URBANEXT #2 - Magazine | Editorial

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PORTRAIT

La pierre, de l’art dans les villes

RENCONTRE

Nicolas Buchoud : faire la ville durable

FOCUS Le porphyre, impérial !

DÉCRYPTAGE

Smart highways : les autoroutes intelligentes arrivent !


ÉDITO SAVOIR-FAIRE

PORTRAIT : La pierre, de l’art dans les villes PORTFOLIO : Le porphyre, impérial ! TRAJECTOIRES : Immersion italienne dans les carrières de Trento FOCUS : Éloge de la pierre sèche

ENVIRON’MENTAL

SOLUTIONS : Énergie & eau, 4 solutions d’avenir DÉCRYPTAGE : Sous les pavés, le potager ! focus : L’impression 3D débarque dans les BTP !

INNOVATION

DÉCRYPTAGE : Smart highways : les autoroutes intelligentes arrivent ! FOCUS : Ecogranic façade : l’innovation au cœur des réflexions du Groupe URBATP FOCUS : Mobilités urbaines : le smart phone, allié des citadins ou outil de précision des marketeurs ?

URBANITÉS

FOCUS : Le mobilier urbain : une arme sociale ? RENCONTRE : Nicolas Buchoud. Faire la ville durable : l’art et la matière

IN SITU

CHANTIER : Marignane, parvis de l’hôtel de ville

URBATP & VOUS

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À PROPOS : URBATP et la ville reprend vie 26 EN RÉGION : Les dernières réalisations du Groupe URBATP 27 LE MOT DU PRÉSIDENT : 2015, année capitale 28 URBATP intègre le cercle de réflexion Grand Paris 29

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URBANEXT N°02


ÉDITO

Le magazine du Groupe URBATP N°02 - Hiver 2014 URBATP Les Carrés de l’Arc - Bât A 13590 MEYREUIL Tél. 04 42 54 27 50 Directrice de la publication : Nathalie Marconnet Rédactrice en chef : Candice Nguyen Direction artistique : Pierre Moulin Secrétariat de rédaction : France Lane Ont collaboré à ce numéro : Fabienne Berthet, France Lane, Candice Nguyen Photographie sauf mention spéciale Renaud Marco (Exmagina), Groupe URBATP, Thinkstock Remerciements : Nicolas Buchoud, Fabrice Cucca, Fabrizio Odorizzi, Serge Salor Imprimeur : Print Concept Tiré à 3 000 exemplaires (France)

Construire la ville

grandeur nature ujourd’hui, acteurs de l’urbanisme et de l’immobilier s’accordent tous pour parler de ville durable ; mais que recouvre réellement ce concept polymorphe ? La ville passe par la mise en place d’énergies renouvelables, la construction d’éco-quartiers, des projets de tours autosuffisantes… Pourtant, on oublie souvent d’évoquer la véritable efficience de ces projets sur l’ensemble de leur cycle de vie : de la production au recyclage en passant par l’usage... Et de considérer les consommations – parfois

URBANEXT, une publication Marsatwork 53, Cours Pierre Puget - 13006 Marseille Tél. 04 91 31 14 94 - www.marsatwork.fr

très importantes – nécessaires à leur création et leur recyclage.

Tous droits réservés. La reproduction même partielle des textes, photographies et illustrations publiés dans ce numéro est strictement interdite sans autorisation préalable de l’éditeur.

Comment répondre intelligemment à l’enjeu écologique ? Nos villes ont besoin de franchir une nouvelle étape dans leur conception et leur évolution pour être véritablement durables, et ce, sur l’ensemble du cycle. Car nous consommons désormais davantage de ressources que la Terre n’en produit. Il nous faut donc, plus que jamais, apprendre à consommer mieux : c’est-à-dire consommer moins mais sans altérer pour autant la qualité de vie des citoyens. Modes doux de transports, bâtiments passifs, à chaque échelon et maillon de la construction des villes, il nous faut généraliser une approche durable. Le Groupe URBATP poursuit ainsi le développement de solutions d’aménagement durables, à l’instar d’ecoGranic, revêtement de sol et de façade composé de béton recyclé, qui permet de réduire significativement les émissions de gaz polluants, et réfléchit à de nouveaux concepts de modulaires : des dalles nouvelle génération qui produisent de l’électricité sous la pression des pas ou des véhicules… Parce que l’avenir s’écrit aujourd’hui, le Groupe URBATP renouvelle ici devant vous son engagement en faveur de l’innovation environnementale, en matière d’aménagement urbain et de voirie. Denis Marconnet, président du Groupe URBATP

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Serge SALOR, Directeur d’agence (Aix-en-Provence)

Dans le village pittoresque de Cornillon-Confoux (13), perché sur les hauteurs de l’étang de Berre, l’utilisation de pierres naturelles a contribué à préserver l’authenticité et le charme de la commune.

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SAVOIR-FAIRE

P ORTRAI T

Sur les chantiers de pavage dallage, bien encadrer les hommes s’avère primordial. Le recrutement est une affaire sérieuse qui se fait dans un tout petit monde, celui des passionnés de la pierre et des experts aux savoir-faire bien ficelés. C’est aussi une histoire de confiance. Denis MARCONNET, président du Groupe URBATP spécialisé dans l’aménagement urbain en pierres naturelles, s’est s’entouré depuis la création de son entreprise, il y a 10 ans, de personnalités talentueuses et responsables. Directeurs d’agence, conducteurs de travaux : des cadres qui interviennent à ses côtés pour piloter les destinées de l’entreprise. Avec un point commun : des valeurs de transmission et d’amour de la pierre qui leur permettent de gérer des chantiers allant de l’aménagement d’esplanades et de voirie urbaine à la réhabilitation de villages et monuments. « La diversité, un maître-mot dans nos métiers. » Rencontre...

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Jérémie OLIVA, Conducteur de travaux (Côte d’Azur et Rhône-Alpes)

ntre le siège de Meyreuil (13) et les différentes agences du Groupe URBATP, la circulation des informations est de rigueur. La réactivité aussi. C’est la volonté de travailler de concert qui anime les hommes de l’entreprise venus d’horizons différents. On y croise des autodidactes formés sur le tas. C’est le cas de Serge SALOR, directeur de l’agence Aix-en-Provence à Meyreuil, 30 ans d’expérience dans la pierre. « De la voirie aux réseaux, du béton décoratif à la pierre, je suis un homme du BTP. » Son conducteur de travaux, Pascal PAIN, a, quant à lui, été géomètre tandis que Florian CŒUR, conducteur de travaux à l’agence de Montpellier, affiche une formation de calepineur-appareilleur et une bonne connaissance des bureaux d’études. Yannick FAUCHEUX, qui en est le directeur, est passé par la promotion immobilière et est spécialisé dans les études de prix. Au-delà de cette diversité des parcours, il existe des constantes. Chacun chez URBATP s’est forgé une expérience, des acquis, année après année, sur le terrain avec dans certains cas quelques virages à 180°. Ancien entrepreneur dans le Pas-de-Calais, Marc CORAZZA, aujourd’hui directeur des agences Côte d’Azur et Rhône-Alpes, a rejoint le Sud de la France et URBATP en 2009.

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, Assurer l impulsion Que l’on soit directeur d’agence ou conducteur de travaux, les missions sont nombreuses. Elles nécessitent polyvalence et pragmatisme. Au siège de Meyreuil, les fonctions de Serge SALOR se répartissent entre la gestion de l’exploitation du matériel et du personnel, l’établissement des plans de charge, le dispatch des équipes entre les différentes agences, le relationnel avec les clients nécessaire pour assurer le carnet de commandes. « Il n’a pas faibli, en septembre nous avons une trentaine de chantiers en cours avec une prédominance de clients publics mais aussi quelques demandes de particuliers. En terme de montant ? Cela va de 5 000 euros à 3 millions d’euros », reprend Serge SALOR. À Montpellier, Yannick FAUCHEUX a pour objectif de pérenniser l’activité de Nîmes à Perpignan. Du parvis du rectorat de Toulouse aux calades de Sauve, village de caractère en passant par l’aménagement de voirie dans les nouveaux quartiers de Montpellier, les chantiers sont variés. L’essentiel de sa mission ? Détecter les opérations en amont, effectuer un travail de prospection, se positionner sur les appels d’offre, avec un travail de veille sur les dossiers. « Cela fait 25 ans que je suis dans le secteur alors je sais tout ce qui se passe dans le milieu de la pierre. » Le suivi des travaux, la présence sur les chantiers sont également nécessaires. Également primordiale, la coordination avec le conducteur de travaux : « On avance ensemble, puis on passe le relais », reprend Marc CORAZZA. Dans la pierre, l’approvisionnement est vital : « trouver la bonne pierre pour le bon chantier, c’est à la fois technique et grisant. Grâce au partenariat avec la filiale Carrières et Marbres du Groupe URBATP, qui gère notamment la logistique à l’étranger, c’est aujourd’hui beaucoup plus facile et fluide », assure Serge SALOR.


On apporte de l’art dans les villes...

Marc CORAZZA, Directeur d’agences (Côte d’Azur et Rhône-Alpes)

Yannick FAUCHEUX, Directeur d’agence (Montpellier)

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Florian CŒUR, Conducteur de travaux (Montpellier)

Une confiance necessaire

La pierre en heritage

Pour être efficace, il faut être réactif dans la gestion des hommes, « c’est tout un travail d’équilibre entre la gestion des chantiers et celle des équipes. L’économie et l’humain doivent se compléter », insiste Yannick FAUCHEUX. « La hiérarchie existe mais elle n’est pas pesante. Le siège vient en appui dès que c’est nécessaire, d’ailleurs nous avons peu de turn over dans nos équipes », nous confie Pascal PAIN. « La confiance ici existe, je travaille en binôme avec Yannick depuis 10 ans, on se connaît bien, on connaît nos qualités et nos défauts », développe Florian CŒUR, entré dans l’entreprise grâce à Yannick FAUCHEUX. « J’ai suivi toute la chaîne des métiers en commençant comme tailleur de pierre. Aujourd’hui, c’est moi qui dirige les équipes sur les chantiers, je comprends leur travail », reprend Florian CŒUR. Chez URBATP, les priorités sont clairement définies. « La qualité des équipes est fondamentale, c’est ce qui fait la différence et cela ressort dans les travaux exécutés. C’est une société dotée de valeurs qui encourage la transmission entre le personnel d’encadrement et ses ouvriers. Nous travaillons main dans la main », explique Jérémie OLIVA, 30 ans, conducteur de travaux en binôme avec Marc CORAZZA. « Notre rôle consiste aussi à jongler entre les équipes. C’est l’intérêt des structures à taille humaine, on se parle ». L’adaptabilité reste tout autant indispensable. « Que l’on parle aux Architectes des Bâtiments de France ou à un manœuvre, il faut faire passer le message. » C’est d’ailleurs l’une des difficultés : préciser le travail avec les maîtres d’œuvre et les architectes. « Nous sommes confrontés à des acteurs qui n’ont pas toujours la même notion de la pierre et ont parfois du mal à comprendre ce que l’on peut en faire », reprend Marc CORAZZA.

L’amour de la pierre est un lien fort. « La pierre, j’ai toujours fait », annonce Jérémie OLIVA. Pour Serge SALOR, c’est même une évidence, « c’est un produit pérenne, qui existera dans 200 ans et se bonifie avec le temps. On reste dans le domaine des bâtisseurs, et c’est valorisant. Il y a un grand soin à apporter au choix des matériaux et à la méthode de pose. C’est magnifique à l’œil ». Autre élément fort, la diversité des travaux et des corps de métiers. « La voirie et le BTP, ce sont des univers différents. Aujourd’hui, les villes ont compris que la pierre était un investissement de longue durée », reprend Marc CORAZZA. Du côté de Yannick FAUCHEUX, arrivé dans la pierre par hasard, c’est devenu une passion. « Pourquoi j’aime ce travail ? D’abord parce que chaque matériau répond à un besoin particulier, ensuite, parce qu’on n’en a jamais fait le tour. Une bonne connaissance du matériau permet une approche complexe, tout en restant artisanale et naturelle. C’est là que nous avons un vrai savoir-faire à offrir, qui se décline selon les clients. On intervient chaque fois de manière unique, quasiment comme pour un prototype. D’autant que le référencement au niveau des matériaux est quasi illimité, chaque pierre a une histoire, qu’elle vienne d’Inde, du Brésil ou d’ailleurs. Et puis, il y a toujours une surprise liée à ce que l’on va recevoir : le veinage, la coloration restent aléatoires. » « Dans la pierre, il y a de l’affect », reprend Marc CORAZZA. Un sentiment partagé par Florian CŒUR (« même en vacances, je la regarde ») qui ne cache pas sa fierté d’avoir contribué à la réhabilitation du fort Saint-Jean à Marseille. Au final, Marc CORAZZA résume le sentiment général : « on apporte de l’art dans les villes ». Fabienne Berthet

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SAVOIR-FAIRE


, porphyre, Son nom évoque l art décoratif et le raffinement. Si cette pierre dure et mouchetée fut longtemps recherchée, travaillée et polie pour orner les intérieurs les plus nobles, , le porphyre est aujourd hui davantage utilisé sous forme de pavés, pour réaliser de magnifiques dallages joliment disposés… , À travers les temps, il demeure toujours synonyme d élégance.

e porphyre désigne étymologiquement un type

Aujourd’hui, on en trouve principalement dans des

de pierre volcanique contenant des cristaux.

carrières situées dans la région italienne du Trentin mais

Bien qu’elle puisse arborer des couleurs et

également au Mexique, en Argentine et en Australie.

motifs différents en fonction de sa provenance,

Les teintes variables des pavés, du vert au rouge en passant

son nom lui a été donné dans l’Antiquité en

par l’ocre, selon leurs origines géologiques, s’assemblent

référence à la pourpre (porphyros, en grec),

avec le plus bel effet !

cette teinture rouge issue d’un coquillage. À l’époque romaine, le seul gisement

Pour réaliser un sol en porphyre, il faut préparer un lit

connu était de teinte rouge et se

de sable meuble ou stabilisé (mélangé à du ciment) en

trouvait en Égypte, ce qui en faisait

ménageant une pente pour les écoulements d’eau de pluie.

un matériau de luxe et prisé par les empereurs…

Ensuite, tout est question de talent et de patience avec, en main, de bons vieux outils de paveurs, un cordeau et un marteau ! Arcs de cercle, motif dits en queue de paon,

La pierre porphyre s’utilise beaucoup pour aménager les sols, aussi bien urbains que privés. Sa robustesse et l’art qui accompagne sa pose en font une solution durable et de qualité.

éventails… autant de dessins qu’il faut savoir anticiper avant de poser le premier pavé. Chaque pierre doit être choisie avec soin, voire taillée sur place, pour s’intégrer parfaitement au motif. Au final, on nappe le tout d’un «coulis» de ciment, pour sceller l’ensemble. Extrêmement résistant, un sol en porphyre prendra, avec le temps, son incomparable patine naturelle ! France Lane

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SAVOIR-FAIRE

Sols en porphyre à Cornillon-Confoux (13), rue du Figuier et rue du Baou. Une réalisation du Groupe URBATP (Agence Aix en Provence).

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trajectoires

dans les carrières de TrentO


SAVOIR-FAIRE

Partons au cœur des carrières de porphyre à Trento, , dans le nord de l Italie. Fabrizio Odorizzi, à la tête , de l entreprise familiale éponyme, nous dessine les contours de son activité et nous dévoile toutes les strates de sa pierre. Fabrizio travaille aujourd’hui dans deux carrières de la région de Trento. L’une emploie 24 employés, l’autre a été acquise l’été dernier. « La région a toujours été célèbre pour ses carrières, on en comptait une centaine il y a quelques années. Aujourd’hui avec la crise et la baisse de la demande, notamment de la part des collectivités, beaucoup ont fermé ». Malgré tout, Fabrizio ODORIZZI compte bien faire prospérer son entreprise. D’abord agent commercial pour le Groupe URBATP, il a aujourd’hui noué un partenariat avec ce dernier afin de lui assurer son approvisionnement en porphyre. « Assez similaire au granit, le porphyre est une pierre utilisée pour l’extérieur, pour le pavage et dallage des zones piétonnes. Elle existe en plusieurs couleurs, gris, rouge, violet. L’avantage ? Elle est stratifiée et se décline en plusieurs épaisseurs. On peut produire des dalles de quelques centimètres notamment pour les zones piétonnes ou de gros blocs de 15 à 20 centimètres davantage utilisés pour les bordures », évoque Fabrizio ODORIZZI, fin connaisseur de la pierre.

En effet, après une formation dédiée aux langues, il a intégré le consortium familial en tant que responsable commercial. « Le goût et la connaissance de ce matériau sont dans la famille. C’est d’ailleurs une nécessité de bien connaître le secteur pour donner une nouvelle impulsion à l’activité. » Longtemps les marchés suisse et allemand ont été prédominants. Aujourd’hui, l’export vers la France est en croissance. Avec des variations qui passent de 10 à 30 % du chiffre d’affaires selon les années. « Le partenariat passé avec le Groupe URBATP porte sur environ 2 500 tonnes annuelles », développe Fabrizio ODORIZZI. Un deal gagnant-gagnant ! Fabienne Berthet

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FO

C

U S

Murs en pierre sèche à Saint-Marc-Jaumegarde (13), une réalisation du Groupe URBATP 2014

ÉLOGE DE LA PIERRE SÈCHE Empiler des pierres pour construire des murs : derrière ce geste simple, presque primitif, se cache tout un savoir-faire qui a contribué à façonner nos paysages depuis la Préhistoire : murets serpentant, , murs de soutènement, bergeries et abris pastoraux… En plus d être , belles, ces réalisations affichent beaucoup d avantages techniques et environnementaux… Prenons l’exemple des Cévennes et de ses vallées schisteuses. Grâce à l’aménagement des pentes en terrasses, qui reposent sur des murs de soutènement en pierre sèche, l’homme a structuré le paysage pour pouvoir y pratiquer une agriculture vivrière. Ailleurs, ce sont des « caselles », des « bories », autres noms des bergeries ou abris de bergers que l’on trouve sur le Larzac ou près du mont Ventoux… Avec l’exode rural, beaucoup de ce patrimoine a été abandonné et se dégrade. Aujourd’hui, passionnés et professionnels, associations locales et maçons spécialisés, s’accordent pour vanter la pierre sèche et essaient de perpétuer cette technique de construction qui n’utilise aucun mortier liant, et qui, loin d’être périmée, est bourrée d’avantages. Assemblées avec art, les constructions en pierre sèche savent bien résister aux vibrations telluriques et aux changements de température. Elles laissent passer l’eau (mais non la boue), ce qui est très intéressant, en particulier pour les aménagements de pentes en terrasses. Écologiquement, enfin, elles gagnent sur tous les plans : aucun autre produit que la pierre brute, recyclable à l’infini ; une facture énergétique très basse (si, comme autrefois, on continue d’extraire les pierres à proximité du chantier, ce qui n’est, malheureusement, plus toujours possible) ; et un foyer de biodiversité notable : entre les pierres, à l’abri d’un muret, des milliers d’insectes et de plantes s’épanouissent dans un habitat douillet…

Construire en pierre sèche est à la portée de tous, ce qui ne veut pas dire qu’il ne faille pas avoir acquis talent et expérience. Il faut savoir choisir et positionner judicieusement chaque pierre, maîtriser l’art de les ajuster, de les emboîter… Il faut avoir, en somme, l’œil aiguisé et expert pour trouver une place à chaque pierre, et une pierre pour chaque place… Un art qui continue de s’apprendre et de se transmettre, entre maçons spécialisés ou lors des chantiers de bénévoles, où chacun peut venir prêter ses mains à la reconstruction d’un muret ou d’une bergerie… Plus qu’un témoignage architectural, la pierre sèche constitue un patrimoine humain, en ce qu’elle nous relie aux générations antérieures, celles qui ont dessiné nos campagnes, et nous lie les uns aux autres, dans ce travail de fourmi qui ne peut se faire qu’à plusieurs…

Assemblées avec art, les constructions en pierre sèche savent bien résister aux vibrations telluriques et aux changements de température. France Lane

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WARKAWATER2 © Architecture and Vision (AV)

ENVIRON’MENTAL

s n o i t u l o s 4 RGIE

ÉNE

U & EA

d’avenir !

RECHARGER SON SMARTPHONE EN MARCHANT C’est possible avec l’ingénieuse semelle SolePower qui produit de l’électricité par simples pressions du pied sur le sol. L’énergie est conduite dans une batterie de stockage, placée à l’avant de la chaussure, et permet d’alimenter tablette, GPS ou encore téléphone via un câble USB. Utile lors d’un trek ou loin de tout accès à l’électricité !

UN ARBRE À VENT QUI EXPLOITE L’ÉNERGIE AUTOUR DE LUI Sensible au moindre vent, c’est un arbre de 8m de haut capable de capter l’énergie des petits mouvements d’air autour de lui. Signes distinctifs : un tronc blanc en acier et, au bout de ses branches, une centaine de feuilles dotées de petits générateurs qui s’activent comme autant de mini-éoliennes. Fabriqué par la société française New Wind, un seul de ces arbres permet d’alimenter 15 réverbères ou des stations de recharge pour véhicules électriques. Deux prototypes s’élèvent déjà sur l’île d’Oléron et à Pleumeur-Bodou (Côtes-d’Armor). Coût : environ 25 000€.

WARKAWATER2, LA TOUR QUI TRANSFORME L’AIR EN EAU Nom inspiré du figuier géant éthiopien, le Warka, servant traditionnellement de point de rassemblement, WarkaWater2 est un collecteur d’eau atmosphérique conçu par le designer italien Arturo VITTORI, pour faciliter l’accès à l’eau potable dans les régions très arides. En rotin ou bambou, en cordes et tissu polyéthylène, ces tours de 12m de haut captent l’humidité présente dans l’atmosphère pour collecter jusqu’à 100 litres d’eau par jour ! Cerise sur le gâteau, leur construction est ultralégère et possible localement : 6 personnes, 5 jours, pas d’équipements électriques nécessaires.

AQUACELL, LA PILE ÉCOLO QUI SE CHARGE AU CONTACT DE L’EAU ! Durables, écolos, les piles Aquacell sont une petite révolution inventée par le Hollandais Niels BAKKER : ces piles s’achètent complètement déchargées et s’activent en 5 min à peine, par électrolyse, dans n’importe quel liquide à base d’eau. De capacité moindre que des alcalines classiques, elles permettent néanmoins d’alimenter une télécommande pendant 2 ans et sont recyclables à hauteur de 85% vs 50% pour les classiques. Ça vient d’arriver en France et c’est environ 5€ les 4. Candice Nguyen

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decryptage

sous les paves, le potager ! , , on l a toujours maintenue en dehors des murs de la cité. AujourDH Ui, les citadins , aspirent à plus d agriculture en ville, À pouvoir cultiver eux-mêmes leurs légumes, à revenir à des cycles de production plus courts. Mais cette agriculture citadine, de Berlin à Montréal en passant par New York ou Madrid, est davantage un prétexte , créant du lien social qu une solution véritablement miracle pour alimenter , l humanité… Décryptage.

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ENVIRON’MENTAL Le succ s des potagers urbains Longtemps opposées, nature et ville cherchent aujourd’hui une nouvelle façon de coexister : après les espaces verts, coulées vertes à Paris, murs végétaux, on assiste à l’émergence de jardins partagés, potagers sur les toits, et autres initiatives qui rapprochent la production alimentaire des populations citadines. C’est le cas en partie de la Green Guerilla1 qui « donne les outils pour agir » à qui veut réaliser « des tags en mousse, créer un jardin communautaire ou fabriquer des seed bombs (des bombes de graines) » _ bombes de graines utilisées pour asperger les petits espaces de terre au pied des arbres dans les villes, en attendant la joie d’y voir pousser quelques plants. Qui aime, sème et se serve.

Agriculture en ville et pouvoirs publics, quelle synergie possible ? Si ce mouvement de Green Guerilla ne date pas d’hier et est né dans les années 1970 à New York sous l’action de green guerilleros jetant des ballots de graines et de terre à travers les grillages pour transformer les parcelles à l’abandon et terrains vagues en jardins communautaires, il retrouve aujourd’hui une nouvelle vitalité et séduit désormais les pouvoirs publics et les municipalités. La Ville de Paris a ainsi été la première collectivité en France à mettre en place une politique municipale il y a une dizaine d’années, pour répondre à la demande des citadins de jardiner. Depuis ce cadre légal offert aux jardins partagés (la charte « Main Verte »), ce sont quelque 70 espaces verts, gérés par les habitants, qui ont bourgeonné dans la capitale. Un chiffre qui peut paraître dérisoire par rapport à New York où l’on en compte près d’un millier, mais la Green Guerilla ne cesse d’inspirer d’autres démarches. Ainsi, la mairie du 20e arrondissement de Paris laisse la possibilité aux habitants « d’embellir les pieds des arbres » dans quelques rues définies. Adieu les seed bombs, les poches des riverains peuvent désormais être légalement pleines de graines ! À Montpellier, la municipalité a mis en place des programmes de jardins collectifs, dont certains permettent la location sur trois ans de parcelles individuelles livrées clôturées et équipées d’un cabanon, d’un récupérateur d’eau de pluie et d’un composteur. Aux États-Unis et Canada, les rooftop farms (agriculture en toiture) se développent un peu partout ; à Brooklyn, l’une des premières exploitations à avoir cultivé des tomates et laitues urbaines, The Eagle Street Rooftop Farm, permet à tout un chacun de venir faire ses courses et procéder à sa récolte.

Jardiner collectivement : un projet urbain comme un autre Pour autant, ces différentes démarches relèvent davantage d’un désir de retisser les liens entre les citadins et d’une réappropriation de la ville par ses habitants, que de la croyance dans une production alimentaire alternative qui pourrait nourrir toutes les bouches à naître et soutenir la croissance démographique future. La Green Guerilla explique elle-même sa raison d’être ainsi : « L'ambition de Green Guerilla est de réveiller les consciences non pas écologiques, mais d'un mieux vivre communautaire en ville et d’inciter les gens à reconquérir leur espace urbain ». Le rôle des jardins communautaires dans les relations sociales, leur lien à l’environnement direct, celui de la ville comme lieu de vie, est ici clairement énoncé.

Plus récent, le concept de jardin partagé fait son apparition en France à la fin des années 1990. Rôle social prépondérant, le jardin partagé est « conçu, construit et cultivé collectivement par les habitants d’un quartier ou d’un village, ayant pour objet de développer des liens sociaux de proximité par le biais d’activités sociales, culturelles ou éducatives et étant accessibles au public »2. Son principe repose sur des valeurs de solidarité, de lien et de partage, mais aussi de convivialité et de respect de l’environnement.

Démultipliés à travers le monde, ces mouvements questionnent la façon dont le développement urbain peut intégrer ces désirs, et les enjeux à la fois écologiques, économiques et esthétiques que cela soulève. Quelle place pour le végétal en ville à l’heure de l’hyper urbanisation du monde et des grandes métropoles ? Qu’est-ce que cela implique en termes d’aménagement public et quel rôle pour les espaces publics dans ces processus ?

La nature, l ment du bien- tre des citadins Alors que la ville est devenue le lieu de vie de la majorité de la population mondiale, l’enjeu est d’appréhender comment les villes pourraient, en effet, être aménagées en prenant en compte les désirs de « nature » des citadins, au-delà du simple esthétisme des promenades vertes et des bordures fleuries. Et le paradigme que cela sous-tend : celui du bien-être et de la santé que la nature procure au citadin. Cette idée de nature bénéfique qui s’esquisse en filigrane ne se définit alors pas tant pour elle-même que par opposition à la ville. La ville comme lieu d’échanges certes (de biens, de services, de connaissances) mais aussi surtout, la ville comme lieu de congestion, de pollution et de tensions sociales (Norbert Elias, 1991). La nature devenant alors un élément essentiel du bien-être des urbains.

La satisfaction du d sir de nature aujourd hui Comment les citadins occidentaux parviennent-ils à concilier leur vie bétonnée avec ce besoin de verdure ? Certains s’installent en périphérie des grandes villes dans une maison pourvue d’un terrain, d’autres se rendent à la campagne le week-end ou pendant les congés, d’autres encore vont au parc de leur commune. Si tout cela semble entendu, on voit néanmoins se profiler la question de l’étalement urbain et de la mobilité de compensation, et leurs effets sur l’environnement, sujets de discussions entre les défenseurs de la ville dense et ceux de la ville étalée. Les démarches citadines expriment aujourd’hui la volonté de réconcilier ville et nature. En matière de politiques urbaines, cela appelle à repenser la ville en prenant de nouveau en compte le paysage dans les opérations d’aménagement, conférant par là-même une nouvelle poétique à l’environnement urbain… Candice Nguyen

1. Plus d’info sur la Green Guerilla sur http://green-guerilla.arte.tv 2. Proposition de loi n°44 adoptée par le sénat, relative aux jardins collectifs du 4 juillet 2007

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focus

L'impression 3D

DÉBARQUE dans les BTP ! , Une maison sortie d une imprimante 3D ? Ni brique, ni mortier ? , , Est-ce l avenir ? En tout cas, c est possible, depuis cette première réalisée en Chine : 10 maisons de 200m2 imprimées en seulement 24h !

En Chine, l’entreprise WinSun Decoration Design Engineering a mis au point une machine capable d’imprimer des éléments de très grande taille, en l’occurrence des tronçons de maçonnerie, assemblés ensuite pour former des maisons entières.

Une matière au final plus solide et plus durable que le béton traditionnel.

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L’«encre» de cette imprimante, qui mesure 30m de long, 10m de large et 6m de haut, est un mélange de matériaux de construction recyclés, dont les substances toxiques ont été filtrées, de ciment et de fibre de verre. Une matière au final plus solide et plus durable que le béton traditionnel. Il aura fallu moins de 24h pour en imprimer 10 à Shanghai. Coût de fabrication de chaque maison : 4800 $ ! Voilà qui pourrait régler des problèmes de logement dans les classes les plus en difficulté de la société, espère le patron de la société, Ma YIHE. De plus, recyclage des matériaux et réduction de leur coût de transport font de ces maisons des exemples en termes d’environnement… Si elles n’affichent aucune fioriture architecturale, on peut cependant imaginer, avec l’impression 3D, des possibilités infinies d’ornementation et de personnalisation des formes et des couleurs, sans que cela revienne beaucoup plus cher, puisque l’on s’affranchit des standards pour créer sur-mesure. La voie est ouverte ! France Lane

© Winsun New Materials

’il est un domaine où l’on n’arrive plus à suivre les progrès, c’est bien l’impression 3D. Des simples maquettes aux pièces mécaniques réelles pour avion, en passant par les prothèses en résine et les bijoux, on a déjà eu du mal à s’habituer à l’idée de l’impression en volume, alors pouvoir obtenir, à partir d’un simple fichier et d’une imprimante, un objet physique à trois dimensions de cette taille-là... On peut le dire, ces derniers mois, on est véritablement entré dans une nouvelle ère, dans laquelle designers et architectes commencent à envisager de produire à peu près tout de cette manière-là. Autrement dit, on est en train de vivre une véritable révolution, qui ira dans le sens de l’écologie mais qui risque tout de même de mettre au placard un certain nombre de métiers de la construction…


INNOVATION DÉCRYPTAGE

SMART HIGHWAYS :

LES AUTOROUTES INTELLIGENTES ARRIVENT ! Les inquiétudes environnementales et les ambitions écologiques évoquent de plus en plus la notion de "smart city : dans un monde , qui s urbanise toujours plus, comment créer des villes auto-suffisantes , en énergie et non polluantes ? Il se pourrait bien qu un premier pas soit bientôt franchi avec les Autoroutes intelligentes imaginées par un couple américain.

ela fait 8 ans que Scott BRUSAW, ingénieur en électronique de l’Idaho (USA), et sa femme Julie travaillent à leur projet visionnaire, et ils viennent d’être récompensés par des financements publics et privés leur permettant de passer à la concrétisation de leur idée géniale.

© Dan Walden

LE PRINCIPE EST SIMPLE : POURQUOI N’UTILISERIONS-NOUS PAS TOUTE LA SURFACE DE NOS AUTOROUTES POUR FABRIQUER DE L’ÉNERGIE ? Scott et Julie ont conçu des modules de revêtement urbain équipés de récepteurs photovoltaïques. 70% de leur surface est dédiée au captage de la lumière solaire, ce qui fournira une source d’énergie indépendante et renouvelable intéressante : les véhicules électriques (en nombre croissant au USA) pourront venir se recharger sur des parkings équipés de ce revêtement (qui a été testé pour supporter jusqu’à 120 000 kg) par exemple, ou même en roulant sur les smart highways !

Grâce aux leds incrustés dans les panneaux, et commandés à distance par un opérateur, les routes se transformeront en véritables écrans lumineux : tracés phosphorescents la nuit, pour guider les véhicules, messages d’alertes apparaissant au sol, en cas de présence d’un animal sur la chaussée… Scott et Julie ont même imaginé que les propriétaires d’un parking ainsi équipé pourraient changer à volonté la disposition des emplacements, selon les besoins du jour : plus de places pour les personnes à mobilité réduite ou pour les deux-roues, etc. Enfin, autre utilisation futée de l’énergie solaire : créer de la chaleur pour faire fondre et déneiger les routes… Couronnée par plusieurs prix et bourses de recherche, il semble bien que cette invention, qui a démarré at home dans un foyer américain, ait un avenir planétaire… France Lane


Ecogranic façade :

L’innovation au cœur des réflexions du Groupe URBATP Pour repenser la complexité des modes de vie urbains et répondre aux problématiques de pollution, la société URBATP envisage des solutions environnementales toujours plus pointues. Forte du succès du procédé dépolluant ecoGranic, d’abord dédié aux revêtements de sol, elle va plus loin et décline désormais cette technologie aux façades. Dans une volonté de contribuer massivement à l’assainissement de l’atmosphère. est un constat alarmant, selon une récente étude de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (Anses), le coût socio-économique de la pollution en France va croissant, représentant jusqu’à 20 milliards d’euros. D’où l’urgence d’agir et la nécessité d’imaginer des solutions pertinentes. C’est à ce titre qu’URBATP décline des procédés innovants. Après avoir développé, avec un succès inédit, un matériau dépolluant dédié aux revêtements de sol, ecoGranic, l’entreprise vise désormais les façades. Et entend ainsi contribuer à la dépollution de façon globale, du sol aux murs, pour une action renforcée.

Fixation complète DRY200 avec ecoGranic

Basée sur la technologie brevetée par le groupe espagnol PVT en collaboration avec un laboratoire néerlandais, ecoGranic a en effet la capacité de dépolluer l’air en éliminant le dioxyde d’azote, les composants volatiles et les particules fines en grande partie émises par le trafic automobile, mais aussi de parer à la production de composés chimiques dont la cuisine au gaz ou au feu de bois, l’émission de radon par les sols granitiques ou encore le tabagisme passif sont également responsables. « Ce type d’innovation, encore rare dans le BTP, consiste en un procédé d’oxydation naturelle proche de la photosynthèse des plantes », développe Fabrice CUCCA, directeur commercial d’URBATP Innovations.

Façade ventilée avec ecoGranic

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INNOVATION

la façade révolutionnaire qui purifie l’air Comment ça marche ? « Il s’agit d’une réaction chimique qui attaque les éléments organiques. Des tests ont été effectués. Ils permettent d’obtenir en moyenne 65 % d’élimination des gaz toxiques et jusqu’à 80 % dans certains cas », reprend Fabrice CUCCA. Une efficacité d’autant plus intéressante que la capacité dépolluante de ces matériaux n’est pas altérée par le temps. ecoGranic possède en outre des propriétés autonettoyantes, un atout qui permet à chaque façade optant pour ce système de conserver ses qualités esthétiques sur le long terme et de diminuer les coûts de maintenance.

C’est un procédé novateur, fiable, facile à poser et à entretenir qui ne nécessite pas de surcoût. Un deal gagnant-gagnant !

Facilités de pose et meilleur bilan énergétique La pose consiste en une fixation invisible par apposition de dalles de 4 centimètres. Le système de ventilation qui ménage un espace entre la façade et le revêtement, favorise enfin la salubrité, le confort thermique et acoustique, tout en améliorant la performance énergétique des bâtiments et des installations. Grâce au choix de matériaux polyvalents, démontables et réutilisables, la performance en économies d’énergie est incontestable.

Une grande variété de finitions Pour répondre au plus près aux besoins de ses clients et être en phase avec l’environnement urbain, URBATP a décliné une grande variété de finitions de façades ecoGranic : terre, grès, aluminium etc. « On arrive à obtenir un rendu impeccable, et ce dans 180 coloris. Le panel des possibilités d’habillement de la façade est aussi prévu pour se marier avec d’autres matériaux ».

Résistant et économique Autre avantage, les dalles ecoGranic fabriquées par vibrocompaction sont extrêmement résistantes. Ce qui rend leur usage adapté à toutes les formes d’utilisation : aux bâtiments publics tels que lycées, collèges, lotissements et parcs HLM mais aussi aux maisons individuelles… Enfin, l’argument économique joue également en faveur des revêtements de façade ecoGranic qui s’avèrent moins onéreux que les matériaux classiques. Fabienne Berthet

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Virtualisation des quais de métro à Séoul (Corée du Sud) par Homeplus, Tesco. © D.R.

FOCUS

LE SMART PHONE, ALLIÉ DES CITADINS OU OUTIL DE PRÉCISION DES MARKETEURS ? , Plus le temps passe, plus le smart phone se banalise au point d être totalement intégré au quotidien des citadins, toutes générations confondues. , Nouveau support d inventions géniales qui améliorent le confort de vie de chacun, il est aussi un média particulièrement intrusif permettant de nouveaux modes de marketing discutables. La ville en mode smart, ça mène où ?

o s modes de vie ont perdu de leur régularité ; on bouge davantage qu’avant, on agit de façon moins prévisible. Résultat, pour les marques et les marketeurs, les espaces de publicité ont une audience plus difficile à capter. On n’est plus tous à la même heure devant les mêmes chaînes de télé ou au volant de notre voiture, on lit de moins en moins la presse traditionnelle… Alors comment capter l’attention d’une audience «volage» ? Comment toucher le consommateur dans son mouvement permanent ?

UNE BIBLIOTHÈQUE DANS LE MÉTRO Certains réfléchissent aussi à tirer vers le haut les citadins en les sortant de leurs besoins primaires, tels ces étudiants du MIT américain qui ont imaginé, selon le même principe de rayon virtuel, afficher des étagères de bibliothèque de la New York Public Library dans les rames de métro. En flashant un livre avec son smart phone, on aurait accès ainsi aux dix premières pages. Et l’appli inciterait ensuite les lecteurs séduits par un ouvrage à aller l’emprunter gratuitement à la bibliothèque ! France Lane

FAIRE SES COURSES EN ATTENDANT LE TRAIN Puisqu’il nous reste si peu de temps libre quotidien, certains rois du marketing ont poussé jusqu’à occuper les quelques interstices oisifs restants de nos vies citadines. Exemple en Corée du Sud, 2e pays au monde où les gens travaillent le plus, Home plus, la division coréenne de la firme internationale de grande distribution Tesco, a mis en place du e-shopping dans les gares. Pendant qu’ils attendent le train, les passagers sont invités à tourner leurs regards vers les murs du quai recouverts d’une photo reproduisant exactement les rayons d’un supermarché. Il n’y a plus qu’à flasher les QR codes des produits de ce supermarché virtuel pour que se mette alors en marche une véritable commande internet : les produits sont rajoutés dans un «panier» et une fois la liste bouclée et payée, les courses livrées à domicile. La marque a ainsi vu ses ventes à distance augmenter de 130% ! À partir de là, on peut tout imaginer, notamment en termes de précision marketing et d’utilisation poussée de big data : des rayons de supermarché virtuels qui s’adapteraient selon les habitudes alimentaires des passagers présents sur le quai, par exemple…

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MER SON VÉLO COMMENT TRANSFOR EN ELECTRIC BIKE ? au

monde, dly itales les plus cyclo-frien Copenhague, une des cap art» sortie de «sm très ion ent inv e nouvell a donné son nom à une bridge, Massachussetts ! brillants cerveaux de Cam Superpedestrian entée par les membres de La Copenhagen wheel inv stocke l’énerqui et ère arri e fixe sur sa rou est un dispositif que l’on r alimenter pou s, dant que nous roulon gie motrice accumulée pen l’effort du ir ten sou de et is rela le ndre un moteur capable de pre pli smart l’ap à ce Grâ le. gravir par exemp cycliste, en cas de côte à mander l’action com télé et er mm gra pro t phone qui va avec, on peu formances... r à distance, afficher ses per de la wheel, la verrouille pedestrian.com. Plus d’infos sur www.super


focus

URBANITÉS

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bain envahit e de mobilier ur rm fo le el uv no s résultats dissuasif, une s marginaux. Le le ce an st Inconfortable,, di à nir l objectif de te les cités Avec s . és t, à fluidifier,le oins mitig du confor ir sont pour le m fr of À nouveau ? , un in ier urba opposé d il t ob ac m ex le l à rt nt se À quoi est pourta , nouveau genre… cette définition dépl acements… un mobilier d un e Ôn pr et e pp dévelo rk, concept, qui se prolongés. À New Yo

nt les arrêts froids en hiver évite trouvent sur in. ma hu t en évitant l’assise qui se em es nn tio tèm sta sys le s r de t ite son lim à ce n chaîne d’air ou les bouches Il a, lui, vocatio nquent pas. C’est la de conditionnement s ma ité ne un ts en les de bois ornés réc s ple Les exem à Paris, où les bancs ose pour éviter toute i ch e qu , êm res M . nd die Lo à en , d’inc inconfortables, is de distribution Tesco s’avèrent résolument llation des sans-abr lés sta du on l’in s nc ge do siè et de ée udoirs qui séparent e de pics station prolong les modèles avec acco ter s, a clouté la chaussé mp sin co ga s r qu’on ma san ses de s distincts pour évite aux abord gent Street. tion de métro de Re en plusieurs éléments sta nc la ba le de r tou au tital en mé considérés an les comportements ne s’y allonge… itecture défensive, Objectif ? Prévenir des sans-abris ol, lco l’a al de stratégies d’arch et e en ars ism ag un s» tab ut le To e qu ortements « suspect sociaux, tels ents. , intimidaient les cli ur dissuader les comp hé po é arc ns ». rm pe cts pe rre su co le « e on qui, sel e par exemple considérés comm se répandent. Comm et encourager ceux is, alement fin D’autres dispositifs is ma ce t visés : les sans-abr en ian mb rem ue dite d’a Plus particuliè ginel de ori in res sse ga de l’utilisation de musiq les le e e publics telles qu scents… Reste qu es ac ole ad esp les les al, à traiter ns fin da te au obsédan cs aboutit, les adolescents iser les espaces publi ald pour éviter que ur on séc cD n’est dupe, M e ns nn . tai rso ect pe cer sp r pa qui est devenu su e une menace. Et ge mm na co flâ tions c le bli pu est le C’ t. , la vague de protesta ne s’y attarden oignent, juin dernier uito qui émet un son tém osq e M en ivi me su me lar est com l’a n si s’e i n ain qu On utilise ndignation âgées mais bie res, la campagne d’i pour les personnes e nd s ibl Lo à de ud ina ion , ir. sat ble ali erp réa nd gu désag priés de dé uvement de va par les adolescents, sur Twitter et le mo aîne à retirer , elle n’est ressenti en revanche jet su le qui ont conduit la ch r su sco Te ion de sit s po ion le lat pô tal en ins ble s sem tive sera plu soft ou Si Londres es de métal. L’alterna type d’initiatives. int ce e po dr ses en pr à le seu r pas la de se penche Fabienne Berthet inclinés empêchent ne sera pas. ou trop été À Tokyo, des bancs en ds au ch p tro tubulaires, en arrière, d’autres

© D.R.


rencontre avec Nicolas Buchoud

FAIRE LA VILLE DURABLE : L'ART ET LA MATIERE , Comment repenser les politiques urbaines, non pas sous l angle de la planification, du grand geste architectural, mais à partir du concret, , , des matériaux ? C est le changement d époque auquel nous convie Nicolas BUCHOUD, urbaniste et historien, spécialiste de renouvellement urbain et du développement métropolitain, fondateur et associé de Renaissance , Urbaine et président du Cercle Grand Paris de l Investissement Durable.1 LA DETTE ECOLOGIQUE, LA TERRE A CREDIT... ET LA FIN DE L'URBANISME ? À mesure que l’on s’approche de la conférence de Paris sur le changement climatique, fin 2015, on reparle beaucoup de la « dette écologique » de notre civilisation. En 2006 déjà, l’une des illustrations du Forum Urbain Mondial de Vancouver montrait que si le monde adoptait le mode de vie de l’Amérique du Nord, il faudrait quatre fois la Terre pour y subvenir. Dix ans plus tard, il semble confirmé que la Terre vit à crédit, et consomme ses ressources à un rythme plus rapide qu’elle ne peut les produire.2 Pour Nicolas BUCHOUD, « la réflexion sur les matériaux et sur leur abondance ou non, est primordiale et devrait intervenir en amont de toute politique urbaine ». Il précise : « Nous vivons encore sur l’illusion de la planification, alors que les ressources manquent. Les questions-clés de notre avenir urbain sont celles de l’énergie, de l’avenir des infrastructures (mobilité, grands services urbains…), de l’innovation et du capital social, de l’industrie immobilière. Autant d’enjeux sur lesquels les urbanistes et les politiques urbaines ont peu de prise. Il est urgent de repenser la matérialité de la ville pour réinventer l’urbanisme ». Une expression anglo-saxonne qui connaît un succès croissant nous éclaire : celle de « built environment », valable aussi bien pour les bâtiments eux-mêmes que pour les espaces publics dans lesquels ils s’inscrivent. Le maire de Londres l’a d’ailleurs bien compris en lançant une vaste consultation pour un « Infrastructure plan », destiné à complémenter et suppléer le « London Plan », devenu par trop abstrait.

TOUJOURS PLUS HAUT ? ET APRES? L’analyse du cycle de vie des matériaux est aujourd’hui un élément indissociable des industries de la construction, mais est-on bien certain de pouvoir recycler efficacement les tours, grandes de plusieurs centaines de mètres de haut, bientôt un kilomètre, qui se dressent de Shanghai à Chicago en passant par Dubaï et Londres ? La priorité est de « repenser l’avenir de nos villes à partir des matériaux qui les composent. Bâtiments et espaces publics sont indissociables. Les matériaux des bâtiments comme ceux des espaces publics ne doivent pas seulement être recyclables et inoffensifs pour la santé, ils doivent jouer un rôle actif et être multi-usages ». Les obligations règlementaires sont aujourd’hui strictes concernant le tri et le recyclage des matériaux de chantier. Mais il ne s’agit pas seulement de réfléchir à l’échelle d’un immeuble ou de penser substituer une pierre venue de loin par du bois local, il faut encore raisonner à l’échelle de plusieurs bâtiments à la fois… et de plusieurs usages à la fois, nous dit Nicolas BUCHOUD. Le succès rencontré par les éoliennes urbaines, les murs végétalisés, les toitures-jardins, les smart-grids, les bâtiments intelligents… montre un appétit très fort d’écourbanisme, mais qui pour l’heure, semble loin d’être satisfait. Parallèlement, les fab-labs se multiplient, jusque dans la production de matériaux de construction et le développement rapide de projets innovants à l’instar des briques de construction issues d’imprimantes 3D géantes. Plus encore, l’engouement pour le « design-thinking » et les D-Schools, mobilisant ingénieurs et spécialistes des sciences humaines autour d’approches transdisciplinaires, traduit de très profondes mutations industrielles. L’avenir de nos villes est à la croisée de ces tendances. Et si la solution venait des matériaux eux-mêmes, briques de base de la ville de demain, aux multiples possibilités ?

1. Cf. www.cerclegrandparis.org et www.renaissance-urbaine.fr. Nicolas Buchoud a notamment publié La Ville Stratégique, changer l’urbanisme pour répondre aux défis urbains mondiaux (CERTU, 2008) et Better Professionals ! Better Cities ! UN-Habitat, Habitat Professionals Forum, 2013 2. WWF – Global Footprint Network, 19 août 2014


URBANITÉS REPENSER LA VILLE A PARTIR DE L'IMAGE PRIMORDIALE DE LA CARRIERE ?

UN NOUVEL AGE URBAIN :"CRADLE TO CRADLE" MARIE AVEC LA SMART CITY

L’image de la carrière de pierre « est une image au moins aussi forte que la mise en avant des problématiques technologiques de la smart city ». En apparence à l’opposé du rythme frénétique du développement et du fonctionnement des villes, la carrière de pierre pourrait offrir des solutions pour la gestion de la croissance urbaine. Comment ? La carrière de pierre apparaît comme un « lieu de réflexion, un miroir de nos capacités d’inventer de nouveaux matériaux et de faire la ville de demain. Chercher la bonne veine de marbre, le banc de calcaire qui produira la pierre de meilleure qualité, le filon de granit le plus dense et, comme les compagnons des cathédrales, dégager la bonne pierre en fonction de la forme que l’on souhaite lui donner, c’est une forme de méditation silencieuse sur la ville. Sur ses valeurs. Sur le temps. Le grand historien des Annales Lucien FEBVRE ne disait pas autre chose. L’actualité nous livre des pierres brutes, qu’il nous faut tailler. » Et Nicolas BUCHOUD de nous inviter à aller plus loin. « Ajoutons maintenant à la pierre des propriétés complémentaires à ses propriétés originelles. Depuis plusieurs années, on s’essaie à créer des revêtements de sols dépolluants. Des solutions alternatives émergent, comme ecoGranic, pierre reconstituée qui a la capacité de retraiter une partie des polluants de l’air les plus importants en ville, notamment le dioxyde d’azote. D’autres revêtements de sols aux propriétés thermo-luminescentes permettraient quant à eux de prévenir des risques de verglas. On parle de route de 5e génération… »

Le passage par la matière, par les matériaux, c’est la possibilité de réconcilier le développement urbain et l’environnement mais aussi de casser cette idée selon laquelle la ville irait contre l’environnement. C’est « cradle to cradle »3 marié à la smart city ou comme le proclame le nouvel Institute of Making : travailler « from makers of molecules to makers of buildings ». « La ville ? Il faut l’envisager comme la fabrique d’un état d’équilibre […], comme un reflet des équilibres sociaux, politiques, dans lesquels doit intervenir la question des matériaux qui la composent, ses routes, ses trottoirs, ses toits, ses immeubles… Que chaque acteur de la vie citadine ait aussi la capacité d’intervenir sur l’environnement, et ne pas vivre les choses de manière aveugle. » Des matériaux composant les espaces publics qui retraitent des polluants atmosphériques, associés à des réseaux de capteurs qui permettent une information en temps réel et un suivi dans la durée : c’est l’image d’un urbanisme des usages et des matériaux que nous pensons aujourd’hui indispensable. Imaginons les possibilités technologiques et démocratiques d’une ville ainsi communicante…

DES PROJETS VISIONNAIRES Réapprendre à fabriquer de la connaissance et développer des solutions qualitatives qui s’inscrivent dans une dynamique de longue durée, c’est le défi relevé par l’université métropolitaine de Tokyo (TMU) depuis le début des années 2000, et auquel Nicolas BUCHOUD est associé depuis 2005. Au programme, un travail sur le renouvellement urbain, les matériaux et les systèmes constructifs qui vont avec, consistant à tester des projets à l’échelle 1. « C’est un schéma de réflexion pertinent, qui a permis de nourrir des expérimentations audacieuses et très en avance sur leur temps, comme le projet NEXT21 à Osaka. TMU est devenu un centre mondial de référence sur la reconversion des bâtiments, à partir de l’analyse des matériaux de base de la construction : bois, brique, pierre, acier… »

© Nicolas BUCHOUD

Sur l’île de la Réunion, l’architecte franco-genevois Marc ROLINET propose quant à lui une démarche architecturale et urbaine très originale, venant donner un contenu opérationnel au projet d’ÉcoCité de l’agglomération de Saint-Paul. Son postulat de départ est simple : construire vite, bien, moins cher. Sa méthode l’est tout autant : négocier directement avec le propriétaire de la carrière d’alluvions sur laquelle les premières phases du projet se situent et l’impliquer dans le cadre d’un partenariat. La dynamique économique ainsi engagée est porteuse de confiance et nourrit un objectif réaliste et ambitieux… qui se développera en cohérence avec le rythme d’exploitation de la carrière.

3. Cradle to cradle : « Du berceau au berceau » est une partie de l’écoconception et un concept de philosophie de la production industrielle intégrant une exigence écologique dont le principe est zéro pollution et 100 % recyclage.

Candice Nguyen


Être prÉmium,

c’est dépasser les normes Le choix au-delà des normes requises. La sélection rigoureuse des meilleures pierres calcaires pour obéir aux plus grandes exigences de nos clients. 5 FACTEURS ESSENTIELS IMPOSÉS PAR URBATP CARRIÈRES ET MARBRES POUR RÉPONDRE À LA QUALITÉ PRÉMIUM :

GÉLIVITÉ

es tests effectués à 240 cycles (vs 168 cycles exigés par les normes européennes). D Pierres ingélives pouvant être posées dans n’importe quelle région de France.

MASSE VOLUMIQUE

Supérieure ou égale à 2 600 kg / m3

POROSITÉ

Inférieure ou égale à 1 %

COMPRESSION

Entre 150 MPa et 200 MPa

FLEXION

Supérieure ou égale à 14 MPa

INFORMATIONS & POINTS DE VENTE : URBATP Carrières et Marbres ZA de Fortuneau - Rue Dion Bouton - 26200 Montélimar TEL. 04 75 90 69 81 - FAX 04 75 90 69 82 www.urbatp.com

GAMME PRÉMIUM CALCAIRE : Jaune Primrose

Beige Montdoré

Blanc Rocheclaire

Bleu Cendreval

Gris / Beige de Vayron

Noir de Merens


IN SITU

Marignane , ,

parvis de l hôtel de ville une réalisation du Groupe UrbaTP Agence Alpes Provence)2013-2014

Prestation fourniture et pose de 6 839 m2 de dallage et pavage pierre 1580 ml de bordures et caniveaux pierre 260 ml de marches en pierres Divers bornes et jardinières pierre Chantier réalisé en pierre gamme premium : beige mondoré, jaune primrose, bleu cendreval. URBANEXT N°02

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E t la v i lle re pren d v ie NOTRE DÉMARCHE Entre tradition et modernité, URBATP se mobilise depuis sa création il y a plus de 10 ans pour aménager et améliorer le cadre de vie de ses clients et construire un avenir durable. Cette durabilité dépend de notre capacité à imaginer et concevoir dès aujourd’hui de nouvelles solutions pour remplacer celles du siècle passé en matière de préservation de l’environnement. Dans un contexte quelque peu alarmiste concernant la gestion du cycle des matières premières, la lutte contre les gaz à effet de serre, le traitement des déchets mais également la mobilité – source d’une pollution toujours plus grande – , les démarches innovantes et en rupture avec l’actuelle non-protection de l’environnement sont pour nous une priorité.

Parce que les bonnes intentions et les mots ne suffisent pas, le groupe URBATP s’ancre pleinement dans l’action. C’est un fait, la plupart des émissions de CO2 sont générées par les secteurs de la construction et industriel. C’est pourquoi nous faisons de l’innovation non pas seulement un défi imposé par l’environnement mais notre philosophie-même dans le monde de la construction et proposons aujourd’hui des solutions réalistes et efficientes, capables de révolutionner l’aménagement urbain pour qu’il soit enfin durable. Notre engagement va au-delà des normes exigées par la loi. La qualité ne se limite pas au minimum légal mais au maximum des possibles. Imaginer et concevoir des solutions pour une ville durable, c’est possible et c’est maintenant.

NOTRE ORGANISATION Notre groupe, fort de 3 pôles distincts mais complémentaires, intervient dans l’aménagement urbain avec une vision à long terme, dans le respect des hommes et de l’environnement. Notre ambition, travailler à l’amélioration du cadre de vie de chacun et construire des espaces durables.

Nous garantissons la fourniture et le transport de matériaux 100 % naturels extraits dans le respect de la Charte de l’Environnement et des normes en vigueur. Pierres naturelles telles que calcaire, porphyre, granit, grès, basalte et quartzite. Nos carrières sont choisies avec soin parmi les leaders européens : France, Italie, Espagne, Turquie et Portugal. Les compétences de nos collaborateurs et le choix sélectif de nos fournisseurs sont la clé de notre compétitivité pour procurer des matériaux d’une durabilité et d’une esthétique exemplaires.

* Voir page 18 : ecoGranic, le pavage révolutionnaire qui purifie l’air

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La satisfaction de nos clients, que nous accompagnons d’amont en aval de tout projet d’aménagement, garantit la pérennité de nos activités.

Dans un monde en perpétuelle mutation, nous réfléchissons à des solutions d’avenir et accélérons pour anticiper les changements. Relever de nouveaux défis dont celui de participer activement à la réduction des émissions de CO2, NOx, SO2 et autres polluants persistants, grâce notamment à notre distribution exclusive en France d’ecoGranic, le pavage révolutionnaire capable de dégrader jusqu’à 80 % les gaz polluants présents dans l’atmosphère.* Des laboratoires indépendants et accrédités certifient que nos produits respectent les normes en vigueur et nous disposons d’un laboratoire interne pour tester les paramètres les plus significatifs de notre production.

La passion, le savoir-faire et la créativité pour tous vos projets d’aménagement de pavage et dallage : R énovation de centres anciens et sites historiques Aménagements urbains en pierres naturelles (places, tramways, parcs…) Travaux de voirie : bordures et revêtements C réation de pavage et dallage pour particuliers Nos équipes sont composées d’experts de la pierre et d’ouvriers formés selon la tradition des compagnons paveurs. Nos chantiers sont propres, nos réalisations faites exclusivement de pierres naturelles ou écoproduites.


URBATP & VOUS EN RÉGION

LES DERNIÈRES RÉALISATIONS DU GROUPE URBATP L’année 2014 aura vu de nombreux aménagements phares réalisés par les différentes agences du Groupe à travers la France entière. URBATP AMÉNAGEMENT CÔTE D’AZUR

URBATP AMÉNAGEMENT ECOGRANIC

ntibes : Le Pré des Pêcheurs et le port Vauban avec 7 000 m2 A de revêtement calcaire

Marseille : Aménagement de 7 000 m2 de station de bus avec du revêtement ecoGranic

Cannes : Une ligne complète du BHNS et le port de plaisance

renoble : Aménagement de 6 500 m2 de trottoir sur la G presqu’île de Grenoble avec du revêtement ecoGranic

Toulon : Secteur de l’université de Toulon aint-Tropez : Poursuite de l’aménagement du centre S ancien URBATP AMÉNAGEMENT RHÔNE-ALPES Challes-les-Eaux : Aménagement du centre-ville Grenoble : Une ligne de tramway URBATP AMÉNAGEMENT LANGUEDOC-ROUSSILLON

ayonne : Aménagement avec du revêtement ecoGranic de la B place de l’Hôtel-de-Ville et de l’avenue du Maréchal Foch (1 000 m2) URBATP CARRIÈRES & MARBRES AGENCE MONTÉLIMAR ouai : Fourniture de tous les revêtements de la place D d’Armes (10 000 m2)

Sauve : Aménagement du centre ancien

rgenteuil : Fourniture des revêtements dans le cadre du A réaménagement de l’abbaye d’Argenteuil

Saint-Jean-de-Védas : Parvis de l’hôtel de ville

Épinay-sur-Seine : Revêtement du tramway, ligne T8

Montpellier : Aménagement de l’avenue Théroigne-deMéricourt URBATP AMÉNAGEMENT ALPES-PROVENCE Marseille : Deux lignes de BHNS vignon : Aménagement en calade de la rue des Teinturiers A (classée historique) Marignane : Aménagement du cours Mirabeau Saint-Rémy-de-Provence : Aménagement du centre-ville

Saint-Rémy-de-Provence (13)

Saint-Marc-Jaumegarde : Aménagement du cimetière

Saint-Marc-Jaumegarde (13)

Grenoble (38)

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CHIFFRES

CLEFS

120 salariés

2015,

14 implantations

ANNÉE CAPITALE Le Groupe URBATP consolide plus que jamais ses forces à travers ses 3 pôles distincts mais complémentaires : URBATP Carrières & Marbres, URBATP Aménagement et URBATP Innovations. Au cours de l’année 2014, nous avons renforcé nos relations avec nos carrières partenaires du monde entier afin de nous spécialiser dans les études techniques des matériaux qui nous permettront de développer de nouvelles pierres naturelles haut de gamme. Notre filiale URBATP Carrières & Marbres travaille ainsi au développement d’une nouvelle pierre calcaire.

45 000 tonnes / an

de pierres issues des carrières partenaires transportées

Pour répondre à une forte hausse des demandes, URBATP Aménagement s’est spécialisé dans la fourniture et pose de pierre en façade ventilée et propose ainsi désormais son savoir-faire et son expertise dans les aménagements de façades en pierres naturelles et béton préfabriqué type ecoGranic®. Notre filiale URBATP Innovations voit quant à elle de multiples projets innovants naître et l’intégration de nouveaux produits dérivés dans ses gammes Innovation, venant compléter le développement de la gamme ecoGranic®.

10 000 tonnes / an de produits béton préfa

Grâce au travail et aux efforts fournis par chacun des collaborateurs du Groupe URBATP, le carnet de commandes prévoit une année 2015 en hausse pour toutes les activités du Groupe. Aussi, le début de l’année 2015 verra la construction du nouveau siège social du Groupe démarrer sur la commune de Meyreuil (13). Remerciements à tous les collaborateurs et partenaires du Groupe pour votre confiance présente et à venir. Denis Marconnet, président du Groupe URBATP

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220 000 m² / an de revêtement posé


URBATP intègre le Cercle de Réflexion Grand Paris VALEURS ET ENGAGEMENTS : ACCÉLÉRER L’INVESTISSEMENT, SOUTENIR LA CROISSANCE Le Cercle Grand Paris réunit des femmes et des hommes, professionnels de haut niveau et convaincus de l’urgence de penser la métropole parisienne. Habitués aux prises de décision complexes, conscients de la valeur des deniers publics, décidés à aller au-delà de leurs zones de confort politiques ou intellectuelles, ils s’engagent à : � Nourrir le consensus collectif autour d’une vision d’avenir XXL du Grand Paris, productrice de valeurs, d’innovation, de modernisation de l’action publique et d’attractivité

En 2012, le Cercle Grand Paris a été récompensé par l’Urban Innovation Grant, grand prix de la Fondation Urban Land Institute (ULI, Washington DC), dans le cadre de son 75e anniversaire, pour ses travaux sur l’innovation et la régénération urbaines à l’échelle du Grand Paris.

� Valoriser les dynamiques territoriales et d’investissements publics du Grand Paris auprès des acteurs de la société civile, notamment les investisseurs immobiliers � Multiplier les échanges fructueux entre les sphères publiques et privées, sur les plans économiques et sociaux � Miser sur l’intelligence opérationnelle plutôt que se perdre dans les batailles de concepts



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