Arty #3

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ARTY Art. Actus. Tendances. Interviews. Découvertes. Inspirations.

Boris Raux Quentin Aurat Sam Van Doorn Laurent Cantet René Hernandez René Char Egon Schiele Rery

n°3 Janvier Février 2013



Édito Arty

est né un matin d’été mais s’accomode bien de l’hiver. Quelques f locons, des discours de François Hollande ennuyeux (seraitce un pléonasme?), une fin du monde pas vraiment finie, un débat sur le port des armes, un bébé dans un sac, un père Noël dans la cheminée, des cotillons et du champagne, de bonnes résolutions, des tonnes de Ferrero Rocher vendus plus tard, nous y voilà.

Pour ce numéro, nous vous avons concocté deux interviews exclusives : l’artiste Boris Raux et ses oeuvres olfactives ainsi que le talentueux Quentin Aurat, étudiant en art inspiré qui a choisi le son pour matière première. Également, notre nouvelle rubrique ! Un micro-trottoir audacieux et dédié, pour ce numéro 3, aux illustrateurs. Au programme, visuels bien ficelés et confidences au coin du feu !

Arty numéro 3 est là, et SURPRISE, disponible en version papier à la demande. La vie n’est-elle pas grandiose ?

Le mix oeuvres, la page kitsch et nos autres rubriques sont toujours à leur place, fidèles au poste et impatientes d’être lues par vos jolis yeux.

L’équipe Arty vous souhaite une très belle année 2013 et vous espère de plus en plus nombreux à nous suivre. En perspective, de nouvelles rencontres artistiques, un Arty version papier rutilant et des tonnes de choses que nous nous languissons de vous faire découvrir. Portez-vous bien et bonne lecture ! _______________________ Un petit mot pour nous,des remarques sur Arty, des artistes à nous faire découvrir ou votre travail à partager. Ecrivez nous ! artywebzine@hotmail.fr

L’éq uipe Arty

& Sofia Babani

Maxime Bourhis


SOMMAIRE

Discussion avec Boris Raux p.6 à 11

Page Concept p.14 à 15

Rencontres d’artistes : Spéciales illustrateurs p.16 à 17

Mix Oeuvres p.18 à 19

L’étudiant du mois : Quentin Aurat p.20 à 27

Cinéma : Foxfire p.28 à 31 Le sol sous nos pas p.32 à 33


Page Flashcode p.36 à 37

Cinéma : René Char p.38 à 39 Egon Schiele p.40 à 41

Photographie p.42 à 49

Les enfants nous parlent de... p.50 à 51

La page kitsch p.52 à 55

Bonne lecture !


DISCUSSION AVEC

BORIS RAUX

L’artiste plasticien Boris Raux donne aux odeurs une nouvelle dimension dans chacun de ses travaux. Longtemps considéré comme un sens inférieur, l’odorat prend grâce à lui une toute autre envergure. Boris nous livre sa propre chronique sociétale, quitte à nous mener par le bout du nez.

1. Pourquoi vous êtes vous pris d’affection pour les odeurs ? C’est venu assez naturellement en travaillant dans un premier temps sur la notion de paysage dans l’appartement, en référence à Michel Blazy. Très vite, l’olfactif a pris le pas car c’est un médium encore très peu utilisé. Dans mes formations précédentes, j’ai eu un cours sur le marketing olfactif, à travers le packaging. Il était question de maîtriser les univers olfactifs pour dominer une partie du comportement. L’odorat est un sens tellement primitif, créateur de pulsions, que si l’on commence à mentir à travers ce sens là, cela peut être dramatique. Il y a aussi la curiosité d’aller un peu ailleurs et au sens large, travailler un sens inexploré. C’est un point d’entrée qui ouvre sur tellement de choses que cela en dit beaucoup plus que ça n’en ressent. Je me considère plus comme un sculpteur et avec l’odeur, il y a toute une matière olfactive à travailler. C’est une valeur qui tend à être maîtrisée.


2. Vous travaillez sur une matière première vouée à s’évaporer, rendant l’oeuvre au moins en partie, éphémère. N’y a-t-il aucune amertume à laisser derrière soi des oeuvres temporaires et volatiles ? Non, je ne dirai pas une forme d’amertume. Il y a une volonté d’être cohérent sur une fragilité de notre vie. C’est juste assumer qu’il y ait toute une partie de champs de matières ou d’outils créatifs dont la qualité intrinsèque est l’éphémérité. Pourquoi ne pas les utiliser ? Cela ne veut pas dire ne pas utiliser le reste mais juste ne pas toujours se limiter à des choses qui doivent durer absolument. Il est impossible de cantonner l’odeur ou de s’en souvenir totalement. On est toujours dans la tentative mais elle n’aboutira jamais parfaitement, puisque c’est éphémère. En même temps, j’aime bien cette notion d’échec par la dissolution, la dilution, une sorte de disparition inévitable. Il y a dans mon travail une impossibilité de réussite totale.

Grand Air/Printemps ventilateurs et liquide adoucissant

3.

Est-ce important pour vous de mettre en scène l’odeur, de créer des espaces olfactifs visibles ? La mise en scène de l’odeur est à mes yeux semblable à la culture de l’image. Il faut tout de même livrer quelque chose de visible. N’utiliser que des parfums ou des odeurs pures reviendrait à travailler l’invisible et c’est là que se situe je pense la limite de mon travail. J’ai l’intuition que si l’on est trop extrême et qu’il n’y a plus que de l’odeur, on perd en sensibilité parce que la synesthésie amène des qualités multisensorielles qui sont indéniables. A travers l’objet visible on a la possibilité d’être reporté à travers l’image même de cet objet. C’est une charge symbolique et visuelle qui se transmet même aux gens qui n’ont pas “sentis” l’oeuvre. J’espère que l’on puisse reconstruire soi-même en partie l’oeuvre, alors que si il n’y avait rien a voir et juste un descriptif olfactif ce serait encore trop éloigné des gens parce que cela les toucherait moins. C’est pour ça aussi que je vais chercher mes produits, mes matières dans les supermarchés, en fin de compte tout le monde y passe. C’est important de faire attention aux autres. Cela permet d’avoir une attitude artistique pas complètement désincarnée d’où le côté pop, ou humoristique, parfois. C’est une façon de dialoguer avec les autres.


le sprint déodorants Adidas Victory League étude pour une installation temporaire - 2008

4. Vos projets “Le tour du monde”, “Kubor”, “Le Sprint” notamment, révèlent une pro-

pension à l’accumulation. L’abondance, l’envahissement de l’espace, cela traduit quelle idée dans votre travail ? Dans “Kubor”, ce sont quelques mètres carrés de surface recouverte donc à l’échelle d’une installation ce n’est pas si grand. Grâce à l’olfactif, même une petite sculpture très concentrée peut prendre l’espace. Cela permet de prendre beaucoup plus possession de l’espace que la matière visible. Dans le “Tour du monde”, les déodorants sont pleins. Quand le visiteur appuie, l’odeur en sort et la sculpture en elle-même est dilatée. Les visiteurs se pschittent dans la main et grâce à la durée de 24h des déodorants, les gens emmènent une partie de la sculpture dans la ville ou chez eux, un peu comme un parasite. On approche presque d’une démarche de plasticien qui est celle de tester les limites de la matière que l’on utilise.

5. Vous pointez du doig t bon nombre de réalités sociétales comme dans votre oeuvre “F umigène”. Pensez-vous être un révolté ?

Politisé oui au sens large, révolté je ne pense pas. J’ai plus l’attitude d’un saboteur qu’un révolté. Je crois beaucoup plus au fait de s’engouffrer dans des interstices et jouer un peu sur les transparences, faire glisser des choses de l’intérieur. La révolte amène des contreparties qui me gênent. A mon avis, le langage artistique n’est pas la meilleure solution pour servir à une quelconque révolte. Je préfère aller dans une manifestation, moi-même, en tant qu’individu. C’est justement une des limites de l’art. Cela a fait avancer des choses, certes, mais il y a la distance citoyenne à prendre en compte. Il y a des gens qui y arrivent très bien quand tu regardes Adel Abdessemed ou Banksy. Mon parti pris est qu’il est facile d’être radical. A mon sens c’est un mensonge, c’est une forme de facilité, c’est beaucoup plus difficile d’être subtil. C’est là tout l’enjeu de notre génération où l’on n’essaye pas de révolutionner mais plutôt de mélanger les codes. Dans la radicalité, tu perds beaucoup de nuances et la vie est complexe. Tout l’enjeu est d’appréhender la complexité.


6.

Vos travaux autour de produits d’hygiène - “Les cifs”, “L’escalier”, “Les épithéliums” - expriment-ils l’ambition de stériliser votre environnement ? Est-ce que tout cela renvoie à l’idée de supprimer toute odeur humaine, qui émanerait d’autrui, pour atteindre la neutralité ? Complètement ! En allant explorer cela, j’essaye d’aborder un travail sur l’absence du corps et ce qui définit notre environnement. Je ne prône pas le retour au corps naturel, mais j’essaye de trouver les traits communs pouvant nous définir. C’est en cela que les produits d’entretien sont intéressants par exemple. Ces produits constituent une zone relativement travaillée car que tu sois du 16e arrondissement ou un travailleur immigré de je ne sais où, il n’y a qu’une dizaine de produits pour laver le sol. Donc une fois la serpillière passée c’est presque momentanément tout le monde dans le même environnement.

7. On dit toujours que les meilleurs plats sont ceux qui nous rappellent notre enfance. Votre travail tend-il à raconter ce genre d’histoire ?

Effectivement, il y a l’envie d’explorer des choses ou un univers qu’on ne voit pas forcément. Les gels douches et shampooings possèdent un univers plastique et un pouvoir narratif très fort. Cela se retrouve dans le titre de mes oeuvres où j’aime mettre en lien cette forte charge symbolique et l’histoire fictive directe du produit à développer. Pour en revenir aux produits d’entretiens et les tableaux en cif, le cif c’est ni plus ni moins ce que l’on a dans le placard. Or, à partir d’une dizaine de kilos on n’échappe pas à une réelle toxicité. J’essaye aussi à travers ces histoires de jouer sur les paradoxes et les tensions qui constituent notre chez nous ou notre travail de surface.

8.

Le degré d’interactivité avec le spectateur est fort dans vos oeuvres. Dans “Les portraits olfactifs”, ce sont d’ailleurs les gens eux-mêmes qui constituent l’oeuvre en vous ouvrant les portes de leurs salles de bains. Quelles sont les personnes qui ont participé au projet ? Quel message souhaitiez-vous laisser transparaître ? Je n’essaye pas de travailler les individus en tant que tel, je préfère rencontrer les gens et les investir. Il y a toutes les couches socio-économiques, des cités aux milieux bourgeois et on est dans une logique de rencontre en tant qu’artiste. J’ai eu tout type de réactions. Des gens m’ont dit : “Je trouve ça drôle”, “Je trouve ça bien parce qu’on ne me voit pas” et paradoxalement j’ai eu les retours inverses : “Ha non ! Là c’est trop intime, je ne peux pas”. Ils ont l’impression de se mettre à nu car c’est une vision très intrusive de leur intimité. Il y a cette notion de dévoiler sans se dévoiler. L’odeur de l’autre, il n’y a que dans un couple ou dans la famille qu’on la sent. Dans mes portraits, il y a une absence totale, ça ne parle que du corps et de l’individu mais qui n’est plus là. C’est une figure de l’absence. Comme un démarche d’anthropologue absurde sans le côté cartésien de l’anthropologue.


Les portraits olfactifs

matthieu 40 x 135 cm - 2010

gabrielle 40 x 80 cm - 2011

brigitte 40 x 75 cm - 2009

snoopy 40 x 60 cm - 2009

maxime 40 x 65 cm - 2009

9. Votre odeur préférée, c’est... ? (rire) Je n’en ai pas vraiment. Ce ne serait pas une odeur préférée mais plutôt un lieu préféré à sentir, qui sont mes mains. Je sens énormément mes mains et mes doig ts. Je voulais collecter par une technique d’enf leurage, dans la graisse, comme dans le film “le Parfum”, l’odeur de mes fins de journée, mais cela n’a malheureusement pas marché à cause d’un développement de moisissures. Je garde un peu cette idée de sculpteur et de manuel car c’est à travers les mains que j’appréhende le monde. En sentant tes mains, tu collectes des informations. Donc, plutôt un lieu à sentir avec une odeur qui change tout le temps.


10. Quel était le point de départ du projet “Autour d’un verre” ? Est-ce un hymne

visuel à l’amitié et à la convivialité ? Une sorte de collecte de moments passés ? C’est exactement ça ! Collecter des moments passés ! Petit à petit, j’ai commencé à collecter pour garder une trace. D’abord le projet était uniquement chez moi, puis je l’ai refait pour une exposition dans un château en Bourgogne (ndlr: Exposition collective “Design pour Grands Crus” en 2011 au Chateau de la sainte Colombe (21)) où les bouteilles représentaient un an de la consommation des commissaires d’exposition. D’ailleurs c’est un projet extrêmement facile à refaire. Pour moi, c’est juste une image, c’est une façon de faire, tout le monde pourrait le faire aussi chez soi. J’essaye de simplifier au maximum le geste et la technique pour créer une proximité avec le public. Il faut l’idée et un peu de travail mais du coup cela abolit la distance entre eux et l’artiste parce qu’il n’y a plus cette distance crée par la touche de génie ou le savoir-faire.

La rougeole fraises Tagada

11. Quels sont vos projets pour 2013 ? Les deux prochaines années seront consacrées à approfondir la notion d’intimité et d’altérité, donc le rapport à l’autre, qui se retrouve dans les portraits olfactifs. Mais je vais travailler un peu autrement, notamment avec des neurobiologistes pour observer, reporter et cartographier ce qui se passe quand on sent les autres, voir ce qui se passe directement dans le cerveau. Dans le prolongement de “Kubor”, où je travaillais sur la prise de position spatiale de l’oeuvre, là je vais faire l’inverse en travaillant des oeuvres où les odeurs ne sont quasiment pas présentes. Pour appréhender une partie de l’oeuvre, il faudra y mettre le nez. L’oeuvre pénètre alors dans notre espace intime, en nous réellement. Je vais travailler cette limite corporelle des sensations où l’on pose le doig t ou le nez sur l’oeuvre à la fois comme une interaction avec nous et en nous. Une belle recherche en perspective.

Plus ici sur les oeuvres de l’artiste




CONCEPT STYN FLIPPER : le f lipper à dessiner

Sam Van Doorn a élaboré cette machine dans le cadre de son diplôme. Le jeune étudiant allemand a réinventé un passetemps old-school, le f lipper, pour en faire un outil de création graphique. Le jeune artiste a démonté un f lipper pour remplacer le plateau par des grilles bien spécifiques. Elles comportent différents points délimitant chaque lettre de l’alphabet latin. Grâce à des billes encrées et des élastiques en guise de pare-chocs, les joueurs visent les points avec leurs billes en vue de créer une affiche unique. Sur son site, Sam explique qu’il a toujours été “intéressé par le fait de construire des outils design” . STYN s’attelle à contrer “la digitalisation des processus de création qui nous font rapidement oublier les notions de jeu et de liberté”.

SAM VAN DOORN VOUS EN DIT PLUS ICI


Tes Mains Sales Le Dirt Poster a été mis au point par Roland Tiangco. Son contenu ne se révèle qu’après ouverture et en n’ayant pas peur de se salir. Explications ! Un côté de l’affiche est recouvert de pigment en poudre. En manipulant l’affiche, on se met plein de pigment sur les mains et en l’étalant sur la partie blanche, recouverte de vernis transparent, le message apparait. L’artiste recherche actuellement du travail en communication visuelle. A bon entendeur...


Rencontres d’artistes :

Spécial illustrateurs RERY “D’espoir et tendresse” J’ai mis dans cette œuvre mon cœur d’artiste : le quotidien inspirant d’un changement délicat de l’amie avec qui nous avons créé une galerie d’art en ligne Artchipel. Il y a de l’espoir dans ce regard aimant qui m’éloigne un peu d’elle et de nos priorités : la galerie que je monte et cette évidence de l’amour maternel entouré des f leurs de la vie.

Emilie-Laura Accipe “Je ne réf léchis pas quand je dessine. Me détacher du modèle permet de me libérer, tout autant que le trait. Une sorte d’automatisme se met en place entre ma main, mon outil et mon regard porté sur ce corps. Je laisse exprimer quelque chose où je ne peux poser de mots. Ces dessins m’échappent, vivent sur le papier pour ce qu’ils sont, et non pour ce que je voudrais qu’ils soient.”


Loïs LOW “Mes Nils Mon Temps”

“J’étais chez ma copine à Paris et la vue depuis son appartement m’a interpellé. D’abord le son de la cour d’école en bas, puis la vue panoramique sur Paris. Et cette église, juste dans l’axe de la tour Eiffel comme un pied de nez qui la cachait subtilement. Tout ceci vivait déjà comme un petit foisonnement d’idées en gestation. J’ai commencé par un dessin d’observation, puis ai décidé de partir dans des volutes imaginatives, dans une démarche plus surréaliste. Cette apparition d’un géant fantomatique au centre est un hommage à la nature, à ceux qui la plantent, à ses rapports complexes avec la ville. J’aime les multitudes de scénettes, les tableaux où foisonnent les choses à voir en plus du thème principal. À l’instar des peintres f lamands.”

DIMA REBUS “Coma” (2012) “Au départ, il s’agissait d’une ébauche pour un tatouage. Par la suite, Coma est devenu quelque chose de plus global. Cela représente un homme couvrant ses yeux, ses oreilles et sa bouche. Il ne voit pas, n’entend pas et ne parle pas. Il est dans le coma. Si cet homme se bouchait le nez, ce ne serait plus un état de coma, ce serait la mort.

Plus d’illustrations ...

Le cercle représente les frontières de l’intime.

Finalement, plus tard, je me suis fait ce tatouage. Je l’ai placé au milieu de ma poitrine. Aujourd’hui, j’ai un “coma” sur le coeur. Les vautours f lottent en bordure de cette sphère. Ce tatouage est pour moi une sorte de barrière contre les problèmes extérieurs. Je leur suis hermétiquement fermé.”

RERY

EMILIE ACCIPE

LOIS LOW

DIMA REBUS


MIX OEUVRES Le Mix Oeuvres a gardé sa botte secrète. Pour ceux qui auraient mal révisé leur Arty précédent : découvrir des oeuvres. Le Mix vous montre sans montrer. Et vous, petits curieux, vous cliquez sur les images de ce collage interactif pour découvrir un océan de fabulosités artistiques. Sa-vou-rez !



L’étudiant du mois :

Quentin Aurat

Quentin Aurat, étudiant de 22 ans à l’ESAD d’Orléans a du son dans le sang. Une fracture au pouce au rugby, et le petit Quentin commençait la guitare. En grandissant, il se prend de passion pour l’art. Aujourd’hui, l’artiste partage des oeuvres, des performances où se matérialise le son et où le son habille l’image. Rencontre avec cet as du métronome.

Bonjour, pourrais-tu tout d’abord nous parler de toi ? Je m’appelle Quentin, j’ai 22 ans et je suis né à Orléans. Petit, j’étais plutôt moyen à l’école. Je faisais un peu de sport et je dessinais beaucoup. Un jour, je me suis pété le pouce en jouant au rugby. J’étais dispensé de pas mal d’activités, alors j’ai commencé à apprendre la guitare, oui… avec un plâtre. J’ai joué de la musique pendant 4 ans dans un groupe d’amis. On a fait pas mal de choses, c’était marrant et formateur. À cette époque, je voulais devenir ingénieur du son. Alors, j’ai commencé un bac technique qui a lamentablement échoué. J’ai donc réintégré une filière générale littéraire option “arts plastiques” qui m’a profondément passionné. J’ai fait aussi pas mal d’archéologie, mais plus comme un centre d’intérêt secondaire. En gros, mon plan de carrière de l’époque était de faire de la peinture et du rock, voilà ! Puis je suis rentré à l’ESAD d’Orléans quand ça s’appelait encore l’IAV, et là j’ai compris des choses…

Music Pen

Printed Hum

D’où te vient cet amour du son ? Pourquoi l’avoir choisi comme matière première ? Si je répond “de la musique”, cela résonne comme une évidence. Effectivement, au départ la musique était juste un prétexte pour parler de quelque chose dans mes travaux. Et c’est un bon prétexte, avec plein de ramifications, de correspondances possibles. Mais je ne pouvais pas en rester là, j’avais besoins de passer au delà du prétexte… Alors j’ai réalisé que je devais mettre de côté la distinction que je faisais entre mon travail en musique et mon travail à l’école. Comme si finalement, c’était la même chose. Contrairement à ce que l’on peut penser, faire de la musique n’est pas toujours un plus, car si tu veux vraiment être crédible dans ta recherche, il faut désapprendre tout ce que tu à appris, toutes les idées préconçues du discours musical ! Au début, ça peux être usant… Mais au final, le son m’a appris beaucoup de choses sur la construction de l’image, et réciproquement. Quand on travaille l’image avec le son, il faut accepter de faire rentrer l’image dans la temporalité du son, et le son dans la matérialité de l’image. Pour moi, c’est un beau challenge.


Nous avons remarqué un culte récurrent de l’immédiateté dans ton travail. Tu sembles vouloir faire découvrir tes dispositifs en direct au spectateur. La performance, est-ce aussi important que ce que tu y diffuses ? Dans le cas des dispositifs instrumentaux, il y à l’idée de jeu qui est inhérente. La performance permet de m’investir avant tout comme un musicien, donc c’est pour moi une expérience jubilatoire plus que conceptuelle. Après, savoir si j’accorde plus d’importance à la performance ou à ce que j’y diffuse, ça reviendrais à établir une distinction entre l’acte et l’objet de l’acte. C’est un peu un faux problème pour moi… Par contre, j’accorde une grande importance à la documentation de la performance. Après, il ne faut pas confondre performance et démonstration. Certains travaux sont de vraies performances au sens noble car l’action est constitutive de l’oeuvre, c’est l’oeuvre même. D’autres actions relèvent plus de la démonstration car il y a un rapport d’utilisation, une volonté d’expliquer. Mais parfois, les deux se confondent.

Guitar Scores

Scanstep

La photographie fait aussi partie de tes projets et tes médiums d’expression. On remarque qu’elle se mêle toujours à un travail d’édition. Est-ce un mariage obligatoire pour toi ? Non. Mais effectivement les travaux que j’ai diffusés jusqu’ici en photographie sont en majorité des travaux d’édition. L’édition est pour moi l’opportunité de créer un contexte. C’est un peu comme l’écoute au casque. Il y à quelque chose de plus intime que l’exposition, et parfois l’intimité est nécessaire pour apprécier les orientations narratives de certaines séries d’images, que d’autres formes aurait tendances à suresthétiser ou dissimuler. Mais ce n’est pas toujours le cas, par exemple ma série sur l’Aérotrain n’a pas fait l’objet d’une édition, et ne le sera probablement jamais.


L’étudiant du mois :

Quentin Aurat

Microlune Dans ton travail, le son est toujours électrique. Il laisse également une trace visible (mouvement, danse, image). Pour toi, le son est-il quelque chose qu’il faut révéler par des moyens ou se suffit-il à lui-même ? Le son se révèle à partir du moment où tu peux en faire l’expérience sensible : tout simplement quand il se propage dans un milieu. Qu’il y ait EDF ou pas, si tu possèdes une paire d’oreilles et que tu es dans ce milieu, tu pourras peut-être entendre quelque chose. Il ne se suffit donc pas vraiment à lui-même car il requiert déjà ce paramètre. Il faut le révéler, comme la lumière révèle l’image, c’est une nécessité… Mon travail consiste justement à interroger des moyens plus singuliers et originaux pour révéler le son. Par exemple en lui donnant une matérialité par procuration : une trace, une empreinte, un symbole ; ou en convoquant tout autre chose qui n’est pas du son, mais qui va agir sur le son : tout ce qui a rapport au contexte de diffusion. Je rappelle au passage que le son n’est rien d’autre que de l’air qui vibre, ou presque. Alors, quand on parle de son “électrique”, “numérique” ou “acoustique”, ce sont des types de sources, mais pas vraiment des types de sons… c’est un abus de langage courant.

Dans des projets tel que Scan Step ou Printed Hum, on passe du papier au son. Le support réel devient impalpable. Cette envie de fictif et de sensoriel fait-elle partie de ta vision des choses ? Impalpable? Je pense comprendre ce que tu veux dire : à partir du moment où l’on passe de l’image au son, on a une lecture très particulière de l’image car on entend son déploiement temporel dans le présent, mais on la visualise aussi dans dans sa globalité. Ce que tu appelles l’impalpable, c’est justement ce phénomène de dématérialisation qu’apporte le son. Comme si l’on pouvait presque s’affranchir de l’objet et ne faire “qu’écouter l’image”, comme une vision de l’imagination. Mais, palpable et impalpable s’entremêlent toujours étroitement. C’est même inhérent directement à la physicalité des choses, surtout pour “Printed Hum”, où il y a une altération grossière du support à chaque tour du disque, qui engendre une répétition différentielle du motif sonore. L’idée ici, c’était de concevoir l’image comme de l’essence dans une bagnole, et le jack comme la bougie d’allumage. Le son, c’est une sorte d’explosion cyclique et organisée de ce cocktail.


Entre graphisme et son, tu navigues entre plusieurs domaines. Entre « producteur d’images sonores » ou « compositeur d’images graphiques », quelle étiquette collerais-tu sur ton front ? L’étiquette, j’en fais des cauchemars ! Tout l’intérêt de mon travail est d’élargir le spectre de disciplines socialement catégorisées. C’est très laborieux à expliquer aux gens. On navigue sans cesse entre fusion et confusion… et c’est souvent réducteur. Puis, cela dépend beaucoup du travail dans la “vraie vie”, où s’ajoutent les problèmes économiques et la nécessité de répondre à des commandes. D’un jour à l’autre, tu passes de musicien à graphiste ou de développeur à artiste. Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il n’y a pas une catégorie spécifique dans laquelle je me retrouve entièrement. Pour un musicien, je serais spécialiste de l’image ; pour un plasticien, je serais spécialiste du son. L’un dans l’autre c’est bidon ! Ma seule spécialité, c’est justement ces croisements, même s’ils ne sont pas systématiques dans leur forme finale. Quand je travaille dans un domaine particulier, je garde les réminiscences des autres… C’est ça qui est génial ! On invente sa propre discipline en utilisant toute ses connaissances. Alors pour ta question, mets-moi l’étiquette qui a la moins bonne colle pour que je puisse la retirer facilement…

Bouquet FFT

En référence à tes projets Scanstep et Guitar Scores, penses-tu que l’on compose une image comme on compose un morceau ? Déjà, “Scanstep” est un outil, c’est du “design d’interface” en quelque sorte, basé sur un principe de sonification. Donc, l’image dans ses moindres détails, est techniquement liée au résultat sonore. Je l’ai dessinée pour qu’elle soit “sonifiable”. C’est un peu comme les cartes perforées d’un orgue de barbarie ou les picots d’une boite à musique, sauf que là, ce sont des pixels qui disent “on / off”. Dans “Guitar Scores”, on est dans une autre modalité de création de la forme, car ce n’est pas la traduction d’un son en forme, ni une forme à traduire en son ; mais c’est l’empreinte d’un jeu, d’une expérience qui a engendré un son. Il ne s’agit pas d’une partition, ni d’une bande-son. Il n’y a pas de rapport de servitude technique ou sémantique de l’un sur l’autre. Donc pour répondre à ta question, on ne peut pas dire qu’on compose un morceau comme on compose une image, si on le fait en même temps, dans la même énergie, car cela oblige à prendre en compte des aspects nouveaux, qu’il n’y a pas quand on fait juste de la musique ou juste de l’image. Mais souvent, il faut accepter de se laisser décevoir par le résultat isolé au profit d’une qualité d’ensemble. C’est tout un équilibre. Pierre Boulez disait d’ailleurs qu’une “admirable courbe traduite en note pourra donner une ligne mélodique des plus banale”. Bah ouais, l’idéal n’est pas de ce monde !


L’étudiant du mois :

Quentin Aurat

Dans tes œuvres, on assiste à la création du son. Ta propre image est mise en scène alors que le son pourrait venir se superposer à d’autres manières de l’illustrer. Pourquoi ce choix ?

Ombre à air

Ma propre image, ou celle du corps de quelqu’un d’autre, est liée au rapport à l’instrument et à l’idée d’interprétation. C’est une réminiscence de la musique et du jeu musical ! Mais il n’y a rien de systématique là-dedans… Le projet “iTang” par exemple, n’est pas du tout construit autour de cette présence du corps, c’est plutôt l’autonomie d’un processus qui attire l’attention, par l’utilisation des gadgets d’iTunes comme de vrais petits compositeurs de sons et d’images. Où encore “Avertissement”, le projet avec l’imprimante, où là c’est carrément la machine qui est mise en scène et qui débite du texte comme un acteur au théâtre.

On note un rapport au corps important dans ton travail. Est-il important pour toi que le son soit vécu dans l’œuvre et dans sa restitution ? Le son, c’est déjà un rapport au corps très excessif. C’est très intrusif, ça viole le corps en quelque sorte ! La musique Dance ne marche que par ça. Il n’y a pas cette distance que suggère la vision. Justement, quand je convoque le son dans un contexte visuel, c’est pour ajouter une “vibration” à l’image, si possible en résonance avec elle, comme si il y avait une forme d’interdépendance à l’origine, et pas seulement un rapport d’illustration. Cette relation permet de révéler des petites inf lexions nouvelles dans l’image ou le son qu’on ne peut pas percevoir autrement.

Bzzz! avec Cécile Babiole


Sans électricité, comment travaillerais-tu le son ? J’orienterais mon travail sur les phénomènes atmosphériques purs, inhérents à la matière de l’espace en résonance. J’irais volontiers vers la sculpture. J’inventerais des choses avec du vent, des cendres, du feu, des orages et de la pluie…

Tu es souvent dans l’exploration et l’expérimentation. Y’a-t-il derrière tout cela des revendications, des prises de position qui iraient plus loin que la performance ou l’expérience ? Que ce soit dans la culture du Vjing, dans le data-mapping de tout et n’importe quoi, ou dans les musiques actuelles, la dictature du son additionnée à l’image me rend un peu sceptique. Souvent, c’est très joli mais c’est pauvre ! Pour moi, il y a un manque d’imagination dans la manière de concevoir la musique avec l’image. Très peu d’artistes prennent le risque de faire autre chose que du “show”, du “pouet-pouet ça bouge !” ou des petites interfaces biens sages, avec des sons de violon pour que Mamie comprenne que c’est de la musique… Là-dedans, j’essaye de prendre du recul, de réagir en contrepoint lorsque j’en ai l’occasion. Après, mon travail n’est pas militant et politisé à proprement parlé. Ce que j’entends par militant et politisé, c’est la défense d’une cause extérieure à l’art qui s’exprime telle quelle dans un travail plastique. L’“Artisation” des revendications vire souvent à la propagande, même si c’est pour une cause légitime. Aujourd’hui pour être artiste, il faut afficher des idées féministes, anarchistes, ou “je sais pas quoi -iste”. Pourquoi pas ! Mais souvent, c’est juste une bonne planque qui donne du sens artificiel à un travail bancal… Enfin c’est mon avis. Restez vous-même. N’essayez pas de prouver aux autres que vous êtes intelligents. Le travail parlera à votre place, faites-lui confiance et rêvez un peu, car c’est là que s’expriment les vraies revendications.

iTang


L’étudiant du mois :

Quentin Aurat

Tu as reçu plusieurs prix pour ton projet « Autoportrait ».Que t’a apporté cette reconnaissance ? Je pense surtout qu’”Autoportrait” est un travail très efficace, très direct et intuitif. C’est ce qui le rend abordable et démocratique car il fonctionne un peu comme un clip musical. C’est un peu une démonstration naïve de la synchronisation. Le “degré zéro” du rapport entre montage vidéo et montage son. Ce que cela m’a apporté ? Beaucoup de confiance dans ma recherche. Mais il y avait un risque de redondance. Je peux t’en faire 15 comme ça! Il y a une recette, faut pas croire : c’est un peu d’imagination, un peu de bricole, et beaucoup de montage ! Cela aurait été facile d’en faire toute une série, “d’amortir” comme on dit. Mais je ne pouvais pas m’enterrer dans la caricature de ce que je voulais défendre. C’était contradictoire avec l’idée de recherche. Disons que cela ma permis d’aller chercher un peu plus loin, je ne regrette donc absolument rien ; c’est toujours aussi amusant à regarder. Microlune est un projet où le microondes, objet du quotidien, devient prétexte à se remémorer un grand moment de l’Histoire : le premier pas sur la Lune. Microlune, est-ce de la poésie ou du cynisme ? Les deux : il y a une forme de poésie dans la mesure où il y a un parti pris esthétique de décontextualisation. Il y a cynisme si on s’attache au sens de la démarche poétique. En fait, je propose un moment d’absence qui permet d’appréhender un objet de la vie quotidienne autrement. Donc, en détournant sa valeur d’usage, il peut devenir le support d’une mémoire avec une dimension absurde et ready-made. C’est un peu comme si je disais : le premier pas sur la lune, c’est du réchauffé…

Sur ton site, on découvre une performance à la galerie Plateforme (Paris) avec l’artiste Cécile Babiole. As-tu d’autres collaborations en préparation ? Je vais reprendre mes projets avec Emilie (ndlr : Emilie Pouzet), qui développe tout un travail axé sur la danse contemporaine, le corps comme instrument et le rapport à la machine. Nous avons un projet de performance en préparation, mais avec le diplôme, on n’a pas encore eu le temps de s’y coller. J’ai aussi un projet de création musicale avec une compagnie de théâtre. Il s’agira d’un spectacle inspiré de l’oeuvre du sculpteur Alexander Calder, mais je ne peux pas en dire plus. Quels chemins artistiques comptes-tu prendre désormais ? Y’a-t-il de nouveaux domaines que tu souhaiterais explorer ? En ce moment, je suis en plein dans l’écriture de mon mémoire de fin d’études. Pour moi, c’est l’opportunité de faire un travail de synthèse sur toutes les questions que j’ai abordées autour du son. Tout ce que je peux dire, c’est que plus j’avance dans la recherche, plus j’ai l’impression d’avoir encore des choses à apprendre. Donc, sans vraiment parler de nouveaux domaines, il y a de nouveaux aspects qui m’intéressent, comme l’idée du chaos et le rapport aux phénomènes météorologiques… Mais ça, on en reparlera au mois de mai.


La f lash interview Une référence artistique ? Dans les contemporains, je dirais Claude Lévêque. En plus c’est un type super ! Ton idole? Je ne sais pas… Si je me force à répondre je vais le regretter. Ta musique fétiche ? Quand un orchestre symphonique s’accorde. J’ai toujours trouvé ça exceptionnel.

Son site

Ton film préféré ? Johnny got his gun, de Dalton Trumbo (1971) Ton plat préféré ? Tous les fruits rouges. J’adore ça! Un objet qui te suis partout ? Un médiator tout pourri dans ma poche droite. Une exposition qui t’as marqué ? Récemment, Anri Sala à l’espace 315 du Centre Pompidou à Paris. Où te vois-tu dans 10 ans ? Là où je serai. C’est à dire là-bas. Un objet qui te suis depuis l’enfance ? Un petit microscope pour enfant, genre ‘kit du docteur”, et il fonctionne nickel ! Tu collectionnes… ? Pas tellement non.

Son blog


FOXFIRE Cinéma


Espiègle et surprenant


CINEMA

1955, quartier populaire des Etats-Unis

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Une bande d’adolescentes avec le diable au corps et des rêves d’émancipation crée une société secrète : FOXFIRE. Ou plutôt un gang totalement désinhibé et qui emploie les grands moyens. Remarqué lors du festival de Toronto, le longmétrage signé Laurent Cantet dresse le portrait d’une Amérique post-guerre puritaine mettant en relief l’envers machiste de l’American dream.


“A toi de décider comment les hommes vont te traiter !” lance Legs, et ainsi commence l’aventure de Margaret, Goldie, Rita et les autres. Sans fausse minauderie ou clichés féministes, ce long-métrage signé Laurent Cantet prend aux tripes.

En tout cas, moi, en tant que fille, je me voyais déjà prêter serment devant mes soeurs de sang, me faire tatouer à la dure notre signe de ralliement, jouer les hors-la-loi incognito et, dans l’ombre, rétablir la justice auprès des hommes qui nous auraient humiliées. La guerrière en moi est pourtant restée cantonnée à son siège de cinéma et a adoré ! On assiste à un feu d’artifices en jupette au milieu d’une Amérique en mal de renouveau, véritable carcan pour des jeunes filles qui ont encore l’âge de rêver et qu’on prédestine au rôle de mère de famille. De rêves de liberté en menus larcins, le gang finit par glisser doucement vers le vol à main armée, le chantage et le crime. Pour la version contemporaine, d’emblée me viennent à l’esprit les Femen. Décomplexées, bien décidées à régner et surtout convaincre en tant que femmes, les Foxfire sont les ancêtres de ces mouvements qui aujourd’hui nous intriguent tant et font parler au JT. Rien ne nous garantit qu’elles aient existées, mais l’imaginer est follement excitant. Enivrant, Foxfire vous emmène dans un tourbillon de rêves, d’affects et de fureur. Nous sommes transportés à travers leur ascension et le déclin progressif du gang qu’elles ont rêvé et chéri. En bonus, petit coup de coeur pour la délicieuse B.O. fifties, sirupeuse et entraînante. En bref, un film bouillonnant d’audace à voir de toute urgence.


CINEMA

Le sol sous nos pas,

un court métrage percutant “Le sol sous nos pas” est un film touchant et sensible sur la question du choix et du passage à la vie adulte. Réalisé par l’australien René Hernandez, ce court métrage a été nommé aux Oscars 2010, et a reçu le prix du meilleur court métrage en 2009 à l’Aspen Filmfest. Ces prix n’ont rien d’étonnant vu sa qualité. On vous en dit plus.

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Kaden, personnage habilement joué par Tom Green, est un adolescent en mal de vivre. Délaissé par ses camarades de classe et battu par son père, il devient de plus en plus solitaire et violent. Tantôt reclus dans sa chambre ou pédalant sur son vélo, Kaden reste partagé entre souffrance et agressivité. Jusqu’au jour où il fait la rencontre de Casey (Jade LeBrocq), une fille de sa classe et de Lewis (Rahel Abdulrahman), son voisin autiste. En pleine recherche de soi, ces rencontres vont lui permettre de s’ouvrir aux autres, s’apaiser et changer. C’est en se faisant des amis, et des ennemis, que Kaden découvre qui il est.

“Le sol sous nos pas” reste en mémoire. Le sujet est prenant mais ne tombe à aucun moment dans des clichés ou des facilités scénaristiques. L’évolution du scénario est rythmée autour d’une présence et d’un jeu de regards impressionnant de la part des jeunes comédiens. Les plans signés Simon Chapman, directeur de la photographie, sont tout simplement merveilleux. L’image automnale et terne confère une identité particulière et propre à l’esprit du film. Ce court métrage, habile et intelligent, laisse après coup un sentiment partagé entre soulagement et retenue, apaisement et violence. Ce film marque, les regards transpercent l’écran et laissent une note d’espoir en suspens.


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ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY AR TY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY A ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY AR TY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY A ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY AR TY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY A ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY AR TY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY A ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY AR TY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY A ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY AR TY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY A ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY AR TY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY A ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY AR TY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY A ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY AR TY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY A ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY AR TY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY A ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY AR TY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY A ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY AR TY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY A ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY AR TY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY A ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY AR TY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY A ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY AR TY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY A ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY AR TY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY A ARTY ARTY 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ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY RTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY RTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY RTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY RTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY RTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY RTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY RTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY RTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY RTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY RTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY RTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY RTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY RTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY RTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY RTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY RTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY RTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY RTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY RTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY RTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY RTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY RTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY RTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY RTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY RTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY RTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY RTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY RTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY RTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY RTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY RTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY RTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY ARTY 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La page Flashcode

Dégainez votre smartphone et scannez nos f lashcodes avec amour et passion, ils vous mèneront à une myriade expérimentaux qui feront briller vos pupilles. Enjoy !


s. ConcoctĂŠs de contenus


LITTERATURE

René Char - Le marteau sa (suivi de Moulin premier)

“Il faut être l’homme de la plui

Comme la brume qui semble sortir de terre, ce poète français natif de L’Isle-sur-la-Sorgue en 1907, s’extrait de la matière et ouvre de nouvelles perspectives en touchant au coeur des choses.


ans maître

ie et l’enfant du beau temps.” Dans de sublimes jaillissements, René Char éveille nos âmes, nous donne à aimer et à penser. Il fait cohabiter l’ombre et la lumière , la souffrance et l’espérance dans un subtil jeu de miroirs. Entre un monde qui est et un autre qui n’est plus, les images de la liberté sont nombreuses. Un révolté au coeur incandescent et aux mots enchanteurs. C’est au dos d’une enveloppe envoyée en 1934 par Wassily Kandinsky à René Char que l’on trouve les traces d’une recherche de titres écrites de la main du poète :

“Le marteau ailé”, “le marteau sans lien”, “le marteau sans attache”, “le marteau libre”... Pourtant dès le début de l’année 1933, le titre choisi est celui du Marteau sans maître puisqu’il est évoqué dans une lettre de Paul Eluard à René Char pour confirmer qu’il confie à son propre éditeur, Gaston Gallimard, la lecture du manuscrit cette année-là. Ce recueil sera finalement publié chez José Corti en 500 exemplaires l’année suivante. Ce n’est qu’en 1945 qu’apparaît la seconde édition, identique à celle d’aujourd’hui, suivie de Moulin premier. Si Eluard s’exclame : “ Le Marteau sans maître est une vermeille merveille, un trésor”, ce recueil marque pourtant sa distanciation avec le mouvement surréaliste. Il indique d’ailleurs dans une lettre à Aragon :”Ma poésie reste libre de toutes doctrines. Elle se suffit à elle-même.” René Char, inventeur de sa propre réalité, dissout ici toutes les empreintes du monde qui nous entoure. Une poésie sans détour, marquante et profondément ancrée entre les limites de l’exprimé et de l’exprimable. Dans ces vers, réside toute l’écriture de sa jeunesse, mais finalement l’écriture d’un René Char de toujours.

Subtil, franc, enragé et intemporel.


LITTERATURE

Egon Schiele - Dessins et

L’expressionniste autrichien Egon Schiele est mort en 1918, à ving-h pourtant derrière lui une oeuvre conséquente de près de trois m aquarelles. C’est exactement cette part dissimulée de l’oeuvre d nous propose de découvrir l’ouvrage. L’analyse des oeuvres très bien menée par Jane Kallir, auteur du Catalogue raisonné de Egon Schiele. Elle présente année par année l’évolution de l’artiste pendant ses douze ans d’activité. Artiste précoce et prodige dès son enfance, l’évolution est spectaculaire et on en est témoin à chaque page que l’on tourne. Egon Schiele maîtrise son art dès le plus jeune âge. Au fur et à mesure, le génie l’emporte sur le talent et lui permet de sublimer tout ce qu’il fait. On assiste là à l’évolution fulgurante d’un artiste qui marque encore aujourd’hui d’une forte empreinte le dessin et la représentation artistique du corps, tout comme Gustav Klimt ou Oskar Kokoschka entre autres.

Entre métaphore et représentation du réel, Egon Schiele dessine sa vision du monde et des autres. Un travail miroir pour mieux nous rappeler notre condition et notre fragilité. Au détour d’un autoportrait on le voit s’écarquiller l’oeil, comme un désir de nous montrer ce qui se passe au fond de lui, ce qui se passe derrière, nous montrer l’indicible. Nous dévoiler enfin ce que lui voudrait que l’on voit avec ses yeux. Le livre est d’une qualité remarquable tant par le choix de papier, la douceur de la couverture, la qualité d’analyse de Jane Kallir, co-directrice de la Galerie St. Etienne à New York et spécialiste de l’expressionnisme autrichien. L’ouvrage compte 496 pages dont plus de 300 illustrations de l’artiste. La mise en page irréprochable met parfaitement en valeur le travail de l’artiste. Arty vous le conseille vivement et, si vous aimez l’artiste, vous ne serez pas déçus par la richesse de ce livre. Rendez-vous chez votre libraire !


t Aquarelles

huit ans. Il laisse mille dessins et de l’artiste que

Arty vous conseille aussi : La perte de sens - Ivan Illich L’effet Larsen - Delphine Bertholon L’insoutenable légèreté de l’être - Milan Kundera Ciels d’orage - Enki Bilal L’invisible - Clément Rosset


La rubrique photo :

Les photos ratĂŠes

Stanislas

Charlotte Fuentes


Photos f loues, cadrages maladroits, intrus, réglages hasardeux. Voici les surprenants clichés que nos arty fans vous proposent sur le thème de la photo ratée !

Maxime Lizière

Stanislas


La rubrique photo :

Les photos ratĂŠes

Luchiana Sniper

Romain Magisson


Berangère Jolivet

Berangère Jolivet

Paul Fleury


La rubrique photo :

Paul Fleury

Paul Fleury

Les photos ratĂŠes


Stanislas

Antoine Guidetti

Antoine Guidetti


La rubrique photo :

Les photos ratĂŠes

Antoine Guidetti

Charlotte Fuentes


Stanislas

Antoine Guidetti


“ Lunch atop a skys

Les enfants nous parlent de...

“ Lunch atop a skyscraper ” est une célèbre photographie attribuée parfois à Charles Clyde Ebbets, prise en 1932 pendant la construction du GE Building, principal bâtiment du Rockefeller Center à New York.


scraper ” “ J’ai déjà vu cette photo dans la chambre de ma soeur. J’imagine leur vie et ce qu’ils se disent quand je m’ennuie.” Marie 11 ans, rêveuse à ses heures perdues

“ J’aime bien. Ils ont l’air gentils. Ils sont entrain de prendre le goûter. Ils ont l’air d’avoir faim.” Mario 7 ans, altruiste

“ On dirait qu’ils sont assis sur la ville. Ils se regardent et discutent et rigolent. Oui. Ils ont l’air contents, surtout celui au milieu.” Louise 5 ans, attachée de presse du sourire

“ J’aimerais aussi faire ça avec mes copains.” Ali 6 ans, passionné de récré

“ Mon préféré, c’est celui au chapeau blanc. Il est beau et il lit le journal. C’est important.” Clara 6 ans, future rédactrice en chef

“ On dirait qu’ils attendant quelque chose. Le bus peutêtre. (rires)” Théo 9 ans, futur humoriste


La page

KITSCH

Les Lipdubs

Le lip dub est un terme anglosaxon désignan tent sur de la musique, le son en off. On ap Pour ce numéro, zoom humoristique sur le li bien souvent, tout autant que la gaieté est a présent. La preuve par cinq !

1. la catastrophe musicale Décathlon, à fond la forme. Tellement à fond la forme qu’ils s’en prennent à Carly Rae Jepsen et sa chanson Call me Maybe pour en changer les paroles. Au programme, allusions improbables à leurs produits et leurs rayons : “ Viens au rayon fitness/ Pour ta maaaaaaaaaaman/ Que dirais-tu d’une / Belle veste Adidas ?” Vous ne verrez plus vos vendeurs de la même manière. Une mention spéciale pour la justesse des notes et le rythme dans la peau.

Par ici le show


d’entreprises

nt ces clips où les gens nous arnaquent et chanppelle ça du playback. Cf: Madonna en concert. lipdub d’entreprise. Promo gratuite certes, mais au rendez-vous, la kitschitude répond elle aussi

Cl iq ue

po ur

vi

sio nn er

2. les situations improbables

Un lundi matin comme les autres, vous arrivez sur votre lieu de travail et vous découvrez tous vos collègues de Leroy Merlin de Saint-Etienne sous LSD et Ecstasy. Ils vous accueillent comme le messie à coup de paillettes et autres perruques, se cachent dans les poubelles et font des courses de caddies. Bref, tout ce qu’il y a de plus normal en ce lundi matin. Les effets d’intégration sont tout de même bien faits. Une mention spéciale pour la façon dont l’administration t’accueille à 1:00.


3. Les chats, les grenouilles et Claude François Ce lipdub se déroule dans un garage gris et insipide. Heureusement, les costumes plus vrais que nature sont au rendez-vous, colorés et totalement détonnants dans ce lieu. L’équipe de Pixmania se dandine cette fois-ci sur Même pas fatigué de Khaled et Magic System. Hymne à la paix et à l’amour entre les peuples. On remarque d’abord des costumes absolument fous qui nous renvoient au mélange des cultures. Entre mamas africaines friandes de couleurs vives et femmes orientales qui roulent des hanches comme pas deux. Le parking souterrain chez Pixmania, c’est magic system party. “On va bouger bouger “!

4. Régine de la compta’ ne sait pas danser

A carrouf, que ce soit au ray au rayon boulangerie ou dans les cabines d’essayag s’éclate ! Petit hic, malgré le sales amassées chaque an oublié de s’offrir les service li. Parce que oui, d’un côté, et de l’autre le talent. Pour le forcer le destin, pour le se en manque, le résultat visue rilège. Regardez (+riez) plu Ici , on peut se moquer en toute impunité


5. Pièce à conviction

Ici , y’a ambiance

Pixmania donne cette fois dans le work f loor (dérivé de dancef loor) avec un lipdub tout juste sympathique sur “Together” de Bob Sinclar. Les chorégraphies sont approximatives et chez Pix’, on signifie à autrui qu’on s’amuse bien en se détachant les cheveux. Bien bien. La vraie question que l’on se pose est POURQUOI à 2:27 et 2:41, on découvre deux visages f loutés sur des personnes déguisées à foison. Deux options : Un : La mise au point fait du favoritisme sur certains et laisse les autres dans le brouillard. Deux : CES PERSONNES ONT HONTE et ne souhaitent jamais être vues dans cette ridicule, embarrassante et compromettante situation. Est-ce qu’on les comprend ? Un petit peu. Est ce qu’on cautionne ? Sûrement pas avec le t-shirt : “I LOVE PIX” sur le dos. Suppôts de Satan, scélérats, traîtres !

A regarder incognito

LE CADEAU ARTY : Le lipdub combinant les 5 éléments !

ICI

yon poissonnerie, à faire mumuse ge, tout le monde es sommes colosnnée, Carrefour a es de Kamel Oua, il y a la volonté, e premier on peut econd, quand on el rime avec sacutôt !


ARTY


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