Acteurs de l'Eco, n°12, Décembre 2017-Janvier 2018

Page 1

LE MAGAZINE DE LA VIE ÉCONOMIQUE DU LOIRET www.loiretorleans-economie.fr

#12

DÉCEMBRE JANVIER 2017/2018

24

SERVICES Quand la coiffure passe au vert

BIEN-ÊTRE AU TRAVAIL

(RE)METTRE L’HUMAIN AU CŒUR DE L’ENTREPRISE

27

DÉVELOPPEMENT Le Moulin des Gaults au fil de l’eau

>N ICOLAS PORTEAU, DRH ET DIRECTEUR DÉVELOPPEMENT DURABLE CHEZ CHRYSO

28

TOURISME Au pays du safran



Billet

som  maire

2017 JANVIER 2018 # 12 DÉCEMBRE

À NOTRE SANTÉ

ACTUALITÉ

04

MADE IN LOIRE&ORLÉANS

08

TERRITOIRE

09

ÉVÈNEMENT

10

PORTRAIT

11

Qu’on parle de RPS ou de stress, de santé, de maladies chroniques ou de bien-être favorisant la productivité, la rétention et l’engagement du personnel, la santé et la qualité de vie au travail sont des enjeux présents dans nos organisations depuis quelques années, et de plus en plus connus et reconnus. Des stratégies et outils doivent être déployés afin de diminuer les impacts des conséquences négatives y étant associées, favoriser la performance et la pérennité des organisations, quelles qu’elles soient. Dans ce contexte et pour toute entreprise qui veut réussir dans cette démarche de prise en charge de la santé et du bien-être de son personnel, je pense que ça prend 3 éléments fondamentaux : le courage managérial, la responsabilité partagée, et suivre un processus structuré.

DOSSIER

BIEN-ÊTRE AU TRAVAIL 12

(Re)mettre l’humain au cœur de l’entreprise

Pourquoi parler de courage managérial ? Eh bien parce qu’il faut accepter de revoir ses façons de faire, ses pratiques de management, communiquer différemment parfois, et dans tous les sens. Prendre en compte l’humain qui entre tous les matins au travail, c’est avoir de l’ouverture, de l’écoute, de l’authenticité.

LES RENCONTRES PERFORMANCES 2018 17 INDUSTRIE

22

BÂTIMENT

23

SERVICES

24

CRÉATION

25

INTERNATIONAL

26

DÉVELOPPEMENT

27

TOURISME

28

NUMÉRIQUE

29

ENVIRONNEMENT

30

RESTAURATION

31

COMMERCE

32

EXPERT

33

CHIFFRES

34

Qu’entend-on par responsabilité partagée ? La santé et le bienêtre d’un individu dépendent de plusieurs éléments. D’abord du contexte sociétal dans lequel on évolue. La santé de l’individu repose aussi sur l’environnement de travail, puisqu’on y passe près de la moitié de notre vie éveillée. Enfin, la santé de l’individu repose aussi sur sa propre volonté et capacité de passer à l’action pour préserver sa santé en agissant sur les éléments sous son contrôle : avoir une bonne hygiène de vie, apprendre à gérer son stress, bien dormir, ne pas fumer, etc. Suivre un processus structuré. Aborder la santé et la qualité de vie au travail peut paraître un projet ambitieux et complexe. Suivre un processus structuré permet de poser les bonnes questions afin de prioriser les bons gestes. Établir un diagnostic de départ, monter un comité de travail, convaincre le management, sonder les salariés, agir selon les besoins exprimés, évaluer en continue ce qu’on fait, sont des étapes nécessaires pour espérer des résultats significatifs et durables. Enfin, une fois qu’on a dit ça, il faut, comme on dit chez nous, que « les bottines suivent les babines » ! Alors je vous invite à passer à l’action, un pas à la fois, et en vous donnant le droit à l’erreur en chemin, car on apprend beaucoup aussi de nos erreurs. Woody Allen disait que si on ne fait pas d’erreur, c’est qu’on n’innove pas non plus! MARIE-CLAUDE PELLETIER Présidente et fondatrice de LEVIA Canada et Global-watch.com

1 , R U E A N D R É D E S S A U X - 45400 F L E U R Y - L E S - A U B R A I S

www.loiretorleans-economie.fr

www.facebook.com loireetorleans http://twitter.com/loireetorleans


actualité LE PROJET DE LOI DE FINANCES DE 2018 PRÉVOIT UNE BAISSE DE 150 M€ DE LA RESSOURCE FISCALE QUI EST AFFECTÉE AUX CCI. POUR L’ÉTABLISSEMENT DU LOIRET, CELA REPRÉSENTE UNE PONCTION D’UN MILLION D’EUROS DANS SON BUDGET.

A

u moment où l’économie française donne des signes de rebond, les Chambre de commerce et d’industrie de France sont unanimes pour regretter que les arbitrages budgétaires freinent cette dynamique. « En prévoyant une baisse brutale de 150 M€ de la ressource fiscale qui leur est affectée, le Gouvernement empêche le réseau des CCI de contribuer pleinement à la transformation de l’économie française », constate Alain Jumeau, président de la CCI Loiret. L’incompréhension de l’organisation consulaire est totale, comme l’exprime Pierre Goguet, président de CCI France : « Dès son installation, le Gouvernement nous avait dit qu’il comptait sur nous

LA CCI

TIRE LA SONNETTE D’ALARME pour développer l’apprentissage et la formation, appuyer les entreprises dans leur digitalisation, les accompagner à l’export, revitaliser le commerce de centreville et, plus généralement simplifier la vie des entrepreneurs. » Après une baisse de leurs ressources fiscales de 35% au cours des 5 dernières années, ce nouveau coup de rabot ne pourra qu’avoir un impact négatif sur l’accompagnement des TPE/PME, sur l’investissement dans les territoires

mais aussi sur la qualité du service de proximité particulièrement en zone rurale. Pour Alain Jumeau : « La CCI Loiret est impliquée dans les grands chantiers initiés par l’État : apprentissage, industrie du futur, entreprenariat, internationalisation, innovation, digitalisation… Cette nouvelle réduction de nos ressources représente près d’un million d’euros en moins dans notre budget et va mettre à mal les actions que nous avons engagées. »

LE PREMIER SMILE TOUT SOURIRE

P

LA PREMIÈRE ÉDITION DU SALON DES MÉTIERS INDUSTRIELS ET DE L’ENTREPRISE A EU LIEU DU 22 AU 24 NOVEMBRE. UNE BELLE RÉUSSITE !

our sa première édition dans le Loiret, SMILE (Salon des Métiers Industriels et de l’Entreprise) a accueilli plus de 500 collégiens et lycéens avec une centaine d’intervenants mobilisés pour l’occasion, professionnels de l’industrie et jeunes en formation. Cet événement était organisé à l’Espace Entreprendre à Orléans par la CCI Loiret avec le concours de l’Union des industries et métiers de la métallurgie, du Service public régional de l’orientation, du Rectorat, du Département du Loiret et de Loire&Orléans Eco. L’objectif de SMILE était de permettre d’envisager l’entreprise industrielle non pas comme une usine grise, polluante et monotone mais comme un haut lieu d’innovation, facteur d’épanouissement professionnel et personnel. Par groupes de 12 à 15, à partir du fil rouge qu’est la fabrication d’un objet industriel, les élèves ont pu découvrir 13 métiers reconstituant les principales fonctions support et production exercées dans l’entreprise. Beaucoup d’entreprises du Loiret ont joué le jeu en sensibilisant les jeunes à leurs métiers : John Deere, Honda, Alstef, HMI MBS, MSL Circuit, Atlantic, Tereos, SOMTP… Cette première a connu un beau succès qui laisse présager de nouvelles éditions dans le futur.

4



actualité

ENTREPRISES EN MOUVEMENT

ELLES INVESTISSENT, PARTICIPENT À DES SALONS, SONT RÉCOMPENSÉES… TOUR D’HORIZON DE L’ACTUALITÉ DES ENTREPRISES DU LOIRET CET AUTOMNE. LOIN DE TOUTE EXHAUSTIVITÉ.

— Bâtiment

Le 22 novembre, Otis a organisé la pose de la première pierre d’un nouveau bâtiment qui sera livré courant 2018. Sa vocation sera d’abriter les départements industriels d’Otis sur son site giennois.

— International

Après l’acquisition de cabinets franco-américains à New York et San Francisco, Orcom (expertise-comptable, audit et conseil), poursuit son développement à l’international avec l’acquisition de C&A Advisors, cabinet spécialisé dans l’accompagnement des entreprises internationales opérant et se développant en Chine et à Hong Kong.

— Showroom

La Laiterie de Saint-Denis-deL’hôtel a inauguré un nouvel espace moderne et ludique destiné à mieux présenter à ses clients et aux visiteurs ses valeurs et son savoir-faire.

— Construction

Le nouveau site de Caudalie (Cosmétique) est en cours de construction à Gidy. Les activités du groupe y seront transférées pour une installation prévue en septembre 2018.

— Investissements

Le groupe Cristal Union qui possède la sucrerie de Pithiviers-le-Vieil accentue ses efforts en matière de préservation de l’environnement avec la mise en service d’un bassin en eau condensée. Par ailleurs, la construction d’un nouveau silo destiné au stockage des betteraves est envisagée à l’horizon 2019/20.

6

— Numérique

En novembre, 10 startups régionales ont exposé leurs savoir-faire lors du plus grand salon numérique qui s’est tenu à Lisbonne. Trois d’entre elles sont loirétaines : Alter ego digital (Maintenance prédictive du corps humain), CK APP- The bar Corner (Application mobile dédiée aux bars et à leurs éléments) et Janasense (Service connecté pour mieux vieillir).

— Sélection

Startup née en 2015 (Capteur et services de diagnostic du végétal), EchoGreeN fait partie des 25 startups du monde entier sélectionnées pour participer au concours de pitch de l’Agri Startup Summit de La Roche-sur-Yon ; elle a été également retenue pour une session de posters au séminaire des capteurs connectés à Paris et a participé au concours Végépolys courant décembre.

— Rachats

Le charcutier malesherbois Jannaire a été cédé à Chédeville ; Trouillet, le carrossier de Neuville-aux-Bois reprend l’entreprise bressane Vehixel ; Anjac Health & Beauty a acquis Aircos, spécialiste des produits de cosmétiques en poudre et d’injection plastique et qui possède un site à Ardon.

— Classements

Le château, golf et spa d’Augerville-la-Rivière a obtenu son classement dans la catégorie 5 étoiles par Atout France, l’Agence de développement touristique de la France ; le restaurant orléanais De sel et d’Ardoise a été distingué dans le Gault et Millau 2018, dans la catégorie Jeunes talents.

Agenda PREMIÈRES DATES DE 2018 11 JANVIER

Dream, le pôle de compétitivité « Eau & Milieux », organise son évènement annuel « Dream Day », au Lab’O.

16 JANVIER Dans les locaux de la CCI, Orcom organise un petit-déjeuner consacré à l’actualité juridique, en partenariat avec la CCI Loiret, Loire&Orléans Eco et l’Udel.

16 FÉVRIER La nuit de l’orientation aura lieu de 17h à 21h à la CCI Loiret. Des professionnels parleront de leurs métiers aux jeunes présents et à leurs parents. elise.pasquier@loiret.cci.fr

19 FÉVRIER Conférence et bilan d'activité 2017, perspectives 2018 des entreprises du Loiret. fatimata.diallo@loiretorleans.fr

RENCONTRES PERFORMANCE 25 JANVIER Protéger ses informations stratégiques à l’ère numérique et maitriser son e-réputation

30 JANVIER Coopération intergénérationnelle

2 FÉVRIER Actualité juridique

8 FÉVRIER Échanger sur les bonnes pratiques de l’export

20 FÉVRIER Coaching d’organisation

lesrencontresperformance.fr


7 TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

DÉCEMBRE 2018/JANVIER 2018

PREMIÈRE RENCONTRE DES ENTREPRISES DU PATRIMOINE VIVANT DE

LA RÉGION

LA RÉGION CENTRE-VAL DE LOIRE COMPTE 48 ENTREPRISES LABELLISÉES EPV, DONT 7 DANS LE LOIRET.

E

vènement fin n o v e m b r e dernier avec l’ o rg a n i s a t i o n par la Préfecture de la région Centre-Val de Loire en partenariat avec la Chambre régionale de métiers et de l’artisanat d’une rencontre dédiée aux entreprises labellisées EPV (Entreprises du patrimoine vivant) de la région. Aujourd’hui, elles sont au nombre de 48, 52% d’entre elles relevant de l’artisanat et 35% de l’industrie. Elles représentent 1 807 emplois et un chiffre d’affaires cumulé annuel de près de 154 millions d’€. Attribué pour une durée de 5 ans (renouvelable) par le ministre de l’Economie et des Finances, le label EPV récompense des entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence. Acteurs précieux de l’emploi et de l’apprentissage, les EPV proposent des produits à haute valeur ajoutée et des emplois non délocalisables. Leur engagement dans la formation interne est un des critères de labellisation : compagnons, apprentis, etc. Le Loiret compte aujourd’hui 7 EPV sur son territoire : Faïencerie de Gien, Meubles Taillardat, Michel Parmenon, Bassaïsteguy-Masson, OrléansCosmetic, Mazet et Triax.

patrimoine-vivant.com

actualité

BONNES NOUVELLES D’ORLÉANS La Nouvelle-Orléans célèbrera l’an prochain son tricentenaire. Dès janvier, un jumelage sera signé avec sa « cousine » française d’Orléans. L’entreprenariat, la gestion de l’eau et la culture devraient former le socle de cette collaboration. Orléans Métropole a signé une convention de partenariat avec la Fédération du service aux particuliers (FESP). Cette convention prévoit d’organiser conjointement l’émergence et l’accompagnement d’une filière « services à la personne en environnement numérique » en favorisant le rapprochement entre acteurs technologiques et industriels, et structures de services à la personne.

Un nouveau marché alimentaire à Orléans ! Il se tient le jeudi après-midi à la Barrière St-Marc. La ville d’Orléans s’est vu récompensée du label 3 fleurs, au concours Villes et Villages fleuris, soit le meilleur classement régional possible.

À VOS PROJETS ! Make in Loire Valley, deuxième édition, c’est parti. L’appel à projet est en cours et sera clos le 31 janvier 2018. Cette opération, initiée par Ulule, Banlieue Ouest et Interfaces, poursuit son objectif de faciliter le lancement et le financement de projets entrepreneuriaux, culturels, solidaires et citoyens en Région Centre-Val de Loire. Make in Loire Valley reprend les principes d’une campagne de crowdfunding classique en y ajoutant un critère essentiel : les projets éligibles doivent s’inscrire dans une démarche territoriale et donc être développés dans la Région.

makeinloirevalley.com


made in L O C’EST BIO ET ÇA

ALLAIRE EXCELLENT !

A

llaire est implantée depuis 62 ans en Val de Loire, à Bray-Saint-Aignan. La société est spécialisée dans les produits cuits à la vapeur et stérilisés sous vide. Elle vend à 70% sous les marques des distributeurs ses produits transformés dans le Loiret. C’est le cas notamment des betteraves, qu’elles soient bio, Label rouge ou traditionnelles, qui représentent 60% du chiffre d’affaires de l’entreprise. Les consommateurs peuvent également découvrir les produits estampillés « Maison Allaire depuis 1955 » dans les grandes surfaces et chez les grossistes : pommes de terre, lentilles, choucroute, carottes, maïs doux bio, marrons bio, chou-fleur, ratatouille… Afin de développer une stratégie axée sur la qualité et la traçabilité des légumes, la maison Allaire a renforcé son savoir-faire par des moyens techniques performants et étendu sa gamme qui compte aujourd’hui plus de 80 références. En mars 2017, elle a lancé une nouvelle gamme avec un étui en carton recyclable afin d’asseoir son développement écoresponsable et d’entreprise engagée. Elle propose depuis quelques mois 4 nouveaux produits de plats cuisinés. TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

8


territoire

9 DÉCEMBRE 2018/JANVIER 2018

LE VAL DE SULLY

JOUE LA CARTE DE LA CONCERTATION AVEC LES ENTREPRISES

LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU VAL DE SULLY A MIS LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE AU PREMIER RANG DE SES PRIORITÉS.

TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

E

n juin 2017, Nicole Lepeltier, présidente de la Communauté de communes du Val de Sully réaffirmait ses engagements : « Ensemble, nous poursuivrons le double objectif de renforcer l’attractivité économique et touristique du Val de Sully et de réduire les écarts de développement et d’équipements structurants entre les territoires Nord et Sud. » Pour la CC du Val de Sully, qui englobe 19 communes et compte 24 600 habitants, le développement économique constitue une priorité. « Nos objectifs sont de nous rapprocher des entreprises, de tisser des liens avec elles, de sonder leurs attentes, de façon à leur apporter les réponses aux questions qu’elles se posent et d’anticiper sur leurs difficultés », confirme Michel Auger, vice-président de la CC, délégué au développement économique. De quelle manière ? En organisant des petits déjeuners avec les entreprises et des Business&Co (avec Loire&Orléans Eco et le Chambre de métiers et de l’Artisanat). Sans oublier, évidemment, la problématique de l’emploi. Par ailleurs, la Communauté de communes du Val de Sully assure la gestion de trois Zones d’Activités d’intérêt communautaire : les ZA des Gabillons à Dampierre-enBurly, de l’Ormette à Saint-Benoît-sur-Loire et de la Jouanne à Ouzouer-sur-Loire.

— Un Centre d’interprétation à St-Benoît

Avec la fusion des CC, le Val de Sully gère également les zones situées sur les communes de Sully-sur-Loire, Neuvy-en-Sullias, Cerdon et Viglain. Et une ZA d’une superficie de 14 ha est en projet à Bray-Saint-Aignan. « Nous avons l’intention d’investir dans le foncier comme dans l’immobilier, précise Michel Auger. Par exemple, en construisant un chantier-école sur la ZA d’Ouzouer-surLoire, que nous mettrons à disposition d’un organisme de formation. Et nous avons également un projet de bâtiment pour héberger et former à un point central du territoire, en concertation avec les entreprises. » Autant de dossiers que suivra le futur développeur économique, partagé avec les CC Giennoises et Berry Loire Puisaye début 2018. De même que ceux concernant l’agriculture (vers un point de vente en circuit court ?), le commerce (création d’un groupement de commerçants pour l’ensemble du territoire). Enfin, le tourisme, si important avec les trois monuments patrimoniaux présents : l’Oratoire de Germigny-des-prés, l’Abbatiale de Saint-Benoîtsur-Loire et le Château de Sully-sur-Loire, n’est évidemment pas oublié quand il s’agit d’évoquer l’action de la Communauté de communes. « Le projet de Centre d’interprétation de Saint-Benoît-sur-Loire, espace interactif et ludique, qui devrait être opérationnel en 2019, s’inscrit dans une démarche de valorisation du patrimoine bénédictin mais également d’animation pédagogique pour les habitants et les touristes », précise Nicole Lepeltier.

ValdeSully


© Mairie d’Orléans - Jean Puyo

évènement

UNE SACRÉE SOIRÉE AU ZÉNITH

Les trophées de l’entreprise ont rendu leur verdict. 7 entreprises sont lauréates pour cette édition 2017 : Art et Floritude (Reprise/Transmission), BEG ingéniérie (International), GD Laser (Innovation), Jordenen (Performance économique), G-Keep (Espoir), MSL Circuits (Loire&Orléans), Baudin Chateauneuf (Prix spécial du jury).

10


11

GIEN

DÉCEMBRE 2018/JANVIER 2018

portrait

AMANDINE TEURQUETIL A MODIFIÉ SON TEMPS D’EXPOSITION

EN

4 DATES 1985

Naissance à Rouen

2012 Clerc de commissaire-priseur à Melun

2013 2017 Création d’Oratem

HIER DIRECTRICE DE LA GALERIE DU LION À ORLÉANS, AMANDINE TEURQUETIL A CRÉÉ SA PROPRE ENTREPRISE, ORATEM, INSTALLÉE DANS LA PÉPINIÈRE DE GIEN. AVEC TOUJOURS LA MÊME VOLONTÉ : PROMOUVOIR LES TRAVAUX D’ARTISTES PHOTOGRAPHES.

TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

P

etite, j’accompagnais ma grandmère aux ventes et enchères. Après le bac, j’ai obtenu une licence Art, lettres et langues puis un MBA. Au début de ma carrière professionnelle, j’ai travaillé sur de gros évènements parisiens dans le monde du marché de l’art, puis j’ai été clerc de commissaire-priseur à Melun. » Amandine Teurquetil, née à Rouen en 1985, a déjà emmagasiné une belle expérience lorsqu’elle arrive à Orléans, en janvier 2013, pour diriger la Galerie du Lion. « Ces 4 ans ont constitué une expérience très enrichissante, précise-t-elle, pendant laquelle nous avons travaillé à désacraliser l’idée de galerie en se rapprochant du fonctionnement d’un musée. Nous avons mis en place une communication cohérente avec une programmation diversifiée autour d’expositions de photographies de nature. » Au moment de la fermeture de la Galerie, en juin 2016, Amandine n’imagine pas un seul instant « laisser tomber les artistes » et elle commence à travailler sur une idée de création d’activité. Avec les conseils de la CCI et après son déménagement à Ouzouer-sur-Trézée, elle crée finalement Oratem, et intègre la pépinière d’entreprises de Gien, le 1er juillet 2017. « J’y ai trouvé mon bonheur, s’enthousiasme Amandine, avec des gens qui connaissent les mêmes problématiques de création d’entreprise que moi. »

— Facilitateur entre artistes et collectivités

Oratem propose la location d’expositions clés en mains aux collectivités, en tenant compte de leurs programmations culturelles et en se chargeant aussi bien du montage et démontage que du transport ou des assurances. Une prestation haut de gamme qui représente une cible très large : la nature, la biodiversité, les animaux sauvages… « Mon travail, c’est d’être facilitateur entre artistes et collectivités, indique Amandine. C’est un peu un rôle d’agent, même si je n’aime pas le terme. » Son premier contrat a été passé avec la réserve naturelle d’Arjuzanx, dans les Landes, à laquelle a été proposée une exposition de photographies de Myriam Dupouy, bien connue de l’ancienne directrice de la Galerie du Lion. Pour autant, celle-ci a également l’intention d’aborder les entreprises pour l’achat de photographies destinées à orner leurs murs. Et, rayon projets, Oratem n’en manque pas non plus avec notamment l’idée de monter un festival jumelant photographies, musique baroque et Street Art ou encore de proposer une exposition le long du parcours de la Loire à Vélo.

oratem.com

© D. Depoorter

Directrice de la Galerie du Lion


dossier

© D. Depoorter

DE PLUS EN PLUS D’ENTREPRISES COMPRENNENT L’IMPORTANCE DE FAVORISER LE BIEN-ÊTRE DE LEURS COLLABORATEURS. PARCE QU’IL EST PROUVÉ QUE CE BIEN-ÊTRE REJAILLIT DIRECTEMENT SUR LA PERFORMANCE, SUR LA SATISFACTION DES CLIENTS, MAIS AUSSI PARCE QUE LES SALARIÉS EUX-MÊMES ATTENDENT DU TRAVAIL QU’IL SOIT SOURCE D’ÉPANOUISSEMENT. SI LES LEVIERS SONT NOMBREUX, MANAGEMENT ET ORGANISATION S’AVÈRENT DÉTERMINANTS DANS CETTE QUÊTE DE QUALITÉ DE VIE PROFESSIONNELLE.

/// GRÉ GORY GA U DARD

BIEN-ÊTRE AU TRAVAIL (RE)METTRE L’HUMAIN AU CŒUR DE L’ENTREPRISE

12

© D. Depoorter

© D. Depoorter

/// NI CO L A S PORT E A U


13 DÉCEMBRE 2018/JANVIER 2018

/ / / L A U R E NT B ACH I M O N T

U

ne motivation et une cohésion décuplées, moins, voire pas d’absentéisme, ni de problèmes liés à la santé parmi les collaborateurs, des clients satisfaits, plus d’agilité au service d’une performance globale : tels sont, en condensé, les vertus du bien-être au travail. Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à l’avoir compris. Et la prise de conscience est plutôt bienvenue, alors même que les salariés se montrent exigeants : ils ne recherchent plus simplement un emploi, mais un lieu d’épanouissement, sans avoir à faire le sacrifice de leur vie privée. La société évolue, les attentes changent. Selon une enquête Medef/ANDRH*, 57% des 18-39 ans seraient même prêts à abandonner une partie de leur salaire pour améliorer leur qualité de vie. Si les initiatives pour un meilleur équilibre vie professionnelle/vie privée ne manquent pas (journées de télétravail pour économiser du carburant et réduire le stress lié au trajet, extension du congé parental, crèche d’entreprise…), la Suède a par exemple pris une longueur d’avance depuis une décennie. Toyota y a adopté la journée de travail de six heures (au lieu de huit) pour rendre ses collaborateurs plus efficaces sur des temps plus courts, avec des contreparties comme l’interdiction de consulter les réseaux sociaux ou des réunions réduites à leur strict minimum. À l’arrivée : un turnover réduit et une meilleure rentabilité. Le bien-être au travail, une nécessité si impérieuse qu’elle a fait récemment émerger la fonction de « chief happiness officers », sorte de « responsables du

dossier bonheur au travail ». Un leurre toutefois, selon Nicolas Porteau, DRH et directeur développement durable au sein de Chryso à Sermaises : « On ne devrait pas avoir besoin d’un tel poste dans une entreprise, si celle-ci n’a pas perdu de vue son objet social fondamental ». D’autant que la mise en place d’un environnement de travail agréable et stimulant commence parfois par une petite somme d’actions. Au LAB’O à Orléans, l’incubateur de startups chouchoute ses hôtes : coaching sportif et séance de yoga hebdomadaires, salle de sport, massages, sophrologie, salle réservée à la sieste à partir de midi, babyfoot, tennis de table, deux boissons chaudes offertes quotidiennement ou encore un foodtruck différent chaque jour…

— Valoriser l’activité sportive

Même souci du bien-être des salariés chez l’agence de communication Absolem (Ormes). Récemment évaluée AFAQ 26000 (niveau « confirmé ») pour sa démarche RSE par l’Afnor Certification, l’entreprise multiplie les bonnes pratiques. Pour lutter contre la sédentarité - parce que l’absence d’activité physique a un impact direct sur de nombreuses pathologies et réduit l’espérance de vie - l’entreprise a instauré une heure de coaching sportif hebdomadaire pour ses collaborateurs volontaires, adaptée au niveau de chacun, et doublée d’un suivi sur une balance bio-impédancemétrie. Si les efforts fournis ont été récompensés par des chèques cadeaux, la grande gagnante de l’opération reste la cohésion d’équipe. Absolem a également misé sur du mobilier alternatif : les « SwissBalls », substitués aux fauteuils de bureau, favorisent de meilleures postures et atténuent les méfaits de la position assise prolongée. Éviter les sources de stress, c’est encore lutter contre l’épuisement professionnel et les * Guide « Place aux jeunes », février 2008

/ / / I NT E RV I E W

ORVADE OPTE POUR LA SOCIOCRATIE

DOSSIER RÉALISÉ PAR GAËLLE LEPETIT

Tout est parti d’un constat en 2015 visant à améliorer les process pour réduire les troubles musculo-squelettiques (TMS) de certains salariés en poste au tri de valorisation des déchets à Orvade (Saran), filiale de Veolia. L’entreprise a ensuite intégré le programme « Entreprise en santé » (lire pages 16-17) mené par la CCI du Loiret et l’Afnor. « Nous avons créé un comité santé et mieux-être au travail pour créer du lien entre les services tri et incinération notamment, les 75 collaborateurs travaillant pour certains en 5/8, ne se connaissaient pas tous » explique Sylvie Keib, responsable du centre de tri. Fabien Poussineau, agent de presse et conducteur d’engin, en a été élu animateur. « On se réunit tous les mois et demi, explique-t-il, en toute autonomie, toutes les décisions ne sont adoptées que si elles font l’unanimité ». Un questionnaire anonyme, avec questions ouvertes, a permis de faire émerger des points à améliorer autour de quatre sphères : hygiène de vie, équilibre vie professionnelle/ vie privée, pratiques managériales et environnement de travail. Avec cette question-bonus : qu’aimeriez-vous

voir changer ou créer au sein de l’entreprise si vous aviez une baguette magique ? C’est ainsi qu’un jardin potager collectif a vu le jour, qu’un hypnotiseur a donné une conférence sur l’arrêt du tabac, ou encore qu’une salariée a animé un atelier cuisine en concoctant sur place une spécialité portugaise. Le management a aussi évolué, comme l’illustre Laurent Bachimont, directeur du site. « Tous les tuteurs, l’encadrement intermédiaire, les techniciens spécialisés, soit 20 personnes, ont participé à quatre journées de formation, pour mieux communiquer et manager autrement ». Orvade a souhaité jouer un rôle de facilitateur dans l’accès des salariés à leur compte formation et une certification via le dispositif CléA. « Nous avons mis des salles à disposition avec PC, et les salariés ont initié des formations en langues, en orthographe ou encore en informatique » précise Sylvie Keib. D’ici fin décembre, un événement convivial réunira l’ensemble des collaborateurs pour faire un bilan de ces 18 mois d’actions, et ensuite, peut-être, en définir de nouvelles.


dossier /// INTE RVI EW

« DONNER SA VRAIE PLACE À L’HUMAIN »

© D. Depoorter

Sur le site de Sermaises, les 170 collaborateurs du leader français de la chimie pour matériau de construction se connaissent tous, et se tutoient, PDG compris. « Nous travaillons volontairement en petites équipes, pour favoriser la convivialité et un dialogue de proximité très fluide avec les managers », illustre Nicolas Porteau, DRH et directeur développement durable chez Chryso. « Faire que chacun soit bien dans son travail », en donnant sa vraie place à l’humain : c’est l’un des cinq engagements de la démarche RSE engagée de longue date par l’entreprise. Pour le DRH, la question du sens reste primordiale : « nous nous assurons que chaque salarié comprend son utilité au sein de Chryso, et comment son rôle s’intègre dans la vision globale de notre entreprise, pour qu’il s’y retrouve également en tant qu’individu et citoyen ». Une priorité qui se traduit par exemple par la formation systématique de tous les salariés, y compris dans les fonctions administratives, à l’adjuvantation du béton ou encore à la visite de chantiers de clients. Si la démarche RSE de Chryso est évaluée au niveau le plus élevé depuis plusieurs années, Nicolas Porteau confie que le plus difficile reste sans doute « tenir ce degré d’exigence sur la durée ». L’entreprise a renforcé certaines actions, notamment pour « rendre les salariés acteurs de leur propre santé au travail » : conférences, exercices physiques quotidiens proposés par un préparateur sportif pour lutter contre la sédentarité dans les bureaux et dans l’usine… Ou encore le dispositif PRAP (Prévention des Risques liés à l’Activité Physique), animé par des salariés volontaires, formés par la Carsat. Impossible de lister toutes les initiatives de l’entreprise. S’il y avait un seul message à retenir, Nicolas Porteau le résume ainsi : « Nous développons un environnement physique et moral qui a du sens, pour permettre à chacun de pouvoir se dire “c’est une entreprise avec une vraie cohérence, et celle-ci correspond à mes valeurs intrinsèques” ».

risques psychosociaux. Selon l’Observatoire Entreprise&Santé Vivavoice/Harmonie Mutuelle, 18% des salariés, 21% des travailleurs indépendants et 12% des dirigeants ont déclaré avoir été victime d’un burn-out au travail. Néanmoins, même quand le constat d’un « mal-être » est posé, des solutions existent, comme l’explique Catherine Robina, médecin au Comité interentreprises du Loiret (CIHL), service de santé au travail : « l’une de nos missions est de détecter d’éventuels problèmes de santé liés au travail, et, avec l’accord de l’entreprise, il est possible de mettre en œuvre des protocoles d’intervention, avec un ergonome ou une infirmière par exemple, ce qui permet d’ouvrir un espace d’échanges entre les salariés et leur hiérarchie, et de rechercher des solutions pour l’amélioration de leur bien-être. Améliorations qui peuvent parfois aller jusqu’à la remise à plat de l’organisation ». © D. Depoorter

chryso.fr

14

— Le management, pierre angulaire du bien-être La palette des actions semble infinie : un premier pas peut prendre la forme d’un simple accompagnement à la gestion de la surabondance d’e-mails, jusqu’à la mise à disposition d’une conciergerie, de chèques CESU ou encore l’installation d’un mini-potager. Cependant, créer un environnement de travail propice au bien-être des salariés ne suffit pas s’il ne fait pas partie d’une stratégie globale claire et partagée. Ce dernier reste fortement corrélé à la qualité des relations avec la hiérarchie et à la confiance témoignée. Le duo gagnant ? Une organisation « responsabilisante » et un management participatif. Un parti-pris qui va de l’écoute des salariés à la définition de plans de carrière, en passant par la clarté des objectifs et des consignes, un traitement équitable et respectueux ou encore la gratitude pour les efforts fournis. Les compétences du management, les modes de décision et d’information, jouent donc un rôle crucial. Quelles que soient les actions mises en œuvre, les diverses études sur la question reviennent toutes au même postulat : la qualité de vie au travail commence par le travail lui-même. Il incombe donc à l’entreprise de faire comprendre à ses collaborateurs le rôle qu’ils ont à jouer, pour - comme le souligne Nicolas Porteau - « qu’ils s’y retrouvent en tant que salarié mais aussi en tant qu’Homme ». Si en plus l’entreprise sait cultiver la fierté de ses équipes à travailler pour elle, le pari est gagné.


15 DÉCEMBRE 2018/JANVIER 2018

dossier

/ / / I N T E RV I E W

QUAND LES COLLABORATEURS SONT ACTEURS DE L’AVENIR DE L’ENTREPRISE L’entreprise spécialisée dans les services numériques et le travail collaboratif (gérée par Christophe Tuillier) cultive depuis cinq ans un mode d’organisation et de management atypique. « Nous avons adopté un management de type horizontal, explique Grégory Gaudard, en charge du développement commercial, dans lequel tous les collaborateurs sont acteurs de l’avenir de l’entreprise ». Une co-construction qui passe par des groupes de travail (Sécurité-santé-environnement ou encore « clients heureux ») autonomes, menés par un « capitaine » coopté par ses pairs. Si Agesys a par exemple supprimé les symboles de pouvoir comme des places de parking attribuées, l’entreprise multiplie les actions pour fidéliser ses collaborateurs : télétravail, liberté de s’organiser avec les clients, conventions annuelles pour créer du lien hors contexte du travail (Mexique, Inde…), participation aux bénéfices avant l’obligation légale de le faire, intéressement, animation de réseaux sociaux

internes autour de centres d’intérêts personnels (running, moto…)… Les effets sont palpables, même si, comme l’explique Grégory Gaudard, « chez Agesys, on n’est pas très fans des indicateurs, on préfère parler de points de repères pour l’aide à la prise de décision ». Des baromètres existent (« bonheur », « gestion du stress »), anonymes, visibles par la DRH uniquement, que les salariés renseignent s’ils le souhaitent, et sous de forme d’émoticons traduisant l’humeur. Auditée par un cabinet indépendant sur l’indice de bien-être au travail, Agesys récolte les fruits d’une démarche inscrite sur le long terme. « Notre turnover est faible et inférieur de cinq points à celui du secteur en région parisienne, illustre-t-il, et l’évaluation de nos différentes actions nous placent deux points au-dessus de l’évaluation normale, soit une performance économique évaluée à 43 000 € ». Confiance, autonomie, gratification : un trio qui rend l’entreprise visiblement attractive.

agesys.fr - Blog : https://agesys.wordpress.com/


dossier MÉTHODE AVANT-GARDISTE IMPORTÉE DU QUÉBEC, INITIATIVES DE DIRIGEANTS CONVAINCUS : ŒUVRER POUR LE BIEN-ÊTRE ET LA SANTÉ DE SES ÉQUIPES S’INSCRIT DANS UN RAPPORT GAGNANTGAGNANT.

L

a méthode arrive tout droit du Québec, où elle a été éprouvée depuis 2008 auprès de plus de 400 entreprises. Baptisée « Entreprise en santé », la norme prend la forme d’un recueil de bonnes pratiques visant à améliorer la santé et le bien-être au travail. L’Afnor, en partenariat avec la CCI du Loiret et Harmonie Mutuelle, accompagnent les entreprises volontaires à s’approprier la méthode. Sept d’entre elles* se sont investies pendant 18 mois dans le cadre d’un Perf’Lab, parmi lesquelles Orvade, filiale de Veolia (lire p13). « C’est une démarche sur le long terme, explique Anne Youf, déléguée régionale Afnor, qui porte sur quatre sphères d’intervention, et qui requiert une vraie implication de la direction : il ne suffit pas de questionner ses collaborateurs, il faut ensuite agir rapidement sous peine de générer de la frustration. » Environnement de travail, pratiques de management, conciliation vie privée/ vie professionnelle, habitudes de vie, sont les quatre axes de travail confiés à un comité interne, chargé de collecter les données auprès des collaborateurs, puis de prioriser les actions. Vient ensuite le temps de l’évaluation. Chiffres à l’appui, l’organisation québécoise avance que l’élimination d’un seul des facteurs de risque lié à la santé d’un salarié augmente la productivité au travail de 9% et réduit l’absentéisme de 2%. Et qu’un employé actif physiquement est 12% plus productif qu’un employé sédentaire. (Suite du dossier p.21) *Groupe Atlantic, Orvade, Inteva, LSDH, Chryso, Orléans Métropole

/// IN T ERV IEW

DU MIEL À LA COHÉSION D’ÉQUIPE Des ruches pour fédérer les collaborateurs autour d’un projet commun, cultiver le sentiment d’appartenance et partager des valeurs liées au développement durable : tel est le concept d’Abel Ruches, récemment lancé par Quentin Bellon à Orléans. Concrètement, son offre aux entreprises prévoit différentes formules (intégrant la gestion administrative et les relations avec les apiculteurs), de l’installation de ruches à l’animation d’ateliers pédagogiques pour les collaborateurs en passant par la mise en place de jeux concours avec cadeaux à la clé. « Nous organisons des ateliers de 25 mn par petits groupes de 10 salariés pour les sensibiliser à la démarche, à l’enjeu de la préservation des abeilles et au processus de fabrication du miel », explique le jeune dirigeant. Les salariés des entreprises clientes sont également conviés, en août/septembre, à la récolte du miel. « Pour trois ruches installées on récolte 300 pots de 125 grammes, que l’on personnalise à l’image de la société, détaille-t-il, et qui peuvent être offerts aux collaborateurs bien sûr, mais aussi aux partenaires. L’un d’eux, qui offrait auparavant du vin à ses clients, a désormais pris le parti d’offrir du miel » se réjouit Quentin Bellon. Non seulement l’intégration de ruches sur site permet aux entreprises de le valoriser dans leur communication et de l’intégrer dans une stratégie globale de développement durable, mais elle renforce la cohésion d’équipe. « Les salariés qui vivent l’expérience sont fiers d’en parler, y compris à leurs enfants » précise-t-il. Un point loin d’être anodin quand on sait la menace d’extinction des abeilles et ses conséquences pour la planète, et les générations futures.

abel-ruches.fr

QUAND LA SANTÉ DE L’ENTREPRISE

16

© D. Depoorter

PASSE AUSSI PAR CELLE DE SES COLLABORATEURS


LES RENCONTRES

PERFORMANCE Programme 2018

INDUSTR IE D U

FU

R TU

Les entreprises échangent pour progresser

CCI LOIRET

®


es

A t e l i e r s p r a ti q

u

Dirigeants, Responsables, Managers, Salariés,

o ig

nag

nf ére n ce s - t

ém

Les RENCONTRES PERFORMANCE® sont faites pour vous !” Trouvez des solutions,

des idées nouvelles

Co

Rencontrez des personnes

qui ont des profils, problématiques, projets proches des vôtres

Enrichissez vos connaissances

et développez votre expertise

Bénéficiez de retours d’expériences

s

’en

V isi t e s d

et partagez vos pratiques

de

c

as

Ét u d e s

« Nouveaux concepts, nouvelles méthodes… mais aussi sourire des équipes, contenus, organisation, suivi… les Rencontres Performance® offrent une réelle opportunité de développer sa pratique professionnelle à travers des thématiques pertinentes, des intervenants de qualité et une VRAIE communauté. En échangeant et en partageant son expérience à travers des présentations et des ateliers rythmés, les Rencontres Performance® constituent une ressource pour progresser et faire évoluer vos équipes. »

ris e

t

p re

Daniel COUTINHO, Responsable Formation Clients - JOHN DEERE, Unité Orléans-Saran

ces

Éc h

a n g e s d’ e x

r

ie n

« En 2017, nous avons voulu aller au-delà de notre participation habituelle aux Rencontres Performance® : faire partager l’expérience de notre entreprise, échanger et s’exposer aux regards critiques des entreprises du Loiret. Nous en retirons un bénéfice pour le développement de notre entreprise et de nos collaborateurs. Au fil des années, les différents formats des Rencontres Performance® sont devenus des rendez-vous incontournables pour nos réflexions stratégiques. » Pascal JOLLY, Directeur Excellence Opérationnelle & Lean - OTIS NEW EQUIPMENT CENTER à GIEN

Retrouvez d’autres témoignages sur le site des Rencontres Performance® : www.lesrencontresperformance.fr

es


PROGRAMME 2018

Les rencontres ont généralement lieu en début de matinée. Durée moyenne : entre 2h30 et 3h30.

LE CAPITAL HUMAIN

DÉVELOPPER

SANTÉ & SÉCURITÉ AU TRAVAIL

En partenariat avec

Actualité juridique : les derniers textes relatifs à la prévention des risques professionnels  2 FÉV L'approche ergonomique des postes de travail (manutention manuelle, Troubles Musculo Squelettiques) : cas pratique sur le site de Saint-Gobain Sully  7 JUIN Les Risques Psycho-Sociaux: où en sommes-nous et comment les évaluer ?  29 MAI L’accueil Sécurité des nouveaux arrivants : retours d’expériences et partage de bonnes pratiques  29 NOV

MANAGEMENT & RH

Coopération intergénérationnelle : comment faire travailler les générations entre elles et capitaliser sur leurs différences ?  30 JANVIER Accompagner les managers dans leur posture de manager/coach  12 AVR De l’Expérience candidat à l’Expérience collaborateur : comment attirer et retenir les talents ?  21 JUIN Comment prévenir et gérer les situations conflictuelles au travail ?  4 DÉC

COMMUNICATION INTERNE & SAVOIR-ÊTRE

Renforcer l’esprit d’entreprise ou comment partager des valeurs communes  15 MARS Réussir pour s’affirmer ou s’affirmer pour réussir ?  20 SEPT

LA COMPÉTITIVITÉ

AMÉLIORER

PERFORMANCE INDUSTRIELLE

Coaching d’organisation : ce qu’il faut changer aujourd’hui pour inventer ensemble la performance de demain  20 FÉV Venez construire votre Industrie du futur : comment engager votre transformation vers une industrie Agile, Connectée, Frugale et Collaborative ?  24 AVR Découverte de l’INDUSTRY LAB : des technologiques récentes et des compétences pour accompagner les projets des entreprises  3 JUIL Management de l’amélioration continue et de la performance globale - Boîte à outils de l’amélioration continue  16 OCT

INNOVATION

Design Sprint : une méthode pour tester des idées et des prototypes en 5 jours.  23 MARS Développer une culture ouverte ‘Open Innovation’  JUIN Sortir du cadre pour innover  20 NOV

INTERNATIONAL

Echanger sur les bonnes pratiques de l’export : choisir son partenaire, se faire payer et entretenir sa relation commerciale  8 FÉV Utiliser les solutions des douanes pour gagner en compétitivité  31 MAI Cibler efficacement ses marchés export  22 NOV

VEILLE & INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE STRATÉGIE COMMERCIALE

DEMAIN

PRÉPARER

Protéger ses informations stratégiques à l’ère numérique et maitriser sa e-réputation  25 JANV BlockChain, comment utiliser cette technologie innovante dans nos entreprises ?  4 OCT Dépoussiérons la fonction commerciale  26 JUIN Structurez votre démarche commerciale pour doper vos ventes  17 MAI Marketing Expérientiel : placer le client au cœur de la démarche  15 NOV

ENVIRONNEMENT & DÉVELOPPEMENT DURABLE

La DREAL nous expose les priorités de l’inspection pour 2018  30 MARS L’écologie Industrielle et Territoriale comme vecteur de synergies au profit de la compétitivité et de l’environnement.  17 AVR ISO 14001 v2015 : Retours d’expériences sur les premiers audits. Quelles pistes de progrès pour votre Système de Management de l’Environnement ?  11 OCT Optimiser les consommations énergétiques de son entreprise : échange de bonnes pratiques  28 JUIN D’autres rencontres pourront êtres programmées en fonction de l’actualité, des attentes et des propositions des membres. La disponibilité des intervenants peut, à titre exceptionnel, nous amener à modifier les dates et les sujets.


Chiffres-clés 2017 28 Rencontres Performance ® dont 4 en entreprise

1250

ADHÉSION ANNUELLE Tarifs disponibles sur le bulletin d’adhésion ou sur www.lesrencontresperformance.fr

Pendant 12 mois consécutifs, accès illimité pour l’ensemble des salariés de l’entreprise.

L’adhésion comprend : 

participants

les rencontres de votre choix

sur inscription et dans la limite des places disponibles

96%

d’entre eux ont déclaré vouloir exploiter dans leur entreprise au moins une piste présentée lors d’une rencontre

87%

ont trouvé des idées nouvelles et des réponses à leurs questions Pour aller plus loin www.lesateliersperflab.fr les ateliers

Les ateliers Perf Lab permettent d’approfondir certains sujets et faciliter leur mise en œuvre au cœur de l’entreprise, dans une dynamique collective et innovante.

une newsletter bi-mensuelle

pour avoir accès aux informations clés de l’actualité et aux comptes-rendus des rencontres 

une veille réglementaire environnement

fournie par notre partenaire Enviroveille

la possibilité de suivre en direct certaines rencontres sur le web

grâce à notre système de retransmission CCI Live

Inscription sur : www.lesrencontresperformance.fr (rubrique « s’inscrire »)

Pour en savoir plus :

 02 38 777 777  lesrencontresperformance@loiret.cci.fr

une initiative

CCI LOIRET

Chambre de commerce et d’industrie du Loiret - 23 place du Martroi - 45044 Orléans Cedex 1 SIRET : 184 500 015 00013 - APE : 9411Z - TVA : FR 15 184 500 015 www.loiret.cci.fr


21 DÉCEMBRE 2018/JANVIER 2018

dossier

/// IN T ERV IEW

La santé des collaborateurs directement liée à la croissance de l’entreprise et vice versa, l’imprimerie en ligne orléanaise Easyflyer en a fait récemment un projet d’entreprise à part entière : « À chacun son semi ! ». À l’initiative de son dirigeant, Fabien Prêtre, et en tandem avec le coach sportif Nordine Attab notamment, un peu plus de 100 collaborateurs seront accompagnés cinq mois durant pour le semi-marathon de Paris de mars 2018. « À chacun son objectif personnel, écrit Fabien Prêtre sur sa page Facebook, pour certains cela consistera à une remise en forme physique, avec du renforcement musculaire et l’alternance marche/course, et pour d’autres il s’agira de courir les 21 km du semi fitbit, l’idée finale étant le bienêtre, la santé, le dépassement de soi, au sein d’une entreprise qui doit aller au-delà de son rôle, booster les énergies et être un catalyseur humain. » Chaque entreprise, en fonction de sa propre histoire et de son environnement, développe ses propres méthodes de management et d’organisation pour générer du bien-être au travail : c’est l’un des enseignements principaux d’une étude commandée en 2015 par la Direccte Centre-Val de Loire auprès de 26 entreprises sur la qualité de vie au travail (QVT) et la performance. Celle-ci pilote depuis cette date une démarche « Ambassadeurs QVT » auprès d’un réseau de TPE et PME, en partenariat avec l’Aract, la CCI du Loiret et le Medef Centre-Val de Loire. Assurer le bien-être de ses collaborateurs au travail, c’est aussi leur apprendre à bien gérer leur énergie. Chez Agesys (p15), capitaines et coordinateurs sont formés à la technique de l’Attitude Intérieure Positive. La prise de vrais temps de repos et de congés réguliers est également un point primordial pour l’entreprise, qui exige de ses salariés qu’ils restent « off » pendant leurs vacances (« ni mail, ni téléphone, on profite de soi et de ses proches ! »). Pierre Cacoub, auteur, entrepreneur et conseiller en management, affirme d’ailleurs que « le management doit s’éloigner de la comptabilité des périodes de travail. Une entreprise doit, pour réussir, créer les conditions pour que le temps consacré à chacun pour celle-ci apporte une réelle valeur ajoutée au travail et, permettre l’équilibre économique du système ».

DES « PLACES DE VILLAGE » POUR ÉCHANGER ET INNOVER Depuis deux ans et demi, BEserious accompagne les entreprises dans le développement de nouveaux produits et services, en s’appuyant sur des processus collaboratifs et la création de lieux physiques propices aux échanges et à la création. Son dirigeant, Frédéric Fourreau, avait déjà éprouvé l’efficacité de ces méthodes en tant que directeur du développement technique chez St Gobain Sully. « Je m’appuie sur cette démarche santé-qualité de vie au travail, pour travailler sur les zones d’inconfort, lever les difficultés, et pour pouvoir se concentrer sur la compétence, libérer l’organisation, mieux innover et donc booster la performance ». Concilier exigences et bienveillance, tel est selon lui le bon équilibre. « C’est complexe parfois, le management intermédiaire doit accepter de lâcher prise, de laisser ses équipes se développer, de ne pas adopter la posture du sachant, sans se sentir en danger, et être capable de co-construire avec elles ». L’idée d’un « manager jardinier », qui cultive les compétences de ses collaborateurs en leur permettant de devenir acteurs de leur métier : voilà ce qui selon Frédéric Fourreau, décuple la valeur ajoutée de chacun. « Quand je crée des places de village au sein d’une entreprise, des espaces physiques qui fonctionnent comme des ateliers, cela est déjà un acte fondateur du dirigeant, détaille-t-il. La santé-qualité de vie au travail est un domaine dans lequel on ne peut pas tricher, il faut une transparence totale dans la vision, les actions et les objectifs ». Si le bien-être est à la clé, la cohésion aussi. « La relation se crée par l’entreprise et parfois au-delà, conclut Frédéric Fourreau, certains salariés continuent à partager leurs bonnes pratiques avec leurs anciens collègues, même quand ils sont partis travailler dans une autre société ».

beserious.fr

© D. Depoorter

et état d’esprit — Compétences au service de la performance


industrie

L’ENTREPRISE MAGDUNOISE A ÉTÉ REPRISE PAR YOHAN DUTHEIL EN MAI DERNIER. DANS UN CONTEXTE DE PROGRESSION SUBSTANTIELLE DE SES RÉSULTATS, LA PME FAMILIALE DE 45 PERSONNES A INVESTI DANS UN NOUVEAU SERVICE INFORMATIQUE ET DANS L’ACHAT DE NOUVELLES MACHINES. TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

Y

ohan Dutheil, 33 ans, diplômé d’une école de commerce, a commencé sa carrière professionnelle dans une enseigne de la distribution. Entré il y a 4 ans, en tant que commercial, dans l’entreprise de son beaupère, Jean-Paul Zapf-Lacroix, il a pris sa succession à la tête de la PME de Meung-sur-Loire, en mai dernier. « Il y avait d’autres concurrents pour reprendre les Ressorts Lacroix, commente Yohann Dutheil. Pour moi, c’était un challenge intéressant et j’avais les cadres de l’entreprise derrière moi. La passation se fait en douceur avec Jean-Paul Zapf-Lacroix, jusqu’à la fin de l’année et tous les emplois sont sauvegardés avec une grosse implication du personnel » Le nouveau dirigeant tient également à dire qu’il a bénéficié de l’aide du Réseau Entreprendre en Val de Loire, d’Initiative Loiret et de Loiret Développement. Le contexte de cette reprise est favorable puisque la société magdunoise devrait enregistrer cette année une progression à deux chiffres. « Les Ressorts Lacroix ont une excellente réputation sur le marché synonyme de qualité et de fidélisation des clients. » Toutefois, il s’agit d’ores et déjà de ne pas se reposer sur les acquis et de préparer l’avenir. « Nous avons près de la moitié de notre effectif de 45 salariés qui va atteindre les 50 ans et nous devons prévoir le recrutement de jeunes pour

anticiper. Nous cherchons par exemple un technicien de maintenance », explique Yohann. Autre projet déjà sur les rails : le changement du service informatique, une opération lourde mais nécessaire qui verra sa concrétisation courant 2018. Par ailleurs, l’entreprise a investi dans de nouvelles machines avec l’objectif du contrôle à 100% en automatisation vers le zéro défaut.

— Une nomination aux Trophées de l’entreprise Au fil de son histoire, les Ressorts Lacroix ont su diversifier leur activité. « Nos clients viennent de divers secteurs. 25% dans l’automobile, 25% dans l’hydraulique, 10% dans l’aéronautique, encore 10% dans la robinetterie, puis le ferroviaire, le médical. Nous exportons 1/4 de notre chiffre d’affaires en Asie, Europe de l’Est et Afrique du Nord, notamment. Mais il reste du travail en France. » Il existe actuellement une quarantaine d’entreprises dans l’Hexagone qui œuvrent dans le même domaine que les Ressorts Lacroix et l’entreprise loirétaine occupe autour de la 15e position en grappillant peu à peu des positions. « Nous sommes connus pour la fabrication de ressorts, conclut Yohann Duteil, mais nous sommes capables de travailler n’importe quels types de mise en forme de fil : entrebâilleurs de fenêtres, goupilles, etc. » À noter, distinction appréciée, que les Ressorts Lacroix ont été nommés cette année aux Trophées de l’entreprise du Loiret, dans la catégorie Transmission/Reprise.

ressorts-lacroix.fr

DANS LE FIL DE L’HISTOIRE DES

RESSORTS LACROIX 22

© D. Depoorter

MEUNG/LOIRE


DÉCEMBRE 2018/JANVIER 2018

AVEC BOUSSANGE,

bâtiment

© D. Depoorter

23

VARENNES CHANGY

À VARENNESCHANGY, L’ENTREPRISE DIRIGÉE PAR PASCAL BOUSSANGE EMPLOIE 12 PERSONNES ET TRAVAILLE PRINCIPALEMENT POUR LE MARCHÉ DES PARTICULIERS, AVEC LA RÉNOVATION POUR CŒUR DE MÉTIER. ELLE VIENT D’OUVRIR UN SHOWROOM EXTÉRIEUR POUR PROMOUVOIR SA GAMME NOUVELLE EN MATIÈRE DE BÉTON DÉCORATIF.

TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

Q

ue dit le site internet de Boussange au sujet de son activité ? « La SARL Boussange est une entreprise de travaux de façades située dans la zone artisanale du Bussoy à Varennes-Changy. Le gérant, Pascal Boussange, met au service de sa clientèle de particuliers et de professionnels ses années d'expérience dans l'isolation thermique par l'extérieur, le gros œuvre, la couverture et la pose de revêtements. » Du classique donc pour cette entreprise du bâtiment créée en 1932 par les Maçons de la Creuse (« Jusqu’au début du XXe siècle, dans toutes les communes de la Creuse, beaucoup d'hommes partaient, dès la fin du plus rude de l’hiver, vers les grandes villes de France ou les grands chantiers du bâtiment et des travaux publics pour se faire embaucher comme maçon, charpentier, couvreur… » dixit Wikipédia). Pascal Boussange a pris les rênes de l’entreprise en 1992, alors située dans Varennes-Changy avant de rejoindre sa zone artisanale. « Boussange emploie 12 personnes et travaille à 80% pour les particuliers, 15% pour les marchés publics et 5% pour les entreprises, atteste Pascal Boussange. La rénovation est le cœur de notre métier et nous rayonnons à 40 km autour de Varennes-Changy, voire plus loin grâce à un accès rapide via l’entrée d’autoroute de Varennes. Actuellement, l’activité n’est pas mauvaise après des moments difficiles. La crise, d’ailleurs, a remis en place un certain nombre

de valeurs comme le respect du client. De notre côté, nous nous efforçons d’être les plus réactifs possibles avec une clientèle de moins en moins patiente. »

— 100 nuances de couleurs

La nouveauté, chez Boussange, qui cherchait des niches, concerne les bétons décoratifs, pour lesquels plusieurs ouvriers de l’entreprise ont suivi une formation application Lafarge. « En septembre, nous avons ouvert un showroom extérieur de façon à montrer toutes les déclinaisons possibles, explique Pascal Boussange. Par exemple, un béton désactivé à l’aspect gravillonné ou encore un béton décoratif à effet marbre. Au total, ce sont plus de 100 nuances de couleurs qui sont proposées, conçues à partir du ciment gris ou blanc. » L’usage pour les particuliers ? Il est principalement horizontal, pour des terrasses, des chemins d’accès, etc. « Pour l’instant, cette activité représente 15% de notre chiffre d’affaires mais nous comptons augmenter sa part dans le futur avec le bouche à oreille. L’avenir de l’entreprise passe par la rénovation des bétons existants mais aussi par le développement de ces bétons décoratifs », suggère Pascal Boussange.

sarlboussange.fr

© D. Depoorter

LE BÉTON SE FAIT DÉCORATIF


services

© D. Depoorter

OLIVET

QUALITÉ ET RAPIDITÉ, LE DUO GAGNANT DE PHONE EXPRESS

CRÉÉE EN 1989, L’ENTREPRISE SPÉCIALISÉE DANS LA COURSE EXPRESS ET LA MISE À DISPOSITION DE VÉHICULES DE LIVRAISON AVEC CHAUFFEUR RAYONNE AUJOURD’HUI DANS L’EUROPE ENTIÈRE. SON PRINCIPAL ATOUT : UNE EXTRÊME RÉACTIVITÉ.

TEXTE : GAËLLE LEPETIT

C’

est une « success story » discrète que celle de Phone Express, implantée dans la ZAC des Aulnaies à Olivet. Créée en 1989 par Gilles Philippe, l’entreprise compte aujourd’hui 140 salariés, des agences à Blois, Lyon, Reims et Roissy, et affiche un chiffre d’affaire de 20 M€ pour 2017 (+29% par rapport à 2016). Centrée dès l’origine et jusqu’à la fin des années 90 sur la course express en moins de 3,5 tonnes pour les équipementiers automobiles, l’entreprise s’est ensuite tournée vers une autre typologie de clients : grande distribution, VPC, mais aussi secteur médical ou encore matières dangereuses. « Nous sommes spécialisés dans la course express et la mise à disposition de véhicules avec chauffeur, explique Gilles Philippe, pour parer aux urgences de nos clients et leur éviter par exemple des ruptures de chaines, mais aussi pour la sécurisation du fret aérien, en assurant nousmêmes le chargement des véhicules et les livraisons en direct ». Face à des concurrents essentiellement nationaux, Phone Express s’appuie sur une vraie valeur ajoutée : « Nous sommes peu d’acteurs de notre taille à posséder notre propre parc de véhicules, illustre le chef d’entreprise, et donc notre force c’est de pouvoir mettre à disposition des camions dans des délais très courts, adaptés aux cahiers des charges des clients, avec possibilité de géolocalisation des

marchandises ». La flotte de Phone Express, ce sont aujourd’hui 70 semi-remorques, 15 poids lourds et 60 véhicules légers, avec comme règle immuable pour ses 30 000 missions annuelles : « un camion, un chauffeur, une destination ». Une réactivité très appréciée des clients - tout particulièrement en fin d’année - la perspective de Noël étant toujours synonyme d’activité soutenue. Autre point fort de l’entreprise, qui évolue dans un secteur très réglementé : la qualité de ses services et procédures, en cours de certification ISO 9000 : 2015.

— Livrer au dernier kilomètre

Si la première agence ouverte a été celle de Blois pour sa proximité avec les équipementiers automobiles en Centre-Ouest, suivie de celles d’Orléans en 1989, puis de Lyon et Reims, celle de Roissy est la dernière en date. « Il était indispensable d’être présent en région parisienne, notamment pour de grands comptes pour lesquels nous assurons la livraison au dernier kilomètre » glisse Gilles Philippe. Grâce à son réseau de 600 partenaires à l’étranger, Phone Express maille aujourd’hui l’Europe entière. D’ailleurs, les récents durcissements de la directive européenne sur les travailleurs détachés ont eu des répercussions directes pour l’entreprise. « On en constate les conséquences… Certains clients font face à un manque cruel de chauffeurs routiers, formés qui plus est. Une défaillance d’acteurs qui, pour le coup, joue en notre faveur » se réjouit le dirigeant.

phone-express.fr

24


ORLÉANS

25 DÉCEMBRE 2018/JANVIER 2018

création

BIEN ACCUEILLIR, TOUT UN PACK !

L

JOBPACK.FR PROPOSE AUX ENTREPRISES DES SERVICES ET DES COFFRETS CADEAUX POUR DONNER ENVIE À LEURS CANDIDATS DE VENIR S’INSTALLER, LES ACCOMPAGNER DANS LEUR PRISE DE DÉCISION ET BIEN LES ACCUEILLIR.

— Faire pencher la balance

Alors Isabelle s’est mise en quête de solutions pour faciliter ce premier contact et mieux accueillir les salariés. Elle décide de créer des communautés de Welcomers, des habitants fans de leur ville, pour accompagner le candidat et sa famille dans leur prise de décision. Elle conçoit un coffret découverte de la ville avec toute une série de recommandations, contacts, et offrir des pass pour les plus beaux sites de la ville… Elle décline au total cinq packs pour améliorer l’intégration du candidat, y compris dans l’entreprise.

— La dimension humaine avant tout

Rien de vaut l’échange humain. « Les welcomers jouent un rôle essentiel car ils partagent leurs expériences et apportent de précieux conseils : choisir un quartier, suggérer une crèche ou une école, conseiller une location, trouver un médecin… Le parcours du nouvel arrivant est considérablement allégé par notre réseau. Son installation est plus sereine et chaleureuse. » Pour l’aider dans son développement, elle a proposé à Blandine Le Roy de venir prendre la direction opérationnelle de Jobpack Orléans, pour lui permettre de développer son concept à l’échelle nationale. Si leur premier objectif est de vendre 250 packs d’ici fin 2018, d’ores et déjà, Isabelle réfléchit à d’autres villes du Loiret en quête d’outils… et aussi Lille, Nantes, Bordeaux... qui ont des difficultés à bien intégrer les nouveaux arrivants.

jobpack.fr TEXTE : FABIENNE BONVOISIN © D. Depoorter

a première impression d’une ville est rarement la bonne ! Surtout quand on vient pour la première fois pour un entretien d’embauche, le plus souvent dans une zone d’activité où sont implantées la grande majorité des entreprises. Le petit tour en voiture, premier réflexe de candidat, peut être fatal : il est rare que les atouts d’une ville s’y révèlent. Isabelle de Bussac l’a vécu à Orléans en 2012, « Le premier contact a été décevant mais Orléans s’est révélée petit à petit la première année. Je suis maintenant très heureuse d’y habiter ». Très investie dans l’animation d’un réseau de dirigeants d’entreprise, à l’échelle nationale, Isabelle a souvent entendu ce fâcheux constat de la part de chefs d’entreprises qui peinent à attirer les candidats un peu partout en France. « 60% d’entre eux sont perdus en fin de recrutement. Les freins sont nombreux : la qualité du premier contact avec la ville, le job du conjoint, la scolarité des enfants, le stress d’un changement de vie en quelques jours… Bref, la prise de décision en famille est un moment compliqué, très stratégique où l’entreprise ne peut plus prendre la parole » analyse Isabelle.


ORLÉANS

7 ANS APRÈS SA CRÉATION EN NORMANDIE ET 2 APRÈS SON INSTALLATION ORLÉANAISE, VIGNOBLEXPORT POSSÈDE 1600 CLIENTS POUR LESQUELS ELLE EXPÉDIE DES BOUTEILLES EN FRANCE ET DANS LE MONDE ENTIER. A TERME, MARJOLAINE ET ERWAN LETEURTRE VISENT À ACQUÉRIR UNE DIMENSION EUROPÉENNE. TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

international

L’

— Doublement de surface

installation de Vignoblexport à Orléans en 2015, 5 ans après la création de la société au Havre, a répondu à un double souhait d’Erwan et de Marjolaine Leteurtre : retrouver le Loiret, terre natale de cette dernière, tout en positionnant leur activité à un carrefour logistique idéal. « J’ai grandi dans la culture du vin et J’ai toujours voulu avoir ma propre affaire, raconte Erwan. Marjolaine, un peu moins. Mais nous nous sommes rejoints sur un projet commun que nous avons laissé mûrir lorsque nous étions collègues d’une société havraise de transport. » Vu le cursus de Marjolaine en commerce international, et leur passion du vin, la création de Vignoblexport s’imposait après une reprise d’études à l’École supérieure des transports pour l’un et un master spécialisé à Dijon pour l’autre. « Nous avons commencé à tisser un premier réseau grâce aux étudiants, poursuit Erwan. Notre idée première : proposer une idée clés en mains aux vignobles. Nous nous positionnons comme bureau d’expédition pour les sociétés viticoles, les négoces. Et ce, du plus petit vigneron à des entreprises plus importantes. Nous distribuons en France et accompagnons à l’export. Avec un package global qui retire à nos clients les soucis administratifs et réglementaires. »

Vignoblexport emploie 6 personnes dont une en alternance et ce ne sont que des femmes, autour d’Erwan. C’est une vraie Tour de Babel : on y parle anglais, espagnol, japonais, chinois, russe, allemand, italien, polonais. L’entreprise réalise 30% de son activité et les marchés américains et européens tiennent la corde pour l’international. « Le marché français est hyper-tendu, explique Erwan Leteurtre. Les vignobles doivent absolument trouver des débouchés à l’étranger. Nous avons d’abord travaillé avec la Vallée du Rhône et nous sommes aujourd’hui très présents dans les vins de Loire. » Vignoblexport a développé un extranet et propose tout un volet de possibilités. Du B to B au B to C, le mot d’ordre n’a pas changé : « Vous avez un problème, nous avons une solution. » Le couple l’admet : ils ont fourni un gros travail au démarrage de l’activité et « cela a payé notamment pour décrocher de nouveaux clients par le bouche à oreille. Et ils sont aujourd’hui au nombre de 1600. » Vignoblexport, toujours à son adresse orléanaise, vient de doubler sa surface. « À l’avenir, précisent Marjolaine et Erwan, nous allons développer encore davantage de services. Nous avons des projets pour la Chine et la Russie. À moyen terme, nous visons une dimension européenne. »

vignoblexport.fr

VIGNOBLEXPORT, 26

© D. Depoorter

UNE RÉUSSITE BIEN CHARPENTÉE


27

POILLY-LEZ-GIEN

DÉCEMBRE 2018/JANVIER 2018

développement

LE MOULIN DES GAULTS © D. Depoorter

AU FIL DE L’EAU

Yvon Foricher

TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

DEPUIS QUELQUES ANNÉES, LE MOULIN DES GAULTS EST L’OUTIL DE PRODUCTION HISTORIQUE DU GROUPE FORICHER. SITUÉ À POILLY-LEZ-GIEN, IL PRIVILÉGIE LA PÉRENNITÉ DE LA FILIÈRE AGRICOLE, DE SON APPROVISIONNEMENT JUSQU’À LA PANIFICATION PAR SES CLIENTS ARTISANS, EN PASSANT PAR LA FABRICATION PROPREMENT DITE DE FARINES VIA UNE VÉRITABLE POLITIQUE DE DIFFÉRENCIATION. AU FIL DE L’EAU, LE MOULIN A VOCATION À DEVENIR LA RÉFÉRENCE TECHNIQUE ET LA PLATEFORME NATIONALE DE DISTRIBUTION DE FORICHER LES MOULINS.

L

es moulins et le Loiret, c’est une longue histoire qui n’a plus la même résonance que jadis. À Poilly-lez-Gien, il en existait encore 3 au sortir de la deuxième guerre mondiale. Il n’en reste plus qu’un, aujourd’hui, le moulin des Gaults, dont une partie de l’architecture des bâtiments date de 1935. Le site connait un nouvel essor depuis son acquisition en 2000 par Yvon Foricher, dirigeant issu d’une lignée de meuniers depuis 7 générations. « Notre positionnement est clair, indique Arnaud Sorin, directeur technique, aller vers l’excellence, une volonté couronnée dès 2001 par l’obtention du Label rouge pour la fabrication de la farine pour la Baguette de Tradition Française. » Un mot d’ordre qui

passe par un approvisionnement local dans une démarche d’agriculture raisonnée.

— Plateforme nationale de distribution « Aujourd’hui, complète Elodie Goimbault, responsable marketing, la boulangerie artisanale doit prendre un nouveau virage. On dénombre actuellement 25 000 artisans en France, 1 000 disparaissent chaque année. Il est urgent de revenir à des valeurs fondamentales, de prôner le fait-maison et de proposer une gamme de pains hautement qualitative. Nous devons constamment nous remettre en question pour accompagner toujours mieux nos artisans en leurs garantissant une croissance. »

Yvon Foricher transmet au quotidien son engagement à l’ensemble de son équipe dont Arnaud, fils de meuniers, et Elodie, fille d’agriculteur céréalier. Tous deux partagent les valeurs transmises par la maison Foricher : meunier indépendant, passionné et engagé auprès des artisans boulangers. Cet amour de leur produit n’exclut pas l’ambition au sein d’un groupe très dynamique comme Foricher, qui possède actuellement trois moulins en France et exporte à peu près 15% de sa production. La vocation du moulin des Gaults à s’affirmer à l’avenir comme la plaque tournante du groupe, apparait évidente. « Outil de production historique du groupe, nous allons devenir sa véritable référence technique et sa plateforme nationale de distribution », conclut Arnaud Sorin. Du pain bénit pour la pérennité du site !

foricher.com


CORBEILLES EN-GÂTINAIS

tourisme PETITE HISTOIRE D’UNE GRANDE ÉPICE :

LE SAFRAN DU GÂTINAIS

DE LA FLEUR AU STIGMATE, RENCONTRE AU CŒUR DU SAFRAN DU GÂTINAIS AVEC ANNE-MARIE FOUQUIN, SAFRANIÈRE PASSIONNÉE PAR L’ÉPICE ROUGE VERMILLON.

L

orsqu’il est question de safran en cuisine, son coût effraie parfois. Pourtant, nul besoin de faire partie de la jet-set pour profiter de la saveur d’un safran pur, celui du Gâtinais. « Un simple gramme de safran (environ 24 €) suffit à agrémenter un banquet de 100 personnes ! » annonce AnneMarie Fouquin, productrice à Corbeilles-en-Gâtinais. À moins de concocter des festins gargantuesques, le safran s’avère être une épice de luxe accessible pour nos

repas et réceptions. Cap sur les villages de Corbeilles et de Boynes (où le musée du safran est ouvert en saison), au nord du Loiret. Depuis 30 ans, hommes et femmes œuvrent et reproduisent des gestes manuels ancestraux : planter les bulbes et désherber, cueillir les fleurs avec soin, recueillir les pistils, les sécher et les conditionner. Il faut une heure de cueillette et deux heures d’émondage pour obtenir 7 grammes de safran, 150 000 fleurs pour produire un kilo de la précieuse épice !

— L’or rouge de l’Orient

Le safran a été rapporté d’Orient par les croisés et a fait la fortune de Boynes et de Boiscommun entre le XVIe et le XIXe siècle. À l’époque, l’or rouge faisait même partie de la dot des mariées. Vers 1880, des hivers froids, l’exode rural, le coût de la main d’œuvre et l’arrivée des premiers colorants chimiques ont eu raison du safran. « Nous avons relancé la culture du safran du Gâtinais à la fin des années 80, alors que le Lycée agricole de Beaune-la-Rolande étudiait la mécanisation de l’agriculture avant les tracteurs » se souvient la productrice. Une ancienne usine de conditionnement de safran mondialement connue allait être détruite à Pithiviers. C’est à ce moment-là qu’une poignée d’agriculteurs a décidé - aux côtés du Lycée - de se lancer. Sous la forme d’association, les Safraniers du Gâtinais ont planté 50 000 bulbes en provenance du Cachemire. Aujourd’hui, 12 exploitants récoltent collectivement quelques kilos de safran par an. À la fois réputé pour sa puissance (un seul pistil suffit à parfumer un plat pour une personne), sa couleur éclatante, son odeur piquante et son goût profond, le safran du Gâtinais figure parmi les produits haut de gamme de la gastronomie française. La récolte a lieu en octobre, entre l’équinoxe d’automne et la Saint-Martin : les cols des crocus se dressent pour se laisser récolter. Dynamique et désireuse de faire connaitre l’épice gâtinaise, la safranière accueille une trentaine de groupes par an sur son exploitation.

— Avec le salé comme le sucré

© D. Depoorter

À quelques jours des fêtes, quoi de mieux que d’ajouter son grain de sel en cuisine avec quelques pistils de safran ? Le salé comme le sucré lui siéent à merveille : « C’est simple, le safran se marie très bien avec ce qui est blanc ou orange » résume Anne-Marie Fouquin : viandes, poissons et coquillages, risotto, poireaux et endives, panais et topinambours, pâte à crêpes/gaufres, pâtes à biscuits, entremets, poires et abricots. Mais elle insiste : « Il est impératif de le réhydrater la veille et de ne jamais le laisser bouillir : il en perdrait son goût ». Au moment de conclure, l’agricultrice nous livre une recette : pocher quelques poires Williams, les cuire dans du vin blanc AOC Orléans-Cléry, avec du miel du Gâtinais. Ajouter un pistil réhydraté de safran en fin de cuisson… et savourer ! TEXTE : PIERRE-ÉLISE DUMUIS

28

safraniersdugatinais.fr


29

ORLÉANS

DIGITALISER L’USINE, LA CONTRÔLER À DISTANCE, AMÉLIORER LA PRODUCTION ET/OU EN RÉDUIRE LE COÛT, PERFECT INDUSTRY FOURNIT DES OUTILS DÉDIÉS À LA PERFORMANCE INDUSTRIELLE.

L’

DÉCEMBRE 2018/JANVIER 2018

industrie a un avenir radieux en Europe si l’on améliore sa capacité de production se plaît à dire Emmanuel Le Gouguec Directeur général de Perfect Industry, et les équipes créent le succès si le cadre de travail est motivant. » Fort de ce constat, Emmanuel Le Gouguec a créé la société en 2015, persuadé que la technologie des jeux vidéos appliquée à l’industrie pouvait grandement améliorer la performance. « Perfect Industry c’est un consultant virtuel, explique Emmanuel pour résumer l’activité. Grâce à nos applications faciles à mettre en œuvre, intuitives et peu coûteuses, les usines de nos clients sont reproduites virtuellement. Et les clients suivent à distance leur chaîne de production, décèlent des anomalies, bénéficient de conseils et mettent en place des plans de progrès. »

— Piloter et corriger en temps réel

© D. Depoorter

TEXTE : FABIENNE BONVOISIN

Perfect Industry a développé trois solutions pour s’adapter aux besoins de ses clients, grands comptes et petites entreprises. Chacune concentre tout le savoirfaire opérationnel. Elles collectent la data, visualisent, analysent, proposent et transforment. « Nos solutions permettent par exemple d’identifier les causes d’arrêt sur une ligne de production et proposent le plan d’action le plus simple possible qui restera pérenne sur la ligne. Le premier client que nous avons équipé a rapidement gagné 15% de capacité de production sans le moindre investissement sur son parc machine », indique Emmanuel. Le tout avec une vision globale de l’activité que certains clients n’avaient malheu-

AUX MANETTES DE

L’USINE DU FUTUR

numérique reusement pas jusqu’alors. Et les opérateurs sur les machines vivent une expérience efficace et motivante. Tout le monde s’y retrouve. Depuis quelques mois, Emmanuel et son équipe nouent des partenariats décisifs pour l’avenir de la startup. Notamment avec Oracle, le fournisseur d'applications Cloud et de services intégrés, qui dans le cadre de son programme Adopt a startup, souhaite intégrer leur solution dans son offre principale.

— Une accélération très nette

De Hyperloop, le projet de train à très grande vitesse (1500 km/h) à Toulouse, en passant par San Francisco en octobre dernier et de nombreux voyages à Berlin où l’équipe noue de précieuses collaborations, l’accélération est très nette. « Berlin est the place to be pour une startup comme la nôtre, les opportunités sont nombreuses. Nous étudions aussi des collaborations avec Bind 4.0 l’accélérateur dédié à l’industrie 4.0 au Pays Basque ». Perfect Industry compte aujourd’hui 5 salariés et espère atteindre 15 à 20 collaborateurs d’ici un an. « Nous préparons actuellement une levée de fonds avec Go Capital qui sera déterminante pour la suite ! » se réjouit Emmanuel qui œuvre depuis vingt ans dans la performance opérationnelle.

perfectindustry.eu


ORLÉANS

environnement MARINE A

LE PEIGNE VERT de maître artisan. Elle se lance dans l’entreprenariat, nous sommes en 2013. 7 modules en cours du soir plus tard, elle entre en couveuse avec PES 45 et exerce son activité à domicile. « L’idée était d’être indépendante et de peaufiner mon concept. En parallèle je cherchais à fabriquer mes propres shampoings que je testais sur moi. Et puis tout est devenu une évidence… »

© D. Depoorter

— Le spa du cheveu

TEXTE : FABIENNE BONVOISIN

MARINE DUCHÊNE A CRÉÉ LE PEIGNE VERT, UN SALON DE COIFFURE NATUREL, POUR PROPOSER UNE ALTERNATIVE ÉCORESPONSABLE À SES CLIENTES ET EXERCER LE MÉTIER QU’ELLE AIME DANS LES MEILLEURES CONDITIONS.

30

P

ousser la porte du Peigne Vert, c’est vivre une expérience inédite. Un slogan ? Non, juste le concept créé par Marine. Avec elle, nos habitudes en salon de coiffure sont mises à rude épreuve. Car ici fini le brouhaha des sèche-cheveux et les odeurs d’ammoniaque. L’ambiance est zen, l’accueil est chaleureux, et les clientes ? Pas plus de deux à la fois. Dans un univers aux couleurs douces et aux harmonies de bois, de lin, de coton, les teintures végétales côtoient les cosmétiques naturels et les infusions bio. « Après 22 ans dans un salon traditionnel, j’ai constaté que mes allergies respiratoires suivaient le rythme des pics d’activité, explique d’emblée Marine. Je ne supportais plus les colorations sur moi-même et je n’étais plus en phase avec mes convictions écologiques. » Pendant un break de six mois, elle frappe à la porte de la Chambre de métiers et de l'artisanat et décide très vite de préparer le titre

Marine trouve le local, au calme du quartier Dunois, commande son bac à shampoing, la pièce maîtresse du salon où elle bichonne ses clientes, allongées, avec des massages d’huiles végétales et d’argiles. Son shampoing maison, elle l’a confié à un laboratoire de la région Centre car ses essais s’avéraient prometteurs. Désormais labellisé « nouvelle cosmétique. org », le Citron [c’est le nom du shampoing] a rejoint les étagères du salon. Marine a encore dix formules en attente pour tous les types de cheveux. « Il faut beaucoup d’argent et de patience pour créer une gamme aux exigences aussi strictes. Alors je lance progressivement mes formules et le labo pratique les tests. Le soin est pour bientôt » explique la créatrice hyperactive qui vient d’apprendre qu’elle bénéficie de l’aide d’Initiative Loiret pour financer ses futurs produits.

— Un salon qui respecte la planète

Pour limiter ses consommations d’eau et d’électricité, Marine a veillé à tout. Toutes ses installations sont basse consommation. Et les robinets équipés de mousseurs divisent la facture par deux. Ce souci quotidien du développement durable impacte son activité, elle trie ses déchets et projette de récupérer les cheveux pour la lutte contre le cancer. Ses achats sont responsables, le salon est équipé avec des meubles de récupération chez Emmaüs ou fabriqués maison. Et côté résultats, le bouche à oreille fonctionne très bien, Marine a dépassé son prévisionnel les premiers mois. Elle fait germer son concept au fil des rencontres, notamment Armelle (Œil pour Œil) qui a créé son identité graphique et Julie (Nuoo) qui propose son shampoing dans la boutique rue de la Cerche. Marine a bien fait de se mettre au vert, elle semble s’épanouir pleinement dans cette deuxième vie professionnelle.

lepeignevert.com


31 DÉCEMBRE 2018/JANVIER 2018

EN 2014, CHRISTIAN AUBERTIN A REPRIS LE RELAIS SAINT-JACQUES, ÉTABLISSEMENT SITUÉ À TOURNOISIS. ET LES VOYANTS SONT AU VERT TANT DU CÔTÉ DU RESTAURANT, OÙ L’ACCENT A ÉTÉ MIS SUR LES PRODUITS LOCAUX, QUE DE L’HÔTEL QUI DÉVELOPPE RÉGULIÈREMENT SES CLIENTÈLES ÉTRANGÈRES ET D’AFFAIRES.

TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

Q

uand à l’automne 2014, Christian Aubertin a pris la suite d’Alain Pinsard à la tête du Relais SaintJacques, à Tournoisis, plusieurs banquiers l’ont traité de « fou ». Pour ce fils de boulanger-pâtissier, originaire d’Eure-et-Loir, et chef de cuisine depuis 1985, pas question de renoncer pourtant avec cette affaire située à mi-chemin entre Orléans et Châteaudun qui avait acquis une belle réputation et clientèle depuis sa création, 30 ans plus tôt. « Au début, confie Christian Aubertin, il a fallu rassurer la clientèle sans tout chambouler. Au restaurant, j’ai pris l’habitude de tester les changements dans la carte et d’introduire de nouvelles recettes, par petites touches. » L’accent a rapidement été mis sur les producteurs locaux, comme par exemple La ferme de la Tuilerie (volailles) à Huisseau-sur-Mauves. « Dans notre menu, nous indiquons le nom de nos fournisseurs, précise le maître-restaurateur (outre ce label honorant la qualité de la cuisine, l’établissement est également Logis de France). Nous proposons même un dépôt-vente de certaines de leurs productions (lentilles, safran, flageolets, etc.). » Des exemples de recettes ? La terrine marbrée de foie gras au céleri et raisins blonds ou encore fricassée de rognon de veau sauté au Porto, bintje écrasée à l’ail.

restauration — Une belle clientèle étrangère

L’équipe du Relais Saint-Jacques est composée d’un commis et d’un apprenti en cuisine, d’une personne pour l’entretien et la blanchisserie, sans oublier l’épouse de Christian, Nathalie, qui œuvre principalement en salle. L’hôtel comporte 11 chambres et une réflexion a été engagée pour une future extension. Christian Aubertin mise par ailleurs beaucoup sur ses équipements pour séminaires et réceptions. En pleine Beauce, l’établissement tire également profit de sa localisation : « nous avons une belle clientèle d’étrangers, originaire d’Allemagne, Belgique et des PaysBas, qui s’arrêtent chez nous, à mi-chemin entre la Bretagne et le Sud-Ouest. » La clé, Christian Aubertin en est conscient, c’est de « se remettre constamment en question et d’accepter les remarques des clients. » Et cela passe obligatoirement par une exposition sur internet et les réseaux sociaux : page Facebook, site internet, présence dans Trip Advisor (avec une excellente note). 3 ans après la reprise du Relais SaintJacques, le bilan est plutôt satisfaisant : « Comme c’était prévisible, les premiers temps ont été un peu durs, raconte Christian Aubertin, mais je n’ai aucun regret. La progression a été constante et nous commençons vraiment à décoller. » Seul établissement de son type entre l’agglomération orléanaise et Châteaudun, le Relais Saint-Jacques a mis tous les ingrédients de son côté pour réussir.

relais-st-jacques.com/fr/accueil

UN MAÎTRE-RESTAURATEUR ENTRE ORLÉANS ET CHÂTEAUDUN

© D. Depoorter

TOURNOISIS


FLEURY LES-AUBRAIS

commerce

LES RÉGALS QUOTIDIENS DE

TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

DEPUIS SON INSTALLATION EN 2009 À FLEURYLES-AUBRAIS, LA BOULANGERIEPÂTISSERIE ROY S’EST NOTAMMENT FAIT CONNAÎTRE PAR SES GÂTEAUX DÉCORÉS. MAIS DERRIÈRE LA QUALITÉ GOURMANDE DES PRODUITS, LA RIGUEUR DE GESTION, L’INDÉPENDANCE ET UN ÉTAT D’ESPRIT FAMILIAL CARACTÉRISENT L’AFFAIRE DIRIGÉE PAR CARINE ET STÉPHANE.

32

C

arine est originaire d’Auxerre et Stéphane de Poitiers. Installés depuis 2009 à Fleury-les-Aubrais leur Paris-Brest fait l’unanimité. « Je suis arrivée par hasard dans le métier, explique Carine Roy. Quand j’ai répondu à une annonce chez Ladurée, je ne possédais pas le diplôme requis mais j’avais le permis poids lourd, acquis lors de mon service militaire en Allemagne. L’armée m’a d’ailleurs permis de me former à d’autres disciplines comme l’informatique. » Chez Ladurée, elle rencontre Stéphane, chef-pâtissier, avec lequel elle convole bientôt avant de donner le jour à trois enfants. Pendant 5 ans, ils sont à la tête d’une boulangerie-pâtisserie à Fay-aux-Loges, avant de s’installer à Fleury-les-Aubrais, en 2009. Après l’extension du laboratoire, c’est la boutique qu’ils agrandissent dès 2012. « Nous voulions notre indépendance et ne pas dépendre d’une marque, confie Carine. Nous avons principalement développé notre réputation autour de la pâtisserie, avec notamment des gâteaux intégrant des décors. Pour que ceux-ci soient bons, il faut qu’ils intègrent trois textures différentes. Et ils sont à base de macaron et non de génoise. » Cependant, la boulangerie représente environ 50% du chiffre d’affaires avec de nombreuses livraisons à la clé : écoles, restaurants, institutions. « Nous avons fourni l’Open de tennis d’Orléans, en pains et pâtisseries, révèle Carine. J’étais détachée sur place durant 7 jours entiers. »

© D. Depoorter

LA BOULANGERIE PÂTISSERIE ROY — Une véritable chef d’orchestre

Avec ses 9 salariés dont 2 boulangers, 3 vendeurs et 4 pâtissiers, la maison Roy est une véritable petite entreprise au fort caractère familial. « Depuis notre arrivée, nous n’avons fait qu’étoffer notre équipe. Nous n’avons jamais licencié. » Au sein du couple, les tâches sont parfaitement réparties. À Stéphane, la production ; à Carine, la commercialisation, la gestion, la communication (présence importante sur Facebook, nombreux partenariats avec des clubs sportifs…). Cogérante, Carine Roy se définit comme « chef d’orchestre ». Et pourtant, elle avoue ne s’être « émancipée » véritablement il y a 3 ans, seulement. « J’ai longtemps été très réservée. Je peux dire que j’ai commencé à parler à 40 ans. Aujourd’hui, je suis élue à la Chambre de Métiers et d’Artisanat dont j’ai intégré le bureau. Je suis également administratrice au Crédit Agricole et assesseur de justice en commission de discipline à la prison de Saran. Autant de tâches qui me permettent de prendre du recul. » On pourrait y ajouter, sans qu’elle y voit d’inconvénient, son attachement au club de football d’Auxerre dont elle est restée une fidèle. Ce n’est pas pour autant qu’elle et son mari ont renoncé à avoir de l’ambition pour leur affaire. Toujours à l’affut d’idées nouvelles, ils prévoient de mettre en place un agencement totalement différent de la boutique à l’horizon 2019.

urlz.fr/6bxi


33 DÉCEMBRE 2018/JANVIER 2018

expert

L’INAPTITUDE AU TRAVAIL : APRÈS LA LOI DU 8 AOUT 2016 ET L’ORDONNANCE DU 22 SEPTEMBRE 2017

DEPUIS LE 1ER JANVIER 2017, LE RÉGIME DE L’INAPTITUDE D’UN SALARIÉ A ÉTÉ REMANIÉ. QUE FAIRE DÉSORMAIS LORSQU’UN SALARIÉ EST DÉCLARÉ INAPTE PAR LA MÉDECINE DU TRAVAIL ?

1. L’avis d’inaptitude et ses conséquences : Lors de la visite de reprise du travail par le salarié, le médecin du travail ne peut désormais déclarer un salarié inapte à son poste de travail, qu’après avoir réalisé au moins un examen médical de l’intéressé, une étude de poste et des conditions de travail dans l’établissement, et avoir échangé, par tout moyen, avec l’employeur. La délivrance de l’avis d’inaptitude par le médecin du travail déclenche toujours le délai d’un mois pendant lequel l’employeur est tenu de rechercher un reclassement du salarié ou, à défaut de reclassement, de licencier le salarié pour inaptitude et impossibilité de reclassement. Le double avis, rendu lors de deux visites de reprise espacées de 15 jours, n’est plus obligatoire, sauf si le médecin du travail l’estime nécessaire. De plus, si l’avis d’inaptitude rendu par le médecin du travail mentionne que « tout maintien du salarié dans un emploi serait gravement préjudiciable à sa santé » ou que « l’état de santé du salarié fait obstacle à tout reclassement dans l’entreprise », l’employeur est désormais dispensé de rechercher un reclassement.

2. La contestation de l’avis du médecin du travail : La contestation par le salarié ou l’employeur des avis, propositions, conclusions écrites ou indications émis par le médecin du travail, relève dorénavant de la compétence du conseil de prud'hommes, statuant en la forme des référés (procédure rapide), lequel doit être saisi dans un délai de 15 jours à compter de leur notification. Le Conseil de prud’hommes pourra confier toute mesure d’instruction au médecin-inspecteur du travail, pour l’éclairer sur les questions purement techniques relevant de sa compétence. Ce recours n’est cependant pas suspensif de l’obligation pour l’employeur de reprendre le paiement de la rémunération, faute d’avoir licencié le salarié dans le délai d’un mois susvisé.

3. Les nouvelles modalités de l’obligation de recherche de reclassement : Lorsque le salarié est déclaré inapte à reprendre l'emploi qu'il occupait précédemment, l'employeur doit toujours rechercher un poste afin d’éventuel reclassement (sauf cas de dispense), mais selon des modalités désormais identiques quelle que soit l’origine de l'inaptitude : • les délégués du personnel doivent être consultés, avant la proposition d'un poste de reclassement au salarié déclaré inapte, • lorsqu’il est impossible à l’employeur de proposer au salarié un emploi similaire ou aussi comparable que possible à l’emploi précédemment occupé, il doit lui faire connaître par écrit les motifs qui s’opposent à son reclassement, • l’obligation de reclassement est réputée satisfaite, lorsque l’employeur a proposé un emploi en prenant en compte l’avis et les indications du médecin du travail.

4. Le motif du licenciement pour inaptitude : À défaut de reclassement, la lettre de licenciement doit rappeler l’avis d’inaptitude définitive constatée par le médecin du travail, et être complétée par l’un des motifs suivants : • la justification de l’impossibilité de proposer un emploi de reclassement, • le refus par le salarié de l’emploi proposé, • la dispense de recherche de reclassement résultant de la mention dans l’avis que « tout maintien du salarié dans l’emploi serait gravement préjudiciable à sa santé » ou que « l’état de santé du salarié fait obstacle à tout reclassement dans l’emploi ». Les particularités liées à l’inaptitude d'origine professionnelle sont notamment les suivantes : • le droit au versement d’une indemnité de licenciement majorée et d’une indemnité équivalente au préavis, • des sanctions majorées en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse. Pour éviter toute erreur qui pourrait être lourdement préjudiciable, le recours aux conseils d’un avocat reste indispensable.

N’oubliez pas : l’avocat sait guérir, et… prévenir !


UN CHIFFRE À RETENIR

chiffres

42%

Indicateurs

l'ère du salariés estiment que C'est le pourcentage de pensent et .. ail. trav r rythme de numérique a accéléré leu : 46% estiment ne pas pouvoir ître cro que la tendance va s'ac he, cette me dans 10 ans. En revanc travailler au même ryth rent : le élio s'am ail trav de ditions étude montre que les con est à la ail trav r leu déclarent que nombre de salariés qui gant est en baisse fati ent sem veu ner et fois physiquement r travail des salariés déclarent leu par rapport à 2009. 45% 9), 200 en ntre 54% physiquement fatigant (co

ÉCONOMIQUES DU LOIRET

Permis de construire commencés Loiret

3T 2017

Variation sur un trimestre

Variation sur un an

628

-12%

52%

Logements commencés (en nombre)

Locaux d'activités commencés

34 613

(surface en m2)

-44%

-46%

Source : Direction Régionale de l'Equipement - Nb : en date de prise en compte

2T 2017

Taux de chômage

(estimations provisoires)

Variation sur un trimestre

Commerce extérieur

Centre-Val de Loire 3T 2017

Loiret 3T 2017

Part Loiret

Exportations

4 721 302

2 050 890

43,44%

Importations

4 438 471

1 924 786

43,37%

282 831

126 104

Solde

En milliers d'euros - Source : Douanes

Variation sur un an

(en point)

ance des des salariés et perform Source : Étude « Santé par Malakoff Médéric, 2016 entreprises » réalisée

(en point)

Opinion des ménages Niveau national

Sur le chômage

Loiret

9,1

0

-0,7

Centre-Val de Loire

8,9

-0,1

-0,6

perspectives d'évolution inflation anticipée

France métropolitaine

9,2

-0,1

-0,5

Indicateur synthétique sur la confiance**

Craintes sur les perspectives d'évolution

Sur les prix

sept 17

oct 17

35

4

16

15

-34

-33

-29

-20

100

103

101

100

Défaillances d'entreprises

Créations d'entreprises 145 000

4 500 4 000

140 000

3 500 3 000

135 000

2 500 2 000

130 000

1 500 1 000

125 000

500 T3

août 17

Source : Insee, enqupete mensuelle de conjoncture auprès des ménages * Moyenne de janvier 1987 à décembre 2016 ** Cet indicateur est normalisé de manière à avoir une moyenne de 100 et un écart-type de 10 sur la période d'estimation (1987-2016)

Source : Insee

0

Moy.*

T4

2014 Loiret

T1

T2

T3

2015

T4

T1

T2

T3

2016 Centre-Val de loire

T4

T1

T2

2017 France

120 000

800

20 000

700

18 000 16 000

600

14 000

500

12 000

400

10 000

300

8 000 6 000

200

4 000

100 0

2 000 T3

T4

2014

T1

T2

T3

2015

T4

T1

T2

T3

2016

T4

T1

T2

0

2017

Données trimestrielles CVS - Ensemble secteurs d'activtés - Source : INSEE - BDM

I ADMINISTRATION I Loire&Orléans Éco 14, boulevard Rocheplatte - 45000 Orléans & 02 38 21 35 40 I DIRECTEUR DE LA PUBLICATION I Emmanuel Diaz I RÉDACTION EN CHEF I Alain Souché & 02 38 21 35 40 - alain.souche@loiretorleans.fr I COORDINATION & RÉDACTION I Fabienne Bonvoisin, Fatimata Diallo, Pierre-Élise Dumuis, Béatrice Laidin, Gaëlle Lepetit, Alain Souché I SECRÉTARIAT DE RÉDACTION I Force Motrice I CONCEPTION I Force Motrice I PHOTOS I Didier Depoorter, Loire&Orléans Éco I IMPRESSION & ROUTAGE I Groupe Maury Imprimeur I PUBLICITÉ I Sylvia Fromenteaud & 02 38 21 35 42 I TIRAGE I 28 000 exemplaires I ISSN : 2497-8507

34

T3


Défaillances d'entreprises en unités

Défaillances d'entreprises en unités



Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.