Magazine arts martiaux budo international 277 2014

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« Le temps peut avoir des accouchements difficiles, mais il n’avorte jamais. » Lamennais

L

a vie est une transformation constante. Nous nous transformons en quelque chose qui est sans cesse en train de se réinventer en autre chose et, paradoxalement, nous sommes toujours les mêmes. Nos cellules se renouvellent complètement en sept ans et, en sept jours, notre sang a été entièrement rénové, mais si, par exemple, nous sommes obstinés, nous le resterons. Il y a une racine profonde dans notre nature qui n’est pas équidistante et équilibrée. Une tendance à choisir qui ouvre certaines portes et en ferme d'autres. Tout a un prix, la perfection n'existe pas ou elle a toujours été là. S'en tenir à une règle morale, à un modèle, aussi bon qu’il soit sur papier, est une mesure fallacieuse ou tout au moins suicidaire, toujours castratrice et définitivement traumatisante. Il ne faut donc pas essayer le changement, la transformation ? Je n'ai pas dit cela. Si la vie est une chose, c'est bien un processus de changement et ce changement doit avoir un phare, une boussole, un nord. Le problème se pose quand le changement n'apparaît pas de l'intérieur vers l’extérieur, ou lorsque le modèle ne répond pas à votre nature, mais à celle de l'autre. C’est celui-là et pas un autre le problème essentiel de l'enseignement, le problème de la maîtrise. L’Occident a simplifié la question en dépersonnalisant l'apprentissage. On étudie des techniques, il faut suivre un programme ; ce n’est pas la personne qui est au centre, mais les matières. On peut être un parfait salaud et être pourtant un grand ingénieur aéronautique. Normal qu’il y ait autant de mauvaises gens… Apprendre à être des personnes est difficile car nous partons tous de différents endroits, nous sommes tous comme ces flocons de neige qui cristallisent chacun de manière unique. Quand nous mourrons, nous redevenons tous du H2O, mais tant que nous conservons notre forme solide, nous sommes indiscutablement différents. En général, l'Orient conserve là une discrétion plus que louable et fait preuve d’une sagesse séculaire. L'apprentissage est propre à chacun, le maître est plus un exemple, qui devrait être interprété par chacun en particulier. Peut-être est-ce pour cela que l'enseignement, même technique, est si silencieux en Orient. La verbalisation, en particulier des questions plus personnelles, a été pratiquement bannie, non par paresse, mais par la conviction qu’elle fait plus de mal que de bien. Mais les amis, la globalisation est un sujet sensible et les mélanges ne donnent pas toujours les meilleurs fruits, parfois les pires… Dans le pot-pourri de notre temps, à de nombreuses reprises, les mélanges ressemblent à la blague d'Einstein et de Marilyne, où Einstein dit :

« Nous devrions utiliser le passé comme un tremplin plutôt que comme un divan. » MacMillan

« Imaginez si cela donne le contraire : ma beauté et son intelligence. » Mais, les mélanges sont une voie de nonretour, ce qui devrait redoubler notre attention sur ce point. Toute tentative de régler la question en argumentant que le passé était mieux est vouée à l'échec, Héraclite nous l’a clairement dit, et maintenant en plus la rivière est polluée… J'ai vu comment de nombreux professeurs, souvent imprégnés de la meilleure des intentions, étaient en proie à cette particulière confusion des temps du monde à l'envers. D'autres fois – souvent même –, j’ai vu comme cette confusion était devenue le meilleur subterfuge pour engendrer l'abus et la tyrannie, conduisant à la personnification de pathologies personnelles et sectaires. Des maîtres d'arts martiaux entonnant la chanson du singe mâle, qui blessent leurs élèves dans leurs démonstrations de toute-puissance, ou qui, imprégnés de l'aura toujours fausse de supériorité morale, humilient leurs élèves en public, les traitant comme s’il s’agissait d’haranguer les troupes avant la bataille à la vie ou à la mort, tout simplement parce qu'ils se sont levés du mauvais pied, ou parce que s’est ouvert, au mauvais moment, ce kyste purulent qu’ils cultivaient avec acharnement dans leur supériorité primitive. Compte-tenu de ce paradigme, il faut nécessairement toujours revenir aux classiques. Le fameux « Connais-toi toi-même » est le seul vaccin qui fonctionne plus ou moins pour ces maladies. Une fois soumis à ce principe, chacun avec ses pathologies devient beaucoup plus compréhensif envers les autres, car après avoir vu la paille dans son œil, on devient un plus tolérant et aimable avec celle de l’autre. Sinon, l'ostracisme psychique et social est le seul résultat possible. La compassion qui est engendrée ainsi surgit de nos faiblesses, pas de notre supériorité morale et est donc efficace. L'autre est une imposture et on le verra souvent venir, parce que vous pouvez tenir un drapeau pendant longtemps, mais un arbre (le naturel) se soutient tout seul. Se reconvertir n'est pas une option, c'est un commandement de la nature, nous n'obtenons pas de médailles pour ça. Les médailles ou les récompenses viendront, ou non, comme le résultat de la façon dont nous le faisons et de ce que nous faisons. Et nous ne pouvons rien réussir dans ces processus si nous ne comptons pas sur notre nature personnelle, parce qu’une pommier donnera toujours des pommes… La convergence de la tradition et de la modernité n’est pas un phénomène nouveau. Toute évolution se base, d'une manière ou d'une autre, sur une trahison des modèles dominants acceptés aveuglément à un moment donné. Marier les deux mondes est non seulement pertinent, mais encore indispensable pour que quelque


Alfredo Tucci est General Manager de BUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO. E-mail : budo@budointernational.com

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chose de nouveau voie le jour, afin que l'histoire chemine et que reste ce qui est véritablement universel. Nous avons tous une dette envers nos ancêtres et nous aurons beau nous tromper dans la vie en ignorant leurs voix, c'est là aussi notre obligation transgressive. Souvent le temps donnera la mesure de leur raison, car conjointement et paradoxalement, presque tout a été inventé, ou du moins nous ressemblons tous, quand nous vieillissons, à nos aînés. Avec les années, nous devenons conservateurs… nous voulons garder nos cheveux, nous voulons rester forts, nous voulons conserver l’envie de conserver… Le travail de chaque génération, à chaque fois, c’est de se reconvertir – n’en déplaise au nostalgique – et à partir de ce que nous sommes et d’où nous sommes – n’en déplaise au libertaire, au rêveur utopique. Tous les amalgames et les mélanges ne sont cependant pas valables. En chimie, comme dans la vie, ils doivent être faits à bon escient, mais de nouveaux alliages plus efficaces sont toujours possibles et même nécessaires, parce que la ligne du temps va vers l’avant et le changement, la transformation, n’est pas optionnel. Les choses ne sont pas pour toujours, ou du moins ne sont pas toujours les mêmes, et sont laborieuses, quoi qu’il en soit, s'il n'y a pas de joie. Comme dit Woody Allen : « L'éternité c’est long, surtout vers la fin. »




Cinq raisons pour choisir l’Eskrima

Nous commençons ce mois-ci une série passionnante où les meilleurs instructeurs du monde vont répondre à une question directe : donnez-nous cinq raisons de choisir votre art martial ! Ce mois-ci, nous avons deux figures mondiales dans leurs styles respectifs : Guro Dave Gould, un grand de l’Eskrima, et Evan Pantazi, la figure du Kyusho le plus importante actuellement.


Kyusho L’Eskrima est l'un des arts martiaux les plus polyvalents et adaptables disponibles pour ceux qui sont aujourd'hui à la recherche de l'efficacité au combat. En plus des compétences à mains nues, il enseigne à chacun à devenir habile avec d'innombrables armes improvisées pour le cas où il faudrait égaliser une menace soudaine.


Cinq raisons pour choisir l’Eskrima

À mon avis, les cinq raisons pour lesquelles quelqu’un pourrait choisir d'apprendre l’Eskrima sont les suivantes : 1. Développer des compétences en temps réel qui peuvent être utilisées contre une menace à main nue ou une menace face à un agresseur armé. 2. La capacité d'utiliser ses connaissances avec tout ce qui peut être trouvé par terre et placé dans la main de l'homme si nécessaire. 3. D’autres arts martiaux semblent convenir aux jeunes et deviennent de plus en plus difficiles à réaliser par les personnes âgées car de nombreuses limitations apparaissent à mesure que le processus de vieillissement nous rend vieux et faibles. En Eskrima, avec l'âge nous améliorons nos capacités, celles-ci ne diminuent pas. 4. Les armes sont de grands égaliseurs contre de nombreux adversaires. 5. De plus en plus de nations déclarent illégales les armes à feu, l’Eskrima permet de défendre la vie et l'intégrité physique avec tout ce qui est à notre portée, que ce soit un couteau, une fourchette, un crayon, un tournevis, un marteau, une brique ou une machette, parmi d'innombrables autres objets communs faciles à trouver dans l’environnement immédiat. Franchement, tout ce qui peut potentiellement devenir une arme ne peut être interdit, l'arme n'est pas ce qui prolonge la main, c’est plutôt l'esprit qui négocie et qui manœuvre cet instrument de destruction qui en fait une arme. Je représente le Lameco Eskrima System tel que me l’enseigna mon instructeur, Punong Guro Edgar G. Sulite. Il enseigna dans l'intention de faire des combattants plutôt que simplement des élèves. Il considérait que le Lameco Eskrima était un art de combat et que son rôle en tant qu'instructeur était de former ses élèves à devenir des combattants compétents en les rendant conscients et mieux préparés à faire face à n'importe quel défi et menace. Une fois la compétence atteinte, son objectif était alors de perfectionner les capacités pour devenir plus efficaces, non pas tant par une augmentation quotidienne, mais plutôt par une diminution quotidienne. Choisir ce qui fonctionne bien et le rendre meilleur en perfectionnant les attributs les plus élémentaires, engendrant ainsi une plus grande efficacité en en faisant moins et pas en en faisant plus. Le Lameco Eskrima n'est pas spécifiquement un art basé sur les armes, mais plutôt un art de combat qui utilise n’importe quel objet qui peut être placé dans la main de l'homme et servir d’arme (ou aucun objet) pour ensuite traduire cette connaissance au combat au corps à corps. C’est notre esprit qui est l'arme, pas l'objet que nous manions dans notre main. Au début, la plupart ne pouvaient pas croire que c'était réel, ils ont alors vu, senti et accepté qu’il en était ainsi. Maintenant la question et la seule barrière, c’est de commencer l'étude. Mais nous devons tous l’apprendre pour le transmettre aux générations futures. C'est notre responsabilité dans les arts martiaux.



Voici cinq raisons pour apprendre le Kuysho


Kyusho

Au début, la plupart ne pouvaient pas croire que c'était réel, ils ont alors vu, senti et accepté qu’il en était ainsi. Maintenant la question et la seule barrière, c’est de commencer l'étude. Mais nous devons tous l’apprendre pour le transmettre aux générations futures. C'est notre responsabilité dans les arts martiaux.


Voici cinq raisons pour apprendre le Kuysho Voici cinq raisons pour apprendre le Kuysho 1. Le Kyusho est au cœur de la plupart des styles martiaux, mais il n’a pas été transmis à travers les âges. Deux générations sans enseigner le vrai Budo les ont dépouillé de leur essence. Les anciens styles originaux attaquaient toujours les structures anatomiques les plus faibles du corps de la manière la plus efficace. La question pour le lecteur est la suivante : pourquoi voudriez-vous seulement viser les structures anatomiques plus fortes ou, tout simplement, ne pas vous soucier de la différence ? 2. La plupart des pratiquants d’arts martiaux d'aujourd'hui consacrent des dizaines d’années de leur vie à pratiquer et à étudier la physiologie d'un coup de poing, d’un coup de pied, d’une saisie ou d’une manipulation du corps humain, mais pas la physiologie de la fonctionnalité du corps elle-même. Ils se soucient peu des zones vitales, des interrelations ou des structures anatomiques qui permettent de réaliser le plus efficacement ces compétences ou peuvent, inversement, neutraliser cette même fonctionnalité chez un adversaire. Ces structures ou ces composants sont une seule et même chose, inséparables, mais la majorité cherche simplement la cause et non l'effet ou la manière de provoquer un effet spécifique. 3. Les arts martiaux ne devraient pas être basés sur la technique. Quand vous étudiez une technique établie pour des scénarios d'attaque, vous courrez un risque extrême dans une altercation réelle quand l'adversaire n'attaque pas comme vous avez pratiqué ou avec la même méthode. Vous devez vous entraîner à cibler spontanément les points faibles de l'adversaire. C'est ça le Kyusho. 4. Si vous connaissiez un objectif facilement accessible, qui perturbait le corps interne, à tel point qu'il affecterait l'ouïe, la vue, la pensée, le contrôle corporel et la pression artérielle au point de provoquer de graves vertiges, de l’amnésie, l’engourdissement de toutes les entrées sensorielles et bien sûr le KO du destinataire… vous ne seriez pas intéressé ? Le Kyusho est un entraînement au contact ou l’un et l’autre donnent et reçoivent une douleur et un dysfonction physique. Vous devez être capable non seulement de donner, mais aussi de recevoir, de manière à être conscient, prêt et à pouvoir faire face à cela pour survivre à une véritable confrontation. 5. Et un individu de petite taille, plus faible ou âgé n'a pas le choix et doit étudier le Kyusho, car tous les autres styles qui nécessitent une plus grande vitesse, puissance et agilité pour réaliser les techniques ne peuvent pas les aider. Encore une fois surgit la question : pourquoi l’élève perpétuel, le maître ou l’expert ne cherchent-ils pas à mieux comprendre les systèmes musculaire, nerveux, autonome et moteur du corps ? Pourquoi cherchent-ils seulement à apprendre la moitié de l'ensemble et pas le noyau vital des arts martiaux ?


Kyusho



Hwa Rang Do Hwa Rang Do® : École de leadership – Première partie Mission dans le monde de la Hwa Rang Do® Association Hwa Rang Do® : Un héritage de loyauté, de recherche incessante de la vérité, de renforcement de la vie et de service de l'humanité. Notre objectif ultime est essentiellement d'améliorer le monde ! Nous nous efforçons d'accomplir cela en maximisant notre potentiel humain pour atteindre l'idéal de l'humanité à travers l’entraînement rigoureux de notre pensée, de notre corps et de notre esprit avec l'ancien art martial et de guérison du Hwa Rang Do® : « La Voie des Chevaliers des fleurissants ». Par conséquent, nous avons transformé notre organe de direction, l’Association mondiale de Hwa Rang Do® (WHRDA) en une organisation humanitaire et nous nous efforçons de responsabiliser les individus les uns après les autres. Nous sommes une école de leadership/de chevalerie et pas seulement de sports ou d'auto-défense car un seul fantassin ne peut changer qu’une personne à la fois tandis qu’un général peut diriger le cours d'une nation.

Dans un moment d'intimité rare avec le grand maître Taejoon Lee, 8e dan, fils du fondateur, Joo Bang Lee, et président de la WHRDA, j'ai eu le privilège de discuter avec lui au sujet du leadership. Qu’est-ce que le leadership ? Il n'est bien sûr pas facile de répondre à cela. Toutefois, en ce qui me concerne, j’en suis venu à réaliser qu'un principe fondamental essentiel du leadership doit exister pour être vraiment un leader impeccable et c’est dans le fond la définition intrinsèque de la responsabilité où toutes les choses commencent et s'arrêtent avec vous. Au cours de notre récente conférence de ceintures noires de dix jours où tous les leaders Hwarangdo (chevaliers) se sont réunis pour partager et échanger des connaissances, créer de plus grands liens et renouer avec l'esprit Hwarang, le sujet du « péché originel » a été abordé. Pas pour des raisons religieuses, mais pour illustrer que la connaissance elle-même n'est pas mauvaise, qu’elle n’est pas le mal. Adam et Ève ont été exposés à la connaissance sans expérience, sans l’avoir gagnée, sans sagesse, ce qui a diminué la valeur et l'appréciation de cette



Hwa Rang Do « Nous nous efforçons d'améliorer le monde en maximisant notre potentiel humain pour atteindre l'idéal de l'humanité à travers l’entraînement rigoureux de notre pensée, de notre corps et de notre esprit. » connaissances, créant toutes les turbulences, les épreuves et les tribulations de l'humanité que nous endurons encore aujourd'hui. À partir de cette discussion, un de nos Hwarangs a abordé la question de savoir comment être meilleur chrétien tout en étant pratiquant de Hwarangdo ? Sa conclusion fut vraiment éclairante. Il a fait remarquer qu’en tant que Hwarang, il était en désaccord avec la conception traditionnelle du « péché originel ». Généralement, on conçoit le péché comme la désobéissance à Dieu, mais il estima quant à lui que « le péché originel » n'était pas celui de la désobéissance mais du manque ou de l'absence de responsabilisation. Il continua en disant que, quand Adam et Ève mangèrent le fruit défendu, Dieu demanda à Adam : « Pourquoi avez-vous désobéi ? » Et Adam répondit : « Parce qu’Ève, que vous avez créé à partir de ma côte, me l'a dit », accusant indirectement à Dieu et directement à Ève. Puis, quand Dieu demanda à Ève, elle répondit que le serpent lui avait dit de le faire. Dans l’un et l’autre cas, ils n'acceptèrent pas la responsabilité, préférant blâmer les autres. Par conséquent, il conclut que « le péché originel » fut celui de l’irresponsabilité. De toute évidence, en ce qui concerne Dieu, toutes les choses commencent et finissent avec lui. Par conséquent, Dieu ne peut blâmer personne, sauf lui-même, que sa création soit bonne ou mauvaise, il en est le responsable. Lorsque Dieu dit dans la Bible d’être semblable à Lui, nous supposons qu'il parle de la perfection. Mais par être comme Lui, il a pu vouloir dire que vous devez comprendre qu'il n'y a personne à blâmer, pas d'autres sur qui


Hwa Rang Do rejeter la faute, juste vous-même. Nous devons donc être responsables et prendre soin de nous-mêmes et de toutes les créations de Dieu, comme si c'était la nôtre. Dieu nous a donc inculqué la compassion et l'empathie pour connecter avec toutes les créatures vivantes. Que ce soit finalement vrai ou pas, nous ne le saurons que le jour où nous rencontrons Dieu. Cependant, un Hwarang étant un guerrier/philosophe a une perception plus fonctionnelle du leader. Quels sont les autres attributs que doit posséder un leader ? Un leader doit posséder toutes les choses qui font une grande personne : il doit être vertueux, bienveillant et, le plus important, posséder une très grande capacité de compassion et d'empathie. Je pense cependant que ce qui distingue en outre

un leader, c’est qu'il (ou elle) a une puissante connexion avec l'histoire. On perçoit sa valeur et son but et on croit qu'il peut offrir quelque chose de mieux au monde. Il peut faire changer d'autres personnes. Il est indépendant et croit en lui-même. Ses objectifs sont très clairs, il possède de fortes convictions, un réel enthousiasme, une énergie pure, de la détermination, de la ténacité et de la persévérance pour atteindre ces objectifs, quel que soit le coût. Il comprenant l’étendue du sacrifice qu’il doit faire pour gagner. Une fois qu’il possède la détermination et le plan pour atteindre ses objectifs, un leader doit posséder un sens de la responsabilité tel que nous en avons parlé précédemment. S'il fait une erreur, il doit être prêt à accepter les conséquences de ses actes. Pensez à un groupe de soldats dirigés par un général impliqué dans une bataille. Les soldats de la première ligne ont généralement beaucoup de doutes, ils ne savent pas s’ils vont vivre ou mourir, mais le général doit


inspirer la confiance et la croyance qu'ils seront victorieux. Même face à l'incertitude, il doit être charismatique et conduire avec force de conviction. Qu’est-ce que le charisme ? Le charisme est essentiel pour un leader et ce n'est pas quelque chose que vous cultiver facilement si vous ne l'avez pas. C'est la capacité à diriger, motiver et inspirer les gens à croire quand il n’y a rien. C'est la capacité non seulement de satisfaire l'intelligence, mais surtout de toucher le cœur des gens et de les inciter à croire en eux pour accomplir ce qui leur semblait auparavant impossible. De toute évidence, le leader a également des doutes. Il ne peut être sûr à 100% de quels seront les résultats de ses actions : positifs ou négatifs, mais l'échec n'est pas une solution et le succès concerne le quand, pas le quoi. Par conséquent, un leader doit d'abord accepter les conséquences ultimes de l'échec et accepter le pire des cas, avant de poursuivre et être responsable !

« Un leader doit posséder toutes les choses qui font une grande personne : il doit être vertueux, bienveillant et, le plus important, posséder une très grande capacité de compassion et d'empathie. »


Le méga-événement une soirée légendaire : bonne ambiance, bonne nourriture et haut niveau de divertissement de Kung Fu. Tout cela bien sûr en l'honneur de l'anniversaire de grand maître Martin Sewer ! Pendant de nombreuses années, le méga-événement n'avait pas encore de nom, la célébration de l'anniversaire de grand maître Martin Sewer n'était qu'une petite soirée dans un restaurant et c'était surtout les membres




« À partir du 20e anniversaire de l’école, le grand maître Martin Sewer et son comité d'organisation commencèrent à avoir des invités nationaux et internationaux. »

de l’entourage immédiat qui célébraient l'anniversaire de Martin Sewer. Le jeune maître pouvait compter sur les doigts de la main les élèves qui y participaient, mais il connaissait déjà à l'époque l’envergure qu’allait avoir son école et il savait qu’il devrait finalement assumer cette célébration annuelle. Comment ? Par son maître, la légende du Kung Fu et star de cinéma Chiu Chi Ling qui, déjà à l'époque, était considéré comme être le meilleur combattant à niveau international et était destiné à être le successeur de la lignée originale de Shaolin. Chiu Chi Ling montra à son élève Martin (aujourd'hui nommé futur successeur de Chiu Chi Ling) à quoi devait ressembler une célébration de Kung-Fu correspondant à un vrai maître. Il commenta également que les célébrations de Kung Fu augmenteraient avec le nombre croissant d'élèves. Bien sûr, la diffusion et la connaissance de l'original Hung Gar Kung Fu était le but le plus élevé de Chiu Chi Ling comme il l’est aujourd'hui pour Martin Sewer. Au cours des années, avec le succès grandissant de son école, Martin Sewer se rendit compte que son maître avait également raison en ce qui concerne les fêtes de Kung Fu. Non seulement le nombre d'invités et d’élèves augmenta lors de ces célébrations, mais aussi l'organisation et la structure grandirent d'année en année atteignant chaque année un nouveau niveau de professionnalisme. Avec le temps, la nécessité d'un nouvel emplacement surgit, un endroit qui pourrait satisfaire les attentes croissantes du comité d'organisation. On décida alors d'organiser l'événement à l'Hôtel Crowne Plaza à Zurich. En plus de la célébration de l'anniversaire de grand maître Martin Sewer, s’ajoutèrent au programme d’autres choses qui furent présentées, célébrées ou honorées. Le méga-événement était né, une soirée en tenue de gala. Les élèves cherchent toujours à savoir quel sera le programme du prochain méga-événement. Pas étonnant si l'on regarde les programmes des années précédentes. Voici quelques actes saillants au programme de la soirée : - La cérémonie d'anniversaire, où l’on présente ses respects au grand maître Martin Sewer et où l’on remet les enveloppes rouges (Lai Si *). - La présentation de l'école, où l’on montre aux élèves et aux invités où se trouve l'école, ce qui a été accompli au cours de la dernière année et quels sont les objectifs actuels. - Le Blackbelt Show, où les ceintures noires de l'école présentent leur meilleur Hung Gar Kung Fu. - Plusieurs prix et distinctions, tels que les cérémonies de Bai Si** avec les instructeurs et maîtres (sifus). À partir du 20e anniversaire de l’école, le grand maître Martin Sewer et son comité d'organisation commencèrent à avoir des invités nationaux et internationaux, y compris des sifus (maître). « Une chose est particulièrement importante à propos du succès : le partager avec les autres », commenta Martin Sewer. Même si le monde du Kung Fu traditionnel suit des règles et des structures strictes et est organisé en « familles », il fut et il est toujours important d'échanger avec d'autres écoles dans le but de continuer à apprendre. Même un néophyte en Kung Fu peut observer cela dans les véritables fêtes de Kung Fu. Chaque élève ou maître externe est repris dans le programme de la soirée et a la possibilité de représenter sa famille et de démontrer son propre Kung Fu. Quand on voit le programme, on se rend compte immédiatement que le comité d'organisation du méga-événement a commencé à l’organiser des mois à l'avance. Le prochain événement aura lieu le 22 novembre. Les ceintures noires et les instructeurs sont déjà en train de pratiquer de manière intensive pour leur


prochain spectacle de ceinture noire. La soirée se déroule généralement comme suit. Une collation et des boissons sont offertes aux invités à la réception où une petite délégation d'organisateurs les accueille. Comme c'est habituellement le cas avec les événements de cette taille, un système de ticket a été créé. Grâce à ce système, chaque invité a son entrée en poche en arrivant. Après s’être détendus, les invités peuvent montrer leurs tickets et entrer dans le grand hall de l'événement. Bien sûr, pour ceux qui décident de venir au dernier moment, il y aura un guichet (place limitée). Et si vous avez entendu parler de ce méga-événement aujourd'hui pour la première fois, ne vous inquiétez pas. Vous pouvez toujours envoyer un courriel à alex@shaolin.ch pour réserver une entrée. Une fois entrés dans la salle de grand événement, les invités sont reçus par un photographe professionnel qui permet à tous ceux qui le souhaitent d’avoir leur propre photo spéciale. Ensuite, chacun est escorté à la table du dîner, où a lieu presque tout le reste de la soirée. Une fois les invités assis, un modérateur entre en scène et annonce l'arrivée du grand maître Martin Sewer. Accompagné de la danse traditionnelle du lion, il entre sous les applaudissements dans la salle de spectacle avec sa femme et le lion les accompagne jusqu’à leur table. Maintenant tout le monde est là et le modérateur peut commencer le programme prévu pour la soirée ! Le grand maître Martin Sewer, grâce à son long entraînement avec son maître, a fait connaître à l’Occident une tranche de l'histoire de l'art martial, mais il a également créé ce merveilleux événement de Kung-Fu où les fans venus de partout dans le monde peuvent se rencontrer. Si vous êtes un passionné d'arts martiaux et un ami du Kung Fu de haute qualité, espérons que vous pourrez vous rendre au mégaévénement de cette année. Peu importe d’où vous êtes, ça en vaudra la peine !

*Lai Si Lai Si, en français « enveloppe rouge », est un don d’argent qui est donné en cadeau lors des cérémonies dans la culture chinoise. Aujourd'hui, on le voit principalement lors des anniversaires et autres festivités. Au moment de choisir le montant, les interprétations bouddhistes du nombre sont importantes. Le nombre 8 est synonyme de bonheur et est souvent choisi. Le nombre 54 est également populaire, car cinq (« non ») et quatre (« mort »), signifie l'immortalité. Ainsi, un Lai Si typique serait par exemple un montant de 54, 88 ou 540.

* Bai Si Le Bai Si est une cérémonie réalisée par un élève et son maître pour mutuellement et officiellement se rendre honneur. Le premier Bai Si est réalisé par l’élève lors de son entrée dans l'école. On le célèbre par la remise de la ceinture blanche. La deuxième Bai Si est une cérémonie encore plus grande où sont également présents la famille, les amis et la presse. Suivant une procédure prédéfinie, l'élève demande à son maître de le prendre comme élève particulier. Après la cérémonie, une fois l'élève accepté, celui-ci n’aura jamais aucun autre maître.



WingTsun « La troisième forme (Biu Tze Tao) est une partie très importante du système parce qu'elle implique un mouvement différent. » Forme Biu Tze Tao Réflexions La fameuse « tr oisième forme » du style Wing Tsun Kuen est l'une des structures d’entraînement. Les instructeurs qui dépassent le niveau de ceinture noire premier dan concentrent leurs efforts et leur attention à son étude. Dans le WingTsun Europe de la TAOWS Academy, nous divisons la formation de nos élèves en deux blocs bien distincts : 1. Formation jusqu’au niveau de premier grade technique Les pratiquants mettent l’accent sur l'étude, l’entraînement et l’obtention




d’une structure de connaissances fondamentales solide pour la pratique et la compréhension du style Wing Ts u n K u e n . L e s d é p l a c e m e n t s , l a maîtrise technique des bases et des valeurs inhérentes à la pratique des structures techniques déterminées par les formes Siu Nin Tao (forme des petites idées) et Chum Kiu Tao (forme p o u r re c h e rc h e r e t e n f o n c e r les ponts). 2. Formation à partir du premier grade technique (premier dan) dans laquelle nous mettons les pratiquants à l'étude, entraînement et développement de ce que nous appelons les sections et le niveau avancé. À ce niveau, considérant que l'élève a acquis tout le nécessaire pour faire face à cette phase avancée d’entraînement, nous nous concentrons alors sur la pratique des formes avancées : • Biu Tze Tao (forme des doigts volants) • Muk Yak Chong (forme du mannequin de bois) • Luk Dim Boon Kwan (forme du bâton du 6 points et demi) • Bart Cham Dao (forme des lames à huit tranchants) Ce système en deux parties est un itinéraire clair pour essayer de compléter et de connaître notre système de manière ordonnée et dans un délai raisonnable (cela dépendra toujours du temps investi par le pratiquant).

Bien sûr, il s'agit d'une opinion, mais je suis sûr que pour la compréhension et l'étude de n'importe quelle facette artistique ou scientifique, il est très important d’avoir un schéma clair, ordonné et facile à suivre par les pratiquants. Notre mission en tant que professeurs devrait être de doter les élèves de tous les outils du système dans le temps le plus court possible. Ça n’a pas de sens de demander à quelqu’un vingt ans (ou plus dans certains cas) pour apprendre un système de combat. Il semble beaucoup plus logique d'apprendre le système dans un court laps de temps, puis de passer de nombreuses années à le pratiquer. Actuellement, il n'en est pas toujours ainsi et cette approche erronée provoque une grande partie des problèmes du style. Je suis sûr de pouvoir le faire dans un délai de cinq à dix ans avec les élèves qui s'entraînent de manière constante et diligente. À partir de là, commencerait une autre phase, bien différente : la pratique. Au cours d’une conversation avec le grand maître Steve Tappin, fondateur et directeur de l’Escrima Concepts (association à laquelle j'ai l'immense honneur d'appartenir), ce dernier me commenta qu’au moment de plus grand développement en Europe des guerres où les épées étaient utilisés, il était habituel d'apprendre très rapidement les bases du combat contre les armes pour


WingTsun une question logique : la guerre occupait la plupart du temps. Il y avait de rares périodes « entre guerres » et on n’avait pas le temps de longues périodes d’apprentissage. Le niveau pratique se base sur le fait que l’élève (ou le maître) a terminé toutes les étapes du système de la première à la sixième forme. Il est capable de connaître non seulement l’information superficielle des formes mais aussi les idées ou les nuances qui sont en dessous de l’apparence des formes. Arrivé à ce stade, le pratiquant doit pratiquer son système. Autrement dit utiliser le système pour évoluer en tant que combattant. Essayer de créer ou de développer un style propre basé sur la « non forme ». Autrement dit, être capable de rompre la forme afin que l'ennemi ne puisse pas déterminer un schéma fixe. Encore une fois, je dois recourir à ce qui pour moi est l'un des grands idéologues du Wing Tsun : Bruce Lee (même s’il n’est pas un maître du style ayant pratiqué peu de temps à Hong Kong sous la tutelle du grand maître Yip Man). Bruce Lee a défini sa pratique comme la voie de la non forme. Ce concept poétique difficile à comprendre pour la vision cartésienne des Européens est une définition magnifique de la recherche du Wing Tsun Kuen et d'autres styles chinois, qui n'a pas toujours été bien expliquée et a été dès lors sûrement très mal comprise par beaucoup. Il existe des tentatives de mélanger ou de réaliser des idées, mais c'est là que réside le problème. La non forme ne peut être atteinte que par une voie : la forme ! Nous comprenons la forme en Wing Tsun comme les structures des six formes qui composent le système. Celles-ci permettent au pratiquant de Wing Tsun d’acquérir la base, la mobilité, les structures etc., ainsi que les concepts et les détails qui se trouvent dans les formes du style. Dans l'article d'aujourd'hui, je ferai référence à une forme que je trouve fascinante pour de nombreuses raisons. La troisième forme (Biu Tze Tao) est une partie très importante du système parce qu'elle implique un mouvement différent. Analysée du point de vue de l'apparence ou l'esthétique externe du système, nous reconnaîtrons qu’il s’agit là d’une façon totalement différente de se déplacer. Comme si nous rompions le moule créé par les formes 1 et 2 (SNT et CKT). Même les manières de frapper et de se déplacer sont


« Biu Tze Tao est la réponse à une situation d'urgence provoquée par un acte fortuit qui empêche le pratiquant de maintenir sa structure. »


WingTsun différentes si nous comparons BTZT et les deux premières formes. Dans la troisième forme, les coups des doigts, des tranchants et des coudes, contre les poings et les paumes, sont différents de ceux utilisés couramment dans d'autres formes de style. Tout a son explication… Même là, le Wing Tsun est vraiment un grand système. Biu Tze Tao est une « déformation logique » de la structure de base elle-même produite par deux raisons : 1. Des attaques de qualité d’un adversaire qui nous surprennent et ne peuvent être défendues de la manière la plus simple. 2. Une rupture de la distance par une invasion fortuite de l'ennemi qui rompt la barrière de nos bras et de nos jambes afin que nous ne puissions pas continuer de maintenir la structure initiale. Dans les deux cas, Biu Tze Tao est la réponse à une situation d'urgence

provoquée par un acte fortuit qui empêche le pratiquant de maintenir sa structure. La philosophie du style oblige cependant à l’utiliser de manière ponctuelle, à revenir le plus vite possible et à retrouver cette structure et cette forme si caractéristique qui définit parfaitement la forme Siu Nin Tao. La raison de ce der nier raisonnement se base sur la particularité du style Wing Tsun qui donne à l'efficacité et à la simplicité la plus grande importance. En d'autres termes : le plus simple est toujours mieux. Même si… une fois au niveau pratique, il devrait y avoir des changements dans la manière d’agir du pratiquant. Ce point n'est pas très souvent pris en compte et, généralement, les professeurs, pour diverses raisons, exigent que les élèves restent dans la structure initiale, dans la forme, durant toute leur vie.

Il y a quelques jours, j'ai entendu, de la bo uche d’un pratiquant distingué, une phrase que j'ai trouvée très judicieuse et qui renvoie à ma référence de la fameuse phrase de Bruce Lee. Ce professeur prestigieux a dit quelque chose du genre : « Si on peut reconnaître votre position et v o us s ig naler co mme un Wing Chun… alors ce n’est pas du Wing Chun. » Bien sûr, nous pourrions discourir à propos de la raison de la recherche de la non forme depuis la forme, mais il semble évident qu'il est difficile de lutter contre quelque chose qui n'a pas de forme fixe et qui change constamment. Pure philosophie taoïste. Pur Wing Tsun. Réfléchissez… Cela me semble tout à fait judicieux. Pour comprendre cette différence, il faut étudier en profondeur le comment et le pourquoi des techniques de la troisième forme. C'est important.

« Bruce Lee a défini sa pratique comme la voie de la non forme. Ce concept poétique difficile à comprendre par la vision cartésienne des Européens est une définition magnifique de la recherche du Wing Tsun Kuen et d'autres styles chinois, qui n'a pas toujours été bien expliquée et a été dès lors sûrement très mal comprise par beaucoup. »







Le terme «  auto-défense  » a une connotation négative car depuis le début, il peut signifier l'échec de l'individu. Le problème c’est que cette étiquette connote l'idée que la personne est victime de violence ou d'agression et que le pratiquant doit réaliser une action défensive. Cette prémisse d'agir après coup est la raison pour laquelle la plupart des gens succombent aux actions de l'agresseur et ne se remettent jamais complètement de l'attaque initiale ou d'une situation induisant la peur. La femme ne doit pas être défensive, elle doit être consciente de sa situation et ne pas rejeter ou ignorer une menace possible, elle doit devenir proactive et prendre l'initiative et choisir le moment tout en manipulant l'état d'esprit des attaquants afin d'avoir la possibilité d'un avantage. Le «  Kyusho Self Protection  » est une méthode d’entraînement des points vitaux qui contemple les réalités d’une attaque. C’est une méthode simple mais puissante, qui offre aux individus plus faibles, plus lents, plus âgés ou moins agressifs, une possibilité de faire face à un attaquant plus grand, plus fort et plus agressif. Au moyen de l’usage des cibles anatomiques les plus fragiles du corps, en utilisant vos propres actions et tendances naturelles corporelles, vous pourrez facilement vous protéger ainsi que protéger d’autres, tout en considérant les limites physiques provoquées par le stress, quand votre adrénaline grimpe. Grâce à un travail échelonné et progressif de vos propres habilités motrices générales (plutôt qu’avec les techniques des autres), vous augmenterez vos possibilités de succès.


REF.: • KYUSHO-21


Usage de la force et mentalitĂŠ dĂŠfensive Avi Nardia & Benjamin Krajmalnik


En tant qu’instructeur d'armes à feu civil, je r encontr e souvent une idée absolument fausse à l'égard de l'application de la force dans la défense de soi ou d'autres personnes. Les lois varient selon les États et beaucoup de gens ont intériorisé cela que parce que la loi leur permet d'utiliser la force meurtrière dans certains cas, comme par exemple lors d’une intrusion dans le domicile.


Usage de la force et mentalité défensive

M

ais dans la plupart des cas, ces personnes n'ont pas pensé aux répercussions d'être impliqué dans une fusillade. Même si ce choix est considéré comme justifié, et n'y a donc pas des conséquences juridiques, il existe de nombreux effets psychologiques et sociaux qui en découlent et qui changeront leur vie. Je ne m'attarderai pas sur ces derniers dans le cadre de cet article, mais je vais expliquer quand la force peut être utilisée. Je ne suis cependant pas avocat. Si vous portez une arme à feu pour vous défendre, je vous recommande de consulter un avocat dans votre juridiction pour obtenir des conseils juridiques. Je parle ici strictement d'un point de vue de défense tactique. L’un des plus grands malentendus, c'est que, si on se sent menacé (puisque les lois utilisent généralement cette terminologie dans leur utilisation de critères de force), il faut attaquer. Il s'agit d'une idée absolument fausse. Pour illustrer cela, je vais vous expliquer les différents types d’engagement. Il existe

essentiellement trois types : militaire, policier et civil. Dans le cadre du premier type d’engagement (militaire), une menace est identifiée et notre objectif est clair : attaquer et neutraliser la menace. Nous n'avons pas le pouvoir de décider si l’engagement doit avoir lieu ou pas, quand l'ordre est donné, nous ne pouvons pas nous retirer (sauf à la suite d’un engagement de type tactique), et nous devons utiliser tous les moyens à notre disposition afin de neutraliser la menace. Notre objectif ici est de mettre l’objectif hors combat, soit en le blessant sérieusement (ce qui exigera d’avoir des troupes supplémentaires sur le champ de bataille pour l’assister), soit en le tuant. Notre deuxième type d’engagement est un engagement destiné à préserver l'ordre public. Contrairement à l'armée, le mandat d'application de la loi, quand une menace est perçue, n'est pas de neutraliser en le tuant, mais de l'appréhender et de le traduire en justice. Comme dans le premier type de rencontre, dans l'application de la loi n'a pas le choix, leur travail c'est d’appréhender la menace. Les méthodes

peuvent varier, leur laissant le soin de savoir où, quand et comment mener cette action. Alors que normalement, il n'est pas conseillé de rompre le contact avec la menace, dans certains cas, une décision tactique peut être de rompre le contact tout en maintenant la surveillance et d’appréhender la menace dans des conditions qui sont plus favorables aux agents ou quand sera présent un niveau de menace inférieur pour le public. Si, au cours de l'appréhension, le sujet est tué, ce sera alors une question qui devra être étudiée par le ministère afin d’évaluer l’usage correct des niveaux acceptables d'utilisation de la force. Le type d’engagement qui nous concerne est un engagement civil, et je vais aller plus dans le détail. Quel que soit le jargon juridique de tout statut régissant l’usage de la force dans la défense de soi (ce qui est plus critique quand les individus peuvent sentir que la loi est « de leur côté »), nous devons être capables d'articuler une défense pour notre usage de la force. Pour cela, il existe trois éléments qui doivent être abordés, le triangle capacité, opportunité et intention. Si nous


pouvons prouver que l'agresseur avait la capacité, la possibilité et l'intention d'infliger des lésions corporelles graves ou la mort, alors le déploiement de la force meurtrière sera justifié. Ces trois facteurs ne se rapportent pas seulement à l'agresseur, mais aussi à la personne qui utilise la force dans la légitime défense. Contrairement aux engagements militaires et des forces de l'ordre, en tant que civil, nous avons un objectif : la survie. Chaque fois que vous utilisez la force en légitime défense, vous allez avoir un certain niveau de responsabilité juridique, de sorte que le meilleur plan d'action sera toujours de vous enfuir. Nous ne portons pas une arme à feu pour notre ego et nous ne tirons pas pour marquer des points. Peu importe combien nous croyons être habile, quand un engagement se produit, le résultat est inconnu, et vous pouvez vous retrouver du côté des perdants de l'affrontement. Votre meilleur plan d'action est toujours la fuite et ce, quel qu’aurait été l'usage de la force, avec une arme à feu ou les mains vides. Je vais vous présenter un scénario hypothétique. Vous vous réveillez au milieu de la nuit en entendant quelque chose qui se brise dans votre cuisine. Vous pourriez agir de plusieurs manières.



Usage de la force et mentalité défensive Option 1 Vous prenez votre pistolet et vous allez jusqu'à la zone où vous avez entendu le bruit pour affronter la menace perçue. Quand vous arrivez à la cuisine, vous voyez une silhouette inconnue, et « craignant pour votre vie », vous tirez un coup de feu contre la menace et vous l’abattez. Le suspect a-t-il eu la possibilité d'infliger des lésions corporelles ? Cela dépend. Prenons le cas où vous avez rencontré un homme baraqué. Après qu’il soit tombé par terre, vous voyez qu'il est beaucoup plus fort que vous et à côté de son corps vous découvrez une barre de fer qu'il avait utilisée pour s'introduire dans votre maison. Dans ce cas, il aurait la capacité, car il avait à la fois le potentiel physique ainsi que les moyens de le faire. En a-t-il eu l'occasion ? Absolument pas, à moins que vous ne vous soyez approché de lui pour lui parler, il était hors d’une distance qui lui en aurait donné l'occasion. En avait-il l'intention ? Eh bien, à partir des données que nous avons en ce moment, sa seule intention était de vous voler, il n’y a pas eu de menaces claires. À moins que le sujet n’agisse de manière menaçante en vous voyant, si vous deviez tirer, ce pourrait très bien être considéré comme injustifié et vous pourriez être pénalement responsables. Mais maintenant, nous allons rendre les choses encore plus intéressantes. Après avoir tiré et vous être rapproché, vous voyez que celui que vous venez de tuer est l'ami de votre fils qui, à votre insu, était rentré d’une soirée légèrement ivre et avait trébuché en essayant de trouver un peu d'eau. Maintenant, nous entrons dans les effets sociaux et psychologiques à la suite de la fusillade. Vous venez de prendre la vie d'un innocent, et plus encore de quelqu'un de proche de vous. Pensez-vous que vous serez capables de vivre avec ça sur la conscience ? Qu'en est-il des ramifications dans vos cercles sociaux ? La vie deviendra en effet très compliquée pour vous après cela.

Option 2 Vous prenez votre arme et vous

descendez prudemment en essayant de vous enfuir. Mais le suspect vous voit et vous menace. Le suspect est totalement ivre et incapable de marcher droit. Il tient un de vos couteaux de cuisine. Vous êtes à un mètre et demi de la porte et il est à 10 mètres de vous. Allez-vous tirer ? Tout d'abord, en essayant de fuir, vous avez déjà démontré que vous n'aviez pas l'intention d’utiliser la force. Maintenant, analysons le sujet sur la base de nos trois critères. En avait-il la capacité ? Ce serait discutable. Il avait une arme qu'il brandissait et peut être aurait-il pu se rapprocher assez rapide, mais tant qu’il ne le fait pas, ce serait difficile pour lui. En a-t-il eu l'intention ? Absolument, il a menacé manifestement en brandissant une arme. En a-t-il eu la possibilité ? Dans ce cas, c’est très proche de sa capacité, s'il commence à se rapprocher de vous plus rapidement que vous ne pouvez échapper, alors oui. Autrement, non. L'utilisation de la force meurtrière dans ce cas dépend de la posture que le suspect a prise quand il a vu que vous étiez en train de fuir. Toute tentative de s'approcher de vous indiquerait que le cambriolage n'était pas son seul but.

Option 3 La disposition de votre maison est telle qu’il vous est impossible de vous échapper sans être détecté. Vous faites le 112 et vous appelez la police. Vous les informez de votre position exacte dans la maison, de la menace qui est à l'intérieur de votre maison et du fait que vous êtes armé. Vous gardez la ligne ouverte et vous criez à celui qui est en bas que vous êtes armés et que toute tentative de monter à l'étage sera interprétée par vous comme une menace mortelle impliquant de l'utilisation de la force meurtrière. Vous prenez tactiquement position à l'étage de manière à avoir l’avantage si la menace en vient à tirer sur vous. En suivant ces étapes, vous vous êtes donné le maximum de couverture que vous pourriez avoir. Vous avez appelé la police pour qu’eux se chargent de l'agresseur, vous avez émis l’avertissement – qui est maintenant enregistré – de votre décision d'utiliser la force meurtrière dans le cas où il viendrait vers vous, et vous avez pris une position tactique avantageuse. Le suspect commence à monter les escaliers dans l'obscurité la plus totale. Vous voyez un objet dans sa main. Il a été averti de ne pas monter à l'étage. Vous êtes déjà dans un état d'esprit défensif. Il se rapproche et il a été averti, il a donc la capacité et la possibilité, et comme il a l'objet dans sa main, il a aussi l'intention de faire du mal. Vous tirez ? Règle n° 1 : Vous ne tirez pas tant que vous n’avez pas identifié votre cible. Le « suspect » qui s’approchait était votre fils, revenant de l'université pour le week-end, à l'improviste. L'objet dans sa main était son IPod, il était en train d’écouter de la musique et n’entendait donc pas vos avertissements. La perception et la réalité, surtout en situation de stress, sont très différentes. Mais avoir un plan prévu, le suivre, et suivre une série de règles de sécurité tactiques permettra de minimiser le risque d'avoir à recourir à la force meurtrière. Il est toujours préférable d'avoir la menace qui vienne vers vous et non l'inverse. Vous ne savez pas ce que la menace peut faire. En adoptant une posture tactique, vous réduisez vos chances d'être du côté des perdants de l’affrontement. Vous ne serez pas pris au dépourvu. Mais même si vous avez pris toutes les mesures correctes comme dans notre option 3, ne tirez jamais tant que vous n’avez pas identifié votre cible. Il y a quelques mois, un célèbre coureur sud-africain a tué sa petite amie. Elle était dans la salle de bain. Il a raconté qu’il s’était réveillé en entendant du bruit dans la salle de bain et il a pensé que quelqu'un était entré chez lui pour voler. Il a tiré avec son fusil à travers la porte fermée et l’a tuée. Je n'aimerais pas être son avocat. On ne peux pas savoir si ce fut un assassinat ou pas. C'est aux tribunaux de décider, mais il est absolument coupable d'homicide, car il a tiré sans identifier sa cible.


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Emelianenko Fedor La légende des MMA Le royaume dangereux et spectaculaire des MMA a été dominé d'une main de fer par un souverain redoutable, Emelianenko Fedor. Son autorité fut incontestable, son trône inébranlable. Cette histoire a duré dix ans, il soumit les uns après les autres ses adversaires, qui furent incapables de le détrôner. Après sa retraite, Emelianenko a accordé très peu d'interviews. Il a essayé de rester loin des « projecteurs », mais Fedor a parlé aux lecteurs de Budo International et quand Fedor parle… tout le monde écoute. Texte : Ricardo Diez Sanchis. Photos, courtoisie de : Dream Stage Enterteinment (www.pridefc.com) et archives : Budo International



E.F. : Le Sambo est un bon sport, beau et passionnant. Il se compose d'une variété de soumissions, étranglements et renversements. Le nom de Sambo signifie self-défense sans armes, il a donc déjà l'idéologie d'un sport.

Budo International : Actuellement, quelle est votre vie loin du monde de la compétition ? Fedor Emelianenko : Je suis maintenant conseillé du ministère des Sports de Russie. Ma responsabilité est la communication de toutes les fédérations d'arts martiaux avec les organismes officiels, résolvant des situations conflictuelles. Je suis également président de l'Union des MMA de Russie. Nous allons activement développer les MMA dans notre pays, réunissant les trois grands championnats de Russie. Je veux dire par là que nous avons chaque année, de plus en plus de combattants d’un haut niveau, d’un très haut niveau. Chaque tournoi réunit des jeunes promesses prêtes à se battre pour leur région et leur pays à l’échelle internationale.

B.I. : Excepté en Russie, le reste du monde considère le BJJ comme le meilleur moyen d'améliorer le combat au sol. Pourtant les combattants russes sont craints et respectés dans le monde entier pour leur grand arsenal technique qu'ils ont acquis grâce au Sambo. Le Sambo est-il un bon complément pour les MMA ? E.F. : Chacun choisit un sport, c'est son choix. Le Sambo, notre sport national, est bon pour moi. Je pense que la technique du Sambo est tout aussi bonne que celle du BJJ.

B.I. : Que diriez-vous à tous ceux qui envisagent de pratiquer le Sambo ?

B.I. : Quels sont les avantages du Sambo pour les enfants ?

E.F. : En Russie, le Sambo est l'un des sports les plus importants. Autour de lui, il y a une aura d'invincibilité. Cela incite les enfants à aller au gymnase et fomente une vie saine. Le Sambo développe également l'agilité, la résistance et des habiletés mentales. B.I. : D’après vous, quel est actuellement le meilleur combattant de MMA ? E.F. : Il y a actuellement beaucoup de grands combattants. Je suis satisfait de la réussite de nos athlètes à l'étranger. B.I. : Quels conseils donneriezvous aux jeunes qui commencent la compétition de MMA ? E.F. : La principale chose à retenir, c’est que c'est un sport et toujours, dans n'importe quelle situation, il nous faut rester humain. Respecter les co-équipiers, les adversaires et les entraîneurs. Le travail sur soi-même est



très important. Si on ne s’entraîne pas durement, on ne sera pas capable d’avoir de bons résultats et de remporter des victoires. B.I. : Certaines personnes disent que l'UFC va aller en Russie, est-ce une rumeur ou est-ce possible? E.F. : Je n'ai aucune information quant au fait que l'UFC souhaite que son tournoi se réalise en Russie dans un proche avenir. B.I. : L'éter nelle question : aurons-nous la chance de vous voir combattre en MMA ou en Sambo ? E.F. : J'ai terminé ma carrière sportive en 2012 et je n'y retournerai pas. Je suis maintenant engagé dans le développement des arts martiaux, dans la transmission des connaissances aux jeunes athlètes. Le WMMAA a organisé des stages de formation dans tout le pays. Nous préparons actuellement un film sur l'art des MMA. B.I. : Quelle est la véritable raison pour laquelle vous avez quitté les MMA ? E.F. : J'ai eu une bonne carrière, mais j'ai décidé qu'il était temps d’y mettre fin. J'ai encore la force de me

« J'ai terminé ma carrière sportive en 2012 et je n'y retournerai pas. Je suis maintenant engagé dans le développement des arts martiaux, dans la transmission des connaissances aux jeunes athlètes. »

battre, mais j'ai senti qu'il était temps de conclure. B.I. : Quel est le type d’entraînement que vous aimez le plus ? E.F. : Je continue actuellement de m’entraîner, mais pas comme je le faisais avant. J'aime aller courir régulièrement au parc, aller au gymnase, parfois faire du sparring. B.I. : Question essentielle : quand aurons-nous la chance de vous voir en Espagne, dirigeant un stage? E.F. : J'aimerais beaucoup aller en Espagne et pouvoir faire des séminaires et partager mes connaissances avec les athlètes espagnols. Nous savons en outre que les combattants de là-bas se débrouillent très bien en Russie. L'équipe de « l'Espagne impériale » participe constamment à nos événements les plus importants. J’irai donc dès que le moment et l'occasion se présenteront. Je ne peux pas terminer cette interview sans remercier M. Chinto Mordillo, représentant du M-1 et de la WMMAA en Espagne, sans leur aide, cela aurait été impossible.








Jeet Kune Do


L'entraînement dans les arts martiaux et sports de combat est un sujet si vaste et pourtant essentiel. S'entraîner est un art de vivre qui demande beaucoup de sacrifices. La chose la plus importante avant de commencer à s'entraîner, c'est de definir les objectifs que l'on souhaite atteindre. En effet, les entraînements seront totalement différents si on se prepare pour une compétition ou si l'on souhaite apprendre à se défendre ou si on désire juste se maintenir en forme à travers la pratique martiale. Néanmoins, un facteur reste commun à tous : la condition physique. Sans condition physique, on ne peut atteindre aucun objectif.


Jeet Kune Do

C

e secteur de pratique est ingrat car il est tellement difficile d'obtenir une bonne condition physique et tellement aisé de la perdre dès que l'on cesse de s'entraîner un peu (même lors d'un rhume ou d'une blessure). La condition physique nécessite l'honnêteté envers nous même, de se surpasser et d'ignorer la douleur. Car on se retrouve face à nos forces, nos peurs et nos faiblesses. On ne peut pas se mentir et simuler lors des exercices. Il faut bien entendu nuancer sur la condition physique. En effet, si on souhaite juste une pratique loisir des arts de combat, il n'est pas utile de developper une condition physique exceptionnelle. On travaillera dans ce cas de manière à obtenir le cardio et la résistance musculaire nous permettant de nous entraîner lors des cours. De plus, la condition physique varie et est différente en fonction de l'âge (enfants, hommes, femmes, seniors, reprise d'activité, personnes à mobilité réduite ou atteinte de cécité…). À chaque période de la vie correspond une méthode d'entraînement.


Par contre, l'entraînement pour la compétition demande de nombreux sacrifices et une abgnégation de soi au quotidien. Rien n'arrive par hasard, le travail donne toujours des résultats, mais pour cela, il faut ne jamais compter ses heures dans la salle. Il faut travailler durement sans se plaindre et sans se trouver d'excuses (vie privée, occupation professionnelle, maladie…). Dans le cas de la compétition, il y a une phase de mise en route, de stabilisation, puis de récupération après celle-ci. Par contre, si on s'entraîne pour apprendre à se défendre, le travail est

plus ingrat. Il peut s'avérer que notre entraînement ne nous serve jamais (c'est bien sûr ce que nous souhaitons tous à nos élèves, de ne jamais se faire agresser). De plus, on doit se maintenir en permanence dans une condition physique qui nous permette de faire face à une agression. En effet dans la self défense, on ne reçoit jamais de date pour nous prévenir d'une éventuelle agression. L'entraînement doit donc être adapté à chaque objectif que l'on souhaite atteindre. Et ceci est d'autant plus vrai pour des gens des forces de l'ordre ou militaire, car ceux-ci risquent leur vie chaque jour pour protéger la population ou notre pays. De ce fait, les entraînements doivent être très rigoureux (condition physique très poussée, capacité d'adaptation aux différents dangers…) afin de permettre à ces gens exemplaires de nous protéger sans mettre en péril leur vie. Le choix du professeur est aussi primordial, car sans confiance, l'élève n'arrivera à aucun résultat. Le professeur doit guider son élève pour lui permettre de se surpasser et ainsi de progresser. Il doit aussi donner l'exemple, en s'entraînant durement. En effet, si un professeur n'est pas

capable de faire ce qu'il demande, il ne peut en aucun cas attendre de son élève de la motivation. Il doit sans cesse faire preuve de compréhension et de psychologie afin d'utiliser la totalité du potentiel de son élève. L'élève de son côté doit suivre les conseils et remarques de son professeur sans se vexer et mentioner ses doutes et ses ressentis lors de la pratique, car ceci permettra au professeur d'ajuster l'entraînement en fonction des retours de l'élève. Le professeur connaît les limites de son élève et sait donc repousser celles-ci. Enfin l'entraînement ne peut être qu'optimal s’il est accompagné d'étirements, de repos, d'hydratation correcte et d'une alimentation adéquate. Sans respect de règles strictes, rien n'est possible. L'entraînement est donc un ensemble structuré qu'il faut respecter sinon nos buts ne seront jamais atteints. Au lieu du bien-être escompté, on ne ressentira que frustration et stress, deux facteurs chassés par un entraînement rigoureux et bien mené. C'est pour cette raison que la définition de nos objectifs, avant tout entraînement, est primordiale, car quiconque évolue dans le brouillard n'atteindra jamais une destination inconnue de lui-même.



Ijutsu : La médecine des Shizen Ijutsu (医術) est un mot japonais que l’on peut traduire par « médecine » ou plus correctement « art thérapeutique ». L’Ijutsu étudié dans la tradition de l'école Kaze no Ryu est un vaste ensemble de connaissances et de techniques thérapeutiques employées par les Shizen et les héritiers de leur tradition pendant des siècles.


n raison de leur ancienneté – et surtout par rapport aux grandes avancées technologiques et de la recherche moderne en ce qui concerne les sciences de la santé et la médecine –, ces techniques devraient être considérées comme un ensemble de thérapies non pas alternatives, mais bien complémentaires aux traitements de pointe modernes. Tant du point de vue de leurs préceptes et que de leurs techniques, elles furent évaluées et réorganisées au cours du XXe siècle par des professionnels de la médecine dans l’Ogawa Shizen Kai, pour séparer le mystique et la fantaisie de ce qui concernait réellement la santé. Aujourd'hui, on demande en outre à l'élève et au pratiquant de posséder d’abord les bases de l'analyse critique et scientifique pour éviter les techniques inefficaces, ou pire, contre-productrices, sans pour autant abandonner le caractère de la méthode traditionnelle. Bien que certaines de ces techniques proviennent de la vaste connaissance de la médecine traditionnelle orientale, comme l'acupuncture ou l’acupressure appelée Do-in, d'autres, telles que la massothérapie, Anma, également appelé « Yugoe » – de la racine

E



« Sayugoe », un terme dans le dialecte d'origine –, ont une identité authentiquement Shizen. Dans tous les cas cependant, chaque technique a été adaptée et ajustée aux principes thérapeutiques originaux des Shizen, pour l’harmonisation correcte de leur application. En plus de cette connaissance, les savoirs ancestraux concernant les herbes, les thés et les aliments sont d'une importance fondamentale. Un peuple de la forêt comme les Shizen avait une pharmacopée et une connaissance remarquable des herbes, appelée Kusajutsu. Complétant des techniques manuelles, et entre autres applications, l'utilisation des herbes en infusion, appliquées en emplâtres ou en pommades, huiles et onguents, accompagnées d’une alimentation correspondant à la question à traiter, augmentaient la complexité et la dimension de l'intervention du thérapeute. Dans leur vision ancestrale de la maladie, les Shizen différenciaient chaque maladie de manière singulière, observant l'être humain dans sa totalité, corps, pensée et esprit. Une maladie impliquait une intoxication affectant tous les niveaux. Les techniques de manipulation avaient pour objectif de désintoxiquer et d’irriguer les os, les muscles, les tendons, la peau, le système circulatoire, etc., afin d'équilibrer l’organisme. Dans le passé, son administration supposait un bien-être pour le patient lui permettant de faire face à la maladie qui l’affligeait et, bien que leurs techniques soient insuffisantes pour une grande variété de maux, l'équilibre du corps permettait au patient d’être dans une meilleur disposition animique et physiologique pour affronter la maladie. Comme nous l'avons déjà commenté, les techniques les plus typiques de traitement et de thérapie sont celles qui portent le nom d’Anma (按摩) et bien que ce terme se réfère généralement à des méthodes presque familières de soins et de massage de l'ancien Japon, dans notre cas, nous nous référons à la source originale des connaissances thérapeutiques Shizen. Nous allons maintenant vous présenter ces pratiques.

Quelques donnés historiques Dans les anciens traités à propos de l’Anma, on décrit le procédé consistant en un diagnostic et un traitement. Ce fut la première approche complète de la médecine. Il y a environ mille ans que la médecine chinoise fut introduit au Japon. À cette époque, la méthode Anma était bien connue par la profession médicale et était considérée comme facile pour traiter le corps humain. Au cours de la période Edo (il y a environ trois cents ans), les médecins japonais devait étudier l’Anma, pour pouvoir comprendre les méridiens et être familiarisés avec la structure du corps humain et son fonctionnement. La préparation de ces médecins à ce type de thérapie manuelle leur permettait de faire des diagnostics, de prescrire les herbes de la médecine



chinoise et de localiser les points d'acupuncture appelés « tsubo », afin de faciliter les traitements. Malheureusement, cette ancienne méthode de manipulation était conçue uniquement pour traiter des problèmes simples comme les épaules contractées et la tension dorsale. C’était une profession qui convenait aux aveugles… Étant dans une situation de désavantage pour recevoir une formation formelle en matière de diagnostic et de traitement, l’Anma fut progressivement associé au plaisir et au confort. L’Anma est l'une des méthodes de traitement asiatiques les plus anciennes et les plus traditionnelles. On ne sait pas exactement depuis combien de temps il commença à être pratiqué. Probablement, il y a quelques 5000 ans, ayant été décrit pour la première fois comme traitement, il y a 2500 ans. En japonais, Anma signifie masser. Le caractère japonais pour le mot « AN » signifie pression pénétrante, petits mouvements. Il est considéré comme Yin et utilisé pour la sédation. Le caractère « MA » signifie massage et vibration avec des mouvements plus vigoureux. Il est considéré comme Yang et utilisé pour tonifier. L’Anma est une technique qui consiste à réaliser des massages musculaires, en utilisant les doigts, les

m a i n s e t l e s b r a s , p o u r a m é l i o re r l a c i rc u l a t i o n sanguine et lymphatique, améliorer la peau, la tension et la contracture musculaire. Selon les spécialistes, masser soi-même son corps est la meilleure façon de mettre fin aux douleurs musculaires et articulaires, de soulager la tension émotionnelle, de stimuler la circulation sanguine et d’améliorer la circulation de l'énergie.

L’énergie Ki dans l’Anma Plusieurs théories concernant l'utilisation de l'énergie cinétique universelle et corporelle ne parlent de rien d’autres que du « Ki ». Le Ki a été découvert en Inde et en Chine. Il atteindra ensuite le Japon. On en parle dans le « Su Wen », le « Livre classique de médecine interne de l'Empereur jaune », le plus ancien traité médical qui nous soit parvenu. Comme nous pouvons l’observer, on peut comprendre le Ki à deux niveaux : D’une part, il représente l'Un, le chaos originel conçu comme « souffle », sans organisation ni direction, où naît la double articulation du Yin et du Yang, les principes polaires et complémentaires qui lui donneront son premier élan de manifestation.



D’autre part, le Yin et le Yang produisent les trois souffles ou énergies fondamentales : le pur, l'impur et le mélange des deux, qui se mélangeant, constituera le Ciel, la Terre et l'Homme. Comme l’avertit J. Schatz : « Pour les anciens, l'emballage du ciel et de la terre, le ciel et la terre, l'intervalle ciel/terre et tous les êtres qui y ont une demeure éphémère, ne constituent qu’une accumulation de souffles, sans intérieur, sans limites, précaires et relatifs. » Pour le taoïsme, la correspondance entre les phénomènes naturels est responsable de la vision globale de l'homme et par conséquent de la médecine que ce dernier engendrera : la médecine traditionnelle chinoise. Le corps, au sens taoïste, reflète en son intérieur la même topologie qu’à l'extérieur. Les montagnes, les vallées, les rivières, les lacs, les plaines et les estuaires ne constituent pas seulement les accidents environnementaux résultant des manifestations de Ki, que ce soit dans leurs aspects Yin ou Yang, mais encore, configurent, dans la même mesure une topologie similaire dans le corps humain. On les nomme conformément à la parité, pour ce qu’elles représentent quant à l'emplacement et l'influence, que ce soit en surface ou à l’intérieur des structures corporelles. Par conséquent, pour connaître l'homme à partir de ces conceptions cosmologiques, il faut être attentif à sa propre nature et à la nature environnante, l'environnement qui nous maintient et nous protège, car le

microcosme (l'homme) est une petite représentation de tout l'univers (macrocosme), se régissant par les mêmes lois et souffrant l'influence des mêmes phénomènes. Une autre pensée chinoise pionnière consista à articuler la façon dont la matière et l'énergie sont imprégnées. Contrairement à l'Occident, où ces notions sont relativement modernes, les Orientaux se distinguèrent à juste titre par la relation entre les deux ensembles de phénomènes, comprenant depuis longtemps la synthèse bioénergétique. Il est impossible de concevoir le Yin sans le Yang, chacun ayant en son sein le germe de l’autre, exprimé graphiquement dans le petit cercle contraire que chacun possède : le cercle blanc représentant le jeune Yang dans le vieux Yin et le cercle obscure représentant le jeune Yin dans le vieux Yang. C'est de là que provient la loi qui prescrit que tout Yin se transformera en Yang et tout Yang deviendra Yin. Ainsi, la mutation n'est pas une transformation qui s’est produite seulement par l'extérieur, mais un développement interne implicite, dicté par le cours même de la nature, ce qui renforce la notion d’opposé complémentaire. Du point de vue des patrons énergétiques, il faut s’occuper de cette opposition et complémentarité fondamentale : le Yang signifie les souffles essentiels, tandis que le Yin signifie le sang. Chaque structure du corps (os, organes, tissus, cellules, etc.) a une proportion donnée de Yin et de Yang. Les multiples significations que ces essences et ce sang acquièrent et expriment dans le cadre de la médecine traditionnelle chinoise sont très différentes des notions occidentales analogues.

La pratique de l’Anma Les considérations de l’Anma tiennent compte du 病人 Byounin (malade, patient) et des postures (shisei 姿 勢 ) que celui-ci peut adopter pendant le massage : 1.0 Ichimonji 一文字 Couché (yokotaeru 横たえる) 1.1 Couché sur le dos (joutai 常態) 1.2 Couché sur le ventre (utsubuse 俯せ) 1.3 Couché sur le côté 2.0 Tate Ichimonji 立一文字 2.1 Hanza 半座 – à genoux, levé 2.2 Seiza 正座 – à genoux, assis 2.3 Tachi 立ち – debout 2.4 Shinza 伸座 – assis, jambes tendues 2.5 Agurawokaku 胡 座 を か く – assis, jambes croisées 2.5.1 Ashi 脚 2.5.2 Ryouashi 両脚 De la même manière, le thérapeute (Chiyu No Shisei 治癒の姿 勢 ) peut également adopter de nombreuses postures et positions : 1. Hanza 半座 – à genoux 2. Seiza 正座 3. Tachi 立ち 4. Shinza 伸座 – jambes tendues 4.1 Ashi 脚 4.2 Ryouashi 両脚 5. Agurawokaku 胡座をかく – assis jambes croisées Les états de santé (Kenpi 健否) sont organisés à l’ancienne, nous aurons donc la montagne (yama 山), la pierre (iwa 岩) et l’arbre (ki 木). En fonction de la manipulation ou du type de pression appliquée, nous


retrouvons les six éléments (Onyoumugyou 陰陽六行) : 1. Feu (hi 火) 2. Eau (sui 水) 3. Air (kuuki 空気) 4. Terre (chi 地) 5. Bois (moku 木) 6. Métal (kin 金) En ce qui concerne les zones d’interventions (bumon 部 門 ), on peut travailler les os (hone 骨), les muscles (suji 筋), les tendons (ken 腱 ) et la peau (hada 肌) à des fins différentes, telles que: libérer (hodoku 解 く ), vibrer (furu 振 る), circuler (mawaru 回 る), drainer (hosu 干 す) en utilisant différentes techniques : Traction (keninryouhou 牽引療法) Rotation (senkaiundo 旋回運動) Étirement (nobasu 伸ばす) Ajustement (hamekomi 嵌め込み) Flexion (mageru 曲げる) En outre, en travaillant les muscles en particulier (suji 筋), on peut voir : Te no Gikou (techniques de main - 手の技巧): Oyayubi – (pouce - 親指) Ryou Oyayubi – (les deux pouces - 両親指) Kaigara – (main en coquille - 貝殻) Te no Hira (paume - 手の平) Tenoku – (dos de la main - 手の 甲) Shukotsu (os de la main - 手骨) Goshi (cinq doigts - 五指) Tesaki – (doigts - 手先) Ude no Gikou (technique de bras - 腕の技巧) Udema (polier – frotter – avec le bras - 腕摩) Comme il suit des principes anciens, l’Anma utilise la nomenclature des postures classiques élémentaires (法 原 Norigen) qui se base sur la nature et des objets de la vie quotidienne : 1. Poisson (SAKANA - 魚) 2. Gamba (EBI - 鰕) 3. Langouste (KAEBI - 大鰕) 4. Sauterelle (INAGO - 蝗)



5. Scorpion (SASORI - 蠍) 6. Chien (INU - 犬) 7. Chat (NEKO - 猫) 8. Serpent (HEBI - 蛇) 9. Arc (YUMI - 弓) 10. Rivière (KAWA - 川) 11. Cascade (TAKI - 瀧) 12. Arbre (KI - 木) 13. Corde (HIMO - 紐) 14. Barque (FUNE - 舟) 15. Vague (NAMI - 波) Comme nous l’avons vu, dans la pratique, l'Anma utilise des techniques de pression, percussion, friction, vibration, pincement et imposition des mains et des doigts sur des points et des zones spécifiques du corps, en plus du mouvement des articulations et la manipulation des structures musculosquelettiques , afin d'agir sur la circulation énergétique à travers des techniques pour tonifier, calmer, réguler, purifier et chauffer, favorisant l'homéostasie organique, psychique et surtout énergétique. En utilisant les pouces, les paumes des mains et même le coude, le thérapeute appuie sur les points le long des méridiens du corps, de manière rythmique et modulée. Avec les pressions, il débloque l'énergie vitale. Il utilise également des techniques de manipulation, d’étirement des muscles et des tendons, de rotations articulaires, de pression sur les muscles tendus et endoloris, améliorant la circulation sanguine et lymphatique. En conséquence, il détend le système nerveux et musculaire, développant un rythme de respiration plus efficace et un meilleur équilibre énergétique.





Le SCS découvre le style de Vicente « Inting » Carin Un jour, sur un terrain de basket aux Philippines, un maître d’Eskrima Doce Pares fit une brillante démonstration d’Eskrima. Je me souviens qu'il faisait torride et humide. Ce maître effectuait des « arcos » de manière élégante. J’ai été très impressionné par sa performance. Le reste des spectateurs l’ont regardé le souffle coupé et l’ont vivement félicité quand il eut terminé.



Eskrima ersonne dans le public ne savait qu'il y avait un vieil homme qui le regardait également en silence et apprécia lui aussi la performance impressionnante des « arcos ». Ce vieil homme, aux yeux perçants, apparemment petit et marqué par la vie, sortit de la foule. Le vieil homme dit à cet homme de l'attaquer de n’importe quelle manière. Aussitôt l'homme attaqua, très, très vite. Le vieil homme bloqua l'attaque et répliqua avec un seul coup très agressif aux yeux. Il laissa immédiatement tomber son bâton et s'en alla. Ce que j'avais vu était un style réaliste et efficace, réalisée par ce vieil homme. Les actions du vieil homme contrastaient vraiment face à la grande performance du maître d’Eskrima, il venait de mettre en évidence l'efficacité de l’Eskrima. Instinctivement, j’ai compris ce que cela signifiait : je venais de rencontrer Vincente Inting Carin, maître et combattant légendaire de Cebu.

P

Influencé et inspiré Parfois, au cours de votre vie, vous rencontrez des gens qui vous impressionnent, vous influencent et vous inspirent plus que quiconque. Pour moi, ce fut Vincente Inting Carin. Cet homme remarquable rayonnait d’une force et d’une énergie que vous rencontrez rarement. Malheureusement, Vincente Inting Carin décéda en 2004. Partant de ma propre expérience, je vais vous parler de Vicente Inting Carin, le combattant légendaire de Cebu qui a eu une grande influence sur ma façon de concevoir l’Eskrima. Inting Carin est également connu pour le documentaire de la BBC « Way of the Warrior ». J'ai rencontré Inting Carin en 1998 à Cebu et j'ai depuis rencontré un tas de soi-disant maîtres. Il me semble qu'il y a aujourd'hui plus de maîtres que d’élèves. Cet homme-là était cependant quelque chose de complètement différent. C’était un véritable combattant, qui connaissait le combat réel et avait combattu dans l'armée de guérilla contre les envahisseurs japonais pendant la Seconde Guerre mondiale. Il n'avait que dix-huit ans à l'époque. Au cours de l'occupation japonaise, il a combattu l'ennemi avec ses machettes et ses bolos. À l’âge de 16 ans, il a appris l’Eskrima avec son oncle Ponsing Ybanez, qui était lui aussi un grand combattant du bâton. Inting Carin a également pratiqué le combat sans armure protectrice. Carin a étudié avec le grand maître Filemon « Momoy » Canete. Il a modifié espada y daga et le combat au couteau à la suite de son expérience sur le champ de bataille. Il l’a incorporée dans son style, qui est appelé VICAR. C’est un véritable grand maître des Philippines.

S’entraîner avec Inting Je me suis entraîné à plusieurs reprises avec Inting Carin et j'ai été très impressionné par sa vision réaliste sur l’Eskrima et son combat au couteau. Inting Carin apprécia beaucoup mon style et me fit souvent des compliments sur mon style de combat agressif et direct. Il l’appréciait parce qu'il était efficace. C'est également une caractéristique d’Inting Carin. J’ai beaucoup de respect pour Inting Carin, je fais souvent appel à mes techniques de combat au couteau du style d’Inting. Ses techniques de désarmement de couteau avec déséquilibre sont très importantes et je ne les ai pas vues dans d'autres styles. Inting Carin et moi pensons que de nombreux styles d’Eskrima ne peuvent pas être utilisés dans un combat réel. Je sais qu'il détestait les styles d’Eskrima qui jouent uniquement avec le bâton et ressemblent plus à de l’acrobatie



Eskrima qu’à de l’Eskrima réel. Peu avant sa mort, il m'envoya une lettre dans laquelle il me pressait de continuer de m'entraîner dur et de développer mon style. Comme je le disais, il m’a également beaucoup influencé. Inting Carin est décédé à l’âge de 82 ans.

Inting Carin Doce pares Inting Carin a créé son propre style, le style VICAR (VICAR : Vicente Inting Carin), mais il a également été membre du Doce Pares. Inting a été mis au défi un grand nombre de fois par des eskrimadors et a combattu au nom du Doce Pares. Ces combats étaient des combats sans protections et parfois même des combats à mort. Il excellait au combat au couteau. Inting Carin m'a raconté beaucoup d'histoires au sujet de ses combats. Un de ses batailles les plus célèbres est reproduite dans le documentaire « Eskrimadors ».

Simplicité Le style d’Inting Carin était un style personnel. Créé à partir de son expérience dans de vraies batailles. Je me souviens encore d'une anecdote quand j'ai interrogé Inting Carin à propos de son meilleur désarmement de couteau. Il me regarda, se mit à rire et me dit : « Frans rappelle-toi ceci, fais-le aussi simplement que possible, dans un combat au couteau, une erreur peut te coûter la vie. » Ensuite, j'ai mis un couteau sur son ventre et, d'une manière très simple, il désarmé mon couteau avec une technique appelée « le serpent ». Ce « serpent » met également en évidence sa « marque de fabrique », simple et réaliste.

L'héritage de Inting Carin est toujours vivant En juillet de cette année, j'ai eu, aux Philippines, une rencontre très agréable avec les fils d’Inting Carin : Alfredo et Vicente Carin junior. Leur tâche est de perpétuer l'héritage de leur père. Le style VICAR prône l’absence de mouvements inutiles, mais en outre, chaque action vise à en finir avec l’adversaire le plus rapidement possible. Heureusement, son plus jeune fils Carin junior est un peu comme son père, sa façon de combattre me rappelle de son père, coups durs, réalistes et jeu de jambes agressif vers l’avant. La rencontre fut très intéressante. Nous avons beaucoup



Eskrima parlé du passé, mais aussi de mon lien spécial avec Inting Carin. Ce que peu de gens savent, c'est que j'ai mis tout le style d’Inting Carin sur pellicule en 2004. Nous avons filmé le tout en deux jours. Je dois dire que ce fut un moment vraiment intéressant et que le DVD est fantastique. Dans le DVD, Inting Carin explique lui-même un grand nombre de techniques et montre comment les exécuter.

Développement postérieur Les fils de Carin ont développé le style VICAR et l’ont rendu accessible à tous ceux qui veulent s'entraîner. Leur père les a formé et entraîné, non seulement techniquement et tactiquement, mais aussi mentalement. Il leur a transmis l’Eskrima. Ma vision de l'Eskrima c’est qu'il doit être dur, réaliste et rapide. Souvenez-vous de ce que j'ai dit : le style VICAR développé par Inting Carin provient de son expérience du combat réel, pas des combats de tournoi ou de compétition, mais de vrais combats à mort. Il n’y a pas beaucoup de maîtres qui peuvent revendiquer cela.

L’avenir du style VICAR Dirigé par Alfredo et Vicente Carin junior, l'avenir du style VICAR semble très bon. Et ils ne sont pas seulement de fantastiques eskrimadors, ils sont aussi des grands professeurs. Je suis sûr que leur père serait très fier de ses fils. Il a assuré la transmission de son héritage à la nouvelle génération. L’été 2015, j'organise un stage aux Philippines pour toute personne qui souhaite m’accompagner et s'entraîner avec ces maîtres philippins. Alfredo et Vicente Carin dirigeront l’entraînement de mes élèves et je suis convaincu que mes élèves seront impressionnés par ces eskrimadors. Je vous souhaite la bienvenue dans mon monde, le monde de l'Eskrima ! Vous pouvez visiter mon site: www.scseskrima.com ou www.knifefightsystem.com et me contacter pour plus d'informations à info@scseskrima.com

« Dirigé par Alfredo et Vicente Carin junior, l'avenir du style VICAR semble très bon. »




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Sifu Cangelosi a été l'un des maîtres qui a rompu le plus de schémas au cours de sa carrière. Le premier, pour lequel il fut largement critiqué (que vous le croyez ou non aujourd'hui !), c'est qu'il osa pratiquer et maîtriser plus d'un style de Kung Fu. En effet, pour lui, le Kung Fu a toujours été un et un seul art, un art martial complet avec une très riche gamme de variables et de traditions. Peu satisfait de cela, il commit un deuxième péché, devenir un expert en Muay Thaï ! Horrible trahison ! Un art martial qui n’était même pas chinois ! Et son troisième péché, mais non moins mortel, fut de ne pas avoir les yeux bridés, autrement dit, d’être un Occidental. Il documenta tout cela très bien dans plusieurs livres et ce qui est probablement la collection la plus complète de vidéos pédagogiques sur le Kung Fu (et pas seulement le Kung-Fu !) qui ait été réalisée à ce jour par une seule et même personne. Pour toutes ces raisons, nous vous offrons ce mois-ci en couverture ce grand maître et nous célébrons les nombreuses années de travail en commun, en faisant à nos lecteurs et clients une offre spéciale sur les produits qui portent son empreinte, ses livres et ses vidéos… Profitez-en pour compléter votre collection… ou pour la démarrer. Cangelosi ne déçoit jamais ! Aujourd'hui, certaines de ces considérations nous semblent tout simplement ridicules, mais croyez-moi, il y a quelques dizaines d’années, tout était très différent. Sifu Cangelosi fut et est un pionnier dans une nouvelle approche globale et holistique des arts martiaux, du combat, de l'énergie, de l’interne ou de l’externe, tout cela étant pour lui différentes phases d'une seule et même essence, qui non seulement peuvent se combiner au cours de l'apprentissage mais encore, comme l’ont démontré ses très nombreux élèves tout au long de ces années, former de meilleurs pratiquants d'arts martiaux, plus complets. Tous ceux qui le connaissent parlent en bien de lui et il l’a mérité, son travail et son sérieux sont indiscutables. Et ce fut certainement un grand stimulant pour que le Kung Fu, tant décrié dans les années 70, puisse se créer une nouvelle image et se faire une nouvelle place en Occident aujourd’hui. Alfredo Tucci



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Une émotion qui a uni l’Occident et l’Orient Cela provoque une émotion qui déclenche une grande énergie qui peut soulever le monde sur un seul doigt. J'ai commencé à pratiquer les arts martiaux à la fin des années soixante, avec le Ju-Jitsu. J'ai grandi dans un village près de Gênes, où on ne connaissait pas encore les arts martiaux, j’avais juste entendu parler de Judo et de Karaté par les touristes qui venaient de la ville. Lorsque le maître Nicolino Rosa est arrivé dans notre village de Casella avec le catch japonais, moi et une poignée d'autres enfants avons été les premiers à nous inscrire. C'est là qu’est née ma passion pour les arts martiaux, qui est devenu la raison de ma vie. Quand ma famille est allée vivre à Gênes, mon horizon pour les disciplines orientales s’est ouvert. En 1971, j'ai rencontré mon premier maître de Kung-Fu, le grand Sifu Fu Han Tong, un Chinois du sud de la Chine, qui émigra de l’Empire Céleste au milieu des années soixante, un voyage qui le conduisit de la Chine à l’Australie, puis en Califor nie et en France pour finalement aboutir en Italie. Fu Han Tong était un Chinois particulier, il parlait un peu anglais et connaissait beaucoup de dialectes chinois, mais le plus extraordinaire, c'est qu'il avait une énorme culture

et un immense talent dans les arts martiaux chinois, un savoir inhabituel parce qu'il avait grandi avec différents professeurs et avait reçu différents styles d'apprentissage à la fois du nord et du sud, d'écoles internes et externes. Au début, je n'étais pas conscient de sa grandeur, pour moi, c'était un homme avec les yeux en amande qui pratiquait le Kung-Fu, et qui devint une sorte de super-héros. Je ne veux pas dans cet article raconter toute mon histoire, mais je vais vous expliquer ce que furent mes premières expériences d'étude et de pratique de l'art du Kung-Fu. J'avais 11 ans. Le maître Han Tong travaillait chez un charpentier dans le centre historique de Gênes et vendait également des figurines en porcelaine dans un magasin chinois à Gênes et à Turin. Je me souviens que j’allais presque tous les jours le voir et que, pendant son temps libre, il m’enseigna le Kung-Fu. Après quelques bases (saluts, positions et quelques techniques de coordination), il a commencé à me parler de styles… C'était un monde fascinant, pour les énormes différences que l’on observait entre une méthode et une autre. Quand j'ai commencé à prendre conscience de ce que je faisais, j'ai réalisé que j'avais déjà commencé à étudier trois styles différents dans cet ordre : Wing Chun, Tang Lang et Tai Chi. J'étais encore très jeune, mais le plus étonnant, c’est que le troisième


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« Mon maître m'avertit que ce ne serait pas un chemin facile, mais que si la pratique était constante et intense, j’atteindrais une réelle prise de conscience de la vraie voie. » style, inter ne, exerçait sur moi une fascination particulière, j’étais captivé par ses mouvements lents et la capacité de concentration que sa pratique me permettait d’atteindre. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, malgré mon jeune âge, le Tai Chi exerçait un pouvoir extraordinaire sur moi. Fu Han Tong essayait de me faire comprendre que ces mouvements lents permettaient de faire circuler l'énergie, rendaient le corps plus détendu et donc plus rapide et plus agile. Au cours de l'étude de la grande forme, il m’a immédiatement fait apprécier ses applications, pour faire prendre conscience que c'était de l'art martial pur ; en même temps, il souligna l'aspect salutaire, me faisant découvrir la philosophie et la discipline taoïste. C'est pour toutes ces choses que je n'ai jamais cessé de pratiquer le Tai Chi. Par ailleurs, dans la pratique du Wing Chun et du Tang Lang, j’ai trouvé un exercice qui stimulait mon corps et exigeait une préparation athlétique avec des dynamiques complexes. Le coup de patte fascinant de la mante religieuse, la vitesse à laquelle elle alterne les bras et la force de ses techniques étaient stupéfiants ; la dynamique du corps et le travail des jambes faisaient preuve d’une élégance incroyable. Les séances d'entraînement étaient souvent

très difficiles en ce qui concer ne la préparation des membres qui devaient devenir forts et robustes comme ceux de la mante religieuse. Une chose éveilla ma curiosité : dans le même style, il y avait différentes écoles avec différentes interprétations des techniques même s’il s’agissait du même animal. Le style fut développé dans une région du nord de la Chine et se répandit avec le temps dans différentes régions jusqu’à atteindre le sud. Dans la pratique le Wing Chun, ce qui était intéressant, c’était sa posture, ses principes d'action, la fluidité et la continuité de ses techniques qui le rendaient fascinant et efficace. À l'époque, le style n'était pas encore populaire, c'est grâce à l'acteur Bruce Lee que le Wing Chun a commencé à devenir célèbre et à susciter de l’intérêt pour la pratique des arts martiaux. Grâce à ces informations et ce vécu, mes débuts dans le Kung-Fu m’ont ouvert de vastes horizons et ont imprimé en moi une passion pour les arts martiaux dans leur totalité : pratique et culture. Ce fut mon maître « Tong » qui m’enseigna à ne pas m’enfermer dans un seul style, à ne pas me fossiliser dans une seule langue, mais à jouir de toutes les étoiles du ciel. Tout comme Bruce Lee dans une scène de l’un de ses films où il enseigne à un



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élève, mon maître m'avertit que ce ne serait pas un chemin facile, mais que si la pratique était constante et intense, j’atteindrais une réelle prise de conscience de la vraie voie. J'étais trop jeune pour comprendre, mais j'étais déterminé et j'avais déjà fait mes choix, je m'entraînais tous les jours avec une moyenne de 6 à 8 heures par jour, mes progrès se faisaient sentir chaque semaine, ce qui était magnifique et stimulait en même temps l’enseignement. Il augmenta le programme en introduisant de nouveaux styles, certains seulement pour l’expérience, et d'autres pour lesquels il possédait de grandes connaissances et spécialisation. Il ajouta les styles Pa Kua, Hising i, Siu Lam et Tzui Pa Hisien. J'ai pratiqué tous ces

styles avec lui pendant des années, tout le temps où il séjourna en Italie, puis vint le moment de son retour dans son pays natal. J'avais 17 ans et je me suis promis, une fois majeur, de me débrouiller pour aller en Chine et poursuivre notre relation. Dans le même temps, j'ai commencé à enseigner le Kung-Fu et trois ans plus tard, une fois établies les racines de ma jeune école, mon rêve est devenu réalité. Je me suis retrouvé, dans la Chine du Sud, à nouveau en face de mon professeur Fu Han Tong. Le contact fut ré-établi et, à partir de ce jour-là, a commencé une relation qui dura de nombreuses années de voyages continuels et constants, de perfectionnement et de nouvelles expériences des disciplines orientales


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« Dans la pratique du Wing Chun et du Tang Lang, j’ai trouvé un exercice qui stimulait mon corps et exigeait une préparation athlétique avec des dynamiques complexes. » directement vécues dans le pays de mon maître. C'est grâce à cette fréquence constante que j'ai appris à connaître les amis de Fu Han Tong, experts dans différents domaines de la culture martiale. Grâce à eux, mon Kung-Fu a pu grandir, s'ouvrir à différentes lignées de familles différentes et se spécialiser dans certains styles que j'avais étudiés dans le passé. Il faut dire que tout ne fut pas simple ni facile parce que la plupart d’entre eux n’étaient pas habitués à avoir à faire avec les Occidentaux, mais, les membres de l'école, les élèves en particulier –moins les professeurs –, n’étaient pas aimables et courtois avec moi. On percevait en eux un certain degré de jalousie et d'envie qui créa souvent un climat de rivalité et de concurrence. Le risque pour moi était élevé, mais ça valait le coup. Commença alors une nouvelle expérience, un peu dure, celle des combats. Il me fallait gagner l'estime et le respect. Le professeur Fu Han Tong était lui-même parfois gêné devant ses amis, incapable de leur expliquer comment un blanc en savait plus que ses élèves chinois. Ce que je veux essayer de vous faire comprendre, c’est que, derrière les connaissances acquises, il y a d'énormes

sacrifices qui ont construit une route et éclairé, si je puis dire, un grand nombre de personnes. Aujourd'hui, je parviens discerner les styles, la Voie et les arts martiaux, mais je me rends compte que, dans leur essence, il n'y a pas de différence, c’est l'homme qui, par son engagement et sa persévérance, peut traverser les mers et les montagnes dans la connaissance infinie. Comme le dit un grand maître du sabre japonais, Myamoto Musashi : « L'homme qui connaît une voie, connaît toutes les voies ». J'espère trouver le temps de poursuivre ce récit, de décrire ce que j’ai appris ces 45 dernières années et pouvoir transmettre le mieux possible les différences stylistiques, les sensations et les expériences vécues. Nous espérons réussir à faire disparaître l'ignorance des gens qui pratiquent les arts martiaux et qui, aujourd’hui encore, transmettent des messages négatifs, méprisant et dénigrant les gens qui pratiquent des méthodes différentes de la leur ou qui seulement appartiennent à des écoles différentes. N’oublions pas que ce que nous pratiquons, les arts martiaux, enseignent tous le respect et la gratitude. À bientôt.

Sifu Paolo Cangelosi www.sifupaolocangelosi.com E-mail : cangelosipaolo@libero.it School : Salita delle Fieschine 17r Genoa- Italy Tél. +39 010 8391575


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Fu-Shih Kenpo, à la recherche du vrai sens du combat dans certains styles de Kenpo Muneomi Sawayama (1906-1977) En raison de sa faible constitution étant enfant, quand il entra à l'école en 1919, il décida d'améliorer sa santé et de renforcer son corps par l'exercice. Il acquit plusieurs livres de musculation et commença à travailler seul. Il nous faut signaler qu’à cette époque, la musculation était très peu répandue au Japon. En même temps, il commença le Judo. Grâce à ses efforts, il fit des progrès remarquables. En 1925, il entra à l'Université Kansai, où il continua le Judo et obtint le 5e Dan. Passionné par une autre activité, le combat de rue, il fréquentait les bas-quartiers d’Osaka. Il essayait de trouver des occasions de se battre et sinon il les créait. On raconte qu’il commentait à ses amis qu’il ne dormait pas bien si avant il n’avait pas défoncé la gueule de trois imbéciles. Aimer la bagarre, en tout cas dans leur jeunesse, est un point commun entre Tatsuo Yamada (fondateur du Nihon Kempo Karaté-Do), Choki Motobu et Muneomi Sawayama. Poursuivant ses études de Judo et ses bagarres (combat de rue), il se demanda pourquoi le Judo n’utilisait pas les coups pied/poing, qui étaient les techniques les plus efficaces et indispensables dans un combat de rue ? À partir de son expérience, il interrogea le sens de son art martial. En réponse à sa question, son professeur de Judo lui donna un sujet d’étude : les techniques de percussion du Ju-Jutsu classique, car elles furent éliminées dans le processus de l’élaboration du Judo. Muneomi Sawayama se mit alors à étudier les techniques d’atemi dans le Ju-Jutsu. Mais la plupart des techniques de percussion du Ju-Jutsu étaient conçues pour porter un sabre et

Texte : Sergio Hernandez Beltrán



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bien qu'elles se réalisassent à mains nues, les techniques de Ju Jutsu étaient assimilées à l'utilisation du sabre. Par exemple, l'une des techniques des samouraïs était de donner un coup avec le bord de la poignée du sabre (tsuka), qu’ils portaient sur la hanche gauche. Ce coup était réalisé en saisissant l’extrémité de la gaine (saya) et en appuyant le pouce sur la garde, on la sortait vers l’avant, frappant l'estomac ou le plexus solaire de l'adversaire. Dans le Ju-Jutsu classique, on réalisait cette technique sous la forme d'un coup exécuté avec le poing gauche. Les techniques de percussion en Ju-Jutsu sont donc secondaires et limitées. Telle était du moins la conclusion de Muneomi Sawayama.

C’est alors qu’il entendit parler d'un maître de Karaté qui s’était installé à Osaka, Kenwa Mabuni, fondateur du style Shito-Ryu. Il commença alors à étudier le Karaté sous sa direction. À l'insu de son maître, il semble que Muneomi Sawayama continua à se battre dans la rue. Dans les quartiers mal famés, il rencontra Tatsuo Yamada, qui sans doute se trouvait là pour les mêmes raisons. Ce dernier lui dit qu'il était élève de Choki Motobu, dont il avait entendu parler pour son combat contre un boxeur. Plus tard, il interrogea Kenwa Mabuni sur le Karaté de Choki Motobu et celui-ci lui répondit : « Il est vrai que Motobu est fort, mais ce n’est pas ça le vrai Karaté, car il a acquis sa force en participant à des combats de rue. Un vrai karatéka doit intégrer la morale

dans sa force. On exerce cela à travers le kata. Le Karaté de Motobu se dévie de la voie véritable. » Mais la phrase « il a acquis sa force en participant à des combats de rue » attira son attention. À travers de Tatsuo Yamada, il fit la connaissance du maître Motobu, et sa force dans le combat et ses idées techniques le marquèrent fortement. À la même époque, il fit la connaissance du maître Yashuhiro Konishi (fondateur du style Shindo Jinen Ryu) qui s’entraînait avec Mabuni et Motobu. À l'Université de Kansai, Muneomi Sawayama constitua un club de Karaté. Au lieu de suivre fidèlement les enseignements de Mabuni, il étudia comment de développer un Karaté plus réel. En effet, l'enseignement de Mabuni se basait, comme celui de Funakoshi, sur


l'exercice des katas. Contrairement à Funakoshi, Mabuni n’était pas fermé à la pratique du combat, même il chercha même à élaborer des exercices de combat. Pour pratiquer en toute sécurité dans un combat, il testa même diverses protections de fortune. En matière d’étude du combat, le parcours de Muneomi Sawayama fut plus rapide et radical que celui de son maître. À l'Université, il développa une méthode d’entraînement. Il mit au point des exercices de combat conventionnel et de combat libre. S’appuyant sur les exercices de combat libre, il continua de développer de nouveaux exercices. Dans le même temps, à Tokyo, les élèves de Gichin Funakoshi, Hironori Otsuka et T. Shimoda et Yasuhiro Konishi étudiaient avec soin, des modèles d'exercices de combat conventionnel à partir des katas. Il faut dire que Muneomi Sawayama était en avantage. C’était l’époque où les karatékas de Tokyo, élèves de Funakoshi, commençaient à pratiquer


Kenpo le combat libre avec le système du Sundome (parer le coup avant de toucher) que d'autres ont adopté quelques années plus tard. On pourrait dire qu'il est le précurseur du système dominant actuel. Après avoir pratiqué ce système de combat, il l’abandonna très rapidement car le système de contrôle en parant le coup n’était pas suffisant pour lui. Kenwa Mabuni n’était pas d'accord avec la voie suivie par Sawayama. En 1932, Sawayama se sépara de son maître, pour former sa propre école, qu'il appela « Dai Nippon Kenpo », l'origine de l'actuel Nihon Kenpo. Cette même année, il rejoint l'armée comme officier volontaire. Il continua de développer et de systématiser sa méthode. Nous retrouvons ce même schéma ailleurs ; en effet, quand les élèves commencèrent la pratique du combat, Funakoshi rompit avec eux. C’est alors que commença, avec la conception du combat, le problème du Karaté, art de combat. Au début, Muneomi Sawayama pratiqua le combat sans protection, suivant le système Sundome, mais lorsqu’il le pratiquait sérieusement, les accidents étaient inévitables. Lorsque l'accident se produisait, il était souvent très graves. En outre, il observa qu’avec cette forme de combat, les techniques de défense étaient pauvres parce que les pratiquants s’habituaient à ce que les coups ne portent pas. Il apparut dès lors nécessaire de concevoir des protections. Il suivit le modèle du Kendo pour les protections lors des exercices de combat. Selon Muneomi Sawayama, comparativement

au sabre, la méthode de Karaté était en retard et correspond au maniement du sabre du Moyen Âge, lorsqu’on l’exerçait à travers le kata, pratiquant parallèlement avec un sabre de bois ou un vrai sabre, contrôlant les coups. Avec les armures de protection, de la fin du XVIIIe siècle, la technique du sabre japonais fit d'énormes progrès accumulant les expériences qu’apportait le combat libre. En Karaté, sur l'île principale du Japon, aucun maître, à l'exception de Choki Motobu, n’était capable d'enseigner le combat. Le Karaté que trouva Muneomi Sawayama n’avait pas d’expérience, pas de méthode ni de système de combat, il considéra alors que la méthode du Karaté était en retard. À partir de 1934, il commença à diriger des exercices de combat avec des protections. Dans le combat de son école, on effectuait des techniques de coups, des projections et des clés. Compte-tenu de sa formation en Judo, cette approche était normale. En 1936, Muneomi Sawayama effectua une démonstration publique. En 37, il organisa la première rencontre universitaire entre les universités de Kansai et de Kansai-Gakuin. Ce fut un succès qui lui valut l'appréciation du public et un bon début. La guerre sino-japonaise éclata. L'atmosphère militariste s’accentua de jour en jour. Muneomi Sawayama continua de développer sa méthode d’entraînement et le système d’application de sa discipline, jusqu'en 1940, quand il fut mobilisé à titre d'officier d'infanterie et envoyé en Chine.

En Chine, il s’intéressa aux arts martiaux chinois et rencontra là-bas Kenichi Sawai, qui étudiait le Yi Quan sous la direction Wang Xianzhai. Il existe aujourd’hui deux tendances dans le Nihon Kenpo, celle de l’est et celle de l’ouest. La technique de groupe de l'ouest reflète celle de Muneomi Sawayama, avec des mouvements souples et circulaires, absents dans les mouvements de l'est. Il semble qu’il apprit ces éléments à l’occasion de sa rencontre avec K. Sawai et les introduisit dans son enseignement. En 1946, il retourna au Japon et rétablit son école. Le Japon était plongé dans la misère. La préoccupation majeure de la population était de manger tous les jours. Dans ces conditions, peu de gens s’intéressaient à l'art du combat. Lorsqu’il organisait une démonstration, on le critiquait en disant que c’était une bagarre de mendiants. Muneomi Sawayama vivait dans des conditions matérielles lamentables. Il fallut attendre jusqu’en 1953. Il organisa cette année-là une démonstration de Nihon Kenpo dans le centre de Tokyo avec ses 70 élèves qui fit sensation dans le monde des arts martiaux. Plusieurs universités y adhérèrent alors. En 54, le Nihon Kenpo fut adopté en tant que discipline officielle par l'Université Kansai où avait étudié Muneomi Sawayama et où il fut nommé professeur. Aujourd'hui, le Nihon Kenpo constitue un courant important au Japon, avec des dojos dans les écoles et les universités publiques et privées.

Il existe des différences notables entre le Nihon Kenpo Karaté-do, fondé par Tatsuo Yamada et le Nihon Kenpo, fondé par Muneomi Sawayama. Les combats du Nihon Kenpo Karaté-do se réalisent avec des gants de Boxe, alors que dans le Nihon Kenpo, on utilise un équipement de protection et on permet les techniques de percussion, de projection et d'immobilisation. Malgré leurs différences, les deux disciplines sont proches dans le contenu et surtout dans leur idée de base : le développement de combat.




Amaro Bento, né en Angola en 1970, s’en alla vivre au Portugal en 1975, il émigra en Suisse en 1985, où il travailla jusqu'en 2009, avant de rentrer au Portugal. Ce caractère cosmopolite marquera pour toujours la perspective des arts martiaux de cet homme, forgeant son caractère et sa façon de comprendre et d'interagir avec les différents types de défense, d’attaque, de protection des tiers, d'enseignement aux adultes et aux enfants. maro Bento commença très tôt sa pratique des arts martiaux. Âgé de pas plus de 12 ans, il débuta un parcours qui le mena du Karaté Shotokan au Pencak Silat, un art martial dans lequel il a obtenu un 3e Dan, mais non sans avoir avant expérimenté et perfectionné son expérience en tant que pratiquant de Judo, Ju-Jitsu traditionnel, Kung Fu, Kick Boxing, Boxe olympique, différents styles de Krav Maga et différents systèmes de manipulation des armes. En tant que compétiteur, Amaro Bento a connu les émotions du ring des dizaines de fois, avec le Kick Boxing et la Boxe Thaï, ayant été consacré 5 fois champion suisse de Pencak Silat. Ses élèves ont remporté 112 titres nationaux suisses, en Sanda, Pencak Silat, Lei Tai, Boxe olympique, entre autres. En tant qu’entraîneur, même si cela semble paradoxal, Amaro Bento a enseigné le Krav Maga dans divers pays, dont le Portugal, la Jamaïque et Israël.

A

Pourtant, sa grande influence sur la manière de comprendre les arts martiaux surgit à travers son expérience professionnelle hors du ring et des tatamis. En effet, Amaro Bento a très tôt débuté son expérience professionnelle dans le domaine de la sécurité privée. À 18 ans, il commença avec des contrats de travail à temps partiel, des contrats de sécurité et de protection individuelle de haut risque, dans des pays comme la Belgique, la Suisse, l'Allemagne, l'Espagne, la Russie, le Kenya, l’Afrique du Sud, le Mexique, les États-Unis, le Paraguay, la Colombie et certains pays du Moyen-Orient. Il a également réalisé différents services de sécurité et de formation pour une entreprise israélienne. Actuellement, Amaro Bento possède une entreprise de formation et de sécurité privée, domiciliée à Zurich, Suisse, l’ASISGROUP (Ambo Security Instruction & Services). Cette expérience dans des scénarios réels lui a permis de très vite comprendre que la plupart des enseignements


Self Defense

qu’il avait reçus dans divers arts martiaux auprès de maîtres de renom n’étaient pas adaptés à la réalité en dehors du dojo ou du ring, car plusieurs fois dans l'exercice de ses missions de sécurité, il affronta des agresseurs qui n’avaient pas d'expérience dans les arts martiaux et présentaient des niveaux de violence et de détermination dans les combats qui annulaient la manière dont Amaro Bento pratiquait les techniques apprises dans des situations d’entraînement traditionnelle.

Amaro Bento comprit dès lors la nécessité de modifier considérablement de ce qu'il avait appris pour pouvoir exercer avec succès ses fonctions dans la sécurité privée. Il commence alors à développer ce qui deviendra son système de défense, de combat et de protection, l’ACDS – Ambo, Combat & Defense System –, un système consacré à l’entraînement de compétition, sportif, de selfdéfense et de protection des autres, adapté à la réalité du XXIe siècle, sans oublier, bien sûr, tout ce qui l’influença



Self Defense dans le domaine des arts martiaux traditionnels orientaux et occidentaux. En effet, si lorsque ces arts ont été développés, il était de pratique courante pour les gens de circuler dans la rue avec une épée ou un sabre, de nos jours, dans la rue, en général, les gens ne portent pas plus qu'un petit couteau ou un autre objet d’usage habituel comme un moyen de défense ou d'agression. Alors qu’il était de pratique courante de se défendre ou d’attaquer l'autre avec un Bo ou un Nunchaku, on rencontre aujourd'hui seringues infectées, gaz poivré, revolvers, ou Tasers. Alors que l'enseignement et la pratique des arts martiaux étaient restreints à une minorité qui considérait la parole du maître comme indiscutable, on a aujourd’hui

généralisé l’accès de tout citoyen au « dangereux » monde des arts martiaux, décontextualisé de sa genèse, ne respectant pas le statut du « grand maître » hors du dojo, maître qui se voit à tout moment confronté à des défis et à des mises à l’épreuve de l'efficacité des méthodes qu’il enseigne. Autrement dit, le monde a changé et les arts martiaux évoluent ou simplement sont devenus inefficaces dans leur objectif ultime d'assurer la défense et la protection. Deux des disciplines qui ressortent dans le système sont le système d’ Amaro Bento, sont l’Ambo Combat & Defense System – ACDS et le Chamaleon. Pour structurer son système de défense, protection, enseignement et compétition,



Self Defense


Amaro Bento part de la question : comment combiner les différentes exigences, très individuelles, d’un art martial en un seul système ? Alors que pour de nombreuses personnes, l’objectif de l’entraînement des arts martiaux est principalement d’accroître la condition physique générale et la confiance en soi, d'autres veulent apprendre à se défendre efficacement à tout moment, contre une attaque surprise. Parallèlement, de moins en moins de pratiquants sont prêts à investir des années d'étude dans un art martial très complexe, malheureusement inapplicable à de nombreuses situations d’agression et violence qui peuvent survenir. En outre, le processus d’entraînement doit tenir compte de l’exigence supérieure de ceux qui veulent rivaliser sportivement sur le ring ; mais également des exigences de ceux qui cherchent, dans les arts martiaux, une efficacité dans le combat au corps à corps, la self-défense réaliste et la protection des tiers. Ajoutons à cela que pour les forces de sécurité, la police, l’armée ou la sécurité privée, l’entraînement doit être encore plus réaliste. Et il était urgent de concilier la différence fondamentale entre la formation pour adultes et la formation pour enfants. En bref, les attentes et les difficultés ne pouvaient pas être plus différentes. L’ACDS fut créé pour répondre à toutes les exigences.

Qu’est-ce que l’ACDS L'ACDS est probablement l'un des systèmes les plus complets qui soit pour répondre aux besoins des différents groupes qui sont la cible d'attaques. L'idée fut, délibérément, de ne pas réinventer la roue. L’ACDS est un mélange de différents arts martiaux qui évoluent à partir de l'expérience pratique de

son fondateur. On y pratique des techniques de défense et projection, coups de poing et coups de pied et techniques d'immobilisation. L’entraînement des adultes, à partir de la ceinture bleue, contient également diverses techniques de désarmement des agresseurs et la manipulation de diverses armes de défense (gaz poivré, matraques, Kubotan), conduite défensive, anti car jacking, entraînement avec peu de lumière, tir tactiques, premiers soins, législation, méthodologie de l'enseignement aux mineurs, entre autres. Une caractéristique particulière, c’est que pour le combat de compétition, toutes les techniques sont connues suivant un système de numérotation et pas suivant la désignation traditionnelle. Par exemple, pour l'ACDS, pour une technique équivalente au jab ou au cross, on a le 6, et pour le coup de pied avant, on a le 40. Ce système permet une interaction plus rapide entre l'entraîneur et l'athlète tout en combattant. En plus de l’entraînement, la formation avancée comprend la recherche d'armes ainsi que l’immobilisation et le passage des menottes. Il existe également des entraînements spéciaux pour tous ceux qui veulent combattre sur le ring. L’ACDS est un système moderne et le restera, et de nouvelles évidences du point de vue sportif et médical seront constamment introduites dans ce système. L'organisation des écoles créées par Amaro Bento pour l’Ambo Training Martial Arts International compte à l'heure actuelle des écoles en Suisse, au Portugal et en Italie, et il y en aura bientôt en France et dans d’autres pays. Venez vous entraîner avec nous et suivre une formation. Nous avons une équipe de professionnels ! HYPERLINK: "http://www.ambogalaxy.com" www.ambogalaxy.com





Il n’y a pas de points de pression… Je sais que c’est controversé, que cela va bouleverser certains, et que d’autres se mettront en colère, mais cela ne m’empêchera pas de le dire. Je sais qu’une grande partie de ma carrière et surtout la série avec Budo International traite des points de Kyusho, mais le terme est incorrect et la nouvelle orientation vous aidera à beaucoup mieux comprendre le véritable Kyusho.


« Donc, pour ceux d'entre vous, pratiquants d’arts martiaux, qui ne croyaient pas ou ne croient pas aux points de pression, vous aviez raison (en partie). »


ous devons considérer le Kyusho suivant la perspective correcte et avec bon sens, mais un peu de limitations de responsabilité d’abord. Je suis un mordu du Kyusho, je vis le Kyusho de 8 à 10 heures par jour et cela depuis des dizaines d’années, à temps plein professionnellement. J’ai été impliqué dans toutes les organisations dont vous avez pu entendre parler en plus de toutes celles que vous ne connaissez pas. J'ai écrit 7 livres,

N

professionnellement dans ce domaine depuis 1995 (je connais donc également la médecine traditionnelle chinoise). J’ai enseigné les points de pression pendant des dizaines d’années les abordant de différents points de vue : élémentaire, du triple réchauffeur, du dermatome, physiologique (je les ai tous essayé et j’ai continué de regarder plus loin). En bref, je l'ai fait le tour du sujet, interrogeant sans cesse et remettant en question le dogme établi. Cela dit, je ne crois plus que le Kyusho soit les points de

produit plus de 30 vidéos et parcouru plus de 2,5 millions de miles partout dans le monde aidant les gens à apprendre ce savoir (de manière réaliste). Nous avons engendré plus de 689 filiales (pas toutes en cours actuellement), dans plus de 35 pays avec plus de 10.000 membres. Je suis impliqué dans de nombreuses études médicales, études des ondes cérébrales et plusieurs autres méthodes scientifiques de découvrir ce que fait le Kyusho et ce qu'il ne fait pas. Je suis diplômé en Tui Na (version chinoise de Shiatsu) et dans la pratique et la thérapie du Chi Gung, et j’ai travaillé et je travaille encore

pression et plus encore, je ne crois plus qu’il y ait des points de pression. Hé, je suis aussi choqué que vous… mais je suis arrivé à cette conclusion en commençant par le début et je ne peux plus nier les résultats. Mais tournons nous d’abord vers le passé, vers ceux qui ont transmis cette science de génération en génération (bien que discrètement). Aucun des vieux diagrammes, dessins, parchemins, textes, instruction (d'un pratiquant plus âgé, pas de la nouvelle génération) où un point vital a été montré ou


représenté, n’appelle cela un point de pression. On y souligne des zones vitales qui vous permettent d’accéder aux structures anatomiques profondes qui pourraient endommager ou mettre fin à la vie en cas d'attaque avec une ou des armes main/pied spécialisées. Voici quelques exemples de noms de zones ciblées : L’école Seigo-Ryu les appelle : « à gauche au-dessus des épaules », « sur l'os » (ce qui signifie que vous attaquez sur cet os en particulier) et il y même une cible nommée « Ugh »… oui, c’est la véritable traduction de la région de la gorge. L’école Takenouchi-Ryu les appelle : « en dessous de la porte », « côte gauche » ou « nuit noire » (œil). En Judo, on trouve des expressions comme « trois langues » pour décrire la colonne vertébrale car les apophyses qui partent de chaque vertèbre ressemblent à des langues ; « Dokko » (terme également utilisé par Hohan Soken qui le traduisit par « petit creux derrière l'oreille ») ; et « cloche suspendue » pour les testicules (pas un point sur les testicules). La liste continue avec des zones et des descriptions, mais pas de points précis ou de plus petits points comme on le

croit aujourd'hui. Certains ont plus de cibles, d'autres moins… mais pas les mêmes que les points d'acupuncture et pas tous aux mêmes endroits ! Les points d'acupuncture représenteraient une limite du fait de la précision des points en ce qui concerne leur quantité, l'emplacement, les cibles de droite à gauche équilatérales, la nomenclature et d'autres aspects standardisés. Une autre idée à traiter, c’est le fait que l’on peut frapper une superficie supérieure à un point singulier et obtenir les mêmes résultats. Prenez par exemple les points appelés P-6 et P-7, ce sont deux petits points (soi-disant) de la taille d'une pièce de monnaie d’un euro (1 pouce). Pourtant, dans la pratique, quand nous travaillons dans cette zone, nous pouvons utiliser 4 pouces de manière effective (10 centimètres), autrement dit une zone 4 fois plus grande … Et pourtant, il n’existe pas de points appelés P-6.1, P-6.2, P-6.3, jusqu’à arriver à P-7. C’est une zone que nous attaquons (avec une structure anatomique sous-jacente, une section de nerf dans ce cas), pas un point fini. Donc, si nous pouvons obtenir le même effet en manquant le point exact d'un pouce ou deux pouces,




cela invalide de manière probante la description de point. Ensuite, nous pouvons regarder plus en profondeur… si un point recouvre un tissu vasculaire, à quelle profondeur pouvez-vous enfoncer cette aiguille d'acupuncture sans endommager les tissus. Mais c’est justement cela la mission de Kyusho, détruire les tissus, pas le point, mais précisément quelque chose endessous… et encore une fois pas juste en dessous de ce point-là. Maintenant, bien sûr certains objectifs de Kyusho sont en dessous de l’endroit désigné par les points d’acupuncture. La médecine traditionnelle chinoise affirme qu'il n'y a pas moins de 2000 points d'acupuncture sur le corps humain, nombre qui, bien entendu, dépasse celui des cibles de Kyusho, mais cela ne fait pas nécessairement des points d'acupuncture des cibles valides. Beaucoup argumentent également que les points sont reliés par un méridien non tangible et que si vous attaquez une ligne imaginaire nonphysique, vous ne pouvez pas non plus avoir réellement de points. Plus encore, si nous attaquons quelque chose de non-physique, ça ne peut pas non plus être un point physique.

Le mythe du plexus brachial Un autre exemple. Depuis des dizaines d’années, les arts martiaux et les organismes d'application de la loi ont utilisé l'expression de « Plexus brachial » pour décrire ou qualifier un coup sur le côté du cou. Il est utilisé pour étourdir un adversaire ou un agresseur, pour appliquer plus facilement un contrôle postérieur ou pour contrôler l'escalade de la force. Beaucoup de pratiquants de Kyusho l’appellent LI-18 (Gros Intestin 18). Observez d’abord, s’il vous plaît, les trois zones sur le graphique, l’une d’elle est le point de pression appelé LI-18 (entouré en jaune)… plutôt difficile à cibler avec précision dans son usage au combat. Cependant, comme nous le voyons, la grande ramification du nerf grand auriculaire (entouré en rouge) est beaucoup plus importante et l'ensemble de celui-ci provoquera les mêmes effets que le point appelé LI-18. Alors, pourquoi voulez-vous travailler avec seulement une zone de la taille d’une petite pièce de monnaie quand elle est en réalité beaucoup plus grande et qu’il ne s’agit pas d’un point mais d’une section du cou. Et si l'ensemble de la zone provoque le même résultat, ce n’est pas un point… nous devons mieux comprendre l'anatomie pour comprendre le véritable Kyusho.

C’est ainsi que les autorités policières et autres instances sont formées à l’utiliser, mais ce n’est pas le plexus brachial comme le décrivent tant de gens. Il y a pourtant de nombreux facteurs qui doivent être expliqués et beaucoup d'idées fausses éradiquées à propos de cette zone cible et du terme « étourdissement brachial » et des préoccupations que chacun devrait avoir au sujet de cette méthode de frappe. Nous voulons offrir une méthode plus sûre ainsi qu’une compréhension anatomique correcte. Tout d'abord, le plexus brachial se trouve très en profondeur dans le corps et il est pratiquement inaccessible à main nue. Quand vous frappez sur le cou, il y a aussi trop de muscles devant lui. Vous pouvez l’atteindre depuis un renfoncement derrière la clavicule, mais pas sans avoir beaucoup entraîné la main ou une arme réelle. L'arme réelle transformera également cette cible légale en une cible totalement illégale pour les forces de l’ordre et pour nousmêmes. Et il y a d'autres cibles plus faciles d'accès et plus sûres également. Examinons donc la zone en question et posons quelques questions : 1. Que ciblons-nous réellement ? 2. Comment pouvons-nous le cibler ? 3. Quelles sont les conséquences sur la santé ? 4. Quand pouvons-nous l’utiliser au mieux ? 5. Comment pouvons-nous le faire en toute sécurité ? Nous voyons que le plexus brachial se trouve trop en profondeur et qu’il n’est pas la véritable cible, il a également été mal nommées au fil du temps. Nous ne devrions donc pas utiliser cette nomenclature. Nous n’en apprendrons plus et avec plus de détails que lorsque nous aurons éliminé les étiquettes inappropriées pour utiliser les noms et les structures corrects. Et une fois que nous commencerons à les comprendre et à les utiliser, nous verrons aussi qu'ils peuvent ne pas être les meilleures réponses (particulièrement pour les forces de l’ordre dans ce cas), car nous comprendrons également les dommages potentiels qui lui sont associés. Frapper le côté du cou directement peut causer des dommages aux vertèbres cervicales et provoquer de graves problèmes : 1. Peut endommager les vertèbres (en permanence) 2. Peut causer un arrêt respiratoire 3. Peut provoquer des blessures paraplégiques ou tétraplégiques 4. Peut provoquer une compression du sinus carotidien

5. Peut entraîner l’interruption de flux sanguin vers le cerveau 6. Peut être à l’origine d’un accident vasculaire cérébral 7. Peut engendrer une baisse sévère de la pression artérielle. La meilleure cible est un nerf plus superficiel appelé nerf grand auriculaire, mais avec une approche, un outil et une trajectoire différents. Les meilleurs outils sont une petite articulation osseuse comme au niveau de la paume de la main ainsi que bushiken, la main aux os de fer. L'avant-bras pourrait faire la même chose, mais il faudra plus de force car l'arme est une structure plus grande, elle sera encline à accéder à une plus grande surface, n’effectuant pas le transfert de l'énergie cinétique au nerf, à la colonne vertébrale et au cerveau comme décrit dans le film. La trajectoire est la partie cruciale. Ce n’est pas simplement une question d'angle et de direction, est également importante la profondeur que vous atteignez et comment vous pénétrez cinétiquement parlant. Si nous ciblons droit dedans, comme la plupart le proclament, nous courrons les risques de santé mentionnés ci-dessus. Si au lieu de cela, nous appliquons une trajectoire et une force descendantes, les dommages seront supprimés car nous allons travailler sur une structure de support du corps plus solide. Les nerfs transmettront également le signal neurologique de manière plus efficace avec même une plus grande incidence et moins de force ou de puissance. Le point principal de cet article est, nous l’espérons, d'ouvrir votre esprit et votre potentiel en vous amenant à réaliser qu'il n'y a pas de « points de pression » impliqués dans l'étude du Kyusho. Ce sont des structures anatomiques (des structures physiques réelles, pas des points et des lignes imaginaires ou supposées) et elles peuvent être attaquées pour causer moins de dommages et altérer la fonction physiologique. Ou, si l’on applique une plus grande force, causer plus de dommages et de dysfonctionnements physiologiques. Donc, pour ceux d'entre vous, pratiquants d’arts martiaux, qui ne croyaient pas ou ne croient pas aux points de pression, vous aviez raison (en partie). Le Kyusho ne traite pas et ne traitait pas des points de pression dans les vieilles écoles. Il y a des zones par lesquelles vous pouvez plus facilement accéder à une véritable structure anatomique qui va considérablement augmenter votre effet potentiel sur un adversaire (une zone beaucoup plus facile à cibler dans une application réelle du combat). Mais le Kyusho est bien réel.





Germano Monosi peut se prévaloir d’une solide expérience dans le domaine de la protection et dans le milieu des arts martiaux. Ainsi, il a mis le pied dans le monde martial il y a un peu plus de quarante ans et est également professeur de boxe anglaise, art qu’il pratique toujours depuis 1988. Il exerce en tant que professionnel de la sécurité tant privée que publique depuis vingt-cinq années. Dans le cadre de son métier, il a pu développer de réelles compétences en matière de sécurité et est également un formateur reconnu dans le domaine de la maîtrise de la violence.

Le maître à l’origine du système

Le système

Germano allie les qualités d’un technicien hors pair avec celle d’un combattant et d’un pédagogue totalement dévoué à l’épanouissement de ses élèves et ce, bien au-delà de la simple acquisition d’un savoir-faire martial. C’est bien simple, il a une telle acuité, qu’il décèle immédiatement les failles dans la pratique de ses partenaires et peut, ainsi, les amener, progressivement, à s’améliorer, voire même à aller audelà de ce qu’ils pensaient être capables. Dans le courant des années 1990, Germano a eu l'honneur de rencontrer Christian Maistriaux, qui l’initia aux arts martiaux philippins et renforça sa boxe pieds-poings. Cette pratique était sans concession et purement instinctive. Il participa, notamment, à quatre reprises, au Challenge belge des escrimadors fin des années 1990. Ces compétitions se composaient de quatre types de combat au KO : pieds-poings, combat au bâton mousse, combat au couteau, combat au bâton en rotin avec un minimum de protection. Depuis, il mit toute son énergie à faire la promotion des Arts Martiaux Philippins en Europe, voire à redynamiser des structures qui, pour des raisons bien humaines, étaient déclinantes. Dans ce cadre, Germano Monosi permit à Oliver Bersabal, en 2009, de relancer l’Arnis Koredas Obra Mano en Europe. Il devint le premier Decolores Master en 2011 après avoir présenté à CEBU (Philippines) à Oliver Bersabal un programme structuré et évolutif qui permettait un enseignement plus académique sans que ce soit au détriment de l’efficacité au combat. Parallèlement à ces activités, il collabora au début des années 2000 avec GM Raoul Giannuzzi, représentant international du style Lapunti Arnis de Abanico Cebu du SGM Caburnay. Fort, donc, de tout son parcours, de ses rencontres, des échanges humains et martiaux, Germano Monosi a souhaité transmettre l’ensemble de son acquis – acquis qui va bien au-delà d’un ensemble technique – et a, pour cette raison, décidé de proposer un système reposant sur la pratique des arts martiaux philippins – le MAS acronyme pour Monosi Arnis System, mais qui, en espagnol, invite à « plus ».

Le MAS est un système de combat moderne issu d’un ensemble de courants de différentes ascendances philippines, mais sa pratique reste néanmoins traditionnelle. Au sein de ce système, on y travaille le bâton court (53 cm), le bâton long (70 cm) soit seul ou avec un second, le couteau, le pocket stick et le Mano-mano (travail à mains nues). Le système, représenté par Germano Monosi, s’avère d'une redoutable efficacité, car sa pédagogie, axée dès le départ sur la réalité du combat – et non sur la reproduction de mouvements conventionnellement codifiés « pour faire joli » –, repose sur la simplicité et la répétition de mouvements simples, directs et percutants. Cette méthode a été développée afin de permettre aux pratiquants de progresser assez vite et d’acquérir de réelles compétences martiales qu’elles soient techniques, mentales et émotionnelles. Pour le MAS, il existe trois distances de combat à maîtriser lors d’une confrontation, la distance longue (largo), moyenne (medio) et courte (corto). Ces trois distances correspondent respectivement à la distance d’un coup de pied, à celle d’un coup de poing et à celle d’un combat au corps à corps. Peu de disciplines martiales, philippines ou autres, intègrent ces trois distances dans leur enseignement. L’apprentissage au sein du MAS commence par un travail intelligent et cohérent avec le bâton court, utilisé certes comme arme, mais surtout comme un moyen pédagogique guidant la pratique. En effet, le bâton permet un contrôle des distances, un travail de précision des frappes et un positionnement adapté du corps selon les différents angles d’attaque et de défense. Par ce travail initial, et sérieusement pratiqué, l’élève parvient à être à l’aise dans toutes les sphères du combat, qu'il soit armé ou non. Les techniques du MAS sont polyvalentes, c'est pourquoi les principes présents dans le travail avec le bâton sont transposables à mains nues.

La pédagogie Dans le MAS, il n’y a pas de forme conventionnellement définie et figée. La base d’apprentissage est libre et repose sur l’acquisition de


réflexes, sur la souplesse, la fluidité, la rapidité, la précision et l’intuition. Ce système propose l’enseignement suivant : • Angulation des 12 angles de frappe avec défense (une ou plusieurs ripostes) ; • Travail du corps, déplacements et combinaison sur les angulations et défenses ; • Éducation et angulations du bâton court (travail de la précision et apprentissage de la distance médio) ; • Travail de la distance largo et de la distance corto ;

• Mise en situations diverses avec plus ou moins de protections corporelles selon le niveau de compétence ; • Technique de désarmement du bâton avec frappes d’angulations et de défenses (+ introduction au concept de clés) ; • Travail de défense et de contreattaque avec ou sans arme contre simple bâton court ou long, double bâton ou couteau ; • Travail libre à mains nues, selfdéfense, attaque et contre-attaque ; • Travail au sol ;

• Travail du pocket stick (arme d’impact un peu plus grande qu’une largeur de main) ; • Défense contre couteau ; • Techniques de relaxation, de respiration et d’analyse du ressenti tout au long de l’apprentissage. Germano Monosi a créé un système spécialisé dans le corps à corps, toutes les parties du corps sont utilisées pour frapper (poing, mains ouvertes, doigts, genoux, coude, tête, pieds…) et ce avec une très grande vitesse et beaucoup de fluidité dans les mouvements.


Le MAS est un système de défense réaliste qui repose sur des principes enseignés de manière évolutive à travers des éducatifs sélectionnés et savamment ordonnés. De plus, le pratiquant sera formé pour attaquer les points sensibles de l'adversaire. Le tout permettant à n’importe quel pratiquant, quelles que soient sa stature et sa force, d’être très efficace. En intégrant ce système, le pratiquant, qu’il ait déjà ou non un certain parcours, évoluera vers un meilleur contrôle de soi, une plus grande discipline et de meilleures facultés de concentration dans une situation d'agression où le stress sera immédiatement, mais raisonnablement et intelligemment, pris en compte, le but ultime de la riposte étant de neutraliser les actions violentes de l'adversaire dans le cadre de la légitime défense. Cette approche raisonnée et raisonnable fait du système MAS une excellente méthode de self-défense. Cependant, pour atteindre cet objectif, le pratiquant devra absolument travailler sur ses propres « failles ». Voilà pourquoi Germano Monosi a intégré, dès le début de l'enseignement, la vraie dimension psychologique du combat que le pratiquant devra appréhender et dominer. En effet, lors d’une agression, malgré la préparation et l’anticipation

que l’on peut avoir acquises sinon intellectuellement en tout cas techniquement, il est un fait non contestable que la situation peut rapidement dégénérer et que les individus agressés finiront, souvent, par être submergés par leurs émotions (peur, colère, etc.) ce qui les amènera à des comportements inadaptés voire disproportionnés. Cette perte de contrôle peut être très dangereuse tant pour l’agressé, que pour l'agresseur ou encore le tiers qui voudrait intervenir. Une réelle connaissance de soi est donc nécessaire et cette démarche doit être honnête. Il ne sert à rien de s’entraîner à garder le contrôle d’une confrontation avec un partenaire complaisant suivant un canevas déterminé à l’avance si ce n’est absolument pas le reflet de la réalité !!! En tout cas, si votre recherche est celle d'un guerrier et que vous vous prétendez pratiquant d'Arts Martiaux au sens noble du terme. C’est pourquoi la progression pédagogique du MAS n’est pas simplement centrée sur l’acquisition de connaissances dans le domaine de la self-défense, mais de compétences réelles dans l’anticipation et l’adaptation permanente de la riposte tout au long de la confrontation. Selon Germano Monosi, l’unique voie est la remise en question

permanente du pratiquant et l’acceptation de ses erreurs. Cela ne peut se faire que s’il arrête de se mentir à lui-même (sur son niveau de compétence réel !) et surtout de se laisser bercer par l’illusion, malheureuse, de la sécurité de techniques conventionnelles de plus en plus éloignées de leur raison d’être à l’origine : survivre. Force est malheureusement de constater que de nombreux pratiquants passent des années à dessiner des formes dans l’air avec leur bâton ou reproduisent des séries de techniques plus par jeu que par réel souci martial. Cependant, très peu s’avèrent compétents pour appliquer ces séries de mouvements en situation réelle. Le constat est sans appel, ils ont perdu leur temps ! En outre, le MAS soutient qu’une méthode efficace de self-défense doit permettre à tout individu de pouvoir générer la technique nécessaire face à une des multiples attaques possibles, et ce, de manière instinctive, instantanée et efficace ! Raisonner en termes de programme technique à connaître est une utopie et n'englobera jamais tous les cas de figures auxquels le pratiquant devra faire face. La seule Voie sera de le conditionner à générer par lui-même une multitude de techniques par l'acquisition d'une gestion émotionnelle performante et



d'une maîtrise corporelle (équilibre, psychomotricité, déplacements, ...) parfaite. La seule manière sera de pratiquer toujours en mouvement, d'anticiper en permanence les actions de l'agresseur par une bonne vision périphérique et d'intégrer les différents principes de combat du plus simple au plus compliqué, un par un, de manière évolutive, avec patience et travail. Philosophiquement parlant, cette Voie sans concession vous mènera à la Paix Intérieure dont vous serez le seul artisan. Le MAS ne sert, en définitive, que de guide sur ce chemin. Ainsi, Germano Monosi, tout au long de son long parcours d’enseignant de la gestion de la violence au travers des arts martiaux, a pu constater que ses élèves ne lui ont jamais décrit leur cheminement martial sous l’angle de la seule pratique corporelle efficace ou de la technique ultime, ils ont toujours expliqué leur é v o l u t i o n e n t e r m e d e b i e n - ê t re personnel, de calme, de meilleure gestion du stress, de meilleure joie de vivre…

C’est pour Germano Monosi le signe de sa réussite en tant qu’instructeur en Arts Martiaux.

Un dernier mot du Maître « Ne vous laissez pas troubler par la forme extérieure de la pratique du MAS, très efficace et sans concession… Elle n’est que le résultat d’un niveau de conscience de plus en plus élevé atteint par le pratiquant et lui permettant de maîtriser sa propre violence. Faites vos propres expériences de combat sans vous blesser inutilement, et cela dans le cadre d’une progression pédagogique crédible et structurée. Venez nous rejoindre et apprenez à nous connaître… À vous connaître ! » Des formations d'initiateurs, de moniteurs et d'instructeurs sont régulièrement organisées. Plus d'informations sur: http://www.monosi-arnis-system.com

« Germano Monosi, s’avère d'une redoutable efficacité, car sa pédagogie, axée dès le départ sur la réalité du combat. »


Le DVD «Krav Maga Recherche et Développement» est né de la volonté de 4 spécialistes du Krav Maga et des sports de combats, Christian Wilmouth et Faustino Her nandez, Dan Zahdour et Jérôme Lidoyne. Ces derniers sont à ce jour à la tête de plusieurs clubs et d’un groupe d’une vingtaine d’instructeurs et moniteurs multi-disciplines allant du Krav Maga au MMA. Ce DVD n’a pas pour but de mettre en avant, ni une nouvelle méthode ni un courant spécifique de Krav Maga. Il s’agit juste là, de présenter un programme de Krav Maga axé sur l’importance du «contenu» et le partage de nos expériences.

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Tous les DVDs produits par Budo International sont scellés au moyen d’une étiquette holographique distinctive et sont réalisés sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De même, l’impression des jaquettes ainsi que les sérigraphies suivent les plus strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous vous montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.

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REF.: • KAPAP7

Le major Avi Nardia, l'un des principaux instructeurs officiels pour l'armée et la police israéliennes dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et le Close Quarter Combat (CQB), et Ben Krajmalnik ont réalisé un nouveau DVD basique sur les armes à feu et la sécurité et sur les techniques d'entraînement dérivées de l'IPSC (Instinctive Point Shooting Combat). Le tir instinctif en combat est une méthode de tir basée sur les réactions instinctives et cinématiques pour tirer en distance courte dans des situations rapides et dynamiques. Un discipline de self-défense pour survivre dans une situation où la vie est menacée, où il faut une grande rapidité et une grande précision, où il faut sortir le pistolet et tirer en distance courte, sans utiliser la mire. Dans ce premier volume, nous étudierons : le maniement des armes (revolver et semi-automatique), la pratique du tir à sec et la sécurité, le Point Shooting ou tir instinctif en distance courte et en mouvement, des exercices de rétention de l'arme en situation de stress et avec plusieurs attaquants, des exercices de recharge avec chargeur, à une main… et finalement des pratiques en galerie de tir avec pistolets, fusils K-74, M-4, mitraillette M-249 et même lance-grenades M-16.

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Panantukan Concept – SAMI, l’art de combat sans limites Bien enseigner – Comprendre la complexité « Votre corps est votre arme » est le principe de base du Panantukan. Cela peut paraître simple, ne pas se concentrer sur les armes que vous pouvez voir, utiliser simplement les armes corporelles, mais ce n’est pas aussi facile qu'il y paraît. Il semble y avoir d'innombrables combinaisons et manières d’utiliser bras, les jambes, la tête et le corps. Le Panantukan les utilise toutes et les enseigne toutes.



I

l y a 13 mouvements possibles pour manipuler le bras droit de l'adversaire, 13 de plus pour le bras gauche, bien sûr, et un nombre presque incalculable de combinaisons avec jeux de jambes, coups de pied, coups de poing et clés qui peuvent être pratiquées. Un élève à qui l’on n’enseignerait qu’un seul mouvement à la fois aurait probablement besoin de dizaines d’années pour développer un répertoire substantiel de techniques. C’est pourquoi enseigner les applications n’est pas la seule façon d'enseigner le Panantukan Concept. Les applications, l’entraînement des poings et le sparring ne sont que des parties de l'ensemble, comme le sont tous les autres exercices. Les exercices, les enchaînements et les séquences de mouvements sont également très importants. Ils forment une base solide pour que l'élève puisse construire dessus, apprendre et pratiquer.

est donc clair que la première chose que les élèves doivent apprendre et comprendre, c’est une position correcte et un bon jeu de jambes. Dans tous les stages internationaux SAMI, séminaires et cours réguliers, le jeu de jambes est enseigné, soit comme un exercice travaillé individuellement – des ordres simples de directions ou des séries de jeux de jambes spécialement développés – avec un grand nombre de combinaisons possibles de jeux de jambes, soit en combinaison avec des coups de poing et des applications simples. La complexité des applications sera, bien sûr, plus élevée dans les niveaux plus avancés. En règle générale, les niveaux sont construits les uns sur les autres. Un pratiquant de niveau 4, par exemple, doit donc avoir maîtrisé toutes les exigences des niveaux 1, 2 et 3. Il est donc parfaitement normal d'inclure des exercices de base dans les niveaux supérieurs également.

Pratiquer les techniques en drills

Enseigner les bases Commençons par le début. Le jeu de jambes vient en premier. C’est le jeu de jambes qui maintient l'ensemble du système. Un jeu de jambes bâclé va ruiner au moins les deux tiers des techniques. Et il faut savoir que les déplacements ne seront jamais fluides et dynamiques. Il

Les drills sont des séquences de mouvements qui peuvent être répétées maintes et maintes fois. Les applications singulières sont remplacées par des séquences de mouvements qui permettent aux élèves d’effectuer beaucoup plus de répétitions en une leçon, beaucoup plus que ce qu'ils ne pourraient jamais faire s’ils

« Les drills sont des séquences de mouvements qui peuvent être répétées maintes et maintes fois. Les applications singulières sont remplacées par des séquences de mouvements qui permettent aux élèves d’effectuer beaucoup plus de répétitions en une leçon, beaucoup plus que ce qu'ils ne pourraient jamais faire s’ils pratiquaient simplement les mouvements singuliers. »



pratiquaient simplement les mouvements singuliers. Nous distinguons les drills suivants : • Le travail des variantes : Les deux partenaires travaillent, en utilisant des séquences de mouvements identiques ou différentes. • Les drills d'alimentation : Le partenaire A travaille, le partenaire B « nourrit » A qui se déplace. Supposons que quelqu'un veuille pratiquer les mouvements de défense. La tâche de son partenaire sera de nourrir le pratiquant avec un ensemble déterminé d'attaques, de sorte que le pratiquant puisse travailler la défense. Les rôles peuvent être inversés. • Les enchaînements : Les enchaînements sont des séquences de techniques qui sont pratiquées avec un partenaire qui pourront être utilisées comme « objet d’entraînement », par exemple, pour les enchaînements de clés. Une fois que les élèves maîtrisent les drills, on peut en extraire les mouvements particuliers et les utiliser dans une application. Par exemple, une clé, qui faisait partie d'un enchaînement de clés, sera complétée par une attaque du partenaire (jab, uppercut) et finalisée par un renversement. Jab/haymaker => blocage + clé + renversement. La pratique des drills fournit aux élèves un grand nombre de techniques. La clé de notre exemple peut facilement être remplacée par une autre clé, mais l’élève n'a pas besoin d'apprendre de nouvelles techniques. Les élèves sont capables d'appliquer 12 clés d'un enchaînement de clés dans 12 exercices différents. Bien sûr, les drills et les applications seront plus complexes et plus longs aux niveaux plus élevés. Un drill de niveau 1 peut avoir seulement 6 mouvements, mais il existe également des drills de niveau 4 avec 24 mouvements.

Du grossier au subtil Les drills sont une bonne manière d'aider les élèves dans leur entraînement. Les drills doivent être répétés fréquemment pour permettre aux élèves de consolider leurs connaissances. Une fois que les séquences de mouvements ont été comprises, on commence à faire plus attention aux détails et à les perfectionner au fil du temps. Quand les élèves apprennent et pratiquent d’abord une séquence, ils peuvent manquer de précision dans la posture, la dynamique, les saisies et les clés. Ces inexactitudes doivent être travaillées étape par étape pour rendre le drill vraiment efficace et permettre aux élèves d'appliquer les techniques épurées. Faire simplement les mouvements dans le bon ordre n’est pas le but de l'exercice. Mais expliquer chaque petite chose en détail n’a pas beaucoup de sens. Presque personne ne sera capable de suivre, la frustration est inévitable.

Principes et concepts Les systèmes de combat tactique SAMI sont construits sur des principes et des concepts qui peuvent être retrouvés dans toutes les techniques et applications. Plus les élèves pratiqueront, plus ils apprendront de principes. Plus ils avanceront, plus ils devront être capables d'appliquer de manière indépendante les principes et les concepts du système. Progressivement, ceci leur apportera une compréhension globale du système. Au niveau instructeurs, on traite pour cela les principes du système dès le début. Les cours suivis par les instructeurs, par exemple dans les séminaires intensifs, comprendront le panorama général du système dès le premier instant.

Enseigner par niveaux Nos formations sont organisées en différents niveaux afin d'offrir à nos élèves des cours qui sont à la fois


exigeants et encourageants. Chaque élève a la possibilité de pratiquer avec des partenaires à un niveau de pairs et de développer ses techniques et compétences. Imaginez un groupe où des pratiquants de tous niveaux s’entraînent ensemble. Ce serait épuisants pour certains et ennuyeux pour d’autres. Mais il y a des exceptions, comme le sparring, la pratique du jeu de jambes ou les applications générales qui sont importantes pour tous les pratiquants, quel que soit leur niveau. Les élèves avancés peuvent augmenter le niveau d'intensité et la

dynamique et engendrer des entraînements améliorés pour tous.

Devenez instructeur ! Nous avons éveillé votre curiosité ? Vous voulez enseigner le Panantukan Concept ? Eh bien, nous offrons régulièrement une formation intensive d’instructeurs. Les instructeurs de SAMI international obtiendront un tas de connaissances et de compétences nécessaires, afin de pouvoir se présenter en tant qu’instructeurs qualifiés. Les degrés d’instructeurs sont également divisés en plusieurs niveaux, depuis le chef de groupe

d'étude jusqu’au maître instructeur. Les cours d’instructeurs ont lieu sur plusieurs jours de cours et couvrent à la fois le développement des compétences individuelles au sein du système et les compétences en tant qu’instructeur. La durée des cours peut varier en fonction de l'engagement, des compétences et des connaissances antérieures de chaque personne. Pour plus d'informations, consultez www.panantukan-concept.com Photos : Thomas Suchanek Texte : Irene Zavarsky, Irmi Hanzal, Peter Weckauf, Thomas Schimmerl





Tout système a des limites et quand vous passez d’un système à un autre, vous devez apprendre un autre art martial et c’est ce que le Kapap essaye d’éviter. Le Kapap, combat face à face, c’est ça, un pont entre systèmes. Son fondateur fit sienne une expression dont le concept était utilisé par d’autres styles d'arts martiaux traditionnels  : «  Ne portez pas une arme, soyez vous-même l'arme.  » Si votre pensée, votre esprit et votre corps sont l'arme, vous serez une arme qui sera tout aussi efficace lorsque vous porterez une arme. Ce DVD de l’Avi Nardia Academy traite de la connexion entre la «  vielle école  » d’arts martiaux et le CQB (Close Quarters Battle) moderne. L’expérience de Nardia en tant que commandant à l’IDF (Israel Defense Forces) et entraîneur officiel de la principale unité anti-terroriste israélienne lui a appris que cultiver la pensée et l’esprit du guerrier devait être prioritaire sur le simple entraînement physique. Dans cette vidéo, nous étudierons entre autres, la sécurité avec les armes et les parallélismes convaincants entre l’Iaido et le maniement correct d’une arme à feu. Les armes à feu sont les éléments les plus récents de l’armement individuel, mais elles n’échappent pas à la sagesse et à la logique de la vieille école. Nous verrons également des exercices d’entraînement adaptés du BJJ, des exercices de désarmement et de préparation intelligente du corps avec des explications quant aux bénéfices et les précautions à prendre. Un DVD éducatif, inspirateur et révélateur, recommandé aux pratiquants de tous les styles, anciens et modernes. HYPERLINK "mailto : davidgramage@gmail.com" davidgramage@gmail.com


REF.: • KAPAP8




Le Wing Tsun est un excellent style de boxe chinoise, qui permet de consacrer toute une vie à la pratique et à la croissance intégrale du pratiquant. Les idées, la technique, la philosophie… tout cela fait partie d'un art ancestral et devrait être étudié et compris comme un tout. Le Sifu Salvador Sánchez centre son deuxième DVD sur le mannequin de bois et comment celui-ci influence toute la pratique du Wing Tsun. Comme dans le système actuel la forme est apprise dans les derniers niveaux du style, les nombreux pratiquants qui abandonnent n'ont pas la possibilité de connaître ses idées, ses tactiques et ses stratégies et ne peuvent dès lors pas les intégrer dans leur pratique. Pour la TAOWS Academy, il est très important que le pratiquant comprenne ce qu'il fait dans tous ses aspects. Nous poursuivrons pour cela, dans ce DVD, le même schéma que dans un cours, un stage ou une formation. Notre schéma est en 6 étapes : la première, c’est l’idée à développer, ce que nous voulons obtenir. La deuxième, ce sont les formes (Siu-Nim-Tao, Chum Kiu, Biu Jee, mannequin de bois) selon les niveaux. La troisième, ce sont les déplacements, la mobilité. Le quatrième pilier est le Chi Sao/Chi Gerk, l’adhérence, l'âme de notre système. Le cinquième élément est la non-adhérence ou le non-contact, savoir comment faire pour entrer en contact avec l’adversaire en toute sécurité. Enfin, la sixième section est la Sparring, le combat ou Lat-Sao. Bruce Lee disait qu’on apprenait à combattre en combattant, et c’est la chose plus juste qu’ait jamais dite un artiste martial. Comment faisons-nous en sorte que le Wing Chun soit un art martial efficace et respecté ? En pratiquant des exercices qui nous rapprochent progressivement du combat, jusqu'à ce que chacun de nous puisse, en tant que combattant, tirer le meilleur parti de ce merveilleux système de combat.

REF.: • TAOWS-2

Tous les DVDs produits par Budo International sont scellés au moyen d’une étiquette holographique distinctive et sont réalisés sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De même, l’impression des jaquettes ainsi que les sérigraphies suivent les plus strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous vous montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.

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Le Kihon Waza (techniques de base) est la partie la plus importante de l'entraînement de tout art martial. Dans ce DVD, le maître Sueyoshi Akeshi nous montre divers types d'entraînement du Kihon avec Bokken, Katana et à mains nues. Il explique dans tous les détails chaque technique afin que le pratiquant ait une idée plus claire de chaque mouvement et de la manière dont le corps doit correspondre au travail de chaque Kihon. Toutes les techniques ont comme base commune l'absence de Kime (force) afin que le corps puisse se développer en accord avec la technique du Battojutsu et, bien que cela puisse paraître étrange à première vue, tout le corps doit être détendu pour atteindre une capacité de réponse rapide et précise. Toutes les techniques de base sont effectuées à la vitesse réelle puis sont expliquées afin que le pratiquant puisse atteindre un niveau adéquat. L'absence de poids dans les pieds, la détente du corps, le fait de laisser tomber le centre de gravité, sont des éléments importants sur lesquels le maître insiste et qui permettent d'obtenir un bon niveau technique et une relation directe entre la technique de base et l'application réelle.

REF.: • IAIDO7

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Les arts martiaux philippins ont la réputation méritée de travailler efficacement les armes les plus variées, depuis les bâtons jusqu’aux couteaux. Derrière elles, nous trouvons une conception du combat pratique que bien peu, comme l'auteur de ce livre, Frans Stroeven, peuvent expliquer aussi bien. Frans est Hollandais. Errant et voyageur, comme le mythe classique, il a su, au cours des années, rassembler l’information des sources originales, de lui donner cette empreinte moderne et pragmatique qui a fait de son système, une référence au niveau international auprès des élèves d’Eskrima sérieux. Ce livre rassemble toute cette information avec, en outre, des chapitres qui commentent aussi bien les classiques des arts martiaux philippins comme le grand maître Canete que des réflexions sur les systèmes combinés bien connus de l'auteur comme le Wing Chun. C’est cependant la quête de l'efficacité au combat qui constitue l'axe central qui domine ce texte. Une efficacité qui a conduit ce magnifique instructeur à enseigner à des groupes policiers tels que la police du Brésil ou des Philippines. C'est un livre pour ceux qui s'intéressent aux arts de combat pratiques et une grande référence pour tous les élèves des arts de l'Asie du Sud-Est en général. Le texte est truffé de conseils pratiques intéressants sur le combat qui attireront l’attention de tous les spécialistes, mais comme son style est simple et direct, même les non-initiés pourront en bénéficier. Alfredo Tucci






Avec moi, ici, à mon académie à Bamber g, en Allemagne, se trouve Flavio Behring, grand maître ceinture rouge de Jiu Jitsu brésilien et j’ai l’honneur de pouvoir interviewer cette légende. À l’âge de dix ans, en 1947, le grand maître Flavio Behring commença à suivre des cours particuliers de Jiu Jitsu Brésilien avec Helio Gracie à Rio De Janeiro, essayant de surmonter son asthme et de rester actif et en bonne santé. Quelques années plus tard, Helio Gracie demanda à Joao Alberto Barreto de l'aider à former le jeune Flavio Behring à l'académie Gracie à Rio Branco. Dans cette académie, il partagea le tatami avec Carlson Gracie, Heligio Vigo, Waldemar Santana et bien d'autres. Interview : Andreas Hoffmann et Christoph Fuß Photos : Gabriela Hoffmann

Grand Maître Flavio Behring : « Mes premières années avec la famille Gracie » Andreas Hoffmann : Maître, vous avez 67 ans d'expérience en Jiu Jitsu brésilien. Pouvez-vous nous raconter quelques anecdotes de vos premières années avec la famille Gracie ? Nous parler de votre premier combat ? Flavio Behring : Un jour, je suis allé à l'académie et Joao Alberto Barreto m’attendait. Il me dit que nous devions aller combattre. J’ai été étonné que personne ne change de kimono, sauf moi. Je lui ai demandé : « Combien d'élèves vont se battre ? » – « Rien que toi, toi seul vas te battre. » Je lui ai demandé : « Quel combat ? Comment ? ». Joao Alberto Barreto m’a répondu : « Juste te battre. » – « Qui est mon adversaire ? » – « Il est ceinture noire de Judo. » À

l'époque, j’avais 14 ans et j’étais ceinture blanche, il était donc très difficile de m’obliger à monter sur le ring. Je tremblais et j’avais peur, je voulais rentrer à la maison. Mais Joao Alberto Barreto a insisté. Je suis donc monté sur le ring. L’arbitre était le vieux Carlos Gracie. Le type ceinture noire de Judo s’est approché de moi et a fait un renversement, puis un autre, trois, quatre, cinq renversements car à chaque fois je me relevais. Il me saisit à nouveau et finalement m’immobilisa. Je me suis souvenu d'un détail de l’entraînement, je l’ai attrapé dans un étranglement et il s’est évanoui. Je suis allé dans mon coin, je voulais m’en aller. Mais Carlos Gracie a dit : « Non, maintenant tu vas te battre à nouveau. »

Et en effet, deux minutes plus tard, le judoka était à nouveau prêt à se battre. Nous avons fait la même chose, un, deux, trois renversements, puis l'immobilisation Kesa Katame, puis j’ai fait le même étranglement et il a perdu connaissance. « Tu l’as de nouveau endormi », m’a dit Carlos Gracie. Je me suis redressé, Carlos a soulevé ma main et a dit : « C’est ça, le Gracie Jiu Jitsu. » C’est comme ça que ça se passait généralement à cette époque. Andreas Hoffmann : Étonnant, vous faites donc partie du défi Gracie. Est-il vrai qu'ils sont prêts à se battre à tout moment ? Flavio Behring : Oui, et voici une autre histoire. Carlson Gracie et Joao


Alberto Barreto dormirent un jour à l'académie. Soudain, à 2 heures du matin, le téléphone sonna. C’était le frère de Joao Alberto qui téléphonait. Il dit à son frère de venir se battre contre un étranger énorme appelé « Messik ». Messik affirmait être capable de battre n'importe qui. Ils ont demandé à Helio Gracie et à moi-même d’aller les retrouver. Nous y sommes allés ensemble et là, Joao Alberto Barreto a soumis le gars. Puis quelqu'un a tiré sur nous et a blessé Joao Alberto Barreto. C’est comme ça que fonctionnaient les choses les premières années. Andreas Hoffmann : Pouvez-vous nous parler de votre premier combat Vale Tudo ? Flavio Behring : Une fois, au cours de notre entraînement, Helio Gracie est venu vers moi et m'a dit : « Enlève ton Kimono et viens avec moi. » Je l'ai suivi jusqu’à un Dojo où je devais ensuite à combattre un gars du Capoeira. J’ai demandé à mon professeur ce que nous faisions là. Il a répondu : « Ce gars m'a défié et tu vas maintenant me représenter. » J’avais 16 ans et j’étais très effrayé, j’avais tellement peur que j’ai soumis le gars dans les dix secondes. J’ai sauté sur lui, mais Helio m’a retenu et m’a dit : « Arrête, arrête ! Ce


n’est pas bon, tu es venu ici pour te battre, ce fut trop rapide. » J’ai donc dû me battre à nouveau, mais cette deuxième fois, ce fut facile, parce que le gars était déjà psychologiquement brisé. Andreas Hoffmann : Donc, Helio Gracie croyait en vous ? Flavio Behring : Durant toute ma vie avec Carlos Gracie et Helio Gracie. Ils faisaient toujours tellement confiance à leurs élèves, tellement confiance, ils croyaient vraiment en nous. C’était normal pour nous qu'ils viennent et nous disent : « OK, nous avons un gars pour toi, maintenant, bats-toi. » Et je peux vous dire : nous avons gagné 99 % des combats. Andreas Hoffmann : Et Helio Gracie, a- t-il vécu fidèle à la même devise, être prêt à tout moment, n'importe où ? Flavio Behring : Oh oui, Helio a toujours démontré qu’il vivait ainsi. Par exemple, il s’est battu un jour contre un de ses élèves, Waldemar Santana. Waldemar avait alors 26 ans, c’était un homme fort de 82 kg. J’avais coutume de m'entraîner avec lui et c’était un gars avec un cou vraiment puissant. Un jour, un journaliste a demandé à Waldemar d’abandonner l'académie et de lutter pour son propre compte pour devenir célèbre. La première chose que le journaliste a fait, ce fut de défier Helio contre Waldemar. La police n'a pas permis que ce combat ait lieu, il a donc été programmé puis annulé à nouveau à plusieurs reprises. Un jour, alors qu’Helio Gracie était à son ranch, loin de Rio, son frère Carlos l’a appelé et lui a dit que le combat avec Waldemar allait avoir lieu deux heures plus tard. Quand Helio Gracie est arrivé avec sa voiture, tout était déjà prêt pour le combat, qui a duré ensuite pas moins de trois heures et 45 minutes. J'y étais et ce fut très émouvant pour moi. Au début, ce fut un combat très excitant, mais à un certain moment, Waldemar se mit dans sa garde et y est resté. Helio Gracie avec ses 46 ans et ses 64 kilos contre un type beaucoup plus jeune –



Avec le grand maître Flavio Behring et le grand maître Joao Alberto Barreto, l’une des figures les plus importantes dans la communauté du BJJ et arbitre du premier UFC. Dans l'interview, Flavio Behring parle souvent de lui. son propre élève – qui pesait 20 kg de plus. Mais Helio Gracie était là et il releva le défi. Je ne pouvais pas entendre ni voir ce qui se passait, mais quelqu'un me le raconta. Helio essaya de se lever, mais Waldemar se leva avant et demanda à l'arbitre ce qu'il devait faire. Et l'arbitre lui a dit de lancer un coup de pied. Waldemar a donc envoyé un coup de pied à Helio Gracie, son ancien professeur, un coup de pied au visage, et l’a mis KO. Pouvez-vous imaginer cela ? Nous ne pouvions pas y croire, ce fut tout simplement incroyable. Et tout le monde est entré sur le ring. La police essaya de contrôler les choses, mais imaginez combien la situation était émotionnellement chargée de part et d’autre. À un moment, Carlson Gracie a crié : « Je vais t’avoir, Waldemar, prépare-toi ! » Plus tard, il gagna contre Waldemar. Andreas Hoffmann : Oh, je peux imaginer les fortes émotions que cela a suscité chez toutes les pe rsonne s impliqué es. Quelle était votre préparation pour les combats Freefights ou Vale Tudo à l'époque ? Flavio Behring : Je vais vous donner un exemple de l'un des meilleurs combattants de la famille Gracie, Joao Alberto Barreto. Il a livré 52 combats de Vale Tudo qui eurent lieu chaque semaine, le lundi soir, et il les a tous gagné. Pendant la semaine, il enseignait notre Jiu Jitsu, le week-end, il se reposait, la journée du lundi, il

enseignait encore à l'Académie Gracie et le soir, il faisait ses combats de Vale Tudo. J’ai appris par son exemple que notre self-défense était le véritable entraînement, elle l'a préparé à se battre et à gagner. Nous nous sommes beaucoup entraîné avec des boxeurs et des lutteurs. Mais nous ne l’avons pas pratiqué, c’était juste pour le plaisir. Notre objectif était clairement le Jiu Jitsu. Andreas Hoffmann : Qu’en est-il de l'éthique dans le Vale Tudo ? Flavio Behring : Aujourd'hui, c’est différent, les règles sont différentes. L'éthique des règles de base était généralement que si vous frappiez quelqu'un, c’était à l'assommer, pas pour lui faire de mal. Aujourd'hui, cependant, dans le MMA, combien de compétiteurs voit-on qui frappent dans l'intention de blesser.


Andreas Hoffmann : Merci, maître, pour cette première partie de l'interview. Il est fantastique d’obtenir des informations de première main sur le début du Gracie Jiu Jitsu brésilien. Et merci de m’aider à construire et établir le Behring Jiu Jitsu brésilien en Allemagne. Depuis 10 ans, vous

visitez mon académie deux fois par an et je suis fier d'être l’une de vos ceintures noires. Que celui qui souhaite se joindre à notre équipe et apprendre à enseigner n’hésite pas à me contacter directement : www.weng-chun.com




Police et arts martiaux Il est difficile d’apprécier vraiment combien d’ego il existe dans la communauté des arts martiaux. Si nous mettons de côté les athlètes professionnels, les stars de cinéma et autres artistes et politiciens, les artistes martiaux atteignent de très haut niveau sur l'échelle de la perception de l'auto-importance. C'est pourquoi vous ne pouvez presque jamais convaincre un instructeur d'arts martiaux (en particulier un « maître » ou un « grand maître » !) qu'il n'est pas qualifié ou compétent pour enseigner les tactiques de défense policières. Lors d’une prochaine réunion d’instructeurs éminents, un banquet de Hall of Fame par exemple, déclarez cela publiquement… vous verrez à quelle vitesse vous entrez dans un affrontement désagréable. La plupart, aveuglés par leur ego, ne peuvent pas voir ni accepter



Combat Hapkido la vérité. Certains, tout au fond, savent la vérité, mais, pour protéger leur ego, ne l'admettront jamais. Ce triste état de choses a, depuis longtemps, affecté négativement une relation déjà compliquée entre les instructeurs d'arts martiaux et la police. Mettons donc l'ego, les illusions et la cupidité de côté et, examinons honnêtement le côté arts martiaux du débat. 1. « Les arts martiaux ont été créés pour le combat physique. Sur le champ de bataille, dans votre maison, dans la rue, sur une montagne ou sur la plage… quelle différence cela fait-il ? » Ma réponse : Une grande différence ! Je suis sûr que vous ne voudriez pas conduire vos enfants à l'école dans une Ferrari de Formule 1 et, bien sûr, que vous ne voudriez pas aller à la chasse au lapin avec un RPG. Alors, pourquoi croyez-vous que toutes les stratégies et techniques de combat sont bonnes pour le travail de la police ? Dans le vaste arsenal des techniques d'arts martiaux, il y en a certainement certaines qui sont parfaites pour le travail de la police, mais ce n’est pas le cas de la plupart. La véritable compétence dans ce domaine, c’est de connaître la différence : quelles sont les techniques d'arts martiaux pratiques, efficaces et juridiquement appropriées pour le travail de la police et quelles sont celles qui peuvent être modifiées pour leurs besoins spécifiques. Les vrais experts savent que tous les combats ne sont pas les mêmes : la nuit ou le jour, sur du sable ou dans la neige, à l'intérieur ou à l'extérieur, en uniforme ou en maillot de bain. Les agents non seulement comprennent les différences… ils les affrontent aussi tous les jours. 2. « Je suis un expert ceinture noire et un instructeur certifié. Je suis parfaitement qualifié pour enseigner aux officiers de police comment se défendre et calmer les voyous. »

FBI

Ma réponse : Une ceinture noire en quoi ? L'obtention d'une ceinture noire n'investit pas automatiquement quelqu'un avec des pouvoirs magiques et d’une connaissance illimitée. La ceinture noire est tout simplement un marqueur pour noter le niveau de progrès de l'élève. Lorsqu'un instructeur d'arts martiaux se dirige à un organisme chargé de l’application de la loi pour proposer de former ses agents, il doit s'attendre à ce qu’un fonctionnaire intelligent lui pose plusieurs questions telles que : une ceinture noire dans quel art martial ? Quel style ? Quel âge avez-vous ? Depuis combien de temps pratiquez-vous ? Depuis combien de temps enseignez-vous ? Avez-vous déjà travaillé à l'application des lois ? Où ? Combien de temps ? Avezvous des références, des garanties, des témoignages et des recommandations formulées par d'autres services de police que vous avez formés ? Pourquoi croyezvous votre art ou votre style est parfait pour le travail de la police ? Il y a 30 ans, être ceinture noire de « Karaté » pouvait peutêtre vous faire obtenir le poste et beaucoup, malheureusement, l’ont obtenu. Mais cette époque est révolue. Les fonctionnaires de police sont plus éduqués et mieux informés. Ils savent la différence entre le Taekwondo et le Krav Maga, ou entre le Kickboxing et le Hapkido. Avoir simplement une ceinture noire ou être un instructeur ne suffit plus. Vous devez enseigner le « bon »style, avoir le « bon » bagage et la « bonne » expérience pour être accepté et respecté par la communauté policière. 3. « Je suis (ou j’étais) un champion qui a remporté de nombreux combats et je peux certainement enseigner à des officiers comment gagner dans la rue. » Ma réponse : Vous êtes sérieux ? Assimiler le sport au travail de la police serait comme comparer un vélo et une moto Ducati ! Les compétitions sportives (même


Équipe de Swat de Costa Rica les combats de MMA les plus difficiles) ont des règles, des arbitres, des délais, des catégories de poids et, comme j’ai pu le vérifier la dernière fois, ils n’ont jamais eu lieu dans la rue, dans l'obscurité et avec toutes sortes d'armes. Même si l'instructeur est (ou était) un véritable champion d'arts martiaux, utiliser cela comme un argument de vente et une « qualification » pertinente pour assurer la formation des agents de police est ridicule, non professionnel et se traduira immédiatement par la perte de respect et de crédibilité de l'instructeur aux yeux des fonctionnaires de police. 4. « L’entraînement des arts martiaux produit discipline, confiance en soi, condition physique, maîtrise de soi et

d’autres avantages très importants qui sont pertinents et souhaitables dans le travail de la police. » Ma réponse : Absolument ! Et je souhaite que chaque officier de police dans le monde ait choisi l’entraînement des arts martiaux comme hobby. Cela les aidera certainement car cela aide quiconque s'entraîne aux arts martiaux. Il suffit de ne pas confondre cela avec la formation en tactiques défensives spécialisées spécifiquement conçues pour le travail de la police. Alors que l'on pourrait dire que « toute pratique dans n'importe quel style est mieux que pas de pratique du tout », je pourrais mentionner que l’entraînement à certains arts martiaux ou styles est, pour les policiers, en fait, pire que rien, car ils

acquièrent des positions, des mouvements, des techniques et des attitudes qui sont inutiles et même dangereux lorsqu'ils sont appliqués à leur travail. Même si c’est vrai pour tout le monde en général, une réaction insuffisante ou excessive pourra avoir des conséquences graves, voire mortelles pour un officier de policier. C'est pourquoi leur formation ne peut pas simplement être « des arts martiaux », mais doit être « des tactiques défensives », spécialement conçus pour leur type de travail. 5. « Le manque de formation et le manque de compétences tactiques défensives se traduira par plus de blessures pour les officiers et les personnes qu’ils affrontent. Cela se


Combat Hapkido traduira par une augmentation des coûts médicaux et des litiges juridiques coûteux. » Ma réponse : Absolument vrai ! Les frais médicaux pour les blessures subies par les agents (et même par les délinquants!), les défenses juridiques (et les attributions de dommages et intérêts éventuels), la perte de temps, l'image publique ter nie de l'Agence et la mauvaise presse sont toutes des conséquences directes tangibles des agents manquant de formation en tactiques défensives à mains nues. Il est important de mentionner à ce stade, une statistique très importante qui démontre tragiquement et sans équivoque le manque de formation en tactiques défensives (et leur nécessité !) : 60% des agents tués avec une arme à feu sont tués avec leurs propres armes ! Les habiletés, les connaissances, les compétences et la confiance en soi amélioreront considérablement le professionnalisme et la sécurité des agents et vaudront de nombreuses fois sur le coût modeste de cet investissement. 6. « Le manque de compétences en tactiques défensives à main nue des agents va inévitablement conduire à une plus grande utilisation inutile et injustifiée d'armes à feu et d'autres armes. » Ma réponse : Absolument, et souvent avec des conséquences tragiques ! Dans une confrontation effrayante, dangereuse, remplie d’adrénaline, l'officier revient à sa formation et, s'il manque de formation dans un domaine, il recourra, par défaut, à d'autres moyens pour faire face à la situation. Le manque de compétences est toujours accompagné par le manque de confiance en soi… ajoutez maintenant la peur, le stress et la confusion au tout ! Et, bien Police de Rome

sûr, nous nous attendons, non, nous exigeons, que l'être humain prenne des décisions en une fraction de seconde dans ces conditions ! Et pas n’importe quelles décisions… les bonnes décisions, raisonnables, justes, correctes et parfaites, à chaque fois. Si, en tant que société, nous attendons cela de nos agents de police, n'est-il pas juste, n'estil pas logique, ne nous incombe-t-il pas de leur fournir tous les outils disponibles ? Ne devrions-nous investir davantage dans leur formation ? Ne devrions-nous pas allouer des fonds non seulement en équipement et en technologie, mais aussi en experts et en professionnels afin d’apporter une excellente formation en tactiques défensives, un secteur qui, à mon avis, a toujours été gravement négligé. Voilà, j’ai tout dit. Nous avons examiné les deux côtés de cet argument d'une manière juste et équilibrée. Je crois qu'un jury rendrait un verdict unanime en faveur d'un programme d’entraînement permanent, compétent, périodique, des agents de police en tactiques défensives. La clé, cependant, c’est que ce doit être le bon programme ! Comme beaucoup d'instructeurs d'arts martiaux, j’ai voulu offrir mes services aux organismes chargés de l’application de la loi. Non seulement parce que c'est un bon business qui apporte du prestige à l'instructeur, mais aussi parce que je crois vraiment qu'il peut effectivement protéger les agents et être bénéfique pour la communauté. Je me sentais qualifié pour le faire après avoir passé 20 ans à travailler dans ce domaine depuis plusieurs positions différentes. Mais j’étais conscient que mon matériel d’« arts martiaux » était assez traditionnel et axé principalement sur le

marché « civil ». Ainsi, avec l'aide de plusieurs de mes élèves qui étaient des policiers vétérans très expérimentés, nous avons décidé de créer un nouveau programme spécial de tactiques défensives moder nes, pratiques et efficaces, conçu spécifiquement et uniquement pour les agents de police. Après trois ans de recherche, d'analyse et d'applications, nous avons finalement eu l'impression d’avoir structuré le bon programme et, en 1998, l’international Tactique Police Défensives Institut (IPDTI) est né. Bien que notre objectif principal soit de fournir la formation la plus pertinente et compétente à la communauté chargée de l’application de la loi, l'autre objectif important est d'éduquer, de former et de certifier des instructeurs d'arts martiaux dans cette spécialisation professionnelle très spécifique. Depuis la création de l’IPDTI, nous avons organisé un entraînement pour des milliers d'officiers dans 18 pays dans le monde et nous avons certifié plus de 300 instructeurs. Nous avons reçu des dizaines de lettres de recommandation, des témoignages et des reconnaissances. Plus important encore, nous avons reçu de nombreuses lettres d'agents qui nous remercient individuellement et reconnaissent que notre formation leur a permit de prévenir des blessures graves et même de sauver leur vie. Ce qui, pour nous, est la plus grande récompense. L’IPDTI a prouvé que les instructeurs d'arts martiaux peuvent travailler avec les forces de police et leur donner une formation précieuse et importante. Il faut juste le faire de la bonne manière. Venez nous visiter : HYPERLINK "http://www.dsihq.com" www.dsihq.com





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« Karaté : Images d’une histoire » est l’ouvrage qui possède la plus grande quantité de documents d’archives historiques de l’histoire du Karaté. Funakoshi, ses maîtres, les grands des générations suivantes, Nakayama, Yamagushi, tout cela dans des documents inédits ou peu connus, des photos qui font partie de l’histoire du Karaté. Un livre merveilleux. Le terme « philosophe » est largement utilisé quand on parle du Karaté traditionnel et classique, mais pour mieux comprendre à quoi se réfère cette philosophie du Karaté sans se perdre en vaines élucubrations, il n’y a rien de mieux que de connaître les opinions et les pensées des grands maîtres à propos de la signification de l’objectif de cet art martial et de sa pratique.

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Escrime criolla : L’art du poncho et du facon À la fin du XVIIe siècle, dans les plaines de la Pampa Argentine, résultat d'un mélange de cultures et de races apparaît la figure du gaucho. Le gaucho vit à cheval, enveloppé dans son populaire poncho (une couverture avec une ouverture au centre).




Arts Ethniques Son portrait magnifiquement brossé dans « Martin Fierro » de José Hernandez, une épopée en vers, acquiert une identité et des formes culturelles propres. Parmi elles, l'utilisation du facon (grand couteau) et du poncho, comme armes, et des boleadoras, un instrument emprunté aux Indiens, qui se compose de trois pierres enveloppées dans du cuir et unies par trois cordes généralement faites de cuir tressé, que l’on fait tournoyer à partir de l'une des extrémités avant de les projeter et qui peuvent atteindre de longues distances et frapper les proies ou s’enrouler à leur corps au contact. Nous vous présentons ce personnage et les arts du gaucho dans un excellent article en direct d’Argentine. Alfredo Tucci

Escrime criolla : L’art du poncho et du facon Fin du XVIIe siècle en Amérique du Sud. Dans la Pampa argentine, surgit une nouvelle race, le gaucho, un mélange de Créole et d’Indien, et avec elle un nouvel art guerrier, l’Escrime criolla. Mais qu’est ce que l’Escrime criolla ? C’est l'art de se battre avec un poncho et un couteau. Elle avait ses normes et ses valeurs, c’était

une question de virilité, il y avait du respect et on se battait à un contre un. Elle avait des techniques et des entraînements, entre autre le visteo. On y combattait avec un bâton noirci par le feu, mi jeu et mi sérieux, car un criollo digne de ce nom était bon pour la coupe, une pratique qui se poursuit aujourd’hui encore. J’aime regarder mes enfants jouer au visteo, couverts de suie. On pratiquait le visteo dans une zone délimitée, appelée cancha (terrain), dont on ne pouvait sortir. Les canchadas et


autres mouvements la différencièrent des autres Escrimes de couteau, où l’honneur prévalait. Le couteau utilisé dans le duel est appelé facon, mais on pouvait également utiliser un poignard. Ces couteaux étaient généralement faits à partir d'épées ou de baïonnettes. La longueur de la lame n’était pas inférieure à 35 cm et pouvait atteindre jusqu'à 80 cm dans le cas de « facon caronero ». Le poncho est un rectangle de tissu d’alpaga, de vigogne, etc., possédant un orifice au milieu. Non seulement il nous accompagne les nuits froides, mais aussi dans le combat, ajoutant une curiosité. Il faisait officiellement partie du premier régiment de l'armée indigène. Dans le duel, il est enroulé sur le bras gauche. C’était une excellente protection et une terrible arme défensive de distraction. Le temps conduisit à perfectionner les techniques de poncho telles que le flecazo, la manteada, etc. « Le facon sert aussi bien pour ouvrir une bête que pour conclure une discussion. » (Dicton populaire argentin) Le gaucho, ce personnage résistant, a été utilisé pour lutter contre l'ennemi espagnol, indien ou tout autre ennemi. Toujours poursuivi, homme simple et sincère, excellent cavalier, habile avec ses outils, le couteau, le lasso et les boleadoras, il ne fut pas partisan des armes à feu et préféra toujours les armes tranchantes. De fait, il y avait plus d'honneur dans les duels et rarement on cherchait la mort. Une dispute terminait tout simplement sur un « barbijo » (coupure sur la joue) ou un « planazo » (coup donné avec le dos de la lame à la tête), qui laissait l'adversaire en piteux état, mais vivant, et si on avait été trop loin, on en terminait avec la vie du misérable… Une sorte d'euthanasie, « faire une sainte œuvre » disaient-ils. « Quand vous tombez dans l’abîme Plus que l'épée et la lance, Est généralement plus utile la confiance Que l'homme a en lui-même » José Hernández (Martin Fierro) D'autres armes accompagnaient le gaucho : les boleadoras, arme d'origine indigène, simplement trois boules unies par des lanières de cuir. Une arme de jet qui, maniée magistralement, décimait les rangs des armées royalistes dans les guerres d'indépendance, à côté de la chuza (lance) qui était l'arme officielle dans l'armée du général José de San Martin. « Les armes sont nécessaires, Mais personne ne sait quand, Donc si vous êtes à pied, Et surtout la nuit Vous devez les emporter Et être prêts à les utiliser. José Hernández (Martin Fierro)

Et le temps a passé… Au début du XXe siècle, époque d’hommes courageux, beaux et hors la loi, l’Escrime criolla existait toujours. Parfois à la place de poncho, ils portaient un foulard, mais le facon, la dague,




Arts Ethniques verijero ou fiyingo (différents modèles de couteaux criollos) étaient toujours présents. Ils n’avaient pas besoin d’un grand motif pour dégainer leur arme, n’importe quelle raison était valable, une femme, un mot de trop et les disputes terminaient en duels où une coupure sur le visage (barbijo) concluait le malentendu. « Son espoir est le courage, Sa garde est la prudence, Son cheval est son salut, Et passe ses insomnies, Sans autre protection que le ciel sans autre ami que son couteau. » José Hernández (Martin Fierro) Aujourd'hui, l’Escrime criolla est toujours présente en Argentine dans les villages de l’intérieur du pays. Et il y a toujours un combat au couteau dans les domptages et les fêtes populaires, une habitude difficile à éradiquer. On la trouve également dans la réalité pénitentiaire, où les détenus continuent de régler leurs différends, mais cette fois avec faca (grand couteau) et couverture et suivant les mêmes normes comme le « planazo », le coup donné avec la partie non coupante du tranchant au milieu de la tête, concluant la lutte, et où le détenu qui perd passe un très mauvais moment ; le gaucho l’effectue en criant « Dieu te garde ». « Il tue rarement son camarade Parce qu'il n'a pas cet instinct, Il s’en tient au duel criollo Pour n’esquiver ni un seul pas, Il fait savoir qu'il n’est pas manchot Et il s’amuse au combat. » Atahualpa Yupanqui Une autre réalité c’est la pratique de cette discipline que réalise George Prina, qui fait connaître et enseigne les anciennes techniques de l’Escrime criolla, dans un révisionnisme historique, effectuant des entraînements et des affrontements ouverts de combat au couteau. Nous utilisons différents types d'armes, couteaux verijeros, facon et caroneros, dans sa main droite et dans la gauche, le poncho, pour lequel il existe une variété de techniques, comme celle de brouiller la vue avec les franges appelée flecazo ou de dévier la

main armée avec une technique appelée manteada, qui est une excellente défense. Lorsque le poncho est enroulé sur l'avant-bras, il empêche les coups de couteau d’atteindre la peau. Nous effectuons cependant les visteos (sparring), avec des couteaux en bois. Les visteos permettent de déployer un éventail de techniques et d’apprécier l’habileté de l’Escrimeur. « Petit poulain, ta première canine vient de poindre Mais, et c’est un vieux bœuf qui te le dit, Ne laisse aucun homme Te passer le côté du couteau. » José Hernández (Martin Fierro) Une autre activité est le maniement des boleadoras, depuis les lancer dans les jambes avec les différentes variantes, jusqu’à viser la proie, homme ou animal. Une autre variante consiste à frapper à la tête, avec chute, telles qu’elles étaient utilisées dans les guerres gauchos, où elles étaient lancées de manière à ce qu’en tombant, les boules frappent en premier. Nous réalisons les pratiques avec différentes cibles ou avec des boleadoras de pratique, qui font peu de dégâts. Nous entraînons également la boleadora comme le faisaient les aborigènes, en accrochant une boule à un pied et les deux autres dans chacune des mains, pour ensuite les faire tourner en l’air pour un combat au corps à corps. Dans nos pratiques, nous croisons les armes dans des combats de facon et poncho contre boleadoras. Le maniement de la chuza (lance) est original et très particulier. La chuza est la lance américaine, elle possède comme fer de lance, une pointe de fer (ou peut ne pas en avoir) et est généralement fabriquée en bambou (Chusquea culeou). Rappelons que les régiments de lanciers coloniaux, qui remontent au XIXe siècle, avaient une technique qui harmonisait le maniement du groupe dans les défenses et les attaques. Le Criollo l’utilisait en revanche de différentes manières. L’Indien Pampa la nouait à l'avant-bras pour parcourir de longues distances et devant l'attaque du fort, attendait la décharge des armes à feu pour entrer à



Arts Ethniques l'attaque avec ses lances… On appelait cela « aller à la fumée » en raison de la fumée caractéristique des armes à chargement par la bouche. Actuellement nous recréons des techniques de chuza, récupérant un riche bagage technique, allant du moulinet au chuzaso. En dehors des cours réguliers et des séminaires, nous avons des rencontres mensuelles ouvertes, en différents endroits, où nous pratiquons les duels criollos à l’ancienne avec protections et le lancement de boleadoras, terminant par de petits affrontements. « Un criollo sans couteau est un criollo nu. » (Dicton populaire argentin) Tous les peuples du monde ont eu leurs arts de combat et certains les ont conservé, celui-ci est l’Escrime criolla, un art de guerre argentin. HYPERLINK : "http://www.esgrimacriolla.blogspot.com.ar" www.esgrimacriolla.blogspot.com.ar À propos de l'auteur Jorge E. Prina * 1e Dan de Taekwondo * 1e Dan de Kick Boxing IKA * Instructeur de self-défense, sécurité urbaine et de premiers secours (OFI) * Instructeur de défense et combat avec arme blanche (IPCH) * Master en Native American Warriors Arts (NAWA) * Cours, formation et association de tireur avec armes de chargement par la bouche (CN 592) Sur les photos, George Prina, près de Pablo Liciaga et Lisandro Neyra, pratiquants d’Escrime criolla. Les images ont été prises aux endroits suivants : - Fort Tradition de La Plata où Teófilo Olmos et Almafuerte mûrirent la décision de déclarer le 10 octobre Jour national de la Tradition. - San Martin Park, Ciudad de la Plata, rencontre d’Escrime criolla. - Séminaire à Troy, Missuori, d’Escrime criolla - Séminaire à Rosario, Santa Fe. - Tournoi d’Escrime criolla à Ituzaingo.


Toujours avec comme toile de fond l’Ochikara, « la grande force » (appelée e-bunto dans la langue vernaculaire des Shizen), sagesse secrète des Miryoku, les anciens chamans japonais, l'auteur nous plonge dans un monde de véritables réflexions, capables de toucher et le cœur et la tête du lecteur, nous situant continuellement face à l'abîme de l'invisible, véritable dernière frontière de la conscience personnelle et collective. Le spirituel non pas comme religion, mais comme étude de l'invisible, fut la manière d’approcher le mystère des Miryoku, dans le contexte d'une culture à la fois riche et inconnue à l’étude de laquelle l’auteur s’est intensément consacré. Alfredo Tucci, rédacteur en chef de Budo International et auteur d'un grand nombre de titres sur le chemin du guerrier au cours de ces 30 dernières années, offre un ensemble de réflexions extraordinaires et profondes, qui peuvent être lues indistinctement, sans suivre aucun ordre particulier. Chacune d’entre elles ouvre une fenêtre par laquelle regarder les sujets les plus variés, sous un angle inattendu, parfois saupoudré d'humour, parfois de force et de grandeur. L’auteur nous confronte à des questions éternelles, avec l'air de quelqu'un qui vient d'arriver et ne partage pas les lieux communs sur lesquels tout le monde est d'accord. Nous pouvons affirmer avec certitude qu’aucun lecteur ne restera indifférent à ce livre, telle est la force et l'intensité de son contenu. Dire cela, c'est en beaucoup dire dans un monde plein de troupeaux de moutons, d’idéologies intéressées, de manipulateurs, d’intérêts parasites et de médiocrité. C’est donc un texte pour les grandes âmes et les personnes intelligentes, prêtes à regarder la vie et le mystère avec la liberté des esprits curieux et scrutateurs de l'occulte, sans dogmes, sans morales passagères, sans subterfuges.



KaratĂŠ


Apparaît enfin, édité par Budo inter national, le DVD Wado no I Dori & Tanto Dori, réalisé par le maestr o Salvador Herraiz, 7e Dan, l'un des plus grands connaisseurs de ce style à niveau international. L'auteur révèle, ici et maintenant, les caractéristiques et l'importance de ce travail à un moment crucial de sa vie.


Karaté

NOUVEAU DVD ! WADO NO I DORI & TANTO DORI SALVADOR HERRAIZ, 7e DAN Cette vidéo réunit une sélection de techniques les plus caractéristiques du Wado Ryu, des techniques qui fournissent en outre un complément intéressant aux karatékas d'autres styles. En effet, l'école Wado possède un groupe de techniques très important appelé Kihon Gumite mais dont les caractéristiques le rendent peut-être peu attrayant pour les pratiquants d'autres écoles. Les techniques de I Dori (défense depuis la position traditionnelle en Seiza, assis à genoux sur les talons) et de Tanto Dori (défense contre couteau) représentent des groupes importants au sein de la Wado Ryu, mais peuvent être utiles pour les karatékas d’autres styles. J’ai donc choisi ces techniques pour réaliser cette vidéo, de manière à ce qu’elle puisse être profitable pour tous les pratiquants. Un sujet intéressant pour comprendre les formes techniques exposées dans le DVD est celui des différentes lignes techniques existantes. Le Wado Ryu est un style qui, comme tous les autres, a subi des changements techniques tout au long de son histoire, des changements « normaux », causés par les divisions qui, pour des raisons politiques, se sont manifestées ensuite comme des différences techniques. Nous savons tous qu'il existe dans le Wado Ryu trois lignes techniques que nous devons considérer et respecter : (1) La Wado Ryu Karaté-do Renmei – dirigée par Jiro Ohtsuka, fils du fondateur, qui, du fait de son âge, devra, dans quelques années, passer le relais à son fils Kazutaka ; (2) la Wado Kai – au sein de la Fédération japonaise et techniquement dirigée par des maîtres vétérans chevronnés comme Toru Arakawa, Hajimu Takashima, Katsumi Hakoishi, Takaichi Mano, Shinji Michihara, Shunsuke

« Certes, l'efficacité est quelque chose d'important dans les arts martiaux. Cependant, si c’était la seule chose importante et l'objectif principal, je recommanderais, sincèrement, un autre type de pratiques. » Yanagita, Yasuo Kuranami, Hideho Takagi… – et (3) la WIKF, fondée et dirigée par Maître Tatsuo Suzuki, jusqu'à sa mort en 2011 et qui se poursuit avec ses disciples. Elles s’auto-attribuent toutes le titre de plus fidèles aux enseignements du fondateur Hironori Ohtsuka et offrant donc les enseignements les plus purs par rapport à Hironori. Beaucoup de maîtres importants affirment : « Ohtsuka m’a enseigné cela comme ça ». Tout dépend, en fait, de l’époque à laquelle ces maîtres pratiquèrent avec le fondateur, car ce dernier modifia et développa certains aspects de son Wado Ryu jusqu'aux derniers moments de sa vie. Leurs enseignements sont donc fonction de l’époque à laquelle ils s’entraînèrent avec lui, obtenant alors tels ou tels détails techniques. Quant à la Wado Kai actuelle, j’ai observé, par exemple, qu’ils sont en train de changer les positions et les noms cherchant peut-être à approcher, de manière dissimulée,



Nouvelle Vidéo d'autres styles, afin que leur Wado soit plus compétitif dans les tournois (objectif de base de la Fédération japonaise ou de la Fédération espagnole…). La ligne de sensei Suzuki comporte d'autres différences importantes. Peutêtre l'éloignement du maître, installé en Angleterre depuis les années 60, mais avec la matrice du Japon, a-t-il joué un rôle. Il faudrait pour cela considérer, indépendamment de sympathies majeures ou mineures, que le Wado du fils du fondateur pourrait être considéré, en principe, comme le plus pur, puisqu’il s’est maintenu et a absorbé les changements que le fondateur réalisa jusqu'au dernier moment. Mais d’autre part, j’ai également observé qu’au cours de ces 25 dernières années depuis la mort du fondateur, son fils Jiro (et après lui son petit-fils Kazutaka) ont également modifié plusieurs choses. Mais, cela

« Ce travail inclut finalement une dizaine de techniques I Dori, une dizaine de techniques Tanto Dori, ainsi que les katas Seishan et Chinto, les plus caractéristiques du style. »

est sans doute normal et il faut peutêtre l’accepter ainsi ! Ma préoccupation cependant provient de ces mouvements et caractéristiques qui n’ont rien à voir avec l’une quelconque de ces trois lignes de Wado Ryu et qui, dans certains cas même, vont clairement contre certaines caractéristiques du Wado, dans l'une de ses trois lignes techniques. Cela me préoccupe vraiment ! Mais je crains encore plus et du moins je trouve curieuse l’attitude de la famille Ohtsuka face au développement technique et philosophique de leur Wado Ryu. J’ai ma théorie quant à leurs motifs, mais je ne crois pas que ce soit le moment d’en parler. Quoi qu'il en soit, le DVD que nous présentons ici contient une sélection de techniques utilisées dans ses trois lignes principales. Il ne s’agit pas d’une vidéo sur une ligne particulière,



Technique


KaratĂŠ



nous ne prétendons pas être plus catholique que le pape, mais nous voulons simplement présenter un choix de combinaisons avec partenaire les plus caractéristiques du Wado. En outre, il me semble que le Karaté en général, non seulement du point de vue technique, mais encore et surtout en ce qui concerne son esprit, se trouve en ce moment très éloigné de la voie qu’il devrait suivre (et que l’on ne trouve plus que dans une poignée d’humbles dojos et de maîtres, généralement loin du bruit mondain, de sorte que leur influence sur d'autres karatékas est limitée). Je dois avouer que je suis en réalité personnellement très fatigué et déçu. « Le Marin rejeté par la mer » n’est pas seulement le titre d'un des livres les plus populaires de l’écrivain japonais bien connu, Yukio Mishima, qui réalisa dans les années 70 un seppuku sonnant, considérant que les valeurs du Japon étaient en train de se perdre. Cette phrase, en marge du contenu du livre de Mishima, exprime le sentiment qui m’envahit depuis quelque temps du fait de l'attitude de nombreux karatékas (y compris les professeurs). Nous connaissons et utilisons tous un tas phrases ronflantes à propos de l'esprit et de la philosophie du Karaté, mais… agir en conséquence, c’est autre chose. Bien sûr, nous sommes tous convaincu du bien fondé de notre attitude, nous accrochant à ce qui nous intéresse, au lieu de reconnaître que souvent nous agissons à l’encontre de certaines des valeurs les plus fondamentales du Karaté Do. Je pense qu'à ce stade, nous savons tous très bien ce qu'on attend d'un karatéka, nous connaissons tous la philosophie et l'histoire du dojokun, etc., etc., mais ensuite, le comportement dans la réalité jour après jour, est de mon point de vue loin d'être


« Par conséquent, il faudra entendre le Karaté à un niveau supérieur, en plus d’une technique de combat, aussi comme une méditation en mouvement. Le Budo aussi en général… » satisfaisante. Je suis rempli de tristesse et de déception, me sentant comme ce marin rejeté par la mer… D’autre part, ce DVD apparaît à un moment crucial également pour moi, harcelé depuis des années par les séquelles d’une lésion au dos et à la colonne vertébrale, jonglant pour maintenir un niveau d'exécution physique décent. Je pensais depuis de nombreuses années, que je ne devais pas tarder à faire ce DVD, ainsi, face à une possible indisposition future, je me suis décidé, c’était maintenant ou jamais ! Ce travail inclut finalement une dizaine de techniques I Dori, une dizaine de techniques Tanto Dori, ainsi que les katas Seishan et Chinto, les plus caractéristiques du style, et également Wanshu, l'un des plus universel du Karaté. En tout cas, nos avons essayé de garder le rythme et la cadence d'un Karaté centré sur une exécution technique naturelle, comme il sied au Wado Ryu sans chercher le spectaculaire ou une exhibition personnelle du Karaté, un Karaté qui essaye d’être, comme on l’affirma historiquement, le « zen en mouvement ». Certes, l'efficacité est quelque chose d'important dans les arts martiaux. Cependant, si c’était la seule chose importante et l'objectif principal, je recommanderais, sincèrement, un autre type de pratiques. En tant que karatékas nous faisons ce que nous faisons et comme nous le faisons, cherchant à aller bien au-delà. Ceux qui ne recherchent qu’une plus grande efficacité au combat, ne trouveront probablement pas leur voie ici. Je dirai même plus : ce n’est sûrement pas leur chemin. Par conséquent, il faudra entendre le Karaté à un niveau supérieur, en plus d’une technique de combat, aussi comme une méditation en mouvement. Le Budo aussi en général… Il ne s’agit pas seulement d’un système de combat. Dans le Kyudo, par exemple, les grands maîtres ont toujours affirmé qu’atteindre ou non la cible n’était pas le plus important, qu’il ne s’agissait pas de cela, mais du processus, le geste, la respiration, la concentration… et des effets que tout cela produisait sur celui qui lançait dans la flèche, sans se soucier de l'endroit où il la lançait ni de qui la recevait. Des techniques comme ryote dori, gozen dori, zu dori, asi dori, te dori shotei zuki, hiki otoshi dori, hijite kansetsu gyaku torinage prennent forme sur l'écran, montrant l'essence technique qui, historiquement, a toujours caractérisé la première école de Karaté éminemment japonaise (les autres écoles plus anciennes et plus développées proviennent en réalité d'Okinawa). En ce qui concerne les moyens de défense contre couteau, udegarami dori, kotenage dori, hikitate dori, et bien d'autres, elles offrent un exemple très clair de l’influence significative du Ju Jitsu sur ce Karaté.




Le groupe KMRED et ses partenaires Le groupe Kravmaga RED est, comme nous l'avons dit dans nos précédents articles, destiné au développement sans contrainte d'une self défense réaliste et moderne, construite autour d'une discipline de base comme le Kravmaga, mais aussi autour de disciplines de combat comme la Boxe thaïlandaise, la Boxe anglaise ou française, le tout complété de l'expérience de ses enseignants en matière de gestion de situations conflictuelles. Mais le plus important est que le groupe ne vit pas en autarcie et ne reste pas seul dans son coin en s'obstinant à ne croire qu'en ses acquis. Notre plus grande force est de continuer à chercher ce qui pourrait être mieux en n'hésitant pas à nous entourer de personnes issues de styles et de disciplines différentes. En effet, beaucoup de personnes autres que nous ont eu la même démarche de recherche et d'ouverture et il est important de pouvoir échanger et travailler ensemble au développement d'outils qui permettront à nos élèves de protéger leur intégrité physique ou celle de leurs proches. Pour cela, le Groupe KMRED a mis en place depuis très longtemps déjà, de nombreux stages et des échanges avec des intervenants extérieurs disposant d'une longue expérience en sports de combats, mais aussi d'une grande expérience des conflits physiques réels. Parmi ces personnes de renom, cette année, au mois de novembre, un des précurseurs des arts martiaux philippins en France dans les années 1985, Didier Trinocque, interviendra pour la troisième fois auprès des élèves des clubs KMRED de la région Sud Ouest. Sa spécialité, le Kali Eskrima,


permet, s'il en était encore besoin, de comprendre les dangers que constituent bâtons et couteaux dans un conflit réel, mais aussi comment les utiliser à son avantage. Un partenariat sur le long terme sera d'ailleurs mis en place lors de sa venue et ce dernier recevra le titre de membre d'honneur du groupe KMRED. Le mois de novembre verra aussi la venue dans la région Sud Ouest d'un des premiers spécialistes de la self défense à avoir fait la démarche de travailler en étant libre à l'élaboration d'une méthode de self défense adaptée au plus grand nombre appelée RAPIDE DÉFENSE. Il s’agit de Vincent Roca. Ce dernier, intervenant régulier pour des groupes d'intervention spécialisés en France et


à l'étranger, s'inscrit pleinement dans cette démarche d'ouverture d'esprit avec des personnes d'expérience que défend le groupe KMRED et l'initiateur de tout ces projets, Christian Wilmouth. Il est bon de rappeler que toutes les recherches, que nous-mêmes ou les différents spécialistes cités ci-dessus faisons, sont destinées à enrichir un contenu technique à destination des élèves et non à flatter un ego quelconque. « Il est important, je pense, de faire attention à ce que l'on enseigne en matière de self défense, car ceux à qui l'on transmet notre savoir sont susceptibles d'utiliser ce qu'ils ont appris dans une situation réelle et la réalité ne laisse pas de place aux fantasmes. » Dans le cadre de notre démarche de développement de nos compétences, il y a un domaine dans lequel nous n'aurons jamais finit d'apprendre, en l'occurrence, le combat !!!!! À ce titre, un de nos intervenants privilégiés, est un


grand spécialiste du coaching en Boxe anglaise qui possède à son actif un très grand palmarès de champions qui ont été formés par ses soins. Giovanni Rocchi est un Coach, avec un grand « C », qui a accompagné de nombreux champions nationaux et internationaux et qui a su intégrer la Boxe anglaise comme base et complément indispensable de la capacité combat des pratiquants du groupe KMRED. Ses interventions régulières amènent


une autre dimension à la partie combat qui est très présente chez nous. Le groupe KravMagaRED qui est en plein développement continuera tout au long de l'année 2015 à se construire en se remettant en question constamment au travers d'échanges constructifs avec toutes les personnes qui œuvrent dans le sens des pratiquants, loin des guerres d'egos.


P a r l a n t d ’ u n Ta i C h i p u i s s a n t e t martial, je n’ai connu personne l’exécuter comme le maître Chen. Et lorsque je dis « puissant », comprenez-moi bien, je ne le considèr e pas moins « souple » pour autant. L’essence du Tai Chi est le mystère et le paradoxe du souple qui v a i n c l e d u r. U n b e a u c o n c e p t q u e , curieusement, nous pouvons tous concevoir mentalement, mais l’amener à la pratique, c’est autre chose. Cette métaphore classique du bambou, celle de l’eau… tout cela nous est très familier du fait de la magnifique diffusion de la philosophie orientale en Occident ces dernières années. Mais… « Il est plus facile de dire que de faire », comme dit le proverbe, et lorsque l’on passe aux faits, le plus souvent, le Tai Chi n’est rien de plus qu’une « performance » esthétique agréable, séduisante –oui–, salutaire –indiscutablement–, mais de l’art martial, ce que l’on appelle un véritable art martial, de cela, les amis, il fallait faire acte de foi, jusqu'au jour où j’ai découvert le maître Chen. Oui, la souplesse est là, mais également la fermeté nécessaire pour projeter la force. « Le Tai Chi est comme le bambou, quand vous le poussez, il cède, mais quand vous libérez cette tension, le bambou vous frappe comme un éclair », me commenta le maîtr e lors de notr e première rencontre. Son élève direct, Diego Cáceres, m’avait déjà prévenu que Chen « était


Kung Fu

différent ». Il faut dire qu’on se fatigue d’entendre cela dans notre petit monde… mais cette fois, c’était vrai. Pour cela, et après le succès de sa première vidéo sur la forme « Yi Lu », la principale du style Chen, j’ai demandé au maître d’écrire un livre, le livre définitif pour les élèves de Tai Chi. Dans celui-ci, on y décrit la forme pas à pas, mais pour être cohérent avec la dimension martiale, nous lui avons demandé de partager également avec vous ce qu’en Karaté on appelle les « Bunkais », c’est-à-dire les applications que la tradition propose comme application efficace des techniques et des mouvements que l’on réalise en exécutant la forme. La chose cesse d’être une danse ! On casse des bras, on projette des adversaires, on frappe des zones fragiles, et tout cela depuis l’application des solutions du Tai Chi : le souple qui vainc le dur. Le résultat est magistral. Un livre avec plus de 1000 photos en couleur, un véritable guide complet pour l’étude du style Chen qui complète le travail vidéo déjà à disposition des lecteurs de Budo International. Un travail dont nous sommes tous très fiers à la rédaction. Alfredo Tucci


Le style Chen du Tai Chi Chuan Le Tai Chi Chen est le style de Tai Chi le plus ancien que l’on connaisse. On le considère comme l’origine du Tai Chi Chuan. On peut dire qu’il est le résultat du rassemblement de différents arts martiaux. Dans son travail, on trouve des techniques de coups de poing, de coude, d’épaule, de jambe, de genou, ainsi que des projections, des luxations, des immobilisations, des sauts, etc. Il existe un dicton populaire à son sujet qui dit : « Tout le corps est une main », autrement dit, de nombreuses parties du corps peuvent frapper. Ses origines remontent à la fin du XIVe siècle, dans le village de Chenjiagou en Chine. C’est à cette époque que Chen-Bu, que l’on considère comme l’origine de la famille Chen, s’établit dans le village, bien que les Chen ne commencèrent à être connus qu’à partir de la 9e génération avec Chen Wang-ting (1600-1680). Chen Fake (17e génération) quitta le village de Chenjiagou pour se rendre à Pekin dans les années 30, où il rendit célèbre le style Chen du fait de son haut niveau technique. Il y avait sept formes au départ. Elles furent postérieurement réduites à deux : Yi-Lu et Er-Lu (Pao Chui ou forme du canon). Toutes deux combinent des mouvements lents et souples avec d’autres rapides et explosifs, toujours avec la continuité propre du Tai Chi Chuan. Dans la forme Er-Lu, on utilise plus le Fa-Jing dans une grande partie des mouvements. Les positions sont basses et très enracinées, ce qui favorise la décharge de puissance du Fa-Jing. Le Chanse-Ching est le trait le plus caractéristique du style Chen. Il surgit du principe appelé « Enrouler le cocon de soie », il s’agit du travail de la force spirale. Le Chi (énergie) se déplie en spirale depuis les pieds, où il monte à travers tout le corps jusqu’à arriver aux mains. Ce mouvement spiral est utilisé aussi bien pour la défense que pour l’attaque.



Grands MaĂŽtres


Kung Fu La force originelle du Tai Chi Chen Le Tai Chi est un style qui explore la fusion des énergies opposées et complémentaires, un mélange qu’il faut contrôler. Le pratiquant de Tai Chi doit atteindre le même naturel et le même pouvoir de mouvements qu’un nouveau-né. Nous pourrions le comparer au moment de la naissance d’un bébé. À l’instant de couper le cordon ombilical, il se produit un manque d’oxygène et surgit la première nécessité du bébé : respirer par lui-même. À cet instant, une convulsion énergétique parcourt son corps, c’est elle précisément qui provoque l’acte de respiration. C’est cette secousse puissante et indomptable que nous essayons de recréer avec le Tai Chi Chen, un flux d’énergie tel qu’une convulsion presque électrique parcourt notre corps pour obtenir d’un côté le coup et de l’autre une décharge énergétique curative du corps. Dans le Tai Chi Chen, en réalisant les mouvements de la forme, on applique le concept antérieurement exposé comme travail de base, avec des mouvements constants de reprise et d’intériorisation de l’énergie pour immédiatement après la déployer de nouveau et exploser dans le Fa-Jing. Cette même sensation énergétique se note également dans le mouvement du corps lui-même qui se referme sur lui-même pour ensuite s’ouvrir vers l’extérieur. On réalise en même temps des mouvements ondulatoires, semblables aux ondulations d’un serpent.

Les énergies élémentaires et la circulation énergétique L’homme répond aux forces du Ciel et de la Terre et dépend de l’échange d’énergie avec le milieu. Les énergies du Ciel et de la Terre occupent tout. Elles se dispersent et se réunissent à nouveau, revenant toujours à leur état initial. Tout procède du Tao, le principe unique indifférencié. Le Qi est la force élémentaire, la première manifestation de l’origine. Le Qi se polarise à travers deux forces : Yin et Yang. Tout état de déséquilibre énergétique engendre un malêtre pour deux raisons, par carence ou par excès. En plénitude, nous l’appelons Xu (ou Yang) et par défaut ou vide, Zxu (ou Yin). L’homme est un être qui résulte des deux énergies. Il

émet des vibrations en harmonie avec ses mouvements. Cette mutation permanente et continue exige un approvisionnement énergétique pour la maintenir. Un moyen d’engendrer cette énergie, pour parler en termes martiaux, c’est à travers la respiration, et l’autre, à travers le propre mouvement physique. L’énergie Yang déploie, la Yin contracte. C’est cela le jeu que nous devons conserver dans notre pratique. Le corps humain a deux pouls, Zhen et Du. L’homme et la femme fonctionnent avec des pouls contraires, la femme a le pouls plus faible à l’extérieur et plus fort à l’intérieur et chez l’homme, c’est le contraire. Le pouls Zhen transporte la force du sang et le pouls Du, l’impulsion de l’air.


Grands Maîtres Dans la pratique, nous devons centrer les canaux principaux de circulation d’énergie corporelle. L’énergie circule en partant du Tan Tien (quatre doigts en dessous du nombril), divisant le corps en deux. D’un côté, elle monte par la poitrine jusqu’à la tête et descend dans le dos jusqu’au point Huiyin et de l’autre, elle sort du Tan Tien en faisant un cercle entourant la taille. Lorsque nous pratiquons, nous devons centrer notre attention et notre

respiration sur le Tan Tien et visualiser cette énergie circulant par ces deux canaux, tout en maintenant une respiration pausée et tranquille comme le chant d’un oiseau.

Les caractéristiques techniques La pratique du Tai Chi nous enseigne une technique de base, surtout avec le mouvement d’explosion du corps. Ce mouvement le fait tourner comme une tornade, poussé par une convulsion des pieds à la tête qui, au dernier moment, se manifeste comme une attaque coup de fouet à l’ennemi.

L’art de l’attaque est analogue à celui d’un aigle qui attrape un lapin entre ses serres. Il faut conserver un contrôle à travers le contact physique, mais sans en arriver à la saisie. Les attaques de Tai Chi Chen appuient sur des surfaces concrètes, pas n’importe où. Celles-ci correspondent généralement à des tendons, des nerfs, des veines et des artères, on appuie sur des points « axes » qui provoquent le déplacement des os en les luxant et en divisant les muscles et les tendons. Nous utilisons comme armes la paume et le dos de la main, le poing, l’épaule, l’avant-bras, le coude, etc. Le pouce et l’auriculaire peuvent tourner dans le sens des aiguilles d’une montre, en faveur du


Kung Fu


Grands MaĂŽtres


Kung Fu mouvement, Zhen, ou contre, Fan. La paume de la main peut également utiliser des mouvements de caresse contre et en faveur du mouvement. Quand une main est en haut, l’autre descend et vice-versa. Les mouvements des pieds comptent huit techniques qui utilisent le cou-de-pied, le talon, la partie moyenne de la courbure du pied à l’intérieur, l’extérieur et leurs variantes à 45º, en plus des balayages et les rotations en tornade. Quant aux positions, la position Mapu (monter à cheval) est la plus importante car elle vous permet de modifier le poids du corps et de le balancer d’un côté ou d’un autre suivant l’attaque. Nous utilisons également la position Xiebu, assis sur le talon, Xibu en rotation, Dulibu sur une seule jambe en levant le tronc, ainsi que les positions Pubu plus basses, pour le renforcement des tendons. Le style exige une grande souplesse, il est donc conseillé de commencer sa pratique étant jeune, quand les muscles et les tendons sont peu endurcis de manière à éviter que cette extension ne se perde et pour la conserver pendant toute la vie. Si nous commençons la pratique plus tard, nous constaterons que nos postures sont plus dures, moins esthétiques et nous aurons plus de mal à maintenir celles qui nous apportent la puissance nécessaire pour réaliser les exercices. Nous devrons toujours considérer que la position la plus importante est celle de Mapu avec la tête droite, en alerte, regardant toujours de face, mais sans avoir le regard perdu et sans fixer aucun point. L’ouie restera également en alerte, la nuque concentrée mais sans tension. Le dos doit être bien droit, la poitrine redressée et l’estomac rentré, mais sans jamais arquer le dos ni sortir le derrière. Nous pourrons de cette façon effectuer toutes les



Kung Fu rotations avec le corps. En facilitant la rotation libre de la colonne à 45º vers la gauche ou vers la droite, nous pourrons pivoter dans l’attaque comme dans la défense. Le derrière doit rester comme si nous étions assis sur l’eau, dans une position ferme, mais avec la souplesse suffisante pour ne pas avoir de raideur dans nos déplacements. De sorte que si l’adversaire nous attaque par la gauche, nous pourrons déplacer le poids du corps vers la droite et vice-versa, évitant ainsi les attaques aux muscles ou aux genoux car nous pourrons les déplacer et les écarter de l’angle d’attaque. Un postérieur rigide nous collerait au sol et nous empêcherait de nous mouvoir avec agilité. Nous devons respecter le point de mire et le diriger toujours vers l’attaque.

Nous utiliserons des mouvements circulaires. Comme je l’ai déjà dit, quand une main monte, l’autre descend, quand le corps se lève, le mouvement suivant est une descente et ainsi successivement. Quand une paume est tournée vers le haut, l’autre sera tournée vers le bas pour ensuite changer la position et faire passer celle qui était d’un côté de l’autre côté. On suit toujours le jeu des mouvements contraires. L’apprentissage se réalise comme quand nous étions des nouveaux-nés, effectuant ce mouvement circulaire avec les bras et avec les jambes que nous perdons petit à petit au cours de la croissance. Enfants, nos mouvements étaient circulaires, comme méthode de défense envers l’inconnu. Avec le Tai Chi Chen, nous devons récupérer

le système circulaires.

de

mouvements

Les mouvements les plus caractéristiques de notre style sont : • La fameuse « Grue qui étend les ailes », Baihe Liangehi • Les balayages de genou avec un pas en avant, Louis Aobu • Reculer en tournant les avantbras, Daojuan Gong • « Saisir la queue du moineau » gauche, Zoulan Quewei • « Saisir la queue du moineau » droite, Youlan Quewei • Coups de pied du talon, Ti Dengjiao • Se balancer devant derrière, Chuansuo • Tour ner le corps, dévier, esquiver, frapper, Zhuanshen Balanhui.

BIOGRAPHIE DE MAÎTRE CHEN Le maître Chen est né dans le petit village de Chen-Ao, de la localité de Chang-Quiao dans la municipalité de Ruian de la province de Zhejiang. Très jeune, il étudia le Kung-Fu avec le maître de Shaolin Youlongji qu’on appelait « Le Moine de Fer ». Il étudiait avec lui lorsqu’il entendit parler du maître Hongyunshen qui enseignait le Tai Chi Chuan du style Yang dans la ville de Shandong et, sans hésiter, il y déménagea.

En 1983, il put enfin commencer à étudier avec Hongyunshen dans une petite école où il se rendait tous les matins. À cette époque, il fit la connaissance du maître Liochende qui donnait cours tous les après-midi dans le parc et il commença également à y assister. En 1996, le maître Chen rentra chez lui à Ruian où il commença à donner cours. De nombreux élèves vinrent de très loin pour apprendre avec lui. En 2000, une série d’événements malheureux le poussèrent à abandonner le pays. Après de nombreux voyages et maintes péripéties, il arriva en Espagne en 2003, invité par un chef d’entreprise d’origine chinoise, M. Fan Xin Min, également acteur et célèbre professeur d’arts martiaux à Madrid, qui réalisa une vidéo pour Budo International. Dans la capitale espagnole, il fit la connaissance de Diego Cáceres avec qui il s’entendit très vite très bien. Le professeur Cáceres s’aperçut immédiatement des remarquables habilités et connaissances de maître Chen et l’adopta comme professeur. Peu après, celui-ci décida de rester vivre en Espagne où il enseigne actuellement.


L'école Wado Ryu de Karaté-do maintient actuellement la pratique de certaines techniques traditionnelles depuis la position Seiza, autrement dit assis à genoux sur les talons. Ce DVD contient une douzaine de ces formes de défense appelées I-Dori avec l'explication de leurs caractéristiques. À côté d'elles, autant d’autres techniques de Tanto Dori, les défenses contre les attaques au couteau, également traditionnelles de l’école du maître Hironori Ohtsuka, font de ce DVD un DVD indispensable pour ceux qui s'intéressent non seulement à cette école, mais aussi au karaté en général car ce sont aussi des techniques très intéressantes à pratiquer dans n’importe quel autre style de ce noble art martial. Dans ce DVD, on envisage plusieurs formes de défenses Wado Ryu, bien qu'appartenant à différents courants ou lignes à l’intérieur de ce style de Karaté. On a choisi les plus appropriées indépendamment de ces distinctions et toujours en respectant le rythme, la cadence, la hauteur des positions et, en général, le naturel qui caractérisaient le Wado Ryu à l'origine. Le travail, dirigé par le maître Salvador Herraiz, 7e Dan, l'un des plus grands experts internationaux du Karaté Wado Ryu, est complété par les katas Seishan et Chinto, les plus représentatifs de l'école et le Kata Wanshu en supplément.

REF.: • WADO1

Tous les DVDs produits par Budo International sont scellés au moyen d’une étiquette holographique distinctive et sont réalisés sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De même, l’impression des jaquettes ainsi que les sérigraphies suivent les plus strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous vous montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.

COMMANDES : Budo international. net






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