Bulletin "Bretagne en luttes/Breizh o stourm" n°4 - 24/09/16

Page 1

DEUXIÈme Université de rentrée de la Gauche Indépendantiste Eilvet Skol-Veur dizalc'hourien an tu-kleiz

Bulletin de la Gauche Indépendantiste — N°4 — 24/09/2016

NAONED E BREIZH !

L’université de rentrée de la Gauche Indépendantiste est résolument placée sous le signe de l’internationalisme, du féminisme et du droit à l’autodétermination et de la lutte anticapitaliste.

D’ar Gwener 30 A VIZ GWENGOLO / Vendredi 30 septembre

• 19h00 : digoradur/ouverture + présentation de la campagne du collectif antifasciste du Trégor-Goelo. • 21h00 : FEST-NOZ ANTIFASCISTE

D’ar Sadorn 1añ a Viz Here / Samedi 1er octobre

• 11h00 : Solidarité internationale avec le Kurdistan. Diffusion du film « Kurdistan, rêve de printemps / Huñvreal an nevez amzer », un film en langue bretonne de 52 mn de Mikael Baudu, suivi d’un débat avec des militantEs des Amitiés Kurdes de Bretagne, du Secours Rouge et du Révolutionär Aufbau de Zürich qui reviennent du Kurdistan. • 13h00 : Repas/pred • 14h30 : Atelier en français sur la complémentarité des luttes anticapitalistes, féministes et indépendantistes, animé par une camarade de « Bretagne en luttes / Breizh O Stourm ». • 15h15 : Présentation en breton du collectif féministe DIREIZH et de ses activités passés et à venir. • 17h00 : « Début d’un mouvement de fond ou queue de comète d’un cycle de luttes ? », animé par Alan Le Cloarec (BOS). Débat en français sur le mouvement contre la Loi Travail en présence de membres de Nuit Debout, de syndicalistes, d’étudiants. • 19h00 : Apéro/Digor-kalon • 20h00 : Repad/Pred • 21h00 : Dance floor avec DJ autogéré !

Possibilité de camping, restauration sur place, stands...

Du 30 septembre au 2 octobre 2016 ADALEK AN 30 a viz Gwengolo BETEK AN 2 a viz Here 2016

au « DIBAR » à PLOUGONVEUR

https://twitter.com/bzh_en_luttes

Bretagne-en-luttes-Breizh-o-stourm

Rassemblement 44=BREIZH à Nantes, devant le Conseil Départemental 44 — 12/03/2016

D’ar sul 2 a viz Here / Dimanche 2 octobre

• 10h00 : « Nécessité et actualité des luttes des Travailleurs/euses du sexe » des TDS (Travailleuses Du Sexe), féministes révolutionnaires qui cherchent à s’organiser en Bretagne. • 12h30 : Repas/pred • 13h30 : Débat : « Des luttes environementales à la lutte pour un pouvoir politique populaire Breton ». Les luttes contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-landes, contre l’extraction de sable dans la baie de Lannion, contre les projets miniers, contre la Centrale à gaz n’ont pas seulement comme point commun d’être en défense de l’environemment. Ces luttes montrent combien l’ultracentralisme français nie toute forme de démocratie locale pouvant permettre au peuple Breton d’exercer son droit à decider en quelque matière que ce soit. L’ensemble de ses institutions semblent être là pour garantir que les capitalistes puissent mener à bien ce genre de projet massivement combattus ici. Cette absence d’outils pour exercer notre souveraineté souligne la pertinence du projet indépendantiste de gauche. Mais après la tenue de la consultation “officielle” sur le projet d’aéroport en pays Nantais et la victoire du Brexit, comment exercer de manière subversive et efficace la démocratie bourgeoise et mener à bien notre projet en faveur d’une Bretagne réunifiée, libre et anticapitaliste ? Avec Jonathan Guillaume (Gauche Indépendantiste militant en Pays Nantais), Guillaume Bricaud et Gael Roblin (Gauche Indépendantiste). • 16h00 : Dibenn/Cloture.

La Gauche Indépendantiste bretonne appelle à la constitution d’un cortège unitaire pour le Droit de Décider lors de la manifestation organisée par l’association Bretagne Réunie en faveur de l’unité territoriale de la Bretagne à Nantes le samedi 24 septembre 2016. Après la réforme territoriale de 2014, qui a laminé les maigres espoirs d’émancipation des peuples de l’Hexagone et entériné la partition administrative de la Bretagne, la nécessité d’affirmer notre droit démocratique minimum à décider l’espace régional dans lequel nous voulons vivre est impétueuse [...]

e 2] [suite en pag


[suite du texte]

breton-ne et habitant-e de la Bretagne qui prend forme.

Nous savions le Parti Socialiste fondu dans le pouvoir économique et financier, mais cet été il a franchi un pas de plus en soutenant les maires de droite dans leurs délires racistes et xénophobes. Lorsque Manuel Valls aboie lors de l’université du PS « Marianne, le symbole de la République, elle a le sein nu (…) elle Manifestation à Nantes le 19 avril 2014. n’est pas voilée parce qu’elle est libre, c’est ça la République », il exclue clairement les musulmanes de la citoyenneté française car incapables de soi-disant se « libérer ». Cette vision est fausse, et résonne de la même discrimination que les peuples sous domination française ont subit lorsque la République française s’est définitivement rangée dans le camp de l’uniformisation culturelle, affirmant, comme Barrère en 1794 « Le fédéralisme et la superstition parlent bas-breton ; l’émigration et la haine de la République parlent allemand ; la contre-révolution parle l’italien, et le fanatisme parle le basque. Cassons ces instruments de dommage et d’erreur. » Certains régionalistes ont beau s’habiller des vêtements confortables du pragmatisme, de la co-gestion et du cirque électorale présidentiel, il n’y a plus de voies girondines au sein du Parti Socialiste, plus de Michel Rocard pour réaffirmer que « la France s’est construite en détruisant les cultures bretonne, occitane, basque, flamande et alsacienne ». Le Parti Socialiste a beau se targuer d’être « le dernier rempart à la droite dure et l’extrême droite », dans les faits, il a subvertit le discours républicain à la faveur de ces derniers. Cette situation est par certains égards terrifiante, alors même que la mégalomanie mélenchoniste continue tentent de rallier la gauche d’opposition a cette volonté d’une France mono-culturelle.

Pour l’unité de la Bretagne, affirmons notre droit à décider ! Dans ce contexte, affirmer notre Droit à Décider, le territoire dans lequel nous voulons vivre, la langue que nous voulons parler dans l’espace public, la manière dont nous voulons nous habiller, de choisir ses vêtements de bain, nos droits sociaux, notre refus de voir notre environnement détruit au profit des multinationales… est vital ! En Bretagne comme ailleurs ne nous trompons pas d’ennemi. L’interdiction plus ou moins étatique faite aux habitants de Loire-Atlantique et de la région Bretagne de choisir la région dans laquelle ils veulent vivre, est dictée par la même logique qui interdit aux musulmanes de choisir leurs vêtements de bain. Comme nous l’avons vu plus haut, le choix électoral pour celles et ceux qui croient à la diversité culturelle comme richesse et aux droits des peuples à librement se déterminer, est faible voire inexistant. La solution ne se trouve donc pas dans la revendication d’une quelconque « réparation historique » que l’État français accorderait (un jour) à la Bretagne, mais bien dans notre propre détermination à faire valoir nos droits démocratiques au sein et avec la société. Une partie des militants progressistes en faveur de l’unité territoriale de la Bretagne ont d’ailleurs travailler dans cette direction, ces derniers mois. C’est le cas de celles et ceux qui ont lancé la plateforme DIBAB et impulsé des votations auto-organisées dans plus Le voile n’empêche pas les femmes de s’engager et de s’émanciper. de 20 communes, notamment en Loire-Atlantique. Cette initiative a Militantes de la coordination ouvrière catalane. malheureusement manqué jusqu’à présent de répondant, sans doute parce qu’ils n’ont pas réussi à faire venir à cette stratégie un spectre plus large des acteurs de la réunification bretonne. Néanmoins, après le coche manqué en 2014, il semble qu’une partie des militants de Bretagne Réunie se rangent depuis le mois d’avril du côté d’un processus similaire, via la pétition « Les 100 000 ». Dans le cadre de cette pétition, l’association ne se tourne plus vers l’État, mais ouvre la voie à un processus en partie auto-déterminant (puisqu’il espère recueillir 100 000 signatures, soit 10 % du corps électoral), et ainsi forcer la main au conseil départemental pour organiser une consultation. Dans tout les cas, que ce soit par l’auto-organisation ou par voie délégative locale, c’est notre Droit à Décider en tant que

Malgré un manque d’unité autour d’une consultation populaire concernant la réunification, tant en région Bretagne qu’en Loire-Atlantique, les lignes ont cependant bougées. D’abord, pour la première fois et quoi qu’on en pense, une consultation locale, mais décidée par l’État, a eu lieu au mois de juin en Loire-Atlantique. Pourquoi les habitants pourraient être consultés sur un projet aéroportuaire, et pas sur la région dont ils souhaitent faire partie ? C’est une question qui se fait de plus en plus entendre. Au mois de décembre 2015 le conseil régional de Bretagne a également voté un vœu en faveur d’une consultation des habitants sur la réunification, pour la première fois, en se gardant bien néanmoins d’en laisser la responsabilité à l’État.

GANT

[...] Elle est impétueuse car le gouvernement et la classe politique française dans sa grande majorité s’enfoncent dans un nationalisme mono-culturaliste et expansionniste effrayant, célébrant le colonialisme (Le 28 aout dernier, Fillon déclarait encore « la France n’a pas inventé l’esclavage, elle n’est pas coupable d’avoir voulu faire partager sa culture aux peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Nord »). L’interdiction faites à certaines femmes de se voiler dans l’espace public, ou de se baigner habillées, a clairement été dénoncé sur l’ensemble de la planète comme une manière de stigmatiser les musulmanes. De même, nous avons pu voir encore une fois que l’engagement de l’État français dans certaines guerres néo-coloniales servait avant tout à y défendre l’intérêt de ses multinationales dans le monde (Lafarge qui collabore avec Daesh en Syrie, Areva en Afrique subsaharienne). L’augmentation des attentats islamistes en France ainsi que du nombre de ses ressortissants dans le camp salafiste, n’est évidemment pas étrangère à cette politique ostracisante et impérialiste. Et si la guérilla kurde entretien une lueur d’espoir dans le tourbillon de violence irako-syrien, n’oublions pas que la France et l’Union Européenne continuent à réprimer le PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) tout entretenant des liens plus que cordiaux avec des États comme la Turquie ou l’État théocratique d’Israël.

Il ne s’agit plus de demander à l’État de nous rendre ce qu’il nous a prit sans nous consulter, l’unité de notre pays, mais d’obliger les élus locaux à traduire en actes leurs vœux et déclarations de principe en faveur de l’unité de la Bretagne. Pour pouvoir exister en tant que peuple il faut affirmer notre souveraineté et ne pas hésiter comme les Catalans à passer outre le cadre légal de l’État central ! Votation organisée par DIBAB - Décidez la Bretagne. L’exercice de cette souveraineté n’est pas compatible avec les démarches électoralistes laissant à l’État central le soin de nous dire quand nous devons voter pour élire nos futurs maîtres à Paris. L’heure est à l’affirmation du droit du peuple Breton à l’autodétermination. C’est un droit qui ne se quémande pas mais qui s’exerce ! Dans le cadre de la réforme territoriale, les départements ont jusqu’au 1er janvier 2019 pour intégrer une nouvelle région, les élus du Conseil Départemental de Loire-Atlantique se gardent bien de faire une telle démarche, obligeons les comme les élus du conseil régional de Bretagne à se passer de l’autorisation de Paris en organisant une consultation populaire de Brest à Clisson, pour s’exprimer en tant que peuple Breton ! Quand un peuple se veut tel, il n’a qu’un devoir l’insoumission !

La Gauche Indépendantiste Bretonne.

« Bretagne en Luttes / Breizh o Stourm » est l’organisation des militantEs indépendantistes, anticapitalistes et féministes qui luttent dans les mouvements sociaux en affirmant la nécessité de construire une république bretonne libre, indépendante, réunifiée, brittophone et socialiste, de Brest à Clisson, pour rompre avec le capitalisme et l’impérialisme et permettre au peuple breton de maitriser son destin. Rejoignez-nous ! Twitter : @BZH_En_Luttes Mail : bretagne.en.luttes@gmail.com Facebook : Bretagne-en-luttes-Breizh-o-stourm

Harperien Celtic Glasgow skoaz ouzh skoaz gant Palestina ! Kantadoù a vannieloù eus Palestina a oa bet douget uhel d’an 18 a viz Eost e Glaschù gant harperien Celtic Glasgow da vare ar c’hrogad mell-droad enep da skipailh Hapoer Beer Sheva hag a zo kampion Israel. Trec’h eo bet ar skosiz gant 5 pal hag unan hepken evit an Israeliz. Diwar galv « Celtic fans for Palestine » e oa bet aozet an dasparzh bannieloù er sportva, ar pezh en deus rediet an UEFA da embann e oa aet ar supporterien en tu all da lezennoù ar reolennoù diabarzh a vir ouzh an dud da gas « kemmenadennoù ideologel, politikel, a denn eus ar relijion, kunujennus pe feukus » e doare pe zoare da vare krogadoù an UEFA. Hep gortoz gouzout pegement e vije an taol-kastiz paotred ha merc’hed ar c’hlub bet krouet gant Iwerzhoniz harluet da Skos o doa graet ur galv evit paieañ ar sammad gortozet. Klevet mat-tre eo bet ar galv, kar kement a arc’hant zo bet gounezet e vo gouest harperien Glasgow da gas arc’hant ouzhpenn d’un ospital e Palestina, d’ur greizenn evit bugale Palestina repuet e broioù all pe c’hoazh d’ur greizenn sevenadurel Palestinad. En tu all da 100 000 euro zo bet rastellet evit poent. Ur c’hrogad « distro » a oa bet dalc’het d’al lun 29 a viz Eost e Israel ar wezh-mañ. Polis ar vro en doa roet da c’houzout e vije berzhet ober kement all en o sportva. Supporterien Celtic Glaschù a vez kustum da embann o mennozhioù politikel e mod pe vod er sportvaoù, evit Palestina, a-enep d’ar ouennelouriezh pe evit Iwerzhon unvan war a seblant n’emaint en soñj chom a sav.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.