Azur Music 17

Page 1



AzurMusic n°17 - Septembre 2009 EDITO... L’été a été chaud, très chaud ! Heureusement, une fois la chaleur passée, la rentrée est là… Avec ses écoles et ses salles de concert fermées à cause la grippe A, une rupture de stock de tamiflu et plus de 50% de la population à l’hosto. Non, je déconne. Encore un peu, et on se croirait dans un mauvais film d’anticipation. Sinon, pour ceux qui continuent de sortir sans masques, je vous informe que la rentrée des spectacles n’aura jamais été aussi prolifique... Et on commence tambours battants avec la programmation de rentrée du côté de Cannes. Après Iggy et les Stooges l’an dernier, voici Pete Doherty et ses Babyshambles ! La bête noire de la brit pop sur la Croisette. Vous imaginez ? Il y aura du monde d’ailleurs du côté de Cannes : Louis Bertignac, Goran Bregovic et... Archive (encore ?). Quelques jours plus tard, l’alter mondialiste Manu Chao (qui chante aussi parfois) viendra enfin interpréter ses tubes faussement naïfs dans un Nikaïa assurément rempli… Du côté du Théâtre Lino Ventura, ça ne rigole plus… Cette petite salle si souvent conspuée réussit le tour de force d’aligner une programmation impeccable. Qui aurait pensé pouvoir voir Ghinzu ou Maceo Parker là-bas ? Avouez ! Enfin, numéro de rentrée oblige, la seconde partie de votre magazine préféré (si, on le sait, vous nous l’avez dit cette été…) sera consacré aux festivals de l’été. Nous n’avons pas pu tous les voir, mais ceux que l’on a vu valaient vraiment le coup ! Bonne lecture ! (PB)

SOMMAIRE p 4 : News p 7 : Un saison au TLV p 8 : Jane Birkin - Manu Chao p 9 : Concerts de rentrée @ Cannes p 11 : Agenda... Agenda... Agenda p 12-13 : U2 p 14-15 : Nice Jazz Festival p 16 : Les Nuits Guitares p 17 : Les Enfants du Rock p 18 : Abonnement - Jeu p 19 : Vincent Delerm en interview

www.azurmusic.com

Le magazine AzurMusic est édité par l’association Ivoire Music 156 Corniche des Oliviers. Villa 23. 06000 Nice Tel : 04 92 09 80 85 - Email : azur@ivoiremusic.fr Directeur de Publication & Rédacteur en Chef : Patrice Bouchon Ont participé à ce numéro : Flora D., Alexandra Grolier, Damien J., Hervé C., Valérie Kremer, Fred Santos (SMK Photo), Alain Hanel Visuel couverture : Peter Doherty - Babyshambles (DR) Maquette : Patrice Bouchon Régie Publicitaire : Ivoire Music - 06 73 05 34 64 Imprimé par NIS Photoffset (St Laurent du Var) ISSN : dispensé - Dépôt légal à parution Tirage : 10 000 exemplaires. Distribution : Alpes-Maritimes et Monaco Retrouvez le magazine AzurMusic dans les Alpes-Maritimes : à l’entrée des concerts(Palais Nikaïa, Théâtre Lino Ventura...), dans les Fnac et les points de vente billetterie spectacles, au Crous et dans les lieux étudiants...

La rédaction ne peut pas être tenue pour responsable du contenu des encarts publicitaires. Toute reproduction, même partielle, du contenu du magazine est interdite.


:: News :: News :: News :: News ::

AzurMusic n°17 - Septembre 2009 - page 4

Eros Ramazzotti à Nice ! Sa tournée française ne comportait que 3 dates, en Mars 2010 : Marseille, Grenoble et Paris. Le bel Eros ne devait donc pas passer par la French Riviera... Mais parfois, le hasard fait bien les choses. Non seulement Eros donnera un concert à Nice, mais il y débutera sa tournée mondiale ! Vendredi 23 Octobre. Palais Nikaïa. Tarifs: de 51€ à 67,50€. Infos : 04 92 09 80 85 Hélène Segara à Cagnes-sur-Mer... Chanteuse à la voix cristalline, Hélène Segara retrouve son public lors d’une tournée événement « Un tour de la Terre ». Entre douceur et force, Hélène Segara fredonne de sa voix envoutante et délicate des hymnes et des chansons de différents pays en y ajoutant sa propre sensibilité. De l’Italie à la Russie en faisant un petit crochet par la Chine et la France, la chanteuse réinterprète et réécrit de grands classiques internationaux allant du Concerto D’Aranjuez à « Si j’avais moins peur », célèbre reprise irlandaise des Christians, « If I could have words ». Vendredi 23 Octobre. Casino Terrazur (Cagnes sur Mer) Tarif : 42€. Infos : 04 97 25 81 36 Les Découvertes 2010 du Printemps de Bourges... Si vous êtes un groupe et que vous rêvez de vous produire au Printemps de Bourges, voici un bon plan… Du 7 Septembre au 3 Octobre, inscrivez-vous sur le site du Réseau Printemps. Après une sélection sur maquette et sur scène, peut-être représenterez-vous la région PACA au prochain Printemps de Bourges. L’opération s’adresse à tous les groupes ou artistes, ayant des ambitions professionnelles dans les musiques actuelles, compositeurs ou non, à l’exception de ceux étant engagés par un contrat discographique auprès des majors ou de leurs labels. Toutes les infos sur www.reseau-printemps.com Du côté de Picaud : On les attendait partout sauf là-bas ! Après avoir rempli les grandes salles, le Peuple de l’Herbe sera à la MJC Picaud le 8 Octobre. Les funkmen d’Hocus Pocus, quant à eux, débarqueront le 17. Que de bonnes nouvelles !!! Tu veux être la star de ton bahut ? Tu as entre 12 et 18 ans ? Tu es collégien ou lycéen dans les Alpes-Maritimes ? Tu joues dans un groupe dont la majorité des membres ont le même âge ? Tu as peut-être une chance de jouer en 1ère partie du Rock Addict, au Théâtre Lino Ventura le 7 Novembre, avec Stuck in the Sound et The Dodoz ! Pour cela, envoies un email à l’adresse edr@ivoiremusic.fr, en présentant ton groupe et en indiquant un lien vers une page myspace ou équivalent. Le groupe vainqueur sera informé le 15 Octobre. Monaco Live Festival : 7ème édition... Pour sa 7ème édition, le Monaco Live Festival met les petits plats dans les grands et passe sur 4 jours. Enfin, plus exactement, sur deux week-ends. Un programme 100% chanson française, comme à son habitude. Debout Sur Le Zinc + Ben Mazué (09/10), Vincent Delerm + Adrien (10/10), Emily Loizeau +Allo Caroline (16/10), Alexis HK + Les Babaars (17/10) Tarifs : 15€ / 12€. Salle du Canton (Monaco). Infos : 04 97 25 81 36




AzurMusic n°17 - Septembre 2009 - page 7

...A venir : Une saison au Théâtre Lino Ventura Le Théâtre Lino Ventura nous avait habitués, depuis quelques années, à une programmation de qualité. Pour cette nouvelle saison, la barre a été placée encore plus haut ! 13 concerts explorant tous les domaines des musiques actuelles vous attendent en trois mois. A quand une carte d’abonnement ? Comme d’hab, dépêchez-vous d’acheter vos places, il n’y en aura pas pour tout le monde…

Et la saison va démarrer tout en gaieté grâce au nouveau clone de Mika, j’ai nommé Sliimy. Un look aussi gai qu’improbable, une belle tête de fayot qui se faisait péter la gueule à la recré, un charisme digne d’un paquet de chips au shopi du coin, mais un buzz du tonnerre. A croire qu’on y trouve du talent ? Je vous laisse juge, j’ai déjà donné à Bourges… Heureusement que la suite relève le niveau. Et quelle suite ! La douceur de Lisa Ekdhal, mêlant jazz et pop, le blues radical de Popa Chubby (direct dans ta face), le retour des reggaemen de Groundation, qui avaient tant plu sur les scènes azuréennes, et la résurrection de Gong ! Bon, il vous reste encore des forces ? Parce que ça n’était qu’une mise en bouche… Stuck in the Sound et les Dodoz, les deux groupes qui font le buzz dans le milieu du rock en ce moment se sont donnés rendez-vous pour une soirée rock addict (tout est dans le nom). Amadou et Mariam, que l’on ne présente plus, assureront l’intermède world music, avant que Miossec l’écorché vif ne déverse sa poésie éclairée sur un monde éteint. Ce mois de Novembre se poursuivra avec deux « gros coups », que l’on plus habitué à voir dans des grandes qu’au TLV. Tout d’abord du rock façon belge avec Ghinzu, qui se font très rares sur les scènes. S’en suivra l’un des papes du funk jazz : Maceo Parker, compagnon de route du grand James Brown, et que l’on a pu apprécier au Nice Jazz Festival 08. Enorme !!! Enfin, la saison se terminera par trois «allumés», dans trois esthétiques différentes. Tout d’abord Yodelice, qui après avoir laché les pseudos stars a enfin découvert la musique en se tournant vers Tom Waits et autres apôtres du folk essentiel. Ensuite Devendra Banhart, chouchou du programmateur du TLV, qui incarne la folie douce façon Nick Cave ou Syd Barret en explorant des domaines un peu plus psychés. Enfin Trilok Gurtu, spécialiste des tablas jouant à genoux sur la scène, alliera les sonorités indiennes et jazz. Une programmation exceptionnelle, et le terme n’est pas trop fort ! On s’y voit ? (PB) 03/10 SLIIMY 29/10 LISA EKDHAL 31/10 POPA CHUBBY 05/11 GROUNDATION 06/11 GONG 07/11 STUCK IN THE SOUND + THE DODOZ 13/11 AMADOU ET MARIAM

14/11 MIOSSEC 17/11 GHINZU 26/11 MACEO PARKER 28/11 YODELICE 05/12 DEVENDRA BANHART 10/12 TRILOK GURTU / SASHIRD LAO Toutes les infos sur www.tlv-nice.org


AzurMusic n°17 - Septembre 2009 - page 8

A venir... Jane Birkin à Monaco...

Ce sont les retrouvailles entre Jane Birkin et la Principauté… Lors de son premier passage au Grimaldi Forum en 2003, elle avait repris les plus belles chansons de Gainsbourg dont elle fut si longtemps l’égérie. Aujourd’hui, la plus frenchie des artistes anglaises souhaite aller plus loin dans sa relation avec le public, grâce à son nouvel album « Enfants d’hiver » dont elle a écrit pour la première fois elle- même les paroles. Ce nouvel enfantement, né en novembre dernier, a vu la participation de compositeurs aussi talentueux qu’Alain et Pierre Souchon mais aussi Alain Lanty, Hawksley Workman, Pierre-Michel Sivadier, Bertrand Louis et Franck Eulry. Dans cet album aux instrumentations simples et douces, Jane Birkin évoque de multiples façons la vie, les amours, la nostalgie de l’enfance et d’autres pensées. Les « Enfants d’hiver » constituent pour Jane Birkin un nouveau défi : plaire et convaincre avec ses mots… à elle. (AG)

Vendredi 9 Octobre - 20h30 Grimaldi Forum (Monaco) Tarifs : de 32€ à 37€

... Manu Chao à Nice

Jeudi 1er Octobre - 20h00 Palais Nikaïa (Nice). Tarif unique : 29€

De nature plutôt timide, qui aurait pu croire il y a une vingtaine d’année que Manu Chao deviendrait un leader en musique et en politique ? D’origine espagnole mais né à Paris en 1961, c’est le piano qui lui est imposé par le paternel. Instrument qu’il abandonnera assez rapidement, entraîné dans son coup de foudre pour la guitare. Depuis son album « Clandestino », Manu Chao est une figure incontournable du paysage musical français, alliant rock, reggae et musique latine qu’on lui connaissait déjà bien à travers la Mano Negra qu’il quittera en 1994. Sa musique mélange les styles et les saveurs, renvoyant au final un cocktail détonnant, des airs engagés et une envie de pouvoir qui, quoi qu’on en dise, force le respect… La quête de Manu ? Etre entendu de tous, que ce soit dans les rues ou dans les palaces… Une recherche d’indépendance et de légitimité. Un besoin de voyages et de découvertes. C’est avec un nouveau groupe Radio Bemba (nom donné par les révolutionnaires cubains au système du « téléphone arabe ») qu’il se produira d’ailleurs à travers le monde dès le deuxième millénaire. Sa musique transporte et fait danser, et ses textes dénoncent et font réagir. Enfin un artiste réellement «engagé» et indépendant ! (Flora D.)


AzurMusic n°17 - Septembre 2009 - page 9

Focus sur : Les concerts de rentrée @ Cannes...

Une fois de plus, Cannes tape fort. Après s’être payé les Stooges l’an dernier, pour un de leur derniers concerts (le guitariste est mort quelques semaines plus tard), Cannes recrée l’événement en faisant venir un des enfants terribles du rock british : Pete Doherty et ses Babyshambles. Un jour à marquer d’une pierre blanche. Car malheureusement pour lui, ce petit con à énormément de talent. Et s’il ne passait pas la majorité de son temps à sniffer ou ingérer n’importe quoi, le jeune Doherty remplirait des stades à lui tout seul. Oui, car malheureusement pour ses acolytes, Mick Whitnell (guitare), Drew McConnell (basse) et Adam Ficek (batterie), le talent c’est lui. Les autres sont relayés au grade de backing band. Après le clash des Libertines, Pete remonte un autre groupe, à géométrie variable : les Babyshambles. Premier album dans la douleur, et s’en suit le superbe « Shooter’s Nation » qui contient l’imparable « Delivery » et autre « You talk ». Voilà, la messe est dite. Les Babyshambles ont imposé leur son, et viennent d’accoucher d’une merveille : “Je ne veux pas dénigrer mes anciens disques, dit Peter, mais cette fois, nous en avons fait un album qui est tout simplement énorme. J’en suis tellement fier… C’est presque triste de penser que par le passé, j’ai pu éprouver des difficultés à enregistrer. Celui-là est vraiment venu naturellement. On a fait un putain de disque : écoutons-le et apprécions-le.” Mais ce qui plaît aussi chez Doherty, ce sont ces textes. Comme Lennon en son temps, ou Oasis, les textes parlent de situations quotidiennes, et de la vie du « working class ». Le public adhère automatiquement. Band of Gwana a une résonnance particulière dans l’univers du rock. Dans les années 60, beaucoup de groupes et artistes anglais (les Beatles, Les Stones, Led Zep, Hendrix) ont été influencés par les musiques d’Afrique et du Magreb, et particulièrement celles des gwana (musique traditionnelle marocaine). En 2007, à l’initiative de Loy Erhlich (Hadouk Trio), des musiciens français se réunissent, en tête desquels Louis Bertignac (Téléphone) et Cyril Atef (M, Bumcello) et montent un groupe avec des musiciens traditionnels pour reprendre à leur tour des standards de rock des seventies avec la touche « gwana ». La boucle est bouclée… Ex compagnon de route d’Emir Kusturica, avec qui il partage ses racines, Goran Bregovic viendra prendre possession du Palais avec son célèbre orchestre des mariages et des enterrements. Sa musique mélange les sonorités d’une fanfare tzigane, les polyphonies traditionnelles de Bulgarie, une guitare, des percussions traditionnelles aux accents rock... sur le fond d’un orchestre à cordes aux rythmes endiablés et de voix graves d’un chœur d’hommes. Bref, du spectacle a l’état pur, où l’intérêt ne réside pas uniquement dans la musique, mais aussi dans l’aspect visuel du show. (PB) Jeudi 24 Septembre : Louis Bertignac & Band of Gwana Vendredi 25 Septembre : Babyshambles (+ Dum Dum Boys) Samedi 26 Septembre : Enzo Avitabile / Goran Bregovic Dimanche 27 Septembre : The Young Gods / Archive

20h - Palais des Festivals (Cannes) Tarifs : de 20€ à 28€



AzurMusic n°17 - Septembre 2009 - page 11

Agenda : Rentrée 2009

Jeu 24/09 : LOUIS BERTIGNAC & Band of Gwana. Palais des Festivals (Cannes). Tarifs : de 20€ à 28€ Ven 25/09 : BABYSHAMBLES. Palais des Festivals (Cannes). Tarifs : de 20€ à 28€ Sam 26/09 : ENZO AVITABILE / GORAN BREGOVIC. Palais des Festivals (Cannes). Tarifs : de 20€ à 28€ Dim 27/09 : THE YOUNG GODS / ARCHIVE. Palais des Festivals (Cannes). Tarifs : de 20€ à 28€ Jeu 01/10 : MANU CHAO RADIO BEMBA. Palais Nikaïa (Nice). Tarif : 29€ Sam 03/10 : SLIIMY. Théâtre Lino Ventura (Nice). Tarif : 15,70€ Jeu 08/10 : LE PEUPLE DE L’HERBE. MJC Picaud (Cannes). Tarif : 15,70€ Ven 09/10 : JANE BIRKIN. Grimaldi Forum (Monaco). Tarifs : 37€ / 32€ Sam 10/10 : MANIACX PARTY. MJC Picaud (Cannes). Tarif : 6,70€ Sam 10/10 : TRANS ETHNIK. Pré des Arts (Valbonne). Tarif : 11,70€ Ven 16/10 : DIANA KRALL. Acropolis (Nice). Tarifs : de 62€ à 78,50€ Sam 17/10 : HOCUS POCUS + BEN MAZUE. MJC Picaud (Cannes). Tarif : 15,70€ Sam 17/10 : PASCALE PICARD BAND. La Palestre (Le Cannet). Tarif : 27€ Dim 18/10 : JOHNNY HALLYDAY. Palais Nikaïa (Nice). Tarifs : de 55€ à 120€ Ven 23/10 : EROS RAMAZZOTTI. Palais Nikaïa (Nice). Tarifs : de 51€ à 67,50€ Ven 23/10 : HELENE SEGARA. Casino Terrazur (Cagnes sur Mer). Tarif : 42€ Ven 23/10 : ALEX BEAUPAIN - CLAIRE DITERZI. Théâtre Croisette (Cannes). Tarifs : 20€ / 24€ Sam 24/10 : CLARIKA. Théâtre Lino Ventura (Nice). Tarif : 16€ Dim 25/10 : JOHNNY HALLYDAY. Palais Nikaïa (Nice). Tarifs : de 55€ à 120€ Jeu 29/10 : LISA EKDHAL. Théâtre Lino Ventura (Nice). Tarif : 15,70€ Sam 31/10 : POPA CHUBBY. Théâtre Lino Ventura (Nice). Tarif : 21,70€ Jeu 05/11 : GROUNDATION. Théâtre Lino Ventura (Nice). Tarif : 15,70€ Ven 06/11 : GONG. Théâtre Lino Ventura (Nice). Tarif : 15,70€ Sam 07/11 : STUCK IN THE SOUND + THE DODOZ. Théâtre Lino Ventura (Nice). Tarif : 16€ Ven 13 + Sam 14/11 : CLEOPATRE. Palais Nikaïa (Nice). Tarifs : de 35€ à 60€

Marsatac - 11ème édition Moment fort de la rentrée culturelle dans le Sud Est, le festival Marsatac réunit autour de trois soirées un public de plus en plus nombreux, venu de l’ensemble du territoire national célébrer la richesse des cultures électroniques et urbaines dans ce qu’elles ont de plus festif. Marsatac explore tous les territoires des musiques électroniques pour donner à voir et à entendre le meilleur de la création d’aujourd’hui : têtes d’affiches internationales, brochette d’artistes connus, inconnus ou même méconnus, Marsatac est avant tout un lieu de modernité, véritable itinéraire multidimensionnel pour le plaisir des oreilles mais aussi des yeux ! Pour cette nouvelle édition, on peut dire que le festival a eu chaud ! Il a même failli disparaitre, faute de lieu adéquat. Après des mois de négociations avec la municipalité de Marseille et les partenaires, l’organisation du festival a décidé de revenir au Dock des Suds, comme aux débuts du festival. Au programme de cette 11ème édition, du 24 au 26 Septembre : Rachid Taha, Archive, Etienne de Crécy, Bumcello, Beat Torrent, Nils Peter Molvaer, General Elektriks, Jack de Marseille, Felix da Housecat, Molecule… Tarifs : 16€ / 22€ - Pass 2 jours : 40€ / 45€ - Pass 3 jours : 50€ / 60€ Toutes les infos sur www.marsatac.com


AzurMusic n°17 - Septembre 2009 - page 12

Vu et entendu : U2 - 15 Juillet @ Stade Erhmann...

Lors de leur dernier passage, lors de la tournée Vertigo en 2006, des circonstances extérieures avaient fait que je n’avais pas pu aller les voir. Mais en tous cas, cette fois-ci, c’est certain : je n’irai pas. Les places en tribune sont outrageusement chères, et je ne fais pas partie des chanceux qui ont réussi à choper des catégories 3 à 34,50€. Donc là, c’est décidé, je reste chez moi. Sauf qu’en ce mois de Juillet super chargé côté concerts, d’autres « circonstances extérieures » ont décidé de me faire un cadeau de Noël avant l’heure… Me voici donc arrivé à proximité des tribunes. Et là, j’ai une hésitation : vais-je m’asseoir en tribunes, ou vais-je céder à la folie « red zone », grâce au fabuleux petit bracelet dans ma poche ? Non, tout bien réfléchit, ça serait vraiment de la folie. Allons nous asseoir et contempler cette masse quasi uniforme qui remplit le Stade, et qui lève les bras quand passe l’hélico. Snow Patrol, des irlandais aussi, démarrent. Bof, belles mélodies, mais pas assez d’énergie. Entrés sur scène au son de David Bowie, les U2 sont minuscules au milieu de cette immense scène. « The claw » va bientôt bouger ses tentacules, et les 4 musiciens se baladeront volontiers dessus. Conçue pour être disposée au milieu des stades, et donnant donc une vision à 360 degrés, cette giga structure scénique est un mélange d’enceintes, de lumières, d’écrans géants et plein d’autres trucs que l’on ne voit pas immédiatement. J’avoue que vue en pleine journée, deux jours avant, cette scène m’avait laissé sur ma faim. Par contre, en action à partir de 22h30, je m’incline et applaudit. En passant, petite spécificité niçoise, la scène est accolée au Nikaïa, donnant une vision à 180 degrés uniquement. Mais le public n’est pas venu pour se plaindre ! Côté musique, le concert débute immanquablement par quelques titres du nouvel album. Tout d’abord les « sans intérêt » : « Breathe » et « No Line On The Horizon », puis les tubesques « Get On Your Boots » et « Magnificent ». Puis le groupe décide d’aller piocher dans sa légendaire discographie pour y prélever « Beautiful Day », « Mysterious Ways » ou « I still haven’t found… », ma préférée. Bono force à la voix. Heureusement que The Edge est là pour le seconder… Le summum de l’horreur étant atteint sur l’hommage à Michaël Jackson (« Billie Jean », « Don’t stop till you get enough »). Le reste du set est un véritable juke box live, inévitable avec ce type de groupe. Tous les tubes sont là, présents à l’appel. Par contre, pourrait-on m’expliquer cet infâme « I’ll Go Crazy If I Don’t Go Crazy Tonight » ???????? Pas grave, l’enchainement avec « Sunday Bloody Sunday » et « Pride » fait oublier cet intermède sans aucun intérêt, pendant lequel Larry a joué du tam tam au milieu du stade. Enfin, un concert de U2 digne de ce nom place l’engagement politique au cœur du show. Bono prêche au milieu de la scène pendant que ses trois collègues attendent. Donc, dans le désordre, nous avons eu droit à un message de Desmond Tutu, le coup du sms surtaxé sur « One », et un hommage marqué à Aung San Suu Kyi, leader de l’opposition birmane (Au milieu de « Walk On », une ribambelle d’enfants monte sur scène affublés d’un masque à son l’effigie. Le message est clair…) Au bilan : Un show titanesque à l’image du plus grand groupe de rock du Monde, qui jouait dans sa seconde maison. Et franchement les quelques petites imperfections ont été largement masquées par l’infrastructure scénique. Mais que vont-ils pouvoir inventer pour la prochaine tournée ? (PB) Breathe, No Line On The Horizon, Get On Your Boots, Magnificent, Beautiful Day / Here Comes The Sun, Mysterious Ways, I Still Haven’t Found What I’m Looking For / Stand By Me, Desire / Billie Jean / Don’t Stop ‘Til You Get Enough, Stuck In A Moment, Unknown Caller, The Unforgettable Fire, City Of Blinding Lights, Vertigo, I’ll Go Crazy If I Don’t Go Crazy Tonight, Sunday Bloody Sunday, Pride (In The Name Of Love), MLK, Walk On / You’ll Never Walk Alone, Where The Streets Have No Name, One Ultra Violet (Light My Way), With Or Without You, Moment of Surrender


© SMKPHOTO


AzurMusic n°17 - Septembre 2009 - page 14

Vu et entendu : Nice Jazz Festival...

De nombreux artistes de talent et de renom étaient attendus pour cette édition du NJF qui commençait très fort cette année. Parmi eux, la tête d’affiche du premier soir : Tracy Chapman, rien que ça… Il y a une pureté dans la voix de la chanteuse américaine, une précision et une justesse qu’on ne peut qu’apprécier. De quoi partir loin, très vite et ce dès le démarrage du festival. Ses « fictions in the space between », sa franchise, sa folkapacité à nous filer la chair de poule avec des mélodies simples et belles font de Chapman une artiste à part. Alors, lorsqu’on la découvre en live, en plein air, au milieu des oliviers avec sa fidèle 6 cordes et ses musiciens, c’est un ravissement. 2ème soir on en prend encore plein les oreilles, entre Lucky Peterson et Keziah Jones qui taquinent la guitare, on ne sait plus où donner de la tête. Comme à son habitude, Lucky ne pourra pas s’empêcher de prendre un bain de foule, contournant les barrières de la scène jardin pour se balader au milieu de son public laissant dépasser son béret blanc assorti au reste de ses vêtements, la grande classe ! Quant à Keziah, c’est torse nu qu’il jouera la majorité de son concert; la finesse et le détail de ses instruments plaqués sur cette plastique sportive donne une pointe supplémentaire de grâce à ses déhanchés possédés et à sa musique suave. Si on ne connaissait pas son répertoire, on rentre pourtant très facilement dans son univers qui accroche instantanément et sait retenir l’attention. Et ce n’est ni dû au chapeau, ni aux tablettes de chocolat, sa façon d’arriver sur scène en utilisant sa guitare à plat comme un djembé annonce tout de suite la couleur et l’ambiance du spectacle. Un artiste à voir et revoir sur scène, big respect !

© Alain HANEL

Changement total de style et de musicalité deux jours plus tard avec Magma. Un groupe icône qui a influencé plusieurs générations. Christian Vander (parrain de l’édition 2009 du festival) Stella et leurs disciples fêtaient leurs 40 ans sur cette tournée où l’on retrouvait aussi bien fans de la première heure, des érudits que des novices. Ces derniers furent sans doute plus surpris donc en découvrant une musique qui relève du rituel, avec un langage inventé n’ayant aucune signification pour le commun des mortels et une noirceur nous plongeant comme aux entrailles de la Terre ou dans une secte spectaculaire avec pour seul gourou l’incontournable batteur dont les yeux se révulsent depuis toutes ces années lorsqu’il joue. A vrai dire, personnellement, je n’ai juste pas compris. Je n’ai pas compris le message si toutefois il y en avait un, et je n’ai pas réussi à suivre le fil musical, les instruments partant dans tous les sens avec toutefois une habilité, une vélocité et une technicité hors norme pour chacun des musiciens présents. Au final, je ne sais pas s’il faut hurler un grand bravo pour ces dernières raisons ou partir en courant histoire d’éviter une éventuelle possession diabolique. Je n’aurais pas vu plusieurs interviews de Christian ou Stella me prouvant la bonté d’âme et la finesse de ces êtres, j’aurais vraiment cru être en enfer… Marquant.


AzurMusic n°17 - Septembre 2009 - page 15

...Vu et entendu : Nice Jazz Festival

Beaucoup plus soft, on retrouvait au cœur de ce festival une soirée « chanson française » avec Maxime Leforestier qui nous proposait de nouveaux titres bien sûr, mais aussi quelques anciens comme « San Francisco », « Ambalaba », « Mon frère », « Né quelque part »… Quelques reprises aussi, Brassens bien sûr et pas les plus connues, loin de là… Avec une chaleur dans la voix, toujours… La surprise de la soirée, c’est l’interprétation de quelques morceaux dont il a écrit les textes avant de les offrir à d’autres. Vous le saviez vous que c’est en fait Maxime l’auteur de « Tomber » qu’on entend dans la bouche de De Palmas par exemple ? Beau moment, beau concert, bel artiste qui a toutefois un brin de frustration dans le discours lorsqu’il lance à une caméra qui passe devant la scène « vous vous êtes trompés, c’est pas la star ac’ ici », rajoutant au public qui se déchaînait dans l’espoir d’être dans la boîte « je croyais que vous applaudissiez pour ma chanson »… Cela dit, on peut comprendre que passer en milieu de soirée sur scène pour laisser la place à un p’tit nouveau qui n’a pas encore vraiment fait ses preuves puisse être rageant… Venons-en à Julien Doré donc, qui démarre son show avec en fond l’originale de « L’Italiano », une guitare Fender sur le dos, portée par une sangle en fourrure mauve et un panneau lumineux « Julien Doré and the Bash » surplombant la scène. Je pense réellement que ce jeune est un artiste, qu’il a quelque chose, un timbre de voix, un style, une subtilité, voire même une intelligence à défendre. Mais l’image ou le personnage qu’il a décidé de se créer dès son télécrochet, et peut-être encore plus aujourd’hui est en train de l’enfermer dans une prison qui ne lui conviendra pas pour s’épanouir dans sa musique ou dans toute forme d’art qu’il aimerait explorer… Les nanas hystériques (et de tout âge curieusement), ça va un peu, mais un artiste, un vrai, ne peut pas être en quête de ça. Julien si tu me lis, tu vaux mieux que ça !!!!!! © SMKPHOTO

Ok, je peux comprendre que ça ait son charme (ou son effet) de se dandiner sur scène de façon aléatoire et dite décalée, voire érotique, de faire de même dans ses clips et à travers ses textes, mais à force de chercher le décalage, on tombe dans le surfait et ce qui touche le plus chez un chanteur ou un musicien, c’est… la sincérité. Alors, peut-être que tu dois changer de cap et te lancer dans le cinéma car pour l’instant c’est ce que tu fais : jouer…

Côté premières parties, gardons un excellent souvenir (entre autres) de Raul Midon, fabuleuse découverte qui reconstitue un orchestre à lui tout seul avec ses bruitages bucaux, sa guitare magique et son chant venus d’ailleurs. Très impressionnant et d’une simplicité transpirante. Et la belle Nneka aura également marqué ce festival, avec cette inspiration engagée pour le peuple Nigérian (où son père naquit). Enfin, coup de chapeau à Jake Shimabukuro et son ukulélé ! Un éventail de saveurs qui une fois de plus place le festival de jazz à Nice dans les évènements à ne pas manquer. A l’année prochaine pour d’autres révélations…(Flora D.)


AzurMusic n°17 - Septembre 2009 - page 16

Vu et entendu : Les Nuits Guitares...

Neuf ans après la première édition du festival, Calvin Russell revient dans ce beau jardin des oliviers à Beaulieu-sur-Mer. Les traits toujours aussi marqués, la voix toujours aussi ronde et grave avec des intonations éraillées, veste noire et chapeau, l’artiste est arrivé… Son guitariste fétiche (qui est également son producteur) s’appelle Manu Lanvin, fils de Gérard. Lui et les autres musiciens apportent beaucoup de pep’s à la musique de Russell, un génie dans son genre. Ecoutez en particulier « 5m² » sur son nouvel opus, un morceau en français parlant de l’incarcération qu’il a vécu personnellement… Prenant ! Et tout le reste de ce dernier album renvoie la même chose : un investissement profond, une musique qui part des tripes, c’est pas du bluff, ça vient de loin, c’est beau, c’est vrai, c’est comme ça que ça devrait toujours être, la musique… vrai… Une autre nuit de la guitare c’est John Butler, non pas en trio mais en solo, qui est venu éblouir le public azuréen. Une démonstration de gratte continue qui a séduit la totalité du jardin ou presque car je dois avouer que pour ma part, bien que ça fasse branché d’aimer Butler, j’ai préféré le « vieux » de la veille… Question de goût. L’art est subjectif… Et pour le coup le timbre de voix du monsieur ne m’a pas emballée mais je reconnais que c’était du lourd ! Pas une note à côté, tout est super carré. A lui tout seul il enflamme la foule et invente des sonorités qu’on n’attendait pas avec cet instrument familier donc chapeau quand même ouais… D’ailleurs le concert est complet. Beaucoup de jeunes, beaucoup d’étrangers venus d’Australie par exemple pour écouter leur idole à l’oreille largement percée. Rien que ça, ça le fait ! ^^ N’ayant pas pu assister au concert de MattRach je ne saurai vous en parler mais mentionnonsle quand même puisqu’il avait sa place au cœur du festival cette année et que ce n’est pas tous les jours qu’on découvre un virtuose de 17 ans © Alain HANEL qui assure du Mozart à la guitare électrique ! Vient ensuite « l’intru » de cette dernière édition des Nuits Guitares. Quelques jours plus tard, sur la même affiche, était attendu notre Patrick national. A peine arrivé sur scène, son prénom fuse de tous les côtés, on s’y attendait, on comprend. L’artiste complet aux talents d’auteurcompositeur-interprète et comédien est adulé. Ce qui est un peu plus embêtant c’est que même lorsqu’il chante un texte très sérieux sur un ami d’enfance qu’il a perdu de vue et qu’il a retrouvé par hasard dans la rue l’air un peu aigri voire dépressif, les « Patriiiiiiiiick » résonnent encore… Un peu de respect mesdemoiselles, mesdames ! Lorsqu’on prête l’oreille aux textes que propose Bruel, on se rend compte que c’est tout sauf vide. C’est du vécu, c’est de la souffrance, c’est de l’espoir, de la peine, de la rémission… Comment peut-on se dire fan lorsqu’on ne respecte pas ce qui fait de l’artiste ce qu’il est et ce qu’il propose ? Être fan n’est-ce pas sensé être admiratif(ve) du talent d’abord ? Sa belle gueule on s’en fout, ce qui est sensé nous parler ce sont ses mots. C’est dit simplement oui, si simplement que la plupart d’entre nous en serait incapable, c’est donc quelque chose qui se respecte, en particulier par des fans, pensais-je… Me gourais-je… Tant pis pour elles (forcément majoritairement femmes, pour ne pas dire unanimement), nous, on t’aime pour tes talents… (Flora D.)


AzurMusic n°17 - Septembre 2009 - page 17

...Vu et entendu : Les Enfants du Rock

Le festival rock azuréen de l’été a une nouvelle fois eu lieu au théâtre de verdure de Nice. Trois soirs de concerts avec pour têtes d’affiche des groupes variés se rattachant au registre rock’n’roll. Fiction Plane le premier soir, Trust le 2ème et BB Brunes le dernier… Revenons sur les deux premières soirées riches en spectacle. Fiction Plane (anagramme de « Infant Police ») est le groupe mené par Joe Sumner, fils de Sting, à la chevelure blonde et le faciès identique à son paternel. Idem pour la voix, c’est la même ! Alors on a beau dire « les fils de » n’ont pas de mérite, ils réussissent parce qu’ils sont pistonnés, ça aide peut-être mais quand le talent s’y compare, ben il faut l’accepter. Fiction Plane c’est du lourd ! Du bon rock avec des guitares qui grincent, des sauts de cabri exécutés par le chanteur et une bonne ambiance communicative. En plus le jeune Joe fait l’effort de communiquer en français entre deux chansons, connaissant même quelques expressions parisiennes du genre « c’est d’la balle »… Avant le concert, on le verra se balader aisément dans le théâtre avec deux chapeaux sur la tête, l’un par-dessus l’autre, discuter avec le staff, sourire aux gens qui le remarquent, hyper accessible… Très bon musicien, on remarquera pendant son show une grande rigueur, une excellente complicité au sein du groupe et une belle musicalité. Titre phare : « Two Sisters », génialissime ! Le public est sous le charme. On a déjà hâte qu’ils repassent dans le coin.

© SMKPHOTO

Le lendemain, Trust est dans la place ! Bernie Bonvoisin, à l’aise, arrive avec un vieux jean, T-Shirt déchiré sous l’aisselle gauche, bob enfoncé sur les yeux (qui fera que l’on ne verra pas sa tronche pendant le concert) et remarques provocantes : « Oh Nice !! A Marseille c’est différent… » Les autres resteront plus sages… Nono toujours à fond dans sa musique kiffe le moment présent, enchaîne les riffs et les solos de gratte, partage, sourit, communique. On apprécie ! Ce mélange d’humeurs rend l’ambiance spéciale et intrigante et la musique aussi. Sur fond de rock’n’roll assuré par guitares, basse et batterie, s’interposent quelques sonorités électro’ portées par un Bernie en mode rappeur. Pas au goût de tout le monde, les fans de la première heure ne retrouvant pas leurs icônes et les p’tits jeunes aux T-Shirt Metallica, Ramstein ou encore AC/ DC ne s’attendant pas à ces touches électroniques… Une tournée challenge sans doute, pas facile à relever ! Quand un artiste ou un groupe change de cap et ne se retrouve pas là où on l’attend, dur dur… Ca n’en reste pas moins Trust, mythique et pointu… Qui les aime les suive. ;) Le public était d’ailleurs là en masse ce 10 juillet 2009 puisque le théâtre de verdure était presque complet ! Ca grouillait de partout, tatouages, bandanas et bracelets de force à l’appui. Encore une bien belle saison pour ce festival qui n’oublie jamais ses rockers made in France, innovant cette année en allant jusqu’à l’international. « Keep on rockin’ »… (Flora D.)


...Abonnement... 1 an d’AzurMusic direct à la maison ! + 1 invitation pour 2 personnes pour un concert du département + la newsletter + les jeux & bons plans en avant première Merci de retourner ce bulletin accompagné d’un chèque de 12€ à l’ordre de « Ivoire Music» à l’adresse suivante : Ivoire Music. 156 Corniche des Oliviers. Villa 23. 06000 Nice Nom : Adresse : Code Postal : Téléphone : Email :

Prénom :

Ville :

Je souhaite être invité(e) au concert de Vincent Delerm (Dans la limite des places disponibles ) : Oui / Non

... Jeux...


L’interview : Vincent Delerm... On dit toujours « Delerm sur scène c’est super drôle ». Vous avez encore une fois des petits intermèdes, des effets de mise en scène ou c’est très sobre ? Non. Je n’ai pas forcément la volonté que ça soit drôle tout le temps mais je veux qu’il se passe des choses, ça c’est sûr. Ça vient de l’époque où j’étais piano-voix. Je me disais que je ne pouvais pas débarquer tout seul avec mon piano et qu’il ne se passe rien. Je me disais que le jour où j’aurais des musiciens, je pourrais arrêter de trouver des idées. Mais ça ne s’est pas passé comme ça. Quand j’ai eu des musiciens, je me suis dit qu’il fallait qu’il y ait encore plus d’idées. C’est encore le cas. Ça vient d’une peur. J’ai vu des chanteurs sur une même tournée, faire semblant d’improviser une blague qui était en fait la même au mois de mars et au mois de juin. Je me suis dit qu’il fallait faire un spectacle très écrit, ne pas donner l’impression qu’on est dans l’improvisation. Et à partir de ce truc très écrit, insérer des moments, des intermèdes. Quand on a un truc très écrit à faire, il se trouve qu’on est beaucoup plus disponible pour les choses qui se passent, un problème technique ou une réaction du public. J’aime bien cette dynamique là. Vous serez avec quels musiciens sur scène ? On sera dans une situation intermédiaire. Dans ma précédente tournée, on était six, ce qui était énorme pour moi puisqu’avant j’étais tout seul. Là on est trois. Je serais avec Ibrahim Maalouf, trompettiste de renom maintenant. Et Nicolas Mathuriau est mon batteur. Il joue aussi du piano, comme Ibrahim. En n’étant que trois, on peut ainsi tourner sur différents instruments. Dans les médias, on vous a fait une image de chanteur bobo, de chanteur un peu parisien. Vous avez l’impression d’être l’incarnation d’un certain « chic parisien » ? C’est difficile à dire. Les artistes se plaignent souvent des étiquettes. Je pense qu’on les crée de toutes pièces et qu’il faut les assumer. J’ai fait un album sur un Paris fantasmé, je n’étais pas parisien à l’époque. Pour cet album là, j’assume très bien le côté parisien, peut être un peu nouvelle vague. Après j’ai fait autre chose mais il se trouve que le premier album a été le plus médiatisé. Il est donc assez logique qu’il y ait cette idée là. En même temps, les gens qui me suivent depuis le début savent que ce n’est pas que ça. Mais je ne m’en défends pas plus que ça. Ça fait partie de moi. J’ai l’impression d’être un peu autre chose mais je suis aussi un peu ça, un peu bobo. Depuis toujours vous avez des chansons qui ne sont pas sur les disques et qu’on n’entend que sur scène. Il y aura encore des inédites cette fois ci ? Oui, j’aime bien faire ça car ce sont des moments d’écoute très différents. Il y a une écoute totale quand les gens découvrent les paroles. Et même si ce n’est que pour une ou deux chansons, j’ai toujours envie qu’il y ait quelques petits moments comme ça. C’est un moment où tout le monde est relié au texte. C’est assez excitant à faire, donc c’est encore le cas cette fois ci. Vous avez beaucoup de chansons à la première personne mais cette première personne n’est pas vous, c’est le personnage. Il y a-t-il des chansons qui sont vraiment à la première personne, Vincent Delerm qui parle de lui et qui raconte sa vie ? J’ai le sentiment que sur chaque album, il y en a une. Sur mon premier album, c’était « L’heure du thé », qui parle de quelqu’un qui passe la nuit avec une fille et qui repart le matin habillé de chez elle comme la veille. Ce sont souvent des chansons d’amour, il faut le reconnaitre. « Déjà toi », sur l’album précédent, était aussi au premier degré. Ce sont des chansons qui sont toujours un peu plus intimidantes. J’avais eu beaucoup de mal à chanter « L’heure du thé » devant mes parents. Il y avait un truc très intime et ça m’intimidait de la chanter. Vous avez commencé avec des concerts piano-voix. Vous pensez qu’un jour vous reviendrez au piano-voix ? C’est sûr que j’y reviendrai. Quand on a des musiciens, qu’on est six sur scène, il y a quelque chose de dix fois mieux que le piano-voix, ça envoie vraiment. Mais on perd quelque chose. On gagne et on perd. On est tout seul, on accélère quand on veut…C’est beaucoup plus facile à gérer qu’un concert avec des musiciens. Tout est plus organisé quand on a des musiciens.... (Propos recueillis par Damien J.)


Le grand Sonny ROLLINS au Nice Jazz Festival 2009 Il a inondĂŠ les Jardins de Cimiez de sa bonne humeur... Photo : Alain HANEL


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.