magazine Léquimag

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L'INVITÉ DU MOIS EDOUARD SIMONET

Ed. resp.: Olivier Van der Stede, ‘t Hofveld 6C4, 1702 Grand-Bigard - Dépot légal 3000 Leuven MassPost - N° d’autorisation P808130 - #93 - Octobre 2017

Le magazine des amoureux du cheval

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Le CSIO belge en danger ? Dans le courant du mois de septembre, la Fédération Royale Belge des Sports Équestres a divulgué la première partie de son calendrier de saut d’obstacles pour 2018. Celle-ci concernait les événements internationaux « high level », les championnats de Belgique ainsi que les événements « low level » du premier trimestre. Elle annonçait également la création d’un nouveau jumping international 5 étoiles à Waregem qui vient s’ajouter à ceux, déjà existants, d’Anvers, de Knokke, de Bruxelles et de Malines. Pas de traces en revanche de Lummen ! L’événement limbourgeois n’est pourtant pas le moindre puisqu’il accueille depuis de longues années maintenant l’Officiel de Belgique et a même intégré la Division 1 européenne en 2014 en remplacement d’Aix-la-Chapelle. Alors, simple oubli dans le communiqué de la FRBSE ? Pas vraiment non... C’est un secret de polichinelle, le CSIO de Lummen se retrouve confronté à de sérieuses difficultés financières qui, aujourd’hui, remettent en question son déroulement en 2018. Le dossier est particulièrement sensible... Crédit photo : vipaladi – Adobe Stock

La fin d’année approche et la saison indoor débutera notamment chez nous à Liège où L’équimag peut vous emmener (voir Page 67). Nous vous donnons aussi rendez-vous sur place durant les six journées de compétition.

Si les rumeurs d’annulation devaient hélas se confirmer, qu’adviendrait-il alors de l’Officiel de Belgique ? Bien que mis à mal par le développement d’organisations indépendantes (Global, Masters, Grand Slam), le circuit des Coupes des nations reste l’une des plus belles vitrines du saut d’obstacles. En tant que nation forte de la discipline, la Belgique se doit tout naturellement de posséder sa propre épreuve du genre. Oui mais où ? Organisé en fin d’année et en indoor, Malines ne peut logiquement pas être candidat. Se tenant en début d’année comme celui de Lummen, le jumping d’Anvers pourrait être une alternative s’il ne rencontrait pas, lui, des problèmes de localisation et de relocalisation. Knokke et Bruxelles sont, eux, liés à Rolex, grand concurrent de Longines, le sponsor principal de la FEI. Waregem ? Impossible, alors que l’événement doit encore voir le jour. Il resterait dès lors à créer un événement et là, une candidature pourrait se détacher, celle de Lanaken où le savoir-faire et les commodités sont réunis. Reste à savoir si la famille Melchior souhaite se lancer dans cette nouvelle aventure...

Christian Simonart Rédacteur en chef

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20 Chefs de piste, un challenge permanent DOSSIER

Ce sont des hommes de l’ombre mais pourtant, c’est souvent eux qu’on incrimine lors de défaites ou dont on applaudit le travail en cas de succès. Les chefs de pistes sont un peu comme des chefs d’orchestre : ils donnent le ton et proposent aux cavaliers une partition à dérouler.

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INSTALLATIONS

La fonctionnalité et le confort avant tout Grégory Wathelet s’est établi dans ses propres installations début 2016. Cette implantation marque un retour aux sources, puisque le cavalier a choisi de s’installer dans la ferme familiale, autour de laquelle il a développé des infrastructures à la fois fonctionnelles et confortables pour tous...

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Dans les traces de Boyd Exell À 28 ans, Edouard Simonet représente l’avenir de l’attelage à quatre chevaux. Rentré de Göteborg avec un titre de vice-champion d’Europe, le meneur de Neerpelt a directement enchaîné avec un titre de champion de Belgique à Elsegem. Il sera l’un des principaux concurrents de Boyd Exell en 2018 à Tryon.

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Une vitrine pour le cheval de trait Début septembre, près de 200 chevaux ont sillonné les routes de la province de Luxembourg de Marche-en-Famenne à Neufchâteau et de Libin à Bastogne... Comme en 2013, l’événement a atteint son objectif, celui de mettre en valeur le cheval de trait. Un patrimoine en sursis...

L’INVITÉ DU MOIS

Edouard Simonet

PATRIMOINE

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ACTUALITÉ PRATIQUE – en stage chez Virginie Caulier RANDONNÉE – les Ardennes namuroises HIPPISME – la journée des Darby LEWB ACTUALITÉ RÉGIONALE ANNONCES CLASSÉES DIVERS – jeu-concours Liège L’ÉQUISHOP – spécial travail au sol FOCUS – Projet Evolution

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N°85 - Octobre 2016

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ACTUALITÉ

Jumping CHAMPIONNAT DE BELGIQUE

Nicola douze ans après Ludo

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uatrième du Grand Prix 5 étoiles de Lausanne avec Chilli Willi, Nicola Philippaerts avait également décidé de s’aligner avec son étalon quelques jours plus tard à Lanaken. Il n’en fallait pas plus pour que le jeune Limbourgeois endosse le statut de favori lors du championnat de Belgique, une compétition où nos meilleurs représentants font généralement confiance à leur deuxième monture. Après une épreuve d’ouverture dominée par Wouter Devos (Tonik Hero), c’est Jos Verlooy (Igor) qui a pris les commandes du classement général provisoire le lendemain. Tout restait toutefois possible avant d’aborder les deux manches de la finale puisque les six premiers se tenaient à moins d’une faute. C’est finalement Nicola Philippaerts – sans faute en finale – qui s’est imposé devant Jos Verlooy et Grégory Wathelet (MJT Nevados S).

Nicola Philippaerts et Chilli Willi

« C’est un sentiment fantastique », confiait le cavalier de Meeuwen Gruitrode. « Le championnat de Belgique, c’est quelque chose que tu veux épingler à ton palmarès. Mon père l’a remporté à six reprises et voilà que je décroche mon premier titre. Je me sens très chanceux. Chilli Willi saute vraiment très bien. Il l’a démontré à Lausanne et ensuite à Lanaken. Il est tellement régulier, si bon et si fiable... je n’ai pas assez de superlatifs pour le remercier ! » À 24 ans, Nicola Philippaerts succède donc à Pieter Devos au palmarès du championnat de Belgique. Il réalise cette performance douze ans après le sixième et dernier sacre de son père, Ludo, lequel s’était imposé avec Chatman à Kapellen. Ce dernier n’a pas manqué de réagir au couronnement de son fils. « La famille Philippaerts est aujourd’hui très fière », a-t-il déclaré. « Les sports équestres ont beaucoup évolué et il y a aujourd’hui énormément de bons cavaliers qui disposent de bons chevaux. Si tu parviens à gagner malgré cette concurrence, alors tu peux être fier. » Ch.S.

En vue

© Stefano Grasso / LCGT

Si on vante souvent – et à juste titre – la qualité de l’élevage belge, rares furent cependant les produits des trois stud-books belges à s’illustrer lors des championnats du monde des jeunes chevaux de saut d’obstacles, fin septembre, à Lanaken. Sur les neuf chevaux figurant sur les trois podiums, un seul est effectivement issu d’un stud-book belge ! Il s’agit de Koriano van Klapscheut (Lord Z x Darco), un hongre BWP qui s’est brillamment imposé chez les 7 ans sous la selle du Colombien Dayro Arroyave, véritable expert des jeunes chevaux. Chez les 5 et 6 ans, les titres mondiaux sont respectivement revenus à Chilli (DTPF, Colestus x Colorit), montée par la Britannique Pippa Goddard, et Columbcille Gipsy (Ish, Toulon), montée par l’Irlandais Gerard O’Neill.

EDITEUR

PHOTOGRAPHES

TARIFS

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Christophe Bortels, Dirk Caremans, Photo Evénement, Photo Sport Event, Studio Temps de Poses, Nathalie Geerlandt, Jean Lauwerens, Lamia Leclercq, Valentine Van den Eynde

6,9 ¤/numéro en Belgique. Abonnement : 37 ¤ pour 6 éditions (formule LEWB) ou 49 ¤ pour 8 éditions (formule classique) par an pour la Belgique. Tapis de selle L’équimag offert pour tout abonnement de 2 ans (voir tarifs sur le site). 19 ¤ pour 3 éditions via la formule découverte. Tarifs pour l’étranger : www.lequimag.be/abonnement

RÉALISATION Elitenews Sprl

RÉDACTEUR EN CHEF Christian Simonart

PROJECT MANAGER Pascal Mageren

EQUIPE RÉDACTIONNELLE Marie-Eve Rebts, Esther Haineaux, Fabrice Willem, Thierry Lefèvre, Xavier Rouet, Catherine Winand, Amandine Dumont, Elodie Muller, Kim Schoukens, Gaëlle Colinet, Aurélie Koch, Axelle Verstraeten redaction@lequimag.be

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NOS PARTENAIRES Horse2Me (2), Ivan Peeters (7), Samshield (13), Equiline (17, 19, 23, 29 et 35), Ekkia (31 et 51), Mountain Horse (37), Fédération jurassienne d’élevage chevalin (41), Padd (43), Louwet (45), LPC (45), Photo Evénement (47), Country Fences (47), Création et Aménagement (47), Night of the Rider (55), Decathlon (59), PhotoSportEvent (61), Jumping de Liège (71), Krämer (72).

PUBLICITÉ publicite@lequimag.be

PUBLICATION L’équimag sort huit fois par an. Pas de magazine en février, mai, août et novembre. Les opinions émises dans la revue n’engagent que leurs auteurs. Les indications éventuelles de marques, les adresses, les prix figurant dans les pages rédactionnelles, sont soumis à titre d’information. La reproduction des textes et illustrations imprimés dans ce numéro est interdite pour tous les pays. La rédaction n’est pas tenue de retourner manuscrits, illustrations et photos.


En bref

© Stefano Grasso/LCGT

Un doublé pour Jérôme Guéry

Evelina Tovek et Castello 194

LONGINES GLOBAL CHAMPIONS TOUR

Une clôture inédite !

C

’est à Rome, fin septembre, que s’est disputée la quatorzième et dernière manche qualificative du Longines Global Champions Tour. Le Grand Prix a accouché d’une surprise puisque la victoire est revenue à Evelina Tovek. Qui ça ? La jeune Suédoise (23 ans) fait encore figure d’inconnue au plus haut niveau comme en témoigne sa 384e place au classement mondial. Cela ne l’a toutefois pas empêchée de s’imposer avec Castello 194 devant le Néerlandais Harrie Smolders (Don VHP Z) et l’Allemand Marcus Ehning (Funky Fred). « C’est la plus grande victoire de ma carrière, c’est incroyable », confiait sans surprise la lauréate. « Je sais que mon cheval n’est pas le plus rapide mais il a de grandes foulées. Je lui ai donc demandé beaucoup de galop et

au final cela a fonctionné ! Avant d’entrer en piste, mon entraîneur Henrik Von Eckermann m’a dit de simplement m’amuser. Pour moi, Castello est le cheval parfait, aucun obstacle n’est un problème pour lui et je suis très heureuse de pouvoir compter sur lui. » En plus de cette victoire surprise, Rome s’est aussi achevé par une autre situation inédite. Troisième du Grand Prix, Harrie Smolders a effectivement eu la confirmation de sa victoire au classement général du circuit avant même la finale de Doha. C’est la première fois qu’un tel scénario se produit dans l’histoire du Longines Global Champions Tour ! Le Néerlandais a réalisé une saison particulièrement brillante. Il s’est imposé à Chantilly, a fini sur le podium à Paris, Hambourg et Rome et a signé des Top 5 à Londres, Shanghai et Miami. Ch.S.

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Non partant sur le championnat de Belgique, Jérôme Guéry s’est malgré tout illustré à Lanaken. Comme l’an dernier, le cavalier de Sart-Dames-Avelines s’est en effet imposé en finale des Sires of the World, la désormais célèbre épreuve réservée aux étalons. Victorieux en 2016 avec Alicante, Jérôme s’est cette fois imposé avec Jupiter VG (Pommeau du Heup x Heartbreaker), un alezan BWP de 8 ans appartenant à Bart Anthonissen. Le prodium était complété par le Néerlandais Willem Greve (Carrera) et le Britannique James Billington (VDL Cartello).

De Bruynseels à Blum Les concours 5 étoiles ont une nouvelle fois été nombreux en septembre. Outre Rome (voir par ailleurs), il y a également eu Bruxelles, Calgary et Lausanne. Lors des Stephex Masters, Niels Bruynseels – déjà lauréat en 2016 – est parvenu à conserver son titre avec Gancia de Muze. Au Canada, c’est l’Allemand Philipp Weishaupt qui a remporté le Rolex Grand Slam de Calgary. Et enfin, c’est sa compatriote Simone Blum (DSP Alice) qui s’est imposée dans le Grand Prix de Lausanne, remportant au passage sa première victoire à ce niveau.

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ACTUALITÉ

Dressage CDI WAREGEM

Engagée en Grade IV, Manon Claeys a décroché la médaille d’argent lors de ses premiers championnats d’Europe de para-dressage ! Lors de la reprise en musique, l’amazone – aux rênes de San Dior 2 – a obtenu une quatrième place (73,515%) en clôture de la compétition. Pour Michèle Georges, ces championnats étaient l’occasion de sortir avec son nouveau partenaire, Fusion. Alors que l’amazone montait en puissance au fil de la compétition, elle terminait finalement à la troisième place de l’épreuve en musique… avant d’être disqualifiée lors du contrôle de l’embouchure.

Van Lent remporte la Coupe de Belgique Avec Captain Jack, Sophie Van LentBaetens a trouvé un cheval avec lequel elle retrouve les devants de la scène. Ce fut notamment le cas lors de la Coupe de Belgique qui s’est déroulée à HeistOp-Den-Bergh. Après avoir remporté l’Intermédiaire I (71,711%), Sophie a gardé son avance dans la reprise en musique avec une nouvelle victoire (74,175%). Sa première dauphine est Isabel Cool (Brencis) et sa deuxième dauphine est Katrien Verreet sur Bailamos Biolley.

Devroe présente un nouvel atout Jeroen Devroe a sorti son nouvel atout lors du concours national de Saint-Trond. Aux rênes d’Hyrano, le multiple champion de Belgique a obtenu la victoire dans l’Intermédiaire I (72,697%). Cela faisait cinq ans qu’Hyrano avait disparu des radars. L’étalon BWP avait été champion de Belgique des 5 ans sous la selle de Nick Van Laer et avait remporté la Coupe de Belgique des 5 ans sous la selle de Larissa Pauluis.

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Cool et Verwimp sur les podiums seniors

L

e pari était de taille pour les organisateurs du CDI de Waregem : organiser un concours international de qualité sur l’Hippodrome de Waregem. Après ces quatre jours de concours, les organisateurs se félicitaient du plateau de cavaliers présents ainsi que du niveau atteint lors de ce nouveau concours belge. Aussi bien dans les épreuves de Petit Tour que dans les épreuves du Grand Tour, les Néerlandais étaient présents en force. Dès le Saint Georges (73,789%), Lynne Maas (Electra) a pris la tête pour ne plus la lâcher aussi bien dans l’Intermédiaire I (73,711%) que durant la kür en musique (77,100%) . « Electra est restée très concentrée et fraîche durant toute la compétition. Quand elle est en concours, elle veut toujours faire mieux. Je ne la sens jamais fatiguée. Nous avons obtenu de beaux scores mais je sais qu’elle peut encore faire mieux », s’enthousiasmait l’amazone. Engagée avec Arie, Jorinde Verwimp a réalisé la meilleure performance belge sur ce niveau en empochant la troisième place dans chaque épreuve. La Néerlandaise Stéphanie de Frel sur Beach Boy a pris les devants dans le Grand Prix (69,100%) ainsi que dans le Grand Prix Spécial (69,196%). La reprise en musique est quant à elle revenue à Tosca Visser sur Asther de Jeu (73,865%).

Récente médaillée de bronze sur le championnat de Belgique, Isabel Cool (Aranco V) se trouvait au départ de son premier Grand Prix international. La citoyenne d’Appels a réalisé une excellente performance et a pris la troisième place aussi bien du Grand Prix (68,200%) que de la reprise en musique (70,665%). « Je ne pouvais pas espérer mieux pour mes débuts à ce niveau », souriait Isabel. Fabrice Willem Isabel Cool et Aranco V

CHAMPIONNATS D’EUROPE

Deux Top 30 belges

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a commission belge de dressage avait pris la décision de n’envoyer qu’une équipe de trois cavaliers (au lieu des quatre autorisés) aux championnats d’Europe de Göteborg, fin août. Mais peu de temps avant la compétition, Fanny Verliefden a renoncé à effectuer le déplacement. « Il y avait un petit point d’attention de mon vétérinaire avant le départ pour Indoctro et j’ai préféré ne pas prendre de risque, vu son jeune âge », expliquait Fanny. Privées d’équipe, Jorinde Verwimp (Tiamo) et Laurence Roos (Fil Rouge) ont donc dû défendre leur place en individuel. Laurence se montrait positive à l’issue de ces championnats après avoir atteint son objectif personnel. « Pour ces championnats d’Europe, j’espérais terminer parmi les trente meilleurs cavaliers et nous y sommes parvenus », se félicitait Laurence qui terminait vingt-septième (68,487%). Fraîchement couronnée championne de Belgique, Jorinde a quant à elle décroché la vingt-cinquième place (69,412%) après quelques incompréhensions avec sa monture. « Prendre des risques fait partie de notre sport. J’ai commencé une épreuve plus expressive que dans mon Grand Prix mais j’ai commis des fautes qui m’ont coûté cher dans les changements de pied au deux temps ainsi que dans le galop allongé », regrettait Jorinde qui sera de retour en concours avec « Timmie » lors de l’international de Malines. F.W.

© Fabrice Willem

Para-dressage : Manon Claeys décroche l’argent à Göteborg


En bref Du nouveau chez Laura Tomlinson

CHAMPIONNATS NATIONAUX ANGLAIS

Charlotte Dujardin, championne en folie

Charlotte Dujardin

Hawtins Delicato (72,03%), tandis que le titre en Grand Tour est revenu à Hayley WatsonGreaves, grâce à ses deuxièmes places dans le Grand Prix (73,62%) et la Libre (78,43%) avec WG Rubins Nite. Elodie Muller

DONAUESCHINGEN

Isabell Werth loin de la retraite

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i la numéro un mondiale, Isabell Werth, brillait sur le CDI 4 étoiles de Donaueschingen avec Don Johnson FRH, remportant notamment le Grand Prix, c’est avec une future star que l’Allemande s’est fait remarquer mi-septembre. C’est en selle sur QC Flamboyant OLD, un hongre de 9 ans par Fidertanz, qu’Isabell Werth a remporté la onzième et avant-dernière étape de qualification pour le championnat national allemand réservé aux chevaux de Petit Tour âgés de 7 à 9 ans, le Nürnberger Burg-Pokal. En vingt-cinq années d’existence, jamais un couple n’avait atteint la moyenne de 81,512% comme l’ont fait Isabell Werth et Flamboyant. Le record précédent était jusqu’alors détenu par Nadine Capellmann et Elvis avec une note de 81,170%. Déjà très bien équipée avec trois chevaux de Grand Prix, Don Johnson FRH, Emilio et Weihegold OLD, Isabell Werth prouve donc qu’elle n’est pas près de mettre un terme à sa carrière sportive. E.M.

En vue

Après avoir réalisé les meilleures performances suédoises individuelles lors des championnats d’Europe de Göteborg, Therese Nilshagen s’est vue récompensée par un organisme de placement collectif créé entre autres par trois éleveurs, afin de soutenir financièrement les cavaliers suédois dans le besoin. Celle qui terminait cinquième à Göteborg va donc se voir confier un poulain par cet organisme dans le but d’assurer son avenir sportif.

Crédit photo : Richard Juilliart/FE

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a double championne olympique en titre, Charlotte Dujardin, n’a pas chômé lors des championnats nationaux anglais organisés mi-septembre à Stoneleigh. En effet, la Britannique semble avoir plus d’une future star dans ses écuries puisqu’elle a décroché par moins de sept titres de championne d’Angleterre ! Et la protégée de Carl Hester a démontré son talent sur tous les niveaux de compétition, remportant le titre chez les 5 ans avec Hawtins San Florida ainsi que chez les 6 ans avec Gio. C’est ensuite dans le Saint Georges que Charlotte Dujardin s’est illustrée, décrochant l’or avec Mount St John Freestyle (78,03%) et l’argent avec En Vogue (73,58%). La cavalière a continué sa moisson de médailles dans l’Inter I avec à nouveau l’or grâce à Mount St John Freestyle (79,03%), l’argent avec En Vogue (76,13*) et le bronze avec Mount St John Kom Fairytale (73,87%). Freestyle lui offrant une troisième médaille d’or en Petit Tour sur la Libre avec une note de 81,509%. Enfin, Charlotte Dujardin a conclu sa collection de titre 2017 dans l’Inter II avec

Vendu depuis le mois d’août 2016, le fils de Vivaldi, Fallatijn, maintenant âgé de 7 ans, est la nouvelle arme secrète de la médaillée de bronze des Jeux olympiques de Londres, Laura Tomlinson. La Britannique a en effet acquis le hongre alezan en toute discrétion mais en est désormais la cavalière officielle. Alors que Fallatjin évoluait avec succès dans les compétitions Jeunes Chevaux sous la selle du Néerlandais Theo Hanzon avec notamment une victoire aux championnats néerlandais des chevaux de 5 ans, c’est avec Laura Tomlinson qu’il avance vers les épreuves de plus haut niveau. Le couple a en effet d’ores et déjà participé à une épreuve de niveau intermédiaire mais il est certain que nous devrions très prochainement les retrouver sur le Petit Tour.

Retour gagnant pour Jessica von Bredow-Werndl Mi-août, la cavalière allemande Jessica von Bredow-Werndl a donné naissance à une petite fille, la première du couple qu’elle forme avec son mari Max von Bredow. Absente des terrains de concours depuis sa troisième place lors de la finale de la Coupe du monde en février dernier, à Göteborg, la cavalière de 31 ans a signé un retour gagnant un mois seulement après avoir accouché. C’est sur le CDI 4 étoiles de Donaueschingen que Jessica von Bredow-Werndl a signé un retour remarqué. Alors qu’elle prenait la deuxième place du Grand Prix avec une moyenne de 76,640%, l’Allemande s’est tout simplement imposée dans le Grand Prix Spécial avec son fils de Gribaldi de 16 ans, Unee BB (77,157%). Alors que Jessica faisait l’impasse sur cette année 2017 peut significative pour se consacrer à sa famille, la cavalière semble bel et bien prête à préparer les Jeux équestres mondiaux de Tryon organisés l’année prochaine.

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ACTUALITÉ

Omni CICO WAREGEM

Déjà vainqueur du championnat de France à 4 ans en 2016 et récemment huitième des championnats du monde des chevaux de 5 ans à Ermelo, aux Pays-Bas, le fils de Vitalis, First Step Valentin, a une fois de plus fait forte impression à Saumur. Intouchable sur la reprise Préliminaire et vainqueur de l’épreuve de présentation avec une note de 88,8%, il a déroulé une reprise finale quasi parfaite, malgré tout un tout petit en dessous de son niveau affiché lors des championnats du monde d’Ermelo. Sous la selle de sa cavalière et propriétaire Larissa Pauluis, l’alezan a obtenu une moyenne de 87,8% avec des notes de 9 au trot, 8,7 au pas, 8,2 au galop, 9,2 en soumission et 8,8 en impression générale. Au cumul de la présentation et de la finale, l’étalon décroche un nouveau titre national avec un score de 87,9% et une Prime Elite.

Un premier sacre pour Lara

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e concours complet international de Waregem a tenu toutes ses promesses fin septembre avec d’excellentes conditions climatiques et de très belles prestations sportives. Le rendez-vous flandrien pouvait notamment se targuer d’accueillir une vraie Coupe des nations avec sept pays au départ. C’est l’Allemagne qui s’est imposée devant la Grande-Bretagne et la France, tandis que la Belgique, sixième après le dressage, a terminé la compétition en quatrième position. L’équipe d’Alec van den Abeele était composée de Joris Vanspringel (Imperial) et de trois cavaliers de la LEWB : Christian Chabot (Vulcano), Chloé Raty (Axel Z) et Lara de Liedekerke (Nyala d’Arville). Si le premier s’est fait éliminer sur le cross, les deux amazones sont à créditer d’une bonne compétition. Chloé a ainsi terminé 41e (sur 92 concurrents), tandis que Lara s’est classée onzième et première Belge, ce qui lui a permis d’enlever son premier championnat de Belgique seniors après ceux remportés en poneys, juniors et jeunes cavaliers. « J’avais vraiment envie de l’avoir ce titre et j’avais d’ailleurs ménagé Nyala en fonction de ce rendezvous », déclarait la cavalière d’Arville. « J’avoue que

Les sports équestres sont en deuil. Fin septembre, le Français Maxime Debost est tragiquement décédé sur le cross du concours complet de Châteaubriant, en France. Âgé de 29 ans, le cavalier a lourdement chuté avec son cheval Qurt de Montplaisir. « C’est avec le

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En deuil

plus profond regret que nous vous annonçons que Mr Maxime Debost a été victime d’un accident fatal alors qu’il participait au CCI 1 étoile de Chateaubriant le samedi 23 septembre à 12h. Mr Maxime Debost était en couple avec Marie Gouëllo et avait un

Lara de Liedekerke et Nyala d’Arville

ce n’est pas la même chose de gagner en l’absence de Karin (Ndlr : Donckers, blessée) mais je suis malgré tout super contente. Je n’ai pas vraiment pu profiter sur le coup car Nyala a perdu un fer dans la dernière ligne droite et s’est un peu blessée. J’ai dû attendre le lendemain pour être rassurée sur l’état de santé de ma jument et enfin pouvoir savourer ce titre. » Ce titre est déjà le troisième pour Nyala après ceux remporté à 5 et 6 ans. « Elle a gagné les trois championnats auxquels elle a participé », poursuit Lara. « Je l’ai achetée il y a six ans aux Pays-Bas. Je l’avais trouvée sur internet durant mon blocus... Je crois beaucoup en elle pour l’avenir. C’est une très bonne sauteuse, elle est super fiable dans le cross et l’hippique et a une super santé. Nous sommes aussi sur la bonne voie en dressage. » Ch.S.

enfant, Raphaël. Il montait son cheval de 3 étoiles Qurt de Montplaisir, âgé de 13 ans. Il a panaché à l’obstacle 11 du parcours. Les secours se sont rendus sur place dans les meilleurs délais et n’ont pu le réanimer », ont communiqué les organisateurs.

© Jeffrey Fierens/nifin.be

Carton pour Valentin


Elevage

En bref Record pour les ventes Fences

FINALE OPEN PONEY À GHLIN LES 9 ET 10 SEPTEMBRE

Une saison qui se termine en beauté

A

près un premier rendez-vous à Ittre en mai, l’Open poney clôturait sa saison à Ghlin début septembre. L’événement a rassemblé une soixantaine de passages et a attiré une quinzaine de participants français, qui sont de plus en plus fidèles au circuit. Les organisateurs ont particulièrement souligné la qualité des poneys de 3 ans et des poulains, dont le circuit a été remporté par Lagherta d’Ottiamont (D’Albigeois de Baudemont). Le New Forest Heihoeve’s London (Kantje’s Carter) a quant à lui dominé la catégorie des 3 ans en remportant à la fois les épreuves de saut en liberté et de modèle et allures de Ghlin, ainsi que les deux classements généraux de la saison. Sa propriétaire, Sarah Hammouya, l’a acheté aux Pays-Bas il y a quelques mois et depuis lors, le poney enchaîne les résultats et a notamment été approuvé comme étalon en France. « Avec mon compagnon, nous avions acheté London pour le revendre mais, au fil du travail, il a commencé à montrer son

potentiel et nous avons choisi de le valoriser », explique Sarah Hammouya. « C’est un poney très chic et très calme, voire froid à la maison, mais en compétition il montre tout ce qu’il a. L’an prochain, il fera la saison d’obstacles des 4 ans en France, et j’espère également l’utiliser pour la reproduction car nous avons déjà des demandes. » Chez les 2 ans, c’est la Dartmoor Final Fox de Thomael (Zizou des Fleurs) qui a été sacrée championne des challenges alors que Jive Star d’Arezzo (Usandro Tilia Derlenn) s’est imposé dans le modèle et allures de Ghlin devant Melessar des Marroniers (Holthausen Elessar), par ailleurs vainqueur de l’épreuve de saut en liberté. Enfin, chez les 1 an, Keep Cool de Sarty (Funky Star de Sarty) et Kalvin de la Cense au Bois (Héros van de Groenweg) se sont partagés les victoires, le premier remportant la manche à Ghlin et le second décrochant le titre de champion du challenge. M.-E.R.

La 29e édition de la vente Elite Fences organisée début septembre fut celle de tous les records ! Sept lots ont en effet été adjugés à plus de 100.000 euros et le chiffre d’affaires a atteint 3.738.000 euros, soit une hausse de 30% par rapport à 2016. Le record du Top price atteint par L’Arc de Triomphe en 2002 reste à battre, mais son fils Empereur de Hus a toutefois atteint les 160.000 euros lors de cette édition. Le cheval de 3 ans rejoindra les écuries anglaises d’Old Lodge Farm.

ier Au calendr 08/10

Saut en liberté et Flanders Mare Auction à Lier 01/11

Belgian Youngster Trail à Meerdonk

CONCOURS AHECS À GHLIN LES 9 ET 10 SEPTEMBRE

Entre confirmations et surprises Lingot d’Or de la Petite Hunelle

Crédit photo : Photo Evénement

S

ervant à la fois de championnat Open de Wallonie et de première manche du Belgian Freejump Tour, le concours de l’Ahecs a rassemblé de nombreux amateurs d’élevage début septembre, à Ghlin. Parmi les nombreuses épreuves figuraient les sauts en liberté des 2 et 3 ans, qui ont sacré comme champions des produits d’élevages bien connus. Just Boy du Seigneur (Boyfriend du Seigneur) a en effet remporté la catégorie des 2 ans alors qu’Indigo Sitte (Marius Claudius) s’est imposé chez les 3 ans devant son voisin d’écurie Ivanoe du Houssoit (Hunter’s Scendix). Le championnat des foals, quant à lui, a offert une surprise en sacrant Lingot d’Or de la Petite Hunelle (Greco Sitte), un produit de la jeune éleveuse Julie Deplus. « C’est seulement mon deuxième poulain, mais je commence doucement car je suis jeune et je fais cela en plus de mon travail », confiait cette dernière. « Comme je n’arrivais plus à avoir ma première jument pleine, j’ai conclu un arrangement avec un éleveur qui m’a confié Bogota du Houssoit, la mère de Lingot. Elle est très bien faite et a un caractère en or, donc j’ai saisi cette occasion de reproduire avec une bonne jument. » Comme père, Julie Deplus a choisi le jeune Greco Sitte, dont elle apprécie particulièrement le modèle. Le résultat de ce croisement ne l’a pas déçue : « Lingot est un poulain qui attire le regard. Il a de belles allures, est bien fait et a de la force. » Malgré ces qualités, l’éleveuse ne s’attendait pas à un tel succès à Ghlin, où son poulain a décroché la note de 90%. « C’était une véritable surprise, car je n’avais jamais eu de résultats en concours d’élevage ! Nous avons reçu quelques offres pour

Lingot mais j’aimerais le garder encore un peu pour faire davantage de concours d’élevage et prendre en charge sa valorisation jusque dans mes limites. » Marie-Eve Rebts

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ACTUALITÉ

Protection REFUGES

Début septembre, un cheval était sauvé par les pompiers près de Mons. L’animal s’était jeté dans le cours d’eau « La Trouille ». Le cheval avait été poursuivi par des personnes armées de bâtons. Il aura fallu une heure aux pompiers pour sortir l’animal de la vase où il s’était enlisé. Les propriétaires de l’équidé ont déposé plainte contre X. Aujourd’hui, selon ses propriétaires, Caïd va bien et ne garde qu’un mauvais souvenir de cette histoire.

Indice de stress chez le cheval Des chercheurs français ont récemment découvert qu’un cheval souffrant de stress chronique peut présenter un taux de cortisol anormalement bas. Selon eux, les chevaux dépressifs se comportent de façon assez semblable aux humains dans la même situation : 24 % des animaux étudiés présentent une attitude en retrait : oreilles vers l’arrière et tête fixe. Cette étude devrait permettre d’améliorer le bien-être des chevaux. Ainsi, un faible taux de cortisol pourrait devenir un nouvel indice de mal-être chronique chez les chevaux dont il faudrait tenir compte autant que d’un taux anormalement élevé.

Un week-end pour le cheval Ces 7 et 8 octobre, la Wallonie donnera au secteur équin tous les moyens pour se faire connaître. Plusieurs dizaines de lieux allant du centre équestre, à l’école d’équitation en passant par les maréchaux-ferrants et les élevages, participeront à une porte ouverte géante. Ce week-end du cheval est une occasion unique pour promouvoir un secteur important pour la Wallonie puisqu’il représente plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaire annuel. Parmi les activités gratuites proposées, des visites guidées et commentées des divers locaux de la clinique équine et du service d’imagerie de l’ULG, des démonstrations de labour à Ittre, des initiations à l’équitation américaine (Florée) ou encore la découverte de l’équi-coaching à Bourdon.

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4 Balzanes a déménagé

L

e mois de septembre a été mouvementé pour l’Asbl 4 Balzanes qui a déménagé tous ses pensionnaires. « Nous étions depuis dix ans dans une ferme que nous louions à Rebecq », rappelle Sandra Godfroid, fondatrice et administratrice du refuge. « Cette ferme allant bientôt disparaître, nous avons dû trouver une solution plus pérenne. » Le refuge a pu récolter les fonds suffisants pour devenir propriétaire d’un bâtiment à Horrues. Les nouvelles installations ont, selon Sandra Godfroid, de nombreux avantages : « Désormais, tous nos investissements ne se feront plus à fonds perdus et nous sommes mieux protégés des inondations. Nos protégés vont pouvoir profiter de 6 ha de terrains et de paddocks. » Les aménagements sont pour le moment composés de prairies, de 24 boxes pour chevaux et de stabulations pour les ânes et les poneys. Le refuge prévoit cependant à moyen terme d’accueillir davantage d’animaux. Des travaux seront à réaliser : « Le toit de la grange est à réparer et notre hangar doit encore être fermé avec du bois pour protéger nos animaux du vent et de la pluie », ajoute Sandra Godfroid. Le refuge est déjà en mesure de rouvrir ses portes aux visiteurs chaque dimanche. Plusieurs solutions existent pour participer à l’effort de 4 Balzanes : les dons de matériaux (bois) ou d’argent ou bien l’adoption. Cinq équidés montables sont proposés : un Haflinger, un cheval débourré de façon éthologique, une jument pour le plat et deux poneys. Esther Haineaux ÉTATS-UNIS

Les chevaux sauvages toujours menacés

À

la fin de l’été, des voix officielles du Département Intérieur américain ont encore soulevé la question des chevaux sauvages. Aurelia Skipwith, secrétaire générale adjointe du Département de protection de la faune, recommande que chevaux et ânes sauvages soient euthanasiés. Selon Skipwith, « 73.000 animaux sauvages, c’est trois fois ce que les terres peuvent supporter et cela coûte chaque année 50 millions de dollars au contribuable de s’occuper des 45.000 animaux qui sont détenus en prairie ou dans des paddocks clos ». Les défenseurs des chevaux dénoncent les « mensonges » des autorités et « le mythe de la surpopulation et du manque de nourriture ». Pour les

« pro horses », la communication gouvernementale vise surtout à cacher le vrai problème : « celui de l’élevage à très grande échelle qui détruit les terres sauvages publiques ». Le gouvernement américain prône donc l’euthanasie des animaux comme seule solution « humaine ». Des abattoirs mexicains se sont déjà signalés comme intéressés par ces chevaux. Rappelons que ces abattoirs sont ceux contre qui s’insurgent les associations de défense des animaux en Europe (dont Gaia chez nous). Les associations de défense américaines rappellent que la majorité du peuple américain veut conserver ses chevaux sauvages et souhaite leur protection. Un effort que le gouvernement ne veut semble-t-il pas consentir à faire. E.H.

© Collection privée

Un cheval dans la Trouille


RIDING WEAR

samshield.com


L’INVITÉ DU MOIS

Dans les traces de Boyd Exell

Simonet Edouard

À 28 ans, Edouard Simonet représente l’avenir de l’attelage à quatre chevaux. Rentré de Göteborg avec un titre de vice-champion d’Europe, le meneur de Neerpelt a directement enchaîné avec un titre de champion de Belgique à Elsegem. Et si tout se passe comme prévu, notre compatriote sera l’un des principaux concurrents de Boyd Exell lors des Jeux mondiaux de Tryon en 2018. Texte : Christian Simonart Photo : Hippofoto – Dirk Caremans

Edouard, tu es revenu de Göteborg avec deux médailles dont l’une, en argent, en individuel. Avec un peu de recul, quel regard portes-tu sur ces championnats d’Europe et cette belle moisson ?

Cette saison, sur les deux CAIO auxquels j’ai participé, j’ai à chaque fois terminé deuxième derrière Boyd Exell. Étant donné qu’il est Australien et qu’il serait donc absent à Göteborg, je devenais un prétendant à la médaille d’or. Après, il restait à livrer une bonne compétition... Il y a eu quelques erreurs sur place et c’est peut-être la raison pour laquelle je ne suis pas monté sur la plus haute marche du podium. Mais je suis très satisfait malgré tout.

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première place n’était pas illusoire. Elle était même de l’ordre du possible... Pour ce qui est de l’équipe, mon idée est que lorsque nous faisons tous les trois le maximum, l’équipe doit être bien classée. À partir du moment où on se concentre bien sur ses prestations individuelles, le résultat ne peut être que positif. Glenn (Geerts) est très bon en dressage et en marathon et Dries (Degrieck) amène les points en maniabilité. Ensemble, nous formons une équipe solide ! Grâce à eux, et vu qu’ils avaient déjà sécurisé notre médaille de bronze, j’ai eu moins de pression sur les épaules en entrant en piste pour la maniabilité.

Tu partais là-bas avec quels objectifs en individuel et en équipe ?

Ces deux médailles sont les premières dans ta carrière. À 28 ans, il ne peut naturellement pas s’agir d’un aboutissement...

Mon objectif n’est jamais de gagner mais il est toujours de faire du mieux possible et de donner le maximum. Après, la

Non, en effet... la cerise n’a pas encore été posée sur le gâteau (rires). Cela ne me dérange toutefois pas d’être dans l’ombre.


ArrivĂŠ Ă Neerpelt en 2012, Edouard Simonet a mis moins de cinq ans pour rivaliser avec les meilleurs meneurs mondiaux.

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L’INVITÉ DU MOIS

Belge, c’est en France qu’Edouard Simonet a grandi jusqu’à ses 21 ans. Après deux ans passés en GrandeBretagne chez Boy Exell, il a déposé en septembre 2012 ses valises à Neerpelt chez les Néerlandais Corina Gevers et Louis Groenen, dans le Limbourg belge.

p En arrivant chez Jelle’s Home, notre compatriote a découvert les Arabo-Frisons et a rapidement appris à les apprécier grâce à leurs qualités mentales et sportives.

envoyer cinq en plus des différentes voitures de compétition ?

Carte d’identité Nom : Edouard Simonet Date de naissance : 5 septembre 1989 Lieu de naissance : Montluçon (France) Domicile : Neerpelt Etat civil : en couple avec Isabel Galan (Esp) Famille : un frère, Quentin, Conseiller Technique National au sein de la Fédération Française d’Équitation Meilleur classement mondial : 2e Classement en septembre 2017 : 4e

Le transport est un problème. Pour les cinq chevaux, le coût est déjà de 50.000 euros. À cela vient encore s’ajouter le prix d’un container pour le matériel et le prix des places pour chaque membre de l’équipe. Pour les trois attelages belges, nous ne serons pas loin d’un budget de 200.000 euros ! Où trouver une telle somme ?

Nous avons entamé des discussions avec la Fédération belge, avec Wendy Laeremans, Françoise Thiry et Thibault Danthine. Nous avons lancé le projet « Tryon » pour voir comment financer tout cela... Pour le reste, la FEI aide le Top 20 mondial à raison de 23.000 euros par meneur, avec un maximum de deux meneurs par nation. Nous pouvons donc espérer une prime de 46.000 euros pour l’équipe. Plus près de nous encore, la saison indoor débute mi-novembre à Stuttgart. Avec quelles ambitions t’aligneras-tu sur le circuit de la Coupe du monde ?

Ce que j’aime en effet à la base, c’est le travail des chevaux à la maison. La compétition est toutefois quelque chose par lequel je dois passer pour faire la publicité de l’écurie et de ma carrière professionnelle. L’an prochain, il y a les Jeux mondiaux de Tryon, aux États-Unis. Avec quels objectifs t’y rendras-tu ?

Si j’arrivais à obtenir à nouveau une médaille d’argent, l’objectif serait atteint... car Boyd sera présent. Il est au-dessus du lot depuis quatre ans. S’il ne connaît pas de souci, il est intouchable, surtout en dressage. Mais cela reste une compétition et tout le monde se préparera à 200%. Ijsbrand Chardon sera lui aussi affûté comme jamais. Revenir avec une médaille serait donc déjà une victoire. Le transport d’un cheval vers les États-Unis est très coûteux. Comment s’en sortir quand – comme en attelage – on doit en

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Je suis quatrième actuellement au ranking mondial et j’espère conserver ce classement car le Top 5 aura droit à quatre concours. De la sixième à la dixième place, les meneurs ne peuvent par contre en disputer que trois... Comme la qualification pour la finale dépend des trois meilleurs résultats, cela signifierait que j’aurais droit à une erreur. Je ferai en tout cas du mieux possible pour atteindre la finale. Quelles différences notes-tu avec l’attelage « traditionnel » ?

Les différences sont assez importantes. En indoor, c’est par exemple beaucoup plus rapide. C’est la raison pour laquelle on met un peu plus de cardiaque dans les entraînements juste avant la saison. Il y a aussi un grand travail de décontraction à effectuer sur le plat... En revanche, ce n’est pas une autre manière de mener. Ce circuit nous permet de ne pas nous rouiller durant l’hiver et d’acquérir encore plus d’expérience. C’est aussi plus rémunérateur... à partir du moment où on fait des résultats.


*brevetto depositato

« Ce que j’aime à la base, c’est le travail des chevaux à la maison. » Les chevaux sont aussi différents...

Oui, il faut deux équipages différents. L’un pour l’été et l’autre pour l’hiver. Tout simplement parce que les chevaux ne savent pas rester au top de leur forme dix mois par an. Mes chevaux de tête, par exemple, ont été déferrés après le championnat de Belgique et vont passer deux mois en prairie, de la fin septembre à la fin novembre. Les vacances ont un effet bénéfique sur les chevaux, tant au niveau mental qu’au niveau physique. Une fois de retour, ils recommenceront en douceur avec des séances de longe, de marcheur et de promenade.

system*

Qui sont précisément tes chevaux de tête ?

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Allow to shape the silhouette

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Il y a Topspeed Sanne, Dark Dream, Topspeed Bauke, El Fiero et Bouke. Depuis mon arrivée, mon attelage n’a pas trop changé. Je touche du bois, je n’ai jamais connu de gros soucis vétérinaires jusqu’à présent. Il faut dire que je ne prends pas de risque et prévois par exemple toujours cinq à six semaines au calme avant une grosse échéance... De mon piquet de départ, il y a juste Maximus qui a cédé sa place à Bouke, l’idée étant d’amener plus de qualités à l’attelage et de ne plus avoir de maillon faible. Aujourd’hui, le bât blesse côté droit et c’est la raison pour laquelle j’y ai essayé Ferrero, un cheval de 14 ans plus orienté dressage que j’ai acheté moi-même il y a un an.

Bottom-up effect

ENGINEERED BY

Tu mènes essentiellement des Arabo-Frisons de la famille Groenen. Quels types de chevaux sont-ils ?

Ce sont des chevaux travailleurs et qui se donnent à 200%. Ce sont aussi des chevaux sans surprise. À partir du moment où ils sont bien

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L’INVITÉ DU MOIS

Dans le Limbourg, Edouard Simonet s’occupe des chevaux de la famille Groenen qu’il entraîne et sort en compétition.

Une passion familiale C’est en France et plus précisément dans le département de la Creuse, dans le Limousin, qu’Edouard Simonet a grandi. Ses parents, vétérinaires, sont effectivement partis s’installer dans l’Hexagone en 1985. Des chevaux, il y en a toujours eu au sein du domicile familial et Edouard, comme son frère Quentin (trois ans plus âgé), ont tous les deux débuté l’équitation en centre équestre avant de s’orienter vers l’attelage, une discipline découverte un peu par hasard par ses parents et qui s’est rapidement transformée en passion pour toute la famille. « Mes parents ont pris goût à l’attelage en allant groomer des amis sur un concours. C’est de cette manière que le virus est entré dans la famille », raconte Edouard. « Pour ma part, j’ai passé mes galops 1 à 7 à cheval mais l’équitation n’a jamais été mon dada... J’ai toujours préféré me trouver derrière le cheval que dessus. Mes sensations y étaient meilleures. » Après une première compétition à l’âge de 8 ans, Edouard gravit les échelons les uns après les autres et arrive chez Boyd Exell, en Grande-Bretagne, à 21 ans. « Là-bas, je n’ai pas commencé au bas de l’échelle mais à même le sol », rigole-t-il. « Je voulais apprendre le fonctionnement d’une écurie de compétition et c’était très enrichissant d’arriver dans une structure aussi bien rodée, professionnelle et où ma place était prédéfinie. » Groom à l’écurie, puis cocher de cérémonies (mariage, enterrement), notre compatriote a très vite commencé à groomer l’Australien sur les concours tout en concourant lui-même en attelage à 1. La suite ? À la recherche d’un meneur pour remplacer Sven Stuyck à la tête de l’attelage de la famille Groenen, à Neerpelt, Christiaan van den Heuvel téléphone à Boyd Exell qui lui glisse alors le nom de notre compatriote. Après deux années passées outre-Manche, Edouard fait ses valises pour s’installer en septembre 2012 dans le Limbourg, au sein de l’écurie Jelle’s Home. Le début d’une belle aventure...

Vous voulez en savoir plus sur l’histoire d’Edouard Simonet ? Rendez-vous sur www.lequimag.be

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préparés, ils ne vont pas vous laisser tomber. Ils sont très fiables, ce qui fait qu’ils sont efficaces en concours. Ils conviennent également à toutes les épreuves, ils sont « tout-terrain ». En revanche, le problème que l’on rencontre aujourd’hui avec la race, c’est la taille de l’effectif qui est limité. Pour trouver des chevaux d’une qualité supérieure, on est du coup forcé d’aller chercher dans les jeunes et il est donc difficile d’avancer. C’est pour cela que notre objectif aujourd’hui chez Jelle’s Home n’est pas de ne sortir qu’avec des Arabo-Frisons mais bien d’être compétitif. Comment se déroule le travail au quotidien au sein de l’écurie ?

Nous sommes trois avec Monique Gevers, cavalière de dressage, et notre groom, Hélène Ravat. Nous avons une bonne quinzaine de chevaux au travail. J’attelle généralement de 9h30 à 19h. Mon attelage à quatre est attelé à quatre car j’ai besoin de l’expérience des guides pour avancer plus vite. J’attelle deux attelages à quatre par jour et cela me permet d’emmagasiner beaucoup d’expérience. Peut-être que du coup je ne règle pas aussi vite les problèmes de certains chevaux mais c’est plus efficace à terme. L’attelage fait partie des disciplines équestres les plus coûteuses mais aussi les moins rémunératrices. Est-il possible aujourd’hui de vivre de l’attelage ?

Oui, on peut vivre de l’attelage à partir du moment où on manage bien son écurie. Ce n’est pas le jumping, ce n’est pas non plus une vie facile, il y a beaucoup de travail à réaliser, mais le travail paie. À partir du moment où on est dans le bon au niveau compétition, les demandes de cours se font aussi plus nombreuses. Je ne suis pas enseignant à la base, je ne fais donc pas encore ça naturellement mais j’évolue et j’apprends à faire passer mon message. ••


FALL-WINTER 2017/18

Collection En savoir plus... Ton meilleur souvenir ? Le marathon du championnat d’Europe à Göteborg. Il y avait une foule immense, c’était grandiose ! Cela donnait l’impression que l’attelage était la plus grosse discipline équestre. Ton pire souvenir ? Breda, l’accident de l’an passé... C’était une bonne leçon. Je me suis retourné dans le marathon et la voiture est tombée sur ma cheville. J’ai mis du temps à m’en remettre physiquement. La prestation dont tu es le plus fier ? Je suis content à partir du moment où j’ai permis à mes chevaux d’être à 100%. Et cela même si je ne suis pas devant au classement. Mon objectif n’est pas d’être le meilleur mais bien d’être à 100%. Les 100% d’un autre sont meilleurs que les miens, c’est la vie, il faut savoir l’accepter. Je ne veux pas gagner à tout prix et ne vais donc pas brusquer mes chevaux pour cela. Le meilleur meneur actuel ? Boyd Exell en dressage et en marathon... Et moi en maniabilité (rires). Nous avons beaucoup travaillé cette épreuve à la maison et nous formons aujourd’hui un team compétitif. La personne qui t’a le plus influencé ? Boyd Exell. La compétition que tu espères un jour disputer ? Jusqu’à présent tout se passe bien à ce niveau. J’ai déjà disputé des championnats d’Europe et du monde, des Jeux mondiaux et les plus beaux concours du calendrier. C’est l’avantage d’atteler à quatre chevaux. Le concours que tu espères un jour remporter ? Tous ! (rires) Ton concours préféré ? (sans hésitation) Windsor ! L’endroit est magique ! Aix ou les Jeux mondiaux, c’est super aussi mais Windsor c’est encore autre chose. Le plus beau concours de l’année.

Extra Winter Parka BLANCH

Si tu n’avais pas été meneur professionnel ? J’ai la chance d’avoir cette opportunité depuis 2012. L’attelage est mon métier mais aussi mon hobby. Je n’ai jamais imaginé faire autre chose.

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Ta principale qualité aux guides ? Le mental. La force mentale, c’est ce qui va permettre que cela se passe bien en compétition.

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Sur un jumping, il y a les chevaux, les cavaliers, les obstacles... mais aussi un chef de piste chargĂŠ de mettre la partition en musique.

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DOSSIER

CHEFS DE PISTE

Un challenge permanent

Q

Ce sont des hommes de l’ombre mais pourtant, c’est souvent eux qu’on incrimine lors de défaites ou dont on applaudit le travail en cas de succès. En jumping, les chefs de pistes sont un peu comme des chefs d’orchestre : ils donnent le ton, mettent en scène la compétition et proposent aux cavaliers une partition à dérouler. Focus sur cette fonction bien plus complexe qu’on pourrait le croire. Texte : Marie-Eve Rebts

évitant par exemple un nombre trop important de barragistes, si barrage Qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente, ils ne quittent jamais le terrain. il y a. Pour cela, les hommes de terrain disposent de bien plus d’outils Les chefs de piste sont d’ailleurs parmi les premiers à arriver sur la qu’on pourrait le croire : des obstacles moins remplis ou plus étroits, des compétition et les derniers à repartir. On ne fait pas toujours attention palanques avec une distance délicate... « On peut aussi jouer avec les à leurs interventions mais, tout au long du concours, ce sont eux qui éléments en bord de piste et adapter la couleur des barres en fonction de proposent les parcours, gèrent les changements de pistes, adaptent les celle des barrières », suggère Bernard Mathy. « Autre exemple, quand un obstacles, etc. Sans chef de piste, il n’y aurait tout simplement pas de chapiteau blanc se trouve le long du terrain, je me renseigne sur l’heure parcours ni de concours. à laquelle le soleil va se réverbérer dedans et je choisis des couleurs « Le rôle premier d’un chef de piste est de proposer un parcours aux d’obstacles qui vont rester visibles malgré ce phénomène. » participants d’une compétition », confirme Luc Musette, chef de Les chefs de pistes tiennent ainsi compte piste international. « Ce tracé peut être de nombreuses composantes dont on ne plus ou moins compliqué et sera soumis à « Un bon parcours est un tracé soupçonne pas toujours l’importance, mais l’interprétation des cavaliers. Le but est aussi de permettre aux chevaux de s’exprimer. C’est qui engendre de petites fautes qui peuvent influencer le déroulement du concours : la taille de la piste, la nature du ce que je recherche et, quand les chevaux un peu partout. » sol, les obstacles à disposition, le niveau de sautent bien, cela me fait plaisir. » Le chef de l’épreuve ou encore le nombre de participants. piste a donc une part de responsabilité dans « S’ils sont beaucoup, on évitera de monter des parcours trop longs, le bon déroulement de l’épreuve et travaille avec l’optique d’éviter les au risque de tirer inutilement la compétition en longueur », conseille accidents. Bernard Mathy. « À l’inverse, s’il y a peu de partants et que l’horaire est De l’avis de Luc Musette, c’est en respectant les chevaux et en inspirant large, on peut se permettre des épreuves un peu plus longues. » confiance aux cavaliers qu’il gagne l’estime de ceux-ci. « Contrairement Le format du concours a également toute son importance. S’il s’agit à ce qu’on pense, le chef de piste n’est pas là pour tendre des pièges », par exemple d’un championnat sur plusieurs jours, les chefs de piste ajoute-t-il. « Si un obstacle du parcours met en difficulté une majorité respecteront une progressivité dans la difficulté des tours et veilleront des participants, c’est généralement parce que le chef de piste a commis à tenir compte de la fatigue des chevaux. « Pour moi, un cheval doit une erreur. Pour nous, un bon parcours est un tracé qui engendre de sortir de piste en ayant fourni un effort mais en étant physiquement petites fautes un peu partout, mais sans faire de gros dégâts. » capable de refaire le même parcours deux heures plus tard », estime Luc Musette. « Beaucoup de chevaux tournent presque tous les week-ends OUTILS ET COMPOSANTES en compétition et il faut garder cela à l’esprit pour éviter de rendre les Tout l’art du chef de piste réside en effet dans le dosage de la difficulté afin tours trop exigeants. » de garantir la sécurité des concurrents tout en départageant ceux-ci et en

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Chef de piste régulièrement cité en exemple, l’Italien Uliano Vezzani construit des parcours aux quatre coins du globe. Ici à Rabat lors du Morocco Royal Tour.

CRÉATIVITÉ ET SUBJECTIVITÉ

Des références belges La liste des chefs de piste internationaux est longue mais certains sont plus célèbres que d’autres, comme par exemple l’Allemand Frank Rothenberger, le Néerlandais Louis Koninckx ou encore l’Italien Uliano Vezzani, très en vogue en ce moment. Un Belge, Luc Musette, officie également au plus haut niveau et a acquis une renommée dans le milieu en montant notamment des parcours pour le Longines Masters, le Longines Global Champions Tour, le CSI de Genève et de nombreux autres concours cinq étoiles. La Belgique compte d’autres chefs de piste internationaux comme Lucien Somers, Frank Van Humbeek, Eddy Geysemans ou encore Eugène Mathy, qui est spécialisé dans les jeunes chevaux et monte notamment les parcours des championnats du monde à Lanaken.

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En plus de toutes ces composantes, les chefs de piste doivent aussi respecter les règles correspondant à chaque type d’épreuves. « C’est une fonction très technique, voire presque scientifique », souligne Gaëlle Bostyn, récemment nommée chef de piste N1. « Il faut être précis mais aussi avoir de l’imagination et savoir se renouveler. » Le montage des parcours reste en effet soumis à une part de subjectivité et, comme des artistes, les chefs de piste possèdent très souvent leur « patte ». Certains sont par exemple réputés pour construire des tours plutôt gros et hauts, d’autres jouent davantage sur la technicité et chacun a tendance à avoir des préférences en matière d’enchaînements ou encore de tracés. « Un parcours peut me venir en trois minutes comme en deux jours », confie Luc Musette. « En tous les cas, j’y pense régulièrement et je n’hésite pas à me déplacer sur des compétitions pour voir ce que mes confrères font et trouver de l’inspiration. Je couche en général ma première idée sur papier, puis je perfectionne cela sur un logiciel qui permet notamment de travailler à l’échelle de la piste. » La création n’est qu’un des aspects du métier car, une fois le parcours dessiné, il reste encore à le mettre en œuvre. Les chefs de piste sont pour cela généralement aidés d’un assistant et d’une équipe qui contribue au montage sur le terrain, aux adaptations en cours de compétitions, etc. « Ce sont les organisateurs qui nous choisissent, donc nous nous entretenons avec eux avant le concours pour connaître les horaires et le terrain », explique Bernard Mathy. « Si je ne connais pas la piste, je vais généralement la découvrir quelques jours avant l’échéance puis, la veille de la compétition, je viens monter le parcours avec l’équipe. Une fois que le concours a débuté, mon travail continue puisqu’il faut suivre le déroulement et adapter les tours selon les épreuves. » ÉVOLUTIONS ET NOUVELLES TECHNOLOGIES La fonction de chef de piste est ainsi très prenante et réservée à de vrais passionnés. À l’exception de quelques-uns qui officient au haut niveau, peu parviennent à vivre de ce métier parfois ingrat. Les chefs de piste


peuvent en effet autant être encensés que décriés par les cavaliers, et pas toujours à juste titre. « En tant que femme et débutante, je sens parfois un peu de méfiance et j’ai l’impression qu’on ne me laisse pas beaucoup droit à l’erreur », remarque Gaëlle Bostyn. Les chefs de piste plus expérimentés sont aussi exposés aux reproches mais, d’après Bernard Mathy, il faut toujours rester à l’écoute des remarques des cavaliers et si besoin se remettre en question. Les chefs de piste doivent aussi inévitablement s’adapter aux évolutions du jumping et aux nouvelles technologies. Par rapport aux dernières décennies, ils travaillent désormais avec du matériel d’obstacle plus léger et disposent d’outils bien utiles comme des cuillères de sécurité qui évitent que les chevaux s’emmêlent les jambes dans les barres qui chutent. D’autres éléments comme l’élevage et l’amélioration du sport ont aussi beaucoup influencé leur façon de travailler. « La qualité des chevaux est toujours meilleure, désormais ils savent tout sauter », constate Luc Musette. « Comme on ne peut pas indéfiniment augmenter la hauteur ou la largeur des sauts dans les plus grosses épreuves, on monte des parcours plus techniques et plus délicats que par le passé. Le temps est également une composante de plus en plus importante, car une seule seconde peut changer énormément l’issue de l’épreuve. » Face à tous ces paramètres à gérer, Luc Musette l’avoue : « Ce métier est un challenge permanent, chaque parcours est une remise en question. » ••

My saddle, my experience

Chef de piste international, Eugène Mathy a fait des jeunes chevaux sa spécialité. Il transmet aujourd’hui son savoir à son fils, Bernard.

Formation sur le terrain N’est pas chef de piste qui veut ! Avant de pouvoir officier seuls, les candidats à la fonction doivent en effet suivre des cours théoriques pour apprendre les concepts de base (les distances, les règles,...), réussir un examen et surtout se former en conditions réelles. En Belgique, ils ne sont pas nombreux à entamer cette longue démarche mais, de temps à autres, de nouveaux visages arrivent dans le petit monde des chefs de piste. C’est le cas de Gaëlle Bostyn et Emmanuel Legat, qui ont récemment obtenu le niveau N1 et peuvent donc monter des parcours jusqu’au mètre 10. Trois autres niveaux existent en Belgique, le N4 étant le plus élevé. Ensuite, pour accéder aux cours FEI permettant de se former au niveau international, les chefs de piste doivent obtenir une autorisation auprès de la FRBSE.

Mod. Nick Skelton

Nick Skelton

SADDLE

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PRATIQUE

Complet

Une session de stage avec Virginie Caulier L’équimag a profité d’un stage organisé par Virginie Caulier pour suivre un entraînement de cross avec la cavalière. La séance était axée sur les directionnels mais, en plus de proposer des exercices sur ce thème aux cavaliers, la coach leur a aussi rappelé et démontré quelques principes fondamentaux comme l’importance de la progressivité du travail... Texte et photos : Marie-Eve Rebts

L

a peur est souvent un sentiment méprisé ou considéré comme un aveu de faiblesse, si bien qu’on a parfois des difficultés à l’exprimer en public ou tout simplement à la reconnaître. L’angoisse face à la barre peut survenir après un événement marquant comme une chute, mais peut aussi s’installer de manière insidieuse et donc moins détectable, même si certains signes ne trompent pas. Le cavalier qui a peur a en effet tendance à moins bien respirer, à se crisper ou encore à empêcher inconsciemment son cheval d’aller sur sa barre. Bref, il est généralement bien moins efficace qu’un cavalier plus en confiance et plus sûr de lui. Pour parvenir à surmonter cette peur, il est primordial de l’identifier et de l’accepter. Grâce à cela, on pourra ensuite l’analyser, prendre du recul par rapport à elle et trouver des solutions afin que, petit à petit, elle ne nous domine plus. En effet, la peur ne doit pas être complètement enterrée car elle est un signal d’alerte face à un danger qui peut être imaginaire comme réel. Dans ce dernier cas, elle permet souvent d’adapter un comportement adéquat, voire salvateur. BIEN S’ENTOURER Sauter seul, c’est prendre le risque de se retrouver confronté à des difficultés face auxquelles on n’a pas de solution. Lorsqu’il s’agit de se remettre en confiance, il est donc primordial de s’entourer d’un professeur compétent mais aussi pédagogue, qui saura adapter les exercices au niveau de ses cavaliers. La relation et le dialogue ont aussi toute leur importance : d’un côté le cavalier doit se sentir à l’aise pour exprimer ses peurs et son ressenti, et de l’autre le moniteur doit pouvoir être à l’écoute de ses élèves et tenir compte de leurs craintes. CHOISIR LE BON CHEVAL Le cheval est une véritable éponge à émotions ; il ressent la peur de son cavalier et peut en être affecté. Il pourrait alors s’installer un

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cercle vicieux dans lequel le cavalier inspire de la crainte à son cheval et vice versa. Lorsqu’on veut se (re)mettre en confiance à l’obstacle, il est préférable de choisir un cheval expérimenté et sûr de lui, qui mettra son cavalier à l’aise et pourra pardonner ses éventuelles erreurs. Un cavalier peu sûr de lui associé à une monture elle aussi méfiante risque en effet d’inciter celle-ci à adopter des comportements inadéquats (précipitation, dérobade, mauvais saut,…). À l’inverse, avec un cheval expérimenté et routinier des barres, le cavalier pourra se permettre plus d’erreurs avec moins de conséquences. Y ALLER PAS À PAS De nombreux cavaliers prennent peur parce qu’ils ont franchi les étapes trop vite et se sont retrouvés dans des situations qu’ils ne maîtrisaient pas complètement : un parcours trop haut, un cheval trop difficile, un enchaînement trop technique,… Pour se remettre en confiance ou tout simplement pour rester dans une dynamique positive, il est essentiel de progresser pas à pas, en veillant à garder du plaisir et en restant conscient de ses limites ainsi que de celles de sa monture. Le cavalier et son moniteur doivent faire en sorte de bien maîtriser les bases avant de passer à quelque chose de plus compliqué. Par exemple, il vaut toujours mieux sauter en compétition une hauteur un peu inférieure à celle sur laquelle on est à l’aise à l’entraînement. Dans le travail quotidien, il est également primordial pour le cavalier comme le cheval d’ajouter une seule difficulté à la fois. Par exemple, on évitera d’augmenter en même temps la hauteur et la technicité d’un enchaînement, mais on adaptera l’un et l’autre séparément. La remise en confiance du cavalier peut être un processus très long, c’est pourquoi il faut s’armer de patience. ••


Le mot des cavaliers Anne D. « Mon cheval a 6 ans et je veux passer du niveau B au L. Il n’avait jamais fait de directionnels, donc cette séance était un test pour lui. Cela m’a permis de me rendre compte qu’il n’était pas encore prêt à passer au niveau supérieur car il ne comprend pas encore bien le principe des pointes. Nous allons retravailler ça, notamment en profitant de stages comme celui-ci. Je ne veux en effet pas aller au concours sans être prête, car c’est prendre trop de risques. »

Lucie « Je n’ai pas encore fait de concours complet mais j’aimerais me lancer prochainement dans les compétitions et j’ai donc participé à plusieurs stages. Comme ma jument est inexpérimentée, on y va étape par étape, par exemple en travaillant d’abord les directionnels dans la piste. C’est pareil pour l’eau : désormais elle passe dedans, mais il reste encore du boulot à faire. Je dois vraiment travailler avec de la conviction, mais dans le calme. »

Julie « En allant voir ma sœur au concours, j’ai vu quelques enchaînements que je désirais travailler pour les prochaines compétitions. Cette séance m’a rappelé que je dois travailler ma confiance, être plus sûre de moi face aux obstacles sinon mon poney dérobe. » Anne C. « Mon cheval est un peu à l’œil donc j’essaye de le routiner en lui faisant voir le plus d’endroits possibles. Je retiens de cette séance le fait que je dois vraiment garder mon cheval en avant et bien décontracter mes mains et mes bras pour ne pas le retenir. Il faut aussi que je m’entraîne encore à enchaîner les directionnels pour que mon cheval reste réceptif et apprenne à chercher l’obstacle suivant. »

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INSTALLATIONS

ÉCURIE WATHELET

La fonctionnalité et le confort avant tout

Après avoir bourlingué dans différentes écuries au fil de sa carrière, Grégory Wathelet s’est enfin établi dans ses propres installations début 2016. Cette implantation marque un retour aux sources, puisque le cavalier a choisi de s’installer dans la ferme familiale, autour de laquelle il a développé des infrastructures à la fois fonctionnelles et confortables pour les chevaux... et pour les cavaliers. Texte : Marie-Eve Rebts Photos : Christophe Bortels

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INSTALLATIONS

Le bâtiment principal (à droite) rassemble plusieurs écuries et le manège couvert.

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INSTALLATIONS

La circulation est aisée sur le site et les espaces sont aérés.

En chiffres • 65 hectares • 1 manège couvert de 50 x 25 mètres • 1 piste extérieure en herbe • 1 piste extérieure en sable de 80 x 40 mètres • 60 boxes • 1 an de travaux • 1 rond d’Havrincourt • 1 rond de longe couplé à 1 marcheur automatique • 12 paddocks

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– et l’homme avait une idée assez précise de ce qu’il souhaitait pour ses En parcourant la commune de Clavier, en province de Liège, on propres infrastructures. Avant d’entamer ce projet, Grégory Wathelet ne s’attend pas à trouver une installation équestre comme celle de a en effet monté plusieurs années pour divers propriétaires, puis s’est Grégory Wathelet. Puis, au détour d’une petite rue, les maisons s’esinstallé à son compte en louant des écuries en pacent de plus en plus et l’on aperçoit d’abord région liégeoise, à Faimes. les contours d’une ancienne exploitation agricole, puis ceux d’une écurie récemment « Les écuries sont prévues Ces différentes expériences lui ont permis construite juste à côté. Quelques discrètes inipour assurer le confort des d’observer plusieurs lieux de travail et d’y tiales « G.W. » figurent sur différents portails, puiser des idées pour son propre projet. Le confirmant que l’on se trouve bien chez le nuchevaux de leur naissance cavalier a ainsi opté pour des installations méro un belge du saut d’obstacles. à leur fin de vie. » pratiques et faciles d’utilisation, mais qui Il y a quelques mois encore, l’espace où assurent le confort des chevaux et des Grégory Wathelet a fait bâtir ses écuries était cavaliers. Le choix du site, lui, était une évidence. « Construire ces occupé par des prairies et le cavalier international a donc pu partir écuries dans la ferme familiale constitue un retour aux sources et un d’une page blanche... ou presque. Le site contient encore quelques aboutissement dans ma carrière », explique Grégory Wathelet. « Je anciens bâtiments – comme le vaste corps de logis de la ferme familiale voulais en effet avoir un chez moi, un endroit dans lequel je me sens bien et dans lequel je peux assurer mes activités sur le long terme. Et pour quelqu’un qui voyage beaucoup comme moi, c’est un plaisir d’être auprès de ma famille quand je suis en Belgique. » Grégory Wathelet étant souvent sur les routes, son entourage s’est mobilisé pour faire avancer le projet et le chantier, qui a duré une bonne année. Le cavalier et son équipe ont ainsi pu s’installer dans les écuries au début de l’année 2016. Environ un an et demi plus tard, des améliorations restent en projet comme l’implantation d’abris dans les prés ou la création d’une piste de galop pour travailler la condition des chevaux. Pour le reste, le site est déjà très complet et bien équipé avec pas moins de 60 boxes, deux pistes extérieures en sable et en herbe ou encore un manège et un rond de longe/marcheur couverts.

Les boxes sont répartis en plusieurs écuries étant chacune autonome.

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UN SITE, PLUSIEURS ACTIVITÉS L’implantation occupe plus de 65 hectares avec les prairies et les cultures, mais tout a été agencé de manière à faciliter la circulation et le travail. Un large portail d’entrée sécurise les lieux tout en permettant aux camions de pénétrer dans la propriété et d’accéder


au grand parking situé à l’entrée. Le bâtiment principal accueillant le manège couvert et les écuries est quant à lui entouré d’espaces pavés et asphaltés qui permettent de rejoindre les différents espaces de travail (rond de longe, pistes extérieures,...) en toute sécurité. « J’ai aussi voulu qu’on puisse tourner tout autour des installations en voiture ou en camion pour simplifier les (dé)chargements et les livraisons », précise Grégory Wathelet. Malgré ces aménagements pour les véhicules motorisés, les écuries n’en restent pas moins accueillantes et reposantes. Le dégagement entre les différents postes et bâtiments du site contribue à cet atmosphère, tout comme la vue presque panoramique sur les grandes étendues de prés et champs avoisinantes. « Je trouvais important pour mes chevaux comme pour les travailleurs d’avoir de l’espace et du calme », confie Grégory Wathelet. « On peut se promener à l’extérieur entre les prés et dès que le temps le permet, les chevaux sont dehors dans les paddocks. » Ceux-ci sont au nombre de douze et sont situés à l’arrière du bâtiment principal. Des clôtures plus hautes sont prévues pour les étalons et, pour limiter les contacts entre chevaux et assurer plus de sécurité, les paddocks sont séparés entre eux. Grégory Wathelet veille à ce que ses chevaux sortent le plus possible mais, puisqu’ils passent inévitablement plusieurs heures par jour au box, le cavalier a mis un point d’honneur à rendre ceux-ci particulièrement confortables. Les écuries sont ainsi très lumineuses et la plupart des boxes disposent de fenêtres donnant sur le couloir et/ou l’extérieur. Ils sont également spacieux - « mais pas inutilement grands » - et sont équipés de parois et de sols en caoutchouc pour garantir le confort et la sécurité des chevaux.

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Le site compte 60 boxes et la majorité de ceux-ci est répartie de part et d’autres du manège couvert, dans le vaste bâtiment principal fait de béton et de bois. Plutôt que de vastes couloirs, Grégory Wathelet a préféré aménager plusieurs écuries qui possèdent chacune leur stockage, leur sellerie et leurs salles de pansage. Le maître des lieux a choisi ce type d’organisation pour plus de convivialité, mais aussi pour diviser les activités. « D’un côté du manège, il y a mes deux écuries

RIDE IN A SAFE WAY

DISTRIBUTED BY

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INSTALLATIONS

Le manège couvert se veut lumineux et convivial avec ses multiples photos des écuries et de Grégory en compétition.

avec mes chevaux de tête et mes autres chevaux de concours un peu plus jeunes », explique Grégory Wathelet. « Puis, de l’autre côté, il y a des écuries avec logements pour mes élèves qui viennent s’entraîner avec leurs chevaux et leur personnel. Ils peuvent ainsi bénéficier d’un espace personnel tout en restant dans le domaine. » Une troisième série de boxes vient compléter les deux autres : celle réservée aux chevaux d’élevage et aux retraités. Ceux-ci sont rassemblés dans un bâtiment de ferme plus ancien mais rénové, qui se situe un peu à part des écuries sportives. On retrouve à proximité des stabulations pour les poulains, un rond d’Havrincourt pour les débourrages et le travail en liberté et bien sûr de nombreuses prairies où paissent d’anciens et futurs champions. « Cette organisation permet de diviser les activités tout en les gardant dans un même site où elles peuvent facilement communiquer », précise Grégory Wathelet. « Les écuries sont prévues pour assurer le confort des chevaux de leur naissance à leur fin de vie. » DES ESPACES DE TRAVAIL VARIÉS Pour résumer, les infrastructures de Grégory Wathelet sont à la fois dédiées à l’élevage, à l’accueil des élèves et au sport. Ce dernier poste reste le plus important actuellement, c’est pourquoi le cavalier a veillé à aménager des espaces de travail adéquats. Le manège couvert de 50 mètres par 25 est bien sûr équipé d’un bon sol et est illuminé par plusieurs fenêtres. Il communique directement avec les écuries personnelles de Grégory Wathelet, que l’on identifie très facilement grâce aux photos qui décorent les murs et retracent les plus belles performances du cavalier : sa médaille d’argent au championnat d’Europe en 2015, son titre de champion de Belgique senior en 2013, etc. Le manège couvert est lui aussi orné de grandes photos variées et estampillées des logos des différents sponsors du cavalier. Dès qu’il le peut, ce dernier n’hésite en effet pas à souligner que sa réussite est le fruit d’un travail d’équipe... Même si l’agencement des écuries permet de faire un maximum d’activités en restant à l’intérieur, Grégory Wathelet sort dès que la

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Grégory Wathelet tient à ce que ses chevaux passent du temps à l’extérieur et a pour cela fait aménager douze paddocks.

météo le permet. Il a pour cela aménagé deux grandes pistes : l’une en herbe, l’autre en sable. Cette dernière s’étend sur 80 mètres par 40 et est équipée d’un arrosage automatique au sol piloté par un ordinateur. « Grâce à cela, la qualité du sol est stable peu importe les variations climatiques », précise Grégory Wathelet. Quant à la présence d’une piste en herbe, elle était indispensable selon le cavalier. « C’est très important pour les chevaux d’aller en extérieur, de pouvoir voir d’autres espaces. » Pour varier les sorties quotidiennes des chevaux, les écuries sont également équipées d’un rond de longe couvert couplé à un marcheur automatique. Grégory Wathelet a aussi veillé à faciliter le travail de chacun de ses collaborateurs en prévoyant un local pour la maréchalerie ainsi que des bureaux. Avec des écuries pleines et une soixantaine de chevaux sur le site, ce sont en effet plus d’une dizaine de personnes qui travaillent quotidiennement pour le cavalier belge. ••


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RANDONNÉE

À la conquête des Ardennes namuroises

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Voici venu le dernier volet de notre série sur les randonnées en Belgique. À l’honneur ce moisci, la province de Namur, et plus précisément les environs de Gedinne, à deux pas de la frontière française et de la province du Luxembourg. C’est le Club Équestre du Moulin, situé à Sart-Custinne, qui nous a chaleureusement fait découvrir la beauté des Ardennes namuroises. Texte : Gaëlle Colinet Photos : Valentin Van den Eynde

détendrons nos montures quelques tours avant de prendre la route. C’est dans le petit village de Sart-Custinne, dans la commune de Nous serons accompagnés par un attelage tiré par une jument Fjord. Gedinne, qu’Anne-Pascale Tahir a décidé de créer son petit coin de paLe départ est donné de bonne heure, nous prenons la direction du radis il y a maintenant quatorze ans. Passionnée de chevaux et ancienne Moulin de la Galette puis traversons le village de Gedinne. Nous cavalière d’endurance, la gérante du Club Équestre du Moulin a le mécontinuons notre route à travers champs vers Louette-Saint-Pierre. rite de l’avoir pratiquement bâti de ses propres mains. Cette ancienne La vue est dégagée et nous pouvons profiter d’un vaste panorama ferme s’est bien développée au fil des années pour aujourd’hui hébersur les nombreuses forêts des environs ger une quarantaine de chevaux à l’année avant de rejoindre le bois de Saint-Jean. sur vingt hectares de prairies et une écurie, « De moins en moins de centres D’agréables sentiers aux dénivelés doux mais aussi de jouer le rôle de gîte équestre, et de restaurant pour les voyageurs et les équestres proposent des randonnées nous emmènerons à travers celui-ci. Nous profitons d’un itinéraire relativement habitants des environs. Le lieu est tout simdans la région. Il y a pourtant éloigné des habitations après environ plement incontournable dans la région. trente minutes de marche. Notre chemin « Chez nous, la majorité des chevaux vivent énormément de possibilités. » est agréablement praticable par l’attelage au pré toute l’année. C’est essentiel pour nous ouvrant la route. leur bien-être de se retrouver dehors en Plus tard dans la journée, les chemins troupeau », nous explique Anne-Pascale seront davantage de larges allées caillouteuses, un atout étant donné Tahir. Pour les cavaliers, les activités ne manquent pas sur place, les nombreuses intempéries des jours précédents. Bien que la météo des traditionnels cours de dressage et d’obstacle aux entraînements soit de notre côté le matin, les flaques sont encore très nombreuses d’endurance, en passant par les stages en internat et bien entendu les et nous devons rester prudents afin d’éviter d’éventuelles glissades. randonnées, majoritairement à la belle saison. Nous rencontrons de nombreuses essences d’arbres. En effet, les forêts CAP VERS LE PLATEAU DE LA CROIX-SCAILLE sont un enchaînement de forêts mixtes et de résineux. Par endroit, des coupes d’arbres massives ont été faites sur les résineux, afin de À notre arrivée au Club Équestre du Moulin, nous allons directement redonner leur place aux autres types d’arbres, initialement présents en chercher les chevaux en prairie, à une centaine de mètres des masse dans la région. Nous traversons d’ailleurs l’Ardenne namuroise, installations. C’est Zazie, une belle jument croisée Arabe à la robe située au cœur du plateau de la Croix-Scaille, un des plus imposants alezane qui m’accompagnera aujourd’hui. Après avoir pansé et harnaché massifs forestiers du pays. les chevaux, nous nous mettons en selle dans le manège où nous

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RANDONNÉE

La Forêt de la Semois et de la Houille permet d’énormes possibilités en matière de randonnées.

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f Des hectares de forêt à perte de vue, voilà ce qu’ont à offrir les Ardennes namuroises aux amoureux de la nature.

L’incontournable Croix-Scaille Considéré comme le point culminant de la partie namuroise des Ardennes, le massif forestier de la Croix-Scaille profite d’une altitude de 504 mètres. Cet endroit se situe exactement à la frontière avec la France. Durant la Seconde Guerre mondiale, le domaine boisé de la Croix-Scaille fut un haut-lieu de la résistance. C’est sur la commune de Gedinne que ce massif prend essentiellement place. La commune compte d’ailleurs bien plus d’hectares que d’habitants, 15.000 contre 4.500. Plus de la moitié de ce territoire est recouvert de forêts (soit près de 9.000 hectares), pour le plaisir des amoureux de la nature. Traversée par une petite rivière nommée la Houille, la commune profite de jolis petits ruisseaux et d’une végétation abondante. La commune est très active dans la mise en valeur du patrimoine naturel, et a permis la construction de la Tour du Millénaire, une imposante tour d’observation permettant une vue imprenable à 550 mètres d’altitude. De son sommet, il est possible d’observer la vallée de la Semois, la France, et tous les alentours. Ce panorama à couper le souffle permet de voir à 30 kilomètres à la ronde et de se rendre compte de l’immensité des zones encore naturelles dans notre pays. La visite est plus que chaleureusement recommandée pour tous les amoureux de la nature en quête d’air, d’espace et d’évasion.

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Au fil de la randonnée, nous rencontrons la rivière de la Houille, un des affluents de la Meuse. Long de seulement vingt-cinq kilomètres, ce cours d’eau prend naissance à Gedinne et continue ensuite sa route sur les Ardennes françaises. Après avoir traversé le cours d’eau, nous piquons un petit galop au milieu de la forêt, dans une allée bordée de pins. Nous longeons le gîte de la ferme Jacob, qui fût occupé par les Américains lors de la Deuxième Guerre Mondiale. Tout le plateau de la Croix-Scaille était d’ailleurs un lieu de la résistance lors de cette même guerre. Nous rejoignons finalement le plateau de la Croix-Scaille où trône la tour du Millénaire (voir encadré). Nous profitons du cadre de ce site au milieu des bois pour pique-niquer. Les chevaux sont attachés aux arbres et branchages entourant les tables de pic-nic. Nous avons de la chance, le soleil nous accompagne depuis le début de la randonnée. Cependant, le

De petits passages à gué sont présents dans la région, un moyen facile de désaltérer les chevaux.


RANDONNÉE

De très nombreux chemins sont également accessibles avec un petit attelage.

ciel commence à se couvrir de manière menaçante, mais il nous faut reprendre la route après avoir profité de la beauté du point de vue en haut de la Tour du Millénaire, que certains d’entre nous aurons eu le courage d’escalader. UNE FAUNE PRÉSERVÉE Nous reprenons la direction de Gedinne via le chemin du long boyau. Après moins de trente minutes de route, une impressionnante averse s’est abattue sur nous, en pleine zone dégagée. Rincés de la tête aux pieds, nous continuons notre randonnée et atteignons la réserve naturelle domaniale de l’étang de Coubry. Cet étang ardennais est ceinturé par une végétation de bas-marais et abrite de nombreux castors et ratons laveurs. Dans la région, les cervidés et sangliers sont également très présents. Nous prenons ensuite la direction de Rienne par le bois jusqu’à atteindre le lieu dit de Bohée. Les allées forestières sont détrempées et deviennent difficiles à pratiquer pour l’attelage qui prendra un raccourci pour retourner avant nous à l’écurie. Quant au reste du groupe, nous continuons notre périple en nous réchauffant avec quelques allures. Un curieux campement se présentera sur notre route. Appelé Les Fauvettes YWCA de Louette-Saint-Pierre, ce lieu accueille différents mouvements de jeunesse. Après quelques dénivelés sur un sol en pierres, nous rejoignons finalement le village de Sart-Custinne, via son magnifique clocher. Après une trentaine de kilomètres de randonnées et toujours humides de la grosse averse du début d’après-midi, nous sommes heureux de rejoindre l’écurie pour mettre des vêtements secs et profiter d’une bonne boisson chaude. Mais avant cela, priorité aux chevaux bien entendu, qui seront remis au pré après une bonne inspection des sabots. Le circuit que nous avons découvert se situe en grande partie à la frontière française. Nous étions également à seulement quatre kilomètres de la province du Luxembourg. « De moins en moins de centres équestres proposent des randonnées dans la région. Je trouve ça dommage car il y a tant de possibilités », explique Anne Pascale Tahir. De plus, elle ajoute que « la commune de Gedinne est très active au niveau des activités en extérieur. Comme par exemple le fait d’autoriser l’accès aux bois, la construction de la Tour du Millénaire et la restauration du patrimoine naturel. » Grâce à ce dynamisme local, la faune et la flore présentent un intérêt à la fois pour les scientifiques et pour les amoureux de la nature. En effet, dans près de 9.000 hectares de forêts préservés, les

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RANDONNÉE

découvertes sont nombreuses. Un arboretum a également été créé au début du siècle. À l’époque, les forestiers souhaitaient rechercher les espèces d’arbres exotiques étant susceptibles de participer utilement à la production du bois. Grâce à cela, ce sont près de cinquante espèces d’arbres que comporte cet arboretum. Parmi elles, on compte des mélèzes, des chênes d’Amérique, des épicéas de Sitka, Douglas,... Et ce n’est pas tout, la commune s’engage également à la préservation des abeilles via son adhésion à la charte « Commune Maya ». Gedinne est une commune où il fait bon vivre, et ce, quelle que soit notre espèce. UNE RÉGION À DÉCOUVRIR TOUTE L’ANNÉE Malgré la météo changeante, nous repartons tous avec le sourire sur les lèvres. « Tout m’a plu durant cette randonnée : les paysages sont variés. C’est ce qui me plaît ici, on voit un peu de tout et les chemins sont bien tracés et balisés », souligne Néna Semet. Angie Sommelette, qui

Située sur le plateau de la Croix-Scaille, la Tour dupour Millénaire est et désaltérer Idéale rafraîchir incontournable les chevaux, la pour Semois se trouve profiter d’une vue régulièrement sursublime. notre route.

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Mais e­ ncore... Après la région de Spa (en province de Liège) dans notre numéro de juin, la région de Chimay (dans la Botte du Hainaut) dans notre numéro de juillet et la vallée de la Semois (en province de Luxembourg) dans notre numéro de septembre, nous clôturons notre série sur les randonnées dans les Ardennes namuroises. Vous souhaitez réagir à cette série ou retrouver nos précédentes randonnées (2016 et 2017) ? Envoyez-nous un e-mail via redaction@lequimag.be

nous accompagnait en attelage, nous fait également part de son expérience : « Les chemins sont plus difficiles en attelage qu’à cheval, ça remue avec les irrégularités du terrain. C’était original de découvrir les paysages « d’en-dessous » et pas à cheval. Les paysages sont diversifiés et c’est un réel atout que la majorité des chemins soient accessibles avec un petit attelage, cela ouvre des portes. » Les environs de Gedinne sont très touristiques, sans être étouffants. De nombreuses activités en plein air sont proposées, comme de la randonnée à pied, à cheval ou à vélo, ou encore du ski de fond en hiver. Bien qu’il y ait de nombreux résineux, les forêts les plus répandues sur le territoire sont des forêts mixtes. De très nombreux sentiers balisés sont accessibles à tous, car comme nous l’a précisé la gérante du Club Équestre, la commune s’est mobilisée afin de limiter les bois privatisés. Les possibilités de randonnées sont vraiment infinies dans la région, n’attendez plus pour la (re)-découvrir avec votre propre cheval ou par exemple avec ceux d’Anne-Pascale. ••


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DOSSIER PATRIMOINE

LA ROUTE DU LUXEMBOURG BELGE

Une vitrine pour le cheval de trait Début septembre, près de 200 chevaux ont sillonné les routes de la province de Luxembourg de Marche-enFamenne à Neufchâteau et de Libin à Bastogne... en passant bien entendu par Libramont, le quartier général de cette Route du Luxembourg belge. Comme en 2013, l’événement a atteint son objectif, celui de mettre en valeur le cheval de trait. Un patrimoine en sursis... Texte : Christian Simonart

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Près de 200 chevaux de trait (ici des Comtois) ont sillonné les routes de la province de Luxembourg début septembre. L’occasion de faire découvrir la région aux meneurs, mais aussi de valoriser le cheval de trait auprès de la population.

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Comme en 2004, 2007 (sous l’appellation « 24 heures du trait attelé) et 2013, la province de Luxembourg a vécu au rythme du cheval de trait début septembre. Si une bonne partie des activités de cette Route du Luxembourg belge s’est concentrée sur Libramont, le routier entamé le samedi matin et clôturé dimanche aux petites heures a par contre permis aux onze équipes présentes de sillonner la Famenne et les Ardennes du Nord au Sud et d’Est en Ouest. Rendeux, Saint-Hubert, Lavacherie, Bastogne, Bertrix, Neufchâteau, Glaireuse,... autant de villes et villages traversés par près de 200 chevaux de trait venus d’horizons divers, de Belgique, de France et de Suisse. Véritable aventure humaine avec près de 600 personnes qui se côtoient et se surpassent durant six jours, cette route du Luxembourg belge – comme ses semblables européennes – poursuit comme principal objectif la valorisation du cheval de trait. En manque de débouchés

« Nous devons montrer que nos chevaux de trait possèdent encore leur utilité. »

malgré quelques initiatives locales et régionales, ce dernier est menacé de disparaître, chez nous, mais aussi chez nos voisins. Sa survie actuelle, il ne la doit qu’à quelques amoureux, toujours moins nombreux mais heureusement toujours aussi passionnés... à l’image des organisateurs de cette Route du Luxembourg belge. « C’est magnifique qu’il y ait des personnes motivées pour organiser ce genre de manifestation et ainsi nous offrir l’occasion de montrer nos chevaux tout en les confrontant aux autres races », soulignait à cet égard Sébastien Rigaux de l’équipe des Ardennais belges, lui-même éleveur et marchand. ONZE ÉQUIPES, NEUF RACES Onze équipes se sont présentées au départ de Libramont cette année. Certaines s’alignaient avec des équipages mixtes tandis que d’autres – cinq précisément – représentaient une seule et unique race. Il

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s’agissait des Ardennais belges (et Aratel), des Boulonnais, des Comtois, des Cobs Normands et des Franches-Montagnes. Outre ces cinq races, les observateurs ont également eu la possibilité d’apprécier durant plusieurs jours Percheron, Trait Belge, Breton et Trait du Nord, sans oublier les OC Trait (pour Origines Constatées). Parmi les cinq équipes de race, celle des Ardennais belges s’alignait à domicile et avait à coeur de défendre son territoire et son patrimoine équin... « Nos vingt chevaux (Ndlr : dont 8 Aratel issus d’un croisement avec de l’Arabe ou du Cob) sont tous compétitifs », signalait d’emblée Sébastien Rigaux, vainqueur de la maniabilité à Libramont. « Les Ardennais sont des chevaux courageux et bien dans leur tête ; des chevaux qu’on peut mettre entre toutes les mains, même celles des novices. » La précision est importante ! Pour assurer son avenir, le cheval de trait doit effectivement se montrer accessible à tout un chacun. D’une part grâce à son tempérament mais également à travers son utilité. « L’avenir du cheval de

trait, c’est la polyvalence », avance d’ailleurs Juliette Tardent, la chef d’équipe des FranchesMontagnes. « Il faut montrer que le cheval de trait a encore son utilité », ajoute pour sa part Patrick Lemaire, le chef d’équipe des Boulonnais. « Nous essayons de développer l’utilisation du cheval en ville mais aussi dans la campagne et dans les forêts. C’est un travail de longue haleine mais le cheval possède d’indéniables atouts, notamment au niveau économique, écologique et social. » L’activité reprend petit à petit mais l’inquiétude reste de mise... EFFECTIF EN BAISSE CHEZ LES COMTOIS L’équipe Trait Comtois s’était déplacée de Franche-Comté avec un effectif de trente personnes et de vingt chevaux. « Pour nous association de race, ce genre d’événement est important », confirmait Daniel Pagnot, éleveur, juge et membre de l’Association Nationale du Cheval de Trait Comtois. « Notre cheval n’est pas très grand. Il est calme mais très actif. Docile mais énergique. Il est

également très rustique et taillé pour ce genre d’épreuves. » Premier cheval de trait en effectif dans l’Hexagone, le Comtois tire son épingle du jeu grâce, notamment, à une certaine polyvalence. On le retrouve ainsi notamment dans certaines troupes de spectacles comme celle des Comtois en folie ou encore au sein de la compagnie Jehol. « Notre effectif a pas mal baissé ces dernières années mais la qualité de nos chevaux reste bonne », rassure Daniel Pagnot. LA POLYVALENCE HELVÉTIQUE Victorieuse à l’issue de cette édition de la Route du Luxembourg belge, l’équipe des Franches-Montagnes avait quant à elle rallié la Belgique avec une cinquantaine de personnes et un total de dix-huit chevaux dont deux magnifiques étalons « prêtés » par les Haras nationaux. « La Suisse s’est impliquée sur ces routes dès le départ, en 1991 », précisait Juliette Tardent. « Nous ne pouvons toutefois pas y engager n’importe quel FranchesMontagnes. Nous devons effectivement choisir des chevaux qui ont un peu de masse car il y a un poids minimum à respecter sur les routes. Nos chevaux doivent donc prendre du muscle grâce à de bons entraînements. » Plus léger que ses concurrents, le FranchesMontagnes a aujourd’hui la cote aux quatre coins de l’Europe et notamment en Belgique comme en témoigne la création de l’équipe FM Lux cette année. « Les points forts du Franches-Montagnes sont sa polyvalence et son très bon caractère. Il a le mental du cheval de trait mais la conformation d’un trait léger. Nous pouvons l’aligner dans des épreuves de traction comme dans des épreuves de vitesse et c’est cette polyvalence que nous sommes venus présenter en Belgique. » LE PUR-SANG DU CHEVAL DE TRAIT Autre équipe de race présente sur cette Route du Luxembourg belge, celle des Boulonnais passait difficilement inaperçue à cause de la robe, de la taille et de la morphologie de ses chevaux. Elle est aussi emblématique puisqu’elle

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PATRIMOINE

est notamment à l’origine de la première route du genre, la mythique Route du Poisson, créée en 1991. « Ces routes représentent des moments de convivialité mais constituent surtout un moyen de promouvoir nos races. Celles-ci sont menacées et nous avons donc besoin de les montrer. Le Boulonnais n’échappe malheureusement pas à la règle. Nous enregistrons à peine 200 naissances par an et ce chiffre tend encore à diminuer chaque année. C’est inquiétant », estime Patrick Lemaire. Parfois surnommé le Pur-Sang du cheval de trait suite à l’apport de sang arabe qu’il a autrefois reçu, le Boulonnais se caractérise par sa robe grise (pas blanche), sa grande taille et sa masse importante. « C’est l’apport de sang arabe qui a donné au Boulonnais ce brio et ce chic. C’est un cheval qui en impose », poursuivait le chef d’équipe. « Le résultat n’est pas primordial pour nous sur ces routes. Nous voulons surtout prendre du plaisir et présenter nos chevaux du mieux possible. Le Boulonnais se prête bien à ce genre d’épreuves, principalement au routier car c’est bien un cheval de route. »

formations qui n’ont pas hésité à l’utiliser sur le routier et diverses épreuves spéciales. « Le Cob Normand est un cheval bien dans sa tête, puissant et endurant. Mais son gros point fort est avant tout la polyvalence », épinglait Vincent Varin, le chef d’équipe des Cobs Normands, qui se trouvait à la tête d’un effectif de trente-sept personnes et de seize chevaux.

« L’intérêt des routes pour nous, c’est de créer une dynamique de groupe pour favoriser l’utilisation de nos chevaux toute l’année. C’est de cette manière que nous pourrons assurer la pérennité de la race... Aujourd’hui, nous tournons autour des 150 naissances annuelles. Cela nous inquiète mais on ne retrouvera une dynamique qu’avec ce genre de manifestations. » ••

RETROUVER UNE DYNAMIQUE Issu du département de la Manche, le Cob Normand était bien représenté sur cette Route du Luxembourg belge, que ce soit au sein de l’équipe de la race ou même d’autres

La Fédération jurassienne d’élevage chevalin sera présente à Equita Lyon du: 1er au 5 novembre 2017 avec un stand et 2 chevaux FM à vendre. de Le cheval achète l’ je ma vie dans le...

cheval-jura.ch

Fédération jurassienne d’élevage chevalin (FJEC) CH-2800 Delémont Tél. 0041 79 376 77 57 info@cheval-jura.ch

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Kazan Vrijthout, vainqueur des 3 ans

La journée des Darby La Belgique du trot a vibré à la mi-septembre. La raison : les finales des Darby avec le sacre du meilleur de la génération des 3 ans et de la génération des 4 ans. Pour la septième année consécutive, ces finales se sont déroulées sur l’hippodrome de Mons. Si Sterrebeek a longtemps accueilli cet événement, Waregem a été à l’honneur jusqu’en 2010. Cette migration a ses détracteurs mais Mons a aussi ses partisans... Texte : Xavier Rouet Photos : www.lamia.biz

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’édition 2017 des Darby a sacré deux hommes : Alain Roussel, entraîneur et surtout éleveur français de renom, et Jeroen Engwerda, le meilleur entraîneur néerlandais actuel.

DARBY DES 4 ANS : JERRY MOM SUR LE TAPIS VERT Il y a trois ans maintenant, Alain Roussel, l’un des plus grands éleveurs français, a inscrit six de ses poulinières au stud-book belge. Initialement italiennes, il a décidé de les faire migrer en Belgique suite à la faillite des courses transalpines. Et bien lui en a pris puisque l’année dernière, Jerry Mom, un poulain qu’il a élevé, s’est imposé dans le Darby des 3 ans. Lauréat depuis lors au niveau des groupes, en France, dans le temple du trot à Vincennes, il était logiquement placé favori du Darby des 4 ans. L’histoire de ce poulain est peu commune... « Un jour, je courais avec Graziella, la maman de Jerry Mom, à Vincennes. Je savais que c’était l’une de ses dernières courses. Lorsque je suis rentré aux écuries après la course, Philippe Allaire m’a interpellé en me demandant qui était cette belle jument. Je lui ai donné son nom et il m’a alors dit : « Ecoute, si tu le souhaites je t’offre une saillie de Ready Cash. » » S’il avait été un crack sur la piste, ce dernier ne l’était pas encore au haras puisqu’il ne faisait que débuter en tant qu’étalon. Depuis, il est devenu le

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plus grand reproducteur français de tous les temps. Et Alain Roussel de poursuivre : « Ready Cash possédait tout ce que n’avait pas ma jument au niveau du sang et de la vitesse. De cette union est née Traders, que j’ai débourré. Lorsqu’il a eu 2 ans, j’ai téléphoné à Philippe en lui disant « quand viens-tu chercher ton poulain ? ». Et il m’a répondu « de quoi parles-tu ? ». Je lui ai alors dit : « Philippe, tu m’as fait plaisir en me donnant une saillie de Ready Cash, moi je te fais plaisir en t’offrant la moitié du poulain ! » Traders est devenu un phénomène et nous avons alors fait la même chose avec Jerry Mom qui est son propre frère. » Si Alain Roussel était présent à Mons pour suivre cette finale, ce n’était plus en tant que propriétaire... Quinze jours avant l’épreuve, il a effectivement vendu son cheval à l’écurie Sea Coast (Alain Cloet) bien connue au niveau du jumping et qui investit aussi énormément au niveau des trotteurs. Au terme d’une course où il a dû voyager en épaisseur, Jerry Mom a pris la deuxième place derrière Joy Rider de YH mais à l’arrivée, les commissaires ouvraient une enquête sur les allures des deux premiers. Au terme de celle-ci, Joy Rider de YH était disqualifié pour avoir fait plus de quinze foulées autres que le trot dans les cinq cents derniers mètres, au contraire de Jerry Mom qui était maintenu. C’est donc un peu dans la confusion que le fils de Ready


HIPPISME

Cash et Grazziela s’offrait le doublé Darby des 3 ans et Darby des 4 ans. Un exploit rarissime puisque le dernier à l’avoir réalisé n’est autre qu’Athos du Boscail, il y a dix ans déjà. Et par un heureux hasard, son propre frère Traders débutait victorieusement sous la selle à Vincennes, faisant dire à Alain Roussel : « C’est une journée fantastique ! Traders débute et gagne la même course que Dream With Me qui m’avait offert tant de satisfactions par le passé en remportant le Cornulier (Ndlr : la plus belle course au trot monté du monde). Vu la démonstration qu’il a effectuée aujourd’hui, nous sommes d’accord avec son entraîneur et co-propriétaire Philippe Allaire pour suivre le même chemin et l’amener vers le Cornulier à son tour. » DARBY DES 3 ANS : ENGWERDA ENCORE L’année dernière, le meilleur entraîneur néerlandais s’était offert le Darby des 4 ans grâce à un certain Iron Vivant. Ce pensionnaire de Yan Rits a depuis confirmé au plus haut niveau aux Pays-Bas en alignant les victoires à 5 ans. Cette année, l’écurie Engwerda présentait deux concurrents dans la course, Kaela Vrijthout et Kazan Vrijthout, le second nommé étant drivé par Jeroen Engwerda lui-même. Mais dans cette épreuve traditionnellement très ouverte, ces deux-là n’étaient pas favoris car les turfistes préféraient Kartoon, un cheval ayant déjà fait ses preuves à Vincennes, ou encore Krack du Clocher, entraîné en France par Michel Bizoux et associé à Jos Verbeeck. Autre cheval très en vue, Kosar E allait prendre la tête de la course pub OCT padd equimag ENFANT demi page-3.pdf 1 25/09/2017 12:07:39 suivi par Kazan Vrijthout et Key Mom, encore un cheval élevé par

Jerry Mom, vainqueur des 4 ans

Alain Roussel, l’homme du jour. Au terme d’un parcours sur mesure, Kazan Vrijthout se décalait dans la ligne droite et faisait très nettement la différence. Key Mom prenait une bonne deuxième place, souffrant sans doute de son manque d’expérience puisqu’elle n’en était qu’à sa cinquième sortie publique face à des chevaux qui pour la plupart avaient couru plus d’une dizaine de fois. Les principaux favoris Kartoon (mauvais parcours) et Krack du Clocher se montraient très décevants dans une génération dont les leaders sont bien incertains actuellement. ••

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Récréation® - Photographe : Pierre Costabadie

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Comme un double sentiment…

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e terminais mon dernier éditorial par ces mots : « À l’heure où vous lisez ces lignes, les championnats d’Europe dans les autres disciplines sont maintenant terminés et je crois fermement que la Belgique a sans aucun doute la capacité de briller mais je ne suis pas devin et connaît par cœur la douce incertitude du sport… ». Les délégations belges sont maintenant rentrées de Strzegom, Göteborg et Minden avec des résultats différents qui me laissent un arrière-goût de trop peu. Magnifique d’abord avec l’attelage belge qui a brillé de mille feux, tant à 4 chevaux qu’avec les poneys. Une médaille de bronze par équipes en 4 chevaux, une médaille d’argent individuelle pour Edouard Simonet toujours en 4 chevaux, une médaille de bronze par équipes en poneys et une médaille de bronze individuelle pour Tinne Bax en 4 poneys mais ce n’est pas tout… Le liégeois Gilles Pirotte est aussi champion du monde du marathon à 1 poney et Pieter Van Den Broeck est champion du monde de la maniabilité à 2 poneys ! Le bilan de l’attelage belge en 2017 est tout simplement exceptionnel. Décevant ensuite en concours complet où, il faut le reconnaître, aucun des six athlètes belges n’a été à son réel niveau ou ont joué de malchance. Lara de Liedekerke y

termine trentième et Xavier Snackers a été contraint à l’abandon pour blessure malgré un cross exceptionnel. Enfin, en obstacle, ces championnats furent magnifiques avec nos quatre mousquetaires en finale (seule nation à réussir cette performance !) et même encore trois dans le Top 12 final mais nous passons à côté du podium pour moins d’un point au total des douze parcours… malheureusement un manque de réussite... À côté de ces résultats, il faut tout de même souligner une nouvelle fois l’exceptionnelle qualité de notre élevage puisque, non seulement sept des dix premiers chevaux des championnats d’Europe d’obstacle sont des chevaux belges mais, encore mieux, le podium est composé à 100 % de chevaux venant de nos stud-books et, comme je l’écrivais dans mon éditorial précédent, presque tous ont fait leur apprentissage dans le cycle classique avec des cavaliers belges. Cette année 2017 se termine tout doucement mais avant, je me ferai un plaisir de vous retrouver lors du Jumping de Liège pour sept journées de finales communautaires et de grand sport international en cité ardente. Eugène Mathy Président LEWB

SECRÉTARIAT ADMINISTRATIF    

Rue de la Pichelotte, 11 - 5340 Gesves 083.234.070  083.218.261 info@lewb.be www.lewb.be – www.lewb.tv

Permanences téléphoniques : Le lundi au vendredi de 09h à 12h et de 14h à 16h

SECRÉTARIAT de la COMMISSION PÉDAGOGIQUE    

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Rue de la Pichelotte, 11 - 5340 Gesves 083.234.075  083.218.261 commission.pedagogique@lewb.be www.lewb.be – www.lewb.tv

Permanences téléphoniques : Le lundi de 13h à 16h, le mardi et le jeudi de 09h à 16h


Les rendez-vous d’Equi TV

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qui TV au coeur de l’action ce mois-ci encore ! Et de l’action, il n’en a pas manqué à l’occasion du concours complet de Ciney, un des grands rendez-vous dans le calendrier de la discipline en région francophone. En quelques années seulement, la famille Schmitz a réussi à faire de son concours un des musts de la saison. Il était donc tout à fait normal pour les caméras d’Equi TV d’aller y faire un tour dans le but de vous faire vivre aussi ce complet de Ciney. En jumping, au mois de septembre, l’action c’est du coté de Lanaken qu’elle se déroule. Entre les championnats du monde pour jeunes chevaux de 5, 6 et 7 ans, la compétition des Sires of the World et le championnat de Belgique seniors, les occasions de souligner les performances des cavaliers d’obstacle de la LEWB n’ont pas manqué sous le ciel bleu au Zangersheide. D’autant que tous (ou presque) étaient au rendez-vous. À découvrir dans une émission d’Equi TV consacrée exclusivement à ce rendez-vous de Lanaken. De l’action toujours et encore, mais l’action des bénévoles de l’association 4 Balzanes cette fois. Voici quelques années, Equi TV a choisi de suivre le travail de cette ASBL qui agit pour la protection et le bien-être des équidés. Périodiquement, nous avons rendu visite à Sandra et aux autres bénévoles pour mettre en avant leur action et leur investissement sans limite. Cette fois, les raisons de notre visite étaient un peu spéciales puisque c’était à l’occasion du déménagement du refuge. Un déménagement qui n’a rien de vraiment banal lorsqu’il

s’agit d’une cinquantaine d’équidés dont certains sont aveugles ou très âgés. Equi TV vous fera vivre cette installation mouvementée dans une ferme beaucoup mieux adaptée à ces chevaux et autres compagnons (l’association a aussi dû élargir son accueil à d’autre animaux que les équidés) qui bénéficient au sein de l’association de toute l’attention qu’ils méritent. L’occasion aussi de faire le point sur l’action et les besoins de l’ASBL. Les émissions d’Equi TV sont à voir et revoir sur la page Facebook Equi TV et sur le site de la LEWB. Sébastien Boulanger

Préparation et récupération à l’effort

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Distribué par

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LEWB

Rendez-vous à Liège 2017, vingt-quatrième édition du Jumping International de Liège. Presque un quart de siècle pour ce bel événement qui met tous les ans aussi bien les cavaliers internationaux que les cavaliers nationaux et régionaux à l’honneur durant une semaine dans une ambiance unique au cœur de la cité ardente.

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omme chaque année, le public et les participants attendent la finale des challenges communautaires et régionaux avec impatience, tout comme les concours internationaux (Jeunes Chevaux, 1 et 3 étoiles). Au programme de cette année au niveau du saut d’obstacles : • la finale de la Coupe Cavalor, pour laquelle 6 cavaliers de chacun des 5 groupements francophones se sont sélectionnés pendant la saison sur des épreuves 1m10-1m15, • les finales des différentes catégories d’épreuves de la région liégeoise, le Groupement Equestre de la Province de Liège, • la finale du Challenge communautaire Arena Pony Trophy, et il est certain que le talent n’a pas d’âge car vous aurez peut-être l’occasion d’y déceler les futurs stars du jumping, • les finales du Classic Tour LEWB (Scolaires, Juniors et Seniors) soutenues par notre partenaire de toujours, la Sellerie Gilbert, ainsi que Horse Time, le nouveau partenaire du ranking communautaire. Les cavaliers lauréats seront largement récompensés lors de la remise des prix du challenge. JUMPING de Liège mais pas uniquement ! En effet, depuis de nombreuses années, on y retrouve également des épreuves de dressage dont les finales des challenges du GEPL et de la LEWB. Par ailleurs, d’autres disciplines seront également mises à l’honneur lors de cette semaine pluridisciplinaire. Tout d’abord, les athlètes de Pony Games feront preuve des qualités principales qu’un cavalier de cette discipline particulière doit posséder : adresse, agilité, rapidité, audace et une confiance absolue de la part de leur monture. Ensuite, le concours complet sera mis sur le devant de la scène grâce à une démonstration indoor prévue lors d’une soirée du milieu de la semaine. Vous pourrez également assister à plusieurs courses de poneys sur base du concept « Steeple Chase ». Il est clair que ces jeunes cavaliers n’ont pas froid aux yeux lorsqu’ils s’élancent au galop dans le ring.

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Finalement, les meneurs d’attelage à 4 chevaux montreront leur savoir-faire lors d’une présentation dans la grande piste intérieure. En effet, il aurait été dommage de passer à côté du plaisir d’admirer l’habilité dont ces athlètes ont notamment fait preuve lors des derniers championnats internationaux de l’été. N’hésitez pas à passer par le stand de la LEWB dans le village des exposants, à côté de ceux de nos partenaires, dont Ikonic qui soutient le Grand Prix 1m40 lors des concours du Classic Tour. Rendez-vous sur le site des Halles des Foires de Coronmeuse, avenue Maurice Denis 4 à 4000 Liège la semaine du 30 octobre au 5 novembre 2017. Vous retrouverez toutes les informations pratiques concernant les accès, les heures d’ouverture et les tarifs sur le site de l’événement www.jumpingdeliege.be. Soyez également attentifs et suivez attentivement la page Facebook de la LEWB (@lewb.be) dans les prochaines semaines car il se pourrait bien que vous puissiez gagner des cartes d’entrée gratuite pour ce magnifique événement ! Au plaisir de vous y retrouver nombreux !


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Bruxelles Brabant Wallon Liège

Hainaut Namur

Hainaut

Luxembourg

Une passion plus forte que tout À 25 ans, Margaux Tillier est une cavalière comme beaucoup d’autres. Elle est passionnée, possède son propre cheval et participe régulièrement à des compétitions de jumping. Depuis quelques mois, elle doit cependant adapter ses activités équestres en fonction de la fibromyalgie, une maladie qui l’handicape physiquement. Malgré les difficultés, il n’a jamais été question pour elle de renoncer à sa passion. Texte : Marie-Eve Rebts

UNE MALADIE, PAS UN HANDICAP Comme il n’existe pas de traitement à la fibromyalgie, Margaux Tillier ne peut qu’en atténuer les symptômes quand ils se présentent. Elle a donc dû adapter sa pratique de l’équitation et revoir ses ambitions

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équestres. « Avant, j’avais des objectifs à long terme mais certains jours la douleur et la fatigue sont telles que je dois descendre après dix minutes en selle », explique-t-elle. « J’ai donc décidé de vivre au jour le jour, en m’adaptant à mon état de forme. » Margaux Tillier n’a pas pour autant renoncé à la compétition ! Son cheval étant délicat à monter, elle a préféré opter pour de plus petites épreuves moins exigeantes physiquement. Et, même si sa maladie la ralentit parfois, elle a réalisé une brillante saison émaillée de plusieurs podiums et de cinq victoires en 90 cm et 1 m. « Étonnamment, c’est l’une de nos meilleures années », se réjouit Margaux Tillier. « Bien sûr nous ne tournons pas au même niveau qu’avant mais c’est réconfortant de voir que nous n’avons pas tout perdu ! Je ne voulais pas abandonner les concours car j’aime trop ça, et puis renoncer aurait voulu dire que je laissais ma maladie devenir un handicap. » C’est d’ailleurs le message que la jeune cavalière souhaite faire passer aux cavaliers qui vivent une situation similaire à la sienne : celui de ne pas se décourager et de continuer à vivre sa passion, quitte à modifier ses objectifs. ••

Malgré la maladie, Margaux Tillier réalise une excellente saison en compétition.

© Photo Evénement

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e parcours équestre de Margaux Tillier est assez classique, du moins jusqu’il y a quelques mois... La jeune fille a grandi dans une famille où les chevaux étaient présents, puisque sa mère est cavalière et élève désormais des poneys de sport sous l’affixe « des 4 saisons ». C’est vers l’âge de 8 ans que Margaux a mis le pied à l’étrier. Les premières compétitions n’ont pas tardé et la cavalière a évolué jusqu’à des épreuves de 80 à 90 centimètres en poneys. Ensuite, à la fin de l’adolescence, Margaux Tillier a rencontré et acheté son cheval actuel : Espoir van het Vossenhof. « Il ressemble très fort au poney que je montais avant », confie-t-elle. « Je l’ai tout de suite apprécié mais il n’avait que 5 ans, n’avait jamais fait de concours et avait beaucoup à apprendre. » La jeune fille et son hongre alezan ont donc évolué ensemble, sous les conseils de Sébastien Devos (Tarcienne) chez qui Margaux Tillier monte toujours. « Espoir était déjà chez lui lorsque je suis venue l’essayer et j’ai continué avec Sébastien car il était intéressant d’être encadré par quelqu’un qui connaissait le cheval. De plus, j’apprécie le calme de Sébastien. Il croit en ses élèves et leur transmet cette confiance. » Grâce à cet encadrement et à un travail assidu, Margaux Tillier est parvenue à évoluer avec Espoir jusqu’à des épreuves du mètre 10. La cavalière ne comptait pas s’arrêter là et visait plus haut, mais le sort en a finalement décidé autrement. Il y a peu, la jeune fille a en effet été diagnostiquée comme atteinte de la fibromyalgie, une maladie qui se caractérise par des douleurs articulaires et musculaires chroniques. « Depuis l’âge de 16 ans, je ressentais régulièrement de la fatigue et des gênes au niveau physique », confie Margaux Tillier. « Lorsqu’on a abordé la fibromyalgie dans le cadre de mes études de kinésithérapie, j’ai trouvé que les symptômes correspondaient et je me suis demandée si ce n’était pas cela dont je souffrais. » Après avoir rencontré de nombreux médecins et subi de multiples examens, les doutes de la jeune fille ont finalement été confirmés. « Quelque part, c’était un soulagement car je pouvais mettre un nom sur ce que j’avais et surtout confirmer que mes douleurs n’étaient pas imaginaires ! »


CHAMPIONNAT DE BELGIQUE DE TREC LES 16 ET 17 SEPTEMBRE

Wayaux prend du galon !

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our sa quatrième édition organisée mi-septembre, le TREC de Wayaux est monté en grade en accueillant les championnats de Belgique de la discipline. Malgré l’enjeu et la réputation de l’événement, ce dernier a toutefois accueilli un peu moins de cavaliers, à savoir une trentaine d’adultes et sept enfants regroupés dans une catégorie spéciale « T0 ». Tous les participants ont été richement récompensés par les organisateurs et les sponsors, avec évidemment une mention spéciale pour les différents champions de Belgique. En T1, la victoire par équipe est revenue au duo composé de MarieCharlotte Hautois et Laure Philippe, tandis qu’Aurore Duval s’est imposée en solo alors qu’elle participait seulement à son troisième TREC ! « Je me suis mise à la discipline car un concours était organisé en début de saison dans l’écurie où je monte, à Rèves, et j’ai immédiatement accroché ! », racontait-elle. « Orphée, la jument que j’ai en demi-pension, faisait de la promenade à la base donc elle est très bien en extérieur et nous avons réalisé un bon POR. Par contre, nous allons devoir travailler l’obstacle pour le PTV car j’ai pris peur après une mauvaise chute. Mais je compte bien continuer le TREC, j’ai d’ailleurs déjà posé mes congés pour certains concours ! » Chez les T2, Marc Dugauquier a décroché le titre en solo alors que Laurence Halleux et Philippe Gulpen ont terminé premiers par équipe. Aucun partant ne figurait dans la catégorie T3, mais les T4 étaient au nombre de sept. Vice-championne en 2016, Florence Hurlet a cette fois pris sa revanche et remporté la victoire avec son mulet Jacob devant Manuela Derycke et Laëtita Derême. « Je fais du TREC depuis une quinzaine d’années mais j’ai longtemps monté sans ambition, en restant en catégorie T2 », confiait-elle. « Puis j’ai commencé à monter Jacob et ça a été une révélation car il est prodigieux et très intéressant à travailler ! » Florence Hurlet et son mulet ont ainsi grimpé les échelons jusqu’à la catégorie T4 et au titre de champions de Belgique décroché à Wayaux cette année. « C’était un bel événement et une super organisation. Le rythme était un peu différent des autres concours puisque nous avons commencé par la MA et réalisé partiellement le POR de nuit, mais cela ne nous a pas posé de problème. Quant au PTV, je pense que c’était l’un de nos meilleurs ! Il reste cependant encore beaucoup de travail pour arriver si possible au championnat d’Europe l’an prochain. » M.-E.R.

Manuela Derycke et Little Joe

Florence Hurlet et Jacob

JUMPING À SILLY LES 9 ET 10 SEPTEMBRE

Un week-end pour se remettre en route

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our l’Écurie du Souhait à Silly, la rentrée de septembre était synonyme de compétition avec un jumping organisé les 9 et 10 septembre. Plusieurs cavaliers ont enchaîné les résultats au fil des deux journées de concours, comme par exemple Agathe Cavenaile qui a remporté une épreuve sur 90 cm et terminé deuxième sur 80 cm. On peut également souligner les performances de Charlotte Deronne, première et deuxième en poneys 80 cm. Anaïs Vanderlinden a été performante sur le mètre, dans lequel elle a décroché une cinquième place le samedi et une victoire le dimanche avec sa jument Diamantine. Elle a par contre fini avec douze points de pénalité dans le mètre 10. « Nous débutons à ce niveau et pour l’instant, nous n’avons pas encore réussi de parcours correct car Diamantine est un peu compliquée. », confiait la cavalière. « Par contre, nous avons

déjà récolté quelques classements sur le mètre, mais cette victoire était une première. Nous n’étions que deux au barrage et j’étais la première à passer, donc je n’ai pas pris trop de risques. » Cela a suffi pour qu’Anaïs Vanderlinden s’impose devant Virginie Lion, qui a donc pris la deuxième place avec Cascade du Ruisseau Z. Le couple effectue sa saison 2017 dans des épreuves du mètre et mètre 10, avec de belles performances à la clé. « Nous n’avons pas eu facile au début, mais désormais ça va mieux grâce au travail, à la patience et à la persévérance », se réjouissait la jeune femme. « Jean-Marc Thorel, le propriétaire de Cascade, m’aide pour cela. À Silly, je n’ai pas trop osé prendre d’options au barrage car la piste était un peu glissante, mais je suis néanmoins satisfaite de la jument et de nos résultats ! L’objectif sera de terminer la saison avec d’aussi bonnes performances. »M.-E.R.

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DRESSAGE À VIESVILLE LE 17 SEPTEMBRE

Le travail paie aux Grands Sarts

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epuis quelques années, le Manège des Grands Sarts à Viesville organise des concours de dressage particulièrement appréciés des cavaliers. Celui qui s’est tenu mi-septembre n’a pas échappé à la règle et a rassemblé pas moins de 85 passages sur la journée. La 2.4, qui était parmi les reprises les plus disputées, a été remportée par Virginie Guériat alors qu’Amandine Harpigny s’est imposée dans la 1.5 qui rassemblait aussi une belle poignée de concurrents. Océane Verbrugghe a terminé deuxième de cette reprise et a également pris la deuxième place sur deux partants dans l’Initiation 4 derrière Iliana Fancello. Des résultats qui satisfaisaient cette cavalière peu habituée aux concours. « Cette saison et l’année dernière, nous n’avons fait que

Maud Daumerie

Charlotte Hannaert

deux ou trois concours. Aujourd’hui, j’ai décroché à chaque fois 65%, ce qui est bien plus que les dernières fois ! Ma jument Janda CEN est volontaire mais comme nous n’avons pas beaucoup l’habitude de sortir, nous sommes un peu stressées toutes les deux. Cette fois le concours se déroulait à l’écurie donc je pense que cela nous a aidées, et puis j’ai eu un déclic ces derniers mois et j’essaye de vraiment améliorer mes lacunes. Apparemment, le travail paie ! » Sarah Legat était également satisfaite de son concours, puisque son élève, Alicia Foriez, a pris la quatrième place de l’Initation 5 avec son ancien poney Jalisco de Bersee. La cavalière elle-même a pris la deuxième place de l’épreuve avec Miamy du Hollandais et a fini quatrième exaequo avec Hurricane du Loing. « Ce sont deux chevaux que je mets en route et qui ont beaucoup de sang », précisait-elle. « J’essaye de les sortir un maximum pour qu’ils s’habituent car, selon l’environnement du concours ou de la piste, ils peuvent être complètement différents. Ici, à Viesville, les conditions étaient idéales, avec un grand paddock pour s’échauffer et une piste intérieure bien calme. Du coup, Miamy était décontractée et s’est vraiment donnée. Hurricane a également été très calme. Ce sont des chevaux que j’espère garder pour évoluer, c’est pourquoi nous essayerons de passer au niveau 1 dès l’année prochaine. » M.-E.R.

JUMPING À BASÈCLES DU 15 AU 17 SEPTEMBRE

Les yeux tournés vers le Jumping de Liège

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i-septembre, le Classic Tour Sellerie Gilbert reprenait son cours aux Écuries du Faubourg, à Basècles. Les trois journées de compétition ont rassemblé plus de 700 passages, avec à la clé de multiples performances pour certains cavaliers. Le Grand Prix Ikonic (1m40) a été remporté par Geoffrey Cobbaut devant Evelyne Blaton et Gaëtan Stalpaert, qui a également gagné l’épreuve Petit Tour sur 1m40. Jonathan Soquet a quant à lui signé trois victoires alors que Bertrand Genin s’est imposé à deux reprises sur le mètre 30. Audrey Fransen a elle aussi réalisé un beau week-end en prenant une neuvième place le vendredi sur 1m10 et en remportant la même hauteur le samedi avec son cheval Jackobond van de Doorndonk. « Il m’appartient depuis un an et tournait sur des épreuves du mètre 30 avec son ancien propriétaire, donc il a un peu d’expérience », confiait la cavalière de Nalinnes. « Nous sommes presque classés à chaque concours car il a un mental de gagnant et aime aller vite. À Basècles, je venais de changer de mors donc je n’étais pas très sûre de moi, mais j’ai fait de mon mieux et comme d’habitude il me l’a bien rendu. C’était notre première victoire ensemble donc je suis très contente ! » Comme beaucoup de participants du Classic Tour, Audrey Fransen vise désormais la qualification pour la Finale du circuit au Jumping de Liège. C’est d’ailleurs pour cette raison que Julie Jeanfils, deuxième du mètre 10 le samedi, s’était engagée sur cette hauteur à Basècles.

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« D’habitude je tourne avec Flasch sur le mètre 20-25, mais je suis redescendue sur le mètre 10 pour jouer le classement et si possible me qualifier pour Liège », expliquait-elle. « J’avais donc l’ambition de me classer à Basècles mais je n’ai pas vraiment joué la gagne. J’ai misé sur les tournants au barrage sans forcément accélérer et j’étais agréablement surprise de terminer deuxième ! Ce n’était peut-être pas notre plus beau parcours car nous avons fait quelques touchettes, mais Flasch a l’envie de gagner et donne tout pour cela! » M.-E.R.

ier Au calendr 14/10

Intercercles dressage à Ghlin 15/10

Intercercles jumping à Ghlin 28-29/10

Jumping à Ghlin


French Happiness

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Bruxelles Brabant Wallon Liège

Hainaut Namur

Brabant

Luxembourg

La concrétisation d’un beau projet Cavalière bien connue au sein du Groupement Hippique des Cercles Réunis, Valérie Vanden Berge entame une nouvelle carrière... moins sportive mais plus proche encore des chevaux. Avec Horsevolution, la Jodoignoise concrétise un projet imaginé voici dix ans, celui d’un centre de revalidation pour chevaux. L’activité vient de débuter et elle s’annonce prometteuse. Texte : Christian Simonart

Valérie Vanden Berge a ouvert son centre de revalidation dans le courant du mois de septembre à Incourt.

omme pour de nombreux cavaliers, les chevaux se sont rapidement imposés comme une évidence dans la vie de Valérie Vanden Berge. « J’avais 6 ans lors de mon premier stage, au Haras des Avelines », se souvient en effet la Jodoignoise. « Et quand ma mère – ancienne cavalière – m’a vue à cheval une semaine plus tard, elle a pensé que c’était inné chez moi et qu’elle n’avait pas le droit de briser mon élan. » Après quelques années passées à Marbais, Valérie s’est rapprochée du domicile familial pour s’installer au Haras de Longpré en 1998. « Je faisais du complet et ce n’est qu’à mon arrivée à Incourt que je suis passée au jumping... pour le plus grand plaisir de mon père qui stressait énormément quand il me voyait sur un cross. » Alors qu’elle se voit bien travailler dans le milieu des chevaux, Valérie est encouragée par sa maman à entamer des études. « Je me suis dirigée vers la kiné mais cela ne s’est pas bien passé. Pas vraiment une surprise avec six chevaux à monter », rigole-t-elle. « Ensuite, après avoir travaillé comme commerciale, j’ai monté pour Florence (Ndlr : Bajoit) durant deux ou trois ans avant que la raison ne revienne... J’ai alors travaillé durant quatre ans comme commerciale dans les voitures. » Mais plus forte que tout, la passion du cheval s’est à nouveau fait ressentir voici deux ans et Valérie a tout plaqué pour lancer un nouveau projet baptisé Horsevolution. « Je ne regrette rien de mon parcours car c’est grâce à l’expérience accumulée durant toutes ces années que je suis aujourd’hui prête à lancer ma société », déclare-t-elle. « Ce centre de revalidation pour chevaux, c’est un projet que j’avais imaginé il y a dix ans mais que je n’aurais pas su mener à l’époque. »

UN TAPIS MULTI-FACETTES Implanté au sein même du Haras de Longpré, le centre de revalidation possède une capacité d’accueil de six chevaux. Outre son savoir-faire qu’elle a engrangé tout au long de sa carrière de cavalière, Valérie peut s’appuyer sur une machine à la pointe de l’évolution, un tapis roulant multi-facettes. « C’est un tapis roulant immergé 3-en-1 », explique-telle. « Il y a d’abord la fonction classique, avec l’eau qui monte jusqu’à un mètre vingt. Le tapis peut aussi être incliné pour obtenir une pente pouvant aller jusqu’à 10%. Enfin, il y a également des jets d’eau que je peux orienter dans tous les sens. Je peux donc très bien les placer face au cheval et le faire ainsi marcher à contre-courant. »

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Le centre s’adresse avant tout aux chevaux de compétition mais pas uniquement... « L’idée poursuivie dans le centre est de remettre les chevaux bien dans leur tête et dans leur corps », poursuit Valérie. « Tout se fait en fonction du cheval et de son évolution. Sans forcer. À cet égard, l’observation est très importante pour adapter le travail demandé. Outre la revalidation, certains chevaux viennent ici pour le renforcement, pour remuscler le dos et l’arrière par exemple, ou tout simplement pour conserver la forme. » Bien occupée par cette nouvelle activité, Valérie n’a pas pour autant rangé ses éperons au placard. « Le centre est aujourd’hui ma priorité mais je continue à monter, notamment les jeunes chevaux de Florence sur les concours régionaux. » ••


Alexis della Faille et Clear Round du Tintia, vainqueurs du mètre 20

JUMPING À CHAUMONT-GISTOUX LE 10 SEPTEMBRE

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opieusement arrosée par la pluie, la piste de l’Écurie CVH, à Chaumont-Gistoux, était excellente pour la pratique du saut d’obstacles les 9 et 10 septembre. Certains cavaliers en ont dès lors profité pour s’illustrer sur les parcours de Jody Fourneau, à commencer par Thomas Vanloocke, 12 ans, qui a signé deux victoires avec Paulien, la jument de Chloé Van Hove. « Paulien a 21 ans. Elle était à l’élevage mais cela ne se passait pas bien, alors Chloé m’a dit que je pouvais la monter. Cela fait maintenant cinq mois et cela se passe très bien », expliquait Thomas. Victorieux du 80 cm jeunes espoirs le samedi, le jeune cavalier a remis le couvert le lendemain en s’imposant à nouveau sur cette même hauteur. « Mon objectif était de gagner », confirmait-il. « Le parcours n’était

© Photo Evénement

Paulien toujours aussi compétitive

pas évident pour moi mais il était par contre facile pour Paulien. Elle est rapide et tourne court. Elle a beaucoup de sang et j’ai parfois du mal à la retenir et c’est la raison pour laquelle je commets des fautes. » Pour sa première saison officielle complète, Thomas n’a pas fait les choses à moitié... « Je suis en tête du challenge Photo Evénement (80 cm) et j’espère bien le remporter à l’issue de la saison ! » Dans l’épreuve de 90 cm, elle aussi disputée en deux phases, Alizée Banken est sortie de piste avec un large sourire malgré un point de dépassement de temps. « Ce point de temps n’a aucune importance », soulignait l’amazone de Longueville, 15 ans. « Il s’agissait en effet du premier parcours de mon cheval, Maybe

a Legend, en 90 cm. Je ne m’attendais pas du tout à le voir terminer sans faute. Il n’a que 5 ans et ce n’était que le quatrième parcours de sa carrière ! » Débourré à 3,5 ans, Maybe a ensuite passé un an en prairie avant d’entamer le travail en février dernier. « J’ai tout fait avec lui et je suis donc d’autant plus heureuse de son évolution », souriait Alizée. « Nous avions acheté sa maman et ce n’est que deux mois plus tard que nous avons appris qu’elle attendait un poulain de Cantchelaro. Maybe a la robe de sa mère mais a pris la qualité de son père en plus d’une très bonne tête. Nous allons poursuivre le travail pour passer dans le mètre la saison prochaine. » Ch.S.

PONY GAMES À MALÈVES-SAINTE-MARIE LE 10 SEPTEMBRE

La passe de quatre pour Picadero

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ne fois n’est pas coutume, c’est à Malèves-Sainte-Marie que l’Asbl Equi’Noxe de Tourinnes-Saint-Lambert a organisé sa manche du championnat de Belgique de Pony Games le 10 septembre dernier. « Notre terrain habituel à Chaumont-Gistoux était indisponible », expliquait Marc Urbain, l’un des responsables de l’Asbl Equi’Noxe, satisfait du « relogement » à Malèves. « Trouver un terrain adéquat pour le Pony Games n’est pas chose aisée. Il faut effectivement une superficie de 2 à 3 hectares pour que cela soit confortable. » En plus des prairies, l’organisation avait également investi la rue Sainte Wivine où les nombreux camions s’étaient installés (au sec) et où les différentes équipes déambulaient avec leurs poneys dans une ambiance très « british ». Parmi les équipes présentes sur cette quatrième manche (sur six) du championnat de Belgique, celle du Picadero a confirmé sa domination dans la catégorie Open en s’imposant pour la quatrième fois d’affilée, remportant ainsi le championnat de Belgique. « Nous nous étions déplacés avec l’objectif de gagner le concours », soulignait Thomas De Vos. « Vu que nous avions aussi gagné les trois concours précédents, cette victoire nous permettait de remporter le championnat

de Belgique et donc de se qualifier pour la prochaine édition de la Champions League. Il s’agit d’une compétition qui réunit les meilleures équipes européennes et à laquelle nous avons déjà participé cette année. C’est un chouette événement et nous voulions absolument y participer à nouveau l’an prochain. » En selle sur Buffalo, un hongre de 15 ans

rapide et expérimenté, Thomas De Vos est l’un des piliers de l’équipe de Grégory Rudd, le coach du Picadero. Il est également membre de l’équipe nationale belge avec laquelle il a disputé le championnat d’Europe en août dernier en Angleterre. « Nous y avons terminé troisième », précisait-il encore. « Cela faisait longtemps que la Belgique n’avait plus ramené une médaille ! » Ch.S.

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JUMPING À GREZ-DOICEAU LE 16 SEPTEMBRE

Les challenges en ligne de mire

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l faisait frais, mais sec, le 16 septembre dernier pour la journée poneys et jeunes espoirs du jumping du Manège des Foins. Les conditions étaient donc optimales pour la pratique du saut d’obstacles et on a donc assisté à de beaux parcours, notamment en 80 et 90 cm jeunes espoirs. La première catégorie a été remportée par Lisa Ricchello et Une du Moulin de la Barbe, un cheval de 13 ans qu’elle possède depuis deux ans. « Mon objectif était surtout de réaliser un parcours correct mais cela se passait bien, je me suis prise au jeu lors de la deuxième phase », soulignait l’élève de Macha D’hooghe aux écuries de Val Clémont. « Le parcours était bien monté mais j’avais un mauvais sentiment pour le double car il fallait tourner court. Mais, au final, tout s’est bien passé. » Un parcours à l’image de la saison d’un couple qui aligne les bonnes performances comme en témoignait encore sa troisième place en 90 cm... « Nous sommes actuellement deuxièmes du challenge en 80 cm et nous sommes également bien classées en 90 cm malgré le fait que nous avons débuté la saison plus tard sur cette hauteur. Nous envisageons de passer dans le mètre la saison prochaine... » Deuxième derrière Lisa en 80 cm, Inès Dutilleux s’est par contre imposée avec Diamant du Labia en 90 cm sur la piste des Foins. Une

Juliette Rigo et Flika D.S.

belle moisson pour la cavalière de Morlanwelz. « Aujourd’hui, l’objectif était surtout de bien monter et, si possible, de se classer », déclarait Inès. « Je suis très satisfaite puisque j’estime avoir bien monté et que j’en ai été récompensée par un classement et une victoire. » Entraînée par Régis Degauquier au Cercle Équestre Le Champ des Licorne, Inès forme un excellent couple avec Diamant, son hongre alezan de 14 ans. « Je l’ai depuis plus d’un an », poursuivait la jeune amazone. « C’est un gentil cheval, toujours motivé et qui saute bien. Nous tournons actuellement en 80 et 90 cm et je compte passer dans le mètre cet hiver. En attendant, j’espère rester en tête du challenge de 80 cm. » Ch.S.

DRESSAGE À COURT-SAINT-ETIENNE LE 17 SEPTEMBRE

Auriane Watteau passe devant

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oixante-huit reprises ont été déroulées sur la piste de la Chapelle aux Sabots le 17 septembre dernier. Parmi celles-ci, celles d’Auriane Watteau ne sont pas passées inaperçues puisque la jeune cavalière de la Nethen s’est imposée dans les Ini 5 et Ini 6 Niveau Ini Poneys avec Louma de la Louve Grise. « J’espérais que mes reprises se déroulent bien, que Louma soit calme et ne fasse pas de bêtises. Je n’espérais pas spécialement gagner... ça, c’est la cerise sur le gâteau. Lisa Parewyk est parfois devant moi. Ici c’était mon tour », souriait Auriane, 12 ans. « Louma a 9 ans. C’est une ponette de dressage mais elle est fort stressée. Il est donc important que moi je ne le sois pas, sinon elle le sent. » Auteur d’une belle saison, Auriane espère désormais pouvoir clôturer celle-ci lors du Jumping de Liège. « J’aimerais être sélectionnée pour Liège car c’est une belle opportunité. C’est aussi un concours réservé aux poneys... Jusqu’à présent, je suis en tout cas très contente de ma première saison de compétition. » Engagée dans le Niveau 2, Marjorie Lefèvre a elle aussi quitté CourtSaint-Etienne avec le sourire, malgré une faute qui lui a coûté des points dans la N2.6. « Mon souhait était d’avoir Aristo plus décontracté qu’à Libramont une semaine plus tôt. Il faisait froid là-bas et il se creusait un peu. Ici, je l’ai retrouvé plus rond et j’étais contente de sa prestation », expliquait la cavalière du Haras des Tilleuls qui est désormais coachée par Luc Janssens. « Cela fait parfois du bien de voir autre chose. Changer de professeur, c’est comme une remise à nu... J’observe en tout cas pas mal de progrès depuis trois mois. J’arrive à me classer plus régulièrement... sauf ici où je me suis trompée dans ma reprise. La suite ? J’espère me classer à Gesves et à Bornival pour ensuite passer en M la saison prochaine. Mais d’ici là, il y a encore les changements de pied à travailler », terminait l’amazone de Jodoigne. Ch.S.

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Auriane Watteau et Louma de la Louve Grise

ier Au calendr 13-15/10 Jumping à Gesves - C2 15/10 Gala de Clôture Dressage à Bornival 21-22/10 Gala de Clôture Jumping à Bornival



Bruxelles

Namur

Brabant Wallon Liège

Hainaut Namur

Luxembourg

Tryon dans le viseur Malgré ses 24 ans, Chloé Raty est déjà une figure bien connue du concours complet en Belgique. Il faut dire qu’elle a déjà représenté notre pays lors de deux championnats d’Europe et qu’elle tourne tant en national qu’en international. Quatrième du dernier championnat de Belgique senior, elle se met désormais à rêver d’une participation aux Jeux mondiaux de Tryon en 2018. Texte : Christian Simonart

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Chloé Raty et Axel Z tournent sur le niveau trois étoiles depuis deux ans et se placent comme candidats aux championnats du monde de 2018.

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© Jeffrey Fierens/nifin.be

a passion du cheval se transmet de mère en fille dans la famille de Chloé Raty. Celle-ci a donc découvert l’équitation le plus naturellement du monde et dès le plus jeune âge. « Je suis à cheval depuis mes 3 ans », souligne Chloé qui a rapidement été attirée par la compétition. Du jumping dès 6 ans et du concours complet dès 10 ans. « Je montais chez Isbelle Crick, à Tongrinne, et c’est elle qui m’a dirigée vers le complet », se souvient-elle. « J’ai directement apprécié l’aspect « complet » de la discipline et j’ai aussi rapidement pris goût au cross. » Après des débuts en poneys sur la selle de Nokine, l’amazone de Boisde-Villers a ensuite fait équipe avec Fiona, Adago et Pomelo. C’est avec ce dernier qu’elle participait au championnat d’Europe poneys de Moorsele, en 2009. Le passage chez les chevaux s’effectue quant à lui sous la selle de Maybe et ensuite de First Class. C’est

toutefois avec Axel Z que Chloé va gravir les échelons et représenter la Belgique au championnat d’Europe young riders de Vale Sabroso en 2014. « J’ai acheté Axel à 4 ans, à Falisolle. Il était débourré et tournait sur des petits concours de saut d’obstacles. Tout s’est passé très naturellement avec lui. À 7 ans, il était déjà qualifié sur un long cross deux étoiles, ce qui est une belle performance à cet âge-là. En 2015, nous avons alors enchaîné avec nos premiers concours trois étoiles. » Depuis leurs débuts à ce niveau à Marbach, Chloé et Axel ont disputé sept concours trois étoiles, dont le dernier en date à Waregem, fin septembre, où ils ont pris la quatrième place à l’issue du championnat de Belgique. « Cela se passe bien, même si Axel n’est pas toujours facile au quotidien », poursuit Chloé. « Il a son caractère et peut surtout avoir peur de tout, même seul en prairie ! Heureusement, en concours, il ne regarde rien. Il manque par contre de maturité en dressage. Mais quand cela se passe moins bien, c’est souvent parce qu’il veut trop bien faire. C’est parfois frustrant mais il y a heureusement le cross et l’hippique pour se rattraper derrière. » L’AVENIR EST EN MARCHE Commerciale chez Dy’on, Chloé rêve encore aujourd’hui de devenir cavalière professionnelle et de ne vivre que des chevaux. En attendant, elle poursuit un autre rêve, sans doute plus accessible dans l’immédiat, celui de participer aux Jeux mondiaux de Tryon en 2018. « Je me suis malheureusement qualifiée un peu tard pour poser ma candidature pour le championnat d’Europe de Göteborg. Le championnat du monde de Tryon me semble être un objectif à ma portée mais il faudra confirmer sur la durée, lors des prochaines échéances. J’espère aussi qu’Axel s’améliorera en dressage. » En attendant, Chloé peut aussi se concentrer sur ses quatre autres montures dont le petit nouveau, Ambassadeur, un cheval de 7 ans qui a notamment été monté par Julia Schmitz voici deux ans. « Un petit étalon noir... j’avais flashé sur lui à l’époque », sourit-elle. « Il saute excessivement bien, il a beaucoup de sang et est très joli. Il devrait plaire aux juges en dressage. » L’amazone avoue aussi son attirance pour les Pur-Sang qu’elle revalorise. « J’ai sauvé Ultiliane (7 ans) de la boucherie il y a deux ans et nous tournons aujourd’hui en M. J’ai aussi été chercher un étalon de 3 ans à la sortie des courses. Il est super brave et passe actuellement ses journées au pré. Il fera peut-être un ou deux concours l’année prochaine. » ••


JUMPING À TEMPLOUX LE 10 SEPTEMBRE

Des résultats en progression Vanessa Ciocca

© Photo Evénement

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es écuries du Liseron ont accueilli les cavaliers du GHC pour un jumping qui s’est déroulé dans d’excellentes conditions le 10 septembre dernier. Lise Delfosse en a profité pour signer une victoire dans l’épreuve de 90 cm Poneys avec Ericka de la Voie de Wasmes. « Ericka a 8 ans. Je l’ai eue à l’essai pendant un an et elle est à moi depuis un an », racontait Lise, 14 ans. « À la base, ce n’est pas le genre de poney que j’appréciais car elle avait beaucoup de sang comparé aux poneys que j’avais l’habitude de monter. » Déjà victorieuse à Bioul début septembre, l’amazone de la Chevauchée signait donc son deuxième succès consécutif. Pourtant... « nous sommes souvent classées mais rarement gagnantes », souriait-elle. « La saison se passe bien. Nous tournons sur 90 et 100 cm (Ndlr : elle s’est classée pour le barrage sur cette hauteur à Temploux) et mon but était de tenter le mètre 10 à Philippeville. Comme nous sautons cette hauteur à l’entraînement, je voulais voir ce que cela donnait en concours. » Dans la foulée du 90 cm, le mètre poneys, dessiné par Joris Pauwels, a été remporté de main de maître par Raphaël Blavier (Golden Des Marronniers), lequel s’est imposé avec plus de quatre secondes d’avance sur Candice Victoor (Corne’s Juliete), deuxième. C’est Pauline Mathot (Diabolo des Marronniers) qui complétait le podium le jour de ses 16 ans. « Diabolo est un New Forest de 12 ans que je possède depuis quatre ans », racontait la cavalière de Cerfontaine, contente de sa prestation. « D’habitude, nous achevons notre parcours avec une barre ou un refus mais aujourd’hui, Diabolo était motivé », souriait-elle. « Comme il met

du temps pour se réveiller, je participe désormais aussi à l’épreuve de 90 cm juste avant. Il était mou dans celle-ci mais déjà beaucoup mieux dans le mètre. J’ai surtout joué le sans-faute dans le barrage. Je n’avais pas envie de jouer le chrono et ainsi risquer une élimination. J’aimerais à présent me qualifier pour Liège où je n’ai pas été avec Diabolo. » Ch.S.

COMPLET À CINEY LE 16 SEPTEMBRE

La satisfaction de mise

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n a craint le pire pour le concours complet de Ciney avec la blessure de Bruno Schmitz, la cheville ouvrière du concours, et les trombes d’eau qui se sont abattues sur les terrains durant plusieurs jours. Au final, la réussite fut une nouvelle fois au rendez-vous pour la famille Schmitz bien aidée par leurs nombreux bénévoles. Le déménagement du concours (habituellement organisé fin juillet) n’a pas porté préjudices à l’événement qui a encore accueilli davantage de concurrents (plus de 530 !) que par le passé. Le samedi, réservé aux épreuves communautaires, a offert de beaux parcours, notamment chez les poneys où Emma Leonard confirmait sa progression dans la catégorie 60 cm avec Boreal Dew-Drop. « Nous avons d’abord tourné en jumping ensemble mais cela se passait moins bien sur la fin. J’ai décidé de me lancer dans le complet lors du concours de la Chapelle aux Sabots cet été. J’ai ensuite pris des cours et suivi des stages avec Anne Thiry à la Papelotte », racontait la jeune cavalière de Corroy-le-Grand. « J’ai vraiment accroché au complet avec Boreal mais moins avec mon cheval avec qui je continue en jumping. Ce que j’apprécie particulièrement, ce sont les longues galopades sur le cross, de même que l’ambiance très agréable. » Alors qu’elle avait enregistré trois refus à Court-Saint-Etienne lors de sa première sortie et un autre à Marchin, Emma a cette fois réussi un cross correct ! « Je suis très contente et très fière de ma ponette, d’autant que cela n’a pas toujours été facile avec elle. Nous allons continuer à travailler pour progresser. Mon père a peur pour moi et n’a pas trop envie que j’aille plus haut mais cela devrait aller... sans précipitation. » Engagée, dans l’épreuve de 80 cm Poneys, Emeline Champon (13 ans) s’alignait avec Aida, une jument de 10 ans qui lui appartient depuis sept

Sophie de Jamblinne et Crème Caramel

ans. « Je fais du complet avec elle depuis deux ans et il s’agissait ici de notre deuxième concours en 80 cm », signalait l’amazone de Nandrin. « Comme je tourne en 90 cm en jumping, c’est mon père qui m’a encouragé à essayer le 80 cm en complet. Mon objectif était de terminer correcte sur le cross et de m’amuser. Mission accomplie... même si mon chrono était trop rapide. » Quatrième à Marchin pour ses débuts sur cette hauteur, Emeline disputait à Ciney le dernier concours de sa saison. « Je continuerai les concours en 80 cm la saison prochaine et si tout se passe bien, je passerai alors en 90 cm », ponctuait la cavalière des écuries de la Hamente et élève de Fabrice Kettmus. Ch.S.

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Roland Clement

JUMPING À PHILIPPEVILLE LE 24 SEPTEMBRE

S

i la fin de l’été fut particulièrement pluvieuse, l’automne a quant à lui débuté sous le soleil et le jumping de La Chevauchée, à Philippeville, en a pleinement profité les 23 et 24 septembre. « Il a fallu que je change de piste pour avoir du soleil », rigolait Sébastien Lasseaux, heureux du bon déroulement de son concours. Celui-ci a notamment valu pour son Grand Prix 120 cm, dimanche. Dix-huit concurrents figuraient au départ dont de nombreux cavaliers du GHCR. Ces derniers n’ont toutefois rien pu faire face à Jonathan Soquet qui s’est emparé des trois premières places au terme de l’épreuve ! Mathieu Godart, lui, n’a pas pu se mêler à la lutte pour la victoire en raison d’une faute sur le dernier obstacle avec Dilemne de Sarty JC. « Se qualifier pour le barrage aurait été

© Photo Evénement

Un triplé pour Jonathan Soquet bien mais je ne suis pas spécialement déçu. Dilemne n’a qu’une dizaine d’épreuves de ce niveau au compteur et a très bien sauté le reste du parcours », déclarait le cavalier d’Olloy-surViroin. « Dilemne a 8 ans et est assez tardif mentalement. Il possède par contre un gros potentiel à mon sens. Il est aussi très souple, très léger et très aérien. Si tout se passe bien, nous évoluerons dans le mètre 30 l’année prochaine. » Juste avant le Grand Prix, Lucas Seny s’est quant à lui imposé dans l’épreuve de 80 cm avec Enrico, un hongre de 13 ans qui a précédemment tourné sur de plus hautes épreuves avec Henrianne de Seny. « Je le

DRESSAGE À LAUSPRELLE LE 24 SEPTEMBRE

Des chevaux bien capricieux

L

e dressage a la cote au GHC où la fréquentation des concours reste très élevée depuis plusieurs saisons. Le 24 septembre, quatre-vingt-sept reprises ont encore été comptabilisées sur la piste de l’écurie de la Chapelle, à Lausprelle. Dans le Niveau 1, Marie-Laetitia Garnier s’alignait avec Sunny Boy du Bois des Dames, un hongre de 8 ans qu’elle possède depuis deux ans. « Nous avons débuté la compétition cette année et Sunny a encore le comportement d’un jeune cheval. Il n’en fait

parfois qu’à sa tête mais il y a malgré tout une belle évolution depuis l’entame de la saison », signalait l’amazone du Cheval Roy. « Cette évolution se remarque surtout au niveau du rythme. Sunny s’enferme beaucoup moins. Il est plus posé sur la main et il a un meilleur engagement des postérieurs. Il devient aussi plus régulier. » Malgré une faute dans le trot allongé, MarieLaetitia est sortie de piste avec un bon sentiment... « La reprise s’est bien passée. Sunny était très bien. Je l’ai un peu trop poussé dans le

monte depuis un an et cela se passe très bien. Il est génial ! », souriait le jeune cavalier de la Ferme de Froidmont qui remportait là sa deuxième victoire en quinze jours après celle signée à Temploux. « Je vais bientôt passer mon premier degré pour pouvoir passer dans les hauteurs supérieures. Ici, l’épreuve était chouette. J’aime quand il y a un barrage. Je joue toujours le jeu, même si je fais une barre. J’essaie toujours de gagner et j’ai 100% confiance en Enrico. Il a un grand coeur et il fera toujours tout pour sauter l’obstacle, même lorsque je me trompe dans mes distances. Grâce à lui, nous avons beaucoup progressé cette saison. » Ch.S. trot allongé et il est parti au galop. Je dois aussi améliorer mes départs au galop », poursuivait l’élève de Victor Grognard. « Cette saison, l’objectif est surtout de le sortir, de lui donner l’expérience du transport et des concours. » Kristel Dambroise s’est présentée sur le même niveau avec Cirouska Z, une jument de 10 ans qui appartient à Mathilde Nicolas. « Les deux reprises de la journée se sont bien passées... surtout si on compare avec le comportement de la jument au paddock », souriait la cavalière de Dinant. « Cirouska a un caractère difficile, pour ne pas dire un caractère de cochon. Elle faisait du jumping à la base mais cela ne se passait plus très bien. J’ai du coup commencé à la monter en janvier. Elle ne connaissait rien en dressage mais elle apprend vite. L’évolution est positive et cela se vérifie dans les résultats puisque nous terminons désormais souvent sur le podium. Nous sommes actuellement quatrièmes du challenge, ce qui n’est pas mal du tout pour une première saison, surtout que moi, je ne la monte qu’une fois par semaine. La suite ? Le but est de passer dans le Niveau 2 l’année prochaine. » Ch.S.

ier Au calendr 22/10

Dressage à Châtelet – Finale 28-29/10 Sarah Van Isschot et Idonmatcho de la Malasude

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L’équitation pour tous Fille d’éleveur, cavalière de jumping, monitrice agrée, psychologue et hippothérapeute : à 30 ans, Maryse Delstanche cumule les casquettes. Depuis 2013, elle met à profit son savoir-faire et son faire-savoir au sein de son ASBL Hippotige. Elle y accueille des « bénéficiaires » de 3 à 79 ans dans les Écuries familiales du Tige à Awans. Texte : Amandine Dumont

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J

e suis née dans les chevaux », raconte Maryse Delstanche. « Mon grand-père faisait de l’élevage ainsi que mes parents par la suite. » C’est dans la ferme du Tige à Awans que Maryse a grandi et poursuit toujours aujourd’hui sa carrière dans le monde de l’équitation. « J’ai réellement appris à monter vers 10 ans. Très vite, mes parents m’ont offert mon premier cheval Kenzo. Avec lui, j’ai fait mes débuts en jumping de façon très classique. » Kenzo étant naviculaire, la cavalière s’essaye alors au dressage mais retrouve vite ses premières amours. « J’ai eu et j’ai toujours beaucoup de chance de pouvoir compter sur les produits de l’élevage maison pour monter des chevaux de qualité en compétition. Mes parents ont toujours privilégié les jeunes chevaux que l’on amenait le plus loin possible plutôt que des chevaux plus expérimentés et déjà mis. L’un de ceux qui m’aura le plus marquée est sans doute Fahrenheit du Tige. Avec lui, j’ai participé à ma première finale du cycle des 4 ans. » Outre Fahrenheit, la cavalière peut aujourd’hui compter sur Lollipop

© Collection privée

s Les Écuries du Tige et Hippotige accueillent les cavaliers de tous les horizons.

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du Tige. « C’est ma jument de tête avec laquelle je saute dans les mètres 30-35. Sa fille se prépare d’ailleurs pour les 4 ans en 2018. » Une année qui s’annonce chargée pour la cavalière puisqu’elle misera aussi sur deux 5 ans, Harmony et Hyper d’Elle. La relève semble donc bien assurée dans l’élevage familial. DES BÉNÉFICIAIRES DE TOUS LES ÂGES À 18 ans, Maryse obtient son monitorat à l’Adeps. L’écurie privée devient alors centre équestre. Quelques années plus tard, forte de son diplôme en psychologie et de plusieurs stages en hippothérapie, c’est tout naturellement que la cavalière crée l’ASBL Hippotige. Avec l’aide d’une deuxième hippothérapeute, d’une kiné et d’une logopède, Maryse encadre des « bénéficiaires » de tout âge et d’horizons très divers. « L’hippothérapie n’est pas destinée qu’aux jeunes enfants. Nous accueillons aussi des adolescents et des adultes. » Maryse organise ainsi plusieurs jours par semaine des séances individuelles ou de groupes, qui passent tant par une prise de contact avec le cheval que par une vraie thérapie ou un apprentissage de l’équitation. « Nos bénéficiaires ont chacun leurs spécificités et nous travaillons en fonction d’elles. » Qu’ils soient autistes, trisomiques, dépressifs, agoraphobes, … que la demande émane d’institutions ou de particuliers, tous sont les bienvenus chez Maryse. Celle-ci peut également compter sur son compagnon, Gwen Gobert, Président de l’ASBL, pour dénicher des subsides essentiels à la vie d’Hippotige, notamment ceux de l’Adeps, de la Province de Liège ou encore de la Fondation Roi Baudouin. « Nous avons beaucoup de projets en cours, notamment la construction d’une salle de relaxation et de découvertes sensitives, soit un snoezelen, d’ici décembre. » Du côté des Écuries du Tige, une dizaine de boxes viendront s’ajouter à la quarantaine existante, ainsi que des douches et un solarium. Une nouvelle grande piste couverte est également en construction pour accueillir les quelque 140 membres, sans oublier une rampe d’accès et un treuil pour les personnes à mobilité réduite. « L’association est née de notre envie de partager notre passion pour les chevaux en y créant un espace de rencontre en toute simplicité et dans le respect de la différence », conclut Maryse. ••


DRESSAGE À ANGLEUR LE 17 SEPTEMBRE

Une victoire très attendue

Céline Ernst et Faienza

© Christophe Sommer

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u Royal Cercle Equestre de L’Eperon, dans le niveau 1, la coupe a dû être partagée entre Céline Ernst et Mélissa Jennekens, toutes les deux ayant obtenu 60,76%. « Il y a eu beaucoup de bonnes choses tels que les trots moyens, les transitions, tant descendantes que montantes, sans oublier le pas », commentait Céline Ernst. « Malgré ses origines espagnoles, Faienza a une très belle amplitude au pas. Elle fait aussi montre de beaucoup d’engagement des postérieurs. » Le couple a également remporté l’épreuve d’accès. « Voilà quelques concours que nous manquons de peu la première place, toujours à cause de quelques erreurs. Faienza s’est toutefois beaucoup assagie. Elle se concentre et est beaucoup plus réceptive qu’auparavant. » Cheval de balade, le travail de la jument a réellement commencé il y a moins de trois ans. « Elle est plutôt tardive dans son travail. » D’autant que Céline doit jongler entre ses études supérieures à l’UCL et ses entraînements aux Waides à Aubin. « L’objectif est d’avant tout de continuer à progresser. Après une saison dans le niveau 0 et le changement des reprises, le niveau a beaucoup augmenté. Je suis d’autant plus contente des résultats. Je tiens à remercier mon oncle Benoit Bolland, maréchalferrant, et ma tante Christelle de m’avoir fait confiance dans le travail de Faienza. » Mélissa Jennekens quant à elle sortait Shagal, le cheval d’une de ses cavalières, Jennifer Droogmans. « Nous sommes partis de loin. L’hiver

dernier, Shagal peinait à atteindre les 50% dans le niveau 0. Pour notre premier concours, j’ai vraiment ressenti ce que m’expliquait Jennifer : dès que Shagal quitte ses amis du paddock, il stresse. Notamment au galop, il a tendance à tirer et à s’enfermer. Il a cependant de nombreuses qualités. Pour peu qu’il soit délié, le pas est très bon ainsi que la rectitude. Sa progression est ce qu’il y a de plus remarquable. » Jennifer, la propriétaire de Shagal, fait ainsi de plus en plus de résultats en Initiation. A.D.

JUMPING LE 17 SEPTEMBRE À WONCK

Comeback de cracks

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u C.E. du Geer, Pauline Genon a brillé en classant ses deux chevaux dans l’épreuve la plus importante du jour, le mètre 10. La cavalière est également la seule à avoir réussi ses deux barrages sans faute. « Si le parcours était très bien monté, la petitesse de la piste exigeait des chevaux aux ordres et obligeait ceux-ci à ralentir le rythme de leur monture », analysait Pauline. « Avec Crown Rhodonite, j’ai pris tous les risques. Je savais que je pouvais lui faire confiance. Depuis qu’il est revenu à la maison il y a deux mois, il a pratiquement tout gagné. » Malgré ses 21 printemps et son expérience sur des hauteurs plus importantes, Crown semble toujours très motivé. « Dès qu’il est sur un parcours, il redevient très vif. » Que de chemin parcouru alors que Crown était au refus en arrivant chez Pauline. « L’objectif est de s’amuser et de le garder en forme. Comme il est toujours étalon, on va le garder pour les saillies. » Sur la deuxième marche du podium, on retrouvait à nouveau Pauline sur la selle de Conrad, un hongre de 15 ans que son père Joseph a notamment monté dans les mètres 30-40. Un autre retour gagnant dans l’écurie de Pauline. « Il est revenu il y a une semaine. Avec lui, j’ai visé le correct car je ne savais pas à quoi m’attendre vu le peu d’entraînement. À l’époque où Papa le montait, il avait trop de force pour moi. Cette première sortie était vraiment très positive. » Pauline peut également compter sur Vamiro ou Eldorado pour les plus gros tours. Quant à Manon Poussart et Blacky, deux barres leur ont octroyé la troisième place. « La petite taille de Blacky est un avantage dans ce genre de piste car elle lui permet de tourner très court. Au barrage, j’ai joué le chrono mais à un moment donné, nous nous sommes mal compris. » Il n’est pas toujours facile pour Manon de composer avec le caractère d’étalon de Blacky. « Si je peux miser autant sur la galopade que sur les virages serrés, le parcours d’aujourd’hui exigeait de garder son cheval en équilibre dans les tournants. Avec Blacky, c’est tout ou rien ! » A.D.

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SEBASTIAN BUCUR

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DRESSAGE À MONT-LE-SOIE LE 1ER SEPTEMBRE

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Notamment dans les changements de pied qui passent pourtant très bien d’habitude. » Outre les changements de pied, les autres points forts d’El Rambo sont sans nul doute ses allures. « Il a trois bonnes allures et est très expressif dans les allongements au trot. Il possède aussi beaucoup de souplesse. C’est un cheval professeur. Après avoir concouru jusqu’en Saint-Georges avec Jessie Marchand, son ancienne propriétaire et mon professeur depuis longtemps, El Rambo exige de son cavalier de la précision. » Virginie Cambron et Nembo de Lacousance se sont quant à eux hissés sur la deuxième marche du podium de ce championnat. « Si ma victoire aux Waides m’a motivée pour la suite, la reprise à Mont-le-Soie était par contre en demi-teinte. Les changements de pied ne

rande nouveauté cette année, le championnat de dressage du GEPL a vu le jour et s’est déroulé sur deux manches, l’une au C.E. Les Waides (Aubin) et l’autre au Centre Equestre Européen du Cheval (Mont-le-Soie). Une initiative plébiscitée par les cavaliers de dressage liégeois et sponsorisée par Cavalor. Dans le niveau 3, la coupe est revenue à Zoé Philippart et El Rambo W Van De Prins. « J’ai toujours comme objectif de faire de bons résultats mais le début de la saison n’a pas été des plus faciles. » En effet, Zoé s’est cassé le pied et le couple a commencé sa saison en retard. « Je ne pensais pas gagner à Mont-le-Soie. C’était ma première reprise sur une piste de 20x60m et j’étais un peu perdue. Je me suis mis beaucoup de pression et nous avons commis quelques erreurs.

JUMPING LES 9 ET 10 SEPTEMBRE À FILOT

Duel fraternel au sommet

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© PhotoSpotEvent

ans le 120 cm au C.E. de Filot, Jenny et Jason Pauquet sont montés sur les deux premières marches du podium. « Je visais le correct mais le galop était là dès le départ », commentait la cavalière. « Quiz sait tourner court mais il a aussi besoin d’une bonne galopade pour passer de l’autre côté de l’obstacle. » Si cet hongre de 13 ans a déjà une expérience certaine en jumping, ce n’était pas pour autant gagné d’avance pour le couple. « Il est arrivé il y a à peu près un an à la maison mais ce n’est que depuis le mois de mai que je commence à le monter dans le bon sens. Il attend beaucoup de son cavalier et n’accepte aucune erreur de sa part. »

Sabine Snoeck et Uriane van de Middelbeek

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Quiz a ainsi eu un effet bénéfique sur l’équitation de Jenny. Toutes ses qualités en font petit à petit le cheval de tête de la jeune cavalière. « L’objectif est de retourner dans de plus grosses hauteurs comme les mètres 3040. » En effet, Jenny avait débuté la saison en C2 et dans la Botte d’Or. « Mon frère Jason étant en voyage scolaire pendant la finale de la Botte d’Or, nous avons décidé d’un commun accord de ne plus poursuivre la saison. Filot est toujours une très bonne piste et un très beau concours. Nous avons commencé tard le Master Tour du GEPL donc on verra les résultats dans les manches qui restent pour le challenge liégeois. » Avec moins de trois dixièmes de secondes de retard sur sa sœur, Jason s’est bien battu pour décrocher la médaille d’argent de l’épreuve. « Dossari du Buisson Z a fait un très beau parcours », confiait le jeune homme. « J’ai visé la galopade mais j’ai un peu moins serré un virage que Jenny. Le point fort de cette jument, c’est son grand cœur. Elle donne toujours le meilleur d’elle-même. Nous avons beaucoup de complicité. » Une complicité et des résultats qui ont d’ailleurs offert au couple leur sélection à Fontainebleau et où l’équipe s’est vue sacrée championne en mai dernier. « Mon objectif est avant tout de continuer à progresser et d’être compétitif en Juniors l’année prochaine. » A.D.

Elisa Sommer et Nalou, médaillés de bronze en Initiation

sont pas tous passés. » C’est pourtant l’un des points forts de Nembo. « Si le pas pourrait gagner en amplitude, les rassemblés et les allongements aux deux autres allures sont très bons. Il a de la souplesse et de l’élégance. » Avant de se consacrer au dressage, le couple a évolué dans le mètre dans les nationaux de complet. « Il a vite maîtrisé les changements de pied et nous sommes rapidement arrivés dans le niveau 3. Mon objectif secret serait de gagner pour la troisième fois consécutive le challenge avant de monter en M+ en 2018. » A.D.

ier Au calendr 14-15/10

Jumping à Wéléqui 15/10

Dressage à Retinne 21-22/10

JUMPING à Wéléqui 22/10

Dressage à Cheratte 22/10

Jumping Pony Trophy à Flémalle 30/10 - 5/11

Jumping International de Liège 11/11

Dressage à Flémalle 26/11

Jumping à Flémalle 27/11

Challenge d’hiver à La Reid 3/12

Jumping à Flémalle 10/12

Jumping à Cheratte

© Christophe Sommer

Un championnat pour les dresseurs liégeois


Bruxelles

Luxembourg

Brabant Wallon Liège

Hainaut Namur

Luxembourg

Les Franches-Montagnes

dominent la Route

Durant le premier week-end du mois de septembre, la province de Luxembourg a accueilli la Route éponyme avec onze équipes sur la ligne de départ. Les Franches-Montagnes suisses se sont imposés, devançant leurs homologues luxembourgeois grâce à un succès sur le routier. Le président de l’ASBL organisatrice, Jacques Fraselle, espère pouvoir boucler le budget. Texte : Thierry Lefèvre

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urant quatre jours, début septembre, la province de Luxembourg a accueilli le routier et les épreuves spéciales de la deuxième édition de la Route du Luxembourg belge. Cette compétition mettant à l’honneur les chevaux de trait a rassemblé onze formations originaires de France et de Suisse mais également quatre issues de la province de Luxembourg. Une première ! Outre les traditionnels Ardennais belges, Trait de la Famenne ou encore Trait Union, ce sont les nouveaux venus, les FM Lux (pour Franches-Montagnes Luxembourg), qui ont créé la sensation en jouant les premiers rôles avec les Suisses. À égalité de points, c’est le règlement – qui privilégie le classement du routier – qui permet aux Helvètes de remporter le trophée, une année avant d’organiser leur propre route. « Beaucoup ne croyaient pas en nous », soulignait le chef d’équipe Sébastien Lejeune. « On nous prenait pour des bras cassés. Nous avons démontré le contraire. Nous n’avons commis qu’une seule franche erreur au milieu du routier sans quoi nous aurions dû décrocher la victoire. Cela reste une excellente première expérience à ce niveau. De quoi nous motiver à nous rendre en Suisse l’année prochaine si on parvient à rassembler le budget nécessaire. » Si les Ardennais belges et les Traits de la Famenne figuraient également en bonne position (en 3e et 4e positions), les Trait Union ne sont par contre pas parvenus à rééditer les résultats des dernières sorties. « Ce n’est

pas terrible en effet », avouait la meneuse Emmanuelle Coibion. « Nous avons perdu un attelage. Dans la kür, nous n’avons rien compris à la cotation. Il semblait à tous que nous avions remporté l’épreuve à la voix, mais cela n’a pas été le cas. Nous avons également dû changer d’attelage quatre jours avant le début de l’épreuve. L’attelage-dételage rapide a été mal géré car nous n’étions pas assez préparés... Nous avions réalisé beaucoup de podiums jusqu’ici. Une faiblesse de temps en temps ne peut que faire du bien et booster à nouveau les troupes. » LE FUTUR DÉJÀ ASSURÉ ? Du côté de l’organisation, le président de l’ASBL Jacques Fraselle se montre heureux ­ de la partie sportive de l’épreuve, mais avoue encore des craintes sur le bouclage du budget. Il avait tablé sur une enveloppe de 80.000 euros. « J’attends avec impatience la clôture des comptes », souffle-t-il. « Sur la route, des

nouveautés ont bien fonctionné comme les balises qui ont permis de retrouver des équipages. Nous avons également eu de nombreux retours positifs des équipes étrangères. On aimerait que les communes s’impliquent plus. Mais je pense que nous avons surtout souffert d’un manque de communication. C’est notre budget un peu juste qui en est la cause. » En plus de la météo clémente, Jacques Fraselle se félicitait aussi de la qualité du site de Libramont. « Il a bien fonctionné même si des aménagements avec le soutien de professionnels auraient sans doute encore amélioré les choses », poursuivait-il avant de se tourner – déjà – vers la prochaine édition. « Les pouvoirs publics (et notamment le ministre Collin) nous ont déjà assuré de leur soutien pour des éditions futures. La meilleure manière de soutenir l’ASBL serait un subside annuel pour travailler dans la sérénité. Avec un budget comme celui de cette année, il est difficile de faire mieux. » ••

L’équipe FM Lux, ici lors de l’épreuve de traction avec une paire de Trait belge, a marqué la compétition de son empreinte.

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DRESSAGE À LIBRAMONT LES 9 ET 10 SEPTEMBRE

Un programme chargé, des podiums à la clé

Mathilde Henneaux

© www.polilux.be

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rès de 210 reprises se sont succédé sur le champ de Foire de Libramont les 9 et 10 septembre. Bien chargé, le programme a été rondement mené par le GHS, organisateur de l’événement. Celui-ci regroupait la seconde manche du championnat du groupement, l’inter-groupements et des épreuves communautaires. Outre les cavaliers venus des quatre coins de la Wallonie, les représentants de la province avaient évidemment répondu présent pour disputer la seconde et ultime partie du championnat. Mathilde Henneaux y a tiré son épingle du jeu en remportant le niveau 3. « Cela fait un an que j’ai la chance de pouvoir monter deux chevaux appartenant à Evelyne Guérisse, propriétaire du manège du Chenet à Saint-Hubert. C’est avec King Corrado que je remporte le championnat niveau 3. C’est un cheval avec de grandes qualités et pour moi, il pourrait atteindre les épreuves Saint-Georges. Les épreuves du championnat se sont très bien déroulées. Le concept en deux parties – Bièvre puis Libramont – est super car il permet de ne pas tout miser sur une seule journée puisque nous savons qu’il existe, pour les chevaux comme pour les cavaliers, des jours sans... Grâce à cette collaboration avec Evelyne, je peux profiter de son expérience et progresser avec ses chevaux. Ce travail porte ses fruits et j’en suis très heureuse. Nous allons continuer l’apprentissage des deux chevaux et je suis motivée car la confiance entre moi et ces derniers commence à s’installer », ponctuait la cavalière de Vesqueville. Géraldine Lambert s’est elle aussi démarquée en décrochant deux podiums sur ce rendez-vous. « Je suis très satisfaite de ma participation avec Blaky car sur les trois manches, il en remporte deux et en plus,

ce n’est pas très commun de rencontrer un étalon cob normand en concours de dressage », commentait la monitrice du manège d’Aubysur-Semois. « Il n’a que 6 ans mais il est déjà très régulier. Pour le moment, nous sommes premiers au challenge niveau 1. C’est donc une super saison pour nous avec de bonnes notes régulières. Mon second cheval, Camel, est plus compliqué. Il est encore fort regardant et indécis sur certaines reprises. Nous devons continuer à travailler et je pense que cela finira par payer. » Catherine Winand

JUMPING À LIBRAMONT LES 16 ET 17 SEPTEMBRE

Une compétition conviviale et du suspense jusqu’au bout

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Julie Tarte et Floretta d’Ecaussinnes

© www.polilux.be

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lus de 180 couples se sont engagés sur le championnat d’obstacle du GHS où le suspense fut au rendez-vous. En effet, à l’issue des deux manches, seuls seize cavaliers pouvaient prétendre aux finales le dimanche et plusieurs d’entre eux avaient réussi le double sans-faute. En 110 cm par exemple, cinq couples se sont élancés dans la finale avec un compteur vierge. Sur le finish, un seul d’entre eux a résisté à la pression. « Ce championnat GHS était un vrai plaisir pour mon cheval et moi », commentait le grand vainqueur de cette catégorie, Justin Leroy. « Je participais avec Ebony O.M., un cheval que j’ai acheté à Yves Olivier avec pour objectif de sortir en concours d’obstacle. Il m’avait tapé dans l’œil car il avait fait de très belles performances à l’âge de 5 ans. Je remercie encore Yves pour ce cheval exceptionnel et ses leçons très enrichissantes. Ebony est un cheval très régulier, à l’écoute et très concentré. Ce championnat, je le gagne grâce à une bonne complicité entre nous. Chacun a fait son job. C’est de plus un grand plaisir de se dire que j’ai acquis ce niveau en seulement un an de compétition », ajoutait le Libramontois. Le décor fut similaire en 120 cm où trois cavaliers affichaient un double sans-faute avant la finale. Jean-Thomas Léonard et Julie Tarte ont gardé le cap jusqu’au barrage sur lequel le Libramontois s’est finalement imposé. On notera aussi le podium décroché par Christine Lemaire en 90 cm avec son cheval, Quetsch des Beguennes. « Cela fait sept ans que je monte Quetsch en concours. Je suis très surprise de ce podium

car je ne pars jamais avec l’idée d’être classée. Mon objectif principal est de m’amuser et de faire de beaux parcours », expliquait l’amazone, heureuse de monter sur la troisième marche du podium. « Je n’ai pas su faire beaucoup de concours cette année car je suis aux études. Néanmoins, plus les années passent et plus la complicité grandit avec Quetsch. Cette saison se termine en beauté pour nous. » C.W.


ENDURANCE À LAMORTEAU LE 10 SEPTEMBRE

Eischorn, une suiveuse qui s’assume

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ne cinquante de cavaliers ont participé au concours d’endurance (CEN) qui s’est déroulé à Lamorteau le 10 septembre sur des distances allant de 20 à 80 km. « Nous avons pu compter sur un panel de cavaliers confirmés sur cette dernière distance, mais également sur les moins conséquentes », se félicitait l’organisatrice, Christiane Gabriel. « La météo pluvieuse n’a pas posé trop de souci. Seul Jean-Philippe Cohard a dû se retirer après 30 km. Les cavaliers ont adapté leur vitesse au terrain. Les retours concernant le parcours, le balisage, le roadbook et l’ambiance ont été très positifs. Au final, sur les seize partants de la 80 km, nous n’avons connu que deux boiteries et deux concurrents qui se sont retirés. » Sur cette dernière distance, la lutte fut âpre entre le Bornemois David Permentier (Rahin) et la cavalière locale Reine Eischorn (Gamino d’En Bas). « Le parcours était bien équilibré entre des chemins de terre et des routes de macadam », analysait la Virtonaise. « Il faut savoir que le sol est chargé d’argile dans beaucoup d’endroits ; à la moindre précipitation, on baigne dans la gadoue. Ainsi, nous aurions préféré être sur du dur pour les installations. Le passage aux grooming et vet in et out étaient redoutables. Le concours de la Transfrontalière (Ndlr : organisé par Jacques Arnould) profitait de l’esplanade de l’ancienne gare, ce qui s’avérait bien plus praticable par tous les temps. » Reine Eischorn conserve un goût de trop peu avec cette deuxième place. « Je connais toujours un peu le même problème car mon cheval n’apprécie pas de tenir la tête. Cela me fait une réputation de « suceuse », une réputation que je n’assume qu’à moitié. Comme chez les humains, il y a des meneurs et des suiveurs. Et le règlement ne l’interdit pas. Dans cette course, j’ai couru avec David Permentier qui est toujours agréable et a toujours de superbes chevaux. Il ne s’irrite pas de me voir

Reine Eischorn (Gamino d’En Bas) et Leonard Liesens (Saida Larzac)

les 85% du temps derrière lui. Mais ce n’est pas l’avis de tout le monde. C’est pourtant un sport de groupe tant pour les chevaux que pour les cavaliers. Et il n’y a pas d’ex-aequo ; le meilleur a donc gagné, c’était David. » Th.L.

MONTE AMÉRICAINE À SOMMERAIN LES 16 ET 17 SEPTEMBRE

Des participants de tous les âges

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a Ferme équestre des Monts de Sommerain, un lieu offrant une superbe vue sur le plateau d’Houffalize, s’est spécialisée dans la monte américaine et propose chaque année un concours pour mettre à l’honneur le travail de ses élèves, mais aussi des cavaliers venus de toute la Belgique. Cette année, quelque 205 passages ont été enregistrés malgré une météo peu clémente. « Cela a donc été une réussite grâce à la motivation des participants et l’efficacité de tous les acteurs (juge, doorman, secrétaire, script, …) », se félicitait l’organisatrice Laurence Lescrenier. « Cela fait dix ans que notre ferme s’est développée et ne cesse de grandir. Nous étions vingt-cinq cavaliers du manège à participer et la plus jeune n’avait que 5 ans. Je suis vraiment fière de l’évolution de tous mes cavaliers. La DEA est un magnifique tremplin pour les cavaliers désirant aller plus loin en concours. Certaines de mes cavalières ont d’ailleurs pu participer à des concours internationaux. La nouvelle génération s’implique beaucoup dans les entraînements. Les résultats sont, certes, une référence, mais j’accorde une grande importance à l’engouement et la persévérance de mes jeunes cowgirls. » Parmi les participants, Séverine Cravatte découvrait le monde des concours. « J’ai débuté l’équitation il y a deux ans », précisait-elle. « Au début, c’est ma fille qui voulait faire de l’équitation. On a cherché un centre et, via une connaissance, nous sommes arrivées à Sommerain pour découvrir le western. Quelques temps après, je me suis prise au jeu en partageant un moment de complicité avec ma fille. »

Elle tirait un premier bilan de cette participation : « Mon objectif du concours était de gérer mon cheval dans une ambiance différente du cours et de pouvoir exécuter ce que l’on m’avait appris avec les exigences du juge. J’ai commis des erreurs dont j’ai pris conscience et qui vont me permettre d’avancer. Du stress il y en avait, mais avoir suivi ma fille dans plusieurs concours m’a permis d’approcher les choses plus sereinement. » Th.L.

Séverine Cravatte et White Sox Zipper

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ANNONCES CLASSÉES

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IMMOBILIER

INSTALLATIONS

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Avis Vous tenez entre les mains L’équimag N°93 – Octobre 2017. Comme chaque année, votre magazine équestre préféré ne parait pas en novembre. Rendez-vous, donc, début décembre pour le prochain numéro de L’équimag. D’ici là, surfez sur www.lequimag.be pour suivre toute l’actualité équestre, sportive ou non. À très bientôt !

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DIVERS

Littérature CHOISIR SA SELLE Le premier ouvrage sur le saddle fitting. Choisir sa selle n’est pas un acte anodin, il doit être réfléchi. Trois paramètres principaux sont à prendre en compte : la discipline pratiquée, la morphologie du cheval et celle du cavalier. Car le saddle fitting a pour but de trouver une selle qui convienne à la fois au cavalier (en lui offrant une position stable et agréable) et à sa monture (en diminuant les gênes et les risques pathologiques). Cette initiation à la pratique du saddle fitting sera un guide pour tout cavalier désirant travailler dans les meilleures conditions avec son cheval.

La selle Bates Caprilli Close Contact en cuir Heritage La Bates Caprilli Close Contact offre un siège de soutien à la fois confortable et sûr. Que vous soyez un débutant ou un compétiteur au plus haut niveau, vous bénéficierez avec cette selle d’un confort et d’un équilibre exceptionnels. Maintenant disponible en cuir Heritage qui est un cuir reprenant les pratiques traditionnelles européennes de tannage naturel huilé et à la cire qui confèrent au produit une très grande souplesse et adhérence pour le plus grand plaisir du cavalier. Plus d’informations sur www.batessaddles.com/au/heritage-leather/

Auteurs : Armelle Lyraud et Anne Lecuyer Editeur : Belin Prix : 22,00 euros

GUIDE DU TRAVAIL DU CHEVAL Un guide complet, pratique et pédagogique avec 88 fiches d’exercices et d’analyses de séances. Ce guide, destiné aux professionnels, amateurs éclairés et jeunes en formation, a pour objectif de construire au mieux vos séances de travail. Il permet aux cavaliers et enseignants d’équitation d’acquérir les principes de base du travail d’un cheval, la mise en place et l’analyse des séances. Des fiches techniques (dressage, obstacle, cross, jeune cheval, travail à pied) apportent aux cavaliers une gamme d’exercices variés et adaptables. Chacune des fiches donne des exemples de séances avec un objectif précis, les évolutions possibles et les points à retenir. Des éléments permettant de construire une analyse du travail du cheval aideront les cavaliers dans leurs réflexions. Ainsi, une programmation et une planification du travail futur pourront être établies avec des propositions d’exercices en fonction des problèmes rencontrés et des objectifs. Auteur : Arnaud Jeannin Editeur : Belin Prix : 22,00 euros

Concours!

Comme chaque année, L’équimag vous emmène au Jumping de Liège (30 octobre au 5 novembre) ! Nous avons 10 x 2 entrées à vous offrir, à choisir entre le vendredi et le samedi. Pour avoir la chance de remporter 2 entrées, répondez correctement à la question ci-dessous et envoyez-nous votre réponse par e-mail à redaction@lequimag.be en indiquant bien toutes vos coordonnées (nom, adresse et numéro de téléphone). Sujet : Concours Jumping de Liège. Bonne chance !

Question Qui a remporté le Grand Prix 3 étoiles du Jumping de Liège en 2016 ?

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L’ÉQUISHOP (Page réalisée par Gaëlle Colinet)

Travail à pied SPÉCIAL

FOUGANZA

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BACK ON TRACK

Guêtres à coque Royal Réalisées en TPE plastifiée de nylon, les coques de ces guêtres Royal portent bien leur nom. Elles assurent une stabilité optimale à ces guêtres pour antérieurs, mais surtout une protection efficace contre les chocs et les pressions. Ces guêtres sont à la fois respirantes et très protectrices. La face intérieure des guêtres est composée de Welltex, une matière qui a fait ses preuves. Prix : 96¤

SHOWMASTER

Surfaix polaire teddy Au look discret, ce surfaix rembourré en fourrure synthétique très confortable sera votre allié pour les séances de longe ou de longues rênes. Son second atout ? Ses 10 anneaux permettant un travail précis et efficace. Ce surfaix de la marque Showmaster est vendu avec une sangle également rembourrée en polyester. Il est disponible en tailles poney ou cheval. Prix : 34,90¤

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EPONA

Cônes de dressage Conçus pour un travail monté ou aux longues rênes, ces cônes blancs de dressage vous permettront d’effectuer des reprises ou des figures très précises. Chaque cône comporte une grande lettre pour délimiter votre piste. Celles-ci sont A, C, M, F, K, H, E et B. Ces cônes sont vendus par 8 et résistent à la pluie. Prix : 12,95¤

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Stick d’entraînement 4-en-1 Ce stick d’entraînement 4-en-1 vous accompagnera durant toutes vos activités à pied. Que ce soit pour des séances de longe, du travail à pied, ou encore des séances de clicker training. Avec ses différents accessoires, il permet de servir de stick, de cible ou de signal sonore. Les possibilités de ce stick long de 150 cm sont pratiquement infinies et vous permettront des séances variées et stimulantes. Prix : 29,95¤

KINCADE

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FOCUS

© Charly Goffinet

À la poursuite d’un rêve La nature est à portée de main et offre une multitude de remèdes ou de bienfaits... même pour les chevaux.

Âgé de 38 ans, Pierre Beaupère possède un parcours aussi varié qu’intéressant. Professeur et cavalier de dressage professionnel installé à Sombreffe, il a écrit plusieurs livres instructifs et réalisé des DVD. Instructeur des artistes de la troupe Cavalia et formé chez les maîtres européens, Pierre a le voyage dans le sang. C’est de cette passion qu’est né son nouveau projet, Projet Evolution. Propos recueillis par Kim Schoukens Pierre Beaupère, pourriez-vous nous retracer votre parcours ?

Diplômé en biologie animale avec spécialisation en éthologie du cheval, je me suis rendu compte vers la fin de mes études que je voulais devenir cavalier professionnel et je suis alors parti travailler chez mon professeur, Elisabeth de Walsche. C’était le début d’une série d’expériences auprès de plusieurs maîtres, dont Joaquim Fernandez et Sergio Martin au Portugal et Jan Brink en Suède. En 2009, je me suis installé en Belgique en tant que professeur et cavalier. La demande dépassant mes possibilités, j’ai évolué vers des masterclass et j’ai lancé mes livres et mes DVD, afin de pouvoir apporter un enseignement à un maximum de cavaliers. Comment vous est venue l’idée du Projet Evolution ?

J’ai toujours aimé voyager, mais cela avait des implications pour mes propres chevaux. Du coup, je me suis demandé pourquoi je ne pouvais pas essayer de combiner les deux. Pouvez-vous nous parler de ce nouveau projet ?

Le but de Projet Evolution est de partir en tour du monde avec mes deux chevaux et de visiter les plus grands cavaliers du monde, à condition qu’ils soient très respectueux des

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chevaux. Il y aura un « carnet de bord » mensuel, accessible à tous, comprenant le contexte de ma visite et des interviews avec le cavalier. En échange de leur soutien au projet, les abonnés auront également accès aux leçons filmées en intégralité. Qui comptez-vous rencontrer au cours de votre projet ?

Je ne peux pas encore donner de noms précis, mais il s’agira autant de cavaliers que de personnes qui ne sont pas dans l’équitation, comme des sportifs de l’extrême, des coaches en développement personnel, des psychologues du sport,... bref, des gens qui pourront nous apporter quelque chose. Et je pense que le public sera surpris par la qualité des personnes que je vais rencontrer ! Quelle sera la durée de Projet Evolution ?

Le Projet devrait durer au minimum deux ans. Je reviendrai régulièrement en Belgique pour permettre à mes chevaux de se reposer. Ils ne feront d’ailleurs jamais plus qu’une journée de transport par semaine. Qu’espérez-vous retirer de ce tour du monde ?

J’espère déjà pouvoir passer à l’étape supérieure de mon développement personnel et de mon équitation, mais aussi montrer que

le monde a beaucoup de belles choses à nous offrir. Enfin, je veux faire passer un message fort pour inspirer les gens à vivre leurs rêves et mettre en évidence le langage universel des amoureux des chevaux. Partirez-vous seul ou accompagné ?

Je pars seul et je filmerai et monterai les épisodes tout seul. Je voulais partir du point de vue du navigateur solitaire et pouvoir faire mes confessions à la caméra. Quelle sera la valeur du projet pour vos chevaux ?

Je pense qu’ils seront heureux d’à nouveau passer plus de temps avec moi ! Leur redonner la priorité fera du bien à notre relation. Je suis persuadé que cette expérience aidera mes chevaux à faire passer leur message, tant à moi-même qu’au public. Pourquoi avoir opté pour un crowdfunding ?

J’avais envie que les gens soient partenaires de l’aventure dès le début. Cela me permettra d’avoir une relation plus proche et plus forte avec les gens qui me suivent. Mais surtout, je voulais montrer qu’il ne faut pas forcément avoir de gros moyens pour réaliser ses rêves. ••  www.projet-evolution.com


30 5 oct.

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