabolique. Elles fabriquent au bas mot 1100 protéines qui interviennent dans des mécanismes indispensables au bon fonctionnement et à la guérison du corps. Ainsi, dans les secondes qui suivent la rupture d’un vaisseau sanguin, les plaquettes qui entrent en contact avec les tissus adjacents libèrent des protéines qui jouent un rôle essentiel dans la formation du caillot. En quelques minutes, la barrière qui jugule le saignement est dressée. Mais leur travail ne s’arrête pas là. Dans les 24 heures qui suivent, les plaquettes produisent des protéines qui attirent vers la blessure des cellules sanguines spécialisées dans la destruction des tissus endommagés et des microorganismes. Puis, pendant plusieurs jours, elles libèrent des facteurs de croissance qui facilitent la formation de nouveaux vaisseaux sanguins et la réparation des tissus. Mais les plaquettes n’apportent pas que du bon. Elles sont impliquées dans les infarctus, les accidents vasculaires cérébraux, les embolies pulmonaires et l’athérosclérose, des maladies qui ont un dénominateur commun : l’inflammation. « Leur effet pro-inflammatoire nous a donné l’idée de vérifier si elles intervenaient dans le développement de l’arthrite rhumatoïde, une maladie des articulations qui s’accompagne elle aussi d’inflammation », explique Éric Boilard, professeur à la Faculté de médecine. Lors de son stage postdoctoral à l’Université Harvard, le chercheur a découvert que le liquide qui entoure les articulations des personnes atteintes de cette maladie contient d’abondantes quantités de microscopiques vésicules libérées par les plaquettes. Lorsqu’on ajoute ces vésicules à un milieu de culture contenant des cellules provenant des articulations, elles induisent la synthèse de molécules caractéristiques de la réponse inflammatoire. À l’inverse, on parvient à atténuer les symptômes arthritiques chez des souris en réduisant leur taux de plaquettes. « Il serait intéressant de vérifier si ces vésicules sont également impliquées dans les autres maladies inflammatoires », suggère le chercheur.

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Pire encore, chaque tendon pourrait réagir spécifiquement selon le type d’enveloppe qui le recouvre. » Le chercheur, qui a lui-même étudié le rôle des plaquettes dans la régénération des tendons, estime que le PRP pourrait être utile après une lésion ou une lacération. « Pour qu’une réparation tissulaire soit complète, il doit y avoir successivement inflammation, prolifération cel-

L’équipe de Patrick Provost est sur la piste d’un mécanisme qui permettrait d’augmenter ou de réduire la production de certaines protéines par les plaquettes.

lulaire, synthèse de matrice et remodelage tissulaire. Sans inflammation, le processus de réparation ne peut s’amorcer. Or, ce que les gens nomment tendinite est bien souvent une tendinose, causée par une dégénérescence sans inflammation. Dans pareils cas, je ne suis pas surpris que le PRP soit inefficace. » Production sur demande L’ultime harnachement du pouvoir guérisseur des plaquettes consisterait à leur faire produire sur demande les protéines souhaitées. Un tour de force exigeant, mais pas impossible, laisse entendre Patrick Provost, professeur à la Faculté de médecine. Les plaquettes n’ont pas d’ADN génomique mais, lors de leur formation, elles emportent avec elles l’expression de 15 à 32 % des gènes des mégacariocytes sous forme d’ARN messagers. Ceux-ci sont traduits en protéines lorsque certaines conditions sont réunies. Dans les cellules humaines, cette traduction peut être modulée à la hausse ou à la baisse par les microARN, des petites molécules qui se fixent spécifiquement aux ARN messagers qui leur sont complémentaires. Cette forme de régulation touche entre 30 % et 90 % des gènes, mais on ignorait si elle survenait dans les plaquettes. Il y a un an, Patrick Provost et son équipe apportaient la première démonstration convaincante que les plaquettes sanguines contiennent toutes les composantes nécessaires à la formation et à l’action régulatrice des microARN sur la synthèse des protéines. « Théoriquement, nous pourrions fabriquer des microARN pour traiter les maladies causées par une production insuffisante ou exagérée de protéines par les plaquettes, avance le chercheur. L’avantage par rapport aux médicaments antiplaquettaires est leur grande spécificité et leur action en amont, dans la plaquette même. » Avant d’utiliser cette approche chez l’humain, il faudra toutefois régler un problème de taille : faire entrer les microARN dans les plaquettes. Jusqu’à présent, les techniques qui fonctionnent avec les autres cellules ont toutes échoué. Décidément, il faudra arracher encore quelques secrets aux plaquettes avant d’en faire des alliées sûres de la médecine du troisième millénaire. <

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Les plaquettes sont des usines à protéines que les chercheurs pourraient un jour mettre au service de la lutte contre certaines maladies.

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du PRP est séduisant. On prélève un petit échantillon de sang chez un patient, on en sépare les composantes par centrifugation et on réinjecte la fraction du PRP – qui contient jusqu’à huit fois plus de plaquettes que le sang – dans la partie du corps où la régénération est souhaitée. Cette procédure gagne rapidement en popularité, mais les preuves de son efficacité se font attendre. Ainsi, le recours au PRP pour accélérer la guérison après une chirurgie buccale ou pour traiter les maladies parodontales a livré des résultats contradictoires. Une étude publiée en début d’année par Daniel Grenier, professeur à la Faculté de médecine dentaire, et ses collaborateurs Marie-Pierre Bertrand-Duchesne et Guy Gagnon apporte toutefois de l’eau au moulin de ceux qui préconisent cette approche. Les chercheurs ont montré que l’ajout de PRP à un milieu contenant des cellules qui tapissent la paroi interne des vaisseaux sanguins stimule leur multiplication. « La production de vaisseaux est une étape cruciale de la régénération parce qu’elle permet le transport de l’oxygène et des éléments nutritifs vers les nouveaux tissus, précise Daniel Grenier. Cette méthode a du potentiel, mais il reste à mieux en définir les conditions d’application pour produire des effets bénéfiques constants chez les patients. » Le même constat s’applique au traitement des problèmes articulaires à l’aide du PRP. Plus de 500 centres médicaux américains offrent déjà cette procédure et de nombreux athlètes professionnels, dont Tiger Woods, y ont eu recours. Pourtant, une étude publiée en début d’année par des chercheurs des Pays-Bas concluait que cette thérapie avait une efficacité comparable à une solution d’eau salée pour traiter les douleurs chroniques au tendon d’Achille. « Il y a fort à parier que chaque tissu se comporte différemment, avance Jérôme Frenette, professeur au Département de réadaptation.

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LE SAVOIR QUI FAIT DU CHEMIN

Un quart de siècle après la diffusion de son premier cours télévisé, l’Université continue d’enrichir et de diversifier son offre de formation à distance. Par Gilles Drouin

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Le hasard et la nécessité L’Université entre dans les maisons depuis 1984. « Tout a commencé un peu par hasard avec des productions télévisuelles qui devaient servir de complément à des cours en salle, rappelle Jean-Benoît Caron, directeur du Bureau de la formation à distance. Mais puisque ces premiers compléments étaient diffusés dans tout le Québec, nous avons pensé offrir à ceux qui le voulaient de s’inscrire en bonne et due forme au cours, et de leur fournir la base sur papier. » Au départ, l’Université misait sur la formation à distance pour répondre aux besoins d’une clientèle incapable de fréquenter le campus : habitants de régions

éloignées, travailleurs sans disponibilité aux heures régulières de cours, personnes à mobilité réduite, etc. « C’était aussi une façon d’offrir de la formation continue aux diplômés de l’Université », précise Jean-Benoît Caron. Aujourd’hui, ces deux clientèles sont toujours au rendez-vous. Mais on voit aussi des étudiants suivre leur cours à distance dans un coin du pavillon JeanCharles-Bonenfant ou à la cafétéria du Palasis-Prince. L’offre de cours a reposé pendant une vingtaine d’années sur l’initiative personnelle des professeurs ou encore sur la volonté d’un département d’accroître l’accessibilité à son curriculum. Jusqu’en 2005. À ce moment, l’Université change de cap et adopte une politique qui fait de la formation à distance l’un des axes de croissance de l’établissement, appuyée par un budget. Synchrone et asynchrone L’évolution des technologies de communication, Internet en tête, a changé la donne en ouvrant des perspectives d’interactivité inédites jusque-là. Actuellement, WebCT et Elluminate sont les deux plateformes technologiques les plus utilisées. La première permet, grâce à des sites Web, d’apporter un complément aux cours à distance offerts principalement sous forme papier (ou en version pdf). Ainsi, chaque cours a son site, qui comprend un forum de discussion et des boîtes de courriel pour favoriser les échanges. Ce type de cours est dit asynchrone puisque chaque étudiant acquiert les connaissances ou participe à un forum au moment qui lui convient le mieux. >

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INTRODUCTION À LA LITTÉRATURE BIBLIQUE, Introduction à la carte du monde, Vieillir à travers le monde… Pour les premiers adeptes de l’apprentissage à distance, ces titres de cours évoquent sans doute de beaux souvenirs. Ils sont aussi synonymes des premiers grands succès de l’Université Laval dans le domaine. Aujourd’hui, le Bureau de la formation à distance propose plus de 500 cours répartis dans une cinquantaine de programmes. Deux programmes complets de baccalauréat et deux de maîtrise peuvent même être entièrement réalisés de cette façon ! Pour l’année 2009-2010, les cours suivis loin des salles de classe représentaient près de 10 % de tous les crédits obtenus par les étudiants de l’Université. Un score qui doit gros à Internet puisque la quasi-totalité (94 %) des cours à distance empruntent désormais la voie de ce réseau.


Qu’ils soient à Dakar ou sur la rue Cartier à Québec, les étudiants suivent de plus en plus de cours à distance offerts par l’Université Laval.


souplesse pour le droit

Soucieuse d’élargir son offre de cours à distance, la Faculté de droit a demandé au chargé de cours Denis LeMay de revoir entièrement le contenu et la présentation du cours Introduction générale au droit pour l’année 2006-2007. Cette formation, offerte principalement comme cours optionnel aux étudiants des autres facultés, permet beaucoup de souplesse. À partir d’un plan de cours détaillé, l’étudiant choisit un certain nombre de modules afin de se familiariser avec les

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Avec la seconde plateforme (Elluminate), on instaure plutôt une classe virtuelle où tous les participants sont mobilisés en même temps, chacun chez soi devant son ordinateur, et qui permet des échanges verbaux directs entre le professeur et les étudiants. On parle alors de mode synchrone. Le professeur peut utiliser une sorte de « tableau noir » virtuel pour ajouter à ses explications. Un forum, des adresses de courriel et un site Web associé au cours sont aussi au menu. C’est ce deuxième modèle qui gagne en popularité. Le Département d’informatique et de génie logiciel propose même un baccalauréat complet en mode synchrone. Créé en 2004, grâce à une subvention de l’ACDI, pour une diffusion dans huit pays africains membres de l’Université virtuelle africaine, le programme est offert au Québec depuis 2009. Il est conçu pour que l’étudiant ait le choix, en début de session et pour chacun de ses cours, entre les versions en classe et à distance. Les avantages du mode synchrone sont indéniables. « L’interactivité est essentielle au sein de la classe virtuelle », estime Mario Marchand, directeur du Département d’informatique et de génie logiciel. D’ici 20 ans,

En 2009-2010, les cours à distance ont représenté environ 10 % de tous les crédits obtenus à l’Université Laval.

assure-t-il, l’Université sera en mesure d’offrir tous ses cours à distance en mode synchrone. Il ne restera aux étudiants qu’à choisir ceux auxquels ils préfèrent assister en chair et en os. AIMEZ-VOUS LES COURS À DISTANCE ? Livrez votre témoignage sur le site du magazine : www.contact.ulaval.ca

implications légales propres aux domaines qui le concernent plus particulièrement – l’architecture et le génie, par exemple. Pour l’instant, le cours repose essentiellement sur une documentation papier – également disponible en version pdf. L’étudiant travaille seul, mais grâce à la plateforme WebCT, il peut interagir avec ses collègues dans un forum et par courriel. L’étudiant organise donc son horaire (le cours est d’ailleurs très populaire en été), mais il lui faut faire preuve de discipline et

d’autonomie pour respecter le calendrier. Ce type de cours est tout aussi exigeant pour le professeur. « Devant des étudiants en salle, explique Denis LeMay, je maîtrise suffisamment la matière pour improviser un peu ma présentation à partir de quelques notes. À distance, je n’ai pas le choix, je dois tout écrire. » M. LeMay assure aussi une présence soutenue, consultant courrier électronique et forum plusieurs fois par jour, une assiduité fort appréciée des étudiants.

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l’université dans les champs Afin de joindre les agronomes éparpillés aux quatre coins de la province ainsi que les finissants du baccalauréat en agronomie et du certificat en production laitière et bovine, le Département des sciences animales a conçu trois cours offerts à distance. Tous trois combinent les approches synchrones et asynchrones. Ces cours reposent sur l’étude de cas et la résolution de problèmes. Par exemple, les étudiants inscrits au cours Gestion technicoéconomique de l’entreprise laitière doivent faire des études de cas réels et proposer des


ventionné la nouvelle mouture de 2001, et est connu dans plusieurs pays de la francophonie. Sanctionné par un examen final en classe, il sert entre autres à la formation des prêtres en Afrique. Au Québec, il s’adresse non seulement aux jeunes étudiants du programme régulier en théologie, mais aussi à une clientèle plus âgée inscrite au certificat en théologie, un programme qui peut d’ailleurs se suivre entièrement à distance. À l’origine, il s’agissait d’un cours où l’émission télévisée servait d’appui à une documentation écrite. Aujourd’hui, Internet permet une plus grande interaction entre les étudiants et le professeur en direct, ainsi qu’une écoute de la reprise diffusée à certaines heures. Le cours est aussi disponible

sous forme de DVD. Avec ce cours télévisé, Jean-Claude Filteau, conteur dans l’âme, a appris à se discipliner : « En classe, j’avais tendance à m’emballer et à raconter des histoires. À la télévision, le temps est compté rigoureusement. »

Une nouvelle façon de faire

Claire Boisclair et Roxanne Joly sont toutes deux inscrites au microprogramme de deuxième cycle en gestion des personnes et des organisations d’enseignement, offert à distance. Si la première, coordonnatrice du Service des ressources humaines du Cégep de Victoriaville, aurait pu opter pour un cours en salle, la seconde n’avait pas vraiment le choix. En effet, Roxanne Joly enseigne le français et l’histoire aux élèves du secondaire de Mistissini, au nord de Chibougamau. « Mais si je pouvais choisir, je suivrais quand même un cours à distance », lance-t-elle. Ayant déjà suivi des cours par correspondance avec une documentation uniquement papier, l’enseignante peut témoigner des avantages de la technologie : « C’est beaucoup plus dynamique. En plus, le forum permet d’échanger avec les autres étudiants et le professeur. » Les deux femmes apprécient particulièrement la souplesse que procure la formation à distance en mode synchrone. « Il est possible de suivre le cours où qu’on soit puisqu’il suffit de se brancher sur Internet », remarque Claire Boisclair, qui souhaitait expérimenter la formule synchrone afin de se tenir à jour sur les nouvelles technologies d’enseignement. « Au départ, se rappelle-t-elle, je craignais qu’il soit difficile de créer des liens avec les autres étudiants. Ce n’est pas le cas, même si ce n’est pas aussi facile qu’en classe. » Au contraire, Roxanne Joly considère qu’il est plus facile de créer des liens à distance : « En classe réelle, l’attitude des gens et le langage corporel peuvent parfois créer des obstacles. À distance, on découvre les personnes par leurs interventions dans le cours. »

Titulaire d’un baccalauréat en administration, Jonathan Lessard est inscrit à la maîtrise en gestion des technologies de l’information (qui marie cours en classe et à distance) ainsi qu’au microprogramme de deuxième cycle sur la gestion des connaissances et la e-formation en entreprise (entièrement en ligne). Même s’il réside à Québec, l’étudiant apprécie les cours à distance entre autres parce qu’ils lui évitent de se déplacer : « Je gagne beaucoup de temps et, autre avantage, il est possible de suivre ou revoir les cours en mode asynchrone. » En général, il constate de la part des concepteurs un grand soin apporté à la présentation de la matière et à la structure du cours à distance. « En classe, constate-t-il, le professeur peut se permettre d’être moins organisé parce qu’il obtient un feedback rapide des étudiants et peut s’adapter. »

solutions. « Nous présentons les cas en mode synchrone, explique Édith Charbonneau, professeure au Département des sciences animales. Nous nous assurons que tout le monde part dans la bonne direction et, ensuite, les étudiants travaillent de leur côté pour résoudre le problème soumis. » Ils peuvent, entre autres, aller puiser de l’information sur le site Web du cours. Après cette démarche, les étudiants présentent à tour de rôle leurs solutions lors d’une séance en mode synchrone. « Nous veillons à ce que tout le monde participe à la discussion, précise Édith Charbonneau. Ce mode crée une dynamique de groupe très intéressante. »

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Abolir la distance

Pendant la formation à distance, les réactions du professeur ne doivent pas manquer. « C’est la différence entre un bon et un mauvais cours, précise Jonathan Lessard. Comme l’étudiant doit être autonome, il est important qu’il sache s’il va dans la bonne direction. » Alors qu’il s’apprête à entreprendre une carrière, le fait de ne pas avoir fréquenté le campus pour se constituer un réseau ne l’effraie pas du tout. « Ma situation est presque la norme dans mon domaine d’emploi, souligne-t-il. Et puis, j’entretiens un réseau de contacts à distance. C’est la nouvelle façon de voir les relations. Il faut simplement apprendre à intégrer les aspects relationnels et émotionnels dans nos communications. »

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« J’ai vu naître la télévision. J’étais fasciné par René Lévesque qui, devant son tableau noir à l’émission Point de mire, nous expliquait les grands enjeux de la politique internationale. » Alors, quand l’occasion de concevoir le premier cours télévisé de l’Université Laval s’est présentée, en 1984, Jean-Claude Filteau n’a pas hésité. « Il y avait une belle équipe de production à l’Université pour m’appuyer dans mes premiers pas », se rappelle le professeur de théologie aujourd’hui à la retraite. Depuis, son cours Introduction à la littérature biblique (rebaptisé L’univers de la Bible) est devenu un best-seller de la formation à distance. Il a été largement diffusé au Québec par le Canal Savoir, qui en a sub-

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Sur les traces de René Lévesque

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TÉMOIGNAGES

La formation à distance selon trois diplômés Par Françoise Leblanc-Gagnon, Association des diplômés de l’Université Laval

Pour Gontran Segue Nzouba (Informatique 2006), maintenant analyste concepteur pour deux entreprises du Cameroun, la formation à distance comporte d’énormes avantages. Le premier est la possibilité d’écouter les cours passés aussi souvent que nécessaire, incluant les interventions de tous les participants. Ensuite, le partage des connaissances entre des étudiants d’horizons très différents. Et l’accès à d’imminents professeurs se trouvant à des milliers de kilomètres de soi. C’est alors qu’il terminait sa première année en mathématiques appliquées à l’Université de Douala, au Cameroun, que M. Segue Nzouba a eu la piqûre pour l’informatique. Ses parents ne voulant pas qu’il s’éloigne du nid familial, il a dû se mettre à la recherche d’un programme spécialisé en informatique qui lui permettrait de rester dans son pays. Il a opté pour le certificat en informatique de l’Université Laval, qui fait désormais partie de son baccalauréat en maths. « J’étais dans une impasse : je voulais avoir une formation de qualité et mes parents me voulaient proche d’eux pour ne pas rester seuls à la maison, se souvient-il. La souplesse de l’horaire des cours à distance m’a directement interpellé. » Maintenant que ses parents ont vu le potentiel que représente son diplôme de premier cycle, ils l’encouragent à entreprendre des études de deuxième cycle pour obtenir un diplôme d’ingénieur. « C’est très touchant », avoue le jeune homme.

} Du Sénégal à Québec Depuis peu, Khadidja Sylla (Informatique 2008) habite à Québec. Carrément sur le campus de l’Université, où elle vient d’entreprendre une maîtrise. Mais c’est à partir de son Sénégal natal qu’elle a suivi tout le programme de son baccalauréat québécois – par la magie des cours à distance. « Cette formation a été l’expérience la plus riche de ma vie, aussi bien sur le plan culturel et social que scolaire, raconte la diplômée. Au début, c’était difficile à cause des problèmes de connexion et de la nouveauté de l’accent québécois. Mais avec le temps et la possibilité de connexions par satellite, j’ai pris l’habitude, et le reste de la formation s’est bien déroulée. » Deux aspects lui ont particulièrement plu. D’abord, durant toute cette formation, jamais elle n’a ressenti la distance. « Nous avons reçu là-bas le même encadrement chaleureux que les étudiants fréquentant le campus de Québec. » Le personnel du Département d’informatique lui a apporté toute l’attention et le soutien dont elle avait besoin, et ce, notet-elle, dans le seul but de lui permettre de vivre une formation enrichissante et une belle réussite. L’autre facette ? L’occasion d’explorer un autre pays tout en restant au Sénégal. « Ce fut un plaisir de découvrir l’accent québécois, la générosité des personnes et, surtout, la haute qualité de l’enseignement offert par l’Université Laval. Mon baccalauréat m’a donné le goût de mieux connaître le Canada. » Un désir qui a commencé à se réaliser avec le début de sa maîtrise en informatique avec mémoire !

} Une méthode très efficace Au cours de son baccalauréat, Maryse Deraîche (Sciences de l’orientation 2009) a eu l’occasion de tenter l’expérience d’un cours à distance, Introduction à la psychosociologie contemporaine. Obligatoire dans son programme, il ne pouvait être suivi qu’à distance. « Me faire imposer un type d’enseignement inconnu a fait qu’au départ, j’ai eu une attitude revêche envers ce cours », rapporte-telle. D’autant plus que la jeune femme habite à Québec même. « Et pourtant, j’ai rapidement changé d’avis ! » L’avantage majeur de ce mode d’apprentissage, selon elle : il est beaucoup plus facile de gérer son horaire qu’avec les cours traditionnels et il y a moins de perte de temps. « Évidemment, nous devons respecter des échéanciers pour effectuer les exercices et les lectures, mais les délais sont moins restreints qu’en classe. Pour ce qui est des incompréhensions quant à la matière scolaire et des questions à poser, nous avons accès à des forums de discussion entre étudiants, et le professeur est disponible par courriel. Pour ma part, j’ai trouvé cette méthode très efficace. » Par contre, Maryse Deraîche a moins apprécié devoir se présenter à l’Université le samedi matin pour les examens. Elle considère aussi que l’expérience personnelle du professeur lui a manqué. « Lorsqu’on est en mode d’apprentissage, il est bien de pouvoir faire des liens entre la théorie et la pratique, et c’est à ce moment que les anecdotes du professeur deviennent un élément important. »

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} Concilier famille et études

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21,95 $ 72,00 $ 95,00 $ 73,00 $ 72,00 $ 59,95 $ 15,95 $ 23,47 $ 30,95 $ 69,95 $ 54,95 $ 24,95 $ 21,25 $

22,50 $ 90,00 $ 111,30 $ 131,40 $ 104,50 $ 83,40 $ 23,80 $ 27,80 $ 39,60 $ 78,00 $ 109,45 $ 47,70 $ 71,88 $

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36,00 $ 24,95 $ 19,95 $ 84,00 $ 19,50 $ 24,95 $ 24,95 $ 34,00 $ 22,26 $ 20,00 $ 20,25 $ 20,00 $

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Animal Homme Le Bel Âge Le Bulletin des Agriculteurs Le Monde de la Bible Panorama Psychologies Reflet de Société Canadian Living Wine Enthusiast

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Profil d’une DIPLÔMÉE

NATHALIE PRATTE

ÊTRE ADMINISTRATRICE POUR NOURRIR SES PASSIONS En prêtant son expertise à plusieurs conseils d’administration, la dynamique femme d’affaires peut laisser libre cours à son éclectisme.

À sa première expérience comme administratrice dans une filiale de Power Corporation, Nathalie Pratte a eu le coup de foudre pour cette fonction.

COMMENT ARRIVE-T-ON à nourrir simultanément trois passions pour des domaines aussi disparates que l’environnement, les arts et les finances ? En faisant partie de conseils d’administration qui touchent ces trois domaines. Mais encore faut-il avoir les compétences nécessaires… Là-dessus, pas de problème pour Nathalie  Pratte (Génie forestier 1981). Depuis la fin de son baccalauréat, cette diplômée de l’Université Laval a tendu bien des cordes à son arc. En plus d’avoir occupé divers emplois comme consultante, analyste financière et planificatrice, avant de cofonder le groupe-conseil Envirostratégies voilà une quinzaine d’années, Mme Pratte s’est graduellement bardée d’une série de diplômes nécessaires à son éclectisme : maîtrise en administration des affaires (MBA), >

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Par Serge Beaucher

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certificat en droit des affaires, maîtrise en sciences de l’environnement et, plus récemment, certification en gouvernance de sociétés auprès du Collège des administrateurs de sociétés de l’Université Laval. Au tournant des années 2000, les affaires allaient très bien avec Envirostratégies, dont la présidente avait même racheté les parts de son associé. Mais deux enfants arrivés en l’espace de trois ans ont incité

Lors de la réunion, chaque membre du conseil est appelé à fournir son point de vue à partir de ses compétences et de son expérience, librement et en toute indépendance d’esprit. la quadragénaire d’alors à ralentir ses activités professionnelles. Un peu par les hasards de la vie, un peu parce qu’elle y voyait la possibilité d’aménager son horaire avec souplesse, Mme Pratte s’est alors impliquée graduellement dans différents conseils d’administration, à titre bénévole dans la plupart des cas. Et ça lui a plu : « Vraiment beaucoup et dès le départ ! ». Au point où les cinq conseils d’administration dont elle est membre aujourd’hui occupent la plus grosse partie de son temps de travail. Il y a cependant une limite au nombre de C. A. qu’on peut cumuler. « Pour ma part, comme je pratique toujours la conciliation travail-famille, j’essaie de m’en tenir à 35 ou 40 heures d’activités professionnelles par semaine et j’inclus le travail d’administratrice dans ce calcul. » Le coup de foudre Son premier poste dans un conseil d’administration, celui où elle s’est fait la main si l’on peut dire, a été

avec Radio-Saguenay, une entreprise privée dans laquelle sa famille – le Groupe Pratte – avait investi. Puis une filiale de Power Corporation pour laquelle elle avait travaillé comme analyste financière – aujourd’hui Entreprises Victoria Square – l’a invitée comme administratrice. C’est là que s’est produit le coup de foudre. « J’ai tout de suite trouvé le travail fascinant. Établir la stratégie d’une entreprise de concert avec l’équipe de direction, se projeter dans l’avenir pour voir les occasions d’affaires, analyser les risques financiers, connaître la situation économique et même géopolitique qui va influencer le cours des choses, tout cela est extraordinaire comme expérience ! » Et l’expérience s’est révélée tout aussi intéressante avec le Musée d’art contemporain de Montréal, qui a également invité Mme Pratte à son C. A. pour ses compétences financières. On lui a d’ailleurs immédiatement demandé d’être trésorière et de prendre la présidence du comité de vérification, ce qu’elle fait pour un deuxième mandat, en plus de siéger au comité de gouvernance. « J’étais déjà passionnée par l’art contemporain, mais sans m’y connaître beaucoup, avoue-t-elle. En m’impliquant au Musée, j’ai découvert qu’il y a au Québec des créateurs extraordinaires. C’est toute ma fibre émotive et intuitive qui a été activée. » La trésorière du Musée d’art contemporain n’est pas encore une grande collectionneuse. Elle a toutefois commencé à acheter des œuvres qui la font vibrer, comme cette majestueuse photographie qui orne un mur de son bureau, dans le Vieux-Montréal. Intitulée Not sure where I’m going, cette œuvre de l’artiste néocanadien Joshua Jensen-Nagle montre un ours blanc sur un fond sombre. « Il est un peu triste, il a l’air perdu et fragile dans son environnement menacé malgré sa grande force : cette image vient chercher mon côté environnemental », commente Nathalie Pratte. C’est ce penchant pour l’environnement et ses connaissances dans le domaine, en plus de ses compétences financières encore une fois, qui ont procuré à l’ingénieure forestière un siège au C. A. de Conser-

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À l’école de la gouvernance de sociétés

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Depuis 2005, les membres de conseils d’administration de tout type de sociétés (y compris organismes et institutions) ont accès à une formation qui fait d’eux de meilleurs administrateurs, en plus de leur procurer une certification universitaire. L’organisme qui offre cette formation est le Collège des administrateurs de sociétés (CAS), une création conjointe de la Caisse de dépôt et placement du Québec, de la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval, du ministère du Conseil exécutif du gouvernement du Québec et de l’Autorité des marchés financiers. « En ces temps de grande turbulence dans la gouvernance des sociétés, caractérisée entre autres par un manque de confiance de la population envers les administrations, il était impératif

de nous donner collectivement de meilleures pratiques », explique le président et chef de la direction du Collège, Yvan Richard, également conseiller au président de la Caisse de dépôt. « On formait beaucoup de monde au Québec, ajoute-t-il, les directeurs généraux, les directeurs financiers, les cadres supérieurs et intermédiaires… mais pas les administrateurs, qui sont pourtant les seuls responsables des sociétés devant la loi. » Bâti sur le modèle de l’Institute of Directors (Grande-Bretagne) et jumelé au Directors College de l’Université McMaster (Hamilton), le CAS a donné des cours à plus de 700 administrateurs jusqu’à maintenant. Environ la moitié d’entre eux ont suivi les cinq modules de trois jours, ont réussi un examen et sont maintenant des

« administrateurs certifiés » reconnus dans tout le Canada. Pas moins de 120 formateurs donnent les cours : des professeurs de l’Université Laval pour environ le tiers, et des avocats, comptables et autres professionnels provenant de grands bureaux du Québec. « Cela donne un heureux mélange de théorie la plus à jour et de pratique la plus actuelle », souligne Yvan Richard. Pour s’inscrire aux sessions du Collège, il faut déjà être administrateur, avoir une expérience pertinente et posséder une formation universitaire. Actuellement, les femmes comptent pour environ 40 % des inscrits, une proportion qui n’a cessé d’augmenter depuis le début. La moyenne d’âge est d’un peu plus de 55 ans.


Des montagnes de documents Quatre conseils d’administration, cela ne signifie pas nécessairement quatre boulots très différents. « Les domaines diffèrent, explique Mme Pratte, mais le travail se ressemble d’un conseil à l’autre. » Il s’agit d’abord de bien se préparer pour chaque assemblée en prenant connaissance d’une montagne de documents et en se faisant une tête sur chacun des dossiers. Lors de la réunion, les discussions ont lieu de la façon la plus ouverte possible et chaque membre du conseil est appelé à fournir son point de vue à partir de ses compétences et de son expérience, librement et en toute indépendance

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vation de la nature Canada. Cette ONG, qu’elle juge importante, utile et efficace, se consacre à la protection de territoires écosensibles, entre autres par la constitution de fiducies foncières. Vice-présidente du comité consultatif du Québec, Nathalie Pratte est aussi membre du conseil d’administration national et, depuis peu, du comité exécutif national de l’organisme. « À trois ans, j’allais à la pêche sur la Côte-Nord avec mon père et, à l’adolescence, je voulais sauver la nature », raconte-t-elle pour expliquer son parti pris environnemental et son choix, à l’origine, pour des études en génie forestier. Un choix bien loin de la profession de son père (avocat) et des études en art et en philosophie de sa mère, France Gagnon-Pratte, ancienne présidente du Conseil des monuments et sites du Québec et créatrice, en 1997, de la Fondation québécoise du patrimoine. Il faut croire que la fille n’était pas non plus étrangère aux champs d’intérêt de la mère, car elle est aujourd’hui administratrice et trésorière de cette fondation.

d’esprit. Bien entendu, quand on siège aussi à un comité, et à plus forte raison lorsqu’on le préside, les heures de travail et les réunions se multiplient. Comme trésorière, on est en plus responsable de la gestion financière globale de l’entreprise, incluant la révision des budgets et la production d’une information financière fiable. Est-ce difficile pour une femme de faire valoir ses idées au sein d’un conseil d’administration majoritairement composé d’hommes ? Là-dessus, Mme Pratte apporte des nuances : « Dans les conseils dont je fais partie, c’est presque la parité hommes-femmes. En fait, il y a de plus en plus de femmes administratrices, du moins dans les sociétés d’État et dans les sociétés privées (non cotées en bourse) et il y en a de plus en plus à la direction des entreprises. » Tout cela parce qu’il y a plus que jamais des femmes compétentes, estime-telle. « La situation a beaucoup évolué au cours des dernières années, mais il ne faut pas cesser pour autant de soutenir la participation des femmes. » L’accroissement du nombre d’administratrices se reflète d’ailleurs dans les inscriptions aux sessions du Collège des administrateurs de sociétés, dont Nathalie Pratte a reçu une certification après avoir suivi la formation, de 2006 à 2008. « J’allais là à la recommandation du Musée d’art contemporain pour mettre mes connaissances à jour », raconte-t-elle. Non seulement y a-t-elle rafraîchi son bagage, entre autres sur les aspects juridiques, mais elle admet avoir acquis plusieurs connaissances de base. Notamment sur les obligations et responsabilités des administrateurs qui prennent de plus en plus d’importance, comme l’ensemble de la gouvernance des entreprises d’ailleurs. « Mais cela ne doit pas nous faire peur ; quand on accepte de participer à un conseil d’administration, on accepte les responsabilités qui viennent avec le poste. » Et elle ne voudrait renoncer aux responsabilités d’aucun conseil où elle siège présentement : « Franchement, je n’en laisserais pas un, parce que chacun correspond à l’une de mes passions. » Même le cinquième C. A. dont elle est fait partie, à la fois comme administratrice et membre du comité des finances. « C’est le conseil de l’école Buissonnière, l’établissement primaire que fréquentent mes deux garçons », précise-telle fièrement. Pas de projet de retraite, alors ? « Pas comme administratrice, en tout cas. Dans ma famille, la retraite, ça n’existe pas. Ma mère a 81 ans et elle est toujours membre de conseils d’administration. Moi, je suis encore une toute jeune administratrice. » <

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Vos dons  À L’ŒUVRE En un éclair Main tendue aux néo-Canadiens Jusqu’à récemment, Diane Morin était doyenne de la Faculté des sciences infirmières, dirigeait des étudiants de doctorat et collaborait à l’Unité de recherche en gériatrie de l’Université Laval, du Centre de recherche du CHA – Hôpital du SaintSacrement. Elle a alors souscrit une police d’assurance vie dont l’unique bénéficiaire est la Fondation de l’Université Laval. Cette contribution assurera la pérennité du Fonds de bourses Diane-Morin. Mme Morin tend ainsi la main aux étudiantes et étudiants qui s’inscriront aux programmes de 1er cycle de sa Faculté. Le temps venu, des bourses annuelles aideront plus particulièrement les personnes nées dans des pays en développement et devenues citoyens canadiens.

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Maîtriser l’espagnol En 1980, Marthe Bourgeois a obtenu son diplôme de baccalauréat avec majeure en linguistique espagnole et mineure en linguistique française. Puis elle est devenue correctrice et traductrice. Depuis déjà plusieurs années, elle offre une bourse annuelle aux étudiants en espagnol. Consciente que la Faculté des lettres est peu favorisée, elle décide maintenant de créer le Fonds de bourses Marthe-Bourgeois afin de pourvoir la bourse en permanence. C’est sa façon d’assurer pour toujours son soutien aux étudiants à la maîtrise du programme d’espagnol pour les encourager à persister dans leur apprentissage.

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Pour l’excellence en musique James C. Lebens est aujourd’hui professeur spécialiste des cuivres à la Faculté de musique. Il sait qu’il doit cette carrière à sa mère, Catherine, une pianiste amatrice. Car dès que celle-ci comprend que le jeune James n’est pas attiré par le piano, comme ses frères et sa sœur, elle le confie aux bons soins d’un voisin qui lui enseigne le trombone. Patiemment, elle l’encourage à persister et l’accompagne dans l’étude de son instrument. Puis M. Lebens prend successivement la route du Juilliard School de New York, du Banff Centre et de l’Université de Washington où il obtient un doctorat qu’il dédie à sa mère. À la mémoire de son inspiratrice, James C. Lebens vient de créer le Fonds CatherineLebens qui soutient l’excellence des instrumentistes de la famille des cuivres. C’est à son tour de veiller sur les étudiants !

Un soutien aux arts Jacques-Simon Perreault a fait carrière dans le monde des arts et des médias visuels, même si on comptait plutôt sur son aide à la ferme familiale. Adieu la relève, il quitte Saint-Pierre-les-Becquets et n’aura de cesse de parfaire son éducation tout en travaillant. Un parcours passionnant, mais ô combien difficile ! Autant d’obstacles qu’il souhaite épargner aux étudiants de musique, d’architecture et des arts visuels. Par testament, il s’engage donc à offrir des bourses aux plus talentueux et qui développent leur art. Au terme de sa vie, il confiera au Fonds de soutien aux arts Jacques-Simon-Perreault la tâche de veiller sur ses protégés. Celui qui se dit aujourd’hui trop occupé pour vieillir évoque son cheminement avec enthousiasme. Il a notamment filmé les travaux du barrage Manic 5 pour Hydro-Québec. Ses images étaient transmises, en direct et en continu, sur le site d’Expo 67 : toute une aventure ! M. Perreault a aussi travaillé au projet pilote de TEVEC, l’embryon de Télé-Québec, à l’époque de la mise sur pied fébrile des centres audiovisuels. Retour aux études pour accéder ensuite à la direction du Service de production audiovisuelle du Centre de services sociaux du Montréal métropolitain. Sa carrière aura toujours précédé sa formation. Maintenant retraité, Jacques-Simon Perreault continue de nourrir sa passion en assistant aux sessions en arts visuels données par l’Université du troisième âge de l’Université Laval.

Un campus uni, une communauté engagée La communauté universitaire a participé de vibrante façon à la campagne de financement annuelle que chapeaute la Fondation de l’Université Laval. Les 1 685 150 $, recueillis auprès du personnel de l’Université ainsi que des retraités et des étudiants, serviront essentiellement à répondre aux besoins récurrents comme l’offre de bourses, l’achat d’équipement spécialisé, etc. À eux seuls, les étudiants ont apporté une contribution de plus de 840 000 $, notamment par des dons aux divers fonds d’investissement étudiants. Le succès de cette campagne est tributaire de la précieuse participation de plus de 200 bénévoles. De cet engagement social (l’un des trois enjeux du développement durable), résulte un accroissement du nombre de donateurs qui soutiennent généreusement la campagne et contribuent ainsi à bâtir le présent et l’avenir de notre société.


HOMMAGE aux donateurs et

donatrices 2009-2010

« la richesse consiste bien plus dans l’usage que dans la possession. » – aristote

les grands donateurs de l’Université Au 31 mai 2010, 1850 hommes et femmes avaient reçu un titre honorifique de la Fondation, soulignant leur contribution exceptionnelle, dont plus de 160 au cours de la dernière année financière. Quelque 40 % de ces personnes proviennent de la communauté universitaire. Voici les titres que la Fondation accorde aux personnes qui atteignent un palier de dons accumulés à vie : gouverneur (5000 $), commandeur (10 000 $), membre du Cercle du recteur (25 000 $), chevalier du Cercle du recteur (50 000 $), grand chevalier du Cercle du recteur (100 000 $), officier du Cercle du recteur (250 000 $), grand officier du Cercle du recteur (500 000 $), membre du Cercle Monseigneur de Laval (1 000 000 $).

pour faire un don Vous pouvez faire un don à la Fondation de l’Université Laval. Par téléphone : 418 656-3292 ou 1 877 293-8577 (sans frais) Par courriel : ful@ful.ulaval.ca Par courrier : La Fondation de l’Université Laval Pavillon Alphonse-Desjardins, 2325, rue de l’Université Local 3402, Québec (Québec) G1V 0A6 En ligne : www.ful.ulaval.ca ; ce site présente toute l’information sur la procédure à suivre, les types de dons possibles et les fonds à soutenir.

source des dons faits en 2009-2010 PROVENANCE NOMBRE DE DONATEURS DIPLÔMÉS Administration 1414 Agriculture et alimentation 824 Architecture, aménagement et arts visuels 202 Droit 625 Éducation 758 Études supérieures 26 Foresterie, géographie et géomatique 572 Lettres 764 Médecine dentaire 199 Médecine 1507 Musique 134 Pharmacie 402 Philosophie 102 Sciences et génie 2266 Sciences infirmières 200 Sciences sociales 1050 Théologie et sciences religieuses 229 Diplôme multidisciplinaire 119 SOUS-TOTAL ÉTUDIANTS AMIS ORGANISATIONS TOTAL

TOTAL 636 960 $ 144 364 $ 47 013 $ 178 844 $ 105 755 $ 5 666 $ 69 102 $ 186 464 $ 147 455 $ 407 976 $ 20 889 $ 66 068 $ 13 477 $ 364 764 $ 13 163 $ 191 877 $ 66 170 $ 16 046 $

11 393

2 682 052 $

1934 467

845 053 $ 1 000 774 $ 10 806 859 $

13 794

15 334 738 $

La communauté universitaire – personnel, retraités et étudiants – a donné 1 872 780 $.

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Les nombreux donateurs fidèles qui soutiennent l’éducation supérieure posent un geste dont la portée est précieuse. Et lorsqu’ils donnent un caractère récurrent à ce geste – un choix qui relève plus de la conviction que de la richesse –, ils contribuent à un développement social durable : une solide formation de la relève et une gamme de recherches dont les résultats donnent de l’espoir. L’Université Laval les remercie de consentir au maintien et à l’amélioration des conditions d’enseignement et de recherche à l’Université. Par leur générosité, 13 794 donateurs et donatrices ont laissé une trace tangible auprès des membres de notre établissement. Au nom de toute la communauté universitaire, nous les remercions de leur contribution totale de plus de 15 millions $ pour l’année 2009-2010. Vous trouverez le nom des donateurs dans le site de la Fondation : www.ful.ulaval.ca

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Le nouveau visage de l’enseignement Cet automne, les étudiants des programmes d’ergothérapie, médecine, orthophonie et physiothérapie de la Faculté de médecine ainsi que les étudiants des facultés de sciences infirmières et de pharmacie fréquentent tous le pavillon FerdinandVandry. Ce pavillon a fait peau neuve pour favoriser l’apprentissage de la collaboration interprofessionnelle et une offre de formation clinique avancée dans le cadre du Projet Santé. Le nouveau complexe accueillera également les étudiants des programmes

Le Projet Santé renouvelle le visage de l’enseignement des sciences de la santé à l’Université Laval. naires le financement et la réalisation du Projet Santé. Pour remercier les donateurs de leur soutien, l’Université a adopté une politique de reconnaissance très novatrice qui respecte des exigences rigoureuses en matière d’éthique. Ainsi, des espaces du nouveau complexe, aménagés grâce à la générosité de donateurs, sont désignés du nom de personnes ayant marqué le domaine de la santé. Dernièrement, en plus de la Great-West Life, deux donateurs ont reçu cette marque de reconnaissance. Michèle Saint-Cyr

de service social, nutrition, kinésiologie et médecine dentaire pour différentes activités de formation. Il abrite le Centre Apprentiss qui regroupe plus d’une trentaine de laboratoires de simulation permettant aux étudiants et aux professionnels en formation continue de reproduire des gestes concrets d’intervention avec les plus récentes technologies avant d’agir directement auprès de la population. On doit au gouvernement du Québec, à l’Université Laval et à de nombreux parte-

Pour des labos ultramodernes

MARC ROBITAILLE

Parce qu’il est sensible aux besoins en santé, le président de Boa-Franc|Mirage, Pierre Thabet, a soutenu le Projet Santé. Selon lui, l’apprentissage de la collaboration interprofessionnelle et une formation pratique de haut niveau grâce à des laboratoires ultramodernes constituent des atouts majeurs pour de futurs professionnels de la santé. La contribution financière de l’entreprise beauceronne Boa-Franc|Mirage est reconnue par la désignation d’une salle du Centre Apprentiss « Salle de débreffage YvesMorin ». Le Dr Morin, qui est cardiologue, a exercé une influence déterminante pour l’amélioration des services en santé au Québec. Il a notamment participé au développement du Centre hospitalier de l’Université Laval et de l’Institut de cardiologie de Québec. Il s’est de plus distingué par son importante contribution à l’évolution de la recherche clinique, et ce, autant au niveau national qu’international.

De Sandoz Canada : Nicole Dubé, gérante régionale pour l’Est du Québec, Division hospitalière ; Gordon Meyer, vice-président, Division hospitalière ; Michel Robidoux, président et directeur général, et Liette Champagne, chef, développement du marché, Division hospitalière, en compagnie de la Supérieure de la congrégation des Augustines de Québec, sœur Lise Tanguay

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Grâce à un investissement majeur de 750 000 $, Sandoz Canada est devenu l’unique partenaire de la Faculté de pharmacie dans le développement du nouveau programme de formation sur les préparations stériles et un allié du Projet Santé par sa contribution à la mise sur pied du laboratoire de manipulations stériles dans le Centre Apprentiss. En plus de former les futurs pharmaciens avec de l’équipement à la fine pointe de la technologie correspondant à des normes élevées, la Faculté peut ainsi répondre aux besoins de formation continue d’un grand nombre de pharmaciens du Québec. Sandoz a choisi de désigner le laboratoire de manipulations stériles du nom de Sœur Jeanne Bourassa de la communauté des Augustines qui fut, pendant 26 ans, pharmacienne en chef à l’Hôtel-Dieu de Québec. La religieuse a notamment fait reconnaître les hôpitaux comme lieux de formation pour les pharmaciens. Elle a aussi favorisé leur intégration au sein des équipes de soins, prônant bien avant l’heure les vertus de l’interdisciplinarité.

Jonathan Robert

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Don fertile pour préparations stériles

Pierre Thabet, président de Boa-Franc|Mirage


Vos dons  À L’ŒUVRE

Apprendre sans frontières Cinq ans d’action pour un monde plus juste et plus équitable grâce à Managers sans frontières Anick a effectué son stage en Bolivie, Emmanuelle au Burkina Faso, Joël au Népal. Comme plusieurs autres étudiants de la Faculté des sciences de l’administration (FSA) de l’Université Laval, ces jeunes gestionnaires, citoyens du monde, sont passés à l’action. Ils ont bénéficié du programme Managers sans frontières qui célèbre, cette année, ses cinq ans d’existence. Un programme tourné vers l’humain

Depuis sa création, le programme a permis la réalisation de plus de 80 stages dans 39 pays. le domaine de la coopération, du développement international et de l’action humanitaire. C’est au professeur Gérard Verna, récemment décédé, que revient une grande part du mérite à ce chapitre.

En 2009, Anick Maurice a séjourné en Bolivie grâce à Managers sans frontières. L’étudiante en administration des affaires a alors agi comme conseillère en développement de marché pour le commerce équitable au sein de l’ONG Uniterra.

Depuis sa création, le programme Managers sans frontières a permis la réalisation de plus de 80 stages à l’international. Autant d’occasions pour des citoyens du monde d’allier leur formation universitaire à la réalité des pays en voie de développement. Les stages ont été réalisés dans 39 pays et ont nécessité la collaboration de 27 partenaires sur le terrain. Les actions des stagiaires sur le terrain ont des répercussions concrètes dans la gestion des ONG et l’amélioration des conditions de vie des populations locales. Expérience unique, le stage représente, pour ces étudiants, un tremplin de carrière qui les conduit vers un domaine rempli de défis. La famille Choquette choisit l’international En 2005, grâce à un premier don de la Fondation famille Choquette – 500 000 $ en cinq ans – le programme Managers sans frontières a reçu l’impulsion nécessaire pour sa mise sur pied. Heureuse du succès du programme, la Fondation y va, cette année, d’un deuxième don de 500 000 $. La Fondation famille Choquette a été créée par Pierre Choquette (Génie chimique 1965), qui a lui-même travaillé dans plusieurs

pays, tout comme plusieurs membres de sa famille. Président du conseil d’administration de Managers sans frontières, son frère Paul J. Choquette considère qu’étudier à l’international procure un inestimable bagage. « Nous aimerions que le plus d’étudiants possible puissent vivre pareille expérience et nous espérons aussi convaincre d’autres partenaires d’emboîter le pas pour aider Managers sans frontières à poursuivre cette belle aventure. » Tour du monde en musique Le 3 novembre prochain, au Palais Montcalm de Québec, se tiendra une activité bénéfice au profit de Managers sans frontières. Intitulée 5 ans, 5 continents, 5 sens, cette activité prestigieuse et inédite célébrera la diversité et l’ouverture sur le monde. Au programme : un concert offert par le Collège vocal de Laval, sous la direction de Gregory Charles, et un cocktail dînatoire des plus exotiques. Jean-François Boulet, vice-président des Ressources humaines de l’Industrielle Alliance, agira comme président d’honneur. En 2010, Managers sans frontières continue de grandir grâce à la générosité de plusieurs partenaires convaincus qu’il est possible de participer à la réalisation d’un monde plus juste et plus équitable. Marie Dufour

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Organisme à but non lucratif faisant partie de la Faculté des sciences de l’administration, Managers sans frontières offre un programme de formation en développement international et action humanitaire. Un programme unique en Amérique du Nord, auquel les étudiants des trois cycles peuvent s’inscrire. C’est toutefois auprès des étudiants à la maîtrise en administration des affaires (MBA) qu’il est le plus populaire. Quel défi attend les stagiaires ? Appuyer les organisations non gouvernementales (ONG) dans leurs projets de coopération et d’aide humanitaire dans des pays émergents en réalisant des stages de trois à six mois sur le terrain. Didier Cherpitel, ancien secrétaire général de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du CroissantRouge à Genève, et Robert Mantha, doyen de la Faculté, sont à l’origine de cet ambitieux projet. Une fois l’idée lancée, il a fallu concevoir un programme solide pouvant mener à des carrières professionnelles dans

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Entre DIPLÔMÉS

Le rendez-vous d’automne

En un éclair

Les retrouvailles quinquennales 2010 Serez-vous de la fête ? Les diplômés des promotions qui souligneront l’événement (1965, 1970, 1975, 1980, 1985, 1990, 1995, 2000 et 2005) sont conviés à se réunir dans une ambiance festive pour célébrer, se retrouver, se souvenir et échanger le samedi 23 octobre, dès 17 h. Au programme, cocktail et repas quatre services au pavillon AlphonseDesjardins pour la plupart des facultés ; deux facultés célébreront leurs retrouvailles dans leur pavillon facultaire et cinq facultés feront de même uniquement pour le cocktail et poursuivront avec le repas au Desjardins. Tous les détails figurent dans la lettre d’invitation envoyée en août à tous les diplômés dont les promotions ont un responsable. Consultez le www.adul.ulaval.ca/sgc/responsables pour voir la liste des promotions représentées. Si vous n’avez pas reçu d’invitation alors que votre promotion figure dans cette liste, communiquez avec Diane Blouin au 1 800 463-6875, au 418 656-3242 ou à Diane.Blouin@adul.ulaval.ca. Information : www.adul.ulaval.ca/sgc/retrouvailles

Pour une 10e saison consécutive, l’ADUL présente ses Rendez-vous d’avant-match qui se tiennent deux heures avant les parties locales du club de football Rouge et Or. Les prochaines rencontres auront lieu le 26 septembre, les 3 et 17 octobre ainsi que, si le Rouge et Or participe à ces parties éliminatoires, les 6, 13 et 20 novembre. Le 27 novembre, jour où se disputera la finale canadienne (Coupe Vanier), se tiendra un ultime Rendez-vous d’avant-match. Ces rencontres festives se déroulent sous le grand chapiteau blanc de l’ADUL, sur le terrain de stationnement situé au sud du stade extérieur du PEPS. Au menu : dégustation entre supporteurs des mets de circonstance et cliniques « Parlons football » animées par des experts des règles et des stratégies de ce sport. Information : www.adul.ulaval.ca/sgc/rendez_vous

Invitation à la remise des Prix Jeunes diplômés Cette année, la cérémonie de remise des Prix Jeunes diplômés se tiendra le mercredi 10 novembre. Ce prix se traduit par la remise de la médaille Raymond-Blais. Attribué depuis 1987, il rend hommage à des diplômés de moins de 35 ans en reconnaissance de leur réussite exceptionnelle, de leur façon remarquable de s’illustrer dans leur jeune carrière et de faire ainsi rayonner leur alma mater partout dans le monde. Tous les diplômés, étudiants et membres de la communauté universitaire sont invités à cette cérémonie. Information et réservation : 418 656-3242 ou www.adul.ulaval.ca/sgc/jeunes

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Assemblée générale annuelle Vous avez des questions ou des suggestions concernant le fonctionnement de l’Association des diplômés de l’Université Laval ? Venez les formuler et prendre connaissance de l’état de votre Association lors de la prochaine assemblée générale annuelle, qui se tiendra le jeudi 23 septembre 2010, à 17 h 30, à la Salle Le Cercle du pavillon AlphonseDesjardins. Stationnement gratuit à compter de 16 h 30, au niveau 00 du pavillon. Information : 418 656-3242 ou www.adul.ulaval.ca/sgc/assemblee

Steve Deschênes

L’ADUL et le CODRUL au tableau d’honneur ! Les noms du CODRUL (Comité des diplômés retraités de l’Université Laval) et de l’ADUL sont désormais inscrits au tableau d’honneur du Service des résidences de l’Université. Deux activités ont retenu l’attention du comité de sélection rattaché au Conseil des résidences : la Fête de Noël offerte depuis cinq ans aux étudiants des résidences, ainsi que les milliers de sacs-cadeaux remis aux étudiants en fin d’année scolaire, afin de leur donner un petit coup de main. Il va sans dire que cet honneur revient principalement aux bénévoles du CODRUL, diplômés retraités, lesquels mettent beaucoup de cœur et d’efforts à la réussite de ces deux activités.

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CUVÉE 2010

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NOS GRANDS

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Lorsqu’à l’âge de trois ans, le jeune Marcel Aubut (Droit 1970) lançait ses sermons juché sur la table de la cuisine, il s’imaginait plus tard cardinal. « Pas prêtre », précise en riant celui qui a finalement embrassé la carrière d’avocat. Lui qui a fondé son propre cabinet en 1983, avant de fusionner en 1998 avec le cabinet national Heenan Blaikie qu’il dirige, passe aisément d’un dossier à l’autre, d’un métier à l’autre et d’un fuseau horaire à l’autre. Premier francophone à diriger le comité olympique canadien, il a vécu des émotions intenses aux Jeux Olympiques d’hiver de Vancouver, et rêve que Québec tienne un tel événement. Premier avocat de la Ligue nationale de hockey, il a grandement contribué au développement du droit sportif d’ici. Ce qui ne l’empêche pas, en plus de ses responsabilités administratives, de diriger des équipes d’avocats qui se consacrent à des causes impliquant Loto-Québec ou l’Autorité des marchés financiers. La polyvalence du métier d’avocat stimule toujours autant Marcel Aubut qui se voit bien mourir en travaillant… le plus tard possible, bien sûr !

Selon la rumeur, le petit Thomas De Koninck (Philosophie 1954, 1956 et 1971) a inspiré le personnage du Petit Prince alors que St-Exupéry était en visite à Québec. Allait-il déjà d’instinct, comme au cours de toute sa vie d’adulte, vers les grands questionnements sur la vie, le bonheur, le temps, la liberté ? Sans doute. Et ce sont les mêmes questions que ce spécialiste de l’éthique et de la philosophie de l’éducation aide ses étudiants à se poser. « Plus le temps passe, plus j’aime enseigner, reconnaît le professeur. Je trouve que les jeunes d’aujourd’hui sont plus authentiques. » Bien décidé à les éveiller à la réalité qui les entoure, Thomas De Koninck se voit comme un allumeur d’étincelles plutôt que comme un remplisseur de cruches vides. Il y a quelques années, il a publié aux Presses universitaires de France La nouvelle ignorance et le problème de la culture, traduit dans plusieurs langues, dont le turc et l’arabe. La preuve, selon le philosophe, que des gens d’horizons culturels différents ont des interrogations communes.

Les projets de François A. Auger (Médecine 1976 et 1977) et de son équipe ressemblent parfois à de la science-fiction. Le chercheur projette en effet de pouvoir bientôt greffer une nouvelle cornée à des patients sur qui on aura prélevé des cellules souches ensuite mises en culture. La reconstruction d’un sein naturel pour les femmes victimes d’un cancer serait quant à elle envisageable dans un horizon de 20 à 30 ans. Pour ce fils de chirurgien, qu’on qualifie de maître de la médecine régénérative, ces perspectives n’ont rien d’irréaliste. Dès le début de ses recherches en génie cellulaire il y a 25 ans, François A. Auger a misé sur le partage d’équipement et la collaboration entre chercheurs plutôt que sur la compétition. Et les résultats parlent d’eux-mêmes. En 1986, son laboratoire (le LŒX) a réalisé une première au Canada : une transplantation d’épiderme cultivé ici pour favoriser la guérison des plaies des grands brûlés. En 1998, autre réussite : la production in vitro d’un vaisseau sanguin à partir des cellules d’un patient.

Les fraises croquantes que vous dégustez en octobre, c’est lui. Les tomates Savoura lorsque la neige recouvre les champs, c’est encore lui. Bien décidé à donner un coup de pouce à la nature hors saison, André Gosselin (Bio-agronomie 1979 ; Biologie végétale 1983) conjugue recherche et entrepreneuriat depuis son doctorat en 1983. Professeur à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval, il a fondé et dirigé le Centre de recherche en horticulture, et a été directeur du Département de phytologie et doyen de la Faculté. En parallèle, il a aussi fondé les Fraises de l’île d’Orléans en 1979 et, en 1987, les serres du Saint-Laurent qui commercialisent la fameuse tomate de serre Savoura. « Je travaille surtout à l’Université, souligne-t-il, notamment en encadrant les étudiants à la maîtrise et au doctorat. C’est ainsi que nous avons effectué de nouvelles sélections génétiques pour adapter à notre climat des fraises cultivées en Europe et aux États-Unis. » Ces nouvelles variétés se contentent de la courte période d’ensoleillement quotidien qui caractérise notre fin d’été.


Entre DIPLÔMÉS

Robert Grenier (Archéologie 1964) a fait sa carrière avec Parcs Canada et il a littéralement mis au monde l’archéologie subaquatique au Canada. À son actif, des découvertes comme celle de la plus vieille épave patrimoniale du Canada. « Le SanJuan n’est pas seulement un navire, raconte cet officier de l’Ordre du Canada. Il explique tout un chapitre de l’histoire du Canada. » Robert Grenier a découvert, à Red Bay au Labrador, en 1978, ce galion basque-espagnol vieux de 400 ans – vestige du très lucratif commerce d’huile de baleine mené par les Basques au XVIe siècle. Une des plus grandes fiertés du septuagénaire, c’est d’avoir produit cinq volumes de documentation sur ce bien culturel subaquatique, rapport reconnu comme référence internationale. « Contrairement aux chasseurs d’épaves surtout motivés par l’argent, les archéologues s’intéressent à la construction du navire et à son utilisation. C’est une façon de redonner au grand public un pan oublié du passé. » Depuis qu’il a pris sa retraite, M. Grenier plonge surtout pour son plaisir et conseille l’Unesco.

Jean Raby (Droit 1986) le reconnaît volontiers : travailler comme Québécois en France confère des avantages dans le milieu des affaires. « J’ai un style direct qui me distingue de la concurrence franco-française, analyse le directeur du bureau parisien de la banque d’affaires Goldman Sachs. En plus, beaucoup de Français ont un préjugé favorable aux Québécois. » Aussi diplômé de Cambridge et de Harvard, Jean Raby a d’abord travaillé comme avocat d’affaires à New York. Au milieu des années 1990, il ressent le besoin de réorienter sa carrière en prenant une direction plus entrepreneuriale. Une vingtaine d’entretiens plus tard, le voilà admis dans le Saint des Saints, la banque d’affaires la plus prestigieuse de Wall Street, qui le nomme Partner en 2004. À Paris, Jean Raby dirige les activités de conseil de Goldman Sachs auprès des grandes entreprises françaises dans le domaine des fusions et acquisitions, du financement sur les marchés des capitaux internationaux, etc. Il a les mêmes responsabilités pour les marchés belge et luxembourgeois. Un travail exigeant, mais qu’il considère comme un privilège.

Lorsqu’on demande à Jean Marchand (Administration des affaires 1961) s’il va bientôt se reposer de ses longues années de labeur, il rétorque avec un sourire : « J’ai seulement 73 ans. » Le travail a forgé la personnalité de ce bâtisseur. Quelques années après ses études, il cofonde l’Unique, Compagnie d’assurance-vie, ainsi que le groupe financier Unigesco. Il vend ses entreprises 20 ans plus tard et devient responsable du service à la clientèle et du développement d’affaires au cabinet de comptables Touche. Retraité de ce cabinet depuis 1999, il n’a jamais oublié la bourse qui lui a permis de fréquenter l’Université Laval. Voilà pourquoi il a cofondé la Fondation Universitas qui, depuis 1964, a versé 350 millions $ en bourses d’études et en épargne à des étudiants du Québec et du NouveauBrunswick. « Ma plus grande satisfaction, c’est les lettres de parents qui me racontent comment l’argent économisé au fil des ans a permis à leurs enfants d’étudier », remarque ce père de cinq enfants.

1989. Le monde tremble sur ses bases, le Mur de Berlin vient de tomber. Un événement incroyable pour Alexandra Szacka (Anthropologie 1977 et 1981), elle qui a quitté, à l’âge de 16 ans avec ses parents, ce régime de plomb pour émigrer au Canada. « À la chute du Mur, je me suis dit “il faut que je retourne là-bas” », raconte-t-elle. La journaliste, récipiendaire de plusieurs prix prestigieux, décide alors de se concentrer sur l’Europe de l’Est. Après avoir passé des années à écumer l’Amérique du Sud et l’Asie, obtenant notamment des scoops lors du printemps de Pékin et de l’invasion indonésienne au Timor oriental, la voilà maintenant chef de bureau de Radio-Canada/CBC à Moscou. De là, elle rayonne afin de raconter ce coin du monde, en anglais et en français, aux téléspectateurs canadiens. Le rôle de témoin en Europe de l’Est va comme un gant à cette amoureuse des voyages, qui parle le polonais et le russe. Des atouts majeurs pour rendre compte de la réalité complexe de cette société en pleine effervescence.

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DIPLÔMÉS

Chaque année, l’ADUL honore huit de ses membres en leur remettant la médaille Gloire de l’Escolle. Ces Grands diplômés se démarquent par leurs réalisations et un parcours professionnel hors du commun.

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Sous le signe de l’évolution En 2009-2010, 13 000 diplômés ont participé à 200 activités de l’ADUL à travers le monde.

Grâce au succès, à l’implication et à l’influence de ses diplômés, l’Université Laval rayonne partout au pays.

ont reçu la médaille Gloire de l’Escolle pour leur impressionnant parcours professionnel et leur contribution à la société. À cette

Le président sortant de l’ADUL, François Bélanger, est fier d’avoir fait partie d’une équipe gagnante et engagée.

occasion, la première bourse Marc-J.-Trudel a été remise afin de souligner l’implication et les réalisations d’un étudiant dans la communauté universitaire. Pour ce qui est des prix Jeunes Diplômés, ce sont près de 150 personnes qui ont assisté à la cérémonie de remise de la médaille Raymond-Blais saluant le travail acharné des quatre récipiendaires. Se retrouver Les Jubilés, le Conventum et les Retrouvailles ont aussi rassemblé des foules records cette année, permettant à quelque 2000 diplômés d’échanger souvenirs et nouvelles. Le Jubilé a été particulièrement réussi : venus expressément de la France, de la Californie, du Connecticut, du Nouveau-Brunswick, de l’Ontario et de diverses régions du Québec, ils ont été 225 à célébrer leurs 50 ans et plus de promotion. Enfin, les Rendez-vous d’avant-match du club de football Rouge et Or ont accueilli 2000 personnes, sans oublier l’avant-match de la Coupe Vanier, où

900 visiteurs se sont présentés à la tente de l’ADUL pour festoyer. Plus vert Finalement, dans le but de contribuer aux efforts de l’Université Laval et, ainsi, faire honneur à la prestigieuse accréditation Campus durable qui lui a été décernée par la Coalition jeunesse Sierra, l’Association met actuellement en place des actions visant à faire du développement durable une priorité. « Grâce au succès, à l’implication et au rayonnement de ses diplômés, l’Université Laval, notre université, est devenue une institution de premier plan et rayonne partout au pays », se réjouit François Bélanger. Comme lui, tous les membres de l’équipe de l’ADUL et du conseil d’administration sont heureux de contribuer à faire grandir le sentiment d’appartenance chez les diplômés. Ils sont fiers de faire partie d’une équipe gagnante et engagée, la plus performante et la plus active des universités franco­ phones : celle de l’Association des diplômés de l’Université Laval. Françoise Leblanc-Gagnon

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Donner, s’afficher et recevoir Année après année, les activités de l’Association des diplômés sont rendues possibles grâce à l’implication et à la générosité des diplômés et des gens d’affaires de la région. Par exemple, 55 000 $ en bourses ont été accordées à des étudiants performants, en plus des 100 000 $ en cadeaux utiles qui ont été remis à des étudiants éloignés de leur famille, à l’occasion de Noël et pendant la période des examens. Pour la 7e édition de la Semaine de l’appartenance à l’Université Laval, 4000 diplômés ont suivi le mot d’ordre et affiché leur fierté en portant des vêtements rouge et or, en décorant leurs voitures et leurs lieux de travail, et en se rassemblant entre eux. Autre activité populaire : quelque 500 personnes se sont déplacées pour honorer les huit Grands diplômés de l’année 2010, qui

MARC ROBITAILLE

Au moment de tirer sa révérence en tant que président du conseil d’administration de l’ADUL, François Bélanger éprouve un sentiment de devoir accompli. « J’ai eu le privilège de vivre 10 belles années au sein d’une association dynamique et performante », témoigne-t-il. Sous sa gouverne, l’Association a poursuivi sans relâche son évolution. Encore cette année, la présence active et nombreuse des diplômés aux activités organisées a contribué à faire grandir l’ADUL et rayonner l’Université Laval. En 2009-2010, 13 000 diplômés ont participé à plus de 200 activités à travers le monde.

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ChRISTIAN TReMBLAY

les adieux de Yoav talmi

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crire gratuitement à ce service, y rencontrer un conseiller en emploi et explorer les possibilités s’offrant à eux dans leur domaine d’activité. Ils peuvent également participer aux ateliers de formation et aux journées carrière. Le SPLA offre aussi de nombreux services aux employeurs à la recherche d’une relève efficace et dynamique. Information : www.spla.ulaval.ca ou 418 656-3575.

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partenaire de l’Association par téléphone. Merci au Château Bonne entente, l’endroit idéal pour vos congrès, séminaires, réunions, etc. Tarif préférentiel pour les diplômés de l’Université Laval. Réservation : 1 800 463-4390

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Sur le podium

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> Jean-Yves Bergeron (Chimie 1989), prix 2010 de l’Association pour la recherche au collégial et de l’Institut de recherche d’Hydro-Québec > Marie-Ève Bérubé (Sciences de l’orientation 1994 et 1996), prix Distinction, Association des centres de recherche d’emploi du Québec > Huguette Boilard (Sciences infirmières 1980 ; Anthropologie 1998), chevalière de l’Ordre national du Québec, gouvernement du Québec > Éric Brassard (Administration 2003), prix de l’élite CMA, Ordre des comptables en management accrédités du Québec, section de Québec > Charles Bujold (Sciences de l’orientation 1958), prix Stu Conger 2010 de leadership, Fondation canadienne pour le développement de carrière

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> Robert Chicoine (Sciences agronomiques 1964 et 1966), chevalier de l’Ordre national du Québec, gouvernement du Québec > Jean Chrétien (Collège universitaire 1955 ; Droit 1958), Médaille du Barreau 2010, Barreau du Québec > André C. Côté (Droit 1966), Mérite du Barreau 2010, Barreau du Québec > René Dussault (Droit 1962), officier de l’Ordre national du Québec, gouvernement du Québec, et officier de l’Ordre de la Pléiade, Assemblée parlementaire de la Francophonie > Serge Fortin (Science politique 1981), prix Plume d’or, Association des communicateurs municipaux du Québec > Pascale Fournier (Droit 1997), gagnante du Concours

juridique 2009, catégorie manuscrit d’article juridique, Fondation du Barreau du Québec > Raymond Garneau (Sciences commerciales 1958), officier de l’Ordre national du Québec, gouvernement du Québec > Marie Gosselin (Agroéconomie 1989), prix Rosemary-Davis, Financement agricole Canada > Jacques Lamarre (Collège universitaire 1962 ; Génie civil 1966), Prix de carrière 2010, Conseil du patronat du Québec > Brigitte Lavoie (Géographie 1998), prix Joseph-BellForsyth, Société historique du Cap-Rouge > Simone Lemieux (Diététique 1991 ; Sciences de l’activité physique 1993 ; Physiologieendocrinologie 1996), Prix Desjardins Sécurité financière, Fondation des maladies du cœur du Québec

> Benoît Pelletier (Droit 1981), commandeur de l’Ordre de la Pléiade, Assemblée parlementaire de la Francophonie > John Robert Porter (Histoire de l’art 1972), officier des Arts et des Lettres, gouvernement de la France > Chantal Raby (Sciences de l’orientation 1990 et 1992), prix Distinction, Association des centres de recherche d’emploi du Québec > Clément Richard (Droit 1963), officier de l’Ordre national du Québec, gouvernement du Québec > Angèle St-Yves (Génie rural 1977 et 1983), chevalière de l’Ordre national du Québec, gouvernement du Québec > François Tremblay (Arts et traditions populaires 1975 et 1984), prix Rayonnement international d’ICOM Canada, Association des musées canadiens


Entre DIPLÔMÉS

D’un échelon à l’autre > Alexandre Aubé (Administration 2002), conseiller, publicité Internet des journaux régionaux, Gesca > Francine Baillargeon (Droit 1989 ; Droit notarial 1990), protectrice de l’élève, Commission scolaire BeauceEtchemin > Denys Beaulieu (Droit 1978), juge administratif, Commission des lésions professionnelles, Bureau local de Drummondville > Ginette Blais (Communication 1981), directrice, Fondation Rêves d’enfants, division de Québec > Philippe Bouvier (Droit 1994), juge administratif, Commission des lésions professionnelles, Direction régionale de Lanaudière > Patrick Buchholz (Droit 1991), vice-président, affaires juridiques, La Presse > René Chabot (Actuariat 1983), vice-président principal et actuaire en chef, Industrielle Alliance > Andrée Charest (Actuariat 1981), présidente, Optimum actuaires & conseillers > Marc Demers (Bac général 1985 ; Communication 1986), conseiller en placement, Valeurs mobilières, Banque Laurentienne > Gaston Déry (Génie forestier 1976 ; Aménagement forestier et sylviculture 1978), président du conseil d’administration, Opéra de Québec PubPTechno-Contact-nov09.pdf

> Christian Dubé (Administration des affaires 1979 ; Sciences comptables 1979), vice-président, développement des affaires, Cascades > Suzanne Gagné (Droit 1994), présidente du conseil d’administration, Société du Grand Théâtre de Québec > Caroline Gagnon (Administration des affaires 1993), présidente, Association des professionnels en développement économique du Québec > Yvon Girard (Administration des affaires 1978 et 1980), premier vice-président, placement, SSQ Groupe Financier > Patrick Godin (Génie minier 1991), vice-président et chef de l’exploitation, Stornoway Diamond Corporation > Erik Hamel (Relations industrielles 1991), directeur des ventes, Victrix services-conseils > Lu Chan Khuong (Aministration des affaires 1992 ; Administration 2003), bâtonnière, région de Québec, Barreau du Québec > Lucie Lachance (Actuariat 1991), directrice principale, services actuariels et marketing aux rentes collectives, Industrielle Alliance > Renée Laflamme (Administration des affaires 1989 ; Sciences comptables 1989), vice-présidente, rentes collectives, 2009-11-19 08:39:45Industrielle Alliance

> Denis Lafrance (Chimie 1987 et 1989), vice-président, développement des affaires pour l’Amérique du Nord, société française PCAS > Daniel Laplante (Économique 1987), président-directeur général, Association de l’industrie électrique du Québec > Manon L’Archevêque (Service social 1983), directrice générale, Écoute Secours > Michel Larouche (Relations industrielles 1986 ; Droit 1990), juge administratif, Commission des lésions professionnelles > Chantale Lavoie (Droit 1996), directrice, affaires juridiques, Conseil du patronat du Québec > Nadine Lindsay (Droit 1993), présidente de section, conformité réglementaire et éthique, Association du Barreau canadien > Françoise Mercure (Droit 1979), présidente, Centre local de développement de Québec > Éric Montminy (Actuariat 1988), président, Normandin Beaudry > Véronique Morin (Administration des affaires 2000), directrice, marketing et service à la clientèle, AFI Expertise > Éric G. Ouellet (Administration des affaires 1985), vice-président,

relations d’affaires, Optimum Gestion de placements > Martin Plante (Administration des affaires 1997 ; Sciences de l’éducation physique 2002), entraîneur en chef, Blizzard (ligue de hockey midget AAA), Séminaire Saint-François, Saint-Augustin > Réal Quintin (Pédagogie 1959), président du conseil d’administration, Maison des aînés de Lévis > Pierre Quirion (Biologie 1988 ; Pédagogie pour enseignement au collégial 1989), directeur, prospection des investissements étrangers, Pôle Québec Chaudière-Appalaches > Denis Ricard (Actuariat 1985), vice-président principal, développement des affaires, Industrielle Alliance > Jean N. Richard (Administration 1986 ; Droit 1988 ; Bac général 1990), directeur, gestion et planification d’actifs, Groupe Altus > James Rondeau (Science politique 1984), juge, Cour du Québec, Rimouski > Michèle Thibeau (Français, langue seconde 1995 ; Anglais 1998), directrice, CEDEC, bureau de Québec ChaudièreAppalaches

Faites-le savoir ! La liste complète des honneurs et nominations figure dans la page Nominations du site de l’ADUL (www.adul.ulaval.ca/sgc/nominations). Une partie de ces mentions est reproduite dans Contact. Alimentez cette liste par courriel (sylvie.langevin@adul.ulaval.ca) ou par télécopieur (418 656-7401) : c’est un service gratuit pour tout diplômé de l’Université Laval !

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Dernière  ÉDITION

} Faire face au cancer avec la pensée réaliste Josée Savard (Psychologie 1988, 1991 et 1996), professeure à l’École de psychologie Flammarion, 268 pages On ne guérit pas miraculeusement du cancer grâce à la pensée positive, tout comme on ne s’aide pas en broyant du noir à temps plein. À mi-chemin, il y a la pensée réaliste qui, selon Josée Savard, est la plus efficace pour s’adapter au cancer. « La personne malade admet qu’un diagnostic de cancer constitue une très mauvaise nouvelle, mais se dit en même temps que plusieurs n’en meurent pas et qu’elle pourrait faire partie du groupe », illustre la psychologue. Reste que la pensée positive est très populaire. « Cette approche est attrayante parce qu’elle donne l’impression d’un certain contrôle sur sa santé. » Mais à trop vouloir penser positivement, rappelle-t-elle, on risque de s’empoisonner la vie et de se sentir coupable lorsqu’on n’arrive pas à chasser les idées noires de son esprit. Dans son ouvrage, Josée Savard analyse en profondeur les aspects psychologiques liés au diagnostic et au traitement du cancer : la culpabilité et la dépression, l’anxiété et la peur de la récidive, la fatigue et la peur de la mort. L’auteure propose également aux malades des stratégies et des conseils pratiques afin de diminuer leur détresse psychologique et d’améliorer leur qualité de vie.

} Main basse sur la langue Lionel Meney (Linguistique 1976), retraité de la Faculté des lettres Liber, 508 pages Cet essai critique la position des linguistes qui prônent la reconnaissance d’un français québécois standard. L’auteur propose plutôt de délester la langue de sa couleur identitaire pour se concentrer sur son utilité afin de ne pas isoler les Québécois du reste de la francophonie.

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} Dialogues avec un Sauvage

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Lahontan, édition préparée par Réal Ouellet (Lettres 1960), professeur à la Faculté des lettres Lux Éditeur, 368 pages Après avoir vécu en Nouvelle-France de 1683 à 1693, le baron de Lahontan publie trois livres sur l’Amérique. Il y attaque la civilisation européenne, tout en portant un regard sympathique sur les Indiens. Dans son introduction, Réal Ouellet rappelle le contexte historique de cette relation de voyage dont la publication fit scandale.

} En chair et en maths Jean-Marie De Koninck (Mathématiques 1970), professeur à la Faculté des sciences et de génie, en collaboration avec Jean-François Cliche (Histoire 1997) Septembre éditeur, 80 pages Avec ce deuxième tome, les auteurs offrent aux adolescents une nouvelle plongée amusante dans le monde des mathématiques en explorant cette fois le nombre Pi ainsi que les liens entre les arts et les maths.

} Femmes tondues Julie Desmarais (Histoire 2003 et 2006) Presses de l’Université Laval, 141 pages L’auteur présente cette pratique aux allures de rituel qui a marqué, en France, la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Elle montre aussi que les « tondues » ont été perçues différemment de la Libération à aujourd’hui.

} Le nain de jardin Jocelyn Gadbois (Anthropologie 2005 ; Arts et traditions populaires 2008) L’Harmattan, 196 pages Ce livre explore la symbolique culturelle d’un objet d’abord associé au kitsch européen, avant d’acquérir plusieurs sens en devenant ami d’Amélie Poulain, œuvre d’art signée ou outil de critique sociale.

} Il faut me prendre aux maux Luc Bureau (Géographie 1967), retraité du Département de géographie L’instant même, 174 pages Dîner dans l’obscurité totale, chercher une serpillère à Paris quand on ignore ce qu’est l’objet en question, rater son retour à la terre : voilà quelques-uns des sujets de ce recueil où mijotent humour et absurdité dans une sauce d’autodérision.

} La danse des Pélicans Claude Binet (Psychologie 1971) L’Écrivain public, 176 pages L’adolescence entre les quatre murs d’un séminaire dans les années 1960, aves ses bons et ses moins bons côtés : c’est ce que nous propose de découvrir l’auteur à travers des chroniques humoristiques.


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