Rumeur du Loup juillet 2014

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Culture w Societe w Environnement w Opinion w Quoi faire #67 juillet 2014 KRTB ISSN 1920-4183 GRATUIT www.rumeurduloup.com

Un été chaud Dans le bas-du-fleuve!

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La Rumeur du Loup, ĂŠdition 67 - juillet 2014


Sommaire Rivièere-du-Loup au centre de la culture Échofête 2014, votre festival! Camp musical St-Alexandre Dossier Énergie Est Transcanada Art Populaire Cervoliste au Bas-St-Laurent Lecteur Boulimique, voyagez léger! Espace l'Innocent Éric Gagné, en eaux troubles L'école de l'Ance Écrivain public à l'Est Expérience humaine Le web, un danger..? Le courant a passé! Relations sexuelles de la Busquabible Le Qi Gong..le qui quoi? La magouille magnifique C'est pour quand, la vraie lutte contre la pauvreté Démystifions ce que fait une sexologue! Une histoire de duvet Agenda Culturel Quoi Faire?!@#$%

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LA RUMEUR DU LOUP, C'EST COLLECTIF !

Citation du mois « L’été se marque non moins par ses mouches et moustiques que par ses roses et ses nuits d’étoiles... »

-  Marcel Proust

p. 26

p. 18

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Le journal vous invite à écrire des textes informatifs, des histoires surprenantes, un poème hypoallergénique ou autres, car après tout, c’est votre journal ! Envoyez vos écrits à : journal@rumeurduloup.com. L’ÉDITEUR LAISSE AUX AUTEURS L’ENTIÈRE RESPONSABILITÉ DE LEURS TEXTES. La reproduction des textes publiés dans ce journal est fortement encouragée sous condition d'avoir la permission du journal La Rumeur du Loup. PRENDRE NOTE QUE LA DATE DE TOMBÉE DES ARTICLES EST LE 25 DE CHAQUE MOIS. Faites parvenir vos documents à journal@rumeurduloup.com

p. 42

La Rumeur du Loup c’est... 48 pages dynamiques 2200 exemplaires mensuellement 450 salles d’attente 50 points de distribution La meilleure visibilité du KRTB

Encouragez la propagation de la culture et faites monter vos publicités équipe de rédaction par une équipe Rédacteur en chef Louis-Philippe Gélineau-Busque Journaliste Marie-Christine Drisdell Graphiste Louis-Philippe Gélineau-Busque Collaborateurs-Graphistes Collaborateurs-Photos Benoit Ouellet, de jeunes professionnels. Jessy Bernier, Justine Ouellet, Sylvain Elfassy, Optik 360, Catherine Roy, Nadia Morin, Louis-David Thériault ContacteZ Illustrateur Busque Quoi-faire ?!@#$% Marie-Christine Drisdell Vente Louis-Philippe Gélineau-Busque Correctrices Maude Gamache-Bastille Collaborateurs Sylvie Michaud, Pénélope Mallard, Fred Létourneau, Louis-Philippe Gélineau Busque Jean-Marie Deschênes, Constance Céline Brousseau, Chanel Rioux, Michel Lagacé, Marilège Bergeron, Busque, Yvan au 418 894-4625 L'Heureux, Marc Dunlay, Myriam Rakotozafy, Nadia Desbiens St-Pierre, Alexis Boulianne, journal@rumeurduloup.com Couverture photo par Benoit Ouellet, Clara Lagacé, Optik 360 3


Rivière-du-Loup

au centre de la culture

Vous m’avez peut-être aperçu l’été dernier arpentant le centre-ville ou participant à de nombreux rassemblements culturels. Si c’est le cas, j’ai l’immense plaisir de vous informer que je suis de retour cette année. Si c’est la première fois que vous apercevez ma bouille sympathique, eh bien, laissez-moi me présenter : je me nomme Thomas et j’ai pour mission d’informer les habitants et les vacanciers de cette belle région des activités culturelles qui se tiendront sur le territoire cet été.

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yant moi-même pris part à la vie culturelle de votre milieu au début des années 1900 comme comédien-danseur dans une troupe qui se produisait dans un très populaire théâtre du centreville maintenant reconverti en cinéma, je suis au vu et au su de toutes les activités culturelles offertes sur le territoire cet été. J’arpenterai le centre-ville et participerai à plusieurs rassemblements culturels tout au long de la période estivale. N’hésitez pas à m’aborder et me questionner pour connaître tout ce que cette belle région peut vous offrir ou allez visiter le site Web www.rdlen3actes.com. À surveiller en juillet La ligue d’improvisation estivale (LIE) Tous les lundis du 8 juin au 18 août à 20 h à l’école de musique Alain-Caron. Admission 3 $. Les mardis famille  Spectacle familial gratuit tous les mardis de 19 h à 20 h au théâtre de la Goélette, rue du Rocher, à Rivière-du-Loup (à la salle Bon-Pasteur de la maison de la culture en cas de pluie). • • • • • • •

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Monsieur M ute (cirque), le 8 juillet Le trésor du Buttereau (théâtre de marionnettes), le 15 juillet La légende de l’arbre qui rougissait (théâtre), le 22 juillet Violon Dingue (musique), le 29 juillet Monsieur Mute (cirque), le 8 juillet Le trésor du Buttereau (théâtre de marionnettes), le 15 juillet La légende de l’arbre qui rougissait (théâtre), le 22 juillet

La Rumeur du Loup, édition 67 - juillet 2014

• Violon Dingue (musique), le 29 juillet Les mercredis « shows » de la Goélette Si vous êtes à la recherche d’un bon spectacle, dans un cadre enchanteur et à prix abordable, on vous attend les mercredis du 9 juillet au 20 août à 20 h au théâtre de la Goélette, rue du Rocher, à Rivière-du-Loup (à la salle Bon-Pasteur de la maison de la culture en cas de pluie). • Yves Duteil-Flagrant délice, le 9 juillet • Dominique Hudson (première partie  : Simon Fournier), le 16 juillet • Jean-Marc Couture (première partie : Marie-France Simard), le 23 juillet • François Léveillée (première partie : Camille Caron et Maxime Gauthier), le 30 juillet. Les jeudis midi du parc Blais Que vous soyez en vacances ou au travail, apportez votre lunch et venez apprécier le talent de nos artistes locaux les jeudis midi au parc Blais du 10 juillet au 14 août entre 12 h et 13 h. Remis au vendredi en cas de pluie. • District Danza (danse), le 10 juillet • École de musique Alain-Caron, le 17 juillet • Étienne Cotton, le 24 juillet • Stage Band de l’Harmonie de Rivière-du-Loup, le 31 juillet • Les jeudis On danse dans la rue Les jeudis d’été, à Rivière-du-Loup, on ferme la rue du Rocher devant


le Théâtre de la Goélette et on danse dans la rue! C’est un rendez-vous les jeudis du 10 juillet au 14 août, à compter de 19 h (au gymnase de l’école Roy en cas de pluie). Activité gratuite. • Jean-Marc Beaulieu, le 10 juillet • Violette Caron, le 17 juillet • Fiesta Zumba avec Marie-Pascale Noël, le 24 juillet • Lucille Lebel, le 31 juillet

« Cet été, venez vivre! » Programmation estivale du Musée du BasSaint-Laurent Le Musée vous ouvre ses portes avec une foule d’activités et d’expositions ludiques qui sauront plaire à toute la famille. • Acadiaspora : Exposition présentée dans le parc du Campus-et-de-la-Cité • La chambre aux merveilles de l’artiste Émilie Rondeau : Exposition et atelier de création offerts tous les jours du 20 juin au 20 août à 14 h 30. Activité familiale, 2 $ par personne. • Circuits art et découvertes : Tous les vendredis du 11 juillet au 23 août à 10 h et 14 h 30. Départ du Musée du BasSaint-Laurent, 5 $ par personne, gratuit pour les moins de 12 ans. • Ateliers thématiques gratuits pour toute la famille les mercredis et jeudis à 14 h 30: - 9 et 10  juillet, gravure et patine sur aluminium - 16 et 17 juillet, intégration au dessin et à la peinture - 23 et 24 juillet, chasse aux trésors, énigmes et découvertes - 30 et 31 juillet, BD sur l’histoire de Rivièredu-Loup

Programmation du Manoir Fraser Venez revivre l’époque des grandes seigneuries dans ce site patrimonial enchanteur. Circuits automnes, circuits extérieurs guidés et visite du Manoir et ses jardins. Ouvert tous les jours. • Café littéraire, le mardi 8 juillet, 19 h 30 • Thé musical, le jeudi 17 juillet, 14 h 30 • Café littéraire avec Carmen Larouche et Manon Thériault, le mardi 22 juillet, 19 h 30 L’été Show Rock Spectacles extérieurs gratuits sur la rue Lafontaine qui vous feront revivre la nostalgie des grands groupes rock! Dans le stationnement de Rivière-du-Loup Clavigraphe. • Le vendredi 18 juillet -Divan Lit (rock franco), 19 h -Frank, Dave, Steve and Turtle (classic rock), 20 h -In Trance (hommage à Scorpions), 21 h 30 • Le samedi 19 juillet -Sin (rock, hard rock), 19 h 30 -Ruff Edge (hommage à AC/DC), 21 h 30 Festival des chansonniers 20e anniversaire! Les 25, 26 et 27 juillet 2014, le festival des chansonniers vous invite à venir célébrer sa 20e édition avec lui. Au menu, plus de 35 chansonniers et musiciens qui se produiront sur la scène du chapiteau situé dans le stationnement de Rivière-du-Loup Clavigraphe, rue Lafontaine. Admission : 2 $ par jour par personne. Un rendez-vous à ne pas manquer!

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Échofête 2014 votre festival!

Échofête a été créé en 2003 par des jeunes de la MRC des Basques dont le but était de faire changer les choses dans leur milieu et dans la province. En créant un rassemblement écologique, éducatif, touristique et culturel, ces jeunes ont contribué à redynamiser la région tout en lançant un message de sensibilisation dont l’écho se fait encore entendre un peu partout au Québec.

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epuis sa création, l’OBNL Mandaterre a donné lieu à onze éditions du festival, où chacune d’elles a été associée à un thème environnemental spécifique. De plus, de nombreuses activités connexes à la mission de l’organisme ont été présentées de façon à mieux outiller les gens en matière de protection de l’environnement. L’Échofête participe activement au rayonnement de la culture au sein de la ville de TroisPistoles et de ses environs, notamment en collaborant avec plusieurs organismes tels que les Compagnons de la mise en valeur du patrimoine vivant de TroisPistoles, Télé-Basque, le Parc de l’aventure basques en Amérique et la Maison du Notaire de Trois-Pistoles. Un nouveau volet d’éducation à l’environnement et à la citoyenneté a aussi été mis en place par Mandaterre grâce à l’appui important de la MRC des Basques. T’es toi et parle, une campagne écocitoyenne Voilà maintenant 40 ans que l’écologie et l’environnement font partie de la sphère politique. Pourtant, les pressions socioenvironnementales semblent ne jamais avoir été aussi fortes. Malgré les nombreux appels aux changements de cap, l’actualité nous a montré que la considération des écosystèmes est loin d’être une priorité politique. T’es toi et parle s’adresse d’une part à toute

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au comité organisateur d’enrichir les prochaines éditions du festival. Afin de construire les mémoires et l’avenir du festival, nous voulons offrir la possibilité à tous les festivaliers, riverains, anciens administrateurs, membres, porte-paroles et artistes de s’exprimer. Vous pouvez dès à présent participer via le site Web echofete.ca

personne souhaitant partager ses idées, porter un message et participer à une action collective dans le but d’effectuer une transition écologique et sociale dans notre société. Elle est également destinée à tous les regroupements (coopératives, entreprises de l’économie sociale, ONG, OBNL, etc.) voulant partager leurs actions, leurs propositions et leurs expériences. T’es toi et parle d’Échofête Cette année nous offrons la chance aux festivaliers de venir partager leurs visions, leurs aspirations et leurs souvenirs des éditions précédentes pour permettre

La diversité culturelle pour faire vibrer les sujets socio-environnementaux Les ateliers de discussion et de partage de savoir qui accompagnent la programmation de T’es toi et parle sont accompagnés d’une multitude de spectacles : musique, danse, conte, marionnettes, cirque, arts visuels, etc. La 12e édition d’Échofête est donc une tribune écocitoyenne et un évènement culturel majeur dans la région. Ce sera l’occasion pour les festivaliers de s’informer, de débattre, d’échanger, de s’engager dans une atmosphère conviviale et festive. Place à la 12e édition d’Échofête! PONI Formé en 2012, PONI est un groupe rock dynamique, un peu psychédélique, passant par quelques moments insoupçonnés de douceur. Les Dales Hawerchuk est un groupe de rock originaire de la région du Lac-Saint-Jean qui n’a pas peur de jouer dans les coins.


aRTIST oF tHE yEAR Avec ses refrains accrocheurs, ses beats dansants et son enthousiasme contagieux, le groupe aRTIST oF tHE yEAR propose une forme de musique disco post-moderne, teintée d’électronique et colorée par une bonne dose d’humour maboul. Radio Radio Radio Radio vient nous présenter son nouvel album Ej Feel Zoo qui est un véritable retour aux sources pour le groupe.

Philippe Brach

Philippe Brach Le jeune artiste saguenéen a pris 2014 d’assaut avec l’irrévérence qu’on lui connaît bien. Il vient nous présenter son premier album : La foire et l’ordre. Daniel Bélanger Daniel Bélanger emprunte au passé pour mieux faire scintiller le présent et nous prouvera encore une fois que, même si les années passent, sa capacité à nous surprendre est infinie.

L'année 2013, crédit photo Nadia Morin

Radio Radio

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Le Camp musical St-Alexandre Pour les jeunes et les moins jeunes!

Échofête a été créé en 2003 par des jeuOrganisme à but non lucratif (OBNL) et lieu artistique d’excellence, le Camp musical St-Alexandre mise sur un équilibre entre formation musicale rigoureuse et vie de camp endiablée.Amérique et la Maison du Notaire de Trois-Pistoles. Un nouveau volet d’éducation à l’environnement et à la citoyenneté a aussi été mis en place par Mandaterre grâce à l’appui important de la MRC des Basques.

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rganisme à but non lucratif (OBNL) et lieu artistique d’excellence, le Camp musical St-Alexandre mise sur un équilibre entre formation musicale rigoureuse et vie de camp endiablée. « Offrir, au Kamouraska, des loisirs reposant principalement sur une formation musicale de qualité et adaptée aux jeunes de 7 à 17 ans en camp de vacances accrédité.» Telle est notre mission première. Mais depuis les années 2000, le Camp musical connaît un développement fulgurant. Voici quelques réalisations récentes et ajouts à notre programmation :

• le vaste et moderne Pavillon Asta disponible pour location du mois de septembre à juin auprès des entreprises et familles désireuses de s’offrir un lieu exceptionnel pour leur événement.

• des séjours de perfectionnement pour musiciens, enseignants et chefs de chœur;

JEUDIS CONCERTS : ROGRAMMATION DU TONNERRE! Le Camp musical St-Alexandre vous offre, encore cette année, une programmation incroyable! Les jeudis concerts sauront certainement satisfaire votre appétit musical puisqu’il y en a pour tous les goûts! Prenez immédiatement votre agenda et réservez vos jeudis soir Les concerts débutent tous à 19h30. 26 juin : Misses «Satchmo» Jazz 3 juillet: Chantez la pomme Trio d’amour* 10 juillet: Le pianiste sur une botte de foin Serge-André Jones * 17 juillet: L’équipe du Camp musical * 24 juillet: Divan-lit Mathieu Boucher-Rock alternatif québécois 31 juillet: Spécial Camp Pop-Électro jeune du camp en spectacle

• un festival estival, mettant en vedette des artistes de partout au Québec et même de l’international, offrant à la population des concerts en plein air gratuits chaque jeudi de l’été; • le Studio Desjardins, par l’acquisition de matériel professionnel d’enregistrement et la construction d’une nouvelle bâtisse à l’automne 2010; • la participation à des événements d’envergure dont les Francofolies de Montréal en 2007 avec les campeurs et l’orchestre symphonique du Camp musical;

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Seul camp musical accrédité de la région du Bas-St-Laurent, le Camp musical St-Alexandre est fier de contribuer à l’épanouissement culturel local et au rayonnement du Kamouraska à travers le monde.

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7 août : Répétition publique Camp d’harmonie 14 août: Répétition publique Camp d’orchestre GRATUIT - Contribution volontaire * Pour les Jeudis concerts du 3-10 et 17 juillet,prenez la route avec l’autobus réservéà cet effet en direction du Camp. Il partira au plus tard à 19h10 devant le stationnement du Complexe municipal. Une animation sympathique vous sera proposée durant le trajet ! Soyez y ! De plus, plusieurs jeunes du territoire de la Caisse Desjardins des Champs et des Bois profiteront du rabais de 50 % pour nos activités de formation musicale estivales. Il reste toujours quelques places pour nos séjours d’une semaine... si jamais ! Il faut faire vite. MERCI aux Amis de Ti-Bert et à la Caisse pour cette contribution marquante du développement de notre organisation. Les camps spécialisés sont le lot de prestations uniques et de haut niveau. En plus des Jeudis concerts : • Le samedi 26 juillet, clin d’oeil musical lors du Festival des chansonniers de Rivière-du-Loup (en soirée) • les jeunes du Camp POP-Électro se


produiront au Camp musical le vendredi 1er août dès 19h30, • les jeunes du Camp d’Harmonie présenteront le fruit de leur travail le vendredi 8 août à l’Auberge de la Pointe à Rivière-du-Loup dès 19 h • les jeunes du Camp d’orchestre à cordes feront un spectacle le vendredi 15 août à l’Église de St-Alexandre (Présence de Claire Pelletier). • le samedi 16 août prochain, l’orchestre à cordes du camp jouera avec LouisJean Cormier au Festival Haut en Saveurs de Pohénégamook. Pour information et programmation : www.campmusical.com info@campmusical.com

418 495-2898 /

Photo de Busque

Photo de Optik 360

Photo de Busque

SAVIEZ-VOUS QUE ...

- Le Camp musical possède 28 pianos accordés par l’Unique Victor Pelletier - Le Camp musical est maintenant ouvert à l’année et permet à différents groupes de profiter des installations (pourquoi pas vous ?) - Plus de 300 jeunes viennent parfaire leur formation musicale durant l’été, et ce, depuis plus de 40 ans - Le directeur , Mathieu Rivest , fête son 20e été au camp musical

Photo de Optik 360

- Tout le monde est heureux au Camp musical St-Alex !

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ENTREVUE JEUNESSE du camp musical St-Alexandre

La Rumeur donne la parole à deux jeunes et courageux musiciens. Entrevue de Busque, photos de Noémie Ababoua

Félix Brousseau-Ouellet, 10 ans, de Rimouski.

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Busque. : Aimes-tu ça ici? Félix Brousseau-Ouellet : Oui! B. : Pourquoi aimes-tu ça? F.B.O. : J’aime ça parce que je me suis fait de nouveaux amis, j’ai rencontré plein de nouvelles personnes, et j’aime ma professeure de musique parce qu’elle est gentille et qu’elle m’apprend plein de nouvelles choses. B. : Tu joues de la flûte, c’est ça? F.B.O. : Oui! B. : Comment s’appelle la flûte que tu as dans les mains? F.B.O. : Une flûte traversière. B. : En jouais-tu avant d’arriver ici? F.B.O. : J’en joue depuis septembre. B. : Es-tu rendu meilleur depuis que tu es venu ici? F.B.O. : Oui, j’ai appris plein de nouvelles choses!

B. : Comme quoi? F.B.O. : Comme qu’il y a un ré aigu! B. : Pourquoi penses-tu que c’est important la musique? F.B.O. : Parce qu’il paraît que la musique développe le cerveau en mathématique. B. : Qu’est-ce que tu aimes le plus au Camp musical de Saint-Alexandre? F.B.O. : J’aime tout, en fait! B. : Est-ce qu’il y a une chose que tu aimes plus que les autres? F.B.O. : La nourriture est bonne! B. : Quelle est ton activité préférée au Camp musical de Saint-Alexandre? F.B.O. : C’est le jeu qu’on a fait un soir. Il y a deux objets à cacher, deux équipes, et le but est de trouver l’objet de l’autre équipe caché dans la forêt. B. : Si tu avais un mot à dire sur Mathieu, tu dirais quoi? F.B.O. : Il est très gentil!


Rosemarie Daris, 10 ans bientôt, de Cacouna. Busque. : Qu’est-ce que tu aimes le plus ici? Rosemarie Daris : Je te dirais que moi, c’est ma première année ici et tout le monde m’a tellement bien accueillie que c’est vraiment l’fun. C’est pas mal ça que j’ai aimé! B. : Tu joues du violon? R.D. : Oui! B. : Ça fait combien de temps que tu joues du violon? R.D. : 1 an. B. : Pourquoi est-ce important, la musique? R.D. : Premièrement, moi, c’est ma passion! Je trouve, comme Félix l’a dit tantôt, que ça développe quand même assez le cerveau. B. : Qu’est-ce que ça peut amener dans la vie de quelqu’un, de jouer de la musique? R.D. : Moi, ça m’a rendue plus patiente. Apprendre toutes les chansons par cœur, avant je n’étais pas capable, je n’étais pas assez patiente. Ça m’a donné plus de patience.

B. : Aimerais-tu revenir plus longtemps ici? R.D. : Oui! B. : Aimerais-tu rester toute ta vie ici? R.D. : Peut-être pas toute ma vie, mais je serais restée au moins deux mois! B. : Quelle est la chose que tu aimes le mieux ici? R.D. : Les activités! Surtout l’énigme qu’on a faite avec les Indiens et le collier, j’ai vraiment aimé ça! B. : As-tu un mot à dire aux autres enfants qui n’ont jamais pensé venir ici? R.D. : Je leur dirais d’au moins l’essayer une semaine, parce que juste l’essayer c’est vraiment l’fun. Au début, je n’étais pas sûre de venir, mais je me suis dit : « Je vais l’essayer et je vais trouver ça l’fun », et c’est vrai! B. : Merci beaucoup!

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20 juin au 3 août 2014

COMMISSAIRE : BAPTISTE GRISON

111, avenue Morel, Kamouraska 418 492-9458 www.kamouraska.org

photo : Yves Medam. Solitude de la série « Les plages ». 2009

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Art populaire

La Volière des Musées de la civilisation de Québec rend hommage aux artistes Par Pénélope Mallard, photos de Jessy Bernier, Perspective

Hélice de ventilateur, agitateur de laveuse, cordes d’instrument de musique, cadre de bicyclette, bottine… l’art populaire, c’est aussi le génie du recyclage, avec force invention, créativité et humour, et de la critique sociale, comme l’illustrent de façon magistrale les neuf « objets volants bien identifiés » ou OVBI de la Volière des Musées.

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es oiseaux fantaisistes

fabuleux

et

En marge de l’exposition Esprits libres consacrée à Pierre Gauvreau, les Musées ont lancé un appel aux artistes, aux quatre coins du Québec : concevoir une création sous le thème de l’oiseau, « parce que le printemps, c’est le retour des oies blanches et des bernaches », explique Christian Denis, conservateur aux Musées de la civilisation de Québec et spécialiste d’art populaire. Le vernissage a eu lieu en mai. Résultat : 30 projets déposés, neuf productions retenues pour la Volière et deux lauréats – Roger Dumont, de Saint-Arsène et Patrick Lavallée, de Cacouna – dont les œuvres intégreront la collection permanente des Musées à l’issue de l’exposition. La Volière, cette vitrine qui se trouve à l’angle des rues Dalhousie et de la Barricade, au cœur du Quartier Création, abritera les pièces sélectionnées jusqu’au 5 avril 2015 : oie en forme d’arrosoir, Pégaz Yamaha, oiseaux de

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mauvais augure en bois de grève, poissons volants à plumes…. vous avez encore le temps d’aller les y admirer. Consécration «  C’est une première, poursuit Christian Denis. Même si les Musées de la civilisation

Adréidés Noël, Francine Québec, Qc 2014 Ressorts, cordes d’instruments de musique, cintres, fouets, billes Collection de l’artiste Crédit photo : Jessy Bernier, Perspective

sont loin d’être les seuls au Québec à s’être dotés d’une solide collection d’art populaire, ce n’est pas courant pour un musée de demander à ces artistes de créer une œuvre et de participer à un concours pour figurer dans la collection permanente, ajoute-t-il. C’est une sorte de consécration. »


Pour en savoir plus sur l’art populaire au Québec : Adrien Levasseur, Sculpteurs d’art populaire au Québec, tomes 1 et 2, Les Éditions GID : www.artpopulaire.com/fr/ (les quatre artistes du BSL cités ici s’y trouvent) Jean-François Blanchette, Du coq à l’âme, L’art populaire au Québec, Les Presses de l’Université d’Ottawa : http://tinyurl.com/p27yrg4

Dualité Lavallée, Patrick Cacouna, Qc 2014 Chalumeau, tôle, cuir, bois récupéré, peinture Collection Musée de la civilisation Crédit photo : Jessy Bernier, Perspective

Les artistes du Bas-du-Fleuve, ambassadeurs de leur région

dignes

L’art populaire, « art du cœur, art du peuple », comme le confie Patrick Lavallée, est florissant dans toutes les régions du Québec et se renouvelle en permanence, particulièrement dans le Bas-duFleuve. En effet, sur les neuf artistes retenus pour la Volière, quatre viennent de la région ou y vivent. En plus des deux lauréats déjà cités, on compte Danielle Samson (Madame Wezo), de Saint-Éloi et Marius Harton, de Saint-André-de-Kamouraska. À ce titre, le Bas-Saint-Laurent est fort bien représenté dans la collection nationale des Musées. Cessez de vous mettre la tête dans le sable, gang de…! Belley, Manon-Sandra Chicoutimi, Qc 2013-2014 Bois flotté du Lac-Saint-Jean Collection de l’artiste Crédit photo : Jessy Bernier, Perspective

Pierre Gauvreau, signataire du Refus global, est décédé en 2011 à l’âge de 88  ans. Peintre avant-gardiste, auteur, réalisateur, visionnaire et amoureux de l’art populaire et de ses créateurs, qu’il a toujours considérés comme des artistes à part entière, « il était fasciné par leur liberté de création sans frontières », nous rappelle Christian Denis. L’exposition Esprits libres qui lui est consacrée se poursuit jusqu’en février 2015.

Pégaz Dumont, Roger Saint-Arsène, Qc 2014 Réservoir d’essence, agitateur de laveuse, bois Collection Musée de la civilisation Crédit photo : Jessy Bernier, Perspective

Pourtant, nul n’est prophète en son pays. « L’art populaire québécois, très prisé au Canada anglais et aux États-Unis, est souvent négligé au Québec, où des artistes marginalisés sont parfois la risée de leur entourage », précise Christian Denis. La reconnaissance est souvent plus grande à Toronto, à Vancouver ou à New York que dans la belle province.

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De la galerie… Mais le vent tourne. « Assez curieusement, l’art populaire fait l’objet d’un réel engouement, à tel point que les antiquaires, à Québec, sortent le mobilier pour faire de la place à ces œuvres, souligne le conservateur. Les galeristes, de plus en plus, exposent ces artistes, phénomène assez nouveau. »

Le réveil à la campagne Pétrin, Réjean Drummonville, Qc 2014 Bois, métal, bottine, peinture Collection de l’artiste Crédit photo : Jessy Bernier, Perspective

L’oie-rosoir Samson, Danielle Saint-Éloi, Qc 2014 Arrosoir, râteaux, klaxon, ressorts, pinceaux, hélice de ventilateur, peinture Collection de l’artiste Crédit photo : Jessy Bernier, Perspective

Aiglefaucon d’art de pigeon hill Champagne, Bruno Québec, Qc Cadre de bicyclette, guidon, chaîne, bois, cornes de cerf, peinture 2014 Collection de l’artiste Crédit photo : Jessy Bernier, Perspective

« Assez curieusement, l’art populaire fait l’objet d’un réel engouement... » D’ailleurs, la Volière permet une ouverture sur cette forme d’expression, les médiums utilisés et la perception de l’artiste, dont le portrait a considérablement évolué.

Poissons-volants et phratrie de zanzibaronets-clowns Escojido, André Québec, Qc 2014 Bois de grange, verre, plume, métal, cuivre, coquillage, tissus, peinture Collection de l’artiste Crédit photo : Jessy Bernier, Perspective

… à l’atelier Alors, de Québec à Saint-Ulrich, près de Matane, où se tient le Festival des sculptures d’art populaire les 15, 16 et 17 août prochain, pourquoi ne pas en profiter pour aller rencontrer certains de ces créateurs chez eux, dans leur atelier, et apprécier leur production sur place? Saint-André de Kamouraska, Saint-Arsène et Saint-Éloi seront autant de haltes qui vous feront découvrir de magnifiques coins de pays et des artistes talentueux qui ont quelque chose à dire. Et comme les Musées n’ont acheté que deux œuvres sur neuf, « peut-être les sept autres seront-elles disponibles à l’issue de l’exposition, en avril 2015 », conclut Danielle Samson. Avis aux collectionneurs.

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Oiseaux de mauvais augure Harton, Marius Saint-André de Kamouraska, Qc Bois de grève, rebut de bois torréfié, métal, peinture 2014 Collection de l’artiste Crédit photo : Jessy Bernier, Perspective


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Cervoliste au Bas-Saint-Laurent Par un ami de la Rumeur du Loup

Au loin, dans le ciel de Saint-Roch-des-Aulnaies, il ne serait pas surprenant que vous aperceviez un ou des cerfs-volants hautement colorés. Jacques Létourneau, cervoliste de renommée mondiale, s’amuse à essayer ses nouvelles créations ou à voler simplement pour son plaisir. La Rumeur du Loup a fait la rencontre d’un artiste hors du commun. Pourquoi ? Parce que son art est apposée sur des toiles destinées à devenir des cerfs-volants.  yant toute sa vie été professeur d’arts Aplastiques au secondaire, ce n’est qu’à la

retraite qu’il a découvert ce plaisir de concevoir des cerfs-volants. Débutant par une toile entièrement blanche, il peint et trace par la suite. Une fois la couleur apposée, il fait (croyez-le ou non) cuire sa toile pour fixer la couleur. Jacques Létourneau se passionne pour les cerfs-volants. Après sa carrière de professeur d’arts plastiques, une autre vocation l’attendait, celle de cervoliste. Il avait une idée de ce qu’il voulait comme résultat de couleur, mais rien sur le marché ne le satisfaisait. Avec un mélange de peinture, d’additif en quantité précise et d’une toile de haute qualité, enfin son idée était visible. Le matériel qu’il utilise se nomme du Chikara. Cette toile est 100 % étanche, donc l’eau comme l’air, ne passent pas. Cette étanchéité est une force, mais ce fût aussi sa principale difficulté parce que la couleur ne pénétrait pas dans la toile. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il la cuit. Après avoir enfin réussi cet exploit, Jacques Létourneau est devenu une sommité mondiale dans le milieu du cerf-volant. La particularité de sa peinture

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est qu’elle est transparente. Un effet de vitrail dans le ciel peut être perçu quand le soleil pénètre le cerf-volant. La couleur devient très lumineuse. Cette renommée s’est forgée peu à peu, même si l’homme maintenant âgé de 70 ans évolue dans ce monde depuis un peu plus de 10 ans seulement. Aujourd’hui, il reçoit des invitations de l’Inde, de l’Europe, de l’Asie et de partout au Canada. Il n’a suffit que de se présenter dans certains festivals et les organisateurs d’autres événements ont tout de suite vu en ces œuvres un élément unique à greffer à leur programmation. Certains festivals vont tout payer : nourriture, essence, logement, tout… Même si l’activité peut paraître enfantine, elle est loin de l’être. Certains cerfs-volants de style Rokaku peuvent tirer jusqu’à 75 ou 80 livres à petit vent. À gros vent, on ne tient pas plus de 10 ou 15 minutes et il faut les attacher. Ceux qui souhaitent en voir ou en savoir plus sur les conceptions du cervoliste, il est possible de voir sur Facebook toutes les œuvres de Jacques Létourneau sur sa page personnelle.

Jacques Létourneau, cervoliste


Lecteur boulimique, voyagez léger! Par Sylvie Michaud

Les vacances, la mobilité, la légèreté... Ce sont souvent ces raisons qui font qu’un lecteur passe au numérique.

N

e pas avoir à faire de choix déchirants entre Isa, l’île des exclus, le dernier roman de Sergine Desjardins ou le tome 2 de Mensonges sur le Plateau-Mont-Royal, ajoutez à cela quelques guides de voyage, un livre de méditation et un album jeunesse tel que Le Grand Antonio d’Élise Gravel. Et tout cela, gratuitement. Voilà ce que permet le prêt de livres numériques à la Bibliothèque Françoise-Bédard. Offert depuis mars 2013, ce service mérite d’être mieux connu. Près de 500 livres sont maintenant à la disposition des abonnés de la Bibliothèque. Cette collection s’enrichit de semaine en semaine, et récemment des éditeurs étrangers (ex. Seuil) se sont joints à la plateforme, ouvrant ainsi les collections aux livres hors-Québec. Le prêt est de trois documents à la fois, mais, comme vous pouvez retourner le livre déjà lu et en télécharger un, et ce, 24 heures sur 24 et sans vous déplacer à la bibliothèque, le choix est vaste.

disponible sur la page d’accueil de notre site Web (www.ville.riviere-du-loup.qc.ca/biblio) ou téléphoner au 418 862-6529 pour parler à un technicien ou une technicienne. Voici ci-dessous un aperçu de l’interface de notre plateforme de livres numériques. Vous partez loin? Si vous êtes comme la plupart de nos abonnés et que vous empruntez surtout des livres papier, vous pourriez être intéressé par le prêt vacances. Ce service vous permet

d’emprunter des livres pour une période deux fois plus longue que le prêt régulier. Ainsi, vous pouvez partir avec vos livres jusqu’à 8 semaines. Par contre, les nouveautés des 6 derniers mois et les documents audiovisuels (disques compacts, DVD, cours de langues, livres audio) sont exclus de ce type de prêt. Toute l’équipe de la Bibliothèque vous souhaite d’heureuses et bénéfiques vacances! Pour information, téléphonez-nous au 418 862-4252, consultez notre page Facebook www.facebook.com/ bibliothequefrancoisebedard ou notre site Web : www. ville.riviere-du-loup.qc.ca/biblio/

Que vous ayez une liseuse, une tablette ou que vous vouliez tout simplement l’essayer sur votre ordinateur, nous pouvons vous montrer comment le prêt numérique fonctionne. Vous pouvez consulter notre guide d’aide

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Projet 2 de 4 Photo de Louis-David Thériault Mannequin : Karianne Bastille

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Éric Gagné En eaux troubles Par Fred Létourneau

Éric Gagné, un auteur-compositeur-interprète de Montréal, mais originaire de la région, a décidé au cours de la dernière année de plonger tête première dans un projet d’album très personnel. Ses nouvelles compositions, pourtant sans prétention, produisent un effet percutant et ses réflexions jettent un regard tumultueux sur notre société qui vit de ses hauts et ses bas quotidiens.

L

e 14 juin dernier, il est venu faire le lancement de son mini-album à Rivière-duLoup devant ses fans de la première heure, dont je fais évidemment partie. Ma rencontre avec Éric permet de mieux cerner celui qui se cache derrière l’image du «  guitariste poète »…

Fred Létourneau : Éric, tu es un passionné de musique depuis ton enfance, et ton parcours en témoigne. Comment le « gratteux de guitare » festif est devenu un auteur-compositeur-interprète avec des textes aussi profonds? Éric Gagné : Au départ, j’étais uniquement quelqu’un qui se concentrait sur la guitare. J’ai fait un DEC en musique au cégep d’Alma en ce sens. Par la suite, je suis devenu le guitariste principal du groupe rock Dilemme au sein duquel j’ai enregistré plusieurs albums. Vers la fin du groupe, je m’impliquais de plus en plus dans les textes, ce qui m’a donné le goût d’écrire. Et ça n’a jamais cessé par la suite. F.L. : Ton nouveau mini-album, en eaux troubles, est le fruit de plusieurs rencontres

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et collaborations heureuses. Parle-nous de ta « bougie d’allumage » et du processus particulier pour la création de ce nouveau matériel.

Des Denis Ferland, on en a tous besoin! Nous avons alors entrepris d’enregistrer les pièces de façon très « old school », sans fioritures, presque entièrement « live », sans cachette et ça se sent… Nous en sommes très fiers! F.L. : Certaines pièces telles que « Demandemoi donc  » ou «  Françoise  » dégagent beaucoup d’émotions. Comment tes compositions sont-elles le reflet de tes expériences personnelles?

« Moi, dans la vie, je crois beaucoup à l’authenticité des gens. »  É.G. : Un jour, par un pur hasard, j’ai rencontré Denis Ferland, un ex-collègue du cégep. Denis possède maintenant un studio d’enregistrement à Montréal et accompagne professionnellement à la guitare plusieurs artistes francophones, dont Catherine Durand, Jérôme Minière, JP Dalpé, etc. Il m’a proposé de venir à son studio pour voir ce que l’on pouvait tirer de mes compositions. Or, depuis ce jour, tout a changé! Il a dissipé mes doutes en me donnant une ligne directrice et en me disant mes quatre vérités musicales.

É.G. : Moi, dans la vie, je crois beaucoup à l’authenticité des gens. Les « authentiques » me touchent. J’ai donc décidé d’emprunter ce sentier. Souvent, j’écris au «  je  », c’est naturel pour moi. Ça donne une connexion directe dès le départ avec les gens. Je m’en rends compte encore plus lorsque je suis en spectacle. «  Demande-moi donc  » et « Françoise » sont effectivement des chansons qui transportent une lourde charge d’émotivité et réfèrent à ma vie personnelle. Y’a des soirs que « Françoise » me fait craquer encore… La fiction n’a pas beaucoup de place dans mon univers, c’est la vie que j’ai choisie! F.L.  : Comment les gens peuvent-ils découvrir Éric Gagné et mettre la main sur ton matériel? É.G. : Vous pouvez me découvrir sur mon site Web : egagne.com (je suis très fier du travail de conception de Xavier Lebel), sur ma page Facebook, sur Bandcamp.com (vente de mon album en ligne) et bien sûr en spectacle! Je vous conseille de venir me voir dès que l’occasion se présente, c’est là que mon travail prend tout son sens à mon avis. Je commence également à enregistrer mon deuxième EP dès le mois de juillet. C’est donc un projet qui continue, encore et encore…


ĂŠ t i c i l b u p e n U

'' e g a p e d t r a ''un Qu ans d oup L u d eur m u R la

e d r i t Ă par *

$ 0 4 1 isme inclus -

h - Grap

*Le prix peut varier selon le nombre de parutions et le type d'entreprise ou d'OSBL

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« Chansons, musique et poésie berceront les douces soirées du bord du fleuve à compter de 19 h 30. »

L’École de l’Anse

Une école à l’ancienne qui rappelle l’histoire de Notre-Dame-du-Portage et de la région Par Jean-Marie Deschênes

Cette ancienne école bâtie en 1857 fut reléguée aux oubliettes pendant plus de 35 ans après la construction de la route 132. Elle fut retrouvée et réhabilitée à sa localisation d’origine en 2012. Restaurée et enjolivée, elle reçoit ses premiers visiteurs, plus de 1300, à l’été 2013. Cet été, elle attend beaucoup de monde après avoir aménagé son environnement immédiat.

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ans ses murs, le visiteur découvre non seulement une représentation typique de l’école de rang de plus d’un siècle passé, mais aussi une présentation magnifique et vivante de cartes anciennes expliquant les routes des amérindiens, des conquérants français et anglais et la mutation graduelle du chemin du Portage jusqu’à la route transcanadienne d’aujourd’hui. Dans une autre section, la vie du milieu est relatée à l’aide de capsules vidéos et de photos anciennes. L’animation de l’École de l’Anse est d’une importance majeure 1. Vous trouverez deux guides sur place du mardi au dimanche pour vous accueillir et vous fournir l’information souhaitée.

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2. Vous pourrez entendre deux récits historiques sous forme de monologues, l’un relatant le périple de Mgr de Saint-Vallier de 1686 depuis Québec jusqu’à Port-Royal, en passant par ici, et l’autre de Jean-Baptiste Long, fils de Philip Long, courrier du roi, qui raconte l’évolution du chemin du Portage qui fut d’une importance majeure dans le réseau de communication des débuts de la colonie et qui dû subir l’influence de multiples guerres. 3. Vous pourrez profiter des concerts du couchant, les mercredis soir. Chansons, musique et poésie berceront les douces soirées du bord du fleuve à compter de 19 h 30. 4. Vous pourrez réaliser un géorallye sur la

Route du Fleuve invitant parents et enfants à découvrir l’histoire de son patrimoine bâti et les attraits de ce majestueux fleuve là où il est le plus accessible au Bas-Saint-Laurent. Pour les moins technos, une chasse au trésor avec indices calquée sur le géorallye les attend. Un prix d’une valeur de 400 $ sera tiré à la fin de la saison parmi les participants. 5. Vous découvrirez une cour de récréation à l’ancienne pouvant accueillir les plus petits (2 à 7 ans), et un espace pour le jeu de pétanque n’espère que les boules et ceux qui les font rouler. Nous espérons vous accueillir au cours de l’été dans ce décor magnifique et vous informer tout en vous amusant à l’École de l’Anse.


Écrivain public à l’Est Résidence de création littéraire À l’Office Touristique de Rivière-du-Loup

Par Constance Céline Brousseau - constanceceline@videotron.ca - 418 867-5017 De juin à octobre  2014, Constance Céline Brousseau offrira ses services d’écrivain public aux touristes qui fréquenteront l’Office touristique de Rivière-du-Loup et de Notre-Dame-du-Portage.

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onstance Céline Brousseau, écrivaine membre de l’UNEQ et comédienne fera une résidence de création littéraire ouverte aux touristes visitant le Bas-Saint-Laurent. Elle s’inspirera des paysages bas-laurentiens et des conversations avec les visiteurs qui empruntent cette destination de vacances

pour écrire de courts textes se rapportant aux plaisirs de découvrir ou de redécouvrir le BasSaint-Laurent. Celle-ci se propose d’expédier, éventuellement, une carte postale aux visiteurs qui voudront participer et s’impliquer dans cette aventure littéraire. De juin à octobre, l’écrivaine logera dans la résidence touristique pour poursuivre sa pratique d’écriture s’inspirant de l’effervescence de la saison estivale pour la production de courts récits.

Le Château Grandville Résidence chaleureuse pour personnes âgées autonomes

Qui sait, c’est peut-être pour vous la vie de château! 94, rue Lafontaine, Rivière-du-Loup - 418 860-4144

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P DE E G É C Projet Coopér’action loisir TS DU SEMAINES N A I D ET ÉTU ASSENT 6 PRÈS DES S E T N P IA AU 9 É T U D E - D U - L O U PR V I E N N E N T A Ï T I E N S RIVIÈR OZ ET INTE CAINS ET H À MUN TS DOMINI FAN N E Par Chanel Rioux, photos de Justine Ouellet

EXPÉRIENCE HUMAINE

Eh oui! Nous sommes finalement arrivés après un an de préparation! Nous avons visité la communauté de Munoz, de Puerto Plata et quelques autres endroits et nous avons tous nos premières impressions! Elles se divisent en trois grandes catégories : le climat, la communauté et les valeurs dominicaines. Élaborons un petit peu…

D

e prime abord, le soleil en République poules, chiens, chats, etc. Ainsi, nous nous dominicaine est évidemment différent. Il est sommes fait de nouveaux amis ici! Puisque lourd, perçant et nous devons nous protéger les poules se promènent en liberté dans la pour ne pas brûler comme des porcs rôtis cour arrière de la maison des gars (le lieu dans un méchoui. Une température de 45 où nous nous retrouvons plus souvent que degrés Celsius n’est pas rare. Cependant, d’autres), je me suis accordé le plaisir de malgré l’intensité de la chaleur ressentie, tous les nommer : Charlie, Fuego, Razor, l’adaptation se fait très bien (il faut dire que le Bic, Sophia, etc. Il m’en manque encore 5-6 vent et les ventilateurs aident beaucoup!). On à nommer. De plus, il y a César le Lézard qui se réveille le matin, on met de la crème solaire, fait son apparition de temps à autre dans la on dîne, on met de la crème solaire… Bref, maison des filles, question de voir des choses l’utilisation de cette substance antisolaire est que tous les hommes rêvent de voir… C’est de primordiale! En plus, il faut dire qu’on boit valeur qu’il soit un peu épeurant. En somme, environ 4L d’eau par jour puisqu’on transpire le climat est étouffant, mais facilement continuellement. J’ai l’impression d’être dans apprivoisable si le désir y est. un sauna 24 h sur 24! Ceci dit, l’habitude de consommer de l’eau régulièrement se Par ailleurs, la communauté de Munoz est développe naturellement. Heureusement, très chaleureuse et accueillante. La vie est, l’eau est disponible en bouteille, ce qui assure comment dire, beaucoup moins stressante une qualité d’eau dite « buvable ». Pour ce ici, voire complètement apaisante. Le lieu où qui est de l’eau du robinet, par contre, on nous habitons est excessivement plus beau qu’anticipé, bien que ce ne soit pas comparable embarque dans une toute autre histoire. Évidemment, ce climat attire beaucoup à la beauté des maisons québécoises. En d’insectes et d’animaux charmants  : fait, nous avons deux maisons : la maison coquerelles, cigales (la chance!), lézards, des gars et la maison des filles. L’important :

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nous avons le minimum de ce dont nous avons besoin et c’est bien parfait. À vrai dire, c’est très beau et poignant puisque c’est en vivant dans cette réalité que l’on vient à comprendre qu’on a une abondance de richesses au Québec, même beaucoup de superflu. En outre, c’est génial de voir la population environnante interagir entre eux et avec nous. Ils possèdent une espèce de joie naturellement rayonnante qui dépasse toutes les attentes possibles. Ils sont super sympathiques, charmants et intéressants. En d’autres mots, ils sont très beaux! Justement, ce qui était très surprenant au début, c’était de voir à quel point leur apparence est soignée. Ils n’ont pas l’air pauvre. Je ne crois pas que nous avions anticipé qu’ils soient aussi bien habillés, surtout le samedi soir! En allant à une soirée, des gens nous ont mêmes appris à danser! Quelle gentillesse et quel plaisir ! Pour ce qui est de l’environnement, un des éléments les plus marquants est le nombre impressionnant de déchets sur le sol. Les habitants n’ont pas le réflexe de trouver une poubelle dans laquelle ils peuvent jeter leurs


déchets puisqu’elles sont rares. C’est quelque chose qui va être à travailler. Quant à la nourriture, elle est très bonne, malgré les nombreuses contraintes qui nous sont imposées à la cuisson. C’est bien de ne pas manger de la poutine et du fastfood (même si ça serait bon!). Cela dit, ce midi, nous avons été chanceux, car maman Catherine (notre maman adoptive pendant ces 6 semaines et une des accompagnatrices avec Bianca et Anne-Rachel) nous a fait des crêpes! Quel bonheur. Bien que la langue soit un obstacle constant à nos échanges, les gens sont compréhensifs et parlent plus lentement, utilisent des synonymes pour nous amener à comprendre cette langue séduisante qu’est l’espagnol. De ce fait, nous nous améliorons chaque jour. Un fait rapide avant de récapituler : les taxis en République dominicaine peuvent accueillir jusqu’à 8 personnes dans une auto, incluant le conducteur! Quand tu es cinq en arrière, c’est là que tu réalises que les suspensions d’auto, c’est bien de les changer une fois de temps en temps! Bref, vivre en communauté nous enchante beaucoup et nous allons tous grandir avec cette belle communauté qu’est Munoz. Pour continuer, nos valeurs ici se transforment... C’est touchant de voir à quel point un simple rouleau de papier de

toilette devient un cadeau qui nous inspire le bonheur... C’est la simplicité et non la quantité qui domine et c’est merveilleux. C’est en s’immergeant dans ce monde que l’on vient à comprendre l’importance de l’entraide, de la proximité des gens et de la valeur de la communauté elle-même. Les gens se connaissent. Ils s’assoient dans la rue et ils se parlent. Puisqu’ils n’ont pas Internet

« C’est la simplicité et non la quantité qui domine et c’est merveilleux. » pour la plupart, pas la télé, les contacts sociaux se font beaucoup en face à face, ce qui met de la vie dans la communauté. Même si tu ne les connais pas, ils vont agir comme tes amis. C’est formidable. Pour récapituler, les valeurs des Dominicains et des Haïtiens sont rayonnantes, même aveuglantes. Pour conclure, la vie à Munoz est plaisante. C’est rafraichissant et ça modifie nos perceptions des gens qui nous entourent. Pour ma part, je suis très heureux d’avoir choisi de participer à ce projet et je suis certain que je parle pour tous mes amis du projet quand je dis que ça va être très plaisant

de voir les effets de notre préparation et nos efforts sur les habitants de Munoz. Nous avons tous hâte de travailler avec eux pour avancer ensemble!

vie Tranche de : atherine  C de maman « Ruta Munoz, compagnie de taxis qui nous transporte de Munoz à Puerto Plata, la grande ville… 7 dans le taxi, 4 à l’arrière, une personne assise sur le bout de la banquette, la tête coincée entre les deux sièges avant; trois à l’avant, le conducteur, une personne assise sur le frein à main et moi, collée sur la portière abîmée… Les vitres ouvertes (plus de poignée) et on se faufile à travers le reste de la circulation… Lâcher prise… Respirer… Mon regard se perd à travers les moto conchos (motos taxi) qui nous doublent à droite, à gauche, zigzaguant entre les véhicules d’où s’échappe une épaisse fumée noire. Motos où s’entassent trois personnes, hommes, femmes, enfants, bébés, bonbonne de propane, sac d’épicerie… Soudain, une odeur familière me chatouille les narines. Je lève les yeux et j’aperçois un petit filet qui pendouille, accroché au plafond crevé du toit de la voiture, petit filet qui contient une boule de camphre… Odeur de mon enfance, clin d’œil à travers cet univers inconnu qui décompose la réalité… »

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Le Web, un danger..? Par Michel Lagacé, illustration de Busque

Aujourd’hui après plus de 25 ans d’Internet et 10 ans de Facebook, il est devenu évident que le Web et ce qu’il englobe conditionnent nos vies dans bien des domaines. Est-ce une bonne chose? Le Web ne seraitil pas « cet ennui connecté » qui ne nous laisse plus le temps de penser, car il ne produirait chez ses utilisateurs qu’une soif d’information et de divertissements supplémentaires, destinée à l’éradiquer? Tout est maintenant filmé en direct sur des téléphones intelligents pour être partagé avec le reste du monde. Si ce n’était que ça… Aujourd’hui, on se rend compte que cette industrie et ses variantes sabordent, à eux seuls, plusieurs petites entreprises (et même certaines grandes institutions) et plusieurs emplois, sans vraiment les remplacer (sur la quantité).

A

fin de nous sortir de la sollicitation, de la surveillance et de la surinformation devenue un spectacle continu sur le Web, nous faudra-t-il envisager des espaces de silence déconnectés? Pourquoi, me direz-vous? Mais pour se perde (oubliez votre GPS, votre iPhone) ou tout simplement se reposer et réfléchir loin du « bruit » des objets connectés. Aucune surprise… les entreprises du Net y ont déjà pensé. En Californie, à la suite des colloques « Sagesse 2.0 », il y a maintenant de nouvelles applications comme « Freedom, GPS for the soul (GPS pour l’âme) » qu’on se procurera probablement sur l’App Store… Ils ont le monopole de tout (App Store, Amazon, etc.). Il y a plusieurs années, l’économiste Paul Krugman (prix Nobel) annonçait : « La croissance d’Internet ralentira de façon drastique lorsqu’il sera clair que la plupart des gens n’ont rien à se dire ». S’estil trompé? Du côté du ralentissement, il a fait erreur : la croissance du Web s’est multipliée. Du côté des producteurs-diffuseurs et utilisateurs, il n’a pas tout à fait tort : il se dit beaucoup plus de banalités sur la Toile que partout ailleurs… sauf peut-être à la télévision (d’autant plus que les émissions « intelligentes » tendent à disparaître). Sur Internet, les algorithmes qui analysent les différentes données, les réduisant à des concepts de sens, tels des résultats formatés, sont

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aussi utilisés dans un but mercantile. Ils collectent de l’information sur nos goûts et nos habitudes qui sera ensuite utilisée par les entreprises. Ces résultats finissent par déterminer la norme. La créativité est maintenant formatée. Les idées dans la marge resteront dans la marge. Les réflexions moins populaires disparaîtront sous les multiples surfaces toujours plus minces, attractives et vite remplacées par d’autres pour ne pas s’ennuyer (un exemple très populaire : La Presse +). « L’éruption permanente du nouveau – les mises à jour, les tweets, les courriels – pour une rupture radicale avec tout ce qui précède. » Voilà, le Web! Mais derrière ce flux, il ne faut surtout pas oublier que les algorithmes ont « contribué à créer le plus vaste système de surveillance » et ont donné un pouvoir immense à des entreprises mercantiles (Google, Facebook, iTunes, Apple, Microsoft, etc.). Même s’il est probablement utopique de penser « sortir du Web », puisque c’est plus pratique et, semble-t-il, plus divertissant que les autres médias… il est important de prendre conscience du conditionnement « invisible » que le Web et ces entreprises ont sur nous. Les réseaux sociaux ont valorisé et normalisé « cette manière de vivre à voix haute » qui a fait éclater la vie privée tout en favorisant la transparence… Cette libre circulation devait se conclure par


une plus grande liberté. Quelle illusion! Cette liberté est maintenant instrumentalisée (profilage, etc.) par les grandes entreprises du Web. Il y a une tendance presque « totalitaire » (liée à l’exploitation économique et à la collecte de ces données personnelles sur le Web) qui se cache derrière cette conception séduisante de la liberté. Contrairement à ce qu’on aurait pu attendre des technologies, qu’elles encourageraient la réflexion, les débats, l’apprentissage, il semble, au contraire, qu’elles les restreignent à cause de la surabondance. Ce flux défavorise l’attention. C’est assez inquiétant... même si ce n’est pas vécu de la même façon par tout le monde.

« Il y a une tendance presque ‘‘ totalitaire ‘‘ (liée à l’exploitation économique et à la collecte de ces données personnelles sur le Web) qui se cache derrière cette conception séduisante de la liberté. » Le Web perturberait aussi l’économie : il a déjà fait disparaître bien des entreprises (fournisseurs de culture et services, etc.). Nous fournissons gratuitement toutes nos données personnelles à des compagnies qui, elles, les marchandent sans redevances ni droits d’auteur. Sans que l’on s’en rendre compte, le Web participe, lui aussi, à cette tendance lourde de la disparition des emplois de la classe moyenne et à l’inégalité des revenus. «  Les communications électroniques sont devenues “ l’idéologie dominante d’aujourd’hui. ” Elle semble tout aussi tordue et dangereuse que toutes les idéologies d’hier. » Faut-il s’alarmer? À date, selon plusieurs articles et mises en garde… « seuls les esprits les plus littéraires se sont plaint des périls de la distraction et de la connectivité tous azimuts ». Bien avant le Web, en 1924, Siegfried Kracauer, l’un des grands écrivains de la littérature de la République de Weimar, publiait dans le journal Frankfurter Zeitung un texte bien instructif. En conclusion, en voici un extrait venant de l’article « Réapprendre l’ennui », Books, avril 2014. «Une boule minuscule (imaginons le Web, c’est moi qui vous suggère cette comparaison) est venue du lointain rouler vers toi, elle grandit jusqu’au gros plan et passe finalement audessus de toi dans un bruissement; tu ne peux ni la freiner ni lui échapper […]. Tous les événements de l’histoire universelle de cette planète – pas seulement ceux du présent, mais ceux du passé, dont l’avidité de vivre est sans vergogne – n’ont qu’un désir : se donner rendez-vous là où ils supposent que nous nous trouvons. Mais les maîtres de maison ne sont pas chez eux, ils sont partis en voyage, introuvables, il y a longtemps qu’ils ont abandonné l’appartement vide à la fête surprise qui occupe les lieux, jouant la maîtresse de maison. »

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Le Rendez-vous branché du Bas-Saint-Laurent

le courant a passé!

P

Par Marilène Bergeron, chargée de projet – Transport écologique chez Équiterre

Le 5 juin dernier avait lieu à Rimouski le premier Rendez-vous branché du Bas-Saint-Laurent, organisé par Équiterre et ses partenaires. Une centaine de citoyens de la région se sont déplacés à la Coopérative de solidarité Paradis pour en apprendre plus sur l’électrification des transports et rencontrer des experts en la matière, le tout en présence du maire de Rimouski, M. Éric Forest.

C

et événement s’inscrit dans une vaste campagne de sensibilisation portant sur l’électrification des transports et s’arrête dans neuf villes du Québec en 2014. Les Rendez-vous branchés visent à démontrer que cette initiative d’avenir gagne en popularité auprès de nombreuses villes et organisations du Québec, de même qu’au sein de la population en général, et pourrait passer en vitesse supérieure si certains obstacles et mythes étaient levés.

En résumé, un grand succès pour cet événement, mais encore beaucoup de travail à faire pour faciliter l’accès à ces modes de transport de l’avenir. Un exemple frappant, qui n’a pas manqué d’attirer l’attention du maire de Rimouski et du gouvernement, est la difficulté de se procurer une voiture électrique dans la région. Les concessionnaires de véhicules Daniel Larocque du ministère de l’Énergie et des ressources naturelles, Steven électriques sont peu présents Guilbeault d’Équiterre, Rémi St-Amant et Sylvie Bélanger, Association de véhicules et, pour certains modèles en électriques du Québec, Éric Forest maire de la Ville de Rimouski, Patrick Morin du demande, les futurs acquéreurs Conseil régional de l’environnement du Bas St-Laurent, Stéphane Bernier de Poids vert doivent se rendre à Beauport ou « Les concessionnaires de véhicules électriques sont encore Sept-Îles pour se procurer peu présents et pour certains modèles en demande, la voiture électrique de leur choix, Plusieurs villes et organisations les futurs acquéreurs doivent se rendre à Beauport ce qui constitue un énorme frein québécoises participent d’ailleurs ou encore Sept-Îles pour se procurer la voiture déjà à ce virage vert et durable à l’expansion de ce marché dans de nos modes de transport, en électrique de leur choix, ce qui constitue un énorme la région. Avec l’engouement qui frein à l’expansion de ce marché dans la région. » implantant des bornes de recharge s’est créé autour de l’événement, sur les lieux de travail ou encore les choses pourraient bien en migrant progressivement vers des flottes véhicules électriques, grâce au programme changer prochainement dans le Bas-Saintde véhicules plus écoénergétiques. Les villes de subvention pour l’achat de bornes de Laurent! Nous le souhaitons vivement et les de Rimouski et de Rivière-du-Loup en recharge et de voitures électriques, alors représentants de l’AVÉQ seront également là témoignent, avec l’ajout récent de nouvelles que l’Association des véhicules électriques pour travailler dans cette direction. bornes de recharge dans les établissements du Québec, avec leurs nombreux membres municipaux et certaines grandes entreprises. dans la région, proposait aux participants Pour connaître les autres dates des Rendezdes essais routiers (très prisés!) de quatre vous branchés ou en savoir plus sur cette Véhicules électriques : quelques modèles de véhicules électriques, en campagne : www.equiterre.org/electrique mythes, beaucoup d’enthousiasme… et répondant aux questions des citoyens encore du travail à faire! présents, notamment quant à la durée Pour voir l’événement en images : de vie de la batterie de ces véhicules. Les http://on.fb.me/1gwg0jt Les partenaires présents lors des Rendez- participants ont également eu la chance de vous branchés ont ainsi pu exposer les s’entretenir avec Steven Guilbeault, directeur Équiterre tient à remercier ses partenaires enjeux énergétiques actuels et remettre les principal d’Équiterre, présent pour une qui ont contribué grandement au succès pendules à l’heure au sujet des véhicules courte présentation sur l’urgence d’agir dans de l’événement : Association des véhicules électriques, qui font souvent l’objet de le dossier des changements climatiques, en électriques du Québec, le Conseil régional quelques mythes tenaces. Par exemple, les plus de participer à une séance de dédicaces de l’environnement du Bas-Saint-Laurent, porte-paroles du ministère de l’Énergie et de son dernier livre Le prochain virage et de le ministère de l’Énergie et des Ressources des Ressources naturelles ont pu présenter visionner le documentaire La revanche de la naturelles, le Poids vert, Natural Step de les incitatifs pour accroître l’accessibilité aux voiture électrique, de Chris Paine. Rivière-du-Loup, la Ville de Rimouski

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relations sexuelles Des Directives claires Destinées aux adolescents et adolescentes

Bla bla bla bla Bla bla bla

Par Busque, photo par Sylvain Elfassy

J’ai remarqué, en discutant avec des jeunes, qu’il y a des abominations dans leurs croyances, dans leurs expériences et dans leurs récits. Il y a une culture du viol bien installée, bien ancrée.

I

l semble que certains parents ou professeurs soient gênés de parler avec vous de la sexualité ou trop absents pour le faire. En fait, il semble y avoir un problème tabou dans l’univers des relations entre garçons et filles. L’hypersexualisation dans les médias, le système des genres, etc. Je suis loin d’être un expert et je n’ai pas la réponse absolue; je suis donc ouvert à la discussion. Vous pouvez m’écrire à : journal@rumeurduloup.com pour me donner votre opinion sur le sujet. Sans plus tarder, voici des suggestions, des recommandations pour toi le ou la jeune! Cela peut sembler quétaine ou évident, mais j’espère aider quelques personnes au travers de directives qui sont super importantes à mes yeux. On y va.

« Ne sois pas gêné de dire non, car ton corps t’appartient. »

- Tu n’as pas à faire comme dans les films pornographiques, car c’est de la fiction. - Protège-toi avec un condom acheté dans une pharmacie, ceux achetés au dépanneur ne valent pas de la merde. - Si tu ne sais pas si tu as été victime d’un viol ou non, tu dois en parler avec une personne qualifiée, un adulte digne de confiance ou un centre-femmes. Ne te gêne pas, la personne en question t’aidera à y voir plus clair. – Si tu penses avoir agi dans l’illégalité lors d’une relation sexuelle précédente, il n’y a pas de réponse idéale. Tu peux écrire une lettre d’excuses à la victime, apprendre de ton erreur, répandre le bien autour de toi et ne plus recommencer, évidemment.

- Lorsque deux personnes ont des relations sexuelles, surtout pour les premières fois, il n’y a rien de mal à exprimer comment on se sent. Et c’est important d’être à l’écoute de l’autre dans ce qu’il ou elle dit ou fait. - Être sous l’effet de la drogue ou de l’alcool n’est pas une excuse pour faire des erreurs en ce qui concerne le respect de soi-même ou de l’autre lors des relations sexuelles. Sois prudent. -Si ton ou ta partenaire ne dit pas non, cela ne veut pas dire oui!

- Si ton ou ta partenaire te dit non et que tu continues, tu es dans l’illégalité. On pourrait te poursuivre!

-Ce n’est pas gênant de dire non, car ton corps t’appartient. -Tu n’as pas l’obligation de faire l’amour/du sexe. Tu es la seule personne qui peut décider, donc écoute ta tête, ton cœur et ton corps.

Phrase du mois : Quand le soleil

J’ajouterais une dernière chose qui touche les relations sexuelles. Pour être beau ou belle, (chose très importante pour un ado), tu dois être en paix avec toi-même, tu dois avoir des passions et des rêves et tu dois avoir un esprit critique et remettre en question la vie. À partir de ça, tu émaneras quelque chose d’unique, de beau et de sexy. - Texte tiré de la Busquabible.

se couche, j’ai l a terre qui tourne.

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Catégorie

Le Qi Gong… le Qui Quoi? Par Yvan L’Heureux Ac., professeur à l’École du QI, photos par Catherine Roy

Avec plus de 5 000 ans d’histoire et de « chinoiseries », il est parfois difficile de s’y retrouver, même pour les sinologues. Imaginez un instant que la plus petite province de Chine comporte plus d’habitants que tout le Canada et que la plus grande agglomération frôle les 35 millions d’âmes! Il est facile de comprendre l’impressionnante divergence de cultures et traditions de l’empire du Milieu.

L

e taoïsme, loin d’être vu comme une religion par les Chinois, est une pratique commune. Il s’intéresse depuis des millénaires à la santé et au bien-être du trésor le plus précieux de l’être humain : son corps. C’est pourquoi les maîtres taoïstes ont développé des exercices de santé et de longévité se basant sur les rythmes de la nature. L’objectif est d’équilibrer cette magnifique création que nous, « facebookiens » de l’événement futur, avons de la difficulté à rencontrer au moment présent : ici et maintenant. Le mot « Qi » (prononcé tchi) signifie « énergie » au sens large et, par extension, la vie. « Gong » est le caractère chinois

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La Rumeur du Loup, édition 67 - juillet 2014

pour le travail. Le Qi Gong, c’est donc le « travail sur l’énergie ». Avec plus de 15 « sortes » d’énergie dans notre corps, selon les Chinois, il y a de quoi en perdre son mandarin. Plus simplement, la sagesse chinoise présume qu’une force vitale et indispensable, le Qi, circule partout à travers le corps de façon rythmée et ordonnée. Cette circulation se fait par un réseau de canaux appelés méridiens. Le Qi Gong est donc une pratique qui consiste à entraîner le Qi, c’est-à-dire à le renforcer, l’accroître, l’épurer, l’équilibrer et le faire circuler harmonieusement. C’est bien zen l’énergie et tout ça, mais Qui fait Quoi avec ça?


La pratique du Qi Gong est d’abord un acte non compétitif de mouvements lents effectués dans le moment présent, concepts maintenant obscurs de notre société. Faits en douceur et en profondeur, ces exercices entraînent le pratiquant à se déposer au cœur de Soi tout en lui procurant souplesse, vitalité et paix.

Proverbe chinois « Si tu n’as pas de temps à consacrer à ta santé, alors tu devras en trouver pour consacrer à tes maladies. » On y redécouvre en permanence nos San Bao, nos trois trésors essentiels à la vie : Jing (corps) – Qi (énergie / respiration) – Shen (esprit). Le corps est votre véhicule et vous n’en aurez qu’un seul, soit dit en passant. Il est plus souvent en mouvement que fixe dans la pratique du Qi Gong. La respiration est calme, profonde et sans contrainte, alors que l’esprit est éveillé et conscient de l’être tout entier. C’est le maître d’œuvre qui habite le corps et guide le souffle. Lorsque ces trésors sont en harmonie, on entre alors dans un travail corporel puissant, guérissant et apaisant. On cultive alors santé et longévité, en plus de diminuer le stress et de favoriser le sommeil profond. En Chine, ces exercices sont pratiqués par des gens de tous les âges. La pensée taoïste se résume en ces mots : Yang Sheng Fa, qui signifie : nourrir, entretenir et préserver la vie.

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La magouille magnifique Par Marc Dunlay

Rêve

Littérature

Poésie

Elle connaissait l’art des intrigues et exerçait sur ses hôtes une espèce de magnétisme qui tenait de l’art consubstantiel. Mais elle se tenait loin des malversations ou des conspirations infâmes. Elle avait une trop grande estime d’elle-même pour s’abaisser à des vilenies qu’elle s’ingénierait à cacher en multipliant les fausses pistes. Elle détestait le mensonge, les contrevérités, et, si elle avait pris un verre de vin, elle n’en avait pas pris deux.

S

a vie était si trépidante qu’elle ne ressentait pas le besoin de la rendre plus intéressante au regard des autres en inventant toutes sortes de machinations qui eussent pu les duper. Ses intrigues étaient littéraires et cultivées avec vernis. Elle faisait preuve de cette grâce mondaine d’une femme qui ne prenait conseil que d’elle-même. Elle était cette femme qui créait ses modes plutôt qu’elle ne les recevait, aurait dit d’elle un abbé qui tenait à ce que ses propos demeurent confidentiels. Camille exerçait ses charmes de la façon la plus naturelle du monde jusqu’à s’amuser de ce monde des salons où l’on pouvait discuter d’art fort tard. Ses chapeaux extravagants éblouissaient sans choquer, son regard était délicieux. Sa conversation brillante n’était pas précieuse et son regard exercé captivait et entraînait dans des ravissements. Un léger accent, indéfinissable, faisait supposer plusieurs hypothèses sur ses origines, sur sa fortune. On se demandait d’où elle pouvait tenir tout ce charme, cette élégance, cette beauté si parfaite. Toutes les femmes l’enviaient, tous les hommes la désiraient. Elle habitait, selon certains, dans un très riche appartement de New York. Madame de Castelnanti, de son coupé, l’aurait aperçue sortant de chez le joaillier Dupontdor, quai des Orfèvres. Nous écouterions donc tous ces propos qui circulaient ce soir-là à la galerie d’art l’Art pour l’art. Elle serait issue de la noblesse russe, aurait rencontré Klimt à Vienne, aurait même été sa maîtresse. Quelqu’un l’avait vu débarquer au Havre le mois dernier avec une escorte digne d’une reine de Saba. Pour son âge, on n’aurait su dire. Les rumeurs s’additionnant aux rumeurs, ce qu’elles font

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La Rumeur du Loup, édition 67 - juillet 2014

« Elle habitait, selon certains, dans un très riche appartement de New York. » toujours, la belle Camille aurait même eu des penchants. De tels propos méritaient une gifle et quelqu’un en reçut une à la une sur les deux joues de la figure. Personne ne savait ce qui se cachait sous ce simple prénom ni si c’était le sien véritable. On avait conjecturé que sa mère était Française, qu’elle-même avait parcouru le monde mais qu’elle fuyait les mondanités. Monsieur du Plessis-Cassis, ajustait son monocle, sortait sa montre de poche de sa poche et prévoyait qu’elle arriverait en retard bien qu’elle fût l’artiste fétiche de ce vernissage où elle allait dévoiler un tableau encore recouvert d’un velours noir et que personne n’avait vu. Derain et Bonnard n’avaient pas craint d’avoir fait partie de cette exposition et toute la faune fourmillante, rutilante et luxuriante de Paris commençait à montrer quelques signes d’impatience car on avait déjà fait le tour de la galerie fauve, on s’était fait voir, on avait fait ses réflexions, on avait déjà quelques verres dans le nez, nos chers souffrants ne pouvaient plus en supporter davantage. On continua de conjecturer. Elle écrivait, diton, des poésies sculpturales et réservées que même François Coppée et Sully Prudhomme n’avaient pas lues et qu’elle réservait pour les

quelques privilégiés qui avaient pu se rendre à son hôtel lors de ses derniers passages à Paris et qui avaient pour consigne de ne souffler mot, non solum de ce qu’ils avaient lu, sed etiam de ce qu’ils avaient vu et entendu. Avait fait partie de ces élus, le Comte d’Esthé, l’administrateur de la gifle de tout à l’heure. S’était soudainement figée, car on venait d’annoncer l’arrivée de Camille, la noble assemblée aux allures de grandeur, portant haut, très peu à gauche, au regard sublime lorgnant depuis leur grandeur, votre grandeur, sa grandeur, et à la démarche majestueuse des monseigneurs sur des tapis feutrés. Quelque altesse aurait pu baisser la tête à la voir passer, à la voir se diriger vers le tableau noir velours, indiquer à l’ami qui l’escortait de le dévoiler, celui-ci de s’exécuter. Et Camille de se retourner vers ces gens-là pour constater leur regard ébahi par le tableau révélant un nu représentant un homme aux harmonies parfaites et dont le titre portait la mention autoportrait soussigné. Son cœur mis à nu, Camille s’était assis devant son clavier et s’interrogeait sur la bonne société dont il ne connaissait à peu près rien sauf ce qu’il avait pu apprendre par les livres. Il avait ouvert son dictionnaire des synonymes au hasard et était tombé par pur hasard sur le mot magouille qui figurait comme par hasard même dans la même page que le mot magnifique et s’était lancé à tout hasard dans des propos hasardeux et répétitifs dissimulés sous des ressemblances féminines aux penchants qui eussent pu mériter une bonne gifle, vu la présence de monsieur le Comte dont le buste, qu’il pouvait apercevoir sur les étagères de la bibliothèque, portait collet monté.


C’est pour quand, la vraie lutte contre la pauvreté? Par Myriam Rakotozafy, Centre-Femmes du Grand-Portage

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L’été nous donne toujours une joie tant attendue, car le soleil nous réchauffe enfin. Beaucoup d’activités extérieures se présentent à nous, les vacances sont plus longues pour certainEs et le voyage a été planifié depuis des mois pour d’autres.

C

ette année, je pense particulièrement à ces personnes qui ne peuvent pas s’offrir des vacances d’été souhaitées, même les plus simples, car elles n’en ont pas les moyens. Il leur faut d’abord penser au loyer, au frais de gardiennage, à l’épicerie, etc. Au Québec, la grande pauvreté existe toujours, malheureusement. Imaginez que deux personnes sur dix (842  000  personnes) ne peuvent même pas assurer leurs besoins de base. Ce sont des femmes ou des hommes, de tout âge, vivant seulEs ou en couple, avec ou sans enfants. Ces personnes-là ne peuvent pas s’offrir le luxe de passer des vacances en famille au bord de l’eau, de s’acheter un ticket de festival, etc.

« Imaginez que deux personnes sur dix (842 000 personnes ) ne peuvent même pas assurer leurs besoins de base. »

Avec le budget présenté par le nouveau gouvernement, il n’y a pas d’espoir d’amélioration pour les mesures sociales. Au contraire, si on regarde du côté des logements sociaux, on remarque une baisse de 250 par rapport à l’annonce faite par le gouvernement précédent : 3 000 logements par an au lieu de 3 250. D’après François Saillant, coordonnateur du FRAPRU (Front d’action

populaire en réaménagement urbain), « ça va prendre 76 ans à répondre aux besoins des [228 000] ménages ». Les centres de femmes du Québec, réunis en juin dernier, unissent leur voix pour dire que plusieurs mesures annoncées dans le budget Leitao favoriseront la discrimination de certains groupes sociaux – notamment les femmes et les pauvres – dans l’exercice de leurs droits économiques, sociaux et culturels. Les

nouvelles compressions dans les services publics, le gel de l’embauche notamment dans le réseau de la santé, l’indexation des tarifs de garderie et des services de garde en milieu scolaire, le nombre insuffisant de nouveaux logements sociaux, la baisse des impôts sur le revenu et l’augmentation des taxes à la consommation, toutes ces mesures porteront atteinte à l’exercice des droits de la classe moyenne et des personnes vivant sous le seuil de pauvreté, aux premiers rangs desquels se trouvent des femmes. C’est un budget à l’envers de la justice.

Ce n’est pas vrai que la pauvreté est un phénomène naturel qu’on ne peut enrayer. On a les outils pour réduire les inégalités sociales et le gouvernement est là, entre autres, pour cela. C’est une question de choix politique. Les mesures de lutte contre la pauvreté doivent provenir de lui.

Crédit photo : MÉPACQ (Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec). Couverture du document présentant la position du MÉPACQ sur l’approche territoriale intégrée comme outil de lutte contre la pauvreté.

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Démystifions ce que fait une sexologue! Par Nadia Desbiens St-Pierre, illustration de Busque

Du plus loin que je me souvienne, j’ai été fascinée par l’être humain. À l’école, j’étais souvent celle qui formait les couples et celle aussi qui annonçait la rupture… La psychologie m’a longtemps intéressée, mais je trouvais qu’il manquait quelque chose et je l’ai trouvé en étudiant en sexologie. Nombreux d’entre-vous ne savent pas exactement ce que fait une sexologue. C’est pourquoi, j’ai décidé d’éclaircir la question pour vous aider à y voir plus clair.

T

out d’abord, la formation en sexologie a vu le jour en 1969 à l’UQAM, qui est encore l’unique université à enseigner cette profession. Je fais une brève parenthèse : dans les premières années, les étudiants en sexologie étaient perçus comme des pervers où les orgies étaient au cœur de leur apprentissage. À plusieurs reprises, la direction ainsi que les policiers se sont rendus sur place pour vérifier ce qui se déroulait dans les classes à la suite de plaintes provenant d’autres étudiants. On sait maintenant que ça n’a absolument rien à voir avec la réalité! Encore aujourd’hui, on m’a demandé si une sexologue était une escorte, si je montrais des positions sexuelles à mes clients…! Non, rien de tout cela. On voit qu’il y a encore beaucoup de chemin à faire pour expliquer ce qu’est réellement une sexologue, mais j’ai confiance. Cette formation compte un baccalauréat, une maîtrise ainsi qu’un récent doctorat, depuis 2011. Pour ma part, je suis sexologue bachelière et j’exerce en bureau privé. Lorsque j’étais finissante à l’université, plusieurs professeurs prônaient l’importance

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La Rumeur du Loup, édition 67 - juillet 2014

« Dans les premières années, les étudiants en sexologie étaient perçus comme des pervers où les orgies étaient au coeur de leur apprentissage. » de travailler comme sexologue-éducatrice dans les écoles et faire des ateliers dans les organismes communautaires. C’est ce qui m’attendait en terminant mon baccalauréat. Ayant toujours voulu faire de la psychothérapie en bureau privé, j’étais déçue de ne pourvoir le faire qu’en m’inscrivant

à la maîtrise. Heureusement, c’est par pur hasard que j’ai appris que c’était possible de faire de la pratique privée lorsque je me suis informée au Regroupement professionnel des sexologues du Québec. Alors, à ceux et celles qui n’ont pas l’énergie de faire autant d’études, vous savez maintenant que c’est possible! Je comprends maintenant que mes professeurs voulaient surtout encourager les étudiants au baccalauréat à promouvoir l’éducation sexuelle chez nos jeunes, car nombreux sont ceux qui veulent devenir travailleurs autonomes. Maintenant, je vais vous expliquer ce qui se passe en consultation avec une sexologue. D’abord, il est important de préciser que je ne fais pas de psychothérapie. Pour ma part, c’est de la relation d’aide, c’est-à-dire, des consultations sur du court/moyen terme qui sont axées sur la problématique sexuelle actuelle du client. En psychothérapie, les consultations peuvent s’échelonner sur plusieurs années et visent à comprendre d’où provient la problématique, en explorant en profondeur, parfois en remontant jusqu’à l’enfance du client. De plus, les


approches utilisées pour enrailler la problématique ne sont pas nécessairement les mêmes.

La sexologie est une science multidisciplinaire, ce qui veut dire qu’elle prend en considération tous les aspects d’une personne (la relation avec l’autre, les expériences sexuelles, la santé, etc.). Donc, lorsqu’un client consulte pour un problème sexuel, je dois explorer tous ces aspects plutôt que m’attarder uniquement sur sa difficulté sexuelle. J’en profite pour vous dire que ce ne sont pas les organes génitaux qui sont les parties les plus « sexuelles » du corps humain, mais bien le cerveau! C’est de là que tout commence et, dans bien des cas, les difficultés sexuelles sont de source psychologique bien plus que physiologique. J’aborde nécessairement l’aspect sexologique en détail. Par exemple, pour un homme ou une femme qui consulte pour une baisse de désir sexuel (oui, les hommes peuvent vivre aussi une baisse de désir sexuel!), il n’est pas rare que la relation amoureuse soit teintée de reproches, que la communication au sein du couple soit médiocre, qu’il ou elle souffre de dépression ou qu’une médication particulière affecte sa libido, etc. Même si je donne des conseils à la personne pour augmenter sa libido, si on ne sait d’où cela provient, les résultats seront éphémères. Pour revenir au processus, la première consultation vise surtout à explorer la situation du client. La durée varie entre 50 minutes et une heure. Puis s’ajoutent aux rencontres des exercices à faire seul ou en couple ainsi que des conseils pour remédier à la situation et prévenir à nouveau l’apparition dans le futur. Toutefois, je peux fournir les meilleurs outils au monde, mais si le client ne met rien en pratique et manque de persévérance, il est fort possible qu’il en ressorte déçu. De plus, dès le départ, le client est informé qu’il peut mettre fin à tout moment au suivi et je peux aussi le référer au besoin. La clientèle est très variée : adolescents, étudiants, hommes, femmes, homosexuels, etc. À ma grande surprise, ce sont les hommes qui consultent le plus! L'âge varie de 18 ans à 75 ans, de ce que j’ai connu dans ma pratique jusqu’à présent. La sexologie est une profession fascinante où l’on ne cesse jamais d’apprendre sur la complexité humaine. Bref, il n’y a pas d’âge pour consulter, il n’y a pas d’âge pour être bien avec vous-même et encore moins pour apprendre à vous épanouir!

Programmation été 2014 eXPOsitiOns

© Marcel Braitstein, sans titre (Oiseau sur colonne brisée), c.1970

Chaque personne qui entre dans mon bureau peut s’assurer du non-jugement et de la possibilité de s’exprimer en toute confidentialité quels que soient les termes qu’elle utilise ou le motif de consultation. Ce qui fait une bonne sexologue, c’est la capacité à créer un lien de confiance rapidement. Si vous vous sentez mal à l’aise ou n’avez pas confiance en votre sexologue, je vous conseille fortement de cesser le suivi, car vous dépensez votre argent pour rien. Ce lien est la base du processus et il sera plus facile de s’ouvrir ainsi que de mettre en pratique ce qui est proposé. Quand le client vient consulter, ce n’est pas la problématique qui est importante à considérer, mais bien la personne dans sa globalité. En fait, quelqu’un qui éprouve des dysfonctions érectiles est peut-être trop anxieux, trop perfectionniste, etc., alors que, pour d’autres, ce ne sera pas le cas.

Musée du Bas-saint-Laurent

EntrE ciEl Et tErrE AcAdiAsporA - Figures de proue - Les chemins de l’exil (Parc du Campus-et-de-la-Cité) lA chAmbrE Aux mErvEillEs dE l’ArtistE ÉmiliE rondEAu

Crédit photo : Mélanie Doré

La Chambre aux merveiLLes Visite de l’exposition et atelier de création. Tous les jours du 20 juin au 20 août, de 14 h 30 à 15 h 30. Activité familiale, 2 $ par personne.

aCtiVités CuLtureLLes circuit Art Et dÉcouvErtEs Tous les vendredis du 11 juillet au 23 août, à 10 h et à 14 h 30. Départ au Musée du Bas-Saint-Laurent. 5 $ par personne, gratuit pour les moins de 12 ans. JournÉEs fAmiliAlEs hydro-QuÉbEc Les mercredis et jeudis du 9 juillet au 14 août, de 14 h 30 à 15 h 30 Activité familiale, gratuit. AtEliErs thÉmAtiQuEs En liEn AvEc l’Exposition intErsEctions. 9 et 10 juillet : Gravure et patine sur aluminium 16 et 17 juillet : Dessin et peinture (intégration) 23 et 24 juillet : Chasse aux trésors, énigmes et découvertes

30 et 31 juillet : BD sur l’histoire de Rivière-du-Loup 6 et 7 août : Peinture collective grand format 13 et 14 août : Visite au Parc des chutes (œuvres de Publiqu’Art et histoire de la centrale hydroélectrique.) Tous les ateliers ont lieu au Musée du Bas-Saint-Laurent à l’exception de l’activité du 13 août qui se tiendra au Parc des chutes.

300, rue Saint-Pierre – 418 862-7547 Ouvert tous les jours de 9 h à 17 h – www.mbsl.qc.ca

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Une histoire de duvet Par Alexis Boulianne, guide-interprète chez Duvetnor

« C’est la symbiose de l’homme et de la nature : l’oiseau fournit la matière qui permet de protéger son aire de nidification, essentielle à la survie de l’espèce. »

Véritables sanctuaires de paix juste en face de Rivière-du-Loup, au milieu du fleuve, les îles du Potà-l’eau-de-Vie et l’Île-aux-Lièvres sont des sites inestimables pour la protection de milliers d’oiseaux marins. La Société Duvetnor, organisme sans but lucratif dédié à la protection de ces lieux débordants de vie, organise depuis 1989 un écotourisme responsable afin de faire découvrir aux visiteurs les îles et leur histoire. Malgré la popularité de l’endroit, peu nombreux sont ceux qui connaissent l’un des moyens de financement les plus importants de la société, celui duquel elle tire son nom : la collecte de duvet d’eider, qui se déroule à tous les ans depuis 1979.

L

’eider à duvet

Mais je vous entends déjà vous demander : C’est quoi ça, un eider à duvet ? C’est un gros canard de mer qui vit dans la zone littorale sur la côte est des États-Unis, autour du golfe du Saint-Laurent, dans le Grand Nord canadien et jusqu’en Alaska. Pour réussir à se reproduire, l’oiseau a besoin d’îles sur lesquelles il n’y a pas de prédateurs terrestres. Dans des conditions favorables, certaines îles peuvent accueillir des colonies comptant jusqu’à 10 000 nids. L’oiseau est abondant sur les nombreuses îles de l’estuaire du fleuve et y élève ses petits pendant l’été. La particularité de cet oiseau est que la femelle utilise son duvet, abondant et de très haute qualité, qu’elle retire de sa poitrine pour tapisser son nid et conserver les œufs bien au chaud pendant toute la durée de l’incubation. Vingt-huit journées de patience durant lesquelles elle ne consomme aucune nourriture et dépend uniquement de ses réserves de graisse pour survivre. Pas facile d’être maman. La récolte C’est là que Duvetnor entre en scène. Les participants à la collecte annuelle, qui s’est déroulée cette année du 23 au 29 mai, arpentent les îles du Saint-Laurent à la recherche des précieux nids. Une journée normale commence vers 9 h, avec le bateau qui nous mène jusqu’au site de récolte de la journée. La dizaine de bénévoles se rend du bateau jusqu’à la berge en petit canot pneumatique et commence les préparatifs. Gants, bottes épaisses et lunettes de protection

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sont fortement conseillés, la végétation est dense et souvent épineuse. Formant toujours une ligne comme lors d’une battue, nous avançons à pas lents et prudents, les nids d’eiders étant souvent très bien cachés, mais l’œil ne tarde pas à être habitué à les repérer. Allant de nid en nid, nous récoltons le duvet selon une méthode qui nous permet de déranger le moins possible les œufs et leur développement, tout en garantissant que nous récoltons assez de la matière en question. Après avoir pris une certaine quantité de duvet, nous recouvrons toujours les œufs pour qu’ils gardent leur chaleur en attendant le retour de leur mère attentionnée, qui s’est envolée à notre approche. On doit ne faire qu’un seul passage sur chaque île pour éviter de déranger deux fois les eiders et de récolter trop de duvet (un deuxième passage enlèverait beaucoup trop de duvet aux nids). C’est pourquoi la récolte doit se faire par des gens qui s’y connaissent, puisque le synchronisme du groupe peut faire la différence entre la vie et la mort d’une couvée d’eider. D’ailleurs, cette activité est régie par le gouvernement canadien, qui impose que tous les cueilleurs possèdent un permis de récolte de duvet en plus d’une autorisation de chacun des propriétaires ou gestionnaires des îles visitées.

Le phare de l’île du Pot à l’Eau-de-Vie, construit en 1861

Les participants à la collecte rassemblent le duvet recolté durant la journée.

Une fois le duvet ramassé dans de gros sacs de jute, il sera traité ici-même dans la région en utilisant des équipements spécialisés. Selon l’humidité et les débris végétaux, il ne restera au terme du nettoyage qu’entre 10 et 20 % du duvet brut récolté. Ce duvet épuré et stérilisé sera utilisé pour faire des couettes, La femelle reste sur son nid jusqu’à la dernière minute à l’approche d’une menace.


des manteaux ou des oreillers. Il a la particularité de toujours reprendre sa forme, d’être un excellent isolant et d’être très léger. Il peut se vendre entre 500 $ et 1000 $/kg sur les marchés européens et japonais. Les revenus de la collecte sont directement réinvestis dans la protection de l’habitat de l’eider. C’est la symbiose de l’homme et de la nature : l’oiseau fournit la matière qui permet de protéger son aire de nidification, essentielle à la survie de l’espèce. De plus, notre passage sur les îles protégées permet de faire un inventaire précis des populations et de leur état de santé. Le bagage de plusieurs centaines de femelles nous permet aussi d’analyser la survie et d’expliquer les tendances démographiques de nos populations.

Les petits pingouins sont présents en grand nombre sur les îles de l’estuaire. C’est cet état de communion entre l’eider, la Société Duvetnor et le gouvernement qui fait de la cueillette de duvet une activité si précieuse et exceptionnelle. En souhaitant de vous voir cet été sur l’Île-aux-Lièvres pour profiter de cette nature accessible et majestueuse, à deux pas de chez nous. www.duvetnor.com Un nid d’eider à duvet

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La Rumeur du Loup, ĂŠdition 67 - juillet 2014


Quoi Faire ?!@#$%

L I S T E S É L E C T I V E D ' É V È N E M E N T S d a ns le K R T B

Témiscouata

Rivière-du-Loup

Les Basques

Kamouraska

Classés par ordre de la DATE............?!@#$% Centre d’art de Kamouraska • Ce sont les 9 et 16 juillet prochains qu’aura lieu, au quai de Kamouraska, la pièce Îles des ailes, qui met en scène 6 danseurs, dans une chorégraphie signée Chantal Caron. Le spectacle est précédé d’un atelier de médiation et l’événement est accessible gratuitement. • Pour les mordus de la photographie, la Rencontre photographique du Kamouraska vous propose, du 21 juillet au 27 juillet, une semaine d’échanges sur différentes pratiques photographiques. Projection, causerie et ateliers sont au programme de cette semaine. Venez vivre la photographie en plein cœur d’une région aux paysages uniques! • Provenant des quatre coins de la province, les photographes ayant participé, en 2013, à la Classe de maître avec Bertrand Carrière ont développé leur vision photographique sur le territoire du Kamouraska. Dans cette deuxième édition du parcours photographique extérieur, qui se tiendra jusqu’au 13 septembre, nos paysages et nos gens sont à l’honneur. • Jusqu’au 3 août, expositions et installations photographiques, conférences, tables rondes, ateliers et parcours photographique extérieur sont à l’honneur de la 6e édition de la Rencontre photographique du Kamouraska. Vivez la photographie au cœur d’une région aux paysages uniques! • Jusqu’au 26 octobre, le Centre d’art de Kamouraska vous invite à participer au nouveau concours Photo de la semaine. En plus de pouvoir retrouver votre photographie sur la page Facebook du Centre d’art, un participant par semaine se verra offrir un laissez-passer et pourra visiter nos incroyables expositions gratuitement. De plus, vous courez la chance de gagner une œuvre de John Michaud de sa fabuleuse série Kamouraska 2014 offerte par la boutique du Centre d’art. Festival du boeuf de Saint-Clément

Du 17 au 20 juillet, se tiendra la 27e édition du Festival du boeuf de Saint-Clément. Au programme : activités pour toute la famille, souper bœuf braisé, soirées musicales et encore plus. Pour information : 418 963-2258. Festival des Îles de Trois-Pistoles Le comité organisateur vous convie au Festival des Îles de Trois-Pistoles qui aura lieu du 18 au 20 juillet après plusieurs années d’absence. Au programme : activités familiales, kiosques, jeux gonflables pour les enfants, spectacles sous le chapiteau sur le site de l’aréna. Pour information : 418 8516550. Vente de garage au profit de Re-Source Familles Le samedi 19 juillet, de 9 h à 20 h, et le dimanche 20 juillet, de 13 h à 17 h, participez à la vente de garage au profit de Re-Source Familles, au 805, rue du Centre à Cabano, organisée par l’Assemblée chrétienne du Témiscouata. Journée du Hot Dog Le samedi 19 juillet, profitez de la Journée du Hot Dog à la plage de Notre-Damedu-Lac. Au programme : feux d’artifice, baignade, bar sur place, animation sur la plage pendant la journée, comptoir glacé, kiosque souvenirs, entrée à prix populaire. Pour information : 418 854-5568, poste 105. Festival du Bootlegger de Rivière-Bleue

Du 24 au 27 juillet 2014 se tiendra le Festival du Bootlegger ainsi que le centenaire de Rivière-Bleue. Ce festival unique vous permettra de déguster différentes bières du monde, de prendre part à des spectacles en plein air et à une soirée d’humour. Venez admirer l’exposition de voitures anciennes ou retourner en arrière le moment d’une photo d’époque. Le plein air sera également à l’honneur avec la descente de la Rivière Saint-François et la randonnée animée dans le sentier du Bootlegger. Brunch en plein air, tournoi de poker Texas Hold’em seront également au menu. Pour information  : 419 893-5559, poste 2. Festival Honéquestre de St-Honoré Du 25 au 27 juillet 2014, vivez une fin de semaine d’activités western lors du Festival Honéquestre de St-Honoré  : compétitions équestre Gymkhana, tire de chevaux lourds, etc. Pour information : 418 497-2588. Beach Party à la plage de Pohénégamook Le samedi 26 juillet prochain, participez au traditionnel Beach Party sur la plage de Pohénégamook : a n i m a t i o n , musique et spectacle en soirée. Pour plus d’informations  : 418 859-2222 poste 104 ou 418 859-3465. Saison musicale à l’église Trois-Pistoles Au cours de l’été, la Corporation du patrimoine et du tourisme religieux de TroisPistoles vous propose une soirée musicale le samedi 26 juillet. Découvrez l’ensemble de 6 musiciens J’y ai pris amour à la chapelle de l’église Notre-Dame-des-Neiges de TroisPistoles. Coût des billets adultes : 17 $ en prévente et 22 $ à la porte le jour du concert. Pour information : 418 851-1391. Spectacle Bigoudis, flanelle et moto La Troupe de danse Soraïda Caron est heureuse de vous convier à son spectacle

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Bigoudis, flanelle et moto le jeudi 31 juillet, le vendredi 1er et le dimanche 3 août 2014 à 20 h, à la Forge à Bérubé de Trois-Pistoles. Soraïda Caron, chorégraphe pistoloise, présente Bigoudis, flanelle et moto, dernier volet de la trilogie chorégraphique Mange-Moi donc mon amour!, traitant de la surconsommation et de son influence sur le caractère humain. Sept interprètes, dont une comédienne et une chanteuse, vous présentent les stades émotionnels de notre besoin de consommer. Billets au coût de 15 $ pour les étudiants, 18 $ en prévente et 20 $ à la porte. Festival Bonjour la visite Du 31 juillet au 3 août 2014, la population et les visiteurs sont invités à se rencontrer et à festoyer lors du Festival Bonjour la visite. Des activités pour toute la famille sont offertes, incluant l’animation et les jeux pour enfants, des spectacles musicaux, des compétitions sportives et amicales. Pour information : 418 492-2318. Festival interculturel de Rivière-du-Loup La 1ère édition du Festival interculturel de Rivière-du-Loup se déroulera du 1er au 3 août 2014. Il s’agit d’une occasion pour les Louperivois et toute autre personne de toute origine de se rencontrer dans un événement qui se veut rassembleur tout en valorisant les relations interculturelles. Au programme : camp de jour à l’école Roy, vernissage d’une exposition présentant une installation conçue par 5 artistes, animation musicale au Marché public Lafontaine, mini-exposition de théières du Monde,

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spectacle de l’ensemble Terrato (musique brésilienne), pique-nique ludique au parc des Chutes, activité culinaire, etc. Participez en grand nombre! Tournoi de balle-molle d’Auclair Du 1er au 3 août 2014 se tiendra un tournoi de ballemolle, sur le site du camping d’Eau Claire à Auclair, regroupant des équipes de partout au Québec et du Nouveau-Brunswick. Au programme : spectacle en soirée avec groupe populaire ainsi qu’une foule d’activités pour toute la famille. Pour plus d’information : 418 899-2834, poste 224. Festivités d’été de Saint-Marc-du-Lac-Long Du 2 au 10 août 2014, venez en grand nombre participer aux festivités d’été de StMarc-du-Lac-Long, un rendez-vous à ne pas manquer qui souligne le centenaire, le festival d’été et le Congrès mondial acadien! Spectacle des Grands Hurleurs à Biencourt Organisé dans le cadre du Congrès mondial acadien 2014, le spectacle des Grands Hurleurs, groupe de Nicolas Pellerin (frère de Fred Pellerin) sera présenté le 14 août prochain à 20 h au Centre de ski MontBiencourt. Des billets sont en vente au garage A.R. Dionne et au bureau municipal de Biencourt au coût de 25  $. Pour information : 418 499-2017. Festi-Cèdre de St-Eusèbe Du 14 au 17 août 2014 aura lieu le Festi-Cèdre, un festival où le cèdre est à l’honneur, avec kiosques d’artisans, spectacles d’artistes et animations diverses. Pour information : 418 899-0194.

Exposition agricole du Kamouraska Du 14 au 20 juillet 2014 se tiendra la 87e édition de l’Exposition agricole du Kamouraska sur le site de la Société d’agriculture du comté de Kamouraska à Saint-Pascal. Au programme  : concours bovins et compétitions de tire de chevaux et de tracteur, manèges, animation et spectacles divers. Pour information : 418 492-1984. Pohénégamook Haut en saveurs Du 15 au 17 août 2014 se tiendra Pohénégamook haut en saveurs, une fête d’ambiance champêtre qui veut créer l’harmonie de la bière au goût du terroir Québécois et plus particulièrement aux saveurs régionales, tout en respectant les principes de l’écoresponsabilité et du développement durable. Pour information : 418 714-3316. La Patente bas-laurentienne Venez rencontrer Les Patenteux du BasSaint-Laurent les 16 et 17 août à SaintJean-de-Dieu. Ils vous informeront sur ce qui les a conduit à imaginer, concevoir, assembler leurs Patentes. Venez rencontrer les Patenteux dès 13 h le samedi 16 août, au Centre communautaire J.C. Bélisle du 12, rue Leblond. Au programme pour les deux journées : concours de sciage, souper méchoui à la salle Édouard D’Auteuil avec activité familiale animée suivi d’une soirée musicale, tir de chevaux, etc. Pour information ou inscription : 418 963-3529, poste 228. Jeudis concert du Camp musical Tous les jeudis, de juillet à la mi-août, le Camp musical St-Alexandre offre des concerts gratuits et de qualité pour le grand public. Venez entendre, directement sur le site du camp, différentes formations musicales. Les concerts ont lieu à 19 h 30. Pour information : 418 495-2898.


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