SENEGAL - Louga

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Document de lignes directrices de la Région de Louga

outres ses qualités nutritionnelles ; elle contribue beaucoup au PIB national. L’oignon dans le Potou, et la pastèque et l’aubergine à Keur Momar Sarr, sont les produits les plus cultivés. Toutefois, la communauté Rurale de Léona regorge de réelles potentialités qui, si elles sont valorisées, peuvent permettre à ses habitants d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. Il existe de nombreuses coopératives et syndicats qui s’activent dans l’agriculture dans le Département. En outre, nous avons comme structures d'appui aux producteurs : Le service départemental de l’agriculture ; L’ANCAR qui s’occupe de conseil, de la formation, d’intermédiation entre les bailleurs et les organisations paysannes ; L’AQUADEV qui intervenait dans la multiplication des semences ; Le PADER qui intervenait, entre autres, dans le maraîchage. Au niveau des Communautés rurales, la concertation et l’harmonisation se fait à travers les Cadres locaux d’organisation des producteurs, dont la fonctionnalité laisse à désirer. Il faut aussi noter les conflits permanents entre agriculteurs et éleveurs durant la saison des pluies ou le plus souvent les parcours et zones de pâturages ne sont pas bien définis. Pour pallier à ses difficultés, il est impératif d’appuyer la fonctionnalité des cadres de concertation entre éleveurs et agriculteurs. Cependant, les caractéristiques pédoclimatiques limitent considérablement les possibilités dans les conditions actuelles d’exploitation en cultures pluviales. Les variétés à cycle court d’arachide, de niébé et de mil s’adaptent bien aux conditions pluviales. Mais seule la réduction des incertitudes par la maîtrise de l’eau et la fertilisation permettra la pratique d’une agriculture plus performante. Il faut aussi noter le manque de stratégie de transformation et de commercialisation des produits agricoles. En effet, les pistes de production reliant les zones de production et les différents centres commerciaux sont presque inexistantes sans parler des difficultés dans la transformation malgré quelques efforts des groupements des femmes. L’oignon est confronté à de sérieux problèmes de mise en marché. Ces difficultés sont avant tout imputables aux caractéristiques propres à ce produit, mais le producteur même et son environnement n’en sont pas moins responsables. De même, l’enclavement des zones de production maraichère constitue une difficulté majeure dans l’écoulement de la récolte au niveau des marchés. Les localités où la production maraichère est importante se trouvent dans les cuvettes entourées pour la plupart de dunes, caractéristiques de la zone des Niayes, en y ajoutant l’absence de pistes de production praticable, l’écoulement de la production est un véritable casse tête pour les maraichers. A ce problème d’écoulement s’ajoute les difficultés liées à la conservation des produits maraichers qui, du fait de leur forte teneur en eau, devienne facilement périssables. En outre au niveau départemental, la quasi inexistence d’infrastructures de stockage adaptées à la bonne conservation des produits ainsi que celle des structures de transformation constituent un handicap majeur. La résolution des problèmes de commercialisation démontrerait toute l’importance à trouver des solutions pouvant réunir un large consensus en matière de commercialisation. Cette action va s’articuler autour de la promotion d’un label de qualité, des systèmes de stockage de production autour d’un schéma de commercialisation défini et piloté par l’ARM. En plus, la mise en place d’unités de transformation et de stockage, des études de prospection de marché, la mise en place d’un circuit de commercialisation et d’un plan de marketing ; de même que le renforcement des capacités des acteurs pourraient constituer des pistes de développement du secteur agricole.

2.4.2. Elevage : Malgré la faible productivité du secteur, l’élevage occupe la deuxième place de l’économie du département, aussi bien sur le plan des revenus financiers que de la valeur monétaire du cheptel. Le département abrite, par ailleurs, les plus grands marchés de bétail (Gouye Mbeute, Mbar Toubab, etc.), à part Dahra. En plus, il abrite 33% des infrastructures d’élevage de la région de Louga. Selon la situation agro­écologique, le département de Louga est classé dans le système pastoral (système agropastoral dans le bassin arachidier et dans le sud­est du pays, système intensif périurbain dans les Niayes). C’est un système qui se caractérise par une grande mobilité des éleveurs et de leurs troupeaux. Louga concentre, en 2009, 32.5% du cheptel bovin, 21.2 % du cheptel ovin, 20.9 % du cheptel caprin, 55.2 % du cheptel équin, 28.5 % du cheptel asin et 39.7 % de la population volaille de la région. Parmi les filières les plus porteuses dans le département, on peut citer les filières viande et lait. Le département de Louga contribue pour 32% de la production de lait de la région. Mais un fort taux de détérioration des produits laitiers est noté dans certaines localités du fait du manque d’infrastructures de transformation. En 2008, 45% de la viande de bovin et 38% de la viande de la région sont produit par le département de Louga. Différentes organisations pastorales existent à l’échelle départementale. La mise en place de la Maison des Eleveurs (MDE) en juillet 1999 a eu le mérite de créer une Mutuelle d’Epargne et de Crédit pour ses membres. D’autres organisations similaires ont été mises au point et parmi lesquelles on peut citer le Directoire Régional des Femmes en Elevage. Aussi, d’autres associations plus localisées ont vu le jour comme : ADID, FBAJ, GEPROC, AMIEL, APROCAL, association aviculteurs, etc. Toutes ces organisations évoluent en ordre dispersé et sont incapables de générer des fonds de roulement adéquats leur permettant de financer une partie de leurs activités et de tenir une administration. Malgré les efforts des différents partenaires et acteurs du secteur, le cheptel rencontre encore d’énormes difficultés d’abreuvement dans certaines zones de la région, à cause du maillage insuffisant et parfois rares des forages pastoraux, à l’abaissement et/ou à la salinisation de la nappe phréatique par endroits.

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