SENEGAL - Louga

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Document de lignes directrices de la Région de Louga

Deux Programmes, l’un national, l’autre sous­régional, appuient la politique culturelle. Il s’agit du Programme de Soutien à l’Action Culturelle (PSAC) et du West African Museum Program (WAMP). La région de Louga regorge de multiples sites historico­culturels légués par de grandes figures historiques qui ont mené des combats pour sauvegarder la patrie ou propager la religion islamique : Bourba Djolof, Lat Dior, Serigne Touba, Koc Barma Fall, Mame Cheikh Mbaye, Mame Malick SALL, Serigne Mountaga Tall… A côté de ces figures et sites, il existe des associations culturelles de grande renommée tels que le Cercle de la jeunesse de Louga, le Ngalam, le Guet de Kébémer, la troupe culturelle de Sakal, l’orchestre régional du Nguéwel, l’orchestre Sawrouba de Louga. La région organise régulièrement des manifestations culturelles d’envergure nationale et même internationale avec le FESPOP, le Festival Kébéculture, des journées culturelles, religieuses, des Magal (pèlerinages). L’activité culturelle dans la région de Louga progresse difficilement à cause de l’absence d’une politique de sauvegarde et de valorisation du patrimoine et d’un déficit en infrastructures culturelles, de la faiblesse des moyens investis et de l’insuffisante organisation des acteurs culturels. De même, l’insuffisance des espaces de production et des moyens n’encourage pas les artistes du théâtre et de la danse, et met mal à l’aise les musiciens parfois mal encadrés et sous équipés et dont le salut semble être l’émigration. La sauvegarde et la valorisation du patrimoine culturel, le renforcement des capacités des acteurs tous niveaux confondu, la promotion de PME culturelles, l’information et la communication permanente et la redynamisation de la coopération décentralisée avec l’actualisation des accords et la mobilisation de partenaires participeraient au développement de la culture et à l’épanouissement des acteurs.

2.3.5 La pauvreté dans la région La pauvreté, a connu une augmentation, au cours des cinq dernières années. Le nombre total de ménages au niveau régional est estimé à soixante huit mille sept cent trente (68 730) par l’ESPS en 2005­2006 dont cinq quatre mille neuf cent quatre vingt sept (54 987) en milieu rural et treize mille sept cent quarante trois (13 743) en zone urbaine. La proportion de ménages vivant en dessous du seuil de pauvreté est estimée à 65%. La pauvreté touche 65,6% des ménages du département de Kébémer, 62,4% de ceux de Louga et 68,1% de ceux de Linguère. Les proportions de populations pauvres s’élèvent respectivement à 71,8%, 63,8% et 72,3% pour les départements de Kébémer, Louga et Linguère. Le milieu rural est plus touché (67,5% des ménages et 71% de la population). L’incidence de la pauvreté en milieu urbain est de 55% pour les ménages et de 56,6% pour les individus. Cette pauvreté se caractérise dans la région par des difficultés d’accès aux services sociaux de base, une insuffisance de la couverture alimentaire et de la faiblesse des revenus des ménages. Selon les résultats de l’enquête village de 2009, l’indice global (ou indice composite) d’accès aux services sociaux de base en zone rurale est estimé à 350 dans la région de Louga, ce qui la classe au dixième rang national, malgré un accroissement substantiel de l’indice enregistré entre 2000 et 2009, soit 80,4%. Ainsi, le taux d’accessibilité aux services sociaux de base est 70%, pour la population rurale de la région. Ces résultats laissent apparaître, par ailleurs, des disparités énormes entre les départements. A Linguère, où l’indice global est estimé à 150, le taux d’accès aux services sociaux de base se situe à 30% contre 80% pour les départements de Louga et Kébémer, où l’indice global est de 400. Les communautés rurales dont l’indice d’accès aux services de base est en dessous de 250 sont considérées comme pauvres (c’est­à­dire que moins de 50% a accès aux services de base. Ainsi, les communautés les plus pauvres, en termes d’accès aux services de base, sont concentrées dans la région de Louga (pour près de 21%, soit 13 sur 62), de même que les communautés rurales en situation de précarité (pour 25 %).

2.4

Développement économique local

Avec l’appui non négligeable de partenaires au développement, la Région de Louga est entrain de définir des voies et moyens de booster son économie régionale et ses économies locales, fort de ses potentialités tant physiques, économiques, culturelles et organisationnelles. Nourrie principalement par le secteur de l’agriculture, l’économie de la région de Louga est fluctuante et varie selon les performances ou contreperformances des activités rurales. Malgré la dégradation constante de l’environnement, des progrès sont notés dans le secteur agricole. En effet, ces trois dernières années, la production céréalière a connu une augmentation considérable (effets GOANA). Mais la dégradation des sols, l’insuffisance du matériel agricole et les aléas climatiques influent beaucoup sur les rendements des cultures pluviales dont l’avenir incertain constitue un facteur de promotion du maraîchage qui se développe au niveau des cuvettes des Niayes et des terroirs de Keur Momar Sarr. L’élevage constitue l’une des activités maîtresses de la région en raison de l’appartenance d’une grande partie de son territoire (65%) à la zone sylvopastorale. Il occupe avec l’agriculture plus de 80% de la population. Il est de type extensif et transhumant avec la disponibilité de

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