SENEGAL - Louga

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Document de lignes directrices de la Région de Louga

l’évacuation des eaux usées domestiques et des matières fécales. En dehors de l’action de l’Etat, la commune de Louga, les ONGs et les populations organisées en association sportives et culturelles(ASC) et en groupements féminins contribuent à la salubrité publique de la ville. Le défi reste le même, poursuivre les initiatives de prise en charge de l’hygiène et de l’assainissement au niveau des ASUFOR et satisfaire les demande en latrines formules. En milieu urbain, il urge d’étendre le réseau de l’ONAS aux différents quartiers périphériques.

2.4. La situation de la pauvreté dans le département Le département de Louga est l’un des plus pauvres du pays. L’extrême pauvreté touche un ménage sur quatre (25%). La pauvreté se manifeste par le faible niveau d’accès des populations aux services sociaux de base et l’insuffisance des revenus. Les personnes âgées (5%), les personnes en situation de handicap (1.1%) et les veuves, entre autres, ressentent durement les effets de cette conjoncture Il apparait assez nettement des missions et de la situation socio économique du Département et des différentes cibles à couvrir que le travail dans le secteur de l’Action sociale est immense. L’association Handicap Forum EDUC qui travaille sur l’insertion, et l’association Régionale des Handicapés ; l’association du troisième âge et le Centre pour les enfants de la rue sont les organisations les plus en vue qui travaillent dans le secteur. Le transfert de compétence en matière d’action sociale aux collectivités locales devrait permettre à une meilleure prise en charge de la dimension genre dans les politiques locales. D’après le RGPH de 2002, la proportion de chômeurs dans la population du département de Louga de 15 à 30 ans est de 3,6% contre 3 % au niveau national. Par ailleurs, La répartition des contrats de travail enregistrés montre une prédominance des hommes sur tous les types de contrats avec un taux de 81%. Cette situation constitue ainsi un facteur de féminisation de la pauvreté. En 2009, 53 nouveaux établissements ont été ouverts dans la région contre 47 en 2008. Ces établissements sont pour l’essentiel localisés dans le département de Louga (77,4%).Le nombre d’emplois générés est passé de 360 en 2008 à 196 en 2009 soit une forte baisse de 45,6%.La proportion des emplois permanents crées est de 72% alors qu’elle tournait autour de 40% en 2008. Plus de 87% des emplois crées en 2009 le sont dans le département de Louga. Pourtant ces populations, formées pour la plupart dans divers domaines tels que la gestion de micro projets, la transformation de céréales, des fruits et légumes, le leadership et le sida, sont confrontées à des contraintes qui ne militent pas en faveur de leur promotion sociale (absence de siège, très faible taux de financement de leurs micro projets ou absence totale de financement pour dérouler des AGR). 2.4. DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE LOCAL Le département de Louga a toujours joué un rôle important dans le développement du pays et cela depuis la période coloniale avec la traite arachidière jusqu’à nos jours, dans les secteurs du maraîchage, de la pêche et de l’élevage. Le département de Louga, qui occupe 2.5% du territoire national, offre un réel potentiel économique. Une économie qui repose essentiellement sur les secteurs productifs, notamment à travers la pratique agropastorale. En effet, l’élevage forme avec l’agriculture les deux activités maîtresses qui occupent prés de 85% de la population départementale. C’est un département qui recèle également, sur le plan économique, des potentialités en raison des espèces écologiques identifiées. Il s’agit la zone des Niayes, la zone arachidière, la zone sylvopastorale

2.4.1. Agriculture L'agriculture est la principale activité dans le département de Louga avec 53% des emblavures pour la culture arachidière et 59% des emblavures de niébé par rapport aux autres départements. En effet, Louga possède une vaste étendue de terres cultivables, et le secteur primaire y reste très dynamique. L’agriculture du département est dominée par les cultures sous pluie. La faiblesse et l’irrégularité de la pluviométrie conjuguée à la pauvreté des sols et les difficultés d’organisation des campagnes agricoles sont en grande partie responsables de la situation peu reluisante de cette forme d’agriculture dans le département ; même si par ailleurs on a noté quelques performances ces dernières années, avec l’appui des projets et programmes tels que la GOANA, d’autres programmes et la bonne pluviométrie. Ainsi, la production céréalière régionale a plus que triplé entre 2006 et 2009, passant de 24 499 T à 54 212 T, soit un accroissement moyen annuel de 97,9%, une contribution significative pour l’atteinte de l’OMD 1, même si ces efforts ne permettent pas encore la couverture totale des besoins vivriers. Les espèces cultivées sont le mil, le haricot (niébé), l’arachide, le sésame et le maïs (en quantité moins importante que les autres cultures. La production avoisine, pour les cultures principales comme le mil, (150 318 tonnes en 2009/2010 contre 57 642 en 2008/2009), l'arachide et le niébé, plus de 100 000 tonnes annuellement, soit l’équivalent de plus de 20 milliards de francs Cfa. La production de mil, dans le département, comparée au niveau régional représente près de 22,4 % ; tandis que celle de l’arachide et du nièbé avoisine les 59% de la production régionale. Le maraichage se pratique principalement dans les zones de Potou, Keur Momar Sarr et un peu en zone urbaine et périurbaine. La destination de la production reste l’intérieur du pays et la sous région (Mauritanie et Gambie….etc.). Les performances de la filière ne sont plus à démontrer ;

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