Le Destin Olympique d’USA Basketball :de Berlin à Londres

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Le Destin Olympique d’USA Basketball : de Berlin à Londres Par Arnaud “Coach Kira” Gelb



Sommaire Les débuts Berlin (1936)

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Londres (1948)

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Page 8

Helsinki (1952)

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Page 11

Melbourne (1956)

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Page 13

Rome (1960)

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Page 15

Tokyo (1964)

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Page 17

Mexico (1968)

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Page 19

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Une supériorité contestée

Sur fond de « Guerre Froide » Munich (1972)

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Page 21

Montréal (1976)

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Page 24

Moscou (1980)

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Page 26

Los Angeles (1984)

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Page 27

Séoul (1988)

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Page 29

Barcelone (1992)

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Page 32

Atlanta (1996)

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Page 36

Sydney (2000)

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Page 39

Athènes (2004)

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Page 42

Beijing (2008)

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Page 45

Londres (2012)

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Page 48

Tableau des médailles

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Page 52

Index des joueurs

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Page 54

Le Rêve, le Cauchemar, la Rédemption


Edito Les Jeux Olympiques de Londres se sont achevés sur un nouveau succès du Team USA, l’équipe nationale américaine de basketball. Avec quatorze médailles d’or et une place sur le podium lors de chacune de ses participations, les Etats-Unis ont dominé la scène internationale de la tête et des épaules. Représenter son pays aux Jeux Olympiques est l’une des récompenses les plus prestigieuses pour les athlètes du monde entier, et les basketteurs n’échappent pas à la règle. Les plus grands ont pris part au moins une fois à la plus grande compétition sportive du monde : Bill Russell, Oscar Robertson, Jerry West, Magic Johnson, Larry Bird, Hakeem Olajuwon, Tim Duncan, Kobe Bryant, LeBron James, et bien évidemment Michael Jordan. L’Olympisme a toujours été très étroitement lié à la situation géopolitique de la planète et les conflits mondiaux ont eu un impact permanent sur la compétition, le basketball n’échappant pas à règle. Arrivé au programme olympique en 1936, il aura fallu attendre douze ans et la fin de la Deuxième Guerre mondiale pour assister à son deuxième tournoi. La Guerre Froide a par la suite était symbolisée par les duels âprement disputés entre les Etats-Unis et les Soviétiques, jusqu’au boycott par les deux blocs des Jeux Olympiques de Moscou en 1980 puis de Los Angeles en 1984. Aujourd’hui, avec plus de deux cents pays participants et quatre milliards de téléspectateurs, les Jeux Olympiques sont le reflet de la globalisation du monde. Si la NBA est aujourd’hui la ligue la plus populaire du monde, elle le doit en très grande partie aux Jeux Olympiques et en particulier à la performance magistrale de la « Dream Team », la seule, la vraie, à Barcelone. C’était déjà il y a vingt ans. Sous les caméras du monde entier, l’équipe américaine a contribué à vulgariser le basketball qui est aujourd’hui l’un des seuls sports ayant des nations compétitives et des joueurs vedettes sur chaque continent. Du premier tournoi olympique organisé à Berlin sous le régime Nazi disputé en extérieur, jusqu’à l’arrivée des joueurs NBA et l’émergence d’une réelle compétition, du scandale de Munich à la « Dream Team » de Barcelone, voici l’histoire olympique de la sélection américaine, une histoire en or. Rendez-vous en 2016 à Rio de Janeiro…

Arnaud « Coach Kira » Gelb


1936 – Berlin (Allemagne) Pays participants : 49 Athlètes : 3 967 Nombre de sports : 19 Nouveau sports : basketball, canoë-kayak, handball Epreuves : 129 Autres villes candidates : Barcelone Tableau des médailles : Allemagne, 89 (dont 33 en or)

Quarante-cinq ans son invention par le Docteur

comme les américains en ont l’habitude, mais en

James Naismith, le basket-ball entre dans la

extérieur. La fédération américaine a également

légende de du sport olympique en 1936 à Berlin.

du se battre pour autoriser la participation de

Sport de démonstration à Saint Louis en 1904, il

joueurs mesurant plus de 1,90 mètre, taille

aura encore fallu patienter pendant plus de trois

maximum inscrite au règlement international.

décennies pour voir enfin ce sport au programme

Qu’à cela ne tienne, la sélection américaine

officiel des Jeux Olympiques. Les Etats-Unis sont

restait le grand favori du tournoi. Les joueurs

alors le pays référence. Si le basket n’est encore

embarquent sur le S.S. Manhattan le 15 juillet en

qu’un sport mineur par rapport au baseball ou au

partance pour le Vieux Continent.

football,

il

ne

cesse

d’attirer

de

nouveaux

pratiquants, essentiellement de jeunes lycéens et

L'Espagne devait être le premier adversaire des

étudiants. Afin de composer l’effectif qui allait

Etats-Unis mais la guerre civile soutenue par

être envoyé dans l’Allemagne hitlérienne pour

Franco a contraint le pays à se retirer de la

participer à la compétition, le comité national

compétition. Après une victoire obtenue sur tapis

américain s’est décidé à organiser un petit tournoi

vert,

regroupant les meilleures équipes du pays. On y

d’Europe, l’Estonie, et s'imposent facilement sur

retrouvait les deux finalistes du championnat

le score de 52 à 28 avec 13 points de l’ailier

amateur, le champion national des YMCA, et les

Frank Lubin. Dispensés du tour suivant après

cinq

meilleures

universités

du

pays.

Sans

deux

les

américains

victoires, de

les

repos

affrontent

joueurs et

en

le

champion

bénéficient profitent

d’une

surprise, les deux finalistes étaient les deux

journée

pour

équipes issues du championnat amateur AAU, les

promener dans les rues de Berlin où leur taille

se

Universal Pictures et le champion en titre, les

impressionnante attise la curiosité des badauds.

McPherson Globe Refiners. Contrairement à la finale de l’AAU, ce sont les Universal Pictures qui l’ont

emporté,

sur

le

score

de

44

à

43.

Lors des deux rencontres suivantes, face aux Philippines puis au Mexique, les Etats-Unis s'imposent à nouveau sans réelle opposition.

Finalement, l’effectif de la sélection national est

Après quatre victoires en quatre matchs, les

composé de sept joueurs des Universal Pictures,

américains atteignent logiquement la finale où ils

six joueurs des McPherson Globe Refiners, et un

retrouvent

joueur

inquiéter, le Canada.

universitaire,

Ralph

Bishop,

issu

de

la

seule

équipe

capable

de

les

l’université de Washington. A leur arrivée en Europe, les Américains ont découvert à leur

Lors de la journée de repos avant la grande

grande surprise que la Fédération Internationale

finale, le ciel berlinois s’assombrit et la pluie

dispose d’un règlement qui lui est propre, et qui

tombe du matin au soir sur la ville. Le terrain

diffère en de nombreux points sur les règles en

sablonneux est devenu un véritable marécage

vigueur aux Etats-Unis. C’est ainsi que les joueurs

mais

ont

la

finale

se

déroule

malgré

tout

le

eux

lendemain. La qualité de jeu catastrophique mais

pouvaient figurer sur la feuille de match. Les

les Etats-Unis parviennent tout de même à

rencontres ne se déroulent pas dans un gymnase

creuser un écart significatif à la mi-temps (15-4).

appris

que

seulement

sept

d’entre


Devant plus de 2000 spectateurs, les américains

de deux rencontres au cours du tournoi. John

maitrisent totalement la rencontre malgré les

Fortenberry,

conditions

sont

Refiners, termine meilleur marqueur de l’équipe

proposées. En deuxième mi-temps, une grosse

avec 14,5 points de moyenne, suivi par la star de

averse met fin à la rencontre sur le score de 19 à

l’équipe,

8 pour les américains. John Fortenberry, le pivot

Pictures, avec 11,0 points. Jamais les Etats-Unis

de 2,06 mètres, inscrit à lui seul autant de point

n’ont été ne serait-ce que légèrement bousculé

que toute l’équipe canadienne. Seuls les sept

par

joueurs ayant pris part à la finale reçoivent une

champion olympique de l’histoire revient à l’Oncle

médaille et montent sur le podium, les autres

Sam, ce qui était une évidence avant même le

repartent de l’autre côté de l’Atlantique les mains

début de la compétition.

de

jeu

dantesques

qui

leur

leurs

membre

Frank

Lubin,

adversaires.

des

McPherson

joueur

Le

des

premier

Globe

Universal

titre

de

vides. Aucun joueur américain n’a pris part à plus

Le roster

Duane Swanson, F (Universal Pictures)

Sam Balter, G (Universal Pictures)

William Wheatley, F (McPherson Globe Refiners)

Ralph Bishop, F (University of Washington) Joe Fortenberry, C (McPherson Globe Refiners)

Coach : James Needles, Universal Pictures

John Gibbons, G (McPherson Globe Refiners) Francis Johnson, G (McPherson Globe Refiners)

Meilleurs marqueurs

Carl Knowles, F (Universal Pictures)

John Fontberry : 14, 5 points/match

Frank Lubin, F (Universal Pictures)

Frank Lubin : 11,0 points/match

Art Molliner, G (Universal Pictures)

Francis Johnson : 10,0 points/match

Don Piper, G (Universal Pictures) Jack Ragland, G (McPherson Globe Refiners) Willard Schmidt, C (McPherson Globe Refiners) Carl Shy, G (Universal Pictures)


Résultats

8. Pérou (3-5)

USA 2 Espagne 0 (Forfait)

9. Brésil (6-2)

USA 52 Estonie 28

10. Chili (4-4)

USA 56 Philippines 23

11. Tchécoslovaquie (5-3)

USA 25 Mexique 10

12. Estonie (4-3)

USA 19 Canada 8

13. Japon (2-5) 14. Suisse (4-4)

Classement final

15. Belgique (3-5)

1. USA (5-0)

16. Chine (4-4)

2. Canada (5-2)

17. Egypte (5-3)

3. Mexique (7-1)

18. France (2-6)

4. Pologne (5-2)

19. Allemagne (0-7)

5. Philippines (5-3)

20. Hongrie (2-6)

6. Uruguay (4-4)

21. Lettonie (0-7)

7. Italie (4-4)

22. Espagne (0-7)


1948 - Londres (Royaume-Uni) Pays participants : 59 Athlètes : 4 104 Nombre de sports : 17 Nouveau sports : Epreuves : 136 Autres villes candidates : Baltimore, Los Angeles, Minneapolis, Philadelphie et Lausanne Tableau des médailles : Etats-Unis, 84 (dont 33 en or)

Après

Jeux

points d'Alex Groza, suivi d'une autre victoire

Olympiques reprennent leur droit en 1948 à

douze

années

d'interruption,

les

remportée sur le score de 53 à 28 face aux

Londres. La guerre est terminée mais elle a laissé

Tchécoslovaques, un véritable test périlleux

le monde exsangue avec plus de soixante millions

attend les Etats-Unis, confrontés à la redoutable

de mort. L'impact de la douzième olympiade de

équipe d'Argentine. Le cinq majeur est composé

l'ère moderne dépasse de très loin le simple cadre

des joueurs des 66'ers et après quelques minutes

du sport. Il s'agit là de retrouver des valeurs de

de

fraternité, de partage et de respect entre les

américaine.

peuples de la planète toute entière. Si la ville

Kentucky, la tendance s'inverse et l'Argentine

Londres a globalement été épargnée, hormis

prend la tête à la pause (33-26) à la stupéfaction

quelques raids de la Luftwaffe à l'apogée du

générale. Jamais encore ils n'avaient été à ce

IIIème Reich, l'Europe dans sa globalité a été

point malmené en match international. Menés au

martyrisée. Les basketteurs du Vieux Continent

score durant presque toute la deuxième mi-

n'ont pas vraiment eu ni le temps ni la tête à

temps, les Américains parviennent tant bien que

parfaire leur technique du jeu depuis Berlin. Les

mal à recoller à 55-55 à trois minutes de la fin.

pays d'Amérique en ont profité pour prendre

Finalement, un dernier panier de Jack Robinson

l’ascendant et c'est ainsi que l'on retrouve cinq

permet aux Etats-Unis de l'emporter in extremis,

pays du continent américain aux six premières

59-57. Kenneth Rollins et Gordon Carpenter

places du classement.

terminent meilleurs marqueur pour les Etats-Unis

jeu,

le

maîtrise Mais

à

du

match

l'entrée

des

était joueurs

déjà de

avec douze points chacun, mais les joueurs ont Comme en 1936, un tournoi est organisé afin de

conscience d'être passé à deux doigts d'un affront

former l'équipe américaine. Les Phillips 66'ers,

absolu. Remis de leurs émotions, les américains

champions amateurs ont rencontré l'Université de

ont écrasé tour à tour l'Egypte, le Pérou,

Kentucky, championne NCAA, en finale, et l'ont

l'Uruguay, pourtant champion d'Amérique du

emporté sur le score de 53 à 49. Le coach des

Sud, et enfin le Mexique en demi-finale sur le

66'ers, Bud Browning, est nommé entraineur de

score de 71 à 40 avec 19 points d'Alex Groza. Les

l'équipe nationale tandis que le légendaire Adolph

Américains se qualifient donc pour la finale où ils

Rupp, coach de Kentucky, obtient le poste de

retrouvent la France.

premier assistant. Parmi les quatorze joueurs retenus, on retrouve logiquement cinq joueurs de

La finale est à sens unique. Après seulement cinq

Kentucky et cinq joueurs des 66'ers. Durant un

minutes de jeu, Browing laisse de côté sa

tournoi

deux

stratégie et remplace ses joueurs un à un. Le

entraîneurs décident de ne pas mélanger les

pré-olympique

en

Ecosse,

les

score est sans appel : 28 à 9 à la mi-temps puis

joueurs des deux équipes. Deux cinq sont donc

65 à 21 à la fin du match, avec onze points pour

formés, l'un avec les joueurs des 66'ers, l'autre

Alex Groza et Raymond Lumpp. Les Etats-Unis

avec ceux de Kentucky.

remportent leur deuxième titre Olympique et conservent donc la breloque acquise douze ans

Après une victoire avec une marge de soixante-

plus tôt à Berlin. Cette fois-ci tous les joueurs

cinq points face à la Suisse, 86 à 21, avec 19

montent sur le podium et célèbrent leur triomphe.


Avec 11,1 points de moyenne, Alex Groza est le

impliqué dans un scandale de blanchiment lié au

meilleur marqueur de la sélection américaine.

crime

Premier tour de Draft en NBA cette même année,

« commisioner » de la NBA, le banni à vie, en

Groza sera élu Rookie of the Year avant de voir sa

compagnie

carrière prendre une fin brutale après qu'il ait été

également impliqués dans cette sombre affaire...

organisé. des

Maurice trente-trois

Le roster Clifford Barker, F (University of Kentucky)

USA 86 Suisse 21

Don Barksdale, C (Oakland Bittners)

USA 53 Tchécoslovaquie 28

Ralph Beard, G (University of Kentucky)

USA 59 Argentine 57

Lewis Beck, G (Philips 66ers)

USA 66 Egypte 28

Vincent Boryla, G (Denver Nuggets)

USA 61 Perou 33

Gordon Carpenter, C/F (Phillips 66ers)

USA 63 Uruguay 28

Alex Groza, C (University of Kentucky)

USA 71 Mexique 40

Wallace Jones, C/F (University of Kentucky)

USA 65 France 21

Robert Kurland, C (Phillips 66ers) Raymond Lumpp, G (New York University) R.C. Pitts, F (Phillips 66ers) Jesse Renick, G (Phillips 66ers)

Classement final

Kenneth Rollins, G (University of Kentucky)

1. USA (8-0)

Jack Robinson, G (Baylor University)

2. France (5-2) 3. Brésil (7-1)

Coach : Omar Browning, Phillips 66ers

4. Mexique (5-2) 5. Uruguay (5-3)

Meilleurs marqueurs

6. Chili (4-4)

Alex Groza : 11,1 points/match

7. Tchécoslovaquie (4-4)

Robert Kurland : 9,3 points/match

8. Corée (3-5)

Don Barksdale : 9 points/match

9. Canada (6-2) 10. Pérou (4-4)

Résultats

11. Belgique (5-3)

Podoloff, autres

alors joueurs


12. Philippines (4-4)

18. Chine (5-3)

13. Cuba (4-3)

19. Egypte (2-6)

14. Iran (2-5)

20. Grande-Bretagne (0-7)

15. Argentine (4-4)

21. Suisse (2-6)

16. Hongrie (3-5)

22. Iraq (0-7)

17. Italie (4-4)

23. Irlande (0-6)


1952 - Helsinki (Finlande) Pays participants : 69 Athlètes : 4 955 Nombre de sports : 17 Nouveau sports : Epreuves : 149 Autres villes candidates : Los Angeles, Minneapolis, Amsterdam, Detroit, Chicago, Philadelphie, Athènes, Lausanne, Stockholm Tableau des médailles : Etats-Unis, 76 (dont 40 en or)

Après Londres quatre ans plus tôt, la flamme

remportée sans difficulté par les Etats-Unis, sur le

olympique prend la direction de la Scandinavie et

score de 86 à 58. Robert Kurland inscrit 15

plus particulièrement de la ville d'Helsinki pour les

points, soit un de plus que son coéquipier Clyde

Jeux Olympiques de 1952. La « Guerre Froide »

Lovelette. Le match suivant, disputé face au

occupe l'essentiel des évènements géopolitiques

Chili, est une simple formalité et les Etats-Unis

mondiaux, et les olympiades n'échappent pas à la

se payent même le luxe de passer la barre des

règle. En effet, pour la première fois depuis 1912,

cent points marqués, 103 à 55, soit un écart de

l'URSS décide de prendre part à la compétition et

quarante-huit points. Les Américains se sont fait

de se mesurer à ses adversaires sur le terrain

peur face à la surprenante équipe du Brésil,

sportif.

étant même menés à la pause (26-24). Ils s'imposent finalement sur le score de 57 à 53

Comme lors des deux compétitions précédentes,

avec

la fédération américaine organise un tournoi de

Lovelette, auteur de 27 points, mais les Etats-

sélection

Unis ont clairement frôlé la correctionnelle. En

afin

de

choisir

les

joueurs

allant

une

performance

de

choix

de

Clyde

représenter le pays lors des Jeux Olympiques. Si

demi-finale, l'Argentine ne fait pas le poids et la

le concept reste identique, les équipes invitées à

victoire ouvre les portes d'une troisième finale

prendre part au tournoi sont différentes. On

consécutive pour la sélection américaine.

retrouve ainsi le champion NCAA et son dauphin, le vainqueur du NIT, le vainqueur du tournoi NAIB

En finale, les Etats-Unis retrouvent l'URSS. Les

et les quatre meilleures équipes amateurs de

soviétiques sont bien décidés à prendre leur

l'année. Finalement, l'équipe sera composée de sept joueurs de l'université de Kansas, cinq

revanche après leur défaite lors du premier duel.

joueurs des Peoria Caterpillars et deux joueurs

Le match est incroyablement défensif comme en

des Phillips 66'ers dont Robert Kurland, déjà

témoigne le score de 4 à 3 pour les Etats-Unis

médaillé d'or lors des Jeux de Londres.

après... dix minutes de jeu, puis 17-15 à la mitemps, toujours en faveur des tenants du titre.

Après une facile victoire face à la Hongrie en

L'URSS repassera brièvement en tête en début de

match d'ouverture, les Etats-Unis vont aisément

deuxième période, mais l'adresse extérieure des

se défaire de la Tchécoslovaquie avant de

shooteurs de l'Oncle Sam permet aux américains

fournir une prestation très brouillonne face à

de creuser l'écart pour finalement l'emporter par

l'Uruguay, mais suffisante pour remporter la

36 à 25, avec 9 points de Lovellette et 8 de

victoire. Robert Kurland, géant de 2,10 mètres,

Kurland. Les Etats-Unis remportent leur troisième

survole la compétition avec 14 et 21 points lors

titre

de ces deux derniers matchs. Au tour suivant, les

américaines dominent à nouveau le classement,

olympique

consécutif.

Les

nations

Etats-Unis sont opposés à leur ennemi juré,

avec cinq équipes aux six premières places. Deux

l'URSS, elle aussi invaincue. Les coups pleuvent

joueurs ont particulièrement brillé pour le Team

au

six

USA : Clyde Lovelette, meilleur marqueur de

américains et quatre soviétiques sont renvoyés

l'équipe avec 14,1 points de moyenne, et Robert

aux

Kurland, qui devient le premier double champion

cours

du

vestiaires.

match, La

et

pas

bataille

moins est

de

finalement


olympique de l'histoire du basket-ball. Lovelette

que n'étant jamais passé professionnel, restera

remportera par la suite trois titres de champion

avec George Mikan le premier grand pivot de l'ère

NBA (un avec les Lakers, deux avec les Celtics),

moderne. Lui aussi sera élu au Hall of Fame, dès

participera à quatre All-Star Games et fera son

1961.

entrée au Hall of Fame en 1988. Kurland, bien

Le roster

USA 72 Tchécoslovaquie 47

Ronald Bontemps, G (Peoria Caterpillars)

USA 57 Uruguay 44

Marcus Freiberger, C (Peoria Caterpillars)

USA 86 URSS 58

Wayne Glasgow, G/F (Phillips 66ers)

USA 103 Chili 55

Charles Hoag, G/F (University of Kansas)

USA 57 Brésil 53

William Hougland, G (University of Kansas)

USA 85 Argentine 76

John Keller, G/F (University of Kansas)

USA 36 URSS 25

Melvin Kelley, G (University of Kansas) Robert Kenney, G (University of Kansas)

Classement final

Robert Kurland, C (Phillips 66ers)

1. USA (8-0)

William Lienhard, F (University of Kansas)

2. URSS (6-2)

Clyde Lovellette, F (University of Kansas)

3. Uruguay (5-3)

Frank McCabe, F (Peoria Caterpillars)

4. Argentine (5-3)

Dan Pippin, G (Peoria Caterpillars)

5. Chili (4-4)

Howard Williams, G (Peoria Caterpillars)

6. Brésil (4-4) 7. Bulgarie (4-4)

Coach : Warren Womble, Peoria Caterpillars

8. France (4-4) 9. Canada (3-3)

Meilleurs marqueurs

10. Cuba (1-4)

Clyde Lovellette : 14,1 points/match

11. Tchécoslovaquie (1-2)

Robert Kenney : 10,9 points/match

12. Egypte (3-3)

Robert Kurland : 9,6 points/match

13. Finlande (0-3) 14. Hongrie (2-4)

Résultats

15. Mexique (1-2)

USA 66 Hongrie 48

16. Philippines (3-2)


1956 - Melbourne (Australie) Pays participants : 72 Athlètes : 3 314 Nombre de sports : 17 Nouveau sports : Epreuves : 145 Autres villes candidates : Buenos Aires, Los Angeles, Detroit, Mexico, Chicago, Minneapolis, Philadelphie, San Francisco, Montréal Tableau des médailles : Union soviétique, 98 (dont 37 en or)

Cap

sur

l'Australie

pour

les

XVème

Jeux

donner du temps de jeu à tous ses joueurs. Lors

Olympiques de l'ère moderne. En raison de

de ces deux rencontres, absolument tous les

l'inversion des saisons sur les terres australes, les

joueurs ont inscrit au moins un panier. La

Jeux

déroulent

Bulgarie et le Brésil ne font guère mieux.

mois

Olympiques

exceptionnellement

d'été

se

de

L'équipe des Etats-Unis semble venir d'une autre

novembre et le début du mois de décembre. Le

entre la

fin

du

planète, tant la domination est insolente. On se

gouvernement australien investit plus de treize

dit alors qu'un test sérieux attend tout de

millions de dollars pour que l'évènement se

mêmeles Américains face à l'URSS. Il n'en est

déroule dans des conditions optimales, aussi bien

rien : 85 à 55 avec 20 points de Russell.

pour les athlètes que pour les spectateurs et les

L'Uruguay, l'invité surprise des demi-finales, voit

médias.

son chemin s'arrêter face aux américains. La finale, à nouveau face à l'URSS est simple un

Composée

et

formalité. A la mi-temps, le sort du match est

d'amateurs, l'équipe des Etats-Unis va encore

d'universitaires,

déjà connu, les Etats-Unis étant largement en

prouver qu'elle possède une belle marge de

tête (56-27). Russell survole les débats et les

manœuvre par rapport à la concurrence. Le Team

Etats-Unis

USA version 1956 va rapidement se trouver un

Olympique. On se dit alors que jamais ce pays ne

leader. Ce joueur vient tout juste d'être sacré

pourra être vaincu.

champion

NCAA

avec

Francisco

après

avoir

de

militaires

l'Université

de

remportent

un

nouveau

titre

San

la

saison

En décembre, de retour au pays en décembre, les

aucun

joueur

champions olympiques remportent un tournoi

auparavant. Son nom? Bill Russell. Épaulé par son

exhibition face à des universités californiennes

coéquipier K.C. Jones, Russell et les Etats-Unis

comme Loyola ou Santa Clara. Russell, qui a

vont survoler la compétition, marquant près de

différé son arrivée en NBA à cause des Jeux,

cent points par match, et s'imposant avec une

dispute 48 matchs avec les Celtics et remporte le

marge moyenne de 53,5 points.

titre de champion, le premier d'une longue série.

universitaire

comme

dominé

jamais

Bill Russell deviendra l'un des meilleurs joueurs Arrivés à Melbourne le 15 novembre, les joueurs

de tous les temps et le joueur le plus titré de

américains affrontent le Japon en apéritif. Les

l'histoire. K.C Jones, son fidèle bras droit à

nippons sont complètement dépassés par la taille

l'Université de San Francisco, l'accompagnera à

de Bill Russell, auteur de 20 points à lui tout seul.

Boston et y remportera lui-même huit bagues de

La Thaïlande et les Philippines sont ridiculisés

champion avant d'entrer au Hall of Fame en

(101-29,

1988.

et

l'entraineur

121-53), des

et

Etats-Unis,

le

Gerald en

Tucker,

profite

pour


Le roster

USA 101 Thailande 29

Dick Boushka, F (Wichita Vickers)

USA 121 Philippines 53

Carl Cain, F (University of Iowa)

USA 85 Bulgarie 44

Charles Darling, C (Phillips 66ers)

USA 113 Brésil 51

William Evans, G (U.S. Armed Forces)

USA 85 URSS 55

Gilbert Ford, G (U.S. Armed Forces)

USA 101 Uruguay 38

Burdette Haldorson, F (Phillips 66ers)

USA 89 URSS 55

William Hougland, F (Phillips 66ers) Robert Jeangerard, F (Phillips 66ers)

Classement final

K.C. Jones, G (University of San Francisco)

1. USA (8-0)

Bill Russell, C (University of San Francisco)

2. URSS (8-1)

Ron Tomsic, G (U.S. Armed Forces)

3. Uruguay (6-2)

James Walsh, G (Phillips 66ers)

4. France (5-3) 5. Bulgarie (5-3)

Coach : Gerald Tucker, Phillips 66ers

6. Brésil (3-4) 7. Philippines (4-4)

Meilleurs marqueurs

8. Chili (2-5)

Bill Russell : 14,1 points/match

9. Canada (5-2)

Robert Jeangerard : 12,5 points/match

10. Japon (3-4)

Ron Tomsic : 11,1 points/match

11. Taiwan(5-3) 12. Australie (2-5)

Résultats

13. Singapour (2-5)

USA 98 Japon 40

14. Corée du Sud (1-6)


1960 – Rome (Italie) Pays participants : 83 Athlètes : 5 338 Nombre de sports : 17 Nouveau sports : Epreuves : 150 Autres villes candidates : Lausanne, Detroit, Budapest, Bruxelles, Mexico, Tokyo Tableau des médailles : Union soviétique, 103 (dont 43 en or)

Après une escapade aux antipodes, les Jeux

42, avec 16 points de « Big O », Oscar Robertson,

Olympiques sont de retour en Europe dans la

décidément impérial lors du tournoi. La force de

capitale italienne, Rome. La promenade de santé

frappe américaine est impossible à ralentir. Face

de Bill Russell et de ses coéquipiers quatre ans

à l’Uruguay, la barre des cent points est franchie

plus tôt est encore dans toutes les mémoires, et

pour la quatrième fois consécutive. Tout est prêt

l’on se dit alors qu’il sera impossible de retrouver

pour l’affiche du tournoi entre les américains et

une telle qualité de jeu. Ce sera pourtant le cas.

leurs ennemis jurés issus de l’Union Soviétique.

L’équipe

Dans

américaine

considérée

comme

de

1960

est

l’une

largement

des

une

salle

pleine

à

craquer,

tous

les

plus

observateurs attendent de voir à l’œuvre le

impressionnantes de tous les temps. Comme à

puissant pivot russe Jan Krummish, 2,17 m le

Melbourne, l’effectif est composé d’un mélange

puissant pivot russe Jan Krummish, 2,17 mètres

savamment réussi entre universitaires, amateurs

et 160 kilos sur la balance. Les premières minutes

et militaires. Sur les douze joueurs sélectionnés,

de jeu sont délicates pour les Etats-Unis, pas

dix deviendront professionnels et évolueront en

habitués à voir une pareille résistance. Certes, ils

NBA et plusieurs d’entre eux, comme Oscar

ont le match en main (35-28 à la pause) mais ne

Robertson, Jerry West, Jerry Lucas ou encore

peuvent se permettre de faire le spectacle comme

Walt Bellamy deviendront des légendes.

à l’accoutumé. De retour des vestiaires, Jerry West va prendre le match à son compte. Les

Les américains ouvrent leur tournoi face à la

américains marquent vingt points dans les cinq

nation hôte, l’Italie. Sous la clameur des « tifosi

premières minutes de la deuxième mi-temps et

», les italiens se démènent et jettent toutes leurs

s’imposent sur le score de 81 à 57. Le plus dur

forces dans la bataille mais malgré toute leur

est fait.

bonne volonté, ils ne font pas franchement le poids face aux Etats-Unis. L’adition est salée pour

Lors du tour final, les américains retrouvent

la Squadra italienne, vaincue par 88 à 54 avec 16

l’Italie pour la deuxième fois de la compétition.

points pour Adrian Smith et Oscar Robertson. Le

Une nouvelle fois, la supériorité américaine ne

Japon est écrasé au match suivant, encaissant

souffre d’aucune contestation : 112 à 81. La

pas moins de 125 points (alors le record du plus

dernière victime des Etats-Unis sera le Brésil,

grand nombre de points marqués lors d’une

battu sur le score de 90 à 63 avec 25 points de

compétition olympique), dont 28 points par le

Jerry Lucas. L’Amérique reste au sommet de la

Jerry Lucas. Le Team USA boucle son premier

hiérarchie mondiale et décroche un cinquième

tour avec un large succès face à la Hongrie, 107

titre olympique. En cinq olympiades, le bilan est

à 63, avec 22 points d’Oscar Robertson. La

tout simplement parfait avec trente-sept victoires

domination de l’Oncle Sam est totale.

en autant de rencontres disputées. Lors du tournoi, les Etats-Unis ont tourné à 101,9 points

Au deuxième tour, les américains ridiculisent

par match et se sont imposé avec une marge

l’équipe de Yougoslavie. Après dix minutes de

moyenne de 42,4 points. Contrairement à la

jeu, le score semble irréel : 32 à… 1. Finalement,

génération précédente où Bill Russell était le

les Etats-Unis l’emportent sur le score de 104 à

leader incontestable, la promotion 1960 est quant


à elle très homogène avec cinq joueurs en

pendant la quinzaine du tournoi la place au

double-figure. Oscar Robertson et Jerry Lucas

panthéon des meilleures équipes de l’histoire et a

terminent meilleurs marqueurs avec 17,0 points

une place au Hall of Fame. Sa suprématie ne sera

de moyenne, suivis par Jerry West, 13,8 points.

disputée

La richesse de l’effectif et le niveau de jeu affiché

l’occasion des Jeux Olympiques de Barcelone…

Le roster

USA 107 Hongrie 63

Jay Arnette, F (University of Texas)

USA 104 Yougoslavie 42

Walter Bellamy, C (Indiana University)

USA 108 Uruguay 50

Robert Boozer, F (Peoria Caterpillars)

USA 81 URSS 57

Terry Dischinger, F (Purdue)

USA 112 Italie 81

Burdette Haldorson, F (Phillips 66ers)

USA 90 Brésil 63

que

trente-deux

Darrall Imoff, C (University of California) Allen Kelley, G (Peoria Caterpillars)

Classement final

Lester Lane, G (Wichita Vickers)

1. USA (8-0)

Jerry Lucas, F (Ohio State University)

2. URSS (6-2)

Oscar Robertson, F (University of Cincinnati)

3. Brésil (6-2)

Adrian Smith, G (U.S. Armed Forces)

4. Italie (4-4)

Jerry West, G (West Virginia University)

5. Tchécoslovaquie (5-3) 6. Yougoslavie (4-4)

Coach : Pete Newell, University of California

7. Pologne (2-5) 8. Uruguay (4-5)

Meilleurs marqueurs

9. Hongrie (4-3)

Oscar Robertson : 17,0 points/match

10. France (4-3)

Jerry Lucas : 17,0 points/match

11. Phillippines (4-3)

Jerry West : 13,8 points/match

12. Mexique (4-3) 13. Porto Rico (3-5)

Résultats

14. Canada (1-8)

USA 88 Italie 54

15. Japon (0-7)

USA 125 Japon 66

16. Bulgarie (1-5)

ans

plus

tard,

à


1964 – Tokyo (Japon) Pays participants : 93 Athlètes : 5 151 Nombre de sports : 19 Nouveau sports : judo et volley-ball Epreuves : 163 Autres villes candidates : Detroit, Vienne, Bruxelles Tableau des médailles : Etats-Unis, 90 (dont 36 en or)

Après

Bill

Russell

en

1956,

après

Oscar

Robertson, Jerry Lucas et Jerry West en 1960,

En demi-finale, les Etats-Unis retrouvent la belle

l’équipe américaine envoyée au « Pays du Soleil

équipe de Porto Rico. Larry Brown et Jeff Mullins,

Levant » semble moins impressionnante, tout du

respectivement auteurs de 16 et 14 points,

moins sur le papier. Outre l’absence de véritables

mènent leur équipe à la victoire et à une place en

stars, les américains devront faire face à la

finale. Sans surprise, les américains retrouvent

montée en puissance de l’USRR, jugée co-favorite

une nouvelle fois les soviétiques sur leur chemin.

pour

politique

Les deux équipes sont invaincues et n’ont que

international est toujours très tendu entre ces

rarement été inquiétées. Les craintes américaines

deux pays, mais la situation n’est pas au beau

sont justifiées. Le début de match tourne à

le

titre

olympique.

Le

climat

fixe non plus en interne puisque les années

l’avantage de l’URSS avec un bémol puisque

soixante voient grandir la révolte au sein de la

Alexander Petrov, la star russe, écope rapidement

communauté afro-américaine, décidée à mettre

de quatre fautes personnelles. Si les soviétiques

fin à la ségrégation aux Etats-Unis sous l’influence

mènent encore après dix minutes (16-13), les

de figures historiques comme Martin Luther King

américains vont reprendre l’ascendant avant la

ou Malcolm X. Les joueurs de couleurs menacent

mi-temps (39-31 à la pause). Grace a un jeu basé

de

décident

sur la vitesse et le mouvement, les Etats-Unis

finalement de prendre part aux sélections. Cinq

maintiennent et même amplifient leur avance

d’entre eux seront du voyage au Japon.

pour l’emporter sur le score de 73 à 59. Lucious

boycotter

les

Jeux,

mais

se

Jackson

termine

meilleur

marqueur

avec

17

Au sein d'une poule très faible, les Etats-Unis se

points. Il s’agit là de leur sixième titre olympique.

gardent leurs bonnes habitudes en dominant tour

Si les

à

Pérou,

invaincus, il est clair que la concurrence est en

l'Uruguay, le Brésil et la Corée du Sud. Seul le

pleine progression. Jerry Shipp a été le meilleur

match face aux Yougoslaves est un peu plus

marqueur américain lors de la compétition avec

serré, les américains s’imposant finalement sur le

12,4 points de moyenne, suivi par Bill Bradley,

score de 69 à 61. Cependant, malgré cinq

10,2 points. Plusieurs joueurs ont tout de eu une

victoires, le doute s’installe au sein de l’équipe

belle carrière chez les professionnels, comme Bill

des

Bradley, qui sera introduit au Hall of Fame en

tour

l'Australie,

Etats-Unis

et

la

des

Finlande,

le

observateurs.

A

part

Etats-Unis

terminent

encore une fois

l’Uruguay, écrasée avec cinquante-cinq points

1983,

d’écart, les autres adversaires ont semblé plus

SuperSonics,

proches du niveau de jeu affiché par le Team

deviendra l’un des plus grands coaches de tous

USA.

les temps.

Walt

Hazzard, ou

encore

All-Star Larry

avec

les

Brown,

qui


Le roster

USA 60 Perou 45

Jim Barnes, C (Texas Western College)

USA 83 Uruguay 28

Bill Bradley, G/F (Princeton University)

USA 69 Yougoslavie 61

Larry Brown, G (Goodyear Wingfoots)

USA 86 Brésil 53

Joe Caldwell, G/F (Arizona State)

USA 116 Corée du Sud 50

Melvin Counts, C (Oregon State)

USA 62 Porto Rico 42

Richard Davies, G (Goodyear Wingfoots)

USA 73 URSS 59

Walt Hazzard, G/F (Univ. of California-Los Angeles) Luious Jackson, F (Pan American University) Pete McCaffery, F (Goodyear Wingfoots)

Classement final

Jeff Mullins, G/F (Duke University)

1. USA (9-0)

Jerry Shipp, G (Phillips 66ers)

2. URSS (8-1)

George Wilson, F (Chicago Jamaco Saints)

3. Brésil (6-3) 4. Porto Rico (5-4)

Coach : Henry Iba, Oklahoma State University

5. Italie (6-3) 6. Pologne (5-4) 7. Yougoslavie (6-3) 8. Uruguay (4-5)

Meilleurs marqueurs

9. Australie (4-5)

Jerry Shipp 12,4 points/match

10. Japon (4-5)

Bill Bradley 10,1 points/match

11. Finlande (4-5)

Luicious Jackson 10,0 points/match

12. Mexique (3-6) 13. Hongrie (4-5)

Résultats

14. Canada (1-8)

USA 78 Australie 45

15. Pérou (3-6)

USA 77 Finlande 51

16. Corée du Sud (0-9)


1968 – Mexico (Mexique) Pays participants : 112 Athlètes : 5 516 Nombre de sports : 18 Nouveau sports : Epreuves : 172 Autres villes candidates : Mexico, Detroit, Lyon, Buenos Aires Tableau des médailles : Etats-Unis, 107 (dont 45 en or)

C'est en position d’outsider que les Etats-Unis

ce match sonne comme une piqure de rappel

arrivent aux Jeux Olympiques de Mexico. En effet,

après

après une tournée d’été catastrophique en Europe

trembler. En demi-finale, les Etats-Unis sont la

marquée par quatre défaites en six matchs face à

différence en début de match face au Brésil et

l’URSS et la Yougoslavie, les américains font profil

l’emportent sur le score de 75 à 63 sans toutefois

bas

avant

d’attaquer

les

olympiades.

plusieurs

victoires

remportées

sans

Cette

convaincre. Tout le monde s’attend alors à un

débâcle est tout de même à relativiser puisque le

affrontement final face à l’URSS comme lors des

Team USA était privé de son coach, Henry Iba, et

précédentes compétitions. L’affiche tant attendu

de ses deux meilleurs éléments, Jo Jo White et

n’aura cependant jamais lieu. La Yougoslavie crée

Bill Hosket.

la surprise et domine l’ours soviétique au terme d’un duel fantastique qui s’est achevé sur le score

Lors du premier match, face à l’Espagne, les

de 63 à 62. Les russes devront se contenter de la

américains montrent au monde entier qu’ils sont

médaille de bronze.

encore la meilleure équipe du monde avec un large succès, 81 à 46. Le Sénégal, meilleure

C’est donc l’Acte II du duel entre les Etats-Unis et

nation du continent africain, est logiquement

la Yougoslavie qui sera joué en finale. Plus

écrasé, 93 à 36, avec 16 points de Spencer

appliqués qu’au cours du premier match, les

Haywood. Les Philippines réalisent un match

hommes des Balkans restent dans le sillage du

très correct face aux Etats-Unis, ne s’inclinant que

tenant du titre pendant toute la première période

de vingt-et-un points, 96 à 76. L’intérieur Bill

(32-29 à la pause). Echaudés par une qualité de

Hosket mène les américains avec 16 points

jeu médiocre, les américains reviennent des

marqués.

les

vestiaires bien déterminés à faire la différence

hommes de Henry Iba, avec un match qui

Un

premier

dès la reprise. Jo Jo White et Spencer Haywood

s’annonce passionnant face à la Yougoslavie. Jo

inscrivent

Jo White, absent lors de la d White, absent lors de

équipes à une série de dix-sept points consécutifs

la déroute américaine au cours de l’été, endosse

pour s’envoler à 49-29. Les yougoslaves sont

le costume du leader avec 24 points. Dans son

K.O. debout. Leur espoirs de victoire se sont

sillage, c’est toute l’équipe américaine qui sort le

définitivement envolés et malgré une tentative de

grand jeu. La victoire est sans appel : 73 à 58.

retour en toute fin de rencontre, les Etats-Unis

Spencer

à

s’imposent par 65 à 50 avec 21 points de Spencer

Panama et à l’Italie avec 27 puis 26 points et

Haywood et 14 de Jo Jo White, indéniablement les

deux

deux stars de l’équipe. Haywood, alors le plus

Haywood

victoires

test

prendra

faciles

attend

la

pour

alors

relève les

face

Etats-Unis.

huit

points

chacun,

menant

leur

jeune joueur de l’histoire du Team USA à dix-neuf On savait que l’équipe de Porto Rico pouvait être

ans, termine avec 16,1 points de moyenne et

capable d’un coup d’éclat. La petite ile des

71,9% de réussite aux tirs. Il deviendra par la

Caraïbes n’est pas passée loin du hold-up face

suite un solide joueur en NBA, avec notamment

aux américains, les poussant dans leurs derniers

quatre sélections au All-Star Game avec Seattle.

retranchements. Une nouvelle fois, Haywood se

Jo Jo White termine de son coté avec 11,7 points

montre décisif avec 21 points à son actif. Les

de moyenne. White sera l’un des fers de lance

Etats-Unis s’en sortent de justesse, 61 à 56, mais

des Boston Celtics pendant les années soixante-


dix. Il y remportera deux titres de champion et

suprématie américaine est intacte après sept

sera même élu MVP des Finals en 1976. La

tournois olympiques.

Le roster

USA 73 Yougoslavie 58

Michael Barrett, G (U.S. Armed Forces)

USA 95 Panama 60

John Clawson, G (U.S. Armed Forces)

USA 100 Italie 61

Donald Dee, F (St. Mary of the Plains College)

USA 61 Porto Rico 56

Calvin Fowler, G (Goodyear Wingfoots)

USA 75 Brésil 63

Spencer Haywood, C (Trinidad State Junior

USA 65 Yougoslavie 50

College) Bill Hosket, F (Ohio State University) James King, F (Goodyear Wingfoots) Glynn Saulters, G (Northeast Louisiana

Classement final

University)

1. USA (9-0)

Charles Scott, F (University of North Carolina)

2. Yougoslavie (7-2)

Michael Silliman, F (U.S. Armed Forces)

3. URSS (8-1)

Ken Spain, C (University of Houston)

4. Brésil (6-3)

Jo Jo White, G (University of Kansas)

5. Mexique (7-2) 6. Pologne (5-4)

Coach : Henry Iba, Oklahoma State University

7. Espagne (5-4)

Meilleurs marqueurs

8. Italie (5-4)

Spencer Haywood : 16,1 points/match

9. Porto Rico (5-4)

JoJo White : 11,7 points/match

10. Bulgarie (4-5)

Michael Silliman : 9,0 points/match

11. Cuba (3-6) 12. Panama (2-7)

Résultats

13. Philippines (3-6)

USA 81 Espagne 46

14. Corée du Sud (2-7)

USA 93 Senegal 36

15. Sénégal (1-8)

USA 96 Philippines 75

16. Maroc (0-9)


1972 – Munich (Allemagne) Pays participants : 121 Athlètes : 7 134 Nombre de sports : 21 Nouveau sports : handball, judo et tir à l’arc Epreuves : 195 Autres villes candidates : Madrid, Montréal, Detroit Tableau des médailles : Union soviétique, 99 (dont 50 en or)

Après la démonstration à Mexico avec une équipe

en dominant facilement la révélation du tournoi,

jugée moyenne sur le papier, les Etats-Unis

Cuba. Le choc aura bien lieu et l’affiche fait

pensent alors ne jamais pouvoir être réellement

saliver les observateurs et le public. On allait

inquiétés dans un tournoi olympique. C'est donc

enfin savoir si les soviétiques avaient dépassé les

avec une équipe composé de seconds couteaux

américains. Les spectateurs ne seront pas déçus :

pour la majorité de l’effectif que le Team USA

le

s’envole vers l’Allemagne. Henry Iba est encore à

olympique. Les russes démarrent la rencontre

la tête de la sélection, et il y a bien la présence de

pied au plancher et prennent de court l’équipe

joueurs tels que Doug Collins ou encore Dwight

des Etats-Unis, visiblement dérouté par le jeu

Jones, mais on est loin du talent présent en 1956

physique des géants adverses. Le score est

ou 1960. Le rival annoncé est à nouveau l’URSS,

rapidement de 7 à 0 et se maintiendra pendant

encore sonné par son élimination surprise en

toute la première période. A la mi-temps, l’URSS

demi-finale quatre ans auparavant.

est devant 26 à 21. Alors qu’il reste encore douze

match

restera

dans

l’histoire

du

sport

minutes à jouer, les soviétiques sont toujours Le début de la compétition rappelle au monde

devant, 38 à 34. C’est alors que Dwight Jones, le

qu’il existe encore un gouffre entre les Etats-Unis

meilleur

et les autres nations engagées. Tour à tour, la

soviétique Dvorni Edeshko, sont expulsés après

Tchécoslovaquie,

l’Australie

et

Cuba

avoir

joueur

échangé

américain, quelques

et

le

remplaçant

amabilités.

Sur

la

succombent sous les coups de boutoir de l’équipe

possession suivante, l’intérieur Jim Bowers est

américaine. Dwight Jones inscrit notamment 15

mis K.O. après avoir été envoyé au sol. Il s’en

points face aux tchécoslovaques et 18 points face

sortira avec un traumatisme crânien. Alors qu’ils

au rival cubain. Comme à chaque olympiade

grignotent petit à petit leur retard, Jim Forbes

depuis 1952, les Etats-Unis retrouvent sur leur

inscrit un jump-shot très important à quarante

chemin

La

secondes de la fin de la partie, réduisant l’écart à

rencontre est accrochée mais le dénouement est

49-48, soit le plus faible retard des Etats-Unis

en faveur des américains, qui s’imposent sur le

depuis le premier du match. Les soviétiques font

score de 61 à 54. Les trois matchs suivants sont

intelligemment

remportés avec une facilité déconcertante, il est

secondes

vrai face à des adversaires de deuxième, voir

d’Aleksander Belov est contrée par Tom McMillen.

même de troisième zone. L’Egypte subit un

La contre-attaque est menée tambour battant par

revers

(96-31),

Doug Collins qui file au panier à toute allure avant

l’Espagne fait mieux mais reste très loin des

d’être stoppé par un défenseur adverse, revenu

Etats-Unis (72-56), et enfin le Japon est corrigé

en catastrophe. La main de l’actuel coach des

comme il se doit (99-33).

Sixers ne tremble pas. Il inscrit ses deux lancers-

la

de

redoutable

équipe

soixante-cinq

du

Brésil.

points

du

tourner buzzer

l’horloge mais

jusqu’à la

dix

tentative

francs, permettant aux américains de prendre la L’Italie est aisément dominée en demi-finale, 68 à 38, avec 14 points de James Forbes. Les américains

joueront

pour

l’or.

Cette

fois-ci,

l’URSS tient son rang et se qualifie pour la finale

tête pour la première fois de la rencontre, à trois petites secondes de la sirène finale.


A partir de là, difficile de comprendre ce qui s’est

effectue la remise en jeu et envoie une passe «

exactement

le

Hail Mary » de l’autre coté du terrain. Aleksander

second lancer-franc de Collins, les soviétiques ont

passé.

Immédiatement

après

Belov réceptionne la balle, bien que couvert par

effectué la remise en jeu et sont partis en

Kevin Joyce et Jim Forbes. Il se faufile entre ses

direction de la raquette américaine, mais leur

deux défenseurs et inscrit le panier de la victoire

tentative échoue au buzzer. Les américains lèvent

d’un

les bras vers le ciel pour célébrer leur victoire,

champion à l’URSS et mettant fin à la série de

mais l’un des arbitres avait sifflé à une seconde

soixante-trois victoires consécutives des Etats-

de la fin du match après avoir vu de la confusion

Unis en compétition olympique. La fédération

au niveau de la table de marque. Le coach

américaine porte réclamation et rencontre les

soviétique était quant à lui en train d’affirmer qu’il

officiels de la FIBA mais leur demande est rejetée.

avait demandé un temps-mort avant que Collins

A l’unanimité, les joueurs américains ont refusé la

ne se présente sur la ligne de réparation. Les

médaille d’argent, jugeant que l’or leur a été volé.

lay-up

au

buzzer,

offrant

le

titre

de

arbitres décident alors de remettre trois secondes au chronomètre avec une remise en jeu pour

Pour la première fois de l’histoire, les Etats-Unis

l’URSS ligne de fond. La remise en jeu est

rentrent au pays sans avoir remporté le titre de

effectuée alors même que l’horloge n’est pas

champion.

encore remise à trois secondes. Nouvel échec des

marqueur de l’équipe avec 9,2 points, à égalité

russes. Pour la deuxième fois, les américains

avec Thomas Henderson. Encore aujourd’hui, ce

croient

R.

match, l’un des symboles sportifs de la « Guerre

Williams Jones, le Secrétaire Général de la FIBA,

Froide », ne laisse pas indifférent. Pouvait-il y

descend sur le parquet et exige que l’horloge soit

avoir un vainqueur ? Fallait-il rejouer le match ?

une bonne fois pour toute remise à trois secondes

Difficile à dire. Mais une chose est sure, les

afin que la fin de match puisse se dérouler dans

américains ne sont plus seuls sur la planète de la

des conditions équitables et justes. Ivan Edeshko

balle orange.

Le roster

Bobby Jones, C/F (North Carolina)

Mike Bantom, F (St. Joseph's)

Dwight Jones, C (Houston)

Jim Brewer, F/C (Minnesota)

Kevin Joyce, G (South Carolina)

Tommy Burleson, C (North Carolina State)

Tom McMillen, F (Maryland)

Doug Collins, G (Illinois State)

Ed Ratleff, F/G (Long Beach State)

l’avoir

emporté.

C’est

alors

que

Dwight

Jones

termine

meilleur

Kenny Davis, G (Marathon Oil) James Forbes, F (Texas-El Paso) Thomas Henderson, G (San Jacinto)

Coach : Henry Iba, Oklahoma State University


Meilleurs marqueurs

Classement final

Thomas Henderson : 9,2 points/match

1. URSS (9-0)

Dwight Jones : 9,2 points/match

2. USA (8-1)

Mike Bantom : 7,7 points/match

3. Cuba (7-2) 4. Italie (5-4)

Résultats

5. Yougoslavie (7-2)

USA 66 Tchécoslovaquie 35

6. Porto Rico (6-3)

USA 81 Australie 55

7. Brésil (5-4)

USA 67 Cuba 48

8. Tchécoslovaquie (4-5)

USA 61 Brésil 54

9. Australie (5-4)

USA 96 Egypte 31

10. Pologne (3-6)

USA 72 Espagne 56

11. Espagne (4-5)

USA 99 Japon 33

12. RFA (3-6)

USA 68 Italie 38

13. Philippines (3-6)

URSS 51 USA 50

14. Japon (2-7) 15. Sénégal (0-8) 16. Egypte (0-8)


1976 – Montréal (Canada) Pays participants : 92 Athlètes : 6 028 Nombre de sports : 21 Nouveau sports : Epreuves : 198 Autres villes candidates : Moscou, Los Angeles Tableau des médailles : Union soviétique, 125 (dont 49 en or)

Pour la première fois depuis 1932, la flamme

mains de Porto Rico et de son joueur vedette.

olympique fait étape en Amérique du Nord, au

Malheureusement,

sein de la métropole québécoise de Montréal.

offensive sur la dernière possession et les Etats-

C'est avec une grande soif de revanche que les

Unis

Etats-Unis

abordent

cette

compétition,

l’emportent

Lee

commit

in-extremis,

une 95

faute à

94.

avec

L’avertissement est sans frais, mais prouve que

comme seul objectif d’effacer l’affront du scandale

les Etats-Unis sont vulnérables, d’autant plus que

de Munich.

leur prochain adversaire, la Yougoslavie vient tout juste d’écraser Porto Rico avec vingt-et-un

Exit Henry Iba, à la tête de l’équipe nationale au

points d’écart, 84 à 63. Comme prévu, le duel est

cours des trois olympiades précédentes. Il est

serré. A la pause, les américains sont menés de

remplacé par le légendaire coach de l’université

quatre points (55-51) et l’inquiétude se lit sur les

de North Carolina, Dean Smith. L’effectif est

visages des joueurs du Team USA. Dean Smith va

exclusivement composé de joueurs universitaires,

profiter de la

avec quelques joueurs très prometteurs comme

troupes, galvanisées à la reprise. Les Etats-Unis

Adrian

Dantley

de

Notre

Dame.

Smith

mi-temps

pour remotiver ses

a

inscrivent les huit premiers points de la deuxième

également de s’entourer de joueurs dont il est

période et ne seront plus rejoints. Dantley et

proche puisque quatre membres des Tar Heels

Scott May sont les artisans du comeback de leur

feront parti de l’équipe. Il est cependant difficile

équipe, avec respectivement 27 et 24 points. Une

de dire qui est le favori de la compétition, les

nouvelle fois, le vent de la défaite n’a pas soufflé

Etats-Unis et l’URSS ne s’étant plus affrontés

très loin… Le match face à l’Egypte est remporté

depuis Munich.

sur tapis vert suite au forfait de son équipe nationale. Le dernier match de poule est à

Avec 20 points d’Adrian Dantley et 19 points de

nouveau remporté dans la douleur face à la

Mitch Kupchak, les Etats-Unis entament de fort

Tchécoslovaquie, 81 à 76.

belle manière le tournoi, avec une victoire sur l'Italie sur le score de 106 à 86. Après cette

En demi-finale, les Etats-Unis sont opposés au

bonne entrée en matière, c’est une douche froide

pays hôte, le Canada. Devant 19 000 fans en

qui attend les américains pour leur deuxième

délire,

match, face à la solide formation de Porto Rico.

impressionner

En effet, Butch Lee, qui conduira Marquette

rapidement le contrôle de la partie. L’avance des

University au titre de champion NCAA l’année

Etats-Unis grime rapidement à quinze points et

suivante, a failli battre les Etats-Unis à lui tout

les canadiens ne parviendront jamais à revenir

seul. Lee marque la bagatelle de 35 points, avec

dans le match. Scott May marque 22 points et les

une réussite hallucinante (15/18 aux tirs). A la

américains se qualifient facilement pour la finale,

pause, le match est on ne peut plus indécis, avec

en l’emportant sut le score de 95 à 77. Tout le

une égalité parfaite à 51-51. Jamais l’une des

monde attend alors la revanche de la finale de

deux équipes ne parviendra à creuser un écart. A

1972

huit secondes du terme de la partie, le Team USA

Malheureusement, un évènement imprévu va

est en tête, 93 à 92, mais la balle est dans les

priver le monde de cet Acte II. La Yougoslavie

les

entre

américains par

les

ne

se

l’évènement

Etats-Unis

laissent et

et

pas

prennent

l’URSS.


élimine les soviétiques, 89 à 84, et s’offrent une

Adrian Dantley termine meilleur marqueur de la

chance

d’or.

sélection avec 19,3 points de moyenne. Il sera

Contrairement à leur premier affrontement, les

de

élu Rookie of the Year l’année suivante en NBA,

yougoslaves, sans doute stressés par l’enjeu, sont

deviendra sextuple All-Star avant d’entrer au Hall

fébriles et accumulent les erreurs. De leur coté,

of Fame en 2008. Pour la première fois, les

les américains sont appliqués et jouent enfin à

rebonds et les passes décisives sont également

leur meilleur niveau. Dantley inscrit dix-huit de

comptabilisées.

ses trente points en première mi-temps, et l’écart

rebondeur avec 6,2 prises, et Phil Ford est quant

ne sera jamais inférieur à dix points pendant

à lui le meilleur passeur avec 9,0 passes décisives

toute

Etats-Unis

de moyenne. L’affront de Munich est lavé, les

s’imposent sans trembler, 95 à 74, et récupèrent

Etats-Unis récupèrent leur place au sommet de la

leur bien, abandonné quatre ans plus tôt.

hiérarchie mondiale.

Le roster

Résultats

Mike Armstrong, G (Duke)

USA 106 Italie 86

Quinn Buckner, G (Indiana)

USA 95 Porto Rico 94

Kenny Carr, F (North Carolina State)

USA 112 Yougoslavie 93

Adrian Dantley, G (Notre Dame)

USA 2 Egypte 0 (forfait)

Walter Davis, F (North Carolina)

USA 81 Tchécoslovaquie 76

Phil Ford, G (North Carolina)

USA 95 Canada 77

Ernie Grunfeld, F (Tennessee)

USA 95 Yougoslavie 74

la

jouer

pour

deuxième

la

période.

médaille

Les

Scott

Phil Hubbard, F (Michigan) Mitch Kupchak, C (North Carolina)

Classement final

Tom LaGarde, C (North Carolina)

1. USA (7-0)

Scott May, F (Indiana)

2. Yougoslavie (5-2)

Steven Sheppard, G (Maryland)

3. URSS (5-2) 4. Canada (4-3)

Coach : Dean Smith, University of North Carolina

5. Italie (5-2) 6. Tchécoslovaquie (3-4)

Meilleurs marqueurs

7. Cuba (4-3)

Adrian Dantley : 19,3 points/match

8. Australie (2-5)

Scott May : 16,7 points/match

9. Porto Rico (3-4)

Mitch Kupchak : 12,5 points/match

10. Mexique (1-5) 11. Japon (0-6) 12. Egypte (0-5)

May

termine

meilleur


1980 – Moscou (Russie) Pays participants : 80 Athlètes : 5 179 Nombre de sports : 21 Nouveau sports : Epreuves : 203 Autre ville candidate : Los Angeles Tableau des médailles : Union soviétique, 195 (dont 80 en or)

Les Jeux Olympiques et la géopolitique mondiale

La sélection américaine perd donc son titre sans

ont toujours été étroitement liés, et les XXIIème

le défendre. La promotion 1980 de l’équipe des

olympiades de l’ère moderne n’échappent pas à la

Etats-Unis va tout de même disputer plusieurs

règle. Le contexte international est extrêmement

rencontres amicales, appelées les « Gold Medals

tendu après l’invasion de l'Afghanistan par les

Series ». L’équipe nationale rencontre différentes

chars soviétiques. La Guerre Froide repart de

franchises NBA, ainsi que l’équipe de France et

façon dangereuse et les tensions sont fortes entre

l’équipe des Etats-Unis championne olympique en

le Bloc Communiste et le Bloc de l’Ouest. Les

1976. Hormis une courte défaite de deux points

Etats-Unis prennent la décision de ne pas se

face aux Seattle SuperSonics, le Team USA

rendre à Moscou et boycottent les Jeux. D’autres

domine tous ses adversaires. Avec 13,2 points de

nations

moyenne, Scott Brooks a été le leader offensif de

occidentales,

comme

l'Argentine,

le

Canada, la Chine, Porto Rico et le Mexique

l’équipe,

refusent également de participer aux Jeux bien

célèbre pour avoir été sélectionné avec Michael

qu'étant qualifiés pour le tournoi de basket. Dans

Jordan à la Draft en 1984, et Mark Aguirre, future

ce contexte inédit, l’or olympique revient à la

star des Dallas Mavericks. Les Etats-Unis devront

Yougoslavie, tombeur de l'Italie en finale sur le

attendre quatre ans avant de pouvoir espérer

score de 86 à 77. L'URSS, pourtant à domicile,

reprendre leur bien.

devant

Sam

Bowie,

doit se contenter de la médaille de bronze. Résultats Le roster

1980 USA 97 Los Angeles 84

Mark Aguirre, F (Depaul)

1980 USA 97 Phoenix 66

Rolando Blackman, G/F (Kansas State)

1980 USA 77 New York 75

Sam Bowie, C (Kentucky)

1980 USA 82 France 76

Michael Brooks, F (LaSalle)

1980 USA 76 Seattle 78

Bill Hanzlik, G (Notre Dame)

1980 USA 81 1976 USA 77

Alton Lister, C (Arizona State) Rodney McCray, F (Louisville)

Classement final

Isiah Thomas, G (Indiana)

1. Yougoslavie (8-0)

Darnell Valentine, G (Kansas)

2. Italie (5-3)

Danny Vranes, F (Utah)

3. URSS (6-2)

Buck Williams, F (Maryland)

4. Espagne (4-4)

Al Wood, F (North Carolina)

5. Brésil (4-4) 6. Cuba (2-6)

Coach : Dave Gavitt, Providence College

7. Pologne (4-3) 8. Australie (5-2)

Meilleurs marqueurs

9. Tchécoslovaquie (3-4)

Michael Brooks : 13,2 points/match

10. Suède (3-4)

Sam Bowie : 11,5 points/match

11. Sénégal (1-6)

Mark Aguirre : 11,3 points/match

12. Inde (0-7)

qui

deviendra


1984 – Los Angeles (Etats-Unis) Pays participants : 140 Athlètes : 6 829 Nombre de sports : 21 Nouveau sports : Epreuves : 221 Autre ville candidate : retrait de Téhéran au cours de la 80e session du CIO en 1978 Tableau des médailles : Etats-Unis, 174 (dont 83 en or)

Les Jeux Olympiques passent du Bloc Soviétique

cinq victoires en autant de match, les américains

au Bloc de l’Ouest en 1984. Malheureusement, la

ont survolé le premier tour avec une facilité

politique va une nouvelle fois se mêler au sport et

déconcertante. Tous les joueurs sont impliqués

à la manière des Etats-Unis et de leurs alliés

dans le jeu – les écarts aidant bien à donner du

quatre ans plus tôt, les pays membres du Bloc de

temps de jeu à chaque membre de l’équipe.

l’Est décident de ne pas faire le déplacement à Los Angeles. Outre l’URSS, la Bulgarie et Cuba,

La R.F.A du jeune Detlef Schrempf s’avère être

également qualifiés pour le tournoi de basket,

un adversaire plus coriace que prévu. S’ils ne

déclarent forfait et se retirent de la compétition.

sont jamais réellement en danger, les américains s’imposent de onze points seulement, 78 à 67,

Bob Knight, le coach de l’université d’Indiana

avec 14 points de Jordan. Pour la deuxième fois

prend la direction de l’équipe. A domicile, les

de la compétition, les Etats-Unis retrouvent le

américains ne peuvent se permettre le moindre

Canada, avec pour enjeu une place en finale.

échec.

Chris Mullin réalise son meilleur match du tournoi

joueurs

L’effectif

est

composé

universitaires,

parmi

des

meilleurs

lesquels

ont

avec 20 points, et les Etats-Unis l’emportent sur

retrouve Michael Jordan, Patrick Ewing, Chris

le score de 78 à 59. Il ne reste plus qu’à

Mullin ou encore Sam Perkins.

connaitre le nom de leur adversaire. A la surprise générale,

l’Espagne

détrône

la

Yougoslavie,

En ouverture, les Etats-Unis ne font pas de détail

pourtant champion en titre et encore invaincu

face au champion d’Asie, la Chine. Bien que

dans le tournoi, et s’invite en finale. La marche

solidaires des soviétiques, les chinois ont tout de

s’avère bien trop haute pour les ibères, largement

même

Jeux

dominés par une équipe américaine en pleine

Olympiques. Alvin Robertson inscrit 18 points, et

réussite et portée par son public. Emmenée par

l’équipe américaine s’impose sur le score de 97 à

Michael Jordan, meilleur marqueur du match avec

49. Deux jours plus tard, c’est au tour du voisin

20 points, les Etats-Unis s’imposent par 96 à 55

canadien de s’incliner face au talent de leurs

et décrochent leur neuvième médaille d’or. Avec

adversaires. Malgré de bonnes séquences de jeu,

17,1 points, celui qui n’est pas encore « His

le Canada ne peut rien face à Michael Jordan,

Airness

auteur de 20 points. Si l’adition est salée pour

internationaux

l’Uruguay (104-68) avec 17 points de Patrick

points), Patrick Ewing (11,0 points) et Wayman

Ewing, elle sera encore pire pour la France,

Tisdale (10,3 points) ont également joué un rôle

battue de près de soixante points (120-62).

majeur dans la reconquête du titre olympique.

L’Espagne

s’incline

Avec un écart moyen de 32,1 points, l’équipe est

lourdement, sur le score de 101 à 68. Pourtant, la

comparée à son illustre prédécesseur de 1960.

victoire a été longue à se dessiner pour les Etats-

L’absence de l’URSS apporte forcément une petite

Unis, qui ne menaient que de trois points, 51 à

ombre au tableau, mais les deux nations rivales

48, après quatre minutes de jeu en deuxième mi-

auront l’occasion d’un découdre à nouveau en

temps. Jordan et ses 24 points ont fait la

1988…

fait

le

ne

choix

fait

de

guère

participer

mieux

aux

et

différence en fin de rencontre. Avec un bilan de

»

effectue avec

ses

brio.

premiers

Chris

Mullin

pas (11,6


Le roster

Résultats

Steve Alford, G (Indiana)

USA 97 Chine 49

Patrick Ewing, C (Georgetown)

USA 89 Canada 68

Vern Flemming, G (Georgia)

USA 104 Uruguay 68

Michael Jordan, G (North Carolina)

USA 120 France 62

Joe Kleine, F (Arkansas)

USA 101 Espagne 68

Jon Koncak, C (Southern Methodist)

USA 78 RFA 67

Chris Mullin, G (St. John's)

USA 78 Canada 59

Sam Perkins, F (North Carolina)

USA 96 Espagne 65

Alvin Robertson, G (Arkansas) Wayman Tisdale, F (Oklahoma)

Classement final

Jeff Turner, F (Vanderbilt)

1. USA (8-0)

Leon Wood, G (California State University)

2. Espagne (6-2) 3. Yougoslavie (7-1)

Coach : Bob Knight, Indiana

4. Canada (4-4) 5. Italie (6-2)

Meilleurs marqueurs

6. Uruguay (3-5)

Michael Jordan : 17.1 points/match

7. Australie (4-4)

Chris Mullin : 11.6 points/match

8. RFA (2-6)

Patrick Ewing : 11.0 points/match

9. Brésil (4-4) 10.Chine (2-6) 11.France (2-6) 12.Egypte (0-8)


1988 – Séoul (Corée du Sud) Pays participants : 159 Athlètes : 8 391 Nombre de sports : 23 Nouveau sports : tennis et tennis de table Epreuves : 237 Autre ville candidate : Nagoya Tableau des médailles : Union Soviétique, 132 (dont 55 en or)

Vingt-quatre

Jeux

terminent le premier tour en étant invaincu avec

Olympiques sont de retour en Extrême-Orient, et

ans

après

Tokyo,

les

cinq victoires. Dans l’autre poule, la Yougoslavie

plus particulièrement en Corée du Sud. Pour la

domine facilement la Russie, 92 à 79, mais s’est

première fois depuis 1976, tous les pays majeurs

incliné en match d’ouverture face à Porto Rico.

sont présents. Les Etats-Unis présentent une équipe

solide

avec

David

Robinson,

Danny

En

quart-de-finale,

les

américains

retrouvent

Manning ou encore Dan Majerle, sans oublier

cette même équipe de Porto Rico, bien décidés à

l’arrivée

de

ne pas se laisser piéger. La menace portoricaine

Georgetown, à la tête de l’équipe. Mais la

est méthodiquement écartée, avec une belle

progression constante des nations européennes

performance de Danny Manning. Les Etats-Unis

réduit peu à peu l'écart entre le Vieux Continent

l’emportent par 94 à 57 et se qualifient pour les

et l'Amérique. Trois nations sont des candidats

demi-finales. La défaite de l’URSS face aux

crédibles à la médaille d’or : les Etats-Unis,

yougoslaves au premier tour les a placé sur la

l’URSS, et la Yougoslavie. Que le meilleur gagne.

même partie de tableau que les américains. Outre

de

John

Thompson,

le

coach

cette

défaite,

leur

parcours

n’est

que

peu

La sélection américaine ouvre son tournoi face à

convaincant comme en témoigne la victoire de

dauphin de 1984, l’Espagne, et commence son

moins de dix points face aux modestes joueurs de

parcours de fort belle manière avec une large

la République de Centrafrique et le calvaire subit

victoire, 97 à 53. David Robinson signe un

en quart-de-finale pour se défaire du Brésil du

double-double avec 16 points et 11 rebonds. Le

prolifique Oscar Schmidt, auteur de 46 points.

Canada se montre très

Schmidt

menaçant

mais

ne

terminera

la

compétition

avec

42,0

parvient pas à faire chuter les Etats-Unis, qui

points de moyenne, dont une pointe à 55 points

s’imposent de six petits points, 76 à 70. Le

face à l’Espagne. L’URSS s’imposera finalement

shooteur

par 110 à 105 et retrouve donc son ennemi

Hersey

marqueur

du

Hawkins avec

héréditaire pour une place en finale. Pour la

la

première fois depuis la finale de Munich en 1972,

rencontre entre les Etats-Unis et le Brésil, qui

les Etats-Unis et l’URSS s’apprêtent à croiser le

avait fait chuter les américains un an auparavant

fer.

attendaient

13

meilleur Les

observateurs

match

termine

avec

points. impatience

aux Jeux Pan-Américains. Il n’y aura finalement pas

de

de

Privés de Hersey Hawkins, blessé, et avec Danny

Robinson s’imposent assez largement, 102 à 87,

Manning cloué sur le banc en raison de plusieurs

avec 16 points de J.R. Reid. La Chine et l’Egypte

fautes personnelles dès les premières minutes du

servent

aux

match, les Etats-Unis démarrent la rencontre

s’imposent

dans les pires conditions possibles. Maladroits en

respectivement par 108 à 57 face au champion

attaque, pas assez attentifs en défense, les

d’Asie et 102 à 35 face au champion d’Afrique.

américains peuvent s’estimer heureux de rentrer

Dan

aux vestiaires avec seulement dix points de

hommes

surprise

de de

Majerle

puisque

compagnons John

en

les

coéquipiers

d’entrainement

Thomspon,

profite

qui

pour

arrondir

ses

statistiques, avec un total de trente-huit points

retard (47-37). Thompson est très mécontent du

marqués

jeu produit par son équipe et appelle à une

en

deux

matchs.

Les

Etats-Unis


réaction d’orgueil dès la reprise. Si l’attaque est

Déterminés à ne pas quitter Séoul bredouilles, les

toujours en souffrance, la défense est héroïque.

américains dominent l’Australie sur le score de

L’URSS voit son avance fondre petit à petit, et

78 à 49, et décrochent ainsi la médaille de bronze

l’écart n’est plus que de deux points après une

en lot de consolation. Mitch Richmond, Dan

interception et une contre-attaque conclue par un

Majerle et David Robinson terminent tous trois

dunk rageur de J.R.Reid (52-50). Cependant, un

avec 12 points. De leur coté, les soviétiques

nouveau bon passage des russes leur redonne

dominent les yougoslaves en finale, 76 à 63, avec

neuf points d’avance (69-60) à un peu plus de

21points de Maciulionis et 20 points et 15

cinq minutes de la fin du match. Les joueurs

rebonds de Sabonis, contre 24 points pour Drazen

américains sont clairement surpris par la qualité

Petrovic. Ces deux pays sont à leur apogée avec

de jeu produite par les soviétiques, plus habitués

la présence d’une « génération dorée » avant

à faire la différence sur leur physique que sur

l‘éclatement de ces deux blocs en une multitude

leurs

de

qualités

techniques.

Rimas

Kourtinaitis,

nations

Sarunas Marciulionis et Aleksander Volkov s’en

deuxième

donne à cœur joie en attaque, et Arvydas Sabonis

Munich.

tient

parfaitement

pourtant

le

tête

meilleur

à

joueur

David de

nouvelles. titre

L’URSS

olympique,

remporte

seize

ans

son après

Robinson, sélection

Le trio composé de Dan Majerle (14,1 points),

américaine. Les américains ne baissent pas les

la

David Robinson (12,8 points, 6,8 rebonds), et

bras et recollent à trois points à un peu moins de

Danny Manning (11,4 points, 6,0 rebonds) a fait

deux minutes de la sirène. Mais il est déjà trop

ce qu’il a pu, mais l’absence d’un vrai meneur de

tard. L’URSS s’impose à la régulière, 82 à 76, au

jeu a été préjudiciable dans les moments clés de

terme d’une rencontre qu’ils auront parfaitement

la compétition.

maitrisé. Malgré 19 points et 12 rebonds de Robinson et 15 points de Dan Majerle, les EtatsUnis

voient

leur

rêve

d’or

s’envoler.

Rimas

Kourtinaitis, auteur de 28 points, mais aussi Sarunas

Marciulionis,

19

points,

et

Arvydas

Sabonis, 13 points et 13 rebonds, offrent une victoire de prestige à leur nation chancelante. La déception est grande chez les américains, battus sans contestation possible.


Le roster

USA 102 Brésil 87

Willie Anderson, G (Georgia)

USA 108 Chine 57

Stacey Augmon, F (UNLV)

USA 102 Egypte 35

Vernell Coles, G (Virginia Tech)

USA 94 Porto Rico 57

Jeff Grayer, G (Iowa State)

URSS 82 USA 76

Hersey Hawkins, G (Bradley)

USA 78 Australie 49

Daniel Majerle, G/F (Central Michigan) Danny Manning, F (Kansas)

Classement final

J.R. Reid, F (North Carolina)

1. URSS (7-1)

Mitch Richmond, G (Kansas State)

2. Yougoslavie (6-2)

David Robinson, C (U.S. Naval Academy)

3. USA (7-1)

Charles D. Smith, F (Pittsburgh)

4. Australie (4-4)

Charles E. Smith, G (Georgetown)

5. Brésil (5-3) 6. Canada (3-5)

Coach : John Thompson, Georgetown

7. Porto Rico (4-4) 8. Espagne (4-4)

Meilleurs marqueurs

9. Corée du Sud (2-5)

Dan Majerle : 14,1 points/match

10. Centrafrique (2-5)

David Robinson : 12,8 points/match

11. Chine (2-5)

Danny Manning : 11,4 points/match

12. Egypte (0-7)

Résultats USA 97 Espagne 53 USA 76 Canada 70


1992 – Barcelone (Espagne) Pays participants : 169 Athlètes : 9 356 Nombre de sports : 23 Nouveau sports : baseball et badminton Epreuves : 257 Autres villes candidates : Paris, Belgrade, Brisbane, Birmingham, Amsterdam Tableau des médailles : Équipe unifiée de l’ex-URSS, 112 (dont 45 en or)

Une

Jeux

A quelques mois des Jeux de Barcelone, Magic

Olympiques de Séoul. Le 7 avril 1989, le comité

nouvelle

ère

s’ouvre

après

les

Johnson, alors le meilleur meneur de jeu du

de direction de la FIBA décide de révolutionner le

monde, lance un appel aux stars de la ligue, les

tournoi olympique en proposant d’autoriser les

incitant à venir porter le maillot de la sélection

joueurs évoluant en NBA à prendre part à la

américaine au cours de l’été, et à montrer au

compétition. Avec cinquante-six voix en faveur du

monde ce que jouer au basket voulait dire.

changement contre treize pour le statu quo, la

L’initiative de Johnson fait mouche et tous les

modification du règlement est entérinée à une

meilleurs joueurs de la NBA répondent présent.

large majorité. Un autre évènement, politique

On y retrouve le jeune David Robinson, membre

cette fois, bouleverse également le monde du

de l’équipe vaincue quatre ans plus tôt, Patrick

basketball. La chute du régime communiste de

Ewing, le pivot des New York Knicks, Karl Malone

Moscou et la fin de l’URSS a entrainé la création

et John Stockton, le duo indissociable des Utah

d’une douzaine de nouvelles nations, telles que

Jazz, Clyde Drexler, le leader des Portland Trail

les pays baltes, à nouveau indépendants, et une

Blazers, récents finalistes du championnat, Chris

multitude de républiques en Asie centrale. La

Mullin, l’un des membres du « Run TMC » des

même chose se produit en Yougoslavie, en proie

Golden State Warriors, Charles Barkley, passé

à la guerre civile entre communautés ethniques et

récemment chez les Phoenix Suns, Larry Bird, qui

religieuses. La disparition de ces deux entités

a annoncé sa retraite sportive après les Jeux, et

provoque immanquablement un éclatement des

Michael Jordan, le meilleur joueur du monde,

talents.

accompagné son fidèle lieutenant au sein des Chicago

Bulls,

Scottie

Pippen.

Enfin,

le

La défaite subit face à l’URSS en Corée du Sud a

prometteur Christian Laettner, meilleur joueur du

laissé un goût amer aux américains, meurtris

championnat universitaire, est préféré au pivot de

dans leur amour propre d’avoir été battus par un

LSU, Shaquille O’Neal, pour la douzième et

adversaire qui était incontestablement meilleur.

dernière place au sein de l’effectif. L’équipe sera

S’il était suffisant d’envoyer de jeunes joueurs

dirigée par l’expérimenté coach des New Jersey

universitaires pour écraser la compétition par le

Nets, Chuck Daly.

passé, il est évident que ce n’est plus le cas à la fin des années quatre-vingt. Outre la défaite de

Mais avant de prendre le chemin de la Catalogne,

Séoul, les Etats-Unis ont également été vaincus

les Etats-Unis doivent tout d’abord obtenir leur

en 1987 par le Brésil puis en 1991 par Porto Rico

qualification pour les Jeux Olympiques. En effet,

lors des Jeux Pan-Américains, et par Porto Rico et

les revers successifs subits depuis 1987 les

la Yougoslavie aux Championnats du Monde en

privent d’une qualification directe pour le tournoi

1990, et ce malgré la présence dans ces équipes

final. Neuf nations sont en lice pour obtenir l’une

de joueurs comme Grant Hill, Alonzo Mourning,

des

ou encore Kenny Anderson. Il est grand temps

qualificatif, disputé à Portland.

quatre

places

en

jeu

lors

du

tournoi

pour le pays où le basket est roi de retrouver son standing et son prestige d’antan.

La « Dream Team », surnom donné par les médias avant même le premier match officiel de

2


l’équipe, ouvre le tournoi face à Cuba. Rivaux en

encore un championnat difficilement accessible

NBA, les meilleurs joueurs américains sont unis

pour les européens, Michael Jordan ou encore

sous les couleurs du « Star Spangled Banner » et

Magic Johnson ne peuvent faire trois pas dans la

laissent de coté leurs différends. Qui aurait pu

rue sans être reconnus. Grace à son physique

croire qu’un jour nous verrions Magic Johnson

quelconque, John Stockton est le seul à pouvoir

distribuer des caviars à Larry Bird ? Ou encore

faire

Michael Jordan et Patrick Ewing au départ et à la

boutiques de la capitale de la Catalogne sans

conclusion d’un alley-oop ? Cependant, la magie

attirer la curiosité des badauds. Mais la « Dream

s’opère

immédiatement.

équipe

considérée

Cuba,

comme

tranquillement

ses

emplettes

dans

les

pourtant

une

Team » n’est pas venue en Espagne simplement

solide,

est

pour faire du tourisme. Il y a une médaille d’or à

complètement dépassé. A la pause, le score parle

aller gagner.

pour lui-même : 67 à 27. L’écart grimpera même à soixante-dix points (100 à 34) à douze minutes

Pour leur première rencontre, les Etats-Unis sont

de la fin du match, avant un léger relâchement

opposés au champion d'Afrique, l'Angola. David

dans les dernières minutes. Le score final est de

contre

136 à 57, une vraie boucherie. Le Canada (105-

américaines, de l'autre les basketteurs africains

61), Panama (128-87), et l’Argentine (128-87)

dont le pays est rongé par la pauvreté. Les

sont également corrigés, donnant aux Etats-Unis

angolais sont plus occupés à demander des

quatre victoires et une place assurée à Barcelone.

autographes pour eux et leurs proches qu'à se

Porto Rico, qui avait battu les américains un an

concentrer sur un match perdu qui est de toute

plus tôt au Jeux Pan-Américains ne pèse pas bien

façon perdu d'avance. Score final : 116 à 48 soit

lourd face à la « Dream Team », qui l’emporte par

soixante-huit points d'écart, avec 24 points de

119 à 81. En finale, le Venezuela coule d’entrée

Charles Barkley. Face à la talentueuse équipe de

de jeu en subissant un 15-0 dès les premières

Croatie où l'on retrouve l’essentiel de l’ancienne

minutes du match. Finalement, les Etats-Unis

équipe yougoslave dont Toni Kukoc, Dino Radja,

s’imposent avec quarante-sept points d’avance,

Drazen Petrovic ou encore Zan Tabak, la Dream

127 à 80.

Team s'impose tranquillement sur le score de 103

Goliath.

D'un

coté

les

superstars

à 70, avec 21 points de Michael Jordan. La solide Avec six victoires en six matchs, un écart moyen

équipe d'Allemagne de Detlef Schrempf est

de 51,5 points, et 121,1 points marqués en

balayée, 111 à 68, avec 19 points de Larry Bird et

moyenne, la « Dream Team » a parfaitement

18 de Karl Malone. Face au Brésil, Charles

réussi son entrée en matière. Charles Barkley

Barkley se régale en inscrivant 30 points. Oscar

termine meilleur marqueur de l’équipe avec 16,3

Schmidt est « limité » à 24 points pour les

points de moyenne, suivi par Karl Malone, 14,8

Auriverde, qui sont lourdement battus sur le score

points, et Chris Mullin, 14,3 points. Seuls John

de 127 à 83. Lors du dernier match de poule, les

Stockton et Larry Bird, qui n’ont joué que deux

Etats-Unis écrasent le pays hôte, l’Espagne, 122

matchs chacun, ont été laissé au repos. Les

à 81.

joueurs semblent prendre beaucoup de plaisir à joueur entre eux, mais savent que le plus

En quart de finale face à Porto Rico, c'est au

important reste à venir.

tour de l'ailier des Warriors, Chris Mullin, de sortir le grand jeu avec 21 points au compteur. La «

Arrivés à Barcelone à la mi-juillet, les joueurs

Dream Team » s'impose de trente-huit points sur

Américains sont les athlètes les plus recherchés

le score de 115 à 77.

par les spectateurs, occultant même le grand Carl Lewis.

Le

25

juillet

1992,

les

stars

Le prochain adversaire est la Lituanie, qui a

multimillionnaires de la NBA côtoient la foule des

retrouvé

athlètes anonymes venus du monde entier sous le

soixante-dix ans d’annexion sovétique. Quatre

grand

la

des six meilleurs scoreurs soviétiques en 1988

cérémonie d’ouverture. Bien que la NBA soit

portent les couleurs du pays balte à Barcelone. Si

drapeau

olympique

au

cours

de

son

indépendance

après

plus

de

2


Arvydas Sabonis est parfaitement cadenassé par

Coté croate, Petrovic termine avec 24 points, et

les intérieurs américains, la vedette des Golden

Kukoc avec 16. Magic Johnson a réussi son pari.

State Warriors, Sarunas Marciulionis se montre

Cette équipe restera à jamais comme la vraie et

parfaitement à la hauteur du défi avec 20 points. Malgré tout, la Lituanie a été écrasée comme tous

l'unique « Dream Team ». Jamais autant de talent

les

n’avait été réuni dans un même groupe en

adversaires

précédents,

127

à

76,

soit

cinquante-et-un points d'écart. Que Séoul semble

compétition

loin… Dans l’autre demi-finale, la Croatie domine

matchs et un écart de moyen de 43,8 points, les

officielle.

Avec

117,3 points

par

la

Etats

américains ont ébloui Barcelone et le monde

Indépendants, qui regroupe la Russie et les

entier. Charles Barkley termine meilleur marqueur

nouveaux

de

de l’équipe avec 18,0 points de moyenne, suivi

«

C.E.I

»,

pays

Communauté d’Asie

centrale

des issus

l’éclatement de l’URSS. Les croates s’imposent de

par Michael Jordan en personne, 14,9 points, et

justesse, d’un tout petit point, 75 à 74, avec 28

Karl Malone, 13,0 points. « Vous verrez encore

points pour le seul Drazen Petrovic.

les Etats-Unis remporter un titre olympique, mais plus jamais vous ne verrez une équipe comme

Les coéquipiers de Kukoc avaient perdu de 32

celle-là » commentera même Chuck Daly. Les

points au premier tour face à la « Dream Team »,

Etats-Unis sont à nouveau les rois du monde et,

l'équipe de rêve, la plus extraordinaire formation

encore aujourd’hui, jamais aucune équipe n’a pu

jamais construite dans un sport collectif. En

ne serait-ce que s’approcher de la « Dream Team

finale, la Croatie voulait réduire l’écart par

», qui a fait son entrée au Hall of Fame en 2010.

rapport au premier match. Ils ont fait bien mieux.

Des douze membres de l’équipe, seul Christian

Les Croates fait le spectacle, à tel point qu'ils sont

Laettner

parvenus

panthéon du basket.

à

mener

en

première

mi-temps.

n’est

pas

actuellement

membre

du

Presque vexant pour les pour les phénomènes américains venus à Barcelone montrer au monde

Au-delà de l’or olympique, cette équipe a eu un

ce que jouer au basket voulait dire. C’est alors

impact

lors le festival a commencé. Jordan, Malone,

popularité à travers le monde. Si ce sport,

Drexler, Robinson et Johnson sont partis en

pratiqué sur tous les continents, est ce qu’il

démonstration. Les Croates ont alors semblé ne

aujourd’hui, il le doit en grande partie à la

plus être que des compagnons d'entraînement.

performance de la « Dream Team » lors des Jeux

Victoire finale pour les Etats-Unis, 117 à 85 avec

Olympiques de Barcelone, qui a vraiment fait

22 points de Jordan, 17 de Barkley et 15 d'Ewing.

connaitre la NBA à la planète.

considérable

sur

le

basketball

et

sa

3


Le Roster

Karl Malone 13,0 points/matchs

Charles Barkley, F (Phoenix Suns)

Résultats

Larry Bird, F (Boston Celtics)

USA 116 Angola 48

Clyde Drexler, G (Portland Trail Blazers)

USA 103 Croatie 70

Patrick Ewing, C (New York Knicks)

USA 111 Allemagne 68

Earvin Johnson, G (Los Angeles Lakers)

USA 127 Brésil 83

Michael Jordan, G (Chicago Bulls)

USA 122 Espagne 81

Christian Laettner, F (Duke)

USA 115 Porto Rico 77

Karl Malone, F (Utah Jazz)

USA 127 Lituanie 76

Chris Mullin, F (Golden State Warriors)

USA 117 Croatie 85

Scottie Pippen, F (Chicago Bulls) David Robinson, C (San Antonio Spurs)

Classement final

John Stockton, G (Utah Jazz)

1. USA (8-0) 2. Croatie (6-2)

Coach : Chuck Daly, New Jersey Nets

3. Lituanie (6-2)

Assistant Coach : Lenny Wilkens, Cleveland

4. CEI (5-3)

Cavaliers

5. Brésil (4-4)

Assistant Coach : P.J. Carlesimo, Seton Hall

6. Australie (4-4)

Assistant Coach : Mike Krzyzewski, Duke

7. Allemagne (3-5)

University

8. Porto Rico (3-5) 9. Espagne (3-4)

Meilleurs marqueurs

10. Angola (2-5)

Charles Barkley : 18,0 points/matchs

11. Venezuela (2-5)

Michael Jordan 14,9 points/matchs

12. Chine (0-7)

1


1996 – Atlanta (Etats-Unis) Pays participants : 197 Athlètes : 10 318 Nombre de sports : 26 Nouveau sports : softball Epreuves : 271 Autres villes candidates : Athènes, Toronto, Melbourne, Manchester, Belgrade Tableau des médailles : Etats-Unis, 101 (dont 44 en or)

Douze

Jeux

souffrir sur le score de 87 à 54. Après une entrée

Olympiques sont de retour aux Etats-Unis. Après

ans

après

Los

Angeles,

les

en matière très correcte, mais cependant à des

le triomphe de la « Dream Team » à Barcelone,

années-lumière de la qualité de jeu proposée à

tout le monde attend avec impatience la nouvelle

Barcelone, les américains vont passer un test

mouture du Team USA, qui aura l’honneur de

sérieux face à l’équipe de Lituanie, médaillée de

jouer devant son public. Si Michael Jordan, Magic

bronze

Johnson ou encore Larry Bird ne sont plus là, cinq

Marciulionis, et avec un Arvydas Sabonis en petite

joueurs déjà présents quatre ans plus tôt sont de

forme (6 points, 2 rebonds), les hommes de

retour pour conserver l’or. Il s’agit de Scottie

Lenny Wilkens l’emportent facilement, 104 à 82.

Pippen, David Robinson, Charles Barkley, Karl

Charles Barkley termine avec 18 points et 5

Malone et John Stockton. Afin de palier aux

rebonds. Le match suivant, face à une nation

départs de la vieille garde, le coach Lenny

émergeante qui découvre le basket à haut niveau,

Wilkens,

la Chine tourne rapidement à la démonstration.

à

la

tête

de

l’équipe

pour

cette

olympiade, a fait appel aux meilleurs joueurs du

Les

moment. On retrouve ainsi le pivot des Houston

absolu

Rockets,

Hakeem

des

plus

tôt.

inscrivent

Jeux

Sans

Sarunas

133

points,

record

Olympiques.

Scottie

Pippen

citoyen

marque 24 points, Grant Hill, 19 et Reggie Miller, 17. Le dernier match du premier tour oppose les

prometteurs comme Grant Hill, Penny Hardaway,

Etats-Unis à leur dauphin de 1992, la Croatie.

ou Shaquille O’Neal. Le tournoi se déroule au

Seize points de Mitch Richmond offrent une belle

Georgia

football

victoire aux Etats-Unis, 102 à 71 avant d'aborder

américain où évoluent les Atlanta Falcons. Cette

la phase finale. Zan Tabak se montre à son

enceinte immense a été reconfigurée pour les

avantage avec 19 points, et Toni Kukoc signe un

Jeux Olympiques pour accueillir plus de trente

double-double avec

mille spectateurs en configuration basket.

décisives.

Pour son premier match de la compétition face à

Après un quart de finale face au Brésil du grand

l’Argentine, l’équipe américaine connait un début

Oscar Schmidt

de partie très médiocre. Les automatismes ne

marqueur de la compétition), remporté par 98 à

sont pas encore au point et c’est plus par le talent

75 avec notamment 11 points et 11 rebonds de «

individuel que par la force du collectif que les

Shaq », les Etats-Unis retrouvent la surprenante

Etats-Unis parviennent à faire la différence. David

équipe d’Australie en demi-finale. Devant plus

Robinson, présent aux Jeux Olympiques pour la

de trente-quatre mille spectateurs, les américains

troisième fois consécutive, montre la voie à suivre

se

avec 18 points et 7 rebonds. Les argentins sont

performance de Charles Barkley, auteur de 24

battus, 96 à 68, mais le niveau de jeu attendu

points et 11 rebonds. Ils s’imposent sur le score

n’est

L’Angola,

de 101 à 73, en dépit d’une belle résistance du

champion d’Afrique en titre, est logiquement

duo vedette des aussies, Andrew Gaze (26 points)

maitrisé. Neuf joueurs marquent entre sept et

et Shane Heal (19 points).

pas

la

grande

encore au

devenu

Etats-Unis

ans

américain, ou encore des jeunes loups très

Dome,

Olajuwon,

quatre

salle

rendez-vous.

de

régalent,

10 points

(26 points

avec

une

et

et

10 passes

triple

nouvelle

très

meilleur

bonne

douze points, et les Etats-Unis s’imposent sans

2


La finale oppose les Etats-Unis à la Serbie &

succès des Etats-Unis. Reggie Miller ajoute 20

Monténégro de Vlade Divac et Dejan Bodiroga.

points et Hardaway, 17.

Devant plus de 34 600 spectateurs (plus grosse affluence de l’histoire de Jeux Olympiques, les

Ce

américains souhaitent absolument réussir leur

organisateurs car avec plus de trente-deux mille

sortie. Sans doute crispés par l’enjeu, les Etats-

spectateurs

Unis sont maladroits, et sont menés durant

d’affluence sont très largement battus. Les Etats-

presque toute la première mi-temps, avant de

Unis conservent leur titre de champion, mais il est

prendre l'avantage juste avant la pause 43-38. La

incontestable que cette équipe ne peut souffrir la

bataille reprend de plus belle en seconde période

comparaison

et à 14'03 de la fin, le score est de 51 à 50 pour

Charles Barkley termine meilleur marqueur de

le Team USA. Un hold-up des serbes est-il

l’équipe avec 12,4 points de moyenne, suivi par

possible

David Robinson (12,0 points), et Reggie Miller

?

Malheureusement

pour

eux,

la

tournoi

est de

un

moyenne,

avec

points).

grand

tous

les

homologue

rayon

les

records

de

1992.

(11,4

attaque mais tellement précieux dans la raquette,

convient

change la physionomie du match, et Robinson et

insuffisante de Hakeem Olajuwon, qui, avec 5,0

les siens leur inflige un sévère 18-4 dans la foulée

points et 3,1 rebonds n’a jamais su s’imposer au

pour prendre le large. Avec 28 points et 7

sein de l’équipe.

signaler

la

des

pour

cinquième faute de Divac, peu en réussite en

de

Au

son

succès

déceptions,

performance

il

très

rebonds, l'Amiral Robinson est le grand artisan du

Le roster

Shaquille O'Neal, C (Orlando Magic)

Charles Barkley, F (Phoenix Suns)

Gary Payton, G (Seattle SuperSonics)

Anfernee Hardaway, G (Orlando Magic)

Scottie Pippen, F (Chicago Bulls)

Grant Hill, F (Detroit Pistons)

Mitch Richmond, G (Sacramento Kings)

Karl Malone, F (Utah Jazz)

David Robinson, C (San Antonio Spurs)

Reggie Miller, G (Indiana Pacers)

John Stockton, G (Utah Jazz)

Hakeem Olajuwon, C (Houston Rockets)

2


Coach : Lenny Wilkens, Atlanta Hawks

USA 98 Brésil 75

Assistant Coach : Jerry Sloan, Utah Jazz

USA 101 Australie 73

Assistant Coach : Bobby Cremins, Georgia Tech

USA 95 Serbie & Montenegro 69

Assistant Coach : Clem Haskins, University of Minnesota

Classement final 1. USA (8-0)

Meilleurs marqueurs

2. Serbie & Montenegro (7-1)

Charles Barkley : 18,0 points/match

3. Lituanie (5-3)

David Robinson : 12,0 points/match

4. Australie (5-3)

Reggie Miller : 11,4 points/match

5. Grèce (5-3) 6. Brésil (3-5) 7. Croatie (4-4)

Résultats

8. Chine (2-6)

USA 96 Argentine 68

9. Argentine (3-4)

USA 87 Angola 54

10. Porto Rico (2-5)

USA 104 Lituanie 82

11. Angola (1-6)

USA 133 Chine 70

12. Corée du Sud (0-7)

USA 102 Croatie 71

2


2000 – Sydney (Australie) Pays participants : 199 Athlètes : 10 651 Nombre de sports : 28 Nouveau sports : taekwondo et triathlon Epreuves : 300 Autres villes candidates : Pékin, Manchester, Berlin, Istanbul Tableau des médailles : Etats-Unis, 92 (dont 37 en or)

Les Jeux du nouveau millénaire se déroulent dans

avec 18 points de Vince Carter et 17 points

la plus grande métropole d’Australie, Sydney.

d’Allan Houston. Lors du dernier match de poule,

Après deux magnifiques tournois à Barcelone et

les américains souffrent à nouveau, cette fois face

Atlanta, les Etats-Unis font à nouveau figure

à la France, et ne s’imposent que de douze

d’immense

l'équipe

points sur le score de 106 à 94, grâce à la

américaine sera rempli : remporter la médaille

favori.

domination de leurs intérieurs, Antonio McDyess

d'or. Cependant la manière n’a pas toujours au

(20 points, 11 rebonds) et Kevin Garnett (19

rendez-vous et l’écart entre le Team USA et le

points, 11 rebonds). Laurent Sciarra inscrit de son

reste

coté 20 points pour les « Bleus ». Le match est

du

monde

L'objectif

a

de

semblé

se

réduire

considérablement pendant cette quinzaine.

marué par l’une des images des Jeux avec le dunk impressionnant de Vince Carter par-dessus

La place est laissée aux jeunes au sein de

le géant français Frédéric Weis et ses 2,18

l’effectif dirigé par le coach des Hosuton Rockets,

mètres. Le bilan des Etats-Unis après le premier

Rudy Tomjanovich. On retrouve en effet les

tour est excellent, avec cinq victoires en autant

espoirs de la ligue que sont Kevin Garnett, Ray

de matchs joués. Cependant, le niveau de jeu

Allen,

affiché est à des années-lumière de celui proposé

Shareef

Carter,

Abdur-Rahim

entourés

par

ou

encore

quelques

Vice

joueurs

lors des deux olympiades précédentes.

d’expérience comme Tim Hardaway ou Gary Payton. L’équipe a belle allure mais l’on peut tout

En quart de finale, la Russie du tout jeune Andrei

de même regretter les absences des plus grandes

Kirilenko est vaincue grâce un très bon Kevin

stars de la ligue que sont Shaquille O’Neal, Allen

Garnett auteur de 16 points et 11 rebonds dans

Iverson, Tim Duncan, ou encore Kobe Bryant.

les rangs américains. A la pause, l’écart n’est que de cinq points en faveur du Team USA mais une

Le tournoi commence plutôt bien avec une large

bonne deuxième période de Jason Kidd (10

victoire face à l'équipe de Chine (119-72), avec

points, 8 passes décisives et 7 rebonds) permet

21

aux Etats-Unis de l’emporter sans toutefois briller

points

de

Ray

Allen

puis

une

belle

démonstration face au champion d'Europe en

par 85 à

titre, l'Italie, 93 à 61. Lors du troisième match

Lituanie en demi-finale avec comme objectif de

de poule, les Etats-Unis connaissent de sérieuses

réaliser

difficultés

Sarunas

premier tour. Ce ne sera pas le cas, bien au

Jacikevicius et ne l'emportent que de neuf points

contraire. Les baltes font le jeu et vont faire

soit

trembler

le

à plus

battre

Lituanie

écart

de

bien

meilleure

prestation

la

qu’au

des

les

Jeux

seconde du match. Sarunas Jasikevicius (27

Olympiques. Darius Songaila s’est illustré pour les

points) manque le panier de la victoire à la

baltes avec 16 points et 8 rebonds. Gary Payton

sirène. Les américains l’emportent sur le score de

termine de son coté avec 14 points et a été

85 à 83, mais la preuve en est définitivement

décisif en fin de partie. La Nouvelle-Zélande,

apportée : ils ne sont plus imbattables. Vince

qui participe pour la première fois de son histoire

Carter, 18 points, Alonzo Mourning, 16 points, et

au tournoi, est aisément maîtrisée, 102 à 56,

Kevin Garnett, 12 points et 14 rebonds, ont évité

américains

depuis

une

retrouvent

que

professionnels

faible

la

70. Les américains

disputent

les

Etats-Unis

jusqu’à

la

dernière

2


le naufrage du navire. Le Team USA jouera une

75. Les Etats-Unis remportent leur douzième titre

nouvelle fois la finale et c’est bien là le plus

olympique en quatorze participations, et affichent

important.

un bilan hallucinant de 109 victoires en 111 matchs.

Si

l’essentiel

est

préservé,

il

est

La finale oppose donc les Etats-Unis à la France,

désormais évident que les stars de la NBA

vainqueur du pays hôte en demi-finale. Les

n’évoluent plus sur une autre planète. La nouvelle

américains mèneront durant tout le match avec

génération de joueurs, en Europe ou ailleurs, n’a

un écart respectable oscillant entre dix et quinze

plus rien à envier aux phénomènes américains.

points.

Mais

Stéphane

Risacher,

Antoine

Rigaudeau et surtout Laurent Sciarra, meilleur

Durant le tournoi, les douze joueurs ont tourné à

marqueur du match avec 20 points, permettent à

plus de 5,5 points par match. Vince Carter est le

la France de revenir à quatre longueurs, 76 à 72,

meilleur marqueur de l'équipe avec 14,8 points,

avec 4'26" à jouer. Les espoirs français seront

suivi par Kevin Garnett, 10,8 points en plus de

anéantis par Ray Allen, impressionnant de sang-

ses 9,1 rebonds, et Alonzo Mourning, 10,2 points.

froid dans le « Money Time ». Score final : 85 à

Le roster

Vince Carter, F (Toronto Raptors)

Shareef Abdur-Rahim, F (Vancouver Grizzlies)

Kevin Garnett, F (Minnesota Timberwolves)

Ray Allen, G (Milwaukee Bucks)

Tim Hardaway, G (Miami Heat)

Vin Baker, F (Seattle SuperSonics)

Allan Houston, G (New York Knicks)

2


Jason Kidd, G (Phoenix Suns)

USA 85 Lituanie 76

Antonio McDyess, F (Denver Nuggets)

USA 102 Nlle Zélande 56

Alonzo Mourning, C (Miami Heat)

USA 106 France 94

Gary Payton, G (Seattle SuperSonics)

USA 85 Russie 70

Steve Smith, G (Portland Trail Blazers)

USA 85 Lituanie 83 USA 85 France 75

Coach : Rudy Tomjanovich, Houston Rockets Assistant Coach : Larry Brown, Philadelphia 76ers

Classement final

Assistant Coach : Gene Keady, Purdue

1. USA (8-0)

Assistant Coach : Tubby Smith, University of

2. France (4-4)

Kentucky

3. Lituanie (5-3) 4. Australie (4-4)

Meilleurs marqueurs

5. Italie (4-3)

Vince Carter : 14,8 points/match

6. Serbie & Monténégro (4-3)

Kevin Garnett : 10,8 points/match

7. Canada (5-2)

Alonzo Mourning : 10,2 points/match

8. Russie (3-4) 9. Espagne (2-4)

Résultats

10. Chine (2-4)

USA 119 Chine 72

11. Nlle Zélande (1-5)

USA 93 Italie 61

12. Angola (0-6)

2


2004 – Athènes (Grèce) Pays participants : 201 Athlètes : 10 625 Nombre de sports : 28 Nouveau sports : Epreuves : 301 Autres villes candidates : Rome, Le Cap, Stockholm, Buenos Aires Tableau des médailles : Etats-Unis, 100 (dont 34 en or)

Si l’équipe américaine de 1992 est surnommée à

l’olympisme et qui retrouve les Jeux pour les

juste titre, la « Dream Team », l’équipe de rêve,

première fois depuis 1896.

son homologue de 2004 possède le surnom contraire de « Nightmare Team », l’équipe de

D’entrée de jeu, c’est un véritable coup de

cauchemar. Et encore, le mot « cauchemar »

tonnerre qui s’abat sur la capitale grecque. Les

semble bien faible si l’on revient sur la campagne

américains sont complètement submergés par la

absolument calamiteuse en tout point de la

modeste équipe de Porto Rico, qu’ils avaient

sélection américaine.

pourtant laminé deux semaines auparavant à Jacksonville en match amical. Après un premier

Les ennuis ont commencé bien avant le début de

quart-temps très disputé, remporté par 21 à 20

la compétition, dès l’annonce des joueurs retenus

par la petite ile des Caraïbes, les américains vont

pour prendre part au tournoi. Les plus grandes

s’écrouler

stars de la NBA comme Shaquille O'Neal, Kevin

encaissant un cinglant 28 à 7. Ils sont K.O.

Garnett,

debout. A la pause, le score est de 49 à 27, soit

Ben

Wallace,

Paul

Pierce,

Tracy

dans

le

deuxième

quart-temps,

McGrady, Kobe Bryant ou encore Jason Kidd ont

vingt-deux

préféré

deux

portoricains. Jamais ils ne parviendront à revenir

superstars, Tim Duncan et Allen Iverson, absents

face à une équipe de Porto Rico endiablée et

à Sydney, acceptent de relever le défi olympique

portée par le public. Carlos Arroyo inscrit 22

d’Athènes. A leurs cotés, on retrouve quelques

points

joueurs

ou

adversaire direct au poste de meneur de jeu.

Stephon

décliner

confirmés

l’invitation.

comme

Marbury,

Seuls

Shawn

ridiculise

en

Stephon

faveur

Marbury,

des

son

est

L’adresse des joueurs américains est en berne : 34,7% sur l’ensemble du match, dont 1/10 pour

âgés de moins de vingt-deux ans, et encore bien

Allen

tendres pour les joutes internationales malgré un

Jefferson. Seul Tim Duncan semble jouer à son

talent indéniable. Parmi ces jeunes loups se

niveau, mais il est bien trop seul. Avec 15 points,

trouvent

16

James,

l’effectif

et

d’écart

essentiellement composé de très jeunes joueurs,

LeBron

mais

Marion

points

Carmelo

Anthony,

Iverson

rebonds,

ou

5

encore

0/6

interceptions,

pour

et

4

Richard

passes

Dwyane Wade, ou encore Amaré Stoudemire.

décisives, la star des Spurs est au four et au

Larry Brown est quant à lui nommé entraineur de

moulin, mais cela s’avère nettement insuffisant.

l’équipe. Depuis les Jeux Olympiques de Sydney

Porto Rico s’impose très largement sur le score de

en 2000, les nations rivales des Etats-Unis ont

92 à 73.

pris conscience qu’elles n’avaient plus rien à envier aux américains, battus par trois fois sur

Le second match, face au pays hôte, la Grèce est

leurs terres à Indianapolis lors des Championnats

une nouvelle fois délicat pour les Etats-Unis mais

du Monde en 2002. La préparation pour les Jeux

les 17 points d'Allen Iverson et la fin de match

de 2004 ne laisse augurer rien de bon avec une

tonitruante de Carlos Boozer permettent aux

lourde défaite face à l’Italie, et une victoire

joueurs de l'Oncle Sam d'engranger leur premier

miraculeuse le lendemain face à l’Allemagne de

succès de Jeux, par 77 à 71, et ce malgré une

Dirk Nowitzki. C’est donc en outsider que les

salle pleine à craquer entièrement acquise à la

Etats-Unis se présentent à Athènes, berceau de

cause des hellènes. Lors du troisième match de

2


poule, les américains dominent l'Australie du

L'Argentine de Manu Ginobili et Luis Scola sera

jeune Andrew Bogut mais l’emportent à nouveau

un obstacle infranchissable pour les Etats-Unis,

dans la douleur. Archi-dominés dans le premier

qui ne parviendront par à rééditer leur exploit du

quart-temps

ne

tour précédent. « El Manu » marque 29 points,

parviennent à recoller qu’en toute fin de la

Andres Nocioni en ajoute 13 et les américains

troisième période, avant de faire la différence

s'inclinent sur le score de 89 à 81, malgré 18

dans le « Money Time » pour s’imposer sur le

points de Marbury un double-double de Lamar

(31-21),

les

Etats-Unis

score de 89 à 79. Tim Duncan termine meilleur

Odom. Pour la première fois depuis l'arrivée des

marqueur de son équipe avec 18 points, suivi par

joueurs professionnels aux Jeux Olympiques, les

Allen Iverson et Shawn Marion, 15 points chacun.

Etats-Unis ne remporteront pas l'or. Avec trois

Les Etats-Unis remportent donc leur deuxième

défaites en six matchs, les Etats-Unis montrent

victoire de rang, avant d’affronter l’un des favoris

que les signes de fragilités constatés depuis 2000

de la compétition, la Lituanie. Tout le monde a

sont toujours bien présents. Pour la médaille de

encore en mémoire la demi-finale de Syndey,

bronze, les Etats-Unis retrouvent la Lituanie.

remportée in-extremis par les américains sur un

Cette

dernier tir manqué par Sarunas Jasikevicius.

s'imposent

L’heure de la revanche a sonné. Les deux équipes

marche du podium grâce à leur victoire par 104 à

se montrent sur leur meilleur jour et évoluent à

96 et 22 points de Shawn Marion. La Lituanie a

un niveau d’intensité incroyable. Les Etats-Unis

pourtant inscrit un total hallucinant de vingt-et-un

parviennent

à

prendre

les

devants

sous

fois-ci, et

ce

sont

qui

montent

les

Américains sur

la

qui

troisième

la

paniers à trois points (sur trente-sept tentatives).

houlette de Richard Jefferson, auteur de 20

La domination au rebond des américains a été le

points, mais une performance extraordinaire de

facteur clé de leur victoire.

Jasikevicius, douze points marqués dans les trois dernières minutes, va couler le navire américain.

Le tournoi Olympique, très serré et où toutes les

Avec trois paniers à trois-points et trois lancers-

équipes, à l’exception de l’Angola, pouvaient

francs, le meneur lituanien offre à son pays une

prétendre à une place sur le podium, s'achève par

victoire de prestige, 94 à 90. Les Etats-Unis

la victoire de l'Argentine face à l'Italie, 84 à 69.

terminent

leurs

champion

d'Afrique,

matchs

de

face

au

Manu Ginobili est élu meilleur joueur du tournoi.

vont

se

La

poule

l'Angola.

Ils

NBA,

longtemps

monopole

américano-

promener face à la plus faible équipe du tournoi

américain est désormais une ligue globale où se

et l'emportent 89 à 53. Sept joueurs marquent au

côtoient les meilleurs joueurs du monde. Pau

moins neuf points. Avec un bilan de trois victoires

Gasol, Carlos Arroyo, Sarunas Jasikevicius, Yao

pour deux défaites, Duncan et ses coéquipiers

Ming, Luis Scola, Vladimir Radmanovic, et bien

terminent quatrième de leur groupe derrière la

évidemment

Lituanie, la Grèce et Porto Rico et sont confrontés

n'avaient plus rien à envier aux basketteurs

à la redoutable équipe d'Espagne en quart de

américains.

Manu

Ginobili ont

prouvé qu'ils

finale. Les Etats-Unis sont en état de choc. Ils ont perdu Les américains négocient parfaitement ce match

plus de matchs en quinze jours à Athènes qu’en

face aux coéquipiers de Pau Gasol et Juan Carlos

près de soixante-dix années d’olympisme. Allen

Navarro. Stephon Marbury se réveille enfin et

Iverson termine meilleur marqueur de l’équipe

marque 31 points, devenant le premier joueur

avec 13,8 points, suivi par Tim Duncan, 12,9

américain de l'histoire à atteindre ce total. Il

points et 9,1 rebonds. Larry Brown a davantage

marque également six paniers à trois points et

sollicité les « anciens » comme Duncan et

efface des tablettes le record de Reggie Miller.

Iverson, mais aussi Shawn Marion, Lamar Odom

Pau Gasol (29 points) aura tout tenté mais le

ou encore Stephon Marbury, laissant les « jeunes

beau parcours des espagnols s’arrête dès les

» cloués sur le banc l’essentiel du temps. LeBron

quarts-de-finale. Les Etats-Unis l'emportent par

Janes

102 à 94 et se qualifient pour la demi-finale face

moyenne,

aux vice-champions du monde argentins.

Carmelo Anthony à 2,4 et enfin Emeka Okafor n’a

n’a

ainsi Amaré

tourné

qu’à

Stoudemire

5,4 à

points 2,8

de

points,

pas inscrit le moindre point en deux brèves 2


apparitions. Le Team USA est au fond du gouffre.

n’est moins sur…

Pourra-t-il se relever à Beijing en 2008 ? Rien

Le roster Carmelo Anthony, F (Denver Nuggets)

Résultats

Carlos Boozer, F (Utah Jazz)

Porto Rico 92 USA 73

Tim Duncan, C (San Antonio Spurs)

USA 77 Grèce 71

Allen Iverson, G (Philadelphia 76ers)

USA 89 Australie 79

LeBron James, F (Cleveland Cavaliers)

Lituanie 94 USA 90

Richard Jefferson, F (New Jersey Nets)

USA 89 Angola 53

Stephon Marbury, G (New York Knicks)

USA 102 Espagne 94

Shawn Marion, F (Phoenix Suns)

Argentine 89 USA 81

Lamar Odom, F (Los Angeles Lakers)

USA 104 Lituanie 96

Emeka Okafor, C (Charlotte Bobcats) Amare Stoudamire, F (Phoenix Suns)

Classement

Dwyane Wade, G (Miami Heat)

1. Argentine (6-2) 2. Italie (5-3)

Coach : Larry Brown, Detroit Pistons

3. USA (5-3)

Assistant Coach : Greg Popovich, San Antonio

4. Lituanie (6-2)

Spurs

5. Grèce (4-3)

Assistant Coach : Roy Williams, University of

6. Porto Rico (3-4)

North Carolina

7. Espagne (6-1)

Assistant Coach : Oliver Purnell, Clemson

8. Chine (2-5) 9. Australie (2-4)

Meilleurs marqueurs

10. Nlle Zélande (1-5)

Allen Iverson : 13,8 points/match

11. Serbie & Montenegro (2-4)

Tim Duncan : 12,9 points/match

12. Angola (0-6)

Stephon Marbury : 10,5 points/match

3


2008 – Beijing (Chine) Pays participants : 204 Athlètes : 11 028 Nombre de sports : 28 Nouveau sports : Epreuves : 302 Autres villes candidates : Toronto, Paris, Istanbul, Osaka Tableau des médailles : Chine, 100 (dont 51 en or)

Après

Depuis

son équipe avec 19 points, bien aidé par LeBron

Sydney en 2000, les américains n’ont plus rien

la

James, 18 points. Yao Ming a fait ce qu’il a pu,

gagné. Humiliée aux Championnats du Monde en

terminant avec un double-double, 13 points et 10

2002 sur leur terre à Indianapolis, puis aux Jeux

rebonds, mais la Chine n’est pas encore en

Olympiques américaine éléments

damnation,

la

d’Athènes se

rédemption.

en

présentait

(LeBron

2004,

l’équipe

mesure de rivaliser avec les meilleures nations

ses

meilleurs

mondiales. Après cette belle entrée en matière,

Dwight

Howard,

les Etats-Unis sont opposés à l’éternel champion

avec

James,

Dwyane Wade, Chris Paul…) aux Championnats

d’Afrique,

du Monde de Tokyo en 2006, mais elle a malgré

sélection

tout subit la loi de la Grèce en demi-finale, la

olympiade, elle est encore bien trop tendre pour

privant à nouveau d’une place en finale dans une

inquiéter les américains, qui l’emportent sur le

grande compétition internationale. L’affront qui

score de 97 à 76. Comme lors du premier match,

dure depuis maintenant près d’une décennie ne

Dwyane Wade termine meilleur marqueur avec 19

peut plus durer. L’effectif composé par Jerry

points. Les hommes de « Coach K » se sont

Colangelo et le coach de Duke, Mike Krzyzewski,

baladés lors des deux premiers matchs, mais les

pour la reconquête lors des Jeux de Pékin a fière

choses sérieuses n’ont pas encore véritablement

allure. On y retrouve pratiquement toutes les

commencées. Pour leur troisième match de poule,

stars américaines du moment, de LeBron James à

les américains retrouvent la redoutable équipe de

Chris Paul, de Dwight Howard à Kobe Bryant, de

Grèce, le bourreau de Tokyo deux ans plus tôt.

Dwyane Wade à Jason Kidd.

Cette fois-ci, aucune chance n’est laissée aux

l’Angola. angolaise

S’il

est

progresse

évident

que

d’olympiade

la en

hellènes, incapables de trouver la mire à longue C'est donc avec un esprit de revanche l’équipe

distance. Les Etats-Unis s’imposent sur le score

des Etats-Unis débarquent dans la capitale de

de 92 à 69, avec 18 points de Kobe Bryant et

l’Empire du Milieu, où le basket est devenu l’un

Chris Bosh. Le même sort attend l’autre cador du

des sports les plus populaires depuis l’avènement

groupe, l’Espagne. Les champions du monde en

de Yao Ming en NBA. Les places pour le match

titre prennent l’eau de toute part et encaissent

d’ouverture entre les américaines et l’équipe de

près de cent vingt points. Les américains se

Chine s’échangent à prix d’or. La salle est pleine

régalent en attaque et s’impose largement par

à craquer pour l’évènement, et près d’un milliard

119 à 82. Pas moins de huit joueurs atteignent la

de téléspectateurs se trouve devant son poste de

barre des dix points marqués, LeBron James en

télévision pour suivre la rencontre. En débit d’une

tête avec 18 unités à son compteur personnel. Du

belle résistance dans le premier quart-temps, les

coté espagnol, le naufrage est collectif. Hormis

chinois ne parviennent pas à tenir le rythme

Felipe Reyes et Pau Gasol, les autres stars de la «

imposé par l’équipe de l’Oncle Sam. L’écart

Roja » comme Juan Carlos Navarro (5 points à

grimpe progressivement, (+4 après le premier

2/10 aux tirs) ou Jose Calderon (4 points à 1/9

quart-temps, +12 à la mi-temps, +26 après trois

aux tirs) ont sombrées. Avec deux larges victoires

quart-temps)

s’imposent

face à deux des grands favoris de la compétition,

finalement de trente-et-un points, 101 à 70.

il ne fait aucun doute que l’équipe américaine fait

Dwyane Wade est le grand artisan du succès de

figure d’épouvantail dans ce tournoi olympique.

et

les

Etats-Unis

2


Le dernier match de poule, face à l’Allemagne de Dirk

Nowitzki

(14

points)

est

une

La

finale

de

rêve

entre

les

Etats-Unis

et

simple

l’Espagne aura bien lieu, et le match va tenir

formalité. Les Etats-Unis écrasent leur adversaire

toutes ses promesses. Les espagnols vont se

sans ménagement et l’emportent par 106 à 57.

battre corps et âme pour rester au contact des

La raquette allemande composée de Chris Kaman

américains et vont même donner des sueurs

et Dirk Nowitzki, pourtant dangereuse sur le

froides à leurs adversaires dans le « Money Time

papier, est archi-dominée au rebond, avec un

». Menés pendant le plus clair de la rencontre,

différentiel de quinze en faveur des Etats-Unis. Le

Pau Gasol (21 points) et sa bande vont revenir à

premier tour confirme le retour au premier plan

quatre longueurs à deux minutes trente de la

de la sélection américaine. Mais un accident n’est

sirène, au terme d’un effort considérable. Le

jamais à exclure dans les matchs à élimination

niveau de jeu proposé par les deux équipes est

directe.

exceptionnel, et pour la première fois de la compétition, la suprématie des Etats-Unis est

En

quart-de-finale,

retrouvent

contestée. Il faudra une performance de choix de

l’Australie mais les aussies tombent sur un

Dwyane Wade, 27 points, et de Kobe Bryant, 20

grand

points.

points, pour permettre au Team USA de s’en

L’addition est salée pour les coéquipiers d’Andrew

sortir. Un ultime rush de Wade offre donc la

Bogut, 4 points seulement. Seul Patty Mills tient

victoire aux américains, 118 à 107, mais ils

son rang pour les australiens avec 20 points. Les

auront

Etats-Unis s’imposent sur le score de 116 à 85 au

chèrement vendu sa peau, à l’image de Rudy

terme d’une nouvelle démonstration de force. Au

Fernandez, 22 points, ou Juan Carlos Navarro, qui

tour suivant, c’est une autre paire de manche qui

s’est bien racheté de sa piètre performance du

attend les américains. En effet, ils sont confrontés

match de poule avec 18 points.

Kobe

les

Bryant,

américains auteur

de

25

tremblé

jusqu’au

bout.

L’Espagne

a

à l’Argentine, champion olympique en titre, et qui semble en mesure de pouvoir tenir le rythme

Les

du Team USA. Pourtant, les argentins sont cueillis

olympique et retrouvent leur place sur la plus

à froid dès le coup d’envoi et s’enlisent très

haute marche du podium. Dwyane Wade a été

rapidement. Le match est déjà plié après dix

excellent tout au long du tournoi et termine

minutes de jeu : 30-11 en faveur des américains.

meilleur marqueur de l’équipe avec 16,0 points de

Luis Scola et Carlos Delfino permettent à leur

moyenne, suivi par LeBron James, 15,5 points, et

équipe de revenir à moins de dix points à la mi-

Kobe Bryant, 15,0 points. Carmelo Anthony et

temps, mais Carmelo Anthony redonne un coup

Dwight Howard terminent eux aussi avec plus de

d’accélérateur dès la reprise et les Etats-Unis

dix points de moyenne. La création d’un vrai

l’emportent

Sept

groupe ayant un vécu – six joueurs étaient

joueurs terminent en double figure au scoring

présents en 2006 à Tokyo, et huit ont pris part

pour l’équipe américaine, dont Carmelo Anthony,

aux qualifications en 2007 – a été la clé du succès

leader avec 21 points. Dans l’autre demi-finale,

américain selon Jerry Colangelo. « Sans ce passé,

finalement

par

101

à

81.

Etats-Unis

décrochent

un

nouveau

titre

l’Espagne domine la Lituanie, présente pour la

ces entrainements et matchs disputés ensemble,

cinquième fois consécutive à ce stade de la

jamais nous n’aurions pu dominer cette équipe

compétition, mais qui échoue une nouvelle fois à

d’Espagne en finale ». Avec un écart moyen de

accéder

32,2

en

finale.

Pau

Gasol

et

Sarunas

points,

les

Etats-Unis

ont

survolé

la

Jasikevicius, 19 points chacun, se sont rendu

compétition. Les victoires face à l’Argentine, la

coup pour coup, mais le champion de monde

Grèce et l’Espagne par deux fois, confirment le

s’impose sur le score de 91 à 86.

retour au sommet du Team USA. Rendez-vous à Londres pour la défense de ce titre olympique.

2


Le roster

Résultats

Carmelo Anthony, F (Denver Nuggets)

USA 101 Chine 70

Carlos Boozer, F (Utah Jazz)

USA 97 Angola 76

Chris Bosh, C (Toronto Raptors)

USA 92 Grèce 69

Kobe Bryant, G (Los Angeles Lakers)

USA 119 Espagne 82

Dwight Howard, C (Orlando Magic)

USA 106 Allemagne 53

Jason Kidd, G (Dallas Mavericks)

USA 116 Australie 85

LeBron James, F (Cleveland Cavaliers)

USA 101 Argentine 81

Chris Paul, G (New Orleans Hornets)

USA 118 Espagne 107

Tayshaun Prince, F (Detroit Pistons) Michael Redd, G (Milwaukee Bucks) Dwyane Wade, G (Miami Heat)

Classement

Deron Williams, G (Utah Jazz)

1. USA (8-0) 2. Espagne (6-2)

Coach : Mike Krzyzewski, Duke University

3. Argentine (6-2)

Assistant Coach : Jim Boeheim, Syracuse

4. Lituanie (5-3)

University

5. Grèce (3-3)

Assistant Coach : Mike D'Antoni, New York Knicks

6. Croatie (3-3)

Assistant Coach : Nate McMillan, Portland Trail

7. Australie (3-3)

Blazers

8. Chine (2-4)

Meilleurs marqueurs

9. Russie (1-4)

Dwyane Wade : 16,0 points/match

10. Allemagne (1-4)

LeBron James : 15,5 points/match

11. Iran (0-5)

Kobe Bryant : 15,0 points/match

12. Angola (0-5)

1


2012 – Londres (Royaume-Uni) Pays participants : 204 Athlètes : 10 565 Nombre de sports : 26 Nouveau sports : Epreuves : 302 Autres villes candidates : Paris, Madrid, New York, Moscou Tableau des médailles : Etats-Unis, 104 (dont 46 en or)

Après les succès aux Jeux Olympiques de Pékin

Le duel suivant oppose les hommes de « Coach K

en

» à la Tunisie, le champion d’Afrique, mais qui

2008

puis

d’Istanbul

en

au

Monde

est aussi considérée comme l’équipe la plus faible

présente en position de force avant l’ouverture

du tournoi. Comme face aux « Bleus », l’équipe

des Jeux Olympiques de Londres. Les échecs de

américaine a eu besoin de dix minutes de rodage

la décennie passée ont été enfin digérés. La

avant de faire parler la poudre, notamment au

politique

instances

cours du troisième quart-temps remporté par 39

dirigeantes du basket américain a porté ses fruits,

à 14. Mike Krzyzewski en profite pour faire

à savoir la mise en place d’une réelle stratégie de

tourner son effectif et pas moins de six joueurs

développement sur le long terme et la création

vont terminer la partie en double figure au

d’une vraie synergie entre des joueurs impliqués

scoring, Kevin Love et Carmelo Anthony en tête

sur un projet à long terme. Pourtant, le ciel n’est

avec

pas sans nuage pour Jerry Colangelo, le manager

impressionnant

du Team USA, au moment de bâtir son effectif

simplement impossible à suivre pour le pays du

en

l’équipe

du

se

mise

2010,

Championnat

place

par

américaine

les

16

points

chacun. du

Team

Le

rythme USA

de

était

jeu tout

pour la trentième olympiade de l’ère moderne.

Maghreb, seule nation du tournoi à n’avoir aucun

Plusieurs cadres comme Dwyane Wade, Dwight

joueur évoluant en NBA. Le score final est sévère

Howard ou encore Derrick Rose, sans oublier le

: 110 à 63, soit quarante-sept points d’écart. Si

jeune espoir Blake Griffin, ont été contraint de

l’on pensait avoir vu le plus gros carton de la

renoncer sur blessure à prendre part au tournoi

quinzaine après cette rencontre, le match suivant

olympique. Malgré ces désagréments, l’équipe a

face au Nigéria va entre dans la légende de

fière allure avec la présence des héros des

l’olympisme. Dire que ce duel est un carnage est

campagnes

des

un doux euphémisme tant la performance des

superstars que sont LeBron James, Kevin Durant,

précédentes,

articulée

autre

américains a été époustouflante. Partis sur des

Chris Paul ou encore Kobe Bryant. Si l’équipe

chapeaux de roue avec quarante-neuf points dans

semble pratiquement imbattable sur le papier,

la première période, jamais le Team USA n’aura

une polémique voit le jour après que certains

levé le pied, terminant avec la bagatelle de 156

joueurs aient osé comparer la mouture 2012 du

(!!) points marqués, nouveau record olympique.

Team USA à la « Dream Team » de 1992…

Les

douze

joueurs

de

l’équipe

était

tout

simplement « in the zone », avec pas moins de Le tournoi olympique commence avec un premier

vingt-neuf paniers primés inscrits lors de la

test pour les Etats-Unis en match d’ouverture

rencontre, là aussi record olympique explosé, à

face à l’équipe de France, vice-championne

l’image de Carmelo Anthony, qui s’est cru dans un

d’Europe, et son armada de joueurs NBA. Après

jeux vidéo : 37 points à 10/12 à trois-points, soit

des débuts poussifs, les américains passent à la

le plus grand nombre de points jamais inscrit par

vitesse supérieure au cours du deuxième quart-

un joueur américain aux Jeux Olympiques, le tout

temps et remportent tranquillement leur premier

en

match du tournoi sur le score de 98 à 71, avec 22

joueurs ont apporté leur pierre à l’édifice, comme

points de Kevin Durant et 14 points de Kevin

Russell Westbrook, 21 points, ou Deron Williams,

Love. En face, Tony Parker est limité à 10 points.

13 points et 11 passes décisives. L’addition est

seulement…

quatorze

minutes.

Tous

les

2


difficile à avaler pour les nigérians, malgré une

mi-temps avec un petit d’avance à la pause (60-

belle performance d’Ike Diogu (27 points), mais il

59), Kevin Durant va faire payer l’addition à « El

n’y avait absolument rien à faire pour ne serait-ce

Manu » comme le Thunder avait fait plier les

que freiner la mécanique parfaitement huilée des

Spurs lors des derniers playoffs NBA. Durant va

Etats-Unis ce jour là. Le Nigéria s’incline de

inscrire 28 points avec un superbe 8/10 à trois-

quatre-vingt-trois points, soit le plus gros écart

points, et va permettre à son équipe de faire

de tous les temps dans cette compétition.

grimper l’écart de un à vingt-six points en l’espace

d’un

quart-temps.

Les

Etats-Unis

La planète de la balle orange est encore sous le

l’emportent au final par 129 à 97. Outre la belle

choc de coup d’éclat surréel quand les américains

sortie de Durant, cinq autre joueurs ont terminé

retrouvent le parquet de la Basketball Arena, en

la parie avec plus de dix points, dont Chris Paul

plein cœur du Parc Olympique, deux jours plus

avec 17 points. Les Etats-Unis terminent seuls en

tard face à la Lituanie. Véritable bête noire du

tête de leur poule et attaque les phases finales en

Team USA depuis douze ans – tout le monde se

grand favori, et ce malgré les quelques difficultés

souvient de la demi-finale de Sydney en 2000 ou

rencontrées lors des deux dernières rencontres.

de la performance de Sarunas Jasikevicius en 2004 – la Lituanie est cependant une nation sur le

En

déclin et n’est qu’un outsider à une place dans le

l’Australie, une nouvelle fois orpheline d’Andrew

dernier carré. La déroute en ouverture face à

Bogut. Les américains s’imposent à l’usure par

l’Argentine puis une nouvelle défaite face à la

119 à 86, malgré une belle résistance du meneur

France a mis les Baltes dans les cordes. Et

remplaçant des Spurs, Patty Mills (26 points). Le

pourtant, les lituaniens vont à nouveau pousser

héros du match se nomme LeBron James, qui

l’équipe

derniers

signe le premier triple-double de l’histoire de

retranchements. Impériale jusqu’ici, la sélection

l’équipe nationale américaine : 11 points, 14

de l’Oncle Sam a du batailler jusque dans les

rebonds et 12 passes décisives. Kobe Bryant,

ultimes secondes de la partie pour arracher la

préservé en matchs de poule, signe également

victoire. Jamais réellement en danger, les Etats-

une performance de choix avec 20 points. Une

Unis n’ont cependant jamais pu creuser un écart

nouvelle fois, la réussite aux tirs longue distance

significatif et ont même du courir après le score à

a fait la différence pour les Etats-Unis. C’est un

six minutes de la fin du match, alors que la

remake

Lituanie menait 82 à 80. C’est alors que LeBron

attend les américains à ce même stade la

James (20 points), assisté par Deron Williams, a

compétition

pris les choses en main pour aller chercher la

s’est offert un dernier baroud d’honneur après

américaine

dans

ses

quart-de-finale,

des

deux

le

Team

dernières

USA

retrouve

demi-finales

qui

cette année puisque l’Argentine

victoire. « King James » et le meneur des

avoir sorti le Brésil en quart-de-finale. Sérieux et

Brooklyn

appliqués,

Nets

ont

combiné

quatorze

points

les

Etats-Unis

vont

parfaitement

marqués dans les cinq dernières minutes et éviter

maitriser un adversaire solide mais qui n’avait

un nouvel affront à leur pays face à la petite

tout simplement pas les atouts nécessaires pour

nation de l’ex-Union Soviétique. Linas Kleiza (25

faire vaciller le favori du tournoi. Comme souvent

points)

cinq

depuis le début de la compétition, le trio composé

longueurs, 99 à 94, mais prouvent qu’il faudra

de Kevin Durant, LeBron James et Carmelo

bien compter avec eux en quart-de-finale. Dans le

Anthony, a était le métronome de l’équipe. Manu

même temps, ce duel acharné va servir de piqure

Ginobili et Carlos Delfino ont fait ce qu’ils ont pu

de rappel pour le Team USA, qui n’est donc pas

mais l’obstacle pour s’offrir une nouvelle finale

imbattable. Pour le dernier match du premier

olympique était infranchissable. Les Etats-Unis

tour, les Etats-Unis sont opposés au champion

s’imposent par 109 à 83 et retrouvent leur plus

olympique 2004, l’Argentine. Malgré un effectif

grand

vieillissant,

un

comme la seule équipe ayant le potentiel pour

adversaire redoutable, à l’image de Manu Ginobili,

battre les Etats-Unis, la « Roja » n’a pas connu un

auteur de 16 points. Malmenée pendant toute une

début de tournoi de tout repos. Battus par la

et

ses

les

coéquipiers

échouent

sud-américains

à

restent

rival

en

finale,

l’Espagne.

Annoncée

2


Russie, les Espagnols ont ensuite laissé filer le

Comme en 2008, le Team USA a réussi son pari.

score face au Brésil afin de bénéficier d’un

Parfois irrésistible, comme face au Nigéria ou lors

parcours

finale.

du troisième quart-temps du match de poule face

Tombeurs des français puis des russes, les Ibères

à l’Argentine, parfois brouillonne comme lors des

ont cependant assuré l’essentiel en se qualifiant

entames de match face à la France et à la

pour une deuxième finale olympique consécutive.

Tunisie, et parfois ouvertement bousculée comme

La finale 2008 à Pékin était entrée dans l’histoire

face à la Lituanie ou l’Espagne, la sélection

comme l’un des plus beaux matchs internationaux

américaine a confirmé une fois pour toutes son

de tous les temps. La version 2012 va elle aussi

retour au sommet. Avec un effectif bien rodé et

tenir toutes ses promesses. Pau Gasol et ses

un vrai collectif mis en place par Mike Krzyzewski,

plus

abordable

en

phase

coéquipier vont faire trembler l’équipe américaine

le sacre était logiquement la seule issue possible.

jusqu’au « Money Time », avec un impact très

Kevin

importants

(cinquante-trois

l’équipe avec 19,5 points de moyenne et un total

points cumulés pour le trio composé des frères

de 156 marqués (plus grand total de l’histoire du

Gasol,

Team

Pau

de

ses et

Malheureusement,

intérieurs Marc,

le

et

champion

Serge

Ibaka).

d’Europe

Durant

USA),

termine

devant

meilleur

Carmelo

marqueur

Anthony

de

(16,3

est

points) et LeBron James (13,3 points). Kobe

tombé sur un grand Kevin Durant (30 points).

Bryant et Kevin Love terminent eux aussi avec

LeBron James et Kobe Bryant n’ont pas été en

plus de dix points de moyenne. Love termine par

restes avec 19 et 17 points respectivement. Les

ailleurs meilleur rebondeur avec 7,6 prises par

deux équipes se sont rendu coup pour coup

match. Le collectif a été la force de l’équipe. Onze

pendant le plus clair de la partie, avec seize

des douze joueurs ont pris part à tous les matchs,

changements de position en tête au tableau

à l’exception du rookie Anthony Davis. L’effectif

d’affichage, mais LeBron James a une fois encore

devrait

été le « closer » pour les américains avec un dunk

changements d’ici à Rio en 2016. Kobe Bryant a

rageur suivi d’un panier à trois-points ravageur

d’ores et déjà annoncé qu’il allait prendre sa

pour créer le seul écart significatif de la deuxième

retraite

période. En face, Pau Gasol a fait ce qu’il a pu

s’interroge sur la suite à donner à sa carrière sous

avec 24 points, et Juan Carlos Navarro a encore

la bannière étoilée. Mais il ne fait pas de toute

prouvé qu’il est l’un des meilleurs scoreurs du

que le Team USA sera comme d’habitude le grand

monde avec 21 unités à son actif.

favori de la compétition…

cependant

internationale,

connaitre

et

LeBron

quelques

James

3


Le roster

Résultats

Carmelo Anthony, F (New York Knicks)

USA 98 USA 71

Kobe Bryant, G (Los Angeles Lakers)

USA 110 Tunisie 63

Tyson Chandler, C (New York Knicks)

USA 156 Nigeria 73

Anthony Davis, F (New Orleans Hornets)

USA 99 Lituanie 94

Kevin Durant, F (Oklahoma City Thunder)

USA 126 Argentine 97

James Harden, G (Oklahoma City Thunder)

USA 119 Australie 86

Andre Iguodala, G (Philadelphia 76ers)

USA 109 Argentine 83

LeBron James, F (Miami Heat)

USA 107 Espagne 100

Kevin Love, F (Minnesota Timberwolves) Chris Paul, G (Los Angeles Clippers)

Classement

Russell Westbrook, G (Oklahoma City Thunder)

1. USA (8-0)

Deron Williams, G (Brooklyn Nets)

2. Espagne (5-3) 3. Russie (6-2)

Coach : Mike Krzyzewski, Duke University

4. Argentine (4-4)

Assistant Coach : Jim Boeheim, Syracuse

5. France (4-2)

University

6. Brésil (4-2)

Assistant Coach : Mike D’Antoni

7. Australie (3-3)

Assistant Coach : Nate McMillan

8. Lituanie (2-4) 9. Grande-Bretagne (1-4)

Meilleurs marqueurs

10. Nigeria (1-4)

Kevin Durant : 19,5 points/match

11. Chine (0-5)

Carmelo Anthony : 16,3 points/match

12. Tunisie (0-5)

LeBron James : 13,3 points/match


Tableau des médailles Pays

Or

Argent

Bronze

Etats-Unis

14 (1936, 1948, 1952, 1956, 1960, 1964, 1968, 1976, 1984, 1992, 1996, 2000, 2008, 2012)

1 (1972)

2 (1988, 2004)

U.R.S.S.

2 (1972, 1988)

4 (1952, 1956, 1960, 1964)

3 (1968, 1976, 1980)

Yougoslavie

1 (1980)

3 (1968, 1976, 1988)

1 (1984)

Argentine

1 (2004)

0

1 (2008)

Espagne

0

3 (1984, 2008, 2012)

0

France

0

2 (1948, 2000)

0

Italie

0

2 (1980, 2004)

0

Canada

0

1 (1936)

0

Croatie

0

1 (1992)

0

Serbie & Monténégro

0

1 (1996)

0


BrĂŠsil

0

0

3 (1948, 1690, 1964)

Lituanie

0

0

3 (1992, 1996, 2000)

Uruguay

0

0

2 (1952, 1956)

Mexique

0

0

1 (1936)

Cuba

0

0

1 (1972)

Russie

0

0

1 (2012)


Index des membres du Team USA Alabama Antonio McDyess (2000) Arkansas Joe Kleine (1984) R. C. Pitts (1948) Alvin Robertson (1984)

Kansas State Rolando Blackman (1980) Robert Boozer (1960) Mitch Richmond (1996, 1988) Kansas Wesleyan William Wheatley (1936)

Auburn (AL) Charles Barkley (1996, 1992)

Kentucky Clifford Barker (1948) Ralph Beard (1948) Sam Bowie (1980) Anthony Davis (2012) William Evans (1956) Alex Groza (1948) Wallace Jones (1948) Kenneth Rollins (1948) Adrian Smith (1960) Tayshaun Prince (2008)

Baylor (TX) Jack Robinson (1948)

LaSalle College (PA) Michael Brooks (1980)

Boston Celtics (MA) Larry Bird (1992)

Long Beach State (CA) Ed Ratleff (1972)

Bradley (IL) Hersey Hawkins (1988)

Los Angeles J. C. (CA) Art Mollner (1936)

Brooklyn Nets (NY) Deron Williams (2012)

Los Angeles Clippers (CA) Chris Paul (2012)

California State Fullerton Leon Wood (1984)

Los Angeles Lakers (CA) Kobe Bryant (2008, 12) Earvin Johnson (1992) Lamar Odom (2004)

Arizona Andre Iguodala (2012) Richard Jefferson (2004) Arizona State Joe Caldwell (1964) James Harden (2012) Alton Lister (1980)

California Shareef Abdur-Rahim (2000) Darrall Imoff (1960) Jason Kidd (2000, 08) Central Arkansas Scottie Pippen (1996, 1992) Central Michigan Daniel Majerle (1988) Charlotte Bobcats (NC) Emeka Okafor (2004) Chicago Bulls (IL) Michael Jordan (1992) Scottie Pippen (1996, 1992) Chicago Jamaco Saints (IL)

Louisiana State Richard Davies (1964) Shaquille O'Neal (1996) Louisiana Tech Karl Malone (1996, 1992) Louisville (KY) Rodney McCray (1980) Lower Merion H.S. (PA) Kobe Bryant (2008, 12) Marathon Oil (IL) Kenny Davis (1972) Marquette (WI)

Philadelphia 76ers (PA) Allen Iverson (2004) Andre Iguodala (2012) Phoenix Suns (AZ) Charles Barkley (1996, 1992) Jason Kidd (2000) Shawn Marion (2004) Amare Stoudamire (2004) Pittsburgh (PA) Charles D. Smith (1988) Portland Trail Blazers (OR) Clyde Drexler (1992) Steve Smith (2000) Princeton (NJ) Bill Bradley (1964) Purdue (IN) Terry Dischinger (1960) Howard Williams (1952) Rhode Island Lamar Odom (2004) St. Francis (PA) Calvin Fowler (1968) St. John's (NY) Chris Mullin (1992, 1984) St. Joseph's (PA) Mike Bantom (1972) St. Louis (MO) Pete McCaffrey (1964) Dick Boushka (1956) St. Mary of the Plains (KS) Donald Dee (1968) St. Vincent-St.Mary HS (OH) LeBron James (2004, 08, 12) Sacramento Kings (CA) Mitch Richmond (1996) San Antonio Spurs (TX) Tim Duncan (2004) David Robinson (1996, 1992) San Jacinto J. C. (TX)


George Wilson (1964) Cincinnati (OH) Oscar Robertson (1960) George Wilson (1964) Cleveland Cavaliers (OH) LeBron James (2004, 08) Colorado Burdette Haldorson (1960, 1956) Robert Jeangerard (1956) Connecticut Ray Allen (2000) Emeka Okafor (2004) Creighton (NE) Willard Schmidt (1936) Dallas Mavericks (TX) Jason Kidd (2008) Denver (CO) Vincent Boryla (1948) Denver Nuggets (CO) Carmelo Anthony (2004, 08) Antonio McDyess (2000) DePaul (IL) Mark Aguirre (1980) Detroit Pistons (MI) Grant Hill (1996) Tayshaun Prince (2008) Dominguez HS (CA) Tyson Chandler (2012) Duke (NC) Mike Armstrong (1976) Carlos Boozer (2004, 08) Grant Hill (1996) Christian Laettner (1992) Jeff Mullins (1964) Georgetown College (KY) Kenny Davis (1972) Georgetown University (DC) Patrick Ewing (1992, 1984) Allen Iverson (2004) Alonzo Mourning (2000) Charles E. Smith IV (1988)

Frank McCabe (1952) Dwyane Wade (2004, 08) Maryland Tom McMillen (1972) Steven Sheppard (1976) Buck Williams (1980) Memphis (TN) Anfernee Hardaway (1996) Miami Heat (FL) Tim Hardaway (2000) LeBron James (2012) Alonzo Mourning (2000) Dwyane Wade (2004, 08) Michigan John Clawson (1968) Phil Hubbard (1976) Michigan State Earvin Johnson (1992) Steve Smith (2000) Milwaukee Bucks (WI) Ray Allen (2000) Michael Redd (2008) Minnesota Jim Brewer (1972) Minnesota Timberwolves Kevin Garnett (2000) Kevin Love (2012) Missouri Dan Pippin (1952) New Jersey Nets Richard Jefferson (2004) New Orleans Hornets (LA) Anthony Davis (2012) Chris Paul (2008)

Thomas Henderson (1972) San Francisco (CA) K. C. Jones (1956) Bill Russell (1956) Seattle SuperSonics (WA) Vin Baker (2000) Gary Payton (2000,1996) South Carolina Kevin Joyce (1972) Southeast Oklahoma State Jerry Shipp (1964) Southern California Duane Swanson (1936) Southern Methodist (TX) Jon Koncak (1984) Southwest Atlanta Christian Academy (GA) Dwight Howard (2008) Southwestern College (KN) John Gibbons (1936) Stanford (CA) Ron Tomsic (1956) James Walsh (1956) Syracuse Carmelo Anthony (2004, 08, 12) Tennessee Ernie Grunfeld (1976) Allan Houston (2000) Texas Jay Arnette (1960) Kevin Durant (2012) Gilbert Ford (1956)

New York Knicks Carmelo Anthony (2012) Tyson Chandler (2012) Patrick Ewing (1992) Allan Houston (2000) Stephon Marbury (2004)

Texas-El Paso James Forbes (1972) Tim Hardaway (2000)

Nevada-Las Vegas Stacey Augmon (1988)

Toronto Raptors Chris Bosh (2008) Vince Carter (2000)

New York

Texas Western Jim Barnes (1964)


Georgia Willie Anderson (1988) Vern Fleming (1984) Geogia Tech Stephon Marbury (2004) Chris Bosh (2008) Globe Oilers (KS) Joe Fortenberry (1936) John Gibbons (1936) Francis Johnson (1936) Jack Ragland (1936) Willard Schmidt (1936) William Wheatley (1936) Golden State Warriors (CA) Chris Mullin (1992) Gonzaga (WA) John Stockton (1996, 1992) Goodyear Wingfoots (OH) Larry Brown (1964) Richard Davies (1964) Calvin Fowler (1968) James King (1968) Pete McCaffrey (1964) Hartford (CT) Vin Baker Houston (TX) Clyde Drexler (1992) Dwight Jones (1972) Hakeem Olajuwon (1996) Ken Spain (1968)

Raymond Lumpp (1948) North Carolina Larry Brown (1964) Walter Davis (1976) Phil Ford (1976) Bobby Jones (1972) Michael Jordan (1992, 1984) Mitch Kupchak (1976) Tom LaGarde (1976) Sam Perkins (1984) J. R. Reid (1988) Charles Scott (1968) Al Wood (1980) North Carolina State Tommy Burleson (1972) Kenny Carr (1976) Northeast Louisiana Glynn Saulters (1968) Notre Dame (IN) Adrian Dantley (1976) Bill Hanzlik (1980) Oklahoma Marcus Freiberger (1952) Wayne Glasgow (1952) Lester Lane (1960) Wayman Tisdale (1984) Oklahoma City Thunder Kevin Durant (2012) James Harden (2012) Russell Westbrook (2012)

Houston Rockets (TX) Hakeem Olajuwon (1996)

Oklahoma State James King (1968) Robert Kurland (1952, 1948) Jesse Renick (1948)

Illinois Ronald Bontemps (1952) Deron Williams (2008, 12)

Oakland Bittners (CA) Don Barksdale (1948)

Illinois State Doug Collins (1972) Indiana Steve Alford (1984) Walter Bellamy (1960) Quinn Buckner (1976) Scott May (1976) Isiah Thomas (1980) Indiana Pacers Reggie Miller (1996)

Ohio State Bill Hosket (1968) Jerry Lucas (1960) Michael Redd (2008) Oregon State Lewis Beck (1948) Melvin Counts (1964) Gary Payton (2000, 1996) Orlando Magic (FL) Anfernee Hardaway (1996) Dwight Howard (2008)

Trinidad State J. C. (CO) Spencer Haywood (1968) UCLA (CA) Sam Balter (1936) Don Barksdale (1948) Walt Hazzard (1964) Carl Knowles (1936) Frank Lubin (1936) Kevin Love (2012) Reggie Miller (1996) Don Piper (1936) Carl Shy (1936) Russell Westbrook (2012) Universal Pictures (CA) Sam Balter (1936) Carl Knowles (1936) Frank Lubin (1936) Art Mollner (1936) Don Piper (1936 Carl Shy (1936) Duane Swanson (1936) UNLV Shawn Marion (2004) U. S. Armed Forces Michael Barrett (1968) John Clawson (1968) William Evans (1956) Gilbert Ford (1956) Michael Silliman (1968) Adrian Smith (1960) Ron Tomsic (1956) U. S. Military Academy (NY) Michael Silliman (1968) U. S. Naval Academy (MD) David Robinson (1996, 1992, 1988) Utah Danny Vranes (1980) Utah Jazz Carlos Boozer (2004) Karl Malone (1996, 1992) John Stockton (1996, 1992) Deron Williams (2008) Vancouver Grizzlies Shareef Abdur-Rahim (2000) Vanderbilt (TN) Jeff Turner (1984)


Shaquille O'Neal (1996) Indiana State Larry Bird (1992) Iowa Carl Cain (1956) Charles Darling (1956) Iowa State Jeff Grayer (1988) Kansas Gordon Carpenter (1948) Charles Hoag (1952) William Hougland (1956, 1952) John Keller (1952) Allen Kelley (1960) Melvin Kelley (1952) Robert Kenney (1952) William Lienhard (1952) Clyde Lovellette (1952) Danny Manning (1988) Darnell Valentine (1980) Joseph White (1968)

Pan American (TX) Lucious Jackson (1964) Peoria Caterpillars (IL) Ronald Bontemps (1952) Robert Boozer (1960) Marcus Freiberger (1952) Allen Kellley (1960) Frank McCabe (1952) Dan Pippin (1952) Howard Williams (1952) Phillips 66ers (OK) Lewis Beck (1948) Gordon Carpenter (1948) Charles Darling (1956) Wayne Glasgow (1952) Burdette Haldorson (1960, 1956) William Hougland (1956, 1952) Robert Jeangerard (1956) Robert Kurland (1952, 1948) R. C. Pitts (1948) Jesse Renick (1948) Jerry Shipp (1964) James Walsh (1956)

Virginia Tech Vernell Coles (1988) Wake Forest Tim Duncan (2004) Chris Paul (2008, 12) Washington Ralph Bishop (1936) West Texas State Joe Fortenberry (1936) West Virginia Jerry West (1960) West Virginia Tech Michael Barrett (1968) Wichita State (KS) Francis Johnson (1936) Jack Ragland (1936) Wichita Vickers (KS) Dick Boushka (1956) Lester Lane (1960)



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